L'Image de la guerre
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L'ACTION SOUS-MARINE. conditions actuelles de la guerre maritime. C'est sans doute la raison pour laquelle aucune offensive de destruction n'a été tentée contre les bases navales que l'ennemi développait dans les Mers du Nord et dans l'Adriatique. En tout cas, ces bases demeurant intactes elles ont été puissamment organisées, complétées et étendues. Les sous-marins Austro-Allemands, porte-torpilles et mouilleurs de mines, avaient désormais des asiles dans lesquels ils n'étaient pas inquiétés. Cette première phase de l'action sous-marine des Empires du Centre entraînait déjà un premier desserrement du blocus. Les gros navires ne pouvaient plus y participer sans courir de grands dangers et une partie des bateaux légers allait être absorbée par la lutte contre les sous-marins. La Marine Allemande s'appliquait dès lors passionnément à augmenter la puissance offensive et le rayon d'action de ses submersibles. Ils étaient munis de canons de 88 puis de 120, avec de puissantes torpilles ou des groupes de mines. Ces submersibles, montés par des officiers et des équipages de choix, avantagés sous tous les rapports, pouvant naviguer en demi plongée, gouverner avec ou sans périscopes, n'allaient pas tarder à constituer une force agissante et redoutable. C'est par leur action incessante que les Austro-Allemands réussirent à prendre de l'air en Adriatique et dans la Mer du Nord et à s'assurer une grande liberté d'action dans la Baltique. Ils allaient se procurer ainsi les communications utiles avec la Suède, la Norvège et même avec des Neutres plus éloignés, pendant la période suivante. Des résultats aussi encourageants devaient, en effet, dans la voie d'une guerre engager les marines ennemies sous-marine à outrance, dirigée contre les navires marchands de l'Entente et des Neutres. C'était là un moyen facile de desserrerencore davantage le blocus, puisque l'Angleterre et la France se trouvaient ainsi entrainées à distraire de leur flottille un nombre de plus en plus grand de bateaux légers pour en faire des convoyeurs de transports et des patrouilleurs contre sousmarins; c'était aussi apporter les plus graves perturbations dans les communications maritimes des Alliés. Intensifiant alors son action sous-marine, au cours de période, l'Allemagne n'hésita pas, par le cette seconde de Berlin dm 4 février 1915, à déclarer la mémorandum guerre à toute la navigation marchande ayant des relations avec la Grande-Bretagne. Un peu plus tard, elleétendit cette déclaration à tous les navires belligérants ou neutres effectuant des transports prohibés pour le compte de l'Entente. Au blocus traditionnel, apparent et juridique, les empires du Centre opposèrent un contre blocus nouveau, caché et inconnu du Droit des gens. Les neutres s'improvisent maintenant champions de l'humanité, après avoir accepté la violation de la neutralité belge, n'ont protesté que pour la forme contre le blocus sous-marin, le torpillage sans avertissement, l'abandon en pleine mer des équipages et des passagers. Depuis lors, la situation n'a fait que s'aggraver et non contente de canonner et de torpiller les navires marchands, les submersibles Austro-Allemandsen arrivent à bombarder, La comme à Madère, des ports et des villes maritimes. sécurité de nos côtes Méditerranéennes est donc très sérieusement menacée. Peut-on douter aujourd'hui, qt" notre maîtrise des mers serait gravement compromise les marines Alliées ne faisaient les efforts les plus énergiblocus ques pour enrayer le développement du contresoutenir sous-marin Comment pourrions-nous autrement
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EMILE BROUSSAIS DÉPUTÉ
Pendant lessix premiers mois de la Guerre, les marines des Alliés plus riches en navires de combat
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assez rapidement enfermé dans leurs arsenaux leurs ports les flottes des Empires du Centre. Chassés des Océans, traqués dans la Méditerranée et la Mer du Nord, les pavillons Allemand et AustroHongrois, n'avaient pas trop tardés à disparaître de toutes les mers du Globe. C'est à peine s'ils osaient se montrer dans la Baltique et,pluspériode Cette rarement dans la Mer Adriatique.
est celle où la maîtrise de la mer appartint, en fait, leplus incontestablement, aux Alliés. Ils en profitèrent pour assurer librement leur ravitaillement en hommes, en vivres et en matériel. Il semblaitbien alors, qu'en dépit de sa puissance militaire formidable sur le Continent,l'ennemi pourrait être réduit par un étroit blocus économique et par une longue guerre d'usure poursuivie avec le concours de quelques Alliés nouveaux. Les submersibles Allemands existant alors, quoique
peu nombreux, avaient cependant causés de sérieux dommages au matériel flottant des Alliés. Ces dommages augmentèrent pendant la période suivante, mais d'ores et déjà, sous-marins et mines rendaient certains parages de plus en plus dangereux. C'est ce qui fit prévaloir l'opinion qu'il ne fallait pas exposer nos grosses unités d'escadre dans des opérations pour lesquelles elles n'étaient point faites et dont les résultats paraissaient incertains. Le rôle des Marines de Guerre de l'Entente se bornait à maintenir le statu quo que le développement de l'action sous-marine n'allait pas tarder à compromettre. Après quelques tentatives dans le Nord et après la malheureuse expérience des Dardanelles, les cuirassés et les grands croiseurs anglais et français furent successivement mis à l'abri dans des rades fermées et protégées par des filets. Ces navires de combat ne sont sortis de leurs abris que rarement et avec les plus grandes précautions la bataille du Jutland et les opérations en Grèce font entrevoir combien le rôle de ces escadres est limité dans les
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GALERIE DES HOMMES DE LA GRANDE GUERRE ÉDITÉE PAR
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merveille ravitaillement et personne ne doute qu 'il ne fasse poste où toutétait à refaire ou a creer.
DES EMPIRES DU CENTRE.
ET LES MOYENS DE LA COMBATTRE Mais qu'elle n'oublie pas que, dans une épreuve comme celle que nous traversons et contre un ennemi comme celui qui nous attaque, on n'en fait
jamais assez.
Rappelons-nousque, lors des guerres Puniques, les maîtres de la mer étaient
les Carthagénois et que les Romains n'avaient ni bateaux ni marins. Il suffit aux soldats de Rome de copier un navire ennemi et d'y ajouter un rostre
d'abordage pour vaincre Carthage dans
marine marchande. Devenus militaire et en ayant tous
les avantages en même temps que tous les devoirs et tous les risques, au même titre que leurs camarades de la marine de guerre, nos marins et nos pilotes du commerce, nos baleiniers et nos pêcheurs pourraient, partout, par le canon, le grenade, les mines, les filets et autres engins de destruction combattre les sous-marins ennemis, en retournant contre eux l'embuscade et la surprise. Qu'est ce qui nous empêche au surplus d'organiser un blocus étroit et sous-marin lui-même de la Manche entière et des passages d'accès dans la Méditerranée ? Et, pour supprimer les ravitaillements à flots dans ces deux mers, rendre obligatoire le pilotage de tous les neutres, par des officiers des marines Alliées en le justifiant par l'intérêt même de ces neutres, autrement dit faire ce que les Allemands font dans la Baltique. Sans attendre la réalisation du naviretype, le contre submersible appelé à détrôner un jour le sous-marin comme le contre-torpilleur a détrôné le torpilleur, ne pourrait-on pas munir chacun des bateauxlégers et rapides qui sont spécialement affectés à la chasse aux sous-marins de tous les engins actuellement connus et utilisés?
:
Ne pourrait-on pas y ajouter des dispositifs de fouillessous-marinesatteignant, avant qu'il se soit enfoncé, le sous-marin qui échappe à l'abordage en plongeant. Ces moyens et bien d'autres encore
ont été signalés à la Marine et, depuis deux ans, elle a dû mettre au point tous ceux qui sont réalisables. Nous devons croire qu'elle a pourvu nos côtes et nos ports, de tous les engins nécessaires. Indépendamment de la protection des transports par vieux procédés connus, qu'elle a tout fait pour ( nous espérons détruireles sous-marinsennemis al'entrée et à la sortie de leurs bases. Elle sent évidemment la lourde responsabilité qu'elle assume en Méditerranée ou elle dirige les opérations navales de l'Entente et où les communications maritimes sont si gravement menacées.
son élémentmême. La guerre actuelle a pris un caractère plus grandiose et plus tragique encore. Si l'on ne peut mettre à la disposition de nos marins l'instrument parfait de combat contre les submersibles AustroAllemands, qu'on leur procure au moins tous les engins offensifs déjà réalisés avec l'ordre impératif de s'en servir. Après 28 mois de guerre nous somnaval mes en présence d'un péril grandissant. Pour lescombattre résolument, brisonsles résistances de ceux qui se raccrochent aux vieux préjugés, faisons appel à l'intelligence et à l'activité de tous les grouponls tout gens de mer, sans distinction d'origine, et volonté ce qui à trait à notre action maritime sous la inflexible de triompher des sous-marins ennemis qui nous disputent la liberté des mers. Emile BROUSSAIS,
Député Secrétaire de la Commission de la Marine de Guerre.
LA PAIX ALLEMANDE
Quelqu'un vient de lancer dans le monde le mot fabude ce88Us dePaix. Dans le grand fracas des batailles, aula fournaise, il s'est élevé resplendi ;!Drne une divine gloire. Le Poilu dans et atranchée, la sa rnee berceau, souffre couvant son tout ce qui en France, L»h8 aussi tout ce qui espère, a tremblé d'émotion. Ve heure de la concorde et de la fraternité des peuples lànal!-elle de 1clarrivait sonner sur la terre Hélas, non Ce mot de Berlin il était hypocritementprononcé par lesdestructeurs et les égorgeurs tableau de Louvain dont nous où seule est épargnée un désolant
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par ceux qui, foulant aux pieds une maison américaine le droit des gens, ont coulé dans les flots, avec les passagers du (r Lusitania », tant d'autres victimes innocentes. Est-ce ruse diplomatique, est-ce bluff pangermaniste, est-ce la peur de la faim qui commence à mordre au ventre nos ennemis, dont la flotte de commerce, que l'on verra ci-dessus, est embossée gardée à vue dans le port de New-York ? Nul ne le sait. Mais chacun sait, Anglais, Belge, Italien, Français, que la paix ne sera possible que le jour où le monstre aura demandé grâce et rendu sa vilaine âme au diable
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LA FOI ET L'INGÉNIOSITÉ FRANÇAISES
Le Français, né sceptique, a cependant gardé au fond de lui-même, à l'heure de l'épreuve ou du danger surtout, un peu de la Foi des anciens jours. C'est qu'il a l'âme artiste et le cœur généreux. Tout le distance de la
brute allemande qui ne pense qu'aux beuveries et aux goinfreries gastronomiques,aux « délikatèssen Notre pioupiou fleurit sa tranchée il y règne, en dépit de la boue et de la vie en commun avec les rats, comme un air d'élégance et de bien-être. En la parcourant, on sent qu'on est en pays civilisé et non en Bochie. Entre deux abris faits de moëllons et de sacs de ciment, lil élève
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».
a avec plaisir un autel à la grande sainte de la Patrie* Jeanne d'Arc. Je ne dis pas qu'il vienne prier.Non; mais il est fier et content d'avoir sur toutes ces vilaines choses mis ce rien de tendre et de mystique. Plus bas, c'est son ingéniosité qui se révèle dans l'éta'. blissement et la construction d'un fortin. Il manie et place, comme en se jouant, les troncs d'arbres, les chenaguère vaux de frise et les fils de fer barbelés. Et là où mûrissaient les moissons et où roucoulaient les amoureux, s'élèventdemerveilleuses et imprenables petites forteresses françaises.
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DANS LA FOURNAISE
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Nousvoici
plein dans la fournaise, dans la désolaen aos,des êtres et des choses. Ici, tout est néant, tout est Et le soldat français, qui contemple ces ruine8, lespourtant domine de toute son abnégation et de tout Son Courage. Avec émotion aussi certainement, car sous la Ourguignotte bleue et la capote horizon, il est resté le PaYsan de dellull, race, le laboureur qui, de père en fils, que laFranceestFrance, semé grain fait 8ermer la moisson.Etc'est sa terre que l'on a ainsi
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remuée, bouleversée, martyrisée, ce sont ses arbres qui gisent là sans feuillage et sans racines c'est sa masure que l'on a éventrée et incendiée Quand la guerre sera finie, quand le sol sera nivelé et la maisonnette reconstruite quand, parmi les épis dorés, fleuriront les bluets et les coquelicots, le soldat redevenu laboureur oubliera ces heures de carnage et de deuil et paisiblement, des chansons aux lèvres, poussera devant lui sa charrue et ses bœufs.
UN DOCUMENT
HISTORIQUE
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En réalité,l'ouverture parlespuissances centralesn'estqu'unetentativecalculéeenvued'agirsur l'ét.lwi'i QIJdela guerreet d'imposer finalementune paix allemande. Ellea pourobjetdetroublerl'opiniondanslespays alliés.Cetteopinion,malgré Lesgouvernements alliésde la Belgique, touslessacrifices consentis, dela France,dela Grande-Bretagne, de a déjàréponduavecunefermetéadmirableet dénoncéle l'Italie,du Japon,duMonténégro, vide dela déclaration duPortugal,dela Roumanie, ennemie. dela Russieet de la Serbie,unispourla défensedela libertédespeupleset fidèlesà l'engagement Elle veutraffermir l'opinionpubliquedel'Allemagne et desesalliés,si gravement prisde isolément lesarmes,ontrésoluderépondre déjà leurs le éprouvés collectivement nepasdéposer économique et écrasés prétendues pertes, u sés resserrement par par l'effort par aux depaixquileurontétéadressées propositions deleurs peuples. dela partdesgouvernements suprême q uiestexigé ennemis par l'entremise desEtats-Unis, del'Espagne,dela Suisseet desPays-Bas. Ellechercheà tromper, fixée depuis l'opinionpubliquedespaysneutres, à intimider longtemps lesresponsabilités responsabilités é clairée les Avanttouteréponse, initiales, présentes,et lespuissances alliéestiennentà s'éleverhautementcontreles sur sur clairvoyante la défense deuxassertions lesdesseins abandonnant f avoriser del'Allemagne trop essentielles dela notedespuissances pour qui p rétend les en ennemies, rejetersur alliésla responsabilité deslibertéshumaines. dela guerreetquiproclame la victoiredespuissances centrales. Elle tenteenfinde justifierd'avanceaux yeuxdu mondede nouveaux crimes Lesalliésnepeuvent admettreuneaffirmation doublement inexacteet qui suffità déportations, forcésde nationaux contreleur frapperdestérilitétoutetentativede négociation. travauxet enrôlements guerresous-marine, de neutralités. proprepays,violations Lesnationsalliéessubissent depuistrentemoisuneguerrequ'ellesonttoutfait pour C'est de l'heure,que pleine dela gravité,maisaussidesnécessités conscience en éviter.Ellesontdémontré par desactesleurattachement à la paix. Cetattachement est les alliés, parfaite communion gouvernements étroitement unisentreeux,et en avecleurs aussifermeaujourd'hui qu'en1914 aprèsla violation n'estpas de sesengagements, ce peuples, refusent faire d'une portée. à état sincérité e t proposition se sans sans surla parolede l'Allemagne quela paix,rompuepar elle,peutêtrefondée. Ilsaffirment de foisdeplusqu'iln'y possible paix t antqueneserontpas pas une a Unesuggestion de négociations, n'estpasuneoffre sansconditions, pourl'ouverture l a d esdroits duprincipedes deslibertés v iolées, la assurées réparation reconnaissance et depaix.La prétendue dépourvue desubstance proposition et deprécision, miseen circunationalités libre dela Etats des n'est certain et existence petits tant pas un règleque lationparle gouvernement impérial, apparaîtmoinscomme uneoffredepaixquecomme d e les définitivement depuis si longtemps, ment nature à supprimer ontmenacé q ui, causes deguerre. unemanœuvre lesnationsetà donnerlesseulesgarantiesefficaces pourlasécuritédu monde. Elleestbaséesurla méconnaissance du caractère dela luttedansle systématique Les alliées lesconsidérations suivantes puissances tiennent, terminant, à exposer en passé,dansle présentet danstavenir. quifont ressortir la situationparticulière deux l a Belgique où a près trouve ansetdemi se Pourle passé,la noteallemande ignorelesfaits, lesdates,leschiffresqui établisdeguerre.En vertude traitésinternationaux de grandespuissances signés cinq par sentquela guerrea été voulue,provoquée et l'Autricheet déclaréepar l'Allemagne l'Europe,au nombredesquelles la la figurait l 'Allemagne, Belgique j ouissaitavant Hongrie.A laHaye,c'estle déléguéallemand, de qui avait refusétouteproposition d'unstatutspécial,qui rendaitson territoire inviolableet la mettaitelle-même guerre désarmement. En juillet 1914,c'estl'Autriche-Hongrie qui, aprèsavoiradresséà la LaBelgiquea cepenà l'abridesconflits européens. sousla garantiede cespuissances, Serbieun ultimatumsansprécédent, lui a déclaréla guerre,malgrélessatisfactions dant, d e C'est pours ubila l'Allemagne. l 'agression d e première au mépris cestraités, immédiatement obtenues.Lesempires du centreontalorsrepoussétoutesles tentatives le gouvernement belgeestimenécessairedepréciserle but quela Belgiquen'a quoi faitespar l'Ententepourassurerà un conflitlocalune solutionpacifique.L'offrede de l'Ententepourla jamaiscessédepoursuivre à côtédes puissances en combattant conférence de l'Angleterre, la proposition internationale, la françaisede commission duDroitet dela Justice. cause demande d'arbitrage del'empereur deRussieà l'empereur d'Allemagne, l'ententeréaLa Belgiquea toujoursobservé scrupuleusement les devoirsque lui imposaitsa liséeentrela Russieet l'Autriche-Hongrie la veilleduconflit, tousces effortsont été neutralité. Elle défendre les indépendance pris et sa neutralitéviolées p our armes son a laisséspar l'Allemagne sansréponse ousanssuite.La Belgiquea été envahiepar un l'Allemagneet pourresterfidèleà sesobligations internationales. Le 4 août au par empirequiavaitgaranti sa neutralitéet qui n'a pas craintdeproclamerlui-mêmeque Reichstag, lechancelier injustice constituait contraire cetteagression a reconnu q ue une lestraitésétaientdeschiffonsdepapier et que néceuitén'a pasdeloi droitdesgenset s'estengagé,au nomdel'Allemagne, à la réparer. au fJourleprésent,lesprétendues offresdel'Allemagne s'appuient sur une"carte de Depuisdeuxanset demi,cetteinjusticea étécruellement aggravéepar des pratiguerre"uniquement européenne, l'apparence quin'exprime e xtérieure e t passagère d'occupation les de du que quiontépuisé ressources pays,ruinésesindustries, ques guerreet dela situation, Unepaixconclueen partantde ces nonlaforceréelledesadversaires. villes villages, multiplié les massacres, dévasté les exécutions et ses et les emprisonses donnéesseraità l'avantageuniquedes agresseurs qui,ayantcruatteindreleurbut en Et l'Allemagne p arle elle monde d'humanité, de où nements. moment paixet au au s'aperçoivent deuxmois, 5- RA. %CW--t~& déporteet réduit aprèsdeuxansqu'ilsne l'atteindront jamais. des belges servitude milliers. citoyens par en BEYENS. BELGIQUE ITALIE. Fft,&t4ce' SONNINO, Pourl'avenir,lesruinescaiftie-s LaBelgique,avantla guerre,n'aspiraitqu'à vivreen bonaccordavectoussesvoide guerreallemande, les atten-1. BRIAND, AN: par la déclaration 7.jrivANOVITCH, sins.Son roi et songouvernement tatsinnombrables commis n'ontqu'unbut lerétablissement dela paixet du par l'Allemagne et sesalliés,contrelesbelligérants et contre3.BALFOUR. lesneutres,exigent dessanctions,desréparations droit.Maisilsne veulentqued'unepaixquiassureraità leurpaysdesréparations légiélude POCKROWSKI. SERBIE. et des garanties:l'Allemagne lesuneset lesautres. 4. l'avenir. Upok, times,desgarantieset dessécurités pour Fe d\'oir d Ce journaldevantêtre,parl'importance de sa documentation, --encyclopédie dela suerte,;qU:ru donner in-extensole textede laréponsesi nette,sicatégorique, de droitet de desprincipes et complète une véritable touteempreinte BCReATlA^^ libertéqu'ils u'ilsdéfendent, défen dent,que lesAlliée lesAlliés ont o nt ™lf faite ^ie, SONNINO pour l'Italie, JOVANOVITSH pour r°P°81'tiôn8 de paixdesEmpires c'ue paixdesEmpiresC Ce Centraux. entraux. le baron lesMinistres Alliées, par MM. BRIAND Je Japon. laFrance, Ncus lebaron auxvaguespropositions MM.BRIAND A lliées, desAffaires Etrangères desNations par pour 18tojre IIÑlelSONNINO l'Italie,JOVANOVITSH la Serbie par d'Etat BEYENSpourlaBelgique, LordRALFOURpourl'Angleterre, TIAilldOt POCKROWSKIpourlaRussie,BRA MOTONO pour Japon. N UI,donnons et pour pour burinera de ceshommes tempslesphotographies lesnomssurlespagesde sonLivred'Or. Paris,30 décembre 1916.
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LE HÉROS DE VAUX
Cet homme, aujourd 'hui interné à Mayence, et dont nous pouvons publier une des récentes photographies, a écrit la plus belle page d'héroïsme du livre d'Histoire de la France. C'est le chef de bataillon RA YNAL, commandant du fort de Vaux et commandeur de la Légion
d'Honneur,
RAYNAL est sorti du rang. Engagé en 1885
numéro
1.
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passe par Saint-Maixent et en sort Sous-Lieutenant en 1891, capitaine en 1902,
123e de ligne,
il
est cité deux fois à l'ordre du jour, le 20 octobre1915 et le 11 janvier 1916. Frappé d'admiration devant son énergie farouche, le Kronprinz l'autorise, bien que prisonnier, à garder son épée et à porter ses décorations. il
L'attitude d'un pareil chef explique comment toutes les tentatives des Allemands se sont émoussées moins encore contre la valeur de défenses bouleverséesque devant la sublime abnégation des poitrines de ses hommes.
L'ALLEMAGNE PARLE DE LA PAIX
On vient de lire, dans les pages qui précèdent, le
document historique qui est la plus digne et la plus fière réponse que l'on pouvait faire aux Allemands. La religion de chacun est éclairée sur l'inanité des propositions des Empires Centraux. Il nous a paru intéressant de publier dans ce journal, dont le recueil formera une encyclopédie de la guerre aussi complète que docu-
mentée et instructive, une vue de la séance du 12 décembre dernier au Reichstag. C'est là que M. Bethmann-Hollweg, jouant les chanceliers d'envergure, a prononcé des paroles qui un instant ont paru émouvoir le monde mais qui se sont envolées en fumée et que l'on a déjà oubliées.
L'AMÉRIQUE GÉNÉREUSE
L'Amérique, qui a dressé sur une des places de Paris une statue à son libérateur La Fayette, nous aura prouvé au cours de cette longue guerre que pour elle l'ingratitude était un vain mot. Qui saura jamais le nombre de sympathies qui nous sont venues de là-bas? L'Amérique a pleuré sur nos premiers revers comme elle a tressailli à l'annonce de nos premières victoires. Ses femmes ont partagé leurs richesses avec les nôtres et ses enfants ont envoyé leurs jouets à ceux de nos
soldats qui combattent et qui meurent sur le front. Aujourd'hui, c'est à nos blessés qu'elle songe et qu'elle s'adresse c'est pour eux que, dans un geste généreux, elle a construit et expédié en France ces ambulances automobiles que reçoit ici M. Justin Godart. Que notre gratitude et nos remerciements aillent sans compter à la République sœur et que le drapeau tricolore, dont la soie est percée par les schrapnells et par les balles, mêle ses plis glorieux à ceux de l'étendard étoilé.
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LE STRATÈGE EST SANS PITIÉ
abonné, et /'Image de la Guerre remercie de leur dimU concours M de l'eiiipreiieilielit que chacun a mu à heureuse est particulièrement lecteurj M nombreux lui accorder MI confiance en renouvelant JOIl abollnemellt, A tous, une foisencoregrand
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AU SERVICE DE LA FRANCE
On vient d'enterrer solennellement à Paris, le lieutenant Villi Peters engagé volontaire au 1er Régiment de
la Légion Etrangère, sujet Norvégien, mort au service de la France et décoré de la Croix de Guerre.
Par ses discours, par ses conférences, par son inlas-
sable propagande, Villi Peters exalta partout, dès le début de la guerre, l'idée Française. C'était un admirateur fervent de notre pays, un amant passionné de tout bien ce qui est français et parle français. Ah ! il savait celui-là que les cœurs droits et généreux, que le génie,
que la civilisation, que la Beauté et la Lumière ne sont pas de l'autre côté du Rhin mais de celui-ci. Et quand il l'eut assez dit, assez clamé, quand son apostolat par la parole ne lui parut plus suffisant, il voulut payer de sa personne et servir sous les plis du drapeau de la Marne, de l'Yser et de Verdun. Blessé deux fois et tué en service commandé au camp de La Valbonne, ce Norvégien a donné généreusement sa vie pour nous. Saluons-le doublement comme étranger d'abord et comme frère d'armes ensuite.
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NOS GLORIEUX INFIRMIERS A BORD
Le corps de santé, civil ou militaire, aura la pre-
mière place parmi les dévouements enfantés par cette guerre. Sur les champs de bataille, dans les ambulances du front ou dans les hôpitaux de l'arrière, partout où il y a une plaie à panser ou un blessé à guérir, un de ses membres se trouve là. Ici, c'est un médecin fameux, un chirurgien de renommée mondiale avant la guerre, aujourd'huimodestement rentré dans le rang là, une infirmière, femme du monde ou modeste bourgeoise, portant toutes deux le même modeste uniforme blanc où
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saigne seule une croix rouge. Mais la de guerre, qui met l'Univers, n'a aux prises les trois quarts des peuples pas que ses champs de bataille ou ses hôpitaux; les hommes se guettent aussi et s'entretuent à bord de ces géants de la mer que sont les cuirassés. Et là aussi, les soins des maîtres de la science et le dévouement des infirmiers et des infirmières s'est retrouvé intact. Rendons leur un hommage ému et saluons respectueusement dans leurs mains le scapel qui guérit et qui sauve après avoir maudit l'arme qui meurtrit et qui tue.