La lettre du Génie N° 31

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La lettre du génie

Général Jean-Loup CHINOUILH commandant l’École supérieure et d’application du génie - Angers

SOMMAIRE ◆ Éditorial du général Le mot du général Françoise Sommaire L’actualité en bref Le génie combat Le génie construit Le génie secourt Le génie instruit Histoire Expériences A savoir Coup d’œil sur… Témoignage A lire Multimédia

Ce numéro de La Lettre du Génie est en partie consacré aux sapeurs de la légion étrangère. Sans avoir eu l’honneur de servir parmi eux, j’ai personnellement beaucoup d’estime pour ces fameux képis blancs qui suscitent, depuis toujours et dans le monde entier, autant d’intérêt que d’admiration. Mais, à côté de l’esprit de fidélité et de l’ardeur au combat qui caractérisent ses hommes, je voudrais mettre en valeur aujourd’hui cette tradition de bâtisseur que la légion étrangère a toujours entretenue depuis sa création, souvent d’ailleurs en pleine coopération avec le génie. Bâtir, c’est forger la volonté, la cohésion. Conscients des difficultés qui les attendent, les légionnaires possèdent dès leur engagement cette volonté, mais ils doivent la nourrir d’efforts et de défis. Quant à la cohésion, si nécessaire aux unités, elle répond à la célèbre formule de Saint-Exupéry : « Force-les de bâtir ensemble une tour, et tu les changeras en frères ». Bâtir, c’est aussi apporter le bien-être, le soulagement et le développement à des populations démunies ou écrasées par la guerre. Combien de pistes ouvertes dans la brousse ou de ponts lancés par la légion ont permis l’essor économique de villages reculés du Tonkin, d’Afrique noire, de Madagascar ou du Maghreb. Bâtir enfin, c’est laisser une trace tangible et durable de son passage sur cette terre souvent ingrate, où les militaires qui n’ont pas connu la gloire sont vite oubliés s’ils n’ont pas construit des bâtiments, des routes ou des ouvrages d’art, marques indélébiles de pierre ou de métal qui pérennisent leur souvenir, celui de leur régiment, celui de la France.

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Le mot du général CA (2S) FRANÇOISE président de la FNAS

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VERS UNE GRANDE FÉDÉRATION NATIONALE DU GÉNIE La suspension du service national, la professionnalisation des unités, l’ensemble des réorganisations : toutes ces mesures appelées « refondation » de l’armée de terre ont profondément modifié le contexte dans lequel cohabitaient plus ou moins bien les amicales de sapeurs et les unités d’active. Pour le génie, les restructurations ne sont pas encore terminées puisqu’il est actuellement étudié et pratiquement décidé le regroupement de la direction centrale du génie (DCG), de la direction centrale de l’infrastructure de l’air (DCIA) et de la direction centrale des travaux immobiliers et maritimes (DCTIM) en un grand service constructeur interarmées. Les conséquences de cette remise en cause du service du génie sous sa forme actuelle sont difficiles à évaluer, mais quoi qu’il en soit, elles nous incitent plus que jamais à nous rassembler autour des deux entités qui représentent la grande famille du génie : l’École supérieure et d’application du génie (ESAG), d’une part, la Fédération nationale des amicales de sapeurs (FNAS), d’autre part. Pour notre fédération, il faut maintenant, je pense, aller plus loin et évoluer vers une Fédération nationale du génie qui regrouperait aussi bien les amicales des unités d’active que les amicales départementales, bataillonnaires, régimentaires et de réservistes. Dans ce domaine, l’exemple nous est donné par le 13e régiment du génie (13e RG), avec la création récente de l’Amicale des sapeurs de Leclerc : désormais tous les sapeurs et personnels civils de toutes générations ayant servi ou servant actuellement au 13e RG peuvent se retrouver au sein de cette amicale. Ce rapprochement entre personnels d’active, de réserve et retraités devrait être facilité par l’action des présidents de catégorie. L’instruction qui définit leur rôle indique en effet : « À l’égard du personnel de réserve et des anciens militaires de leur catégorie, les présidents exercent un rôle d’accueil, d’information et d’aide. Ils participent ainsi au dynamisme des liens entre l’armée et la nation. » C’est ainsi qu’afin d’assurer le suivi des personnels quittant le service actif et se retirant dans une région éloignée de leur unité, ces présidents de catégorie devraient pouvoir en informer l’amicale départementale, proche du lieu de repli, à charge pour cette dernière d’assurer leur accueil. –2–


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Une autre réflexion doit également être menée. Elle concerne les régiments ou établissements récemment dissous : afin de garder la mémoire de leur glorieux passé, il serait intéressant que leurs traditions soient conservées par des unités d’active. C’est déjà le cas pour le 72e RG qui a été accueilli par le 5e RG. Ce jumelage existe dans d’autres armes, en particulier dans l’arme blindée cavalerie. Une étude au cas par cas serait à entreprendre par l’ESAG, responsable des traditions de notre arme. Beaucoup de choses restent à faire pour resserrer les liens entre ceux qui servent et ceux qui ont servi dans le génie. C’est pourquoi, tous réunis derrière Vauban, dont nous commémorerons le tricentenaire de la mort en 2007, et Sainte-Barbe, notre patronne, je ne doute pas un seul instant que nous réussirons.

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•1 • •Éditorial • • • • du • •général • • • • • • • • • • • • • • •2 • •Le• mot • • •du• général • • • • CA(2S) • • • Françoise • • • • • • • • •4 • •Sommaire • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •5 • •L’actualité • • • • • en • •bref • • • • • • • • • • • • •

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•13• •Le• génie • • • combat • • • • • • • • • • • • • • • • Le génie légion à travers le monde

•25• •Le• génie • • • construit • • • • • • • • • • • • • • • • La chaîne de prévention du service du génie

•29• •Le• génie • • • secourt • • • • • • • • • • • • • • • • Exercice déblaiement

•33• •Le• génie • • • instruit • • • • • • • • • • • • • • • • Le filet d’assaut

•37• •Histoire • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • Le génie, vainqueur à Bir Hakeim

•43• •Expériences • • • • • •: • • • • • • • • • • • • • • Le 17e RGP en Vendée

•45• •A•savoir • • • • • • • • • • • • • • • • • • • Mille et une mines : la bande dessinée de sensibilisation au danger des mines

L’ESAG certifiée ISO 9001

La Lettre du génie est une publication de l’École supérieure et d’application du génie 106, rue Éblé - BP 34125 49041 ANGERS CEDEX 01 Directeur de la publication : général Jean-Loup Chinouilh

•49• •Coup • • d’œil • • • sur… • • • • • • • • • • • • • • • Une nouvelle garnison pour le 13

•53• •Témoignage • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • Un Ukrainien à l’ESAG

Rédacteur en chef : CBA Jean-François Plantec Rédacteurs en chefs adjoints : lieutenant Emmanuelle Bouchet sous-lieutenant Anne-Lise Llouquet adjudant Gauthier Perron Conception : PIR ESAG Impression : PIAT Saint-Maixent

•55• •A•lire • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •57• •Multimédia • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • –4–

Commission paritaire : en cours ISSN : 1006 B 05886 Dépôt légal à parution


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SOMMAIRE

L’ACTUALITÉ EN BREF DROIT RÉSERVÉ

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LE 13E RG INVESTIT LE CHÂTEAU DE JOUX Le 13e RG était rassemblé le 4 février dernier au château de Joux, pour remettre leur képi aux nouveaux engagés volontaires de l’armée de terre entrés en service en octobre 2003. Cette cérémonie, présidée par le chef de corps, le colonel Parmentier, et monsieur le maire de La Cluse et Mijoux, était un moment particulièrement important car elle montrait ainsi leur appartenance à la famille des soldats professionnels. Elle symbolisait l’aboutissement d’un engagement personnel et permanent au service de la Nation et marquait le début de leur carrière au sein de l’armée de terre. Les 27 nouveaux sapeurs garderont en mémoire la cour de ce château riche en événements historiques, baignée d’un soleil hivernal, encore recouverte d’un épais manteau neigeux.

LE 6, À FOND LE CROSS !

DROIT

Comme chaque année, la ville d’Angers a organisé son cross. Professionnels de la course, amateurs, sportifs aguerris étaient au rendez-vous de cette épreuve incontournable. Traditionnellement, le 6e régiment du génie n’a pas manqué cet événement et a envoyé ses coureurs sur cette épreuve de 10 kilomètres, se déroulant essentiellement sur le bitume. Les sapeurs se sont parfaitement bien comportés et les résultats le démontrent ! Sur les 614 participants, le 1re classe Louaazizi de la 2e compagnie de combat mécanisée se classe 34e et obtient la première place espoir masculin en ayant accompli le cross en 35 minutes et 22 secondes. Le sapeur Flauneau de la 2e compagnie de combat mécanisé, se classe 176e et obtient la première place junior masculin. Avec la plus importante participation en nombre, le 6 a su se montrer de nouveau présent à ce rendez-vous. Bravo à ces 120 coureurs. Cinquième organisateur du championnat régional terre nord-ouest le jeudi 16 octobre 2003, le régiment a remporté le cross court senior masculin en prenant la première place au niveau du classement par équipe. Le 1re classe Mohamed Louaazizi s’est également illustré lors des qualifications. Il a terminé deuxième au cross court senior RÉSERVÉ masculin sur une distance de 4210 mètres en 13 minutes et 4 secondes. Troisième épreuve en fin d’année 2003 : le cross du journal le Courrier de l’Ouest. À nouveau, le caporal Louaazizi s’est distingué en terminant premier de l’épreuve « clubs sportifs ». Le caporal-chef Stanguennec a lui aussi fait un excellent chronomètre en terminant deuxième de l’épreuve.

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RÉNOVATION FERROVIAIRE À L’ARSENAL DE TOULON Le 5e régiment du génie a été appelé par l’arsenal de Toulon afin de rénover ses embranchements et ses tronçons de voies ferrées. Cette rénovation permet d’augmenter le trafic ferroviaire à l’intérieur de l’arsenal. Des trains plus longs (acheminés par les sections du 5e RG) peuvent désormais transborder les engins et le matériel directement. Les travaux ont été réalisés par une section de la compagnie de travaux voies ferrées du 5e RG entre avril et octobre 2003. L’ouvrage était composé du montage DROIT d’un appareil de voie (aiguillage), d’un passage à niveau et de plusieurs centaines de mètres de voies à monter.

Le 17 décembre 2003, le général Chinouilh, commandant l’École supérieure et d’appliDROIT RÉSERVÉ cation du génie, a remis le diplôme de Mastère spécialisé en travaux et opérations d’infrastructure aux cinq officiers de la première promotion de cette nouvelle scolarité. Reconnu par la Conférence des grandes écoles, association de type 1901 et regroupant de grandes écoles civiles telles que les mines ou les ponts, cette formation de 14 mois s’adresse aux officiers des armées titulaires d’un bac + 4/5 souhaitant se spécialiser dans l’infrastructure militaire, en France et en OPEX. Elle est aussi ouverte aux officiers étrangers satisfaisant aux conditions de diplôme. Scolarité de haut niveau, le mastère permet d’occuper des postes à responsabilité dans les différents services d’infrastructure des armées. Les diplômés ont pris leurs nouvelles fonctions en novembre 2003 à l’issue de leur soutenance orale. Le caractère interarmées de cette formation se traduit par l’intégration d’un capitaine de l’armée de l’air au sein de la deuxième promotion.

RÉSERVÉ


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L’ÉTABLISSEMENT DU GÉNIE DE TOURS A LIVRÉ EN NOVEMBRE 2003 UN NOUVEAU SERVICE RESTAURATION LOISIRS (SRL) AU QUARTIER SONIS À ORLEANS (45) En 1998, le commandement de l’armée de terre décide la construction DROIT RÉSERVÉ d’un ensemble « SRL » pour remplacer le mess existant vétuste et non conforme aux normes HST. Cette opération s’inscrit dans le cadre du schéma directeur alimentation qui prévoit notamment la modernisation et la remise à niveau des installations de production alimentaire et de restauration. Construit en lieu et place d’anciens hangars désaffectés, le SRL nouvellement livré peut accueillir et alimenter plus de 600 rationnaires. Entièrement conçu et supervisé par le service du génie, cette opération se concrétise par : - la réhabilitation de 2 bâtiments à usage de bureaux et de stockage, - la construction d’un bâtiment en extension comportant un ensemble cuisine, restaurant, bars et loisirs au rez-de-chaussée et des locaux techniques et de services au sous-sol. Mise en service en janvier 2004, cette réalisation répond pleinement aux besoins de la garnison d’Orléans. Quelques repères : - Coût total : 4,16 millions d’euros - SHOD total : 3 400 m2 (dont 580 m2 réhabilités) - Délais travaux : 12 mois

REMISE DU FANION DE LA DIRECTION DES TRAVAUX DE DJIBOUTI

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DROIT RÉSERVÉ

Issue du fusionnement de la sous-direction du commandement et direction du matériel et des bâtiments, du service des travaux maritimes et du service local constructeur du DA 188, la direction mixte des travaux de Djibouti a été créée le 1er août 1990. Elle est devenue direction des travaux de Djibouti le 1er janvier 2004. Aussi, le 15 janvier dernier, le général Pons commandant les forces françaises stationnées à Djibouti (FFDJ) a remis au colonel Roux lors d’une cérémonie empreinte d’émotion, le nouveau fanion de la direction des travaux de Djibouti.

LE « 6E DE MARINE » À L’ÉPREUVE DE L’EAU

DROIT

Du 29 novembre au 14 décembre 2003 s’est déroulé l’exercice « Amitié Tunisie », manœuvre amphibie franco-tunisienne à laquelle participaient le 6e régiment du génie, représenté par une section de combat renforRÉSERVÉ cée et un détachement de liaison de la 4e compagnie ainsi qu’une équipe du détachement d’intervention nautique (DIN). Après avoir rejoint le transport de chalands de débarquements (TCD) Orage à Toulon, le détachement, aux ordres du capitaine Fontaine embarquait pour une traversée de la Méditerranée via l’île de Malte. Ces journées de transit ont permis à l’ensemble des sapeurs de marine de partager la vie à bord d’un bâtiment de la Royale et en y menant des séquences d’instruction (tir à bord, Techphib 2, préparation de l’assaut amphibie), mais aussi en découvrant les splendeurs de La Valette, capitale maltaise. Dès le 8 décembre sur le terrain d’exercice du Cap Serrat, à 100 km du port de Bizerte, la phase d’entraînement conjoint franco-tunisien a pu commencer. Dès lors, présentation des capacités de la section, déminage, ouverture d’itinéraire, aéromobilité et séances de tir ont rythmé les échanges avec les sapeurs tunisiens. Profitant du riche environnement interarmes, le détachement a mis en œuvre ses savoir-faire au profit des marsouins de la 9 et a perfectionné sa connaissance du travail commun. L’exercice de synthèse, manœuvre amphibie de va-et-vient de 48 heures, a été marqué quant à lui par des conditions météorologiques particulièrement éprouvantes qui n’ont cependant pas empêché le 6 d’ouvrir nombre d’obstacles placés sur l’axe de manœuvre de la force débarquée. Toujours en pointe, les sapeurs ont en effet dégagé plusieurs bouchons de mines et abattis et aménagé puis exploité un point de passage sur un gué, le tout sous la surveillance d’équipes d’arbitrage franco-tunisiennes. Riche d’enseignements en matière de coopération interarmes et interarmées, « Amitié 2003 » a permis, dans des conditions éprouvantes sur un territoire étranger, de consolider les savoir-faire spécifiques du régiment du génie de la brigade amphibie.

RÉALISATION D’UN QUAI D’EMBARQUEMENT LE 5E RG TRAVAILLE AU PROFIT DE LA SÉCURITÉ CIVILE Durant le dernier trimestre 2003, une section de la 10e compagnie de travaux voie ferrée a construit un quai d’embarquement à la gare de Nogent-le-Rotrou. Cette mission répond à une demande de l’UIISC n° 1 (unité de sécurité civile) qui cherchait à optimiser l’embarquement de ses matériels partant en intervention par voie ferrée. « Auparavant, l’embarquement des véhicules de la sécurité civile se faisait latéralement. Avec ce nouveau quai, les embarquements seront facilités parce qu’ils se feront directement » a expliqué l’adjudant-chef Verchin, chef de chantier. Le quai, terminé fin décembre 2003, est opérationnel depuis le début de l’année 2004.

DROIT RÉSERVÉ

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VOS RECHERCHES DOCUMENTAIRES SIMPLIFIÉES Dans le cadre de l'expérimentation d’une gestion électronique des documents (GED) souhaitée par l’EMAT, le service du génie a mis en place un portail documentaire accessible par intradef. Celui-ci marque la volonté du service de mettre en place une politique documentaire basée sur les nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC). Ce portail thématique infrastructure permet d’intégrer la documentation technique et réglementaire intéressant l’exercice du métier. Accessible à partir du nouveau site intranet du service du génie à l'adresse « http ://www.dcg.terre.def/ », la rubrique « documentation » met à votre disposition les dernières références techniques et réglementaires. L'obtention de l'information s’effectue grâce à un moteur de recherche multicritères (dates, mots clés…), permettant une consultation rapide et un téléchargement des documents en format numérique (PDF, Word, Excel…).

SECOURS À LA RÉUNION

LE 5E RÉGIMENT DU GÉNIE EN POLYNÉSIE CONSTRUCTION DE LA ROUTE TRAVERSIÈRE À TAHITI « Dans le cadre des chantiers de coopération en Polynésie française, un détachement du 5e régiment du génie œuvre au profit du territoire en aménageant la route traversière de la Papenoo. » C’est ainsi que la presse tahitienne a présenté les sections travaux du 5e régiment du génie qui se succèdent depuis le printemps 2001. Le but de la mission est de réaménager la route reliant le nord et le sud afin de désenclaver la partie sud et permettre son développement économique. D’une grande sensibilité politique et complexe techniquement, le chantier de la route traversière est une mission opérationnelle majeure pour le régiment de Versailles. L’importance des moyens engagés dans ce milieu naturel difficile requiert une attention particulière. C’est pourquoi les militaires ont installé une base vie au kilomètre 9 et possèdent ainsi leur autonomie. D’une longueur de 38,2 km, le chantier doit durer encore trois ans. Il nécessite la pose de 300 passages busés et le déplacement de 700 000 m3. Cette mission est actuellement assurée par deux sections de travaux, soit une cinquantaine d’hommes. Les travaux de la route traversière avancent malgré la quantité de travail à fournir, notamment avec la pose de béton et les travaux de maçonnerie qui nécessitent un grand nombre de manutentionnaires. Des relèves sont effectuées tous les quatre mois pour permettre aux militaires de retrouver leurs familles avant de retourner sur l’un des nombreux chantiers du régiment en métropole ou dans les Balkans. DROIT RÉSERVÉ

Le 22 juin 2002, en quartier libre sur l’île de la Réunion, le caporal Grondin Charles-Éric du 25e régiment du génie de l’air d’Istres, le caporal Lebreton-Wary Myriam-Astrid de l’École supérieure et d’application du génie d’Angers ainsi que deux de leurs collègues, tous les quatre en mission de courte durée au sein du 2e régiment parachutiste des troupes de marine, sont victimes d’un accident de la circulation. Un véhicule a changé de fil dans un virage et les a percutés de plein fouet, écrasant le véhicule avec ses quatre occupants et faisant un mort. Le caporal Grondin a réussi à dégager ses collègues et à les mettre en zone sécurisée. Par son efficacité, son sang froid et son courage, il a sauvé la vie du caporal Lebreton-Wary permettant aux pompiers d’effectuer les soins plus rapidement.

DROIT RÉSERVÉ

DES GENDARMES AU 17E RGP

LA RÉSERVE DU 6 S’ACTIVE ! Les 24, 25 et 26 octobre 2003, la compagnie de réserve du 6e régiment du génie était en week-end d’instruction afin de continuer la formation de ses jeunes réservistes. Sous les ordres du capitaine Hugues Fontaine, commandant la 5e compagnie, de nombreuses activités ont permis à 26 réservistes de se perfectionner. Les 3/4 des effectifs étaient constitués de militaires du rang ayant effectué une formation initiale des militaires de réserve (FMIR) au sein du régiment. Au DROIT programme : tir PA et FLG, participation à la Journée nationale de la réserve, et combat TTA. Cette compagnie monte en puissance et la motivation des réservistes qui la composent est un exemple d’intégration au sein de ce régiment !

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RÉSERVÉ

Du 12 au 14 janvier, le stage GIGN 2004 est venu à Montauban pour s’informer et s’initier à certains savoir faire du 17e RGP. Ce séjour s’articulait autour de trois thèmes : - sensibilisation aux risques des munitions sur le champ de bataille et au piégeage en zone urbaine, dispensée par les spécialistes NEDEX ; - évolution en milieu suburbain avec les PAT/IO ; - et une démonstration de tir lanceflammes avec la 2e compagnie de combat. Cette instruction spécifique s’inscrit dans l’emploi des personnels du GIGN en OPEX.


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SOMMAIRE

DROIT RÉSERVÉ

LE SERVICE DU GÉNIE EN LIGNE Le métier d’officier ingénieur s’est exposé sur la toile du web le lundi 24 novembre 2003 dans le cadre de « l’opération Tchat 2 : mission recrutement ». 2 heures au cours desquelles le lieutenant Chiv de l’établissement du génie de Paris et le lieutenant-colonel Rouja du bureau organisation, ressources humaines de la direction centrale du génie, ont répondu en direct aux très nombreuses interrogations des internautes. Toutes les questions concernant l’activité du service du génie, le statut des OSC, les perspectives d’évolutions de carrière ou encore les responsabilités confiées ont été abordées. Une idée originale que le lieutenant Chiv ne contestera pas : « C’était une bonne expérience. Internet est un moyen de communication efficace qui permet de se renseigner en un minimum de temps. Toutes les personnes qui se sont connectées connaissaient l’infrastructure. Il s’agissait donc d’une action vraiment ciblée. La principale difficulté a été de s’adapter à l’outil : il faut être bref, tout en restant précis. »

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PRÉSENCE DE LA DIRECTION MIXTE DES TRAVAUX EN NOUVELLE-CALÉDONIE À LA JOURNÉE DES ARMÉES Le 4 octobre 2003 à Nouméa s’est déroulée la Journée des armées (JDA) dont l’objectif essentiel est, comme l’a rappelé le général Daniel, commandant les forces armées en Nouvelle-Calédonie « de présenter l’armée au public de Nouvelle-Calédonie ». Dans cette optique, la Direction mixte des travaux en Nouvelle-Calédonie a conçu et tenu un stand avec panneaux de présentation et reportages vidéos afin de présenter les différentes missions que remplit la DMT, les personnels d’horizons et de formations divers qui la composent ainsi que le panel varié des opérations qu’elle réalise. Durant cette journée, la DMT a distribué des documents d’information et organisé un jeu dont le but était la mise en station d’un niveau de chantier. Situé au bord de la mer et sous un soleil de plomb, le temps a favorisé la venue d’un public varié et nombreux. Cette journée a atteint ses objectifs et s’est déroulée dans une chaleureuse ambiance réciproque, dont il restera sans doute quelques traces lors de la prochaine édition en 2005.

LA COMPAGNIE DE MAINTENANCE DU 2E RPIMA REJOINT SAINT-PIERRE (974) En suite aux restructurations liées à la professionnalisation, la compagnie de maintenance du 2e RPIMa quitte l’emprise de Sainte-Clotilde pour s’installer à Saint-Pierre dans de nouveaux locaux. Le bâtiment, livré au corps le 30 octobre 2003, regroupe toutes les fonctions techniques nécessaires pour assurer ses missions. L’opération de construction, d’une durée de dix mois, a été conduite par la section de montage d’opération n° 1 pour un coût de 2,6 M .

DROIT RÉSERVÉ

STAGE DÉCOUVERTE Du 20 au 30 avril 2004, le 13e régiment du génie de Valdahon propose aux jeunes filles et garçons de 17 à 24 ans et titulaires du certificat individuel de préparation à la journée d’appel à la défense (JAPD), un stage découverte des métiers du sapeur. Au programme : tirs, sport, secourisme, navigation, baptême de plongée, instruction mines, démonstrations d’engins… Renseignements au 03 81 26 74 76 - 03 81 26 74 30 03 81 26 75 87

LE 13E RÉGIMENT DU GÉNIE À FOND POUR SA PREMIÈRE FOULÉE BLANCHE Pour la 26e année consécutive, le village d’Autrans a lancé le premier grand rendez-vous de la saison nordique, sa célèbre Foulée blanche. Depuis sa création en 1979, le Foulée blanche a réuni plus de 160 000 participants. Elle s’adresse à tous les amoureux de ski de fond qu’ils soient âgés de quelques années seulement ou de plus de cinquante ans. Étendue sur quatre jours, elle propose des courses générales ou par catégorie d’âge : la Foulée des jeunes, la Foulée des seniors, la Foulée des enfants et enfin la Foulée blanche. Cette année, le 13e régiment du génie participait à sa première Foulée blanche sur le plateau du Vercors. Dès le 8 janvier, un détachement de la compagnie d’administration et de soutien s’est joint aux organisateurs pour assurer l’encadrement des dix classes de neige étrangères et pour installer le matériel nécessaire aux diverses compétitions. Durant ces deux semaines, chacun a vécu une expérience inoubliable. Les dix cadres accompagnateurs ont immédiatement rejoint leur groupe pour l’encadrer durant le séjour. Tous ont rapidement tissé des liens d’amitié très forts avec tous ces enfants venus de loin, voire de très loin (Mayotte, Japon). Tandis que le reste du détachement a dû assurer le montage et démontage des barrières, le balisage des différentes pistes, l’installation de tentes d’accueil… Ce fut un travail bien plus éprouvant qui a demandé à chacun une certaine motivation et surtout une bonne organisation. Il faut dire que le séjour s’est bien déroulé dans la joie et la bonne humeur pour les uns, dans le froid et le labeur pour les autres. Cependant, tous en gardent un bon souvenir et se portent déjà volontaires pour la 27e Foulée blanche.

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SOMMAIRE

MAYOTTE (976) : UNE NOUVELLE STATION DE DISTRIBUTION DE CARBURANTS Suite à la cession du dépôt militaire de carburants de Mayotte à la collectivité territoriale de Mayotte, les armées ont créé aux Badamiers une station de distribution de carburants. Cet ouvrage DROIT permet aux forces armées (terre, air, mer, gendarmerie, service militaire adapté) de disposer de ressources suffisantes en carburant pour accomplir leurs missions. Le chantier, d’une durée de cinq mois, fut conduit par le détachement de maintenance du génie de Mayotte. L’exploitant (détachement de la légion étrangère de Mayotte) en a pris possession par anticipation le 1er novembre 2003. Son coût ressort à 965 k .

RÉSERVÉ

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DROIT RÉSERVÉ

2E ÉDITION DU RAID CELTIQUE DU 3 AU 11 JUILLET 2004 L’épreuve Le Raid Celtique est un raid aventure de 180 km en 5 étapes vallonnées de 22 à 50 km. Ces étapes sont réparties ainsi : 22 km, 40 km, 37 km, 42 km et 50 km. Il se déroule dans le sud-ouest de l’Irlande dans la région du Kerry. Le comté du Kerry dans la province de Munster se situe à l’extrémité sud-ouest de l’île. Bénéficiant des courants chauds du Gulf Stream et de la douceur des vents du sud, la végétation, avec ses palmiers et bambous, est florissante. Cette région de paysages contrastés offre un décor sublime grâce à ses panoramas somptueux, ses immenses plages de sable fin et ses montagnes à perte de vue. Nous côtoierons l’imposant massif montagneux des Mac Gillycuddy’s Reeks avec le Carrauntoohil qui est le point culminant irlandais (1039 m). L’équipe organisatrice La société Raids & Aventure, créée par Paul Vilcot est très réputée pour son sérieux et son professionnalisme dans le milieu des raids. Organisatrice des 6 éditions du Raid des Trolls en Norvège et du Costa Rica run, cette société s’est également investie au cours des 11 Raids Thaï. Afin de suivre toutes les équipes, l’organisateur met en place une cellule communication avec un cameraman, un photographe et un journaliste. Un soutien sanitaire est assuré par deux médecins, deux infirmières et un kinésithérapeute. La logistique Alimentation et hébergement : Toutes les étapes se courent en autosuffisance alimentaire. Les repas de fin de course, à base de produits lyophilisés, sont fournis par l’organisation. Les concurrents sont logés en bivouac, en tente de deux personnes, dans les différents campings des villages traversés. Portage : Les coureurs doivent simplement être autonomes en boisson et en alimentation durant chaque étape. Les tentes, le couchage et les vêtements de la semaine sont transportés par l’organisation. Ce que nous vous proposons À l’image de notre participation au Raid Thaï 2003, des reportages dans la presse régionale (Républicain lorrain, Est Républicain, RTL 9 et France 3), dans la presse militaire et dans la presse spécialisée (course à pieds, raids et triathlon) assureront la couverture médiatique de cette épreuve. Forts de l’expérience du 17e Marathon Des Sables en 2002, et de notre réussite au Raid Thaï en 2003 (2e par équipe et la victoire en individuel), nous tenterons d’être à nouveau sur le podium par équipe. Aussi, nous véhiculerons auprès de vos clients, vos collaborateurs comme auprès de la population messine et militaire, une image dynamique et performante au travers de valeurs telles que : - l’esprit d’équipe et d’entreprise ; - le sens de l’initiative ; - le goût de l’effort ; - la persévérance et la volonté d’aboutir ; - la qualité des hommes.

LA 13/3 REND LES HONNEURS AU PRÉFET DU JURA À l’occasion de sa prise de fonction, le 10 février dernier, M. Aïssa Dermouche, nouveau préfet du Jura, recevait les honneurs au monument aux morts de la ville de Lons-le-Saunier. Cette cérémonie, présidée par le colonel Sagon, délégué militaire départemental, a réuni de nombreux invités : un détachement de la 3e compagnie de combat du génie, sous les ordres de l’adjudant d’Arcangela, un peloton de l’escadron de la gendarmerie départementale, une délégation des sapeurs pompiers de réservistes dont certains appartiennent au 13e RG. Après avoir officialisé sa prise de fonction à la préfecture du Jura, M. Aïssa Dermouche a procédé à un dépôt de gerbe au pied du monument aux morts, avant de répondre aux interviews des différents médias présents sur les lieux.

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DÉMINAGE EN AFGHANISTAN POUR LE 1ER RÉGIMENT DU GÉNIE D’ILLKIRCH Ce début d’année 2004 voit une nouvelle fois l’envoi de personnels du 1er régiment du génie d’Illikirch-Grffenstaden commandé par le colonel Kerouault en opération extérieure. Le 7 janvier, l’adjudant-chef Sikarcioglu et l’adjudant Lhomme, faisant tous deux partie de la cellule E.O.D. (élément organique de dépollution) déminage et enfin le caporal-chef Syllas auxiliaire démineur, se sont vus détachés en Afghanistan afin d’y intégrer l’actuelle I.S.A.F. (international stability Afghanistan force) pour une mission d’une durée de 5 mois (janvier à mai). Logés à leur arrivée au bataillon multinational (composé d’Allemands, de Canadiens, de Belges, de Croates et de Turcs) basé à proximité de l’aéroport leurs acquis et leur savoir-faire. Leur mission en Afghanistan se divisera en trois axes principaux. Elle consistera dans un premier temps à sécuriser les positions de l’ensemble des forces actuellement stationnées face à d’éventuelles menaces terroristes (informations et mise en œuvre des actions à mener). Dans un deuxième temps, apporter aide et secours aux populations civiles directement concernées par les problèmes dus aux mines, munitions et explosifs abandonnés lors du conflit. Enfin, les trois hommes assureront et renforceront auprès des habitants, la politique de sensibilisation et de prévention liée aux risques engendrés par la découverte voire la détention d’un tel armement. Cette mission marque une fois encore l’implication et la présence régulière du 1er RG sur les divers théâtres d’opération à travers le monde.

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LE 2E RÉGIMENT DU GÉNIE EN THAÏLANDE Associé aux entreprises Santerne, garage Berleux de Toul, aux assurances GMPA, GMF et au magasin Tom Course, le 2e régiment du génie a participé à la 11e édition du prestigieux Raid Thaï qui s’est déroulé du 18 au 28 novembre dans la région de Chiang Maï. Le capitaine Mickaël Grasmuck, le lieutenant Laurent Cheval et le sergent-chef Stéphane Delmas ont ainsi représenté la brigade du génie sur cette épreuve de course à pieds de 150 km répartie en 5 étapes très vallonnées de 30 km. Un véritable cocktail d’épreuves ! Une épreuve nocturne, une épreuve d’ascension, des épreuves vallonnées, forêt tropicale, moiteur, chaleur, de forts dénivelés, ce fut le profil de la course exotique par excellence. Traversée de villages perdus, découverte de tribus, paysages époustouflants, nous avons tous eu l’impression de vivre quelque chose d’inaccessible ! Dès les premiers kilomètres de course, les sapeurs sont aux avant postes du peloton de 40 coureurs. Le sergent-chef Stéphane Delmas s’est montré le plus fort en remportant ce raid en 11 h 59. Notons également la belle performance du lieutenant Laurent Cheval qui a terminé 4e. Au classement par équipe, le 2e régiment du génie a terminé 2e sur les 13 équipes engagées. Informations complémentaires sur le site http://raidthai.free.fr

SECOURS À STRASBOURG Le 13 décembre 2003, le caporal-chef Paccot, les caporaux Rossignol et Robert ainsi que les sapeurs Hassan et Jumel du 13e régiment du génie patrouillaient dans les rues de Strasbourg en appui des forces de police lorsqu’ils ont été témoins d’un grave accident de la circulation : un conducteur ivre, ayant perdu le contrôle de son véhicule, venait de percuter violemment une jeune femme. Pendant que les CRS alertaient les secours et maîtrisaient le conducteur, le caporal-chef Paccot organisait son groupe et, accompagné des sapeurs Hassan et Jumel, entreprit de baliser les lieux et de réguler la circulation tandis que les caporaux Robert et Rossignol recherchaient la victime. Cette dernière retrouvée, ils lui prodiguèrent alors les premiers soins en attendant l’arrivée sur les lieux, des sapeurs-pompiers et du SAMU. Par leur action efficace, ils ont maintenu la jeune femme en vie jusqu’à l’intervention des secours, permettant sa médicalisation par les équipes du SAMU puis son transport vers l’hôpital.

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UN BÂTIMENT DE LA RTNE RÉNOVÉ L’Établissement du génie de Metz a livré un bâtiment administratif au profit de l’état major de la région terre nord-est. Situé dans la caserne De-Lattre-de-Tassigny à Metz DROIT (Moselle), le bâtiment 0003 a été construit en 1860. Les travaux ont consisté en la mise en place d’une nouvelle couverture à pente plus importante après changement de la charpente, tout en conservant l’aspect architectural. Un muret avec un parement de plaquettes de brique a été réalisé après découpe des anciennes corniches en pierre. En tête de ce muret, de nouvelles corniches en grès gris des Vosges ont été mises en place. Ces éléments ont été réalisés avec des pierres naturelles identiques à l’existant de près de 400 kg. La mise en œuvre de ces corniches a nécessité l’utilisation d’une grue mobile sur pneus de 15 tonnes avec un bras de 35 m. L’emplacement de la zone de travaux, situé à 15 m de hauteur et sur un déport de 20 m, a présenté une difficulté particulière, nécessitant un guidage précis du grutier depuis la couverture. Ces travaux ont été suivis par la maîtrise d’œuvre de l’Établissement du génie de Metz. Le coût de l’opération s’élève à 265 000 TTC.

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INAUGURATION DE LA PHARMACIE CENTRALE DES ARMÉES PAR LE MINISTRE DE LA DÉFENSE Le 19 septembre 2003, Mme Michèle Alliot-Marie, ministre de la Défense, a inauguré la pharmacie centrale des armées à Chanteau (45) en présence du médecin général des armées Michel Meyran, DROIT directeur central du service de santé des armées, du général de division Marcel Keiflin, directeur central du génie et du lieutenant-colonel Georges Bouillard directeur de l’établissement du génie de Tours. Destinée à la fabrication d’une grande variété de médicaments à l’usage des armées sous toutes ses formes possibles (solubles, injectables, cachets, pommades…), cette pharmacie, la seule en France et en Europe, est une véritable usine. Cette conception intéresse beaucoup les laboratoires privés pour qui l’unité de Chanteau pourrait être un exemple « de flexibilité et de réactivité en cas de crise grave ». NOTA : des informations complémentaires figurent dans l’article de l’EG Tours paru en janvier 2003 sur le site intraterre du génie.

LE 13 FÊTE LA SAINTE BARBE Cette année, les 3, 4, 5 et 6 décembre derniers, le 13e régiment du génie fêtait sa première Sainte Barbe en Franche-Comté. La fête a duré quatre jours. Ce sont les engagés volontaires qui ont eu le privilège de commencer les festivités, autour d’un repas de cohésion. Le lendemain, c’est en marquis, que le chef de corps, le colonel Parmentier, est apparu à l’ensemble du personnel du régiment et a proclamé l’ouverture des jeux de Sainte Barbe. Ces jeux ont été suivis par le repas cadres au cours duquel chacun a pu se divertir (en tant que spectateur ou acteur) avec les sketches compagnies. Le jour suivant, l’ensemble du personnel du 13e RG était convié à la cérémonie en l’honneur de Sainte Barbe, patronne de l’arme du génie. Présidée par le colonel Colas des Franc, adjoint à la 2e brigade blindée, cette prise d’armes a permis de mettre à l’honneur plusieurs personnels du 13e RG. Ce sont, tout d’abord, les engagés volontaires d’octobre 2003 qui ont été présentés au drapeau, puis ce fut au tour des jeunes sapeurs, incorporés en août 2003, de recevoir leur képi. À cette occasion, l’adjudant-chef Giraud s’est vu remettre la médaille militaire tandis que le mch Portain, les bch Dzidzuska et Perrin, et le cch Laurenzi ont eu l’honneur de recevoir la médaille d’argent de la défense nationale. Puis, le chef de corps a procédé aux adieux aux armes des adc Bourdon et Geminiani, de l’adj Membre et du mch Hueber. Ces festivités ont été clôturées, le 6 décembre, par le bal de Sainte Barbe qui a eu lieu à Ornans.

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MISSION OPÉRATIONNELLE ET DEUIL RETOUR DU 6 DE LA CÔTE-D’IVOIRE La section de la 2e compagnie de combat mécanisée du 6e régiment du génie est de retour ! Après plus de cinq mois passés en Côte-d’Ivoire, la section du lieutenant Cédric Mereuze a rejoint la métropole après avoir accompli des missions très diverses au sein de l’opération Licorne. De mai à octobre 2003, ces sapeurs ont réalisé de nombreux travaux d’organisation du terrain dans des conditions rendues difficiles avec la saison des pluies. Ils ont permis à leurs camarades marsouins du 2e RIMa de se redéployer sur le territoire ivoirien, et ainsi leur permettre d’effectuer leurs missions dans des conditions de vie meilleure. La section a également réalisé de nombreux autres travaux : remise en état de pistes et de passages à guets, mise en place de moyens génie pour le passage sur ponts,…Ces sapeurs sont revenus riches d’une nouvelle expérience en Afrique sur le plan opérationnel et humain. Malheureusement, quelques jours après leur retour de Côte-d’Ivoire, le destin a frappé un de ces sapeurs en l’arrachant à sa famille et à ses camarades : le sapeur de 1re classe Wolfgang Magot-Dussot, victime d’un accident de la circulation. L’ensemble des personnels du 6e régiment du génie est en deuil. La délégation du régiment qui l’a accompagné à sa dernière demeure près de Roanne lui a rendu un dernier hommage.

CASERNE DE LATTRE, L’EG DE METZ RÉNOVE L’ANNEXE DU MESS Construit en 1893, l’annexe du mess sous-officier de la caserne De Lattre de Tassigny à Metz (Moselle) a fait peau neuve grâce à la réfection des menuiseries bois extérieures et des façades. Les travaux consistaient notamment à rénover certaines menuiseries et à remplacer les autres. Un important travail a été réalisé sur les moulures, les petits bois (collés) et sur le respect du clair de jour. En façade, les travaux consistaient en un nettoyage et en une reconstitution ou un remplacement d’éléments en pierre (grès des Vosges gris). Le nettoyage s’est fait par hydro-gommage, technique qui consiste à projeter à basse pression un mélange d’eau et de poudre fine, permettant de ne pas altérer les pierres et les briques. Les travaux de reconstitution ont été réalisés avec un produit (MINEROS) fabriqué à base de grès gris pilé des Vosges et d’un liant, imitant parfaitement les pierres existantes. Finalement, chaque façade a reçu un traitement hydrofuge servant d’imperméabilisant. Ces travaux ont été suivis par la maîtrise d’œuvre de l’établissement du génie de Metz. Ils ont permis de redonner à ce bâtiment toute son élégance perdue suite à des travaux partiels.

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VISITE D’UNE DÉLÉGATION SUD-CORÉENNE AU 6E RÉGIMENT DU GÉNIE Dans l’après-midi du 3 décembre 2003, le 6e régiment du génie a accueilli une délégation d’officiers sud-coréens, aux ordres du général Kim (responsable des affaires civilo-militaires de l’état-major de l’armée sud-coréenne), dans le cadre de visites organisées par l’état-major des armées. Ils ont ainsi découvert les spécificités d’un régiment du génie. Après une présentation du régiment par le chef du Bureau opérations instruction, le lieutenant-colonel Bay, la délégation et les accompagnateurs ont été conviés à assister à différentes démonstrations des moyens du régiment : détachement d’intervention nautique, navigation engin franchissement de l’avant DROIT (EFA) par la 22e compagnie d’appui, démonstration du déminage de plage par la 4e compagnie de combat mécanisée et démonstration statique des matériels du régiment. Cette visite s’est conclue par un échange de présents avant que le général KIim signe le livre d’or du régiment et remercie vivement le colonel Alabergère, chef de corps du 6, pour la qualité de cette visite.

VISITE DU DIRECTEUR CENTRAL DU GÉNIE À L‘EG D’ANGERS Le général de division Keiflin, directeur central du génie est venu visiter l’Établissement du génie d’Angers le 31 mars 2004. Cette visite revêtait une certaine nostalgie puisque le capitaine Keiflin y avait servi il y a quelques années… Durant cette journée, le directeur central a réalisé un point de situation avec le colonel Chaumard, directeur de l’Établissement du génie, puis il a informé l’ensemble du personnel sur les évolutions à venir et en particulier, sur les restructurations des services constructeurs. Il a également tenu à rencontrer l’ensemble du personnel sur son lieu de travail afin de s’entretenir avec toutes les catégories de personnel. Au cours de cette visite, le général Keiflin en a profité pour rendre visite à l’École supérieure et d’application du génie et notamment s’adresser aux cadres et stagiaires destinés au service du génie. La journée s’achevait par la traditionnelle signature du livre d’or où le général Keiflin a inscrit : « Avec toujours le même plaisir, j’ai passé une journée très dense et captivante dans ce bel EG. Beaucoup de choses ont continué de progresser depuis 2 ans et cet EG, arrivé dans la tradition et le goût du travail bien fait, cultive avec bonheur la recherche de modernité, sous la conduite d’un excellent directeur ! »

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L’EG DE MARSEILLE EXPOSE À METIERAMA L’Établissement du génie de Marseille a participé au forum METIERAMA/L’ÉTUDIANT, qui s’est tenu les 11, 12 et 13 mars 2004 à Marseille. Ce forum, le deuxième par son importance en France, constitue un espace privilégié de rencontres et DROIT RÉSERVÉ d’échanges entre les jeunes étudiants et le monde du travail, représenté à l’occasion par de nombreuses entreprises, tous secteurs confondus. Cette année, ce sont près de 120 000 visiteurs qui se sont rendus sur les stands, questionnant sans relâche les exposants venus perler de leur métier. Pendant les trois jours ouvrés du forum, un conducteur de travaux et un technicien supérieur d’études et de fabrication de l’EG de Marseille ont pu accueillir les élèves sur un stand du service du génie. Ils ont su les renseigner sur l’ampleur de ses missions, son rôle au sein de la Défense et l’éventail des postes administratifs et techniques, militaires et civils, offerts. La satisfaction de participer à ce salon est venue des étudiants eux-mêmes, désireux d’obtenir des renseignements sur les cursus civils de TSEF et d’IEF, mais aussi sur les possibilités de devenir officier ingénieur sous contrat.

DES ÉLÈVES AUX PETITS SOINS

« Sur le fronton d’une école militaire aujourd’hui disparue, il était gravé « bien apprendre pour mieux servir », j’espère plus modestement avoir conçu un bâtiment qui permettra aux élèves du lycée militaire de bien se reposer, pour mieux travailler. » Mademoiselle Costantini, architecte à l’Établissement du génie de Versailles, a su trouver les mots justes, à l’occasion de l’inauguration de l’internat du lycée militaire de Saint-Cyr-l’École le 9 mars 2004. Ses mots reflètent à merveille la démarche qui a été la sienne pour conceDROIT RÉSERVÉ voir un ouvrage capable de répondre aux attentes du lycée : assurer le logement des 285 élèves en classe préparatoire et de leurs cadres dans les conditions de confort contemporaines. Bâti sur quatre niveaux, l’internat, baptisé par les élèves « général Lasalle », permet l’hébergement des élèves en chambre de trois. Un soin particulier a été porté aux coloris des matériaux de finition à mettre en œuvre dans le bâtiment. Ni nostalgique, ni passéiste, l’architecture de l’internat est à l’image des jeunes qu’il abrite et veut traduire les thèmes majeurs qui auront marqué leur jeunesse. Tourné vers les espaces verts, le bâtiment traduit par ses façades et ses volets bois, matériau naturel par excellence, l’émergence du souci écologique et du respect de l’environnement. Son inauguration a réuni nombre d’autorités militaires et civiles, parmi lesquelles le général Beaulieu, « général lycées et centres du COFAT », le général Langlois, représentant la région terre Île-de-France, le général Frère, directeur régional du génie, mais également le maire de Saint-Cyr-l’École. Le général Frère s’est d’ailleurs félicité de pouvoir constater les qualités d’hébergement désormais offertes aux élèves du lycée militaire de Saint-Cyr-l’École, lycée où il a préparé le concours de Saint-Cyr. De sa conception à sa livraison, en passant par la conduite des travaux, cet ouvrage est le fruit du travail d’une équipe, celle de l’établissement du génie de Versailles.

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ÉCHANGES ENTRE LE 1ER REG ET L’UZAP DE LA BRILEG Dans le cadre des activités bilatérales entre la France et l’Espagne, le 1er régiment étranger de génie a initié en 2003 les premiers échanges avec l’UZAP de la BRILEG espagnole (Unidad de Zapadores de la Brigada de la Legion : unité de génie de la brigade de la légion). Ces échanges ont débuté aux mois de juin et de juillet, lorsque des légionnaires du 1er REG se sont envolés pour Almeria, en Andalousie, où ils ont été reçus par les légionnaires de l’UZAP. En octobre, c’était au tour d’un officier espagnol de l’UZAP de s’envoler pour Laudun. Cet échange a permis aux légionnaires français de découvrir les structures, l’organisation, les matériels et les multiples traditions de la Brigada Alfonso XIII, tandis que l’officier espagnol découvrait le 1er REG et les traditions de la légion étrangère.

Du 15 au 25 juin, le premier échange a été concrétisé par la venue d’un officier du 1er régiment étranger de génie à Almeria, garnison de l’UZAP. Il a tout d’abord pu suivre les activités d’une unité de sapeurs légionnaires au quartier puis sur le terrain lors de l’exercice EPING (camp annuel des unités du génie) qui a eu lieu cette année à Vitoria au Pays basque. Pendant dix jours, il a ainsi observé la compagnie de génie de la légion espagnole, les différentes méthodes de travail des sapeurs espagnols en général et des légionnaires en particulier lors de leur exercice annuel.

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Du 1er au 8 juillet, un détachement de 30 légionnaires de la 1re compagnie de combat mécanisée, renforcée par la compagnie de commandement et de logistique et par la compagnie d’appui, s’est envolé pour Almeria à bord d’un CASA 235 de l’armée de l’air. Directement reçu et logé par l’UZAP, le détachement français a suivi les activités qui ont été réalisées à son intention. Cette mission à l’étranger a permis de comparer les moyens en dotation dans une section de combat du génie français à ceux existant dans une section espagnole. Les légionnaires français ont aussi pu tirer aux armes de dotation espagnoles : fusil d’assaut HK G36, mitrailleuse MG 42, LRAC C90 tube réducteur, pistolet de 9 mm parabellum, mitrailleuse de 12,7 mm.

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En activité majeure de leur séjour, les légionnaires du 1er REG ont assisté à la démonstration dynamique d’une ouverture de brèche dans un champ de mines par une section de combat du génie employée en premier échelon, avec tirs réels sur cibles fixes et coordinations des tirs et des appuis entre les groupes.


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L’accueil des légionnaires et des cadres par la compagnie espagnole a été chaleureux et des relations de camaraderie se sont très vite nouées entre les légionnaires français et leurs homologues espagnols. Du 6 au 13 octobre, le 1er régiment étranger de génie à Laudun a reçu à son tour un officier de la légion espagnole, le lieutenant Sanchez, chef de section à l’UZAP. La visite a principalement été axée sur l’organisation de l’instruction dans une compagnie de combat du génie et sur la présentation des cellules spécialisées que sont le groupe régional d’intervention NEDEX (GRIN) et le détachement d’intervention nautique (DIN).

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Son séjour s’est terminé par la visite de l’institut des invalides de la légion étrangère à Puyloubier qui lui a permis de comprendre l’importance de l’esprit légionnaire. Cette première activité bilatérale entre l’unité de génie de la brigade de la légion espagnole et le 1er régiment étranger de génie a été très intéressante et a permis à deux unités de génie légion français et espagnol de se découvrir mutuellement.

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L’officier espagnol a participé pendant deux jours à des séances de tir et des séances d’instruction réalisées au cours d’un camp de compagnie à Chambaran. Il a ainsi pu comparer les méthodes de travail françaises aux procédés espagnols. Les officiers du 1er REG lui ont également fait apprécier les chants et les traditions de la légion étrangère. – 15 –

Elle laisse aux légionnaires français un excellent souvenir, essentiellement dû à la chaleur des relations humaines. Les premiers liens établis en Espagne ont pu être renforcés en France ; en 2004, cette activité devrait être reconduite afin de pérenniser le rapprochement entre les deux légions.


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REG : LA SECTION DU LIEUTENANT ROLLAND EN TERRE ÉCOSSAISE

L’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) organisait au mois de septembre dernier d’importantes manœuvres interalliées au large des côtes écossaises, regroupées sous le nom d’exercice Northern Light 2003. Ainsi, une flotte composée d’une quarantaine de navires et embarquant un groupement tactique interarmes amphibie francoukrainien a-t-elle été déployée au nord de l’Écosse, dans les régions de Luce Bay et de Loch Ewe. Remodelée pour l’occasion, l’histoire écossaise se lisait d’une nouvelle manière. Divisée depuis la nuit des temps entre le Lowland et le Galloway, deux états souverains et rivaux, l’Écosse est entrée en quelques mois dans une grave crise politique. En effet, armé par le Lowland, un groupe terroriste du nom de RUF (Re-Unification Front) sème la terreur dans les terres tranquilles et riches de Galloway. Les ressortissants de l’Union européenne, économiquement très présente dans la région, sont désormais directement menacés et leurs installations font l’objet d’attentats réguliers. Le Conseil de sécurité des Nations unies est finalement saisi et prend la décision d’intervenir militairement par le biais des forces de l’OTAN. Dans le même temps, les agences de renseignement alliées confirment la présence d’armes biochimiques entre les mains des terroristes… C’est dans le cadre de ce scénario très réaliste et efficacement mis en scène que s’est donc inscrit Northern Light 2003.

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Au cours de cet exercice, un accent tout particulier a été mis sur le travail interarmes, interarmées et bien sûr interalliés. Par son essence même, la composante génie a joué un rôle considérable dans le déroulement des opérations. En effet, la 1re section de la 4e compagnie de combat du 1er régiment étranger de génie avait pour mission d’appuyer les troupes embarquées à bord de deux transports de chalands de débarquement français (TCD), le SIROCO et l’ORAGE. Le GTIA était en outre composé d’une section de commandement et de logistique (3e RAMa), d’une compagnie d’infanterie (21e RIMa) renforcée d’une compagnie de fusiliers marins ukrainiens, d’une section de mortiers lourds (3e RAMa) et d’un peloton de reconnaissance et d’investigation (1er REC). Toutes les manœuvres de débarquement se sont organisées en étroite liaison avec la marine hollandaise et l’aviation légère française et britannique. Le caractère international de l’opération était dès lors bien affirmé. La mission majeure qui a été confiée à la section du 1er REG, aux ordres du lieutenant Rolland, a été celle de l’ouverture de plage, en liaison avec la « Beach Unit » de la marine hollandaise. Du fait de l’évolution de la situation ennemie, le GTIA avait effectivement reçu l’ordre de sécuriser la zone de tensions après avoir mis à terre l’ensemble de ses moyens par air et par mer. La mission des légionnaires s’est donc articulée en trois phases : la reconnaissance de la – 16 –

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plage de débarquement, l’ouverture d’un couloir d’accès et la sécurisation de la plage. Dans un premier temps, la marine hollandaise, avec les équipes de plage du TCD SIROCO, s’est chargée des reconnaissances maritimes de la zone de débarquement (courant, profondeurs, gradients…) afin de préparer et de guider les manœuvres des chalands des deux marines. Dans un second temps, une autre reconnaissance a été menée par voie aérienne avec le chef de section génie afin de bien déterminer l’axe à ouvrir par les sapeurs. Ces derniers devaient, en substance, relier une zone directement recouverte par les remous (« zone de plageage ») au réseau routier le plus proche en ouvrant et en balisant un itinéraire. En effet, les marins ne sont responsables que de la partie de la plage soumise aux vagues. C’est pour cette raison que les plongeurs ont été envoyés en premier échelon, afin de sécuriser un périmètre de 20 m de front destiné à constituer la zone d’arrivée des véhicules et du per-


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sonnel de la force amphibie. À partir de là, les légionnaires sapeurs doivent déminer et ouvrir le couloir d’accès vers les voies routières locales. Ainsi, la section génie du GTIA devait être déployée en premier, avec la première vague de chalands. Or, du fait des délais et de la distance à parcourir en mer, il a été décidé de déployer les vingt légionnaires, sans leurs véhicules mais avec leur équipement, par voie aérienne. L’opération de débarquement amphibie de l’exercice Northern Light 2003 s’est donc déroulée selon la chronologie suivante :

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- J 3 heures : arrivée des plongeurs de la « Beach Unit » hollandaise et sécurisation de la Beach Area, - J 4 h 15 : héliportage de la sape (deux groupes de combat à 0/1/6 et une équipe commandement à 1/0/1) et de son matériel par le biais d’hélicoptères des Royal Marines britanniques, - J 5 heures : débarquement des moyens lourds d’équipement de plage de la marine hollandaise, - J 5 h 30 : arrivée sur la plage de la première vague. Après avoir sécurisé la plage, en gérant notamment une centaine de manifestants anti-OTAN aussi vrais que nature, la section génie a finalement récupéré ses

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véhicules avec les dernières vagues de débarquement. Elle était alors en mesure de remplir sa nouvelle mission : la sécurisation de la zone et l’ouverture des itinéraires de manœuvre. La suite du scénario a finalement fait appel aux savoir-faire de base du légionnaire (dont la formation initiale est le combat infanterie). Les légionnaires se sont alors chargés de l’évacuation de ressortissants, d’escorte et même d’un assaut héliporté contre une cache de terroristes…

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En conclusion, l’ouverture de plage s’est affirmée dans son aspect interarmes, – 17 –

interarmées et interalliées. Le scénario, bien ficelé, a donné l’occasion de travailler dans des domaines habituellement réservés aux fantassins et de confirmer que le sapeur légionnaire est un spécialiste qui possède la rusticité et la polyvalence du légionnaire. L’exercice a pu également montrer l’importance du rôle des médias dans ce genre d’opérations. Plus que jamais, la coordination se devait d’être exhaustive, d’autant que certaines luttes de compétences ont la vie dure. Au rebours, les sapeurs ont affirmé leur rôle prépondérant dans une telle situation, ce qui, une fois n’est pas coutume, met en lumière leur capacité à gérer les délais et leur étroite relation avec les unités interarmes qu’ils appuient. Lieutenant ROLLAND 1er REG, 4e CCM, CDS 1


La lettre du génie ER

1 REG : UN HIVER AU SOLEIL POUR QUELQUES AIGLES DE LA 3 Alors que le 1er régiment étranger de génie est projeté pour un bataillon au Kosovo et une compagnie à Mayotte, une section de la 3e compagnie arme actuellement le dispositif d’alerte CORYMBE 72. Débarquée à San Pedro (Côte-d’Ivoire) depuis le 9 octobre, la section est intégrée au dispositif LICORNE et détachée au profit du GTIA 3. Les missions confiées à la section couvrent toute la palette des savoir-faire génie : « appui à la mobilité », « aide au déploiement » et dans une moindre mesure « appui à la contre-mobilité ». Cette opération, à la fois passionnante et atypique, aussi variée qu’intéressante, donne une fois de plus l’occasion aux légionnaires du 1er REG de renouer avec la tradition des légionnaires bâtisseurs d’antan.

de miradors et destruction de munitions non explosées. Ces missions aussi variées que passionnantes, réalisées dans un contexte opérationnel, font de la Côte-d’Ivoire un théâtre d’engagement exceptionnel. Très largement sollicitées, les trois sections génie combat, déployées sur une surface presque aussi vaste que la France, appuient 15 unités élémentaires au sein de 3 groupements tactiques interarmes.

En un mois de présence sur le territoire, la section a participé aux actions suivantes : installation des troupes, réfection de pistes et de ponts, construction

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La lettre du génie

LE 1 PRÉSENTATION D’UNE COMPAGNIE DE COMBAT ET D’APPUI DU GÉNIE

ER

REG AU KOSOVO

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Depuis le mois de septembre, la compagnie d’appui du 1er REG, renforcée par des sections de divers régiments du génie, arme la compagnie de combat et d’appui du génie (CCAG) au sein du détachement du génie au Kosovo. Cette compagnie est particulière tant par la grande variété de ses missions que par la diversité des origines de ses différentes sections. Sous les ordres du DETGEN, la CCAG est en effet l’unique élément du génie encore sur le théâtre. Aussi, compte tenu de toutes les spécialités nécessaires, trois régiments de la brigade du génie renforcent la compagnie. Hormis la traditionnelle section commandement, six sections composent la compagnie. Pour la partie combat : - deux sections de combat mécanisées. Ces deux sections ont été formées à partir des deux sections 04 de la CA : la section franchissement et la section obstacles. Elles ont pour mission principale l’appui des bataillons d’infanterie de la brigade et font aussi de la construction ou de la réfection de postes de combat, ou encore des chantiers de dépollution ; - une section appui. Constituée en grande partie à partir de la section organisation du terrain, c’est une sec-

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neiges. Équipée de motoneiges, de chasse-neige et de VAC, sa mission principale est de permettre la liberté de manœuvre aux forces de la brigade. tion polyvalente. Elle a comme matériel majeur des MPG et des EMAD et est naturellement engagée dans toutes les missions d’organisation du terrain. Pour la partie appui : - une section énergie armée principalement par le 1er régiment du génie et pour un groupe par le 2e régiment du génie. Cette section a pour mission de fournir de l’électricité à l’ensemble des forces françaises. Pour cela, elle est répartie sur trois emprises et assure l’entretien ainsi que les dépannages de tous les groupes électrogènes. Durant notre mandat, elle a aussi la lourde tâche d’équiper le camp de Novo Selo en régime de haute tension ; - une section infrastructure opérationnelle venant également du 1er régiment du génie. Sa mission principale est la mise en place de bungalows (avec raccordement électrique, eau et égout) et de toitures. En cette période où le volume des forces diminue, elle effectue aussi de nombreuses actions de démontage de sites ; - une section travaux lourds, fournie par le 5e régiment du génie, a pour mission la création ou la réfection des pistes et la réalisation de plates-formes.

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À l’approche de l’hiver, une nouvelle section renforcera bientôt le dispositif. La section équipement montagne, en provenance du 2e REG, arrivera avec les premières – 19 –

Au cours des deux mois passés au Kosovo, toutes les missions confiées à la compagnie ont été menées à bien. Néanmoins, après les fêtes de fin d’année, une dernière mission, et non la moindre, attendait la compagnie : le démontage et le rapatriement de tous les matériels et véhicules vers la métropole. Après avoir monté le BATGEN1 en 1999, le 1er REG (à l’époque 6e REG) devra effectuer la dissolution du DETGEN2 : les légionnaires sapeurs avaient commencé il y a 5 ans une mission au Kosovo, ils vont la terminer : la boucle est bouclée pour le 1er REG au Kosovo.

DÉPOLLUTION DE SLATINA Bombardé par les forces de l’OTAN, l’ancien dépôt de carburant serbe de Slatina, situé à proximité de l’aéroport de Pristina, est, depuis juillet 1999, utilisé par le service des essences français. Il a été dépollué à plusieurs reprises au cours des quatre dernières années par des militaires de diverses nationalités ou des ONG, mais il subsistait néanmoins une zone marécageuse de 6000 m2 à l’intérieur du dépôt pour lequel aucun document n’attestait d’une dépollution méthodique. Par ailleurs, les reconnaissances menées sur zone faisaient état d’une grande quantité de métal, ce qui laissait planer un doute réel sur une quelconque dépollution en profondeur.


La lettre du génie

PHOTOS ECPA - CLÉMENT Angélique

Aussi l’ordre de dépolluer complètement le site a-t-il été donné et c’est à la deuxième section de combat de la compagnie de combat et d’appui qu’est revenue la mission. Les sapeurs légionnaires, renforcés par un sous-officier NEDEX, ont commencé leurs travaux de fouille le 6 novembre. Le terrain est très peu propice à leur action car la zone est marécageuse et parsemée de quatre cratères de bombes remplis d’eau. De plus, la végétation est très dense car personne n’a jamais osé y rentrer pour l’entretenir. La gêne principale est la présence d’objets métalliques en tout genre. En effet, il faut tous les évacuer, qu’ils soient en surface ou enterrés, afin de pouvoir affirmer en fin de chantier que la zone est claire. Leur présence démontre bien qu’aucune dépollution en profondeur n’avait été effectuée.

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La première section de combat de la CCAG reçoit donc la mission de dépolluer ce site d’environ 2 hectares. Outre la section de combat, 2 équipes EOD (l’une du 1er REG, l’autre belge) ainsi que 4 engins (2 pelleteuses, 1 benne, 1 bull) ont été mobilisés sur ce chantier pendant une semaine. Il faut encore ajouter à cela la garde du site par un groupe de combat, 24 heures sur 24. Cette dépollution qui consistait à rechercher et à relever toutes les UXO a été réalisée dans des conditions de travail rendues difficiles par la nature du terrain (terre argileuse très grasse et très dense). De plus, la pollution à base de très nombreux obus explosifs de 20 mm choqués et disséminés était très importante et pas seulement aux abords immédiats de la zone de mise en œuvre.

ger pour les troupes et pour les populations environnantes. Outre les missions d’appui à la fouille, de contrôles de zone et de reconnaissances d’itinéraires qu’elle effectue au profit des bataillons d’infanterie de la brigade, la 1re section de combat profite aussi de cette OPEX pour améliorer ses savoir-faire techniques en

PHOTO 1er REG

Aidé par une météorologie clémente et grâce à une motivation sans faille des légionnaires, le chantier progresse au rythme prévu et devrait se terminer début décembre. Aucune sous-munition n’a été trouvée à ce jour mais le risque d’en découvrir demeure élevé. Quoi qu’il arrive, les légionnaires quitteront le chantier avec la satisfaction d’avoir accompli la mission qui leur avait été confiée.

DÉPOLLUTION DU POLYGONE DE GRADINA Le 9 novembre, un jeune Albanais se blesse en manipulant un obus de 20 mm sur le polygone de tir de Gradina près de Novo-Selo, obus habituellement utilisé par les artificiers de la KFOR pour la destruction de munitions. Les premières observations menées sur place dès l’incident révèlent la nécessaire dépollution du site après qu’une destruction de munitions de 12,7 et 20 mm en fourneaux eut échoué pour diverses raisons.

La première journée de travail a immédiatement révélé l’ampleur de la tâche : ce sont au moins 500 obus de 20 mm qui ont été retirés des fourneaux, aussi bien à l’intérieur qu’à proximité du polygone.

matière de dépollution. Quel changement pour elle qui, en métropole en tant que section obstacles, pollue habituellement le terrain ! PHOTO 1er REG

Pendant 2 jours encore, de très nombreuses munitions ont été retirées des fourneaux à mesure que les coups de pelles nous rapprochaient du fond. Impossible à traiter dans son intégralité, la terre du polygone a dû être retirée du site en grande partie pour être remplacée par de la terre saine afin de rendre un polygone ne présentant plus de dan– 20 –


La lettre du génie

L’ÉQUIPE NEDEX DU 1ER REG AU KOSOVO

ne pouvait plus être reportée. L’UNMIK a donc demandé à la KFOR d’étudier la possibilité de détruire l’hydrazine par explosif.

Sur le territoire, on les appelle EOD (Explosives Ordnance Disposal), anglais oblige, mais ce sont bien les spécialistes NEDEX du 1er régiment étranger de génie qui ont détruit environ 2000 litres d’hydrazine.

Cette procédure, en l’absence de structures de destruction industrielles, est le seul moyen pour briser les molécules du produit en empêchant la formation d’ammoniaque.

L’hydrazine est un produit chimique toxique et inflammable qui entre dans la composition des propulseurs de roquettes et missiles. En brûlant, elle dégage des vapeurs d’ammoniaque hautement toxiques. Depuis l’année 2000, 79 fûts de ce produit stockés dans l’usine « TREPCA » de SVECAN avaient été recensés comme dangereux. Leur destruction était devenue par la suite une des priorités de l’UNMIK. Initialement, l’élimination du produit devait s’effectuer dans des usines spécialisées en Europe mais les difficultés de transport et les formalités administratives pour traverser les frontières ont bloqué le projet dès sa naissance. Dans les derniers mois, la situation était devenue critique. Plusieurs fûts présentaient des fuites et l’élimination du produit

L’équipe EOD a été chargée d’étudier la réalisation de ce projet. Grâce aux connaissances acquises lors de la formation pour l’intervention sur munitions chimiques, les équipiers NEDEX ont décidé de traiter le produit avec un pourcentage en explosif de 25 %, ce qui équivaut à 250 g de plastique par litre de produit. L’organisation du chantier demandait de coordonner le travail des EOD, du groupe NBC de la brigade, de l’équipe sanitaire et des pompiers. Le chef de l’équipe EOD était responsable de la destruction et de la sécurité sur site. Le chef du groupe NBC de la BMNE s’occupait des détections en fin de séance et de la mise en place d’un sas de décontamination nécessaire en cas d’accident. Le site de destruction choisi

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était le polygone temporaire de Ostro Koplje situé à environ 1600 m d’altitude, à 15 km au nord-est de Mitrovice. Un premier essai destiné à vérifier tout le dispositif a été effectué à la fin du mois d’octobre. Ce premier test ayant donné des résultats positifs en semaine 48, le chantier a été lancé. Pendant 9 jours, les destructions se sont succédé. À chaque fin de séance, des détections de pollution étaient effectuées par l’équipe NBC mais aucune n’a donné de résultats positifs. Le dernier jour de destruction, la visite du général de brigade Ratel a témoigné de l’importance de cette mission pour la brigade multinationale Nord-Est.

LES ANCIENS DU 4E RG AUTOUR DU CAPITAINE ALAIN LIARD Le week-end du 15 mai 2004 quelques anciens du 4e RG se sont retrouvés autour du capitaine Liard à SaintChamas. Ce dernier a eu grand plaisir à les retrouver. Ceux qui l’ont connu et souhaiteraient ses coordonnés peuvent contacter : • capitaine BOUÉ par intraterre : PNIA : tél. bureau : tél. perso. :

thierry.boue@rg6.terre.defense.gouv.fr 821 491 71 38 02.41.24.71.38 02.41.47.97.16

• commandant PLANTEC par intraterre : jean-francois.plantec@esag.terre.defense.gouv.fr par internet : oci@esag.terre.defense.gouv.fr tél. bureau : 02.41.24.82.45 tél. perso. : 02.41.45.21.14

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La lettre du génie E

LES SECTIONS DE COMBAT DU 2 REG GAGNENT UN GROUPE DE COMBAT ET SE « TERNARISENT » Septembre 2003 à 7 heures, au camp militaire de Thorée-les-Pins : un lieutenant du 2e REG qui participe à un partenariat au profit des lieutenants de la division d’application se fait présenter sa section par son sous-officier adjoint.

accroissent leurs capacités dans toutes les missions : en appui mobilité (qui s’effectuera sur une profondeur plus importante), en contre-mobilité (possibilité désormais d’être engagées sur 3 axes,

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Elle est au complet et sur les rangs, pour la première fois, ce sont 4 sous-officiers et 24 militaires du rang qui lui font face. Derrière la section rassemblée, 4 VAB de combat (au lieu de 3), moteurs chauds, sont impeccablement alignés. Comme l’ensemble des sections de combat du 2e REG, cette section est désormais « ternarisée » : elle vient de toucher définitivement un groupe de combat supplémentaire et passe ainsi de 2 à 3 groupes de combat en plus du groupe commandement. Elle gagne donc 1 sous-officier et 7 caporaux et légionnaires, ainsi qu’un VAB de combat. Cette évolution répond à une volonté plus forte de réactivité et s’inscrit dans un cadre du combat en zone urbanisée où les personnels débarqués doivent être en nombre suffisant. C’est pour cette raison essentielle que la ternarisation a été pensée puis décidée. En effet, le combat en localité prend une place prédominante où le génie d’assaut se trouve toujours au 1er rang dans l’action. Et compte tenu de ses compétences en montagne, le 2e REG ne peut que mettre ses qualités au profit des unités appuyées dans des villes où les immeubles de plus de 10 étages sont… légion! Sur le plan tactique, cette évolution apporte des changements notables en augmentant sensiblement les possibilités d’emploi et le rayon d’action des sections. Plus mobiles, plus puissantes, plus « manœuvrières » et mieux équipées, les sections de combat ainsi « ternarisées », en gagnant un groupe de combat, augmentent leurs moyens de 50 % et de facto

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avec une aptitude à l’obstruction par mines ou à la destruction sensiblement supérieure) (cf tableau) ; il en est de même dans le domaine de l’aide au déploiement si importante avec les missions actuellement confiées au génie. Cette évolution des structures qui concerne l’ensemble des régiments de combat du génie de l’armée française va profiter au 2e REG. En effet, alors que certains régiments vont supprimer leur quatrième compagnie de combat pour la redistribuer dans les 3 autres unités, le 2e REG, aligné à trois compagnies de combat depuis sa création, va tout simplement gagner en effectifs et en véhicules. Autrefois alignées à 5 officiers, 17 sousofficiers et 79 militaires du rang, les compagnies de combat évoluent actuelle-

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ment vers 5 officiers, 21 sous-officiers et 99 militaires du rang, soit un gain de 24 personnes (et de 3 VAB) par compagnie. Cette ternarisation, qui touche également la section équipement montagne de la compagnie d’appui, marque l’étape ultime de la montée en puissance du 2e régiment étranger de génie qui avoisine ainsi les 950 hommes. Elle se traduit pour le régiment par des légionnaires en nombre important, pour mener un entraînement de qualité et remplir ses missions dans des conditions aisées et confortables sur son magnifique quartier Maréchal-Kœnig. Que « l’ennemi » se tienne tranquille : les compagnies de génie légion « version 2003 » apparaissent désormais sur le plan opérationnel redoutablement efficaces…


La lettre du génie

LA NOUVELLE SECTION DE COMBAT DE GÉNIE DU 2E REG « TERNARISÉE » • GROUPE COMMANDEMENT

Effectif : 1/1/3

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• GROUPES DE COMBAT AVANT

MAINTENANT

Effectif : 0/2/17

Effectif : 0/3/21

CAPACITÉS DE LA SECTION TERNARISÉE • 3 bouchons de mines anti-char réalisés en 1 heure • 3 bandes minées (6000 mines) d'une longueur d'un kilomètre en 4 heures • 3 abattis en 2 heures • 3 routes détruites en 1 heure • 2 autoroutes détruites en 2 heures • 6 ponts détruits en 2 h 30

CONTRE MOBILITÉ

• 1 abattis est dégagé en 45 mn • 3 routes détruites sont rétablies simultanément en 1 heure • 3 abattis sont dégagés simultanément en 2 heures • 1 pont Bailey de 20 m posé en 24 heures • 1 brèche de 40 m par charge allongée effectuée dans une bande minée en 15 mn • 3 bouchons de mines franchis simultanément en 2 heures • 3 points de franchissement sur une rivière reconnus simultanément en 1 heure • 1 portière MLF 4/3 construite en 1 h 30

APPUI MOBILITÉ

AIDE AU DÉPLOIEMENT

• 3 postes de combat pour un groupe en 48 heures • 3 points d'ancrage réalisés en 15 mn

INAUGURATION DU « LABORATOIRE MILITAIRE LIGÉRIEN HIGH-TECH »

DROIT RÉSERVÉ

Le laboratoire « textile et balistique » du Commissariat de l'armée de terre a été inauguré le 12 mars 2004 dans l’enceinte de l'ESCAT aux Pontsde-Cé par le commissaire général de division Bonnenfant (DCCAT) et le général de division Ollion (GAM/RTNO), en présence du maire de la ville, M. Ferrand. Le colonel Chaumard, directeur de l’Établissement du génie d’Angers remet officiellement les installations au Commissariat de l’armée de terre. Ce laboratoire, placé sous l'autorité du commissaire général Outtier, directeur du Service central d'études et de réalisations du Commissariat de l'armée de terre (SCERCAT) est chargé de contrôler les qualités chimiques et microbiologiques des denrées alimentaires approvisionnées par et pour les armées, ainsi que la conformité des effets d'habillement et de protection individuelle du combattant (notamment les gilets « pare-balles » et les casques en matériaux composites). Ce sont ces deux départements qui s'installent dans des locaux neufs réalisés par l’Établissement du génie d’Angers. Ce laboratoire se veut donc un outil d'évaluation et d'expertise de la qualité des produits mis au point, achetés, entreposés et distribués par le Commissariat de l'armée de terre. Le directeur d’investissement est l’état-major de l’armée de terre. La personne responsable des marchés est le colonel Chaumard, directeur de l’Établissement du génie d’Angers et la maîtrise d’œuvre est assurée par la section maîtrise d’œuvre n° 1 commandée par le chef de bataillon Gilliot. Les travaux ont été conduits et pilotés par MM. Juguet et Guilleux. L’opération réalisée a duré 9 mois (février 2003/Mars 2004) pour un budget d’environ 2,7 M .

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La lettre du génie

SOMMAIRE

PREMIERS CHEFS D’UNITÉS DE HAUTE MONTAGNE FORMÉS AU 2E REG Signe de maturité pour le 2e régiment étranger de génie, les premiers officiers formés intégralement au sein du régiment viennent d’obtenir le prestigieux « choucas d’argent », le brevet de chef d’unité (pour les officiers) ou de chef de détachement (pour les sous-officiers) de haute montagne (CUHM et CDHM), aboutissement pour eux d’une formation longue et exigeante. Commander une troupe en haute montagne n’est pas commun et exige pour les chefs qui exercent cette responsabilité une formation et des qualifications adaptées. En effet, marcher sur un chemin de randonnée est une chose mais évoluer avec une troupe en zone glaciaire et crevassée ou gravir des pentes débonnaires en bravant les avalanches ou les séracs en est une autre ! Expérience et connaissance du milieu, parfaite maîtrise des techniques été et hiver, bonne condition physique… : autant de qualités nécessaires pour un chef amené à commander son détachement de « légionnaires montagnards » dans ce milieu difficile et exigeant où les dangers sont omniprésents. Si la formation de base destinée essentiellement à la troupe (du brevet d’alpiniste et de skieur militaire - BASM - à la qualification de chef d’équipe) est assurée au sein du 2e REG sous la houlette du bureau montagne, la formation des cadres est dispensée à Chamonix au sein de l’École militaire de haute montagne (EMHM). La finalité de

cette formation est l’acquisition du brevet de chef d’unité pour les officiers ou de chef de détachement pour les sous-officiers. Ce brevet donne aux titulaires la compétence et les prérogatives nécessaires pour commander et conduire des détachements en haute montagne en totale autonomie. Il vient couronner un cursus de formation long et progressif pendant lequel les candidats doivent faire preuve de patience et d’un investissement personnel très important. L’étape préalable à toute formation montagne est l’obtention du BASM. Celui-ci est décerné par le régiment à la suite de séjours de 3 semaines effectués au poste de montagne du 2e REG à Valloire, en été et en hiver, le plus souvent au sein des unités élémentaires. Une fois le BASM obtenu, les candidats doivent se préparer aux stages de qualification été (4 semaines) et hiver (4 semai-nes également) dispensés à l’EMHM. La réussite à ces deux stages donne l’obtention du brevet de qualification des troupes de montagne (BQTM) qui accorde aux titulaires l’autonomie individuelle et qui constitue la marche d’accès aux stages de perfectionnement (chef d’unité et chef de détachement). Chaque candidat suit généralement 2 semaines de préformation au poste de Valloire en vue de s’acclimater et d’acquérir la condition physique suffisante. Titulaires du BQTM, les futurs stagiaires doivent préparer en été et en hiver une liste de courses diversifiée, en autonomie et en détachement, pour se présenter aux différents tests d’entrée des PHOTO 2 REG stages de chef d’unité. Ainsi, et c’est l’objectif, avant même d’accéder au stage, les stagiaires ont déjà acquis une solide expérience en se frottant à de beaux sommets et à de belles courses en rocher, neige, mixte ou à ski sur glacier. Citons à titre d’exemple parmi les courses effectuées par les officiers du 2e REG : la barre des Écrins, les Agneaux, à ski ou encore dans le massif du e

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Mont-Blanc la face nord de l’aiguille de Bionnassay… À ce stade, une bonne partie du chemin est déjà parcourue mais le plus dur reste à faire, c’est-à-dire le stage de perfectionnement! Après l’examen de la liste de courses et la réussite du test d’entrée, les stagiaires suivent un stage de 7 semaines en été et en hiver. Pour les deux stages, l’objectif est d’acquérir une marge technique et physique suffisamment élevée par rapport à la troupe pour conduire les détachements en montagne avec le recul et l’aisance nécessaires. Pendant 7 semaines, les stagiaires enchaînent course sur course de façon à acquérir le maximum d’expérience, travaillant plutôt en cordée autonome en été et en détachement groupé en hiver. Drill sur les équipements de passage, franchissement vertical, école de glace et d’escalade, courses en montagne en terrain varié (neige, rocher, glace et mixte) en été. Raid à ski (cette année en Suisse dans l’Oberland bernois), exercices de sauvetage et d’autosauvetage en crevasse, courses en détachement en hiver (à titre d’exemple pour les connaisseurs : le Dolent, la Grande Lui, le Mönch ou encore le Vélan…). S’y ajoute à chaque stage un volume important mais nécessaire de cours théoriques (nivologie, météorologie, secourisme, topographie, géographie alpine,…et droit et responsabilité !) et de pédagogie en école de ski, d’escalade ou de glace, de façon à être capables d’enseigner à leur tour dans les unités. Les 14 semaines de perfectionnement ne sont pas de trop pour couvrir l’ensemble du programme! Les officiers brevetés sont revenus au régiment avec quelques kilos en moins, le teint hâlé et surtout heureux d’être arrivés au terme d’un long cursus de formation dont c’est le prix à payer pour commander des légionnaires en montagne avec efficacité et en toute sécurité.


La lettre du génie

Le génie

CONSTRUIT DROIT RÉSERVÉ

DROIT RÉSERVÉ

LA CHAINE DE PRÉVENTION DU SERVICE DU GÉNIE

DROIT RÉSERVÉ

L’EG de Marseille livre les premiers bâtiments

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La lettre du génie

SOMMAIRE

La chaîne de prévention

DROIT RÉSERVÉ

OOOOO

DU SERVICE DU GÉNIE

La prévention dans le service du génie repose sur une démarche qualité déclinée dans les domaines suivants, inhérents à l'acte de construire : sécurité des utilisateurs des ouvrages livrés par le service, hygiène et sécurité du travail (HST) sur les chantiers de bâtiment et de travaux publics (BTP), prévention des risques d'inDROIT RÉSERVÉ cendie et de panique, proChantiers de BTP réalisés par le service du génie. tection de l'environnement. Le rôle du service du génie tion, qui a introduit le concept de « préest, outre l'assistance au commandevention intégrée au domaine de spéciament en matière de prévention, le respect lité » définit clairement que chaque serdes règles constructives des ouvrages. vice est pleinement responsable, dans l’exercice de ses missions, en matière de prévention des risques. ORGANISATION

EXISTANTE

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Organisme extérieur du service du génie, le service technique des bâtiments fortifications et travaux (STBFT) exerce ses activités principalement dans le domaine de la réalisation des infrastructures nécessaires aux armées. Il est notamment tête de « métier » pour toutes les activités de maîtrise d’œuvre publique du service du génie, depuis la conception jusqu’au parfait achèvement des opérations de construction. Il comprend des experts dans les différentes techniques des opérations d’infrastructures aptes à prendre en compte les problématiques de la prévention des risques (amiante, légionnellose, peintures au plomb, qualité des eaux destinées à la consommation humaine, traitement d’eaux usées, dépollution des sols, protection contre l’incendie…).

AU NIVEAU CENTRAL AU NIVEAU RÉGIONAL

Tout d’abord, il convient de préciser qu’actuellement rattaché à l’armée de terre, le service du génie constitue l’une des chaînes de prévention dites « spécialisées » de l’EMAT, au sens de l’instruction n° 511/DEF/EMAT/PRÉVENTION du 11 octobre 2001 relative à l’organisation générale de la prévention en hygiène, sécurité et conditions de travail au profit du personnel civil et du personnel militaire dans l’armée de terre. Cette instruc-

Le directeur régional du génie dispose d’une section « Protection incendie environnement » (SPIE) dont la fonction prévention s’inscrit comme une fonction « transverse » de management, proche de la direction et travaillant en étroite collaboration avec les établissements du génie rattachés aux DRG. DROIT RÉSERVÉ

Station d’épuration des eaux usées en OPEX.

DROIT RÉSERVÉ

Installation d’une cuve à carburant : éviter à long terme la pollution des sols.

L’instruction 511 définit la tête de chaîne prévention de chaque service. Ainsi, la direction centrale du génie comporte au sein de l’administration centrale un coordonnateur à la prévention qui est un officier supérieur (actuel chef du bureau réglementation documentation prévention). Ce dernier dispose, pour l’assister, d’un conseiller technique à la prévention (ingénieur civil) qui est placé directement sous son autorité. – 26 –

AU NIVEAU LOCAL Les établissements du génie assurent la production du service, avec la prise en compte de la prévention au travers des différents métiers de la conduite des opérations d’infrastructure et domaniales pendant les différentes phases de la vie d’un ouvrage, de sa conception initiale à sa réalisation et à sa destruction finale : assistance à maîtrise d’ouvrage, conseil au commandement, maîtrise d’œuvre et maintenance spécialisée.


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La prise en compte de la prévention au niveau local (non décrite par l’instruction 511) est faite par le biais des services locaux d’infrastructure (SLI), qui sont l’émanation de l’établissement du génie au sein des formations et qui, avec le soutien de l’EG de rattachement, conseil-lent le commandement local pour les opérations de maintenance courante de sa responsabilité.

LA PROTECTION CONTRE L’INCENDIE : UNE COMPÉTENCE SPÉCIFIQUE AU SERVICE DU GÉNIE

DROIT RÉSERVÉ

Le volet de la prévention qui culturellement reste le plus ancré dans le service du génie est la protection contre l’incendie. Nous devons probablement cette spécialisation à notre passé, où l’arme et le service du génie étaient regroupés sous la même direction. Aujourd’hui encore, le génie autorise des mouvements de personnels fréquents entre l’arme (les régiments des forces), les unités de la sécurité civile (BSPP et UIISC) et le service (établissements du génie). Il perpétue ainsi une culture prévention avec le concours de l’École supérieure et d’application du génie qui sert de creuset de formation à tous les cadres, dont ceux de la filière « techniques des opérations d’infrastructure » (TOI). Nous disposons donc, au niveau régional, de personnels formés aux techniques du BTP et spécialisés, dénommés « OSPCI » (officiers supérieurs de protection contre l’incendie) qui ont notamment subi avec succès les épreuves d’admission fixées par le ministère de l’Intérieur, leur permettant de dresser comme leurs homologues civils (pompiers relevant de la direction de la sécurité civile et détenant le brevet de prévention) des procèsverbaux de non-conformité assortie de prescriptions à l’issue de leur visite dans les installations militaires, notamment dans les établissements recevant du public (ERP). Leur mission essentielle reste la vérification préalable des projets établis par le service. Certains OSPCI proviennent de la BSPP. Ainsi, Sur les 3 OSPCI que comptait la DRG de Lyon l’an dernier, deux étaient issus de la brigade.

Sécurité sur les chantiers : une responsabilité du maître de l’ouvrage.

ILLUSTRATIONS DES ACTIONS DU SERVICE SÉCURITÉ INCENDIE DES IMMEUBLES DE GRANDE HAUTEUR DE LA DÉFENSE (IGH) Le ministère de la Défense dispose de 4 IGH (ils sont respectivement occupés par l’armée de l’air et la DGA à Paris, par la marine à Brest et par la gendarmerie à Marseille). Ces immeubles sont soumis à des règles de sécurité incendie draconiennes : présence permanente de personnels de sécurité, désenfumage des circulations, compartimentage, matériaux résistant au feu, ascenseurs prioritaires pour l’accès des pompiers… La commission incendie et sécurité des IGH relevant du ministère de la Défense - à laquelle participe notamment la DCG et le STBFT a permis d’établir un bilan assez nuancé de l’état de ces immeubles. Certains d’entre eux présentent un niveau de sécurité désormais insuffisant. Ils nécessitent des actions de mise en conformité importantes.

l’ensemble de l’ouvrage est envisagée : après les travaux de dépose, il ne restera de cet ouvrage que sa structure (noyau central en béton armé, poteaux et poutres métalliques). Une mission de maîtrise d’œuvre privée a été lancée par l’EG de Paris. De son côté, le STBFT joue un rôle de conseiller technique, en assurant notamment le suivi des études et travaux pour l’ensemble des installations de sécurité incendie. OUVRAGE ENTERRÉ DE L’ARS DE CINQ MARS LA PILE (37) : le STBFT étudie les transformations de l’ouvrage sur le plan de la sécurité incendie

REMISE À NIVEAU DE LA TOUR F SUR LA BA 117

L’ouvrage enterré actuel comprend un centre de détection et de contrôle aérien. Il est envisagé, d’une part, de procéder à une remise en conformité des locaux existants et d’autre part, de réaliser une extension de l’ouvrage enterré. Les installations de sécurité incendie doivent à la fois répondre à des contraintes opérationnelles et techniques fortes. Notamment, un nouveau système de sécurité incendie (SSI), de catégorie A sera installé afin de couvrir les risques des zones actuelles et projetées.

La Tour F est un IGH de type Z (à usage mixte : bureaux, type W et logement de type A), situé à Paris sur la base aérienne 117. Elle comporte 18 niveaux dont 17 en superstructure, pour une surface de planchers de 35 000 m2. Construite en 1970, elle est devenue impropre à sa destination (elle renferme de l’amiante en grande quantité et présente des risques sanitaires pour l’ensemble des occupants). Une remise à niveau complète de

La cellule incendie du STBFT réalise à ce titre des études (APS déjà livré, phase d’APS en cours). Les difficultés techniques essentielles concernent le désenfumage de l’ouvrage enterré, une double alimentation électrique de l’ensemble des installations de sécurité. En outre, ce projet demande au concepteur un véritable effort de réflexion innovante : il n’existe toujours pas, aujourd’hui, de réglementation applicable aux ouvrages enterrés.

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La lettre du génie SÉCURITÉ INCENDIE DANS LES IMMEUBLES OCCUPÉS PAR LES FORCES FRANÇAISES STATIONNÉES EN ALLEMAGNE (FFSA) Les constructions abritant les forces françaises ont été conçues à l’origine en tenant compte de l’esprit de la réglementation française. Or, en Allemagne, la culture « prévention des risques d’incendie » est radicalement différente de celle pratiquée en France : les pompiers outre-Rhin exigent que dans le cas d’un sinistre, les occupants s’enferment dans leurs bureaux ; ils doivent se poster aux fenêtres et se manifester au dehors. Les pompiers pourront ainsi directement les secourir individuellement à partir des façades extérieures, évitant ainsi les risques de panique qui surviennent dans la plupart des sinistres en France dans les phases d’évacuation. Ceci suppose bien évidemment que les bâtiments construits en Allemagne disposent de « protections passives » adéquates (structure stable au feu sur une durée importante, cloisonnement intérieur apte à contenir le feu sur le lieu de son éclosion…). La DRG de Metz et la RTNE travaillent en étroite concertation avec les autorités locales et avec le concours d’organismes locaux de contrôle technique à la mise en conformité progressive de l’ensemble des bâtiments occupés par les FFSA. Ce dossier qui faisait l’objet de réflexions depuis longtemps est désormais sur le point d’aboutir. CENTRE DE RÉTENTION ADMINISTRATIVE (CRA) DE RIVESALTES (66) Les bâtiments de ce centre construit rapidement en 1984 constituaient à l’époque une réponse urgente à certains problèmes (montée de l’immigration clandestine…) et ne sont plus conformes aux préoccupations actuelles de sécurité. Le nouveau centre a fait l’objet d’une étude complète par un OSPCI de la DRG de Lyon. Or, il n’existe actuellement pas de règlement de sécurité propre aux établissements pénitenciers, mais de simples recommandations prescrites par un groupe de travail piloté par le ministère de l’intérieur lors de l’étude de la construction d’un CRA à Coquelles (62). L’OSPCI a utilisé comme référentiel ces recommandations qui ont servi de base à la conception du nouveau CRA.

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DROIT RÉSERVÉ

BASE ALAT DE PAU (64) : PROTECTION DES HÉLICOPTÈRES TIGRE

et à la protection de l’environnement dans les différents domaines liés à la construction.

Dans le cadre de ses missions opérationnelles, l’aviation légère de l’armée de terre (ALAT) va être prochainement dotée sur la base de Pau d’hélicoptères européens Tigre.

Les intervenants et participants à ce séminaire ont eu l’occasion d’apporter leur éclairage sur différentes questions inhérentes à la sécurité des personnes et à la protection de l’environnement en fonction de leur compétence, mais aussi de leur sensibilité.

Le projet a été confié à la DRG.RTSO et à l’EG de Bordeaux qui ont réalisé les études nécessaires à la réalisation de hangars réservés au remisage et à l’entretien des aéronefs. Ces derniers réputés techniquement très sophistiqués sont très coûteux et nécessitent des mesures de prévention particulières. Au cours des différentes phases d’étude (Programme, APS, DCE), le service a ainsi conçu des installations de protection contre l’incendie, notamment de détection et d’extinction automatiques très complètes. Il convient enfin de souligner qu’il a été largement fait appel au retour d’expérience de l’opération de construction de l’école franco-allemande du Luc (83) dédiées aux installations de simulation et d’instruction dont les solutions en matière de préconisations incendie étaient relativement innovantes.

SÉMINAIRE « PRÉVENTIONINFRASTRUCTURE » La direction centrale du génie a organisé les 9 et 10 décembre 2003 à Versailles un séminaire portant sur la prévention des risques dans l’acte de construire. Ces deux journées de sensibilisation, d’information et d’échanges ont essentiellement porté sur des questions liées à l’hygiène et à la sécurité du travail, à la prévention des risques d’incendie – 28 –

Les exposés ont été réalisés par des experts provenant essentiellement du ministère de la Défense (CGA, chaîne prévention EMAT, DCTIM, DCSSA, STBFT, IAT…), mais aussi par des intervenants extérieurs de haut niveau (notamment, membres du projet national sur l’ingénierie de la sécurité incendie : ministère de l’Équipement, Conseil général des ponts et chaussées, CSTB, CTICM…). Les thèmes abordés étaient très diversifiés, illustrant ainsi la complexité des problématiques liées à l’infrastructure et la prévention des risques, qu’elles soient de nature réglementaires ou de nature technique : ingénierie de la sécurité incendie, risque amiante dans les travaux d’infrastructure, prévention du risque légionnellose dans les réseaux d’eau chaude sanitaire… Il ressort des réflexions de ce séminaire la nécessité de réfléchir en permanence aux solutions qui permettent d’améliorer en permanence l’organisation, les moyens, les méthodes, les connaissances, mais aussi le dialogue avec les différents partenaires des services d’infrastructure (utilisateurs, chaîne prévention…), dans le but de garantir la sécurité des personnes et la protection de l’environnement. IEF Patrick SOLER, Conseiller technique à la prévention de la DCG


La lettre du génie

SECOURT

Le génie

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EXERCICE « SAUVETAGE-DÉBLAIEMENT » à Trélazé (Maine-et-Loire)

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SOMMAIRE

Exercice

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SAUVETAGEDÉBLAIEMENT

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L'Unité d'instruction et d'intervention de la sécurité civile n° 1 de NogentLe-Rotrou et le service départemental d'incendie et de secours du Maineet-Loire (SDIS49) ont organisé un exercice « sauvetage-déblaiement ». Cet exercice s’est déroulé du 15 au 18 mars 2004, près d’Angers. Il avait pour principaux objectifs : - former 12 stagiaires aux techniques de sauvetage-déblaiement du niveau chef de section ; - recycler en sauvetage-déblaiement les militaires et pompiers qui ont participé à cette formation ; - développer le partenariat étroit entre les formations militaires et les sapeurs-pompiers sur ce type d'interventions. L'Unité d'instruction et d'intervention de la sécurité civile n° 7, la brigade des sapeurs-pompiers de Paris et le

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service départemental d'incendie et de secours de Vendée, de la Sarthe et de l'Eure-et-Loir ont également pris part à cet exercice de grande ampleur. En effet, ce ne sont pas moins de 120 militaires de l'UIISC1, 40 de l'UIISC7 et 40 de la BSPP qui se sont entraînés avec une centaine de pompiers départementaux aux techniques du sauvetage-déblaiement (SD). Les moyens d’envergure ont pu être déployés pour cet exercice grâce au professionnalisme des équipes présentes : - 4 équipes cynotechniques, - 10 sections SD, - 12 stagiaires validant leur niveau chef de section (SDE3), - 30 mannequins, - plus de 30 véhicules,

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La lettre du génie

SOMMAIRE

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- 32 victimes jouées par des VDAT en cours d'instruction à l'UIISC1 (ils seront présentés au drapeau le 1er avril), etc.

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C'est ainsi que les stagiaires de l'UIISC1 ont travaillé avec des équipes de la BSPP, de l'UIISC7 ou du SDIS 49, d’où la richesse évidente de cette coopération.

Le camp de base et le PC opérationnel se situaient au camp de Saint-Jean-deLinières (à environ 10 km au nord-ouest d’Angers), tandis que les manœuvres se déroulaient sur les anciennes ardoisières du « Grand Carreaux », à Trélazé (5 km à l’est d’Angers).

La couverture médiatique, organisée conjointement par le SDIS 49 et l'UIISC1, s'est voulue réaliste.

Ce site, appartenant au SDIS 49, a permis des manipulations réalistes et très variées. Les équipes « tournaient » sur 5 chantiers (lesquels ?) en alternant deux cycles de travail pour un cycle de repos. Chaque équipe était dirigée par un stagiaire extérieure à l'équipe manœuvrant.

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Deux équipes de la presse quotidienne régionale (La Nouvelle République et Le Courrier de l'Ouest), une radio (Ouest FM) et deux équipes de télévision (TV10 Angers et France 3 Maine) étaient présentes sur zone. D'autre part la cellule communication de l'UIISC1 et une équipe de tournage du SIRPA TERRE de la région terre Nord-Ouest ont particulièrement suivi les militaires de l'UIISC1.

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Par ailleurs, profitant de cette formation spécialisée dans le domaine du secours, la division d'application de l'ESAG, basée à Angers, a pris connaissance des différents chantiers. Placée sous la conduite

du capitaine Bardonnet officier instruction et directeur de l'exercice, cette visite entrait dans le cadre de la formation des jeunes lieutenants futurs chefs de section du génie.

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Le capitaine Bardonnet, fatigué mais visiblement satisfait, nous a précisé : « Les objectifs ont été tous atteints dans une ambiance professionnelle, emplie de sérénité. »

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La lettre du génie

DROIT RÉSERVÉ

DROIT RÉSERVÉ

LE FILET D’ASSAUT DROIT RÉSERVÉ

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SOMMAIRE

Un outil en permanente évolution OOOOO

LE FILET D’ASSAUT

DROIT RÉSERVÉ

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Outil propre aux régiments de génie des brigades parachutiste et d’infanterie de montagne, le filet d’assaut est un moyen de franchissement vertical particulièrement polyvalent et modulaire. Déjà utilisé par les Américains pour l’assaut des falaises de Normandie lors du débarquement, le filet d’assaut français ne sera développé que dans les années 70. Il trouve sa source dans l’affaire Claustre (voir l’encadré).

DROIT RÉSERVÉ

Ainsi, depuis 1975, les compagnies de combat du 17e régiment du génie parachutiste mettent en œuvre le filet de franchissement vertical au profit des régiments d’infanterie de la brigade parachutiste. Particulièrement adapté au

DROIT RÉSERVÉ

milieu montagneux, ce savoir-faire a par la suite été transmis à la brigade d’infanterie de montagne. Après mise en place d’éléments de sûreté rapprochée, il faut environ une heure pour une section pour installer le filet sur une hauteur de 40 mètres. Une fois installé le filet assure un débit permanent lors du franchissement, ce qui réduit à une trentaine de minutes le franchissement d’une compagnie d’infanterie. – 34 –


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DROIT RÉSERVÉ

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DROIT RÉSERVÉ

Créé à partir des SOA (sangles d’ouverture automatique utilisée sur les parachutes), le filet est à la fois léger et très résistant. Conditionné en petits fardeaux, il est facilement largable en parachute et transportable à dos d’homme. De ce fait il peut être installé dans des sites les plus inaccessibles : sites montagneux, falaises côtières. Conçu pour s’adapter au terrain, il s’articule en huit éléments de chacun 5 m x 3 m que l’on peut composer à souhait en fonction de la largeur ou de la hauteur de la falaise.

En 1974 au nord du Tchad, madame Claustre, ethnologue française, et plusieurs scientifiques sont enlevés par les rebelles, commandés par Hissene Habre, appuyé par la Libye. La France engagée depuis déjà quelques mois au Tchad avec un important contingent, envisage de déclencher une opération militaire pour libérer les otages. Les rebelles sont localisés sur les plateaux au nord de la palmeraie de Faya-Largeau, cependant ces plateaux sont rendus inaccessibles par d’imposantes falaises. On confie alors aux sapeurs parachutistes du 17e régiment du génie parachutiste la mission de réaliser le filet de franchissement vertical ou filet d ‘assaut.

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DROIT RÉSERVÉ

DROIT RÉSERVÉ

DROIT RÉSERVÉ

Le principe de mise en place est double, soit par utilisation d’un lanceur pyrotechnique qui projète l’ensemble du filet accroché à un grappin, soit par hissage après escalade de sapeurs expérimentés sur corde fixe. Le filet est ensuite tendu sur les côtés par mise en pace de pitons, et à partir du bas par mouflage. Poursuivant sans cesse ses travaux d’expérimentation, le 17e régiment du génie parachutiste développe actuellement l’emploi du filet d’assaut en combat urbain. Milieu cloisonné par excellence, la ville offre de multiples opportunités pour employer le filet d’assaut. Prise de pont, assaut d’habitation, le filet est réemployé dans un contexte différent que son utilisation initiale. On l’utilise alors par petits éléments, directement fixés sur véhicules légers. Des études sont menées en parallèle pour remplacer le lanceur pyrotechnique devenu obsolète par de petits lance-grappins pneumatiques plus performants. – 36 –


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DROIT RÉSERVÉ

LE GÉNIE, VAINQUEUR À BIR HAKEIM

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La lettre du génie

SOMMAIRE

Le génie

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DROIT RÉSERVÉ

L’année 2002 a été marquée par le soixantième anniversaire de la bataille de Bir Hakeim. Cet événement est passé presque inaperçu dans notre arme. Pourtant le génie a joué un rôle majeur dans la préparation et la conduite de cette bataille, première victoire significative des Forces françaises libres, devenue le symbole d’une France renaissante, deux ans après la calamiteuse campagne de France de 1940. « Le monde a reconnu la France, quand, à Bir Hakeim, un rayon de sa gloire renaissante est venu caresser le front sanglant de ses soldats… », écrit le général De Gaulle. Le moment est venu, aujourd’hui, de revendiquer sans complexe la place éminente du génie dans ce fait d’armes, de rappeler les noms de nos anciens qui s’y sont illustrés, d’évoquer la mémoire des sacrifices consentis, et d’analyser l’action des sapeurs : moyens disponibles, conception de la défense d’un site très spécifique, techniques mises en œuvre face aux contraintes du désert de Libye, rôle des hommes et organisation du commandement. Rappelons en quelques mots en quoi consiste la bataille de Bir Hakeim. Dès 1940, convoitant le canal de Suez, l’Italie envahit l’Égypte, sous protectorat britannique. À partir de décembre 1940, les Anglais repoussent l’envahisseur sur 1200 km à travers la Cyrénaïque et convoitent la Tripolitaine, au moment où une menace très sérieuse pèse sur l’empire italien d’Éthiopie. Pour éviter à l’Italie d’être expulsée d’Afrique du Nord, Hitler envoie Rommel avec le premier noyau de l’Afrika Korps, en février 1941. Au cours de l’année, Rommel reconquiert toute la Cyrénaïque, sauf Tobrouk, port que les Anglais tiennent, avec Malte, plate-forme aéronavale qui menace les flux logistiques ennemis vers la Tripolitaine.

VAINQUEUR À BIR HAKEIM Au printemps 1942, le front est stabilisé depuis plusieurs mois à 50 km à l’ouest de Tobrouk. Les protagonistes se préparent à un affrontement majeur, se renforçant en hommes et en matériels : de DROIT RÉSERVÉ chaque côté, environ 110 000 combattants, 1000 chars et 1000 avions de combat, les équipements allemands surclassant les matériels alliés à cette époque du conflit. La 8e armée britannique s’est retranchée dans la profondeur du triangle Aïn el Gazala-Bir Hakeim-Tobrouk. Rommel attaque le 26 mai 1942, avec l’idée de manœuvre suivante : simuler un effort principal sur la côte au nord, simultanément engager la majeure partie de ses forces blindées et mécanisées dans un large contournement par le sud de Bir Hakeim en vue de mener un raid éclair sud-nord vers Tobrouk, s’emparer au

DROIT RÉSERVÉ

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passage, dès le 27 mai matin, de la position de Bir Hakeim qui menace sa logistique. Ce matin-là, la 1re division française libre, retranchée à Bir Hakeim, tient en échec un assaut blindé de la division italienne Ariete, qui subit de lourdes pertes… C’est le début d’une bataille acharnée de 15 jours au cours desquels la garnison française va tenir sous un déluge de feu, repoussant de multiples assauts blindés qui se terminent au corps à corps, sous une chaleur accablante, sans eau, dans


La lettre du génie le brouillard et le vent de sable. S’acharnant jusqu’à l’absurde contre ces « gaullistes » qui entravent ses projets, stimulé par Hitler qui s’impatiente, Rommel s’implique personnellement dans une bataille aéroterrestre d’envergure, alors qu’il lui aurait probablement suffi de fixer cette poche de résistance pour retrouver sa liberté de manœuvre. Début juin, il assiège Bir Hakeim avec plus de 30 000 combattants, 270 pièces d’artillerie, 350 chars. On se bat à 1 contre 10… L’aviation de l’Axe effectue plus de 1 400 sorties sur Bir Hakeim déversant 2 000 tonnes de bombes au moins… Au terme de ce déluge de feu, la garnison française quitte la position dans la nuit du 10 au 11 juin, subissant à cette occasion de lourdes pertes. La résistance de la 1re DFL à Bir Hakeim a permis à la 8e armée de préserver son potentiel, d’user l’adversaire, de gagner les délais nécessaires pour son redéploiement, et, malgré la perte de Tobrouk fin juin, de porter quelques semaines plus tard à El Alamein un coup décisif à l’Afrika Korps, qui ne subira plus que des échecs sur ce théâtre. Intégrée à la 8e armée britannique, la 1re DFL a reçu pour mission de tenir la position de Bir Hakeim, verrou sud de la ligne de défense alliée. Bir Hakeim ne présente aucun intérêt stratégique évident : ni carrefour, ni point de passage obligé, ni ouvrage significatif à défendre. C’est pourtant là que Rommel va perdre un temps précieux. Au sud, quelques ruines d’un fortin ottoman, remanié par la garnison italienne, marquent l’endroit au milieu d’un site plat, désertique et lugubre, dépourvu de la moindre végétation et battu par les vents de sable. Au nord, les déblais de vieilles citernes, baptisés « les Mamelles » par les légionnaires, rappellent à l’arrivant que l’eau

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DROIT RÉSERVÉ

vient de Tobrouk et que le « bir » est à sec depuis longtemps. Ces deux monticules dominent le désert de quelques mètres, à la cote 186 : ce sera un observatoire d’artillerie. La 1re DFL s’installe à Bir Hakeim le 15 février, relevant la 150e brigade britannique qui a commencé à organiser le point d’appui. Les forces françaises disposent de 3 mois avant l’attaque pour valoriser la position. Un remarquable travail d’organisation du terrain sera réalisé, sous l’impulsion du général de Larminat jusqu’au 20 avril, puis du général Koenig, et suivant la conception et les plans du commandant du génie que le général de Larminat a choisi, le capitaine André Gravier, polytechnicien (X 31), formé à l’École du génie de Versailles, avant de servir au 19e RG en Algérie, à la chefferie des travaux de Gap, puis à celle d’Alep au Levant, d’où il a choisi de rejoindre la France libre. Le commandant du génie de la 1re DFL remplit ses missions à trois niveaux distincts : - délégué du chef des Royal Engeneers, il est placé aux ordres du général (UK) Gaussen, chef des Engeneers du 13e CA, chargé de la construction de la ligne de défense Gazala-Bir Hakeim,

DROIT RÉSERVÉ

Le « fort » de Bir Hakeim, au sud de la position.

SOMMAIRE

À ce dernier titre, il se trouve à la tête d’environ 500 sapeurs : - 1re Compagnie à 90 sapeurs mineurs du capitaine Desmaisons, - service du génie à 40, assuré par le détachement de parc du génie du lieutenant Léonetti, - les deux sections de pionniers des bataillons de légion, à l’effectif de 60 chacune, - une compagnie de Royal Engeneers du 13e CA britannique à 250 avec 1 major et 2 capitaines. Le génie organique de la 1re DFL est constitué de sapeurs français, algériens et libanais. Il est équipé de camions Bedford neufs, de 3 Pick-up avec compresseurs, de détecteurs de mines, de matériels topographiques, de balisage et d’organisation du terrain. Les mines fournies par les Anglais sont principalement des mines AC à plateau de pression du genre MK II, fabriquées en Égypte, et des mines AP bondissantes à fil de traction en nombre limité. L’action du génie va s’exercer dans deux domaines : l’organisation du terrain à l’intérieur de la position et la pose d’obstacles minés à l’extérieur.

- conseiller génie du général 1re DFL, il est placé sous son autorité directe et participe activement à la conception et à la réalisation de l’organisation défensive de la position de Bir Hakeim,

Le polygone de Bir Hakeim est sensiblement un triangle curviligne de 4 km de côté, appuyé sur trois points forts à consolider : au nord, les Mamelles, au sud, le fortin et, à l’est, un très discret mouvement de terrain. Une « porte » sous contrôle est implantée à proximité de chaque point fort.

- il exerce en outre le commandement direct des troupes mises à sa disposition par la 1re DFL ou données en renforcement par la 8e armée.

Le concept d’organisation du terrain arrêté par le général de Larminat est fortement influencé par le capi-

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Capitaine Gravier


La lettre du génie taine Gravier, conseiller très écouté de son chef : « J’étais le chouchou… ! » m’a confié André Gravier. Il consiste à procéder à l’enfouissement général du personnel et du matériel conservé sur le site, de façon à empêcher l’ennemi de régler ses tirs par télé métrage de nos positions sur ce site plat exposé aux vues directes lointaines. Cette sage décision a été maintenue malgré les difficultés de réalisation : en effet, sous une mince couverture de sable, on arrive rapidement à un socle calcaire, tendre il est vrai, mais nécessitant un harcèlement constant de piocheurs à la motivation vacillante sous le soleil. D’autant que l’aide apportée par les trois compresseurs du génie était forcément limitée. Toujours est-il qu’au bout de trois mois, la position est pratiquement indécelable de l’extérieur : les 3 700 combattants sont enfouis, les emplacements de combat avec position de rechange réalisés, les PC et tous les véhicules indispensables invisibles : essentiellement 63 Bren Cariers, camions PC, ambulances, camions tracteurs des 54 canons de 75 mm et des 40 Bofors, soit environ 200 véhicules divers, installés moteur en avant dans des abris adaptés avec rampe d’accès. Par des terrassements en terrain rocheux, le génie participe à l’enfouissement des 4 batteries d’artillerie (24 canons de 75 tout azimut), des 30 canons de 75 répartis sur les positions d’infanterie, des 18 canons 40 Bofors antiaériens des fusiliers marins, des PC et de l’hôpital. En outre les trois « portes » sont protégées par des réseaux de barbelés agrémentés de sonnettes. L’essentiel de la mission du génie va consister à réaliser les obstacles minés. Les Anglais avaient posé 11 900 mines AC autour du polygone : une bande continue de densité 1 sur cinq rangées distantes de 1 m. Le doublement de cet obstacle périphérique est entrepris sans tarder (11 900 mines), suivi du renforcement des 3 box, de l’observatoire d’artillerie de la cote 186 et du fort sud (11000 mines au total). Le rattachement de Bir Hakeim à la ligne de défense alliée au nord de la position se traduit par la réalisation des deux branches du « V » sur 8 km environ, chacune avec 2 bandes minées (32 000 mines AC). Mais le point fort de ce môle de défense réside dans la réalisation de marais de mines, suivant une conception originale

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DROIT RÉSERVÉ

13 heures, laissant derrière lui 32 carcasses fumantes, détruites pour moitié au 75 en tir direct, l’autre moitié ayant sauté sur les mines AC.

du capitaine Gravier : il s’agit de couvrir une surface importante, allant jusqu’à 3 km au-delà des limites du polygone, de petits champs de mines AC à faible densité, avec un tracé inspiré des défenses de Vauban, dans une place forte comme Neuf-Brisach, rendant impossible l’approche des champs de mines par les sapeurs ou les blindés ennemis, inéluctablement canalisés vers les positions battues par les tirs directs, choisies en conséquence. Ainsi la ceinture de marais de mines réalisée par le capitaine Gravier représente une superficie de 3 620 hectares truffée d’éléments de champs de mines isolés de 100 m de long (1 mine par m, 100 mines AC par élément) avec renforcement sur les lisières, soit au total 63 300 mines AC. Finalement, les sapeurs du capitaine Gravier posent en moins de trois mois 140 000 mines AC et 2000 mines AP, avec balisage réglementaire et relevés de pose. Dès la première attaque, le 27 mai matin, la démonstration est faite de l’excellence du concept Gravier : à 8 heures, la division italienne Ariete attaque la position par l’est avec un assaut de 70 chars M13 équipés de canons de 75. Au terme d’un combat furieux, qui se termine au corps à corps, l’ennemi se retire vers – 40 –

Par la suite, malgré les moyens aéroterrestres énormes rassemblés autour de Bir Hakeim, l’ennemi réussira seulement à conquérir l’observatoire d’artillerie de la cote 186, le 8 juin, mais ne pénétrera pas plus avant sur la position. L’enfouissement a permis une remarquable économie des forces : moins de 100 morts, côté français, entre le 26 mai et la sortie de vive force du 10 juin. Laissons la parole à Rommel (La guerre sans haine) : « … Rarement, sur le champ de bataille d’Afrique, m’avait été livré un combat aussi dur. Les Français s’étaient retranchés dans leurs postes de combat très habilement disposés, dans leurs tranchées, leurs petits bastions et leurs nids de mitrailleuses tous entourés d’une épaisse ceinture de mines. De telles positions sont presque inaccessibles au feu de l’artillerie ou au bombardement aérien, car seul un coup direct peut en avoir raison… » On dispose aussi du témoignage de Lutz Koch, correspondant de guerre proche d’Hitler, qui accompagne les pionniers lors de l’assaut de la cote 186 : « … le 8 juin devient un jour d’honneur pour les pionniers. Sous le commandement du colonel Hacker, chef des pionniers de l’armée blindée, Rommel assistant luimême dans les premières lignes au développement de l’attaque, les pionniers ouvrent la route dans les champs de mines… Les pionniers avancent mètre par mètre. Le colonel Hacker saute sur une mine avec sa voiture. » Il faudra acheminer encore des renforts.


La lettre du génie

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DROIT RÉSERVÉ

Le récit du Feldwebel Johann Dürer, chef de section de pionniers, apporte des précisions sur les techniques employées : repérage à main nue dans la nuit sur des glacis exposés aux tirs et aux fusées éclairantes, creusement de sapes pour progresser à l’abri, ralentissement dû à la difficulté de détecter le plan de pose de « bricoleurs redoutables », également aux pièges, mines AP, grenades dégoupillées sous les mines AC, qui occasionnent de lourdes pertes dans sa section. Les opérations de déminage nocturnes se terminent souvent au corps à corps. Au moindre repli, les sapeurs français truffent à nouveau le terrain de mines et de pièges. André Gravier raconte de son côté que, chaque nuit, pendant la bataille, avec un commando d’une dizaine de sapeurs en chaussures à semelles de crêpe, il pose des mines dans les endroits les plus exposés ou déjà déminés par l’adversaire. Que conclure ? Pour ma part, j’ai acquis la conviction que le « génie moderne » est né à Bir Hakeim : en effet, nous y

trouvons des sapeurs, arme et service, engagés sur un territoire extérieur, dans un cadre interallié, intégrés à une grande unité sous commandement britannique, avec l’anglais comme langue officielle, le commandement étant organisé pour que le chef génie joue à la fois ses différents rôles de conseil du chef interarmes, de conception de l’action génie, de conduite directe de l’exécution des missions génie sur le terrain, avec la possibilité d’engerber des renforcements alliés… Que faisons-nous de si différent aujourd’hui ? Par ailleurs, le génie de Bir Hakeim brille par l’excellence. Son chef, le capitaine Gravier est un modèle de compétence, de rigueur, de courage physique et moral. Devenu par la suite le sapeur de Leclerc, ses faits d’armes sont bien connus au 13e régiment du génie. Par leur travail de titans, les sapeurs de Bir Hakeim ont réussi à valoriser, dans un endroit improbable, un puissant point d’appui où les furieux assauts de l’ennemi se sont enlisés en causant de lourdes pertes.

Le génie de Bir Hakeim mérite notre admiration et doit être proposé comme modèle aux jeunes générations de sapeurs qui trouveront là les points de repères essentiels, et très actuels, du combat de leur arme. Pour terminer, je citerai le général Saint Hillier, lieutenant adjoint du lieutenantcolonel Amilakvari à la 13e DBLE à Bir Hakeim, s’adressant à André Gravier en 1987 : « On ne parle pas assez des champs de mines de Bir Hakeim. C’est pourtant grâce à eux que nous n’avons pas été submergés dans l’heure qui a suivi l’attaque. C’est dommage et c’est injuste. Le véritable vainqueur de Bir Hakeim, c’est le capitaine Gravier… Et puis sans vous, on ne serait pas sorti de cet enfer !… » Dans un prochain article, je vous raconterai la vérité sur la sortie de Bir Hakeim dans la nuit du 10 au 11 juin 1942. Général de division (CR) Alain MAGON DE LA VILLEHUCHET Promotion Bir Hakeim (Saint-Cyr 61-63)

Le Guide de la lutte antimines a été rédigé par le Centre international de déminage humanitaire - Genève. Cet ouvrage servira de référence aux diplomates, donateurs, juristes, praticiens ou universitaires, afin qu’ils puissent assimiler les notions de base de la lutte antimines. Son objet est de sensibiliser le lecteur à la réalité d’un domaine d’action humanitaire en pleine croissance. Il se compose de 12 chapitres : introduction aux mines et aux engins non explosés, histoire de la lutte antimines, l’histoire des mines et le droit international, la convention sur l’interdiction des mines antipersonnel, la convention sur les armes classiques, le déminage humanitaire, l’éducation au danger des mines, l’assistance aux victimes, la destruction des stocks, la coordination des activités de lutte antimines et le renforcement des capacités, les approches socio-économiques de la lutte antimines, la gestion de l’information dans la lutte antimines. Ce guide peut également être consulté en ligne sur le site www.gichd.ch. Site sur lequel vous aurez également accès aux informations du CIDH-G.

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DROIT RÉSERVÉ

GUIDE DE LA LUTTE ANTIMINES


SANTÉ SOLIDARITÉ Venir en aide aux enfants en respectant l'environnement L'Association contre les Maladies Mitochondriales (A.M.Mi) organise la récupération des cartouches d'encre pour aider la recherche médicale Témoignage d'une maman « Nous n'avons pas le choix, notre foi réside dans les progrès de la science, celui des chercheurs, c'est la raison pour laquelle, en tant que membre de l'Association contre les maladies mitochondriales, je lance un appel pour nous aider dans notre démarche, celle de récupérer des cartouches d'encre d'imprimantes, copieurs, fax laser et à jet d'encre. Cette récupération a pour but de financer la recherche sur cette maladie génétique touchant principalement les enfants. » Un appel pathétique lancé par une jeune maman de 28 ans le caporal-chef Christelle Jobard-Torino (25e régiment du génie de l’air) mère de jeunes jumeaux Érica et Kévin, trois ans et demi. « Mon fils Kévin est atteint de cette maladie depuis sa naissance, cela se manifeste par un déficit du complexe 4 de la chaîne mitochondriale. Pour le moment il n'existe aucun traitement. Les seules structures qui nous aident sont les centres d'aide médico-social précoce. » Les maladies mitochondriales sont considérées comme rares, mais plus les professionnels de la santé les connaîtront, plus ils pourront les diagnostiquer. L'opération récupération des cartouches d'encre a pour but de promouvoir et d’encourager la recherche avec les fonds récoltés, par la valorisation des cartouches alors réhabilitées. Celles non valorisées sont détruites gratuitement selon les normes de la législation en vigueur. Un geste de solidarité qui allie un autre souci celui de la protection de l'environnement.

Pour tous renseignements : ☛ Mme Antoine Virginie déléguée régionale de l'AMMi à Grans ☛ Mme Christelle Jobard-Torino • tél. : 04 42 05 57 07

• tél. : 04 90 55 72 34

Les maladies mitochondriales Les enfants et adultes qui sont atteints de maladies mitochondriales vont avoir des symptômes extrêmement variés. Certains, des symptômes bénins, tels que des difficultés de mémorisation et susceptibilité à la fatigue, d'autres auront des manifestations beaucoup plus graves dès la naissance. L'expression clinique de la maladie dépend en fait des organes ou systèmes les plus affectés par le dysfonctionnement des mitochondries. Ces maladies sont génétiques, l'atteinte peut porter sur l'ADN du noyau cellulaire. Le diagnostic prénatal n'est pas toujours possible. Maladie rare, soixante-dix cas sont recensés en région PACA.

Où s'adresser ABCARTOUCHES, est une entreprise spécialisée, elle organise gratuitement le ramassage de toutes les cartouches. Elle reverse ensuite à l’AMMi, la valorisation des cartouches réhabilitées. Il convient de les contacter pour effectuer l'enlèvement, ABCARTOUCHES rappelle dans les plus brefs délais pour effectuer cette opération. Il faut juste coller une étiquette d'expédition en mentionnant les coordonnés (particulier ou de l'entreprise) et préciser « pour l'AMMi ». Pour tous renseignements : ABCARTOUCHES : Tel : 01.64.37.02.90 Port : 06.74.41.08.04 Mail : Karl@abcartouches.com Ou contacter les responsables cités par ailleurs qui se chargeront d'assurer le relais. – 42 –


La lettre du génie

PHOTO 17e RGP

LE 17E RGP EN VENDÉE

PHOTO 17e RGP

PHOTO COMFORMISC

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La lettre du génie

SOMMAIRE

e

Le 17 RGP

EN

OOOOO

Du 3 au 8 novembre 2003, le 17e RGP a participé activement à l’exercice RASTIBEL VENDÉE 2003 organisé par la 11e brigade parachutiste. Régiment d’appui de la 11e BP, le 17e RGP a profité de cet exercice grandeur nature et en terrain libre pour réaliser toutes les missions qui lui sont propres. Régiment parachutiste, il a participé à l’assaut vertical de l’aéroport de la Roche-sur-Yon avec le 1er RCP. Une fois mise à terre, la section de sapeurs parachutistes a montré ses savoir-faire spécifiques dans le domaine génie pour appuyer une unité d’infanterie : - reconnaissance de zones suspectées minées, - reconnaissance d’une zone de déploiement pour le PC de l’unité, - déminage et dépollution (Lors de cette phase de l’exercice, le 17e RGP a engagé son équipe cynophile avec 2 chiens qui ont mis leur flair au service des sapeurs pour délimiter les zones minées). PHOTO 17e RGP

VENDÉE

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Arrivant par la mer, une autre compagnie du régiment s’est chargée d’appuyer le débarquement amphibie du 1er RHP. Précédée par le groupe de plongeurs du régiment qui a préparé son arrivée, la section du génie a été engagée afin d’ouvrir les itinéraires de sortie de plage au profit des blindés du RHP et de réduire une résistance matérialisée par la présence d’un bunker avec ses lance flammes portatifs. Une fois ces missions terminées, la compagnie du 17 a appuyé la progression du RHP dans son fuseau en mesure d’intervenir immédiatement sur tout obstacle qui se présenterait devant les blindés. Près du PC de la brigade, la 3e compagnie a mis ses capacités au service du 3e RPIMa dans sa mission de contrôle de zone. Lors du début de la progression du 3e RPIMa vers le Nord, la compagnie génie a monté dans la nuit un pont MLF de 50 m, pont sur lequel tout le régiment puis l’état major de la brigade ont pu franchir afin de poursuivre la mission. Le 17 a aussi engagé une grande partie de sa compagnie d’appui avec tous les engins nécessaires à une telle mission. Les MATS (matériels d’aide à la traficabilité des sols) ont été particulièrement utiles lors de la phase de franchissement. L’EMAD (engin multifonction d’aide au déploiement) s’est vu confier comme mission de préparer les berges pour pouvoir installer le pont MLF dans de bonnes conditions. Au cours de cette manœuvre très réaliste, une section du 17 a réalisé une action de couverture très rapide grâce aux hélicoptères de l’ALAT. Prévenu qu’une menace imprévue avait été décelée sur un flanc de la brigade, le 17 a engagé très rapidement une section pour – 44 –

PHOTO 17e RGP

faire un DIHG (détachement d’intervention héliporté du génie). Grâce à une Gazelle pour le chef de section et à un Puma par groupe, la section est en mesure d’aller poser des mines sur les itinéraires de l’ennemi afin de ralentir sa progression. Durant une semaine, ce sont près de 90 véhicules spécialisés et près de 250 personnes du 17e RGP qui ont été déployés en Vendée afin d’appuyer la manœuvre de la 11e BP. Durant cet exercice intense le régiment a pu montrer tous ses savoirs faire techniques qui lui sont particuliers. Fatigués mais heureux d’avoir accompli leur mission dans les meilleures conditions possibles malgré toutes les difficultés, les sapeurs parachutistes sont rentrés à Montauban pour se remettre en condition et être prêts à répondre à toute nouvelle demande de la Brigade, fidèles à leur devise : « Sapeur suis, Para demeure ».


La lettre du génie

MILLE ET UNE MINES La bande dessinée de sensibilisation au danger des mines

DROIT RÉSERVÉ

L’ESAG CERTIFIÉE ISO 9001

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La lettre du génie

SOMMAIRE

La bande dessinée de sensibilisation au danger des mines OOOOO

MILLE

L’objectif de ce projet est de proposer un document de sensibilisation au danger des mines s’adressant aux populations civiles résidant dans des zones rendues dangereuses par des mines antipersonnel, mais également des munitions non explosées (obus, roquettes,…). Le thème consiste en une mise en situation de jeunes enfants civils exposés au danger des mines dans leur environnement quotidien. Afin de dédramatiser la situation, l’histoire tourne autour d’un univers de contes (Les mille et une nuits) et de rêves. Clin d’œil est fait à l’École supérieure et d’application du génie, puisque le mentor des enfants est le génie de la lampe. Pour avoir un impact maximum, il fallait donc donner à l’histoire un caractère universel ; aujourd’hui, 88 pays sont affectés par les mines et autres munitions et sousmunitions non explosées. Bien que les cultures soient différentes, le danger et les risques encourus sont les mêmes pour tous. Par ailleurs l’image doit prévaloir sur le texte : avoir un discours simple et clair en tenant compte de la barrière de la langue étant donnée jeunesse du public (analphabétisme…). Afin de d’informer un maximum d’enfants dans toutes ces zones polluées par les mines, une édition en espagnol, portugais, cambodgien, arabe, russe est prévue, tout comme une édition en français,

ET UNE MINES anglais et allemand. L’UNESCO apportera son soutien et son aide en tant que conseil dans les différentes traductions du document.

LES PERSONNAGES Pour l’essentiel, les personnages sont des enfants de différentes origines représentant les divers pays confrontés au problème des mines. Le choix de départ s’est orienté vers les pays et régions les plus exposées, à ce jour, au danger des mines : Afghanistan, Angola, Cambodge, Bosnie-Herzégovine et Amérique centrale. Les personnages principaux sont : - Ali, un enfant de 10/12 ans, de type afghan, - Musad, son petit frère (environ 8 ans), - Bakary, un Angolais, - Quiao, une Cambodgienne, - Yan, un Bosniaque, - Paquita, une Sud-Américaine, - un génie.

L’HISTOIRE Le jour se lève sur un village de type africain. Deux enfants dormant dans une case sont réveillés par leurs amis qui les invitent à venir s’amuser avec eux. Ali et son petit frère Musad ont vite rejoint la

• 1 personne tuée ou mutilée toutes les 20 minutes dans le monde ; • 1 million de victimes en 20 ans ; • 26 000 victimes par an dont environ 80 % de civils. Les personnes exposées doivent impérativement prendre conscience du danger, essentiellement les plus jeunes d’entre elles.

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petite bande sans même prendre le temps d’écouter les recommandations de leurs parents. La journée s’annonce radieuse et les enfants jouent dans le village. Soudain Bakary propose au groupe de se rendre aux « ruines » pour y jouer aux mille et une nuits. Ali hésite. Son petit frère lui rappelle que leurs parents leur interdisent de jouer là-bas à cause du « danger ». Mais Ali se laisse entraîner par les autres et, étant responsable de Musad, il l’entraîne avec eux en dehors du village. Les enfants traversent un petit pont de pierre et arrivent à proximité des « ruines ». Il s’agit en fait des vestiges d’une bataille particulièrement violente. À nouveau les marquages de circonstance tentent de prévenir les passants du danger omniprésent. Les enfants frissonnent à la vue d’une dépouille d’animal. Mais l’interdit les stimule : chacun veut prouver au reste du groupe qu’il n’a pas peur. Soudain, un objet scintillant aux abords des bâtiments en ruine attire l’attention d’Ali. Il ramasse une petite lampe à huile et heureux de sa trouvaille, s’empresse, tel Aladin, de la frotter pour la faire briller. À la surprise générale du groupe, un génie jaillit de la lampe magique ! Les enfants pétrifiés écoutent sans broncher le génie leur rappeler les principes de base qu’ils auraient dû connaître. Il leur remémore les différents marquages et indices qu’ils ont croisés en venant jusqu’ici. Très vite cependant, le génie s’adoucit. La jeunesse est souvent synonyme d’insouciance. La situation est grave et ils doivent se sortir de ce mauvais pas.


La lettre du génie

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Photo de Loïc JOMBART

Le dessinateur retenu pour la création de cette bande dessinée est Loïc JOMBART, jeune dessinateur angevin, qui s’est investi d’emblée dans ce projet en proposant un scénario et des personnages correspondants parfaitement à l’objectif fixé. L’avantage est double : faire travailler un jeune de la région où se trouve l’École supérieure et d’application du génie et démontrer ainsi les liens étroits existant entre l’École du génie et la ville d’Angers.

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La lettre du génie

SOMMAIRE

L’ESAG certifiée

OOOOO

La recherche de l’amélioration permanente de la formation a conduit le général Bezacier à s’engager dans une démarche qualité. Il a fixé pour objectif d’obtenir la certification ISO 9001 version 2000 en juillet 2003, soit un délai de 9 mois pour relever cet ambitieux défi. Cette démarche a été entreprise pour satisfaire en tout point nos clients principaux que sont nos stagiaires, leurs employeurs et nos donneurs d’ordres. Les résultats obtenus sont partagés par tous : - notre armée, tout d’abord, qui bénéficie de personnels formés selon ses besoins et une adaptation permanente des actions de formation à ceux-ci ; - nos stagiaires qui sont désormais impliqués dans l’évaluation des formations qui leur sont dispensées ; - nos formateurs qui trouvent maintenant à leur arrivée un cadre de travail clair et des outils pédagogiques disponibles qu’ils n’auront de cesse d’améliorer et d’adapter ; - notre école, enfin, qui verra ses savoirfaire pérennisés, sa crédibilité et sa renommée confortées dans son environnement. L’audit de certification mené les 7, 8 et 9 juillet 2003 par l’AFAQ (Agence française pour le management et l’amélioration de la qualité) a pu vérifier que « l’École supérieure et d’application du génie a réussi en 9 mois à mettre en place un SMQ (système de management de la qualité) pertinent, cohérent » et répondant aux exigences de la norme. L’ESAG a obtenu la certification ISO 9001 version 2000 le 23 juillet 2003 pour son activité de « conception et réalisation de prestations de formation de cursus et continue aux

ISO 9001 métiers du génie (combat, infrastructure, sécurité) ». L’École supérieure et d’application du génie devient ainsi, avec l’ESAT (École supérieure et d’application des transmissions), l’une des rares grandes écoles, militaires ou civiles, engagées dans une démarche de qualité à être certifiée. Néanmoins cette certification n’est pas un titre de rente et l’amélioration permanente de la qualité de la formation demeure l’une de ses priorités. Le général Chinouilh, commandant l’École supérieure et d’application du génie depuis juillet 2003, s’est personnellement engagé à poursuivre cette démarche tout au long de son commandement. En effet, il considère la norme ISO 9001 comme un excellent outil de management qui impose :

- des évaluations différées conduites auprès des formés et des employeurs (régiments, BSPP, UIISC, établissements du génie). Enfin, le système de management de la qualité (SMQ) de l’ESAG sera à nouveau évalué au cours de l’audit de suivi AFAQ des 4 et 5 mai 2004. Sous-lieutenant LEROY Responsable qualité de l’ESAG

OBJECTIFS QUALITÉ 2003-2004 ☛

1 Répondre à l’attente des employeurs avec un taux minimum de satisfaction de 70 %.

2 Répondre à l’attente des stagiaires en terme de formation avec un taux minimum de satisfaction de 75 %. En outre, n’avoir aucun stage avec un taux de satisfaction des stagiaires inférieur à 50 %.

- des contrôles réguliers (évaluations à chaud et différées - audits internes), - un suivi du traitement des dysfonctionnements,

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Répondre à l’attente des stagiaires en terme d’environnement avec un taux minimum de satisfaction de 80 %. ☛

3 Répondre à l’attente des formateurs avec un taux minimum de satisfaction de 70 %.

- une transparence totale du fonctionnement de l’ESAG,

4 Disposer en permanence d’un minimum de 90 % de formateurs compétents et efficaces.

dans le but d’assurer un environnement et des stages sans cesse améliorés et adaptés aux besoins de nos clients, que ce soit nos stagiaires ou leurs employeurs.

5 Remédier à 100 % des dysfonctionnements dont l’origine est imputable à des facteurs internes dans les délais définis au début du problème.

6 Améliorer la communication interne de l’ESAG. Attirer au moins 30 % du personnel en réseau sur le site qualité de l’intranet.

7 Détenir un stock de référence de 100 % des documents pédagogiques de l’ESAG au centre documentation.

- une traçabilité totale des actions menées,

Outre les objectifs qualité fixés pour l’année scolaire 2003-2004, des actions ponctuelles seront menées pour l’amélioration : - de l’accueil des stagiaires, - du courrier interne, - de la procédure d’achats, – 48 –


La lettre du génie

UNE NOUVELLE GARNISON POUR LE 13 DROIT RÉSERVÉ DROIT RÉSERVÉ

DROIT RÉSERVÉ

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La lettre du génie

SOMMAIRE

Une nouvelle garnison

OOOOO

DROIT RÉSERVÉ

La délocalisation du 13e régiment du génie a été programmée et conduite comme une opération extérieure. La décision ministérielle du 21 juillet 2001 a fixé au 1er juillet le terme de déménagement. Depuis septembre 2002, les mouvements de matériel et de personnel se sont échelonnés. Dès janvier 2003, les nouveaux engagés volontaires du régiment ont été incorporés par la 3e compagnie de combat du génie de Valdahon. Le volume des incor-

POUR LE porations était soutenu, en effet, le régiment est passé de l’effectif de 900 à celui de 1 200 personnes. La 3e compagnie, installée dès le début de l’année 2003 dans les bâtiments de manœuvre, a été rejointe par la 22e compagnie d’appui, puis, par la 1re compagnie de combat du génie au cours du mois de mai. Le régiment est demeuré opérationnel durant toute la phase de délocalisation.

13

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nistan, les sapeurs ont effectué le mouvement vers Valdahon à l’issue des permissions. Pour marquer la migration du régiment vers la Franche-Comté, les prises d’armes de présentation au drapeau et de remise de fourragères des contingents de la 3e compagnie de combat du génie se sont déroulées à Baccarat en avril 2003, sur les traces des anciens du 13e bataillon du génie, puis en mai, à

En effet, les projections étaient soutenues. De retour de NouvelleCalédonie, du Kosovo et d’Afgha-

DROIT RÉSERVÉ

DROIT RÉSERVÉ

DROIT RÉSERVÉ

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La lettre du génie proximité de Besançon à Arc et Senans, dans le magnifique cadre de la saline royale.

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DROIT RÉSERVÉ

D’autres opérations symboliques ont été organisées, tel que le parcours ÉpernayValdahon, un rallye vélo à la mi-mai, suivi d’un rallye pédestre fin juin. Les 5 étapes de la délocalisation du régiment ont été suivies avec intérêt par les médias locaux, la presse et la télévision.

DROIT RÉSERVÉ

DROIT RÉSERVÉ

Il faut dire que les participants étaient nombreux, représentant : la compagnie de commandement et de logistique, la 1re, la 2e et la 3e compagnie de génie combat et la compagnie d’administration et de soutien. Tous se sont rendus à Valdahon, en passant par Arcis-sur-Aube, Colombeyles-Deux-Églises, Chalindrey et Saint Vit. Les aspirations du personnel ont été prises en compte par la direction du personnel militaire de l’armée de terre et la région terre Nord-Est avec un taux de satisfaction très élevé, plus de 95 % d’entre eux ont été mutés conformément à leurs desiderata. Le 10 juin dernier, les honneurs au drapeau du 13e régiment du génie ont été rendus pour la dernière fois au quartier Margueritte, en terre champenoise. Après 150 années de présence militaire à Épernay, le 13e régiment du génie quitte sa garnison en application d’une décision ministérielle du 21 juillet 2001.

La journée du 10 juin avait pour but de rassembler la communauté militaire mais aussi la population très attachée à la présence des militaires. Tous les chefs de corps ayant commandé à Épernay ont été reçus par M. le Maire d’Épernay, M. Franck Leroy, et par le chef de corps du 13e régiment du génie, le colonel Denis Parmentier. En début d’après-midi, les portes du régiment se sont ouvertes une dernière fois au public, venu nombreux, qui a pu visiter la caserne et assister à la démonstration réalisée par l’élément opérationnel de déminage. La nuit tombée, une cérémonie nocturne présidée par le général Ract-Madoux, commandant la 2e brigade blindée, en présence de tous les chefs de corps ayant commandé à Épernay a réuni de nombreux spectateurs dans une émotion palpable, qui marquait l’adieu des sapeurs aux Sparnaciens et aux habitants des communes environnantes. – 51 –

C’est au terme d’une année de commandement que le colonel Parmentier, entouré de ses hommes, a salué les couleurs au quartier Gallieni au Valdahon le 1er juillet 2003. Ainsi, ce sont 360 célibataires, 140 familles avec 66 enfants qui ont suivi le régiment dans son déplacement en Franche-Comté. Aujourd’hui, le 13 termine son installation dans les murs du quartier Gallieni. C’est d’ailleurs avec beaucoup d’enthousiasme que les familles ont découvert le camp de Valdahon. Il faut dire que le changement est considérable comparé à Épernay. Créé en 1905, agrandi en 1914, jouxtant la ville de Valdahon, au cœur du plateau du Doubs, le camp offre 3 600 hectares dont le caractère accidenté et en partie boisé permet l’entraînement des compagnies de combat et d’appui. Son ouverture sur un pays accueillant facilite la manœuvre des régiments en terrains libres et variés. Ses 47 champs de tir, dont 14 en utilisation simultanée, facilitent l’instruction et l’entraînement.


La lettre du génie Situé à 20 minutes du centre de Besançon et de Pontarlier, à 3 heures de Paris par TGV, le camp de Valdahon suscite l’intérêt de nombreuses unités de l’armée de terre et au delà, ce terrain reconnu pour l’entraînement des fantassins, attire bien d’autres amateurs par la variété des possibilités qu’il offre. Gendarmes, pompiers, unités du génie, des transmissions ou de l’armée de l’air mais aussi des douanes ou de la police, tous profitent tour à tour des atouts du camp et de la Franche-Comté.

d’une position centrale qui regroupe tous les commerces nécessaires (librairies, garages, boutiques diverses). Les nombreux sites touristiques de la région permettent à la population du Valdahon de se livrer au plaisir du sport. Avec ses 60 lacs, ses rivières halieutiques et ses voies navigables, la région favorise les pratiques sportives en milieu aquatique (canoë-kayak, aviron, voile, ski nautique).

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La commune vit en symbiose avec sa garnison et le 13e régiment du génie. Au Valdahon, les militaires sont chez eux dans la vie locale comme dans la vie professionnelle. Ils contribuent grandement au dynamisme dans tous les domaines culturels, associatifs, relationnels et économiques. Le comité de liaison armée/municipalité, régulièrement réuni, facilite le contact, les échanges d’information et apporte des solutions aux besoins exprimés. Ainsi, le Valdahon offre à ses habitants la qualité de vie et les services d’une ville à la campagne. Le Valdahon bénéficie

DROIT RÉSERVÉ

Les amoureux de la nature et du patrimoine historique trouveront leur bonheur sur les itinéraires de randonnées (pédestres, équestres, cyclistes) et les routes à thèmes (sapins, comté, vins, horlogerie…), mais aussi sur la mise en valeur de monuments et de musées représentatifs de la vie et de l’économie franc-comtoise, la pratique d’activités bien adaptées au terrain, comme le VTT, la course d’orientation et la découverte du monde souterrain.

DROIT RÉSERVÉ

Mais il ne faut oublier que le terrain, l’altitude et le climat font de la FrancheComté le pays des grands espaces blancs, la région leader en Europe pour le ski de fond, le ski alpin et le ski de randonnée.

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La lettre du génie

UN UKRAINIEN À L’ESAG

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La lettre du génie

SOMMAIRE

Ukrainien, lieutenant et sapeur

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EN STAGE À LA DIVISION D’APPLICATION

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Je suis le lieutenant-chef Parkhomchuk Oleksiy, j’ai 23 ans et en Ukraine je suis chef de section dans une compagnie de travaux. J’ai l’honneur d’étudier à l’ESAG d’Angers et depuis le début de la formation, j’ai accumulé beaucoup d’informations intéressantes et profitables. Mon niveau de connaissances, tant en français que dans le domaine militaire, a augmenté de manière significative.

du pays, j’ai pu faire plusieurs visites intéressantes. Le patrimoine français est particulièrement riche en sites touristiques qu’il s’agisse de châteaux, d’églises ou de musées. Je pense qu’il est important pour moi, si je veux comprendre les Français, d’apprendre leur histoire en profitant des différentes occasions qui se présentent à moi de visiter leurs monuments les plus magistraux.

teurs sont compétents : ils savent de quoi ils parlent puisque non seulement ils maîtrisent la théorie, mais en plus de cela ils ont très souvent une solide expérience du terrain.

Ma visite en France recouvre deux aspects principaux que je vais maintenant vous préciser. Il s’agit tout d’abord de la découverte de ce beau pays d’Europe occidentale ainsi que de sa langue. Ensuite, car il faut tout de même rester sérieux, ma présence en France est également importante d’un point de vue professionnel puisqu’elle me permet de me perfectionner dans le domaine militaire.

Dans cet ordre d’idées, j’ai été enchanté de pouvoir aller voir le Mont Saint-Michel et je remercie l’École du génie qui m’a permis de faire ce voyage inoubliable. En effet, il s’agit d’un site très beau et en plus de cela, le fait de se trouver sur les côtes de l’océan Atlantique constitue un événement important pour quelqu’un qui est originaire de l’Europe de l’est. Je suis également enchanté de profiter de la cuisine française qui mérite sa réputation.

Ainsi, je trouve qu’un autre élément essentiel qui contribue à la qualité de l’enseignement à l’ESAG est celui de l’ambiance et des rapports entre les différentes personnes qui la constituent. Ces rapports sont bons et c’est notamment grâce à l’organisation d’épreuves sportives stimulantes et fédératrices comme le raid multidisciplinaire qui a eu lieu en septembre. Le cross de l’École m’a encore permis tout récemment de constater la bonne ambiance régnant à Angers.

Tout d’abord, ce stage m’a donné l’occasion de découvrir un pays aux aspects divers. En ce qui concerne la découverte

Ensuite, le stage à la division d’application m’a permis de me familiariser avec les méthodes pédagogiques françaises qui me semblent très cohérentes puisqu’elles allient un enseignement théorique pointu à des périodes de restitution pratique des connaissances accumulées. Les stagiaires de l’ESAG bénéficient de conditions matérielles tout à fait remarquables dans le cadre de leur instruction. C’est une chose essentielle parce que le génie est une arme relativement technique et il faut que les jeunes qui s’initient aux subtilités de cette belle arme puissent s’appuyer sur des éléments concrets.

DROIT RÉSERVÉ

En plus des conditions matérielles excellentes, les stagiaires de l’ESAG sont très bien encadrés. Les instruc– 54 –

Tous ces éléments positifs apportent incontestablement une plus-value à la formation qui ne saurait toutefois oublier l’aspect humain.

En tant qu’ancien élève de l’Institut militaire du génie à l’académie agrotechnique d’état de Kaminiets-Podolsky, je tiens à en dire quelques mots. Cet institut forme les jeunes officiers et sous-officiers du génie et la formation n’y est pas si différente de celle de l’ESAG puisqu’elle est également axée sur la technique et la tactique. L’Institut forme également des spécialistes en déminage ainsi qu’en sécurité civile. Dans l’Institut se trouve en plus une division scientifique d’application et de recherche qui a un niveau tout à fait excellent. Je resterai à Angers jusqu’au mois de juillet et d’ici là j’espère faire encore d’autres découvertes. Le plus important pourtant est déjà fait : j’ai appris à connaître la France et le génie français. Lieutenant PARKHOMCHUK


La lettre du génie

À

LIRE

Chaque trimestre, la Revue de la gendarmerie nationale traite d’un sujet différent. Des spécialistes des affaires criminelles, des psychanalystes, des ingénieurs, des maîtres de conférence… rédigent des articles pour nous éclairer sur le quotidien des gendarmes français et ce qu’il implique. D’une haute précision technique, ces articles sont une mine d’informations et peuvent même aider les lycéens dans leurs recherches, par exemple. Revue de la gendarmerie nationale Rens. : www.gendarmerie.defense.gouv.fr ou 01 53 65 48 21

On ne peut écrire sur sa vie qu’en racontant celle des autres, constate Esteban qui retrouve à travers la vitre enneigée de son appartement parisien les fantômes de son enfance et de la Colombie des années 60. Et il nous raconte l’histoire de Tonio, amoureux de Delia mais incapable de résister aux avances de Cory ; celle de Blas, le curé espagnol qui va de révolution en révolution jusqu’à trouver celle qui le change ; celle du garçon qui rejoint la guérilla ; celle de Federico, l’expert en suicide ; (…) ; toute une série de portraits et de vies qui forment la trame de celle de notre héros. Puis on quitte la Colombie pour l’Italie et l’Espagne, où le jeu d’échecs et un joueur exceptionnel enseignent à Esteban une leçon fondamentale : gagner une partie, ce n’est pas mal, mais ce qui est indispensable, c’est d’y prendre du plaisir. Santiago Gamboa reprend avec talent la tradition du roman de personnages et des histoires intercalées, pour démontrer brillamment qu’un écrivain ne peut se construire qu’à travers les autres. Esteban le héros de Santiago Gamboa - Santiago Gamboa Éditions Métailié

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L’élargissement de l’Europe fait du bruit, il inquiète certains, il enthousiasme d’autres ! Bien au-delà de l’adhésion en mai 2004 de dix nouveaux pays, l’entrée de la Roumanie et de la Bulgarie est prévue pour 2007 ; l’Union européenne, pour faire face à l’intensification des échanges, pour contribuer à la diffusion du développement, cogérer des problèmes comme la pollution maritime, prévenir les crises dans les pays de son voisinage géopolitique, peut-elle répondre autrement qu’en nouant des partenariats forts avec ses voisins ? L’Atlas de la nouvelle Europe présente un territoire qui associe l’Europe, Russie et Ukraine comprises, à la Méditerranée orientale et méridionale. Riche de plus de 90 cartes et infographies inédites, cet ouvrage montre les enjeux démographiques, sociaux, économiques, environnementaux, énergétiques, géopolitiques ; il établit la géographie insoupçonnée des échanges qui lient d’ores et déjà l’Europe et ses voisins. Son principal enseignement est que cet ensemble euroméditérranéen fort de 57 pays et de près d’un milliard d’hommes est, dès aujourd’hui, une des régions majeures du globe. Atlas d’une nouvelle Europe - Pierre Beckouche et Yann Richard - éditions Autrement

Juin 1944 : le débarquement anglo-américain en Normandie annonce le début de la libération du territoire national. La guerre ne peut plus être perdue, mais elle n’est pas encore gagnée. L’entrée en lice de la Résistance, l’explosion des maquis, les succès des armées de Juin en Italie, la marche victorieuse de la division Leclerc vers Paris, le débarquement de l’armée de Lattre en Provence marquent le grand retour de l’armée française réunifiée dans la guerre. Rassemblée sous l’autorité du général De Gaulle, elle se bat sur tous les fronts où les troupes de l’Axe résistent encore. Ce document renouvelle une vision des « années noires » trop souvent figée pas les a priori des chercheurs ou les partis pris des politiques. Il aide à comprendre la plus grande tragédie de notre histoire. L’armée française sous l’Occupation, le rassemblement - François Broche éditions Presses de la cité

Fils d’un général bavarois, Roland von Hoesslin, comme nombre de ses pairs, a cru au nationalisme-socialisme d’Adolf Hitler, et au bienfondé de la guerre de 1939. Jeune officier, chevalier de la Croix de fer, il s’illustre contre les Anglais dans l’Afrikakorps du général Rommel. Gravement blessé, il est rapatrié et soigné à Berlin. Au cours de sa longue convalescence, il s’interroge, et manifeste en 1943 son opposition au radicalisme hitlérien. Il est alors contacté par le colonel von Stauffenberg, un camarade de régiment, qui lui fait part de sa résolution de préparer un coup d’état contre le Führer. Sous la plume d’August von Kageneck, la figure de cet homme méconnu, militaire, aristocrate, catholique, se révèle peu à peu dans toute sa dignité. L’auteur s’appuie en outre, pour restituer son parcours, sur une riche correspondance, significative des doutes qui habitèrent plus d’Allemandes qu’on ne croit généralement. De la croix de fer à la potence, Roland von Hoesslin un officier allemand résistant à Hitker August von Kageneck - éditions Perrin

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La lettre du génie

Cet ouvrage passionnant est un véritable livre d’aventures, dans lequel Patrick Negro nous fait revivre, grâce à de nombreux et poignants témoignages et à une documentation exceptionnelle, les grandes heures de l’histoire de la moto dans l’armée. Cette fresque historique regorge de personnages hauts en couleur et propose un examen minutieux de l’évolution technique des véhicules durant plus d’un siècle. Motos militaires ne s’adresse pas seulement aux passionnés de motos ou de véhicules militaires, mais aussi à tous ceux qui s’intéressent à l’histoire contemporaine et aux grandes aventures humaines du XXe siècle. Motos militaires de 1900 à 1970 - Patrick Négro - éditions ETAI

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Du jardin d’Eden au jardin régulier de Le Nôtre, des jardins de Babylone aux jardins d’allumés… tout est révélé ! Le jardin, c’est aussi une foule de petites histoires : l’origine du nom des plantes et leurs usages, la provenance des légumes de nos assiettes, la création de chimères botaniques, la diversité des métiers liés aux jardins… et des recettes pour se régaler. De quoi avoir envie de partir le nez en l’air visiter tous les jardins.

« Aux officiers de demain, dites que, s’ils ont placé leur idéal dans une carrière de guerres et d’aventures, ce n’est pas chez nous qu’il faut poursuivre ; ils ne l’y trouveront plus : arrachez-leur cette illusion avant les déceptions tardives. Mais donnez-leur cette conception féconde du rôle moderne de l’officier devenu éducateur de la nation entière. » Ainsi s’exprime Lyautay dans le célèbre article paru en 1891 dans la Revue des Deux Mondes. Aussitôt connues, ces pages obtiennent un écho considérable. Les principes d’action présentés sont toujours d’actualité.

Jardins éditions Le Moutard, collection « le nez en l’air » Rens. : www.lemoutard.fr

Le rôle social de l’officier - Maréchal Lyautay Éditions Bartillat

Grand voyageur, vétéran des reporters du Monde, JeanPierre Péroncel-Hugoz est l’auteur d’essais devenus classiques, centrés sur les civilisations étrangères. Après des récits de voyage en terre d’Islam, de francophonie ou lusitanité, Traversées de la France se place sous l’invocation de Rabelais : « retournons à nos moutons! ». Ces traversées se présentent comme de libres parcours en métropole ou outremer, vaste espace où se vérifie à chaque pas le principe de Braudel : « La France est diversité ». Une variété infinie de pays et paysages, grandes et petites histoires.

Une des plus fantastiques inventions humaines a été celle de l’aéroplane, apparu à l’aube du XXe siècle. À ses débuts, « l’avion », selon le terme imaginé par le précurseur français Clément Ader, promettait de devenir un moyen de découverte et de communication à travers les continents. Mais l’esprit belliqueux de certains états, pour des motivations nationalistes, politiques ou territoriales, a conduit l’aviation naissante à se consacrer à des missions guerrières, exacerbées par le premier conflit mondial, entre 1914 et 1918. Depuis, innombrables ont été les générations d’aéronefs militaires conçus pour la chasse, le bombardement, la reconnaissance, le transport ou l’entraînement, sans cesse plus puissants, rapides et perfectionnés. Cet ouvrage retrace avec précision l’évolution de l’essentiel de ces matériels, tant par ordre chronologique que thématique et propose une iconographie abondante et de qualité. Encyclopédie de l’aviation militaire - Pierre Gaillard éditions ETAI

Pour les petits

Traversées de la France - Péroncel-Hugoz Éditions Bartillat

C’est l’histoire d’un très bel arbre, chargé des fruits les plus magnifiques. Cet arbre n’a pas poussé en un jour. Il a fallu beaucoup d’efforts, beaucoup de temps, beaucoup de patience : en fait, il a fallu mille ans. Ceux qui vivent sous cet arbre ont le droit d’être heureux. Toutefois, ils doivent se souvenir que chacun d’entre eux a le devoir d’aimer cet arbre, de le garder et de l’entretenir. Si par malheur ils venaient à le négliger, leur bel arbre risquerait de mourir. Grand-mère raconte à Paul comment cet arbre s’est formé au cours du temps, par l’union des villages, des villes, des provinces. Car cet arbre n’est autre que le pays où tu vis aujourd’hui, la terre où tu es né, ta patrie : la France. Comment se fit la France - Marie-Magdeleine del Perugia - éditions Clovis

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La lettre du génie

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MULTIMEDIA Une aventure exaltante au cœur de l’Italie ! Nos amis Tom, Julie, Joao et Dora sont entraînés malgré eux à la recherche du légendaire Poignard d’émeraude. Depuis des siècles, sa légende est étroitement liée au secret des alchimistes et à l’histoire d’une famille italienne, gardienne du secret depuis l’Antiquité jusqu’à notre époque. Le petit joueur est entraîné dans une poursuite effrénée. Grâce à sa perspicacité et à son habileté, il devra aider nos quatre amis à progresser dans leur quête pour découvrir le secret de l’alchimiste. 7 jeux intégrés dans l’histoire sont proposés au fur et à mesure de la progression dans l’aventure. Ils font appel au sens logique, à l’observation et à l’intelligence. L’enfant retrouve aussi le carnet de voyage dans lequel il peut consigner le récit de l’enquête pour monter un véritable reportage et l’appareil photo pour illustrer ses articles.

Ce nouveau titre enrichit la collection Mia d’un cinquième titre pour les 6-9 ans. Le complot de Mataharate initie l’enfant à l’anglais et à l’espagnol en proposant quinze activités incluant l’alphabet, les nombres, les couleurs, les objets de la vie courante, les lieux, les métiers, les animaux, les adjectifs, etc. Les activités l’aident à comprendre quelques dialogues, à appréhender l’orthographe, la construction de phrases et la conjugaison. Le complot de Mataharate - éditions Mindscape

Le secret de l’alchimiste - éditions Montparnasse Multimédia

Pour créer, aménager, décorer et visiter sa future maison ! Ce programme est conçu pour vous aider à réaliser facilement tous vos projets, des plus simples aux plus complexes et de prévoir plusieurs bâtiments sur un même plan. Côté déco., une bibliothèque de textures et matériaux vous permet de réaliser le revêtement des sols et des murs intérieurs et extérieurs. Plus de 1500 objets en 3D d’intérieur et d’extérieur (chambre à coucher, salle de bain, luminaires…) sont disponibles et modulables à l’infini (couleurs, matériaux, structures…). Vous pourrez également prévoir l’agencement de votre jardin car architecte 3D définit la topographie de votre terrain. Piscine, terrasse, arbres…, une fois conçu, vous pourrez vous promener virtuellement au milieu de vos plantations. Architecture 3D - éditions Mindscape

Lapin Malin entraîne les enfants de 1 à 8 ans dans ses aventures et stimule leur imagination grâce à un tout nouvel atelier de création ! Des aventures scénarisées pour un apprentissage ludique, et personnalisé pour chaque enfant Une collection conçue par des spécialistes de la petite enfance : • l’atelier créatif ; • l’atelier de dessin qui stimule la coordination œil/main ; • l’atelier musical pour comparer les sons de différents instruments et renforcer les capacités d’écoute ; • l’éditeur de calendriers personnalisés pour se familiariser avec le temps, appréhender quelques notions de météorologie et enrichir son vocabulaire. Dans la même collection : Mon premier Lapin Malin – Le merveilleux coffre à jouets ! (de 1 à 3 ans) Lapin Malin maternelle 1 – Le monde enchanté (de 3 à 4 ans) Lapin Malin maternelle 2 – Sauvons les étoiles ! (de 4 à 5 ans) Lapin malin maternelle 3 – Rebondissements à Ballonville ! (de 5 à 6 ans) Lapin malin cours préparatoire – Turbulences à Edenville ! (de 6 à 7 ans) Lapin malin CE1 – Le défi des pirates ( de 7 à 8 ans) J’apprends à lire avec Lapin Malin (de 4 à 7 ans) Lapin Malin - éditions Mindscape

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La lettre du génie

Exposition du musée du sous-officier

jusqu’au 31 mai 2004

Le Génie

de la f or tifica tion à l’aide aux popula tions

ENSOA

Renseignements : 05 49 76 85 30 Tous les jours de 9 heures à 12 heures et de 14 heures à 18 heures – 58 –

Entrée libre


Connectez-vous !


Pont sur la Drina (Yougoslavie)

COTISATION ANNUELLE ■ Membre actif : 9,5 ■ Membre bienfaiteur : 50 ■ Membre à vie : 285 ■ Collectivité militaire, association : 25 ■ Société civile : 150 Versement à l’ordre de l’association “MUSÉE DU GÉNIE” CCP Nantes 6 903 30 T

GARDER LA MÉMOIRE DES TECHNIQUES Le Musée exposera la contribution du Génie à la recherche scientifique et technique.

www.musee-du-genie-militaire.org Citadelle de Bitche

J’ADHÈRE

À L’ASSOCIATION “MUSÉE DU GÉNIE” À retourner à l’adresse suivante : Association “MUSÉE DU GÉNIE” ESAG BP 34125 - 49041 Angers cedex Nom

Prénom

Année de naissance Profession ou grade Adresse

LIRE LE PATRIMOINE Le Musée fera connaître la culture du Génie à travers le patrimoine immense qu’il a réalisé au cours des siècles : fortifications, casernes, routes, etc…

Code postal

Ville

N° de téléphone A

le

Signature


3 numéros par an

BULLETIN D’ABONNEMENT France

20

Étranger

30

Abonnement collectif 50 exemplaires 100 exemplaires

PETITES ANNONCES

(unités du génie)

400 600

1 parution 5 La rubrique « petites annonces » est mise à votre disposition pour acheter, vendre, échanger, louer un appartement, une maison etc.

Gratuit pour insertion d’une offre d’emploi

❒ NOM :

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Adresse :

Je m’abonne Prénom :

Je passe une annonce

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Grade :

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Code postal :

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Ville :

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Pays :

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Renvoyez le bulletin ci-dessus (ou sa photocopie) accompagné d’un chèque à l’ordre de l’Association des amis du génie à :

La Lettre du génie Abonnement 106, rue Éblé – BP 34125 – 49041 ANGERS Cedex 01


Parfois dĂŠtruire

Souvent construire

Toujours servir


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