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biblioteca provinciale
NAZIONALE
B. Prov.
.
*
'
*i
'
y
mêcftté DE
&&
IDlSHBEtâlB
2^3
BNWII8R8»
,
TRAITÉ
i .
DE
JL& 0)llâiT3i
®33
IPILÛ.SS3»
PAR LE MARÉCHAL DE VAUBAN. NOUVELLE ÉDITION AUGMENTÉE DES AGENDA DU MARÉCHAL SUR L1 ATTAQUE ET T.A DÉFENSE ET DE SES NOTES CRITIQUES SUR LE DISCOURS DE DESIIOULlÉRES RELATIF A LA^ÉTENSE; .
PUBLIÉE AVEC L’AUTORISATION DU MINISTRE DE LA GUERRE,
PAR M. LE BARON DE VALAZÉ MARÉCHAL DR
C AM P
AU CORPS ROYAL DU GÉSII.
«
ANSELIN, SUCCESSEUR DE MAGIMEL, LIBRAIRE FOUR I.'aRT MILITAIRE, RUE DAUPHINE, N° &©<3<S
1829
.
Ç).
Digitized
by
PRÉFACE. Vauban places, où
dans
1704, au duc Vattaque des
présenta en
de Bourgogne il
,
le
Traité de
développait la méthode suivie
trente derniers sièges qu'il avait
les
Cet ouvrage, contenant des princi-
dirigés.
pes déduits immédiatement de l’expérience
,
dut être vivement recherché ; aussi s’en ré-
un grand nombre de copies
pandit-il d’abord
assez fidèles , et bientôt
peu près
qu’il était
La méthode
il
fut imprimé
tel
,
à
dans le manuscrit original.
d’attaque qui s’y trouvait
exposée étant arrivée promptement à la connaissance
de
adoptée depuis
tous le
les ingénieurs,
commencement du
a
été
siècle
dernier, dans presque tous les sièges, et le
succès en ayant toujours couronné l’emploi, les militaires sont
Vauban taquer
demeurés convaincus , que
avait porté à la perfection l’art d’atles places.
Le Traité de la défense
fut
composé ra-
PRÉFACB.
pidement vers
1706,
de
fin
la
après les
malheurs de Hochstædt et de Ramillies
(
1
),
et les principes qu'il contient n’avaient point
même
reçu de l'expérience., la
ceux de l'attaque
mort en
,
car notre grand ingénieur,
1707,
avril
sanction que
n’avait jamais été ren-
fermé dans une place assiégée. Cela explique
pourquoi
Traité de la défense
le
ne fut
d’abord ni recherché par les militaires, ni ré-
pandu dans le paraît
Il
ignoré blia
,
public.
même
car le
.qu’il resta
libraire
long-temps
de Hondt , qui pu-
en 1737 un ouvrage
intitulé
,
de l'At-
taque et de la Défense des places, par
le
ma-
réchal de Vauhan, assurait dans sa préface, qu’il s’était
procuré des copies authentiques
des œuvres du maréchal
,
et
donnait sur la Défense que
Cette assertion de de
née
par
le
il
ne
Discours de
en 1675. , écrit Hondt ne fut point
Deshoulières
l’ingénieur
contestée
cependant
et
,
dans
la
première édition don-
Jombert en
1769,
d’après
un
manuscrit fourni par Bélidor, le discours
(1)
Voyez
les
pages
re i
et
ci-contre.
Digitized by
GoogI
,,
,
PRÉFACE. se
«ï
trouva mélé avec l’ouvrage de
parce que l’on continuait à
Vauban
le lui attribuer.
édition qu’ont été faitês
C’est d’après cette
de 7 7 9 et de 1 7 95 (1 ). Le Traité de la défense ignoré d’abord , n’a donc jamais été imprimé qu’avec des altécelles
i
rations.
Pour engager à
réellement ,
il
suffisait
le
publier
,
sans doute
tel qu’il est
de
,
de ces deux circonstances
dernière
nous y avons sons plus graves
déterminé par des
été
la
mais
;
rai-
puisées dans l’intérêt de
,
l’art.
Le Discours de
années d’expérience
trente-six été
Deslioulières
composé dans
la
(3)
,
contre les
avait
fait
avant
en exécutant des che-
c’est-à-dire
minemens divergens
,
supposition d’attaques
conduites ainsi qu’on avait toujours
1675
qui fut
,
1676, comme le fruit de
présenté au Roi en
,
sans les bien soutenir
sorties., ni rien
préparer pour empê-
cher l’action des lignes de contre-approches ;
(1)
Voyez
la
par M. Allent (a)
Voyez
page 375.
,
page 708 do ,
l’Histoire
du corps du Génie
i8o5.
l’épitre dédicatoire
de Deshoulicres
,
ci-contre,
,
PRÉFACE.
IV
mais
,
depuis cette époque, on n’a générale-
ment attaqué les places qu’en cheminant suivant la méthode de Vauban au moyen ,
de
tranchées convergentes
soutenues par
,
des places d’armes ou parallèles
,
qui ont la
propriété singulière et très-estimable d'em-
pêcher
les sorties
dre inutiles annuler
(
les lignes
Orj comme fait la loi
ou du moins de
,
et qui doivent
i)
les
ren-
également
de contre-approches.
c est la façon d!attaquer qui
de la défense
(a)
,
tant que. les
gouverneurs des places assiégées n’ont eu pcfur se diriger lières
,
JÊaire le
ils
ont
que
pu
le
Discours de Deshou-
être conduits souvent
contraire de ce qui convenait
,
à
pour
se
bien défendre.
Sans doute, on devait croire qu’ils auraient
un bon guide , après la publication du Traité de la défense des places , puisqu’on l’attribuait tout entier h Vauban , auquel On était redevable de la méthode d’at(1) Traité
de l’attaque de» place»
page 91
,
,
édition de
1829. (a)
Cormontaigne
,
l'introduction de son premier
sur la fortification permanente, page 3
,
Mémoire
édition de i8a4-
Digitized by
GoogI
PRKFACB.
V
taque suivie généralement ; mais
il
n’en fut
pas ainsi à cause des altérations que nous
avons signalées et dont relatives
on
plus graves sont
les
à l’emploi des sorties sans lesquelles
n’a, dans
aucun temps
fait
de longues
défenses.
Par exemple, après
pages 306, 307,
les
qui recommandent l’emploi des lignes de
on trouve à
page 208,
contre-approches
,
que
en dehors des ouVrages
les
faites
sorties
à propos
,
retarder les approches
et
,
page
En
des attaques bien dirigées. sujet aussi important
,
3
1
5
,
semblables sor-
retarder d’un demi-jour
ties
,
peuvent considérablement
quon na jamais vu de
un
la
le
progrès
voyant sur
des principes op-
posés à ceux qui se déduisent de la marche des attaques , et une contradiction frappante;
ne sachant pas
d’ailleurs
que les pages 306,
307, 308 sont de Deshoulières , tandis que la page 3 1 5 est de Vauban qui n’a jamais , parlé de contre-approches
'
(t)
uo
On
(
1
) ,
il
ne peut pas opposer à ce que nous disons
de notre édition
,
dif-
était
,
la
page
parce qu’il n'y est parlé que de pro-
Digitized by
GoogI
,
PRÉFACE.
VJ
d’accorder à quelques-uns des princi-
ficile
pes du
Traité
imprimé plus de confiance
qu’aux autres ; aussi
le
est-il
arrivé souvent
,
ont été adoptés tous, par respect pour
qu'ils
nom
de Vauban
ou
,
rejetés indistinc-
tement.
En
les
adoptant
,
on a exécuté
con-
les
tre-approches et les sorties de Deshoulières
des cheminemens
contre
par conséquent, dès
on a dû épuiser
sièges
sons,
y
jeter le
ainsi hors
chées
soutenus
bien
commencement
le
les forces
découragement,
des garni-
et se
mettre
d’état d’exécuter contre les tran-
à leur débouché dans les ouvrages
,
;
des
,
des sorties intérieures d’un succès assuré; sorties prescrites par
quelles
dans
il
les
Vauban,
et sans les-
n’y a point eu de belles défenses
temps modernes.
Quand, au
contraire
,
on a
rejeté tous les
principes contenus dans le Traité
imprimé
longemens à prendre dans un cas tout particulier celui d’une attaque le long d’une rivière
,
et
où
est prescrit
qui est
l’assiégeant
n’aurait pas étendu ses tranchées sur l’autre rive il
,
,
comme
,
par Vauban dans son Traite d’attaque
,
page
4 8, édition de 1829.
Digitized by
••
PREFACE. il
est certain qu’ai ors
V1J
on n’a pas
usage
fait
des principes de Vauban.
Les éditions de 1769, 1779
et
1795,
sont donc bien loin d’avoir fourni aux gouverneurs des places assiégées,
un guide
as-
suré pour se défendre mieux qu’on n’avait fait
généralement depuis siècle.
la fin
du dix-septième
.
Le
de la défense
véritable Traité
contient aucune
contradiction
,
ni
,
ne
aucun
principe qui ne soit en harmonie avec ceux
de
l’attaque. Si,
die,
on
en
même temps qu’on l’études sièges anciens
les relations
lit
et modernes ,
on verra d’abord , que dans
mal défendues
les places
,
ont
les assiégés
presque toujours agi contrairement aux principes de
Vauban
ensuite
j
on remarquera,
que de
belles défenses
places
de grandeurs et de situations
différentes
,
ont eu lieu dans des
sons et des moyens extraordi naires
pour
nombre
le
que dans siégés
,
ils
très-
sans qu’il s’y trouvât des garni-
,
soit
pour
ces luttes glorieuses
pour
soit
,
l’espèce
;
ne sont parvenus à retarder
attaques qu’en faisant
,
et
les as-
les
avec ou sans con-
Digitized by
/
.
PRÉFACE.
viij
des applications
naissance de cause,
des
principes contenus dans le véritable Traité
de la défense
La
publication de cet ouvrage donnera à
moyen de
tous les militaires le
se convaincre,
'ïmi ne peut empêcher d’appliquer Hans
une
pluote
quelconque,
les principes
de notre
.'graï^fngénieur; et tout gouverneur paraîtra
*{
sans
^ “*•
il
exfcfise, si,
ordinaires,
qui lui est confiée,
la place
aussi long-temps l’ont été celles
moyens
avec des
ne défend pas
eu égard à sa force
,
dont
les
noms
,
que
sont devenus
célèbres par de longues résistances.
Enfin, et nous osons nous en
flatter, il
résultera de cette édition
du Traité de la
défense , que dorénavant
les places .seront
défendues plus long-temps qu’elles ne l’ont été généralement depuis
Le scrit Il
un
siècle.
texte a été collationné sur le
authentique du Dépôt des
manu-
fortifications.
renferme plus de trente pages, qui ne se
trouvent pas dans les éditions précédentes ces
pages, disséminées dans
partie
,
pendant
traitent
:
De
la
l’emploi de
les diverses périodes
de
la
;
troisième l’artillerie
défense
Digitized by
;
,
,,
PRÉFACÉ.
moyens
des
nable
d’exécuter
,
IX
en temps
des réduits de toute
,
conve-
espèce
de-
,
puis ceux de lavant-chemin couvert, jus* qu’à ceux de
manœuvres et
,
enceinte
des
;
des inconvéniens des
;
en dehors des chemins cou-
sorties poussées
verts
dernière
la
d’eau
des avantages quelles procurent
quand on
restreint
les
à
des
l’intérieur
un
fortifications;
de
corps d’élite
uniquement destiné à exé-
,
nécessité
la
d’avoir
cuter cette dernière espèce de sorties
communications pour
l’ennemi, et pour se retirer;
l’intérieur des ouvrages, les
des disposi-
etc.
trente pages de texte
on trouve encore, sous ques nécessaires , des
le titre
de n’avoir
nouveau
de Remar-
détails précieux
plusieurs objets importans que
gnait
des
pour défendre pied à pied
tions à prendre
Dans
;
arriver à couvert sur
Vau ban
sur crai-
pas suffisamment déve-
loppés.
Pour ne rité
laisser
aucun doute sur
la
vé-
des altérations dont nous avons parlé
nous avons placé à la défense a*
le
la suite
>
du Traité de
Discours de Deshoulières h
,
PRÉFACE.
X
avec l’Épître dédicatoire de l’auteur
Vauban
notes critiques que
main cours.
le
,
et des
de sa
sur une copie
cendant du maréchal les
,
écrites
du Dismarquis de Rosanbo , des-
et signées
M.
a
collationner sur
,
le
nous a permis de manuscrit
original
qu’il possède.
Nous avons terminé le volume par deux tous , où Vauban a résumé
agendas inédits
ses principes sur l’attaque et la défense des
places.
LE MARÉCHAL UE CAMP DU GÉ1VJE
Baron
DE VALAZÉ.
1
TABLE DES MATIERES CONTENUES
DANS CE TRAITÉ.
PREMIERE PARTIE. P»gei.
Sujet de cet ouvrage
i
Définitions des places de guerre
3
Différence des parapets à chemin des rondes, d’avec
ceux qui n'en ont pas
10
Observations à faire sur
les
chemins des rondes.
...
1
Excellence des bastions
<4
Retranchement des bastions
i5
Effet des cavaliers et traverses.
18
Commandemens qui incommodent Souterrains
Qu’un
les places
Ibid.
a
19
fossé est toujours la meilleure pièce d’une forti-
ao
fication
Ecluses et batardeaux, où placés?
Les
.
ai
.
Ibid.
tenailles
Demi-lunes,
les meilleurs
de tous
les
dehors
aa
Contre-gardes, et leur usage
Ouvrages à corne , bien
faits et
a3 bien placés
,
excellons
ouvrages
a4
Ouvrages couronnés, à quoi peuvent servir Grands chemins couverts et leur usage
a5 Ibid.
,
Avant-chemins couverts , 2.
et leurs propriétés. ’
.....
37
c
Digitlzed
by
TÀBLK
Xij
Lunettes.
.
.
27
»
Double* palissades
,
d« quelque mérite.
Trois différentes manières d’attaquer
les
i
.*.**. «
28
chemins couIbid.
verts
3o
Forts et fortins, quels?
retranchemens d’armée
3i
Territoire des environs des places
Ibid.
Lignes
et
33
Rivières qui traversent les places, et leur usage
Bois
Ce
du rempart ,
et ce
qu’on en peut
faire.
......
faut faire aux environs d’une place, quand
qu’il
a lieu de craindre
un
il
Ibid.
y
34
siège
SECONDE PARTIE. Sujet de la seconde partie.
35
Economie des poudres.
38
Estimation générale de la durée d’un siège JEstimation de la farce des garnisons
40 .
,
,
43
.
44 5o
Détail de leur application.
Estimation des plombs
De la mèche.
5t
,
Consommation de la mèche pendant l’investiture. Consommation de la mèche depuis l’ouverture de tranchée jusqu’à la fin du siège. .
Hauts
.
.
.
Ibid.
54
officiers.
,55
Officiers majors de la place, et autres Officiers
5a
la
de police
<
Hôpital
»
••
5y Ibid.
*
Officiers extraordinaires
58
Explication des tables des munitions
59
Tables contenant la force des garnisons et munitions
de guerre
et
de bouche nécessaires aux places de
guerre , depuis celle
de 18
la
grandeur de 4 bastions , jusqu’à
65
Digitized by
DES MATIÈRES. Garnison, idem.
.
Xiij ••
•
»
.
•
»
66
•
Ibid.
Bourgeoisie, idem
Les vivres
•
.
.
,
.
Ibid.
,
78
Boulangerie Boissons
«
«
..
.
Ibid.
Ibid .
Fourrages
Meubles de
Ibid.
l’hôpital
Artiixeeib
•
•
•
7*
Boulets
/•
•
Ibid.
Ibid.
Mortiers , idem
Bombes
grenades et paniers à tirer des pierres.
,
Affûts et plates-formes garnies
,
...
74
idem
Ibid.
Cordages
76
i
Ferronnerie
78
Armes à feu Armes de main.
.»
Ibid.
80 Ibid.
Outils et matériaux de réserve
8a
Outils de mineurs
Machines
et outils
pour
les places
du
Outils pour les accidens
où
il
y a des eaux.
84
.
Ibid.
feu
Provisions de matériaux qui ne sont nécessaires que
dans
l’attente
Les poudres,
le
Ibid.
d'un siège
plomb
et leurs
accompagnemens.
.
.
86 88
Artifices
Tabac
90
Remarques importantes,
et
premièrement sur
Sur
la fourniture imparfaite des
Sur
les
le tabac.
magasins
munitions qu’on peut trouver dans
Sur
les vivres.
Sur Sur
1rs
Sur
la nécessité d’égaler les calibres.
t
Ibid. les places.
......
jours maigres
l’utilité
des charges de bois
ou de
9a
fer-blanc.
.
.
94 96
•
97
.
.
.
Ibid.
.
.
•
9®
XIV
TABLE
Sur le défaut des armes. Remèdes qu’on y peut apporter Sur le projet de défense des gouverneurs Sur les sorties. .
Sur
la défense
.
99
*
101
io5 .
.
106
des chemins couverts de pied ferme.
.
107
108
Sur l’augmentation des rations
Sur la grande quantité de munitions demandée dans ce .* Mémoire Sur Sur
feux d'artifices
les
avantages extraordinaires des places
Sur ce que
mal
les
109 Ibid.
les
1
10
gouverneurs ou commandans défendent
leurs places
xi3
gouverneurs qui achètent
116
généraux
118
Sur la violence des sièges de ce temps Remèdes extraordinaires contre les sièges
119
Sur Sur
les
les officiers
120
Etablissement d’une compagnie franche d’infanterie
dans chaque place, et son usage
122
TROISIEME PARTIE. Moyens d’empêcher Camps retranchés
le
siège d’une place
129 Ibid.
Devoirs d’un gouverneur de place Raisons pourquoi Souterrains pour
les places se
les
poudres
perdent
: .
si
facilement.
et autres matières
tibles
.
1
38
144
combusi/t 8
Magasins à poudre
Où doit
.
149
être placée la boulangerie
Remèdes contre
les
Campement de
la
bombes garnison pendant un siège
Conseil du gouverneur, par qui composé
Devoirs des
officiers
Du commandant
de
de l’état-major l’artillerie
i53 Ibid. x
54
i55 Ibid.
t56
Digitized by
XV
DES MATIERES.
De
l’intendant
Du Du
directeur de l’hôpital
ou commissaire-ordonnateur.
garde-magasin de
.
.
.
.
.
157 Ibid.
l’artillerie
Des majors particuliers des régimens Des aides-majors de la place
De
x 58
159 160
l’ingénieur en chef et subalternes
Des
officiers
d'artillerie
Des
officiers
de mineurs
Du commandant
de
56
1
Ibid.
Ibid.
la cavalerie
161
Des bourgeois
Ibid.
Du
Ibid.
magistrat.
Attentions
du gouverneur en
état d’être assiégé.
.
.
.
168
Qu’il est important d’apprendre de quel côté l’ennemi
attaquera
169
Usage de la compagnie franche Règlement des gardes de la place
Ibid. et
de celles des dehors.
Usage du guetteur
171
Fusils à chevalet, leur utilité
Moyen de donner .
17a
des nouvelles
Première nuit de l’ouverture de
Seconde nuit.
170
174 la
tranchée
176 180
>
Troisième nuit
181
Des
i
sorties.
.
Quatrième nuit
83
189
Remèdes contre les petites bombes, pierres Des mines à faire aux endroits attaqués
et grenades.
190 191
Réparations des chemins couverts
19a retranchemens dans les places d’armes du chemin couvert Ibid.
Petits
chemin pratiqué sur le bord extérieur du fossé, pour servir de retraite à ce qui sera dans le chemin
Petit
couvert
193
Dissertation sur les palissades.
Delà double
palissade
............ •
196 197
TABLE
XV j Manière de défendre
le
chemin couvert.
.......
défendre
chemins cou-
Autre manière d'attaquer
et
les
198
ao4
verts
Défense des places d’armes des angles rentrans du che-
208
min couvert Troisième manière d’attaquer et de défendre
les
che-
aog
mins couverts. Batteries de l’ennemi, et obstacles qu’on y peut faire.
.
ata
Défense du chemin couvert de pied ferme, quand à propos.
Ibid.
Défense des avant-chemins couverts
.
21 3
.
216
.......
217
Défense des lunettes
ai 4
Nécessité des traverses.
Relranchemens dans
Comparaison des
w
les pièces attaquées.
.
.
fossés secs et pleins d’eau
.
Défense d’un ouvrage à corne, situé sur
la capitale
d’une demi-lune
Usage d’un bateau pour communiquer dans Ponts à fleur d’eau
,
et radeaux.
...
les
dehors.
....>..
.
,
Descentes de fossés
Mines et fougasses à pratiquer sous Défense des brèches de
même pour
les brèches.
la den)i-lune,
tous autres ouvrages.
Défense du réduit de la demi-lune.
.
....
qui doit être .
...
..
.
.
218 219 221
22a aa 3 247
la .
.
..........
aa 5
a3 1
Défense des retranchemens ou petites contre-gardes dans l’ouvrage à corne
a 34
............
a 35
Passage des fossés de la demi-lune et des contre-gardes.
a37
Défense de
la
grande demi-lune.
Prise de la demi-lune et des contre-gardes.
Défense du réduit de
la
grande demi-lune.
a 38
......
239
Descente des fossés des bastions
24a
Défense des bastions
243
Défense des brèches des bastions.
245
Défense du retranchement
a 5o
Digitized by
DES MATIERES.
XV1J a5i
Capitulation
Remarques en forme de supplément sur jets
qui concernent
la
différens su-
a55
défense des places
Discours de Deshoulicres sur la défense des places, avec
les
notes critiques de
Agenda pour servir des places, par
Agenda pour Réflexions
le
Vauban
maréchal de Vauban
3
la défense des places
srfr la
Corrections de l’éditeur
1
5
3a3
reddition de Menin, en 1706
Table des matières par ordre alphabétique. Errata
373
à l’instruction générale de l’attaque
......
335 337
356 ;
.
...
35q
Digitized by
1
Digitized by
TRAITÉ ©2^
Ik& ffiliaiBStS®
SlUlîiS3<
PREMIERE PARTIE.
Quand je
je fis le
Traité de l’attaque des Pteteœr1?
ne m’attendais à rien moins qu’à en devoir
un de
pût être nécessaire, faires
faire
leur défense, ne croyant pas qu’elle nous
vu
l’état florissant
et l’heureuse prospérité
,
sions depuis long-temps
de nos af-
dont nous jouis-
qui paraissait fort éloi,
gnée de ce qui pouvait la troubler; mais ce qui nous est arrivé depuis peu, m’ayant ouvert les
yeux
et fait
heur dans
le
comprendre
monde
qu’il n’y a point
compter, quelque bien établi je
me suis
de bon-
on puisse
sur la durée duquel
qu’il paraisse être,
résolu à faire ce Traité,
où j’ai mis
tout
ce que l’expérience de plusieurs années d’application, la
mémoire
temps ,
m’ont pu fourpu y employer plus de
et l’imagination
nir de meilleur. Si j’avais
peut-être aurais-je mieux
qu’il est, je le
donne de bon cœur,
fait
;
mais
tel
et je souhaite
avec passion qu’il puisse être de quelque utilité à
Digitized by
,
,
a
DEFENSE
ceux qui sont dans l’engagement du service,
et à
portée de pouvoir être renfermés dans les places
même d’y commander
assiégées, et
(i)
Nous ajoutons en note
trouve dans
passage suivant, qui se
le
première édition du
la
(i).
Traité de la défense
publiée à Paris par Jombert, en 1769, et dans
des places
plusieurs copies manuscrites de ce Traité, qui
du
reste sont
incomplètes. «
Au
reste, je crois devoir avertir ceux qui prendront la
peine de tie
fin
Mémoires, que la première et la troisième par-
lire ces
retour de Flandres, sur
de l’année 1706, dans l'intention de
commencement de obligé de
trouve
:
me
11
c’est
la
presser ,
un ouvrage de
calcul
coup de patience
et
la
le
;
eu de
j’ai
n’en est pas de
achever avant
les
campagne suivante ce qui m’ayant a causé le peu d’arrangement qui s’y
pourquoi je prie
pressement que »
mon
ont été commencées depuis
mon lecteur de pardonner l’em-
les finir.
même
de
deuxième partie, qui
la
pour lequel
de réflexion
il
;
a fallu se
aussi
y
est
donner beau-
avait-il
un temps
considérable qu’elle était finie, avec toutes les remarques
quand je me suis déterminé à l’insérer dans ce Traité, comme une pièce nécessaire qui ne contribuerait pas peu à sa perfection. C’est en partie ce qui a donné lieu à qu’elle contient
,
quelques répétitions que
je'
n’ai pas
eu
le loisir
de corriger
lesquelles cependant n’étant pas tout-à-fait semblables,
con-
tiennent souvent des choses intéressantes, avec des circonstances différentes.
On y
liers et si essentiels,
que je
au surplus,
les
trouvera quelques détails particun’ai
pas cru devoir
plans et profils que
dans cet ouvrage aux endroits où ne serviront pas peu à suppléer
j’ai
ils
eu
le
m’orit
les
supprimer
;
soin de joindre
paru nécessaires,
à ses défants.
»
,
DES PLACES.
Ce Traité
5
sera divisé eu trois parties
:
la
pre-
mière contiendra une espèce d’explication de fortification des places qui
ce
Division de Traité eu
trois
parties.
la
peuvent être assiégées
l’usage et les propriétés des principales pièces qui
composent;
les
en passant, leurs défauts
et,
et
avantages plus connus.
La deuxième
indiquera
les
munitions de guerre
de bouche nécessaires à leur défense par rap-
et
port à leur force
;
le
durée des sièges
la
des places, et
moyen
de se faire un plan de
proportionnée à
,
conséquemment
la
grandeur
celle des garnisons
nécessaires à leur défense.
La
troisième partie contiendra le détail de leur
défense depuis l’investiture des places, jusqu’à leur reddition.
Mais
ni de science qui cipes
,
ne
comme
soit
il
n’y a point d’art
fondé sur quelques prin-
avant que de passer outre
,
nous explique-
rons ce que c’est que places de guerre elles
où pour pouvoir bien soutenir un
doivent être
siège réglé sans
,
et l’état
Place de guerre est .une forteresse située sur frontière près des pays
ennemis , où
ronné de
••
‘
en matière.
la
,
fossés secs
bien flanqué, lequel
ou pleins d’eau
Déficl[ioDJ
elle est néces-
pour la sûreté du nôtre ; la clôture de laquelle un rempart revêtu, surmonté d’un parapet à
saire est
qui
ne se propose quelques défi* uitions avant que d’eutrer
faire de fautes considérables.
y
preuve du canon
Qu’il n’y a oint d’art ui
Se science
et
est
de. place» dé
8u * rre '
envi-
de plusieurs
•
.
*
Digitized by
DÉFENSE
^
dehors qui conviennent à sou enceinte posé de laquelle rapporté au corps de
;
le
com-
la
place
achève sa fortification, et c’est ce que nous appelons place ou ville de guerre.
Les places sont régulières ou irrégulières, ou composées de toutes les deux. iii.
d
'-
Les places régulières sont celles dont tous les angles et les lignes de même nature sont égaux et
finitions C
" ”*
s"iir°.
,
égales entre elles. IV.
irrégulières.
Les irrégulières sont
célles qui n’ont rien d égal
soit
parce qu on a etc contraint
dans leur enceinte,
bâties en difFéla situation , ou pour avoir été diflérens, ou rens temps par des gens de goûts l’antique parce que c’étaient des places fortifiées à
par
conserver qui avaient de bons restes qu’on a voulu et
approprier à la fortification moderne.
*
v.
s^do'fe r j;; r
."
,r
" gu
-
Les composées sont
celles qui
ont des parties
il s’en trouve régulières et d’autres irrégulières, de celles-ci et de la dernière espèce ; mais
beaucoup
DES PLACES.
peu de grandes de la première qui semble u’avoir été iilventée que pour les places de 6, 7 à 8 bastions au plus et pour les citadelles et forts de campagne. -, ,
VI.
Les places sont accessibles partout ou inaccessi.
.
blés
,
.
ou en partie accessibles
sibles.
Les accessibles sont
et
Définitions
des place* ac-
,
«
en partie inacces-
celles qui
peuvent être
attaquées partout. VII.
Les inaccessibles sont
aucun
celles qui n’ont
accès que par des chaussées fort étroites qu’elles sont environnées d’eau,
,
parce
de marais, ou de
précipices et lieux escarpés qui en empêchent les
approches. VIII.
Les accessibles
et inaccessibles
celles qui
ont des avenues par où
attaquées
,
et d’autres par
en partie sont
elles
peuvent être
où on ne peut
les ap-
J
Idem.
-4
procher. Toutes ces différentes situations deman-
dent d’être fortifiées selon leur besoin , et par rapport à leur figure et aux avantages que la situation
peut recevoir. IX.
Toutes
les places
de guerre doivent être envi-
ronnées d’un rempart de
1
q U) r 5 , 18 à 20 pieds de haut, ^°t j*, .|
,|
olt
^
ces de guerre.'
J*
* Digitized
by
,
DEPENSE voir
le. i>ro-
mîère femi™
l
ar g e au terre-plein de 4» 5 à
l es
6
toises
,
non compris
banquettes j. l’intérieur dn rempart soutenu par
des talus naturels et réglés à terre courante
,
et
murs de maçonnerie appelés revêtemens, ou par des gazonnages ou placages fas-
l’extérieur par de gros
cinés.
Les revêtemens de maçonnerie sont composés de
Matériaux rcvéto-
<!o«
ineoi.
briques, de pierres de taille et moellons en mortier 1 x
de chaux et sable. xi.
Voir
lo
pro-
îtiiére^fcuiiie*
Les murs ou revêtemens sont de différentes espcces car les uns sont fondés sur berme de terre, ,
comme il paraît à quantité de vieilles places. XII.
.
<ie«
Différence revête-
D’autres sont fondés plus bas que le fond fossé
•
mais élevés à mi-hauteur seulement
,
du
l’élé-
vation du surplus étant achevée en gazon ou en pla-
cage j celui-ci ne se pratique que pour l’épargne et
dans r7°t’
même
les lieux
T comiïie feuille,
11
où
la
Strasbourg
maçonnerie est fort chère et à Colmar, avant que ces
du Roi. Ceux de la bou à moins qu’il , bon pour y suppléer,
places fussent sous l’obéissance
troisième espèce sont toujours fondés sur le
fonds et plus bas que celui du fossé ,
ne ti -/ï
dé"u
même
feuille.
se trouve du roc assez Leur élévntion est de 20 a5 ,
à
3o pieds de
la re-
Digitized by
DES PLACES. traite
au cordon, non compris
' •
le
7
garde-fou ou pa-
rapet des rondes, qui a ordinairement 7 pieds 1/2 d’élévation au-dessus du cordon , sur un et demi d’épais.
Quant à l’épaisseur de ces murs, elle est tou-
jours proportionnée à leur élévation
vent avoir huit pieds réduits d’épais
de
rondes.
ceux-ci peu-
non compris un
qui pour l’ordinaire emportent
les contre-forts tiers
;
Révéleront du chemin de»
la solidité.
De ces
trois espèces
dinairement
le plus
de murs ,
le
premier
est or-
mauvais; parce que dans
temps de sa construction on ne songea pas à faire porter
un rempart de
le lui
terre.
XIII. ‘
t
La bermè de considération
ceux-ci ne laisse pas de mériter
car
,
si
on planté
sa superficie d’é-
pines depuis le bas jusqu’en haut cultivées
dans
,
,
soigneusement
entretenues et bien entrelacées les unes
les autres
,
il
les
•
Profil
mière
F prefeuille.
n’y a point de palissade ni de
fraise qui la puisse égaler
manière qu’on
4
Excellent usage à faire des bcrmes rampante».
en bonté, de quelque
put planter. XIV.
Le deuxième
n’est pas meilleur
dent, et à moins qu’on ne
que
ménage une
le
précé-
retraite à
Antre usage à faire des re-
étcmcus à berme plate.
son sommet, de 4> 5 à 6 pieds de large, pour y Profil C planter une haie vive, ils ne valent pas grand’ même feuille. chose , et rarement a-l-on sujet de s’en louer.
,
Digitized
by
8
1
DEFENSE
.
XV.
i
Le
dernier,
comme
le plus solide, est le
leur et plus assuré de tous
meil-
aussi est-il le plus
-,
Pour que celui-ci eût toutes les qualités requises il faudrait (outre les bonnes façons) que son élévation de la retraite au cordon fût terminée à un pied ou deux plus haut que le parapet du checher.
,
Le meilleur de tous les étemeus , pourquoi? Profil
mière
B
t
re-
et
pre-
feuille.
wSIfc
min couvert ce qui se doit entendre si les fossés sont de bonne profondeur afin d’en dérober la vue aux batteries ennemies de la campagne, et que son chemin des rondes fût couvert par ün ,
,
garde-fou ou parapet de maçonnerie, élevé à
plomb
des deux côtés de sept pieds et demi audu cordon sur deux d’épais, percé de créneaux de 6 pieds en 6 pieds avec des regards de
dessus
,
,
distance en distance pour voir dans le fossé. XVI.
Au surplus on ,
ne doit pas attendre une grande
résistance de ces revêtemens
;
ils
en vue de souffrir long-temps
le
ne sont pas
canon,
faits
comme
, mais pour soutenir le et empêcher l’effet d’une escalade ouverte ou dérobée puisqu’il est certain que si on met une batterie de huit ou dix pièces sur le parapet d’un- chemin couvert, à dessein de faire brèche dans la face opposée du bastion, et qu’elle soit bien servie en moins de deux fois vingt-quatre
plusieurs se l’imaginent
rempart
Que le* reétemens des places ne sout
eu faits vue de résister longtemps au pas
caüon.
,
;
Digitized by
,,
J
U K. S PLACES.
heures elle l'ouvrirait jusques aux fondemens percerait jusques aux terres, et
que
le
revêtement pût avoir,
mais non pas toute
,
,
quelque solidité
elle le renverserait,
masse des terres, qui con-
la
serve toujours assez d’élévation et de solidité pour faire
de la peine à l’ennemi quand
il
y voudra
monter.
Au reste quand ou charge les revêtemens
de terre
,
,
on doit avoir un grand soin de les bien lit en lit d’un pied d’épais sur dix à
fasciner de
douze de large de terre bien arrangée entre contreforts
,
tant qu’elle soit bien comprimée.
manière de bien affermir arranger par
les
battue et pilée au long et du large
i
«
lits
«
«
•
La
meilleure
les terres serait
de
les
i. /
r
.
de huit a neuf pouces d épais , et
de faire promener de
la cavalerie
et facile
pour
bien affermir
i„
terre»,
en troupes par
plusieurs allées et venues le long dti rempart, jus-
qu’à ce que la superficie en devienne ferme et dure
comme
celle des
grands chemins. XVII.
Le sommet du rempart que nous appelons terreplein doit être uni et bien affermi, avec un pied demi de pente du bas de la banquette au derrière pour faciliter l’écoulement des eaux. C’est
t erré-
plel °‘
Profil
et
de la
première feuille.
*
,
sur le haut et le devant de ce terre-plein qu’on établit le
non
grand parapet de bonne terre bien battue
pierreuse ni graveleuse, de 18, ao à 22 pieds
d’épais,
mesuré au sommet, selon que
les terres
sont *plus ou moins bonnes» sur la hauteur de 6 7
r
de5
p£*p^
•*
truc Lion.
Digitized
by
I
O
DEFENSE
pieds au-dessus
du
terre-plehi, ledit parapet ga-
zortné par derrière et revêtu par devant sur à deux pieds et
deux demi de pente du derrière au de-
vant, pour servir à la direction de ses feux. XVIII.
Profil
A tle
première
la
feuille.
A plusieurs
places modernes de celles qui ont
le grand parapet est appuyé remarquant que cechemin de ce nom à d’-autrés, le même parapet est détaché du petit par le chemin des rondes ; on l’appelle ainsi parce que c’est
de gros revêteniens
,
sur le garde-fou des rondes
,
lui-ci n’a point de
Profil
même
B
.
feuille.
,
par
bon Vraie situa-
du chemin des rontion
des et
pour-
quoi.
là qu’elles se
et leur
Aux
doivent faire
:
tous deux ont leur
mauvais.
places qui n’ont
rondes ,
elles se font
point de chemin des
par le terre-plein
;
elles se
devraient faire au moins par le dessus de la banquette
Différences des parapets à des
;
,
ce que l’on ne fait pas.
Le premier
défaut de celui-ci est que les rondes
devraient à beaucoup
chemin
ne font pas
rondes d’arec ceux qui n’en pnt point.
près, parce qu’elles se font par le derrière
l’effet qu’elles
grand parapet qui
les
du
éloigne et empêche de voir
,
et d’entendre ce
qui se passe dans
Pour ce deuxième avance vert
;
à dessein de faire brèche
effet il
le fossé.
quand l’ennemi du chemin cou-
défaut',
ses batteries sur le parapet
bat en sape,
et entraîné qu’il est
la
,
et
que pour cet
chute du gros parapet suit,
par celle du revêtement,
fait
de grands éboulis qui vont souvent jusqu’à décou-
Digitized by
DES PLACES. vrir le terre-plein l’autre a
,
,
parce qu’il est plus reculé.
de bon,
est
I
ce qui arrive .très-rarement à
Ce que celui-ci
qu’on peut rouler des tonneaux et
gabions pleins d’artifices, bombes, grosses'pierres, de bois
et
de feu du haut des parapets sur
le*
mi-
neur ce qu’on né peut faire avec la meme facilité où il y a chemin des rondes parce que éc chemin ,
>
faisant l'effet, d’un relais, arrête tout
ou
la plus
que l’on y jette. J’en ai vu un exemple au siège de Gravelines, où les ennemis ne purent rien faire -tomber sur l’attachement du grande partie de ce
iCjS.
mineur parce que tout demeurait dans le chemin des rondes aidé d’un reste de garde-fou demeuré ,
,
sur pied par hasard , que nous épargnâmes à cause
de ce bon
office.
Aux sièges de Stenay, Montmédy, Landreey, Mouzon Sainte-Menehould et à plusieurs autres ,
,
où
il
n’ÿ avait point de chemin des rondes
,
les
Observations, à faire, et qui ne sont pas a
négliger.
assiégés jetèrent sur l’attachement des mineurs ce qu’ils
voulurent, jusque-là qu’ils descendirent à
Montmédy un pontdn fér ,
attaché par des chaînes de
plein de bois et de feu d’artifice
,
1657.
qui fut suivi
d’une grande quantité d’autres bois, au
moyen
ils firent un grand embrasement au pied du bastion qui en chassa le mineur pour un temps
duquel
,
assez considérable.
A
Stenay, après avoir roulé
quantité de grosses pierres qui rompirent les
ma-
du logement du mineur, ils y firent tomber un grand gabion allumé plein de fascines gou-
driers
i654*
,
I
DÉFENSE
2
dronnées
eusuitc de quoi
ils y jetèrent taut de un grand feu dont la flamme s’éleva jusque près du cordon, ce qui nous obligea d’abandonner pour un temps la mine et ce ne fut ,
bois qu’il s’y
fit
;
qu’avec bien des tués , blessés et beaucoup de sang
répandu
qu’on vint à bout d’éteiudre
,
i655.
d’y revenir.
i653.
près
un 1
A
même
la
chose.
fois
Menehould qui
A Mouzon
ils
ils
,
la
fit
A
le
parler en
homme
;
pourquoi
c’est
le
m’ont
fait
me
un défaut,
il
est marqué au profil X. Onzième feuille.
A et B
car
}
que son rem-
c’est
demande
f)lus d’épaisseur et d’élévation que et par conséquent plus de dépense ; mais deux propriétés excellentes c’est que les rondes s’y font plus aisément et mieux dans les règles qu’à l’autre et que jamais le grand parapet
part
l’autre
il
suis
j’en puis
long-temps ba-
choix des deux profils
celui des rondes a
Comme
l’as-
dans
fils
qui ai vu ce que j’en écris. Ces
différentes propriétés
lancer sur
Sainte-
Prince
brûlèrent les mineurs père et
Première feuille.
peu
allumèrent
abandonner
leur trou, sans qu’on les put sauver. Je
trouvé à tous ces sièges
feu et
défendu que par des bour-
quand M.
geois et 120 Irlandais ,
,
qui
le
firent à
vingt-quatre heures.
n’était
,
siégea
nous
ils
feu au bas de la brèche
pendant deux
65a.
Landrecy,
,
a
,
,
ne
suit tout-à-fait la chute
même
le
canon n’y
fait
pas
du revêtement et à beaucoup près ,
,
tant d’effet que sur celui de l’autre
parce que les ,
ruines de celui-ci étant arrêtées par le
chemin
des rondes, augmentent son épaisseur et ne lom-
Digitlzed
by
GÔOgl
3,
DES PLACES.
1
bent guère au pied du revêtement jusqu’à ce que l’ennemi ait établi son canon sur le parapet du
Profils
de
revétemens
•
quel
le
est
meilleur.
que si j’avais à rechemin couvert commencer de nouvelles places je préférerais le chemin des rondes aux autres. ,
et cela fait
,
'
xix.
Les
fortifications qui h’ont point de
revêtement
Gazonnage et placage
du mieux sur les bermes
sont gazonnées ou plaquées et armées
que l’on peut de fraises et palissades et
dans
le fossé.
Ou
an
défaut de re-
Yétemeus.
plante aussi des haies vives
sur les bermes , qui deviennent avec le temps bien
meilleures que les palissades, quand elles sont
crues de la grandeur nécessaire et bien entretenues; les remparts
mieux
faits et
niiçux réglés
,
,
garnies
Voir le proD de la première feuille.
fil
,
lacées
en sont d’ailleurs
mais rien ne
sure tant qu’un fossé plein d’eau
les as-
non guéable
bordé de quantité de bons dehors. Ces places de-
mandent de grands entretiens, et peuvent bien résister jusqu’au passage du grand fossé ; mais quand l’ennemi commence à toucher le pied des bermes à moins qu’il n’y ait de bons retranchemens derrière , il est temps de songer à ses affaires, ,
supposé que si
les talus extérieurs
labourés et
de la place soient
les fraises et palissades
tellement
rompues, que rien ne puisse plus empêcher de monter partout.
%
Digitized by
,
.
DEFENSE
'4
XX. ReW-teniens
On
de fascinages, et leur durée.
E de première
Profil la
quelquefois des espèces de revêtemens
fait
de saucisses
de fascines qui
et
peuvent durer
,
'étant bien faits
ou quatre ans
trois
feuille.
sont fraisés et palissadés
ils
,
;
et
quand
ils
ne laissent pas d’être
de défense.
# XXI.
T
Au
C
j« pUce dmt
surplus
déplacé il
,
de quelque manière qu’un corps
de maçonnerie ou de gazon,
soit revêtu
doit être très-bien flanqué partout, en sorte
qu’il
n’y
ait
aucune partie de son circuit qui ne
puisse être .vue de plusieurs endroits à la fois
pour cela que
c’est
inventées
,
et
que
les
les
,
et
tours furent anciennement
bastions l’ont été depuis l'in-
vention de la poudre et du canon. L’expérience nous a appris peu à peu que les gros bastions bien revêtus sont toujours les meilleurs; la raison est qu’ils doivent être de grande
capacité
pour pouvoir contenir beaucoup de
monde de canons ,
de mortiers
et
;
ce sont tou-
jours ceux-là à qui l’ennemi s’adresse parties les plus faibles
chés
,
;
mais quand
ils
comme aux sont retrait-
i
ce défaut se trouve bien réparé. Les bas-
tions protègent toutes les autres parties de la fortification Excellence des bastions,
n ont tent
,
par leurs flancs x
y
;
.
les
courtines entre deux
in
.
rien a craindre tant que les flancs subsis-
en leur entier, parce
qu’elles
en sont doublev
*
Digitized by
,
,
DES PLACES.
ment protégées
;
ces flancs sont aussi défendus
par les vues directes de l’un à
par les courtines et l’autre.
Les faces sont
jours les
corps de place.
cessibles des
exposées et tou-
les seules
comme les plus
premières attaquées,
On
ac-
n’a rien trouvé
mieux jusqu’à présent pour la défense des places que les bastions dont les meilleurs sont ceux qui de
,
moderne
ont des flancs à orillons faits à la
bas intérieurs
flancs
lesquels
,
,
et des
outre leur usage
,
ordinaire, peuvent encore servir de souterrains
quand
ils
ne sont pas attaqués. Les bastions qui
Voir la septième
n’ont pas de cavaliers qui remplissent leur capacité
où
feuille
y
il
a
uu
cavalier/».
sont meilleurs que les autres
,
parce qu’ils ne coû-
tent pas tant et qu’on peut? faire de
bons retran-
chemens revêtus dans leur gorge, ce qui ne se peut pas où il y a des cavaliers qui remplissent leur vide. XXII.
Les retranchemens sont si considérables dans une place assiégée que sans leur secours il y au,
rait
de l’imprudence de hasarder
assaut au corps de la place,
bien préparés parce que
,
si
,
et qu’il
y
si les
le
soutien d’nn
accès en étaient
eût brèche raisonnable
affaiblie et le reste
on
était forcé
tient
,
,
la
Retranche-
ment
la garnison a fait
son devoir à
la
dé-
fense des dehors, elle doit être considérablement
bien fatigué
à joindre que
;
Voiries plans et profils des
si neuvième, dixième et on-
place avec tout ce qu’elle con-
gens de guerre et habitans seraient absolu,
des bas-
tion*.
zième feuille à la fia de ce
Mémoire.
%
Digitized by
,
IG
DEFENSE
ment perdus
et à la discrétion
du vainqueur qui ,
dans de pareilles occasions , ne
couverts soient bien traversés Voir la demide la douzième
,
guère de grâce.
fait
C’est pourquoi ce n’est pas assez
que des chemins
demi -lunes
les
,
doublées et bien retranchées,
il
saire de les bien défendre, et
que, pour couron-
est
lune
encore néces-
feuille.
ner l’œuvre dus
,
et
,
les
bastions soient aussi bien défen-
par conséquent bien retranchés
non par
:
des ouvrages faits à la hâte, qui ne peuvent être .
bons ni solides quand on attend que
attaques
les
empêchemens que du peu de temps que l’on a de-
soient déclarée^*, à cause des
l’ennemi
y met
vant soi pour Voir fil
le pro-
T de
zième
la
on-
feuille.
faits à
les
et
bien faire
l’avance et à loisir
mais par des ouvrages
,
si
on veut
et solides, et surtout qu’ils soient
les avoir
leur rempart large et capable de porter
élevé à hauteur de celui de la place
Voir le proR de la onzième feuille. fil
bons
bien revêtus,
du canon et armé
même,
d’un parapet à preuve , le tout bien contre-miné avec une galerie majeure, les flancs casematés, le
bord du
du
fossé relevé et revêtu jusqu’à la hauteur
terre-plein de la place
temps toutes
les
y ajoutant
,
communications hautes
à
même
et basses
qui seront nécessaires pour les contre-mines, les
commerce du terre-plein pour auquel communiquer plus commodément , il faudra faire sorties et le
Voir le pont y de ladite feuille.
;
des ponts à charrois sur les coupures, capables de
pouvoir porter du canon. Bien prendre garde après cela de ne rien retrancher de la capacité des flaucs de la place ni à leur terre-plein.
Les retran-
»
Digitized
by
Googl
.
UES PLACES.
>7
'
clicmens doivent donc être des ouvrages de pré-
voyance
faits à loisir
,
avec libéralité et de lon-
gue main préparés,
n’ëtan.t pas possible de fieu de solide en présence de l'ennemi. Bien loin dé cela , on est si cruellement tourmenté des bom-
faire
bes , des pierreS et du canon
,
que loin de pouvoir
travailler à des retranchemens,
on ne saurait tenir, im danger
sur le terre-plein sans être exposé à manifeste.
j
.
*•
Au siège de Charl.croy nous n’avions que quinze mortiers qui ne jours des
tiraient,
point dé pierres et pas tou-
bombes; cependant jaifiais M. de
Villa-
darias, avec toute son habileté, ne put venir à
bout
faire un mauvais retranchement sur de faire * • >
bastions de i’attuque
cinq ou six heures çant
les
temps*
i
détruisait
;
quand
l’orage des
lés
avait travaillé
il
y bombes recommen-
en moins de deux heures de
A Luxembourg, il arriva la même chose et
encore pis
;
car
ils
ne purent maintenir une
seulè
pièce de éanort devant les attaques, nous n’y avions
cependant que douze mortiers eu batterie. Il arriva encore la même chose à Alh, par fet des
bombes" et dès ricochets ,
avoir vu les nus" et les autres. '
*
9
•
je sais cela ••
-
v'
]
,
L’utilité dç' ces 1
.*.•
retranphemens surpasse
l’ef-
pour "
-
.
»
ici celle
de tous les autres, puisqu’elle met les assiégés, en état de soutenir plusieurs assauts
au corps de'la
place, sans hasarder d’être -emportés; .de pouvoir
long-temps .disputer
les
brèches ; de faire valoir
;
DÉFENSE
8
mines
les traverses, Jes
fice, etc-
;
sur les bastions
et fougasses
où pn peut encore
tranchcincns
;
et
,
ne vois rien de plus
valier
p de
la
septièrae/euille
,
et les tra-
verses^ de la onzième feuille.
i
Les cavaliers-
.
>
et*
bastion
bonne capitulation, car forcer que des
difficile à
gens qui voudront bien se défendre dans
retranchement.-' le ca-
en disputer
le terre-plein- dit
d’avoir encore
verses.
Voir
feux d’arti-
pour conclusion de l’occuper un
bon espace de temps sur
même y et je
.
lui
préséance assez long-temps par celui des-re-
la
Effet. des ca« aliers et tra-
,
l'ennemi à monter du canon
d’ obliger
le
dernier
,
grosses traverses sont néces-
les traverses pour pa, ; aux eulilades.de quelque partie commandée,
saires à plusieurs places
rer
et les cavaliers
pour
faire le
même
eflpt, et
com-
mander. ou. quelque partie du dehors dû l’élévation des remparts ne peut découvrir
point
les
;
mettre dans le$ bastions
mais s’ils
il
nç faut
ne sont re-
vêtus et absolument séparés rie leur terre-plein* Les < comznnudeinens qui iurommodent les places.
;
Les çouimaudcmeiis mtisibleç ,aux places sont epux qui se trouvent dans l’éleuduc de
la portée
du canon 4 plus ils sont près, plus ils sont dangereux; quand ils en sont si près, le mieux est do les occuper par quelque bou ouvrage- bieu çontremiué, si on ne peut les raser’, sinon se bien traverser contre ou.s’en éloigner les
,
eu sorte que toutes
vues d’eufilades qu’ils pourraient avoir sur la
fortification leur soient
à preuve,. placées voir
rompre
à'
bouchées par des traverses
propos
et
capables d’en pou-
l’effet.
t
Digitized by
Gopgle
,
DES PLACES,
Je ue parlerai point
ici
1
des corps-de-garde
9
ca-
,
sernes, magasins à poudre et arsenaux, tout, le monde lçs connaît , mais bien des souterrains
dont
Soufefraina.
ne Saurait trop avoir dans une place de est bonne partout, mais
oxl
guerre.
Leur situation
Voir le sou-
spécialement -sous batteries
les cavaliers, grosses traverses,
eu barbe sous
la
pointe des bastions
les
flancs et le milieu
des courtines. L’expérience
nous a appris que
quand
,
sont voûtés à plein
ils
cintre, la «voûte Ixien faite, de 3 à 4 pieds d’épais, sur les reins, avec 5,6, 7 à 8 pieds de terre audessus', ils résistent fort
bien à
la
bombe
quclqïxe ,
grosse qu’elle puisse être. Les voûtes dont
on
se
pour cela peuvent avoir toute la longueur qu’on leur voudra donner mais elles ne doivent
sert
;
jamais avoir plus de 18 à 20- pieds de large entre les pieds-droits.
Au
ces voûtes doit être
de soin que
surplus, le dessus de toutes
chape
les citernes
et
cimenté avec -autant
mêmes, parce
pas que l’eau les puisse péuétrer ; et raisou,
on
qu’il
ue faut
par la ,
même
doit envelopper leurs pieds-droits ex-
térieurement par des murailles sèches ou pierrées
de pied
et
demi d’épais fondées ,
gros murs, la pierre mousséc
,,
aussi bas
la
que
si
mettre en mortier; le tout pour prévenir
pénétration des eatxX du dehors,
terminer
le
d’épais de
les
là maux on devait
arrangée à
avec autant de soin et de propreté que
la
observant de
Commet de cette pierrée par deux pieds bonne maçonnerie sur laquelle sera ,
2*
terrain
q des-
aoos ,
le cavade la septième
lier j>
feuille, et lejr
traverses S de la
onzième
feuille.
.
DErmsE’'
ao Voir
î,,
Tu.U'me'f't.!?.
UI mlr!voU. q U e« /.
prolongée
chape de ciment, afin d’éloigner
la
d’autant la chute des eàtix dn corps, de la rnti-
Après cela
raiHe.
,
paver
choisies posées de cairt
,
les
dedans de briques
et
y ajouter des che-
«troui.Tm” n ”U®es étroites dans le fond et des jours sur le devant, avec toutes les précautions possibles pour marqué! ’
temr'toujours bien sèches.
les
Tout rempart présuppose un
•
jomr’b jeure jitérc
.ie
fossé,
les
plus,
Quand
profonds sont toujours
les meilleurs.
sont secs et revêtus,
sont bons; mais quand
ils
ils
ils
ont depuis 6, 7 à 8 pietls d’eau, et que par-dessus jj s sontrevêtus , ils n’èn sont pas moins bons.
ce a ]
»i°n.
Quand
ils
témçut toises
n’ont «pie 3 à 4 pieds de bord , le revêun fossé qui n'io, 12 à 16
est inutile,
de large sur 3 à 4 d«. profondeur est touquand il ést revêtu, les bombes
jours excellent
ni les pierres n’ont àucurî pouvoir sur son revê-
tement
,
on n’entre jamais dans ce
fossé
que par
des défilés forts étroits et très-incommodes
ne
les passe
,
et
on
que.par des digues de terre et de fas-
peu 'solides, faites avec, grand feu prochain du corps de la place,
cines, étroites et péril sous le
ce qui çn rend le trajet très-dangereux prises d’une
éxécntitm
difficile,'
lès entre-
,
et .d’un
succès
douteux, parce qu’il'- faut défiler étroitement avec beaucoup d’incommodités. Et pour conclufort
sion,
mi bon
fossé est toujours la meilleure pièce
d-’nne' fortification.
Dans
'
-
les places à. fossé' plein
d’eau
,
«font la
Digitized
by
.
r
DES PEAGES
91
.
plénitude ne se peut soutenir que par
l'effet
des
on doit placer ceux-ci en prolongement des capitales des bastions comme écluses et batardeaux,
,
marque notre
le
ceux les
dès- faces
7* feuille,
,
l’on peut, .sinon sur
si
même
connue o
,
mieux déroberVaux vues du canon ennemi, manque jamais de rompre ceux qui sont Pour lès écluses, il
qui ne
sur le milieu des courtines. faut les cacher dans la place
sinon derrière
l’on peut,
où elles pourront être en ce cas, il faut faire les baau péril de
milieu des courtines
le
tout ce qui en peut arriver
chemin couvert, de
si
'
,
.
£«»••» où
«t
placé».'
les tenailles,
à couvert; mais
tardeaux sur
même,
•
pour
feuille
il
Si,
•*
,
on en
fait
dans
bjtar '
^
le
faut doubler les fermetures
\
celle-ci et les faire à trois coulisses séparées qui
*
-
se puissent fermer avec des poutrelles, et éloigner ces ferme tu rS de *6 à i§ pieds l’une de l’aiurfr, afin de
pouvoir remplir
les
de fumier quand l’ennemi
entrcdeux.de
les
tçrre. et
recherchera avec des
bombes. Les tenailles sont des çmvrages bas de dépense vait
-
et
de peu
inventées depuis peu et placées de-
les courtines
vide ci
aux
,
,
où elh« occupent un grand
devint inutile ;
elles
doivent être de terre
fossés pleins d’éau, et revêtîtes dans les secs; '
1
»
1
leur usage est de couvrir la -poterne t
-3
i«.
voiriesD®ilW*®
-1
•1
du milieu de
D
des
donne»® 01 *
la courtine, d’ajouter
place
s
de grands flaûcs bas
de faciliter et protéger
aux demi-lunes
lès
à la femUr*»*
communications
1 et les sorties que l’on fait
sur le
5 Dlgitized by
'2
DEFENSE,
2
ou fait ia communication sèche avec des parapets eu chepassage du fossé. Si ce fossé est sec Voir
le* en-
droits
et
«
m min couvert
des.. deuxième
troisième
et
fenses de part et d’autre
le Voir
les
plans et profils des ra-
deaux
trpi-
,
xième
fout) le.
Voir teaU k
le
,
ba-
Voir
cations se font par des ponts
treizième
feuilles.
l’eu-
dans
deaux
,
«à
communi-
fleur d’eau
,
.
des ra-
des pontons et des bateaux armés qui
sortent et rentrent par les extrémités près des flancs et
par des petits bateaux qui peuvent aller et venir
au
moyen de cinquenelles qu’on y peut appliquer. Les demi-lunes sont sans contredit les meil-
les
demi-lunes) des douzième
sorties
milieu ou joignant le derrière des demi-lunes.
Si ce sont des fossés pleins d’eau, ces
même
feuille.
et
aux avenues par où
nemi peut aborder; on y ajoute dqs
feuilles.
,
palissades, qui opposent leurs dé-
leures et plus excellentes pièces des dehors
parce ,
que ce sont
elles
qui sont les
mieux défendues
,
et
qu’elles sont situéés sur des anglc.ycntrans qui
beaucoup d’avantage; elles dominent et protègent le chemin couvert et les autres leur donnent
Demi-lnnes, les
meilleurs de tous 1rs dehors.
dehors qui sont devant vent être revêtues
comme
,
et à
coté d’elles , elles doi-
leur fossé profond à peu près
celui de la place
même,
et
de moitié
oit
des deux tiers de sa largeur; leur élévation doit être
moindre que
5 à 6 pieds. foites
,
dom.
feuille.
en
fait
Quand
ducorps de ellés
la
place de 4
1
.
sont grandes et bien
ce sont de tous Les dehors les plus difficiles
à prendre. CoirtmeVlp
celle
El
si,
dans la capacité, des grandes, on
de petites qui Soient revêtues h
même
h au-
teur que la première, qui aient leurs parapots a
preuve
et
un fossé revêtu tout autour, on .pourra
Digitized
by
23
DES PLACES. t
défendre toutes
la
*
grande pied
pied, et tout l’intérieur de la demi-lune,
à
jusqu’:'»
obliger l’ennemi à monter du Canon sur sa pointé
qui n’y fera pas toujours siref, le
pourront beaucoup incommoder
prêtes et disposées à l’avance
pour
f ,
.
pourrait dé-
l’eflet qu’il
{Z
les batteries des courtines
parce que
’
.
de
les traverses
Z
y
)
elles sont
si
cet effet
(
en
,
sorte-qu’il n’y ait plus qu’à ouvrir les embrastires.
On
peut encore
le
tourmenter par
les
mines, fou-
gasses et feux d’artifices, préparés sous la ‘jonc-
Et pour conclusion,
tion des traverses au parapet.
une demi-lune bien fossé, est
uu
faite et
environnée d’un'bon
excellent ouvrage;
.
les
-
,
Il
sont eticore bonnes ; mais elles
demi
tant de* mérite que les
angles
défendre par
les flancs
de
voir in
fort
grands
un avantage qui
la place
rasans et fichans
,
,
,
et
feuille.
leur
OD
(1
u
deux autres
qui sont les faces
des demi-lunes de droite et de gauche, ce qui n’est pas sans défaut
,
car les demi-lunes né pourfossé de la Contre-garde
du
raient voir le fond
vers la pointe à cause des angles rentrans et
du chemin couvert
sont affaiblis
,
deux endroits
en ce à
’*ct les flancs
qu’ils
la fois
,
dé
du fossé
la place
en
peuvent être battus de du dessus de la
savoir,
co B -
pas
produit des flancs doubles, savoir, deux rasans à
canon qui sont ceux de
n
quatrièm»
les fait
place, clics en sont
la
meilleures, parce que' c’est
,
n ont on
lunes.. &t
j
.
;
Les contre-eardes que l’on met devant
en couvrent et embrassent les des bastions, et qui 1 faces
,
,v-'
'
•
.
^ ^*X^ " g *' t
•
a4 DEFENSE contre-garde quand elle sera prise .
,
et de.l’opposé
du chemin couvert, ce qui ne sera pas quand elles ne seront défendues que -des demi-lunes ce dé-
-,
;
peu de chose; çm
faut est fort
doivent
être
comme
revêtues
terrassées, traversées
reste, ces pièces
demi-lunes,
les
même,
gazonnées de
et.
et
avoir autant d’élévation par rapport la
a.u corps de place, pour être bonnes et bien condition-
nées.
-
vent
• .
Après I*» ou»r«-
les
les
demi-lunes
et les
ouvrages à coj-ne
,
contre-gardes sui-
qui sont pour l’ordi-
f.iea
£»it»
°t
nairc de grandes pièces bâties pour oqcupei>plus
Mjnt
d'excel-
de terrain sur quelque avenue problématique , ou
ko, ouvrées,
commandement augmenter
uuisible à la place, ou pour
les
fortifications
en
dans des endroits
faibles
ou qui ne sont pas d’une égale force aux
autres.
On
les
des courtines
dont
place ordinairement sur le milieu
ou devant
ties égales
la pointe des bastions
prolongée
la capitale
les
sont bonnes.
Il
,
coupe eu deüx par-
parle milieu j l’une et l’autre
$ilviatioti
n’y en a poiut qui leur puisse
njieux convenir; mais Celle de la pointe des bastions porte plus loin scs découvertes
.
•
vantage l’ennemi,
i
lunes intérieures
.1
les •
et
,
recule da-
ne nuit point aux -demi»
comme
les autres;
au
contraire.,
demi-lunes de droite et de gauche lui four-
nissent de grands flancs fichans, et le coups de la place deç rôsa ns. La, tète de ces ouvrages étant bien bastionnée présente- aux attaques à peu de
Digitized by
.
35
DES PLACES
chose près, Féquivalent d’un front de placé;; aussi sont-elles capables de la
Quand
ces-
même
défense.
•
ouvrages sont bien revêtus,
r
lent
fossé prôfond et revêtn avec de bonnes'denû-lunes
accommodées de
même
,
et le tout
enveloppé -d’un
chemin couvert bien traversé, il n’y a rien dé Oh peuvencorC employer le canon et les mines à leur défense, particulière f comme à celle du corps delà place même C® sont enfin de trèsbonnes pièces quand elles sout bien faites, et meilleur.
1
:
pourvues de ce qui peut leur
faire besoin.
Les ouvrages Couronnés suivent immédiate-"
ment après eeujt des cornes
;
çeux-là sont doublés
Ouvrages couronnés , à peuvent
<jooi
servir.
des autres et quelquefois triples, mais rarement Ils .sont
ordinairement faits,pôur occuper quelque
Voir la quatrième feuille.
grande avenue faible , pour couvrir quelque partie
un grand ou commandement nuisible,, ou pourser-,
défectueuse d une place, pour occuper terrain
vir de clôture à quelque
faubourg ou partie de
place mal assurée. Pour que ces ouvrages soient
bons, leur rempart doit être soutenu par un revêtement lcûr fossé teyêlu, à moins qu’ihne fût plein d’eau-j le stirpius demande des remparts, ,
fossés
,
chemins couverts, et demi-lunes
comme
ceux des ouvrages à çornes et autres grandes pièces .« de la place. •
Après
les
grands dehors suivent
couverts qui sont qu’ils
les
les
chemins puis-
Les grande chemins cou-
Ceux-ci doivent
vert* et leur usage.
plus 'grands de tous
enveloppent tous
les autres.
,
Digitized by
,,
26
DEê'ENSE
«
il
avoir depuis 5 jusqu’à
6 toises de
large
non com-
,
pris les banquettes; cet espace çst couvert d’un Voir les chemins couverts
marqués a deuxième et
parapet de 6 à 7 pieds 1/2 de haut rabattu en glacis vers la campagne où il sc perd insensible,
,
troisième
ment en se joignant à elle; ce glacis, qui a ordii 5 à 2» toises de large y doit être aplani et soumis au feu du rempart delà place, nairement
feuilles.
et de
tous les dehors, sans qu’il
y
aucune
ait
partie dans sa superficie qui puisse échapper à leur
découverte. Ces
mêmes chemins
couverts sont
un pied demi près du sommet, qui est terminé par Un gazonnage ils sont aussi palissadés et la paquelquefois revêtus par les dedans jusqu’à
et
;
,
en dedans ne doit déborder le sommet du parapet que de neuf pouces sur la distance de pied et demi du sommet. On fait des places lissade plantée
Voir
les
en-
droits / de
deuxième fouillé.
d’armes sur
les
angles rentrans du chemin couvert
de traverses à preuve dont les passages se couvrent par de petits redans faits en croet qftantité
,
chets pris dans l’épaisseur du parapet. Les chemins couverts sont U'ès-nécessàirès à quelque forque ce puisse'êtrc. C’est là où on s’assemble pôur faire des sorties, et d’où on les soutification
tient; là
on
reçoit les secours qui se jettent à la
dérobée dans de tops
les
la place. C’est
ordinairement celui
dehors qui coûte
quand
et le plus à
prendre
entendue
mais celle qui
,
-
,
la
le
moins
à fah-e
défense en est bien
l’est le
laquelle plus de gens se trompent.
moins
,
Quand
et il
sur
y
a
by
,,
1
D ES PLÀCLS.
un
avant-fossé plein d’eau
*7
-
au bas du glacis
,
on y
(mais non- pas toujours), pu avant-chemin
fait
couvert parallèle
a,u
premier, enfoncé de quelques
pieds de plus et élevé d’une banquette ,dé
pour conserver
la
moins
supériorité an prepaier» Cet
avant-chemin couvert supplée
aui
défaut de l’uVant-
fossé, qui e$t d’interdire les sorties et lès petits
secours. Celui-ci fait le
même
effet
que le précé-
dent, en procurant aux assiégés de sè pouvoir as-
sembler et sortir pat plusieurs endroits et rentrer de
leur facilite
même.
/la
I1‘
protège,
et retarde
dans
la
place et
considérablement
siégeans qui , après l’avoir pris
plus avancés.
la fois
rentrée, reçoit- les petits secours
et les espions qui se veulent» jeter les
k
par .son feu
les soutient
,
les
as-
n’en sont guère
'
t'-;
>,
•'
*•>••.
»
Pour mieux sotfçenir cét avant-chemin cou*on doit' faire des lunettes entre les deux,
vert,'
devant
les
angles saillans des places d’armes
du
marqué*
c.
premier chemin couvert. Ces lunettes ne sont autres que des- petites démidunes qu’on nomme '
pour
ainsi
les
différencier des grandes
sont un peu plps élevées, que
le
,*
elles
parapet du grand-
chemin Couvert, en les gazônne devant et deravec une bérme et dés parapets à preuve) de plus être isolées 4’ un boa fossé plein d'eau. Lés communications H ces pièces s’enfoncent dans l’arête du glacis du grand cherière
Le«
lnnettecy.
,
elles doivent
min
coûvert de
la
placé d’armes
,
derrière, et
•
Digitized
by
,
afi Voir U Biéme feuille eux endroits marqués d.
DEFENSE
.
viennent aboutir à un pont à fleur d'eau couvert par l’extrémité de ses faces qui en achève la com, munication. Pour les perfectionner davantage , il ,
est nécessaire
de faire deux traverses sur
milieu
le
de leur face pour les défiler. On peut inèmeajôuter dè petits surtouts, avec des batteries Sur leurs angles flanqués, élevés de pied et demi plus que les autres parties. Ges pièces sont de peu de dépense
eld’uu très-bon service et enfilent
chemiu couvert en ,
de logement sans Doubles pane
chemin
fil
Voir le “prodq la^pp-
tiérne feuille
à
l'endroit
marqué
X
,
avoir prises.
parce que
je
ne
les
estime pas
lçs
revers
du
pas rendre inutiles, outre qu’elles le seraient en^ core tout-à-fait contre la véritable manière de les
.
.
.
Pour achever de dire ce que position des chemins couverts
je
pense sur
je
ne sais que trois première est.de
,
Première manière d'attaquer les cbemins cou-
manières de
les attaquer,
vive force
quand
la pla-
,
feuille.
dont
mes au
pied. du glacis
de tous
les
matériaux
,
,
en faisant places d’ar-
dont on remplit
y pense
le
les
et outils nécessaires
quoi on prend ses mesurés, l’assiégé
la
la dis-
l’assiégeant peut envelopper
tout le front de l’attaque
verts.
ce d'armes s
meme
;
ricochet ayant trop de prise, sur elles pour ne lés
attaquer.
Voir
du
des doubles palissades
ici
couvert-, dont je vois bien des gens entê-
sont pas d’un
graud mérite. tés
grands angles du premier
sorte qu’on n’y saurait assurer
les
Je ne parle pas lissades
parce qu’elles flanquent
,
l’avant-chemin couvert et Pavant-fossé,
et voient à revers les
et
dans
le
$
revers
après
temps que
moins, on tombe tout à coup
Digitized
by
DES PLACES.
19 *
•
sur lui par
uu très^grand
'
manque
frout qui ne
ja-
mais de l’emportôr avec une grande perle de Sa part
j
mais ce moyeu
assiégeans
y
est fort sanguinaire
;
car les
perderjt aussi beaucoup.
La deuxième manière couverts est de
le faire
d’attaquer les chemins
par des petits cavaliers
éleVoir
vés-sûr la tête des hpgemens^Jt la distance
ou
i3 toises de la palissade,
pu on tourne
de
î
a
U «ep-
tièroe feuille,
aux endroits les' an- marqués t.
gles .que l’en vêtit attaquer jusqu’à ce qu’on les puiss-e enfiler; cela fait
qu’àla plongée des les plus
;
on élève
mêmes
ces cavaliers jùs-
angles qui sont toujours
-qui s’exécute en
prochains r ce
une nuit
de travail un peu diligenté» Après quoi on
monter
dès’
fait
grenadiers sut les cavaliers qui plon-
gent de leur feu les angles du chemin couvett de 1
5 ou iâ toises près
l’instant
même;
,
en chassent
quoi
fait,
les
Seconde manière
d'aita-
qùer Ica chcmius couverts.
ennemis dans
l’assiégeant qui doit
avoir-fait ses préparatifs, se lcige diligemment
sur le haut
du parapet ce qui s’observe de même à :
l’attaque des autres angles.
Cette attaque est la
plus- sûre et la rupins sanglante dé, .toutes.
>’*
*La troisième manière d’attaquer les chemins couverts consiste à pi es prendre pied à pied' par l’effetdes
mines, médiode qui a été
fort pratiquée
en Piémont pendant celte-demière guerre. C’est la pire de toutes, ou, pour mieux dire, elle ne vaut
Troisième manière d’attaquer les chemins couverts.
absolument Tien, parce que les ennemis sont tou*.r jours en état de vous prévenir. ••
(>n àvance ene<)re qtielqi>efois
tles
redoutés au-
ed by
,
3o d”
piace*
PEFENSB
delà de la fortification sur des avenues dangereu-
'"àï-
tifinttta
dans des marais, à
ses 011
la
veut prendre des revers sur les attaques. 1
«Vautre
plus ne 1
que
le
hou
>eu>
et
Vex-
, tombe poin t dans 1 .
. .
Le
.
les réglés et s '
.
.
aux ligures des situations
les
approprie
«
plus avantageuses
qu’on puisse leur donner, l’expérience et *
sur-
k
.
régie
on
faveur desquelles
Fortifie»tion- qui n’out
bon
le
sens en cette *matière consistant à les bien choisir * .T
’
•
’
.
i
.
i
occuper utileuacnK
et à les
Outre ce qui a été
selon
on
fait
sou-
les lieux les
plus
dit ci-dessus,
vent. des forts et fortins
convenables, et qui demandent quelque secours.
P ar exemple ,>uous avons lais
-
‘
•«
,
bien revètü
,
le fort JVieulay près
Ca-
F rancais
en-
Louis
les forts
•
tre
Dunkerque
faiblement
1
;
et IJergucs
le fprt
de
la
'
et
'
**
_
#
aussi revêtus,
Qucndck
mais
sur la fourche
dp l’Yscr et de l’Yper, petit et revêtu sur bonne le
«
jNieuvendam près de Nieuport, non revêtu^
le
fort St. -François à Aire, et celui delà Scarpe près
de Douai Capacité.
Rhin,
,
Alsace,'
nous avons
le fort
Rhin dans une
Cointé, nous ayons Chàtcaurbelia
j
leurs
.
*
,
le
ét.
de différentes figures.
De ces
comme
les autres
les loris
En ail-
,,
uns
les
autres
forts
sont carrés et bastionnés régulièrement,
Nieulay,
île.
le fort St.-
château de Joux, 'et plusieurs antres
carrés longs \
Louis du
de Kehl, qui tiennent lieu d’autant de
places, et le petit fort du
André,
bonne
l’im Ct l’autre bien revêtus et de
Eu
le fort
les
Louis du Rhin et
de figure pentagonale. Les
uns ont des dehors et des chemins couverts
,
et les
'
X
Digitized
by
V
lies
réguliers ,
A
et'
on
ers.
3i
tout.
Presque tous sont
pi,
du
autres n’en otil point,
a grand soin de les bieq. -placer.
l’égard de leurs capacités
ses
n’ont pas plus de 80 toises
ion
elles
,
sont fort diver-
çar lès uns sopt bâtis sur des polygones qui
,
à 120.
**
'.
>
,
et les
autresen auront
• *'
'
*
»
*
Ce que no»s appelons
*
*1
.
-
'
*
•
,
d’armée, sont biçn construits suivant
donne gner
la fortification,
les
*
*
lignes et.r^trancbeinens l’idée
qu’en
qui est de ne pas éloi-
redanS L’xm déTaïqçe', de plUSJûo toises
Sans grande nécessité
;
Voip la cinquième fetiil-
de leur donner, toujours
50 à 5 © toises de .face de les placer sur le. terrain plus avantageux de leur faire des parapets d’élér ,
,
vation suffisante a pouvoir cotivrir les
hommes qui Ligne»,
sont employés à leur défense les
chevaux
surplus,
ni. les
on ne
hommes ne
fait.les
d’épais au sommet')
meilleurs
si
on
avec des fossés que
,
puissent sauter.
parapets que de 5
non qu’ils n’en
les faisait à
à.
Du
reiranebc-v
mens d'armée.
6 pieds
fussent bien
preuve) mais
que
c’est
Cela demanderait bien plusde temps et de dépense
qu’op n’y en
Le est
veuj;
employèr.
„v
.
territoire dés environs des places fortifiées
ordinairement composé de plaines
leaux , qui plus,qui ipoins bossillés
vent être epupés de ravines,
deaux
,
,
et
de co^
lesquels peu-
phèm ins creux,
monticules, ruisseaux et rivières. $i
plaine bien unie qui
ri-
c’est
ne soit entrecoupée de rie» , grande portée. du qanpn
èt qui s’étende jusqu’à la
des places
,
il
n’y aura rien à désirer ni \ erai»'
-
Le
terri roire
des environ» de* place».
Digitized
by
DfFEKSt
dre
s’il
;
y
médiocrement élevés
a des coteaux
qui en soient éloignés de la portée du canon,
ne sauraient
de mal;
lui faire
si
,
ils
demi-
seule nient à
portée, les places en pourront souljcir; mais
il
faut leur opposer des ouvrages qui puissent
tre-balancçr les avantages
cbnqpe l’enuemi en pourrait
tirer, et
en tout cas se bien traverser contre leurs
mauvais
effets. Si-le territoire est
cherôins creux
coupé de ravines,
rideaux qui ne soient point erf-
et.
ouvrages delà place, et qui eniapprochent
filés.des
pour pouvoir .avantager l'ennemi de
assez près
quelques nuits,
qu’on ne puisse
et
des ouvrages avancés
,
ou
les
les enfiler
par
combler, on pourra
ajouter quelques dehors à la place
vis-à-vis
pour
équivaler les avantage? et les reculer d’autant plus
;,
si
ruisseaux
le
même
territoire
dçnt l’enfoncement
d’élévation ni de couvert
place
il
,
coupé
est
ne
de
point
fasse
qui puisse nuire à la
n’y aura pas lieu de s’en mettre en
peine; mais
g’il
y a du couvert qui puisse avanil faudra prendre ses précau-
tager les approcjics., tions «outre-,
comme les ci-*dessus. proposées pour
les rideaux. Si c’-est
de
la
place,
une
on pourra
rivière qui passe fort près
s’çn rendre maître en fai-
sant quelque grand ouvrage de l’autre côté; à la tête de ses ponts,
comme on
a fait à Thionville
à Sarre-Louis, à Mézières cl à
on voulait
faire à
exécuté et à
Metz,
même
si
temps y
Sedan
;
,
et 'comme
son dessein avait été faire des poftts
-,
pour
i
y
r
•
Digitizgd
by
*
*
DES PLACES.
y communiquer,
35
*
et se procurer l’usage de ces
nou-
velles avenues.
Si cette rivière passe dans la place, s’en rendre maître par le
moyen des
batardeaux qui serviront à
#
on peut
écluses et des
la soutenir et à la faire
renfler dans son lit, jusqu’à pouvoir inonder les
...
environs de ses abords à la place , et la mettre en „ .. , „ , état d en disposer, pour laiaire courir au besoin .
dqns
les fossés et avant-fossés
est qu’il
y
de
la
place
ait possibilité à cela. C’est
,
si
rivières
qui traversent u» place», et ur usagB
tant
,
ce que nous
avons heureusement pratiqué à Maubeuge , à Valenciennes , à
Menin
,
Condé
y
,
à Douai-, à
Toumay
parla retenue des écluses que le Roi
a fait faire. Ces avantages sont
si
qu’on ne doit rien négliger pour se
La
et à
dont plus de moitié de leur circuit pour-
rait être inondé
considérables les
procurer.
plupart des remparts de nos places sont
plantés de bois
,
mais nos fortifications sont trop
modernes pour que les arbres soient assez grands et gros pour en pouvoir tirer des affûts et des plates-formes ; mais on en peut faire des palis-
Lc.bmsa,, ren, P a ”>
P e,,t
fairo
et
-
sades et des fascines de leurs branchages, quelques
gabions et paniers beaucoup de rondins de 7 à 8 pouces de diamètre sur 9 ou 1 o pieds de long, pour ,
cabaner contre
A
l’effet
l’égard de la
des pierres et des bombes.
campagne
,
je crois
Voir , a hui .
mar i“ él a.
pouvoir
ne saurait trop prendre de précautions bien nettoyer, et mettre en état de voir l’eutour de soi jusqu’à l’extrême portée du
dire qu’on
pour
la
clair à 2.
3
Digitized by
DEFENSE DES PLACES.
54 l. cimj.»goe des environs des places, ce qu’il y faut faire
canon en rasant toutes
les haies et
pourraient faire couvert
;
buissons qui *
comblant
abattant les maisons nuisibles
,
les fossés et
en sorte
n’y
qu’il
quand lieu
il y a de crain-
reste rien qui puisse servir à l’ennemi.
Et pour
ne faut pas attendre qu’il investisse
la place,
dre un siège.
cela
il
car
il
ne serait plus temps d’entreprendre cette il suffit pour en venir là d’être au-
manœuvre;
torisé par le
soupçoirbien fondé d’un siège pro-
chain.
Voilà par où
commencer
cru devoir
j’ai
Traité de la défense des places
moyen de cet abrégé
,
afin
le
que par
le
qui pourra donner une no-
,
tion assez précise du mérite des pièces qui
com-
posent leur fortification, on puisse avoir plus de facilité à
les
démêler, et de mettre au
fait les
gouverneurs, commandans, lieutenans de roi et majors des places
,
entre les mains de qui cet ou-
vrage pourra tomber; en leur faisant connaître l’usage qu’on peut faire de chaque pièce culier, et de toute la place
en général
;
en parti-
et leur
en
fournir une idée qui puisse leur servir dans les besoins. Je les exhorte particulière
tout leur
,
comme
bonheur
donc à
s’en faire
une étude
d’une chose qui peut faire
s’ils
s’en acquittent bien, et
leur causer le plus grand des malheurs
s’ils
s’en
acquittent mal.
Venons présentement à
la
deuxième
partie.
^Dig^ged by Google
TRAITÉ DE
Ml
i
ds©
mmm*
SECONDE PARTIE.
Il y
a long-temps que, faisant réflexion sur la
Sujet
du
traité des xnu-
quantité des munitions nécessaires à la défense des places,
j’ai
reconnu que non-seulement
il
y
unions.
avait
beaucoup de difficultés à les munir de toutes celles dont elles peuvent avoir besoin pour le soutien d’un siège j mais qu’il était
même
assez malaisé
d’en pouvoir dresser des étals bien justes
,
par rap-
port à leur grandeur, à Jeur fortification et à leur qui m’ont paru assez imporpour m’obliger à repasser sur quantité de ma connaissance dont la plus grande partie des places ont moins résisté qu’elles ne dedéfense. Ces pensées
,
tantes
sièges de
vaient
,
par
,
les
m’ont persuadé
manquemens qui s’y sont trouvés, qu’il y allait du service du Roi
de s’en faire une étude particulière
,
et d’en dresser
une espèce d’instruction qui pût servir à* toutes les places fortes du royaume grandes et petites. C’est ce qui m’a donné lieu de travailler à celle,
3*
Digitized by
,
36
DEFENSE
dans mes heures de
ci
de rédiger ces
loisir, et
en tables, pour plus de facilité, lesquelles comprennent non-seulement la quantité de muétats
nitions de toutes les espèces nécessaires à chaque
nombre
place; mais encore le ordinaires
des officiers extra-
outre les états-majors
,
tant
,
pour
police et les vivres que pour les hôpitaux
la
celui
;
des ingénieurs , la force des garnisons ; et généra-
lement tout ce qui peut contribuer à leur défense recherché avec
plus d’exactitude qu’il m’a été
le
possible, pour toutes les places qui ont depuis
quatre bastions royaux de circuit, jusqu’à celles
qui en ont dix-huit, ou équivalant, qui sont
les
plus grandes que nous ayons.
Avant que d’entrer en matière, est
bon
d’avertir
que
j’estime qu’il
de guerre sont
les places
fermées de remparts élevés et assujétis à de certaines règles
,
qui sont que toutes leurs parties
s’entrevoient, et se défendent mutuellement; mais il
est à
remarquer que toutes ces parties sont de qui n’ont de vertu que
grosses masses inanimées ,
dans leur solidité figure
:
et
dans la disposition de leur
autre action que celle qui leur est
ni
donnée par
les
hommes employés
à leur
dé-
fense et à les faire valoir; et cette défense est
plus ou moins grande tion (&t bien
entendue.
Or
usage et de ,
la
ou mal
,
selon que la fortifica-
faite
c’est djtns la
quantité
et
la
défense bien
connaissance de son
d’hommes
et de
munitions
Digitized by
,
DES PLACES.
3?
nécessaires à les faire valoir, qu’il faut entrer, sur
quoi
est nécessaire
il
de s’ouvrir
l’esprit
;
autre-
ment la plupart des places sur lesquelles on compte pour la sûreté de ce royaume ne feront pas la résistance qu’on en doit .attendre; soit par manque d’une chose ou d’une antre ou par leur usage mal entendu ou leur défense mal réglée. Car on ne manque jamais de prétexte pour excuser ,
,
,
la
médiocrité de leur résistance.
même
poussée jusqu’où aller;
Je
dire n’en avoir point encore
il
y
elle
pourrais
vu qui
ait été
pouvait raisonnablement
a toujours quelque
bonne ou mauvaise
raison qui oblige à les rendre plutôt qu’on ne devrait.
Car bien
des places
qu’il
y
ait quelquefois
de la faute
mêmes pour avoir manqué de quelque ,
chose dans-leur fortification, ou n’avoir pas été
bien achevées qu’il
y
,
ou mal entretenues
a encore plus de la faute des
,
il
est certain
hommes,
soit
pour les avoir mal fournies des choses nécessaires
ou pour en avoir mal iiîénagé les munitions pendant un siège; ou pour n’avoir pas bien entendu l’usage dq leur fortification servi de leurs défenses,;
,
et s’être
faiblement
ou enfin pour n’avoir pas
su bien juger de la qualité du péril où les assiégés se trouvent fin.
dans un siège
,
spécialement vers sa
Je ne prétends pas pouvoir donner
ici
des
préceptes infaillibles ni suflisans de xemédier à tous ces défauts; mais bien d’avertir des •le
moyens
prévenir et de remédier à la plus grande partie
,
DEFENSE
38
aux plus considérables. Avant que de finir cet avertissement je dois encore dire qne je ne vois et
,
rien à quoi
un gouverneur assiégé doive prendre
garde de plus près , qu’à bien économiser
la
sommation
de bou-
de' ses
muuitions de guerre
che, c’est de quoi
il
se doit faire
particulière, car je tiens
et
une étude
con-
très-
que non-seulement on
n’en doit faire aucune distribution sans ses ordres précis
:
mais
qu’il se doit tous les jours faire ren-
un compte exact des consommations de chaque garde, et surtout de celles des poudres et des plombs
dre
comme Economie fies
poudres.
des plus importantes.
Les moyens
ménager les poules employer que dans les nécessités pressantes. Deuxièmement, de n’y toucher de la main que le moins qrt’on pourra. dres sont
:
les
plus sûrs de
premièrement, de ne
Troisièmement, de
les délivrer
aux postes par bar-
riques couvertes de leur chape et d’une peau de
vache , avec son poil passée
,
et tenir
une
,
fraîchement tuée ou re-
sentinelle auprès qui ne souffre
pas que d’autres que ceux qui sont chargés de
y touchent. Quatrièmement dô aux soldats avec des mesiires de ferd’un quarteron, de d’une livre et de la leur verser dans
leur distribution
,
les distribuer
blanc de dcmi-qùarteron
demi -livre
,
,
,
poche droite de leur haut de chausse sans souffrir qu’ils y touchent de la main. Cinquièmement de ne pas laisser tirer du canon mal à propos et la
sans nécessité,
,
comme on
fait
presque toujours.
f*4B
Digitized by
,
DES PLACES.
3Q
notamment des
grosses pièces. Sixièmement, de modérer le feu de la mousqueterie du canon et des bombes, où il n’y a pas nécessité de tant tirer, spécialement de jour, quand l’ennemi n’en,
treprend rien
la
que
les
question que de le Septièmement, de tenir la main
et qu’il n’est
,
tenir en respect. à ce
soldats ne la dérobent pas
ou ne
répandent malicieusement. Huitièmement
prendre garde après jours d’attaque
,
d’en
les
deux ou
trois
,
de
premiers
donner peu à céux des gardes
précédentes qui ne doivent monter qu’au bivouac, et
en garde aux lieux non attaqués, parce
est à
présumer
qu’ils
qu’il
en auront de reste des gardes
précédentes. Neuvièmement, de ne pas souffrir que les soldats la dissipent
à «poignée
dans
mal
à
propos en chargeant
les affaires pressées
,
comme
ils
font ordinairement j mais les obliger a charger
avec de petites charges de bois ou de fer-blanc faites le pied de 35 ou 40 à la livre ou avec des cartouches de papier calibrées de même,- que j’estimerais encore plus s’il n’en fal-
exprès calibrées sur ,
lait
pas tant. Finalement, de prendre le même soin
pour
le
plomb
les autres
les pierres à fusil
,
munitions
5
et
,
la
de charger
mèche les
et
majors
particuliers des corps de faire ramasser tous les
matins celles qui sont répandues dans
comme
les postes
mèche, les sacs à. terre, armes rompues et outils pour les faire porter aux magasins, les raccommoder et remettre en état. les balles, la ,
,
40
DEFENSE
'
POUR FAIRE L’ESTIMATION GÉNÉRALE DE LA DURÉE D’UN SIÈGE. Avant que de se déterminer sur les magasins à dans une place et sur la force de sa garnison il est nécessaire de supputer la durée du siège qu’elle peut soutenir. C’est ce que nous allons faire ici plutôt pour servir d’instruction que pour en proposer une règle Lien certaine parce que
faire
,
,
,
;
les
places étant tontes différentes les unes des
autres
,
ou
faut s’y conduire par rapport au plus
il
au moins de pièces qu’elles peuvent opposer à l’ennemi et selon que les accès en sont plus ou ,
moins
faciles
l’une
que
,
la
;
et toujours supposer
deux choses
garnison y fera tous les devoirs posque l’ennemi attaquera par le
sibles, et l’autre,
plus fort, ce qui arrive assez souvent il
:
soit contraint
,
auquel cas
homme
et
de se rendre avant
le
ne faut pas qu’un gouverneur brave
intelligent
temps, manque d’avoir de quoi prolonger sa défense
loin
aussi
qu’elle
peut
raisonnablement
aller. 4
Nous supposerons ^donc une place
régulière de
bien revêtus et terrassés à preuVe j toutes ses demi-lunes revêtues de même son fossé
six bastions
,
j,
ou plein d’eau le chemin couvert, palissadé et traversé aveç les glacis bien faits* et la campagne
aussi revêtu
,
soit qu’il soit sec
,
tout enveloppé d’un ,
h i
\ Digitized by
DES PLACES.
4*.
des environs unie sans aucun couvert ni conjmandement jusqu’à l’extrême portée du canon, le tout sans autre
,
comme
estimation
dehors ni retranchemens ex-
Sur ce pied nous réglerons
traordinaires.
ci-après
cette
V
:
Pour l’investiture de la place, façon des lignes, amas de matériaux et préparatifs pour l’ouverture .de la tranchée C’est à
peu près
le
.
............
9 jours.
temps que nous y avons em-
ployé.
. Depuis l’ouverture de la tranchée jusqtfà portée
de l’attaque du chemin couvert.
temps plus
C’est encore le
9
commun que nous y
-,
avons employé. Attaque
et prise dudit
«
chemin couvert, y compris les
discussions d’armes et traverses
,
et
un
parfait
établissement
Descente
passage du fossé de la demi-lune.
et
Attachement du mineur ou équivalant,
les
«...
4
.
3
.
* f
batte-
ries de canon jusqu’à l’ouTerture d’une brèche
4
raisonnable Prise et discussion des dedans de la demi-lune.
.
.
3
*
Passage du grand fossé aux deux bastions que l’on
suppose commencé avant lune.
.
de
demi-
la
*.....
.
.
.
la prise
4
Attachement du mineur ou établissement des batteries sur le et
y
faire
chemin couvert, pour ouvrir
place
la
brèche raisonnable
,
.
•
•
4
Défense et soutien des brèches, après la place ouverte.
....
Reddition de
la
Supposé que
a place après sa capitulation.
....
a
Fautes de l’ennemi, négligence de sa part, et plusvalue de
la
défense estimée
Total
à.
............
4
gorges n’en sont point retranchées à re». franchement. les
,
revêtu.
48 iours,
\
-
Digitized by
,,
43
DEFENSE
Nota. Premièrement
que
:
la
si
demi-lune était
retranchée par Un réduit revêtu et terrassé à
preuve,
elle pourrait soutenir trois
ou quatre
jours de plus.
Deuxièmement que s’il y avait un bon retranchement revêtu dans la gorge des bastions atta:
qués
,
cela pourrait encore allonger la défense
cinq ou six jours , plus ou moins
bien
fait
ménagée
et la
,
et
de
selon qu’il serait
bien entendue.
Troisièmement le
,
défense de l’intérieur des bastions
que
:
s’il
avait des tenailles
y
passage du fossé pourrait être encore retardé
de quelques jours de plus.
Quatrièmement
:
que
s’il
y
avait
un bon ou-
vrage à corne ou équivalant, bien revêtu, avec
demi-lune et chemin Couvert, sa résistance pourrait
allonger la défense de dix ou douze jours.
Cinquièmement
que s’il y avait des redoutes ou quelque redoublement de chemin couvert, ce serait
:
encore autant d’obstacles qui pourraient
retarder le progrès des attaques.
Où cela se
trouvera
,
mations judicieuses, et
que
faibles; attendu
il
en faudra
faire des esti-
les faire plutôt fortes
la force
que
des garnisons et le
projet des munitions se devant régler sur l’esti-
mation de
la
durée du siège
nières en éviter le
,
il
faut
en toutes ma-
manquement par la
raison que
,
•
dessus.
Sixièmement
:
'•
cette estimation est fort serrée
Digitized
by
,
DES PLACES.
l’avoue, et j’aurais
je
siège plus longue
d’hommes
,
;
45
dû compter
mais
j’ai
les blessés et
pensé
la
durée du
<jue les pertes
gens épars ou cachés
feront un équivalant de huit ou dix jours capable
de suppléer
à ce défaut ,
si les
consommations sont
ménagées.
ESTIMATION DE LA FORCE DES GARNISONS.
même place à six bastions, j’estime
Supposant la que
la
garnison ordinaire se peut régler à 300
hommes par bastion en temps de paix 11’est
,
parce qu’il
pas question de rien craindre en ce temps-là,
avec une compagnie ou deux de cavalerie ou de
dragons pour
où
il
s’agit
les escortes et autres
expéditions
de prendre des sûretés extraordinaires;
quand il y a lieu de se nombreuse bourgeoisie 6 u d’apprémon avis est qu’il y faut du
mais en temps de guerre défier d’une
,
,
hender un siège,
moins 5 oo hommes par bastion , supposant la place fortifiée suivant les règles du grand royal c’est-à-dire depuis i 5 o toises de polygone jusqu’à 200 un peu plus un peu moins et quand on l’es,
,
timera à 600
;
hommes par bastion, la chose n’en Le dixième de ce nombre pourra
sera que mieux.
régler celui de la cavalerie, que je voudrais être
de dragons
,
autant qu’il sera possible
,
parce
,
DEFENSE
44
peuvent mettre pied à terre dans
qu’ils
comme
et agir S’il
y
besoins,
a d’autres dehors que les demi -lunes or-
chemin couvert
dinaires et le
menter
les
l’infanterie.
on pourra aug-
,
garnison à proportion ; par exemple de 600 hommes pour un ouvrage à corne ou la
équivalant de raisonnable grandeur ; de 6 à 800
hommes pour un
fortin détaché, qui sera bas-
tionné et en état de faire une bonne défense par
lui-même de
fort
la
,
tel qu’est le fort
Nieulay à Calais ,
Scarpe près de Douai , et
à Nieuport
de
;
1
le
le
Nieuvendam
5 o hommes pour une
redoute dé-
tachée capable de soutenir le canon quelque temps j et ainsi des autres pièces qui
peuvent avoir rap-
port à la placer
Venons
à notre hypothèse, comptant sur le
pied de 600
hommes par
bastion , et supposant la
place de six bastions. 3 , 600
L’infanterie 4e sa garnison sera de
La
hommes.
36o
cavalerie le dixième, et partant J
Total.
.
:
.
.
3,960
.
,
hommes.
DÉTAIL DE LEUR APPLICATION. Pour
les blessés,
environ
jour
Pour le
du
la
malades, désertés ou cachés,
dixième partie vers
siège
j
partant.
Travaux ordinaires j
le
vingtième ...
service des batteries et
du canon.
.
.
.
.
.
36o hommes. 100
3oo .
’
(
760
Digitized by
4^
DES PLACES.
760 hommes.
D'autre part
Transport des munitions dans en rapporter
les postes et
pour
les blessés
*
Aides
garde-magasin pour
du
plombs
5o 3o
Infirmiers
tirer les
,
fondre
les
munitions hors des maga-
20
sins, les transporter et charrier
Total
860 hommes.
•
Dont il faudra régler la destination dès le commencement du siège, leur donner des chefs, et qu’ils le
ne soient employés qu’à cet usage tant que
siège durera. Outre quoi
il
faudra tirer du
corps des troupes tout ce qui se trouvera de fourbisseurs
armuriers
,
tourneurs
,
etc.
,
serruriers
,
pour
métier.
les
charpentiers
,
,
appliquer chacun à leur
,
.
La bourgeoisie sera bien petite si elle ne peut donner 260 hommes pour prendre garde au feu et fournir aux ouvrages les moins exposés et au ,
,
canon des postes où
celui de l’ennemi ne tirera
en déduction de la quantité de soldats cidessus que nous ne compterons à cette considé,point
,
,
ration que pour 600
hommes
qu’il
faudra ôter de
5,6oo. Restera à faire état de 5, 000, à diviser en trois parties
de
1
,000
hommes chacune dont une ,
en garde , l’autre en bivouac
La
,
et l’autre
en repos.
cavalerie sera pareillement divisée en trois
parties
,
dont une en garde
la troisième
en repos.
,
l’autre
en bivouac
,
et
,
DEFENSE
46
Celle qui sera en garde prendra la droite et la
gauche des attaques
et autres postes
selon qu’on
,
propos.
le trouvera à
Celle qui sera en bivouac sera disposée par bri-
gades sur les places et carrefours de
prendre garde au feu , et
qu’il
ne
la ville
s’y fasse
,
pour point
d’assemblées tumultueuses.
Et sellés ties
celle qui sera
pendant
un
le
en repos tiendra
jour; et
quand
j>eu considérables
,
elle
* .
Læ garde les
chevaux
montera toute à
cheval.
sous
ses
s’agira de sor-
il
les
d’infanterie et le bivouac se tiendront
armes dans leur poste ;
prendront aussi
logemens
où
,
ils
et les gens de repos
et s’assembleront
se tiendront
en
état
devant leurs
d’empêcher
ne se passe lien de mauvais dans le dedans et de secourir le rempart s’il en est besoin. Il faudra aussi faire la même chose quand il y aura des qu’il
entreprises extraordinaires de la part de l’ennemi.
Nous subdiviserons encore de garde en
dont
les
les
i
,000
ou
trois parties égales
à
hommes
peu près
deux que nous fixerons à 65o hommes
soutiendront la tête des attaques
,
et l’autre tiers
montant à 53o hommes ou environ, occuperont les autres postes non attaqués du circuit de la place.
'
.
.
fera ses diyisions de même que la garde , et prendra poste sur les remparts immédia-
Le bivouac
*
Digitized
bÿ'Google
, ,
DES PLACES.
tement derrière elle , portée de
et
dans
47
les endroits’ les plus à
pouvoir secourir.
la
Nous subdiviserons encore la garde en trois parégales
ties
,
dont
deux feront feu pendant
les
deux premières heures de la nuit vées par l’autre
tiers
et ce tiers
,
par l’un des deux premiers
,
,
les
.qui seront rele-
deux heures après
qui sera relevé à son
tour par l’autre tiers ; et ainsi de tiers en tiers tant
que
la
nuit durera.
De jour il suffira d’entretenir le feu par huit ou dix hommes postés dans chacun des angles saillans du cherpin couvert, qui. auront vue sur les ,
attaques
lesquels seront relevés d’heure
,
en heure
ou toutes les deux heures observant que* de nuit on fait pour l’ordinaire feu continuel parce qu’on :
,
suppose que d*eut
çonne plutôt couvre suffit
et
de
les
devant tout
j
les
mais
de tenir tirer ,
attaques cheminent et s’éten-
premières nuits qu’on ne
de- jour, les
attaqué ,'ce qu’on soup-
le front
quand
armes passées entre
les
il
paraît -
'
Je n’entrerai pas
dé-
paniers
quand on voit remuer, à ce qui
et rien plus.
le
voit clair,
o,rx
ici
dans
des distribu-
le détail
parce qu’elles
tions particulières entre les troupes ,
diffèrent entre elles selon la disposition des places et qu’elles
s’agit ici.
n’ont rien de ,
commun ,
Venons aux munitions.
.
avec ce dont -
;
_
il
DEFENSE
48 Une
poudre de 16 onces peut fournir a 32 , 36 et même jusqu’à 4 o coups de mous-
livre de
3 o,
quet, compris l’amorce, quand la poudre est
bonne. Chaque soldat peut tirer 75, 80 à 90 coups pendant sa garde , ce qui revient à la
consommation de
2 liv, j
de poudre par
>
homme: sur ce pied nous compterons pour 65 o hommes de garde Aux 65 o hommes de bivouac à j liv. chacun. Aux 33 o hommes de garde aux postes non attaqués, à raison d’unquarteron à chacun. 1
82
.
chevaux de garde à raison d’un quar-
3o
,
teron chacun
Pour
liv.
3a5
.
Aux
1
1,625
les
3 oo coups de
timés à 5
liv.
33
,
-
canon à chaque garde, es-
réduit, l'amorce comprise.
Pour 3 ooi:oups d’arquebuse
à croc,
ou
fusils
chevalets, estimés à deux onces chacun.
.
i, 5 oo
.
.
à «7
.
Total
3,582
liv.
128,952
liv.
I
Et pour 36 jours d’attaque, Plus pour liv.
ci
1
à
i, 5 oo
par jour à cause du canon, des
sorties
10 jours d’investiture,
et fréquentes
escarmouches qui se font dans
ce temps-là.
.
....
Actions extraordinaires par estimation
Pour
tirer et
charger
i, 5 oo
bombes,
à
16
5.000
1
a 3 , 6oo
liv.
chacune Pour charger et tirer 2,000 demi-bombes à 6 liv. de poudre chacune. . . .
24.000
,
...
Pour 1
tirer 6,000
liv. £
12.000
coups de mortiers pierriers à ,
chacun
Consommation de 3 o,ooo grenades à 4 onces demi chacune Pour mines et fougasses par estimation
9,000 et
8,437 6,400
i
DES PLACES.
&autre part. Pondre brûlée dans
49
....
3*7,390
les brèches.
liv.
4,000 3 , 56 *
Artifices.
Déchet.
8,900
Reddition de la place
Total de
la
12,000
quantité de pondre nécessaire
dans cette place, que nous supposons devoir être saine et de bonne qualité. * 55 , 85 *
Comme
n’est pas impossible
il
fasse des fautes
qui
lui
liv.
que l’ennemi ne
causeront du retard,
on ne fera que très-bien d’ajouter 14*148 liv. de poydre de plus, pour achever le nombre complet de. l
270,000
liv.
.
t
Moyennant quoi j’estime que la place sera suffisamment munie de la quantité des poudrés qui lui feront besoin, sauf à y en liv. de-plus
pour
satisfaire
aj outer
.
10,000
aux exercices ordi-
naires des troupes, escortes,
détachemens
journaliers, et aux partis qui se font en temps
de guerre ; et partant ,
monter
a.
le total
général pourra
*80,000
liv.
,
5o
DEFENSE
POUR FAIRE L’ESTIMATION DES PLOMBS. Elle est aisée, car
nombre trouvé pour
il
la
u’y a qu’à doubler le
Quantité des poudres des-
et. on aura du plomb nécessaire; auquel il faudra un vingtième pour le -déchet., et pour celui qui pourra être employé pour le canon. Ainsi la quantité de poudre destinée à la mousqueterie
tinée à l’usage de la mousqueterie
,
celle
ajouter
suivant 16,7,55?.
le
calcul
., le
ajoutant
qu’un compte nu peu sur le
viendra 55 1 ,859
plomb
et sur
la raisselle
qui pourra 6e
trouver la place.
dans
1
le
précédent
1.
pour
la quantité
Que
cessaire à l’usage des poudres.
un
calibre
choisir.
1
.,
auquel
vingtième du tout pour le déchet,
travailler avec plus
sur
devant être de
,
double sera de 355 , 104
Oo ne met qu'un vingtième, parce ici
de précision
commun
Par exemple
,
,
si
l’on veut
qu’on voudra
tel
s’il
,
de plomb né-
il'faudra se fixer
était
se le
question de celui
de 16 balles à la livre, en supposant la
consom-
mation des poudres sur le pied de demi-once par coup il 11’y aurait qu’à doubler comme ci-dessus viendrait la quantité des plombs nécessaires-; mais si on emploie d’autres calibres, comme de 18 à ,
lu livre,
qui est celui qui
me
plairait le plus,
il
faudra faire règle de trois, et poser 18 au premier
terme, qui le
au second, qui est une livre de poudre
est le calibre, 5 o
nombre des coups
peut fournir;
le
à quoi
total de la
même
destiné à
la
Digitized by
2
la quantité
5l
DÉS WjACES.
.
mousqueterie au troisième
le
quatrième donnera
de plomb requise ,
et ainsi des autres
;
calibres.
LA MÈCHE. Une
brasse de
mèche de 5 pieds de -long, sèche un bout èn , allumée par
et bien conditionnée lieu
où
rera 14
elle
ne
ou
i
soit
point agitée par
5 heures j mais
bien qu’elle ne
soit toute
comme
le il
vent, dus’en faut
de la qualité requise
pour être bonne et qu’on la hâte ordinairement quand le charbon est usé à force de l’ouvrir, souffler et tourner, que d’ailleurs elle' ne peut pas servir jusqu’à son entière consommation, j’estime ,
qu’il est raisonnable
heures
:
lumées l’une après heures
,-
de réduire cettedurée à
1
de cette façon , deux brasses de mèche al-
un peu
plus,
l’autre
pourront durer 24
un peu moins.
pied que nous réglerons
le calcul
mations dans une place assiégée, qui a été ci-devant proposée.
C’est sur ce
de ces consomtelle
que
celle
DEFENSE
5a
CONSOMMATION DÉ LA MÈCHE* PENDANT L'INVESTITURE.
•
Supposant douze boute-feux allumés par
un bout seulement sur barbe, tant de faisant
/|8
la
les
batteries en
place que des dehors,
brasses de consommation en
48 brasses.
a 4 heures.
60
sentinelles les
,
tant dans la place
que dans
dehors , ayant autant de mèches perpé-
tuellement allumées par
un bout ,
^ao
faisant
Pour r,ooo hommes de garde, à deux brasses chacun Un bivouao de mille hommes, outre les gar-
a, 000
'
des, à 2 brasses chat: un
2,000
Total des consommations d’une journée.
4,
>68 brasses.
Qui, multiplié- par 9 jours d’investiture, feront.
.
37,612 brasses.
CONSOMMATION DEPUIS L’OUVERTURE DE LA TRANGHEE JUSQU’A LA FIN
DU SIEGE. Pour 65o hommes opposés aux attaques, ayant la mèche allumée parles deux bouts, à raison de 4 brasses chacun
Pour 33o hommes de "garde dans
les
2,600 brasses.
postes
660
attaqués, à 2 brasses chacun
Pour
les
1,000
hommes de bivouac,
brasses chacun
à deux
2,000
\L.
,
pigitized by ~ —
Google -
-r*T-
.
53
DES PLACES. D'autre part
Consommation ordinaire des
batteries.
Sentinelles. *•,.
•
*
.
.
. ..
.
-*
*
•
5 ,a 6 'o brasses.
100 tao 5 , 480 brasses.
Total d’une journée.
On inet 4° Qui, multiplié par 4 o jours d’attaque, font 219,200 brasses. bien jours, A quoi il faut ajouter les consommations de que cela ne convienne pas 28 5 ia d’investiture jours 9 à l'estimation 18,000 la durée; de Emploi dans les feux d’artifice mais c'est que 20,000 Déchet et mauvais emploi consomles de mations 11,120 Reddition de la place. . ,
•
.
mèche
sont toujours plus
Total.
...»
.
Qui, réduites en paquets de 22 brasses faitordinajrement, donnent,
ci.
bottes de 12 paquets
En tonnes de
j
liv.
étendues qu'on ne le expripeut
;
:
et
demie comme on
les
3 , 333 i paquets.
,
Nota. Premièrement 5 oo liv.
i
5 bottes à la tonne.
de chose près 5
296,832 brasses.
3 oo,ooo brasses. mer.
Que nous mettrons pour
Eu
.
que
111 bott.
1
paq. 7 jbras.
222 tonnes de piècbe.
le
paquet pèse à peu tonne
la botte 60. liv.*, et la
et partant les 3 oo,ooo brasses
,
ou
les
1 3,533 paquets 1/2, ouïes 1,111 bottes, ou les 222 tonnes de mèche bien conditionnée doivent
peser 66,600 liv.
Deuxièmement qu’on pourra diminuer le ou la moitié de cette mèche en considération on se sert beaucoup plus présentement que du passé. Sur .ce pied, je présume qu’on peut réduire cette, estimation à i 5o tonnes. :
tiers
des fusils, dont
Digitized by
1
DÉFENSE
54 Voilà ce que
cement de
j’ai
cet état
commenmu-
cru devoir mettre au
touchant ^estimation des
nitions principales, afin d’apprendre à ceux qui
ne
le
savent pas, de quelle manière se doivent
conduire ceux qui se voudront donner
la
peine
de travailler à des projets de magasins et arsenaux
méthodiquement
ikâ
et
avec connaissance de cause.
Je ne passerai pas plus outre dans ces détails, qui
me
mèneraient plus loin que
ne veux
je
aller,
parce que je tiens qu’en voilà assez pour faire connaître de quelle manière
?
s’y prendre.
'
T-
/
on doit
HAUTS OFFICIERS. 1
très-nécessaire qu’une place
Il est
assiégée, Soit pourvue d’un !
v
d’une certaine quantité
en péril d’être
bon état-major
et
d’officiers extraordinaires,
commandement et d’expérience capables
gens de
,
de suppléer au gouverneur et au lieutenant de roi,
arrivait faute d’eux.
s’il
Que
ces gens-là,
quel caractère qu’ils puissent être
,
de
soient sous-
et même au lieutenant présumer que ceux-ci en-
ordonnés au gouverneur de roi
,
parce qu’il
est à
tendront toujours mieux
la place
,
et qu’ils s’in-
téresseront plus à sa défense que des étrangers qui
ne la connaîtront pas. Que
les
mêmes
soient aussi sous-ordonnés ehtre eux tôtite
officiers
pour éviter
dispute de préséance ; qu’ils soient d’un ca-
ractère distingué
au-dessus des colonels,
afin
Digitized
by
55
DES 'PLACES. qu’ils lèur
puissent
commander
ordres dans Tes postes où
ils se
,
et
donner
les
trouveront éloignés
du gouverneur, qrtandil y arrivera des. occasions imprévues et pressantes. Ce sont de ces gens-là, lieutenant de roi et le major, dont
avec
le
drait
composer
lesquels
il
faire de.
le conseil
considérable
;
il
fau-
du gouverneur, et avec
doit délibérer de tout ce qu’il
y
aura à
remarquant que l’inten-
dant ou le commissaire-ordonnateur, doivent aussi
quand il s’agira de la poou subsistance des troupes du paiement des
entrer dans ce conseil lice
,
,
travaux,
ou de prendre quelques
résolutions ex-
même que les gens de ce nommés par le Roi; bien en-
traordinaires. J’es'tinie
conseil doivent être
tendu que
le
gouverneur doit toujours être
le
pré-
sident et l’ordonnateur de toutes les -résolutions
qui s’y prendront.
OFFICIERS MAJORS DE LA PLACE ET AUTRES. Le gouverneur place est petite
,
et
ou
deux aides-de-camp, trois
ou quatre
si
si la
elle est
grande.
Le
lieutenant de roi , et deux aides-de-camp
attendu que d’ordinaÎTe hors
où
,
faires
,
porter
et les
il
ne
se
il
commande dans
;
les de-
peut qu’il n’ait beaucoup d’af-
par conséquent besoin de quelqu’un pour ordres d’un poste à l’autre.
56
DÉFENSE
'
Le major
et ses aides, qu’il faudra 'augmenter
autant que besoin sera dans ces temps-là.
L’ingénieur de la place, assisté de trois ou quatre auxiliaires et de tous ses subalternes
entrepreneurs
inspecteurs,
des ouvrages
naires, gens de métier, et autres dont s’assurer de
garde-magasin,
ordinaire de l’artillerie et le
assisté
remuement
Un
les
colTret
de io ou 12 ouvriers de
connus, pour
;
il
poudres,
et transport des
magasins,
et autres
bien ferjné dans
verneur, dont tre
faudra
postes et deux aides avec lui.
ladite artillerie, gens sûrs et bien
hors et dans
des
bonne heure.
Le capitaine des Le commissaire
aider au
il
,
ordi-
le
munitions.
cabinet du gou-
aura une clef et l’intendant l’au-
ce coffret contenant les ordres secrets du Roi
pour ce qui regardera la défense de la place, et jusqu’où Sa Majesté désirera qu’elle soit poussée :
ordres de Sa Majesté sur la succession aucom-» mandement en cas de mort pendant le siège, et un certain nombre de commissions et de brevets les
en blanc pour remplacer
les officiers des
corps qui
viendront à manquer.
Un nombre culiers
suffisant d’ecclésiastiques, soit sé-
ou religieux, pour administrer lés.sacre-
mens aux mouraus, autres.
et
assister
les S
•
.
blessés
et •
.
-
Digitized
by
,
.
DES PLACES
5?
OFFICIERS DE POUCE.
'
•
<
L’intendant et ses secrétaires ou commis, c’est
une grande place , ou un subdélégué
tendance, ou commissaire-ordonnateur
si
à l’in-
si c’est
une médiocre muni de tous les ordres nécessaires ,
à pouvoir exercer la charge d’intendant en son
absence.
.
Deux commissaires des guerres , un trésorier et commis et une somme assez considérable en
ses
,
caisse les
pour payer
la
garnison trois mois durant
travaux du siège , et satisfaire aux pélitës grati-
fications à quoi
on
est obligé envers les officiers
blessés et soldats qui ont fait leur devoir;
ou
quelque chose d’extraordinaire.
Un
commissaire des vivres
commis , avec
et
deux ou .
trois
leurs boulangers et tous les fours et
instrumens nécessaires à la boulangerie.
Un‘ prévôt et dix archers , avec un exécutèur de haute-justice et ses valets.
.
L’HOPITAL.
.
• .
Un directeur et deux commis. Un médecin pour les places au-dessous de .
-
•
•
v
six
bastions, et deux ou trois pour celles qui sont audessus.
Un
»
«J;
.J
:
•
ou deux apothicaires etleurs garçons, avec
56
DEPENSE
leurs boutiques garnies de toutes les drogues et
médicamens nécessaires à la médecine et à la chirurgie, pour les malades et Liesses qui soient bien choisis et de bonne qualité. Le chirurgien-major et dix ou douze fraters , ,
•
,
tournis de tous lesinstrumens nécessaires à leur art.
L’infirmier et dix aides.
Deux aumôniers.
Un
cuisinier et ses aides; huit
ou dix
cinq ou six servantes pour blanchir
valets et
les linges
et
avoir soin des malades et blessés.
OFFICIERS EXTRAORDINAIRES.
-
Un
' *.
*
lieHtenantt d’artillerie
en chef
si
,
c
?
cst
*
une
grande place , ou deux commissaires provinciaux et dix ordinaires.
*
'
Plus soixante, quatre-vingts ou ceut maîtres canonniers.
Deux
•••..*'
artificiers et
les aider.
Un
capitaine,
*
quatre
•
;
hommes
adroits
pour
^
ou du moins un lieutenant de
mineurs avec un sergent et’un caporal
,
et soixante
on ne saurait trop avoir de ceux-ci. Trois ou quatre maîtres charpentiers et vingt compagnons. ... Trois tourneurs menuisiers pour les coffres à fougasses, porte-feux debombes et grenades', aumineurs
:
•
,
gelets, etc;
•
.
Digitized
by
GoogI
DES PLACES.
Vingt maîtres monteurs d’armes riers
sèrruriers
,
,
fonrbisseurs
en pourra trouver
;
,
armu-
et des
tout ce que l’on
de quoi on n’a jamais
c’est
'
assez.
->
vu
.*•
,
>
'•
' .
»
,
.
EXPLICATION DE LA TABLÉ SUIVANTE. Le
chiffre
la quantité
au haut de chaque colonne dénote
de bastions 'dont
posées ou leur équivalent
:
les places
ainsi le
sont com-
4 marque
carré ; le 5 le pentagone; le 6 l’hexagone
,
le
et ainsi
des autres jusqu’à 18.
Dans tions
,
la
et
marge
est écrite la qualité des
chaque colonne
muni-
à côté est remplie de la
quantité de celles qui conviennent à Ja place à laquelle elle est affectée par rapport
qui est au haut de la colonne
,
PREMIER EXEMPLE., Si
on veut savoir quelle
au
chiffre
ce qui se verra plus
clairement par les exemples syivans
:
...
.
.
doit être la garnison
d’une place à quatrè bastions qui peut avoir lieu de craindre un siège. Suivant cette hypothèse , il n’y a qü’à regarder l’article des garnisons, on trouvera au haut de la première colonne 4 plus bas 2,400 hommes de pied, et au-dessous 240 chevaux pour le nombre de la garnisott. :
,
6o
DEFENSE
DEUXIÈME EXEMPLE. !
•
"
.
i
on veut savoir de combien doit 'être
Si
d’une place de dou?e bastions
même
haut des colonnes de la
,
il
celle
faut suivre le
page jusqu’au 11
:
on trouvera 7,200 hommes au-dessous 720 chevaux.
vis-à-vis des garnisons,
de pied
et
,
'
TROISIÈME EXEMPLE.
•
t -
4*'
‘
, »
.
1
^
j
Pour savoir ce
qu’il faut
place de six bastions
,
de poüdre dans une
n’y a qu’à chercher à l’ar-
il
poudres, page 86, le nombre 6, qui. est àu haut de la troisième colonne et immédiateticle des
-,
ment au-dessous , on trouvera 280,000
1.
,
qui est
quantité de poudre qui convient à cette place
la
suivant l’estimation de ce formulaire.
QUATRIÈME EXEMPLE.
Pour savoir
même
la
de plomb nécessaire à
la quantité
place par rapport aux poudres, on le
trouvera au-dessous,
le
tout supputé, et ainsi des
autres. S’il se
trouvait des places à quatre bastions dont
le circuit fût
on pourrait les
moindre que se servir
ouvrages à corne.
S’il s’en
petit
,
de
celui
du grand royal proposée pour ,
la ïègle
'
.
.
...
trouvait encore dont le circuit fut plus
on pourrait diminuer à proportion , suivant
'
Digilizeà
by
,
6l
DES PLACES.
ce qu’on aurait çonjecturé de plus avantageux de
de
la résistance
employé à Formulaire
la place et
sa défense ,
:
du nombre d’hommes par rapport'au
et toujours
aux difficultés extraordinaires qui ou moins contribuer à retarder les
et
peuvent plus
progrès des attaques ; car c’est toujours suivant
%'
cela qu’il se faut régler.
Mais
comme il y a
inaccessibles dans le places,
'
'
presque toujours des parties circuit
de
la
plupart des
où cela se trouvera, on peut diminuer l’état
des garnisons et des munitions à proportion de l’étendue inattaquable
du
circuit.
Par exemple.,
dans une place de dix-huit bastions ,
si
vait
il
un espace de son rempart équivalent
se trou-
à trois,
bastions qui fût inaccessible aux attaques réglées il
faudrait employer la colonne de i5, popr revenir
à sa juste proportion.
Et comme
il
,
,
-
•
,
.
arrive aussi. que la plupart des
grandes places ont des forts détachés en dépendans,
comme
kerque ,
Yirvouth
à
il
Louis
,
et les
François et
les
Bergues,
le
à
Nieuport ,
ban à Calais les
lç fort
le fort
du Lopin
et
le fort
Risbans à Dun-
redoutes du Suisse
Nieuvendam Nieulay
et
le
et le Ris-,
qui sont autant de surcharges pour
garnisons de ces places et pour les munitions ;
y
faut avoir égard, ët faire le calcul
de leurs be-
soins par rapport à la durée de leur défense et au
nombre d’hommes l’ajouter à celui
do
qu’il
y
la place.
fa,ut
employer
,
et
DÉFENSE
6a Par exemple bastions dont ,
lement
s’il
s’il
le
-
s’agissait
1
,aoo
d’un carré à quatre 1 20 toises seu-
polygone fût de
on pourrait réduire
;
nison à
,
nombre de
le
hommes de pied
et
question d’un petit carré
était
la
gar-
20 chevaux. Et
1
tel
que pourrait
un qui n’aurait que 100 toises de polygone, on pourrit réduire sa garnison à 4, 5 ou 600 hommes et 60 chevaux hu plus ; nombre mal proportionné à la vérité, mais l’espace n’en pouvant
être
pascontenir davantage
encore
ue
faudrait-il qu’il
,
il
s’en faudrait contenter;
y feût des
dans de
se pratique guère
si
souterrains, ce qui petites forteresses.
Que s’il se trouvait des places d’un plus grand circuit que de 18 bastions royaux, il en faudrait augmenter les munitions à proportion et par rapport à la plus prochaine, dont le circuit sera moindre, ce qui
Par exemple, bastions
;
est fort aisé. la table finit
supposé
qu’il fût
par
on demande quel nison
doit être le
et la quantité de
,
la
colonne de 18
question de faire
état de garnison et de munitions
un
pour une de 19,
nombre de
sa. gar-
poudre nécessaire
à sa
défense par rapport à l’ordre de cette table? Je
regarde à la dix-huitième colonne qu’elle doit être de la
1
0,800 hommes
dix-huitième partie
à 10,800; vient
Je qui
fais
est
de
la
1
,
1,400
même
,
qui est 600
,
et je
trouve
j’en
prends
:
et je l’ajoute
hommes de pied.
chose pour
1,080 chevaux,
la
dont
le
cavalerie, dix - hui-
Digitized
by
63
DES PLACES»
de 60 , ajouté à i ,080 , donne 1,140 chevaux. Ainsi k» garnison d’ttne place qui aurait 19 bastions de pircuit, suivant les proportième
,
qui
est
tions de ce formulaire
de pied et de
A
1
,
doit être
bastions
on trouve
en ajoutant
1 1
,400
hommes
,140 chevaux.
l’égard des poudres , qu’il
si
y en
,,
à
une place de 16
faille
la dix-huitième partie
viendra 886,666
liv.
pour
celle
840^000 Ev. >
de ce nombre
de 19. Et ainsi de
toutes les autres munitions, dont le dénombrement peut tomber sous les proportions observées dans cet état. Elles ne sont pas tont-à-fait générales, y ayant bien des endroits où on ne les a pas suivies, et d’autres où on ne l’a fait que jus-
ques aux colonnes desplaces deg, 10 et 1 3 bastions,
parce qu’il y a decertaines fournitures dontl'usage et la
consommation ne
seraient pas plus grands
pour une place de 18 bastions que pour une de C’est
pourquoi on
s’est restreint
l’on a cru suffisantes.
rencontrera,
il
Au
1
3.
aux quantités que
surplus
,
où
la
chose sè
sera aisé de juger pourquoi
on
l’a
fait ainsi. Il y a une chose à observer dans la suite de ce mémoire qui est que la proportion des poudrés plomb, mèche, boulets, grenades, etc., se devrait régler par rapport au nombre des bastions $ ,
,
mais
comme
c’est
principalement sur l’étendue
du front des attaques que cela doit rouler, lequel pour l’ordinaire n’est pas plus grand à une place
I
DÉFENSE DES PLACES.
64
de 18 bastions qu’à une de 12 on i5, on y a eu égard en arrêtant à ce point la progression de ces munitions, ce qui fait qu’on ne demande pas plus de poudre pour une place de 18 bastions que
pour une de 14 ; encore ne va-t-on jusque-là qu’en considération de ce que les remparts des places à 18 bastions ayant beaucoup plus d’étendue que celles
de 12;
il
leur faut plus de
canon pour
les
garnir.
Au
reste
,
ce
Mémoire
n’est pas proposé comme
une instruction à suivfeaüpied de bien pour avertir de ce qui peut les places , et
exactement
pour apprendre à
qu’il, est
la lettre,
faire les
mais
besoin dans
munir
le plus
possible, par rapport à leur
force et à la résistance qu’on doit espérer, sorte qu’il n’y
manque
en
rien d’essentiel de tout ce
qui peut être nécessaire à une
bonne
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défense.
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Contenant la force des garnisons et munitions de guerre et de bôuche nécessaires aux places de guerre de la grandeur énoncée ci-après.
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DÉFENSE
66
TABLES
contenant la force des garnisons et aux places de guerre de la
LA GARNISON. 3/4 ou les a/3 au moin$ sera rie de Suisses ou étrangers , supposé qu’il n’y eût d’autres dehors que les demi-lunes et les chemins Infanterie, dont lés
Français,
et
l'autre
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couverts. Cavalerie.
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bourgeoisie, *
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On ne peut riendlxer à cet égard , parce que les places en ont toutes plus ou moins; nous avons dit ci-devant à quoi la peut employer.
on
-
•
LÉS VIVRES.
Notv. Que dans l’estimation suivante on a augmenté un cinquième pour les officiers des troupes les valets, l’hôpital, ingénieurs, canonniers, mineurs, charpentiers, charrons, ,
armuriers, et antres gens nécessaires à la défense des places, ne sont pas comptés dans le nombre des troupes, où il
Iqtti
n'y a
que
les
soldats et cavaliers.
Une provision pour 3 mois ,.dont les déni tiers de froment Setters. de seigle, ce qui fait pour le froment Et pour le seigle Nota. Le setier estime à à351iv. pesant , déchargé de ao liv. de sou, doit faire 1 58 rations de a liv. pesant chacune. Pois pour 3 jours de la semaine, à raison d'un quarteron par ration, le déchet estimé à la sixième partie, attendu que Setters. d’autres que des soldats en pourraient manger. Fèves, même quantité par ration; et pour deux jours de la semaine durant trois mpis, déchet comme dessus. . . Lentilles popr deux jours de la semaine. i ........ . Riz ..... Orge mondé. ....... Orge en grain pour faire des tisanes et nourrir la vo
et l’autre
.
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Cloux de gérofle Cannelle
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DES PLACES.
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munitions de guerre et de bouche nécessaiies grandeur énoncée ci-dessous.
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Muscade
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Aulx sur
le
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trois
mois
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lesdites
.
.».
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Livret
sixième
la .
Bottes.
,
Oignons distribués sur le pied de dfeux par jour à chaque chambrée; les torches composées de ao têtes chacune, déchet compris Bottés. Lard salé, à demi-quSrteron par ration pendant cinq jéuis de la semaine ; la to' partie comptée pour le déchet. Quint. Bœuf et vache distribué sur le pied de demi-livre par ration pendant les cinq jours gras de la semaine; la dixième partie comptée pour le déchet; et chaque bœuf et vache sur le pied de 35o Hv. pesant l’un portant l’autre Quint. Moutons pour les officiers malades et blessés, sur le pied d’une livre pour chaque officier, et autant pour les blessés et malades; le nombre des officier^ estimé à aoo, et chaque
mouton à 3o. livres pesant l’un portant l’autre, qui réduit Quint. Veau et volaille pour les blessés, tout ce que l’on en pourra nourrir chez les particuliers, dans les fossés et dehors de la place, dans les cloîtrés, èt partout ailleurs où il y aura lieu de cela . . Fromages pour les jours maigres de trois mois, h comp ter deux jours par semaine, à raison d’un quarteron par jour à chaque soldat Quint ; Morue sèche ou stoclt-fisch ou poids, feront
Morne
i4
les jours à chaque chambrées estimées
à six hommes, et les bottes à ao têtes chacune; partie comptée pour déchet
verte.
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Hareng*! soreW Harengs blancs
Caques, Idem.
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demi-quarteron par ration pendant deux jours dé la semaine. Quint. Bonne huile de noix ou de navette pour éclairer et^ pour jes soupes des jours maigres Pipes.
Beurre
salé
.
ou fondu,
1
1
à
Setters.
pommes sèches, ce que l'on en pourra avoir. . . Fruits verts, ce que la saison , l’espace et le temps per-
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a5
Poires et
mettront d’en avoir.
Pruneaux pour
les
malades.'.
,
.
.
.
Quint.
Huile d’olive dé bonne qualité. Pipes. Herbes potagères, ce qui s’en pourra cultiver dans les jar.
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DEFENSE
7°
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BOULANGERIE.
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Fours, chacun de 10 ou la pieds de diamètre, réduit, |avec les logeiriens nécessaires poqr les boulangers, pétri ns, çhaufours, étaux, bureaux pour la distribution du pain, pelles, fourgon^, râbles, mays à pétrir, chaudières, bois, fagots, etc., en quantité suffisante pour pouvoir employer continuellement nombre de boulangers chacun. « Moulins à cheval capables de pouvoir moudre chacun six setiers de b^é par jour. . \ . ^ t, Moulins à bras capables de pouvoir moudre chacun un 'setier de blé par jour. , / . ^ Le tout en souterrains bien assurés, s’il est possible. Ceci suppose le manquement des moulins à eau et à veut, qui peuvent être brisés par les bombes et le canon:
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raison d’une chopine mesure de
semaine , pendant trois mois, le muid estimé à 280 pintes, tout déchet compris. . Muids. Avoir soin , outre ce que dessu/t , que les cabarets en soient pourvus le plus qu'il sera possible. Bière, trois fois autant que devin, et partant. . . Muids. Eau-de-vie, distribuée à raison de deux petites mesures par jour , de celle que Tçs brandeviniers vendent un spl aux soldats. Muids. # Nota. Si on est en pays où le vin soit abondant et la bière rare, il faudra faire cei provisions de vin au lieu de bière. Paris par jour, trois fois
.
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FOURRAGES.
Rations dedbin , réduites èù bottes de ao liv. pesant, l'estimation augmentée du tiers à cause des autres chevaux. Soties. a88oo 36ooo jpaoo Rations de paille, réduites en bot te» de 5 liv* pesant. Idem. 28800 36ooo 43ioo Avoine, à raison de trois quarts de boisseau t mesure de [Paris par ration, équivalant à trois picotins de 160 pouces cubes chacun, le setier compté pour 3 a rations, et le déSetiers chet à 5 pour cent. *4*7 945 1181 4
M BÜ1;& :
MEUBLES DE L’HOPITAL.
Lits garnis de leurs châlits, et couvertures. .
paillasses, matelas, trdver-
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Couvertures de rechange, ou pour doubler quand froid
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N , pour l’us.ige des malades Fagots pour, l'hôpital Bois de corde
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Deuxièmement : où il se trouvera des pièces de fer avec d bon.ets de calibre, on pourra fort bien s’en servir dans 1 dehors, pourvu qu’elles aient £té éprouvées, en diminuant peu la charge ordinaire. Arquebuses à crocs garnies de leurs chevalets. t
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BOULETS. Du Du Du Du Du
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calibre de »4 lîv, à oo boulets par , 4 pièce calibre de 16 liv., à 4 oo boulets par pièce calibre de ii liv., à 400 boulets par pièce. calibre de calibre de
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campagne de réserve pour pièces de a 4
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Affûts de réserve pour toutes les pièces à l’usage des places, plus solides et moins chers que ceux de campagne, non
compris
montés. . . .' . . . Affûts de mortiers à grosses bombes, garnis de tout ce les
qui leur fait besoin. . Afluts de mortiers à demi-bombes. Affûts de pierriers. . . Plates-formes de dix-huit pieds de long sur 10 et demi de large, accommodées des gîtes et heurtoirs nécessaires, un tiers en réserve plus que de pièces, et partant Üne plate-forme, pOuT*étrc bfen faite, doit être composée d’un heurtoir de 7 pieds de long sur 6 à 7 pouces carrés; de cinq gîtes de 18 pieds- de long sur cinq et six pouces carrés; et de «8 madrieés de 10 pieds et demi réduits de long; sur un de large, et deux pouces et deini d’épais, le tout cloué à -tête perdue dans le bois êt bien uniment, avec pente de quatre pouces du derrière au devant. Les plates-formes des mortiers ont six à huit pieds carrés,, et sont ordinairement composées de poutrelles redoublées en croix de sept à huit pouces d’épais, posées de niveau sur la terre , auparavant bien battue et aplanie.
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Plates-formes pour les mortiers et pierriers, que de mortier», et partant . .
Coins
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Lanternes de tout calibrç, un tiers de plus c ue ne porte le nombre des pièces, et partant Ecouvi lions garnis de. leurs refouloirs-, idem Epmglettçs pour déboucher le* lumières, iden Boute-feux garnis de doubles serpentins, ferré* en pointe par le bo,ut du manche. . . Semelle», autant aue d’affûts et nartant. Portières à preuve du mousquet, "garnies de leurs chAs.
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Crics simples on vindas
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Gros
crics à double force Chèvres garnies de leurs poulies, leviers et câbh Jumelles garnies de leurs pinces et chevilles le
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Trinuehnlles
Traîneaux nour chaoue esnèee de canon. ......... Pinces de fer de quatre pieds et demi de long »
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Traits
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Prolonges simples de 16 lignes de diamètre sur Croises de
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Traverses de 4 .dises de long sur 3 pouces et demi de I
Petits traits Io "S-
de 3 pouces
et
demi de tour sur to pieds de
' -
Autres cordages de la grosseur du doigt et partie de celle J, un ponce, Toises. Harnais complets pour des chevaux de trait. . , ... Charrettes, à ridelles planchéiées, pour mener des munitions de toutes espèces i
.
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FERRONNERIE. '
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'Grosses forges, garnies de soufflets-, enclumes .-bigornes marteaux, tenailles, étaux, et généralement de tout ce qui
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Boutiques d’armuriers, garnies de leurs forges et de tous nécessaires , n pouvoir employer chacune quatre
les outils
Boutiques de serruriers Forges A taillandiers, garnies de leurs émouloirs,
et
G
de
nécessaires à ce métier v • . Fer plat et carré de tous échantillons. Quintaux. Acier b^en choisi et appareillé au besoin qu’on en peut
tous
les outils
.
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Clous à palissades de 6 pouces de long i3333 i66f>5 20000 Autres gros clous de différentes espèces afifiy 3333 4000 Clous à crochets 3ooo 36oo 2 400 Charbon de terre , si on est en lieu pour en dvoir. Quint. 68 x 34 200 '. Charbon de bois. . IOOO tx5o i5oo . , Vans. Le van est une mesure de charbon, qni n’est autre qu’un vau à vanner que l’on emplit tant qu’il eu peut tenir, et un van peut entretenir une forge commune une journée entière ou fort approchant. On ne le vend dans mon pays que dix '
sous.
.
t
y ARMES A FEU.
Mousquets de réserve de même calibre, bien conditionné» de bon fer, sinon autant de bons fusils Hors fusils d’épreuve à grosses platines, façon de celle» des boucaniers, bien choisis et de bonne qualité, ^t*ce non compris les armes ordinaires des troupes , , . » Fusils A canons rayés, bien éprouvés. (J’aimerais mieux et
4
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Mousquetons avec leurs'bandoulières garnies de ceinture Mousquetons de pied Pistolets
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Baguettes de fer- avec tire-bourre et grattoir Coussinets avec leurs lanières Baguettes A mouler et calibrer cartouches
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Cuirasses et pots il preuve ... ..... . . . Rondaches de bois' dur et bien choisi, pour parer les pierres, garnies de leurs bandoulières et brassarts. . . ....... Epées de réserve .
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Baïonnettes à douille, pour loger le bout du canon. La douille doit être juste au canon, de 5 pouces de long et i 5 de lame triangulaire et non plate ou carrée, les trois arêtes égales et continues d’un bout a autre, et le genou bien renforcé; ladite baïonnette parallèle au cauon, sans décliner de-
dans ni dehors. Faulx à revers Hallebardes. .
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émoulu de
Espontons à fer carré et long embranchés d’autant avec ,
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OUTILS ET MATÉRIAUX DE RESERVE. Haches communes bonnes chées
et
bien choisies, toutes
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... Serpes emmanchées. ..... s ! Fourches ferrées , emmanchées de 6 pieds de long. .
Loufchets bien emmanchés avec Pics à hoyaux.' . - . < .
le
.
croisillon au bout.
.
. .
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Feuilles de sauge. Pics à foc bien acérés, ayaut
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Pelles de fer appelées éooupes Pelles de bois ferrées. .. . r . .-s Pelles de bois non ferrées.
..
et
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.
.
.
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Brouettes.
.......
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Hottes garnies de bretelles
Baneaux. Hottes de tétebien faites pour parer atlx pierres PIbnchcs>de bois blanc, de lo pieds.de long, un de large, sur pouce
et
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DEFENSE
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Bois à faire pontt d'ouvrages, de 8, 9 à 10 pouces de • Toises. tour Clayes de 8 pieds de long et 3 pieds de large Madriers de 6 pieds de long, sur 4 pouces d’épais et 1 pied
de large.
.
Palissades de réserve d’outils de toutes sortes
Manches
Bois blancs propres à faire des ponts à radeaux, de 7 à 8 pouces carrés sur ro à ix pieds de lougueur. ..... Toises. Planches de même bois, de pouce et demi d’épais sur uu pied de large. . . Toises. Cordages pour les conduire et attacher, moitié d’un doigt de gros et l’autre d’un pouce. Toises. Chevaux de frisé à 4 rangs de pointes , dont les arbres auront 1» pieds de long sur 5 à 6 pouces de diamètre, les pointes ayant s pieds de long de part et d’autre sur 30 lig. de diamètre. Paniers è parapets, de i 5 pouces de hauteur, 13 de diamètre par en haut réduits à 10 et demi par en bas. Sacs 4 terre de 8 pouces de diamètre et 30. pouces de long.
roo 10000 800
1
Ciseaux Masses de fer Pelles de fer courbées Ecoupes courtes emmanchées
Couteaux à terre. Tarières pour sonder Paniers à deux anses, pour vider
les terres.
.
.
.....
Petites haches
Bois pour'étayer les mines, de 3 à 4 pouoes carrés , sur 4 pieds et demi de long ; . . Toises. Grosse toile forte et serrée, à faire des laucissons. . .Aon. Bois pour faire des tours à chevalets Toises.
Cordages d’un pouce de diamètre pour Aueelets
les
boûriqueta. Tois.
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OUTILS DE MINEURS. Marteaux à deux pointes bien acérés Marteaux pointus par un bout et à tête fourchue de l’autre, pour casser la roche, acérés comme dessus, et courts emmanchés Tranches Petites pinces de fer de a pieds et demi de long. ..... Coins de fer
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65o 55o 700 800 5oo 800 75o 45 o 8 jo 4)00 400 35o 300 5oo 5oo 5oo 5oo 5oo 400 5oo 4^0 5oo 35o 3oo 35o 2 j5 3a5 a5o 3oo 400 aa5 375 4a5 aoo 45o 17000 20000 aa5oo a5ooo tjHoo 3ooou 32.SOO 3oooo 37500 40000 4a5oo 45ûOO i4oo 1600 1800 aooo aaoo a4»o a6oo 1800 3ooo 3aoo 3400 3boo 35o
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DÉFENSE
84
6
5
4
Chandeliers de fer avec une pointe eu bas et une autre en 5o
Planches de bois blanc de deux pouces d’épaisseur et pied de large, pour faire des boîtes et coffres à fougasses. . 7 ’oises. i
.MACHINES ET OUTILS POUR LES PLACES
OU
IL
6o
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4
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Y
A DES EAUX. à
Les équipages des écluses étant en bon état, les tripler cause des accidens qui peuvent arriver ; ce qu il estes-
sentiel d’observer
,
suivant les places
où
l’on
se trouvera.
Bateaux de 3 o pieds de long, huit de large, sur a et demi de profondeur, ou approchant Dragucts pour enlever la vase du fond des fossés * Crocs à pousser bateaux
Ecoupes de bois pour épuiser les eaux Faulx en croissant à couper les herbes sur le fond Crocs à trois pointes recourbées pour tirer les glaces, bois, gazons, et autres ordures du fond des fossés. Louchets tranchans à demi courbés, emmanchés de long, pour détacher les gazons du fond des fossés
20 IO
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12
1
2
OUTILS POUR LES ACCIDENS DU FEU. ; . Grandes échelles de 3 o pieds de longueur Echelles moyennes de ao pieds Autres petites de 10 pieds Crocsferrés, gros et longs emmanchés, i tirer les maisons bas. Pompes à bras et seringues de bonne grandeur pour étein-
.
8 IO
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20 ao
12
20
5
3o
4°
3o
4°
5
G 130
;
A
PROVISIONS DF, MATÉRIAUX QUI NE SONT NÉCESSAIRES QUE DANS L’ATTENTE D’UN SIÉGÉ'
Gabions de 6 pieds de hauteur sur 4 et demi de diamètre. Gabions de 3 pieds de diamètre sur 3 pieds de hauteur .
.
Fascines en provision Piquets de 3 pieds de long 1
Fourches Faîtières
et fourchettes pour butter dans les, dehors. de 10 pieds de long sur b pouces de grosseur.
.
.
.
.
.
3T, f
200 600 IOOOO aoooo IOO 5o
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85
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I
86
DEFENSE
•
.
Poteau* cormiers de 6 pouces carrés sur une longueur proportionnée aux bâtimrns qu’on veut faire Perches Boues Paille en gluy pour couvrir les hdngars et se coucher Tentes .
180 56o
B i 640
36o 730
55oo
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480
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8
LES POUDRES, LE PLOMB ET LEURS
ACCOMPAGNEMENS. Poudre. . Livres i 86666 *33333 180000 3i6666 3 7 3333 Plomb par rapport à la quantité de poudre destinée à la mousqueterie sur le pied de 3o coups par livre de poudre, et de 18 balles à la livre de plomb. ia7*38 18488a 34i85q 398835 454476 Mèches d'expérience et de supputation faite 40000 5oooo 60000 70000 80000 Pierres à fusil bien choisies, à ao pour chaque fusil, ou approchant *4ooo 3oooo 36ooo 41000 48000 Pierres à pistolets, idem 35oo 3000 *75o 5ooo 4i5o .
,
Moules
à faire 4<> balles à la fois, accalibres des mousquets
commodés aux de
la
place
Moules du calibre des arquebuses à croc. Cuillers de fer à fondre le plomb. . Tricoises ou pinces à rogner le plomb. Couteaux ou ciseaux destinés au même
IO a
usage
»4
3o
35
3
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5
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30
*3
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30
33
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30
a3
*7
r
«4
Mesures de fer blanc pour les canons, réla charge ordinaire, le tjers et quart de chaoue pièce, à cause de la diversité des calibres D’une livre pour la distribution de la poudre aux troupes D’une demi-livre pour le même usage. .
30
i5
.
•
glées sur
le
D’un quarteron D’un demi-quarteron Charges de bois pour à
croc.
3io
400
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5 tio
640
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3o
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5o 5o 5o 5o
60 60 60 Co
7° 7°
100
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140
3o 3o les
40
70 70
arquebuses .
Charges de fer blanc pour la mousqueter. Charges de fer blanc pour les pistolets. Magasins de bois portatifs pour les de-
60 8000 5oo
80 10000
I
3000 700
800
•
16000 900
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DES PLACES.
«
.
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88
DEFENSE
4
5
.
6
que de
la moitié, l’autre contenant encore trois petites armoires pour des munitions, le tout bien goudronné et coubœuf passée avec son poil
vert d’une peau de Barils à bourses
Cache-mèches.
.
pour .
la
poudre
.'
.
30 30
i5 35
IOO
ISO
3o 3o 140
ARTIFICES. 'Tourteaux goudronnés à 600 de consommation par nnit pendant quarante nuits de tranchée 16000 30000 14000 Fascines goudronnées des pieds et demi de long sur 6 pou-j ces de diamètre, à i 5 o de consommation par nuit, pendant quarante nuits 4000 5ooo 6000 Menus copeaux et bois fendus secs et goudronnés. Chariots 3 3 4 1600 3000 Fagots choisis non goudronnés 1 3oo Bois de corde a5o 3oo Cordes. 200 Balles ardentes k pouvoir tirer avec des mortiers du calibre de ta à |3 pouces 3oo i5o 300 Balles ardentes à pouvoir tirer avec des mortiers de 33 800 IOOO 600 Balles à feu de la grosseur d’une grenade, pour jeter à la iain 3000 3 5oo 3 000 Porte-feux de grosses bombes 5oo IOOO 1300 Porte-feux de petites bombes 2000 3ooo 4000 Porte-feux de grenades 3oooo 40000 5oooo Barils foudroyans. . 60 So 40 Lances d'attaque, qui tirent 4 coups chacune. . . . ISO 100 140 Lances à éclairer. s5o 3oo 300 Cordes à feu pour éclairer. . . *5o 3oo 300 Boches k feu pour allumer les artifices 30 35 Livres. l5 •Cire neuve. t) Quintaux. 5 4 Poix-résine 10 Quintaux. 6 8 Poix noire. 10 8 6 Goudron. . J—'î . . . V, 35 3o 30 ;,.... Tonnes. Huile de nôix ou de navette pour les lampes. . . . Barriques. 3 3 4 Huile de lin ou de pétrolle 6 Idem. 5 4 Suif. 10 6 8 Quintaux. Chandelles de 8 à la livre 3oo 4uo 300 Livres. Flambeaux de. cire. i5o 300 IOO 8 10 Chaudières k fondre le goudron. 6 Salpêtre 2300 3ooe 35oo J
.
•
.
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2
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36 ooo 36 ooo 3 Cooo
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12
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6000
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DEFENSE
9°
6
4
Charbon de bois blanc Tamis de soie et de crin Ficelle
Quintaux.
JO
commune
Livres.
Ficelle double, Papier commun Papier gris
Parchemin pour Egrugeoirs pour Fer blanc
les
gargousses
les artifices.
Tables à composition. Clous à demi-picards. Clous à crochet
.
.
Rames. Idem. Peaux.
.
1
Feuilles.
. ,
Livres.
Lanternes sourdes.
Réchaux
à
6oo 6
goudron dont
le
fond
est fait
comme un
mm h
IO 14
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ao
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aoo
8
i5o
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aoo
plat,
arec une pointeau milieu, et le reste comme la carcasse d'une lanterne le tout suspendu avec une chaînette de fer, au bout id’une hampe de dix pieds de long, à Petits chariots à feu pour porter des feux à éclairer loin du :
.
ES
70
5o 3 oo
60 400 10
aoo
8 a5o
IO Poulies de 5 pouces de diamètre, garnies de leurs moufles. Cordages pour les poulies de la grosseur du doigt. Toises. Fil retors double pour coudre ; Livres. < . Aiguilles communes Aiguilles de bourrelier. . . V Petits maillets pour charger les porte-feux Paguetles S charger les porte-feux des bombés et grenades. Forces et ciseaux pour couperde la toile et du papier. Paires. Balances avec des poids pourpeser depuis i Iiv. jusqu’à ioo. Romaines pour peser depuis ioo jusqu’à 5 oo -
Pesons communs.
m 60
1
4o 200 6
«
3 oo
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ao 6o
a5
80
IO
i
3o 100 ao
a
5
i
3 a
6
8
4 3 10
TABAC.
m
Une livre de tabac contient pipes , d'expérience faite , que nous passerons ici pour 100 à cause du déchet. Supposons donc 4 pipes le jour par homme ; il viendra ce qui suit à chaque place pour trois mois, de temps, qui étant bien ménagé, ira
bien jusqu’à quatre
Livres.
8640 10800 13900
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2
DES PLACES
8
7
IOOO 18 33
16
13
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5o 5oo 5oo 100 3oo 5oo
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2800 3800 4» 4»
3000 3000 45
3400 3400 5o 60
3600 3600 5o 5o
4000 4000 5o
4ooo 4ooo 5o
4000 4000
45
3300 3300 5o 5o
3800 3800
i5
2400 2400 3o 3o
5o
5o
5o 5o
80
90
IOO
IOO
IOO
IOO
100
IOO
100
IOO
IOO
100
*5
3o
3o 9°
3o IOO
3o IOO
3o IOO
600
600
3o 100 600
3o 100
600
3o IOO 600 20 55o 5o
600
600
34
36
38
600
65o GO 60 2oO 5o
700 60 60 200
jSo 60 60 200 5o
3o IOO 600 3o 85o
fioo
23
3o IOO 600 3o 800 60
60 5o
60 300 5o
60 60 300 5o
10 10 20
10 10 30
10 10 20
î5
o
13
3300 2300 a5
35o 3o 35
130 a5 5
4oo
IOOO 30 24 5o 45o 45o 9° 370 450
9*
.
14
16
18
4oo 35 40
45o
5oo
40 45 160 35
45 5o 180
140 3o
7 6 16
fi
4
5
12
i4
40
45 o
55
200 45
55
5o 300 5o 10
8
9
7 18
8
9
10 10
20
20
30
5o 10 10 30
V»
i5o6c I723C>|
1
c>38c
5o 5o
IO IO 30
200
60
3o 100 3o
900
'
3l54c 3370c 3 586c1138030 3oi8c 3334c 3450c 3666c 38830
Digitized by
,,
92
DÉFENSE
REMARQUES IMPORTANTES, Et Le
i°
sur
le
tabac.
tabac est nécessaire pour amuser le soldat
fait une si grande habitude qu’il ne s’en s’est vu dans plusieurs où ils ne se sont plaints que d’en manquer. Cette manie va si loin parmi eux qu’on en a vu qui au défaut du tabac , ont fumé des feuilles de chêne et de noyer ; cette manie ne se borne pas au simple soldat, l’officier y participe aussi en le prenant en poudre ou en fumée. La vérité est que rien ne contribue plus que le tabac à désennuyer l’oisiveté, et
qui s’en est
peut plus passer. Cela
sièges
,
à émousser le grand besoin qu’ils ont de manger.
Le
soldat se trouvant
devoir faire
Sur
a°
un
donc dans ce cas
,
j’ai
cru en
article.
la fourniture imparfaite des magasins.
Comme
il
n’y a point d’arsenal dans les villes
mu-
de guerre qui ne soit bien où mal fourni de
nitions nécessaires à leur défense, pour voir ce
qui
y manque
port à cet état
de
la place
pond,
,
qu’on y doit ajouter par rapne faut que regarder le circuit
et ce ,
il
voir auquel de ceux de la table
et copier la
il
colonne de celui auquel
trouvera avoir plus de rapport
,
faire ensuite
ré-
il
se
une
Digitized by
,,
DES PLACES.
95
table divisée en trois colonnes, remplir la pre-
mière de la
celle
qu’on aura tirée de
deuxième de ce qui
sins de la place
,
se trouvera
et la troisième
l’état
général;
les
maga-
qu’il
y fau-
dans
de ce
dra ajouter pour remplir lesdits magasins au désir
de
la première.
On
pourra y ajouter une quatrième coloune
plus large du double que les autres , dans laquelle
on
écrira les munitions de rebut
ou hors de
ser-
vice.
EXEMPLE. I
Supposé une place de six bastions royaux ou équivalens , dont les magasins ne sont pas autre-
ment bien je fais
fournis de tout ce qui lui fait besoin
une table à
contenant
l’extrait
colonnes
,
de l’état général
,
trois
la
première
la
deuxième
ce qu’il y a d’existant dans les magasins delà place et la troisième ce qu’il y faut ajouter pour satisfaire
au désir de
la
première colonne
,
et
une qua-
trième pour énoncer les munitions hors de service, le tout
comme
ci-après
:
,
DEFENSE
94
5
-
£
3,6oo
36o ».9*°
Seigle
gfio
Pois
ig3 ia8 1*4
Fèves
u
a
3
8
'
K
a»
g.
S.!
«•
«•
-
-
Munitions Je rebut
a SI
5
rs
3
<2
Infanterie
Cavalerie Setiers de froment.
1
a.
3 a 0
m
*
Z si ' 0
Lentilles
V k
w
0
.
•
B
-O— O
s
°-
’3
5
à V
9 u « g -U V S B •
S
& a
hors de service.
U
a,5oo ZOO 3,000
1,100
a6o 9 JO 10 setiers garnis. a6o 5o setiers de mau43 vais grains. a8
7 OO i5o
ZOO 9°
f
34
liv.
Poudres
|
et .
B a
liv.
a8o,ooo 300,000
80,000 3,ooo de gâtées.
170,966 i5o,ooo
ao,g66
liv.
Plomb
liv»
Mèche
,
liv.
5,ooo 3,000 de gâtées.
60,000
45,000
1
36,000
30,000
16,000
Il
30
IO
IO
Il
4
I
3
30
IO
10
6
3
3
4
1
3
Pierres à fusils de
bonne
qualité.
.
.
Moules à faire balles, 4o à la fois. . Moules du calibre" des arquebuses croc
y en a 10,000 de rebut. y en a deux qui ne valent rien. •
à
y
Cuillères de fer à
fondre le plomb. échelles" Grandes de 3o pieds de
Il
Seringues de bonne
y en
a
deux de
percées et de I nulle valeur.
l
long. ’
1
pour
grandeur éteindre
3°
Sur
le
feu.
les
Il (
.
.
y en
a
une de
I
nulle valeur.
munitions qu’on peut trouver dans
les
places.
n’y a point de ville , pour petite qu’elle puisse
Il
dans laquelle on ne trouve quelque secours
être
,
soit
par
le service
personnel des habitans et de
Digitized by
GoogI
,
DES PLACES.
g5
quelques ouvriers nécessaires dans un siège , ou pour les munitions de guerre et de bouche qu’on en peut tirer, notamment dans les grandes ,
ou
il
se trouve beaucoup de moulins et quantité de blés, de vins, huiles, légumes, etc., spécialement quand il-y a du commerce encore plus
dans
;
les villes maritimes où pour 4’ordinaire il , y a plusieurs sortes de marchandises propres à la fourniture des arsenaux. C’est ce que les intendaus et
gouverneurs peuvent découvrir à loisir, en faire et
s
assurer de
bonne heure de ce qui pourra
état
leur
convenir, sans attendre que le débit journalier qui s’en fait les ait épuisé. Cela est d’un secours
si
considérable , qu il y a telle ville où on pourrait trouver la plus grande partie des munitions nécessaires quand elles seront bien recherchées. Par
exemple, à Dunkerque, fameux port de mer, où, à l’occasion des ouvrages de la marine il se trouve , toutes sortes de bois , beaucoup de canons et de
de
boulets, des cordages de toutes espèces, des goudu fer , des clous , de la poudre des gre, , tft'une infinité d’autres denrées. D’ailleurs,
drons
nades, il
y
réside plusieurs
marchands
et corsaires qui
font venir ou amènent quantité de bois, de
du goudron du canon ,
,
des toiles
des cordages , abondance de vivres
,
et
y
la poix,
du chanvre une
d autres marchandises de
infinité
toutes espèces qui peuvent considérablement contribuer à faire les plus beaux magasins du monde et les mieux fournis, ,
,
DEFENSE
g6
outre que cela même y attire et entretient une grande quantité de bons charpentiers, menuisiers
,
tourneurs et tonneliers , forgeurs, armuriers
Ce qui
et serruriers.
soit dit
gouverneurs
intendans
,
afin qu’ils
en profitent
cherches, et au
,
MM.
les
que quand par leurs
re-
de cette instruction,
ils
et
,
moyen
par avis à
et officiers d’artillerie
auront bien reconnu ce qui leur manque, ils en puissent trouver une partie dans les places même et
en fournir
les
magasins de bonne heure, sans
attendre que le besoin les presse.
/f°
Bien que
Sur
les
'vivres.
de vivres
la fourniture
posée pour trois mois
,
et rien plus
;
soit ici pro-
cela se doit
entendre des fournitures qui doivent sortir des magasins
du Roi pour les consommations de la garni-
son pendant un siège de cette durée ; car
s’il
s’agis-
sait de soutenir un blocus, cela serait bien différent,
pour lors il en faudraitaumoinspour une année, et davantage s’il se pouvait une place 3ê guerre qui peut avoir ces vues, ne devant jamais être moins fournie eu égard à sa garnison et à la bour:
,
geoisie qu’elle peut entretenir.
Digitized
by
,
DES PLACES.
Sur
5°
•
Quoique dans bouche, on y
ait
les
91
jours maigres.
supputation des munitions de
la
compris
j’ai
que de raison
on sait ; on n’en ob-
la lettre
très-bien que dans les places assiégées
serve guère; cependant
maigres,
celle des jours
comme si on les devait observer à
cru qu’il
fallait le
parce qu’il y en a toujours quelques-uns qui font maigre, et qui
faire à telle fin
vivent régulièrement, vu
,
même
que
dangers
les
continuels à quoi les hommes sont exposés dans un siège , les rend plus retenus et circonspects sur leur conduite à l’égard de la religion.
Au surplus
où il n’y aura pas lieu de les pouvoir observer, il ne faudra qu’augmenter les vivres des jours gras à proportioR , cela 6°
Sur
est aisé.
des charges de bois ou de
î, utilité
fer-blanc.
la
Les charges de bois du de fer-blanc à mettre dans poche à poudre , sont d’autant plus nécessaires l’inégalité de charger les armes est en partie
que
cause qu’il en crève tant. corriger au
moyen
Comme ce
défaut se peut
de ces petites mesures réglées
sur les charges qu’on voudra leur donner, saurait trop avoir dans les magasins, qu’eljes coûtent
2
.
on n’en
vu
peu, en ayant autrefois
même
fait faire
7
.
,
/•
9» Ypres pour
à
DÉFENSE 4 écus le millier.
Leur règle
la
commune est de trente-deux coups à la
livre,
de marc, compris l’amorce, quand
les
poudres
sont passablement bonnes, spécialement
pour
le calibre
Sur
0
7
de 18 balles
si
c’est
à la livre.
d égaler les calibres.
la nécessité
Rien n’étant plus nécessaire que calibres, le mieux qu’on puisse faire duire à
plus
poids
l’égalité des est
de
les ré-
un généralement approuvé, par
la
raison
que la diversité cause une infinité de quiproquo dangereux qui font perdre bien du temps est très-fréquent
de servir
n’étant pas de calibre
les postes
;
car
il
de balles qui
cause quelquefois des sus-
,
pensions de feu capables d’attirer des accidens ter-
mieux qu’on^ puisse faire à un seul et le royaume; quand je dis les armes j’entends les fusils mousquets, mousquetons et carabines, et en attendant que cela soit exécuté faire faire quantité démoulés à balles de tous- les calibres dont on se sert à préribles. C’est
pourquoi
le
de réduire peu à peu les armes unique calibre, observé par tout est
,
,
,
sent, et en garnir les magasins.
convenable de tous
me
Le
calibre le plus
paraît être celui de dix-
huit balles à la livre, parce qu’il est assez fort
pour- servir à la défense des places et" en campa-
gne
,
et n’est
que de fort peu plus pesant que
les
mousquets ordinaires , ne consommant pas de pou-
Digitized by
,,
DES PLACES.
dre
à
,
douze
un
tiers près
qu’on appelle de rempart , dont
à la livre
•
,
les soldats
ne sauraient
•sur le parapet,
se servir qu’en
ne sont pas meilleurs
et
tiguent beaucoup plus leurs j’ai faite
hommes
et fa-
expérience
;
•
et plusieurs fois réitérée.
8°
appuyant
ne portent pas plus loin que
ils
ceux de dix-huit,
que
99
tant que les mousquets de
,
Défaut des armes..
La première cause de tant de méchantes armes dont
les
troupes et
les
sont, premièrement, le
magasins sont remplis,
bon marché apparent qui
prévaut sur toute autre considération.
Je dis apparent , parce que imaginaire lité
,
et très-mauvais
des armes
fait que au moindre
qui
,
et les
le
par
bon marché est méchante qua-
la
malfaçons qpe cela produit
plupart ne valent rien
la
effort
;
et toujours
,
et crèvent
en blessant ou es-
tropiant quelques-uns, ainsi c’est toujours à re-
nouveler.
La deuxième, *de
se reposer de leur fabrique
sur le soin d’un seul entrepreneur, peu intelligent,
que son intérêt guide èt qui ne cherche qu’à profiter pour se mettre en état d’acheter tantôt une grosse terre, tantôt une charge considérable dans la robe, et tantôt à faire bâtir ses
croupiers,
pens du Roi
et
de belles maisons ,
et enrichir
associés secrets, le tout
aux dé-
d’une infinité de braves soldats *
7
,
DEFENSE
IOO qui en sont estropiés les
bras et la vie.
La
et à qui
,
.
il
en coûte souvent
,
troisième, de les faire de fer de mauvaise
qualité j
mal forgé
dans
forges
les
du premier qui
et
,
se trouve-
par de pauvres ouvriers
et cela
,
qui entreprennent certaine quantité de canons à tant la pièce
ce qui
,
au meilleur marché
fait qu’ils
à faire de
un
les
effort
les
épreuves des canons
manquent
qui ne
fait,
aux armes qui
La cinquième, nettes et claires
,
le
une trentaine de
telles
de donner
«pas
les dispose à crever.
soin qu’on a
les tenir
(îe
qui font qu’à forcé *de les net-
toyer et frotter tantôt de grès
bien ,
peuvent
bonne besogne qu’à expédier.
La quatrième, qu’on
qu’ils
ont bien moins d’empressement
,
tantôt de briques,
plus par an
fois et
que dans l’année
,
les use si
la plupart des canons sont
diminués d’un sixième ou septième de leur épaisseur, ce qui leur cause
une disposition à crever
immanquable.
La
sixième, l’indiscréiion des soldats dans les
occasions; car à
ils
se pressent de*tirer,
Ils
poignée sans bourrer, ce qui échauffé
au dixième ou douzième coup à ne toucher de
la
main; cela
peu de poudre
qu’ils
premier cas
et à faire
,
les
chargent
les
joint au trop
y mettent,
canons
pouvoir plus
les fait
ou trop
crever au
de très-mauvais coups au
second.
Digitized by
PLACES.
DF.S
<J>
Sur
les
remèdes
c/
101
u on y peut apporter.
Pour remédier à ce défaut qui est terrible, il enpremier lieu, d’établir aux gages
est nécessaire,
du Roi des maîtres armuriers bons connaisseurs
très-intelligens et
qui soient sermentés
,
pour en dire leurs avis ,
armes
assister à la visite des
et
,
aux commissaires préposés à cette inspection ; qui doivent aussi être choisis entre gens, et des plus appliqués.
plus honnêtes
les
.
Deuxièmement de faire choix des meilleurs fers du royaume ; il s’en trouve en plusieurs endroits denrès-bons , par exemple en Comté , en Dau ,
,
pli iné,
à Charleville
l’Angoumois
et
Forez et dans
les
En
,•
même
dans
Périgord,
le
dans
dans l’Auvergne , dans
le
Ardennes.
troisième lieu
,
de traiter de la fabrique des
armes avec plusieurs et différens maîtres, et non avec un seul qui ne fait rien qui vaille et empêche ,
les autres
de travailler
en régler
;
des modèles bien rectifiés et
bien circonstanciés
,
le détail
brique soit exactement développé fers
,
leurs préparatifs
canons
à la culasse
lumière du dehors
,
,
les
façons sur
avec des devis amples
,
où
aux forges
la qualité des
;
;
de cette fa-
l’épaisseur des
au renfort et à la bouche le
forage et la netteté
dams clairement spécifiés
,
ainsi
que
;
la
du de-
la qualité des
Digitized by
102
DÉFENSE
bois de montures , les tenons
,
et
généralement tout
ce qui peut appartenir à ladite monture.
De bien sorts
,
la
compo-
éxpliquer toutes les parties qui
sent les platines
,
notamment les trempes
noix avec ses crans,
,
les res-
et les batteries
;
ob-
servant que les ressorts soient forts et lians, les bassinets grands, et les batteries, larges et bien
trempées
;
modèles égaux et
faire sur ce plusieurs
éprouvés , auxquels
faudra que toutes
il
les fabri-
ques d’armes se rapportent; et remarquer encore
que et
les platines se
doivent attacher par trois vis y
non par deux, çomme on
le fait
ordinaire-
ment. Expliquer aussi le calibre et la
nons
,
celle des
longueur des ca-
montures et leur poids ; enfin bien ,
particulariser toutes les qualités des armes telles
qu’on
les
voudra conditionner
observer à la lettre par
En
les
,
et le faire après
marchés qu’on en
quatrième lieu , faire précéder
les
fera.
épreuves
des canons par une visite exacte des maîtres armuriers
du Roi
,
en présence des commissaires pré-
posés à leur fabrique l’autre, et voir-si elles
pour
des vis sont bien faits nécessaires, et
miner
examiner l’un après démonter les culasses,
les
,
si les vis
si elles sont-
si les
ont tous
spirales
les tours
justes à l’écrou
aussi toutes les autres vis
mière jusqu’à
En
;
cet effet
ont l’épaisseur requise ,
,
;
exa-
depuis la pre-
la dernière.
cinquième lieu
,
regarder par
un beau jour
Digitized by
, ,,
io5
DES PLACES.
dans
les
canons par un bout
el puis
par
autre
1
,
et.
sont droits et percés uniment , s’il n’y a point de paille chambre ou quelque autre inégafaire passer lité, et pour s'en mieux assurer,
voir
s’ils
,
y
un
petit grattoir à
branche pointue
à ressort
;
car
trouvera bientôt les chambres,
eu tournant, on Hui remonter les culasses y en a. Cet examen muraille ; et ranger ensuite les canons contre une en aura 1000 ou 200 d examines et après qu’il
s’il
,
1
y
commissaire on l’inspecteur en choisira une
le
vingtaine en passant par-ci, par-là, au hasard, de qu’il fera éprouver comme ou a accoutumé faire
;
s’ils
tiennent
bon
,
on
doit
présumer que
tous les autres seront de même*, et partant
faudra pas éprouver davantage ; pas et qu’il en crève la moitié ou quart,
il
les
faudra tous rebuter
vais, et tant pis
ou même comme mau-
pour l’entrepreneur. Je propose éviter l'effort qu on donne aux
cet expédient
pour
armes en
éprouvant , parce que
les
n en
le tiers
,
le
il
ne tiennent
s’ils
la
charge de
l’épreuve étant double et presque triple de 1 ordinaire, cause une disposition prochaine à crever à tous ceux qu’on éprouve
quoiqu’il ,
n y.
paraisse
rien.
Je serais de
même d’avis de faire toutes les épreuves
l’artillerie
de métal
,
de mer et de terre
comme
celle des
mousquets, mousquetons E11 sixième lieu
,
,
de fer tondu cl
canons de
lusils et
et pistolets.
stipuler la visite el
1
épreuve
,,,
F
DEFENSE
04
de toutes
que
les
comme
armes à
je
mieux
s’en trouvera
la
rigueur
viens de le dire. et
,
que
mais
,
faire
11e la
certain qu’on armes crèveront
Il est
les
moins.
En
septième lieu, brunir toutes
les
puisque cela n’est bon qu’à faire user qu’à les affaiblir , et les disposer à crever
En
,
armes, au
comtae on
lieu de les tenir claires et nettes
les
en fort peu de temps.
huitième lieu
,
prendre des grandes précau-
tions dans l’usage qu’on fait des armes, le soldat
Pour
fait
canons
par conséquent
pour que
charge toujours de mesure. cet effet,
si
c’est
en campagne, on doit
tenir la main. à c<! que le soldat ait toujours son gargouché garni de charges réglées, suivant la
mesure dont soit
011
sera
convenu
;
et
dans
les sièges
pour attaquer ou défendre des petites charges ,
de bois ou de fer-blanc à mettre dans
poudre, qui contiennent toute charge,
gent
ne jamais souffrir que
la
la poche à mesure de la
les soldats
char-
poignées, ni sans bourrer la poudre et les
à
balles
et
,
, on ou trop peu de poudre, outre la poudre , le canon au deuxième ou troisième coup après
attendu que de charger de là sorte
met toujours
trop
qu’en chargeant sans bourrer s’engraisse
,
quoi partie des poudres n’étant point poussée à fond, s’attache au canon et ne va pas jusqu’au
fond; d’où s’ensuit que
coup de leur force
,
et
les
que
coùps perdent beaula graisse
de chaque
Digiiized by
,,
DES PLACES.
coup n’étant point essuyée par
io5 le
frottement de la
bourre , s’augmente de plus en plus
et retient la
plus grande partie de la charge qui s’y attache ce qui affaiblit encore tellement les coups
en perdent plus de fait
même
dans
le
que
canon
;
,
coup
qui est encore
la balle
,
un
Cela
d^papia/' i‘
our bourrer *
de calibre ne coulent plus
et si elles
retenues par la bourre baisse le
qu’ils
,
la moitié de leur force.
les balles
y entrent,
n’étant point
pour peu que celui qui tire roule et sort du canon ce ,
autre défaut, à quoi cette
ma-
nière de charger expose ceux qui la pratiquent.
Tout
cela
me
persuade qu’il né faut jamais se trop
presser de tirer
poudre
y
et la balle
nettoyer
les
bourrer la
qu’il faut toujours
séparément,
et tous les jours
armes au moins une
fois
;
les
avan-
tages qui en résulteront, seront que le'feu en sera
plus violent, plus certain, n’ échauffera pas tant les armes les crèvera moins , et qu’on ne fera pas de dissipation de poudre et de plomb mal à ,
propos.
io°
Sur
le
projet de défense des gouverneurs.
Il serait à
souhaiter que, toutes les fois que le
Roi pourvoit au gouvernement ou à de
roi
d’une place de guerre
,
la
même à
lieutenance la
majorité
lui plût d’ordonner expressément à ceux qu’il honore de ces emplois, de fournir un projet de il
défense de leur façon
,
contenant
le détail
de
la
Digitized
by
106
DEFENSE
conduite qn’ils y voudraient observer et jusqu’où ils croient pouvoir pousser cette défense ce projet, ,
:
accompagné des plans nécessaires à leur gence
,
et ce
blissement.
que
dans
lai
Quand
intelli-
première année de leur éta-
cela ne produirait autre chose
l’irislruction qu’ils s’en feraient
,
ce serait tou-
jours beaucoup. Il serait
encore nécessaire d’un autre ordre à
chaque plaee ,.qui expliquât jusques où Sa MajesLé voudrait que la défeuse en fût poussée ; car je vois
bien de l’erreur et des malfaçons sur l’intelligence de cet article.
.
1
•
.
Il
me
.
1°
*
^
Sur
les Sorties.
paraît que l’on est dans une grande erreur
à l’égard des sorties et de la défense des
couverts. Je n'ai point
mais
fait
duites
;
grand si
on
eflèt
vu que
chemins
les sorties ajent ja-
contre les attaques bijeu con-
sort de loin
,
on
s’éloigne de çes
avantages pour entrer dans ceux de l’ennemi, qui
vous ramène toujours battant jusqu’à votre chemin couvert, et vous tue pour l’ordinaire quantité de
monde.
Si de
proche on
fait
encore moins
d’effet,
parce que l’ennemi étant près, se rassemble bientôt et
ne manque jamais de vous ramener avec
Or de
,
il
n’est
que trop certain qu’un
la part des assiégés
,
perte.
homme perdu
égale ou surpasse la perte
dé six ou sept de celle des assiégeaus. Ceci ne veut
T
Digitiied by
,
DES PLACES.
pas absolument dire qu’il ne sorties
mais bien
,
.
107
faille
point faire de
qu’il n’en faut pas tant faire
avec beaucoup de circonspection et
et les faire
toujours par surprise, prenant bien son temps pour tomber brusquement sur l’ennemi et se ménageant beaucoup pour la retraite , dont il faut en toutes façons s’assurer du mieux qu’on peut. ,
ia°
Sur
Défense des Chemins couverts de pied ferme.
la
C’est pat cette
même
raison qu’aux places
l’ennemi peut envelopper la tête des attaques
ne
suis point d’avis de défendre le
vert de pied ferme a
gagné
le
,
où je
chemin cou-
parce que , dès que l’ennemi
haut de son parapet
et enfder vos défenses
,
lunes que de la place
il
,
peut plonger
et vous envelopper à
temps, que le feu de vos retaparts ,
,
même
tant des demi-
demeure sans action ou ,
vous fait'autant de mal que celui de l’ennemi. Je voudrais donc
les
de monde dans
défendre par ne laisser que peu les
principaux angles saillans,
dès que l’ennemi est à portée de se pouvoir jeter dessus et qu’on
y voit de
la disposition
,
et
donner
ordre en ce cas à ceux qu’on y a laissés , de faire leur décharge bien à propos quand l’ennemi attaquera
;
et
ou par
le
rangeant
de
se retirer
par
la droite et la
fond des fossés quand le
ils
gauche,
sont secs
,
en
bord pour se couvrir cédaqt à mesure ,
Retraite des.
chemina coupar les
verts
fossés.
Digitized
by
,
1
08
DÉFENSE
que l’ennemi presserait, afin de l’exposer, autant qu’il serait possible au feu des remparts qui ne saurait manquer de lui causer de grandes pertes. ,
Après, quand
,
sera affaibli et en désordre,
il
revenir pour lors à droite et à gauche par le dehors et par le dedans de ce chemin couvert à vos
défenses , et regagner vos ‘postes.
Que si l’ennemi attaque par quelque avenue moins étendue que le front de vos attaques, c’està-dire par une digue ou chaussée ou que la place ,
soit
environnée d’avant-fossés qui ne se traversent
que par des ponts $ le glacis
et qu’enfin
qu’en défilant
;
pour
il
ne puisse aborder
lors
,
si le
chemin
couvert est palissadé double et bien traversé
,
on
peut hasarder de soutenir la défense de pied ferme
mais jamais autrement.
Sur
i3°
11
l’
augmentation des Rations.
faut que je rende encore raison poùrquoi je
propose
de pain de deux livres pendant
la ration
le siège. J’aurai bientôt fait
c’est
:
que
si elle est
trop faible d’une livre et demie quand on n’est pas assiégé
,
et
dans
repos et au large être
pendant
de peines
et
le ,
temps que
les
troupes sont en
à plus forte raison le doit-elle
le siège
,
quand
de fatigues, et
le soldat est
accablé
qu’il est plus
souvent
réduit à son pain seul , sans avoir de quoi se pouvoir faire une écuellée de soupe.
Digitized by
,
°9
DES PLACES.
i4°
Sur la grande quantité de Munitions demandée dans ce Mémoire. f
On
sera sans doute étonné de la prodigieuse
quantité de munitions de guerre et de bouche
demandée par ce
projet
;
mais quand ou considé-
rera que les magasins de la plupart de nos places
sont déjà fournis au
tiers,,
à la moitié et aux- trois
quarts de cetpii leur fait besoin; que les tions
demandées en entier par
dent que
la
muni-
ne regar-
le projet
fourniture,des places- fortifiées de la
première ligne , c’est-à-dire de
celles qui
peuvent
étonnement cescontenter dé munir
être les premières attaquées; cet
sera
,
d’autant qu’on pourra se la. deuxième
ligne à demi ou aux deux
celles
de
tiers
en attendant que
,
les fournitures des places,
De
de la première ligne soient achevées. façon, en faisant les
magasins
se trouveront
se
les fournitures,
abondamment munies de
sera nécessaire.-
•
On
Sur
les
places
ce qui leur
’
•
i5°
cette
peu à peu tous
rempliront, et toutes
f
*
les feuæ cf artifice.
pourra aussi trouver à redire que
j’aie
tant
donné aux feux d’artifice. Il est vrai qu’on n’en fait pas grande consommation présentement ; mais ce ne doit pas être une raison pour les improuver
,,
DÉFENSE
IO
J
puisque ce défaut ne provient que de ce qu’on
défend mal
corps de place et leurs dehors
les
;
au
un article à modéref selon les places auxquelles on en aura à faire ; à raison que dans celles où il y aura beaucoup de revêtement il en faudra plus que dans celles où les dehors ne sont pis aller
,
c'est
,•
pas revêtus. j
Sur
6°
avantages extraordinaires des
les
Places.
.
n’y a point de place'. qui n’ait quelque pro1,
Il
priété particulière qui peut lui être avantageuse
quand on
découvrir et en profiter.
sait la
Par exemple
,
par une rivière
,
s’il
y
en’ avait
chose assez
-
une coupée en deux
commune
,
c’est
une
propriété dont on peut tirer plusieurs avantagés.
Premièrement,
si
l’ennemi. attaque par l’un des
deux côtés des entrées ou sorties de cette rivière et non par l’autre , on pourra se prolonger sur celui qui
ne sera point attaqué
revers sur lui.
deux côtés de
Deuxièmement la
même
ques étant divisées,
il
,
,
s’il
et
prendre des
attaqué par les
rivière à la fois
,
ses atta-
aura de la peine aies sou-
de monter beaucoup plus fort sera exposé à être battu à l’une ou l’autre
tenir, et sera obligé
sinon
il
de ses attaques par
les sorties
,
à cause de la
diffi-
culté des communications interrompues par le
cours de Cette rivière. Troisièmement,
s’il
y a des
retenues ou écluses à l’entrée de cette place , en
Digitized by
,
DES PLACES.
retenant ties
les
I I I
des environs au-dessus et au-dessous
Oudenarde,
à
‘
eaHX on pourra inonder quelques parà
Tournai, à Condé,
à
,
comme
Menin,à
Douai, à Valenciennes, et à plusieurs autres qui ont ces avantagés au moyen desquels grande ,
un avantage ménager des aussi un fort im-
partie devenant inaccessible, c’est
considérable
courans dans
;
et
si
l’on peut encore
les fossés
,
c’en sera
portant. Quatrièmement, si la place est environnée de marais qui n’en permettent les approches que par des chaussées, c’es t un grand avantage eu ce que les tranchées en sont toujours mauvaises, sujettes
place
;
et enfilades
aux écharpes
ce qui rend leur
marche
du canon de
la
fort lente et très*
meurtrière , et donne moyen à la place de pouvoir défendre son chemin couvert de pied ferme , et le 1 oisir de préparer lès retranchemens des autres parties. la
Cinquièmement,
si
partie
du circuit de
place est située sur des rochers escarpés et hors ce sont autant de pièces inaccessibles , par conséquent un avantage en ce que cette
d’escalade et
partie n’a pas besoin de grand soin ni de grande garde pour sa sûreté. Sixièmement , .s’il y a de
grands dehors à
la
place
,
comme
des ouvrages à
ou quelques pièces équivalentes de plus que les dehors ordinaires , où cela se trouvera, ce sera autant de moyens d’en'poucorne Ou couronnés
,
voir redoubler la défense
ou de
la
prolonger con-
sidérablement, parce qu’on peut opiniâtrer
la rc-
112
•
DÉFENSE
sistance de ces pièces sans crainte que
sont
si elles
emportées de vive force , cela puisse exposer le corps de la place à quelques événemens fâcheux.
Septièmement, dont
les
moyen dir
s’il
y
a des demi-lunes doubles
intérieures soient revêtues
,
c’est
un
sûr de prolonger la défense, de l’agran-
et de faire valoir tous les autres petits retran-
,
chémens qu’on y voudra
faire
,
sans crainte que
leur prise puisse être suivie d’un succès qui mette la place
en danger. Huitièmement,
s’il
y
a des
pièces collatérales qui aient de* vues ou quelque croisée sur les fronts attaqués, ce sera encore
un
os à ronger pour l’ennemi auquel elles causeront
du retardement pour se parer de leur effet, si on en faire un emploi convenable. Neuvième-
sait
ment
,
s’il
y a quelques
flancs dans le front atta-
dont l’opposé direct ne puisse être occupé par les batteries ennemies, ce flanc sera très-funeste à l’ennemi parce que pouvant faire uSage
qué
,
,
,
de son canon et de sa mousqueterie dans le temps d’un assaut, il pourra lui faire manquer son coup et lui causer de
y
grandes pertes. Dixièmement ,
s’il
a des reirauchemens revêtus dans les bastions
main préparés, que l’ennemi ne puisse pas ruiner par ses batteries du deattaqués et de longue
hors, la garnison pourra hardiment soutenir plusieurs assauts
au corps de
la place
qu’elle puisse être emportée.
a
une
vieille
,
sans craindre
Onzièmement,
enceinte intérieure sur pied
,
s’il
y
en tout
Digitized
by
,,
DES PLACES.
ou en
sine le derrière
quée
de
on pourra
,
faire servir
que
I
l3
partie, qu’elle soit revêtue, et qu’elle avoi-
les
,
moderne
la fortification
atta-
seloti qu’elle sera disposée
d’un bon retranchement
précédentes.
,
à
,
même '
-
;
.
.
la fin .
Douzièmement, si le fossé de la place est revêtu, l’ennemi, en allant à l’assaut, sera obligé defiler par les seules ouvertures et
ce qui lui causera
17 0
descentes qu’il se sera faites
un désavantage considérable.
les Gouverneurs ou Commandans défendent mal leurs places.
Sur ce que
«
La plupart des places mal défendues l’ont moins été par la faiblesse de leurs gouverneurs que
n’en avoir pas entendu'
la
La
défense.
pour
raison est
que tous les gouvernemens sont donnés ou achetés ceux qui sont donnés
le
;
sont ordinairement à de
vieux officiers , pour récompense de leurs services sans avoir fait beaucoup d’attention à leur capacité
,
que l’on suppose plutôt
telle qu’elle devrait
ne la connaît ; à quoi on se trompe Beaucoup de ceux-ci qu’un peu de faveur a aidés à faire ce chemin ne songent guère qu’à
être, qu’on fort.
,
,
faire'
leur cour et à faire valoir leur gouverne-
ment , pour avoir de quoi
subsister
l’année à Paris et à la cour, qu’ils
où
ils
une partie dé
résident le f^us
peuvent; sont-ils obligés de venir se repré-
senter dans leur place? c’est'à condition de n’y 2
.
8
,
II
;
4
DÉFENSE
'
demeurer que
le
moins
pourront , et sur
qu’ils
pied d’y tenir table de jeu et de
en
s’en aller
yisite
dedans
et faire des parties
prendre sf
;
,
,
qui est à peu près
d’application à bien ap-
le fort et le faible
peu
le
bonne chère, de
dehors de leur place
de chasse
tout ce qui les occupe
ou
êt
que ce peu ne
de leur place, aucune
en rend pas plus
les
;
sa-
vans. Très-rarement se donnent-ils la peine d’exa-
miner
le détail
tes, ni
de
sommes
,
de leur garde , de visiter les posquelques rondes; et quand je la fait au temps où nous
faire
un ne
dirais que pas je
ne croirais pas mentir.
Il
a plus
y
que
cela, c’est qu’ils ne la font ni de jour ni de nuit,
dedans ni dehors, ni près ni
loin. C’est
une inap-
plication générale à étudier l’usage de leur fortification, et le rapport que les pièces qui la
com-
en général et en particulier ; les protections qu’elles se peuvent réciproquedont elles sont capales chicanes ment donner,
posent ont entre
elles
peuvent faire à l’ennemi tant en notre pouvoir, et celui que nous en pouvons recevoir quand nous les avons perdues ce sont cependant toutes choses qu’ils debles, le
mal
qu’elles
qu’elles sont
;
vraient savoir parfaitement. Je puis
que de tous ai fort
les
gouverneurs que
peu vu qui
se soient
s’en instruira Défaut qui
entendent
les
fait
j’ai
donnés
même
connus, la
dire j’en
peine de
que peu d’entre eux
accessoires de leur défense
,
ni l’u-
sage qu’ils pourraient faire de leur fortification,
Digitizsd by
,
,
DES PLACES.
I
l5
entendue, ni jusqu ou se peut porter une bonne défense. Jamais ils ne savent degré de force et de faiblesse du juger sainement
si elle «Hait. bien
où
ils
pas ni
pendant
se trouvent
un n’entend
le
accès d’un siège
les
ménagement
de quelle quantité
il
des munitions
en a besoin, ce qui
,
fait
que tous font des demandes fort extraordinaires, et que quelque quantité qu’ils en puissent avoir
,
en manquent toujours, parçe qu’elles spnl la plupart dissipées et très-mal économisées. On peut
ils
dire la
même chose
des armes de rechange
à quoi
,
ne font pas grande attention avant que le besoin les presse. Ils savent encore moins le nombre et ils
la qualité des
troupes qui leur sont nécessaires
jusqu’à quel pointet
ger dans
propos;
un la
siège
même
comment
pour ne
les
il
,
ména-
les faut
pas exposer mal à
chose de l’usage de leur canon.
Tous attendent à travailler à leu fs retranchemens jusqu’à ce que l’ennemi les presse, et quand il n’est plus temps de le faire par la quantité de canons
,
de bombes et de pierres qui pleuvcnt de tous côtés sur les piétés attaquées, qui sont celles qu’il fau-
bonne heure ce qui un empêchement qu’ils ne
drait avoir retranchées de
leur cause
pour
lors
,
sauraient plus surmonter. Rien n’est dofic plus commun que de voir des gouverneurs qui n’enteû-
dent point
la
défense de leur place
des fautes très-grossières, lie s’y
et
,
et qui
y font
le tout .parce qu’ils
sont pas préparée’ faute; di» résidence ' * 8* , r
,
d’é-
Il
G
DKI'ENSF
tuile et d’application
;
d’où s’ensuit nécessairement
l’étonnement et l’embarras où ils
se voient assiégés
très-mauvaise défense
appliquassent a
se trouvent quand
au lieu que s’ils demeudans leurs places, qu’ils
;
raient plus assidûment s
ils
qui est toujours suivi d’une
,
bien connaître employant , y deux ou trois heures de temps par jour; qu’ils en fissent- souvent le tour dehors et dedans, qu’ils les
consultassent ceux qui les viennent voir qui out la réputation d’y entendre quelque chose et qu’ils en ,
fissent des extraits relatifs à
année ou deuxde temps
un bon plan dans une ,
pourraient s’en rendre capables et très-savans , sans quoi un homme com-
mandera
,
ils
dans une place dix années de n’en saura guère davantage que le premier jour. Ce qui est ici reproché aux gouvertemps,
fort bien
qu’il
neurs, se doit entendre aussi des lieutenans de roi et des majors qui sont
xième
1
pour l’ordinaire
commandans
et troisième
les
deu-
des places.
Des Gouverneurs qui achètent.
8°
Les gouverneurs qui achètent, doivent naturellement -être plus ignorans que ceux qui les obtiennent par leurs services puisque l’expérience leur ,
manque demi
;
,
et
c’est
que tout au plus
pourquoi
apprendre l’usage
j
ils
ils n’en ont qu’une ont double intérêt de bien
qu’ils'
'
peuvent
faire
de leur
*
' a
Digitized by
.
Hy
DES PLACES.
place
,
y va de la perte de leur bien
puisqu’il
et
de
leur honneur.
Ceux qui ont passé vie dans la cavalerie terie
,
,
plus grande partie de leur sans avoir servi dans l’infanla
sont pour l’ordinaire très-peu entendus à la
défense des places
,
parce qu’ils ne savent pas
de l’infanterie
détail ni l’usage
le
et qu’ils n’ont au-
,
cune teinture de jls
la fortification ; a*est pourquoi ont besoin d’une plus forte application que les
autres pour
$,’en
instruire.
On
exhorte donc tous
ceux à qui le Roi confie lès gouvernemens de ses places, de bien apprendre lé service de l’infanterie
,
et d’entrer
en connaissance de tous
ir/h-C
les détails
de leur place, d’apprendre un peu de fortification,
spécialement celle qui peut leur convenir, d’entretenir
commerce avec ceux qui en ont connais-
sance
et de faire souvent le tour de leur place , dedans et dehors, de près, de loin., pour en bien
connaître les environs
VA
de s’instruire con-
et enfin
,
tinuellement de l’usage qu’ils peuvent faire de leur
en gros et en détail avec peu et beaucoup de monde et surtout le particulier de chaque pièce par rapport à ses accompagucmens et au corps de place de qui elles dépendent. fortification
,
,
•
7-
Uk.r
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,
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JmKfl
*
-
^
m '-3
»l8
DEFENSE
190
Des
généraux.
Officiers
Entre ceux qui défeudeut mal
les
-,
places
,
ou
pourrait dire que ce sont les officiers généraux et
commandans
les
particuliers qu’on
l’attente d’un siège ,
y envoie dans
pour suppléer au défaut des
gouverneurs >du savoir-faire desquels on
se défie.
Ceux-ci qui n’onY peut-être jamais vu de place dontil
que cette
s’agit
ne
fois-là
la
peuvent pas con-
si peu de temps et sont par conséquent commettre de terribles fautes ce qui ne leur arrive que trop souvent. D'ailleurs le gou-
naître
en
,
sujets à
,
verneur, qui est toujours fâché de ce qu’on
lui
donne un maître ne s’ouvre à lui que le moins peut et ne lui donne pas grande connais,
qu’il
,
sance de ce qu’il pense ce qui concourt à ,
la
gerte
des places de la défense desquelles l’un et l’autre
mal après quoi en sont-ils dene manquent pas de se déchaîner contre
s’acquittent fort
hors ,
ils
,
imputer des défauts qu’el-
elle, les décrier et leur les
n’ont point, et que
pas
,
la
moyen pour
faible
plupart ne connaissent
excuser leur ignorance
pour ne pas dire leur lâcheté. Mêlas homme de cavalerie ,
fort
brave
Landau
,
homme d’ailleurs
se
qu’il l’eut
,
,
bon
,
officier et
étant gouverneur de
déchaîna fort contre cette place après
perdue, croyant sans doute excuser sa
mauvaise défense par
là
,
en disant
à tous
ceux qui
* «
*
*
>
.
Digitized
by
, ,
DES PLACES. le
voulaient euteudre
c’était la plus si
on
,
‘9
1
qu’elle ne valait rien
que
,
méchante place du inonde et que donner dix mille hommes qu’il ,
lui voulait
,
dans six jours; l’événement a
la reprendrait
fait
voir par les deux sièges qu’elle a soutenus depuis le
peu de fondement qu’il y a à faire sur de pareils vu assez souvent de nos gouverneurs
discours. J’ai
parler mal de leurs places, et fort peu en dire
bien, soit qu’ils ne les connussent pas
ou
,
du
qu’ils
voulussent de bonne heure préparer leurs audi-
ne pas attendre grand’chose de leur
teurs à
En
tance.
l’un et l’autre cas
ne valent rien
,
et
ceux qui
,
les
résis-
de pareils discours tiennent, mérite-
du soin qui leur douuc
raient bien d’être déchargés
occasion d'en faire de semblables. •
30°
’
"*
•
.
Sur la violence des sièges de ce temps.
Il faut
venue
’i*
avouer que
la
fureur des sièges est par-
un grand excès par
à
de bombes
et
la quantité
de canons
de pierres qu’on y emploie
,
sans
compter toutes les petites diableries que les ennemis appellent des obus et perdreaux qui ac,
cablent les fronts des places attaquées de
tuent et
temps
,
bombes
un grand désordre , y blessent beaucoup de monde eu peu de
pierres et grenades
et
font
abrègent considérablement
,
la prise
places. Si la guerre se faisait en pays sec,
où
il
des n’y
eût point de rivières navigables, lesquelles depuis
,,
120
DEFENSE
magasins ennemis
les
mu-
voiturenl toutes leurs
,
nitions jusques aux places qu’ils veulent assiéger, et
s’en faudrait bien qu’ils
il
de canons
,
y
plissent amener'tant
de mortiers et de bombes
;
point d’équipage de terre qui pût
rait
la furie
n’y au-
il
y
fournir
des attaques en diminuerait de moitié ou
des deux tiers à
même temps que
la résistance des
places augmenterait d’autant ; mais
il
s’enfaut bien
que nous en soyons là et quand je considère que Nieuporl, Fûmes Dunkerque Bergues, Grave,
,
lines
Calais
,
Saint
,
,
-
Orner
,
Lille
,
Tournai
Condé Douai Valenciennes Arras Mons, Ath, Charleroi et même Maubeuge sont dans le cas de ces navigations, c’est-à-dire de ces places où on peut tout amener par eau, cela nous doit donner ,
,
,
,
,
bien à penser et nous faire chercher les moyenîs de parer à de pareilles attaques , ou au moins de les éltlder
en tout ou en partie.
*
ii°
Remèdes cætmordinaires contre
Le premier
et le plus sur est sans
d’çmpècher que
les places
les sièges.
doute celui
ne soient assiégées
,
ce
qui ne se peut qu’en tenant les armées ennemies
en échec par d’autres qui lèur soient égales ou supérieures , en se
manœuvrant par rapport
mouvemens,
prenant des postes avantageux,
et
à lei\rs
sous et à portée des places pour lesquelles on craint, et le.< bien
retrancher quand on n’est pas le plus
Oigitized by
,
121
DES. PLACES.
Ces précautions bien ménagées peuvent nous sauver beaucoup de sièges ; mais où cela ne se fort.
pourra
,
parce que notre propre faiblesse
,
le
pays
y répugnent, il faudra chercher des remèdes qui puissent du moins nous sauver une et les situations
partie de ces inconvéniens.
Le premier serait , à mon avis d’opposer directement peu de monde aux endroits où l’ennemi ,
s’attache le plus , et les relever souvent
geant à serrer ,
les obli-
,
parapets le plus près qy’ils pour-
les
ront et tenant
le
gros des gardes
un peu
écarté sur
gauche des attaques. Ledeuxièmc, de se cabaner sur et derrière
la droite et la
le
pa-
rapet des pièces attaquées contre les pierres et les Voir
la
hni-
demi-bombespardes couverts triangulaires de gros
tièrae
bois rond ou carré de 8
aux endroit» marqués A.
Le
gros.
troisième, de se terrer dans les talus du der-
du rempart
rière
ou io pouces de
devant et
et d’en couvrir le
feuille
Voir
la
mê-
me feuille aux l’en-
rompus et brisés des maisons prochaines celui-ci est peu considérable. Le quatrième, de faire faire quantité de mortrée des trous par des bois
endroits mar-
qués
C
•
,
tiers
et d’en avoir autant
,
places
,
dont un
tiers à
que de canons dans
les
bomljes de fonte verte -<
et les
deux autres
la culasse assez forte
déchargée de métail qu’à jeter 'des pierres
pas exposés à de
doivent
tirer des
de fer fondu
tiers
si
,
,
,
peuvent avoir
ceux-ci ayant la
volée fort
parce que ne devant servir
ou des grenades,
ils
ne sont
grands efforts que ceux qui
bombes. Tous ces mortiers doi-
Digitized
by
DEFENSE
132
vent être montés sur des affûts plats , faits en traîneaux-, pour les changer facilement de place, et
en
leurs plates-formes et outils toujours tre transportés
état d’ê-
de lieu à autre.
Cette dépense ne peut être bien considérable, %
grand secours dans le soutien des
et serait d’un
ges, car
l’ennemi
si
état d’en tirer plus
des
;
d’où
il
tire
que
lui
et
,
sur le
ne
lui
de
tirer,
en
même
siè-
sera eu
des grena-
arrivera vraisemblablement que tou-
tes les foi# qu’il s’attachera à
pond
on
des pierres,
même
tire
,
en
on
tirer si
lui ré-
ton et qu’il s’aperçoive qu’on
que parce
qu’il
en
tire
,
il
cessera
main que
les pierres si à la
n’ayant pas
les assiégés qui n’ont qu’à se servir des pavés des
rues les plus proches
cesse pas à
,
et à se couvrir de leur hutte
de leur parapet en se collant contre
et
,
il
beaucoup
A
ou s’il ne
près.
l’égard des
bombes,
qu’aux batteries il
;
est certain qu’il n’en tirera pas tant
les
la
place n’eu doit tirer
plus proches; c’est pourquoi
ne sera pas nécessaire de beaucoup charger
,
le
surplus devant être employé à la défense des brè-
ches et à faire des j'ougasses.
On
pourrait ajouter deux choses à cette partie,
qui ne sauraient
manquer
place de guerre. EuH,»*.
“ooînpagnT friche dans
d’être utiles
dans une
*
La première est une compagnie franche d’infanterie dans chaque place, composée de gens du pays el
commandée par
des capitaines bons, partisans
Digitized
by
DES PLACES.
même
de
que
souhaiterais
la'
même
1
subalternes
les officiers
25
à qui je
,
qualité, tous sachant bien
chemins de toutes espèces à 8 ou 9, à dix lieues à la ronde et les soldats aussi afin que ils ne fusd’aller à la guerre s’agirait quand il le
pays
et les
,
,
sent pas obligés à se servir de guides étrangers.
Ces mêmes compagnies pourraient faire la garde eu temps de paix dans leurs places, mêlées avec les autres troupes.
pour
les
Ce
serait des guides tout trouvés
troupes passantes qui vont et viennent et ,
pour nos armées quand elles approcheraient de ces places. Elles seraient excellentes pour aller enpartie
y
établir et étendre la contribution et la
faire venir; faire les escortes ordinaires*
donner
chasse aux partis ennemis, harceler leur armée et contenir leurs coureurs ; apprendre des
la
nouvelles et fournir des espions. Rien ne serait plus utile en temps de guerre qu’une vingtaine de ces
compagnies répandues dans
places de la première ligne
,
les principales
depuis la Moselle jus-
qu’à la mer. Quand les ennemis mettraient eii campagne ces compagnies se mettant à leurs trousses ,‘leur feraient bien du mal, soit seules ou ,
,
deux,
trois, cinq
ou
six
ensemble
,
car elles sc-
iaient en état de faire des espèces de .sociétés , de belles et bonnes entreprises, et de porter de grands
dommages aux ennemis par les prisonniers qu
elles
feraient continuellement sur eux, et par les che-
vaux de bagages
qu’elles
enlèveraient
tous les
124
DÉFENSE
Connue je suppose que toutes ces compagnies seraient composées de gens à peu près des gouvernèmens de leurs places officiers et soldats, jours.
,
eu les traitant bien et leur permettant d’aller voir quelquefois leurs parens on se les , affectionnerait, ,
et
on serait fidèlement
tLans l’étendue des
sols
,
averti de ce qui se passerait
gouvernemens
et des environs. faudrait donner aux soldats six et aux capitaines, lieulenans et sous-lieute-
Quant
à la paie,
il
nans!
, a proportion , avec une certaine quantité de places de gratification. Ces compagnies, perpétuellement entretenues sur le pied de 5o
hommes
au moins, pourraient dans
les besoins être augmentées jusqu’à 60,80, et davantage s’il en était besoin. |1 ne faudrait pas leur faire faire de garde en temps de guerre, mais les employer
uniquement aux escortes aux guides et aux partis; on pourrait leur donner le nom .des villes auxquelles elles ,
seraient attachées
,
comme ,
pagnie de Dunkerque de Coudé
,
celle
par exemple
,
la
com-
de Lille , de Tournai,
et ainsi des autres.
Vingt de ces compagnies répandues à 1 entour d’une armée ennemie lui feraient plus de mal que Trente bataillons ordinaires, ne coûteraient pas tant que deux et se,
,
raient toujours complètes.
vu autrefois de ces compagnies-là très-bonnes dans des places frontières de Lorraine, de J’ai
Champagne et de Picardie,
•
qui servaient très-bien;
Digitized by
1
,
DES PLACES.
'
125
gouverneurs, lieuteuans de
les
roi et majors des places frontières, en avaient chacune une qui faisait presque toujours la moitié des garnisons;
c’était elles qui mettaient le
tribution le
de
,
compagnies que
ces
Ferlé trouva
la
pays ennemi à con-
et qui faisaient les escortes.
moyen de
moyen de purger
des partis bleus et cravates de bois
Ce
le feu
,
pouvait plus labourer d’aller jusques à
par
le
la terre, et
on
Châlons pour chercher des blés, était resté dans le pays. il mit sur pied une compagnie
de ioo
y
fût,
hommes à
grosse paie, bien choisis, avec
chacun deux bons chevaux de maître, tre à
elle était
qu’on n’y
était obligé
peu de monde qui
Sitôt qu’il
il fit
par
Lorraine
dont
,
pleine et tellement infectée avant lui
fut
maréchal
la
pied de pareil nombre d’hommes
et
une au-
après quoi
;
savoir aux places les plus prochaines
de^n-
nemis qu’il ferait bonne guerre à tous les partis munis de bons passe-ports qui se trouveraient au- * dessus de 2
hommes
,
mais
qu’il
ferait
main-
basse sur tous èeux qui se trouveraient au-dessous, et que de son côté il voulait bien se soumettre
aux mêmes peines.
11
exécuta depuis à
la lettre
ce
promis si bien qu’en moins de trois oü quatre ans, ces deux compagnies, assistées de quelques autres, défirent plus de-trente de ces partis qu’il avait
,
,
dont
elles
quand
amenaient
elles les
les
commandans
à
Nancy
pouvaient prendre, où le maréchal
,
126
DEFENSE
pendre sans
les faisait tous
faire
,
grâce à pas un
,
ce qui nettoya la Lorraine de ces voleurs en fort
peu de temps, sans
qu’il
que cette province
lors
en ,
restât
un
;
pour demi dé-
et ce fut
agitée et à
si
comme
peuplée, devint tranquille
la plaine de Saint-Denis, et se repeupla depuis fort bien. Plusieurs gouverneurs de la frontière de ce temps-là
avaient aussi des compagnies franches de cavalerie fort
même
bien composées , qui avaient
de
la
vu de très-bonnes à Dainvillers et à Guise. Ce fut avec ces compagnies rassemblées , que le comte de Grandpré donna ce fameux, combat de cavalerie qui fit tant de bruit réputation. J’en
ai
près de Sillery , où fois
,
ils
se rallièrent trois
bien de part
et d’autre
qu’à la fin
,
se relira qui pût, Petits
camps
chacun de son
La seconde chose que
•
ou quntfe
et s’entre-cliargèrent autant d’autres; ce qui
les affaiblit si
retranchés sous les r ia-*places -«
je
côté.
youdrais ajouter aux
.
•
v
un pçuavantageespour cela, serai tues camps 1
.
retranchés. capables de contenir dix à douze mille Voir
la cin-
me
fcuii-
qui.
,
.
•
nommes. Quand ils seraient une fois quand on en aurait besoin
servirait
trement
;
mais à celles où
de situation propre
pour recevoir
les
dans
où
les places
,
il
ne
ils
et
se trouverait pas
j’en voudrais faire
convois, sans
on s’en non au-
faits ,
les
de
petits,
faire entrer
causent toujours du désor-
dre, et gâtent les ponts et
les
pavés. Les paysans
des environs pourraient s’y réfugier avec leurs
Oigitized
by
,
I27
DES PLACES.
bestiaux
quand
les
ennemis fourrageraient
virons de la place. les
On y
en-
les
pourrait faire camper
troupes qui ne feraient que passer, et
y
reti-
rer les bestiaux destinés à la subsistance des gar-
nisons pendant
un
Ces camps coûtent fort
siège.
peu, parce que leur enceinte doit consister en un simple retranchement de terre à fossé de quatre toises réduites
de large , avec une palissade sur
la
benne,
et des ponts et barrières sur les entrées et
sorties
je
j
voudrais toujours y ajouter une bonne
haie vive en tout cas.
Après
d’Ath,
la prise
les vivres
leurs fours dans la ville d’où
des deux armées
,
comme
le
ayant établi
tiraient le pain
ils
grand nombre de
caissons remplissait toutes les rues à ne savoir s’y
tourner ni où se mettre, et causaient beaucoup
d’embarras à l’entrée et sortie des portes visai
camp
de faire retrancher un petit
je
m’a-
,
gratuite-
ment, par les troupes de la garnison, où l’on mit une garde. A mesure que les caissons 'arrivaient ils entraient dans le camp où on les faisait ranger par brigades ; et quand ils étaient tous arrivés on. faisait sortir les premiers en file du camp pour aller charger à la ville entrant par une porte et sortant par l’autre et quand ils avaient chargé , ils ,
,
;
venaient se remettre à leur place
,
jusqu’à ce que
en marche pour aller joindre leur armée, sansquecela moindre confusion ni qu’aucun d’eux se
tous fussent chargés. Cela fait,
fît la
ils
se mettaient
,
>
Digitized
by
1
a8
DÉFENSE
trouvât en danger d’être pris , infailliblement arrivé,
s’ils
comme
il
leur serait
avaient été obligés de
coucher une partie dehors ,
et l’autre
dedans
,
la
place ne pouvant tous les contenir. *
,’î
Digitized by
TRAITÉ 2>ü
TROISIEME PARTIE.
Nous commencerons sition d’un
cher Il
moyeu
le siège
cette partie par la
d’une place
moyens d’empêcher
,
voici ce que
siège d’une place est d’op-
le
poser une armée à celle de l’ennemi , qui
en échec
et
Moyen d'empêcher le tiége d’une place.
c’est.
que l’un des plus sûrs
sans difficulté
est
propo-
qui pourrait servir pour empê-
la
l’empêche de se déterminer,
tienne
comme
nous l’avons déjà ditailleurs. Mais commece moyen n’est pas
mées
,
et
attendu l’inégalité des ar-
infaillible
que l’ennemi
les différentes
qui ne vous
,
fidence de son dessein
,
fait
pas con-
peut vous tromper dans
vues qu’il vous présente
,
par
la di-
mouvemens ou par chercher à vous donner un combat dont l’évpnement est
versité
de
ses
plein d’iifcertitudes
;
,
à quoi
sage de se commettre
;
il
il
n’est pas toujours
me
paraît que l’expé-
dient le plus sûr pour se tirer d’affaire
,
sont les Camps
camps retranchés sous les places qui peuvent être
9
re-
tranché*.
.
Digitized
1
DÉFENSE
30
Ces camps, de capacité à pouvoir être occupés par un corps de io à 12,000 hommes disposés sur deux ou trois ligues selon l’espace. assiégées.
Ces mêmes camps se peuvent tout
car
,
faire
presque par-
n’y a poiut de place dont les environs
il
ne soient avantagés de quelque chose
que de Voir
la cin-
quième
feuil-
même
,
fut-ce
11c
qui en couvre et flanque
toujours quelque partie selon qu’ils sont Lien disposés.
le.
place
la
n’y a donc qu’à choisir l’espace et les Lien
11
donner
placer, et
retranchement
à leur
la figure
convenable. 1. Voir fil
le prodelà feuille
5.
mette
sont construits avec soin et qu’on y
S’ils
temps nécessaire
le
très-’bons
,
on pourra
les faire
en donnant par exemple 5
,
6
,
à 7
réduites de large à leur fossé sur g à 10 pieds de profondeur, à bords relevés de 2 à 5 toises
pieds rabattus en glacis
en sorte que
au sommet, avec
qués a»
campagne,
la
par
en sortira assez de
Il
un parapet de
lui faire
de la cinquième feuille aux endroits marProfils
du côté de
la superficie soit rasée
retranchement.
12 pieds d’épais
trois
banquettes, afin
cavalerie puisse être en sûreté derrière.
tranchement étant bien flanqué,
zonné devant
et derrière, et
surtout au lieu de paniers
,
feu
le
du
pour
terre
mesuré qiic la
Ce
re-
d’ailleurs
ga-
surmonté d’uu
et palissade
petit
eu pente
benne ou garni d’uue haie vive le tout accompagné de batteries traverses et cpaulemeus sur la
,
,
nécessaires
et
,
terrain des environs bien a-
le
plani jirêques à l’extrême portée ' V*'*'*^L
du canon, ne
*
1
•
•
*
~
V ,
»
j
I
.
Oigitized
by
,
DES PLACES.
saurait
manquer
fort
bien
si le
fossé a 5
résister ,
à
6 ou
une
notamment
insulte,
soit escarpé
pied sur pied
car pour lors
,
état de
d’eau ou que son en talutant de demi-
7 pieds
bord extérieur près
3i
1
en
d’être excellent, et
,
fera à
il
pèu de chose
d’un fossé revêtu.
l’eflèt
2. Si donc un camp retrauché de la sorte est gardé par un corps de 10 à 12,000 hommes indépendamment de la garnison que je suppose de,
voir être forte suivant l’ordre de la table
presque sûr que l’ennemi ne fera pas question,
Voici 3.
ou que
comme
s’il
je le
le fait
prouve
,
il
troupes
lui
et
assiège
qu’il
une circonvallation et
de
il
bien
faudra faire
en
démenti.
immense
les très-bien
et
lignes
les
précautionnées
,
ces
consommeront bien du temps
,
;
il
une
à cause
garnir de
veut éviter d’y être souvent
s’il
Et comme nes
,
le
:
contrevallation d’uue étendue
du camp retranché
est
il
le siège
en aura
Supposons premièrement
sera obligé à faire
,
battit.
très-bon-
manœuvres et
pourront
même l’empêcher d’avoir une armée d’observation. 4.
Que
si
votdoir faire tant et de
malgré ces le siège, et
si
grands
difficultés
il
que pour cet
eflorts
s’opiniâtre à effet,
qu’il puisse
il
fasse
mettre
.
une armée d’observation sur pied; celle-ci sera vraisemblablement si faible qu’elle n’osera approcher de notre armée principale, ni en soutenir
la
présence.
m '.
Oiqitizcd.
1
,
1
3l
DEFENSE
pour se fortifier
5. Si les
troupes du
de
la
elle affaiblit l’assiégeante
camp retranché
,
fortifiées
de celles
garnison, pourront entreprendre sur ses
quartiers les plus faibles
jouer souvent
et lui
,
de fort mauvais tours.
6 par
.,
S’il
attaque la place, la garnison fortifiée
troupes du
les
camp
sera en état de faire
,
des sorties équivalentes à de petites batailles qui
pourront
mettre dans un grand
l’affaiblir et le
désordre. 7
.
pourra il
pour prévenir
Si
faire
le fera
il
,
dans
les règles
.
c’est-à-dire
,
de
la
lui
premier
:
par tran-
insulte générale.
du camp
as-
pourront
lui
Si dans les règles, les troupes
sistées des secours
faire
,
ou par une
camp
le
se résout à l’attaquer le
chéejet batteries
8
mal que
le
garnison ,
de grandes sorties qui l’endommageront
considérablement lui substituer à
tranchemens
les
,
.et
se
donneront
le
temps de
couvert , plusieurs nouveaux re-
uns devant
que l’ennemi sera obligé de chées et batteries à
les autres,
pendant
faire toutes ses tran-
découvert
,
ce qui le retardera
considérablement, et donnera tout le temps nécessaire
aux troupes du camp de
voudront, et par conséquent de
lui
faire ce qu’elles
opposer retran-
chement sur retranchement et de se retirer après quand elles le jugeront à propos sans perte, dans les dehors de la place j de qui elles augmenteront tel,
lement la garqison que l’ennemi n’en pourra cou,
, ,
I
DES PLACES.
I
35
tinuer le siège qu’avec des pertes et des peines qui
réduiront bientôt à l’impossible.
le
Que
g.
attaque par une insulte générale
s’il
toutes les apparences seront contre lui, parce qu’il sera obligé d’essuyer tout le feu
ment à commencer de
fort loin ,
du retranche-
pendant un long
espace de temps sans pouvoir rendre la pareille à ceux du dedans
ce qui ne peut
,
manquer de
lui
causer des pertes très-considérables, avant qu’il puisse faire une égratignure à ceux joindre, le
bord du
Que
10. il
si ,
i
du camp ni ,
fossé.
i
par une opiniâtreté mal entendue
revient plusieurs fois à la charge
,
après avoir été
repoussé autant , elles augmenteront ses pertes de plus en plus. Mais supposant qu’il parvienne à
gagner
haut du retranchement,
le
camp fortifiées de ,
Que
1 1 .
s’y
troupes du
de la
le rechasseç.
malgré tout cela
si
les
la cavalerie et des secours
garnison pourront
,
il
fait tant
que de
maintenir après en avoir été plusieurs fois re,
poussé
:
il
n’osera
y
entrer qu’il ne se soit fait des
retranchement pour faire passer
ouvertures dans
le
sa cavalerie
comme ces
et
;
ouvertures ne se pour-
ront faire bien vite à cause de la solidité du retran-
chement diers
,
,
la cavalerie
du camp
pourra tomber sur
jointe à ses grena-
premiers passés de
les
et les ramener bien vite, ou du moins contenir et pendant ce temps-là s’emparer du deuxième retranchement le- faire valoir et
l’eunemi les
,
,
,
,
»
î
Digitized by
,
I
DEFENSE
54
après tout cela
temps
,
donnant à
,
quand
faire sa retraite
canon bien disposé
place, dont le
beaucoup,
et
les
comme
dont
elle
dehors de la la favorisera
vraisemblablement
ront leur terrain marqué à l’avance se
en sera
il
l’infanterie tout celui
aura besoin pour se retirer dans
,
ils
au-
tous les corps
pourront rendre à leur camp sans désordre avec
peu de perte, après avoir eu
le soin
quelques jours
avant cela, d’y faire retirer leurs bagages, lesquels
ne doivent pas être c’est-à-dire
Ces troupes
saires.
dehors
son
,
les gros
mais bien
les petits
,
une
campées dans ces
fois
donneront un grand renfort à
,
qui par ce
moyen deviendra
donner bien des
état de
,
ceux qui leur sont absolument néces-
affaires à
la garni-
puissante cl en
une armée qui
aura déjà beaucoup souffert. 12.
Cette garnison étant donc forte et
nom-
breuse bien au-dçlà du nécessaire, vraisembla-
blement
sa résistance sera proportionnée à ses for-
ces
pour
,
et
épargnées
ne seront
lors les sorties
et les assauts
après cela qu’une armée
Quelle apparence
y a-t-il
considérablement
affaiblie
dentes de l’attaque d’un
poiut
vigoureusement soutenus. par
camp
,
les
actions précé-
qui sans doute au-
ront été fort sanglantes, puisse encore trouver assez de ressources
en elle-même pour surmonter
toutes les oppositions qui lui seront faites à siège
comme
celui-là doit être
:
un gros
ce n’est pas tout,
poursuivons ceci.
Digitized by
l35
DES PLACES. 1
tes
3
je
suppose des plus for-
renferme toute entière dans
se
,
armée que
Si cette
.
les lignes
l’ennemi n’en aura point d’observation ; point
la
,
,
le siège
durera
,
tageux
,
n’en a
nôtre quelque médiocre qu’elle puisse
deviendra maîtresse de
être
que
campagne
la
tant
(qui ne saurait manquer d’être long)
et sera
en état de prendre des postes avan-
de s’y retrancher, pour de
et
les vivres
s’il
couper
là lui
enlever ses convois , courir et ravager
,
son pays. 14.
Que
si
peut arrfcer
l’ennemi prévoyant
mense des
mal qui en
le
que de mettre une armée
fait tant
,
d’observation sur pied
,
il
est sûr
que l’étendue im-
lignes fera qu’elles seront toujours
mal
garnies, et l’armée assiégeante fort affaiblie par
rapport à
la
danger de tiers. Il
grandeur de l’entreprise
,
et
même
se voir souvent enlever quelques
en
quar-
faut convenir de plus qu’elle sera obligée
à de grosses gardes de ti'anchée et à bien garnir ses lignes
,
si elle
veut éviter
le
chagrin de se voir
battue en détail par l’enlèvement de ses quartiers
nues
,
et
par
les grosses sorties
et fortifiées
par
les
de
la
secours du
place
,
soute-
camp d’où ,
il
doit nécessairement résulter que l’armée d’obser-
vation sera obligée à secourir l’assiégeante ce qui ,
affaiblira celle-là jusqu’au point
de
11’oser paraître
devant notre armée, qui pourra profiter de cette faiblesse
pour s’approcher des lignes, prendre poste
au plus près du camp retranché,
et s’y
retrancher
,,
*
l56
DEFENSE
elle-même ; ce faisant ,
elle
mettra une partie des
quartiers ennemis entre le camp retranché et elle, où ils
se trouveront
5
1
dans une très-mauvaise situation.
Si l’ennemi fortifie son
.
armée d’observa-
tion pour se mettre en état d’aller combattre la
nôtre,
il
ne
le
pourra faire qu’en affaiblissant
considérablement l’armée assiégeante , ce qui l’exposera fort aux entreprises du camp retranché quelque bonnes que puissent être joindre que
A
ses lignes.
notre grande armée est bien re-
si
tranchée , l’ennemi ne saurait faire une entreprise sur elle sans se commettre à
y recevoir un
fort
grand échec. 16. Si
prend
pour renforcer
ses quartiers
le parti d’affaiblir les
troupes dudit
camp
,
l’ennemi
plus éloignés, les
de celles de la gar-
fortifiées
nison, pourront battre ses quartiers l’un après l’autre.
De
sorte que de quelque côté qu’on puisse
considérer la situation de l’ennemi en cet état les
apparences ne
cès.
lui
promettent pas un bon suc-
Et tout bien considéré,
d’imprudence à hasarder de
il
paraît bien plus
telles entreprises,
que
de raison. Continuons encore. 17. Si l’ennemi
lignes ,
prend
et redoutes
pourra à
pour
le parti
comme on
la fin
se
de
mieux assurer dans ses
les fortifier
faisait
par des forts
anciennement
,
y
il
parvenir et s’y mettre en sûreté
;
consommera bien du temps, n’empêchera pas que les troupes du mais ceye précaution qui
lui
Digitized by
DES PLACES.
camp ne puissent faire la place
,
en état de 1
bien
lui
Au
8.
I
37
leur devoir à la défense de
qui pendant ce temps pourra se mettre
surplus,
de
tailler
besogne.
la
on suppose ce camp fourni de
tous ses besoins tant pour la subsistance des •
hommes que pour celle déplacés dans
même
ni
la
des chevaux.
dans la seconde
,
où on ne
ver des situations qui favoriseront
notamment
ce
camp
de
loisir sans attendre le péril
,
n’y a point
Il
première ligne de notre frontière,
s’ils
précipiter toutes choses
sont
puisse trou-
ouvrages de
les
faits
avec un peu
d’un siège qui
fait
et ôte le plus souvent les
,
moyens de faire ce que l’on voudrait de mieux pour se mettre en état de bien faire. La dépense en serait médiocre et l’utilité incomparable; il ,
ne
serait question après cela
que d’en faire un bon
usage.
Je
19.
sais l’objection
qu’on
me
fera. contre
ces camps, qui est l’affaiblissement, dira-t-on,
de l’armée principale; mais on doit considérer
que ce
n’est
que pour un temps très-médiocre,
ce détachement ne devant
que
le péril d’être assiégé
y demeurer
durera
,
passé pendant quoi la grande armée ne ,
pas
de situation avantageuse pour
et se retrancher
fort
qu’autant
qui sera bientôt
pour un temps si court
manquera camper
se ;
elle
pourra
incommoder l’ennemi dans ses convois et dans
ses fourrages,
partis.
tant par elle-même que par ses
Après tout, ne vaut-il pas mieux
qu’elle
<
i38
DEFENSE
demeure quelque temps dans une espèce d’inaction, que de voir perdre une bonne place à sa vue sans aucun moyen de la pouvoir secourir,
comme
il
infailliblement
arriverait
si
l’ennemi
pouvait tant faire que de mettre une armée d’observation sur pied
un peu raisonnable.
Je pourrais encore ajouter que l’armée assiégeante se trouvant en partie investie par notre
grande armée
,
la difficulté des
convois et du four-
rage serait seule capable de l’obliger à la levée du siège. Devoirs d’un
gouverneur de place.
Quand le Roi honore quelqu’un de ses officiers du gouvernement de l’une de ses places frontiè, il est à présumer que Sa Majesté est bien informée de toutes les bonnes qualités du personnage res
Choix d’un gouverneur.
qu’elle a choisi
,
et qu’elle a toutes les preuves né-
cessaires de sa valeur et capacité, et qu’elle est
contente de ses services passés; ce qui doit obliger ce nouveau gouverneur à se mettre incessamment La
recun-
en état de répondre à
ses
bontés par une très-forte
naissance doit
qu’il
avoir.
application à se procurer toutes les connaissances possibles de sa place
,
pour
se mettre
en état de
rendre un service considérable à un
en conservant qu’il lui Motifs ses
tions.
de
et faisant
a confiée
d’aiitant plus
si
si bon maître un bon usage de la place
l’occasion s’en présente;
que son devoir, son honneur, sa re-
obliga-
connaissance et son intérêt particulier
l’y
doi-
vent engager d’une manière à tout sacrifier pour s’en acquitter
dignement. Or la conservation et
le
Digitizs*H)y
]
l5g
DES PLACES.
•
bou usage de
dépendent de plusieurs peu près que les suivans.
cette place
soins intelligens
tels à
,
Le premier doit consister dans une parfaite connaissance de la place en gros et en détail
manière
qu’il
entende bien
les propriétés
que pièce de sa fortification tenir à leur défense,
,
la
a
quoi doit ~
0,p de p™ctiîo'o.
,
de cha-
conduite qu’il faut
jusqu’où elle se peut
et
pousser.
Deuxièmement. De ne
laisserse point 1
corrom-
pre ni surprendre en paix ni en guerre par
ennemis couverts
ni par les
,
les
La
déii.oc»
qu il doit ««ir.
amis apparens ; mais
de se conduire toujours avec une défiance géné-
de tout
rale
sonne,
ne
et qui
pour cet
monde, qui ne donne
le
effet se
prise à per-
farouche ni relâchée. Et
soit ni
donner une attention très-vive
sur la conduite de tout ce qui l’environne ciers
,
,
offi-
bourgeois , domestiques et autres , et surtout
des moines.
Troisièmement. Avoir continuellement l’ œilsurle service et assiduité de là garnison, sur les rondes et patrouilles qui s’y font, et sur ses gardes; les voir
monter et descendre corps-de-garde passe, et
si
,
les visiter
,
meme
souvent dans leurs
pour voir ce qui
,
elles font leur devoir, et
s
y
de cela ne
prendre B
dLuVd* ; isiter lca
gar "
s’en rapporter à personne.
Quatrièmement. De !
,
-
.
les faire aussi visiter . .j
leslieutenans de roi, majors ei aides-majors, •
i! ne
il
le
pourra par
compte,
!
,
lui
.
-meme
,
et s
>
par
quandj
r j taire rendre •
en
Officier*-'
majors vent aua **
doi1*A.
éclairer,
'
Digitized
by
DEFENSE
140
Cinquièmement. De Rondes de jour.
faire très-souvent le
tour
de son rempart, en visiter toutes les parties, notamment les ponts, portes grandes et petites, voir
si
les
ponts lèvent bien et ,
s’il
ne manque rien
au basculage ni à la fermeture des portes. Visiter iusques aux moindres égouts et toutes les entrées et sorties d’eau, bien examiner s’il ne manque rien ,
à la sûreté de leur fermeture et grillage
médier sur-le-champ fectuosité
,
voir enfin
quantité qu’il Connaître tontes les entrées
et
y en
si elles
a.
,
et
y
petits soient-ils,
parfaite
,
dont
sont bien sûres et la
De manière il
re-
trouve quelque dé-
s’y
qu’il
n’y ait
porte, barrière, trou ni égoût dans sa place,
sor-
ties de la place, grandes et petites.
s’il
et n’en sache l’usage
si
une connaissance
n’ait ,
les
besoins
,
et la
défiancp qu’il en doit avoir.
Sixièmement. Avoir
même
la
attention poup
composent les dehors les et en bien examiner les défauts et visiter toutes avantages n’en négliger aucun. Il ne faut pas toutes les pièces qui
,
,
,
même
qu’il
tement
le
exac-
en demeure
là
terrain des
environs jusqu’à portée
,
mais
qu’il visite
demie du canon de la place; qu’il remarque bien tous les défauts du terrain, et ce que l’on peut faire pour le corriger et s’en faire de bons plans. et
,
moins nécessaire une carte bien exacte et raisonnée de toute la dépendance de sou gouvernement avec une description du pays par rapport aux qualités militaires et civiSeptièmement.
d’avoir
Il
ou pour mieux
n’est pas
dire, de faire faire
,
Digitizeftby
DES PLACES.
*
4«
accompagnée d’un dénombrement des peuples des bestiaux du nombre des
les
,
et qu’elle soit
,
,
charrues, etc., et de tous les arts et métiers qui s’y
trouveront en pratique, notamment, ceux de fer,
de bois, de terre et de maçonnerie; en un mot,
de tous ceux qui peuvent avoir rapport à tification
ment
,
et qu’il fasse
tous les ans
la for-
renouveler ce dénombre.-
une
fois
,
afin
de connaître
mieux l’état de son gouvernement. Huitièmement. Que lui ou le lieutenant de roi
ne manquent pas de
faire toutes les nuits
à des heures inégales et
non attendues
ronde
de bien
et
,
examiner en passant toutes les gardes de visiter les armes et les gargouches des soldats de parler ,
,
à toutes les sentinelles et les obliger à
,
d’appeler celles
du dehors
répondre, avec ordre à toutes
les
rondes d’en faire autant.
Neuvièmement. Etablir
le
nombre
des senti-
D ;»po>;tioa
notam-
,eutinel'
nelles nécessaires tout autour de la place
ment
le
sorties d’eau
;
Idem des guéteurs ,
fidèles et intelligens
plus hauts clochers de la place
bien
le
,
long des passages des portes, entrées et
pays ,
environs
:
et qui sachent les
leur donner de.
,
sur les De,
ga<tenr ,.
qui connaissent
noms de
tous les
bonnes instructions sur que du lieu
cela, des lunettes et des porte-voix, afin
où
ils
seront,
ils
puissent parler aux sentinelles et
corps-de-garde avancés des portes, pour les avertir
de gc
qu’ils
verront sur les avenues qui mérite
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by
V
"1
1
DÉFENSE
42
considération, afin qu’elles ne soient point surprises; et
que quand
maison de
le
la ville,
feu prendra la nuit à quelque
ou
multe extraordinaire, voix, de l’endroit
Les consignes.
où
qu’il
ils
y arrivera quelquç
tu-
puissent avertir par la
ils
auront aperçu du feu, ou
le
bruit, après en avoir donné l’avis géuéral par
le
son de
la
cloche destinée à cet
effet.
Dixièmement. Mettre des consigues à ces mêmes portes qui auront soin d’interroger les gens qui s’y présenteront, pour savoir qui ils sont, d’où ils viennent et où ils vont et selon leurs réponses , ,
,
les
consigner aux
officiers
de garde pour
mener au gouverneur, ou
les faire
les laisser passer s’ils
n’ont rien à dire qui vaille la peine d’être écouté. Considération
de sa
place.
Onzièmement. Considérer maîtresse, à laquelle
il
sa place
comme
sa
doit tous les soins dont
il
peut être capable , et que sa plus belle promenade soit
toujours celle de sa fortification dehors et
dedans. arbres et bois des remT .es
parts.
Douzièmement. Qu’il
ait
grand soin de conser-
ver les arbres de son parapet et des dedans de sa place
,
et les faite élaguer
ceux qui manquent par trement.
Il est
bon
en saison
,
et
remplacer
l’abatis des vents
ou au-
aussi de planter des bois taillis
du rempart des demi-lunes et notamment de l’osier franc le long du bord des fossés parce qu’ils sont fort nécessaires dans les places pour dans tous
les talus
autres lieux qui ne sont pas occupés,
,
faire des paniers
,
hottes
,
etc.
,
ou d’y faire dcsqar-
Digitized
by
l45
DES PLACES. clins
dans
les endroits plats; les
uns
et les autres
seront toujours utiles dans leur temps
,
car
il 11’y
a de terrain inutile que celui qui n’est pas employé.
Treizièmement. Les arbres du rempart doivent être sacrés
ne
les
contre il
et tellement
,
conservés que jamais on
coupe qu’en vue d’un siège, pour en faire plates-formes palissades et cabanes
des affûts les
,
,
demi-bombes
Mais comme
et les pierres.
n’est pas toujours nécessaire d’attendre
un siège
pour cet effet quand les arbres sont en maturité ou en bonne coupe pn le peut faire et dès qu’ils sont secs les faire façonner chaque pièce pour ,
* En
quel
temps couper les arbres.
,
,
,
,
l’usage auquel elle sera propre, qui doit consister
en plates-formes
,
de canons
affûts
,
rondins de
dix pieds de long , sur sept à huit pouces de diamètre
,
ponts à radeaux , à peu près de même longueur mais ceux-ci de bois blanc tant qu’on
et épaisseur le
pourra
tôt,
;
,
et observer d’en planter d’autres aussi-
non dans
les
mêmes
trous
,
de lÿen faire arranger
sèchement propres ,
les
munitions
et nettes
aux soins du garde-magasin,
,
je tiens
tre exercé
Visites
r-t
propreté des magasins.
et les tenir!
sans s’en rapporter qui- très-souvent n’a
qu’une très-médiocre intelligence de son métier
que
*
mais entre deux.
Quatorzièmement. Visiter trèsysouvent les magasins à poudre et l’arsenal, et se faire un plaisir
cependant très-important
et
,
digne d’ê-
par de vieux comùiissaires , gens adroits
et sur la fidélité desquels
sûrement que sur
celle
on puisse
de
la
se reposer plus
plupart des pourvus
Digitized
by
l44
DÉFENSE
de ces emplois , gens pour l’ordinaire de petite étoffe , et qui n’ont pas trop de quoi répondre de Ipur fidélité.
Cependant ces mêmes emplois me
paraissent bien plus importans qu’on ne les estime
ordinairement. Application des gouverneurs.
Quinzièmement. Il est certain qu’il est de l’œil du gouverneur sur sa place comme de celui d’un bon maître sur son cheval si ce gouverneur fait ,
;
son devoir , tous ceux qui seront à
*
ses ordres fe-
ront le leur, et pour lors tout ira bien. Mais s’en faut
bien que
les
choses ne soient sur
de faire tout ce que l’on doit ; Raisons
pourquoi
les
places se per-
dent si ment.
facile-
a pas lieu de s’étonner
si la
le
pourquoi
c’est
il
pied il
n’y
plupart des gouver-
neurs ou de ceux qui occupent pour eux , entendent si
peu leur place. Seizièmement. Ce défaut, qui
ble
,
tion
me paraît
horri-
procède bien sûrement du manque d’applica,
et
du peu de résidence
qu’ils
y
font.
Car tout
gouverneur qui ne réside pas, ou qui réside peu,
manque d’application tra jamais sa place
la défendra
mal
,
s’il
et d’intelligence.,
auquel cas
il
neconnaî-
est très-sûr qu’il
est attaqué.
*
Dix-septièmement. Les officiers généraux ou commandans passagers que le Roiy met pour suppléer au çléfaut de gouverneurs, l’entendent encore
moins parce qu’ils ne sont pas gouverneurs tituet que ne faisant pour ainsi dire , que passer , ils n’ont pas assez de temps pour s’instruire à laires
,
fond de ce
,
qu’ils devraient savoir
;
à joindre qu’ils
Digitized by
I
I
DES PLACES.
y ont un
intérêt
145
moins sensible que
gouver-
le
neur, qui en doit faire sa principale obligation et
que
le
temps
qu’il
y
;
a qu’il est gouverneur rend
inexcusable sur le défaut des connaissances qu’il
eu doit avoir, son honneur
son intérêt parti-
et
culier, qui est toujours le plus pressant de tous
motifs
les
le
,
portant naturellement à faire étroi-
tement sou devoir. Dix-huitièmement. Or, supposons que cette I
mauvaise disposition
soit
veuille bien se mettre
voirs
j’estime
,
eu
changée tête
,
et
que chacun
1
de remplir ses de-
que notre gouverneurfera bien pen1
dant
paix, de se faire le plus d’amis qu’il pourra
la
dans sa place
,
dans son gouvernement
ennemis pendant
les
la guerre. Il
jours quelqu’un dont et
il
,
et chez
y en aura tou-
se trouvera
bien eu paix
pendant un siège. Dix-ueuvièmement. Se procurer -une bonne en guerre
et
sincère amitié de tout son état-major facilement.,
si
en leur rendant
qui pourra dépendre de lui, à sa table
,
et leur fait
lumens permis de
sa
il
;
les invite
,
sur ces sortes d’intérêts
avoir
,
et les autres
i
souvent
une part judicieuse des émoplace. El parce que j’ai vu
souvent des élats-majôrs brouillés à couteaux rés
et
ce qu’il fera
justice sur tout ce
,
les
ti-
uns voulant tout
eu voulant leur part
j’ai ,
été
quelquefois choisi pour arbitre sur de semblables
démêlés. J’ai fait faire une estimation cuire eux de tous les a.
commune
émolumeus légitimes
,
tels
10
Digitized
by
,,
1
46
DÉFENSE
que l'herbe des remparts * le poisson des fossés cantine quand il y en a eu les boulangeries ,
brasseries
,
où
des places
il
revenu qu’on peut
estimé à une certaine
,
tié
au gouverneur,
les
deux
lier?
,
le
et gla-
de tout cela étant
j’en adjugeais
,
la les
moi-
quart au lieutenant de roi
de l’autre quart au major, et l’autre
à l’aide-major
majors
faire
somme
le
,
permis dé faire des
est
chemins couverts
jardins, et les herbes des cis; le
,
:
et
quand
ils
mujor n’avait que
étaient la
deux aides-
moitié du quart et
deux aides-majors, l’autre moitié divisée en deux parties égales. De sorte que si on rapporte au sol la livre de 20 s., le gouverneur en aurait 10, le lieuteuant de roi 5 le major 5 sols 4 ^en » et l’aide-uiajor, 1 sol 8 deu. et s’il y a deux aidesles
,
-
;
majors,
le
major n’aura que 2
deux aides-majors
1
sol 3 den.
sols
6 den.
Quand
il
,
et les
a quel-
y
ques petites places appartenantesau roi, qui ue sont point occupées, et qui sont propres à faire quel-
que
petit jardin
magasin
et
,
on en peut donner au garde-
au capitaine des portes
,
parce qu’ils
sont censés en quelque façon faire partie de
major; tous ceux que
j’ai
réglés de la sorte
,
l’état-
m’ont
toujours paru contens.
Vingtièmement. L’un des meilleurs conseils qu’on puisse donner à un gouverneur de place, est
de ménager sur sa table, sur son jeu et sur des
dépenses extraordinaires
une somme de deux ou
les
moins nécessaires
trois mille pistoles, et
de
Digitized
by
,
I4?
DES PLACES. la faire convertir toute
en pièces de trente
sols,
5 sols, et de 4 sols; de mettre celte somme dans une cassette en résolution de n’y jamais
de
i
,
toucher tant qu’il sera à portée de pouvoir être assiégé, ni pendant
un
siège
Pour
même que ,
la tran-
quand il visitera ses postes, il fera bien d’en avoir à chaque fois pour six ou sept pistoles dans ses poches , pour en chée ne
soit ouverte.
lors
,
distribuer çà et là aux soldats nécessiteux, et qui
sont
les
plus exténués de fatigue
,
de faim et de
remarqué, non une fois qu’un escalin ou deux donnés à
soif ,011 malades. J’ai
mais plusieurs ,
,
propos à un pauvre soldat qui pâlit de bien qu’un écu donné quand qu’il 11e souffre poiut.
libéralités,
il
aura
il
,
lui fait plus
est à
son
En ne faisant que
moyen de les
aise et
de petites
répéter souvent,
peu lui attire l’amitié du soldat de sa garnison. 11 est bon de leur dire pourquoi on leur donne si peu à la fois afm que
et à plusieurs; ce qui peu à
,
moins étrange. Ces petites libécompte se devoir faire à ses dépens ne doivent pas empêcher qu’il ne leur en fasse de plus grosses aux dépens du roi, quand quelqu’un d’eux les aura méritées, et même aux oüiciers blessés, et aux pauvres subalternes qui bien souvent cela leur paraisse ralités
que
je
sont contraints de vivre au jour la journée ils
comme
peuvent , en faisant très-mauvaise chère
et l’autre
;
l’une
de ces libéralités, judicieusement appli-
quées et accompagnées *de paroles gracieuses 10*
et
,
l48
DÉFENSE
d’une bonne soupe aux
officiers
lui attireraient
,
chacun; ce qui, joint
l’amitié d’un
à
une conte-
nance ferme et assurée qui ne s’ébranle point et à une conduite qui ménage bien sa défense sans exposer sa garnison mal à propos, le fera non,
seulement aimer, mais admirer et très-eslimer.
Que
si le
gouverneur à qui je parle ne pouvait telle somme ensemble de son crû
pas mettre une je lui conseille
de l’emprunter sans hésiter
cer-
,
tain que je suis qu’il ne fera jamais de dépense
qui lui fasse plus d’honneur. C’est dans la paix
que
le
*
mieux que dans
la
.
guerre
gouverneur peut se donner tout entier à
l’étude de sa place, et s’appliquer à tout ce qui
peut y convenir
pos et de
,
loisir,
bien préparer
les
parce que
c’est
un temps de
pendant lequel
re-
pourra fort
il
ordres nécessaires à bien con-
duire sa défense et éviter l’embarras etla Confusion à laquelle sont sujets ceux qui n’ont pas songé de
bonne heure
à se faire
un plan de
la
conduite qui
s’y doit tenir.
C’est
donc pendant
la
paix qu’il doit examiner
tous les besoins de sa place, parmi lesquels les Souterrains
pour
les
pou-
dres et autres matières combustibles.
moins nécessaires ne sont pas les souterrains par la nécessité où l’on est de voir où on pourra loger ,
les
poudres et toutes l«p matières combustibles pen-
dant un siège , de maoiièrC qu’elles puissent être en sûreté
;
observant qu’il faut
sera possible
,
et les mettre
les diviser
en
autant qu’il
différcn's lieux éloi-
Digitized by
1 DES PLACES.
gnés
cessaire de bien
49
né-
est
il
examiner non-seulement
qui se trouveront dans
où on
l
uns des autres. C’est pourquoi
les
les lieux
place appartenans au roi,
la
pourrait mettre, mais encore ceux des
les
1
particuliers,
notamment
des couvens, où
y en
il
a toujours quelqu’un; tenir registre de la quantité
qui s’en trouvera
chacun
,
de
la
longueur
et largeur
d’un
de leur qualité et de ce qu’ils pourront
,
contenir de poudre enchapée
,
et
remarquer que
tous ceux qui sont voûtés à plein cintre ou ap-
prochant
,
communes d’épais
cintre tes.
,
sont toujours les meilleurs
les
;
caves
n’ont pour l’ordinaire qu’une brique
rarement leurs voûtes sont-elles à plein ce sont aussi les plus mauvaises de tou-
,
et
Après
celles-ci suivent les voûtés à
ques d’épais
deux bri-
approchant du plein cintre ,
,
et les
meilleures sont celles qui ont trois briques d’épais,
équivalentes à deux ou trois pieds, et voûtées à plein cintre
ou
fort
approchant
;
quand
celles-ci
sont chargées de quatre à cinq pieds de terre
,
ou
de deux ou trois étages de planchers au-dessus
on peut
s’y fier
sèches.
Nos magasins sont fort bous
cun accident
bombes
,
pourvu
,
soient
qu’elles
,
bien
•
•
,
à poudre
,
et jusques ici
faits à la il
moderne
,
M» g a*iui
«
n’en est arrivé au-
bien qu’il y soit tombé bien des
dessus en plusieurs endroits. Je ne suis
cependant pas d’avis qu’on
s’y
fie
,
parce que
,
contenant pour l’ordinaire 90, 100 ou 120 milliers
Digitized by
4
5O
DÉFENSE
de poudre
,
si
par malheur
le feu s’y
prenait
,
cet
accident serait capable de bouleverser toute une
de tuer
ville, et
moitié de ses habitans.
la
Nous avons déjà
Souterrains.
dit
qu’on ne saurait jamais
avoir trop de souterrains dans une place; mais il
en manquera,
places,
il
mineurs sous
les
de bois dans tous ter.
et
où
comme il arrive à toutes les vieilles
en faut
faire
de provisionnels par
remparts
les endroits qui le
Ceux-ci sont
sujets à
les
et lieux élevés, étayés
pourront por-
de grandes humidités
ne valent pas grand’chose
;
mais
ils
valent en-
core plus que de n’en point avoir du tout. Ce sont des ouvrages qui se peuvent faire peu à peu sur toutes les- parties
du rempart
;
servir les contre-mines qui sées les
aux attaques
,
on peut même en
faire
ne sont point oppo-
et les portes
de sorties
,
même
graudes, dont on se peut passer, ce qui dans les
occasions pourra être d’un grand service. Voir fils
la
les pro-
S% T de onzième
fl,
feuille.
Q uand on en pourra faire de maçonnerie sous les faces
,
ou sous ou du de-
flancs et courtines des bastions,
quelques autres parties des remparts
dans de
la place
,
ils
,
seront bous partout
façons qu’on leur voudra donner.
Il
,
selon les
n’en faut point
de maçonnerie qui aient moins de 8 pieds de large afin d’y pouvoir mettre deux rangées de faire
,
barriques euchapées de a pieds et demi de long cha-
une allée au milieu, de trois pieds. Les murs de ceux-ci doivent être adossés d’une pierrée ou muraille sèche de pied et demi d’épais, mouscune,
et
$
1T4
Digitized
1,
?
TES PLACES.
J
1
5
bonne main de niqçon,
séc et bien arrangée par
a voûte très-bien faite à plein cintre de deux pieds
et
demi d’épais avec son extrados bien cimenté ,
,
une cheminée à feu sur le derrière , dont
les
débouchent dans
,
parapet; ces tuyaux
le
tuyaux
larges de
6 ppuces par le haut à leur sortie xle peur que les bombes ne les embouchent, et cela sur telle lon,
gueur qu’on voudra leur donner. Ces voûtes seront
premièrement recouvertes de quatre doigts d’épais de gravier, et de 5 h 6 pieds de terre au-dessus. Quand il y aura lieu d’accoler deux ou trois .
,
*
.
,
souterrains ensemble
,
..
voire quatre
,
ils
-
voiriawp. ticme
feuille.
n en vauI
:
dront que mieux et se feront à meilleur marché. Si au lieu de 8 pieds de large
,
pn
leur
J
en donne 9,
i
en seront meilleurs
ils
,
puisque Kallée du milieu
1
ayant près de 4 pieds de large , elle sera plus commode pour le remuement des barriques. Si
on leur donne
1
o pieds
,
le
<1.
1
u
souterrain sefa
{
plus grand et capable de plqs de munitions
mais ; ne pourra encore contenir que deux rangées de barriques qui occupant le milieu on pourra il
,
,
gerber de trois, en laissant deux allées du côté
i
murs de deux pieds et demi de large chacune. Si de 1 1 pieds , les deux allées auront chacune 5 pieds ; mais il n’y aura toujours que deux randes
,
gées.
Si de
1
> pieds de large
,
l’espace en sera
beau
et 1
grand; mais occuperont
si
le
on y met
trois
rangées, elles
milieu, et on pourra gerber de /
\
i
Digitized by
,
1
5a
DÉFENSE
trois, et
même à
du milieu de quatre dans les
celle
besoins avec deux allées attenant des murs de a pieds 8 à io pouces chacune de large, ce qui est
un peu
que
les
soieitt
étroit.
Remarquez
qu’il
ne faut pas
barriques touchent la terre, mais qu’elles
portées Sur des chantiers.
Donner aux voûtesde ceux-ci a ou 3 pieds d’épais, et les faire toujours à plein cintre
avec un grand soin, et rée
j
et
comme
sez élevé il
pour
il
les
:
les
cimenter
environner d’une pier-
n’y aurait point de rempart asrecouvrir de 5 à
en faudra enfoncer
le sol
dessous de sa base,
si le
terrain le permettent.
de plus grands;
les
il
6 pieds de
terre
de 4> 5 ou 6 pieds aufond et la qualité du
Quand on en voudra
faire
faut les engager sous les sur-
touts des pointes, angles flanqués des bastions et
demi-lunes, car dâtis ces pièces. les cavaliers ,
j’en
On
voudrais aussi quelques-uns
en pourra mettre encore sous
grosses .traverses
,
et sous les buttes
des moulins à vent, et autres élévations qui se
trouveront dans
la place.
La
fabrique d’uu
bon
souterrain ou deux tous les ans, n’irait pas à une
dépense fort sensible,
et serait
cause d’un bien
très-considérable au bout de huit ou dix ans, dans une place, qui par ce moyen se trouverait
abondamment pourvue de bous
et excellens
ma-
gasins propres à tout ; mais les
il faut sur tontes choses bien précautionner contre l’humidité, autre-
ment
tout s’y corromprait.
Digitized by
DES PLACES.
Nous avons
I
dit ailleurs qu’il fallait les
55
paver
tous de brique choisie entre la plus cuite
posée debout sur un massif de maçonuerie ,
de cant
et
avec pente du côté des cgoûts il
ne sera
Ce
même
les plus
que ton de leur en
commodes
j
faire exprès.
sera dans les grands souterrains qu’il faudra
faire des fours
avec toute la suite et
les
accompa-
Où
doit étfe
placée
la
bou-
langerie.
gnemens d’une boulangerie.
Quand quelque bourgeois tant qu’on pourra
,
fera bâtir, l’induire
bonnes caves avec
à faire de
des puits et cheminées
,
et tout ce qu’il
faudra pour
y pouvoir habiter en sûreté dans le temps d’un siège , le tout avec double plancher au-dessus et beaucoup de fumier C’est encore
un
et
de fascines en cas de siège.
conseil à
Remède conles bom-
tre
bes.
donner aux couvens,
leur faisant entendr e que ce sera pour retirer leurs
principaux
effets
eu sûreté contre
les
bombes en
cas de siège.
Comme
les
magasins à poudre demeureront
vides en ce temps-là, le gouverneur en pourra
un pour
demeure
un autre pour metou des munitions qui ne seront pas sujettes au feu. Pour ce qui est des grandes villes où il se trouve pour l’ordinaire beaucoup de souterrains tant bons que mauvais l’ennemi ne pouvant pas fournir à tirer partout ; ou ne le voulant pas il y a toujours des lieux où on est en sûreté. choisir
tre les blessés
sa
,
de considération à couvert
,
,
,
C’est dans les grands vides qui se trouvent dans
Digitized by
,
1
Campement àe lagarnUon ^jjendam un
i> 1
DEFENSE
54 j
i
1
j es
tr0Up es j e
non où
les
ennemis, ne
ou
,
les
•
•
voudrais taire camper
casernes près des attaques
apparence que
les
,
coups échappés des
propos délibéré ou autrement,
soit de
guère en repos.
les laisseront
A propos des
j
je
g arn i sou pendant un siège, et
a
loger dans a
y
il
j
•
y
enclos de ces places
casernes placées près du rempart
me
souviens qu’il y en avait une grande rangée à Luxembourg , joignant le derrière du rempart je
vis-à-vis les attaques
à trois étages voûtés sur
,
bombes, dont quantité tombèrent mégarde percèrent toute la couverpremière voûte, et crevaient pour l’or-
poutrelles; nos
dessus par ture et la
,
dinaire sur la seconde ,
enfoncée, en d’autres
cune ne perça
la
meilleure que
qui quelquefois en était
elle tenait
basse voûte, et
les
deux autres.
bon, mais au-
si elle
n’était
pas
vrai que la
Il est
charge des mortiers n’était que de deux livres de et que les bombes ne s’élevaient pas beaucoup mais les deux cavaliers pour qui cet orage
poudre
,
,
était
préparé, n’en furent pas moins démontés
avec tout leur canon.
Revenons à notre
sujet.
Le gouverneur ne
pas se donner moins d’attention pour savoir
mettra
les autres
feux d’artilice
,
munitions en sûreté
les
armes de rechange
,
,
tels
les
doit
où
il
que les
bombes
à grenades chargées, les farines, les chairs salées les vins
fixera à
,
eaux-de-vie
,
etc.
;
et à
quelque chose sur cela
,
il
mesure
,
qu’il se
fera bien d’en
Digitized
by
,
DES PLACES.
ml mémoire,
faire
vent
et d’y
,
1
65
à la chaVge de le repasser sou-
changer ce qu’il verra bon être après y
avoir judicieusement repensé. C’est ainsi qu’il doit
insensiblement disposer ses affaires pour n’en être
point embarrassé dans
temps d’un
le
Je lui conseille de plus de faire dispositions
pour
siège.
le projet
emplois subalternes à
les
de ses diffé-
un siège. Par exemple soit que le roi lui nomme un conseil ou non, il fera bien des’en faire un, composé du lieutenant de roi de l’intendant ou commissaire ordonnateur, du commandant de l'artillerie, du principal ingénieur, des deux premiers colonels rens officiers de sa place, pendant ,
,
de la garnison, et supposé les
y
faire entrer
prendre
bon
lui
l’avis
;
qu’il
ne rien
y ait des brigadiers,
faire d’important sans
de ces gens-là ;
il
le suivra
après
si
semble. Quant aux destinations des prin-
cipaux emplois de
garnison
la
avis.
>
Donner au
,
voici quel est
mon
•
commandement notamment des chemins
lieutenant de roi le
général des dehors
et
,
couverts, avec des subalternes sous lui, des officiers
en qualité d’aides-de-camp pour porter les ordres,
un
et
des aides-majors de la place
Ce
sieurs. tes
s’il
y en
a plu-
sera à lui à se charger de garnir les pos-
qui lui seront confiés , du
monde nécessaire
,
et
leur ordonner ce qu’ils auront à faire.
De postes
faire fournir les ,
des poudres
,
munitions nécessaires aux de balles
,
et
de grenades
CoDteil
du
gouverneur par qui compo*é.
I
DÉFENSE
56
quand
il
y aura
lieu
de s’en pouvoir servir de faire ;
tous les matins ramasser
long des postes; de
le
des gens
les
munitions répandues
détachemeus
faire aussi les
commandés pour
les sorties, et les diri-
ger ; faire rétablir les palissades et barrières rom-
pues
,
remettre
parapet, etc. ses soins
,
,
Charger
le
il
pourra dépendre de
rendra compte au gouverneur.
commandant de
l’artillerie
général de tout ce qui regardera
mouvement du canon réparation
paniers sur le
les sacs à terre et
et tout ce qui
dont
nouvelles
les batteries
,
des vieilles
du soin
le service et le
plates-formes, outils
mener
,
mortiers à
,
,
du monde nécessaire pour
d’un lieu à un autre.
les pièces
fournir les munitions les
et
,
changement de pièces
,
d’une batterie à une autre, des piquets, fascines
soit
bombes et
pour
le
à pierres
De
faire
canon ou pour de quoi
;
il
ren-
compte au gouverneur, aussi bien que des consommations qu’il aura faites et ne fera rien qu’en conséquence de ses or-
dra aussi tous
les jours
,
dres.
L’intendant ou commissaire ordonnateur dirigera les vivres , la police et l’hôpital
de tous
vaux vin
,
,
les
;
ordonnera
paiemens tant des troupes que des
des revues
,
de la distribution du pain
et des chairs salées
:
le tout
,
tra,
du
de l’ordre et
consentement du gouverneur.
Comme
la défense
d’une place assiégée est
métier pénible pour tout le
monde où on ,
un
dort
Digitized by
,
i5y
DES PLACES.
où on veille beaucoup il faut réparer cela par une nourriture plus aboudante que celle des temps où on ne fait rien. C’est pourquoi au lieu que le pain de munition n’est pour l’ordinaire que de livre et demie ; sitôt que 1| premier coup de cauon aura tiré, ordonner que la ration soit de deux livres, bien cuite et bien conditionnée. Si on peu
,
veut
et
le
,
décharger de vingt
liv.
de son par setier,
le
paiu en sera beaucoup meilleur. Cela se peut faire
quand on convertit
les grains
moyen des
faits
ce pied-là
bluteaux
en farine, par
exprès
,
;
le
et étalonnés sur
chose fort aisée à faire
,
les soldats
en
seront mieux nourris et toutes choses s’en porte,
ront mieux. Tous ces soins regardent encore
l’in-
tendant, aussi bien que celui de faire délivrer de
viande , du lard , du fromage , des pois
la
ves
,
et autres
légumes aux troupes idem , du vin ;
de la bière et des eaux-de-vie.
ou deux de
Le
,
des fè-
ses
Il
pourra charger un
commissaires de ce
travail.
directeur de l’hôpital sera chargé
des malades et blessés
,
du soin
sous la direction d’un com-
missaire qui aura soin de les visiter et les voir
journellement panser
,
et qui
prendra garde à leur
nourriture, le tout sous les ordres de l’intendant,
qui en rendra aussi compte au gouverneur
,
qui
doit être informé de tout ce qui se passera.
Le garde-magasin ne de poudres les
,
balles
,
fera point de distribution
ni autres munitions, que par
ordres du gouverneur, et en présence du major
,,
i58
DEFENSE
ou de l’un des aides-majors. Il rendra compte tous les soirs de ses consommations sans il aura beaucoup d’affaires, il Comme manquer. y de
la
place
faudra
,
aider par la quantité de
le faire
cessaire
,
gens C(Jhnus
et qui soient
monde né-
du corps de
faudra charger un commissaire des
l’artillerie. 11
guerres de la réparation des armes faussées ou
rompues, ou à qui il manquera quelque chose, pour les faire incessamment réparer. Ce même
homme aura aussi soin de diriger tous les armuriers et serruriers
soit
,
reté. Il tiendra la et
de
placer en lieu où
les
le
ils
main
qu’aucun d’eux ne
qu’on
charge de
ou des troupes,
la ville
de
à ce qu’ils soient assidus
s’écarte.
Je suis encore d’avis
la distribution des
rechange aux troupes
et
puissent travailler en sû-
qu’il ,
armes de
en tienne bon
et fi-
donner des reçus par tous les majors des régimens pour en pouvoir rendre compte tous les soirs au gouverneur. Tous les majors des régimens seront chargés en chacun endroit du détail de leur régiment. Ce dèle registre
et qu’il s’en fasse
,
,
,
sera à eux de fournir leurs gardes
à leurs postes Ils
la
,
et leur dire ce qu’il
recevront par compte
mèche
,
les
les pierres à fusil
,
,
les
conduire
les
y aura
poudres,
à faire.
les balles
,
baguettes de fer
tire-bourres, les torchons pour essuyer les armes, la
bourre, etc. pour leurs postes, dont ,
leur reçu aux gardes-magasins
;
ils
donneront
remarquant
qu’il
n’y a que les gardes opposées aux attaques à qui
’
Digitized by
DES PLACES. il
en faut tous
*59 qui
les jours délivrer la quantité
gouverneur sur
consommations qui s’en font journellement. Pour les autres qui ne fout que peu ou point de feu il suffira de leur en donner de temps en temps suivant les ordres qui leur en seront dounés par le gouverneur ou par le major de la place qui doit ordonner aussi des consommations de l’artillerie par rapport à la quantité de coups de canon qui se tiaura été réglée par
le
les
,
,
,
reront une journée portant l’autre des
bombes, feux
quoi
il
,
même
de
que
à éclairer, grenades, etc.; de
faudra toujours lui rendre compte.
Comme on a changé depuis peu les vieilles armes en nouvelles et les mousquets en fusils et que cependant il reste beaucoup de ces vieilles armes dans les magasins qui 11e doivent pas être ,
,
,
inutiles, les majors auront soin d’en apprendre le
maniement à
leurs soldats
,
Ce seront aussi
les
que quand on
afin
sera obligé de leur en distribuer, servir.
ils
sachent s’en
majors et aides-majors
des régintens à qui on distribuera les armes de
rechange par compte, selon la quantité
demanderont. Ce sera encore à eux
blanc, destinées à régler la charge des Il
qu’ils
qu’il
en
faudra
ou de
distribuer les petites mesures de bois
fer-
fusils.
du soin des aides-majors de parcourir
sera
tous les matins et tous les soirs les postes de leurs
régimens
pandues
,
,
pour
faire
comme
les
ramasser
mèches,
les
munitions ré-
les balles ,
pierres à
,,
l6o
DEFENSE
fusil
,
ceux qui
et de reprendre et châtier
les dis-
mal Charger l’ingénieur en chef de faire réparer les désordres du canon ennemi notamment les à-propos.
sipent
,
brèches, du répaisissement des parapets, réparations des vieilles traverses
,
en
faire
de nouvelles ;
communications, bouts de tranchées nécespour communiquer d’une
les
saires derrière lesbrèches
traverse à l’autre j pouts à fleur d’eau
,
radeaux
bateaux pour communiquer ; communications des fossés secs j remplacer les palissades
et générale-
,
ment
faire tout ce qui appartiendra à la fortifica-
tion
dont
et
,
il
distribuera le soin à ses subalternes
aux ouvriers qui seront
là rassemblés sous lui
ce qu’il exécutera dans le meilleur ordre qui lui sera possible.
Quant. aux ouvrages officiers
rité
de ce corps qui
de celui qui
les
situation des batteries
gouverneur sur
les
d’artillerie,
ce seront les
les dirigeront
sous l’auto-
commandera. Mais pour ,
elles
la
seront choisies par le
propositions qu’en fera l’ingé-
nieur, de concert avec le
commandant de l’artille-
rie.
A
_ œi .
l’égard des contre-mines, elles doivent être
préparées de longue main avant le siège par l’ingé-
nieur de la place et
par
l’officier,
,
autorisé
du directeur général commandera
des mineurs qui les
lesquels auront tous leur relation
,
au gouverneur
Digilized by
DES PLACES. et à l’ingénieur les
charger
161
en chef, quand.il sera question de
çt faire jouer.
Le commandant de
la cavalerie sera
la direction de toutesles gardes tant
du dedans. Ce
sera lui qui,
par
verneur ou du lieutenant de
les
roi
chargé de
du dehors que
ordres du gou-
eu
son.
absence,
réglera les sorties et courses de la cavalerie
,
et
qui la fera agir de jour et de nuit', .selon les cas
où on se trouvera. 11 aura uu soin très-p‘urliculier des gardes distribuées parmi les carrefours de la ville
pour empêcher
les
assemblées tumultueuses ;
et de faire toutes les patrouilles à cheval de l’uue à l’autre, garde.
.
Le gQuverneur
•
-
.
choisira entre les bourgeois les
plus honnêtes geus pour les faire capitaines de
bourgeois. Ceux-ci seront uniquement employés à prendre garde
ati
feu
,
et à l’éteindre
s’allumera quelque part. C’est pourquoi
quand il
il
y aura
des sentinelles dans toutes les rues et quartiers
qui
y seront les
plus exposés pour
et aussitôt qu’elles
en avertiront afin qu’elle
y
la
y prendre garde
verront paraître
le
accourre.
Le mieux
sera de leur par-
tager tous les quartiers de la ville qui peuvent être exposés, afiu qu’ils les distribuent
des
,
et
;
feu, elles
garde bourgeoise plus prochaine
y
par briga-
quo chacun d’eux sache de quoi
il
sera'
chargé.
Le magistrat
doit presque toujours être assem-
blé pour donner les ordres à leur bourgeoisie
et
DEFENSE
l6ï
avoir toujours quelqu’un de son corps auprès
du
gouverneur.
Tout
aux chacun selon
le détail de la défense étant distribué
chefs que le gouverneur aura choisis
:
son emploi se trouvera à une heure marquée chez le
gouverneur pour dont
il
rendre compte des choses
lui
aura été chargé
,
et recevoir les ordres
sur la continuation de ce qu’il aura à faire. Cela fait, tous les majors des corps s’y trouveront à leur tour pour prendre l’ordre, aussi à heure mar-
quée pour
le recevoir
;
et après
que chacun d’eux
son rapport et rendu compte de son fait, ils iront chez les gardes-magasins encore à heure marquée, pour .y prendre les munitions nécessai-
aura
fait
même en
res à leurs postes ; ce qui sera exécuté de
présence,
du major de
la place
par les autres corps
car bien que tous n’aient pas des majors qu’ils
en fassent pour
le siège
,
Quant au major et aux aides-majors de ils
il
;
faudra
seulement. la place,
seront uniquement destinés à faire distribuer
garde-ma-
munitions, à prendre garde que gasin n’excède et ne soit excédé au-delà de ce qui le
les
aura été ordonné; à et les
visiter les postes attaqués,
corps-de-garde du dedans pendant
la nuit,
et ceux des dehors pendant le jour ; à diriger les gardes du dedans et du dehors; à faire ouvrir et
fermer
les
portes quand
il
sera nécessaire
;
à faire
exécuter les ordres dugouverueur ; à prendre garde
aux gardes
et patrouilles
du dedans de
la ville, et
id
by
l65
DES PLACES.
à celles qui sont préposées pour l’extinction feu les
et
; ,
quand
ils
du
feront leurs rondes et patrouil-
auront soin de se faire toujours accompa-
ils
gner d’un certain nombre de gens armés qui ne les quittent point.
Le gouverneur, ne il
doit jamais s’absenter quand y aura guerre déclarée, ni découcher de sa notamment si elle est fron, s’il est possible
place
,
de la première ligne
tière
dûment
lui et tout
-,
mais
y.-
résider assi-
Pour lors son son état-major. 9 ,
application et la leur doit redoubler à bien pren1 * 1
dre toutes les précautions qui peuvenjt dépendre d’eux pour la sûreté de la place. les
Il
Attention
J» neur eu état a«ié s é.
doit faire agir
compagnies franches dans ces temps-là pour ,
établir la contribution
pourra,
Car
il
à quoi
et
,
pousser plus loin qu’il
la
apprendre des nouvelles des ennemis.
faut toujours savoir ce qu’ils font, et
pensent,
ils
s’il
est possible.
même
La connais-
sance de cela dépend assez des manœuvres qu’on
temps de
lui voit faire. C’est aussi le
amis
qu’il
qu’il soit
faire agir les
aura pratiqués pendant la paix, afin
mieux informé des desseins que l’ennemi
pourrait avoir contre lui répéter le
;
c’est
encore celui de
dénombrement des familles de son gou-
vernement,
s’il
ne
l’a
pas
fait
avant cela, et de la
quantité d’hommes et de -chariots qu’on en pourrait tirer
au besoin pour
Comme aussi des bois, des, fascines, etc.
11
le service
de
la place.
fourrages, vivres, palissa-
doit parcourir extraordinai1* 1
Digitized by
,,
l64
DEFENSE
rement l’état de sa
fortification et de ses
examiner avec soin ce qui
magasins
;
a besoin de réparation
Cour; et encore mieux le réparer lui-même par l’avis des ingénieurs
et le représenter à la
faire s’il
est à
portée de cela , sans attendre que
le
besoin
les presse trop. S'il se
voit en état d’être assiégé
et
,
ne roule que sur des soupçons éloignés continuer d’envoyer des partis à
la
que cela ,
doit
il
guerre rôder
à l’entour des armées et des places ennemies pour en apprendre des nouvelles plus certaines,
savoir
où
ils
sont, et de quel côté
ils
ont la tête
tournée ; faire cependant amas- de fascines quets
,
pi-
,
palissades et fourrages; s’assurer des trou-
peaux de vaches
de moutons qu’il pourra faire
fet
entrer dans la place en cas de siège observer, afin que dans les besoins
;
ils
et les faire
ne
lui puis-
sent manquer.
Faire convertir la plus grande partie de sesblés
en farines, parce que pus
et
les
moulins peuvent être rom-
rendus inutiles par
bombes ou du
feu
l’effet
du canon, des
commander aux bourgeois de
;
pour ceux qui sont inutiles dans un siège s’en approvisionner
trois
mois, et obliger et qui n’ojut
pas de <pioi y subsister, de s’absenter de la ville , notamment les femmes qui sont toujours criardes, et jamais
Si les
bonnes à
rien.
ennemis font quelques démarches de sou
côté qui grossissent les apparences d’un siège
,
il
Digitized by
i65
DES PLACES. doit continu elle meut
envoyer des partisà
guerre
la
pour découvrir leur véritable dessein, faire agir des espions pour savoir s’ils sont bien disposes à faire un siège ou non, et s’ils ont les équipages d’artillerie et des vivres, nécessaires pour cet effet, à
portée de l’entreprendre
gros canon, quantité de et les autres
;
s’il
bombes
leur vient
besoin pour pouvoir faire un siège très-soigneusement de leurs se
du
et de mortiers
,
munitions dont on a nécessairement s’informer
;
mouvemens
et
,
s’ils
mettent à portée de l’investir. s’il apprend de quoi augmenter ses soup-
Que
çons, faire rentrer ses partis, de peur qu’ils ne soient coupés; et cependant en avoir toujours
quelques-uns dehors prisonniers
,
et
taines. 11 sera
,
pour tâcher de
faire des
apprendre des nouvelles plus cer-
bou que
de
les barbettes
la
pointe
des bastipns soient garnies de quatre pièces de ca-
chacune-; de 4> 8, et 12 liv. de balle, approvisionnées de ce qu’elles auront besoin pour
non les
mettre eu état de
de fer dans la place .
,
tirer. S’il
a
y
du
petit
canon
en loger deux pièces sur cha-
cune des pointes des demi-lunes ou des ouvrages à cornes; sortir aussi les autres de l’arsenal, et les faire
où
l’on
monter sur leurs affûts prêts voudra les meue»; préparer ,
formes des batteries
fixes
;
cavalerie de jour à la petite portée
place, et
la faire retirer
pendant
à
marcher
les plates-
garde par
la
du canon de
la
faire faire
la
nuit dans le
Digttïzed
by
,
166
DEFENSE
chemin couvert, d’où
elle sortira de temps en temps par petites troupes pour aller battre l’espatrouille aux faire environs de la place ;
trade
et voir
s’il
ne
s’y passe rien. Si
on apprend que
l’ennemi soit tout-à-fait déterminé au siège, et qu’il s’approche
pour cela ,
et qu’enfin
une investiture prochaine de canoü pour rappeler les
,
on prévoie
tirer quelques volées
partis et les faire ren-
trer.-
Si l’ennemi investit,
il
ne faut passe commet-
tre avec lui les premiers jours,,
petites
mais attacher de
escarmouches de cavalerie
et d’infanterie
avec leurs coureurs et petites gardes soutenues
par de l'infanterie* toujours en cédant terrain
pour
les attirer le
sera possible
un
seul
près ;
,
plus près de la place qu’il
pendant quoi on ne doit pas
coup de canon que l’ennemi ne
on ne
gens sur
le
doit pas
rempart
tirer
soit fort
même laisser paraître trop :
mais quand
il
de
se sera bien
mis à portée, s’il est en troupe pour lors on le doit saluer de toute l’artillerie qui pourra le voir. On ,
doit ensuite faire pousser après les plus avancés
;
jusqu’à ce que l’ennemi tourne tête et pousse les
•
nôtres à son tour, lesquels étant soutenus par le
canon rechargé de nouveau,
et
par quelques gre-
nadiers détachés ave<?la cavalerie, remettra en-
core l’ennemi sur le retour avec perte sans doute
de quelqu’un des siens
y
ceci se peut faire en plu-
sieurs endroits des environs de la place , et répé-
Digiiized by
167
DE» PLACES. ter à plusieurs reprises.
Du surplus, on doit laisser
camper les ennemis à leur aise, sans leur tirer on ^Voy« d’autre canon que celui des barbettes , à qui donnera seulement demi-charge, pour ne pas lui „ | montrer où il doit placer ses camps. Que s u les approche trop près de la place, ce sera tant mieux, il
faudra
le laisser
et pendant canon des barbettes
bien établir
,
<j«-
aux endroits marques n.
qu’il
et y en mettre de plus fort pour tirer à pleine charge sur obliles qui ce ses camps s’ils en sont à portée
s’y
occupera , changer
le
,
,
gera à décamper
s’ils
sont trop près
,
et à
changei
beaucoup de monde et leur à causera du retardement. Continuer cependant
de place
leur tuera
,
garde de cavalerie hors de
faire
la
place à quel-
couvert, 5 o, 200 ou 25 o toises du chemin afin que dont il faudra tenir les barrières ouvertes , elles puissent s’y retisi les gardes sont poussées ,
que
i
rer.
Commencer
à mettre en usage, ces disposichemins couverts ,
tions par faire garde dans les
pouvoir soutenir nos avancées de caon fera bien de joindre quelques
pour de
là
valerie
à qui
,
compagnies de grenadiers pour les fortifier. S il y aux envia quelque couvert un peu avantageux rons où
elles se puissent
mettre,
il
faudra les y
ce qui sera très à propos pour réprimer venir l’insolence des ennemis s’ils s’avisent de les
poster
:
chercher. C’est dans ces temps-là que la garnisou peut attacher de rudes escarmouches avec eux; car la ca-
Digitized
I
Os
DEFENSE
valerie delà place, aidée et soutenue
de ces grenade l’infan-
diers, poussant et étant poussée, partie
du chemin couvert pourra même sortir quelques pas en avant, la. baïonnette au bout du
terie
f usil
et s’avancer an-devant d’elle
,
ce qui pourra
,
rassembler beaucoup- d’ennemis sous le feu du
canon de compte.
.
la place t
ir
*
où
,
-•
ils
peut prévoir,
la
tes les
'
*
Quelques jours avant
on
ne trouveront pas leur
il
•
•
.
.
ennemis,
l’arrivée des
si
faudra mettre le feu à tou-
maisons et bàtimens du dehors qui pour-
ront favoriser les gardes et les approches
pas manquer de fourrager tous
et
,
ne
environs aussi
les
loin qu’on se pourra étendre sans hasarder de se faire couper, et apporter tous les fourrages
dans la
place.
Vraisemblablement que, dans
ment du
siège
,
commence-
le
l’ennemi ne songera guère qu’à
s’établir, travailler à ses lignes, faire entrer les
camp
convois dans son faire
amas, resserrer
,
aller
la place
au fourrage
la
,
en
par ses gardes avan-
cées pour tâcher de la reconnaître
,
et
empêcher
garnison de fourrager-aux environs et-la conte-
nir de plus près. C’est ce qu’on
ne pourra pas
doit envoyer des partis hors du-
pendant
la nuit, qui
de ioo ou aoo toises de
dront sur
le
ventre
,
éviter, mais on chemin couvert
ne s’éloigneront guère plus la
place, où
ils
se tien-
cachés dans des fonds ou des
DES PLACES.
lieux «ouverts
en silence
s’il
y en
169
Ces partis demeurant
a.
lâcheront de découvrir ceux qui s’a-
,
vanceront pour reconnaître, et de les couper 5 prendre quelques ingénieurs ou les tuer.
Pendant tout
le
temps que l’ennemi travaillera
à faire' ses lignes et ses préparatifs
pour Couver-
ture de la tranchée, les gardes avancées de la
place continueront d’avoir de fréquens démêlés
avec
les siennes;
que ceux de
mais
la place
faut bien prendre garde
il
ne s’avancent pas assez pour
hasarder à se faire^couper.
Comme
il
est
important de savoir
l’ennemi attaquera
,
tention le démêler par
que partie de
,
quel côté d’at-
les
désavantages de quel-
la situation,
par un plus grand res-
serrement des gardes de ce côté fectations
de.
on pourra avec un peu
allées et
là ,
par ses af-
venues plus fréquentes dans
un endroit que dans l’autre par
les.amas de maté-
,
riaux plus abondans de ce côlé-là, et par l’établis-
sement du parc , que l’on tâche toujours de à portée de l’ouverture de la tranchée.
pourra découvrir des lieux élevés de
se
avec de bonnes lunettes
;
mais
il
faire
Tout la
cela
place
sera encore plus
sûr de l’apprendre par les espions.
A propos de quoi il sera bon d’avoir une certaine quantité de hautes-paies de soldats affidés dans la
compagnie franche, faisant semblant les
ennemis
;
et
et
même
dans d’autres, qui,
de déserter, prendront parti chez
quand
il
y
aura occasion d’aver-
,
170
DEFENSE
tir le
gouverneur de quelque mouvement impor-
tant
iis se
,
rejetteront dans la place
mais en difïerens temps
la fois,
endroits, l’un
pour un
avis
et l’autre
,
selon la leçon qu’on leur aura faite.
même
pas qu’ils désertent à
chent
ne
,
tous à
difl'érens
pour l’autre, Il ne faudra ni qu’ils sa-
uns des autres , de peur
les desseins les
qu’ils
ne gâtent tout.
se trahissent et
Ce
temps
non
,
par
et
sera dans ce temps-là
que
gouverneur
le
doit travailler à régler les gardes de la place et celles des
dehors et chemins couverts
rement, sur côtés
prendra
le parti qu’il
;
mais
le
premiè-
faut avoir
il
celui des attaques déclarées tout prêt
dès
;
pied d’attendre l’ennemi de tous
parce qu’on ne saurait savoir positive-
,
ment
le
lendemain on
le puisse
,
que
afin
mettre en pratique
tant pour les dehors que pour la place
,
observant
toujours ce qui a été dit dans la deuxième partie
de ce Traité Il
sera
,
page
bon dans
45.
ces premiers temps d’avoir
un
piquet de cavalerie et d’infanterie prêt à marcher et
en
de renforcer
état
les
endroits attaqués;
de n’agir pendant
mais Ce sera
à condition
que dans
chemins couverts.
Si
on
les
est
verture de certaine
bien alerte
la.
tranchée
,
;
il
,
elles se dirigeront
,
et
nuit
on pourra,découvrir l’oucar si on voit sur le soir
marche de troupes
avec des fascines
la
sera
suivies de travailleurs aisé de
pour
lors
remarquer où
de juger
à quelle
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DES PLACES.
partie de la place
parvenir à ces connaissances
ment
jeter
«
7
1
voudront attâcher. Pour
se
ils
faudra non-seule-
il
,
du monde en dehors mais observer de ,
tous les lieux hauts et élevés de la place.
Une chose pourra encore verte
,
celle assez
décou-
faciliter cette
de donner du papier et de l’encre au
c’est
guetteur, avec
un
longue
descendre en bas
,
petit panier et
une grosse
au moyen de laquelle
les billets
neur, qui contiendront
il
fi-
puisse
adressant au gouver-
mouvemens extraordicamp supposé qu’il
les
naires qu’il verra faire dans le
,
pour cela; sinon il faudra y envoyer quelqu’un qui en sache plus que lui. Ces billets seront reçus par une sentinelle au pied de soit assez intelligent
la tour, qui les portera aussitôt à leur adresse.
De
peu de mouvemens extraordinaires de jour dont le gouverneur ne soit averti. On suppose que l’ennemi sera 9 ou 10 jours à faire ses arrangemens et préparatifs à compter , cette façon
l'ennemi
fera
depuis son arrivée devant la place, jusqu’à l’ouverture de là tranchée, pendant quoi Usera entiè-
rement occupé à lignes
,
ses
campemens
à recevoir les convois
tions de guerre nécessaires
des vivres
,
fourrages ,
formes pour
le
canon,
,
à la façon de Ses
à l’amas des
gabions
,
fascines
que
,
plates-
côté doit profiter de ce
faire ses dispositions et
ciers choisis, tels
muni-
et à celui
etc.
Le gouverneur de son temps pour
,
aux attaques,
les
mettre
proposés à
la
les offi-
page 54
et
,,
1
73
DEFEWSE
suivantes, en possession des emplois qu’il leur aura destinés ; idem , le canon et les mortiers en batterie , et a 1 établissement de ses gardes notam,
ment de
celles du chemin couvert comme à la parplus exposée à l’ennemi. C’est pourquoi sup-
tie la
posant que les gardes y soient établies quelques jours avant que la place ait été investie les renfor, cer dès qu’il commencera prendre poste à devant; border sans perdre de temps le sommet de ses parapets d'une espèce de petit surtout de gazon lieu de paniers et de sacs à terre, qu’il sera
Comme
il
marqué aux endroits a des profils est
de
la
me
au mieux
d’épargner pour
cinquiè-
le corps de la place ledit sur, tout épais de 2 pieds dans sa base réduit à 12 ou ,
i.)
pouces au sommet sur l’elevation d’autant audu grand parapet, le même surtout percé
dessus
feuille.
de créneaux distans d’une toise l’un de l’autre ebrasés eu dedans d un pied à 1 pouces réduit 4 à 5 d’ouverture parle dehors pour passer le bout des fusils;
y faire à meme temps porter des jiapour garnir et remplacer celles que le canon rompra par la suite bien accommoder les
lissadcs
;
traverses Voy
plans
de
et profil
la
treizième feuille.
oir
On
peut
les
plans
et profils
qués
b
marde
la
bord du lieu
,
Il
un petit chemin (d) dans le bas du pour l’usage que nous dirons en son
faire
et faire
gles rentrans
ci-après,
retrancher les places d’armes des an-
du chemin couvert comme
page
il
sera dit
192.
serait à souhaiter qu’il
treizième feuille.
;
fossé
y
eût quelque sept à
huit douzaines de fusils à chevalets dans la place
dont
les
canons fussent de 5
à
,
6 pieds de long
.
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DES PLACES.
1^5
calibre de 4 onces de balle, montés comme des fusils communs , avec des bois renforcés et de
du
grosses platines qui aient les batteries, bien trempées, et les ressorts lians et forts. Les chevalets
qui doivent leur servir d’affûts
seront faits en
,
trépied à trois pointes' ferrées par le bas
du ou
fusil étant saisi
j
le
canon
dans son équilibre par un lien
cercle de fer encastré ferme dans le tour
du canon
bois et
joints
sera de 2 pouces
ensemble
de large
et
:
du
ce cercle qui
de 2 lignes d’é-
pais, sera soudé avec renfort à deux tourillons
qui poseront sur les petits fourchons de chette
,
et
embrasseront juste
chette qui terminera le ville
de fer ronde
diamètre, sur le
1
et
la
four-
le fusil.
Celte four-
sommet d’une
grosse che-
mobile; de
i
5 à 18 lignes de
5 à 18 pouces de long, passera dans
milieu de la tête du chevalet, et pourra le
hausser et baisser perpendiculairement selon les besoins
,
et tourner à droite et à
de sorte que quand un
on pourra
chevalet, à gauche
,
le
gauche de
fusil sera
même
;
monté sur son
viser haut et bas
,
à droite et
tourner devant derrière , et tirer de
tous côtés avec autant de facilité que d’un fusil
ordinaire, hors qu’on sera assujéti au chevalet.
Comme il pourrait ceux qui
moyen
offenser par son repoussement
le tireraient
,
on pourra
d’un petit plancher
fait
le
modérer au
sur le travers, qui
tiendra par le bas en état les pieds
du chevalet
qu’on chargera d’une grosse pierre ; à joindre qu’on
DEFENSE
«74
pied dessus eu tirant pour
met
le
nir.
Ces
fusils
le
mieux conte-
portent fort loin, et sont d’un ser-
vice aisé, se peuvent porter partout, ne pesant
que 60
chacun, de sorte qu’un mulet en peut les pays de montagnes,
liv.
aisément porter deux par
avec leurs chevalets, et de quoi tirer trente coups
chacun.
Le
vrai lieu de s’en pouvoir servir
dant un siège lans
est
de
les
pen-
placer sur les angles sail-
du chemin couvert au front des attaques ; sur
pointes des demi-lunes, sur la droite et la
les
gauche des mêmes attaques. J’en ai fait faire autrefois une douzaine pour essai qui m’ont coûté
60 liv. pièce tout montés ; je m’ensuis même servi à deux sièges avec assez de succès. Il leur faut deux hommes à chacun un peu stylés pour les bien servir moyennant quoi on en peut faire un petit équipage d’artillerie pour les pays de montagnes, ,
qui sera de grande Il est à
utilité.
présumer que
le
gouverneur aura, eu
soin de se munir d’un chiffre pour donner de ses
nouvelles au général' et aux villes plus prochaines.
On
doit joindre à cela
un mémoire
des signaux
du un de la campa-
qui établiront une espèce de correspondance plus haut clocher de la ville avec
gne à une lieue ou deux de la place, qui soit bien en vue de celui-ci , dont on puisse voir distincte-
ment
les
feux qui sc feront sur le clocher.
Le gé-
néral aura soin d’y faire mettre une garde avec
quelqu’un qui aura une copie des signaux pour les
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DES PLACES.
recevoir,
au moyen de quoi
*
17*)
pourra être averti
il
de ce qui se passera de plus considérable dans la place. Il n’y aura
pour cela qu’à spécifier. les prinle mémoire; par exemple,
cipaux événemens dans le
jour que l’ennemi ouvrira la tranchée
on
:
si c’est
un feu sur le haut du clocher une heure après minuit du côté de l’attaque qui durera une heure avec un coup de canon ; s’il attaque de deux côtés à la fois, on par un côté marqué de
place
la
,
fera
,
,
en fera deux, avec autant de coups de capon. Quand il aura attaqué le chemin couvert, d’autres feux ; s’il un feu au clocher et quatre coups de canon du côté de la réception des signaux. Si on a besoin
le force,
d’eau
,
et
qu’on en puisse
tirer
au-dessus où elle serait retenue signal pour avertir
quand
donner, et ainsi de toutes
il
,
de quelque il
ville
faudra faire un
temps de
sera
la
les autres grosses affai-
res qui pourraient arriver. est
Il
bon que M.
le
gouverneur
soit averti
d’une chose touchant la vitesse des eaux. J’entrai dans Oudenarde huit ou dix jours avant le
siège de l’année 1674, pendant quoi je m’appliquai à
préparer la conduite des eaux et aux moyens de les
répandre sur les prairies au-dessous de la place ;
et à
beaucoup d’autres
petits
ouvrages servant à sa
défense.
Quand de signal Je
fis
l’ennemi arriva devant ,
mais bien quand
il
,
je
ne
fis
point
ouvrit la tranchée.
quelques jours après celui dont
j’étais
con-
!
76
DÉFENSE
*
venu avec M. lo maréchal d’Humières, tendant à lever une des planches de l’entrée du Luquet;
où Tournay, où elle était retenue depuis long-temps.) Au lieu d’une planche il eu lit lever deux ce qui fit déborder cette rivière qui inonda toutes les prairies entre Tournay et Oudeuarde où les eaux n’arrivèrent que la nuit du cinquième au sixième jour, après qu’elles avaient été lâchées j ce qui soit dit pour avertir (c’est ainsi qu’âu appelle la porte d’eau par
l’Escaut entre dans
,
,
ceux qui se trouveront dans mesures à cet égard.
de prendre leurs
le cas
Comme
il
n’y a que 7 pieds il n’y a pas
de pente de Tournay à Oudcnarde, lieu d’être surpris
de son peu de
vitesse.
Pour revenir à notre défense supposons que ait fait toutes ses diligences pour se mettre en état d’ouvrir la tranchée le septième, hui1 l ^ me neuvième ou dixième jour de son arrivée ,
l’ennemi „ OuTertore **
•
.
»
devant la place
verneur dessein .
.
,
fait il
,
bien
est
si dit
à bout j auquel cas le plus
côté de cette place le gou-
les siennes
pour découvrir son
presque impossible il
qu’il
n’en vienne
faut uon-seulemeut tourner
de canons qu’op pourra de ce côté-là, mais
renforcer encore la garde
du chemin couvert
vis-
à-vis.
Jeue ferais pas de façon de mettre en batterie pendant
la
première nuit tous
les fusils à
chevalets
,
à
quelque 5 o ou 100 toises hors du glacis, en lieu un peuavantageuxoud’accèsdifficile,les faisant garder
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,
1
I
\
DES PLACES.
xnn
.
par deux compagnies de grenadiers et par i!e
cavalerie
;
les tenir enfin
après qu’on se sera assuré
garde
tous prêts , cependant
reconnaître ce que font les
foire
la
du
lieu
ennemis , et où ils seront
I i I
foire
avancer une troupe de cavalerie de 8o‘ ou
100 maîtres jusque tout près d’euxj les
et
i»
quand on
I
aura découverts de manière à n’en pouvoir plus
douter, faire pousser au travers de leurs travailleurs, faisant
grand bruit, chargeant etpistôlant
tout ce qu’ils rencontreront en leur
chemin et quand ils les auront bien mis en désordre se retirer promptement derrière les fusils à chevalet, ou aux feux allumés à 4 ou 5 barrières des chemins couverts des plus prochains qu’on laissera expressément ouvertes pour les recevoir, en cas
i
,
1
,
,
quils soient fort pressés ils
tourneront tête et se rangeront derrière
grenadiers et là
;
sinon et sans entrer
les
les
chevalets qui dans ce temps-
doivent faire beau feu. Si
c'ette
course faite à
l’improviste est bien exécutée, elle sera capable
de troubler l’ennemi, et de
dont
il
lui
causer
un désordre
aura peine à se relever de toute, la nuit.
Mais comme
le coup est un peu hasardeux, il même temps des mortiers du chemin couvert 5 ou 6 balles ardentes à toute volée., pour éclairer et mieux découvrir les enne-
faudra faire tirer à
mis, ce qui servira de signal aux batteries tournées de cecôté-là pour y tirer en élevant leur coup,
par de certaines règles marquées sur 2
.
les
coins de 12
Digitized by
,,
I
73
DJSFENSK
i»ire, qu’il sera
auparavant
entendu
bon d’avoir essayées quelques jours
afin d’en connaître la portée
,
qu’il
;
bien
faudra charger de mesure, et en faire
autant des fusils à chcvalqt , en élevant considé-
rablement
le
coup
première nuit à cause de
la
l’éloignement des ennemis. Voilà à quoi il s’en faudra tenir dans ce commencement ; car il ne servirait
on
de rien de
est trop loin
de
du chemin couvert le mous-
faire feu la
tranchée pour que
quet puisse porter jusque-là.
Il
ne faut pas non
plus répéter la sortie de la cavalerie
vraisemblablement préparé à
la recevoir le
l’obscurité
commence
il
faudra retirer les
min couvert pendant
,
que
grand jour,
peu devant
et les
le jour
,
,
parce que
l’ennemi mieux,
elle trouverait la
première
et
dans
le
Un
fois.
temps que
à faire place à la lumière
fusils à
chevalet dans
le
che-
bien nettoyer pour s’en servir
et les transporter
dans
les
angles
du chemin couvert plus avancés.
On
pourra encore tenir
hors de
la
place
,
la
notamment
garde de cavalerie s*
la tranchée est
quelque couvert où
ou y on puisse la mettre sinon la retirer dans le chemin couvert et la poster dans les places d’armes fort éloignée
qu’il
ait-
,
,
à droite et à gauche- Pendant le jour, et lorsqu’on découvrira pleinement la tranchée , il, faut bien reconnaître les endroits par ou on lui peut faire
du mal pos
;
,
et la
canonner tant qu’on pourra à proy peuvçnt porter.
et si les fusils à chevalet
1
tized by
UES PLACES. les
y
faire aussi tirer,
*79
non au hasard
ni k boule-
vue, mais où on verra l’ennemi travailler, aller
en troupe; si la garde de cavalerie se met à portée, il ne faudra pas manquer de la canonner aussi; ce qui doit s’entendre du petit canon et non du^gros. Comme il n’y aura plus lieu de douter du deset venir
.
t
sein de l’ennemi,. il sera temps de disposer les batteries fixes sur le front des attaques les faces des bastions
commencer par y'
amener
même
les
que sur
et
,
l’établissement des plates-formes, saucisses, fascines et piquets, et
les pièces sur. les lieux choisis
point ouvrir
tant sur
,
les courtines
les
mais ne
;
embrasures que l’on ne voie l’en-
nemi placé observant de ne ,
les
jamais opposer
directement aux siennes, mais toujours
les
pren-
dre de biais , autrement son canon aurait bientôt
démonté celui qui leur serait opposé. Des batteries dont je parle les unes sont mosujettes à changement , .telles sont les bar,
biles
,
bettes et celles à qui l’ennemi vous oblige pen-
dant
le
cours d’un siège par les prises qu’il vous
donne en postant mal xes
,
comme
le sien.
Les autres sont
toutes les batteries des flancs
changent point de place.
seulement ceux des bastions , mais toutes ties
,
fi-
qui ne
Or ces flancs ne sont les
pas
par-
qui peuvent flanquer les dehors par le canon ;
ceux-ci se placent presque toujours sur les faces et sur les courtines.
«8o
iæfehsk
H fandra-resserrer les gardes de la place sur cette avenue, et mettre beaucoup de monde dans le chemin couvert ; garnir les demi-lunes et les autres dehors. A l’égard du corps de l’attaque, mettre le bivouac derrière , et vis-à-vis de l’attaque.
La deuxième fait
nuit
quelque faute
,
la
l’ennemi se rectifiera
s’il-a
%
première,
et
continuera de
pousser en avant. Comme on sera encore trop loin pour que la mousqueterie de la place puisse lui faire grand mal, il faudra se contenter de faire feu des postes plus avancés jours à tirer
du canon
et
,
continuer tou-
et des fusils à chevalet,
observant qu’à mesure que
les
ennemis s’avance-
ne sera plus, nécessaire de tant hausser les c’est pourquoi il faudra tous les jours renouveler l’essai de la portée des armes , afin de se ront
il
coups
;
régler pour la nuit suivante.
que
le travail des
11
ennemis de
y
a lieu de croire
la
deuxième nuit
approché à portée du feu des chemins couverts, à moins qu’ils ne soient occupés à la façon d’une place d’armes. On pourra bien faire quelque l’aura
petite sortie
pendant
troubler et voir où d’avis
que
la nuit
la
ils
la nuit
sont
,
pour tâcher de les je ne suis pas
mais
garde de cavalerie répète la course de
précédente , parce que vraisemblablement
l’ennemi y sera préparé , et la sortie serait trop dangereuse. Il ne faut pas non plus faire de sortie
de jour, l’ennemi serait trop éloigné , et il faudrait pour l’aller cher-
sortir des avantages de la place
Digitized by
181
DES PLACES.
cher dans
les siens
Ce qui ne serait pas raisonna-
,
ble.
La
troisième nuit ,
comme
cera à s’approcher de la place
du chemin couvert
et
,
l’ennemi ,
un peu
il
commen-
faudra faire feu
élever les coups.
C’est à quoi il sera nécessaire que les majors des réginiens pt les officiers se donnent de l’applica-
tion
il faut que cela soit conduit avec jugedeux premières heures de la nuit temps
car
,
ment
les
,
qu’on pose
les travailleurs.
faire feu par les
deux
heures suivantes par
Il
sera
bon de
faire
des gardes; les deux
tiers
le tiers
qui n’aura point
tiré;
deux autres heures d’après par l’un des pre-
et les
tiers de ceux qui auront fait feu pendant les deux premières heures.de la nuit; le$ deux heures
miers
suivantes par l’autre tiers
,
et ainsi
à son tour. Et à mesure qu’un
de suite chacun
tiers
de
la
garde se
reposera, avoir soin de lui faire nettoyer
mes
,
et
tée, les
nuer ni
les'
ar-
y en a quelqu’une de rompue ou de gârechanger aussitôt pour ne point disconti-
s’il
affaiblir le feu
auront été rompues ,
,
voir après
et les faire
comme
elles
porter chez les
armuriers pour y raccommoder celles qui pourront le souffrir.
Pendant la nuit, il sera bon de faire de temps en temps de petites sorties pour donner l’alarme aux travailleurs des
ennemis
,
et voir le
progrès
qu’ils
feront. Observant, premièrement, de ne les point faire directement devant les attaques
pour ne pas
,
l82 se
DÉFENSE
mettre entre deux feux, fnais de prendre tou-
jours
un peu à
Deuxièmement, feu pendant la
droite ou à gauche.
de ne point faire cesser tout
marche de peur que ,
les
le
ennemis ne s’en aperçoi-
vent, mais bien le continuer des endroits dont les
vues seront détournées des marches de afin qu’elle n’en soit point
mement de ,
faire entre
la sortie
,
incommodée. Troisiè-
deux ou
trois petites sor-
quelqu’une qui soit plus forte quand on un temps favorable pour cela comme d’une compagnie ou deux de grenadiers qui s’avanceraient tout doucement le plus près qu’elles pourraient de la tète des tranchées et quand elles seraient découvertes, enfoncer brusquement ce qui ties
,
verra
;
:
se trouvera
devant
ébranlé revienne à
pour
lors
il
elles ,
jusqu’à ce que l’ennemi
soi et
tourne tête à
sera temps de se retirer.
la sortie,
Quatrième-
ment observer que les retours doivent toujours accompagnés de feux à éclairer sur les bar,
être
rières
,
pour montrer aux postes
les lieux
de leur
Cinquièmement, de faire tirer quelque balle ardente du côté de l’ennemi pour tâcher de le faire voir à votre mousqueterie. Sixièmement favoriser la retraite des nôtres par une douzaine ou deux de coups de canon la cavalerie de garde de son côté se tenant hors du chemin couvert pendant ce -temps-là, pour les aider et soutenir, et à même temps donner l’alarme à plusieurs autres côtés par d’autres troupes de cavalerie. Ce ne retraite.
,
é
Dîgitized
by
DES PLACES.
•l85
môme chose de
doit pas être la
jour
,
il
faudra que
tout se renferme dans le chemin couvert où il suffira de fairtf un feu de 8, 10 hommes, de chacun des grands angles lés plus avancés ; observant ,
de
diriger par autant d^officiers qu’il
le
d’angles,
y aura
tour à tour se relèveront et montre-
qiii
ront continuellement aux soldats où
il
faudra
.
ti-
quand; car il ne servirait de rien de brûler poudre et répandre son plomb où on ne voit
rer et
de
la
rien remuer.
A
la troisième
journée qui sera
la suite
de
la
troisième nuit, je ne vois pas que l’ennemi puisse
encore assez près pour entreprendre une
être
sortie de jour
;
il
faudrait quitter les avantages de
place pour entrer dans ceux des. attaques, ce
la
que j’expliquerai dans
ici
en peu de mots. J’appelle être
avantages de
les
la place
,
quand on
est à
joo ou 120 toises du chemin couvert, parce que
dans cette distance on et
l'en
res
,
dans
si
on
celle
est
sous la protection de son
du canon des bombes ,
s’en veut servir. C’est la
quand
attaques des ennemis et qu’elle est
ils
et des pier-
même chose des
font place d’armes,
achevée et garnie ; car
il
est certain
que tout ce qui se trouve dans la distance de
ou
1
20
toises
I
oo
de leur tête , est dans leurs avanta-
ges.
Quand
les
feux Sont
si
fort a’pprochés qu’ils se
croisent de plus près que ces distanças , c’est-à-dire
quand l’ennemi
est à
quelque ioo toises de nos
d»
.ortie.,
,
DÉFENSE
184 ouvrages ;
avantages étant croisés et par con-
les
séquent brouillés ,
il
n’y a plus rien à ménager.
Pour revenir aux
sorties , j’y trouve
beaucoup
d’ostentaiion et très-peu d’utilité, parce que je
conserver la garnison pour les
tiens qu’il faut
grands coups. loin,
on
Quand on
est toujours
cause plus de
fait une sortie d’un peu ramené d’une manière qui
dommage que de
profit; car, sup-
en nombre d’hommes, vous y perdrez toujours beaucoup plus que l’ennemi quand on et lui tuerait dix hommes dans le temps posé
les pertes égales
que vous en perdez quatre
,
vous perdriez encore
considérablement plus que lui , parce
beau-
qu’il a
coup plus de monde que vous et qu’il peut remplacer ses pertes ce que vous ne pouvez faire des ,
vôtres. C’est pourquoi je ne suis pas
pour
les sor-
ties
qui n’ont pour objet qu’un certain brillant inu-
tile
que vous achetez toujours trop cher , quelque
succès qu’il puisse avoir sardeuses
,
on ne
;
outre qu’étant trop ha-
les répète
être puni de sa témérité.
11
pas long-temps sans
huit çlonc
pour résou-
dre une sortie, premièrement, que l’ennemi vous
en fournisse
les
moyens par
les fautes qu’il fera
.dans la conduite de ses trauchées et dans sa
mar-
Deuxièmement qu’il ait avancéquelque bout de tranchée ou place d’armes inconsidérément, qui soit mal soutenue; en un mot qu’il vous 'préche.
,
sente de grands avantages. Troisièmement disposition
du
terrain puisse cacher
,
que
la
une partie de
DES PLACES.
votre
marche pour
votre feu puisse
si
l’aller
i8f>
chercher
bien favoriser
que
et
,
la retraite des
vôtres, que toutes les bonnes apparences soient pour vous. Quatrièmement, on fait quelquefois detf
tranchées
si
mal entendîtes,
qu’il est impossi-
ble qu’elles ne nous donnent beaucoup de prise.
dernier siège d’Ath, les etincmis par
bastion de
Au
gauche
1706.
Mont Fcron (s) vis-àLuxembourg (K) qui se prolon-
poussèrent une ligue sur vis le
lejir
le
geait jusque près et vis-à-vis
du bastion d’Artois
(L). Ils établirent sur cette ligne
deux batteries de
Sixième feuille.
i5 pièces de canon et six mortiers pour battre la
du bastion de Luxembourg (K)
face droite
découverte
que ,
,
fort
mais qui n’était pas devant leur atta-
et qui d’ailleurs était
protégée par
la
demi-
lune des Sœurs-noires (P), bien revêtue, enve-
loppée de son chemin couvert, et d’un bon avantfossé, et celui-ci couvert d’une
grande redoute
bien revêtue (Q) au devant, enveloppée d’un avant-chemin couvert dont les ennemis n’étaient pas les maîtres
Luxembourg
,
;
la
place grand et profpnd. cette
du bastion de
face droite
étant d’ailleurs flanquée par le bas-
tion d’Artois (L) qui était entier Il
,
le fossé
de
résultait de là
la
que
brèche ne pouvait être que très-inutile à
l’ennemi
et que si on avait fait une sortie de 4oo hommes en plein jour du chemin couvert (R) on aurait infailliblement battu celte grande ligne ,
Digitized by
,
I
8G
DÉPENSE
de tranchée d’un bout à l’autre, et ruiné toutes qui n’étaient soutenues de rien
les batteries
fort des attaques étant tout entier
Mons
porte de
,
,
le
du côté de
lu
au-delà de la rivière de YVillet
ou d’Irchonvel. Quand
se présentera de telles
il
occasions, et que l’ennetni fera des fautes aussi considérables
bien d’avis qu’on ne
je suis
,
que pas d’en profiter; mais quand sont simplement égaux
,
ne
je
treprendre de faire dès sorties puisse surprendre l’ennemi
selon toute apparence
ne
j’ai
suis pas d’avis d’en,
à
moins qu’on ne
attendu que le succès
,
n’en pouvant être égal
prudent de l’entreprendre.
serait pas
mot
,
man-
avantages
les
bien vu des sièges
,
,
il
En un
mais jamais un où
progrès des attaques
les sorties aient retardé le
d’une demi-journée de temps.
prend
Si l’ennemi s’y il
comme
il
a
accoutumé
ne manquera pas de commencer à établir
scs
deuxième jour, ce qui l’occupera du moins jusqu’au quatre et cinquième. Dès que son canon commencera à tirer, il faudra batteries dès le
descendre le
le
nôtre de dessus les barbettes pendant
jour et l’y remonter pendant la nuit.
quelques jours auparavant couvrir •
par deux ou terre
trois
ou de fumier de \ pieds
tre sur autant
méncera à
de hauteur
.tirer.
On pourra
les
barbettes
rangées de gabions pleins de
Il
,
et
demi de diamè-
et cela dès qu’il
com-
continuera de jour en jour à
,
DES PLACES. le faire
y
avec plus de violence.
sera en batterie
mais
quoi
c’est à
,
pour
187
Le sixième que
lors
beau bruit ne s’en pas
fera
il
faut s’attendre
il
,
tout
et
étonner; car ce grand tintamare n’aboutira qu’à
sommet de vos parapets
déchirer le
Sans faire de
brèche qui puisse vous inettre en danger.
Quand ble
garnison est forte et l’assiégeant fai-
la
ne
celui-ci
,
que, ou
s’il
est sans
doute
la
en
fait
ordinairement qu’une atta-
deux,
fait
elles
meilleur
le
,
tranchée est bien plus
de l’un à
,
parc peut sion
f
elles
commode
Ce parti de
le service
secours
le
,
;
,
besoin
suffire à leur
:
et
pour conclu-
soutiennent beaucoup mieux contre
elles se
que
les sorties
liées.
on y emploie moins sont moins fatigantes et un seul
l’autre plus facile
de monde
sont
parce que
les autres
,
avantages qui ne sont
pas à mépriser, et qui méritent bien d’être préférés à toutes antres considérations. Si la garnison est faible et l’assiégeant fort
parti de faire
deux ci
tiers
,
il
pourra prendre
faire plus
de diversion. Celles-
sont rares, et deviennent presque
fausses; pour lors elles imposent
quand
elles
le
une troisième attaque séparée des
pour
,
peu
toujours à la place
sont reconnues pour telles
,
parce
mettent pas à portée d’essuyer une grande sortie , ni pâr conséquent d’entreprendre.
qu'elles
ne
A joindre
se
que
sitôt
que
l’assiégé s’en aperçoit
,
il
dispose sa défense par rapport au progrès qu’il leur voit faire; de» sorte que tout bien considéré, elles
,
188
DEFENSE
font plus de mal à leur parti
cent
Quand 167&, feu
qu’elles n’en
,
la
les
ennemis attaquèrent Oudenarde en
garnison en était faible, car bien que
M. Desbonets, pour eut
donné
lors directeur-général
de sa dernière re-
d’infanterie
,
vue à M.
prince sur le pied de a, 5 oo
il
avan-
les affaires.
le
l’état
hommes
,
ne s’en trouva que 2,020 par la déclaration que m’en, firent, et 1,700 par les revues
les officiers
secrètes de trois gardes de suite que j’en fis faire pour m’en mieux éclaircir. Il y avait 25 compagnies de Navarre mal complètes , et dont la plus vieille n’avait
pas huit mois de création;
Le surplus
de cette infanterie consistait en quatre compagnies d’Alsace
,
et trois franches
de la garnison
en 25 o chevaux non comptés dans le nombre de l’infanterie, dont 100 dragons choisis nous furent amenés par le marquis de Rancs, général et
des dragons. Soit que les ennemis fussent infor-
més de notre
faiblesse
ou non,
ils
nous
firent qua-
séparées par les » dont deux étaient deux extrémités de la hauteur , et les deux autres tre attaques
liées par l’avenue de Beuvre, du côté de Gand. Nous nous aperçûmes bientôt de la fausseté des
deux premières, c’est pourquoi nous n’en fîmes pas grand cas, et dans le 'même temps on reconnut la vérité des deux de la tête de Gand. Depuis ce
Au
temps-là je n’ai point vu de fausses attaques. lieu de quoi
,
quand une armée
est supérieure
,
ou
Digitized.bli
DES PLACES.
1
89
du siège, cl l’autre se met en observation pour empêcher sûr non-seulement les secours. Ce parti est le plus pour lès secours, mais aussi pour les attaques
la sépare
en deux, dont l*une
fait le détail
,
-
,
parce que
peut
celle-ci
assister l’armée
assié-
geante à propos faire partie de ses convois , lui fournir des gabions et des fascines , et la renfor,
cer selon les besoins qu’elle en peut avoir. Re-
venons à notre défense.
La quatrième
nuit, l’ennemi continuera
de
pousser se% attaques #vers la "place, plus ou moins
précautionnées selon l’intelligence de ceux qui -
conduisent.
les
S’il se
précautionne par des pla-
ces d’armes bien disposées
lente
,
la
,
tranchée plus sûre
ne pense qu’à étant
faire
mal soutenu
,
marche en
sera plus
et les Sorties
ne pour-
la ,
ront pas lui faire grand mal.
S’il se
néglige et qu’il
chemin, ce qu’il avancera on pourra entreprendre des-
-
soit par des sorties bien conduites, ou par
sus
,
fet
du canon
et les secours
tous les trois ensemble.
l’ef-
de la cavalerie, ou de
De là en
avant
la
conduite
de l’ennemi doitêlre assez uniforme jusqu’à ce qu’il soit à portée d’entreprendre sur le
vert.
Tout
se passera à
chemin cou-
avancer sa marche, à as-
surer sa tranchée le plus qu’il pourra et
remuer
le
canon dç
,
et à servir
ses batteries et mortiers à
ne
bombes mêmes diligences que dans le commencement cause du travail qui augmente de plus en plus et à pierres, ce qui
se fera pas avec les ,
à
,
à
1
gO
DÉFENSE
mesure qu’on s’avance deviendra tous les pierres et
,
et
du feu de
les jours plus
sont plus malfaisantes que les
place qui
la
Comme
dangereux.
grenades jetées avec
bombes
tuent et blessent beaucoup de geas,
mortiers
les ,
il
et qu’elles
se faudra
précautionner contre, tant qu’on pourra, par des
bonnets d’osier
comme des
faits
espèces de hottes,
matelassées par le dedans, et dont le fond- sera
fourré de foin , voyez la figure (B) feuille 8«
et
,
par se faire de petites places de distance en distance, joignant le parapet, gu’on recouvrira par des palissades appuyées et rangées en appentis, et par des loges de rondins et bois, figurées
A (huitième feuille)
,
comme
et enfin par des madriers et
trous -enfoncés dans les talus des rempaTts et
bord du fossé et des traverses, (caron fait là comme , et par ne guère opposer de monde vis-
on peut)
à-vis des attaques
commencera
pendant
à tirer des
le jour.
bombes
Quand l’ennemi et des pierres
,
il
faudra tenir la garde dans des lieux couverts au plus près des attaques, et ne garnir le vis-à-vis
pendant
jour que par de petits détachemens
le
spuvent relevés , qui se colleront contre pet. .Pour la nuit qu’on
chose, trouve
il ,
ne pourra
le
para-
faire la ‘même
sera nécessaire que toute la garde s’y
de border
et
les
parapets de tout ce qu’on
aura de monde.
Quand
l’ennemi voudra entreprendre sur quel-
que partie
,
au moment
qu’il se
mettra en état de
Digitized by
DE S P J* AC FS. le faire
bes
,
canon
ni de
,
ment border attaqués.
les
,
pour
parapets
Comme cet
lors ,
et
il
les
la
bom-
ni de
notamment
les lieux
pour toutes
de la place aussi bien que chemins couverts; on en pourra faire
usage selon est à
,
faudra prompte-
avis est général
les parties attaquées
pour
igi
n’y tirera plus de pierres
il
,
les difi'érens
états de la défense. Il
présumer que dès que l’ennemi aura ouvert aura travaillé incessamment aux , on
tranchée
mines dans tous soit
du fond
,
les
endroits
ou des
où
il
s’en peut faire,
Car
superficielles*
il
faut,
observer qu’il n’y a que dans les places qui ont les fossés
où l’on puisse bien mines du fond , à .cause du
secs et profonds
mettre en usage
les
peu d’épaisseur de
terre qui reste entre celles-ci'
et les superficielles qui
ne sont jamais guèrq en-
foncées plus de 6, 7 ou 8 pieds. On les pousse à droite et à gaucho des angles flanqués en distance égale
,
sur les capitales et sur la jonction
des traverses au chemin couvert, à peu près il
est figuré
aux plans des douzième
comme
et treizième
feuilles (aux endroits marqués a ). Celles-ci ne sont ordinairement pas d’un fort grand effet ,
parcequ’elles sont trop faibles. C’est de celles
mesure pour
du fond qu’on peut
se mettre
en
faire sauter les batteries et les cava-
quand l’ennemi en aura établi quelqu’une , sur le chemin couvert; remarquant qu’il faut liers
bien prendre garde à ne pas hasarder
la palissade
1)K PENSE
1Q3 et
encore moins le parapet du chemin couvert
non
du
plus que les hords
fossé
j
,
au contraire,
qu’on doit rétablir très-soigneusement
les
désor-
dres qui arriveront journellement à la palissade
du chemin couvert effet
et des traverses
;
et
pour cet
qu’on doit avoir des palissades toutes prêtes
pour remplacer celles qui manqueront avec des outils , un garçon ou deux charpentiers ou char,
rons
,
des travailleurs ,
en provision nches
,
comme
,
clous , -paniers
quelques outils de terre brouettes
sacs à terre
,
nades, armes de rechange
dont
il
faudra avoir
fait
,
etc.
louchets
,
,
,
ha-
bombes gre,
Toutes munitions
de petits magasins uu
peu écartés du feu, chapes et recouverts de peaux de bêtes fraîchement tuées ou de toile cirée , sans attendre que les besoins vous pressent. C’est ,
aussi dans ce temps-là
,
ou un peu devant
qu’il ,
faudra avoir préparé de petits retrànchemens
dans
les places
couvert, figurés
d’armes rentrantes du chemin
comme b
(treizième feuille
)
,
en-
foncés de deux ou trois pieds, et les parapets relevés d’autant
;
ceux-ci composés* de. gabions
tonneaux paniers fascines et sacs à terre avec, une ligne de palissades droites en dedans et une autre penchée au dehors en alignement parallèle ,
,
,
,
,
au retranchement , dont elle sera distante de 3 à 4 toises plus ou moins selon l’espace ; que si on peut les faire en cagonnière couverte pour parer au mauvais effet des grenades et des pierres ; ils
Dig
«j
by
,
ig^
DES PLACES.
en seront beaucoup meilleurs
et
en état de tenir
plus long-temps.
Quand l’ennemi couvert,
les
chassera les nôtres
du chemin
qui doivent être
dernières partie-
abandonnées sont les places d’armes (A) d’où se retirant dans les retranchemens (b) ils arrêteront l’ennemi et donneront le temps aux nôtres ,
Treil ^ œe feuille,
,
,
de reprendre vigueur, retourner à la charge, ou le petit chemiu (d) demandé au pied du bord du fossé ce qui s’entend quand on ne pourra plus tenir dansle retranchement
de se retirer tout-à-fait par
Même
feuille.
,
ni
aux places d’armes
d’y revenir.
Il
,
sieurs endroits des environs
où
aura plus
et qu’il n’y
faudra enterrer des
du retranchement,
beaucoup à favoriser
files serviront
moyen
bombes en plucette re-
en y mettant le feu à propos,; c’est à quoi faut bien prendre garde , de peur qu’on ne le
traite il
Ce
fasse trop tôt.
extérieur
du
fossé
supposé qu’on
temps de
,
petit ,
les
auquel cas
la superficie
de
chemin au pied du bord
se fera
y on
en tirant
le fera à
eaux bas
,
un pied au-dessus
la plus basse
de large, eu vue de
trois pieds
les
puisse remettre en peu de
eau, sur quelque
le
noyer quand ou
y remettra l’eau, en sorte qu’il ne puisse servir à l’ennemi. Que si on uè peut remettre promptement bas
,
l’eau
mais
et qu’il
2.
ne
dans
s’il
y
le fossé, il
a 5
ne faudra pas
la tirer
ou 4 pieds de bord seulement
soit pas revêtu
,
il
faut le couper èftns x
5
Digitized by
,
DÉFENSE
1
le talus, et le faire
de manière qu’il ne surmonte
que d’un demi-pied.
l’eau
et revêtu,
il
Que
si le
fossé est sec
faudra faire ce petit chemin au bas plus
commode qu’il
du revêtement et le rendre le Nous parlerons à quelques pages ciaprès plus amplement de son usage, voir cepen,
se pourra.
dant
le profil
treizième feuille.
,
Comme le feu du chemin Vif dans
le
couvert doit être fort
temps que l’ennemi eu sera
à portée
on doit soigneusement tenir la main à ce qu’il ne manque point de poudre balles pierres à fusil et de mèches non plus que d’armes de rechange, mesures de bois ou de ferblanc parce que l’on ,
,
,
,
doit bien prendre garde que les soldats ne char-
gent point autrement, d’autant que la manié* de charger à poiguée ne vaut rien , comme nous l’a-
vons déjà
fait
remarquer ci-devant
puisqu’elle ,
gâte et répand beaucoup de poudres qui se per-
dent mal à propos , qu’elle est imprudente et toujours inégale sur la quantité , et qu’elle fait crever la plus grande partie des armes les officiers
près
,
;
c’est
pourquoi
ne sauraient prendre garde de trop
ni les majors tant de la place que des régi-
mens, assez y tenir
la
main.
Il
faudra aussi avoir
fait provision de grenades et de balles à feu , à jeter à la main et avec la fronde , le tout renfermé
dans de petits magasins,
comme il a
élé dit ci-de-
vant. Bref, se préparer au logement du chemin couvert comme à une'affaire qui doit arriver dans
Digitlzed by
ig5
DES PLACES.
peu, les
grand soin cependant de réparer
et avoir
ouvertures qui se font à tout
chemin couvert. leur devoir,
de ses ouvrages où
ment, aussi
déboucher
,
qui auront
l’ennemi
de.
elles
ti
,
les
11
faudra
mortiers à bombes et à piei*res de la
place fassent leur devoir
aussitôt
,
que l’ennemi
pourquoi
s’en sera ïnis à portée. C’est saire d’avoir
et sur la
refont incessam-
aussitôt qu’elles seront en état.
que
ce
auront préparé quantité de nou-
ils
velles batteries prêtes à
des vues biaises sur celles lêtc
moment dans
Si les officiers d’artillerie ont fait
il
sera néces-
de petits magasins à chaque batte-
un peu reculés, pour éviter les accidens du feu, où il y ait toujours de quoi tirer ao ou 3o coups, tant du canon que des mortiers,
rie, qui soient
pour
n’être point surpris par les actions extraor-
dinaires
que
le
canon
quand
il
en arrivera.
gouverneur règle qu’il
voudra qu’on
la
11
bon de
sera
plus,
quantité de coups de
de chaque batterie,
tire
par rapport à ceire de ses munitions, ce qui
s'en-
tend quand
c’est
sur quoi
n’y aura rien d’extraordinaire
il
il
,
faut toujours avoir l’œil, en faire
souvent revue
,
et
compter tous
les soirs
avec
le
garde-magasin.
Nous
du chemin encore un peu
voici bien près de l’attaque
couvert ; mais
comme
de temps, j’estime que
il
me
reste
je ferai
bien de l’employer
à dire ce que je pense sur la palissade ait été parlé
dans
le
,
bien qu’il eu
douzième remarque de
la
iien«»u»>i
i5*
Digitized by
I96
DEFEHSE
deuxième partie où ,
je
n’en
en bien développer toutes Je dis dont que
pas assez dit pour
meilleure façon de planter
la
la palissade est sur la
ni
les propriétés.
banquette, la pointe à
1
pied
demi de distance du sommet du parapet, mesuré carrément sur le niveau-dudit sommet qu’elle surmontera senlementde 9 pouces , mesurés aussi carrément: sa pointe proprement aiguisée d’un pied de long et plantée 2 pieds et demi dans terre en distance de 5 à 6 pouces hune de l’autre ; ces pointes bien égales et proprement soumises à leur alignement avec un clou coudé qui occuet
,
,
pera justement l’entre-deux de trois à quatre pouces de pointe; ce clou fiché par l’autre pointe qui sera ébarbelée dans le linteau sera attaché eu dedans vert
chevillé à fond
,
,
afin qu’on
,
ne
rompre ledit linteau du côté du chemin cou-
l’en puisse arracher sans le
;
et les chevilles refendues
après par le petit bout dans la fente duquel sera fiché
un petit coin recoigné
,
et le chevillage
devant, et derrière à fleur
suite rasé
en-
du bois,
ensortequel’ennenjin’en puisse tireraucun secours
A 7 ou 8 pouces plus bas que le sommet dudit parapet on appliquera le linteau ci-
pour passer.
,
dessus
demi
,
qui aura 3 à
4 pouces de large sur 2 et du dessus rabattues en
d’épais, les arêtes
ch^pfrein
,
afin
pied dessus.
La
que l’ennemi ne puisse mettre le palissade en cet état ne sera que
très-rarement pincée du canon, parce quelle se
Digitized
by
I97
DES PLACES.
montrer^ peu, n’interrompra pas part
,
du remquand il y en
le feu
sera aisée à enter et rétablir
aura de rompue
,
très-difficile à
plus à couper et arracher ;
il
sauter et encore
n’y aura que le rico-
chet qui la puisse rompre, dont jusqu’ici les en-
nemis ne
se sont point- servis avec les circonstan-
ces qui le doivent
ront faire quand
accompagner mais ils le pour-, en auront bien reconnu l’uti,
ils
lité.
A l’égard de la double palissade pour laquelle beaucoup de gens ont un grand entêtement, j’avoue qu’elle 11’est nullement de mon goût par trois ou quatre raisons qui méritent bien d’être examinées sans prévention si
l’ennemi bat. fen ricochet
canon
les ruinera toutes
aurait trois,
il
;
,
première est. que en moins de rien le
la
deux
les ruinerait
de
,
et
quand
il
y en
même avec beaucoup
pour ceux qui défendraient lô chemin couvert. La deuxième, que si l’ennemi attaque le chemin couvert par le d’éclats très-nuisibles et malsains
moyen
des cavaliers, ces doubles palissades ne'
même quand
serviront de rien, pas
quadruples.
une
La
troisième ,
insulte générale
,
que
s’il
elles seraient
l’attaque par
vraisemblablement ce ne
sera qu’après en avoir ruiné les palissades .par fet
du ricochet. Et
la
quatrième, 'que
si
l’ef-
l’ennemi
l’attaque par les mines, elles n’y résisteront pas
non
plus puisqu’elles ne peuvent rien contre leur
effet.
,
De
sorte qu’elles
ne sauraient être
utiles
,
198
DEFENSE
que contre une insulte générale du chemin couvert, mal entendue et faite à l’étourdie, qui n’aura point été précédée de
Or d aisée
l’effet
des ricochets.
n’y a pas d’apparence que cette invention ,
si
peu dangereuse à pratiquer,
d’un
et
si
effet
sur et surprenant, soit encore lo*ig-temps ignorée des /ennemis, vii la facilité de l’entendre et de
pourquoi on né se doit pas faire
l’exécuter. C’est
une raison d’une propriété qui sans doute échappera bientôt. Je conipte pour le coup que nous voici fort près de l’attaque du chemin couvert. .
Nous avons
moires de
,
que
dit à la
tits
première partie de ces
ne connaissais que
je
les attaquer, qui
trois
Mé-
manières
sont l’insulte générale, les pe-
cavaliers et les mines. 11
y en
quatrième, composée de toutes les
une dont nous
a encore
trois,
parlerons en son lieu* Manière de chemin** cou,,r '-
el
Supposons donc un ehemin couvert bien fait P ar conséquent traversé à propos, miné et pa-
lissadé de
même
,
avec un glacis très-soumis au
feu des ouvrages supérie.urs de
la.
place
,
mais
le
sommet labouré et un peu en désordre par l’effet dps bombes .et du canon des attaques et la tran,
chée
si
fort
avancée , qu ellesoità portée d’entre;
prendre la place d’armes qui doit précéder que. Si les tranchées sont liées , et
l’atta-
non séparées
aucun endroit, qu’ellej pressent chemin couvert à i 5 18, 20 et a5
ni désunies par
également toises près
le
de
,
la
palissade
,
qu’elles
embrassent
Digijized by .
r.
DES PLACES.
>99
tout le front attaqué, et qu’enfitt
il
disposition à une insulte générale
lement d’avis de l’attendre ni de
jé
ne suis nul-
la
soutenir de
qu’on y sera emporté, ricochet s’en est mêlé. Tl vaut
pied ferme, puisqu’il
notamment
,
une
paraisse
y
si le
est sûr
donc mieux prendre
le parti
de céder, mais en
gens de guerre qui savent leur métier, que de hasarder à perdre une partie considérable de la
garnison dans une action où on est sûr d’être battu. Ainsi au lieu de remplir le
chemin couvert
de troupes j et de se préparer à repousser
par
la force
affaiblisse
exemple, la
,
mon avis est
peu les
à
peu
qu’elle
,
ner la
commence ,
à se former et à contour-
un capitaine
hommes seulement dans chacun rière 4
,
un
,
,
et
et
cinquante
des grands an-
lieutenant et trente
chacune des traverses
Tonel
par
,
la distance de la place d’ar-
'à
tête des attaques
gles saillans
la force
gardes en laissant
premiers jours, c’est-à-dire quand
tranchée arrive
mes
les
que de bonne heure on
hommes
der-
un lieutcnant-co-
quatre capitaines et deux çents
hommes
dans chacune des places d’armes ; cela soutenu d’un
bivouac presque aussi
un
assez
ques
grand
fort, sera capable
de faire
feu. Si la place d’armes des atta-
commence
à se
former en plusieurs lieux qui
ne sont encore que
faufilés et
non
joints
,
on
pourra continuer le jour suivant avec le même nombre d’hommes. Que si cettè place d’aEmes est encore imparfaite, chose qui se connaîtra au re-
200
DÉFENSE
utilement et à la masse des terres de son parapet oç.
pourra encore y soutenir avec autant
monde. Mais, achevée de. terre
,
,
si
*
de
la place d’arines paraît jointe et
ce qui se verra quand on ne jettera plus
que sou parapet sera gros
que des lieux élevés de les •derrières des
des troupes
,
mouvemens il
ter
que l’ennemi ne
s’il
n’avance rien entre ,
extraordinaires par fascines et des
n’y aura plus lieu de dou-
se prépare à
et qu’il
et massif, et
place on voie faire par
et transporter des
matériaux ; pour lors
min Couvert
la
la
une
insulte
,
car
place d’arines et le che-
n’en contourne point les an-
gles saillans de plus près, c’est signe qu’il veut le
prendre d’insulte.
Quand on
s’apercevra de tou-
laisser vingt hommes dans chacun des angles sailhrçs avec nn lieutenant et un sergent, dix hommes derrière les traverses, commandés par autant de sergens, eC cent commandés par deux capitaines dans cha-
tes ces dispositions
,
il
suffira
de
cune^dcs places d’armes des angles rentrans, avec ordre précis aux détachemcns des angles saillans
de faire lionne -contenance jusqu’à ce qu’ils voient l’ennemi pousser
parapet de
décharge
la
les fascines et passer
par dessus le
place d.’armes; pour lors lui faire sa
le plus près qu’ils
pourront ,
et
gagner
après le derrière de la traverse plus prochaine
etjà tourner
tête et recharger; sinon et
,
au cag
que l’ennemi tombe partout en grosses troupes,
gagnçr
le petit
chemin le long du bord du
fossé
Digltized by
20 f
DES PLACES.
par
les descentes
d’armes où
il
trop poussé
,
,
et se retirer derrière les places
faudra faire ferme se retirer
dans
;
et si
on
était
demi-lunes pro-
les
chaines, et derrière les tenailles,
si le
fossé est sec.
la retraite par ce petit chemin ne portera aucun empêchement au feu des remparts, donnera aux nôtres de se retirer avec bien moins’de péril et de confusion qu’il ne ferait, s’il f'dlait longer tout le chemin couvert parce que disparaissant tout à coup l’ennemi qui sera contenu par le grand feu du rempart les perdra bientôt dé vue et ne les verra que fort imparfaitement. Dans ces temps-là toute la garnison doit être sous les armes la demi-lune de l’attaque garnie
Or
lieu
,
,
,
,
,
de trois à quatre cents
hommes
les
,
bastions d’au-
tant , et les demi-lunes collatérales d’environ deux
cents chacune , c’est à-dire de tout, ce qu’on pourra.
peut fort "bien arriver que les ennemis tomav.ec un fort grand corps sur toute l’étendue du chemin couvert, l’emporteraient et chasseraient
11
bant
tout ce qui s’y trouverait aussi bien des places
d’armes que des autres endroits dra les maîtres absolus. Mais
,
ce qui les en ren-
comme il est à présu-
mer que le gouverneur aura bien disposé son affaire pour
le
soutien de cette action
,#
et qu’il aura bien
instruit tous les principaux officiers de ce qu’ils au-
rqnt à faire pour bien diriger. lç feu; sitôt qu’il verra sortir les ennemis de leur place d’armes et
occuper
le
haut du parapet de son chemin cou-
,
•202 vert
DÉFENSE les siens chassés et
,
donner
fasse
le signal
poursuivis
,
faudra qu’il
il
pour faire feu de toutes parts
sur les parties abandonnées, non-seulement de la
mousqueterie
bombes
des
,
mais aussi du canon
des pierres
,
ardentes pour éclairer, et
et balles
tout ce qui se pourra imaginer. Si l’ennemi attaque
vigoureusement,
s’obstine à soutenir ce qa’il aura
tant bien que
s’établir
occupé
mal sur
pourra
angles plus
les
avancés du chemin couvert; que
et qu’il
il
,
peut l’em-
s’il
brasser tout entier et s’y maintenir, cela abrégera
de quelques jours; mais
ses affaires
rempart des demi-lunes tera cher
c’est
:
aura essuyé
pourquoi
le feu
si
est bien servi si
,
le il
feu
lui
du
coû-
après que l’ennemi
des remparts deux heures du-
on voit lieu à pouvoir faire une grosse soron pourra revenir par la droite et par la
rant, tie,
gauche des attaques les
le
long des glacis
vert
par
,
le
les
pourront attaquer et revenir
à leur poste
dedans. Ces coups sont beaux, mais fort
hasardeux c’est pourquoi détachemeus prêts et forts ;
entreprendre tat
tandis que
,
gardes qui auront été chassées du chemin cou-
la sortie
oùrennemi.pçut
il
,
sera
mais
bon de il
tenir ces
ne faudra pas
sans avoir bien examiné
être.
l’é-
Au surplus au moment ,
qu’on se préparera à l’abandon du chemin couvert,
il
faudra en Retirer tous les outils et petits
magasins ,
et les
mettre en lieu de sûreté où on
les
puisse reprendre après l’action passée. Prendre en-
Digitized by
GoogI
205
DES PLACES.
core garde à une autre chose
qui doit consister à
,
du rempart, de manière qu’il un fort long temps ce qui ne se peut qu’en le divisant en deux parties égales qui se relèvent d’heure en heure , ou de demi-heure en demi-heure mais non dans le commencement à la première heure. Après quoi la partie destinée au repos se retirera et nettoiera ses armes, pendant que l’autre continuera le feu jusqu’à ce que cellebien ménager
le
feu
puisse être continué
,
,
ci si
reprenne sa place et la relève à son tour.
Que
par la sortie pu parvient à chasser l’ennemi et à
ou reprendra
lui faire quitter prise,
on aura que
ficile,
fait
soit
,
et. les
d’où
qu’on ne puisse tenir à niftà
la
garder de
pas tellement dif-
et la retraite des ennemis.si
vrages,
les postes
été chassé. 11 faudra raser et démolir ce
ennemis y auront nouveau, supposé qu’il ne les
peu éloignée
,
démolition de leurs ou-
rétablir ce qu’ils auront défait des
nôtres. Quoiqu’il en soit,
il
faudra toujours.tâcher
aies reprendre, et garder les retrançhemens des places d’armes rentrantes tant qu’on pourra
que cela retardera l’ennemi lieu à
Blainville défendit le
wert,
je sais à
et
,
parce
pourra donner
preuves entre
de pied ferme , le quart-
chemin couvert de Kcysers-
n’en point douter que l’ennemi
perdit près de 2,5oo ai les
,
quelque retour. C’est ainsi que feu M. de
les
hommes les
tués
mains.
ou
1702.
y
blessés, j’en
S’il l’avait
défendu
ennemis n’y auraient pas perdu
de ce monde,
le
chemin couvert n’en au-
Digitized by
3o4
uéfekse
moins
et il est sûr que la plus* tombée sur la garnison. De tous les chemins couverts que nous avons attaqués de la sorte, nous n’en avons manqué aucun,, et rait pas été
grande perte
pris
,
serait
toujours avec grande perte delà part des ennemis.
Au pour
surplus j’omets beaucoup de particularités le
plus et le moins qui peuvent arriver dans
le dispositif et la pratique
que ces Mémoires étant
de ces actions; parce
faits
pour
servir d’instruc-
chaque gouverneur. y puiser ce qui peut convenir à sa place générale,
tion
,
y
atfoir
bien pensé et consulté sur cela
pourra et après
les intel-
suppléer au reste du mieux qu’il pourra. Car on ne peut pas les remplir de tout ce qui peut arriver à chaque lieu en particulier, ni de ligens
,
ce qui peut contribuer à la fortification des places
ou leur nuire, cela
ce qui fait que tout ce
est diversifié à l’infini
Mémoire
ner des préceptes généraux. auront de l’Intelligence qu’ils
,
se réduit à
Sauf
d’y ajouter
imagineront de mieux selon
se trouveront, et les
Revenons à notre
moyens
:
don-
ceux qui
à
du leur ce où ils
les lieux
qu’ils
en auront.
sujet.
Si l’ennemi après avoir établi sa place d’armes
au
lieu d’attaqper le
sulte générale
,
chemin couvert par une in-
avance des bouts de tranchées
le
long des capitales prolongées pour s’approcher
de
la palissade jusqu’à mi-glacis
,
et
que de
là il
s’étende à droite et à gauche pour contourner
.
Digitized
by
,
•les
DES PLACES.
2o5
angles saillans, on pourra prendre cette
ma-
nœuvre pour un signe
certain qu’il vous eu veut 1
moyen des cavaliers *
chasser par le
de
pour 1
faire
vert .quand
plonger i o
enliler et
ils
commenceront
on pourra opposer
qu’il a dessein
^
à paraître.
les batteries biaises
A ceci
du canon
disposées à l’avance sur les faces des bastions en (C).
Pour
même
la nuit
faudra ouvrir les embrasures
il
Comme
cavaliers et pas
qu’il élèvera ses
pour être en
plus tôt
matin.
cet ellét
état de les. battre dès le
ces cavaliers ne seront faits que
par de petits gabions.de tranchée posés l’un sur
de sacs à terre
l’autre, et garnis la hâte,
il
sera- aisé
peu de temps batteries les
de
et
de fascines à
rendre inutiles en fort
les.
première
la
fois;
mais
comme
les
ennemies ne manqueront pas d’attaquer
nôtres, et qu’ils travailleront de toutes leurs
forces à rétablir et fortifier plus solidement leurs
on n’y gagnera au plus qu’une journée ou deux de retard après cela il ne restera plus qu’un moyen aux assiégés pour retarder encore cavaliers
,
;
la perte des
grands angles saillans
faire sauter les cavaliers
dans
le
,
qui sera de
temps que
les
ennemis les occuperont.
Ce moyen ne peut avoir lieu que par l’effet des et par les rameaux poussés à l’a-
mines du fond,
vauce jusque-là
:
voyez
endroits marqués a. d’après
ou
le.suivant
On ,
ils
la
,
T]
n
chemin cou-
le
feuille
douze, aux
peut compter que
le
jour
seront en état de plonger
dousiimd ftuaie.
,
206
DEFENSE
dans vos angles saillans
,
et
de vous en chasser
peut-être avant qu’il soit grand jour
quoi
les assiégés
de se réfugier derrière à la
même
moyennant
;
seront obligés de déguerpir
feuille
,
les traverses
(&)
pourvu qu’çn ne
,
et
figurées
les
-
pousse
pas plus loin. C’est le dernier
remède qu’ou y puisse apporter,
car dès que l'ennemi commencera à tirer des cavaliers, la garde sera obligée de se retirer et de laisser
au plus 4 ou 5 hommes des plus assurés à
l’extrémité des angles saillans
bien couverts de
,
paniers, de sacs à terre, et munis de leurs besoins
pour y imposer encore quelque respect et tenir une journée, serrant l’angle de fort près; là ils un feu du mieux qu’ils pourront sur ce
feront
qui paraîtra
s ! approcher
d’eux
,
et
y
jetteront des
grenades de temps en temps et des feux
d’artifice
jusqu’à ce qu’ils soient contraints .d’abandonner et de
gagner
les traverses
Sitôt que l’ennemi
aura chassé de ces
vous
ne manquera pas de s’y de quoi on ne le pourra empêcher;
grands angles saillans, loger , c’est
prochaines.
il
car de penser l’eu chasser par
que
sortie, la
le
moyen de
grande place d’armes
quel-
et les autres
avantages que l’ennemi aura pris pour soutenir ces
logemens avancés seront trop proches
gens commandés de
la sorte
y
,
et les
seraient passés par
armes et ne pourraient rien faire. L’ennemi étant donc établi sur les grands an-
les
Digitized by
r DKS PLACF.S.
gles
,
manquera pas de
11c
il
207
s’étendre à droite et
gauche pour s’approcher des traverses (&)$ ce qu’il ne fera qu’à demi-sape et pied à pied. S’il à
suit la palissade de trop près
et qu’il
,
ne
Voyez
la
treizième feuille.
laisse
pas une épaisseur convenable du côté de la place,
faudra canonner des batteries biaises (X)
il
tirer des
bombes
et
que leur chute
toutefois garde
tomber sur
le derrière
chaines (F).
Que
si
,
lui
beaucoup de pierres, prenant n’aille
pas jusqu’à
des traverses plus pro-
son logement
est
encore im-
parfait, et qu’il n’ait pas assez de plongée dans l’angle saillant,
il
faudra
y
faire glisser des gre-
nadiers de temps en temps, qui, en serrant ,
gles saillans et
nades pour
y
jeter
quelque douzaine de gre-
troubler l’ennemi et
y
puis s’en revenir.
Il
trois
des
devant
traverses,
mettre
trompé
le
feu
si
le
le
retarder, et
faudra aussi lui avoir préparé
des fougasses ou petites mines (a),
ou
une
toise,
s’en sera
deux
les
redans qui couvrent le passage
et
prendre
son
quand l’ennemi
temps
pour y
sera dessus. Je suis
soutien ferme des traverses ne l’o-
blige à les attaquer par insulte découverte il
qu’il
le
pourraient s’approcher des an-
parapet de près
mis assez près
en vienne,
si
nent ferme et ne
,
à quoi
ceux qui les
les
il
quand
faudra bieu
garderont tien-
abandonnent pas mal
à
propos.
Je considère
(&) comme
la prise
de ces premières traverses
des entrepôts d’où l’ennemi partira
Digitized by
, 1
208
DÉFENSE
aussitôt qu’il s’y sera bieu assuré
et mis en état , de continuer pour s’approcher des secondes (F)
où
il
manœuvres
sera obligé de répéter les
aura employées à la prise des premières assiégés d’user des
mêmes
défenses;
,
qu’il
et les
tout cela
il
n’y va que du plus ou du moins. Dès qu’il s’en Défense des d’arplaces nres des anrentrans cbeiuiu du
gles
couvert.
sera rendu maître, et qu’il s’y sera bien établi il
fera ses apprêts
pour attaquer
des angles rentrans (A).
bien plus protégées que
celles-ci seront
capables
les traverses et
d’un plus grand monde, l’ennemi doit Treizième
,
d’armes
les places
Comme
plus de résistance. C’est pourquoi
,
trouver
y
outre leur feu
feuille.
particulier
éclairer,
des
,
le
mêlé de grenades, balles à feu pour
bombes
et pierres, piques et hallebar-
feu des bastions et des demi-lunes leur
sera d’un
grand secours.
ter celui des
mines
,
s’il
On y pourra aussi ajouy eu a de préparées, et
enfin le soutien de pied ferme, et le retranchement (b). Si
l’ennemi, après les avoir approchées d’as-
sez près, se
met en
état de les insulter,
faudra pas manquer de
monde
d’autres munitions,' parce
que
,
il
n’y
de grenades ni sera de
l’affaire
durée si on les contient comme il faut, et trèsdommageable à l’ennemi, qui 11e saurait manquer d’y
perdre
beaucoup de monde
,
attendu
la
grande protection qu’elles recevront des bastions et des demi-lunes ; el après que l’ennemi se sera
rendu maître de leurs angles saillans, notre part on aura
fait
et
que de
plusieurs tentatives pour
» Digiti
id
by
,,
209
DES PLACES.
inquiéter et retarder l’ennemi
les
reprendre
se
pourra retirer dans
,
gorge (b), ou quand pourra en gros
et
aura
en détail
peu à peu dans
aussi
le petit
etc.
il
,
les
et laisser
,
faudra' se retirer
que tous
les
des fossés dans le derrière des fussent tronqués
comme
plan plus en grand sur
la retraite. TI
angles rentrans places d’armes
la treizième feuille
l’espace retranché par cette
,
au bout de
est figuré
il
ponts
les
ponts à radeaux
peu de monde dans
couvert (E) pour favoriser
serait fort à désirer
la
tout ce qui se
fait
demi-lune par
la
de communication ou par
bateaux armés,
on
retranchement de
le
011
,
coupure
,
et
abaissé à
,
un pied près de l’eau s’il y en a dans les fossés ou à mi-hauteur du bord s’il n’y en a pas les -,
Voyez
la
treizième droits
aux enmar-
s aé ‘ E
assiégés pourraient se retirer bien plus facilement
par
le petit
chemin
(d)
et
,
trouvant
un peu
là
de couvert de manière à n’être vus de rien
,
ils
pourraient s’y rallier pour tâcher de reprendre
une partie de ce qu’ils auraient perdu et toujours donner de l’inquiétude à l’ennemi par un ,
endroit ou par l’autre. Si l’ennemi attaque le
nes ,
quoi ,
s’en
il il
vers ce le
approchera
chemin couvert par mi-
le plus qu’il
chemin couvert,
même
blir sur l’effet .
;
après
à dessein d’en renverser
parapet et la palissade
les galeries,
2
pourra
avancera plusieurs rameaux et galeries
de
le
ses
,
rompre
et
enfoncer
bord du fossé et de mines. Mais si vous ,
:
s’éta-
l’avez
14
Djgilized
,
DEFENSE
210
prévenu par d’autres mines plus basses et plus enfoncées que les siennes, ou que vous ayez fait de longue main une galerie majeure sous le chemin couvert, d’où ou puisse pousser des rameaux en le terrain
avant sous
où
il
doit passer
est cer-
il
,
ne réussira pas si on sait prendre le temps à propos pour y donner feu ; qu’il n’ avancera rien, et qu’on lui étouffera la plupart de ses mineurs sans qu’il puisse l’éviter. Car en fait de tain qu’il
miue
,
,
celui qui est le premier posté et qui peut
prendre
dessous, est toujours le maître.
le
sorte que
si
l’ennemi n’emploie que
De
mines à
les
du chemin couvert, et que les assiégés y soient bien préparés il y a beaucoup d’apparence l’attaque
,
qu’il
ne
le
prendra pas.
La quatrième manière
d’attaquer les chemins
couverts, est
composée des
on y sur uue
plusieurs insultes en détail
si
fait
trois précédentes.
partie et tantôt sur l’autre;
ploie les cavaliers
quand on
le
si
pourra
,
Car
tantôt
,
on y emet où ou
le pourra, et qu’on approche tellementles tranchées à la sape qu’à force de les hausser ou parvienne enfin
jusqu’à voir dans les chemins couverts
;
et
enfmque
pour assurer des logemens si prochains, on y emploieuonseulementle fusil et la grenade, mais aussi les
mines basses
et superficielles
,
et
tout ce que l’on peut; les assiégés
en un mot
comme
pre-
miers postés doivent être en état d’opposer à ces attaques tout ce quia été dit ci-devant
,
les
mines
Digitized by
DES PLACES.
»
et fougasses
,
et surtout
31
I
une fermeté opiniâtre
qui ne permette pas de lâcher prise, qu’ils n’y soient contraints de vive force
pourront trouver
et tant qu’ils
,
moyen de demeurer
dans quelque partie de leur défense
y
à couvert
ils
,
doivent
majeure
tenir ferme jusqu’à ce qu’ùne force
les
en chasse.
Quand
les défenses
sont prévenues, elles en
sont plus avantageuses; mais quand sont pas
,
il
faut faire ce
que
l’on
ne le beaucoup
elles
peut
,
de choses vous échappent faute dè temps et de
pour
loisir
les
pouvoir mettre eu état , mais nul
n’est tenu à l’impossible.
Quelquefois l’ennemi se trouve
dans
les
commencemens de
ses
si mal arrangé logemens que ,
cela peut vous induire à faire quelque sortie.
Quand ce mauvais arrangement vous dent
,
paraîtra évi-
on pourra l’entreprendre en prenant bien du corps
ses mesures, et avertissant tous les postes
de
demi-lunes voisines qui auront
la place et des
vue sur l’endroit on vous voulez agir d’y prendre ,
garde
,
de peur que leur feu n’offense
commandés de
la
sortie
,
gens
les
et qu’il se puisse
au
contraire disposer à propos pour la pouvoir bien
appuyer. Voilà à peu près toutes les manières de défendre les chemins couverts qui se peuvent mettre en usage.
Il
ne
s’agit
son temps pour l’exécution
,
que de bien prendre de ne se négliger en
rien et de s’y préparer de longue
main, notant.
4
*
212
DÉFENSE
ment dès que l’ennemi aura déclaré ses attaques. Le mal est que c’est lui qui donne toujours l’ordre, ce qu’il a envie de
et qu’il n’avertit jamais de faire
faut toujours le deviner.
il
,
De
quelque manière que l’ennemi attaque
chemins couverts maître
mens
,
il
dès
,
s’en
qu’il
commencera par bien
et les
assurer ses loge-
mettre en état de se pouvoir soutenir
par eux-mêmes. Et dès aussitôt
qu’il sera
situation propre à établir ses batteries •
Voyez
les
rendu
sera
•
dans la
connue (s,
la
quatorzième feuille.
h, c),
i,
en
il
travaillera à les préparer et mettre
état. C’est là
où
il
le faut
attendre par des mi-
nes toutes chargées et en état de jouer l’œil soit
,
dont
bien caché afin que l’ennemi ne s’eu
aperçoive pas et ne
le puisse
trouver, et atten-
dre que son canon soit en batterie et ait com-
mencé
pour y mettre le feu du derrière des places d’armes voisines ou du talon tronqué Voyez
même
la
à tirer
des angles rentrans
du
fossé (•+), ce
coup exécuté
feuille.
prudemment effet; et
et à
comme
l’épouvante à
propos doit produire un grand
cela
la tête
11e
des
manque jamais de porter tranchées il est bon d’a,
voir quelque détachement prêt pour faire uuc sortie sur les endroits ébranlés par le succès des si on voit jour à y pouvoir réussir. C’est peu près le dernier effort qui se puisse faire pour la défense des chemins couverts.
mines,
à
Gomme cessibles
il
se trouve des places qui 11e sont ac-
que par des digues
,
chaussées
,
ou des
Digitized by"
21 5
DES PLACES.
avenues fort étroites, qui ne laissent pas assez de terrain aux attaques
pour
embrasser tout le front
attaqué auquel elles ont affaire; ou ce terrain se
que le front de beaucoup plus d’étendue que
trouvera tion ait
taques
resserré
si
que
je tiens
,
on peut soutenir pied ferme
,
la fortifica-
,
,
supposé
l’insulte
celui des at-
garnison forte
la
,
du chemin couvert de
autrement non. C’est en ce cas que
la
double palissade peut être d’usage., à condition
que
le
ricochet n’aura aucune vue d’enfilade ni
de revers sur ce chemin couvert fications qui le soutiennent; car
palissade n’y servira de rien
ni sur les forti-
,
s’il
y en
a, cette
bien plus de
et fera
,
mal que de bien comme il a été dit. Il y a beaucoup de places qui ont des avant,
fossés à l’extrémité
de leurs glacis
,
ce qui suppose
Défense des avant-clieinius
couverts-
nécessairement un avant-chemin couvert; autre-
ment
avant-fossés seraient autant de défaut*
les
considérables aux places , en ce qu’ils empêcheraient les sorties et les secours
,
ce qui se peut ré-
parer par un avant-chemin couvert (a) , qui corrige fort bien ce défaut.
On l’enfonce
ment d’un pied et demi et de deux ou on le peut plus bas que le niveau du ,
que
la ligne horizontale
premier lui fait
le
puisse
du
profil,
commander
ordinaire-
quand terrain ou
trois
,
afin
que
Feuille 7.
Voyez
le
de
la
profil
septième feuille, à l’eu-
droit
marqué
le D.
d’autant; et on ne
qu’une banquette dans cette vue , et un pe-
soumis au premier et du surplus on le gazonne palissade et traverse tout comme l’autre, tit
glacis
,
,
Digitized by
Googli
ai4
DEFENSE
ou y
autant de barrières qu’il y a de traverses, pour faciliter les sorties et l’entrée des et
fait
secours et des espions qui voudrônt se jeter dans la place.
Et parce qu’étant éloigné des ouvrages il en serait mal soutenu et s’il n’y était remédié on retranche
supérieurs de la place, fort
aventuré
pour cet
,
effet les
places d’armes
min couvert, dont on
fait
du premier che-
de petites demi-lunes
basses, de a5 à 55 toises de face, appelées lunettes,
environnées de bons fossés bien palissadés ou d’une haie vive sur la berme quand elles sont de terre
,
comme
que elles 1
j’ai
;
la plus
vues ou que
grande partie de
j’ai fait faire
il
y
a
celles
sont ainsi. Si
sont bien entretenues et gardées par ioo,
5o à aoo hommes ,
min
où
toutes celles qui se font
fossé plein d’eau
elles
protégeront l’avant-che-
couvert, et donneront le temps aux gardes
avancées des grands angles de se retirer plus com-
modément
j
elles enfilent l’avanl-fossé
,
et îjuisent
beaucoup à son passage ; flanquent le premier che-
min couvert, et le
à qui elles sauvent l’insulte générale, réduisent à l’attaque par les petits cavaliers
qu’elles
incommodent encore beaucoup. Et pour
conclusion
,
l’ennemi sera obligé de
les
attaquer
dans les formes, ne pouvant être maître du chemin couvert sans la prise de ces pièces
qtji
sont très-
bonnes, de peu de dépense, d’une défense simple,
peu intriguée
et fort aisées à
et encore moins dangereuse, communiquer. 11 ne faut que les ,
DigitizecfÊy
.a..
—
J-i.
2l5
DES PLACES.
bien garder et bien diriger ieur leu sur
*
les atta-
ques. Elles donnent retraite sûre aux gens poussés
du premier chemin couvert,
et
soutiennent le
passage de leur fossé jusqu’au toucher de la palissade.
On ne
qu’on peut aura plus je
abandonner que le plus tard toujours peu à peu et quand il n’y
doit les et
,
,
moyen de
les soutenir.
Ces
trois pièces
,
veux dire l’avant-chemin couvert, l’avant-fossé
et les lunettes, sont ses
séparément
,
non-seulement très-bonnes pri-
mais leur défense étant bien mé-
nagée, peut prolonger un siège de ioou 12 jours cl davantage.
Car
il
se faut faire
une maxime
très-
rigoureuse de n’abandonner aucune partie des
chemins couverts ni de la soit chassé
qu’on n’eu
fortification,
de vive force , quelque faible qu’une
garnison puisse être; eu ce faisant, on impose nécessité à l’ennemi de se conduire par les règles,
de respecter toujours
les lieux
d’où
il
voit sortir
du feu et de n’en approcher que les armes à la main en état de forcer en se découvrant; ce qui ,
l’expose au feu préparé des défenses qui lui tue
monde
toujours beaucoup de
commode, exposés se
temps
,
,
le
retarde et l’in-
avant que l’ennemi soit tout-à-fait sur
eux, pour gagner nes
,
peu des vôtres qui y sont retirent toujours en prenant bien leur tandis que le
où tournant
rés à propos
,
le
couvert des traverses prochai-
tête
,
8 ou 10 coups de
fusils ti-
imposent à l’ennemi, l’arrêtent et le
font aller bride en main. Mais
comme
les
gens qui
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1
^
2
DEFENSE
oui ordre de
m
se retirer jusqu’à
un
certain lieu, en
quittent souvent plus qu’on ne voudrait
il
,
faut
par de petits détachemens qui auront ordre de s’avancer jusques aux endroits les faire soutenir
marqués pour
la retraite,
dans
postes avancés se retireront
,
moment que
le
afin qu’ils
les
y arrivent
aussitôt qu’eux tres
et c’est de quoi les uns et les au; doivent être bien avertis , afin que tous se con-
certent, et ne fassent point de fautes dans l’exé-
Que si
cution.
par des cas fortuits et malentendus
qui n’arrivent que trop, des postes avancés lâ-
chent
ou se retirent mal à propos ; il , laut faire reprendre ce qu’ils ont perdu par la réle
pied
serve ou par des détachemens de grenadiers uniquement destinés à cet usage quoi fait, y faire ;
retourner les
mêmes
qui auront abandonné après ,
avoir bien réprimandés sur leur lâcheté, et
les
instruits
de nouveau sur ce
qu’ils
auront à faire
en cas d’attaque. Voilà ce qui se peut
faire à
peu près pour
délense des chemins couverts. Sur quoi Nécessité des traverses,
i
i
sans
de
le
la
ties
,
,
secours des traverses, qui donnent
prolonger
et
la
est à
il
remarquer que cette défense ne peut avoir
lieu
moyen
de la couper en plusieurs par-
lesquelles faisant de nouvelles all'aires à l’en-
lui causent beaucoup de peine et de perte; au lieu que tout chemin couvert vide de traverses, est perdu sitôt que l’ennemi est logé sur les grands
nemi,
angles saillans, parce que de-là
il
enfile les faces
Digitized by
,
2 7
UhS PLACES.
I
dans toute leur étendue jusqu’aux redans des pla-
A joindre
ces d’armes.
que tout chemin couvert
aussi bien que les terre-pleins des remparts et des
dehors qui ne sont pas traversés avec soin , ne sont pas soutenables quand des ricochets de 6 ou 8 pièces de canon, qui peuvent les enfiler
de revers
,
les
ou voir
recherchent. C’est une expérience
que nous avons
au premier siège d’Ath 6 pièces de canon chacune
faite
,
ou
dis8 batteries de 4 et posées en ricochets autour des angles saillans de impotoises , la place , en distance de 2 à 3oo sèrent tellement au front attaqué de cette place ,
,
garnison fût grosse et bien intenne purent jamais tenir à leur défense
que, quoique tionnée et le feu
ils
,
de
bataillons
la
la
place fut tellement éteint, que les
montant
s’en sentaient point
naient la
et ,
campagne
et
descendant
la
tranchée ne
partant de la queue
et s’en allaient à
ils
pre-
découvert
droit aux postes avancés du chemin couvert. Ceux
même
qui relevaient faisaient la
mis ne tirant plus
,
chose,
les
enne-
parce qu’ils ne pouvaient tenir
à leur défense, circonstances très-remarquables,
méritent bien qu’on s’en souvienne. Les retrauchemens prématurés, revêtus et fane sont pas moins nécessaires à la défense des places que les traverses, car il n’y a pas moyen d’en faire de nouveaux qui
et qui
briqués de longue main
,
puissent subsister devant un grand feu de bombes pendant un siège ; on peut dire que les unes et les
,
3l8
DEFENSE
autres sont nécessaires à il
est
un
point, que sans eux
presque impossible de faire une défense un
peu raisonnable. Les fossés secs qui ont de
la
profondeur sont
d’un mérite infini par rapport à ceux qui sont pleins d’eau
parce que
,
communications de
les
la
place sont bien soutenables, et que les mines bien
ménagées y peuvent être d’un grand secours, au lieu que les pierres le ricochet et les bombes rompentà la longue tous lespontsà fleur d’eaufixes ou flottans, sans en pouvoir conserver aucun. Ce qui vous réduit presque à une impossibilité de bien ,
défendre vos ouvrages
,
et
temps très-considérables , les
gardes, et
y
ment dans Feuille ta.
fait
perdre des
bien du
monde par
vous
et
détours qu’il faut prendre pour relever vos faire porter les
les
demi-lunes ;
de petits ports voûtés dans preuve de
la
bombe
,
et
dans
lunes (n) capables de mettre à couvert
,
il
est
notammoins que de faire
munitions
et à
,
les tenailles (o) à les
gorges des demi-
un bateau ou deux
presque impossible de conserver
de communication.
Tant que le chemin couvert n’est pas pris, tout tombe sur lui et sur les pièces qui le protègent. Ces orages sont composés de batteries de canon de bombes et pierres qui tombant partout à foison font un fort grand désordre ; c’est de quoi il est très-difficile de se parer, et je ne vois que trois espèces de machines l’orage des attaques
,
'
Digitized by
DES PLACES.
a, 9
capables d’en épargner une partie
cabanes de bois ronds,
les
,
qui sont les
abris de palissades
brutes contre le parapet, et les hottes fourrées et renversées
remuer d’un le
pour ceux qui sont obligés de se un autre et des trous dans
lieu à
fait
,
remparts. C’est de quoi on
derrière des
des dessins
voyez
,
feuille
la
8
,
a
figures
(A, B, C).
La ment voir ,
prise des
chemins couverts sera incessam-
suivie de l’attaque des grands dehors; sa-
des demi-lunes
couronnes,
et
,
de toutes
ouvrages à cornes et
les
les autres pièces revêtues,
terrassées et environnées defossésquise trouveront
sur le
chemin des
attaques.
Comme
ouvrages
les
à corne et les couronnes sont plus avancés à la
campagne et les plus considérables de tous nous commencerons pâr eux notamment par les cor,
,
communes que
nes, parce qu’elles sont plus
couronnes
minée ;
comme
,
et
que
la situation
la plupart des
en
les
est plus déter-
ouvrages couronnés étant
des hors-d’œuvre que la nécessité a in-
troduits plutôt
que
les règles.
Supposons donc que toutes
les
cérémonies pré-
cédcntes qui ont causé la prise du chemin couvert se soient adressées à la corne (A)
,
que nous
supposons aussi bien revêtue, terrassée, à preuve de même aue sa demi-lune et environnée d’un *
fossé revêtu
#
ou plein d’eau ; que toutes
Défense d’un
corne
6*
,imé
âw'XmU lu
“^ h t<yiième „
feuille.
les parties
qui en ont besoin soient bien retranchées
,
tra-
Digitized by
320
DEFENSE
versées et coutreminées
,
et qu’il
y
ait
quantité
de souterrains pour y mettre les munitions en sûreté c’est à peu près ce qu’on peut leur dési,
rer.
faut encore supposer l’ennemi maître et
Il
bien établi sur tout étant, Voyez
la
quatorzième feuille.
travaillera
il
le
chemin couvert,
premièrement
cela
à faire des bat-
les unes en (i) coûtre les flancs opposés et communication; les autres (c) pour faire brèla demi-lune ou y attacher le mineur; et les autres (h) simplement pour faire brèche aux demi-bastions remarquant que le vrai lieu de ces descentes, c’est en (d) et (k) pour éviter de
teries
,
la
che à
,
déboucher dans
les enfilades
qui pourraient être
embouchées du canon ou du mousquet de quelqu’autre endroit de la place que l’assiégeant ne pourraitunaîtriser.
^
Les oppositions qu’on peut premièrement, de
ries sont, il
est
faire à ces batte-
les faire sauter
comme
proposé ci-devant ,page 212, après avoir dis-
posé des mines d’avance pour cet
effet, et
ché leur entrée; deuxièmement , de
mement rompre
les
bien ca-
bombarder
de pierres tant que l’on pourra ; troisiè-
et battre ,
et
(T) pour leur
d’employer
les traversés
diminuer
vue des objets qui en pour-
la
ront être maltraités; et quatrièmement, d’avoir des batteries biaises qui se peuvent prendre dans les
cornes et sur
les autres- parties
Voy. idem.
corps de la place tés à
(
N,
R ), et
preuve de bombes , dans
éloignées
du
avoir des ports voûla tenaille et
dans
fe
Digitized by
,
DES PLACES.
réduit,
ou
23
|
derrière de la demi-lune; de
G pieds de œuvre sur 24 de long, et 3 à 4 pieds (Peau de profondeur, et plus si on peut les donner ; ces ports capables de contenir un bateau de large dans
20 pieds de long et de 4 de large , ayant pieds 2 demi de creux; le tout mesuré dans oeuvre.
Usage d’un pour
bateau
communiquer et dans le» dehors.
Ce ba-
teau se conduira par le moyen d’une corde tendue raide à travers du fossé à laquelle seront passées des poulies attachées par d’autres cordages au bateau; deux petites cordes amarrées au milieu ,
V07.
la trei-
zième
feuille
à l’endroit k.
de l’avant et de l’arrière, tirées tantôt du côté de la tenaille, et tantôt de celui de la demi-lune, le
feront aller et venir, sans que personne pa-
raisse
,
pourvu que ceux qui sont dedans veuilun peu; et en prenant le temps
lent bien se baisser ù propos ,
il
teindre.
en faudra avoir 5 ou 6 dans
11
sera tres-dilficile à l’ennemi de l’at-
autres Ironts de la place, de les entretenir en bon état, et «les
même
les fossés
grandeur,
y accommoder
les
poternes tant du corps de la place que des ouvrages
<t
corne , afin que quand
on en puisse substituer passer par les sorties, et fossé
quand
il
der auxquels
il
en manquera
d’autres, en les faisant
y
tirer
même
y aura quelque chose on ne pourra
à
ceux du raccommo-
travailler
dans
les
ports. Ces
bateaux pourront porter jusqu’à 40 par voyage avec leurs armes pourvu , qu’ils soient bien arrangés.
hommes
Outre ce moyen, vous pourrez avoir celui des
Digitized by
,
222
.
DEFENSE
pouts ordinaires à fleur d’eau , lesquels ne dureront guère , ce seront toujours les premiers rom-
pus ;
radeaux pourront prendre leur place
les
ceux-ci faits de bois blanc choisi sec et de
comme
bon emploi, de
,
plus léger,
le c)
à io pouces
carrés, assemblés par des travées de 4, 5 à 6 pièces de 13 pieds de long par la tête, par le milieu
on passe des
desquelles
même bois qui Vo T h .
Heine le.
trei-
en raison
feuille,
|>ian.
et
proGls de. ra<ieau* double, et «impies.
Si
de charpenterie de
clefs
les arrêtent
ferme,
tiennent
et les
après quoi on les couvre de planches. * 1
;
on y peut ajouter quelques
barils
ou tonneaux
.
bien
etaiiclies
,
us porteront plus pesant
•
encore mieux
les
d’autres travées,
. .
3
si
;
sinon et
_
.
redoubler
on a de quoi, par
composées de
même
appliquées par dessous les superficielles
bois et ;
autre-
ment on n’y passera qu’un à un, faisant long bois. Voilà les trois moyens de communiquer dans les dehors où il y a fossé plein d’eau. Il y en a encore un quatrième qui est celui du chemin couvert.
Mais
celui-ci n’est de mise qu’autant de
temps que
les assiégés
qu’il sera
perdu
il
en seront
n’y
les
maîtres
:
faut plus songer.
dès
Ce
avec ces quatre moyens qui vous manqueront souvent , vous n’avez le soin de faire
n’est pas tout
,
si
passer d’avance dans les ouvrages attaqués les gros matériaux dont vous aurez besoin, comme paniers, sacs à terre, brouettes, outils, une
bonne du plomb des boulets , des du canon des affûts de rechange
quantité de poudre plates-formes
,
,
,
,
—
Digitized by
Google A
,
DF.^ PLACES.
2'2,'y
fascines, palissades et des vivres, vous
manque-
rez infailliblement de quelque chose dont vous aurez lieu de vous repentir.
Toutes ces provisions dont on ne saurait nier présupposent des souterrains dans lous les dehors aussi bien que dans le corps de
la nécessité,
un lait constant que l’on n’en non plus que de traverses et de
place. C’est
trop avoir,
chemens revêtus ; autrement ter sur la
de durée ci
,
moyens il
,
qui tout imparfaite qu’elle est
chose de
est
saurait
rctran-
ne faut pas compdéfense des places pour quelque chose vu la manière d’attaquer de ce tempsil
si
terrible
,
que
,
a quelque
on n’emploie pas des
si
extraordinaires à la défense des places
impossible de pouvoir long-temps résister à des attaques. Revenons à notre sujet.
la furie
Les descentes de fossés par sape.
se font à ciel ouvert
ou
A ciel ouvert, quand les fossés sont pleins
d'eau j et par sape quand
ils
Descentes de fossés.
sont secs et profonds.
Celles-ci se font par des 4 J!
ment de 4 pieds six, et fet.
et
mineurs et souterraiuedemi de large sur la hauteur de
bien étayées par des bois préparés à cet ef-
Si le fossé est sec et profond
ou pourra de
,
temps à autre notamment pendant ,
la nuit
,
faire
de certaines rondes à la dérobée, qui marchant sans bruit le long
du
petit
chemiu
fait
au bas du
bord du
fossé, écouleront et prêteront souvent
l’oreille
moyennant quoi
le
;
mineur
est prêt à
iis
percer
entendront bien
si
ou non. Quand on
Digitized by
DEPENS»
224
aura remarqué l'endroit,
il
faudra avoir préparé
une batterie biaise d’une ou deux pièces pour les recevoir au débouchement du passage; on pourra faire
précéder cela par une salve de quelques coups
de mousquetons dans
débouchement
le
,
char-
gés de postes.
Malgré ces oppositions qui pourraient bien caumais qui ne le fe-
ser quelque retard à l’ennemi
,
ront pas discontinuer son passage ,
miner
s’il
ne
se fera point
faudra exa-
il
en lieu d’où on
le puisse
du chemin cou-
voir de revers de quelqu’eüdroit
vert qui ne soit pas encore occupé par l’ennemi,
pour
lui tirer
de
là
en revers.
Si le fossé est plein d’eau
,
on
11e
pourra
de sortie sur le passage de ce fossé,
si
ce
faire 11’est
par quelques bateaux armés, cachés derrière tenailles,
au moyen de quoi on
se pourrait
jeter des feux d’artifice sur l’épaulement,
les
con-
duire avec des avirons sur le passage du fossé
et
,
pendant
que d’autres le prenant à revers embarrasseraient ceux qui se trouveraient sur le pont; mais ,
fort ils
s’en retireraient bientôt, et les entrepreneurs
de ces sorties passeraient tôt après mal leur temps,
de
telles entreprises
aboutissent à
qu’on n’en doit pas faire
si
peu de chose
cas.
Mais si le fossé est sec , ce ne sera pas la même chose, on pourra faire plusieurs sorties du derrière des tenailles et donner en grosses et en petites ,
troupes ,
par la-droite et
la
gauche
,
sur le passage
Digitized
by
1
DF.S
du. fossé, et
22 $
PLACES.
souvent l’attaquer
et l’inquiéter sans
beaucoup hasarder.
Où
le fossé sera plein d’eau
,
toute la défense
pour empêcher l’attachement du mineur se doit réduire aux choses possibles. Les choses possibles sont eu partie communes aux fossés secs comme aux places d’eau elles se réduisent ordià faire
,
nairement à tâcher de plougcr sur
commence-
le
1
ment du passage du qui se fait par
le
fossé
du haut du rempart
moyen de
:
ce I
certains petits bouts
de tranchée que l’on avance en porliou de cercle dans l’épaisseur du parapet, lesquels vous approchent du bord et vous mettent en mesure de pou-
!
Vov. la frf izième feuille nux endroits (c.)
voir plonger sur partie
du passage. bombes
et du feu sur mineur force grenades des fagots goudronnés ^beaucoup de bois pendant quoi les feux des lianes et de la tenaille ne doivent pas être ménagés; la contre-mine doit aussi faire son chemin penIl
faut de plus rouler des
le
,
,
,
dant ce temps-là. Si l’ennemi vient à vous par la
vous attacher
à
mine
,
rencontrer ses mineurs
au ,
lieu
de
vous de-
vez vous porter le plus avant que vous pourrez
sous la brèche, et là chambrer et charger en deux
ou
trois endroits séparés sous
Défense des de I4 mi lune.
1 »( i*i lif.S
1
il»
1
son étendue , ce qui
vous sera un coup sûr pour lui faire souffler des fougasses à caissons dans le nez quand il vous
Voyez
l.i
dixième feuilaux en-
le
approchera de trop près. Afin que
les
choses se
droit»
li,
onzième
fassent bien,
il
est nécessaire
que ces manœuvres
'
la
aux
endroit» mar-
qués
a.
et
«.
i5
# » Digitized
by
236
»Ckemp
temps que l’ennemi se pourra rendre maître du bas des brèches afin que les mines étant
précèdent
le
,
chargées
,
il
n’entende point de bruit qui puisse
Et pour coûclnsion il n’y faudra donner fou que quand il voudra se loger sur les brèches qu’il y sera bien engagé et que le semblant de quelque sortie y aura attiré du monde. Ce coup est excellent, mais il veut être bien conduit et ne doit être employé qu’en second lieu, et après que les fougasses y auront joué. Pendant qu’on travaillera à ces mines, on en l’iuduirc à méfiance.
,
,
pourra préparer d’autres que j’appellerai volan-
un ou plusieurs caissons, longs de 5 ou G pieds de bois fort de a ou 5 ponces d’épais , capables de contenir 5 ou 400 livres de tes, qui seront
poudre chacun , bien goudronnés Voyez
la
dixième fenilleaux endroit.'!
et posés
au bas
de chaque brèche dès aussitôt qu’on verra
les
premières batteries disposées pour en battre
les
marqués i et la onzième défenses , aux endroits ils lieu marque* f. ,
où
eu sorte qu’on
arranger au pied du
mur
pourra, y appliquer
les
le
11e
du
puisse pas douter
auront envie de s’attacher. et le plus
Il
faut les
bas qu’on
le
angelets et saucisses sur
pied d’y donner feu du derrière de la tenaille
ou de
la
porto de sortie de l’orillon
et bien enterrer le tout
dans
j
couvrir après
les ruines
,
et
y
ajou-
du gros bois si l’on veut., et laisser tasser les décombres qui tomberont d’en les ôter, comme on fait ordinaisans dessus haut ter des fascines et
rement
j
quoi
fait, laisser faire la brè'ché,
s’y
* Qigitized by
,
DUS P t> ACES
227
.
présenter hardiment, la défendre et l’opiniâtrer
mais céder un peu pour attirer l’ennemi dans le haut , et sg donner patience qu’il y ait bien du. monde ; après quoi donner feu et revenir aussitôt sur lui pour achever de culbuter ce qui sera resté
dans
la
brèche, cela vraisemblablement mettra de ce jour.
lin à l’assaut
Remarquer que l'effet des mines volantes doit précéder celui des autres, qui ne se doit faire que quelques jours après ; c’est-à-dire quaud l’ennemi sc sera rétabli daus le pied dçs brèches , et qu’il aura pris de nouveaux établissemens , soit par des aplanissemens pour en rendre les montées plus des mineurs , ou par , ou par y attacher agrandir lcsbrèclics avec le canon ; pour lors quand on aura bien reconnu ces dispositions , s’il a des faciles
y
mineurs attachés
,
il 11e
faudra pas attendre qu’ils
donnent feu à leur mine mais les prévenir. Que s’il ne s’attache qu’à battre du canon pour agran,
on pourra attendre jusqu’à ce qu’il donne l’assaut et qu’il se porte daus le sommet des brèches, soit pour s’y loger, ou pour forcer et passer outre, le coup serait beau à dir les brèches
,
,
qui pourrait le prendre dans le temps qu’il s’a-
moncellerait dans cette brèche.
Les assiégés auront
le
moyen de
faire suivre
cela de grande quantité de pierres, grenades,
bombes, et de tout ce qui peut à un assaut et de jeter dans les ;
faire opposition
intervalles force
i5*
328
MtPEKSI!
branchages
et
épines en confusion et sans être
liées, les ruines tombant dessus feront un fascinage embrouillé qui joint à celui de la fraise avec qui on aura laissé les les arbres du rempart, ,
«à
grosses branches de 2 à 3 pieds de long, élaguées et bien épointées, feront un empêchement con-
sidérable à sa montée.
Ou pourra encore user d’autresmoyens, comme d’y rouler des chariots chargés de bois fourrés de fascines
goudronuées
et bien
foudroy ans pleins ^de bombes
allumées et
tomber d’autres bombes par
- faire
des barils
;
de grenades
y moyen de
le
quelque planche, coulisse ou petite bascule pots à feu, plus des grenades, cercles
tous les autres
pourvu
moyens dont on
qu’ils fassent
se
«à
,
,
des
feu et
pourra aviser,
du mal à l'ennemi, tout sera
bon et que tout soit exécuté par des gens fermes qui se présentent bien , d’une mousqueterie ,
mêlée d’une grêle de grenades et de pierres tout cela soutenu par deux ou trois réserves rangées ,
derrière les traverses prochaines, et les retranche-
mens bien
du canon des faTous ces obstacles feront que l’ennemi pourra bien manquer la brèche pour la garnis, avec le secours
ces et de la tenaille.
troisième
fois.
Voici encore un quatrième les
moyeu
brèches qui va paraître ridicule
de défendre
mais il fut mis en usage avec succès au premièr siège de >Chatté, petite ville de Lorraine sur la Moselle, ,
t*-
•
• .
Digitizôri
by
GoÔfljâ
,
DES PLAGES. fait
par
9.ÏÇ)
maréchal de La Ferlé. Celle
le
fermée Je murailles à l'antique
ville clair
flanquées de tours
,
peu fortes et mal espacées, mais défendues par j 200 Lorrains, bonnes troupes, avec les bourgeois qui avaient à défendre leur pain
mandé par
Despillier,
com-
le tout
;
sold# de fortune
,
mais
entendant bien sou métier, qui eu était gouverneur. Le maréchal de La Ferle la Lorraine et agrandir son défricher qui voulait brave
homme
et
gouvernement, l’assiégea avec une année composée d’assez bonnes troupes mais peu nombreuse et assez mal pourvue de scs besoius la tranchée fut ouverte le canon mis eu batterie , on y fi* bientôt brèche assez raisonnable e« conséquence de quoi ,
;
,
,
le
maréchal
les
sommer; mais ceux-ci qui
fit
fort bien
s’étaient
retranchés n’y
répondirent
poiul cl se mirent en état de soutenir, l’assaut qui leur fut effectivement donné très-vivement et soutenu de même; hors que dans le fort de ,
l’assaut et
dans
de piques,
les
le
uns
temps qu’on en
était
aux coup%
et les autres fort échaullés, les
assiégés s’avisèrent de jeter daus la brèche 5 •G paniers de là
auprès
de
la sorte
,
mouches à miel,
qu’ils
ou
trouvèrent
lesquelles enragées de se voir traitées ,
s’en prirent
aux premiers des assiéles piquèrent si im-
geans qu’elles rencontrèrent ,
pitoyablement traignirent de
brèche
,
et
et
de
telle sorte
quitter
prise
de se retirer à
,
la
,
qu clics les cond abandonner la tranchée où clics
,
23o les
qui
DEFEK.se
poursuivirent avec une opiniâtreté invincible, déserter la tranchée
fit
pendant lesquels leur brèche
,
pour quelques jours, ennemis raccommodèrent mirent en état de soutenir un
les
et se
deuxième assaut plus avantageusement que le bien restais de se servir du même secours; et ce ne fut pas la moindre raison qui fit premier
,
résoudre
la levée
du siège.
Au reste , ce qui est ici proposé pour la défense des broches de la demi-lune, se peut appliquer à, toutes les pièces revêtues , aussi bien qu’aux demibastions des ouvrages à corne, grandes demilunes d<fla place, contre-gardes, etc., parce que tous sont de même nature, quoique de différentes figures. Si
sont secs,
les fossés
les
communica-
tions en seront bien plus aisées, et par conséquent la défense;
mais
faudra bien précautionner les gorges, afin que l’ennemi ne se prévale pas de terreurs paniques qui arrivent quelquefois il
ces
«ans raison, pour
écluse
par la rupture saignée, etc.,
,
bien assurer de tous
les
celle des î/f.
et i5
les
Et quand même
les insulter.
les fossés seraient pleins
vider
d’eau
,
s’ils
de quelque il
bon
d’en'
gorges. A.u surplus, la situation
ouvrages
à
corne
,
se peut rapporter à
deux que nous en donnons ,
peuvent se batardeau
sera toujours
comme
les
ici
,
feuilles
plus parfaits qui se fassent;
rarement s’en trouve-t-il d’aussi bien conditionles supposons mais tels qu’ils se
nés que nous
,
,
BKS PLACES,
trouveront ,
il
en faudra
qu’on pourra. Si on
a3lj
tirer le meilleur parti
propose parfaits
les
,
on
leur attribuera une défense proportionnée à leur
mérite;
il
de
moins.
faire
est très-difficile -
de faire plus, mais non r
,
Si, après toutes ces résistances bien et sage-
ment conduites, l’ennemi brèches de
bon ,
,
la
demi-lune,
réduit, bien revêtu,
*ii
.
rend maître des
se
et qu’il s’y trofive
comme
le figuré i
un
(£), ce j
|
réduit soutiendra les traverses de sa droite et de sa
gauche, imposera
lui
,
à la
n r # < jî,*f'
£.
,,
|"
llt,m - lunf -
vn T
.
i« ,,na-
tontine fr wiie.
brèche qui sera devant
et nécessitera l’ennemi d’aller bride
en main
deuxième partie de son logement, en tirant uncligne d’une traverse (A) àl’autre (L), c’est le mieux qu’il puisse faire. Je dis d’une traçt de régler la
verse à l’autre, parce que
si
la résistance a été-
peu près que nous venons de dire, vraisemblablement celles-ci seront abandonnées parce telle à
,
que
la
brèche se sera étendue jusques à découvrir
leur derrière, et les faire voir de revers parles loge-,
meus du chemin couvert. Les ennemis s’établiront donc là et travailleront à y faire une bat,
terie (e)
de trois ou quatre pièces
;
ce qui ne se fera,
pas sans peine et sans y employer bien du temps ; après quoi il ne sera peut être pas impossible, si l’assiégé est
heureusement préparé,
fasse sauter par l'effet d’une et
qu’il
ne
la
mine bien mesurée
chargée à l’avance!
Pendant que l'ennemi s’occupera
à la
façon do-
Digitized by
352
.DÉFENSE
cette batterie,
Ku.Me
i..
il
ouvrira
tics
sapes à droite età gau-
che pour couler dans
les
du
deuxièmes traverses (Z) qui
terre-plein, vers les
étant bien flanquées nir ferme jtied
,
,
épaisseurs du parapet et
du réduit (E), pourraient
te-
et obliger l’ennemi à s’avancer pied à
c es là-dire fort lentement,
pendant que sa
batterie (e) achèvera de se mettre en état de battre le réduit (E), qui, étant petit et
battu de près ne tardera guère à s’en trouver mal notamment 1 ennemi a la précaution de surbaisser le devant de scs embrasures et de se procurer de la plongée. ,
,
si
Le remède
à cela est d’avoir disposé
deux batte-
ries biaises d’avance, la
courtine
(R.)
de trois pièces chacuuo, sur pour croiser sur celleî» de l’ennemi,
ce qui l’embarrassera fort , et encore plus si leur effet peut se joindre à celui de la miue dont nous venons de parler; mais il n’en faudra ouvrir les
embrasures qu’apres que l’ennemi auru ouvert les siennes. Jusqucs
deuxièmes traverses auront
ici les
subsisté et fait leur devoir, et se pourraient ençorc
maintenir tant que le réduit pourra les flanquer, mais quand il sera tellement ruiné par l’eflèt de la batterie (e), qu’il n’y aura plus
quer
;
pour
lors l’ennemi,
êlre fort près tre
,
dans
pour
les insulter
et fera ensuite descente le fessé
siég.é s’est
moyen de ,
s’en rendra
bieu préparé, ,
et
il
maî-
de part et d’autre
du réduit pour l’attaquer.
superficielles de prèles
les flan-
que nous supposons en
Mais.si 1’es-
.aura quelques mines
sans doute une
du fond
Digitized by
a galerie
y
majeure dans celle pièce* desorle
que l’ennemi sera obligé d’en essuyer de
l'effet,
ou
prévenir par en faire jouer d’autres qui pri-
la
ment aurait
,
autrement
celles-là et les éventent,
aucune sûreté pour
ces traverses. Cela faire
^
3
PES PLACES. s'il
fait
doit placer du
il
lui
n’y
de se loger derrière
•
l’ennemi vent bien
si
,
il
canon derrière ces memes
traverses (Z, Z) après l’effet des mines* ce qui re-
tardera encore sei
all’aires
mais
,
chemin
c’est le
le
plus sûr puisqu’elles pourront de là ouvrir le réduit par le milieu de ses laces
brèche de la pointe
donner tant
qu’il
,
,
forcera les assiégés à l’aban-
aura tant
descentes dans son fossé. siégés
,
si
,
ce qui joint à la
fait
que de percer ses
Heureux seront
en l’abandonnant
ils
les as-
peuvent par
l’eflct
de leurs mines renverser ce qui restera sur pied sur l’ennemi.
Tandis que
la
demi-lune
et
son réduit sc défen-
dront, l’ennemi pourra bien démonter
de la corne,
du
fossé,
faire descente et
rompre
les
avauccr
communications
les flancs le
passage
T ro ému
feuii!ê
l4 ‘
établir plu-
,
sieurs batteries (h,i, s) sur les pointes et les angles rentrans la
bastions, et il
du chemin couvert,
fort maltraiter
tenaille, et ouvrir les faces des
même la courtine
n’aura osé
y
que
le
aussitôt
obstacle
sera
deux demi-
d’entre-deux; mais
tenter de logement. C’est pourquoi
réduit (E) qui faisait son principal
abandonné,
gorge, et dans celle de
la
et
lui
logé
demi-lune,
il
dans sa achèvera
Digitized by
2^4
nÉf-TINSs
.
du fossé de la corne et de bien épauponts du mieux qu’il pourra; il accommomême temps tous les logent eus du chemin
les passages
ler ses
dera à
5
couvert d’où •
pourra
il
accommodés;
et
semblablement
faire feu, s’ils
quand tout
il
donnera
ne sont déjà
cela sera prêt, vrai-
l’assaut
aux deux demi-
bastions de la corne par plusieurs détachemens
de grenadiers l’un devant l’autre, soutenus par des corps entiers et par tout le feu des logemens.
Beaucoup de canon cl de bombes, pierres et grenades précéderont cette action à quoi on pourra, ,
faire les mêmes oppositions qu’à la demi-lune (D), page 325 et suivantes puisquand on n’en pourra plus, on se retirera de traverses en traverses jusque ;
r<-fen«ede»
BKMi.'m.' pe-
p"'r<W ""hni 8
rornV*
^;
d'emi-iup^°
de d *
aux rctranchcmens. C’est
un nouvel ordre de grande demi-lune de
P°
l ,a
là
où l’ennemi trouvera composé de la
fortification
(II) et des
deux contre-gardes.
droite et de la gauche (F,
s °ns
G) que nous sup-
toutes bien revêtues et leur fossé aussi
leurs remparts terrassés
,
;
contre-minés et garnis
des souterrains et des communications nécessaires.
Voilà donc une nouvelle attaque
un pays
très-difficile
,
à faire
suite d’une autre qui
par
aura
déjà occupé l’ennemi long-temps.
Supposons après cela l’ennemi
assez maître
toute la tête de la corne pour oser batteries
,
tine de cet
il
y
de
établir des.
une sur la courdans les deux gorges,
sera obligé d’en faire
ouvrage (O),
et
comme les figurées ( ) pour battre la dçmi-lnpe (H) 1
Digitized by
,
a 55
des Vdaces.
deux contre-gardes (F, G), et s'il veut bien il établira aussi deux ricochets sur les poinl'aire tes»de la même corne (n, n,) de trois pièces chael les
Feuille
n.
,
cause des
difficile à
cun. Cet établissement sera
qu’il faudra faire faire' et des difficultés
chemins
immenses des ponts solides et des rampes nécessaires tant pêur monter sur la courtine de cet ouvrage, que sur
où
il
les
pointes
et.
dans
faudra descendre; attendu
les
gorges
même que
pourra mener
(1)
toute
que sur des
cette artillerie
ne
traîneaux
exprès, après l’avoir démontée de
faits
se
mêmes
dessus ses allûts pour la monter sur les
traîneaux et
la
,
mener en place
de poulies de retour,
fûts
quand on
l’aura
et la
menée
i
à l’aide de capestans
remonter sur scs af-
sur les plates-formes.
Toutes ces manœuvres sont
difficiles et
deman-
dent beaucoup d’industrie , de temps et de travail car
il
faudra faire de grandes coupures dans le
rempart
,
raser les parapets de la courtine de la
çorne jusqu’au cordou
et
même
plus bas
,
#
et
couper son rempart en plusieurs endroits. Pendant que l’ennemi sera occupé à ces pénibles
manœuvres
,
les assiégés
n’auront point d’autre
parti à prendre que celui de préparer à l’avance
des fougasses en caissons au bas des brèches, et de
charger
les
mines
qu’ils
auront sur et au-delà
des coupures des retrauchemens, faire la
chose de celles qu’ils auront tant sur
de
la
même,
les pointes,
demi-lune (H) que des deux coutrc-gar-
Digitized by
GoogI
,
1
256
DEFENSE
des (F, G); garnir les souterrains de et
du réduit de poudre, de
sils,
boulets, grenades
,
et
balles
,
la
demi-lune
pierres à fu-
de quelques muuitivms
de bouche, parce qu’il pourra fort bicu arriver qu’on sera quelquefois des deux ou trois jours sans
pouvoir communiquer à l’ouvrage à cause de la fréquente rupture des ponts, si «e sont fossés pleins d’eau. v..,r7 fcuiiir.
n
II
faudra aussi apprêter des batteries sur les
bastions de la place dans les endroits qui peuvent
déleudre la demi-lune
corne
comme eu
,
et les longs côtés
ï)
extrémités de la courtine (R)
ront vue sur les attaques, teries les
ennemies
mence par la
(s, h, i),
,
et d’autres biaises
du rempart (JN) qui aunotamment sur les bat-
il
ne faudra point, ouvrir
embrasures des nôtres
On
la
‘quelques autres sur les
sur les endroits éloignés
sera arrangé.
de
,
(
«pic
quand l’ennemi qu’il ne com(H) par
ne doit pas douter
battre vivement la demi-lune
pointe, et
et qu’il n’en
les.
deux contre-gardes par les
faces
,
mette dans fort peu de temps les
défenses dans un grand désordre. Mais
si les
revê-
temens de ces pièces ne sont élevés qu à mi-hauteur avec hernie de
bonne
pas sitôt brèche, parce que
largeur, la plus
il
n’y fera
grande partie
des ruines du haut tombant sur la
berme y seront arrêtées et augmenteront la résistance du parapet dont le bas se trouvera mieux garni par la chute de ces ruines. Cependant l’ctnienii qui vraisem-
Digitized
by
,
IWS PT.ACSS.
25<7
blablcment no s’en sera pas tenu à l’établissement simple de ces batteries, quoique d’une manœuvre dure et pénible qui lui doit occuper beaucoup de inonde la
aura poussé en avant ce qu’il aura pu à à peu prés suivant les alignc-
,
demi -sape,
mens ( Q, Q) qu’il aura perfectionnés peu à peu. Ce que cela lui vaudra est que si ses batteries ,
,
sont bien servies
quatre heures
il
perfectionnera
,
en moins de deux
fois
deviendra maître du feu
les
,
vingt-
ce qui se
jours snivans; et pour lors
sera facile de se porter sur
»
il
lui
bord du fossé de
ces pièces, d’y prendre établissement, et de travailler à faire ses descentes en nombre suffisant :
ce qui* sera bientôt suivi du- comblement et du
passage des fossés, au
moyen duquel
il
se portera
au pied des brèches lesquelles vraisemblablement
Au surplus, à mesure que prendra accroissement ce-
seront fort avancées. le len des assiégeans
,
lui des assiégés doit faiblir, ce qu’il n’y
aura pas des voies ouvertes; c’est faudra avoir recours aux souterraines
moyen d’empêcher par pourquoi
il
cest-à-dire aux mines, et aux traverses; en un mot., a la défense des breches de la manière
quelle a été ci-devant expliquée, n’en connaissant point de meilleure et s’il a une galerie
y
:
majeure qui règne en la gardant joiœ-
—
le ,
long de
la
base de ces pièces,
on aura souvent moyen de
mauvais tours à l’ennemi par l’effet des mines qui l’incommoderont et le retarderont beaucoup. ,
*
Ü38
•
BF.l'EXSE
faudra de plus prendre garde à une chose,
11
que les munitions soient toujours bien fournies, que les soldats ne chargent point à poignée ni trop fort, mais faiblement en diminuant la charge à mesure que l’ennemi s’approchera de c’est
vous, parce qu’il ne sera pas question de si
tirer
de
loin.
Si l’ennemi après avoir bien ouvert les brècltes Feuille k{.
et
mis toutes
état
les
descentes et le passage du fossé en
attaque les trois pièces (F,
,
temps , soutenu
G, H)
à
même
de tout son cauon bieu
qu’il sera
disposé et de sa môusqueterie
,
il
est
sans
diffi-
culté qu’il en gagnera le haut avec assez de facilité
ses
mais
,
et
,
si
que
l’ennemi ne
on
se sert
bien des mines et fougas-
le siège soit assez heureux: les ait
pas éventées,
daus des inconvéniens qui
en recevra,
qu’il Page 325 et suiv.
Le
le
il
,
pour que
pourra tomber
outre le
dommage
retarderont considérablement.
surplus de cette défense se doit
celle qui a été proposée
pour
la
mener comme
demi-lune
sa suite, qui contient à peu de chose près les
(I>) et
moyens
y peut employer; c’est pourquoi nous n’en ferons pas ici de répétition. que
l’on
Mais supposons que l’ennemi se soit logé sur (H) et sur les deux G) dès la deuxième
l’angle flanqué de la demi-lune
contre-gardes d’à-côté (F, attaque, (1,
0,
1)
tres sur
comme je
n’en doute pas,
sont bien servies les
,
il
si
sôs batteries
en doit établir d’au-
angles flanqués de ces trois pièces
Digitized by
,
2 5g
UES PLACES. (o,
q,o),et après
les
gorges , et qu’il s’y sera établi
introduit daus
sc sera
qu’il
,
il
travaillera
aux descentes du fossé de la demi-lune*, pour de eu perçant toute l’épaisseur de son rempart
là
,
se porter sur le
même haut,
bord du
temps que il
se
les
du réduit (I) à chemin par le
fossé
sapes faisant
prolongera vers
les
gorges tant de
la
demi-lune (H) que des deux contre-gardes (F, G),
A tout cela
batteries font leur devoir.
si ses
n’y
il
a pas d’autre défense à faire que de disputer le terrain de traverses en traverses, employer L’éllèt des
mines, suivi de quelque petite sortie faite à propos, et
n’abandonner qu’à
la force.
batteries (o, q, o), sera
demi-lune de rompre .et
pour
brèche
L’usage de ces
et ouvrir celle
du réduit
Dûfeuse du
(1),
luue.
à la
dcmi-luue pour achever de s’en rendre
du réduit ce qui ne ;
se
et aplanissant les brèches
le
milieu des
pourra qu’en ouvrant
du milieu des
faces de
ladite demi-lune, et abaissant son terre-plein fort
bas, afin de donner de ries.
Celte
l’effet
de
la
la
découverte à ses batte-
manœuvre emploiera du temps, mais
en sera sur; car dès que
demi-lune donneront
assez:
les
(1)
par
le
brèches de la
de jour aux batteries
pointe des contre-gardes
battre le réduit faire
,
elles
pourront
milieu de ses faces
,
brèche; de sorte que ce réduit, petit de
même,
réduit
de
la
celles des contre-gardes d’ouvrir et faire grande dcmi-
maître, et se procurer des vues sur laces
trois
pour celle de la pointe delà
sc trouvant ouvert
eu
et
y
soi.-'
trois endroits, et
a4°
Dépensé
communication coupée, il n’y aura plus d’autre parti à prendre qup de charger ses mines, retirer peu à peu le monde et les effets peut-être su
qui seront dedans, et le faire sauter, afin de le
rendre
dommageable
le plus inutile et
à l’ennemi
qu’il sera possible. V«T^* quinzième feuille.
La corne
,,
(B) faite en queue d’hirohdelle
et
,
placée sur la capitale prolongée d’un bastion, n’a
pas le défense la
même
avantage que
du dedans
,
la
corne (A) pour
la
attendu que celle-ci présente
demi-lune à l’ennemi; au lieu que
même
lui présente le bastion
,
corne (B)
la
ce qui semble le
conduire par un chemin bien plus court au corps de
la place, à l'ouverture
duquel l’ennemi peut
travailler aussitôt qu’il aura la
mis ses batteries sur
courtine de la corne. Mais on peut dire en
fa-,
veur de celle-ci qu’elle ne donne accès à l’ennemi
que par un seul bastion auquel toute ,
se réunissant, clic aura
la
garnison
beaucoup plus d’avantage
défendre, parce qu’il ues y fera point de diversion et qu’elle nécessite l’ennemi à et
de
facilité à se
la prise
!
des deux demi-lunes collatérales (D, E),
et de leurs réduits (F,
G), sans quoi
il
n’aura pas
moyen de se pouvoir procureraucun accès à labrèche, qui puisse être soutenable, ce qui répare bien
souuniqucdéfaut. Mais soit que ccscornessoienlbiV tiessuivant l’un oul’autre de ces dessins ou dequel-
que autre approchant,
la défense
du dedans de ces
pièces bien entendue, donnera de longues et pé-
Digitized by
»
DES frUCBS.
MUoi.sos discussions à l’ennemi moins obligé de se jeter en
,
et
il
2^ t n'en sera pis
campagne, et de mar~ dt, chemin couvert de droite «« d Pourra bien essuyer quel-
cher a^ux grands angles Ct dB
*pe
g
T W b<
sortie,
elendre
;
s il
T*...*,»-
n’en prévient les accident par fort
les place,
dVt.es , ui doive, ,„„Lir Jes ogemens j ou pour mieux dire, élargir toutes ses
attaques, qui ne sont pas de petites affaires. joindre que ces angles se pourront défendre mé-
T
en,em
A
T
«
; pies que leunenti qu
,'.
« proposé
ci-devant,
s en sera rendu maître sc sera bien étendu tout le long du
il
P.«.
et
chemin
couvert,
il établira ses batteries sur les ses angles contre les flancs opposés (t) d’une part , et pour faire brèche de l’autre (s), (ce qui
para^
de
ne
11 1C CndrC qUe dG ‘ \° de la corne ?!l (A) située sur la
ellet
de ces batteries quand
sera de e
,a Suit0
s
des attaques
courtine).
Le premier
elles seront en état attacher à battre les flancs opposés (W)
deuxieme, de rompre
na. nle (M);
le
Z&ÏE*
“
•
pont de communie.: d « déchirer la tc-
lro,sièni «.
1 artillerie des flancs ne doit pas durer ong-temps, mais les bombes et les pierres place pourront interrompre souvent celles desennenns et donner quelques bons intervalles ce les de la place, pour changer et se raccommoder, si elles sont bien
ien
de
la
servies.
H
n’y aura que les bateaux à ciuquenelle, que nous appellerons paquebots pour leur donnerln
2
’
iG
Diqit
pgle
.
DEFENSE
242
nom les
distingué
,
qui pourraient s'échapper, mais
ennemis auront bien de
la
cher d’aller et venir tant que et
vient à être pris
s’il
,
il
peine de
les
empê-
le réduit subsistera
ne sera plus
là
5
question
de communication. Jusque-là on pourra substituer d’autres paquebots par lededans de la place,
en remplacement de ceux qui seront coulés à fond Quand toute la gorge de l'ouvrage à corne la demi-lune et son réduit seront occupés par l’en,
nemi il y trouvera place à faire de bons logemens pour la mousqueterie ; il ne lui serait pas ,
J»
même
impossible après que
les assiégés
auront été
chassés de ces ouvrages, 'de faire des descentes de Descentes des f..ssc» de» bastions
fossés par les extrémités des^ cornes
eu
par
ferait d’autres
,
(v)
,
tandis
le talon des places d’ar-
mes du chemin couvert, (y); ce sont même les on les puisse bien placer. Au débouchemenl des desceutes, ou ne saurait
lieux plus convenables où
SB
opposer que des batteries biaises, préparées à l’a..
vance dans
Voy.
la «Ion-
zit-iue
feuille.
la courtine,
comme
les figurées (Z),
qui
incommoderaient d’autant plus les commencemens de ces passages qu’on ne pourra que très,
difficilement les démonter.
A
mesure que
avanceront, place qui
les
les
ils se
ponts ou passages de fossés
découvriront aux flancs de la
incommoderont
fort, s’ils
prévenus par les batteries opposées
ayant occupé tous
empêcher
les
les
;
ne sont
mais l’ennemi
dehors qui pourraient lui
accès de la place
,
se trouvant
bien
5,
a4
DES PLACES.
bords du fossé, s’attachera à
établi et maître des
son passage , lequel soutenu de tous ses logemens,
aux lianes, pendant que
et des batteries opposées
d’autres batteries travailleront à faire le trou
mineur ou qu’au
à battre en.
moyen de
brèche,
il
est à
du
présumer
toutes ces protections,
sera
il
bientôt parvenu au pied des brèches.
Ce que
peut
l’assiégé
consiste au
canon de
lui
opposer en ce cas
Défense de* bastious.
ses flancs tant qu’ils
pourront
subsister, à celui des batteries biaises^ et à la
mousqueterie de
courtine et des tenailles
la
-,
aux
piçrreset à quelques autres batteries biaises dansles tenailles,
auxbombèS, grenades et feu d’artifice d’en
haut, qui est tout ce qu’il peut opposer est plein d’eau
mais
;
s’il
est sec
,
il
si
le fossé
y pourra ajou-
ter de fréquentes sorties sur le passage à la faveur
des tenailles ce qui retardera et incommodera beaucoup l’ennemi et pourra l’obliger à faire brèche avec le canon qui est le mieux qui puisse arriver aux assiégés. ,
,
,
Au
surplus, la corne (A) conduit l’ennemi à
Vo j.
la .qua-
torzième
deux bastions liées,
que
ce qui fait
,
l’effet
de deux attaques
beaucoup plus dangereuses pour de
la place
corne (B), qui l’oblige à prendre plus de pièces, et ne le conduit qu’à un bastion seul. Parlons encore de cette corne. celle
Comme du bastion occupé
la
ses attaques se réuhissent toutes à celle
(C)
,
l’ennemi sera obligé
les gorges, entièrçs
,
après avoir
de l’ouvrage et de ses 16*
feuille.
144
DÉFENSE
.
deux retrancheme'ns
manœuvre longue, les
d’y élubfir des batteries,
,
le
deux flancs opposés
et le bastion
désagréable, mais
difficile et
qui une fois achevée,
même
,
mettra en état de battre tjui
défendent
pointe et par ses deux faces
le
entre deux
le fossé
bastion, ,
par la
ce qui y produira une grande et large brèche, vis-à-vis de laquelle ou pourra faire quatre descentes et autant de passages de fossé, sans que l’assiégé y puisse remédier que par y tirer quantité de canon, de bom-
bes
,
de pierres
et
,
de grenades
,
ce qui ne saurait
manquer de faire bien du mal à l’ennemi le tout étant accompagné et soutenu d’une bonne rnous,
queteriebien continue. Si le fossé est sec,
moder par
on pourra encore l’incomdu derrière
des sorties qui partiront
des tènailles et
y auront
est plein d’eau,
leur retraite. Mais
n’y aura que
il
puissent incommoder.
occupera
la
s’il
les pierres, gre-
nades, bombes roulantes et feu d’artifice, qui
Ce qui s’entend
le
lorsqu’il
brèche.
Au surplus, comme ces batteries battant le pied du revêtement, ne manqueront pas de l’abattre, de le faire tomber par grosses pièces et de tirer bas une grande partie du parapet après elles, il ,
faudra le répaisir en retranchant
terre-plein
le
derrière les brèche».
Supposant que l’assiégeant il
se gardera bien
de presser
soit
bien entendu
l’assaut
,
il
,
voudra
i
Digitized by
345
D£S PLACES.
agrandir ses brèches,
aplanir et en faciliter
les
montées, soit qu’elles aient été faites par ou par tous les l’eflèt des mines ou du canon deux ensemble il ne manquera pas de tourmenbrèches par des derrières' 'les* ter y tirer une fort les
,
,
grande quantité de bombes, à dessein d’y mettre tout en confusion, retranchemens remparts et traverses. Comme cette défense est d’une grande ,
conséquence,
je
reprendrai les
à la j>agc 2 20 et suivantes
,
la
moyens proposés chose étant assez
importante pour mériter une répétition.
Supposons premièrement queles bastions soient la gorge ces retranchemens
bfeu retranchés par revêtus
et
,
terrasses
à
hauteur de celui de la
leur fossé aussi revêtu
place
,
miné
et
casemate
;
,
et le tout contre-
deuxièmement
,
que
les
rem-
parts des faces soient garnis de toutes les traverses nécessaires à pouvoir rompre, sinon tout, du moins une bonne partie des plus mauvais effets des rico-
chets
;
troisièmement
,
que toutes
soient pour lors converties
,
les
traverses
autant qu’il sera pos-
en retranchemens bien palissades, et qu’elles communiquer les unes aux antres par des bouts de tranchées, même garnies de chevaux de frise quatrièmement que les brèches soient cil culées par des retranchemens faits en répaisissement des parapets endommagés, afin d’y pouvoir sible,
puissent
,
j
mettre Ja
le
main
monde à
la-
destiné au soutien des brèches de
main
à
couvert; cinquièmc-dVeut
,
Défrntt des brèche* des lutation*.
/
3
DEFENSE
t 6.
de petits magasins disposés en plusieurs endroits, à portée, et bien en sûreté, et que le qu’il
y
ait
dispositif des troupes qui doivent, soutenir
réglé a
1
,
soit
avance , en sorte que chacun occupe son
poste pour tout le temps que l’on sera dans l’attente d un assaut , et qu’il ait plusieurs détache-
mcns
1
y un devant l’autre occupant le derrière des où ils seront à couvert bieç instruits de ,
traverses
,
ce qu’ils auront à faire cficr
,
et toujours prêts à niar-
aux breclles chacun
à leur tour ,
tenir les
pour sou-
postes avancés qui les défendent
:
un
bataillon ou deux dans le centre du bastion et , tout le bivouac et les gens de la garnison qui sortt
de repos pendant postes
les
gardes ordinaires
non compris)
voisines,
,
occuperont
où ayant toujours
côté de l’attaque
,
ils
se tiendront
cher au premier ordre
(les
autres
les courtines*
la tête
tournée du
en état d’y mar-
et de secourir les brèches. Cette disposition ainsi arrêtée, il faudra que toute la cavalerie monte à cheval et la disperser par , 1
roupes dans
empêcher, ront
y
,
places et croisées des rues, pour remnemens tumultueux qui pour-
les
les
arriver.
On en
pourra
tirer
quelques bour-
geois pour porter les matériaux et munitions né-
aux brèches remporter les blessés et apportera boire et à manger aux troupes qui secessaires
,
ront là disposées jour etnuit, pour autant de temps que l’ennemi sera en état de donner l’assaut. Las magistrats dans leur chambre assemblés à l’ordi,
Digitized
tjy
,
3 47
DES PLACES.
naire,
pour
satisfaire à ce qui leur sera
demandé.
Nous supposons encore que le retranchement monde, et de G ou 8 pièces de canon, magasins près d’elles et le Surplus du parapet garni
sera garni de
toutes chargées et prêtes à tirer, avec leurs :
de paniers et de force outils près de là, pour besoins qu’on en pourrait avoir. Qu’il
les
aura de
y
plus quantité de bois et de feux d’artifices arrangés près de la brèche
rampes de
,
force
bombes, grenades,
ramassées pour jeter dans
et des tas de pierres
les
brèche. Voilà à peu près une idée du dispositif intérieur de la place pour soutenir l’asla
saut, à quoi
il
faut ajouter pour ceux
premièrement,
les coffres et fougasses
pied du revêtement sous
avec
les augelets
chés
le
les faire
il
le feu
,
à
à battre
et des
dans
décombres
prochaine, ou à
les revers
de l’orillon,
jouer quand l’ennemi se croira maî-
du haut de
pourquoi
mur
la tenaille
la sortie qui doit être
tre
commencé
Ces augelets seront conduits et ca-
long du pied du
jusqu’au derrière de
pour
brèches
pour y pouvoir donner
propos, dès que l’ennemi aura les défenses.
du dehors, engagés au
les ruines des
la
brèche, et non plus
sera bt>n
même
tôt
;
c’est
de lui douuer beau
afin de l’attirer. L'effet de ces fougasses suivi d’une brusque recharge des nôtres qui reprendront le
derrière et le haut de la brèche, vraisemblable-
ment remettra qu’il s’y
pourra
les
affaires
faire des
au lendemain
escarpemens
;
parce
tels qu’ils
348
DÉKr.XSE
ôteront ou diminueront fort
les accès des brèches. Ce ne serait pas assez , il faut avoir d’autres mines chargées ou prêtes à charger, dans et sous le bas du rempart, appuyées chacune d’un contrefort et chambrées à un pied et demi près du parement ; prenant garde de ne les point mettre vis-à-vis des coliies à fougasses, de peur que celles-ci ue leur nuisent; les charger aussitôt qu’elles auront fait leur eflet, afin de les employerau deuxième assaut,
"
pour lequel les ennemis seront d’autant plus hardis qu’ils s’imagineront qu’il n’y aura plus de mines à craindre. Pôur bien employer celles-ci, il iaudru prendre son temps comme aux premières, c est-à-dire
quand
les
ennemis seront parvenus si les mines sont bien propos elles pourront pro-
jusqu’au haut de la brèche laites et le feu
:
duire
donné à un autre escarpement,
parmi
les assiégeans
;
,
et
bien du désordre
ce qui pourra bien produire
une deuxième remise au lendemain. Après l’ellét oe ces deuxièmes mines , sans renoncer aux troisièmes, auxquelles on travaillera iucessammeut, il faudra en venir aux expédiens de la main, c'esta dire embarrasser les brèches premièrement , ; par y jeter pendant l’assaut beaucoup et
fréquem-
ment des demi - bombes et grosses grenades ; deuxièmement, y pousser des chariots chargés de bois mêlés d
artifices
du haut eu bas dés
mement
,
bien allumés
brècltes
si
et roulés
l'on peut; troisiè-
des barils loudroyans remplis de boni-
Digitized
by
V
tft
t
rinces.
rvfc
Les
grenades et de poudre
,
branches d’arbres tnre et
,
quand
quatrièmement des ,
;
mêlées à l’aven-
et des épines
n’y aura point de feu
il
branchages s’embarrassant parmi
tombent dessus
,
;
ces épines
les ruines
qui
feront une espèce de fascinage
embarrassera fort la montée j’en ai vu une semblable à Sainte-Mcuehould qu’on n’attale respect que cette difficulté y opposa j cinquièmement, des pots à feu, des grenades et pierres en quantité sixièmement des fraisé qui
:
qua pas peut-être par
,
;
fraises d’arbres entiers
tées et élaguées
tous lestfiutres
avec leurs branches époin-
de deux ou trois pieds de long, et
moyens proposés à la page 228, sans
oublier celui des ruches à miel qui qu’il est, n’est
demandent
employés dans leur temps
faudra choisir à propos
;
s’ils
sont mis en
par de bons acteurs, gens hardis et conduits qu’ils
par de bonnes têtes
ne fassent pas un grand
Que
si
tout simple
,
pas mauvais. Tous ces expédiens
d’être
,
qu’il
œuve
déterminés
et
il est
,
impossible
elïet.
l’ennemi, sans se rebuter, persévère
toujours à poursuivre ses attaques à la lin à
gagner
le
haut
clés
il
,
rivera que
quand
Après cela
il
chent dans
les galeries
traverses, et
le
parviendra
brèches où
trouvera encore loin dp son compte
,
il
se
ce qui n’ar-
bas sera épuisé de mines.
faudra que
les
mineurs se retran-
majeures par de bonnes
que cependant
nenii d’autres mines puur
ils
préparent à J’en-
quand
il
voudra
s’é-
,
a5ü
1
DEEEHSE
tendre à droite et à gauche , et qu’ils se tienncut toujours en état de se servir de quelqu’une. L'en-
nemi
sera cependant obligé à s’étendre tant qu’il
pourra, et à essuyer toujours ce que du bas pourront lui souiller, jusqu’à ce
les
mines
qu’il s’eu
rendu maître, chose très-mal aisée, et à laquelle on voit peu de jour à lui pouvoir réussir, si les mineurs de la place sont intelligeus et qu’ils
soit
,
remplissent bien leur devoir; attendu que tenaut le plus les
bas du rempart, et leurs mines se trouvant
premières servies,
elles
sont bien conduites,
si elles
préviendront toujours celles de l'ennemi
Sans pouvoir être prévenues que très-difliciiemcut.
Malgré tout
cela
geans glisseront
où chemin
on doit le
faisant
s’attendre que les assié-
long des faces vers ils
les flancs
pourront être souvent ar-
rêtés par les traverses et petites sorties , lesquelles
du secours des mines leur causeront bien du retard. Et c’est ce qui leur fera prendre le bas pour pouvoir s’approcher de tous côtés du retranchement chose à quoi leur persévérance les amènera s’ils cheminent eu avant. Pour se pouvoir faciliter les moyens de s’étendre, ils monteront du canon sur le haut des brèches; mais, s’ils y en montent peu, il ne leur servira pas de grand’chose, parce qu’il sera battu par celui du retranchement ; s’ils y en montent en nombre égal ou davantage, cela leur causera bien du retard, ainsi toujours du temps de gagné. Cependant pour peu qu’ils aidées
,
,
DéfpilRP
«lu
retranchement.
,
Digitized
by
*;\
25 I
DFS TL ACES.
avancent chemin,
du
une
fois
iis
arriveront à la fin sur le bord
du retranchement
fossé
bien établis
tre-miné
et les
,
,
où quand
ils
quoique ce bord
mines prêtes
presser de les faire jouer
,
seront
soit
con-
ne faudra pas sc
, il
parce que le respect
imposeront ne servira pas peu à faire obune capitulation honorable; à quoi il eu faudra venir à la fin malgré qu’on en ait heureux qu’elles
tenir
caj«tut»tio«.
:
si,
après avoir rempli ses devoirs avec tant de pei-
nes, on la peut obtenir raisonnable; chose de
quoi
il n’y a pas lieu de douter, eu égard à ce que retranchement sera dur à prendre et que les ennemis seront lassés et considérablement affai-
le
de
blis
la
longueur du siège, ce qui
les
rendra
sans doute plus traitables.
Nota. Qu ne doit pas douter que sitôt que l’ennemi aura gagné le haut des brèches et pris assez ,
d’établissement pour pouvoir s’étendre à droite et à gauche, qu’il ne le fasse
gagner du terrain
peu
peu, tant pour
à
rendre bien
et sc
le
maître des
bastions, que pour s’approcher et occuper les flancs;
ou
si
on
le laisse faire,
l’épaisseur des parapets,
vers
le
siégés; chose à quoi
il
la
se logera
là
dans
plonger à re-
pourra très-bien réussir.s’il
attaque les deux bastions à
de
il
pour de
derrière de la tenaille et en chasser les as-
corne (A). Car ' '
s’il
est
la fois
suivant le dessin
bien maître du feu de la
place, celui des flancs éteint, et lui logé sur le
haut des brèches et sur
les flancs, la tenaille
VnT 'î
,a
f]t|»rorzt?uid
f,u,llc -
ne
.Digitized
by
*
25a
DKFEJTSI
recevra plus de protectron que de la courtine laquelle étant faible et aisée à parer, l’ennemi ,
Feuille 14.
pourra se
faire
un chemin dans
les
ruines tombées
au pied des bastions et en s’approchant de la tenaille pour lors déserte, se faire des passages au travers des fossés qui la séparent des flancs de la ,
place, et de s’y laire là
là s’étendant le long de sa benne, un établissement considérable, pour de
passer aux brèches de la courtine
quoi s’attachant sée.
Le remède
a
y en
la
mêmes
moyeus proposés pour
bastions
pêchement
,
ce qui leur ferait
pourrait bien
et
;
à
ou s’y du pied des
le déblai
nuit, et les flancs bas,
dans les bastions, des secondes mines
les autres
a
à cela sont les fougasses si
prend de bonne heure, sinon brèches pendant
en
s’il
la place se trouverait fort pres-
,
,
s’il.y
et tous
défense des
la
un grand em-
même
les
arrêter.
Au
reste , ce coup ne peut avoir lieu premièrement, que dans les endroits où les deux bastions ,
sont occupés, et après que l’ennemi sera logé surfe haut des remparts et qu’il en aura gagné les flancs 1
;
deuxièmement que si l’ennemi ne s’est attaché un bastion comme il est représenté à la suite ,
qu’à Feuille i5.
,
des attaques du (B) tié
de
la tenaille,
,
on pourra conserver
auquel cas l’ennemi
profiter de l’autre; troisièmement,
11e
la
moi-
pourra
que ceci ne
peut arriver que quand l’euneim sera tellement maître des bastions , qu’il 11e lui reste plus que le
retranchement à forcer.
Digitized by
355
DES PLACES.
Je ne dirai rien de pin* touchant
la
défense
des demi-lunes séparées des ouvrages à corne,
non
plus que des contre-gardes, vu qu’il n’y a
que
la
même
couduite.à tenir
vant se défendre
les
unes
,
les
demi-lunes de-
comme les
autres. Il n’y
a pas non. plus d’autre conduite à tenir pour la
défense des contre-gardes
sième partie jusqu’à ce
,
ainsi je finis cette troi-
qu’il
pensées dans l’esprit qui place dans ces Mémoires.
me soit venu
d’autres
méritent de trouver
Digitized by
355
DEFENSE DES PLACES.
REMARQUES NECESSAIRES. I.
La ici
fortification aussi parfaite
que celle qui
est
représentée feuille 14, ne se trouve guère,
mais
pratiquer quand
1
qu’on ne la puisse
n’est pas impossible
il
on en voudra bien
dé-
faire la
pense. Celle-ci instruitdece qu’il faut faire pour en
approcher, et ou peut s’assurer que
s’il
se trouvait
des dehors aussi bien conditionnés que les cornes
A
B
et
qu’ils seraient
,
long-temps
capables de soutenir plus
que
les efforts d’un, siège,
d’à présent les plus achevées
les places
mais- il en coûterait
;
trop pour mettre celles qui sont bâties en cet
Ce que
état.
de revêtir
l’on
y peut donc
celles qui
ne
le
de mieux
faire
sont pas
,
,
est
leur faire des
remparts et dps parapets bien solides
de bons
,
retranchemens revêtus à fossés profonds aussi revêtus
près
,
et
de
les traverser et
comme il
Observant
est figuré
qu’jl
contre-miner à peu
aux deux
n’y a que
les
feuilles
9
et 10.
contre-mines revê-
Voir aussi leurs profijs ,
onzième
feuil-
le.
tues qui puissent valoir quelque chose, les étais
de bois de celles qui ne
en
fort
le
sont pas se pourrissent
peu de temps, après quoi tout s’enfonce
et périt.
Digitized by '
.
--
:
a 56
DEFENSE
II.
Les souterrains ne sont pas moins nécessaires que
les
mines dans
dehors et dans
les
les
corps
y avoir de la liaison entre eux presque partout notamment dans les dehors. Les
de' place. Il doit ,
souterrains sont à deux usages, pouvant servir
de contre-mines, et de magasins très-sûrs , à temps.
des ouvrages
,
ou plutôt
par là, afin d’éviter
le
même
commencement Commencer les ouvrages trop grand remuement dès le
Il faut les bâtir
des terres, et la double dépense que leur façon attirerait,
s’il fallait les
faire après coup.
III.
On
doit tenir pour
fond sur
les
pas revêtus
On
,
le
pourrait dire la
si la
maxime de ne
même fait
chose des traverses,
qu’on
les
bien que mal, pendant quoi on jours valoir
pas dire la
du mieux que
même
peut réparer les
l’on peut.
fait
On
tou-
ne peut
chose des retranchemens, parce
que devant faire clôture, il
aucun
grand usage des bombes.
plus grande partie de leur masse ne restait
dans sa place, ce qui
s’il
faire
retranchemens de terre qui ne sont depuis
sitôt qu’elle est
rompue,
n’y a plus rien qui vous sépare de l’ennemi,
peut entrer et forcer par ses ouvertures.
DES PLACES.
»5?
IV. «
On
ne
«\oic
pas
non
plus compter sur les ca-
terre, ni même sur les revêtus , à moins que leur revêtement ne soit caché aux batteries ennemies , et eux tout-à-fait séparés du rempart par .des fossés de bonne profondeur
valiers de
qui soient
aussi revêtus; et cela parce que les truisent tout aussi bien ce qui est
que ee qui ne
l’est
bombes dé-
vu des attaques,
pas.
V.
;
Ce qui s’appelle contre-mines étantun moyens qui peut le plus contribuer à
des
des places quand elles sont bien employées:
mon
la
défense
avis est de contre-miner toutes celles qui sont exposées à pouvoir être assiégées soit ,
vieilles
ou nou-
velles, et leurs
celles
dehors , et de commencer toujours qu’on fera nouvellement par ces ouvrages',
de les revêtir et voûter de maçonnerie solidement, n’y ayant que celles-là de bonnes', et sur lesquelles on puisse compter pour la durée. La feuille u« en fait Voir le plan et les profils ,
grandeur
et les omtertures.
-
Comme
il
y
la
a trois’
ou quatre compagnies’ de mineurs en France, on ne saurait mieux faire que de les y employer
pendant
'
la paix.
,
‘
a58
DEFENSE
VI.
Les tranchées qui se font pour l’attagne des pla-
n , mir[[Ut i,
ut*.
” por
ces > sont autant de défilés très-étroi ts
commencement
jusqu’à
la. fin
,
très-dangereux faire,
si
,
,
depuis leur
où ou ne marche
qu’un à un ou deux à deux au plus ,
.ce
qui serait
quelque bonnes qu’on
elles n’étaient escortées
par
les
pût
les places
que l’on a imaginées de ce règne, 'et qui en espace à mesure que la fait chemin. Avant leur usage, les sor-
(l’armes
se répètent d’espace
tranchée ties
qui étaient fréquentes, avaient ira grand avan-
tage sur les tranchées, qu’elles nettoyaient sou-
vent d’un boutàl’autre. Ce n’est plus présentement la
même chose
avance, on
,
parce qu’à mesure que la tranchée
fortifie sa droite et sa, gauche,
de ma-
nière à ne pouvoir être coupée par les sorties j ce
qui n’empêche pas qu’elles ne fassent toujours l’effet
d’un long et dangereux, défilé. Les descentes
et passages de fossés, la
brèches
,
montée
et l’inégalité des
sont des continuations de ce défilé, plus
beaucoup plus dangereuses que ïq précédent^ parce qu’à mesure que-la tranchée se ppussq en avant, où s’approche du péril et les
incommodes
et
,
défilés
deviennent plus étroits et plus incommo-
dés j. ^fprîe qu'on n’y passe qu’un à un, sqq? un feu prochain qui vous plonge par devant, et vous
prend de côté dans le temps que vous marchez avec beaucoup de peine et de péril, pour attaquer
Digiiized
by Google
,
DES PLACES. 25g tm ennemi préparé, qui vous attend de pied ferme, et qui vraisemblablement est bien muni de ce qu’il lui faut pour cela. Ce qu’il y a de très-fà-
cheux pour
les assiégcaiis
ni letir canon, ni les les
peuvent
servir, parce
sent*tirer de le
dans ce temps-là ,
bombes, ni
peur de
que
est
ne que leurs batteries n’oles pierres
,
pourquoi gouverneur qui fera bien réflexion sur l’état où
se trouve
assaut cela
,
pour
ne
le
lors l’assiégeant
trouvera pas
môme me donne lieu
meté de ceux qui ont
les offenser. C’est
si
,
si
dans
le
temps d’un
fort à craindre
n’osant s’exposer à
un
tnauvaisc opinion de leur propre
se rendent avant
que
la
descente et
si les
et
le
assaut
fait, qu’ils
passage du
même
fossé soient faits et les dehors çris, sans a ttendre ni entendre
,
de mal penser de la fer-
brèches sont accessibles
ou non. VII.
Les
fossés secs ct.revètus
qu ont depuis
»
5 , 18,
20 à 25 pieds de profondeur et plus, sont à préférer à ceux qui sont pleins d’eau, spécialement
quand les places sont tenaillées , à cause de la plus facilité des communications et des sorties que l’on peut faire sur le passage du fossé , et rattachement du mineur en plusieurs endroits à la fois , ce qui* ne se peut où ils sont pleins d’eau. Remarquant toutefois que ceux qui se péuvent dégrande
fendre secs et pleins d’eau , sont
les
meilleurs de * *
7
,
DÉPENSE
afio
tous ,
notamment quand on peut donner les eaux
grosses» courantes et rapides.
VIII.
De
•
tous les systèmes de fortification que l’usage
a introduits
,
celui des tours bastionnées est sans
contredit le meilleur, eu égard aux manières d’at-
taquer de ces temps-ci
ment
est toujours fait
;
parce que son retrancheet qu’il a quantité
,
de sou-
terrains très-commodes, qui servent de contre-
mines
et de flancs' bas
,
et qui sauvent
monde et des munitions. Il non encore dans toute la mais
il
en
est près, et s’il
est fort
bien du
moderne
et
perfection requise s’agissait
de
fortifier
une nouvelle place, il serait facile de l’y mettre. On n’en a pas fait mention dans ce Traité parce qu’il y a peu de places bâties suivant ce dessin , qui soient à portée de craindre un siège. ,
IX.
Le
petit
.
chemin intérieur proposé au pied du
revêtement des fossés peut être d’une grande uti-
bien que le recoupement du derrière des chemin couvert , parce que ce chemin peut tellement favoriser la retraite des lité, aussi
places d’armes dir
gens détachés des angles saillans U
(rri-
fcuUlo
,
qu’elle se fera
sans peine et sans perte j et que le recoupement (E) qui
fait
une espèce de couvert pouvant procurer ,
Digitized by
,
S6ï
DES PLACES.
un repos
assuré à ceux qui s’y arrêteront , pourra donner lieu à quelque retour, ou du moins à soutenir plus long-temps l’angle rentrant de la place d’armes , et nuire par conséquent au passage aussi
du
fossé et à l’attachement des
mineurs ennemis,
tant aux bastions qu’aux demi-lunes.
X. Quoiqu’il semble ne devoir
pas
Autre remar. trèi-importante.
être ques- que
tion de citernes dans la défense des places
,
ce-
pendant parce qu’il se trouve beaucoup de places dont on peut détourner les eaux , et d’autres qui n’ayant qu’un bon puits peuvent
qu’on aura
jeté
l’empoisonner
le
perdre
,
parce
quelque chose- dedans capable de
comme
il
s’est
vu plusieurs
fois
outre que les sources peuvent encore se perdre par l’ébranlement d’une ou de plusieurs mines qui au-
ront joué près de là, ou' par
bombe
l’effet
de quelque
qui sera tombée dedans, auquel cas la
garnison se trouvant tout d’un coup privée
du
plus pressant de tous ses besoins, pourrait être
contrainte à prendre des résolutions très-désavanj’ai cru devoir conseiller des citernes
tageuses ;
dans toutes
les places élevées qui
n’ont point de
source naturelle indépendante, et dans celles qui pftu ou point de puits, ont besoin de citernes publiques qui soient tellement enfoncées , que
ayant
la chute des
bombes ne
puisse pénétrer jusqu’à
aitized by -sa
202
DEFENSE
leur voûte.
Dans
cette considération, elles doi-
vent être recouvertes dè 8 à io pieds de terre bien battue, plutôt plus que moins ; ces
memes
citer-
nes, de capacité suffisante à pouvoir contenir l’eau
tombe sut- les toits des environs qui en sont à portée, comptant sur le pied de 4 toises carrées de bâtiment pour une toise cube d’eau j car une toise carrée reçoit tous les ans, une année portant l’autre, 1 pouces d’eau tombant du ciel ce qui 8 fait, pour les quatre, une toise cubé contenant 27 muids, mesure de Paris. Il faudra donc toiser la superficie du plan des bâtimens les plus à portée du lieu où on voudra faire une citerne et non qui
,
,
couvertures
examiner la capacité qu*on peut ; donner, ajoutant un tiers de plus pour l’excès des années pluvieuses ; la fonder dans ces vrn-s le les
lui
plus bas qu’il sera ptfcsible, en bien unir le fond, le
paver de briques choisies, posées de cânt en
bon ciment
sur
un
lit
de maçonnerie
;
et revêtir
toute la citerne par un mur de bonne épaisseur, ayant son parement intérieur de briques en boutisses et
panneresses, proprement posées en très-
bon mortier de ciment
,
et garnir le derrière, c’est-
à-dire le côté des terres, d’une pierrée de deux
pieds d’épais, proprement posée à la
moussée sur les
joints ,
des eaux sauvages dans la citerne suite très-solidement
,
main
pour empêcher la et
cimenter
;
et
bien
filtration
la vcfûter
le dessus
en-
de sa
voûte, lui laisant déborder toute la pierrée d’une
,,
DES PLACES. 265 maçonnerie de 2 pieds d’épais sur laquelle sera prolongée la chape de cimeut de toute sa largeur, ,
et après toutes ces façons observées, laisser sécher la
maçonnerie autant
qu’il sera nécessaire, gratter
du parement avec un petit fct commencer l’application du ciment
ensuite les joints
crochu,
et
dans
les jointures par couches répétées, bien conduites et repassées, premièrement, à la truelle
et
deuxièmement
faisant quantité
avec un frottoir de fer poli
,
de raies avec
le
tranchant de la
du cimeut enfoncées d’une ligné ou’enviroü, sur lesquelles on rechargera d’uné deuxième couche fonetlée polie et refaite comme truelle sur le pli
,
,
la
précédente
seur d’un
bon
pas tout
il
,
ce qui se répétera jusqu’à l’épais-
doigt,
même
d’un pouce. Ce n’est
faut répéter tous les jours ce frotte-
ment pendant un mois ou cinq semaines avec une chandelle à la main pour voir s’il ne s’y fait ,
point de gerçure
,
et
avant que de frotter, bar-
bouiller la superficie de lait de cimeut, et frotter
eu polissant jusqu’à ce que' le ciment devenant dur et recuit comme un pot de terre, soit parfaitement sec et qu’il ne s’y fasse ni ne puisse s’y ,
laire
,
aucune gerçure. Cela
fait et
la très-bien laver et la laisser
bien recherché,
encore sécher.
Il
laut observer de plus que toutes les citernes de-
mandent un citerneau d’environ 4 pieds
carrés
dans œuvre., bien enduit de ciment par le dedans et rempli de
6
à 7 pieds de sable gros
comme
est le
•
DEFENSE sel gris sorlaul des salines;
on doit le Lieu laver en eau courante et bien nette , jusqu’à ce qu’il la rende aussi claire qu’il l’aura reçue.
Ce citerneau recevra les eaux de pluie avant qu’elles tombent la citerne et doit avoir un puisard à l’un , des coins au-dessus duquel on placera- la pompe qui doit servir à tirer les eaux, le dessus de laquelle doit être très-bien voûté, afin dans
que
ne
le puisse
batiment ,
emboucher.
Au reste,
quel qu’il puisse être, qui
la
bombe
n’y a pas de
il
demande plus
de soin et de circonspection que les citernes , ni de source qui donne de meilleure eau quand on en prend soin, étant très-certain que celle de pluie est la plus légère, et qu’il
n’est
que de l’intro-
duire dans la citerne avec toute sa pureté, laquelle ne laisse pas de s’altérer en coulant
par
ais les toits des maisons,
où
elle
«lés-
amasse toujours
quelque ordure, ce qui est purifié parle sable du citerneau. Tl est nécessaire, premièrement, d’avoir toujours une sentinelle à Ip pompe qui n’en prendre que ce qui sera ordonné pour
laisse
empêcher qu on ü’en mésuse; deuxièmement, de détourner le bourneau qui porte les premières eaux dans
le ci-
terneau au
commencement des orages ou ensuite une longue sécheresse, pour donner temps aux Toits et aux chêneaux de se laver; troisièmement, de relever et relaver le sable du citerneau de temps en temps, parce qu’il se remplit d’ordures ,
<1
parles
suites, ce qu’il faut éviter;
quatrièmement ,
pour
365
DES PLACES.
ménager
l’eau qu’on en tire
,
parce que
s’il
n’y
peu de citernes dans une ville et qu’on abandonnât à la discrétion du public, bieutôt
avait que les
elles seraient taries;
cinquièmement, de considé-
rer que l’eau entrant dans nos principaux alimens, savoir, dans le pain, dans le potage et dans toutes
peut , sans être ennemi de , on ne soi-même,' se négliger dans sou usage, attendu
nos boissons
eaux qui coulent parles popeuvent y contracter de mauvaiqualités qu’elles portent partout où nous les
que toutes
les autres
rcs de la terre ses
,
employons; mais chargée d’aücune
l’eau des cilernos n’en étant ,
... Je
me
ne peut être que
très-saine.
XI.
suis déjà
beaucoup plaint dans ce Mé-
moire du défaut de résidence des gouverneurs, qui les empêche de pouvoir donner le temps nécessaire à l’élude de leur place, et de la vénalité
de ces emplois jets tie
médiocres
qui ne peut que les remplir de su-
,
,
de peu d’expérience , et dont par-
achète pour se procurer quelque rang dans le
monde auquel ,
ils
ne pourraient parvenir par leur
mérite personnel pour augmenter leur revenu et ,
s’attirer quelqu’accès à la
tions
bonnes pour
pour
le roi. C’est
damner
la
cour
:
Routes considéra-
les particuliers,
mais nullement
pourquoi on ne saurait tf'op con-
conduite qui introduit
la vénalité
de
,
a 66
JUIKKNSX
ces charges, ni trop l’éviter. Les
gouvernemens
des places doivent se donner à de vieux officiers choisis , expérimentés
défendre
,
et de se
,
et reconnus capables de les
donner toutes
nécessaires pour s’en bien
les applications
instruire.
Je
même chose
des lieutenans de roi , majors
majors ,
;
etc.
à vaquer, faire
et
si le
monter
dis la
,
aides-
quand le gouvernement viendrait
lieutenant de roi en est capable, le
à la place
du défunt
,
le
major en
place,- et le premier aide-major en la place
sa
du
major. Rien ne leur donnera tant d’application
pour
le service,
que l’espérance de parvenir à ces
emplois, sans autre considération que celle de leur mérite personnel} au lieu qu’à considérer ces
mêmes emplois sur le pied qu’ils sont à préc’est un état de désespoir pour ceux qui les
sent
,
remplissent, à qui
il
n’est pas
permis d’élever
leur pensée à quelque chose de plus haut, ce qui
n’accommode pas
les
gens de cœur, auxquels
il
ne
faut jamais ôter l’espérance de se pouvoir élever.
Pour donner moyeu aux uns
aux autres de se pouvoir soutenir il est à propos de leur défendre la table perpétuelle à tous venans, ce qui .
et
,
Souvent va au-delà de leur force j et
comme
ne peuvent plus la supporter toute l’année,
la
ils
plu-
part sont obligé#, autant par cette considération
que par d’autres , de s’absenter,
et
dè se procurer
des congés pour une partie de l’année j ce qui né se peut saus faire tort à leur place et à l’attention
Diaitized bv
C
,
267
DES M.ÀCÉS.
continuelle qu'ils doivent se donne! pour unîtes -
les choses qui il arrive
réparation
ont rapport à sa sûreté.
encore un autre défaut qui a besoin de ;
c’estqlie.les
gouverneurs et leurs
étâts-
majors devenant vieux et conséquemment incom-
modés ne peuvent plus ,
faire leurs fonctions
avec
toute la vigueur requise à la garde de leur place
dont
les
soins et l’exactitude se dirigent pour l’or-
dinaire sur la leur.
Tous
ces inconvéniens que jç
considère comme autant de travers dans le service,
doivent être prévenus. C’est pourquoi
comme
tous les appoiutemens des états-majors sont- au-
jourd’hui fort petits
,
et qu’il
ne leur
est pas
per-
mis de s’aider aux dépens du gouvernement, ni de ce qu’ils
pourraient tirer de leur place,
il
serait à
désirer qu’on déchargeât les gouverneurs de ces tables importunes qui sont des dépenses ingrates.,
toujours onéreuses, et qui ne leur font pas grand
honneur, 6u que du moins cela se réduisît à une
médiocre quantité de couverts une fois le jour seulement réservant leur jour de bonne chère pour ,
quand qu’il
il
passera des étrangers gens qualifiés, ce
faudra souvent leur répéter. Sauf aux gou-
verneurs de donner à manger tous fois'
dinaire
Que
mois une
,
ou à toutes
les
bonnes
fêtes
de l’année.
toutes les fois que le gouverneur s’absen-
pour plus de huit jours , que le appoiutemens fût dévolu au lieutenant
tera de sa place tiers
les
plus splendidement à leur garnison qu’à l’or-
dé ses
208 de
DÉFENSE
pour
roi
lui aider à faire les
même- chose du
place; la
honneurs de la
lieutenant de roi au
major, etc., et quand quelqu’un d’eux sort par çnaladie
,
ou que pour être trop avancé en
viendra inhabil^ à faire ses fonctions
un coadjuteur, à
,
âge, lui
il
de-
donner
charge de jouir de la moitié
la
des appointemens sa .vie durant, laissant l’autre
moitié au titulaire, et que cette moitié des ap-
pointemens il lui
lui soit
exactement payée au lieu où
plaira d’établir sa
son coadjuteur, sans
Cour pour
demeure, à
la diligence
Cela
me
paraît juste
de
en
qu’il soit obligé d’aller
la solliciter.
,
et
personne n’aurait sujet de se plaindre. XII.
Ce
livre tout confus qu’il est
,
contenant plu-
pour la défense des places , mériterait bien quç Sa Majesté le fit imprimer à ses dépens ; après quoi retirant tous les exemplaires , elle en pourra donner à ses principaux offisieurs avis importans
au gouverneur de chaque place qui en demeureront chargés à condition de le tenir dans un coffre fait exprès , et de ne le laisser lire
ciers et
:
que chez lui , au lieutenant de roi de la place , au major, à l’ingénieur et à celui qui commandera l’artillerie lesquels pourront conférer ensemble de temps en temps et à loisir sur ce qu’il contient. ,
Etle cas arrivant que
le
gouverneur meurt,
le lieu-
DES PLACES.
1
369
tenant de roi se saisissant du livre avec son cotV fre, le devra renvoyer au roi, sans permettre à qui que ce puisse être d’en prendre des copies, pour quelque cause et occasion que ce puisse être. Car de tenir cet ouvrage absolument secret, il ne nous servirait de rien, et si on le rendait publie, il passerait en peu de temps chez les étrangers qui pourraient en faire de mauvais usages contre
nous.
Digitized by
DISCOURS m. ©laissa ©as aa&Gis. PRÉSENTÉ A LOUIS XIV EN 1676
,
PAR DESHOULIÈRES. PUBLIÉ AVEC DES NOTES CRITIQUES DE VAUBAN
É
ôe y tends fa
fifet te ü'o^iuf
à
votre majesté
ce (DiscoutS de fa Dé^ettfe DeJ pPace.5
tu’iuJtume peuDaut Service aJJiDu. Je
m’y Juù
couejuêteJ
,
Sont j’ai
tàcfié De
atméeJ D’uw
pfu.i paiticufièteutettt
Depuis tjue fa tapiDité avec faqueffe fait S es
,
f< coutJ De tïeute-dix
«e ueuJ
V OTRE
attaché
MA JES
1
(aisse pftu D’auttc eiapfoi
18*
,
,
.
<jue cefui 3e (ci couJerveir.
meJ
Je JouAaitcraû
JotuJ |)uJjeHt Seveiuir pfui utifeJ
qu’aux 3épcuJ
3e tout
mou iaug , je
à
SIRE,
tjue
;
et
puJJe fui marcjuetr
fe jèfe, fe rc.tpect et fa vénération ptojou3e
je
,
votre gCcile
avec facjueffe
Juû
yiye
DE VOTRE MAJESTÉ 0
,
\
Le
trcs-liumble
,
très-obéissant
et très-fidèle sujet
Signé
*
DES HOULIERRES.*
L’usage depuis long-temps est d’écrire
c'est ainsi
par
du
reste
ses poésies
,
et
DESHOUL1ÈRES j
que sigqait madame Deshoulières célèbre ,
femme de
l’auteur de ce Discours,
DISCOURS SUR
«
LA DÉFENSE DES PLACES.
Quoique
plusieurs gouverneurs se confiant trop
en leur courage
aient négligé la science de dé-
,
fendre les places ; cette science est pourtant trèsestimable.
Ils
ont cru que c’était assez d’avoir
exposé leurs vies dans toutes
les
occasions
ou
,
ou offertes pour avoir rempli leur bien devoir. L’exemple de plusieurs places qui que prises faute de conduite ont été défendues recherchées
,
,
,
,
(i)
Note de Vauban
« Voici uh auteur qui dira pas grakd’chosb
;
«
*
(*).
promet db dire merveille, bt qui
car, n’étant ni géomètre ni ingénieur
,
dans lb fond, xb
,
nb saura figu-
il
rer LES PENSÉES FOUR LES RENDRE PALPABLES, NI MESURER LES SAPES QIML FAUT EMPLOYER
AUX OUVRAGES
HOMME QUI
QU'lL PROPOSE
AUSSI n'kN
M’Y ENTEND PAS GRANo’CHOSE.
PARLERA-T-IL QUB FORT GÉNÉRALEMENT
,
ET EM
)»
i (*)
Toutes
les
notes de
Vauban qu'on donne
ici»
sont écrites de sa main
eu marge d'uue copie du Discours de Deshoulières sur ces, qui se trouve dans les manuscrits de
la
Défense des Pla-
Vauban, que possède M.
quis de Rosaubo. Cette copie ue porte pas le
uom
de l'auteur
,
et
le
mar-
ne contient
pas l’Epttre dédicatoire.
«’ v
-Digitized by
,,
SCR
équipées qui leur gloire
LA.
DÉFENSE DES PLACES.
leur appartiennent
,
les
2 yg
préfèrent à
au goùverneur
et persuadent
,
,
qui
par des raisons particulières veut bien être persuadé, qu’il peut capituler avec honneur , et qu’il
vaut beaucoup mieux par un traité volontaire assurer la liberté des habitans
battant
enseignes déployées
,
mèche allümée par
,
,
et sortir
balle en
tambour bouche ,
deux bouts et traîner avec soi quelques pièces de canon et des équipages , que d’attendre une extrémité prochaine la
les
et courir le risque d’être Ils lui
,
emportés par
la force.
représentent qu’une partie des soldats sont
blessés
,
d’autres malades
encore en état de servir longues veilles et
,
que ceux qui sont sont rebutés que les et
:
grandes fatigues qu’ils ont
les
souffertes méritent bien qu’on songe à leur con-
servation ils
,
par cent autres méchantes raisons
et
tâchent d’insinuer au gouverneur le dessein
qu’il avait peut-être déjà pris
en soi-même l’ouverture
,
il
est bien-aise
de capituler, dont qu’ils
lui fassent
puisqu’après quelques formalités ,
conclut avec eux de se rendre.
Comme
si
il
un bas-
tion qui n’est peut-être dépouillé de sa chemise
qu’en un seul endroit , donnait une libre entrée
aux ennemis
,
ou que
remparts que pour
l’on n’eût élevé et revêtu des
l’efTet
d’une capitulation que
des troupes ont souvent faite dans de petits et
de méchans réduits rase
campagno,
et
,
et
comme
même s’il
quelquefois
était impossible
en de
.
Digitized by
280
discours
faire de
autres
,
bons retraucliemens
uns derrière
les
les
de bien défendre une brèche et de la
réparer, ce qui se doit et peut facilement faire ainsi
que
dans
je le ferai voir
la suite
de ce
,
dis-
cours.
Le gouverneur d’une
place ne doit jamais rien
de son canon qui puisse
souffrir sous la portée lui
dérober
aucun
la
vue des ennemis ;
fossé sec à remplir
per, aucune éminence,
il ne doit y laisser aucun buisson à cou-
,
s’il
est possible, sans la
faire aplanir. Il doit s’attaquer tous les jours lui-
même
en secret,
et
chercher autant de différentes
défenses qu’il invente de nouvelles attaques.
Jusques sitôt,
ici les
aperçu
gouverneurs des places n’ont pas
qu’ils
sont
investis
,
et
que
les
ennemis arrivent pour les attaquer, qu’ils contribuent eux-mêmes à leur faciliter l’exécution dans ,
prennent par leurs canonnades de marquer le terrain qu’ils doivent occuper pour leur campement , au lieu que s’ils demeules soins qu’ils
leur
raient dans le silence,
il
en pourrait arriver de
deux choses l’une, que leur camp trop peu étendu
;
s’il l’était
trop
,
serait trop, ou demandant une
circonvallation aussi trop étendue
d’une garde plus leur
camp
était trop
quelques jours
,
commencerait à par ce
difficile
moyen
,
elle
en serait
contre le secours; et
peu étendu,
il
si
faudrait dans
après que le canon de la place tirer la
,
qu’ils s’en éloignassent
,
et
ligne de circonvallation cout-
Oigi
d by Goqglg,.
1
38
SCR LA UW'ENSE DES PLACES.
mencée
recommencer
serait à
l’ouvrage perdu
,
temps de
et le
qui est tout ce que l’assiégé peut
,
désirer dans cette occasion.*
Le
jour que l’ennemi s’avauce pour reconnaître
les lieux les plus
commodes pour l’attaque
se fait ordinairement
,
ce qui
un jour ou deux avant
verture de la tranchée
,
et quelquefois le
l’ou-
même
jour, bien que la chose ait été déjà reconnue par
plusieurs en détail , le général fois
y va
cette dernière
pour en résoudre.
Dans
cette occasion
le
,
gouverneur doit bien
prendre garde qu’aucun des siens ne puisse être pris prisonnier ; d’autant qi/il n’y a pas
un
mal-
si
habile soldat qui ne puisse donner des avis iinportans. Si les
bles,
il
ennemis
qui se sont approchés sont fai-
,
faut faire sortir
soldats de la place
mis éloignés par
,
le
un
plus grand
nombre de
pour tenir ces mêmes ennedu mousquet et s’ils sont
feu
;
on ne doit laisser au dehors que quelque peu de cavalerie ou d’infanterie qui puisse par une retraite facile faire essuyer à l’ennemi tout
forts
,
,
,
le feu
de
la place
au cas
qu’il
approchât pour
les
charger.
La chose
à laquelle les gens sortis doivent le
plus s’attacher particuliers
,
,
est
de ne faire feu ^jue sur
les
d’autant qu’un général qui va re-
connaître se détache ordinairement presque seul
du gros qui l’accompagne,
et
ne veut être suivi
383
DISCOURS
que de ceux qui peuvent remarquer avec
lui les
défauts de la place , et lui aider à choisir le lieu le plus
commode
potir l’attaque
et c’est sur ces
;
gens-là que les gens sortis doivent tirer
puisque
,
ce sont des têtes qu’il vautbeaucoup mieux abattre,
qu’un plus grand nombre d’autres ennemis d’une moindre importance car je ne fais pas de doute que ce ne soient ceux qui doivent avoir la principale ;
conduite des attaques auxquels le général aura
permis de
le suivre.
Le gouverneur ayant reconnu
le dessein
de
l’ennemi pour le lieu de l’ouverture de la tran-
chée , doit
faire travailler
neaux sous le
diligemment à des four-
glacis de la contrescarpe
au devant des angles
,
et
même
saillans de la
avancer contres-
carpe de petits travaux enfoncés, eu forme de contre-garde, sous le parapet desquels on fera aussi quantité de petits fourneaux
,
et
un pied ou pied
ter ses palissades à
il
fera plan-
et
demi du
parapet au dedans de l’ouvrage , élevés aussi
un
pied ou pied et demi plus que la hauteur de ce petit travail.
Le
jour,
ou plutôt
ture de la tranchée
dans
,
la
le
première nuit de l’ouver-
gouverneur doit demeurer
le silence, jusques à ce qu’il soit tout-à-fait
assuré du vrai lieu de l’attaque sa garnison sous les
armes
,
il
doit tenir toute
et s’assurer contre la
,
surprise; d’autant que l’ennemi pourrait feindre
plusieurs attaques, et par ce
moyen emporter quel-
,,
SLR LA DÉFENSE DES TLACES.
qu'un des dehors, desquels
il
fi8Â
pourrait se servir, à
de quelque fossé , rideau ou autre cou-
la faveur
vert voisin qu’on aurait négligé
ou auquel on
,
n’aurait pas eu le temps de remédier. Cela arri-
vant,
il
n’y a rien à ménager,
il
faut tout hasar-
der pour chasser l’ennemi qui s’en serait emparé réparer ce qu’il aurait détruit, et détruire ce qu’il aurait fait pour se couvrir, et tâcher de fortifier ce lieu
mieux
ne l’était auparavant, soit par des ou du moins et j’ose même assurer que, bien que
qu’il
ouvrages de maçonnerie , de terre
de palissades ; 1
a présence des ennemis soit
commode
,
un obstacle très-inou construire des
à qui veut réparer
travaux , cet obstacle toutefois n’est pas insurmontable
,
j’ai vu à Lérida les assiégés fonder une muraille à l’épreuve du canon entre
puisque
et élever
,
l’ouverture de la tranchée et la place
,
qui lui
formait une seconde enceinte du côté de l’attaque.
Le
vrai lieu de l’attaque n’étant plufc douteux
au gouverneur il ne doit s’y opposer par aucune sortie; il doit se contenter de tirer au bruit ,
quelques coups
,
si
ce n’est qu’il connût que l’en-
nemi s’approchât de trop près alors il doit commander qu’on fasse feu de toutes parts et faire :
,
travailler jour et nuit
lune
et des bastions
aux contre-mines delà demiattaqués
,
si elles
n’étaient
faites auparavant, etfaire dégorger, sans ouvrir des
embrasures, aux dedans et aux dehors de
en
la
place
tous les lieux qu’il jugera nécessaires pour op-
DISCOURS
,384
poser, tillerie
un plus grand nombre d’araux batteries des ennemis.
s’il
est possible,
Et comme dans
le§
combats
et
dans
les batailles
troupes contre troupes, l’avantage demeure le plus souvent à celui qui tire le dernier , le con-
dans
traire arrive tillerie
,
où
les sièges,
celui qui
de
l’artillerie à l’ar-
prime ordinairement a
l’a-
vantage. Jesouhaiterais toutefois qu’un gouverneur chan-
geât souvent son canon pour obliger l’ennemi de faire plusieurs batteries inutiles
seulement
les plus faibles et les
,
qu’il
Combattît
logemens qui
lui
deviendraient incommodes dans la suite; qu’il s’attachât plutôt à
rompre
les retours des tran-
chées ennemies qui presque toujours couvrent les enfilades, qu’à vouloir détruire les grandes batte-
que celles qu’il y peut opposer; canon des assiégeans est souvent plus nombreux et toujours mieux servi que celui ries plus fortes
et
comme
le
des assiégés, je présume que c’est inutilement consumer le temps et la poudre qui serait mieux employée à de petits fourneaux puisque la charge nécessaire à dix ou douze pièces de batterie étant placée sous un logement, le détruira plus facilement que ne ferait l’eflèt de cent volées de canon. Je ne m’arrêterai point à parler du détail non plus que de la quantité de toutes les choses nécessaires pour la défense d’une place. Je me contenterai de dire qu’il ne peut y avoir trop de mu,
,
Digitized by
,,
t
a85
SCR LA DÉFENSE DES PLACES.
bouche de feux
nitions de guerre et de
d’artifice
,
de bombes , de grenades , gabions gros fascines terre
,
,
chevaux de
hottes
frise
tillerie,
couper
et petits
plusieurs affûts de canon pour monter les (liÜérentes pièces d’arun grand nombre de palissades, et de ,
toute autre sorte de bois
remuer
,
paniers , sacs à
brouettes , civières , cordages , quel-
,
ques chèvres et des crics différens
armés
rompre
la terre et
et scier les bois
,
,
des outils propres à le
roc
,
d’autres
pour
des forges garnies et gens
propres à mettre le tout en usage , supposant la place munie d’hommes et de canons dont le
nombre
doit être proportionné à la grandeur des
places , et à ce que l’on doit craindre du dedans :
un
hôpital est aussi très-nécessaire dans
Le
une place.
jour qui suit la première nuit de l’ouver-
ture de la tranchée
par ce premier
,
le
travail
gouverneur doit connaître
de l’ennemi , ce
qu’il
pourra
faire la seconde nuit, et jusqu’à quelle distance
des travaux de attaque.
S’il
place
la
il
pourra conduire son
juge que la tête de la tranchée puisse
arriver à la portée
du
au devant par uue
ligne de contre-approche sur la
pistolet de ses dehors
,
il
droite et la gauche des attaques qui enfilera
ou plusieurs les
lignes
du
travail
ennemi
,
ira
une
selon qu’il
aura plus ou moins avancées et qu’elles seront
construites.
La
.
ligne de contre-approche dont tant de gens
ont parlé sans l’expliquer, a été crue de plusieurs
d by
-
a 86
DISCOURS
une ligne imaginaire, et quelques autres ont pris pour cette ligne les logemens qu’on a faits sur le bord d’une rivière, ou de quelque ruisseau profond, que l’ennemi était obligé de passer pour conduire son attaque vers d’Aire
,
de
et
Menehould
la
au passage de
qu’il arrriva
la rivière
et
,
place assiégée , ainsi la
Laquette au siège
d’Aisne au siège de Sainte-
dans la défense de quelques autres
places 5 mais la vérité est que personne ne
mise
l’a
en pratique de notre temps. Cette ligne de contre-approche doit être
mon
sens
,
,
selon
une ligne droite éloignée de 5 o ou 60
toises de l’attaque, et sa
longueur
telle
qu’on
la
jugera nécessaire pourvoir de revers les ennemis
dans leurs travaux.
Son ouverture places d’armes
,
doit être faite en dehors des ou redans placés dans l’angle
rentrant de la contrescarpe, entre la demi-lune
non attaquée Il
et le bastion attaqué.
faut placer
aux côtés de l’ouverture de cette
ligne de contre-approche de petites pièces d’artillerie,
et vis-à-vis de cette
une
faut faire
même
ouverture
batterie dans la demi-lune
nettoyer la ligne , arrivant que
les assiégeans
il
pour vou-
lussent s’y loger, après en avoir chassé les assiégés.
L’ennemi pour se garantir contre ,
cette contre
approche , poussera de sa tranchée une ligne pour la joindre
,
croyant de
la
rendre sans
effet
j
mais
Digitized by
,
287
LA DÉFENSE DES PLACES.
SUlt
même
celle
ligne qu’il fera
,
rendra sa cavalerie
inutile contre les sorties des assiégés, outre qu’une
autre ligne de contre-approche plus étendue
même
et
plus éloignée et
,
même effet que
la
première
rendra à cette première ligne
pour lequel aura
fera le
,
elle était faite
l’iisage
avant la jonction qu’en
l’ennemi avec l’attaque
fait
d’autant que le
;
cette seconde ligne de contre-approche
feu de
verra en flanc et de revers celle de la jonction
,
laquelle étant vue sera inutile aux assiégeans et
favorable aux assiégés. Si
tranchée est sur une ligne droite hors
la
travaux de la place
l’enfilade des
assurée seu-
,
lement par des redoutes de distance en distance
,
qui seront dans l’intervalle des redoutes
les lignes
seront assurément vues de la ligne de contre-
approche sertes fait
est
par conséquent
et
,
et si
,
,
outre les redoutes
de grandes places d’armes
de
les
que
et
la place feront
L’ordre que les sorties
,
,
le
un
de hauteur
serait
,
commandés
canon
et la
et
ils
,
chargeront
les
mousqueterie de fût tenu
de faire marcher à
dans
la fête
un
90 hommes , 3o de front et 3 3o grenadiers formeraient un
quatrième rang allant aux ennemis ,
remède
feu continuel sur les redoutes.
je souhaiterais qui
petit bataillon de
arrivés
ennemis ont
le seul
attaquer de front à force de grenades
les
tandis que des gens
en flanc
dé-
elles seront ,
,
où
,
étant
passeraient par les intervalles et se
,
*83
UISCOURS
porteraient entre le premier et Je second rang
prendraient le devant
,
ou
sans s’assnjélir à l’ordre
,
du bataillon selon l’occasion qui s’en présenterait. Les 90 hommes seraient armés de toutes pièces ayant on mai» de longues et fortes perou autres armes tuisanes fourches k crochets ,
t,
,
,
dp pareille ne Jure
,,.«< l'épée
pistolet à la
et le
cpêntpra.-vi
Ü» aotjre
<6
:
les autrps
a rnvés
4
j3p hommes suivrait de de hauteur dont le pre-
ibafcûlloo de
da front et
mier rang
,
armé dé
serait aussi
à l’ordinaire
deviendraient
près> ce
,
toutes pièces et
et ces chefs de
file
ainsi
serre-files à la retraite.
second bataillon, marcheraient aoo
travailleurs avec des putois
propres à raser
k
ennemi , dont i 5 -on 20 seraient chargés defenxdVûfipes pour brûler ce qui ne pourrait détruit promptement et quelques-uns être pas travail
,
,
porteraient les choses nécessaires à encloner
canon.,
si
on
dans la place
j
tnt
4e
l’exposer à
U
le
l’emmener
n’avait pas le temps de
vue de
l’ar-
nsdfgés et derrière tout cela un bade 3 ou 4-0° hommes doit marcher au petit pas jusqu'à la tête des travaux ennemis si -pe n’est que ceux qui 1e préet là faire halte tillerie
4 p$
:
taillon
,
pèdeut eussent hesoiu .de sou secours pour acheYCf de vaincre. est peu d’actions dans la guerre lt ïl ,
gence
,
la
où
vigueur et la bonne conduite
la dili,
soient
Digitized
by
Goegie
,
SLR LA DÉFENSE DES PLACES. plus nécessaires qu’en celle-ci et la vigueur,
sordre
vous surprenez
ou vous
,
les
par
:
y mettez
289
la diligence
ennemis en dé-
les
et les contraignez
d’abandonner un travail
qu’ils ne regagneront ne rétabliront pas facilement quand vous l’aurez détruit; et par la bonne conduite, vous vous
et
travaux contre eux-mêmes, et
servez de leurs faites ensuite, traite.
d’une fuite forcée, une belle re-
Enfin la bonne conduite garantit presque
de tous
les
qui suivent ordinairement la
périls
mauvaise.
La première
sortie, qui a
truction des travaux ennemis
pour objet
la des-
doit être faite le
,
jour de l’ouverture de la ligne de contre -ap-
proche
,
d’autant que le feu de cette nouvelle
ligne verra les ennemis en flanc et de revers,
dans une partie de leurs travaux
et ne laissera , aux gens sortis qu’une partie de la tranchée à surmonter, puisque la défense des lignes sera séparée si l’attaque va d’angle en angle ou de retours en retours qui est la même chose et que la partie vue de la contre-approche sera abandonnée par ceux qui servaient à sa garde lesquels se seront retirés aux lieux que la contreapproche ne pourra voir ; mais si la sortie prend les assiégeans dans cette marche on ne doit pas douter qu’elle ne les conduise au dehors de tous ,
,
,
,
,
leurs travaux presque sans peine.
L’ordre que 3.
je
propose pour
les sorties, n'étant
19
, ,
29O
DISCOURS
pas une loi
,
ne doit pas être suivi
si
qu’il puisse faire perdre à l’assiégé
exactement
une occasion
de chasser l’assiégeant de son travail
:
la
con-
naissance qu’aura le gouverneur de la faiblesse
ou mauvaise conduite de ceux qui sont de garde à la tranchée
le doit obliger à les
,
attaquer avec
plus ou moins de force. Il
doit encore le faire
lorsque le mauvais
,
temps aura mis l’ennemi en état de ne servir de ses
pour
tiront
armes à feu contre
de l’attaque
,
le
un
ennemis
travaux une seule fois,
il
doit
mesures pour leur nuire
tiguer les siens
,
il
succès
con-
et ruiné leurs
,
si
que
,
se
,
bien prendre sans trop fa-
fatigue et rebute les ennemis
ou de
tantôt par de petites
fausses sorties
de véritables qui
tantôt par
pouvoir
des principaux retardemens
gouverneur ne doit pas
tenter d’avoir battu les
ses
se
gens qui sor-
comme du
combattre. Et
le
des sorties dépend
les
produisent
,
et
leur
effet.
Je ne
empêché
sais s’il est les
une raison qui
ait
jusques
ici
gouverneurs de faire sortir de leurs
places quinze
ou vingt maîtres
travailleurs de l’attaque. Je
,
pour chasser
les
ne demanderais pas
que cette petite troupe de cavalerie fût pour combattre mais seulement pour fondre sur six ou sept cents hommes qui n’ont pour toutes armes que le ;
,
pic et la pelle texte
pour
,
et qui
se retirer,
ne demandent qu’un pré-
ou, pour mieux dire, pour
'
SUR LA DÉFENSE DES PLACES.
prendre suite
un
la fuite ; et
général de rassembler ses pion-
officier
niers, après cette petite sortie,
ne
:>.gi
quelque soin que prenne en-
il
est certain qu’il
pour retourner au travail lequel pa«*ce moyen sera de beaucoup s’en retrouvera pas la moitié ,
retardé.
Outre
l’effet
de cette petite sortie dont
viens
je
en produira un autre non moins considérable que le premier, puisqu’elle découde parler;
elle
com-
vrira les postes que tiendront les troupes
mandées à découvert sur
la
droite et la gauche
des attaques pour soutenir les travailleurs
:
les-
quels postes étant reconnus par les assiégés, feront feu à
coup
ils
sur, sur les gens détachés.
Si l’on oppose à ce que je viens de dire
,
que ces
mêmes gens détachés iront à la charge sur ce petit nombre de cavalerie commandée seulement pour donner l’épouvante à des
travailleurs
,
ce
je dirai
quej’aidéjàdit qu’ils ne vont pas làpourcombattre :
des
gens armés
,
mais seulement pour chasser
des pionniers et découvrir les postes de ceux qui les
soutiennent , et se retirer sans combattre ; cela
réussissant tant soit
peu
,
ce sera toujours une
nuit presque inutile aux ennemis.
Je suis surpris de ce que dans toutes
les
défénses
des places qui ont été attaquées pendant une
longue suite de guerres
pas ,
fait sortir
un gouverneur
si
n’a
de sa place huit ou dix braves soldats
assez intelligens
pour prendre ceux qui ont
le soin
iQ*
i
292
DISCOURS
principal de la conduite des attaques
me
semble, n’est plus
;
et rien,
facile à exécuter,
ce
puisque
l’on ne peut ignorer
que ceux qui sont charges de conduireles lignes de la tranchée, vont reconnaître et tracer leur
ouvrage sans brait , très-peu ou point
accompagnés dix
,
et qu’il n’est pas difficile à huit
hommes résolus de
faveur de la nuit
,
et
ou
se glisser sur le ventre à la
prendre
le
derrière de celui
qui , ne craignant rien de ce côté-là, n’a pour objet
que son travail; cette action doit être exécutée sans bruit.
Comme
il
faut que l’ennemi se rende maître
des travaux avancés avant que d’attaquer la contrescarpe à laquelle
en chasse
ils
sont attachés
l’assiégé par la force,
,
ou
il
faut qu’il
qu’il
aille
pied à pied faire son logement au-dessus par la sape. Si c’est par la force, il faut les attendre de pied ferme, et leur éclairer avec des lances et torches à feu , lesquelles jetteront, à trente ou qua-
rante pas,
un
feu qui s’attachera et bridera ce
rencontrera de combustible.
qu’il
Et si, malgré canon logé dans
ces feux d’artificp et le feu les places
du
d’armes retranchées,
qui doit raser les faces attaquées de ces petits del’ennemi s’obstine à se loger, on doit abandonner l’ouvrage jusqu’à ce que le logement commence à se faire; pour lors 11c restant plus que
hors
les
,
travailleurs à découvert,
cent
hommes armés pour
il
faut faire sortir
attaquer la tète de
la
Digitized
by
,
SDR LA DEFENSE DES PLACES.
293
tranchée tandis que cent autres feront seulement ,
le
tour de l’ouvrage pour le nettoyer.
où
Une chose que j’ai remarquée dans les sièges je me suis trouvé est que, quelque faible qu’ait ,
été une sortie faite sur le travail des assiégeans
quand fait
ce travail est proche
,
elle a quasi toujours
lâcher le pied aux plus avancés, lesquels
épouvantés
se renversaient sur
les soutenir, et
souvent
les
ceux qui devaient
entraînaient dans leur
fuite, surtout les sorties qui se font de nuit; l’obs-
curité grossissant les objets, fait souvent, voir à
un grand nombre d’ennemis qui
celui qui fuit
suivent
:
aussi les sorties de nuit
ne
le
se font jamais
que pour donner l’épouvante aux assiégeans
les
plus avancés, et surtout aux travailleurs; et celles
qui se font de jour, étant plus éclatantes, deman-
dent de plus grands succès.
Mais comme avec
par
la
maîtres
sape ;
les
on
doit
temps
le
rain du travail avancé
il
faut céder le terla force
ou
ennemis s’en soient rendus
les
y
,
soit
avoir
que par
fait
quantité de petits
fourneaux auxquels on donnera rant , qui par leur
effet
le feu
en
se reti-
détruiront le logement et
l’ouvrage. J’ai déjà dit qu’il fallait avoir fait quantité
petits fourneaux sous le glacis le besoin
connue,
:
le
si
ce
n’est,
de
pour s’en servir dans
temps approche que leur
utilité sera
que l’ennemi qui aura vu
la
prise et le bouleversement des premiers travaux.
,
I
discours
ag4
n’appréhende de semblables accidcns et ne porte pas ses logemens sur le haut du glacis, se contentant de l’environner par la sape
chemin
est le plus sûr,
mais
Bien que l’ennemi évente ront été
aura
faits
faits
mines si
les
,
par la
même
à la vérité ce
un peu
long.
fourneaux qui au-
les
sous le glacis
:
est
il
et
,
sape aller éventer les fourneaux
logemens
qu’il
au-dessus ne seront pas eu sûreté des
le fossé est sec
;
d’autant que les assiégés
pourront faire des mines au-dessous des fourneaux aura éventés,
qu’il
ces
et
mines seront d’un
plus dangereux et plus surprenant effet, parce qu’elles feront plus d’exécution, et
en sera moins attendu ,
même
temps augmentera
que
qu’une sortie
et
le péril faite
en
la surprise et l’étonne-
ment des ennemis.
On
doit observer
une chose très-considérable
dans la construction de ces mines
,
qui est de
effet elles ne renverchemin couvert dans le fossé , au lieu de bouleverser le logement voisin des ennemis et la sape qu’ils auront commencée pour la descente du fossé , ce qui se doit faire en laissant plus d’é-
prendre garde que par leur sent le
paisseur entre le fossé et la qu’il
dessus
nemi pour
chambre de
la
mine
n’y aura de hauteur de terre à élever par :
le
ce n’est pas qu’il faille attendre que l’en-
ait fait
son logement sur
l’inquiéter par des
soiebien assuré que ce
mines,
le si
haut du glacis, ce n’est qu’on
même ennemi
ne s’enfonce
je
,
SDK LA DEFENSE DES PLACES.
point sous terre, pour aller éventer
2Q?> les
travaux
souterrains qui auront été préparés par les assié-
gés
:
en ce cas il faut amuser l’ennemi autant
pourra
se
,
en
lorsqu’il croira avoir bien affermi
tranchée et
s’il
logemens
ses
par des mines
et des
il
moyen
qu’il n’aura
,
de sa
et renverser aussi
d’armes qu’il aura faite
la sûreté de ses travaux
par ce
la tête
faut aller les enlever
fourneaux
est possible, la place
pour
,
qu’il
logemens ; mais
lui disputant ses
avancés
et l’obliger
à chercher sous la terre la sûreté
pu trouver
dessus
;
ainsi l’ennemi sera
forcé de faire quantité de travaux souterrains aux-
quels
on
doit s’opposer par des
rameaux entre-
coupés qui auront tous communication au grand canal ou galerie des mines. Les rameaux étant faits à
propos faciliteront
la
construction des
fourneaux et des mines qui seront
où
faites
aux lieux
en sera besoin pour renverser les travaux ennemis , et rendre par ce moyen ces mêmes trail
,
vaux
inutiles , ou du moins les retarder. Mais comme toutes ces petites chicanes déla conduite du gouverneur, que la
pendent de nécessité
du temps et la commodité des lieux lui moyens d’en inventer de nouvelles;
fournissent les il
est certain que,
s’il
sait et
veut bien se défendre
l’ennemi ne gagnera pas un pouce de terrain, depuis qu’il sera arrivé à ses dehors, qu’il et
la
portée du pistolet de
ne lui en coûte beaucoup de temps
beaucoup de sang.
DISCOURS
296 Autrement
serait inutile
il
et de les savoir défendre,
ne nous
si
de
fortifier les places
même
cette
science
connaître que leur usage est de
faisait
rendre une médiocre qnantité de soldats égale en force à une puissante armée.
Quoiqu’il semble par ce discours que dire que les places sont imprenables
que
j’aie
,
je veuille
ou du moins
dessein de faire croire que la fortune
doit décider qui des deux doit être le vainqueur,
du général assiégeant ou du gouverneur assiégé; ce n’est pas néanmoins mon sentiment, je suis trop persuadé qu’une armée qui attaque une place, doit
,
avec
l’assiégé,
le
Toutefois, fait il
temps , malgré toute
de
est véritable
il
bien son devoir
,
que
si le
gouverneur
dans sa longue résistance
pourra arriver des conjonctures qui obligeront
l’ennemi de décamper.
Le nombre
celui des blessés et des malades, le le
la résistance
demeurer victorieuse.
manque de
tions
,
des morts
,
mauvais temps,
fourrages , de vivres et de muni-
la crainte
d’un secours, ou des choses plus
importantes que celles que j’ai remarquées ci-dessus
peuvent forcer l’assiégeant d’abandonner d’une place qu’il avait attaquée dans ordinaires; mais qui n’aura qu’elle aura été
pu
les
le siège
formes
être prise, parce
mieux défendue qu’elle ne
l’aurait
été par les manières accoutumées.
L’assiégeant ayant environné par la sape tout Je glacis et fait
son logement au-dessus, n’est pas
Dinilizefl
hy
C
,,
SCR LA DEFENSE DES PLACES.
2<)7
encore maître du chemin couvert: il fau t auparavant
rompe les palissades qui seront plantées dans ce même chemin couvert, ainsi que celles du petit travail avancé, ou qu’il passe par dessous ces mêmes palissades par d’autres sapes , pour qu’il
,
s’y loger.
Pour
s’y opposer,
on
doit avoir posé plusieurs
traverses mobiles sur des pivots plantés dans le
milieu de la largeur du chemin couvert; la distance des pivots doit être de la longueur de cha-
cune traverse
;
lesquelles traverses étant ouvertes
serviront d’un double rang de palissades opposées à l’attaque, et fermées, garantiront
des flancs
du feu
d’autant que l’ennemi s’étant rendu
;
maître de la hauteur du glacis, chacune des faces qui forment les angles flanqués
chemin couvert
,
de
sert
flanc
couvert s’il
dont
,
n’est aidé
la résistance
du feu qui
du parapet du
aux assiégeans
contre ceux qui doivent défendre ce
même chemin
ne peut être grande
doit partir de derrière les
traverses et des places d’armes retranchées
deux demi-lunes voisines
,
des
et des flancs des bastions
attaqués.
Et comme ordinairement l’ouverture de sape
,
sieurs je
.
je dis
de
la sape,
pour entrer dans
parle
comme
seulement
la
bien qu’on en fasse plule
de
chemin couvert la
plus
,
mais
importante
l’ouverture de cette sape qui est celle
qu’on destine pour
la
descente et passage du fossé
298
DISCOURS
du bastion attaqué, pointe on doit
s’ouvre vis-à-vis la face
près
un
vers
tiers
fossé est sec
,
la
,
;
renverser non-seulement la sape
logement voisin
le
pourrait
ne
,
serait pas
couvert
,
même
et
le
à
peu
si
le
avoir préparé des fourneaux pour
et
,
entièrement
bien
que
plein d’eau
y
le
même chemin
parapet de ce
se
l’ennemi
,
commencée
fût
entrer
puisqu’on ne
,
doit point l’abandonner entièrement
geant n’ait logé son canon
ne
cela
maître du chemin
le
sape
la
ouverte pour
mais encore
,
quand même
fossé étant
,
que
l’assié-
long des faces du
couvert
pour dé-
,
truire les palissades et les traverses mobiles qui
sont placées au dedaus. Il
mêmes faces de
faut aussi avoir fait sous ces
bons fourneaux
quand
,
pour renverser
elles seront prêtes à tirer
;
batteries
ses
toutefois
il
ne
faut mettre le feu à ces fourneaux que le plus tard qu’il sera possible
flancs simples
,
et attendre
que
le
canon des
ou doubles ait tâché de ruiner dans
leur construction ces batteries qui leur sont opposées. Cependant le
chemin couvert ne sera pas
entièrement abandonné, puisqu’on pourra toujours
y
aller et venir
de l’un et de l’autre côté
veur des traverses mobiles
et des places
retranchées, et lorsqu’on sera forcé de sans espoir de retour,
fourneaux dont
il
on
,
à la fa-
d’armes
le quitter
doit mettre le feu
aux
est parlé ci-dessus.
L’ennemi n’ayant plus d’enuemi
à
combattre
Digitize£lby.Ci
,
LA DÉFENSE DES PLACES.
SCP.
r
299
chemin couvert , attaquera les places d’armes retranchées qui lui donneront de la peine à prendre si elles sont revêtues de maçonnerie , ou dans
le
,
,
très -bien fraisées et palissadées
dans
fond de
le
leur fossé. L’assiégeant sera obligé de s’en ouvrir le pas-
sage par des fourneaux facilement,
si le
lesquels ne se feront pas
,
fossé est bien
défendu
:
ainsi l’at-
taque de cette petite pièce retardera de quelques jours celle des autres plus importantes à la con-
commmandera
servation de la place. Celui qui
dans ce petit dehors, doit
s’y retrancher
par de
bonnes palissades pour sûreté de
sa retraite
doit en se retirant
aux fourneaux
qui auront été
faits
mettre
,
le feu
pour détruire,
s’il
-,
il
se peut, tout
l’ouvrage, ou attendre que l’ennemi ait fait son logement au dedans, pour l’envelopper dans le
même débris.
a
L’ennemi voulant ensuro passer demi-lune
} le
comblera s’il
le fossé
paulera du côté des flancs opposés contre
de la
est plein d’eau, et s’é-
les faces des bastions,
,
c’est-à-dire
qui en ce rencontre
servent de flanc aux faces des demi-lunes. II
faut brûler l’épaulemeut et ce qui pourra être
consumé du pont par les feux d’artifices et au-devant du mineur par les contre-mines. ,
Si le fossé est sec
souterraine
,
aller
l’ennemi ira par une galerie
ou couverte au pied de ,
la
muraille
attacher le mineur qu’il faut inquiéter par de pe-
3oo
DISCOURS
tites sorties
dans
souvent réitérées.
Unebonne palissade
fond du fossé, et des caponnières aux ex-
le
seraient d’un grand secours. Mais soit que la brèche se fasse par la sape par mine ou par le canon elle deviendra à la fin
trémités
,
,
la
,
,
pour donner entrée aux enne-
assez raisonnable
mis, et si
ils
emporteront facilement
elle n’était pas
bien retranchée
,
la
demi-lune,
quoique
d’ail-
leurs elle fut bien défendue.
doit être de la même forme même hauteur, ou un peu plus que le para-
Le retranchement et de la
pet de la demi-lune, et doit être palissade dans
fond de son
le
fossé.
Ce retranchement
ainsi
fait, il
faut planter
plusieurs palissades les unes derrière les autres
de distance en distance , partant du parapet de
,
la
demi-lune attaquée jusques au bord du fossé de son
retranchement; et queiout ceci
soit fait
avant la
brèchefaile, car il ne serait pas temps de travailler à
planter des palissades
ger à
les
,
défendre, en
au moment
qu’il faut
les faisant servir
son-
d’un flanc
intérieur pour la défense de la brèche, lorsque les
ennemis voudront
s’y loger
;
ce qu’ils auront
peine à faire tant que ces traverses seront en état
de leur résister ,
et ils
les détruire les
unes après
seront
enfm contraints de
les
autres,
par des
fourneaux.
Pour donner de l’embarras estoccupéà
faire
à l’ennemi lorsqu’il
son logement sur, à mi-côte ou
"
Üigïtiz^d'î).
(Saoule
,
5ûl
SUR LA DEFENSEDFS PLACES.
nu pied de la brèche ; il faut lui jeter une ou deux douzaines de bouteilles de verre nu remplies de poudre ayant auparavant attaché à chaque bouteille un petit bout de mèche allumée les ,
,
:
tombant poudre
bouteilles
flammera
la
casseront, la
se ,
et le
sera grand en ce lieu-là
,
si
nombre
ce feu en laisse quel-
ques-uns en état de continuer fais
mèche en-
des attaquans
le
logement. Je ne
pas de doute que d’autres ennemis ne succè-
dent à ceux qui auront été mis hors de combat tant par le feu de ces bouteilles , que par d’autres feux la
d’artifice qui
même
pourront avoir été
jetés
;
chose arrivera aux derniers venus,
les reçoit de
même
que ceux qui
les
mais si
on
ont pré-
cédés. Si l’ennemi ne se rebute point
,
et qu’il veuille
se servir de madriers armés de fer-blanc
ou cou-
verts de sacs à terre,
bombes
allumées de verser ces
la place
il ,
fautjui rouler des lorsqu’elles
mêmes madriers
,
pourront ren-
et retarder les des-
seins des assaillaus.
Cependant quoi que le gouverneur fasse pour empêcher le logement des ennemis; il doit donner ,
la meilleure partie de ses soins à faire réparer la **
brèche. L’enxjemi ayant surmonté toutes ces difficultés,
se loge à la
mais
si le
fin sur le
haut du retranchement
:
fossé de ce retranchement est rempli de
DISCOURS
302 bois
commun mêlé
der à s’enflammer
de feu je
;
d’artifice
,
pour
lui ai-
ne vois pas par où l’ennemi
pourrait entrer daus le retranchement ni subsister
dans
le
logement
aura
qu’il
fait
sur le haut de la
brèche de la demi-lune. Cette manière de défense ne doit être considérée
que pour
les fossés étroits
,
que sont ceux des
tels
places d’armes retranchées dans les angles rentrans
de
la
faits
contrescarpe, et dans ceux qui doivent être
dans la demi-lune et dans
les bastions atta-
qués, à cause de leur peu de largeur;
on ne
pas craindre pendant que ce feu durera
nemi
avant
aille plus
mais on doit souterraines
s’être
,
,
que
doit l’en-
ce n’est par dessous terre ;
si
précautionné par des galeries
contre les travaux souterrains des
,
ennemis.
Que
ne veut pas se servir de cette défense pour les petits fossés , il faut avoir recours aux autres défenses ordinaires, et obliger l’ennemi de faire la descente dans le fossé du retranchesi
l’on
ment avec
la
même
précaution dont
pour entrer dans celui de sera défendu de
même
des dans le fond et
,
si
fait
la
il
s’est servi
demi-lune
on a planté des
,
lequel
palissa-
des caponnières aux ex-
trémités. Les bois des caponnières doivent être
bien joints par jetât
de
la
le
dessus
,
crainte que l’ennemi n’y
poudre, laquelle entrant par
vertures et le feu
y
les
ou-
étant mis , rendrait ces capon-
Djqitized bv
,
SUR LA DÉFENSE DES PLACES.
ܻo3
Pour éviter ces accidens du feu, faut non-seulement bien joindre les bois, mais
nières inutiles. il
encore
couvrir de terre.
les
Avant que l’ennemi
se soit fait
entrer dans le retranchement,
il
un passage pour
faut encore s’être
retranché par des palissades qu’on peut défendre
quelque temps, et se retirer en sûreté, ayant déjà fait retirer la
plus grande partie des troupes qui
servaient à la garde de la demi-lune
de se retirer tout-à-fait,
est obligé le feu
;
il
et lorsqu’on
faut
aux fourneaux qui auront été
donner
faits
pour
détruire le retranchement.
Les ennemis n’ayant plus personne
à
craindre
selon les apparences, au dehors de la place lorsque :
la
demi-lune sera entièrement abandonnée des
siégés, et que les assiégeans
logement
,
ils
ou
ils
as-
n’auront plus de pensée qu’à com-
bler le grand fossé sec ,
y
auront établi leur
,
s’il
est plein d’eau; et s’il est
feront une galerie souterraine ou couverte,
peut-être se contenteront-ils de s’épauler con-
tre le flanc
opposé pour passer
le fossé
,
et c’est
ce
passage qu’il faut retarder autant qu’il sera possible.
Si le fossé est plein d’eau j’ai
,
il
faut faire ce
que
déjà dit pour la défense de la demi-lune, qui est
d’en ruiner l’épaulement par le canon des flancs
ou par des feux d’artifices que des bateaux armés y pourront appliquer avec peu de Si le fossé est sec
,
péril.
l’ennemi aura sans doute
,
3o4
DISCOURS
beaucoup plus de peine à le passer et à attacher son mineur au pied de la muraille du bastion, d’autant qu’on doit avoir planté une bonne et forte palissade dans toute l’étendue des faces des bastions
attaqués, vers le milieu de leur fossé, aux extrémités
de laquelle on aura
défendre ces palissades sitôt s’attacher
fait :
des caponnières pour
ainsi le
au corps de
mineur ne pourra
la place, et
ne
le fera
qu’avec beaucoup de crainte et de danger pour lui, si
toute la palissade n’est entièrement ruinée ; mais
d’une
elle sera très-difficile à ruiner, si le fossé est
profondeur raisonnable, et d’une largeur proportionnée à sa profondeur.
Tandis que l’ennemi s’occupe difficultés
11
il
,
auxquelles
arrive
à
surmonter ces
faut lui en préparer de nouvelles
apparemment
il
ne doit pas s’attendre.
très-rarement que l’assiégeant
em-
brasse plus d’un des côtés de la place dans une at-
taque réglée. Je ne parle point
ici
des fausses atta-
ques qui n’ont pour but que de fatiguer gés et de faire diversion
moder
les assié-
du feu qui pourrait incom-
l’assiégeant dans l’attaque Véritable.
Cette attaque séparée en deux brauches a pour objet les faces et les flancs de deux bastions opposés
;
les
brèches se font ordinairement aux faces
mais l’abord en dont
serait
dangereux,
si les
elles tirent leurs défenses n’étaient
et c’est ce qui oblige l’assiégeant
canon à
la droite et à la
flancs
ruinés
;
de loger son
gauche de chacune bran-
SDK LA clie
la
5u5
UFS PLACES.
DFt'FKSF.
de l’attaque sur
la face des angles flanqués
de
contrescarpe, qui sont opposés aux flancs des
comme
bastions attaqués; et
ces batteries des en-
nemis ne sont ordinairement soutenues que par quelques logemens peu étendus sur les côtés non attaqués de la place
elles
,
ne peuvent subsister
l
un épaulement qui par son épaisseur et sa hauteur, les couvre du canon des assiégés il faut
sans
,
:
renverser cet épaulement , et c’est à quoi l’ennemi ne doit pas s’être attendu.
Pour parvenir facilement à détruire
cet épau-
lement, on doit pousser une galerie souterraine partant du fossé de la demi-lune non attaquée la plus voisine de l’attaque, allant jusque sous cet
épaulement où seront faits des fourneaux qui, par ,
leur effet, laisseront à découvert le flanc des batteries
ennemies, lesquelles seront bientôt démon-
tées
par
le
canon de
la
demi-lune non attaquée
de
la place qui
et des autres endroits
pourront les
découvrir, ce qui se peut et doit être fait à la droite et à la gauche des attaques
même
ble en
temps
même moment
les
,
s’il
est possi-
afin de surprendre
ennemis
tenue du feu de tous
,
les
,
dans
le
par une sortie sou-
travaux de la place
les
plus proches de l’attaque. 11
faut encore attaquer les
ennemis dans
les
lieux qu’ils doivent présumer ne pouvoir être at-
pour
sûrement
taqués
,
qu’il
eût une galerie souterraine partant
y
2.
et
le faire
je souhaiterais ,
du mi-
20
-
—
Digitized by
,
5oG
LtISCOUBS
lieu de la courtine
demi-gorges de
,
la
allant à l’angle
formé des deux
demi-lune, laquelle servirait
dans son passage de caponnière pour
du fossé
duire à la demi-lune
sous laquelle
,
plusieurs mines auxquelles le feu ,
que l’ennemi ne
défense
la
de chemin pour con-
et servirait aussi
,
il
faut faire
on ne doit point donner
soit
occupé
à
donner
l’as-
saut au corps de la place.
Le
feu étant mis à ces
mines qu’on aura pla-
cées sous les logemens des ennemis qu’elles détruiront
il
,
faut aller se reposter dans la demi-
lune, et s’y assurer un logement cette diversion fera
un bon
aux assiégés de réparer de la place s’établir
,
la
brèche
la
ou donnera
dans
s’il
le
est possible;
donnera lieu
effet, et
faite
temps
au corps
suffisant
pour
demi-lune car on peut douter :
si
l’ennemi abandonnera son attaque au corps de la place,
ou
s’il
ira soutenir ses
gens attaqués et
vaiucus dans la demi-lune. Véritablement deux
même temps peuvent donner quelque embarras aux plus expéde cette nature, arrivant en
affaires
rimentés capitaines. Si
nes et le
se
,
on
a fait partir
que
je
que dans
un rameau du canal
suppose être la suite ce
fait
dos mi-
sous la demi-lune
rameau
soit
,
conduit sous
débris de la brèche que l’ennemi aura faite pour
donner entrée dans
cette
même
demi-lune
débris pourra facilement être renversé par
;
ce
un
fourneau, ainsi l’ennemi n’aura plus de passage
Digitized by
SUR LA DÉFENSE DES PLACES.
pour entrer dans gré lui de
la
demi-lune
réattaquer
la
,
mal-
comme auparavant.
Cependant la brèche du corps de être réparée
SüT
et sera forcé
la
place pourra
selon les occasions qui peuvent ne sera pas impossible de faire quantité de choses dans le fossé, qui pourront emet
,
se rencontrer
,
,
il
mineur de
s’attacher une seconde fois au corps de la place. Mais comme le grand nombre des assiégeans qui se succèdent tour à tour les uns aux autres et
pêcher
le
,
,
renouvellent tous
cent à
les
jours leurs attaques, for-
la fin les assiégés
de se retirer au dedans de
leur place, et par leurs travaux dilférens leur
ôtent jusques à l’espoir de joindre
dehors,
il
La brèche petits
le
mineur par
le
faut songer par le dedans à éventer
son travail par
le
moyen
des contre-mines.
se fera à la fin par la
fourneaux ;
elle
mine ou par de
pourra aussi être
faite
par
canon si le fossé est plein d’eau ou s’il est sec que le fossé soit trop large, d’autant que l’ennemi pourrait battre le pied de la muraille du bastion son canon étant sur la contrescarpe oppo-
le
,
et
,
sée. Ainsi la place serait bientôt prise
,
quelque
défense qui pût y être faite , si elle n’était pas garantie par un bon retranchement et plusieurs pa-
même, du parapet du bastion jusques
lissades les unes derrière les autres, allant de
qu’à la demi-lune
au bord du Il
fossé de son retranchement.
faudra que l’ennemi ruine ces rangs de pa-
5o8
DISCOURS
lissades les
neaux
,
uns après
brèche,
la
et lorsqu’il
faire son logement,
canon qui
pièces de dis
les autres
par des four-
,
avant qu’il puisse se loger sur
il
le
que d’autres pièces
haut de
le
voudra
sera arrivé, et
y
trouvera trois
ou quatre
battront en écharpe
,
tan-
dans le
d’artillerie placées
retranchement en feront autant de front. t
Que si les
bastions attaqués sont entourés d'une
double enceinte, ou fausse braie, dont couvert soit d’une largeur raisonnable
y ayant
fait
chemin
l’ennemi
brèche aura encore celle du bastion*
à faire, à laquelle
de mon-
lui sera très-difficile
il
chemin couvert de
ter, si le
le ,
la fausse braie est
bien retranché par plusieurs rangs de palissades traversant ce
même chemin couvert,
pourront être détruites par
les
lesquelles
ennemis
s’ils
,
ne ne
détruisent entièrement toute la face de la fausse '
braie.
Le
plus sûr et le plus utile de tous les retrau-
chemens dans
les
,
est celui
chement
fait
moyen
d’un petit ou
bastions attaqués
,
bastion
d’autant qu’un retran-
de cette manière forme une seconde
place , qui a presque les
mêmes
défenses
,
même,
conséquent peut être défendue de
et
par
outre
que l’attaque en étant plus éloignée et la défense presque égale à ce qu’elle était auparavant, la résistance en doit- être plus graude
,
étant
moins
pénible et moins périlleuse que l’attaque, d’autant
que celui qui défend ayant toutes ,
ses forces unies
Dfgitized by
SUR LA DÉFENSE DES PLACES.
peu de terrain
et
à garder,
le
il
5o9
garde presque
sans péril; au lieu que l’assiégeant doit sortir de sa tranchée
,
à découvert.
passer le fossé, ej monter à l’assaut
Or
si fort,
ruiné
ne
il
le
peut faire sans beaucoup
du bastion ne peut avoir que celui du retranchement ou
de perle , puisque été
le flanc
,
bastion intérieur ne subsiste
,
n’ayant pu être
battu.
Le gouverneur aura du bastion extérieur,
aussi fait abaisser le flanc et
il
y aura
fait
dégorger
des embrasures, sans les ouvrir par le dehors
,
lesquelles étant ouvertes dans le besoin, secondées
du
flanc
nemis
et
du bastion
intérieur, étonneront les en-
renverseront à leur tour
leur sont opposées
,
les batteries
nombre que celles des bastions attaqués (i), neront ensuite
le
passage du fossé
rain, etraserontleslogemens faits
quoi
il
s’il
et rui-
n’est souter-
au dedans; après
faut aller aux ennemis logés sur la brèche,
combattre ,
les
qui
qui alors seront moindres en
les
déloger, et faire seryir leur lo-
donnant
gement de réparation
à la brèche
plus d’épaisseur, et
garder à la faveur des tra-
verses déjà faites
,
le
,
en
lui
sinon en refaire d’autres
si
elles
sont détruites. Cette action n’est pas
(l)
Et QUB
de Vauban.
7 S RO VT LES BOMBE*
,
si difficile
qu’elle le
pa-
SERONT-ELLES SANS I5TTBT DANS CS P3TIT BASTION ? Nolü
j
,
OIO
DISCOURS
raîtj elle a plus
besoin de conduite que de force,
ennemis ne peuvent être logés en grand
puisque
les
nombre
sur le bastion , n’ayant trouvé de terrain
pour se couvrir et pour étendre leur logement qu’une petite partie du rempart qui sera resté de 1’efFet
de la mine,
le reste
du dedans du bastion
étant occupé par le retranchement et son fossé.
Les choses étant en cet état toute déchirée affaiblie
,
,
,
la face
labouré
,
du bastion la
garnison
une partie des munitions consumée
soldats fatigués
ôté
le fossé tout
cela est sans doute quelque chose, mais
en a bien d’autres à
faire,
les
,
du secours presque
et l’espoir
,
il
y
avant de songer à capi-
tuler.
Les ennemis sont rebutés ou sont tout près de l’être,
puisque rien ne ralentit tant l’ardeur du
soldat que le dépit d’être obligé de
un
travail qu’il croyait fini
,
recommencer une
et de réattaquer
place que la coutume voulait qui fût prise.
Mais si, comme
j’ai
déjà dit, les batteries des en-
nemis sont détruites que leurs logemens dans ,
fosse soient rasés
,
le
que ces mêmes ennemis soient
chassés de la brèche, et qu’elle soit réparée
,
et
qu’enfin le gouverneur fasse le devoir de brave et
d’expérimenté capitaine (i) lève le siège
(i)
Tout
ou
qu’il
au pourra arriver
,
si
;
il
faut que l’ennemi
recommence sur nouveaux
lb diable s’en mêle. Note
«le
Vauban.
Digilized by
SUR LA DÉFENSE DES PLACES. frais
,
d’attaquer le corps de la place
encore chicaner long-temps
comme j’ai
dit, la
demi-lune
,
3X1 qu’oii peut
,
soit
en attaquant,
,
et la
gardant après
en avoir ruiné par les mines les logemens des ennemis ; soit en faisant un fourneau au pied de la brèche du bastion pour en bouleverser les décombres. Les ennemis ayant surmonté tous ces obstaet obligé le gouverneur d’abandonner le et son retranchement (i) il doit se reti-
cles,
bastion
,
rer dans les autres retranchemens qu’il aura faits
de nouveau au dedans de
la
place
,
que l’ennemi
sera obligé d’attaquer par tranchées, par loge-
mens par ,
galeries dans le fossé
fait la descente
mines
,
par sapes
ou bien par
le
„
,
après en avoir
par fourneaux ou par
canon
,
et enfin
saut; et derrière ce retranchement,
par un as-
un
autre re-
tranchement. Ainsi l’ennemi sera obligé de faire
un seul qu’il s’était proposé ; ou pour mieux dire de faire plusieurs différentes
plusieurs sièges pour ,
attaques
,
lesquelles auront été soutenues par les
assiégés les unes le
comme
les autres;
après quoi
gouverneur n’ayant plus de terrain
pour
se
retrancher, et ayant détruit tous les retranche-
(») Si
tout et la su fout ait planter aussi facilement que nus qcillks, cb serait
CNE BELLE CHOSE
,
ET L’ENNEMI TROUVERAIT BIEN A QUI P A KL UH
LE TEMPS ET LES MOYENS NOUS MANQUENT
,
A NOTRE AUTEUR DJ&RANGBNT A TOUT MOMKNT
MAIS LE DIABLE EST QUE
ET QUE LES BOMBES BT LES RICOCHETS INCONNUS
LM B9CABBLLBS.
Digitized by
5 12
DISCOURS SUR LA DEFENSE DES PLACES.
mens qu’il aura
d'abandonner il pourra honneur à une capitulation
été forcé
lors consentir avec
;
qui ne
peut être que très-glorieuse pour
pour
troupes qui auront combattu sous ses or-
dres
;
les
lui et
n’abandonne aux ennemis qu’une
puisqu’il
place, la plupart démolie, dont le débris servira
de
monument
C«« yi
l
icarr use
im»
éternel à sa gloire.
Qun^u'omcisH
A TC QttELQDBS SILGKS
PRINCIPE, RT y CI, CM
,
UK MOT,
SOIT POLTl
qui a di l’bsfjut ut mc s’kipliqüb pa*
ATTAQUER UC POUR DévBNDIlR
,
MAU
mal rr
QOI w’a MUL
ü’sST PAS fSGRKlRUR
Signé Vauran.
Digitized
AGENDA POUR L'ATTAQUE ET LA DÉFENSE UES PLACES,
PAR LE MARÉCHAL DE VAUBAN.
(
#
-- .-Dioitized
bv
&©sa®& POUR
SERVIR A L’INSTRUCTION GÉNÉRALE DE L’ATTAQUE DES PLACES.
i
.
Le
siège d’une place se doit résoudre dans le
cabinet , à loisir , et pendant l’hiver.
.
Avoir pour
c’et effet
plusieurs places en vue,
pour, au cas que l’une manque , pouvoir se rejeter sur l’autre. 5.
Faire avant cela attention aux munitions que l’on a devant les
mains
,
et à leur situation,
par rapport aux places qui sont à portée d’être attaquées. 4-
Le mieux
est d’avoir plusieurs
magasins en
différens endroits de la frontière
,
à portée
des places attaquables. 5.
Les munitions nécessaires; de quelle espèce, quantité et qualité sur cela faire
un
faut pour un
siège
ber dans
la
,
afin
doivent être, et
de ne point tom-
le défaut.
. A l’égard des troupes de
elles
état abrégé de ce qu’il
,
il
faut être bien maître
campagne pour pouvoir
faire
un
siège considérable sans donner lieu à l’en-
3j6
AGENDA
nemi de nous en
faire autant
,
ou de venir
à nos lignes. 7.
Le
plus sûr est d’être assez fort pour pouvoir arriver avec
deux armées
,
dont l’une at-
taque, et l’autre observe; celle-ci à peu près égale à celle de l’ennemi , auquel cas
une de 24» 3 5 à 3 o mille hommes, sera forte pour réduire les meilleures
assez
places.
8
.
Quand on en
aura résolu l’attaque d’une place
faire
un grand
secret
,
,
tenant le des-
quand on aura mis en campagne faire même tous les mouve mens possibles pour détourner l’attention
sein très-caché avant et ,
de l’ennemi, jusqu’à investir quelqu’une
qu’on ne voudra pas assiéger, pour lui faire dégarnir celle
9.
qu’on voudra attaquer.
Avoir une connaissance générale de par plans
,
mémoires
cartes et
moins passablement
,
la
place
et être
au
instruit de leur fort
et faible. 10.
Savoir tat
du dedans
les particularités
de sa garnison
la quantité
de
,
ses
tuation des environs cilité
des
convois; en
secours
et
de
de sa fortification munitions
,
un mot,
,
l’é,
de
de
la si-
par rapport à
la fa-
et
des fourrages ,
des
des avantages et dés-
avantages qu’on en doit attendre. 1
1
.
Moyennant
toutes les connaissances ci-des-
Digitized by
,
*
poun l’attaque des places. sus
du
on pourra
,
siège
et
,
5*7
très-bien calculer la durée
en faire une assez juste
esti-
mation à 5 ou 4 jours près, quand on en aura résolu 12.
les attaques.
Faire choix du temps
le
plus convenable au
siège de la place à qui l’on en veut. 1
3
.
Bien prendre ses précautions pour l’investiture
,
à ce
que
les
troupes
ver de tous côtés en
y
puissent arri-
même temps et à
l’im-
proviste, ce qu’il faut faire en arrivant,
tâcher surtout que ce soit de nuit, et de poster des embuscades pour râflcr tout ce
qui sortira. 14.
Former
l’enceinte de l’investiture en
temps que l’on arrivera
1
5
.
même
disposer les gar-
,
des et bivouacs à l’entour
,
le resserrer
et disposer les quartiers
par rapport à la
situation des lignes, et
non autrement.
Aussitôt que l’investiture sera faite, bien re-
connaître la situation la plus convenable à la circonvallation, la tracer incessam-
ment
,
et
en distribuer l’ouvrage aux pay-
sans et aux troupes. 16.
Les troupes portée de
Se doivent la
camper derrière
circonvallation
,
et à
à distance
de 80, 100, 120 toises de la ligne, observant de toujours assujétir des troupes aux lignes
,
le
campement
et d’aligner la
Digitized by
i
AGENDA
5I8
du camp à peu près parallèlement à
tête
la circonvallation. 1
7.
Si la garnison est forte et l’armée assiégeante
médiocre, contenir ladite garnison par
‘
18.
une bonne contrevallation, faite parles troupes ou par les paysans si on en a assez, ou par tous les deux. Régler et distribuer des profils pour les deux
19.
En
lignes
,
et répartir le soin et la
conduite
aux ingénieurs. pays où on ne peut pas avoir de paysans,
il
.
faut que ce soient les troupes qui fassent
les lignes.
20. Les outils
,
la quantité qu’il
en faut
,
et
de
quelle qualité, pour qu’ils soient propres
au pays où
l’on veut assiéger.
ai. Les préparatifs pour l’ouverture de la tran-
chée, le temps propice, et quand on la peut faire.
23.
La manière de reconnaître la place et le choix de ses attaques, et
la
conduite à observer
sur tout cela. aa. Régler l’ouverture de ladite tranchée et la
xer
,
et
fi-
mesurer avant cela la distance de
la place à ladite
gement des
ouverture par
le
prolon-
capitales des pièces attaquées,
et s’en servir après
pour diriger
la
con-
duite des attaques et reconnaître de temps
Digitized by
,
519
pour l'attaque DES PLACES.
en temps
distance de la tête des ouvra-
la
ges aux plus avancés de l’ennemi. 34. Placer le grand et le petit parc le plus à portée des attaques qu’il sera possible,
ment de
temps
la situation des
mieux .
où
gardes de cavalerie
elles
pourront être
le
postées.
Observer que être à
même
tranchée j reconnaître en
et les endroits
a5
notam-
ce dernier qui doit être à la queue
la
les
gardes de tranchée doivent
un quart près aussi fortes que la garnilà place; il sera même bon que la
son de
garde de cavalerie de la place.
soit plus forte
que
celle
26. Pourquoi les attaques liées, meilleures que les autres ?
27.
Ce que elles
c’est
que fausse attaque
sont bonnes
,
et
,
auquel cas
comment
les diriger.
28. Instruction de la tranchée, les précautions
contre
les sorties
la situation des
,
la
conduite du travail
première
bombes et
et
seconde bat-
canons leur efî'et, appuyé de raisonnement et fortifié d’exem-
teries à
à
,
ples.
29. Situation des première, deuxième et troisième places d’armes particulier 5 o. Attaque des
,
,
et l’usage
et des trois
de chacune en
en général.
chemins couverts
cas user de vive
,
et
en quel
force pour s’en rendre
320
AGENDA
comment y employer
maître, et
les petits
cavaliers.
bombes
5i. L’efFet des
de placer
les
unes
et ricochets; la
et les autres
puissent être d’un grand
Logemens
efl’et
des chemins couverts
pation,
sans que
,
en soient incommodées.
les attaques
32.
manière
pour qu’ils
,
égards qu’il
les
y
,
leur occu-
faut avoir, et
comment
placer les batteries dudit chemin
couvert
leur usage bien différent des pré-
,
cédentes
et jusqu’où
,
on peut
conduire en pays sec sés pleins d’eau ?
,
et
l’étendre.
comment le comment en fos-
33. Descente et passage du fossé
,
de quelle manière cou-
vrir ledit passage contre les flancs
,
et la
plongée des pièces attaquées ? 34- Attaque particulière des demi-lunes *
cente et passage de leurs fossés ches, et les
manière
les
que par
autres
,
ét
comment
?
de quelle
?
retirer des fossés qui
qui sont revêtus réduisent néces-
sairement trer
des-
brè-
pouvoir incommoder et s’en
les
rendre maître
Que ceux
,
retranchemens
les
35. Quel avantage on peut ne sont pas revêtus ?
36.
,
les
moyens de se rendre maître du
haut sans donner d’assaut attaquer
,
attaques à n’y pouvoir en-
les
non.
ouvertures qu’on
y fait
;
les
,
poüh l'attaque DES PLACES.
De
57.
un passe
quelle manière
dormante
(l’eau
d’eau courante
1
et
de quelle façon ceux
La
différence des uus aux
,
?
52
les fossés pleins
autres.
58
Ouverture des brèches au bastion,
.
soit
par
canon ou par les mines ou par tous les deux ensemble, ou séparément; on peut
le
,
employer l’un 59.
et l’autre très-utilement.
Commentse loger dans les brèches par adresse un
sans s’exposer à
usage qu’on en folie à
assaut; que le mauvais
fait est
une très-ignorante
quoi ou ne doit s’exposer que quand
on ne peut faire autrement parce qu’011 y perd beaucoup de monde inutilement ,
et
quelquefois tel personnage
qui vaut
4 0.
mieux que la place que l’on assiège. Comment on peut gagner le haut des brèches sans donner l’assaut, et en quel cas avoir
41
Attaque des bastions
recours à ce dernier expédient .
,
la
?
conduite qu’il y faut
tenir, les précautions qu’il faut prendre
au passage des fossés et à l’ouverture des brèches pour s’en rendre maître usage du canon des bombes, et de la mousqueterie ;
,
dans ce temps-là. 42.
Comment
aller
s’il y en a , bon de monter du ca-
au retranchement
dans quel cas
non
il
est
sur le haut des bastions
cautions à prendre en ce cas 2.
,
;
deux pré-
savoir
:
celle;
21
Digitized by
3a U
AGENDA POUR
l’ ATTAQUE
DES PLACES.
des flancs par la défense des batteries
,
et
celle des ruines et contre-mines.
45.
S’il est à
propos ou non de
ennemis quand on
faire
sommer
les voit pressés
les
mon
,
avis est qu’il ne se faut point familiariser
avec eux par leur parler souvent
aucune conversation liarité
,
gens à nous voir et
,
ni par
attendu que fami-
accoutume les à ne nous plus tant
engendre mépris,
et
craindre.
teed-byXioogle
>8E
POUR LA DÉFENSE DES PLACES. PREMIÈRE PARTIE. 1
.
Les places de guerre régulières ou irrégulières; les qualités de leurs fortifications ex1
2.
pliquent
La
les
unes et
les autres.
diversité de leur figure; figure, façon de
leur retranchement, sa solidité; les uns
étant fondés sur vieilles
benne comme ceux des
places, les autres sur le plus bas
fond au-dessous de celui du fossé; ceux qui ont chemin des rondes, et ceux qui *
n’en ont point; expliquer ce qui est arrivé sur cela, et qui doit faire préférer le che-
min 5.
En
des rondes.
quoi consiste ce qui peut rendre
les places
de bonne défense, la qualité de leurs remparts, l’épaisseur de leur parapet
,
les fos-
ou pleins d’eau, revêtus ou non en chacun leur propriété leurs flancs sés secs
,
; ,
dehors, etc. 4-
Les revêtemens de placage
5.
Que
fascines
,
,
leurs propriétés
de gazons et de
bonnes^u mau-
vaises. la principale
propriété d’un revêtement
,
AGENDA
324
n’est pas la résistance
au canon
ayant point qui puisse
n’y en
,
deux
tenir
fois
vingt-quatre heures contre des batteries situées sur le
chemin couvert.
G.
Leur usage principal est de soutenir le rempart ou d’empêcher que la place ne puisse être insultée ni escaladée par ailleurs que
7.
Ce qu’on ne peut pas prétendre du ment de gazons.
8.
Les retranchemens des parties faibles de
la
place les plus exposées aux attaques
de
par
les
brèches
;
quelle façon les faire
?
qu’il
revête-
,
n’y a que les
revêtus avec de bons fossés devant eux
dont on puisse bien assurer j une bonne casemate à mi-liauteur qui en
aussi revêtus
,
ferait le tour
pourvu que
le
ne serait pas indifférente
canon ennemi ne
la
,
pût
voir. g.
Comment disposer les qu’ils puissent
10.
Les cavaliers au dehors
et leur ,
flancs d’une place
bien faire leur
usage qui
est
d’imposer
défiler les courtines et
le derrière des flancs qui, sans
pour
cflèl.
couvrir
eux, seraiènt
souvent exposés aux ricochets. 1
1
.
Souterrains dans les places placer, et
La
comment
solidité
ils
;
quels et où les
doivent être
de leur voûte,
saurait trop avoir
,
et
faits ?
qu’on n’en
que ce sont
les seuls
jitiyçd
by
Goog le
PO U K
325
LA DEFENSE DES PLACES.
couverts sur lesquels on puisse compter à
cause des bombes dont
écrase et
l’effet
ruine tous les autres bâtimens. ta.
Quelle élévation donner aux remparts des places
et à quelle
,
rondes
et
,
s’il est.
hauteur à
le
chemin des
propos d’en faire ou
non, l’élévation du parapet des mêmes rondes l’attention qu’il se faut donner pour cela. Les commandemens nuisibles aux places sont ,
1
3.
ceux qui
se trouvent
dans l’étendue de la
portée du canon; plus place ils
plus
sont fort près
cuper
si
ils
,
ou ne peut
le
mieux
d’enfilade
les
;
de
quand les
faits
et
que
les
,
leur usage,
comment
oc-
sinon se bien
ne puissent avoir aucun
Ecluses et batardeaux;
ment
est
les raser,
traverser contre, en sorte
«4-
sont près de la
sont dangereux
ils
,
les
coups effet.
com-
placer dans
fossés des places, et cacher
aux vues
du canon ennemi? plusieurs fermetures ; la distance des unes aux autres ne se peut dire.
Dans les
places qui ont des fossés pleins
d’eau dont la plénitude se soutient par des écluses et batardeaux,
batardeaux
,
ou
doit placer les
autant que l’on peut, sur les
prolongemens des capitales des bastions ou sur les prolongemens de l’une ou
•
ri
*<•'
-
AGENDA
r*G
l’autre des faces,
les écluses
places
,
pour
les
dérober tant que
vue du canon ennemi; pour
l’on peut à la
faudra les cacher dans
il
mêmes, autant que
rière les tenailles
malgré qu’on
et
,
pour
ait fait des
l’on lors
les
peut deril
faudra
batardeaux
,
,
y
mettre des coulisses vis-à-vis des écluses. 1
5
1
6.
.
Fraises, à quoi servent et à quoi les employer, et où les placer ?
Que les fossés
revêtus sont à préférer aux non-
revêtus en tout et partout, et leurs avantages. 17.
Les fossés non revêtus qui sont pleins d’eau
ou à demi-pleins
,
dont
le
bord
est
peu
élevé; les avantages que l’on peut tirer de ceux-ci. 18.
Des demi-lunes, que les
les plus
grandes sont
meilleures, et encore meilleures celles
qui sont de capacité à pouvoir être redoublées
;
les
premières doivent
avoir des
flancs et pourquoi ? on en peut faire aussi pour lessecondes, qui, n’étant point battus,
serviront considérablement à la défense des
brèches. 19.
Les autres dehors, comme les ouvrages à corne, couronnés ; leurs revêtemens et fossés la ,
haie vive de leurs hernies
ment plantée
;
quelle et
com-
?
Expliquer leur usage,
Google 0
POUK LÀ DÉFENSE DES PLACES.
3^7
ao. Tenailles et leur usage, ai. Coutre-mines et souterrains des demi-lunes,
grandes et petites traverses; communications des tenailles
aux detni-luues, quelles?
Ponts à fleur d’eau radeaux de bois blanc, ,
bateaux grands et petits , peuvent servir et doivent être employés pour la
communi-
cation des tenailles aux demi -lunes, mais il
aa.
faut les disposer à cet effet,
Chemins couverts
comme
,
quoi
faits
pour
être bons, leurs parapets et glacis toujours rasés par le feu des pièces supérieures.
a3.
La
palissade simple
ou double
,
quel état on
Comment planter la première ou supérieure, et comment la seconde ou
en doitfaire?
l’inférieure ? les accidensà quoi elles sont sujettes.
34
.
Les traverses
,
places d’armes et sorties d’un
chemin couvert
très-utiles et nécessaires;
l’usage qu’on peut faire tail
du chemin couvert,
en gros trois
et
eu dé-
manières de
l’attaquer et de le défendre (i).
35. Les chemins couverts doubles nécessaires
(1) taillé
En marge
,
est écrit
et ce
de
la
dn Traité de
en quel cas faire
pour
main de Vanban l’énoncé dé-
des trois manières d’attaquer
le texte
,
que l’on doit
la défense.
les
chemins couverts. Voy.
3^8
AGENDA les soutenir;
pour
le
son usage et celui des lunettes
soutien de cette avancée.
26.
Ce que c’est qu’une place accessible en tout ou en partie, inaccessible ou presque inac-
27
Dispositions avantageuses aux environs des pla-
cessible, et leur différence. .
ces,
convenables au ménagement des eaux
de marais
,
les fossés
aux
et
des courans dans
effets
qu’il faut savoir ,
donner
,
et les
approprier à l’usage qu’on en veut faire
,
aux parties inaccessibles , soit par les eaux débordées qu’on 11e puisse ôter , ou par des escarpeniens hauts et élevés. et
38. Les bois des remparts; à quoi peuvent être
employés pendant un 29.
La campagne
;
par rapport à
siège.
avantages et désavantages
ses
la place.
DEUXIÈME PARTIE. 1.
Concernant l’estimation de
durée d’un
la
siège, supposant la place défendue selon les règles
de
la
garnison dont
bonne défense elle a
munitions de guerre
besoin, et
,
Iç
celle de la
calcul des
de bouche néces-
saires; les précautions à prendre
pouvoir faire
faire
un bon usage
pour cela;
faire les
,
pour en
ce qu’il faut
amas de longue
,
I
.
rOUIl LA DEFENSE DES PLACES.
main te pas attendre que ,
le
32C)
temps vous
presse.
2
Quelles précautions à prendre contre pierres et contre les bombes ?
5.
Observations sur places,
sur
les outils
dont on munit
affûts,
les
brouettes, hottes
les
les
plates-formes,
paniers, etc.
,
TROISIÈME PARTIE. 1 .
Précautions à prendre avant et pendant l’investiture de la place, comment un gou-
verneur peut connaître
si
l’ennemi vient à
lui ?
2
.
Ce
avant l’investiture de la
qu’il faut faire
place qui est de se fournir de fascines piquets, gabions, palissades, fer, madriers,
bois ronds carrés ,
tiaux
salaisons
,
,
,
fourrages pour les bes-
etc.
;
mettre en lieu où
soient hors de l’atteinte des
bombes
ils
du
et
canon. 3.
Que
les
grandes places sont meilleures à dé-
fendre que les petites d’espace pour
sc*
,
parce qu’il y a plus
mettre à couvert des coups
échappés.
4
.
Ce que
le
gouverneur peut
l’ennemi a
commencé
que
faire depuis
à travailler à ses li-
gnes jusqu’à l’ouverture delà tranchée. 5.
Comment
découvrir
cette
ouverture
,
vu
Digitized by
AGENDA
53o qu’elle
ne
se fait
que de nuit
et
en grand
silence. 6.
Ce
qu’il
a â faire les 2
y
de l’ouverture de
ou
5 premières nuits
tranchée, et que
la
le
grand feu est inutile les deux premiers jours de ce temps-là. 7
.
Des
sorties
temps
,
comment
les faire
8.
Avantages du feu de
g.
Charger
que c’est; ce que c’est aussi, mousquet de mesure, jamais autrement. Les plates-formes
et celui des
et
Que le
la place, ce
tranchées
canon
le
,
et le
,
fronteaux de inire 10.
employer , en quel
les
leurs défauts et avantages.
,
les sorties
etc.
,
ne retardent que peu ou point
progrès des attaques, et causent toujours
plus de perte aux assiégés qu’aux assié-
geans;
le
faire, et 1 1 .
Que
temps
qu’en
chemins «couverts ne
les insultant
à pied
prendre pour en
qu’il faut
comment?
l’attaque des
par
le
ou des mines
,
ou en
les
moyen de et
se fait
prenant pied
petits cavaliers
de quelle manière s’op-
poser aux uns et aux autres. 12. Qu’il est très-dangereux de s’opposer à l’in-
sulte
quand
le front
elle est
générale
,
et
que tout
de l’attaque peut en être enve-
loppé ; mais quand le chemin couvert a un
que l’ennemi
avant-fossé plein d’eau
et
ne peut passer que par
comblement ou
le
,
1
i
;
V 33
POUR LA DEPENSE DES PLACES.
ne peut attaquer que par des chaus-
qu’il
sées fort étroites;
pour
lors
on peut
l’at-
1 i
tendre et s’y opposer, sans beaucoup ha-
1
sarder. 1
3
.
Quand on par
est chassé
l’effet
d’un chemin couvert
des cavaliers, se réfugier der-
rière les traverses les plus prochaines là se
,
et
mettre en état de lui faire une se4
conde
affaire
de traverses
,
,
et tout autant qu’il
y aura
les disputer et revenir
tou-
jours. 14. S’il s’y
prend par mines,
bien précautionnée,
et
il
que la place en soit
n’y trouvera pas son »
compte.
V |
1
5
.
Un
chemin de 2 ou 3 pieds de large coupé dans le bas le long du bord du fossé serait là fort utile pour servir à la retraite des gens qui sont chassés du chemin coupetit
? 1
"V' {
vert.
16.
Il
v
ne saurait y avoir trop de traverses dans un chemin couvert parce que outre les coups d’enfilade dont elles vous garantis,
sent, à
il
,
ne faut jamais abandonner que pied
pied, et toujours
revenir tant qu’on
sera à portée de le pouvoir faire.
du feu des remparts et des demilunes quand on attaque le chemin couvert
17. Effet terrible
de vive force et à découvert; ce qui est arrivé à Kaiserswert à cette occasion.
'
.
Digitized by
AGENDA
332 18.
Quelle doit être l’opposition aux descentes
demi-lunes, au-
et passages de fossé des
grands dehors,
très
place ig.
au corps de la
et
?
Comment
défendre
celles qui
ne
le
la
demi-lune revêtue, et
Comment
sont pas?
faire
valoir les traverses de la demi-lune intérieure
?
30. Qu’il faut bien assurer les
que
soit
sec
,
il
faut les
chemins couverts der, et
Bien fermer
,
les
parapets et glacis eu
gazonner
et palissa-
pour pouvoir
faire des sorties
y
aller à droite et à .
,
ou plein d’eau ; si enfoncer à demi dans le
fossé, leur faire des
si
communications
le fossé «oit sec
gauche.
les entrées des
demi-lunes par de
bonnes portes bien gardées
,
fermer leurs
gorges avec des parapets percés de cré-
neaux
,
sinon de raugées de gabions et de
sacs à terre.
32. Eviter en
toute
façon
d’être
pris par la
gorge. 23. Bien fermer aussi les sorties des tenailles la
même
24.
Comment
35.
Comment
par
*
pour
raison que ci-dessus.
défendre l’attachement du mineur
le feu
ou par quelque coup de main.
soutenir la brèche des demi-lunes
,
faire ici valoir les traverses et les petites
demi-lunes
s’il
y en a
,
et
s’il
n’y en a
Dig
id
by
,
POCR LA DÉFENSE DES PLACES. pas
y i»G.
quelque espèce d’équivalent.
faire
Quand l’ennemi sera les
555
tout ce que l’on pourra pour
faire
,
pour
aura déclaré ses attaques
lors le
temps de
,
ce
travailler à tous
ouvrages extraordinaires
,
comme aux
plates-formes des batteries biaises-, supposant les autres faites auparavant
et se
,
bien
communications d’une traverse
assurer de
à l’autre, des demi-lunes aux places d’ar-
mes du chemin couvert, aux traverses j palissader
et la
de celles-ci
communica-
tion de la tenaille à la demi-lune, est
sèche
,
fleur d’eau
mettre des bateaux derrière
,
la tenaille, des
les, etc.
,
si elle
sinon perfectionner ses ponts à
et se
tre les pierres
,
radeaux, des cinquenel-
cabaner de gros bois conmanières
et faire faire des
de hottes à mettre sur la tête pour se parer des pierres.
27.
Comment
s’opposer au passage des fossés des ? Quant y employer
demi-lunes ches
,
branchages
,
à l’ouverture des brèles
bois avec ses branches
mines, 28. Défense
fougasses
chevaux de ,
frise
,
,
bois
de gros
feux d’artifices, les
etc.
du dedans de
la
demi-lune, la sup-
posant retranchée d’une seconde avec ses traverses. 2[).
Après
la prise
de l’une ou de l’autre
,
que
,,
I
534
AGENDA POUR faire
DEPENSE
I.A
11ES
PLACES.
pour nuire au passage du grand
fossé et à sa descente
?
3o. Si l’endroit est bien déclaré pour la brèche,
engager des coffres à fougasses au pied sur lesquels les décombres puissent tomber et couvrir, jeter quantité de
dans
montées de
les
la
branchages
brèche
,
des feux
mouches à miel et après tout cela d’une mine sous la brèche s’entend si on a de bons retranchemens derrière qui soient capables d’arrêquand il aura tant fait que ter l’ennemi d’artifice
,
des paniers de
,
,
de s’établir sur
A
la faveur
le
haut des bastions.
de ce retranchement
s’il
est
revêtu, faire valoir les petites traverses et
mines tant que l’ennemi
de monter du canon sur les bastions, qui est une manœuvre très-difficile qui ne saurait manquer de lui donner bien de la peine $
les
après quoi solide
,
si
le
soit obligé
retranchement
on pourra encore
est
bon
et
tenir quelque
temps, selon qu’on le trouvera bon ou mal disposé notamment si les mines sont encore en bon état, et dire sur cela ce ,
que l’on pense de mieux.
/
—— ~_
N
Utgife«dT^'i«rî'ôgIe
,
REFLEXIONS (i) SUR LA REDDITION DE MENIN
Quand Menin, royaume,
s’est
je
me
I 'j
06.
bonnes places du
l’une des
rendu,
EN
,
suis laissé dire qu’il
y
avait encore deux demi-lunes à prendre, les des-
centes
du
fossé à faire, et
un
flanc de la place qui
n’ayant pour opposé que l’inondation
Ce flanc défendait endommagé du front d’attaque être battu.
ne
l’était
le :
ne pouvait
celui de sa droite
que très-peu. Plus de réflexion
naissance de la fortification aurait ces
,
bastion le plus
deux demi-lunes
,
toutes
pu
et
de con-
faire valoir
deux fort bonnes
et
très-bien revêtues ; et ne nous aurait pas exposés à la
honte d’avoir perdu une très-bonne place en
si
peu de temps.
(i)
Ce» réflexions ne se trouvent pas dan*
le
manuscrit d’a-
près lequel cette édition a été faite, ce qui provient sans
doute d'un oubli; car nuscrit est le plan
la feuille
même
16 des dessins joints à ce ma-
des attaques de
ont été également rejetées à
la fin
Menin en 1706. Elles
de l’ouvrage, dans
les
an-
ciennes éditions; accompagnées de remarques qui ne sont que la répétition
de
celles
qu'on peut
lire à la
page 114 de ce vo-
lume, où devrait aussi se t^buver ce qui concerne
la
prise de
Menin.
UN.
Dioit ized
by
TABLE DES MATIERES PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE.
A.
Abris contre
les
pierres et les grenades, pratiqués au pied
des parapets et dans les talus du derrière du rempart, 121 *
190
219.
,
Affûts. Quantité d’
—nécessaires dans
Aides-majors de place. Fonctions des
les places, 74.
—
,
ifia.
Aides-majors de régimens. Surveillance que doivent exercer les
— sur
pes,
la
consommation des munitions données aux trou-
5 g.
i
Angles rentrans du chemin couvert. Voy. Places d’armes rentrantes.
Approvisionnemens. Voy. Munitions Arbres des remparts. Soins
Armée
et tables.
conservation, à l'u-
relatifs à la
sage et au remplacement des
—
assiégeante. Force d’une
,
142,
1
43 .
— pour réduire
meilleure
la
place, 3 i 6 .
—
lorsqu’il y a sous Armée d’observation. Examen du rôle de F la place un camp retranché occupé par un corps de trou-
pes,
Armes
1
35
.
à feu.
Avantages d’avoir une Quantité de petites
78. Défauts des
—,99.
bon marché apparent
,
—
,
,
189.
—nécessaires dans
les places,
Causes de ces défauts, savoir,
un
seul entrepreneur
—
,
la
le
manière
de faire
les
res
manière de charger du soldat. Ilemèdes qu’on y
épreuves,
le
soin de tenir les
nettes et clai-
j ,
la
2»
22
—
TABLE DES MATIERES
558 apporter
)>eut
bourrer
la
,
Inconvéniens
ioi.
poudre ni
Armes de main
les balles,
Artifices. Détail des
—nécessaires dans
vation sur l'usage des feux d’
ou ne sont pas revêtues
,
—
Nombre
d’officiers
d
1
—
— de
les places,
72.
qu'exige la défense d’une place,
,
56 , 58 . Devoirs du commandant de ’
Obser-
les places,. 88.
suivant que les places sont
,
io<).
Quantité de canons nécessaires dans
Artillerie.
1
charger les— sans
<lc
104.
nécessaires dans les places, 8o.
1
—
’
,
la place pendant, l'investissement
56 ,
1
,
1
70.
166.
Usage de
Ruse
cc
à
sujet, 167.
Assaut. Imprudence de soutenir un a
—au corps de
place,
une brèche raisonnable, non retranchée, dont
aient été bien préparés,
vrage
Un
—
l’état
cité,
5.
— aux
les
où
—
cités, 17,
i
— 245.
l'on réfléchit bien
si
se trouve l’assiégeant à la fin d’
y
accès
demi-bastions d’un ou-
corne, 284. Dispositions pour soutenir un
à
n’est pas si fort à craindre
Ath. Sièges
sur
du siège, 25 g.
85 217. Petit camp retranché ,
d’
127.
Attaques. Avantages de
—
t
s’il
deux—liées,
187. Inutilité des fausses
188.
— Extraordinaires de certaines places, 110. Ce que Vauban appelle — des ÿssiégeans, — de place
Avantages.
les
la
relativement aux sorties,
Avant-chemin couvert. L' fossé, et a les
Son
mêmes
1
propriétés que
relief, sa construction
La défense de
lunettes, 2i3.
10 ou 12 jours Avant-fossés.
— 21
il
,
1
’
4.
au défaut de l’avantle
chemin couvert, 27.
doit être soutenu par des
— peut prolonger un
siège
de
davantage, 21 5 .
Inconvéniens des
verts, 27, 2i3.
sage des
et
les
,
83 .
— remédie
— sans
avant-chemins cou-
Ouvrages nécessaires pour défendre
le
pas-
.\
1
PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE.
35q
IL
Balles ardentes la
pour éclairer
et
mieux découvrir
première nuit de l’ouverture de
tranchée
la
ennemis,
les
177.
,
— en pièces de 8 ra de balle, des pièces en — 186. Bastions. Excellence des — Les meilleurs sont ceux qui Armement des i65. Manœuvres
Barbettes.
et
/,,
livres
,
14.
,
ont des flancs à orillons, i5. Défense des
—
a43 et sui-
,
*
vantes.
Batardeaux. Positions des Bateaux.
Nombre de
— dans
— nécessaires pour
vrc desdits
tion des
communiquer dans
Dimensions, capacité
les fossés pleins d’eau, 84.
— ,aai, a4i.
Par qui
Batteries.
les fossés, ai.
— mobiles
tines et ailleurs,
et des
et maiioeu * •
est choisie la position des
—
fixes,
—
,
17g.—biaises
160. Distinc-
sur
les
cour -
recommandées en plusieurs endroits , iq5, etc. Difficultés pour l’assiégeant
aov, aao, a3a, a36, 242,
— construit sur ouvrages dont rendu maître, a3i, a35. Bennes. Les — en talus plantés d’épines sont excellentes, d’armer
geur des
les
— plates plantées d’une haie vive — 46, 180.
Bivouac. Poste du Bois.
—
les
qu’il
— pour taillis le
,
il
s’est 1
7. Lar-
ibid.
,
faire des baraques, 86. Proposition
bord des
fossés et les talus
de planter en
du rempart
‘i
des demi-
luqes et autres lieux, 14 a.
Boissons. Estimation des
Bombes. Quantité de
— nécessaires dans
— nécessaire, 74.
batteries les plus proches et
îaa. Usage des 193. Les
pour
— pour favoriser
—détruisent tout
taques que ce qui ne
Bonnets d’osier contre
l’est
les
les places, 70.
Usage des
—contre
la défense des
les
brèches,
l’abandon d'un ouvrage,
vu des
aussi bien ce qui est
at-
pas, a57.
pierres et les grenades
,
190, a 19.
aa*
Digitized
by
TABLE DES MATIERES
5/^0 Boulangerie,
—
Où
Nombre de
fours et moulins nécessaires pour
doit être placée la
— —
70. , Boulets. Approvisionnement en
Bourgeoisie. Troupes que
,
1
,
53
la—peut
fournir pour la défense
dans un hexagone, 45 Emploi de .
161, 246.
Brèche. Défense des
— de
la
tes.
Moyens
d’escarper
le
la— pelWant un
demi-lune, 225
Moyen de rendre la montée de Moyen curieux, presque ridicule, a réussi', 228. Défense des
la.
.
72.
la
et
— très-difficile,
de défendre une
— des bastions, pied des
siège,
suivantes.
2.45
et
—
227. ,
qui
suivan-
— 247, 202.
*
c. Cabanes en bois rond. Foyez Abris. Calibre des
fusils.
Nécessité d’égaler les—, 98. Celui de 18
balles à la livre parait le plus convenable, ibid.
Camp. Ruse dont le gouverneur d’une place doit se servir pour engager l’ennemi à établie son à portée du canon
—
des ouvrages, 167. voir les convois, 126. Utilité de
de contenir 10 à 12 mille de ces places, 129
-
— sous
les
— sous
les
Camps retranchés. Utilité de petits
places
pour rece-
places, capables
hommes pour empêcher le siège i 3 o. Examen ,
et suiv. Profil desdits
—
,
des difficultés que l’ennemi aura à vaincre pour faire secours que ; siège des places ou pour en forcer les
—
ment dans
;
le la
corps de troupes peuvent se prêter mutuelleréponse à l’objection que les corps de troupes laissés
garnison et
les
le
— affaibliront l’armée principale,
1
37.
Campagne. Importance de nettoyer la— jusqu’à l’extrême portée
du canon, 33
Canons. Voy. Canonniers. Capitulation
,
Artillerie.
Nombre de ,
168.
— nécessaires, 58
.
après avoir soutenu plusieurs assauts, a 5 i.
\
Digitized
by
1
FAR ORDRE ALPHABETIQUE.
34
Caponnières. Voy. Communications.
Une
Casemate.
—
à mi-hauteur de l’escarpe
qui en ferait
le
,
tour, et qui ne serait pas vue de la campagne, ne seraitpas
pour
indifférente
la
défense, 3 a 4 <
—voûtées sur
Casernes. Exemple de
aux bombes pendant 1
54
poutrelles qui ont résisté
de Luxembourg en 1684
le siège
,
.
Cavalerie. Force de la garnison en
Devoirs du commandant de
la
— dans
—-161,
un hexagone, 44 les Emploi de la -
—
,
premiers jours du siège, 167, 177, 178. dans les bastions empêchent d’y faire des re-
Cavaliers. Les
—
tranchemens,
i
5
.
— Us peuvent du
être revêtus et séparés
doivent
être nécessaires,
terre-plein des bastions, 18,
257. Caves.
On
places
,
doit engager les bourgeois qui font bâtir dans les à construire de
bonnes —,
r
53 .
Charges de fer blanc. Utilité des anciennes
—ou
poche à poudre, 97. Chemin couvert. Description du , celui de tous mettre dans
de bois â
la
—
les
dehors
le moins à faire et le pins à prendre quand la défense en est bien entendue, mais celle qui l’est le moins,
qui coûte
26. Exposition des trois manières d’attaquer le particuliers
où le— peut
ni, 2i3.^tit chemin traite des défenseurs
être
— 28. Cas
défendu de pied ferme, 108,
très-important pour faciliter
du — ig 3 209, 260. Le ,
,
feu
re-
la
du — doit
temps que l'ennemi en est à portée, 94. i° Manière JÉhdéfendre le— attaqué par une insulte gé-
être fort vif
nérale;
dans
le
1
fM^Jper,
il
se retirer
peu
à
peu dans
les
places
d’armes rentrantes, laisser l’ennemi exposé au feu du rempart, qui doit être continué
une grosse attaqué, 3
U
par
sortie,
2" au
les
198
faut sc faire
et suiv.
moyen de
mines, 209;
un
e
4
fort long
temps, puis faire
Manière de défendre
cavaliers
le
—
de tranchée, 204
manière d’attaquer
le
—
,
210.
;
Il
une maxime très-rigoureuse de n’abandonner
—— .
r
TABLE DES MATIERES
542
aucune partie du
—
de
(ni
la fortification),
chassé de vive force, ai 5 lieu sans le secours
Chemin des rondes. Hauteur 8.
Au
La défense
.
de traverses
qu’on n’en soit
du— ne
peut avoir
.ai 6.
,
—
du parapet du , 6, empêcha de rien faire tom-
et épaisseur
siège de Gravelines, le
—
ber sur l’attachement du mineur, ix; néanmoins regretté par
Chevaux de
il
est
Vauban, i 3 Voy. Parapet. .
frise nécessaires
Citernes. Utilité des
dans
places, 8a.'
les
— dans certaines places, 261. Détails im-
portans sur la construction des qualité de l’eau des
—
,
pour ménager l'eau des
— 36a
et suiv.
,
Excellente
364. Attentions qu’on doit avoir
—
et
pour
la
maintenir propre,
ibid.
Commandemens
nuisibles aux places, ce qu’il faut faire, 18.
Communications.
— dans les fossés secs ou pleins d’eau, aa.—
dans
les fossé» pleins d'eau,
Compagnie franche.
a 18, aai, 22a.
Utilité d'une
—
d’infanterie dans
chaque
place pour aller en parti, fournir des guides, des espions,
apprendre des nouvelles, taa, 124. Paie
du soldat,
ibid.
1
63 . Composition d'une
Exemple de
Contre-approche. Définition de
la
l’utilité
des—, ia 5
.
— suivant Deshou-
ligné de
lières, 286.
Contre-gardes. Les
— devant
les
angles flanqués des bastions
sont bonnes, a 3 . Les fossés de ces
par
les flancs
de
la
place ou par
—peuvent être défendus demi-lun^^'A/VA, 34 — dans nn ouvrage à et
les
Défense des retranchemens ou petites corne, 234.
Contre-mines. Les
— doivent être préparcMgfc
revêtues et voûtées en maçonnerie,
sont
un des moyens qui peuvent
le
longue main,
iOHk> 5
,
267. Les
plus contribuer à la
défense des places, 257. Voy. Fougasses et Mines.
Cordages divers nécessaires dan»
les
places, 76.
Corps de place, doit être bien flanqué partout
,
14.
PAR ORDRE ALPHABETIQUE.
343
D.
Défense. Motif qui a déterminé écrire
un
laquelle
traité
il
de
de ce Traité, sur tie, a.
La
la
le
prêchai de Vauban
— Jes places,
t.
à
Note sur l’époque
à
a travaillé à la première el à la troisième partie
—
le
soin qu’il a
donné
deuxième par-
à la
pas encore été poussée jusqu’où
n'a
raisonnablement aller;
hommes que de
il
elle
y a encore plus de
pourrait
la faute des
pro-
celle des fortifications, 37. Il serait à
pos que chaque gouverneur eût un ordre particulier du roi, qui expliquât jusqu*ou
Sa Majesté voudrait que
de sa place fut poussée en cas de siège, 56 nérales
:
la-
—
106. Règles gé -
,
opposer directement peu de troupes aux endroits
où l’ennemi
s’attache le plus
,
et les relever
n’abandonner aucune partie de soit chassé
de vive force, 21 5 .
souvent, 121;
la fortification qri'on n’en Il suffit
du soupçon bien
fondé d'un siège prochain pour être autorisé à raser haies et buissons, etc., 34 .
Moyens d’empêcher
les
recon -
les
naissances des ingénieurs, 168; de connaître le côté par lequel l’ennemi attaquera,
de la tranchée",
1
t6q;de découvrir l'ouverture
70. Première nuit,
1
76 deuxième nuit, 1 80; ;
troisième nuit, 181; quatrième nuit, 189. Voy.
Chemin
couvert, places d'armes, fossés, ouvrages à corne, demi-
Remarque importante sur la — a 58 Le Traité de la des places de Vauban mériterait que Sa Majesté le fit imprimer, et en donnât un lunes, bastions, brèches, retranchement. ,
—
.
exemplaire au gouverneur de chaque place
,
268.
Vojr.
en-
core Avantages et Gouverneur.
Dehors. Nécessité de souterrains dans tous Demi-lunes. Les
— sont
les
Les réduits ou petites
les
—
,
22t.
meilleures pièces des dehors, 22.
— dans
les
grandes, permettent de
défendre pied à pied l'intérieur de ces dernières, 23 Dé.
fense des brèches de la
— d’un ouvrage
à corne, 225
;
du
—
a
5 44
table des matières
rédnit de cette
—
réduit de cette
a3 i
,
—
de
;
la
— du corps de place,
3 g. Difficultés de
lorsque les fossés sont pleins d’eau
Descentes de fossés.
aux
—
,
— 24a. a 58
223 , 24a-
Moyens
Lkuv
Les — sontTfes
,
a 34 du communiquer aux ;
a 36 .
dexléfense que l'on peut opposer
plus convenables pour faire les
les
incommodes
défilés
et
dangereux,
.
E. Eaux. Avantages des sur
des
la vitesse
nes à boire,
—pour
—
175. Les
33
sont très-bon-
i
dans
être cachées
la
place, sinon der-
chemin couvert,
rière les tenailles. Si l’on en fait dans le elles
Observations
11.
1
,
— de citernes
afiS.
—doivent
Ecluses. Les
,
la défense,
doivent être à trois rangs de poutrelles, distans de
iti
à 18 pieds, ai.
Embrasures. Observer de ne jamais opposer directement à celles de l’ennemi
,
Environs des places. Observations port à
la
à feu, io 3
.
applicable à
la
manière de
Nouvelle manière de faire l’artillerie
de mer
et
Etat-Major. Nécessité d'un bon térêts qui divisent les ,
—
14->.
la
— par rap3 — des petites armes 'mêmes — ibid i.
,
les
de terre
—en
— dont
;
,
.
ibid.
temps de siège
,
— dans chaque place, 54 Les
place
179.
faire les
Espions. Expédient pour avoir des
— de
à faire sur les
défense dont elles sont susceptibles
Epreuves. Vices de
vieux
les
les
169. -
In-
officiers sont
remplissent mal leurs fonctions, 267.
9
F. Fascines. Quantité de
— nécessaires dans
Femmes, inutiles dans un |'|aucs.
I.es
— dçs
les places, 84.
siège, 164.
Ferronnerie necessaire dans
les places,
bastions
78.
protègent
toutes
les
partie*
PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE. de
Un
la fortification, 14.
peut affaiblir
les
—de
la
mot — dans l’armement,
5/j5
tracé vicieux des contre-gardes
place
,
23
Extension donnée au
.
179. L’artillerie des
—ne
résiste
pas
long-temps aux contre-batteries, 241. Fortification.
De
tous les systèmes de
—
,
celui des tours bas-
tionnées est sans contredit le meilleur;
dans toute
la periectioD
requise
mais
,
il il
n’est pas
encore
serait facile
de
mettre, 260.
l’y
Fortins ou petits forts
des
—
,
,
3 o.
Longueur du c6té du polygone
3 i.
Fossés. Les
— secs
qui sont profonds, sont à pré-
et revêtus
férer à ceux qui sont pleins d’eau
,
spécialement quand les
places ont des tenailles, à cause de la plus grande facilité
des communications et des sorties que l’on peut faire sur le
passage du fossé, 20, ai
8,
269. Difficultés de la con -
on passe
struction des digues sur lesquelles
les
— pleins
d’eau, 20. Petits bouts de tranchée dans l’épaisseur des
parapets pour plonger sur partie du passage
—
les meilleurs,
des— 225
.
25 g.
— dans
Fougasses. Usage des
ig 3 207 ; pour déblayer Fourrages nécessaires dans ,
la
les
défense du chemin couvert,
brèches
,
226, 247.
les places, 70.
Fours. Voy. Boulangerie. Fusils à chevalet. Description détaillée de •
ban,
l'on doit les placer
une
— proposés par Vau -
très-portatifs, et qui n'ont pas le défaut d'offenser
par leur repoussement ceux gui
sortie.
i»~
6
174.
Exemple de
Lieu ou
l’usage des
— dans
.
Fusils de rempart
du
tent pas plus loin j)Ius le tireur,
,
les tirent, 173.
99.
calibre de 12 balles à la livre,
que ceux de 18
et fatiguent
ne por-
beaucoup
TABLE DES MATIERES
546
G. Gabions nécessaires dans Garde. Service de
la
—
les places, 84.
d'infanterie dans
un hexagone assiégé
,
46. Voy. Cavalerie.
Garde-magasin. Emploi
du
siège
,
du
et soins
—pendant tout
le
temps
i5".
Garnison. Estimation delà force des
— 43, 66. Détail
du ser-
Où — dans un hexagone, 44; par — doit camper, i54- Voy. Bourgeoisie Compagnie franvice de la
la
tiers, 45.
et
che. Glacis.
Hauteur
largeur du— a6. —d’une place doit avoir un et
Gouverneur. Le
,
tienne les ordres secrets
du Roi,
et
un
connombre de
coffret qui
certain
brevets en blanc, 56. Projet de défense exigé du
Les charges de
— sont données
—
et suiv.
—
—
va bien,
ses ordres font le leur, et tout
que
ralités
les
— doivent
faire
1
55,
x
55.
Attentions du
— d’une
le
Voy. aussi Défense. Opinion de Vauban sur
résidence des
—
un ,
assaut, a5g.
— à main
— qui n’o-
le
défaut de
nécessaire dans les places,
74- Abris et bonnets d'osier contre les
—
;
voy. ces mots.
à jeter avec la fronde, 194.
—
Guetteurs. Emploi de
de
les
Remarque sur
a65.
Grenades. Quantité de
—
siège,
— d’une
place menacée de
Moyens de correspondre au dehors, 175.
siège, i63 et suiv.
sent s’exposer à
,
Petites libé-
44
aux soldats pendant
très-recommandées par Yauban, 146. Conseil du place,
io5.
,
ou achetées; ignorance et
des— des places, 1 13, 116. Devoirs des t38 Quand un fait son devoir, tous ceux qui sont sous
négligence
la
intelligens sur les plus hauts clochers
place pour observer les
avertir
du feu dans
mouvemens de l’ennemi,
la place, etc., 141, 171.
Qigitized by
—
PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE.
,
$47
H. Haie vive. Une bonne
—
qu’une palissade,
est meilleure
i
3.
Hôpital. Médecins, chirurgiens, etc., nécessaires dans
d’une place, 57. Meubles de
1’— i5 7 ,
1
’
—
,
'
1
du directeur de
70. Soin
.
Hottes de tête contre
les pierres,
I
Infanterie. Service de
Nombre
Ingénieur.
80. Voy. Bonnets d’osier.
et J.
,
—dans une place assiégée, —nécessaires 56 Service de ’
/|6.
1
d’
1
.
,
’—en
chef, 160.
Intendant et commissaire des guerres, 57, Jardins dans les endroits plats , 14a.
i
56 .
Jours maigres, ne peuvent guère s’observer exactement dans
une
ville assiégée, 07.
K. Kaiserswert. Défense
du chemin couvert
—
de-
,
ao 3 .
citée,
Lu La
Ferté.
Conduite du maréchal de
—pour
purger
Lor-
la
raine des partis qui l’infestaient, »a 5 . 31 ége de Chatté en
Lorraine, par
le
maréchal de
—
,
où
les
assiégés
échouer un assaut en jetant des ruches à miel dans che,
firent la
brè -
aa<). ;
Lieutenant de
55 ,
i 55 .
266 Lignes
roi.
Fonctions du
— dans
une place
assiégée
Proposition de Vatiban relative aux emplois de—,,
et suiv. et
rctranchemcns d’année, 3 i.
Digitized
by
— ,
54S
TABLE DES MATIERES
Lunettes. Les
— qui suulienncnt
les
avant-chemins couverts
sont fort utiles, 27. Défense de ces ouvrages; on ne doit
abandonner que peu, et quand il
les
à
21 5 .
le
plus tard qu’on peut, et toujours
11’y
aura plus
moyen de
peu
soutenir,
les
,
M. Machines pour les places où 'Magasins. Petits
il
—
a des eaux, 84.
y
necessaires dans les ouvrages, 88, 192, 295. Magasins à poudre. Les modernes sont à l’épreuve, cependant l’on ne doit pas trop s’y fier, 149. Destination des
—
pendant Magistrat.
le siège, lorsqu’ils
sont vides,
Le — dans une place
semblé pendant
le siège,
i
53 .
doit presque toujours être as-
16t.
—
Major de la place. Emploi du , 162. Majors des régimens. Soins des , relatifs aux poudres, 3 g.
—
Devoirs des
—
i
,
58
.
Matériaux nécessaires dans
l'atlenle d’un siège,
84 Mèche. Quantité de nécessaire, 5 i et suivantes. Mélac, gouverneur de Landaw; mauvaise opinion qu’il avait -
—
des fortifications de cette place, après l’avoir mal défen-
due ,118.
—
—
du fond et superficielles, 191. Moment de travailaux unes et aux autres ibid. Bien prendre son temps pour y mettre le feu, 207. Volantes, 227 ; vojr. Fougasses. Jeu répété des pour défendre l«s brèches, 248,
Mines. ler
,
—
—
Mineur. Moyens employés aux sièges de Stenay,
Landreey, Mouzon, Sainte-Menehould
— — ennemi, 22a.
l’attachement la
défense d’un
chement du
,
,
11, 12.
.
Moines. Le gouverneur doit surtout se défier des Mortiers.
Montmédy
pour ^mpécher
—
Nombre de dentahdés pour hexagone, 58 Moyens d’empécher l’atta-
du
Nombre
de
— nécessaires dans
les
—
,
i
3 g.
places, 72. l’ru-
JJiQjtgftdJü
C
—
Par ordre alphabétique.
Vauban
position de
540
d’avoir dans les places autant de
que de canons, comme remède extraordinaire aux sièges, 12
t.
Moulins à bras
et à
cheval nécessaires dans
de grains que peuvent moudre
tité
les
les places.
uns et
Quanautres*
les
70.
Mousqueterie. Manière d’entretenir
feux de
les
—
,
47, 181,
203,
Munitions.
de dresser des états bien justes des
est difficile
Il
— nécessaires dans places, 35. Importance de ménageries — dans défense, 38, Ressources que trouve dans les
la
les
1
grandes places,
pour
—
les
,
q5.
mandée pour
l’on
15.
et surtout
Remarque sur
dans la
les places
maritimes,
grande quantité de
— de-
Foy. Tables.
la défense, 109.
N. Navigation des rivières
canaux
et des
particulièrement en Flandre
une
artillerie
ter,
120.
;
elle
donne
d’amener devant
,
le les
moyen, places
formidable, à laquelle l'assiégé ne peut résis-
O. Obus. Grand usage que
les
ennemis
faisaient
des— dans
les
sièges, 119. Officiers.
sujets à
Les
—
généraux qui n’ont jamais vu de places sont
commettre des fautes dans
— ou chefs de 55.
service, 54.
la
défense, 118. Hauts
— Majors de
— de police, 57. — Extraordinaires,
la
place et autres,
58.
haches, serpes), nécessaires dans — (Pioches, places, 80. — de mineurs, 82. — pour places où y a des
Outils.
pelles,
les
les
eaux, 84.
—pour
les
accidens
Ouvrages à corne. Objet des
—
du ,
feu,
24.
il
ibitl.
Us peuvent
être situés
35o
TAJBI.E
DIS MATIERES
sur les capitales des demi-lunes, ou sur celles des bastions; cette dernière position est préférable
Durée du
siège
d’un—,
—
,
ibid.,
240, 243.
42. Garnison nécessaire dans
un—
du logement nécessaire sur les saillans des bastions pour l’attaque des contre-gardes ou retranchemens de 1 — , a 35 Les —bien faits peuvent soutenir un long siège, a 55 44 - Défense d’un
*
,
219
et suivantes. Difficulté
’
.
.
Ouvrages à couronne. Objet des
—
,
a5
.
Ouvriers. Voy. Officiers extraordinaires.
P.
Pain.
— devrait
La ration de
être de
2
pendant
livres
siège, au lieu d’une livre et demie, parce
que
le
soldat est
le
accablé de peines et de fatigues, et souvent est réduit au
— seul,
108.
La
farine
employée à
la fabrication
vrait être déchargée de 20 liv. de son par setier,
Palissade.
196. <
Manière de planter
La double
—
la
— du
du i
— de-
5 y.
chetnin couvert , a6
,
méthode
est inutile contre la véritable
d’attaquer les places, 28, 197. Elle peut être d’usage, à
condition que
de revers sur qui
le
le le
ricochet n’aura aucune vue d’enfilade ni
chemin couvert, ni sur
les fortifications
soutiennent, 21 3 .
Paniers.— à
tirer des pierres,
— à parapets
,
1
74.— à
parapets, 8 a. Usage des
3 o, 206.
Paquebots. Voy. Bateaux.
du— du rempart selon que les terres sont ou moins bonnes, 9. Propriétés du— avec ou sans
Parapet. Epaisseur plus
chemin de rondes, Partis.
11, la.
Usage des— pour découvrir
les projets
de l'ennemi,
i 65 .
Passages de fossés. Voy. Fossés. Pierres.
Danger que les— lancées des ouvrages de du chemin couvert, 207.
la
place
blessent les défenseurs
Digitized by
1
55
PAR ORDRE ALPHABETIQUE.
Piquets (l'infanterie et de cavalerie prêts à marcher pour ren-
dans
forcer les endroits attaqués
commencement du
le
siège, 170.
Place de guerre. Définition, 3.
de grands entretiens, l3.
Il
Une
une
pour
rivière;
sa défense, lin.
est
ment
aller,
i
n’ait
quel-
dont on peut
Exemples
traversée par
d’escarpemens
et suiv.
ibirl.
rarement poussée jusqu’où
— qui
sa position,
—environnée de marais ou
qui a de grands dehors, etc.,
—
demande
revêtue
n’y a point de
que avantage particulier dans tirer parti
— non
elle
La défense d’une
pourrait raisonnable-
37 .
Places d’armes rentrantes. Petits rctranchemens proposés
dans
les
— 19a.
Les dernières parties du chemin couvert
qui doivent être abandonnées, sont opiniâtre,
même
Plates-formes
,
de pied ferme, des
2A1
Plomb. Estimation de
la
quantité de
—
les ,
—
,
iq 3
.
Défense
aolL
— nécessaire,
5 o, 8fL
Ponts ordinaires à fleur d’eau, ne durent guère, remplacés par des radeaux, Ports.
— Voûtés
2J12.
à l’épreuve delà
un bateau, demandés dans
nir les,
a 8. 1
Dimensions de ces
—
bombe, capables de conteles
,
22
demi-lunes et
de
la
quantité de
les tenail-
(
Poudre. Moyensles plus sûrs de ménager
la
— nécessaire, 4^
—
,
31L
Estimation
R. Radeaux. Construction de des ponts dans
siège, xo8,
— simples ou doubles pour former
les fossés pleins d’eau,
Ration de pain. Nécessité
fie faire la
222.
— plus forte en temps de
1
Redoutes pour prendre des revers sur Réduit. Utilité d’un
— dans
les
les
attaques, 3a.
demi-lunes, ai. Défense
du —
d’une demi-lune; difficultés pour l’ennemi de faire un lo-
,
TABLE DES MATIERES
35 a
gement, puis une batterie sur une demi-lune sous
—
23 1, 23 g. d'un Rempart. Hauteur du
du
—
,
,
6.
— des places, 5
Pente du môme,
Réserve pour reprendre
le
ftetranchemens. Utilité de
vance
de forcer
fense des
du
9.
corps de place,
— qui peuvent être
a 34 . Défense des
— d’un
pour maxime de ne
faire
faits
dans
aucun fond sur le
17,
à l’a-
217
;
faits, 18.
dif-
Dé-
ouvrages à corne
les
On
bastion, 247, a 5 o.
ne sont pas revêtus, depuis
faits
15,17. Impos-
— pendant un siège, derniers — supposés bien
de bons les
feu
le
terre-plein
chemin couvert, 216.
— au
et à loisir, revêtus, contre -minés, etc.,
sibilité d’élever
ficulté
largeur
;
doit tenir
—
les de terre qui grand usage des bombes,
206.
— Anciens
Revêtemens.
sont mauvais,
7.
fondés
Demi—
bermes de
sur
6
terre,
;
ne sont pas meilleurs, ibidi
,
— modernes, 6; épaisseur des mêmes, 7. crête du chemin Hauteur du cordon des — au-dessus de couvert, Les — ne résistent pas au canon, soutienHauteur des
la
8.
nent
le
rempart
ils
et
empêchent
Manière excellente de Les
— en
faire les
l’effet
d’une escalade, ibid.
remblais derrière
—en
les
—
,
o.
placage, gazonnage, sont exposés à une insulte
générale lorsque l’ennemi donne l’assaut, fascines,
14. Les
— en
i
3
.
Durée des
fascines fraisés et palissades
sont encore de défense, ibid. Les bombes ne peuvent en-
— en maçonnerie des fossés, 20. Ricochet. L 'invention du — peu dangereuse à pradommager
les
!
,si
tiquer, d’un effet
aisée, si
suret surprenant, ne peut rester long-
temps ignorée des ennemis, 198. Rondes. Par où se doivent faire les
—
,
10.
*
Digitize
,,
PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE.
555
S. Sacs à terre nécessaires, 82. Siège d’Ath en 1697. Les les assiégés
de
la
bombes
empêchent
et les ricochets
de faire des retranchemens, 17. Les remparts
place dépourvus de traverses ne sont pas tenables,
217.
Siège d’Ath en 170G. Fautes des ennemis, *85 Siège de Charleroi. Les faire des
bombes de
retranchemens dans
Siège de Chatté.
Moyen
pour repousser un
la
.
l’assiégeant
empêchent de
place, 17.
singulier qu’emploient les assiégés
assaut, 228.
Siège de Gravelines, où
le
chemin des rondes empêche de
rien faire tomber sur rattachement
du mineur,
11.
Siège de Kaisêrswert. L’assiégé se conduisit sagement les règles,
/
selon
,
en ne défendant pas de pied ferme son chemin
couvert, que l’ennemi attaqua par une insulte générale avec
perte de beaucoup de monde, 2o3. Sièges de Landau.
prouvent
la
Les deux
—
,
postérieurs à celui de
bonté de cette place
,
1
70a
ng.
Siège de Landrecy. Le parapet sans chemin des rondes per-
mit aux assiégés de
faire rouler tout ce qu’ils
voulurent
sur l’attachement du mineur, 12.
Douze mortiers en batterie empêchent de maintenir une pièce de canon devant les at-
Siège de Luxembourg. les assiégés
taques, 17. Casernes voûtées sur poutrelles, qui résistent
aux bombes,
i
54
-
Siège de Menin. Observation sur Siège de
Montmédy, comme
la
reddition de la place, 335 .
à celui de Landrecy, 11.
Siège de Meuzon. Les assiégés allument
brèche, 12.
Siège d’Oudenarde. Fait sur
un
feu
au bas de
des eaux de l’Escaut
175. Inutilité des fausses attaques, 188.
?•
la
v
la vitesse
33
,
r/ Si
MATIÈRES
DF.S
TABI.E
Je
_
Les assiégés brûlent les mineurs impraF-xcmple d’une breel.e rendue
de Sa inle-M enehould.
dans leur trou, U, ticable par des épines
et des
branchages, a£2t
comme à Landrecy, n* de la durée du siégé d un hexaSiège en général. Estimation ce ce sujet, ^Violence des-de gone, 40 Observations à extraordinaires contre les- , savoir:
Siège de Stcnay.,
.
temps,
1
les abris
Remèdes
13.
contre
les pierres et les
des mortiers dans
la
grenades, la multiplicité
place, 120; les traverses
,
les
souter-
revêtus, aaî. Camps retranches rains et les retranebemens empêcher le—, 123. sous les places pour en beaucoup de succès contre les eu jamais n’ont Sorties. Les .
—
rofi, attaques bien conduites,
mencement du siège,
i
U
.
iM.
- de cavalerie au com-
Petites- de nuitpour donner l’aCirconstances
recommandées, iAl larme aux travailleurs, dont on doit profiter pour faire des et fautes des ennemis Sur le passage du -x 83 et suiv., 183, 202, oü,
2^
fossé. 224 -
Souterrains.
On ne
saurait trop avoir
, de— dans
,
une place,
conconstruction des—, ibid. et 1üfi. La 19 Détails sur la dans une place , ne duction d’un ou deux- tous les ans bourgeois, sensible , jSj-— des ferait pas une dépense fort d’obliger les bourprovisionnels iSo. Proposition 1 48. de bonnes caves, i 53 .— nécesgeois qui bâtissent, à faire iM. aaî, dehors, les dans saires ou exhaussemens du parapet, Surlouts. Dimensions des— de paniers ou de sacs à terre, percés de créneaux en place
—
a8,
i
3 o, 172.
T. Tabac. Quantité Utilité
de—nécessaire
en approvisionnement, 90.
pendant nu du pour amuser le soldat et officier pour émousser le besoin démanger, 32.
siège, et
—
1
555
PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE. Tables contenant guerre 65.
et
Usage des
—
,
et suivantes, f'oy.
5g
Tenailles. Objet des
Les
— sont
très- dangereux
,
les places
Munitions
de guerre, et
\ ivres.
— inventées depuis peu, 21, 25g.
Tentes nécessaires dans Tranchées.
garnisons et des munitions de
la force des
de bouche nécessaires dans
places, 86.
les
défilés
très-étroits qui seraient
n’étaient
accompagnées des places
des
si elles
d’armes imaginées de ce règne, 258. Traverses. Grosses
des
— pour parer aux enfilades, 18. Nécessité
— dans le chemin couvert, dans tous
quoi
il
est
ouvrages, sans
les
impossible aujourd’hui de faire une défense
raisonnable, 216, 223. Siège d’Ath cité à
Soutien des
l’appni, 217.
— du chemin couvert, 207. Défense des — delà
demi-lune, sous
la
protection du réduit, 232. Défense des
brèches des bastions à l’aidé de
—
,
transformées en retran-
chcmens bien palissadés, 245.
-
Vauban. Opinion de
y.
— sur
chemin des rondes, *3; sur
le
flancs à orillons, i5; sur
les
Ouvrages à corne, 255; sur
lest
le
système à tours bastionnée^, 268. Vivres. Quantité des
— nécessaires
leur grandeur, pour soutenir
Un
blocus exigerait des
un
dans
places suivant
les
siège de trois
— ppur un
an
et
mois, 66.
davantage
s’il
se
pouvait, g6. >
’
.
t
•
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1
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MANUSCRIT* P-8.
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mouton à 3o
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mets à pétrir ,
17 ,
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*
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—18
,
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ils
ont été corrigés.
fres étaient faux.
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ibid.
.... ajouté: quintaux
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80 ibid .
;
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toises
i5o
180
un piquet en bas
et
une pointe en bas et une autre
un gutre ajoute
:
toises
,
d'après les ancienues
éditions
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55 7
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90
ajouté: livres.
ibid. 2 et
1
en rem. qui étant bien ménagés
,
si
ménagé
qui étant bien
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jusqu'à quatre. x 4* 22
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Nota.
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*
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intérêt guide et qui
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résulteront
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mots en marge ont été
ajoutés par l’éditeur
20
c’est
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le
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ne cher-
che qu'à profiter
eu marge
XXI
ira bien jus-
a adopté les chiffres des anciennes édition*,
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profiter
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qu’à quatre.
T
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premier
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2 en rem. prendra
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5 en rem. des gouverneurs
de gouverneurs
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162
aux majors
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de
au major et aux aides-majors
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place
11
place x 65
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14
traverses
travées
W
ces
ses
préposés
2 en rem.
les
22
ils
20
ceux-ci
2
241
16 5
467
11
d’armes la
223
240
ceux-ci
armes
le
ibid.
2\5
proposés
celles-ci
seront perdus
entendr de
«
ses la suite
par y attirer préveus
,
sera perdu
çelles-ci
ce» mines
*
il
•
mines
entendre que de
la suite
par y tirer prévenus
*
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358
CORRECTIONS DE L EDITEUR. ÉDlrtON.
MANUSCRIT. p«g.
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a68
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gouverneurs
aux
au gouverneur de chaque place
de chaque place.
Corrections qui paraissent nécessaires
mais qui n’ont pas
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été faites. 19
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en barbe sous
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337390 a558Ja
ibid.
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en dépeudans
en dépendant
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sous la pointe
,
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5 en rem. cabaner
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•
et l'aura perfectionné
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qui en demeureront
qui en demeurera chargé
chargés
FIN DES CORRECTIONS DE L EDITEUR.
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ERRATA. Fautes.
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.
.
.
.
.
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.
.
|
mêmes mêmes
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Corrections.
3 en rem. fonds
des portes |
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1400
|
chiffres qn'à la ligne
|
1
1 (
)
chiffres qu’à la ligne 7 (1) .
.
quart de chaque.
.
.
.
écopes
quart delà char-
le
ge de chaque
90
.
cercles
ajoutez .
,
col. setiers garnis
.
celle
.
cause.
........
éprouvés
9
.
.
.
.........
Ibid. a5
faits.
104 10
des grandes
11a
6 en rem. attaqués
118
5 en rem. Mêlas
et.
•• .
.
. .
.
119 6 en rem. accablent en partie ia3 i3
180
.
..
réchaux
4-5*
97 3 98 i3 joa
.
a
Ibid. 18
94
.
196 18
à fond
2o5 5
quand
.
.
faites
de grandes attaqués, et
.
Méiac
.
.
ils
celles
causent
approuvés
.
.
.
accablant
en parti les
aura approchés
à force
commenceront Quand ils commence.
à paraître.
A
ront à paraître, à ceci
ceci
3
OU
a5i aa
ou
.
a63 11
p*‘
.
poli
a64
le
.
les
ai 3
(1 )
9 La différence
s’cst servi
est
livret
germés
.
.
l’aura approché.
19.
:
réchauds setiers
.
où où
de peu d’importauce; l’erreur vient de ce que l’on
de l’ancienne édition pour imprimer
la feuille 6.
1
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GoogI
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A(k
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•
1