Pages de guerre ĂŠcrites au jour le jour
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Pages de guerre écrites au jour le jour. 1915/08/01-1915/08/07. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF. Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : - La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. - La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. CLIQUER ICI POUR ACCÉDER AUX TARIFS ET À LA LICENCE 2/ Les contenus de Gallica sont la propriété de la BnF au sens de l'article L.2112-1 du code général de la propriété des personnes publiques. 3/ Quelques contenus sont soumis à un régime de réutilisation particulier. Il s'agit : - des reproductions de documents protégés par un droit d'auteur appartenant à un tiers. Ces documents ne peuvent être réutilisés, sauf dans le cadre de la copie privée, sans l'autorisation préalable du titulaire des droits. - des reproductions de documents conservés dans les bibliothèques ou autres institutions partenaires. Ceux-ci sont signalés par la mention Source gallica.BnF.fr / Bibliothèque municipale de ... (ou autre partenaire). L'utilisateur est invité à s'informer auprès de ces bibliothèques de leurs conditions de réutilisation. 4/ Gallica constitue une base de données, dont la BnF est le producteur, protégée au sens des articles L341-1 et suivants du code de la propriété intellectuelle. 5/ Les présentes conditions d'utilisation des contenus de Gallica sont régies par la loi française. En cas de réutilisation prévue dans un autre pays, il appartient à chaque utilisateur de vérifier la conformité de son projet avec le droit de ce pays. 6/ L'utilisateur s'engage à respecter les présentes conditions d'utilisation ainsi que la législation en vigueur, notamment en matière de propriété intellectuelle. En cas de non respect de ces dispositions, il est notamment passible d'une amende prévue par la loi du 17 juillet 1978. 7/ Pour obtenir un document de Gallica en haute définition, contacter utilisationcommerciale@bnf.fr.
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1914--15
!
FASCICULE CINQUANTE-QUATRIÈME
En pleine Guerre llAoùt EN FRANCE ET EN BELGIQUE En Artois, autour de Souchez, quelques tentatives d'attaallemandes à la grenade ont été facilement repoussées. En Alsace, milieu de la nuit, l'ennemi a attaqué sans au ccès nos positions au Schratzmaennele et au Reichackerkopf. il subi des pertes assez sensibles. deuxième communiqué officiel y d'artillerie d'intensité moyenne en Artois et dans la "allée de l'Aisne, plus violente au nord-ouest de Reims dans la,re-gion 13e dans de la ferme de Luxembourg, et en Argonne occidenta,.. Entre la région de la Fontaine-aux-Charmes et de la cote Meuse et Moselle, dans la région de la Haye, un batauari allemand, surpris en formation de rassemblement dans iefilage de Vilcey-sur-Trey, a été soumis à un tir rapide et lees effiCace de plusieurs de nos batteries. Pont-à-Mousson et Ùb pillage de Maidières ont été bombardés dommages peu Gîtants.
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LES RUSSES Suur enn la.la Dvina et le Niémen, attaques stériles des Allemands. enllelllierive gauche de la Vistule, le 30 juillet, une attaque au nord-ouest de Blonie est repoussée. Entre la Vistule et le Bug, les troupes russes reçoivent l'ordre de passer
à des positions préparées sur leurs derrières. La ville de Lublin est évacuée ainsi que le secteur du chemin de fer entre les gares de Novo-Alexandria et de Reiovietz.
2 Aoùt EN FRANCE ET EN BELGIQUE
En Artois, après avoirrepoussé plusieurs attaques allemandes à la grenade, nous nous sommes emparés d'un élément de tranchée dans le chemin creux Ablain-Angres. Autour de de Souchez, la lutte s'est poursuivie à coups de pétards grenades sans modification du front de part ni d'autre. En Champagne, ;sur le front Perthes-Beauséjour, lutte de mines où nous ayons pris l'avantage. En Argonne, dans la région de Marie-Thérèse et de Saint-Hubert, après un vif combat a coups de bombes et de pétards, les Allemands ont tenté plusieurs attaques qui ont été repoussée,l Sur les Hauts-de-Meuse, entre les Eparges et la Tranchée de Calonne, l'ennemi a attaqué par trois fois nos positions du Bois-Haut nos feux d'artillerie et d'infanterie ont arrêté ces attaques. Pont-à-J Mousson et les villages de Maidières et de Manoncourt-surSeille ont été bombardés avec des obus incendiaires. Deuxième communiqué officiel Action moins grande de l'artillerie en Artois et dans la vallée de l'Aisne. Arras et Soissons ont reçu quelques obus. En Argonne, vifs engagements d'infanterie dans la région de la cote 213 ; les Allemands se sont emparés d'une de nos tranchées qu'une contre-attaque de nos troupes a partiellement reprise. Au cours de la journée, après avoir fait usage .de liquides enflammés, l'ennemi a lancé une violente attaque contre nos tranchées dans la région de Marie-Thérèse et Ét réussi à prendre pied dans l'une d'elles. Nous avons immédiatement contre-attaque et repris la plus grande partie du terrain perdu. Sur les Hauts-de-Meuse et en Woëvre, canonnade habituelle, plus accentuée autour de Champion. Dans les Vosges, une série de combats ont été livrés devant les positions que nous avons conquises sur les hauteurs du Linge, du Schratzmaennele et du Barrenkopf. Nous nous sommes empa' rés de plusieurs tranchées allemandes en infligeant à l'ennemi de lourdes pertes et en faisantJ50 prisonniers.
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ENITALIE
V
Dans la vallée de Suii-Pella-i-ino, l'ennemi a renouvelé ses attaques acharnées du 28 juillet. Elles ont échoué. En Garnie, l'offensive italienne obtient une heureuse issue, ^°'salliés font à l'ennemi 107 prisonniers, dont 7officiers. Sur le Carso, l'ennemi prononce une attaque vigoureuse qui est repQ'Ussée avec de lourdes perteà. LES RUSSES Sur la rivière Aa, en Courlande, après un combat acharné et de nombreuses tentatives stériles, l'ennemi s'est consolidé &Ur la rive droite de la rivière. Sur les voies de Ponieveje, les troupes russes culbutent une colonne allemande et font des tisonniers. Sur la Narew, l'ennemi, après avoir pris pied SUr la rive gauche, est refoulé contre-attaque. Sur la par une rivière Oje, l'ennemi après avo-ir occupé ligne de tranune chées russes est repoussé à ses positions premières avec de kurdes pertes et laisse un millier de prisonniers. Entre la lstule et le Bug, d'énergiques attaques allemandes sont re()USsées. Entre la ville de Kholm et le Bug, sous la. poussée e forces numériquement supérieures, les Russes se replient qUelque peu au nord après un combat acharné.
OÙt EN FRANCE ET EN BELGIQUE En Artois, autour de Souciiez, vifs combats à de grecoups :0. tfes et de pétards pendant une partie de 1a, nuit. Sur le e-aoi de Quennevières et dans la vallée de l'Aisne, actions artIllerie assez violentes. Soissons a été bombardé. En Ar-
dans
Saint-Hubert, Marie-Therèse, Fontainesecteur U-C:ha.rmes, cote 213, la lutte s'est poursuivie pendant la t. Les Allemandsont lancé plusieurs attaques qui n'ont pu 1d eoucher. je Vo.sg,e.s:, Aux Eparges, bombardement assez intense. Dans l'ennemi a prononcé une attaque contre nos posidu Linge et trois attaques contre celle du Barrenkiopf. es attaques violentes ont toutes été repoussées. elLe général en chef interdit l'envoi de l'alcool aux soldats zone des armées.
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Deuxième communiqué officiel Activité moindre de l'artillerie sur l'ensemble du front. En Argonne, une lutte très vive à coups de pétards et de grenades s'est poursuivie pendant toute la journée dans la partie occidentale de la forêt jusqu'à la région de Saint-Hubert. Aucune modification du front de part ni d'autre. Devant Vauquois, les Allemands ont fait exploser deux mines qui n'ont causé aucun dégâts à nos tranchées. Vif bombardement en forêt d'Apiremont et au Ban-de-Sapt. EN ITALIE
Des hydroavions italiens ont bombardé Riva et notre artil-
lerie a bombardé la gare de Rovereto. En Cadore le brouillard a disparu, et la canonnade a repris. En Carnie, nous nous sommes emparés d'une position fortement retranchée sur le mont Modetta. Nous avons repoussé de violentes contre-attaques. Sur le mont Seibus, nous avons arrêté une forte attaque, nous avons ensuite contre-attaqué et mis en déroute l'ennemi. Nous avons fait 150-prisonniers. LES RUSSES Nos hydroavions ont attaqué, près de Windau, un aviso allemand qu'ils ont forcé à s'échouer sur la côte. Ils ont attaqué un Zeppelin et deux hydroavions dont un a été abattu. Dans la direction de Riga, nos troupes se sont repliées au delà de la rivière Ekau. A l'est de Penevieje, des combats acharnés se sont poursuivis. Sur la Narew, l'ennemi a prononcé des attaques réitérées à l'embouchure de la Schkva, où nos tranchées passent de mains en mains. Le combat acharné dure toujours sur la gauche de la Narew, au nord de Rojane, dans le secteur de Dzdbenine-Bzzizno, où l'ennemi paie chaque pas en avant de pertes et d'efforts énormes. Les forces allemandes qui ont traversé la Vistule, après un combat extrêmement acharné dans la soirée du 1er août, ont enlevé une partie de la grande forêt plus au nord de Matzievitze et progressé sur une distance plus considérable. Entre la Vistule et le Bug l'ennemi a attaqué dans la région Bourgado-Kouroff, au nord de Lublin, où il a été repoussé avec de grosses pertes, ainsi que sur les deux côtés de la chaussée de
Travnikix-Vlodava. L'ennemi a réussi à progresser quelque Peu sur le cours inférieur de la rivière Svinka. Entre le Dniester et le Bug, nous avons repoussé une petite attaque ennemie. Sur la mer Noire, nos torpilleurs ont visité le littoral d'Anatolie et détruit plus de quatre cents voiliers et quatre chantiers navals. Les équipages des navires Capturés sur cette mer ont été faits prisonniers.
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1Août. EN FRANCE ET EN BELGIQUE
En Artois, on ne signale au cours de la nuit que des comt.s à la grenade. En Argonne, les Allemands ont prononcé
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deux attaques l'une contre la cote 215 et le ravin de la Fontaine-aux-Cha,rm,es l'autre dans la région de Marie-Thérèse. ;
assaillants ont été partout rejetés dans leurs tranchées Par nos feux d'infanterie et d'artillerie. Au Four-de-Paris et ve% la Haute-Chevauchée, fusillade incessante de tranchée à nchée. Dans les Vosges, Linge et Schratzmaennele, au au 48 combats à degrenades et de pétards se sont pourcoups tllVis à notre avantage pendant une partie de la nuit. Au n,.arrenkopf, repoussé une contre-attaque allenous avons ande.
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beuxième communiqué officiel SUI' la partie occidentale du front, activité trè3 ralentie de }, llerie, S. sauf en Belgique, dans le secteur Stenstraete-HetSoa.s, en Artois, dans la région de Roclincourt, et entre la ^irne et l'Oise. En Argonne, combats à coups de grenades Il de pétards dans la région de Marie-Thérèse et de Saintlu ertViolente canonnade en forêt d'Apremont, à la Fonteet sur les hauteurs du Linge.
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EN ITALIE avSur la cîme du Médatte et sur le Monte-Cuetalta, nous Penes- repoussé des attaques où l'ennemi a subi de lourdes Nous avons réduit au silence l'artillerie qui bombarForcella avec des obus asphyxiants. Sur le Garso, les et ues ennemies ont été repoussées. Nous avons progressé et f aIt 345 prisonniers.
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5 Aoùt
EN FRANCE ET EN BELGIQUE
En Artois, autour de Souchez, combat à coups de grlnades et de pétards et canonnade assez intense au cours de la nuit. Action d'artillerie assez vive à Tracy-le-Val et autour de Vàilly. En Argonne, fusillade et jet de bombes de tranchée à tranchée, avec intervention de l'artillerie à diverses reprises. Sur les Hauts-de-Meuse, au Bois-Haut, une tentative d'attaque allemande a été facilement enrayée. Dans les Vosges, bombardement continu et très violent de nos tranchées au Lingekopf. Dans la soirée du 4 les Allemands ont prononcé une attaque très violente malgré laquelle nous avons conservé toutes nos positions, à l'exception de quelques éléments de tranchées sur la crête du Linge. Deuxième comiiiufiiqué officiel : En Argonne, la lutte à coups de bombes et de pétards et ia canonnade se sont poursuivies, mais avec moins d'intensité de la part/de l'ennemi. Violent bombardement en forêt d'Apremont. Dans les Vosges, des combats très acharnés se sont livrés sur les hauteurs qui dominent la Fecht du Nord, particulièrement au col de Sehratzmœnnele où l'ennemi, après s'être emparé d'un de nos blockhaus, en a été chassé par une contre-attaque immédiate ; nos tirs de barrage ont infligé aux Allemands de très
lourdes pertes. Un de nos avions a été obligé, par suite d'une panne de moteur, d'atterrir près de Moulin-sous-Touvent, dans nos lignes, à faible distance de celles de l'ennemi. L'appareil, une fois à terre, a pris feu. Les aviateurs sont saufs. EN ITALIE
Nous avons canonné très efficacement la gare du chemin de fer de Borgo-Valsugana. Sur le Carso, la nuit du, 3 a" 4 août a été tranquille. Dans la matinée, nous avons repris notre marche en avant, notre aile gauche' et notre centre ont progressé lentement. Sur le Monte-Sei-Busi, nous avons repoussé une attaque.
LES RUSSES Dans la direction (le Baousk et de Riga, des combats ont 'Íité livrés sur la rivière Missa. Sur la Narew, après avoir rePoussé des attaques opiniâtres, Ieî, Russes se retirent sur un nOUveau front. Sur la Vistule, conformément au plan d'opérations arrêté, les Russes restreignent leur front sur la rive gauche du fleuve. Sur la rive droite de la Wieprz, dans la région de Gora-Lyssaia, le combat a atteint un acharnement sans précédent les troupes russes, après une vigoureuse offensive, ont culbuté les masses allemandes qui sesont retirées en désordre.
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g,Aoùt EN FRANCE ET EN BELGIQUE En Artois, combats à la grenade autour de Souciiez pendant Presque toute la nuit. Devant Neuville-Saint-Vaast, une tentative d'attaque allemande été facilement et rapidement ena rayée. En Argonne, la lutte à coups de bombes et de pétards, appuyée par des actions d'artillerie, a repris plus d'intensité Pendant la nuit, particulièrement autour de la cote 213, dans a région de la Fontaine-aux-Channes et vers Saint-Hubert. A. l'ouest de la cote 213, les Allemands ont essayé de déboucher e leurs tranchées, mais ils ont été aussitôt arrêtés par notre eu. Sur les Hauts-de-Meuse, au Bois-Haut, l'ennemi a attaqué par deux fois, succès les assaillants ont été repoussans Ses à coups de grenades et par des feux d'infanterie'. En Lorraine, les Allemands ont bombardé pendant la nuit jl e village d'Emberménil» positions autour de Reillon. nos Deux avions allemands ont jeté sur Fraize, dans la vallée d 6 la Meurthe, une dizaine de bombes qui ont tué deux femes et un soldat. Nuit calme dans les Vosges. Deuxième communiqué officiel : Actions d'artillerie en Artois, entre la Somme et l'Oise et d ans vallée de l'Aisne. Dans la partie occidentale de l'Argonne, l'ennemi a pendant ta.ute Q, la journée bombardé très violemment nos tranchées avec des obus de tous calibres. Notre artillerie et nos engins
;
et
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eEtranChées ont riposté à ce bombardement. jenvforêt d'Apremont, vive canonnade. Journée calme dans 8
Vosges.
EN ITALIE Nous avons continué notre offensive vers Salesca et Piedelivi-Nallonzo et Agni. Nous nous sommes emparés d'une partie de Haute-Cortone et du col di Lana. Nous avons repoussé une attaque dans les bois de Capuccio. Nous nous sommes emparés de retranchements et avons repoussé toutes les attaques. LES RUSSES
Etant données les conditions de la situation générale, les troupes russes à l'ouest de Varsovie ont reçu l'ordre de se replier sur la rive droite de la Vistule. Cet ordre a été exécuté, et les troupes qui couvraient Varsovie se sont repliées, sans éprouver de poussée de la part de l'ennemi, vers le nouveau front qui leur était indiqué. Elles ont fait sauter derrière elles tous les ponts sur la Vistule.
7 Aoùt EN FRANCE ET EN BELGIQUE On ne signale que quelques combats à la grenade autour de Souchez et des actions d'artillerie dans la région de Tracy-leVaI et dans celle de Berry-au-Bac. En Argonne ocddentale, lutte toujours très vive à coups de pétards et de bombes une attaque ennemie a été repoussée dans la région de la cote 213. En Lorraine, une forte reconnaissance allemande a été diSIpersée par notre feu près de Leintrey.
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Deuxième communiqué officiel : Quelques actions d'artillerie en Artois, autour de Souchez et de Roclincourt, et entre l'Oise et l'Aisne, au plateau de NOevron. Eh Argonne, les Allemands ont renouvelé par deux fois leurs attaques autour de la cote 213 ; ils ont été repoussesL'explosion de deux mines leur avait permis de prendre pied dans une de nos tranchées ; ils en ont été chassés par uIle contre-attaque immédiate. En forêt d'Apremont le bombarde' ment s'est poursuivi avec la même intensité que les jours précédents. Dans les Vosges, l'ennemi a bombardé à plusieur&
tprises nos positions du Linge et du Schratzmaennele. Il a
Prononcé, au col du Stehratzmsennele, sur la route du. Honlleck, une attaque qui a été arrêtée par nos tirs de barrage. Une nouvelle attaque allemande été repoussée.
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EN ITALIE Sur le Cairso, nous avons pu réaliser encore quelques procès. Nous avons fait 160 prisonniers, dont un officier. La nuit dernière, un de nos dirigeables a bombardé les rnpements ennemis autour du lac Doberdo. Il fut l'objet dun feu d'artillerie de l'ennemi. Il est rentré indemne dans
hangar. Un autre dirigeable bombardé avec beaucoup d'efficacité a },embranchement de la voie ferrée à Opoina. A son retour, il a été attaqué par un hydroavion autrichien qui laissa tomber Sur lui des bombes incendiaires. Le dirigeable a réussi par feu à le metre en fuite et il est rentré indemne dans nos Ignes. Son
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LES RUSSES Près de Kovno, l'ennemi attaque les positions de la première }. élgne de la forteresse, les batteries lourdes russes ripostent ergiquement. Près d'Ossovietz, l'ennemi a lancé une attafurieuse, il a enlevé quelques ouvrages mais il a été logé de de violentes contre-attaques. Sur la Napartout par rew, combat acharné. Dans la région de Serotsk, des attaques leniies furent repoussées avec succès.
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DANS LES DEPARTEMENTS LORRAINS
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A Pont-à-Mousson ù.ù vingtaine d'enfants de Pont-à-Mousson sont arrivés à rIllac pour titUlation passer leurs vacances dans le département. La J)() leur a fait un chaleureux accueil. Les pauvres petits Vont se reposer, loin du front, desémotions qu'ils ont
les.
A Houdreville Unconcert en plein air a. été organiséen amont du pont
de la Moselle par tes militaires qui cantonnent non. loin de là. Le décor était splendide dans cette charmante vallée de la Moselle et le concert champêtre, favorisé par un temps à souhait, -avait réuni un grand nombre de spectateurs civils et militaires. De véritables artistes et la musique du régiment ont été très applaudis. Une collecte fut faite en faveur d'une oeuvre de guerre intéressanteentre toutes Pœuvre de l'Orphelinat des Armées,
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La Vie à Lunéville Cérémonie patriotique.
lâi7se sont rendus le dimanche 1er aoûtau rnowamesnt commamoratif de 1,870etaux cimetières civil et militaire Us ont déposé despaisîbes et des couronn sur les tombes de leurs aînés morts pour la PatrieDes délégations de toutes les Sociétés militaires avec leur drapeau s'étaient jointes au cortège. Au monument de 1870, l'un des conscrits a pris la parole devant M. !Le. député MéquiHet, MM. les généraux, M. Mirman, M. Minier, sous-préfet et diverses notabilités il a évoqué en un bref discours l'héroïsroe descombattants de 1870-71. M. le Maire de Lunéville a, pris ensuite la parole ; il leur a parlé du grand héroïsrned-e ceux qui sont morts trop tôt pour assister an triomphede la France. M. Mirmani, dans une brillante improvisation, salue la Jeunesse vaillante qui attend avec impatience l'heure où elle prendra place parmi les vaillants défenseurs de la Patrie. Li cortège s'est ensuite rendu au cimetière civil où M. Méquillet prononça quelques patriotiques paroles, puis au cimetière militaire-où les tombesalignent, hélas' déjà nombreuses* Un conscrit évoqua avec émotion tous ces héros, exemples des sacrifices et des vertus de notre race. Après un émouvant dis' cours de M. Mirman, le cortège s'est rendu à l'église SaintJacques, où un service a été célébré à la mémoire des soldas '-
Les conscrits
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laclasse
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décédés.
A Epinal
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Remiren1041*
Un nouveau convoi de prisoiïniea^s -est arrivé de par la route d'Arches. Il se composait en majeure
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^hommes de la landwehr et de landsturm les jeunes gens Paient peu nombreux. Les sous-officiers appartenaient"pour la plupart à divers bataillons de chasseurs à pied et à la ,;Garde.
Remarqué au premier rang un sous-lieutenant « kolossaï du 188e d'infanterie. Une ambulance venant derrière le convoi contenait trois blessés. Les prisonniers, au nombre 'le 280, ont été conduits au quartier Bonnard, où ils ont pris un léger repas et se sont reposés "quelques heures. On les a ensuite dirigés vers la gare. Bien qu'un défilé de prisonniers :SOit devenu spectacle courant à Epinal, les habitants se mas'-saâent mir tout leparcours ; ils- SO\t:}.t d'ailleurs restés calmes "n dignes sur le passage des prisonniers leservice d'ordre pas al à intervenir.
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La
et
A MafttaiucoDfi médaille d'honnetrrenargent des épidémies
a été décernée à Valentine Canot (sœur Rose) et Léonie Winkïer (sœur Marie-Saint-Françoils). Ces soeurs appartiennent à la Congrégation de la Providence et ont exercé à l'ambulance de Mat.taha.cot'm":t de novembre 1914 à juin 1915.
A Fraize Deux avions allemands ont jeté sur Fraize une dizaine de ornbes qui ont malheureusement fait des victimes. Trois 'Personnes ont été tuées, trois autres ont été blessées. L'un des Ilgins a mis le feu à une maison qui a subi quelques dommages.
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CHOSES VUES
otre
'Longwy, août 1914. Il est — tTitoriaux
heures du soir. Les vieux sont tous accourus former le.,®baiaiBon du. sont déjà équip,és, armés. Chacun cherche à se r-ecomdans ce fourbi debretelles et decourroies neuves qui neveulent pas se prêter. de chambrée" un grand gaillard grisonnant coin un q:¡u' aIdé d"un jeune sergent du bataillon d'active. C'est le fils explIque au père. Ce père est un « annexé ». Il a quitté la
ans 1
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Lorraine pour venir se faire naturaliser Français afin que ses deux fils servent la France. Le galon d'or de son fils l'a rempli de fierté lorsqu'il est venu le montrer à la ferme il n'a jamais été soldat, le vieux, et ignore le maniement du fusil. Le fils, sergent, le lui explique. A ce moment, le canon tonne aux remparts, les vitres de la « carrée » frissonnent. C'est le canon qui annonce la mobilisation. Le fils sursaute. — « Quoi, dit le père, tu trembles, je crois — « Trembler dit le sergent, regarde si le canon bouge », et il prend la position du tireur debout avec une rigidité parfaite. Août 1915. — Le fils est tué, le père est prisonnier — pas une plainte n'est sortie de ses lèvres. Il sait sa ferme détruite, sa femme est évacuée dans les Landes avec ses jeunes enfants. Le vieux brave, loin de la Patrie, a confiance et dit en pensant à ceux qui combattent » Et « Ils me payeront tout cela vous, qui êtes en France, hurlez-lui qu'il a raison d'avoir confiance. — UN TÉMOIN.
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»
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Autour de la Guerre Comment fut pris le château de X. serait méconnaître la valeur de nos soldats de dire quer sans le faux pas d'un Boche, le château de X. n'aurait pa& été pris. Mais sa capture s'en fut trouvée à coup sûr retardée. Donc, depuis de longs mois, dans ce secteur du front, le& nôtres, entre deux bombardements et deux contre-attaques, creusaient leurs sapes. Le château à conquérir, point stratégique d'importance, était défendu comme on peut l'imaginer. Bétonné, garni de sacs de terre, c'était un vrai guêpier à luitrailleuses. Caves et premier étage en étaient remplis. On comptait sur la mine pour détruire tout cela, et l'élan de nostirailleurs algériens devait n'avoir pour mission que de compléter le nettoyage et d'organiser le terrain conquis. Le sort, Ce
et une légère erreur de calcul, en décidèrent autrement. Au lieu de détruire le château, l'explosion ne fit qu'une brèche. Qu'importait Nos tirailleurs étaient prévenus, on les laissa Partir. Dans les tranchées, du reste, la conduite des Allemands éta.it singulière. Ils étaient stupéfiés par la violence de l'exPlosion à un point tel qu'ils ne songeaient pas à se défendre. C'est par centaines qu'on les tuait ou qu'on les prenait. La Poussière, de plus, soulevée en nuages opaques, gênait l'action des mitrailleurs ennemis. Cela, permit nôtres de aux franchir sans danger les parages redoutables, d'atteindre les zones de points morts et de pénétrer, sans autre incident qu'une rapide échauffourée, dans le rez-de-chaussée de l'immeuble. Mais, pour prendre pied dans les caves ou au premier étage rien à faire. On essaya sans succès. Des renforts, il n'en fallait point attendre. La fumée était retombée et les Irlitrailleurs veillaient. On réussit assez rapidement à bloquer dans leurs caves les Allemands qui s'y trouvaient. Et pour eeux du premier étage, on commença le combat comme on put. A. tout hasard, on se mit à tirer des volées dans le plafond. uelques hurlements, la réponse des balles que l'on tirait de a-haut en sens inverse aussi, montrèrent que la méthode avait du bon. Des plâtras tombèrent, des se créècrevasses rellt, des trous parurent., le plafond s'effritait. Soudain, le sauvage d'un tirailleur qui bondit. Deux pieds passaient un des trous. Un Allemand se trouvait pris au piège. Le aiUeur l'agrippa, d'autres tirailleurs l'aidèrent, on tira. "'Allernand vint tout entier assez endommagé pourtant, la tr du visage enlevée. Et voilà que cette fissure ayant déle peu de solidité qui restait au plafond, troué de balles et d'éclats d'obus, celui-ci s'écroula, dans une avalanche de ras, de mitrailleuses et d'hommes. 1611 que moins nombreux malgré envahisseurs les eux, que 11 soldats vinrent facilement à bout des Allemands aba18 Par la chute. Dès lors, les renforts purent affluer laIls voir a affronter l'obstacle des mitrailleuses. Grâce à eux, la Cave fut vite nettoyée. Le château de X. était à nous.
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Mariage par procuration diviorce, le mariage
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Dernièrement, un poilu venu du front en permission,
est arrivé juste le jioiur où devadt se céllébreT, sans lui, soif union légitime,, et ils'est.offert le luxe d'y assister en simpilespectateur. Il entendit sans broncher son représentant déclarer avec conviction qu'il consentait à prendre Mlle X. pour épouse,, mais ne put lui-anêrae prononcer le oui sacrameaaitel. seulement quand M. le Maire eut parlé, quand il eaatdéclaréles conjtoinitjS unis par les liens du mariage,, qiue lie mari « inpartibus » eéda sa place à l'époux véritable. — Maintenant, dit en riant notre poilu à son consciencieux mandataire, laisse-moi la place, tonrôle est fini. Et il emmena la jeune femme.
ct.
ii
La Chute de Varsovie Le grand événement de la semaine, c'est la chute de Varsovie. Nous étions presque habitués à cette idée que la capitale polonaise ne pouvait pas tenir après le recul formidable de nos alliés en Pologne et en Galicie. En France, nous en avons été d'autant moins frappés que les, Russes eux-mêmes ne considèrent pas cet événement comme très considérable et qu'ils paraissent vouloir résister très
longtemps encore. Le 7 août ont commencé les travaux d'unCongrèsgénérai CQmraen,cement descomités de l'industrie militaire. C'est de la résistance,car cecongrès a pour but d'organiser et de coordonner l'approvisionnement des armées au moyen del'unification de la petite industrie. (De toute la Russie, des représentants sont arrivés, et un des plus gros industriels de Moscou, M. Risbouchinsky, a déclaré : « Nous nous replierons, s'il le faut, jusqu'à l'Oural ; nous lutterons jusqu'au 4ernier homme, mais nous aurons la victoire. Celui qui parle contre la guerre à outrance doit être
le
aaéaaati. » M. GoutchkoÉf,ancien président de la Douma, préside le congrès. Et sitôt que les Russes seront en possession des munitions qui leur ont tant manqué, nous verrons le rouleau recommencer son travail lent et fécond, et longtemps encore, lessoldatsdu Kaiser arroseront la terre de Pologne de leur sang.
Une Preuve Voici une annonce découpée dans un journal d'Aix-Ia-Cha-
Pelle
'4
Trumeau Spiegel zu verkaufen auehgegen Brot 05407. Cor'lteliusstrasset 22. (Glace à trumeau à vendre, même contre du vPain, 05407. Corneliusstra&se, 22.)
De sages conseils L'éminent homme d'Etat qu'est lord Curzon paraît exceller également dans le discours et dans la maxime. Il formulé a au mois d'octobre dernier douze commandements. (Twelve dont's) dont les mois- écoulés n'ont fait qu'accroître l'actualité. Il en est quelques-uns qu'on peut relire avec fruit Ne vous effarez pas à la lecture des listes de morts et de Wessés.
:
-conduire vous imaginez pas que vous connaissez la manière les opérations rignore. War énervez pas de la lenteur la guerre. - vous qui vient Berlin. croyez pas tout Ne
ae
Ne — Ne
*
et que le
Office
de
: !
de ce — N'écoutez pas ceux qui crient Halte avant que soit achevé le dessein pour lequel nous nous battons. — Et quand la guerre sera finie, n'oubliez pas les leçons de 1 la
guerre.
N'est-ce pas excellent aussi bien les Français que pour pour 110s amis anglais
?
d
e.8t
os Héros
en Lorraine, et c'est la nuit, en face d'un poste alletrès fortifié, d'où les Barbares tirent sans cesse. SijDne section du génie français travaille en hâte sous la fus^iliade de l'ennemi, fusillade aveugle, certes, sans but précis, mais eontinue et énervante. De temps en temps, une de nos répond par un coup de fusil lâché sur chaque ta-
see^es
commandant français, un commandant d'artilfit ,uI.LvIen, les
mains dans les poches. Il emprunte aux lin creneau UDI0 modeste planche, l'installe avec soin devant pose ses pieds dessus avec tranquillité et avec
«ta1i^ers
méthode, et dépassant de toute sa tête le sommet du rempart, il inspecte gravement, lentement, le paysage nocturne et notamment le poste boche, qu'éclaire assez bien un quartier de lune. s'empêpeuvent commandant, C'est dangereux, ne mon — cher de dire nos « taupiers ». voilà, enfants, mais peut-être Dangereux, mes peu, un — je suis venu ici pour voir. A ce moment, une balle traverse le dolman de l'officierd'artillerie, mais celui-ci n'est pas atteint. Il demeure encore quelques instants en observation, puis saute à bas de la planchette et dit en souriant Eh ! oui, mes enfants je suis venu pour voir et j'ai vu. Il va au poste téléphonique, donne un ordre. Quelques instants de silence, et soudain nos canons fulminent. En cinq minutes le poste allemand est pulvérisé.
:
-
ffs frères ennemis Un de nos confrères parisiens raconte l'émouvante histoire qui suit L'adjuUn drame très simple s'est passé ces jours-ci dant X., du e de ligne, sorti de la Légion étrangère, où il s'était engagé comme né en Allemagne, commandait une corvée de prisonniers allemands. Se trouvant devant un sous-oficier allemand qui n'avait pas une attitude correcte, l'adjudant lui adressa quelques observations et lui demanda son nom. Quelle ne fut pas son émotion en entendant le gradé allemand décliner le même nom que le sien. Pris d'un pressentiment, il lui demanda les noms de son pays, de son père, de sa mère. L'Allemand obéit, donna les renseignements demandés, ajoutant qu'un de ses frères était parti depuis dix ans. Ce frère, c'était l'adjudant français. mais, dans notre C'est presque du Grand-Guignol vécu Lorraine combien de cas semblables ne rencontrerions-nous pas Combien de nos jeunes gens, réfugiés d'Alsace ou dB. Lorraine depuis peu de temps, ont laissé de l'autre côté de la frontière des parents, oncles, cousins, frères même, qui eux avaient des intérêts là-bas. Ce sont des drames de la guerre, et ils sont d'autant plus poignants qu'ils sont réels et que nous pouvons les vivre'.
:
?
à.
;
La Semaine Diplomatique L'anniversaire de la guerre est célébré dans toutes les puissances alliées, de solennelles supplications par dans les tempes, de magnifiques discours dans les assempar blées parlementaires, discours redisant la confiance absolue et la résolution inébranlable de vaincre. Les cardinaux français adressent une lettre collective à neuvaine de prières à l'occasion de pour une Assomption. Le Gouvernement belge publie un second Livre gris sur l es correspondances diplomatiques relatives à la guerre. Très Su£gestif ce Livre, où dès le mois d'avril 1914, l'Allemagne VOUlait s'annexer le Congo belge et supprimer la Belgique. MERCREDI.
—
t-ot't -
JEUDI.
partis s'agitent en Grèce et en Roumanie. A la majorité de la Chambre est acquise à M. Venipartisan de la coopération avec les alliés, malgré la
Les — A. thenes, Zelo's,
Slstance du roi Constantin, beau-frère de Guillaume.
- intérieures.
Crise ministérielle au Japon, provoquée par des quest" IOn
Sé- En France, belle séance historique à la Chambre et au
t.
Message éloquent de M. Poincaré. Le contrôle parlementaire est établi aux armées, par suite d abus constatés de divers côtés. C'est le rétablissement des ornnissaire-s de la Convention aux armées de la République. ? eut-être était-ce nécessaire Les Anglais disent que le mot de « Paix »est immoral à cette heure. La langue française est interdite à Strasbourg et dans toute 1Alsace-Lorraine. Pa; L'indépendance du Luxembourg est fortement menacée parles Allemands qui emprisonnent les journalistes et comftiett toutes sortes d'exactions. na
ç
--
et
!
portul'anarchie mexicaine et révolution La — gaise suivent leur cours, avec de nouvelles alternatives et de nouveaux personnages en vedette. Les guerres civiles sont encore plus tristes et plus terribles que les autres. invitent gros événement en Amérique Etats-Unis les Un — à uneconférence diplomatique les six nations latines de l'Amérique du Sud. Cette conférence est très grosse de conséquences pour le monde entier. l'Allemagne refuse jeu de à faire Suède le La en sorse — tant de sa neutralité absolue. Enver— La Turquie,avec ses deux grands dirigeants, Pacha et le maréchal Fuad, semble vouloir se rapprocher des partisans de la paix avec la Triple-Entente. VENDREDI.
:
La Russie va établir, dès le mois de janvier 1916,. l'impôt sur le revenu. toutes les sta— On confirme officiellement l'enlèvement de tues de Jeanne d'Arc dans les églises du diocèse de Metz. Ce ne sera pas le plus beau titre de gloire de l'évêque prussien Willibrad Benzier, ancien moine de Maria-Laach, castré intellectuellement par le Kaiser impudique, orgueilleux et satanique. Le gouverneur allemand de la Belgique, von Bissing, s£ retire. Il en a assez des Belges « indécrottables et rebelles en tout à la Kultur allemande. Bon voyage l'empire intérieure La situation de allemand n'est pas — brillante. Dans les villes, la misère est extrême tous les commerces sont ruinés. Allemands du Luxembourg Le gouvernement livre aux — le député Mark, qui aida de jeunes Français à rentrer chez eux au début de la guerre. de Banque France, 340 à la En millions d'or sont citrés — France depuis un mois en Allemagne, 7 millions on une semaine. La réserve en or de la Banque d'Allemagne s'élëvactuellement à 2 milliards et demi de mark. SAMEDI. —
-
» !
;
;
de s'offre Le Portugal président un nouveau — République, l'ancien pair royal, Bernardino Machado. la le à Etats-Unis enfin des mettre Le gouvernement veut — raison, par la force ou d'autres arguments, la déplorable anarchie mexicaine qui est un scandale insupportable. DThlANCHE.
- d'Allemagne, assure que le trop fameux ministre des Affaires étranvon Jagow, va quitter le pouvoir. François-Joseph est enrhumé. son âge tout est possible. -n'est Nancy, capitale ancêtres, qui le regrettera pas ses désormais. La tension entre l'Italie et la Turquie augmente jour -jour. L'Italie a adressé à la Sublime-Porte une demande très nette d'explications et réparations immédiates. Pays-Bas, on est plus en plus hostile aux Ailends, et les Hollandais persistent dans leur neutralité abOn gères
A
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solue pour sauvegardetr leur indépendance. LUNDI.
Les Etats-Unis s'occupent encore — VOlution qui a éclaté à Haïti. -
d'enrayer la ré-
- La Suède fait annoncer officiellement qu'elle restera abneutre entre l'Allemagne et la Russie. Il n'y a pas de sous-marins allemands dans les eaux Pagnoles.
SOlument
-sa
es-
Le pape Benoît XV continue à recevoir des Français de alrqUe et à leur confirmer sa bienveillance pour la France désapprobation formelle des atrocités allemandes en Belgique et dans nos régions du Nord-Est. Le Kaiser parle toujours « de combattre avec ses troupes 10-rieuses, honorable jusqu'à paix ! une » Il ne peut y avoir de Paix générale et définitive qu'avec l'écrasement complet du
,'
litarisme allemand. eMA.RDI.
qu'il de Pape fait tiendra annoncer ne pas lfls^r'e avant la fin de la guerre, ni qu'il ne fera plus de entative pour la paix auprès des nations belligérantes. Le roi de Pologne n'est pas encore nommé. L'Allemagne dues.a un prince polonais et l'Autriche un de ses archi— Le
- it
fa-
Les nouveaux ministres japonais sont nommés. Ils sont fables à lacause des alliés contre le pangermanisme. La situation est très sérieuse le administrations les au Cap Haïtien. Toutes
le
sont entre mains des Américains. Les Allemands veulent briser thet jeter à la fonte les staCoil e Ney et Fabert, à Metz, Kléber à Strasbourg, Rapp à rnar, etc.
Ce qu'on dit et
Ce qu'on fait à Nancy Mercredi 4 août. — Depuis deux jours, tout Nancy défile lentement sur le terre-plein de la place Stanislas où, derrière la statue colossale du bon roi de Pologne, l'on a placé l'Aviatik allemand que nos avions français ont abattu la semaine passée dans les lignes de Nomeny. Le spectacle est intéressant ; la gaieté française et l'ironie nancéienne ne perdant jamais leurs droits, chacun y va de ses bons mots et de ses lazzis très piquants La « sale bête est bien morte. elle qui avait voulu terrifier notre ville en lançant, non pas ses boules puantes, mais ses obus incendiaires, qui ont tous raté. Les croix noires — croix de mort — s'étalent sur les ailes sinistres, pendant que le moteur est détruit et l'hélice brisée. Et voilà les lâches oiseaux des Teutons qui viennent semer la mort sur les villes ouvertes, sur les églises et les hôpitaux, en dehors de toutes les lois de la civilisation et de tous les Codes de la guerre Des colis énormes, des caisses lourdes et pesantes partent — malgré les dires des grincheux et des imbéciles — depuis plusieurs jours dans toutes les unités du 20e corps et du 33s (sa doublure), ainsi que vers nos régiments de territoriaux. Le Comité des journées du 200 corps n'a donc pas laissé dormir ses cent mille francs en banque, puisque déjà plus de 70.000 francs viennent d'être distribués en argent ou en nature, et que plus de 600 prisonniers lorrains ont reçu des colis cle Nancy. Les lettres de remerciement des généraux et des colonels sont bien touchantes.
»
-
!
:
Je n'en citerai qu'une, celle d'un général en chef qui commande les vaillants défenseurs de notre Lorraine * Vous'avez eu la délicate attention de mettre à ma disPosition une somme de 10.000 francs à, répartir entre les trour Pes qui composent le. Selon le désir qui m'a été exprimé, cette somme sera distribuée entre les Lorrains qui peuvent se trouver au., les Militaires originaires des départements envahis et enfin ceux qui ne peuvent recevoir de subsides de l'intérieur en raison de
leur situation nécessiteuse. « Certes, aucun d'eux n'a besoin d'encouragement pour faire tout devoir et chasser l'envahisseur du sol de la son -draine mais la marque de bienveillant intérêt et de profonde .sympathie viennent de leur donner les habitants que (h cette province peut qu'exalter leurs sentiments et les ne ,airese consacrer avec plus d'énergie encore, s'il est possible. a la lutte contre l'ennemi. Tous seront vivement touchés de ce noble geste, et vous €l1 garderont une profonde reconnaissance. (( En leur et au mien, j'ai l'honneur de vous prier de nom VOUloir bien agréer les remerciements des troupes du. » Les colis et les caisses contiennent toutes sortes de douc purs et d'objets d'utilité incontestable. Le Comité a fait pour P'l's de 30.000 francs d'emplettes. eut-être, le lui a suggéré le député Borrel (qui rescomme 8 beaucoup au regretté Ferri de Ludre), aurait-on pu pOnger bien-être aussi moral du soldat L'homme ne vit au Pas seulement dIts. Des livres,de pain, mais encore de bonnes paroles et d'ér des brochures patriotiques lorraines, seraient les bienvenus auprès de nos divers régiments. Il est touin,rs temps pour bien faire et nous voulons croire que cet appel sera entendu. On ne demandé pas d'acheter pour dix deItefrancs de livres, comme on a acheté pour 6.000 francs &Qabac et autant de pipes, mais on pourrait peut-être conincreil' 500 francs à l'envoi de quelques centaines de livres clu1éeis dans nos unités du 20e corps. suis certain que des livres et des jeux seront accueillis bcCautant de faveur — sinon plus — que des pipes, du tadu papier à cigarettes. toutes choses qui s'en vont en sans le moindre résultat.
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et ee.,.
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Jeudi 5 août. Nancy ne se ressemble plus. Depuis un an -de guerre, nos rues centrales n'avaient point revu pareillo animation. C'est un curieux spectacle que nos rues SaintJean, Saint-Georges, des Dominicains et Saint-Dizier. Les terrasses des cafés regorgent de consommateurs tous les magasins font des affaires d'or il y a des amis qui se retrouvent et se racontent leur vie depuis douze mois un colonel se promène avec son fils, déjà. officier de tout petits jeune gens, qui ont à peine du poil sous le nez, passent, décorés de la Légion d'honneur, de la Médaille militaire ou de la Croix de rguerre. Cette dernière pullule. il n'y a guère que les héros de nos 'chers régiments de Nancy qui en sont totalement dépourvus. On se demande pourquoi. Eux qui furent si souvent à la peine, pourquoi ne sont-ils donc pas un peu à l'honneur Je sais des caporaux extrêmement méritants, qui ont accompli des -actions d'éclat héroïques, qui ont été blessés plusieurs fois, et de qui la tunique toute ternie et salie est restée vierge de
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«décoration. Ce qu'on rencontre beaucoup aussi sur nos trottoirs nan* 'céiens, ce sont les mêrétrices et les grandes hétaïres, paxées,
'ornées, plâtrées et fardées. Le plâtre ne doit pas revenir cher cette année, car certaiDes femmes, à Nancy, en font une terrible consommation-" -que c'en est comme un vaste badigeon, qui, sans doute, essayé «de réparerdes ans l'irréparable outrage t » Les journaux de Paris nous apportent le texte de l'élo' quant Message de M. Raymond Poincaré, qui fait appel, une fois de plus, à Funion sacrée et qui magnifie la « faxniU6 'française ». Une autre allocution, plus vibrante encore, c'e^ celle de M. Paul Deschanel qui s'élève aux plus sublimes moUvements d'éloquence. Ilfaut relire et conserver ces passages; « Un peuplesurpris, au milieu des travaux de la paix, pen' pie de héros et de sainte a brisé l'effort de la plus redouta^ puissance militaire qui ait paru dans le monde et l'a fOfcéfde se cacher sous terre. Et voici une guerre nouvelle, tive guerre basse. Soit 1. Brève ou longue, la Frakce, domptant son génie et changeant ses méthodes, l'accepte. Chacun de "es -enfants, devant les fils de fer sanglants, redit le mot dV Jeanne « Vous pouvez m'enchaîner, venus n'enchaînerez P3*
-
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1
la fortune dela France et du foaad de la tranchée fangeuse, », il touche le sommet 4e la grandeur humaine. Restons calmes et fermes restons unis contre l'envahisseur, comme la nati»n elle-même. Ce peuple magnifique a prodigué son sang il ne nous faut, à nous, que du caractère. Jamais la mesure,,
;
J^ûtais le sens des réalités ne furent plus nécessaires. « Il serait scélérat d'ôter par une parole, par un geste, la joindre parcelle de foi à ceux qui se battent avec un invincible courage. Et il serait criminel de perdre une seule minute i*0*!* porter au maximum puissance de leurs armes et l'orIl.isation industrielle de la guerre. w Ecartons avec la même énergie les semeurs de paniques et les semeurs d'illusions. Soyons des semeurs de confiance, de confiance raisonnée : car l'issue du conflit ne dépendra pas :*ôulôment des forces matérielles, elle sera; en définitive, affaife de volonté et de constance. * Nous le jurons par nos martyrs et par nos morts, dont le sang crierait contre nous si nous n'achevions pas leur ou-
la
v*age. On
:
»
ne saurait mieux dire.
U faut,
à tout prix, écarter de nous les semeurs de paniques, 4mes lâches et pusillanimes, les grincheux et les égoïstes ; 1 faut se donner, se dévouer, se dépenser sans compter, et œuvrer toujours dans l'action bienfaisante, cette acion que nous montrent sanscesse les Mirman, les Simon, les les Jambois et tant d'autres bons Nancéiens qui sont Vraiment à la hauteur des événements actuels et qui sont nos gicles fidèles et lumineux dans lesépaisses ténèbres d'aujourkui. Lux in tenebris lucet ! 1
vrer, rret,
eleud"ed-i 6 a&M. — a-ag-e
Tout ce que touchait le roi Midas se
a^ en or.
Heureux homme Les^'aujourd'hui !
t
duraient certains ministres des finan-
:
poète Ovide disait -à son tour « Qmdqiùd tentare scribebw,n versus est. Chaque fois -que' j'essayais d'écrirequel116chmc'étaient des vers I» laïque qu'est excellent confrère ami, bon chanoine le et ,r lS Colin est de la famille Ovide et Midas. Chaque fois qu'il pond une .séri.e d'articles — et Dieu sait
?n
articles se muent bien vite en un beau volume illustré, qui fait son tour de France. et d'ailleurs. Louis Colin n'a jamais connu les affres des auteurs qui ont des tas de manuscrits en magasin et qui ne peuvent les faire imprimer, parce qu'ils manquent de pistoles et d'éditeurs. Louis Colin a peu de pistoles, mais il a des éditeurs parisiens qui lui prennent sa prose — et même ses vers — à ce que sa plume a produit depuis 50
ans
— ces
relèche-doigts ! Et si Louis Colin voulait bien établir la bibliographie de ses œuvres imprimées, je crois qu'il tiendrait le record. Moi, j'en ai 103 à l'heure actuelle, et depuis 1887 ; lui, doit bien en avoir deux cents depuis quarante ans. Le dernier venu de ses enfants littéraires est une œuvre vécue de la guerre dans les Vosges — et combien émouvante Ce livre de 350 pages s'appelle Les Barbares à la trouée des Vosges. Pages douloureuses et glorieuses à la fois, où l'auteur fut souvent un acteur, mais.toujour un témoin véridique et impartial Je viens de lire ce livre qui sera pour beaucoup de Lorrains une révélation sur tous les événements qui se sont passés dans les Vosges en août et septembre 1914. A Nancy, on n'a rien su de tout cela. et pourtant les combats autour de Saint-Dié furent le prélude de ceux qui furent livrés autour du Grand-Couronné de Nancy et que la censure ne nous a pas encore permis de raconter. J'avoue humblement avoir été surpris de tout ce queraconte Louis Colin dan son livre si suggestif. Son chapitre sur les Allemands à Saint-Dié est une révélation pour nous tous. Dire qu'il y a juste un an que ces choses terribles se sont passées et que nous n'en savions pas le premier mot à Nancy. Nancy l'inviolée, Nancy qui demeure le cœur de la France, et où il n'y a pas de place pour l'égoïs-me et le scepticisme. Un autre livre est à écrire qui sera le pendant de celui de Louis Colin La Lorraine mutilée,de Raon-l'Etape à Saint-Mihiel et à Verdun. Que de ruines à enregistrer que de tombes à saluer pieusement après les avoir repérées, que d'actes d'héroïsme B rappeler pour les générations à venir La Lorraine est devenue le tombeau glorieux de tant de fiers soldats Mais sur ces tombeaux — on le verra. plus loin — fe-
:
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fleurit déjà la vie, l'espoir et l'amour Salve, magna parens virum heroum que Terre des braves, salut
!
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Samedi 7 août. — On dit que notre confrère, Léon Goulette, Président parisien de la Presse de l'Est, vient de publier un curieux volume Les Indésirés, histoire documentaire des viols des Allemands femmes, nos filles et nos religieuses. nos sur Les fruits de ces hyménées monstrueuses existent maintenant Par centaines. M. Goulette a cherché ce qu'il convenait de faire de ces « Indésirés ! » J'attendrai d'avoir reçu ce volume Pour en parler plus explicitement ici Ce qui nous console dans cette guerre horrible, nous autres Lorrains, c'est la part brillante qu'y prennent les enfants de Nancy. Je dirai jour l'héroïsme, militaire de nos solun d,ats. Mais il m'est doux aujourd'hui de publier ici deux ordres du jour qui exaltent comme il convient — deux de mes — pilleurs amis le juge de paix de Badonviller, l'aimable et eVOUé Robert Coulon, et Mgr Ruch, le jeune, pieux et dislIlgué prélat, que nos poilus lorrains appellent « le cher évêqUe de Nancy Il y eut jadis, à Paris, un coadjuteur, le Célèbre cardinal de Retz, qui se fit une réputation tapageuse Urant la Fronde, et dont le bréviaire était un pistolet sous Sa robe rouge. Nous avons à Nancy un coadj uteur amène et pacifique, horllnl« h de droiture et d'action sereine, qui sait panser les essures morales et physiques et faire tout à tous, sans se P rgueil et ostentation, sans acrimonie et sans tapage laire. Et sans ce coadjuteur, déjà titulaire de la Légion d'honUr rdéjà titulaire de la Croix de guerre, vient d'être ainsi lté, par le généralissime, à l'ordre du jour de toute l'armée raIlçais,e
:
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-
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!»
et
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Mgr Charles Ruch, évêque-coadjuteur de Nancy de l' OUI, aumônier militaire au groupe de brancardiers d'un Ps d'armée s'effaçant, malgré son éminente dignité, dans
:
d situation Vouement inlassables
modeste, a fait preuve d'une activité et d'un et depuis le début la de campagne Cèanment des la.recherche visite les tranau cours des derniers combats des blessés, sur la ligne de feu, et les veille dans ^8S lui ont acquis l' aectionambulances. Son calme, son courage de tous. Prêtre-soldat et prêtre nancéien, est parmi
a
;
1
les troupes du corps d'armée la vivante représentation de la foi des apôtres et de la foi patriotique de la Lorraine. » Voilà un splendide éloge du jeune et dévoué successeur de saint Mansuy, qui incarne avec tant de vigueur et de zèle, ::1. foi apostolique des saints Mansuy, Amon, Nuses, Epvre et Gauzelin, la charité de saint Gérard, l'urbanité de saint LéonIX, le charme des Osmond, des Menjaud et des Foulon, et l'autorité des Darboy et des Lavigerie, sans oublier la science liturgiste des Bégon et des du Saussay. des Robert Coulon, fut greffier Harouëls qui de paix en — Bassompierre et des Beauvau, et juge de paix à Badonviller, a obtenu cette juste mention au Livre d'or des grands citoyens français Au pays la belle connaissance Gouvernement porte à Le « conduite de M. Robert Coulon, juge de paix à Badonviller : est demeuré à son poste après la retraite de nos troupes. A été, après avoir échappé à la fusillade, arrêté avec vingt-cinq habitants sous l'inculpation d'avoir tiré sur les Allemands et a été emmené par eux. N'a pas cessé de prodiguer ses encouragements à ses compagnons de captivité, dont il s'est employé à prouver l'innocence. paf « Revenu à Badonviller avec un convoi d'otages ramené lui, s'est efforcé de pourvoir aux nécessités les plus urgentes et a contracté une affection cholériforme en organisant deS
:
travaux d'assainissement.
la
»
Excellent Robichon, qui s'est toujours oublié lui-même potfr ne penser qu'àses chers administrés, après s'être vu tra,ité de « sale voyou par les infâme magistrats allemands de
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!
»
Saverne Ah ! oui, l'humanité est vraiment belle en certains de ses représentants. et comme cela console, en présence de tels êtres de beauté et de bonté, des vilenies des mauvais citoyenS
et des mauvais Français, qu'on rencontre encore trop souvellt sur son chemin, en la voie douloureuse des âmes d'élite
!
Dimanche 8 août. — Je suis allé aujourd'hui visiter le chaflttP de bataille de Crévic ! La journée s'annonçait orageuse e lourde. Elle fut délicieuse. C'est à. Crévic que furent blesseS ee r plusieurs de mes amis, morts depuis. c'est à CrévicCrévic Jean mourut, au soir d'une terrible journée. c'est à
-qU'allaient depuis un an mes pensées et mes regrets et mes
souvenirs. Vous connaissez la rbute, de Dombasle à Sommerviller, en remontant cette vallée du Sânon aux molles ondulations, aux vertes prairies bordées de saules, salines éparses et aux aux SOIldages multipliés les Solvay depuis 40 ans. Cette route par est, pareille qu'aux jours de mon enfance. rien n'y annonce 6 Magique. les chénevières sont bien cultivées, les noyers tS?Ilt chargés à glane, aussiles mirabelliers et les quoichetiers.
e cite à mes compagnons des lieux dits que je connais de-
rUIS
un demi-siècle ; je revois le Rembétant, la Chapelle de a Madone de Grâce et du' Bel-Amour. Voici les bords sinueux et glissants du Sânon où se noya 0ri Petit cousin Justin Perrin. et voici, là-bas, derrière ses autes frondaisons touffues, les ruines de qui fut le châce eau des Saulnier de Fabert, résidence des frères Lyautey. Crév.i porte les traces épouvantables de la lutte tragique. * la. la Moitié de ses maisons n'existent plus. seule, l'église est core là,mutilée, mais vivante, avec son cuissal de saint filishert., avec sa statue de bronze de saint-Pierre de Rome, gee, hiératique, le pied tout usé par les baisers des dévotes
e
céans.
la
L'.eau, même eau trouble et suspecte, coule toujours sous l VIeux le millénaire de Crévic. pont Et nous allons plus haut, vers la chapelle de la Haute Mère tde Dieu, Notre-Dame de Pitié, la bien dénommée, hélas Des des renflements du sol ici, là, partout g., je revois l'humble chapelle des champs, où, durant des C'es, vinrent mes aïeux, dévots et simplets, où Jean, mouUn
!
bes,
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!
Il oir d'août 1914, appelant sa mère, appelant
la, Vierge actrice àsonaide. Out d'un une tlbe de coup, derrière un buisson, j'avise une tombe, les soldat. raviné
e.
teliDtes
;
C'est un humble tertre, eaux par la terre a glissé, laissant les cailloux en marque-
Il D'y a pas de croix; bre un simple bâton, une branche d'ar-
a fkhée en terre terre sainte et sacrée que je baise °làernent et cette branche a étésurmontée d'un képi, du vre
-
—
là'3ce képi décoloré du petit soldat français qu'on a enterré au champ de bataille, auprès de Notre-Dame de Pitié. a
J'approche.
!
et voyez donc la chose délicate, suave, divine-
ment belle Des petits oiseaux de chez nous ont fait leur nid d'amour dans le képi du soldat mort. au printemps dernier, ils y ont déposé leurs œufs. et voilà que la nitée est déjà grande et que le képi est trop petit pour les contenir tous Les brins de paille, les crins de cheval, les flocons de laine sont dispersés et entourent comme d'une couronne d'un nouveau genre le képi du soldat mort Les petits oiseaux y reviennent encore, par habitude, comme on revient toujours au nid. et je pense là. à ces enfants de chez nous qui sont morts un soir d'août, près de la chapelle deschamps de Notre-Dame de Pitié, pendant que Crévic flambait comme une torche, que la canonnade grondait, furieuse, et que, vers Saint-Nicolas et Nancy, les cloches appalaient les chrétiens pour les supplications et les vœux. La vie est sortie de la mort. la vie a vaincu la mort. Et comme le Christ, je m'écrie tout ému « 0 mors, ero mors tua 0 mort, la vie sera ta mort Vive la vie »
!
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Lundi 9 août. — On entend toujours vers le nord les sourds grondements du canon. Que se passe-t-il ? On n'en sait rien que par les on-dit, presque toujours pessimistes. Ce qu'on vient de savoir officiellement — et par l'Officiel c'est que 160 généraux ou officiers supérieurs ont été mis eil disponibilité depuis le début de la guerre, et c'est que le général Sarrail vient d'être nommé chef du corps expéditionnaire aux Dardanelles, remplaçant les généraux d'Amade, Gouraud et Bailloud. Nous ne dirons rien au sujet de ces divers changements et de ces mutations nombreuses dans l'armée. La France est une et la patrie est tout. il faut que tout le monde le sache, combattantsou non combattants, civils et mi, litaires ; il faut que chacun, suivant ses moyens et dans &3 sphère d'action, travaille à la délivrance et au salut cOn" mun. Et l'on voit trop de gens à Nancy dont le salut persO' nel prime tout, alors que le salut du peuple et de la race doit l'emporter sur tontes choses et toutes gens. des vient On de célébrer dans l'intimité distribution la — prix aux élèves du Petit-Séminaire de Bosserville. M. le eb"' noine Durand, esprit grave et philosophique, y a prononcé üJ1
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très beau discours sur la guerre et l'idée religieuse, discours qUe ponctuait la furieuse canonnade du bois Le Prêtre, audessus de Pont-à-Mousson. Et quels souvenirs l'on pouvait alors évoquer là, en ce jour Si le Séminaire était demeuré à Pont-à-Mousson, quelles ruiet quels deuils à déplorer dans cette magnifique abbaye des Prémontrés de Servais de Layruels les Allemands s'aque C%rnent à détruire depuis un an ! La Maison, si grandiosement restaurée par les évêques Darhoy, Lavigerie et Foulon, embellie par Mgr. Trouillet, dirigée une incomparable maîtrise par les Claude, les Jeandel, Gombeirvaux, les Charaux et les Greff, devenue la cible des obus allemands, crachant l'incendie et la ruine depuis les "Ileielin,eis carrières des Romains à Norroy et à la Pierre-
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a.U-Jô
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b.Au lieu de cela, les jeunes élèves du sanctuaire sont restés en à l'abri dans cette oasis de verdure de paix qu'est l'ancenne Chartreuse du duc Charles IV, au terroir de Bosser-
et
\lille près des :roons élevés,
Etangs des Morts et des Monuments que nous dernières années, à la mémoire des trois en ces Ille soldats morts en 1813 et 1814 Quel contraste entre Bosserville et Pont-à-Mousson Puisse avenir être cet Asile de la vertu aussi toujours propice à et !
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de la science
tMardi
en plein s'ouvrir août. Exposition Une va cen— dre de Nancy, et qui ne sera pas la chose la moins curieuse e: cette l'exposition des travaux des petits réfugiés guerre et des apprentis du bâtiment ,Il y a bientôt un an qu'un homme de cœur et d'admirable devou,ernent, ayant de la ténacité et de la méthode, M. Ed11:ond Cayotte, président du Syndicat des Entrepreneurs de 11eUrthe-et-Moselle, la pensée de réunir les enfants et jeues fens traînant eutles ni occupation ville de la sans par rues tiePIOI, pour en faire des apprentis de tous les corps de mél'iler du bâtiment et professions connexes. L'Ecole du Bâtint. etat née. Les élèves affluèrent de tous côtés on y adolgnit hi troi bientôt les enfants des villages réfugiés à Nancy on Un vaste local dans les dépendances de l'ancien couIVellt du Cur de Marie les professeurs furent également re'CrUté s, soit comme contremaîtres d'atelier, légèrement rétri-
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bués,so-it comme conférenciers et. chargés de cours, donnant leur science et leur temps gratuitement. lnmeuble, MM. Ed. Thomas, RiToute la rédaction de chard, Emile Badel, fut ainsi mobilisée, et, depuis un an, sans trêve ni repos, elle accomplit vaillamment cette œuvre
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de guerre, qui vaut une belle et bonne campagne. Campagne accomplie sans bruit mais non sansrésultats féconds dans tous les ordres d'idées et d'enseignement. On en peut voir la preuve tangible dans l'exposition quis'ouvre cette semaine au Point-Central, avec les intéressants travaux des Ateliers de forges, serrurerie, peinture, menuiserie, modelage, etc. M. Cayotte et le Syndicat des Entrepreneurs peuvent être fierls de leur œuvre. C'est peut-être le grain de sénevé qui deviendra un grand arbre.car, après la guerre, il faudra reconstruire nos villes et nos villages. et ce sera l'œuvre de nombreuses années et de plusieurs générations. et il nous faudra des praticiens de métier, plutôt que des rêveurs, d-3S politiciens ou des hâbleurs d'estaminet. Voilà pourquoi Nancy doit encourager cette nouvelle institution, née des événements, mais qui était pourtant en gestation depuis plusieurs années, avec les discussions sur l'apprentissage des métiers. Avec leur bon sens avisé et pratique, avec leur esprit d'initiative qui a été unanimement approuvé, M. Cayotte et les membres du Syndicat ont fait plus qu'une bonne œuvre, une action très méritoire. et dans leur sphère modeste, ils ont bien mérité de la Lorraine, des enfants des humbles et de toute la ville de Nancy. LXExpositicm de l'Ecole du Bâtiment sera, ouverte au public, à partir du 21 août, tous les jours sans exception, moyennant une très faible rétribution.
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Pierre
DUROC.
Actes de probité
Le préfet de Meurthe-et-Moselle est heureux de porter à le connaissance de tous les deux actes decivisme que voici : j0 Mme Paul Bucher (de Dombasle), dont le mari est cycliste alpied, touchait à de chasseurs 2e bataillon une glorieux au location et, pour ses deux jeunes enfants, deux majorationS
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la grande douleur de perdre l'un de ses enfants. a eu majorité correspondante doit en ce cas cesser d'être versée. La. municipalitéayant négligé d'aviser la préfecture, Mme Paul ucher ne consentit pas à profiter de cette erreur et m'en i.nforma spontanément afin de ne point porter préjudice aux Lances publiques 20 Mme
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Vautrin (de Rosières-en-Haye) a son mari mobilisé depuis le 2 août elle deux jeunes enfants elle tient une a Petite épicerie. Elle n'a demandé l'allocation au début de pas a campagne. Elle n'a fait sa demande que fin septembre, a.P.rès que sa boutique eût été pillée etsaccagée..Elle obtint a.tisfaction. Elle écrit aujourd'hui à M. le sous-préfet de oUI: « Moncommerce ayant repris et me suffisant pour vivre, moi et mes enfants, je viens renoncer à l'allocation, pensant Welle sera plus utile- à d'autres familles plus nécessi1
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J'adresse mes plus vives félicitations à Mme Paul Bucher et a, Mme Vautrin. L'une et l'autre ont compris les finances que cliques sont, à l'heure actuelle, plus que jamais, un élément sentie de la défense nationale, que toute économie qui peut te faite par l'Etat augmente l'élasticité du budget de la aHce, fortifiesa puissance d'acquisition de canons et de ^eUSeS' d'obus et de grenades, hâte la victoire définit"ve, dont la certitude est imposée par la. raison même à tous les esprits, et, dont la date seule est inconnue. L'une et l'ause sont conduites en « bons citoyens », en vaillantes par dignes de leurs maris qui combattent sur le front. 6urs actes de civisme doivent être cités comme exemple.
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L.
MIRMAN.
Pour la Patrie
j~ Ialgré la proximité de la frontière, en pleine guerre, les p:llC',iens ont pu applaudir une œuvre digne d'intérêt,la production artistique de notrecité depuis la guerre. pOur
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la Patrieest l'œuvre de deux Nancéiens, un poète, Léon deelie,r, et un jeune compositeur de musique dont la moAC.e 5e cache sous le pseudonyme de Berty Alfan. C'est une symbolique qui, à l'exemple des mystères du MoyenAg. traduit en des vers délicieusement rythmés et une
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musique émouvante le sentiment populaire, la foi patriotique. L'interprétation a été excellente, dans un décor de fortune, dans notre Salle.Poirel, qui est notre théâtre provisoire. Nul ,doute que ce premier succès ne soit le présage d'autres succès au cours des représentations qui vont se poursuivre dans toute la France.
jVforts au Champ d'jfonneur René-Charles Gradelle, instituteur, caporal au ..e d'infanterie, mort au champ d'honneur, à Saint-Julien (Belgique), à l'âge de 22 ans. — Georges-André Duvoy, chef comptable à la maison Corbin et Cie, à Paris, maréchal des logis au 5e hussards, piloteaviateur, tué accidentellement à Etampes, le 29 juillet 1915. — Charles-Louis Waldschmidt, soldat réserviste au 378 d'inlanterie, mort des suites de ses blessures, à l'âge de 31 anS. engagé Auguste Friderich, lieutenant d'infanterie, ..e au — volontaire, décoré de la médaille du Tonkin, de la médaille militaire et de la croix de guerre, mort au champ d'honneur, le 19 juin 1915 à l'âge de 36 ans. — Emile Wendling, engagé volontaire au 153° d'infanterie, mort au champ d'honneur, dans sa 19e année. — Ferdinand-Adrien Carrière, employé de bureau à la Brasserie Greff, de Nancy, soldat réserviste au 168e d'infanterie, mort au champ d'honneur, le 21 décembre 1914, à l'âge de 25 ans. mort Edmond-Eugène pionnier 79e d'infanterie, Riot, au — des suites de ses blessures, le 25 juin 1915, à l'âge de 32 ansd'infanterie Camille-Victor Dargentolle, réserviste 37e au — mort au champ'd'honneur, le 26 août 1914, à l'âge de 34 ans-
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Reliure des Fascicules parus
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1914
Reliure des 23 premiers faseiles
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1915
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volume. 1,75
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(Iersemestre), reliure de 25 fascicules, nOS 24 Ă 48 inclus, formant le 2e volume -?-
On trouve dans nos
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Bureaux
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