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Editorial développement socio-économique et l’accroissement démographique que connaît le L eMaroc se sont accompagnés par l’augmentation de la quantité et de la qualité des déchets
solides produits essentiellement par les ménages et les industries, notamment par l’industrie minière. Cette évolution a eu pour corollaire la multiplicité et l’intensité des effets néfastes sur la santé humaine et l’environnement en général. L’analyse de la situation actuelle du secteur des déchets solides et miniers au royaume montre des défaillances au niveau des services de collecte, du transport, du traitement et de l’élimination. Ces défaillances sont d’origine institutionnelle, juridique, technique et éducationnelle. L’approche marocaine de développement durable de la gestion de ces déchets se base sur le renforcement du cadre législatif et institutionnel, la planification à court , moyen et long terme, la définition claire du rôle des différents intervenants dans ce domaine, l’adoption du principe «pollueur - payeur «, l’utilisation de technologies propres pour réduire les déchets à la source et la mise en place d’une politique permanente d’éducation et de sensibilisation relative à la gestion des déchets solides. Ainsi, un changement de pratiques s’estime être imposé. En effet, et dans l’optique d’assurer un meilleur management de rejets solides et miniers sur le territoire marocain, il est crucial d’améliorer le tri, de renforcer le recyclage et la valorisation des déchets, ainsi que de promouvoir des décharges mieux encadrées. Le développement de la filière exige toutefois des investissements et des compétences que le secteur public n’est pas toujours en capacité d’apporter. Les collectivités se tournent donc vers le secteur privé pour bénéficier de son savoirfaire et de sa capacité à maîtriser les coûts. Les acteurs privés s’impliquent principalement dans la collecte des déchets, mais aussi dans l’exploitation de décharges contrôlées et le recyclage. Le traitement des déchets et de leurs produits dérivés offrent au secteur privé de nouvelles opportunités économiques. Mais les perspectives du secteur privé en matière de traitement des déchets restent encore largement tributaires de la mise en place d’un cadre règlementaire strict et sécurisant, d’une bonne gouvernance publique et d’un meilleur accès au financement. Elles sont contraintes, aussi, par la faiblesse des moyens financiers des collectivités. Comment pérenniser des modèles économiques attractifs pour la gestion des déchets solides? Quels mécanismes de financement doit-on favoriser ? Comment financer les opérateurs privés ? Quels processus doit on adopter afin d’assurer une gestion durables des déchets ménagers et miniers ? (Autres questions selon les sujets des articles proposés…) Autant de questions auxquelles ce numéro de la revue « GEOMAG » tente de répondre pour définir les conditions favorables à l’engagement durable du secteur privé et public dans le domaine des déchets solides municipaux et miniers. Rédactrice: BELMAATI CHERKAOUI Amal Présidente du GéoClub 3 GéoMag - 2015
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24 octobre 1959, 3 ans seulement après l’indépendance du Maroc du protectorat L efrançais, Feu Sa Majesté le Roi Mohammed V inaugra l’Ecole Mohammadia d’Ingénieurs.
Venue combler le besoin de l’Etat en cadres, elle fut la première école d’ingénieurs au Maroc.
Depuis 1982, les étudiant de l’EMI suivent durant leur séjour à l’Ecole une formation paramilitaire. cette formation militaire est réalisée par un détachement des Forces Armées Royales résidant à l’Ecole qui assure l’instruction militaire, l’encadrement sportif et qui s’occupe aussi du maintien de la discipline des élèves Ingénieurs au sein de l’Ecole. L’Ecole Mohammadia d’Ingénieurs qui est toujours au coeur de l’innovation au Maroc, abrite plusieurs clubs représentant les différents départements et qui s’intéressent non seulement au développement personnel de l’élève ingénieur et à l’épanouissement de ses compétences linguistiques et culturelles, mais aussi au développement économique et social de leur communauté. Le réseau EMIste est le plus large réseau d’ingénieurs au Maroc, avec 8000 ingénieurs actifs dans tout domaine du monde socio-professionnel. L’Ecole Mohammadia d’ingénieurs est ainsi le label de l’endurance, de la polyvalence, de la créativité et de l’innovation. Elle représente 55ans d’excellence dans l’histoire du Maroc.
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PRÉSE NTAT IO N D U G É O CL UB GÉOCLUB
Le GéoClub a été créé en 2008 par les élèves ingénieurs du Département Génie Minéral pour faciliter le contact des élèves avec le monde socioprofessionnel. Ils ont organisé plusieurs événements qui ont contribués au rayonnement du Département Génie Minéral en particulier et de l’Ecole Mohammadia d’Ingénieurs en général. La journée GéoClub traite chaque année une thématique d’actualité qui touche un aspect de la formation des ingénieurs géologues. Cette journée est animée par des intervenants spécialisés dans la thématique abordée et issus d’établissements publiques et du monde socio-professionnel. Le GéoClub organise également chaque année une tournée dans les centres qui abritent les classes préparatoires aux grandes Ecoles pour une présentation du Département Génie Minéral et de l’Ecole Mohammadia d’Ingénieurs.
CONCEPTEUR: BELGHITI Achraf GéoMag - 2015
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Département Génie Minéral Mohammadia d’Ingénieurs a démontré tout au long de son L ‘Ecole existance sa capacité d’anticiper les besoins de l’économie et les at-
tentes de la société. Le département Génie Minéral, l’un des plus anciens département de l’EMI a formé des ingénieurs dans les domaines de l’hydrogéologie, géologie de l’ingénieur, de prospection minière, de l’exploitation et de la valorisation des minerais, des tracés linéaires, de l’environnement, de l’aménagement du territoire et du dégagement et de la gestion des ressources en eau. Le département Génie Minéral compte: - 14 enseignants chercheurs diplomés de grandes Universités. - 110 élèves ingénieurs officiers de réserve. Le département Génie Minéral abrite une filière Génie Minéral avec 3 options en 3ème année: - Hydrogéologie et géologie de l’Ingénieur - Génie Minier - Géologie Minière Outre la formation initiale, le département Génie Minéral offre des programmes de formation pour la recherche dans le cadre de deux unités qui mènent des activités de recherches appliquées et orientées vers les problèmes réels de l’environnement socio-économique: • Laboratoire de Géophysique appliquée, de Géologie de l’ingénieur, de Géotechnique et de l’Environnement (L3GIE) • Equipe d’Identification et de Modelisation de l’Environnement Naturel (EIMEN)
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Introduction du thème
Maroc est engagé, depuis ces dernières années, dans une politique volontariste de L egestion, en termes de Développement Durable et de Protection de l’Environnement.
En fait, le Maroc connaît une forte croissance de la population urbaine et une augmentation de la production des déchets ménagers. La production actuelle des déchets ménagers en milieu urbain au Maroc est estimée à 5,3 millions de tonnes par an. Ceci a rendu difficile la collecte, l’évacuation et l’élimination des déchets ménagers et assimilés. Ces déchets sont très souvent éliminés dans des décharges sauvages ou encore dans des points noirs et dans les cours d’eau sans aucun traitement. Le sous-sol marocain renferme de nombreux gisements miniers qui font l’objet d’exploitation à grande échelle (phosphates, métaux de base, métaux précieux, substances utiles,..). Le secteur minier joue un rôle important dans l’économie nationale, mais il a une influence sur l’environnement par la transformation des paysages, le dépôt de déchets solides et le rejet d’effluents liquides et atmosphériques. C’est dans cette perspective que, depuis la création d’un département ministériel chargé de l’environnement, de nombreuses initiatives et avancées ont vu le jour, notamment celles relatives à la professionnalisation des services de collecte, nettoiement et mise en décharge de ces déchets. De même, la prise de conscience internationale, pour une meilleure gestion de l’environnement et sa préservation est de plus en plus présente. Le Maroc s’inscrit dans cette logique. Ainsi, et en se penchant sur la situation de la gestion des déchets solides au sein du territoire marocain, et en mesurant l’importance que revêt cette question dans les stratégies de développement durable, c’est pourquoi la gestion de ces déchets est considérée comme l’un des aspects constituant un défi majeure, auquel est confronté le Maroc. Dans cette perspective, le ‘ Géoclub’ organise, avec la participation de personnalités issues du monde socioprofessionnel, le 21/avril/2015 une journée sous le thème :
« Gestion des déchets solides ménagers et miniers au Maroc: défis et opportunités » qui mettra l’accent sur la stratégie du Gouvernement marocain dans ce domaine. Elle permettra également de mettre l’accent sur l’évaluation des impacts environnementaux et sanitaires des rejets miniers solides et le plan d’action envisagé par les opérateurs du secteur minier et les autorités compétentes chargées de l’environnement. 7 GéoMag - 2015
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Les déchets solides ménagers et miniers 1- Déchets solides ménagers e Maroc connait une augmentation continue du volume des déchets ménagers solides et industriels. Cette augmentation est due à la fois à la croissance régulière du nombre d’habitants, au changement des modes de production et de consommation, à l’amélioration du niveau de vie et au développement de l’industrie et principalement l’industrie minière. Les déchets sont très divers : des déchets ménagers, des déchets de l’industrie, des déchets du commerce, des déchets miniers solides…etc. La gestion de ces déchets est à la fois un enjeu majeur et un défi pour les autorités compétentes chargées des questions l’environnement. La réussite de cette gestion dépend en grande partie du choix des approches et des méthodes qui seront utilisés. Le sérieux et l’efficacité des opérateurs et partenaires, les modes de gestion, l’expérience et la maitrise des techniques utilisées sont les composantes de la gestion des déchets ménagers solides. Le citoyen a le droit de vivre dans un environnement propre sans déchets apparents et sa
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participation et son engagement constituent une garantie et un apport complémentaires pour une protection et une préservation d’un environnement meilleur. Il est donc nécessaire et primordial d’associer le citoyen dans la procédure de la collecte des déchets ménagers solides par des campagnes de sensibilisation et des panneaux publicitaires indiquant les endroits réservés à leurs collectes. En plus d’une collecte efficace des déchets solides qui commence déjà au niveau des foyers et centres de production, les procédures de transport, les sites d’élimination et de décharges sont des étapes importantes du processus de traitement des déchets ménagers solides du fait de leurs impacts sur le milieu environnant et de leurs risques néfastes sur la santé des individus. Ainsi les décharges surveillées constituent des solutions efficaces aux problèmes de ces déchets.
2- Déchets solides miniers La géologie du Maroc est très diversifiée
et son sous-sol renferme de nombreuses ressources minérales dont la production est estimée à 33 millions de tonnes de minerais en 2013 dont 31 millions de tonnes des phosphates et dérivés. Le secteur emploie près de 40 000 personnes. L’industrie minière peut être une source polluante si jamais les dispositions nécessaires ne sont pas prises en considération. Elle est polluante par les rejets solides, liquides et gazeux qu’elle génère, mais aussi à cause des destructions des terres arables et des écosystèmes qu’elle occasionne. Les déchets miniers sont des produits qui résultent de la recherche et de l’exploitation minière ou du traitement du minerai et qui sont généralment deversés dans les alentours environnants du site d’exploitation. Ils peuvent être des stériles francs, produits minéralisés non exploitables, des produits plus ou moins retravaillés issus des phases de traitement et d’enrichissement du minerai (cas des rejets de laverie) contenant d’éventuels additifs chimiques, organiques, ou artificiels générés lors de procédés d’extraction de la substance utile.
du paysage naturel. Ces montagnes de résidus extraits du minerai sont souvent à l’origine des poussières transportées par les vents et qui les déposent plus loin sur les habitations et sur les cultures et végétations avoisinantes. Ces terrils posent un véritable problème de gestion de l’environnement et peuvent contenir des concentrations en éléments ou composés chimiques polluants (réactifs de traitement résiduels,...) élevées et leur utilisation dans les infrastructures routières ou dans les opérations de travaux publics doit être précédée par des essais environnementaux appropriés (analyses chimiques) afin d’éviter toute atteinte à la santé des citoyens et à l’équilibre naturel de l’environnement. MR. AKHSSASS Chef du Département Génie Minéral
Les rejets solides amènent généralement à la constitution d’énormes terrils formés par des différentes substances stériles qui entrainent la modification et la défiguration
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Gestion des déchets solides Urbains « Considerations sociale et environnementale » L
a gestion des déchets solides ménagers, industriels, ou médicaux constitue l’une des problématiques de la protection de l’environnement et à laquelle est confrontée quotidiennement toutes les communes. Ces déchets, s’ils sont rejetés de manière insalubre, constituent une source de contamination pour l’eau, le sol, l’air et représentent ainsi un risque permanent pour la santé et l’hygiène publique.
1-Etat des lieux La situation du secteur des déchets ménagers peut se résumer comme suit (2012) :
La production moyenne des déchets ménagers : -Milieu urbain: 0,76 Kg/hab/j -Milieu rural : 0,3 Kg/hab/j.
Composition : Fermentescibles Papier/carton Plastiques Verre Métaux Autres Densité Vrac kg/m3 Humidité PCI Kcal/kg
: 50-70%; :5-10%; :6-10%; : 1-3%; : 1-4%; :4-8%. : 0,4 - 0,5 : 60 - 70% : <1000
-6,7 Millions de tonnes /an avec un accroissement annuel d’environ de 3% -78% de taux de collecte -Environ 200 décharges sauvages sont utilisées pour l’élimination de ces déchets -l’élimination dans des décharges contrôlées répondant aux critères de salubrité n’est que de 15 % seulement -une centaine de décharges sont en cours de réhabilitation -le taux de recyclage des déchets récupérés ne représente que 8%
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2-Approche de la gestion des déchets solides : 2-1 La gestion des ordures ménagères se base sur un certain nombre de principe qui permettent d’assurer l’hygiène publique, d’éviter les nuisances de pollution du milieu naturel, de lutter contre les vecteurs de maladies et d’éliminer les causes de transmission de maladies. Ainsi elle doit intégrer l’ensemble des acteurs à savoir la population, la commune, le service de ramassage, les concessionnaires, les chiffonniers, l’environnement naturel, la société civile et d’autres ; d’où le nécessite de l’information de l’éducation et de la sensibilisation.
-La valorisation des ordures ménagers doit être un objectif économique mais ne doit pas être un handicap pour le choix des méthodes et des procèdes de collecte et de traitement. La recherche de la salubrité publique et la protection de la nature constituent le but essentiel de la mise en œuvre d’une méthode de gestion de ces déchets. 2-2 Avant d’être éliminé le déchet passe par plusieurs étapes. Au niveau de chaque etape plusieurs acteurs peuvent intervenir
-L’analyse de la composition des déchets ménagers montre un degré d’humidité de 60-70% et d’éléments fermentescibles de 50-70% permettant la production de lixiviat et son écoulement superficiel ou souterrain entrainant ainsi la pollution des eaux. -L’accumulation sans protection des ordures constitue un gite de développement des insectes, des rongeurs et autres animaux qui peuvent être des vecteurs de maladies. -La manipulation de ces déchets solides lors de leur tri par des chiffonniers ou autre permet le contact direct avec des déchets tranchants ou piquants éventuellement infectés et par conséquent un risque de transmission de maladies. -La collecte non sélective, qui ne tient pas compte de l’origine de la production des déchets solides urbains, représente un risque permanent pour les manipulateurs tant sur le plan microbien que toxique
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- La production : soit au niveau individuel (foyer) soit au niveau d’un établissement industriel ou public avec des déchets spécifiques (médicaux , toxiques ou autre ) A ce stade la responsabilité de la gestion revient au producteur donc des personnes qui doivent être informées, sensibilisées, et impliquer pour conditionner des ordures ménagères dans des récipients adéquats, de volume suffisant, facilement lavable et devant être convent afin d’éviter le contact (à travers essentiellement des vecteurs) avec le milieu urbain de production. Les déchets devront être présentés à la collecte dans ces récipients ou éventuellement des bacs collectifs aux heures indiquées par les services de ramassage. Déjà au cours de cette étape les déchets commencent leur transpiration (décomposition par exemple) et en fonction de la nature de la filière à suivre on peut entreprendre un Tri notamment entre les déchets d’origine organiques et les déchets à valeur calorifique supérieure ou inerte.
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- Le ramassage, par la commune ou un service concédé, doit être effectué dans des véhicules adéquats conformes à ce genre d’activité et être éventuellement équipés pour entreprendre la première étape de traitement (tassement des ordures). Les bacs collectifs constituent une étape de suivi collecte intermédiaire mais doivent tenir compte des possibilités de sélection des différents catégories de déchets.
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-La collecte peut être sélective ou mixte – La sélection des déchets doit effectuée soit par : Des bacs spécifiques avec des couleurs différents. GéoMag - 2015
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Un calendrier hebdomadaire, un ou deux jours de la semaine pour chaque catégorie de déchets. Déjà à ce stade la récupération des déchets ayant une valeur économique permet de réduire la valeur des déchets à évacuer. La sélection permet d’orienter les déchets vers le traitement adéquat pour une meilleure la récupération et valorisation économique.
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-Le traitement à pour objectif d’assurer l’innocuité des déchets et leur élimination finale. Du fait de la nature des déchets ménagers (fort pourcentage de matière organique), à priori l’enfouissement ou le compostage constituent le mode de traitement le plus indiqué.
Le choix du procédé à appliquer doit tenir compte des expériences du Maroc dans ce domaine en particulier l’expérience E vécue durant les années 80 ou plusieurs unités de compostage ont été réalisées malheureusement elles n’ont pas été exploitées et rentabilisées de manière rationnelle -Le reste des déchets, après tri des composants récupérables et de traitement par compostage, doit être évacué vers une décharge contrôlée ou les déchets seront enfouis tout en respectant la protection de l’eau souterraine et superficielle contre toute pollution.
Toutes ces étapes demandent la mise en œuvre d’action en matière d’information, d’éducation, de sensibilisation et de responsabilisation de la population. Le service chargé de la gestion de ces déchets devra assurer le matériel pour la collecte (mixte ou sélective) le transport et l’enlèvement régulier de ces déchets, le traitement et la mise en place d’une stratégie commerciale pour la vente du compost (engrais naturel) et éventuellement des matières récupérables et recyclables.
3-Stratégie La proposition d’une stratégie de gestion intégrée des déchets urbains devra tenir compte d’un certain nombre de préalable, de contrainte d’objectif de protection de la salubrité publique et de développement durable, et enfin de modèle à transposer pour d’autres projets. 3-1 le modèle à appliquer doit tenir compte du l’ensemble de l’agglomération et intégrer de manière progressive les mêmes principes de gestion pour l’ensemble de la zone à savoir : La sensibilisation et la participation de la population à la prise en charge des différentes étapes de la gestion. La mise en place des matériels et des équipements nécessaires pour le tri, la collecte, et le transport. 3-2 La starification des zones (quartiers par exemple) produisant la même nature
des déchets (organique, inerte, recyclable, et récupérable). - L’identification dans l’environnement immédiate des zones potentielles pour l’enfouissement, avec réalisation d’étude d’impact, ou l’utilisation éventuelle du compost. 3-3 Il doit être admis que les produits de vente et de revente des produits récupérables ou à recycler ainsi que le vente du compost ne pourront pas assurer la prise en charge de toutes les dépenses du plan de gestion des déchets, l’objectif est d’assurer une hygiène publique et par conséquent il ya un prix à payer. L’organisation commerciale à mettre en œuvre doit permettre d’éviter l’anarchie (chiffonniers) dans la récupération des déchets à valeur économique et de rationnaliser l’activité tout en créant des débouchés pour l’écoulement de ces déchets.
Conclusion : La problématique de la gestion des déchets ménagers s’articule sur un certain nombre axes qui doivent tenir compte des préalables d’ordre social et environnemental. L’objectif de développement durable implique, entre autre, l’adhésion de la population, la protection de l’environnement et l’utilisation rationnelle des ressources naturelles. AZIZI Abdelhamid Ing.Général(EMI) Consultant en Environnement, Assainissement et Ingénierie Sanitaire 13
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