Le général Dodds et l'expédition du Dahomey / par Fr. Desplantes,... Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France
Desplantes, François (1843-19..?). Le général Dodds et l'expédition du Dahomey / par Fr. Desplantes,.... 1894.
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FR
DESPLANTES
LE
DODDS GENERAL' ET
L'EXPÉDITION
AVEC
c.uwrms
DU
DAHOMEY
DANS
il-
TEXTE
R 0 U E N MÉMRD
BT G", IMPRIMEURS-ÉDITEURS U\ie Saint-Hilaire,
136.
MORALE
BIBLIOTHÈQUE DK
JEUNESSE
LA
SÉRIE
Reproduction
autorisée
GRAND
ÎN-^
CABRÉ
pour lés publications
avec la Société des> Gens dé Lettres:.
périodiques
ayant un traité
LE
Commandant
OÉNÉBAL
Drudc.
DODDS
General
SUlf
LE
rO.YT
DU
Dodds.
Lieutenant
Commandant
Roques. Lltardi,
M. Mouton,
agent
Thibcl.
Vuillcmot. L'alibè commandant
de la Cu Fraissinet.
Vathclel.
le Tliibct. M. Taglia.
LE
GÉNÉRAL DODDS ET
DU DAHOMEY
UJXÏSENLTION PAU
%H.
DESPLANTES Officier
AVEC
do l'Instruction
GRAVUHES
]Hili!iqiie
DANS
LE
TEXTE
ROUEN MÉGARD
ET
Cie, LIBRAIRES-EDITEURS " 1394
:-
Propriété des Éditeurs,
LE GÉNÉRAL
DODDS
ET
DU
L'EXPEDITION
DAHOMEY
l.
Le Dahomey. — Climat et maladies. l'un
africain.
Il est,situé Kong
son sol
fertile.
se trouve
à l'est
possédons
de nombreux
de Guinée,
et à l'ouest
dans
l'un
par
des limites
le pays
les mon7
: bien
des royaumes
le royaume
continent
entre
exposé
établissements, par
le vaste
supérieure,
admirablement C'est
— S. M, Bahadung,
de Béhanzin.
il a au nord
ouNigritie;
et est borné
dahoméennes.
dans la Guinée
et l'Océan,
est très
supérieure nues
des prédécesseurs
que le Dahomey
On sait
tagnes
— Cruautés
de la Guinée encore
de Bénin, au sud
des Aehantis.
arrosé,
inconoù nous
par
le golfe'
Sa capitale
8
LE
est
politique
GÉNÉRAL
a aussi
; il
Abomey
DODDS
,
une
capitale
religieuse,
Kana. Le
climat
lerons
plus
du
tout
longuement
est en plusieurs
endroits
arbres
acquièrent
canots
d'une
c'est-à-dire
telles,
sol non
d'herbes
longues
« où les
forêts,
en fait
soixante-dix
de nombreuses
boisées
en par-
et fertile,
sol, iJlat
qu'on
contenir
pouvant
sont le refuge du
Son
nous
d'immenses
dimensions
seule pièce
les parties
et malsain;
à.l'heure:
couvert
des
». Elles
personnes Dans
est chaud
Dahomey
et
à cent
bêtes féroces.
couvertes
et touffues,
des
de
brousse,
on. rencontre
du
en abondance.
bétail
D'effroyables
éclatent
orages
souvent
au Dahomey
dans
la
Saison des pluies Gouverné
par
un
ses sujets,
mort
sur
Dieu,
ce pays
roi
ne se livre
tions
droit
ayant
le révèrent
qui
est à peu près le seul
absolu,
et le craignent
guère au commerce
produit
qui
de
: l'huile
y donne
lieu
vie
et de
comme
un
de palmier
à des transac-
commerciales.
Le roi
du Dab.om.ey est incrusté
son trône
nombre
fête
de dents
est inouïe
gouvernement d'une
« est gardé
en
l'honneur
des victimes
par une. ar333.ee de femmes
humaines.
La
; en 1843, un officier des
humaines
aïeux
du
sacrifiées.
roi. »
cruauté français, évalua
;
de son témoin à mille
le
ET
La religion M.
Périgot,
arbres,
« sous
on désigne
lequel
rieures.
l'adoration
rivières,
a été la
quelques des deux
indigènes
jongleurs.
nous aurions notre
partie
Les ministres
infé-
castes
en Laponie,en chez
de
Sibérie les tribus
et principale-
de ces fétiches
se
chammis, en Amérique
»
Nous venons
nom
etc. Le féti-
des
orientale,
griots, en Sibérie
animaux,
de peuples
dans l'Océanie,
centrale.
en Afrique
nomment
de l'Asie
Amériques,
dans l'Afrique
ment
des Egyptiens
parties
le plus
naturels,
nombre
grand
dit
nous
(1), nom,
de guerre,
armes
il est encore répandu
Aujourd'hui
et dans
d'un
religion
9
le polythéisme
des objets
pierres,
particulièrement
l'antiquité,
DAHOMEY.
est le fétichisme
plantes,
chisme
DU
du Dahomey
c'est-à-dire
grossier,
tout
L'EXPÉDITION
de dire que le climat pu ajouter
sous
on
lequel
de la côte
est peut-être
qu'il
globe terrestre
du Dahomey
: la réputation désigne
africaine,
le plus
malsain
; de
de la Côlc des Esclaves, toute
. communément
est depuis
est malsain
faite
longtemps
cette à cet
égard. « Un soleil d'où
se dégagent
(1) Fétichisme, même
dérivé
une- humidité
torride,
incessamment
du mot
du latin
portugais
fatum,
fctisso,
destin.
constante,
des miasmes
chose
enoliautéo,
des lagunes
délétères,
chose
fée,
lequel
offrent
est lui-
10
LE
les meilleures affections
se sont
conditions
qu'on
On voit,
le Dahomey,
ceux
ils.ont
eux plus terribles
pour
soldats
le commandement
souffrances
redoutables
conditions
quelles
de nos vaillants
sous
aux
les maladies des pays chauds. ».
cela, dans
d'après
DODDS
de développement
appelle
trouvés
quelles
GÉNÉRAL
du
eu à endurer.
et plus
qui
ont conquis et
Dodds,
général
Les
cruelles
désastreuses
maladies
que les armes
ont
été
de leurs
ennemis. « L'acclimatement écrivait
sible,
victorieuse rissent
d'air
de l'Afrique
distingué,
l'influence
de l'action
peut
cependant
y vivre
excès
tout
et bien
aérée;
aux
troupes
un
adopter
tous
y dépé-
débilitante
et une
d'habiter
hygiène
une
les deux
du
années,
quelques
régime
alcoolique,
et de faire
de notre
: les Européens
sous
d'y
est imposla fin
peu après
du Dahomey
à la condition
spacieuse
maison
ans une
cure
natal.
« Quant
des précautions
dépit
plus
dans Le
blanc
d'éviter
ces régions
médecin
expédition
Le
sévères,
ter
un
fatalement
climat. mais
dans
d'une
année
la première petit
troupes
elles.ne
européennes, hygiéniques
les plus
à ce climat
de mort!
campagne
contre
corps
expéditionnaire
indigènes
provenant
du
Sénégal
résis-
minutieuses, L'expérience
Béhanzin avait
en
sauraient,
faite
i'a bien montré.
été et
formé du
avec Gabon,
des des
ET
11
DAHOMEY.
et d'artillerie,
d'infanterie
compagnies
DU
L'EXPÉDITION
d'une
et
compagnie
de disciplinaires. « Les
tirailleurs de la côte
le séjour pays;
mais
renouvelé y
européen,
tout
a eu peu
entier
à de fréquentes
diffère
faites
supporté de leur
guère
complètement
le court
ans, a été de huit
espace
des
si le nombre
ce résultat,
immédiat
évacuations
bien
à vingt-cinq
néanmoins,
mais
ati rapatriement
que grâce
ont
presque
dans
de morts
a été considérable;
malades
ne
qui
gens de vingt-deux
presque
Il
du Bénin,
contingent
déjeunes
composé
mois.
le
et gabonais
sénégalais
n'a
des soldats
été
atteint
atteints
dans les hôpitaux
et
du Gabon
et du Sénégal.... « "Voulez-vous
fièvre
intermittente
de fièvre
combattre.avecle temps,
l'anémie
la cachexie
anodines
le même
suit.
Nous
personne
mais,
l'hypertrophie
à qui
d'abord
la
; c'est de la
c'est de n'avoir
bénignes
de quinine;
ne tardent
avons
n'échappe
répétés,
les plus
docteur,
peut espérer,
ou moins
profonde,
bilieuse,
des maladies
et relativement
sulfate
palustre,
« La fièvre
ce qui
ce qu'on
; tout
plus
aperçu
ajoutait
; à celle-ci
courante
que les formes accès
encore
empruntons
monnaie
un
au Dahomey?...
communes nous
maintenant
qu'on au bout
du mal, peut
des
encore
de quelque
de la rate et du foie,
pas à se produire.
hématurique
dans
laquelle
on urine
le
12
LE
sang à plein la fièvre
vase, est plus
lière et moins
ans de séjour,
de Cochinchine de quitter
du foie
lieu
à, des
mais
en souveraine,
est encore
enfin
la petite
réguau bout
; mais,
vérole
une
on peut s'en garer
dans
par
et les abcès
ordinaire,
ces régions,
déciment
qui
c'est
ressource,
de cette inflammation.
fréquente éclate
que celle
grave
sont incessantes.
maladie
terribles
épidémies
plus
on n'a qu'une
les récidives
sinon,
sont la conséquence
« Quand
moins
façon
intermittente
; une fois atteint,
« L'hépatite
d'une
l'appellent
bien peu l'évitent.
règne
le pays;
les Anglais
les blancs
que la fièvre
rapide
« La dyssenterie
D0DDS
redoutable;
elle atteint
noire;
de deux
GÉNÉRAL
la
la vaccination
elle donne ;
population et la revacci-
nation. « Nous
ne parlons
pas des insolations
des ulcères
les imprudents;
cutanées
des maladies
aux jambes
de toutes à une
peau des blancs
soumise
des bourbonilles
qui n'épargnent
« Par contre,
on ne connaît
jaune
ni le choléra.
ladies
très
préférence sommeil.
curieuses,
Mais
sortes
qui qui
transpiration
sont
foudroyer habituels
fleurissent
;
sur la
inaccoutumée;
personne.
pas encore
en revanche
qui jusqu'à
sur les noirs
qui peuvent
au Dahomey
on y observe
présent
: le ver de Guinée
paraissent
la fièvre deux sévir
et la maladie
made du
ET
« Le ver
de Guinée
un fil,
dont
quatre
mètres.
la
soit
le corps,
très
souvent
marchent
« D'ordinaire
petite
dont
de Guinée
petits
peut
les
sur l'homme
bientôt
issue
qui
aux
très
remplie
avec un fil de soie
qu'on
enroule
avec
la rupture par les
attache
à lier
du parasite
embryons
petit
le ver
précaution
amènerait
et serait
mais
le
qui
Le ver
une femelle,
peuvent
et ces
déterminer
la mort.
l'extrémité
à un
des abcès,
d'embryons,
dans les tissus,
en
d'abord
graves.
est en effet toujours
la peau,
tournée
parasites,
dès qu'on
à inciser
; il donne
ne produit
consiste-t-il,
; car
noirs
il survient
d'accidents
elle est
féconde;
corde
petite
le traitement
briser
dans
en effet
situé
et même
du ver,
des tissus
chez
des gangrènes
on
ou
soit plus probable-
suppurations,
duquel
à trois
On l'observe
peau ; il
la
donner
en se répandant
« Aussi présence
d'une
mais
s'accompagner
femelle
ie vastes
comme
de larve
superficiellement
démangeaison,
trouvé
vers,
à l'état
pénètre
inférieurs
sous
serpentant
aussi
et une
membres
gros
centimètres
des poils.
la sensation
l'ouverture
peuvent
est un ver
de l'eau de boisson,
le ver est très
au toucher
qu'une
qu'il
13
nus.
pieds
ou
DAHOMEY.
de dix
la gaine
par aux
spirale
varie
longueur
au moyen
directement
DU
ou dragonneau
On suppose
ment
alors
L'EXPÉDITION
a constaté du parasite
bâtonnet, en
évitant
autour de
l'envahissement
signal
la
des accidents
le
*
14
On met
graves.
dans
lui,
de ftlaire
l'individu
dance
du
atteint
ses forces,
aboutir
à la
atteints-,
vingt
le
Sans
d'un
plus
un autre
par
aucune
perd
progressivement ou trois
mois.
Sur
à cette
échapperaient
une
apparente, à peu
peu
somnolent.
apathique,
en deux
parasite C'est
raison
affection
étrange
s'exagère
à peine
quatre
parfois
circulatoire.
système
abattu,
mort
jours,
le ver.
sang.
sommeil
DODDS
est causée
de cette
devient
au
quinze,
du sommeil
pénètre,
variété
GÉNÉRAL
complètement
« La maladie qui
ainsi
à extraire
mois,
LÉ
La
ten-
et finit
par
cent
sujets
terminaison
fatale.» La cruauté faire
des Dahoméens
une idée sans les témoignages
l'occasion l'avons
d'en être les témoins. vu
royaume
plus
le plus
tous
que les femmes
Ces moeurs taines vivaces,
d'années, bien
absolu
et les
quelques-uns
subsistent
de ceux qui ont
sacrifices
humains,
eu
nous
commune
dans
ce
fétichisme.
De plus,
quand
le
peuple
voisin,
de sang-froid
qui
toujours
les prisonniers le. combat,
après
des vaincus;
en faire
pour
peu atténuées
s'en
assez
enfants
et ces coutumes,
qu'un
Les
égorgés
que l'on ne saurait
écrits
chose
avec quelque
sont généralement
conserve-t-ôn
sont
haut,
où règne
roi est en guerre
ainsi
est telle,
en
des esclaves.
existent
depuis
et demeurent dans
à peine
des cen-
encore trop
ces derniers
temps.:
ET
n'est
conformer
aux
donc
coutumes
est l'un
1862, rapportés liques. Nous
tout
au long
du Dahomey,
Il
chrétienne,
vient
Ischagga,
habitants)
du pays
et de dix
mille
essayé de surprendre ses mesures la
trois
nuit et tous
ou quatre
nés, pour capitale
par
amazones ville,
étaient des forces
être vendus du Dahomey,
mieux
esclaves
en l'honneur
mille
de mousquets,
sans y réussir.
avait
En mars
La ville,
prises.
investie
a été emportée
on évaluait
ont été ou massacrés comme
à quatre
de quarante
considérables, dont
ville
fois déjà, en 1851,
une armée
mais
une
(de trois
Une
armées
dans le cours
entièrement
des Egbas
ses habitants, mille,
de
été, en
continue
assez importante
cette
ont
lisait-on
publication,
qui a sous ses ordres
Bahadung,
qui
Bahadung,
de détruire
ville
de la vie
:
nommé
de ses atrocités.
d'assaut,
royaumes
de Béhanzin,
textuellement
et excellente
durant
anciens
dans le Journal des Missions êvangé-
cette intéressante
dernier,
se
que
ses prédé-
traits
quelques
des ascendants
citons
roi
soldats
ne fait
des rois
des plus
à ce sujet,
autres,
l'un
Bahadung,
mille
habitudes
le féroce
.
entre
« Le
il
exception;
et aux
de l'Afrique. Voici
15
DAHOMEY,
ont eu à combattre,
une
point
car le Dahomey
cesseurs;
DU
que nos soldats
Le roi Béhanzin, Béhanzin
L'EXPÉDITION
le
sur place
ou immolés, du feu
roi
chiffre ou emme-
à Abomey, Ghezzo,
dont
à
16
LE
l'exécrable
fils
GÉNÉRAL
DODDS
ne cesse pas de célébrer
Bahadung
ainsi
les
effréné
du
funérailles.... « Bahadung
n'est
sang versé ; on pourrait Ayant nommé port
M.
à le venir aux
rendre
désirs
cet honneur;
époque,
qui
mais
dans
d'un
tel
que les voeux du roi étaient X^as de bonne
des
grâce,
hollandais,
accidentellement au
M.
Peu
voulut
de la ville
lui
des ordres,
et que
soldats
il
firent
étaient
envoya
soucieux
Enschart
là
le
dans
Dahomey,
sa capitale.
hôte,
les chefs
de ce goût.
marchand
qu'un
appartient
voir
amateur
a la fanfaronnade
qu'il
se trouvait
Enschart,
de Whydah,
l'inviter
dire
à cette
appris,
un
seulement
pas
de se
décliner
comprendre s'il
ne partait le
faire
Enschart
fut
pour
marcher. « Arrivé, reçu par naître
sous bonne plusieurs
la pensée
de leur maître
vu
« jamais
vu non plus:
de
« faire
tuer,
« reux
d'apprendre
plusieurs de lui
son père
maintenant
votre
qu'il
de voir arrivée.
fois à la santé du roi;
du roi,
qu'on
lui
qui
Ghezzo
n'en
a beaucoup
» Ils lui firent puis, après avoir
lui avait
firent
con-
: « Le roi n'avait
un Hollandais'et
ils le conduisirent,
dans la maison
M.
en ces termes et
Hollandais,
il a eu envie
en chantant,
queterie,
officiers
grands
« jamais
à Abomey,
escorte,
au bruit préparée.
avait
de gens à sera heu-
ensuite
boire
dansé autour de la mous-
ET
après,
il fut
de la
manière
la
dans
reconduire trois
DU
jours
« Deux accueilli
L'EXPÉDITION
son
introduit
où il
logis,
du roi,
auprès mais
amicale,
plus
1T
DAHOMEY.
resta
le fit
ensuite
à vue
gardé
l'a
qui
pendant
jours.
« Au
de ces arrêts
terme
chercher
le mener
pour
que la veille
et la première
à mort, cette
un grand
fut
place
l'avait
un autre
à travers
les pieds.
On lui avait de coton
centre
de la place,
ments,
du rhum,
armée
contre
rangées
était
« Mais ramené
n'était
de nouveau
Européen
sur
d'Ischagga.
On
le front,
les mains
à travers
Un
peu
des vêtebientôt
En face de lui s'étalaient
infligées
à ces pauvres
toute
saturée
conception.
de longues
sans
doute
après
dune
victimes La
son
place
rage
entière
de sang.
pas fini. devant
coupées,
haran-
estrade,
des cauries,
au
loin,
plus
de conduire
et
un grand
par dérision,
sur une vaste
distribuer
fraîchement
dépasse
comme
tout
gauche.
faisant
Abbéokuta.
qui
encore
sans doute
mis,
et en lui promettant
tortures
meurtrière
et quatre
le roi, monté
de têtes,
d'horribles
catéchiste
été mises
avec un clou à travers
un arbre,
la poitrine,
en lui
le peuple
le pauvre
chose que vit du digne
en l'informant
avaient
de personnes
dans la main
parasol
guait
nombre
le
le 5 juillet,
sur la place du marché,
le corps contre
crucifié
on vint,
forcés,
Cinq jours
Bahadung,
après, le trouva
M.
Enschart,
sur la même 2
.
18
LE
estrade
et entouré
s'était
fait
avait
secoué
que « la d'une trois
vingt
du pays
» ne
convenable.
Puis,
d'aller
il donna
ordre
suivit
peut
de la foule,
L'homme
corps.
devant
lui
en leur
on se confor-
ensuite
pas tout
encore.
conduit
dans une autre
partie
feu roi,
y vit
deux
dressées
et l'autre
seize femmes,
aux mânes
d'Ischagga,
car tous
assis avaient
portaient
ou plutôt chacun
dont
devant
M.
Enschart,
l'une
du seize
portait
encore à être offerts
C'étaient
encore
des vêtements
enchaînés
et recevait
en face du palais
destinés
de Ghezzo.
en posses-
2 fr. 50).
22 juillet,
estrades,
les lambeaux
au roi
(environ
de la ville,
successi-
rester
pour
de
et hurlant,
et se disputait
Le
Plus
jetés
chantant
la présenter
une tête de cauries
« Et ce ne fut
racontée.
furent
assez heureux
en récompense
table ronde,
pas
être
qui, dansant,
venait
Les hommes,
s'accomplissait amener
sur l'estrade,
sion de la tête
niers
de ce
de les décapiter,
à peine
sur eux, les déchirait
se précipitait
en sacrifice
irrité
père,
dire à son père qu'à l'avenir
amenés
au milieu
hommes
faisant
que ce qui
à ses volontés.
prisonniers,
de leurs
au Hollandais
coutume
scène qui
vement
dit
de terre
tremblement
de son
grande
mieux
Un
la colère
chefs d'Ischagga,
« La
Le roi
la veille.
le sol, c'était
commandant
D0DDS
de ses amazones.
sentir
manière
merait
GÉNÉRAL
autour
eux un verre
des prisoneuropéens.
d'une
grande
de rhum.
ET
« On attendait furent
le roi. de boire
obligés
qu'ils
passaient,
deux
victimes
et on peut valoir.
»
reçut
été
plusieurs
on étala
devant
eux
adorait
à mesure
de troupes,
les trente-
décapitées.
chevaux
On égorgea
et un alligator
dont
le sang au leur. témoin
enfin
se figurer
les malheureux
arrivé,
défilé
solennellement
qu'elles
avoir
fut
que la foule
et, après un long
on eut soin de mêler
M. Enschart
Dès qu'il
19
DAHOMEY.
à sa santé ; puis
furent
temps
« Après
DU
du roi. décédé,
les vêtements
en même
L'EXPÉDITION
de
ces monstrueux
la permission quel
de s'éloigner
empressement
il
mit
spectacles, d'Abomey, à s'en
pré-
18
LE
estrade
et entouré
de ses amazones.
s'était
fait
avait
secoué le sol, c'était
que « la d'une trois
sentir
la veille.
grande
manière
« La vingt
Le roi dit
coutume
du pays
» ne
convenable.
Puis,
il donna
peut
amenés
venait
en récompense
une tête de cauries
ensuite
« Et ce ne fut pas tout
dans une autre partie
feu roi,
y vit
dressées
et l'autre
table ronde,
lui
en leur
on se confor-
deux
la présenter
Le
car tous portaient
avaient
chacun
devant
et recevait
M.
Enschart,
en face du palais
dont
l'une portait
du seize
encore à être offerts
C'étaient
encore des prison-
des vêtements
enchaînés
en posses-
2 fr. 50).
destinés
aux mânes de Ghezzo.
les lambeaux
rester
22 juillet,
estrades,
de
et hurlant,
au roi
(environ
de 3a ville,
seize femmes,
assis ou plutôt
chantant
pour
Plus
jetés successi-
et se disputait
encore.
conduit
Les hommes,
pas
devant
racontée.
furent
assez heuretix
corps. L'homme
d'Ischagga,
être
sur l'estrade,
sion de la tête
niers
amener
de les décapiter,
à peine
sur eux, les déchirait
se précipitait
en sacrifice
faisant
ordre
de ce
s'accomplissait
de la ioule, qui, dansant,
au milieu
hommes
irrité
à ses volontés.
prisonniers,
de leurs
que ce qui
père,
dire à son père qu'à l'avenir
scène qui suivit
vement
de terre
au Hollandais de son
d'aller
mieux
merait
Un tremblement
la colère
chefs d'Ischagga,
commandant
D0DDS
GÉNÉRAL
autour
eux un verre
européens. d'une
grande
de rhum.
ET
le roi.
« On attendait furent
de boire
obligés
du
les vêtements qu'ils
passaient,
deux
victimes
en même
« Après M. Enschart et on peut valoir.
»
DU
Dès
qu'elles
reçut
été
plusieurs
les malheureux
on étala
devant
eux
adorait
à mesure
de troupes,
les trente-
décapitées.
chevaux
On égorgea
et un alligator
dont
le sang au leur. témoin
enfin
se figurer
défilé
solennellement
19
arrivé,
la foule
que
et, après un long
avoir
fut
qu'il
roi. décédé,
de mêler
DAHOMEY.
à sa santé ; puis
furent
temps
on eut soin
L'EXPÉDITION
de
ces
la permission quel
monstrueux de s'éloigner
empressement
il mit
spectacles, d'Abomey, à s'en
pré-
IL
roi du Dahomey. — Coutumes dahoméennes. — Forces militaires du Dahomey en 1892. — Les amazones. — Armement des troupes dahoméennes.
S. M. Béhanzin,
S. M. petits posent
souverains,
soumises
qu'ils
ont
et crédules
sans que leur
du Dahomey,
soit l'adresse
Norris,
fonda
l'empire
Foys.
» On voit
qu'il
qui,
en
un
point
en Afrique,
la force,
soit
de s'attribuer, ils régnent
du Dahomey est de bonne
s'im-
qui
par la ruse
si
l'on
leur vie durant,
royale.
assu-
directe
en croit
en ruinant
souche
et
à des peuplades
Il descend. « en ligne 1625,
de ces
ait la moindre
éphémère
de durée après leur mort. Tacoudonou,
par
sur lesquelles
gouvernement
fameux
n'est
il en pullule
comme
momentanément,
le prestige
rance
roi
Béhanzin,
du
Robert
l'empire
des
BÉHANZIN , roi
du Dahomey.
LE
GÉNÉRAL
s'intitule
Il
DODDS
; ses cheveux
« En dehors
le costume et court
nant
au
qu'au
mais quand en feuilles « Seul
il
il arbore
avec ses dignitaires,
cuir et d'étaler
sujets.
C'est étroit
il
Yacho,
passe
et
de
en le rame-
gauche
découvert. il se coiffe
aramari
fin et dénommé
en chef), il
r/Mis (conseillers),
même
est
d'un
en langage
Vakaia, chapeau
serre-tête
dahoméen
aux
;
ailes larges
de palmier.
rjaou (général
« Pas
car il
de bain
septentrionales
sur l'épaule
de son palais,
sort,
suivent.
qui
de caleçon
peuplades
il le jette
l'intérieur très
et
moyenne
1892, M. P. Vigne
genou ; par-dessus
des
pagne
sous le bras droit
d'un tissu
dire
de Béhanzin
les détails
le chocolo, sorte
vo3^antes;
« Dans
le vêtement
empruntons
national,
semblable
veut
à grisonner,
dans le Temps, au mois d'août
n'arrivant
couleurs
ce qui
23
ans.
à qui nous
d'Octon,
commencent
des cérémonies,
écrivait
simple,
DAHOMEY.
du Requin. Il est de taille
laineux
de cinquante
approche
DU
L'EXPÉDITION
Bedoazin-Boaidjéré-Hossu-Bowelé,
l'OEuf du Monde et le Fils trappu
ET
le mingan (premier
ministre),
les cabcceres(chefs de district) a le droit
de se chausser
le
et les agori-
de sandales
de
sur sa tête le parasol.
de colliers de boucles
de clinquant d'oreilles,
ou de métal
comme
la majorité
précieux,
pas
de ses riches
24
LE
« Son
unique
cosmétique de musc,
GÉNÉRAL
est
coquetterie fait
complexe de résine
DODDS
de s'enduire
de clous
de courbarie
la
de girofle,
d'alilié,
peau
de grains
et de feuilles
d'anls,
odorantes
impor-
tées de la côte de Krou. « Il ne quitte à Kana,
où,
palais.
Une
villes,
réunies
d'une
distance
de une
par
est simple
moins Tout
au pied
garde
« Dans taires,
dont
d'elles
une
foule
son
second
les
sépare
carrossable
deux
bordée
de
à ko]os. Béhanzin
; dans
l'est
au dedans
une compagnie
et au dehors.
d'amazones
l'intérieur,
beaucoup
monte
une
au travers
de
est couchée.
ses appartements,
s'agite
route
il s'entoure
et continue l'une
porte,
kilomètres
dans son vêtement,
du palais,
vigilante
chaque
douze
aller
que pour
s'élève
colline,
et d'arbres
dans l'appareil autour
sanglante,
verte
superbe
de tamarins
bentaniers, « S'il
la capitale
Aboraey,
outre
ses ministres
de femmes
dont
et ses digni-
les attributions
sont
distinctes. « Veut-il royale
c'est
fumer,
; une autre
lui
Dada (la
offre
reine)
le brasier,
qui
lui
tend
une troisième
la pipe
avance
le
crachoir. « Il possède très fier;
tout
un orchestre
les uns jouent
orné de sculptures
de griots (musiciens)
du gbédou (c'est un tronc
bizarres
et recouvert
d'une
dont
d'arbre
il est creux
peau de chien) ;
ET
dans une flûte
soufflent
d'autres
DU
L:EXPÉDITION
DAHOMEY.
minuscule faite
du douroun, guitare
est qui pincent
25
.
en bambou d'une
noix
; il en de coco,
et peau de serpent et d'un manche enjolivé d'amulettes ceux-là — font tournoyer de cauris. Certains — des apprentis
d'une
d'une
au bout
ficelle
des graines
sable et des cailloux....
Louis
du Dahomey
« Le monarque deur, mulâtre
fut reçu
Compagnie
des Indes,
le roi Adanzou et ses magasins
autorisât
était
avec
Comme
1670,
le directeur
de la
sur la côte des Esclaves
répondit
son maître
n'étant
pas assuré de ses intentions,
lui demandait
à faire
au lieu de paille,
auprès
de Marchais.
en décembre
ce dernier
offices
P. Vigne
actuel de Béhanzin,
et par
la Compagnie
l'ambassadeur
M.
Ier. Son ambassa-
à Paris
qui possédait
en tuiles,
du roi
dit
Adanzou
roi lui-même
comptoirs.
au feu,
et suivies
directes
par le chevalier
ïl arriva
Lopez.
le grand
de nombreux
sur
comme le médecin
portugais,
par
de Béhanzin
de l'histoire,
contée
dahoméen
ïvïatheo
s'appelait
trop
fut en relations
et de l'histoire
d'Octon,
du
»
« C'est pourtant
XIV?
où se trouvent
que l'un des prédécesseurs
Se douterait-on le trône
creuses
qu'il
pour il
couvrir qui
que sa loge
les exposait
emploierait
l'obtenir, ne pouvait
mais donner
ses que, de
parole. « C'est
à ce même
Adanzou
Ier que
les Dahoméens
sont
26
LE
redevables glantent
GÉNÉRAL
des fameuses la capitale.
coutumes qui,
Il voulut
des Foys,
mination
« Pour
la première
a manqué « Quand le secret
aux
le roi a rendu
ou tout
au moins
Sous les peines croire qu'il
les plus
tous
doit
on
de l'intronisation.
soupir,
le mystère
sévères,
ces
par
du ro3raume,
règlements
deux ans
pendant
sur sa mort.
planer
ses sujets
et de se comporter
est en vie
du pays,
la fondation
le dernier
de l'exter-
la race des vaincus.
représentaient
Béhanzin
pour
le souvenir
possesseurs
fois depuis
ensan-
année,
chaque
perpétuer
anciens
où les victimes
sacrifices
DODDS
sont
comme
tenus
s'il
de
régnait
encore. « Sur l'expresse Kondô,
son fils,
volonté
de Gelé-lé
fut dispensé
(1) agonisant,
le prince
de ce stage et reconnu
roi le len-
demain. « En
montant
ses ancêtres, tale et la ville
sur le trône,
le titre
barbarie la part
de vérité
Glè-Glé.
a pris,
» d'Allada,
comme
l'ancienne
tous capi-
du Dahomey. exagéré
de ses sujets.
la cruauté
Certes, toute
reste suffisamment
(1) Le père et prédécesseur ment
de « seigneur
sainte
« On a beaucoup
Béhanzin
de Béhanzin
de ce monarque
exagération
mise
et la de côté,
navrante....
sur le trône
du Dahomey.
On écrit
égale-
ET
« A
l'heure
et son
zin leurs
bien
actuelle,
semblables
leurs
L'EXPÉDITION
tout
esclaves
le respect
cet
n'aient
des
les morts.
de tous
ses femmes
lui
à la
prétendre femmes
que des serviteurs ses
d'Abomey,
sa
Dahomey.
Il lui
la lagune Voilà battre.
cabeceres.
est même
d'avril
1892,
sants
détails
composition,
sur
le
bétail. peuvent
des autres eux
parmi
rarement
s'éloigne
de Kana,
que nos
maintenant, a,
reine,
C'est
palais.
par
du
que
; les fils
royaux
interdit
en face ;
« Versailles
» du
son fétiche de franchir
»
souverain
Voici
titre
la dada ou
du
les vivants,
le considérer
Béhanzin
ou
capitale,
de l'Ouémé. le
de princes
qualité
ne sont choisit
qu'il
est
ses sujets.
de tous
au même qui
dahoméennes,
un dieu pour
ne peut
appartiennent
les fils de la favorite,
Seuls,
noir
Nul
travailler
sang.
moeurs
de la vie et de la fortune
souverain
il hérite
leur
de
Béhan-
avoir,
de faire
inutilement
adoucissement
la vie
pas pour
pratique
S. M. V OEuf du Monde n'en est pas moins Maître
27
devraient
qu'ils
plus
que de répandre
« Malgré
DAHOMEY.
qu'ils
trouvent
peuple
DU
dans
soldats
d'après
allaient
M. Jean
l'organisation
l'effectif
qui,
au mois
donné
militaire et
à com-
Bayol,
la Revue scientifique,
l'organisation
avoir
du de
d'intéresla
Dahomey,
l'armée
du
roi
:
Dans
le royaume
de Béhanzin
(M.
Jean
Bayol
dit
Bodazin),
28
LE
GÉNÉRAL
le monde
tout
Le service
ET
est soldât,
de se mettre
les razzias
'
torze d'entre
du pays.
langue mans
».
A
la
successivement
Jean
nombre
nous
Bayol
Les contingents hommes.
N'oublions amazones.
troupe.
évalue
incor-
Cela fait
le roi fait Qua-
à Abomey.
treize
les
Pour
noms
dans
la
des musul-
du
roi'appelle
sous les armes
pour la guerre).
prêts
ou douze
vivant
disséminés
vingt-deux
hommes
le
et habitant
sur la frontière. atteindre
peuvent
les « amazones
que le roi
mille
de la guerre
le royaume
en tout
pas cependant
le com-
et de vêtements.
le crieur
soit dans les camps levés dans
ses
parfois
alors
Et les hommes
à dix
réguliers
On a raconté
Il délègue
donne
des coutumes,
chaque
des soldats
sont
est le « régiment
Le quatorzième
Bayol
soit à Abomey,
mille
résident
: Sodébè (nous voilà
répondent M.
Jean
fête
con-
alimenter
des coutumes,
de vivres
» de régiments M.
Les
doivent
à un gaou, qui prend
des distributions
eux,
valide.
d'esclaves,
la célébration
Pendant
« dépôts
qui
de l'armée.
de généralissime
à Abomey
dans le Temps.
permanents.
Le roi est le chef suprême
mandement.
DAHOMEY.
où le roi a l'habitude
et les ventes
porés dans des cadres
pouvoirs
homme
au moment
pour
annuels
DU,
à ce sujet
tout
pour
à Abomey
en marche
sacrifices
L'EXPÉDITION
lisons-nous
est obligatoire réunis
tingents,
les
DODDS
dix
mille. », les fameuses
du Dahomey
est gardé
en
Les amazones
du Dahomey.
LE
GÉNÉRAL
DODDS
L'EXPÉDITION
par une armée de femmes
son palais
minos (mi, notre,
appelle
ET
d'ailleurs
leur
d'amazones implique
a pas de cavalerie
féminine Harem
dahoméen
les
les femmes
convenir,
pas plus
que celle d'amazones.
En effet, l'idée il n'y
; le peuple
ne saurait
31
DAHOMEY.
et, familièrement,
nos, mère),
du roi. Or, cette appellation
DU
du
roi
au Dahomey.
de Dahomey
On recrute
les amazones
consiste
en un
gilet
recouvert
d'un
pagne
animal,
généralement
environ,
réparties
et le bataillon
et un un
bonnet
bataillons, réunis
illustre
soit parmi
les enfants
Leur
un
pantalon
sur
lequel
Elles
sont
vêtement très
court
est brodé quinze
le bataillon
un
cents
de Gougbé
sous le comman-
ses exploits.
à la guerre
le roi
du
au célibat.
toujours
par
distincte
captives.
caïman.
en deux
femme
l;ccompagnent
filles
sans manches,
d'Agodojigé,
d'une
dement
du Dahomejr
Et
la garde
part,
à fait
sont vouées
les jeunes
des chefs, soit parmi
D'autre
est tout
: celles qui la composent
le cheval.
l'équitation,
Les amazones
et ne donnent que sur l'ordre
tnêrne du souverain. Les amazones Nous
épreuve. de M.
Jean
sacrifices
ont un courage,
à cet égard
compléterons
Bayol
humains
par
cet
et même
extrait
une férocité,
à toute
lès renseignements
du récit
d'un
témoin
des
à Abomey":
« ..... Je vis apporter
un homme
sur un akoko, sorte
de porte-
32
LE
bagages
dont
ou leurs
pots d'huile
était
lui
de crier.
grands
devant
demanda pour
lui
noir
la circonstance
se placer
fortement
entrait
couvrait
le roi,
la
la bouche,
bien
déclara
nez,
et taillé
pour
de l'empêcher ils vinrent
de sacrifier roi.
« Le mingan fit au condamné
toutes
cet homme
Sur
allait
qu'il
lequel
la
réponse cet
envoyer
à son père.
homme
à porter
reux
à terre,
front
frappa
au roi défunt. de la hauteur le premier
; on redressa
des ordres
du condamné allait
porte-
jusqu'au
bout afin
précédent
le roi
tions
ledit
au mingan (bourreau),
parla
du
mémoire
du peuple,
affirmative
calebasses
ce fardeau;
portaient
si le roi faisait
à la foule
honorer
qui
la figure
à chaque
dans
nègres
sur
ligotté
de bois s'amincissant
Deux
leurs
porter
de palme.
: un bonnet
un morceau
DODDS
se servent-pour
les noirs
« Ce malheureux bagages
GÉNÉRAL
diriger
donnât
éprouver pu tuer
quoi,
des hommes à terre.
prise
on lança
ce malheu-
qui le portaient.
Le mingan continua
le porte-bagages bien
de recommanda-
de façon
au couteau
Son
à donner que le cou
du bourreau
qui
l'exécution.
« Une amazone vers les deux
Après
sortes
âgée d'environ
hommes
cette jeune personne.
vingt
qui tenaient femme,
nouvelle
ans s'avança le condamné. recrue
crânement On voulait
qui n'avait
encore
« Armée deux
d'un
et une
troisième.
dernières
chairs
ramasser
à terre
dans
le palais
le corps
resté
qui
l'amazone
l'exécution, son sabre
sur
du
Les guerriers
les fossés
fut
la placer
pour
emporta
de prendre
chargé
de la ville.
essuya
avec
sa main
le sang
tous
le même
arme-
et la garde
parti-
»
et le but....
n'ont
Dahomey
les
Le mingan fit
au tronc.
homme
autre
seconde
une
puis
à
tenait
qu'elle
tranquillement
coupa
homme
qu'un
dans
fois,
la tête
rattachaient
la tête,
le jeter
elle
33
aiguisé,
première
quoi
Après
DAHOMEY.
bien
pays
une
du roi ; un
pour
« Après
du
sabre
elle frappa
mains,
DU
L'EXPÉDITION
ET
pas
ment. Le régiment culière
du roi,
du prince
gun), fabriqués C'est le fusil
de prédilection
balles
morceaux chière
Niger.
et
sont
ou projectiles
de fer, de cuivre,
d'un
couteau
plus
du
Ils en
de traite
(Buccancr
du haut
Sénégal
bâton
général
soldat toutes
le guerrier de bois
à quatre-
portent
(pierres
Chaque
de poudre
fusil,
et d'un
et appelé
divers etc.).
des charges
En
extrémité
du
au maximum
de balles.
uns
fusils
des Bambaras
des bords
contenant
large
de longs
à Birmingham.
mètres
plusieurs
des musulmans ont
héritier,
et des Toucouleurs vingts
celui
ferrugineuses, a une prêtes
dahoméen très
de
chargés
dur,
cartouet un sac
est
armé
recourbé
aglopo. 3
à
34
LE
Les fusils
dits
Les sont
de boucanier
réservés
paraissent fusils
modèle
Un
aux
les plus
de petites
lerie,
canon
est en cuivre.
balles,
et on tire
a un
y
sont
pas très
nombreux
et
et certainement
françaises
les meilleurs de la cava-
(mousquetons
1822).
à canon
les
ne
corps d'élite.
carabines
court,
dont
DODDS
répandus
corps particulier
Ce sont
GÉNÉRAL
évasé
fusil
d'un
jusqu'à
avec un
On le charge
très
la gueule.
Le
nombre
de
grand
portée.
de véritables
tromblons
ou espingoles,
de l'infanterie et qui
siècle,
le milieu
depuis
à petite
sapeurs
est armé
peu important
ont
française
été vendus
au
comme
ceux
faisaient
usage
Dahomey
par
il les
Portugais. Toutes
les
Quelques La
ci-dessus
Dahoméens
tribu
sont
des Mahis,
énumérées
encore
se servir
de flèches
L'armée
ne dépasse petite
taille,
malgré
leur
nom,
d'arcs
alliés
du
à pierre.
et de flèches. Dahomey,
et a conservé
n'a pas de cavalerie.
avoir
pas trente. très
sont
l'habitude
ne de
et de zagaies.
dahoméenne
seuls peuvent
armés
notamment,
encore que peu de fusils
possède
tants
armes
un cheval. Ce sont,
faibles.
les amazones
Le nombre
en général,
Nous
Les chefs impor-
avons
n'ont
vu
de ces chevaux des animaux plus
pas de chevaux.
haut
de que,
ET
XVII 0 siècle
à Xavier
aux
à Onagbo,
et qu'ils
entretenaient
abandonnèrent
sur là route et soiit
d'Allada,
dans
à Kana,
conduit
dont
toul
ceux,
Quand adultère tion
de l'arme
Pour
en poudre, etc.
gros
vers
bourre; Les
des
qùr-'sbhi
En
général,
se servent
les jours'de
emportent
dans
sur
homme
1
fête,
leurs
expé-
ses épaules il
feu,
morceau
place
'pour
ainsi
fô'ncle sol ; :
sur
au-dessous
glissé
élèvê'là
à1 atteindre;
de,;paille
et fait
le canon
de bois ', il
condamné
gueule,
qui'est
LâJ charge
Con-
maridirie^bàîlësj:'grosses
Dahoméens-'••'possèdenthmême' "" ~~ armes
route'qui
affûts^
de lâ^vilié.
c'est un
lé.but
saris
la
;î
ni caisses à munitions.
son !miîiëu
suivant
pleins.
l'usage
faire
d'un
jusque
siste
boulets
ni affûts,
le canon
orientée
pierres,
qu'ils
qui poi'te
ainsi
A
du reste,
s'en servir,
au moyen
canons la porté
on veut
d'artilleur.
puis,
'enfouis ;'3"
sur
aperçoit,
les Dahoméens
ne possèdent
ditions,
vieux
à défendre
cez canons, comme
on
Abomey, trois
de manière
placés
conduit
qui
'
entrant
En
D'autres;
à moitié'
dans le sol.
àù lbrsrdè
Cuadjâ^-Trûdd.
se voient
nord
portes
sîx!rviëùx°can:ornis
par
de Jnda par
calibre
de très petit
3Ï>
que les Français
ou Savi,
du royaume
la conquête canons
à Allada
au fort
doute
sans
DAHOMEY.
DU
est représentée
L'artillerie enlevés
L'EXPÉDITION
:-à feù; ïëskDàbbim5êeris:!
quelques ~ préféreraient
36
GÉNÉRAL
LE
d'instinct
sont
très
Ils
tique,
les longues
de haute
taille.
Depuis
qu'il
savoir
que
ment
tions breuses
Jean
été
mandes
ayant
de
des représentants
deyairj: qui
début nos
estimaient
de
que
la
plus
leur
par
été
mis
a été
les
meurtrières
:(U.ypir..àLr-4pMncJieÊ?41,a.fVfl;duO'olurae : l;
pour
les
plus
supposiDe
alle-
du Bénin
à sa disposition
pour
(1). On a en outre les
par a
qui
par nos
nom-
nouveaux
maisons
sur les côtes
adoptée
conseillée
livrés
Béhanzin
fondées.
diverses
tactique
l'expédition,
colonnes,
modèles
à ses troupes tactique
Sniders
que
trop
établis
même
le maniement
de supposer le
des
mille
calibre.
de ce volume que
notable-
trois
fusils
de petit
à Béhanzin
avaient
s'est
et de Whydah.
Krupp
précision
fournies
îles, instructeurs en apprendre
de Togo
croit
Bayol
environ
des
n'étaient
Bayol
belliqueux. Jean
auraient
et
vigoureux
de Béhanzin '
la suite
dans
sont M.
plupart
canons
sont
agréablela gymnas-
par
qu'ils
troupes
la
pour
quelques
armes
avaient
dès
des
ils jouent
Ils
Dahomey,
allemandes
verrons de M.
danses.
Ces troupes
les maisons
Nous
le
a quitté
l'armement
aussi
les d'ailleurs,
sait,
à feu,
dont
physiquement,
marches, On
armes
aurait
iïeu
entraînés
perfectionné.
bonnes par
et l'assommoir,
le coutelas
ment.
DODDS
tout
Dahoméens
consisté
à fuir
les
Allemands,
troupes
les
éma-
— LES ALLEMANDSET BÉHANZIN.
;
ET
L'EXPÉDITION
des lagunes
malsaines
nations
DU
DAHOMEY.
37
les balles
que
des
soldats
de
Béhanzin. au
Quant
souverain ; il avait
pour lui déplaire
sérieux
bien
trop
aurait
être attribuée
à la défaveur
pour
la
apaiser sur
prestige
la
pour
vaincu,
des dieux
de leurs
et à éviter
fort
lui un échec
à sa puissance.
sa défaite
pourrait
ses féticheurs,
qui,
et conserver
leur
divinités
étaient
population,
par
laite
capables
de le faire
à mort.
mettre Disons
comprend
enfin,
avant
trois
villes
tique
: la capitale
port
de mer
campagne à Abomey, vires.
colère
pu résulter
était
pas
à l'adopter
un coup terrible
s'il
que,
n'était
tactique
avantage
de porter
susceptible
Il savait
tout
de laquelle
une rencontre
cette
noir,
qui
par
de terminer principales,
Abomey, fut
ce chapitre,
la ville
bloqué
nos vaisseaux,
par les compagnies
dès
que le Dahomev
trois
centres
de vie
sainte
Allada,
etWhydab,
le
commencement
puis occupé,
après
de débarquement
notre
poli-
de
la
entrée
de nos
na-
III.
Porto-Novo
La France, à Whydah, par
qui depuis avait,
des traités
Porto-Novo ments
de petits
autres le roi Toffa,
puissant
années,
le 10 octobre
etc.,
s'étaient
formés.
chefs
de peuplades
s'étaient
souverain
tels
voisines
à être
de ces parages,
établisseun
certain
des côtes,
entre
de la France.
considéré fut
autres
que Kotonou,
part,
mis sous le protectorat habitué
divers
où de nouveaux D'autre
en outre
acquis
1890)
de la côte des Esclaves,
Or, le roi du Dahomey, plus
de
un établissement
possédait
ces dernières
et sa banlieue,
français
nombre
dans
longtemps
(notamment
du territoire
points
— Le général Dodds. — Les fortifications et de Kotonou. — Sur la défensive.
du Dahomey.
Causes de l'expédition
sans
comme doute
le fort
voir
de nous
mécontent Probablement
mal
côte africaine
et se crut
vellement
acquis
immédiat.
Les
il
résolut
conseillé,
assez fort
nous
par
ses soldats
Il s'agissait aussi séjour
hasardeuse des pays
des moeurs marine
Des
il n'y
revenu
instant
la
conduite
de
à chaque
nous
raison.
le colonel d'infanterie du Sénégal,
lui
lui
furent
furent faites....
plus spécieux
les uns
sur les territoires
enva-
plus
Voilà
recourir
qu'à comment
à la
fut rendue
du Dahomey.
de mettre
homme
chauds
tous
avait
l'expédition
un
environs
jusqu'aux
représentations
demeuraient
à la tête d'une résolu,
énergique,
et déjà au courant
des populations
choisit
8e régiment ment
pour
nou-
protectorat
une pareille
prétextes,
fores pour lui faire entendre et résolue
notre
de se retirer
ces conditions,
nécessaire
sous
menaçant
noir.
n'y fit. Sous divers
his. Dans
des territoires
s'avancèrent
des sommations
que les autres,
à ce résultat.
arriver
la plupart
de supporter
souverain
adressées;
de la
déloger
et de nos alliés.
pas possible du
de nous
pour
39
de son territoire.
près
ou placés
Dahoméens
de nos nationaux
Il n'était
Rien
aussi
et de Porto-Novo,
de KLotonou
la part
établir
DAHOMEY.
DU
L'EXPÉDITION
par ses troupes
Il fit envahir
sécurité
ET
DODDS
GÉNÉRAL
LE
africaines. Dodds,
Notre
où il avait
et qui exercé
habitué
au
des habitudes ministre
qui commandait
de marine,
expédition
était
et de la
à Toulon tout
le
récem-
le commandement
40
LE
de nos
supérieur
être
pouvait tableau
où il était
Dans
allait
le chapitre
aussi
Nul
du
rang
ne
choix
colonel
de brigade
général
nous
sur
le
permettait
en récompense
avons
présenté
; il est bien juste
de leur
qui s'est
français
et en lui infligeant faire
colonie.
placé le deuxième,
précédent,
l'officier
nous allons
le
DAHOMEY.
rendre.
à nos lecteurs
Dahomey naître
délai
DU
cette
de plus,
à bref qu'il
L'EXPÉDITION
dans
troupes
d'ancienneté,
des services
ET
meilleur;
de le nommer
tant
DODDS
GÉNÉRAL
une irrémédiable de commencer
avant
illustré
faire
du con-
en le combat-
défaite.
le récit
le roi
C'est
ce que
de cette héroïque
expédition. On
peut
d'après
dire
du
un de ses biographes,
des détails
qui
est établie
au Sénégal
Son grand-père il
vint
fille
était
colon
ce mariage
queur
de
né dans la colonie
un locale
d'origine cette
union
de Béhanzin.
d'origine
du
lorraine fils,
Emery
du Sénégal
normande, qu'est
anglo-saxonne,
où il
Sénégal,
Dodds, et
qui
de ce siècle. de la Gambie
anglaise
et d'une
car,
la plupart
le commencement
depuis
d'origine
l'administration Sénégalaise
à qui nous empruntons
à Saint-Louis
naquit
que c'est un Africain;
sa famille,
suivent,
s'installer
d'un
C'est
Dodds
général
femme qui
épousa peuhle.
; la De
appartint
épousa
une jeune
M" 8 Biliaud. issu,
le 6 février
1842, le vain-
à
Gênerai
DODDS.
DODDS
GÉNÉRAL
LE
8 février
« Aujourd'hui
Dodds,
Henry
« Lequel
domiciliée
profession, accouchée matin,
reconnaît
et auquel
sieur
enfant
a donné
ont
le présent
de l'état
civil,
Dodds
ans,
vingt-trois
enfant ledit
les
après
Marie
heures
du situé
du sexe masculin,
qu'il
déclarant
sieur,
été faites
commis
Porquet,
domiciliés ledit
sieur
faite.
» (avril
en pré-
de marine,
traitant,
à Saint-Louis,
a donc actuellement
s'en
qu'il
de Alfred-Amédée. ont
Fieury,
lecture
ans, est
Escal,
prénoms
acte avec
sans
Billaud,
à quatre
mois,
la dame
et Charles
ans,
signé
Le général
Antoine-
âgée de dix-huit
et présentation
ans, tous les deux
vingt-neuf
officier
d'un
Alphonse-César
âgé de vingt-neuf
de
civil
le sieur
Charlotte
île,
de sa mère,
déclaration
Lesquelles sence du
que dame
à Saint-Louis,
le père,
de l'état
de
âgé
6 du présent
au domicile
m'a présenté,
de l'après-midi,
officier
est comparu
en ladite
avant-hier,
rue Dubois,
:
île.
a déclaré
nous
43
sur le registre
heures
Pecarrère,
commis-négociant,
en cette
demeurant
DAHOMEY.
est inscrit
1842, à trois
du Sénégal,
Saint-Louis
DU
du Sénégal
nous, François
par-devant
tel qu'il
de Saint-Louis
civil
de l'état
qui
L'EXPÉDITION
son acte de naissance,
Voici
l'île
ET
Dodds
âgé de témoins et nous,
1893) cinquante
et un ans. Grand,
élancé,
le visage
allongé,
le
front
haut,
les traits
44
LE
d'une
finesse
le premier
à ses oreilles
sortir
du
il entra
études,
de marine.
Réunion.
une
donna
de
lycée
large
contre-amiral
Loire.
fait
avait 1862, Il
dans
le 25 octobre
détachement
ses
en sort
l'infanterie 1867, et fait à la
en résidence
des troubles
éclatèrent -H.
blessure.
Cependant
ainsi
Duperré,
1869 il fut promu de la guerre
prisonnier
l'atteignit son
d'empêcher
de grands
Il fut, à la suite de cet incident,
Fait
il
à servir
lancée par des émeutiers
sur la foule, évitant
Lors
à la Timbale
colonie.
pas, et il eut la force
cembre
où
en 1868, lorsque
Il s'y trouvait
en
qui sifflent
emprunté
le 10 novembre
du
D'une
l'exemple
les balles
Carcassonne,
lieutenant
qualité,
est
pas. »
en 1864 et demande
Une pierre fit
à tous
boulevardier,
Il est nommé
dans cette
donne
un qui ne m'aura
en cette
partie,
il
Dodds
de marine.
au feu et en saluant
à Saint-Cyr
sous-lieutenant
le général
clair,
de l'infanterie
absolue,
de ce refrain
d'argent : « Encore Au
officiers
personnelle
se portant
DODDS
le teint
remarquable,
un des plus brillants bravoure
GÉNÉRAL
au grade
Le 24 décembre
de tirer
du jour
de la colonie,
par le
et le 25 dé-
de capitaine.
il s'évade
1870, il
ses hommes
malheurs.
de 1870, il fit partie
à Bazeilies,
et lui
ne l'aban-
sang-froid
cité à l'ordre
gouverneur
au front
est fait
de l'armée et rejoint chevalier
du Rhin.
l'armée
delà
de la Légion
ET
ensuite
d'honneur.
Il passe
été interné
en Suisse,
part
DU
L'EXPÉDITION
De là, il repart
à l'armée
pour
ne quitte
qu'il
et qu'il
se distingue
dans
de 1871 à 1878,
encore
1883. C'est
une
fois
au
cette
pendant
de chef de bataillon,le
13 avril
1879,
de la Haute-Casamance,
l'expédition
le 25 mai
Lieutenant-colonel
le 29 décembre
d'honneur
mois
cours
de cette
si largement
époque
la campagne
du Fonta
la
Légion
il est envoyé
au
colonel.
campagne,
qui ont,
avaient
se termina
tout
les
par
du Dahomey,
la pacification durant
les
par
récemment,
eu de si heureux
et que nos pertes,
central,
il se distingua
au succès de l'expédition déjà,
exercer
pour
du Sénégal.
et de méthode
contribué
à cette
puisque
de
et est nommé
est désigné
supérieur
dernière
de prudence
qualités
année,
services,
il
tard,
plus
de commandant
fonctions
officier
1887.
le 2 septembre Quelques
1883,
de la même
de grands
où il rend
Tonkin,
furent
et prend
de Moricounda.
à l'assaut
et qui,
avoir
après
de Versailles
et rentre qu'en
plus
le grade
reçoit
période
Au
et,
où il reste
le Sénégal,
puis passe un an en Cochinchine qu'il
de l'Est,
à l'armée
il revient
45
siège de Paris.
au second
Sénégal,
DAHOMEY.
cette
résultats, complète expédition,
insignifiantes.
Commandeur
de la Légion
d'honneur
le 30 décembre
1891,
46
LE
GÉNÉRAL
le colonel
Dodds
commandant
DODDS
fut
qui,
expédition rations s'est
la fuite
par
après
une série
de brillants
En récompense
jours
tard,
du Bénin. Béhanzin,
combats
et d'opéd'habileté,
que
la prise
par
1892,
et
d'Abomey
le colonel
1892, générai
il a été élevé
Dodds
fut nommé,
de brigade,
et, quelques
à la dignité
de grand-officier
de
d'honneur.
la Légion
que le général
Ajoutons
Alsace,
comme
Dodds
lui,
maintenant
Voyons
les deux
Kotonou, culièrement
quelle
localités
leurs
au Dahomey,
était,
M"e Ma-
de nos
allaient
la situation,
de Porto-Novo
possible,
environs,
sa cousine,
du Sénégal.
par les troupes
menacées
envahi
a épousé
originaire
de vue de leur défense
au point
avoir
1892,
30 avril
contre
de prudence
de ses services,
du 9 novembre
deleine
du
dahoméen.
par décret plus
autant
DAHOMEY.
français
l'expédition
avec,
du roi
décret
par
dirigea
en novembre
terminée,
DU
des établissements
qu'il
conduites
L'EXPÉDITION
nommé,
supérieur
C'est en cette qualité
ET
possessions
et de
plus
de Béhanzin,
parti-
qui,
chercher
après
à s'en
em-
parer. Ces deux deux
localités
dernières
par la direction tions,
avaient
années,
de toute
de l'artillerie.
elles se trouvaient
été pourvues,
donc
une série
En
dans
le cours
de défenses
ce qui concerne
dans
d'assez
bonnes
des
édifiées
les fortificaconditions
Une vue de
Porto-Novo,
prise de la lagune.
LE
au mois
DODDS
GÉNÉRAL
d'avril
1892,
commandement pour
49
fut
au
Dodds
pour
appelé
pas de même
de la défense
chargées
et pour
DAHOMEY.
Il n'en était
du Bénin.
faibles
trop
de Béhanzin
l'armée
le colonel
Les troupes
étaient
BU
L'EXPÉDITION
lorsque
supérieur,
la garnison.
possessions
ET
tenir
tête
longtemps
à la raison.
la mettre
de nos à de
Aussi
V-:>'''
renforts
furent-ils
nous Talions
voir
nombreux comme Voici,
en attendant,
coloniale au sujet de Kotonou
de l'état
à l'heure. en avril
des fortifications
l'enceinte
Le plateau
sur lequel
des officiers
en terre,
dit
direction
de Takou.
fort
1892, la Politique
de Porto-Novo
la mission
résidence, fort
par'le
au nord
de Porto-Novo.
« La plaine
sont
en latérite
et les fossés
sont
les factoreries
Oudard,
bâties
défendus
des Amazones,
protégés
fort
au Dahomey,
envoyés
et
:
et le poste
« La
tout
ce que publiait,
« A Porto-Novo, refaits.
rapidement
ont
Régis
par un premier
et le camp sis au bout
dAdjara
et la basse ville
de Toffa
et le chemin
ouvrage dans
la plaine
qui balaye
sont
la
sont
des Haoussas de l'avenue
été
Gabrieïïe,
couvertes
par
le
sont
garantis
ont
été cons-
Mousset.
« Le palais
de
Ropo
parlefortToffa. « Tous
ces travaux
de fortification
passagère
4
50
LE
fruits
GÉNÉRAL
DODDS
et entretenus
armées
un
coupé
tous
donne
aux
de tir
« A Kotonou,
isocèle
palanques,
on
on a placé
village
indigène,
formé
deux
à
l'armée déblayée.
cent
dahoméenne. Un chemin
les jours
les piliers
fixés
« En arrière fer,
un
système
dans dans
ont
vont
de
et la ligne
en maçonnerie,
à
de quatre
sur
permet
du
canons permetde
l'attaque
de Kotonou
les roniers
de
au nord-ouest
en maçonnerie,
de fer Decauville l'enceinte
fossé
la mer
résister
route
surprise.
sur la bissectrice
armé
sérieux,
de
été rasés.
de 80. Enfin,
de La
et un
cavalier
Comperat,
a
six pièces
à toute
la lagune, un
blockhaus
tirailleurs
et aux
canons-revolvers; par
on
environ,
débroussaillement
résister
les bois
canons
le fort
de 4 de montagne,
; ce
lianes
de palanques
; tous deux
Les chaloupes,
kilomètres
pour
a construit
lequel
tant
les
ligne
télégraphe,
du triangle
trois
suffisant
une
DAHOMEY.
de l'artillerie.
de 4 de montagne
au lac Denham
« Au
tous
et
canons
huit
80 un champ
la mer
de
arbres
DU
la lagune.
protègent
périmètre les
L'EXPÉDITION
par le service
en guerre,
« Dans
ET
toute
à Godomey
est
de transporter
destinés
à renforcer
le sable.
de la ligne
enchevêtrement
de palanques, d'abatis,
un réseau
de fougasses,
de fils
complètent
de le
de défense.
« Porto-Novo
est relié
à Kotonou
par
le télégraphe
aérien.
La barra de Kotonou.
LE
GÉNÉRAL
DODDS
« La canonnière
était
Telle
la situation
renforts
taires.
pour
Dodds
se gardaient
à une surprise
de l'ennemi.
jour
se réfugier
vrai,
plus
Voilà Dodds
temps
dans quel
campagne
qu'il
rester
encore
qu'on
lui
renforts
nous
dans les premiers
vement,
allait
suffisants
de juin,
en personne.
peu confiants chaque
: ils
étaient,
eût
été inhumain
lorsque
il est
permettre
le colonel
à s'occuper
des préparatifs Mais
sur la défensive,
de France
pour
il
et commença
jours
diriger
de ces
garnisons
venaient
nous trouvions
assez longtemps
eût envoyé
sû^ft offensive.
; mais
mili-
de ne pas les accueillir.
impolitique état
avec les pre-
dahoméens,
de nos soldats
qu'utiles
au
ne pas être exposées
de Béhanzin,
au Dahomey
débarqua
vers les
des opérations
les faibles
fugitifs
au milieu
encombrants
et en même
qui
et de Kotonou
avec soin pour
dans la protection
sans doute
du chenal
s'embarquer
la direction
de nombreux
part,
53
Kotonou
protège
allait
prendre
deux localités
D'autre
DAHOMEY.
à l'entrée
de Porto-Novo
sur le qui-vive,
Toujoiirs
DU
»
où le colonel
moment miers
du lac Denham,
de l'ouest.
marécages
L'EXPÉDITION
Kmeraude, mouillée
à l'entrée
conduit
ET
actide la
lui aussi dut en attendant
et de nos autres
colonies
de prendre
une hardie
des et
IV.
sur la défensive. — Préparatifs. — Effectif de nos troupes au début de — Lettre du colonel Dodds à Béhanzin. — Premières opérations l'expédition.
Toujours
offensives.
le colonel
Dès le 4 juin,
: la réponse
Béhanzin
de son
encore
amitié
qui
somme,
..que de gagner
Il
la banlieue menaçait
s'avanceraient
cette
lettre
du temps,
noir
lui
royaux.
fut
le
protes-
en revendiquant
de Porto-Novo en
à
apportée
Béhanzin
tout
outre
comme
de prendre
les
dans les eaux de l'Ouémé.
du roi dahoméen afin
un ultimatum
envoyé
les Français,
pour
dahoméens.
canonnières En
du souverain
et même
Kotonou
territoires
avait
par des messagers
18 à Porto-Novo tait
Dodds
de permettre
n'avait
pour
à un vapeur
but aile-
'
mand
— qu'il
reusement
appliqué,
sur lequel
il comptait.
en frais
mettre
de demeurer
de
loin
de reconnaissances
lancées
à chaque
haleine,
l'inquiétait,
les territoires
retarder
nos
bien
forcé
suffisants
à la
France
ceux de Kotonou,
énergiques
concert
avec
le
confiance
prises
de
par
lui
pour
évacuer
en
sans tarder en vigueur,
et de sa banlieue,
Ballot,
les
Dodds
de
eurent
Le roi Toffa
et au gouverneur
accompagner
et
l'expédition
par le colonel
indigène.
au colonel
mobiles
dahoméennes.
lieutenant-gouverneur à la population
au
effet,
l'ennemi
les traités
les troupes
de défense
le 24 juin, engagés
faire
par
ces préparatifs
tous
part,
il tenait
de Porto-Novo
par
occupés
En
de colonnes
côtés,
de lui
les circon-
par
à de l'inaction.
de divers
et tâchait
mesures
hommes
pour
imposée
continuelles,
instant
acquis
irrégulièrement
ainsi
de ressembler
moyen
et présenta,
besoin
que des renforts
tant
de se
point
se trouvait
Dodds
lui était
qui
était
rendu
rigou-
pas parvenus.
staaces
D'autre
d'ailleurs
Le colonel
lui
le débarquement
affirmations
xjareilles
la défensive
c'est-à-dire
de Whydah,
forcément
n'avait
la défensive
sur
seraient
Mais
Il
de
et de muni-
d'armes
le blocus
que
empêcherait
offensives.
opérations
ne lui
pas
55
à Wb.ydab.~-
complet
approvisionnement
DAHOMEY.
DU
prochainement
ne se doutait
Il
L'EXPÉDITION
ET
attendait
un
apporter tions.
DODDS
GÉNÉRAL
LÉ
trois
l'expédition*
vite recruta mille : un-,<
56
"
LE
GÉNÉRAL
DODDS
grand
enthousiasme
donna
la preuve
et "résolution, des tribus
ET
fut
pouvions
de l'intérieur,
DAHOMEY.
de cette
le résultat
une fois
que, l'expédition noirs
DU
L'EXPÉDITION
compter
et
présentation
a-vec énergie
menée
sur le concours
effectil
razziées
le Da-
habituellement
par
homey. Cet
enthousiasme
pendant
tout
le mois
Le 14 juillet, France « Les leur
habilement
de juillet
le télégramme
à ce sujet
par le colonel d'août.
et le commencement
suivant
des peuplades
contre
thousiasme.
entretenu
encore
était
en
envoyé
:
envoyés
concours
duisent
fut
les
D'autre
Dahoméens.
Il
dahoméenne,
offrir
arrivent
règne
des désertions
part,
dans l'armée
environnantes
un
se pro-
nombreuses
par suite
en-
grand
et de
de la famine
la peur. « La
bonne
saison
15 octobre.
jusqu'au
a commencé cette
Après
: elle
le lor juillet date,
durera se ferait
l'expédition
difficilement. « Si les renforts
arrivent
à la fin d'août,
sera pacifié
avant
le mois
Les mois
d'août
et de septembre
plus
favorables
homey,
à cause
époque.
En
pour
outre,
une
de la
d'octobre.
expédition salubrité
les hautes
eaux
le Dahomey
entier
» étaient dans relative dans
en effet les mois l'intérieur du
du
climat
l'Ouémé
les Da-
à cette
pouvaient.
TotKA , roi de Porto-Novo.
GÉNÉRAL
LE
DODDS
dans cette saison,
était
de la marine, au courant
parfaitement
pressa
en faveur de telle
sorte
au commencement
ainsi
d'une
mille
était
qui
de toutes
nos envois
59
des troupes,
colonel
qui
en campagne,
et il
au Dahomey,
que,
de troupes
le
M. Burdeau,
ces considérations
entrée
Dodds
se trouva
à la
qui se décompo-
étrangère;
d'infanterie
de marine
4 compagnies
régulières
de tirailleurs
3 compagnies
auxiliaires
2 compagnies
de tirailleurs
2 escadrons 1 batterie
de spahis d'artillerie
; sénégalais';
de tirailleurs
sénégalais;
haoussas;
sénégalais
;
de montagne
avec obus à la mélinite;
du génie
sans compter
tous
En effet,
le colonel
les services disposait
Toffa
avait
mis à sa disposition,
haut.
Mais
les sujets
pagne.
alors
cinq cents hommes,
de la légion
1 compagnie
ceptibles
DAHOMEY.
:
1 bataillon
1 section
DU
le transport
prompte
d'août,
tête de près de trois saient
faciliter
beaucoup
ministre
militaient
L'EXPÉDITION
et des approvisionnements.
des munitions Notre
ET
d'être
de ce foi
employés
Ils n'étaient
auxiliaires en outre
cependant
des hommes
comme dahoméen
comme
de l'armée.
nous l'avons n'étaient
combattants
point
que le roi
à dédaigner,
Vu plus
guère
en rase car ils
suscamser-
60
LE
à garder
virent concert
nos postes
momentanément
colonel
Dodds
Trois faible
mille
écrasantes
donna
donc
nous
avons
parlé
puérile
ensuite
le
acquis
de permettre
au
les forces
allait
qui
Dodds
mener
le ses
commença
avec une régularité
ses colonnes
haut,
plus
donc
et
les Dahoméens.
eu affaire
contre
à une puissance à la lettre lui
les troupes
l'avait
ironique,
et l'étaient occuper
encore
civilisée.
que
étonné. dont
1890,
de
aussi correc-
de Béhanzin
déclarant
du 30 octobre
faisait
voilà
à agir avec ce souverain
et même
traité
au plus,
colonel
pour
tint
été violées
Béhanzin,
de
de la marine
avec toutes
tout
la peine de répondre
étrange,
avaient
le
de lancer
que s'il avait
tement
hommes
qu'il
le colonel
Béhanzin,
afin
Bénin,
à l'ennemi
avec lequel
avant
Toutefois,
au
cents
cinq
militaires,
une méthode
et de Grand-Popo,
disposer.
effectif
opérations
de Kotonou
de marcher
il pouvait
DODDS
du Sané, que le ministre
avec l'équipage
laissait
dont
GÉNÉRAL
Il se dont
« sa lettre » Il rappela
les stipulations
en ce moment
par ses troupes
par
des territoires
à la France.
« Je n'insisterai l'importance
qu'il
pas faut
•valeur des sentiments Français,
sentiments
davantage, attacher
dont
à vos
vous dites
qui sont
ajoutait
le
affirmations être animé
peu d'accord,
vous
colonel,
sur
ni sur la à l'égard l'avouerez
des :
ET
« 1° Avec
l'attaque et
Ballot
neur
L'EXPÉDITION
DU
lorsqu'ils
naviguaient
française
dans
des troupes
l'objet,
canonnière
d'une
sans
appartenant
été
ont
à bord
paisiblement
des eaux
le lieutenant-gouver-
dont
inqualifiable
le commandant
61
DAHOMEY.
contestation
à la
par vous
ou vos
France; « 2° Avec
les lettres
chefs, du 29 mars
adressées
antérieures
au 1er mai,
au représentant
de la République
à Porto-Novo. « Quoi
qu'il
à leur égard,
« En attendant,
par ports
fais connaître de toute
du Dahomey,
notifié
aux
(août)
le blocus
du golfe
puissances serait
convient
les transmettre
cru devoir
et me fera
connaître de vous
me parviendra.
sur les routes
l'interdiction
qu'il
que je m'empresserai
non seulement
de circuler je vous
j'ai
décision
dès qu'elle
communiquer
encore
le peu de crédit
qui les appréciera
gouvernement,
sa décision
melle
et malgré
à vos revendications,
d'accorder à mon
en soit,
je maintiens
mesure
cette
communication
le gouvernement étrangères établi
du Dahomey,
et lagunes que
la défense
qu'à partir
sur les côtes
mais
est complétée
par
français
for-
mer
ayant
avec les décidé
et
du 18 de ce mois de nos
possessions
de Bénin. « Salut. « Signé : DODDS. ».
62
LE
GÉNÉRAL
Béhanzin, inventa
pour
toute
une histoire
son ennemi,
DAHOMEY.
à ces déclarations
le peu
enquête
très
nettes,
que des gens du roi Toffa,
à son envoyé.
malgré
une
DU
qui le rendait
royal,
Dodds,
ordonna
plaintes,
L'EXPÉDITION
réponse
tendu
du bâton
colonel
ET
de guet-apens
auraient
dépouiller Le
DODDS
Celui-ci
se serait
inviolable.
de vraisemblance en démontra,
qui
vu
de ces en effet,
la
lausseté. cet échange
Après
qui en fut
quête conduire
le 8
les
commencer
et le résultat
avait
plus
de l'ennous
pour
militaires.
qu'à
C'est
ce que
lieutenant-gouverneur,
il
opérations Dodds. du
accompagné
sur l'Opale et se rendit
s'embarqua fit
août,
il n'y
suite,
et fit le colonel
Dès
il
la
activement
comprit
•
de correspondance
à Kotonou.
le bombardement
Le lendemain,
de toute
la côte
daho-
méenne. fut bombardée
Whydah où
nou, khauss et
l'Ardent,
quelques
de nombreux
campaient
et le fort; qui
obus,
le Talisman;
par
Abomey-Calavy, avaient
finirent
Dahoméens,
premier
acte sérieux
de Kotole bloc-
par
le Héron
par VOpale. Enfin,
commencé
par
par bombarder
lancer
sérieusement
seulement Godomey
'
et Avrékété. Ce bombardement
la plaine
général
de la côte
de nos opérations
dahoméenne
militaires,
fut
et l'effet
le en
Bombardement
deUic没te
dahom茅enne.
LE
GÉNÉRAL
fut excellent.
surés.
Ils
veaux table
ET
inertie
sentirent
nos
alliés,
force
puissance
du
du
de Béhanzin
ne
9 août,
heures
nou-
et redou-
l'ancienne
serait
ras-
coup,
de leurs
côté
et que
65
ne comprenaient
qui
était
les Français,
protecteurs,
DAHOMEY.
se trouvèrent,
apparente, que la
DU
L'EXPÉDITION
Les indigènes,
à notre
rien
DODDS
bientôt
qu'un
plus
souvenir. Ce même
jour, le
commençait
de Kotonou
du lac Denham.
Elle
avait
de Kotonou.
soldats
finirent
vers
pourtant
dix fois supérieur Les tirailleurs maîtres
du
L'ennemi,
armé
de fusils
et subit
et un sergent indigènes portés
à Kotonou,
heures
du matin.
nant-gouverneur,
par
pertes.
le
les
nos
guides,
l'ennemi,
Le
colonel
M.
Ballot,
brûlé.
vive
résis-
eûmes un sergent
blanc
et
rentra
Dodds,
et
fut
opposa
Morts
avait
Zobo
bataille.
tirailleurs
colonne
dix heures
pendant
Nous
dix
blessés. où la
de dégager
rencontrer
par
Winchester,
tués,
grièvement
Egarés
de
champ
de grandes indigène
objectif
vaillamment
restèrent
à
près de Godomey.
en nombre, luttèrent
sortait Zobo,
jusqu'à
pour
midi
cents
Stephani,
reconnaissance
que
de trois
du commandant une
français
pendant
colonne
et poussait
territoire
tance
du matin,
une
bombardement,
sous les ordres
tirailleurs,
l'entrée
à six
une
et quatre blessés
furent
le 10 août,
accompagné
dirigé
porteurs rapà huit
du
lieute-
les opérations. S
66
LE
GÉNÉRAL
On voit* que, que l'on
avait
pleinement. galais contre armé,
dix
ennemi
L'EXPÉDITION
infiniment
et indigènes,
finale, pleine
DAHOMEY.
réussit
des tirailleurs
consécutives
que
supérieur donnèrent confiance
des guides
sérieuse
opération
et la bravoure
heures
victoire
DU
ou l'ignorance
cette première
La résistance
et leur
soldats
ET
la trahison
malgré choisis,
pendant un
DODDS
dura
séné-
le combat
en nombre
et bien
dès le début
à tous,
dans
l'avenir
de l'expé-
dition. Telle
fut
lesquelles auxiliaires, Novo,
la première le colonel
des démonstrations Dodds
et dégagea
afin de s'assurer
entraîna
les environs la liberté
préparatoires
ses troupes, de Kotonou
surtout
par les
et de Povto-
de ses mouvements.
V.
—
— Marche sur Sakélc. — Les Eghas tfc les Jcsus. — Combat de Bogha (19 septembre). — Le commandant Faurax.
En campagnol/..
De
nouveaux
Dahomey;
et importants
ils devaient
les attendait
pour
à Japoxxrsuite était
Départ de Porto-Novo.
et à l'attaque de tenir
important
le qui-vive.
Aussi,
gnie du gouverneur, cents combattants L'objectif avoir
lieu
arriver
se lancer
avec eux
mille
le colonel colonne
au
Dodds du pays, Mais
constamment
il sur
en compa-
partit,
comprenant
treize
porteurs.
en chef
avec deux
Le colonel
de Béhanzin.
l'ennemi
à la tête d'une
attendus
dans l'intérieur
des soldats
dès le 17 août,
du commandant sa jonction
à la fin d'août.
jusque-là
et deux
étaient
renforts
mille
était
Sakélé,
indigènes.
où devait
Cette réunion
68
LE
une fois pour
le plan
opérée,
camper
GÉNÉRAL
du colonel,
au bord de l'Ouémé,
du Dahomey
colonne était
Celle-ci
partit,
l'Ouémé
à la rencontre
eut lieu
toute
préparée
mois
d'août
« Depuis
contre
les Dahoméens
pour qui
but de débarrasser Takou
occupaient
mille
dont
hommes,
« Le 16 août, grande
revue
marine
et quelques
et ont défilé
du
et remonta
une
Voici d'un
effectué dans
le récit
grand
le 17 août, ces contrées faisait
qu'en
journal
du 9, où la reconnaissance
a préparé
le Dékamé et Bekandja,
mille
armés
a eu lieu départ.
sur Sauf
effet de donner
bandes
de fusils
artilleurs,
toutes
avec un entrain
superbe
dirigée
un peu d'air ayant
dahoméennes fortes
de trois
perfectionnés.
le platqau la
du
une colonne
des bandes
au :
parisien
de la côte, au commencement
Dodds
de
le cours
expédition.
avait eu pour
le colonel
car
le ravitaillement.
nécessaire
indigènes.
de Zobo,
à nos troupes,
assurer
pour
apparat,
le bombardement
et l'affaire
arri-
seraient
de vivres,
jours
de Porto-Novo,
le correspondant
mois,
huit
de la petite
avec un certain aux
dans l'intérieur
attendus
le 18 août,
de la colonne
en imposer
et de pénétrer
que
en effet,
pour
à l'ouest,
de revenir
qui les amenait.
n'emportait
flottille
Le départ
était
que les renforts
aussitôt
vés avec le Mytlw, bâtiment La
DODDS
des Amazones d'infanterie
compagnie les troupes devant
étaient
le colonel
la de
noires et son
ET
L'EXPÉDITION
On a remarqué
état-major.
: ces hommes,
taires
marchaient
comme
« Après
la revue,
se sont
pagne,
de vieux
pour
en carré était
côté du carré
dans
tants.
par
de petites
sauf les dans
d'oeii le bivouac
clin
sur chaque
compagnies
les tentes
face,
le toit
C'est très bien
cela
des insolations
L'intérieur
du carré
ainsi
vert.
Le
engagées
une sorte
colonel
aspect
faites
avec
par des tentes-abris,
on a une
figure
por-
logés à l'intérieur
et très pratique; et
cents un
transportables
branches
du
des médecins,
prenait
sont
est constitué
imaginé
en arrière
les quinze
tout
maisons
d'immenses
et absolument
En un
Les Européens
est à l'abri
rue,
de cam-
rentrées
et des sous-officiers
groupés,
des tiges de palmier; et les murs
sont
qui
de l'ambulance,
pittoresque.
du carré,
en tenue
au bivouac,
commandaient,
régulièrement
réellement
à peine,
du carré.
services
des différents teurs
la ville.
des officiers qu'ils
de service
qui étaient
avec deux
coins
« Les tentes
de volon-
soldats.
volontaires,
garder
installé,
aux
l'artillerie
mois
immédiatement
de
69
des compagnies
trois
les troupes,
établies
DAHOMEY.
l'allure
ayant
2e et 3" compagnies Porto-Novo
DU
dans les monlà-dessous
certaine
fraîcheur. à large
de village,
occupe
on
à peu
près
-
centre. « Les
le
porteurs,
qui
se sont
fait
aussi des abris,
préparent
70
LE
GÉNÉRAL
leur
cuisine
leur
nom,
Elle
est blanche,
ils
ont
bizarre;
« Les fument
dont
bleue,
devant
Dans
en bois
plaque
avec
avec les services.
rouge,
verte,
etc.,
des
vivres,
selon
que le
à l'artillerie,
leurs
à
combattu
et vaincu noir
à nos côtés; ose
qui
encore
aussi
Béhanzin;
nous
depuis
il
la
eux,
on sent
et notre
est
guerre
pour
voir
la simplicité,
pays. Les anciens
Faidherbe:
ils ont toujours il ne reste
eux,
résister
va
de pyramide,
pas. Un de mes amis cause
réponses
pour
campagnes
en forme
Pour
pipe.
leurs
hacher
racontent
tente
ils ne vivent
toutes
à se faire
c'est
DAHOMEY.
varie
leur
leur
en paix,
normal;
roi
une
la couleur
service
tranquillement
l'ardeur
chacun
DU
à l'état-rnajor.
Sénégalais,
avec eux.
L'EXPÉDITION
jaune,
au
appartient
l'ambulance,
seul
ET
une toque
porteur
l'état
DODDS
à la
France
: ce roi,
ils
leçon
quelle
qu'un
vont
lui
donner. « Cela vous fait gens qui nous
sont
pauvres
diables
méritent;
car,
bien
monter
l'orgueil
si simplement
qu'on malgré
leurs
à leur
affaire;
chacun
étant
soldats la
d'entendre
et si complètement
ne récompensera
peu qui ont la médaille
« Les petits
au front,
nombreuses
jamais
de ces dévoués
comme
blessures,
il
ils
; le
en est
militaire.
d'infanterie
compagnie
avec une colonne.
de marine, est répartie
eux en trois
aussi,
sont
groupes,
En un clin d'oeil le bivouac
en carré
était installé.
LE
« Le
GÉNÉRAL
au matin,
17,
ET
DODDS
la colonne
d'Adjarah;
elle a été grossie
auxiliaires,
gens à turbans
vieux
et qui ont
fusils,
« Le défilé,
tout
« Porto-Novo
est gardé
de volontaires
n'avons
et d'y enlever
qui
principales
dans leDékamé,
aune
eu deux
des routes,
voient
l'abri. Avant
fini
à sept,
par deux
quatre
s'est vanté
du
cents
et,
compagnies de la
hommes
des décla-
en dépit
Porto-Novo
d'attaquer
Dahomey,
envoyer
des feux
faut
contact
s'attendre,
du Dékamé,
blessés sur trois. dans
des fourrés
ils lâchent
il
et, dans les opérations
se mettent dans
prenne
de partisans.
commandants
un chef,
a beau
actuellement
guerre
a déjà commencé,
« Les Dahoméens près
était
que le corps expéditionnaire
avec les forces
nous avons
pillés.
le roi Toffa.
« En attendant
« Elle
avec de
sur les Daho-
à prendre
donc rien à craindre,
de Béhanzin,
rations
cents
dans le calme.
et par
sénégalais
direction
a armés
qu'on,
très souvent
rentrait
la
73.
de deux à trois
à six heures,
dans Porto-Novo,
Nous
jaunes,
DAHOMEY.
dans
partait
une revanche
commencé
BU
an départ
eu leurs villages
méens , ayant
légion.
L'EXPÉDITION
des trous
impénétrables;
leur coup de fusil de salve,
qu'ils
creusent dès qu'ils
et se cachent;
c'est en vain
: ils
sont
on à
» de reprendre
le récit
de la marche
de la colonne
sur
74
LE
disons
Sakélé,
assez
lage
encore
qui relie le jour
situé
fait
Sakélé voulu,
établir
du ro3^aume
dans
cette
marche,
vers
l'ouest
sur
était
qui
s'étend
sur la rive
populations
rité
de Toffa,
Nous
d'un
la colonne, méens
situés
voir
côté,
Revenons tionnaire.
Il
serait
C'était
allait
Il
contourner,
de se retourner à Sakélé,
ce pays
de Dékamé
dont
pays
du fleuve.
la région
parvenu
donc
colonne,
dans
afin
était
le
territoire par des
occupé
aux Dahoméens,
au sud ou au nord
en marchant
que,
Dodds
la flottille
la manoeuvre
qui pouvaient
les amenait
de ses forces
restées soumises
par le colonel
autre
de pouvoir,
alors
de l'auto-
relevaient
le roi de Porto-Novo.
allons
conduite
gauche
indigènes
que les villages
précisément,
lorsqu'il
de la
l'objectif
Le colonel kilomètres,
le paj^s de Dékamé,
du pays de Dékamé.
de
royaume
Adjarah.
de Porto-Novo.
l'Ouémé,
du
de trente-six
afin,
une partie
supérieure
au nord
une route
à Porto-Novo, porter
le nord
dans
est un vil-
de Sakélé
localité
de la rivière
sur les bords
avait
DODDS
que cette
important,
Porto-Novo, Dodds
GÉNÉRAL
se dirigea remontait
eut pour
se trouver
à se concentrer maintenant
par
la
sur l'Ouémé. l'Ouémé
dans
marche
colonne Comme,
au-devant
effet de menacer
sur la rive à la
Sakélé,
de
les Daho-
le pays
dékamé,
droite
du fleuve.
de la
colonne
ce qui
expédi-
ET
Partie
le 17
Kouti
août
les commandants
Lasserre
soldats
en repartit
sur Katagon, Le
sergents
La ment
capitaine
région
dans
En résumé, et à mesure
l'ennemi
le 21 et
attaquée
par les
sur
sur l'état-major
atteindre refoulé
Des routes
les points
traversés. effectué
La santé
bonne,
et leur
des troupes moral
isolé-
le passage
de la
s'y reposa
l'Ouémé devant
l'ennemi,
et les officiers.
le 24. Elle
était journellement
de porteurs.
constamment
épais,
pour
et six
légèrement.
les fourrés
était
reliant
mais
;
légèrement
atteints,
et
avançaient.
qu'elles
ouvertes,
de la colonne moyen
légèrement,
blessé
fut
boisée,
de Katagon
s'empara
fut
très
de préféi'ence
et elle en repartit
temps
à
à Sakélé
grièvement
blessés,
était
traversée
tirait
La colonne jours,
arriva
le 20. Là,
blessés
la colonne
furent
également
embusqué
colonne,
Takou
arriva
Bellamy
européens
furent
tirailleurs
Elle
tués.
Elle
d'Adjarah.
et enleva
deux
employa
le 22.
Dahoméens. deux
7D
celle-ci
et Rioufurent
indigènes
marchant
En
DAHOMEY.
de la lagune
le 19, bombarda
(Ouétin)
et quatre
DU
de Porto-Novo,
le passage
pour
jours
L EXPEDITION
deux
le 27.
nos troupes étaient
au fur
en même
Le ravitaillement au
par Porto-Novo, demeurait
ne se démentit
d'ailleurs pas un seul
instant. Ce même
jour,
27 août,
huit
cents
légionnaires,
deux
cents
76
GÉNÉRAL
LE
et un détachement
spahis
Saint-Nicolas,
débarquaient
attendu,
allait
rieuse
qui
arrivés
du génie,
au Dahomey
; c'était
au colonel
permettre
par le Mylho et le le renfort
de prendre
une
sé-
offensive.
En attendant, reposer
le colonel,
quelques
colonnes
delà
que le colonel
où il s'était
sa capitale,
venus
par les féticheurs
notre
expédition
Jésus,
et
par laquelle
à s'unir
du royaume qui,
à lui
d'auxiliaires
dès le début
une nouvelle
vivement
de la France,
attaque,
avait
lancé
il les engageait défendre
pour
à son
fut
opérée,
d'être
circon-
prédisaient
complète
à tous
D'Abomey,
noir
ne cessaient
des hostilités,
qui l'affecta
alliées
inactif.
des palmiers
partout,
et la destruction
peuplades
point
la destruction
Ilfutobéi;
car tous les habitants
Abomey
récemment
activement
le souverain
retiré,
les palmiers
Cependant,
était
et sérieuse
prochaine
à ses sujets,
une proclamation tous
de nouvelles
nombre
se livrait
de son côté, ne demeurait
Béhanzin,
royaume.
certain
Dodds
en vue d'une
ces préparatifs,
(qui
mo-
dans le paj^s même.
recrutés
Pendant
raser
et d'un
revint
d'organiser
étrangère
et se
camper
de l'Ouémé,
afin
légion
à Kotonou)
avait
ses soldats
sur les bords
jours
à l'aide
débarquée
laissant
à Porto-Novo,
mentanément
nu'il
DODDS
l'échec
de
de nos troupes. Béhanzin
apprit
: les Egbas
qui avaient
envahi
à
et les son
ET
par le nord,
territoire
de son armée, vif
L'EXPÉDITION
DU
s'étaient
les Dahoméens
combat,
la direction
mille
un
Après
dans
en retraite
de trois
plus
l'avant-garde
guerriers.
dû battre
avaient
laissant
d'Abomey,
avec
rencontrés
de deux
composée
77
DAHOMEY.
des leurs
cents
sur le terrain. avait
Ce combat demeuraient
eu lieu sur
campés
de la France
amies
se trouva s'étaient
en était
certain,
croire
riverain qui
allait
cable,
dont
Celle-ci, être bon, sivement lorsque
Kodé
étant
était
pour
à Godomey.
Tout
pays
les
renforts
récemment
son effectif
fut
arrivée
le
de notre
colonne,
d'un
gué prati-
rencontre
au début.
continuait
à Kesounou,
Dodds
son possible
du moins
réunie
les
dont
fît tout
à la
sanitaire
de Porto-
•— la colonel
la marche
pacifié,
assez facile,
sa cavalerie
peuplades
l'ennemi,
par
à Allada,
l'Ouémé
l'état
le royaume
évacué
était
Kesounou, en avant
armée
remonter
devenait
de septembre
bien que Béhanzin
de l'Ouémé
ces
que
de conquérir.
concentrées
que son
et les Jésus
et les Egbas
positions
complètement
troupes
faire
les
venaient
Dès le commencement Novo
le 15 août,
fort
heureusement
où. la rejoignaient arrivés. à Fan vie,
fut au complet,
succes-
Le 7 septembre, localité
et elle reprit
voisine
Fanvié
sont
situés
à
quelques
de
sa marche
du côté de Kodé. et
à
kilomètres
78
.LE
d'Azaouissé. une
la carte
D'après
entre
Kodé
se trouve
entre
La marche
à parcourir;
du
colonel
Porto-Novo
—
les indigènes
alliés.
sur le plateau
Nos
soldats
sablé d'une
qui
il y avait comme son
se dirigea. sous arriva
L'expédition kilomètres dans
installèrent
colline,
l'Ouémé
le 8 septembre,
ouvertes
des routes
par
kilo-
dut modifier
Dodds.
— à soixante
à Dogha
le 14 au matin
à six
mais,
qu'elle
donc repris,
à
et la
traverser
pour
expéditionnaire
avait
en avant
commandement
environ les forêts
aussitôt
constituait
de par
leur camp
une position
et salubre.
superbe
à la
Quant chemins gnit
de Porto-Novo,
et ce ne fut pas sur Allada
itinéi-aire,
le
la colonne
se trouve
De là à Allada,
points.
de kilomètres
voir,
Fanvié
que de cinq
n'est
on comptait
ces deux
encore une trentaine nous Talions
au nord
et Fanvié
Le gué sur lequel
mètres.
DODDS
de Hansen,
de kilomètres
trentaine
distance
GÉNÉRAL
cavalerie,
à peine
frayés,
n'avait
qui elle
fut
pas pu suivre
transportée
par
dans
ces
eau et rejoi-
peu après.
Tout
avait
chef. Les ment
été parfaitement
transports
organisés,
assuré. conditions
La
et
colonne pour
prévu
par
terre
et par
par
suite
le
était
rencontrer
donc
par
eau étaient
ravitaillement
maintenant
l'ennemi.
le commandant
Enfin,
en
complètepleinement
dans
de bonnes
heureux
présage
ET
le Dékamé
l'avenir,
pour
situés
dahoméens,
leur soumission Celui-ci
L'EXPÉDITION
La
matin,
bien
de l'Ouémé,
quelques vers
villages
déjà venus
étaient
faire
le nord
mètres
dans la direction
matin,
furieusement
n'eût
à Oboa, du nord,
attaquée
Dodds,
venait
elle fut,
de leur
de quitter
à quelques
dès cinq
mille
kilo-
heures
du
Dahoméens. par le gouver-
approche
d'habiles
pris
Mais,
rejoint.
seulement
à
que le 19 au
reprise encore
pas
par cinq
informé avait
Ballot,
ne fut
expéditionnaire
se concentrer
pour
à ses soldats
de repos
jours
où la colonne
Dogha
M.
et de nombreux
entier
que la cavalerie
Le colonel
79
DAHOMEY.
au colonel.
marche
au moment
neur,
tout
le long
donna
Dogha.
DU
pour
dispositions
les
recevoir. fut
L'affaire
très
chaude
: le
combat
dura
jusqu'à
neuf
heures. Plus grand
de mille
cadavres
nombre
de
mington,
Dreysse,
sur le champ De notre dant
dahoméens
fusils
jonchaient
Winchester,
et même
Sneider,
des chassepots,
la plaine.
Un
Manser,
Re-
furent
ramassés
de bataille.
côté,
Faurax,
de l'infanterie Les deuxième
nous
avions
tués,
dont
étrangère,
le lieutenant
et dix blessés
grièvement.
de la légion de marine,
eu cinq
et troisième
groupes,
formés
le commanBadaire,
en carrés, avaient
80
LE
seuls pris
à l'affaire,
part
kilomètres
Dodds
portant
bravement
toutes
les opérations
bable
sang-froid.
« Les
commandés
franchi
l'Ouémé
kilomètres
sur
point
le
à quinze
étant
groupe
les contingents
assez habile, à leur
faire
réussir,
d'autant
cultés
que présente
de marcher était
roi,
à vingt-cinq
c'est-à-dire
et com-
d'Abomey,
nos troupes
datas l'Ouémé,
ayant
le fleuve
plus
qu'ils
savaient
le pays,
à dos. qu'en
en les for-
Ils
comptaient
raison
des
le corps expéditionnaire
colonnes.
La première,
en avant-garde.
Les deux
les
contingents
particulièrement
du colonel
Ils ont essayé, par une manoeuvre
face,
en trois
du
avaient
Géo-Béo,
que les démonstrations
du Dékamé.
de rejeter
il dirigea
le correspondant
Ils venaient
de Dogha.
se
et un impertur-
habileté
du
en
dangers,
menacé;
à ce sujet
le frère
par
grands
le plus
au gué de Tohoué,
chassés
galais,
les plus
écrivait
au nord
prenaient avaient
courut
avec une grande
assaillants,
Temps,
plus
le premier
en avant.
Le colonel
çant
DODDS
GÉNÉRAL
est obligé
formée
autres
diffi-
de Séné-
comprenaient et
européens
les
bagages. « Malgré
l'impétuosité
de Géo-Béo,
nos troupes
une
sanglante.
défaite
de l'attaque
et le courage
ont pu infliger Cela
tient
à la
à leurs solidité
des soldats adversaires du
noyau
ET
d'Européens
L'EXPÉDITION
DU
DAHOMEY.
dont
d'hommes
composé
81
n'est
l'éloge
plus
à
dans
ce
faire. « Ce qu'il
y a de plus
c'est que les Dahoméens,
combat,
paru
vouloir
suivre
nous attaquer.
Nos
troupes
ont donc
avec eux. vient
Il
semble
de recevoir,
ainsi
sa capitale,
action
sous les murs
Le colonel
venait
Dodds
une
19 septembre, il fut très
méens;
reprit
sa marche
après
avoir
voir route
ainsi
lieu
de l'échec
de notre
qu'il dé-
pour une
autre
corps
expé-
d'engager
de donner,
des plus
été rejoint
par
la campagne.
nous
commandant
sa cavalerie, Mais,
tenons
Faurax,
la
qui
Dès
avant
trouva
Dahoet se
le 21,
rivière
comme
à consacrer
aux
de ses troupes
et traversa
chapitre.
la matinée
dans
sérieuses
de la conduite
vers le nord,
d'Abomey,
combat
contact
ses mesures
objectif
activement
dans le prochain
brave
y aura
leçon
satisfait
à poursuivre
prépara
en dépit
prendra
d'Abomey,
un premier
pris
venus
sont
d'abord,
»
ditionnaire.
du
roi
et qu'il
fendre
tout
probable,
que. le
à la tactique
contrairement
avaient
qu'ils
heureux
particulièrement
aussitôt
nous
Talions
de le suivre quelques
une mort
il
sur la
lignes
au
glorieuse
au
de Dogha.
Grièvement commandant
blessé Faurax
dans
la
matinée
avait
été aussitôt
du 19 septembre, transporté
d'urgence 6
le
LE
82
DODDS
GÉNÉRAL
du matin.
Le
commandant
sous
Faurax, de la légion
le bataillon
placé
L'EXPÉDITION
Il y mourut
par eau à Porto-Novo, heures
ET
DU
DAHOMEY.
à trois
le 20 septembre,
les
de
ordres était
étrangère,
était
qui
de
originaire
Lyon. un vaillant
C'était
ses grades
avait
conquis
ment
au Tonkin,
A son retour 98e de ligne, famille.
fut
où il avait
à Lyon,
dès qu'il
apprit
il passa
alors
formé
de la légion.
du mois
commencement du corps
garde moment
départ lettre officier
un
pour suivante
d'août,
il avait afin
séjour.
de se rapprocher campagne
étrandu
des régiments sur
le Mylho,
rejoint peu
au
Tavant-
de jours,
au
à Kesounou.
Quelques
le commandant
pas les dangers
Sa demande
de la légion
et il n'avait
lettre
s'organisait
part.
les meilleurs
au
de sa
à l'organisation
des troupes
à un de ses amis,
de passer
obtenu
que depuis
pressentiment?...
ne se dissimule
un très long
contribua
expéditionnaire
le Dahomey,
notam-
avec ses troupes
de la concentration
Etait-ce
de bataille,
au 1er régiment et
parti
en 1870,
à y prendre
avec les éléments
Il était
volontaire
engagé
qu'une
il demanda
gère , à Sidi-Bel-Abbès, bataillon
fait
Orient,
en garnison
le Dahomey,
agréée;
qui,
sur les champs
d'extrême
Mais,
contre
officier,
jours Faurax
dans laquelle qui
l'attendent
avant
son
écrivait le vaillant
la
Le commandant
FAURAX.
LE
GÉNÉRAL
DODDS
« Mon « Le ministre
cher vient
commandement
de décider
au Dahomey.
« J'ai
me
à ce sujet
dans les premiers tenu
vibre
en moi,
dans ce pays, « Malgré pas revenir
mais
un
j'ai
que j'aie
de cette nouvelle
taine,
et que,
jours,
je m'em-
moment
te
pour
que je dois mourir
chère France. huit
chances
de partir j'ai
sur
dix
de ne
je ne te cacherai
expédition,
le faire,
pour
ou trois
Je ne sais quelle corde
pressentiment
et bien
que je suis enthousiaste
dernier
peut-être.
de notre
tout,
deux
d'août. le
au service
le
Je ne serai
se réaliseraient,
jours
les derniers
de la légion
sera confié.
que dans
à ne pas attendre
mes adieux,
faire
85
Vraisemblablement,
et, dans le cas où mes suppositions barquerais
DAHOMEY.
bataillon
qu'un
de ce bataillon
définitivement
fixé
DU
L'EXPÉDITION
ami,
sera envoyé
étrangère
ET
pour
cette
fait
toutes
expédition les
pas loin-
démarches
possibles. « Les nombreuses les degrés dans
rappeler
jours,
comme
avec mes huit le roi Béhanzin
« Ce sera pour
que j'ai
m'en
de la hiérarchie,
quelques
barquerai
sympathies
ont
dans
facilité
je te l'ai dit plus
cents hommes au respect
moi un grand
honneur
la réussite,
d'être
et,
je m'em-
haut,
de la légion,
de notre
à tous
l'armée,
chargés
de
drapeau. ainsi
le premier
86
LE
•et le seul rieuse
GÉNÉRAL
DODDS
officier
de mon
ET
grade
« La
que nous allons
il n'y a aucune
pénibles;
incombera
cette
glo-
nombre
« Mais
et aux
n'en
et,
eu
dans
les
pas,
de la guerre
être exposés
à de terribles
militaires. tous nous avons le coeur haut,
mêmes , et la ferme
volonté
la légion
et le choix
un
à ce sujet.
reviendront
difficultés
nous pouvons
pays intertropicaux, épreuves
nous
sera des plus
entreprendre à se faire
illusion
d'entre
plupart
égard à notre
grâce
auquel
DAHOMEY.
mission.
« La campagne
sur
DU
L'EXPÉDITION
étrangère nouveau
de Dieu!
champ C'est pour
de justifier qui lui
d'opérations. la France
la confiance
en nous-
la belle réputation permet Et
de s'illustrer
maintenant,
que nous
de
marchons.
à la »
VI.
Reprise de la marche sur Abomcy. — Combat de Gbédé (4 octobre). — Le capitaine Amolot. — Combat de Poguessa (6 octobre). — PréBellamy et le lieutenant visions de M. Jean Bayol.
Après colonel
le combat Dodds
avait
pêche suivante « Nous
de Dogha,
eu affaire,
troupes
dahoméennes,
fuyards
n'ont
le mouvement
pu se rallier sont
à quinze avait
dans le combat
dont
les troupes
sur l'Ouémé,
au ministre
du 23 septembre,
le
la dé-
de la marine
:
avons
« Toutes
adressé
à la date
la
déroute
que deux
jours
actuellement
kilomètres
été paralysé
d'Oboa.
du 19, à l'élite a été
complète
des : les
après. concentrées
à Zenon,
La cavalerie,
par les inondations,
dont
a rejoint.
88
LE
« La colonne
situé
village gué
va se porter
où avait
Zenon,
lieu
la
sur la rive
de Tohoué,
traverser
GÉNÉRAL
par
la rivière,
DODDS
à la rencontre concentration
gauche le
lequel
»
des Dahoméens.
est un
des troupes,
de l'Ouémé,
entre
Oboa
devait
coi-ps expéditionnaire
et à peu près à égale distance
et le
de ces deux
points. Le mouvement
en avant
après le combat avec autant avait La
de Dogha,
de célérité
fut
donc
repris
dès que la cavalerie
que le permettait
aussitôt
presque
eut rejoint,
et
le terrain
que Ton
escadrons,
sous les
à parcourir. cavalerie,
ordres'du rendre
commandant
couverte
solides
de Villiers,
de très grands
• du Niger,
de deux
composée
services de grands
était
dans
en effet
cette région non
herbages
destinée
à
de la boucle
encore
défrichés
par les indigènes. La
colonne
d'Oboa,
arriva
sur le haut
le 26 septembre Ouémé,
à huit
auprès
d'Oué,
au nord
kilomètres
au plus
du gué
de l'Ouémé
et de continuer
de Tohoué. Mais,
avant
sa marche
sur
reconnaissances Le Tohoué
28, le
de tenter
le passage le
Abomey, par terre
Corail
et
colonel
Dodds
fit
exécuter
des
et par la rivière.
Y Opale remontèrent
; nos deux canonnières
furent
la rivière
vivement
jusqu'à
attaquées
à la
ET
L'EXPÉDITION
hauteur
d'Unounmen
nou
la carte
sur
sur
busquées bord
de Hansen)
une
section
subir
Les Dahoméens
de l'Ouémé, serait
ce qui
vivement
sous le nom
par
des forces
Les
canonnières,
de la légion
et firent
vigoureusement rieuses.
rives.
étaient
semblait
donc
Nous
de Oumôu-
nombreuses
très
sur la rive
que le passage allons
voir
à
ripostèrent
des pertes
en force
em-
avaient
qui
étrangère,
à l'ennemi
indiquer
disputé.
89
DAHOMEY.
indiqué
(village
les deux
chacune
DU
sé-
droite
du fleuve n'en
qu'il
fut
rien. canons-revolvers
Les restreint)
armaient
qui
facilitaient
fleuve,
nom
le
qui,
une même
dans
une
1er octobre,
s'était
de Hansen
trop le
sur
de la colonne avancée désigne
pour
avec
de l'explorer
Le passage
ainsi
dire
jusqu'à sous le
nous
était
de noms
maintenant
s'avançait
encore
lés Dahoméens
des Euro-
inexplorée fort
peu
ne nous
connue
avaient
; car
jamais
scientifiquement.
de l'Ouémé
de la part
de ces différences
que le colGnel
la topographie
relations
permis
sition
embossées
les mouvements
à l'occasion
localité,
région
et dont
péens nos
nombre
d'Avananiamey.
Il est bon de remarquer, pour
canonnières
que la carte
localité
Avangitomé,
les
beaucoup
expéditionnaire,
en
(malheureusement
fut effectué
des Dahoméens,
qui,
le 2 octobre à la suite
sans oppo-
des reconnais-
90
LE
sances
du 28 septembre, de kilomètres
dizaine
canons
par des traitants avoir
Après
devant
troupes furent
le
.l'intérieur
à une
des terres, — des
par de l'artillerie, fournis
à Béhanzin
de Whydah. le colonel
une route
lui
qui pût
au
cherchèrent
moment
permettre
il faisait
tournant
par l'ennemi
avaient
à le prévenir.
où
En effet,
exécuter
en question,
à deux
la
employa
de défense que les Dahoméens
mouvement
attaqués
défendue
à ouvrir
lui. Ceux-ci
dès le lendemain,
dans
le gué de Tohoué,
franchi
les ouvrages
de tourner
à Poguessa,
par la culasse,
allemands
du 3 octobre
journée
retirés
du fleuve,
se chargeant
Krupp
DODDS
s'étaient
assez forte
dans une position
élevés
GÉNÉRAL
à ses
nos
kilomètres
soldats
du village
de
Gbédé. Les malgré
de
dispositions
les nombreuses
combat
furent
difficultés
rapidement
que présentait
et, après un engagement
très vif, car l'attaque
fut très violente,
de Béhanzin
et forcée de prendre
en déroute Voici
l'armée
marine
fut informé
vaillants
soldats
« La journée route
sous
le terrain,
des Dahoméens
fut encore une fois mise
la fuite.
le télégramme
d'ailleurs
prises,
de ce nouveau
par
lequel
le ministre
de la
succès de nos énergiques
et
: du 3 octobre
bois,
grâce
avait
à laquelle
été employée la colonne
à ouvrir a pu
une
déborder
ET
L'EXPÉDITION
DU
l'ennemi
et, malgré
recevoir
le choc des assaillants.
« Un nemi,
combat
une brousse
de
avant
se déployer
épaisse,
et a duré une heure ; l'en-
très vif s'est engagé
reçu et repoussé,
vigoureusement
91
DAHOMEY.
s'est
enfui,
poursuivi
par nos feux. « Quoiqu'il
des pertes
complète étant
soit impossible
difficile
de l'ennemi,
dans la brousse,
deux cents cadavres, de nos lignes, « Après marche
de se rendre
dont
et a pris
deux
heures
quelques
on a cependant amazones
de repos, le soir,
position,
pu
tombées
cents
fusils
la
du
compter à dix
à tir
colonne
près
façon
des cadavres
la recherche
vingt
et on a ramassé
d'une
compte
pas
rapide.
a repris
sa
de Po-
village
guessa. « La tourner
et de faire
accumulées « Nos
autour
pertes
tirailleurs
celui
sont
nous
et treize
indigènes.
qu'on
vient
•
de lire,
le combat-du
au colonel de défense,
Dodds très
de
fortes,
et de Poguessa.
de huit
télégramme,
permis
les lignes
de Tohoué
autre
complets'sur entier
tomber
sénégalais;
Européens Un
du 4 a ainsi
manoeuvre
tués
avons
: cinq
et trois
Européens
trenfe-trois
blessés
: vingt
»
expédié donnait 4 octobre.
de Porto-Novo
peu
après
des renseignements Le voici
encore dans
plus son
92
LE
GÉNÉRAL
DODDS
c Porto-Novo,
« Un grand
qui était
forte
« Après
trois
armes
heures
un nombre à tir
le champ « Nous
d'un
taine
de bataille
portent
le capitaine une
colonne,
fanterie
détaché dente
étrangère,
attaché
lieutenant
aux tirailleurs
(1) Voir
tous
à l'Appendice,
CAVAIGNAC.
Amelot, blessés, de marine,
à Tétat-major,
les trois
détaché
du
aux
du 2° régiment parmi
lesquels
commandant
colonel
d'infanterie
d'inDodds,
de marine,
déjà blessé dans une précé-
grièvement
à la fin du volume
capi-
du 4° régiment
Ferradini,
sénégalais,
Bellamy,
de marine,
au 4e régiment
sur
Krupp.
et trente-deux
et les lieutenants
en
le nord,
obus trouvés
le capitaine
(1), de l'artillerie
Lasserre
rencontre,
canons
et de nombreuses
Les
la marque
et le lieutenant
dé marine,
et Bosano,
allemand.
d'infanterie
sénégalais,
ont fui vers
de cadavres
eu neuf tués, dont
au 6° régiment
de la légion
dix
les Dahoméens
acharné, Ils
considérable de système
tii ailleurs
combat
déroute.
rapide
avons
dahoméenne.
et possédait
guerriers
du
par la culasse.
été mis en complète
laissant
M.
mille
à neuf heures
et l'armée
expéditionnaire
de dix
se chargeant
Krupp
le 4 octobre,
a été livré
entre la colonne
matin,
ont
combat
7 octobre, 9 heures du matin.
atteints.
: IV. — UN ÉLOQUENT DISCOURSDE
ET
« La colonne route
L'EXPÉDITION
se trouve
DU
DAHOMEY.
actuellement
93
à Poguessa,
sur
la
d'Abomey.
« Béhanzin
assistait
« Les Dahoméens
ont montré
force de résistance à dix
mètres
le
marche
: dès le 4 octobre, de Poguessa, officiers
dans le combat
colonel
Dodds
à ses soldats,
de repos
Deux
une grande
bravoure se sont
et une fait tuer
»
du carré.
heures
du village
il a fui le premier.
Des amazones
incroyable.
le combat,
Après
à la bataille;
fit la
puis
colonne
dans la soirée, où allait
se livrer
avaient
français
prendre
elle
se remit
campait
une
Bellamy
mort
en
auprès
une bataille
trouvé
de Gbédé, le capitaine
quelques
décisive. glorieuse
et le lieutenant
Amelot. Le capitaine âgé que
de l'infanterie
Bellamy,
de trente-trois
ans, avait
élèves du lycée de Rennes dans un
capitaine
Son
très bon rang.
encore un fils, médecin Bellamy
et était
avoué.
Sa jeune
lorsqu'il
tomba
mortellement
Quant
au lieutenant
cessé d'appartenir
veuve
Amelot, à l'armée
entré
à Dinan était
frappé
sur
des plus
brillants en 1880,
à Saint-Brieuc, à Saint-Brieuc. M"e Thérèse le point
a Le
Even,
d'être
mère
au Dahomey.
de la légion lorsque
n'était
qui
à Saint-Cyr
lui et établi
épousé
fille d'un
été un
père, médecin
comme
avait
de marine,
fut
étrangère,
il
avait
décidée l'expédition
LE
94
contre
Il avait,
Béhanzin. se marier,
pouvoir mentaire.
Mais,
du service Dès
étranger.
pour
ne possédant
pas la dot
régle-
formé
le corps expéditionnaire instamment
avait
mort
colonne
presque
chaque
méens.
Béhanzin sur
marche
titude
de ses soldats fort
il comprenait
maintenant
en effet,
notre
de remonter
le moral
combats tous
petite
faire
de subir.
ses
du valeu-
fait
entre
enga-
avoir
à soutenir
contre
les Daho-
écraser
colonne
pour
arrêter
par
la mul-
à nous emparer et de son prestige.
également
la nécessité
qui commençaient,
nos mains,
de cette première
car
expéditionnaire,
de sa puissance
de ses soldats,
à la suite
présenter
ses efforts
de sa vie. Il sentait
restés
en où
sérieusement
bien que si nous réussissions
même
parvenue
veuve
allait
et pour
Abomey
— peut-être
des prisonniers
d'ordonnance
de sanglants
c'en était
de sa capitale,
au titre
la France.
faisait,
notre
à re-
à Montmartre,
envoya
expéditionnaire
jour
fut
à la malheureuse
se trouvaient
Les hostilités et la
pour
à le faire
de sa moii:
de la guerre
du
demandé
été admis
nouvelle
condoléances
officier
venaient
sa démission
un de ses officiers
sympathiques
rieusement,
donné
avait
la
que
elle demeurait,
gées,
fut
et il
le ministre
France,
reux
sa femme lorsque
DODDS
en effet,
le lieutenant
Dahomey, prendre
GÉNÉRAL
au dire
à se démoraliser série d'échecs
séqu'ils
ET L'EXPÉDITION
Les journées
des 5 et 6 octobre
Poguessa,
par le colonel
la brousse
et à lancer
toutes Tune
les directions. fut
d'elles,
du camp,
à celui
de sa petite
des renforts
venus
de grandes
pertes.
combat
Gonnard,
dans
Mais,
troupe. du camp, Voici
fut annoncé
heures
a rencontré
expéditionnaire forte
méens,
à trois
supérieur
soutenu
par
éprouva
qui
ce nouveau
par lequel
:
« Porto-Novo,
« Le 6 octobre,
bien
l'ennemi,
le télégramme
en France
du 6, tout
promptement
il repoussa
dirigeait
qui
l'après-midi
en nombre
par les Dahoméens,
dans
reconnaissances
Le commandant attaqué
à travers
route
une
à ouvrir
de
autour
employées
de nombreuses
même
auprès
furent
Dodds,
95
DAHOMEY.
DU
9 octobre, 9 heures du matin.
de l'après-midi,
de nouveau
de plus
cinq
fortifié
a été enlevé
mille
hommes,
la colonne
une bande derrière
de Daho-
la rivière
de
Poguessa. « Un pont à la baïonnette « Après
force par
une charge
admirable. combat
en abandonnant
l'ouest, fusils
un
de vive
acharné,
l'ennemi
un
nombre
grand
s'est
enfui
de cadavres
vers et de
sur le terrain.
« Nos vingt-deux
pertes
sont
blessés,
de sept dont
morts,
le lieutenant
dont
un lieutenant,
Farail.
et de
LE
96
GÉNÉRAL
DODDS
« Le lieutenant est mort La
suivante
renseignements
suivre
:
« Béhanzin,
mières.
nos mains
« La
et
kilomètres
à
du
du 4 octobre,
Dodds la
indiquait
ces pre-
complétait marche
allait
qu'il
le colonel,
avait
nous
enlevé
les deux pre-
du 6, la troisième
est tombée
combat
avons
fortifié
quatre
sans coup férir.
dernière
TOuémé
du colonel
successives;
A la suite
DAHOMEY.
»
télégraphiait
de défense
DU
blessé dans le combat
Bosano,
miers
entre
L'EXPÉDITION
hier à Porto-Novo.
dépêche
lignes
ET
ligne
de défense,
l'ouest
et Abomey,
de
établie et
Poguessa
sera
à douze
àSabovi, à
mi-chemin
prochainement
entre
attaquée
nos
par
troupes. « La colonne munitions
est largement
par la voie
et la santé
des troupes
A la suite
de ce dernier
combat,
le 7 octobre,
nemi
avait
elle demeurait Ainsi Dodds route
établir
fortement
et en
de TOuémé.
« Le moral
put,
en vivres
approvisionnée
la colonne
son camp
organisée
»
sont excellents.
expéditionnaire
sur la position
en arrière
que l'en-
de Poguessa
et dont
maîtresse.
donc,
il ne semblait
maintenant
qu'un
seul obstacle
à enlever
de Kana
et d'Abomey,
plus pour
et, par suite,
rester être
pour
au colonel
maître s'emparer
de la des
Les journĂŠes
des ti et G octolire nombreuses
furent
employĂŠes reconnaissances.
Ă lancer
de
LE
deux capitales lisation, cette
DODDS
GÉNÉRAL
la
et complète
se faisait
encore
fin
de la
— et que notre
valeureuse
colonne
bien
de remporter
avant
héroïsme
du public,
généralité
M.
considérée Jean
« Après
du mois leur
ont
à Abomey
royaume. méennes
par qui
et aller
est le camp
se trouver,
fois son
plusieurs
mieux
informées
que
écrits de réagir du Dahomey
de citer,
contre pouvait
— entre
délai;
la
autres
du
Sénégal,
qui écrivait
au com-
:
laisser
le roi Béhanzin ouverte
prête
qui
entre
la véritable
que la réserve
sur ce point,
et les débris
la route
se concentrer
retranché,
Il est incontestable doit
eut encore
finale.
à bref
à Gbédé,
préféré
Kana,
à ce résultat
lieutenant-gouverneur
d'octobre
défaite
de son armée
Agouy,
l'ancien
que — du
à cet égard arriver
parleurs
déjà eu l'occasion
que nous avons mencement
la victoire
terminée
allons
expéditionnaire
que l'expédition
comme
Bayol,
voir
et à déployer
essayaient
à croire
cette tendance
Nous
pour
cependant,
personnes
Quelques
être
des fatigues
généralement et la défaite
illusion
nécessaire
lui faciliter
campagne
de Béhanzin.
une certaine
99
La démora-
devoir
on considérait
du temps
à supporter
DAHOMEY.
) du royaume.
au sujet
flioins
DU
paraissait
en France,
prochaines
irrémédiable Von
de Békanzin
et déjà,
fort
comme
L'EXPÉDITION
et politique
(religieuse
des troupes tâche,
ET
Tohoué
ville
forte
des troupes à tenter
conduit et du
daho-
un dernier
LE
100
effort;
prête
le roi,
soit
soit
dans les montagnes
nécessaire troupes.
Mais
Dodds,
après
sorti
de l'Ouémé,
route
avec le sabre
une vaste
plaine
construite
par
ennemi,
et dont
pétrie
Dodds
des fourrés
ne voudra sera
à peine
les ancêtres
de s'ouvrir
une
avec sa colonne
dans
la première
actuel
muraille
qui le
boisée,
dahoméenne,
du roi
et le colonel les
où il est nécessaire
au sol dur,
peut-être
avoisinent
qui
épais
débouchera
pas
et de ses héroïques
de succès,
d'abatis,
et or-
opiniâtre
effort
sera couronné
de la capitale
dans les environs
où
dAgouy,
qu'il
nouvel
colonel
fourrés
rives
le nord-est
le caractère
Un
du
cet effort être
avec
du pays des ~Mahis,
de supposer
vaincu.
de la part
et à se retirer
royale.
Béhanzin,
se déclarer
encore
dans
connaissant
permis,
du roi
gueilleux
l'Ouémé escarpées
à Ganagoumé,
une résidence
« Il m'est
DODDS
à franchir
également
à se rendre
se trouve
GÉNÉRAL
conduira la ville
Abomey,
sur le ventre
a été faite
de leui
avec de l'argile
dans le sang humain.
« En admettre France,
supposant
que le roi
la possibilité ait songé
d'une
depuis
pense pas que les murailles d'argile puissante
(argile
défaite
qui
ne voulait
dans un conflit
deux ans à fortifier protectrices
séchée au soleil)
que le colonel
Béhanzin,
puissent
a à sa disposition.
avec la
sa capitale,
faites
pas
je ne
avec des barres
résister Les
à l'artillerie artilleurs
de
ET
marine
ont
Desbordes, tatas
d'un
fait
leurs
le
colonel
mètre
sont
troupes
L'EXPÉDITION
hardiment
un quaii:
d'heure
« Ni
Kana
devant
ni
en rencontre
chistes
du
Soudan
comme
le
la fin
colonel
immense
Dodds,
la
en prenant
la route
rieuse
par
peut
un
pas
la prise
Le
fleuve
sert
colonel
de Poguessa;
un
existe
a évité
avant
le pays
cet obstacle
si Béhanzin,
une
un
où le piéton entre
actuel,
chef
Seule-
s'aventurer
de vase,
frères,
dans les environs
s'organiser
et Onagbo,
Dodds
ou si le roi
de ses nombreux
avec
de rempart
mais
ou féti-
d'Abomey.
ne sauraient
Un
sérieuses
musulmans
pouvons,
Agrimey
ceinture,
n'est pas tué par ses sujets, remplacé
ne tiendront
forteresses
les pays
prévoir
de décembre.
jusqu'à
des
Nous
entre
et la capitale.
d'AUada
dans
où nos troupes
du mois
Les remparts
la brèche.
de Kana
sont
français.
au sud d'Abomey,
s'enfonce
ne
Abomey
on
marais
fortifiées
et nos
nos obus.
comme
ment,
par
Des
Humbert.
ont été éventrés,
d'épaisseur
et les maisons
d'Abomey
avec le général
et le colonel
Archinard
passées
101
dans le Soudan
preuves
cinquante
DAHOMEY.
DU
vaincu,
dépossédé,
est
résistance
sé-
de la Lama
(fleuve
de
vase). « Le pays excessivement première
qui s'étend boisé
grandeur,
au sud de cette
défense
et des plus
pittoresques.
benténiers,
caïcedrats,
naturelle Les
ficus,
arbres palmiers
est de à
102
LE
huile,
lianes,
forêt
GÉNÉRAL
DODDS
caoutchouc,
bien
route
garnis
de fourrés
écraser
une colonne
« Le
colonel
son habileté, reux,
pour
breuses
Dahomej»-. Nous
forment
un
des bords
ennemi
une
ont tracé de laquelle,
déterminé
peut
en marche. qui a donné
la
part,
conduite que
faites
qu'il
ce soit
été dévolu
qu'ait
insultes
DAHOMEY.
les Dahoméens
mais
inextricables,
saura
qu'énergique,
DU
gigantesques,
laquelle
entretenue,
Dodds,
ma
L'EXPÉDITION
fougères
à travers
impénétrable,
une seule
ET
de si grandes doit
l'honneur
au pavillon
aussi
de venger
national
de
Je suis heu-
tenir.
à ce colonel,
preuves
par
modeste les nomle roi
du
»
allons
des prévisions
voir
dans les chapitres
de M.
Jean Ba3rol
qui suivent
se sont
réalisées.
que plusieurs
VIL
— Le comman(12, 13, 14 et 15 octobre). — Passage de la rivière Koto. — Prise des forts de Kotopa et de
en avantî
Toujours
dant Marmet.
— Série de combats
Muako. — Prise de Kana (4 novembre).
A la suite entière
tout
du
combat
s'était
du
l'armée
6 octobre,
concentrée
à Sabovi,
dahoméenne
pour tenter
la colonne
expéditionnaire.
Le colonel
la déloger
de cette position
: il n'en eut pas la peine.
après postes
avoir
infligé,
le 8 octobre,
avancés de l'ennemi,
position
de Sabovi
précipita
une
il trouva,
complètement
sa marche
nouvelle
deux jours
évacuée
d'arrêter
En
pour effet,
défaite plus
aux
tard,
par les soldats
la de
Béhanzin. Sabovi
fut
immédiatement
occupé
par
nos
troupes.
Les
104
LE
laissés
approvisionnements
tation
la route
et sur
camps
GÉNÉRAL
DODDS
les
par
Dahoméens d'une
témoignaient
dans
grande
les.
précipi-
dans leur retraite.
La colonne
continua
son mouvement
que le lui
pitamment
Voici
d'ailleurs
étaient
annoncés
« C'est furent
elle rencontrait
les culbutait
ennemis,
en quels en France
données
par les troupes
étant
libre,
où le campement « Ouébomédi
de Poguessa qui
les positions
était
étaient
clans aban-
dahoméennes. furent
alors
effectuées,
de. marcher
continua
de nuit fut
12,
:
expéditionnaire, Mais
Le
événements
que les cantonnements
« Des reconnaissances la route
ces derniers
par le télégraphe
Sabovi.
d'attaquer
du terrain.
préci-
sa marche.
termes
par la colonne
l'intention
aussi
encore des avant-postes
et poursuivait
le 10 octobre
quittés
la nature
permettait
au delà de Ouébomédi,
en avant
et la colonne,
jusqu'à
Kouloupa,
fut établi.
atteint
le lendemain,
toujours
sans tirer
un coup de fusil. « Cependant, naissance, troupes d'Akpa,
le 12, deux
signalèrent', de Béhanzin derrière
des marécages.
compagnies
lors massées
de leur à dix
des retranchements
étant retour,
kilomètres hâtifs
allées
en recon-
la présence de Kana, s'appuyant
des près sui-
ET
« Aussitôt d'abord
L'EXPÉDITION
le colonel
les grand'gardes
« La lutte
fut rude, A
tombante.
la première
fuyaient,
abandonnant
cadavres,
très
blessés,
La
côté,
parmi
tout
enlevant
l'attaque,
ne se termina
et le combat
nos braves et
ligne, leurs
s'en-
affolés
les Dahoméens
dernières
maîtres
étaient
soldats
la nuit
qu'à
que les
ainsi
positions
et les blessés.
nombreux,
« De notre
engagea
de l'ennemi.
ce moment,
de toute
tués.
Dodds
105
DAHOMEY.
DU
nous
lesquels
comptions
environ
un
; quatre
officier
de
une vingtaine ont
été
l'ardeur
et
soldats
» lutte
l'héroïsme acharnée
fut
rude
de
nos leur
qui
Daudart
était
le combat,
moment
où
atteint
n'arrêta
pas
clairon
sonna
manquant,
pour
Voici
opposée.
le clairon
cela
il s'affaissa
un
Daudart
faisaient
sérieusement
toujours
de la
à bout
résistance du
trait
clairon
une idée :
nos troupes
baïonnette;
; mais
le 12 octobre vinrent
troupes
en donnera
qui
Pendant
en effet
une
jusqu'au
furieuse
attaque
à la jambe
sa sonnerie
la charge
sonnait
par
guerrière. moment
où,
sur les mains
et dut
vint
ce jour-là
une
Le les
se laisser
au à la il
balle,
courageux forces
lui
emporter
à l'ambulance. Un teurs
obus
dahoméen
de la colonne,
tomber
et, en éclatant,
fit
sauter
parmi une
les porcaisse
de
106
LE
cartouches autres
Lebel
GÉNÉRAL
; trois
blessés par cette
grièvement
rendait
gramme
furent
porteurs
Les 13, 14 et 15 octobre, Dodds
DODDS
suivant
nouveaux
le colonel
dont
combats, de la marine
le télé-
dans
: « Akpa,
« Nous
plusieurs
explosion.
au ministre
compte
et
tués
avons
continué
notre
marche
le 17 octobre.
les 13, 14 et
en avant
15 octobre. « Le 13, après à cheval
avoir
tourné
sur la route,
nous
évacué
précipitamment « Le 14, notre est attaqué
par
« Le 15, deux
ont été rejetés « De notre des journées officier,
avons
qui
avec des pertes
pris
perdu,
des 13, 14 et 15 octobre, blessés,
établi
achevé
munitions,
j'attaquerai
les forces
dahoméennes,
de Koto,
entre
sont
repous-
les feux
croisés,
considérables.
nous avons
et quatre-vingt-cinq
du village
de l'ennemi
les Dahoméens,
« Dès que j'aurai
important
est repoussé.
successives
attaques
« Le 16, nous avons
un camp
occupé
au nord
porté
l'ennemi,
côté,
ennemie
une position
par les Dahoméens.
bivouac,
sées ; à- la seconde,
par le nord
notre notre
la ligne
dans les divers dix-huit dont
dont
un
six officiers. à l'est
bivouac
de la rivière
d'Akpa.
en vivres
ravitaillement
successivement
tués,
combats
Koto,
battues
et en
qui protège par
nous
ces
L'EXPÉDITION
ET
et
derniers,
jours
Béhanzin « La
colonne
six
dahoméenne, Koto,
combats
du
entre
kilomètres mille
rivière
petite
garde
de son côté le
20 octobre,
Oubomédi s'est
coulant
Le
environ,
de l'est
avoir
après
et Akpa,
établie
de Kotopa. hommes
de
particulière
télégraphiait
des 12, 13, 14 et 15,
à deux
107
»
campée.
du Temps à la date
les journées fortifié,
la
expéditionnaire,
de nombreux
DAHOMEY.
lesquelles
est actuellement
correspondant livré
avec
DU
dans
un
camp
de l'armée
reste
le
derrière
campe
à l'ouest,
dans
à un kilomètre
de Kotopa. « Depuis
le 16, il ne s'est produit
a pu évacuer
tous
ravitaillement. renforts que
Il
la ville
attend
d'Abomey,
avons
Marmet,
officier
hommes.
Nous
perdu,
avons Stefani
Fonssagrives,
les
suites
située
de ses blessures.
»
On espère
kilomètres
environ
et quinze
Dodds,
dont
blessés,
les capitaines Cornetto,
Gelas.
le capitaine
combats,
du colonel
et Villiers,
et
les
prochainement.
quatre-vingt-cinq
Grandmontagne
son
positions
de la colonie.
dans les derniers
lieutenants
et continuer
bonnes
à quinze
d'ordonnance
commandants
d'Urbal,
de très points
sera occupée
français,
« Nous
dans
Le colonel
attaque.
et les malades,
de différents
arrivant
du camp
les blessés
aucune
Battréau
Passaga,
Ce dernier
les et
Kieffer,
est mort
des
LE
108
Le
GÉNÉRAL
Marin
capitaine
venait
DODDS
ET
L'EXPÉDITION
et, tué d'être
précisément conduite
Journal
officiel presque
en même
mort.
Le commandant
Marmet
promu
sous-lieutenant
31
décembre
bataillon Le
commandant
famille,
n'était
ancien
député
frères
Gard mère
des
s'avance
Abomey,
la
d'un
ville
de cette lenteur
un pays
marécageux
royale.
1883 et capitaine nommait
chef
de
où habite
toute
sa
ans
avec la fille
où elle enfant
jeune
devint
d'un
d'infanterie
dirigée
par
le colonel
Kana,
Nous
qu'imposent
au sud-ouest,
derniers la ville
sommes
Dodds,
loin
combats,
par
ê.
sainte, de
les reconnaissances couvert
des
après la récep-
publicistes-,
vers
veuve,
de marine,
auparavant.
ces
d'un
an. Un
années
distingués
lenteur
plaindre
nord.
deux
annonçant
quelque
le
de l'école
1892.
: au moment
si brillamment
télégrammes avec
ans ;
né à Nîmes,
quelques
un de nos plus
écrivait
âgé de trente-trois
sergent-major
au Tonkin
« La colonne
vers
du
de sa
qui
que depuis
du commandant,
étaitmox't
tion
marié
au
parut
que la nouvelle
le 10 octobre
du 8 octobre
sa
pour
1881, à sa sortie
décret
Marmet,
était
M1™ Marmet
Le
1884.
de bataillon
temps était
lieutenant
d'Oubomédi,
: sa nomination
Dahomej'-
la date
porte
chef
le 1er octobre
il était
de Saint-Cyr,
DAHOMEY.
les environs
nommé
brillante
le
au
dans
DU
nous dans
la brousse
au
Le colonel
a pu ĂŠvacuer les Llessos et les malades.
LE
GÉNÉRAL
« Nos
DODDS
troupes
fiée abandonnée trois
repoussé tance,
Dahoméens défense
occupé,
par
les Dahoméens.
les ont
confiance
éducateurs
européens
sont
cette
réunies.
« Béhanzin
lutte
la main.
sont une garantie « Nos difficiles.
Elles
ont
tes Dahoméens, « L'effectif
reste
en effet,
savaient
du colonel
sur lequel à franchir.
qui se perd
Koto,
directement
Il
la
c'est
que
royale
dernière,
et des prisonniers. aura
dû
demain colonel
du
nous Dodds
du résultat. sorties
pu remonter
qui
ont enseignée.
va attaquer
apprend
de
la tactique
et sa garde
et l'énergie
prudence
sont,
troupes
Dodds
des fuyards
certaine
leur
la rivière
avec désespoir.
La
dans
ses forces
nous
les renseignements
d'après
plateau
colonel
Sa dépêche
ligne.
passer
Le
Toutes
Ces
surprendre.
peut
décidément
au sud dans un marais. y
répétées,
ont
la résis-
de ces nègres dont
derrière
forti-
une position
Le 14 et le 15, elles
successives
s'est établi
111
DAHOMEY.
DU
le 13 octobre,
défaites
que leurs
« Béhanzin
L'EXPÉDITION
ont
attaques
malgré
ET
s'élèvent
les plus
le franchir
malgré
l'Ouémé,
tirer
Dodds
des passages
grand
campe
Kana
maintenant
et Abomey.
Elle
sera
franchie
de la rivière
Koto
était
de la brousse.
parti
au pied
La rivière
comme
du
Koto
l'Ouémé
l'a
été. » La ligne du colonel
Dodds,
le dernier
bien,
retranchement
suivant
l'expression
des Dahoméens
LE
112
de leurs deux
en avant sur
ce point
de se lancer
avant
toutes
La colonne
de Kana.
dire journalières
eut été bien
et en dépit
mandé
à l'arme
repousser, livré,
« Nos été
admirables
d'entrain.
le
mot
de
D'autre
dahoméenne, taient
manquant
troupes,
courage, part,
mourant
et refusaient de retraite
tout n'a
des
31 octobre,
nouveau
En
même
com-
modèle, ont
brésiliens, furieuses
sous un soleil
d'abnégation,
de fatigue
en
supérieur
eu à et ont
acharnés.
d'eau,
service.
tout
quand
fois
attaques
nos porteurs,
pas
dix
et. des métis
neuf combats
victorieusement,
de la har-
de Kana.
ennemi
blanche,
ainsi
pour
ne cessaient
et de fusils
de canons
dé la capitale
de Porto-Novole
un
par
des Européens
par
de
à environ
des attaques
qui
la prise
pour
harcelés
armé
nombre,
et s'entoura
que le 25 octobre,
ne fut reprise
préparé
soldats,
mais,
le colonel
sérieuse,
cette proximité
Malgré
« Du 15 au 22, télégraphiait-on nos
décisif;
maintenant
campait
des Dahoméens
l'offensive
s'engager
possibles.
du Dahomey,
religieuse
cai-actère
méthodiquement
expéditionnaire
dix kilomètres
un
dans une attaque
à fond
les précautions
celer,
avoir
de la préparer
le temps
prit
qui allait
L'action
capitales.
donc
devait
DODDS
GÉNÉRAL
de
décimés
ardent,
ont
discipline par
l'artillerie
et de privations, cette horrible été prononcé.
et
se révoloccurrence, Le
colonel
ET
admirable
Dodds,
« C'est et
gente plus
si connue
à l'activité succès
grand
« En effet,
vient
et six cents
par le brave
conduits « La
colonne,
malades,
reprend
deux
brillants
fuit
devant
deux
de
et y établit, et attend
cher
sur Abomey
Ainsi, avait avant
dans
enlevé
de ses blessés
le passage
sont
évalué
L'ennemi,
du Koto,
à dix
nous
braves,
mille
l'ennemi
poursuit le 26,
de nouveaux
son
entrés
la journée
du
droit
Il
après
hommes, ses grandes
alors pour
ses mar-
»
26, la
de la rivière
que
un kilomètre
évacue
approvisionnements
et s'en emparer.
ainsi
abandonnant
jusqu'à
camp.
et
forti-
positions
à la baïonnette
enlevés
les retranchements
du bras
à Akpa,
et des approvisionnements
Le colonel
blessés
arrivent
Audéoud.
défendre
mille
sup-
porteurs
à la hâte
le 25. Les triples
combats.
le
rappelés
l'offensive
quantités. Kana
mille
de renfort,
que
de sacrifices.
débarrassée
ses munitions
armes,
deux
commandant
pour
nos
tant
et de Porto-Novo.
de Kotopa,
forts
Ballot,
complètement
fiées par l'ennemi les deux
du gouverneur
soldats
intelli-
à son initiative
de six jours,
de Kotonou
des Popos,
militaires.
de récompenser
en moins
X>lémentaires
et aussi
à sa ténacité
grâce
à ses soldats
a donné
vertus
magnifiques
113
DAHOMEY.
et. d'entrain,
d'énergie
des plus
l'exemple
DU
L'EXPÉDITION
colonne
élevés
expéditionnaire
par les Dahoméens
Koto. 8.
en
114
GÉNÉRAL
LE
Le
lendemain,
Ces deux
défense.
cinq canons
la plupart
réussirent
pourtant
colonel entre
ï>réparant
sur
concentré
en terre,
tous
deux
forts
de
ses moyens
de
étaient
armés
de
mitrailleuses. de trois
composée
des pièces
les
palissades,
et de quelques
de la colonne,
démonter
situées
avait
forts,
Krupp
L'artillerie
Le
se porta
l'attaque
où Béhanzin
Kotopa,
DODDS
ennemies,
batteries,
put
que les Dahoméens
à retirer.
Dodds
occupa
les deux
à marcher
alors
branches
les positions
de la rivière
de Kotopa,
après le retour
sur Kana,
tout
Koto,
en se
de son convoi
de ravitaillement. Dans le combat
du 26, nous
officiers
(les lieutenants
Michel,
de l'artillerie
Crémieu-Foa,
des spahis
suites de sa blessure
auxiliaires.
deux
blessés,
Viîliers
et dont
et le capitaine
Ce dernier
mourut
des
(1).-
Le. 27, il y eut trois Courbettes,
tués et quarante-quatre de l'infanterie
de marine,
dont
blessés, atteint
le
d'une
très légère.
blessure Les
le commandant
dont
de. marine,
et vingt-neuf
de marine),
qui sont
eu sept tués,
de l'infanterie
Toulouse,
deux officiers,
capitaine
avions
difficultés
(',) Voir-à
l'appendice,
matérielles
que. la
à la fin du volume
colonne
avait
encore
: V. — LA. MOri'r- DISK HÉROS.
à
ET
vaincre Koto,
DU
on le voit,
assez
au-devant
de laquelle
se trouvaient
que la colonne
séparait
la
position
plateau
sur
lequel
rivière
Koto
considérables.
coule de l'ouest
d'Akpa,
franchit
à l'est.
qu'elle
trouvent
a ses sources
rivière
La
nos troupes
qui
alors,
du
et
Cette
Abomey.
sur le plateau
précisément
bras :
du 27, l'autre occupait
Kana
après
a deux
Elle
dans la journée
de Kotopa, se
115
DAHOMEY.
étaient,
l'occupation l'un
L'EXPEDITION
d'Abo-
mey. La
colonne
ne se trouvait
débroussaillée
et cultivée
encore un nouvel
donc pas encore
effort
à faire
où il lui serait
enfin
possible
finir,
une fois pour
toutes,
avec
de l'armée
La marche le retour
en avant
soldats,
était
la colonne
elle transborda dirent
et les vivres.
par
de Kotopa,
Comme
avait décou-
à son aise et d'en
cinquante
emmenant
de Kotopa
et qui il
cent
avoir Cette
quelque
lieu
peu
colonne,
com-
à deux
cents
Elle suivit
à Gbédé,
fallait
environ
le matériel six jours
qui
et les la foute
sur l'Ouémé,
sur les canonnières ramenèrent
qu'après
les malades
de Porto-Novo.
les hommes
à Porto-Novo
ce motif
de ravitaillement.
blessés sur les ambulances tracée par
Elle
le pays
les contingents
ne put pour
escortés
partie
d'évoluer
la région
dahoméenne.
de la colonne
posée de porteurs
atteindre
pour
vert,
démoralisés
la capitale.
entoure
qui
dans
et là, descen-
de guerre à la colonne
LE
116
de ravitaillement son voyage
contre
qu'après
son retour
et nous
avons pu nous
mulé
défense
ne soit
reprises
tombée
au
avec acharnement
dès
Les
ont eu lieu près
le 4 au soir
de laquelle
sui-
: victorieuse.
acharnés
et des lignes
des redoutes
été
bien le télégramme
à Paris
emparer
autour
des Dahoméens,
fort
sa marche
poursuit
des combats
4 novembre,
que les opé-
guère
sainte
repris
l'indique
le 9 de Kotonou
colonne
n'aient
avaient
comme
envoyé
« La
Kana
effectuer
que le 4 novembre.
les hostilités
le 2 novembre,
pour
on s'explique
et que la ville
de nos soldats
Toutefois
vant
aller et retour,
complet,
offensives
DODDS
du camp le 28 octobre)
(partie
rations
pouvoir
GÉNÉRAL
de Kana,
de la ville
ces derniers
fortifiées.
2, 3 et
sainte
avaient
L'ennemi
accu-
a fait
une
désespérée. nos troupes
« Le 2 au matin,
du fort
les approches
le lendemain
recommença nos troupes « Dans
se sont
battait
cadavres
sur
« Enfin,
le
en retraite
il revenait grâce
Muako
champ
; la nuit
matin.
battues
la journée,
débandé
cependant,
Muako
ont commencé
Malgré
était
enlevé
en laissant
l'incessante
au feu meurtrier
qui
fatigue,
vigueur.
à l'assaut.
L'ennemi
des monceaux
Quelques
nos lignes
contre
fin au combat,
avec une nouvelle
de bataille. contre
mit
l'action
heures
de après,
avec rage,
de nos troupes,
la position
ET
a été
enlevée.
d'armes
entre
« La
L'EXPÉDITION
Les
DU
Dahoméens
DAHOMEY.
117
abandonné
ont
beaucoup
nos mains. du
journée
4
fin
la
marqua
de
cette
série
de
cents
hommes.,
combats. « L'armée
de Béhanzin,
défendit
encore
énergie
extrême,
« De notre
quelques
« Les officiers le docteur
Gay
Jacob
docteur
Rouch
« Les
qu'ils
Cani,
ont
d'infanterie
et les sous-lieutenants haoussas.
Ragot, sénégade
Maron, Le lieutenant
est profonde.
; sa blessure
Le
au genou.
des officiers
à Kana,
soutenue
blessés.
des tirailleurs
Gay,
et soldats
que les Dahoméens,
bien
journées
Mercier.
: le capitaine
des tirailleurs
a été atteint
blessures
tère grave,
sont
à la poitrine
a été frappé
avec une
les deux
pour
le lieutenant
les lieutenants
et Mérienne,
l'artillerie,
s'élèvent
se trouve
blessés
Rouch,
Menan,
lais,
de Kana
à seize tués et quatre-vingt-trois
des morts
nombre
autour
l'abandonner.
les pertes
côté,
à quinze
positions
mais dut
des 3 et 4 novembre Au
réduite
n'ont
dans
se soient
pas un carac-
la lutte
servis
désespérée
de balles
explo-
sibles. « Les troupes
ont
« Le colonel
Dodds
n'est
plus
éloigné
été merveilleuses pousse
d'entrain.
sa marche
que de six kilomètres.
sur Abomey, »
dont
il
H8
LE
Voici çait
maintenant
à notre
GÉNÉRAL
DODDS
le télégramme
ministre
le colonel
par lequel
de la marine
ces derniers
succès :
« Dioxoué,
« Le 4 novembre, Dioxoué
et le grand
« Les troupes
palais
commandement « Nos
sont
des chasseurs les états-majors,
Elles
de toute
éloge.
à de plus
cinq
sous le
sont
et de
Européens,
Européens,
qui visent
les-
parmi
dues principalement
embusqués,
des troupes
considérablement du désespoir,
dont
dix-huit
les officiers
« L'entrain
mander
dont
dahoméens
le village
lui-même.
de six tués,
officiers.
quatre
enlevé
maintenant
avec le courage
blessés,
quarante-cinq
7 novembre.
du roi.
de Béhanzin
pertes
au-dessus
a brillamment
dahoméennes,
se sont battues
réduites,
quels
la colonne
annon-
au tir
de préférence
et les gradés. est splendide,
et leur
Je n'ai jamais
admirables
conduite
eu l'honneur
soldats.
On
de comtout
peut
est
leur
demander. « Le
5, la colonne elle
est
Dahoméens.
»
Le 6,
Le même de la marine
jour
entrée
a bivouaqué dans
et presque
adressait,
sous
la ville,
à la même
les murs
qu'avaient
heure,
de Kana. évacuée
notre
de son côté, par le télégraphe,
les
ministre au com-
ET
mandant suivantes
en chef de l'expédition
« Je reçois
L'éloge
à général
seulement
du Dahomey
les félicitations
que vous
« Le ministre
en faites
Dodds.
votre
aujourd'hui
avec vous la valeur
la plus précieuse
colonies
119
DAHOMEY.
: « Marine
J'admire
DU
L'EXPÉDITION
et l'entrain est pour
télégramme
du 5.
superbe de vos troupes.
elles la première
et restera
des récompenses. de la guerre,
et moi adressons
nos plus vives félicitations.
le sous-secrétaire
de nouveau »
à vos soldats
d'Etat
aux
et à vous
VIIL
— Marche sur Abomey. — Béhanzin demande la paix. — à ce sujet. — Rupture des négociations. — Fuite de Béhanzin. —
et ses environs.
Abomey
Négociations — Entrée des Français à Abomey (17 novembre).
Kana
était
maintenant
de Béhanzin
se trouvait
n'allait
pas tarder
tour,
la prise glorieuse
de possession
taires détails
, nous
en complète à tomber
au pouvoir
de raconter
allons
donner
et ses abords,
détails
Abomey,
mettre
à son et
fin à notre
mois.
ces dernières
à nos lecteurs
et l'armée
de nos soldats,
allait
de trois
campagne
avant
sur Abomey
déroute.
de cette capitale
mais pénible
Toutefois,
prise et occupée par nous,
opérations
de fort
mili-
intéressants
qui furent
publiés
à
LE
Paris,
GÉNÉRAL
DODDS
de temps
peu
L'EXPÉDITION
avant
la
récemment
qui avait
voyageur
ET
DU
DAHOMEY.
de cette
prise
ville,
un
par
la capitale
jusqu'à
pu pénétrer
121
de Béhanzin. Construite
au
milieu
en question,
voyageur dénommer
du soleil
arrêtent
sorte
: lianes,
la marche, une
sauvages,
depuis
si l'on
en pisé,
est défendue
une flore
le rat
palmiste
influence
herbes,
qui
des fondrières
d'une
chat-tigre
jusqu'au
d'une
et d'animaux
de reptiles
pullulante
au sud
parasite
hautes
à l'oeil la présence
dérobent faune
buissons,
ainsi
peut
où, sous la double
se.propage
le
racontait
plaine,
d'Abomey,
de marécage
vigueur
et abritent
exceptionnelle.
Les
oiseaux
de l'ordre
y chassent
vautour,
les passereaux azuré
la ville
et de l'humidité,
incroyable
grande
de cahutes
cet amas
par la brousse,
taille
d'une
des rapaces, et la plume,
le poil
aux
couleurs
et l'innombrable
tels
la gazelle
chatoyantes,
variété
que l'aigle
des colibris,
tels
et le
élancée et
que le bengali ces pierres
pré-
cieuses de l'air. Il y a à Abomey pluies,
quatre
du 15 mars
distinctes
au 15 juillet;
la petite
: celle des grandes saison
sèche,
la petite
saison
des pluies,
; et la grande
saison
sèche,
15 juillet
au 15 septembre;
jusqu'au
1er décembre
longe jusqu'au
saisons
15 mars.
du
qui va
qui se pro-
122
GÉNÉRAL
LE
les grandes
Durant ment
contre
réagir; d'eau bientôt
le
de
sol
débris
un développe-
prend
ne tente
saison
les herbes
se fendille,
se tarit,
indolent
le noir
de la grande
lors
puis,
la brousse
pluies,
lequel
DODDS
même la terre
sèche,
se dessèchent
fertilisants.
Le
de
pas
saturée
et recouvrent
soleil
en
règne
maître.
Douze
palmiers.
grandes
à sec durant
la saison
des têtes,
kilomètres,
d'un
mur
de la ville Il sont
se
dans
en terre,
compose
d'un
par
un fossé plein
A ses pieux
aigus
et de
ornement, y donnent mais
d'eau,
Du côté de la ville,
serrée.
il foi-me
proprement
un tronc
national
devant
il est bordé on
occupe une superficie
en y comprenant
consacrées
meublées
de tout
dépourvues
des rois de Dahomey
trois
de bombax
accroche
les razzias.
après
Le palais
oasis
des vases de la brousse,
chaude.
très
une palissade
par
portes,
ensuite
On se trouve
d'une
milieu
en un pisé sorti
construites accès.
au
s'élève
Abomey
les dépendances.
une
seconde
ville
Entouré au milieu
forte
dite.
d'une
de
cinquantaine
au harem lit
d'environ
d'osier,
de bombax,
royal. d'un
Elles
mortier
cases, sont
avec
et qui sert à piler
dont
vingt
sommairement son pilon, l'akassa,
taillé le mets
excellence.
La case de Béhanzin
est plus confortablement
installée,
avec
ET
des meubles
L'EXPÉDITION
Les rues,
du royal
fort
étroites
unes dans les autres, ment
défendable
huttes
des traitants
marchand
de chair
contre
construites
une sorte
l'infanterie.
en dehors
intéressés
les
s'enchevêtrent
facile1-
de labyrinthe, sont
Elles
de toutes
à se
humaine.
à cause du soleil,
formant
123
DAHOMEY.
cadeau
européens,
faire bien venir
DU
les
de
bordées
de l'ali-
règles
gnement. toutes
Presque
ces huttes
sous laquelle
véranda,
des hamacs interdit
ou.sur
toute
les riches
des nattes,
toits
Quelques
de
ces huttes
obus
au pétrole
de la capitale
brasier
lation
peut
sexes,
s'élever
vivant
laitières
paj^s,
souvent
ladres,
galeux,
mais
enfants
en plein
ou
varangue
la sieste dans
font
du soleil
où l'ardeur
s'y ébattent,
pendant
air.
en
et très
chaume
suffiraient
faire
pour
pointus.
un immense
de Béhanzin. de huttes
au plus
pêle-mêle
du
aux heures
sont
dans un millier
Répartie
habitants
Les
occupation.
que les mères font la cuisine Les
d'une
sont entourées
à cinq ou six mille
avec les brebis
des phacochères,
et des chiens jusqu'ici
qui
nègres des deux sont
des porcs
assez nombreux,
exempts
la popu-
rectangulaires,
de la rage,
les vaches minuscules,
au poil ce présent
roux
de la
civilisation. Tel
est,
dans
son
ensemble,
ce repaire
du
et
sanguinaire
124
LE
GÉNÉRAL
DODDS
les primitifs
dont
Béhanzin,
de la fortification
des Allemands.
la place
définitive
Revenons
qui doit
avons laissée à Kana, La prise de Kana paj^s des Egbas, sions
flammes
dans Abomey ou quinze capitale pas
des
du grand
A la suite aux
soumis
comptait
dahoméenne
de
ennemi
du
d'attaque
pouvait
faire
années
prompte
succès.
noir la
réjouissances
des Egbas. de Kana,
livrée
s'était
enfermé
de ses soldats,
réduits
à douze
attaque
de vive force
certainement
réussi
malades
le
aux incur-
Béhanzin
Mais
se trouvait
dans le
marché
grand
de longues
Dodds,
aurait
accroître
immense
et de la destruction
nombreux
colonnes
: le
héréditaire
avec les derniers Une
précédent.
de longues
par
le colonel
par
cents.
à douter
même
que nous
expéditionnaire
une impression
depuis
à
apporté
fin à la campagne.
Dahoméens
de la chute
le retard
D'où
à la fin du chapitre
célébra
destruction
mettre
produisit
sanglantes
d'Abéokouta
hardi.
à
expédition
au lieu d'enlever
destruction,
à la colonne
maintenant
et par les conseils
le chef de notre
à leur
par un coup de main
l'attaque
avec l'aide
obligeront
méthodiquement
procéder
DAHOMEY.
élevées selon les
en terre,
moderne,
Elles
DU
de défense ont été depuis
moyens
par des fortifications
peu renforcés règles
L'EXPÉDITION
ET
fort nombre
la
colonne
; par réduit des
contre
; il n'y
la
avait
expéditionnaire
suite,
l'effectif
des
; ce qui, évidemment, soldats
mis
hors
de
Kaaa livrĂŠe
aux flammes le 4 novemore.
,\\
LE
GÉNÉRAL
DODDS
ET
L'EXPÉDITION
combat.
Dans
prudent
et ménager
de la vie de ses hommes,
l'arrivée
de renforts
qui
dernier
ces conditions,
DU DAHOMEY.
à Béhanzin.
coup
contre
étaient
Dodds
(1), toujours
annoncés,
Il ne s'avança
attendre
préféra pour
donc
le
porter
que lentement
Abomey.
La marche demain avoir
lui
le général
127
sur la capitale
de la prise
de munitions d3,
immédiats
les
escadrons
de la place
Ces noirs naire
placés
de mètres
prisonniers,
fut
c'est-à-dire
le surlen-
reprise
le 8 novembre,
des blessés et avoir
après
reçu un convoi
et de vivres.
de Dahoméens taines
de Kana,
à l'évacuation
procédé
Le
dahoméenne
de
et débusquèrent dans
affirmèrent
que Béhanzin
interrogés
Ils
abords
faibles
partis
à quelques
enlevèrent
même
par le général
au commandant ne possédait
les
de très
des embuscades,
des murailles.
qui furent
reconnurent
spahis
quelques
Dodds.
du corps
plus avec lui,
cen-
expédition-
dans
Abomey.
(1) Nous avons vu dans le chapitre III que le colonel Dodds fut promu général <bbrigade
par arrêté du 9 novembre
1892. Cette promotion
télégraphe à la suite de la prise de Kana. D'ailleurs,
lui
fut
notifiée
les étoiles de brigadier
par le
n'étaient
point une récompense sérieuse et suffisante de ses excellents services; car, on s'en souvient, il se trouvait
en tête du tableau d'avancement
pour le Dahomey. Aussi le général Dodds reçut-il Légion d'honneur:
au moment
de son départ
également une promotion
il fut fait peu après grand-officier
de notre ordre nati*nal.
dans la
128
LE
GÉNÉRAL
que douze
cents
derniers
l'Ouest,
tuer
trouvait
même
menacé
de mort,
une grande
partie
était
formée
ce
restait
de
l'armée
fanatisé
qui
que ces derniers dernier,
jusqu'au
se réfugier
pour
DAHOMEY.
de Kana.
à un tel point
de se faire
DU
L'EXPÉDITION
dont
avaient
du Dahomey, juré
ET
hommes, chassés
par les prêtres Ces
DODDS
le prisonnier
de Togo.
se
l'avaient
qui
de se soustraire
dans
Béhanzin
de ces fanatiques,
s'il essayait
avaient,
que de fuir
plutôt
le pa3's
dans
soldats
à ses devoirs
de
fournis
les
chef.
noirs,
des renseignements
confirmation
Comme
le général au
apportée
bientôt
reçut
à capituler.
l'abandon
à la France entre
contre
prendre Mais,
de lui
Dodds
que nous
avec
conditions ses lagunes,
payer
destinée
avions
une
; il contri-
à couvrir
été forcés
les
d'entre-
lui.
d'après il paraissait
d'exécuter
principales
ce dernier
et de Porto-Novo
de francs,
de la campagne
dépenses
bable
millions
de quinze
bution
convoi,
au général
de Béhanzin,
laquelle
le littoral,
de Kotonou
nos colonies
ensuite
pnyposait
par
comme
de tout
lettre
longue
femme,
Il offrait
demandait
compris
une
par
camp
une
par
le dire
de soldats
évident
les clauses
que les derniers
qu'il
malades
serait
de sa capitulation, défenseurs
qui
fort
ramenés
difficile
ce
à Béhanzin
car il était l'entouraient
par
très
pro-
ne lui
en
Interrogatoire
des prisonniers.
LE
GÉNÉRAL
laisseraient
DODDS
ET
L'EXPÉDITION
la faculté,
point
DU
leurs
d'après
DAHOMEY.
formelles
131
menaces
de mort. le général
Toutefois,
sans explication
pousser savoir
lui fallait
des garanties des mille
la livraison
et
Dahoméens
le
millions.
quinze
Dodds, tout
avant
d'ordonner
envoyé
flammes,
et il
garanties,
qu'il
rompus,
les renforts
des de
seulement
offerte
la
l'assaut,
au roi Béhanzin.
un prisonnier
cet
il
l'indemnité
et en déclarant
furent
fit
cent
ne pouvait lui.
par
Dans
et le général
attendus,
prépara
finale.
l'attaque
Pourtant,
par
de recevoir
comme
de
l'indemnité
les pourparlers
lui
des hostilités,
en offrant
répondit
Il
et de l'artillerie
rapide
immédiat
des canons,
de ne pas re-
de Béhanzin.
: il réclama,
à tir
versement
qui venait
pour
nouveau
fusils
immédiatement
ces conditions,
le scrupule
à une suspension
sérieuses
Béhanzin
et la moitié
pas verser
eut
les avances
consentir
que, pour
fusils
Dodds
destruction
sommait
le général
envoya
Il lui faisait de
complète de
Béhanzin
annoncer
Kana
se rendre
de
par sans
les con-
dition. Béhanzin émissaire
renvoya,
avec sa réponse.
les Français, capitale
le lendemain,
s'ils
abandonnée
pénétraient
au camp
Il informait dans
par ses soldats
français
le général
Abomey,
le même Dodds
que
trouveraient
la
et par ses habitants.
LE
132
dernière
Cette avait
lieu
plus
de retarder
ses colonnes
vèrent
contre
comprendre l'action.
Dans
fortifiée
l'enceinte
ne
elles
après,
au général
qu'il
la matinée
du 17, il
Les premières
d'attaque.
Bientôt
résistance.
fit
réponse
disposa
DODDS
GÉNÉRAL
qui arri-
troupes
aucune
rencontrèrent
dans
pénétrer
pouvaient
n'y
la
ville. Comme En
l'avait
butin,
que le général
Béhanzin, pour l'offrir
au roi Toffa,
Le roi Toffa, été chargé avertir
parmi
aussitôt
notre
les populations
pour
à Béhanzin
fidèles
tout
envoyer
à Abomey,
le pays
en or de
à Porto-Novo
avait
d'ailleurs
des messagers
les hostilités
Dahoméens
à faire
le trône
eux
allié. entrée
que les
engager
fit
derrière
laissé
fut trouvé
Dodds
dans
d'envoyer
avaient
lequel
notre
abandonné.
était
Abomey
les Dahoméens
s'enfuyant,
un nombreux
et
dit Béhanzin,
étaient
terminées
jusque-là
sans retard
leur
pour
demeurés
soumission
à la
France. Au
moment
où Abomey
soldats,
le général
Dodds
gramme
de félicitation
tombait recevait
suivant
« Marine
« La Chambre
des députés,
ainsi
au pouvoir
de France
le nouveau
de nos télé-
:
à général Dodds,
après un vote unanime,
et sans
ET
attendre
l'issue
que
qu'elle
Dodds
général le
Abomey
et prenait
aussitôt
arborées devant
marche
avant
palais,
ainsi
les forcer
a envoyées
à celles
ainsi
déjà,
le
par
ses félicitations
colonne
ses
qu'à
du grand
palais
couleurs
nationales,
possession les
trois
de sa capitale
d'abandonner
de
jours
de son armée.
avait
des princes
étaient
Béhanzin,
à trois
avec les débris il
dans
sur lequel
se retirait
Abomey,
que les maisons
entrait
expéditionnaire
nos reconnaissances,
noir
n'était
; son armée, s'était
troupes, chaque
conduite
brûlé
tous
et des chefs,
ses
afin
de
à le suivre.
Le roi soldats
133
»
au nord
Mais,
associe
lui
notre
que
DAHOMEY.
de la campagne
au Dahomey,
troupes.
Pendant
DU
espère
gouvernement
vaillantes
fuyant
L'EXPÉDITION
défaite
d'ailleurs
déjà cruellement
encore
démoralisation
qui,
ses guerriers.
Il n'était
d'hommes,
lorsqu'il
plus
en plus
dans
qui
bornent
de
lesquelles
plus
était entouré
la direction
les régions ce côté
devenue
le
encore royaume
ses traces.
à la suite
fort
du nord inexplorées
de
de la
conséquence grande
que de quelques
du
peu de
par le feu de nos
réduite
par les désertions,
à la fin,
prit
on perdit
décimée
considérablement
successive
que de très
accompagné
parmi
centaines
et s'enfonça
de
et inconnues
Dahomey
et
dans
134
LE
Comme aller
GÉNÉRAL
il n'était
cacher
(1).
(1) Voir
à l'Appendice,
ET
L'EXPÉDITION
de sa défaite
à la fin du volume
DU
de l'y
pas possible
la honte
inconnues
DAHOMEY.
DODDS
: Vif.
dans
DAHOMEY.
suivre,
on le laissa
ces vastes
— UNE NOUVELLE
contrées
CAMPAGNE AU
IX.
La nouvelle
de l'entrée
à Abomsy
à la Chambre
des Députés et au Sénat. —
Rentrée triomphale à Porto-Novo. — Occupation de Whydah et des villes du littoral. — Vive et forte impression causée aux Dahoméens et aux noirs de la côte par les continuels
succès de nos soldats.
Dahomey sous le protectorat
au
tint
adonner
députés dition chargé
de
immédiatement
du Dahomey. par
de l'entrée
ministère
et au Sénat
provisoire
du
de la France.
Dès que la nouvelle parvenue
— Organisation
de nos troupes
la marine, connaissance
du magnifique M. Burdeau,
ses collègues
mença par la Chambre
notre
de cette des députés.
à Abomey gouvernement
à la Chambre
succès final
fut
de notre
ministre
de la marine,
agréable
mission.
Il
des expéfut com-
136
LE
« Par une dépêche
de publier,
{Applaudissements.) Le drapeau
décisif
un coup
fondée
(Très bien!
sur
a fait
sentis , et défendu
a déjà
conduite
après avoir
sangui-
manifesté
le général
du Parlement
Dodds.
discussion
décida
de ces deux
votés,
Le ministre
pour
de la marine
a pensé deux
de procéder
par
aussi
qui
être
projets
l'in-
de loi,
du Dahomey »
supplémentaires.
de loi,
la
pour
par un officier
commémorative
aussitôt
ainsi dire,
admiration
»
en lui proposant
projets
con-
été librement
le ministre,
ajouta
des décorations
Chambre
son
dirigées
dans le but de créer une médaille et de concéder
vengé des
(Très bien ! très bien!)
de ces troupes,
« Le gouvernement,
ment
du roi
humains.
les sacrifices
à la fois son drapeau,
respecter
la civilisation.
sage qu'énergique,
terprète
à une royauté
et sur
pas obéis,
Parlement
vaillante
La
sur le palais
flotte
a été porté
l'esclavage
qui n'étaient
« Le
Abomey.
très bien!)
« La France traités
dans
(Applaudisscmenls.)
« Ainsi naire,
français
s'est
qu'à la date
apprend
entrés
sont
dit-il,
nuit,
constante,
règle
nous
Dodds
les Français
du 17 novembre,
Béhanzin.
une
suivant
le général
cette
est parvenue
nous
qui
et que le gouvernement, hâté
DODDS
GÉNÉRAL
d'urgence
furent
à la
immédiate-
acclamation.
se rendit
alors
au Sénat,
pour
y
ET
la même
faire
Chambre
des
succès avait
déjà
du
Sénat
mandé entrés
bien
et pour
Mais
la
Halna
à ses collègues
137
demander
à la haute
sans retard nouvelle
été patriotiquement
de nos
avait
qui
un vote de félicitations
de
derniers
à la tribune
proclamée
du Fretay,
le vote
en outre
de-
pour nos soldats
à Abomey. avait
est officiellement est
expéditionnaire pose
au Sénat
dats,
si brillamment
eu à vaincre,
confirmé entrée
obtenir
sénateur,
que notre
victorieuse
vaillante
colonne
à Abomey,
je pro-
ses félicitations par
aux
le général
ce glorieux
aujourd'hui
braves
Dodds,
solont
qui
des obstacles
résultat,
» (Vive approbation. — Applaudissements unanimes.) président
le Sénat
« Le Sénat
tout amiral
l'honorable
l'honorable
conduits
pour
Le Royer,
d'associer
dit
d'envoyer
insurmontables. M.
DAHOMEY.
sanctionner
députés.
M.
par
« Messieurs, qu'il
DU
communication,
de vouloir
Assemblée la
L'EXPÉDITION
de la haute
à cette patriotique entier,
dit-il,
Halna
Assemblée, pensée
s'associe
de Fretay
s'empi-essa
:
à la proposition
vient
dont
de prendre
l'ini-
tiative. « Elle traduit
un sentiment
« Je dois ajouter, tout
à l'heure
marine
messieurs,
sur un projet
demande
un certain
qui
était
déjà
que vous
de loi par lequel nombre
dans
allez
avoir
nos coeurs. à statuer
M. le ministre
de décorations
de la
pour
les
LE
138
leur devoir
bien fait Et
et le chef
soldats
vaillants
M.
Audren
l'unanimité
Pendant
de Kerdrel paroles
que
ces paroles
ont
si
s'associe
à
qui
» (Vive approbation.) : « Le
ajouta
que vient,
aux
: il n'arriva
députés monta
Sénat
de xu'ononcer
« J'ai tion
à faire
troupes Notre
M.
le prési-
chef
triomphé
qu'on
flotte
savez
atteindre
d'un
avait
dit
M.
climat le plus
date
entrées
cette 17
à Abomey.
troupes,
bien! très bien!) Il a semblé
du géné-
nuit,
novembre.
obstacles
le but:
cru jusqu'ici
communica-
Les
du roi Béhanzin. quels
farouche
au milieu
(Très bien! très bien!)
messieurs,
redoutable
Il
entendait,
une
du
des
:
Burdeau, a reçu,
en
le
tard.
plus
en ces termes,
de nos troupes
nos
et énergique
sage
peu
que le gouvernement
sur le palais
tous,
à la fois
plus sauvage,
sont
au Sénat,
à la Chambre
qu'un
et déclara
télégramme
drapeau
pour
retenu
la victoire
françaises
vaincre
encore
Le gouvernement
un
« Vous
prononcées
au Luxembourg
au Sénat,
très brève. Dodds
étaient
générales,
célébrer
aussi,
était
à la tribune
aussitôt
des acclamations
un
zélé et dévoué,
brave,
au Dahomey.
de la marine
ministre
ral
DODDS
»
dent.
lui
GÉNÉRAL
aux
au gouvernement
d'armes
civilisées.
qu'une
ont
par le
inspiré
et muni
nations
par
très bien!),
ennemi
des fanatismes,
réservées
a fallu
commandées
(Très bien!
et d'un
il
(Très
expédition
ET L'EXPÉDITION
aussi
honorable
ner lieu à des récompenses « L'opinion
ses sympathies
dats.
(Très bien! très bien!)
et fait
députés
de déposer
a proposé
à la Chambre
qui
de loi
projets
du Sénat.
sur le bureau
d'une
accordées
ont
des
l'honneur
que j'ai
bien déclarer
mesure
pareille
sanction
(Lisez! lisez!)
au Sénat de vouloir
des récompenses
troupes
à ces
gouvernement deux
sol-
à nos vaillants
une
« Je demanderai
prix
pas mé-
de donner
adopter
« L'adoption
n'a
au Parlement
« Il appartient Le
le pays
a précédés;
et son admiration
nagé
don-
devait
brillante,
exceptionnelles.
nous
publique
sentiments.
aussi
nos armes,
pour
139
DAHOMEY.
DU
l'urgence. encore
augmentera Dodds
au général
si vaillamment
combattu.
de loi
votés
» (Très
le
et aux bien!
très
bien ! )
Les
deux
projets comme
Luxembourg Abomey
terminée.
survenait
au Palais-Bourbon
occupé par
allait
nos troupes
avec les débris
des pays inconnus, était
furent
Il
était
rendre
temps; impossible
par
acclamation
au
en fuite
dans
(1).
et Béhanzin de son armée, car
la
mauvaise
à des Européens
l'expédition saison
qui
la conti-
— SERVICE FUNÈBRE EN (1) Voir en outre à YAppendice, à la fin du volume : II. L'ÉGLISE BE-LA MADELEINE.
140 nuation
des opérations
de la
côte.
à une aussi grande
Dodds
laissa
donc
à Porto-Novo
et revint
Voici
conquête.
au ministère
annonça
DODDS
militaires
général
de notre
ganisation
Novo
Le
et à Kana
Abomey
il
GÉNÉRAL
LE
distance
des garnisons de l'or-
s'occuper
le télégramme
de la marine
à
par lequel
son retour
à Porto-
: « Porto-Novo,
« J'ai arrivé
quitté
le 27 novembre
Abomey
à Porto-Novo
« Les troupes
30 novembre.
avec la colonne
et suis
aujourd'hui.
que j'ai laissées
lieutenant-colonel
Grégoire,
à Abomey,
sont
sous les ordres
fortement
établies
du
au palais
Goho. « J'ai reçu la réponse que je leur raineté sous
des habitants
avais envoyé
de la France. notre
autorité
« Aussitôt
après
les inviter
pour
Ils se déclarent et
de Whydah
prêts
au message
à accepter
très heureux
à accueillir
la souve-
de se ranger
les troupes
fran-
çaises.
dirigera
sur Allada
la route
de l'intérieur,
l'occupation et poussera pour
de Whydah, ensuite
assurer
jusqu'à
l'occupation
la colonne Abomey,
se par
complète
du
pays. « Je vous prie de ma profonde
de transmettre reconnaissance
au gouvernement et celle
l'expression
des troupes
pour
les
ET
de quelques
à lui
Celle-ci,
phale
avec tout
reçu
avec le plus il y avait
à Porto-Novo;
jours
le gros
de la
colonne
y effectua
et le général,
les
par
une
expédition-
était
qui
triom-
entrée
se
revenu
à sa tête à cette occasion.
soldats.
fut
Dans
une
un beau jour
allocution
aux
services
éminents
M. Ballot,
et le remercia
au nom
remercia
le roi
également et
dévoué,
malgré
glorifia
les maladies,
excessives, ennemi
ont
supérieur
en nombre.
terminant,
d'avoir »
Toffa les
dans
et brave,
pour le
du corps
commandé
général
rendit
de
exploits
combats bien
fier, aux
dit
de leur
con-
ses soldats,
du climat,
seize
Il
expéditionnaire.
et la population
discipliné,
« Je suis
nos vaillants
du lieutenant-gouverneur,
les intempéries
triomphé,
audacieux
de fête
patriotique,
hommage
monde.
d'ailleurs
eu
avaient
et à ses troupes,
arrivée
l'état-major
Le 1er décembre
cours
sûr
déjà
qui
à son
le 1er décembre,
naire.
avait
des acclamations
Il fut
françaises.
enthousiasme
mettre
par le Parlement,
que le général
adressées,
Chambres
devancé
mots
le télégraphe
par
été patriotiquement
grand
141
DAHOMEY.
votées
d'être
ces derniers
par
connaissance
deux
DU
»
sa proposition. On voit
viennent
qui
récompenses
L'EXPÉDITION
les privations acharnés,
armé,
le général premiers
qui,
et dix Dodds soldats
d'un fois en du
142
LE
Huit
cents
toute
Le
surprise. fut
Porto-Novo, littoral
et
dont
la marine
de
reste
aussitôt
était
la
et y tenaient
Whydah Kalavi,
sur
et Avrékété,
Godomey
opposition,
des garnisons
maintenant
les maîtres
incident
de l'expédition
gramme
suivant
rades
du
sion. — Whydah français
par les troupes Maîtres notre
de Whydah,
étaient
entrées
villes,
à
Abomeysans
également, nous
étions
et important
en France
annoncé
littoral,
pour
le télé-
par
est occupé flotte
qu'elles
du
faisaient
prochain.
Dahomey,
ce dont
villes,
Godomey,
des représentants
par une garnison
lundi
françaises
8 h, 25 m.
Avrékété,
ont envoyé
sur les autres
: ce fut
4 décembre,
Whydah,
annoncer
maintenant
conquête
du
Ce dernier
du Dahomey.
Abomey-Kalavi,
au gouverneur
drapeau
des villes
:
villes
&odinefojobo,
à
De la sorte,
« Porto-Novo,
« Les
rentrée
sa
les compagnies
recevaient
françaises.
fut
de
l'occupation.
les autres
garnison;
à l'abri
toutefois
de décembre,
des navires
de débarquement
dès
à s'emparer
d'effectuer
chargée
du colonel
un fort,
colonne,
à l'exception
dès le commencement
Ainsi,
dans
employé
à les occuper,
DAHOMEY.
le commandement
à Abomey,
restés
DU
L'EXPEDITION
sous
[hommes,
étaient
Grégoire,
ET
DODDS
GÉNÉRAL
leur française.
qui seront
— Le
occupées
»
il s'agissait
s'occupa
soumis-
aussitôt
d'organiser le général
M. BALLOT, lieutenant-gouverneur.
LE
GÉNÉRAL
Dodds.
Mais,
à cet égard, faisant
avant nous
connaître
et même
faire
pensons
arrivé
Dahomey,
va voir
nous
donner
même
que,
succès avaient
premiers
toute
la partie
succès
à ce sujet
fit
en leur de la côte au Daho-
paraîtront
mais ils n'en sont pas moins
furent
en France
nos
par
145
ce qu'il
lignes
sur les noirs
produite
un peu trop rétrospectifs,
DAHOMEY.
à nos lecteurs
plaisir
de l'Afrique
Ils
DU
en quelques
que nous allons
intéressants.
faveur
L'EXPÉDITION
d'indiquer
de l'intérieur
peut-être
et l'on
ET
l'impression
lies détails
mey,
fort
DODDS
apportés
le courrier
par
au commencement avant
notre
déjà fortement
de décembre,
victoire
nos
finale,
en notre
impressionné
de la poj)ulation
du
des environs
africaine
du Dahomey. Ce courrier donnant
des détails
L'une l'état
sur
de Porto-Novo
naire,
d'elles
d'esprit
été tout
de la
étonnés
ont
circulé
jamais-
d'assez
des noirs
à travers
de la colonne
atteint,
curieux
côte.
de la
expédition-
disait-on,
Les nouvelles
ont
exagérées
de Cala bar aux
que le traité
aujourd'hui
sur
victorieuse
toujours
de légendes,
des blancs, est
renseignements
« Ceux-ci,
marche
le Dahomey.
sous forme
et le prestige
profondément
lettres
plusieurs
à Kana.
des Français
Ashoutis,
en France
la marche
contenait
d'abord
aussitôt
en effet,
apportait,
plus
de 1890 avait grand
» Ï0
que
146
LE
Au
très
tandis la
le Bénin
domination
anciens
et
de Toffa
sujets
sur
lieu
le
Une
Togoland,
se préparaient
à se réfugier
se dépeuplait
Badagry
terrifiés.
furent
des 'masses
anglaise
de l'Ouémé.
eut
importante
que vers
DODDS
les habitants
même,
Dahomey
migration
GÉNÉRAL
sur
à vue
retournèrent
à fuir
la rive
droite
d'oeil,
et
peu
à peu
à une
forte
les leur
dans
capitale. « On peut
s'attendre,
ajoutait-on,
d'Egbas
fuyant
la domination
de notre
armée
est parvenue
connaît
à l'heure
sûrement,
a été communiquée jusque
Dodds
fluence
française
tentatives Voici
auront
donc
auquel
de quelle
en Europe,
songeait
il
du côté du Soudan,
heureux
très
du
Dahomey.
le général
adressait
façon
fut autorisé
les grandes
Le. 27 novembi-e, Abomey,
d'un
Elle
grand
obtenus
par le
effets pour
l'in-
profit
nos
pour
»
maintenant
que
et on la
Les résultats
les plus
et seront
et le gouvernement entendu,
dans l'intérieur,
avec la même rapidité
futures.
son retour
du succès
est, à Yola et à Sokoto.
qu'il
dans le camp de Samory.
général
La nouvelle
anglaise. jusque
migration
lignes
le général
à organiser Nous
avant
Dodds,
l'administration ne donnons,
de cet important
bien travail,
dès la fin de novembre.
en effet, déjà
dix
jours
au ministre
après de
la
son
entrée
marine
à
une
ET
longue pour Le était
dans
dépêche, l'organisation
rendue
emmené
Le général
du Bénin,
les villages
de Dahomey.
exemple.
au pays
allié Toffa,
Nous
pacification
du pays
offensif
encore,
le général
Dodds
aurait
chef-lieu
pour
dékamé,
il serait
sa
pour
de la côte françaises
trois
provinces
Allada
et la troisième,
comme
constituée
avec
un village
situé
de Tohoué,
par
sous l'auto-
replacé
roi de Porto-Novo. par nous dans les trois
que,
empêcher
éléments
A son départ
du gou-
du Bénin.
précédemment
était
provinces,
qui relèveraient
français
et pour
avec les
retour
de novembre.
vu
déjà
L'une
les environs
des résidents
avons
de choses
aux possessions
de nos établissements
vernement
dans
territoires
dans
A côté des chefs intronisés se trouveraient
organisation
chefs du pays.
comprendrait
aurait
et Dogha,
Quant
de notre
Les
incorporés
de l'Ouémé,
programme
avait,
de cet état
les unes des autres.
Agony
que cette
les principaux
la seconde, Abomey;
capitale;
son
que Béhanzin
et le reste du royaume
indépendantes
entre
ce fait
de profiter
seraient
147
exposait
d'abord
avec lui tous
le royaume
avec Whydah
tout
par
proposait
morceler
il
DAHOMEY.
du pays.
provisoire
difficile
DU
laquelle
constatait
général
retraite,
rité
L'EXPÉDITION
Béhanzin
militaires
resté
pour
dont
à Abomey
de l'ancienne
assurer
la
de faire
un
il disposait
jusqu'à
capitale
la fin
de Renan-
148
LE
zin, il y avait
laissé des forces
d'infanterie
compagnie
GÉNÉRAL
tirailleurs
sénégalais,
Ce fut
après avoir
sure de précaution,
importantes,
de marine
et de quatre
pris
ces premières
qu'il
s'occupa
les eaux étaient
côte par Allada
et "Whydah il fit
autorité,
alors
établir
de prêter
leur
le cas échéant,
Le
approuva
du général
per effectivement
Dodds,
sement
d'un
nouvelle
expédition.
ordre
L'annexion prouvée,
route
à nos forces
reliant
militaires
à la garnison
et il fut
décidé
lignes
momenta-
de nature
d'exercer
d'occu-
le pa3rs un le rétablis-
de nécessiter
de la côte
ne serait
fonctionneraient
elles fonctionnaient
non
sur
à empêcher
susceptible
que le blocus
du pro-
générales étant
et du territoire
françaises
comme
les
mais
de choses
de "Whydah
DU les douanes Godomej'-,
à la
eut été placé
une
ses intentions
le Dahomey,
de surveillance,
protectorat
basses, il revint
de
à Abomey.
gouvernement
gramme
fort
de possession
d'urgence
afin de permettre
laissée
de
par me-
dispositions,
; et, dès que le pays
à "Whydah,
nément
compagnies
de la prise
Abomey
appui,
d'une
composées
avec de l'artillerie.
la côte. Comme
sous notre
DODDS
déjà
fut
une
ap-
levé que le jour à Whydah
et
à
à Grand-Popo
et
de fortes
dé-
à Kotonou. Cette
organisation,
qui
ne
nécessitait
pas
ET
penses,
la colonie
ciales au
de prévoir
permettait
assez court,
En
L'EXPÉDITION
la colonie
DAHOMEY.
que,
dans
se suffire
pourrait
149
un
de temps
laps
à elle-même,
comme
de Grand-Bassam. et pour
attendant, de s'effectuer
maintien
de notre
Un
point
seul
les
: c'était
trois
provinces,
moment
fut
laissé
en suspens
pour
laissaitle
assurer
Rien
l'avait
d'ailleurs écrivons
dépend
de disposer
du royaume indiqué
n'a encore ces lignes,
essentiellement dans
le gouvernement
par
immédiatement
pas pouvoir
comme
où nous
programme
le gouvernement
nécessaires
troupes
le démembrement
égard
sa dépêche.
autrefois,
commer-
opérations
autorité.
qui ne crut
français,
aux
permettre
comme
Dodds
général
possible
DU
l'avenir.
statuer du Dahomey
le général été décidé car des
à cet
Dodds
dans
à ce sujet,
dont
au
de ce
l'exécution chefs
en
il
sera
X.
'te
— Anecdote relative à sa Dodds apprécié par un de ses officiers. nomination de général. •— Retour du général en France. — Arrivée à Marseille. — Arrivée à Paris. •— — Réception enthousiaste. Trophées rapportés par le — Un monument en l'honneur des officiers et soldats morts au général Dodds. général
Dahomey,
Nous début dition façon
avons
de ce petit du
conduites prévoir encore
Le récit
volume.
Dahomey
énergique
le général
déjà présenté
et habile
dont
par le commandant et à ne rien
à faire
laisser
connaître
des faits
viennent
qu'ils
à nos lecteurs saillants
de lire
leur
les opérations en chef,
au hasard.
l'estime
Dodds
dont
qui
Il nous n'ont
au
de l'expéa montré
la
militaires
ont été
s'ingéniait
à tout
reste
cependant
cessé de l'entourer
LE
GÉNÉRAL
les officiers cet effet,
DODDS
avait
qu'il
ET
L'EXPÉDITION
DU
sous ses ordres.
Nous
au Gaulois le récit
décembre
d'un
1892,
avec le commandant
qu'a donné
entretien
tout
Battréau,
151
empruntons,
à
un de ses rédacteurs,
en
venait
qu'il
DAHOMEY.
à ce sujet
d'avoir
récemment
par la
rapatrié
Yille-tk-Maccio.
« Laissez-moi commandant
vous parler
en interrogeant de tous,
>--l'interprète nous l'entourons,
grâce obtenu.
Dès bien
nous
que
bien
de la campagne, réfléchi,
sa
pour
c'est
le sache,
qu'on
sommes
et solidement
vous
vénération-
de quelle
nous professons
Car, il faut
le début mûri
disant
admiration
et sa ténacité.
à sa ténacité
arrêté,
en vous
dit le
qui sont sur le bateau
les hommes
quelle
lui avait
Dodds,
— et vous je suis pourrez
; et en le faisant,
èa assurer
bravoure
du général
au résultat
arrivés son plan
était
bien
et il ne s'en est pas
écarté une minute. « Bien
mieux,
avec les officiers
observée,
certains
a été toujours
mais
il est arrivé
de ses officiers,
raient
d'avis
même
il
défendait
il a eu, non pas à lutter
reprises,
sous ses ordres,
la discipline
colonne, ment
à plusieurs
car Dieu
n'avait
réuni
le conseil
pas prévalu
que, consultant
quelquefois
commandants
d'unités,
de guerre, ; la minorité
la
que, dans et souveraine-
strictement
aA^ec lui sur les dispositions
avait
sait
ceux-ci
à prendre.
Une
et l'opinion seulement
difféfois qu'il s'était
152
LE
le
en avait
qu'il
« Je vous
et Dieu
que nous
avons
abattus
par
l'affaire
d'Akpa,
avons
sait
les
n'ayant
pu nous plus
« pas marcher « Et dame,
= Hommes,
les marmites
suffisamment en étions
et noxis pour
réduits
et les herbes
de campement avons
attendre
le matin,
humides
pu
tout
de rosée
jour,
défaut.
« Pas d'eau,
à nous regarder,
le monde
tendait
où avez-vous
approvisionner La veille,
à arracher
et à les sucer pour
été blessé,
mon
sa
on a disposé
tous d'eau nous
les feuilles en avoir
peu de rafraîchissement. « — Et
On
providentiellement.
le ravitaillement. au petit
en
idiome.
; enfin, nous
nous
de marche
la main.
a éclaté
officiers,
sous-officiers,
battus,
faisait
nous commencions
épouvantable
après
et en munitions
nous
leur
le plus
Ainsi,
journées
dans
dans
nous autres,
récipients,
aussi
africaines
! » disaient-ils
tornade
lorsqu'une
gamelle,
les troupes
a surtout
d'eau.
en vivres
L'eau
et les fatigues
vaiJlamnient
de quatre
approvisionnements arriver.
elle n'a été mieux
jamais
où nous nous étions
arrière,
3e
raison.
le manque
retourner
et
responsabilité,
Ce qui nous
c'était
moments,
ainsi
agissant,
les souffrances
cependant
eues à endurer.
dû cependant
ne tenait
sa propre
avait
qu'il
néanmoins,
de la discipline;
parlais
observée,
DODDS
bon,
sous
droit,
nous a prouvé
résultat
les
Il a tenu
de son avis.
rangée
GÉNÉRAL
commandant?
un
ET
« — A
des
l'attaque dans
complètement bonne
L'EXPÉDITION
sources
garde autour
une charge
arrivaient
sur nous lorsqu'une
envoyé
mon
« — J'espère « — Pour
Koto.
Ces sources
et nos Dahoméens
Nous
d'elles.
à ia baïonnette,
ne recommencera
qu'elle
plus?
s'en est chargé.
D'un
feu de salve
toutes
nettoyées.
Elles
sont,
du reste,
« J'ai
Dodds
aurait
auraient
poudre « Les faction
été faits
c'est qu'ils et que
de maisons
portant fusils
la marque Lebel,
indicible.
c'est lors de l'affaire
ainsi
il les a
dirigé,
que les hommes, bien disciplinées. des armes
le maniement
et
de
d'Allemands,
parlait
qu'on
et que le général
prisonniers,
; mais je n'en ai pas eu connaissance.
fait fusilier
à répétition,
provenaient
à tous,
les journaux
« Ce que je sais, chester
bien
lieu-
Mon
n'a pas volé son argent.
celui-là
vu dans qui
a appris,
une douzaine.
bien dirigées,
extraordinaire,
qui leur
Belges,
en tête,
affaire.
tenant
le tir ; mais
avec
fraîches
qui marchait
amazone,
étaient
J'ignore
faisaient
et les troupes
Elles
bravoure
sont
de leur pousser,
venions
cela, non.
d'une
153
DAHOMEY.
de
la brousse,
la légion,
m'a
DU
étaient leurs
françaises. de l'Etat
par exemple,
Ce qui leur
canons
et leurs
On a pris
"Winpoudres
des caisses
de
français. leur
a surtout
très véridique
de fusils
armés
ont
causé une stupé-
causé le plus
de l'arbre
traversé
d'effroi, et de six
GÉNÉRAL
LE
154
Dahoméens
tués
de ses troupes,
craignait
trop
l'effet
chions
que
nous n'avons
décoré,
tenu
leurs
sénégalais,
a chargé
une
et
pièce à la
il est malheureux
laptots
des noirs
navii-es
de guerre
on apprend
Béhanzin
au Sénégal
et nous
donner
une preuve,
j'avais
été transporté
sur Kotonou,
dans l'ambulance pas été touché « Puisque
fait
dire,
hommes
à mon
qu'on
et dans
nous
que
appro-
ce qui fait
Ils
dirai
noir
que
médaillé
et
mais
les
servants; et il
a été tué.
Ces
sont
servies
par
des
à bord
des
emploie
la Gambie, Ils
beaucoup
après
même,
vous
aie
tireurs.
je vous
deux
les
du canon.
bons
ont
eût été bon.
un
rescousse,
du Haut-Fleuve,
de fort
11
n'avaient
qu'ils
canons,
sabré
d'avoir
la manoeuvre
et deviennent
loin.
une seule fois.
des logis
venus
a
à certaine
peu plus
compte
maréchal
sont
un
voyaient
reculer
Dès qu'il
toujours
Heureusement
les Dahoméens
pu en prendre
Dahoméens pièces,
encore
; sans cela, mon
ils faisaient
d'eux,
« Un
s'est
des lebels.
que des winchesters
derrière.
qui se tenait
Béhanzin,
distance
« Aussitôt
à l'abri
se tenaient
qui
de ce fait,
été averti
DODDS
et auxquels
s'y mettent
avaient
Pour
qu'à l'ambulance blessure,
ont
été tués par
bien
été engagés
de mal.
ma
fort
avant
par
vous
en
du camp,
où
d'être
évacué
un de leurs
et que je ne sais pas comment
obus je n'ai
tour.
vouiez
parler
de ce que
nous
avons
fait,.
ET
dites
bien
L'EXPÉDITION
que la légion
reste, le général
Dodds
ne marchaient
vraiment
à leurs
étaient l'infanterie mais
hommes,
maintenant
bien
âgés,
une
intéressante
Dodds
de brigade
mois
pas de longs
enlever
à
comme
toujours
;
offraient
plus
occasion,
et, quelques
bureau,
comme
minutes
de M. Burdeau en recevant
bien
au fond
de
les six
étoiles
chef à
de tout
d'argent
que
et sur les manches
képi
ne resteraient
et qu'il
aurait,
un
à son chef.
du télégramme le général
de ses officiers, les étoiles
le
ne s'est pas fait- attendre,
de la marine),
dans sa tente,
anecdote
achetait,
de sa cantine
on le sait,
les félicitations
M.
que ces insignes
de les offrir
à la
1892 :
colonel)
à leur
relative
de général,
Toulon,
après la réception
(ministre
l'épée au poing.
anecdote
quitter
portent
l'occasion
ou l'autre,
Cette
légionnaires
rien
de décembre
du port,
sachant
dolman,
mois
(aujourd'hui
Grégoire
les généraux de leur
forts,
plus
au grade
de
chez un chapelier
hasard;
les
ne veux
que je
plus
cas, et les noirs
grand
que lorsque
Du
secours.
grand
a été admirable,
qui
avant
jours
Quelques
petit
le plus
en ce même
qui fut publiée
jour
en faisait
du colonel
nomination
bataillon
a été d'un
155
»
résistance. Voici
DAHOMEY.
étrangère
Notez
côtés.
de marine,
nos
DU
qu'il
Dodds,
trouvait
venait
officiel
sur
tout son
de conquérir,
156
LE
.
On voit
que si le général
son état-major
en train mois
plusieurs France
sa santé,
Une
d'un
le jeudi
débarqua
Fraissinet. civiles
Le peuple
Nos
faire connaître
à nos lecteurs
Le dès
.
le
Thîbct,
firent
nous
les détails
par l'un
un
(I) Voir
heures
également
la
cité phocéenne, accueil
de nos meilleurs
et demie.
à l'Appendice,
de
paquebot
rendu
le
où il
de dix-huit Compagnie les autorités au général
triomphal
gré, sans doute,
très
12 mai,
PHALE EN ALGÉRIE DES TROUPES EXPÉDITIONNAIRES.
"Voici
qui en a été
: fut
signalé
au
une
flottille
Immédiatement
du volume
de leur
réception.
complet
journaux
à là fin
que
à Marseille,
de cette magnifique
Thïbct,, imprimait-il huit
campagne
à
(1).
sauront
le compte
en
gagné et nécessaire
l'attendait
de la vieille
lecteurs
donc textuellement donné
bien
de la pénible
des fatigues
sur
et militaires,
victorieux.
repos
encore
un congé et revint
11 mai ^1893, après une traversée
effectuée
jours
: il consacra
il prit
puis
enthousiaste
réception
nous avons laissé le général
sa conquête
à ce travail,
nous Amenons de raconter
de
en rien.
d'organiser
à la suite
les officiers
expédition,
précédent,
en famille
jouir
est un chef qui sait prévoir
d'une
ne lui cèdent
A la fin du chapitre
DODDS
Dodds
détails
moindres
jusqu'aux
Dodds
GÉNÉRAL
: III.
— RENTRÉE
large de
TRIOM-
ET
L'EXPÉDITION
et d'embarcations
yachts
et l'a escorté
au port,
s'est portée
157
au-devant
du paquebot
au bassin
du cap Couronne
Sur le quai de l'Estaque, de la compagnie
qui montent
à bord
pratique
Albert
directeur
commissaire
les premiers,
la libre
MM.
Sarroin,
et Hanès,
afin de donner médaille
se tiennent
Fraissinet,
de Marseille,
nord
de la
Fraissinet,
de la santé
du
de la marine,
général
dès que le Thibd a mouillé, au général
et de remettre
une
commémorative.
Les autorités,
arrivées,
attendent
au grand
môle,
DAHOMEY.
où il s'est amarré.
Joliette,
port
DU
breux
conseillers
municipaux, les autorités
ainsi que toutes du tribunal diverses
et de la chambre
par M.
le 15° corps, M. Bouge, civiles
Deffès, le maire,
député
et militaires,
le
préfet,
de nom-
de Marseille, les présidents
de commerce,
et les délégués
de Mn,c Deffès,
attendait
des
sociétés.
Mmo Dodds, de son mari Tous
sur le
complet.
commandant
Mathelin,
en voitures
heures,
est reçu au débarcadère
Le général général
dès huit
en compagnie sur le môle.
les navires
La foule,
l'arrivée
qui se trouvent
qui est très considérable,
dans le port encombre
sont
pavoises.
les quais
et les
môles. A son entrée
dans les bassins,
le Thibd est accueilli
par
des
158
LE
GÉNÉRAL
acclamations national.
formidables. Le général
de la foule C'est
M.
Cette
elle
porte
étoile
de drapeaux d'une
au nom
L'écrin
la
de chêne.
souhaité et lui
la
a remis
: sur une
ordinaire ; sur
République « Dahomey
avec ses rayons
délégué
du Dahomey.
du module
l'inscription
dans lequel
est en cuir
de Russie
inscriptions
suivantes
couronne
en vermeil commandant
Dodds,
L'intérieur
—
cette
l'autre
se
», sur laquelle
est
; au-dessous,
un faisceau
Cette face de la médaille
est entourée
Le ruban
de la médaille
médaille
a été expédiée
rouge
de laurier
est à filets
et de chêne,
septembre,
en lettres Danou Dogha.
à Marseille,
le couvercle,
1892 », et, entourée
est en velours
se détachent,
sur
porte,
en chef le corps
1892 — 27 mars, 19
; il
: « Dahomey,
de l'écrin
intérieur
Dahomey, Takou
reçoit
et noirs.
jaunes
satin
de la marine,
général
du gouvernement
de
et une ancre.
couronne
l'hymne
du navire,
de l'expédition
l'effigie
en relief
joue
du Thibel, a, le premier,
est en argent,
au centre,
détache, une
à bord
commémorative
médaille
militaire
à l'arrière
placé
DAHOMEY.
enthousiaste.
au général
lia médaille
face,
qui,
DU
La musique
commissaire
Hanès,
bienvenue
L'EXPÉDITION
Dodds,
une ovation
le ministre,
par
ET
DODDS
—
»
expéditionnaire. bleu
et satin
d'or,
les dates
4
Zabbo
octobre,
d'une
: « Général
celle-ci
— 9 août,
les
bleu ; sur le suivantes
:
— 22 août, Poguessa
—
M. Uaucs remet
an général
Dodds la médaille
l'expédition
du Dahomey.
comméiuorutive
Uo
LE
GÉNÉRAL
20-21 octobre,
DODDS
L'EXPÉDITION
— 26-27
Akpa
— 4 novembre,
Ouakon
ET
répondu M.
les autorités
au général
maire
à bord
et
très ému,
a
montent
Dodds,
qui,
de remerciement.
paroles
par quelques
suivant
161
Kana.
la bienvenue
Flaissière,
DAHOMEY.
— 2-3 novembre,
Koto
octobre,
Dès que le Thibd a accosté, souhaitent
DU
de Marseille,
le discours
a prononcé
:
« Monsieur
le général,
au nom du conseil la bienvenue
nous.
parmi
de mes avons
ressentis
"Vous
et j'ai
de vous
collègues
de Marseille,
de vous souhaiter le corps
représentez
expédi-
de mes concitoyens
mandat
les sentiments
exprimer
votre
pour
l'honneur
j'ai
municipal,
du Dahomey,
tionnaire
au nom de la population
vaillante
armée
et
que nous
et pour
vous-
même. « Marseille, gloire
le génie
dont
commercial
a applaudi,
et la richesse,
et industriel
fait
la
aux'efforts
tentés
pour
une
d'avoir
ouvert
une
voie
oeuvre de civilisation. « Elle nouvelle
vous
hautement
du commerce
à l'activité
« A tous dérations
remercie
mes remerciements d'un
ordre
tions
que la foule
toute
la franchise
plus
va tout habituelle
et de l'industrie.
je dois ajouter
élevé. Je vous à l'heure
présente
traduire
de son esprit
consi-
quelques
les félicita-
et affirmer
et de son coeur.
a
avec
162
« Elle
vous
dira,
avec
anxiété,
cette
foule,
nous
« C'est
les difficultés
reconnaissance
est d'autant d'armes
compagnons
les récits
récemment nous,
éprouvés mais
pagne,
« Nous
nous devant
devant
ce courage
quelle
impa-
de Marseille et sa
A'aincues, vos
pour
courageux
que nous
soldats
revenus
et les fatigues
avons
ouï
au milieu
d'une
dure
de
cam-
et glorieux. fiers
Nous
d'eux.
abnégation
nous
avaient
qu'ils
que seul peut donner
indomptable
bien
tactique l'esterà
même
de la bouche
avons
vous-même joie
et
sommes montrée, le patrio-
éclairé.
« C'est nous
avez
vous-même,
sentis
cette
vous grande
de nos chers
sommes
avec
la population
que plus
de joie
pleins
votre
s'élevaient
espèce qui
succès,
autre,
et pour
suivi
final!
par la maladie
inclinés
tisme
vos
que toute
avons
vous.
le résultat
a pu apprécier
nous
de toute
apprenions
que, plus
avec quelle
avec quel intérêt, parfois
les dangers
nous attendions
tience
DODDS
sans cesse devant
se renouvelaient « Lorsque
GÉNÉRAL
angoisse
quelle
à travers
marche
LE
appris, bon
et vaillant.
le général, Et
de félicitations
légitime habile,
monsieur
à vos
un souvenir
qualités
plus
doux
de ces hommes
lorsque qui
combien vous
seront
personnelles encore
vaillants
aurez
que
vous
étiez
éprouvé
la
adressées
à votre
de soldat",
il vous
que ces félicitations.
ET
« Vous
vous
vos soldats et
ragés
L'EXPÉDITION
souviendrez
; vous
vous
soutenus
souviendrez
nous
humbles
vous
qui vous
seront
« Honneur
à vous,
ce discours,
Après
frères
nous
tous
de gloire.
Dodds
! Honneur
le cortège
Français,
! Vive
se forme
que
et par les
par les petits
titres
française
vous
; vous
ce témoignage.
eux-mêmes
rendus
général
la patrie
vos
aussi,
vos plus grands
I Vive
Dahomey
donné
étaient
de
que vous- les avez encou-
étaient
ont
163
avez été le camarade
souviendrez
souviendrons
ces hommages
DAHOMEY.
que vous
lorsqu'ils
qu'ils
« Nous
DU
à l'armée
!»
la Rérrublique et se dirige
du
vers
13
préfecture. Le général
Dodds,
le général
ont pris place dans le premier Les autres
landaus
Un
le cortège, tons
nombre qui,
sur tout
chapeaux
que des banderoles
rapatriés
: « Vive
les {leurs portant
général
de
et les officiers
le Thibd suivent par
deux
pelo-
de hussards. salue le général
l'armée pleuvent
les mots
par
est escorté
pelotons
enthousiaste
les points
s'agitent,
supérieurs
le parcours,
et trois
manifestation
crie de tous
officiers
de soldats
de gendarmerie
Une
par le secrétaire
occupés
avec le général.
du Dahomey
certain
landau.
de nombreux
la préfecture, revenus
sont
et M. Hanès,
le préfet
Mathelin,
Dodds.
! » Les mouchoirs dans les voitures, :« Vive
l'armée
!»
On et les ainsi
164
LE
Un du
GÉNÉRAL
nombre
certain
cortège,
DODDS
et leurs
ET
DAHOMEY.
DU
L'EXPÉDITION
sont placées
de sociétés
la Marseillaise sur le
chantent
membres
sur le parcours
passage du général. et dans la rue
A la Cannebière été accueilli
par des applaudissements
siasme le plus franc De nombreux
déborde
bouquets
le général
Saint-Ferréol,
et l'enthou-
frénétiques,
de toutes
a
parts.
ont été offerts
au général
au débar-
cadère et sur le parcours. Arrivé
à la préfecture,
ment
du préfet,
rendu
à l'hôtel
Quand, fecture, pour
où Mme Dodds du corps
par le général
offert
vers deux accompagné
se rendre
la foule,
le général
d'armée
assister
pour
il s'est
à midi,
; puis,
le général
heures,
du général offert
Cette
ovation
le général
pour
se rendre
sont
également
envahis
ment
acclamé
le vainqueur
au déjeuner
par les officiers
sur
de la préHanès,
de la garnison,
sur la place de la préfecture
tout
la foule,
ovation.
le parcours
au cercle des officiers, par
sort
et de M.
lui fait une brillante
se continue
que suit
dont les abords
qui a de nouveau
vive-
du Dahomey.
de la garnison,
ou en retraite,
Dodds
Mathelin
qui n'a cessé de stationner
et dans la rue Saint-Ferréol,
en activité
l'attendait
dans l'apparte-
Mathelin.
au punch
Tous les officiers
s'est rendu
assistent
dont
seize officiers
à la réunion.
généraux
PrĂŠfecture de Marseille.
LE
GÉNÉRAL
L'entrée
ET
DODDS
L'EXPÉDITION
DAHOMEY.
est saluée par de frénétiques
du général
La salle est décorée d'emblèmes de faisceaux
trophées,
DU
167
hourras.
de drapeaux,
militaires,
et de cartouches
rappelant
prend le premier
la parole.
de
les victoires
du Dahomey. Le général
Mathelin
En quelques
Fabre
la brillante
rappelle
M. Bouge,
député,
« Au
de la population, vous
xtonx
parts
et d'être
retour
et la France
nombreux,
avec les difficultés
peut-être
plus
« Vous
de toutes
saluer
votre
de reconnaissance
vos soldats
ne disposant
lointaine,
terrible à notre
de
:
et pour
vous
entière.
en face d'un ennemi
honneur
pour
suivant
accourue
heureux
des sentiments
l'interprète
aux prises
fait
de son cama-
le discours
marseillaise je suis
acclamer,
« Sur une terre réduits
carrière
ensuite
prononce
que ressentent
et d'admiration Marseille
expédition-
et il le suit dans ses étapes victorieuses.
rade de promotion,
nom
au corps
et à son chef.
naire du Bénin Le colonel
il rend hommage
mots,
que de contingents et fanatique,
courageux
du pays et les dangers
encore,
vous
avez forcé
du climat,
la victoire
et
drapeau.
avez demandé
à vos admirables
les privations,
soldats
tous les sacrifices,
avez obtenu
toutes
souffrances.
C'est que vous les partagiez
vous-même,
et vous
en
toutes
les
toujours
LE
168
au milieu
de leurs
DODDS
les encourageant
rangs,
les soutenant
un père,
GÉNÉRAL
votre
par
exemple
comme
un ami
et par
le souvenir
et
de la patrie. « Tandis
que la France
tueuse et peut-être
votre
avec une émotion
un peu impatiente,
parfois
méthodiquement une mesure
vous suivait
rdan
vous poursuiviez
avec une prudence,
à la fois un grand
qui étaient
affec-
un calme
et
et une utile
exemple
leçon. « Vous
avez,
laissent
rien
ne soit
tenté
ne suffit
« Puisse
cette
« Vous
avez puisé,
qui
les grandes
publique
plus
et sans
que jamais
et de calme
en France!
vos soldats
est et restera actions
nouveau
progrès
de la vie et de la
aujourd'hui
de sang-froid
dans le sentiment
ces vertus
ne
les
indispensables.
leçon
par l'opinion
des
qui
ait été affirmé,
préservatrices
sont
de lui
du sort
de méthode
qu'aucun
sans que celui de la veille
de tactique
qualités
et l'esprit
les mesures
le service
à décider
plus
qui veulent
des hommes,
subsistance
nement
au hasard,
été prises
qu'aient
à la France
la prudence
et. que
batailles,
profond
rendu
nue le courage
rappeler
perdue
en effet,
.
et vous, le courage
du devoir la source
fidèles
de toutes
et dans ce patriotisme
la plus
et de tous les héroïsmes.
et la Chambre,
ne pas être
interprètes
féconde Aussi du pays,
de toutes le gouverne vous
ET
ont-ils
pas
ménagé
leur
haute
mon
hommage
tude,
au corps
maintenant offert
confiance
joindre,
mon
d'y
française,
le
du
au général
général,
Au
Dahomey!
de sollici-
de tant
objet ! »
d'espoir
discours
et de
sincère.
profondément
et de tant
d'amour,
de leur
expéditionnaire
! A l'armée
de tant
banquet
mais
modeste,
Dodds
Voici
permettez-moi
169
DAHOMEY.
DU
les marques
déjà
estime;
« Messieurs, général
L'EXPÉDITION
prononcé
le
par
au
préfet
:
Dodds
« Monsieur
le général
en chef,
« Monsieur
le général
Doclds,
« Messieurs, « En me levant l'armée
République, profonde
émotion.
que je dois tueux Vous
donnez
le noble
s'exerce
« Je m'autorise pour armes
laisser
C'est à vous, d'abord
autorité,
si elle
monsieur
me défendre le général
de notre
de toutes d'une
d'une
Mathelin,
de notre
l'hommage
sincère
s'inspire
de la
du gouvernement
je ne puis
adresser
exemple
affec-
dévouement.
les vertus
militaires, et ferme
impartiale
avec bienveillance. de votre
dans l'ombre,
la voilaient
au nom
et ses chefs,
-et l'expression
respect
et votre justice,
tout
saluer,
pour
encore,
exemple, comme votre
monsieur
le général
si les fumées
haute
Dodds,
de la gloire
personnalité,
des
et vous me
170
GÉNÉRAL
LE
permettrez même
de vous
oublier
votre
paternelle
dans
vous aviez l'honneur
DODDS
comme
vous
tendresse
de commander.
pour
dans
troupes,
le rang,
de ce que peuvent morale.
« Un
éveille
une
desseins,
attentive
sollicitude
de cette
autorité
Vos
et surtout que vous
particulièrement et de
sans jactance
pour
chefs
corps
expéditionnaire
glorieuse
de
apparaisse,
la
et
comme nationale
à vos côtés.
par
les officiers
du Dahomey
grande
ont.écrit
militaire.
généreuse
cité
le témoignage et la
clans
les
constante
et
les succès
préparé
pas de défaillance.
et soutenus
histoire
ténacité
à une
ont
qui ne^ connut
de notre
général,
la reconnaissance héros morts
les soldats,
et en eux-mêmes,
page
sage
alliés
vigilance,
morale
leurs
une
sang-froid,
commandement
leureux
en nous une fierté
à ceux
espérances.
impassible
cordiale
qui va
difficiles,
le courage
est-elle
que
devoir?
du Dahomey,
conduire,
patriotiques
d'un
la discipline,
de si brillamment Elle
leur
dans des circonstances
l'expédition
remarquable.
les braves
pas s'adresser
vaillamment
Aussi
l'énergie venez
fait
ont donné,
général,
la mesure
ont
vous-
oubliez
Le seul hommage
au coeur des chefs tels que vous ne doit-il qui,
vous
suprême
Forts
confiance
en
et les soldats
du
une nouvelle
et
leur
Que l'accueil
cha-
marseillaise
vous
solennel
et ému de
glorification
des
ET
« Je bois
au général
Le général préfet
171
au corps
Dodds,
!» au discours
en ces termes
a répondu
Dodds
du
:
« J'ai déjà eu l'occasion,
au cours de cette journée,
magistrat,
de l'accueil
« Permettez-moi,
monsieur
premier
et des soldats nous avons
du corps
rencontré
campagne
jours
été soutenus
avions
et si nous
dire
avons
nous
de la nation
par les sjmrpathies
nous
aussi pour
ennemis
invoquer
de meilleur
troupes,
de leur
furent
que si eu dans
avons tout
le drapeau, qui
étonnés. du courage,
et de leur d'un
soldalSj ce ne sont que des tirailleurs,
messieurs,
partageaient
parfois
endurance
s'est
l'admiration
témoignage
que ce mot
« Je termine,
guider
expéditionnaire,
que les indigènes
j'ajoute
les brousses,
des officiers
de vous
à surmonter,
a pu provoquer
conduit,
et que nos
au nom
expéditionnaire,
des difficultés,
Si le corps
de la patrie.
triotes,
le préfet,
tou-
entière
du gouvernement.
et la sollicitude « Nous
et à son
que j'ai reçu à Marseille.
des obstacles
cette
d'exprimer
à la population
au gouvernement,
ma reconnaissance
ment
au général
Mathelin,
à l'armée
expéditionnaire,
DAHOMEY.
DU
L'EXPÉDITION
facilité
de nos ennemis
symbole si vaillam-
de nos
compa-
ces sentiments Je ne peux
pas
de l'entrain
des
à marcher
dans
: Ce ne sont pas des
ce sont des noirs.
en buvant
à l'armée
tout
entière,
à
172
GÉNÉRAL
LE
ses chefs,
à son représentant,
M. le général
et à la
Mathelin,
!»
France
Ces paroles
du général
A ce moment, soldats ciers
DODDS
le colonel
vivement
rentre
Pigier
la main,
qui leur serrent
généraux,
applaudies.
dans
la salle
avec les
passent
devant
les offi-
aux
applaudissements
les officiei-s.
La musique que toute Avant tour
sont
par le Thibel. Ceux-ci
rapatriés
de tous
Dodds
militaire
alors
joue
l'assistance
écoute
debout.
la réunion,
de quitter
la Marseillaise et l'Hymne russe,
de la salle et a présenté
le général le général
Mathelin
Dodds
aux
a fait
le
principaux
officiers. cette
A.près
Dodds
s'est retiré
pour
à la préfecture.
rentrer Les
le général
présentation,
manifestations
mêmes
qu'à
l'arrivée
se produisent
au
départ. maintenant
Complétons seillaises
que nous venons
que, le soir,
du
l'honneur partit A l'objet
il y eut encore
pour toutes
les
de transcrire réception
Dodds,
général
Paris
le compte
qui,
rendu
des
fêtes
en entier,
mar-
en ajoutant
et fête à la préfecture dès le
lendemain
s'arrêtait,
le
en
matin,
avec Mmo Dodds. gares
des ovations
où
le train
de la population.
général
A son arrivée
était
à Paris,
à
ET
onze heures
du soir,
considérable dans
aux
ses chaleureux
tenons
venant
nous
du Dahomey,
un certain
nombre
s'arrêter
à
voulait
saluer
de
dans
Dodds
dans
les régions
offi-
de chaleureuses
l'objet
à mentionner être
pour
d'objets
ici
remis
aux
musées
et d'idoles
curieux
le
que
pro-
du Dahomey. entre
Signalons,
Béhanzin,
autres
de
Béhanzin,
est représenté
été prises
son
qui a pour
une tête de requin.
Le
dut
le général bien
Toutefois
de Paris,
lion,
aussi
partout,
si
que la -voiture
qui
maintenant
point
était
de Béhanzin.
particuliers,
a rapporté
l'acclamer
pour
de la foule,
que dans les cercles
général
173
Mmo Dod.ds
le vainqueur
où il fut
réceptions.
de
DAHOMEY.
accourue
avec
au milieu vivats
DU
de la gare de Lyon,
monté
ne suivrons
la capitale, cielles
abords
reprises
Nous
la foule
il était
laquelle
diverses
L'EXPÉDITION
choses, père
surnom
Glé-Glé,
trois
le Requin, dont
avec une tête
de
et
Glé-Glé
en bois
statues
grandes
son
grand-père.
y est représenté Kini-Kini
le surnom de lion.
Ces trois
avec
veut
dire
statues
ont
à Abomey. a rapporté
général
qui avait
été donnée
bannière
porte
également
la bannière
au roi par des négociants
en inscription,
au-dessous,
les armes
symbolique
du monde)
en portugais
du Dahomey
portugais.
Cette
: Rei Béhanzin, avec,
: un requin,
et deux palmiers.
de Béhanzin
un oeuf (l'oeuf
174
LE
Ajoutons
le Mylho,
que
a en outre
général, Krupp
aux
pris
Ces divers
Béhanzin,
elle fut
remise
Un
encore,
avant
différents.
associer
décembre Journal
en tète
places
publiques
l'honneur
: ce voeu
déjà faite
(en partie,
boulevard
canons à
entrée
dahoméennes à
Quant
la
furent de
bannière
Invalides. ce petit
d'un
volume,
formé
des journaux objet
au
l'érection
français
pour
mois
de Paris,
monument
et soldats
nous
l'un
sur
de
le Pclil une
des
commémoratif morts
en
au cours
ce qui
du moins)
de
Voltaire, la
à
l'intersection
statue
de
statue,
a été
du Tonkin du
Bobillot,
les plus
la chose
suit,
les soldats
pour
et, sur le socle de cette
Tuyen-Quan,
de nos publicistes
empruntons
s'élève
Richard-Lenoir,
« Au
victoires
patriotique
à ce sujet
écrivait à qui
suivante
deux
du Dahomey.
chose,
le
le
après
un champ.
a pour
de Paris
peu
notre
après
de terminer
la plupart
distingués,
sur
aux
voeu
des officiers
l'expédition La
dans
musées.
à un
1892 par
qui,
de nos
trophées
un
les Invalides
pour
enfouis
à
nous
en France
Dahoméens,
distribués
mot
DODDS
arrivé
rapporté
les avaient
Abomey,
GÉNÉRAL
:
boulevard le héros
de
on lit l'inscription
: sergent
au Tonkin.
»
Bobillot
et à ses compagnons
d'armes
morts
ET
L'EXPÉDITION
ne ferait-on
Pourquoi
DU
DAHOMEY.
de même
pas
175
pour
les
morts
du
Dahomey? Une
statue
n'est surmonté
monument,
et sur le socle duquel « Aux
d'un
sujet
morts
Faurax
au-dessous,
les noms
combé
au cours
de l'expédition
Les commandants Les capitaines Les lieutenants Michel,
Toulouse,
Le médecin-major Et Ton ajouterait le Petit Journal
« Et armées
l'expédition.
compa-
»
officiers
qui
ont
suc-
: et Marmet
Badaire,
Amelot,
Mercier
et Menou
; et Bérard
Gelas,
Doué,
; 'Valabrègue,
;
Rouch. cette mention
que propose
très justement
:
aux 200 sous-officiers de
et à leurs
au Dahomey.
Crémieu-Foa
Bellamy,
simple
:
et Marmet,
des quinze
Faurax
d'un
à la circonstance,
ces mots
pour la France
Et,
suffirait
approprié
on inscrirait
commandants
gnons d'armes
: il
pas nécessaire
terre »
et
de
et soldats mer,
tués
de toutes à
l'ennemi
armes,
des
pendant
APPENDICE
I.
Les Allemands
Nous
avons
avons constaté
dit
à diverses
avaient
fourni
quelles
il comptait
reux naire.
au commencement reprises,
soldats
venir
Ces factoreries,
continuelles
relations
factoreries
qui
notre
petite
entretenaient
d'affaires,
à bout colonne
avec lesdes valeuexpédition-
avec le roi
ne se bornaient
de la
allemandes
perfectionnées
en peu de temps
formaient
et nous
dans le cours du récit
les armes
à Béhanzin
qui
de ce volume,
que différentes
du Dahomey,
jampagne
et Béhanzin,
noir
point 42
de à la
178
LE
seule
commerciale
opération
De cette façon, un
messieurs
double
puis sur le trafic
ont nié de toutes
le fait
nier,
rigoureusement
de s'être
pas
une
journal
de leurs sans
des mieux
autres,
le
souvenir,
commerçants
exerçaient
consulaires
contre
des
par
Nous leur
de leur
firent
entendre,
pays,
ouvertement
disions
industrie
en effet,
du 27 juillet
de pratiquer
Dahomey.
fonctionnaires
indignés.
d'avoir
publiée
lisait-on,
à la date
les Allemands
du
agents
à cet
Tout
la preuve égard.
Il
sous
les
le journal
de la campagne.
sur les côtes
démentis
entre
successives
fois
lecteurs
les
au der-
civilisées.
intéressées nos
les accusa
française
nations
pour
renseignés,
que
et sur tous surtout
trafics,
on a eu plusieurs
allégations
intérêt
pas perdu
les manières
les
par
Mais
de ces preuves,
protestations presse
empo-
des armes,
par des conventions
époques
le Temps; dès le début On n'a
de
des noirs.
allemands
sur la vente
à ces divers
interdit
cas est niable.
de la fausseté
yeux
livrés
à diverses
ne sera
à la traite
les commerçants d'abord
la fourniture
des esclaves.
tons
mauvais
dans
également
bénéfice,
Les Allemands
signées
DODDS
consistant
elles se livraient
l'armement;
chaient
GÉNÉRAL
dans
4892, des la
lorsque
la traite
que ces estimables
sous la protection
et ces accusations
allemands
ce
nous
attirèrent
des
dirigées des.
ET
On verra, phie
de
L'EXPÉDITION
à la lecture
Marseille
Allemands
le 10 avril; se sont livrés le
effet,
Wolbert
27 avril,
un
arrivait
ce ne fut
que le 29 que trois
qui les reçut
La barre
esclaves mais
le steamer achetés
travers,
car ils sont installés
de traite
bétail, par
les Allemands
suivant
MM.
Bohm,
infranchissable,
Ilabichl
et
d'autres
causèrent
lon-
de Béhanzin,
canonnière
point
d'un
vaisseau
agents
de M.
européen. sur
de la maison agent
mis
pas
en
le même
leurs
a été dirigé
Daake,
portugaise
pour
pas osé accomplir
cinq
le Congo
pour
ne se seraient
locale,
et Russ,
à "Whydah
allemand
sur le même
n'ont
l'expression
et sous les yeux
allemand,
guerre
étant du
d'une
Portugais
en présence
Richter
de
Woermann embarqua
l'opération.
i)ut'. Mais
les Alle-
d'esclaves.
fonctionnaires
subite Les
était
plage
date,
Les officiers
par un agent
l'arrivée
surtout
d'honneurs.
entrava
tions
officiers
à terre..
avec beaucoup
« Le 1er mai,
belge;
navire
avec un des principaux
guement
cents
à Whydah.
descendirent
habituel
des
:
La
cette
après
à leur trafic
télégra-
au Dahomey,
et Bohm.
bien
le Halicht,
Allemands
ces démentis
librement
mais,
que l'on
et les agissements
situation
circulent
179
suivants
ce que valent
de la maison
interdite
« En
la
au Dahomey,
les agents
mands
des détails
sur
« Les Allemands
DAHOMEY.
DU
opéraAlors
le
Avrékété
Wolbert
consulaire
et aile-
180
LE
mand,
les a assistés
qui
DODDS
GÉNÉRAL
et qui
a dressé
le procès-verbal
dt
l'embarquement. « Les avaient
officiers
du
conseillé
de ne pas
mais
actuelles; leurs
les
fournitures
cesse à Béhanzin.
Aî^ant
« charge voyons excite
et surtout
une
jusqu'au
avons
tions
que l'on
ment
point
Mais
moindre ont
pas en rapport.
Nous
artillerie
un
armement
exactes.
et il
le
sérieux,
lé blocus
littoral
et on
est
suppose
les
des si bien que si
munitions
ne
»
vu dans le cours faisait
d'eau,
en-
a fourni
avant
importante
cours
nous
nous.
allemande
actuellement
à
je me
venir, que
dit
le Dahomey,
contre
maison
cette
il avait
bruit
anéantir
pour
des canons.
peuvent le
leur
dirige
pièces,
répand
sans
a été nommé
l'usage
Français
les indigènes
que
établi.
les Dahoméens sont
hommes
en effet,
les soldats,
plusieurs
de
se payer
lui-même
en particulier
» Il
opération,
circonstances
en fournissent,
Il exeixe
: « Les
façons
« Il est certain
gardé,
pour
Richter
apprend
mille
lardivement
outre,
Ils
de les recevoir!
de toutes
armes
passé
d'armes.
l'entendre
vingt
les
dernièrement
débarqué
qui voulait
dans
ont
et leur
instruction,
cette
la faire
agents
de guerre.
de
prévenus
D'ailleurs,
cabécère
grand
Habichl,
alors
de ce volume
à ce sujet
Les Allemands
que les supposi-
n'étaient
avaient
malheureuse-
déjà eu le temps
de
ET
fournir
à Béhanzin
considérable
stances
leur
mais
de munitions.
à l'orgueilleux
ces circonnos valeu-
expédition,
noir
à infliger
réussi
irrémé-
une défaite ont
de ces braves
plusieurs
des
honnêtes
peu
un approvi-
toutes
chef ont pourtant
agissements
relativement
encore
Malgré
souverain
Mais
et complète. vie les
un nombre
seulement
et leur vaillant
181
DAHOMEY.
au succès de notre
défavorables
soldats
DU
perfectionnées,
très sérieux
assez vite diable
non
d'armes
sionnement
reux
L'EXPÉDITION
de
payé
factoreries
alle-
mandes. Rendons
que les maisons leur
appui
de rompre effet,
comptoirs
avec Béhanzin
du roi noir, durant
adressés,
plusieurs
de Petit-Popo,
sollicitant
refusées
avec une
ont été partout
tout
pauvres
diables,
auprès
de Béhanzin,
de leur mission
devait
trois
déconfits,
dans la crainte leur
attirer
en constatant tout
avaient
prêté
se sont
empressées
qui
et riche,
puissant
affaire
après la défaite
vainement
du Togo,
allemandes
à Béhanzin toute
à ces dernières
justice
cependant
ruiné
et vaincu.
de ses délégués semaines,
se sont
à tous
des fournitures, touchante n'osaient
du châtiment de la part
les
qui leur
unanimité. plus
En
Les
retourner que l'échec
de leur
maître.
IL
Service
semaines
Quelques
du
patriotiques
solennel
Sénat
service
et
de la
ciers ,
caporaux
et
au Soudan
Tonkin,
pourtour
maître-autel, de l'église
se dressait
vote
célébré
soldats
1892).
et les acclamations des
députés,
(le 22
décembre)
des officiers,
d'infanterie
en
au Dahomey,
expédition
à la mémoire
en
sous-offi-
de marine
tués
au
derrière
le
et au Dahomey.
de l'hémicycle avait
fut
(22 décembre
Chambre
de notre
funèbre
de la Madeleine,
de deuil.
le double
après
l'église
Le
de la Madeleine
le succès définitif
apprenant un
en réalise
funèbre
été tendu
de la
grande
de draperies
un catafalque
nef, noires.
orné de drapeaux
Au
milieu
cravatés
LE
GÉNÉRAL
D0DDS
Pistor,
Les
blique.
par le
représentés
Le
Pampelonne. était
Paris,
représenté
l'état-major M.
des ministres,
naire,
son
MM.
raux
avait de
Bégin,
Raffenel,
militaire
de
Caron
et le
représentait
funèbre,
ainsi
parmi
du comité
Gauthiot,
delà
de
de
Saint-Julien,
Henri
tenaient
les généle
des officiers,
Bouinais,
le commandant
et le lieutenant
Garnier.
et le capitaine qu'un
grand
lesquelles
de géographie d'Orléans,
se
Ladvocat,
d'organisation;
le
Binger
assistaient
nombre
de notabi-
prince
de l'Afrique.française;
Société
lui
au
M. Ordi-
et Rieunier,
Gervais
Lavoiseau
retenu
et Deloncle.
Dubard
le comité
Monteil
scientifiques,
le prince
de
colonies,
Auprès
Reste,
le capitaine
président
Simon,
capitaine
pour le remplacer
délégué
le lieutenant-colonel
Le commandant
lités
étaient
Courbebaisse
aux
d'Etat
les amiraux
présidant
à la cérémonie
gouverneur
de vaisseau
cabinet.
Hédou,
lesquels
le
par
le commandant
Billecocq,
ensuite
Buchot,
général parmi
chef
marine
de la marine.
Haussmann,
Venaient
par
sous-secrétaire
conseil
et
Mugnier
Le lieutenant
général
Jamais,
et de la
Saussier,
le lieu-
de la Répu-
du président
guerre
capitaine général
Ebener.
capitaine
de la
183
DAHOMEY.
de l'assistance,
rangs
représentant
ministres
DU
L'EXPÉDITION
aux premiers
On remarquait, tenant-colonel
ET
MM. commerciale;
M. Danâl,
etc.
d'Arenberg, Meurand M.
et Jules
184
LE
GÉNÉRAL
la messe,
Avant
et soldats
rer l'intimité
pas
camaraderie
nées de noire
M. l'abbé
au
a ajouté
d'armes corps
faire : c'est
que
ceux
à resser-
un
acte
de
un acte de religravée
s'associe qui
à
de l'armée.
l'orateur,
elle aussi,
veut
Elle
des offi-
de la France
est profondément
L'Eglise,
M. Le
Pluquet,
service
compagnons
avez voulu
DAHOMEY.
la mémoire
les différents
de religion
patrie.
au aux
ont
coeur desti-
été au péril
à l'honneur.
« Gardez, et pour
messieurs,
Pendant chanté
L'absoute
pour
les sentiments
vous,
choses éternelles.
ral,
leurs
seulement,
française.
DU
a célébré tuer
qui unit
que vous
car l'idée
de l'armée
ont
se font
qui
étroite
« Ce n'est
soient
L'EXPÉDITION
qui a été dite par
et il a engagé
l'étranger,
gion,
ET
curé de la Madeleine,
Rebours, ciers
DODDS
vos
soldats,
élevés,
beaucoup
nobles
d'amour;
et généreux
des
»
la messe,
MM.
Alvarez
et Renaud,
de l'Opéra,
YAgnus Bel, le Dies iras, et le Pie Jesu de Stradella. a été ensuite
représentant
donnée
l'archevêque
par
M.
de Paris.
Caron,
vicaire
géné-
III.
Nous
Rentrée
triomphale
avons
vu au chapitre
fut faite
au général
au mois
de mai
tion, ports
rapatriées
Algérie
X
avaient des
expéditionnaires.
à Marseille
ayant
pris
été l'objet
et à Paris, à l'expédi-
part par
auparavant déjà
enthousiaste
réception
quelle
à son arrivée
de temps
de la part
divers
de chaleureuses de nos
populations
patriotiques
trans-
et de l'Algérie. surtout,
on va le voir
par
on leur
les comptes
Thibel et du Pélion, sur lesquels divers
des troupes
1893. Les troupes peu
côtes françaises En
Dodds
et paquebots,
acclamations
en Algérie
corps.des
troupes
fit un accueil rendus furent
de l'arrivée successivement
expéditionnaires.
comme
triomphal, à
Oran rapatriés
du
186
LE
Le
Thibet,
de la
paquebot
le 26 décembre
Kotonou dont
854 pour
arriva
à Oran
« Les disait
très
la campagne; à pied;
blesse
extrême.
Six
Toulon,
a débarqués
qu'il
à Paris
par
les fièvres
nombre
ont
sont
entrés
les fatigues
de la
traverser
à
immédiatement dans
sont
légionnaires
en
à peine
pu
ici,
arrivée,
leur
et par
en voiture,
conduits
de troupes,
et 209 pour
étrangère
soixante-neuf
de
parti
la matinée.
annonçant
grand
militaire,
l'hôpital
légion
affaiblis
un
Oran
1893, dans
le 11 janvier de la
Fraissiuet,
compagnie
228 pour
télégramme
sont
Algérie,
DODDS
1892, avec .1,297 hommes
Dakar,
soldats un
ville
GÉNÉRAL
un état
décédés
de fai-
pendant
la
traversée. « Des Leur
spahis
état
de santé
n'est
« Les légionnaires dirigés
trop
du Thibet comme Bel-Abbès, Depuis sur
midi,
sur
le Thibet.
à Oran
avant
d'être
et Saïda. tard,
fêter
dans
le passage
deux jours
la ville
ils le méritent;
pour
aussi
florissant.
guère
passeront
sur Bel-Abbès
« Prévenue
'se trouvaient
sénégalais
n'a pu recevoir mais
et soulager
les divers
des troupes,
comme
on s'organise,
les vainqueurs
quartiers de
les passagers
de la ville,
nombreux
à
d'Abomey. notamment
drapeaux
ont
été
Morin,
le
arborés. « Les capitaines
Jouvelet,
Morandi,
le lieutenant
ET
commandant
L'EXPÉDITION
lieutenant
le soir
que le
ainsi
» et arriva
même
le surlen-
à Toulon.
Un mois
plus tard,
à son tour
à Oran,
et d'artillerie quinze Cette
les arrivants,
parmi
d'Oran
187
DAHOMEY.
qui est malade.
Legrand,
Le Thibet repartit demain
sont
Villiers,
DU
de marine
fois,
le jour
oranaise
des troupes
à destination
pour
eut le temps
de l'arrivée effectuer
abordait d'infanterie
de la France, à Oran
qui débarquèrent
suite
par
du Dahomey,
à son bord
ayant
légionnaires,
tendre
le Pélion, courrier
de nuit
dans la matinée. qui
à at-
obligea
le débarquement,
de faire à ces vaillants
et cent
la population
une ovation
digne
dans un compte
rendu
d'eux. Une réception daté du 8 février,
restés
vient
arrivées
compagnies
au Dahomey,
général
lisons-nous
splendide,
par
faite
à ces braves
rentrent
détachements conduite
campagne
décimés
par
avec les
qui,
le Thibet et quelques
ont fait la rude et
Dodds,
d'être
le feu
parle
et par
les
maladies. les hommes
Toutefois, leure santé
qu'à leur
ils, a été excellente Les troupes qui sont
arrivés
du Dahomey.
départ
a fait grand
et leur
d'artillerie
de marine,
sur le Pêlion, sont,
sont
aujourd'hui
La traversée,
disent-
bien.
de l'artillerie
au contraire,
en meil-
plus
et du génie,
fatiguées.
Elles
188
GÉNÉRAL
LE
viennent les fièvres
du Soudan,
la plupart
pour
enlevé
ont
DODDS
une grande
où un climat
très
de l'effectif
partie
et
dur
et affaibli
ceux qui restent. foule
Une
émouvante
immense
été dressé
avait
du conseil
En
nécessaires
pour
coup de canon
nement
autorités
et les diverses du
Pélion. des
nombre légionnaires Un
service
débarquement parles
soins
Lés blessés
On
peut
habitants
dispositions ou aux
blessés
valides.
annoncé
le dé-
et les prin-
quais
caser-
d'artillerie, devenue
tellement
le conseil
municipal
grande
à vingt faisaient
peine
mille cette
à appro-
personnes ovation
le aux
du Pélion. a permis
organisé
et à la distribution des Dames
est
eu la plus
qui
et aux passagers d'ordre
les
au quartier
évaluer
les
ayant
des sociétés,
ont
des Femmes
aux
envahi
légionnaires,
que les délégations
compacte,
cher
avait
les soins
aux hommes
de la division
qui
des
provisoire
toutes
arc de
Un
par
de réception
des vivres
qui conduisent
avenues
cipales
d'Armes
pris
une
légionnaires
pavoisée.
des soins
donner
tiré
la foule,
barquement,
avait
distribuer
et pour
malades, Un
faire
était
comité
on
outre,
aux
sur la place
et du
municipal
de France.
la ville
Toute
réception.
triomphe
de faire
vient
de faire
du café à tous
procéder
au
les passagers,
de France.
et les malades,
au nombre
de vingt-six,
ont
été
ET
conduits
dans
cortège
immense
et la
ville,
L'EXPÉDITION
des
DU
voitures
s'est
« Marche
de la légion
nastique,
du.lycée,
comité
du
la
à travers
des
musique
» , des délégations des pompiers,
189
de réception,
mis en mouvement de
précédé
DAHOMEY.
zouaves
et
les quais la
jouant
des sociétés
de gym-
d'immenses
portant
le
cou-
ronnes. Puis
venaient
les légionnaires,
de fleurs
chargeait
que la
en se découvrant
foule
acclamait
et
devant
respectueusement
eux. Au quai, secrétaire foule
se trouvaient
et d'autres
le
municipal, et
délégations,
la
de la ville
jusqu'au
et
a été une longue
quartier
ovation.
onze
général
le conseil
la légion.
acclamant
patriotique A
le général
général,
La traversée
les autorités,
un
heures,
a désigné
âe la garnison
banquet
est servi
les délégations
pour
y assister.
aux
des officiers Dans
le port,
Le
légionnaires. et sous-officiers tous
les navires
.sont pavoises. Ainsi retour
furent
fêtés
en Algérie,
vaillance,
et
chaleureusement
ces braves
la constance
et modestes
et l'énergie
avaient
l'expédition,.comme
on l'a vu à chaque
de ce petit
Ce n'était
volume.
à leur
acclamés, héros,
assuré le succès
page, pour
que justice.
la
dont
Leurs
ainsi
de
dire,
souffrances
190
GÉNÉRAL
LE
vaillamment
tous
les honneurs
au même
Presque étaient
au pays
supportées
amplement
à Oran,
effectuait
son entrée
en Gironde.
les passagers à Bordeaux
le chemin
du brouillard,
de fer.
journaux
daté du 6 février
Ils
1893 :
on a dû débarquer
à Pauillac
de la Ville-de-Maranhao par
blessés,
et le débarque-
à l'un des grands
suivant,
de la persistance
En raison
la Yilh-dc-
et des
Son arrivée
annoncés
par le télégramme
de Paris
légionnaires
transport,
des malades
en France
furent
leur rendait.
un autre
ramenant
des passagers
justifiaient
où les héroïques
Muranhao,
ment
de Béhanzin
qu'on
moment
accueillis
ainsi
DODDS
sont
et les expédier donc
arrivés
hier
desservis
par
soir à la gare du Médoc. voitures
Cinq vingt
hommes,
d'ambulance les attendaient.
reusement
à peu près
ou marins
venant
gravement
malade.
mies souffreteuses, frappés
avaient
gués par paraissaient
la mer
Sur
amaigries
ou éprouvés
un peu affaissés.
été heusoldats
cinquante-quatre
atteint loin
de dyssenterie.
de montrer
ou blêmes,
des premiers
de superbes
ont
un seul, en effet, se trouvait
était
ils étaient
lors de l'arrivée
plupart
inutiles.
Celui-ci
brancards,
Ces préparatifs
du Dahomey,
aux autres,
Quant
et dix
qui nous avaient
convois
apparences. là-bas C'était
ces physiono-
par le petit
de Kotonou.
Quelques-uns, le
climat nombre.
tant La fati-
africain,
ET
Tous ils
d'accord endurer
DU
avec enthousiasme
parlent
viennent
L'EXPÉDITION
de prendre
pour
le manque
des
d'eau.
191
de la campagne Par
part.
se plaindi-e
DAHOMEY.
à laquelle
ils
exemple,
souffrances
que
C'a été là décidément
sont leur
tous a fait
le point
noir
de la campagne. Plusieurs
officiers
étaient de
lieutenant-gouverneur Bénin.
Ce dernier
du bras
droit.
soigner
quelques
souffre
Toute
dans le train, nos
d'un
jours
que M. Ballot,
établissements anthrax
sa famille
ainsi
du
qui lui interdit
l'attendait
à Bordeaux
avant
de
golfe
à la gare. de partir
l'usage Il va se pour
Paris.
Les officiers acclamés
parla
et les soldats, foule,
heureuse
à leur
sortie
de leur
faire
de la gai'e, fête.
ont
été
IV.
Le dimanche anciens
Le
discours
29 janvier
1893 eut lieu la réunion
élèves de l'Ecole
M. Cavaignac,
ancien
distingué
tenait
dans
faire ressortir
le grand
et
Dahomey. remarquable
un discours rendus
nombreux
notamment En donnant
assemblée
dans
lequel
au pays traits
pendant
la
par
récente
discours,
qui
se
de l'Ecole, il
s'attacha
à
les polytechni-
d'héroïsme,
ici, en appendice, plusieurs
et patriotique
d'élite,
de physique
amphithéâtre
leurs
de
de la marine.
de cette
les services
ciens et à signaler colonies
ministre
des
annuelle
sous la présidence
polytechnique,
pi~ésident
ce jour-là
prononça
de M. Cavaignac.
Un éloquent
dans nos
expédition extraits
nous pensons
du de ce
être d'au-
LE
tant
plus
DODDS
a fait
Lasserre,
intéressants
plus
« Chacun le
venu
apporter Qu'il
moderne,
des progrès
orateur,
soldat,
savant,
de la science
savoir
peu
de tout,
ne sait rien.
faisant a des
du poids
ou des hauts
faits
je me sens,
modeste.
se vouer
superficiels et
par
polytechnique
devanciers,
très
aspects
en vous
ses paroles
acquise,
très
est
ingénieur,
des transformations
que l'Ecole
impalpables, Il ne peut
a dit en commen-
chacun,
politique
aux
qu'il
des
de la guerre
l'homme
Il s'arrête
assurer
a cité un
scientifiques
de semblables
que
souvent
un
et
atteints
étayait
et sans effort,
discutés.
toujours
chacun
regard
services
sont
sanglante
des résultats
pure,
globe,
de l'illustration
Au
naturellement « Les
du
généreuses
la patrie,
rendus,
accomplis.
vivant
des procédés
s'agisse
ces moissons
services
pays
ici,
de la surface
semées pour
Cavaignac
précédé
un témoignage
nos aînés.
toucher
VI),
lieutenant-colonel,
qui m'ont
sympathique
matérielles
un des
(chapitre
de cette
émouvante M.
193
passages.
de ceux
çant
de Gbédé
depuis
dont
DAHOMEY.
y retrouveront
qu'ils
promu
relation
rencontre,
DU
auprès
très
une relation
glorieuse
L'EXPÉDITION
du 4 octobre
commandant
qui
ET
à nos lecteurs,
agréable
du combat
héros le
GÉNÉRAL
peut souvent aux
ont
à son
discutables
tâches
des choses.
ses détracteurs
rendre
et
exclusives.
Il est tenu beau
de
jeu pour
* 13
194
LE
le discours
tement
anciens
Il
dans la grande
en a profité
pour
lointaines
« Il faut
avoir
connaître
dans
enlèvent
et bien
armés,
et de force luttant
risquant
campés milieu
ce moment
constants les
d'un
marécage
où de petites
une
pestilentiel,
souvent
le sentiment.
possible,
sans
qu'il
soit
au
des
pour
au
abandonnée, tout
ce qu'un
et sans une récrimi-
amer
pas dépensées
possible
de constance
que dans la bonne;
sacrifiant
nation,
ne sont
plus
pagode
sans un murmure
avec
pour
le corps d'un des leurs;
peut sacrifier,
et d'abnégation
à ces
aguerris
dix fois supérieures,
dans la retraite, dans
de bandits
fortune
homme
vives
les
troupes
redoutables
encore
des forces
des mois
d'héroïsme
réduits
peut-être
contre
du moins,
durant
à tous
chaque joui*, dans leurs excursions
d'âme dans la mauvaise
reconquérir,
d'expansion
de le savoir
les embuscades
montrant
des heures
modes-
qui ont pris part
particulière
en
d'assaut
de rencontrer
audacieuses,
cir-
:
se dépense
annamites,
pirates
oeuvre
hommage
polytechnique
ces combats
d'Européens
rendre
eu une occasion
ce qui
Tonkin,
qui avait
Borgnis-Desbordes,
élèves de l'Ecole
campagnes
en semblable
dernier,
sur son rôle
glissé
coloniale.
l'an
prononcé
par le général
constance,
DODDS
après s'être ainsi excusé de faire de la politique,
M. Cavaignac, a rappelé
GÉNÉRAL
que tant le plus
de trouver
de
forces
utilement
derrière
leur
ET L'EXPÉDITION
héroïsme
une
intéressée
arrière-pensée
à espérer
même
DAHOMEY,
DU
que l'on
vraiment
a ensuite d'un
l'histoire y
ont
bleau
de nos camarades
été envoyés deux
des suites
mort
y a rendu
ont
la jambe tantôt
une
balle il
boitant,
4 octobre,
balle tances
que
J'ai
votre
nière
campagne,
« La route
attention
et vous
de guerre
de Takou,
qui
relie
il a reçu dans
Abomey
d'une
blessé
le récit
très
porté, combat
jusqu'au
me permettrez
et encore
du génie,
et, tantôt
extraire,
de lui
y est
y a été blessé
Lasserre
sur cet épisode
si meurtrière
de Fontaine-
a été grièvement
pu obtenir
et Michel,
Roques,
la campagne
où il
où il a été atteint,
instant
a pu
a continué
à Gbédé,
clans le foie.
l'on
dans
Valabrègue
Le capitaine
fois, à l'affaire
inscrit
eux, Menou
à l'ennemi.
services.
grands
son nom
de l'Ecole
même
de ses fatigues.
les plus
:
d'entre
été tués
fois ; la première
deux
du
au sortir
:
ses martyrs.
a laissé
Deux
avec le poète
dire
peut
du Dahomey
parlé
de l'expédition.
: tous
est la seule récom-
qui
Ignorés de la gloire et pourtant
« Plus
pas
de leur sacrifice.
« C'est d'eux
L'orateur
souvent
; n'ayant
ce peu de renommée
pense attendue
195
des circonsd'arrêter
vivant
un
de la der-
si peu connue à la rivière
: Ouémé
196
LE
à Tohoué.
aboutit à Tohoué
; mais
à Gbédé, ainsi
put
La colonne elle surprit
à 12 kilomètres
au-dessous
de Tohoué.
s'effectuer
encombre
sans
on ne trouva,
« Nous
ainsi
« les herbes
série
de l'autre
côté de
que la brousse par le court
de petites
récil
du
:
colonnes
de mètres
la
mar-
d'intervalle
les
quelques
armés de sabres d'abatis
et de hachettes,
abattent
et frayent
L'herbe
est
ces petites
d'appel
pour
rester
ainsi
tellement
colonnes
Les chefs de section
cris
Le passage
de ces colonnes,
que
« marchant.
la rivière
; en tête de chacune
troupe.
« touffue,
attendue
je cède la parole
auquel une
ou branchages
« passe la
de route,
à une douzaine
parallèlement,
« unes des autres
; mais,
en juger
pourrez
Lasserre,
formions
« tirailleurs,
en guise
Vous
lieutenant-colonel
« des
était
expéditionnaire
en franchissant
impraticable.
« chant
DODDS
l'ennemi
la rivière, plus
GÉNÉRAL
ne
les chemins épaisse, peuvent
poussent en liaison
de temps et
par où haute
et
se voir
en
en temps
conserver
leurs
« intervalles. « Vers
huit
« quelques « tement,
heures
coups tant
« ne tardent
de fusil
les têtes
; les sections
bien que mal, pas à se souder
« Les tirailleurs, « se troubler
et demie,
à genoux,
de colonne se déploient
à travers
les hautes
et à former presque
au feu de l'ennemi,
toujours
immédia-
herbes;
une ligne
couchés,
reçoivent
continue....
répondent
invisible.
elles
sans
Je m'ap-
ET
L'EXPÉDITION
« proche
du
« ordres,
et je'm'éloigne
« quelques
mètres,
« tomber. « d'une
capitaine
« pendant
« nant
« dément
l'adjudant
avec l'intention
« lui-même; « noir,
il devait
le tirailleur
« le pansement « panse
aussi
« un cadre « On
me
quatre
individuel qu'il
lui donner
J'avais
à peine
fait
une
comme
un
et me j ette à terre
sur.
sur le flanc droit
; mon
adjudant court
Schmacker,
Demba, nous
s'éloigne
immé-
à la tête de sa section;
le lendemain.
peut,
le comman-
de remplacer
de me relever
dont
le lieute-
J'appelle
de me secourir,
sénégalais
bien
mourir
d'artillerie
mourir
de la
; il devait
Bosano
probable
frappé
le bras
et lui prescrire
en vain
mort,
et
temps,
qui me fait pivoter
J'essaye
chanceler
en même
pour
l'arrière.
fait
avais-je
raide
de ses blessures.
que je ressens
coup de bâton
« d'état-major, « moi
vers
de mètres,
« le côté gauche.
à peine
quelques
Le sous-lieutenant
à moi
M. Passagnie,
donner
capitaine
ensanglantée
des suites
je m'éloigne
« grand
vient
le sous-lieutenant
« douzaine
le
du coeur.
de la compagnie
. « diatement
mais
vois
je
197
lui
pour
à lui ; il est tombé
et la poitrine
en premier,
« puis,
que
M. Bosano,
après,
DAHOMEY.
aussitôt;
dans la région
« compagnie,
« jours
Bellamy,
Je reviens balle
DU
mais Mon
prend étions
et revient
il tombe
ordonnance
dans tous
vers
ma poche munis,
me
bientôt
avec
route
pour
et six porteurs. charge
sur
le cadre,
et me voilà
en
LE
198
GÉNÉRAL
« l'ambulance « Demba. « deux
« laquelle
« tardons
bataille,
escorté
sur
environ.
à traverser
avons
une
intensité.
lequel
Mes suis
je Demba
le fidèle
par
400 mètres
avec
le cadre
et nous
DU
sifflent
balles
Aux
zone dans porteurs, et
couché
à plat
ventre.
repartons
pour
l'ambulance,
continue,
mais
eux-mêmes
« de crosse,
les relève
se
à coups
où nous
ne
pas à arriver. la ligne,
« onze heures, « de moins
le combat
par suite de la fuite
de 25 mètres
« capitaine
Bellamy
« relève
grand
un
« carabines « Amelot,
nous
DAHOMEY.
L'EXPÉDITION
à parcourir
avons
jettent
« couchent
de
champ
de la route, les
« affolés,
« Sur
du
Nous
tiers
ET
D0DDS
et nombre
Winchester. ayant
« de lui prescrire,
exécuté
de l'ennemi.
de la partie où
de cadavres J'apprends le mouvement
j'ai
où est tombé été
d'amazones aussi
atteint, armées
que le lieutenant
que j'avais blessé.
cesse vers
A une distance
du front
moi-même
a été mortellement
le feu
»
l'intention
le on de
V.
La mort
La mort l'avons
du capitaine
vu au chapitre
ce vaillant
de leurs
soldats à M.
inspiré
nos lecteurs titre
l'ennemi,
mort
officiers
pendant
nous
du mois
« La
du 26 octobre
toute
lui
sauront
empruntons
de novembre du
capitaine
sera douloureusement
reçues
pa?
en avant.de
Kotopa,
et
la durée
ici,
tombés
à la tête
de l'expédition,
quelques
gré de leur
nous
des blessures
héroïquement
G. Bernard-Kahler
que nous
la. fin
à la suite
Vil,
comme
survenue,
Crémieu-Foa,
aux combats
celle de tous les autres
des héros,
faire
lignes
ont
émues
connaître.
que
Sous le
la mort des héros, il écrivait
1892 : Crémieu-Foa, ressentie...,
tombé Elle
devant
nous apporte,
à
200
LE
une
fois
de plus,
cruel
sur la terre
poursuit fants.
le
« Il faut
vaillance
mort
que l'on
le reconnaître,
ne peut
ces amazones
dents,
aux
savent
yeux
lequel
mitraille
comme
Et
ignorera
chevaux meurtrier
en ont,
font
preuve
— avant étrangers
suite,
de bataille
leur
les bataillons
leurs
mêlée
d'os.
L'on
se
sa course.
suprême.
Les
—
faute
croisés
mors
de
devant
placés
terminées
aient
des cavaliers.
et
le coup
se soient
sur
et les enfants
seront
que les sabres
leur
futures
où va la balle dans
peut-être
froissé
nous
la grande
de chair
qui donnera
elles
large part.
des guerres
les hommes
sans savoir
des
le combat
que
Lorsque
des machines
sei'ont
avant
l'hommage
par
appellera
la main
héroïques
Et
delà
peu nous importe,
actuellement.
civilisées
à distancé,
d'hommes
d'offi-
Et les guerrières
se grisent
qui
mourir.
pas le champ
fusillera
charges
vu tant
sous la blancheur
sinistre
d'Angleterre,
à la boucherie...,
l'Europe
l'on
au visage
se trouvent
des nations
la
et
nos soldats
ils
d'en-
un mépris
d'admirer.
s'empêcher
de nos amis
« Ce n'est
avait
Us'montrent
étincelants,
se battre
rendons,
l'on
se
qui
pas une guerre
les Dahoméens
extraordinaire.
noires,
avec le gin
n'est
guerre
de combat.
bien
d'une
dahoméenne
la
que
témoignage
en si peu de jours,
Rarement,
ciers mis hors
DODDS
GÉNÉRAL
dans
et que les le
heurt
ET
« Mais
là-bas, sont
d'esprit, demande
mais
formes
désastre
en quelque
par
sorte
militaires plus
Voilà
considérables
reconnaissant. hommes
à l'abri
cesse en éveil,
a
mis,
dans
des rigueurs leur
la
avoir
les
un
méritent
troupes
de la
de la gratitude
et ses préoccupations
Si l'on
mesure
du climat,
des difficultés n'a pas de pertes
du
faut
en être ses
possible,
sans
et sa prévoyance,
de résister
a permis
Au
c'est-à-dire
c'est à lui seul qu'il
à regretter, Il
nos
tactique
naturels.
toutes
imprévoyance
a su "triompher
paternelles,
et des obstacles
peut
petite
est digne
son habile
en héros
à profit
faute
déroute,
pourquoi
On
que de prudence.
temps
la
Dodds
bravoure.
de s'élancer
La plus
entraîner
pour
qui,
de la
la moindre
fatales.
et le général
lui
nation,
en même
les plus
la présence
de mettre
veiller,
d'ennemis,
201
l'intelligence,
non pas seulement
irréparable.
éloge,
DAHOMEY.
particulières
de savoir
de milliers
suffisante
tout
noire,
d'initiative
conséquences est
sur la terre
des
qualité
milieu
DU
aux soldats,
à l'attaque, leurs
L'EXPÉDITION
aux
fièvres
inexo-
rables, « Aussi
les légionnaires
ils dévoués de nos
corps
confrères,
surabondamment. point
farder
marchant
et âme. un
qu'a
donné
revenu
du Dahomey,
la
bouche
de "ce soldat
on voit,
en quelque
sont-
lui
récemment
soldat
Dans
la vérité,
Le récit
sous ses ordres
sorte,
un
le prouve qui notre
ne sait corps
LE
202
GÉNÉRAL
DODDS
expéditionnaire en éveil
et revient
petite
le souvenir
cavaliers armes.
de quelque
Il
entre
est tombé soudain
nuit,
de douleur
pleine
hélas ! qui
la forêt nuit
aura
eu cette
ses camarades vierge,
inviolée....
recouvre »
Un
contact
avec l'ennemi,
sur le corps.
des
avait
dû se passer,
scène de
ou quelles
Ce n'est
de gazon
sous
pas lui, laquelle
dans le feuillage pour
suis
immédiates
représailles
en captivité?
et ses
Je me
noirs.
Que de tortures
restes
Un des
avec son cheval
et qui, dissimulée leurs
de spahis
détachement
se replie
sépulture
défaite.
car elle m'a rappelé
frappé,
ou pour quelles
été emmené
l'assaille,
qui
après chaque
les mains
et de rage.
pas à pas et
l'ennemi
Il a disparu
scène qui
ce malheureux!
fêtes de sang a-t-il
dorment
la
lentement,
du terrain
Il prend
temps,
à l'appel.
manque
représenté
a subies
anciennes.
DAHOMEY..
s'avançant
contre
surtout
en reconnaissance.
au bout
DU
plus acharné,
m'a
ligne
de lectures
est envoyé
gagnant
sans trêve
plus nombreux,
« Une
puis,
les surprises, luttant
s'y fortifiant,
L'EXPÉDITION
sous nos yeux,
opérer
devant
ET
l'éternité
de
de leur
VI.
La campagne du Dahomey jugéo par un patriote.
Elle
a conquis si
aujourd'hui chef prudent
qualités
n'a-t-il
pas
comme
effectif,
pour
le nombre,
fortement
avoir
de nos plus
l'un
raison
Dodds,
1892, dans
érninents
publi-
close. Quel ensemble
au corps
armée,
si vaillante,
par le général
est virtuellement fallu
armée
le 1er décembre
écrivait,
patriotique,
La campagne
la petite
commandée
glorieuse,
et intrépide,
un élan de joie cistes.
le Dahomey,
si faible
expéditionnaire, d'une
fanatisée,
troupe
imposante
et d'une
de
par bra-
grande
voure ! Us n'étaient peut
dire
pas trois
que pendant
mille,
nos valeureux
plus de deux
soldats,
mois ils se sont
et l'on
ouvert
les
204
LE
chemins
d'Abomey
étape
le courage,
individuelle,
un succès qui restera militaires." gique,
GÉNÉRAL
par
étape,
l'entrain
Il faut rendre
pied
de chacun
à pied. ont
les plus étonnants
parmi
qui a conduit
DODDS
au chef
hommage
ces soldats
valeureux
La valeur
seuls permis
dans nos annales sage, éner-
avisé,
avec tant
de pru-
dence et de sûreté. Le corps expéditionnaire de concentration,
environ
sont
entrées
des teri-es
de Kesounou,
son point
Ce n'est que le 17 novembre
dans Abomey,
cent cinquante
sur
combats,
parti
le 8 septembre.
que nos troupes couru
était
livré
kilomètres,
d'accès
après
difficile
et
avoir
plus
par-
de vingt
sous un
climat
pénible. les rencontres
Après
en paj^s dékamé
au mois
d'août,
méennes,
le 19 septembre,
au petit
jour
dix mètres.
fort,
kilomètres.
point
le nom
Le combat
Le ravitaillement,
où la colonne
à cette même Ouémé,
portés
de nuit
de
On se fusillait
à
rapide
fut rude.
daho-
fut assaillie
qui s'étaient
le commandant
sur le fleuve
et à Kétagon
les troupes
par une marche
; aujourd'hui,
du glorieux
avec
de Béhanzin,
C'est là que tomba
de station
pris
à Dogha,
des nôtres
étrangère
légion
lut
les soldats
par
vers le bivouac plus de vingt
le contact
à Takou
Faurax,
de la
place, s'élève un
auquel
on a donné
commandant. était
assuré,
et le colonel
Dodds,
après
ET
cette
Huit
Le lendemain, jours
l'Ouémé,
au confluent
l'ennemi
à Gbédé.
mètres le nord,
utilisant
trouvait
dans
harassées.
et
Et
efforts.
grands
devenait
défenses
de plus
reposant,
capables
de le donner,
marche
de nouveau
était
jeté
enlevée
était
Kana
et
étaient des
plus
accrue en nombre avait
hérissé
de
à Kana. plus
lentement
la
ne réclamant
assuré
camd'elles étaient
qu'elles
rien au hasard.
reprise
: le 4 octobre,
l'ennemi
le 6, sous le feu de l'ennemi,
battu;
force.
était
se
directement
venu
Elle
ses troupes,
ne laissant
sur le Zou-Von, de vive
dès lors
lorsqu'il
en avant
était
s'était
vers
Dodds
politique,
était
moment
de Towé
que
le colonel
bon, les troupes
la route mena
sur
rapide,
menaçant
était
de Béhanzin
refaisant
effoit
relativement
fanatisée.
Dodds
de To.wé,
kilo-
en plus
redoutables
quelque
La
le
cependant
à Unoumen.
plus qu'à cinquante
et la capitale
sanitaire
L'armée
Le colonel pagne,
si l'état
en
battu
favorable,
religieuse
marche
de nouveau
de l'Ouémé,
une position
Mais
Abomey.
une marche
culbuté
avoir
n'était
la route
la
la ville
du Zou, après
Par
par l'est la capitale
était
205
.
hardiment
atteignait
expéditionnaire
d'Abomey.
DAHOMEY.
l'adversaire
la colonne
après,
La colonne
DU
continua
victoire,
première
avant.
L'EXPÉDITION
et la rive
Le 8, quelques
gauche
de cette
kilomètres
plus
un pont rivière loin,
à
206
LE
un
Poguessa,
combat
les premières
livré;
méens tombaient
entre
une six
dahoméennes
sa marche
exténuées
suspendre
en avant
par
la marche
le 10 octobre,
à Oubomédi
dahoméennes
les 12, 13, 14 et
à Akpa,
à proximité
dut se fortifier
Dodds
des renforts
pour
de combats.
moins
durent
les Daho-
élevées par
Nos troupes,
était
inégal
et
15,
bat
le 12, livre revenir
pour
des lignes
de défense
de Kotopa.
Le colonel
suite
de défense
et très
jours.
consécutifs
bivouac
reprendre
dant
trois
reprend
combats
sérieux
nos mains.
des forces
partie
des plus
opiniâtres,
pendant
La colonne
DODDS
lignes
cette série de luttes se reposer
GÉNÉRAL
satisfaisante.
peu prématurée
sa colonne,
compléter
En
Outre,
La petite
et beaucoup
dans cette position,
la
situation
saison plus
affaiblie
par cette
sanitaire
des pluies
forte
atten-
devenait
était
quelque
qu'à l'ordinaire.
Le 20
>
et le 21, les Dahoméens tueuses
contre
les renforts reprenait fortifiées s'était dentes;
plusieurs
infruc-
attaques
le camp.
le 24 octobre,
Enfin,
tentèrent
réunis
le commandant
Audéoud
à la côte. Le surlendemain,
l'offensive. de Kotopa
Après étaient
plusieurs enlevées
encore montré
plus résolu
nos troupes
continuèrent
arrivait
le colonel
Dodds
les
lignes
combats,
à la baïonnette.
L'ennemi
que dans les attaques avec
une
avec
ardeur
précétoujours
- .
.
nouvelle
ET
L'EXPÉDITION
à le battre
4 novembre, de Muako,
tous
la ville
Kana,
chaque
les points
étaient
DU
notamment
fortifiés,
était
les 2, 3 et
Le 31 octobre,
jour.
la forteresse
enlevés par la petite
glorieusement
sainte,
207
DAHOMEY.
colonne.
le 5 et le 6 de ce même
occupée
mois. Le corps pénibles
se vit
Béhanzin
dans
avait
concentré
demandés
le général, à forcer
prépara
Béhanzin une fuite
fanatisme, colonne
Béhanzin
rien
n'a
général
opérations.
débris les
de son renforts
Le 15, après onze jours et reformée,
complète
ne trouvèrent
ajouter? pu
se
leur
salut
que
dans
à la valeur du chef.
un
Nombre,
seul
instant
armement, arrêter
courage,
notre
petite
si glorieuse.
eu un
victorieuse.
l'énergie
si
précipitée.
n'a pas
marche
de
dans sa capitale.
et ses troupes
expéditionnaire
Elle
les
à attendre
sa colonne
ayant
commentaires
Quels
se décida
mais le
les
Abomey
le coup décisif.
pour frapper
de repos,
de suspendi-e
dans
Dodds
nobles
affaibli;
gravement'
l'obligation
le général
armée;
de si
après
était
exploits,
Dodds
mage
expéditionnaire,
seul
instant
On ne saurait et au courage
de défaillance rendre
un trop
des soldats,
dans grand
cette hom-
à la sagesse et à
VII.
Une nouvelle campagne au Dahomey. — Les ambassadeurs de Béhanzin.
avons
Nous
abandonnant enfui
au
Abomey, de
nord
où il
inexplorées on perdit
était
pour
sements
du
point roi
noir.
n'ait
reprises
promettant antérieurement
à avoir Tout
pas
en
la permission
d'observer
vastes
régions
de le suivre,
on conçoit
qu'un
accepté
sa défaite.
Aussi
des nouveaux
agis-
son
activement
payé
il
armée, dans
à l'avenir était
s'était
Mais
de rentrer
On
ces
travaillant
fidèlement
consenties.
ses palais,
impossible
connaissance
et à reconstituer
des partisans
diverses
l'instant
dans
ses traces.
tel que Béhanzin
ne tarda-t-on
Là,
empire.
en
Béhanzin,
que
incendié
avoir
après
son
VIII
du chapitre
momentanément
souverain
refaire
à la fin
vu
pour
son les
à se
sollicita
à
royaume,
conventions savoir
ce que
LE
GÉNÉRAL
sa parole,
valait
les hostilités
209
à son retour
que, dès que la saison
le permettrait,
fut
tout
à
le présent lignes
ment
suivie,
début
Dodds
était
débordées
de pluies
en 1892, par la colonne de Kotonou
atteignait de santé
les hommes
s'était
une vitesse et le moral ayant
deux
par au
les
Toutes
sur la
d'eau
mètres
rouvert,
entière-
presque
L'ancien
che-
et le courant
dans
d'Abomey.
noeuds.
des troupes
fini leur
des der-
1893.
alors
de six
hâte
le télégraphiait
exceptionnelles.
; il y avait
où va
peu retardées
à la date du 3 octobre disait-il,
la
en toute
au courant
quelque
: le général
à la suite
nal de la lagune
L'état
au
Dahomey,
étaient
nos lecteurs
furent
expé-
au moment
nous ajoutons
au Dahomey.
français
inondé
le chenal
pas
commander
pour
commencer
relatifs
inondations
haut
rivières
ne se jouait
la première
dirigé
désigné
auquel
mettre
pour
Les opérations
gouvernement
si bien
que
volume,
événements
fortes
qui avait
ne fait
paraître
Le
au souve-
prouver
de la côté qu'on
naturellement
Celle-ci
quelques
afin de bien
reprises,
Dodds,
seconde.
Tous
DAHOMEY.
de la France.
Le général
route
DU
bien de consentir
et à tous les noirs
impunément
dition,
décidé
seraient
parjure
de
L'EXPÉDITION
et on se garda
de là, il fut
Loin
niers
ET
et à Kana.
Abomey
rain
DODDS
temps '-'...:"-''
étaient
.'excellents...-'
au Dahomey
ou ik
fati.
>
210
LE
gués
incessamment. fussent était
avaient
le climat
par
Le
retirées,
toute
se porter
avait
écrit
sance de son retour
Le généi'al
Dodds
de la République
plète
attendait
vers le nord
au général,
à la tête
des négociations
rables
ou allaient
rapatriés
l'être
les eaux
que
se
avec la colonne
qui
prête.
Béhanzin
rouvrir
été Dodds
général
pour
DODDS
GÉNÉRAL
s'il effectuait
lui
dès qu'il
avait
de nos troupes,
aussitôt
était
prêt
faire
des
du temps.
conditions
hono-
sa soumission
mais
.sa soumission,
de
que le gouvernement
répondu
à lui
tenter
pour
de gagner
permettant
avait
eu connais-
com-
et sans arrière-pensée.
Dès
le milieu
à cinq kilomètres
parvenue
sur
gation d'Ouenieto
colonne
d'Agony, et
l'Ouémé,
le
était
expéditionnaire
de navi-
après cinq jours Dodds
général
télégraphiait
:
« La
colonne
Ouémé
et Zou.
se jette
dans
l'année
la
d'octobre,
occupe Cette
dernière
l'Ouémé
dernière,
l'espace
compris
descend
à la hauteur
nos troupes
ont
entre
du pays
des gués traversé
les
rivières
des Mahis de Tohoué,
l'Ouémé
pour
et où,
mar-
cher sur Abomey. « La
crue
d'utiliser nord-ouest.
exceptionnelle
la livière
Zou
des comme
eaux route
permet,
cette
de pénétration
année, vers
le
ET
L'EXPÉDITION
« L'inondation
Le
compte
« L'état"
et le moral
sanitaire Dodds
250 hommes estimant
a
avait
bien l'expédition
que l'on
vient
d'informer
de voir
un
le général,
de cette
nouvelle
précédentes,
Mais
communication
continua
étant victorieuse,
sur les bases anciennes, soumission
absolue,
se rendre
à discrétion.
Nous Béhanzin
allons
pleine
retrouver
à son arrivée
Le 27 octobre,
et lui
le droit, mais
s'était
empressé qu'il
sans tenir
répondit
de lui imposer
et entière.
un peu
compte
noir
que des
que la France,
loin
avec lui
maintenant
A lui de voir
plus
mili-
plus
de traiter
non plus
avait
sans doute
les opérations
du souverain
à avancer
avait
il
dans l'espoir
taires
à
la réponse
expéditionnaire
en France,
mener
pour
»
haut,
et de retai-der
redoutait.
au Dahomey,
du général
de gagner encore du temps qu'il
paquebots
de séjour
reçu
colonne
excellents.
derniers
de commencer.
peu plus
le chef de notre
sont
nécessaires
après avoir
un ambassadeur
envoyé
les
par
leur temps
vient
qu'il
en avant.
prochainement
des troupes
les contingents
à Béhanzin,
Quant
et n'est pas sans com-
se porter
renvoyé
terminé
ayant
qu'il
211
du débarquement.
« Le général Dodds
général
DAHOMEY.
baisse très lentement
les opérations
pliquer
DU
une
s'il voulait
l'ambassadeur
de
en Europe.
les Dahoméens
reculant
toujours
devant
lui,
LE
212
le général
« L'arrivée
de
notre
de plus
semble
en plus
que nos troupes
région Dassa,
au nord
montre
peu favorable
Le
général
sur le camp
de Béhanzin. à lui,
parallèlement troisième
groupe
de la
et la région
du
de Béhanzin,
séjour
outre
colonel
en appuyant
sa marche
Dumas
en
devait
sur la gauche,
dans la même
pénétrerait
L'ancien
se
»
en
Le
des
par les féticheurs
dernier
annonçait
:
soumission
actuellement;
occupent
à ce dernier.
Dodds
la
du
suivant
le Zou et l'Ouémé..
abandonné
camp
un peu au nord
a amené
entre
d'Atcheribe,
ancien
de là le télégramme
colonne
qui se trouvent
populations
à Zaganodo,
sur l'Ouémé,
situé Il envoya
d'Abomey,
parallèle
DODDS
arrivé
déjà
de Béhanzin,
retranché
roi
était
Dodds
GÉNÉRAL
avant
marcher
pendant
région
qu'un le cours
par
du Haut-Mono. Le général
signalait
et un
derrières
dans les postes Voilà
une tranquillité
sanitaire
satisfaisant
: l'inondation
où en sont
le résumé
te général
Dodds
firme
et
complète
divers
télégrammes
baissait
les opérations
où se termine
moment tenant
état
enfin
d'un
rapport,
au ministre tous
dans
daté
au Dahomey
de ce volume.
Voici
du 8 octobre,
de la marine,
les renseignements
que nous venons
la colonne
et
toujours.
militaires
l'impression
sur ses
complète
de citer.
main^
adressé
rapport donnés
an
qui par
par conles
ET
ce rapport,
D'après
en avant
établis
L'EXPÉDITION
de la ligne
disparaître
Nord
et de l'Ouest
sont
l'occupation
immédiate
ensemble gauche Kétou. disposées
frontière
nous que lorsque Avant
démarche
pas
encore
d'être
D'autre
villages.
Est jusqu'à
un
part,
la rive
la hauteur
de
des populations
proximité le général
pour
parti
immédiate. Dodds
de Béhanzin
auprès
par-les
entre
opéré
elles ne prendront
l'offensive,
dominés
obligés
de ce côté
à leur
pacifique
demander
a tenté et de.ses
partisans.
principaux
général
mais
nous serons
venus
d'être
trouvé
faveur,
de reprendre,
une nouvelle
C'est
leurs
et notre
en notre
n'osent
par les Français.
et craignent
aussi
mais
sont cependant
à évacuer
avons
du
peuplades
opérées dans leNord,
territoire
vient
Nous
reçu des ordres
sont
d'Agony
de reconnaissances de l'Ouémé
ont
lui.
de cette région
dahoméens
le Nord,
Les
à Béhanzin,
de leur
les chefs de Béhanzin
guerriers
auraient
reconnaissances
de la population
de Béhanzin, dans
patrouilles.
contre
des délégués
par
d'observation
hostiles
A la suite des premières
213
de nos positions
nos
ouvertement
Les habitants
DAHOMEY.
tous les guerriers
devant
pour
se montrer
les postes
mais
été maintenus,
DU
après
ces pourparlers,
s'est porté
de la lettre
qui lui
à Agony. avait
qui
n'ont
Béhanzin,
été adressée,
pas
abouti,
sans accuser a envoyé
le
que réception
à "Whydah
un
214
LE
messager
d'une
porteur
désir de faire
tions
nous
qu'il
avant
troupes
leur
Il annonce
Il a été répondu
nos
arrêter
pour
en France
un ambassadeur
valles
pour
le pays
des Mahis.
Atchéribe.
de quatre
les opéra-
du Dahomey inter-
qu'à de rares
qui a dû quitter colonnes
Agony vers
convergeant
.
Ces quatre
sous
les
de Cauvigny
Boufen,
ordres
dans
et les deux
l'Ouest,
du lieutenant-colonel
que marche
le général
chefs
sous
de ba-
Les deux
du colonel
autres
Dumas
le comman-
C'est avec cette colonne
Mauduit.
Dodds.
Pour
ravitailler
notre
de vivres
ont
été constitués
et le service
des
et Chmitelin.
sont placés sous le commandement
et opèrent dement
sont
groupes
Drude,
premiers
Dogha,
n'aurons
à
en se remettant
dans le nord
du général,Dodds,
à la .tête
le 30 octobre,
Nous
a le
victorieuse
on le sait,
Depuis,
ont été commencées
des nouvelles
taillon
pure et simple,
du gouvernement.
militaires
et dans
que la France
à Béhanzin
sa soumission
d'exiger
la générosité tions
dernière
sa cause auprès du gouvernement.
plaider
droit
sur les proposi-
à Abomey.
entrée a envoyé
qu'il
il exprime
laquelle
en se basant
la paix,
déjà l'année
faisait
dans
de lui,
lettre
son grand
DODDS
GÉNÉRAL
petite
armée, sur la
des transports
des approvisionnements route, par
principalement.
l'Ouémé
à
a été assuré
d'un
par l'achat Porto-Novo
nouveau
du petit
l'affrètement
et par
à
d'arriver
vient
qui
remorqueur,
par Lagos,
215
DU DAHOMEY.
ET L EXPÉDITION
vapeur
Olinda.'
La crue extraordinaire les transports colonne
En arrière cipaux
de façon
ce côté avec la côte.
ment
sur le littoral.
elles
sont
au prestige
Quant
pleines
dahoméenne
du
parle
rendue
conseiller
roi
Dodds,
déjà porté
bonne, nouvelle
cette
pour
noir
et
en France,
et sont
du train, s'est
ont
de
une
atteinte
de Béhanzin.
à Liverpool
sa sortie
est toujours
d'entrain
postes,
le commande-
exerce
qui
sur le
rapide
du général
des troupes
qui l'accompagnent
2 novembre
conduite
Boistel
à l'ambassadeur
dahoméens
marche
les préparatifs
dont
expédition, , sérieuse
parties
a constitué
une communication, la
La santé
des sections
par
une série de petits
Pendant
le lieutenant-colonel
civile
garde
à assurer
c'est
A
La
occupés
de Whjrdah-Ouagbo-Kpomé
échelonnés
et
restent
ou de forteresses.
d'étapes
côte etlesprin-
expéditionnaire,la
de l'intérieur
points
chemin
corps
une
pu porter
par l'Ouémé.
près d'Agony
de notre
a-t-elle
aussi la flottille
par terre;
jusque
en effet, très difficiles
des eaux rend,
arrivés
aux
personnages
ils ont
débarqué
le 10 au soir
à la gare Saint-Lazare, ausitôt du roi
à YUôlel Chedingar;
la
Terminus.
le
à Paris. mission Elle
est
elle est composée
216
LE
du gouverneur sager
de Godorney,
confidentiel
et enfin
du roi;
de John
Trois
Jackson,
domestiques
Ajinkinken; de Henri
M.
le mes-
secrétaire
du roi;
à Lagos.
sont
nègres
de Toffah,
Dasoo,
journaliste
en outre,
qu'accompagne,
DODDS
GÉNÉRAL
attachés
à
la
mission,
le représentant
Neviller,
euro-
péen du roi à Lagos. Les
du
messagers
ment
les
français
roi
l'encourageant
à la résistance,
le protectorat
de la
voirs
qui
breux
sont
cadeaux,
Béhanzin Les
leur
dévolus,
bijoux
d'or
de la mission
membres
à YHôtel Terminus, la table
qui leur
étaient
Les
conditions,
royal,
les
pays que
de la République
ses
symbole
des pou-
France
de nom-
en
etc.,
d'argent,
dahoméenne
arrivant
affaires
son
pour
certaines
par
offerts
par
Carnot.
à M.
une audience
maître.
les conseils
jusqu'ici
apportent et
leur
été berné
demande
du bâton
en outre
Ceux-ci,
envoyés.
et il
avec le gouvernement
discuter
pensent
a suivi
sous
France,
de
paix avait
qu'il il
dont
européennes
puissances
de
disent-ils,
au gouverne-
apportent
propositions
a compris,
Béhanzin
Béhanzin
réservées.
au président
Us ont
servie
ont
dans
demandé,
de la République
une
trouvé,
en
des pièces
dès leur
arrivée,
et au ministre
des
étrangères. envoyés
de Béhanzin
seront-ils
reçus
par
le président
ET L'EXPÉDITION
de la République ment
où nous écrivons
non
suffisants
pour
de leur
a rendu
de se rendre Paris
à discrétion.
le préserver
qui pourront
ou
reçus
L'obstination
la
nouvelle
le général
Dodds.
ce que Béhanzin
Ce ne sont
au mo-
de pouvoirs
point
sérieuse.
indispensable
la fin, jusqu'à
jusqu'à
soient
qu'ils
et n'ont
tard
actuellement
que. commande
poursuivra
trop
Mais,
une convention
signer
souverain
dition
ces lignes.
ils arrivent
à l'Elysée,
pas encore
On ne le sait
française?
217
DU DAHOMEY.
expése
Elle
soit
obligé
ses envoyés
point
à
qui lui est fatalement
du sort
réservé. Voici
d'ailleurs
quelques
à la date
lesquelles,
autoritaire
sur les côtes
« 11 y a quatre
et en présence recouvert
du
roi
rendre
avait la
à Abomey
«: A mon
retour
du Bénin
que
preuve
en argent,
d'une
tête que
et que ma personne à Kotonou,
deux
de Kotonou,
manifeste
de
magistralement de son
pouvoir
officiers
avec un grand
de plaques la forme
dans
Bayol,
:
aujourd'hui,
les chefs
entièrement
était
et la fin
me remettaient
de tous
recourbée
mité
ans,
dahoméenne
garde
expose
explorateur
de Béhanzin
désespérée
Jean
1893 et sous le titre
du 16 novembre
la Fin du Dahomey, le célèbre la situation
de M.
lignes
cérémonial,
le bâton
du roi,
et dont
l'extré-
de canard. j'étais
devait
le 31 décembre
de la
Le bâton
autorisé
à me
être respectée. 1889, je n'avais
218
LE
ni bâton
royal,
au. poste
français
les ordres
bâton
les
n'avais
pas prévu
cette
obligé
de retourner
jamais
revenu.
les événements
cales de son pays « Il pourrait
cour qu'ils elle,
placer
ne
s'est
maître,
avaient
cette jamais
de leur
et à ne pas écouter de
l'Angleterre ensuite
monarque
certains
ami-
de
parle .
intérêt
à s'entendre
avec
des négociants
de Lagos,
Porto-Novo
à la
séjour le vif
intéressés
sous le protectorat roi
de cruelles
mon
comprendre
habitants
le dont
pendant
les conseils
le Dahomey
de l'univers.
sur
essayé avec une
malgré
de la France,
s'emparer
africain
du
longuement
des relations
que j'ai
démentie,
faire
à se rapprocher
et
justice
et morales,
physiques
de son
la rupture
peut-être
secrétaire
Dasoo,
méditer
été
j'aurais
ne serais
je
Si je
et du nôtre.
« Malheureusement,
niaïtre
précédé
me rendre
qui
allemands voir
ont
qui
d'où
actuelle,
avec
à Kotonou
les étapes,
que Henri
à l'heure
doit,
du roi,
à l'intérieur.
et brûlé
Je suis certain
roi Béhanzin,
d'arriver
à Abomey,
sous
les émissaires
que
conduisant
mesure
arrivée
de tirailleurs
douzaine
venaient
routes
après mon
d'heure
j'apprenais
sacré,
de fermer
souffrances
par une
sergent,
l'ordre
patience
et un quart
habité
d'un le
portant
ni guide,
DODDS
GÉNÉRAL
désireux d'abord,
de pour
britannique. comme
du Dahomey
était
Montesquieu
: il se croyait
-
ce le
ET
« A
mes
tous
arriver
arguments,
à résoudre
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fallait
des anciens « Et
de
comme
le dernier
méens, hôtel
daigne leur
accepter « Ainsi
leur
ront qu'on
ne les,recevra
aurait
pour
violation
de l'ex-roi
du traité
et
le descendant
Dodds
exactes, l'on
que
si les succes-
signalait
des chefs daho-
Béhanzin, Dasoo,
poursuit
et slempare,
dans
attendent,
que le président
de se prosterner
permettre
un
de la Répuà ses pieds
et
je ne puis
ni
complète.
fait
dire
à Henri
pas,
ferme
Dasoo,
ni leur parler,
officiellement,
moi le plus vif très
que les
gens irréfléchis
sont
d'Atchéribe,
de Béhanzin,
pas été reçus
« L'attitude
de Kotonou et
soumission
les envoyés
les
quelques
répondait
d'Abomey
de Henri
que je l'ai
me
pour rappeler
de la France,
de la capitale
devait,
qui
des jeunes
au nord
Zaganado
accompagnés
blique
père,
pour
pacifique,
que le général
pendant
refuge
inaltérable
absolument Kondô,
par
parvenues
sivement
219
!
sa marche
privées
patience
la République,
aujourd'hui,
dépêches
à ma
à son
rois de France
sans coup férir
DAHOMEY.
le prince
gouvernés
abolir
DU
manière
succéder
tard, étaient
Français
voir
d'une
pendantes,
plus
qu'il
L'EXPÉDITION
et,
je serai
tant
comme
privé
d'une
n'au-
qu'ils
il est probable entrevue
qui
intérêt. prise
par le gouvernement
.Cuveryille^Porgère,
la campagne
après la heureuse
LE
220
du
et qu'elle
savait
devenait
nécessaire.
battu.
d'un
au prix
le premier
dû lorsque
cela
en est la preuve
de ces infortunés ont
forte,
être définitivement
paraît
de notre
magistrat
était
qu'elle
à Atchéribe
pénible,
voyage
que la Répu-
qui lui était
Dodds
à Paiis
la présence
matérielle;
devant
le respect
du général
Béhanzin
que parce
le roi du Dahomey
L'entrée
qui,
patiente
imposer
« Aujourd'hui,
DODDS
au roi
appris
n'était
française
blique
ont
Dodds,
général
GÉNÉRAL
tenu
chefs
à venir
pays,
noirs
s'humilier
en est la preuve
morale. « C'est
la fin
s'annonce.
qui du
bien
De toutes
Dodds.
général
Au
Il reste
à moins
que
Anglais,
velle
la
le roi
population
les villages conquête?
Mahis,
au Dahomey, sud
et
MM.
de donner Béhanzin peu
reconstruits:
arrivent
Baguidi/
les-routes
Neville,
mort
nombreuse
vers
Jackson
Lagos, des
et Dasoo
sérieuse.
ou en exil,
le Dahomey
l'habite
que ferons-nous
à
à notre
surveillance
opinion
qui
réside
paraissent
l'est,
à la
une
qui
auprès
se rallier
la route.de
échappant
Seuls,
et mystérieux
paraît
à l'ouest,
Béhanzin
Egbas,
se permettre
« Je suppose
.dans
les
des
autoritaire des envoyés
parts,
roi
au roi
ne s'en mêlent.
pourraient
joacifié,
au
nord,
fermées.
Le
soumis
SaA^alou et était cause.
du Dahomey
retournée
de cette
nou-
ET
« C'est
L'EXPÉDITION
là l'intéressant
DAHOMEY.
DU
221
va se poser
problème
qui
on paraît
le désirer,
devant
la
Chambre. « Allons-nous, suite
comme
de la conférence pour
perdues notre
colonie
la même
de Berlin,
nous,
tactique
colonie
allons-nous
Soudan,
en étant
relier
nous
qui
nous contenter
du Niger
été à
moyen
des conquêtes
succes-
de l'avenir
est destiné
d'occuper
ont
au Dahomey,
reprendre, celle
que, par
le Niger
très soucieux
et du rôle
nouvelle
de
Allons-nous
qu'au
sives ? Où bien, tout
les bouches
essayer
du Bénin?
depuis
solidement
de notre
sur le Niger, Porto-Novo
et le littoral? « Cette
dernière
la mienne,
et je vois encore
du
alors
Tarn,
Sanê : «Nous
avis,
c'est
Les
Pourquoi Selon
la dépêche
M.
pas expédition
la plus
pratique,
ont
Anglais
sur les Ashantis,
su s'en
et ne s'en
sénateur
au
commandant
dans
l'intérieur,
côte parfaitement
et
Barbey
de l'honorable
de la marine,
possession
la solution
économique. victoires
ministre
ne voulons
« nous voulons
celle de l'honorable
idée était
assurée.
du mais
» A mon
la plus sage et la plus contenter trouvent
après
leurs
pas plus
mal.
ne pas les imiter?» les prévisions
Béhanzin
n'ont
française.
Au
de M.
les ambassadeurs
JeanBâyol,
pas été reçus par le président moment
où
s'effectue
le
de
de la République
tirage
des
derniers
222
LE
GÉNÉRAL
feuillets
du présent
de France, En
remettre
est
dit
dans
roi Toffa. plus
longtemps
Dieu
elle
1893,
en anglais
rédigée
lettre
que
et dissiper
pas obtenu sous
a fait par
imparfait
mission
reçue
le
créés par
rester
et ne pouvant elle se retire.
de France,
de contribuer
venue
était
les malentendus
d'être
le climat
« la
à amener
Elle
la paix;
que
la fasse ! »
Les messagers à Liverpooi citent
de Béhanzin
et qu'ils
la faveur
qu'ils
à la grande de pouvoir
s'embarqueront Canarie.
rejoindre
Us sollileur
roi en
par Whydah.
La lettre Le roi
est signée Béhanzin
de se rendre
conserver ancien
ajoutent
s'arrêteront
du président
passant
que
est partie
du roi.
eu le bonheur
pas
DAHOMEY.
dahoméenne
16 novembre
une lettre
cette
N'ayant
JDU
la mission
le jeudi
la paix
conclure
pour
n'a
Paris
à l'Elysée
L'EXPÉDITION
au Dahomey.
le secrétaire
Dasoo,
ET
volume,
retournant
quittant
Il
DODDS
quelque
des quatre n'a
de la mission. d'autre
maintenant
plus
à discrétion parcelle
membres
au
d'autorité
royaume.
général sur
perspective
Dodds, une
partie-de. />
FIN.
s'il
veut son <S\
TABLE
PAGES
I. — Le Dahomey. — Climat et maladies. — Cruautés dahoméennes. S. M. Bahadung, l'un des prédécesseurs de Bèhanzin
—
— Coutumes dahoméennes. — S. M. Bèhanzin, roi du Dahomey. Forces militaires du Dahomey en 1892. — Les amazones. des Armement troupes dahoméennes
—
II.
III.
IV.
— Toujours
— Préparatifs. — Effectif sur la défensive. — au début de Lettre du colonel l'expédition. troupes — Premières Bèhanzin. . ... opérations offensives. — de Porto-Novo. campagne !... Départ — Les Eghas et les Jésus. — Combat Sakélè. Le commandant Faurax tembre).—
VIL
— 2(f
— Causes de l'expédition du Dahomey. — Le général Dodds. — Les de Porto-Novo et de Kotonou. — Sur la défensive. fortifications
V. — En
VI.
7
38
de nos Dodds à . .54
—
Marche sur de Dogha (19 sep-
— Reprise de la marche sur Ahomey. — Combat de Gbédé (4 ocet le lieutenant Amelot. — tobre). — Le capitaine Bellamy — Prévisions de M. Jean.Bayol. Combat de Poguessa (6 octobre). — Toujours en avant! — Série de combats (12, 13, 14 et 15 octobre). — Le commandant Marmet. — Passage de la rivière Koto. — Prise des forts de Kotopa et de Muako. — Prise de Kana (4 novembre).
67 '-. 87
103
-.
TABLE.
224
PACES
— Bèhanzin — Marche sur Abomey. et ses environs. Abomey des à ce sujet. — Rupture la paix. — Négociations demande — Faite de Bèhanzin. — Entrée des à Français négociations.
VÏII.—
•.
(17 novembre).
Abomey
120
.
— La nouvelle de l'entrée à Abomey à la Chambre des Députés et au — de à Porto-Novo. Sénat. — Rentrée Occupation triomphale — du littoral. et des villes Vive et forte impression Whydah et aux noirs de la côte par les continuels causée aux Dahoméens du Dahomey succès dé nos soldats. — Organisation provisoire . de la France. sous le protectorat
IX.
X.
— Le
,
135
•— Anecdote général Dodds apprécié par un de ses officiers. de général. —: Retour du général en relative à sa nomination — — — enthousiaste. Arrivée à Marseille. France. Réception — — à Paris. Arrivée Trophées rapportés par le général Dodds. Un
monument
des officiers
en l'honneur
et
soldats
morts
au 150
Dahomey. APPENDICE. I. — Les IL
— Service
III.
—Rentrée
IV.
— Un
V. VI. VII.
et Bèhanzin.
Allemands funèbre
triomphale
éloquent
— La mort
discours
de la Madeleine
en Algérie
des troupes
de M.
(22 décembre expéditionnaires.
.
Cavaignac
.
182
.
.
185
.
.
192
1892).
.
des héros
— La campagne — Une
en l'église
177
nouvelle
199
du Dahomey campagne
jugée au
par un patriote.
Dahomey.
— Les
......
203
ambassadeurs
Bèhanzin
, ^t'".,
FIN
DE
LA
TABLE,
Rquen. -^ Imp. MEGÂR1) et C1», rué Saint-Hilairc,
136
de ...>-.
208
NF
insuffisant Z 43-120-14
Contraste
I. - Le Dahomey. - Climat et maladies. - Cruautés dahoméennes. - S. M. Bahadung, l'un des prédécesseurs de Béhanzin II. - S. M. Béhanzin, roi du Dahomey. - Coutumes dahoméennes. - Forces militaires du Dahomey en 1892. - Les amazones. - Armement des troupes dahoméennes III. - Causes de l'expédition du Dahomey. - Le général Dodds. - Les fortifications de Porto-Novo et de Kotonou. - Sur la défensive IV. - Toujours sur la défensive. - Préparatifs. - Effectif de nos troupes au début de l'expédition. - Lettre du colonel Dodds à Béhanzin. - Premières opérations offensives V. - En campagne!... - Départ de Porto-Novo. - Marche sur Sakélé. - Les Egbas et les Jesus. - Combat de Dogha (19 septembre). - Le commandant Faurax VI. - Reprise de la marche sur Abomey. - Combat de Gbédé (4 octobre). - Le capitaine Bellamy et le lieutenant Amelot. - Combat de Poguessa (6 octobre). - Prévisions de M. Jean Bayol VII. - Toujours en avant! - Série de combats (12, 13, 14 et 15 octobre). - Le commandant Marmet. - Passage de la rivière Koto. - Prise des forts de Kotopa et de Muako. Prise de Kana (4 novembre) VIII. - Abomey et ses environs. - Marche sur Abomey. - Béhanzin demande la paix. - Négociations à ce sujet. - Rupture des négociations. - Fuite de Béhanzin. - Entrée des Français à Abomey (17 novembre) IX. - La nouvelle de l'entrée à Abomey à la Chambre des Députés et au Sénat. - Rentrée triomphale à Porto-Novo. - Occupation de Whydah et des villes du littoral. - Vive et forte impression causée aux Dahoméens et aux noirs de la côte par les continuels succès de nos soldats. - Organisation provisoire du Dahomey sous le protectorat de la France X. - Le général Dodds apprécié par un de ses officiers. - Anecdote relative à sa nomination de général. - Retour du général en France. - Arrivée à Marseille. - Réception enthousiaste. - Arrivée à Paris. - Trophées rapportés par le général Dodds. - Un monument en l'honneur des officiers et soldats morts au Dahomey APPENDICE. I. - Les Allemands et Béhanzin II. - Service funèbre en l'église de la Madeleine (22 décembre 1892) III. - Rentrée triomphale en Algérie des troupes expéditionnaires IV. - Un éloquent discours de M. Cavaignac V. - La mort des héros VI. - La campagne du Dahomey jugée par un patriote VII. - Une nouvelle campagne au Dahomey. - Les ambassadeurs de Béhanzin FIN DE LA TABLE.