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Sommaire Tentations
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La couleur avant tout Le choix de miss Iteb
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Tendances Les Automnales
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Actualités Design & Expo
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Tendances
Bijoux d’exception 32
Actualités
Design & Architecture
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Tendances A l’ombre
Chronique
de Fériel Lejri
A lire
Sélection inédite
Culture 51
Artistes tunisiens
Que fais t on de l’art en Tunisie ?
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Sommaire Architectures
p. 59
63 Chemin Mackley Villa sur les hauteurs d’Alger 73
Takrouna Style
Le nouveau visage de la maison berbère 81
Faubourg BObo
Une demeure des plus glamour à Tunis
Guide 98
Quelques jours à Istanbul
Visite d’une des plus belles villes du monde 105 Archi SUN Un immeuble de bureaux éclairé 111
Sélection MdT
pour Monoprix Maison 113
Styles !
Adresses
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OURS Directeur de la publication Hassen Sfar
Direction Commerciale Fakhta Hachicha
Contributeurs
Directeur exécutif Ismail Ben Miled
commercial@femmesdetunisie.com
Pol Guillard est né le 15 mai 1959 à Charleroi en Belgique. Dès 1982, il est photographe free lance à Bruxelles, puis en Italie dans les années 2000. Il collabore avec de nombreux studios et se consacre pleinement au développement de la photo numérique. Il s’installe en Tunisie en 2006 et travaille sur divers projets. Il enseigne également à l’Institut Supérieur des Arts Multimédia (ISAMM).
Rédactrice en chef Shasha Atallah Assistante de rédaction Bochra Boukef Iteb Jabou Directrice artistique Sonia Sfar Karoui Ont collaboré à ce numéro : Ph.P. Remerciements : Prestige Project, Sabri Oueslati, Olivier Hart, l’hôtel Mövenpick.
Directeur technique Ben Ziada Abdallah Imprimeur Simpact
Pol Guillard
Contact MDT Immeuble Comète - 1er étage Avenue Hedi Karray Centre urbain nord Tunis, Tunisie t 00 216 71 707 207// f 00 216 71 707 548// directiongenerale@femmesdetunisie.com
Samy Snoussi
Samy Snoussi est un des photographes tunisiens résidant entre la Belgique et la Tunisie, qui après des études de design et de cinéma et quelques tournages sur lesquels il est photographe de plateau ou cadreur, il monte sa propre agence «Final Frame Studio» qui se spécialise dans les arts visuels. Après quelques expositions dans différents pays dans lesquels il traite plusieurs thèmes, ce jeune photographe de 28 ans se concentre essentiellement sur le monde de la scène et de la mode et travaille pour les plus grandes agences à travers le monde.
Pol Guillard
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Samy Snoussi
édito Le bilan L’année 2010 se clôture : elle nous a livré une exposition universelle des plus époustouflantes, une Biennale de Venise décevante, un retour fracassant de l’impressionnisme et un hommage des plus émouvant à Jean-Michel Basquiat, artiste foudroyé à 27 ans, laissant derrière lui une œuvre magistrale. Les relents d’une crise sans précédent ont bouleversé une économie mondiale « sauvée » par une Chine dévoreuse et une Inde en pleine croissance. Cette Chine, qui affiche une croissance à deux chiffres, déverse ses touristes sur la place Saint-Marc et pas encore sur les ruines de Carthage, prend d’assaut les grands magasins et fait exploser les ventes de Louis Vuitton et Hermès. L’architecture sort aussi de sa crise : le Learning Center de Lausanne réalisé par l’agence japonaise SANAA est réceptionné, les maisonnettes empilées d’Herzog & De Meuron nous ont intrigués et Frank Ghery s’obstine à faire des prouesses techniques pour la fondation LVMH pour l’art contemporain. Et si nous parlions de la Tunisie, qu’en est-il de cette année 2010 ? Une jeune génération d’artistes bouscule nos a priori, le merveilleux site de Dougga se dote d’un musée, un autre musée tente de voir le jour sous la plume d’un architecte des plus tordu qui se refuse au « less is more », et 10 de nos artisans seront exposés à New York à la fin du mois de novembre. Alors, accueillons la nouvelle année avec encore beaucoup d’espérances et de créations. Shasha
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1.LEAF,
ARPER
Prenez place au coeur du végétal... Le fauteuil Leaf évoque une feuille avec ses multiples nervures. La structure en fil d’acier verni est incroyablement aérienne. Les motifs géométriques répétés forment une structure ajourée, équilibrée et ultra graphique. Un fauteuil très déco pour l’intérieur comme pour l’extérieur. La collection Leaf comprend une chaise, un fauteuil et une chaise longue. Possibilité d’accessoiriser toutes les assises de la collection Leaf avec un coussin (vendu séparément). www.silvera.fr
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T entations LA COULEUR AVANT TOUT : : INSPIRATIONS AUTOMNALES : : ACTUALITéS DESIGN & EXPO OBJETS, BIJOUX D’EXCEPTION : : LA CHRONIQUE DE FERIEL LEJRI A LIRE A LA LIBRAIRIE FARENHEIT
2.QUADRA,
POLTRONA FRAU
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Un design rationnel et élégant. La collection exploite la répétition d’un même module dimensionnel carré auquel peuvent s’associer trois différents types d’accoudoir, haut, moyen et bas. Le revêtement est en cuir Pelle Frau® ou en tissu Poltrona Frau non déhoussable. L’appui au sol est garanti par un support métallique, argenté et protégé par du polyester. KBR www.poltronafrau.it
Tentations
LA couleur avant tout
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Articulés, brillants, bariolés, épurés et inspirés sont les objets de cette nouvelle saison. Rêvez vos intérieurs dans tous leurs états !
4.M.MISSONI,
KARTELL
3. GÉ,
Le fauteuil bridge Mademoiselle de Philippe Starck s’habille Missoni. Cette élégante version réalisée avec les tissus de la collection Missoni Home 100% coton, créée par Rosita Missoni, suit les tendances de la mode. Trois motifs sont proposés : Verney aux fleurs kaléïdoscopiques multicolores dans les tons rouges ou terre cuite et Cartagena avec ses fleurs-graffiti noir et blanc. www.silvera.fr
5.TOOBE,
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KARTELL
une lampe de table à l’effet coloré lumineux tout à fait étonnant. Grâce à une technique de coloration innovante, les couleurs sont fondues, dégradées. Ce nouveau procédé chromatique permet une diffusion particulière de la lumière au sein du cylindre dont s’échappe un halo coloré évanescent. Lumière et couleur, lumière et transparence... www.silvera.fr
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KARTELL
Gé est une nouvelle suspension de Ferruccio Laviani pour Kartell. Essentielle, elle est composée d’un large abat-jour en polycarbonate à l’effet plissé (diam 37 cm). Une fois allumée, elle est d’une grande richesse et offre d’extraordinaires jeux de reflets, de lumière et de couleurs. Elle est proposée en transparent ou transparent coloré (vert, jaune, rose ou bleu ciel). Gé a une âme élégante et chaleureuse. www.silvera.fr
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6.SAARI,
ARPER
La collection des sieges Saari, conçue pour les bars, les restaurants, hôtels et les salons de thé représente une synthèse formelle entre le style classique et contemporain. Le modèle est disponible en version chaises empilables petits fauteuils ou fauteuils cockpit en nombreux modèles et finitions. www.silvera.fr
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Tentations
Tendances
Automnales Dans la douceur et la sensualité d’un mobilier contemporain, des lumières ont pris forme dans l’écrin d’une maison de style italien de la Goulette. Une ambiance lumineuse soufflée par les tableaux de Rembrant mise en scène : Shasha photographies : Pol Guillard remerciements : All Seas (Walid Dziri et Skander Dziri)
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Tentations
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Lampe à poser Glo-ball, 2300 DT HT, Lampe argentée à poser Bourgie Chromé by Philippe Stark chez Kartell, 740 DT HT, Petite lampe de chevet argentée Cindy by ferrucio Laviani chez Kartell 364 DT HT, Tabourets argentés avec couvercle amovible pour rangement BUBU II by Philippe Stark (prix sur demande). (Tous ces produits sont en vente chez LOFT)
Tentations
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Lampadaire pied et abat jour blanc AXIS, 1280 DT HT, Petite lampe de bureau Twiggy 1120 DT HT, Fauteuil Febo en velours mauve foncĂŠ, 4200 DT HT, Table Panier chez Kartell, 425 DT HT. (Tous ces produits sont en vente chez LOFT)
Tentations
Chaise en fibre de carbone, Carbon Chair by Marcel Wanders chez MOOI, 1380 DT HT, Lampadaire pied et abat jour noir AXIS, 1280 DT HT, Tabourets en plastique transparent, vert, jaune, mauve Bohème by Philippe Stark chez Kartell, 260 DT HT, Lampe à poser Twiggy noire, 1600 DT HT. (Tous ces produits sont en vente chez LOFT)
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Tentations
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Table de chevet blanche sur piĂŠtement en chrome, FAT FAT, 1303 DT HT, Lampadaire pied et abat jour blanc AXIS, 1280 DT HT, Petite lampe de bureau Twiggy 1120 DT HT, Petite lampe de chevet bleue Cindy by ferrucio Laviani chez Kartell 364 DT HT. (Tous ces produits sont en vente chez LOFT)
Tentations
Actu design&expo ParisPhoto2010 Pour cette édition 2010 Paris photo met à l’honneur les photographes d’Europe centrale. Cet évènement s’est déroulé au carrousel du Louvre du 17 au 20 novembre avec la complicité de nombreuses galeries venues du monde entier. Nous retiendrons tout particulièrement l’hommage rendu au photographe iranien Bahman Jalali, ainsi que la riche collection de la galerie Empty Quarter de Dubai. The Empty Quarter Gallery, Dubai : La galerie présente une sélection de jeunes artistes internationaux : Richard Mosse (irlandais né en 1980), Anoek Steketee (néerlandaise née en 1974), Vanessa Winship (anglaise), Noel Jabbour (palestinienne née en 1970). Chez Richard Mosse, les images de catastrophes en Irak, au Liban ou en Palestine évoquent la question terrorisme et la manière dont il hante l’imaginaire contemporain, tandis que Vanessa Winship
Bahman Jalali, Bahman Jalali 2002 Photo paper 70x70cm Courtesy Silk Road Gallery Tehran
(série “Sweet Nothings”) et Noel Jabbour (série des “intérieurs palestiniens”) aborde à travers le portrait les questions relevant de l’identité, de la mémoire et de l’histoire. Brouillant les frontières entre documentaire et fiction, Anoek Steketee s’intéresse dans sa série “Dream city” aux parcs d’attractions photographiés entre 2006 et 2009 dans les lieux les plus divers du globe, en Irak, au Liban, en Israël, au Rwanda, en Colombie, au Turkmenistan. Silk Road Gallery, Téhéran : “Photographes iraniens” La galerie propose une sélection de photographes iraniens à la démarche engagée. Les sujets abordés sont la guerre, la condition féminine, les problèmes sociaux, la nostalgie du passé et le temps perdu. Bahman Jalali (1944-2010) fait l’objet d’un hommage particulier. Connu pour sa série “Image of imagination”, surimpression d’images d’écritures sur des portraits anciens, cette figure phare de la photographie iranienne, à la fois photographe, enseignant, commissaire d’expositions, n’a cessé d’interroger la culture ancestrale de son pays et de faire un travail de mémoire, contribuant notamment à la sauvegarde d’archives de studio et de photographes de l’époque Qajar de la fin du XIXe siècle. Le duo Ramyar Manouchehrsadeh et Ali Najian travaillent sur le thème du paradoxe. Selon eux “L’Iran a subi des changements radicaux depuis la révolution de 1979. Il en résulte pour chacun une séparation marquée entre l’espace privé, comme le lieu où l’on en est en sécurité, et l’espace public”. Brouillant les pistes entre reportage et mise en scène, réalité et fiction, leurs images de scènes quotidiennes mettent en scène ces paradoxes tout en traduisant les états d’âmes de la société iranienne.
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Tentations
EdgeofArabia/Istanbul La nouvelle vague d’art contemporain d’arabie Saoudite s’invite à Istanbul. Edge of Arabia, est une exposition itinérante dont le but est de révéler au monde la production artistique contemporaine de l’Arabie Saoudite. L’exposition a débuté le 5 novembre dans l’un des entrepôts du musée d’art moderne d’Istanbul dans le cadre du programme officiel d’Istanbul, capitale européenne de la culture 2010, sous le parrainage ALJ Community et co-organisée par Stephen Stapleton et le Progress Art.
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Cet évènement rassemble 20 artistes et 80 œuvres, allant de l’installation, la performance, photographie, la vidéo et la sculpture. Pour la première fois en Turquie, une telle exposition d’artistes saoudiens est présentée. Sanat Limani, Entrepôt n ° 5, Tophane, Istanbul jusqu’au 26 Décembre 2010
Fibres de goût / Tunis Pour cet hiver, la maison de production artisanale TAMARA a choisi d’élever la température de l’espace ZMORDA à la Soukra par une exposition inédite avec sa sélection de mobiliers et d’accessoires en fibre de palmier. Plus que de simples objets, les ouvrages exposés sont le fruit d’une subtile collaboration entre l’artisan Mr. Lazhar Krifi et Mme. Awatef Mabrouk sociologue de formation et responsable de maison. Minutieusement installés dans la salle d’exposition, le mobilier et les accessoires baignent dans la douce lumière de ce lieu conçu par l’architecte d’intérieur Memia Taktak. Awatef Mabrouk, amatrice de design et du patrimoine, sociologue de formation et responsable de maison, cette femme pluridisciplinaire a été séduite par les paramètres esthétiques et écologiques de ce bois pas comme les autres et a suivit de prêt la magie diffusée par ces pièces finement conçu par l’artisan de Tozeur et par excellence depuis plus de 5 ans. Chaise, bahut, table, vase, éventail, cadre, masque, etc. le tronc de palmier est entièrement décliné en des objets qui transcendent le temps pour affirmer une totale réintégration dans notre intérieur moderne. Dans ce lieu de ressourcement et de méditation, la fibre de palmier a su transmettre sa généreuse odeur patrimoniale pour convaincre les visiteurs les plus aguerris. Mobilier et accessoires en fibre de palmier du 04 au 12 décembre. Expo Vente à l’espace Zmorda à la Soukra
Tentations
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Objets
BIJOUX
Belle sélection de bijoux née des mains créatives de ATF et de Leila Turki mise en scène : Shasha photographies : Sophie Baraket bijoux : ATF et Leila Turki
Tentations
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Tentations
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Tentations
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Tentations
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Tentations
Actu design&expo JohnPawson/Londres John Pawson Plain Space, Design Musem, Londres du 22 Septembre 2010 – 30 Janvier 2011
Cet automne, le Design Museum présente une importante exposition sur les travaux de l’architecte John Pawson. Souvent qualifiée de «minimaliste», il est connu pour son rigoureux processus de conception. l’exposition couvre ses 20 années de carrière à travers des maquettes, des dessins, des plans ainsi que des reconstitutions à l’échelle réelle pour apprécier la quelité des espaces. Son architecture prône le language de la clarté et de la grâce.
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Tokyo designersweek /Japon Le Tokyo Designers Week célèbre son 25e anniversaire. Cet événement qui a abordé le thème de l’environnement est également salué par l’ensemble des industries pour les innovations de styles dans le design urbain. Cette manifestation a eu lieu près de Aoyama au Jingu Gaienmae Venue à Tokyo. De nombreux événements tels que les conceptions de tentes écologiques, des conteneurs mis en exposition, les travaux des étudiants des écoles de design, le Design Forum, et enfin des shows musicaux attestent de la dynamique et de l’effervescence de ce Tokyo Designers Week.
JaimeHayon pourlaporcelaine KutaniChoemon
Tentations
l’ASM remporte le prix de l’Aga Khan d’architecture 2010 L’association de Sauvegarde de la Médina a remporté le prestigieux Prix Aga Khan d’Architecture 2010 pour le projet de Revitalisation de l’hypercentre de Tunis autour d’un axe de 1’433 m de longueur sur 60 m de large (avenue Habib Bourguiba et avenue de France) “La revitalisation du patrimoine architectural de la fin du XIXe et début du XXe siècle dans le quartier de Bab B’Har, dans l’hypercentre de Tunis, représente une contribution et une source d’inspiration importantes pour la compréhension de l’histoire récente du monde islamique et de l’héritage culturel de l’époque coloniale. “La réussite de l’Association de Sauvegarde de la Médina de Tunis (ASM) réside dans la préservation des bâtiments emblématiques et des façades de l’époque, bien souvent négligés et détruits dans d’autres villes musulmanes, et de les utiliser comme catalyseurs pour un programme de régénération économique ambitieux et varié. Outre la création d’un quartier vivant et
prospère, le projet a également encouragé une meilleure compréhension, beaucoup plus nuancée, de l’histoire récente de la Tunisie, sans pour autant dissimuler la nature du colonialisme. “La méthode utilisée par l’ASM, une organisation disposant de moyens modestes mais passionnément engagée, pour transférer au projet de revitalisation de l’hypercentre la connaissance technique acquise précédemment lors de la conservation de l’ancienne médina est impressionnante. La communauté locale a été consultée tout au long de la procédure pour garantir que les commerces existants bénéficient de la régénération et assurer la durabilité du processus. Ces objectifs se reflétaient dans le financement novateur du projet et à travers la formation d’artisans locaux pour entreprendre les travaux de restauration. “Sous l’ère coloniale, de nombreux pays musulmans étaient au cœur de l’expérimentation moderniste, souvent initiée par
de jeunes architectes européens aux idées radicales. La sensibilité et l’ambition du projet de revitalisation de l’hypercentre de Tunis montrent comment ces mêmes pays musulmans sont désormais en mesure de jouer un rôle tout aussi novateur et influent dans la conservation de l’héritage moderne.” La Ville Nouvelle de Tunis a été construite alors que la Tunisie était un protectorat français. Elle reflète le passage du schéma urbain des anciennes médinas à un plan quadrillé qui a modifié le caractère de la ville. Le plan de revitalisation urbaine, élaboré et mené par l’Association de Sauvegarde de la Médina de Tunis (ASM), a restructuré les espaces publics autour de l’avenue Bourguiba et de l’avenue de France pour en faire une zone principalement piétonne. Il a également dressé une liste et restauré les monuments clés, à l’instar du Théâtre municipal, du Marché central, de l’ancien Tribunal administratif et du Cinéma Palace, qui sont désormais à nouveau utilisés. L’ASM continue activement de conseiller les institutions et les particuliers des secteurs publics et privés qui souhaitent entreprendre des projets de conservation, et ce afin d’assurer la qualité globale et d’atteindre les objectifs des nombreuses parties intéressées.
Le designer espagnol Jaime Hayon a conçu une gamme d’objets pour l’entreprise japonaise de porcelaine traditionelle Choemon. Chaque pièce de la collection comporte des oeuvres d’art uniques créées par Hayon et inspiré de la culture japonaise, et tout particulièrement des arts de la table.
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Tentations
Céramimique /LaMarsa
Alexandre Roubtzoff/Tunis
Mériem est ce qu’on appelle une agréable découverte. Elle est céramiste par passion, fais des études de gestion pendant deux années mais comprend vite qu’elle ne fera pas carrière dans ce domaine. Son amour pour le dessin est un déclic : elle se lance et intègre les Beaux Arts de Tunis où elle apprendra à manier l’argile. Entre 2001 et 2002, elle expérimente et crée des objets de toutes sortes. Début 2003, marque l’ouverture de son atelier à la Marsa. Depuis, elle enchaine les commandes et livre sans complexe tout son imaginaire.
La maison des arts au Belvédère accueille, pour sa dernière exposition de l’an 2010, les œuvres du grand maître orientaliste Alexandre Roubtzoff. D’origine russe, de formation européenne mais domicilé en Tunisie depuis 1917, Roubtzoff s’est distingué par son œuvre profuse qui se nourrit de ses déplacements à travers le pays. Il est fasciné dès lors par ce monde si différent du sien, mais ne cesse de le fusionner à son académisme aristocratique russe. Les visiteurs admireront la beauté, la perfection et la spontaniété de son art en parcourant une cinquantaine de dessins et une vingtaine de peinture habilement selectionnés.
CERAMIMIQUE Contact : Mériem Ben Youssef 98 312 858
Un témoignage authentique de la Tunisie de la première moitié du XXe siècle vu par un artiste qui n’a fait que la contempler et l’étudier sans renier avec ses origines. Alexandre Roubtzoff et la médina de Tunis Du 02décembre 2010 au 02 janvier 2011 La maison des arts - Le Belvédère, Tunis.
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Tentations
Tendances
Dans l’ombre Dans l’ombre du studio de Sami Snoussi de nouvelles mises en scènes s’écrivent. L’Alcôve des Bouroullec rencontre le cuivre martelé. Des petites colombes ornent le design de Jasper Morisson. mise en scène : Shasha photographies : Sami Snoussi Remerciements : les frères Landoulsi du Café Montréal, les Berges du Lac.
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Verre en cuivre étamé ZINA: disponible en plusieurs tailles de 8 Dt à 24Dt
Tentations
mouton en céramique ZINA : 28 Dt coussin rectangulaire+ponpons en lin teint : 95 Dt coussin carré lin teint+bouton cuivre : 95 Dt table basse fer forgé+plateau en cuivre ( TEY) : 170 Dt oiseau ZINA en céramique : 25 Dt Canapé Place Sofa 2 seater BY Jasper Morrison, 2008 12.500.000.DT ( en vente chez Prestige Project)
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Tentations
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Alcove Highback Sofa en rouge BY Ronan and Erwan Bouroullec, 2006 15.410.000.DT ( en vente chez Prestige Project)
Tentations
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Chaise Vegetal en rouge et en gris BY Ronan and Erwan Bouroullec, 2008 647.500.DT ( en vente chez Prestige Project)
Tentations
Chaise Vegetal en rouge et en gris BY Ronan and Erwan Bouroullec, 2008 647.500.DT Chaise Tom Vac en blanc BY Ron Arad, 1999 445.000.DT ( en vente chez Prestige Project)
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Chronique
L’art de la photographie pour une quête de soi et du monde
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Untitled-1 Alberto Favarro Courtesy
Alberto Favaro est née à Castelfranco Veneto, en Italie. Après avoir vécu quelques années à Rome, il a passé plus de dix ans à Florence où il a suivi ses cours d’architecture à l’Université de Florence et a obtenu son diplôme en 2003. En 2004, il travaille à Milan à l’agence April puis retourne à Florence pour collaborer avec l’agence Space Studio. Depuis 2005, il est installé à Malte et travaille pour l’agence AP tout en consacrant du temps pour ses recherches artistiques personnelles. Il a participé à de nombreuses expositions collectives à savoir Fabbrica Europa, à Florence en 2002 et une exposition d’art contemporain à Milan avec l’architecte Francesco Rolla. En novembre 2008, il réalise sa propre exposition de photographies dans les profondeurs intra-muros d’une des plus anciennes fortifications de la Valette. Une exposition qui a longuement fait parler de lui par la suite.
L
a photographie n’est pas toujours, à mon sens, un art à part entière. Elle constitue pour certains un outil de réflexion avant d’être un moyen d’expression. Alberto Favaro, architecte italien, n’est pas un technicien de la photographie. C’est un artiste boulimique de la vie et tourmenté par la dimension existentielle de l’homme. Ses photographies interrogent notre condition humaine. Elles révèlent nos différentes échelles d’existence. Elles mettent en scène des sentiments, des émotions, des espaces, notre quotidien. Elles dévoilent l’inattendu, le caché. Elles confrontent le naturel et l’incongru, le commun et l’inhabituel. Elles déforment la réalité en l’exhibant dans toute son authenticité.
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Untitled-3 Alberto Favarro Courtesy
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Certains disent que les photographes voient ce que nous, profanes et êtres ordinaires, ne voyons pas. Je dirais inversement que les photographes ne voient pas ce que nous, en revanche, voyons. Amélie Notomb dit à ce propos : « celui qui regarde décide de se fixer sur une telle chose et donc forcément d’exclure de son attention le reste de son champ de vision. C’est en quoi le regard qui est l’essence de la vie est d’abord un refus ». Et c’est là, justement, la force du regard de l’artiste / photographe : en refusant de voir certaines choses de ce que nous voyons, Alberto Favaro arrive à se libérer des codifications et mécanismes de reconnaissance acquis qui dictent et conditionnent notre perception quotidienne des choses et du monde. Ce qui lui permet par la suite de détacher certains objets ou situations de leur contexte spatio-temporel et culturel puis les déplacer pour les replacer dans un contexte plus abstrait. C’est alors qu’il en révèle une dimension universelle, parfois existentielle.
Dans la photographie Untitled-1, Alberto Favaro nous révèle un espace de vie sous un angle difficilement perceptible à notre échelle au quotidien. Les carreaux de ciment que l’on piétine tous les jours nous livrent la poésie de leur géométrie et l’harmonie de leur composition. Vu de si haut, l’espace n’est plus perçu comme un contenant qui nous enveloppe, mais il est mis en scène, ici, comme le contenu d’un monde encore plus vaste. Dans la photographie Untiled-2, l’échelle humaine est contrastée par l’étendu de ces escaliers qui semblent infinis. Le contre-jour et l’intensité de la lumière du soleil éliminent les couleurs et réduisent l’image à des valeurs de clair-obscur très contrastées. Les marches disparaissent pour laisser apparaître des lignes horizontales irrégulières. La personne spécifiquement photographiée devient un être…l’être. L’Homme…dans sa solitude. L’horizontalité des marches opposées à la verticalité du sujet debout installe une tension. Une émotion se dégage.
Cette abstraction peut aussi générer des sentiments nouveaux ou des situations peu communes jusque là non remarquées par notre perception « programmée » du monde. Ces révélations traduites dans ses photographies sont d’autant plus abouties par la sensibilité d’un regard curieux et critique que par la pratique de techniques connues de la photographie. Il est évident qu’en changeant, inversant et diversifiant les angles de vue par la vue en plongée et contre-plongée, l’on découvre les choses autrement.
Dans la photographie Untitled-3, deux personnages sont autour d’une table, subdivisée en deux. La table est, par essence, un « espace- objet » social qui réunit plusieurs personnes. Ces deux personnages, assis pourtant à la même table, regardent dans deux directions opposées. On a l’impression que le photographe ironise sur l’absence de communication entre ces deux êtres ou veut démontrer que parfois, l’on est seul même si l’on est deux…ou à plusieurs.
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45 Untitled-2 Alberto Favarro Courtesy
Untitled-4 Alberto Favarro Courtesy
Il ne va pas sans dire qu’être architecte n’est pas sans influence sur la perception que porte Alberto Favaro sur les lieux et les choses. Son ressentiment (ou pressentiment) de l’espace dans son intensité et sa poésie puise sa source, en partie, dans sa pratique quotidienne en tant que « créateur de l’espace ». En discutant longuement avec Alberto Favaro, il affirme que sa pratique de la photographie et de l’architecture, tout comme d’un instrument de musique ou encore ses montages- vidéos ou scénarios de court-métrage et ses dessins ne sont qu’une interrogation introspective sur soi…et une quête du monde, de ses mystères et sa splendeur.
Fériel Lejri
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A lire
Librairie Galerie Fahrenheit 451 Ave H. Bourguiba Centre Culturel de Carthage 2016 Carthage Dermech Tél : 71 733 676
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1. Zoubeir
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Turki
Caricatures, dessins figuratifs et illustrations de presse… Grand amateur de littérature, Zoubeir Turki a accompagné ses illustrations pour diverses productions littéraires et revues de presse. Cet ouvrage dédié à son âme, nous transporte dans l’univers pictural infini du grand «Portraitiste du Peuple Tunisien». L’écrivain Ezzedine Almadani et ses collaborateurs ont été chargés de mener une enquête profonde sur les parutions de presse et les parutions littéraires, dans les années 50’ et 60’. Une des périodes des plus fertiles dans la production caricaturale et picturale de ce grand artiste. Un livre conçu pour commémorer l’autre visage du poète des lignes, notre cher inoubliable Zoubeir Turki.
TEXTE : Ezzedine Almadani EDITION: Bibliothèque Nationale, Tunis 2010, 205 pages Prix, 26DT
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2. Architecture sacrée
de l’Islam
L’Occident, pendant de longs siècles, a connu le monde musulman par les comptes-rendus de personnes interposées : voyageurs (Marco Polo, XIIIe siècle) ou ambassadeurs (De Clavijo, XIVe – XVe siècles). Aux XVIIe et XVIIIe siècles, l’Orientalisme influence la littérature, la musique, la peinture, mais les merveilles architecturales des pays musulmans étaient méconnues à cette époque. Il faut attendre le XIXe siècle pour être sensibilisé par les récits d’écrivains (Pierre Loti, Robert Byron) ou les croquis de peintres (Eugène Delacroix) qui, sur place, ont transcrit leurs impressions. Grâce aux moyens de communication actuels et au tourisme, les informations de tout genre nous parviennent et les sujets traités par les médias (presse, radio, télévision, littérature, livres d’art) sont souvent remarquables. Il existe de nombreux documents de qualité, mais les sujets abordés sont traités dans leur propre environnement et il est parfois difficile de les replacer dans le contexte général. Auteur : Yves Korbendau ACR Editions. 479 pages. Prix : 189,500DT
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3. Kairouan la durée Y
a t il un modèle idéal ou un prototype de distribution de l’espace de la médina en terre d’Islam ? beaucoup l’ont soutenu. Sans être structuraliste, j’ai retenu moi-même jadis cette idée comme hypothèse de recherche au moins et comme simple base de réflexion. La mosquée au centre, les bazars alentour, des biens de main morte les surmontant et dont les revenus servent à en assurer la maintenance. Viennent ensuite les habitations accolées les unes aux autres sans distinction de classe ou de richesse dans le dédale des venelles. Tout autour les remparts avec des portes en nombre limité, parfois flanquées de guichets, de chicanes ou prolongées en ribats ou en casernes qasba ou quechla. Puis extra muros, les faubourgs abritant les ruraux de passage pour un temps ou prêt à intégrer la cité en se rapprochant au mieux de son cœur. Installés là également, les métiers insalubres ou bruyant (forgerons, potiers, tanneurs), enfin les cimetières et, s’étendant à l’infini, la campagne hostile ou apprivoisée selon le cas…Ainsi se
présentent le vieux Caire, le vieux Damas, le vieil Ispahan ou le vieux Tunis. Kairouan de la deuxième moitié du 20e siècle, tout en obéissant largement à se modèle prend de des très grandes libertés avec lui. Originalité tirée des vicissitudes de l’histoire, tant il est vrai que constances et con-tingences donnent dans leur ajustement aux diverses cités musulmanes, malgré les apparences, des configurations spécifiques à chaque fois. En ce sens je me plaisais jadis à parler du développement « en grappe » de la culture arabe. … La Grande Mosquée de Okba ne se trouve donc pas au centre de Kairouan mais à sa périphérie. Excentrée, Kairouan l’a été au propre avant de l’être au figuré. Des invasions répétées, suivies de destructions multiples totales ou partielles, la ville les as subies en nombre respectable. Puis aussitôt ou tardivement, venaient des constructions hâtives plus ou moins bien intentionnées et plus ou moins bâclées. Ce façonnage au gré des circonstances lui a donné tant bien que mal le visage typique que nous
lui connaissons maintenant. Pieux, superstitieux ou pris d’un tardif remords, les maîtres du moment ont certes épargné le plus souvent santons, tombes ou mosquées. On ne pouvait en effet toujours se résoudre sans état d’âme à les détruire. Mais si le mal était fait on les reconstruisait à la hâte pour éviter de funestes représailles. Là s’arrêtait en général les pieuses intentions. C’est que Kairouan passait aux yeux de ceux qui l’ont violé pour un foyer d’intenses malédictions. Réputation tenaces de jeteurs de mauvais sort qui a, de temps à autre, protégé la ville contre nombre d’attentas potentiels sans jamais toutefois lui garantir autre chose que d’illusoires survies. Car la ville ne « pique » pas forcément ses envahisseurs et elle ne les « tombe pas toujours ».
Auteurs: Abdelwahab Bouhdiba, Mohamed Masmoudi Sud Editions. 212 pages. Prix : 31,390DT
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DANS L’EFFERVESCENCE D’UNE GéNéRATION MONTANTE
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dans l’effervescence d’une génération montante
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Ymen Benrhouma « Mauvaise rencontre» 2010, Tunisie. 120x120 cm. technique mixte sur toile Collection de l’artiste.
Culture
Protégeons les plus fins esprits créatifs ... En cet après midi pluvieuse et froide je retrouve autour d’une table sept artistes tunisiens des plus actifs et des plus créatifs J’attendais ce moment depuis longtemps car voilà un an que je parcours les publications sans jamais voir apparaître l’ombre d’un questionnement sur la situation des artistes et surtout sans la libre expression de chacun d’eux. Le sentiment que ces jeunes gens évoluent dans un milieu des plus stérilisants et avilissant s’est confirmé. Autour de cette table les langues se sont déliées, chacun à pu parler de son travail, des conditions de travail et ce à quoi ils aspirent. Comment de telles personnalités qui ont choisis de vivre de leur art peuvent évoluer sans infrastructures adéquates, sans critiques dignes de ce nom, sans l’intérêt déplacé ou le peu d’intérêt de certains galeristes ? Beaucoup de questions se posent aujourd’hui sur l’avenir de ces jeunes talents. Sauront ils conserver l’authenticité et la transparence de leur création malgré les opérations de séduction constantes d’un marché de l’art friand de « nous satisfaisons le client » ? Ou encore du manque flagrant de personnes capables de communiquer clairement au différents médias le travail de chacune de ses personnalités ? Je ne défends pas l’art pour l’art, mais les états d’âme et les questionnements profond sur l’homme et les sociétés de ces artistes nous font avancer, leurs questionnements sont les nôtres. Leur acte est généreux, ils ouvrent leurs esprits pour que nous soyons plus tolérants, plus conscient de ce qui nous entoure et plus apte à construire l’avenir. Pour ceux qui contestent l’effort commun pour que l’art renaisse dans notre société seront un frein à notre développement. Il est temps d’élever l’art au rang qui lui est dû, de construire la culture artistique sans fioritures et sans trop de spéculations. Il est temps de constituer un environnement favorable à la création sans frustration. Les artistes doivent être accompagnées par des personnes capables de les représenter sans les pervertir. Grâce à Ymen ben Rhouma j’ai pu faire la rencontre, de Mohamed Ben Slama, Omar bey, Ali Tnani, Hela Lamine, Khalil Tijani Ben Abdallah et Noutayel. Ma première rencontre avec ces artistes s’est faites à travers leurs travaux à l’occasion de l’exposition Fiction à la galerie Canvas. Une exposition de groupe particulièrement réussi car il y avait une véritable énergie, une dynamique commune malgré la singularité de chaque œuvre exposée. Cette exposition fut un déclic pour réaliser ce dossier spécial et laisser exprimer par les mots cette fois la débordante et bouillante jeune génération d’artistes tunisiens.
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Ymen
Ymen Benrhouma « Hobb» 2010, Tunisie. 100x100 cm. technique mixte sur toile Collection privée.
Ymen est autodidacte. Elle rencontre la peinture à un moment de sa vie où tout a basculé : elle vient de divorcer, elle a 27 ans et deux jeunes enfants à élever. Il fallait tout recommencer sans diplôme, sans aucune formation, tout a changé. La peinture est le fruit du hasard des rencontres mais elle est en grande partie une thérapie. Elle cherche le sens de sa vie de femme et de sa vie de mère dans la peinture. On ne nait pas mère on l’apprend : c’est un travail d’introversion dans la femme-mère. La peinture est pour elle l’accession à un statut social. Une position claire dans nos sociétés modernes qui lui l’aidera à se comprendre et s’assumer en tant que femme, en tant que mère également, puis en tant que fille qui tente de braver une éducation conservatrice et trop moraliste. Sa peinture est comme un le brouillard qui se dissipe : les couleurs adoucies cachent la mélancolie, la torpeur ou encore la violence sexuelle comme un cri sans bruit. L’émotion qui se dégage de ses toiles est palpable.
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Mohamed Ben Slama Mohamed Ben Slama est autodidacte, il quitte l’école très jeune (14ans) pour faire des petits métiers. Jusqu’à l’âge de 18 ans il papillonne d’un travail à un autre. Il sait depuis petit qu’il sera artiste sans vraiment donner de contours à ce visage futur, star du rock peut être... C’est un souhait latent qui sommeille en lui. Devenu serveur d’un café au centre ville de Tunis, il travaille à sa peinture durant ses heures de repos. Sa première vraie rencontre ou déclic avec la peinture s’est faite en regardant un documentaire sur Francis Bacon. Il peint et il survit. La peinture le pousse aussi à apprendre : apprendre le français pour comprendre les livres d’art, pour parler et lire tout simplement. Il fera la rencontre de Mahmoub Chelbi. Ce personnage a joué un rôle des plus important dans le démarrage de la carrière de la plupart des artistes autour de cette table. Dans le cadre d’événements organisés à El Teatro, Mahmoud Chelbi a donné la chance à chacun de présenter son travail au public et aux artistes déjà en place. Des rencontres ont pu se faire et donner lieu à une première exposition en 1993 à la galerie Yahia. Mohammed n’est pas tout a fait satisfait de son travail, pendant 3 ans il n’exposera pas, il va développer et murir son travail. Les peintures de Mohamed Ben Slama racontent une histoire, la narration se fait dans le pinceau, des expressions et des gestuelles animent ses toiles.
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Mohamed Ben Slama « Grotte », Avril 2010, Tunisie. 180x150 cm.huile sur toile Collection de l’artiste.
Mohamed Ben Slama «Géant» Avril 2010, Tunisie. 180x150 cm. huile sur toile Collection de l’artiste
Culture
Ali Tnani Ali Tnani, est issu des Beaux Arts de Tunis mais il mène en parallèle un travail de cinéaste amateur. Il réalisera au cours de ces études deux court métrage. Cette passion pour le cinéma va influencer son travail futur. Durant son apprentissage il s’exerce à la gravure et acquiert à travers elle la précision et la rigueur. Le dessin et le cinéma sillonnent le parcours de Ali pour le mener vers ce que j’appellerai l’art du volume. Il reste proche du cinéma et produira des décors, pas uniquement parce qu’il voulait être architecte mais que cet art du volume lui procure une autre motion. Elle ne complète pas la photographie ou la gravure, mais comme le son c’est une dimension qui vient s’ajouter à l’univers complexe et riche d’Ali Tnani. Il part en Allemagne intègre le projet Hiddenlines avec l’artiste allemande Johanna Gampe : ils travaillent autour du son. Le projet Hiddenlines propose des espaces ludiques et imaginaires qui interrogent de manière sonore la réalité mixte entre : un lieu réel et un espace virtuel, entre: le public et le privé.
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Ali Tnani «Abri»Tunis/Paris 2009 61x40 cm, Tirage sur toile Collection de l’artiste
Ali Tnani, « Des-ier solilaine » Avril 2008, Tunisie. 110x110 cm. dessin et photographie sur papier Collection privée, France.
Culture
Hela Lamine Hela Lamine a un besoin viscéral de dessiner. Le déclic commence assez tôt quand son professeur d’art plastique lui montre le chemin de la gravure et du dessin. Il n’y a plus de doute pour elle. Elle commence alors une formation à l’Ecole des Beaux Arts de Tunis, où elle choisit la gravure pour rester proche du dessin. Elle effectuera son master en France et participera à différents ateliers collectifs de création. De retour à Tunis elle poursuit son travail et enseigne la gravure aux Beaux Arts. Elle est jeune, pleine d’assurance et d’entrain, n’hésite pas à parler de nouveaux projets et m’explique que ses travaux exposés à la galerie Canvas sont un début d’expérimentation. La curieuse et gourmande dresse un portrait des plus cynique sur les aliments et leurs emballages à l’allure de notice médicale. Ce trop de distance par rapport à la nourriture produit des mises en scènes originales sous formes de scans de fruits et légumes avec des titres qui révèle toute la légèreté de l’opération : Pêche Melba sous son filet de caramel gingembre ou encore Reine des Reinettes détrônée (pour cause de calvitie).
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Omar BEY L’homme vigoureux, une cigarette à la main est Omar Bey. Derrière ses lunettes teintées il parle de plastique et de cinéma. Il a suivi une formation à l’Ecole des beaux Arts de Tunis il étudiera la peinture mais s’affirme plus comme plasticien. En 2002, il part trois ans en France mais c’est la « claque » dit il. Je dirais que c’était un recul nécessaire pour commencer à murir un projet et une vision. A son retour il se lance, s’installe dans un atelier et produit. Il n’a pas de préférence pour le support car il ne s’attache pas. La lassitude crée toute la variété de son œuvre. Son art est aussi pour Omar un moyen de se comprendre, un moyen se sentir son environnement.
Noutayel
Noutayel est un personnage a part : il est un peu comme Alexander Calder et son cirque. Il est entouré de petits et grands insectes pleins d’humours, ces êtres de métal et de multiples objets de récupération. Il est ingénieur de formation, de père architecte et artiste, il baigne très vite dans un monde rempli de livres d’art et de littérature. Il se souviendra alors de « gros » ouvrages sur l’avant garde et le constructivisme russe qui l’ont peut être inconsciemment dirigés vers des études d’ingénierie en Ukraine. Dans un esprit des plus cartésiens Noutayel crée des petites sculptures pour son propre plaisir : c’est pour lui une solution, une démarche proche de la thérapie où il se trouve dans un mouvement perpétuel de questionnement ou il trouve la réponse en lui et chez les autres. Il arrive a donner une âme avec une pointe de glamour à ces insectes d’acier, car à mon sens il porte un regard pointu sur les populations, il cerne la nature humaine qu’il transcrit dans du fil d’étain. Cet ingénieur/sculpteur n’a jamais voulu exposé : pourquoi dénaturé un travail par les démarches acerbes de certains galeristes. Omar Bey ami et artiste lui force la main et se charge de présenter son travail à la galerie 14. Le succès est immédiat. Il mène jusqu’à aujourd’hui l’ingénierie et la sculpture, et explore des échelles de sculptures plus importantes.
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VILLA SUR LES HAUTEURS D’ALGER TAKROUNA PRISE DE STYLE UNE MAISON DES FAUBOURGS DE LA MéDINA DE TUNIS
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chemin Mackley Une demeure cachée dans la végétation luxuriante du chemin Mackley sur les hauteurs d’Alger. La ville blanche nous laisse découvrir certaines de ses plus belles architectures Propos : Shasha photos : Pol Guillard remerciements : Corinne Chevalier et Khalil Ben Abdallah
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ne dame d’un certain âge à la gestuelle élégante nous reçoit en cet après-midi pluvieux. Nous sommes en plein cœur d’Alger, le silence règne dans cette demeure du chemin Mackley, loin de l’effervescence de la ville. Notre hôte est la fille du dernier et très reconnu maire d’Alger (…) Chevalier. Elle recevra de son père en guise de cadeau de mariage ce vaste terrain à la généreuse végétation. Commence alors une construction des plus singulière : le jeune couple aux minces revenus décide de construire une petite maison : un salon, une cuisine et une chambre. Ils feront appel à
l’architecte Fernand Pouillon pour la réalisation de leur demeure. Il faut savoir qu’à cette période (…), Fernand Pouillon construit la majorité des logements sociaux d’Alger, comme le Climat de France ou la cité Essaada. Il construira très peu de maisons, dont celle de notre hôte qui a la particularité de grandir au fur et à mesure que les enfants naissent. Ainsi, à la naissance des deux aînés, une première extension est faite. En tout, trois extensions auront été réalisées sur une période de presque 15 ans.
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« Avant chaque extension, Fernand venait passer quelques jours chez nous, il nous regardait vivre, disait-il, il s’installait sur le canapé du salon et nous observait. C’est assez étrange de se sentir observé dans notre quotidien mais c’était sa façon à lui de créer des espaces parfaitement adaptés à une famille de six enfants. » Loin de l’esthétisme rigoureux de l’architecture de Fernand Pouillon, la maison est représentative d’un style inspiré de la modénature de l’architecture vernaculaire algérienne et d’une volumétrie plus moderne. L’ensemble de la maison est clairement réparti entre le patio recouvert d’un damier noir et blanc et le jardin. Les enfants sont indépendants des parents et occupent une aile de la maison. L’espace charnière est cette salle à manger tout en longueur couverte par une série de voûtes croisées. Le séjour est une composition de deux grandes pièces, un salon d’été et un salon-cheminée ouverts respectivement sur le jardin et un patio découvert. L’étage réservé aux parents s’organise comme des appartements privés composés d’un bureau bibliothèque, d’un boudoir et de la chambre à coucher. Cette dernière est née de la rencontre de notre hôte avec la découverte d’un lit à baldaquin de style baroque. Les dimensions démesurées du lit ne permettaient de l’installer nulle part dans la maison. C’est alors que l’architecte créa dans le prolongement de la terrasse une pièce octogonale avec une hauteur suffisante. La maison cultive l’introversion et l’ouverture. Tous les objets chinés à travers tout le pays se côtoient aisément. L’harmonie règne au chemin Mackley. Loin de l’agitation de la ville, le temps court ici à un autre rythme.
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Takrouna Styles Surprenante architecture berb猫re remise au go没t du jour Propos : Shasha photos : Pol Guillard
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out a commencé quand Pol Guillard, photographe, fait une visite à Takrouna. Une de ses nombreuses excursions en Tunisie le mène à découvrir des lieux insolites, comme ce magasin « Différent » niché dans la petite ville de Takrouna. De ce magasin commence une découverte d’une autre nature : celle d’une maison berbère entièrement réaménagée. Notre hôte ancient résident à la Marsa souhaitait un lieu correspondant à ses besoins. La visite de Takrouna et le hasard de la rencontre avec la propriétaire a débouché à la location de cette maison qui était dans un très mauvais état. Il a été séduit par ce lieu très authentique et parfaitement adapté à ses besoins. Un endroit ou se poser sereinement. La maison étant dans un état de délabrement avancé nécessitait de gros travaux qui ont commencé en juin 2006. Il n’y avait ni eau ni électricité donc tout était à faire, les travaux ont durés presque deux ans. L’espace au départ était très petit : deux pièces en L avec une petite remise et une cour qui était bien plus grande que les pièces. La cour fut réduite et aménagée en différentes petites pièces. Cette opération a pu nous procurer un espace plus confortable. L’aménagement intérieur fut dicté par le style des pièces et la décoration fut faite au coup par coup au hasard des trouvailles lors de déplacements professionnels et différentes autres trouvailles.
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Une demeure cachée dans la végétation luxuriante du chemin Mackley sur les hauteurs d’Alger. La ville blanche nous laisse découvrir certaines de ses plus belles architectures Propos : Shasha photos : Pol Guillard
Faubourgs BObo
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u fond d’une ruelle des faubourgs de la médina, une porte surmontée d’une baie envahie par un jasmin est une invitation à la curiosité mal placée. Ça tombe bien Nozha et Hatem nous attendent de pied ferme pour découvrir leur demeure. Un lieu emprunt d’ondes bénéfique, un lieu qui est né d’une passion pour l’architecture, les objets d’artisanat et la douceur de vivre. La particularité des maisons à patio réside dans la singularité de chaque espace. D’une pièce à une autre les lumières et le confort thermique varient. Ainsi tout au long de l’année on peut apprécier le climat différemment : comme ce darbouz donnant sur le patio, propice à au petit déjeuner matinal au rez-de-chaussée et parfait pour la lecture l’après midi à l’étage.
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Pour habiter une telle demeure il est essentiel de saisir l’impact de la distribution spatiale sur les gestes quotidiens. On ne vit dans une maison à patio comme dans un appartement du centre ville. Au fil de la visite nous découvrons les divers objets qui ornent les lieux, il sont souvent chargés d’histoire et intimement liés au travail d’enthno-antropologie qu’exerce Nohza Sekik. Elle sillonne le territoire tunisien pour étudier le travail des femmes artisanes : il en ressort de nombreux souvenirs comme la coiffe de mariée de Medenine ou encore des étoles de soie des femmes de Mahdia. Les tapis de Douz côtoient des lustres art déco du séjour ou encore la ceinture de bédouine accrochée dans le petit patio à l’étage. La maison est dotée d’un chauffage par le sol, indispensable pour le confort d’hiver et est conçu de manière à isoler l’étage du haut. Propos : Yasmine T. Phtographies : Pol Guillard
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QUELQUES JOURS A ISTANBUL : : ARCHI SUN SELECTION MONOPRIX POUR MDT : : ADRESSES
Guide
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Istanbul en
quelques jours 90
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aissez-vous emporter par la magie de cette ancienne Byzance, vous découvrirez en quelques jours ce que l’homme a fait de plus beau : un pont entre deux continents gardant en son sein une culture millénaire. L’Istanbul que vous découvrirez est des plus enivrantes, elle bat au rythme d’un nouveau souffle, celui d’une création artistique surprenante et d’un développement économique des plus dynamique. Les Stambouliotes regardent leur avenir avec sérénité, façonnant une Istanbul moderne. Istanbul historique : Istanbul, une des plus grandes villes de Turquie dans la région de Marmara, en liant l’Asie à l’Europe, assume le rôle de pont entre l’Occident et l’Orient. Elle est l’une des rares villes au monde dont le passé remonte jusqu’à la plus haute antiquité. Elle est divisée en deux par le détroit du Bosphore qui relie la mer Noire à la mer de Marmara. Du point de vue géographique, son relief en plateaux légèrement bombés de buttes est fractionné en vallées de cours d’eau qui se jettent dans la mer de Marmara et la mer Noire, tandis que la partie asiatique de la ville est dominée par un relief accidenté qui se présente en monts successifs. Vous voilà à Sultanahmet sur la rive occidentale de la ville, dans ce qu’on appelle le centre historique. Deux jours suffisent pour visiter les splendeurs du palais Topkapi et autres monuments. Ne ratez surtout pas le harem, la partie la plus riche du palais. En sortant de Topkapi, à quelques centaines de mètres, la mosquée SainteSophie et la mosquée Bleue se font face. La première est érigée par les fameux architectes
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Anthémis de Tralles et Isodore de Millet en 532 à la demande de Justinien 1er. Sainte-Sophie est connue pour ses mosaïques autant que pour son architecture et tout particulièrement pour les renversantes dimensions de sa coupole. Elle sera convertie en mosquée à l’arrivée des musulmans durant la conquête d’Istanbul par Mehmet II le Conquérant en 1453. Face à Sainte-Sophie s‘élève la mosquée de Sultanahmet, plus communément appelée la mosquée Bleue. Elle est l’œuvre de l’architecte Sedefkar Mehmed Agha, et est inspirée de Sainte-Sophie et de nombreuses autres mosquées classiques de la période ottomane. Son intérieur est baigné de lumière et généreusement tapissé des plus belles faïences de l’époque à dominante bleue, d’où son nom de mosquée Bleue. Vous ne quitterez pas le quartier de Sultanahmet sans visiter la citerne basilique, plus connue sous le nom de palais englouti. Cet impressionnant édifice présente 140 mètres de long pour 70 mètres de large et est subdivisé en 12 rangées de 28 colonnes qui s’élèvent à 5 mètres de hauteur. La dernière étape avant de traverser le pont de Galata est l’incontournable grand bazar : des profusions d’or, de turquoise et d’ambre vous feront tourner la tête. Les passionnés de tapis trouveront une variété exceptionnelle de motifs, de couleurs et de tissus.
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Istanbul moderne : Il est temps de passer de l’autre côté de la rive en vapur (bateau bus) ou en tramway pour se rendre dans le quartier de Curcuma Galatasaray, un des plus vieux quartiers d’Istanbul, pris entre le Bosphore et la rue commerçante Istiklal. Mais juste avant, un arrêt au marché aux épices ou marché égyptien est nécessaire pour plonger dans l’activité criarde des commerçants. A l’étage de ce petit marché, vous trouverez un des plus anciens restaurants de kebab de la ville, le lieu est entièrement recouvert d’une céramique turquoise et de boiseries. La traversée faite, le pouls d’Istanbul est là, toute l’effervescence de cette ville se mesure dans les rues de ce quartier débordant de galeries d’art, d’antiquaires, de restaurants et de boutiques luxueuses et de boutiques vintage. Il faut se perdre dans les ruelles escarpées de ce quartier et lever la tête pour apprécier les maisons de ville, les « yalis » construits en bois, affichant une caractéristique commune : le bow-window, sorte de petit balcon couvert. En descendant les ruelles vers le Bosphore, ne contournez pas le musée d’art moderne Istanbul Modern. Premier musée privé d’art moderne de la ville, vous pourrez y admi-
rer une large collection de peintures et de vidéo. Installé dans les anciens docks de la ville, le musée est sur le bord de l’eau. Profitant de cette situation, un restaurant café est créé à l’étage avec une terrasse pour les chaudes journées d’été. Les entrepôts attenants sont utilisés pour des expositions temporaires. Ainsi, jusqu’au 5 janvier, vous pourrez découvrir l’exposition Edge of Arabia, une sélection de jeunes artistes saoudiens.
Istanbul la nuit : Ne vous méprenez pas sur cette ville car elle ne dort pas, ou très peu. Le quartier de Beyoglu est une concentration de bars et de restaurants de poissons où la sardine grillée est reine et les mezze rois. La musique nous accompagne partout, du luth à Lady Gaga, les jeunes et moins jeunes Stambouliotes profitent de tous les plaisirs de la vie. Les « très branchés » pourront faire un tour au 360, un bar lounge avec une vue imprenable sur la ville (réservation obligatoire les week-ends). Pour les plus gourmands, un dîner au Dai Pera s’impose, l’accueil est excellent et la nourriture haute en couleur. Pour ceux qui veulent profiter de la vue sur le Bosphore, le Chiragan Palace offre un somptueux bar.
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Dormir à Istanbul : La ville offre de nombreux hôtels toutes gammes confondues. Le Sumahan et l’Ajia se trouvent sur le Bosphore, d’autres ont pris place dans d’anciennes bâtisses, comme le House Hotel Galatasaray, charmant boutique-hôtel de 4 étages construit en 1890 et qui a ouvert ses portes le 2 avril 2010. Une rénovation complète d’une durée de deux ans gérée par la société turque de design intérieur Autoban (www.autoban212.com) a permis la renaissance de ce magnifique bâtiment. Autoban s’est efforcé de conserver certains éléments d’époque, tels que la magnifique cage d’escalier en marbre blanc de Carrare ainsi que de somptueuses tomettes colorées datant de 1890. The House Hotel Galatasaray propose 20 suites spacieuses, ainsi qu’un lounge-bar au dernier étage offrant une vue imprenable sur les toits d’Istanbul et la Tour de Galata. L’équipe de l’hôtel est chaleureuse, attentive et soucieuse de satisfaire au mieux les exigences des clients. The House Hotel Galatasaray est idéalement situé entre le Bosphore et l’avenue d’Istiklal dans le quartier ancien de Cukurcuma/Galatasaray ; on rejoint aussi La Corne d’Or à pied en 20 minutes. La localisation de l’hôtel est parfaite en raison de sa proximité au métro, au tramway ainsi qu’aux ferry-boats qui vous emmènent vers les Iles des Princes, la mer Noire ou encore le continent asiatique.
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’immeuble « SUN » c’est avant tout le mariage du luxe et de la sobriètè. Au départ le projet est conçu par l’agence Ajmi Mimita. Le promoteur fait ensuite appel à l’architecte Aurélia BOUYSSONIE pour l’architecture du projet. L’esquisse présente alors un bâtiment composé de deux entités reliées par des passerelles, est alors renforcée par deux prises de parti plus radicales : l’usage de vitrage clair (non réfléchissant) et le marbre comme revêtement de façade. Deux principes encore peu utilisés pour ce type de projet.
La décomposition des volumes répond à la mixité du programme : un rez-de chaussée ouvert au public avec un café, deux étages de bureaux et deux appartements privés au dernier étage. L’unité architecturale du projet est fondée sur l’usage d’un matériau unique pour seul revêtement, un matériau noble, intemporel et naturel : le marbre Foussana. On le retrouve ici sous toutes ses formes, scellé, agrafé, sculpté dans la masse. Toujours mat pour renforcer l’aspect opaque et dense de la pierre. Chaque partie est conçue comme un immeuble indépendant dont les quatre façades sont entièrement revêtues de marbre Foussana.
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Au centre le hall est isolé de l’extérieur par deux immenses verrières. L’imposante hauteur (12 mètres) sous plafond donne au lieu une sensation d’ascension. Les passerelles, laissent entrevoir l’activité des étages supérieurs. La transparence du vitrage clair permet au regard de traverser le bâtiment, depuis la rue, pour apercevoir la fontaine sobre et également habillée de marbre, qui agrémente la terrasse arrière de l’immeuble. De part et d’autre du hall les façades intérieures des deux blocs sont traitées comme les façades sur rue et contribuent a créer la continuité entre l’intérieur et l’extérieur.
Cet effet permet aux clients du café d’évoluer dans un espace public et ne pas avoir le sentiment d’être déjà dans l’accueil de la société. Exception au rez-de-chaussée, le café met en scène un autre matériau cher à l’architecte, lui aussi noble et naturel : le bois. Le sol est en parquet. Au centre du volume en double hauteur, un grand meuble en marqueterie de bois hors normes dissimule l’arrière cuisine et les toilettes. Ces derniers sont revêtus de pâtes de verre dont le motif a été créé sur mesure par l’architecte. Autre élément fort de cet espace, le long comptoir en marbre gioia est ajouré et rétro-éclairé selon un motif floral japonais. L’aspect travaillé et luxueux du marbre veiné rompt avec la sobriété ambiante.
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L’architecte recherche un équilibre dans la « température » des matériaux choisis. Elle conçoit le comptoir comme un glaçon qui rafraîchirait la chaleur du bois très présent. La sobriété du marbre Foussana met en évidence la pureté du dessin des façades. Les petites ouvertures semblent évidées dans un bloc de pierre. Le disque doré de la façade joue le contraste des matières brutes et scintillantes. Une pointe de métal précieux dans un univers minéral. Houria
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ABC Abdenadher Aïn Zaghouan,BP 318, Tunis Tél. : 71 725 777 Fax : 71 760 046 Abdelmomen Chemingui CREATION JUMEAUX Rue Hammadi Rejeb Beni Khiar 8060 – Tunisie Tel: +(216) 98 55 60 59 Fax: +(216) 72 22 84 10 E-mail: creajum@yahoo.fr Artinox 9 rue 6809 ZI la charguia I 2035 Tunis 71 773 706 AVS Aéroport Tunis Carthage - BP 354 - 1080 -Tunisia Tél .: 70 729 690 - Fax .: 71 770 933 www.airport-vip-services.com Attitude Tanit Center- Jinène Eddounia Boutique N°21, La Marsa Mitoyen Carrefour Tél. : 70 939 558 attitude@hexabyte.tn Bisazza Reimex S.A, 41 Rue 8600 Charguia 1. Tél. : 71 772 299. GSM : 97 655 871. E-mail : r.h@reimex.com.tn
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