PARIS — HAUSSMANN
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PARIS — HAUSSMANN
Paris Haussmann
Haussmann’s Paris
Haussmann, c’est la tentative du tout, du tout Paris « embelli… agrandi… assaini1 ». La volonté simultanée du dessus et du dessous, du beau et de l’utile, de la grande échelle à la plus petite dimension. Dix-sept années suffirent au préfet pour construire 600 km d’égouts et 175 km de voirie2, édifier mairies et écoles, aménager squares, parcs et bois, stimuler l’investissement privé, rebâtir les quartiers du centre et imaginer ceux de la périphérie. Rarement haut fonctionnaire s’est autant imposé dans la culture populaire. Il incarne les « Grands Travaux » du Second Empire et, par extension, les transformations parisiennes jusqu’au début du XXe siècle. Haussmann donne, aujourd’hui encore, une limite à la ville et une forme à son paysage. Son nom illustre plus que tout autre l’identité urbaine de Paris.
Haussmann strove for everything, for everything in Paris to be “embellished… expanded… rehabilitated1.” He expressed a wish that was both for the above and the below ground, for the beautiful and the useful, and from overall picture down to the smallest detail. In seventeen years, the prefect of Paris laid 600 km of sewers and 175 km of streets2, built city halls for the arrondissements and schools, designed squares, parks, and woods, stimulated private investment, rebuilt neighborhoods in the city center, and envisioned those at the outskirts. Rarely has a public official had such an impact on popular culture. His name embodies the Grands Travaux, the major public works of the Second Empire, and by extension, the city’s transformations into the early 20th century. Still today, the name Haussmann delineates the city and gives shape to its urban cityscape. He personifies the city of Paris’ urban identity in the present day more than anyone else.
La mythologie haussmannienne, acquise pendant son mandat sous la plume de Jules Ferry3 ou dans les caricatures satiriques du Paris Comique, agrège dès l’origine un temps plus long et un périmètre plus étendu. Ses desseins, fondés sur les travaux et études antérieurs, se superposent et masquent les recherches et aménagements de ses contemporains. Qu’il s’agisse du premier « plan d’ensemble » des percées élaboré en 1839 par Jacques Séraphin Lanquetin, président de la Commission municipale, ou des réalisations au crédit de ses prédécesseurs à la préfecture de la Seine, en particulier celles de Claude-Philibert Barthelot, comte de Rambuteau, entre 1833 et 1848, et de Jean-Jacques Berger de 1848 à 1853. Accentuée par une stature de colosse, cette personnification unique se conjugue, a posteriori, avec une hagiographie fréquemment réalisée au travers des souvenirs partisans du baron. Celui-ci offre en effet dans ses Mémoires4 une relecture singulière des missions et acteurs, qualifiant l’architecte Eugène Deschamps, auteur du Plan de Paris (1852-1853), de simple « dessinateur », et Napoléon III « d’inspirateur du programme ». L’histoire éclipse souvent l’implication de l’empereur qui, influencé par son séjour londonien de 1846 à 1848, énonce dès août 1853 dans son « Projet d’embellissement5 » : « que la hauteur des maisons soit toujours égale à la largeur des rues et ne l’excède jamais » (point 2), « qu’une carte désignant tout l’ensemble des projets d’amélioration soit imprimée et rendue publique » (point 4), et « que ce plan s’étende jusqu’aux fortifications » (point 5). Selon la perception actuelle, outre l’attribution d’actions et d’engagements concomitants à ou précédant son mandat parisien, s’enjoignent nombre de réalisations et d’aménagements postérieurs à sa destitution, le 5 janvier 1870. Cette assimila-
Haussmann’s myth, which grew during his mandate, thanks to Jules Ferry’s pen3 and caricatures in the satirical journal Paris Comique, comprises a time and space far greater than that of the works he oversaw. His plans, which were based on previous studies and works, form a palimpsest of the studies and plans made by his contemporaries, such as the first Plan d’Ensemble for the breachings that Jacques Séraphin Lanquetin, President of the Municipal Commission, developed in 1839, or the works credited to his predecessors at the Seine prefecture, especially those carried out by Claude-Philibert Barthelot, comte de Rambuteau, between 1833 and 1848, and Jean-Jacques Berger between 1848 and 1853. His colossal stature and this unique personalization were reinforced after the fact by the hagiography that emerged mostly from the Baron’s selective memories. His Mémoires4 in fact provide a singular recollection of the missions and their actors. The architect Eugène Deschamps, author of the Plan de Paris (18521853) is described as a simple “draughtsman,” and Napoléon III, as the “program’s inspiration.” History often ignores the involvement of the Emperor who, under the influence of his time in London from 1846 to 1848, announced in his “Embellishment Project” in August 18535: “the height of houses shall always be equal to, and never greater than, the width of the streets,” (point 2), “a map describing all the improvement projects shall be printed and made public,” (point 4), and “the plan shall extend all the way to the fortifications” (point 5). The current perception of Haussmann not only attributes actions and commitments concomitant with or prior to his Parisian mandate; it also assigns to him a number of projects and developments after his dismissal on January 5, 1870.
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PARIS — HAUSSMANN
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PARIS — HAUSSMANN
Paris Haussmann
Haussmann’s Paris
Haussmann, c’est la tentative du tout, du tout Paris « embelli… agrandi… assaini1 ». La volonté simultanée du dessus et du dessous, du beau et de l’utile, de la grande échelle à la plus petite dimension. Dix-sept années suffirent au préfet pour construire 600 km d’égouts et 175 km de voirie2, édifier mairies et écoles, aménager squares, parcs et bois, stimuler l’investissement privé, rebâtir les quartiers du centre et imaginer ceux de la périphérie. Rarement haut fonctionnaire s’est autant imposé dans la culture populaire. Il incarne les « Grands Travaux » du Second Empire et, par extension, les transformations parisiennes jusqu’au début du XXe siècle. Haussmann donne, aujourd’hui encore, une limite à la ville et une forme à son paysage. Son nom illustre plus que tout autre l’identité urbaine de Paris.
Haussmann strove for everything, for everything in Paris to be “embellished… expanded… rehabilitated1.” He expressed a wish that was both for the above and the below ground, for the beautiful and the useful, and from overall picture down to the smallest detail. In seventeen years, the prefect of Paris laid 600 km of sewers and 175 km of streets2, built city halls for the arrondissements and schools, designed squares, parks, and woods, stimulated private investment, rebuilt neighborhoods in the city center, and envisioned those at the outskirts. Rarely has a public official had such an impact on popular culture. His name embodies the Grands Travaux, the major public works of the Second Empire, and by extension, the city’s transformations into the early 20th century. Still today, the name Haussmann delineates the city and gives shape to its urban cityscape. He personifies the city of Paris’ urban identity in the present day more than anyone else.
La mythologie haussmannienne, acquise pendant son mandat sous la plume de Jules Ferry3 ou dans les caricatures satiriques du Paris Comique, agrège dès l’origine un temps plus long et un périmètre plus étendu. Ses desseins, fondés sur les travaux et études antérieurs, se superposent et masquent les recherches et aménagements de ses contemporains. Qu’il s’agisse du premier « plan d’ensemble » des percées élaboré en 1839 par Jacques Séraphin Lanquetin, président de la Commission municipale, ou des réalisations au crédit de ses prédécesseurs à la préfecture de la Seine, en particulier celles de Claude-Philibert Barthelot, comte de Rambuteau, entre 1833 et 1848, et de Jean-Jacques Berger de 1848 à 1853. Accentuée par une stature de colosse, cette personnification unique se conjugue, a posteriori, avec une hagiographie fréquemment réalisée au travers des souvenirs partisans du baron. Celui-ci offre en effet dans ses Mémoires4 une relecture singulière des missions et acteurs, qualifiant l’architecte Eugène Deschamps, auteur du Plan de Paris (1852-1853), de simple « dessinateur », et Napoléon III « d’inspirateur du programme ». L’histoire éclipse souvent l’implication de l’empereur qui, influencé par son séjour londonien de 1846 à 1848, énonce dès août 1853 dans son « Projet d’embellissement5 » : « que la hauteur des maisons soit toujours égale à la largeur des rues et ne l’excède jamais » (point 2), « qu’une carte désignant tout l’ensemble des projets d’amélioration soit imprimée et rendue publique » (point 4), et « que ce plan s’étende jusqu’aux fortifications » (point 5). Selon la perception actuelle, outre l’attribution d’actions et d’engagements concomitants à ou précédant son mandat parisien, s’enjoignent nombre de réalisations et d’aménagements postérieurs à sa destitution, le 5 janvier 1870. Cette assimila-
Haussmann’s myth, which grew during his mandate, thanks to Jules Ferry’s pen3 and caricatures in the satirical journal Paris Comique, comprises a time and space far greater than that of the works he oversaw. His plans, which were based on previous studies and works, form a palimpsest of the studies and plans made by his contemporaries, such as the first Plan d’Ensemble for the breachings that Jacques Séraphin Lanquetin, President of the Municipal Commission, developed in 1839, or the works credited to his predecessors at the Seine prefecture, especially those carried out by Claude-Philibert Barthelot, comte de Rambuteau, between 1833 and 1848, and Jean-Jacques Berger between 1848 and 1853. His colossal stature and this unique personalization were reinforced after the fact by the hagiography that emerged mostly from the Baron’s selective memories. His Mémoires4 in fact provide a singular recollection of the missions and their actors. The architect Eugène Deschamps, author of the Plan de Paris (18521853) is described as a simple “draughtsman,” and Napoléon III, as the “program’s inspiration.” History often ignores the involvement of the Emperor who, under the influence of his time in London from 1846 to 1848, announced in his “Embellishment Project” in August 18535: “the height of houses shall always be equal to, and never greater than, the width of the streets,” (point 2), “a map describing all the improvement projects shall be printed and made public,” (point 4), and “the plan shall extend all the way to the fortifications” (point 5). The current perception of Haussmann not only attributes actions and commitments concomitant with or prior to his Parisian mandate; it also assigns to him a number of projects and developments after his dismissal on January 5, 1870.
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HAUSSMANN MODÈLE DE VILLE
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tion par proximité formelle s’entend notamment au regard de la pérennité des acteurs, qui poursuivent les préceptes et la méthode. L’administration reconduite s’inscrit dans les perspectives dénoncées hier par les opposants désormais installés au pouvoir. Le 14 juin 1871, le nouveau préfet Jean-Baptiste Léon Say confie ainsi l’autorité technique et administrative sur les services actifs et les bureaux de la direction des Travaux, puis des Travaux et des Eaux (à la mort d’Eugène Belgrand en 1878) à Jean-Charles-Adolphe Alphand. Tous deux avaient auparavant participé à la rénovation haussmannienne de Paris, respectivement au service des Eaux et des Égouts, et à celui des Promenades et Plantations. De même, les immeubles construits sous les règlements successifs de 1882, 1884 et 1902, censés abroger l’austérité ressentie, pérennisent le principe de la mitoyenneté et conservent la continuité des alignements au service de la rue. Construits sous l’autorité des architectes voyers, souvent recrutés par Haussmann, les projets suivent la stratégie de l’ancien préfet. À l’aube de la Première Guerre mondiale, Paris apparaît haussmannisée. Vingt-cinq ans après l’exposition consacrée à l’homme et à ses réalisations, le Pavillon de l’Arsenal propose de relire cet héritage haussmannien au contour flou mais à l’identité claire. « Paris Haussmann » explore ce paysage homogène et polymorphe construit par dérivation ou transformation d’une forme antérieure mais aussi inscrit dans un processus plus long, capable de muter et d’évoluer. L’étude part du trait pour aplatir l’histoire. Elle compte plutôt qu’elle ne raconte. Détachée de la chronologie des actes ou de la paternité des faits, elle s’éloigne aussi des manuscrits, mémoires, chronologies, plans d’archives, gravures, tableaux et premières photographies sur plaques de verre pour tenter de cartographier, mesurer et quantifier notre urbanité, telle que nous l’appréhendons. Elle dessine les pleins, dimensionne les vides et préfère la masse à l’anecdote. Elle libère ainsi l’architecture de son contenu, de sa fonction initiale, comme elle s’est souvent libérée elle-même au fil du temps. Vidé de sa fonction et contrarié dans ses usages, chaque bâtiment révèle sa nature et, paradoxalement, son identité. Par le dessin, l’étude classe et compare les axes, distingue les espaces publics, organise les îlots et les immeubles au regard de leur géométrie actuelle. Les résultats valident des hypothèses et contredisent des présupposés. En regardant la forme pour en comprendre le sens, l’analyse se fonde sur les mots de l’un des détracteurs du système haussmannien, Victor Hugo. Actant que « la forme, c’est le fond qui remonte à la surface6 », cette exposition et l’ouvrage qui l’accompagne offrent une relecture de la ville tant dans son volume
This assimilation by formal proximity extends in particular to the continuity of actors who followed his precepts and methods. The government adopted an approach that had been decried by opponents who were then entrusted to lead the city’s projects. On June 14, 1871, Jean-Baptiste Léon Say, the new prefect, entrusted technical and administrative authority over the active agencies within the Public Works Department and then the Public Works and Water Department (upon Eugène Belgrand’s death in 1878) to Jean-Charles-Adolphe Alphand. Both had participated in Haussmann’s renovation of Paris, respectively in the Water and Sewer Office and the “Promenades and Plantations” office. Similarly, the buildings constructed under the successive edicts of 1882, 1884, and 1902, which were supposed to break with the austerity of their predecessors, preserved the principle of shared walls and the continuity of the buildings’ alignment along the edge of the street. Building permits, issued under the authority of the corps of architectes voyers, the builders of streets, railways and waterways – who had often been recruited by Haussmann –, enacted both the prefect’s strategy and his system. By the beginning of WWI, the city appeared fully Haussmann-ized, and in fact, Haussmann’s influence exceeds that of his century, and merges with the very notion of Paris. “Paris Haussmann” explores this homogenous, polymorphous cityscape created as a derivation or transformation of a previous form that became part of a longer process, one that proved itself capable of changing and evolving. The study uses the form to transcend history. It accounts more than it recounts. Removed from a chronology of official documents or the responsibility for facts and events, it also keeps its distance from manuscripts, memoirs, chronologies, archives, engravings, paintings, and the first photographs made from glass-plate negatives. It instead seeks to map, measure, and quantify our own urban-ness as we understand it. It sketches out the full spaces and assesses the empty ones, preferring actual mass to anecdote. It thus frees the architecture of its content and initial function, as it itself has often done over time. Devoid of its function and varying in its uses, each architecture reveals its true nature and, paradoxically, its identity. This study visually categorizes and compares the main axes, identifies the public spaces, organizes the blocks and buildings in function of their current geometries. The results validate the initial hypotheses and contradict our assumptions. This analysis looks at form as a way of understanding meaning; it is thus based, ironically, on the words of one of the Haussmann system’s most prominent detractors, Victor Hugo.
HAUSSMANN A MODEL’S RELEVANCE
que dans ses temps et ses usages. Les données acquises par le dessin et par le développement conjugué de technologies et de calculs qu’ont engagés les architectes Umberto Napolitano, Benoit Jallon et l’architecte et ingénieur Franck Boutté font émerger une nouvelle arborescence haussmannienne, selon des critères contemporains de mobilité, de pratiques et de consommation. Quelle « marchabilité » pour le tissu urbain haussmannien au regard des autres réseaux métropolitains ? Quelle densité pour le modèle parisien par rapport aux standards internationaux ? Quelle efficience pour le bâti ou l’îlot par comparaison avec les typologies actuelles ? Cette description renouvelée de la forme haussmannienne sous le prisme des enjeux de la ville contemporaine, sensible, écologique, dense, intense, agile, produit des paradigmes inédits, qui définissent un modèle urbain et architectural dont la qualité première est qu’il est déjà éprouvé et admiré. L’appréhension et l’acceptabilité sont également des valeurs qui participent à l’étude. Elles permettent de valider les équations complexes et achroniques pour les rendre communes. Résolument tourné vers le progrès, Georges Eugène Haussmann avait pour volonté de faire de Paris l’outil d’une société industrielle et d’un programme d’embellissement. Il entendait ainsi notamment répondre simultanément à des aspirations sociales, à des nécessités humaines et à des évolutions technologiques. Son ambition, confortée par un siècle d’expérimentation, a su traduire avant l’heure l’équation indispensable à la ville de demain, profondément collective et économe en territoire. Il s’agit, à travers « Paris Haussmann », de qualifier, quantifier et calibrer les critères qui constituent ce modèle, connu mais jusqu’à présent méconnu. Les capacités révélées invitent à relire des axiomes de la conception urbaine actuelle, dans un système où les fourches caudines performantielles dialogueraient avec le plaisir d’habiter, où la résilience est architecture. « Tu cherches la flexibilité ? Continue donc à construire des murs de pierres7. » Alexandre Labasse Directeur général du Pavillon de l’Arsenal
1
« Paris agrandi, embelli, assaini ». Programme de Napoléon III mis en œuvre par le baron
Haussmann, préfet de la Seine de 1853 à 1870.
Acting on the premise that “form is the substance that rises to the surface6,” this exhibition and its accompanying catalogue provide a reinterpretation of the city, both in terms of its volume and its histories and usages. The information acquired through the visualization and the development of technologies and calculations by the architects Umberto Napolitano and Benoit Jallon and the architect and engineer Franck Boutté have yielded a new Haussmann tree diagram according to contemporary criteria of mobility, practices, and consumption. How “walkable” is the Haussmann urban fabric compared to other metropolitan networks? What is the density of the Parisian model compared to international standards? What is the efficiency of the built footprint at the block level in relation to contemporary typologies? This is a rejuvenated description of the Haussmann form that considers the challenges faced by the cities of today, which strive to be sensible, environmentally sustainable, dense, intense, agile, and to create new paradigms that define an urban and architectural model whose primary quality is that it is already proven and admired. A known sense of apprehension and acceptability are also values that informed this study. They help validate complex, synchronic equations and render them commonplace. Determined to create progress, Georges Eugène Haussmann intended aimed to transform Paris into an exemplary industrial society through his program of improvements. He therefore intended to fulfill at once social aspirations, human needs, and technological evolutions. This plan, supported by a century of experimentation, was able to resolve ahead of time an equation that is indispensable to the city of tomorrow, one which is profoundly collective in its thinking and thrifty in its consumption. “Paris Haussmann” seeks to qualify, quantify, and calibrate the criteria that form a model at once known and yet, somehow still largely unknown. Its revealed capacities encourage us to reconsider the axioms of current urban planning and design within a context where performance requirements exist harmoniously with the pleasure of habitation, where resilience becomes architecture. “Are you looking for flexibility? Keep building stone walls7.” 1
“An expanded, embellished, and rehabilitated Paris,” Napoléon III’s program enacted by
Baron Haussmann, prefect of the Seine from 1853 to 1870.
2
Soit un cinquième de voies nouvelles, pour un réseau total de 845 km en 1869.
2 This represents a fifth of all new streets across a network totaling 845km in 1869.
3
Jules Ferry, Les Comptes fantastiques d’Haussmann, Paris, Guy Durier éditeur, 1868.
3 Jules Ferry, Haussmann’s Fantastical Tales, Paris, Guy Durier éditeur, 1868.
4
Georges Eugène Haussmann, Mémoires du baron Haussmann, Paris, Victor Havard, 1890, t. I :
Avant l’Hôtel de ville ; t. II : Préfecture de la Seine ; t. III : Grands travaux de Paris. 5 Dans le « Projet d’embellissement » de la ville de Paris daté du 2 août 1853, l’empereur Napoléon III énonce sept règles.
4 Georges Eugène Haussmann, Memoirs of Baron Haussmann, Paris, Victor Havard, 1890, Vol. I: Before the Hôtel de ville ; Vol. II: The Seine Prefecture; Vol. III: The Major Public Works of Paris. 5 Emperor Napoléon III pronounced seven rules in his “Improvement Project” for the City of Paris on Auggust 2, 1853.
6
Victor Hugo, Les Contemplations [1830-1855], Paris, M. Lévy, 1856.
6 Victor Hugo, Les Contemplations [1830-1855], Paris, M. Lévy, 1856.
7
Luigi Snozzi et Fabio Merlini, L’Architecture inefficiente, Marseille, Cosa Mentale, 2016.
7 Luigi Snozzi and Fabio Merlini, Inefficient Architecture, Marseille, Cosa Mentale, 2016.
5
HAUSSMANN MODÈLE DE VILLE
4
tion par proximité formelle s’entend notamment au regard de la pérennité des acteurs, qui poursuivent les préceptes et la méthode. L’administration reconduite s’inscrit dans les perspectives dénoncées hier par les opposants désormais installés au pouvoir. Le 14 juin 1871, le nouveau préfet Jean-Baptiste Léon Say confie ainsi l’autorité technique et administrative sur les services actifs et les bureaux de la direction des Travaux, puis des Travaux et des Eaux (à la mort d’Eugène Belgrand en 1878) à Jean-Charles-Adolphe Alphand. Tous deux avaient auparavant participé à la rénovation haussmannienne de Paris, respectivement au service des Eaux et des Égouts, et à celui des Promenades et Plantations. De même, les immeubles construits sous les règlements successifs de 1882, 1884 et 1902, censés abroger l’austérité ressentie, pérennisent le principe de la mitoyenneté et conservent la continuité des alignements au service de la rue. Construits sous l’autorité des architectes voyers, souvent recrutés par Haussmann, les projets suivent la stratégie de l’ancien préfet. À l’aube de la Première Guerre mondiale, Paris apparaît haussmannisée. Vingt-cinq ans après l’exposition consacrée à l’homme et à ses réalisations, le Pavillon de l’Arsenal propose de relire cet héritage haussmannien au contour flou mais à l’identité claire. « Paris Haussmann » explore ce paysage homogène et polymorphe construit par dérivation ou transformation d’une forme antérieure mais aussi inscrit dans un processus plus long, capable de muter et d’évoluer. L’étude part du trait pour aplatir l’histoire. Elle compte plutôt qu’elle ne raconte. Détachée de la chronologie des actes ou de la paternité des faits, elle s’éloigne aussi des manuscrits, mémoires, chronologies, plans d’archives, gravures, tableaux et premières photographies sur plaques de verre pour tenter de cartographier, mesurer et quantifier notre urbanité, telle que nous l’appréhendons. Elle dessine les pleins, dimensionne les vides et préfère la masse à l’anecdote. Elle libère ainsi l’architecture de son contenu, de sa fonction initiale, comme elle s’est souvent libérée elle-même au fil du temps. Vidé de sa fonction et contrarié dans ses usages, chaque bâtiment révèle sa nature et, paradoxalement, son identité. Par le dessin, l’étude classe et compare les axes, distingue les espaces publics, organise les îlots et les immeubles au regard de leur géométrie actuelle. Les résultats valident des hypothèses et contredisent des présupposés. En regardant la forme pour en comprendre le sens, l’analyse se fonde sur les mots de l’un des détracteurs du système haussmannien, Victor Hugo. Actant que « la forme, c’est le fond qui remonte à la surface6 », cette exposition et l’ouvrage qui l’accompagne offrent une relecture de la ville tant dans son volume
This assimilation by formal proximity extends in particular to the continuity of actors who followed his precepts and methods. The government adopted an approach that had been decried by opponents who were then entrusted to lead the city’s projects. On June 14, 1871, Jean-Baptiste Léon Say, the new prefect, entrusted technical and administrative authority over the active agencies within the Public Works Department and then the Public Works and Water Department (upon Eugène Belgrand’s death in 1878) to Jean-Charles-Adolphe Alphand. Both had participated in Haussmann’s renovation of Paris, respectively in the Water and Sewer Office and the “Promenades and Plantations” office. Similarly, the buildings constructed under the successive edicts of 1882, 1884, and 1902, which were supposed to break with the austerity of their predecessors, preserved the principle of shared walls and the continuity of the buildings’ alignment along the edge of the street. Building permits, issued under the authority of the corps of architectes voyers, the builders of streets, railways and waterways – who had often been recruited by Haussmann –, enacted both the prefect’s strategy and his system. By the beginning of WWI, the city appeared fully Haussmann-ized, and in fact, Haussmann’s influence exceeds that of his century, and merges with the very notion of Paris. “Paris Haussmann” explores this homogenous, polymorphous cityscape created as a derivation or transformation of a previous form that became part of a longer process, one that proved itself capable of changing and evolving. The study uses the form to transcend history. It accounts more than it recounts. Removed from a chronology of official documents or the responsibility for facts and events, it also keeps its distance from manuscripts, memoirs, chronologies, archives, engravings, paintings, and the first photographs made from glass-plate negatives. It instead seeks to map, measure, and quantify our own urban-ness as we understand it. It sketches out the full spaces and assesses the empty ones, preferring actual mass to anecdote. It thus frees the architecture of its content and initial function, as it itself has often done over time. Devoid of its function and varying in its uses, each architecture reveals its true nature and, paradoxically, its identity. This study visually categorizes and compares the main axes, identifies the public spaces, organizes the blocks and buildings in function of their current geometries. The results validate the initial hypotheses and contradict our assumptions. This analysis looks at form as a way of understanding meaning; it is thus based, ironically, on the words of one of the Haussmann system’s most prominent detractors, Victor Hugo.
HAUSSMANN A MODEL’S RELEVANCE
que dans ses temps et ses usages. Les données acquises par le dessin et par le développement conjugué de technologies et de calculs qu’ont engagés les architectes Umberto Napolitano, Benoit Jallon et l’architecte et ingénieur Franck Boutté font émerger une nouvelle arborescence haussmannienne, selon des critères contemporains de mobilité, de pratiques et de consommation. Quelle « marchabilité » pour le tissu urbain haussmannien au regard des autres réseaux métropolitains ? Quelle densité pour le modèle parisien par rapport aux standards internationaux ? Quelle efficience pour le bâti ou l’îlot par comparaison avec les typologies actuelles ? Cette description renouvelée de la forme haussmannienne sous le prisme des enjeux de la ville contemporaine, sensible, écologique, dense, intense, agile, produit des paradigmes inédits, qui définissent un modèle urbain et architectural dont la qualité première est qu’il est déjà éprouvé et admiré. L’appréhension et l’acceptabilité sont également des valeurs qui participent à l’étude. Elles permettent de valider les équations complexes et achroniques pour les rendre communes. Résolument tourné vers le progrès, Georges Eugène Haussmann avait pour volonté de faire de Paris l’outil d’une société industrielle et d’un programme d’embellissement. Il entendait ainsi notamment répondre simultanément à des aspirations sociales, à des nécessités humaines et à des évolutions technologiques. Son ambition, confortée par un siècle d’expérimentation, a su traduire avant l’heure l’équation indispensable à la ville de demain, profondément collective et économe en territoire. Il s’agit, à travers « Paris Haussmann », de qualifier, quantifier et calibrer les critères qui constituent ce modèle, connu mais jusqu’à présent méconnu. Les capacités révélées invitent à relire des axiomes de la conception urbaine actuelle, dans un système où les fourches caudines performantielles dialogueraient avec le plaisir d’habiter, où la résilience est architecture. « Tu cherches la flexibilité ? Continue donc à construire des murs de pierres7. » Alexandre Labasse Directeur général du Pavillon de l’Arsenal
1
« Paris agrandi, embelli, assaini ». Programme de Napoléon III mis en œuvre par le baron
Haussmann, préfet de la Seine de 1853 à 1870.
Acting on the premise that “form is the substance that rises to the surface6,” this exhibition and its accompanying catalogue provide a reinterpretation of the city, both in terms of its volume and its histories and usages. The information acquired through the visualization and the development of technologies and calculations by the architects Umberto Napolitano and Benoit Jallon and the architect and engineer Franck Boutté have yielded a new Haussmann tree diagram according to contemporary criteria of mobility, practices, and consumption. How “walkable” is the Haussmann urban fabric compared to other metropolitan networks? What is the density of the Parisian model compared to international standards? What is the efficiency of the built footprint at the block level in relation to contemporary typologies? This is a rejuvenated description of the Haussmann form that considers the challenges faced by the cities of today, which strive to be sensible, environmentally sustainable, dense, intense, agile, and to create new paradigms that define an urban and architectural model whose primary quality is that it is already proven and admired. A known sense of apprehension and acceptability are also values that informed this study. They help validate complex, synchronic equations and render them commonplace. Determined to create progress, Georges Eugène Haussmann intended aimed to transform Paris into an exemplary industrial society through his program of improvements. He therefore intended to fulfill at once social aspirations, human needs, and technological evolutions. This plan, supported by a century of experimentation, was able to resolve ahead of time an equation that is indispensable to the city of tomorrow, one which is profoundly collective in its thinking and thrifty in its consumption. “Paris Haussmann” seeks to qualify, quantify, and calibrate the criteria that form a model at once known and yet, somehow still largely unknown. Its revealed capacities encourage us to reconsider the axioms of current urban planning and design within a context where performance requirements exist harmoniously with the pleasure of habitation, where resilience becomes architecture. “Are you looking for flexibility? Keep building stone walls7.” 1
“An expanded, embellished, and rehabilitated Paris,” Napoléon III’s program enacted by
Baron Haussmann, prefect of the Seine from 1853 to 1870.
2
Soit un cinquième de voies nouvelles, pour un réseau total de 845 km en 1869.
2 This represents a fifth of all new streets across a network totaling 845km in 1869.
3
Jules Ferry, Les Comptes fantastiques d’Haussmann, Paris, Guy Durier éditeur, 1868.
3 Jules Ferry, Haussmann’s Fantastical Tales, Paris, Guy Durier éditeur, 1868.
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Georges Eugène Haussmann, Mémoires du baron Haussmann, Paris, Victor Havard, 1890, t. I :
Avant l’Hôtel de ville ; t. II : Préfecture de la Seine ; t. III : Grands travaux de Paris. 5 Dans le « Projet d’embellissement » de la ville de Paris daté du 2 août 1853, l’empereur Napoléon III énonce sept règles.
4 Georges Eugène Haussmann, Memoirs of Baron Haussmann, Paris, Victor Havard, 1890, Vol. I: Before the Hôtel de ville ; Vol. II: The Seine Prefecture; Vol. III: The Major Public Works of Paris. 5 Emperor Napoléon III pronounced seven rules in his “Improvement Project” for the City of Paris on Auggust 2, 1853.
6
Victor Hugo, Les Contemplations [1830-1855], Paris, M. Lévy, 1856.
6 Victor Hugo, Les Contemplations [1830-1855], Paris, M. Lévy, 1856.
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Luigi Snozzi et Fabio Merlini, L’Architecture inefficiente, Marseille, Cosa Mentale, 2016.
7 Luigi Snozzi and Fabio Merlini, Inefficient Architecture, Marseille, Cosa Mentale, 2016.
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PARIS — HAUSSMANN
Typologie du maillage
— 66
Typologie de l’espace public
Tracés primaires
Analyse comparative des maillages
Efficience des tracés
Tracés secondaires
Tissus urbains comparés
Tracés tertiaires
Densité de maillage
Tracés et réseau métropolitain
Densité bâtie
Espaces publics
Accessibilité piétonne : linéaire de voirie et emprises bâties
Usages et pratiques urbaines
Classification des tracés
— 194
Classification des espaces publics Espaces publics primaires
6
PART 1 HAUSSMANN A MODEL’S RELEVANCE 3 10
Paris – Haussmann Alexandre Labasse A model’s relevance Franck Boutté et Umberto Napolitano
PART 2 TYPOLOGICAL AND MORPHOLOGICAL ANALYSIS
— 16
Typology of the urban fabric
— 66
Typology of the public space
A comparison of urban fabrics Grid density
Urban usages and practices
Tertiary networks
Built density
Urban networks and the urban grid
Pedestrian accessibility: street lines and built footprint
Densité de services
Public spaces
Density of services
Taille des îlots
Classification of the public spaces
Size of the blocks
Secondary public spaces
L’îlot, outil de la densité
Îlots types
Compacité des formes
Îlots remarquables
L’îlot / l’immeuble
Évolutions
224
Formes urbaines comparées Compacité volumétrique Mitoyenneté / volume exposé
Accès aux ressources et qualités d’usage
Ouverture au ciel / irradiation annuelle
IMMEUBLE
— 36
L’outil de la flexibilité
Les qualités morphologiques de l’îlot
140
Classification des immeubles Typologies de plans
Persistance du modèle
L’immeuble de rapport
Intelligence intrinsèque de la forme
Histoires d’immeubles
238
Géométrie des ouvertures
Morphologie du plan
Classification of the blocks
The block as an instrument of density
Block types
The morphological qualities of the block
Exceptional blocks
A comparison of urban forms
Compactness of forms
Evolutions
Volume compactness Percentage of shared walls and exposed volume Exposure to the sky and annual direct solar exposure
—
— 36
Flexibility as a tool
140
Classification of the buildings
LANGAGE
Imagibilité urbaine
The intrinsic qualities of the building
The model’s persistence
The investment property
Comparative study
The intrinsic intelligence of the form
Building histories
Ceiling heights Geometry of the openings Thermal inertia and summer comfort
Généricité et spécificité L’identité de la matière Le vocabulaire de la diversité Un contexte fertile L’identité, vecteur d’appropriation
Plan morphology Distribution of openings
— 166
Durability and resilience
Ornements Éléments 48
MODÈLE
Une ville connectée Une ville lisible Une ville sobre Une ville de partage Une ville intense Une ville attractive Une ville mixte Paris – Haussmann, modèle de ville ?
Urban “imageability” Genericity and specificity The identity of the material The vocabulary of diversity A fertile context Identity, a vector of appropriation
Une ville dense Une ville résiliente
—
—
— 54
238
Types of plans
Durabilité et résilience
48
—
In search of the invariants
Durability and resilience
Distribution des ouvertures
—
— 224
Access to resources and qualities of usage
Étude comparative Hauteur sous plafond
Methodology and classification
— 108
Blocks and buildings
Qualités intrinsèques de l’immeuble
Inertie thermique et confort d’été
Durabilité et résilience
26
—
—
À la recherche des invariants
— THE BLOCKS
Classification des îlots
Tertiary public spaces
—
— 108
7
Primary public spaces
THE BUILDING
ÎLOTS
Méthodologie et classification
Comparative analysis of the efficiency of grids
Secondary networks
Espaces publics tertiaires
26
Classification of the urban networks
— 194
Primary networks
Espaces publics secondaires
—
PART 3 EFFICIENCY ANALYSIS
Efficiency of the urban networks
THE LANGUAGE
Modèle de ville Franck Boutté et Umberto Napolitano
— 16
PARTIE 3 ANALYSE DE L’EFFICIENCE
— THE MODEL
10
Paris – Haussmann Alexandre Labasse
TRACÉS
3
PARTIE 2 ANALYSE TYPOMORPHOLOGIQUE
URBAN NETWORKS
PARTIE 1 HAUSSMANN MODÈLE DE VILLE
PARIS — HAUSSMANN
54
A dense city A resilient city A connected city A legible city A sober city A shared city An intense city An attractive city A diverse city Haussmann’s Paris, a model city?
166
Ornament catalogues Elements
PARIS — HAUSSMANN
Typologie du maillage
— 66
Typologie de l’espace public
Tracés primaires
Analyse comparative des maillages
Efficience des tracés
Tracés secondaires
Tissus urbains comparés
Tracés tertiaires
Densité de maillage
Tracés et réseau métropolitain
Densité bâtie
Espaces publics
Accessibilité piétonne : linéaire de voirie et emprises bâties
Usages et pratiques urbaines
Classification des tracés
— 194
Classification des espaces publics Espaces publics primaires
6
PART 1 HAUSSMANN A MODEL’S RELEVANCE 3 10
Paris – Haussmann Alexandre Labasse A model’s relevance Franck Boutté et Umberto Napolitano
PART 2 TYPOLOGICAL AND MORPHOLOGICAL ANALYSIS
— 16
Typology of the urban fabric
— 66
Typology of the public space
A comparison of urban fabrics Grid density
Urban usages and practices
Tertiary networks
Built density
Urban networks and the urban grid
Pedestrian accessibility: street lines and built footprint
Densité de services
Public spaces
Density of services
Taille des îlots
Classification of the public spaces
Size of the blocks
Secondary public spaces
L’îlot, outil de la densité
Îlots types
Compacité des formes
Îlots remarquables
L’îlot / l’immeuble
Évolutions
224
Formes urbaines comparées Compacité volumétrique Mitoyenneté / volume exposé
Accès aux ressources et qualités d’usage
Ouverture au ciel / irradiation annuelle
IMMEUBLE
— 36
L’outil de la flexibilité
Les qualités morphologiques de l’îlot
140
Classification des immeubles Typologies de plans
Persistance du modèle
L’immeuble de rapport
Intelligence intrinsèque de la forme
Histoires d’immeubles
238
Géométrie des ouvertures
Morphologie du plan
Classification of the blocks
The block as an instrument of density
Block types
The morphological qualities of the block
Exceptional blocks
A comparison of urban forms
Compactness of forms
Evolutions
Volume compactness Percentage of shared walls and exposed volume Exposure to the sky and annual direct solar exposure
—
— 36
Flexibility as a tool
140
Classification of the buildings
LANGAGE
Imagibilité urbaine
The intrinsic qualities of the building
The model’s persistence
The investment property
Comparative study
The intrinsic intelligence of the form
Building histories
Ceiling heights Geometry of the openings Thermal inertia and summer comfort
Généricité et spécificité L’identité de la matière Le vocabulaire de la diversité Un contexte fertile L’identité, vecteur d’appropriation
Plan morphology Distribution of openings
— 166
Durability and resilience
Ornements Éléments 48
MODÈLE
Une ville connectée Une ville lisible Une ville sobre Une ville de partage Une ville intense Une ville attractive Une ville mixte Paris – Haussmann, modèle de ville ?
Urban “imageability” Genericity and specificity The identity of the material The vocabulary of diversity A fertile context Identity, a vector of appropriation
Une ville dense Une ville résiliente
—
—
— 54
238
Types of plans
Durabilité et résilience
48
—
In search of the invariants
Durability and resilience
Distribution des ouvertures
—
— 224
Access to resources and qualities of usage
Étude comparative Hauteur sous plafond
Methodology and classification
— 108
Blocks and buildings
Qualités intrinsèques de l’immeuble
Inertie thermique et confort d’été
Durabilité et résilience
26
—
—
À la recherche des invariants
— THE BLOCKS
Classification des îlots
Tertiary public spaces
—
— 108
7
Primary public spaces
THE BUILDING
ÎLOTS
Méthodologie et classification
Comparative analysis of the efficiency of grids
Secondary networks
Espaces publics tertiaires
26
Classification of the urban networks
— 194
Primary networks
Espaces publics secondaires
—
PART 3 EFFICIENCY ANALYSIS
Efficiency of the urban networks
THE LANGUAGE
Modèle de ville Franck Boutté et Umberto Napolitano
— 16
PARTIE 3 ANALYSE DE L’EFFICIENCE
— THE MODEL
10
Paris – Haussmann Alexandre Labasse
TRACÉS
3
PARTIE 2 ANALYSE TYPOMORPHOLOGIQUE
URBAN NETWORKS
PARTIE 1 HAUSSMANN MODÈLE DE VILLE
PARIS — HAUSSMANN
54
A dense city A resilient city A connected city A legible city A sober city A shared city An intense city An attractive city A diverse city Haussmann’s Paris, a model city?
166
Ornament catalogues Elements
TYPOLOGICAL AND MORPHOLOGICAL ANALYSIS
ÎLOTS
Histoire de réversibilité
PARTIE 2 —
Évolutions Evolutions
A history of reversibility
Cet îlot typiquement haussmannien dans sa constitution et composé
This typical Haussmann block consists of 7 residential buildings erected
de 7 immeubles à vocation de logement construits entre 1830 et 1914, de
between 1896 and 1914; their morphologies vary, but they retain a common
morphologies différentes mais avec un langage architectural commun.
architectural language. Its urban façades and the altimetry of its levels are
II présente une particulière homogénéité dans ses façades urbaines et dans
particularly homogenous. All floors are contiguous from one building to
l’altimétrie de ses planchers. Tous les niveaux sont contigus d’un bâtiment
the next. The interior courtyards provide direct light to all the premises.
PARIS 8
à l’autre. Ses cours intérieures éclairent tous les locaux en premier jour. Au-
An investor is currently in the process of acquiring all the buildings to
43, BOULEVARD MALESHERBES
jourd’hui, un investisseur est en train d’en acquérir tous les bâtiments pour
transform them into one single office building.
PART 2 — THE BLOCKS
ANALYSE TYPO-MORPHOLOGIQUE
le transformer en totalité en un immeuble de bureaux.
134
135
22, RUE LAVOISIER
28, RUE D’ASTORG
30, RUE D’ASTORG
Année de construction — Year of construction 1896 - 1900
1894 - 1895
1850 - 1914
Architecte — Architect Guillemin
Paye
n. c.
Volume général de l’îlot — General volume of the block 28-30, RUE D’ASTORG
43, BOULEVARD MALESHERBES
Année de construction — Year of construction 1830
1880 Architecte — Architect
Frères Gries
Frères Gries
45, BOULEVARD MALESHERBES
47, BOULEVARD MALESHERBES
RUE LAVOISIER
Année de construction — Year of construction Alignement des planchers — Alignment of the floors
1900
PLANCHERS CONTINUS
1850 - 1914 Architecte — Architect
n. c.
n. c.
RUE D’ASTORG
BOULEVARD MALESHERBES BOULEVARD MALESHERBES
Façade homogène et continue — Homogenous and continuous façade
RUE D’ASTORG
RUE LA BOÉTIE
RUE LAVOISIER
TYPOLOGICAL AND MORPHOLOGICAL ANALYSIS
ÎLOTS
Histoire de réversibilité
PARTIE 2 —
Évolutions Evolutions
A history of reversibility
Cet îlot typiquement haussmannien dans sa constitution et composé
This typical Haussmann block consists of 7 residential buildings erected
de 7 immeubles à vocation de logement construits entre 1830 et 1914, de
between 1896 and 1914; their morphologies vary, but they retain a common
morphologies différentes mais avec un langage architectural commun.
architectural language. Its urban façades and the altimetry of its levels are
II présente une particulière homogénéité dans ses façades urbaines et dans
particularly homogenous. All floors are contiguous from one building to
l’altimétrie de ses planchers. Tous les niveaux sont contigus d’un bâtiment
the next. The interior courtyards provide direct light to all the premises.
PARIS 8
à l’autre. Ses cours intérieures éclairent tous les locaux en premier jour. Au-
An investor is currently in the process of acquiring all the buildings to
43, BOULEVARD MALESHERBES
jourd’hui, un investisseur est en train d’en acquérir tous les bâtiments pour
transform them into one single office building.
PART 2 — THE BLOCKS
ANALYSE TYPO-MORPHOLOGIQUE
le transformer en totalité en un immeuble de bureaux.
134
135
22, RUE LAVOISIER
28, RUE D’ASTORG
30, RUE D’ASTORG
Année de construction — Year of construction 1896 - 1900
1894 - 1895
1850 - 1914
Architecte — Architect Guillemin
Paye
n. c.
Volume général de l’îlot — General volume of the block 28-30, RUE D’ASTORG
43, BOULEVARD MALESHERBES
Année de construction — Year of construction 1830
1880 Architecte — Architect
Frères Gries
Frères Gries
45, BOULEVARD MALESHERBES
47, BOULEVARD MALESHERBES
RUE LAVOISIER
Année de construction — Year of construction Alignement des planchers — Alignment of the floors
1900
PLANCHERS CONTINUS
1850 - 1914 Architecte — Architect
n. c.
n. c.
RUE D’ASTORG
BOULEVARD MALESHERBES BOULEVARD MALESHERBES
Façade homogène et continue — Homogenous and continuous façade
RUE D’ASTORG
RUE LA BOÉTIE
RUE LAVOISIER
TYPOLOGICAL AND MORPHOLOGICAL ANALYSIS
ÎLOTS
Histoire de mixité
PARTIE 2 —
Histoires d’îlots Block histories
A history of diversity
Cet îlot-bâtiment, qui représente l’une des typologies particulières du
This block/building, which represents one of the Haussmann system’s
système haussmannien, est représentatif de la possibilité d’insérer de la
particular typologies, typifies the system’s ability to generate diversity with-
mixité au sein d’un bâtiment par un découpage programmatique horizontal.
in a building through a horizontal division of programs. This was originally
À l’origine, c’est un îlot bourgeois de logements avec des proportions
a middle-class housing block with spacious living areas and high ceilings.
généreuses, et de grandes hauteurs sous plafond. Ce qui lui a permis
Because of its regular framework, central distribution, and natural lighting
PARIS 1
dans les années 1970, de muter en immeuble de bureaux grâce à sa trame
from the large interior courtyard, it was able to become an office building
42, RUE DU LOUVRE
régulière, sa distribution centrale, l’éclairement naturel par la grande cour
in the 1970s. In 2000, though, the city of Paris decided to turn the top two
intérieure. Mais en 2000, la Mairie de Paris a décidé de transformer les deux
floors into social housing, which was readily accomplished. This transfor-
derniers étages en logements sociaux, ce qui a pu être facilement réalisé.
mational cycle attests to the block’s innate and enduring capacity to evolve.
Ce cycle de mutations confirme la capacité initiale et permanente d’évo-
Today it is one of few examples of a horizontal diversity of programs.
PART 2 — THE BLOCKS
ANALYSE TYPO-MORPHOLOGIQUE
lution d’un tel îlot. C’est aujourd’hui l’un des rares exemples d’une mixité programmatique horizontale.
136
137
Bureaux — Offices
1 2 3 4 5
RUE DE VIARMES
Escalier — Stairs Palier — Corridor Bureau — Offices Toilettes — Toilets Cour — Courtyard
3 3
3
3
4 3
3
1
3
4
2
3 2
3
4
3
2
3
3
3
3
1
4
1
3
3
4
5
2 3
3 3
3
RUE COQUILLÈRE
Logements — Housings
1 2 3 4 5 6
Escalier — Stairs Palier — Corridor Entrée — Hall Zone jour — Living room Zone nuit — Bedroom Cour — Courtyard
4
5
5
4
3
4
5
2
4
1 4
5
3
5 5
5
5
4 4
6
4 2
RUE DU LOUVRE
4
1 4
5
1
5 4
4
2 4
4
3 4
4
TYPOLOGICAL AND MORPHOLOGICAL ANALYSIS
ÎLOTS
Histoire de mixité
PARTIE 2 —
Histoires d’îlots Block histories
A history of diversity
Cet îlot-bâtiment, qui représente l’une des typologies particulières du
This block/building, which represents one of the Haussmann system’s
système haussmannien, est représentatif de la possibilité d’insérer de la
particular typologies, typifies the system’s ability to generate diversity with-
mixité au sein d’un bâtiment par un découpage programmatique horizontal.
in a building through a horizontal division of programs. This was originally
À l’origine, c’est un îlot bourgeois de logements avec des proportions
a middle-class housing block with spacious living areas and high ceilings.
généreuses, et de grandes hauteurs sous plafond. Ce qui lui a permis
Because of its regular framework, central distribution, and natural lighting
PARIS 1
dans les années 1970, de muter en immeuble de bureaux grâce à sa trame
from the large interior courtyard, it was able to become an office building
42, RUE DU LOUVRE
régulière, sa distribution centrale, l’éclairement naturel par la grande cour
in the 1970s. In 2000, though, the city of Paris decided to turn the top two
intérieure. Mais en 2000, la Mairie de Paris a décidé de transformer les deux
floors into social housing, which was readily accomplished. This transfor-
derniers étages en logements sociaux, ce qui a pu être facilement réalisé.
mational cycle attests to the block’s innate and enduring capacity to evolve.
Ce cycle de mutations confirme la capacité initiale et permanente d’évo-
Today it is one of few examples of a horizontal diversity of programs.
PART 2 — THE BLOCKS
ANALYSE TYPO-MORPHOLOGIQUE
lution d’un tel îlot. C’est aujourd’hui l’un des rares exemples d’une mixité programmatique horizontale.
136
137
Bureaux — Offices
1 2 3 4 5
RUE DE VIARMES
Escalier — Stairs Palier — Corridor Bureau — Offices Toilettes — Toilets Cour — Courtyard
3 3
3
3
4 3
3
1
3
4
2
3 2
3
4
3
2
3
3
3
3
1
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1
3
3
4
5
2 3
3 3
3
RUE COQUILLÈRE
Logements — Housings
1 2 3 4 5 6
Escalier — Stairs Palier — Corridor Entrée — Hall Zone jour — Living room Zone nuit — Bedroom Cour — Courtyard
4
5
5
4
3
4
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5
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5 5
5
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4 4
6
4 2
RUE DU LOUVRE
4
1 4
5
1
5 4
4
2 4
4
3 4
4
TYPOLOGICAL AND MORPHOLOGICAL ANALYSIS
Histoire d’évolutivité
Histoires d’îlots Block histories PARIS 8
A history of upgradability
Au 99, avenue des Champs Élysées, plusieurs immeubles d’époque (du
At 99, avenue des Champs Elysées, several period buildings (from the
XIXe au XXIe siècle) et d’écriture différentes composent un îlot issu d’une
19th to the 21th century) of different styles make up a block that is the
logique haussmannienne. Cet îlot, constitué d’objets singuliers à la très
product of Haussmann’s logic. Consisting of individual objects with a high
forte mitoyenneté, permet une grande cohésion entre les immeubles, ce qui
percentage of shared walls, this block exhibits a strong interrelationship
permet d’ailleurs à un propriétaire d’en acquérir et d’en transformer pro-
between the buildings, which allows one owner to buy and progressively
gressivement l’ensemble, démontrant ici encore sa grande évolutivité.
transform the whole. This once again offers proof of the model’s adaptability.
99, AVENUE DES CHAMPS ÉLYSÉES
138
PART 2 — THE BLOCKS
PARTIE 2 —
ÎLOTS
ANALYSE TYPO-MORPHOLOGIQUE
139
AVENUE DES CHAMPS-ÉLYSÉES IMMEUBLES CONSTRUITS ENTRE 1850 ET 1914 BUILDINGS BUILT BETWEEN 1850 AND 1914
AVENUE GEORGE V
IMMEUBLES CONSTRUITS ENTRE 1914 ET 1939 BUILDINGS BUILT BETWEEN 1914 AND 1939
IMMEUBLES CONSTRUITS ENTRE 2000 ET 2007 BUILDINGS BUILT BETWEEN 2000 AND 2007
TYPOLOGICAL AND MORPHOLOGICAL ANALYSIS
Histoire d’évolutivité
Histoires d’îlots Block histories PARIS 8
A history of upgradability
Au 99, avenue des Champs Élysées, plusieurs immeubles d’époque (du
At 99, avenue des Champs Elysées, several period buildings (from the
XIXe au XXIe siècle) et d’écriture différentes composent un îlot issu d’une
19th to the 21th century) of different styles make up a block that is the
logique haussmannienne. Cet îlot, constitué d’objets singuliers à la très
product of Haussmann’s logic. Consisting of individual objects with a high
forte mitoyenneté, permet une grande cohésion entre les immeubles, ce qui
percentage of shared walls, this block exhibits a strong interrelationship
permet d’ailleurs à un propriétaire d’en acquérir et d’en transformer pro-
between the buildings, which allows one owner to buy and progressively
gressivement l’ensemble, démontrant ici encore sa grande évolutivité.
transform the whole. This once again offers proof of the model’s adaptability.
99, AVENUE DES CHAMPS ÉLYSÉES
138
PART 2 — THE BLOCKS
PARTIE 2 —
ÎLOTS
ANALYSE TYPO-MORPHOLOGIQUE
139
AVENUE DES CHAMPS-ÉLYSÉES IMMEUBLES CONSTRUITS ENTRE 1850 ET 1914 BUILDINGS BUILT BETWEEN 1850 AND 1914
AVENUE GEORGE V
IMMEUBLES CONSTRUITS ENTRE 1914 ET 1939 BUILDINGS BUILT BETWEEN 1914 AND 1939
IMMEUBLES CONSTRUITS ENTRE 2000 ET 2007 BUILDINGS BUILT BETWEEN 2000 AND 2007
PARTIE 2 —
batiment moyen: 302 m2 parcelle moyenne: 409 m2
148
0
0
PARIS 2
PARIS 8
3, RUE DE LA PAIX
20, RUE VERNET
Architecte — Architect
Architecte — Architect
Paul Mesnard
Salleron
REZ-DE-CHAUSSÉE — GROUND FLOOR
ÉTAGE COURANT — STANDARD FLOOR
21
REZ-DE-CHAUSSÉE — GROUND FLOOR
19
IU
5
23
3
11
17
18
26
3 9
20
7
22
19
14
18
6
7
17
1
22
23
0
5
5 6 7 8 9 10
9
3
26
28
7
30
5
6
5
30
31
29 16
18
11 12 14 15 16 17 18 19
Courette — Courtyard Fontaine — Fountain Palier — Landing Antichambre — Antechamber Salon — Living room Salles à manger — Dining room Chambre — Bedroom Cuisine — Kitchen
3
18
2
1
34
35
32
30
4
25
Boutique — Shop Arrière-boutique- — Back shop Magasin — shop Loge et cuisine du concierge — Janitor Porte cochère — Carriage entrance Grand escalier — Grand staircase Escalier de service — Service staircase Vestibule — Hall Couloir — Corridor Salle de bains — Bathroom
22
37
36 4
8
18
1 2 3 10m 4
37
12
15
1
16
18
26
2
2
15
11
24
3
28
13
14
23
batiment moyen: 302 m2 20 20 parcelle moyenne: 409 m2
17
12 20
4
12
19
4
38
24
18 3
23
18
14
6
31 38
22
3 16
26
7 21
28
38 39
13
22 15
5
38
25
24
10
28
27
18
33 28
28
25
20 21 22 23 24 25 26
Chambre — Bedroom Chambre de la cuisinière — Cook’s bedroom Toilettes — Toilets Couloir — Corridor Cabinet à l’anglaise — English cabinet Grand balcon — Large balcony Courette — Small courtyard
1 2 3 4 5 6 7 8
Descente à couvert — Covered drop-off area Bureau de réception — Reception desk Bureau de la compagnie des trains — Train company’s office Service de bagages — Luggage service Ascenseur — Elevator Escalier — Staircase Cour — Courtyard Bureau de la direction — Manager’s office
9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19
Salon de réception — Reception lounge Galerie de réception — Reception gallery Coiffeur — Haidresser Courrette — Small courtyard Monte charge — Elevator Escalier de service — Service staircase Jardin d’hiver — Winter garden Grand hall — Large hall Agence théâtrale — Theater agency Salle à manger — Dining room Escalier de l’office de table d’hôte — Guest house office staircase
20 21 22 23 24 25 26 27 28 29
Salon — Living room Entrée particulière — Private entry Vestiaire des hommes — Men’s cloakroom Vestiaire des femmes — Women’s cloakroom Grande salle à manger — Grand dining room Bureau de la table d’hôte — Guest house office Bureau du restaurant — Restaurant’s office Table d’hôte — Guest house Salon — Living room Escalier — Staircase
30 31 32 33 34 35 36 37 38 39
10 m
149
ÉTAGE COURANT — STANDARD FLOOR
IO
20
3
9
10 m
PART 2 — THE BUILDING
TYPOLOGICAL AND MORPHOLOGICAL ANALYSIS
IMMEUBLE
ANALYSE TYPO-MORPHOLOGIQUE
Ascenseur — Elevator Cour — Courtyard Cabine téléphonique — Telephone booth Bagages — Luggages Toilettes — Toilets Chambre — Room Grand escalier — Main staircase Galerie des chambres — Rooms corridor Service — Service Passerelle — Walkway
PARTIE 2 —
batiment moyen: 302 m2 parcelle moyenne: 409 m2
148
0
0
PARIS 2
PARIS 8
3, RUE DE LA PAIX
20, RUE VERNET
Architecte — Architect
Architecte — Architect
Paul Mesnard
Salleron
REZ-DE-CHAUSSÉE — GROUND FLOOR
ÉTAGE COURANT — STANDARD FLOOR
21
REZ-DE-CHAUSSÉE — GROUND FLOOR
19
IU
5
23
3
11
17
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3 9
20
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9
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5
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Courette — Courtyard Fontaine — Fountain Palier — Landing Antichambre — Antechamber Salon — Living room Salles à manger — Dining room Chambre — Bedroom Cuisine — Kitchen
3
18
2
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35
32
30
4
25
Boutique — Shop Arrière-boutique- — Back shop Magasin — shop Loge et cuisine du concierge — Janitor Porte cochère — Carriage entrance Grand escalier — Grand staircase Escalier de service — Service staircase Vestibule — Hall Couloir — Corridor Salle de bains — Bathroom
22
37
36 4
8
18
1 2 3 10m 4
37
12
15
1
16
18
26
2
2
15
11
24
3
28
13
14
23
batiment moyen: 302 m2 20 20 parcelle moyenne: 409 m2
17
12 20
4
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19
4
38
24
18 3
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7 21
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5
38
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28
25
20 21 22 23 24 25 26
Chambre — Bedroom Chambre de la cuisinière — Cook’s bedroom Toilettes — Toilets Couloir — Corridor Cabinet à l’anglaise — English cabinet Grand balcon — Large balcony Courette — Small courtyard
1 2 3 4 5 6 7 8
Descente à couvert — Covered drop-off area Bureau de réception — Reception desk Bureau de la compagnie des trains — Train company’s office Service de bagages — Luggage service Ascenseur — Elevator Escalier — Staircase Cour — Courtyard Bureau de la direction — Manager’s office
9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19
Salon de réception — Reception lounge Galerie de réception — Reception gallery Coiffeur — Haidresser Courrette — Small courtyard Monte charge — Elevator Escalier de service — Service staircase Jardin d’hiver — Winter garden Grand hall — Large hall Agence théâtrale — Theater agency Salle à manger — Dining room Escalier de l’office de table d’hôte — Guest house office staircase
20 21 22 23 24 25 26 27 28 29
Salon — Living room Entrée particulière — Private entry Vestiaire des hommes — Men’s cloakroom Vestiaire des femmes — Women’s cloakroom Grande salle à manger — Grand dining room Bureau de la table d’hôte — Guest house office Bureau du restaurant — Restaurant’s office Table d’hôte — Guest house Salon — Living room Escalier — Staircase
30 31 32 33 34 35 36 37 38 39
10 m
149
ÉTAGE COURANT — STANDARD FLOOR
IO
20
3
9
10 m
PART 2 — THE BUILDING
TYPOLOGICAL AND MORPHOLOGICAL ANALYSIS
IMMEUBLE
ANALYSE TYPO-MORPHOLOGIQUE
Ascenseur — Elevator Cour — Courtyard Cabine téléphonique — Telephone booth Bagages — Luggages Toilettes — Toilets Chambre — Room Grand escalier — Main staircase Galerie des chambres — Rooms corridor Service — Service Passerelle — Walkway
PARTIE 2 —
Classification des typologies d’immeubles à partir des îlots analysés Classification of building types in the blocks studied
We analyzed the types of Haussmann buildings by studying the typologies that make up the blocks studied beforehand. After extracting each
ment. Après avoir extrait chaque immeuble, l’étude consiste à identifier
building, we then identified and classified the footprint types to categorize
et classer les typologies d’emprise au sol afin de pouvoir catégoriser les
the buildings constructed between 1840 and 1910. Out of a sampling of
immeubles construits entre 1840 et 1910. Porter sur un échantillon de
530 buildings, our analysis yielded 7 types of footprints representing 7 gene-
530 immeubles, l’analyse dégage 7 typologies d’emprise au sol, représentant
ral typologies in the Haussmann plan.
Part des typologies d’immeubles sur l’ensemble des îlots étudiés The percentage of the building typologies in all the blocks studied
143
7 typologies génériques de plan Haussmannien. batiment moyen: 302 m2 parcelle moyenne: 409 m2
(m)
IMMEUBLE II
204.4 Surface moyenne — Average surface area 16.1
Longueur moyenne de façade sur rue — Average length of the façade along the street
(m)
IL
269.3 Surface moyenne — Average surface area 17.2
Longueur moyenne de façade sur rue — Average length of the façade along the street
batiment moyen: 302 m2 parcelle moyenne: 409 m2
batiment moyen: 302 m2 parcelle moyenne: 409 m2
142
L’analyse des typologies d’immeubles Haussmanniens se fait à travers l’étude des typologies d’immeubles constituants les îlots étudiés précédem-
TYPOLOGICAL AND MORPHOLOGICAL ANALYSIS PART 2 — THE BUILDING
IMMEUBLE
ANALYSE TYPO-MORPHOLOGIQUE
(m)
IU
351.1 Surface moyenne — Average surface area 16.4
Longueur moyenne de façade sur rue — Average length of the façade along the street
(m)
IO
261.2 Surface moyenne — Average surface area 14.3
Longueur moyenne de façade sur rue — Average length of the façade along the street
(m)
IA
351.3 Surface moyenne — Average surface area 39.7
Longueur moyenne de façade sur rue — Average length of the façade along the street
(m)
batiment moyen: 302 m2 parcelle moyenne: 409m2 m2 batiment moyen: 302
IT
304.8 Surface moyenne — Average surface area 18.8
2m 203 :neyom tnemitab
Longueur façade 2m 9moyenne 04 :enndeey om esur llerue cra— p Average length of the façade along the street
parcelle moyenne: 409 m2 (m)
IE
batiment moyen: 302 m2 parcelle moyenne: 409 m2
327.2 Surface moyenne — Average surface area 12
Longueur moyenne de façade sur rue — Average length of the façade along the street
II
IL
IU
IO
IA
IT
IE
35.3 %
25.8 %
21.7 %
7.6 %
7 %
1.7 %
0.9 %
PARTIE 2 —
Classification des typologies d’immeubles à partir des îlots analysés Classification of building types in the blocks studied
We analyzed the types of Haussmann buildings by studying the typologies that make up the blocks studied beforehand. After extracting each
ment. Après avoir extrait chaque immeuble, l’étude consiste à identifier
building, we then identified and classified the footprint types to categorize
et classer les typologies d’emprise au sol afin de pouvoir catégoriser les
the buildings constructed between 1840 and 1910. Out of a sampling of
immeubles construits entre 1840 et 1910. Porter sur un échantillon de
530 buildings, our analysis yielded 7 types of footprints representing 7 gene-
530 immeubles, l’analyse dégage 7 typologies d’emprise au sol, représentant
ral typologies in the Haussmann plan.
Part des typologies d’immeubles sur l’ensemble des îlots étudiés The percentage of the building typologies in all the blocks studied
143
7 typologies génériques de plan Haussmannien. batiment moyen: 302 m2 parcelle moyenne: 409 m2
(m)
IMMEUBLE II
204.4 Surface moyenne — Average surface area 16.1
Longueur moyenne de façade sur rue — Average length of the façade along the street
(m)
IL
269.3 Surface moyenne — Average surface area 17.2
Longueur moyenne de façade sur rue — Average length of the façade along the street
batiment moyen: 302 m2 parcelle moyenne: 409 m2
batiment moyen: 302 m2 parcelle moyenne: 409 m2
142
L’analyse des typologies d’immeubles Haussmanniens se fait à travers l’étude des typologies d’immeubles constituants les îlots étudiés précédem-
TYPOLOGICAL AND MORPHOLOGICAL ANALYSIS PART 2 — THE BUILDING
IMMEUBLE
ANALYSE TYPO-MORPHOLOGIQUE
(m)
IU
351.1 Surface moyenne — Average surface area 16.4
Longueur moyenne de façade sur rue — Average length of the façade along the street
(m)
IO
261.2 Surface moyenne — Average surface area 14.3
Longueur moyenne de façade sur rue — Average length of the façade along the street
(m)
IA
351.3 Surface moyenne — Average surface area 39.7
Longueur moyenne de façade sur rue — Average length of the façade along the street
(m)
batiment moyen: 302 m2 parcelle moyenne: 409m2 m2 batiment moyen: 302
IT
304.8 Surface moyenne — Average surface area 18.8
2m 203 :neyom tnemitab
Longueur façade 2m 9moyenne 04 :enndeey om esur llerue cra— p Average length of the façade along the street
parcelle moyenne: 409 m2 (m)
IE
batiment moyen: 302 m2 parcelle moyenne: 409 m2
327.2 Surface moyenne — Average surface area 12
Longueur moyenne de façade sur rue — Average length of the façade along the street
II
IL
IU
IO
IA
IT
IE
35.3 %
25.8 %
21.7 %
7.6 %
7 %
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