Traité de la défense des places. 1829

Page 1


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biblioteca provinciale

NAZIONALE

B. Prov.


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mêcftté DE

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,

TRAITÉ

i .

DE

JL& 0)llâiT3i

®33

IPILÛ.SS3»

PAR LE MARÉCHAL DE VAUBAN. NOUVELLE ÉDITION AUGMENTÉE DES AGENDA DU MARÉCHAL SUR L1 ATTAQUE ET T.A DÉFENSE ET DE SES NOTES CRITIQUES SUR LE DISCOURS DE DESIIOULlÉRES RELATIF A LA^ÉTENSE; .

PUBLIÉE AVEC L’AUTORISATION DU MINISTRE DE LA GUERRE,

PAR M. LE BARON DE VALAZÉ MARÉCHAL DR

C AM P

AU CORPS ROYAL DU GÉSII.

«

ANSELIN, SUCCESSEUR DE MAGIMEL, LIBRAIRE FOUR I.'aRT MILITAIRE, RUE DAUPHINE, N° &©<3<S

1829

.

Ç).


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PRÉFACE. Vauban places, où

dans

1704, au duc Vattaque des

présenta en

de Bourgogne il

,

le

Traité de

développait la méthode suivie

trente derniers sièges qu'il avait

les

Cet ouvrage, contenant des princi-

dirigés.

pes déduits immédiatement de l’expérience

,

dut être vivement recherché ; aussi s’en ré-

un grand nombre de copies

pandit-il d’abord

assez fidèles , et bientôt

peu près

qu’il était

La méthode

il

fut imprimé

tel

,

à

dans le manuscrit original.

d’attaque qui s’y trouvait

exposée étant arrivée promptement à la connaissance

de

adoptée depuis

tous le

les ingénieurs,

commencement du

a

été

siècle

dernier, dans presque tous les sièges, et le

succès en ayant toujours couronné l’emploi, les militaires sont

Vauban taquer

demeurés convaincus , que

avait porté à la perfection l’art d’atles places.

Le Traité de la défense

fut

composé ra-


PRÉFACB.

pidement vers

1706,

de

fin

la

après les

malheurs de Hochstædt et de Ramillies

(

1

),

et les principes qu'il contient n’avaient point

même

reçu de l'expérience., la

ceux de l'attaque

mort en

,

car notre grand ingénieur,

1707,

avril

sanction que

n’avait jamais été ren-

fermé dans une place assiégée. Cela explique

pourquoi

Traité de la défense

le

ne fut

d’abord ni recherché par les militaires, ni ré-

pandu dans le paraît

Il

ignoré blia

,

public.

même

car le

.qu’il resta

libraire

long-temps

de Hondt , qui pu-

en 1737 un ouvrage

intitulé

,

de l'At-

taque et de la Défense des places, par

le

ma-

réchal de Vauhan, assurait dans sa préface, qu’il s’était

procuré des copies authentiques

des œuvres du maréchal

,

et

donnait sur la Défense que

Cette assertion de de

née

par

le

il

ne

Discours de

en 1675. , écrit Hondt ne fut point

Deshoulières

l’ingénieur

contestée

cependant

et

,

dans

la

première édition don-

Jombert en

1769,

d’après

un

manuscrit fourni par Bélidor, le discours

(1)

Voyez

les

pages

re i

et

ci-contre.

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,,

,

PRÉFACE. se

«ï

trouva mélé avec l’ouvrage de

parce que l’on continuait à

Vauban

le lui attribuer.

édition qu’ont été faitês

C’est d’après cette

de 7 7 9 et de 1 7 95 (1 ). Le Traité de la défense ignoré d’abord , n’a donc jamais été imprimé qu’avec des altécelles

i

rations.

Pour engager à

réellement ,

il

suffisait

le

publier

,

sans doute

tel qu’il est

de

,

de ces deux circonstances

dernière

nous y avons sons plus graves

déterminé par des

été

la

mais

;

rai-

puisées dans l’intérêt de

,

l’art.

Le Discours de

années d’expérience

trente-six été

Deslioulières

composé dans

la

(3)

,

contre les

avait

fait

avant

en exécutant des che-

c’est-à-dire

minemens divergens

,

supposition d’attaques

conduites ainsi qu’on avait toujours

1675

qui fut

,

1676, comme le fruit de

présenté au Roi en

,

sans les bien soutenir

sorties., ni rien

préparer pour empê-

cher l’action des lignes de contre-approches ;

(1)

Voyez

la

par M. Allent (a)

Voyez

page 375.

,

page 708 do ,

l’Histoire

du corps du Génie

i8o5.

l’épitre dédicatoire

de Deshoulicres

,

ci-contre,


,

PRÉFACE.

IV

mais

,

depuis cette époque, on n’a générale-

ment attaqué les places qu’en cheminant suivant la méthode de Vauban au moyen ,

de

tranchées convergentes

soutenues par

,

des places d’armes ou parallèles

,

qui ont la

propriété singulière et très-estimable d'em-

pêcher

les sorties

dre inutiles annuler

(

les lignes

Orj comme fait la loi

ou du moins de

,

et qui doivent

i)

les

ren-

également

de contre-approches.

c est la façon d!attaquer qui

de la défense

(a)

,

tant que. les

gouverneurs des places assiégées n’ont eu pcfur se diriger lières

,

JÊaire le

ils

ont

que

pu

le

Discours de Deshou-

être conduits souvent

contraire de ce qui convenait

,

à

pour

se

bien défendre.

Sans doute, on devait croire qu’ils auraient

un bon guide , après la publication du Traité de la défense des places , puisqu’on l’attribuait tout entier h Vauban , auquel On était redevable de la méthode d’at(1) Traité

de l’attaque de» place»

page 91

,

,

édition de

1829. (a)

Cormontaigne

,

l'introduction de son premier

sur la fortification permanente, page 3

,

Mémoire

édition de i8a4-

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PRKFACB.

V

taque suivie généralement ; mais

il

n’en fut

pas ainsi à cause des altérations que nous

avons signalées et dont relatives

on

plus graves sont

les

à l’emploi des sorties sans lesquelles

n’a, dans

aucun temps

fait

de longues

défenses.

Par exemple, après

pages 306, 307,

les

qui recommandent l’emploi des lignes de

on trouve à

page 208,

contre-approches

,

que

en dehors des ouVrages

les

faites

sorties

à propos

,

retarder les approches

et

,

page

En

des attaques bien dirigées. sujet aussi important

,

3

1

5

,

semblables sor-

retarder d’un demi-jour

ties

,

peuvent considérablement

quon na jamais vu de

un

la

le

progrès

voyant sur

des principes op-

posés à ceux qui se déduisent de la marche des attaques , et une contradiction frappante;

ne sachant pas

d’ailleurs

que les pages 306,

307, 308 sont de Deshoulières , tandis que la page 3 1 5 est de Vauban qui n’a jamais , parlé de contre-approches

'

(t)

uo

On

(

1

) ,

il

ne peut pas opposer à ce que nous disons

de notre édition

,

dif-

était

,

la

page

parce qu’il n'y est parlé que de pro-

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,

PRÉFACE.

VJ

d’accorder à quelques-uns des princi-

ficile

pes du

Traité

imprimé plus de confiance

qu’aux autres ; aussi

le

est-il

arrivé souvent

,

ont été adoptés tous, par respect pour

qu'ils

nom

de Vauban

ou

,

rejetés indistinc-

tement.

En

les

adoptant

,

on a exécuté

con-

les

tre-approches et les sorties de Deshoulières

des cheminemens

contre

par conséquent, dès

on a dû épuiser

sièges

sons,

y

jeter le

ainsi hors

chées

soutenus

bien

commencement

le

les forces

découragement,

des garni-

et se

mettre

d’état d’exécuter contre les tran-

à leur débouché dans les ouvrages

,

;

des

,

des sorties intérieures d’un succès assuré; sorties prescrites par

quelles

dans

il

les

Vauban,

et sans les-

n’y a point eu de belles défenses

temps modernes.

Quand, au

contraire

,

on a

rejeté tous les

principes contenus dans le Traité

imprimé

longemens à prendre dans un cas tout particulier celui d’une attaque le long d’une rivière

,

et

est prescrit

qui est

l’assiégeant

n’aurait pas étendu ses tranchées sur l’autre rive il

,

,

comme

,

par Vauban dans son Traite d’attaque

,

page

4 8, édition de 1829.

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••

PREFACE. il

est certain qu’ai ors

V1J

on n’a pas

usage

fait

des principes de Vauban.

Les éditions de 1769, 1779

et

1795,

sont donc bien loin d’avoir fourni aux gouverneurs des places assiégées,

un guide

as-

suré pour se défendre mieux qu’on n’avait fait

généralement depuis siècle.

la fin

du dix-septième

.

Le

de la défense

véritable Traité

contient aucune

contradiction

,

ni

,

ne

aucun

principe qui ne soit en harmonie avec ceux

de

l’attaque. Si,

die,

on

en

même temps qu’on l’études sièges anciens

les relations

lit

et modernes ,

on verra d’abord , que dans

mal défendues

les places

,

ont

les assiégés

presque toujours agi contrairement aux principes de

Vauban

ensuite

j

on remarquera,

que de

belles défenses

places

de grandeurs et de situations

différentes

,

ont eu lieu dans des

sons et des moyens extraordi naires

pour

nombre

le

que dans siégés

,

ils

très-

sans qu’il s’y trouvât des garni-

,

soit

pour

ces luttes glorieuses

pour

soit

,

l’espèce

;

ne sont parvenus à retarder

attaques qu’en faisant

,

et

les as-

les

avec ou sans con-

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/

.

PRÉFACE.

viij

des applications

naissance de cause,

des

principes contenus dans le véritable Traité

de la défense

La

publication de cet ouvrage donnera à

moyen de

tous les militaires le

se convaincre,

'ïmi ne peut empêcher d’appliquer Hans

une

pluote

quelconque,

les principes

de notre

.'graï^fngénieur; et tout gouverneur paraîtra

*{

sans

^ “*•

il

exfcfise, si,

ordinaires,

qui lui est confiée,

la place

aussi long-temps l’ont été celles

moyens

avec des

ne défend pas

eu égard à sa force

,

dont

les

noms

,

que

sont devenus

célèbres par de longues résistances.

Enfin, et nous osons nous en

flatter, il

résultera de cette édition

du Traité de la

défense , que dorénavant

les places .seront

défendues plus long-temps qu’elles ne l’ont été généralement depuis

Le scrit Il

un

siècle.

texte a été collationné sur le

authentique du Dépôt des

manu-

fortifications.

renferme plus de trente pages, qui ne se

trouvent pas dans les éditions précédentes ces

pages, disséminées dans

partie

,

pendant

traitent

:

De

la

l’emploi de

les diverses périodes

de

la

;

troisième l’artillerie

défense

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,

,,

PRÉFACÉ.

moyens

des

nable

d’exécuter

,

IX

en temps

des réduits de toute

,

conve-

espèce

de-

,

puis ceux de lavant-chemin couvert, jus* qu’à ceux de

manœuvres et

,

enceinte

des

;

des inconvéniens des

;

en dehors des chemins cou-

sorties poussées

verts

dernière

la

d’eau

des avantages quelles procurent

quand on

restreint

les

à

des

l’intérieur

un

fortifications;

de

corps d’élite

uniquement destiné à exé-

,

nécessité

la

d’avoir

cuter cette dernière espèce de sorties

communications pour

l’ennemi, et pour se retirer;

l’intérieur des ouvrages, les

des disposi-

etc.

trente pages de texte

on trouve encore, sous ques nécessaires , des

le titre

de n’avoir

nouveau

de Remar-

détails précieux

plusieurs objets importans que

gnait

des

pour défendre pied à pied

tions à prendre

Dans

;

arriver à couvert sur

Vau ban

sur crai-

pas suffisamment déve-

loppés.

Pour ne rité

laisser

aucun doute sur

la

vé-

des altérations dont nous avons parlé

nous avons placé à la défense a*

le

la suite

>

du Traité de

Discours de Deshoulières h


,

PRÉFACE.

X

avec l’Épître dédicatoire de l’auteur

Vauban

notes critiques que

main cours.

le

,

et des

de sa

sur une copie

cendant du maréchal les

,

écrites

du Dismarquis de Rosanbo , des-

et signées

M.

a

collationner sur

,

le

nous a permis de manuscrit

original

qu’il possède.

Nous avons terminé le volume par deux tous , où Vauban a résumé

agendas inédits

ses principes sur l’attaque et la défense des

places.

LE MARÉCHAL UE CAMP DU GÉ1VJE

Baron

DE VALAZÉ.


1

TABLE DES MATIERES CONTENUES

DANS CE TRAITÉ.

PREMIERE PARTIE. P»gei.

Sujet de cet ouvrage

i

Définitions des places de guerre

3

Différence des parapets à chemin des rondes, d’avec

ceux qui n'en ont pas

10

Observations à faire sur

les

chemins des rondes.

...

1

Excellence des bastions

<4

Retranchement des bastions

i5

Effet des cavaliers et traverses.

18

Commandemens qui incommodent Souterrains

Qu’un

les places

Ibid.

a

19

fossé est toujours la meilleure pièce d’une forti-

ao

fication

Ecluses et batardeaux, où placés?

Les

.

ai

.

Ibid.

tenailles

Demi-lunes,

les meilleurs

de tous

les

dehors

aa

Contre-gardes, et leur usage

Ouvrages à corne , bien

faits et

a3 bien placés

,

excellons

ouvrages

a4

Ouvrages couronnés, à quoi peuvent servir Grands chemins couverts et leur usage

a5 Ibid.

,

Avant-chemins couverts , 2.

et leurs propriétés. ’

.....

37

c

Digitlzed

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TÀBLK

Xij

Lunettes.

.

.

27

»

Double* palissades

,

d« quelque mérite.

Trois différentes manières d’attaquer

les

i

.*.**. «

28

chemins couIbid.

verts

3o

Forts et fortins, quels?

retranchemens d’armée

3i

Territoire des environs des places

Ibid.

Lignes

et

33

Rivières qui traversent les places, et leur usage

Bois

Ce

du rempart ,

et ce

qu’on en peut

faire.

......

faut faire aux environs d’une place, quand

qu’il

a lieu de craindre

un

il

Ibid.

y

34

siège

SECONDE PARTIE. Sujet de la seconde partie.

35

Economie des poudres.

38

Estimation générale de la durée d’un siège JEstimation de la farce des garnisons

40 .

,

,

43

.

44 5o

Détail de leur application.

Estimation des plombs

De la mèche.

5t

,

Consommation de la mèche pendant l’investiture. Consommation de la mèche depuis l’ouverture de tranchée jusqu’à la fin du siège. .

Hauts

.

.

.

Ibid.

54

officiers.

,55

Officiers majors de la place, et autres Officiers

5a

la

de police

<

Hôpital

»

••

5y Ibid.

*

Officiers extraordinaires

58

Explication des tables des munitions

59

Tables contenant la force des garnisons et munitions

de guerre

et

de bouche nécessaires aux places de

guerre , depuis celle

de 18

la

grandeur de 4 bastions , jusqu’à

65

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DES MATIÈRES. Garnison, idem.

.

Xiij ••

»

.

»

66

Ibid.

Bourgeoisie, idem

Les vivres

.

.

,

.

Ibid.

,

78

Boulangerie Boissons

«

«

..

.

Ibid.

Ibid .

Fourrages

Meubles de

Ibid.

l’hôpital

Artiixeeib

7*

Boulets

/•

Ibid.

Ibid.

Mortiers , idem

Bombes

grenades et paniers à tirer des pierres.

,

Affûts et plates-formes garnies

,

...

74

idem

Ibid.

Cordages

76

i

Ferronnerie

78

Armes à feu Armes de main.

Ibid.

80 Ibid.

Outils et matériaux de réserve

8a

Outils de mineurs

Machines

et outils

pour

les places

du

Outils pour les accidens

il

y a des eaux.

84

.

Ibid.

feu

Provisions de matériaux qui ne sont nécessaires que

dans

l’attente

Les poudres,

le

Ibid.

d'un siège

plomb

et leurs

accompagnemens.

.

.

86 88

Artifices

Tabac

90

Remarques importantes,

et

premièrement sur

Sur

la fourniture imparfaite des

Sur

les

le tabac.

magasins

munitions qu’on peut trouver dans

Sur

les vivres.

Sur Sur

1rs

Sur

la nécessité d’égaler les calibres.

t

Ibid. les places.

......

jours maigres

l’utilité

des charges de bois

ou de

9a

fer-blanc.

.

.

94 96

97

.

.

.

Ibid.

.

.


XIV

TABLE

Sur le défaut des armes. Remèdes qu’on y peut apporter Sur le projet de défense des gouverneurs Sur les sorties. .

Sur

la défense

.

99

*

101

io5 .

.

106

des chemins couverts de pied ferme.

.

107

108

Sur l’augmentation des rations

Sur la grande quantité de munitions demandée dans ce .* Mémoire Sur Sur

feux d'artifices

les

avantages extraordinaires des places

Sur ce que

mal

les

109 Ibid.

les

1

10

gouverneurs ou commandans défendent

leurs places

xi3

gouverneurs qui achètent

116

généraux

118

Sur la violence des sièges de ce temps Remèdes extraordinaires contre les sièges

119

Sur Sur

les

les officiers

120

Etablissement d’une compagnie franche d’infanterie

dans chaque place, et son usage

122

TROISIEME PARTIE. Moyens d’empêcher Camps retranchés

le

siège d’une place

129 Ibid.

Devoirs d’un gouverneur de place Raisons pourquoi Souterrains pour

les places se

les

poudres

perdent

: .

si

facilement.

et autres matières

tibles

.

1

38

144

combusi/t 8

Magasins à poudre

Où doit

.

149

être placée la boulangerie

Remèdes contre

les

Campement de

la

bombes garnison pendant un siège

Conseil du gouverneur, par qui composé

Devoirs des

officiers

Du commandant

de

de l’état-major l’artillerie

i53 Ibid. x

54

i55 Ibid.

t56

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XV

DES MATIERES.

De

l’intendant

Du Du

directeur de l’hôpital

ou commissaire-ordonnateur.

garde-magasin de

.

.

.

.

.

157 Ibid.

l’artillerie

Des majors particuliers des régimens Des aides-majors de la place

De

x 58

159 160

l’ingénieur en chef et subalternes

Des

officiers

d'artillerie

Des

officiers

de mineurs

Du commandant

de

56

1

Ibid.

Ibid.

la cavalerie

161

Des bourgeois

Ibid.

Du

Ibid.

magistrat.

Attentions

du gouverneur en

état d’être assiégé.

.

.

.

168

Qu’il est important d’apprendre de quel côté l’ennemi

attaquera

169

Usage de la compagnie franche Règlement des gardes de la place

Ibid. et

de celles des dehors.

Usage du guetteur

171

Fusils à chevalet, leur utilité

Moyen de donner .

17a

des nouvelles

Première nuit de l’ouverture de

Seconde nuit.

170

174 la

tranchée

176 180

>

Troisième nuit

181

Des

i

sorties.

.

Quatrième nuit

83

189

Remèdes contre les petites bombes, pierres Des mines à faire aux endroits attaqués

et grenades.

190 191

Réparations des chemins couverts

19a retranchemens dans les places d’armes du chemin couvert Ibid.

Petits

chemin pratiqué sur le bord extérieur du fossé, pour servir de retraite à ce qui sera dans le chemin

Petit

couvert

193

Dissertation sur les palissades.

Delà double

palissade

............ •

196 197


TABLE

XV j Manière de défendre

le

chemin couvert.

.......

défendre

chemins cou-

Autre manière d'attaquer

et

les

198

ao4

verts

Défense des places d’armes des angles rentrans du che-

208

min couvert Troisième manière d’attaquer et de défendre

les

che-

aog

mins couverts. Batteries de l’ennemi, et obstacles qu’on y peut faire.

.

ata

Défense du chemin couvert de pied ferme, quand à propos.

Ibid.

Défense des avant-chemins couverts

.

21 3

.

216

.......

217

Défense des lunettes

ai 4

Nécessité des traverses.

Relranchemens dans

Comparaison des

w

les pièces attaquées.

.

.

fossés secs et pleins d’eau

.

Défense d’un ouvrage à corne, situé sur

la capitale

d’une demi-lune

Usage d’un bateau pour communiquer dans Ponts à fleur d’eau

,

et radeaux.

...

les

dehors.

....>..

.

,

Descentes de fossés

Mines et fougasses à pratiquer sous Défense des brèches de

même pour

les brèches.

la den)i-lune,

tous autres ouvrages.

Défense du réduit de la demi-lune.

.

....

qui doit être .

...

..

.

.

218 219 221

22a aa 3 247

la .

.

..........

aa 5

a3 1

Défense des retranchemens ou petites contre-gardes dans l’ouvrage à corne

a 34

............

a 35

Passage des fossés de la demi-lune et des contre-gardes.

a37

Défense de

la

grande demi-lune.

Prise de la demi-lune et des contre-gardes.

Défense du réduit de

la

grande demi-lune.

a 38

......

239

Descente des fossés des bastions

24a

Défense des bastions

243

Défense des brèches des bastions.

245

Défense du retranchement

a 5o

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DES MATIERES.

XV1J a5i

Capitulation

Remarques en forme de supplément sur jets

qui concernent

la

différens su-

a55

défense des places

Discours de Deshoulicres sur la défense des places, avec

les

notes critiques de

Agenda pour servir des places, par

Agenda pour Réflexions

le

Vauban

maréchal de Vauban

3

la défense des places

srfr la

Corrections de l’éditeur

1

5

3a3

reddition de Menin, en 1706

Table des matières par ordre alphabétique. Errata

373

à l’instruction générale de l’attaque

......

335 337

356 ;

.

...

35q

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1

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TRAITÉ ©2^

Ik& ffiliaiBStS®

SlUlîiS3<

PREMIERE PARTIE.

Quand je

je fis le

Traité de l’attaque des Pteteœr1?

ne m’attendais à rien moins qu’à en devoir

un de

pût être nécessaire, faires

faire

leur défense, ne croyant pas qu’elle nous

vu

l’état florissant

et l’heureuse prospérité

,

sions depuis long-temps

de nos af-

dont nous jouis-

qui paraissait fort éloi,

gnée de ce qui pouvait la troubler; mais ce qui nous est arrivé depuis peu, m’ayant ouvert les

yeux

et fait

heur dans

le

comprendre

monde

qu’il n’y a point

compter, quelque bien établi je

me suis

de bon-

on puisse

sur la durée duquel

qu’il paraisse être,

résolu à faire ce Traité,

où j’ai mis

tout

ce que l’expérience de plusieurs années d’application, la

mémoire

temps ,

m’ont pu fourpu y employer plus de

et l’imagination

nir de meilleur. Si j’avais

peut-être aurais-je mieux

qu’il est, je le

donne de bon cœur,

fait

;

mais

tel

et je souhaite

avec passion qu’il puisse être de quelque utilité à

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,

,

a

DEFENSE

ceux qui sont dans l’engagement du service,

et à

portée de pouvoir être renfermés dans les places

même d’y commander

assiégées, et

(i)

Nous ajoutons en note

trouve dans

passage suivant, qui se

le

première édition du

la

(i).

Traité de la défense

publiée à Paris par Jombert, en 1769, et dans

des places

plusieurs copies manuscrites de ce Traité, qui

du

reste sont

incomplètes. «

Au

reste, je crois devoir avertir ceux qui prendront la

peine de tie

fin

Mémoires, que la première et la troisième par-

lire ces

retour de Flandres, sur

de l’année 1706, dans l'intention de

commencement de obligé de

trouve

:

me

11

c’est

la

presser ,

un ouvrage de

calcul

coup de patience

et

la

le

;

eu de

j’ai

n’en est pas de

achever avant

les

campagne suivante ce qui m’ayant a causé le peu d’arrangement qui s’y

pourquoi je prie

pressement que »

mon

ont été commencées depuis

mon lecteur de pardonner l’em-

les finir.

même

de

deuxième partie, qui

la

pour lequel

de réflexion

il

;

a fallu se

aussi

y

est

donner beau-

avait-il

un temps

considérable qu’elle était finie, avec toutes les remarques

quand je me suis déterminé à l’insérer dans ce Traité, comme une pièce nécessaire qui ne contribuerait pas peu à sa perfection. C’est en partie ce qui a donné lieu à qu’elle contient

,

quelques répétitions que

je'

n’ai pas

eu

le loisir

de corriger

lesquelles cependant n’étant pas tout-à-fait semblables,

con-

tiennent souvent des choses intéressantes, avec des circonstances différentes.

On y

liers et si essentiels,

que je

au surplus,

les

trouvera quelques détails particun’ai

pas cru devoir

plans et profils que

dans cet ouvrage aux endroits où ne serviront pas peu à suppléer

j’ai

ils

eu

le

m’orit

les

supprimer

;

soin de joindre

paru nécessaires,

à ses défants.

»


,

DES PLACES.

Ce Traité

5

sera divisé eu trois parties

:

la

pre-

mière contiendra une espèce d’explication de fortification des places qui

ce

Division de Traité eu

trois

parties.

la

peuvent être assiégées

l’usage et les propriétés des principales pièces qui

composent;

les

en passant, leurs défauts

et,

et

avantages plus connus.

La deuxième

indiquera

les

munitions de guerre

de bouche nécessaires à leur défense par rap-

et

port à leur force

;

le

durée des sièges

la

des places, et

moyen

de se faire un plan de

proportionnée à

,

conséquemment

la

grandeur

celle des garnisons

nécessaires à leur défense.

La

troisième partie contiendra le détail de leur

défense depuis l’investiture des places, jusqu’à leur reddition.

Mais

ni de science qui cipes

,

ne

comme

soit

il

n’y a point d’art

fondé sur quelques prin-

avant que de passer outre

,

nous explique-

rons ce que c’est que places de guerre elles

où pour pouvoir bien soutenir un

doivent être

siège réglé sans

,

et l’état

Place de guerre est .une forteresse située sur frontière près des pays

ennemis , où

ronné de

••

en matière.

la

,

fossés secs

bien flanqué, lequel

ou pleins d’eau

Déficl[ioDJ

elle est néces-

pour la sûreté du nôtre ; la clôture de laquelle un rempart revêtu, surmonté d’un parapet à

saire est

qui

ne se propose quelques défi* uitions avant que d’eutrer

faire de fautes considérables.

y

preuve du canon

Qu’il n’y a oint d’art ui

Se science

et

est

de. place» dé

8u * rre '

envi-

de plusieurs

.

*

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Google


DÉFENSE

^

dehors qui conviennent à sou enceinte posé de laquelle rapporté au corps de

;

le

com-

la

place

achève sa fortification, et c’est ce que nous appelons place ou ville de guerre.

Les places sont régulières ou irrégulières, ou composées de toutes les deux. iii.

d

'-

Les places régulières sont celles dont tous les angles et les lignes de même nature sont égaux et

finitions C

" ”*

s"iir°.

,

égales entre elles. IV.

irrégulières.

Les irrégulières sont

célles qui n’ont rien d égal

soit

parce qu on a etc contraint

dans leur enceinte,

bâties en difFéla situation , ou pour avoir été diflérens, ou rens temps par des gens de goûts l’antique parce que c’étaient des places fortifiées à

par

conserver qui avaient de bons restes qu’on a voulu et

approprier à la fortification moderne.

*

v.

s^do'fe r j;; r

."

,r

" gu

-

Les composées sont

celles qui

ont des parties

il s’en trouve régulières et d’autres irrégulières, de celles-ci et de la dernière espèce ; mais

beaucoup


DES PLACES.

peu de grandes de la première qui semble u’avoir été iilventée que pour les places de 6, 7 à 8 bastions au plus et pour les citadelles et forts de campagne. -, ,

VI.

Les places sont accessibles partout ou inaccessi.

.

blés

,

.

ou en partie accessibles

sibles.

Les accessibles sont

et

Définitions

des place* ac-

,

«

en partie inacces-

celles qui

peuvent être

attaquées partout. VII.

Les inaccessibles sont

aucun

celles qui n’ont

accès que par des chaussées fort étroites qu’elles sont environnées d’eau,

,

parce

de marais, ou de

précipices et lieux escarpés qui en empêchent les

approches. VIII.

Les accessibles

et inaccessibles

celles qui

ont des avenues par où

attaquées

,

et d’autres par

en partie sont

elles

peuvent être

où on ne peut

les ap-

J

Idem.

-4

procher. Toutes ces différentes situations deman-

dent d’être fortifiées selon leur besoin , et par rapport à leur figure et aux avantages que la situation

peut recevoir. IX.

Toutes

les places

de guerre doivent être envi-

ronnées d’un rempart de

1

q U) r 5 , 18 à 20 pieds de haut, ^°t j*, .|

,|

olt

^

ces de guerre.'

J*

* Digitized

by

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,

DEPENSE voir

le. i>ro-

mîère femi™

l

ar g e au terre-plein de 4» 5 à

l es

6

toises

,

non compris

banquettes j. l’intérieur dn rempart soutenu par

des talus naturels et réglés à terre courante

,

et

murs de maçonnerie appelés revêtemens, ou par des gazonnages ou placages fas-

l’extérieur par de gros

cinés.

Les revêtemens de maçonnerie sont composés de

Matériaux rcvéto-

<!o«

ineoi.

briques, de pierres de taille et moellons en mortier 1 x

de chaux et sable. xi.

Voir

lo

pro-

îtiiére^fcuiiie*

Les murs ou revêtemens sont de différentes espcces car les uns sont fondés sur berme de terre, ,

comme il paraît à quantité de vieilles places. XII.

.

<ie«

Différence revête-

D’autres sont fondés plus bas que le fond fossé

mais élevés à mi-hauteur seulement

,

du

l’élé-

vation du surplus étant achevée en gazon ou en pla-

cage j celui-ci ne se pratique que pour l’épargne et

dans r7°t’

même

les lieux

T comiïie feuille,

11

la

Strasbourg

maçonnerie est fort chère et à Colmar, avant que ces

du Roi. Ceux de la bou à moins qu’il , bon pour y suppléer,

places fussent sous l’obéissance

troisième espèce sont toujours fondés sur le

fonds et plus bas que celui du fossé ,

ne ti -/ï

dé"u

même

feuille.

se trouve du roc assez Leur élévntion est de 20 a5 ,

à

3o pieds de

la re-

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DES PLACES. traite

au cordon, non compris

' •

le

7

garde-fou ou pa-

rapet des rondes, qui a ordinairement 7 pieds 1/2 d’élévation au-dessus du cordon , sur un et demi d’épais.

Quant à l’épaisseur de ces murs, elle est tou-

jours proportionnée à leur élévation

vent avoir huit pieds réduits d’épais

de

rondes.

ceux-ci peu-

non compris un

qui pour l’ordinaire emportent

les contre-forts tiers

;

Révéleront du chemin de»

la solidité.

De ces

trois espèces

dinairement

le plus

de murs ,

le

premier

est or-

mauvais; parce que dans

temps de sa construction on ne songea pas à faire porter

un rempart de

le lui

terre.

XIII. ‘

t

La bermè de considération

ceux-ci ne laisse pas de mériter

car

,

si

on planté

sa superficie d’é-

pines depuis le bas jusqu’en haut cultivées

dans

,

,

soigneusement

entretenues et bien entrelacées les unes

les autres

,

il

les

Profil

mière

F prefeuille.

n’y a point de palissade ni de

fraise qui la puisse égaler

manière qu’on

4

Excellent usage à faire des bcrmes rampante».

en bonté, de quelque

put planter. XIV.

Le deuxième

n’est pas meilleur

dent, et à moins qu’on ne

que

ménage une

le

précé-

retraite à

Antre usage à faire des re-

étcmcus à berme plate.

son sommet, de 4> 5 à 6 pieds de large, pour y Profil C planter une haie vive, ils ne valent pas grand’ même feuille. chose , et rarement a-l-on sujet de s’en louer.

,

Digitized

by

Google


8

1

DEFENSE

.

XV.

i

Le

dernier,

comme

le plus solide, est le

leur et plus assuré de tous

meil-

aussi est-il le plus

-,

Pour que celui-ci eût toutes les qualités requises il faudrait (outre les bonnes façons) que son élévation de la retraite au cordon fût terminée à un pied ou deux plus haut que le parapet du checher.

,

Le meilleur de tous les étemeus , pourquoi? Profil

mière

B

t

re-

et

pre-

feuille.

wSIfc

min couvert ce qui se doit entendre si les fossés sont de bonne profondeur afin d’en dérober la vue aux batteries ennemies de la campagne, et que son chemin des rondes fût couvert par ün ,

,

garde-fou ou parapet de maçonnerie, élevé à

plomb

des deux côtés de sept pieds et demi audu cordon sur deux d’épais, percé de créneaux de 6 pieds en 6 pieds avec des regards de

dessus

,

,

distance en distance pour voir dans le fossé. XVI.

Au surplus on ,

ne doit pas attendre une grande

résistance de ces revêtemens

;

ils

en vue de souffrir long-temps

le

ne sont pas

canon,

faits

comme

, mais pour soutenir le et empêcher l’effet d’une escalade ouverte ou dérobée puisqu’il est certain que si on met une batterie de huit ou dix pièces sur le parapet d’un- chemin couvert, à dessein de faire brèche dans la face opposée du bastion, et qu’elle soit bien servie en moins de deux fois vingt-quatre

plusieurs se l’imaginent

rempart

Que le* reétemens des places ne sout

eu faits vue de résister longtemps au pas

caüon.

,

;

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.Google


,,

J

U K. S PLACES.

heures elle l'ouvrirait jusques aux fondemens percerait jusques aux terres, et

que

le

revêtement pût avoir,

mais non pas toute

,

,

quelque solidité

elle le renverserait,

masse des terres, qui con-

la

serve toujours assez d’élévation et de solidité pour faire

de la peine à l’ennemi quand

il

y voudra

monter.

Au reste quand ou charge les revêtemens

de terre

,

,

on doit avoir un grand soin de les bien lit en lit d’un pied d’épais sur dix à

fasciner de

douze de large de terre bien arrangée entre contreforts

,

tant qu’elle soit bien comprimée.

manière de bien affermir arranger par

les

battue et pilée au long et du large

i

«

lits

«

«

La

meilleure

les terres serait

de

les

i. /

r

.

de huit a neuf pouces d épais , et

de faire promener de

la cavalerie

et facile

pour

bien affermir

i„

terre»,

en troupes par

plusieurs allées et venues le long dti rempart, jus-

qu’à ce que la superficie en devienne ferme et dure

comme

celle des

grands chemins. XVII.

Le sommet du rempart que nous appelons terreplein doit être uni et bien affermi, avec un pied demi de pente du bas de la banquette au derrière pour faciliter l’écoulement des eaux. C’est

t erré-

plel °‘

Profil

et

de la

première feuille.

*

,

sur le haut et le devant de ce terre-plein qu’on établit le

non

grand parapet de bonne terre bien battue

pierreuse ni graveleuse, de 18, ao à 22 pieds

d’épais,

mesuré au sommet, selon que

les terres

sont *plus ou moins bonnes» sur la hauteur de 6 7

r

de5

p£*p^

•*

truc Lion.

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by

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I

O

DEFENSE

pieds au-dessus

du

terre-plehi, ledit parapet ga-

zortné par derrière et revêtu par devant sur à deux pieds et

deux demi de pente du derrière au de-

vant, pour servir à la direction de ses feux. XVIII.

Profil

A tle

première

la

feuille.

A plusieurs

places modernes de celles qui ont

le grand parapet est appuyé remarquant que cechemin de ce nom à d’-autrés, le même parapet est détaché du petit par le chemin des rondes ; on l’appelle ainsi parce que c’est

de gros revêteniens

,

sur le garde-fou des rondes

,

lui-ci n’a point de

Profil

même

B

.

feuille.

,

par

bon Vraie situa-

du chemin des rontion

des et

pour-

quoi.

là qu’elles se

et leur

Aux

doivent faire

:

tous deux ont leur

mauvais.

places qui n’ont

rondes ,

elles se font

point de chemin des

par le terre-plein

;

elles se

devraient faire au moins par le dessus de la banquette

Différences des parapets à des

;

,

ce que l’on ne fait pas.

Le premier

défaut de celui-ci est que les rondes

devraient à beaucoup

chemin

ne font pas

rondes d’arec ceux qui n’en pnt point.

près, parce qu’elles se font par le derrière

l’effet qu’elles

grand parapet qui

les

du

éloigne et empêche de voir

,

et d’entendre ce

qui se passe dans

Pour ce deuxième avance vert

;

à dessein de faire brèche

effet il

le fossé.

quand l’ennemi du chemin cou-

défaut',

ses batteries sur le parapet

bat en sape,

et entraîné qu’il est

la

,

et

que pour cet

chute du gros parapet suit,

par celle du revêtement,

fait

de grands éboulis qui vont souvent jusqu’à décou-

Digitized by

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DES PLACES. vrir le terre-plein l’autre a

,

,

parce qu’il est plus reculé.

de bon,

est

I

ce qui arrive .très-rarement à

Ce que celui-ci

qu’on peut rouler des tonneaux et

gabions pleins d’artifices, bombes, grosses'pierres, de bois

et

de feu du haut des parapets sur

le*

mi-

neur ce qu’on né peut faire avec la meme facilité où il y a chemin des rondes parce que éc chemin ,

>

faisant l'effet, d’un relais, arrête tout

ou

la plus

que l’on y jette. J’en ai vu un exemple au siège de Gravelines, où les ennemis ne purent rien faire -tomber sur l’attachement du grande partie de ce

iCjS.

mineur parce que tout demeurait dans le chemin des rondes aidé d’un reste de garde-fou demeuré ,

,

sur pied par hasard , que nous épargnâmes à cause

de ce bon

office.

Aux sièges de Stenay, Montmédy, Landreey, Mouzon Sainte-Menehould et à plusieurs autres ,

,

il

n’ÿ avait point de chemin des rondes

,

les

Observations, à faire, et qui ne sont pas a

négliger.

assiégés jetèrent sur l’attachement des mineurs ce qu’ils

voulurent, jusque-là qu’ils descendirent à

Montmédy un pontdn fér ,

attaché par des chaînes de

plein de bois et de feu d’artifice

,

1657.

qui fut suivi

d’une grande quantité d’autres bois, au

moyen

ils firent un grand embrasement au pied du bastion qui en chassa le mineur pour un temps

duquel

,

assez considérable.

A

Stenay, après avoir roulé

quantité de grosses pierres qui rompirent les

ma-

du logement du mineur, ils y firent tomber un grand gabion allumé plein de fascines gou-

driers

i654*


,

I

DÉFENSE

2

dronnées

eusuitc de quoi

ils y jetèrent taut de un grand feu dont la flamme s’éleva jusque près du cordon, ce qui nous obligea d’abandonner pour un temps la mine et ce ne fut ,

bois qu’il s’y

fit

;

qu’avec bien des tués , blessés et beaucoup de sang

répandu

qu’on vint à bout d’éteiudre

,

i655.

d’y revenir.

i653.

près

un 1

A

même

la

chose.

fois

Menehould qui

A Mouzon

ils

ils

,

la

fit

A

le

parler en

homme

;

pourquoi

c’est

le

m’ont

fait

me

un défaut,

il

est marqué au profil X. Onzième feuille.

A et B

car

}

que son rem-

c’est

demande

f)lus d’épaisseur et d’élévation que et par conséquent plus de dépense ; mais deux propriétés excellentes c’est que les rondes s’y font plus aisément et mieux dans les règles qu’à l’autre et que jamais le grand parapet

part

l’autre

il

suis

j’en puis

long-temps ba-

choix des deux profils

celui des rondes a

Comme

l’as-

dans

fils

qui ai vu ce que j’en écris. Ces

différentes propriétés

lancer sur

Sainte-

Prince

brûlèrent les mineurs père et

Première feuille.

peu

allumèrent

abandonner

leur trou, sans qu’on les put sauver. Je

trouvé à tous ces sièges

feu et

défendu que par des bour-

quand M.

geois et 120 Irlandais ,

,

qui

le

firent à

vingt-quatre heures.

n’était

,

siégea

nous

ils

feu au bas de la brèche

pendant deux

65a.

Landrecy,

,

a

,

,

ne

suit tout-à-fait la chute

même

le

canon n’y

fait

pas

du revêtement et à beaucoup près ,

,

tant d’effet que sur celui de l’autre

parce que les ,

ruines de celui-ci étant arrêtées par le

chemin

des rondes, augmentent son épaisseur et ne lom-

Digitlzed

by

GÔOgl


3,

DES PLACES.

1

bent guère au pied du revêtement jusqu’à ce que l’ennemi ait établi son canon sur le parapet du

Profils

de

revétemens

quel

le

est

meilleur.

que si j’avais à rechemin couvert commencer de nouvelles places je préférerais le chemin des rondes aux autres. ,

et cela fait

,

'

xix.

Les

fortifications qui h’ont point de

revêtement

Gazonnage et placage

du mieux sur les bermes

sont gazonnées ou plaquées et armées

que l’on peut de fraises et palissades et

dans

le fossé.

Ou

an

défaut de re-

Yétemeus.

plante aussi des haies vives

sur les bermes , qui deviennent avec le temps bien

meilleures que les palissades, quand elles sont

crues de la grandeur nécessaire et bien entretenues; les remparts

mieux

faits et

niiçux réglés

,

,

garnies

Voir le proD de la première feuille.

fil

,

lacées

en sont d’ailleurs

mais rien ne

sure tant qu’un fossé plein d’eau

les as-

non guéable

bordé de quantité de bons dehors. Ces places de-

mandent de grands entretiens, et peuvent bien résister jusqu’au passage du grand fossé ; mais quand l’ennemi commence à toucher le pied des bermes à moins qu’il n’y ait de bons retranchemens derrière , il est temps de songer à ses affaires, ,

supposé que si

les talus extérieurs

labourés et

de la place soient

les fraises et palissades

tellement

rompues, que rien ne puisse plus empêcher de monter partout.

%

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Google


,

.

DEFENSE

'4

XX. ReW-teniens

On

de fascinages, et leur durée.

E de première

Profil la

quelquefois des espèces de revêtemens

fait

de saucisses

de fascines qui

et

peuvent durer

,

'étant bien faits

ou quatre ans

trois

feuille.

sont fraisés et palissadés

ils

,

;

et

quand

ils

ne laissent pas d’être

de défense.

# XXI.

T

Au

C

j« pUce dmt

surplus

déplacé il

,

de quelque manière qu’un corps

de maçonnerie ou de gazon,

soit revêtu

doit être très-bien flanqué partout, en sorte

qu’il

n’y

ait

aucune partie de son circuit qui ne

puisse être .vue de plusieurs endroits à la fois

pour cela que

c’est

inventées

,

et

que

les

les

,

et

tours furent anciennement

bastions l’ont été depuis l'in-

vention de la poudre et du canon. L’expérience nous a appris peu à peu que les gros bastions bien revêtus sont toujours les meilleurs; la raison est qu’ils doivent être de grande

capacité

pour pouvoir contenir beaucoup de

monde de canons ,

de mortiers

et

;

ce sont tou-

jours ceux-là à qui l’ennemi s’adresse parties les plus faibles

chés

,

;

mais quand

ils

comme aux sont retrait-

i

ce défaut se trouve bien réparé. Les bas-

tions protègent toutes les autres parties de la fortification Excellence des bastions,

n ont tent

,

par leurs flancs x

y

;

.

les

courtines entre deux

in

.

rien a craindre tant que les flancs subsis-

en leur entier, parce

qu’elles

en sont doublev

*

Digitized by

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,

,

DES PLACES.

ment protégées

;

ces flancs sont aussi défendus

par les vues directes de l’un à

par les courtines et l’autre.

Les faces sont

jours les

corps de place.

cessibles des

exposées et tou-

les seules

comme les plus

premières attaquées,

On

ac-

n’a rien trouvé

mieux jusqu’à présent pour la défense des places que les bastions dont les meilleurs sont ceux qui de

,

moderne

ont des flancs à orillons faits à la

bas intérieurs

flancs

lesquels

,

,

et des

outre leur usage

,

ordinaire, peuvent encore servir de souterrains

quand

ils

ne sont pas attaqués. Les bastions qui

Voir la septième

n’ont pas de cavaliers qui remplissent leur capacité

feuille

y

il

a

uu

cavalier/».

sont meilleurs que les autres

,

parce qu’ils ne coû-

tent pas tant et qu’on peut? faire de

bons retran-

chemens revêtus dans leur gorge, ce qui ne se peut pas où il y a des cavaliers qui remplissent leur vide. XXII.

Les retranchemens sont si considérables dans une place assiégée que sans leur secours il y au,

rait

de l’imprudence de hasarder

assaut au corps de la place,

bien préparés parce que

,

si

,

et qu’il

y

si les

le

soutien d’nn

accès en étaient

eût brèche raisonnable

affaiblie et le reste

on

était forcé

tient

,

,

la

Retranche-

ment

la garnison a fait

son devoir à

la

dé-

fense des dehors, elle doit être considérablement

bien fatigué

à joindre que

;

Voiries plans et profils des

si neuvième, dixième et on-

place avec tout ce qu’elle con-

gens de guerre et habitans seraient absolu,

des bas-

tion*.

zième feuille à la fia de ce

Mémoire.

%

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Google


,

IG

DEFENSE

ment perdus

et à la discrétion

du vainqueur qui ,

dans de pareilles occasions , ne

couverts soient bien traversés Voir la demide la douzième

,

guère de grâce.

fait

C’est pourquoi ce n’est pas assez

que des chemins

demi -lunes

les

,

doublées et bien retranchées,

il

saire de les bien défendre, et

que, pour couron-

est

lune

encore néces-

feuille.

ner l’œuvre dus

,

et

,

les

bastions soient aussi bien défen-

par conséquent bien retranchés

non par

:

des ouvrages faits à la hâte, qui ne peuvent être .

bons ni solides quand on attend que

attaques

les

empêchemens que du peu de temps que l’on a de-

soient déclarée^*, à cause des

l’ennemi

y met

vant soi pour Voir fil

le pro-

T de

zième

la

on-

feuille.

faits à

les

et

bien faire

l’avance et à loisir

mais par des ouvrages

,

si

on veut

et solides, et surtout qu’ils soient

les avoir

leur rempart large et capable de porter

élevé à hauteur de celui de la place

Voir le proR de la onzième feuille. fil

bons

bien revêtus,

du canon et armé

même,

d’un parapet à preuve , le tout bien contre-miné avec une galerie majeure, les flancs casematés, le

bord du

du

fossé relevé et revêtu jusqu’à la hauteur

terre-plein de la place

temps toutes

les

y ajoutant

,

communications hautes

à

même

et basses

qui seront nécessaires pour les contre-mines, les

commerce du terre-plein pour auquel communiquer plus commodément , il faudra faire sorties et le

Voir le pont y de ladite feuille.

;

des ponts à charrois sur les coupures, capables de

pouvoir porter du canon. Bien prendre garde après cela de ne rien retrancher de la capacité des flaucs de la place ni à leur terre-plein.

Les retran-

»

Digitized

by

Googl


.

UES PLACES.

>7

'

clicmens doivent donc être des ouvrages de pré-

voyance

faits à loisir

,

avec libéralité et de lon-

gue main préparés,

n’ëtan.t pas possible de fieu de solide en présence de l'ennemi. Bien loin dé cela , on est si cruellement tourmenté des bom-

faire

bes , des pierreS et du canon

,

que loin de pouvoir

travailler à des retranchemens,

on ne saurait tenir, im danger

sur le terre-plein sans être exposé à manifeste.

j

.

*•

Au siège de Charl.croy nous n’avions que quinze mortiers qui ne jours des

tiraient,

point dé pierres et pas tou-

bombes; cependant jaifiais M. de

Villa-

darias, avec toute son habileté, ne put venir à

bout

faire un mauvais retranchement sur de faire * • >

bastions de i’attuque

cinq ou six heures çant

les

temps*

i

détruisait

;

quand

l’orage des

lés

avait travaillé

il

y bombes recommen-

en moins de deux heures de

A Luxembourg, il arriva la même chose et

encore pis

;

car

ils

ne purent maintenir une

seulè

pièce de éanort devant les attaques, nous n’y avions

cependant que douze mortiers eu batterie. Il arriva encore la même chose à Alh, par fet des

bombes" et dès ricochets ,

avoir vu les nus" et les autres. '

*

9

je sais cela ••

-

v'

]

,

L’utilité dç' ces 1

.*.•

retranphemens surpasse

l’ef-

pour "

-

.

»

ici celle

de tous les autres, puisqu’elle met les assiégés, en état de soutenir plusieurs assauts

au corps de'la

place, sans hasarder d’être -emportés; .de pouvoir

long-temps .disputer

les

brèches ; de faire valoir


;

DÉFENSE

8

mines

les traverses, Jes

fice, etc-

;

sur les bastions

et fougasses

où pn peut encore

tranchcincns

;

et

,

ne vois rien de plus

valier

p de

la

septièrae/euille

,

et les tra-

verses^ de la onzième feuille.

i

Les cavaliers-

.

>

et*

bastion

bonne capitulation, car forcer que des

difficile à

gens qui voudront bien se défendre dans

retranchement.-' le ca-

en disputer

le terre-plein- dit

d’avoir encore

verses.

Voir

feux d’arti-

pour conclusion de l’occuper un

bon espace de temps sur

même y et je

.

lui

préséance assez long-temps par celui des-re-

la

Effet. des ca« aliers et tra-

,

l'ennemi à monter du canon

d’ obliger

le

dernier

,

grosses traverses sont néces-

les traverses pour pa, ; aux eulilades.de quelque partie commandée,

saires à plusieurs places

rer

et les cavaliers

pour

faire le

même

eflpt, et

com-

mander. ou. quelque partie du dehors dû l’élévation des remparts ne peut découvrir

point

les

;

mettre dans le$ bastions

mais s’ils

il

nç faut

ne sont re-

vêtus et absolument séparés rie leur terre-plein* Les < comznnudeinens qui iurommodent les places.

;

Les çouimaudcmeiis mtisibleç ,aux places sont epux qui se trouvent dans l’éleuduc de

la portée

du canon 4 plus ils sont près, plus ils sont dangereux; quand ils en sont si près, le mieux est do les occuper par quelque bou ouvrage- bieu çontremiué, si on ne peut les raser’, sinon se bien traverser contre ou.s’en éloigner les

,

eu sorte que toutes

vues d’eufilades qu’ils pourraient avoir sur la

fortification leur soient

à preuve,. placées voir

rompre

à'

bouchées par des traverses

propos

et

capables d’en pou-

l’effet.

t

Digitized by

Gopgle


,

DES PLACES,

Je ue parlerai point

ici

1

des corps-de-garde

9

ca-

,

sernes, magasins à poudre et arsenaux, tout, le monde lçs connaît , mais bien des souterrains

dont

Soufefraina.

ne Saurait trop avoir dans une place de est bonne partout, mais

oxl

guerre.

Leur situation

Voir le sou-

spécialement -sous batteries

les cavaliers, grosses traverses,

eu barbe sous

la

pointe des bastions

les

flancs et le milieu

des courtines. L’expérience

nous a appris que

quand

,

sont voûtés à plein

ils

cintre, la «voûte Ixien faite, de 3 à 4 pieds d’épais, sur les reins, avec 5,6, 7 à 8 pieds de terre audessus', ils résistent fort

bien à

la

bombe

quclqïxe ,

grosse qu’elle puisse être. Les voûtes dont

on

se

pour cela peuvent avoir toute la longueur qu’on leur voudra donner mais elles ne doivent

sert

;

jamais avoir plus de 18 à 20- pieds de large entre les pieds-droits.

Au

ces voûtes doit être

de soin que

surplus, le dessus de toutes

chape

les citernes

et

cimenté avec -autant

mêmes, parce

pas que l’eau les puisse péuétrer ; et raisou,

on

qu’il

ue faut

par la ,

même

doit envelopper leurs pieds-droits ex-

térieurement par des murailles sèches ou pierrées

de pied

et

demi d’épais fondées ,

gros murs, la pierre mousséc

,,

aussi bas

la

que

si

mettre en mortier; le tout pour prévenir

pénétration des eatxX du dehors,

terminer

le

d’épais de

les

là maux on devait

arrangée à

avec autant de soin et de propreté que

la

observant de

Commet de cette pierrée par deux pieds bonne maçonnerie sur laquelle sera ,

2*

terrain

q des-

aoos ,

le cavade la septième

lier j>

feuille, et lejr

traverses S de la

onzième

feuille.


.

DErmsE’'

ao Voir

î,,

Tu.U'me'f't.!?.

UI mlr!voU. q U e« /.

prolongée

chape de ciment, afin d’éloigner

la

d’autant la chute des eàtix dn corps, de la rnti-

Après cela

raiHe.

,

paver

choisies posées de cairt

,

les

dedans de briques

et

y ajouter des che-

«troui.Tm” n ”U®es étroites dans le fond et des jours sur le devant, avec toutes les précautions possibles pour marqué! ’

temr'toujours bien sèches.

les

Tout rempart présuppose un

jomr’b jeure jitérc

.ie

fossé,

les

plus,

Quand

profonds sont toujours

les meilleurs.

sont secs et revêtus,

sont bons; mais quand

ils

ils

ils

ont depuis 6, 7 à 8 pietls d’eau, et que par-dessus jj s sontrevêtus , ils n’èn sont pas moins bons.

ce a ]

»i°n.

Quand

ils

témçut toises

n’ont «pie 3 à 4 pieds de bord , le revêun fossé qui n'io, 12 à 16

est inutile,

de large sur 3 à 4 d«. profondeur est touquand il ést revêtu, les bombes

jours excellent

ni les pierres n’ont àucurî pouvoir sur son revê-

tement

,

on n’entre jamais dans ce

fossé

que par

des défilés forts étroits et très-incommodes

ne

les passe

,

et

on

que.par des digues de terre et de fas-

peu 'solides, faites avec, grand feu prochain du corps de la place,

cines, étroites et péril sous le

ce qui çn rend le trajet très-dangereux prises d’une

éxécntitm

difficile,'

lès entre-

,

et .d’un

succès

douteux, parce qu’il'- faut défiler étroitement avec beaucoup d’incommodités. Et pour conclufort

sion,

mi bon

fossé est toujours la meilleure pièce

d-’nne' fortification.

Dans

'

-

les places à. fossé' plein

d’eau

,

«font la

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.

r

DES PEAGES

91

.

plénitude ne se peut soutenir que par

l'effet

des

on doit placer ceux-ci en prolongement des capitales des bastions comme écluses et batardeaux,

,

marque notre

le

ceux les

dès- faces

7* feuille,

,

l’on peut, .sinon sur

si

même

connue o

,

mieux déroberVaux vues du canon ennemi, manque jamais de rompre ceux qui sont Pour lès écluses, il

qui ne

sur le milieu des courtines. faut les cacher dans la place

sinon derrière

l’on peut,

où elles pourront être en ce cas, il faut faire les baau péril de

milieu des courtines

le

tout ce qui en peut arriver

chemin couvert, de

si

'

,

.

£«»••» où

«t

placé».'

les tenailles,

à couvert; mais

tardeaux sur

même,

pour

feuille

il

Si,

•*

,

on en

fait

dans

bjtar '

^

le

faut doubler les fermetures

\

celle-ci et les faire à trois coulisses séparées qui

*

-

se puissent fermer avec des poutrelles, et éloigner ces ferme tu rS de *6 à i§ pieds l’une de l’aiurfr, afin de

pouvoir remplir

les

de fumier quand l’ennemi

entrcdeux.de

les

tçrre. et

recherchera avec des

bombes. Les tenailles sont des çmvrages bas de dépense vait

-

et

de peu

inventées depuis peu et placées de-

les courtines

vide ci

aux

,

,

où elh« occupent un grand

devint inutile ;

elles

doivent être de terre

fossés pleins d’éau, et revêtîtes dans les secs; '

1

»

1

leur usage est de couvrir la -poterne t

-3

i«.

voiriesD®ilW*®

-1

•1

du milieu de

D

des

donne»® 01 *

la courtine, d’ajouter

place

s

de grands flaûcs bas

de faciliter et protéger

aux demi-lunes

lès

à la femUr*»*

communications

1 et les sorties que l’on fait

sur le

5 Dlgitized by

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'2

DEFENSE,

2

ou fait ia communication sèche avec des parapets eu chepassage du fossé. Si ce fossé est sec Voir

le* en-

droits

et

«

m min couvert

des.. deuxième

troisième

et

fenses de part et d’autre

le Voir

les

plans et profils des ra-

deaux

trpi-

,

xième

fout) le.

Voir teaU k

le

,

ba-

Voir

cations se font par des ponts

treizième

feuilles.

l’eu-

dans

deaux

,

«à

communi-

fleur d’eau

,

.

des ra-

des pontons et des bateaux armés qui

sortent et rentrent par les extrémités près des flancs et

par des petits bateaux qui peuvent aller et venir

au

moyen de cinquenelles qu’on y peut appliquer. Les demi-lunes sont sans contredit les meil-

les

demi-lunes) des douzième

sorties

milieu ou joignant le derrière des demi-lunes.

Si ce sont des fossés pleins d’eau, ces

même

feuille.

et

aux avenues par où

nemi peut aborder; on y ajoute dqs

feuilles.

,

palissades, qui opposent leurs dé-

leures et plus excellentes pièces des dehors

parce ,

que ce sont

elles

qui sont les

mieux défendues

,

et

qu’elles sont situéés sur des anglc.ycntrans qui

beaucoup d’avantage; elles dominent et protègent le chemin couvert et les autres leur donnent

Demi-lnnes, les

meilleurs de tous 1rs dehors.

dehors qui sont devant vent être revêtues

comme

,

et à

coté d’elles , elles doi-

leur fossé profond à peu près

celui de la place

même,

et

de moitié

oit

des deux tiers de sa largeur; leur élévation doit être

moindre que

5 à 6 pieds. foites

,

dom.

feuille.

en

fait

Quand

ducorps de ellés

la

place de 4

1

.

sont grandes et bien

ce sont de tous Les dehors les plus difficiles

à prendre. CoirtmeVlp

celle

El

si,

dans la capacité, des grandes, on

de petites qui Soient revêtues h

même

h au-

teur que la première, qui aient leurs parapots a

preuve

et

un fossé revêtu tout autour, on .pourra

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23

DES PLACES. t

défendre toutes

la

*

grande pied

pied, et tout l’intérieur de la demi-lune,

à

jusqu’:'»

obliger l’ennemi à monter du Canon sur sa pointé

qui n’y fera pas toujours siref, le

pourront beaucoup incommoder

prêtes et disposées à l’avance

pour

f ,

.

pourrait dé-

l’eflet qu’il

{Z

les batteries des courtines

parce que

.

de

les traverses

Z

y

)

elles sont

si

cet effet

(

en

,

sorte-qu’il n’y ait plus qu’à ouvrir les embrastires.

On

peut encore

le

tourmenter par

les

mines, fou-

gasses et feux d’artifices, préparés sous la ‘jonc-

Et pour conclusion,

tion des traverses au parapet.

une demi-lune bien fossé, est

uu

faite et

environnée d’un'bon

excellent ouvrage;

.

les

-

,

Il

sont eticore bonnes ; mais elles

demi

tant de* mérite que les

angles

défendre par

les flancs

de

voir in

fort

grands

un avantage qui

la place

rasans et fichans

,

,

,

et

feuille.

leur

OD

(1

u

deux autres

qui sont les faces

des demi-lunes de droite et de gauche, ce qui n’est pas sans défaut

,

car les demi-lunes né pourfossé de la Contre-garde

du

raient voir le fond

vers la pointe à cause des angles rentrans et

du chemin couvert

sont affaiblis

,

deux endroits

en ce à

’*ct les flancs

qu’ils

la fois

,

du fossé

la place

en

peuvent être battus de du dessus de la

savoir,

co B -

pas

produit des flancs doubles, savoir, deux rasans à

canon qui sont ceux de

n

quatrièm»

les fait

place, clics en sont

la

meilleures, parce que' c’est

,

n ont on

lunes.. &t

j

.

;

Les contre-eardes que l’on met devant

en couvrent et embrassent les des bastions, et qui 1 faces

,

,v-'

'

.

^ ^*X^ " g *' t


a4 DEFENSE contre-garde quand elle sera prise .

,

et de.l’opposé

du chemin couvert, ce qui ne sera pas quand elles ne seront défendues que -des demi-lunes ce dé-

-,

;

peu de chose; çm

faut est fort

doivent

être

comme

revêtues

terrassées, traversées

reste, ces pièces

demi-lunes,

les

même,

gazonnées de

et.

et

avoir autant d’élévation par rapport la

a.u corps de place, pour être bonnes et bien condition-

nées.

-

vent

• .

Après I*» ou»r«-

les

les

demi-lunes

et les

ouvrages à coj-ne

,

contre-gardes sui-

qui sont pour l’ordi-

f.iea

£»it»

°t

nairc de grandes pièces bâties pour oqcupei>plus

Mjnt

d'excel-

de terrain sur quelque avenue problématique , ou

ko, ouvrées,

commandement augmenter

uuisible à la place, ou pour

les

fortifications

en

dans des endroits

faibles

ou qui ne sont pas d’une égale force aux

autres.

On

les

des courtines

dont

place ordinairement sur le milieu

ou devant

ties égales

la pointe des bastions

prolongée

la capitale

les

sont bonnes.

Il

,

coupe eu deüx par-

parle milieu j l’une et l’autre

$ilviatioti

n’y en a poiut qui leur puisse

njieux convenir; mais Celle de la pointe des bastions porte plus loin scs découvertes

.

vantage l’ennemi,

i

lunes intérieures

.1

les •

et

,

recule da-

ne nuit point aux -demi»

comme

les autres;

au

contraire.,

demi-lunes de droite et de gauche lui four-

nissent de grands flancs fichans, et le coups de la place deç rôsa ns. La, tète de ces ouvrages étant bien bastionnée présente- aux attaques à peu de

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.

35

DES PLACES

chose près, Féquivalent d’un front de placé;; aussi sont-elles capables de la

Quand

ces-

même

défense.

ouvrages sont bien revêtus,

r

lent

fossé prôfond et revêtn avec de bonnes'denû-lunes

accommodées de

même

,

et le tout

enveloppé -d’un

chemin couvert bien traversé, il n’y a rien dé Oh peuvencorC employer le canon et les mines à leur défense, particulière f comme à celle du corps delà place même C® sont enfin de trèsbonnes pièces quand elles sout bien faites, et meilleur.

1

:

pourvues de ce qui peut leur

faire besoin.

Les ouvrages Couronnés suivent immédiate-"

ment après eeujt des cornes

;

çeux-là sont doublés

Ouvrages couronnés , à peuvent

<jooi

servir.

des autres et quelquefois triples, mais rarement Ils .sont

ordinairement faits,pôur occuper quelque

Voir la quatrième feuille.

grande avenue faible , pour couvrir quelque partie

un grand ou commandement nuisible,, ou pourser-,

défectueuse d une place, pour occuper terrain

vir de clôture à quelque

faubourg ou partie de

place mal assurée. Pour que ces ouvrages soient

bons, leur rempart doit être soutenu par un revêtement lcûr fossé teyêlu, à moins qu’ihne fût plein d’eau-j le stirpius demande des remparts, ,

fossés

,

chemins couverts, et demi-lunes

comme

ceux des ouvrages à çornes et autres grandes pièces .« de la place. •

Après

les

grands dehors suivent

couverts qui sont qu’ils

les

les

chemins puis-

Les grande chemins cou-

Ceux-ci doivent

vert* et leur usage.

plus 'grands de tous

enveloppent tous

les autres.

,

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,,

26

DEê'ENSE

«

il

avoir depuis 5 jusqu’à

6 toises de

large

non com-

,

pris les banquettes; cet espace çst couvert d’un Voir les chemins couverts

marqués a deuxième et

parapet de 6 à 7 pieds 1/2 de haut rabattu en glacis vers la campagne où il sc perd insensible,

,

troisième

ment en se joignant à elle; ce glacis, qui a ordii 5 à 2» toises de large y doit être aplani et soumis au feu du rempart delà place, nairement

feuilles.

et de

tous les dehors, sans qu’il

y

aucune

ait

partie dans sa superficie qui puisse échapper à leur

découverte. Ces

mêmes chemins

couverts sont

un pied demi près du sommet, qui est terminé par Un gazonnage ils sont aussi palissadés et la paquelquefois revêtus par les dedans jusqu’à

et

;

,

en dedans ne doit déborder le sommet du parapet que de neuf pouces sur la distance de pied et demi du sommet. On fait des places lissade plantée

Voir

les

en-

droits / de

deuxième fouillé.

d’armes sur

les

angles rentrans du chemin couvert

de traverses à preuve dont les passages se couvrent par de petits redans faits en croet qftantité

,

chets pris dans l’épaisseur du parapet. Les chemins couverts sont U'ès-nécessàirès à quelque forque ce puisse'êtrc. C’est là où on s’assemble pôur faire des sorties, et d’où on les soutification

tient; là

on

reçoit les secours qui se jettent à la

dérobée dans de tops

les

la place. C’est

ordinairement celui

dehors qui coûte

quand

et le plus à

prendre

entendue

mais celle qui

,

-

,

la

le

moins

à fah-e

défense en est bien

l’est le

laquelle plus de gens se trompent.

moins

,

Quand

et il

sur

y

a

by

Google


,,

1

D ES PLÀCLS.

un

avant-fossé plein d’eau

*7

-

au bas du glacis

,

on y

(mais non- pas toujours), pu avant-chemin

fait

couvert parallèle

a,u

premier, enfoncé de quelques

pieds de plus et élevé d’une banquette ,dé

pour conserver

la

moins

supériorité an prepaier» Cet

avant-chemin couvert supplée

aui

défaut de l’uVant-

fossé, qui e$t d’interdire les sorties et lès petits

secours. Celui-ci fait le

même

effet

que le précé-

dent, en procurant aux assiégés de sè pouvoir as-

sembler et sortir pat plusieurs endroits et rentrer de

leur facilite

même.

/la

I1‘

protège,

et retarde

dans

la

place et

considérablement

siégeans qui , après l’avoir pris

plus avancés.

la fois

rentrée, reçoit- les petits secours

et les espions qui se veulent» jeter les

k

par .son feu

les soutient

,

les

as-

n’en sont guère

'

t'-;

>,

•'

*•>••.

»

Pour mieux sotfçenir cét avant-chemin cou*on doit' faire des lunettes entre les deux,

vert,'

devant

les

angles saillans des places d’armes

du

marqué*

c.

premier chemin couvert. Ces lunettes ne sont autres que des- petites démidunes qu’on nomme '

pour

ainsi

les

différencier des grandes

sont un peu plps élevées, que

le

,*

elles

parapet du grand-

chemin Couvert, en les gazônne devant et deravec une bérme et dés parapets à preuve) de plus être isolées 4’ un boa fossé plein d'eau. Lés communications H ces pièces s’enfoncent dans l’arête du glacis du grand cherière

Le«

lnnettecy.

,

elles doivent

min

coûvert de

la

placé d’armes

,

derrière, et

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,

afi Voir U Biéme feuille eux endroits marqués d.

DEFENSE

.

viennent aboutir à un pont à fleur d'eau couvert par l’extrémité de ses faces qui en achève la com, munication. Pour les perfectionner davantage , il ,

est nécessaire

de faire deux traverses sur

milieu

le

de leur face pour les défiler. On peut inèmeajôuter dè petits surtouts, avec des batteries Sur leurs angles flanqués, élevés de pied et demi plus que les autres parties. Ges pièces sont de peu de dépense

eld’uu très-bon service et enfilent

chemiu couvert en ,

de logement sans Doubles pane

chemin

fil

Voir le “prodq la^pp-

tiérne feuille

à

l'endroit

marqué

X

,

avoir prises.

parce que

je

ne

les

estime pas

lçs

revers

du

pas rendre inutiles, outre qu’elles le seraient en^ core tout-à-fait contre la véritable manière de les

.

.

.

Pour achever de dire ce que position des chemins couverts

je

pense sur

je

ne sais que trois première est.de

,

Première manière d'attaquer les cbemins cou-

manières de

les attaquer,

vive force

quand

la pla-

,

feuille.

dont

mes au

pied. du glacis

de tous

les

matériaux

,

,

en faisant places d’ar-

dont on remplit

y pense

le

les

et outils nécessaires

quoi on prend ses mesurés, l’assiégé

la

la dis-

l’assiégeant peut envelopper

tout le front de l’attaque

verts.

ce d'armes s

meme

;

ricochet ayant trop de prise, sur elles pour ne lés

attaquer.

Voir

du

des doubles palissades

ici

couvert-, dont je vois bien des gens entê-

sont pas d’un

graud mérite. tés

grands angles du premier

sorte qu’on n’y saurait assurer

les

Je ne parle pas lissades

parce qu’elles flanquent

,

l’avant-chemin couvert et Pavant-fossé,

et voient à revers les

et

dans

le

$

revers

après

temps que

moins, on tombe tout à coup

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DES PLACES.

19 *

sur lui par

uu très^grand

'

manque

frout qui ne

ja-

mais de l’emportôr avec une grande perle de Sa part

j

mais ce moyeu

assiégeans

y

est fort sanguinaire

;

car les

perderjt aussi beaucoup.

La deuxième manière couverts est de

le faire

d’attaquer les chemins

par des petits cavaliers

éleVoir

vés-sûr la tête des hpgemens^Jt la distance

ou

i3 toises de la palissade,

pu on tourne

de

î

a

U «ep-

tièroe feuille,

aux endroits les' an- marqués t.

gles .que l’en vêtit attaquer jusqu’à ce qu’on les puiss-e enfiler; cela fait

qu’àla plongée des les plus

;

on élève

mêmes

ces cavaliers jùs-

angles qui sont toujours

-qui s’exécute en

prochains r ce

une nuit

de travail un peu diligenté» Après quoi on

monter

dès’

fait

grenadiers sut les cavaliers qui plon-

gent de leur feu les angles du chemin couvett de 1

5 ou iâ toises près

l’instant

même;

,

en chassent

quoi

fait,

les

Seconde manière

d'aita-

qùer Ica chcmius couverts.

ennemis dans

l’assiégeant qui doit

avoir-fait ses préparatifs, se lcige diligemment

sur le haut

du parapet ce qui s’observe de même à :

l’attaque des autres angles.

Cette attaque est la

plus- sûre et la rupins sanglante dé, .toutes.

>’*

*La troisième manière d’attaquer les chemins couverts consiste à pi es prendre pied à pied' par l’effetdes

mines, médiode qui a été

fort pratiquée

en Piémont pendant celte-demière guerre. C’est la pire de toutes, ou, pour mieux dire, elle ne vaut

Troisième manière d’attaquer les chemins couverts.

absolument Tien, parce que les ennemis sont tou*.r jours en état de vous prévenir. ••

(>n àvance ene<)re qtielqi>efois

tles

redoutés au-

ed by

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,

3o d”

piace*

PEFENSB

delà de la fortification sur des avenues dangereu-

'"àï-

tifinttta

dans des marais, à

ses 011

la

veut prendre des revers sur les attaques. 1

«Vautre

plus ne 1

que

le

hou

>eu>

et

Vex-

, tombe poin t dans 1 .

. .

Le

.

les réglés et s '

.

.

aux ligures des situations

les

approprie

«

plus avantageuses

qu’on puisse leur donner, l’expérience et *

sur-

k

.

régie

on

faveur desquelles

Fortifie»tion- qui n’out

bon

le

sens en cette *matière consistant à les bien choisir * .T

.

i

.

i

occuper utileuacnK

et à les

Outre ce qui a été

selon

on

fait

sou-

les lieux les

plus

dit ci-dessus,

vent. des forts et fortins

convenables, et qui demandent quelque secours.

P ar exemple ,>uous avons lais

-

•«

,

bien revètü

,

le fort JVieulay près

Ca-

F rancais

en-

Louis

les forts

tre

Dunkerque

faiblement

1

;

et IJergucs

le fprt

de

la

'

et

'

**

_

#

aussi revêtus,

Qucndck

mais

sur la fourche

dp l’Yscr et de l’Yper, petit et revêtu sur bonne le

«

jNieuvendam près de Nieuport, non revêtu^

le

fort St. -François à Aire, et celui delà Scarpe près

de Douai Capacité.

Rhin,

,

Alsace,'

nous avons

le fort

Rhin dans une

Cointé, nous ayons Chàtcaurbelia

j

leurs

.

*

,

le

ét.

de différentes figures.

De ces

comme

les autres

les loris

En ail-

,,

uns

les

autres

forts

sont carrés et bastionnés régulièrement,

Nieulay,

île.

le fort St.-

château de Joux, 'et plusieurs antres

carrés longs \

Louis du

de Kehl, qui tiennent lieu d’autant de

places, et le petit fort du

André,

bonne

l’im Ct l’autre bien revêtus et de

Eu

le fort

les

Louis du Rhin et

de figure pentagonale. Les

uns ont des dehors et des chemins couverts

,

et les

'

X

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V

lies

réguliers ,

A

et'

on

ers.

3i

tout.

Presque tous sont

pi,

du

autres n’en otil point,

a grand soin de les bieq. -placer.

l’égard de leurs capacités

ses

n’ont pas plus de 80 toises

ion

elles

,

sont fort diver-

çar lès uns sopt bâtis sur des polygones qui

,

à 120.

**

'.

>

,

et les

autresen auront

• *'

'

*

»

*

Ce que no»s appelons

*

*1

.

-

'

*

,

d’armée, sont biçn construits suivant

donne gner

la fortification,

les

*

*

lignes et.r^trancbeinens l’idée

qu’en

qui est de ne pas éloi-

redanS L’xm déTaïqçe', de plUSJûo toises

Sans grande nécessité

;

Voip la cinquième fetiil-

de leur donner, toujours

50 à 5 © toises de .face de les placer sur le. terrain plus avantageux de leur faire des parapets d’élér ,

,

vation suffisante a pouvoir cotivrir les

hommes qui Ligne»,

sont employés à leur défense les

chevaux

surplus,

ni. les

on ne

hommes ne

fait.les

d’épais au sommet')

meilleurs

si

on

avec des fossés que

,

puissent sauter.

parapets que de 5

non qu’ils n’en

les faisait à

à.

Du

reiranebc-v

mens d'armée.

6 pieds

fussent bien

preuve) mais

que

c’est

Cela demanderait bien plusde temps et de dépense

qu’op n’y en

Le est

veuj;

employèr.

„v

.

territoire dés environs des places fortifiées

ordinairement composé de plaines

leaux , qui plus,qui ipoins bossillés

vent être epupés de ravines,

deaux

,

,

et

de co^

lesquels peu-

phèm ins creux,

monticules, ruisseaux et rivières. $i

plaine bien unie qui

ri-

c’est

ne soit entrecoupée de rie» , grande portée. du qanpn

èt qui s’étende jusqu’à la

des places

,

il

n’y aura rien à désirer ni \ erai»'

-

Le

terri roire

des environ» de* place».

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DfFEKSt

dre

s’il

;

y

médiocrement élevés

a des coteaux

qui en soient éloignés de la portée du canon,

ne sauraient

de mal;

lui faire

si

,

ils

demi-

seule nient à

portée, les places en pourront souljcir; mais

il

faut leur opposer des ouvrages qui puissent

tre-balancçr les avantages

cbnqpe l’enuemi en pourrait

tirer, et

en tout cas se bien traverser contre leurs

mauvais

effets. Si-le territoire est

cherôins creux

coupé de ravines,

rideaux qui ne soient point erf-

et.

ouvrages delà place, et qui eniapprochent

filés.des

pour pouvoir .avantager l'ennemi de

assez près

quelques nuits,

qu’on ne puisse

et

des ouvrages avancés

,

ou

les

les enfiler

par

combler, on pourra

ajouter quelques dehors à la place

vis-à-vis

pour

équivaler les avantage? et les reculer d’autant plus

;,

si

ruisseaux

le

même

territoire

dçnt l’enfoncement

d’élévation ni de couvert

place

il

,

coupé

est

ne

de

point

fasse

qui puisse nuire à la

n’y aura pas lieu de s’en mettre en

peine; mais

g’il

y a du couvert qui puisse avanil faudra prendre ses précau-

tager les approcjics., tions «outre-,

comme les ci-*dessus. proposées pour

les rideaux. Si c’-est

de

la

place,

une

on pourra

rivière qui passe fort près

s’çn rendre maître en fai-

sant quelque grand ouvrage de l’autre côté; à la tête de ses ponts,

comme on

a fait à Thionville

à Sarre-Louis, à Mézières cl à

on voulait

faire à

exécuté et à

Metz,

même

si

temps y

Sedan

;

,

et 'comme

son dessein avait été faire des poftts

-,

pour

i

y

r

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*

*

DES PLACES.

y communiquer,

35

*

et se procurer l’usage de ces

nou-

velles avenues.

Si cette rivière passe dans la place, s’en rendre maître par le

moyen des

batardeaux qui serviront à

#

on peut

écluses et des

la soutenir et à la faire

renfler dans son lit, jusqu’à pouvoir inonder les

...

environs de ses abords à la place , et la mettre en „ .. , „ , état d en disposer, pour laiaire courir au besoin .

dqns

les fossés et avant-fossés

est qu’il

y

de

la

place

ait possibilité à cela. C’est

,

si

rivières

qui traversent u» place», et ur usagB

tant

,

ce que nous

avons heureusement pratiqué à Maubeuge , à Valenciennes , à

Menin

,

Condé

y

,

à Douai-, à

Toumay

parla retenue des écluses que le Roi

a fait faire. Ces avantages sont

si

qu’on ne doit rien négliger pour se

La

et à

dont plus de moitié de leur circuit pour-

rait être inondé

considérables les

procurer.

plupart des remparts de nos places sont

plantés de bois

,

mais nos fortifications sont trop

modernes pour que les arbres soient assez grands et gros pour en pouvoir tirer des affûts et des plates-formes ; mais on en peut faire des palis-

Lc.bmsa,, ren, P a ”>

P e,,t

fairo

et

-

sades et des fascines de leurs branchages, quelques

gabions et paniers beaucoup de rondins de 7 à 8 pouces de diamètre sur 9 ou 1 o pieds de long, pour ,

cabaner contre

A

l’effet

l’égard de la

des pierres et des bombes.

campagne

,

je crois

Voir , a hui .

mar i“ él a.

pouvoir

ne saurait trop prendre de précautions bien nettoyer, et mettre en état de voir l’eutour de soi jusqu’à l’extrême portée du

dire qu’on

pour

la

clair à 2.

3

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DEFENSE DES PLACES.

54 l. cimj.»goe des environs des places, ce qu’il y faut faire

canon en rasant toutes

les haies et

pourraient faire couvert

;

buissons qui *

comblant

abattant les maisons nuisibles

,

les fossés et

en sorte

n’y

qu’il

quand lieu

il y a de crain-

reste rien qui puisse servir à l’ennemi.

Et pour

ne faut pas attendre qu’il investisse

la place,

dre un siège.

cela

il

car

il

ne serait plus temps d’entreprendre cette il suffit pour en venir là d’être au-

manœuvre;

torisé par le

soupçoirbien fondé d’un siège pro-

chain.

Voilà par où

commencer

cru devoir

j’ai

Traité de la défense des places

moyen de cet abrégé

,

afin

le

que par

le

qui pourra donner une no-

,

tion assez précise du mérite des pièces qui

com-

posent leur fortification, on puisse avoir plus de facilité à

les

démêler, et de mettre au

fait les

gouverneurs, commandans, lieutenans de roi et majors des places

,

entre les mains de qui cet ou-

vrage pourra tomber; en leur faisant connaître l’usage qu’on peut faire de chaque pièce culier, et de toute la place

en général

;

en parti-

et leur

en

fournir une idée qui puisse leur servir dans les besoins. Je les exhorte particulière

tout leur

,

comme

bonheur

donc à

s’en faire

une étude

d’une chose qui peut faire

s’ils

s’en acquittent bien, et

leur causer le plus grand des malheurs

s’ils

s’en

acquittent mal.

Venons présentement à

la

deuxième

partie.

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TRAITÉ DE

Ml

i

ds©

mmm*

SECONDE PARTIE.

Il y

a long-temps que, faisant réflexion sur la

Sujet

du

traité des xnu-

quantité des munitions nécessaires à la défense des places,

j’ai

reconnu que non-seulement

il

y

unions.

avait

beaucoup de difficultés à les munir de toutes celles dont elles peuvent avoir besoin pour le soutien d’un siège j mais qu’il était

même

assez malaisé

d’en pouvoir dresser des étals bien justes

,

par rap-

port à leur grandeur, à Jeur fortification et à leur qui m’ont paru assez imporpour m’obliger à repasser sur quantité de ma connaissance dont la plus grande partie des places ont moins résisté qu’elles ne dedéfense. Ces pensées

,

tantes

sièges de

vaient

,

par

,

les

m’ont persuadé

manquemens qui s’y sont trouvés, qu’il y allait du service du Roi

de s’en faire une étude particulière

,

et d’en dresser

une espèce d’instruction qui pût servir à* toutes les places fortes du royaume grandes et petites. C’est ce qui m’a donné lieu de travailler à celle,

3*

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,

36

DEFENSE

dans mes heures de

ci

de rédiger ces

loisir, et

en tables, pour plus de facilité, lesquelles comprennent non-seulement la quantité de muétats

nitions de toutes les espèces nécessaires à chaque

nombre

place; mais encore le ordinaires

des officiers extra-

outre les états-majors

,

tant

,

pour

police et les vivres que pour les hôpitaux

la

celui

;

des ingénieurs , la force des garnisons ; et généra-

lement tout ce qui peut contribuer à leur défense recherché avec

plus d’exactitude qu’il m’a été

le

possible, pour toutes les places qui ont depuis

quatre bastions royaux de circuit, jusqu’à celles

qui en ont dix-huit, ou équivalant, qui sont

les

plus grandes que nous ayons.

Avant que d’entrer en matière, est

bon

d’avertir

que

j’estime qu’il

de guerre sont

les places

fermées de remparts élevés et assujétis à de certaines règles

,

qui sont que toutes leurs parties

s’entrevoient, et se défendent mutuellement; mais il

est à

remarquer que toutes ces parties sont de qui n’ont de vertu que

grosses masses inanimées ,

dans leur solidité figure

:

et

dans la disposition de leur

autre action que celle qui leur est

ni

donnée par

les

hommes employés

à leur

dé-

fense et à les faire valoir; et cette défense est

plus ou moins grande tion (&t bien

entendue.

Or

usage et de ,

la

ou mal

,

selon que la fortifica-

faite

c’est djtns la

quantité

et

la

défense bien

connaissance de son

d’hommes

et de

munitions

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,

DES PLACES.

3?

nécessaires à les faire valoir, qu’il faut entrer, sur

quoi

est nécessaire

il

de s’ouvrir

l’esprit

;

autre-

ment la plupart des places sur lesquelles on compte pour la sûreté de ce royaume ne feront pas la résistance qu’on en doit .attendre; soit par manque d’une chose ou d’une antre ou par leur usage mal entendu ou leur défense mal réglée. Car on ne manque jamais de prétexte pour excuser ,

,

,

la

médiocrité de leur résistance.

même

poussée jusqu’où aller;

Je

dire n’en avoir point encore

il

y

elle

pourrais

vu qui

ait été

pouvait raisonnablement

a toujours quelque

bonne ou mauvaise

raison qui oblige à les rendre plutôt qu’on ne devrait.

Car bien

des places

qu’il

y

ait quelquefois

de la faute

mêmes pour avoir manqué de quelque ,

chose dans-leur fortification, ou n’avoir pas été

bien achevées qu’il

y

,

ou mal entretenues

a encore plus de la faute des

,

il

est certain

hommes,

soit

pour les avoir mal fournies des choses nécessaires

ou pour en avoir mal iiîénagé les munitions pendant un siège; ou pour n’avoir pas bien entendu l’usage dq leur fortification servi de leurs défenses,;

,

et s’être

faiblement

ou enfin pour n’avoir pas

su bien juger de la qualité du péril où les assiégés se trouvent fin.

dans un siège

,

spécialement vers sa

Je ne prétends pas pouvoir donner

ici

des

préceptes infaillibles ni suflisans de xemédier à tous ces défauts; mais bien d’avertir des •le

moyens

prévenir et de remédier à la plus grande partie


,

DEFENSE

38

aux plus considérables. Avant que de finir cet avertissement je dois encore dire qne je ne vois et

,

rien à quoi

un gouverneur assiégé doive prendre

garde de plus près , qu’à bien économiser

la

sommation

de bou-

de' ses

muuitions de guerre

che, c’est de quoi

il

se doit faire

particulière, car je tiens

et

une étude

con-

très-

que non-seulement on

n’en doit faire aucune distribution sans ses ordres précis

:

mais

qu’il se doit tous les jours faire ren-

un compte exact des consommations de chaque garde, et surtout de celles des poudres et des plombs

dre

comme Economie fies

poudres.

des plus importantes.

Les moyens

ménager les poules employer que dans les nécessités pressantes. Deuxièmement, de n’y toucher de la main que le moins qrt’on pourra. dres sont

:

les

plus sûrs de

premièrement, de ne

Troisièmement, de

les délivrer

aux postes par bar-

riques couvertes de leur chape et d’une peau de

vache , avec son poil passée

,

et tenir

une

,

fraîchement tuée ou re-

sentinelle auprès qui ne souffre

pas que d’autres que ceux qui sont chargés de

y touchent. Quatrièmement dô aux soldats avec des mesiires de ferd’un quarteron, de d’une livre et de la leur verser dans

leur distribution

,

les distribuer

blanc de dcmi-qùarteron

demi -livre

,

,

,

poche droite de leur haut de chausse sans souffrir qu’ils y touchent de la main. Cinquièmement de ne pas laisser tirer du canon mal à propos et la

sans nécessité,

,

comme on

fait

presque toujours.

f*4B

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,

DES PLACES.

3Q

notamment des

grosses pièces. Sixièmement, de modérer le feu de la mousqueterie du canon et des bombes, où il n’y a pas nécessité de tant tirer, spécialement de jour, quand l’ennemi n’en,

treprend rien

la

que

les

question que de le Septièmement, de tenir la main

et qu’il n’est

,

tenir en respect. à ce

soldats ne la dérobent pas

ou ne

répandent malicieusement. Huitièmement

prendre garde après jours d’attaque

,

d’en

les

deux ou

trois

,

de

premiers

donner peu à céux des gardes

précédentes qui ne doivent monter qu’au bivouac, et

en garde aux lieux non attaqués, parce

est à

présumer

qu’ils

qu’il

en auront de reste des gardes

précédentes. Neuvièmement, de ne pas souffrir que les soldats la dissipent

à «poignée

dans

mal

à

propos en chargeant

les affaires pressées

,

comme

ils

font ordinairement j mais les obliger a charger

avec de petites charges de bois ou de fer-blanc faites le pied de 35 ou 40 à la livre ou avec des cartouches de papier calibrées de même,- que j’estimerais encore plus s’il n’en fal-

exprès calibrées sur ,

lait

pas tant. Finalement, de prendre le même soin

pour

le

plomb

les autres

les pierres à fusil

,

munitions

5

et

,

la

de charger

mèche les

et

majors

particuliers des corps de faire ramasser tous les

matins celles qui sont répandues dans

comme

les postes

mèche, les sacs à. terre, armes rompues et outils pour les faire porter aux magasins, les raccommoder et remettre en état. les balles, la ,


,

40

DEFENSE

'

POUR FAIRE L’ESTIMATION GÉNÉRALE DE LA DURÉE D’UN SIÈGE. Avant que de se déterminer sur les magasins à dans une place et sur la force de sa garnison il est nécessaire de supputer la durée du siège qu’elle peut soutenir. C’est ce que nous allons faire ici plutôt pour servir d’instruction que pour en proposer une règle Lien certaine parce que

faire

,

,

,

;

les

places étant tontes différentes les unes des

autres

,

ou

faut s’y conduire par rapport au plus

il

au moins de pièces qu’elles peuvent opposer à l’ennemi et selon que les accès en sont plus ou ,

moins

faciles

l’une

que

,

la

;

et toujours supposer

deux choses

garnison y fera tous les devoirs posque l’ennemi attaquera par le

sibles, et l’autre,

plus fort, ce qui arrive assez souvent il

:

soit contraint

,

auquel cas

homme

et

de se rendre avant

le

ne faut pas qu’un gouverneur brave

intelligent

temps, manque d’avoir de quoi prolonger sa défense

loin

aussi

qu’elle

peut

raisonnablement

aller. 4

Nous supposerons ^donc une place

régulière de

bien revêtus et terrassés à preuVe j toutes ses demi-lunes revêtues de même son fossé

six bastions

,

j,

ou plein d’eau le chemin couvert, palissadé et traversé aveç les glacis bien faits* et la campagne

aussi revêtu

,

soit qu’il soit sec

,

tout enveloppé d’un ,

h i

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DES PLACES.

4*.

des environs unie sans aucun couvert ni conjmandement jusqu’à l’extrême portée du canon, le tout sans autre

,

comme

estimation

dehors ni retranchemens ex-

Sur ce pied nous réglerons

traordinaires.

ci-après

cette

V

:

Pour l’investiture de la place, façon des lignes, amas de matériaux et préparatifs pour l’ouverture .de la tranchée C’est à

peu près

le

.

............

9 jours.

temps que nous y avons em-

ployé.

. Depuis l’ouverture de la tranchée jusqtfà portée

de l’attaque du chemin couvert.

temps plus

C’est encore le

9

commun que nous y

-,

avons employé. Attaque

et prise dudit

«

chemin couvert, y compris les

discussions d’armes et traverses

,

et

un

parfait

établissement

Descente

passage du fossé de la demi-lune.

et

Attachement du mineur ou équivalant,

les

«...

4

.

3

.

* f

batte-

ries de canon jusqu’à l’ouTerture d’une brèche

4

raisonnable Prise et discussion des dedans de la demi-lune.

.

.

3

*

Passage du grand fossé aux deux bastions que l’on

suppose commencé avant lune.

.

de

demi-

la

*.....

.

.

.

la prise

4

Attachement du mineur ou établissement des batteries sur le et

y

faire

chemin couvert, pour ouvrir

place

la

brèche raisonnable

,

.

4

Défense et soutien des brèches, après la place ouverte.

....

Reddition de

la

Supposé que

a place après sa capitulation.

....

a

Fautes de l’ennemi, négligence de sa part, et plusvalue de

la

défense estimée

Total

à.

............

4

gorges n’en sont point retranchées à re». franchement. les

,

revêtu.

48 iours,

\

-

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,,

43

DEFENSE

Nota. Premièrement

que

:

la

si

demi-lune était

retranchée par Un réduit revêtu et terrassé à

preuve,

elle pourrait soutenir trois

ou quatre

jours de plus.

Deuxièmement que s’il y avait un bon retranchement revêtu dans la gorge des bastions atta:

qués

,

cela pourrait encore allonger la défense

cinq ou six jours , plus ou moins

bien

fait

ménagée

et la

,

et

de

selon qu’il serait

bien entendue.

Troisièmement le

,

défense de l’intérieur des bastions

que

:

s’il

avait des tenailles

y

passage du fossé pourrait être encore retardé

de quelques jours de plus.

Quatrièmement

:

que

s’il

y

avait

un bon ou-

vrage à corne ou équivalant, bien revêtu, avec

demi-lune et chemin Couvert, sa résistance pourrait

allonger la défense de dix ou douze jours.

Cinquièmement

que s’il y avait des redoutes ou quelque redoublement de chemin couvert, ce serait

:

encore autant d’obstacles qui pourraient

retarder le progrès des attaques.

Où cela se

trouvera

,

mations judicieuses, et

que

faibles; attendu

il

en faudra

faire des esti-

les faire plutôt fortes

la force

que

des garnisons et le

projet des munitions se devant régler sur l’esti-

mation de

la

durée du siège

nières en éviter le

,

il

faut

en toutes ma-

manquement par la

raison que

,

dessus.

Sixièmement

:

'•

cette estimation est fort serrée

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,

DES PLACES.

l’avoue, et j’aurais

je

siège plus longue

d’hommes

,

;

45

dû compter

mais

j’ai

les blessés et

pensé

la

durée du

<jue les pertes

gens épars ou cachés

feront un équivalant de huit ou dix jours capable

de suppléer

à ce défaut ,

si les

consommations sont

ménagées.

ESTIMATION DE LA FORCE DES GARNISONS.

même place à six bastions, j’estime

Supposant la que

la

garnison ordinaire se peut régler à 300

hommes par bastion en temps de paix 11’est

,

parce qu’il

pas question de rien craindre en ce temps-là,

avec une compagnie ou deux de cavalerie ou de

dragons pour

il

s’agit

les escortes et autres

expéditions

de prendre des sûretés extraordinaires;

quand il y a lieu de se nombreuse bourgeoisie 6 u d’apprémon avis est qu’il y faut du

mais en temps de guerre défier d’une

,

,

hender un siège,

moins 5 oo hommes par bastion , supposant la place fortifiée suivant les règles du grand royal c’est-à-dire depuis i 5 o toises de polygone jusqu’à 200 un peu plus un peu moins et quand on l’es,

,

timera à 600

;

hommes par bastion, la chose n’en Le dixième de ce nombre pourra

sera que mieux.

régler celui de la cavalerie, que je voudrais être

de dragons

,

autant qu’il sera possible

,

parce


,

DEFENSE

44

peuvent mettre pied à terre dans

qu’ils

comme

et agir S’il

y

besoins,

a d’autres dehors que les demi -lunes or-

chemin couvert

dinaires et le

menter

les

l’infanterie.

on pourra aug-

,

garnison à proportion ; par exemple de 600 hommes pour un ouvrage à corne ou la

équivalant de raisonnable grandeur ; de 6 à 800

hommes pour un

fortin détaché, qui sera bas-

tionné et en état de faire une bonne défense par

lui-même de

fort

la

,

tel qu’est le fort

Nieulay à Calais ,

Scarpe près de Douai , et

à Nieuport

de

;

1

le

le

Nieuvendam

5 o hommes pour une

redoute dé-

tachée capable de soutenir le canon quelque temps j et ainsi des autres pièces qui

peuvent avoir rap-

port à la placer

Venons

à notre hypothèse, comptant sur le

pied de 600

hommes par

bastion , et supposant la

place de six bastions. 3 , 600

L’infanterie 4e sa garnison sera de

La

hommes.

36o

cavalerie le dixième, et partant J

Total.

.

:

.

.

3,960

.

,

hommes.

DÉTAIL DE LEUR APPLICATION. Pour

les blessés,

environ

jour

Pour le

du

la

malades, désertés ou cachés,

dixième partie vers

siège

j

partant.

Travaux ordinaires j

le

vingtième ...

service des batteries et

du canon.

.

.

.

.

.

36o hommes. 100

3oo .

(

760

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4^

DES PLACES.

760 hommes.

D'autre part

Transport des munitions dans en rapporter

les postes et

pour

les blessés

*

Aides

garde-magasin pour

du

plombs

5o 3o

Infirmiers

tirer les

,

fondre

les

munitions hors des maga-

20

sins, les transporter et charrier

Total

860 hommes.

Dont il faudra régler la destination dès le commencement du siège, leur donner des chefs, et qu’ils le

ne soient employés qu’à cet usage tant que

siège durera. Outre quoi

il

faudra tirer du

corps des troupes tout ce qui se trouvera de fourbisseurs

armuriers

,

tourneurs

,

etc.

,

serruriers

,

pour

métier.

les

charpentiers

,

,

appliquer chacun à leur

,

.

La bourgeoisie sera bien petite si elle ne peut donner 260 hommes pour prendre garde au feu et fournir aux ouvrages les moins exposés et au ,

,

canon des postes où

celui de l’ennemi ne tirera

en déduction de la quantité de soldats cidessus que nous ne compterons à cette considé,point

,

,

ration que pour 600

hommes

qu’il

faudra ôter de

5,6oo. Restera à faire état de 5, 000, à diviser en trois parties

de

1

,000

hommes chacune dont une ,

en garde , l’autre en bivouac

La

,

et l’autre

en repos.

cavalerie sera pareillement divisée en trois

parties

,

dont une en garde

la troisième

en repos.

,

l’autre

en bivouac

,

et


,

DEFENSE

46

Celle qui sera en garde prendra la droite et la

gauche des attaques

et autres postes

selon qu’on

,

propos.

le trouvera à

Celle qui sera en bivouac sera disposée par bri-

gades sur les places et carrefours de

prendre garde au feu , et

qu’il

ne

la ville

s’y fasse

,

pour point

d’assemblées tumultueuses.

Et sellés ties

celle qui sera

pendant

un

le

en repos tiendra

jour; et

quand

j>eu considérables

,

elle

* .

Læ garde les

chevaux

montera toute à

cheval.

sous

ses

s’agira de sor-

il

les

d’infanterie et le bivouac se tiendront

armes dans leur poste ;

prendront aussi

logemens

,

ils

et les gens de repos

et s’assembleront

se tiendront

en

état

devant leurs

d’empêcher

ne se passe lien de mauvais dans le dedans et de secourir le rempart s’il en est besoin. Il faudra aussi faire la même chose quand il y aura des qu’il

entreprises extraordinaires de la part de l’ennemi.

Nous subdiviserons encore de garde en

dont

les

les

i

,000

ou

trois parties égales

à

hommes

peu près

deux que nous fixerons à 65o hommes

soutiendront la tête des attaques

,

et l’autre tiers

montant à 53o hommes ou environ, occuperont les autres postes non attaqués du circuit de la place.

'

.

.

fera ses diyisions de même que la garde , et prendra poste sur les remparts immédia-

Le bivouac

*

Digitized

bÿ'Google


, ,

DES PLACES.

tement derrière elle , portée de

et

dans

47

les endroits’ les plus à

pouvoir secourir.

la

Nous subdiviserons encore la garde en trois parégales

ties

,

dont

deux feront feu pendant

les

deux premières heures de la nuit vées par l’autre

tiers

et ce tiers

,

par l’un des deux premiers

,

,

les

.qui seront rele-

deux heures après

qui sera relevé à son

tour par l’autre tiers ; et ainsi de tiers en tiers tant

que

la

nuit durera.

De jour il suffira d’entretenir le feu par huit ou dix hommes postés dans chacun des angles saillans du cherpin couvert, qui. auront vue sur les ,

attaques

lesquels seront relevés d’heure

,

en heure

ou toutes les deux heures observant que* de nuit on fait pour l’ordinaire feu continuel parce qu’on :

,

suppose que d*eut

çonne plutôt couvre suffit

et

de

les

devant tout

j

les

mais

de tenir tirer ,

attaques cheminent et s’éten-

premières nuits qu’on ne

de- jour, les

attaqué ,'ce qu’on soup-

le front

quand

armes passées entre

les

il

paraît -

'

Je n’entrerai pas

dé-

paniers

quand on voit remuer, à ce qui

et rien plus.

le

voit clair,

o,rx

ici

dans

des distribu-

le détail

parce qu’elles

tions particulières entre les troupes ,

diffèrent entre elles selon la disposition des places et qu’elles

s’agit ici.

n’ont rien de ,

commun ,

Venons aux munitions.

.

avec ce dont -

;

_

il


DEFENSE

48 Une

poudre de 16 onces peut fournir a 32 , 36 et même jusqu’à 4 o coups de mous-

livre de

3 o,

quet, compris l’amorce, quand la poudre est

bonne. Chaque soldat peut tirer 75, 80 à 90 coups pendant sa garde , ce qui revient à la

consommation de

2 liv, j

de poudre par

>

homme: sur ce pied nous compterons pour 65 o hommes de garde Aux 65 o hommes de bivouac à j liv. chacun. Aux 33 o hommes de garde aux postes non attaqués, à raison d’unquarteron à chacun. 1

82

.

chevaux de garde à raison d’un quar-

3o

,

teron chacun

Pour

liv.

3a5

.

Aux

1

1,625

les

3 oo coups de

timés à 5

liv.

33

,

-

canon à chaque garde, es-

réduit, l'amorce comprise.

Pour 3 ooi:oups d’arquebuse

à croc,

ou

fusils

chevalets, estimés à deux onces chacun.

.

i, 5 oo

.

.

à «7

.

Total

3,582

liv.

128,952

liv.

I

Et pour 36 jours d’attaque, Plus pour liv.

ci

1

à

i, 5 oo

par jour à cause du canon, des

sorties

10 jours d’investiture,

et fréquentes

escarmouches qui se font dans

ce temps-là.

.

....

Actions extraordinaires par estimation

Pour

tirer et

charger

i, 5 oo

bombes,

à

16

5.000

1

a 3 , 6oo

liv.

chacune Pour charger et tirer 2,000 demi-bombes à 6 liv. de poudre chacune. . . .

24.000

,

...

Pour 1

tirer 6,000

liv. £

12.000

coups de mortiers pierriers à ,

chacun

Consommation de 3 o,ooo grenades à 4 onces demi chacune Pour mines et fougasses par estimation

9,000 et

8,437 6,400

i


DES PLACES.

&autre part. Pondre brûlée dans

49

....

3*7,390

les brèches.

liv.

4,000 3 , 56 *

Artifices.

Déchet.

8,900

Reddition de la place

Total de

la

12,000

quantité de pondre nécessaire

dans cette place, que nous supposons devoir être saine et de bonne qualité. * 55 , 85 *

Comme

n’est pas impossible

il

fasse des fautes

qui

lui

liv.

que l’ennemi ne

causeront du retard,

on ne fera que très-bien d’ajouter 14*148 liv. de poydre de plus, pour achever le nombre complet de. l

270,000

liv.

.

t

Moyennant quoi j’estime que la place sera suffisamment munie de la quantité des poudrés qui lui feront besoin, sauf à y en liv. de-plus

pour

satisfaire

aj outer

.

10,000

aux exercices ordi-

naires des troupes, escortes,

détachemens

journaliers, et aux partis qui se font en temps

de guerre ; et partant ,

monter

a.

le total

général pourra

*80,000

liv.


,

5o

DEFENSE

POUR FAIRE L’ESTIMATION DES PLOMBS. Elle est aisée, car

nombre trouvé pour

il

la

u’y a qu’à doubler le

Quantité des poudres des-

et. on aura du plomb nécessaire; auquel il faudra un vingtième pour le -déchet., et pour celui qui pourra être employé pour le canon. Ainsi la quantité de poudre destinée à la mousqueterie

tinée à l’usage de la mousqueterie

,

celle

ajouter

suivant 16,7,55?.

le

calcul

., le

ajoutant

qu’un compte nu peu sur le

viendra 55 1 ,859

plomb

et sur

la raisselle

qui pourra 6e

trouver la place.

dans

1

le

précédent

1.

pour

la quantité

Que

cessaire à l’usage des poudres.

un

calibre

choisir.

1

.,

auquel

vingtième du tout pour le déchet,

travailler avec plus

sur

devant être de

,

double sera de 355 , 104

Oo ne met qu'un vingtième, parce ici

de précision

commun

Par exemple

,

,

si

l’on veut

qu’on voudra

tel

s’il

,

de plomb né-

il'faudra se fixer

était

se le

question de celui

de 16 balles à la livre, en supposant la

consom-

mation des poudres sur le pied de demi-once par coup il 11’y aurait qu’à doubler comme ci-dessus viendrait la quantité des plombs nécessaires-; mais si on emploie d’autres calibres, comme de 18 à ,

lu livre,

qui est celui qui

me

plairait le plus,

il

faudra faire règle de trois, et poser 18 au premier

terme, qui le

au second, qui est une livre de poudre

est le calibre, 5 o

nombre des coups

peut fournir;

le

à quoi

total de la

même

destiné à

la

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2

la quantité

5l

DÉS WjACES.

.

mousqueterie au troisième

le

quatrième donnera

de plomb requise ,

et ainsi des autres

;

calibres.

LA MÈCHE. Une

brasse de

mèche de 5 pieds de -long, sèche un bout èn , allumée par

et bien conditionnée lieu

rera 14

elle

ne

ou

i

soit

point agitée par

5 heures j mais

bien qu’elle ne

soit toute

comme

le il

vent, dus’en faut

de la qualité requise

pour être bonne et qu’on la hâte ordinairement quand le charbon est usé à force de l’ouvrir, souffler et tourner, que d’ailleurs elle' ne peut pas servir jusqu’à son entière consommation, j’estime ,

qu’il est raisonnable

heures

:

lumées l’une après heures

,-

de réduire cettedurée à

1

de cette façon , deux brasses de mèche al-

un peu

plus,

l’autre

pourront durer 24

un peu moins.

pied que nous réglerons

le calcul

mations dans une place assiégée, qui a été ci-devant proposée.

C’est sur ce

de ces consomtelle

que

celle


DEFENSE

5a

CONSOMMATION DÉ LA MÈCHE* PENDANT L'INVESTITURE.

Supposant douze boute-feux allumés par

un bout seulement sur barbe, tant de faisant

/|8

la

les

batteries en

place que des dehors,

brasses de consommation en

48 brasses.

a 4 heures.

60

sentinelles les

,

tant dans la place

que dans

dehors , ayant autant de mèches perpé-

tuellement allumées par

un bout ,

^ao

faisant

Pour r,ooo hommes de garde, à deux brasses chacun Un bivouao de mille hommes, outre les gar-

a, 000

'

des, à 2 brasses chat: un

2,000

Total des consommations d’une journée.

4,

>68 brasses.

Qui, multiplié- par 9 jours d’investiture, feront.

.

37,612 brasses.

CONSOMMATION DEPUIS L’OUVERTURE DE LA TRANGHEE JUSQU’A LA FIN

DU SIEGE. Pour 65o hommes opposés aux attaques, ayant la mèche allumée parles deux bouts, à raison de 4 brasses chacun

Pour 33o hommes de "garde dans

les

2,600 brasses.

postes

660

attaqués, à 2 brasses chacun

Pour

les

1,000

hommes de bivouac,

brasses chacun

à deux

2,000

\L.

,

pigitized by ~ —

Google -

-r*T-

.


53

DES PLACES. D'autre part

Consommation ordinaire des

batteries.

Sentinelles. *•,.

*

.

.

. ..

.

-*

*

5 ,a 6 'o brasses.

100 tao 5 , 480 brasses.

Total d’une journée.

On inet 4° Qui, multiplié par 4 o jours d’attaque, font 219,200 brasses. bien jours, A quoi il faut ajouter les consommations de que cela ne convienne pas 28 5 ia d’investiture jours 9 à l'estimation 18,000 la durée; de Emploi dans les feux d’artifice mais c'est que 20,000 Déchet et mauvais emploi consomles de mations 11,120 Reddition de la place. . ,

.

mèche

sont toujours plus

Total.

...»

.

Qui, réduites en paquets de 22 brasses faitordinajrement, donnent,

ci.

bottes de 12 paquets

En tonnes de

j

liv.

étendues qu'on ne le expripeut

;

:

et

demie comme on

les

3 , 333 i paquets.

,

Nota. Premièrement 5 oo liv.

i

5 bottes à la tonne.

de chose près 5

296,832 brasses.

3 oo,ooo brasses. mer.

Que nous mettrons pour

Eu

.

que

111 bott.

1

paq. 7 jbras.

222 tonnes de piècbe.

le

paquet pèse à peu tonne

la botte 60. liv.*, et la

et partant les 3 oo,ooo brasses

,

ou

les

1 3,533 paquets 1/2, ouïes 1,111 bottes, ou les 222 tonnes de mèche bien conditionnée doivent

peser 66,600 liv.

Deuxièmement qu’on pourra diminuer le ou la moitié de cette mèche en considération on se sert beaucoup plus présentement que du passé. Sur .ce pied, je présume qu’on peut réduire cette, estimation à i 5o tonnes. :

tiers

des fusils, dont

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1

DÉFENSE

54 Voilà ce que

cement de

j’ai

cet état

commenmu-

cru devoir mettre au

touchant ^estimation des

nitions principales, afin d’apprendre à ceux qui

ne

le

savent pas, de quelle manière se doivent

conduire ceux qui se voudront donner

la

peine

de travailler à des projets de magasins et arsenaux

méthodiquement

ikâ

et

avec connaissance de cause.

Je ne passerai pas plus outre dans ces détails, qui

me

mèneraient plus loin que

ne veux

je

aller,

parce que je tiens qu’en voilà assez pour faire connaître de quelle manière

?

s’y prendre.

'

T-

/

on doit

HAUTS OFFICIERS. 1

très-nécessaire qu’une place

Il est

assiégée, Soit pourvue d’un !

v

d’une certaine quantité

en péril d’être

bon état-major

et

d’officiers extraordinaires,

commandement et d’expérience capables

gens de

,

de suppléer au gouverneur et au lieutenant de roi,

arrivait faute d’eux.

s’il

Que

ces gens-là,

quel caractère qu’ils puissent être

,

de

soient sous-

et même au lieutenant présumer que ceux-ci en-

ordonnés au gouverneur de roi

,

parce qu’il

est à

tendront toujours mieux

la place

,

et qu’ils s’in-

téresseront plus à sa défense que des étrangers qui

ne la connaîtront pas. Que

les

mêmes

soient aussi sous-ordonnés ehtre eux tôtite

officiers

pour éviter

dispute de préséance ; qu’ils soient d’un ca-

ractère distingué

au-dessus des colonels,

afin

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55

DES 'PLACES. qu’ils lèur

puissent

commander

ordres dans Tes postes où

ils se

,

et

donner

les

trouveront éloignés

du gouverneur, qrtandil y arrivera des. occasions imprévues et pressantes. Ce sont de ces gens-là, lieutenant de roi et le major, dont

avec

le

drait

composer

lesquels

il

faire de.

le conseil

considérable

;

il

fau-

du gouverneur, et avec

doit délibérer de tout ce qu’il

y

aura à

remarquant que l’inten-

dant ou le commissaire-ordonnateur, doivent aussi

quand il s’agira de la poou subsistance des troupes du paiement des

entrer dans ce conseil lice

,

,

travaux,

ou de prendre quelques

résolutions ex-

même que les gens de ce nommés par le Roi; bien en-

traordinaires. J’es'tinie

conseil doivent être

tendu que

le

gouverneur doit toujours être

le

pré-

sident et l’ordonnateur de toutes les -résolutions

qui s’y prendront.

OFFICIERS MAJORS DE LA PLACE ET AUTRES. Le gouverneur place est petite

,

et

ou

deux aides-de-camp, trois

ou quatre

si

si la

elle est

grande.

Le

lieutenant de roi , et deux aides-de-camp

attendu que d’ordinaÎTe hors

,

faires

,

porter

et les

il

ne

se

il

commande dans

;

les de-

peut qu’il n’ait beaucoup d’af-

par conséquent besoin de quelqu’un pour ordres d’un poste à l’autre.


56

DÉFENSE

'

Le major

et ses aides, qu’il faudra 'augmenter

autant que besoin sera dans ces temps-là.

L’ingénieur de la place, assisté de trois ou quatre auxiliaires et de tous ses subalternes

entrepreneurs

inspecteurs,

des ouvrages

naires, gens de métier, et autres dont s’assurer de

garde-magasin,

ordinaire de l’artillerie et le

assisté

remuement

Un

les

colTret

de io ou 12 ouvriers de

connus, pour

;

il

poudres,

et transport des

magasins,

et autres

bien ferjné dans

verneur, dont tre

faudra

postes et deux aides avec lui.

ladite artillerie, gens sûrs et bien

hors et dans

des

bonne heure.

Le capitaine des Le commissaire

aider au

il

,

ordi-

le

munitions.

cabinet du gou-

aura une clef et l’intendant l’au-

ce coffret contenant les ordres secrets du Roi

pour ce qui regardera la défense de la place, et jusqu’où Sa Majesté désirera qu’elle soit poussée :

ordres de Sa Majesté sur la succession aucom-» mandement en cas de mort pendant le siège, et un certain nombre de commissions et de brevets les

en blanc pour remplacer

les officiers des

corps qui

viendront à manquer.

Un nombre culiers

suffisant d’ecclésiastiques, soit sé-

ou religieux, pour administrer lés.sacre-

mens aux mouraus, autres.

et

assister

les S

.

blessés

et •

.

-

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Google


,

.

DES PLACES

5?

OFFICIERS DE POUCE.

'

<

L’intendant et ses secrétaires ou commis, c’est

une grande place , ou un subdélégué

tendance, ou commissaire-ordonnateur

si

à l’in-

si c’est

une médiocre muni de tous les ordres nécessaires ,

à pouvoir exercer la charge d’intendant en son

absence.

.

Deux commissaires des guerres , un trésorier et commis et une somme assez considérable en

ses

,

caisse les

pour payer

la

garnison trois mois durant

travaux du siège , et satisfaire aux pélitës grati-

fications à quoi

on

est obligé envers les officiers

blessés et soldats qui ont fait leur devoir;

ou

quelque chose d’extraordinaire.

Un

commissaire des vivres

commis , avec

et

deux ou .

trois

leurs boulangers et tous les fours et

instrumens nécessaires à la boulangerie.

Un‘ prévôt et dix archers , avec un exécutèur de haute-justice et ses valets.

.

L’HOPITAL.

.

• .

Un directeur et deux commis. Un médecin pour les places au-dessous de .

-

v

six

bastions, et deux ou trois pour celles qui sont audessus.

Un

»

«J;

.J

:

ou deux apothicaires etleurs garçons, avec


56

DEPENSE

leurs boutiques garnies de toutes les drogues et

médicamens nécessaires à la médecine et à la chirurgie, pour les malades et Liesses qui soient bien choisis et de bonne qualité. Le chirurgien-major et dix ou douze fraters , ,

,

tournis de tous lesinstrumens nécessaires à leur art.

L’infirmier et dix aides.

Deux aumôniers.

Un

cuisinier et ses aides; huit

ou dix

cinq ou six servantes pour blanchir

valets et

les linges

et

avoir soin des malades et blessés.

OFFICIERS EXTRAORDINAIRES.

-

Un

' *.

*

lieHtenantt d’artillerie

en chef

si

,

c

?

cst

*

une

grande place , ou deux commissaires provinciaux et dix ordinaires.

*

'

Plus soixante, quatre-vingts ou ceut maîtres canonniers.

Deux

•••..*'

artificiers et

les aider.

Un

capitaine,

*

quatre

;

hommes

adroits

pour

^

ou du moins un lieutenant de

mineurs avec un sergent et’un caporal

,

et soixante

on ne saurait trop avoir de ceux-ci. Trois ou quatre maîtres charpentiers et vingt compagnons. ... Trois tourneurs menuisiers pour les coffres à fougasses, porte-feux debombes et grenades', aumineurs

:

,

gelets, etc;

.

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GoogI


DES PLACES.

Vingt maîtres monteurs d’armes riers

sèrruriers

,

,

fonrbisseurs

en pourra trouver

;

,

armu-

et des

tout ce que l’on

de quoi on n’a jamais

c’est

'

assez.

->

vu

.*•

,

>

'•

' .

»

,

.

EXPLICATION DE LA TABLÉ SUIVANTE. Le

chiffre

la quantité

au haut de chaque colonne dénote

de bastions 'dont

posées ou leur équivalent

:

les places

ainsi le

sont com-

4 marque

carré ; le 5 le pentagone; le 6 l’hexagone

,

le

et ainsi

des autres jusqu’à 18.

Dans tions

,

la

et

marge

est écrite la qualité des

chaque colonne

muni-

à côté est remplie de la

quantité de celles qui conviennent à Ja place à laquelle elle est affectée par rapport

qui est au haut de la colonne

,

PREMIER EXEMPLE., Si

on veut savoir quelle

au

chiffre

ce qui se verra plus

clairement par les exemples syivans

:

...

.

.

doit être la garnison

d’une place à quatrè bastions qui peut avoir lieu de craindre un siège. Suivant cette hypothèse , il n’y a qü’à regarder l’article des garnisons, on trouvera au haut de la première colonne 4 plus bas 2,400 hommes de pied, et au-dessous 240 chevaux pour le nombre de la garnisott. :


,

6o

DEFENSE

DEUXIÈME EXEMPLE. !

"

.

i

on veut savoir de combien doit 'être

Si

d’une place de dou?e bastions

même

haut des colonnes de la

,

il

celle

faut suivre le

page jusqu’au 11

:

on trouvera 7,200 hommes au-dessous 720 chevaux.

vis-à-vis des garnisons,

de pied

et

,

'

TROISIÈME EXEMPLE.

t -

4*'

, »

.

1

^

j

Pour savoir ce

qu’il faut

place de six bastions

,

de poüdre dans une

n’y a qu’à chercher à l’ar-

il

poudres, page 86, le nombre 6, qui. est àu haut de la troisième colonne et immédiateticle des

-,

ment au-dessous , on trouvera 280,000

1.

,

qui est

quantité de poudre qui convient à cette place

la

suivant l’estimation de ce formulaire.

QUATRIÈME EXEMPLE.

Pour savoir

même

la

de plomb nécessaire à

la quantité

place par rapport aux poudres, on le

trouvera au-dessous,

le

tout supputé, et ainsi des

autres. S’il se

trouvait des places à quatre bastions dont

le circuit fût

on pourrait les

moindre que se servir

ouvrages à corne.

S’il s’en

petit

,

de

celui

du grand royal proposée pour ,

la ïègle

'

.

.

...

trouvait encore dont le circuit fut plus

on pourrait diminuer à proportion , suivant

'

Digilizeà

by

Google


,

6l

DES PLACES.

ce qu’on aurait çonjecturé de plus avantageux de

de

la résistance

employé à Formulaire

la place et

sa défense ,

:

du nombre d’hommes par rapport'au

et toujours

aux difficultés extraordinaires qui ou moins contribuer à retarder les

et

peuvent plus

progrès des attaques ; car c’est toujours suivant

%'

cela qu’il se faut régler.

Mais

comme il y a

inaccessibles dans le places,

'

'

presque toujours des parties circuit

de

la

plupart des

où cela se trouvera, on peut diminuer l’état

des garnisons et des munitions à proportion de l’étendue inattaquable

du

circuit.

Par exemple.,

dans une place de dix-huit bastions ,

si

vait

il

un espace de son rempart équivalent

se trou-

à trois,

bastions qui fût inaccessible aux attaques réglées il

faudrait employer la colonne de i5, popr revenir

à sa juste proportion.

Et comme

il

,

,

-

,

.

arrive aussi. que la plupart des

grandes places ont des forts détachés en dépendans,

comme

kerque ,

Yirvouth

à

il

Louis

,

et les

François et

les

Bergues,

le

à

Nieuport ,

ban à Calais les

lç fort

le fort

du Lopin

et

le fort

Risbans à Dun-

redoutes du Suisse

Nieuvendam Nieulay

et

le

et le Ris-,

qui sont autant de surcharges pour

garnisons de ces places et pour les munitions ;

y

faut avoir égard, ët faire le calcul

de leurs be-

soins par rapport à la durée de leur défense et au

nombre d’hommes l’ajouter à celui

do

qu’il

y

la place.

fa,ut

employer

,

et


DÉFENSE

6a Par exemple bastions dont ,

lement

s’il

s’il

le

-

s’agissait

1

,aoo

d’un carré à quatre 1 20 toises seu-

polygone fût de

on pourrait réduire

;

nison à

,

nombre de

le

hommes de pied

et

question d’un petit carré

était

la

gar-

20 chevaux. Et

1

tel

que pourrait

un qui n’aurait que 100 toises de polygone, on pourrit réduire sa garnison à 4, 5 ou 600 hommes et 60 chevaux hu plus ; nombre mal proportionné à la vérité, mais l’espace n’en pouvant

être

pascontenir davantage

encore

ue

faudrait-il qu’il

,

il

s’en faudrait contenter;

y feût des

dans de

se pratique guère

si

souterrains, ce qui petites forteresses.

Que s’il se trouvait des places d’un plus grand circuit que de 18 bastions royaux, il en faudrait augmenter les munitions à proportion et par rapport à la plus prochaine, dont le circuit sera moindre, ce qui

Par exemple, bastions

;

est fort aisé. la table finit

supposé

qu’il fût

par

on demande quel nison

doit être le

et la quantité de

,

la

colonne de 18

question de faire

état de garnison et de munitions

un

pour une de 19,

nombre de

sa. gar-

poudre nécessaire

à sa

défense par rapport à l’ordre de cette table? Je

regarde à la dix-huitième colonne qu’elle doit être de la

1

0,800 hommes

dix-huitième partie

à 10,800; vient

Je qui

fais

est

de

la

1

,

1,400

même

,

qui est 600

,

et je

trouve

j’en

prends

:

et je l’ajoute

hommes de pied.

chose pour

1,080 chevaux,

la

dont

le

cavalerie, dix - hui-

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63

DES PLACES»

de 60 , ajouté à i ,080 , donne 1,140 chevaux. Ainsi k» garnison d’ttne place qui aurait 19 bastions de pircuit, suivant les proportième

,

qui

est

tions de ce formulaire

de pied et de

A

1

,

doit être

bastions

on trouve

en ajoutant

1 1

,400

hommes

,140 chevaux.

l’égard des poudres , qu’il

si

y en

,,

à

une place de 16

faille

la dix-huitième partie

viendra 886,666

liv.

pour

celle

840^000 Ev. >

de ce nombre

de 19. Et ainsi de

toutes les autres munitions, dont le dénombrement peut tomber sous les proportions observées dans cet état. Elles ne sont pas tont-à-fait générales, y ayant bien des endroits où on ne les a pas suivies, et d’autres où on ne l’a fait que jus-

ques aux colonnes desplaces deg, 10 et 1 3 bastions,

parce qu’il y a decertaines fournitures dontl'usage et la

consommation ne

seraient pas plus grands

pour une place de 18 bastions que pour une de C’est

pourquoi on

s’est restreint

l’on a cru suffisantes.

rencontrera,

il

Au

1

3.

aux quantités que

surplus

,

la

chose sè

sera aisé de juger pourquoi

on

l’a

fait ainsi. Il y a une chose à observer dans la suite de ce mémoire qui est que la proportion des poudrés plomb, mèche, boulets, grenades, etc., se devrait régler par rapport au nombre des bastions $ ,

,

mais

comme

c’est

principalement sur l’étendue

du front des attaques que cela doit rouler, lequel pour l’ordinaire n’est pas plus grand à une place


I

DÉFENSE DES PLACES.

64

de 18 bastions qu’à une de 12 on i5, on y a eu égard en arrêtant à ce point la progression de ces munitions, ce qui fait qu’on ne demande pas plus de poudre pour une place de 18 bastions que

pour une de 14 ; encore ne va-t-on jusque-là qu’en considération de ce que les remparts des places à 18 bastions ayant beaucoup plus d’étendue que celles

de 12;

il

leur faut plus de

canon pour

les

garnir.

Au

reste

,

ce

Mémoire

n’est pas proposé comme

une instruction à suivfeaüpied de bien pour avertir de ce qui peut les places , et

exactement

pour apprendre à

qu’il, est

la lettre,

faire les

mais

besoin dans

munir

le plus

possible, par rapport à leur

force et à la résistance qu’on doit espérer, sorte qu’il n’y

manque

en

rien d’essentiel de tout ce

qui peut être nécessaire à une

bonne

>

défense.

.

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TABLES '

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Contenant la force des garnisons et munitions de guerre et de bôuche nécessaires aux places de guerre de la grandeur énoncée ci-après.

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1

1

DÉFENSE

66

TABLES

contenant la force des garnisons et aux places de guerre de la

LA GARNISON. 3/4 ou les a/3 au moin$ sera rie de Suisses ou étrangers , supposé qu’il n’y eût d’autres dehors que les demi-lunes et les chemins Infanterie, dont lés

Français,

et

l'autre

\

couverts. Cavalerie.

'

...

bourgeoisie, *

,

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On ne peut riendlxer à cet égard , parce que les places en ont toutes plus ou moins; nous avons dit ci-devant à quoi la peut employer.

on

-

LÉS VIVRES.

Notv. Que dans l’estimation suivante on a augmenté un cinquième pour les officiers des troupes les valets, l’hôpital, ingénieurs, canonniers, mineurs, charpentiers, charrons, ,

armuriers, et antres gens nécessaires à la défense des places, ne sont pas comptés dans le nombre des troupes, où il

Iqtti

n'y a

que

les

soldats et cavaliers.

Une provision pour 3 mois ,.dont les déni tiers de froment Setters. de seigle, ce qui fait pour le froment Et pour le seigle Nota. Le setier estime à à351iv. pesant , déchargé de ao liv. de sou, doit faire 1 58 rations de a liv. pesant chacune. Pois pour 3 jours de la semaine, à raison d'un quarteron par ration, le déchet estimé à la sixième partie, attendu que Setters. d’autres que des soldats en pourraient manger. Fèves, même quantité par ration; et pour deux jours de la semaine durant trois mpis, déchet comme dessus. . . Lentilles popr deux jours de la semaine. i ........ . Riz ..... Orge mondé. ....... Orge en grain pour faire des tisanes et nourrir la vo

et l’autre

.

.

.

160

.

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Livres

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Minois

Sel

Poivre.

Cloux de gérofle Cannelle

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DES PLACES.

67

munitions de guerre et de bouche nécessaiies grandeur énoncée ci-dessous.

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370 33 7 368

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65 38

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DEFENSE

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Muscade

.

Aulx sur

le

pied de deux tètes tous

chambrée pendant

trois

mois

j

lesdites

.

.».

.

Livret

sixième

la .

Bottes.

,

Oignons distribués sur le pied de dfeux par jour à chaque chambrée; les torches composées de ao têtes chacune, déchet compris Bottés. Lard salé, à demi-quSrteron par ration pendant cinq jéuis de la semaine ; la to' partie comptée pour le déchet. Quint. Bœuf et vache distribué sur le pied de demi-livre par ration pendant les cinq jours gras de la semaine; la dixième partie comptée pour le déchet; et chaque bœuf et vache sur le pied de 35o Hv. pesant l’un portant l’autre Quint. Moutons pour les officiers malades et blessés, sur le pied d’une livre pour chaque officier, et autant pour les blessés et malades; le nombre des officier^ estimé à aoo, et chaque

mouton à 3o. livres pesant l’un portant l’autre, qui réduit Quint. Veau et volaille pour les blessés, tout ce que l’on en pourra nourrir chez les particuliers, dans les fossés et dehors de la place, dans les cloîtrés, èt partout ailleurs où il y aura lieu de cela . . Fromages pour les jours maigres de trois mois, h comp ter deux jours par semaine, à raison d’un quarteron par jour à chaque soldat Quint ; Morue sèche ou stoclt-fisch ou poids, feront

Morne

i4

les jours à chaque chambrées estimées

à six hommes, et les bottes à ao têtes chacune; partie comptée pour déchet

verte.

33oo

4ia5

5o5i

33oo

4

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ta

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Hareng*! soreW Harengs blancs

Caques, Idem.

9’ y»

demi-quarteron par ration pendant deux jours dé la semaine. Quint. Bonne huile de noix ou de navette pour éclairer et^ pour jes soupes des jours maigres Pipes.

Beurre

salé

.

ou fondu,

1

1

à

Setters.

pommes sèches, ce que l'on en pourra avoir. . . Fruits verts, ce que la saison , l’espace et le temps per-

•4 29

a5

Poires et

mettront d’en avoir.

Pruneaux pour

les

malades.'.

,

.

.

.

Quint.

Huile d’olive dé bonne qualité. Pipes. Herbes potagères, ce qui s’en pourra cultiver dans les jar.

7 14

dins.

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DEFENSE

'

BOULANGERIE.

• .

4

Fours, chacun de 10 ou la pieds de diamètre, réduit, |avec les logeiriens nécessaires poqr les boulangers, pétri ns, çhaufours, étaux, bureaux pour la distribution du pain, pelles, fourgon^, râbles, mays à pétrir, chaudières, bois, fagots, etc., en quantité suffisante pour pouvoir employer continuellement nombre de boulangers chacun. « Moulins à cheval capables de pouvoir moudre chacun six setiers de b^é par jour. . \ . ^ t, Moulins à bras capables de pouvoir moudre chacun un 'setier de blé par jour. , / . ^ Le tout en souterrains bien assurés, s’il est possible. Ceci suppose le manquement des moulins à eau et à veut, qui peuvent être brisés par les bombes et le canon:

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,

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.

Boisson. Vin de bonne

qualité,-* à

;

*

-

raison d’une chopine mesure de

semaine , pendant trois mois, le muid estimé à 280 pintes, tout déchet compris. . Muids. Avoir soin , outre ce que dessu/t , que les cabarets en soient pourvus le plus qu'il sera possible. Bière, trois fois autant que devin, et partant. . . Muids. Eau-de-vie, distribuée à raison de deux petites mesures par jour , de celle que Tçs brandeviniers vendent un spl aux soldats. Muids. # Nota. Si on est en pays où le vin soit abondant et la bière rare, il faudra faire cei provisions de vin au lieu de bière. Paris par jour, trois fois

.

la

j

83

549

7*

.

FOURRAGES.

Rations dedbin , réduites èù bottes de ao liv. pesant, l'estimation augmentée du tiers à cause des autres chevaux. Soties. a88oo 36ooo jpaoo Rations de paille, réduites en bot te» de 5 liv* pesant. Idem. 28800 36ooo 43ioo Avoine, à raison de trois quarts de boisseau t mesure de [Paris par ration, équivalant à trois picotins de 160 pouces cubes chacun, le setier compté pour 3 a rations, et le déSetiers chet à 5 pour cent. *4*7 945 1181 4

M BÜ1;& :

MEUBLES DE L’HOPITAL.

Lits garnis de leurs châlits, et couvertures. .

paillasses, matelas, trdver-

Couvertures de rechange, ou pour doubler quand froid

il

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300

340

80

100

130

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DES* PLACES.

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Drapa.

.

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Draps pour ensevelir les morts. Chemises 4 e rechange. Napes. Serviettes.

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N , pour l’us.ige des malades Fagots pour, l'hôpital Bois de corde

terre

G

et blesses. .

.

1

ARTILLERIE. '

Canons de *4

livres

-

t

dè halle, montés sur

s

ordinaires.

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Canons de 16

iiyres,

montés

de ta de 8 de 4

livres.

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comme

dessus

livres. livres;

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Nota

8 IO 12

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tué.

•_

,

Deuxièmement : où il se trouvera des pièces de fer avec d bon.ets de calibre, on pourra fort bien s’en servir dans 1 dehors, pourvu qu’elles aient £té éprouvées, en diminuant peu la charge ordinaire. Arquebuses à crocs garnies de leurs chevalets. t

'

BOULETS. Du Du Du Du Du

*

calibre de »4 lîv, à oo boulets par , 4 pièce calibre de 16 liv., à 4 oo boulets par pièce calibre de ii liv., à 400 boulets par pièce. calibre de calibre de

8 4

liv., à liv., à

400 boulets par pièce 400 boulets par pièce

Total

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1600 .

.

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Poulets. 16000 20000 14000

MORTIERS. ‘

De

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18 pouce* de diamètre, pour le tirer des pierres. pour tirer des demi -bombes. . . . calibre de 33 ,

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BOMBES, GRENADES ET PANIERS A TIRER DES PIERRES. Pour celui de 18 à ti'rer des pierres. Demi-bombes du calibre de 33 ............. .

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1800 * 4 0<> 3 ooo 1800 1400 3 ooo 3ooo 4000 5 ooo *4000 3 oooo 36 ooo

AFFUTS ET PLATES-FORMES GARNIES. Affûts de .

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de 16. de ta.

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de 8 de 4 . .

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.

II

13

Affûts de réserve pour toutes les pièces à l’usage des places, plus solides et moins chers que ceux de campagne, non

compris

montés. . . .' . . . Affûts de mortiers à grosses bombes, garnis de tout ce les

qui leur fait besoin. . Afluts de mortiers à demi-bombes. Affûts de pierriers. . . Plates-formes de dix-huit pieds de long sur 10 et demi de large, accommodées des gîtes et heurtoirs nécessaires, un tiers en réserve plus que de pièces, et partant Üne plate-forme, pOuT*étrc bfen faite, doit être composée d’un heurtoir de 7 pieds de long sur 6 à 7 pouces carrés; de cinq gîtes de 18 pieds- de long sur cinq et six pouces carrés; et de «8 madrieés de 10 pieds et demi réduits de long; sur un de large, et deux pouces et deini d’épais, le tout cloué à -tête perdue dans le bois êt bien uniment, avec pente de quatre pouces du derrière au devant. Les plates-formes des mortiers ont six à huit pieds carrés,, et sont ordinairement composées de poutrelles redoublées en croix de sept à huit pouces d’épais, posées de niveau sur la terre , auparavant bien battue et aplanie.

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I.EIFNSF

5-

4

Plates-formes pour les mortiers et pierriers, que de mortier», et partant . .

Coins

de'

mire emmanchés pour

le

canon,

par pièce.

à 3

.

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30 ao

Lanternes de tout calibrç, un tiers de plus c ue ne porte le nombre des pièces, et partant Ecouvi lions garnis de. leurs refouloirs-, idem Epmglettçs pour déboucher le* lumières, iden Boute-feux garnis de doubles serpentins, ferré* en pointe par le bo,ut du manche. . . Semelle», autant aue d’affûts et nartant. Portières à preuve du mousquet, "garnies de leurs chAs.

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Fronteaux de

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preuve Cuillers à mortiers pour les nettoyer inire à

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Crics simples on vindas

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Gros

crics à double force Chèvres garnies de leurs poulies, leviers et câbh Jumelles garnies de leurs pinces et chevilles le

4

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Trinuehnlles

Traîneaux nour chaoue esnèee de canon. ......... Pinces de fer de quatre pieds et demi de long »

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CORDAGES. Câbles de 5 pouce* de tour sur Ç toises de Ion Doublet prolonges de 4 pouce*; de tour sur

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Câbles.

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Traits

Gros

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de

Prolonges simples de 16 lignes de diamètre sur Croises de

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pouces de

\

canon, de 5 pouces de Jour sur io pieds de

Traverses de 4 .dises de long sur 3 pouces et demi de I

Petits traits Io "S-

de 3 pouces

et

demi de tour sur to pieds de

' -

Autres cordages de la grosseur du doigt et partie de celle J, un ponce, Toises. Harnais complets pour des chevaux de trait. . , ... Charrettes, à ridelles planchéiées, pour mener des munitions de toutes espèces i

.

.

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FERRONNERIE. '

,

'Grosses forges, garnies de soufflets-, enclumes .-bigornes marteaux, tenailles, étaux, et généralement de tout ce qui

y.

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Boutiques d’armuriers, garnies de leurs forges et de tous nécessaires , n pouvoir employer chacune quatre

les outils

Boutiques de serruriers Forges A taillandiers, garnies de leurs émouloirs,

et

G

de

nécessaires à ce métier v • . Fer plat et carré de tous échantillons. Quintaux. Acier b^en choisi et appareillé au besoin qu’on en peut

tous

les outils

.

4

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Clous à palissades de 6 pouces de long i3333 i66f>5 20000 Autres gros clous de différentes espèces afifiy 3333 4000 Clous à crochets 3ooo 36oo 2 400 Charbon de terre , si on est en lieu pour en dvoir. Quint. 68 x 34 200 '. Charbon de bois. . IOOO tx5o i5oo . , Vans. Le van est une mesure de charbon, qni n’est autre qu’un vau à vanner que l’on emplit tant qu’il eu peut tenir, et un van peut entretenir une forge commune une journée entière ou fort approchant. On ne le vend dans mon pays que dix '

sous.

.

t

y ARMES A FEU.

Mousquets de réserve de même calibre, bien conditionné» de bon fer, sinon autant de bons fusils Hors fusils d’épreuve à grosses platines, façon de celle» des boucaniers, bien choisis et de bonne qualité, ^t*ce non compris les armes ordinaires des troupes , , . » Fusils A canons rayés, bien éprouvés. (J’aimerais mieux et

4

.

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Mousquetons avec leurs'bandoulières garnies de ceinture Mousquetons de pied Pistolets

et

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,

pour

les

mineurs.

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Baguettes de fer- avec tire-bourre et grattoir Coussinets avec leurs lanières Baguettes A mouler et calibrer cartouches

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Cuirasses et pots il preuve ... ..... . . . Rondaches de bois' dur et bien choisi, pour parer les pierres, garnies de leurs bandoulières et brassarts. . . ....... Epées de réserve .

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.

.

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Tonnes

ARMES DE MAIN.

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Torchons de vieille toile pour essuyer mes, de demi-aune carrée chacun. Etoupes et rccrcches pour bourrer

.

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Baïonnettes à douille, pour loger le bout du canon. La douille doit être juste au canon, de 5 pouces de long et i 5 de lame triangulaire et non plate ou carrée, les trois arêtes égales et continues d’un bout a autre, et le genou bien renforcé; ladite baïonnette parallèle au cauon, sans décliner de-

dans ni dehors. Faulx à revers Hallebardes. .

.

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émoulu de

Espontons à fer carré et long embranchés d’autant avec ,

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à 18 pouces de

hampe de

6 pieds, ferrée

en pointe par le talon * Piques à fer carré et émoulu.

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OUTILS ET MATÉRIAUX DE RESERVE. Haches communes bonnes chées

et

bien choisies, toutes

emmanr

.

... Serpes emmanchées. ..... s ! Fourches ferrées , emmanchées de 6 pieds de long. .

Loufchets bien emmanchés avec Pics à hoyaux.' . - . < .

le

.

croisillon au bout.

.

. .

1

.

i 1

.

.........

Feuilles de sauge. Pics à foc bien acérés, ayaut

i

.....

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Pelles de fer appelées éooupes Pelles de bois ferrées. .. . r . .-s Pelles de bois non ferrées.

..

et

tête.

.

.

.

,

'!

Brouettes.

.......

\

Hottes garnies de bretelles

Baneaux. Hottes de tétebien faites pour parer atlx pierres PIbnchcs>de bois blanc, de lo pieds.de long, un de large, sur pouce

et

demi

d'épais.

.

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Bois à faire pontt d'ouvrages, de 8, 9 à 10 pouces de • Toises. tour Clayes de 8 pieds de long et 3 pieds de large Madriers de 6 pieds de long, sur 4 pouces d’épais et 1 pied

de large.

.

Palissades de réserve d’outils de toutes sortes

Manches

Bois blancs propres à faire des ponts à radeaux, de 7 à 8 pouces carrés sur ro à ix pieds de lougueur. ..... Toises. Planches de même bois, de pouce et demi d’épais sur uu pied de large. . . Toises. Cordages pour les conduire et attacher, moitié d’un doigt de gros et l’autre d’un pouce. Toises. Chevaux de frisé à 4 rangs de pointes , dont les arbres auront 1» pieds de long sur 5 à 6 pouces de diamètre, les pointes ayant s pieds de long de part et d’autre sur 30 lig. de diamètre. Paniers è parapets, de i 5 pouces de hauteur, 13 de diamètre par en haut réduits à 10 et demi par en bas. Sacs 4 terre de 8 pouces de diamètre et 30. pouces de long.

roo 10000 800

1

Ciseaux Masses de fer Pelles de fer courbées Ecoupes courtes emmanchées

Couteaux à terre. Tarières pour sonder Paniers à deux anses, pour vider

les terres.

.

.

.....

Petites haches

Bois pour'étayer les mines, de 3 à 4 pouoes carrés , sur 4 pieds et demi de long ; . . Toises. Grosse toile forte et serrée, à faire des laucissons. . .Aon. Bois pour faire des tours à chevalets Toises.

Cordages d’un pouce de diamètre pour Aueelets

les

boûriqueta. Tois.

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OUTILS DE MINEURS. Marteaux à deux pointes bien acérés Marteaux pointus par un bout et à tête fourchue de l’autre, pour casser la roche, acérés comme dessus, et courts emmanchés Tranches Petites pinces de fer de a pieds et demi de long. ..... Coins de fer

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6*

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DÉFENSE

84

6

5

4

Chandeliers de fer avec une pointe eu bas et une autre en 5o

Planches de bois blanc de deux pouces d’épaisseur et pied de large, pour faire des boîtes et coffres à fougasses. . 7 ’oises. i

.MACHINES ET OUTILS POUR LES PLACES

OU

IL

6o

So

IOO

4

8

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II 22 5o

IO >4

Y

A DES EAUX. à

Les équipages des écluses étant en bon état, les tripler cause des accidens qui peuvent arriver ; ce qu il estes-

sentiel d’observer

,

suivant les places

l’on

se trouvera.

Bateaux de 3 o pieds de long, huit de large, sur a et demi de profondeur, ou approchant Dragucts pour enlever la vase du fond des fossés * Crocs à pousser bateaux

Ecoupes de bois pour épuiser les eaux Faulx en croissant à couper les herbes sur le fond Crocs à trois pointes recourbées pour tirer les glaces, bois, gazons, et autres ordures du fond des fossés. Louchets tranchans à demi courbés, emmanchés de long, pour détacher les gazons du fond des fossés

20 IO

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8

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12

1

2

OUTILS POUR LES ACCIDENS DU FEU. ; . Grandes échelles de 3 o pieds de longueur Echelles moyennes de ao pieds Autres petites de 10 pieds Crocsferrés, gros et longs emmanchés, i tirer les maisons bas. Pompes à bras et seringues de bonne grandeur pour étein-

.

8 IO

IO i

20 ao

12

20

5

3o

3o

5

G 130

;

A

PROVISIONS DF, MATÉRIAUX QUI NE SONT NÉCESSAIRES QUE DANS L’ATTENTE D’UN SIÉGÉ'

Gabions de 6 pieds de hauteur sur 4 et demi de diamètre. Gabions de 3 pieds de diamètre sur 3 pieds de hauteur .

.

Fascines en provision Piquets de 3 pieds de long 1

Fourches Faîtières

et fourchettes pour butter dans les, dehors. de 10 pieds de long sur b pouces de grosseur.

.

.

.

.

.

3T, f

200 600 IOOOO aoooo IOO 5o

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1

85

DES PLACES

8

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I

86

DEFENSE

.

Poteau* cormiers de 6 pouces carrés sur une longueur proportionnée aux bâtimrns qu’on veut faire Perches Boues Paille en gluy pour couvrir les hdngars et se coucher Tentes .

180 56o

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36o 730

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7000

85oo

4

5

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300 4oo

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480

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4000

8

LES POUDRES, LE PLOMB ET LEURS

ACCOMPAGNEMENS. Poudre. . Livres i 86666 *33333 180000 3i6666 3 7 3333 Plomb par rapport à la quantité de poudre destinée à la mousqueterie sur le pied de 3o coups par livre de poudre, et de 18 balles à la livre de plomb. ia7*38 18488a 34i85q 398835 454476 Mèches d'expérience et de supputation faite 40000 5oooo 60000 70000 80000 Pierres à fusil bien choisies, à ao pour chaque fusil, ou approchant *4ooo 3oooo 36ooo 41000 48000 Pierres à pistolets, idem 35oo 3000 *75o 5ooo 4i5o .

,

Moules

à faire 4<> balles à la fois, accalibres des mousquets

commodés aux de

la

place

Moules du calibre des arquebuses à croc. Cuillers de fer à fondre le plomb. . Tricoises ou pinces à rogner le plomb. Couteaux ou ciseaux destinés au même

IO a

usage

»4

3o

35

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5

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30

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33

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a3

*7

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«4

Mesures de fer blanc pour les canons, réla charge ordinaire, le tjers et quart de chaoue pièce, à cause de la diversité des calibres D’une livre pour la distribution de la poudre aux troupes D’une demi-livre pour le même usage. .

30

i5

.

glées sur

le

D’un quarteron D’un demi-quarteron Charges de bois pour à

croc.

3io

400

480

5 tio

640

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3o

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7° 7°

100

ISO i4ooo

140

3o 3o les

40

70 70

arquebuses .

Charges de fer blanc pour la mousqueter. Charges de fer blanc pour les pistolets. Magasins de bois portatifs pour les de-

60 8000 5oo

80 10000

I

3000 700

800

16000 900

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DES PLACES.

«

.

8?

<

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88

DEFENSE

4

5

.

6

que de

la moitié, l’autre contenant encore trois petites armoires pour des munitions, le tout bien goudronné et coubœuf passée avec son poil

vert d’une peau de Barils à bourses

Cache-mèches.

.

pour .

la

poudre

.'

.

30 30

i5 35

IOO

ISO

3o 3o 140

ARTIFICES. 'Tourteaux goudronnés à 600 de consommation par nnit pendant quarante nuits de tranchée 16000 30000 14000 Fascines goudronnées des pieds et demi de long sur 6 pou-j ces de diamètre, à i 5 o de consommation par nuit, pendant quarante nuits 4000 5ooo 6000 Menus copeaux et bois fendus secs et goudronnés. Chariots 3 3 4 1600 3000 Fagots choisis non goudronnés 1 3oo Bois de corde a5o 3oo Cordes. 200 Balles ardentes k pouvoir tirer avec des mortiers du calibre de ta à |3 pouces 3oo i5o 300 Balles ardentes à pouvoir tirer avec des mortiers de 33 800 IOOO 600 Balles à feu de la grosseur d’une grenade, pour jeter à la iain 3000 3 5oo 3 000 Porte-feux de grosses bombes 5oo IOOO 1300 Porte-feux de petites bombes 2000 3ooo 4000 Porte-feux de grenades 3oooo 40000 5oooo Barils foudroyans. . 60 So 40 Lances d'attaque, qui tirent 4 coups chacune. . . . ISO 100 140 Lances à éclairer. s5o 3oo 300 Cordes à feu pour éclairer. . . *5o 3oo 300 Boches k feu pour allumer les artifices 30 35 Livres. l5 •Cire neuve. t) Quintaux. 5 4 Poix-résine 10 Quintaux. 6 8 Poix noire. 10 8 6 Goudron. . J—'î . . . V, 35 3o 30 ;,.... Tonnes. Huile de nôix ou de navette pour les lampes. . . . Barriques. 3 3 4 Huile de lin ou de pétrolle 6 Idem. 5 4 Suif. 10 6 8 Quintaux. Chandelles de 8 à la livre 3oo 4uo 300 Livres. Flambeaux de. cire. i5o 300 IOO 8 10 Chaudières k fondre le goudron. 6 Salpêtre 2300 3ooe 35oo J

.

.

-


2

1

DES PLACES

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36 ooo 36 ooo 3 Cooo

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600 2000

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4000 45 oo 5 ooo 55 oo 6000 6000 6000 Cooo 6000 6000 6000 1800 2000 a 5 oo 3 ooo 35 oo 4000 4000 4000 4000 4000 4000 4000 6000 7000 8000 9000 IOOOO IOOOO IOOOO IOOOO IOOOO IOOOO IOOOO 5 ooo 60000 70000 80000 90000 100000 100000 ioooon 100000 100000 100000 100000 100000 100 80 100 100 100 100 100 100 100 100 90 70 200 200 200 180 200 200 200 200 160 200 200 19° 600 55 o 600 600 400 5 oo 600 600 600 35 o 45 o 600 600 55 o 600 600 Coo 400 5 oo 600 600 600 35 o 45 o 5o 5o 5o 5o 5o 35 5o 3o 5o 5o 40 45 35 oo

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1

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12

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12

2

6000

6000


DEFENSE

6

4

Charbon de bois blanc Tamis de soie et de crin Ficelle

Quintaux.

JO

commune

Livres.

Ficelle double, Papier commun Papier gris

Parchemin pour Egrugeoirs pour Fer blanc

les

gargousses

les artifices.

Tables à composition. Clous à demi-picards. Clous à crochet

.

.

Rames. Idem. Peaux.

.

1

Feuilles.

. ,

Livres.

Lanternes sourdes.

Réchaux

à

6oo 6

goudron dont

le

fond

est fait

comme un

mm h

IO 14

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3o

i5o 1S0 3o i3o i5o

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1800 1800

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40 i5o

aoo

8

i5o

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aoo

plat,

arec une pointeau milieu, et le reste comme la carcasse d'une lanterne le tout suspendu avec une chaînette de fer, au bout id’une hampe de dix pieds de long, à Petits chariots à feu pour porter des feux à éclairer loin du :

.

ES

70

5o 3 oo

60 400 10

aoo

8 a5o

IO Poulies de 5 pouces de diamètre, garnies de leurs moufles. Cordages pour les poulies de la grosseur du doigt. Toises. Fil retors double pour coudre ; Livres. < . Aiguilles communes Aiguilles de bourrelier. . . V Petits maillets pour charger les porte-feux Paguetles S charger les porte-feux des bombés et grenades. Forces et ciseaux pour couperde la toile et du papier. Paires. Balances avec des poids pourpeser depuis i Iiv. jusqu’à ioo. Romaines pour peser depuis ioo jusqu’à 5 oo -

Pesons communs.

m 60

1

4o 200 6

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3 oo

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a5

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3o 100 ao

a

5

i

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6

8

4 3 10

TABAC.

m

Une livre de tabac contient pipes , d'expérience faite , que nous passerons ici pour 100 à cause du déchet. Supposons donc 4 pipes le jour par homme ; il viendra ce qui suit à chaque place pour trois mois, de temps, qui étant bien ménagé, ira

bien jusqu’à quatre

Livres.

8640 10800 13900

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2

DES PLACES

8

7

IOOO 18 33

16

13

>4 18

a5o a5o

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12

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5o 5oo 5oo IOO 3oo 5oo

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12

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IOOO 3o >4 5o 5oo 5oo 100 3oo 5oo 12

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12

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12

12

12

13

12

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2800 3800 4» 4»

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4ooo 4ooo 5o

4000 4000

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3800 3800

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5o

5o 5o

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IOO

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IOO

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IOO

100

IOO

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3o 9°

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3o IOO 600 20 55o 5o

600

600

34

36

38

600

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3o IOO 600 3o 85o

fioo

23

3o IOO 600 3o 800 60

60 5o

60 300 5o

60 60 300 5o

10 10 20

10 10 30

10 10 20

î5

o

13

3300 2300 a5

35o 3o 35

130 a5 5

4oo

IOOO 30 24 5o 45o 45o 9° 370 450

9*

.

14

16

18

4oo 35 40

45o

5oo

40 45 160 35

45 5o 180

140 3o

7 6 16

fi

4

5

12

i4

40

45 o

55

200 45

55

5o 300 5o 10

8

9

7 18

8

9

10 10

20

20

30

5o 10 10 30

i5o6c I723C>|

1

c>38c

5o 5o

IO IO 30

200

60

3o 100 3o

900

'

3l54c 3370c 3 586c1138030 3oi8c 3334c 3450c 3666c 38830

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,,

92

DÉFENSE

REMARQUES IMPORTANTES, Et Le

sur

le

tabac.

tabac est nécessaire pour amuser le soldat

fait une si grande habitude qu’il ne s’en s’est vu dans plusieurs où ils ne se sont plaints que d’en manquer. Cette manie va si loin parmi eux qu’on en a vu qui au défaut du tabac , ont fumé des feuilles de chêne et de noyer ; cette manie ne se borne pas au simple soldat, l’officier y participe aussi en le prenant en poudre ou en fumée. La vérité est que rien ne contribue plus que le tabac à désennuyer l’oisiveté, et

qui s’en est

peut plus passer. Cela

sièges

,

à émousser le grand besoin qu’ils ont de manger.

Le

soldat se trouvant

devoir faire

Sur

un

donc dans ce cas

,

j’ai

cru en

article.

la fourniture imparfaite des magasins.

Comme

il

n’y a point d’arsenal dans les villes

mu-

de guerre qui ne soit bien où mal fourni de

nitions nécessaires à leur défense, pour voir ce

qui

y manque

port à cet état

de

la place

pond,

,

qu’on y doit ajouter par rapne faut que regarder le circuit

et ce ,

il

voir auquel de ceux de la table

et copier la

il

colonne de celui auquel

trouvera avoir plus de rapport

,

faire ensuite

ré-

il

se

une

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,,

DES PLACES.

95

table divisée en trois colonnes, remplir la pre-

mière de la

celle

qu’on aura tirée de

deuxième de ce qui

sins de la place

,

se trouvera

et la troisième

l’état

général;

les

maga-

qu’il

y fau-

dans

de ce

dra ajouter pour remplir lesdits magasins au désir

de

la première.

On

pourra y ajouter une quatrième coloune

plus large du double que les autres , dans laquelle

on

écrira les munitions de rebut

ou hors de

ser-

vice.

EXEMPLE. I

Supposé une place de six bastions royaux ou équivalens , dont les magasins ne sont pas autre-

ment bien je fais

fournis de tout ce qui lui fait besoin

une table à

contenant

l’extrait

colonnes

,

de l’état général

,

trois

la

première

la

deuxième

ce qu’il y a d’existant dans les magasins delà place et la troisième ce qu’il y faut ajouter pour satisfaire

au désir de

la

première colonne

,

et

une qua-

trième pour énoncer les munitions hors de service, le tout

comme

ci-après

:


,

DEFENSE

94

5

-

£

3,6oo

36o ».9*°

Seigle

gfio

Pois

ig3 ia8 1*4

Fèves

u

a

3

8

'

K

g.

S.!

«•

«•

-

-

Munitions Je rebut

a SI

5

rs

3

<2

Infanterie

Cavalerie Setiers de froment.

1

a.

3 a 0

m

*

Z si ' 0

Lentilles

V k

w

0

.

B

-O— O

s

°-

’3

5

à V

9 u « g -U V S B •

S

& a

hors de service.

U

a,5oo ZOO 3,000

1,100

a6o 9 JO 10 setiers garnis. a6o 5o setiers de mau43 vais grains. a8

7 OO i5o

ZOO 9°

f

34

liv.

Poudres

|

et .

B a

liv.

a8o,ooo 300,000

80,000 3,ooo de gâtées.

170,966 i5o,ooo

ao,g66

liv.

Plomb

liv»

Mèche

,

liv.

5,ooo 3,000 de gâtées.

60,000

45,000

1

36,000

30,000

16,000

Il

30

IO

IO

Il

4

I

3

30

IO

10

6

3

3

4

1

3

Pierres à fusils de

bonne

qualité.

.

.

Moules à faire balles, 4o à la fois. . Moules du calibre" des arquebuses croc

y en a 10,000 de rebut. y en a deux qui ne valent rien. •

à

y

Cuillères de fer à

fondre le plomb. échelles" Grandes de 3o pieds de

Il

Seringues de bonne

y en

a

deux de

percées et de I nulle valeur.

l

long. ’

1

pour

grandeur éteindre

Sur

le

feu.

les

Il (

.

.

y en

a

une de

I

nulle valeur.

munitions qu’on peut trouver dans

les

places.

n’y a point de ville , pour petite qu’elle puisse

Il

dans laquelle on ne trouve quelque secours

être

,

soit

par

le service

personnel des habitans et de

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,

DES PLACES.

g5

quelques ouvriers nécessaires dans un siège , ou pour les munitions de guerre et de bouche qu’on en peut tirer, notamment dans les grandes ,

ou

il

se trouve beaucoup de moulins et quantité de blés, de vins, huiles, légumes, etc., spécialement quand il-y a du commerce encore plus

dans

;

les villes maritimes où pour 4’ordinaire il , y a plusieurs sortes de marchandises propres à la fourniture des arsenaux. C’est ce que les intendaus et

gouverneurs peuvent découvrir à loisir, en faire et

s

assurer de

bonne heure de ce qui pourra

état

leur

convenir, sans attendre que le débit journalier qui s’en fait les ait épuisé. Cela est d’un secours

si

considérable , qu il y a telle ville où on pourrait trouver la plus grande partie des munitions nécessaires quand elles seront bien recherchées. Par

exemple, à Dunkerque, fameux port de mer, où, à l’occasion des ouvrages de la marine il se trouve , toutes sortes de bois , beaucoup de canons et de

de

boulets, des cordages de toutes espèces, des goudu fer , des clous , de la poudre des gre, , tft'une infinité d’autres denrées. D’ailleurs,

drons

nades, il

y

réside plusieurs

marchands

et corsaires qui

font venir ou amènent quantité de bois, de

du goudron du canon ,

,

des toiles

des cordages , abondance de vivres

,

et

y

la poix,

du chanvre une

d autres marchandises de

infinité

toutes espèces qui peuvent considérablement contribuer à faire les plus beaux magasins du monde et les mieux fournis, ,


,

DEFENSE

g6

outre que cela même y attire et entretient une grande quantité de bons charpentiers, menuisiers

,

tourneurs et tonneliers , forgeurs, armuriers

Ce qui

et serruriers.

soit dit

gouverneurs

intendans

,

afin qu’ils

en profitent

cherches, et au

,

MM.

les

que quand par leurs

re-

de cette instruction,

ils

et

,

moyen

par avis à

et officiers d’artillerie

auront bien reconnu ce qui leur manque, ils en puissent trouver une partie dans les places même et

en fournir

les

magasins de bonne heure, sans

attendre que le besoin les presse.

/f°

Bien que

Sur

les

'vivres.

de vivres

la fourniture

posée pour trois mois

,

et rien plus

;

soit ici pro-

cela se doit

entendre des fournitures qui doivent sortir des magasins

du Roi pour les consommations de la garni-

son pendant un siège de cette durée ; car

s’il

s’agis-

sait de soutenir un blocus, cela serait bien différent,

pour lors il en faudraitaumoinspour une année, et davantage s’il se pouvait une place 3ê guerre qui peut avoir ces vues, ne devant jamais être moins fournie eu égard à sa garnison et à la bour:

,

geoisie qu’elle peut entretenir.

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,

DES PLACES.

Sur

Quoique dans bouche, on y

ait

les

91

jours maigres.

supputation des munitions de

la

compris

j’ai

que de raison

on sait ; on n’en ob-

la lettre

très-bien que dans les places assiégées

serve guère; cependant

maigres,

celle des jours

comme si on les devait observer à

cru qu’il

fallait le

parce qu’il y en a toujours quelques-uns qui font maigre, et qui

faire à telle fin

vivent régulièrement, vu

,

même

que

dangers

les

continuels à quoi les hommes sont exposés dans un siège , les rend plus retenus et circonspects sur leur conduite à l’égard de la religion.

Au surplus

où il n’y aura pas lieu de les pouvoir observer, il ne faudra qu’augmenter les vivres des jours gras à proportioR , cela 6°

Sur

est aisé.

des charges de bois ou de

î, utilité

fer-blanc.

la

Les charges de bois du de fer-blanc à mettre dans poche à poudre , sont d’autant plus nécessaires l’inégalité de charger les armes est en partie

que

cause qu’il en crève tant. corriger au

moyen

Comme ce

défaut se peut

de ces petites mesures réglées

sur les charges qu’on voudra leur donner, saurait trop avoir dans les magasins, qu’eljes coûtent

2

.

on n’en

vu

peu, en ayant autrefois

même

fait faire

7

.


,

/•

9» Ypres pour

à

DÉFENSE 4 écus le millier.

Leur règle

la

commune est de trente-deux coups à la

livre,

de marc, compris l’amorce, quand

les

poudres

sont passablement bonnes, spécialement

pour

le calibre

Sur

0

7

de 18 balles

si

c’est

à la livre.

d égaler les calibres.

la nécessité

Rien n’étant plus nécessaire que calibres, le mieux qu’on puisse faire duire à

plus

poids

l’égalité des est

de

les ré-

un généralement approuvé, par

la

raison

que la diversité cause une infinité de quiproquo dangereux qui font perdre bien du temps est très-fréquent

de servir

n’étant pas de calibre

les postes

;

car

il

de balles qui

cause quelquefois des sus-

,

pensions de feu capables d’attirer des accidens ter-

mieux qu’on^ puisse faire à un seul et le royaume; quand je dis les armes j’entends les fusils mousquets, mousquetons et carabines, et en attendant que cela soit exécuté faire faire quantité démoulés à balles de tous- les calibres dont on se sert à préribles. C’est

pourquoi

le

de réduire peu à peu les armes unique calibre, observé par tout est

,

,

,

sent, et en garnir les magasins.

convenable de tous

me

Le

calibre le plus

paraît être celui de dix-

huit balles à la livre, parce qu’il est assez fort

pour- servir à la défense des places et" en campa-

gne

,

et n’est

que de fort peu plus pesant que

les

mousquets ordinaires , ne consommant pas de pou-

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,,

DES PLACES.

dre

à

,

douze

un

tiers près

qu’on appelle de rempart , dont

à la livre

,

les soldats

ne sauraient

•sur le parapet,

se servir qu’en

ne sont pas meilleurs

et

tiguent beaucoup plus leurs j’ai faite

hommes

et fa-

expérience

;

et plusieurs fois réitérée.

appuyant

ne portent pas plus loin que

ils

ceux de dix-huit,

que

99

tant que les mousquets de

,

Défaut des armes..

La première cause de tant de méchantes armes dont

les

troupes et

les

sont, premièrement, le

magasins sont remplis,

bon marché apparent qui

prévaut sur toute autre considération.

Je dis apparent , parce que imaginaire lité

,

et très-mauvais

des armes

fait que au moindre

qui

,

et les

le

par

bon marché est méchante qua-

la

malfaçons qpe cela produit

plupart ne valent rien

la

effort

;

et toujours

,

et crèvent

en blessant ou es-

tropiant quelques-uns, ainsi c’est toujours à re-

nouveler.

La deuxième, *de

se reposer de leur fabrique

sur le soin d’un seul entrepreneur, peu intelligent,

que son intérêt guide èt qui ne cherche qu’à profiter pour se mettre en état d’acheter tantôt une grosse terre, tantôt une charge considérable dans la robe, et tantôt à faire bâtir ses

croupiers,

pens du Roi

et

de belles maisons ,

et enrichir

associés secrets, le tout

aux dé-

d’une infinité de braves soldats *

7


,

DEFENSE

IOO qui en sont estropiés les

bras et la vie.

La

et à qui

,

.

il

en coûte souvent

,

troisième, de les faire de fer de mauvaise

qualité j

mal forgé

dans

forges

les

du premier qui

et

,

se trouve-

par de pauvres ouvriers

et cela

,

qui entreprennent certaine quantité de canons à tant la pièce

ce qui

,

au meilleur marché

fait qu’ils

à faire de

un

les

effort

les

épreuves des canons

manquent

qui ne

fait,

aux armes qui

La cinquième, nettes et claires

,

le

une trentaine de

telles

de donner

«pas

les dispose à crever.

soin qu’on a

les tenir

(îe

qui font qu’à forcé *de les net-

toyer et frotter tantôt de grès

bien ,

peuvent

bonne besogne qu’à expédier.

La quatrième, qu’on

qu’ils

ont bien moins d’empressement

,

tantôt de briques,

plus par an

fois et

que dans l’année

,

les use si

la plupart des canons sont

diminués d’un sixième ou septième de leur épaisseur, ce qui leur cause

une disposition à crever

immanquable.

La

sixième, l’indiscréiion des soldats dans les

occasions; car à

ils

se pressent de*tirer,

Ils

poignée sans bourrer, ce qui échauffé

au dixième ou douzième coup à ne toucher de

la

main; cela

peu de poudre

qu’ils

premier cas

et à faire

,

les

chargent

les

joint au trop

y mettent,

canons

pouvoir plus

les fait

ou trop

crever au

de très-mauvais coups au

second.

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PLACES.

DF.S

<J>

Sur

les

remèdes

c/

101

u on y peut apporter.

Pour remédier à ce défaut qui est terrible, il enpremier lieu, d’établir aux gages

est nécessaire,

du Roi des maîtres armuriers bons connaisseurs

très-intelligens et

qui soient sermentés

,

pour en dire leurs avis ,

armes

assister à la visite des

et

,

aux commissaires préposés à cette inspection ; qui doivent aussi être choisis entre gens, et des plus appliqués.

plus honnêtes

les

.

Deuxièmement de faire choix des meilleurs fers du royaume ; il s’en trouve en plusieurs endroits denrès-bons , par exemple en Comté , en Dau ,

,

pli iné,

à Charleville

l’Angoumois

et

Forez et dans

les

En

,•

même

dans

Périgord,

le

dans

dans l’Auvergne , dans

le

Ardennes.

troisième lieu

,

de traiter de la fabrique des

armes avec plusieurs et différens maîtres, et non avec un seul qui ne fait rien qui vaille et empêche ,

les autres

de travailler

en régler

;

des modèles bien rectifiés et

bien circonstanciés

,

le détail

brique soit exactement développé fers

,

leurs préparatifs

canons

à la culasse

lumière du dehors

,

,

les

façons sur

avec des devis amples

,

aux forges

la qualité des

;

;

de cette fa-

l’épaisseur des

au renfort et à la bouche le

forage et la netteté

dams clairement spécifiés

,

ainsi

que

;

la

du de-

la qualité des

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102

DÉFENSE

bois de montures , les tenons

,

et

généralement tout

ce qui peut appartenir à ladite monture.

De bien sorts

,

la

compo-

éxpliquer toutes les parties qui

sent les platines

,

notamment les trempes

noix avec ses crans,

,

les res-

et les batteries

;

ob-

servant que les ressorts soient forts et lians, les bassinets grands, et les batteries, larges et bien

trempées

;

modèles égaux et

faire sur ce plusieurs

éprouvés , auxquels

faudra que toutes

il

les fabri-

ques d’armes se rapportent; et remarquer encore

que et

les platines se

doivent attacher par trois vis y

non par deux, çomme on

le fait

ordinaire-

ment. Expliquer aussi le calibre et la

nons

,

celle des

longueur des ca-

montures et leur poids ; enfin bien ,

particulariser toutes les qualités des armes telles

qu’on

les

voudra conditionner

observer à la lettre par

En

les

,

et le faire après

marchés qu’on en

quatrième lieu , faire précéder

les

fera.

épreuves

des canons par une visite exacte des maîtres armuriers

du Roi

,

en présence des commissaires pré-

posés à leur fabrique l’autre, et voir-si elles

pour

des vis sont bien faits nécessaires, et

miner

examiner l’un après démonter les culasses,

les

,

si les vis

si elles sont-

si les

ont tous

spirales

les tours

justes à l’écrou

aussi toutes les autres vis

mière jusqu’à

En

;

cet effet

ont l’épaisseur requise ,

,

;

exa-

depuis la pre-

la dernière.

cinquième lieu

,

regarder par

un beau jour

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, ,,

io5

DES PLACES.

dans

les

canons par un bout

el puis

par

autre

1

,

et.

sont droits et percés uniment , s’il n’y a point de paille chambre ou quelque autre inégafaire passer lité, et pour s'en mieux assurer,

voir

s’ils

,

y

un

petit grattoir à

branche pointue

à ressort

;

car

trouvera bientôt les chambres,

eu tournant, on Hui remonter les culasses y en a. Cet examen muraille ; et ranger ensuite les canons contre une en aura 1000 ou 200 d examines et après qu’il

s’il

,

1

y

commissaire on l’inspecteur en choisira une

le

vingtaine en passant par-ci, par-là, au hasard, de qu’il fera éprouver comme ou a accoutumé faire

;

s’ils

tiennent

bon

,

on

doit

présumer que

tous les autres seront de même*, et partant

faudra pas éprouver davantage ; pas et qu’il en crève la moitié ou quart,

il

les

faudra tous rebuter

vais, et tant pis

ou même comme mau-

pour l’entrepreneur. Je propose éviter l'effort qu on donne aux

cet expédient

pour

armes en

éprouvant , parce que

les

n en

le tiers

,

le

il

ne tiennent

s’ils

la

charge de

l’épreuve étant double et presque triple de 1 ordinaire, cause une disposition prochaine à crever à tous ceux qu’on éprouve

quoiqu’il ,

n y.

paraisse

rien.

Je serais de

même d’avis de faire toutes les épreuves

l’artillerie

de métal

,

de mer et de terre

comme

celle des

mousquets, mousquetons E11 sixième lieu

,

,

de fer tondu cl

canons de

lusils et

et pistolets.

stipuler la visite el

1

épreuve


,,,

F

DEFENSE

04

de toutes

que

les

comme

armes à

je

mieux

s’en trouvera

la

rigueur

viens de le dire. et

,

que

mais

,

faire

11e la

certain qu’on armes crèveront

Il est

les

moins.

En

septième lieu, brunir toutes

les

puisque cela n’est bon qu’à faire user qu’à les affaiblir , et les disposer à crever

En

,

armes, au

comtae on

lieu de les tenir claires et nettes

les

en fort peu de temps.

huitième lieu

,

prendre des grandes précau-

tions dans l’usage qu’on fait des armes, le soldat

Pour

fait

canons

par conséquent

pour que

charge toujours de mesure. cet effet,

si

c’est

en campagne, on doit

tenir la main. à c<! que le soldat ait toujours son gargouché garni de charges réglées, suivant la

mesure dont soit

011

sera

convenu

;

et

dans

les sièges

pour attaquer ou défendre des petites charges ,

de bois ou de fer-blanc à mettre dans

poudre, qui contiennent toute charge,

gent

ne jamais souffrir que

la

la poche à mesure de la

les soldats

char-

poignées, ni sans bourrer la poudre et les

à

balles

et

,

, on ou trop peu de poudre, outre la poudre , le canon au deuxième ou troisième coup après

attendu que de charger de là sorte

met toujours

trop

qu’en chargeant sans bourrer s’engraisse

,

quoi partie des poudres n’étant point poussée à fond, s’attache au canon et ne va pas jusqu’au

fond; d’où s’ensuit que

coup de leur force

,

et

les

que

coùps perdent beaula graisse

de chaque

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,,

DES PLACES.

coup n’étant point essuyée par

io5 le

frottement de la

bourre , s’augmente de plus en plus

et retient la

plus grande partie de la charge qui s’y attache ce qui affaiblit encore tellement les coups

en perdent plus de fait

même

dans

le

que

canon

;

,

coup

qui est encore

la balle

,

un

Cela

d^papia/' i‘

our bourrer *

de calibre ne coulent plus

et si elles

retenues par la bourre baisse le

qu’ils

,

la moitié de leur force.

les balles

y entrent,

n’étant point

pour peu que celui qui tire roule et sort du canon ce ,

autre défaut, à quoi cette

ma-

nière de charger expose ceux qui la pratiquent.

Tout

cela

me

persuade qu’il né faut jamais se trop

presser de tirer

poudre

y

et la balle

nettoyer

les

bourrer la

qu’il faut toujours

séparément,

et tous les jours

armes au moins une

fois

;

les

avan-

tages qui en résulteront, seront que le'feu en sera

plus violent, plus certain, n’ échauffera pas tant les armes les crèvera moins , et qu’on ne fera pas de dissipation de poudre et de plomb mal à ,

propos.

io°

Sur

le

projet de défense des gouverneurs.

Il serait à

souhaiter que, toutes les fois que le

Roi pourvoit au gouvernement ou à de

roi

d’une place de guerre

,

la

même à

lieutenance la

majorité

lui plût d’ordonner expressément à ceux qu’il honore de ces emplois, de fournir un projet de il

défense de leur façon

,

contenant

le détail

de

la

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106

DEFENSE

conduite qn’ils y voudraient observer et jusqu’où ils croient pouvoir pousser cette défense ce projet, ,

:

accompagné des plans nécessaires à leur gence

,

et ce

blissement.

que

dans

lai

Quand

intelli-

première année de leur éta-

cela ne produirait autre chose

l’irislruction qu’ils s’en feraient

,

ce serait tou-

jours beaucoup. Il serait

encore nécessaire d’un autre ordre à

chaque plaee ,.qui expliquât jusques où Sa MajesLé voudrait que la défeuse en fût poussée ; car je vois

bien de l’erreur et des malfaçons sur l’intelligence de cet article.

.

1

.

Il

me

.

*

^

Sur

les Sorties.

paraît que l’on est dans une grande erreur

à l’égard des sorties et de la défense des

couverts. Je n'ai point

mais

fait

duites

;

grand si

on

eflèt

vu que

chemins

les sorties ajent ja-

contre les attaques bijeu con-

sort de loin

,

on

s’éloigne de çes

avantages pour entrer dans ceux de l’ennemi, qui

vous ramène toujours battant jusqu’à votre chemin couvert, et vous tue pour l’ordinaire quantité de

monde.

Si de

proche on

fait

encore moins

d’effet,

parce que l’ennemi étant près, se rassemble bientôt et

ne manque jamais de vous ramener avec

Or de

,

il

n’est

que trop certain qu’un

la part des assiégés

,

perte.

homme perdu

égale ou surpasse la perte

dé six ou sept de celle des assiégeaus. Ceci ne veut

T

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,

DES PLACES.

pas absolument dire qu’il ne sorties

mais bien

,

.

107

faille

point faire de

qu’il n’en faut pas tant faire

avec beaucoup de circonspection et

et les faire

toujours par surprise, prenant bien son temps pour tomber brusquement sur l’ennemi et se ménageant beaucoup pour la retraite , dont il faut en toutes façons s’assurer du mieux qu’on peut. ,

ia°

Sur

Défense des Chemins couverts de pied ferme.

la

C’est pat cette

même

raison qu’aux places

l’ennemi peut envelopper la tête des attaques

ne

suis point d’avis de défendre le

vert de pied ferme a

gagné

le

,

où je

chemin cou-

parce que , dès que l’ennemi

haut de son parapet

et enfder vos défenses

,

lunes que de la place

il

,

peut plonger

et vous envelopper à

temps, que le feu de vos retaparts ,

,

même

tant des demi-

demeure sans action ou ,

vous fait'autant de mal que celui de l’ennemi. Je voudrais donc

les

de monde dans

défendre par ne laisser que peu les

principaux angles saillans,

dès que l’ennemi est à portée de se pouvoir jeter dessus et qu’on

y voit de

la disposition

,

et

donner

ordre en ce cas à ceux qu’on y a laissés , de faire leur décharge bien à propos quand l’ennemi attaquera

;

et

ou par

le

rangeant

de

se retirer

par

la droite et la

fond des fossés quand le

ils

gauche,

sont secs

,

en

bord pour se couvrir cédaqt à mesure ,

Retraite des.

chemina coupar les

verts

fossés.

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,

1

08

DÉFENSE

que l’ennemi presserait, afin de l’exposer, autant qu’il serait possible au feu des remparts qui ne saurait manquer de lui causer de grandes pertes. ,

Après, quand

,

sera affaibli et en désordre,

il

revenir pour lors à droite et à gauche par le dehors et par le dedans de ce chemin couvert à vos

défenses , et regagner vos ‘postes.

Que si l’ennemi attaque par quelque avenue moins étendue que le front de vos attaques, c’està-dire par une digue ou chaussée ou que la place ,

soit

environnée d’avant-fossés qui ne se traversent

que par des ponts $ le glacis

et qu’enfin

qu’en défilant

;

pour

il

ne puisse aborder

lors

,

si le

chemin

couvert est palissadé double et bien traversé

,

on

peut hasarder de soutenir la défense de pied ferme

mais jamais autrement.

Sur

i3°

11

l’

augmentation des Rations.

faut que je rende encore raison poùrquoi je

propose

de pain de deux livres pendant

la ration

le siège. J’aurai bientôt fait

c’est

:

que

si elle est

trop faible d’une livre et demie quand on n’est pas assiégé

,

et

dans

repos et au large être

pendant

de peines

et

le ,

temps que

les

troupes sont en

à plus forte raison le doit-elle

le siège

,

quand

de fatigues, et

le soldat est

accablé

qu’il est plus

souvent

réduit à son pain seul , sans avoir de quoi se pouvoir faire une écuellée de soupe.

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,

°9

DES PLACES.

i4°

Sur la grande quantité de Munitions demandée dans ce Mémoire. f

On

sera sans doute étonné de la prodigieuse

quantité de munitions de guerre et de bouche

demandée par ce

projet

;

mais quand ou considé-

rera que les magasins de la plupart de nos places

sont déjà fournis au

tiers,,

à la moitié et aux- trois

quarts de cetpii leur fait besoin; que les tions

demandées en entier par

dent que

la

muni-

ne regar-

le projet

fourniture,des places- fortifiées de la

première ligne , c’est-à-dire de

celles qui

peuvent

étonnement cescontenter dé munir

être les premières attaquées; cet

sera

,

d’autant qu’on pourra se la. deuxième

ligne à demi ou aux deux

celles

de

tiers

en attendant que

,

les fournitures des places,

De

de la première ligne soient achevées. façon, en faisant les

magasins

se trouveront

se

les fournitures,

abondamment munies de

sera nécessaire.-

On

Sur

les

places

ce qui leur

i5°

cette

peu à peu tous

rempliront, et toutes

f

*

les feuæ cf artifice.

pourra aussi trouver à redire que

j’aie

tant

donné aux feux d’artifice. Il est vrai qu’on n’en fait pas grande consommation présentement ; mais ce ne doit pas être une raison pour les improuver


,,

DÉFENSE

IO

J

puisque ce défaut ne provient que de ce qu’on

défend mal

corps de place et leurs dehors

les

;

au

un article à modéref selon les places auxquelles on en aura à faire ; à raison que dans celles où il y aura beaucoup de revêtement il en faudra plus que dans celles où les dehors ne sont pis aller

,

c'est

,•

pas revêtus. j

Sur

avantages extraordinaires des

les

Places.

.

n’y a point de place'. qui n’ait quelque pro1,

Il

priété particulière qui peut lui être avantageuse

quand on

découvrir et en profiter.

sait la

Par exemple

,

par une rivière

,

s’il

y

en’ avait

chose assez

-

une coupée en deux

commune

,

c’est

une

propriété dont on peut tirer plusieurs avantagés.

Premièrement,

si

l’ennemi. attaque par l’un des

deux côtés des entrées ou sorties de cette rivière et non par l’autre , on pourra se prolonger sur celui qui

ne sera point attaqué

revers sur lui.

deux côtés de

Deuxièmement la

même

ques étant divisées,

il

,

,

s’il

et

prendre des

attaqué par les

rivière à la fois

,

ses atta-

aura de la peine aies sou-

de monter beaucoup plus fort sera exposé à être battu à l’une ou l’autre

tenir, et sera obligé

sinon

il

de ses attaques par

les sorties

,

à cause de la

diffi-

culté des communications interrompues par le

cours de Cette rivière. Troisièmement,

s’il

y a des

retenues ou écluses à l’entrée de cette place , en

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,

DES PLACES.

retenant ties

les

I I I

des environs au-dessus et au-dessous

Oudenarde,

à

eaHX on pourra inonder quelques parà

Tournai, à Condé,

à

,

comme

Menin,à

Douai, à Valenciennes, et à plusieurs autres qui ont ces avantagés au moyen desquels grande ,

un avantage ménager des aussi un fort im-

partie devenant inaccessible, c’est

considérable

courans dans

;

et

si

l’on peut encore

les fossés

,

c’en sera

portant. Quatrièmement, si la place est environnée de marais qui n’en permettent les approches que par des chaussées, c’es t un grand avantage eu ce que les tranchées en sont toujours mauvaises, sujettes

place

;

et enfilades

aux écharpes

ce qui rend leur

marche

du canon de

la

fort lente et très*

meurtrière , et donne moyen à la place de pouvoir défendre son chemin couvert de pied ferme , et le 1 oisir de préparer lès retranchemens des autres parties. la

Cinquièmement,

si

partie

du circuit de

place est située sur des rochers escarpés et hors ce sont autant de pièces inaccessibles , par conséquent un avantage en ce que cette

d’escalade et

partie n’a pas besoin de grand soin ni de grande garde pour sa sûreté. Sixièmement , .s’il y a de

grands dehors à

la

place

,

comme

des ouvrages à

ou quelques pièces équivalentes de plus que les dehors ordinaires , où cela se trouvera, ce sera autant de moyens d’en'poucorne Ou couronnés

,

voir redoubler la défense

ou de

la

prolonger con-

sidérablement, parce qu’on peut opiniâtrer

la rc-


112

DÉFENSE

sistance de ces pièces sans crainte que

sont

si elles

emportées de vive force , cela puisse exposer le corps de la place à quelques événemens fâcheux.

Septièmement, dont

les

moyen dir

s’il

y

a des demi-lunes doubles

intérieures soient revêtues

,

c’est

un

sûr de prolonger la défense, de l’agran-

et de faire valoir tous les autres petits retran-

,

chémens qu’on y voudra

faire

,

sans crainte que

leur prise puisse être suivie d’un succès qui mette la place

en danger. Huitièmement,

s’il

y

a des

pièces collatérales qui aient de* vues ou quelque croisée sur les fronts attaqués, ce sera encore

un

os à ronger pour l’ennemi auquel elles causeront

du retardement pour se parer de leur effet, si on en faire un emploi convenable. Neuvième-

sait

ment

,

s’il

y a quelques

flancs dans le front atta-

dont l’opposé direct ne puisse être occupé par les batteries ennemies, ce flanc sera très-funeste à l’ennemi parce que pouvant faire uSage

qué

,

,

,

de son canon et de sa mousqueterie dans le temps d’un assaut, il pourra lui faire manquer son coup et lui causer de

y

grandes pertes. Dixièmement ,

s’il

a des reirauchemens revêtus dans les bastions

main préparés, que l’ennemi ne puisse pas ruiner par ses batteries du deattaqués et de longue

hors, la garnison pourra hardiment soutenir plusieurs assauts

au corps de

la place

qu’elle puisse être emportée.

a

une

vieille

,

sans craindre

Onzièmement,

enceinte intérieure sur pied

,

s’il

y

en tout

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,,

DES PLACES.

ou en

sine le derrière

quée

de

on pourra

,

faire servir

que

I

l3

partie, qu’elle soit revêtue, et qu’elle avoi-

les

,

moderne

la fortification

atta-

seloti qu’elle sera disposée

d’un bon retranchement

précédentes.

,

à

,

même '

-

;

.

.

la fin .

Douzièmement, si le fossé de la place est revêtu, l’ennemi, en allant à l’assaut, sera obligé defiler par les seules ouvertures et

ce qui lui causera

17 0

descentes qu’il se sera faites

un désavantage considérable.

les Gouverneurs ou Commandans défendent mal leurs places.

Sur ce que

«

La plupart des places mal défendues l’ont moins été par la faiblesse de leurs gouverneurs que

n’en avoir pas entendu'

la

La

défense.

pour

raison est

que tous les gouvernemens sont donnés ou achetés ceux qui sont donnés

le

;

sont ordinairement à de

vieux officiers , pour récompense de leurs services sans avoir fait beaucoup d’attention à leur capacité

,

que l’on suppose plutôt

telle qu’elle devrait

ne la connaît ; à quoi on se trompe Beaucoup de ceux-ci qu’un peu de faveur a aidés à faire ce chemin ne songent guère qu’à

être, qu’on fort.

,

,

faire'

leur cour et à faire valoir leur gouverne-

ment , pour avoir de quoi

subsister

l’année à Paris et à la cour, qu’ils

ils

une partie dé

résident le f^us

peuvent; sont-ils obligés de venir se repré-

senter dans leur place? c’est'à condition de n’y 2

.

8


,

II

;

4

DÉFENSE

'

demeurer que

le

moins

pourront , et sur

qu’ils

pied d’y tenir table de jeu et de

en

s’en aller

yisite

dedans

et faire des parties

prendre sf

;

,

,

qui est à peu près

d’application à bien ap-

le fort et le faible

peu

le

bonne chère, de

dehors de leur place

de chasse

tout ce qui les occupe

ou

êt

que ce peu ne

de leur place, aucune

en rend pas plus

les

;

sa-

vans. Très-rarement se donnent-ils la peine d’exa-

miner

le détail

tes, ni

de

sommes

,

de leur garde , de visiter les posquelques rondes; et quand je la fait au temps où nous

faire

un ne

dirais que pas je

ne croirais pas mentir.

Il

a plus

y

que

cela, c’est qu’ils ne la font ni de jour ni de nuit,

dedans ni dehors, ni près ni

loin. C’est

une inap-

plication générale à étudier l’usage de leur fortification, et le rapport que les pièces qui la

com-

en général et en particulier ; les protections qu’elles se peuvent réciproquedont elles sont capales chicanes ment donner,

posent ont entre

elles

peuvent faire à l’ennemi tant en notre pouvoir, et celui que nous en pouvons recevoir quand nous les avons perdues ce sont cependant toutes choses qu’ils debles, le

mal

qu’elles

qu’elles sont

;

vraient savoir parfaitement. Je puis

que de tous ai fort

les

gouverneurs que

peu vu qui

se soient

s’en instruira Défaut qui

entendent

les

fait

j’ai

donnés

même

connus, la

dire j’en

peine de

que peu d’entre eux

accessoires de leur défense

,

ni l’u-

sage qu’ils pourraient faire de leur fortification,

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,

,

DES PLACES.

I

l5

entendue, ni jusqu ou se peut porter une bonne défense. Jamais ils ne savent degré de force et de faiblesse du juger sainement

si elle «Hait. bien

ils

pas ni

pendant

se trouvent

un n’entend

le

accès d’un siège

les

ménagement

de quelle quantité

il

des munitions

en a besoin, ce qui

,

fait

que tous font des demandes fort extraordinaires, et que quelque quantité qu’ils en puissent avoir

,

en manquent toujours, parçe qu’elles spnl la plupart dissipées et très-mal économisées. On peut

ils

dire la

même chose

des armes de rechange

à quoi

,

ne font pas grande attention avant que le besoin les presse. Ils savent encore moins le nombre et ils

la qualité des

troupes qui leur sont nécessaires

jusqu’à quel pointet

ger dans

propos;

un la

siège

même

comment

pour ne

les

il

,

ména-

les faut

pas exposer mal à

chose de l’usage de leur canon.

Tous attendent à travailler à leu fs retranchemens jusqu’à ce que l’ennemi les presse, et quand il n’est plus temps de le faire par la quantité de canons

,

de bombes et de pierres qui pleuvcnt de tous côtés sur les piétés attaquées, qui sont celles qu’il fau-

bonne heure ce qui un empêchement qu’ils ne

drait avoir retranchées de

leur cause

pour

lors

,

sauraient plus surmonter. Rien n’est dofic plus commun que de voir des gouverneurs qui n’enteû-

dent point

la

défense de leur place

des fautes très-grossières, lie s’y

et

,

et qui

y font

le tout .parce qu’ils

sont pas préparée’ faute; di» résidence ' * 8* , r

,

d’é-


Il

G

DKI'ENSF

tuile et d’application

;

d’où s’ensuit nécessairement

l’étonnement et l’embarras où ils

se voient assiégés

très-mauvaise défense

appliquassent a

se trouvent quand

au lieu que s’ils demeudans leurs places, qu’ils

;

raient plus assidûment s

ils

qui est toujours suivi d’une

,

bien connaître employant , y deux ou trois heures de temps par jour; qu’ils en fissent- souvent le tour dehors et dedans, qu’ils les

consultassent ceux qui les viennent voir qui out la réputation d’y entendre quelque chose et qu’ils en ,

fissent des extraits relatifs à

année ou deuxde temps

un bon plan dans une ,

pourraient s’en rendre capables et très-savans , sans quoi un homme com-

mandera

,

ils

dans une place dix années de n’en saura guère davantage que le premier jour. Ce qui est ici reproché aux gouvertemps,

fort bien

qu’il

neurs, se doit entendre aussi des lieutenans de roi et des majors qui sont

xième

1

pour l’ordinaire

commandans

et troisième

les

deu-

des places.

Des Gouverneurs qui achètent.

Les gouverneurs qui achètent, doivent naturellement -être plus ignorans que ceux qui les obtiennent par leurs services puisque l’expérience leur ,

manque demi

;

,

et

c’est

que tout au plus

pourquoi

apprendre l’usage

j

ils

ils n’en ont qu’une ont double intérêt de bien

qu’ils'

'

peuvent

faire

de leur

*

' a

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.

Hy

DES PLACES.

place

,

y va de la perte de leur bien

puisqu’il

et

de

leur honneur.

Ceux qui ont passé vie dans la cavalerie terie

,

,

plus grande partie de leur sans avoir servi dans l’infanla

sont pour l’ordinaire très-peu entendus à la

défense des places

,

parce qu’ils ne savent pas

de l’infanterie

détail ni l’usage

le

et qu’ils n’ont au-

,

cune teinture de jls

la fortification ; a*est pourquoi ont besoin d’une plus forte application que les

autres pour

$,’en

instruire.

On

exhorte donc tous

ceux à qui le Roi confie lès gouvernemens de ses places, de bien apprendre lé service de l’infanterie

,

et d’entrer

en connaissance de tous

ir/h-C

les détails

de leur place, d’apprendre un peu de fortification,

spécialement celle qui peut leur convenir, d’entretenir

commerce avec ceux qui en ont connais-

sance

et de faire souvent le tour de leur place , dedans et dehors, de près, de loin., pour en bien

connaître les environs

VA

de s’instruire con-

et enfin

,

tinuellement de l’usage qu’ils peuvent faire de leur

en gros et en détail avec peu et beaucoup de monde et surtout le particulier de chaque pièce par rapport à ses accompagucmens et au corps de place de qui elles dépendent. fortification

,

,

7-

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^

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,

Alt-

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45

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»l8

DEFENSE

190

Des

généraux.

Officiers

Entre ceux qui défeudeut mal

les

-,

places

,

ou

pourrait dire que ce sont les officiers généraux et

commandans

les

particuliers qu’on

l’attente d’un siège ,

y envoie dans

pour suppléer au défaut des

gouverneurs >du savoir-faire desquels on

se défie.

Ceux-ci qui n’onY peut-être jamais vu de place dontil

que cette

s’agit

ne

fois-là

la

peuvent pas con-

si peu de temps et sont par conséquent commettre de terribles fautes ce qui ne leur arrive que trop souvent. D'ailleurs le gou-

naître

en

,

sujets à

,

verneur, qui est toujours fâché de ce qu’on

lui

donne un maître ne s’ouvre à lui que le moins peut et ne lui donne pas grande connais,

qu’il

,

sance de ce qu’il pense ce qui concourt à ,

la

gerte

des places de la défense desquelles l’un et l’autre

mal après quoi en sont-ils dene manquent pas de se déchaîner contre

s’acquittent fort

hors ,

ils

,

imputer des défauts qu’el-

elle, les décrier et leur les

n’ont point, et que

pas

,

la

moyen pour

faible

plupart ne connaissent

excuser leur ignorance

pour ne pas dire leur lâcheté. Mêlas homme de cavalerie ,

fort

brave

Landau

,

homme d’ailleurs

se

qu’il l’eut

,

,

bon

,

officier et

étant gouverneur de

déchaîna fort contre cette place après

perdue, croyant sans doute excuser sa

mauvaise défense par

,

en disant

à tous

ceux qui

* «

*

*

>

.

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, ,

DES PLACES. le

voulaient euteudre

c’était la plus si

on

,

‘9

1

qu’elle ne valait rien

que

,

méchante place du inonde et que donner dix mille hommes qu’il ,

lui voulait

,

dans six jours; l’événement a

la reprendrait

fait

voir par les deux sièges qu’elle a soutenus depuis le

peu de fondement qu’il y a à faire sur de pareils vu assez souvent de nos gouverneurs

discours. J’ai

parler mal de leurs places, et fort peu en dire

bien, soit qu’ils ne les connussent pas

ou

,

du

qu’ils

voulussent de bonne heure préparer leurs audi-

ne pas attendre grand’chose de leur

teurs à

En

tance.

l’un et l’autre cas

ne valent rien

,

et

ceux qui

,

les

résis-

de pareils discours tiennent, mérite-

du soin qui leur douuc

raient bien d’être déchargés

occasion d'en faire de semblables. •

30°

"*

.

Sur la violence des sièges de ce temps.

Il faut

venue

’i*

avouer que

la

fureur des sièges est par-

un grand excès par

à

de bombes

et

la quantité

de canons

de pierres qu’on y emploie

,

sans

compter toutes les petites diableries que les ennemis appellent des obus et perdreaux qui ac,

cablent les fronts des places attaquées de

tuent et

temps

,

bombes

un grand désordre , y blessent beaucoup de monde eu peu de

pierres et grenades

et

font

abrègent considérablement

,

la prise

places. Si la guerre se faisait en pays sec,

il

des n’y

eût point de rivières navigables, lesquelles depuis


,,

120

DEFENSE

magasins ennemis

les

mu-

voiturenl toutes leurs

,

nitions jusques aux places qu’ils veulent assiéger, et

s’en faudrait bien qu’ils

il

de canons

,

y

plissent amener'tant

de mortiers et de bombes

;

point d’équipage de terre qui pût

rait

la furie

n’y au-

il

y

fournir

des attaques en diminuerait de moitié ou

des deux tiers à

même temps que

la résistance des

places augmenterait d’autant ; mais

il

s’enfaut bien

que nous en soyons là et quand je considère que Nieuporl, Fûmes Dunkerque Bergues, Grave,

,

lines

Calais

,

Saint

,

,

-

Orner

,

Lille

,

Tournai

Condé Douai Valenciennes Arras Mons, Ath, Charleroi et même Maubeuge sont dans le cas de ces navigations, c’est-à-dire de ces places où on peut tout amener par eau, cela nous doit donner ,

,

,

,

,

bien à penser et nous faire chercher les moyenîs de parer à de pareilles attaques , ou au moins de les éltlder

en tout ou en partie.

*

ii°

Remèdes cætmordinaires contre

Le premier

et le plus sur est sans

d’çmpècher que

les places

les sièges.

doute celui

ne soient assiégées

,

ce

qui ne se peut qu’en tenant les armées ennemies

en échec par d’autres qui lèur soient égales ou supérieures , en se

manœuvrant par rapport

mouvemens,

prenant des postes avantageux,

et

à lei\rs

sous et à portée des places pour lesquelles on craint, et le.< bien

retrancher quand on n’est pas le plus

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,

121

DES. PLACES.

Ces précautions bien ménagées peuvent nous sauver beaucoup de sièges ; mais où cela ne se fort.

pourra

,

parce que notre propre faiblesse

,

le

pays

y répugnent, il faudra chercher des remèdes qui puissent du moins nous sauver une et les situations

partie de ces inconvéniens.

Le premier serait , à mon avis d’opposer directement peu de monde aux endroits où l’ennemi ,

s’attache le plus , et les relever souvent

geant à serrer ,

les obli-

,

parapets le plus près qy’ils pour-

les

ront et tenant

le

gros des gardes

un peu

écarté sur

gauche des attaques. Ledeuxièmc, de se cabaner sur et derrière

la droite et la

le

pa-

rapet des pièces attaquées contre les pierres et les Voir

la

hni-

demi-bombespardes couverts triangulaires de gros

tièrae

bois rond ou carré de 8

aux endroit» marqués A.

Le

gros.

troisième, de se terrer dans les talus du der-

du rempart

rière

ou io pouces de

devant et

et d’en couvrir le

feuille

Voir

la

mê-

me feuille aux l’en-

rompus et brisés des maisons prochaines celui-ci est peu considérable. Le quatrième, de faire faire quantité de mortrée des trous par des bois

endroits mar-

qués

C

,

tiers

et d’en avoir autant

,

places

,

dont un

tiers à

que de canons dans

les

bomljes de fonte verte -<

et les

deux autres

la culasse assez forte

déchargée de métail qu’à jeter 'des pierres

pas exposés à de

doivent

tirer des

de fer fondu

tiers

si

,

,

,

peuvent avoir

ceux-ci ayant la

volée fort

parce que ne devant servir

ou des grenades,

ils

ne sont

grands efforts que ceux qui

bombes. Tous ces mortiers doi-

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DEFENSE

132

vent être montés sur des affûts plats , faits en traîneaux-, pour les changer facilement de place, et

en

leurs plates-formes et outils toujours tre transportés

état d’ê-

de lieu à autre.

Cette dépense ne peut être bien considérable, %

grand secours dans le soutien des

et serait d’un

ges, car

l’ennemi

si

état d’en tirer plus

des

;

d’où

il

tire

que

lui

et

,

sur le

ne

lui

de

tirer,

en

même

siè-

sera eu

des grena-

arrivera vraisemblablement que tou-

tes les foi# qu’il s’attachera à

pond

on

des pierres,

même

tire

,

en

on

tirer si

lui ré-

ton et qu’il s’aperçoive qu’on

que parce

qu’il

en

tire

,

il

cessera

main que

les pierres si à la

n’ayant pas

les assiégés qui n’ont qu’à se servir des pavés des

rues les plus proches

cesse pas à

,

et à se couvrir de leur hutte

de leur parapet en se collant contre

et

,

il

beaucoup

A

ou s’il ne

près.

l’égard des

bombes,

qu’aux batteries il

;

est certain qu’il n’en tirera pas tant

les

la

place n’eu doit tirer

plus proches; c’est pourquoi

ne sera pas nécessaire de beaucoup charger

,

le

surplus devant être employé à la défense des brè-

ches et à faire des j'ougasses.

On

pourrait ajouter deux choses à cette partie,

qui ne sauraient

manquer

place de guerre. EuH,»*.

“ooînpagnT friche dans

d’être utiles

dans une

*

La première est une compagnie franche d’infanterie dans chaque place, composée de gens du pays el

commandée par

des capitaines bons, partisans

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DES PLACES.

même

de

que

souhaiterais

la'

même

1

subalternes

les officiers

25

à qui je

,

qualité, tous sachant bien

chemins de toutes espèces à 8 ou 9, à dix lieues à la ronde et les soldats aussi afin que ils ne fusd’aller à la guerre s’agirait quand il le

pays

et les

,

,

sent pas obligés à se servir de guides étrangers.

Ces mêmes compagnies pourraient faire la garde eu temps de paix dans leurs places, mêlées avec les autres troupes.

pour

les

Ce

serait des guides tout trouvés

troupes passantes qui vont et viennent et ,

pour nos armées quand elles approcheraient de ces places. Elles seraient excellentes pour aller enpartie

y

établir et étendre la contribution et la

faire venir; faire les escortes ordinaires*

donner

chasse aux partis ennemis, harceler leur armée et contenir leurs coureurs ; apprendre des

la

nouvelles et fournir des espions. Rien ne serait plus utile en temps de guerre qu’une vingtaine de ces

compagnies répandues dans

places de la première ligne

,

les principales

depuis la Moselle jus-

qu’à la mer. Quand les ennemis mettraient eii campagne ces compagnies se mettant à leurs trousses ,‘leur feraient bien du mal, soit seules ou ,

,

deux,

trois, cinq

ou

six

ensemble

,

car elles sc-

iaient en état de faire des espèces de .sociétés , de belles et bonnes entreprises, et de porter de grands

dommages aux ennemis par les prisonniers qu

elles

feraient continuellement sur eux, et par les che-

vaux de bagages

qu’elles

enlèveraient

tous les


124

DÉFENSE

Connue je suppose que toutes ces compagnies seraient composées de gens à peu près des gouvernèmens de leurs places officiers et soldats, jours.

,

eu les traitant bien et leur permettant d’aller voir quelquefois leurs parens on se les , affectionnerait, ,

et

on serait fidèlement

tLans l’étendue des

sols

,

averti de ce qui se passerait

gouvernemens

et des environs. faudrait donner aux soldats six et aux capitaines, lieulenans et sous-lieute-

Quant

à la paie,

il

nans!

, a proportion , avec une certaine quantité de places de gratification. Ces compagnies, perpétuellement entretenues sur le pied de 5o

hommes

au moins, pourraient dans

les besoins être augmentées jusqu’à 60,80, et davantage s’il en était besoin. |1 ne faudrait pas leur faire faire de garde en temps de guerre, mais les employer

uniquement aux escortes aux guides et aux partis; on pourrait leur donner le nom .des villes auxquelles elles ,

seraient attachées

,

comme ,

pagnie de Dunkerque de Coudé

,

celle

par exemple

,

la

com-

de Lille , de Tournai,

et ainsi des autres.

Vingt de ces compagnies répandues à 1 entour d’une armée ennemie lui feraient plus de mal que Trente bataillons ordinaires, ne coûteraient pas tant que deux et se,

,

raient toujours complètes.

vu autrefois de ces compagnies-là très-bonnes dans des places frontières de Lorraine, de J’ai

Champagne et de Picardie,

qui servaient très-bien;

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1

,

DES PLACES.

'

125

gouverneurs, lieuteuans de

les

roi et majors des places frontières, en avaient chacune une qui faisait presque toujours la moitié des garnisons;

c’était elles qui mettaient le

tribution le

de

,

compagnies que

ces

Ferlé trouva

la

pays ennemi à con-

et qui faisaient les escortes.

moyen de

moyen de purger

des partis bleus et cravates de bois

Ce

le feu

,

pouvait plus labourer d’aller jusques à

par

le

la terre, et

on

Châlons pour chercher des blés, était resté dans le pays. il mit sur pied une compagnie

de ioo

y

fût,

hommes à

grosse paie, bien choisis, avec

chacun deux bons chevaux de maître, tre à

elle était

qu’on n’y

était obligé

peu de monde qui

Sitôt qu’il

il fit

par

Lorraine

dont

,

pleine et tellement infectée avant lui

fut

maréchal

la

pied de pareil nombre d’hommes

et

une au-

après quoi

;

savoir aux places les plus prochaines

de^n-

nemis qu’il ferait bonne guerre à tous les partis munis de bons passe-ports qui se trouveraient au- * dessus de 2

hommes

,

mais

qu’il

ferait

main-

basse sur tous èeux qui se trouveraient au-dessous, et que de son côté il voulait bien se soumettre

aux mêmes peines.

11

exécuta depuis à

la lettre

ce

promis si bien qu’en moins de trois oü quatre ans, ces deux compagnies, assistées de quelques autres, défirent plus de-trente de ces partis qu’il avait

,

,

dont

elles

quand

amenaient

elles les

les

commandans

à

Nancy

pouvaient prendre, où le maréchal


,

126

DEFENSE

pendre sans

les faisait tous

faire

,

grâce à pas un

,

ce qui nettoya la Lorraine de ces voleurs en fort

peu de temps, sans

qu’il

que cette province

lors

en ,

restât

un

;

pour demi dé-

et ce fut

agitée et à

si

comme

peuplée, devint tranquille

la plaine de Saint-Denis, et se repeupla depuis fort bien. Plusieurs gouverneurs de la frontière de ce temps-là

avaient aussi des compagnies franches de cavalerie fort

même

bien composées , qui avaient

de

la

vu de très-bonnes à Dainvillers et à Guise. Ce fut avec ces compagnies rassemblées , que le comte de Grandpré donna ce fameux, combat de cavalerie qui fit tant de bruit réputation. J’en

ai

près de Sillery , où fois

,

ils

se rallièrent trois

bien de part

et d’autre

qu’à la fin

,

se relira qui pût, Petits

camps

chacun de son

La seconde chose que

ou quntfe

et s’entre-cliargèrent autant d’autres; ce qui

les affaiblit si

retranchés sous les r ia-*places -«

je

côté.

youdrais ajouter aux

.

v

un pçuavantageespour cela, serai tues camps 1

.

retranchés. capables de contenir dix à douze mille Voir

la cin-

me

fcuii-

qui.

,

.

nommes. Quand ils seraient une fois quand on en aurait besoin

servirait

trement

;

mais à celles où

de situation propre

pour recevoir

les

dans

les places

,

il

ne

ils

et

se trouverait pas

j’en voudrais faire

convois, sans

on s’en non au-

faits ,

les

de

petits,

faire entrer

causent toujours du désor-

dre, et gâtent les ponts et

les

pavés. Les paysans

des environs pourraient s’y réfugier avec leurs

Oigitized

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,

I27

DES PLACES.

bestiaux

quand

les

ennemis fourrageraient

virons de la place. les

On y

en-

les

pourrait faire camper

troupes qui ne feraient que passer, et

y

reti-

rer les bestiaux destinés à la subsistance des gar-

nisons pendant

un

Ces camps coûtent fort

siège.

peu, parce que leur enceinte doit consister en un simple retranchement de terre à fossé de quatre toises réduites

de large , avec une palissade sur

la

benne,

et des ponts et barrières sur les entrées et

sorties

je

j

voudrais toujours y ajouter une bonne

haie vive en tout cas.

Après

d’Ath,

la prise

les vivres

leurs fours dans la ville d’où

des deux armées

,

comme

le

ayant établi

tiraient le pain

ils

grand nombre de

caissons remplissait toutes les rues à ne savoir s’y

tourner ni où se mettre, et causaient beaucoup

d’embarras à l’entrée et sortie des portes visai

camp

de faire retrancher un petit

je

m’a-

,

gratuite-

ment, par les troupes de la garnison, où l’on mit une garde. A mesure que les caissons 'arrivaient ils entraient dans le camp où on les faisait ranger par brigades ; et quand ils étaient tous arrivés on. faisait sortir les premiers en file du camp pour aller charger à la ville entrant par une porte et sortant par l’autre et quand ils avaient chargé , ils ,

,

;

venaient se remettre à leur place

,

jusqu’à ce que

en marche pour aller joindre leur armée, sansquecela moindre confusion ni qu’aucun d’eux se

tous fussent chargés. Cela fait,

fît la

ils

se mettaient

,

>

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1

a8

DÉFENSE

trouvât en danger d’être pris , infailliblement arrivé,

s’ils

comme

il

leur serait

avaient été obligés de

coucher une partie dehors ,

et l’autre

dedans

,

la

place ne pouvant tous les contenir. *

,’î

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TRAITÉ 2>ü

TROISIEME PARTIE.

Nous commencerons sition d’un

cher Il

moyeu

le siège

cette partie par la

d’une place

moyens d’empêcher

,

voici ce que

siège d’une place est d’op-

le

poser une armée à celle de l’ennemi , qui

en échec

et

Moyen d'empêcher le tiége d’une place.

c’est.

que l’un des plus sûrs

sans difficulté

est

propo-

qui pourrait servir pour empê-

la

l’empêche de se déterminer,

tienne

comme

nous l’avons déjà ditailleurs. Mais commece moyen n’est pas

mées

,

et

attendu l’inégalité des ar-

infaillible

que l’ennemi

les différentes

qui ne vous

,

fidence de son dessein

,

fait

pas con-

peut vous tromper dans

vues qu’il vous présente

,

par

la di-

mouvemens ou par chercher à vous donner un combat dont l’évpnement est

versité

de

ses

plein d’iifcertitudes

;

,

à quoi

sage de se commettre

;

il

il

n’est pas toujours

me

paraît que l’expé-

dient le plus sûr pour se tirer d’affaire

,

sont les Camps

camps retranchés sous les places qui peuvent être

9

re-

tranché*.

.

Digitized


1

DÉFENSE

30

Ces camps, de capacité à pouvoir être occupés par un corps de io à 12,000 hommes disposés sur deux ou trois ligues selon l’espace. assiégées.

Ces mêmes camps se peuvent tout

car

,

faire

presque par-

n’y a poiut de place dont les environs

il

ne soient avantagés de quelque chose

que de Voir

la cin-

quième

feuil-

même

,

fut-ce

11c

qui en couvre et flanque

toujours quelque partie selon qu’ils sont Lien disposés.

le.

place

la

n’y a donc qu’à choisir l’espace et les Lien

11

donner

placer, et

retranchement

à leur

la figure

convenable. 1. Voir fil

le prodelà feuille

5.

mette

sont construits avec soin et qu’on y

S’ils

temps nécessaire

le

très-’bons

,

on pourra

les faire

en donnant par exemple 5

,

6

,

à 7

réduites de large à leur fossé sur g à 10 pieds de profondeur, à bords relevés de 2 à 5 toises

pieds rabattus en glacis

en sorte que

au sommet, avec

qués a»

campagne,

la

par

en sortira assez de

Il

un parapet de

lui faire

de la cinquième feuille aux endroits marProfils

du côté de

la superficie soit rasée

retranchement.

12 pieds d’épais

trois

banquettes, afin

cavalerie puisse être en sûreté derrière.

tranchement étant bien flanqué,

zonné devant

et derrière, et

surtout au lieu de paniers

,

feu

le

du

pour

terre

mesuré qiic la

Ce

re-

d’ailleurs

ga-

surmonté d’uu

et palissade

petit

eu pente

benne ou garni d’uue haie vive le tout accompagné de batteries traverses et cpaulemeus sur la

,

,

nécessaires

et

,

terrain des environs bien a-

le

plani jirêques à l’extrême portée ' V*'*'*^L

du canon, ne

*

1

*

~

V ,

»

j

I

.

Oigitized

by

Google


,

DES PLACES.

saurait

manquer

fort

bien

si le

fossé a 5

résister ,

à

6 ou

une

notamment

insulte,

soit escarpé

pied sur pied

car pour lors

,

état de

d’eau ou que son en talutant de demi-

7 pieds

bord extérieur près

3i

1

en

d’être excellent, et

,

fera à

il

pèu de chose

d’un fossé revêtu.

l’eflèt

2. Si donc un camp retrauché de la sorte est gardé par un corps de 10 à 12,000 hommes indépendamment de la garnison que je suppose de,

voir être forte suivant l’ordre de la table

presque sûr que l’ennemi ne fera pas question,

Voici 3.

ou que

comme

s’il

je le

le fait

prouve

,

il

troupes

lui

et

assiège

qu’il

une circonvallation et

de

il

bien

faudra faire

en

démenti.

immense

les très-bien

et

lignes

les

précautionnées

,

ces

consommeront bien du temps

,

;

il

une

à cause

garnir de

veut éviter d’y être souvent

s’il

Et comme nes

,

le

:

contrevallation d’uue étendue

du camp retranché

est

il

le siège

en aura

Supposons premièrement

sera obligé à faire

,

battit.

très-bon-

manœuvres et

pourront

même l’empêcher d’avoir une armée d’observation. 4.

Que

si

votdoir faire tant et de

malgré ces le siège, et

si

grands

difficultés

il

que pour cet

eflorts

s’opiniâtre à effet,

qu’il puisse

il

fasse

mettre

.

une armée d’observation sur pied; celle-ci sera vraisemblablement si faible qu’elle n’osera approcher de notre armée principale, ni en soutenir

la

présence.

m '.

Oiqitizcd.

Google

1


,

1

3l

DEFENSE

pour se fortifier

5. Si les

troupes du

de

la

elle affaiblit l’assiégeante

camp retranché

,

fortifiées

de celles

garnison, pourront entreprendre sur ses

quartiers les plus faibles

jouer souvent

et lui

,

de fort mauvais tours.

6 par

.,

S’il

attaque la place, la garnison fortifiée

troupes du

les

camp

sera en état de faire

,

des sorties équivalentes à de petites batailles qui

pourront

mettre dans un grand

l’affaiblir et le

désordre. 7

.

pourra il

pour prévenir

Si

faire

le fera

il

,

dans

les règles

.

c’est-à-dire

,

de

la

lui

premier

:

par tran-

insulte générale.

du camp

as-

pourront

lui

Si dans les règles, les troupes

sistées des secours

faire

,

ou par une

camp

le

se résout à l’attaquer le

chéejet batteries

8

mal que

le

garnison ,

de grandes sorties qui l’endommageront

considérablement lui substituer à

tranchemens

les

,

.et

se

donneront

le

temps de

couvert , plusieurs nouveaux re-

uns devant

que l’ennemi sera obligé de chées et batteries à

les autres,

pendant

faire toutes ses tran-

découvert

,

ce qui le retardera

considérablement, et donnera tout le temps nécessaire

aux troupes du camp de

voudront, et par conséquent de

lui

faire ce qu’elles

opposer retran-

chement sur retranchement et de se retirer après quand elles le jugeront à propos sans perte, dans les dehors de la place j de qui elles augmenteront tel,

lement la garqison que l’ennemi n’en pourra cou,


, ,

I

DES PLACES.

I

35

tinuer le siège qu’avec des pertes et des peines qui

réduiront bientôt à l’impossible.

le

Que

g.

attaque par une insulte générale

s’il

toutes les apparences seront contre lui, parce qu’il sera obligé d’essuyer tout le feu

ment à commencer de

fort loin ,

du retranche-

pendant un long

espace de temps sans pouvoir rendre la pareille à ceux du dedans

ce qui ne peut

,

manquer de

lui

causer des pertes très-considérables, avant qu’il puisse faire une égratignure à ceux joindre, le

bord du

Que

10. il

si ,

i

du camp ni ,

fossé.

i

par une opiniâtreté mal entendue

revient plusieurs fois à la charge

,

après avoir été

repoussé autant , elles augmenteront ses pertes de plus en plus. Mais supposant qu’il parvienne à

gagner

haut du retranchement,

le

camp fortifiées de ,

Que

1 1 .

s’y

troupes du

de la

le rechasseç.

malgré tout cela

si

les

la cavalerie et des secours

garnison pourront

,

il

fait tant

que de

maintenir après en avoir été plusieurs fois re,

poussé

:

il

n’osera

y

entrer qu’il ne se soit fait des

retranchement pour faire passer

ouvertures dans

le

sa cavalerie

comme ces

et

;

ouvertures ne se pour-

ront faire bien vite à cause de la solidité du retran-

chement diers

,

,

la cavalerie

du camp

pourra tomber sur

jointe à ses grena-

premiers passés de

les

et les ramener bien vite, ou du moins contenir et pendant ce temps-là s’emparer du deuxième retranchement le- faire valoir et

l’eunemi les

,

,

,

,

»

î

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,

I

DEFENSE

54

après tout cela

temps

,

donnant à

,

quand

faire sa retraite

canon bien disposé

place, dont le

beaucoup,

et

les

comme

dont

elle

dehors de la la favorisera

vraisemblablement

ront leur terrain marqué à l’avance se

en sera

il

l’infanterie tout celui

aura besoin pour se retirer dans

,

ils

au-

tous les corps

pourront rendre à leur camp sans désordre avec

peu de perte, après avoir eu

le soin

quelques jours

avant cela, d’y faire retirer leurs bagages, lesquels

ne doivent pas être c’est-à-dire

Ces troupes

saires.

dehors

son

,

les gros

mais bien

les petits

,

une

campées dans ces

fois

donneront un grand renfort à

,

qui par ce

moyen deviendra

donner bien des

état de

,

ceux qui leur sont absolument néces-

affaires à

la garni-

puissante cl en

une armée qui

aura déjà beaucoup souffert. 12.

Cette garnison étant donc forte et

nom-

breuse bien au-dçlà du nécessaire, vraisembla-

blement

sa résistance sera proportionnée à ses for-

ces

pour

,

et

épargnées

ne seront

lors les sorties

et les assauts

après cela qu’une armée

Quelle apparence

y a-t-il

considérablement

affaiblie

dentes de l’attaque d’un

poiut

vigoureusement soutenus. par

camp

,

les

actions précé-

qui sans doute au-

ront été fort sanglantes, puisse encore trouver assez de ressources

en elle-même pour surmonter

toutes les oppositions qui lui seront faites à siège

comme

celui-là doit être

:

un gros

ce n’est pas tout,

poursuivons ceci.

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l35

DES PLACES. 1

tes

3

je

suppose des plus for-

renferme toute entière dans

se

,

armée que

Si cette

.

les lignes

l’ennemi n’en aura point d’observation ; point

la

,

,

le siège

durera

,

tageux

,

n’en a

nôtre quelque médiocre qu’elle puisse

deviendra maîtresse de

être

que

campagne

la

tant

(qui ne saurait manquer d’être long)

et sera

en état de prendre des postes avan-

de s’y retrancher, pour de

et

les vivres

s’il

couper

là lui

enlever ses convois , courir et ravager

,

son pays. 14.

Que

si

peut arrfcer

l’ennemi prévoyant

mense des

mal qui en

le

que de mettre une armée

fait tant

,

d’observation sur pied

,

il

est sûr

que l’étendue im-

lignes fera qu’elles seront toujours

mal

garnies, et l’armée assiégeante fort affaiblie par

rapport à

la

danger de tiers. Il

grandeur de l’entreprise

,

et

même

se voir souvent enlever quelques

en

quar-

faut convenir de plus qu’elle sera obligée

à de grosses gardes de ti'anchée et à bien garnir ses lignes

,

si elle

veut éviter

le

chagrin de se voir

battue en détail par l’enlèvement de ses quartiers

nues

,

et

par

les grosses sorties

et fortifiées

par

les

de

la

secours du

place

,

soute-

camp d’où ,

il

doit nécessairement résulter que l’armée d’obser-

vation sera obligée à secourir l’assiégeante ce qui ,

affaiblira celle-là jusqu’au point

de

11’oser paraître

devant notre armée, qui pourra profiter de cette faiblesse

pour s’approcher des lignes, prendre poste

au plus près du camp retranché,

et s’y

retrancher


,,

*

l56

DEFENSE

elle-même ; ce faisant ,

elle

mettra une partie des

quartiers ennemis entre le camp retranché et elle, où ils

se trouveront

5

1

dans une très-mauvaise situation.

Si l’ennemi fortifie son

.

armée d’observa-

tion pour se mettre en état d’aller combattre la

nôtre,

il

ne

le

pourra faire qu’en affaiblissant

considérablement l’armée assiégeante , ce qui l’exposera fort aux entreprises du camp retranché quelque bonnes que puissent être joindre que

A

ses lignes.

notre grande armée est bien re-

si

tranchée , l’ennemi ne saurait faire une entreprise sur elle sans se commettre à

y recevoir un

fort

grand échec. 16. Si

prend

pour renforcer

ses quartiers

le parti d’affaiblir les

troupes dudit

camp

,

l’ennemi

plus éloignés, les

de celles de la gar-

fortifiées

nison, pourront battre ses quartiers l’un après l’autre.

De

sorte que de quelque côté qu’on puisse

considérer la situation de l’ennemi en cet état les

apparences ne

cès.

lui

promettent pas un bon suc-

Et tout bien considéré,

d’imprudence à hasarder de

il

paraît bien plus

telles entreprises,

que

de raison. Continuons encore. 17. Si l’ennemi

lignes ,

prend

et redoutes

pourra à

pour

le parti

comme on

la fin

se

de

mieux assurer dans ses

les fortifier

faisait

par des forts

anciennement

,

y

il

parvenir et s’y mettre en sûreté

;

consommera bien du temps, n’empêchera pas que les troupes du mais ceye précaution qui

lui

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DES PLACES.

camp ne puissent faire la place

,

en état de 1

bien

lui

Au

8.

I

37

leur devoir à la défense de

qui pendant ce temps pourra se mettre

surplus,

de

tailler

besogne.

la

on suppose ce camp fourni de

tous ses besoins tant pour la subsistance des •

hommes que pour celle déplacés dans

même

ni

la

des chevaux.

dans la seconde

,

où on ne

ver des situations qui favoriseront

notamment

ce

camp

de

loisir sans attendre le péril

,

n’y a point

Il

première ligne de notre frontière,

s’ils

précipiter toutes choses

sont

puisse trou-

ouvrages de

les

faits

avec un peu

d’un siège qui

fait

et ôte le plus souvent les

,

moyens de faire ce que l’on voudrait de mieux pour se mettre en état de bien faire. La dépense en serait médiocre et l’utilité incomparable; il ,

ne

serait question après cela

que d’en faire un bon

usage.

Je

19.

sais l’objection

qu’on

me

fera. contre

ces camps, qui est l’affaiblissement, dira-t-on,

de l’armée principale; mais on doit considérer

que ce

n’est

que pour un temps très-médiocre,

ce détachement ne devant

que

le péril d’être assiégé

y demeurer

durera

,

passé pendant quoi la grande armée ne ,

pas

de situation avantageuse pour

et se retrancher

fort

qu’autant

qui sera bientôt

pour un temps si court

manquera camper

se ;

elle

pourra

incommoder l’ennemi dans ses convois et dans

ses fourrages,

partis.

tant par elle-même que par ses

Après tout, ne vaut-il pas mieux

qu’elle

<


i38

DEFENSE

demeure quelque temps dans une espèce d’inaction, que de voir perdre une bonne place à sa vue sans aucun moyen de la pouvoir secourir,

comme

il

infailliblement

arriverait

si

l’ennemi

pouvait tant faire que de mettre une armée d’observation sur pied

un peu raisonnable.

Je pourrais encore ajouter que l’armée assiégeante se trouvant en partie investie par notre

grande armée

,

la difficulté des

convois et du four-

rage serait seule capable de l’obliger à la levée du siège. Devoirs d’un

gouverneur de place.

Quand le Roi honore quelqu’un de ses officiers du gouvernement de l’une de ses places frontiè, il est à présumer que Sa Majesté est bien informée de toutes les bonnes qualités du personnage res

Choix d’un gouverneur.

qu’elle a choisi

,

et qu’elle a toutes les preuves né-

cessaires de sa valeur et capacité, et qu’elle est

contente de ses services passés; ce qui doit obliger ce nouveau gouverneur à se mettre incessamment La

recun-

en état de répondre à

ses

bontés par une très-forte

naissance doit

qu’il

avoir.

application à se procurer toutes les connaissances possibles de sa place

,

pour

se mettre

en état de

rendre un service considérable à un

en conservant qu’il lui Motifs ses

tions.

de

et faisant

a confiée

d’aiitant plus

si

si bon maître un bon usage de la place

l’occasion s’en présente;

que son devoir, son honneur, sa re-

obliga-

connaissance et son intérêt particulier

l’y

doi-

vent engager d’une manière à tout sacrifier pour s’en acquitter

dignement. Or la conservation et

le

Digitizs*H)y

Google


]

l5g

DES PLACES.

bou usage de

dépendent de plusieurs peu près que les suivans.

cette place

soins intelligens

tels à

,

Le premier doit consister dans une parfaite connaissance de la place en gros et en détail

manière

qu’il

entende bien

les propriétés

que pièce de sa fortification tenir à leur défense,

,

la

a

quoi doit ~

0,p de p™ctiîo'o.

,

de cha-

conduite qu’il faut

jusqu’où elle se peut

et

pousser.

Deuxièmement. De ne

laisserse point 1

corrom-

pre ni surprendre en paix ni en guerre par

ennemis couverts

ni par les

,

les

La

déii.oc»

qu il doit ««ir.

amis apparens ; mais

de se conduire toujours avec une défiance géné-

de tout

rale

sonne,

ne

et qui

pour cet

monde, qui ne donne

le

effet se

prise à per-

farouche ni relâchée. Et

soit ni

donner une attention très-vive

sur la conduite de tout ce qui l’environne ciers

,

,

offi-

bourgeois , domestiques et autres , et surtout

des moines.

Troisièmement. Avoir continuellement l’ œilsurle service et assiduité de là garnison, sur les rondes et patrouilles qui s’y font, et sur ses gardes; les voir

monter et descendre corps-de-garde passe, et

si

,

les visiter

,

meme

souvent dans leurs

pour voir ce qui

,

elles font leur devoir, et

s

y

de cela ne

prendre B

dLuVd* ; isiter lca

gar "

s’en rapporter à personne.

Quatrièmement. De !

,

-

.

les faire aussi visiter . .j

leslieutenans de roi, majors ei aides-majors, •

i! ne

il

le

pourra par

compte,

!

,

lui

.

-meme

,

et s

>

par

quandj

r j taire rendre •

en

Officier*-'

majors vent aua **

doi1*A.

éclairer,

'

Digitized

by

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DEFENSE

140

Cinquièmement. De Rondes de jour.

faire très-souvent le

tour

de son rempart, en visiter toutes les parties, notamment les ponts, portes grandes et petites, voir

si

les

ponts lèvent bien et ,

s’il

ne manque rien

au basculage ni à la fermeture des portes. Visiter iusques aux moindres égouts et toutes les entrées et sorties d’eau, bien examiner s’il ne manque rien ,

à la sûreté de leur fermeture et grillage

médier sur-le-champ fectuosité

,

voir enfin

quantité qu’il Connaître tontes les entrées

et

y en

si elles

a.

,

et

y

petits soient-ils,

parfaite

,

dont

sont bien sûres et la

De manière il

re-

trouve quelque dé-

s’y

qu’il

n’y ait

porte, barrière, trou ni égoût dans sa place,

sor-

ties de la place, grandes et petites.

s’il

et n’en sache l’usage

si

une connaissance

n’ait ,

les

besoins

,

et la

défiancp qu’il en doit avoir.

Sixièmement. Avoir

même

la

attention poup

composent les dehors les et en bien examiner les défauts et visiter toutes avantages n’en négliger aucun. Il ne faut pas toutes les pièces qui

,

,

,

même

qu’il

tement

le

exac-

en demeure

terrain des

environs jusqu’à portée

,

mais

qu’il visite

demie du canon de la place; qu’il remarque bien tous les défauts du terrain, et ce que l’on peut faire pour le corriger et s’en faire de bons plans. et

,

moins nécessaire une carte bien exacte et raisonnée de toute la dépendance de sou gouvernement avec une description du pays par rapport aux qualités militaires et civiSeptièmement.

d’avoir

Il

ou pour mieux

n’est pas

dire, de faire faire

,

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DES PLACES.

*

accompagnée d’un dénombrement des peuples des bestiaux du nombre des

les

,

et qu’elle soit

,

,

charrues, etc., et de tous les arts et métiers qui s’y

trouveront en pratique, notamment, ceux de fer,

de bois, de terre et de maçonnerie; en un mot,

de tous ceux qui peuvent avoir rapport à tification

ment

,

et qu’il fasse

tous les ans

la for-

renouveler ce dénombre.-

une

fois

,

afin

de connaître

mieux l’état de son gouvernement. Huitièmement. Que lui ou le lieutenant de roi

ne manquent pas de

faire toutes les nuits

à des heures inégales et

non attendues

ronde

de bien

et

,

examiner en passant toutes les gardes de visiter les armes et les gargouches des soldats de parler ,

,

à toutes les sentinelles et les obliger à

,

d’appeler celles

du dehors

répondre, avec ordre à toutes

les

rondes d’en faire autant.

Neuvièmement. Etablir

le

nombre

des senti-

D ;»po>;tioa

notam-

,eutinel'

nelles nécessaires tout autour de la place

ment

le

sorties d’eau

;

Idem des guéteurs ,

fidèles et intelligens

plus hauts clochers de la place

bien

le

,

long des passages des portes, entrées et

pays ,

environs

:

et qui sachent les

leur donner de.

,

sur les De,

ga<tenr ,.

qui connaissent

noms de

tous les

bonnes instructions sur que du lieu

cela, des lunettes et des porte-voix, afin

ils

seront,

ils

puissent parler aux sentinelles et

corps-de-garde avancés des portes, pour les avertir

de gc

qu’ils

verront sur les avenues qui mérite

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V

"1

1

DÉFENSE

42

considération, afin qu’elles ne soient point surprises; et

que quand

maison de

le

la ville,

feu prendra la nuit à quelque

ou

multe extraordinaire, voix, de l’endroit

Les consignes.

qu’il

ils

y arrivera quelquç

tu-

puissent avertir par la

ils

auront aperçu du feu, ou

le

bruit, après en avoir donné l’avis géuéral par

le

son de

la

cloche destinée à cet

effet.

Dixièmement. Mettre des consigues à ces mêmes portes qui auront soin d’interroger les gens qui s’y présenteront, pour savoir qui ils sont, d’où ils viennent et où ils vont et selon leurs réponses , ,

,

les

consigner aux

officiers

de garde pour

mener au gouverneur, ou

les faire

les laisser passer s’ils

n’ont rien à dire qui vaille la peine d’être écouté. Considération

de sa

place.

Onzièmement. Considérer maîtresse, à laquelle

il

sa place

comme

sa

doit tous les soins dont

il

peut être capable , et que sa plus belle promenade soit

toujours celle de sa fortification dehors et

dedans. arbres et bois des remT .es

parts.

Douzièmement. Qu’il

ait

grand soin de conser-

ver les arbres de son parapet et des dedans de sa place

,

et les faite élaguer

ceux qui manquent par trement.

Il est

bon

en saison

,

et

remplacer

l’abatis des vents

ou au-

aussi de planter des bois taillis

du rempart des demi-lunes et notamment de l’osier franc le long du bord des fossés parce qu’ils sont fort nécessaires dans les places pour dans tous

les talus

autres lieux qui ne sont pas occupés,

,

faire des paniers

,

hottes

,

etc.

,

ou d’y faire dcsqar-

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l45

DES PLACES. clins

dans

les endroits plats; les

uns

et les autres

seront toujours utiles dans leur temps

,

car

il 11’y

a de terrain inutile que celui qui n’est pas employé.

Treizièmement. Les arbres du rempart doivent être sacrés

ne

les

contre il

et tellement

,

conservés que jamais on

coupe qu’en vue d’un siège, pour en faire plates-formes palissades et cabanes

des affûts les

,

,

demi-bombes

Mais comme

et les pierres.

n’est pas toujours nécessaire d’attendre

un siège

pour cet effet quand les arbres sont en maturité ou en bonne coupe pn le peut faire et dès qu’ils sont secs les faire façonner chaque pièce pour ,

* En

quel

temps couper les arbres.

,

,

,

,

l’usage auquel elle sera propre, qui doit consister

en plates-formes

,

de canons

affûts

,

rondins de

dix pieds de long , sur sept à huit pouces de diamètre

,

ponts à radeaux , à peu près de même longueur mais ceux-ci de bois blanc tant qu’on

et épaisseur le

pourra

tôt,

;

,

et observer d’en planter d’autres aussi-

non dans

les

mêmes

trous

,

de lÿen faire arranger

sèchement propres ,

les

munitions

et nettes

aux soins du garde-magasin,

,

je tiens

tre exercé

Visites

r-t

propreté des magasins.

et les tenir!

sans s’en rapporter qui- très-souvent n’a

qu’une très-médiocre intelligence de son métier

que

*

mais entre deux.

Quatorzièmement. Visiter trèsysouvent les magasins à poudre et l’arsenal, et se faire un plaisir

cependant très-important

et

,

digne d’ê-

par de vieux comùiissaires , gens adroits

et sur la fidélité desquels

sûrement que sur

celle

on puisse

de

la

se reposer plus

plupart des pourvus

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l44

DÉFENSE

de ces emplois , gens pour l’ordinaire de petite étoffe , et qui n’ont pas trop de quoi répondre de Ipur fidélité.

Cependant ces mêmes emplois me

paraissent bien plus importans qu’on ne les estime

ordinairement. Application des gouverneurs.

Quinzièmement. Il est certain qu’il est de l’œil du gouverneur sur sa place comme de celui d’un bon maître sur son cheval si ce gouverneur fait ,

;

son devoir , tous ceux qui seront à

*

ses ordres fe-

ront le leur, et pour lors tout ira bien. Mais s’en faut

bien que

les

choses ne soient sur

de faire tout ce que l’on doit ; Raisons

pourquoi

les

places se per-

dent si ment.

facile-

a pas lieu de s’étonner

si la

le

pourquoi

c’est

il

pied il

n’y

plupart des gouver-

neurs ou de ceux qui occupent pour eux , entendent si

peu leur place. Seizièmement. Ce défaut, qui

ble

,

tion

me paraît

horri-

procède bien sûrement du manque d’applica,

et

du peu de résidence

qu’ils

y

font.

Car tout

gouverneur qui ne réside pas, ou qui réside peu,

manque d’application tra jamais sa place

la défendra

mal

,

s’il

et d’intelligence.,

auquel cas

il

neconnaî-

est très-sûr qu’il

est attaqué.

*

Dix-septièmement. Les officiers généraux ou commandans passagers que le Roiy met pour suppléer au çléfaut de gouverneurs, l’entendent encore

moins parce qu’ils ne sont pas gouverneurs tituet que ne faisant pour ainsi dire , que passer , ils n’ont pas assez de temps pour s’instruire à laires

,

fond de ce

,

qu’ils devraient savoir

;

à joindre qu’ils

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I

I

DES PLACES.

y ont un

intérêt

145

moins sensible que

gouver-

le

neur, qui en doit faire sa principale obligation et

que

le

temps

qu’il

y

;

a qu’il est gouverneur rend

inexcusable sur le défaut des connaissances qu’il

eu doit avoir, son honneur

son intérêt parti-

et

culier, qui est toujours le plus pressant de tous

motifs

les

le

,

portant naturellement à faire étroi-

tement sou devoir. Dix-huitièmement. Or, supposons que cette I

mauvaise disposition

soit

veuille bien se mettre

voirs

j’estime

,

eu

changée tête

,

et

que chacun

1

de remplir ses de-

que notre gouverneurfera bien pen1

dant

paix, de se faire le plus d’amis qu’il pourra

la

dans sa place

,

dans son gouvernement

ennemis pendant

les

la guerre. Il

jours quelqu’un dont et

il

,

et chez

y en aura tou-

se trouvera

bien eu paix

pendant un siège. Dix-ueuvièmement. Se procurer -une bonne en guerre

et

sincère amitié de tout son état-major facilement.,

si

en leur rendant

qui pourra dépendre de lui, à sa table

,

et leur fait

lumens permis de

sa

il

;

les invite

,

sur ces sortes d’intérêts

avoir

,

et les autres

i

souvent

une part judicieuse des émoplace. El parce que j’ai vu

souvent des élats-majôrs brouillés à couteaux rés

et

ce qu’il fera

justice sur tout ce

,

les

ti-

uns voulant tout

eu voulant leur part

j’ai ,

été

quelquefois choisi pour arbitre sur de semblables

démêlés. J’ai fait faire une estimation cuire eux de tous les a.

commune

émolumeus légitimes

,

tels

10

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,,

1

46

DÉFENSE

que l'herbe des remparts * le poisson des fossés cantine quand il y en a eu les boulangeries ,

brasseries

,

des places

il

revenu qu’on peut

estimé à une certaine

,

tié

au gouverneur,

les

deux

lier?

,

le

et gla-

de tout cela étant

j’en adjugeais

,

la les

moi-

quart au lieutenant de roi

de l’autre quart au major, et l’autre

à l’aide-major

majors

faire

somme

le

,

permis dé faire des

est

chemins couverts

jardins, et les herbes des cis; le

,

:

et

quand

ils

mujor n’avait que

étaient la

deux aides-

moitié du quart et

deux aides-majors, l’autre moitié divisée en deux parties égales. De sorte que si on rapporte au sol la livre de 20 s., le gouverneur en aurait 10, le lieuteuant de roi 5 le major 5 sols 4 ^en » et l’aide-uiajor, 1 sol 8 deu. et s’il y a deux aidesles

,

-

;

majors,

le

major n’aura que 2

deux aides-majors

1

sol 3 den.

sols

6 den.

Quand

il

,

et les

a quel-

y

ques petites places appartenantesau roi, qui ue sont point occupées, et qui sont propres à faire quel-

que

petit jardin

magasin

et

,

on en peut donner au garde-

au capitaine des portes

,

parce qu’ils

sont censés en quelque façon faire partie de

major; tous ceux que

j’ai

réglés de la sorte

,

l’état-

m’ont

toujours paru contens.

Vingtièmement. L’un des meilleurs conseils qu’on puisse donner à un gouverneur de place, est

de ménager sur sa table, sur son jeu et sur des

dépenses extraordinaires

une somme de deux ou

les

moins nécessaires

trois mille pistoles, et

de

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,

I4?

DES PLACES. la faire convertir toute

en pièces de trente

sols,

5 sols, et de 4 sols; de mettre celte somme dans une cassette en résolution de n’y jamais

de

i

,

toucher tant qu’il sera à portée de pouvoir être assiégé, ni pendant

un

siège

Pour

même que ,

la tran-

quand il visitera ses postes, il fera bien d’en avoir à chaque fois pour six ou sept pistoles dans ses poches , pour en chée ne

soit ouverte.

lors

,

distribuer çà et là aux soldats nécessiteux, et qui

sont

les

plus exténués de fatigue

,

de faim et de

remarqué, non une fois qu’un escalin ou deux donnés à

soif ,011 malades. J’ai

mais plusieurs ,

,

propos à un pauvre soldat qui pâlit de bien qu’un écu donné quand qu’il 11e souffre poiut.

libéralités,

il

aura

il

,

lui fait plus

est à

son

En ne faisant que

moyen de les

aise et

de petites

répéter souvent,

peu lui attire l’amitié du soldat de sa garnison. 11 est bon de leur dire pourquoi on leur donne si peu à la fois afm que

et à plusieurs; ce qui peu à

,

moins étrange. Ces petites libécompte se devoir faire à ses dépens ne doivent pas empêcher qu’il ne leur en fasse de plus grosses aux dépens du roi, quand quelqu’un d’eux les aura méritées, et même aux oüiciers blessés, et aux pauvres subalternes qui bien souvent cela leur paraisse ralités

que

je

sont contraints de vivre au jour la journée ils

comme

peuvent , en faisant très-mauvaise chère

et l’autre

;

l’une

de ces libéralités, judicieusement appli-

quées et accompagnées *de paroles gracieuses 10*

et


,

l48

DÉFENSE

d’une bonne soupe aux

officiers

lui attireraient

,

chacun; ce qui, joint

l’amitié d’un

à

une conte-

nance ferme et assurée qui ne s’ébranle point et à une conduite qui ménage bien sa défense sans exposer sa garnison mal à propos, le fera non,

seulement aimer, mais admirer et très-eslimer.

Que

si le

gouverneur à qui je parle ne pouvait telle somme ensemble de son crû

pas mettre une je lui conseille

de l’emprunter sans hésiter

cer-

,

tain que je suis qu’il ne fera jamais de dépense

qui lui fasse plus d’honneur. C’est dans la paix

que

le

*

mieux que dans

la

.

guerre

gouverneur peut se donner tout entier à

l’étude de sa place, et s’appliquer à tout ce qui

peut y convenir

pos et de

,

loisir,

bien préparer

les

parce que

c’est

un temps de

pendant lequel

re-

pourra fort

il

ordres nécessaires à bien con-

duire sa défense et éviter l’embarras etla Confusion à laquelle sont sujets ceux qui n’ont pas songé de

bonne heure

à se faire

un plan de

la

conduite qui

s’y doit tenir.

C’est

donc pendant

la

paix qu’il doit examiner

tous les besoins de sa place, parmi lesquels les Souterrains

pour

les

pou-

dres et autres matières combustibles.

moins nécessaires ne sont pas les souterrains par la nécessité où l’on est de voir où on pourra loger ,

les

poudres et toutes l«p matières combustibles pen-

dant un siège , de maoiièrC qu’elles puissent être en sûreté

;

observant qu’il faut

sera possible

,

et les mettre

les diviser

en

autant qu’il

différcn's lieux éloi-

Digitized by

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1 DES PLACES.

gnés

cessaire de bien

49

né-

est

il

examiner non-seulement

qui se trouveront dans

où on

l

uns des autres. C’est pourquoi

les

les lieux

place appartenans au roi,

la

pourrait mettre, mais encore ceux des

les

1

particuliers,

notamment

des couvens, où

y en

il

a toujours quelqu’un; tenir registre de la quantité

qui s’en trouvera

chacun

,

de

la

longueur

et largeur

d’un

de leur qualité et de ce qu’ils pourront

,

contenir de poudre enchapée

,

et

remarquer que

tous ceux qui sont voûtés à plein cintre ou ap-

prochant

,

communes d’épais

cintre tes.

,

sont toujours les meilleurs

les

;

caves

n’ont pour l’ordinaire qu’une brique

rarement leurs voûtes sont-elles à plein ce sont aussi les plus mauvaises de tou-

,

et

Après

celles-ci suivent les voûtés à

ques d’épais

deux bri-

approchant du plein cintre ,

,

et les

meilleures sont celles qui ont trois briques d’épais,

équivalentes à deux ou trois pieds, et voûtées à plein cintre

ou

fort

approchant

;

quand

celles-ci

sont chargées de quatre à cinq pieds de terre

,

ou

de deux ou trois étages de planchers au-dessus

on peut

s’y fier

sèches.

Nos magasins sont fort bous

cun accident

bombes

,

pourvu

,

soient

qu’elles

,

bien

,

à poudre

,

et jusques ici

faits à la il

moderne

,

M» g a*iui

«

n’en est arrivé au-

bien qu’il y soit tombé bien des

dessus en plusieurs endroits. Je ne suis

cependant pas d’avis qu’on

s’y

fie

,

parce que

,

contenant pour l’ordinaire 90, 100 ou 120 milliers

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4

5O

DÉFENSE

de poudre

,

si

par malheur

le feu s’y

prenait

,

cet

accident serait capable de bouleverser toute une

de tuer

ville, et

moitié de ses habitans.

la

Nous avons déjà

Souterrains.

dit

qu’on ne saurait jamais

avoir trop de souterrains dans une place; mais il

en manquera,

places,

il

mineurs sous

les

de bois dans tous ter.

et

comme il arrive à toutes les vieilles

en faut

faire

de provisionnels par

remparts

les endroits qui le

Ceux-ci sont

sujets à

les

et lieux élevés, étayés

pourront por-

de grandes humidités

ne valent pas grand’chose

;

mais

ils

valent en-

core plus que de n’en point avoir du tout. Ce sont des ouvrages qui se peuvent faire peu à peu sur toutes les- parties

du rempart

;

servir les contre-mines qui sées les

aux attaques

,

on peut même en

faire

ne sont point oppo-

et les portes

de sorties

,

même

graudes, dont on se peut passer, ce qui dans les

occasions pourra être d’un grand service. Voir fils

la

les pro-

S% T de onzième

fl,

feuille.

Q uand on en pourra faire de maçonnerie sous les faces

,

ou sous ou du de-

flancs et courtines des bastions,

quelques autres parties des remparts

dans de

la place

,

ils

,

seront bous partout

façons qu’on leur voudra donner.

Il

,

selon les

n’en faut point

de maçonnerie qui aient moins de 8 pieds de large afin d’y pouvoir mettre deux rangées de faire

,

barriques euchapées de a pieds et demi de long cha-

une allée au milieu, de trois pieds. Les murs de ceux-ci doivent être adossés d’une pierrée ou muraille sèche de pied et demi d’épais, mouscune,

et

$

1T4

Digitized


1,

?

TES PLACES.

J

1

5

bonne main de niqçon,

séc et bien arrangée par

a voûte très-bien faite à plein cintre de deux pieds

et

demi d’épais avec son extrados bien cimenté ,

,

une cheminée à feu sur le derrière , dont

les

débouchent dans

,

parapet; ces tuyaux

le

tuyaux

larges de

6 ppuces par le haut à leur sortie xle peur que les bombes ne les embouchent, et cela sur telle lon,

gueur qu’on voudra leur donner. Ces voûtes seront

premièrement recouvertes de quatre doigts d’épais de gravier, et de 5 h 6 pieds de terre au-dessus. Quand il y aura lieu d’accoler deux ou trois .

,

*

.

,

souterrains ensemble

,

..

voire quatre

,

ils

-

voiriawp. ticme

feuille.

n en vauI

:

dront que mieux et se feront à meilleur marché. Si au lieu de 8 pieds de large

,

pn

leur

J

en donne 9,

i

en seront meilleurs

ils

,

puisque Kallée du milieu

1

ayant près de 4 pieds de large , elle sera plus commode pour le remuement des barriques. Si

on leur donne

1

o pieds

,

le

<1.

1

u

souterrain sefa

{

plus grand et capable de plqs de munitions

mais ; ne pourra encore contenir que deux rangées de barriques qui occupant le milieu on pourra il

,

,

gerber de trois, en laissant deux allées du côté

i

murs de deux pieds et demi de large chacune. Si de 1 1 pieds , les deux allées auront chacune 5 pieds ; mais il n’y aura toujours que deux randes

,

gées.

Si de

1

> pieds de large

,

l’espace en sera

beau

et 1

grand; mais occuperont

si

le

on y met

trois

rangées, elles

milieu, et on pourra gerber de /

\

i

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Google


,

1

5a

DÉFENSE

trois, et

même à

du milieu de quatre dans les

celle

besoins avec deux allées attenant des murs de a pieds 8 à io pouces chacune de large, ce qui est

un peu

que

les

soieitt

étroit.

Remarquez

qu’il

ne faut pas

barriques touchent la terre, mais qu’elles

portées Sur des chantiers.

Donner aux voûtesde ceux-ci a ou 3 pieds d’épais, et les faire toujours à plein cintre

avec un grand soin, et rée

j

et

comme

sez élevé il

pour

il

les

:

les

cimenter

environner d’une pier-

n’y aurait point de rempart asrecouvrir de 5 à

en faudra enfoncer

le sol

dessous de sa base,

si le

terrain le permettent.

de plus grands;

les

il

6 pieds de

terre

de 4> 5 ou 6 pieds aufond et la qualité du

Quand on en voudra

faire

faut les engager sous les sur-

touts des pointes, angles flanqués des bastions et

demi-lunes, car dâtis ces pièces. les cavaliers ,

j’en

On

voudrais aussi quelques-uns

en pourra mettre encore sous

grosses .traverses

,

et sous les buttes

des moulins à vent, et autres élévations qui se

trouveront dans

la place.

La

fabrique d’uu

bon

souterrain ou deux tous les ans, n’irait pas à une

dépense fort sensible,

et serait

cause d’un bien

très-considérable au bout de huit ou dix ans, dans une place, qui par ce moyen se trouverait

abondamment pourvue de bous

et excellens

ma-

gasins propres à tout ; mais les

il faut sur tontes choses bien précautionner contre l’humidité, autre-

ment

tout s’y corromprait.

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DES PLACES.

Nous avons

I

dit ailleurs qu’il fallait les

55

paver

tous de brique choisie entre la plus cuite

posée debout sur un massif de maçonuerie ,

de cant

et

avec pente du côté des cgoûts il

ne sera

Ce

même

les plus

que ton de leur en

commodes

j

faire exprès.

sera dans les grands souterrains qu’il faudra

faire des fours

avec toute la suite et

les

accompa-

doit étfe

placée

la

bou-

langerie.

gnemens d’une boulangerie.

Quand quelque bourgeois tant qu’on pourra

,

fera bâtir, l’induire

bonnes caves avec

à faire de

des puits et cheminées

,

et tout ce qu’il

faudra pour

y pouvoir habiter en sûreté dans le temps d’un siège , le tout avec double plancher au-dessus et beaucoup de fumier C’est encore

un

et

de fascines en cas de siège.

conseil à

Remède conles bom-

tre

bes.

donner aux couvens,

leur faisant entendr e que ce sera pour retirer leurs

principaux

effets

eu sûreté contre

les

bombes en

cas de siège.

Comme

les

magasins à poudre demeureront

vides en ce temps-là, le gouverneur en pourra

un pour

demeure

un autre pour metou des munitions qui ne seront pas sujettes au feu. Pour ce qui est des grandes villes où il se trouve pour l’ordinaire beaucoup de souterrains tant bons que mauvais l’ennemi ne pouvant pas fournir à tirer partout ; ou ne le voulant pas il y a toujours des lieux où on est en sûreté. choisir

tre les blessés

sa

,

de considération à couvert

,

,

,

C’est dans les grands vides qui se trouvent dans

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,

1

Campement àe lagarnUon ^jjendam un

i> 1

DEFENSE

54 j

i

1

j es

tr0Up es j e

non où

les

ennemis, ne

ou

,

les

voudrais taire camper

casernes près des attaques

apparence que

les

,

coups échappés des

propos délibéré ou autrement,

soit de

guère en repos.

les laisseront

A propos des

j

je

g arn i sou pendant un siège, et

a

loger dans a

y

il

j

y

enclos de ces places

casernes placées près du rempart

me

souviens qu’il y en avait une grande rangée à Luxembourg , joignant le derrière du rempart je

vis-à-vis les attaques

à trois étages voûtés sur

,

bombes, dont quantité tombèrent mégarde percèrent toute la couverpremière voûte, et crevaient pour l’or-

poutrelles; nos

dessus par ture et la

,

dinaire sur la seconde ,

enfoncée, en d’autres

cune ne perça

la

meilleure que

qui quelquefois en était

elle tenait

basse voûte, et

les

deux autres.

bon, mais au-

si elle

n’était

pas

vrai que la

Il est

charge des mortiers n’était que de deux livres de et que les bombes ne s’élevaient pas beaucoup mais les deux cavaliers pour qui cet orage

poudre

,

,

était

préparé, n’en furent pas moins démontés

avec tout leur canon.

Revenons à notre

sujet.

Le gouverneur ne

pas se donner moins d’attention pour savoir

mettra

les autres

feux d’artilice

,

munitions en sûreté

les

armes de rechange

,

,

tels

les

doit

il

que les

bombes

à grenades chargées, les farines, les chairs salées les vins

fixera à

,

eaux-de-vie

,

etc.

;

et à

quelque chose sur cela

,

il

mesure

,

qu’il se

fera bien d’en

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by

Google


,

DES PLACES.

ml mémoire,

faire

vent

et d’y

,

1

65

à la chaVge de le repasser sou-

changer ce qu’il verra bon être après y

avoir judicieusement repensé. C’est ainsi qu’il doit

insensiblement disposer ses affaires pour n’en être

point embarrassé dans

temps d’un

le

Je lui conseille de plus de faire dispositions

pour

siège.

le projet

emplois subalternes à

les

de ses diffé-

un siège. Par exemple soit que le roi lui nomme un conseil ou non, il fera bien des’en faire un, composé du lieutenant de roi de l’intendant ou commissaire ordonnateur, du commandant de l'artillerie, du principal ingénieur, des deux premiers colonels rens officiers de sa place, pendant ,

,

de la garnison, et supposé les

y

faire entrer

prendre

bon

lui

l’avis

;

qu’il

ne rien

y ait des brigadiers,

faire d’important sans

de ces gens-là ;

il

le suivra

après

si

semble. Quant aux destinations des prin-

cipaux emplois de

garnison

la

avis.

>

Donner au

,

voici quel est

mon

commandement notamment des chemins

lieutenant de roi le

général des dehors

et

,

couverts, avec des subalternes sous lui, des officiers

en qualité d’aides-de-camp pour porter les ordres,

un

et

des aides-majors de la place

Ce

sieurs. tes

s’il

y en

a plu-

sera à lui à se charger de garnir les pos-

qui lui seront confiés , du

monde nécessaire

,

et

leur ordonner ce qu’ils auront à faire.

De postes

faire fournir les ,

des poudres

,

munitions nécessaires aux de balles

,

et

de grenades

CoDteil

du

gouverneur par qui compo*é.


I

DÉFENSE

56

quand

il

y aura

lieu

de s’en pouvoir servir de faire ;

tous les matins ramasser

long des postes; de

le

des gens

les

munitions répandues

détachemeus

faire aussi les

commandés pour

les sorties, et les diri-

ger ; faire rétablir les palissades et barrières rom-

pues

,

remettre

parapet, etc. ses soins

,

,

Charger

le

il

pourra dépendre de

rendra compte au gouverneur.

commandant de

l’artillerie

général de tout ce qui regardera

mouvement du canon réparation

paniers sur le

les sacs à terre et

et tout ce qui

dont

nouvelles

les batteries

,

des vieilles

du soin

le service et le

plates-formes, outils

mener

,

mortiers à

,

,

du monde nécessaire pour

d’un lieu à un autre.

les pièces

fournir les munitions les

et

,

changement de pièces

,

d’une batterie à une autre, des piquets, fascines

soit

bombes et

pour

le

à pierres

De

faire

canon ou pour de quoi

;

il

ren-

compte au gouverneur, aussi bien que des consommations qu’il aura faites et ne fera rien qu’en conséquence de ses or-

dra aussi tous

les jours

,

dres.

L’intendant ou commissaire ordonnateur dirigera les vivres , la police et l’hôpital

de tous

vaux vin

,

,

les

;

ordonnera

paiemens tant des troupes que des

des revues

,

de la distribution du pain

et des chairs salées

:

le tout

,

tra,

du

de l’ordre et

consentement du gouverneur.

Comme

la défense

d’une place assiégée est

métier pénible pour tout le

monde où on ,

un

dort

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,

i5y

DES PLACES.

où on veille beaucoup il faut réparer cela par une nourriture plus aboudante que celle des temps où on ne fait rien. C’est pourquoi au lieu que le pain de munition n’est pour l’ordinaire que de livre et demie ; sitôt que 1| premier coup de cauon aura tiré, ordonner que la ration soit de deux livres, bien cuite et bien conditionnée. Si on peu

,

veut

et

le

,

décharger de vingt

liv.

de son par setier,

le

paiu en sera beaucoup meilleur. Cela se peut faire

quand on convertit

les grains

moyen des

faits

ce pied-là

bluteaux

en farine, par

exprès

,

;

le

et étalonnés sur

chose fort aisée à faire

,

les soldats

en

seront mieux nourris et toutes choses s’en porte,

ront mieux. Tous ces soins regardent encore

l’in-

tendant, aussi bien que celui de faire délivrer de

viande , du lard , du fromage , des pois

la

ves

,

et autres

légumes aux troupes idem , du vin ;

de la bière et des eaux-de-vie.

ou deux de

Le

,

des fè-

ses

Il

pourra charger un

commissaires de ce

travail.

directeur de l’hôpital sera chargé

des malades et blessés

,

du soin

sous la direction d’un com-

missaire qui aura soin de les visiter et les voir

journellement panser

,

et qui

prendra garde à leur

nourriture, le tout sous les ordres de l’intendant,

qui en rendra aussi compte au gouverneur

,

qui

doit être informé de tout ce qui se passera.

Le garde-magasin ne de poudres les

,

balles

,

fera point de distribution

ni autres munitions, que par

ordres du gouverneur, et en présence du major


,,

i58

DEFENSE

ou de l’un des aides-majors. Il rendra compte tous les soirs de ses consommations sans il aura beaucoup d’affaires, il Comme manquer. y de

la

place

faudra

,

aider par la quantité de

le faire

cessaire

,

gens C(Jhnus

et qui soient

monde né-

du corps de

faudra charger un commissaire des

l’artillerie. 11

guerres de la réparation des armes faussées ou

rompues, ou à qui il manquera quelque chose, pour les faire incessamment réparer. Ce même

homme aura aussi soin de diriger tous les armuriers et serruriers

soit

,

reté. Il tiendra la et

de

placer en lieu où

les

le

ils

main

qu’aucun d’eux ne

qu’on

charge de

ou des troupes,

la ville

de

à ce qu’ils soient assidus

s’écarte.

Je suis encore d’avis

la distribution des

rechange aux troupes

et

puissent travailler en sû-

qu’il ,

armes de

en tienne bon

et fi-

donner des reçus par tous les majors des régimens pour en pouvoir rendre compte tous les soirs au gouverneur. Tous les majors des régimens seront chargés en chacun endroit du détail de leur régiment. Ce dèle registre

et qu’il s’en fasse

,

,

,

sera à eux de fournir leurs gardes

à leurs postes Ils

la

,

et leur dire ce qu’il

recevront par compte

mèche

,

les

les pierres à fusil

,

,

les

conduire

les

y aura

poudres,

à faire.

les balles

,

baguettes de fer

tire-bourres, les torchons pour essuyer les armes, la

bourre, etc. pour leurs postes, dont ,

leur reçu aux gardes-magasins

;

ils

donneront

remarquant

qu’il

n’y a que les gardes opposées aux attaques à qui

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DES PLACES. il

en faut tous

*59 qui

les jours délivrer la quantité

gouverneur sur

consommations qui s’en font journellement. Pour les autres qui ne fout que peu ou point de feu il suffira de leur en donner de temps en temps suivant les ordres qui leur en seront dounés par le gouverneur ou par le major de la place qui doit ordonner aussi des consommations de l’artillerie par rapport à la quantité de coups de canon qui se tiaura été réglée par

le

les

,

,

,

reront une journée portant l’autre des

bombes, feux

quoi

il

,

même

de

que

à éclairer, grenades, etc.; de

faudra toujours lui rendre compte.

Comme on a changé depuis peu les vieilles armes en nouvelles et les mousquets en fusils et que cependant il reste beaucoup de ces vieilles armes dans les magasins qui 11e doivent pas être ,

,

,

inutiles, les majors auront soin d’en apprendre le

maniement à

leurs soldats

,

Ce seront aussi

les

que quand on

afin

sera obligé de leur en distribuer, servir.

ils

sachent s’en

majors et aides-majors

des régintens à qui on distribuera les armes de

rechange par compte, selon la quantité

demanderont. Ce sera encore à eux

blanc, destinées à régler la charge des Il

qu’ils

qu’il

en

faudra

ou de

distribuer les petites mesures de bois

fer-

fusils.

du soin des aides-majors de parcourir

sera

tous les matins et tous les soirs les postes de leurs

régimens

pandues

,

,

pour

faire

comme

les

ramasser

mèches,

les

munitions ré-

les balles ,

pierres à


,,

l6o

DEFENSE

fusil

,

ceux qui

et de reprendre et châtier

les dis-

mal Charger l’ingénieur en chef de faire réparer les désordres du canon ennemi notamment les à-propos.

sipent

,

brèches, du répaisissement des parapets, réparations des vieilles traverses

,

en

faire

de nouvelles ;

communications, bouts de tranchées nécespour communiquer d’une

les

saires derrière lesbrèches

traverse à l’autre j pouts à fleur d’eau

,

radeaux

bateaux pour communiquer ; communications des fossés secs j remplacer les palissades

et générale-

,

ment

faire tout ce qui appartiendra à la fortifica-

tion

dont

et

,

il

distribuera le soin à ses subalternes

aux ouvriers qui seront

là rassemblés sous lui

ce qu’il exécutera dans le meilleur ordre qui lui sera possible.

Quant. aux ouvrages officiers

rité

de ce corps qui

de celui qui

les

situation des batteries

gouverneur sur

les

d’artillerie,

ce seront les

les dirigeront

sous l’auto-

commandera. Mais pour ,

elles

la

seront choisies par le

propositions qu’en fera l’ingé-

nieur, de concert avec le

commandant de l’artille-

rie.

A

_ œi .

l’égard des contre-mines, elles doivent être

préparées de longue main avant le siège par l’ingé-

nieur de la place et

par

l’officier,

,

autorisé

du directeur général commandera

des mineurs qui les

lesquels auront tous leur relation

,

au gouverneur

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DES PLACES. et à l’ingénieur les

charger

161

en chef, quand.il sera question de

çt faire jouer.

Le commandant de

la cavalerie sera

la direction de toutesles gardes tant

du dedans. Ce

sera lui qui,

par

verneur ou du lieutenant de

les

roi

chargé de

du dehors que

ordres du gou-

eu

son.

absence,

réglera les sorties et courses de la cavalerie

,

et

qui la fera agir de jour et de nuit', .selon les cas

où on se trouvera. 11 aura uu soin très-p‘urliculier des gardes distribuées parmi les carrefours de la ville

pour empêcher

les

assemblées tumultueuses ;

et de faire toutes les patrouilles à cheval de l’uue à l’autre, garde.

.

Le gQuverneur

-

.

choisira entre les bourgeois les

plus honnêtes geus pour les faire capitaines de

bourgeois. Ceux-ci seront uniquement employés à prendre garde

ati

feu

,

et à l’éteindre

s’allumera quelque part. C’est pourquoi

quand il

il

y aura

des sentinelles dans toutes les rues et quartiers

qui

y seront les

plus exposés pour

et aussitôt qu’elles

en avertiront afin qu’elle

y

la

y prendre garde

verront paraître

le

accourre.

Le mieux

sera de leur par-

tager tous les quartiers de la ville qui peuvent être exposés, afiu qu’ils les distribuent

des

,

et

;

feu, elles

garde bourgeoise plus prochaine

y

par briga-

quo chacun d’eux sache de quoi

il

sera'

chargé.

Le magistrat

doit presque toujours être assem-

blé pour donner les ordres à leur bourgeoisie

et


DEFENSE

l6ï

avoir toujours quelqu’un de son corps auprès

du

gouverneur.

Tout

aux chacun selon

le détail de la défense étant distribué

chefs que le gouverneur aura choisis

:

son emploi se trouvera à une heure marquée chez le

gouverneur pour dont

il

rendre compte des choses

lui

aura été chargé

,

et recevoir les ordres

sur la continuation de ce qu’il aura à faire. Cela fait, tous les majors des corps s’y trouveront à leur tour pour prendre l’ordre, aussi à heure mar-

quée pour

le recevoir

;

et après

que chacun d’eux

son rapport et rendu compte de son fait, ils iront chez les gardes-magasins encore à heure marquée, pour .y prendre les munitions nécessai-

aura

fait

même en

res à leurs postes ; ce qui sera exécuté de

présence,

du major de

la place

par les autres corps

car bien que tous n’aient pas des majors qu’ils

en fassent pour

le siège

,

Quant au major et aux aides-majors de ils

il

;

faudra

seulement. la place,

seront uniquement destinés à faire distribuer

garde-ma-

munitions, à prendre garde que gasin n’excède et ne soit excédé au-delà de ce qui le

les

aura été ordonné; à et les

visiter les postes attaqués,

corps-de-garde du dedans pendant

la nuit,

et ceux des dehors pendant le jour ; à diriger les gardes du dedans et du dehors; à faire ouvrir et

fermer

les

portes quand

il

sera nécessaire

;

à faire

exécuter les ordres dugouverueur ; à prendre garde

aux gardes

et patrouilles

du dedans de

la ville, et

id

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Google


l65

DES PLACES.

à celles qui sont préposées pour l’extinction feu les

et

; ,

quand

ils

du

feront leurs rondes et patrouil-

auront soin de se faire toujours accompa-

ils

gner d’un certain nombre de gens armés qui ne les quittent point.

Le gouverneur, ne il

doit jamais s’absenter quand y aura guerre déclarée, ni découcher de sa notamment si elle est fron, s’il est possible

place

,

de la première ligne

tière

dûment

lui et tout

-,

mais

y.-

résider assi-

Pour lors son son état-major. 9 ,

application et la leur doit redoubler à bien pren1 * 1

dre toutes les précautions qui peuvenjt dépendre d’eux pour la sûreté de la place. les

Il

Attention

J» neur eu état a«ié s é.

doit faire agir

compagnies franches dans ces temps-là pour ,

établir la contribution

pourra,

Car

il

à quoi

et

,

pousser plus loin qu’il

la

apprendre des nouvelles des ennemis.

faut toujours savoir ce qu’ils font, et

pensent,

ils

s’il

est possible.

même

La connais-

sance de cela dépend assez des manœuvres qu’on

temps de

lui voit faire. C’est aussi le

amis

qu’il

qu’il soit

faire agir les

aura pratiqués pendant la paix, afin

mieux informé des desseins que l’ennemi

pourrait avoir contre lui répéter le

;

c’est

encore celui de

dénombrement des familles de son gou-

vernement,

s’il

ne

l’a

pas

fait

avant cela, et de la

quantité d’hommes et de -chariots qu’on en pourrait tirer

au besoin pour

Comme aussi des bois, des, fascines, etc.

11

le service

de

la place.

fourrages, vivres, palissa-

doit parcourir extraordinai1* 1

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,,

l64

DEFENSE

rement l’état de sa

fortification et de ses

examiner avec soin ce qui

magasins

;

a besoin de réparation

Cour; et encore mieux le réparer lui-même par l’avis des ingénieurs

et le représenter à la

faire s’il

est à

portée de cela , sans attendre que

le

besoin

les presse trop. S'il se

voit en état d’être assiégé

et

,

ne roule que sur des soupçons éloignés continuer d’envoyer des partis à

la

que cela ,

doit

il

guerre rôder

à l’entour des armées et des places ennemies pour en apprendre des nouvelles plus certaines,

savoir

ils

sont, et de quel côté

ils

ont la tête

tournée ; faire cependant amas- de fascines quets

,

pi-

,

palissades et fourrages; s’assurer des trou-

peaux de vaches

de moutons qu’il pourra faire

fet

entrer dans la place en cas de siège observer, afin que dans les besoins

;

ils

et les faire

ne

lui puis-

sent manquer.

Faire convertir la plus grande partie de sesblés

en farines, parce que pus

et

les

moulins peuvent être rom-

rendus inutiles par

bombes ou du

feu

l’effet

du canon, des

commander aux bourgeois de

;

pour ceux qui sont inutiles dans un siège s’en approvisionner

trois

mois, et obliger et qui n’ojut

pas de <pioi y subsister, de s’absenter de la ville , notamment les femmes qui sont toujours criardes, et jamais

Si les

bonnes à

rien.

ennemis font quelques démarches de sou

côté qui grossissent les apparences d’un siège

,

il

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i65

DES PLACES. doit continu elle meut

envoyer des partisà

guerre

la

pour découvrir leur véritable dessein, faire agir des espions pour savoir s’ils sont bien disposes à faire un siège ou non, et s’ils ont les équipages d’artillerie et des vivres, nécessaires pour cet effet, à

portée de l’entreprendre

gros canon, quantité de et les autres

;

s’il

bombes

leur vient

besoin pour pouvoir faire un siège très-soigneusement de leurs se

du

et de mortiers

,

munitions dont on a nécessairement s’informer

;

mouvemens

et

,

s’ils

mettent à portée de l’investir. s’il apprend de quoi augmenter ses soup-

Que

çons, faire rentrer ses partis, de peur qu’ils ne soient coupés; et cependant en avoir toujours

quelques-uns dehors prisonniers

,

et

taines. 11 sera

,

pour tâcher de

faire des

apprendre des nouvelles plus cer-

bou que

de

les barbettes

la

pointe

des bastipns soient garnies de quatre pièces de ca-

chacune-; de 4> 8, et 12 liv. de balle, approvisionnées de ce qu’elles auront besoin pour

non les

mettre eu état de

de fer dans la place .

,

tirer. S’il

a

y

du

petit

canon

en loger deux pièces sur cha-

cune des pointes des demi-lunes ou des ouvrages à cornes; sortir aussi les autres de l’arsenal, et les faire

l’on

monter sur leurs affûts prêts voudra les meue»; préparer ,

formes des batteries

fixes

;

cavalerie de jour à la petite portée

place, et

la faire retirer

pendant

à

marcher

les plates-

garde par

la

du canon de

la

faire faire

la

nuit dans le

Digttïzed

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,

166

DEFENSE

chemin couvert, d’où

elle sortira de temps en temps par petites troupes pour aller battre l’espatrouille aux faire environs de la place ;

trade

et voir

s’il

ne

s’y passe rien. Si

on apprend que

l’ennemi soit tout-à-fait déterminé au siège, et qu’il s’approche

pour cela ,

et qu’enfin

une investiture prochaine de canoü pour rappeler les

,

on prévoie

tirer quelques volées

partis et les faire ren-

trer.-

Si l’ennemi investit,

il

ne faut passe commet-

tre avec lui les premiers jours,,

petites

mais attacher de

escarmouches de cavalerie

et d’infanterie

avec leurs coureurs et petites gardes soutenues

par de l'infanterie* toujours en cédant terrain

pour

les attirer le

sera possible

un

seul

près ;

,

plus près de la place qu’il

pendant quoi on ne doit pas

coup de canon que l’ennemi ne

on ne

gens sur

le

doit pas

rempart

tirer

soit fort

même laisser paraître trop :

mais quand

il

de

se sera bien

mis à portée, s’il est en troupe pour lors on le doit saluer de toute l’artillerie qui pourra le voir. On ,

doit ensuite faire pousser après les plus avancés

;

jusqu’à ce que l’ennemi tourne tête et pousse les

nôtres à son tour, lesquels étant soutenus par le

canon rechargé de nouveau,

et

par quelques gre-

nadiers détachés ave<?la cavalerie, remettra en-

core l’ennemi sur le retour avec perte sans doute

de quelqu’un des siens

y

ceci se peut faire en plu-

sieurs endroits des environs de la place , et répé-

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167

DE» PLACES. ter à plusieurs reprises.

Du surplus, on doit laisser

camper les ennemis à leur aise, sans leur tirer on ^Voy« d’autre canon que celui des barbettes , à qui donnera seulement demi-charge, pour ne pas lui „ | montrer où il doit placer ses camps. Que s u les approche trop près de la place, ce sera tant mieux, il

faudra

le laisser

et pendant canon des barbettes

bien établir

,

<j«-

aux endroits marques n.

qu’il

et y en mettre de plus fort pour tirer à pleine charge sur obliles qui ce ses camps s’ils en sont à portée

s’y

occupera , changer

le

,

,

gera à décamper

s’ils

sont trop près

,

et à

changei

beaucoup de monde et leur à causera du retardement. Continuer cependant

de place

leur tuera

,

garde de cavalerie hors de

faire

la

place à quel-

couvert, 5 o, 200 ou 25 o toises du chemin afin que dont il faudra tenir les barrières ouvertes , elles puissent s’y retisi les gardes sont poussées ,

que

i

rer.

Commencer

à mettre en usage, ces disposichemins couverts ,

tions par faire garde dans les

pouvoir soutenir nos avancées de caon fera bien de joindre quelques

pour de

valerie

à qui

,

compagnies de grenadiers pour les fortifier. S il y aux envia quelque couvert un peu avantageux rons où

elles se puissent

mettre,

il

faudra les y

ce qui sera très à propos pour réprimer venir l’insolence des ennemis s’ils s’avisent de les

poster

:

chercher. C’est dans ces temps-là que la garnisou peut attacher de rudes escarmouches avec eux; car la ca-

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Google


I

Os

DEFENSE

valerie delà place, aidée et soutenue

de ces grenade l’infan-

diers, poussant et étant poussée, partie

du chemin couvert pourra même sortir quelques pas en avant, la. baïonnette au bout du

terie

f usil

et s’avancer an-devant d’elle

,

ce qui pourra

,

rassembler beaucoup- d’ennemis sous le feu du

canon de compte.

.

la place t

ir

*

,

-•

ils

peut prévoir,

la

tes les

'

*

Quelques jours avant

on

ne trouveront pas leur

il

.

.

ennemis,

l’arrivée des

si

faudra mettre le feu à tou-

maisons et bàtimens du dehors qui pour-

ront favoriser les gardes et les approches

pas manquer de fourrager tous

et

,

ne

environs aussi

les

loin qu’on se pourra étendre sans hasarder de se faire couper, et apporter tous les fourrages

dans la

place.

Vraisemblablement que, dans

ment du

siège

,

commence-

le

l’ennemi ne songera guère qu’à

s’établir, travailler à ses lignes, faire entrer les

camp

convois dans son faire

amas, resserrer

,

aller

la place

au fourrage

la

,

en

par ses gardes avan-

cées pour tâcher de la reconnaître

,

et

empêcher

garnison de fourrager-aux environs et-la conte-

nir de plus près. C’est ce qu’on

ne pourra pas

doit envoyer des partis hors du-

pendant

la nuit, qui

de ioo ou aoo toises de

dront sur

le

ventre

,

éviter, mais on chemin couvert

ne s’éloigneront guère plus la

place, où

ils

se tien-

cachés dans des fonds ou des


DES PLACES.

lieux «ouverts

en silence

s’il

y en

169

Ces partis demeurant

a.

lâcheront de découvrir ceux qui s’a-

,

vanceront pour reconnaître, et de les couper 5 prendre quelques ingénieurs ou les tuer.

Pendant tout

le

temps que l’ennemi travaillera

à faire' ses lignes et ses préparatifs

pour Couver-

ture de la tranchée, les gardes avancées de la

place continueront d’avoir de fréquens démêlés

avec

les siennes;

que ceux de

mais

la place

faut bien prendre garde

il

ne s’avancent pas assez pour

hasarder à se faire^couper.

Comme

il

est

important de savoir

l’ennemi attaquera

,

tention le démêler par

que partie de

,

quel côté d’at-

les

désavantages de quel-

la situation,

par un plus grand res-

serrement des gardes de ce côté fectations

de.

on pourra avec un peu

allées et

là ,

par ses af-

venues plus fréquentes dans

un endroit que dans l’autre par

les.amas de maté-

,

riaux plus abondans de ce côlé-là, et par l’établis-

sement du parc , que l’on tâche toujours de à portée de l’ouverture de la tranchée.

pourra découvrir des lieux élevés de

se

avec de bonnes lunettes

;

mais

il

faire

Tout la

cela

place

sera encore plus

sûr de l’apprendre par les espions.

A propos de quoi il sera bon d’avoir une certaine quantité de hautes-paies de soldats affidés dans la

compagnie franche, faisant semblant les

ennemis

;

et

et

même

dans d’autres, qui,

de déserter, prendront parti chez

quand

il

y

aura occasion d’aver-


,

170

DEFENSE

tir le

gouverneur de quelque mouvement impor-

tant

iis se

,

rejetteront dans la place

mais en difïerens temps

la fois,

endroits, l’un

pour un

avis

et l’autre

,

selon la leçon qu’on leur aura faite.

même

pas qu’ils désertent à

chent

ne

,

tous à

difl'érens

pour l’autre, Il ne faudra ni qu’ils sa-

uns des autres , de peur

les desseins les

qu’ils

ne gâtent tout.

se trahissent et

Ce

temps

non

,

par

et

sera dans ce temps-là

que

gouverneur

le

doit travailler à régler les gardes de la place et celles des

dehors et chemins couverts

rement, sur côtés

prendra

le parti qu’il

;

mais

le

premiè-

faut avoir

il

celui des attaques déclarées tout prêt

dès

;

pied d’attendre l’ennemi de tous

parce qu’on ne saurait savoir positive-

,

ment

le

lendemain on

le puisse

,

que

afin

mettre en pratique

tant pour les dehors que pour la place

,

observant

toujours ce qui a été dit dans la deuxième partie

de ce Traité Il

sera

,

page

bon dans

45.

ces premiers temps d’avoir

un

piquet de cavalerie et d’infanterie prêt à marcher et

en

de renforcer

état

les

endroits attaqués;

de n’agir pendant

mais Ce sera

à condition

que dans

chemins couverts.

Si

on

les

est

verture de certaine

bien alerte

la.

tranchée

,

;

il

,

elles se dirigeront

,

et

nuit

on pourra,découvrir l’oucar si on voit sur le soir

marche de troupes

avec des fascines

la

sera

suivies de travailleurs aisé de

pour

lors

remarquer où

de juger

à quelle

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DES PLACES.

partie de la place

parvenir à ces connaissances

ment

jeter

«

7

1

voudront attâcher. Pour

se

ils

faudra non-seule-

il

,

du monde en dehors mais observer de ,

tous les lieux hauts et élevés de la place.

Une chose pourra encore verte

,

celle assez

décou-

faciliter cette

de donner du papier et de l’encre au

c’est

guetteur, avec

un

longue

descendre en bas

,

petit panier et

une grosse

au moyen de laquelle

les billets

neur, qui contiendront

il

fi-

puisse

adressant au gouver-

mouvemens extraordicamp supposé qu’il

les

naires qu’il verra faire dans le

,

pour cela; sinon il faudra y envoyer quelqu’un qui en sache plus que lui. Ces billets seront reçus par une sentinelle au pied de soit assez intelligent

la tour, qui les portera aussitôt à leur adresse.

De

peu de mouvemens extraordinaires de jour dont le gouverneur ne soit averti. On suppose que l’ennemi sera 9 ou 10 jours à faire ses arrangemens et préparatifs à compter , cette façon

l'ennemi

fera

depuis son arrivée devant la place, jusqu’à l’ouverture de là tranchée, pendant quoi Usera entiè-

rement occupé à lignes

,

ses

campemens

à recevoir les convois

tions de guerre nécessaires

des vivres

,

fourrages ,

formes pour

le

canon,

,

à la façon de Ses

à l’amas des

gabions

,

fascines

que

,

plates-

côté doit profiter de ce

faire ses dispositions et

ciers choisis, tels

muni-

et à celui

etc.

Le gouverneur de son temps pour

,

aux attaques,

les

mettre

proposés à

la

les offi-

page 54

et


,,

1

73

DEFEWSE

suivantes, en possession des emplois qu’il leur aura destinés ; idem , le canon et les mortiers en batterie , et a 1 établissement de ses gardes notam,

ment de

celles du chemin couvert comme à la parplus exposée à l’ennemi. C’est pourquoi sup-

tie la

posant que les gardes y soient établies quelques jours avant que la place ait été investie les renfor, cer dès qu’il commencera prendre poste à devant; border sans perdre de temps le sommet de ses parapets d'une espèce de petit surtout de gazon lieu de paniers et de sacs à terre, qu’il sera

Comme

il

marqué aux endroits a des profils est

de

la

me

au mieux

d’épargner pour

cinquiè-

le corps de la place ledit sur, tout épais de 2 pieds dans sa base réduit à 12 ou ,

i.)

pouces au sommet sur l’elevation d’autant audu grand parapet, le même surtout percé

dessus

feuille.

de créneaux distans d’une toise l’un de l’autre ebrasés eu dedans d un pied à 1 pouces réduit 4 à 5 d’ouverture parle dehors pour passer le bout des fusils;

y faire à meme temps porter des jiapour garnir et remplacer celles que le canon rompra par la suite bien accommoder les

lissadcs

;

traverses Voy

plans

de

et profil

la

treizième feuille.

oir

On

peut

les

plans

et profils

qués

b

marde

la

bord du lieu

,

Il

un petit chemin (d) dans le bas du pour l’usage que nous dirons en son

faire

et faire

gles rentrans

ci-après,

retrancher les places d’armes des an-

du chemin couvert comme

page

il

sera dit

192.

serait à souhaiter qu’il

treizième feuille.

;

fossé

y

eût quelque sept à

huit douzaines de fusils à chevalets dans la place

dont

les

canons fussent de 5

à

,

6 pieds de long

.

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DES PLACES.

1^5

calibre de 4 onces de balle, montés comme des fusils communs , avec des bois renforcés et de

du

grosses platines qui aient les batteries, bien trempées, et les ressorts lians et forts. Les chevalets

qui doivent leur servir d’affûts

seront faits en

,

trépied à trois pointes' ferrées par le bas

du ou

fusil étant saisi

j

le

canon

dans son équilibre par un lien

cercle de fer encastré ferme dans le tour

du canon

bois et

joints

sera de 2 pouces

ensemble

de large

et

:

du

ce cercle qui

de 2 lignes d’é-

pais, sera soudé avec renfort à deux tourillons

qui poseront sur les petits fourchons de chette

,

et

embrasseront juste

chette qui terminera le ville

de fer ronde

diamètre, sur le

1

et

la

four-

le fusil.

Celte four-

sommet d’une

grosse che-

mobile; de

i

5 à 18 lignes de

5 à 18 pouces de long, passera dans

milieu de la tête du chevalet, et pourra le

hausser et baisser perpendiculairement selon les besoins

,

et tourner à droite et à

de sorte que quand un

on pourra

chevalet, à gauche

,

le

gauche de

fusil sera

même

;

monté sur son

viser haut et bas

,

à droite et

tourner devant derrière , et tirer de

tous côtés avec autant de facilité que d’un fusil

ordinaire, hors qu’on sera assujéti au chevalet.

Comme il pourrait ceux qui

moyen

offenser par son repoussement

le tireraient

,

on pourra

d’un petit plancher

fait

le

modérer au

sur le travers, qui

tiendra par le bas en état les pieds

du chevalet

qu’on chargera d’une grosse pierre ; à joindre qu’on


DEFENSE

«74

pied dessus eu tirant pour

met

le

nir.

Ces

fusils

le

mieux conte-

portent fort loin, et sont d’un ser-

vice aisé, se peuvent porter partout, ne pesant

que 60

chacun, de sorte qu’un mulet en peut les pays de montagnes,

liv.

aisément porter deux par

avec leurs chevalets, et de quoi tirer trente coups

chacun.

Le

vrai lieu de s’en pouvoir servir

dant un siège lans

est

de

les

pen-

placer sur les angles sail-

du chemin couvert au front des attaques ; sur

pointes des demi-lunes, sur la droite et la

les

gauche des mêmes attaques. J’en ai fait faire autrefois une douzaine pour essai qui m’ont coûté

60 liv. pièce tout montés ; je m’ensuis même servi à deux sièges avec assez de succès. Il leur faut deux hommes à chacun un peu stylés pour les bien servir moyennant quoi on en peut faire un petit équipage d’artillerie pour les pays de montagnes, ,

qui sera de grande Il est à

utilité.

présumer que

le

gouverneur aura, eu

soin de se munir d’un chiffre pour donner de ses

nouvelles au général' et aux villes plus prochaines.

On

doit joindre à cela

un mémoire

des signaux

du un de la campa-

qui établiront une espèce de correspondance plus haut clocher de la ville avec

gne à une lieue ou deux de la place, qui soit bien en vue de celui-ci , dont on puisse voir distincte-

ment

les

feux qui sc feront sur le clocher.

Le gé-

néral aura soin d’y faire mettre une garde avec

quelqu’un qui aura une copie des signaux pour les

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DES PLACES.

recevoir,

au moyen de quoi

*

17*)

pourra être averti

il

de ce qui se passera de plus considérable dans la place. Il n’y aura

pour cela qu’à spécifier. les prinle mémoire; par exemple,

cipaux événemens dans le

jour que l’ennemi ouvrira la tranchée

on

:

si c’est

un feu sur le haut du clocher une heure après minuit du côté de l’attaque qui durera une heure avec un coup de canon ; s’il attaque de deux côtés à la fois, on par un côté marqué de

place

la

,

fera

,

,

en fera deux, avec autant de coups de capon. Quand il aura attaqué le chemin couvert, d’autres feux ; s’il un feu au clocher et quatre coups de canon du côté de la réception des signaux. Si on a besoin

le force,

d’eau

,

et

qu’on en puisse

tirer

au-dessus où elle serait retenue signal pour avertir

quand

donner, et ainsi de toutes

il

,

de quelque il

ville

faudra faire un

temps de

sera

la

les autres grosses affai-

res qui pourraient arriver. est

Il

bon que M.

le

gouverneur

soit averti

d’une chose touchant la vitesse des eaux. J’entrai dans Oudenarde huit ou dix jours avant le

siège de l’année 1674, pendant quoi je m’appliquai à

préparer la conduite des eaux et aux moyens de les

répandre sur les prairies au-dessous de la place ;

et à

beaucoup d’autres

petits

ouvrages servant à sa

défense.

Quand de signal Je

fis

l’ennemi arriva devant ,

mais bien quand

il

,

je

ne

fis

point

ouvrit la tranchée.

quelques jours après celui dont

j’étais

con-


!

76

DÉFENSE

*

venu avec M. lo maréchal d’Humières, tendant à lever une des planches de l’entrée du Luquet;

où Tournay, où elle était retenue depuis long-temps.) Au lieu d’une planche il eu lit lever deux ce qui fit déborder cette rivière qui inonda toutes les prairies entre Tournay et Oudeuarde où les eaux n’arrivèrent que la nuit du cinquième au sixième jour, après qu’elles avaient été lâchées j ce qui soit dit pour avertir (c’est ainsi qu’âu appelle la porte d’eau par

l’Escaut entre dans

,

,

ceux qui se trouveront dans mesures à cet égard.

de prendre leurs

le cas

Comme

il

n’y a que 7 pieds il n’y a pas

de pente de Tournay à Oudcnarde, lieu d’être surpris

de son peu de

vitesse.

Pour revenir à notre défense supposons que ait fait toutes ses diligences pour se mettre en état d’ouvrir la tranchée le septième, hui1 l ^ me neuvième ou dixième jour de son arrivée ,

l’ennemi „ OuTertore **

.

»

devant la place

verneur dessein .

.

,

fait il

,

bien

est

si dit

à bout j auquel cas le plus

côté de cette place le gou-

les siennes

pour découvrir son

presque impossible il

qu’il

n’en vienne

faut uon-seulemeut tourner

de canons qu’op pourra de ce côté-là, mais

renforcer encore la garde

du chemin couvert

vis-

à-vis.

Jeue ferais pas de façon de mettre en batterie pendant

la

première nuit tous

les fusils à

chevalets

,

à

quelque 5 o ou 100 toises hors du glacis, en lieu un peuavantageuxoud’accèsdifficile,les faisant garder

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,

1

I

\

DES PLACES.

xnn

.

par deux compagnies de grenadiers et par i!e

cavalerie

;

les tenir enfin

après qu’on se sera assuré

garde

tous prêts , cependant

reconnaître ce que font les

foire

la

du

lieu

ennemis , et où ils seront

I i I

foire

avancer une troupe de cavalerie de 8o‘ ou

100 maîtres jusque tout près d’euxj les

et

quand on

I

aura découverts de manière à n’en pouvoir plus

douter, faire pousser au travers de leurs travailleurs, faisant

grand bruit, chargeant etpistôlant

tout ce qu’ils rencontreront en leur

chemin et quand ils les auront bien mis en désordre se retirer promptement derrière les fusils à chevalet, ou aux feux allumés à 4 ou 5 barrières des chemins couverts des plus prochains qu’on laissera expressément ouvertes pour les recevoir, en cas

i

,

1

,

,

quils soient fort pressés ils

tourneront tête et se rangeront derrière

grenadiers et là

;

sinon et sans entrer

les

les

chevalets qui dans ce temps-

doivent faire beau feu. Si

c'ette

course faite à

l’improviste est bien exécutée, elle sera capable

de troubler l’ennemi, et de

dont

il

lui

causer

un désordre

aura peine à se relever de toute, la nuit.

Mais comme

le coup est un peu hasardeux, il même temps des mortiers du chemin couvert 5 ou 6 balles ardentes à toute volée., pour éclairer et mieux découvrir les enne-

faudra faire tirer à

mis, ce qui servira de signal aux batteries tournées de cecôté-là pour y tirer en élevant leur coup,

par de certaines règles marquées sur 2

.

les

coins de 12

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,,

I

73

DJSFENSK

i»ire, qu’il sera

auparavant

entendu

bon d’avoir essayées quelques jours

afin d’en connaître la portée

,

qu’il

;

bien

faudra charger de mesure, et en faire

autant des fusils à chcvalqt , en élevant considé-

rablement

le

coup

première nuit à cause de

la

l’éloignement des ennemis. Voilà à quoi il s’en faudra tenir dans ce commencement ; car il ne servirait

on

de rien de

est trop loin

de

du chemin couvert le mous-

faire feu la

tranchée pour que

quet puisse porter jusque-là.

Il

ne faut pas non

plus répéter la sortie de la cavalerie

vraisemblablement préparé à

la recevoir le

l’obscurité

commence

il

faudra retirer les

min couvert pendant

,

que

grand jour,

peu devant

et les

le jour

,

,

parce que

l’ennemi mieux,

elle trouverait la

première

et

dans

le

Un

fois.

temps que

à faire place à la lumière

fusils à

chevalet dans

le

che-

bien nettoyer pour s’en servir

et les transporter

dans

les

angles

du chemin couvert plus avancés.

On

pourra encore tenir

hors de

la

place

,

la

notamment

garde de cavalerie s*

la tranchée est

quelque couvert où

ou y on puisse la mettre sinon la retirer dans le chemin couvert et la poster dans les places d’armes fort éloignée

qu’il

ait-

,

,

à droite et à gauche- Pendant le jour, et lorsqu’on découvrira pleinement la tranchée , il, faut bien reconnaître les endroits par ou on lui peut faire

du mal pos

;

,

et la

canonner tant qu’on pourra à proy peuvçnt porter.

et si les fusils à chevalet

1

tized by

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UES PLACES. les

y

faire aussi tirer,

*79

non au hasard

ni k boule-

vue, mais où on verra l’ennemi travailler, aller

en troupe; si la garde de cavalerie se met à portée, il ne faudra pas manquer de la canonner aussi; ce qui doit s’entendre du petit canon et non du^gros. Comme il n’y aura plus lieu de douter du deset venir

.

t

sein de l’ennemi,. il sera temps de disposer les batteries fixes sur le front des attaques les faces des bastions

commencer par y'

amener

même

les

que sur

et

,

l’établissement des plates-formes, saucisses, fascines et piquets, et

les pièces sur. les lieux choisis

point ouvrir

tant sur

,

les courtines

les

mais ne

;

embrasures que l’on ne voie l’en-

nemi placé observant de ne ,

les

jamais opposer

directement aux siennes, mais toujours

les

pren-

dre de biais , autrement son canon aurait bientôt

démonté celui qui leur serait opposé. Des batteries dont je parle les unes sont mosujettes à changement , .telles sont les bar,

biles

,

bettes et celles à qui l’ennemi vous oblige pen-

dant

le

cours d’un siège par les prises qu’il vous

donne en postant mal xes

,

comme

le sien.

Les autres sont

toutes les batteries des flancs

changent point de place.

seulement ceux des bastions , mais toutes ties

,

fi-

qui ne

Or ces flancs ne sont les

pas

par-

qui peuvent flanquer les dehors par le canon ;

ceux-ci se placent presque toujours sur les faces et sur les courtines.


«8o

iæfehsk

H fandra-resserrer les gardes de la place sur cette avenue, et mettre beaucoup de monde dans le chemin couvert ; garnir les demi-lunes et les autres dehors. A l’égard du corps de l’attaque, mettre le bivouac derrière , et vis-à-vis de l’attaque.

La deuxième fait

nuit

quelque faute

,

la

l’ennemi se rectifiera

s’il-a

%

première,

et

continuera de

pousser en avant. Comme on sera encore trop loin pour que la mousqueterie de la place puisse lui faire grand mal, il faudra se contenter de faire feu des postes plus avancés jours à tirer

du canon

et

,

continuer tou-

et des fusils à chevalet,

observant qu’à mesure que

les

ennemis s’avance-

ne sera plus, nécessaire de tant hausser les c’est pourquoi il faudra tous les jours renouveler l’essai de la portée des armes , afin de se ront

il

coups

;

régler pour la nuit suivante.

que

le travail des

11

ennemis de

y

a lieu de croire

la

deuxième nuit

approché à portée du feu des chemins couverts, à moins qu’ils ne soient occupés à la façon d’une place d’armes. On pourra bien faire quelque l’aura

petite sortie

pendant

troubler et voir où d’avis

que

la nuit

la

ils

la nuit

sont

,

pour tâcher de les je ne suis pas

mais

garde de cavalerie répète la course de

précédente , parce que vraisemblablement

l’ennemi y sera préparé , et la sortie serait trop dangereuse. Il ne faut pas non plus faire de sortie

de jour, l’ennemi serait trop éloigné , et il faudrait pour l’aller cher-

sortir des avantages de la place

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181

DES PLACES.

cher dans

les siens

Ce qui ne serait pas raisonna-

,

ble.

La

troisième nuit ,

comme

cera à s’approcher de la place

du chemin couvert

et

,

l’ennemi ,

un peu

il

commen-

faudra faire feu

élever les coups.

C’est à quoi il sera nécessaire que les majors des réginiens pt les officiers se donnent de l’applica-

tion

il faut que cela soit conduit avec jugedeux premières heures de la nuit temps

car

,

ment

les

,

qu’on pose

les travailleurs.

faire feu par les

deux

heures suivantes par

Il

sera

bon de

faire

des gardes; les deux

tiers

le tiers

qui n’aura point

tiré;

deux autres heures d’après par l’un des pre-

et les

tiers de ceux qui auront fait feu pendant les deux premières heures.de la nuit; le$ deux heures

miers

suivantes par l’autre tiers

,

et ainsi

à son tour. Et à mesure qu’un

de suite chacun

tiers

de

la

garde se

reposera, avoir soin de lui faire nettoyer

mes

,

et

tée, les

nuer ni

les'

ar-

y en a quelqu’une de rompue ou de gârechanger aussitôt pour ne point disconti-

s’il

affaiblir le feu

auront été rompues ,

,

voir après

et les faire

comme

elles

porter chez les

armuriers pour y raccommoder celles qui pourront le souffrir.

Pendant la nuit, il sera bon de faire de temps en temps de petites sorties pour donner l’alarme aux travailleurs des

ennemis

,

et voir le

progrès

qu’ils

feront. Observant, premièrement, de ne les point faire directement devant les attaques

pour ne pas


,

l82 se

DÉFENSE

mettre entre deux feux, fnais de prendre tou-

jours

un peu à

Deuxièmement, feu pendant la

droite ou à gauche.

de ne point faire cesser tout

marche de peur que ,

les

le

ennemis ne s’en aperçoi-

vent, mais bien le continuer des endroits dont les

vues seront détournées des marches de afin qu’elle n’en soit point

mement de ,

faire entre

la sortie

,

incommodée. Troisiè-

deux ou

trois petites sor-

quelqu’une qui soit plus forte quand on un temps favorable pour cela comme d’une compagnie ou deux de grenadiers qui s’avanceraient tout doucement le plus près qu’elles pourraient de la tète des tranchées et quand elles seraient découvertes, enfoncer brusquement ce qui ties

,

verra

;

:

se trouvera

devant

ébranlé revienne à

pour

lors

il

elles ,

jusqu’à ce que l’ennemi

soi et

tourne tête à

sera temps de se retirer.

la sortie,

Quatrième-

ment observer que les retours doivent toujours accompagnés de feux à éclairer sur les bar,

être

rières

,

pour montrer aux postes

les lieux

de leur

Cinquièmement, de faire tirer quelque balle ardente du côté de l’ennemi pour tâcher de le faire voir à votre mousqueterie. Sixièmement favoriser la retraite des nôtres par une douzaine ou deux de coups de canon la cavalerie de garde de son côté se tenant hors du chemin couvert pendant ce -temps-là, pour les aider et soutenir, et à même temps donner l’alarme à plusieurs autres côtés par d’autres troupes de cavalerie. Ce ne retraite.

,

é

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DES PLACES.

•l85

môme chose de

doit pas être la

jour

,

il

faudra que

tout se renferme dans le chemin couvert où il suffira de fairtf un feu de 8, 10 hommes, de chacun des grands angles lés plus avancés ; observant ,

de

diriger par autant d^officiers qu’il

le

d’angles,

y aura

tour à tour se relèveront et montre-

qiii

ront continuellement aux soldats où

il

faudra

.

ti-

quand; car il ne servirait de rien de brûler poudre et répandre son plomb où on ne voit

rer et

de

la

rien remuer.

A

la troisième

journée qui sera

la suite

de

la

troisième nuit, je ne vois pas que l’ennemi puisse

encore assez près pour entreprendre une

être

sortie de jour

;

il

faudrait quitter les avantages de

place pour entrer dans ceux des. attaques, ce

la

que j’expliquerai dans

ici

en peu de mots. J’appelle être

avantages de

les

la place

,

quand on

est à

joo ou 120 toises du chemin couvert, parce que

dans cette distance on et

l'en

res

,

dans

si

on

celle

est

sous la protection de son

du canon des bombes ,

s’en veut servir. C’est la

quand

attaques des ennemis et qu’elle est

ils

et des pier-

même chose des

font place d’armes,

achevée et garnie ; car

il

est certain

que tout ce qui se trouve dans la distance de

ou

1

20

toises

I

oo

de leur tête , est dans leurs avanta-

ges.

Quand

les

feux Sont

si

fort a’pprochés qu’ils se

croisent de plus près que ces distanças , c’est-à-dire

quand l’ennemi

est à

quelque ioo toises de nos

.ortie.,


,

DÉFENSE

184 ouvrages ;

avantages étant croisés et par con-

les

séquent brouillés ,

il

n’y a plus rien à ménager.

Pour revenir aux

sorties , j’y trouve

beaucoup

d’ostentaiion et très-peu d’utilité, parce que je

conserver la garnison pour les

tiens qu’il faut

grands coups. loin,

on

Quand on

est toujours

cause plus de

fait une sortie d’un peu ramené d’une manière qui

dommage que de

profit; car, sup-

en nombre d’hommes, vous y perdrez toujours beaucoup plus que l’ennemi quand on et lui tuerait dix hommes dans le temps posé

les pertes égales

que vous en perdez quatre

,

vous perdriez encore

considérablement plus que lui , parce

beau-

qu’il a

coup plus de monde que vous et qu’il peut remplacer ses pertes ce que vous ne pouvez faire des ,

vôtres. C’est pourquoi je ne suis pas

pour

les sor-

ties

qui n’ont pour objet qu’un certain brillant inu-

tile

que vous achetez toujours trop cher , quelque

succès qu’il puisse avoir sardeuses

,

on ne

;

outre qu’étant trop ha-

les répète

être puni de sa témérité.

11

pas long-temps sans

huit çlonc

pour résou-

dre une sortie, premièrement, que l’ennemi vous

en fournisse

les

moyens par

les fautes qu’il fera

.dans la conduite de ses trauchées et dans sa

mar-

Deuxièmement qu’il ait avancéquelque bout de tranchée ou place d’armes inconsidérément, qui soit mal soutenue; en un mot qu’il vous 'préche.

,

sente de grands avantages. Troisièmement disposition

du

terrain puisse cacher

,

que

la

une partie de


DES PLACES.

votre

marche pour

votre feu puisse

si

l’aller

i8f>

chercher

bien favoriser

que

et

,

la retraite des

vôtres, que toutes les bonnes apparences soient pour vous. Quatrièmement, on fait quelquefois detf

tranchées

si

mal entendîtes,

qu’il est impossi-

ble qu’elles ne nous donnent beaucoup de prise.

dernier siège d’Ath, les etincmis par

bastion de

Au

gauche

1706.

Mont Fcron (s) vis-àLuxembourg (K) qui se prolon-

poussèrent une ligue sur vis le

lejir

le

geait jusque près et vis-à-vis

du bastion d’Artois

(L). Ils établirent sur cette ligne

deux batteries de

Sixième feuille.

i5 pièces de canon et six mortiers pour battre la

du bastion de Luxembourg (K)

face droite

découverte

que ,

,

fort

mais qui n’était pas devant leur atta-

et qui d’ailleurs était

protégée par

la

demi-

lune des Sœurs-noires (P), bien revêtue, enve-

loppée de son chemin couvert, et d’un bon avantfossé, et celui-ci couvert d’une

grande redoute

bien revêtue (Q) au devant, enveloppée d’un avant-chemin couvert dont les ennemis n’étaient pas les maîtres

Luxembourg

,

;

la

place grand et profpnd. cette

du bastion de

face droite

étant d’ailleurs flanquée par le bas-

tion d’Artois (L) qui était entier Il

,

le fossé

de

résultait de là

la

que

brèche ne pouvait être que très-inutile à

l’ennemi

et que si on avait fait une sortie de 4oo hommes en plein jour du chemin couvert (R) on aurait infailliblement battu celte grande ligne ,

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,

I

8G

DÉPENSE

de tranchée d’un bout à l’autre, et ruiné toutes qui n’étaient soutenues de rien

les batteries

fort des attaques étant tout entier

Mons

porte de

,

,

le

du côté de

lu

au-delà de la rivière de YVillet

ou d’Irchonvel. Quand

se présentera de telles

il

occasions, et que l’ennetni fera des fautes aussi considérables

bien d’avis qu’on ne

je suis

,

que pas d’en profiter; mais quand sont simplement égaux

,

ne

je

treprendre de faire dès sorties puisse surprendre l’ennemi

selon toute apparence

ne

j’ai

suis pas d’avis d’en,

à

moins qu’on ne

attendu que le succès

,

n’en pouvant être égal

prudent de l’entreprendre.

serait pas

mot

,

man-

avantages

les

bien vu des sièges

,

,

il

En un

mais jamais un où

progrès des attaques

les sorties aient retardé le

d’une demi-journée de temps.

prend

Si l’ennemi s’y il

comme

il

a

accoutumé

ne manquera pas de commencer à établir

scs

deuxième jour, ce qui l’occupera du moins jusqu’au quatre et cinquième. Dès que son canon commencera à tirer, il faudra batteries dès le

descendre le

le

nôtre de dessus les barbettes pendant

jour et l’y remonter pendant la nuit.

quelques jours auparavant couvrir •

par deux ou terre

trois

ou de fumier de \ pieds

tre sur autant

méncera à

de hauteur

.tirer.

On pourra

les

barbettes

rangées de gabions pleins de

Il

,

et

demi de diamè-

et cela dès qu’il

com-

continuera de jour en jour à


,

DES PLACES. le faire

y

avec plus de violence.

sera en batterie

mais

quoi

c’est à

,

pour

187

Le sixième que

lors

beau bruit ne s’en pas

fera

il

faut s’attendre

il

,

tout

et

étonner; car ce grand tintamare n’aboutira qu’à

sommet de vos parapets

déchirer le

Sans faire de

brèche qui puisse vous inettre en danger.

Quand ble

garnison est forte et l’assiégeant fai-

la

ne

celui-ci

,

que, ou

s’il

est sans

doute

la

en

fait

ordinairement qu’une atta-

deux,

fait

elles

meilleur

le

,

tranchée est bien plus

de l’un à

,

parc peut sion

f

elles

commode

Ce parti de

le service

secours

le

,

;

,

besoin

suffire à leur

:

et

pour conclu-

soutiennent beaucoup mieux contre

elles se

que

les sorties

liées.

on y emploie moins sont moins fatigantes et un seul

l’autre plus facile

de monde

sont

parce que

les autres

,

avantages qui ne sont

pas à mépriser, et qui méritent bien d’être préférés à toutes antres considérations. Si la garnison est faible et l’assiégeant fort

parti de faire

deux ci

tiers

,

il

pourra prendre

faire plus

de diversion. Celles-

sont rares, et deviennent presque

fausses; pour lors elles imposent

quand

elles

le

une troisième attaque séparée des

pour

,

peu

toujours à la place

sont reconnues pour telles

,

parce

mettent pas à portée d’essuyer une grande sortie , ni pâr conséquent d’entreprendre.

qu'elles

ne

A joindre

se

que

sitôt

que

l’assiégé s’en aperçoit

,

il

dispose sa défense par rapport au progrès qu’il leur voit faire; de» sorte que tout bien considéré, elles


,

188

DEFENSE

font plus de mal à leur parti

cent

Quand 167&, feu

qu’elles n’en

,

la

les

ennemis attaquèrent Oudenarde en

garnison en était faible, car bien que

M. Desbonets, pour eut

donné

lors directeur-général

de sa dernière re-

d’infanterie

,

vue à M.

prince sur le pied de a, 5 oo

il

avan-

les affaires.

le

l’état

hommes

,

ne s’en trouva que 2,020 par la déclaration que m’en, firent, et 1,700 par les revues

les officiers

secrètes de trois gardes de suite que j’en fis faire pour m’en mieux éclaircir. Il y avait 25 compagnies de Navarre mal complètes , et dont la plus vieille n’avait

pas huit mois de création;

Le surplus

de cette infanterie consistait en quatre compagnies d’Alsace

,

et trois franches

de la garnison

en 25 o chevaux non comptés dans le nombre de l’infanterie, dont 100 dragons choisis nous furent amenés par le marquis de Rancs, général et

des dragons. Soit que les ennemis fussent infor-

més de notre

faiblesse

ou non,

ils

nous

firent qua-

séparées par les » dont deux étaient deux extrémités de la hauteur , et les deux autres tre attaques

liées par l’avenue de Beuvre, du côté de Gand. Nous nous aperçûmes bientôt de la fausseté des

deux premières, c’est pourquoi nous n’en fîmes pas grand cas, et dans le 'même temps on reconnut la vérité des deux de la tête de Gand. Depuis ce

Au

temps-là je n’ai point vu de fausses attaques. lieu de quoi

,

quand une armée

est supérieure

,

ou

Digitized.bli


DES PLACES.

1

89

du siège, cl l’autre se met en observation pour empêcher sûr non-seulement les secours. Ce parti est le plus pour lès secours, mais aussi pour les attaques

la sépare

en deux, dont l*une

fait le détail

,

-

,

parce que

peut

celle-ci

assister l’armée

assié-

geante à propos faire partie de ses convois , lui fournir des gabions et des fascines , et la renfor,

cer selon les besoins qu’elle en peut avoir. Re-

venons à notre défense.

La quatrième

nuit, l’ennemi continuera

de

pousser se% attaques #vers la "place, plus ou moins

précautionnées selon l’intelligence de ceux qui -

conduisent.

les

S’il se

précautionne par des pla-

ces d’armes bien disposées

lente

,

la

,

tranchée plus sûre

ne pense qu’à étant

faire

mal soutenu

,

marche en

sera plus

et les Sorties

ne pour-

la ,

ront pas lui faire grand mal.

S’il se

néglige et qu’il

chemin, ce qu’il avancera on pourra entreprendre des-

-

soit par des sorties bien conduites, ou par

sus

,

fet

du canon

et les secours

tous les trois ensemble.

l’ef-

de la cavalerie, ou de

De là en

avant

la

conduite

de l’ennemi doitêlre assez uniforme jusqu’à ce qu’il soit à portée d’entreprendre sur le

vert.

Tout

se passera à

chemin cou-

avancer sa marche, à as-

surer sa tranchée le plus qu’il pourra et

remuer

le

canon dç

,

et à servir

ses batteries et mortiers à

ne

bombes mêmes diligences que dans le commencement cause du travail qui augmente de plus en plus et à pierres, ce qui

se fera pas avec les ,

à

,

à


1

gO

DÉFENSE

mesure qu’on s’avance deviendra tous les pierres et

,

et

du feu de

les jours plus

sont plus malfaisantes que les

place qui

la

Comme

dangereux.

grenades jetées avec

bombes

tuent et blessent beaucoup de geas,

mortiers

les ,

il

et qu’elles

se faudra

précautionner contre, tant qu’on pourra, par des

bonnets d’osier

comme des

faits

espèces de hottes,

matelassées par le dedans, et dont le fond- sera

fourré de foin , voyez la figure (B) feuille 8«

et

,

par se faire de petites places de distance en distance, joignant le parapet, gu’on recouvrira par des palissades appuyées et rangées en appentis, et par des loges de rondins et bois, figurées

A (huitième feuille)

,

comme

et enfin par des madriers et

trous -enfoncés dans les talus des rempaTts et

bord du fossé et des traverses, (caron fait là comme , et par ne guère opposer de monde vis-

on peut)

à-vis des attaques

commencera

pendant

à tirer des

le jour.

bombes

Quand l’ennemi et des pierres

,

il

faudra tenir la garde dans des lieux couverts au plus près des attaques, et ne garnir le vis-à-vis

pendant

jour que par de petits détachemens

le

spuvent relevés , qui se colleront contre pet. .Pour la nuit qu’on

chose, trouve

il ,

ne pourra

le

para-

faire la ‘même

sera nécessaire que toute la garde s’y

de border

et

les

parapets de tout ce qu’on

aura de monde.

Quand

l’ennemi voudra entreprendre sur quel-

que partie

,

au moment

qu’il se

mettra en état de

Digitized by

Google


DE S P J* AC FS. le faire

bes

,

canon

ni de

,

ment border attaqués.

les

,

pour

parapets

Comme cet

lors ,

et

il

les

la

bom-

ni de

notamment

les lieux

pour toutes

de la place aussi bien que chemins couverts; on en pourra faire

usage selon est à

,

faudra prompte-

avis est général

les parties attaquées

pour

igi

n’y tirera plus de pierres

il

,

les difi'érens

états de la défense. Il

présumer que dès que l’ennemi aura ouvert aura travaillé incessamment aux , on

tranchée

mines dans tous soit

du fond

,

les

endroits

ou des

il

s’en peut faire,

Car

superficielles*

il

faut,

observer qu’il n’y a que dans les places qui ont les fossés

où l’on puisse bien mines du fond , à .cause du

secs et profonds

mettre en usage

les

peu d’épaisseur de

terre qui reste entre celles-ci'

et les superficielles qui

ne sont jamais guèrq en-

foncées plus de 6, 7 ou 8 pieds. On les pousse à droite et à gaucho des angles flanqués en distance égale

,

sur les capitales et sur la jonction

des traverses au chemin couvert, à peu près il

est figuré

aux plans des douzième

comme

et treizième

feuilles (aux endroits marqués a ). Celles-ci ne sont ordinairement pas d’un fort grand effet ,

parcequ’elles sont trop faibles. C’est de celles

mesure pour

du fond qu’on peut

se mettre

en

faire sauter les batteries et les cava-

quand l’ennemi en aura établi quelqu’une , sur le chemin couvert; remarquant qu’il faut liers

bien prendre garde à ne pas hasarder

la palissade


1)K PENSE

1Q3 et

encore moins le parapet du chemin couvert

non

du

plus que les hords

fossé

j

,

au contraire,

qu’on doit rétablir très-soigneusement

les

désor-

dres qui arriveront journellement à la palissade

du chemin couvert effet

et des traverses

;

et

pour cet

qu’on doit avoir des palissades toutes prêtes

pour remplacer celles qui manqueront avec des outils , un garçon ou deux charpentiers ou char,

rons

,

des travailleurs ,

en provision nches

,

comme

,

clous , -paniers

quelques outils de terre brouettes

sacs à terre

,

nades, armes de rechange

dont

il

faudra avoir

fait

,

etc.

louchets

,

,

,

ha-

bombes gre,

Toutes munitions

de petits magasins uu

peu écartés du feu, chapes et recouverts de peaux de bêtes fraîchement tuées ou de toile cirée , sans attendre que les besoins vous pressent. C’est ,

aussi dans ce temps-là

,

ou un peu devant

qu’il ,

faudra avoir préparé de petits retrànchemens

dans

les places

couvert, figurés

d’armes rentrantes du chemin

comme b

(treizième feuille

)

,

en-

foncés de deux ou trois pieds, et les parapets relevés d’autant

;

ceux-ci composés* de. gabions

tonneaux paniers fascines et sacs à terre avec, une ligne de palissades droites en dedans et une autre penchée au dehors en alignement parallèle ,

,

,

,

,

au retranchement , dont elle sera distante de 3 à 4 toises plus ou moins selon l’espace ; que si on peut les faire en cagonnière couverte pour parer au mauvais effet des grenades et des pierres ; ils

Dig

«j

by

Google


,

ig^

DES PLACES.

en seront beaucoup meilleurs

et

en état de tenir

plus long-temps.

Quand l’ennemi couvert,

les

chassera les nôtres

du chemin

qui doivent être

dernières partie-

abandonnées sont les places d’armes (A) d’où se retirant dans les retranchemens (b) ils arrêteront l’ennemi et donneront le temps aux nôtres ,

Treil ^ œe feuille,

,

,

de reprendre vigueur, retourner à la charge, ou le petit chemiu (d) demandé au pied du bord du fossé ce qui s’entend quand on ne pourra plus tenir dansle retranchement

de se retirer tout-à-fait par

Même

feuille.

,

ni

aux places d’armes

d’y revenir.

Il

,

sieurs endroits des environs

aura plus

et qu’il n’y

faudra enterrer des

du retranchement,

beaucoup à favoriser

files serviront

moyen

bombes en plucette re-

en y mettant le feu à propos,; c’est à quoi faut bien prendre garde , de peur qu’on ne le

traite il

Ce

fasse trop tôt.

extérieur

du

fossé

supposé qu’on

temps de

,

petit ,

les

auquel cas

la superficie

de

chemin au pied du bord

se fera

y on

en tirant

le fera à

eaux bas

,

un pied au-dessus

la plus basse

de large, eu vue de

trois pieds

les

puisse remettre en peu de

eau, sur quelque

le

noyer quand ou

y remettra l’eau, en sorte qu’il ne puisse servir à l’ennemi. Que si on uè peut remettre promptement bas

,

l’eau

mais

et qu’il

2.

ne

dans

s’il

y

le fossé, il

a 5

ne faudra pas

la tirer

ou 4 pieds de bord seulement

soit pas revêtu

,

il

faut le couper èftns x

5

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,

DÉFENSE

1

le talus, et le faire

de manière qu’il ne surmonte

que d’un demi-pied.

l’eau

et revêtu,

il

Que

si le

fossé est sec

faudra faire ce petit chemin au bas plus

commode qu’il

du revêtement et le rendre le Nous parlerons à quelques pages ciaprès plus amplement de son usage, voir cepen,

se pourra.

dant

le profil

treizième feuille.

,

Comme le feu du chemin Vif dans

le

couvert doit être fort

temps que l’ennemi eu sera

à portée

on doit soigneusement tenir la main à ce qu’il ne manque point de poudre balles pierres à fusil et de mèches non plus que d’armes de rechange, mesures de bois ou de ferblanc parce que l’on ,

,

,

,

doit bien prendre garde que les soldats ne char-

gent point autrement, d’autant que la manié* de charger à poiguée ne vaut rien , comme nous l’a-

vons déjà

fait

remarquer ci-devant

puisqu’elle ,

gâte et répand beaucoup de poudres qui se per-

dent mal à propos , qu’elle est imprudente et toujours inégale sur la quantité , et qu’elle fait crever la plus grande partie des armes les officiers

près

,

;

c’est

pourquoi

ne sauraient prendre garde de trop

ni les majors tant de la place que des régi-

mens, assez y tenir

la

main.

Il

faudra aussi avoir

fait provision de grenades et de balles à feu , à jeter à la main et avec la fronde , le tout renfermé

dans de petits magasins,

comme il a

élé dit ci-de-

vant. Bref, se préparer au logement du chemin couvert comme à une'affaire qui doit arriver dans

Digitlzed by

Google


ig5

DES PLACES.

peu, les

grand soin cependant de réparer

et avoir

ouvertures qui se font à tout

chemin couvert. leur devoir,

de ses ouvrages où

ment, aussi

déboucher

,

qui auront

l’ennemi

de.

elles

ti

,

les

11

faudra

mortiers à bombes et à piei*res de la

place fassent leur devoir

aussitôt

,

que l’ennemi

pourquoi

s’en sera ïnis à portée. C’est saire d’avoir

et sur la

refont incessam-

aussitôt qu’elles seront en état.

que

ce

auront préparé quantité de nou-

ils

velles batteries prêtes à

des vues biaises sur celles lêtc

moment dans

Si les officiers d’artillerie ont fait

il

sera néces-

de petits magasins à chaque batte-

un peu reculés, pour éviter les accidens du feu, où il y ait toujours de quoi tirer ao ou 3o coups, tant du canon que des mortiers,

rie, qui soient

pour

n’être point surpris par les actions extraor-

dinaires

que

le

canon

quand

il

en arrivera.

gouverneur règle qu’il

voudra qu’on

la

11

bon de

sera

plus,

quantité de coups de

de chaque batterie,

tire

par rapport à ceire de ses munitions, ce qui

s'en-

tend quand

c’est

sur quoi

n’y aura rien d’extraordinaire

il

il

,

faut toujours avoir l’œil, en faire

souvent revue

,

et

compter tous

les soirs

avec

le

garde-magasin.

Nous

du chemin encore un peu

voici bien près de l’attaque

couvert ; mais

comme

de temps, j’estime que

il

me

reste

je ferai

bien de l’employer

à dire ce que je pense sur la palissade ait été parlé

dans

le

,

bien qu’il eu

douzième remarque de

la

iien«»u»>i

i5*

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I96

DEFEHSE

deuxième partie où ,

je

n’en

en bien développer toutes Je dis dont que

pas assez dit pour

meilleure façon de planter

la

la palissade est sur la

ni

les propriétés.

banquette, la pointe à

1

pied

demi de distance du sommet du parapet, mesuré carrément sur le niveau-dudit sommet qu’elle surmontera senlementde 9 pouces , mesurés aussi carrément: sa pointe proprement aiguisée d’un pied de long et plantée 2 pieds et demi dans terre en distance de 5 à 6 pouces hune de l’autre ; ces pointes bien égales et proprement soumises à leur alignement avec un clou coudé qui occuet

,

,

pera justement l’entre-deux de trois à quatre pouces de pointe; ce clou fiché par l’autre pointe qui sera ébarbelée dans le linteau sera attaché eu dedans vert

chevillé à fond

,

,

afin qu’on

,

ne

rompre ledit linteau du côté du chemin cou-

l’en puisse arracher sans le

;

et les chevilles refendues

après par le petit bout dans la fente duquel sera fiché

un petit coin recoigné

,

et le chevillage

devant, et derrière à fleur

suite rasé

en-

du bois,

ensortequel’ennenjin’en puisse tireraucun secours

A 7 ou 8 pouces plus bas que le sommet dudit parapet on appliquera le linteau ci-

pour passer.

,

dessus

demi

,

qui aura 3 à

4 pouces de large sur 2 et du dessus rabattues en

d’épais, les arêtes

ch^pfrein

,

afin

pied dessus.

La

que l’ennemi ne puisse mettre le palissade en cet état ne sera que

très-rarement pincée du canon, parce quelle se

Digitized

by

Google


I97

DES PLACES.

montrer^ peu, n’interrompra pas part

,

du remquand il y en

le feu

sera aisée à enter et rétablir

aura de rompue

,

très-difficile à

plus à couper et arracher ;

il

sauter et encore

n’y aura que le rico-

chet qui la puisse rompre, dont jusqu’ici les en-

nemis ne

se sont point- servis avec les circonstan-

ces qui le doivent

ront faire quand

accompagner mais ils le pour-, en auront bien reconnu l’uti,

ils

lité.

A l’égard de la double palissade pour laquelle beaucoup de gens ont un grand entêtement, j’avoue qu’elle 11’est nullement de mon goût par trois ou quatre raisons qui méritent bien d’être examinées sans prévention si

l’ennemi bat. fen ricochet

canon

les ruinera toutes

aurait trois,

il

;

,

première est. que en moins de rien le

la

deux

les ruinerait

de

,

et

quand

il

y en

même avec beaucoup

pour ceux qui défendraient lô chemin couvert. La deuxième, que si l’ennemi attaque le chemin couvert par le d’éclats très-nuisibles et malsains

moyen

des cavaliers, ces doubles palissades ne'

même quand

serviront de rien, pas

quadruples.

une

La

troisième ,

insulte générale

,

que

s’il

elles seraient

l’attaque par

vraisemblablement ce ne

sera qu’après en avoir ruiné les palissades .par fet

du ricochet. Et

la

quatrième, 'que

si

l’ef-

l’ennemi

l’attaque par les mines, elles n’y résisteront pas

non

plus puisqu’elles ne peuvent rien contre leur

effet.

,

De

sorte qu’elles

ne sauraient être

utiles


,

198

DEFENSE

que contre une insulte générale du chemin couvert, mal entendue et faite à l’étourdie, qui n’aura point été précédée de

Or d aisée

l’effet

des ricochets.

n’y a pas d’apparence que cette invention ,

si

peu dangereuse à pratiquer,

d’un

et

si

effet

sur et surprenant, soit encore lo*ig-temps ignorée des /ennemis, vii la facilité de l’entendre et de

pourquoi on né se doit pas faire

l’exécuter. C’est

une raison d’une propriété qui sans doute échappera bientôt. Je conipte pour le coup que nous voici fort près de l’attaque du chemin couvert. .

Nous avons

moires de

,

que

dit à la

tits

première partie de ces

ne connaissais que

je

les attaquer, qui

trois

Mé-

manières

sont l’insulte générale, les pe-

cavaliers et les mines. 11

y en

quatrième, composée de toutes les

une dont nous

a encore

trois,

parlerons en son lieu* Manière de chemin** cou,,r '-

el

Supposons donc un ehemin couvert bien fait P ar conséquent traversé à propos, miné et pa-

lissadé de

même

,

avec un glacis très-soumis au

feu des ouvrages supérie.urs de

la.

place

,

mais

le

sommet labouré et un peu en désordre par l’effet dps bombes .et du canon des attaques et la tran,

chée

si

fort

avancée , qu ellesoità portée d’entre;

prendre la place d’armes qui doit précéder que. Si les tranchées sont liées , et

l’atta-

non séparées

aucun endroit, qu’ellej pressent chemin couvert à i 5 18, 20 et a5

ni désunies par

également toises près

le

de

,

la

palissade

,

qu’elles

embrassent

Digijized by .

r.

Google


DES PLACES.

>99

tout le front attaqué, et qu’enfitt

il

disposition à une insulte générale

lement d’avis de l’attendre ni de

ne suis nul-

la

soutenir de

qu’on y sera emporté, ricochet s’en est mêlé. Tl vaut

pied ferme, puisqu’il

notamment

,

une

paraisse

y

si le

est sûr

donc mieux prendre

le parti

de céder, mais en

gens de guerre qui savent leur métier, que de hasarder à perdre une partie considérable de la

garnison dans une action où on est sûr d’être battu. Ainsi au lieu de remplir le

chemin couvert

de troupes j et de se préparer à repousser

par

la force

affaiblisse

exemple, la

,

mon avis est

peu les

à

peu

qu’elle

,

ner la

commence ,

à se former et à contour-

un capitaine

hommes seulement dans chacun rière 4

,

un

,

,

et

et

cinquante

des grands an-

lieutenant et trente

chacune des traverses

Tonel

par

,

la distance de la place d’ar-

'à

tête des attaques

gles saillans

la force

gardes en laissant

premiers jours, c’est-à-dire quand

tranchée arrive

mes

les

que de bonne heure on

hommes

der-

un lieutcnant-co-

quatre capitaines et deux çents

hommes

dans chacune des places d’armes ; cela soutenu d’un

bivouac presque aussi

un

assez

ques

grand

fort, sera capable

de faire

feu. Si la place d’armes des atta-

commence

à se

former en plusieurs lieux qui

ne sont encore que

faufilés et

non

joints

,

on

pourra continuer le jour suivant avec le même nombre d’hommes. Que si cettè place d’aEmes est encore imparfaite, chose qui se connaîtra au re-


200

DÉFENSE

utilement et à la masse des terres de son parapet oç.

pourra encore y soutenir avec autant

monde. Mais, achevée de. terre

,

,

si

*

de

la place d’arines paraît jointe et

ce qui se verra quand on ne jettera plus

que sou parapet sera gros

que des lieux élevés de les •derrières des

des troupes

,

mouvemens il

ter

que l’ennemi ne

s’il

n’avance rien entre ,

extraordinaires par fascines et des

n’y aura plus lieu de dou-

se prépare à

et qu’il

et massif, et

place on voie faire par

et transporter des

matériaux ; pour lors

min Couvert

la

la

une

insulte

,

car

place d’arines et le che-

n’en contourne point les an-

gles saillans de plus près, c’est signe qu’il veut le

prendre d’insulte.

Quand on

s’apercevra de tou-

laisser vingt hommes dans chacun des angles sailhrçs avec nn lieutenant et un sergent, dix hommes derrière les traverses, commandés par autant de sergens, eC cent commandés par deux capitaines dans cha-

tes ces dispositions

,

il

suffira

de

cune^dcs places d’armes des angles rentrans, avec ordre précis aux détachemcns des angles saillans

de faire lionne -contenance jusqu’à ce qu’ils voient l’ennemi pousser

parapet de

décharge

la

les fascines et passer

par dessus le

place d.’armes; pour lors lui faire sa

le plus près qu’ils

pourront ,

et

gagner

après le derrière de la traverse plus prochaine

etjà tourner

tête et recharger; sinon et

,

au cag

que l’ennemi tombe partout en grosses troupes,

gagnçr

le petit

chemin le long du bord du

fossé

Digltized by

Google


20 f

DES PLACES.

par

les descentes

d’armes où

il

trop poussé

,

,

et se retirer derrière les places

faudra faire ferme se retirer

dans

;

et si

on

était

demi-lunes pro-

les

chaines, et derrière les tenailles,

si le

fossé est sec.

la retraite par ce petit chemin ne portera aucun empêchement au feu des remparts, donnera aux nôtres de se retirer avec bien moins’de péril et de confusion qu’il ne ferait, s’il f'dlait longer tout le chemin couvert parce que disparaissant tout à coup l’ennemi qui sera contenu par le grand feu du rempart les perdra bientôt dé vue et ne les verra que fort imparfaitement. Dans ces temps-là toute la garnison doit être sous les armes la demi-lune de l’attaque garnie

Or

lieu

,

,

,

,

,

de trois à quatre cents

hommes

les

,

bastions d’au-

tant , et les demi-lunes collatérales d’environ deux

cents chacune , c’est à-dire de tout, ce qu’on pourra.

peut fort "bien arriver que les ennemis tomav.ec un fort grand corps sur toute l’étendue du chemin couvert, l’emporteraient et chasseraient

11

bant

tout ce qui s’y trouverait aussi bien des places

d’armes que des autres endroits dra les maîtres absolus. Mais

,

ce qui les en ren-

comme il est à présu-

mer que le gouverneur aura bien disposé son affaire pour

le

soutien de cette action

,#

et qu’il aura bien

instruit tous les principaux officiers de ce qu’ils au-

rqnt à faire pour bien diriger. lç feu; sitôt qu’il verra sortir les ennemis de leur place d’armes et

occuper

le

haut du parapet de son chemin cou-


,

•202 vert

DÉFENSE les siens chassés et

,

donner

fasse

le signal

poursuivis

,

faudra qu’il

il

pour faire feu de toutes parts

sur les parties abandonnées, non-seulement de la

mousqueterie

bombes

des

,

mais aussi du canon

des pierres

,

ardentes pour éclairer, et

et balles

tout ce qui se pourra imaginer. Si l’ennemi attaque

vigoureusement,

s’obstine à soutenir ce qa’il aura

tant bien que

s’établir

occupé

mal sur

pourra

angles plus

les

avancés du chemin couvert; que

et qu’il

il

,

peut l’em-

s’il

brasser tout entier et s’y maintenir, cela abrégera

de quelques jours; mais

ses affaires

rempart des demi-lunes tera cher

c’est

:

aura essuyé

pourquoi

le feu

si

est bien servi si

,

le il

feu

lui

du

coû-

après que l’ennemi

des remparts deux heures du-

on voit lieu à pouvoir faire une grosse soron pourra revenir par la droite et par la

rant, tie,

gauche des attaques les

le

long des glacis

vert

par

,

le

les

pourront attaquer et revenir

à leur poste

dedans. Ces coups sont beaux, mais fort

hasardeux c’est pourquoi détachemeus prêts et forts ;

entreprendre tat

tandis que

,

gardes qui auront été chassées du chemin cou-

la sortie

oùrennemi.pçut

il

,

sera

mais

bon de il

tenir ces

ne faudra pas

sans avoir bien examiné

être.

l’é-

Au surplus au moment ,

qu’on se préparera à l’abandon du chemin couvert,

il

faudra en Retirer tous les outils et petits

magasins ,

et les

mettre en lieu de sûreté où on

les

puisse reprendre après l’action passée. Prendre en-

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GoogI


205

DES PLACES.

core garde à une autre chose

qui doit consister à

,

du rempart, de manière qu’il un fort long temps ce qui ne se peut qu’en le divisant en deux parties égales qui se relèvent d’heure en heure , ou de demi-heure en demi-heure mais non dans le commencement à la première heure. Après quoi la partie destinée au repos se retirera et nettoiera ses armes, pendant que l’autre continuera le feu jusqu’à ce que cellebien ménager

le

feu

puisse être continué

,

,

ci si

reprenne sa place et la relève à son tour.

Que

par la sortie pu parvient à chasser l’ennemi et à

ou reprendra

lui faire quitter prise,

on aura que

ficile,

fait

soit

,

et. les

d’où

qu’on ne puisse tenir à niftà

la

garder de

pas tellement dif-

et la retraite des ennemis.si

vrages,

les postes

été chassé. 11 faudra raser et démolir ce

ennemis y auront nouveau, supposé qu’il ne les

peu éloignée

,

démolition de leurs ou-

rétablir ce qu’ils auront défait des

nôtres. Quoiqu’il en soit,

il

faudra toujours.tâcher

aies reprendre, et garder les retrançhemens des places d’armes rentrantes tant qu’on pourra

que cela retardera l’ennemi lieu à

Blainville défendit le

wert,

je sais à

et

,

parce

pourra donner

preuves entre

de pied ferme , le quart-

chemin couvert de Kcysers-

n’en point douter que l’ennemi

perdit près de 2,5oo ai les

,

quelque retour. C’est ainsi que feu M. de

les

hommes les

tués

mains.

ou

1702.

y

blessés, j’en

S’il l’avait

défendu

ennemis n’y auraient pas perdu

de ce monde,

le

chemin couvert n’en au-

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3o4

uéfekse

moins

et il est sûr que la plus* tombée sur la garnison. De tous les chemins couverts que nous avons attaqués de la sorte, nous n’en avons manqué aucun,, et rait pas été

grande perte

pris

,

serait

toujours avec grande perte delà part des ennemis.

Au pour

surplus j’omets beaucoup de particularités le

plus et le moins qui peuvent arriver dans

le dispositif et la pratique

que ces Mémoires étant

de ces actions; parce

faits

pour

servir d’instruc-

chaque gouverneur. y puiser ce qui peut convenir à sa place générale,

tion

,

y

atfoir

bien pensé et consulté sur cela

pourra et après

les intel-

suppléer au reste du mieux qu’il pourra. Car on ne peut pas les remplir de tout ce qui peut arriver à chaque lieu en particulier, ni de ligens

,

ce qui peut contribuer à la fortification des places

ou leur nuire, cela

ce qui fait que tout ce

est diversifié à l’infini

Mémoire

ner des préceptes généraux. auront de l’Intelligence qu’ils

,

se réduit à

Sauf

d’y ajouter

imagineront de mieux selon

se trouveront, et les

Revenons à notre

moyens

:

don-

ceux qui

à

du leur ce où ils

les lieux

qu’ils

en auront.

sujet.

Si l’ennemi après avoir établi sa place d’armes

au

lieu d’attaqper le

sulte générale

,

chemin couvert par une in-

avance des bouts de tranchées

le

long des capitales prolongées pour s’approcher

de

la palissade jusqu’à mi-glacis

,

et

que de

là il

s’étende à droite et à gauche pour contourner

.

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by

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,

•les

DES PLACES.

2o5

angles saillans, on pourra prendre cette

ma-

nœuvre pour un signe

certain qu’il vous eu veut 1

moyen des cavaliers *

chasser par le

de

pour 1

faire

vert .quand

plonger i o

enliler et

ils

commenceront

on pourra opposer

qu’il a dessein

^

à paraître.

les batteries biaises

A ceci

du canon

disposées à l’avance sur les faces des bastions en (C).

Pour

même

la nuit

faudra ouvrir les embrasures

il

Comme

cavaliers et pas

qu’il élèvera ses

pour être en

plus tôt

matin.

cet ellét

état de les. battre dès le

ces cavaliers ne seront faits que

par de petits gabions.de tranchée posés l’un sur

de sacs à terre

l’autre, et garnis la hâte,

il

sera- aisé

peu de temps batteries les

de

et

de fascines à

rendre inutiles en fort

les.

première

la

fois;

mais

comme

les

ennemies ne manqueront pas d’attaquer

nôtres, et qu’ils travailleront de toutes leurs

forces à rétablir et fortifier plus solidement leurs

on n’y gagnera au plus qu’une journée ou deux de retard après cela il ne restera plus qu’un moyen aux assiégés pour retarder encore cavaliers

,

;

la perte des

grands angles saillans

faire sauter les cavaliers

dans

le

,

qui sera de

temps que

les

ennemis les occuperont.

Ce moyen ne peut avoir lieu que par l’effet des et par les rameaux poussés à l’a-

mines du fond,

vauce jusque-là

:

voyez

endroits marqués a. d’après

ou

le.suivant

On ,

ils

la

,

T]

n

chemin cou-

le

feuille

douze, aux

peut compter que

le

jour

seront en état de plonger

dousiimd ftuaie.


,

206

DEFENSE

dans vos angles saillans

,

et

de vous en chasser

peut-être avant qu’il soit grand jour

quoi

les assiégés

de se réfugier derrière à la

même

moyennant

;

seront obligés de déguerpir

feuille

,

les traverses

(&)

pourvu qu’çn ne

,

et

figurées

les

-

pousse

pas plus loin. C’est le dernier

remède qu’ou y puisse apporter,

car dès que l'ennemi commencera à tirer des cavaliers, la garde sera obligée de se retirer et de laisser

au plus 4 ou 5 hommes des plus assurés à

l’extrémité des angles saillans

bien couverts de

,

paniers, de sacs à terre, et munis de leurs besoins

pour y imposer encore quelque respect et tenir une journée, serrant l’angle de fort près; là ils un feu du mieux qu’ils pourront sur ce

feront

qui paraîtra

s ! approcher

d’eux

,

et

y

jetteront des

grenades de temps en temps et des feux

d’artifice

jusqu’à ce qu’ils soient contraints .d’abandonner et de

gagner

les traverses

Sitôt que l’ennemi

aura chassé de ces

vous

ne manquera pas de s’y de quoi on ne le pourra empêcher;

grands angles saillans, loger , c’est

prochaines.

il

car de penser l’eu chasser par

que

sortie, la

le

moyen de

grande place d’armes

quel-

et les autres

avantages que l’ennemi aura pris pour soutenir ces

logemens avancés seront trop proches

gens commandés de

la sorte

y

,

et les

seraient passés par

armes et ne pourraient rien faire. L’ennemi étant donc établi sur les grands an-

les

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r DKS PLACF.S.

gles

,

manquera pas de

11c

il

207

s’étendre à droite et

gauche pour s’approcher des traverses (&)$ ce qu’il ne fera qu’à demi-sape et pied à pied. S’il à

suit la palissade de trop près

et qu’il

,

ne

Voyez

la

treizième feuille.

laisse

pas une épaisseur convenable du côté de la place,

faudra canonner des batteries biaises (X)

il

tirer des

bombes

et

que leur chute

toutefois garde

tomber sur

le derrière

chaines (F).

Que

si

,

lui

beaucoup de pierres, prenant n’aille

pas jusqu’à

des traverses plus pro-

son logement

est

encore im-

parfait, et qu’il n’ait pas assez de plongée dans l’angle saillant,

il

faudra

y

faire glisser des gre-

nadiers de temps en temps, qui, en serrant ,

gles saillans et

nades pour

y

jeter

quelque douzaine de gre-

troubler l’ennemi et

y

puis s’en revenir.

Il

trois

des

devant

traverses,

mettre

trompé

le

feu

si

le

le

retarder, et

faudra aussi lui avoir préparé

des fougasses ou petites mines (a),

ou

une

toise,

s’en sera

deux

les

redans qui couvrent le passage

et

prendre

son

quand l’ennemi

temps

pour y

sera dessus. Je suis

soutien ferme des traverses ne l’o-

blige à les attaquer par insulte découverte il

qu’il

le

pourraient s’approcher des an-

parapet de près

mis assez près

en vienne,

si

nent ferme et ne

,

à quoi

ceux qui les

les

il

quand

faudra bieu

garderont tien-

abandonnent pas mal

à

propos.

Je considère

(&) comme

la prise

de ces premières traverses

des entrepôts d’où l’ennemi partira

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, 1

208

DÉFENSE

aussitôt qu’il s’y sera bieu assuré

et mis en état , de continuer pour s’approcher des secondes (F)

il

manœuvres

sera obligé de répéter les

aura employées à la prise des premières assiégés d’user des

mêmes

défenses;

,

qu’il

et les

tout cela

il

n’y va que du plus ou du moins. Dès qu’il s’en Défense des d’arplaces nres des anrentrans cbeiuiu du

gles

couvert.

sera rendu maître, et qu’il s’y sera bien établi il

fera ses apprêts

pour attaquer

des angles rentrans (A).

bien plus protégées que

celles-ci seront

capables

les traverses et

d’un plus grand monde, l’ennemi doit Treizième

,

d’armes

les places

Comme

plus de résistance. C’est pourquoi

,

trouver

y

outre leur feu

feuille.

particulier

éclairer,

des

,

le

mêlé de grenades, balles à feu pour

bombes

et pierres, piques et hallebar-

feu des bastions et des demi-lunes leur

sera d’un

grand secours.

ter celui des

mines

,

s’il

On y pourra aussi ajouy eu a de préparées, et

enfin le soutien de pied ferme, et le retranchement (b). Si

l’ennemi, après les avoir approchées d’as-

sez près, se

met en

état de les insulter,

faudra pas manquer de

monde

d’autres munitions,' parce

que

,

il

n’y

de grenades ni sera de

l’affaire

durée si on les contient comme il faut, et trèsdommageable à l’ennemi, qui 11e saurait manquer d’y

perdre

beaucoup de monde

,

attendu

la

grande protection qu’elles recevront des bastions et des demi-lunes ; el après que l’ennemi se sera

rendu maître de leurs angles saillans, notre part on aura

fait

et

que de

plusieurs tentatives pour

» Digiti

id

by

Google


,,

209

DES PLACES.

inquiéter et retarder l’ennemi

les

reprendre

se

pourra retirer dans

,

gorge (b), ou quand pourra en gros

et

aura

en détail

peu à peu dans

aussi

le petit

etc.

il

,

les

et laisser

,

faudra' se retirer

que tous

les

des fossés dans le derrière des fussent tronqués

comme

plan plus en grand sur

la retraite. TI

angles rentrans places d’armes

la treizième feuille

l’espace retranché par cette

,

au bout de

est figuré

il

ponts

les

ponts à radeaux

peu de monde dans

couvert (E) pour favoriser

serait fort à désirer

la

tout ce qui se

fait

demi-lune par

la

de communication ou par

bateaux armés,

on

retranchement de

le

011

,

coupure

,

et

abaissé à

,

un pied près de l’eau s’il y en a dans les fossés ou à mi-hauteur du bord s’il n’y en a pas les -,

Voyez

la

treizième droits

aux enmar-

s aé ‘ E

assiégés pourraient se retirer bien plus facilement

par

le petit

chemin

(d)

et

,

trouvant

un peu

de couvert de manière à n’être vus de rien

,

ils

pourraient s’y rallier pour tâcher de reprendre

une partie de ce qu’ils auraient perdu et toujours donner de l’inquiétude à l’ennemi par un ,

endroit ou par l’autre. Si l’ennemi attaque le

nes ,

quoi ,

s’en

il il

vers ce le

approchera

chemin couvert par mi-

le plus qu’il

chemin couvert,

même

blir sur l’effet .

;

après

à dessein d’en renverser

parapet et la palissade

les galeries,

2

pourra

avancera plusieurs rameaux et galeries

de

le

ses

,

rompre

et

enfoncer

bord du fossé et de mines. Mais si vous ,

:

s’éta-

l’avez

14

Djgilized


,

DEFENSE

210

prévenu par d’autres mines plus basses et plus enfoncées que les siennes, ou que vous ayez fait de longue main une galerie majeure sous le chemin couvert, d’où ou puisse pousser des rameaux en le terrain

avant sous

il

doit passer

est cer-

il

,

ne réussira pas si on sait prendre le temps à propos pour y donner feu ; qu’il n’ avancera rien, et qu’on lui étouffera la plupart de ses mineurs sans qu’il puisse l’éviter. Car en fait de tain qu’il

miue

,

,

celui qui est le premier posté et qui peut

prendre

dessous, est toujours le maître.

le

sorte que

si

l’ennemi n’emploie que

De

mines à

les

du chemin couvert, et que les assiégés y soient bien préparés il y a beaucoup d’apparence l’attaque

,

qu’il

ne

le

prendra pas.

La quatrième manière

d’attaquer les chemins

couverts, est

composée des

on y sur uue

plusieurs insultes en détail

si

fait

trois précédentes.

partie et tantôt sur l’autre;

ploie les cavaliers

quand on

le

si

pourra

,

Car

tantôt

,

on y emet où ou

le pourra, et qu’on approche tellementles tranchées à la sape qu’à force de les hausser ou parvienne enfin

jusqu’à voir dans les chemins couverts

;

et

enfmque

pour assurer des logemens si prochains, on y emploieuonseulementle fusil et la grenade, mais aussi les

mines basses

et superficielles

,

et

tout ce que l’on peut; les assiégés

en un mot

comme

pre-

miers postés doivent être en état d’opposer à ces attaques tout ce quia été dit ci-devant

,

les

mines

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Google


DES PLACES.

»

et fougasses

,

et surtout

31

I

une fermeté opiniâtre

qui ne permette pas de lâcher prise, qu’ils n’y soient contraints de vive force

pourront trouver

et tant qu’ils

,

moyen de demeurer

dans quelque partie de leur défense

y

à couvert

ils

,

doivent

majeure

tenir ferme jusqu’à ce qu’ùne force

les

en chasse.

Quand

les défenses

sont prévenues, elles en

sont plus avantageuses; mais quand sont pas

,

il

faut faire ce

que

l’on

ne le beaucoup

elles

peut

,

de choses vous échappent faute dè temps et de

pour

loisir

les

pouvoir mettre eu état , mais nul

n’est tenu à l’impossible.

Quelquefois l’ennemi se trouve

dans

les

commencemens de

ses

si mal arrangé logemens que ,

cela peut vous induire à faire quelque sortie.

Quand ce mauvais arrangement vous dent

,

paraîtra évi-

on pourra l’entreprendre en prenant bien du corps

ses mesures, et avertissant tous les postes

de

demi-lunes voisines qui auront

la place et des

vue sur l’endroit on vous voulez agir d’y prendre ,

garde

,

de peur que leur feu n’offense

commandés de

la

sortie

,

gens

les

et qu’il se puisse

au

contraire disposer à propos pour la pouvoir bien

appuyer. Voilà à peu près toutes les manières de défendre les chemins couverts qui se peuvent mettre en usage.

Il

ne

s’agit

son temps pour l’exécution

,

que de bien prendre de ne se négliger en

rien et de s’y préparer de longue

main, notant.

4

*


212

DÉFENSE

ment dès que l’ennemi aura déclaré ses attaques. Le mal est que c’est lui qui donne toujours l’ordre, ce qu’il a envie de

et qu’il n’avertit jamais de faire

faut toujours le deviner.

il

,

De

quelque manière que l’ennemi attaque

chemins couverts maître

mens

,

il

dès

,

s’en

qu’il

commencera par bien

et les

assurer ses loge-

mettre en état de se pouvoir soutenir

par eux-mêmes. Et dès aussitôt

qu’il sera

situation propre à établir ses batteries •

Voyez

les

rendu

sera

dans la

connue (s,

la

quatorzième feuille.

h, c),

i,

en

il

travaillera à les préparer et mettre

état. C’est là

il

le faut

attendre par des mi-

nes toutes chargées et en état de jouer l’œil soit

,

dont

bien caché afin que l’ennemi ne s’eu

aperçoive pas et ne

le puisse

trouver, et atten-

dre que son canon soit en batterie et ait com-

mencé

pour y mettre le feu du derrière des places d’armes voisines ou du talon tronqué Voyez

même

la

à tirer

des angles rentrans

du

fossé (•+), ce

coup exécuté

feuille.

prudemment effet; et

et à

comme

l’épouvante à

propos doit produire un grand

cela

la tête

11e

des

manque jamais de porter tranchées il est bon d’a,

voir quelque détachement prêt pour faire uuc sortie sur les endroits ébranlés par le succès des si on voit jour à y pouvoir réussir. C’est peu près le dernier effort qui se puisse faire pour la défense des chemins couverts.

mines,

à

Gomme cessibles

il

se trouve des places qui 11e sont ac-

que par des digues

,

chaussées

,

ou des

Digitized by"

Google


21 5

DES PLACES.

avenues fort étroites, qui ne laissent pas assez de terrain aux attaques

pour

embrasser tout le front

attaqué auquel elles ont affaire; ou ce terrain se

que le front de beaucoup plus d’étendue que

trouvera tion ait

taques

resserré

si

que

je tiens

,

on peut soutenir pied ferme

,

la fortifica-

,

,

supposé

l’insulte

celui des at-

garnison forte

la

,

du chemin couvert de

autrement non. C’est en ce cas que

la

double palissade peut être d’usage., à condition

que

le

ricochet n’aura aucune vue d’enfilade ni

de revers sur ce chemin couvert fications qui le soutiennent; car

palissade n’y servira de rien

ni sur les forti-

,

s’il

y en

a, cette

bien plus de

et fera

,

mal que de bien comme il a été dit. Il y a beaucoup de places qui ont des avant,

fossés à l’extrémité

de leurs glacis

,

ce qui suppose

Défense des avant-clieinius

couverts-

nécessairement un avant-chemin couvert; autre-

ment

avant-fossés seraient autant de défaut*

les

considérables aux places , en ce qu’ils empêcheraient les sorties et les secours

,

ce qui se peut ré-

parer par un avant-chemin couvert (a) , qui corrige fort bien ce défaut.

On l’enfonce

ment d’un pied et demi et de deux ou on le peut plus bas que le niveau du ,

que

la ligne horizontale

premier lui fait

le

puisse

du

profil,

commander

ordinaire-

quand terrain ou

trois

,

afin

que

Feuille 7.

Voyez

le

de

la

profil

septième feuille, à l’eu-

droit

marqué

le D.

d’autant; et on ne

qu’une banquette dans cette vue , et un pe-

soumis au premier et du surplus on le gazonne palissade et traverse tout comme l’autre, tit

glacis

,

,

Digitized by

Googli


ai4

DEFENSE

ou y

autant de barrières qu’il y a de traverses, pour faciliter les sorties et l’entrée des et

fait

secours et des espions qui voudrônt se jeter dans la place.

Et parce qu’étant éloigné des ouvrages il en serait mal soutenu et s’il n’y était remédié on retranche

supérieurs de la place, fort

aventuré

pour cet

,

effet les

places d’armes

min couvert, dont on

fait

du premier che-

de petites demi-lunes

basses, de a5 à 55 toises de face, appelées lunettes,

environnées de bons fossés bien palissadés ou d’une haie vive sur la berme quand elles sont de terre

,

comme

que elles 1

j’ai

;

la plus

vues ou que

grande partie de

j’ai fait faire

il

y

a

celles

sont ainsi. Si

sont bien entretenues et gardées par ioo,

5o à aoo hommes ,

min

toutes celles qui se font

fossé plein d’eau

elles

protégeront l’avant-che-

couvert, et donneront le temps aux gardes

avancées des grands angles de se retirer plus com-

modément

j

elles enfilent l’avanl-fossé

,

et îjuisent

beaucoup à son passage ; flanquent le premier che-

min couvert, et le

à qui elles sauvent l’insulte générale, réduisent à l’attaque par les petits cavaliers

qu’elles

incommodent encore beaucoup. Et pour

conclusion

,

l’ennemi sera obligé de

les

attaquer

dans les formes, ne pouvant être maître du chemin couvert sans la prise de ces pièces

qtji

sont très-

bonnes, de peu de dépense, d’une défense simple,

peu intriguée

et fort aisées à

et encore moins dangereuse, communiquer. 11 ne faut que les ,

DigitizecfÊy

.a..

Google

J-i.


2l5

DES PLACES.

bien garder et bien diriger ieur leu sur

*

les atta-

ques. Elles donnent retraite sûre aux gens poussés

du premier chemin couvert,

et

soutiennent le

passage de leur fossé jusqu’au toucher de la palissade.

On ne

qu’on peut aura plus je

abandonner que le plus tard toujours peu à peu et quand il n’y

doit les et

,

,

moyen de

les soutenir.

Ces

trois pièces

,

veux dire l’avant-chemin couvert, l’avant-fossé

et les lunettes, sont ses

séparément

,

non-seulement très-bonnes pri-

mais leur défense étant bien mé-

nagée, peut prolonger un siège de ioou 12 jours cl davantage.

Car

il

se faut faire

une maxime

très-

rigoureuse de n’abandonner aucune partie des

chemins couverts ni de la soit chassé

qu’on n’eu

fortification,

de vive force , quelque faible qu’une

garnison puisse être; eu ce faisant, on impose nécessité à l’ennemi de se conduire par les règles,

de respecter toujours

les lieux

d’où

il

voit sortir

du feu et de n’en approcher que les armes à la main en état de forcer en se découvrant; ce qui ,

l’expose au feu préparé des défenses qui lui tue

monde

toujours beaucoup de

commode, exposés se

temps

,

,

le

retarde et l’in-

avant que l’ennemi soit tout-à-fait sur

eux, pour gagner nes

,

peu des vôtres qui y sont retirent toujours en prenant bien leur tandis que le

où tournant

rés à propos

,

le

couvert des traverses prochai-

tête

,

8 ou 10 coups de

fusils ti-

imposent à l’ennemi, l’arrêtent et le

font aller bride en main. Mais

comme

les

gens qui

Digitized by

Google


1

^

2

DEFENSE

oui ordre de

m

se retirer jusqu’à

un

certain lieu, en

quittent souvent plus qu’on ne voudrait

il

,

faut

par de petits détachemens qui auront ordre de s’avancer jusques aux endroits les faire soutenir

marqués pour

la retraite,

dans

postes avancés se retireront

,

moment que

le

afin qu’ils

les

y arrivent

aussitôt qu’eux tres

et c’est de quoi les uns et les au; doivent être bien avertis , afin que tous se con-

certent, et ne fassent point de fautes dans l’exé-

Que si

cution.

par des cas fortuits et malentendus

qui n’arrivent que trop, des postes avancés lâ-

chent

ou se retirent mal à propos ; il , laut faire reprendre ce qu’ils ont perdu par la réle

pied

serve ou par des détachemens de grenadiers uniquement destinés à cet usage quoi fait, y faire ;

retourner les

mêmes

qui auront abandonné après ,

avoir bien réprimandés sur leur lâcheté, et

les

instruits

de nouveau sur ce

qu’ils

auront à faire

en cas d’attaque. Voilà ce qui se peut

faire à

peu près pour

délense des chemins couverts. Sur quoi Nécessité des traverses,

i

i

sans

de

le

la

ties

,

,

secours des traverses, qui donnent

prolonger

et

la

est à

il

remarquer que cette défense ne peut avoir

lieu

moyen

de la couper en plusieurs par-

lesquelles faisant de nouvelles all'aires à l’en-

lui causent beaucoup de peine et de perte; au lieu que tout chemin couvert vide de traverses, est perdu sitôt que l’ennemi est logé sur les grands

nemi,

angles saillans, parce que de-là

il

enfile les faces

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,

2 7

UhS PLACES.

I

dans toute leur étendue jusqu’aux redans des pla-

A joindre

ces d’armes.

que tout chemin couvert

aussi bien que les terre-pleins des remparts et des

dehors qui ne sont pas traversés avec soin , ne sont pas soutenables quand des ricochets de 6 ou 8 pièces de canon, qui peuvent les enfiler

de revers

,

les

ou voir

recherchent. C’est une expérience

que nous avons

au premier siège d’Ath 6 pièces de canon chacune

faite

,

ou

dis8 batteries de 4 et posées en ricochets autour des angles saillans de impotoises , la place , en distance de 2 à 3oo sèrent tellement au front attaqué de cette place ,

,

garnison fût grosse et bien intenne purent jamais tenir à leur défense

que, quoique tionnée et le feu

ils

,

de

bataillons

la

la

place fut tellement éteint, que les

montant

s’en sentaient point

naient la

et ,

campagne

et

descendant

la

tranchée ne

partant de la queue

et s’en allaient à

ils

pre-

découvert

droit aux postes avancés du chemin couvert. Ceux

même

qui relevaient faisaient la

mis ne tirant plus

,

chose,

les

enne-

parce qu’ils ne pouvaient tenir

à leur défense, circonstances très-remarquables,

méritent bien qu’on s’en souvienne. Les retrauchemens prématurés, revêtus et fane sont pas moins nécessaires à la défense des places que les traverses, car il n’y a pas moyen d’en faire de nouveaux qui

et qui

briqués de longue main

,

puissent subsister devant un grand feu de bombes pendant un siège ; on peut dire que les unes et les


,

3l8

DEFENSE

autres sont nécessaires à il

est

un

point, que sans eux

presque impossible de faire une défense un

peu raisonnable. Les fossés secs qui ont de

la

profondeur sont

d’un mérite infini par rapport à ceux qui sont pleins d’eau

parce que

,

communications de

les

la

place sont bien soutenables, et que les mines bien

ménagées y peuvent être d’un grand secours, au lieu que les pierres le ricochet et les bombes rompentà la longue tous lespontsà fleur d’eaufixes ou flottans, sans en pouvoir conserver aucun. Ce qui vous réduit presque à une impossibilité de bien ,

défendre vos ouvrages

,

et

temps très-considérables , les

gardes, et

y

ment dans Feuille ta.

fait

perdre des

bien du

monde par

vous

et

détours qu’il faut prendre pour relever vos faire porter les

les

demi-lunes ;

de petits ports voûtés dans preuve de

la

bombe

,

et

dans

lunes (n) capables de mettre à couvert

,

il

est

notammoins que de faire

munitions

et à

,

les tenailles (o) à les

gorges des demi-

un bateau ou deux

presque impossible de conserver

de communication.

Tant que le chemin couvert n’est pas pris, tout tombe sur lui et sur les pièces qui le protègent. Ces orages sont composés de batteries de canon de bombes et pierres qui tombant partout à foison font un fort grand désordre ; c’est de quoi il est très-difficile de se parer, et je ne vois que trois espèces de machines l’orage des attaques

,

'

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DES PLACES.

a, 9

capables d’en épargner une partie

cabanes de bois ronds,

les

,

qui sont les

abris de palissades

brutes contre le parapet, et les hottes fourrées et renversées

remuer d’un le

pour ceux qui sont obligés de se un autre et des trous dans

lieu à

fait

,

remparts. C’est de quoi on

derrière des

des dessins

voyez

,

feuille

la

8

,

a

figures

(A, B, C).

La ment voir ,

prise des

chemins couverts sera incessam-

suivie de l’attaque des grands dehors; sa-

des demi-lunes

couronnes,

et

,

de toutes

ouvrages à cornes et

les

les autres pièces revêtues,

terrassées et environnées defossésquise trouveront

sur le

chemin des

attaques.

Comme

ouvrages

les

à corne et les couronnes sont plus avancés à la

campagne et les plus considérables de tous nous commencerons pâr eux notamment par les cor,

,

communes que

nes, parce qu’elles sont plus

couronnes

minée ;

comme

,

et

que

la situation

la plupart des

en

les

est plus déter-

ouvrages couronnés étant

des hors-d’œuvre que la nécessité a in-

troduits plutôt

que

les règles.

Supposons donc que toutes

les

cérémonies pré-

cédcntes qui ont causé la prise du chemin couvert se soient adressées à la corne (A)

,

que nous

supposons aussi bien revêtue, terrassée, à preuve de même aue sa demi-lune et environnée d’un *

fossé revêtu

#

ou plein d’eau ; que toutes

Défense d’un

corne

6*

,imé

âw'XmU lu

“^ h t<yiième „

feuille.

les parties

qui en ont besoin soient bien retranchées

,

tra-

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320

DEFENSE

versées et coutreminées

,

et qu’il

y

ait

quantité

de souterrains pour y mettre les munitions en sûreté c’est à peu près ce qu’on peut leur dési,

rer.

faut encore supposer l’ennemi maître et

Il

bien établi sur tout étant, Voyez

la

quatorzième feuille.

travaillera

il

le

chemin couvert,

premièrement

cela

à faire des bat-

les unes en (i) coûtre les flancs opposés et communication; les autres (c) pour faire brèla demi-lune ou y attacher le mineur; et les autres (h) simplement pour faire brèche aux demi-bastions remarquant que le vrai lieu de ces descentes, c’est en (d) et (k) pour éviter de

teries

,

la

che à

,

déboucher dans

les enfilades

qui pourraient être

embouchées du canon ou du mousquet de quelqu’autre endroit de la place que l’assiégeant ne pourraitunaîtriser.

^

Les oppositions qu’on peut premièrement, de

ries sont, il

est

faire à ces batte-

les faire sauter

comme

proposé ci-devant ,page 212, après avoir dis-

posé des mines d’avance pour cet

effet, et

ché leur entrée; deuxièmement , de

mement rompre

les

bien ca-

bombarder

de pierres tant que l’on pourra ; troisiè-

et battre ,

et

(T) pour leur

d’employer

les traversés

diminuer

vue des objets qui en pour-

la

ront être maltraités; et quatrièmement, d’avoir des batteries biaises qui se peuvent prendre dans les

cornes et sur

les autres- parties

Voy. idem.

corps de la place tés à

(

N,

R ), et

preuve de bombes , dans

éloignées

du

avoir des ports voûla tenaille et

dans

fe

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,

DES PLACES.

réduit,

ou

23

|

derrière de la demi-lune; de

G pieds de œuvre sur 24 de long, et 3 à 4 pieds (Peau de profondeur, et plus si on peut les donner ; ces ports capables de contenir un bateau de large dans

20 pieds de long et de 4 de large , ayant pieds 2 demi de creux; le tout mesuré dans oeuvre.

Usage d’un pour

bateau

communiquer et dans le» dehors.

Ce ba-

teau se conduira par le moyen d’une corde tendue raide à travers du fossé à laquelle seront passées des poulies attachées par d’autres cordages au bateau; deux petites cordes amarrées au milieu ,

V07.

la trei-

zième

feuille

à l’endroit k.

de l’avant et de l’arrière, tirées tantôt du côté de la tenaille, et tantôt de celui de la demi-lune, le

feront aller et venir, sans que personne pa-

raisse

,

pourvu que ceux qui sont dedans veuilun peu; et en prenant le temps

lent bien se baisser ù propos ,

il

teindre.

en faudra avoir 5 ou 6 dans

11

sera tres-dilficile à l’ennemi de l’at-

autres Ironts de la place, de les entretenir en bon état, et «les

même

les fossés

grandeur,

y accommoder

les

poternes tant du corps de la place que des ouvrages

<t

corne , afin que quand

on en puisse substituer passer par les sorties, et fossé

quand

il

der auxquels

il

en manquera

d’autres, en les faisant

y

tirer

même

y aura quelque chose on ne pourra

à

ceux du raccommo-

travailler

dans

les

ports. Ces

bateaux pourront porter jusqu’à 40 par voyage avec leurs armes pourvu , qu’ils soient bien arrangés.

hommes

Outre ce moyen, vous pourrez avoir celui des

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,

222

.

DEFENSE

pouts ordinaires à fleur d’eau , lesquels ne dureront guère , ce seront toujours les premiers rom-

pus ;

radeaux pourront prendre leur place

les

ceux-ci faits de bois blanc choisi sec et de

comme

bon emploi, de

,

plus léger,

le c)

à io pouces

carrés, assemblés par des travées de 4, 5 à 6 pièces de 13 pieds de long par la tête, par le milieu

on passe des

desquelles

même bois qui Vo T h .

Heine le.

trei-

en raison

feuille,

|>ian.

et

proGls de. ra<ieau* double, et «impies.

Si

de charpenterie de

clefs

les arrêtent

ferme,

tiennent

et les

après quoi on les couvre de planches. * 1

;

on y peut ajouter quelques

barils

ou tonneaux

.

bien

etaiiclies

,

us porteront plus pesant

encore mieux

les

d’autres travées,

. .

3

si

;

sinon et

_

.

redoubler

on a de quoi, par

composées de

même

appliquées par dessous les superficielles

bois et ;

autre-

ment on n’y passera qu’un à un, faisant long bois. Voilà les trois moyens de communiquer dans les dehors où il y a fossé plein d’eau. Il y en a encore un quatrième qui est celui du chemin couvert.

Mais

celui-ci n’est de mise qu’autant de

temps que

les assiégés

qu’il sera

perdu

il

en seront

n’y

les

maîtres

:

faut plus songer.

dès

Ce

avec ces quatre moyens qui vous manqueront souvent , vous n’avez le soin de faire

n’est pas tout

,

si

passer d’avance dans les ouvrages attaqués les gros matériaux dont vous aurez besoin, comme paniers, sacs à terre, brouettes, outils, une

bonne du plomb des boulets , des du canon des affûts de rechange

quantité de poudre plates-formes

,

,

,

,

Digitized by

Google A


,

DF.^ PLACES.

2'2,'y

fascines, palissades et des vivres, vous

manque-

rez infailliblement de quelque chose dont vous aurez lieu de vous repentir.

Toutes ces provisions dont on ne saurait nier présupposent des souterrains dans lous les dehors aussi bien que dans le corps de

la nécessité,

un lait constant que l’on n’en non plus que de traverses et de

place. C’est

trop avoir,

chemens revêtus ; autrement ter sur la

de durée ci

,

moyens il

,

qui tout imparfaite qu’elle est

chose de

est

saurait

rctran-

ne faut pas compdéfense des places pour quelque chose vu la manière d’attaquer de ce tempsil

si

terrible

,

que

,

a quelque

on n’emploie pas des

si

extraordinaires à la défense des places

impossible de pouvoir long-temps résister à des attaques. Revenons à notre sujet.

la furie

Les descentes de fossés par sape.

se font à ciel ouvert

ou

A ciel ouvert, quand les fossés sont pleins

d'eau j et par sape quand

ils

Descentes de fossés.

sont secs et profonds.

Celles-ci se font par des 4 J!

ment de 4 pieds six, et fet.

et

mineurs et souterraiuedemi de large sur la hauteur de

bien étayées par des bois préparés à cet ef-

Si le fossé est sec et profond

ou pourra de

,

temps à autre notamment pendant ,

la nuit

,

faire

de certaines rondes à la dérobée, qui marchant sans bruit le long

du

petit

chemiu

fait

au bas du

bord du

fossé, écouleront et prêteront souvent

l’oreille

moyennant quoi

le

;

mineur

est prêt à

iis

percer

entendront bien

si

ou non. Quand on

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DEPENS»

224

aura remarqué l'endroit,

il

faudra avoir préparé

une batterie biaise d’une ou deux pièces pour les recevoir au débouchement du passage; on pourra faire

précéder cela par une salve de quelques coups

de mousquetons dans

débouchement

le

,

char-

gés de postes.

Malgré ces oppositions qui pourraient bien caumais qui ne le fe-

ser quelque retard à l’ennemi

,

ront pas discontinuer son passage ,

miner

s’il

ne

se fera point

faudra exa-

il

en lieu d’où on

le puisse

du chemin cou-

voir de revers de quelqu’eüdroit

vert qui ne soit pas encore occupé par l’ennemi,

pour

lui tirer

de

en revers.

Si le fossé est plein d’eau

,

on

11e

pourra

de sortie sur le passage de ce fossé,

si

ce

faire 11’est

par quelques bateaux armés, cachés derrière tenailles,

au moyen de quoi on

se pourrait

jeter des feux d’artifice sur l’épaulement,

les

con-

duire avec des avirons sur le passage du fossé

et

,

pendant

que d’autres le prenant à revers embarrasseraient ceux qui se trouveraient sur le pont; mais ,

fort ils

s’en retireraient bientôt, et les entrepreneurs

de ces sorties passeraient tôt après mal leur temps,

de

telles entreprises

aboutissent à

qu’on n’en doit pas faire

si

peu de chose

cas.

Mais si le fossé est sec , ce ne sera pas la même chose, on pourra faire plusieurs sorties du derrière des tenailles et donner en grosses et en petites ,

troupes ,

par la-droite et

la

gauche

,

sur le passage

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1

DF.S

du. fossé, et

22 $

PLACES.

souvent l’attaquer

et l’inquiéter sans

beaucoup hasarder.

le fossé sera plein d’eau

,

toute la défense

pour empêcher l’attachement du mineur se doit réduire aux choses possibles. Les choses possibles sont eu partie communes aux fossés secs comme aux places d’eau elles se réduisent ordià faire

,

nairement à tâcher de plougcr sur

commence-

le

1

ment du passage du qui se fait par

le

fossé

du haut du rempart

moyen de

:

ce I

certains petits bouts

de tranchée que l’on avance en porliou de cercle dans l’épaisseur du parapet, lesquels vous approchent du bord et vous mettent en mesure de pou-

!

Vov. la frf izième feuille nux endroits (c.)

voir plonger sur partie

du passage. bombes

et du feu sur mineur force grenades des fagots goudronnés ^beaucoup de bois pendant quoi les feux des lianes et de la tenaille ne doivent pas être ménagés; la contre-mine doit aussi faire son chemin penIl

faut de plus rouler des

le

,

,

,

dant ce temps-là. Si l’ennemi vient à vous par la

vous attacher

à

mine

,

rencontrer ses mineurs

au ,

lieu

de

vous de-

vez vous porter le plus avant que vous pourrez

sous la brèche, et là chambrer et charger en deux

ou

trois endroits séparés sous

Défense des de I4 mi lune.

1 »( i*i lif.S

1

il»

1

son étendue , ce qui

vous sera un coup sûr pour lui faire souffler des fougasses à caissons dans le nez quand il vous

Voyez

l.i

dixième feuilaux en-

le

approchera de trop près. Afin que

les

choses se

droit»

li,

onzième

fassent bien,

il

est nécessaire

que ces manœuvres

'

la

aux

endroit» mar-

qués

a.

et

«.

i5

# » Digitized

by

Google


236

»Ckemp

temps que l’ennemi se pourra rendre maître du bas des brèches afin que les mines étant

précèdent

le

,

chargées

,

il

n’entende point de bruit qui puisse

Et pour coûclnsion il n’y faudra donner fou que quand il voudra se loger sur les brèches qu’il y sera bien engagé et que le semblant de quelque sortie y aura attiré du monde. Ce coup est excellent, mais il veut être bien conduit et ne doit être employé qu’en second lieu, et après que les fougasses y auront joué. Pendant qu’on travaillera à ces mines, on en l’iuduirc à méfiance.

,

,

pourra préparer d’autres que j’appellerai volan-

un ou plusieurs caissons, longs de 5 ou G pieds de bois fort de a ou 5 ponces d’épais , capables de contenir 5 ou 400 livres de tes, qui seront

poudre chacun , bien goudronnés Voyez

la

dixième fenilleaux endroit.'!

et posés

au bas

de chaque brèche dès aussitôt qu’on verra

les

premières batteries disposées pour en battre

les

marqués i et la onzième défenses , aux endroits ils lieu marque* f. ,

eu sorte qu’on

arranger au pied du

mur

pourra, y appliquer

les

le

11e

du

puisse pas douter

auront envie de s’attacher. et le plus

Il

faut les

bas qu’on

le

angelets et saucisses sur

pied d’y donner feu du derrière de la tenaille

ou de

la

porto de sortie de l’orillon

et bien enterrer le tout

dans

j

couvrir après

les ruines

,

et

y

ajou-

du gros bois si l’on veut., et laisser tasser les décombres qui tomberont d’en les ôter, comme on fait ordinaisans dessus haut ter des fascines et

rement

j

quoi

fait, laisser faire la brè'ché,

s’y

* Qigitized by


,

DUS P t> ACES

227

.

présenter hardiment, la défendre et l’opiniâtrer

mais céder un peu pour attirer l’ennemi dans le haut , et sg donner patience qu’il y ait bien du. monde ; après quoi donner feu et revenir aussitôt sur lui pour achever de culbuter ce qui sera resté

dans

la

brèche, cela vraisemblablement mettra de ce jour.

lin à l’assaut

Remarquer que l'effet des mines volantes doit précéder celui des autres, qui ne se doit faire que quelques jours après ; c’est-à-dire quaud l’ennemi sc sera rétabli daus le pied dçs brèches , et qu’il aura pris de nouveaux établissemens , soit par des aplanissemens pour en rendre les montées plus des mineurs , ou par , ou par y attacher agrandir lcsbrèclics avec le canon ; pour lors quand on aura bien reconnu ces dispositions , s’il a des faciles

y

mineurs attachés

,

il 11e

faudra pas attendre qu’ils

donnent feu à leur mine mais les prévenir. Que s’il ne s’attache qu’à battre du canon pour agran,

on pourra attendre jusqu’à ce qu’il donne l’assaut et qu’il se porte daus le sommet des brèches, soit pour s’y loger, ou pour forcer et passer outre, le coup serait beau à dir les brèches

,

,

qui pourrait le prendre dans le temps qu’il s’a-

moncellerait dans cette brèche.

Les assiégés auront

le

moyen de

faire suivre

cela de grande quantité de pierres, grenades,

bombes, et de tout ce qui peut à un assaut et de jeter dans les ;

faire opposition

intervalles force

i5*


328

MtPEKSI!

branchages

et

épines en confusion et sans être

liées, les ruines tombant dessus feront un fascinage embrouillé qui joint à celui de la fraise avec qui on aura laissé les les arbres du rempart, ,

«à

grosses branches de 2 à 3 pieds de long, élaguées et bien épointées, feront un empêchement con-

sidérable à sa montée.

Ou pourra encore user d’autresmoyens, comme d’y rouler des chariots chargés de bois fourrés de fascines

goudronuées

et bien

foudroy ans pleins ^de bombes

allumées et

tomber d’autres bombes par

- faire

des barils

;

de grenades

y moyen de

le

quelque planche, coulisse ou petite bascule pots à feu, plus des grenades, cercles

tous les autres

pourvu

moyens dont on

qu’ils fassent

se

«à

,

,

des

feu et

pourra aviser,

du mal à l'ennemi, tout sera

bon et que tout soit exécuté par des gens fermes qui se présentent bien , d’une mousqueterie ,

mêlée d’une grêle de grenades et de pierres tout cela soutenu par deux ou trois réserves rangées ,

derrière les traverses prochaines, et les retranche-

mens bien

du canon des faTous ces obstacles feront que l’ennemi pourra bien manquer la brèche pour la garnis, avec le secours

ces et de la tenaille.

troisième

fois.

Voici encore un quatrième les

moyeu

brèches qui va paraître ridicule

de défendre

mais il fut mis en usage avec succès au premièr siège de >Chatté, petite ville de Lorraine sur la Moselle, ,

t*-

• .

Digitizôri

by

GoÔfljâ


,

DES PLAGES. fait

par

9.ÏÇ)

maréchal de La Ferlé. Celle

le

fermée Je murailles à l'antique

ville clair

flanquées de tours

,

peu fortes et mal espacées, mais défendues par j 200 Lorrains, bonnes troupes, avec les bourgeois qui avaient à défendre leur pain

mandé par

Despillier,

com-

le tout

;

sold# de fortune

,

mais

entendant bien sou métier, qui eu était gouverneur. Le maréchal de La Ferle la Lorraine et agrandir son défricher qui voulait brave

homme

et

gouvernement, l’assiégea avec une année composée d’assez bonnes troupes mais peu nombreuse et assez mal pourvue de scs besoius la tranchée fut ouverte le canon mis eu batterie , on y fi* bientôt brèche assez raisonnable e« conséquence de quoi ,

;

,

,

le

maréchal

les

sommer; mais ceux-ci qui

fit

fort bien

s’étaient

retranchés n’y

répondirent

poiul cl se mirent en état de soutenir, l’assaut qui leur fut effectivement donné très-vivement et soutenu de même; hors que dans le fort de ,

l’assaut et

dans

de piques,

les

le

uns

temps qu’on en

était

aux coup%

et les autres fort échaullés, les

assiégés s’avisèrent de jeter daus la brèche 5 •G paniers de là

auprès

de

la sorte

,

mouches à miel,

qu’ils

ou

trouvèrent

lesquelles enragées de se voir traitées ,

s’en prirent

aux premiers des assiéles piquèrent si im-

geans qu’elles rencontrèrent ,

pitoyablement traignirent de

brèche

,

et

et

de

telle sorte

quitter

prise

de se retirer à

,

la

,

qu clics les cond abandonner la tranchée où clics


,

23o les

qui

DEFEK.se

poursuivirent avec une opiniâtreté invincible, déserter la tranchée

fit

pendant lesquels leur brèche

,

pour quelques jours, ennemis raccommodèrent mirent en état de soutenir un

les

et se

deuxième assaut plus avantageusement que le bien restais de se servir du même secours; et ce ne fut pas la moindre raison qui fit premier

,

résoudre

la levée

du siège.

Au reste , ce qui est ici proposé pour la défense des broches de la demi-lune, se peut appliquer à, toutes les pièces revêtues , aussi bien qu’aux demibastions des ouvrages à corne, grandes demilunes d<fla place, contre-gardes, etc., parce que tous sont de même nature, quoique de différentes figures. Si

sont secs,

les fossés

les

communica-

tions en seront bien plus aisées, et par conséquent la défense;

mais

faudra bien précautionner les gorges, afin que l’ennemi ne se prévale pas de terreurs paniques qui arrivent quelquefois il

ces

«ans raison, pour

écluse

par la rupture saignée, etc.,

,

bien assurer de tous

les

celle des î/f.

et i5

les

Et quand même

les insulter.

les fossés seraient pleins

vider

d’eau

,

s’ils

de quelque il

bon

d’en'

gorges. A.u surplus, la situation

ouvrages

à

corne

,

se peut rapporter à

deux que nous en donnons ,

peuvent se batardeau

sera toujours

comme

les

ici

,

feuilles

plus parfaits qui se fassent;

rarement s’en trouve-t-il d’aussi bien conditionles supposons mais tels qu’ils se

nés que nous

,


,

BKS PLACES,

trouveront ,

il

en faudra

qu’on pourra. Si on

a3lj

tirer le meilleur parti

propose parfaits

les

,

on

leur attribuera une défense proportionnée à leur

mérite;

il

de

moins.

faire

est très-difficile -

de faire plus, mais non r

,

Si, après toutes ces résistances bien et sage-

ment conduites, l’ennemi brèches de

bon ,

,

la

demi-lune,

réduit, bien revêtu,

*ii

.

rend maître des

se

et qu’il s’y trofive

comme

le figuré i

un

(£), ce j

|

réduit soutiendra les traverses de sa droite et de sa

gauche, imposera

lui

,

à la

n r # < jî,*f'

£.

,,

|"

llt,m - lunf -

vn T

.

i« ,,na-

tontine fr wiie.

brèche qui sera devant

et nécessitera l’ennemi d’aller bride

en main

deuxième partie de son logement, en tirant uncligne d’une traverse (A) àl’autre (L), c’est le mieux qu’il puisse faire. Je dis d’une traçt de régler la

verse à l’autre, parce que

si

la résistance a été-

peu près que nous venons de dire, vraisemblablement celles-ci seront abandonnées parce telle à

,

que

la

brèche se sera étendue jusques à découvrir

leur derrière, et les faire voir de revers parles loge-,

meus du chemin couvert. Les ennemis s’établiront donc là et travailleront à y faire une bat,

terie (e)

de trois ou quatre pièces

;

ce qui ne se fera,

pas sans peine et sans y employer bien du temps ; après quoi il ne sera peut être pas impossible, si l’assiégé est

heureusement préparé,

fasse sauter par l'effet d’une et

qu’il

ne

la

mine bien mesurée

chargée à l’avance!

Pendant que l'ennemi s’occupera

à la

façon do-

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352

.DÉFENSE

cette batterie,

Ku.Me

i..

il

ouvrira

tics

sapes à droite età gau-

che pour couler dans

les

du

deuxièmes traverses (Z) qui

terre-plein, vers les

étant bien flanquées nir ferme jtied

,

,

épaisseurs du parapet et

du réduit (E), pourraient

te-

et obliger l’ennemi à s’avancer pied à

c es là-dire fort lentement,

pendant que sa

batterie (e) achèvera de se mettre en état de battre le réduit (E), qui, étant petit et

battu de près ne tardera guère à s’en trouver mal notamment 1 ennemi a la précaution de surbaisser le devant de scs embrasures et de se procurer de la plongée. ,

,

si

Le remède

à cela est d’avoir disposé

deux batte-

ries biaises d’avance, la

courtine

(R.)

de trois pièces chacuuo, sur pour croiser sur celleî» de l’ennemi,

ce qui l’embarrassera fort , et encore plus si leur effet peut se joindre à celui de la miue dont nous venons de parler; mais il n’en faudra ouvrir les

embrasures qu’apres que l’ennemi auru ouvert les siennes. Jusqucs

deuxièmes traverses auront

ici les

subsisté et fait leur devoir, et se pourraient ençorc

maintenir tant que le réduit pourra les flanquer, mais quand il sera tellement ruiné par l’eflèt de la batterie (e), qu’il n’y aura plus

quer

;

pour

lors l’ennemi,

êlre fort près tre

,

dans

pour

les insulter

et fera ensuite descente le fessé

siég.é s’est

moyen de ,

s’en rendra

bieu préparé, ,

et

il

maî-

de part et d’autre

du réduit pour l’attaquer.

superficielles de prèles

les flan-

que nous supposons en

Mais.si 1’es-

.aura quelques mines

sans doute une

du fond

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a galerie

y

majeure dans celle pièce* desorle

que l’ennemi sera obligé d’en essuyer de

l'effet,

ou

prévenir par en faire jouer d’autres qui pri-

la

ment aurait

,

autrement

celles-là et les éventent,

aucune sûreté pour

ces traverses. Cela faire

^

3

PES PLACES. s'il

fait

doit placer du

il

lui

n’y

de se loger derrière

l’ennemi vent bien

si

,

il

canon derrière ces memes

traverses (Z, Z) après l’effet des mines* ce qui re-

tardera encore sei

all’aires

mais

,

chemin

c’est le

le

plus sûr puisqu’elles pourront de là ouvrir le réduit par le milieu de ses laces

brèche de la pointe

donner tant

qu’il

,

,

forcera les assiégés à l’aban-

aura tant

descentes dans son fossé. siégés

,

si

,

ce qui joint à la

fait

que de percer ses

Heureux seront

en l’abandonnant

ils

les as-

peuvent par

l’eflct

de leurs mines renverser ce qui restera sur pied sur l’ennemi.

Tandis que

la

demi-lune

et

son réduit sc défen-

dront, l’ennemi pourra bien démonter

de la corne,

du

fossé,

faire descente et

rompre

les

avauccr

communications

les flancs le

passage

T ro ému

feuii!ê

l4 ‘

établir plu-

,

sieurs batteries (h,i, s) sur les pointes et les angles rentrans la

bastions, et il

du chemin couvert,

fort maltraiter

tenaille, et ouvrir les faces des

même la courtine

n’aura osé

y

que

le

aussitôt

obstacle

sera

deux demi-

d’entre-deux; mais

tenter de logement. C’est pourquoi

réduit (E) qui faisait son principal

abandonné,

gorge, et dans celle de

la

et

lui

logé

demi-lune,

il

dans sa achèvera

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2^4

nÉf-TINSs

.

du fossé de la corne et de bien épauponts du mieux qu’il pourra; il accommomême temps tous les logent eus du chemin

les passages

ler ses

dera à

5

couvert d’où •

pourra

il

accommodés;

et

semblablement

faire feu, s’ils

quand tout

il

donnera

ne sont déjà

cela sera prêt, vrai-

l’assaut

aux deux demi-

bastions de la corne par plusieurs détachemens

de grenadiers l’un devant l’autre, soutenus par des corps entiers et par tout le feu des logemens.

Beaucoup de canon cl de bombes, pierres et grenades précéderont cette action à quoi on pourra, ,

faire les mêmes oppositions qu’à la demi-lune (D), page 325 et suivantes puisquand on n’en pourra plus, on se retirera de traverses en traverses jusque ;

r<-fen«ede»

BKMi.'m.' pe-

p"'r<W ""hni 8

rornV*

^;

d'emi-iup^°

de d *

aux rctranchcmens. C’est

un nouvel ordre de grande demi-lune de

l ,a

où l’ennemi trouvera composé de la

fortification

(II) et des

deux contre-gardes.

droite et de la gauche (F,

s °ns

G) que nous sup-

toutes bien revêtues et leur fossé aussi

leurs remparts terrassés

,

;

contre-minés et garnis

des souterrains et des communications nécessaires.

Voilà donc une nouvelle attaque

un pays

très-difficile

,

à faire

suite d’une autre qui

par

aura

déjà occupé l’ennemi long-temps.

Supposons après cela l’ennemi

assez maître

toute la tête de la corne pour oser batteries

,

tine de cet

il

y

de

établir des.

une sur la courdans les deux gorges,

sera obligé d’en faire

ouvrage (O),

et

comme les figurées ( ) pour battre la dçmi-lnpe (H) 1

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,

a 55

des Vdaces.

deux contre-gardes (F, G), et s'il veut bien il établira aussi deux ricochets sur les poinl'aire tes»de la même corne (n, n,) de trois pièces chael les

Feuille

n.

,

cause des

difficile à

cun. Cet établissement sera

qu’il faudra faire faire' et des difficultés

chemins

immenses des ponts solides et des rampes nécessaires tant pêur monter sur la courtine de cet ouvrage, que sur

il

les

pointes

et.

dans

faudra descendre; attendu

les

gorges

même que

pourra mener

(1)

toute

que sur des

cette artillerie

ne

traîneaux

exprès, après l’avoir démontée de

faits

se

mêmes

dessus ses allûts pour la monter sur les

traîneaux et

la

,

mener en place

de poulies de retour,

fûts

quand on

l’aura

et la

menée

i

à l’aide de capestans

remonter sur scs af-

sur les plates-formes.

Toutes ces manœuvres sont

difficiles et

deman-

dent beaucoup d’industrie , de temps et de travail car

il

faudra faire de grandes coupures dans le

rempart

,

raser les parapets de la courtine de la

çorne jusqu’au cordou

et

même

plus bas

,

#

et

couper son rempart en plusieurs endroits. Pendant que l’ennemi sera occupé à ces pénibles

manœuvres

,

les assiégés

n’auront point d’autre

parti à prendre que celui de préparer à l’avance

des fougasses en caissons au bas des brèches, et de

charger

les

mines

qu’ils

auront sur et au-delà

des coupures des retrauchemens, faire la

chose de celles qu’ils auront tant sur

de

la

même,

les pointes,

demi-lune (H) que des deux coutrc-gar-

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,

1

256

DEFENSE

des (F, G); garnir les souterrains de et

du réduit de poudre, de

sils,

boulets, grenades

,

et

balles

,

la

demi-lune

pierres à fu-

de quelques muuitivms

de bouche, parce qu’il pourra fort bicu arriver qu’on sera quelquefois des deux ou trois jours sans

pouvoir communiquer à l’ouvrage à cause de la fréquente rupture des ponts, si «e sont fossés pleins d’eau. v..,r7 fcuiiir.

n

II

faudra aussi apprêter des batteries sur les

bastions de la place dans les endroits qui peuvent

déleudre la demi-lune

corne

comme eu

,

et les longs côtés

ï)

extrémités de la courtine (R)

ront vue sur les attaques, teries les

ennemies

mence par la

(s, h, i),

,

et d’autres biaises

du rempart (JN) qui aunotamment sur les bat-

il

ne faudra point, ouvrir

embrasures des nôtres

On

la

‘quelques autres sur les

sur les endroits éloignés

sera arrangé.

de

,

(

«pic

quand l’ennemi qu’il ne com(H) par

ne doit pas douter

battre vivement la demi-lune

pointe, et

et qu’il n’en

les.

deux contre-gardes par les

faces

,

mette dans fort peu de temps les

défenses dans un grand désordre. Mais

si les

revê-

temens de ces pièces ne sont élevés qu à mi-hauteur avec hernie de

bonne

pas sitôt brèche, parce que

largeur, la plus

il

n’y fera

grande partie

des ruines du haut tombant sur la

berme y seront arrêtées et augmenteront la résistance du parapet dont le bas se trouvera mieux garni par la chute de ces ruines. Cependant l’ctnienii qui vraisem-

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,

IWS PT.ACSS.

25<7

blablcment no s’en sera pas tenu à l’établissement simple de ces batteries, quoique d’une manœuvre dure et pénible qui lui doit occuper beaucoup de inonde la

aura poussé en avant ce qu’il aura pu à à peu prés suivant les alignc-

,

demi -sape,

mens ( Q, Q) qu’il aura perfectionnés peu à peu. Ce que cela lui vaudra est que si ses batteries ,

,

sont bien servies

quatre heures

il

perfectionnera

,

en moins de deux

fois

deviendra maître du feu

les

,

vingt-

ce qui se

jours snivans; et pour lors

sera facile de se porter sur

»

il

lui

bord du fossé de

ces pièces, d’y prendre établissement, et de travailler à faire ses descentes en nombre suffisant :

ce qui* sera bientôt suivi du- comblement et du

passage des fossés, au

moyen duquel

il

se portera

au pied des brèches lesquelles vraisemblablement

Au surplus, à mesure que prendra accroissement ce-

seront fort avancées. le len des assiégeans

,

lui des assiégés doit faiblir, ce qu’il n’y

aura pas des voies ouvertes; c’est faudra avoir recours aux souterraines

moyen d’empêcher par pourquoi

il

cest-à-dire aux mines, et aux traverses; en un mot., a la défense des breches de la manière

quelle a été ci-devant expliquée, n’en connaissant point de meilleure et s’il a une galerie

y

:

majeure qui règne en la gardant joiœ-

le ,

long de

la

base de ces pièces,

on aura souvent moyen de

mauvais tours à l’ennemi par l’effet des mines qui l’incommoderont et le retarderont beaucoup. ,


*

Ü38

BF.l'EXSE

faudra de plus prendre garde à une chose,

11

que les munitions soient toujours bien fournies, que les soldats ne chargent point à poignée ni trop fort, mais faiblement en diminuant la charge à mesure que l’ennemi s’approchera de c’est

vous, parce qu’il ne sera pas question de si

tirer

de

loin.

Si l’ennemi après avoir bien ouvert les brècltes Feuille k{.

et

mis toutes

état

les

descentes et le passage du fossé en

attaque les trois pièces (F,

,

temps , soutenu

G, H)

à

même

de tout son cauon bieu

qu’il sera

disposé et de sa môusqueterie

,

il

est

sans

diffi-

culté qu’il en gagnera le haut avec assez de facilité

ses

mais

,

et

,

si

que

l’ennemi ne

on

se sert

bien des mines et fougas-

le siège soit assez heureux: les ait

pas éventées,

daus des inconvéniens qui

en recevra,

qu’il Page 325 et suiv.

Le

le

il

,

pour que

pourra tomber

outre le

dommage

retarderont considérablement.

surplus de cette défense se doit

celle qui a été proposée

pour

la

mener comme

demi-lune

sa suite, qui contient à peu de chose près les

(I>) et

moyens

y peut employer; c’est pourquoi nous n’en ferons pas ici de répétition. que

l’on

Mais supposons que l’ennemi se soit logé sur (H) et sur les deux G) dès la deuxième

l’angle flanqué de la demi-lune

contre-gardes d’à-côté (F, attaque, (1,

0,

1)

tres sur

comme je

n’en doute pas,

sont bien servies les

,

il

si

sôs batteries

en doit établir d’au-

angles flanqués de ces trois pièces

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,

2 5g

UES PLACES. (o,

q,o),et après

les

gorges , et qu’il s’y sera établi

introduit daus

sc sera

qu’il

,

il

travaillera

aux descentes du fossé de la demi-lune*, pour de eu perçant toute l’épaisseur de son rempart

,

se porter sur le

même haut,

bord du

temps que il

se

les

du réduit (I) à chemin par le

fossé

sapes faisant

prolongera vers

les

gorges tant de

la

demi-lune (H) que des deux contre-gardes (F, G),

A tout cela

batteries font leur devoir.

si ses

n’y

il

a pas d’autre défense à faire que de disputer le terrain de traverses en traverses, employer L’éllèt des

mines, suivi de quelque petite sortie faite à propos, et

n’abandonner qu’à

la force.

batteries (o, q, o), sera

demi-lune de rompre .et

pour

brèche

L’usage de ces

et ouvrir celle

du réduit

Dûfeuse du

(1),

luue.

à la

dcmi-luue pour achever de s’en rendre

du réduit ce qui ne ;

se

et aplanissant les brèches

le

milieu des

pourra qu’en ouvrant

du milieu des

faces de

ladite demi-lune, et abaissant son terre-plein fort

bas, afin de donner de ries.

Celte

l’effet

de

la

la

découverte à ses batte-

manœuvre emploiera du temps, mais

en sera sur; car dès que

demi-lune donneront

assez:

les

(1)

par

le

brèches de la

de jour aux batteries

pointe des contre-gardes

battre le réduit faire

,

elles

pourront

milieu de ses faces

,

brèche; de sorte que ce réduit, petit de

même,

réduit

de

la

celles des contre-gardes d’ouvrir et faire grande dcmi-

maître, et se procurer des vues sur laces

trois

pour celle de la pointe delà

sc trouvant ouvert

eu

et

y

soi.-'

trois endroits, et


a4°

Dépensé

communication coupée, il n’y aura plus d’autre parti à prendre qup de charger ses mines, retirer peu à peu le monde et les effets peut-être su

qui seront dedans, et le faire sauter, afin de le

rendre

dommageable

le plus inutile et

à l’ennemi

qu’il sera possible. V«T^* quinzième feuille.

La corne

,,

(B) faite en queue d’hirohdelle

et

,

placée sur la capitale prolongée d’un bastion, n’a

pas le défense la

même

avantage que

du dedans

,

la

corne (A) pour

la

attendu que celle-ci présente

demi-lune à l’ennemi; au lieu que

même

lui présente le bastion

,

corne (B)

la

ce qui semble le

conduire par un chemin bien plus court au corps de

la place, à l'ouverture

duquel l’ennemi peut

travailler aussitôt qu’il aura la

mis ses batteries sur

courtine de la corne. Mais on peut dire en

fa-,

veur de celle-ci qu’elle ne donne accès à l’ennemi

que par un seul bastion auquel toute ,

se réunissant, clic aura

la

garnison

beaucoup plus d’avantage

défendre, parce qu’il ues y fera point de diversion et qu’elle nécessite l’ennemi à et

de

facilité à se

la prise

!

des deux demi-lunes collatérales (D, E),

et de leurs réduits (F,

G), sans quoi

il

n’aura pas

moyen de se pouvoir procureraucun accès à labrèche, qui puisse être soutenable, ce qui répare bien

souuniqucdéfaut. Mais soit que ccscornessoienlbiV tiessuivant l’un oul’autre de ces dessins ou dequel-

que autre approchant,

la défense

du dedans de ces

pièces bien entendue, donnera de longues et pé-

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»

DES frUCBS.

MUoi.sos discussions à l’ennemi moins obligé de se jeter en

,

et

il

2^ t n'en sera pis

campagne, et de mar~ dt, chemin couvert de droite «« d Pourra bien essuyer quel-

cher a^ux grands angles Ct dB

*pe

g

T W b<

sortie,

elendre

;

s il

T*...*,»-

n’en prévient les accident par fort

les place,

dVt.es , ui doive, ,„„Lir Jes ogemens j ou pour mieux dire, élargir toutes ses

attaques, qui ne sont pas de petites affaires. joindre que ces angles se pourront défendre mé-

T

en,em

A

T

«

; pies que leunenti qu

,'.

« proposé

ci-devant,

s en sera rendu maître sc sera bien étendu tout le long du

il

P.«.

et

chemin

couvert,

il établira ses batteries sur les ses angles contre les flancs opposés (t) d’une part , et pour faire brèche de l’autre (s), (ce qui

para^

de

ne

11 1C CndrC qUe dG ‘ \° de la corne ?!l (A) située sur la

ellet

de ces batteries quand

sera de e

,a Suit0

s

des attaques

courtine).

Le premier

elles seront en état attacher à battre les flancs opposés (W)

deuxieme, de rompre

na. nle (M);

le

Z&ÏE*

pont de communie.: d « déchirer la tc-

lro,sièni «.

1 artillerie des flancs ne doit pas durer ong-temps, mais les bombes et les pierres place pourront interrompre souvent celles desennenns et donner quelques bons intervalles ce les de la place, pour changer et se raccommoder, si elles sont bien

ien

de

la

servies.

H

n’y aura que les bateaux à ciuquenelle, que nous appellerons paquebots pour leur donnerln

2

iG

Diqit

pgle


.

DEFENSE

242

nom les

distingué

,

qui pourraient s'échapper, mais

ennemis auront bien de

la

cher d’aller et venir tant que et

vient à être pris

s’il

,

il

peine de

les

empê-

le réduit subsistera

ne sera plus

5

question

de communication. Jusque-là on pourra substituer d’autres paquebots par lededans de la place,

en remplacement de ceux qui seront coulés à fond Quand toute la gorge de l'ouvrage à corne la demi-lune et son réduit seront occupés par l’en,

nemi il y trouvera place à faire de bons logemens pour la mousqueterie ; il ne lui serait pas ,

même

impossible après que

les assiégés

auront été

chassés de ces ouvrages, 'de faire des descentes de Descentes des f..ssc» de» bastions

fossés par les extrémités des^ cornes

eu

par

ferait d’autres

,

(v)

,

tandis

le talon des places d’ar-

mes du chemin couvert, (y); ce sont même les on les puisse bien placer. Au débouchemenl des desceutes, ou ne saurait

lieux plus convenables où

SB

opposer que des batteries biaises, préparées à l’a..

vance dans

Voy.

la «Ion-

zit-iue

feuille.

la courtine,

comme

les figurées (Z),

qui

incommoderaient d’autant plus les commencemens de ces passages qu’on ne pourra que très,

difficilement les démonter.

A

mesure que

avanceront, place qui

les

les

ils se

ponts ou passages de fossés

découvriront aux flancs de la

incommoderont

fort, s’ils

prévenus par les batteries opposées

ayant occupé tous

empêcher

les

les

;

ne sont

mais l’ennemi

dehors qui pourraient lui

accès de la place

,

se trouvant

bien


5,

a4

DES PLACES.

bords du fossé, s’attachera à

établi et maître des

son passage , lequel soutenu de tous ses logemens,

aux lianes, pendant que

et des batteries opposées

d’autres batteries travailleront à faire le trou

mineur ou qu’au

à battre en.

moyen de

brèche,

il

est à

du

présumer

toutes ces protections,

sera

il

bientôt parvenu au pied des brèches.

Ce que

peut

l’assiégé

consiste au

canon de

lui

opposer en ce cas

Défense de* bastious.

ses flancs tant qu’ils

pourront

subsister, à celui des batteries biaises^ et à la

mousqueterie de

courtine et des tenailles

la

-,

aux

piçrreset à quelques autres batteries biaises dansles tenailles,

auxbombèS, grenades et feu d’artifice d’en

haut, qui est tout ce qu’il peut opposer est plein d’eau

mais

;

s’il

est sec

,

il

si

le fossé

y pourra ajou-

ter de fréquentes sorties sur le passage à la faveur

des tenailles ce qui retardera et incommodera beaucoup l’ennemi et pourra l’obliger à faire brèche avec le canon qui est le mieux qui puisse arriver aux assiégés. ,

,

,

Au

surplus, la corne (A) conduit l’ennemi à

Vo j.

la .qua-

torzième

deux bastions liées,

que

ce qui fait

,

l’effet

de deux attaques

beaucoup plus dangereuses pour de

la place

corne (B), qui l’oblige à prendre plus de pièces, et ne le conduit qu’à un bastion seul. Parlons encore de cette corne. celle

Comme du bastion occupé

la

ses attaques se réuhissent toutes à celle

(C)

,

l’ennemi sera obligé

les gorges, entièrçs

,

après avoir

de l’ouvrage et de ses 16*

feuille.


144

DÉFENSE

.

deux retrancheme'ns

manœuvre longue, les

d’y élubfir des batteries,

,

le

deux flancs opposés

et le bastion

désagréable, mais

difficile et

qui une fois achevée,

même

,

mettra en état de battre tjui

défendent

pointe et par ses deux faces

le

entre deux

le fossé

bastion, ,

par la

ce qui y produira une grande et large brèche, vis-à-vis de laquelle ou pourra faire quatre descentes et autant de passages de fossé, sans que l’assiégé y puisse remédier que par y tirer quantité de canon, de bom-

bes

,

de pierres

et

,

de grenades

,

ce qui ne saurait

manquer de faire bien du mal à l’ennemi le tout étant accompagné et soutenu d’une bonne rnous,

queteriebien continue. Si le fossé est sec,

moder par

on pourra encore l’incomdu derrière

des sorties qui partiront

des tènailles et

y auront

est plein d’eau,

leur retraite. Mais

n’y aura que

il

puissent incommoder.

occupera

la

s’il

les pierres, gre-

nades, bombes roulantes et feu d’artifice, qui

Ce qui s’entend

le

lorsqu’il

brèche.

Au surplus, comme ces batteries battant le pied du revêtement, ne manqueront pas de l’abattre, de le faire tomber par grosses pièces et de tirer bas une grande partie du parapet après elles, il ,

faudra le répaisir en retranchant

terre-plein

le

derrière les brèche».

Supposant que l’assiégeant il

se gardera bien

de presser

soit

bien entendu

l’assaut

,

il

,

voudra

i

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345

D£S PLACES.

agrandir ses brèches,

aplanir et en faciliter

les

montées, soit qu’elles aient été faites par ou par tous les l’eflèt des mines ou du canon deux ensemble il ne manquera pas de tourmenbrèches par des derrières' 'les* ter y tirer une fort les

,

,

grande quantité de bombes, à dessein d’y mettre tout en confusion, retranchemens remparts et traverses. Comme cette défense est d’une grande ,

conséquence,

je

reprendrai les

à la j>agc 2 20 et suivantes

,

la

moyens proposés chose étant assez

importante pour mériter une répétition.

Supposons premièrement queles bastions soient la gorge ces retranchemens

bfeu retranchés par revêtus

et

,

terrasses

à

hauteur de celui de la

leur fossé aussi revêtu

place

,

miné

et

casemate

;

,

et le tout contre-

deuxièmement

,

que

les

rem-

parts des faces soient garnis de toutes les traverses nécessaires à pouvoir rompre, sinon tout, du moins une bonne partie des plus mauvais effets des rico-

chets

;

troisièmement

,

que toutes

soient pour lors converties

,

les

traverses

autant qu’il sera pos-

en retranchemens bien palissades, et qu’elles communiquer les unes aux antres par des bouts de tranchées, même garnies de chevaux de frise quatrièmement que les brèches soient cil culées par des retranchemens faits en répaisissement des parapets endommagés, afin d’y pouvoir sible,

puissent

,

j

mettre Ja

le

main

monde à

la-

destiné au soutien des brèches de

main

à

couvert; cinquièmc-dVeut

,

Défrntt des brèche* des lutation*.


/

3

DEFENSE

t 6.

de petits magasins disposés en plusieurs endroits, à portée, et bien en sûreté, et que le qu’il

y

ait

dispositif des troupes qui doivent, soutenir

réglé a

1

,

soit

avance , en sorte que chacun occupe son

poste pour tout le temps que l’on sera dans l’attente d un assaut , et qu’il ait plusieurs détache-

mcns

1

y un devant l’autre occupant le derrière des où ils seront à couvert bieç instruits de ,

traverses

,

ce qu’ils auront à faire cficr

,

et toujours prêts à niar-

aux breclles chacun

à leur tour ,

tenir les

pour sou-

postes avancés qui les défendent

:

un

bataillon ou deux dans le centre du bastion et , tout le bivouac et les gens de la garnison qui sortt

de repos pendant postes

les

gardes ordinaires

non compris)

voisines,

,

occuperont

où ayant toujours

côté de l’attaque

,

ils

se tiendront

cher au premier ordre

(les

autres

les courtines*

la tête

tournée du

en état d’y mar-

et de secourir les brèches. Cette disposition ainsi arrêtée, il faudra que toute la cavalerie monte à cheval et la disperser par , 1

roupes dans

empêcher, ront

y

,

places et croisées des rues, pour remnemens tumultueux qui pour-

les

les

arriver.

On en

pourra

tirer

quelques bour-

geois pour porter les matériaux et munitions né-

aux brèches remporter les blessés et apportera boire et à manger aux troupes qui secessaires

,

ront là disposées jour etnuit, pour autant de temps que l’ennemi sera en état de donner l’assaut. Las magistrats dans leur chambre assemblés à l’ordi,

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tjy

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,

3 47

DES PLACES.

naire,

pour

satisfaire à ce qui leur sera

demandé.

Nous supposons encore que le retranchement monde, et de G ou 8 pièces de canon, magasins près d’elles et le Surplus du parapet garni

sera garni de

toutes chargées et prêtes à tirer, avec leurs :

de paniers et de force outils près de là, pour besoins qu’on en pourrait avoir. Qu’il

les

aura de

y

plus quantité de bois et de feux d’artifices arrangés près de la brèche

rampes de

,

force

bombes, grenades,

ramassées pour jeter dans

et des tas de pierres

les

brèche. Voilà à peu près une idée du dispositif intérieur de la place pour soutenir l’asla

saut, à quoi

il

faut ajouter pour ceux

premièrement,

les coffres et fougasses

pied du revêtement sous

avec

les augelets

chés

le

les faire

il

le feu

,

à

à battre

et des

dans

décombres

prochaine, ou à

les revers

de l’orillon,

jouer quand l’ennemi se croira maî-

du haut de

pourquoi

mur

la tenaille

la sortie qui doit être

tre

commencé

Ces augelets seront conduits et ca-

long du pied du

jusqu’au derrière de

pour

brèches

pour y pouvoir donner

propos, dès que l’ennemi aura les défenses.

du dehors, engagés au

les ruines des

la

brèche, et non plus

sera bt>n

même

tôt

;

c’est

de lui douuer beau

afin de l’attirer. L'effet de ces fougasses suivi d’une brusque recharge des nôtres qui reprendront le

derrière et le haut de la brèche, vraisemblable-

ment remettra qu’il s’y

pourra

les

affaires

faire des

au lendemain

escarpemens

;

parce

tels qu’ils


348

DÉKr.XSE

ôteront ou diminueront fort

les accès des brèches. Ce ne serait pas assez , il faut avoir d’autres mines chargées ou prêtes à charger, dans et sous le bas du rempart, appuyées chacune d’un contrefort et chambrées à un pied et demi près du parement ; prenant garde de ne les point mettre vis-à-vis des coliies à fougasses, de peur que celles-ci ue leur nuisent; les charger aussitôt qu’elles auront fait leur eflet, afin de les employerau deuxième assaut,

"

pour lequel les ennemis seront d’autant plus hardis qu’ils s’imagineront qu’il n’y aura plus de mines à craindre. Pôur bien employer celles-ci, il iaudru prendre son temps comme aux premières, c est-à-dire

quand

les

ennemis seront parvenus si les mines sont bien propos elles pourront pro-

jusqu’au haut de la brèche laites et le feu

:

duire

donné à un autre escarpement,

parmi

les assiégeans

;

,

et

bien du désordre

ce qui pourra bien produire

une deuxième remise au lendemain. Après l’ellét oe ces deuxièmes mines , sans renoncer aux troisièmes, auxquelles on travaillera iucessammeut, il faudra en venir aux expédiens de la main, c'esta dire embarrasser les brèches premièrement , ; par y jeter pendant l’assaut beaucoup et

fréquem-

ment des demi - bombes et grosses grenades ; deuxièmement, y pousser des chariots chargés de bois mêlés d

artifices

du haut eu bas dés

mement

,

bien allumés

brècltes

si

et roulés

l'on peut; troisiè-

des barils loudroyans remplis de boni-

Digitized

by

Google


V

tft

t

rinces.

rvfc

Les

grenades et de poudre

,

branches d’arbres tnre et

,

quand

quatrièmement des ,

;

mêlées à l’aven-

et des épines

n’y aura point de feu

il

branchages s’embarrassant parmi

tombent dessus

,

;

ces épines

les ruines

qui

feront une espèce de fascinage

embarrassera fort la montée j’en ai vu une semblable à Sainte-Mcuehould qu’on n’attale respect que cette difficulté y opposa j cinquièmement, des pots à feu, des grenades et pierres en quantité sixièmement des fraisé qui

:

qua pas peut-être par

,

;

fraises d’arbres entiers

tées et élaguées

tous lestfiutres

avec leurs branches époin-

de deux ou trois pieds de long, et

moyens proposés à la page 228, sans

oublier celui des ruches à miel qui qu’il est, n’est

demandent

employés dans leur temps

faudra choisir à propos

;

s’ils

sont mis en

par de bons acteurs, gens hardis et conduits qu’ils

par de bonnes têtes

ne fassent pas un grand

Que

si

tout simple

,

pas mauvais. Tous ces expédiens

d’être

,

qu’il

œuve

déterminés

et

il est

,

impossible

elïet.

l’ennemi, sans se rebuter, persévère

toujours à poursuivre ses attaques à la lin à

gagner

le

haut

clés

il

,

rivera que

quand

Après cela

il

chent dans

les galeries

traverses, et

le

parviendra

brèches où

trouvera encore loin dp son compte

,

il

se

ce qui n’ar-

bas sera épuisé de mines.

faudra que

les

mineurs se retran-

majeures par de bonnes

que cependant

nenii d’autres mines puur

ils

préparent à J’en-

quand

il

voudra

s’é-


,

a5ü

1

DEEEHSE

tendre à droite et à gauche , et qu’ils se tienncut toujours en état de se servir de quelqu’une. L'en-

nemi

sera cependant obligé à s’étendre tant qu’il

pourra, et à essuyer toujours ce que du bas pourront lui souiller, jusqu’à ce

les

mines

qu’il s’eu

rendu maître, chose très-mal aisée, et à laquelle on voit peu de jour à lui pouvoir réussir, si les mineurs de la place sont intelligeus et qu’ils

soit

,

remplissent bien leur devoir; attendu que tenaut le plus les

bas du rempart, et leurs mines se trouvant

premières servies,

elles

sont bien conduites,

si elles

préviendront toujours celles de l'ennemi

Sans pouvoir être prévenues que très-difliciiemcut.

Malgré tout

cela

geans glisseront

où chemin

on doit le

faisant

s’attendre que les assié-

long des faces vers ils

les flancs

pourront être souvent ar-

rêtés par les traverses et petites sorties , lesquelles

du secours des mines leur causeront bien du retard. Et c’est ce qui leur fera prendre le bas pour pouvoir s’approcher de tous côtés du retranchement chose à quoi leur persévérance les amènera s’ils cheminent eu avant. Pour se pouvoir faciliter les moyens de s’étendre, ils monteront du canon sur le haut des brèches; mais, s’ils y en montent peu, il ne leur servira pas de grand’chose, parce qu’il sera battu par celui du retranchement ; s’ils y en montent en nombre égal ou davantage, cela leur causera bien du retard, ainsi toujours du temps de gagné. Cependant pour peu qu’ils aidées

,

,

DéfpilRP

«lu

retranchement.

,

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*;\

25 I

DFS TL ACES.

avancent chemin,

du

une

fois

iis

arriveront à la fin sur le bord

du retranchement

fossé

bien établis

tre-miné

et les

,

,

où quand

ils

quoique ce bord

mines prêtes

presser de les faire jouer

,

seront

soit

con-

ne faudra pas sc

, il

parce que le respect

imposeront ne servira pas peu à faire obune capitulation honorable; à quoi il eu faudra venir à la fin malgré qu’on en ait heureux qu’elles

tenir

caj«tut»tio«.

:

si,

après avoir rempli ses devoirs avec tant de pei-

nes, on la peut obtenir raisonnable; chose de

quoi

il n’y a pas lieu de douter, eu égard à ce que retranchement sera dur à prendre et que les ennemis seront lassés et considérablement affai-

le

de

blis

la

longueur du siège, ce qui

les

rendra

sans doute plus traitables.

Nota. Qu ne doit pas douter que sitôt que l’ennemi aura gagné le haut des brèches et pris assez ,

d’établissement pour pouvoir s’étendre à droite et à gauche, qu’il ne le fasse

gagner du terrain

peu

peu, tant pour

à

rendre bien

et sc

le

maître des

bastions, que pour s’approcher et occuper les flancs;

ou

si

on

le laisse faire,

l’épaisseur des parapets,

vers

le

siégés; chose à quoi

il

la

se logera

dans

plonger à re-

pourra très-bien réussir.s’il

attaque les deux bastions à

de

il

pour de

derrière de la tenaille et en chasser les as-

corne (A). Car ' '

s’il

est

la fois

suivant le dessin

bien maître du feu de la

place, celui des flancs éteint, et lui logé sur le

haut des brèches et sur

les flancs, la tenaille

VnT 'î

,a

f]t|»rorzt?uid

f,u,llc -

ne

.Digitized

by

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*

25a

DKFEJTSI

recevra plus de protectron que de la courtine laquelle étant faible et aisée à parer, l’ennemi ,

Feuille 14.

pourra se

faire

un chemin dans

les

ruines tombées

au pied des bastions et en s’approchant de la tenaille pour lors déserte, se faire des passages au travers des fossés qui la séparent des flancs de la ,

place, et de s’y laire là

là s’étendant le long de sa benne, un établissement considérable, pour de

passer aux brèches de la courtine

quoi s’attachant sée.

Le remède

a

y en

la

mêmes

moyeus proposés pour

bastions

pêchement

,

ce qui leur ferait

pourrait bien

et

;

à

ou s’y du pied des

le déblai

nuit, et les flancs bas,

dans les bastions, des secondes mines

les autres

a

à cela sont les fougasses si

prend de bonne heure, sinon brèches pendant

en

s’il

la place se trouverait fort pres-

,

,

s’il.y

et tous

défense des

la

un grand em-

même

les

arrêter.

Au

reste , ce coup ne peut avoir lieu premièrement, que dans les endroits où les deux bastions ,

sont occupés, et après que l’ennemi sera logé surfe haut des remparts et qu’il en aura gagné les flancs 1

;

deuxièmement que si l’ennemi ne s’est attaché un bastion comme il est représenté à la suite ,

qu’à Feuille i5.

,

des attaques du (B) tié

de

la tenaille,

,

on pourra conserver

auquel cas l’ennemi

profiter de l’autre; troisièmement,

11e

la

moi-

pourra

que ceci ne

peut arriver que quand l’euneim sera tellement maître des bastions , qu’il 11e lui reste plus que le

retranchement à forcer.

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355

DES PLACES.

Je ne dirai rien de pin* touchant

la

défense

des demi-lunes séparées des ouvrages à corne,

non

plus que des contre-gardes, vu qu’il n’y a

que

la

même

couduite.à tenir

vant se défendre

les

unes

,

les

demi-lunes de-

comme les

autres. Il n’y

a pas non. plus d’autre conduite à tenir pour la

défense des contre-gardes

sième partie jusqu’à ce

,

ainsi je finis cette troi-

qu’il

pensées dans l’esprit qui place dans ces Mémoires.

me soit venu

d’autres

méritent de trouver


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355

DEFENSE DES PLACES.

REMARQUES NECESSAIRES. I.

La ici

fortification aussi parfaite

que celle qui

est

représentée feuille 14, ne se trouve guère,

mais

pratiquer quand

1

qu’on ne la puisse

n’est pas impossible

il

on en voudra bien

dé-

faire la

pense. Celle-ci instruitdece qu’il faut faire pour en

approcher, et ou peut s’assurer que

s’il

se trouvait

des dehors aussi bien conditionnés que les cornes

A

B

et

qu’ils seraient

,

long-temps

capables de soutenir plus

que

les efforts d’un, siège,

d’à présent les plus achevées

les places

mais- il en coûterait

;

trop pour mettre celles qui sont bâties en cet

Ce que

état.

de revêtir

l’on

y peut donc

celles qui

ne

le

de mieux

faire

sont pas

,

,

est

leur faire des

remparts et dps parapets bien solides

de bons

,

retranchemens revêtus à fossés profonds aussi revêtus

près

,

et

de

les traverser et

comme il

Observant

est figuré

qu’jl

contre-miner à peu

aux deux

n’y a que

les

feuilles

9

et 10.

contre-mines revê-

Voir aussi leurs profijs ,

onzième

feuil-

le.

tues qui puissent valoir quelque chose, les étais

de bois de celles qui ne

en

fort

le

sont pas se pourrissent

peu de temps, après quoi tout s’enfonce

et périt.

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.

--

:

Google


a 56

DEFENSE

II.

Les souterrains ne sont pas moins nécessaires que

les

mines dans

dehors et dans

les

les

corps

y avoir de la liaison entre eux presque partout notamment dans les dehors. Les

de' place. Il doit ,

souterrains sont à deux usages, pouvant servir

de contre-mines, et de magasins très-sûrs , à temps.

des ouvrages

,

ou plutôt

par là, afin d’éviter

le

même

commencement Commencer les ouvrages trop grand remuement dès le

Il faut les bâtir

des terres, et la double dépense que leur façon attirerait,

s’il fallait les

faire après coup.

III.

On

doit tenir pour

fond sur

les

pas revêtus

On

,

le

pourrait dire la

si la

maxime de ne

même fait

chose des traverses,

qu’on

les

bien que mal, pendant quoi on jours valoir

pas dire la

du mieux que

même

peut réparer les

l’on peut.

fait

On

tou-

ne peut

chose des retranchemens, parce

que devant faire clôture, il

aucun

grand usage des bombes.

plus grande partie de leur masse ne restait

dans sa place, ce qui

s’il

faire

retranchemens de terre qui ne sont depuis

sitôt qu’elle est

rompue,

n’y a plus rien qui vous sépare de l’ennemi,

peut entrer et forcer par ses ouvertures.


DES PLACES.

»5?

IV. «

On

ne

«\oic

pas

non

plus compter sur les ca-

terre, ni même sur les revêtus , à moins que leur revêtement ne soit caché aux batteries ennemies , et eux tout-à-fait séparés du rempart par .des fossés de bonne profondeur

valiers de

qui soient

aussi revêtus; et cela parce que les truisent tout aussi bien ce qui est

que ee qui ne

l’est

bombes dé-

vu des attaques,

pas.

V.

;

Ce qui s’appelle contre-mines étantun moyens qui peut le plus contribuer à

des

des places quand elles sont bien employées:

mon

la

défense

avis est de contre-miner toutes celles qui sont exposées à pouvoir être assiégées soit ,

vieilles

ou nou-

velles, et leurs

celles

dehors , et de commencer toujours qu’on fera nouvellement par ces ouvrages',

de les revêtir et voûter de maçonnerie solidement, n’y ayant que celles-là de bonnes', et sur lesquelles on puisse compter pour la durée. La feuille u« en fait Voir le plan et les profils ,

grandeur

et les omtertures.

-

Comme

il

y

la

a trois’

ou quatre compagnies’ de mineurs en France, on ne saurait mieux faire que de les y employer

pendant

'

la paix.

,


a58

DEFENSE

VI.

Les tranchées qui se font pour l’attagne des pla-

n , mir[[Ut i,

ut*.

” por

ces > sont autant de défilés très-étroi ts

commencement

jusqu’à

la. fin

,

très-dangereux faire,

si

,

,

depuis leur

où ou ne marche

qu’un à un ou deux à deux au plus ,

.ce

qui serait

quelque bonnes qu’on

elles n’étaient escortées

par

les

pût

les places

que l’on a imaginées de ce règne, 'et qui en espace à mesure que la fait chemin. Avant leur usage, les sor-

(l’armes

se répètent d’espace

tranchée ties

qui étaient fréquentes, avaient ira grand avan-

tage sur les tranchées, qu’elles nettoyaient sou-

vent d’un boutàl’autre. Ce n’est plus présentement la

même chose

avance, on

,

parce qu’à mesure que la tranchée

fortifie sa droite et sa, gauche,

de ma-

nière à ne pouvoir être coupée par les sorties j ce

qui n’empêche pas qu’elles ne fassent toujours l’effet

d’un long et dangereux, défilé. Les descentes

et passages de fossés, la

brèches

,

montée

et l’inégalité des

sont des continuations de ce défilé, plus

beaucoup plus dangereuses que ïq précédent^ parce qu’à mesure que-la tranchée se ppussq en avant, où s’approche du péril et les

incommodes

et

,

défilés

deviennent plus étroits et plus incommo-

dés j. ^fprîe qu'on n’y passe qu’un à un, sqq? un feu prochain qui vous plonge par devant, et vous

prend de côté dans le temps que vous marchez avec beaucoup de peine et de péril, pour attaquer

Digiiized

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,

DES PLACES. 25g tm ennemi préparé, qui vous attend de pied ferme, et qui vraisemblablement est bien muni de ce qu’il lui faut pour cela. Ce qu’il y a de très-fà-

cheux pour

les assiégcaiis

ni letir canon, ni les les

peuvent

servir, parce

sent*tirer de le

dans ce temps-là ,

bombes, ni

peur de

que

est

ne que leurs batteries n’oles pierres

,

pourquoi gouverneur qui fera bien réflexion sur l’état où

se trouve

assaut cela

,

pour

ne

le

lors l’assiégeant

trouvera pas

môme me donne lieu

meté de ceux qui ont

les offenser. C’est

si

,

si

dans

le

temps d’un

fort à craindre

n’osant s’exposer à

un

tnauvaisc opinion de leur propre

se rendent avant

que

la

descente et

si les

et

le

assaut

fait, qu’ils

passage du

même

fossé soient faits et les dehors çris, sans a ttendre ni entendre

,

de mal penser de la fer-

brèches sont accessibles

ou non. VII.

Les

fossés secs ct.revètus

qu ont depuis

»

5 , 18,

20 à 25 pieds de profondeur et plus, sont à préférer à ceux qui sont pleins d’eau, spécialement

quand les places sont tenaillées , à cause de la plus facilité des communications et des sorties que l’on peut faire sur le passage du fossé , et rattachement du mineur en plusieurs endroits à la fois , ce qui* ne se peut où ils sont pleins d’eau. Remarquant toutefois que ceux qui se péuvent dégrande

fendre secs et pleins d’eau , sont

les

meilleurs de * *

7


,

DÉPENSE

afio

tous ,

notamment quand on peut donner les eaux

grosses» courantes et rapides.

VIII.

De

tous les systèmes de fortification que l’usage

a introduits

,

celui des tours bastionnées est sans

contredit le meilleur, eu égard aux manières d’at-

taquer de ces temps-ci

ment

est toujours fait

;

parce que son retrancheet qu’il a quantité

,

de sou-

terrains très-commodes, qui servent de contre-

mines

et de flancs' bas

,

et qui sauvent

monde et des munitions. Il non encore dans toute la mais

il

en

est près, et s’il

est fort

bien du

moderne

et

perfection requise s’agissait

de

fortifier

une nouvelle place, il serait facile de l’y mettre. On n’en a pas fait mention dans ce Traité parce qu’il y a peu de places bâties suivant ce dessin , qui soient à portée de craindre un siège. ,

IX.

Le

petit

.

chemin intérieur proposé au pied du

revêtement des fossés peut être d’une grande uti-

bien que le recoupement du derrière des chemin couvert , parce que ce chemin peut tellement favoriser la retraite des lité, aussi

places d’armes dir

gens détachés des angles saillans U

(rri-

fcuUlo

,

qu’elle se fera

sans peine et sans perte j et que le recoupement (E) qui

fait

une espèce de couvert pouvant procurer ,

Digitized by


,

S6ï

DES PLACES.

un repos

assuré à ceux qui s’y arrêteront , pourra donner lieu à quelque retour, ou du moins à soutenir plus long-temps l’angle rentrant de la place d’armes , et nuire par conséquent au passage aussi

du

fossé et à l’attachement des

mineurs ennemis,

tant aux bastions qu’aux demi-lunes.

X. Quoiqu’il semble ne devoir

pas

Autre remar. trèi-importante.

être ques- que

tion de citernes dans la défense des places

,

ce-

pendant parce qu’il se trouve beaucoup de places dont on peut détourner les eaux , et d’autres qui n’ayant qu’un bon puits peuvent

qu’on aura

jeté

l’empoisonner

le

perdre

,

parce

quelque chose- dedans capable de

comme

il

s’est

vu plusieurs

fois

outre que les sources peuvent encore se perdre par l’ébranlement d’une ou de plusieurs mines qui au-

ront joué près de là, ou' par

bombe

l’effet

de quelque

qui sera tombée dedans, auquel cas la

garnison se trouvant tout d’un coup privée

du

plus pressant de tous ses besoins, pourrait être

contrainte à prendre des résolutions très-désavanj’ai cru devoir conseiller des citernes

tageuses ;

dans toutes

les places élevées qui

n’ont point de

source naturelle indépendante, et dans celles qui pftu ou point de puits, ont besoin de citernes publiques qui soient tellement enfoncées , que

ayant

la chute des

bombes ne

puisse pénétrer jusqu’à

aitized by -sa

Google


202

DEFENSE

leur voûte.

Dans

cette considération, elles doi-

vent être recouvertes dè 8 à io pieds de terre bien battue, plutôt plus que moins ; ces

memes

citer-

nes, de capacité suffisante à pouvoir contenir l’eau

tombe sut- les toits des environs qui en sont à portée, comptant sur le pied de 4 toises carrées de bâtiment pour une toise cube d’eau j car une toise carrée reçoit tous les ans, une année portant l’autre, 1 pouces d’eau tombant du ciel ce qui 8 fait, pour les quatre, une toise cubé contenant 27 muids, mesure de Paris. Il faudra donc toiser la superficie du plan des bâtimens les plus à portée du lieu où on voudra faire une citerne et non qui

,

,

couvertures

examiner la capacité qu*on peut ; donner, ajoutant un tiers de plus pour l’excès des années pluvieuses ; la fonder dans ces vrn-s le les

lui

plus bas qu’il sera ptfcsible, en bien unir le fond, le

paver de briques choisies, posées de cânt en

bon ciment

sur

un

lit

de maçonnerie

;

et revêtir

toute la citerne par un mur de bonne épaisseur, ayant son parement intérieur de briques en boutisses et

panneresses, proprement posées en très-

bon mortier de ciment

,

et garnir le derrière, c’est-

à-dire le côté des terres, d’une pierrée de deux

pieds d’épais, proprement posée à la

moussée sur les

joints ,

des eaux sauvages dans la citerne suite très-solidement

,

main

pour empêcher la et

cimenter

;

et

bien

filtration

la vcfûter

le dessus

en-

de sa

voûte, lui laisant déborder toute la pierrée d’une


,,

DES PLACES. 265 maçonnerie de 2 pieds d’épais sur laquelle sera prolongée la chape de cimeut de toute sa largeur, ,

et après toutes ces façons observées, laisser sécher la

maçonnerie autant

qu’il sera nécessaire, gratter

du parement avec un petit fct commencer l’application du ciment

ensuite les joints

crochu,

et

dans

les jointures par couches répétées, bien conduites et repassées, premièrement, à la truelle

et

deuxièmement

faisant quantité

avec un frottoir de fer poli

,

de raies avec

le

tranchant de la

du cimeut enfoncées d’une ligné ou’enviroü, sur lesquelles on rechargera d’uné deuxième couche fonetlée polie et refaite comme truelle sur le pli

,

,

la

précédente

seur d’un

bon

pas tout

il

,

ce qui se répétera jusqu’à l’épais-

doigt,

même

d’un pouce. Ce n’est

faut répéter tous les jours ce frotte-

ment pendant un mois ou cinq semaines avec une chandelle à la main pour voir s’il ne s’y fait ,

point de gerçure

,

et

avant que de frotter, bar-

bouiller la superficie de lait de cimeut, et frotter

eu polissant jusqu’à ce que' le ciment devenant dur et recuit comme un pot de terre, soit parfaitement sec et qu’il ne s’y fasse ni ne puisse s’y ,

laire

,

aucune gerçure. Cela

fait et

la très-bien laver et la laisser

bien recherché,

encore sécher.

Il

laut observer de plus que toutes les citernes de-

mandent un citerneau d’environ 4 pieds

carrés

dans œuvre., bien enduit de ciment par le dedans et rempli de

6

à 7 pieds de sable gros

comme

est le


DEFENSE sel gris sorlaul des salines;

on doit le Lieu laver en eau courante et bien nette , jusqu’à ce qu’il la rende aussi claire qu’il l’aura reçue.

Ce citerneau recevra les eaux de pluie avant qu’elles tombent la citerne et doit avoir un puisard à l’un , des coins au-dessus duquel on placera- la pompe qui doit servir à tirer les eaux, le dessus de laquelle doit être très-bien voûté, afin dans

que

ne

le puisse

batiment ,

emboucher.

Au reste,

quel qu’il puisse être, qui

la

bombe

n’y a pas de

il

demande plus

de soin et de circonspection que les citernes , ni de source qui donne de meilleure eau quand on en prend soin, étant très-certain que celle de pluie est la plus légère, et qu’il

n’est

que de l’intro-

duire dans la citerne avec toute sa pureté, laquelle ne laisse pas de s’altérer en coulant

par

ais les toits des maisons,

elle

«lés-

amasse toujours

quelque ordure, ce qui est purifié parle sable du citerneau. Tl est nécessaire, premièrement, d’avoir toujours une sentinelle à Ip pompe qui n’en prendre que ce qui sera ordonné pour

laisse

empêcher qu on ü’en mésuse; deuxièmement, de détourner le bourneau qui porte les premières eaux dans

le ci-

terneau au

commencement des orages ou ensuite une longue sécheresse, pour donner temps aux Toits et aux chêneaux de se laver; troisièmement, de relever et relaver le sable du citerneau de temps en temps, parce qu’il se remplit d’ordures ,

<1

parles

suites, ce qu’il faut éviter;

quatrièmement ,

pour


365

DES PLACES.

ménager

l’eau qu’on en tire

,

parce que

s’il

n’y

peu de citernes dans une ville et qu’on abandonnât à la discrétion du public, bieutôt

avait que les

elles seraient taries;

cinquièmement, de considé-

rer que l’eau entrant dans nos principaux alimens, savoir, dans le pain, dans le potage et dans toutes

peut , sans être ennemi de , on ne soi-même,' se négliger dans sou usage, attendu

nos boissons

eaux qui coulent parles popeuvent y contracter de mauvaiqualités qu’elles portent partout où nous les

que toutes

les autres

rcs de la terre ses

,

employons; mais chargée d’aücune

l’eau des cilernos n’en étant ,

... Je

me

ne peut être que

très-saine.

XI.

suis déjà

beaucoup plaint dans ce Mé-

moire du défaut de résidence des gouverneurs, qui les empêche de pouvoir donner le temps nécessaire à l’élude de leur place, et de la vénalité

de ces emplois jets tie

médiocres

qui ne peut que les remplir de su-

,

,

de peu d’expérience , et dont par-

achète pour se procurer quelque rang dans le

monde auquel ,

ils

ne pourraient parvenir par leur

mérite personnel pour augmenter leur revenu et ,

s’attirer quelqu’accès à la

tions

bonnes pour

pour

le roi. C’est

damner

la

cour

:

Routes considéra-

les particuliers,

mais nullement

pourquoi on ne saurait tf'op con-

conduite qui introduit

la vénalité

de


,

a 66

JUIKKNSX

ces charges, ni trop l’éviter. Les

gouvernemens

des places doivent se donner à de vieux officiers choisis , expérimentés

défendre

,

et de se

,

et reconnus capables de les

donner toutes

nécessaires pour s’en bien

les applications

instruire.

Je

même chose

des lieutenans de roi , majors

majors ,

;

etc.

à vaquer, faire

et

si le

monter

dis la

,

aides-

quand le gouvernement viendrait

lieutenant de roi en est capable, le

à la place

du défunt

,

le

major en

place,- et le premier aide-major en la place

sa

du

major. Rien ne leur donnera tant d’application

pour

le service,

que l’espérance de parvenir à ces

emplois, sans autre considération que celle de leur mérite personnel} au lieu qu’à considérer ces

mêmes emplois sur le pied qu’ils sont à préc’est un état de désespoir pour ceux qui les

sent

,

remplissent, à qui

il

n’est pas

permis d’élever

leur pensée à quelque chose de plus haut, ce qui

n’accommode pas

les

gens de cœur, auxquels

il

ne

faut jamais ôter l’espérance de se pouvoir élever.

Pour donner moyeu aux uns

aux autres de se pouvoir soutenir il est à propos de leur défendre la table perpétuelle à tous venans, ce qui .

et

,

Souvent va au-delà de leur force j et

comme

ne peuvent plus la supporter toute l’année,

la

ils

plu-

part sont obligé#, autant par cette considération

que par d’autres , de s’absenter,

et

dè se procurer

des congés pour une partie de l’année j ce qui né se peut saus faire tort à leur place et à l’attention

Diaitized bv

C


,

267

DES M.ÀCÉS.

continuelle qu'ils doivent se donne! pour unîtes -

les choses qui il arrive

réparation

ont rapport à sa sûreté.

encore un autre défaut qui a besoin de ;

c’estqlie.les

gouverneurs et leurs

étâts-

majors devenant vieux et conséquemment incom-

modés ne peuvent plus ,

faire leurs fonctions

avec

toute la vigueur requise à la garde de leur place

dont

les

soins et l’exactitude se dirigent pour l’or-

dinaire sur la leur.

Tous

ces inconvéniens que jç

considère comme autant de travers dans le service,

doivent être prévenus. C’est pourquoi

comme

tous les appoiutemens des états-majors sont- au-

jourd’hui fort petits

,

et qu’il

ne leur

est pas

per-

mis de s’aider aux dépens du gouvernement, ni de ce qu’ils

pourraient tirer de leur place,

il

serait à

désirer qu’on déchargeât les gouverneurs de ces tables importunes qui sont des dépenses ingrates.,

toujours onéreuses, et qui ne leur font pas grand

honneur, 6u que du moins cela se réduisît à une

médiocre quantité de couverts une fois le jour seulement réservant leur jour de bonne chère pour ,

quand qu’il

il

passera des étrangers gens qualifiés, ce

faudra souvent leur répéter. Sauf aux gou-

verneurs de donner à manger tous fois'

dinaire

Que

mois une

,

ou à toutes

les

bonnes

fêtes

de l’année.

toutes les fois que le gouverneur s’absen-

pour plus de huit jours , que le appoiutemens fût dévolu au lieutenant

tera de sa place tiers

les

plus splendidement à leur garnison qu’à l’or-

dé ses


208 de

DÉFENSE

pour

roi

lui aider à faire les

même- chose du

place; la

honneurs de la

lieutenant de roi au

major, etc., et quand quelqu’un d’eux sort par çnaladie

,

ou que pour être trop avancé en

viendra inhabil^ à faire ses fonctions

un coadjuteur, à

,

âge, lui

il

de-

donner

charge de jouir de la moitié

la

des appointemens sa .vie durant, laissant l’autre

moitié au titulaire, et que cette moitié des ap-

pointemens il lui

lui soit

exactement payée au lieu où

plaira d’établir sa

son coadjuteur, sans

Cour pour

demeure, à

la diligence

Cela

me

paraît juste

de

en

qu’il soit obligé d’aller

la solliciter.

,

et

personne n’aurait sujet de se plaindre. XII.

Ce

livre tout confus qu’il est

,

contenant plu-

pour la défense des places , mériterait bien quç Sa Majesté le fit imprimer à ses dépens ; après quoi retirant tous les exemplaires , elle en pourra donner à ses principaux offisieurs avis importans

au gouverneur de chaque place qui en demeureront chargés à condition de le tenir dans un coffre fait exprès , et de ne le laisser lire

ciers et

:

que chez lui , au lieutenant de roi de la place , au major, à l’ingénieur et à celui qui commandera l’artillerie lesquels pourront conférer ensemble de temps en temps et à loisir sur ce qu’il contient. ,

Etle cas arrivant que

le

gouverneur meurt,

le lieu-


DES PLACES.

1

369

tenant de roi se saisissant du livre avec son cotV fre, le devra renvoyer au roi, sans permettre à qui que ce puisse être d’en prendre des copies, pour quelque cause et occasion que ce puisse être. Car de tenir cet ouvrage absolument secret, il ne nous servirait de rien, et si on le rendait publie, il passerait en peu de temps chez les étrangers qui pourraient en faire de mauvais usages contre

nous.

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DISCOURS m. ©laissa ©as aa&Gis. PRÉSENTÉ A LOUIS XIV EN 1676

,

PAR DESHOULIÈRES. PUBLIÉ AVEC DES NOTES CRITIQUES DE VAUBAN



É

ôe y tends fa

fifet te ü'o^iuf

à

votre majesté

ce (DiscoutS de fa Dé^ettfe DeJ pPace.5

tu’iuJtume peuDaut Service aJJiDu. Je

m’y Juù

couejuêteJ

,

Sont j’ai

tàcfié De

atméeJ D’uw

pfu.i paiticufièteutettt

Depuis tjue fa tapiDité avec faqueffe fait S es

,

f< coutJ De tïeute-dix

«e ueuJ

V OTRE

attaché

MA JES

1

(aisse pftu D’auttc eiapfoi

18*


,

,

.

<jue cefui 3e (ci couJerveir.

meJ

Je JouAaitcraû

JotuJ |)uJjeHt Seveiuir pfui utifeJ

qu’aux 3épcuJ

3e tout

mou iaug , je

à

SIRE,

tjue

;

et

puJJe fui marcjuetr

fe jèfe, fe rc.tpect et fa vénération ptojou3e

je

,

votre gCcile

avec facjueffe

Juû

yiye

DE VOTRE MAJESTÉ 0

,

\

Le

trcs-liumble

,

très-obéissant

et très-fidèle sujet

Signé

*

DES HOULIERRES.*

L’usage depuis long-temps est d’écrire

c'est ainsi

par

du

reste

ses poésies

,

et

DESHOUL1ÈRES j

que sigqait madame Deshoulières célèbre ,

femme de

l’auteur de ce Discours,


DISCOURS SUR

«

LA DÉFENSE DES PLACES.

Quoique

plusieurs gouverneurs se confiant trop

en leur courage

aient négligé la science de dé-

,

fendre les places ; cette science est pourtant trèsestimable.

Ils

ont cru que c’était assez d’avoir

exposé leurs vies dans toutes

les

occasions

ou

,

ou offertes pour avoir rempli leur bien devoir. L’exemple de plusieurs places qui que prises faute de conduite ont été défendues recherchées

,

,

,

,

(i)

Note de Vauban

« Voici uh auteur qui dira pas grakd’chosb

;

«

*

(*).

promet db dire merveille, bt qui

car, n’étant ni géomètre ni ingénieur

,

dans lb fond, xb

,

nb saura figu-

il

rer LES PENSÉES FOUR LES RENDRE PALPABLES, NI MESURER LES SAPES QIML FAUT EMPLOYER

AUX OUVRAGES

HOMME QUI

QU'lL PROPOSE

AUSSI n'kN

M’Y ENTEND PAS GRANo’CHOSE.

PARLERA-T-IL QUB FORT GÉNÉRALEMENT

,

ET EM

i (*)

Toutes

les

notes de

Vauban qu'on donne

ici»

sont écrites de sa main

eu marge d'uue copie du Discours de Deshoulières sur ces, qui se trouve dans les manuscrits de

la

Défense des Pla-

Vauban, que possède M.

quis de Rosaubo. Cette copie ue porte pas le

uom

de l'auteur

,

et

le

mar-

ne contient

pas l’Epttre dédicatoire.

«’ v

-Digitized by

Google


,,

SCR

équipées qui leur gloire

LA.

DÉFENSE DES PLACES.

leur appartiennent

,

les

2 yg

préfèrent à

au goùverneur

et persuadent

,

,

qui

par des raisons particulières veut bien être persuadé, qu’il peut capituler avec honneur , et qu’il

vaut beaucoup mieux par un traité volontaire assurer la liberté des habitans

battant

enseignes déployées

,

mèche allümée par

,

,

et sortir

balle en

tambour bouche ,

deux bouts et traîner avec soi quelques pièces de canon et des équipages , que d’attendre une extrémité prochaine la

les

et courir le risque d’être Ils lui

,

emportés par

la force.

représentent qu’une partie des soldats sont

blessés

,

d’autres malades

encore en état de servir longues veilles et

,

que ceux qui sont sont rebutés que les et

:

grandes fatigues qu’ils ont

les

souffertes méritent bien qu’on songe à leur con-

servation ils

,

par cent autres méchantes raisons

et

tâchent d’insinuer au gouverneur le dessein

qu’il avait peut-être déjà pris

en soi-même l’ouverture

,

il

est bien-aise

de capituler, dont qu’ils

lui fassent

puisqu’après quelques formalités ,

conclut avec eux de se rendre.

Comme

si

il

un bas-

tion qui n’est peut-être dépouillé de sa chemise

qu’en un seul endroit , donnait une libre entrée

aux ennemis

,

ou que

remparts que pour

l’on n’eût élevé et revêtu des

l’efTet

d’une capitulation que

des troupes ont souvent faite dans de petits et

de méchans réduits rase

campagno,

et

,

et

comme

même s’il

quelquefois

était impossible

en de

.

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280

discours

faire de

autres

,

bons retraucliemens

uns derrière

les

les

de bien défendre une brèche et de la

réparer, ce qui se doit et peut facilement faire ainsi

que

dans

je le ferai voir

la suite

de ce

,

dis-

cours.

Le gouverneur d’une

place ne doit jamais rien

de son canon qui puisse

souffrir sous la portée lui

dérober

aucun

la

vue des ennemis ;

fossé sec à remplir

per, aucune éminence,

il ne doit y laisser aucun buisson à cou-

,

s’il

est possible, sans la

faire aplanir. Il doit s’attaquer tous les jours lui-

même

en secret,

et

chercher autant de différentes

défenses qu’il invente de nouvelles attaques.

Jusques sitôt,

ici les

aperçu

gouverneurs des places n’ont pas

qu’ils

sont

investis

,

et

que

les

ennemis arrivent pour les attaquer, qu’ils contribuent eux-mêmes à leur faciliter l’exécution dans ,

prennent par leurs canonnades de marquer le terrain qu’ils doivent occuper pour leur campement , au lieu que s’ils demeules soins qu’ils

leur

raient dans le silence,

il

en pourrait arriver de

deux choses l’une, que leur camp trop peu étendu

;

s’il l’était

trop

,

serait trop, ou demandant une

circonvallation aussi trop étendue

d’une garde plus leur

camp

était trop

quelques jours

,

commencerait à par ce

difficile

moyen

,

elle

en serait

contre le secours; et

peu étendu,

il

si

faudrait dans

après que le canon de la place tirer la

,

qu’ils s’en éloignassent

,

et

ligne de circonvallation cout-

Oigi

d by Goqglg,.


1

38

SCR LA UW'ENSE DES PLACES.

mencée

recommencer

serait à

l’ouvrage perdu

,

temps de

et le

qui est tout ce que l’assiégé peut

,

désirer dans cette occasion.*

Le

jour que l’ennemi s’avauce pour reconnaître

les lieux les plus

commodes pour l’attaque

se fait ordinairement

,

ce qui

un jour ou deux avant

verture de la tranchée

,

et quelquefois le

l’ou-

même

jour, bien que la chose ait été déjà reconnue par

plusieurs en détail , le général fois

y va

cette dernière

pour en résoudre.

Dans

cette occasion

le

,

gouverneur doit bien

prendre garde qu’aucun des siens ne puisse être pris prisonnier ; d’autant qi/il n’y a pas

un

mal-

si

habile soldat qui ne puisse donner des avis iinportans. Si les

bles,

il

ennemis

qui se sont approchés sont fai-

,

faut faire sortir

soldats de la place

mis éloignés par

,

le

un

plus grand

nombre de

pour tenir ces mêmes ennedu mousquet et s’ils sont

feu

;

on ne doit laisser au dehors que quelque peu de cavalerie ou d’infanterie qui puisse par une retraite facile faire essuyer à l’ennemi tout

forts

,

,

,

le feu

de

la place

au cas

qu’il

approchât pour

les

charger.

La chose

à laquelle les gens sortis doivent le

plus s’attacher particuliers

,

,

est

de ne faire feu ^jue sur

les

d’autant qu’un général qui va re-

connaître se détache ordinairement presque seul

du gros qui l’accompagne,

et

ne veut être suivi


383

DISCOURS

que de ceux qui peuvent remarquer avec

lui les

défauts de la place , et lui aider à choisir le lieu le plus

commode

potir l’attaque

et c’est sur ces

;

gens-là que les gens sortis doivent tirer

puisque

,

ce sont des têtes qu’il vautbeaucoup mieux abattre,

qu’un plus grand nombre d’autres ennemis d’une moindre importance car je ne fais pas de doute que ce ne soient ceux qui doivent avoir la principale ;

conduite des attaques auxquels le général aura

permis de

le suivre.

Le gouverneur ayant reconnu

le dessein

de

l’ennemi pour le lieu de l’ouverture de la tran-

chée , doit

faire travailler

neaux sous le

diligemment à des four-

glacis de la contrescarpe

au devant des angles

,

et

même

saillans de la

avancer contres-

carpe de petits travaux enfoncés, eu forme de contre-garde, sous le parapet desquels on fera aussi quantité de petits fourneaux

,

et

un pied ou pied

ter ses palissades à

il

fera plan-

et

demi du

parapet au dedans de l’ouvrage , élevés aussi

un

pied ou pied et demi plus que la hauteur de ce petit travail.

Le

jour,

ou plutôt

ture de la tranchée

dans

,

la

le

première nuit de l’ouver-

gouverneur doit demeurer

le silence, jusques à ce qu’il soit tout-à-fait

assuré du vrai lieu de l’attaque sa garnison sous les

armes

,

il

doit tenir toute

et s’assurer contre la

,

surprise; d’autant que l’ennemi pourrait feindre

plusieurs attaques, et par ce

moyen emporter quel-


,,

SLR LA DÉFENSE DES TLACES.

qu'un des dehors, desquels

il

fi8Â

pourrait se servir, à

de quelque fossé , rideau ou autre cou-

la faveur

vert voisin qu’on aurait négligé

ou auquel on

,

n’aurait pas eu le temps de remédier. Cela arri-

vant,

il

n’y a rien à ménager,

il

faut tout hasar-

der pour chasser l’ennemi qui s’en serait emparé réparer ce qu’il aurait détruit, et détruire ce qu’il aurait fait pour se couvrir, et tâcher de fortifier ce lieu

mieux

ne l’était auparavant, soit par des ou du moins et j’ose même assurer que, bien que

qu’il

ouvrages de maçonnerie , de terre

de palissades ; 1

a présence des ennemis soit

commode

,

un obstacle très-inou construire des

à qui veut réparer

travaux , cet obstacle toutefois n’est pas insurmontable

,

j’ai vu à Lérida les assiégés fonder une muraille à l’épreuve du canon entre

puisque

et élever

,

l’ouverture de la tranchée et la place

,

qui lui

formait une seconde enceinte du côté de l’attaque.

Le

vrai lieu de l’attaque n’étant plufc douteux

au gouverneur il ne doit s’y opposer par aucune sortie; il doit se contenter de tirer au bruit ,

quelques coups

,

si

ce n’est qu’il connût que l’en-

nemi s’approchât de trop près alors il doit commander qu’on fasse feu de toutes parts et faire :

,

travailler jour et nuit

lune

et des bastions

aux contre-mines delà demiattaqués

,

si elles

n’étaient

faites auparavant, etfaire dégorger, sans ouvrir des

embrasures, aux dedans et aux dehors de

en

la

place

tous les lieux qu’il jugera nécessaires pour op-


DISCOURS

,384

poser, tillerie

un plus grand nombre d’araux batteries des ennemis.

s’il

est possible,

Et comme dans

le§

combats

et

dans

les batailles

troupes contre troupes, l’avantage demeure le plus souvent à celui qui tire le dernier , le con-

dans

traire arrive tillerie

,

les sièges,

celui qui

de

l’artillerie à l’ar-

prime ordinairement a

l’a-

vantage. Jesouhaiterais toutefois qu’un gouverneur chan-

geât souvent son canon pour obliger l’ennemi de faire plusieurs batteries inutiles

seulement

les plus faibles et les

,

qu’il

Combattît

logemens qui

lui

deviendraient incommodes dans la suite; qu’il s’attachât plutôt à

rompre

les retours des tran-

chées ennemies qui presque toujours couvrent les enfilades, qu’à vouloir détruire les grandes batte-

que celles qu’il y peut opposer; canon des assiégeans est souvent plus nombreux et toujours mieux servi que celui ries plus fortes

et

comme

le

des assiégés, je présume que c’est inutilement consumer le temps et la poudre qui serait mieux employée à de petits fourneaux puisque la charge nécessaire à dix ou douze pièces de batterie étant placée sous un logement, le détruira plus facilement que ne ferait l’eflèt de cent volées de canon. Je ne m’arrêterai point à parler du détail non plus que de la quantité de toutes les choses nécessaires pour la défense d’une place. Je me contenterai de dire qu’il ne peut y avoir trop de mu,

,

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Google


,,

t

a85

SCR LA DÉFENSE DES PLACES.

bouche de feux

nitions de guerre et de

d’artifice

,

de bombes , de grenades , gabions gros fascines terre

,

,

chevaux de

hottes

frise

tillerie,

couper

et petits

plusieurs affûts de canon pour monter les (liÜérentes pièces d’arun grand nombre de palissades, et de ,

toute autre sorte de bois

remuer

,

paniers , sacs à

brouettes , civières , cordages , quel-

,

ques chèvres et des crics différens

armés

rompre

la terre et

et scier les bois

,

,

des outils propres à le

roc

,

d’autres

pour

des forges garnies et gens

propres à mettre le tout en usage , supposant la place munie d’hommes et de canons dont le

nombre

doit être proportionné à la grandeur des

places , et à ce que l’on doit craindre du dedans :

un

hôpital est aussi très-nécessaire dans

Le

une place.

jour qui suit la première nuit de l’ouver-

ture de la tranchée

par ce premier

,

le

travail

gouverneur doit connaître

de l’ennemi , ce

qu’il

pourra

faire la seconde nuit, et jusqu’à quelle distance

des travaux de attaque.

S’il

place

la

il

pourra conduire son

juge que la tête de la tranchée puisse

arriver à la portée

du

au devant par uue

ligne de contre-approche sur la

pistolet de ses dehors

,

il

droite et la gauche des attaques qui enfilera

ou plusieurs les

lignes

du

travail

ennemi

,

ira

une

selon qu’il

aura plus ou moins avancées et qu’elles seront

construites.

La

.

ligne de contre-approche dont tant de gens

ont parlé sans l’expliquer, a été crue de plusieurs

d by

Google


-

a 86

DISCOURS

une ligne imaginaire, et quelques autres ont pris pour cette ligne les logemens qu’on a faits sur le bord d’une rivière, ou de quelque ruisseau profond, que l’ennemi était obligé de passer pour conduire son attaque vers d’Aire

,

de

et

Menehould

la

au passage de

qu’il arrriva

la rivière

et

,

place assiégée , ainsi la

Laquette au siège

d’Aisne au siège de Sainte-

dans la défense de quelques autres

places 5 mais la vérité est que personne ne

mise

l’a

en pratique de notre temps. Cette ligne de contre-approche doit être

mon

sens

,

,

selon

une ligne droite éloignée de 5 o ou 60

toises de l’attaque, et sa

longueur

telle

qu’on

la

jugera nécessaire pourvoir de revers les ennemis

dans leurs travaux.

Son ouverture places d’armes

,

doit être faite en dehors des ou redans placés dans l’angle

rentrant de la contrescarpe, entre la demi-lune

non attaquée Il

et le bastion attaqué.

faut placer

aux côtés de l’ouverture de cette

ligne de contre-approche de petites pièces d’artillerie,

et vis-à-vis de cette

une

faut faire

même

ouverture

batterie dans la demi-lune

nettoyer la ligne , arrivant que

les assiégeans

il

pour vou-

lussent s’y loger, après en avoir chassé les assiégés.

L’ennemi pour se garantir contre ,

cette contre

approche , poussera de sa tranchée une ligne pour la joindre

,

croyant de

la

rendre sans

effet

j

mais

Digitized by

Google


,

287

LA DÉFENSE DES PLACES.

SUlt

même

celle

ligne qu’il fera

,

rendra sa cavalerie

inutile contre les sorties des assiégés, outre qu’une

autre ligne de contre-approche plus étendue

même

et

plus éloignée et

,

même effet que

la

première

rendra à cette première ligne

pour lequel aura

fera le

,

elle était faite

l’iisage

avant la jonction qu’en

l’ennemi avec l’attaque

fait

d’autant que le

;

cette seconde ligne de contre-approche

feu de

verra en flanc et de revers celle de la jonction

,

laquelle étant vue sera inutile aux assiégeans et

favorable aux assiégés. Si

tranchée est sur une ligne droite hors

la

travaux de la place

l’enfilade des

assurée seu-

,

lement par des redoutes de distance en distance

,

qui seront dans l’intervalle des redoutes

les lignes

seront assurément vues de la ligne de contre-

approche sertes fait

est

par conséquent

et

,

et si

,

,

outre les redoutes

de grandes places d’armes

de

les

que

et

la place feront

L’ordre que les sorties

,

,

le

un

de hauteur

serait

,

commandés

canon

et la

et

ils

,

chargeront

les

mousqueterie de fût tenu

de faire marcher à

dans

la fête

un

90 hommes , 3o de front et 3 3o grenadiers formeraient un

quatrième rang allant aux ennemis ,

remède

feu continuel sur les redoutes.

je souhaiterais qui

petit bataillon de

arrivés

ennemis ont

le seul

attaquer de front à force de grenades

les

tandis que des gens

en flanc

dé-

elles seront ,

,

,

étant

passeraient par les intervalles et se


,

*83

UISCOURS

porteraient entre le premier et Je second rang

prendraient le devant

,

ou

sans s’assnjélir à l’ordre

,

du bataillon selon l’occasion qui s’en présenterait. Les 90 hommes seraient armés de toutes pièces ayant on mai» de longues et fortes perou autres armes tuisanes fourches k crochets ,

t,

,

,

dp pareille ne Jure

,,.«< l'épée

pistolet à la

et le

cpêntpra.-vi

Ü» aotjre

<6

:

les autrps

a rnvés

4

j3p hommes suivrait de de hauteur dont le pre-

ibafcûlloo de

da front et

mier rang

,

armé dé

serait aussi

à l’ordinaire

deviendraient

près> ce

,

toutes pièces et

et ces chefs de

file

ainsi

serre-files à la retraite.

second bataillon, marcheraient aoo

travailleurs avec des putois

propres à raser

k

ennemi , dont i 5 -on 20 seraient chargés defenxdVûfipes pour brûler ce qui ne pourrait détruit promptement et quelques-uns être pas travail

,

,

porteraient les choses nécessaires à encloner

canon.,

si

on

dans la place

j

tnt

4e

l’exposer à

U

le

l’emmener

n’avait pas le temps de

vue de

l’ar-

nsdfgés et derrière tout cela un bade 3 ou 4-0° hommes doit marcher au petit pas jusqu'à la tête des travaux ennemis si -pe n’est que ceux qui 1e préet là faire halte tillerie

4 p$

:

taillon

,

pèdeut eussent hesoiu .de sou secours pour acheYCf de vaincre. est peu d’actions dans la guerre lt ïl ,

gence

,

la

vigueur et la bonne conduite

la dili,

soient

Digitized

by

Goegie


,

SLR LA DÉFENSE DES PLACES. plus nécessaires qu’en celle-ci et la vigueur,

sordre

vous surprenez

ou vous

,

les

par

:

y mettez

289

la diligence

ennemis en dé-

les

et les contraignez

d’abandonner un travail

qu’ils ne regagneront ne rétabliront pas facilement quand vous l’aurez détruit; et par la bonne conduite, vous vous

et

travaux contre eux-mêmes, et

servez de leurs faites ensuite, traite.

d’une fuite forcée, une belle re-

Enfin la bonne conduite garantit presque

de tous

les

qui suivent ordinairement la

périls

mauvaise.

La première

sortie, qui a

truction des travaux ennemis

pour objet

la des-

doit être faite le

,

jour de l’ouverture de la ligne de contre -ap-

proche

,

d’autant que le feu de cette nouvelle

ligne verra les ennemis en flanc et de revers,

dans une partie de leurs travaux

et ne laissera , aux gens sortis qu’une partie de la tranchée à surmonter, puisque la défense des lignes sera séparée si l’attaque va d’angle en angle ou de retours en retours qui est la même chose et que la partie vue de la contre-approche sera abandonnée par ceux qui servaient à sa garde lesquels se seront retirés aux lieux que la contreapproche ne pourra voir ; mais si la sortie prend les assiégeans dans cette marche on ne doit pas douter qu’elle ne les conduise au dehors de tous ,

,

,

,

,

leurs travaux presque sans peine.

L’ordre que 3.

je

propose pour

les sorties, n'étant

19


, ,

29O

DISCOURS

pas une loi

,

ne doit pas être suivi

si

qu’il puisse faire perdre à l’assiégé

exactement

une occasion

de chasser l’assiégeant de son travail

:

la

con-

naissance qu’aura le gouverneur de la faiblesse

ou mauvaise conduite de ceux qui sont de garde à la tranchée

le doit obliger à les

,

attaquer avec

plus ou moins de force. Il

doit encore le faire

lorsque le mauvais

,

temps aura mis l’ennemi en état de ne servir de ses

pour

tiront

armes à feu contre

de l’attaque

,

le

un

ennemis

travaux une seule fois,

il

doit

mesures pour leur nuire

tiguer les siens

,

il

succès

con-

et ruiné leurs

,

si

que

,

se

,

bien prendre sans trop fa-

fatigue et rebute les ennemis

ou de

tantôt par de petites

fausses sorties

de véritables qui

tantôt par

pouvoir

des principaux retardemens

gouverneur ne doit pas

tenter d’avoir battu les

ses

se

gens qui sor-

comme du

combattre. Et

le

des sorties dépend

les

produisent

,

et

leur

effet.

Je ne

empêché

sais s’il est les

une raison qui

ait

jusques

ici

gouverneurs de faire sortir de leurs

places quinze

ou vingt maîtres

travailleurs de l’attaque. Je

,

pour chasser

les

ne demanderais pas

que cette petite troupe de cavalerie fût pour combattre mais seulement pour fondre sur six ou sept cents hommes qui n’ont pour toutes armes que le ;

,

pic et la pelle texte

pour

,

et qui

se retirer,

ne demandent qu’un pré-

ou, pour mieux dire, pour


'

SUR LA DÉFENSE DES PLACES.

prendre suite

un

la fuite ; et

général de rassembler ses pion-

officier

niers, après cette petite sortie,

ne

:>.gi

quelque soin que prenne en-

il

est certain qu’il

pour retourner au travail lequel pa«*ce moyen sera de beaucoup s’en retrouvera pas la moitié ,

retardé.

Outre

l’effet

de cette petite sortie dont

viens

je

en produira un autre non moins considérable que le premier, puisqu’elle découde parler;

elle

com-

vrira les postes que tiendront les troupes

mandées à découvert sur

la

droite et la gauche

des attaques pour soutenir les travailleurs

:

les-

quels postes étant reconnus par les assiégés, feront feu à

coup

ils

sur, sur les gens détachés.

Si l’on oppose à ce que je viens de dire

,

que ces

mêmes gens détachés iront à la charge sur ce petit nombre de cavalerie commandée seulement pour donner l’épouvante à des

travailleurs

,

ce

je dirai

quej’aidéjàdit qu’ils ne vont pas làpourcombattre :

des

gens armés

,

mais seulement pour chasser

des pionniers et découvrir les postes de ceux qui les

soutiennent , et se retirer sans combattre ; cela

réussissant tant soit

peu

,

ce sera toujours une

nuit presque inutile aux ennemis.

Je suis surpris de ce que dans toutes

les

défénses

des places qui ont été attaquées pendant une

longue suite de guerres

pas ,

fait sortir

un gouverneur

si

n’a

de sa place huit ou dix braves soldats

assez intelligens

pour prendre ceux qui ont

le soin

iQ*

i


292

DISCOURS

principal de la conduite des attaques

me

semble, n’est plus

;

et rien,

facile à exécuter,

ce

puisque

l’on ne peut ignorer

que ceux qui sont charges de conduireles lignes de la tranchée, vont reconnaître et tracer leur

ouvrage sans brait , très-peu ou point

accompagnés dix

,

et qu’il n’est pas difficile à huit

hommes résolus de

faveur de la nuit

,

et

ou

se glisser sur le ventre à la

prendre

le

derrière de celui

qui , ne craignant rien de ce côté-là, n’a pour objet

que son travail; cette action doit être exécutée sans bruit.

Comme

il

faut que l’ennemi se rende maître

des travaux avancés avant que d’attaquer la contrescarpe à laquelle

en chasse

ils

sont attachés

l’assiégé par la force,

,

ou

il

faut qu’il

qu’il

aille

pied à pied faire son logement au-dessus par la sape. Si c’est par la force, il faut les attendre de pied ferme, et leur éclairer avec des lances et torches à feu , lesquelles jetteront, à trente ou qua-

rante pas,

un

feu qui s’attachera et bridera ce

rencontrera de combustible.

qu’il

Et si, malgré canon logé dans

ces feux d’artificp et le feu les places

du

d’armes retranchées,

qui doit raser les faces attaquées de ces petits del’ennemi s’obstine à se loger, on doit abandonner l’ouvrage jusqu’à ce que le logement commence à se faire; pour lors 11c restant plus que

hors

les

,

travailleurs à découvert,

cent

hommes armés pour

il

faut faire sortir

attaquer la tète de

la

Digitized

by

Google


,

SDR LA DEFENSE DES PLACES.

293

tranchée tandis que cent autres feront seulement ,

le

tour de l’ouvrage pour le nettoyer.

Une chose que j’ai remarquée dans les sièges je me suis trouvé est que, quelque faible qu’ait ,

été une sortie faite sur le travail des assiégeans

quand fait

ce travail est proche

,

elle a quasi toujours

lâcher le pied aux plus avancés, lesquels

épouvantés

se renversaient sur

les soutenir, et

souvent

les

ceux qui devaient

entraînaient dans leur

fuite, surtout les sorties qui se font de nuit; l’obs-

curité grossissant les objets, fait souvent, voir à

un grand nombre d’ennemis qui

celui qui fuit

suivent

:

aussi les sorties de nuit

ne

le

se font jamais

que pour donner l’épouvante aux assiégeans

les

plus avancés, et surtout aux travailleurs; et celles

qui se font de jour, étant plus éclatantes, deman-

dent de plus grands succès.

Mais comme avec

par

la

maîtres

sape ;

les

on

doit

temps

le

rain du travail avancé

il

faut céder le terla force

ou

ennemis s’en soient rendus

les

y

,

soit

avoir

que par

fait

quantité de petits

fourneaux auxquels on donnera rant , qui par leur

effet

le feu

en

se reti-

détruiront le logement et

l’ouvrage. J’ai déjà dit qu’il fallait avoir fait quantité

petits fourneaux sous le glacis le besoin

connue,

:

le

si

ce

n’est,

de

pour s’en servir dans

temps approche que leur

utilité sera

que l’ennemi qui aura vu

la

prise et le bouleversement des premiers travaux.


,

I

discours

ag4

n’appréhende de semblables accidcns et ne porte pas ses logemens sur le haut du glacis, se contentant de l’environner par la sape

chemin

est le plus sûr,

mais

Bien que l’ennemi évente ront été

aura

faits

faits

mines si

les

,

par la

même

à la vérité ce

un peu

long.

fourneaux qui au-

les

sous le glacis

:

est

il

et

,

sape aller éventer les fourneaux

logemens

qu’il

au-dessus ne seront pas eu sûreté des

le fossé est sec

;

d’autant que les assiégés

pourront faire des mines au-dessous des fourneaux aura éventés,

qu’il

ces

et

mines seront d’un

plus dangereux et plus surprenant effet, parce qu’elles feront plus d’exécution, et

en sera moins attendu ,

même

temps augmentera

que

qu’une sortie

et

le péril faite

en

la surprise et l’étonne-

ment des ennemis.

On

doit observer

une chose très-considérable

dans la construction de ces mines

,

qui est de

effet elles ne renverchemin couvert dans le fossé , au lieu de bouleverser le logement voisin des ennemis et la sape qu’ils auront commencée pour la descente du fossé , ce qui se doit faire en laissant plus d’é-

prendre garde que par leur sent le

paisseur entre le fossé et la qu’il

dessus

nemi pour

chambre de

la

mine

n’y aura de hauteur de terre à élever par :

le

ce n’est pas qu’il faille attendre que l’en-

ait fait

son logement sur

l’inquiéter par des

soiebien assuré que ce

mines,

le si

haut du glacis, ce n’est qu’on

même ennemi

ne s’enfonce

je


,

SDK LA DEFENSE DES PLACES.

point sous terre, pour aller éventer

2Q?> les

travaux

souterrains qui auront été préparés par les assié-

gés

:

en ce cas il faut amuser l’ennemi autant

pourra

se

,

en

lorsqu’il croira avoir bien affermi

tranchée et

s’il

logemens

ses

par des mines

et des

il

moyen

qu’il n’aura

,

de sa

et renverser aussi

d’armes qu’il aura faite

la sûreté de ses travaux

par ce

la tête

faut aller les enlever

fourneaux

est possible, la place

pour

,

qu’il

logemens ; mais

lui disputant ses

avancés

et l’obliger

à chercher sous la terre la sûreté

pu trouver

dessus

;

ainsi l’ennemi sera

forcé de faire quantité de travaux souterrains aux-

quels

on

doit s’opposer par des

rameaux entre-

coupés qui auront tous communication au grand canal ou galerie des mines. Les rameaux étant faits à

propos faciliteront

la

construction des

fourneaux et des mines qui seront

faites

aux lieux

en sera besoin pour renverser les travaux ennemis , et rendre par ce moyen ces mêmes trail

,

vaux

inutiles , ou du moins les retarder. Mais comme toutes ces petites chicanes déla conduite du gouverneur, que la

pendent de nécessité

du temps et la commodité des lieux lui moyens d’en inventer de nouvelles;

fournissent les il

est certain que,

s’il

sait et

veut bien se défendre

l’ennemi ne gagnera pas un pouce de terrain, depuis qu’il sera arrivé à ses dehors, qu’il et

la

portée du pistolet de

ne lui en coûte beaucoup de temps

beaucoup de sang.


DISCOURS

296 Autrement

serait inutile

il

et de les savoir défendre,

ne nous

si

de

fortifier les places

même

cette

science

connaître que leur usage est de

faisait

rendre une médiocre qnantité de soldats égale en force à une puissante armée.

Quoiqu’il semble par ce discours que dire que les places sont imprenables

que

j’aie

,

je veuille

ou du moins

dessein de faire croire que la fortune

doit décider qui des deux doit être le vainqueur,

du général assiégeant ou du gouverneur assiégé; ce n’est pas néanmoins mon sentiment, je suis trop persuadé qu’une armée qui attaque une place, doit

,

avec

l’assiégé,

le

Toutefois, fait il

temps , malgré toute

de

est véritable

il

bien son devoir

,

que

si le

gouverneur

dans sa longue résistance

pourra arriver des conjonctures qui obligeront

l’ennemi de décamper.

Le nombre

celui des blessés et des malades, le le

la résistance

demeurer victorieuse.

manque de

tions

,

des morts

,

mauvais temps,

fourrages , de vivres et de muni-

la crainte

d’un secours, ou des choses plus

importantes que celles que j’ai remarquées ci-dessus

peuvent forcer l’assiégeant d’abandonner d’une place qu’il avait attaquée dans ordinaires; mais qui n’aura qu’elle aura été

pu

les

le siège

formes

être prise, parce

mieux défendue qu’elle ne

l’aurait

été par les manières accoutumées.

L’assiégeant ayant environné par la sape tout Je glacis et fait

son logement au-dessus, n’est pas

Dinilizefl

hy

C


,,

SCR LA DEFENSE DES PLACES.

2<)7

encore maître du chemin couvert: il fau t auparavant

rompe les palissades qui seront plantées dans ce même chemin couvert, ainsi que celles du petit travail avancé, ou qu’il passe par dessous ces mêmes palissades par d’autres sapes , pour qu’il

,

s’y loger.

Pour

s’y opposer,

on

doit avoir posé plusieurs

traverses mobiles sur des pivots plantés dans le

milieu de la largeur du chemin couvert; la distance des pivots doit être de la longueur de cha-

cune traverse

;

lesquelles traverses étant ouvertes

serviront d’un double rang de palissades opposées à l’attaque, et fermées, garantiront

des flancs

du feu

d’autant que l’ennemi s’étant rendu

;

maître de la hauteur du glacis, chacune des faces qui forment les angles flanqués

chemin couvert

,

de

sert

flanc

couvert s’il

dont

,

n’est aidé

la résistance

du feu qui

du parapet du

aux assiégeans

contre ceux qui doivent défendre ce

même chemin

ne peut être grande

doit partir de derrière les

traverses et des places d’armes retranchées

deux demi-lunes voisines

,

des

et des flancs des bastions

attaqués.

Et comme ordinairement l’ouverture de sape

,

sieurs je

.

je dis

de

la sape,

pour entrer dans

parle

comme

seulement

la

bien qu’on en fasse plule

de

chemin couvert la

plus

,

mais

importante

l’ouverture de cette sape qui est celle

qu’on destine pour

la

descente et passage du fossé


298

DISCOURS

du bastion attaqué, pointe on doit

s’ouvre vis-à-vis la face

près

un

vers

tiers

fossé est sec

,

la

,

;

renverser non-seulement la sape

logement voisin

le

pourrait

ne

,

serait pas

couvert

,

même

et

le

à

peu

si

le

avoir préparé des fourneaux pour

et

,

entièrement

bien

que

plein d’eau

y

le

même chemin

parapet de ce

se

l’ennemi

,

commencée

fût

entrer

puisqu’on ne

,

doit point l’abandonner entièrement

geant n’ait logé son canon

ne

cela

maître du chemin

le

sape

la

ouverte pour

mais encore

,

quand même

fossé étant

,

que

l’assié-

long des faces du

couvert

pour dé-

,

truire les palissades et les traverses mobiles qui

sont placées au dedaus. Il

mêmes faces de

faut aussi avoir fait sous ces

bons fourneaux

quand

,

pour renverser

elles seront prêtes à tirer

;

batteries

ses

toutefois

il

ne

faut mettre le feu à ces fourneaux que le plus tard qu’il sera possible

flancs simples

,

et attendre

que

le

canon des

ou doubles ait tâché de ruiner dans

leur construction ces batteries qui leur sont opposées. Cependant le

chemin couvert ne sera pas

entièrement abandonné, puisqu’on pourra toujours

y

aller et venir

de l’un et de l’autre côté

veur des traverses mobiles

et des places

retranchées, et lorsqu’on sera forcé de sans espoir de retour,

fourneaux dont

il

on

,

à la fa-

d’armes

le quitter

doit mettre le feu

aux

est parlé ci-dessus.

L’ennemi n’ayant plus d’enuemi

à

combattre

Digitize£lby.Ci


,

LA DÉFENSE DES PLACES.

SCP.

r

299

chemin couvert , attaquera les places d’armes retranchées qui lui donneront de la peine à prendre si elles sont revêtues de maçonnerie , ou dans

le

,

,

très -bien fraisées et palissadées

dans

fond de

le

leur fossé. L’assiégeant sera obligé de s’en ouvrir le pas-

sage par des fourneaux facilement,

si le

lesquels ne se feront pas

,

fossé est bien

défendu

:

ainsi l’at-

taque de cette petite pièce retardera de quelques jours celle des autres plus importantes à la con-

commmandera

servation de la place. Celui qui

dans ce petit dehors, doit

s’y retrancher

par de

bonnes palissades pour sûreté de

sa retraite

doit en se retirant

aux fourneaux

qui auront été

faits

mettre

,

le feu

pour détruire,

s’il

-,

il

se peut, tout

l’ouvrage, ou attendre que l’ennemi ait fait son logement au dedans, pour l’envelopper dans le

même débris.

a

L’ennemi voulant ensuro passer demi-lune

} le

comblera s’il

le fossé

paulera du côté des flancs opposés contre

de la

est plein d’eau, et s’é-

les faces des bastions,

,

c’est-à-dire

qui en ce rencontre

servent de flanc aux faces des demi-lunes. II

faut brûler l’épaulemeut et ce qui pourra être

consumé du pont par les feux d’artifices et au-devant du mineur par les contre-mines. ,

Si le fossé est sec

souterraine

,

aller

l’ennemi ira par une galerie

ou couverte au pied de ,

la

muraille

attacher le mineur qu’il faut inquiéter par de pe-


3oo

DISCOURS

tites sorties

dans

souvent réitérées.

Unebonne palissade

fond du fossé, et des caponnières aux ex-

le

seraient d’un grand secours. Mais soit que la brèche se fasse par la sape par mine ou par le canon elle deviendra à la fin

trémités

,

,

la

,

,

pour donner entrée aux enne-

assez raisonnable

mis, et si

ils

emporteront facilement

elle n’était pas

bien retranchée

,

la

demi-lune,

quoique

d’ail-

leurs elle fut bien défendue.

doit être de la même forme même hauteur, ou un peu plus que le para-

Le retranchement et de la

pet de la demi-lune, et doit être palissade dans

fond de son

le

fossé.

Ce retranchement

ainsi

fait, il

faut planter

plusieurs palissades les unes derrière les autres

de distance en distance , partant du parapet de

,

la

demi-lune attaquée jusques au bord du fossé de son

retranchement; et queiout ceci

soit fait

avant la

brèchefaile, car il ne serait pas temps de travailler à

planter des palissades

ger à

les

,

défendre, en

au moment

qu’il faut

les faisant servir

son-

d’un flanc

intérieur pour la défense de la brèche, lorsque les

ennemis voudront

s’y loger

;

ce qu’ils auront

peine à faire tant que ces traverses seront en état

de leur résister ,

et ils

les détruire les

unes après

seront

enfm contraints de

les

autres,

par des

fourneaux.

Pour donner de l’embarras estoccupéà

faire

à l’ennemi lorsqu’il

son logement sur, à mi-côte ou

"

Üigïtiz^d'î).

(Saoule


,

5ûl

SUR LA DEFENSEDFS PLACES.

nu pied de la brèche ; il faut lui jeter une ou deux douzaines de bouteilles de verre nu remplies de poudre ayant auparavant attaché à chaque bouteille un petit bout de mèche allumée les ,

,

:

tombant poudre

bouteilles

flammera

la

casseront, la

se ,

et le

sera grand en ce lieu-là

,

si

nombre

ce feu en laisse quel-

ques-uns en état de continuer fais

mèche en-

des attaquans

le

logement. Je ne

pas de doute que d’autres ennemis ne succè-

dent à ceux qui auront été mis hors de combat tant par le feu de ces bouteilles , que par d’autres feux la

d’artifice qui

même

pourront avoir été

jetés

;

chose arrivera aux derniers venus,

les reçoit de

même

que ceux qui

les

mais si

on

ont pré-

cédés. Si l’ennemi ne se rebute point

,

et qu’il veuille

se servir de madriers armés de fer-blanc

ou cou-

verts de sacs à terre,

bombes

allumées de verser ces

la place

il ,

fautjui rouler des lorsqu’elles

mêmes madriers

,

pourront ren-

et retarder les des-

seins des assaillaus.

Cependant quoi que le gouverneur fasse pour empêcher le logement des ennemis; il doit donner ,

la meilleure partie de ses soins à faire réparer la **

brèche. L’enxjemi ayant surmonté toutes ces difficultés,

se loge à la

mais

si le

fin sur le

haut du retranchement

:

fossé de ce retranchement est rempli de


DISCOURS

302 bois

commun mêlé

der à s’enflammer

de feu je

;

d’artifice

,

pour

lui ai-

ne vois pas par où l’ennemi

pourrait entrer daus le retranchement ni subsister

dans

le

logement

aura

qu’il

fait

sur le haut de la

brèche de la demi-lune. Cette manière de défense ne doit être considérée

que pour

les fossés étroits

,

que sont ceux des

tels

places d’armes retranchées dans les angles rentrans

de

la

faits

contrescarpe, et dans ceux qui doivent être

dans la demi-lune et dans

les bastions atta-

qués, à cause de leur peu de largeur;

on ne

pas craindre pendant que ce feu durera

nemi

avant

aille plus

mais on doit souterraines

s’être

,

,

que

doit l’en-

ce n’est par dessous terre ;

si

précautionné par des galeries

contre les travaux souterrains des

,

ennemis.

Que

ne veut pas se servir de cette défense pour les petits fossés , il faut avoir recours aux autres défenses ordinaires, et obliger l’ennemi de faire la descente dans le fossé du retranchesi

l’on

ment avec

la

même

précaution dont

pour entrer dans celui de sera défendu de

même

des dans le fond et

,

si

fait

la

il

s’est servi

demi-lune

on a planté des

,

lequel

palissa-

des caponnières aux ex-

trémités. Les bois des caponnières doivent être

bien joints par jetât

de

la

le

dessus

,

crainte que l’ennemi n’y

poudre, laquelle entrant par

vertures et le feu

y

les

ou-

étant mis , rendrait ces capon-

Djqitized bv

Google


,

SUR LA DÉFENSE DES PLACES.

ܻo3

Pour éviter ces accidens du feu, faut non-seulement bien joindre les bois, mais

nières inutiles. il

encore

couvrir de terre.

les

Avant que l’ennemi

se soit fait

entrer dans le retranchement,

il

un passage pour

faut encore s’être

retranché par des palissades qu’on peut défendre

quelque temps, et se retirer en sûreté, ayant déjà fait retirer la

plus grande partie des troupes qui

servaient à la garde de la demi-lune

de se retirer tout-à-fait,

est obligé le feu

;

il

et lorsqu’on

faut

aux fourneaux qui auront été

donner

faits

pour

détruire le retranchement.

Les ennemis n’ayant plus personne

à

craindre

selon les apparences, au dehors de la place lorsque :

la

demi-lune sera entièrement abandonnée des

siégés, et que les assiégeans

logement

,

ils

ou

ils

as-

n’auront plus de pensée qu’à com-

bler le grand fossé sec ,

y

auront établi leur

,

s’il

est plein d’eau; et s’il est

feront une galerie souterraine ou couverte,

peut-être se contenteront-ils de s’épauler con-

tre le flanc

opposé pour passer

le fossé

,

et c’est

ce

passage qu’il faut retarder autant qu’il sera possible.

Si le fossé est plein d’eau j’ai

,

il

faut faire ce

que

déjà dit pour la défense de la demi-lune, qui est

d’en ruiner l’épaulement par le canon des flancs

ou par des feux d’artifices que des bateaux armés y pourront appliquer avec peu de Si le fossé est sec

,

péril.

l’ennemi aura sans doute


,

3o4

DISCOURS

beaucoup plus de peine à le passer et à attacher son mineur au pied de la muraille du bastion, d’autant qu’on doit avoir planté une bonne et forte palissade dans toute l’étendue des faces des bastions

attaqués, vers le milieu de leur fossé, aux extrémités

de laquelle on aura

défendre ces palissades sitôt s’attacher

fait :

des caponnières pour

ainsi le

au corps de

mineur ne pourra

la place, et

ne

le fera

qu’avec beaucoup de crainte et de danger pour lui, si

toute la palissade n’est entièrement ruinée ; mais

d’une

elle sera très-difficile à ruiner, si le fossé est

profondeur raisonnable, et d’une largeur proportionnée à sa profondeur.

Tandis que l’ennemi s’occupe difficultés

11

il

,

auxquelles

arrive

à

surmonter ces

faut lui en préparer de nouvelles

apparemment

il

ne doit pas s’attendre.

très-rarement que l’assiégeant

em-

brasse plus d’un des côtés de la place dans une at-

taque réglée. Je ne parle point

ici

des fausses atta-

ques qui n’ont pour but que de fatiguer gés et de faire diversion

moder

les assié-

du feu qui pourrait incom-

l’assiégeant dans l’attaque Véritable.

Cette attaque séparée en deux brauches a pour objet les faces et les flancs de deux bastions opposés

;

les

brèches se font ordinairement aux faces

mais l’abord en dont

serait

dangereux,

si les

elles tirent leurs défenses n’étaient

et c’est ce qui oblige l’assiégeant

canon à

la droite et à la

flancs

ruinés

;

de loger son

gauche de chacune bran-


SDK LA clie

la

5u5

UFS PLACES.

DFt'FKSF.

de l’attaque sur

la face des angles flanqués

de

contrescarpe, qui sont opposés aux flancs des

comme

bastions attaqués; et

ces batteries des en-

nemis ne sont ordinairement soutenues que par quelques logemens peu étendus sur les côtés non attaqués de la place

elles

,

ne peuvent subsister

l

un épaulement qui par son épaisseur et sa hauteur, les couvre du canon des assiégés il faut

sans

,

:

renverser cet épaulement , et c’est à quoi l’ennemi ne doit pas s’être attendu.

Pour parvenir facilement à détruire

cet épau-

lement, on doit pousser une galerie souterraine partant du fossé de la demi-lune non attaquée la plus voisine de l’attaque, allant jusque sous cet

épaulement où seront faits des fourneaux qui, par ,

leur effet, laisseront à découvert le flanc des batteries

ennemies, lesquelles seront bientôt démon-

tées

par

le

canon de

la

demi-lune non attaquée

de

la place qui

et des autres endroits

pourront les

découvrir, ce qui se peut et doit être fait à la droite et à la gauche des attaques

même

ble en

temps

même moment

les

,

s’il

est possi-

afin de surprendre

ennemis

tenue du feu de tous

,

les

,

dans

le

par une sortie sou-

travaux de la place

les

plus proches de l’attaque. 11

faut encore attaquer les

ennemis dans

les

lieux qu’ils doivent présumer ne pouvoir être at-

pour

sûrement

taqués

,

qu’il

eût une galerie souterraine partant

y

2.

et

le faire

je souhaiterais ,

du mi-

20

-

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Google


,

5oG

LtISCOUBS

lieu de la courtine

demi-gorges de

,

la

allant à l’angle

formé des deux

demi-lune, laquelle servirait

dans son passage de caponnière pour

du fossé

duire à la demi-lune

sous laquelle

,

plusieurs mines auxquelles le feu ,

que l’ennemi ne

défense

la

de chemin pour con-

et servirait aussi

,

il

faut faire

on ne doit point donner

soit

occupé

à

donner

l’as-

saut au corps de la place.

Le

feu étant mis à ces

mines qu’on aura pla-

cées sous les logemens des ennemis qu’elles détruiront

il

,

faut aller se reposter dans la demi-

lune, et s’y assurer un logement cette diversion fera

un bon

aux assiégés de réparer de la place s’établir

,

la

brèche

la

ou donnera

dans

s’il

le

est possible;

donnera lieu

effet, et

faite

temps

au corps

suffisant

pour

demi-lune car on peut douter :

si

l’ennemi abandonnera son attaque au corps de la place,

ou

s’il

ira soutenir ses

gens attaqués et

vaiucus dans la demi-lune. Véritablement deux

même temps peuvent donner quelque embarras aux plus expéde cette nature, arrivant en

affaires

rimentés capitaines. Si

nes et le

se

,

on

a fait partir

que

je

que dans

un rameau du canal

suppose être la suite ce

fait

dos mi-

sous la demi-lune

rameau

soit

,

conduit sous

débris de la brèche que l’ennemi aura faite pour

donner entrée dans

cette

même

demi-lune

débris pourra facilement être renversé par

;

ce

un

fourneau, ainsi l’ennemi n’aura plus de passage

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SUR LA DÉFENSE DES PLACES.

pour entrer dans gré lui de

la

demi-lune

réattaquer

la

,

mal-

comme auparavant.

Cependant la brèche du corps de être réparée

SüT

et sera forcé

la

place pourra

selon les occasions qui peuvent ne sera pas impossible de faire quantité de choses dans le fossé, qui pourront emet

,

se rencontrer

,

,

il

mineur de

s’attacher une seconde fois au corps de la place. Mais comme le grand nombre des assiégeans qui se succèdent tour à tour les uns aux autres et

pêcher

le

,

,

renouvellent tous

cent à

les

jours leurs attaques, for-

la fin les assiégés

de se retirer au dedans de

leur place, et par leurs travaux dilférens leur

ôtent jusques à l’espoir de joindre

dehors,

il

La brèche petits

le

mineur par

le

faut songer par le dedans à éventer

son travail par

le

moyen

des contre-mines.

se fera à la fin par la

fourneaux ;

elle

mine ou par de

pourra aussi être

faite

par

canon si le fossé est plein d’eau ou s’il est sec que le fossé soit trop large, d’autant que l’ennemi pourrait battre le pied de la muraille du bastion son canon étant sur la contrescarpe oppo-

le

,

et

,

sée. Ainsi la place serait bientôt prise

,

quelque

défense qui pût y être faite , si elle n’était pas garantie par un bon retranchement et plusieurs pa-

même, du parapet du bastion jusques

lissades les unes derrière les autres, allant de

qu’à la demi-lune

au bord du Il

fossé de son retranchement.

faudra que l’ennemi ruine ces rangs de pa-


5o8

DISCOURS

lissades les

neaux

,

uns après

brèche,

la

et lorsqu’il

faire son logement,

canon qui

pièces de dis

les autres

par des four-

,

avant qu’il puisse se loger sur

il

le

que d’autres pièces

haut de

le

voudra

sera arrivé, et

y

trouvera trois

ou quatre

battront en écharpe

,

tan-

dans le

d’artillerie placées

retranchement en feront autant de front. t

Que si les

bastions attaqués sont entourés d'une

double enceinte, ou fausse braie, dont couvert soit d’une largeur raisonnable

y ayant

fait

chemin

l’ennemi

brèche aura encore celle du bastion*

à faire, à laquelle

de mon-

lui sera très-difficile

il

chemin couvert de

ter, si le

le ,

la fausse braie est

bien retranché par plusieurs rangs de palissades traversant ce

même chemin couvert,

pourront être détruites par

les

lesquelles

ennemis

s’ils

,

ne ne

détruisent entièrement toute la face de la fausse '

braie.

Le

plus sûr et le plus utile de tous les retrau-

chemens dans

les

,

est celui

chement

fait

moyen

d’un petit ou

bastions attaqués

,

bastion

d’autant qu’un retran-

de cette manière forme une seconde

place , qui a presque les

mêmes

défenses

,

même,

conséquent peut être défendue de

et

par

outre

que l’attaque en étant plus éloignée et la défense presque égale à ce qu’elle était auparavant, la résistance en doit- être plus graude

,

étant

moins

pénible et moins périlleuse que l’attaque, d’autant

que celui qui défend ayant toutes ,

ses forces unies

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Google


SUR LA DÉFENSE DES PLACES.

peu de terrain

et

à garder,

le

il

5o9

garde presque

sans péril; au lieu que l’assiégeant doit sortir de sa tranchée

,

à découvert.

passer le fossé, ej monter à l’assaut

Or

si fort,

ruiné

ne

il

le

peut faire sans beaucoup

du bastion ne peut avoir que celui du retranchement ou

de perle , puisque été

le flanc

,

bastion intérieur ne subsiste

,

n’ayant pu être

battu.

Le gouverneur aura du bastion extérieur,

aussi fait abaisser le flanc et

il

y aura

fait

dégorger

des embrasures, sans les ouvrir par le dehors

,

lesquelles étant ouvertes dans le besoin, secondées

du

flanc

nemis

et

du bastion

intérieur, étonneront les en-

renverseront à leur tour

leur sont opposées

,

les batteries

nombre que celles des bastions attaqués (i), neront ensuite

le

passage du fossé

rain, etraserontleslogemens faits

quoi

il

s’il

et rui-

n’est souter-

au dedans; après

faut aller aux ennemis logés sur la brèche,

combattre ,

les

qui

qui alors seront moindres en

les

déloger, et faire seryir leur lo-

donnant

gement de réparation

à la brèche

plus d’épaisseur, et

garder à la faveur des tra-

verses déjà faites

,

le

,

en

lui

sinon en refaire d’autres

si

elles

sont détruites. Cette action n’est pas

(l)

Et QUB

de Vauban.

7 S RO VT LES BOMBE*

,

si difficile

qu’elle le

pa-

SERONT-ELLES SANS I5TTBT DANS CS P3TIT BASTION ? Nolü


j

,

OIO

DISCOURS

raîtj elle a plus

besoin de conduite que de force,

ennemis ne peuvent être logés en grand

puisque

les

nombre

sur le bastion , n’ayant trouvé de terrain

pour se couvrir et pour étendre leur logement qu’une petite partie du rempart qui sera resté de 1’efFet

de la mine,

le reste

du dedans du bastion

étant occupé par le retranchement et son fossé.

Les choses étant en cet état toute déchirée affaiblie

,

,

,

la face

labouré

,

du bastion la

garnison

une partie des munitions consumée

soldats fatigués

ôté

le fossé tout

cela est sans doute quelque chose, mais

en a bien d’autres à

faire,

les

,

du secours presque

et l’espoir

,

il

y

avant de songer à capi-

tuler.

Les ennemis sont rebutés ou sont tout près de l’être,

puisque rien ne ralentit tant l’ardeur du

soldat que le dépit d’être obligé de

un

travail qu’il croyait fini

,

recommencer une

et de réattaquer

place que la coutume voulait qui fût prise.

Mais si, comme

j’ai

déjà dit, les batteries des en-

nemis sont détruites que leurs logemens dans ,

fosse soient rasés

,

le

que ces mêmes ennemis soient

chassés de la brèche, et qu’elle soit réparée

,

et

qu’enfin le gouverneur fasse le devoir de brave et

d’expérimenté capitaine (i) lève le siège

(i)

Tout

ou

qu’il

au pourra arriver

,

si

;

il

faut que l’ennemi

recommence sur nouveaux

lb diable s’en mêle. Note

«le

Vauban.

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Google


SUR LA DÉFENSE DES PLACES. frais

,

d’attaquer le corps de la place

encore chicaner long-temps

comme j’ai

dit, la

demi-lune

,

3X1 qu’oii peut

,

soit

en attaquant,

,

et la

gardant après

en avoir ruiné par les mines les logemens des ennemis ; soit en faisant un fourneau au pied de la brèche du bastion pour en bouleverser les décombres. Les ennemis ayant surmonté tous ces obstaet obligé le gouverneur d’abandonner le et son retranchement (i) il doit se reti-

cles,

bastion

,

rer dans les autres retranchemens qu’il aura faits

de nouveau au dedans de

la

place

,

que l’ennemi

sera obligé d’attaquer par tranchées, par loge-

mens par ,

galeries dans le fossé

fait la descente

mines

,

par sapes

ou bien par

le

,

après en avoir

par fourneaux ou par

canon

,

et enfin

saut; et derrière ce retranchement,

par un as-

un

autre re-

tranchement. Ainsi l’ennemi sera obligé de faire

un seul qu’il s’était proposé ; ou pour mieux dire de faire plusieurs différentes

plusieurs sièges pour ,

attaques

,

lesquelles auront été soutenues par les

assiégés les unes le

comme

les autres;

après quoi

gouverneur n’ayant plus de terrain

pour

se

retrancher, et ayant détruit tous les retranche-

(») Si

tout et la su fout ait planter aussi facilement que nus qcillks, cb serait

CNE BELLE CHOSE

,

ET L’ENNEMI TROUVERAIT BIEN A QUI P A KL UH

LE TEMPS ET LES MOYENS NOUS MANQUENT

,

A NOTRE AUTEUR DJ&RANGBNT A TOUT MOMKNT

MAIS LE DIABLE EST QUE

ET QUE LES BOMBES BT LES RICOCHETS INCONNUS

LM B9CABBLLBS.

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5 12

DISCOURS SUR LA DEFENSE DES PLACES.

mens qu’il aura

d'abandonner il pourra honneur à une capitulation

été forcé

lors consentir avec

;

qui ne

peut être que très-glorieuse pour

pour

troupes qui auront combattu sous ses or-

dres

;

les

lui et

n’abandonne aux ennemis qu’une

puisqu’il

place, la plupart démolie, dont le débris servira

de

monument

C«« yi

l

icarr use

im»

éternel à sa gloire.

Qun^u'omcisH

A TC QttELQDBS SILGKS

PRINCIPE, RT y CI, CM

,

UK MOT,

SOIT POLTl

qui a di l’bsfjut ut mc s’kipliqüb pa*

ATTAQUER UC POUR DévBNDIlR

,

MAU

mal rr

QOI w’a MUL

ü’sST PAS fSGRKlRUR

Signé Vauran.

Digitized


AGENDA POUR L'ATTAQUE ET LA DÉFENSE UES PLACES,

PAR LE MARÉCHAL DE VAUBAN.

(

#


-- .-Dioitized

bv

Google


&©sa®& POUR

SERVIR A L’INSTRUCTION GÉNÉRALE DE L’ATTAQUE DES PLACES.

i

.

Le

siège d’une place se doit résoudre dans le

cabinet , à loisir , et pendant l’hiver.

.

Avoir pour

c’et effet

plusieurs places en vue,

pour, au cas que l’une manque , pouvoir se rejeter sur l’autre. 5.

Faire avant cela attention aux munitions que l’on a devant les

mains

,

et à leur situation,

par rapport aux places qui sont à portée d’être attaquées. 4-

Le mieux

est d’avoir plusieurs

magasins en

différens endroits de la frontière

,

à portée

des places attaquables. 5.

Les munitions nécessaires; de quelle espèce, quantité et qualité sur cela faire

un

faut pour un

siège

ber dans

la

,

afin

doivent être, et

de ne point tom-

le défaut.

. A l’égard des troupes de

elles

état abrégé de ce qu’il

,

il

faut être bien maître

campagne pour pouvoir

faire

un

siège considérable sans donner lieu à l’en-


3j6

AGENDA

nemi de nous en

faire autant

,

ou de venir

à nos lignes. 7.

Le

plus sûr est d’être assez fort pour pouvoir arriver avec

deux armées

,

dont l’une at-

taque, et l’autre observe; celle-ci à peu près égale à celle de l’ennemi , auquel cas

une de 24» 3 5 à 3 o mille hommes, sera forte pour réduire les meilleures

assez

places.

8

.

Quand on en

aura résolu l’attaque d’une place

faire

un grand

secret

,

,

tenant le des-

quand on aura mis en campagne faire même tous les mouve mens possibles pour détourner l’attention

sein très-caché avant et ,

de l’ennemi, jusqu’à investir quelqu’une

qu’on ne voudra pas assiéger, pour lui faire dégarnir celle

9.

qu’on voudra attaquer.

Avoir une connaissance générale de par plans

,

mémoires

cartes et

moins passablement

,

la

place

et être

au

instruit de leur fort

et faible. 10.

Savoir tat

du dedans

les particularités

de sa garnison

la quantité

de

,

ses

tuation des environs cilité

des

convois; en

secours

et

de

de sa fortification munitions

,

un mot,

,

l’é,

de

de

la si-

par rapport à

la fa-

et

des fourrages ,

des

des avantages et dés-

avantages qu’on en doit attendre. 1

1

.

Moyennant

toutes les connaissances ci-des-

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,

*

poun l’attaque des places. sus

du

on pourra

,

siège

et

,

5*7

très-bien calculer la durée

en faire une assez juste

esti-

mation à 5 ou 4 jours près, quand on en aura résolu 12.

les attaques.

Faire choix du temps

le

plus convenable au

siège de la place à qui l’on en veut. 1

3

.

Bien prendre ses précautions pour l’investiture

,

à ce

que

les

troupes

ver de tous côtés en

y

puissent arri-

même temps et à

l’im-

proviste, ce qu’il faut faire en arrivant,

tâcher surtout que ce soit de nuit, et de poster des embuscades pour râflcr tout ce

qui sortira. 14.

Former

l’enceinte de l’investiture en

temps que l’on arrivera

1

5

.

même

disposer les gar-

,

des et bivouacs à l’entour

,

le resserrer

et disposer les quartiers

par rapport à la

situation des lignes, et

non autrement.

Aussitôt que l’investiture sera faite, bien re-

connaître la situation la plus convenable à la circonvallation, la tracer incessam-

ment

,

et

en distribuer l’ouvrage aux pay-

sans et aux troupes. 16.

Les troupes portée de

Se doivent la

camper derrière

circonvallation

,

et à

à distance

de 80, 100, 120 toises de la ligne, observant de toujours assujétir des troupes aux lignes

,

le

campement

et d’aligner la

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Google


i

AGENDA

5I8

du camp à peu près parallèlement à

tête

la circonvallation. 1

7.

Si la garnison est forte et l’armée assiégeante

médiocre, contenir ladite garnison par

18.

une bonne contrevallation, faite parles troupes ou par les paysans si on en a assez, ou par tous les deux. Régler et distribuer des profils pour les deux

19.

En

lignes

,

et répartir le soin et la

conduite

aux ingénieurs. pays où on ne peut pas avoir de paysans,

il

.

faut que ce soient les troupes qui fassent

les lignes.

20. Les outils

,

la quantité qu’il

en faut

,

et

de

quelle qualité, pour qu’ils soient propres

au pays où

l’on veut assiéger.

ai. Les préparatifs pour l’ouverture de la tran-

chée, le temps propice, et quand on la peut faire.

23.

La manière de reconnaître la place et le choix de ses attaques, et

la

conduite à observer

sur tout cela. aa. Régler l’ouverture de ladite tranchée et la

xer

,

et

fi-

mesurer avant cela la distance de

la place à ladite

gement des

ouverture par

le

prolon-

capitales des pièces attaquées,

et s’en servir après

pour diriger

la

con-

duite des attaques et reconnaître de temps

Digitized by

Google


,

519

pour l'attaque DES PLACES.

en temps

distance de la tête des ouvra-

la

ges aux plus avancés de l’ennemi. 34. Placer le grand et le petit parc le plus à portée des attaques qu’il sera possible,

ment de

temps

la situation des

mieux .

gardes de cavalerie

elles

pourront être

le

postées.

Observer que être à

même

tranchée j reconnaître en

et les endroits

a5

notam-

ce dernier qui doit être à la queue

la

les

gardes de tranchée doivent

un quart près aussi fortes que la garnilà place; il sera même bon que la

son de

garde de cavalerie de la place.

soit plus forte

que

celle

26. Pourquoi les attaques liées, meilleures que les autres ?

27.

Ce que elles

c’est

que fausse attaque

sont bonnes

,

et

,

auquel cas

comment

les diriger.

28. Instruction de la tranchée, les précautions

contre

les sorties

la situation des

,

la

conduite du travail

première

bombes et

et

seconde bat-

canons leur efî'et, appuyé de raisonnement et fortifié d’exem-

teries à

à

,

ples.

29. Situation des première, deuxième et troisième places d’armes particulier 5 o. Attaque des

,

,

et l’usage

et des trois

de chacune en

en général.

chemins couverts

cas user de vive

,

et

en quel

force pour s’en rendre


320

AGENDA

comment y employer

maître, et

les petits

cavaliers.

bombes

5i. L’efFet des

de placer

les

unes

et ricochets; la

et les autres

puissent être d’un grand

Logemens

efl’et

des chemins couverts

pation,

sans que

,

en soient incommodées.

les attaques

32.

manière

pour qu’ils

,

égards qu’il

les

y

,

leur occu-

faut avoir, et

comment

placer les batteries dudit chemin

couvert

leur usage bien différent des pré-

,

cédentes

et jusqu’où

,

on peut

conduire en pays sec sés pleins d’eau ?

,

et

l’étendre.

comment le comment en fos-

33. Descente et passage du fossé

,

de quelle manière cou-

vrir ledit passage contre les flancs

,

et la

plongée des pièces attaquées ? 34- Attaque particulière des demi-lunes *

cente et passage de leurs fossés ches, et les

manière

les

que par

autres

,

ét

comment

?

de quelle

?

retirer des fossés qui

qui sont revêtus réduisent néces-

sairement trer

des-

brè-

pouvoir incommoder et s’en

les

rendre maître

Que ceux

,

retranchemens

les

35. Quel avantage on peut ne sont pas revêtus ?

36.

,

les

moyens de se rendre maître du

haut sans donner d’assaut attaquer

,

attaques à n’y pouvoir en-

les

non.

ouvertures qu’on

y fait

;

les


,

poüh l'attaque DES PLACES.

De

57.

un passe

quelle manière

dormante

(l’eau

d’eau courante

1

et

de quelle façon ceux

La

différence des uus aux

,

?

52

les fossés pleins

autres.

58

Ouverture des brèches au bastion,

.

soit

par

canon ou par les mines ou par tous les deux ensemble, ou séparément; on peut

le

,

employer l’un 59.

et l’autre très-utilement.

Commentse loger dans les brèches par adresse un

sans s’exposer à

usage qu’on en folie à

assaut; que le mauvais

fait est

une très-ignorante

quoi ou ne doit s’exposer que quand

on ne peut faire autrement parce qu’011 y perd beaucoup de monde inutilement ,

et

quelquefois tel personnage

qui vaut

4 0.

mieux que la place que l’on assiège. Comment on peut gagner le haut des brèches sans donner l’assaut, et en quel cas avoir

41

Attaque des bastions

recours à ce dernier expédient .

,

la

?

conduite qu’il y faut

tenir, les précautions qu’il faut prendre

au passage des fossés et à l’ouverture des brèches pour s’en rendre maître usage du canon des bombes, et de la mousqueterie ;

,

dans ce temps-là. 42.

Comment

aller

s’il y en a , bon de monter du ca-

au retranchement

dans quel cas

non

il

est

sur le haut des bastions

cautions à prendre en ce cas 2.

,

;

deux pré-

savoir

:

celle;

21

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3a U

AGENDA POUR

l’ ATTAQUE

DES PLACES.

des flancs par la défense des batteries

,

et

celle des ruines et contre-mines.

45.

S’il est à

propos ou non de

ennemis quand on

faire

sommer

les voit pressés

les

mon

,

avis est qu’il ne se faut point familiariser

avec eux par leur parler souvent

aucune conversation liarité

,

gens à nous voir et

,

ni par

attendu que fami-

accoutume les à ne nous plus tant

engendre mépris,

et

craindre.

teed-byXioogle

>8E


POUR LA DÉFENSE DES PLACES. PREMIÈRE PARTIE. 1

.

Les places de guerre régulières ou irrégulières; les qualités de leurs fortifications ex1

2.

pliquent

La

les

unes et

les autres.

diversité de leur figure; figure, façon de

leur retranchement, sa solidité; les uns

étant fondés sur vieilles

benne comme ceux des

places, les autres sur le plus bas

fond au-dessous de celui du fossé; ceux qui ont chemin des rondes, et ceux qui *

n’en ont point; expliquer ce qui est arrivé sur cela, et qui doit faire préférer le che-

min 5.

En

des rondes.

quoi consiste ce qui peut rendre

les places

de bonne défense, la qualité de leurs remparts, l’épaisseur de leur parapet

,

les fos-

ou pleins d’eau, revêtus ou non en chacun leur propriété leurs flancs sés secs

,

; ,

dehors, etc. 4-

Les revêtemens de placage

5.

Que

fascines

,

,

leurs propriétés

de gazons et de

bonnes^u mau-

vaises. la principale

propriété d’un revêtement


,

AGENDA

324

n’est pas la résistance

au canon

ayant point qui puisse

n’y en

,

deux

tenir

fois

vingt-quatre heures contre des batteries situées sur le

chemin couvert.

G.

Leur usage principal est de soutenir le rempart ou d’empêcher que la place ne puisse être insultée ni escaladée par ailleurs que

7.

Ce qu’on ne peut pas prétendre du ment de gazons.

8.

Les retranchemens des parties faibles de

la

place les plus exposées aux attaques

de

par

les

brèches

;

quelle façon les faire

?

qu’il

revête-

,

n’y a que les

revêtus avec de bons fossés devant eux

dont on puisse bien assurer j une bonne casemate à mi-liauteur qui en

aussi revêtus

,

ferait le tour

pourvu que

le

ne serait pas indifférente

canon ennemi ne

la

,

pût

voir. g.

Comment disposer les qu’ils puissent

10.

Les cavaliers au dehors

et leur ,

flancs d’une place

bien faire leur

usage qui

est

d’imposer

défiler les courtines et

le derrière des flancs qui, sans

pour

cflèl.

couvrir

eux, seraiènt

souvent exposés aux ricochets. 1

1

.

Souterrains dans les places placer, et

La

comment

solidité

ils

;

quels et où les

doivent être

de leur voûte,

saurait trop avoir

,

et

faits ?

qu’on n’en

que ce sont

les seuls

jitiyçd

by

Goog le


PO U K

325

LA DEFENSE DES PLACES.

couverts sur lesquels on puisse compter à

cause des bombes dont

écrase et

l’effet

ruine tous les autres bâtimens. ta.

Quelle élévation donner aux remparts des places

et à quelle

,

rondes

et

,

s’il est.

hauteur à

le

chemin des

propos d’en faire ou

non, l’élévation du parapet des mêmes rondes l’attention qu’il se faut donner pour cela. Les commandemens nuisibles aux places sont ,

1

3.

ceux qui

se trouvent

dans l’étendue de la

portée du canon; plus place ils

plus

sont fort près

cuper

si

ils

,

ou ne peut

le

mieux

d’enfilade

les

;

de

quand les

faits

et

que

les

,

leur usage,

comment

oc-

sinon se bien

ne puissent avoir aucun

Ecluses et batardeaux;

ment

est

les raser,

traverser contre, en sorte

«4-

sont près de la

sont dangereux

ils

,

les

coups effet.

com-

placer dans

fossés des places, et cacher

aux vues

du canon ennemi? plusieurs fermetures ; la distance des unes aux autres ne se peut dire.

Dans les

places qui ont des fossés pleins

d’eau dont la plénitude se soutient par des écluses et batardeaux,

batardeaux

,

ou

doit placer les

autant que l’on peut, sur les

prolongemens des capitales des bastions ou sur les prolongemens de l’une ou


ri

*<•'

-

AGENDA

r*G

l’autre des faces,

les écluses

places

,

pour

les

dérober tant que

vue du canon ennemi; pour

l’on peut à la

faudra les cacher dans

il

mêmes, autant que

rière les tenailles

malgré qu’on

et

,

pour

ait fait des

l’on lors

les

peut deril

faudra

batardeaux

,

,

y

mettre des coulisses vis-à-vis des écluses. 1

5

1

6.

.

Fraises, à quoi servent et à quoi les employer, et où les placer ?

Que les fossés

revêtus sont à préférer aux non-

revêtus en tout et partout, et leurs avantages. 17.

Les fossés non revêtus qui sont pleins d’eau

ou à demi-pleins

,

dont

le

bord

est

peu

élevé; les avantages que l’on peut tirer de ceux-ci. 18.

Des demi-lunes, que les

les plus

grandes sont

meilleures, et encore meilleures celles

qui sont de capacité à pouvoir être redoublées

;

les

premières doivent

avoir des

flancs et pourquoi ? on en peut faire aussi pour lessecondes, qui, n’étant point battus,

serviront considérablement à la défense des

brèches. 19.

Les autres dehors, comme les ouvrages à corne, couronnés ; leurs revêtemens et fossés la ,

haie vive de leurs hernies

ment plantée

;

quelle et

com-

?

Expliquer leur usage,

Google 0


POUK LÀ DÉFENSE DES PLACES.

3^7

ao. Tenailles et leur usage, ai. Coutre-mines et souterrains des demi-lunes,

grandes et petites traverses; communications des tenailles

aux detni-luues, quelles?

Ponts à fleur d’eau radeaux de bois blanc, ,

bateaux grands et petits , peuvent servir et doivent être employés pour la

communi-

cation des tenailles aux demi -lunes, mais il

aa.

faut les disposer à cet effet,

Chemins couverts

comme

,

quoi

faits

pour

être bons, leurs parapets et glacis toujours rasés par le feu des pièces supérieures.

a3.

La

palissade simple

ou double

,

quel état on

Comment planter la première ou supérieure, et comment la seconde ou

en doitfaire?

l’inférieure ? les accidensà quoi elles sont sujettes.

34

.

Les traverses

,

places d’armes et sorties d’un

chemin couvert

très-utiles et nécessaires;

l’usage qu’on peut faire tail

du chemin couvert,

en gros trois

et

eu dé-

manières de

l’attaquer et de le défendre (i).

35. Les chemins couverts doubles nécessaires

(1) taillé

En marge

,

est écrit

et ce

de

la

dn Traité de

en quel cas faire

pour

main de Vanban l’énoncé dé-

des trois manières d’attaquer

le texte

,

que l’on doit

la défense.

les

chemins couverts. Voy.


3^8

AGENDA les soutenir;

pour

le

son usage et celui des lunettes

soutien de cette avancée.

26.

Ce que c’est qu’une place accessible en tout ou en partie, inaccessible ou presque inac-

27

Dispositions avantageuses aux environs des pla-

cessible, et leur différence. .

ces,

convenables au ménagement des eaux

de marais

,

les fossés

aux

et

des courans dans

effets

qu’il faut savoir ,

donner

,

et les

approprier à l’usage qu’on en veut faire

,

aux parties inaccessibles , soit par les eaux débordées qu’on 11e puisse ôter , ou par des escarpeniens hauts et élevés. et

38. Les bois des remparts; à quoi peuvent être

employés pendant un 29.

La campagne

;

par rapport à

siège.

avantages et désavantages

ses

la place.

DEUXIÈME PARTIE. 1.

Concernant l’estimation de

durée d’un

la

siège, supposant la place défendue selon les règles

de

la

garnison dont

bonne défense elle a

munitions de guerre

besoin, et

,

celle de la

calcul des

de bouche néces-

saires; les précautions à prendre

pouvoir faire

faire

un bon usage

pour cela;

faire les

,

pour en

ce qu’il faut

amas de longue


,

I

.

rOUIl LA DEFENSE DES PLACES.

main te pas attendre que ,

le

32C)

temps vous

presse.

2

Quelles précautions à prendre contre pierres et contre les bombes ?

5.

Observations sur places,

sur

les outils

dont on munit

affûts,

les

brouettes, hottes

les

les

plates-formes,

paniers, etc.

,

TROISIÈME PARTIE. 1 .

Précautions à prendre avant et pendant l’investiture de la place, comment un gou-

verneur peut connaître

si

l’ennemi vient à

lui ?

2

.

Ce

avant l’investiture de la

qu’il faut faire

place qui est de se fournir de fascines piquets, gabions, palissades, fer, madriers,

bois ronds carrés ,

tiaux

salaisons

,

,

,

fourrages pour les bes-

etc.

;

mettre en lieu où

soient hors de l’atteinte des

bombes

ils

du

et

canon. 3.

Que

les

grandes places sont meilleures à dé-

fendre que les petites d’espace pour

sc*

,

parce qu’il y a plus

mettre à couvert des coups

échappés.

4

.

Ce que

le

gouverneur peut

l’ennemi a

commencé

que

faire depuis

à travailler à ses li-

gnes jusqu’à l’ouverture delà tranchée. 5.

Comment

découvrir

cette

ouverture

,

vu

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AGENDA

53o qu’elle

ne

se fait

que de nuit

et

en grand

silence. 6.

Ce

qu’il

a â faire les 2

y

de l’ouverture de

ou

5 premières nuits

tranchée, et que

la

le

grand feu est inutile les deux premiers jours de ce temps-là. 7

.

Des

sorties

temps

,

comment

les faire

8.

Avantages du feu de

g.

Charger

que c’est; ce que c’est aussi, mousquet de mesure, jamais autrement. Les plates-formes

et celui des

et

Que le

la place, ce

tranchées

canon

le

,

et le

,

fronteaux de inire 10.

employer , en quel

les

leurs défauts et avantages.

,

les sorties

etc.

,

ne retardent que peu ou point

progrès des attaques, et causent toujours

plus de perte aux assiégés qu’aux assié-

geans;

le

faire, et 1 1 .

Que

temps

qu’en

chemins «couverts ne

les insultant

à pied

prendre pour en

qu’il faut

comment?

l’attaque des

par

le

ou des mines

,

ou en

les

moyen de et

se fait

prenant pied

petits cavaliers

de quelle manière s’op-

poser aux uns et aux autres. 12. Qu’il est très-dangereux de s’opposer à l’in-

sulte

quand

le front

elle est

générale

,

et

que tout

de l’attaque peut en être enve-

loppé ; mais quand le chemin couvert a un

que l’ennemi

avant-fossé plein d’eau

et

ne peut passer que par

comblement ou

le

,


1

i

;

V 33

POUR LA DEPENSE DES PLACES.

ne peut attaquer que par des chaus-

qu’il

sées fort étroites;

pour

lors

on peut

l’at-

1 i

tendre et s’y opposer, sans beaucoup ha-

1

sarder. 1

3

.

Quand on par

est chassé

l’effet

d’un chemin couvert

des cavaliers, se réfugier der-

rière les traverses les plus prochaines là se

,

et

mettre en état de lui faire une se4

conde

affaire

de traverses

,

,

et tout autant qu’il

y aura

les disputer et revenir

tou-

jours. 14. S’il s’y

prend par mines,

bien précautionnée,

et

il

que la place en soit

n’y trouvera pas son »

compte.

V |

1

5

.

Un

chemin de 2 ou 3 pieds de large coupé dans le bas le long du bord du fossé serait là fort utile pour servir à la retraite des gens qui sont chassés du chemin coupetit

? 1

"V' {

vert.

16.

Il

v

ne saurait y avoir trop de traverses dans un chemin couvert parce que outre les coups d’enfilade dont elles vous garantis,

sent, à

il

,

ne faut jamais abandonner que pied

pied, et toujours

revenir tant qu’on

sera à portée de le pouvoir faire.

du feu des remparts et des demilunes quand on attaque le chemin couvert

17. Effet terrible

de vive force et à découvert; ce qui est arrivé à Kaiserswert à cette occasion.

'

.

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AGENDA

332 18.

Quelle doit être l’opposition aux descentes

demi-lunes, au-

et passages de fossé des

grands dehors,

très

place ig.

au corps de la

et

?

Comment

défendre

celles qui

ne

le

la

demi-lune revêtue, et

Comment

sont pas?

faire

valoir les traverses de la demi-lune intérieure

?

30. Qu’il faut bien assurer les

que

soit

sec

,

il

faut les

chemins couverts der, et

Bien fermer

,

les

parapets et glacis eu

gazonner

et palissa-

pour pouvoir

faire des sorties

y

aller à droite et à .

,

ou plein d’eau ; si enfoncer à demi dans le

fossé, leur faire des

si

communications

le fossé «oit sec

gauche.

les entrées des

demi-lunes par de

bonnes portes bien gardées

,

fermer leurs

gorges avec des parapets percés de cré-

neaux

,

sinon de raugées de gabions et de

sacs à terre.

32. Eviter en

toute

façon

d’être

pris par la

gorge. 23. Bien fermer aussi les sorties des tenailles la

même

24.

Comment

35.

Comment

par

*

pour

raison que ci-dessus.

défendre l’attachement du mineur

le feu

ou par quelque coup de main.

soutenir la brèche des demi-lunes

,

faire ici valoir les traverses et les petites

demi-lunes

s’il

y en a

,

et

s’il

n’y en a

Dig

id

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,

POCR LA DÉFENSE DES PLACES. pas

y i»G.

quelque espèce d’équivalent.

faire

Quand l’ennemi sera les

555

tout ce que l’on pourra pour

faire

,

pour

aura déclaré ses attaques

lors le

temps de

,

ce

travailler à tous

ouvrages extraordinaires

,

comme aux

plates-formes des batteries biaises-, supposant les autres faites auparavant

et se

,

bien

communications d’une traverse

assurer de

à l’autre, des demi-lunes aux places d’ar-

mes du chemin couvert, aux traverses j palissader

et la

de celles-ci

communica-

tion de la tenaille à la demi-lune, est

sèche

,

fleur d’eau

mettre des bateaux derrière

,

la tenaille, des

les, etc.

,

si elle

sinon perfectionner ses ponts à

et se

tre les pierres

,

radeaux, des cinquenel-

cabaner de gros bois conmanières

et faire faire des

de hottes à mettre sur la tête pour se parer des pierres.

27.

Comment

s’opposer au passage des fossés des ? Quant y employer

demi-lunes ches

,

branchages

,

à l’ouverture des brèles

bois avec ses branches

mines, 28. Défense

fougasses

chevaux de ,

frise

,

,

bois

de gros

feux d’artifices, les

etc.

du dedans de

la

demi-lune, la sup-

posant retranchée d’une seconde avec ses traverses. 2[).

Après

la prise

de l’une ou de l’autre

,

que


,,

I

534

AGENDA POUR faire

DEPENSE

I.A

11ES

PLACES.

pour nuire au passage du grand

fossé et à sa descente

?

3o. Si l’endroit est bien déclaré pour la brèche,

engager des coffres à fougasses au pied sur lesquels les décombres puissent tomber et couvrir, jeter quantité de

dans

montées de

les

la

branchages

brèche

,

des feux

mouches à miel et après tout cela d’une mine sous la brèche s’entend si on a de bons retranchemens derrière qui soient capables d’arrêquand il aura tant fait que ter l’ennemi d’artifice

,

des paniers de

,

,

de s’établir sur

A

la faveur

le

haut des bastions.

de ce retranchement

s’il

est

revêtu, faire valoir les petites traverses et

mines tant que l’ennemi

de monter du canon sur les bastions, qui est une manœuvre très-difficile qui ne saurait manquer de lui donner bien de la peine $

les

après quoi solide

,

si

le

soit obligé

retranchement

on pourra encore

est

bon

et

tenir quelque

temps, selon qu’on le trouvera bon ou mal disposé notamment si les mines sont encore en bon état, et dire sur cela ce ,

que l’on pense de mieux.

/

—— ~_

N

Utgife«dT^'i«rî'ôgIe


,

REFLEXIONS (i) SUR LA REDDITION DE MENIN

Quand Menin, royaume,

s’est

je

me

I 'j

06.

bonnes places du

l’une des

rendu,

EN

,

suis laissé dire qu’il

y

avait encore deux demi-lunes à prendre, les des-

centes

du

fossé à faire, et

un

flanc de la place qui

n’ayant pour opposé que l’inondation

Ce flanc défendait endommagé du front d’attaque être battu.

ne

l’était

le :

ne pouvait

celui de sa droite

que très-peu. Plus de réflexion

naissance de la fortification aurait ces

,

bastion le plus

deux demi-lunes

,

toutes

pu

et

de con-

faire valoir

deux fort bonnes

et

très-bien revêtues ; et ne nous aurait pas exposés à la

honte d’avoir perdu une très-bonne place en

si

peu de temps.

(i)

Ce» réflexions ne se trouvent pas dan*

le

manuscrit d’a-

près lequel cette édition a été faite, ce qui provient sans

doute d'un oubli; car nuscrit est le plan

la feuille

même

16 des dessins joints à ce ma-

des attaques de

ont été également rejetées à

la fin

Menin en 1706. Elles

de l’ouvrage, dans

les

an-

ciennes éditions; accompagnées de remarques qui ne sont que la répétition

de

celles

qu'on peut

lire à la

page 114 de ce vo-

lume, où devrait aussi se t^buver ce qui concerne

la

prise de

Menin.

UN.

Dioit ized

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TABLE DES MATIERES PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE.

A.

Abris contre

les

pierres et les grenades, pratiqués au pied

des parapets et dans les talus du derrière du rempart, 121 *

190

219.

,

Affûts. Quantité d’

—nécessaires dans

Aides-majors de place. Fonctions des

les places, 74.

,

ifia.

Aides-majors de régimens. Surveillance que doivent exercer les

— sur

pes,

la

consommation des munitions données aux trou-

5 g.

i

Angles rentrans du chemin couvert. Voy. Places d’armes rentrantes.

Approvisionnemens. Voy. Munitions Arbres des remparts. Soins

Armée

et tables.

conservation, à l'u-

relatifs à la

sage et au remplacement des

assiégeante. Force d’une

,

142,

1

43 .

— pour réduire

meilleure

la

place, 3 i 6 .

lorsqu’il y a sous Armée d’observation. Examen du rôle de F la place un camp retranché occupé par un corps de trou-

pes,

Armes

1

35

.

à feu.

Avantages d’avoir une Quantité de petites

78. Défauts des

—,99.

bon marché apparent

,

,

,

189.

—nécessaires dans

les places,

Causes de ces défauts, savoir,

un

seul entrepreneur

,

la

le

manière

de faire

les

res

manière de charger du soldat. Ilemèdes qu’on y

épreuves,

le

soin de tenir les

nettes et clai-

j ,

la

22


TABLE DES MATIERES

558 apporter

)>eut

bourrer

la

,

Inconvéniens

ioi.

poudre ni

Armes de main

les balles,

Artifices. Détail des

—nécessaires dans

vation sur l'usage des feux d’

ou ne sont pas revêtues

,

Nombre

d’officiers

d

1

— de

les places,

72.

qu'exige la défense d’une place,

,

56 , 58 . Devoirs du commandant de ’

Obser-

les places,. 88.

suivant que les places sont

,

io<).

Quantité de canons nécessaires dans

Artillerie.

1

charger les— sans

<lc

104.

nécessaires dans les places, 8o.

1

,

la place pendant, l'investissement

56 ,

1

,

1

70.

166.

Usage de

Ruse

cc

à

sujet, 167.

Assaut. Imprudence de soutenir un a

—au corps de

place,

une brèche raisonnable, non retranchée, dont

aient été bien préparés,

vrage

Un

l’état

cité,

5.

— aux

les

cités, 17,

i

— 245.

l'on réfléchit bien

si

se trouve l’assiégeant à la fin d’

y

accès

demi-bastions d’un ou-

corne, 284. Dispositions pour soutenir un

à

n’est pas si fort à craindre

Ath. Sièges

sur

du siège, 25 g.

85 217. Petit camp retranché ,

d’

127.

Attaques. Avantages de

t

s’il

deux—liées,

187. Inutilité des fausses

188.

— Extraordinaires de certaines places, 110. Ce que Vauban appelle — des ÿssiégeans, — de place

Avantages.

les

la

relativement aux sorties,

Avant-chemin couvert. L' fossé, et a les

Son

mêmes

1

propriétés que

relief, sa construction

La défense de

lunettes, 2i3.

10 ou 12 jours Avant-fossés.

— 21

il

,

1

4.

au défaut de l’avantle

chemin couvert, 27.

doit être soutenu par des

— peut prolonger un

siège

de

davantage, 21 5 .

Inconvéniens des

verts, 27, 2i3.

sage des

et

les

,

83 .

— remédie

— sans

avant-chemins cou-

Ouvrages nécessaires pour défendre

le

pas-


.\

1

PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE.

35q

IL

Balles ardentes la

pour éclairer

et

mieux découvrir

première nuit de l’ouverture de

tranchée

la

ennemis,

les

177.

,

— en pièces de 8 ra de balle, des pièces en — 186. Bastions. Excellence des — Les meilleurs sont ceux qui Armement des i65. Manœuvres

Barbettes.

et

/,,

livres

,

14.

,

ont des flancs à orillons, i5. Défense des

a43 et sui-

,

*

vantes.

Batardeaux. Positions des Bateaux.

Nombre de

— dans

— nécessaires pour

vrc desdits

tion des

communiquer dans

Dimensions, capacité

les fossés pleins d’eau, 84.

— ,aai, a4i.

Par qui

Batteries.

les fossés, ai.

— mobiles

tines et ailleurs,

et des

et maiioeu * •

est choisie la position des

fixes,

,

17g.—biaises

160. Distinc-

sur

les

cour -

recommandées en plusieurs endroits , iq5, etc. Difficultés pour l’assiégeant

aov, aao, a3a, a36, 242,

— construit sur ouvrages dont rendu maître, a3i, a35. Bennes. Les — en talus plantés d’épines sont excellentes, d’armer

geur des

les

— plates plantées d’une haie vive — 46, 180.

Bivouac. Poste du Bois.

les

qu’il

— pour taillis le

,

il

s’est 1

7. Lar-

ibid.

,

faire des baraques, 86. Proposition

bord des

fossés et les talus

de planter en

du rempart

‘i

des demi-

luqes et autres lieux, 14 a.

Boissons. Estimation des

Bombes. Quantité de

— nécessaires dans

— nécessaire, 74.

batteries les plus proches et

îaa. Usage des 193. Les

pour

— pour favoriser

—détruisent tout

taques que ce qui ne

Bonnets d’osier contre

l’est

les

les places, 70.

Usage des

—contre

la défense des

les

brèches,

l’abandon d'un ouvrage,

vu des

aussi bien ce qui est

at-

pas, a57.

pierres et les grenades

,

190, a 19.

aa*

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TABLE DES MATIERES

5/^0 Boulangerie,

Nombre de

fours et moulins nécessaires pour

doit être placée la

— —

70. , Boulets. Approvisionnement en

Bourgeoisie. Troupes que

,

1

,

53

la—peut

fournir pour la défense

dans un hexagone, 45 Emploi de .

161, 246.

Brèche. Défense des

— de

la

tes.

Moyens

d’escarper

le

la— pelWant un

demi-lune, 225

Moyen de rendre la montée de Moyen curieux, presque ridicule, a réussi', 228. Défense des

la.

.

72.

la

et

— très-difficile,

de défendre une

— des bastions, pied des

siège,

suivantes.

2.45

et

227. ,

qui

suivan-

— 247, 202.

*

c. Cabanes en bois rond. Foyez Abris. Calibre des

fusils.

Nécessité d’égaler les—, 98. Celui de 18

balles à la livre parait le plus convenable, ibid.

Camp. Ruse dont le gouverneur d’une place doit se servir pour engager l’ennemi à établie son à portée du canon

des ouvrages, 167. voir les convois, 126. Utilité de

de contenir 10 à 12 mille de ces places, 129

-

— sous

les

— sous

les

Camps retranchés. Utilité de petits

places

pour rece-

places, capables

hommes pour empêcher le siège i 3 o. Examen ,

et suiv. Profil desdits

,

des difficultés que l’ennemi aura à vaincre pour faire secours que ; siège des places ou pour en forcer les

ment dans

;

le la

corps de troupes peuvent se prêter mutuelleréponse à l’objection que les corps de troupes laissés

garnison et

les

le

— affaibliront l’armée principale,

1

37.

Campagne. Importance de nettoyer la— jusqu’à l’extrême portée

du canon, 33

Canons. Voy. Canonniers. Capitulation

,

Artillerie.

Nombre de ,

168.

— nécessaires, 58

.

après avoir soutenu plusieurs assauts, a 5 i.

\

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1

FAR ORDRE ALPHABETIQUE.

34

Caponnières. Voy. Communications.

Une

Casemate.

à mi-hauteur de l’escarpe

qui en ferait

le

,

tour, et qui ne serait pas vue de la campagne, ne seraitpas

pour

indifférente

la

défense, 3 a 4 <

—voûtées sur

Casernes. Exemple de

aux bombes pendant 1

54

poutrelles qui ont résisté

de Luxembourg en 1684

le siège

,

.

Cavalerie. Force de la garnison en

Devoirs du commandant de

la

— dans

—-161,

un hexagone, 44 les Emploi de la -

,

premiers jours du siège, 167, 177, 178. dans les bastions empêchent d’y faire des re-

Cavaliers. Les

tranchemens,

i

5

.

— Us peuvent du

être revêtus et séparés

doivent

être nécessaires,

terre-plein des bastions, 18,

257. Caves.

On

places

,

doit engager les bourgeois qui font bâtir dans les à construire de

bonnes —,

r

53 .

Charges de fer blanc. Utilité des anciennes

—ou

poche à poudre, 97. Chemin couvert. Description du , celui de tous mettre dans

de bois â

la

les

dehors

le moins à faire et le pins à prendre quand la défense en est bien entendue, mais celle qui l’est le moins,

qui coûte

26. Exposition des trois manières d’attaquer le particuliers

où le— peut

ni, 2i3.^tit chemin traite des défenseurs

être

— 28. Cas

défendu de pied ferme, 108,

très-important pour faciliter

du — ig 3 209, 260. Le ,

,

feu

re-

la

du — doit

temps que l'ennemi en est à portée, 94. i° Manière JÉhdéfendre le— attaqué par une insulte gé-

être fort vif

nérale;

dans

le

1

fM^Jper,

il

se retirer

peu

à

peu dans

les

places

d’armes rentrantes, laisser l’ennemi exposé au feu du rempart, qui doit être continué

une grosse attaqué, 3

U

par

sortie,

2" au

les

198

faut sc faire

et suiv.

moyen de

mines, 209;

un

e

4

fort long

temps, puis faire

Manière de défendre

cavaliers

le

de tranchée, 204

manière d’attaquer

le

,

210.

;

Il

une maxime très-rigoureuse de n’abandonner


—— .

r

TABLE DES MATIERES

542

aucune partie du

de

(ni

la fortification),

chassé de vive force, ai 5 lieu sans le secours

Chemin des rondes. Hauteur 8.

Au

La défense

.

de traverses

qu’on n’en soit

du— ne

peut avoir

.ai 6.

,

du parapet du , 6, empêcha de rien faire tom-

et épaisseur

siège de Gravelines, le

ber sur l’attachement du mineur, ix; néanmoins regretté par

Chevaux de

il

est

Vauban, i 3 Voy. Parapet. .

frise nécessaires

Citernes. Utilité des

dans

places, 8a.'

les

— dans certaines places, 261. Détails im-

portans sur la construction des qualité de l’eau des

,

pour ménager l'eau des

— 36a

et suiv.

,

Excellente

364. Attentions qu’on doit avoir

et

pour

la

maintenir propre,

ibid.

Commandemens

nuisibles aux places, ce qu’il faut faire, 18.

Communications.

— dans les fossés secs ou pleins d’eau, aa.—

dans

les fossé» pleins d'eau,

Compagnie franche.

a 18, aai, 22a.

Utilité d'une

d’infanterie dans

chaque

place pour aller en parti, fournir des guides, des espions,

apprendre des nouvelles, taa, 124. Paie

du soldat,

ibid.

1

63 . Composition d'une

Exemple de

Contre-approche. Définition de

la

l’utilité

des—, ia 5

.

— suivant Deshou-

ligné de

lières, 286.

Contre-gardes. Les

— devant

les

angles flanqués des bastions

sont bonnes, a 3 . Les fossés de ces

par

les flancs

de

la

place ou par

—peuvent être défendus demi-lun^^'A/VA, 34 — dans nn ouvrage à et

les

Défense des retranchemens ou petites corne, 234.

Contre-mines. Les

— doivent être préparcMgfc

revêtues et voûtées en maçonnerie,

sont

un des moyens qui peuvent

le

longue main,

iOHk> 5

,

267. Les

plus contribuer à la

défense des places, 257. Voy. Fougasses et Mines.

Cordages divers nécessaires dan»

les

places, 76.

Corps de place, doit être bien flanqué partout

,

14.


PAR ORDRE ALPHABETIQUE.

343

D.

Défense. Motif qui a déterminé écrire

un

laquelle

traité

il

de

de ce Traité, sur tie, a.

La

la

le

prêchai de Vauban

— Jes places,

t.

à

Note sur l’époque

à

a travaillé à la première el à la troisième partie

le

soin qu’il a

donné

deuxième par-

à la

pas encore été poussée jusqu’où

n'a

raisonnablement aller;

hommes que de

il

elle

y a encore plus de

pourrait

la faute des

pro-

celle des fortifications, 37. Il serait à

pos que chaque gouverneur eût un ordre particulier du roi, qui expliquât jusqu*ou

Sa Majesté voudrait que

de sa place fut poussée en cas de siège, 56 nérales

:

la-

106. Règles gé -

,

opposer directement peu de troupes aux endroits

où l’ennemi

s’attache le plus

,

et les relever

n’abandonner aucune partie de soit chassé

de vive force, 21 5 .

souvent, 121;

la fortification qri'on n’en Il suffit

du soupçon bien

fondé d'un siège prochain pour être autorisé à raser haies et buissons, etc., 34 .

Moyens d’empêcher

les

recon -

les

naissances des ingénieurs, 168; de connaître le côté par lequel l’ennemi attaquera,

de la tranchée",

1

t6q;de découvrir l'ouverture

70. Première nuit,

1

76 deuxième nuit, 1 80; ;

troisième nuit, 181; quatrième nuit, 189. Voy.

Chemin

couvert, places d'armes, fossés, ouvrages à corne, demi-

Remarque importante sur la — a 58 Le Traité de la des places de Vauban mériterait que Sa Majesté le fit imprimer, et en donnât un lunes, bastions, brèches, retranchement. ,

.

exemplaire au gouverneur de chaque place

,

268.

Vojr.

en-

core Avantages et Gouverneur.

Dehors. Nécessité de souterrains dans tous Demi-lunes. Les

— sont

les

Les réduits ou petites

les

,

22t.

meilleures pièces des dehors, 22.

— dans

les

grandes, permettent de

défendre pied à pied l'intérieur de ces dernières, 23 Dé.

fense des brèches de la

— d’un ouvrage

à corne, 225

;

du


a

5 44

table des matières

rédnit de cette

réduit de cette

a3 i

,

de

;

la

— du corps de place,

3 g. Difficultés de

lorsque les fossés sont pleins d’eau

Descentes de fossés.

aux

,

— 24a. a 58

223 , 24a-

Moyens

Lkuv

Les — sontTfes

,

a 34 du communiquer aux ;

a 36 .

dexléfense que l'on peut opposer

plus convenables pour faire les

les

incommodes

défilés

et

dangereux,

.

E. Eaux. Avantages des sur

des

la vitesse

nes à boire,

—pour

175. Les

33

sont très-bon-

i

dans

être cachées

la

place, sinon der-

chemin couvert,

rière les tenailles. Si l’on en fait dans le elles

Observations

11.

1

,

— de citernes

afiS.

—doivent

Ecluses. Les

,

la défense,

doivent être à trois rangs de poutrelles, distans de

iti

à 18 pieds, ai.

Embrasures. Observer de ne jamais opposer directement à celles de l’ennemi

,

Environs des places. Observations port à

la

à feu, io 3

.

applicable à

la

manière de

Nouvelle manière de faire l’artillerie

de mer

et

Etat-Major. Nécessité d'un bon térêts qui divisent les ,

14->.

la

— par rap3 — des petites armes 'mêmes — ibid i.

,

les

de terre

—en

— dont

;

,

.

ibid.

temps de siège

,

— dans chaque place, 54 Les

place

179.

faire les

Espions. Expédient pour avoir des

— de

à faire sur les

défense dont elles sont susceptibles

Epreuves. Vices de

vieux

les

les

169. -

In-

officiers sont

remplissent mal leurs fonctions, 267.

9

F. Fascines. Quantité de

— nécessaires dans

Femmes, inutiles dans un |'|aucs.

I.es

— dçs

les places, 84.

siège, 164.

Ferronnerie necessaire dans

les places,

bastions

78.

protègent

toutes

les

partie*


PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE. de

Un

la fortification, 14.

peut affaiblir

les

—de

la

mot — dans l’armement,

5/j5

tracé vicieux des contre-gardes

place

,

23

Extension donnée au

.

179. L’artillerie des

—ne

résiste

pas

long-temps aux contre-batteries, 241. Fortification.

De

tous les systèmes de

,

celui des tours bas-

tionnées est sans contredit le meilleur;

dans toute

la periectioD

requise

mais

,

il il

n’est pas

encore

serait facile

de

mettre, 260.

l’y

Fortins ou petits forts

des

,

,

3 o.

Longueur du c6té du polygone

3 i.

Fossés. Les

— secs

qui sont profonds, sont à pré-

et revêtus

férer à ceux qui sont pleins d’eau

,

spécialement quand les

places ont des tenailles, à cause de la plus grande facilité

des communications et des sorties que l’on peut faire sur le

passage du fossé, 20, ai

8,

269. Difficultés de la con -

on passe

struction des digues sur lesquelles

les

— pleins

d’eau, 20. Petits bouts de tranchée dans l’épaisseur des

parapets pour plonger sur partie du passage

les meilleurs,

des— 225

.

25 g.

— dans

Fougasses. Usage des

ig 3 207 ; pour déblayer Fourrages nécessaires dans ,

la

les

défense du chemin couvert,

brèches

,

226, 247.

les places, 70.

Fours. Voy. Boulangerie. Fusils à chevalet. Description détaillée de •

ban,

l'on doit les placer

une

— proposés par Vau -

très-portatifs, et qui n'ont pas le défaut d'offenser

par leur repoussement ceux gui

sortie.

i»~

6

174.

Exemple de

Lieu ou

l’usage des

— dans

.

Fusils de rempart

du

tent pas plus loin j)Ius le tireur,

,

les tirent, 173.

99.

calibre de 12 balles à la livre,

que ceux de 18

et fatiguent

ne por-

beaucoup


TABLE DES MATIERES

546

G. Gabions nécessaires dans Garde. Service de

la

les places, 84.

d'infanterie dans

un hexagone assiégé

,

46. Voy. Cavalerie.

Garde-magasin. Emploi

du

siège

,

du

et soins

—pendant tout

le

temps

i5".

Garnison. Estimation delà force des

— 43, 66. Détail

du ser-

Où — dans un hexagone, 44; par — doit camper, i54- Voy. Bourgeoisie Compagnie franvice de la

la

tiers, 45.

et

che. Glacis.

Hauteur

largeur du— a6. —d’une place doit avoir un et

Gouverneur. Le

,

tienne les ordres secrets

du Roi,

et

un

connombre de

coffret qui

certain

brevets en blanc, 56. Projet de défense exigé du

Les charges de

— sont données

et suiv.

va bien,

ses ordres font le leur, et tout

que

ralités

les

— doivent

faire

1

55,

x

55.

Attentions du

— d’une

le

Voy. aussi Défense. Opinion de Vauban sur

résidence des

un ,

assaut, a5g.

— à main

— qui n’o-

le

défaut de

nécessaire dans les places,

74- Abris et bonnets d'osier contre les

;

voy. ces mots.

à jeter avec la fronde, 194.

Guetteurs. Emploi de

de

les

Remarque sur

a65.

Grenades. Quantité de

siège,

— d’une

place menacée de

Moyens de correspondre au dehors, 175.

siège, i63 et suiv.

sent s’exposer à

,

Petites libé-

44

aux soldats pendant

très-recommandées par Yauban, 146. Conseil du place,

io5.

,

ou achetées; ignorance et

des— des places, 1 13, 116. Devoirs des t38 Quand un fait son devoir, tous ceux qui sont sous

négligence

la

intelligens sur les plus hauts clochers

place pour observer les

avertir

du feu dans

mouvemens de l’ennemi,

la place, etc., 141, 171.

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PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE.

,

$47

H. Haie vive. Une bonne

qu’une palissade,

est meilleure

i

3.

Hôpital. Médecins, chirurgiens, etc., nécessaires dans

d’une place, 57. Meubles de

1’— i5 7 ,

1

,

'

1

du directeur de

70. Soin

.

Hottes de tête contre

les pierres,

I

Infanterie. Service de

Nombre

Ingénieur.

80. Voy. Bonnets d’osier.

et J.

,

—dans une place assiégée, —nécessaires 56 Service de ’

/|6.

1

d’

1

.

,

’—en

chef, 160.

Intendant et commissaire des guerres, 57, Jardins dans les endroits plats , 14a.

i

56 .

Jours maigres, ne peuvent guère s’observer exactement dans

une

ville assiégée, 07.

K. Kaiserswert. Défense

du chemin couvert

de-

,

ao 3 .

citée,

Lu La

Ferté.

Conduite du maréchal de

—pour

purger

Lor-

la

raine des partis qui l’infestaient, »a 5 . 31 ége de Chatté en

Lorraine, par

le

maréchal de

,

les

assiégés

échouer un assaut en jetant des ruches à miel dans che,

firent la

brè -

aa<). ;

Lieutenant de

55 ,

i 55 .

266 Lignes

roi.

Fonctions du

— dans

une place

assiégée

Proposition de Vatiban relative aux emplois de—,,

et suiv. et

rctranchemcns d’année, 3 i.

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— ,

54S

TABLE DES MATIERES

Lunettes. Les

— qui suulienncnt

les

avant-chemins couverts

sont fort utiles, 27. Défense de ces ouvrages; on ne doit

abandonner que peu, et quand il

les

à

21 5 .

le

plus tard qu’on peut, et toujours

11’y

aura plus

moyen de

peu

soutenir,

les

,

M. Machines pour les places où 'Magasins. Petits

il

a des eaux, 84.

y

necessaires dans les ouvrages, 88, 192, 295. Magasins à poudre. Les modernes sont à l’épreuve, cependant l’on ne doit pas trop s’y fier, 149. Destination des

pendant Magistrat.

le siège, lorsqu’ils

sont vides,

Le — dans une place

semblé pendant

le siège,

i

53 .

doit presque toujours être as-

16t.

Major de la place. Emploi du , 162. Majors des régimens. Soins des , relatifs aux poudres, 3 g.

Devoirs des

i

,

58

.

Matériaux nécessaires dans

l'atlenle d’un siège,

84 Mèche. Quantité de nécessaire, 5 i et suivantes. Mélac, gouverneur de Landaw; mauvaise opinion qu’il avait -

des fortifications de cette place, après l’avoir mal défen-

due ,118.

du fond et superficielles, 191. Moment de travailaux unes et aux autres ibid. Bien prendre son temps pour y mettre le feu, 207. Volantes, 227 ; vojr. Fougasses. Jeu répété des pour défendre l«s brèches, 248,

Mines. ler

,

Mineur. Moyens employés aux sièges de Stenay,

Landreey, Mouzon, Sainte-Menehould

— — ennemi, 22a.

l’attachement la

défense d’un

chement du

,

,

11, 12.

.

Moines. Le gouverneur doit surtout se défier des Mortiers.

Montmédy

pour ^mpécher

Nombre de dentahdés pour hexagone, 58 Moyens d’empécher l’atta-

du

Nombre

de

— nécessaires dans

les

,

i

3 g.

places, 72. l’ru-

JJiQjtgftdJü

C


Par ordre alphabétique.

Vauban

position de

540

d’avoir dans les places autant de

que de canons, comme remède extraordinaire aux sièges, 12

t.

Moulins à bras

et à

cheval nécessaires dans

de grains que peuvent moudre

tité

les

les places.

uns et

Quanautres*

les

70.

Mousqueterie. Manière d’entretenir

feux de

les

,

47, 181,

203,

Munitions.

de dresser des états bien justes des

est difficile

Il

— nécessaires dans places, 35. Importance de ménageries — dans défense, 38, Ressources que trouve dans les

la

les

1

grandes places,

pour

les

,

q5.

mandée pour

l’on

15.

et surtout

Remarque sur

dans la

les places

maritimes,

grande quantité de

— de-

Foy. Tables.

la défense, 109.

N. Navigation des rivières

canaux

et des

particulièrement en Flandre

une

artillerie

ter,

120.

;

elle

donne

d’amener devant

,

le les

moyen, places

formidable, à laquelle l'assiégé ne peut résis-

O. Obus. Grand usage que

les

ennemis

faisaient

des— dans

les

sièges, 119. Officiers.

sujets à

Les

généraux qui n’ont jamais vu de places sont

commettre des fautes dans

— ou chefs de 55.

service, 54.

la

défense, 118. Hauts

— Majors de

— de police, 57. — Extraordinaires,

la

place et autres,

58.

haches, serpes), nécessaires dans — (Pioches, places, 80. — de mineurs, 82. — pour places où y a des

Outils.

pelles,

les

les

eaux, 84.

—pour

les

accidens

Ouvrages à corne. Objet des

du ,

feu,

24.

il

ibitl.

Us peuvent

être situés


35o

TAJBI.E

DIS MATIERES

sur les capitales des demi-lunes, ou sur celles des bastions; cette dernière position est préférable

Durée du

siège

d’un—,

,

ibid.,

240, 243.

42. Garnison nécessaire dans

un—

du logement nécessaire sur les saillans des bastions pour l’attaque des contre-gardes ou retranchemens de 1 — , a 35 Les —bien faits peuvent soutenir un long siège, a 55 44 - Défense d’un

*

,

219

et suivantes. Difficulté

.

.

Ouvrages à couronne. Objet des

,

a5

.

Ouvriers. Voy. Officiers extraordinaires.

P.

Pain.

— devrait

La ration de

être de

2

pendant

livres

siège, au lieu d’une livre et demie, parce

que

le

soldat est

le

accablé de peines et de fatigues, et souvent est réduit au

— seul,

108.

La

farine

employée à

la fabrication

vrait être déchargée de 20 liv. de son par setier,

Palissade.

196. <

Manière de planter

La double

la

— du

du i

— de-

5 y.

chetnin couvert , a6

,

méthode

est inutile contre la véritable

d’attaquer les places, 28, 197. Elle peut être d’usage, à

condition que

de revers sur qui

le

le le

ricochet n’aura aucune vue d’enfilade ni

chemin couvert, ni sur

les fortifications

soutiennent, 21 3 .

Paniers.— à

tirer des pierres,

— à parapets

,

1

74.— à

parapets, 8 a. Usage des

3 o, 206.

Paquebots. Voy. Bateaux.

du— du rempart selon que les terres sont ou moins bonnes, 9. Propriétés du— avec ou sans

Parapet. Epaisseur plus

chemin de rondes, Partis.

11, la.

Usage des— pour découvrir

les projets

de l'ennemi,

i 65 .

Passages de fossés. Voy. Fossés. Pierres.

Danger que les— lancées des ouvrages de du chemin couvert, 207.

la

place

blessent les défenseurs

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1

55

PAR ORDRE ALPHABETIQUE.

Piquets (l'infanterie et de cavalerie prêts à marcher pour ren-

dans

forcer les endroits attaqués

commencement du

le

siège, 170.

Place de guerre. Définition, 3.

de grands entretiens, l3.

Il

Une

une

pour

rivière;

sa défense, lin.

est

ment

aller,

i

n’ait

quel-

dont on peut

Exemples

traversée par

d’escarpemens

et suiv.

ibirl.

rarement poussée jusqu’où

— qui

sa position,

—environnée de marais ou

qui a de grands dehors, etc.,

demande

revêtue

n’y a point de

que avantage particulier dans tirer parti

— non

elle

La défense d’une

pourrait raisonnable-

37 .

Places d’armes rentrantes. Petits rctranchemens proposés

dans

les

— 19a.

Les dernières parties du chemin couvert

qui doivent être abandonnées, sont opiniâtre,

même

Plates-formes

,

de pied ferme, des

2A1

Plomb. Estimation de

la

quantité de

les ,

,

iq 3

.

Défense

aolL

— nécessaire,

5 o, 8fL

Ponts ordinaires à fleur d’eau, ne durent guère, remplacés par des radeaux, Ports.

— Voûtés

2J12.

à l’épreuve delà

un bateau, demandés dans

nir les,

a 8. 1

Dimensions de ces

bombe, capables de conteles

,

22

demi-lunes et

de

la

quantité de

les tenail-

(

Poudre. Moyensles plus sûrs de ménager

la

— nécessaire, 4^

,

31L

Estimation

R. Radeaux. Construction de des ponts dans

siège, xo8,

— simples ou doubles pour former

les fossés pleins d’eau,

Ration de pain. Nécessité

fie faire la

222.

— plus forte en temps de

1

Redoutes pour prendre des revers sur Réduit. Utilité d’un

— dans

les

les

attaques, 3a.

demi-lunes, ai. Défense

du —

d’une demi-lune; difficultés pour l’ennemi de faire un lo-


,

TABLE DES MATIERES

35 a

gement, puis une batterie sur une demi-lune sous

23 1, 23 g. d'un Rempart. Hauteur du

du

,

,

6.

— des places, 5

Pente du môme,

Réserve pour reprendre

le

ftetranchemens. Utilité de

vance

de forcer

fense des

du

9.

corps de place,

— qui peuvent être

a 34 . Défense des

— d’un

pour maxime de ne

faire

faits

dans

aucun fond sur le

17,

à l’a-

217

;

faits, 18.

dif-

Dé-

ouvrages à corne

les

On

bastion, 247, a 5 o.

ne sont pas revêtus, depuis

faits

15,17. Impos-

— pendant un siège, derniers — supposés bien

de bons les

feu

le

terre-plein

chemin couvert, 216.

— au

et à loisir, revêtus, contre -minés, etc.,

sibilité d’élever

ficulté

largeur

;

doit tenir

les de terre qui grand usage des bombes,

206.

— Anciens

Revêtemens.

sont mauvais,

7.

fondés

Demi—

bermes de

sur

6

terre,

;

ne sont pas meilleurs, ibidi

,

— modernes, 6; épaisseur des mêmes, 7. crête du chemin Hauteur du cordon des — au-dessus de couvert, Les — ne résistent pas au canon, soutienHauteur des

la

8.

nent

le

rempart

ils

et

empêchent

Manière excellente de Les

— en

faire les

l’effet

d’une escalade, ibid.

remblais derrière

—en

les

,

o.

placage, gazonnage, sont exposés à une insulte

générale lorsque l’ennemi donne l’assaut, fascines,

14. Les

— en

i

3

.

Durée des

fascines fraisés et palissades

sont encore de défense, ibid. Les bombes ne peuvent en-

— en maçonnerie des fossés, 20. Ricochet. L 'invention du — peu dangereuse à pradommager

les

!

,si

tiquer, d’un effet

aisée, si

suret surprenant, ne peut rester long-

temps ignorée des ennemis, 198. Rondes. Par où se doivent faire les

,

10.

*

Digitize


,,

PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE.

555

S. Sacs à terre nécessaires, 82. Siège d’Ath en 1697. Les les assiégés

de

la

bombes

empêchent

et les ricochets

de faire des retranchemens, 17. Les remparts

place dépourvus de traverses ne sont pas tenables,

217.

Siège d’Ath en 170G. Fautes des ennemis, *85 Siège de Charleroi. Les faire des

bombes de

retranchemens dans

Siège de Chatté.

Moyen

pour repousser un

la

.

l’assiégeant

empêchent de

place, 17.

singulier qu’emploient les assiégés

assaut, 228.

Siège de Gravelines, où

le

chemin des rondes empêche de

rien faire tomber sur rattachement

du mineur,

11.

Siège de Kaisêrswert. L’assiégé se conduisit sagement les règles,

/

selon

,

en ne défendant pas de pied ferme son chemin

couvert, que l’ennemi attaqua par une insulte générale avec

perte de beaucoup de monde, 2o3. Sièges de Landau.

prouvent

la

Les deux

,

postérieurs à celui de

bonté de cette place

,

1

70a

ng.

Siège de Landrecy. Le parapet sans chemin des rondes per-

mit aux assiégés de

faire rouler tout ce qu’ils

voulurent

sur l’attachement du mineur, 12.

Douze mortiers en batterie empêchent de maintenir une pièce de canon devant les at-

Siège de Luxembourg. les assiégés

taques, 17. Casernes voûtées sur poutrelles, qui résistent

aux bombes,

i

54

-

Siège de Menin. Observation sur Siège de

Montmédy, comme

la

reddition de la place, 335 .

à celui de Landrecy, 11.

Siège de Meuzon. Les assiégés allument

brèche, 12.

Siège d’Oudenarde. Fait sur

un

feu

au bas de

des eaux de l’Escaut

175. Inutilité des fausses attaques, 188.

?•

la

v

la vitesse

33


,

r/ Si

MATIÈRES

DF.S

TABI.E

Je

_

Les assiégés brûlent les mineurs impraF-xcmple d’une breel.e rendue

de Sa inle-M enehould.

dans leur trou, U, ticable par des épines

et des

branchages, a£2t

comme à Landrecy, n* de la durée du siégé d un hexaSiège en général. Estimation ce ce sujet, ^Violence des-de gone, 40 Observations à extraordinaires contre les- , savoir:

Siège de Stcnay.,

.

temps,

1

les abris

Remèdes

13.

contre

les pierres et les

des mortiers dans

la

grenades, la multiplicité

place, 120; les traverses

,

les

souter-

revêtus, aaî. Camps retranches rains et les retranebemens empêcher le—, 123. sous les places pour en beaucoup de succès contre les eu jamais n’ont Sorties. Les .

rofi, attaques bien conduites,

mencement du siège,

i

U

.

iM.

- de cavalerie au com-

Petites- de nuitpour donner l’aCirconstances

recommandées, iAl larme aux travailleurs, dont on doit profiter pour faire des et fautes des ennemis Sur le passage du -x 83 et suiv., 183, 202, oü,

2^

fossé. 224 -

Souterrains.

On ne

saurait trop avoir

, de— dans

,

une place,

conconstruction des—, ibid. et 1üfi. La 19 Détails sur la dans une place , ne duction d’un ou deux- tous les ans bourgeois, sensible , jSj-— des ferait pas une dépense fort d’obliger les bourprovisionnels iSo. Proposition 1 48. de bonnes caves, i 53 .— nécesgeois qui bâtissent, à faire iM. aaî, dehors, les dans saires ou exhaussemens du parapet, Surlouts. Dimensions des— de paniers ou de sacs à terre, percés de créneaux en place

a8,

i

3 o, 172.

T. Tabac. Quantité Utilité

de—nécessaire

en approvisionnement, 90.

pendant nu du pour amuser le soldat et officier pour émousser le besoin démanger, 32.

siège, et

1


555

PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE. Tables contenant guerre 65.

et

Usage des

,

et suivantes, f'oy.

5g

Tenailles. Objet des

Les

— sont

très- dangereux

,

les places

Munitions

de guerre, et

\ ivres.

— inventées depuis peu, 21, 25g.

Tentes nécessaires dans Tranchées.

garnisons et des munitions de

la force des

de bouche nécessaires dans

places, 86.

les

défilés

très-étroits qui seraient

n’étaient

accompagnées des places

des

si elles

d’armes imaginées de ce règne, 258. Traverses. Grosses

des

— pour parer aux enfilades, 18. Nécessité

— dans le chemin couvert, dans tous

quoi

il

est

ouvrages, sans

les

impossible aujourd’hui de faire une défense

raisonnable, 216, 223. Siège d’Ath cité à

Soutien des

l’appni, 217.

— du chemin couvert, 207. Défense des — delà

demi-lune, sous

la

protection du réduit, 232. Défense des

brèches des bastions à l’aidé de

,

transformées en retran-

chcmens bien palissadés, 245.

-

Vauban. Opinion de

y.

— sur

chemin des rondes, *3; sur

le

flancs à orillons, i5; sur

les

Ouvrages à corne, 255; sur

lest

le

système à tours bastionnée^, 268. Vivres. Quantité des

— nécessaires

leur grandeur, pour soutenir

Un

blocus exigerait des

un

dans

places suivant

les

siège de trois

— ppur un

an

et

mois, 66.

davantage

s’il

se

pouvait, g6. >

.

t

.

•*

.

..

,

) »

j

:

...

-

n ;

:

FIN DE LA TABLE DES MATIERES. •

1

,

j

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CORRECTIONS DE L’ÉDITEUR*

ÉDITION*

MANUSCRIT* P-8.

Lîg.

*6

9

• •

la superficie

de son

x

,

..1

' .

>.

sa superficie

glacis

a8

3o

pont

point

1

pentagonale

a #d rem. pentagone

37

30

par

pour

4a

IO

étendue

entendue

47

18

plutôt que les

plutôt les

49

So

100 #00

14

10,000

un peu

5 en marge peu

60

i3

68

«8.

ibid.

37

70

5

7 *.

16

qui convient

qui conviennent

ajouté: et chaque

'9

mouton à 3o

li-

vres

257

35 7

ways

mets à pétrir ,

17 ,

à pétrir

*

i8 f 19, ai* colonnes la

—18

,

les chif-

ils

ont été corrigés.

fres étaient faux.

9 i5

au coup

«9

«pontons

8t

i5, 16, 17

}

|

8a ibid.

5o 1

6o3

|

an canon

556

espontons |

069

84

4 a 5

ibid.

18

]

5oo

|

533

|

566

|

600

|

|

ajouté

3

ibid.

.... ajouté: quintaux

78

80 ibid .

;

:

toises

i5o

180

un piquet en bas

et

une pointe en bas et une autre

un gutre ajoute

:

toises

,

d'après les ancienues

éditions

86

glas

00

a en rem. 400

87

9

88

3t

»m5o

glats

glaces

t

5oo ia5oo ajouté : livres

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CORRECTIONS DE L’ÉDITEUR. MAHÜ5GR.IT. Pag.

55 7

ÉDITION.

Lig.

r4

90

ajouté: livres.

ibid. 2 et

1

en rem. qui étant bien ménagés

,

si

ménagé

qui étant bien

iront bien

jusqu'à quatre. x 4* 22

9* 99

x 5,

Nota.

a3

io 5

On

que sou

*

î

que son

> ;

intérêt guide et qui

réussiront

résulteront

Nota. Le*

mots en marge ont été

ajoutés par l’éditeur

20

c’est

120

20

le

• i

ne cher-

che qu'à profiter

eu marge

XXI

ira bien jus-

a adopté les chiffres des anciennes édition*,

intérêt et à

profiter

16

107

t

qu’à quatre.

T

t

ce sont

premier et pins

premier

le

et le plus sur

sur

xa3

5 *

i3i

ne

se fussent

ne fussent

3 en rem. qu’ils

ibid.

qu'elles

taluant

4

ibid.

i3

trouve

ibid.

x8

si

taluUnt

prouve

>

l'ennemi

s’il

x 3a

2 en rein.

x 35

2 en rem. prendra

prendre

5 en rem. des gouverneurs

de gouverneurs

x

4f4

i

5o

ils

elles

4 en rem. chapées 20 ce sera

i5>9

162

aux majors

*9

majors

I'

encliapées

ce seront et aides-

de

au major et aux aides-majors

la

place

11

place x 65

12

x7 i

dern.

194

12

*99 aoa

3

20

les

le

aaa

14

traverses

travées

W

ces

ses

préposés

2 en rem.

les

22

ils

20

ceux-ci

2

241

16 5

467

11

d’armes la

223

240

ceux-ci

armes

le

ibid.

2\5

proposés

celles-ci

seront perdus

entendr de

«

ses la suite

par y attirer préveus

,

sera perdu

çelles-ci

ce» mines

*

il

mines

entendre que de

la suite

par y tirer prévenus

*

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358

CORRECTIONS DE L EDITEUR. ÉDlrtON.

MANUSCRIT. p«g.

Lig.

a68

ao

gouverneurs

aux

au gouverneur de chaque place

de chaque place.

Corrections qui paraissent nécessaires

mais qui n’ont pas

,

été faites. 19

7

ao

ao

33

en barbe sous

la

pointe

les

en barbe

se

h

cabaner

17

ibid.

18

ibid.

19

138953

i3oo5o

*

338488 i3o5o

358a i/a

ibid,

6

337390 a558Ja

ibid.

9

i4U8

49

61

*9

36 ia i/a

en dépeudans

en dépendant

de place

Xi8

7

4 en rem. remettra 8

qu'il

a3}

6

qu'il

'/*

356950

166 aoi

sous la pointe

,

le

5 en rem. cabaner

43

ue

la

place

remettront qu'ils

ferait

aura perfec-

ue feraient

et l'aura perfectionné

tionnés

a68

ao

qui en demeureront

qui en demeurera chargé

chargés

FIN DES CORRECTIONS DE L EDITEUR.

;

>

il*»

’i.»

v.

606710 d # ^6

’•»

/

kJ

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ERRATA. Fautes.

PagN. Lignes.

6

56

.

des postes

8

8i la

1 [

3 00

1400

|

8

8/t 16

écoupes

86 3i

le

88 3o

cordes.

.

.

.

.

.

fond

.

.

|

mêmes mêmes

8a la

83

Corrections.

3 en rem. fonds

des portes |

i5oo

1400

|

chiffres qn'à la ligne

|

1

1 (

)

chiffres qu’à la ligne 7 (1) .

.

quart de chaque.

.

.

.

écopes

quart delà char-

le

ge de chaque

90

.

cercles

ajoutez .

,

col. setiers garnis

.

celle

.

cause.

........

éprouvés

9

.

.

.

.........

Ibid. a5

faits.

104 10

des grandes

11a

6 en rem. attaqués

118

5 en rem. Mêlas

et.

•• .

.

. .

.

119 6 en rem. accablent en partie ia3 i3

180

.

..

réchaux

4-5*

97 3 98 i3 joa

.

a

Ibid. 18

94

.

196 18

à fond

2o5 5

quand

.

.

faites

de grandes attaqués, et

.

Méiac

.

.

ils

celles

causent

approuvés

.

.

.

accablant

en parti les

aura approchés

à force

commenceront Quand ils commence.

à paraître.

A

ront à paraître, à ceci

ceci

3

OU

a5i aa

ou

.

a63 11

p*‘

.

poli

a64

le

.

les

ai 3

(1 )

9 La différence

s’cst servi

est

livret

germés

.

.

l’aura approché.

19.

:

réchauds setiers

.

où où

de peu d’importauce; l’erreur vient de ce que l’on

de l’ancienne édition pour imprimer

la feuille 6.

1

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GoogI


by

A(k


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]


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1


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