Le général Dodds

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Le général Dodds et l'expédition du Dahomey / par Fr. Desplantes,... Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France


Desplantes, François (1843-19..?). Le général Dodds et l'expédition du Dahomey / par Fr. Desplantes,.... 1894.

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FR

DESPLANTES

LE

DODDS GENERAL' ET

L'EXPÉDITION

AVEC

c.uwrms

DU

DAHOMEY

DANS

il-

TEXTE

R 0 U E N MÉMRD

BT G", IMPRIMEURS-ÉDITEURS U\ie Saint-Hilaire,

136.



MORALE

BIBLIOTHÈQUE DK

JEUNESSE

LA

SÉRIE

Reproduction

autorisée

GRAND

ÎN-^

CABRÉ

pour lés publications

avec la Société des> Gens dé Lettres:.

périodiques

ayant un traité


LE

Commandant

OÉNÉBAL

Drudc.

DODDS

General

SUlf

LE

rO.YT

DU

Dodds.

Lieutenant

Commandant

Roques. Lltardi,

M. Mouton,

agent

Thibcl.

Vuillcmot. L'alibè commandant

de la Cu Fraissinet.

Vathclel.

le Tliibct. M. Taglia.


LE

GÉNÉRAL DODDS ET

DU DAHOMEY

UJXÏSENLTION PAU

%H.

DESPLANTES Officier

AVEC

do l'Instruction

GRAVUHES

]Hili!iqiie

DANS

LE

TEXTE

ROUEN MÉGARD

ET

Cie, LIBRAIRES-EDITEURS " 1394

:-


Propriété des Éditeurs,


LE GÉNÉRAL

DODDS

ET

DU

L'EXPEDITION

DAHOMEY

l.

Le Dahomey. — Climat et maladies. l'un

africain.

Il est,situé Kong

son sol

fertile.

se trouve

à l'est

possédons

de nombreux

de Guinée,

et à l'ouest

dans

l'un

par

des limites

le pays

les mon7

: bien

des royaumes

le royaume

continent

entre

exposé

établissements, par

le vaste

supérieure,

admirablement C'est

— S. M, Bahadung,

de Béhanzin.

il a au nord

ouNigritie;

et est borné

dahoméennes.

dans la Guinée

et l'Océan,

est très

supérieure nues

des prédécesseurs

que le Dahomey

On sait

tagnes

— Cruautés

de la Guinée encore

de Bénin, au sud

des Aehantis.

arrosé,

inconoù nous

par

le golfe'

Sa capitale


8

LE

est

politique

GÉNÉRAL

a aussi

; il

Abomey

DODDS

,

une

capitale

religieuse,

Kana. Le

climat

lerons

plus

du

tout

longuement

est en plusieurs

endroits

arbres

acquièrent

canots

d'une

c'est-à-dire

telles,

sol non

d'herbes

longues

« où les

forêts,

en fait

soixante-dix

de nombreuses

boisées

en par-

et fertile,

sol, iJlat

qu'on

contenir

pouvant

sont le refuge du

Son

nous

d'immenses

dimensions

seule pièce

les parties

et malsain;

à.l'heure:

couvert

des

». Elles

personnes Dans

est chaud

Dahomey

et

à cent

bêtes féroces.

couvertes

et touffues,

des

de

brousse,

on. rencontre

du

en abondance.

bétail

D'effroyables

éclatent

orages

souvent

au Dahomey

dans

la

Saison des pluies Gouverné

par

un

ses sujets,

mort

sur

Dieu,

ce pays

roi

ne se livre

tions

droit

ayant

le révèrent

qui

est à peu près le seul

absolu,

et le craignent

guère au commerce

produit

qui

de

: l'huile

y donne

lieu

vie

et de

comme

un

de palmier

à des transac-

commerciales.

Le roi

du Dab.om.ey est incrusté

son trône

nombre

fête

de dents

est inouïe

gouvernement d'une

« est gardé

en

l'honneur

des victimes

par une. ar333.ee de femmes

humaines.

La

; en 1843, un officier des

humaines

aïeux

du

sacrifiées.

roi. »

cruauté français, évalua

;

de son témoin à mille

le


ET

La religion M.

Périgot,

arbres,

« sous

on désigne

lequel

rieures.

l'adoration

rivières,

a été la

quelques des deux

indigènes

jongleurs.

nous aurions notre

partie

Les ministres

infé-

castes

en Laponie,en chez

de

Sibérie les tribus

et principale-

de ces fétiches

se

chammis, en Amérique

»

Nous venons

nom

etc. Le féti-

des

orientale,

griots, en Sibérie

animaux,

de peuples

dans l'Océanie,

centrale.

en Afrique

nomment

de l'Asie

Amériques,

dans l'Afrique

ment

des Egyptiens

parties

le plus

naturels,

nombre

grand

dit

nous

(1), nom,

de guerre,

armes

il est encore répandu

Aujourd'hui

et dans

d'un

religion

9

le polythéisme

des objets

pierres,

particulièrement

l'antiquité,

DAHOMEY.

est le fétichisme

plantes,

chisme

DU

du Dahomey

c'est-à-dire

grossier,

tout

L'EXPÉDITION

de dire que le climat pu ajouter

sous

on

lequel

de la côte

est peut-être

qu'il

globe terrestre

du Dahomey

: la réputation désigne

africaine,

le plus

malsain

; de

de la Côlc des Esclaves, toute

. communément

est depuis

est malsain

faite

longtemps

cette à cet

égard. « Un soleil d'où

se dégagent

(1) Fétichisme, même

dérivé

une- humidité

torride,

incessamment

du mot

du latin

portugais

fatum,

fctisso,

destin.

constante,

des miasmes

chose

enoliautéo,

des lagunes

délétères,

chose

fée,

lequel

offrent

est lui-


10

LE

les meilleures affections

se sont

conditions

qu'on

On voit,

le Dahomey,

ceux

ils.ont

eux plus terribles

pour

soldats

le commandement

souffrances

redoutables

conditions

quelles

de nos vaillants

sous

aux

les maladies des pays chauds. ».

cela, dans

d'après

DODDS

de développement

appelle

trouvés

quelles

GÉNÉRAL

du

eu à endurer.

et plus

qui

ont conquis et

Dodds,

général

Les

cruelles

désastreuses

maladies

que les armes

ont

été

de leurs

ennemis. « L'acclimatement écrivait

sible,

victorieuse rissent

d'air

de l'Afrique

distingué,

l'influence

de l'action

peut

cependant

y vivre

excès

tout

et bien

aérée;

aux

troupes

un

adopter

tous

y dépé-

débilitante

et une

d'habiter

hygiène

une

les deux

du

années,

quelques

régime

alcoolique,

et de faire

de notre

: les Européens

sous

d'y

est imposla fin

peu après

du Dahomey

à la condition

spacieuse

maison

ans une

cure

natal.

« Quant

des précautions

dépit

plus

dans Le

blanc

d'éviter

ces régions

médecin

expédition

Le

sévères,

ter

un

fatalement

climat. mais

dans

d'une

année

la première petit

troupes

elles.ne

européennes, hygiéniques

les plus

à ce climat

de mort!

campagne

contre

corps

expéditionnaire

indigènes

provenant

du

Sénégal

résis-

minutieuses, L'expérience

Béhanzin avait

en

sauraient,

faite

i'a bien montré.

été et

formé du

avec Gabon,

des des


ET

11

DAHOMEY.

et d'artillerie,

d'infanterie

compagnies

DU

L'EXPÉDITION

d'une

et

compagnie

de disciplinaires. « Les

tirailleurs de la côte

le séjour pays;

mais

renouvelé y

européen,

tout

a eu peu

entier

à de fréquentes

diffère

faites

supporté de leur

guère

complètement

le court

ans, a été de huit

espace

des

si le nombre

ce résultat,

immédiat

évacuations

bien

à vingt-cinq

néanmoins,

mais

ati rapatriement

que grâce

ont

presque

dans

de morts

a été considérable;

malades

ne

qui

gens de vingt-deux

presque

Il

du Bénin,

contingent

déjeunes

composé

mois.

le

et gabonais

sénégalais

n'a

des soldats

été

atteint

atteints

dans les hôpitaux

et

du Gabon

et du Sénégal.... « "Voulez-vous

fièvre

intermittente

de fièvre

combattre.avecle temps,

l'anémie

la cachexie

anodines

le même

suit.

Nous

personne

mais,

l'hypertrophie

à qui

d'abord

la

; c'est de la

c'est de n'avoir

bénignes

de quinine;

ne tardent

avons

n'échappe

répétés,

les plus

docteur,

peut espérer,

ou moins

profonde,

bilieuse,

des maladies

et relativement

sulfate

palustre,

« La fièvre

ce qui

ce qu'on

; tout

plus

aperçu

ajoutait

; à celle-ci

courante

que les formes accès

encore

empruntons

monnaie

un

au Dahomey?...

communes nous

maintenant

qu'on au bout

du mal, peut

des

encore

de quelque

de la rate et du foie,

pas à se produire.

hématurique

dans

laquelle

on urine

le


12

LE

sang à plein la fièvre

vase, est plus

lière et moins

ans de séjour,

de Cochinchine de quitter

du foie

lieu

à, des

mais

en souveraine,

est encore

enfin

la petite

réguau bout

; mais,

vérole

une

on peut s'en garer

dans

par

et les abcès

ordinaire,

ces régions,

déciment

qui

c'est

ressource,

de cette inflammation.

fréquente éclate

que celle

grave

sont incessantes.

maladie

terribles

épidémies

plus

on n'a qu'une

les récidives

sinon,

sont la conséquence

« Quand

moins

façon

intermittente

; une fois atteint,

« L'hépatite

d'une

l'appellent

bien peu l'évitent.

règne

le pays;

les Anglais

les blancs

que la fièvre

rapide

« La dyssenterie

D0DDS

redoutable;

elle atteint

noire;

de deux

GÉNÉRAL

la

la vaccination

elle donne ;

population et la revacci-

nation. « Nous

ne parlons

pas des insolations

des ulcères

les imprudents;

cutanées

des maladies

aux jambes

de toutes à une

peau des blancs

soumise

des bourbonilles

qui n'épargnent

« Par contre,

on ne connaît

jaune

ni le choléra.

ladies

très

préférence sommeil.

curieuses,

Mais

sortes

qui qui

transpiration

sont

foudroyer habituels

fleurissent

;

sur la

inaccoutumée;

personne.

pas encore

en revanche

qui jusqu'à

sur les noirs

qui peuvent

au Dahomey

on y observe

présent

: le ver de Guinée

paraissent

la fièvre deux sévir

et la maladie

made du


ET

« Le ver

de Guinée

un fil,

dont

quatre

mètres.

la

soit

le corps,

très

souvent

marchent

« D'ordinaire

petite

dont

de Guinée

petits

peut

les

sur l'homme

bientôt

issue

qui

aux

très

remplie

avec un fil de soie

qu'on

enroule

avec

la rupture par les

attache

à lier

du parasite

embryons

petit

le ver

précaution

amènerait

et serait

mais

le

qui

Le ver

une femelle,

peuvent

et ces

déterminer

la mort.

l'extrémité

à un

des abcès,

d'embryons,

dans les tissus,

en

d'abord

graves.

est en effet toujours

la peau,

tournée

parasites,

dès qu'on

à inciser

; il donne

ne produit

consiste-t-il,

; car

noirs

il survient

d'accidents

elle est

féconde;

corde

petite

le traitement

briser

dans

en effet

situé

et même

du ver,

des tissus

chez

des gangrènes

on

ou

soit plus probable-

suppurations,

duquel

à trois

On l'observe

peau ; il

la

donner

en se répandant

« Aussi présence

d'une

mais

s'accompagner

femelle

ie vastes

comme

de larve

superficiellement

démangeaison,

trouvé

vers,

à l'état

pénètre

inférieurs

sous

serpentant

aussi

et une

membres

gros

centimètres

des poils.

la sensation

l'ouverture

peuvent

est un ver

de l'eau de boisson,

le ver est très

au toucher

qu'une

qu'il

13

nus.

pieds

ou

DAHOMEY.

de dix

la gaine

par aux

spirale

varie

longueur

au moyen

directement

DU

ou dragonneau

On suppose

ment

alors

L'EXPÉDITION

a constaté du parasite

bâtonnet, en

évitant

autour de

l'envahissement

signal

la

des accidents

le


*

14

On met

graves.

dans

lui,

de ftlaire

l'individu

dance

du

atteint

ses forces,

aboutir

à la

atteints-,

vingt

le

Sans

d'un

plus

un autre

par

aucune

perd

progressivement ou trois

mois.

Sur

à cette

échapperaient

une

apparente, à peu

peu

somnolent.

apathique,

en deux

parasite C'est

raison

affection

étrange

s'exagère

à peine

quatre

parfois

circulatoire.

système

abattu,

mort

jours,

le ver.

sang.

sommeil

DODDS

est causée

de cette

devient

au

quinze,

du sommeil

pénètre,

variété

GÉNÉRAL

complètement

« La maladie qui

ainsi

à extraire

mois,

La

ten-

et finit

par

cent

sujets

terminaison

fatale.» La cruauté faire

des Dahoméens

une idée sans les témoignages

l'occasion l'avons

d'en être les témoins. vu

royaume

plus

le plus

tous

que les femmes

Ces moeurs taines vivaces,

d'années, bien

absolu

et les

quelques-uns

subsistent

de ceux qui ont

sacrifices

humains,

eu

nous

commune

dans

ce

fétichisme.

De plus,

quand

le

peuple

voisin,

de sang-froid

qui

toujours

les prisonniers le. combat,

après

des vaincus;

en faire

pour

peu atténuées

s'en

assez

enfants

et ces coutumes,

qu'un

Les

égorgés

que l'on ne saurait

écrits

chose

avec quelque

sont généralement

conserve-t-ôn

sont

haut,

où règne

roi est en guerre

ainsi

est telle,

en

des esclaves.

existent

depuis

et demeurent dans

à peine

des cen-

encore trop

ces derniers

temps.:


ET

n'est

conformer

aux

donc

coutumes

est l'un

1862, rapportés liques. Nous

tout

au long

du Dahomey,

Il

chrétienne,

vient

Ischagga,

habitants)

du pays

et de dix

mille

essayé de surprendre ses mesures la

trois

nuit et tous

ou quatre

nés, pour capitale

par

amazones ville,

étaient des forces

être vendus du Dahomey,

mieux

esclaves

en l'honneur

mille

de mousquets,

sans y réussir.

avait

En mars

La ville,

prises.

investie

a été emportée

on évaluait

ont été ou massacrés comme

à quatre

de quarante

considérables, dont

ville

fois déjà, en 1851,

une armée

mais

une

(de trois

Une

armées

dans le cours

entièrement

des Egbas

ses habitants, mille,

de

été, en

continue

assez importante

cette

ont

lisait-on

publication,

qui a sous ses ordres

Bahadung,

qui

Bahadung,

de détruire

ville

de la vie

:

nommé

de ses atrocités.

d'assaut,

royaumes

de Béhanzin,

textuellement

et excellente

durant

anciens

dans le Journal des Missions êvangé-

cette intéressante

dernier,

se

que

ses prédé-

traits

quelques

des ascendants

citons

roi

soldats

ne fait

des rois

des plus

à ce sujet,

autres,

l'un

Bahadung,

mille

habitudes

le féroce

.

entre

« Le

il

exception;

et aux

de l'Afrique. Voici

15

DAHOMEY,

ont eu à combattre,

une

point

car le Dahomey

cesseurs;

DU

que nos soldats

Le roi Béhanzin, Béhanzin

L'EXPÉDITION

le

sur place

ou immolés, du feu

roi

chiffre ou emme-

à Abomey, Ghezzo,

dont

à


16

LE

l'exécrable

fils

GÉNÉRAL

DODDS

ne cesse pas de célébrer

Bahadung

ainsi

les

effréné

du

funérailles.... « Bahadung

n'est

sang versé ; on pourrait Ayant nommé port

M.

à le venir aux

rendre

désirs

cet honneur;

époque,

qui

mais

dans

d'un

tel

que les voeux du roi étaient X^as de bonne

des

grâce,

hollandais,

accidentellement au

M.

Peu

voulut

de la ville

lui

des ordres,

et que

soldats

il

firent

étaient

envoya

soucieux

Enschart

le

dans

Dahomey,

sa capitale.

hôte,

les chefs

de ce goût.

marchand

qu'un

appartient

voir

amateur

a la fanfaronnade

qu'il

se trouvait

Enschart,

de Whydah,

l'inviter

dire

à cette

appris,

un

seulement

pas

de se

décliner

comprendre s'il

ne partait le

faire

Enschart

fut

pour

marcher. « Arrivé, reçu par naître

sous bonne plusieurs

la pensée

de leur maître

vu

« jamais

vu non plus:

de

« faire

tuer,

« reux

d'apprendre

plusieurs de lui

son père

maintenant

votre

qu'il

de voir arrivée.

fois à la santé du roi;

du roi,

qu'on

lui

qui

Ghezzo

n'en

a beaucoup

» Ils lui firent puis, après avoir

lui avait

firent

con-

: « Le roi n'avait

un Hollandais'et

ils le conduisirent,

dans la maison

M.

en ces termes et

Hollandais,

il a eu envie

en chantant,

queterie,

officiers

grands

« jamais

à Abomey,

escorte,

au bruit préparée.

avait

de gens à sera heu-

ensuite

boire

dansé autour de la mous-


ET

après,

il fut

de la

manière

la

dans

reconduire trois

DU

jours

« Deux accueilli

L'EXPÉDITION

son

introduit

où il

logis,

du roi,

auprès mais

amicale,

plus

1T

DAHOMEY.

resta

le fit

ensuite

à vue

gardé

l'a

qui

pendant

jours.

« Au

de ces arrêts

terme

chercher

le mener

pour

que la veille

et la première

à mort, cette

un grand

fut

place

l'avait

un autre

à travers

les pieds.

On lui avait de coton

centre

de la place,

ments,

du rhum,

armée

contre

rangées

était

« Mais ramené

n'était

de nouveau

Européen

sur

d'Ischagga.

On

le front,

les mains

à travers

Un

peu

des vêtebientôt

En face de lui s'étalaient

infligées

à ces pauvres

toute

saturée

conception.

de longues

sans

doute

après

dune

victimes La

son

place

rage

entière

de sang.

pas fini. devant

coupées,

haran-

estrade,

des cauries,

au

loin,

plus

de conduire

et

un grand

par dérision,

sur une vaste

distribuer

fraîchement

dépasse

comme

tout

gauche.

faisant

Abbéokuta.

qui

encore

sans doute

mis,

et en lui promettant

tortures

meurtrière

et quatre

le roi, monté

de têtes,

d'horribles

catéchiste

été mises

avec un clou à travers

un arbre,

la poitrine,

en lui

le peuple

le pauvre

chose que vit du digne

en l'informant

avaient

de personnes

dans la main

parasol

guait

nombre

le

le 5 juillet,

sur la place du marché,

le corps contre

crucifié

on vint,

forcés,

Cinq jours

Bahadung,

après, le trouva

M.

Enschart,

sur la même 2

.


18

LE

estrade

et entouré

s'était

fait

avait

secoué

que « la d'une trois

vingt

du pays

» ne

convenable.

Puis,

d'aller

il donna

ordre

suivit

peut

de la foule,

L'homme

corps.

devant

lui

en leur

on se confor-

ensuite

pas tout

encore.

conduit

dans une autre

partie

feu roi,

y vit

deux

dressées

et l'autre

seize femmes,

aux mânes

d'Ischagga,

car tous

assis avaient

portaient

ou plutôt chacun

dont

devant

M.

Enschart,

l'une

du seize

portait

encore à être offerts

C'étaient

encore

des vêtements

enchaînés

et recevait

en face du palais

destinés

de Ghezzo.

en posses-

2 fr. 50).

22 juillet,

estrades,

les lambeaux

au roi

(environ

de la ville,

successi-

rester

pour

de

et hurlant,

et se disputait

Le

Plus

jetés

chantant

la présenter

une tête de cauries

« Et ce ne fut

racontée.

furent

assez heureux

en récompense

table ronde,

pas

être

qui, dansant,

venait

Les hommes,

s'accomplissait amener

sur l'estrade,

sion de la tête

niers

de ce

de les décapiter,

à peine

sur eux, les déchirait

se précipitait

en sacrifice

irrité

père,

dire à son père qu'à l'avenir

amenés

au milieu

hommes

faisant

que ce qui

à ses volontés.

prisonniers,

de leurs

au Hollandais

coutume

scène qui

vement

dit

de terre

tremblement

de son

grande

mieux

Un

la colère

chefs d'Ischagga,

« La

Le roi

la veille.

le sol, c'était

commandant

D0DDS

de ses amazones.

sentir

manière

merait

GÉNÉRAL

autour

eux un verre

des prisoneuropéens.

d'une

grande

de rhum.


ET

« On attendait furent

le roi. de boire

obligés

qu'ils

passaient,

deux

victimes

et on peut valoir.

»

reçut

été

plusieurs

on étala

devant

eux

adorait

à mesure

de troupes,

les trente-

décapitées.

chevaux

On égorgea

et un alligator

dont

le sang au leur. témoin

enfin

se figurer

les malheureux

arrivé,

défilé

solennellement

qu'elles

avoir

fut

que la foule

et, après un long

on eut soin de mêler

M. Enschart

Dès qu'il

19

DAHOMEY.

à sa santé ; puis

furent

temps

« Après

DU

du roi. décédé,

les vêtements

en même

L'EXPÉDITION

de

ces monstrueux

la permission quel

de s'éloigner

empressement

il

mit

spectacles, d'Abomey, à s'en

pré-


18

LE

estrade

et entouré

de ses amazones.

s'était

fait

avait

secoué le sol, c'était

que « la d'une trois

sentir

la veille.

grande

manière

« La vingt

Le roi dit

coutume

du pays

» ne

convenable.

Puis,

il donna

peut

amenés

venait

en récompense

une tête de cauries

ensuite

« Et ce ne fut pas tout

dans une autre partie

feu roi,

y vit

dressées

et l'autre

table ronde,

lui

en leur

on se confor-

deux

la présenter

Le

car tous portaient

avaient

chacun

devant

et recevait

M.

Enschart,

en face du palais

dont

l'une portait

du seize

encore à être offerts

C'étaient

encore des prison-

des vêtements

enchaînés

en posses-

2 fr. 50).

destinés

aux mânes de Ghezzo.

les lambeaux

rester

22 juillet,

estrades,

de

et hurlant,

au roi

(environ

de 3a ville,

seize femmes,

assis ou plutôt

chantant

pour

Plus

jetés successi-

et se disputait

encore.

conduit

Les hommes,

pas

devant

racontée.

furent

assez heuretix

corps. L'homme

d'Ischagga,

être

sur l'estrade,

sion de la tête

niers

amener

de les décapiter,

à peine

sur eux, les déchirait

se précipitait

en sacrifice

faisant

ordre

de ce

s'accomplissait

de la ioule, qui, dansant,

au milieu

hommes

irrité

à ses volontés.

prisonniers,

de leurs

que ce qui

père,

dire à son père qu'à l'avenir

scène qui suivit

vement

de terre

au Hollandais de son

d'aller

mieux

merait

Un tremblement

la colère

chefs d'Ischagga,

commandant

D0DDS

GÉNÉRAL

autour

eux un verre

européens. d'une

grande

de rhum.


ET

le roi.

« On attendait furent

de boire

obligés

du

les vêtements qu'ils

passaient,

deux

victimes

en même

« Après M. Enschart et on peut valoir.

»

DU

Dès

qu'elles

reçut

été

plusieurs

les malheureux

on étala

devant

eux

adorait

à mesure

de troupes,

les trente-

décapitées.

chevaux

On égorgea

et un alligator

dont

le sang au leur. témoin

enfin

se figurer

défilé

solennellement

19

arrivé,

la foule

que

et, après un long

avoir

fut

qu'il

roi. décédé,

de mêler

DAHOMEY.

à sa santé ; puis

furent

temps

on eut soin

L'EXPÉDITION

de

ces

la permission quel

monstrueux de s'éloigner

empressement

il mit

spectacles, d'Abomey, à s'en

pré-


IL

roi du Dahomey. — Coutumes dahoméennes. — Forces militaires du Dahomey en 1892. — Les amazones. — Armement des troupes dahoméennes.

S. M. Béhanzin,

S. M. petits posent

souverains,

soumises

qu'ils

ont

et crédules

sans que leur

du Dahomey,

soit l'adresse

Norris,

fonda

l'empire

Foys.

» On voit

qu'il

qui,

en

un

point

en Afrique,

la force,

soit

de s'attribuer, ils régnent

du Dahomey est de bonne

s'im-

qui

par la ruse

si

l'on

leur vie durant,

royale.

assu-

directe

en croit

en ruinant

souche

et

à des peuplades

Il descend. « en ligne 1625,

de ces

ait la moindre

éphémère

de durée après leur mort. Tacoudonou,

par

sur lesquelles

gouvernement

fameux

n'est

il en pullule

comme

momentanément,

le prestige

rance

roi

Béhanzin,

du

Robert

l'empire

des


BÉHANZIN , roi

du Dahomey.



LE

GÉNÉRAL

s'intitule

Il

DODDS

; ses cheveux

« En dehors

le costume et court

nant

au

qu'au

mais quand en feuilles « Seul

il

il arbore

avec ses dignitaires,

cuir et d'étaler

sujets.

C'est étroit

il

Yacho,

passe

et

de

en le rame-

gauche

découvert. il se coiffe

aramari

fin et dénommé

en chef), il

r/Mis (conseillers),

même

est

d'un

en langage

Vakaia, chapeau

serre-tête

dahoméen

aux

;

ailes larges

de palmier.

rjaou (général

« Pas

car il

de bain

septentrionales

sur l'épaule

de son palais,

sort,

suivent.

qui

de caleçon

peuplades

il le jette

l'intérieur très

et

moyenne

1892, M. P. Vigne

genou ; par-dessus

des

pagne

sous le bras droit

d'un tissu

dire

de Béhanzin

les détails

le chocolo, sorte

vo3^antes;

« Dans

le vêtement

empruntons

national,

semblable

veut

à grisonner,

dans le Temps, au mois d'août

n'arrivant

couleurs

ce qui

23

ans.

à qui nous

d'Octon,

commencent

des cérémonies,

écrivait

simple,

DAHOMEY.

du Requin. Il est de taille

laineux

de cinquante

approche

DU

L'EXPÉDITION

Bedoazin-Boaidjéré-Hossu-Bowelé,

l'OEuf du Monde et le Fils trappu

ET

le mingan (premier

ministre),

les cabcceres(chefs de district) a le droit

de se chausser

le

et les agori-

de sandales

de

sur sa tête le parasol.

de colliers de boucles

de clinquant d'oreilles,

ou de métal

comme

la majorité

précieux,

pas

de ses riches


24

LE

« Son

unique

cosmétique de musc,

GÉNÉRAL

est

coquetterie fait

complexe de résine

DODDS

de s'enduire

de clous

de courbarie

la

de girofle,

d'alilié,

peau

de grains

et de feuilles

d'anls,

odorantes

impor-

tées de la côte de Krou. « Il ne quitte à Kana,

où,

palais.

Une

villes,

réunies

d'une

distance

de une

par

est simple

moins Tout

au pied

garde

« Dans taires,

dont

d'elles

une

foule

son

second

les

sépare

carrossable

deux

bordée

de

à ko]os. Béhanzin

; dans

l'est

au dedans

une compagnie

et au dehors.

d'amazones

l'intérieur,

beaucoup

monte

une

au travers

de

est couchée.

ses appartements,

s'agite

route

il s'entoure

et continue l'une

porte,

kilomètres

dans son vêtement,

du palais,

vigilante

chaque

douze

aller

que pour

s'élève

colline,

et d'arbres

dans l'appareil autour

sanglante,

verte

superbe

de tamarins

bentaniers, « S'il

la capitale

Aboraey,

outre

ses ministres

de femmes

dont

et ses digni-

les attributions

sont

distinctes. « Veut-il royale

c'est

fumer,

; une autre

lui

Dada (la

offre

reine)

le brasier,

qui

lui

tend

une troisième

la pipe

avance

le

crachoir. « Il possède très fier;

tout

un orchestre

les uns jouent

orné de sculptures

de griots (musiciens)

du gbédou (c'est un tronc

bizarres

et recouvert

d'une

dont

d'arbre

il est creux

peau de chien) ;


ET

dans une flûte

soufflent

d'autres

DU

L:EXPÉDITION

DAHOMEY.

minuscule faite

du douroun, guitare

est qui pincent

25

.

en bambou d'une

noix

; il en de coco,

et peau de serpent et d'un manche enjolivé d'amulettes ceux-là — font tournoyer de cauris. Certains — des apprentis

d'une

d'une

au bout

ficelle

des graines

sable et des cailloux....

Louis

du Dahomey

« Le monarque deur, mulâtre

fut reçu

Compagnie

des Indes,

le roi Adanzou et ses magasins

autorisât

était

avec

Comme

1670,

le directeur

de la

sur la côte des Esclaves

répondit

son maître

n'étant

pas assuré de ses intentions,

lui demandait

à faire

au lieu de paille,

auprès

de Marchais.

en décembre

ce dernier

offices

P. Vigne

actuel de Béhanzin,

et par

la Compagnie

l'ambassadeur

M.

Ier. Son ambassa-

à Paris

qui possédait

en tuiles,

du roi

dit

Adanzou

roi lui-même

comptoirs.

au feu,

et suivies

directes

par le chevalier

ïl arriva

Lopez.

le grand

de nombreux

sur

comme le médecin

portugais,

par

de Béhanzin

de l'histoire,

contée

dahoméen

ïvïatheo

s'appelait

trop

fut en relations

et de l'histoire

d'Octon,

du

»

« C'est pourtant

XIV?

où se trouvent

que l'un des prédécesseurs

Se douterait-on le trône

creuses

qu'il

pour il

couvrir qui

que sa loge

les exposait

emploierait

l'obtenir, ne pouvait

mais donner

ses que, de

parole. « C'est

à ce même

Adanzou

Ier que

les Dahoméens

sont


26

LE

redevables glantent

GÉNÉRAL

des fameuses la capitale.

coutumes qui,

Il voulut

des Foys,

mination

« Pour

la première

a manqué « Quand le secret

aux

le roi a rendu

ou tout

au moins

Sous les peines croire qu'il

les plus

tous

doit

on

de l'intronisation.

soupir,

le mystère

sévères,

ces

par

du ro3raume,

règlements

deux ans

pendant

sur sa mort.

planer

ses sujets

et de se comporter

est en vie

du pays,

la fondation

le dernier

de l'exter-

la race des vaincus.

représentaient

Béhanzin

pour

le souvenir

possesseurs

fois depuis

ensan-

année,

chaque

perpétuer

anciens

où les victimes

sacrifices

DODDS

sont

comme

tenus

s'il

de

régnait

encore. « Sur l'expresse Kondô,

son fils,

volonté

de Gelé-lé

fut dispensé

(1) agonisant,

le prince

de ce stage et reconnu

roi le len-

demain. « En

montant

ses ancêtres, tale et la ville

sur le trône,

le titre

barbarie la part

de vérité

Glè-Glé.

a pris,

» d'Allada,

comme

l'ancienne

tous capi-

du Dahomey. exagéré

de ses sujets.

la cruauté

Certes, toute

reste suffisamment

(1) Le père et prédécesseur ment

de « seigneur

sainte

« On a beaucoup

Béhanzin

de Béhanzin

de ce monarque

exagération

mise

et la de côté,

navrante....

sur le trône

du Dahomey.

On écrit

égale-


ET

« A

l'heure

et son

zin leurs

bien

actuelle,

semblables

leurs

L'EXPÉDITION

tout

esclaves

le respect

cet

n'aient

des

les morts.

de tous

ses femmes

lui

à la

prétendre femmes

que des serviteurs ses

d'Abomey,

sa

Dahomey.

Il lui

la lagune Voilà battre.

cabeceres.

est même

d'avril

1892,

sants

détails

composition,

sur

le

bétail. peuvent

des autres eux

parmi

rarement

s'éloigne

de Kana,

que nos

maintenant, a,

reine,

C'est

palais.

par

du

que

; les fils

royaux

interdit

en face ;

« Versailles

» du

son fétiche de franchir

»

souverain

Voici

titre

la dada ou

du

les vivants,

le considérer

Béhanzin

ou

capitale,

de l'Ouémé. le

de princes

qualité

ne sont choisit

qu'il

est

ses sujets.

de tous

au même qui

dahoméennes,

un dieu pour

ne peut

appartiennent

les fils de la favorite,

Seuls,

noir

Nul

travailler

sang.

moeurs

de la vie et de la fortune

souverain

il hérite

leur

de

Béhan-

avoir,

de faire

inutilement

adoucissement

la vie

pas pour

pratique

S. M. V OEuf du Monde n'en est pas moins Maître

27

devraient

qu'ils

plus

que de répandre

« Malgré

DAHOMEY.

qu'ils

trouvent

peuple

DU

dans

soldats

d'après

allaient

M. Jean

l'organisation

l'effectif

qui,

au mois

donné

militaire et

à com-

Bayol,

la Revue scientifique,

l'organisation

avoir

du de

d'intéresla

Dahomey,

l'armée

du

roi

:

Dans

le royaume

de Béhanzin

(M.

Jean

Bayol

dit

Bodazin),


28

LE

GÉNÉRAL

le monde

tout

Le service

ET

est soldât,

de se mettre

les razzias

'

torze d'entre

du pays.

langue mans

».

A

la

successivement

Jean

nombre

nous

Bayol

Les contingents hommes.

N'oublions amazones.

troupe.

évalue

incor-

Cela fait

le roi fait Qua-

à Abomey.

treize

les

Pour

noms

dans

la

des musul-

du

roi'appelle

sous les armes

pour la guerre).

prêts

ou douze

vivant

disséminés

vingt-deux

hommes

le

et habitant

sur la frontière. atteindre

peuvent

les « amazones

que le roi

mille

de la guerre

le royaume

en tout

pas cependant

le com-

et de vêtements.

le crieur

soit dans les camps levés dans

ses

parfois

alors

Et les hommes

à dix

réguliers

On a raconté

Il délègue

donne

des coutumes,

chaque

des soldats

sont

est le « régiment

Le quatorzième

Bayol

soit à Abomey,

mille

résident

: Sodébè (nous voilà

répondent M.

Jean

fête

con-

alimenter

des coutumes,

de vivres

» de régiments M.

Les

doivent

à un gaou, qui prend

des distributions

eux,

valide.

d'esclaves,

la célébration

Pendant

« dépôts

qui

de l'armée.

de généralissime

à Abomey

dans le Temps.

permanents.

Le roi est le chef suprême

mandement.

DAHOMEY.

où le roi a l'habitude

et les ventes

porés dans des cadres

pouvoirs

homme

au moment

pour

annuels

DU,

à ce sujet

tout

pour

à Abomey

en marche

sacrifices

L'EXPÉDITION

lisons-nous

est obligatoire réunis

tingents,

les

DODDS

dix

mille. », les fameuses

du Dahomey

est gardé

en


Les amazones

du Dahomey.



LE

GÉNÉRAL

DODDS

L'EXPÉDITION

par une armée de femmes

son palais

minos (mi, notre,

appelle

ET

d'ailleurs

leur

d'amazones implique

a pas de cavalerie

féminine Harem

dahoméen

les

les femmes

convenir,

pas plus

que celle d'amazones.

En effet, l'idée il n'y

; le peuple

ne saurait

31

DAHOMEY.

et, familièrement,

nos, mère),

du roi. Or, cette appellation

DU

du

roi

au Dahomey.

de Dahomey

On recrute

les amazones

consiste

en un

gilet

recouvert

d'un

pagne

animal,

généralement

environ,

réparties

et le bataillon

et un un

bonnet

bataillons, réunis

illustre

soit parmi

les enfants

Leur

un

pantalon

sur

lequel

Elles

sont

vêtement très

court

est brodé quinze

le bataillon

un

cents

de Gougbé

sous le comman-

ses exploits.

à la guerre

le roi

du

au célibat.

toujours

par

distincte

captives.

caïman.

en deux

femme

l;ccompagnent

filles

sans manches,

d'Agodojigé,

d'une

dement

du Dahomejr

Et

la garde

part,

à fait

sont vouées

les jeunes

des chefs, soit parmi

D'autre

est tout

: celles qui la composent

le cheval.

l'équitation,

Les amazones

et ne donnent que sur l'ordre

tnêrne du souverain. Les amazones Nous

épreuve. de M.

Jean

sacrifices

ont un courage,

à cet égard

compléterons

Bayol

humains

par

cet

et même

extrait

une férocité,

à toute

lès renseignements

du récit

d'un

témoin

des

à Abomey":

« ..... Je vis apporter

un homme

sur un akoko, sorte

de porte-


32

LE

bagages

dont

ou leurs

pots d'huile

était

lui

de crier.

grands

devant

demanda pour

lui

noir

la circonstance

se placer

fortement

entrait

couvrait

le roi,

la

la bouche,

bien

déclara

nez,

et taillé

pour

de l'empêcher ils vinrent

de sacrifier roi.

« Le mingan fit au condamné

toutes

cet homme

Sur

allait

qu'il

lequel

la

réponse cet

envoyer

à son père.

homme

à porter

reux

à terre,

front

frappa

au roi défunt. de la hauteur le premier

; on redressa

des ordres

du condamné allait

porte-

jusqu'au

bout afin

précédent

le roi

tions

ledit

au mingan (bourreau),

parla

du

mémoire

du peuple,

affirmative

calebasses

ce fardeau;

portaient

si le roi faisait

à la foule

honorer

qui

la figure

à chaque

dans

nègres

sur

ligotté

de bois s'amincissant

Deux

leurs

porter

de palme.

: un bonnet

un morceau

DODDS

se servent-pour

les noirs

« Ce malheureux bagages

GÉNÉRAL

diriger

donnât

éprouver pu tuer

quoi,

des hommes à terre.

prise

on lança

ce malheu-

qui le portaient.

Le mingan continua

le porte-bagages bien

de recommanda-

de façon

au couteau

Son

à donner que le cou

du bourreau

qui

l'exécution.

« Une amazone vers les deux

Après

sortes

âgée d'environ

hommes

cette jeune personne.

vingt

qui tenaient femme,

nouvelle

ans s'avança le condamné. recrue

crânement On voulait

qui n'avait

encore


« Armée deux

d'un

et une

troisième.

dernières

chairs

ramasser

à terre

dans

le palais

le corps

resté

qui

l'amazone

l'exécution, son sabre

sur

du

Les guerriers

les fossés

fut

la placer

pour

emporta

de prendre

chargé

de la ville.

essuya

avec

sa main

le sang

tous

le même

arme-

et la garde

parti-

»

et le but....

n'ont

Dahomey

les

Le mingan fit

au tronc.

homme

autre

seconde

une

puis

à

tenait

qu'elle

tranquillement

coupa

homme

qu'un

dans

fois,

la tête

rattachaient

la tête,

le jeter

elle

33

aiguisé,

première

quoi

Après

DAHOMEY.

bien

pays

une

du roi ; un

pour

« Après

du

sabre

elle frappa

mains,

DU

L'EXPÉDITION

ET

pas

ment. Le régiment culière

du roi,

du prince

gun), fabriqués C'est le fusil

de prédilection

balles

morceaux chière

Niger.

et

sont

ou projectiles

de fer, de cuivre,

d'un

couteau

plus

du

Ils en

de traite

(Buccancr

du haut

Sénégal

bâton

général

soldat toutes

le guerrier de bois

à quatre-

portent

(pierres

Chaque

de poudre

fusil,

et d'un

et appelé

divers etc.).

des charges

En

extrémité

du

au maximum

de balles.

uns

fusils

des Bambaras

des bords

contenant

large

de longs

à Birmingham.

mètres

plusieurs

des musulmans ont

héritier,

et des Toucouleurs vingts

celui

ferrugineuses, a une prêtes

dahoméen très

de

chargés

dur,

cartouet un sac

est

armé

recourbé

aglopo. 3

à


34

LE

Les fusils

dits

Les sont

de boucanier

réservés

paraissent fusils

modèle

Un

aux

les plus

de petites

lerie,

canon

est en cuivre.

balles,

et on tire

a un

y

sont

pas très

nombreux

et

et certainement

françaises

les meilleurs de la cava-

(mousquetons

1822).

à canon

les

ne

corps d'élite.

carabines

court,

dont

DODDS

répandus

corps particulier

Ce sont

GÉNÉRAL

évasé

fusil

d'un

jusqu'à

avec un

On le charge

très

la gueule.

Le

nombre

de

grand

portée.

de véritables

tromblons

ou espingoles,

de l'infanterie et qui

siècle,

le milieu

depuis

à petite

sapeurs

est armé

peu important

ont

française

été vendus

au

comme

ceux

faisaient

usage

Dahomey

par

il les

Portugais. Toutes

les

Quelques La

ci-dessus

Dahoméens

tribu

sont

des Mahis,

énumérées

encore

se servir

de flèches

L'armée

ne dépasse petite

taille,

malgré

leur

nom,

d'arcs

alliés

du

à pierre.

et de flèches. Dahomey,

et a conservé

n'a pas de cavalerie.

avoir

pas trente. très

sont

l'habitude

ne de

et de zagaies.

dahoméenne

seuls peuvent

armés

notamment,

encore que peu de fusils

possède

tants

armes

un cheval. Ce sont,

faibles.

les amazones

Le nombre

en général,

Nous

Les chefs impor-

avons

n'ont

vu

de ces chevaux des animaux plus

pas de chevaux.

haut

de que,


ET

XVII 0 siècle

à Xavier

aux

à Onagbo,

et qu'ils

entretenaient

abandonnèrent

sur là route et soiit

d'Allada,

dans

à Kana,

conduit

dont

toul

ceux,

Quand adultère tion

de l'arme

Pour

en poudre, etc.

gros

vers

bourre; Les

des

qùr-'sbhi

En

général,

se servent

les jours'de

emportent

dans

sur

homme

1

fête,

leurs

expé-

ses épaules il

feu,

morceau

place

'pour

ainsi

fô'ncle sol ; :

sur

au-dessous

glissé

élèvê'là

à1 atteindre;

de,;paille

et fait

le canon

de bois ', il

condamné

gueule,

qui'est

LâJ charge

Con-

maridirie^bàîlësj:'grosses

Dahoméens-'••'possèdenthmême' "" ~~ armes

route'qui

affûts^

de lâ^vilié.

c'est un

lé.but

saris

la

ni caisses à munitions.

son !miîiëu

suivant

pleins.

l'usage

faire

d'un

jusque

siste

boulets

ni affûts,

le canon

orientée

pierres,

qu'ils

qui poi'te

ainsi

A

du reste,

s'en servir,

au moyen

canons la porté

on veut

d'artilleur.

puis,

'enfouis ;'3"

sur

aperçoit,

les Dahoméens

ne possèdent

ditions,

vieux

à défendre

cez canons, comme

on

Abomey, trois

de manière

placés

conduit

qui

'

entrant

En

D'autres;

à moitié'

dans le sol.

àù lbrsrdè

Cuadjâ^-Trûdd.

se voient

nord

portes

sîx!rviëùx°can:ornis

par

de Jnda par

calibre

de très petit

3Ï>

que les Français

ou Savi,

du royaume

la conquête canons

à Allada

au fort

doute

sans

DAHOMEY.

DU

est représentée

L'artillerie enlevés

L'EXPÉDITION

:-à feù; ïëskDàbbim5êeris:!

quelques ~ préféreraient


36

GÉNÉRAL

LE

d'instinct

sont

très

Ils

tique,

les longues

de haute

taille.

Depuis

qu'il

savoir

que

ment

tions breuses

Jean

été

mandes

ayant

de

des représentants

deyairj: qui

début nos

estimaient

de

que

la

plus

leur

par

été

mis

a été

les

meurtrières

:(U.ypir..àLr-4pMncJieÊ?41,a.fVfl;duO'olurae : l;

pour

les

plus

supposiDe

alle-

du Bénin

à sa disposition

pour

(1). On a en outre les

par a

qui

par nos

nom-

nouveaux

maisons

sur les côtes

adoptée

conseillée

livrés

Béhanzin

fondées.

diverses

tactique

l'expédition,

colonnes,

modèles

à ses troupes tactique

Sniders

que

trop

établis

même

le maniement

de supposer le

des

mille

calibre.

de ce volume que

notable-

trois

fusils

de petit

à Béhanzin

avaient

s'est

et de Whydah.

Krupp

précision

fournies

îles, instructeurs en apprendre

de Togo

croit

Bayol

environ

des

n'étaient

Bayol

belliqueux. Jean

auraient

et

vigoureux

de Béhanzin '

la suite

dans

sont M.

plupart

canons

sont

agréablela gymnas-

par

qu'ils

troupes

la

pour

quelques

armes

avaient

dès

des

ils jouent

Ils

Dahomey,

allemandes

verrons de M.

danses.

Ces troupes

les maisons

Nous

le

a quitté

l'armement

aussi

les d'ailleurs,

sait,

à feu,

dont

physiquement,

marches, On

armes

aurait

iïeu

entraînés

perfectionné.

bonnes par

et l'assommoir,

le coutelas

ment.

DODDS

tout

Dahoméens

consisté

à fuir

les

Allemands,

troupes

les

éma-

— LES ALLEMANDSET BÉHANZIN.

;


ET

L'EXPÉDITION

des lagunes

malsaines

nations

DU

DAHOMEY.

37

les balles

que

des

soldats

de

Béhanzin. au

Quant

souverain ; il avait

pour lui déplaire

sérieux

bien

trop

aurait

être attribuée

à la défaveur

pour

la

apaiser sur

prestige

la

pour

vaincu,

des dieux

de leurs

et à éviter

fort

lui un échec

à sa puissance.

sa défaite

pourrait

ses féticheurs,

qui,

et conserver

leur

divinités

étaient

population,

par

laite

capables

de le faire

à mort.

mettre Disons

comprend

enfin,

avant

trois

villes

tique

: la capitale

port

de mer

campagne à Abomey, vires.

colère

pu résulter

était

pas

à l'adopter

un coup terrible

s'il

que,

n'était

tactique

avantage

de porter

susceptible

Il savait

tout

de laquelle

une rencontre

cette

noir,

qui

par

de terminer principales,

Abomey, fut

ce chapitre,

la ville

bloqué

nos vaisseaux,

par les compagnies

dès

que le Dahomev

trois

centres

de vie

sainte

Allada,

etWhydab,

le

commencement

puis occupé,

après

de débarquement

notre

poli-

de

la

entrée

de nos

na-


III.

Porto-Novo

La France, à Whydah, par

qui depuis avait,

des traités

Porto-Novo ments

de petits

autres le roi Toffa,

puissant

années,

le 10 octobre

etc.,

s'étaient

formés.

chefs

de peuplades

s'étaient

souverain

tels

voisines

à être

de ces parages,

établisseun

certain

des côtes,

entre

de la France.

considéré fut

autres

que Kotonou,

part,

mis sous le protectorat habitué

divers

où de nouveaux D'autre

en outre

acquis

1890)

de la côte des Esclaves,

Or, le roi du Dahomey, plus

de

un établissement

possédait

ces dernières

et sa banlieue,

français

nombre

dans

longtemps

(notamment

du territoire

points

— Le général Dodds. — Les fortifications et de Kotonou. — Sur la défensive.

du Dahomey.

Causes de l'expédition

sans

comme doute

le fort


voir

de nous

mécontent Probablement

mal

côte africaine

et se crut

vellement

acquis

immédiat.

Les

il

résolut

conseillé,

assez fort

nous

par

ses soldats

Il s'agissait aussi séjour

hasardeuse des pays

des moeurs marine

Des

il n'y

revenu

instant

la

conduite

de

à chaque

nous

raison.

le colonel d'infanterie du Sénégal,

lui

lui

furent

furent faites....

plus spécieux

les uns

sur les territoires

enva-

plus

Voilà

recourir

qu'à comment

à la

fut rendue

du Dahomey.

de mettre

homme

chauds

tous

avait

l'expédition

un

environs

jusqu'aux

représentations

demeuraient

à la tête d'une résolu,

énergique,

et déjà au courant

des populations

choisit

8e régiment ment

pour

nou-

protectorat

une pareille

prétextes,

fores pour lui faire entendre et résolue

notre

de se retirer

ces conditions,

nécessaire

sous

menaçant

noir.

n'y fit. Sous divers

his. Dans

des territoires

s'avancèrent

des sommations

que les autres,

à ce résultat.

arriver

la plupart

de supporter

souverain

adressées;

de la

déloger

et de nos alliés.

pas possible du

de nous

pour

39

de son territoire.

près

ou placés

Dahoméens

de nos nationaux

Il n'était

Rien

aussi

et de Porto-Novo,

de KLotonou

la part

établir

DAHOMEY.

DU

L'EXPÉDITION

par ses troupes

Il fit envahir

sécurité

ET

DODDS

GÉNÉRAL

LE

africaines. Dodds,

Notre

où il avait

et qui exercé

habitué

au

des habitudes ministre

qui commandait

de marine,

expédition

était

et de la

à Toulon tout

le

récem-

le commandement


40

LE

de nos

supérieur

être

pouvait tableau

où il était

Dans

allait

le chapitre

aussi

Nul

du

rang

ne

choix

colonel

de brigade

général

nous

sur

le

permettait

en récompense

avons

présenté

; il est bien juste

de leur

qui s'est

français

et en lui infligeant faire

colonie.

placé le deuxième,

précédent,

l'officier

nous allons

le

DAHOMEY.

rendre.

à nos lecteurs

Dahomey naître

délai

DU

cette

de plus,

à bref qu'il

L'EXPÉDITION

dans

troupes

d'ancienneté,

des services

ET

meilleur;

de le nommer

tant

DODDS

GÉNÉRAL

une irrémédiable de commencer

avant

illustré

faire

du con-

en le combat-

défaite.

le récit

le roi

C'est

ce que

de cette héroïque

expédition. On

peut

d'après

dire

du

un de ses biographes,

des détails

qui

est établie

au Sénégal

Son grand-père il

vint

fille

était

colon

ce mariage

queur

de

né dans la colonie

un locale

d'origine cette

union

de Béhanzin.

d'origine

du

lorraine fils,

Emery

du Sénégal

normande, qu'est

anglo-saxonne,

où il

Sénégal,

Dodds, et

qui

de ce siècle. de la Gambie

anglaise

et d'une

car,

la plupart

le commencement

depuis

d'origine

l'administration Sénégalaise

à qui nous empruntons

à Saint-Louis

naquit

que c'est un Africain;

sa famille,

suivent,

s'installer

d'un

C'est

Dodds

général

femme qui

épousa peuhle.

; la De

appartint

épousa

une jeune

M" 8 Biliaud. issu,

le 6 février

1842, le vain-

à


Gênerai

DODDS.



DODDS

GÉNÉRAL

LE

8 février

« Aujourd'hui

Dodds,

Henry

« Lequel

domiciliée

profession, accouchée matin,

reconnaît

et auquel

sieur

enfant

a donné

ont

le présent

de l'état

civil,

Dodds

ans,

vingt-trois

enfant ledit

les

après

Marie

heures

du situé

du sexe masculin,

qu'il

déclarant

sieur,

été faites

commis

Porquet,

domiciliés ledit

sieur

faite.

» (avril

en pré-

de marine,

traitant,

à Saint-Louis,

a donc actuellement

s'en

qu'il

de Alfred-Amédée. ont

Fieury,

lecture

ans, est

Escal,

prénoms

acte avec

sans

Billaud,

à quatre

mois,

la dame

et Charles

ans,

signé

Le général

Antoine-

âgée de dix-huit

et présentation

ans, tous les deux

vingt-neuf

officier

d'un

Alphonse-César

âgé de vingt-neuf

de

civil

le sieur

Charlotte

île,

de sa mère,

déclaration

Lesquelles sence du

que dame

à Saint-Louis,

le père,

de l'état

de

âgé

6 du présent

au domicile

m'a présenté,

de l'après-midi,

officier

est comparu

en ladite

avant-hier,

rue Dubois,

:

île.

a déclaré

nous

43

sur le registre

heures

Pecarrère,

commis-négociant,

en cette

demeurant

DAHOMEY.

est inscrit

1842, à trois

du Sénégal,

Saint-Louis

DU

du Sénégal

nous, François

par-devant

tel qu'il

de Saint-Louis

civil

de l'état

qui

L'EXPÉDITION

son acte de naissance,

Voici

l'île

ET

Dodds

âgé de témoins et nous,

1893) cinquante

et un ans. Grand,

élancé,

le visage

allongé,

le

front

haut,

les traits


44

LE

d'une

finesse

le premier

à ses oreilles

sortir

du

il entra

études,

de marine.

Réunion.

une

donna

de

lycée

large

contre-amiral

Loire.

fait

avait 1862, Il

dans

le 25 octobre

détachement

ses

en sort

l'infanterie 1867, et fait à la

en résidence

des troubles

éclatèrent -H.

blessure.

Cependant

ainsi

Duperré,

1869 il fut promu de la guerre

prisonnier

l'atteignit son

d'empêcher

de grands

Il fut, à la suite de cet incident,

Fait

il

à servir

lancée par des émeutiers

sur la foule, évitant

Lors

à la Timbale

colonie.

pas, et il eut la force

cembre

en 1868, lorsque

Il s'y trouvait

en

qui sifflent

emprunté

le 10 novembre

du

D'une

l'exemple

les balles

Carcassonne,

lieutenant

qualité,

est

pas. »

en 1864 et demande

Une pierre fit

à tous

boulevardier,

Il est nommé

dans cette

donne

un qui ne m'aura

en cette

partie,

il

Dodds

de marine.

au feu et en saluant

à Saint-Cyr

sous-lieutenant

le général

clair,

de l'infanterie

absolue,

de ce refrain

d'argent : « Encore Au

officiers

personnelle

se portant

DODDS

le teint

remarquable,

un des plus brillants bravoure

GÉNÉRAL

au grade

Le 24 décembre

de tirer

du jour

de la colonie,

par le

et le 25 dé-

de capitaine.

il s'évade

1870, il

ses hommes

malheurs.

de 1870, il fit partie

à Bazeilies,

et lui

ne l'aban-

sang-froid

cité à l'ordre

gouverneur

au front

est fait

de l'armée et rejoint chevalier

du Rhin.

l'armée

delà

de la Légion


ET

ensuite

d'honneur.

Il passe

été interné

en Suisse,

part

DU

L'EXPÉDITION

De là, il repart

à l'armée

pour

ne quitte

qu'il

et qu'il

se distingue

dans

de 1871 à 1878,

encore

1883. C'est

une

fois

au

cette

pendant

de chef de bataillon,le

13 avril

1879,

de la Haute-Casamance,

l'expédition

le 25 mai

Lieutenant-colonel

le 29 décembre

d'honneur

mois

cours

de cette

si largement

époque

la campagne

du Fonta

la

Légion

il est envoyé

au

colonel.

campagne,

qui ont,

avaient

se termina

tout

les

par

du Dahomey,

la pacification durant

les

par

récemment,

eu de si heureux

et que nos pertes,

central,

il se distingua

au succès de l'expédition déjà,

exercer

pour

du Sénégal.

et de méthode

contribué

à cette

puisque

de

et est nommé

est désigné

supérieur

dernière

de prudence

qualités

année,

services,

il

tard,

plus

de commandant

fonctions

officier

1887.

le 2 septembre Quelques

1883,

de la même

de grands

où il rend

Tonkin,

furent

et prend

de Moricounda.

à l'assaut

et qui,

avoir

après

de Versailles

et rentre qu'en

plus

le grade

reçoit

période

Au

et,

où il reste

le Sénégal,

puis passe un an en Cochinchine qu'il

de l'Est,

à l'armée

il revient

45

siège de Paris.

au second

Sénégal,

DAHOMEY.

cette

résultats, complète expédition,

insignifiantes.

Commandeur

de la Légion

d'honneur

le 30 décembre

1891,


46

LE

GÉNÉRAL

le colonel

Dodds

commandant

DODDS

fut

qui,

expédition rations s'est

la fuite

par

après

une série

de brillants

En récompense

jours

tard,

du Bénin. Béhanzin,

combats

et d'opéd'habileté,

que

la prise

par

1892,

et

d'Abomey

le colonel

1892, générai

il a été élevé

Dodds

fut nommé,

de brigade,

et, quelques

à la dignité

de grand-officier

de

d'honneur.

la Légion

que le général

Ajoutons

Alsace,

comme

Dodds

lui,

maintenant

Voyons

les deux

Kotonou, culièrement

quelle

localités

leurs

au Dahomey,

était,

M"e Ma-

de nos

allaient

la situation,

de Porto-Novo

possible,

environs,

sa cousine,

du Sénégal.

par les troupes

menacées

envahi

a épousé

originaire

de vue de leur défense

au point

avoir

1892,

30 avril

contre

de prudence

de ses services,

du 9 novembre

deleine

du

dahoméen.

par décret plus

autant

DAHOMEY.

français

l'expédition

avec,

du roi

décret

par

dirigea

en novembre

terminée,

DU

des établissements

qu'il

conduites

L'EXPÉDITION

nommé,

supérieur

C'est en cette qualité

ET

possessions

et de

plus

de Béhanzin,

parti-

qui,

chercher

après

à s'en

em-

parer. Ces deux deux

localités

dernières

par la direction tions,

avaient

années,

de toute

de l'artillerie.

elles se trouvaient

été pourvues,

donc

une série

En

dans

le cours

de défenses

ce qui concerne

dans

d'assez

bonnes

des

édifiées

les fortificaconditions


Une vue de

Porto-Novo,

prise de la lagune.



LE

au mois

DODDS

GÉNÉRAL

d'avril

1892,

commandement pour

49

fut

au

Dodds

pour

appelé

pas de même

de la défense

chargées

et pour

DAHOMEY.

Il n'en était

du Bénin.

faibles

trop

de Béhanzin

l'armée

le colonel

Les troupes

étaient

BU

L'EXPÉDITION

lorsque

supérieur,

la garnison.

possessions

ET

tenir

tête

longtemps

à la raison.

la mettre

de nos à de

Aussi

V-:>'''

renforts

furent-ils

nous Talions

voir

nombreux comme Voici,

en attendant,

coloniale au sujet de Kotonou

de l'état

à l'heure. en avril

des fortifications

l'enceinte

Le plateau

sur lequel

des officiers

en terre,

dit

direction

de Takou.

fort

1892, la Politique

de Porto-Novo

la mission

résidence, fort

par'le

au nord

de Porto-Novo.

« La plaine

sont

en latérite

et les fossés

sont

les factoreries

Oudard,

bâties

défendus

des Amazones,

protégés

fort

au Dahomey,

envoyés

et

:

et le poste

« La

tout

ce que publiait,

« A Porto-Novo, refaits.

rapidement

ont

Régis

par un premier

et le camp sis au bout

dAdjara

et la basse ville

de Toffa

et le chemin

ouvrage dans

la plaine

qui balaye

sont

la

sont

des Haoussas de l'avenue

été

Gabrieïïe,

couvertes

par

le

sont

garantis

ont

été cons-

Mousset.

« Le palais

de

Ropo

parlefortToffa. « Tous

ces travaux

de fortification

passagère

4


50

LE

fruits

GÉNÉRAL

DODDS

et entretenus

armées

un

coupé

tous

donne

aux

de tir

« A Kotonou,

isocèle

palanques,

on

on a placé

village

indigène,

formé

deux

à

l'armée déblayée.

cent

dahoméenne. Un chemin

les jours

les piliers

fixés

« En arrière fer,

un

système

dans dans

ont

vont

de

et la ligne

en maçonnerie,

à

de quatre

sur

permet

du

canons permetde

l'attaque

de Kotonou

les roniers

de

au nord-ouest

en maçonnerie,

de fer Decauville l'enceinte

fossé

la mer

résister

route

surprise.

sur la bissectrice

armé

sérieux,

de

été rasés.

de 80. Enfin,

de La

et un

cavalier

Comperat,

a

six pièces

à toute

la lagune, un

blockhaus

tirailleurs

et aux

canons-revolvers; par

on

environ,

débroussaillement

résister

les bois

canons

le fort

de 4 de montagne,

; ce

lianes

de palanques

; tous deux

Les chaloupes,

kilomètres

pour

a construit

lequel

tant

les

ligne

télégraphe,

du triangle

trois

suffisant

une

DAHOMEY.

de l'artillerie.

de 4 de montagne

au lac Denham

« Au

tous

et

canons

huit

80 un champ

la mer

de

arbres

DU

la lagune.

protègent

périmètre les

L'EXPÉDITION

par le service

en guerre,

« Dans

ET

toute

à Godomey

est

de transporter

destinés

à renforcer

le sable.

de la ligne

enchevêtrement

de palanques, d'abatis,

un réseau

de fougasses,

de fils

complètent

de le

de défense.

« Porto-Novo

est relié

à Kotonou

par

le télégraphe

aérien.


La barra de Kotonou.



LE

GÉNÉRAL

DODDS

« La canonnière

était

Telle

la situation

renforts

taires.

pour

Dodds

se gardaient

à une surprise

de l'ennemi.

jour

se réfugier

vrai,

plus

Voilà Dodds

temps

dans quel

campagne

qu'il

rester

encore

qu'on

lui

renforts

nous

dans les premiers

vement,

allait

suffisants

de juin,

en personne.

peu confiants chaque

: ils

étaient,

eût

été inhumain

lorsque

il est

permettre

le colonel

à s'occuper

des préparatifs Mais

sur la défensive,

de France

pour

il

et commença

jours

diriger

de ces

garnisons

venaient

nous trouvions

assez longtemps

eût envoyé

sû^ft offensive.

; mais

mili-

de ne pas les accueillir.

impolitique état

avec les pre-

dahoméens,

de nos soldats

qu'utiles

au

ne pas être exposées

de Béhanzin,

au Dahomey

débarqua

vers les

des opérations

les faibles

fugitifs

au milieu

encombrants

et en même

qui

et de Kotonou

avec soin pour

dans la protection

sans doute

du chenal

s'embarquer

la direction

de nombreux

part,

53

Kotonou

protège

allait

prendre

deux localités

D'autre

DAHOMEY.

à l'entrée

de Porto-Novo

sur le qui-vive,

Toujoiirs

DU

»

où le colonel

moment miers

du lac Denham,

de l'ouest.

marécages

L'EXPÉDITION

Kmeraude, mouillée

à l'entrée

conduit

ET

actide la

lui aussi dut en attendant

et de nos autres

colonies

de prendre

une hardie

des et


IV.

sur la défensive. — Préparatifs. — Effectif de nos troupes au début de — Lettre du colonel Dodds à Béhanzin. — Premières opérations l'expédition.

Toujours

offensives.

le colonel

Dès le 4 juin,

: la réponse

Béhanzin

de son

encore

amitié

qui

somme,

..que de gagner

Il

la banlieue menaçait

s'avanceraient

cette

lettre

du temps,

noir

lui

royaux.

fut

le

protes-

en revendiquant

de Porto-Novo en

à

apportée

Béhanzin

tout

outre

comme

de prendre

les

dans les eaux de l'Ouémé.

du roi dahoméen afin

un ultimatum

envoyé

les Français,

pour

dahoméens.

canonnières En

du souverain

et même

Kotonou

territoires

avait

par des messagers

18 à Porto-Novo tait

Dodds

de permettre

n'avait

pour

à un vapeur

but aile-

'


mand

— qu'il

reusement

appliqué,

sur lequel

il comptait.

en frais

mettre

de demeurer

de

loin

de reconnaissances

lancées

à chaque

haleine,

l'inquiétait,

les territoires

retarder

nos

bien

forcé

suffisants

à la

France

ceux de Kotonou,

énergiques

concert

avec

le

confiance

prises

de

par

lui

pour

évacuer

en

sans tarder en vigueur,

et de sa banlieue,

Ballot,

les

Dodds

de

eurent

Le roi Toffa

et au gouverneur

accompagner

et

l'expédition

par le colonel

indigène.

au colonel

mobiles

dahoméennes.

lieutenant-gouverneur à la population

au

effet,

l'ennemi

les traités

les troupes

de défense

le 24 juin, engagés

faire

par

ces préparatifs

tous

part,

il tenait

de Porto-Novo

par

occupés

En

de colonnes

côtés,

de lui

les circon-

par

à de l'inaction.

de divers

et tâchait

mesures

hommes

pour

imposée

continuelles,

instant

acquis

irrégulièrement

ainsi

de ressembler

moyen

et présenta,

besoin

que des renforts

tant

de se

point

se trouvait

Dodds

lui était

qui

était

rendu

rigou-

pas parvenus.

staaces

D'autre

d'ailleurs

Le colonel

lui

le débarquement

affirmations

xjareilles

la défensive

c'est-à-dire

de Whydah,

forcément

n'avait

la défensive

sur

seraient

Mais

Il

de

et de muni-

d'armes

le blocus

que

empêcherait

offensives.

opérations

ne lui

pas

55

à Wb.ydab.~-

complet

approvisionnement

DAHOMEY.

DU

prochainement

ne se doutait

Il

L'EXPÉDITION

ET

attendait

un

apporter tions.

DODDS

GÉNÉRAL

trois

l'expédition*

vite recruta mille : un-,<


56

"

LE

GÉNÉRAL

DODDS

grand

enthousiasme

donna

la preuve

et "résolution, des tribus

ET

fut

pouvions

de l'intérieur,

DAHOMEY.

de cette

le résultat

une fois

que, l'expédition noirs

DU

L'EXPÉDITION

compter

et

présentation

a-vec énergie

menée

sur le concours

effectil

razziées

le Da-

habituellement

par

homey. Cet

enthousiasme

pendant

tout

le mois

Le 14 juillet, France « Les leur

habilement

de juillet

le télégramme

à ce sujet

par le colonel d'août.

et le commencement

suivant

des peuplades

contre

thousiasme.

entretenu

encore

était

en

envoyé

:

envoyés

concours

duisent

fut

les

D'autre

Dahoméens.

Il

dahoméenne,

offrir

arrivent

règne

des désertions

part,

dans l'armée

environnantes

un

se pro-

nombreuses

par suite

en-

grand

et de

de la famine

la peur. « La

bonne

saison

15 octobre.

jusqu'au

a commencé cette

Après

: elle

le lor juillet date,

durera se ferait

l'expédition

difficilement. « Si les renforts

arrivent

à la fin d'août,

sera pacifié

avant

le mois

Les mois

d'août

et de septembre

plus

favorables

homey,

à cause

époque.

En

pour

outre,

une

de la

d'octobre.

expédition salubrité

les hautes

eaux

le Dahomey

entier

» étaient dans relative dans

en effet les mois l'intérieur du

du

climat

l'Ouémé

les Da-

à cette

pouvaient.


TotKA , roi de Porto-Novo.



GÉNÉRAL

LE

DODDS

dans cette saison,

était

de la marine, au courant

parfaitement

pressa

en faveur de telle

sorte

au commencement

ainsi

d'une

mille

était

qui

de toutes

nos envois

59

des troupes,

colonel

qui

en campagne,

et il

au Dahomey,

que,

de troupes

le

M. Burdeau,

ces considérations

entrée

Dodds

se trouva

à la

qui se décompo-

étrangère;

d'infanterie

de marine

4 compagnies

régulières

de tirailleurs

3 compagnies

auxiliaires

2 compagnies

de tirailleurs

2 escadrons 1 batterie

de spahis d'artillerie

; sénégalais';

de tirailleurs

sénégalais;

haoussas;

sénégalais

;

de montagne

avec obus à la mélinite;

du génie

sans compter

tous

En effet,

le colonel

les services disposait

Toffa

avait

mis à sa disposition,

haut.

Mais

les sujets

pagne.

alors

cinq cents hommes,

de la légion

1 compagnie

ceptibles

DAHOMEY.

:

1 bataillon

1 section

DU

le transport

prompte

d'août,

tête de près de trois saient

faciliter

beaucoup

ministre

militaient

L'EXPÉDITION

et des approvisionnements.

des munitions Notre

ET

d'être

de ce foi

employés

Ils n'étaient

auxiliaires en outre

cependant

des hommes

comme dahoméen

comme

de l'armée.

nous l'avons n'étaient

combattants

point

que le roi

à dédaigner,

Vu plus

guère

en rase car ils

suscamser-


60

LE

à garder

virent concert

nos postes

momentanément

colonel

Dodds

Trois faible

mille

écrasantes

donna

donc

nous

avons

parlé

puérile

ensuite

le

acquis

de permettre

au

les forces

allait

qui

Dodds

mener

le ses

commença

avec une régularité

ses colonnes

haut,

plus

donc

et

les Dahoméens.

eu affaire

contre

à une puissance à la lettre lui

les troupes

l'avait

ironique,

et l'étaient occuper

encore

civilisée.

que

étonné. dont

1890,

de

aussi correc-

de Béhanzin

déclarant

du 30 octobre

faisait

voilà

à agir avec ce souverain

et même

traité

au plus,

colonel

pour

tint

été violées

Béhanzin,

de

de la marine

avec toutes

tout

la peine de répondre

étrange,

avaient

le

de lancer

que s'il avait

tement

hommes

qu'il

le colonel

Béhanzin,

afin

Bénin,

à l'ennemi

avec lequel

avant

Toutefois,

au

cents

cinq

militaires,

une méthode

et de Grand-Popo,

disposer.

effectif

opérations

de Kotonou

de marcher

il pouvait

DODDS

du Sané, que le ministre

avec l'équipage

laissait

dont

GÉNÉRAL

Il se dont

« sa lettre » Il rappela

les stipulations

en ce moment

par ses troupes

par

des territoires

à la France.

« Je n'insisterai l'importance

qu'il

pas faut

•valeur des sentiments Français,

sentiments

davantage, attacher

dont

à vos

vous dites

qui sont

ajoutait

le

affirmations être animé

peu d'accord,

vous

colonel,

sur

ni sur la à l'égard l'avouerez

des :


ET

« 1° Avec

l'attaque et

Ballot

neur

L'EXPÉDITION

DU

lorsqu'ils

naviguaient

française

dans

des troupes

l'objet,

canonnière

d'une

sans

appartenant

été

ont

à bord

paisiblement

des eaux

le lieutenant-gouver-

dont

inqualifiable

le commandant

61

DAHOMEY.

contestation

à la

par vous

ou vos

France; « 2° Avec

les lettres

chefs, du 29 mars

adressées

antérieures

au 1er mai,

au représentant

de la République

à Porto-Novo. « Quoi

qu'il

à leur égard,

« En attendant,

par ports

fais connaître de toute

du Dahomey,

notifié

aux

(août)

le blocus

du golfe

puissances serait

convient

les transmettre

cru devoir

et me fera

connaître de vous

me parviendra.

sur les routes

l'interdiction

qu'il

que je m'empresserai

non seulement

de circuler je vous

j'ai

décision

dès qu'elle

communiquer

encore

le peu de crédit

qui les appréciera

gouvernement,

sa décision

melle

et malgré

à vos revendications,

d'accorder à mon

en soit,

je maintiens

mesure

cette

communication

le gouvernement étrangères établi

du Dahomey,

et lagunes que

la défense

qu'à partir

sur les côtes

mais

est complétée

par

français

for-

mer

ayant

avec les décidé

et

du 18 de ce mois de nos

possessions

de Bénin. « Salut. « Signé : DODDS. ».


62

LE

GÉNÉRAL

Béhanzin, inventa

pour

toute

une histoire

son ennemi,

DAHOMEY.

à ces déclarations

le peu

enquête

très

nettes,

que des gens du roi Toffa,

à son envoyé.

malgré

une

DU

qui le rendait

royal,

Dodds,

ordonna

plaintes,

L'EXPÉDITION

réponse

tendu

du bâton

colonel

ET

de guet-apens

auraient

dépouiller Le

DODDS

Celui-ci

se serait

inviolable.

de vraisemblance en démontra,

qui

vu

de ces en effet,

la

lausseté. cet échange

Après

qui en fut

quête conduire

le 8

les

commencer

et le résultat

avait

plus

de l'ennous

pour

militaires.

qu'à

C'est

ce que

lieutenant-gouverneur,

il

opérations Dodds. du

accompagné

sur l'Opale et se rendit

s'embarqua fit

août,

il n'y

suite,

et fit le colonel

Dès

il

la

activement

comprit

de correspondance

à Kotonou.

le bombardement

Le lendemain,

de toute

la côte

daho-

méenne. fut bombardée

Whydah où

nou, khauss et

l'Ardent,

quelques

de nombreux

campaient

et le fort; qui

obus,

le Talisman;

par

Abomey-Calavy, avaient

finirent

Dahoméens,

premier

acte sérieux

de Kotole bloc-

par

le Héron

par VOpale. Enfin,

commencé

par

par bombarder

lancer

sérieusement

seulement Godomey

'

et Avrékété. Ce bombardement

la plaine

général

de la côte

de nos opérations

dahoméenne

militaires,

fut

et l'effet

le en


Bombardement

deUic没te

dahom茅enne.



LE

GÉNÉRAL

fut excellent.

surés.

Ils

veaux table

ET

inertie

sentirent

nos

alliés,

force

puissance

du

du

de Béhanzin

ne

9 août,

heures

nou-

et redou-

l'ancienne

serait

ras-

coup,

de leurs

côté

et que

65

ne comprenaient

qui

était

les Français,

protecteurs,

DAHOMEY.

se trouvèrent,

apparente, que la

DU

L'EXPÉDITION

Les indigènes,

à notre

rien

DODDS

bientôt

qu'un

plus

souvenir. Ce même

jour, le

commençait

de Kotonou

du lac Denham.

Elle

avait

de Kotonou.

soldats

finirent

vers

pourtant

dix fois supérieur Les tirailleurs maîtres

du

L'ennemi,

armé

de fusils

et subit

et un sergent indigènes portés

à Kotonou,

heures

du matin.

nant-gouverneur,

par

pertes.

le

les

nos

guides,

l'ennemi,

Le

colonel

M.

Ballot,

brûlé.

vive

résis-

eûmes un sergent

blanc

et

rentra

Dodds,

et

fut

opposa

Morts

avait

Zobo

bataille.

tirailleurs

colonne

dix heures

pendant

Nous

dix

blessés. où la

de dégager

rencontrer

par

Winchester,

tués,

grièvement

Egarés

de

champ

de grandes indigène

objectif

vaillamment

restèrent

à

près de Godomey.

en nombre, luttèrent

sortait Zobo,

jusqu'à

pour

midi

cents

Stephani,

reconnaissance

que

de trois

du commandant une

français

pendant

colonne

et poussait

territoire

tance

du matin,

une

bombardement,

sous les ordres

tirailleurs,

l'entrée

à six

une

et quatre blessés

furent

le 10 août,

accompagné

dirigé

porteurs rapà huit

du

lieute-

les opérations. S


66

LE

GÉNÉRAL

On voit* que, que l'on

avait

pleinement. galais contre armé,

dix

ennemi

L'EXPÉDITION

infiniment

et indigènes,

finale, pleine

DAHOMEY.

réussit

des tirailleurs

consécutives

que

supérieur donnèrent confiance

des guides

sérieuse

opération

et la bravoure

heures

victoire

DU

ou l'ignorance

cette première

La résistance

et leur

soldats

ET

la trahison

malgré choisis,

pendant un

DODDS

dura

séné-

le combat

en nombre

et bien

dès le début

à tous,

dans

l'avenir

de l'expé-

dition. Telle

fut

lesquelles auxiliaires, Novo,

la première le colonel

des démonstrations Dodds

et dégagea

afin de s'assurer

entraîna

les environs la liberté

préparatoires

ses troupes, de Kotonou

surtout

par les

et de Povto-

de ses mouvements.


V.

— Marche sur Sakélc. — Les Eghas tfc les Jcsus. — Combat de Bogha (19 septembre). — Le commandant Faurax.

En campagnol/..

De

nouveaux

Dahomey;

et importants

ils devaient

les attendait

pour

à Japoxxrsuite était

Départ de Porto-Novo.

et à l'attaque de tenir

important

le qui-vive.

Aussi,

gnie du gouverneur, cents combattants L'objectif avoir

lieu

arriver

se lancer

avec eux

mille

le colonel colonne

au

Dodds du pays, Mais

constamment

il sur

en compa-

partit,

comprenant

treize

porteurs.

en chef

avec deux

Le colonel

de Béhanzin.

l'ennemi

à la tête d'une

attendus

dans l'intérieur

des soldats

dès le 17 août,

du commandant sa jonction

à la fin d'août.

jusque-là

et deux

étaient

renforts

mille

était

Sakélé,

indigènes.

où devait

Cette réunion


68

LE

une fois pour

le plan

opérée,

camper

GÉNÉRAL

du colonel,

au bord de l'Ouémé,

du Dahomey

colonne était

Celle-ci

partit,

l'Ouémé

à la rencontre

eut lieu

toute

préparée

mois

d'août

« Depuis

contre

les Dahoméens

pour qui

but de débarrasser Takou

occupaient

mille

dont

hommes,

« Le 16 août, grande

revue

marine

et quelques

et ont défilé

du

et remonta

une

Voici d'un

effectué dans

le récit

grand

le 17 août, ces contrées faisait

qu'en

journal

du 9, où la reconnaissance

a préparé

le Dékamé et Bekandja,

mille

armés

a eu lieu départ.

sur Sauf

effet de donner

bandes

de fusils

artilleurs,

toutes

avec un entrain

superbe

dirigée

un peu d'air ayant

dahoméennes fortes

de trois

perfectionnés.

le platqau la

du

une colonne

des bandes

au :

parisien

de la côte, au commencement

Dodds

de

le cours

expédition.

avait eu pour

le colonel

car

le ravitaillement.

nécessaire

indigènes.

de Zobo,

à nos troupes,

assurer

pour

apparat,

le bombardement

et l'affaire

arri-

seraient

de vivres,

jours

de Porto-Novo,

le correspondant

mois,

huit

de la petite

avec un certain aux

dans l'intérieur

attendus

le 18 août,

de la colonne

en imposer

et de pénétrer

que

en effet,

pour

à l'ouest,

de revenir

qui les amenait.

n'emportait

flottille

Le départ

était

que les renforts

aussitôt

vés avec le Mytlw, bâtiment La

DODDS

des Amazones d'infanterie

compagnie les troupes devant

étaient

le colonel

la de

noires et son


ET

L'EXPÉDITION

On a remarqué

état-major.

: ces hommes,

taires

marchaient

comme

« Après

la revue,

se sont

pagne,

de vieux

pour

en carré était

côté du carré

dans

tants.

par

de petites

sauf les dans

d'oeii le bivouac

clin

sur chaque

compagnies

les tentes

face,

le toit

C'est très bien

cela

des insolations

L'intérieur

du carré

ainsi

vert.

Le

engagées

une sorte

colonel

aspect

faites

avec

par des tentes-abris,

on a une

figure

por-

logés à l'intérieur

et très pratique; et

cents un

transportables

branches

du

des médecins,

prenait

sont

est constitué

imaginé

en arrière

les quinze

tout

maisons

d'immenses

et absolument

En un

Les Européens

est à l'abri

rue,

de cam-

rentrées

et des sous-officiers

groupés,

des tiges de palmier; et les murs

sont

qui

de l'ambulance,

pittoresque.

du carré,

en tenue

au bivouac,

commandaient,

régulièrement

réellement

à peine,

du carré.

services

des différents teurs

la ville.

des officiers qu'ils

de service

qui étaient

avec deux

coins

« Les tentes

de volon-

soldats.

volontaires,

garder

installé,

aux

l'artillerie

mois

immédiatement

de

69

des compagnies

trois

les troupes,

établies

DAHOMEY.

l'allure

ayant

2e et 3" compagnies Porto-Novo

DU

dans les monlà-dessous

certaine

fraîcheur. à large

de village,

occupe

on

à peu

près

-

centre. « Les

le

porteurs,

qui

se sont

fait

aussi des abris,

préparent


70

LE

GÉNÉRAL

leur

cuisine

leur

nom,

Elle

est blanche,

ils

ont

bizarre;

« Les fument

dont

bleue,

devant

Dans

en bois

plaque

avec

avec les services.

rouge,

verte,

etc.,

des

vivres,

selon

que le

à l'artillerie,

leurs

à

combattu

et vaincu noir

à nos côtés; ose

qui

encore

aussi

Béhanzin;

nous

depuis

il

la

eux,

on sent

et notre

est

guerre

pour

voir

la simplicité,

pays. Les anciens

Faidherbe:

ils ont toujours il ne reste

eux,

résister

va

de pyramide,

pas. Un de mes amis cause

réponses

pour

campagnes

en forme

Pour

pipe.

leurs

hacher

racontent

tente

ils ne vivent

toutes

à se faire

c'est

DAHOMEY.

varie

leur

leur

en paix,

normal;

roi

une

la couleur

service

tranquillement

l'ardeur

chacun

DU

à l'état-rnajor.

Sénégalais,

avec eux.

L'EXPÉDITION

jaune,

au

appartient

l'ambulance,

seul

ET

une toque

porteur

l'état

DODDS

à la

France

: ce roi,

ils

leçon

quelle

qu'un

vont

lui

donner. « Cela vous fait gens qui nous

sont

pauvres

diables

méritent;

car,

bien

monter

l'orgueil

si simplement

qu'on malgré

leurs

à leur

affaire;

chacun

étant

soldats la

d'entendre

et si complètement

ne récompensera

peu qui ont la médaille

« Les petits

au front,

nombreuses

jamais

de ces dévoués

comme

blessures,

il

ils

; le

en est

militaire.

d'infanterie

compagnie

avec une colonne.

de marine, est répartie

eux en trois

aussi,

sont

groupes,


En un clin d'oeil le bivouac

en carré

était installé.



LE

« Le

GÉNÉRAL

au matin,

17,

ET

DODDS

la colonne

d'Adjarah;

elle a été grossie

auxiliaires,

gens à turbans

vieux

et qui ont

fusils,

« Le défilé,

tout

« Porto-Novo

est gardé

de volontaires

n'avons

et d'y enlever

qui

principales

dans leDékamé,

aune

eu deux

des routes,

voient

l'abri. Avant

fini

à sept,

par deux

quatre

s'est vanté

du

cents

et,

compagnies de la

hommes

des décla-

en dépit

Porto-Novo

d'attaquer

Dahomey,

envoyer

des feux

faut

contact

s'attendre,

du Dékamé,

blessés sur trois. dans

des fourrés

ils lâchent

il

et, dans les opérations

se mettent dans

prenne

de partisans.

commandants

un chef,

a beau

actuellement

guerre

a déjà commencé,

« Les Dahoméens près

était

que le corps expéditionnaire

avec les forces

nous avons

pillés.

le roi Toffa.

« En attendant

« Elle

avec de

sur les Daho-

à prendre

donc rien à craindre,

de Béhanzin,

rations

cents

dans le calme.

et par

sénégalais

direction

a armés

qu'on,

très souvent

rentrait

la

73.

de deux à trois

à six heures,

dans Porto-Novo,

Nous

jaunes,

DAHOMEY.

dans

partait

une revanche

commencé

BU

an départ

eu leurs villages

méens , ayant

légion.

L'EXPÉDITION

des trous

impénétrables;

leur coup de fusil de salve,

qu'ils

creusent dès qu'ils

et se cachent;

c'est en vain

: ils

sont

on à

» de reprendre

le récit

de la marche

de la colonne

sur


74

LE

disons

Sakélé,

assez

lage

encore

qui relie le jour

situé

fait

Sakélé voulu,

établir

du ro3^aume

dans

cette

marche,

vers

l'ouest

sur

était

qui

s'étend

sur la rive

populations

rité

de Toffa,

Nous

d'un

la colonne, méens

situés

voir

côté,

Revenons tionnaire.

Il

serait

C'était

allait

Il

contourner,

de se retourner à Sakélé,

ce pays

de Dékamé

dont

pays

du fleuve.

la région

parvenu

donc

colonne,

dans

afin

était

le

territoire par des

occupé

aux Dahoméens,

au sud ou au nord

en marchant

que,

Dodds

la flottille

la manoeuvre

qui pouvaient

les amenait

de ses forces

restées soumises

par le colonel

autre

de pouvoir,

alors

de l'auto-

relevaient

le roi de Porto-Novo.

allons

conduite

gauche

indigènes

que les villages

précisément,

lorsqu'il

de la

l'objectif

Le colonel kilomètres,

le paj^s de Dékamé,

du pays de Dékamé.

de

royaume

Adjarah.

de Porto-Novo.

l'Ouémé,

du

de trente-six

afin,

une partie

supérieure

au nord

une route

à Porto-Novo, porter

le nord

dans

est un vil-

de Sakélé

localité

de la rivière

sur les bords

avait

DODDS

que cette

important,

Porto-Novo, Dodds

GÉNÉRAL

se dirigea remontait

eut pour

se trouver

à se concentrer maintenant

par

la

sur l'Ouémé. l'Ouémé

dans

marche

colonne Comme,

au-devant

effet de menacer

sur la rive à la

Sakélé,

de

les Daho-

le pays

dékamé,

droite

du fleuve.

de la

colonne

ce qui

expédi-


ET

Partie

le 17

Kouti

août

les commandants

Lasserre

soldats

en repartit

sur Katagon, Le

sergents

La ment

capitaine

région

dans

En résumé, et à mesure

l'ennemi

le 21 et

attaquée

par les

sur

sur l'état-major

atteindre refoulé

Des routes

les points

traversés. effectué

La santé

bonne,

et leur

des troupes moral

isolé-

le passage

de la

s'y reposa

l'Ouémé devant

l'ennemi,

et les officiers.

le 24. Elle

était journellement

de porteurs.

constamment

épais,

pour

et six

légèrement.

les fourrés

était

reliant

mais

;

légèrement

atteints,

et

avançaient.

qu'elles

ouvertes,

de la colonne moyen

légèrement,

blessé

fut

boisée,

de Katagon

s'empara

fut

très

de préféi'ence

et elle en repartit

temps

à

à Sakélé

grièvement

blessés,

était

traversée

tirait

La colonne jours,

arriva

le 20. Là,

blessés

la colonne

furent

également

embusqué

colonne,

Takou

arriva

Bellamy

européens

furent

tirailleurs

Elle

tués.

Elle

d'Adjarah.

et enleva

deux

employa

le 22.

Dahoméens. deux

7D

celle-ci

et Rioufurent

indigènes

marchant

En

DAHOMEY.

de la lagune

le 19, bombarda

(Ouétin)

et quatre

DU

de Porto-Novo,

le passage

pour

jours

L EXPEDITION

deux

le 27.

nos troupes étaient

au fur

en même

Le ravitaillement au

par Porto-Novo, demeurait

ne se démentit

d'ailleurs pas un seul

instant. Ce même

jour,

27 août,

huit

cents

légionnaires,

deux

cents


76

GÉNÉRAL

LE

et un détachement

spahis

Saint-Nicolas,

débarquaient

attendu,

allait

rieuse

qui

arrivés

du génie,

au Dahomey

; c'était

au colonel

permettre

par le Mylho et le le renfort

de prendre

une

sé-

offensive.

En attendant, reposer

le colonel,

quelques

colonnes

delà

que le colonel

où il s'était

sa capitale,

venus

par les féticheurs

notre

expédition

Jésus,

et

par laquelle

à s'unir

du royaume qui,

à lui

d'auxiliaires

dès le début

une nouvelle

vivement

de la France,

attaque,

avait

lancé

il les engageait défendre

pour

à son

fut

opérée,

d'être

circon-

prédisaient

complète

à tous

D'Abomey,

noir

ne cessaient

des hostilités,

qui l'affecta

alliées

inactif.

des palmiers

partout,

et la destruction

peuplades

point

la destruction

Ilfutobéi;

car tous les habitants

Abomey

récemment

activement

le souverain

retiré,

les palmiers

Cependant,

était

et sérieuse

prochaine

à ses sujets,

une proclamation tous

de nouvelles

nombre

se livrait

de son côté, ne demeurait

Béhanzin,

royaume.

certain

Dodds

en vue d'une

ces préparatifs,

(qui

mo-

dans le paj^s même.

recrutés

Pendant

raser

et d'un

revint

d'organiser

étrangère

et se

camper

de l'Ouémé,

afin

légion

à Kotonou)

avait

ses soldats

sur les bords

jours

à l'aide

débarquée

laissant

à Porto-Novo,

mentanément

nu'il

DODDS

l'échec

de

de nos troupes. Béhanzin

apprit

: les Egbas

qui avaient

envahi

à

et les son


ET

par le nord,

territoire

de son armée, vif

L'EXPÉDITION

DU

s'étaient

les Dahoméens

combat,

la direction

mille

un

Après

dans

en retraite

de trois

plus

l'avant-garde

guerriers.

dû battre

avaient

laissant

d'Abomey,

avec

rencontrés

de deux

composée

77

DAHOMEY.

des leurs

cents

sur le terrain. avait

Ce combat demeuraient

eu lieu sur

campés

de la France

amies

se trouva s'étaient

en était

certain,

croire

riverain qui

allait

cable,

dont

Celle-ci, être bon, sivement lorsque

Kodé

étant

était

pour

à Godomey.

Tout

pays

les

renforts

récemment

son effectif

fut

arrivée

le

de notre

colonne,

d'un

gué prati-

rencontre

au début.

continuait

à Kesounou,

Dodds

son possible

du moins

réunie

les

dont

fît tout

à la

sanitaire

de Porto-

•— la colonel

la marche

pacifié,

assez facile,

sa cavalerie

peuplades

l'ennemi,

par

à Allada,

l'Ouémé

l'état

le royaume

évacué

était

Kesounou, en avant

armée

remonter

devenait

de septembre

bien que Béhanzin

de l'Ouémé

ces

que

de conquérir.

concentrées

que son

et les Jésus

et les Egbas

positions

complètement

troupes

faire

les

venaient

Dès le commencement Novo

le 15 août,

fort

heureusement

où. la rejoignaient arrivés. à Fan vie,

fut au complet,

succes-

Le 7 septembre, localité

et elle reprit

voisine

Fanvié

sont

situés

à

quelques

de

sa marche

du côté de Kodé. et

à

kilomètres


78

.LE

d'Azaouissé. une

la carte

D'après

entre

Kodé

se trouve

entre

La marche

à parcourir;

du

colonel

Porto-Novo

les indigènes

alliés.

sur le plateau

Nos

soldats

sablé d'une

qui

il y avait comme son

se dirigea. sous arriva

L'expédition kilomètres dans

installèrent

colline,

l'Ouémé

le 8 septembre,

ouvertes

des routes

par

kilo-

dut modifier

Dodds.

— à soixante

à Dogha

le 14 au matin

à six

mais,

qu'elle

donc repris,

à

et la

traverser

pour

expéditionnaire

avait

en avant

commandement

environ les forêts

aussitôt

constituait

de par

leur camp

une position

et salubre.

superbe

à la

Quant chemins gnit

de Porto-Novo,

et ce ne fut pas sur Allada

itinéi-aire,

le

la colonne

se trouve

De là à Allada,

points.

de kilomètres

voir,

Fanvié

que de cinq

n'est

on comptait

ces deux

encore une trentaine nous Talions

au nord

et Fanvié

Le gué sur lequel

mètres.

DODDS

de Hansen,

de kilomètres

trentaine

distance

GÉNÉRAL

cavalerie,

à peine

frayés,

n'avait

qui elle

fut

pas pu suivre

transportée

par

dans

ces

eau et rejoi-

peu après.

Tout

avait

chef. Les ment

été parfaitement

transports

organisés,

assuré. conditions

La

et

colonne pour

prévu

par

terre

et par

par

suite

le

était

rencontrer

donc

par

eau étaient

ravitaillement

maintenant

l'ennemi.

le commandant

Enfin,

en

complètepleinement

dans

de bonnes

heureux

présage


ET

le Dékamé

l'avenir,

pour

situés

dahoméens,

leur soumission Celui-ci

L'EXPÉDITION

La

matin,

bien

de l'Ouémé,

quelques vers

villages

déjà venus

étaient

faire

le nord

mètres

dans la direction

matin,

furieusement

n'eût

à Oboa, du nord,

attaquée

Dodds,

venait

elle fut,

de leur

de quitter

à quelques

dès cinq

mille

kilo-

heures

du

Dahoméens. par le gouver-

approche

d'habiles

pris

Mais,

rejoint.

seulement

à

que le 19 au

reprise encore

pas

par cinq

informé avait

Ballot,

ne fut

expéditionnaire

se concentrer

pour

à ses soldats

de repos

jours

où la colonne

Dogha

M.

et de nombreux

entier

que la cavalerie

Le colonel

79

DAHOMEY.

au colonel.

marche

au moment

neur,

tout

le long

donna

Dogha.

DU

pour

dispositions

les

recevoir. fut

L'affaire

très

chaude

: le

combat

dura

jusqu'à

neuf

heures. Plus grand

de mille

cadavres

nombre

de

mington,

Dreysse,

sur le champ De notre dant

dahoméens

fusils

jonchaient

Winchester,

et même

Sneider,

des chassepots,

la plaine.

Un

Manser,

Re-

furent

ramassés

de bataille.

côté,

Faurax,

de l'infanterie Les deuxième

nous

avions

tués,

dont

étrangère,

le lieutenant

et dix blessés

grièvement.

de la légion de marine,

eu cinq

et troisième

groupes,

formés

le commanBadaire,

en carrés, avaient


80

LE

seuls pris

à l'affaire,

part

kilomètres

Dodds

portant

bravement

toutes

les opérations

bable

sang-froid.

« Les

commandés

franchi

l'Ouémé

kilomètres

sur

point

le

à quinze

étant

groupe

les contingents

assez habile, à leur

faire

réussir,

d'autant

cultés

que présente

de marcher était

roi,

à vingt-cinq

c'est-à-dire

et com-

d'Abomey,

nos troupes

datas l'Ouémé,

ayant

le fleuve

plus

qu'ils

savaient

le pays,

à dos. qu'en

en les for-

Ils

comptaient

raison

des

le corps expéditionnaire

colonnes.

La première,

en avant-garde.

Les deux

les

contingents

particulièrement

du colonel

Ils ont essayé, par une manoeuvre

face,

en trois

du

avaient

Géo-Béo,

que les démonstrations

du Dékamé.

de rejeter

il dirigea

le correspondant

Ils venaient

de Dogha.

se

et un impertur-

habileté

du

en

dangers,

menacé;

à ce sujet

le frère

par

grands

le plus

au gué de Tohoué,

chassés

galais,

les plus

écrivait

au nord

prenaient avaient

courut

avec une grande

assaillants,

Temps,

plus

le premier

en avant.

Le colonel

çant

DODDS

GÉNÉRAL

est obligé

formée

autres

diffi-

de Séné-

comprenaient et

européens

les

bagages. « Malgré

l'impétuosité

de Géo-Béo,

nos troupes

une

sanglante.

défaite

de l'attaque

et le courage

ont pu infliger Cela

tient

à la

à leurs solidité

des soldats adversaires du

noyau


ET

d'Européens

L'EXPÉDITION

DU

DAHOMEY.

dont

d'hommes

composé

81

n'est

l'éloge

plus

à

dans

ce

faire. « Ce qu'il

y a de plus

c'est que les Dahoméens,

combat,

paru

vouloir

suivre

nous attaquer.

Nos

troupes

ont donc

avec eux. vient

Il

semble

de recevoir,

ainsi

sa capitale,

action

sous les murs

Le colonel

venait

Dodds

une

19 septembre, il fut très

méens;

reprit

sa marche

après

avoir

voir route

ainsi

lieu

de l'échec

de notre

qu'il dé-

pour une

autre

corps

expé-

d'engager

de donner,

des plus

été rejoint

par

la campagne.

nous

commandant

sa cavalerie, Mais,

tenons

Faurax,

la

qui

Dès

avant

trouva

Dahoet se

le 21,

rivière

comme

à consacrer

aux

de ses troupes

et traversa

chapitre.

la matinée

dans

sérieuses

de la conduite

vers le nord,

d'Abomey,

combat

contact

ses mesures

objectif

activement

dans le prochain

brave

y aura

leçon

satisfait

à poursuivre

prépara

en dépit

prendra

d'Abomey,

un premier

pris

venus

sont

d'abord,

»

ditionnaire.

du

roi

et qu'il

fendre

tout

probable,

que. le

à la tactique

contrairement

avaient

qu'ils

heureux

particulièrement

aussitôt

nous

Talions

de le suivre quelques

une mort

il

sur la

lignes

au

glorieuse

au

de Dogha.

Grièvement commandant

blessé Faurax

dans

la

matinée

avait

été aussitôt

du 19 septembre, transporté

d'urgence 6

le


LE

82

DODDS

GÉNÉRAL

du matin.

Le

commandant

sous

Faurax, de la légion

le bataillon

placé

L'EXPÉDITION

Il y mourut

par eau à Porto-Novo, heures

ET

DU

DAHOMEY.

à trois

le 20 septembre,

les

de

ordres était

étrangère,

était

qui

de

originaire

Lyon. un vaillant

C'était

ses grades

avait

conquis

ment

au Tonkin,

A son retour 98e de ligne, famille.

fut

où il avait

à Lyon,

dès qu'il

apprit

il passa

alors

formé

de la légion.

du mois

commencement du corps

garde moment

départ lettre officier

un

pour suivante

d'août,

il avait afin

séjour.

de se rapprocher campagne

étrandu

des régiments sur

le Mylho,

rejoint peu

au

Tavant-

de jours,

au

à Kesounou.

Quelques

le commandant

pas les dangers

Sa demande

de la légion

et il n'avait

lettre

s'organisait

part.

les meilleurs

au

de sa

à l'organisation

des troupes

à un de ses amis,

de passer

obtenu

que depuis

pressentiment?...

ne se dissimule

un très long

contribua

expéditionnaire

le Dahomey,

notam-

avec ses troupes

de la concentration

Etait-ce

de bataille,

au 1er régiment et

parti

en 1870,

à y prendre

avec les éléments

Il était

volontaire

engagé

qu'une

il demanda

gère , à Sidi-Bel-Abbès, bataillon

fait

Orient,

en garnison

le Dahomey,

agréée;

qui,

sur les champs

d'extrême

Mais,

contre

officier,

jours Faurax

dans laquelle qui

l'attendent

avant

son

écrivait le vaillant

la


Le commandant

FAURAX.



LE

GÉNÉRAL

DODDS

« Mon « Le ministre

cher vient

commandement

de décider

au Dahomey.

« J'ai

me

à ce sujet

dans les premiers tenu

vibre

en moi,

dans ce pays, « Malgré pas revenir

mais

un

j'ai

que j'aie

de cette nouvelle

taine,

et que,

jours,

je m'em-

moment

te

pour

que je dois mourir

chère France. huit

chances

de partir j'ai

sur

dix

de ne

je ne te cacherai

expédition,

le faire,

pour

ou trois

Je ne sais quelle corde

pressentiment

et bien

que je suis enthousiaste

dernier

peut-être.

de notre

tout,

deux

d'août. le

au service

le

Je ne serai

se réaliseraient,

jours

les derniers

de la légion

sera confié.

que dans

à ne pas attendre

mes adieux,

faire

85

Vraisemblablement,

et, dans le cas où mes suppositions barquerais

DAHOMEY.

bataillon

qu'un

de ce bataillon

définitivement

fixé

DU

L'EXPÉDITION

ami,

sera envoyé

étrangère

ET

pour

cette

fait

toutes

expédition les

pas loin-

démarches

possibles. « Les nombreuses les degrés dans

rappeler

jours,

comme

avec mes huit le roi Béhanzin

« Ce sera pour

que j'ai

m'en

de la hiérarchie,

quelques

barquerai

sympathies

ont

dans

facilité

je te l'ai dit plus

cents hommes au respect

moi un grand

honneur

la réussite,

d'être

et,

je m'em-

haut,

de la légion,

de notre

à tous

l'armée,

chargés

de

drapeau. ainsi

le premier


86

LE

•et le seul rieuse

GÉNÉRAL

DODDS

officier

de mon

ET

grade

« La

que nous allons

il n'y a aucune

pénibles;

incombera

cette

glo-

nombre

« Mais

et aux

n'en

et,

eu

dans

les

pas,

de la guerre

être exposés

à de terribles

militaires. tous nous avons le coeur haut,

mêmes , et la ferme

volonté

la légion

et le choix

un

à ce sujet.

reviendront

difficultés

nous pouvons

pays intertropicaux, épreuves

nous

sera des plus

entreprendre à se faire

illusion

d'entre

plupart

égard à notre

grâce

auquel

DAHOMEY.

mission.

« La campagne

sur

DU

L'EXPÉDITION

étrangère nouveau

de Dieu!

champ C'est pour

de justifier qui lui

d'opérations. la France

la confiance

en nous-

la belle réputation permet Et

de s'illustrer

maintenant,

que nous

de

marchons.

à la »


VI.

Reprise de la marche sur Abomcy. — Combat de Gbédé (4 octobre). — Le capitaine Amolot. — Combat de Poguessa (6 octobre). — PréBellamy et le lieutenant visions de M. Jean Bayol.

Après colonel

le combat Dodds

avait

pêche suivante « Nous

de Dogha,

eu affaire,

troupes

dahoméennes,

fuyards

n'ont

le mouvement

pu se rallier sont

à quinze avait

dans le combat

dont

les troupes

sur l'Ouémé,

au ministre

du 23 septembre,

le

la dé-

de la marine

:

avons

« Toutes

adressé

à la date

la

déroute

que deux

jours

actuellement

kilomètres

été paralysé

d'Oboa.

du 19, à l'élite a été

complète

des : les

après. concentrées

à Zenon,

La cavalerie,

par les inondations,

dont

a rejoint.


88

LE

« La colonne

situé

village gué

va se porter

où avait

Zenon,

lieu

la

sur la rive

de Tohoué,

traverser

GÉNÉRAL

par

la rivière,

DODDS

à la rencontre concentration

gauche le

lequel

»

des Dahoméens.

est un

des troupes,

de l'Ouémé,

entre

Oboa

devait

coi-ps expéditionnaire

et à peu près à égale distance

et le

de ces deux

points. Le mouvement

en avant

après le combat avec autant avait La

de Dogha,

de célérité

fut

donc

repris

dès que la cavalerie

que le permettait

aussitôt

presque

eut rejoint,

et

le terrain

que Ton

escadrons,

sous les

à parcourir. cavalerie,

ordres'du rendre

commandant

couverte

solides

de Villiers,

de très grands

• du Niger,

de deux

composée

services de grands

était

dans

en effet

cette région non

herbages

destinée

à

de la boucle

encore

défrichés

par les indigènes. La

colonne

d'Oboa,

arriva

sur le haut

le 26 septembre Ouémé,

à huit

auprès

d'Oué,

au nord

kilomètres

au plus

du gué

de l'Ouémé

et de continuer

de Tohoué. Mais,

avant

sa marche

sur

reconnaissances Le Tohoué

28, le

de tenter

le passage le

Abomey, par terre

Corail

et

colonel

Dodds

fit

exécuter

des

et par la rivière.

Y Opale remontèrent

; nos deux canonnières

furent

la rivière

vivement

jusqu'à

attaquées

à la


ET

L'EXPÉDITION

hauteur

d'Unounmen

nou

la carte

sur

sur

busquées bord

de Hansen)

une

section

subir

Les Dahoméens

de l'Ouémé, serait

ce qui

vivement

sous le nom

par

des forces

Les

canonnières,

de la légion

et firent

vigoureusement rieuses.

rives.

étaient

semblait

donc

Nous

de Oumôu-

nombreuses

très

sur la rive

que le passage allons

voir

à

ripostèrent

des pertes

en force

em-

avaient

qui

étrangère,

à l'ennemi

indiquer

disputé.

89

DAHOMEY.

indiqué

(village

les deux

chacune

DU

sé-

droite

du fleuve n'en

qu'il

fut

rien. canons-revolvers

Les restreint)

armaient

qui

facilitaient

fleuve,

nom

le

qui,

une même

dans

une

1er octobre,

s'était

de Hansen

trop le

sur

de la colonne avancée désigne

pour

avec

de l'explorer

Le passage

ainsi

dire

jusqu'à sous le

nous

était

de noms

maintenant

s'avançait

encore

lés Dahoméens

des Euro-

inexplorée fort

peu

ne nous

connue

avaient

; car

jamais

scientifiquement.

de l'Ouémé

de la part

de ces différences

que le colGnel

la topographie

relations

permis

sition

embossées

les mouvements

à l'occasion

localité,

région

et dont

péens nos

nombre

d'Avananiamey.

Il est bon de remarquer, pour

canonnières

que la carte

localité

Avangitomé,

les

beaucoup

expéditionnaire,

en

(malheureusement

fut effectué

des Dahoméens,

qui,

le 2 octobre à la suite

sans oppo-

des reconnais-


90

LE

sances

du 28 septembre, de kilomètres

dizaine

canons

par des traitants avoir

Après

devant

troupes furent

le

.l'intérieur

à une

des terres, — des

par de l'artillerie, fournis

à Béhanzin

de Whydah. le colonel

une route

lui

qui pût

au

cherchèrent

moment

permettre

il faisait

tournant

par l'ennemi

avaient

à le prévenir.

En effet,

exécuter

en question,

à deux

la

employa

de défense que les Dahoméens

mouvement

attaqués

défendue

à ouvrir

lui. Ceux-ci

dès le lendemain,

dans

le gué de Tohoué,

franchi

les ouvrages

de tourner

à Poguessa,

par la culasse,

allemands

du 3 octobre

journée

retirés

du fleuve,

se chargeant

Krupp

DODDS

s'étaient

assez forte

dans une position

élevés

GÉNÉRAL

à ses

nos

kilomètres

soldats

du village

de

Gbédé. Les malgré

de

dispositions

les nombreuses

combat

furent

difficultés

rapidement

que présentait

et, après un engagement

très vif, car l'attaque

fut très violente,

de Béhanzin

et forcée de prendre

en déroute Voici

l'armée

marine

fut informé

vaillants

soldats

« La journée route

sous

le terrain,

des Dahoméens

fut encore une fois mise

la fuite.

le télégramme

d'ailleurs

prises,

de ce nouveau

par

lequel

le ministre

de la

succès de nos énergiques

et

: du 3 octobre

bois,

grâce

avait

à laquelle

été employée la colonne

à ouvrir a pu

une

déborder


ET

L'EXPÉDITION

DU

l'ennemi

et, malgré

recevoir

le choc des assaillants.

« Un nemi,

combat

une brousse

de

avant

se déployer

épaisse,

et a duré une heure ; l'en-

très vif s'est engagé

reçu et repoussé,

vigoureusement

91

DAHOMEY.

s'est

enfui,

poursuivi

par nos feux. « Quoiqu'il

des pertes

complète étant

soit impossible

difficile

de l'ennemi,

dans la brousse,

deux cents cadavres, de nos lignes, « Après marche

de se rendre

dont

et a pris

deux

heures

quelques

on a cependant amazones

de repos, le soir,

position,

pu

tombées

cents

fusils

la

du

compter à dix

à tir

colonne

près

façon

des cadavres

la recherche

vingt

et on a ramassé

d'une

compte

pas

rapide.

a repris

sa

de Po-

village

guessa. « La tourner

et de faire

accumulées « Nos

autour

pertes

tirailleurs

celui

sont

nous

et treize

indigènes.

qu'on

vient

de lire,

le combat-du

au colonel de défense,

Dodds très

de

fortes,

et de Poguessa.

de huit

télégramme,

permis

les lignes

de Tohoué

autre

complets'sur entier

tomber

sénégalais;

Européens Un

du 4 a ainsi

manoeuvre

tués

avons

: cinq

et trois

Européens

trenfe-trois

blessés

: vingt

»

expédié donnait 4 octobre.

de Porto-Novo

peu

après

des renseignements Le voici

encore dans

plus son


92

LE

GÉNÉRAL

DODDS

c Porto-Novo,

« Un grand

qui était

forte

« Après

trois

armes

heures

un nombre à tir

le champ « Nous

d'un

taine

de bataille

portent

le capitaine une

colonne,

fanterie

détaché dente

étrangère,

attaché

lieutenant

aux tirailleurs

(1) Voir

tous

à l'Appendice,

CAVAIGNAC.

Amelot, blessés, de marine,

à Tétat-major,

les trois

détaché

du

aux

du 2° régiment parmi

lesquels

commandant

colonel

d'infanterie

d'inDodds,

de marine,

déjà blessé dans une précé-

grièvement

à la fin du volume

capi-

du 4° régiment

Ferradini,

sénégalais,

Bellamy,

de marine,

au 4e régiment

sur

Krupp.

et trente-deux

et les lieutenants

en

le nord,

obus trouvés

le capitaine

(1), de l'artillerie

Lasserre

rencontre,

canons

et de nombreuses

Les

la marque

et le lieutenant

dé marine,

et Bosano,

allemand.

d'infanterie

sénégalais,

ont fui vers

de cadavres

eu neuf tués, dont

au 6° régiment

de la légion

dix

les Dahoméens

acharné, Ils

considérable de système

tii ailleurs

combat

déroute.

rapide

avons

dahoméenne.

et possédait

guerriers

du

par la culasse.

été mis en complète

laissant

M.

mille

à neuf heures

et l'armée

expéditionnaire

de dix

se chargeant

Krupp

le 4 octobre,

a été livré

entre la colonne

matin,

ont

combat

7 octobre, 9 heures du matin.

atteints.

: IV. — UN ÉLOQUENT DISCOURSDE


ET

« La colonne route

L'EXPÉDITION

se trouve

DU

DAHOMEY.

actuellement

93

à Poguessa,

sur

la

d'Abomey.

« Béhanzin

assistait

« Les Dahoméens

ont montré

force de résistance à dix

mètres

le

marche

: dès le 4 octobre, de Poguessa, officiers

dans le combat

colonel

Dodds

à ses soldats,

de repos

Deux

une grande

bravoure se sont

et une fait tuer

»

du carré.

heures

du village

il a fui le premier.

Des amazones

incroyable.

le combat,

Après

à la bataille;

fit la

puis

colonne

dans la soirée, où allait

se livrer

avaient

français

prendre

elle

se remit

campait

une

Bellamy

mort

en

auprès

une bataille

trouvé

de Gbédé, le capitaine

quelques

décisive. glorieuse

et le lieutenant

Amelot. Le capitaine âgé que

de l'infanterie

Bellamy,

de trente-trois

ans, avait

élèves du lycée de Rennes dans un

capitaine

Son

très bon rang.

encore un fils, médecin Bellamy

et était

avoué.

Sa jeune

lorsqu'il

tomba

mortellement

Quant

au lieutenant

cessé d'appartenir

veuve

Amelot, à l'armée

entré

à Dinan était

frappé

sur

des plus

brillants en 1880,

à Saint-Brieuc, à Saint-Brieuc. M"e Thérèse le point

a Le

Even,

d'être

mère

au Dahomey.

de la légion lorsque

n'était

qui

à Saint-Cyr

lui et établi

épousé

fille d'un

été un

père, médecin

comme

avait

de marine,

fut

étrangère,

il

avait

décidée l'expédition


LE

94

contre

Il avait,

Béhanzin. se marier,

pouvoir mentaire.

Mais,

du service Dès

étranger.

pour

ne possédant

pas la dot

régle-

formé

le corps expéditionnaire instamment

avait

mort

colonne

presque

chaque

méens.

Béhanzin sur

marche

titude

de ses soldats fort

il comprenait

maintenant

en effet,

notre

de remonter

le moral

combats tous

petite

faire

de subir.

ses

du valeu-

fait

entre

enga-

avoir

à soutenir

contre

les Daho-

écraser

colonne

pour

arrêter

par

la mul-

à nous emparer et de son prestige.

également

la nécessité

qui commençaient,

nos mains,

de cette première

car

expéditionnaire,

de sa puissance

de ses soldats,

à la suite

présenter

ses efforts

de sa vie. Il sentait

restés

en où

sérieusement

bien que si nous réussissions

même

parvenue

veuve

allait

et pour

Abomey

— peut-être

des prisonniers

d'ordonnance

de sanglants

c'en était

de sa capitale,

au titre

la France.

faisait,

notre

à re-

à Montmartre,

envoya

expéditionnaire

jour

fut

à la malheureuse

se trouvaient

Les hostilités et la

pour

à le faire

de sa moii:

de la guerre

du

demandé

été admis

nouvelle

condoléances

officier

venaient

sa démission

un de ses officiers

sympathiques

rieusement,

donné

avait

la

que

elle demeurait,

gées,

fut

et il

le ministre

France,

reux

sa femme lorsque

DODDS

en effet,

le lieutenant

Dahomey, prendre

GÉNÉRAL

au dire

à se démoraliser série d'échecs

séqu'ils


ET L'EXPÉDITION

Les journées

des 5 et 6 octobre

Poguessa,

par le colonel

la brousse

et à lancer

toutes Tune

les directions. fut

d'elles,

du camp,

à celui

de sa petite

des renforts

venus

de grandes

pertes.

combat

Gonnard,

dans

Mais,

troupe. du camp, Voici

fut annoncé

heures

a rencontré

expéditionnaire forte

méens,

à trois

supérieur

soutenu

par

éprouva

qui

ce nouveau

par lequel

:

« Porto-Novo,

« Le 6 octobre,

bien

l'ennemi,

le télégramme

en France

du 6, tout

promptement

il repoussa

dirigeait

qui

l'après-midi

en nombre

par les Dahoméens,

dans

reconnaissances

Le commandant attaqué

à travers

route

une

à ouvrir

de

autour

employées

de nombreuses

même

auprès

furent

Dodds,

95

DAHOMEY.

DU

9 octobre, 9 heures du matin.

de l'après-midi,

de nouveau

de plus

cinq

fortifié

a été enlevé

mille

hommes,

la colonne

une bande derrière

de Daho-

la rivière

de

Poguessa. « Un pont à la baïonnette « Après

force par

une charge

admirable. combat

en abandonnant

l'ouest, fusils

un

de vive

acharné,

l'ennemi

un

nombre

grand

s'est

enfui

de cadavres

vers et de

sur le terrain.

« Nos vingt-deux

pertes

sont

blessés,

de sept dont

morts,

le lieutenant

dont

un lieutenant,

Farail.

et de


LE

96

GÉNÉRAL

DODDS

« Le lieutenant est mort La

suivante

renseignements

suivre

:

« Béhanzin,

mières.

nos mains

« La

et

kilomètres

à

du

du 4 octobre,

Dodds la

indiquait

ces pre-

complétait marche

allait

qu'il

le colonel,

avait

nous

enlevé

les deux pre-

du 6, la troisième

est tombée

combat

avons

fortifié

quatre

sans coup férir.

dernière

TOuémé

du colonel

successives;

A la suite

DAHOMEY.

»

télégraphiait

de défense

DU

blessé dans le combat

Bosano,

miers

entre

L'EXPÉDITION

hier à Porto-Novo.

dépêche

lignes

ET

ligne

de défense,

l'ouest

et Abomey,

de

établie et

Poguessa

sera

à douze

àSabovi, à

mi-chemin

prochainement

entre

attaquée

nos

par

troupes. « La colonne munitions

est largement

par la voie

et la santé

des troupes

A la suite

de ce dernier

combat,

le 7 octobre,

nemi

avait

elle demeurait Ainsi Dodds route

établir

fortement

et en

de TOuémé.

« Le moral

put,

en vivres

approvisionnée

la colonne

son camp

organisée

»

sont excellents.

expéditionnaire

sur la position

en arrière

que l'en-

de Poguessa

et dont

maîtresse.

donc,

il ne semblait

maintenant

qu'un

seul obstacle

à enlever

de Kana

et d'Abomey,

plus pour

et, par suite,

rester être

pour

au colonel

maître s'emparer

de la des


Les journĂŠes

des ti et G octolire nombreuses

furent

employĂŠes reconnaissances.

Ă lancer

de



LE

deux capitales lisation, cette

DODDS

GÉNÉRAL

la

et complète

se faisait

encore

fin

de la

— et que notre

valeureuse

colonne

bien

de remporter

avant

héroïsme

du public,

généralité

M.

considérée Jean

« Après

du mois leur

ont

à Abomey

royaume. méennes

par qui

et aller

est le camp

se trouver,

fois son

plusieurs

mieux

informées

que

écrits de réagir du Dahomey

de citer,

contre pouvait

— entre

délai;

la

autres

du

Sénégal,

qui écrivait

au com-

:

laisser

le roi Béhanzin ouverte

prête

qui

entre

la véritable

que la réserve

sur ce point,

et les débris

la route

se concentrer

retranché,

Il est incontestable doit

eut encore

finale.

à bref

à Gbédé,

préféré

Kana,

à ce résultat

lieutenant-gouverneur

d'octobre

défaite

de son armée

Agouy,

l'ancien

que — du

à cet égard arriver

parleurs

déjà eu l'occasion

que nous avons mencement

la victoire

terminée

allons

expéditionnaire

que l'expédition

comme

Bayol,

voir

et à déployer

essayaient

à croire

cette tendance

Nous

pour

cependant,

personnes

Quelques

être

des fatigues

généralement et la défaite

illusion

nécessaire

lui faciliter

campagne

de Béhanzin.

une certaine

99

La démora-

devoir

on considérait

du temps

à supporter

DAHOMEY.

) du royaume.

au sujet

flioins

DU

paraissait

en France,

prochaines

irrémédiable Von

de Békanzin

et déjà,

fort

comme

L'EXPÉDITION

et politique

(religieuse

des troupes tâche,

ET

Tohoué

ville

forte

des troupes à tenter

conduit et du

daho-

un dernier


LE

100

effort;

prête

le roi,

soit

soit

dans les montagnes

nécessaire troupes.

Mais

Dodds,

après

sorti

de l'Ouémé,

route

avec le sabre

une vaste

plaine

construite

par

ennemi,

et dont

pétrie

Dodds

des fourrés

ne voudra sera

à peine

les ancêtres

de s'ouvrir

une

avec sa colonne

dans

la première

actuel

muraille

qui le

boisée,

dahoméenne,

du roi

et le colonel les

où il est nécessaire

au sol dur,

peut-être

avoisinent

qui

épais

débouchera

pas

et de ses héroïques

de succès,

d'abatis,

et or-

opiniâtre

effort

sera couronné

de la capitale

dans les environs

dAgouy,

qu'il

nouvel

colonel

fourrés

rives

le nord-est

le caractère

Un

du

cet effort être

avec

du pays des ~Mahis,

de supposer

vaincu.

de la part

et à se retirer

royale.

Béhanzin,

se déclarer

encore

dans

connaissant

permis,

du roi

gueilleux

l'Ouémé escarpées

à Ganagoumé,

une résidence

« Il m'est

DODDS

à franchir

également

à se rendre

se trouve

GÉNÉRAL

conduira la ville

Abomey,

sur le ventre

a été faite

de leui

avec de l'argile

dans le sang humain.

« En admettre France,

supposant

que le roi

la possibilité ait songé

d'une

depuis

pense pas que les murailles d'argile puissante

(argile

défaite

qui

ne voulait

dans un conflit

deux ans à fortifier protectrices

séchée au soleil)

que le colonel

Béhanzin,

puissent

a à sa disposition.

avec la

sa capitale,

faites

pas

je ne

avec des barres

résister Les

à l'artillerie artilleurs

de


ET

marine

ont

Desbordes, tatas

d'un

fait

leurs

le

colonel

mètre

sont

troupes

L'EXPÉDITION

hardiment

un quaii:

d'heure

« Ni

Kana

devant

ni

en rencontre

chistes

du

Soudan

comme

le

la fin

colonel

immense

Dodds,

la

en prenant

la route

rieuse

par

peut

un

pas

la prise

Le

fleuve

sert

colonel

de Poguessa;

un

existe

a évité

avant

le pays

cet obstacle

si Béhanzin,

une

un

où le piéton entre

actuel,

chef

Seule-

s'aventurer

de vase,

frères,

dans les environs

s'organiser

et Onagbo,

Dodds

ou si le roi

de ses nombreux

avec

de rempart

mais

ou féti-

d'Abomey.

ne sauraient

Un

sérieuses

musulmans

pouvons,

Agrimey

ceinture,

n'est pas tué par ses sujets, remplacé

ne tiendront

forteresses

les pays

prévoir

de décembre.

jusqu'à

des

Nous

entre

et la capitale.

d'AUada

dans

où nos troupes

du mois

Les remparts

la brèche.

de Kana

sont

français.

au sud d'Abomey,

s'enfonce

ne

Abomey

on

marais

fortifiées

et nos

nos obus.

comme

ment,

par

Des

Humbert.

ont été éventrés,

d'épaisseur

et les maisons

d'Abomey

avec le général

et le colonel

Archinard

passées

101

dans le Soudan

preuves

cinquante

DAHOMEY.

DU

vaincu,

dépossédé,

est

résistance

sé-

de la Lama

(fleuve

de

vase). « Le pays excessivement première

qui s'étend boisé

grandeur,

au sud de cette

défense

et des plus

pittoresques.

benténiers,

caïcedrats,

naturelle Les

ficus,

arbres palmiers

est de à


102

LE

huile,

lianes,

forêt

GÉNÉRAL

DODDS

caoutchouc,

bien

route

garnis

de fourrés

écraser

une colonne

« Le

colonel

son habileté, reux,

pour

breuses

Dahomej»-. Nous

forment

un

des bords

ennemi

une

ont tracé de laquelle,

déterminé

peut

en marche. qui a donné

la

part,

conduite que

faites

qu'il

ce soit

été dévolu

qu'ait

insultes

DAHOMEY.

les Dahoméens

mais

inextricables,

saura

qu'énergique,

DU

gigantesques,

laquelle

entretenue,

Dodds,

ma

L'EXPÉDITION

fougères

à travers

impénétrable,

une seule

ET

de si grandes doit

l'honneur

au pavillon

aussi

de venger

national

de

Je suis heu-

tenir.

à ce colonel,

preuves

par

modeste les nomle roi

du

»

allons

des prévisions

voir

dans les chapitres

de M.

Jean Ba3rol

qui suivent

se sont

réalisées.

que plusieurs


VIL

— Le comman(12, 13, 14 et 15 octobre). — Passage de la rivière Koto. — Prise des forts de Kotopa et de

en avantî

Toujours

dant Marmet.

— Série de combats

Muako. — Prise de Kana (4 novembre).

A la suite entière

tout

du

combat

s'était

du

l'armée

6 octobre,

concentrée

à Sabovi,

dahoméenne

pour tenter

la colonne

expéditionnaire.

Le colonel

la déloger

de cette position

: il n'en eut pas la peine.

après postes

avoir

infligé,

le 8 octobre,

avancés de l'ennemi,

position

de Sabovi

précipita

une

il trouva,

complètement

sa marche

nouvelle

deux jours

évacuée

d'arrêter

En

pour effet,

défaite plus

aux

tard,

par les soldats

la de

Béhanzin. Sabovi

fut

immédiatement

occupé

par

nos

troupes.

Les


104

LE

laissés

approvisionnements

tation

la route

et sur

camps

GÉNÉRAL

DODDS

les

par

Dahoméens d'une

témoignaient

dans

grande

les.

précipi-

dans leur retraite.

La colonne

continua

son mouvement

que le lui

pitamment

Voici

d'ailleurs

étaient

annoncés

« C'est furent

elle rencontrait

les culbutait

ennemis,

en quels en France

données

par les troupes

étant

libre,

où le campement « Ouébomédi

de Poguessa qui

les positions

était

étaient

clans aban-

dahoméennes. furent

alors

effectuées,

de. marcher

continua

de nuit fut

12,

:

expéditionnaire, Mais

Le

événements

que les cantonnements

« Des reconnaissances la route

ces derniers

par le télégraphe

Sabovi.

d'attaquer

du terrain.

préci-

sa marche.

termes

par la colonne

l'intention

aussi

encore des avant-postes

et poursuivait

le 10 octobre

quittés

la nature

permettait

au delà de Ouébomédi,

en avant

et la colonne,

jusqu'à

Kouloupa,

fut établi.

atteint

le lendemain,

toujours

sans tirer

un coup de fusil. « Cependant, naissance, troupes d'Akpa,

le 12, deux

signalèrent', de Béhanzin derrière

des marécages.

compagnies

lors massées

de leur à dix

des retranchements

étant retour,

kilomètres hâtifs

allées

en recon-

la présence de Kana, s'appuyant

des près sui-


ET

« Aussitôt d'abord

L'EXPÉDITION

le colonel

les grand'gardes

« La lutte

fut rude, A

tombante.

la première

fuyaient,

abandonnant

cadavres,

très

blessés,

La

côté,

parmi

tout

enlevant

l'attaque,

ne se termina

et le combat

nos braves et

ligne, leurs

s'en-

affolés

les Dahoméens

dernières

maîtres

étaient

soldats

la nuit

qu'à

que les

ainsi

positions

et les blessés.

nombreux,

« De notre

engagea

de l'ennemi.

ce moment,

de toute

tués.

Dodds

105

DAHOMEY.

DU

nous

lesquels

comptions

environ

un

; quatre

officier

de

une vingtaine ont

été

l'ardeur

et

soldats

» lutte

l'héroïsme acharnée

fut

rude

de

nos leur

qui

Daudart

était

le combat,

moment

atteint

n'arrêta

pas

clairon

sonna

manquant,

pour

Voici

opposée.

le clairon

cela

il s'affaissa

un

Daudart

faisaient

sérieusement

toujours

de la

à bout

résistance du

trait

clairon

une idée :

nos troupes

baïonnette;

; mais

le 12 octobre vinrent

troupes

en donnera

qui

Pendant

en effet

une

jusqu'au

furieuse

attaque

à la jambe

sa sonnerie

la charge

sonnait

par

guerrière. moment

où,

sur les mains

et dut

vint

ce jour-là

une

Le les

se laisser

au à la il

balle,

courageux forces

lui

emporter

à l'ambulance. Un teurs

obus

dahoméen

de la colonne,

tomber

et, en éclatant,

fit

sauter

parmi une

les porcaisse

de


106

LE

cartouches autres

Lebel

GÉNÉRAL

; trois

blessés par cette

grièvement

rendait

gramme

furent

porteurs

Les 13, 14 et 15 octobre, Dodds

DODDS

suivant

nouveaux

le colonel

dont

combats, de la marine

le télé-

dans

: « Akpa,

« Nous

plusieurs

explosion.

au ministre

compte

et

tués

avons

continué

notre

marche

le 17 octobre.

les 13, 14 et

en avant

15 octobre. « Le 13, après à cheval

avoir

tourné

sur la route,

nous

évacué

précipitamment « Le 14, notre est attaqué

par

« Le 15, deux

ont été rejetés « De notre des journées officier,

avons

qui

avec des pertes

pris

perdu,

des 13, 14 et 15 octobre, blessés,

établi

achevé

munitions,

j'attaquerai

les forces

dahoméennes,

de Koto,

entre

sont

repous-

les feux

croisés,

considérables.

nous avons

et quatre-vingt-cinq

du village

de l'ennemi

les Dahoméens,

« Dès que j'aurai

important

est repoussé.

successives

attaques

« Le 16, nous avons

un camp

occupé

au nord

porté

l'ennemi,

côté,

ennemie

une position

par les Dahoméens.

bivouac,

sées ; à- la seconde,

par le nord

notre notre

la ligne

dans les divers dix-huit dont

dont

un

six officiers. à l'est

bivouac

de la rivière

d'Akpa.

en vivres

ravitaillement

successivement

tués,

combats

Koto,

battues

et en

qui protège par

nous

ces


L'EXPÉDITION

ET

et

derniers,

jours

Béhanzin « La

colonne

six

dahoméenne, Koto,

combats

du

entre

kilomètres mille

rivière

petite

garde

de son côté le

20 octobre,

Oubomédi s'est

coulant

Le

environ,

de l'est

avoir

après

et Akpa,

établie

de Kotopa. hommes

de

particulière

télégraphiait

des 12, 13, 14 et 15,

à deux

107

»

campée.

du Temps à la date

les journées fortifié,

la

expéditionnaire,

de nombreux

DAHOMEY.

lesquelles

est actuellement

correspondant livré

avec

DU

dans

un

camp

de l'armée

reste

le

derrière

campe

à l'ouest,

dans

à un kilomètre

de Kotopa. « Depuis

le 16, il ne s'est produit

a pu évacuer

tous

ravitaillement. renforts que

Il

la ville

attend

d'Abomey,

avons

Marmet,

officier

hommes.

Nous

perdu,

avons Stefani

Fonssagrives,

les

suites

située

de ses blessures.

»

On espère

kilomètres

environ

et quinze

Dodds,

dont

blessés,

les capitaines Cornetto,

Gelas.

le capitaine

combats,

du colonel

et Villiers,

et

les

prochainement.

quatre-vingt-cinq

Grandmontagne

son

positions

de la colonie.

dans les derniers

lieutenants

et continuer

bonnes

à quinze

d'ordonnance

commandants

d'Urbal,

de très points

sera occupée

français,

« Nous

dans

Le colonel

attaque.

et les malades,

de différents

arrivant

du camp

les blessés

aucune

Battréau

Passaga,

Ce dernier

les et

Kieffer,

est mort

des


LE

108

Le

GÉNÉRAL

Marin

capitaine

venait

DODDS

ET

L'EXPÉDITION

et, tué d'être

précisément conduite

Journal

officiel presque

en même

mort.

Le commandant

Marmet

promu

sous-lieutenant

31

décembre

bataillon Le

commandant

famille,

n'était

ancien

député

frères

Gard mère

des

s'avance

Abomey,

la

d'un

ville

de cette lenteur

un pays

marécageux

royale.

1883 et capitaine nommait

chef

de

où habite

toute

sa

ans

avec la fille

où elle enfant

jeune

devint

d'un

d'infanterie

dirigée

par

le colonel

Kana,

Nous

qu'imposent

au sud-ouest,

derniers la ville

sommes

Dodds,

loin

combats,

par

ê.

sainte, de

les reconnaissances couvert

des

après la récep-

publicistes-,

vers

veuve,

de marine,

auparavant.

ces

d'un

an. Un

années

distingués

lenteur

plaindre

nord.

deux

annonçant

quelque

le

de l'école

1892.

: au moment

si brillamment

télégrammes avec

ans ;

né à Nîmes,

quelques

un de nos plus

écrivait

âgé de trente-trois

sergent-major

au Tonkin

« La colonne

vers

du

de sa

qui

que depuis

du commandant,

étaitmox't

tion

marié

au

parut

que la nouvelle

le 10 octobre

du 8 octobre

sa

pour

1881, à sa sortie

décret

Marmet,

était

M1™ Marmet

Le

1884.

de bataillon

temps était

lieutenant

d'Oubomédi,

: sa nomination

Dahomej'-

la date

porte

chef

le 1er octobre

il était

de Saint-Cyr,

DAHOMEY.

les environs

nommé

brillante

le

au

dans

DU

nous dans

la brousse

au


Le colonel

a pu ĂŠvacuer les Llessos et les malades.



LE

GÉNÉRAL

« Nos

DODDS

troupes

fiée abandonnée trois

repoussé tance,

Dahoméens défense

occupé,

par

les Dahoméens.

les ont

confiance

éducateurs

européens

sont

cette

réunies.

« Béhanzin

lutte

la main.

sont une garantie « Nos difficiles.

Elles

ont

tes Dahoméens, « L'effectif

reste

en effet,

savaient

du colonel

sur lequel à franchir.

qui se perd

Koto,

directement

Il

la

c'est

que

royale

dernière,

et des prisonniers. aura

demain colonel

du

nous Dodds

du résultat. sorties

pu remonter

qui

ont enseignée.

va attaquer

apprend

de

la tactique

et sa garde

et l'énergie

prudence

sont,

troupes

Dodds

des fuyards

certaine

leur

la rivière

avec désespoir.

La

dans

ses forces

nous

les renseignements

d'après

plateau

colonel

Sa dépêche

ligne.

passer

Le

Toutes

Ces

surprendre.

peut

décidément

au sud dans un marais. y

répétées,

ont

la résis-

de ces nègres dont

derrière

forti-

une position

Le 14 et le 15, elles

successives

s'est établi

111

DAHOMEY.

DU

le 13 octobre,

défaites

que leurs

« Béhanzin

L'EXPÉDITION

ont

attaques

malgré

ET

s'élèvent

les plus

le franchir

malgré

l'Ouémé,

tirer

Dodds

des passages

grand

campe

Kana

maintenant

et Abomey.

Elle

sera

franchie

de la rivière

Koto

était

de la brousse.

parti

au pied

La rivière

comme

du

Koto

l'Ouémé

l'a

été. » La ligne du colonel

Dodds,

le dernier

bien,

retranchement

suivant

l'expression

des Dahoméens


LE

112

de leurs deux

en avant sur

ce point

de se lancer

avant

toutes

La colonne

de Kana.

dire journalières

eut été bien

et en dépit

mandé

à l'arme

repousser, livré,

« Nos été

admirables

d'entrain.

le

mot

de

D'autre

dahoméenne, taient

manquant

troupes,

courage, part,

mourant

et refusaient de retraite

tout n'a

des

31 octobre,

nouveau

En

même

com-

modèle, ont

brésiliens, furieuses

sous un soleil

d'abnégation,

de fatigue

en

supérieur

eu à et ont

acharnés.

d'eau,

service.

tout

quand

fois

attaques

nos porteurs,

pas

dix

et. des métis

neuf combats

victorieusement,

de la har-

de Kana.

ennemi

blanche,

ainsi

pour

ne cessaient

et de fusils

de canons

dé la capitale

de Porto-Novole

un

par

des Européens

par

de

à environ

des attaques

qui

la prise

pour

harcelés

armé

nombre,

et s'entoura

que le 25 octobre,

ne fut reprise

préparé

soldats,

mais,

le colonel

sérieuse,

cette proximité

Malgré

« Du 15 au 22, télégraphiait-on nos

décisif;

maintenant

campait

des Dahoméens

l'offensive

s'engager

possibles.

du Dahomey,

religieuse

cai-actère

méthodiquement

expéditionnaire

dix kilomètres

un

dans une attaque

à fond

les précautions

celer,

avoir

de la préparer

le temps

prit

qui allait

L'action

capitales.

donc

devait

DODDS

GÉNÉRAL

de

décimés

ardent,

ont

discipline par

l'artillerie

et de privations, cette horrible été prononcé.

et

se révoloccurrence, Le

colonel


ET

admirable

Dodds,

« C'est et

gente plus

si connue

à l'activité succès

grand

« En effet,

vient

et six cents

par le brave

conduits « La

colonne,

malades,

reprend

deux

brillants

fuit

devant

deux

de

et y établit, et attend

cher

sur Abomey

Ainsi, avait avant

dans

enlevé

de ses blessés

le passage

sont

évalué

L'ennemi,

du Koto,

à dix

nous

braves,

mille

l'ennemi

poursuit le 26,

de nouveaux

son

entrés

la journée

du

droit

Il

après

hommes, ses grandes

alors pour

ses mar-

»

26, la

de la rivière

que

un kilomètre

évacue

approvisionnements

et s'en emparer.

ainsi

abandonnant

jusqu'à

camp.

et

forti-

positions

à la baïonnette

enlevés

les retranchements

du bras

à Akpa,

et des approvisionnements

Le colonel

blessés

arrivent

Audéoud.

défendre

mille

sup-

porteurs

à la hâte

le 25. Les triples

combats.

le

rappelés

l'offensive

quantités. Kana

mille

de renfort,

que

de sacrifices.

débarrassée

ses munitions

armes,

deux

commandant

pour

nos

tant

et de Porto-Novo.

de Kotopa,

forts

Ballot,

complètement

fiées par l'ennemi les deux

du gouverneur

soldats

intelli-

à son initiative

de six jours,

de Kotonou

des Popos,

militaires.

de récompenser

en moins

X>lémentaires

et aussi

à sa ténacité

grâce

à ses soldats

a donné

vertus

magnifiques

113

DAHOMEY.

et. d'entrain,

d'énergie

des plus

l'exemple

DU

L'EXPÉDITION

colonne

élevés

expéditionnaire

par les Dahoméens

Koto. 8.

en


114

GÉNÉRAL

LE

Le

lendemain,

Ces deux

défense.

cinq canons

la plupart

réussirent

pourtant

colonel entre

ï>réparant

sur

concentré

en terre,

tous

deux

forts

de

ses moyens

de

étaient

armés

de

mitrailleuses. de trois

composée

des pièces

les

palissades,

et de quelques

de la colonne,

démonter

situées

avait

forts,

Krupp

L'artillerie

Le

se porta

l'attaque

où Béhanzin

Kotopa,

DODDS

ennemies,

batteries,

put

que les Dahoméens

à retirer.

Dodds

occupa

les deux

à marcher

alors

branches

les positions

de la rivière

de Kotopa,

après le retour

sur Kana,

tout

Koto,

en se

de son convoi

de ravitaillement. Dans le combat

du 26, nous

officiers

(les lieutenants

Michel,

de l'artillerie

Crémieu-Foa,

des spahis

suites de sa blessure

auxiliaires.

deux

blessés,

Viîliers

et dont

et le capitaine

Ce dernier

mourut

des

(1).-

Le. 27, il y eut trois Courbettes,

tués et quarante-quatre de l'infanterie

de marine,

dont

blessés, atteint

le

d'une

très légère.

blessure Les

le commandant

dont

de. marine,

et vingt-neuf

de marine),

qui sont

eu sept tués,

de l'infanterie

Toulouse,

deux officiers,

capitaine

avions

difficultés

(',) Voir-à

l'appendice,

matérielles

que. la

à la fin du volume

colonne

avait

encore

: V. — LA. MOri'r- DISK HÉROS.

à


ET

vaincre Koto,

DU

on le voit,

assez

au-devant

de laquelle

se trouvaient

que la colonne

séparait

la

position

plateau

sur

lequel

rivière

Koto

considérables.

coule de l'ouest

d'Akpa,

franchit

à l'est.

qu'elle

trouvent

a ses sources

rivière

La

nos troupes

qui

alors,

du

et

Cette

Abomey.

sur le plateau

précisément

bras :

du 27, l'autre occupait

Kana

après

a deux

Elle

dans la journée

de Kotopa, se

115

DAHOMEY.

étaient,

l'occupation l'un

L'EXPEDITION

d'Abo-

mey. La

colonne

ne se trouvait

débroussaillée

et cultivée

encore un nouvel

donc pas encore

effort

à faire

où il lui serait

enfin

possible

finir,

une fois pour

toutes,

avec

de l'armée

La marche le retour

en avant

soldats,

était

la colonne

elle transborda dirent

et les vivres.

par

de Kotopa,

Comme

avait décou-

à son aise et d'en

cinquante

emmenant

de Kotopa

et qui il

cent

avoir Cette

quelque

lieu

peu

colonne,

com-

à deux

cents

Elle suivit

à Gbédé,

fallait

environ

le matériel six jours

qui

et les la foute

sur l'Ouémé,

sur les canonnières ramenèrent

qu'après

les malades

de Porto-Novo.

les hommes

à Porto-Novo

ce motif

de ravitaillement.

blessés sur les ambulances tracée par

Elle

le pays

les contingents

ne put pour

escortés

partie

d'évoluer

la région

dahoméenne.

de la colonne

posée de porteurs

atteindre

pour

vert,

démoralisés

la capitale.

entoure

qui

dans

et là, descen-

de guerre à la colonne


LE

116

de ravitaillement son voyage

contre

qu'après

son retour

et nous

avons pu nous

mulé

défense

ne soit

reprises

tombée

au

avec acharnement

dès

Les

ont eu lieu près

le 4 au soir

de laquelle

sui-

: victorieuse.

acharnés

et des lignes

des redoutes

été

bien le télégramme

à Paris

emparer

autour

des Dahoméens,

fort

sa marche

poursuit

des combats

4 novembre,

que les opé-

guère

sainte

repris

l'indique

le 9 de Kotonou

colonne

n'aient

avaient

comme

envoyé

« La

Kana

effectuer

que le 4 novembre.

les hostilités

le 2 novembre,

pour

on s'explique

et que la ville

de nos soldats

Toutefois

vant

aller et retour,

complet,

offensives

DODDS

du camp le 28 octobre)

(partie

rations

pouvoir

GÉNÉRAL

de Kana,

de la ville

ces derniers

fortifiées.

2, 3 et

sainte

avaient

L'ennemi

accu-

a fait

une

désespérée. nos troupes

« Le 2 au matin,

du fort

les approches

le lendemain

recommença nos troupes « Dans

se sont

battait

cadavres

sur

« Enfin,

le

en retraite

il revenait grâce

Muako

champ

; la nuit

matin.

battues

la journée,

débandé

cependant,

Muako

ont commencé

Malgré

était

enlevé

en laissant

l'incessante

au feu meurtrier

qui

fatigue,

vigueur.

à l'assaut.

L'ennemi

des monceaux

Quelques

nos lignes

contre

fin au combat,

avec une nouvelle

de bataille. contre

mit

l'action

heures

de après,

avec rage,

de nos troupes,

la position


ET

a été

enlevée.

d'armes

entre

« La

L'EXPÉDITION

Les

DU

Dahoméens

DAHOMEY.

117

abandonné

ont

beaucoup

nos mains. du

journée

4

fin

la

marqua

de

cette

série

de

cents

hommes.,

combats. « L'armée

de Béhanzin,

défendit

encore

énergie

extrême,

« De notre

quelques

« Les officiers le docteur

Gay

Jacob

docteur

Rouch

« Les

qu'ils

Cani,

ont

d'infanterie

et les sous-lieutenants haoussas.

Ragot, sénégade

Maron, Le lieutenant

est profonde.

; sa blessure

Le

au genou.

des officiers

à Kana,

soutenue

blessés.

des tirailleurs

Gay,

et soldats

que les Dahoméens,

bien

journées

Mercier.

: le capitaine

des tirailleurs

a été atteint

blessures

tère grave,

sont

à la poitrine

a été frappé

avec une

les deux

pour

le lieutenant

les lieutenants

et Mérienne,

l'artillerie,

s'élèvent

se trouve

blessés

Rouch,

Menan,

lais,

de Kana

à seize tués et quatre-vingt-trois

des morts

nombre

autour

l'abandonner.

les pertes

côté,

à quinze

positions

mais dut

des 3 et 4 novembre Au

réduite

n'ont

dans

se soient

pas un carac-

la lutte

servis

désespérée

de balles

explo-

sibles. « Les troupes

ont

« Le colonel

Dodds

n'est

plus

éloigné

été merveilleuses pousse

d'entrain.

sa marche

que de six kilomètres.

sur Abomey, »

dont

il


H8

LE

Voici çait

maintenant

à notre

GÉNÉRAL

DODDS

le télégramme

ministre

le colonel

par lequel

de la marine

ces derniers

succès :

« Dioxoué,

« Le 4 novembre, Dioxoué

et le grand

« Les troupes

palais

commandement « Nos

sont

des chasseurs les états-majors,

Elles

de toute

éloge.

à de plus

cinq

sous le

sont

et de

Européens,

Européens,

qui visent

les-

parmi

dues principalement

embusqués,

des troupes

considérablement du désespoir,

dont

dix-huit

les officiers

« L'entrain

mander

dont

dahoméens

le village

lui-même.

de six tués,

officiers.

quatre

enlevé

maintenant

avec le courage

blessés,

quarante-cinq

7 novembre.

du roi.

de Béhanzin

pertes

au-dessus

a brillamment

dahoméennes,

se sont battues

réduites,

quels

la colonne

annon-

au tir

de préférence

et les gradés. est splendide,

et leur

Je n'ai jamais

admirables

conduite

eu l'honneur

soldats.

On

de comtout

peut

est

leur

demander. « Le

5, la colonne elle

est

Dahoméens.

»

Le 6,

Le même de la marine

jour

entrée

a bivouaqué dans

et presque

adressait,

sous

la ville,

à la même

les murs

qu'avaient

heure,

de Kana. évacuée

notre

de son côté, par le télégraphe,

les

ministre au com-


ET

mandant suivantes

en chef de l'expédition

« Je reçois

L'éloge

à général

seulement

du Dahomey

les félicitations

que vous

« Le ministre

en faites

Dodds.

votre

aujourd'hui

avec vous la valeur

la plus précieuse

colonies

119

DAHOMEY.

: « Marine

J'admire

DU

L'EXPÉDITION

et l'entrain est pour

télégramme

du 5.

superbe de vos troupes.

elles la première

et restera

des récompenses. de la guerre,

et moi adressons

nos plus vives félicitations.

le sous-secrétaire

de nouveau »

à vos soldats

d'Etat

aux

et à vous


VIIL

— Marche sur Abomey. — Béhanzin demande la paix. — à ce sujet. — Rupture des négociations. — Fuite de Béhanzin. —

et ses environs.

Abomey

Négociations — Entrée des Français à Abomey (17 novembre).

Kana

était

maintenant

de Béhanzin

se trouvait

n'allait

pas tarder

tour,

la prise glorieuse

de possession

taires détails

, nous

en complète à tomber

au pouvoir

de raconter

allons

donner

et ses abords,

détails

Abomey,

mettre

à son et

fin à notre

mois.

ces dernières

à nos lecteurs

et l'armée

de nos soldats,

allait

de trois

campagne

avant

sur Abomey

déroute.

de cette capitale

mais pénible

Toutefois,

prise et occupée par nous,

opérations

de fort

mili-

intéressants

qui furent

publiés

à


LE

Paris,

GÉNÉRAL

DODDS

de temps

peu

L'EXPÉDITION

avant

la

récemment

qui avait

voyageur

ET

DU

DAHOMEY.

de cette

prise

ville,

un

par

la capitale

jusqu'à

pu pénétrer

121

de Béhanzin. Construite

au

milieu

en question,

voyageur dénommer

du soleil

arrêtent

sorte

: lianes,

la marche, une

sauvages,

depuis

si l'on

en pisé,

est défendue

une flore

le rat

palmiste

influence

herbes,

qui

des fondrières

d'une

chat-tigre

jusqu'au

d'une

et d'animaux

de reptiles

pullulante

au sud

parasite

hautes

à l'oeil la présence

dérobent faune

buissons,

ainsi

peut

où, sous la double

se.propage

le

racontait

plaine,

d'Abomey,

de marécage

vigueur

et abritent

exceptionnelle.

Les

oiseaux

de l'ordre

y chassent

vautour,

les passereaux azuré

la ville

et de l'humidité,

incroyable

grande

de cahutes

cet amas

par la brousse,

taille

d'une

des rapaces, et la plume,

le poil

aux

couleurs

et l'innombrable

tels

la gazelle

chatoyantes,

variété

que l'aigle

des colibris,

tels

et le

élancée et

que le bengali ces pierres

pré-

cieuses de l'air. Il y a à Abomey pluies,

quatre

du 15 mars

distinctes

au 15 juillet;

la petite

: celle des grandes saison

sèche,

la petite

saison

des pluies,

; et la grande

saison

sèche,

15 juillet

au 15 septembre;

jusqu'au

1er décembre

longe jusqu'au

saisons

15 mars.

du

qui va

qui se pro-


122

GÉNÉRAL

LE

les grandes

Durant ment

contre

réagir; d'eau bientôt

le

de

sol

débris

un développe-

prend

ne tente

saison

les herbes

se fendille,

se tarit,

indolent

le noir

de la grande

lors

puis,

la brousse

pluies,

lequel

DODDS

même la terre

sèche,

se dessèchent

fertilisants.

Le

de

pas

saturée

et recouvrent

soleil

en

règne

maître.

Douze

palmiers.

grandes

à sec durant

la saison

des têtes,

kilomètres,

d'un

mur

de la ville Il sont

se

dans

en terre,

compose

d'un

par

un fossé plein

A ses pieux

aigus

et de

ornement, y donnent mais

d'eau,

Du côté de la ville,

serrée.

il foi-me

proprement

un tronc

national

devant

il est bordé on

occupe une superficie

en y comprenant

consacrées

meublées

de tout

dépourvues

des rois de Dahomey

trois

de bombax

accroche

les razzias.

après

Le palais

oasis

des vases de la brousse,

chaude.

très

une palissade

par

portes,

ensuite

On se trouve

d'une

milieu

en un pisé sorti

construites accès.

au

s'élève

Abomey

les dépendances.

une

seconde

ville

Entouré au milieu

forte

dite.

d'une

de

cinquantaine

au harem lit

d'environ

d'osier,

de bombax,

royal. d'un

Elles

mortier

cases, sont

avec

et qui sert à piler

dont

vingt

sommairement son pilon, l'akassa,

taillé le mets

excellence.

La case de Béhanzin

est plus confortablement

installée,

avec


ET

des meubles

L'EXPÉDITION

Les rues,

du royal

fort

étroites

unes dans les autres, ment

défendable

huttes

des traitants

marchand

de chair

contre

construites

une sorte

l'infanterie.

en dehors

intéressés

les

s'enchevêtrent

facile1-

de labyrinthe, sont

Elles

de toutes

à se

humaine.

à cause du soleil,

formant

123

DAHOMEY.

cadeau

européens,

faire bien venir

DU

les

de

bordées

de l'ali-

règles

gnement. toutes

Presque

ces huttes

sous laquelle

véranda,

des hamacs interdit

ou.sur

toute

les riches

des nattes,

toits

Quelques

de

ces huttes

obus

au pétrole

de la capitale

brasier

lation

peut

sexes,

s'élever

vivant

laitières

paj^s,

souvent

ladres,

galeux,

mais

enfants

en plein

ou

varangue

la sieste dans

font

du soleil

où l'ardeur

s'y ébattent,

pendant

air.

en

et très

chaume

suffiraient

faire

pour

pointus.

un immense

de Béhanzin. de huttes

au plus

pêle-mêle

du

aux heures

sont

dans un millier

Répartie

habitants

Les

occupation.

que les mères font la cuisine Les

d'une

sont entourées

à cinq ou six mille

avec les brebis

des phacochères,

et des chiens jusqu'ici

qui

nègres des deux sont

des porcs

assez nombreux,

exempts

la popu-

rectangulaires,

de la rage,

les vaches minuscules,

au poil ce présent

roux

de la

civilisation. Tel

est,

dans

son

ensemble,

ce repaire

du

et

sanguinaire


124

LE

GÉNÉRAL

DODDS

les primitifs

dont

Béhanzin,

de la fortification

des Allemands.

la place

définitive

Revenons

qui doit

avons laissée à Kana, La prise de Kana paj^s des Egbas, sions

flammes

dans Abomey ou quinze capitale pas

des

du grand

A la suite aux

soumis

comptait

dahoméenne

de

ennemi

du

d'attaque

pouvait

faire

années

prompte

succès.

noir la

réjouissances

des Egbas. de Kana,

livrée

s'était

enfermé

de ses soldats,

réduits

à douze

attaque

de vive force

certainement

réussi

malades

le

aux incur-

Béhanzin

Mais

se trouvait

dans le

marché

grand

de longues

Dodds,

aurait

accroître

immense

et de la destruction

nombreux

colonnes

: le

héréditaire

avec les derniers Une

précédent.

de longues

par

le colonel

par

cents.

à douter

même

que nous

expéditionnaire

une impression

depuis

à

apporté

fin à la campagne.

Dahoméens

de la chute

le retard

D'où

à la fin du chapitre

célébra

destruction

mettre

produisit

sanglantes

d'Abéokouta

hardi.

à

expédition

au lieu d'enlever

destruction,

à la colonne

maintenant

et par les conseils

le chef de notre

à leur

par un coup de main

l'attaque

avec l'aide

obligeront

méthodiquement

procéder

DAHOMEY.

élevées selon les

en terre,

moderne,

Elles

DU

de défense ont été depuis

moyens

par des fortifications

peu renforcés règles

L'EXPÉDITION

ET

fort nombre

la

colonne

; par réduit des

contre

; il n'y

la

avait

expéditionnaire

suite,

l'effectif

des

; ce qui, évidemment, soldats

mis

hors

de


Kaaa livrĂŠe

aux flammes le 4 novemore.


,\\


LE

GÉNÉRAL

DODDS

ET

L'EXPÉDITION

combat.

Dans

prudent

et ménager

de la vie de ses hommes,

l'arrivée

de renforts

qui

dernier

ces conditions,

DU DAHOMEY.

à Béhanzin.

coup

contre

étaient

Dodds

(1), toujours

annoncés,

Il ne s'avança

attendre

préféra pour

donc

le

porter

que lentement

Abomey.

La marche demain avoir

lui

le général

127

sur la capitale

de la prise

de munitions d3,

immédiats

les

escadrons

de la place

Ces noirs naire

placés

de mètres

prisonniers,

fut

c'est-à-dire

le surlen-

reprise

le 8 novembre,

des blessés et avoir

après

reçu un convoi

et de vivres.

de Dahoméens taines

de Kana,

à l'évacuation

procédé

Le

dahoméenne

de

et débusquèrent dans

affirmèrent

que Béhanzin

interrogés

Ils

abords

faibles

partis

à quelques

enlevèrent

même

par le général

au commandant ne possédait

les

de très

des embuscades,

des murailles.

qui furent

reconnurent

spahis

quelques

Dodds.

du corps

plus avec lui,

cen-

expédition-

dans

Abomey.

(1) Nous avons vu dans le chapitre III que le colonel Dodds fut promu général <bbrigade

par arrêté du 9 novembre

1892. Cette promotion

télégraphe à la suite de la prise de Kana. D'ailleurs,

lui

fut

notifiée

les étoiles de brigadier

par le

n'étaient

point une récompense sérieuse et suffisante de ses excellents services; car, on s'en souvient, il se trouvait

en tête du tableau d'avancement

pour le Dahomey. Aussi le général Dodds reçut-il Légion d'honneur:

au moment

de son départ

également une promotion

il fut fait peu après grand-officier

de notre ordre nati*nal.

dans la


128

LE

GÉNÉRAL

que douze

cents

derniers

l'Ouest,

tuer

trouvait

même

menacé

de mort,

une grande

partie

était

formée

ce

restait

de

l'armée

fanatisé

qui

que ces derniers dernier,

jusqu'au

se réfugier

pour

DAHOMEY.

de Kana.

à un tel point

de se faire

DU

L'EXPÉDITION

dont

avaient

du Dahomey, juré

ET

hommes, chassés

par les prêtres Ces

DODDS

le prisonnier

de Togo.

se

l'avaient

qui

de se soustraire

dans

Béhanzin

de ces fanatiques,

s'il essayait

avaient,

que de fuir

plutôt

le pa3's

dans

soldats

à ses devoirs

de

fournis

les

chef.

noirs,

des renseignements

confirmation

Comme

le général au

apportée

bientôt

reçut

à capituler.

l'abandon

à la France entre

contre

prendre Mais,

de lui

Dodds

que nous

avec

conditions ses lagunes,

payer

destinée

avions

une

; il contri-

à couvrir

été forcés

les

d'entre-

lui.

d'après il paraissait

d'exécuter

principales

ce dernier

et de Porto-Novo

de francs,

de la campagne

dépenses

bable

millions

de quinze

bution

convoi,

au général

de Béhanzin,

laquelle

le littoral,

de Kotonou

nos colonies

ensuite

pnyposait

par

comme

de tout

lettre

longue

femme,

Il offrait

demandait

compris

une

par

camp

une

par

le dire

de soldats

évident

les clauses

que les derniers

qu'il

malades

serait

de sa capitulation, défenseurs

qui

fort

ramenés

difficile

ce

à Béhanzin

car il était l'entouraient

par

très

pro-

ne lui

en


Interrogatoire

des prisonniers.



LE

GÉNÉRAL

laisseraient

DODDS

ET

L'EXPÉDITION

la faculté,

point

DU

leurs

d'après

DAHOMEY.

formelles

131

menaces

de mort. le général

Toutefois,

sans explication

pousser savoir

lui fallait

des garanties des mille

la livraison

et

Dahoméens

le

millions.

quinze

Dodds, tout

avant

d'ordonner

envoyé

flammes,

et il

garanties,

qu'il

rompus,

les renforts

des de

seulement

offerte

la

l'assaut,

au roi Béhanzin.

un prisonnier

cet

il

l'indemnité

et en déclarant

furent

fit

cent

ne pouvait lui.

par

Dans

et le général

attendus,

prépara

finale.

l'attaque

Pourtant,

par

de recevoir

comme

de

l'indemnité

les pourparlers

lui

des hostilités,

en offrant

répondit

Il

et de l'artillerie

rapide

immédiat

des canons,

de ne pas re-

de Béhanzin.

: il réclama,

à tir

versement

qui venait

pour

nouveau

fusils

immédiatement

ces conditions,

le scrupule

à une suspension

sérieuses

Béhanzin

et la moitié

pas verser

eut

les avances

consentir

que, pour

fusils

Dodds

destruction

sommait

le général

envoya

Il lui faisait de

complète de

Béhanzin

annoncer

Kana

se rendre

de

par sans

les con-

dition. Béhanzin émissaire

renvoya,

avec sa réponse.

les Français, capitale

le lendemain,

s'ils

abandonnée

pénétraient

au camp

Il informait dans

par ses soldats

français

le général

Abomey,

le même Dodds

que

trouveraient

la

et par ses habitants.


LE

132

dernière

Cette avait

lieu

plus

de retarder

ses colonnes

vèrent

contre

comprendre l'action.

Dans

fortifiée

l'enceinte

ne

elles

après,

au général

qu'il

la matinée

du 17, il

Les premières

d'attaque.

Bientôt

résistance.

fit

réponse

disposa

DODDS

GÉNÉRAL

qui arri-

troupes

aucune

rencontrèrent

dans

pénétrer

pouvaient

n'y

la

ville. Comme En

l'avait

butin,

que le général

Béhanzin, pour l'offrir

au roi Toffa,

Le roi Toffa, été chargé avertir

parmi

aussitôt

notre

les populations

pour

à Béhanzin

fidèles

tout

envoyer

à Abomey,

le pays

en or de

à Porto-Novo

avait

d'ailleurs

des messagers

les hostilités

Dahoméens

à faire

le trône

eux

allié. entrée

que les

engager

fit

derrière

laissé

fut trouvé

Dodds

dans

d'envoyer

avaient

lequel

notre

abandonné.

était

Abomey

les Dahoméens

s'enfuyant,

un nombreux

et

dit Béhanzin,

étaient

terminées

jusque-là

sans retard

leur

pour

demeurés

soumission

à la

France. Au

moment

où Abomey

soldats,

le général

Dodds

gramme

de félicitation

tombait recevait

suivant

« Marine

« La Chambre

des députés,

ainsi

au pouvoir

de France

le nouveau

de nos télé-

:

à général Dodds,

après un vote unanime,

et sans


ET

attendre

l'issue

que

qu'elle

Dodds

général le

Abomey

et prenait

aussitôt

arborées devant

marche

avant

palais,

ainsi

les forcer

a envoyées

à celles

ainsi

déjà,

le

par

ses félicitations

colonne

ses

qu'à

du grand

palais

couleurs

nationales,

possession les

trois

de sa capitale

d'abandonner

de

jours

de son armée.

avait

des princes

étaient

Béhanzin,

à trois

avec les débris il

dans

sur lequel

se retirait

Abomey,

que les maisons

entrait

expéditionnaire

nos reconnaissances,

noir

n'était

; son armée, s'était

troupes, chaque

conduite

brûlé

tous

et des chefs,

ses

afin

de

à le suivre.

Le roi soldats

133

»

au nord

Mais,

associe

lui

notre

que

DAHOMEY.

de la campagne

au Dahomey,

troupes.

Pendant

DU

espère

gouvernement

vaillantes

fuyant

L'EXPÉDITION

défaite

d'ailleurs

déjà cruellement

encore

démoralisation

qui,

ses guerriers.

Il n'était

d'hommes,

lorsqu'il

plus

en plus

dans

qui

bornent

de

lesquelles

plus

était entouré

la direction

les régions ce côté

devenue

le

encore royaume

ses traces.

à la suite

fort

du nord inexplorées

de

de la

conséquence grande

que de quelques

du

peu de

par le feu de nos

réduite

par les désertions,

à la fin,

prit

on perdit

décimée

considérablement

successive

que de très

accompagné

parmi

centaines

et s'enfonça

de

et inconnues

Dahomey

et

dans


134

LE

Comme aller

GÉNÉRAL

il n'était

cacher

(1).

(1) Voir

à l'Appendice,

ET

L'EXPÉDITION

de sa défaite

à la fin du volume

DU

de l'y

pas possible

la honte

inconnues

DAHOMEY.

DODDS

: Vif.

dans

DAHOMEY.

suivre,

on le laissa

ces vastes

— UNE NOUVELLE

contrées

CAMPAGNE AU


IX.

La nouvelle

de l'entrée

à Abomsy

à la Chambre

des Députés et au Sénat. —

Rentrée triomphale à Porto-Novo. — Occupation de Whydah et des villes du littoral. — Vive et forte impression causée aux Dahoméens et aux noirs de la côte par les continuels

succès de nos soldats.

Dahomey sous le protectorat

au

tint

adonner

députés dition chargé

de

immédiatement

du Dahomey. par

de l'entrée

ministère

et au Sénat

provisoire

du

de la France.

Dès que la nouvelle parvenue

— Organisation

de nos troupes

la marine, connaissance

du magnifique M. Burdeau,

ses collègues

mença par la Chambre

notre

de cette des députés.

à Abomey gouvernement

à la Chambre

succès final

fut

de notre

ministre

de la marine,

agréable

mission.

Il

des expéfut com-


136

LE

« Par une dépêche

de publier,

{Applaudissements.) Le drapeau

décisif

un coup

fondée

(Très bien!

sur

a fait

sentis , et défendu

a déjà

conduite

après avoir

sangui-

manifesté

le général

du Parlement

Dodds.

discussion

décida

de ces deux

votés,

Le ministre

pour

de la marine

a pensé deux

de procéder

par

aussi

qui

être

projets

l'in-

de loi,

du Dahomey »

supplémentaires.

de loi,

la

pour

par un officier

commémorative

aussitôt

ainsi dire,

admiration

»

en lui proposant

projets

con-

été librement

le ministre,

ajouta

des décorations

Chambre

son

dirigées

dans le but de créer une médaille et de concéder

vengé des

(Très bien ! très bien!)

de ces troupes,

« Le gouvernement,

ment

du roi

humains.

les sacrifices

à la fois son drapeau,

respecter

la civilisation.

sage qu'énergique,

terprète

à une royauté

et sur

pas obéis,

Parlement

vaillante

La

sur le palais

flotte

a été porté

l'esclavage

qui n'étaient

« Le

Abomey.

très bien!)

« La France traités

dans

(Applaudisscmenls.)

« Ainsi naire,

français

s'est

qu'à la date

apprend

entrés

sont

dit-il,

nuit,

constante,

règle

nous

Dodds

les Français

du 17 novembre,

Béhanzin.

une

suivant

le général

cette

est parvenue

nous

qui

et que le gouvernement, hâté

DODDS

GÉNÉRAL

d'urgence

furent

à la

immédiate-

acclamation.

se rendit

alors

au Sénat,

pour

y


ET

la même

faire

Chambre

des

succès avait

déjà

du

Sénat

mandé entrés

bien

et pour

Mais

la

Halna

à ses collègues

137

demander

à la haute

sans retard nouvelle

été patriotiquement

de nos

avait

qui

un vote de félicitations

de

derniers

à la tribune

proclamée

du Fretay,

le vote

en outre

de-

pour nos soldats

à Abomey. avait

est officiellement est

expéditionnaire pose

au Sénat

dats,

si brillamment

eu à vaincre,

confirmé entrée

obtenir

sénateur,

que notre

victorieuse

vaillante

colonne

à Abomey,

je pro-

ses félicitations par

aux

le général

ce glorieux

aujourd'hui

braves

Dodds,

solont

qui

des obstacles

résultat,

» (Vive approbation. — Applaudissements unanimes.) président

le Sénat

« Le Sénat

tout amiral

l'honorable

l'honorable

conduits

pour

Le Royer,

d'associer

dit

d'envoyer

insurmontables. M.

DAHOMEY.

sanctionner

députés.

M.

par

« Messieurs, qu'il

DU

communication,

de vouloir

Assemblée la

L'EXPÉDITION

de la haute

à cette patriotique entier,

dit-il,

Halna

Assemblée, pensée

s'associe

de Fretay

s'empi-essa

:

à la proposition

vient

dont

de prendre

l'ini-

tiative. « Elle traduit

un sentiment

« Je dois ajouter, tout

à l'heure

marine

messieurs,

sur un projet

demande

un certain

qui

était

déjà

que vous

de loi par lequel nombre

dans

allez

avoir

nos coeurs. à statuer

M. le ministre

de décorations

de la

pour

les


LE

138

leur devoir

bien fait Et

et le chef

soldats

vaillants

M.

Audren

l'unanimité

Pendant

de Kerdrel paroles

que

ces paroles

ont

si

s'associe

à

qui

» (Vive approbation.) : « Le

ajouta

que vient,

aux

: il n'arriva

députés monta

Sénat

de xu'ononcer

« J'ai tion

à faire

troupes Notre

M.

le prési-

chef

triomphé

qu'on

flotte

savez

atteindre

d'un

avait

dit

M.

climat le plus

date

entrées

cette 17

à Abomey.

troupes,

bien! très bien!) Il a semblé

du géné-

nuit,

novembre.

obstacles

le but:

cru jusqu'ici

communica-

Les

du roi Béhanzin. quels

farouche

au milieu

(Très bien! très bien!)

messieurs,

redoutable

Il

entendait,

une

du

des

:

Burdeau, a reçu,

en

le

tard.

plus

en ces termes,

de nos troupes

nos

et énergique

sage

peu

que le gouvernement

sur le palais

tous,

à la fois

plus sauvage,

sont

au Sénat,

à la Chambre

qu'un

et déclara

télégramme

drapeau

pour

retenu

la victoire

françaises

vaincre

encore

Le gouvernement

un

« Vous

prononcées

au Luxembourg

au Sénat,

très brève. Dodds

étaient

générales,

célébrer

aussi,

était

à la tribune

aussitôt

des acclamations

un

zélé et dévoué,

brave,

au Dahomey.

de la marine

ministre

ral

DODDS

»

dent.

lui

GÉNÉRAL

aux

au gouvernement

d'armes

civilisées.

qu'une

ont

par le

inspiré

et muni

nations

par

très bien!),

ennemi

des fanatismes,

réservées

a fallu

commandées

(Très bien!

et d'un

il

(Très

expédition


ET L'EXPÉDITION

aussi

honorable

ner lieu à des récompenses « L'opinion

ses sympathies

dats.

(Très bien! très bien!)

et fait

députés

de déposer

a proposé

à la Chambre

qui

de loi

projets

du Sénat.

sur le bureau

d'une

accordées

ont

des

l'honneur

que j'ai

bien déclarer

mesure

pareille

sanction

(Lisez! lisez!)

au Sénat de vouloir

des récompenses

troupes

à ces

gouvernement deux

sol-

à nos vaillants

une

« Je demanderai

prix

pas mé-

de donner

adopter

« L'adoption

n'a

au Parlement

« Il appartient Le

le pays

a précédés;

et son admiration

nagé

don-

devait

brillante,

exceptionnelles.

nous

publique

sentiments.

aussi

nos armes,

pour

139

DAHOMEY.

DU

l'urgence. encore

augmentera Dodds

au général

si vaillamment

combattu.

de loi

votés

» (Très

le

et aux bien!

très

bien ! )

Les

deux

projets comme

Luxembourg Abomey

terminée.

survenait

au Palais-Bourbon

occupé par

allait

nos troupes

avec les débris

des pays inconnus, était

furent

Il

était

rendre

temps; impossible

par

acclamation

au

en fuite

dans

(1).

et Béhanzin de son armée, car

la

mauvaise

à des Européens

l'expédition saison

qui

la conti-

— SERVICE FUNÈBRE EN (1) Voir en outre à YAppendice, à la fin du volume : II. L'ÉGLISE BE-LA MADELEINE.


140 nuation

des opérations

de la

côte.

à une aussi grande

Dodds

laissa

donc

à Porto-Novo

et revint

Voici

conquête.

au ministère

annonça

DODDS

militaires

général

de notre

ganisation

Novo

Le

et à Kana

Abomey

il

GÉNÉRAL

LE

distance

des garnisons de l'or-

s'occuper

le télégramme

de la marine

à

par lequel

son retour

à Porto-

: « Porto-Novo,

« J'ai arrivé

quitté

le 27 novembre

Abomey

à Porto-Novo

« Les troupes

30 novembre.

avec la colonne

et suis

aujourd'hui.

que j'ai laissées

lieutenant-colonel

Grégoire,

à Abomey,

sont

sous les ordres

fortement

établies

du

au palais

Goho. « J'ai reçu la réponse que je leur raineté sous

des habitants

avais envoyé

de la France. notre

autorité

« Aussitôt

après

les inviter

pour

Ils se déclarent et

de Whydah

prêts

au message

à accepter

très heureux

à accueillir

la souve-

de se ranger

les troupes

fran-

çaises.

dirigera

sur Allada

la route

de l'intérieur,

l'occupation et poussera pour

de Whydah, ensuite

assurer

jusqu'à

l'occupation

la colonne Abomey,

se par

complète

du

pays. « Je vous prie de ma profonde

de transmettre reconnaissance

au gouvernement et celle

l'expression

des troupes

pour

les


ET

de quelques

à lui

Celle-ci,

phale

avec tout

reçu

avec le plus il y avait

à Porto-Novo;

jours

le gros

de la

colonne

y effectua

et le général,

les

par

une

expédition-

était

qui

triom-

entrée

se

revenu

à sa tête à cette occasion.

soldats.

fut

Dans

une

un beau jour

allocution

aux

services

éminents

M. Ballot,

et le remercia

au nom

remercia

le roi

également et

dévoué,

malgré

glorifia

les maladies,

excessives, ennemi

ont

supérieur

en nombre.

terminant,

d'avoir »

Toffa les

dans

et brave,

pour le

du corps

commandé

général

rendit

de

exploits

combats bien

fier, aux

dit

de leur

con-

ses soldats,

du climat,

seize

Il

expéditionnaire.

et la population

discipliné,

« Je suis

nos vaillants

du lieutenant-gouverneur,

les intempéries

triomphé,

audacieux

de fête

patriotique,

hommage

monde.

d'ailleurs

eu

avaient

et à ses troupes,

arrivée

l'état-major

Le 1er décembre

cours

sûr

déjà

qui

à son

le 1er décembre,

naire.

avait

des acclamations

Il fut

françaises.

enthousiasme

mettre

par le Parlement,

que le général

adressées,

Chambres

devancé

mots

le télégraphe

par

été patriotiquement

grand

141

DAHOMEY.

votées

d'être

ces derniers

par

connaissance

deux

DU

»

sa proposition. On voit

viennent

qui

récompenses

L'EXPÉDITION

les privations acharnés,

armé,

le général premiers

qui,

et dix Dodds soldats

d'un fois en du


142

LE

Huit

cents

toute

Le

surprise. fut

Porto-Novo, littoral

et

dont

la marine

de

reste

aussitôt

était

la

et y tenaient

Whydah Kalavi,

sur

et Avrékété,

Godomey

opposition,

des garnisons

maintenant

les maîtres

incident

de l'expédition

gramme

suivant

rades

du

sion. — Whydah français

par les troupes Maîtres notre

de Whydah,

étaient

entrées

villes,

à

Abomeysans

également, nous

étions

et important

en France

annoncé

littoral,

pour

le télé-

par

est occupé flotte

qu'elles

du

faisaient

prochain.

Dahomey,

ce dont

villes,

Godomey,

des représentants

par une garnison

lundi

françaises

8 h, 25 m.

Avrékété,

ont envoyé

sur les autres

: ce fut

4 décembre,

Whydah,

annoncer

maintenant

conquête

du

Ce dernier

du Dahomey.

Abomey-Kalavi,

au gouverneur

drapeau

des villes

:

villes

&odinefojobo,

à

De la sorte,

« Porto-Novo,

« Les

rentrée

sa

les compagnies

recevaient

françaises.

fut

de

l'occupation.

les autres

garnison;

à l'abri

toutefois

de décembre,

des navires

de débarquement

dès

à s'emparer

d'effectuer

chargée

du colonel

un fort,

colonne,

à l'exception

dès le commencement

Ainsi,

dans

employé

à les occuper,

DAHOMEY.

le commandement

à Abomey,

restés

DU

L'EXPEDITION

sous

[hommes,

étaient

Grégoire,

ET

DODDS

GÉNÉRAL

leur française.

qui seront

— Le

occupées

»

il s'agissait

s'occupa

soumis-

aussitôt

d'organiser le général


M. BALLOT, lieutenant-gouverneur.



LE

GÉNÉRAL

Dodds.

Mais,

à cet égard, faisant

avant nous

connaître

et même

faire

pensons

arrivé

Dahomey,

va voir

nous

donner

même

que,

succès avaient

premiers

toute

la partie

succès

à ce sujet

fit

en leur de la côte au Daho-

paraîtront

mais ils n'en sont pas moins

furent

en France

nos

par

145

ce qu'il

lignes

sur les noirs

produite

un peu trop rétrospectifs,

DAHOMEY.

à nos lecteurs

plaisir

de l'Afrique

Ils

DU

en quelques

que nous allons

intéressants.

faveur

L'EXPÉDITION

d'indiquer

de l'intérieur

peut-être

et l'on

ET

l'impression

lies détails

mey,

fort

DODDS

apportés

le courrier

par

au commencement avant

notre

déjà fortement

de décembre,

victoire

nos

finale,

en notre

impressionné

de la poj)ulation

du

des environs

africaine

du Dahomey. Ce courrier donnant

des détails

L'une l'état

sur

de Porto-Novo

naire,

d'elles

d'esprit

été tout

de la

étonnés

ont

circulé

jamais-

d'assez

des noirs

à travers

de la colonne

atteint,

curieux

côte.

de la

expédition-

disait-on,

Les nouvelles

ont

exagérées

de Cala bar aux

que le traité

aujourd'hui

sur

victorieuse

toujours

de légendes,

des blancs, est

renseignements

« Ceux-ci,

marche

le Dahomey.

sous forme

et le prestige

profondément

lettres

plusieurs

à Kana.

des Français

Ashoutis,

en France

la marche

contenait

d'abord

aussitôt

en effet,

apportait,

plus

de 1890 avait grand

» Ï0

que


146

LE

Au

très

tandis la

le Bénin

domination

anciens

et

de Toffa

sujets

sur

lieu

le

Une

Togoland,

se préparaient

à se réfugier

se dépeuplait

Badagry

terrifiés.

furent

des 'masses

anglaise

de l'Ouémé.

eut

importante

que vers

DODDS

les habitants

même,

Dahomey

migration

GÉNÉRAL

sur

à vue

retournèrent

à fuir

la rive

droite

d'oeil,

et

peu

à peu

à une

forte

les leur

dans

capitale. « On peut

s'attendre,

ajoutait-on,

d'Egbas

fuyant

la domination

de notre

armée

est parvenue

connaît

à l'heure

sûrement,

a été communiquée jusque

Dodds

fluence

française

tentatives Voici

auront

donc

auquel

de quelle

en Europe,

songeait

il

du côté du Soudan,

heureux

très

du

Dahomey.

le général

adressait

façon

fut autorisé

les grandes

Le. 27 novembi-e, Abomey,

d'un

Elle

grand

obtenus

par le

effets pour

l'in-

profit

nos

pour

»

maintenant

que

et on la

Les résultats

les plus

et seront

et le gouvernement entendu,

dans l'intérieur,

avec la même rapidité

futures.

son retour

du succès

est, à Yola et à Sokoto.

qu'il

dans le camp de Samory.

général

La nouvelle

anglaise. jusque

migration

lignes

le général

à organiser Nous

avant

Dodds,

l'administration ne donnons,

de cet important

bien travail,

dès la fin de novembre.

en effet, déjà

dix

jours

au ministre

après de

la

son

entrée

marine

à

une


ET

longue pour Le était

dans

dépêche, l'organisation

rendue

emmené

Le général

du Bénin,

les villages

de Dahomey.

exemple.

au pays

allié Toffa,

Nous

pacification

du pays

offensif

encore,

le général

Dodds

aurait

chef-lieu

pour

dékamé,

il serait

sa

pour

de la côte françaises

trois

provinces

Allada

et la troisième,

comme

constituée

avec

un village

situé

de Tohoué,

par

sous l'auto-

replacé

roi de Porto-Novo. par nous dans les trois

que,

empêcher

éléments

A son départ

du gou-

du Bénin.

précédemment

était

provinces,

qui relèveraient

français

et pour

avec les

retour

de novembre.

vu

déjà

L'une

les environs

des résidents

avons

de choses

aux possessions

de nos établissements

vernement

dans

territoires

dans

A côté des chefs intronisés se trouveraient

organisation

chefs du pays.

comprendrait

aurait

et Dogha,

Quant

de notre

Les

incorporés

de l'Ouémé,

programme

avait,

de cet état

les unes des autres.

Agony

que cette

les principaux

la seconde, Abomey;

capitale;

son

que Béhanzin

et le reste du royaume

indépendantes

entre

ce fait

de profiter

seraient

147

exposait

d'abord

avec lui tous

le royaume

avec Whydah

tout

par

proposait

morceler

il

DAHOMEY.

du pays.

provisoire

difficile

DU

laquelle

constatait

général

retraite,

rité

L'EXPÉDITION

Béhanzin

militaires

resté

pour

dont

à Abomey

de l'ancienne

assurer

la

de faire

un

il disposait

jusqu'à

capitale

la fin

de Renan-


148

LE

zin, il y avait

laissé des forces

d'infanterie

compagnie

GÉNÉRAL

tirailleurs

sénégalais,

Ce fut

après avoir

sure de précaution,

importantes,

de marine

et de quatre

pris

ces premières

qu'il

s'occupa

les eaux étaient

côte par Allada

et "Whydah il fit

autorité,

alors

établir

de prêter

leur

le cas échéant,

Le

approuva

du général

per effectivement

Dodds,

sement

d'un

nouvelle

expédition.

ordre

L'annexion prouvée,

route

à nos forces

reliant

militaires

à la garnison

et il fut

décidé

lignes

momenta-

de nature

d'exercer

d'occu-

le pa3rs un le rétablis-

de nécessiter

de la côte

ne serait

fonctionneraient

elles fonctionnaient

non

sur

à empêcher

susceptible

que le blocus

du pro-

générales étant

et du territoire

françaises

comme

les

mais

de choses

de "Whydah

DU les douanes Godomej'-,

à la

eut été placé

une

ses intentions

le Dahomey,

de surveillance,

protectorat

basses, il revint

de

à Abomey.

gouvernement

gramme

fort

de possession

d'urgence

afin de permettre

laissée

de

par me-

dispositions,

; et, dès que le pays

à "Whydah,

nément

compagnies

de la prise

Abomey

appui,

d'une

composées

avec de l'artillerie.

la côte. Comme

sous notre

DODDS

déjà

fut

une

ap-

levé que le jour à Whydah

et

à

à Grand-Popo

et

de fortes

dé-

à Kotonou. Cette

organisation,

qui

ne

nécessitait

pas


ET

penses,

la colonie

ciales au

de prévoir

permettait

assez court,

En

L'EXPÉDITION

la colonie

DAHOMEY.

que,

dans

se suffire

pourrait

149

un

de temps

laps

à elle-même,

comme

de Grand-Bassam. et pour

attendant, de s'effectuer

maintien

de notre

Un

point

seul

les

: c'était

trois

provinces,

moment

fut

laissé

en suspens

pour

laissaitle

assurer

Rien

l'avait

d'ailleurs écrivons

dépend

de disposer

du royaume indiqué

n'a encore ces lignes,

essentiellement dans

le gouvernement

par

immédiatement

pas pouvoir

comme

où nous

programme

le gouvernement

nécessaires

troupes

le démembrement

égard

sa dépêche.

autrefois,

commer-

opérations

autorité.

qui ne crut

français,

aux

permettre

comme

Dodds

général

possible

DU

l'avenir.

statuer du Dahomey

le général été décidé car des

à cet

Dodds

dans

à ce sujet,

dont

au

de ce

l'exécution chefs

en

il

sera


X.

'te

— Anecdote relative à sa Dodds apprécié par un de ses officiers. nomination de général. •— Retour du général en France. — Arrivée à Marseille. — Arrivée à Paris. •— — Réception enthousiaste. Trophées rapportés par le — Un monument en l'honneur des officiers et soldats morts au général Dodds. général

Dahomey,

Nous début dition façon

avons

de ce petit du

conduites prévoir encore

Le récit

volume.

Dahomey

énergique

le général

déjà présenté

et habile

dont

par le commandant et à ne rien

à faire

laisser

connaître

des faits

viennent

qu'ils

à nos lecteurs saillants

de lire

leur

les opérations en chef,

au hasard.

l'estime

Dodds

dont

qui

Il nous n'ont

au

de l'expéa montré

la

militaires

ont été

s'ingéniait

à tout

reste

cependant

cessé de l'entourer


LE

GÉNÉRAL

les officiers cet effet,

DODDS

avait

qu'il

ET

L'EXPÉDITION

DU

sous ses ordres.

Nous

au Gaulois le récit

décembre

d'un

1892,

avec le commandant

qu'a donné

entretien

tout

Battréau,

151

empruntons,

à

un de ses rédacteurs,

en

venait

qu'il

DAHOMEY.

à ce sujet

d'avoir

récemment

par la

rapatrié

Yille-tk-Maccio.

« Laissez-moi commandant

vous parler

en interrogeant de tous,

>--l'interprète nous l'entourons,

grâce obtenu.

Dès bien

nous

que

bien

de la campagne, réfléchi,

sa

pour

c'est

le sache,

qu'on

sommes

et solidement

vous

vénération-

de quelle

nous professons

Car, il faut

le début mûri

disant

admiration

et sa ténacité.

à sa ténacité

arrêté,

en vous

dit le

qui sont sur le bateau

les hommes

quelle

lui avait

Dodds,

— et vous je suis pourrez

; et en le faisant,

èa assurer

bravoure

du général

au résultat

arrivés son plan

était

bien

et il ne s'en est pas

écarté une minute. « Bien

mieux,

avec les officiers

observée,

certains

a été toujours

mais

il est arrivé

de ses officiers,

raient

d'avis

même

il

défendait

il a eu, non pas à lutter

reprises,

sous ses ordres,

la discipline

colonne, ment

à plusieurs

car Dieu

n'avait

réuni

le conseil

pas prévalu

que, consultant

quelquefois

commandants

d'unités,

de guerre, ; la minorité

la

que, dans et souveraine-

strictement

aA^ec lui sur les dispositions

avait

sait

ceux-ci

à prendre.

Une

et l'opinion seulement

difféfois qu'il s'était


152

LE

le

en avait

qu'il

« Je vous

et Dieu

que nous

avons

abattus

par

l'affaire

d'Akpa,

avons

sait

les

n'ayant

pu nous plus

« pas marcher « Et dame,

= Hommes,

les marmites

suffisamment en étions

et noxis pour

réduits

et les herbes

de campement avons

attendre

le matin,

humides

pu

tout

de rosée

jour,

défaut.

« Pas d'eau,

à nous regarder,

le monde

tendait

où avez-vous

approvisionner La veille,

à arracher

et à les sucer pour

été blessé,

mon

sa

on a disposé

tous d'eau nous

les feuilles en avoir

peu de rafraîchissement. « — Et

On

providentiellement.

le ravitaillement. au petit

en

idiome.

; enfin, nous

nous

de marche

la main.

a éclaté

officiers,

sous-officiers,

battus,

faisait

nous commencions

épouvantable

après

et en munitions

nous

leur

le plus

Ainsi,

journées

dans

dans

nous autres,

récipients,

aussi

africaines

! » disaient-ils

tornade

lorsqu'une

gamelle,

les troupes

a surtout

d'eau.

en vivres

L'eau

et les fatigues

vaiJlamnient

de quatre

approvisionnements arriver.

elle n'a été mieux

jamais

où nous nous étions

arrière,

3e

raison.

le manque

retourner

et

responsabilité,

Ce qui nous

c'était

moments,

ainsi

agissant,

les souffrances

cependant

eues à endurer.

dû cependant

ne tenait

sa propre

avait

qu'il

néanmoins,

de la discipline;

parlais

observée,

DODDS

bon,

sous

droit,

nous a prouvé

résultat

les

Il a tenu

de son avis.

rangée

GÉNÉRAL

commandant?

un


ET

« — A

des

l'attaque dans

complètement bonne

L'EXPÉDITION

sources

garde autour

une charge

arrivaient

sur nous lorsqu'une

envoyé

mon

« — J'espère « — Pour

Koto.

Ces sources

et nos Dahoméens

Nous

d'elles.

à ia baïonnette,

ne recommencera

qu'elle

plus?

s'en est chargé.

D'un

feu de salve

toutes

nettoyées.

Elles

sont,

du reste,

« J'ai

Dodds

aurait

auraient

poudre « Les faction

été faits

c'est qu'ils et que

de maisons

portant fusils

la marque Lebel,

indicible.

c'est lors de l'affaire

ainsi

il les a

dirigé,

que les hommes, bien disciplinées. des armes

le maniement

et

de

d'Allemands,

parlait

qu'on

et que le général

prisonniers,

; mais je n'en ai pas eu connaissance.

fait fusilier

à répétition,

provenaient

à tous,

les journaux

« Ce que je sais, chester

bien

lieu-

Mon

n'a pas volé son argent.

celui-là

vu dans qui

a appris,

une douzaine.

bien dirigées,

extraordinaire,

qui leur

Belges,

en tête,

affaire.

tenant

le tir ; mais

avec

fraîches

qui marchait

amazone,

étaient

J'ignore

faisaient

et les troupes

Elles

bravoure

sont

de leur pousser,

venions

cela, non.

d'une

153

DAHOMEY.

de

la brousse,

la légion,

m'a

DU

étaient leurs

françaises. de l'Etat

par exemple,

Ce qui leur

canons

et leurs

On a pris

"Winpoudres

des caisses

de

français. leur

a surtout

très véridique

de fusils

armés

ont

causé une stupé-

causé le plus

de l'arbre

traversé

d'effroi, et de six


GÉNÉRAL

LE

154

Dahoméens

tués

de ses troupes,

craignait

trop

l'effet

chions

que

nous n'avons

décoré,

tenu

leurs

sénégalais,

a chargé

une

et

pièce à la

il est malheureux

laptots

des noirs

navii-es

de guerre

on apprend

Béhanzin

au Sénégal

et nous

donner

une preuve,

j'avais

été transporté

sur Kotonou,

dans l'ambulance pas été touché « Puisque

fait

dire,

hommes

à mon

qu'on

et dans

nous

que

appro-

ce qui fait

Ils

dirai

noir

que

médaillé

et

mais

les

servants; et il

a été tué.

Ces

sont

servies

par

des

à bord

des

emploie

la Gambie, Ils

beaucoup

après

même,

vous

aie

tireurs.

je vous

deux

les

du canon.

bons

ont

eût été bon.

un

rescousse,

du Haut-Fleuve,

de fort

11

n'avaient

qu'ils

canons,

sabré

d'avoir

la manoeuvre

et deviennent

loin.

une seule fois.

des logis

venus

a

à certaine

peu plus

compte

maréchal

sont

un

voyaient

reculer

Dès qu'il

toujours

Heureusement

les Dahoméens

pu en prendre

Dahoméens pièces,

encore

; sans cela, mon

ils faisaient

d'eux,

« Un

s'est

des lebels.

que des winchesters

derrière.

qui se tenait

Béhanzin,

distance

« Aussitôt

à l'abri

se tenaient

qui

de ce fait,

été averti

DODDS

et auxquels

s'y mettent

avaient

Pour

qu'à l'ambulance blessure,

ont

été tués par

bien

été engagés

de mal.

ma

fort

avant

par

vous

en

du camp,

d'être

évacué

un de leurs

et que je ne sais pas comment

obus je n'ai

tour.

vouiez

parler

de ce que

nous

avons

fait,.


ET

dites

bien

L'EXPÉDITION

que la légion

reste, le général

Dodds

ne marchaient

vraiment

à leurs

étaient l'infanterie mais

hommes,

maintenant

bien

âgés,

une

intéressante

Dodds

de brigade

mois

pas de longs

enlever

à

comme

toujours

;

offraient

plus

occasion,

et, quelques

bureau,

comme

minutes

de M. Burdeau en recevant

bien

au fond

de

les six

étoiles

chef à

de tout

d'argent

que

et sur les manches

képi

ne resteraient

et qu'il

aurait,

un

à son chef.

du télégramme le général

de ses officiers, les étoiles

le

ne s'est pas fait- attendre,

de la marine),

dans sa tente,

anecdote

achetait,

de sa cantine

on le sait,

les félicitations

M.

que ces insignes

de les offrir

à la

1892 :

colonel)

à leur

relative

de général,

Toulon,

après la réception

(ministre

l'épée au poing.

anecdote

quitter

portent

l'occasion

ou l'autre,

Cette

légionnaires

rien

de décembre

du port,

sachant

dolman,

mois

(aujourd'hui

Grégoire

les généraux de leur

forts,

plus

au grade

de

chez un chapelier

hasard;

les

ne veux

que je

plus

cas, et les noirs

grand

que lorsque

Du

secours.

grand

a été admirable,

qui

avant

jours

Quelques

petit

le plus

en ce même

qui fut publiée

jour

en faisait

du colonel

nomination

bataillon

a été d'un

155

»

résistance. Voici

DAHOMEY.

étrangère

Notez

côtés.

de marine,

nos

DU

qu'il

Dodds,

trouvait

venait

officiel

sur

tout son

de conquérir,


156

LE

.

On voit

que si le général

son état-major

en train mois

plusieurs France

sa santé,

Une

d'un

le jeudi

débarqua

Fraissinet. civiles

Le peuple

Nos

faire connaître

à nos lecteurs

Le dès

.

le

Thîbct,

firent

nous

les détails

par l'un

un

(I) Voir

heures

également

la

cité phocéenne, accueil

de nos meilleurs

et demie.

à l'Appendice,

de

paquebot

rendu

le

où il

de dix-huit Compagnie les autorités au général

triomphal

gré, sans doute,

très

12 mai,

PHALE EN ALGÉRIE DES TROUPES EXPÉDITIONNAIRES.

"Voici

qui en a été

: fut

signalé

au

une

flottille

Immédiatement

du volume

de leur

réception.

complet

journaux

à là fin

que

à Marseille,

de cette magnifique

Thïbct,, imprimait-il huit

campagne

à

(1).

sauront

le compte

en

gagné et nécessaire

l'attendait

de la vieille

lecteurs

donc textuellement donné

bien

de la pénible

des fatigues

sur

et militaires,

victorieux.

repos

encore

un congé et revint

11 mai ^1893, après une traversée

effectuée

jours

: il consacra

il prit

puis

enthousiaste

réception

nous avons laissé le général

sa conquête

à ce travail,

nous Amenons de raconter

de

en rien.

d'organiser

à la suite

les officiers

expédition,

précédent,

en famille

jouir

est un chef qui sait prévoir

d'une

ne lui cèdent

A la fin du chapitre

DODDS

Dodds

détails

moindres

jusqu'aux

Dodds

GÉNÉRAL

: III.

— RENTRÉE

large de

TRIOM-


ET

L'EXPÉDITION

et d'embarcations

yachts

et l'a escorté

au port,

s'est portée

157

au-devant

du paquebot

au bassin

du cap Couronne

Sur le quai de l'Estaque, de la compagnie

qui montent

à bord

pratique

Albert

directeur

commissaire

les premiers,

la libre

MM.

Sarroin,

et Hanès,

afin de donner médaille

se tiennent

Fraissinet,

de Marseille,

nord

de la

Fraissinet,

de la santé

du

de la marine,

général

dès que le Thibd a mouillé, au général

et de remettre

une

commémorative.

Les autorités,

arrivées,

attendent

au grand

môle,

DAHOMEY.

où il s'est amarré.

Joliette,

port

DU

breux

conseillers

municipaux, les autorités

ainsi que toutes du tribunal diverses

et de la chambre

par M.

le 15° corps, M. Bouge, civiles

Deffès, le maire,

député

et militaires,

le

préfet,

de nom-

de Marseille, les présidents

de commerce,

et les délégués

de Mn,c Deffès,

attendait

des

sociétés.

Mmo Dodds, de son mari Tous

sur le

complet.

commandant

Mathelin,

en voitures

heures,

est reçu au débarcadère

Le général général

dès huit

en compagnie sur le môle.

les navires

La foule,

l'arrivée

qui se trouvent

qui est très considérable,

dans le port encombre

sont

pavoises.

les quais

et les

môles. A son entrée

dans les bassins,

le Thibd est accueilli

par

des


158

LE

GÉNÉRAL

acclamations national.

formidables. Le général

de la foule C'est

M.

Cette

elle

porte

étoile

de drapeaux d'une

au nom

L'écrin

la

de chêne.

souhaité et lui

la

a remis

: sur une

ordinaire ; sur

République « Dahomey

avec ses rayons

délégué

du Dahomey.

du module

l'inscription

dans lequel

est en cuir

de Russie

inscriptions

suivantes

couronne

en vermeil commandant

Dodds,

L'intérieur

cette

l'autre

se

», sur laquelle

est

; au-dessous,

un faisceau

Cette face de la médaille

est entourée

Le ruban

de la médaille

médaille

a été expédiée

rouge

de laurier

est à filets

et de chêne,

septembre,

en lettres Danou Dogha.

à Marseille,

le couvercle,

1892 », et, entourée

est en velours

se détachent,

sur

porte,

en chef le corps

1892 — 27 mars, 19

; il

: « Dahomey,

de l'écrin

intérieur

Dahomey, Takou

reçoit

et noirs.

jaunes

satin

de la marine,

général

du gouvernement

de

et une ancre.

couronne

l'hymne

du navire,

de l'expédition

l'effigie

en relief

joue

du Thibel, a, le premier,

est en argent,

au centre,

détache, une

à bord

commémorative

médaille

militaire

à l'arrière

placé

DAHOMEY.

enthousiaste.

au général

lia médaille

face,

qui,

DU

La musique

commissaire

Hanès,

bienvenue

L'EXPÉDITION

Dodds,

une ovation

le ministre,

par

ET

DODDS

»

expéditionnaire. bleu

et satin

d'or,

les dates

4

Zabbo

octobre,

d'une

: « Général

celle-ci

— 9 août,

les

bleu ; sur le suivantes

:

— 22 août, Poguessa


M. Uaucs remet

an général

Dodds la médaille

l'expédition

du Dahomey.

comméiuorutive

Uo



LE

GÉNÉRAL

20-21 octobre,

DODDS

L'EXPÉDITION

— 26-27

Akpa

— 4 novembre,

Ouakon

ET

répondu M.

les autorités

au général

maire

à bord

et

très ému,

a

montent

Dodds,

qui,

de remerciement.

paroles

par quelques

suivant

161

Kana.

la bienvenue

Flaissière,

DAHOMEY.

— 2-3 novembre,

Koto

octobre,

Dès que le Thibd a accosté, souhaitent

DU

de Marseille,

le discours

a prononcé

:

« Monsieur

le général,

au nom du conseil la bienvenue

nous.

parmi

de mes avons

ressentis

"Vous

et j'ai

de vous

collègues

de Marseille,

de vous souhaiter le corps

représentez

expédi-

de mes concitoyens

mandat

les sentiments

exprimer

votre

pour

l'honneur

j'ai

municipal,

du Dahomey,

tionnaire

au nom de la population

vaillante

armée

et

que nous

et pour

vous-

même. « Marseille, gloire

le génie

dont

commercial

a applaudi,

et la richesse,

et industriel

fait

la

aux'efforts

tentés

pour

une

d'avoir

ouvert

une

voie

oeuvre de civilisation. « Elle nouvelle

vous

hautement

du commerce

à l'activité

« A tous dérations

remercie

mes remerciements d'un

ordre

tions

que la foule

toute

la franchise

plus

va tout habituelle

et de l'industrie.

je dois ajouter

élevé. Je vous à l'heure

présente

traduire

de son esprit

consi-

quelques

les félicita-

et affirmer

et de son coeur.

a

avec


162

« Elle

vous

dira,

avec

anxiété,

cette

foule,

nous

« C'est

les difficultés

reconnaissance

est d'autant d'armes

compagnons

les récits

récemment nous,

éprouvés mais

pagne,

« Nous

nous devant

devant

ce courage

quelle

impa-

de Marseille et sa

A'aincues, vos

pour

courageux

que nous

soldats

revenus

et les fatigues

avons

ouï

au milieu

d'une

dure

de

cam-

et glorieux. fiers

Nous

d'eux.

abnégation

nous

avaient

qu'ils

que seul peut donner

indomptable

bien

tactique l'esterà

même

de la bouche

avons

vous-même joie

et

sommes montrée, le patrio-

éclairé.

« C'est nous

avez

vous-même,

sentis

cette

vous grande

de nos chers

sommes

avec

la population

que plus

de joie

pleins

votre

s'élevaient

espèce qui

succès,

autre,

et pour

suivi

final!

par la maladie

inclinés

tisme

vos

que toute

avons

vous.

le résultat

a pu apprécier

nous

de toute

apprenions

que, plus

avec quelle

avec quel intérêt, parfois

les dangers

nous attendions

tience

DODDS

sans cesse devant

se renouvelaient « Lorsque

GÉNÉRAL

angoisse

quelle

à travers

marche

LE

appris, bon

et vaillant.

le général, Et

de félicitations

légitime habile,

monsieur

à vos

un souvenir

qualités

plus

doux

de ces hommes

lorsque qui

combien vous

seront

personnelles encore

vaillants

aurez

que

vous

étiez

éprouvé

la

adressées

à votre

de soldat",

il vous

que ces félicitations.


ET

« Vous

vous

vos soldats et

ragés

L'EXPÉDITION

souviendrez

; vous

vous

soutenus

souviendrez

nous

humbles

vous

qui vous

seront

« Honneur

à vous,

ce discours,

Après

frères

nous

tous

de gloire.

Dodds

! Honneur

le cortège

Français,

! Vive

se forme

que

et par les

par les petits

titres

française

vous

; vous

ce témoignage.

eux-mêmes

rendus

général

la patrie

vos

aussi,

vos plus grands

I Vive

Dahomey

donné

étaient

de

que vous- les avez encou-

étaient

ont

163

avez été le camarade

souviendrez

souviendrons

ces hommages

DAHOMEY.

que vous

lorsqu'ils

qu'ils

« Nous

DU

à l'armée

la Rérrublique et se dirige

du

vers

13

préfecture. Le général

Dodds,

le général

ont pris place dans le premier Les autres

landaus

Un

le cortège, tons

nombre qui,

sur tout

chapeaux

que des banderoles

rapatriés

: « Vive

les {leurs portant

général

de

et les officiers

le Thibd suivent par

deux

pelo-

de hussards. salue le général

l'armée pleuvent

les mots

par

est escorté

pelotons

enthousiaste

les points

s'agitent,

supérieurs

le parcours,

et trois

manifestation

crie de tous

officiers

de soldats

de gendarmerie

Une

par le secrétaire

occupés

avec le général.

du Dahomey

certain

landau.

de nombreux

la préfecture, revenus

sont

et M. Hanès,

le préfet

Mathelin,

Dodds.

! » Les mouchoirs dans les voitures, :« Vive

l'armée

On et les ainsi


164

LE

Un du

GÉNÉRAL

nombre

certain

cortège,

DODDS

et leurs

ET

DAHOMEY.

DU

L'EXPÉDITION

sont placées

de sociétés

la Marseillaise sur le

chantent

membres

sur le parcours

passage du général. et dans la rue

A la Cannebière été accueilli

par des applaudissements

siasme le plus franc De nombreux

déborde

bouquets

le général

Saint-Ferréol,

et l'enthou-

frénétiques,

de toutes

a

parts.

ont été offerts

au général

au débar-

cadère et sur le parcours. Arrivé

à la préfecture,

ment

du préfet,

rendu

à l'hôtel

Quand, fecture, pour

où Mme Dodds du corps

par le général

offert

vers deux accompagné

se rendre

la foule,

le général

d'armée

assister

pour

il s'est

à midi,

; puis,

le général

heures,

du général offert

Cette

ovation

le général

pour

se rendre

sont

également

envahis

ment

acclamé

le vainqueur

au déjeuner

par les officiers

sur

de la préHanès,

de la garnison,

sur la place de la préfecture

tout

la foule,

ovation.

le parcours

au cercle des officiers, par

sort

et de M.

lui fait une brillante

se continue

que suit

dont les abords

qui a de nouveau

vive-

du Dahomey.

de la garnison,

ou en retraite,

Dodds

Mathelin

qui n'a cessé de stationner

et dans la rue Saint-Ferréol,

en activité

l'attendait

dans l'apparte-

Mathelin.

au punch

Tous les officiers

s'est rendu

assistent

dont

seize officiers

à la réunion.

généraux


PrĂŠfecture de Marseille.



LE

GÉNÉRAL

L'entrée

ET

DODDS

L'EXPÉDITION

DAHOMEY.

est saluée par de frénétiques

du général

La salle est décorée d'emblèmes de faisceaux

trophées,

DU

167

hourras.

de drapeaux,

militaires,

et de cartouches

rappelant

prend le premier

la parole.

de

les victoires

du Dahomey. Le général

Mathelin

En quelques

Fabre

la brillante

rappelle

M. Bouge,

député,

« Au

de la population, vous

xtonx

parts

et d'être

retour

et la France

nombreux,

avec les difficultés

peut-être

plus

« Vous

de toutes

saluer

votre

de reconnaissance

vos soldats

ne disposant

lointaine,

terrible à notre

de

:

et pour

vous

entière.

en face d'un ennemi

honneur

pour

suivant

accourue

heureux

des sentiments

l'interprète

aux prises

fait

de son cama-

le discours

marseillaise je suis

acclamer,

« Sur une terre réduits

carrière

ensuite

prononce

que ressentent

et d'admiration Marseille

expédition-

et il le suit dans ses étapes victorieuses.

rade de promotion,

nom

au corps

et à son chef.

naire du Bénin Le colonel

il rend hommage

mots,

que de contingents et fanatique,

courageux

du pays et les dangers

encore,

vous

avez forcé

du climat,

la victoire

et

drapeau.

avez demandé

à vos admirables

les privations,

soldats

tous les sacrifices,

avez obtenu

toutes

souffrances.

C'est que vous les partagiez

vous-même,

et vous

en

toutes

les

toujours


LE

168

au milieu

de leurs

DODDS

les encourageant

rangs,

les soutenant

un père,

GÉNÉRAL

votre

par

exemple

comme

un ami

et par

le souvenir

et

de la patrie. « Tandis

que la France

tueuse et peut-être

votre

avec une émotion

un peu impatiente,

parfois

méthodiquement une mesure

vous suivait

rdan

vous poursuiviez

avec une prudence,

à la fois un grand

qui étaient

affec-

un calme

et

et une utile

exemple

leçon. « Vous

avez,

laissent

rien

ne soit

tenté

ne suffit

« Puisse

cette

« Vous

avez puisé,

qui

les grandes

publique

plus

et sans

que jamais

et de calme

en France!

vos soldats

est et restera actions

nouveau

progrès

de la vie et de la

aujourd'hui

de sang-froid

dans le sentiment

ces vertus

ne

les

indispensables.

leçon

par l'opinion

des

qui

ait été affirmé,

préservatrices

sont

de lui

du sort

de méthode

qu'aucun

sans que celui de la veille

de tactique

qualités

et l'esprit

les mesures

le service

à décider

plus

qui veulent

des hommes,

subsistance

nement

au hasard,

été prises

qu'aient

à la France

la prudence

et. que

batailles,

profond

rendu

nue le courage

rappeler

perdue

en effet,

.

et vous, le courage

du devoir la source

fidèles

de toutes

et dans ce patriotisme

la plus

et de tous les héroïsmes.

et la Chambre,

ne pas être

interprètes

féconde Aussi du pays,

de toutes le gouverne vous


ET

ont-ils

pas

ménagé

leur

haute

mon

hommage

tude,

au corps

maintenant offert

confiance

joindre,

mon

d'y

française,

le

du

au général

général,

Au

Dahomey!

de sollici-

de tant

objet ! »

d'espoir

discours

et de

sincère.

profondément

et de tant

d'amour,

de leur

expéditionnaire

! A l'armée

de tant

banquet

mais

modeste,

Dodds

Voici

permettez-moi

169

DAHOMEY.

DU

les marques

déjà

estime;

« Messieurs, général

L'EXPÉDITION

prononcé

le

par

au

préfet

:

Dodds

« Monsieur

le général

en chef,

« Monsieur

le général

Doclds,

« Messieurs, « En me levant l'armée

République, profonde

émotion.

que je dois tueux Vous

donnez

le noble

s'exerce

« Je m'autorise pour armes

laisser

C'est à vous, d'abord

autorité,

si elle

monsieur

me défendre le général

de notre

de toutes d'une

d'une

Mathelin,

de notre

l'hommage

sincère

s'inspire

de la

du gouvernement

je ne puis

adresser

exemple

affec-

dévouement.

les vertus

militaires, et ferme

impartiale

avec bienveillance. de votre

dans l'ombre,

la voilaient

au nom

et ses chefs,

-et l'expression

respect

et votre justice,

tout

saluer,

pour

encore,

exemple, comme votre

monsieur

le général

si les fumées

haute

Dodds,

de la gloire

personnalité,

des

et vous me


170

GÉNÉRAL

LE

permettrez même

de vous

oublier

votre

paternelle

dans

vous aviez l'honneur

DODDS

comme

vous

tendresse

de commander.

pour

dans

troupes,

le rang,

de ce que peuvent morale.

« Un

éveille

une

desseins,

attentive

sollicitude

de cette

autorité

Vos

et surtout que vous

particulièrement et de

sans jactance

pour

chefs

corps

expéditionnaire

glorieuse

de

apparaisse,

la

et

comme nationale

à vos côtés.

par

les officiers

du Dahomey

grande

ont.écrit

militaire.

généreuse

cité

le témoignage et la

clans

les

constante

et

les succès

préparé

pas de défaillance.

et soutenus

histoire

ténacité

à une

ont

qui ne^ connut

de notre

général,

la reconnaissance héros morts

les soldats,

et en eux-mêmes,

page

sage

alliés

vigilance,

morale

leurs

une

sang-froid,

commandement

leureux

en nous une fierté

à ceux

espérances.

impassible

cordiale

qui va

difficiles,

le courage

est-elle

que

devoir?

du Dahomey,

conduire,

patriotiques

d'un

la discipline,

de si brillamment Elle

leur

dans des circonstances

l'expédition

remarquable.

les braves

pas s'adresser

vaillamment

Aussi

l'énergie venez

fait

ont donné,

général,

la mesure

ont

vous-

oubliez

Le seul hommage

au coeur des chefs tels que vous ne doit-il qui,

vous

suprême

Forts

confiance

en

et les soldats

du

une nouvelle

et

leur

Que l'accueil

cha-

marseillaise

vous

solennel

et ému de

glorification

des


ET

« Je bois

au général

Le général préfet

171

au corps

Dodds,

!» au discours

en ces termes

a répondu

Dodds

du

:

« J'ai déjà eu l'occasion,

au cours de cette journée,

magistrat,

de l'accueil

« Permettez-moi,

monsieur

premier

et des soldats nous avons

du corps

rencontré

campagne

jours

été soutenus

avions

et si nous

dire

avons

nous

de la nation

par les sjmrpathies

nous

aussi pour

ennemis

invoquer

de meilleur

troupes,

de leur

furent

que si eu dans

avons tout

le drapeau, qui

étonnés. du courage,

et de leur d'un

soldalSj ce ne sont que des tirailleurs,

messieurs,

partageaient

parfois

endurance

s'est

l'admiration

témoignage

que ce mot

« Je termine,

guider

expéditionnaire,

que les indigènes

j'ajoute

les brousses,

des officiers

de vous

à surmonter,

a pu provoquer

conduit,

et que nos

au nom

expéditionnaire,

des difficultés,

Si le corps

de la patrie.

triotes,

le préfet,

tou-

entière

du gouvernement.

et la sollicitude « Nous

et à son

que j'ai reçu à Marseille.

des obstacles

cette

d'exprimer

à la population

au gouvernement,

ma reconnaissance

ment

au général

Mathelin,

à l'armée

expéditionnaire,

DAHOMEY.

DU

L'EXPÉDITION

facilité

de nos ennemis

symbole si vaillam-

de nos

compa-

ces sentiments Je ne peux

pas

de l'entrain

des

à marcher

dans

: Ce ne sont pas des

ce sont des noirs.

en buvant

à l'armée

tout

entière,

à


172

GÉNÉRAL

LE

ses chefs,

à son représentant,

M. le général

et à la

Mathelin,

France

Ces paroles

du général

A ce moment, soldats ciers

DODDS

le colonel

vivement

rentre

Pigier

la main,

qui leur serrent

généraux,

applaudies.

dans

la salle

avec les

passent

devant

les offi-

aux

applaudissements

les officiei-s.

La musique que toute Avant tour

sont

par le Thibel. Ceux-ci

rapatriés

de tous

Dodds

militaire

alors

joue

l'assistance

écoute

debout.

la réunion,

de quitter

la Marseillaise et l'Hymne russe,

de la salle et a présenté

le général le général

Mathelin

Dodds

aux

a fait

le

principaux

officiers. cette

A.près

Dodds

s'est retiré

pour

à la préfecture.

rentrer Les

le général

présentation,

manifestations

mêmes

qu'à

l'arrivée

se produisent

au

départ. maintenant

Complétons seillaises

que nous venons

que, le soir,

du

l'honneur partit A l'objet

il y eut encore

pour toutes

les

de transcrire réception

Dodds,

général

Paris

le compte

qui,

rendu

des

fêtes

en entier,

mar-

en ajoutant

et fête à la préfecture dès le

lendemain

s'arrêtait,

le

en

matin,

avec Mmo Dodds. gares

des ovations

le train

de la population.

général

A son arrivée

était

à Paris,

à


ET

onze heures

du soir,

considérable dans

aux

ses chaleureux

tenons

venant

nous

du Dahomey,

un certain

nombre

s'arrêter

à

voulait

saluer

de

dans

Dodds

dans

les régions

offi-

de chaleureuses

l'objet

à mentionner être

pour

d'objets

ici

remis

aux

musées

et d'idoles

curieux

le

que

pro-

du Dahomey. entre

Signalons,

Béhanzin,

autres

de

Béhanzin,

est représenté

été prises

son

qui a pour

une tête de requin.

Le

dut

le général bien

Toutefois

de Paris,

lion,

aussi

partout,

si

que la -voiture

qui

maintenant

point

était

de Béhanzin.

particuliers,

a rapporté

l'acclamer

pour

de la foule,

que dans les cercles

général

173

Mmo Dod.ds

le vainqueur

où il fut

réceptions.

de

DAHOMEY.

accourue

avec

au milieu vivats

DU

de la gare de Lyon,

monté

ne suivrons

la capitale, cielles

abords

reprises

Nous

la foule

il était

laquelle

diverses

L'EXPÉDITION

choses, père

surnom

Glé-Glé,

trois

le Requin, dont

avec une tête

de

et

Glé-Glé

en bois

statues

grandes

son

grand-père.

y est représenté Kini-Kini

le surnom de lion.

Ces trois

avec

veut

dire

statues

ont

à Abomey. a rapporté

général

qui avait

été donnée

bannière

porte

également

la bannière

au roi par des négociants

en inscription,

au-dessous,

les armes

symbolique

du monde)

en portugais

du Dahomey

portugais.

Cette

: Rei Béhanzin, avec,

: un requin,

et deux palmiers.

de Béhanzin

un oeuf (l'oeuf


174

LE

Ajoutons

le Mylho,

que

a en outre

général, Krupp

aux

pris

Ces divers

Béhanzin,

elle fut

remise

Un

encore,

avant

différents.

associer

décembre Journal

en tète

places

publiques

l'honneur

: ce voeu

déjà faite

(en partie,

boulevard

canons à

entrée

dahoméennes à

Quant

la

furent de

bannière

Invalides. ce petit

d'un

volume,

formé

des journaux objet

au

l'érection

français

pour

mois

de Paris,

monument

et soldats

nous

l'un

sur

de

le Pclil une

des

commémoratif morts

en

au cours

ce qui

du moins)

de

Voltaire, la

à

l'intersection

statue

de

statue,

a été

du Tonkin du

Bobillot,

les plus

la chose

suit,

les soldats

pour

et, sur le socle de cette

Tuyen-Quan,

de nos publicistes

empruntons

s'élève

Richard-Lenoir,

« Au

victoires

patriotique

à ce sujet

écrivait à qui

suivante

deux

du Dahomey.

chose,

le

le

après

un champ.

a pour

de Paris

peu

notre

après

de terminer

la plupart

distingués,

sur

aux

voeu

des officiers

l'expédition La

dans

musées.

à un

1892 par

qui,

de nos

trophées

un

les Invalides

pour

enfouis

à

nous

en France

Dahoméens,

distribués

mot

DODDS

arrivé

rapporté

les avaient

Abomey,

GÉNÉRAL

:

boulevard le héros

de

on lit l'inscription

: sergent

au Tonkin.

»

Bobillot

et à ses compagnons

d'armes

morts


ET

L'EXPÉDITION

ne ferait-on

Pourquoi

DU

DAHOMEY.

de même

pas

175

pour

les

morts

du

Dahomey? Une

statue

n'est surmonté

monument,

et sur le socle duquel « Aux

d'un

sujet

morts

Faurax

au-dessous,

les noms

combé

au cours

de l'expédition

Les commandants Les capitaines Les lieutenants Michel,

Toulouse,

Le médecin-major Et Ton ajouterait le Petit Journal

« Et armées

l'expédition.

compa-

»

officiers

qui

ont

suc-

: et Marmet

Badaire,

Amelot,

Mercier

et Menou

; et Bérard

Gelas,

Doué,

; 'Valabrègue,

;

Rouch. cette mention

que propose

très justement

:

aux 200 sous-officiers de

et à leurs

au Dahomey.

Crémieu-Foa

Bellamy,

simple

:

et Marmet,

des quinze

Faurax

d'un

à la circonstance,

ces mots

pour la France

Et,

suffirait

approprié

on inscrirait

commandants

gnons d'armes

: il

pas nécessaire

terre »

et

de

et soldats mer,

tués

de toutes à

l'ennemi

armes,

des

pendant



APPENDICE

I.

Les Allemands

Nous

avons

avons constaté

dit

à diverses

avaient

fourni

quelles

il comptait

reux naire.

au commencement reprises,

soldats

venir

Ces factoreries,

continuelles

relations

factoreries

qui

notre

petite

entretenaient

d'affaires,

à bout colonne

avec lesdes valeuexpédition-

avec le roi

ne se bornaient

de la

allemandes

perfectionnées

en peu de temps

formaient

et nous

dans le cours du récit

les armes

à Béhanzin

qui

de ce volume,

que différentes

du Dahomey,

jampagne

et Béhanzin,

noir

point 42

de à la


178

LE

seule

commerciale

opération

De cette façon, un

messieurs

double

puis sur le trafic

ont nié de toutes

le fait

nier,

rigoureusement

de s'être

pas

une

journal

de leurs sans

des mieux

autres,

le

souvenir,

commerçants

exerçaient

consulaires

contre

des

par

Nous leur

de leur

firent

entendre,

pays,

ouvertement

disions

industrie

en effet,

du 27 juillet

de pratiquer

Dahomey.

fonctionnaires

indignés.

d'avoir

publiée

lisait-on,

à la date

les Allemands

du

agents

à cet

Tout

la preuve égard.

Il

sous

les

le journal

de la campagne.

sur les côtes

démentis

entre

successives

fois

lecteurs

les

au der-

civilisées.

intéressées nos

les accusa

française

nations

pour

renseignés,

que

et sur tous surtout

trafics,

on a eu plusieurs

allégations

intérêt

pas perdu

les manières

les

par

Mais

de ces preuves,

protestations presse

empo-

des armes,

par des conventions

époques

le Temps; dès le début On n'a

de

des noirs.

allemands

sur la vente

à ces divers

interdit

cas est niable.

de la fausseté

yeux

livrés

à diverses

ne sera

à la traite

les commerçants d'abord

la fourniture

des esclaves.

tons

mauvais

dans

également

bénéfice,

Les Allemands

signées

DODDS

consistant

elles se livraient

l'armement;

chaient

GÉNÉRAL

dans

4892, des la

lorsque

la traite

que ces estimables

sous la protection

et ces accusations

allemands

ce

nous

attirèrent

des

dirigées des.


ET

On verra, phie

de

L'EXPÉDITION

à la lecture

Marseille

Allemands

le 10 avril; se sont livrés le

effet,

Wolbert

27 avril,

un

arrivait

ce ne fut

que le 29 que trois

qui les reçut

La barre

esclaves mais

le steamer achetés

travers,

car ils sont installés

de traite

bétail, par

les Allemands

suivant

MM.

Bohm,

infranchissable,

Ilabichl

et

d'autres

causèrent

lon-

de Béhanzin,

canonnière

point

d'un

vaisseau

agents

de M.

européen. sur

de la maison agent

mis

pas

en

le même

leurs

a été dirigé

Daake,

portugaise

pour

pas osé accomplir

cinq

le Congo

pour

ne se seraient

locale,

et Russ,

à "Whydah

allemand

sur le même

n'ont

l'expression

et sous les yeux

allemand,

guerre

étant du

d'une

Portugais

en présence

Richter

de

Woermann embarqua

l'opération.

i)ut'. Mais

les Alle-

d'esclaves.

fonctionnaires

subite Les

était

plage

date,

Les officiers

par un agent

l'arrivée

surtout

d'honneurs.

entrava

tions

officiers

à terre..

avec beaucoup

« Le 1er mai,

belge;

navire

avec un des principaux

guement

cents

à Whydah.

descendirent

habituel

des

:

La

cette

après

à leur trafic

télégra-

au Dahomey,

et Bohm.

bien

le Halicht,

Allemands

ces démentis

librement

mais,

que l'on

et les agissements

situation

circulent

179

suivants

ce que valent

de la maison

interdite

« En

la

au Dahomey,

les agents

mands

des détails

sur

« Les Allemands

DAHOMEY.

DU

opéraAlors

le

Avrékété

Wolbert

consulaire

et aile-


180

LE

mand,

les a assistés

qui

DODDS

GÉNÉRAL

et qui

a dressé

le procès-verbal

dt

l'embarquement. « Les avaient

officiers

du

conseillé

de ne pas

mais

actuelles; leurs

les

fournitures

cesse à Béhanzin.

Aî^ant

« charge voyons excite

et surtout

une

jusqu'au

avons

tions

que l'on

ment

point

Mais

moindre ont

pas en rapport.

Nous

artillerie

un

armement

exactes.

et il

le

sérieux,

lé blocus

littoral

et on

est

suppose

les

des si bien que si

munitions

ne

»

vu dans le cours faisait

d'eau,

en-

a fourni

avant

importante

cours

nous

nous.

allemande

actuellement

à

je me

venir, que

dit

le Dahomey,

contre

maison

cette

il avait

bruit

anéantir

pour

des canons.

peuvent le

leur

dirige

pièces,

répand

sans

a été nommé

l'usage

Français

les indigènes

que

établi.

les Dahoméens sont

hommes

en effet,

les soldats,

plusieurs

de

se payer

lui-même

en particulier

» Il

opération,

circonstances

en fournissent,

Il exeixe

: « Les

façons

« Il est certain

gardé,

pour

Richter

apprend

mille

lardivement

outre,

Ils

de les recevoir!

de toutes

armes

passé

d'armes.

l'entendre

vingt

les

dernièrement

débarqué

qui voulait

dans

ont

et leur

instruction,

cette

la faire

agents

de guerre.

de

prévenus

D'ailleurs,

cabécère

grand

Habichl,

alors

de ce volume

à ce sujet

Les Allemands

que les supposi-

n'étaient

avaient

malheureuse-

déjà eu le temps

de


ET

fournir

à Béhanzin

considérable

stances

leur

mais

de munitions.

à l'orgueilleux

ces circonnos valeu-

expédition,

noir

à infliger

réussi

irrémé-

une défaite ont

de ces braves

plusieurs

des

honnêtes

peu

un approvi-

toutes

chef ont pourtant

agissements

relativement

encore

Malgré

souverain

Mais

et complète. vie les

un nombre

seulement

et leur vaillant

181

DAHOMEY.

au succès de notre

défavorables

soldats

DU

perfectionnées,

très sérieux

assez vite diable

non

d'armes

sionnement

reux

L'EXPÉDITION

de

payé

factoreries

alle-

mandes. Rendons

que les maisons leur

appui

de rompre effet,

comptoirs

avec Béhanzin

du roi noir, durant

adressés,

plusieurs

de Petit-Popo,

sollicitant

refusées

avec une

ont été partout

tout

pauvres

diables,

auprès

de Béhanzin,

de leur mission

devait

trois

déconfits,

dans la crainte leur

attirer

en constatant tout

avaient

prêté

se sont

empressées

qui

et riche,

puissant

affaire

après la défaite

vainement

du Togo,

allemandes

à Béhanzin toute

à ces dernières

justice

cependant

ruiné

et vaincu.

de ses délégués semaines,

se sont

à tous

des fournitures, touchante n'osaient

du châtiment de la part

les

qui leur

unanimité. plus

En

Les

retourner que l'échec

de leur

maître.


IL

Service

semaines

Quelques

du

patriotiques

solennel

Sénat

service

et

de la

ciers ,

caporaux

et

au Soudan

Tonkin,

pourtour

maître-autel, de l'église

se dressait

vote

célébré

soldats

1892).

et les acclamations des

députés,

(le 22

décembre)

des officiers,

d'infanterie

en

au Dahomey,

expédition

à la mémoire

en

sous-offi-

de marine

tués

au

derrière

le

et au Dahomey.

de l'hémicycle avait

fut

(22 décembre

Chambre

de notre

funèbre

de la Madeleine,

de deuil.

le double

après

l'église

Le

de la Madeleine

le succès définitif

apprenant un

en réalise

funèbre

été tendu

de la

grande

de draperies

un catafalque

nef, noires.

orné de drapeaux

Au

milieu

cravatés


LE

GÉNÉRAL

D0DDS

Pistor,

Les

blique.

par le

représentés

Le

Pampelonne. était

Paris,

représenté

l'état-major M.

des ministres,

naire,

son

MM.

raux

avait de

Bégin,

Raffenel,

militaire

de

Caron

et le

représentait

funèbre,

ainsi

parmi

du comité

Gauthiot,

delà

de

de

Saint-Julien,

Henri

tenaient

les généle

des officiers,

Bouinais,

le commandant

et le lieutenant

Garnier.

et le capitaine qu'un

grand

lesquelles

de géographie d'Orléans,

se

Ladvocat,

d'organisation;

le

Binger

assistaient

nombre

de notabi-

prince

de l'Afrique.française;

Société

lui

au

M. Ordi-

et Rieunier,

Gervais

Lavoiseau

retenu

et Deloncle.

Dubard

le comité

Monteil

scientifiques,

le prince

de

colonies,

Auprès

Reste,

le capitaine

président

Simon,

capitaine

pour le remplacer

délégué

le lieutenant-colonel

Le commandant

lités

étaient

Courbebaisse

aux

d'Etat

les amiraux

présidant

à la cérémonie

gouverneur

de vaisseau

cabinet.

Hédou,

lesquels

le

par

le commandant

Billecocq,

ensuite

Buchot,

général parmi

chef

marine

de la marine.

Haussmann,

Venaient

par

sous-secrétaire

conseil

et

Mugnier

Le lieutenant

général

Jamais,

et de la

Saussier,

le lieu-

de la Répu-

du président

guerre

capitaine général

Ebener.

capitaine

de la

183

DAHOMEY.

de l'assistance,

rangs

représentant

ministres

DU

L'EXPÉDITION

aux premiers

On remarquait, tenant-colonel

ET

MM. commerciale;

M. Danâl,

etc.

d'Arenberg, Meurand M.

et Jules


184

LE

GÉNÉRAL

la messe,

Avant

et soldats

rer l'intimité

pas

camaraderie

nées de noire

M. l'abbé

au

a ajouté

d'armes corps

faire : c'est

que

ceux

à resser-

un

acte

de

un acte de religravée

s'associe qui

à

de l'armée.

l'orateur,

elle aussi,

veut

Elle

des offi-

de la France

est profondément

L'Eglise,

M. Le

Pluquet,

service

compagnons

avez voulu

DAHOMEY.

la mémoire

les différents

de religion

patrie.

au aux

ont

coeur desti-

été au péril

à l'honneur.

« Gardez, et pour

messieurs,

Pendant chanté

L'absoute

pour

les sentiments

vous,

choses éternelles.

ral,

leurs

seulement,

française.

DU

a célébré tuer

qui unit

que vous

car l'idée

de l'armée

ont

se font

qui

étroite

« Ce n'est

soient

L'EXPÉDITION

qui a été dite par

et il a engagé

l'étranger,

gion,

ET

curé de la Madeleine,

Rebours, ciers

DODDS

vos

soldats,

élevés,

beaucoup

nobles

d'amour;

et généreux

des

»

la messe,

MM.

Alvarez

et Renaud,

de l'Opéra,

YAgnus Bel, le Dies iras, et le Pie Jesu de Stradella. a été ensuite

représentant

donnée

l'archevêque

par

M.

de Paris.

Caron,

vicaire

géné-


III.

Nous

Rentrée

triomphale

avons

vu au chapitre

fut faite

au général

au mois

de mai

tion, ports

rapatriées

Algérie

X

avaient des

expéditionnaires.

à Marseille

ayant

pris

été l'objet

et à Paris, à l'expédi-

part par

auparavant déjà

enthousiaste

réception

quelle

à son arrivée

de temps

de la part

divers

de chaleureuses de nos

populations

patriotiques

trans-

et de l'Algérie. surtout,

on va le voir

par

on leur

les comptes

Thibel et du Pélion, sur lesquels divers

des troupes

1893. Les troupes peu

côtes françaises En

Dodds

et paquebots,

acclamations

en Algérie

corps.des

troupes

fit un accueil rendus furent

de l'arrivée successivement

expéditionnaires.

comme

triomphal, à

Oran rapatriés

du


186

LE

Le

Thibet,

de la

paquebot

le 26 décembre

Kotonou dont

854 pour

arriva

à Oran

« Les disait

très

la campagne; à pied;

blesse

extrême.

Six

Toulon,

a débarqués

qu'il

à Paris

par

les fièvres

nombre

ont

sont

entrés

les fatigues

de la

traverser

à

immédiatement dans

sont

légionnaires

en

à peine

pu

ici,

arrivée,

leur

et par

en voiture,

conduits

de troupes,

et 209 pour

étrangère

soixante-neuf

de

parti

la matinée.

annonçant

grand

militaire,

l'hôpital

légion

affaiblis

un

Oran

1893, dans

le 11 janvier de la

Fraissiuet,

compagnie

228 pour

télégramme

sont

Algérie,

DODDS

1892, avec .1,297 hommes

Dakar,

soldats un

ville

GÉNÉRAL

un état

décédés

de fai-

pendant

la

traversée. « Des Leur

spahis

état

de santé

n'est

« Les légionnaires dirigés

trop

du Thibet comme Bel-Abbès, Depuis sur

midi,

sur

le Thibet.

à Oran

avant

d'être

et Saïda. tard,

fêter

dans

le passage

deux jours

la ville

ils le méritent;

pour

aussi

florissant.

guère

passeront

sur Bel-Abbès

« Prévenue

'se trouvaient

sénégalais

n'a pu recevoir mais

et soulager

les divers

des troupes,

comme

on s'organise,

les vainqueurs

quartiers de

les passagers

de la ville,

nombreux

à

d'Abomey. notamment

drapeaux

ont

été

Morin,

le

arborés. « Les capitaines

Jouvelet,

Morandi,

le lieutenant


ET

commandant

L'EXPÉDITION

lieutenant

le soir

que le

ainsi

» et arriva

même

le surlen-

à Toulon.

Un mois

plus tard,

à son tour

à Oran,

et d'artillerie quinze Cette

les arrivants,

parmi

d'Oran

187

DAHOMEY.

qui est malade.

Legrand,

Le Thibet repartit demain

sont

Villiers,

DU

de marine

fois,

le jour

oranaise

des troupes

à destination

pour

eut le temps

de l'arrivée effectuer

abordait d'infanterie

de la France, à Oran

qui débarquèrent

suite

par

du Dahomey,

à son bord

ayant

légionnaires,

tendre

le Pélion, courrier

de nuit

dans la matinée. qui

à at-

obligea

le débarquement,

de faire à ces vaillants

et cent

la population

une ovation

digne

dans un compte

rendu

d'eux. Une réception daté du 8 février,

restés

vient

arrivées

compagnies

au Dahomey,

général

lisons-nous

splendide,

par

faite

à ces braves

rentrent

détachements conduite

campagne

décimés

par

avec les

qui,

le Thibet et quelques

ont fait la rude et

Dodds,

d'être

le feu

parle

et par

les

maladies. les hommes

Toutefois, leure santé

qu'à leur

ils, a été excellente Les troupes qui sont

arrivés

du Dahomey.

départ

a fait grand

et leur

d'artillerie

de marine,

sur le Pêlion, sont,

sont

aujourd'hui

La traversée,

disent-

bien.

de l'artillerie

au contraire,

en meil-

plus

et du génie,

fatiguées.

Elles


188

GÉNÉRAL

LE

viennent les fièvres

du Soudan,

la plupart

pour

enlevé

ont

DODDS

une grande

où un climat

très

de l'effectif

partie

et

dur

et affaibli

ceux qui restent. foule

Une

émouvante

immense

été dressé

avait

du conseil

En

nécessaires

pour

coup de canon

nement

autorités

et les diverses du

Pélion. des

nombre légionnaires Un

service

débarquement parles

soins

Lés blessés

On

peut

habitants

dispositions ou aux

blessés

valides.

annoncé

le dé-

et les prin-

quais

caser-

d'artillerie, devenue

tellement

le conseil

municipal

grande

à vingt faisaient

peine

mille cette

à appro-

personnes ovation

le aux

du Pélion. a permis

organisé

et à la distribution des Dames

est

eu la plus

qui

et aux passagers d'ordre

les

au quartier

évaluer

les

ayant

des sociétés,

ont

des Femmes

aux

envahi

légionnaires,

que les délégations

compacte,

cher

avait

les soins

aux hommes

de la division

qui

des

provisoire

toutes

arc de

Un

par

de réception

des vivres

qui conduisent

avenues

cipales

d'Armes

pris

une

légionnaires

pavoisée.

des soins

donner

tiré

la foule,

barquement,

avait

distribuer

et pour

malades, Un

faire

était

comité

on

outre,

aux

sur la place

et du

municipal

de France.

la ville

Toute

réception.

triomphe

de faire

vient

de faire

du café à tous

procéder

au

les passagers,

de France.

et les malades,

au nombre

de vingt-six,

ont

été


ET

conduits

dans

cortège

immense

et la

ville,

L'EXPÉDITION

des

DU

voitures

s'est

« Marche

de la légion

nastique,

du.lycée,

comité

du

la

à travers

des

musique

» , des délégations des pompiers,

189

de réception,

mis en mouvement de

précédé

DAHOMEY.

zouaves

et

les quais la

jouant

des sociétés

de gym-

d'immenses

portant

le

cou-

ronnes. Puis

venaient

les légionnaires,

de fleurs

chargeait

que la

en se découvrant

foule

acclamait

et

devant

respectueusement

eux. Au quai, secrétaire foule

se trouvaient

et d'autres

le

municipal, et

délégations,

la

de la ville

jusqu'au

et

a été une longue

quartier

ovation.

onze

général

le conseil

la légion.

acclamant

patriotique A

le général

général,

La traversée

les autorités,

un

heures,

a désigné

âe la garnison

banquet

est servi

les délégations

pour

y assister.

aux

des officiers Dans

le port,

Le

légionnaires. et sous-officiers tous

les navires

.sont pavoises. Ainsi retour

furent

fêtés

en Algérie,

vaillance,

et

chaleureusement

ces braves

la constance

et modestes

et l'énergie

avaient

l'expédition,.comme

on l'a vu à chaque

de ce petit

Ce n'était

volume.

à leur

acclamés, héros,

assuré le succès

page, pour

que justice.

la

dont

Leurs

ainsi

de

dire,

souffrances


190

GÉNÉRAL

LE

vaillamment

tous

les honneurs

au même

Presque étaient

au pays

supportées

amplement

à Oran,

effectuait

son entrée

en Gironde.

les passagers à Bordeaux

le chemin

du brouillard,

de fer.

journaux

daté du 6 février

Ils

1893 :

on a dû débarquer

à Pauillac

de la Ville-de-Maranhao par

blessés,

et le débarque-

à l'un des grands

suivant,

de la persistance

En raison

la Yilh-dc-

et des

Son arrivée

annoncés

par le télégramme

de Paris

légionnaires

transport,

des malades

en France

furent

leur rendait.

un autre

ramenant

des passagers

justifiaient

où les héroïques

Muranhao,

ment

de Béhanzin

qu'on

moment

accueillis

ainsi

DODDS

sont

et les expédier donc

arrivés

hier

desservis

par

soir à la gare du Médoc. voitures

Cinq vingt

hommes,

d'ambulance les attendaient.

reusement

à peu près

ou marins

venant

gravement

malade.

mies souffreteuses, frappés

avaient

gués par paraissaient

la mer

Sur

amaigries

ou éprouvés

un peu affaissés.

été heusoldats

cinquante-quatre

atteint loin

de dyssenterie.

de montrer

ou blêmes,

des premiers

de superbes

ont

un seul, en effet, se trouvait

était

ils étaient

lors de l'arrivée

plupart

inutiles.

Celui-ci

brancards,

Ces préparatifs

du Dahomey,

aux autres,

Quant

et dix

qui nous avaient

convois

apparences. là-bas C'était

ces physiono-

par le petit

de Kotonou.

Quelques-uns, le

climat nombre.

tant La fati-

africain,


ET

Tous ils

d'accord endurer

DU

avec enthousiasme

parlent

viennent

L'EXPÉDITION

de prendre

pour

le manque

des

d'eau.

191

de la campagne Par

part.

se plaindi-e

DAHOMEY.

à laquelle

ils

exemple,

souffrances

que

C'a été là décidément

sont leur

tous a fait

le point

noir

de la campagne. Plusieurs

officiers

étaient de

lieutenant-gouverneur Bénin.

Ce dernier

du bras

droit.

soigner

quelques

souffre

Toute

dans le train, nos

d'un

jours

que M. Ballot,

établissements anthrax

sa famille

ainsi

du

qui lui interdit

l'attendait

à Bordeaux

avant

de

golfe

à la gare. de partir

l'usage Il va se pour

Paris.

Les officiers acclamés

parla

et les soldats, foule,

heureuse

à leur

sortie

de leur

faire

de la gai'e, fête.

ont

été


IV.

Le dimanche anciens

Le

discours

29 janvier

1893 eut lieu la réunion

élèves de l'Ecole

M. Cavaignac,

ancien

distingué

tenait

dans

faire ressortir

le grand

et

Dahomey. remarquable

un discours rendus

nombreux

notamment En donnant

assemblée

dans

lequel

au pays traits

pendant

la

par

récente

discours,

qui

se

de l'Ecole, il

s'attacha

à

les polytechni-

d'héroïsme,

ici, en appendice, plusieurs

et patriotique

d'élite,

de physique

amphithéâtre

leurs

de

de la marine.

de cette

les services

ciens et à signaler colonies

ministre

des

annuelle

sous la présidence

polytechnique,

pi~ésident

ce jour-là

prononça

de M. Cavaignac.

Un éloquent

dans nos

expédition extraits

nous pensons

du de ce

être d'au-


LE

tant

plus

DODDS

a fait

Lasserre,

intéressants

plus

« Chacun le

venu

apporter Qu'il

moderne,

des progrès

orateur,

soldat,

savant,

de la science

savoir

peu

de tout,

ne sait rien.

faisant a des

du poids

ou des hauts

faits

je me sens,

modeste.

se vouer

superficiels et

par

polytechnique

devanciers,

très

aspects

en vous

ses paroles

acquise,

très

est

ingénieur,

des transformations

que l'Ecole

impalpables, Il ne peut

a dit en commen-

chacun,

politique

aux

qu'il

des

de la guerre

l'homme

Il s'arrête

assurer

a cité un

scientifiques

de semblables

que

souvent

un

et

atteints

étayait

et sans effort,

discutés.

toujours

chacun

regard

services

sont

sanglante

des résultats

pure,

globe,

de l'illustration

Au

naturellement « Les

du

généreuses

la patrie,

rendus,

accomplis.

vivant

des procédés

s'agisse

ces moissons

services

pays

ici,

de la surface

semées pour

Cavaignac

précédé

un témoignage

nos aînés.

toucher

VI),

lieutenant-colonel,

qui m'ont

sympathique

matérielles

un des

(chapitre

de cette

émouvante M.

193

passages.

de ceux

çant

de Gbédé

depuis

dont

DAHOMEY.

y retrouveront

qu'ils

promu

relation

rencontre,

DU

auprès

très

une relation

glorieuse

L'EXPÉDITION

du 4 octobre

commandant

qui

ET

à nos lecteurs,

agréable

du combat

héros le

GÉNÉRAL

peut souvent aux

ont

à son

discutables

tâches

des choses.

ses détracteurs

rendre

et

exclusives.

Il est tenu beau

de

jeu pour

* 13


194

LE

le discours

tement

anciens

Il

dans la grande

en a profité

pour

lointaines

« Il faut

avoir

connaître

dans

enlèvent

et bien

armés,

et de force luttant

risquant

campés milieu

ce moment

constants les

d'un

marécage

où de petites

une

pestilentiel,

souvent

le sentiment.

possible,

sans

qu'il

soit

au

des

pour

au

abandonnée, tout

ce qu'un

et sans une récrimi-

amer

pas dépensées

possible

de constance

que dans la bonne;

sacrifiant

nation,

ne sont

plus

pagode

sans un murmure

avec

pour

le corps d'un des leurs;

peut sacrifier,

et d'abnégation

à ces

aguerris

dix fois supérieures,

dans la retraite, dans

de bandits

fortune

homme

vives

les

troupes

redoutables

encore

des forces

des mois

d'héroïsme

réduits

peut-être

contre

du moins,

durant

à tous

chaque joui*, dans leurs excursions

d'âme dans la mauvaise

reconquérir,

d'expansion

de le savoir

les embuscades

montrant

des heures

modes-

qui ont pris part

particulière

en

d'assaut

de rencontrer

audacieuses,

cir-

:

se dépense

annamites,

pirates

oeuvre

hommage

polytechnique

ces combats

d'Européens

rendre

eu une occasion

ce qui

Tonkin,

qui avait

Borgnis-Desbordes,

élèves de l'Ecole

campagnes

en semblable

dernier,

sur son rôle

glissé

coloniale.

l'an

prononcé

par le général

constance,

DODDS

après s'être ainsi excusé de faire de la politique,

M. Cavaignac, a rappelé

GÉNÉRAL

que tant le plus

de trouver

de

forces

utilement

derrière

leur


ET L'EXPÉDITION

héroïsme

une

intéressée

arrière-pensée

à espérer

même

DAHOMEY,

DU

que l'on

vraiment

a ensuite d'un

l'histoire y

ont

bleau

de nos camarades

été envoyés deux

des suites

mort

y a rendu

ont

la jambe tantôt

une

balle il

boitant,

4 octobre,

balle tances

que

J'ai

votre

nière

campagne,

« La route

attention

et vous

de guerre

de Takou,

qui

relie

il a reçu dans

Abomey

d'une

blessé

le récit

très

porté, combat

jusqu'au

me permettrez

et encore

du génie,

et, tantôt

extraire,

de lui

y est

y a été blessé

Lasserre

sur cet épisode

si meurtrière

de Fontaine-

a été grièvement

pu obtenir

et Michel,

Roques,

la campagne

où il

où il a été atteint,

instant

a pu

a continué

à Gbédé,

clans le foie.

l'on

dans

Valabrègue

Le capitaine

fois, à l'affaire

inscrit

eux, Menou

à l'ennemi.

services.

grands

son nom

de l'Ecole

même

de ses fatigues.

les plus

:

d'entre

été tués

fois ; la première

deux

du

au sortir

:

ses martyrs.

a laissé

Deux

avec le poète

dire

peut

du Dahomey

parlé

de l'expédition.

: tous

est la seule récom-

qui

Ignorés de la gloire et pourtant

« Plus

pas

de leur sacrifice.

« C'est d'eux

L'orateur

souvent

; n'ayant

ce peu de renommée

pense attendue

195

des circonsd'arrêter

vivant

un

de la der-

si peu connue à la rivière

: Ouémé


196

LE

à Tohoué.

aboutit à Tohoué

; mais

à Gbédé, ainsi

put

La colonne elle surprit

à 12 kilomètres

au-dessous

de Tohoué.

s'effectuer

encombre

sans

on ne trouva,

« Nous

ainsi

« les herbes

série

de l'autre

côté de

que la brousse par le court

de petites

récil

du

:

colonnes

de mètres

la

mar-

d'intervalle

les

quelques

armés de sabres d'abatis

et de hachettes,

abattent

et frayent

L'herbe

est

ces petites

d'appel

pour

rester

ainsi

tellement

colonnes

Les chefs de section

cris

Le passage

de ces colonnes,

que

« marchant.

la rivière

; en tête de chacune

troupe.

« touffue,

attendue

je cède la parole

auquel une

ou branchages

« passe la

de route,

à une douzaine

parallèlement,

« unes des autres

; mais,

en juger

pourrez

Lasserre,

formions

« tirailleurs,

en guise

Vous

lieutenant-colonel

« des

était

expéditionnaire

en franchissant

impraticable.

« chant

DODDS

l'ennemi

la rivière, plus

GÉNÉRAL

ne

les chemins épaisse, peuvent

poussent en liaison

de temps et

par où haute

et

se voir

en

en temps

conserver

leurs

« intervalles. « Vers

huit

« quelques « tement,

heures

coups tant

« ne tardent

de fusil

les têtes

; les sections

bien que mal, pas à se souder

« Les tirailleurs, « se troubler

et demie,

à genoux,

de colonne se déploient

à travers

les hautes

et à former presque

au feu de l'ennemi,

toujours

immédia-

herbes;

une ligne

couchés,

reçoivent

continue....

répondent

invisible.

elles

sans

Je m'ap-


ET

L'EXPÉDITION

« proche

du

« ordres,

et je'm'éloigne

« quelques

mètres,

« tomber. « d'une

capitaine

« pendant

« nant

« dément

l'adjudant

avec l'intention

« lui-même; « noir,

il devait

le tirailleur

« le pansement « panse

aussi

« un cadre « On

me

quatre

individuel qu'il

lui donner

J'avais

à peine

fait

une

comme

un

et me j ette à terre

sur.

sur le flanc droit

; mon

adjudant court

Schmacker,

Demba, nous

s'éloigne

immé-

à la tête de sa section;

le lendemain.

peut,

le comman-

de remplacer

de me relever

dont

le lieute-

J'appelle

de me secourir,

sénégalais

bien

mourir

d'artillerie

mourir

de la

; il devait

Bosano

probable

frappé

le bras

et lui prescrire

en vain

mort,

et

temps,

qui me fait pivoter

J'essaye

chanceler

en même

pour

l'arrière.

fait

avais-je

raide

de ses blessures.

que je ressens

coup de bâton

« d'état-major, « moi

vers

de mètres,

« le côté gauche.

à peine

quelques

Le sous-lieutenant

à moi

M. Passagnie,

donner

capitaine

ensanglantée

des suites

je m'éloigne

« grand

vient

le sous-lieutenant

« douzaine

le

du coeur.

de la compagnie

. « diatement

mais

vois

je

197

lui

pour

à lui ; il est tombé

et la poitrine

en premier,

« puis,

que

M. Bosano,

après,

DAHOMEY.

aussitôt;

dans la région

« compagnie,

« jours

Bellamy,

Je reviens balle

DU

mais Mon

prend étions

et revient

il tombe

ordonnance

dans tous

vers

ma poche munis,

me

bientôt

avec

route

pour

et six porteurs. charge

sur

le cadre,

et me voilà

en


LE

198

GÉNÉRAL

« l'ambulance « Demba. « deux

« laquelle

« tardons

bataille,

escorté

sur

environ.

à traverser

avons

une

intensité.

lequel

Mes suis

je Demba

le fidèle

par

400 mètres

avec

le cadre

et nous

DU

sifflent

balles

Aux

zone dans porteurs, et

couché

à plat

ventre.

repartons

pour

l'ambulance,

continue,

mais

eux-mêmes

« de crosse,

les relève

se

à coups

où nous

ne

pas à arriver. la ligne,

« onze heures, « de moins

le combat

par suite de la fuite

de 25 mètres

« capitaine

Bellamy

« relève

grand

un

« carabines « Amelot,

nous

DAHOMEY.

L'EXPÉDITION

à parcourir

avons

jettent

« couchent

de

champ

de la route, les

« affolés,

« Sur

du

Nous

tiers

ET

D0DDS

et nombre

Winchester. ayant

« de lui prescrire,

exécuté

de l'ennemi.

de la partie où

de cadavres J'apprends le mouvement

j'ai

où est tombé été

d'amazones aussi

atteint, armées

que le lieutenant

que j'avais blessé.

cesse vers

A une distance

du front

moi-même

a été mortellement

le feu

»

l'intention

le on de


V.

La mort

La mort l'avons

du capitaine

vu au chapitre

ce vaillant

de leurs

soldats à M.

inspiré

nos lecteurs titre

l'ennemi,

mort

officiers

pendant

nous

du mois

« La

du 26 octobre

toute

lui

sauront

empruntons

de novembre du

capitaine

sera douloureusement

reçues

pa?

en avant.de

Kotopa,

et

la durée

ici,

tombés

à la tête

de l'expédition,

quelques

gré de leur

nous

des blessures

héroïquement

G. Bernard-Kahler

que nous

la. fin

à la suite

Vil,

comme

survenue,

Crémieu-Foa,

aux combats

celle de tous les autres

des héros,

faire

lignes

ont

émues

connaître.

que

Sous le

la mort des héros, il écrivait

1892 : Crémieu-Foa, ressentie...,

tombé Elle

devant

nous apporte,

à


200

LE

une

fois

de plus,

cruel

sur la terre

poursuit fants.

le

« Il faut

vaillance

mort

que l'on

le reconnaître,

ne peut

ces amazones

dents,

aux

savent

yeux

lequel

mitraille

comme

Et

ignorera

chevaux meurtrier

en ont,

font

preuve

— avant étrangers

suite,

de bataille

leur

les bataillons

leurs

mêlée

d'os.

L'on

se

sa course.

suprême.

Les

faute

croisés

mors

de

devant

placés

terminées

aient

des cavaliers.

et

le coup

se soient

sur

et les enfants

seront

que les sabres

leur

futures

où va la balle dans

peut-être

froissé

nous

la grande

de chair

qui donnera

elles

large part.

des guerres

les hommes

sans savoir

des

le combat

que

Lorsque

des machines

sei'ont

avant

l'hommage

par

appellera

la main

héroïques

Et

delà

peu nous importe,

actuellement.

civilisées

à distancé,

d'hommes

d'offi-

Et les guerrières

se grisent

qui

mourir.

pas le champ

fusillera

charges

vu tant

sous la blancheur

sinistre

d'Angleterre,

à la boucherie...,

l'Europe

l'on

au visage

se trouvent

des nations

la

et

nos soldats

ils

d'en-

un mépris

d'admirer.

s'empêcher

de nos amis

« Ce n'est

avait

Us'montrent

étincelants,

se battre

rendons,

l'on

se

qui

pas une guerre

les Dahoméens

extraordinaire.

noires,

avec le gin

n'est

guerre

de combat.

bien

d'une

dahoméenne

la

que

témoignage

en si peu de jours,

Rarement,

ciers mis hors

DODDS

GÉNÉRAL

dans

et que les le

heurt


ET

« Mais

là-bas, sont

d'esprit, demande

mais

formes

désastre

en quelque

par

sorte

militaires plus

Voilà

considérables

reconnaissant. hommes

à l'abri

cesse en éveil,

a

mis,

dans

des rigueurs leur

la

avoir

les

un

méritent

troupes

de la

de la gratitude

et ses préoccupations

Si l'on

mesure

du climat,

des difficultés n'a pas de pertes

du

faut

en être ses

possible,

sans

et sa prévoyance,

de résister

a permis

Au

c'est-à-dire

c'est à lui seul qu'il

à regretter, Il

nos

tactique

naturels.

toutes

imprévoyance

a su "triompher

paternelles,

et des obstacles

peut

petite

est digne

son habile

en héros

à profit

faute

déroute,

pourquoi

On

que de prudence.

temps

la

Dodds

bravoure.

de s'élancer

La plus

entraîner

pour

qui,

de la

la moindre

fatales.

et le général

lui

nation,

en même

les plus

la présence

de mettre

veiller,

d'ennemis,

201

l'intelligence,

non pas seulement

irréparable.

éloge,

DAHOMEY.

particulières

de savoir

de milliers

suffisante

tout

noire,

d'initiative

conséquences est

sur la terre

des

qualité

milieu

DU

aux soldats,

à l'attaque, leurs

L'EXPÉDITION

aux

fièvres

inexo-

rables, « Aussi

les légionnaires

ils dévoués de nos

corps

confrères,

surabondamment. point

farder

marchant

et âme. un

qu'a

donné

revenu

du Dahomey,

la

bouche

de "ce soldat

on voit,

en quelque

sont-

lui

récemment

soldat

Dans

la vérité,

Le récit

sous ses ordres

sorte,

un

le prouve qui notre

ne sait corps


LE

202

GÉNÉRAL

DODDS

expéditionnaire en éveil

et revient

petite

le souvenir

cavaliers armes.

de quelque

Il

entre

est tombé soudain

nuit,

de douleur

pleine

hélas ! qui

la forêt nuit

aura

eu cette

ses camarades vierge,

inviolée....

recouvre »

Un

contact

avec l'ennemi,

sur le corps.

des

avait

dû se passer,

scène de

ou quelles

Ce n'est

de gazon

sous

pas lui, laquelle

dans le feuillage pour

suis

immédiates

représailles

en captivité?

et ses

Je me

noirs.

Que de tortures

restes

Un des

avec son cheval

et qui, dissimulée leurs

de spahis

détachement

se replie

sépulture

défaite.

car elle m'a rappelé

frappé,

ou pour quelles

été emmené

l'assaille,

qui

après chaque

les mains

et de rage.

pas à pas et

l'ennemi

Il a disparu

scène qui

ce malheureux!

fêtes de sang a-t-il

dorment

la

lentement,

du terrain

Il prend

temps,

à l'appel.

manque

représenté

a subies

anciennes.

DAHOMEY..

s'avançant

contre

surtout

en reconnaissance.

au bout

DU

plus acharné,

m'a

ligne

de lectures

est envoyé

gagnant

sans trêve

plus nombreux,

« Une

puis,

les surprises, luttant

s'y fortifiant,

L'EXPÉDITION

sous nos yeux,

opérer

devant

ET

l'éternité

de

de leur


VI.

La campagne du Dahomey jugéo par un patriote.

Elle

a conquis si

aujourd'hui chef prudent

qualités

n'a-t-il

pas

comme

effectif,

pour

le nombre,

fortement

avoir

de nos plus

l'un

raison

Dodds,

1892, dans

érninents

publi-

close. Quel ensemble

au corps

armée,

si vaillante,

par le général

est virtuellement fallu

armée

le 1er décembre

écrivait,

patriotique,

La campagne

la petite

commandée

glorieuse,

et intrépide,

un élan de joie cistes.

le Dahomey,

si faible

expéditionnaire, d'une

fanatisée,

troupe

imposante

et d'une

de

par bra-

grande

voure ! Us n'étaient peut

dire

pas trois

que pendant

mille,

nos valeureux

plus de deux

soldats,

mois ils se sont

et l'on

ouvert

les


204

LE

chemins

d'Abomey

étape

le courage,

individuelle,

un succès qui restera militaires." gique,

GÉNÉRAL

par

étape,

l'entrain

Il faut rendre

pied

de chacun

à pied. ont

les plus étonnants

parmi

qui a conduit

DODDS

au chef

hommage

ces soldats

valeureux

La valeur

seuls permis

dans nos annales sage, éner-

avisé,

avec tant

de pru-

dence et de sûreté. Le corps expéditionnaire de concentration,

environ

sont

entrées

des teri-es

de Kesounou,

son point

Ce n'est que le 17 novembre

dans Abomey,

cent cinquante

sur

combats,

parti

le 8 septembre.

que nos troupes couru

était

livré

kilomètres,

d'accès

après

difficile

et

avoir

plus

par-

de vingt

sous un

climat

pénible. les rencontres

Après

en paj^s dékamé

au mois

d'août,

méennes,

le 19 septembre,

au petit

jour

dix mètres.

fort,

kilomètres.

point

le nom

Le combat

Le ravitaillement,

où la colonne

à cette même Ouémé,

portés

de nuit

de

On se fusillait

à

rapide

fut rude.

daho-

fut assaillie

qui s'étaient

le commandant

sur le fleuve

et à Kétagon

les troupes

par une marche

; aujourd'hui,

du glorieux

avec

de Béhanzin,

C'est là que tomba

de station

pris

à Dogha,

des nôtres

étrangère

légion

lut

les soldats

par

vers le bivouac plus de vingt

le contact

à Takou

Faurax,

de la

place, s'élève un

auquel

on a donné

commandant. était

assuré,

et le colonel

Dodds,

après


ET

cette

Huit

Le lendemain, jours

l'Ouémé,

au confluent

l'ennemi

à Gbédé.

mètres le nord,

utilisant

trouvait

dans

harassées.

et

Et

efforts.

grands

devenait

défenses

de plus

reposant,

capables

de le donner,

marche

de nouveau

était

jeté

enlevée

était

Kana

et

étaient des

plus

accrue en nombre avait

hérissé

de

à Kana. plus

lentement

la

ne réclamant

assuré

camd'elles étaient

qu'elles

rien au hasard.

reprise

: le 4 octobre,

l'ennemi

le 6, sous le feu de l'ennemi,

battu;

force.

était

se

directement

venu

Elle

ses troupes,

ne laissant

sur le Zou-Von, de vive

dès lors

lorsqu'il

en avant

était

s'était

vers

Dodds

politique,

était

moment

de Towé

que

le colonel

bon, les troupes

la route mena

sur

rapide,

menaçant

était

de Béhanzin

refaisant

effoit

relativement

fanatisée.

Dodds

de To.wé,

kilo-

en plus

redoutables

quelque

La

le

cependant

à Unoumen.

plus qu'à cinquante

et la capitale

sanitaire

L'armée

Le colonel pagne,

si l'état

en

battu

favorable,

religieuse

marche

de nouveau

de l'Ouémé,

une position

Mais

Abomey.

une marche

culbuté

avoir

n'était

la route

la

la ville

du Zou, après

Par

par l'est la capitale

était

205

.

hardiment

atteignait

expéditionnaire

d'Abomey.

DAHOMEY.

l'adversaire

la colonne

après,

La colonne

DU

continua

victoire,

première

avant.

L'EXPÉDITION

et la rive

Le 8, quelques

gauche

de cette

kilomètres

plus

un pont rivière loin,

à


206

LE

un

Poguessa,

combat

les premières

livré;

méens tombaient

entre

une six

dahoméennes

sa marche

exténuées

suspendre

en avant

par

la marche

le 10 octobre,

à Oubomédi

dahoméennes

les 12, 13, 14 et

à Akpa,

à proximité

dut se fortifier

Dodds

des renforts

pour

de combats.

moins

durent

les Daho-

élevées par

Nos troupes,

était

inégal

et

15,

bat

le 12, livre revenir

pour

des lignes

de défense

de Kotopa.

Le colonel

suite

de défense

et très

jours.

consécutifs

bivouac

reprendre

dant

trois

reprend

combats

sérieux

nos mains.

des forces

partie

des plus

opiniâtres,

pendant

La colonne

DODDS

lignes

cette série de luttes se reposer

GÉNÉRAL

satisfaisante.

peu prématurée

sa colonne,

compléter

En

Outre,

La petite

et beaucoup

dans cette position,

la

situation

saison plus

affaiblie

par cette

sanitaire

des pluies

forte

atten-

devenait

était

quelque

qu'à l'ordinaire.

Le 20

>

et le 21, les Dahoméens tueuses

contre

les renforts reprenait fortifiées s'était dentes;

plusieurs

infruc-

attaques

le camp.

le 24 octobre,

Enfin,

tentèrent

réunis

le commandant

Audéoud

à la côte. Le surlendemain,

l'offensive. de Kotopa

Après étaient

plusieurs enlevées

encore montré

plus résolu

nos troupes

continuèrent

arrivait

le colonel

Dodds

les

lignes

combats,

à la baïonnette.

L'ennemi

que dans les attaques avec

une

avec

ardeur

précétoujours


- .

.

nouvelle

ET

L'EXPÉDITION

à le battre

4 novembre, de Muako,

tous

la ville

Kana,

chaque

les points

étaient

DU

notamment

fortifiés,

était

les 2, 3 et

Le 31 octobre,

jour.

la forteresse

enlevés par la petite

glorieusement

sainte,

207

DAHOMEY.

colonne.

le 5 et le 6 de ce même

occupée

mois. Le corps pénibles

se vit

Béhanzin

dans

avait

concentré

demandés

le général, à forcer

prépara

Béhanzin une fuite

fanatisme, colonne

Béhanzin

rien

n'a

général

opérations.

débris les

de son renforts

Le 15, après onze jours et reformée,

complète

ne trouvèrent

ajouter? pu

se

leur

salut

que

dans

à la valeur du chef.

un

Nombre,

seul

instant

armement, arrêter

courage,

notre

petite

si glorieuse.

eu un

victorieuse.

l'énergie

si

précipitée.

n'a pas

marche

de

dans sa capitale.

et ses troupes

expéditionnaire

Elle

les

à attendre

sa colonne

ayant

commentaires

Quels

se décida

mais le

les

Abomey

le coup décisif.

pour frapper

de repos,

de suspendi-e

dans

Dodds

nobles

affaibli;

gravement'

l'obligation

le général

armée;

de si

après

était

exploits,

Dodds

mage

expéditionnaire,

seul

instant

On ne saurait et au courage

de défaillance rendre

un trop

des soldats,

dans grand

cette hom-

à la sagesse et à


VII.

Une nouvelle campagne au Dahomey. — Les ambassadeurs de Béhanzin.

avons

Nous

abandonnant enfui

au

Abomey, de

nord

où il

inexplorées on perdit

était

pour

sements

du

point roi

noir.

n'ait

reprises

promettant antérieurement

à avoir Tout

pas

en

la permission

d'observer

vastes

régions

de le suivre,

on conçoit

qu'un

accepté

sa défaite.

Aussi

des nouveaux

agis-

son

activement

payé

il

armée, dans

à l'avenir était

s'était

Mais

de rentrer

On

ces

travaillant

fidèlement

consenties.

ses palais,

impossible

connaissance

et à reconstituer

des partisans

diverses

l'instant

dans

ses traces.

tel que Béhanzin

ne tarda-t-on

Là,

empire.

en

Béhanzin,

que

incendié

avoir

après

son

VIII

du chapitre

momentanément

souverain

refaire

à la fin

vu

pour

son les

à se

sollicita

à

royaume,

conventions savoir

ce que


LE

GÉNÉRAL

sa parole,

valait

les hostilités

209

à son retour

que, dès que la saison

le permettrait,

fut

tout

à

le présent lignes

ment

suivie,

début

Dodds

était

débordées

de pluies

en 1892, par la colonne de Kotonou

atteignait de santé

les hommes

s'était

une vitesse et le moral ayant

deux

par au

les

Toutes

sur la

d'eau

mètres

rouvert,

entière-

presque

L'ancien

che-

et le courant

dans

d'Abomey.

noeuds.

des troupes

fini leur

des der-

1893.

alors

de six

hâte

le télégraphiait

exceptionnelles.

; il y avait

où va

peu retardées

à la date du 3 octobre disait-il,

la

en toute

au courant

quelque

: le général

à la suite

nal de la lagune

L'état

au

Dahomey,

étaient

nos lecteurs

furent

expé-

au moment

nous ajoutons

au Dahomey.

français

inondé

le chenal

pas

commander

pour

commencer

relatifs

inondations

haut

rivières

ne se jouait

la première

dirigé

désigné

auquel

mettre

pour

Les opérations

gouvernement

si bien

que

volume,

événements

fortes

qui avait

ne fait

paraître

Le

au souve-

prouver

de la côté qu'on

naturellement

Celle-ci

quelques

afin de bien

reprises,

Dodds,

seconde.

Tous

DAHOMEY.

de la France.

Le général

route

DU

bien de consentir

et à tous les noirs

impunément

dition,

décidé

seraient

parjure

de

L'EXPÉDITION

et on se garda

de là, il fut

Loin

niers

ET

et à Kana.

Abomey

rain

DODDS

temps '-'...:"-''

étaient

.'excellents...-'

au Dahomey

ou ik

fati.

>


210

LE

gués

incessamment. fussent était

avaient

le climat

par

Le

retirées,

toute

se porter

avait

écrit

sance de son retour

Le généi'al

Dodds

de la République

plète

attendait

vers le nord

au général,

à la tête

des négociations

rables

ou allaient

rapatriés

l'être

les eaux

que

se

avec la colonne

qui

prête.

Béhanzin

rouvrir

été Dodds

général

pour

DODDS

GÉNÉRAL

s'il effectuait

lui

dès qu'il

avait

de nos troupes,

aussitôt

était

prêt

faire

des

du temps.

conditions

hono-

sa soumission

mais

.sa soumission,

de

que le gouvernement

répondu

à lui

tenter

pour

de gagner

permettant

avait

eu connais-

com-

et sans arrière-pensée.

Dès

le milieu

à cinq kilomètres

parvenue

sur

gation d'Ouenieto

colonne

d'Agony, et

l'Ouémé,

le

était

expéditionnaire

de navi-

après cinq jours Dodds

général

télégraphiait

:

« La

colonne

Ouémé

et Zou.

se jette

dans

l'année

la

d'octobre,

occupe Cette

dernière

l'Ouémé

dernière,

l'espace

compris

descend

à la hauteur

nos troupes

ont

entre

du pays

des gués traversé

les

rivières

des Mahis de Tohoué,

l'Ouémé

pour

et où,

mar-

cher sur Abomey. « La

crue

d'utiliser nord-ouest.

exceptionnelle

la livière

Zou

des comme

eaux route

permet,

cette

de pénétration

année, vers

le


ET

L'EXPÉDITION

« L'inondation

Le

compte

« L'état"

et le moral

sanitaire Dodds

250 hommes estimant

a

avait

bien l'expédition

que l'on

vient

d'informer

de voir

un

le général,

de cette

nouvelle

précédentes,

Mais

communication

continua

étant victorieuse,

sur les bases anciennes, soumission

absolue,

se rendre

à discrétion.

Nous Béhanzin

allons

pleine

retrouver

à son arrivée

Le 27 octobre,

et lui

le droit, mais

s'était

empressé qu'il

sans tenir

répondit

de lui imposer

et entière.

un peu

compte

noir

que des

que la France,

loin

avec lui

maintenant

A lui de voir

plus

mili-

plus

de traiter

non plus

avait

sans doute

les opérations

du souverain

à avancer

avait

il

dans l'espoir

taires

à

la réponse

expéditionnaire

en France,

mener

pour

»

haut,

et de retai-der

redoutait.

au Dahomey,

du général

de gagner encore du temps qu'il

paquebots

de séjour

reçu

colonne

excellents.

derniers

de commencer.

peu plus

le chef de notre

sont

nécessaires

après avoir

un ambassadeur

envoyé

les

par

leur temps

vient

qu'il

en avant.

prochainement

des troupes

les contingents

à Béhanzin,

Quant

et n'est pas sans com-

se porter

renvoyé

terminé

ayant

qu'il

211

du débarquement.

« Le général Dodds

général

DAHOMEY.

baisse très lentement

les opérations

pliquer

DU

une

s'il voulait

l'ambassadeur

de

en Europe.

les Dahoméens

reculant

toujours

devant

lui,


LE

212

le général

« L'arrivée

de

notre

de plus

semble

en plus

que nos troupes

région Dassa,

au nord

montre

peu favorable

Le

général

sur le camp

de Béhanzin. à lui,

parallèlement troisième

groupe

de la

et la région

du

de Béhanzin,

séjour

outre

colonel

en appuyant

sa marche

Dumas

en

devait

sur la gauche,

dans la même

pénétrerait

L'ancien

se

»

en

Le

des

par les féticheurs

dernier

annonçait

:

soumission

actuellement;

occupent

à ce dernier.

Dodds

la

du

suivant

le Zou et l'Ouémé..

abandonné

camp

un peu au nord

a amené

entre

d'Atcheribe,

ancien

de là le télégramme

colonne

qui se trouvent

populations

à Zaganodo,

sur l'Ouémé,

situé Il envoya

d'Abomey,

parallèle

DODDS

arrivé

déjà

de Béhanzin,

retranché

roi

était

Dodds

GÉNÉRAL

avant

marcher

pendant

région

qu'un le cours

par

du Haut-Mono. Le général

signalait

et un

derrières

dans les postes Voilà

une tranquillité

sanitaire

satisfaisant

: l'inondation

où en sont

le résumé

te général

Dodds

firme

et

complète

divers

télégrammes

baissait

les opérations

où se termine

moment tenant

état

enfin

d'un

rapport,

au ministre tous

dans

daté

au Dahomey

de ce volume.

Voici

du 8 octobre,

de la marine,

les renseignements

que nous venons

la colonne

et

toujours.

militaires

l'impression

sur ses

complète

de citer.

main^

adressé

rapport donnés

an

qui par

par conles


ET

ce rapport,

D'après

en avant

établis

L'EXPÉDITION

de la ligne

disparaître

Nord

et de l'Ouest

sont

l'occupation

immédiate

ensemble gauche Kétou. disposées

frontière

nous que lorsque Avant

démarche

pas

encore

d'être

D'autre

villages.

Est jusqu'à

un

part,

la rive

la hauteur

de

des populations

proximité le général

pour

parti

immédiate. Dodds

de Béhanzin

auprès

par-les

entre

opéré

elles ne prendront

l'offensive,

dominés

obligés

de ce côté

à leur

pacifique

demander

a tenté et de.ses

partisans.

principaux

général

mais

nous serons

venus

d'être

trouvé

faveur,

de reprendre,

une nouvelle

C'est

leurs

et notre

en notre

n'osent

par les Français.

et craignent

aussi

mais

sont cependant

à évacuer

avons

du

peuplades

opérées dans leNord,

territoire

vient

Nous

reçu des ordres

sont

d'Agony

de reconnaissances de l'Ouémé

ont

lui.

de cette région

dahoméens

le Nord,

Les

à Béhanzin,

de leur

les chefs de Béhanzin

guerriers

auraient

reconnaissances

de la population

de Béhanzin, dans

patrouilles.

contre

des délégués

par

d'observation

hostiles

A la suite des premières

213

de nos positions

nos

ouvertement

Les habitants

DAHOMEY.

tous les guerriers

devant

pour

se montrer

les postes

mais

été maintenus,

DU

après

ces pourparlers,

s'est porté

de la lettre

qui lui

à Agony. avait

qui

n'ont

Béhanzin,

été adressée,

pas

abouti,

sans accuser a envoyé

le

que réception

à "Whydah

un


214

LE

messager

d'une

porteur

désir de faire

tions

nous

qu'il

avant

troupes

leur

Il annonce

Il a été répondu

nos

arrêter

pour

en France

un ambassadeur

valles

pour

le pays

des Mahis.

Atchéribe.

de quatre

les opéra-

du Dahomey inter-

qu'à de rares

qui a dû quitter colonnes

Agony vers

convergeant

.

Ces quatre

sous

les

de Cauvigny

Boufen,

ordres

dans

et les deux

l'Ouest,

du lieutenant-colonel

que marche

le général

chefs

sous

de ba-

Les deux

du colonel

autres

Dumas

le comman-

C'est avec cette colonne

Mauduit.

Dodds.

Pour

ravitailler

notre

de vivres

ont

été constitués

et le service

des

et Chmitelin.

sont placés sous le commandement

et opèrent dement

sont

groupes

Drude,

premiers

Dogha,

n'aurons

à

en se remettant

dans le nord

du général,Dodds,

à la .tête

le 30 octobre,

Nous

a le

victorieuse

on le sait,

Depuis,

ont été commencées

des nouvelles

taillon

pure et simple,

du gouvernement.

militaires

et dans

que la France

à Béhanzin

sa soumission

d'exiger

la générosité tions

dernière

sa cause auprès du gouvernement.

plaider

droit

sur les proposi-

à Abomey.

entrée a envoyé

qu'il

il exprime

laquelle

en se basant

la paix,

déjà l'année

faisait

dans

de lui,

lettre

son grand

DODDS

GÉNÉRAL

petite

armée, sur la

des transports

des approvisionnements route, par

principalement.

l'Ouémé

à

a été assuré


d'un

par l'achat Porto-Novo

nouveau

du petit

l'affrètement

et par

à

d'arriver

vient

qui

remorqueur,

par Lagos,

215

DU DAHOMEY.

ET L EXPÉDITION

vapeur

Olinda.'

La crue extraordinaire les transports colonne

En arrière cipaux

de façon

ce côté avec la côte.

ment

sur le littoral.

elles

sont

au prestige

Quant

pleines

dahoméenne

du

parle

rendue

conseiller

roi

Dodds,

déjà porté

bonne, nouvelle

cette

pour

noir

et

en France,

et sont

du train, s'est

ont

de

une

atteinte

de Béhanzin.

à Liverpool

sa sortie

est toujours

d'entrain

postes,

le commande-

exerce

qui

sur le

rapide

du général

des troupes

qui l'accompagnent

2 novembre

conduite

Boistel

à l'ambassadeur

dahoméens

marche

les préparatifs

dont

expédition, , sérieuse

parties

a constitué

une communication, la

La santé

des sections

par

une série de petits

Pendant

le lieutenant-colonel

civile

garde

à assurer

c'est

A

La

occupés

de Whjrdah-Ouagbo-Kpomé

échelonnés

et

restent

ou de forteresses.

d'étapes

côte etlesprin-

expéditionnaire,la

de l'intérieur

points

chemin

corps

une

pu porter

par l'Ouémé.

près d'Agony

de notre

a-t-elle

aussi la flottille

par terre;

jusque

en effet, très difficiles

des eaux rend,

arrivés

aux

personnages

ils ont

débarqué

le 10 au soir

à la gare Saint-Lazare, ausitôt du roi

à YUôlel Chedingar;

la

Terminus.

le

à Paris. mission Elle

est

elle est composée


216

LE

du gouverneur sager

de Godorney,

confidentiel

et enfin

du roi;

de John

Trois

Jackson,

domestiques

Ajinkinken; de Henri

M.

le mes-

secrétaire

du roi;

à Lagos.

sont

nègres

de Toffah,

Dasoo,

journaliste

en outre,

qu'accompagne,

DODDS

GÉNÉRAL

attachés

à

la

mission,

le représentant

Neviller,

euro-

péen du roi à Lagos. Les

du

messagers

ment

les

français

roi

l'encourageant

à la résistance,

le protectorat

de la

voirs

qui

breux

sont

cadeaux,

Béhanzin Les

leur

dévolus,

bijoux

d'or

de la mission

membres

à YHôtel Terminus, la table

qui leur

étaient

Les

conditions,

royal,

les

pays que

de la République

ses

symbole

des pou-

France

de nom-

en

etc.,

d'argent,

dahoméenne

arrivant

affaires

son

pour

certaines

par

offerts

par

Carnot.

à M.

une audience

maître.

les conseils

jusqu'ici

apportent et

leur

été berné

demande

du bâton

en outre

Ceux-ci,

envoyés.

et il

avec le gouvernement

discuter

pensent

a suivi

sous

France,

de

paix avait

qu'il il

dont

européennes

puissances

de

disent-ils,

au gouverne-

apportent

propositions

a compris,

Béhanzin

Béhanzin

réservées.

au président

Us ont

servie

ont

dans

demandé,

de la République

une

trouvé,

en

des pièces

dès leur

arrivée,

et au ministre

des

étrangères. envoyés

de Béhanzin

seront-ils

reçus

par

le président


ET L'EXPÉDITION

de la République ment

où nous écrivons

non

suffisants

pour

de leur

a rendu

de se rendre Paris

à discrétion.

le préserver

qui pourront

ou

reçus

L'obstination

la

nouvelle

le général

Dodds.

ce que Béhanzin

Ce ne sont

au mo-

de pouvoirs

point

sérieuse.

indispensable

la fin, jusqu'à

jusqu'à

soient

qu'ils

et n'ont

tard

actuellement

que. commande

poursuivra

trop

Mais,

une convention

signer

souverain

dition

ces lignes.

ils arrivent

à l'Elysée,

pas encore

On ne le sait

française?

217

DU DAHOMEY.

expése

Elle

soit

obligé

ses envoyés

point

à

qui lui est fatalement

du sort

réservé. Voici

d'ailleurs

quelques

à la date

lesquelles,

autoritaire

sur les côtes

« 11 y a quatre

et en présence recouvert

du

roi

rendre

avait la

à Abomey

«: A mon

retour

du Bénin

que

preuve

en argent,

d'une

tête que

et que ma personne à Kotonou,

deux

de Kotonou,

manifeste

de

magistralement de son

pouvoir

officiers

avec un grand

de plaques la forme

dans

Bayol,

:

aujourd'hui,

les chefs

entièrement

était

et la fin

me remettaient

de tous

recourbée

mité

ans,

dahoméenne

garde

expose

explorateur

de Béhanzin

désespérée

Jean

1893 et sous le titre

du 16 novembre

la Fin du Dahomey, le célèbre la situation

de M.

lignes

cérémonial,

le bâton

du roi,

et dont

l'extré-

de canard. j'étais

devait

le 31 décembre

de la

Le bâton

autorisé

à me

être respectée. 1889, je n'avais


218

LE

ni bâton

royal,

au. poste

français

les ordres

bâton

les

n'avais

pas prévu

cette

obligé

de retourner

jamais

revenu.

les événements

cales de son pays « Il pourrait

cour qu'ils elle,

placer

ne

s'est

maître,

avaient

cette jamais

de leur

et à ne pas écouter de

l'Angleterre ensuite

monarque

certains

ami-

de

parle .

intérêt

à s'entendre

avec

des négociants

de Lagos,

Porto-Novo

à la

séjour le vif

intéressés

sous le protectorat roi

de cruelles

mon

comprendre

habitants

le dont

pendant

les conseils

le Dahomey

de l'univers.

sur

essayé avec une

malgré

de la France,

s'emparer

africain

du

longuement

des relations

que j'ai

démentie,

faire

à se rapprocher

et

justice

et morales,

physiques

de son

la rupture

peut-être

secrétaire

Dasoo,

méditer

été

j'aurais

ne serais

je

Si je

et du nôtre.

« Malheureusement,

niaïtre

précédé

me rendre

qui

allemands voir

ont

qui

d'où

actuelle,

avec

à Kotonou

les étapes,

que Henri

à l'heure

doit,

du roi,

à l'intérieur.

et brûlé

Je suis certain

roi Béhanzin,

d'arriver

à Abomey,

sous

les émissaires

que

conduisant

mesure

arrivée

de tirailleurs

douzaine

venaient

routes

après mon

d'heure

j'apprenais

sacré,

de fermer

souffrances

par une

sergent,

l'ordre

patience

et un quart

habité

d'un le

portant

ni guide,

DODDS

GÉNÉRAL

désireux d'abord,

de pour

britannique. comme

du Dahomey

était

Montesquieu

: il se croyait

-

ce le


ET

« A

mes

tous

arriver

arguments,

à résoudre

questions jours

fallait

des anciens « Et

de

comme

le dernier

méens, hôtel

daigne leur

accepter « Ainsi

leur

ront qu'on

ne les,recevra

aurait

pour

violation

de l'ex-roi

du traité

et

le descendant

Dodds

exactes, l'on

que

si les succes-

signalait

des chefs daho-

Béhanzin, Dasoo,

poursuit

et slempare,

dans

attendent,

que le président

de se prosterner

permettre

un

de la Répuà ses pieds

et

je ne puis

ni

complète.

fait

dire

à Henri

pas,

ferme

Dasoo,

ni leur parler,

officiellement,

moi le plus vif très

que les

gens irréfléchis

sont

d'Atchéribe,

de Béhanzin,

pas été reçus

« L'attitude

de Kotonou et

soumission

les envoyés

les

quelques

répondait

d'Abomey

de Henri

que je l'ai

me

pour rappeler

de la France,

de la capitale

devait,

qui

des jeunes

au nord

Zaganado

accompagnés

blique

père,

pour

pacifique,

que le général

pendant

refuge

inaltérable

absolument Kondô,

par

parvenues

sivement

219

!

sa marche

privées

patience

la République,

aujourd'hui,

dépêches

à ma

à son

rois de France

sans coup férir

DAHOMEY.

le prince

gouvernés

abolir

DU

manière

succéder

tard, étaient

Français

voir

d'une

pendantes,

plus

qu'il

L'EXPÉDITION

et,

je serai

tant

comme

privé

d'une

n'au-

qu'ils

il est probable entrevue

qui

intérêt. prise

par le gouvernement

.Cuveryille^Porgère,

la campagne

après la heureuse


LE

220

du

et qu'elle

savait

devenait

nécessaire.

battu.

d'un

au prix

le premier

dû lorsque

cela

en est la preuve

de ces infortunés ont

forte,

être définitivement

paraît

de notre

magistrat

était

qu'elle

à Atchéribe

pénible,

voyage

que la Répu-

qui lui était

Dodds

à Paiis

la présence

matérielle;

devant

le respect

du général

Béhanzin

que parce

le roi du Dahomey

L'entrée

qui,

patiente

imposer

« Aujourd'hui,

DODDS

au roi

appris

n'était

française

blique

ont

Dodds,

général

GÉNÉRAL

tenu

chefs

à venir

pays,

noirs

s'humilier

en est la preuve

morale. « C'est

la fin

s'annonce.

qui du

bien

De toutes

Dodds.

général

Au

Il reste

à moins

que

Anglais,

velle

la

le roi

population

les villages conquête?

Mahis,

au Dahomey, sud

et

MM.

de donner Béhanzin peu

reconstruits:

arrivent

Baguidi/

les-routes

Neville,

mort

nombreuse

vers

Jackson

Lagos, des

et Dasoo

sérieuse.

ou en exil,

le Dahomey

l'habite

que ferons-nous

à

à notre

surveillance

opinion

qui

réside

paraissent

l'est,

à la

une

qui

auprès

se rallier

la route.de

échappant

Seuls,

et mystérieux

paraît

à l'ouest,

Béhanzin

Egbas,

se permettre

« Je suppose

.dans

les

des

autoritaire des envoyés

parts,

roi

au roi

ne s'en mêlent.

pourraient

joacifié,

au

nord,

fermées.

Le

soumis

SaA^alou et était cause.

du Dahomey

retournée

de cette

nou-


ET

« C'est

L'EXPÉDITION

là l'intéressant

DAHOMEY.

DU

221

va se poser

problème

qui

on paraît

le désirer,

devant

la

Chambre. « Allons-nous, suite

comme

de la conférence pour

perdues notre

colonie

la même

de Berlin,

nous,

tactique

colonie

allons-nous

Soudan,

en étant

relier

nous

qui

nous contenter

du Niger

été à

moyen

des conquêtes

succes-

de l'avenir

est destiné

d'occuper

ont

au Dahomey,

reprendre, celle

que, par

le Niger

très soucieux

et du rôle

nouvelle

de

Allons-nous

qu'au

sives ? Où bien, tout

les bouches

essayer

du Bénin?

depuis

solidement

de notre

sur le Niger, Porto-Novo

et le littoral? « Cette

dernière

la mienne,

et je vois encore

du

alors

Tarn,

Sanê : «Nous

avis,

c'est

Les

Pourquoi Selon

la dépêche

M.

pas expédition

la plus

pratique,

ont

Anglais

sur les Ashantis,

su s'en

et ne s'en

sénateur

au

commandant

dans

l'intérieur,

côte parfaitement

et

Barbey

de l'honorable

de la marine,

possession

la solution

économique. victoires

ministre

ne voulons

« nous voulons

celle de l'honorable

idée était

assurée.

du mais

» A mon

la plus sage et la plus contenter trouvent

après

leurs

pas plus

mal.

ne pas les imiter?» les prévisions

Béhanzin

n'ont

française.

Au

de M.

les ambassadeurs

JeanBâyol,

pas été reçus par le président moment

s'effectue

le

de

de la République

tirage

des

derniers


222

LE

GÉNÉRAL

feuillets

du présent

de France, En

remettre

est

dit

dans

roi Toffa. plus

longtemps

Dieu

elle

1893,

en anglais

rédigée

lettre

que

et dissiper

pas obtenu sous

a fait par

imparfait

mission

reçue

le

créés par

rester

et ne pouvant elle se retire.

de France,

de contribuer

venue

était

les malentendus

d'être

le climat

« la

à amener

Elle

la paix;

que

la fasse ! »

Les messagers à Liverpooi citent

de Béhanzin

et qu'ils

la faveur

qu'ils

à la grande de pouvoir

s'embarqueront Canarie.

rejoindre

Us sollileur

roi en

par Whydah.

La lettre Le roi

est signée Béhanzin

de se rendre

conserver ancien

ajoutent

s'arrêteront

du président

passant

que

est partie

du roi.

eu le bonheur

pas

DAHOMEY.

dahoméenne

16 novembre

une lettre

cette

N'ayant

JDU

la mission

le jeudi

la paix

conclure

pour

n'a

Paris

à l'Elysée

L'EXPÉDITION

au Dahomey.

le secrétaire

Dasoo,

ET

volume,

retournant

quittant

Il

DODDS

quelque

des quatre n'a

de la mission. d'autre

maintenant

plus

à discrétion parcelle

membres

au

d'autorité

royaume.

général sur

perspective

Dodds, une

partie-de. />

FIN.

s'il

veut son <S\


TABLE

PAGES

I. — Le Dahomey. — Climat et maladies. — Cruautés dahoméennes. S. M. Bahadung, l'un des prédécesseurs de Bèhanzin

— Coutumes dahoméennes. — S. M. Bèhanzin, roi du Dahomey. Forces militaires du Dahomey en 1892. — Les amazones. des Armement troupes dahoméennes

II.

III.

IV.

— Toujours

— Préparatifs. — Effectif sur la défensive. — au début de Lettre du colonel l'expédition. troupes — Premières Bèhanzin. . ... opérations offensives. — de Porto-Novo. campagne !... Départ — Les Eghas et les Jésus. — Combat Sakélè. Le commandant Faurax tembre).—

VIL

— 2(f

— Causes de l'expédition du Dahomey. — Le général Dodds. — Les de Porto-Novo et de Kotonou. — Sur la défensive. fortifications

V. — En

VI.

7

38

de nos Dodds à . .54

Marche sur de Dogha (19 sep-

— Reprise de la marche sur Ahomey. — Combat de Gbédé (4 ocet le lieutenant Amelot. — tobre). — Le capitaine Bellamy — Prévisions de M. Jean.Bayol. Combat de Poguessa (6 octobre). — Toujours en avant! — Série de combats (12, 13, 14 et 15 octobre). — Le commandant Marmet. — Passage de la rivière Koto. — Prise des forts de Kotopa et de Muako. — Prise de Kana (4 novembre).

67 '-. 87

103


-.

TABLE.

224

PACES

— Bèhanzin — Marche sur Abomey. et ses environs. Abomey des à ce sujet. — Rupture la paix. — Négociations demande — Faite de Bèhanzin. — Entrée des à Français négociations.

VÏII.—

•.

(17 novembre).

Abomey

120

.

— La nouvelle de l'entrée à Abomey à la Chambre des Députés et au — de à Porto-Novo. Sénat. — Rentrée Occupation triomphale — du littoral. et des villes Vive et forte impression Whydah et aux noirs de la côte par les continuels causée aux Dahoméens du Dahomey succès dé nos soldats. — Organisation provisoire . de la France. sous le protectorat

IX.

X.

— Le

,

135

•— Anecdote général Dodds apprécié par un de ses officiers. de général. —: Retour du général en relative à sa nomination — — — enthousiaste. Arrivée à Marseille. France. Réception — — à Paris. Arrivée Trophées rapportés par le général Dodds. Un

monument

des officiers

en l'honneur

et

soldats

morts

au 150

Dahomey. APPENDICE. I. — Les IL

— Service

III.

—Rentrée

IV.

— Un

V. VI. VII.

et Bèhanzin.

Allemands funèbre

triomphale

éloquent

— La mort

discours

de la Madeleine

en Algérie

des troupes

de M.

(22 décembre expéditionnaires.

.

Cavaignac

.

182

.

.

185

.

.

192

1892).

.

des héros

— La campagne — Une

en l'église

177

nouvelle

199

du Dahomey campagne

jugée au

par un patriote.

Dahomey.

— Les

......

203

ambassadeurs

Bèhanzin

, ^t'".,

FIN

DE

LA

TABLE,

Rquen. -^ Imp. MEGÂR1) et C1», rué Saint-Hilairc,

136

de ...>-.

208



NF

insuffisant Z 43-120-14

Contraste


I. - Le Dahomey. - Climat et maladies. - Cruautés dahoméennes. - S. M. Bahadung, l'un des prédécesseurs de Béhanzin II. - S. M. Béhanzin, roi du Dahomey. - Coutumes dahoméennes. - Forces militaires du Dahomey en 1892. - Les amazones. - Armement des troupes dahoméennes III. - Causes de l'expédition du Dahomey. - Le général Dodds. - Les fortifications de Porto-Novo et de Kotonou. - Sur la défensive IV. - Toujours sur la défensive. - Préparatifs. - Effectif de nos troupes au début de l'expédition. - Lettre du colonel Dodds à Béhanzin. - Premières opérations offensives V. - En campagne!... - Départ de Porto-Novo. - Marche sur Sakélé. - Les Egbas et les Jesus. - Combat de Dogha (19 septembre). - Le commandant Faurax VI. - Reprise de la marche sur Abomey. - Combat de Gbédé (4 octobre). - Le capitaine Bellamy et le lieutenant Amelot. - Combat de Poguessa (6 octobre). - Prévisions de M. Jean Bayol VII. - Toujours en avant! - Série de combats (12, 13, 14 et 15 octobre). - Le commandant Marmet. - Passage de la rivière Koto. - Prise des forts de Kotopa et de Muako. Prise de Kana (4 novembre) VIII. - Abomey et ses environs. - Marche sur Abomey. - Béhanzin demande la paix. - Négociations à ce sujet. - Rupture des négociations. - Fuite de Béhanzin. - Entrée des Français à Abomey (17 novembre) IX. - La nouvelle de l'entrée à Abomey à la Chambre des Députés et au Sénat. - Rentrée triomphale à Porto-Novo. - Occupation de Whydah et des villes du littoral. - Vive et forte impression causée aux Dahoméens et aux noirs de la côte par les continuels succès de nos soldats. - Organisation provisoire du Dahomey sous le protectorat de la France X. - Le général Dodds apprécié par un de ses officiers. - Anecdote relative à sa nomination de général. - Retour du général en France. - Arrivée à Marseille. - Réception enthousiaste. - Arrivée à Paris. - Trophées rapportés par le général Dodds. - Un monument en l'honneur des officiers et soldats morts au Dahomey APPENDICE. I. - Les Allemands et Béhanzin II. - Service funèbre en l'église de la Madeleine (22 décembre 1892) III. - Rentrée triomphale en Algérie des troupes expéditionnaires IV. - Un éloquent discours de M. Cavaignac V. - La mort des héros VI. - La campagne du Dahomey jugée par un patriote VII. - Une nouvelle campagne au Dahomey. - Les ambassadeurs de Béhanzin FIN DE LA TABLE.


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