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Communication M2M L’ échange entre machines en plein boom
Cueillir les clients au quotidien La publicité mobile est immédiate et encore peu chère actuellement Démocratisation du savoir Avec Enterprise 2.0, le savoirfaire devient accessible à tous
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Le magazine Swisscom pour grandes entreprises | www.swisscom.ch/dialogue
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Sommaire
Direct et pas cher
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Savoir non pas si, mais quand et comment une entreprise doit utiliser le M2M Tôt au tard, le M2M s’étendra à toutes les branches, l’économiste G. Oecking en est convaincu. La fusion de la radiocommunication mobile, des capteurs et de l’intelligence artificielle est la clé de futures améliorations de la productivité et permet aussi de passer d’une vente de produits unique à une facturation de services basée sur l’utilisation. Pour des solutions novatrices d’avenir, les modes de pensée et processus bien rodés doivent être dépassés.
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Les smartphones sont le passe-temps préféré des Suisses, une plate-forme idéale pour s’adresser aux clients dans leur quotidien. Mais la publicité mobile est encore rare dans notre pays. Du coup, selon Patrick Rademacher, l’espace publicitaire est encore bon marché. Mais les choses vont bientôt changer, de l’avis du spécialiste des médias.
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Créer de nouveaux marchés avec le M2M Après avoir libéré le téléphone de ses chaînes, la téléphonie mobile s’apprête désormais à révolutionner la communication entre machines. Sensile Technologies, Limmex et tracker.com illustrent parfaitement la façon dont les entreprises conquièrent de nouveaux marchés avec le M2M. Tandis que Sensile facilite la tâche aux exploitants grâce à un système de surveillance pour citernes, Limmex permet aux personnes âgées de donner l’alerte à tout moment à l’aide de fonctions de mobiles intégrées dans une élégante montre. Les instruments de localisation de tracker.com s’utilisent pour la gestion d’appareils ou comme portable de secours pour les enfants. Avec les capteurs, ils assurent aussi un monitorage détaillé des véhicules et des machines, permettant aux entreprises de se démarquer.
Du virtuel au réel
17 2 neutral Imprimé
01-11-759860 myclimate.org
Plus on passe de temps sur les platesformes de réseaux sociaux, plus il semble que l’on ressent le besoin de contacts réels. Et aujourd’hui, ces contacts offline sont bien sûr également noués en ligne. L’appli suisse pour smartphone Spontacts regroupe ainsi des utilisateurs pour des activités de loisirs à partager. D’autres aident à former des groupes d’intérêts. Les entreprises de voyages telles que les CFF souhaitent améliorer l’expérience client avec leur appli Connect ou leur dénicheur de voisin.
Sur le thème
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Interview «Sans M2M, nos véhicules ne seraient plus gérables» Dès 1999, Mobility a géré ses véhicules par téléphonie mobile. Aujourd’hui, Renault mise aussi sur le système suisse. Thème Les machines deviennent autonomes Dans beaucoup de domaines, le M2M est le seul moyen d’avoir une nette hausse de productivité. Souvent, les projets d’avenir sont pourtant jugés trop axés sur les chiffres. «Il est impossible d’anticiper tous les risques» Parce que chaque solution M2M est différente, Volker Zeuner conseille une analyse de sécurité individuelle. TIC & marketing Atteindre les clients au quotidien Sur smartphone ou tablette, la publicité atteint ses destinataires dans leur quotidien. Les emplacements sont encore très avantageux. Interconnexion mondiale Moins de mots – moins de malentendus Dans son travail, Oliver Kuhn échange beaucoup. Comme la plupart des expatriés à Pékin, il ne parle guère le chinois. Pratique Citernes intelligentes, montres et limiers Trois exemples montrent comment des entreprises suisses développent de nouveaux champs d‘activité grâce au M2M. Tendances Démocratisation du savoir Bien utilisés, réseaux sociaux, wikis et blogs peuvent remédier à l’engorgement de savoir dans l’entreprise. Dans l’ascenseur avec Ricardo Guadalupe, CEO Hublot Le bref tech talk en dit plus sur l’interviewé. Wolf teste Agir sur sa maison par smartphone Prises télécommandables, caméras et toutes sortes de capteurs: Quing permet d’installer autant de domotique que souhaité. Trend scout Aller en ligne – se voir hors ligne Les start-up de réseaux sociaux telles que Spontacts misent sur le besoin élémentaire de vrais contacts – tout comme les CFF. En bref Swisscom News Actualités: applications, manifestations et offres.
La clé
de la productivité Le réfrigérateur indique au smartphone quand il n’y a plus de lait, l’appartement détecte l’humeur morose et la combat avec de la musique. De tels exemples d’appareils intelligents font trotter l’imagination. Mais ils ne sont qu’un côté de la médaille M2M (machine to machine). Son revers – l’application de la communication de machine automatisée dans des processus de travail, des produits et des prestations de services – a depuis longtemps dépassé le stade de la vision. Des capteurs diagnostiquent les machines endommagées. Des mesures permettent une facturation des services conforme à la consommation. La localisation par satellite optimise le transport. Tracking, monitoring et commande de machines, d’appareils et de collaborateurs ne sont pas un gadget. Ils sont bien au contraire à la base de la prochaine vague d’automatisation et des futures améliorations de la productivité, indispensables dans la concurrence mondiale. Swisscom a concentré ses plus de 20 ans d’expérience dans le M2M au sein d’un Collaboration Center. Aux côtés de partenaires de solutions spécialisés, nous soutenons les entreprises de bout en bout: de l’élaboration de la solution et de sa mise en place à l’exploitation mondiale et à la commercialisation de produits M2M. La rédaction de dialogue dialogue paraît désormais sous forme de e-magazine, abonnez-vous maintenant! Plus d’informations à la page 19.
IMPRESSUM: Editeur Swisscom (Suisse) SA, Grandes Entreprises, Marketing Communications, 3050 Berne Contact/abonnement 0800 800 900 (gratuit), www.swisscom.ch/abonner-magazine Direction Beatrice Häusler, Communication Grandes Entreprises Concept Swisscom (Suisse) SA, Grandes Entreprises, et inhalte.ch GmbH, 8004 Zurich Rédaction Daniel Meierhans et Claudia Bardola, inhalte.ch GmbH, www.inhalte.ch Auteurs Claudia Bardola, Beatrice Häusler, Beat Hochuli, Daniel Meierhans, Boris Schneider, Urs Binder, Peter Wolf Direction artistique et mise en page plan b, 8003 Zurich Gestion de la production Ratundtat GmbH, www.ratundtat.ch Traduction Inter-Translations SA, www.itsa.ch Impression Birkhäuser+GBC, 4153 Reinach, www.birki.ch Tirage et parution «dialogue», édition avril 2013, paraît trois fois par an en allemand, français et italien avec un tirage de 18 000 exemplaires Photos Fotolia (pp. 2, 4, 7, 8, 13, 16, 18, 19), Nik Hunger (couverture, pp. 8, 14, 15), IBM (p. 4), istockphoto (pp. 2, 7, 8), Swisscom Schweiz AG (pp. 5, 18, 19), Sensile Technologies SA (p. 12), Limex (p. 12), Illustrations: Keecee Illustrators (pp. 2, 17), Tobias Wandres – Die ILLUSTRATOREN (p. 11), toute reproduction n‘est autorisée qu‘avec l‘accord exprès de l‘éditeur et de la rédaction.
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Brèves
Communication de machines
Le compte est bon 50
milliards d’appareils et de machines, du réfrigérateur à la voiture en passant par le chauffage seront interconnectés d’ici 2020, selon une estimation. On en compte actuellement près de 5 milliards.
Il y a 51 ans
Des boîtes à chaussures intelligentes Peu de technologies ont eu des débuts plus hésitants que la reconnaissance vocale. Dès le 21 avril 1962, William Dersch, ingénieur
2015 2,6 1,98 340 10,8
chez IBM, présentait sa «Shoebox» à l’exposition universelle de Seattle. Tandis que les technologies concurrentes tentaient d’imiter l’ouïe humaine, l’appareil de W. Dersch décomposait les mots en différents sons.
identifiait seulement les chiffres de 0 à 9, tout comme six opérations mathématiques.
milliards de machines et appareils de radiocommunication devraient exister en 2022, dont 60% dans le secteur automobile. dollar sera le prix mensuel moyen d’une liaison de radiocommunication mobile M2M en 2021. Le prix moyen est actuellement encore de 4,71 dollars. sextillions d’adresses IP sont créés par le nouveau protocole Internet IPv6. On pourrait ainsi pratiquement s’adresser à chaque atome de la Terre. exaoctets de données seront transmis chaque mois par radiocommunication mobile d’ici 2016. La part du trafic M2M se montera alors à environ 5%. 90% proviennent de smartphones, tablettes et notebooks.
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millions de machines et d’installations de production pourront être contrôlés et commandés par M2M via l’Internet en 2015.
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millions de systèmes de gestion de flottes devraient coordonner les parcs automobiles européens d’ici 2016. Fin 2011, 2,5 millions de parcs roulants étaient équipés de tels systèmes.
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billion de dollars, tel devrait être le poids du marché M2M mondial dans les 10 années à venir, soit six fois plus qu’en 2011.
Toutefois, le vocabulaire de cette boîte à chaussures était plutôt limité: l’instrument
la communication de données de 20 ménages moyens dépassera le trafic Internet mondial de l’année 1995, début de l’ère Internet.
Dans les années 70 et 80, les systèmes de reconnaissance vocale apprirent à identifier tant bien que mal des suites de mots et des phrases entières, à l’aide de méthodes statistiques. Mais il fallut encore 20 ans pour que les programmes – et avant tout aussi la puissance informatique nécessaire aux calculs statistiques – aient progressé au point que la reconnaissance vocale puisse être mise en pratique, notamment dans des systèmes de dictée et de commandes de machines. Avec l’assistante vocale mobile Siri d’Apple, la reconnaissance vocale s’est à présent largedialogue 0113
ment vulgarisée.
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Vue panoramique
Même le chef est automatisé Les machines intelligentes ne se contentent pas d’assumer des tâches simples et répétitives. Il est également possible de leur confier des missions de management. AutoMan témoigne de l’efficacité d’un ordinateur dans la répartition des tâches, la conduite des collaborateurs, l’évaluation des résultats de travail et la rémunération sur la base de la performance. Ce logiciel sorti des laboratoires de l’University of Massachusetts est utilisé sur des plates-formes de crowd-sourcing, telles que le Mechanical Turk d’Amazon. Fait intéressant, les collaborateurs ne rejettent pas ce chef informatisé et ont même tendance à mieux l’accepter qu’un supérieur en chair et en os. Son grand avantage est, par définition, qu’il n’est pas partial et ne peut donc pas blesser du fait d’une évaluation négative ou d’une remarque personnelle.
Interview
«Sans M2M, nous ne pourrions plus du tout gérer nos véhicules» Dès 1999, la coopérative de car-sharing Mobility lançait un système basé sur le SMS pour la gestion automatisée de ses véhicules. Daniela Bomatter, directrice de Mobility International SA, est responsable de la nouvelle solution Cloud Mobi Sys 2.0, sur laquelle Renault mise également aujourd’hui. Madame Bomatter, en 1999, Mobility était une pionnière de la communication machine to machine par téléphonie mobile. D’où vient l’idée de gérer les véhicules de car-sharing par SMS? La croissance de la coopérative après la fusion de Sharecom et AutoTeilet en 1997 compliquait la gestion des clés de ses plus de 700 véhicules. Quand un utilisateur oubliait de laisser la clé d’une voiture qu’il venait d’utiliser, celle-ci n’était plus opérationnelle. On s’est donc demandé comment communiquer directement avec les véhicules. Des essais ont été faits avec la technologie pager alors répandue. Mais l’arrivée de la téléphonie mobile GSM annonçait la fin toute proche du pager. Aujourd’hui, plus de 100 000 clients Mobility disposent d’environ 2700 voitures. Comment la gestion automatisée des véhicules contribuet-elle à cette croissance? Elle est indispensable. Avec la gestion des clés traditionnelle, nous ne pourrions plus du tout gérer nos véhicules. Le portable et Internet ont aussi modifié les attentes. En 1999, l’utilisation d’un véhicule se prévoyait quelques jours avant. Aujourd’hui, nos clients veulent pouvoir en réserver une égale-
ment en cours de déplacement. Seule une activation rapide par portable le permet. Aujourd’hui, le système reste basé sur le SMS. Ne faudrait-il pas passer à une communication basée sur IP qui permettrait des services supplémentaires grâce à de plus hauts débits de données? Nos affaires principales passent avant tout. Nous laissons des services supplémentaires comme les systèmes de divertissement ou de navigation aux constructeurs automobiles, qui ont beaucoup plus de moyens. Il nous faut transmettre au véhicule assez peu d’informations, comme les données de réservation et de cartes clients, et consulter le temps de conduite, le kilométrage et le niveau de carburant. La meilleure couverture possible du SMS par tous les services de données mobiles compte beaucoup plus pour nous. Mobility International a été finaliste du Swisscom Business Award avec la toute dernière version de la solution. Quelles sont les particularités de MobiSys 2.0? La communication par SMS et l’ordinateur de bord ne représentent que 3% de la solution. Les processus back-end comme la gestion de la clientèle, la fac-
turation ou la gestion de flotte qui ont lieu au centre de calcul demandent beaucoup plus de travail. Ces dernières années, nous avons conçu toute notre solution en tant qu’application Cloud modulaire capable de gérer plusieurs clients. Nous pouvons aussi activer dessus d’autres fournisseurs de façon très efficiente. Renault, par exemple, met actuellement en place avec notre service logiciel un modèle de car-sharing pour le quad électrique Twizy. Notre système étant indépendant du hardware, Renault peut utiliser des ordinateurs de bord résistants aux intempéries et répondant aux besoins spécifiques du Twizy sans fenêtres, ainsi que le GPRS. De plus, l’expérience client est beaucoup plus simple et spontanée. Il suffit par exemple de secouer l’iPhone et la iApp montre la voiture disponible la plus proche. Boris Schneider
«Smart metering»
en 20 secondes
Le smart metering ne permet pas seulement de mesurer automatiquement la consommation de carburant. Par M2M, les
rage et la communication bidirectionnelle rapide améliorent la planification et la gestion de la consommation. L’orientation dynamique des tarifs sur le rapport offre-demande devient ainsi possible. Des modèles de prédiction détaillés permettent en outre de minimiser les capacités de réserve nécessaires p. ex. pour adapter aux besoins la production naturellement fluctuante des centrales solaires et éoliennes. Outre les réseaux électriques, le smart meter doit aussi équiper les réseaux de gaz, de chauffage urbain et d’approvisionnement en eau pour en faire des «smart grids».
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compteurs intelligents peuvent aussi recevoir des messages et collecter des informations de diagnostic et d’état. Ce monito-
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Thème
Les machines deviennent
autonomes
Fusionnant radiocommunication mobile, capteurs et intelligence artificielle, le M2M est la clé d’améliorations de la productivité et de l’évolution de la vente de produits vers la facturation de services. Processus rodés, préjugés vis-à-vis des coûts et de la complexité et jugements trop portés sur les chiffres y font encore souvent obstacle.
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Suivi automatisé de conteneurs par RFID (Radio Frequency Identification), administration de véhicules par SMS, surveillance des étapes de production de véhicules: depuis longtemps, la logistique et l’industrie automobile recourent à la communication mobile autonome entre machines (M2M, machine to machine) pour améliorer l’efficacité et la fiabilité des processus. «Ce qui change à présent, c’est l’ordre de grandeur et le cadre d’utilisation des technologies», explique Gerhard Schedler. Le directeur du centre de compétences M2M de Swisscom a de nombreuses années d’expérience dans le domaine de l’échange automatisé d’informations entre systèmes techniques, ayant été entre autres CEO d’Identec Solutions, spécialiste autrichien de capteurs intelligents.
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Le monitoring rend l’utilisation facturable – «Aujourd’hui, de plus en plus d’applications dépassent les frontières de l’entreprise en intégrant fournisseurs et clients», constate G. Schedler. Le M2M est une technologie clé pour un meilleur service client plus intelligent et pour l’évolution de la vente traditionnelle de produits vers des modèles de service où l’on paie l’utilisation effective. Un monitoring M2M permettrait par exemple à un fabricant de machines de facturer l’usage effectif mensuellement, plutôt que de vendre une seule fois la machine. Le chiffre d’affaires du prestataire serait ainsi moins dépendant des cycles d’achat. L’utilisateur n’aurait pas be-
soin d’engager de capital pour ses investissements en biens corporels. La disponibilité internationale de services de données mobiles sur les réseaux GSM est décisive pour l’extension des services M2M au-delà des frontières de l’entreprise. Le fabricant de machines pourrait certes consulter en théorie le temps d’utilisation via l’interconnexion d’entreprise fixe de ses clients, mais il devrait intégrer son système individuellement à chaque fois. Par GSM, il peut utiliser son propre monitoring indépendamment des spécificités sur place de façon toujours identique et introduire librement des fonctionnalités de monitoring et de pilotage supplémentaires. Pas si, mais quand et comment – «A plus ou moins long terme, les technologies M2M s’étendront à tous les secteurs d’activité», Georg Oecking en est convaincu: «Dans de nombreux domaines, c’est le seul moyen d’améliorer encore significativement la productivité. Ignorer ces technologies, c’est courir le risque de se faire distancer, comme les entreprises de VPC traditionnelles et l’e-commerce il y a quelques années.» Economiste spécialisé dans le controlling à la Hochschule Niederrhein, G. Oecking travaille depuis 15 bonnes années sur les corrélations entre la communication automatisée entre les machines et l’économie d’entreprise. Etant donné que la fusion entre communication mobile, capteurs et intelligence artificielle n’en est qu’à ses débuts, la question
En logistique et dans le trafic, les capteurs et ordinateurs de bord communiquants optimisent les processus de travail et l’utilisation de l’infrastructure.
Eclatement des structures – Il existe une multitude d’exemples sur la façon dont le M2M peut faire éclater les structures économiques existantes: dès 2004, Thomas Hubbard et Georg Baker de la Kellogg School of Management ont montré comment, dans la branche américaine des transports, l’amélioration des possibilités d’optimisation au sein de l’entreprise a mené à une vague d’insourcing, en s’écartant des sous-traitants, grâce au GPS et aux ordinateurs de bord. Aujourd’hui, les applis qui commandent automatiquement des taxis à l’aide du GPS remettent en question la nécessité des centraux téléphoniques. Le mobile ticketing fonctionne sans distributeurs de billets ni guichets. Avec une réservation mobile rapide et pratique, le car-sharing coupe de plus en plus l’herbe sous le pied des loueurs traditionnels de voitures. Mais les PME de taille moyenne peuvent aussi y gagner. En couplant GPS et saisie des prestations, des entreprises artisanales par exemple peuvent justifier automatiquement du temps passé par un monteur chez un client.
L’approximation plutôt que la précision – Dans la pratique, il n’est pas si simple de savoir quand et comment le M2M pourra être rentable. Dans les secteurs d’activité où le M2M est encore peu utilisé, il manque des paramètres fiables permettant une analyse coût/profit correcte. G. Oecking met en garde sur les risques de n’évaluer les projets que sur la base des chiffres: «Le M2M est orienté vers l’avenir. On peut difficilement calculer à l’avance les retombées d’un meilleur service à la clientèle et de nouveaux modèles d’entreprise, comme il est difficile de calculer les parts de CA perdues au profit de la concurrence en l’absence de M2M et les opportunités commerciales ratées à cause du refus de mettre en place les technologies». Les chaînes de cause à effet où l’on identifie les effets positifs et négatifs et évalue la qualité fournissent de bien meilleures bases décisionnelles, explique l’expert. Les entreprises doivent apprendre à penser en scénarios où les risques peuvent être appréhendés par l’hypothèse de conditions cadres extrêmes. Qu’adviendra-t-il p. ex. du modèle d’entreprise si le prix de l’énergie augmente en flèche à courte échéance ou s’écroule? Si une nouvelle technologie rend la solution sélection-
Applications et savoir-faire La plate-forme m2mapps tient un répertoire mondial qui permet de trouver un prestataire M2M en fonction du secteur d’application et des compétences technologiques. Des entretiens avec des experts décrivent le savoir-faire et des analyses de marché actuelles. www.m2mapps.com
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pour lui n’est pas de savoir si une entreprise doit ou non utiliser le M2M, mais plutôt quand, et quelle solution est la bonne dans son cas précis.
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De la surveillance à la communication Réseaux de capteurs, étiquettes RFID et radiocommunication mobile GSM ont posé les bases des technologies M2M modernes. 1973 RFID lecture réécriture Le brevet pour la première RFID «moderne» avec une mémoire lecture réécriture visait entre autres les applications de systèmes de péage, données de patients et cartes de crédit. 1950 Sound Surveillance System Le système de surveillance sonore installé dans les mers du globe par les USA pour détecter les sous-marins est considéré comme le premier réseau de capteurs à grande échelle.
2020 Le règne des machines Dans quelques années, il y aura plus de machines que d’êtres humains à communiquer par radio dans le monde. En Suisse, sur le long terme, plus de 100 millions d’appareils communiqueront entre eux de façon autonome.
1993 Démarrage de la radiocommunication GSM En Suisse, l’ère de la communication mobile moderne commence avec l’activation du réseau GSM Swisscom. En 1995, toutes les grandes villes sont desservies.
née obsolète deux ans plus tard? De tels tests de stress permettent d’identifier des indicateurs d’alerte précoce qui entraînent une réaction rapide. Et ici aussi, il est inutile de rechercher la précision ultime. L’objectif est une simulation approximative du système général adaptée à l’ordre de grandeur, explique G. Oecking. Un boom aux nombreuses origines – Pour Matt Hatton, directeur de Machina Research, entreprise britannique spécialisée dans le conseil et les analyses de marché M2M, les taux de croissance à deux chiffres dans le domaine M2M n’ont pas qu’une seule origine: «Plusieurs facteurs se combinent actuellement. Les coûts ont baissé, les technologies ont gagné en maturité et, grâce aux expériences, la complexité des projets de mise en œuvre a baissé.» A cela s’ajoutent des tendances économiques comme le souhait de pouvoir vendre davantage de services sur le long terme plutôt que des produits
une seule fois ou l’électromobilité liée à la connectivité mobile ainsi que les règlements, p. ex. dans le domaine de la mesure de la consommation de courant à l’aide de compteurs intelligents. D’après Machina Research, tous ces facteurs réunis font que le nombre de connexions M2M mondiales sera multiplié par neuf d’ici à 2022, passant d’environ 2 milliards actuellement à 18 milliards. Les chiffres d’affaires du secteur devraient ainsi passer de 200 milliards de dollars à plus de 1,2 billion. La connectivité de plus en plus abordable – Les coûts ont beaucoup changé au cours des derniers mois et années. Une carte SIM M2M gérée vaut généralement moins de 10 francs. Parfois, moins de 1 franc, car les fournisseurs sont en mesure d’assouplir leurs offres selon l’application et le volume. «Les coûts limites pour le lancement de M2M sont de quelques milliers de francs», précise G. Schedler. Une solution M2M peut être rentable dès 100 cartes SIM.
Thème
Point de vue
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«Il est impossible d’anticiper tous les risques»
Pas de do-it-yourself – Deux facteurs font encore frein à la diffusion du M2M, explique M. Hatton: d’une part, de nombreuses entreprises pensent encore selon leurs processus en place et ne se sont pas rendu compte des avantages que pouvait leur apporter une solution M2M. D’autre part, beaucoup redoutent la complexité du lancement. Quelques rares entreprises disposent du savoir-faire nécessaire en matière de technologie et de processus pour pouvoir évaluer et mettre en place proprement et durablement une solution M2M de A à Z, telle est son expérience. «Ne le faites pas vous-même», conseille l’expert de la branche. D’autant plus que les prestataires se concentrent de plus en plus sur des solutions end-to-end en faisant appel à des spécialistes pour des domaines spécifiques. Pas de modèles rodés ni de mauvaises économies – L’identification claire des besoins personnels est incontournable. Quitte à se débarrasser de modèles de pensée bien rodés, comme le souligne M. Hatton. A-t-on besoin d’un forage ou d’un simple trou? Définir ses besoins fondamentaux permet de trouver des solutions innovantes avec un partenaire technologique compétent qui dynamitent le modèle d’affaires en vigueur jusque-là. Pour G. Oecking, il ne faut pas négliger les petits prestataires. Généralement, ils sont plus innovants, plus souples et plus engagés, selon son expérience. Et il met en garde face aux mauvaises économies. Pour obtenir des résultats de qualité, il faut des solutions de premier choix. Daniel Meierhans
Volker Zeuner consultant indépendant, aide les entreprises dans les questions de sécurité informatique en se concentrant sur l’environnement M2M. Il a plus de 17 ans d’expérience en sécurité, entre autres comme évaluateur ITSEC et CC, directeur d’un bureau de vérification et Senior Consultant chez secunet.
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Et les composants de capteur et back-end des systèmes sont nettement moins coûteux qu’avant grâce à leur diffusion dans les smartphones et le cloud computing. A cela s’ajoute le fait que l’administration des cartes SIM et le controlling sont devenus très pratiques grâce aux nouvelles plates-formes de management.
Même si les utilisateurs M2M n’ont pas à redouter d’attaques ciblées façon Stuxnet, chaque application nécessite une analyse de sécurité individuelle, recommande Volker Zeuner, expert en sécurité. Monsieur Zeuner, que pensez-vous de la situation actuelle en matière de sécurité dans le domaine M2M? Nous n’en sommes qu’au début. Les scénarios d’attaque reposent encore largement sur des spéculations. Dans cette phase, il est important que l’entreprise connaisse clairement les risques auxquels est exposée son application. La manipulation de ma machine à café personnelle a des conséquences moindres que la manipulation d’un pacemaker ou d’un ordinateur de bord dans une voiture. L’exemple de Stuxnet, un ver informatique qui a manipulé l’enrichissement de l’uranium en Iran, montre qu’il est possible aujourd’hui d’attaquer des installations industrielles de façon très spécifique. Les entreprises normales doivent-elles redouter de telles attaques ciblées? Non. Mener une attaque comme Stuxnet requiert un travail énorme, tant en matière de programmation que de social engineering, afin de faire entrer en action le logiciel malveillant. Pour manipuler un système technique, il faut pirater la communication et se procurer des connaissances détaillées sur l’organisation spécifique et l’interaction des composants. Le résultat escompté doit être à la hauteur du travail à fournir. Quels sont pour vous les plus grands risques? Il y a trois niveaux de menace: la perte de confidentialité des données, la perte d’intégrité des données et la perte de disponibilité des données et des systèmes informatiques. La confidentialité est remise en question quand, à partir des mesures de consommation d’électricité d’un compteur intelligent, on peut savoir quels programmes sont regardés à la télévision. On trouve déjà plusieurs exemples de manipulations réussies de smart meters. La disponibilité est compromise quand les systèmes peuvent être paralysés par une sorte d’attaque de refus de service. Les systèmes sont-ils bien protégés techniquement? Les fabricants investissent beaucoup en ce moment dans l’infrastructure de sécurité générique de la communication M2M. C’est bien, mais c’est insuffisant. Comme les appareils opèrent dans des environnements très variés, il est impossible d’anticiper tous les scénarios de risque. Il faut donc effectuer une propre analyse de risque pour chaque application et intégrer la sécurité dans les plans dès le départ. A mon avis, il faut mettre en place une culture de la vérification qui englobe une validation des composants et de leur interaction, comme ce qui se fait déjà en sécurité informatique.
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TIC & marketing
Atteindre les clients au quotidien La publicité sur smartphones et tablettes est encore rare en Suisse. Patrick Rademacher explique l’intérêt des entreprises à faire quand même de la publicité sur l’Internet mobile.
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Monsieur Rademacher, les entreprises suisses consacrent moins de 1% de leur budget à la publicité mobile. Pourquoi le mobile advertising n’est-il pas encore entré dans les mœurs chez nous? Le marché est encore assez jeune. Tous les rôles ne sont donc pas encore clairement distribués et il faut mettre en place le savoir-faire correspondant de tous côtés. De plus, les annonceurs suisses, plutôt conservateurs face aux nouvelles possibilités, sont frileux. Quelles sont les conditions pour donner de l’élan au mobile advertising? Certains prestataires d’espaces publicitaires doivent encore optimiser les contenus, et les agences de publicité standardiser leurs structures et systèmes de réservations pour en simplifier au maximum le déroulement. Des standards doivent aussi s’imposer au niveau des formats, pour une activation aisée des campagnes sur les sites Web mobiles et les applis. Mais on est en bonne voie sur tous les plans. Selon nous, le mobile advertising permettra de générer de 50 à 100 millions de francs d’ici 2015. Quel est le potentiel spécifique du mobile advertising? Primo, les appareils mobiles permettent de s’adresser d’une manière très ciblée à un groupe attractif et en forte croissance. Secundo, des clients potentiels peuvent être atteints dans des situations de publicité de référence. Les smartphones – pour ne citer qu’eux – sont souvent utilisés en déplacement, p. ex. en attendant le tramway. C’est un moment idéal pour établir un contact publicitaire. Les entreprises devraient-elles dès maintenant monter dans le train du mobile advertising? Absolument, car c’est maintenant qu’il faut sonder les opportunités et mettre en place le savoir-faire. De plus, les coûts sont encore bas actuellement, et les bonnes places encore libres. Les annonceurs sont donc dans une position de négociation optimale.
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Patrick Rademacher est conseiller chez vogtmedia à Zurich, société de conseil stratégique dans les domaines médias, Internet, télécoms et sport. Il travaille surtout à la recherche et au développement stratégique des médias classiques et nouveaux.
› Mobile advertising
Le mobile advertising apporte la pub sur des appareils mobiles comme smartphones et tablettes. Des formats déjà connus de l’Internet – p. ex. pub texte basée sur moteur de recherche, bannières, «expandables» et vidéos – sont adaptés pour des sites Web ou applis mobiles. Certains ne sont conçus que pour les portables ou smartphones – p. ex. pub par SMS et MMS, ou variantes plus récentes comme click-to-call et codes QR.
A quoi devraient veiller les entreprises pour les campagnes mobiles? Il serait erroné de tomber maintenant dans l’hyperactivité, car une campagne mobile ne signifie pas seulement la simple activation d’un instrument publicitaire. Il faut également réfléchir p. ex. à la possible réaction des utilisateurs face à la campagne. Nous constatons souvent que les sites Web des entreprises qui font de la publicité ne sont pas du tout optimisés pour l’accès mobile. De ce fait, même la campagne la plus originale tombe à plat. En bref: il faut une stratégie mobile approfondie. Quels formats mobiles conviennent pour quoi? En général, les formats doivent tenir compte des diverses utilisations qui sont faites des terminaux. Pour les smartphones, fréquemment utilisés – et souvent lors de déplacements – mais qui n’ont qu’un petit écran, il existe p. ex. des formats click-to-call ou des services dits «location-based». Les tablettes en revanche, avec leurs écrans plus grands, s’utilisent plutôt dans des situations «leanback», p. ex. quand on se repose dans son canapé. Des formats dans lesquels on peut également ajouter plus de caractère émotionnel ainsi que des éléments graphiques, comme des applis publicitaires, des vidéos ou des bannières, conviennent dans ces situations. Les utilisateurs vont-ils accepter la publicité mobile? Sur le principe, oui. Cela dit, les annonceurs doivent justement faire preuve d’une certaine créativité pour les petits écrans et les prestataires d’espaces publicitaires créer des formats attrayants. De plus, ceux-ci doivent définir des filtres correspondants avec les agences pour éviter un bombardement publicitaire permanent comme c’était le cas avant sur Internet avec les pop-up – qui sont aujourd’hui supprimés par la plupart des gens. Mais je suis certain que l’évolution en Suisse sera positive. Claudia Bardola
Interconnexion mondiale
Oliver Kuhn, Chine
Moins de mots –
moins de malentendus
Dans son travail, Oliver Kuhn, géologue en chef de Shell Chine, échange beaucoup. La barrière linguistique réduit la communication avec les locaux au strict nécessaire, sauf lors de randonnées. Ces dernières années, les sujets de discussion avec ses collègues chinois ont fortement évolué.
Spécialistes par chat – Dans mon travail, l’échange est fondamental. On doit discuter, questionner, préciser. Personne ne sait tout. Actuellement, je fais beaucoup de revues de projets. Pour cela, je préfère m’entretenir bilatéralement par téléphone avec le responsable. Nous utilisons les outils de collaboration sur PC afin de travailler ensemble sur les documents et analyser les données. Le plus souvent, un collègue m’accompagne et, pour les questions spécifiques, je discute par chat avec les spécialistes. Dans ce cas, c’est plus productif que lorsque tous les participants sont réunis pour une conférence téléphonique ou une visioconférence. On perd trop de temps pour coordonner la conversation. Les visioconférences sont très utiles quand
on ne se connaît pas encore et veut se présenter. Les couples d’expatriés sont plus solides – Je ne parle qu’un peu chinois, comme la plupart des étrangers qui sont ici. Le strict minimum afin de ne pas être totalement perdu quand personne ne parle anglais, comme ce peut être le cas à la campagne et à l’écart des destinations touristiques. Ainsi, je n’ai pas encore trouvé de chauffeur de taxi qui parle anglais. Et avec mon chauffeur qui me conduit tous les jours en ville à mon travail pendant une heure, la barrière linguistique limite la communication à l’essentiel. Moins on parle, moins il y a de malentendus. Mais il est intéressant de noter que lors de randonnées dans des régions isolées, je rencontre relativement souvent des Chinois avec lesquels je peux discuter. Du fait de mes nombreuses années passées à l’étranger et de mes fréquents déménagements, ma vie privée se concentre fortement sur la famille. Il en va ainsi pour la plupart des expatriés. On ne se fait pas d’amis proches. Il paraît en revanche que les couples d’expatriés qui ont résisté aux premières années sont d’autant plus solides. Un tour aux Etats-Unis avant le petitdéjeuner – Depuis que notre fils étudie aux Etats-Unis, nous nous asseyons à l’ordinateur une à deux fois par semaine peu après le réveil afin de discuter
quelques minutes avec lui. Le matin est le meilleur moment. C’est la fin de la journée pour lui et il a un peu de temps. J’aimerais savoir qui sont ses copains et ce qu’il fait à côté de ses études, mais à cet âge-là, on ne raconte plus tout à ses parents. J’étais pareil. Moins naïfs – Mes sujets de discussion avec mes collègues chinois ont beaucoup évolué depuis 8 ans que nous vivons à Pékin, avec une coupure. Si, au début, ils s’intéressaient au fonctionnement de notre pays, les conversations d’aujourd’hui portent essentiellement sur la situation chez eux. Maintenant, tout est discuté ouvertement. De la chute de Bo Xilai à la pollution atmosphérique. Autrefois, des discussions plus extrêmes car plus naïves étaient possibles, par exemple sur notre attitude face à l’amour ou nos rapports avec l’alcohol et le tabac. Parfois, c’était vraiment drôle. Je trouve que la Chine a gagné en assurance, est devenue plus mondiale, plus informée et aussi plus carénée. Enregistré par Daniel Meierhans
Collaborer à l’échelle mondiale Un projet de recherche montre comment collaborent des entreprises suisses actives sur la scène internationale. Vous trouverez inspiration et nouvelles perspectives sur www.swisscom.ch/globalstudy
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Dans une entreprise comme Shell, une personne timide et taciturne ne s’en sortirait sans doute pas. Le personnel est très international: Chinois, Néerlandais, Anglais, Iraniens, Nigérians, Américains, Allemands, Canadiens, Grecs, Indiens, Argentins. Tous parlent bien anglais. Chacun avec son propre accent. La qualité de la collaboration dépend surtout des personnalités. Chaque personne est différente. On doit s’habituer à chacun. Je suis toutefois surpris qu’il y ait de moins en moins de caractères bien trempés. C’est peut-être lié aux bureaux en espace ouvert. On remarque rapidement les particularités.
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Pratique
Citernes intelligentes, montres
et limiers
La radiocommunication mobile a libéré le téléphone de ses chaînes. Elle s’apprête désormais à modifier fondamentalement la communication entre machines. Le M2M (machine to machine) promet des améliorations marquées de l’efficience grâce à l’automatisation. Des machines intelligentes qui comprennent les choses de façon autonome et communiquent entre elles autorisent de nouvelles idées de service. Grâce à la diffusion mondiale de la norme GSM, les possibilités sont littéralement illimitées. Trois exemples montrent comment des entreprises suisses développent de nouveaux champs d’activité grâce au M2M.
Une télésurveillance avantageuse
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Au niveau des installations de citernes de fuel, carburant et gaz, procéder au remplissage et à l’achat au mauvais moment est coûteux: livraisons inutiles quand le niveau de remplissage est encore élevé, citernes vides au moment où l’on ne s’y attendait pas ou achats alors que les prix sont élevés alourdissent les factures. Sensile Technologies SA, de Morges, traite ce problème depuis 1999 avec la solution de télésurveillance SENTS. Grâce à la nouvelle plateforme de connectivité CMP de Swisscom, Sensile est aujourd’hui en mesure de proposer aux clients une solution globale, de l’installation des appareils à l’administration des coûts de radiocommunication mobile, en passant par les services Oillink.
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40 000 unités dans 42 pays sur une plate-forme – Sur le portail Internet Oillink, SENTS donne accès aux niveaux de remplissage actuels et exacts de ses citernes et de celles de ses clients. La logistique se gère et s’optimise efficacement. Les trajets diminuent de 20%. Les unités de télémétrie NETRIS sont un élément clé de la solution. Elles transmettent les niveaux de remplissage par liaison GSM/GPRS au serveur Oillink. Actuellement, plus de 40 000 unités sont en service dans plus de 42 pays. La plate-forme M2M CMP de Swisscom facilite grandement la commande, l’activation et l’administration des cartes SIM pour les unités NETRIS, comme le souligne l’Operational Director Jean-Marc Uehlinger: «Autrefois, nous devions commander et mettre en service les cartes SIM individuellement.» Grâce aux fonctionnalités de monitoring, Sensile exerce à tout moment un contrôle complet.
›Concrétiser les idées M2M
Allô, ma montre?
Tout localiser et vérifier à tout moment
«En 2006, j’ai travaillé pour la ville de Zurich. Esther Maurer, conseillère municipale, m’a alors raconté que, quasiment tous les jours, on trouvait des personnes âgées décédées dans leur appartement. Je me suis dit que pouvoir déclencher une alarme ne devait pas être si compliqué», explique Pascal Koenig. C’est ainsi que la société Limmex a vu le jour en 2008. Il existait certes depuis longtemps un appareil d’alarme pour les seniors. Mais le célèbre «Bouton rouge» ne fonctionne qu’en intérieur, alors que la moitié des 500 000 chutes dont sont victimes les personnes âgées en Suisse a lieu à l’extérieur. En outre, l’installation est complexe, poursuit P. Koenig, le bouton rouge laid et stigmatisant.
Guido Honegger s’intéresse depuis longtemps aux possibilités de la communication M2M. «La baisse des coûts des cartes SIM M2M et des tarifs de communication a rendu le M2M apte à la diffusion de masse en 2010», explique le CEO de tracker.com. Tracker propose toute une gamme d’appareils pour la localisation de personnes, animaux, véhicules et objets – du localisateur de portable «Fröschli» pour les enfants jusqu’au robuste EnduranceTracker conforme à la norme IP69. A cela s’ajoutent des solutions globales pour la gestion de flottes d’entreprises de logistique et de transport. Fin 2012, Tracker comptait 10 000 cartes SIM en service; pour 2013, le volume devrait doubler ou tripler.
Quatorze modèles attrayants avec l’intelligence du Cloud – Limmex s’est mise à la recherche d’une meilleure solution et a développé une élégante montre intégrant un module de radiocommunication mobile M2M. Sur pression de bouton, il établit une connexion avec le numéro souhaité et permet de contacter par téléphone des amis ou un centre d’appel au secours. La montre abrite de la haute technologie, dont une combinaison microphone et haut-parleur, assurant une bonne qualité vocale. Le matériel n’est qu’une partie de la solution: «Nous ne proposons pas qu’une montre où sont enregistrés quelques numéros de téléphone, précise P. Koenig, l’intelligence réside dans le Cloud. Nous avons beaucoup investi dans le logiciel backend et prévoyons d’autres fonctions pour l’avenir.» Limmex a reçu le soutien du M2M Collaboration Center de Swisscom: «L’équipe M2M s’est toujours montrée à notre écoute de notre jeune entreprise.»
Réagir avec des capteurs – Via la plate-forme en ligne de Tracker, les clients reçoivent à tout moment des informations sur la position des appareils Tracker qui sont soit transportés, soit intégrés au véhicule. Le parcours et les temps morts peuvent être déterminés avec précision. «Mais ce n’est que le début», souligne Guido Honegger, car: «Avec des capteurs correspondants, on peut surveiller la position mais aussi l’état des véhicules et des objets.» C’est ainsi que des informations telles que le niveau de remplissage des réservoirs, de charge de la batterie, la température et la pression sont transmises et peuvent déclencher d’autres actions sur la base de règles. On ne manque pas d’idées: «Des clients comme Coca-Cola HBC, DPD ou le bureau d’ingénierie H. Kyburz trouvent régulièrement des applications très innovantes – j’ai rarement vu un secteur aussi dynamique que le M2M.»
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Vous avez une idée M2M? Vous trouverez savoir-faire, exemples d’utilisation concrets et offres Swisscom à l’adresse: www.swisscom.ch/m2m
Le M2M Collaboration Center de Swisscom aide à réaliser les idées commerciales M2M. Ce centre conçu comme un lieu d’accueil central réunit les plus de 20 ans d’expérience de Swisscom dans le domaine M2M et le savoir-faire de partenaires de solution spécialisés. Il offre accès à des équipements techniques ultramodernes. Des experts soutiennent des entreprises de tous les secteurs d’activité, de l’élaboration du concept et des tests à la commercialisation de produits sur base M2M en passant par la mise en œuvre du projet. La base pour l’interconnexion indépendante du lieu par radiocommunication mobile est la Swisscom Connectivity Management Platform (CMP). Elle permet l’administration en ligne pratique des cartes SIM, un monitoring détaillé et s’adapte en toute flexibilité aux exigences spécifiques. En tant qu’entreprise de télécommunication, Swisscom dispose notamment de nombreuses années d’expérience dans la gestion des données personnelles sensibles. Pour réunir de premières expériences et tester des solutions, elle propose un Developer Kit avec 5 cartes SIM et accès CMP.
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Tendances
Démocratisation du
savoir
Le travailleur du savoir moyen passe une journée par semaine à rechercher des informations. Les logiciels sociaux tels que wikis d’entreprise, blogs et réseaux sociaux internes peuvent remédier à cet «engorgement» du savoir, selon Philippe Hefti, Senior Consultant chez Swisscom.
Monsieur Hefti, les particuliers utilisent depuis longtemps les outils de réseaux sociaux. Pourquoi les entreprises s’y mettent-elles peu à peu? Notamment parce que la génération des natifs du numérique souhaite également utiliser ces outils de collaboration et de communication, tels que réseaux sociaux, messagerie instantanée ou visioconférence, comme des instruments de travail, en tout temps et en tout lieu. Des outils logiciels tels que wikis, blogs, social networking, microblogging, activity streams ou
Philippe Hefti est Senior Consultant du domaine Grandes Entreprises chez Swisscom. Spécialiste chevronné, il s’occupe surtout des aspects Unified Communications et Enterprise Collaboration. Il a étudié l’électrotechnique et la technologie de l’information à l’EPF de Zurich avant d’intégrer Swisscom en 2006.
tagging peuvent-ils accélérer le flux de connaissances dans les entreprises? J’en suis persuadé, car bien utilisés, ils démocratisent le savoir. Dans les entreprises, ceci est encore largement ancré dans des silos d’information et les esprits de certains collaborateurs. Toutefois, comme le savoir n’est plus échangé entre individus uniquement via des canaux largement cloisonnés comme l’e-mail et les sites de stockage de fichiers mais publié dans des communities, des wikis ou sur sa propre page de profil, tout le monde peut y accéder et le commenter. Ceci est transparent, cela permet p. ex. aussi de trouver plus vite des experts dans l’entreprise et laisse de la place à la créativité et aux idées neuves. Avec ce qui est devenu Enterprise 2.0, une entreprise peut profiter d’avantages décisifs sur la concurrence. Mais le passage à Enterprise 2.0 ne signifie pas que de nouveaux outils. A quoi doivent veiller les entreprises dans leurs projets? C’est vrai, la technique seule n’a pas d’effet. L’entreprise doit d’abord être consciente de l’avantage commercial suprême. Quel objectif doit être atteint, quelle vision doit être concrétisée? Ensuite, il faut en déduire des cas concrets. Quelles formes de collaboration et quels processus doivent être simplifiés ou accélérés dans le détail? Est également capitale une stratégie de collaboration supérieure, qui tient compte des aspects techniques, mais aussi de l’organisation, des structures, des processus et de la culture de l’entreprise. A quoi faut-il veiller sur le plan technique? Les différents outils ne doivent pas redevenir des silos individuels avec des fonctions de recherche spécifiques. Au contraire, il faut les intégrer dans le travail quotidien et dans un intranet dépassant le cadre de l’entreprise et contenant les profils de tous les collaborateurs. C’est alors qu’ils déploieront leur propre effet de levier. Souvent dans les entreprises, on entasse tout à fait sciemment les connaissances. Comment inciter les collaborateurs à utiliser les logiciels sociaux? Un change management est capital dans les projets Enterprise 2.0. Il faut dire clairement dès le départ ce qui est modifié et pourquoi. De plus, l’avantage concret pour chaque individu doit être montré. L’étape menant à une culture d’entreprise ouverte est tout aussi importante. Idées fraîches, engagement et créativité doivent
Dans l’ascenseur avec
Le mot Enterprise 2.0 est devenu synonyme de l’aspiration à utiliser dans la sphère privée des outils de réseaux sociaux très répandus également à des fins professionnelles. Wikis, blogs, social networking, microblogging, actitivity streams, rating, tagging, RSSfeeds, fonctions commentaire, discussion et suivi comptent parmi les applications les plus utilisées. L’approche Enterprise 2.0 vise notamment la prévention des silos d’information, le libre échange du savoir, la participation et la transparence sur les tâches et les compétences. Cette nouvelle forme de collaboration – appelée «social collaboration» – doit au final offrir une flexibilité et une productivité supérieures.
être appréciés à leur juste valeur, p. ex. avec des mesures de motivation telles que des distinctions pour les contributions particulièrement utiles sur des wikis ou des blogs. Il peut aussi être stimulant d’enthousiasmer pour le projet un groupe interne d’«early adopters» qui soit dès le départ une sorte de communauté et colporte dans l’entreprise la pensée de la collaboration illimitée et de l’échange de savoir. Quel rôle joue le management dans les projets Enterprise 2.0? Un rôle décisif, car sa fonction d’exemple et de multiplicateur est importante. Cela dit, il faut établir une nouvelle définition du management pour Enterprise 2.0. Le chef ne dirige plus avec des contrôles et des directives stricts; il doit transmettre des objectifs communs et encourager la responsabilité des collaborateurs. Comment la collaboration mobile influence-t-elle les aspirations concernant Enterprise 2.0? La transformation doit impérativement tenir compte de la mobilité croissante du travailleur du savoir aujourd’hui. Les outils de communication et de collaboration ne peuvent offrir tous les avantages que s’ils sont accessibles également depuis un smartphone, une tablette ou autre. A quoi ressemble la gestion mobile des connaissances dans la pratique? Alors qu’il est en déplacement, un «information worker» mobile commente p. ex. des articles, évalue des contenus, émet des idées spontanées sur la discussion ou pose à ses collègues des questions actuelles via microblogging. Ceci le rend plus productif. Les applications sont aussi nombreuses dans la vente. En visite chez un client, le collaborateur des ventes peut se procurer si besoin du matériel marketing dans une appli sur son mobile, et s’il a des questions spécifiques, trouver dans l’entreprise un expert dédié grâce à la recherche basée sur le profil, et lancer aussitôt une visioconférence avec lui. Claudia Bardola
Ricardo Guadalupe, CEO Hublot
iPhone, smartphone Android, BlackBerry ou portable hypernormal – votre favori? Pour des raisons de sécurité, nous utilisons uniquement des Blackberrys dans l’entreprise. J’ai maintenant appris à l’apprécier – il permet d’entrer des messages en un éclair. De quelles applis de smartphone ne pouvez-vous plus vous passer? A part l’e-mail et les fonctions de messagerie, c’est l’appli Twitter qui a ma préférence – je lis les tweets avec beaucoup d’intérêt. La dernière fois que vous avez été sans téléphonie mobile ni Internet pendant une journée? Je ne m’en souviens pas. Une semaine totalement offline reste un rêve – en particulier pour ma femme. Réseaux sociaux: utilisateur passionné ou non-adepte? J’utilise activement Facebook, mais je suis très sélectif en ce qui concerne mon «cercle d’amis». Sur LinkedIn, je suis plus ouvert. Pour qui êtes-vous atteignable 7×24? Ma famille, mes amis et l’entreprise. Quand l’utilisation d’un appareil ou d’un programme vous a-t-elle poussé au désespoir pour la dernière fois? Cela vient de m’arriver; Lotus Notes me pousse parfois à bout. A quoi reconnaît-on votre bureau? Il accueille uniquement mon ordinateur portable et quelques documents actuels sur papier. Je ne peux pas supporter le désordre. Comment décririez-vous votre style de management? Je pratique un style de management direct et horizontal. Quelles «aptitudes douces» attendez-vous de vos collaborateurs? De la créativité, un certain dynamisme et une pensée d’entreprise. Si vous deviez exercer une autre profession – quel serait le métier de vos rêves? Vigneron. Il doit être très satisfaisant de produire du vin de haute qualité avec beaucoup de prudence, de patience et de passion. Qui sait, peut-être qu’un jour je planterai quelques pieds de vigne en Italie ou en Espagne...
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Enterprise 2.0
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Appareils
Wolf
teste
Agir sur sa maison par smartphone
Si je souhaite savoir ce qui se passe chez moi durant mon absence, je dispose d’au moins deux solutions: appeler régulièrement les voisins et le leur demander ou recourir à la technologie, un moyen plus simple et plus praticable. Les chats dorment – Il y a quelque temps, je m’étais acheté une paire de webcams qui se connectaient avec ma WiFi maison et pouvaient être consultées par une appli iPhone. Je m’étais déjà rendu à l’évidence qu’il ne se passait pas grand-chose de passionnant chez moi durant mon absence. Il fait jour, les chats dorment à leur endroit préféré. Il fait nuit, les chats sont toujours étendus. Avec des colocataires si paresseux, inutile d’activer le détecteur de mouvements. L’éclairage télécommandé se montre obligeant visà-vis de sa propre fainéantise. Ici aussi, on trouve plusieurs méthodes dont le point faible est d’obliger à parcourir plus de chemin pour trouver la télécommande que pour allumer et éteindre les lampes. J’ai donc rapidement laissé tomber. Une telle installation n’est judicieuse que lorsque tout peut se commander de façon centralisée, avec un smartphone par exemple. J’étais donc curieux quand j’ai reçu la boîte Quing à tester, avec les quelques capteurs et dispositifs de commande supplémentaires qu’elle devait contenir. Ne pas tout fixer immédiatement – Grâce au bon codage couleur et au design intelligent, l’assemblage de tous les composants s’est avéré tellement simple que
je n’ai remarqué l’absence de notice qu’à la fin (notice qui m’a été envoyée ultérieurement parce que j’avais reçu une version provisoire). On n’a besoin du «Quick Start Guide» que pour le mastercode qu’il contient. Mais celui-ci est indispensable si l’on ne veut pas qu’à la première fausse manipulation l’alarme de la télécommande grande comme une tablette, le home panel, retentisse. Une autre chose que j’ai apprise: ne pas tout fixer immédiatement de façon à pouvoir au moins retirer la pile quand la sirène se met en marche. Plus tard, il est toutefois souhaitable de ne pas pouvoir désactiver aussi facilement la sirène d’alarme. A la chasse à la consommation en veille – Le branchement effectué, j’ai d’abord testé les prises télécommandables. Elles permettent d’allumer et d’éteindre tout ce qui consomme du courant et de mesurer la consommation. Ce que cette prise intermédiaire indique au home panel est intéressant: ah, le hautparleur WiFi consomme 5 W en veille et 15 W quand il fait du bruit. Le nouveaux mixeur frXsh: 1 W en veille et jusqu’à 155 W quand on prépare un milkshake. Le vieux grille-pain: 716 W quand il grille, 0 W quand il ne fait rien. Généralement, on utilisera de tels équipements plutôt pour commander à distance des lampes, appareils de chauffage ou climatiseurs. Une commande d’éclairage automatisée permet de simuler une présence. Font également partie des composants de la boîte Quing: des détecteurs de mouvement, des capteurs de contact de porte et des caméras avec vision de nuit. Des détecteurs d’eau et de fumée devraient s’ajouter ultérieurement pour prévenir des phénomènes naturels. Des régleurs de chauffage seront bientôt disponibles. Mettre en marche le chauffage au moment de partir – Tout cela est très pratique quand on a une résidence secondaire par exemple et que l’on veut vérifier de temps en temps si tout va bien et être prévenu d’une présence non autorisée. Ou jouer un peu avec l’éclairage pour déconcerter des cambrioleurs potentiels. Avec l’abonnement correspondant, tout peut se commander depuis un smartphone. Et le chauffage peut être allumé au moment de partir. Je n’ai pas de résidence secondaire et j’ai décidé que je ne voulais pas suréquiper mon logement en commandes électroniques automatiques. Quand je vois que j’ai laissé la lampe allumée, je me lève. Peter Wolf est chroniqueur en technologie dans diverses publications et trendscout auprès d’e-research AG.
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›Produits utilisés
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1. Swisscom Quing Home, kit de démarrage (689 francs) & abonnement Basic (19 francs/mois) 2. Philips In.Sight, surveillance de logement sans fil, pack double avec deux caméras WiFi (260 francs) 3. Utiliser l’iPhone comme webcam avec l’appli Baby Monitor 3G (4 francs) 4. Commande radio no-name avec 3 prises radio et télécommande (env. 50 francs) 5. Lampes à économie d’énergie télécommandables de Philips, kit de deux avec télécommande (79 francs)
Trend scout
Aller en ligne – se voir hors ligne De plus en plus de start-up de réseaux sociaux cherchent à satisfaire au besoin élémentaire de vrais contacts. En Suisse, les applications de smartphone Spontacts et Connect.CFF misent sur la connexion en ligne pour se rencontrer hors ligne.
Spontané et sociable – Christoph Seitz, Daniel Kästli et Florian Specker se sont eux aussi posé la question – et y ont apporté une réponse avec leur appli pour smartphone gratuite, Spontacts, qui fait mouche. L’objectif: se connecter en ligne pour se rencontrer hors ligne de façon spontanée. Le truc est que Spontacts ne fonctionne que sur smartphones et cible donc les gens qui soit sont déjà en route, soit se mettent en route. Où qu’ils se trouvent, les utilisateurs peuvent entrer leurs souhaits et préférences en matière de loisirs ainsi que leur lieu de séjour et rencontrer des personnes ayant les mêmes goûts – que ce soit ce soir au cinéma ou dans un bar, demain pour aller courir ou ce week-end pour une balade ensemble. L’application Spontacts a cela d’extraordinaire qu’elle est conçue pour que les gens fassent connaissance, contrairement à Facebook qui ne réunit que des personnes se connaissant déjà. Bien entendu, il peut y avoir de mauvaises surprises – mais comme la prise de contact et le lieu de la rencontre sont à l’appréciation des utilisateurs, les risques sont limités. Et il y a toujours une part d’aventure quand on veut faire connaissance avec des inconnus.
Loisirs, repas, boissons – Spontacts, dont l’appli doit être lancée cette année en Allemagne et en Autriche, n’est pas la seule start-up en ligne qui a identifié le signe offline de l’époque. Aux Etats-Unis, des offres comparables poussent actuellement comme des champignons. En partie sans doute parce que la mobilité se fait à plus grande échelle que chez nous pour des raisons géographiques. Car qu’y a-t-il de mieux qu’une telle application pour se faire des amis quand on arrive dans une nouvelle ville? «Notre leitmotiv est clair: utilise Internet pour sortir hors ligne», explique Kathryn Fink, Community Manager chez Meetup, une start-up online-to-offline qui compte déjà plus d’onze millions de membres dans le monde. En Suisse aussi, quelque 200 groupes Meetup sont déjà actifs. Un autre exemple illustrant cette tendance est Grubwithus, qui s’est spécialisé dans le rassemblement de six à dix personnes autour d’une table dans des restaurants choisis de Los Angeles. La plate-forme Grouper essaie de constituer des groupes de jeunes gens pour des soirées bien arrosées. Voyager en bonne compagnie – L’arène online-to-offline ne voit pas arriver que des start-up. Des entreprises du secteur des voyages ont détecté la tendance et proposent des services correspondants. Comme les CFF avec leur appli gratuite SBB.Connect. Les voyageurs peuvent ainsi voir si leurs amis Facebook et Twitter sont dans le même train ou la même gare. SBB.Connect dispose également d’une fonction qui permet de se faire de nouveaux amis par le chat. Gesehen@VBZ, des transports publics de Zurich, fonctionne autrement. Il s’agit essentiellement de donner à une per-
sonne qui plaît le signe pouce/index pour signaler que l’on aimerait entrer en contact par e-mail. Gesehen@VBZ fait plutôt partie de la catégorie des platesformes de flirt et rencontre dont Spontacts prend explicitement ses distances. Le voisin adapté – Certaines compagnies aériennes ont déjà saisi la tendance online-to-offline. Comme KLM avec «Meet & Seat», une fonction de social seating qui permet aux voyageurs d’indiquer leur profil Facebook ou LinkedIn lors du checkin. Le système KLM recherche alors des voisins de siège ayant les mêmes centres d’intérêt. Avec MHbuddy, Malaysia Airlines affiche les amis du cercle d’amis Facebook qui ont réservé le même vol lors du check-in en ligne. En revanche, AirBaltic, de Lettonie, mise sur les déclarations traditionnelles comme «Travailler en paix», «Etablir des contacts professionnels», «Bavarder» ou «Ne pas déranger» afin de trouver le SeatBuddy adéquat.
Beat Hochuli est journaliste indépendant spécialiste TIC. Il vit à Kota Kinabalu, en Malaisie.
Plates-formes online-to-offline www.spontacts.com www.meetup.com http://grubwithus.com
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Facebook, Twitter, Google+, LinkedIn et Xing – toutes ces plates-formes de réseaux sociaux, aussi bonnes soientelles, nous condamnent à rester des heures derrière notre écran. Après le contact en ligne excessif, une sensation de vide intérieure apparaît souvent. «Que devient le contact entre êtres humains, où va l’échange émotionnel direct, où est la réalité?», se demandent de plus en plus souvent les fans de réseaux sociaux, un peu lassés.
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Appels en conférence sur l’iPhone Une nouvelle application permet d’organiser facilement des téléconférences en déplacement. Vous êtes de nouveau en déplacement – et une décision est encore en suspens. Des personnes importantes doivent encore se prononcer. Une nouvelle application iPhone vous permet d’effectuer un appel en conférence avec vos partenaires même en train ou dans votre bureau à domicile – en Suisse et au niveau international. Téléchargez l’application maintenant: www.swisscom.ch/conferencingservices
Le BlackBerry gère maintenant aussi iOS et Android
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Le BlackBerry Enterprise Service 10 permet de gérer les principaux types de dispositifs. Le lancement du Z10 4G est un coup de maître – mais le BlackBerry offre bien plus qu’un simple smartphone: un nouveau service combine gestion, sécurité, communications et applications. Swisscom propose ce service comme solution gérée: une équipe d’experts se charge des configurations et des mises à jour logicielles à distance ainsi que de l’intégration des dispositifs de nouveaux collaborateurs ou de leur blocage en cas de perte. Plus d’informations: www.swisscom.ch/blackberry
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Le 13 juin 2013, c’est le
Home Office Day «Save the Date» et montrez qu’avec le travail à distance, vous faites le choix d’une meilleure qualité de vie, d’une productivité accrue et d’une meilleure protection de l’environnement. Des études révèlent qu’en Suisse environ 450 000 actifs pourraient travailler chez eux un jour par semaine du fait de leur activité. Cette réduction du trafic pendulaire permettrait entre autres d’économiser jusqu’à 67 000 tonnes de CO2 par an. De plus en plus d’entreprises intègrent le travail mobile à distance dans leur culture de travail: 67 500 entreprises, collaborateurs et indépendants ont répondu à l’appel l’année dernière et travaillé chez eux à l’occasion du Home Office Day – 65% de plus que l’année précédente. Le 4e Home Office Day national s’accompagnera à nouveau de nombreux dispositifs d’information et manifestations. Cette année, Witzig The Office Company s’associe à cette journée, aux côtés de Swisscom et Microsoft. Plus d’informations: www.homeofficeday.ch
L’externalisation de la connexion en réseau interne est-elle rentable? Calculez maintenant le potentiel d’économie que vous offre le nouveau modèle LAN Management flex. Le réseau local (LAN) est l’épine dorsale de toutes les activités TIC au sein de l’entreprise. Malgré cette importance capitale, la maintenance du réseau d’entreprise ne relève que très rarement des tâches essentielles. Il s’agit bien davantage d’une tâche de routine qui se prête à une externalisation. L’offre LAN Management flex de Swisscom est un service géré qui couvre tous les aspects: de la conception à la surveillance et à l’assistance – sur la base du modèle de prix novateur de 6 francs par port et mois. Calculez maintenant de manière individuelle pour votre structure de filiales si le passage au LAN Management flex s’avère payant pour vous. Le calculateur de prix est disponible sur www.swisscom.ch/flex
En bref
Testez de nouvelles formes de collaboration L’offre de lancement du Collaboration Whiteboard Service est encore valable jusqu’au 30 juin 2013. Aimeriez-vous développer collectivement des idées au-delà de limites locales et nationales? Le Collaboration Service basé sur le Hitachi Whiteboard interactif réinvente le travail créatif: vous échangez des idées en direct dans des salles de réunion interconnectées à travers le monde. Tous les participants assistent au développement, au partage et à l’enregistrement intuitifs et directs d’idées sur le tableau. Commandez maintenant deux tableaux blancs de test et essayez ce service pendant trois mois. Plus d’informations: www.swisscom.ch/collaborationwhiteboard
dialogue bouge A partir de la prochaine édition, dialogue va paraître comme magazine électronique. Inscrivez-vous maintenant et dites-nous quels thèmes vous intéressent. Trois iPads à gagner jusqu’au 31 mai 2013!
L’offre «Dynamic Computing Services» basée sur quatre piliers sera entièrement disponible dès printemps 2013. Selon MSM Research, plus de la moitié de tous les responsables informatiques suisses ont prévu l’an dernier de faire appel au «nuage» pour les services serveur et centre de données. Leur motivation: coûts plus bas grâce à une réduction des frais et à une souplesse d’exploitation maximale. Swisscom complète ses «Dynamic Computing Services» par deux nouvelles offres: des serveurs virtuels et des centres de données viennent s’ajouter aux offres de stockage existantes. Les quatre services sont disponibles dans le «nuage suisse», c.-à-d. que les données restent exclusivement en Suisse. Ces nouveautés comblent une lacune pour les clients qui ne veulent pas faire de compromis en matière de protection des données et de sécurité. www.swisscom.ch/cloud
www.swisscom.ch/emagazine
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Cloud made in Switzerland – bientôt complet
dialogue reste dialogue: lisez aussi à l’avenir des articles d’auteur bien recherchés, des analyses compétentes d’experts ainsi que des visions et des tests divertissants – désormais sur votre tablette, smartphone ou ordinateur. dialogue se réinvente: avec le numéro actuel, nous laissons l’ère des dialogues imprimés derrière nous. Le nouvel Magazine paraîtra sous forme multimédia et dans une nouvelle présentation. Qui plus est, c’est vous qui choisirez les sujets traités par dialogue. Vous en aurez l’occasion pour la première fois lors de votre inscription d’abonnement gratuit. Avec un peu de chance, vous lirez la première version du E-Magazine dialogue sur l’iPad que vous pouvez gagner lors de notre tirage au sort (jusqu’au 31 mai 2013). Inscrivez-vous maintenant sur
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L’efficacité peut sauver des vies. «Managed Communications & Collaboration (MCC) nous permet de joindre plus rapidement le bon interlocuteur – un critère décisif en cas d’urgence.» Armin Bucher, CEO, Medicall SA
Medicall est une entreprise suisse indépendante offrant des prestations complètes d’appel d’urgence et d’assistance. Grâce à Managed Communications & Collaboration de Swisscom, et à la solution intégrée Contact Center, Medicall peut faire preuve de plus d’efficacité et de professionnalisme dans la gestion des quelque 600 000 contacts vocaux et des 2,7 millions d’avis techniques qu’elle traite chaque année. www.swisscom.com/mcc