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Une réorientation subliminale dans la conscience vestimentaire

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Murales de Paicoma

Murales de Paicoma

Subliminal Shift in Sartorial Consciousness

(Left to right: Anja McClain, Rosa, Mylean Raeder)

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YADIRA VILLALOBOS GREENWICH VILLAGE, NEW YORK

All Photos by Yadira Villalobos

I wake up every morning, ritualistically reaching into my closet to conjure up something to wear. Nothing out of the ordinary by any means, I’m sure many people do this almost absentmindedly each day. Or if they’re like me, pre-morning coffee, blindly feeling my way through the clothes. I squint trying to think, “Will I have any client meetings today? I should probably pack an after work gym bag... Will I skip my workout to meet up with friends later? I might want to wear something dressier if we’re going out for drinks. Or should I simply wear something comfy?” Being practical in these decisions is most important to me, given that I can’t actually go back to my apartment to change mid-day (thanks, MTA commutes). Still, I enjoy taking my time to dress in something I really like. As a self-declared style aficionada I also believe in the power of clothes as a form of self-expression. I look around during my train commute trying to decipher people’s style… for function, for comfort, for their jobs, or simply fun. And honestly, who doesn’t feel better when they’re wearing an outfit that fits just right and looks great, it can get your confidence flowing all day right?

Une réorientation subliminale dans la conscience vestimentaire

Je me réveille chaque matin, allant dedans mon placard d’une manière ritualiste, pour évoquer quelque chose à porter. Rien de l’extraordinaire de quelque manière que ce soit, je suis sûre qu’il y a de nombreux des gens le font distraitement chaque jour. Je plisse les yeux, essayant de réfléchir, « Aurai-je une réunion de clients aujourd’hui ? Je devrais probablement faire un sac

de sport après-travail … Est-ce que je laisserai tomber ma séance d’entraînement pour aller retrouver mes amis plus tard ? Je puisse vouloir porter quelque chose plus habillé si nous sortons pour boire. Ou devrais-je porter simplement quelque chose de confortable ? » Être pratique est le plus important pour moi, ayantdonné que je ne peux pas rentrer chez moi mi-journée pour changer des vêtements (merci, les trajets de métro). Malgré cela, j’aime prendre le temps à m’habiller avec quelque chose que j’aime bien. Comme une passionnée de la mode autoproclamée, je crois aussi dans le pouvoir de vêtements comme une façon d’expression de soi. Je regarde autour de moi pendant mon trajet, essayant de déchiffrer le style des autres … pour fonction, pour confort, pour leurs boulots, ou simplement pour amusement. Et franchement, qui ne se sent pas mieux quand il porte une tenue qui se va bien et est superbe, elle peut faire votre confiance

bouger toute la journée n’est pas?

Sure, clothes are amazing. Yet, our clothes are not us. Conflicting statements? Let me elaborate... Something I’ve come to realize from scrolling through social media, living in a city where people dress in a myriad of ways, and exploring my millennial woman mindset, is that we should appreciate clothes for what they are. However, they should not be the sole defining factor that makes up an individual. What I mean is that we are more than what we put on our bodies, literally.

Bien sûr, les vêtements sont extraordinaires. Or, nos vêtements ne sont pas nous. Des déclarations contradictoires ? Laissez-moi élaborer … quelque chose que

politicians, business executives, activists, celebrities, stylists, royalty, even first ladies. Who can forget the iconic images of women donning eighties’ power suits with strong structured lines, bold colors and shoulder pads? Certainly not former secretary Clinton, queen of the pantsuit. Politicians try to convey competence, seriousness and relatability through the use of strategic colors and styling tricks. Warm tones to symbolize strength, black to convey power, etc. Rolled sleeves is a classic way to show people they’re willing to get to work and don’t mind being on the same level as everyone else. Are they doing these things subconsciously or as a well thought out plan to increase their relatability with constituents?

je suis arrivée à reconnaître faisant défiler les réseaux sociaux, habitant dans une ville où les gens s’habillent de plein des façons, et explorant ma mentalité de femme millénaire, c’est que nous devons apprécier les vêtements à sa juste valeur. Cependant, ils ne devront pas être le seul élément principal qui constitue un individu. Ce que je veux dire est que nous sommes plus que nous portons, littéralement.

Sartorial self expression comes with subliminal messages sent through our clothes which make a statement whether we’re aware of it or not. Examples of those who are definitely aware of this because of their professions are

L’expression de soi vestimentaire vient avec des messages subliminaux envoyés par nos vêtements qui font une déclaration que nous sachions ou pas. Des exemples de ceux qui le savent vraiment à cause de leurs professions sont les politiciens, les dirigeants d’entreprises, les activistes, les célébrités, les stylistes, les membres de la famille royale, et même les premières dames. Qui peut oublier les images emblématiques de femmes revêtent des tailleurs de style power dressing des années 80 avec les lignes structurées, les couleurs vives et les épaulettes? Certainement pas l’ancien secrétaire Clinton, reine du tailleur-pantalon. Les politiciens essaient d’exprimer la compétence, la sérieuse et fiabilité en utilisant des couleurs stratégiques et des astuces de style. Des tons chauds pour symboliser la force, le noir pour exprimer le pouvoir, etc. Les manches roulées sont un moyen classique de montrer aux gens qu’ils sont prêts à se rendre au travail et qu’ils ne craignent pas d’être au même niveau que les autres. Est-ce qu’ils font ces choses inconsciemment ou comme un plan bien pensé pour améliorer leur relation avec les électeurs?

However, even other individuals in the political sphere who are frequently involved in the public eye such as first lady Melania Trump can commit a fashion faux-pas. Despite having a team of stylists to choose her looks for public appearances, the first lady sparked controversy this past June on her way to

visit a children’s immigration detention facility during the still ongoing crisis at our southern border. As she descended her aircraft the message “I really don’t care, do u?” seen on the back of her military style jacket was not subliminal at all. Also probably not the message we needed coming from the wife of the man whose administration caused the situation in the first place. But it definitely shows that context is key when it comes to what we want to convey with the clothes we choose to wear.

Cependant, même d’autres personnalités de la sphère politique fréquemment consultées, telles que la première dame Melania Trump, peuvent commettre une maladresse de la mode. Malgré le fait qu’une équipe de stylistes ont choisi son style pour des apparitions publiques, la première dame a suscité la controverse en juin dernier alors qu’elle se rendait dans un centre de détention pour enfants immigrés pendant la crise qui se poursuit à la frontière sud. Au moment où elle descendait de son avion, le message, « Je m’en fiche, et vous ? », vu à l’arrière de sa veste de style militaire, n’était pas subliminal du tout. Aussi probablement pas le message dont nous avons besoin venant de la femme de l’homme dont l’administration a causé la situation en premier lieu. Mais cela montre clairement que le contexte est essentiel pour ce que nous voulons exprimer avec les vêtements que nous choisissons de porter.

With that said, when it comes to planning an outfit with many months in advance, designers dressing their clients for a red carpet do it best. Although many of us, myself included, are glued to our screens during awards season hoping to catch a glimpse of our favorite celebs in dreamy ensembles, we should be aware of something important. It’s great to appreciate the fashion during these events, but even greater to appreciate the actual work and talent of the people walking on that carpet. This idea of separating the person from the outfit, at times when the clothes should not be the focal point is the message behind the #AskHerMore movement started by Jennifer Siebel Newsom, filmmaker and CEO. This representation project inspires people to call out sexist reporting and suggest ways to refocus on women’s’ achievements. It is a call to action that aims to change the decades long, red carpet custom of asking women actors and industry professionals only questions based on their

external appearance, such as what designer they’re wearing, as opposed to the more technical questions presented to their male counterparts about their work. As if these actresses are nothing more, or have nothing more compelling to contribute than simply what they’re wearing. To show their support, members of this initiative wore black dresses to the 2018 Academy Awards to send a message of solidarity against industry discrimination, pay inequality, and sexual abuse highlighted by the #MeToo movement. While many participated, others opted out by wearing color and criticising the movement as an unnecessary silent protest.

Cela dit, quand il s’agit de planifier une tenue de plusieurs mois en avance, les créatures de mode habillant leurs clients pour un tapis rouge le font le mieux. Alors que beaucoup d’entre nous, y compris moimême, sommes braqués sur l’écran pendant la saison des prix dans l’espoir d’entrevoir nos stars préférées dans des ensembles de rêve, nous devrions être conscients de quelque chose important. C’est formidable d’apprécier la mode lors de ces événements, mais encore plus d’apprécier le travail actuel et le talent des personnes qui marchent sur ce tapis. Cette idée de séparer la personne de la tenue, alors que les vêtements ne doivent pas être le point principal, est le message derrière le mouvement #AskHerMore lancé par Jennifer Siebel Newsom, réalisatrice et PDG. Ce projet de représentation inspire les gens à dénoncer les reportages sexistes et à suggérer des moyens de se reconcentrer sur les réussites des femmes. C’est un appel à l’action qui a pour but de changer la coutume qui dure depuis plusieurs décennies: poser aux actrices et aux professionnels de l’industrie uniquement des questions basées sur leur apparence extérieure, telles que quel couturier ils portent par rapport aux questions plus techniques présentées à leurs homologues masculins concernant le sujet de leur travail. Comme si ces actrices ne sont rien de plus, ou n’ont rien de plus captivant à contribuer que ce qu’elles portent. Pour montrer leur soutien, les membres de cette initiative ont porté des robes noires aux Oscars 2018 afin d’envoyer un message de solidarité contre la discrimination dans l’industrie, les inégalités salariales et les abus sexuels mis en exergue par le mouvement #MeToo. Alors que beaucoup participaient, d’autres ont décidé de ne pas participer, en portant des couleurs et en critiquant le mouvement

comme une protestation silencieuse et inutile.

With that being said, I understand these prominent social figues have taken on the challenge of using their influence and public appeal to make a deliberate statement. But everyday mortals like you and I don’t wake up to a team of stylists to curate our daily ensembles or make regular public appearances on national television to speak up against injustices. Yet, that is no reason why everybody can’t be impactful in the way their clothes can speak for them and their beliefs depending on what they choose to wear. Sometimes it is exactly those everyday people that feel empowered by their freedom of expression and dress in the most creative and unusual ways. Naturally, to understand this concept best I decided to ask people in the streets of New York City some questions about their clothes, the messages they’re sending, and their opinion on the matter.

Cela dit, je comprends que ces personnalités sociales éminentes ont relevé le défi d’utiliser leur influence et leur appel public pour faire une déclaration délibérée. Mais des mortels ordinaires comme vous et moi, nous ne nous réveillons pas avec une équipe de stylistes pour organiser nos ensembles quotidiens ou faire des apparitions publics régulières à la télévision nationale pour dénoncer les injustices. Néanmoins, ce n’est pas une raison pourquoi tout le monde ne puisse pas avoir un impact de la manière dont ses vêtements peuvent parler pour eux et pour leurs croyances en fonction de ce qu’ils choisissent de porter. Parfois, ce sont précisément ces personnes ordinaires qui se sentent autonomes par leur liberté d’expression et s’habillent d’une manière la plus créative et la plus inhabituelle. Naturellement, pour mieux comprendre ce concept, j’ai décidé de poser aux habitants de New-York des questions sur leurs vêtements, les messages qu’ils envoient et leur avis concernant ce sujet.

So with that being said… what are your clothes saying, and most importantly, do you agree? Can we look past initial judgement and into the subliminality of who we are as individuals or will we continue to get lost in appearances and looks? I hope we can come to a point, where clothing is used as a vessel for expressing ourselves without necessarily having our humanity reduced to the clothes themselves.

Cela dit, que disent vos vêtements, et surtout, êtes-vous d’accord ? Pouvons-nous regarder au-delà du jugement initial et dans le subconscient de qui nous sommes en tant qu’individus ou allons-nous continuer à nous perdre dans les apparences et les regards ? J’espère que nous pourrons arriver à un point où les vêtements sont utilisés comme un moyen de nous exprimer sans que notre humanité soit nécessairement réduite aux

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