Alternative pour une meilleure urbanité de l'Avenue Habib Bourguiba

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Remerciement

Je tiens par la présente experimer ma reconnaissance la plus sincère à Mme SELLAMI Alya, ma directrice de mémoire pour son inestimable soutien. Merci pour votre patience quotidienne et sans limite, pour vos encouragements et votre dévouement. Je vous en serai éternellement reconnaissant. Je tiens à remercier M.Trabelsi Ridha Président Directeur Général de la SPLT, M.Ben Amor Jalel et M.Souissi Med Amine à la Direction d’Urbanisme pour leur aide et soutien lors de mon stage de recherche effectué au sein de la SPLT. Merci à tous les professionnels en architecture et urbanisme qui ont accepté de me recevoir en entretien et m’ont aidé à assimiler plus clairement les réelles dimensions d’une réflexion urbaine, en particulier Mme ZARGELAIOUN Thouraya Un énorme merci à ma famille et à mes amis qui m'ont encouragé, soutenu et, surtout, ont cru en moi et mes capacités. Enfin, un grand merci pour toutes les personnes qui ont contribué à la réalisation de ce projet.


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Sommaire 1 Introduction Générale 1.1 Introduction 1.2 Problématique 1.3 Méthodologie

2 Etat des lieux des tissus urbains de Tunis 2.1 La ville de Tunis : 2.2 Medina 2.3 La ville basse de Tunis 2.4 L’avenue Habib Bourguiba : entre l’oubli et la réappropriation 2.5 Walk to the sea : un vieux rêve en cours de concrétisation 2.6 Tunis de demain : Perspectives transformations et potentialités

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3 Un axe, un aboutissement 3.1 Grande Avenue Champs Elysées - Paris 3.2 Projet « Quartier la Loi » - Bruxelles 3.3 Transformation de la ville de Barcelone

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4 « L’entre deux » 4.1 Ilot ouvert (Christian De Portzamparc) : redynamiser l’espace urbain 4.2 Projets « Ouverts » : dimensions humaines, urbaines et architecturales 4.3 L’Espace public : catalyseur d’urbanité 4.4 Au-delà de l’espace public : Un microcosme 4.5 L’espace intermédiaire : un intérieur urbain 4.6 Réflexion

5 Le projet 1) Choix de la frange d’intervention 2) Projet « Atelier Lions & Associates » 3) L’intervention urbaine

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1. Introduction générale 1.1 Introduction C’est en observant le paysage urbain dans l’agglomération de Tunis et plus particulièrement au niveau de l’axe Habib Bourguiba, qu’une intention d’intervention sur ce tissu particulier a émergée. qui perd de plus en plus sa valeur historique, En effet ce paysage urbain qui souffre d’une rupture et d’une carence de ses différentes composantes. L’idée est de redynamiser cet ensemble à travers un projet urbain. L’idée est de lui créer un nouveau poumon à l’aboutissement de l’avenue « Habib Bourguiba » à la fois urbain, social et culturel et une ouverture à la fois physique sur le paysage urbain environnant (Lac de Tunis) et fictive sur un meilleur futur. Cette intervention devrait générer une nouvelle atmosphère urbaine et alléger la rupture présente avec tous ses enjeux. Elle constituera une transition vers une ville qui assume son urbanité, intègre les citoyens dans son développement. Elle pourrait redynamiser l’axe historique et médiateur qu’est l’avenue « Habib Bourguiba »

“Une ville finit par être une personne.” Victor Hugo « La ville est pourtant ce qui compte le plus, qui doit compter le plus. Parce que rien n’est plus nous-mêmes que ça. Quand elle change, c’est nous qui la faisons changer » Eugène Guillevic « Les habitations font la ville mais les citoyens font la cité » Jean Jacques Rousseau

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1.2 Problématique

Une ville s’identifie non seulement à travers ses « limites, repères, règles » mais aussi grâce à l’urbanité de ces citoyens. Le citoyen, quant à lui, s’identifie par rapport à sa ville, son atmosphère et son environnement. Et c’est dans cette relation de fusion, qu’une certaine appartenance, une mémoire collective et un esprit de communauté prend forme. Malgré cette connexion entre la ville, ses espaces publics et le citoyen, la ville reste soumise et doit s’adapter aux besoins évolutifs dans un monde urbain en constant changement. L’espace public est le berceau de la vie urbaine, un lieu fédérateur de repères, d’émotions et de vécu pour l’individu qui l’habite. Ainsi la ville à travers son espace public fait l’objet d’expériences vécues singulières et partagées. Les conditions d’accessibilité et d’appropriation de l’espace public déterminent les possibilités de rencontre et de partage. L’espace conçu et réalisé par les acteurs du cadre bâti (professionnels, politiques), est vécu, approprié, différemment apprécié selon les individus, leur histoire personnelle, leur motivation, leurs actions. Il est collectivement partagé par des individus en interaction les uns avec les autres. Plus l’espace est accessible de façon différencié, plus les possibilités d’appropriation sont ouvertes, plus il contribue au développement social, culturel, et économique. Multipliant les modalités de pratique urbaine qui lui sont attachées, l’espace devient un microcosme, une ville dans la ville. L'avenue Habib Bourguiba est l'axe de la ville de Tunis par excellence, il est son axe historique, culturel et économique. Il débute à partir de la vieille Médina et traverse la ville coloniale. Par sa proximité au plan d’eau de Tunis, son aboutissement sur les Berges du Lac peut être un lieu potentiel d'une nouvelle évolution urbaine de la ville. Malgré cette potentialité, cette artère névralgique connait malheureusement une rupture au niveau de son

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aboutissement actuel et perd de plus en plus sa valeur d’axe structurant au profit d’autres pôles attractifs Le parcours de l’avenue Habib Bourguiba est un voyage à travers le temps entre passé (La Médina de Tunis), présent (L'hypercentre) et le futur (Lac de Tunis). Le plan d’eau de Tunis en tant qu’aboutissement offre la possibilité de devenir un nouveau point de convergence qui revalorisera et redynamisera l’axe de l’avenue Habib Bourguiba malheureusement en déclin. Cet axe, envers lequel les Tunisiens ressentent une appartenance, représente une identité et une partie primordiale de leur vie et pratiques urbaines. Comment peut-on revaloriser l’aboutissement de l’avenue Habib Bourguiba, pour en faire une nouvelle transition de la ville de Tunis ? Comment redonner une nouvelle perspective à cet axe emblématique de la ville de Tunis, tout en valorisant son plan d’eau ?

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1.3 Méthodologie Pour répondre à la problématique posée, j’ai entrepris un travail bibliographique en histoire et urbanisme, afin de me familiariser avec l’historique et l’évolution de l’Avenue Habib Bourguiba et son environnement immédiat afin d’assimiler l’ensemble de leurs dimensions.

Comme première réflexion, j’ai établi un diagnostic territorial de l’hypercentre de Tunis (Medina, ville basse , l’Avenue Habib Bourguiba et la zone Nord Oust-Sud Ouest) en effectuant des analyses et des visites sur terrain. Aussi par l’utilisation d’un ensemble d’outils de représentation hybride tels que les coupes urbaines, les transect1 et les schémas d’ambiances. Et comme deuxième réflexion, j’ai approfondi mes recherches en ce qui concerne : - Etablir des réflexions par rapport aux potentialités de transformation et restructuration de l’hypercentre - Analyse de projets de référence qui s’alignent avec les composantes de ma problématique - Les réflexions Portzamparc

sur

l’ilot-ouvert

par

Christian

De

- La dimension humaine dans l’espace public

Une dernière réflexion, qui sera le point de développement d’une intervention urbaine du secteur A de la zone Nord-Ouest – Sud-Ouest.

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Nicholas Tixier- HDR , Cresson, 2017

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Etat des lieux de l'hypercentre de Tunis

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« Les arabes comparent Tunis à un Burnous étendu ; et cette comparaison est juste. La ville s’éclate dans la plaine, soulevée légèrement par des ondulations de la terre qui font saillir par places les bords de cette grande tranche de maisons plâtres d’où surgissent les dômes des mosquées et les minarets. A peine distingue-t-on que ce sont là des maisons, tant cette plaque blanche est compacte, continue et rampante. Autour d’elle trois Lac qui, sous le dur soleil d’orient, brillent comme des plaines d’acier. Au nord, au loin, la sebkra-er-Bouan ; à l’ouest, la Sebkra-Seldjoumi, aperçu par-dessus la ville, au sud, le grand lac Dahira ou la de Tunis »2

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GUY DE MAUPASSANT, DE TUNIS A KAIROUAN, COLL. LE REGARD LITTERAIRE, PARIS, COMPLEXES, 1993, P.20

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2 Etat des lieux de l'hypercentre de Tunis 2.1 La ville de Tunis

Par son emplacement stratégique sur un site qui s’ouvre à la fois sur la Méditerranée par le Golfe, Tunis, capitale de la Tunisie, a été le berceau et le point de passage de plusieurs civilisations et dynasties au fil de 3000 ans d’histoire. Cette ville particulière se dessine comme un canevas de diversité architecturale et de paysages urbains hérités et nouveaux, lui donnant une certaine dynamique, renforcée par de nombreux processus de renouvellement et transformations urbains survenus tout au long des deux derniers siècles.

Figure 1: Expansion de la ville de Tunis – Source : Archibat 2013

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L’histoire particulière de l’hypercentre de la ville et les bouleversements qu’il a connus tout au long de son existence ont abouti à un tissu urbain mixte, allant de la médina renfermée derrière ses remparts, au quartier européen ou ville basse. Le premier noyau de cette ville basse datant du protectorat est structuré le long d’un axe celui de l’Avenue Jule Ferry, l’actuelle Avenue Habib Bourguiba. Cette Avenue artère principale de la ville, est devenue son emblème et un repère incontournable

Figure 2: Vue aérienne Av.Habib Bourguiba – Source : Aymen Ben Memi

Constituée d’une médina structurée depuis la période médiévale, entourée de sept portes reliant des parcours d’est en ouest et du nord au sud, ce quartier central dont l’architecture est spécifique, regroupait, dans ses ruelles étroites et irrégulières, souks, activités commerciales et artisanales, prospères à l’époque Hafside. Nombreux sont les édifices publics immergés dans ce tissu urbain à savoir madrassas, fondouqs mais aussi cafés, lieux de rencontre, de jeu, de sociabilité et de vie collective. La colonisation, l’un des événements ayant le plus influencé la ville de Tunis, a participé très activement à son développement aussi bien sur le plan urbain qu’architectural

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Pendant la seconde moitié du 18ème siècle, alors que l’ancienne ville a préservé son intégralité à l’intérieur de ses remparts ; la nouvelle ville a commencé à se construire progressivement. L’intérêt que portait la France au Maghreb à cette époque a ouvert Tunis aux influences européennes apportant ainsi des modifications d’ordre social au plan des formes et des vies urbaines rythmées au gré des événements politiques. Ces transformations ont fortement modifiées l’image de Tunis. Avec la création d’une ville neuve aux portes de l’ancienne, on parlait à cette époque d’un « Tunis moderne ». Pendant les premières décennies du protectorat Français, un tissu moderne opposé à l’ancienne ville existante fut constitué. Des changements, concernant aussi bien les formes urbaines, architecturales que le statut des espaces publics, ont commencé à se manifester. Les terrains situés entre Bab Bhar et le Lac se sont étendus petit à petit. La vie urbaine et les lieux de sociabilité, traditionnellement orientés vers l’ouest et la Médina se sont progressivement orientés vers l’est, la place de la Bourse, le quartier en bas de la Médina, et la porte de Bab Bhar.

Figure 3: Axe Jules Ferry – Souce : http://alamy.com

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En 1859, place à un nouveau tracé moderne de la promenade de la marine, axe fondateur de la ville, une promenade aussi vite devenue le lieu par excellence de rencontre et de loisir de la bonne société européenne…Dès lors, la ville neuve s’est lentement construite et de nouvelles pratiques urbaines, et une nouvelle sociabilité ont commencé à prendre forme autour de ces grands axes ; ces endroits devinrent les lieux de rencontre et de divertissement, de retrouvailles dans les cafés, théâtres et casino de la promenade. C’est ainsi que la ville s’est divisée en quartiers européens de la marine, et quartier de la Médina. Aujourd’hui, « la promenade de la Marine » a changé d’appellation, devenant désormais « l’avenue Habib Bourguiba ». A l’aboutissement de cet axe, se tient le Lac de Tunis à qui « la ville tourne le dos ». Actuellement, le Lac, qui était au paravent dans un état insalubre, a eu droit à plusieurs travaux d’assainissement. Dès lors, Tunis tente tant mieux que mal de rétablir une continuité entre ces deux parties de la ville dans l’espoir d’ouvrir la ville sur son Lac.

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La Médina de Tunis

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« La morphologie urbaine de la Médina, si elle est très dense, est en même temps tout à fait homogène et cohérente : elle est la projection sur l’espace d’un ordre culturel, social et économique qui régit la société arabo-musulmane »3

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HTTP://WWW.UNESCO- PAYSAGE.UMONTREAL.CA/UPLOADS/DOCUMENTS/SOCIETE_ CULTURE1.PDF

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2.2 La médina de Tunis 2.2.1 L’héritage arabo-musulman Au VIIe siècle, le site de l'antique Tunes est conquis par les troupes arabes de Hassan Ibn Numan. En 699, elles y établissent une modeste ville construite autour de la grande mosquée, la mosquée Ezzitouna. La ville ou la médina converge vers cet espace de culte et de réunion des croyants. Les rues avoisinantes constituaient les « souks », lieu d’activités commerciales et d’échange, tout autour sont organisés, selon une hiérarchisation sociale, les quartiers d’habitations qui s’étendent jusqu’aux enceintes, dont il ne reste aujourd'hui que quelques vestiges. Les marchés après la mosquée constituent l’espace de rencontre et de vie sociale de cette cité médiévale.

Figure 4 : Tissu organique de la Medina - Source : ASM

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2.2.2 Morphologie urbaine et spatiale Délimitée par des remparts, la médina de Tunis, à travers ses ruelles étroites, nous dévoile un plan de la ville dont l’organisation spatiale témoigne d’une ingéniosité et d’une cohérence reflétant le mode de vie de ceux qui y habitent et offrant un paysage urbain homogène et harmonieux. Constituée d’un tissu organique par excellence, le principe d’urbanisation est celui du centre et de la périphérie. De la vie communautaire publique et de la vie familiale privée. Son organisation spatiale reflète l'organisation sociale de ses habitants. La mosquée, est l’élément générateur de la ville, tout autour sont articulés les commerces à travers des souks. Les activités les plus nobles sont les plus proches de la mosquée. La moquée et les souks constituent l'âme de la cité. Ce centre commande un réseau linéaire de voies le long desquelles se déroule la vie publique. L'intersection de ces dernières donnent naissance à des noyaux intérieurs constitués par les habitations. Ces dernières aussi répondent au même principe d'organisation sociale. Les demeures les plus nobles sont les plus proches du centre de la cité.

Figure 5 : Complexité formelle - Source : ASM

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2.2.3 Dimensions sociales et pratiques urbaines Le principe fondamental sur lequel repose le modèle urbanistique de la médina est la séparation très nette entre l’espace public et l’espace privé. Les lois sociales et culturelles déterminent les principes de base de l’organisation spatiale à l’intérieur de la médina. On distingue les parcours principaux où sont localisés et les activités de niveau urbain (édifices publics), les parcours secondaires ayant surtout une fonction de raccord et de desserte aux quartiers résidentiels La notion d’espace public est ambiguë dans la médina de Tunis ; Public et privé sont très facilement identifiables. Outre la mosquée, lieu de rassemblement et de pratiques religieuses, les ruelles constituent quant à elles le seul espace public, même si en réalité elles ne le sont pas vraiment ; il s’agit plutôt de voiries, de parcours, des trajectoires qu’empruntent les gens dont le déplacement se limite à la marche pour aller d’un endroit à un autre. Cela en-fait un endroit entièrement réservé aux piétons.

Figure 6 : Les ruelles : Espace public - Source : Personnelle

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2.2.4 Analyse typologique de la qualité des programmes La médina est considérée comme étant un fort centre d’activités culturelles, on ne peut l’évoquer sans reconnaître l’effervescence des activités qui y prennent place : le souk dont l’articulation et l’organisation sont très particulières, représente le lieu par excellence de la vie publique ; Les rues les plus au centre de la médina sont bordées de souks, de fondouks appelés aussi ateliers d’artisans constituant ainsi les endroits d’échange commerciaux, mais aussi sociaux, de rencontre. Dans la ville médiévale, les rues, comme les cours de mosquée, les hammams, les marchés…, étaient l’espace de sociabilité par excellence, elles abritaient cafés et souks, principaux lieux de rencontres et d’échange. Ces espaces continuent d'attirer l'usager actuel, qui s'y aventure et qui y a développé de nouvelles perceptions et de nouvelles pratiques. 2.2.4.1 Mosquée Ezzitouna : les marches Réservée principalement à une communauté masculine pour accéder au bâtiment, l'entrée principale de la mosquée Ezzitouna et ses marches, vers lesquelles convergent les deux artères principales de la médina, constituent aujourd'hui un point de rencontre et de séjour pour les passagers et les usagers des commerces adjacents. Hommes, femmes, jeunes et plus âgés y trouvent un lieu de repos et de rencontre. D'un rôle purement fonctionnel (accès), ces marches se transforment en lieu de séjour et d'échange.

Figure 7 : Escaliers de la Mosquée Zitouna – Source : Sarra Hkima

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2.2.4.1 Mosquée Hamouda Pacha Une banquette en pierre longeant la façade de la mosquée donnant sur la rue de Sidi Ben Arous était destinée aux fidèles, sortis de la salle d'ablution se trouvant juste en face. Ils s'y posent pour porter leurs chaussures, attendre l'appel à la prière... Aujourd'hui cette banquette est investie par les passagers qui s'y donnent rendez-vous ou s'y attardent, les artisans "chaouachines" s'en servent pour exposer leurs marchandises...

Figure 8 : Rue Sidi Ben Arous - Source : http://medina.wikipédia 25 Mai 2018 15h30

Figure 9 : Nouvelle appropriation - Source : Personnelle

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La ville basse de Tunis

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« Nous touchons là le résultat certainement le plus extraordinaire de la domination coloniale en Tunisie. Une domination qui, au-delà de sa concrétisation dans l’environnement physique envahit et subjugue jusqu’au cerveau des hommes »4

2 4 CAMEAU, MICHEL. LA TUNISIE AU PRESENT. EDITIONS DU CNRS, PARIS, 1987, PAGE 306

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3 La ville basse de Tunis 3.1 L’héritage colonial Le nouveau quartier de la marine a commencé à prendre forme, à partir de la porte de la marine, avec l’ambassade de France comme première construction réalisée en dehors des murs de la Médina. Est c’est là qu’a apparu la promenade de la Marine qui reflétait une prise de position stratégique du protectorat à cette époque, et sa volonté d’utiliser la ville comme marquage. Les limites de la ville qui étaient fixées par les remparts de la médina ont été progressivement détruites laissant place à un timide étalement aux alentours, surtout qu’un nombre important de la population, majoritairement européens à cette époque n’ont pas trouvé d’espace pour s’installer dans la vieille ville.

Figure 10 : Bab Bhar 1889 - Source : Sarra Hkima

En effet, la 1ère phase de développement de la ville était vers l’est et le sud ; par contre, ce ne fut pas le cas en direction du port ainsi que de la gare de chemins de fer en bordure du Lac, endroits à fortes activités économiques. Ensuite, pendant le 19ème et le 20ème siècle, le développement de la ville a commencé à s’articuler autour de deux axes perpendiculaires : celui de l’avenue de la Marine (actuelle Avenue Habib Bourguiba), et l’avenue de Carthage, donnant naissance au plan en damier représentatif de la ville européenne.5

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A voir à propos Mémoire de DEA d'architecture - EPAISSEURS ET LANGUAGES EN ARCHITECTURE : étude comparée de deux quartiers de la ville de Tunis - B.ELAOUANI

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3.2 Morphologie urbaine et organisation spatiale 3.2.1 Morphologie urbaine La morphologie urbaine de l’hypercentre marque une rupture avec le tissu organique et complexe de la Médina de Tunis avec l’avènement d’une nouvelle organisation en damier. L’ensemble des ouvertures, rues et avenues s’articulent sur l’Avenue Habib Bourguiba du fait de son statut d’artère principale. Le modèle urbain prend la forme d’un ensemble d’îlots d’une géométrie simple organisés autour de cours intérieures. Le modèle de l’îlot Haussmannien s’est exporté à Tunis, avec son système de voiries et son réseau de tramway modernes desservant l’ensemble de la nouvelle ville. L’autorité coloniale a créé aussi, quelques espaces publics tels que l’ancien cimetière israélite transformé en jardin public, ou la place-jardin de Barcelone. Ces vides urbains, sont devenus des poumons verts pour le nouveau tissu moderne de Tunis. Après l’indépendance, l’autorité locale a continué l’extension de l’ancien noyau colonial en adoptant les mêmes tracés et directions 3.2.2 Organisation spatiale

Figure 11 : Vue aèrienne Av.Habib Bourguiba 19x - Source : Aymen Ben Memi

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L’hypercentre, abrite plusieurs fonctions importantes tels que les ministères de l’intérieur et de la femme, l’ambassade de France, la direction de la municipalité de Tunis. Sur le plan service et commerce, on constate la présence de plusieurs sièges/agences de banques, agences de voyages, boutiques, centres commerciaux restaurants et cafés. On souligne aussi la présence de plusieurs parkings présents ou adjacents à l’avenue Habib Bourguiba (Parking Palmarium, Central Park), avec aussi plusieurs terrains non construits transformés en parking.

Figure 12 : Organisation spatiale des fonctions - Source : Personnelle

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En termes d’activités culturelles essence de l’identité de l’hypercentre, on trouve le théâtre municipal, héritage colonial devenu repère symbolique, plusieurs salles de cinémas (Colisée, Montparnasse, Rio) et plusieurs maisons de culture et de spectacle (Ibn Rachik, 4ème art..). Aussi faut-il souligner, que récemment après la révolution, l’Avenue en elle-même est devenue une scène de spectacle, avec de jeunes musiciens qui s’y installent pour jouer, des évènements éphémères, des concerts en plein-air et des Fan Zone pendant les grands matchs de Football. 3.2.3 Organisation fonctionnelle L’ensemble des immeubles de la ville basse et éventuellement l’Avenue Habib Bourguiba, ont le même dispatching fonctionnel : RDC : Réservé aux activités commerciales Etages supérieurs : (Bureautique + logements) On remarque par la même occasion, que cette mixité fonctionnelle est susceptible de disparaitre complétement et ceci faute de transformation des logements en bureaux.

Figure 13 : Mixité fonctionnelle - Source : Personnelle

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3.3 L’avenue Habib Bourguiba, un axe structurant et névralgique

Figure 14 : Structuration de l'hypercentre - Source : Personnelle

L’avenue Habib Bourguiba, joue le rôle d’un axe sur lequel tout s’articule au niveau de l’hypercentre, il relie la Médina a la ville coloniale en passant par Bab Bhar, il est le point de croisement de plus avenues et ruelles assez importantes telles que l’Avenue Jean Jaurès et Avenue de Paris. Sur une échelle plus globale, elle est connectée à l’entrée Sud de la ville de Tunis via l’avenue de la république et le viaduc Z4, et la zone nord du grand Tunis via l’autoroute GP9. Cette avenue est structurante en termes d’infrastructure et de fonctions aussi, vu que l’importance des équipements s’accentue en se rapprochant de l’avenue, qui est l’épicentre économique. Administratif et social.

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3.4 La dimension symbolique de l'avenue Habib Bourguiba

Figure 15 : Un axe symbolique - Source : Personnelle

L’avenue a été imaginé pour être un fer de lance symbolique d’un Tunis moderne. Quand on s’y promène, on ne peut qu’admirer l’architecture et l’image de ses bâtiments, les immeubles et leurs façades qui conjuguent plusieurs styles architecturaux qu’a connu la Tunis à travers son histoire. L’articulation urbaine entre l’avenue Habib Bourguiba et celle de France est accentuée par la cathédrale St Vincent de Paul qui catalysent plusieurs styles et influences architecturales ; juste en face, de l’autre côté de la place, se trouve l’ambassade de France. Ce tableau de bâtiments aux styles variés, et cette contemporanéité de différents édifices symboliques vitrines de différentes ères à travers l’histoire de Tunis, n’a fait que consolider l’aspect identitaire de la ville.

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L’Avenue Habib Bourguiba : Entre l’oubli et la réappropriation

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Avant de devenir l’Avenue emblématique Habib Bourguiba, cet axe porteur d’histoire était nommé par le protectorat Français l’avenue de la Marine, puis l’avenue Jules Ferry. Cette terre a vu défiler mythe et histoire et a bravé le temps, en gardant toujours son importance dans la ville. Cette Avenue, est le premier espace de convergence dans la capitale en sa qualité d’axe structurant et de siège économique et administratif du pays. Pour sentir ce fragment de la ville, il faut le vivre du matin au soir, de Bab Bhar à la place 14 Janvier, marcher sous ses arcades, sentir la brise sous ses ficus et monter les marches de son théâtre historique. Malgré ce statut, cette Avenue connait malheureusement un déclin et se trouve victime de l’oubli et perd de plus en plus sa place dans la mémoire et l’intérêt des gens.

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2.4.1 Opérations d’embellissements : tentative de revalorisation Le projet d’embellissement de l’axe majeur de la capitale, compris entre la place de la victoire et l’extrémité est de l’Avenue Habib Bourguiba, est aujourd’hui une partie réalisée. Il s’inscrit dans une actualité brûlante. Celle de remettre en valeur l’espace public, revaloriser le bâti du tissu de la ville moderne née au début du siècle dernier, retrouver des activités d’animation au centre-ville. Rares sont les promenades urbaines qui peuvent prétendre à un prestige à la hauteur de celui de l’avenue principale de la capitale qui s’élance de la porte de France en direction du lac sur 1.5 km de long et 60m d’emprise. Pour mémoire l’axe des Champs Elysées suggéré comme référence principale pour cette opération couvre lui 2.1 km et 70m d’emprise de la place de la Concorde à la place de l’Etoile. Le projet de réactualiser le grand axe historique fondateur du Tunis moderne, dans sa forme même, est né de l’inadéquation entre l’image de marque de l’Avenue et sa réalité, devenue flagrante dans le vieillissement des immeubles de rive, l’obstruction de l’espace par le stationnement, la surcharge de mobilier urbain et de kiosques disparates, la signalétique lumineuse hétéroclite trop importante banalisant la perspective.

Figure 16 : Av. Habib Bourguiba (aménagement initial) - Source : ARCHIBAT 2013

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Les objectifs du projet d’embellissement de l’axe avenue de France/avenue Habib Bourguiba insistent sur les qualités de cet « ensemble urbain de grand intérêt architectural appelant un projet de mise en valeur garantissant une image forte de l’espace public et lui assurant convivialité et attractivité. » Il porte sur le réaménagement de la chaussée et des trottoirs, la modification du mail central piéton, la réorganisation des activités urbaines, la réhabilitation des façades d’immeubles auxquelles, on a affecté des objectifs d’harmonisation. Il en a été de même pour les domaines piétons et automobiles. Le réaménagement a également concerné la réorganisation du stationnement et la création de parkings souterrains et à étages sous l’avenue de France comme dans les rues adjacentes du centre-ville.

Figure 17 : Vue sur l'axe H.B - Source : Emna Bahloul

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2.4.1.1Les propositions Une première grande proposition bouleverse radicalement l’espace et les pratiques et installe la circulation automobile au centre de l’axe, là où les promeneurs marchaient ; La perspective est dédoublée sur des trottoirs élargis à 18m et une file de plantations d’alignement existantes « transplantée et déplacée ».

Figure 18 : Coupe / Proposition d'aménagement 1 - Source : Archibat 2003

A cette intervention décisive qui porte d’abord sur la section prise entre la place de l’indépendance et celle du 14 Janvier (anciennement dénommée 7 Novembre) s’associent les autres composantes du projet à savoir le réaménagement des places de la victoire, de l’indépendance, du 7 novembre ; l’élaboration d’un cahier des charges architectural pour les façades d’immeubles, l’harmonisation du mobilier urbain, le renouvellement des réseaux divers et de l’éclairage public, la réfaction des sols.

Alors que les premières images et perspectives de cette proposition sont publiées et affichées en ville, les Figure 19 : Proposition d'aménagement 1 - Source : Archibat 2003

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réactions, discussions et critiques de professionnels ou de citadins s’élèvent et conduisent à son annulation. Le second projet d’embellissement s’élabore en août 2000, les variations et les compromis portent essentiellement sur l’espace public et la répartition chaussée, trottoirs, terre-plein central, plantations, qui cristallisent les désirs et les inquiétudes et structurent la réalité historique du tracé.

Figure 20 : Coupe/ Proposition d'aménagement 2 - Source : Archibat 2003

Le second projet prévoit le maintien du terre-plein central rétréci qui passe de 30 mètres à 16 mètres, avec transplantation de deux rangées de ficus qui sont supprimées. Les trottoirs en revanche sont élargis et passent de 6 mètres à 12 mètres de large.

Figure 21 : Proposition d'aménagement 2 - Source : Archibat 2003

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Une volonté de donner à la promenade un caractère plus aéré et plus fluide a conduit à réduire la largeur du « mail central » planté initialement de quatre rangées de ficus. Historiquement l’ancienne Promenade de la Marine a été conçue comme une percée visuelle depuis la Médina vers le Lac de Tunis structurée par un épais trait de verdure.

Figure 22 : Un axe d'envergure - Source : Archibat 2003

4.1.2Les plantations La volonté de donner à la promenade un caractère plus aéré et plus fluide a conduit à réduire la largeur du « mail central » planté initialement de quatre rangées de ficus. Historiquement l’ancienne Promenade de la Marine a été conçue comme une

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percée visuelle depuis la Médina vers le Lac de Tunis structurée par un épais trait de verdure.

Figure 23 : Ligne verte de Ficus - Source : Archibat 2003

2.4.1.3 Le mobilier urbain L’ancien mobilier urbain en surnombre et disparate qui troublait la perception des avenues a été remplacé par un mobilier rationalisé dans ses formes et ses dispositions. Des lampadaires de style 1900 identiques à ceux qui se trouvent sur le trottoir du Théâtre Municipal ont été choisis et placés en file sur les trottoirs et entre les arbres pour éclairer la promenade et en accentuer la solennité. Deux types d’éclairage structurent la composition, l’un de grande dimension qui éclaire chaussée et trottoirs, l’autre de petite dimension à un feu qui souligne la perspective des trottoirs et éclaire le dessous des arbres. Il y a eu une hésitation au niveau des choix des candélabres datés qui forment aujourd’hui un cordon lumineux la nuit. L’éclairage des façades riveraines et des devantures reste néanmoins en attente d’un projet de définition globale. Les corbeilles bancs, panneau d’affichage, abris-bus ont été aussi renouvelés.6

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Voir Ammar L. Histoire de l’architecture en Tunisie

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2.4.2 L’«Avenue» un espace de convergence L’Avenue Habib Bourguiba, par sa position en tant qu’axe structurant et cœur battant de l’hypercentre de Tunis, a été au fil de l’époque contemporaine l’endroit le plus sollicité et fréquenté par l’ensemble des habitants de Tunis, ce qui lui confère le statut de point de convergence.

Figure 24 : Vues aériennes - Source : Aymen Ben Memi

Cet axe historique (souvent comparé à celui de l’axe des Champs Elysées) régit l’organisation spatiale du centreville. L’Avenue est devenue un siège d’activités économiques (banques, chambres consulaires, agences de transport, bureaux, entreprises industrielles…), de services urbains, équipements culturels (Théâtre municipal, et d’activités commerciales surtout avec ses magasins qui occupent les rez-de-chaussée des immeubles qui y prennent place.

Figure 25 : Centre commercial Palmarium - Source : http://Flicker.com 25 Mai 17h55

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2.4.3 Profils et modules de mouvement des usagers 2.4.3.1Modèles de mouvements L’Avenue Habib Bourguiba, de par sa position d’axe polyfonctionnel majeur, est le lieu d’une grande dynamique d’usagers et pratiquants de ses espaces publics. Cette dynamique particulière est régie principalement par l’ensemble des équipements attractifs de l’hypercentre, et les grandes stations de transport adjacentes (Station Barcelone, Station de la République-Passage), ces stations représentent les points majeurs d’accès à l’hypercentre.

Figure 26 : Mobilité piétonne - Source : Personnelle

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2.4.3.2Profils des usagers Dans le paysage urbain de toute ville, et particulièrement dans notre cas d’étude qui est l’hypercentre de Tunis, il existe plusieurs types et profils d’usagers qui pratiquent les espaces publics. Chacun d’eux adopte un parcours et une appropriation de l’espace particulière selon ses besoins, ses attentes et son état psychologique, sa motivation à en interagir avec autrui et son environnement immédiat. A travers plusieurs observations sur site j’ai pu établir une typologie des personnes qui convergent vers Habib Bourguiba (ou voire même l’éviter pour diverses raisons) et qui occupent l’hypercentre en y déambulant, en le traversant, en y séjournant.

Figure 27 : Profils d'usagers variés - Source : Emna Bahloul

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L’habitué Ce type d’usager se montre indifférent par rapport à l’Avenue Habib Bourguiba, il connait tous ses recoins, et ne joue aucun rôle majeur en tant que spectateur ou acteur, il fait, en quelque sorte, partie du paysage. Pour lui, l’Avenue Habib Bourguiba n’a plus de secret. Figure 28 : L'habitué - Source : Personnelle

L’étranger C’est type d’usager Ce typeled’usager se montre dont on sent que qu’il visite à indifférent par rapport l’Avenue Habib pour laBourguiba, première il l’Avenue fois, il s’arrête à tout boutet connait tous ses recoins, de champ pour demander ne joue aucun rôle majeur son chemin. Il est à la fois en tant que spectateur ou émerveillé par l’échelle de acteur, il fait, en quelque l’Avenue et méfiant vis-àsorte, partie du paysage. vis des qui Pour lui, occupants l’Avenue Habib peuplent ses Bourguiba n’apavés. plus de secret. Figure 29 : L'étranger - Source : Personnelle

Le passager C’est led’usager type d’usager Est une personne qui Ce type se montre dont on sent que qu’il visite considère l’Avenue comme indifférent par rapport à l’Avenue pour la première un passage obligatoire dansil l’Avenue Habib Bourguiba, fois, il s’arrête à tout bout sa routine connait tous quotidienne, ses recoins, etil de champ pour presse pas etdemander évite toute ne jouelesaucun rôle majeur son chemin. Il est à la fois interaction non nécessaire, en tant que spectateur ouil émerveillé par l’échelle de chercheilà fait, se fondre dans la acteur, en quelque l’Avenue et méfiant vis-àmasse partie et se du dispense de sorte, paysage. vis des occupants qui toute lui, affirmation sa Pour l’Avenue de Habib peuplent ses pavés. présence. n’a plus de secret. Bourguiba

C’est led’usager type d’usager Est une personne qui Ce type se montre dont on sent que qu’il visite considère l’Avenue comme indifférent par rapport à l’Avenue pour la première un passage obligatoire dansil l’Avenue Habib Bourguiba, fois, il s’arrête à tout bout sa routine connait tous quotidienne, ses recoins, etil de champ pour presse pas etdemander évite toute ne jouelesaucun rôle majeur son chemin. Il est à la fois interaction non nécessaire, en tant que spectateur ouil

Figure 30 : Le passager - Source : Personnelle

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Le promeneur C’est une personne qui cherche à expérimenter et à interagir, il est en quête de nouvelles ambiances urbaines, il n’a ni d’itinéraire précis ni de temps de ballade réglementé. Cette liberté anime son expérience vécue. L’évadé

Figure 31 : Le promeneur - Source : Personnelle

Ce type estqui l’incarnation C’est uned’usager personne cherche de tout citadin qui cherche à expérimenter et à interagir, illa sérénité journée est en après quêteune dedure nouvelles de labeur, il s’approprie coinni ou ambiances urbaines, ilunn’a un banc, précis pour nisederéfugier, d’itinéraire temps dese reposer et réglementé. trouver du temps pour ballade Cette contempler ce qui passe autour liberté anime sonse expérience de lui tout en se perdant dans ses vécue. pensées. Figure 32 : L'évadé - Source : Personnelle

Le citoyen connecté C’est une personne qui cherche Le monde numérique via les Ce type d’usager est l’incarnation à expérimenter et à interagir, il smartphones/tablettes s’introduit de tout citadin qui cherche la est plus enen quête de nouvelles de plus dans nos pratiques sérénité après une dure journée ambiances urbaines, ild’usager, n’a ni urbaines. Ce type de labeur, il s’approprie un coin ou d’itinéraire précis ni de temps de s’approprie un banc ou un un banc, réglementé. pour se réfugier, se ballade Cette espace en guettant un wifi, reposer anime et trouver duexpérience temps pour liberté son seulement pour s’isoler dansautour une contempler ce qui se passe vécue. bulle virtuelle de lui tout en se perdant dans ses pensées. C’est une personne qui cherche Le monde numérique via les à expérimenter et à interagir, il smartphones/tablettes s’introduit Ce type d’usager est l’incarnation est plus enen quête de nouvelles de plus dans noscherche pratiquesla de tout citadin qui ambiances urbaines, il n’a ni urbaines. Ce une typedure d’usager, sérénité après journée d’itinéraire précis ni de temps de s’approprie un banc ou un de labeur, il s’approprie un coin ou ballade réglementé. Cette espace en guettant un wifi, un banc, pourson se expérience réfugier, se liberté anime seulement pour s’isoler dans une reposer et trouver du temps pour vécue. bulle virtuelle contempler ce qui se passe autour de lui tout en se perdant dans ses pensées. C’est une personne qui cherche Le monde numérique via les

Figure 33 : Connected - Source : Personnelle

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Le fuyard Ce type d’usager, est une personne méfiante, il cherche à contourner et éviter l’Avenue Habib Bourguiba pour plusieurs raisons, telles que la présence de la police et l’intimidation qu’elle dégage, les pickpockets, le harcèlement des vendeurs ambulants, voire même le regard indiscret qui troublerait sa vie privée dévoilant ses fréquentations ou ses actions.

Figure 34 : Le Fuyard - Source : Personnelle

Ce type d’usager, est une personne méfiante, il cherche à contourner et éviter l’Avenue Habib Bourguiba pour plusieurs raisons, telles que la présence de la police et l’intimidation qu’elle dégage, les pickpockets, le harcèlement des vendeurs ambulants, voire même le regard indiscret qui troublerait sa vie privée dévoilant ses fréquentations ou ses actions.

Ce type d’usager, est une personne méfiante, il cherche à contourner et éviter l’Avenue Habib Bourguiba pour plusieurs raisons, telles que la présence de la police et l’intimidation qu’elle dégage, les pickpockets, le harcèlement des vendeurs ambulants, voire même le regard indiscret qui troublerait sa vie privée dévoilant ses fréquentations ou ses actions.

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2.4.4

Spatialité Public/Privé

et

appropriation

de

l’espace :

Avec le protectorat français, la ville coloniale s’installe à la périphérie de la médina avec ses lignes droites et son plan rectiligne, elle met en place de nouveaux principes dont les espaces publics magistraux et les larges rues et avenues. Durant cette période, on assista à une rupture entre tunisiens et ces espaces publics modernes qui étaient étrangers à la ville arabo-musulmane, et dont l’exploitation et la pratique sont restées longtemps réservées aux populations européennes. Après l’indépendance, la Tunisie se modernise, le citoyen occupe la ville coloniale ; l’explosion démographique et l’expansion urbaine ainsi que l’exode rural donnent naissance aux banlieues avec de nouvelles formes d’échanges publics : restaurants, salles de cinémas, théâtres, jardins publics, parcs, etc. apparaissent.

Figure 35 : Espace public dans l'Avenue H-B - Source : Personnelle

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2..4.4.1 Porte de France La porte de France marquait une limite physique et symbolique entre la médina et la ville coloniale. Sa fonction initiale étant le passage ou l'accès à la ville médiévale, elle a longtemps représenté - depuis l'installation de la ville coloniale - une frontière séparant deux tissus urbains, deux sociétés. Aujourd'hui la porte de France garde cette symbolique de limite médina/ ville basse tout en se débarrassant peu à peu de cette notion de frontière et de simple point de passage pour devenir un lieu de rencontre entre ces deux tissus. La place où se dresse la porte de France est devenue un lieu d'ouverture de la ville basse sur la médina et vice versa. Elle est à présent un lieu de rencontre et de séjour.

Figure 36 : Bab Bhar : espace de convergence - Source : Personnelle

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2.4.4.2 Le théâtre municipal Le théâtre municipal n’est plus seulement un lieu de spectacles destinés à une élite de la société, il offre ses marches et son parvis aux différentes manifestations artistiques, culturelles et politiques, donc à différents usagers détournés. Les marches du théâtre sont un espace de repos, de séjour des passants en quête d’un temps de pause ou d’ombre dans la journée ; un lieu d'expression, de manifestation, de rassemblement... Le spectacle quitte les murs du théâtre pour se dérouler sur les marches du monument (manifestations, rassemblements ...) Ou devant, sur l'Avenue Habib Bourguiba qui devient une scène de théâtre à ciel ouvert. Les passagers venant s'installer sur les marches du théâtre tournent le dos à ce dernier lui préférant un spectacle mobile animé par les différents usagers de l'"Avenue". Son emplacement et sa symbolique ont permis sa réappropriation par l'usager, qui y développe de nouvelles pratiques propres à une nouvelle perception.

Figure 37 : Théatre Municipal - Source : Google Earth

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2.4.4.3 L'horloge L’horloge, longtemps rejetée par les tunisiens comme non représentative ni de leur histoire ni de leur culture, devient, vu son emplacement et son échelle, un point stratégique de réclamation et de protestation, plutôt individuelles. Encore une fois l'usager a su tirer profit de cet endroit, en le transformant en un espace de repos, d’interaction et d’attente

Figure 38 : Place 14 Novembre - Source : Personnelle

Figure 39 : L'horloge, un espace réapproprié - Source : Personnelle

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2.4.5 Critiques et constatations

Dépeuplement L’hypercentre en tant que cœur battant de la ville, est caractérisé par une forte densité d’établissements économiques, récréatifs et de services ainsi que par une forte animation. Ainsi, il se présente comme l’endroit le plus convoité par les professionnels pour installer leurs projets. Ceci a entrainé une forte tendance de transformation des logements en bureaux, ce qui conduit de plus en plus au dépeuplement de la zone.

Figure 40 : Dépeuplement - Source : Personnelle

Congestion : problème de circulation Quant au niveau de l’infrastructure, on note un problème de congestion urbaine important vu la concentration des activités majeures sur cet axe. Ceci a entrainé un souci de circulation et d’encombrement conséquent, renforcé par l’absence de système de voirie adéquat, capable de subvenir aux besoins des usagers qui convergent vers cette artère, et l’insuffisance de parkings, rendant ainsi la mobilité difficile, pour les piétons et les véhicules aussi.

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Figure 41 Congestion circulation

urbaine

:

problème

de

Rupture de l’axe par le viaduc Z4 En plus de l’absence de continuité pour cet axe, l’Avenue Habib Bourguiba se trouve bloquée physiquement et visuellement par le Viaduc Z4 au niveau du croisement l’empêchant ainsi de s’ouvrir sur le Lac de Tunis comme aboutissement. Ceci, a renforcé la rupture de l’axe surtout sur le plan fonctionnel (aucune fonction de masse à part quelques kiosques et des fleuristes), les gens ne longent plus l’Avenue et la balade se rompt, ce qui a porté préjudice à la qualité de la fréquentation de l’espace.

Figure 42 : rupture de l'axe - Source : Personnelle

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Absence d’aménagement des espaces publics Même au niveau des espaces publics et des équipements, l’avenue n’offre plus la même qualité spatiale qui existait auparavant, faute d’aménagement adéquat. Faute d’espace public approprié, les gens se trouvent contraint à détourner l’usage de certains lieux par dépit : au pied de l’horloge marquant le rond-point, sur escaliers du théâtre municipal … Cette appropriation spontanée est le signe criant du besoin inassouvi d’espace public dédié convenablement aménagé. L’Avenue Habib Bourguiba, se transforme, elle devient de plus en plus un lieu de passage, que l’on traverse sans s’attarder, où l’on se rend à l’occasion d’un éventuel besoin de service. ce qui aboutit à sa désertification.

Figure 43 : Absence d'aménagement Source : Mapio.net 25 Mai 2018 15h22

Perte de l’aspect attractif De plus le drainage de flux au profit d’autres pôles plus attractifs (Cité de la culture, les centres commerciaux, les multiplex) accentue la situation d’évitement que connait l’Avenue.

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2.4.5.1 Synthèse De nos jours, elle affiche un déclin inquiétant du fait des raisons invoquées plus haut. De ce fait, une opération de revitalisation s’avère de plus en plus nécessaire. Elle devrait porter l’accent, en premier lieu, sur une solution pour son prolongement et créer, en second lieu, un aboutissement à la mesure de sa valeur historique, culturelle et d’usage. Cet aboutissement prendrait la forme d’un nouveau tissu urbain opérant la couture entre l’Avenue et le nouveau quartier des Berges du Lac. En effet, l’ouverture sur plan d’eau adjacent - « Le Lac de Tunis » - reste l’alternative potentiellement la meilleure pour la continuité de l’hypercentre et sa décongestion. Aussi, la création d’une nouvelle structure urbaine audelà de la limite actuelle de l’Avenue en question ne pourra que la redynamiser, générer de nouveaux espaces publics de convergence, stoppant ainsi son déclin et désertification.

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5 Walk to the sea : Un vieux rêve en cours de concrétisation Marcher de Bab Bhar jusqu’au Lac : un vieux rêve en cours de concrétisation

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Situé à mi-chemin entre le centre-ville et la banlieue nord de Tunis le lac a toujours tourné le dos à l’hypercentre Tunis malgré sa proximité. Il est le potentiel de l’extension de la ville de Tunis.

« … Quand l’étranger qui a préféré pour aborder la ville, la voie d’eau à la voie de terre, traverse barque, le lac El Bouhaira, il se sent tout à coup comme envahi et pénétré par la sublimité des magnificences de la nature. L’immense nappe bleue n’est pas coupée d’une ride, l’ardent soleil africain plaque seulement çà et là des ornements rutilants d’or à ce manteau d’azur. L’ibis rose, le flamant lourd révèlent au passager d’autres cieux qu’il aborde à Tunis voilée de bleue par son lac immobile… »

Le lac a été décrit par les voyageurs et les écrivains comme une image paysagère agréable, malgré qu’il ait toujours été marginalisé, délaissé, voir même été le point de déversement des égouts de la ville de Tunis « Un égout à ciel ouvert, un égout sous un ciel bleu » Ce Lac était pour plusieurs auteurs tels que Guy de Maupassant, Camille I. Girardet ou encore l’architecte Paul Herbé comme une image paysagère agréable. Il a été, un lieu d’inspiration de certaines idées « utopiques » tel qu’une « Venise africaine » voire même « futuristes » tel que « la ville du troisième millénaire ».

Figure 44 : Zone Nord Ouest-Sud Ouest - Source : SPLT

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2.5 Walk to the sea : un vieux rêve en cours de concrétisation 2.5.1 Un point de départ : Le lac constitue pour Tunis un atout majeur pour toute future expansion de la ville et ceci en termes de surface et des éléments bioclimatiques présents au Lac. Malgré cette potentialité, Tunis reste une ville coupée de son plan d’eau du fait que durant plusieurs décennies ce même plan d’eau était le point d’accumulation de toute la pollution de la ville. Pariant sur l’atout de cet élément naturel et dans la logique de réconcilier la ville avec son Lac, une opération d’assainissement de grande envergure a été entamée dont « La Société de Promotion de Lac de Tunis - SPLT » été l’acteur majeur. Cette opération avait pour objectif d’assainir la lagune de Tunis et la réhabiliter afin d’accueillir de nouvelles extensions et assurer le développement de nouvelles berges au cœur de la capitale et réorienter une partie de l’extension de la ville de Tunis vers l’hypercentre de la métropole tout en assurant une couture urbaine entre l’hérité et le projeté

Figure 45 : Berges du Lac avant/après assainissement - Source : SPLT

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2.5.2 De la porte de France à la Porte de la méditerranée L’opération d’assainissement et de réhabilitation entamée par l’état à travers la SPLT a permis d’apporter un tournant historique dans le parcours urbanistique de la capitale de Tunis, fédérant ainsi les points de lance d’une réconciliation de l’hypercentre avec son plan d’eau. L’objectif principal de cette extension est d’ouvrir de nouvelles perspectives sur le lac et générer une promenade en corniche afin de faire profiter aux citadins de cet élément naturel exceptionnel dont dispose la capitale. Toute cette logique s’inscrit dans la valorisation de l’axe historique Habib Bourguiba principalement, qui reste l’hypercentre et le cœur battant de la métropole. Cette opération reliera une Tunis moderne projeté et un centre-ville historique, à travers de nouvelles approches qui renforceront la couture urbaine entre les tissus présents et une continuité forte en termes de circulation et de fonctions

Figure 46 : Perle du Lac - Source : SPLT

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2.5.3 Le projet d’aménagement des Berges du Lac Nord de Tunis : une restructuration de l’espace urbain de l’hypercentre L’avenue Habib Bourguiba est prolongée en ligne droite jusqu’au Lac en conservant la largeur et l’aménagement qui la caractérise depuis le centre-ville. Axe majeur de la ville, elle trouve un prolongement urbain marqué par la forte densité dans le secteur A, et la relation qu’elle fabrique avec le Lac et la corniche. En effet, l’avenue Habib Bourguiba devient, à mesure que l’on progresse vers le Lac, un espace réservé au piéton. A l’image de la nouvelle grande place, ce lieu animé par les magasins et les activités, relie le centre-ville à la nouvelle promenade du bord du Lac. Les bâtiments qui la bordent sont organisés, dans la perspective depuis le centre-ville, afin de faire ressentir le prolongement de la ville, mais aussi laisser une forte sensation d’ouverture sur le grand paysage.

Figure 47 : Périmètre d'intervention de la SPLT - Source : SPLT

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Le projet d’aménagement des berges du Lac de Tunis, se veut restructurant de l’hypercentre. Le quartier des berges du lac Nord dans sa forme actuelle se trouve divisé en 3 parties majeurs : El Khalij Les jardins du Lac Zone Nord Ouest-Sud Ouest

El khalij

Figure 48 : Intervention Zone Nord - Source : SPLT

Le Lotissement « El Khalij » plus connu sous le nom de « Lac 1 », est la première tentative de la part de la SPLT pour créer un tissu qui s’ouvre sur le lac, et ceci dans le droit fil de la politique déjà évoquée de réconcilier Tunis avec son Lac, à travers la construction de 820 lots étalés sur 150 hectares. El Khalij représente un modèle de migration vers de nouvelles formes spatiales et urbaines. L’opération a été conduite à travers une multitude de réflexions et interventions avec l’introduction de règlements sévères et qui couvrent l’ensemble des espaces publics et privés.

Figure 49 : Plan lotissement "El Khalij" - Source : SPLT

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Jardins du Lac Pour la zone Les jardins du Lac ( Lac 2 ) ils ont suivi le modèle d’aménagement d’El Khalij tout en misant d’avantage sur l’aménagement et l’exploitation des corniches avec des voiries plus adaptées (comprenant parkings) et plus spacieuses afin d’éviter l’engorgement dommageable du lotissement el Khalij qui concentre un grand nombre d’immeubles de services.

Figure 50 : Plan lotissement "Jardin du Lac" - Source : SPLT

Zone Nord-Ouest Sud-Ouest Cette nouvelle zone fraichement inaugurée par la SPLT adoptera une nouvelle approche au niveau des lotissements avec l’introduction de nouvelles compositions urbaines basées sur une meilleure ouverture et connexion des îlots, un aspect plus paysager et la création de plusieurs espaces publics de masse (places, corniche) avec la projection d’un Tram qui assurera la liaison entre les 4 secteurs qui composent la nouvelle zone.

Figure 51 : Plan lotissement "Nord Ouest-Sud Ouest" - Source : SPLT

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2.5.4 Le Lac d’aujourd’hui : Préparer la ville de demain, la zone Nord-Ouest-Sud-Ouest comme alternative

Figure 52 Emprise de la zone "Nord Ouest-Sud Ouest" - Source : SPLT

L’organisation spatiale est faite à partir de cette configuration particulière des îles et des espaces publics, et d’un travail sur la fabrication de la corniche le long du Lac comme une promenade continue aux ambiances contrastées suivants les secteurs. Ainsi, chaque île se caractérise à partir de sa configuration et de sa position vis-à-vis de la ville. Elles organisent entre elles une succession de quartiers qui trouvent une vocation propre en fonction de leur relation à la ville et à partir d’une mixité fonctionnelle répartie dans chacune des îles.

Figure 53 : Ouverture sur le Lac de Tunis - Source : SPLT

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Le Secteur A, le « quartier de Marine » est l’île la plus petite. En conséquence, elle se positionne avec une ambiance insulaire plus forte que pour les autres secteurs. Son rôle consiste à organiser le débouché de l’avenue Bourguiba, à travers un espace public généreux menant vers une séquence plus naturelle qui peut se dérouler le long de la digue reliant Tunis à la Goulette.

Figure 54 : Secteur A - Source : SPLT

Le secteur B est organisé dans la continuité du centreville, y compris à l’échelle de sa trame urbaine. C’est le secteur actif qui accueille, outre la mixité fonctionnelle souhaitée, les équipements à l’échelle de Tunis, comme le centre d’affaire, et un grand centre commercial. Ce quartier s’ouvre sur une grande place qui, par sa taille offre, à la fois l’espace pour de grandes manifestations et les animations nécessaires telles que terrasses de café et de restaurant, accompagnés de plantations, de grands palmiers et d’arbres en bouquet. Une mosquée s’installe dans un grand jardin à la croisée des deux rues est-ouest importantes et du boulevard central. Le bord du Lac est traité comme une corniche active, en prolongation de l’intensité urbaine, avec des pontons accueillant des commerces et des restaurants.

Figure 55 : Secteur C - Source : SPLT

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Le secteur C et le secteur D présentent des similitudes dans leur programme et leur organisation. La corniche est traitée dans un registre plus calme.

Figure 56 : Secteur C et D - Source : SPLT

Chacune de ces îles accueille en son centre un mail élargi orienté de la ville au Lac, qui organise une centralité propice à l’installation des équipements publics en relation avec une station de transport public et un regroupement des animations proches du Lac.

Figure 57 Le Waterfront projeté par "Atelier Lions" - Source : SPLT

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2.5.5 Espaces publics et pratiques urbaines Les espaces publics aux Berges du Lac restent modernes comparés à ceux du centre-ville de Tunis et prennent plus en considération la notion du rassemblement mais aussi la notion de l’ouverture sur le lac à travers ces espaces et une meilleure réflexion par rapport à la présence du piéton. Actuellement, les corniches aménagées de la zone El Khalij et la zone Jardins du Lac, sont les seuls espaces de convergence publics. La corniche d’El Khalij, malgré la volonté de créer une balade agréable, se voit de jour en jour désertée par les usagers vu l’absence d’activités commerciales attractives qui peuvent animer cette corniche, mais celle du (Lac 2) a pu s’en sortir beaucoup mieux grâce à la présence d’une bande de cafés/restaurants.

Figure 58 : Corniche "Jardin du lac" - Source : Figure 59 : Corniche " El Khalij" - Source : google Earth Google Earth

Mais malgré cela, tout l’intérêt pour les Berges du Lac réside encore dans ses centres commerciaux, boutiques et espaces de loisirs qui sont malheureusement cantonnés à l’intérieur de la zone avec une absence notoire d’activités semblables sur sa Water-Front. Ces lieux sont les points les plus recherchés par l’ensemble des visiteurs et usagers.

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2.6 Tunis de demain : Alternatives et Perspectives de transformations 2.6.1 Critiques et constatations Avec plus d’un million d’habitants, soit plus de 20% de la population du pays la ville de Tunis se trouve au sommet de la pyramide urbaine tunisienne. Avec ce statut de grande agglomération, la ville a connu plusieurs bouleversements qui ont généré plusieurs problèmes. Dans le cas d’étude de l’Avenue Habib Bourguiba, qui est autant l’artère principale et l’hypercentre de la ville de Tunis, les problèmes découlent principalement de tensions socio-économiques et de lacunes urbaines. Cet hypercentre, en tant que cœur battant de la ville, est le noyau d’une congestion urbaine, Ceci incite vers une éventuelle extension de cette partie de la ville pour remédier au problème de la césure urbaine apparente de l’hypercentre par rapport à son environnement immédiat. Le choix qui serait le plus à même de réconcilier

la

ville

à

son

plan

d’eau

et

de

décongestionner un Tunis enclavé, d’une part, par deux collines (Sidi Belhassan et le Belvédère) et, d’autre part, par le bassin marécageux d’Essijoumi, sont les berges du Lac. Une telle approche assurera la couture urbaine de Tunis et une nouvelle restructuration de son hypercentre. Malgré de nombreuses opérations d’ouverture dont on peut citer « El Khalij » et « Jardins du Lac », les objectifs projetés ne se sont pas réalisés, vu que les mêmes problèmes s’exportent vers ces nouvelles zones. Dans ces projets, la trame d’organisation urbaine moderne de la

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ville européenne a été reproduite tel quel, excepté l’introduction de quelques passages urbains au niveau des ilots a cour intérieure de type haussmannien. Quant au niveau fonctionnel, la majorité des bâtiments sont polyfonctionnels à l’instar de ceux de l’hypercentre (commerce au RDC, bureautique et habitation au niveaux supérieurs). Les espaces publics (voire les vides urbains) quant à eux prennent la forme de timides espaces verts ou dans le meilleur des cas de corniche au bord du lac. Comme évoqué précédemment, on constate que les problèmes déjà présents dans la ville de Tunis sont reproduits dans les nouvelles zones du Berges du Lac de Tunis.

Morphologie

urbaine

fermée,

congestion,

circulation véhiculaire, manque d’espaces verts et publics attractifs persistent et appelle une nouvelle approche du projet visant une extension de ville de Tunis

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2.6.2 Réflexion générale La zone Nord-ouest/Sud-Ouest pourrait devenir un espace ouvert sur le Lac et sur la ville de Tunis. Cet espace potentiel, sera bordé d’une promenade en continuité avec celle d’un nouveau quartier moderne et de l’avenue Habib Bourguiba qui se dotera d’un aboutissement digne de son statut structurant et historique. Pour réussir la transformation de la ville de Tunis, il faudrait miser sur une intervention qui assurera une couture urbaine du nouveau secteur et de l’hypercentre. Cette couture adoptera une nouvelle forme de morphologie urbaine ouverte, capable de répondre aux enjeux d’un meilleur de partage de l’espace public, intégrant la dimension humaine et qualitative. .

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Un axe Un aboutissement

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« …Ils sont jalonnées d’éléments qui peuvent servir de repère pour définir un itinéraire à une personne qui ignorait un parcours, des monuments, des équipements, des configurations géométriques assez identifiables, des couleurs, des signalétiques de tous ordres servent ainsi usuellement à constituer de tels axes de circulation»

Pour opérer sur une future extension de la ville de Tunis à travers la continuité de l’axe historique Habib Bourguiba, une analyse d’un ensemble de projets de revitalisation urbaine, organisés autour d’un axe structurant et régisseur, s’avère nécessaire. A cet effet, un axe emblématique, et deux projets majeurs de restructuration urbaines ont été analysés : -L’Avenue des Champs Elysées à Paris -La transformation de la ville de Barcelone -Projet « Quartier la Loi » à Bruxelles

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3 Un axe, un aboutissement 3.1 L’Avenue des Champs Elysées à Paris Les Champs-Élysées, est l’une des plus fameuses avenues dans le monde. Elle s’étend de la place de la Concorde vers celle de Charles-de-Gaulle. Cet axe historique, est marqué par des repères monumentaux. À travers l’analyse de ce boulevard, on pourrait assimiler et acquérir une meilleure compréhension de son processus d’urbanisation. L’avenue Habib Bourguiba à Tunis aussi, se présente comme une intervention exceptionnelle qui s’intègre harmonieusement avec le tissu urbain existant.

Figure 60 : Perspective sur "La Défense" - Source : Rim Bali

Figure 61 : Croquis "Grande Arche" - Source : Rim Bali

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Arc de Triomphe du Carrousel

Arche de La Défense

Arc de triomphe de l'Étoile

L'obélisque de La Concorde

Figure 62 : Dimension symbolique de la Défense - Source : Personnelle

L’Arc de Triomphe est le monument central et le plus marquant de l’axe historique de Paris. Son origine remonte au XVIIème siècle et est liée aux Champs-Élysées. L’allée pointant vers le nord-ouest, communément connue aussi sous les noms de « voie triomphale » ou « voie royale ». Cet arc a été suggéré pour la poursuite de l’axe central du jardin jusqu’au palais royal des Tuileries. Jusqu’aujourd’hui, le jardin de ce palais reste intact, mais le palais a été incendié lors de la Commune de Paris en 1871. Cependant, l’axe commence à partir du Louvre et se prolonge à travers le jardin des Tuileries au « petit » Arc de Triomphe du Carrousel, puis via la place de la Concorde et les Champs-Élysées à l’Arc de Triomphe de l’Étoile, et finalement jusqu’à la pénétration du quartier de la Défense en finissant ave le « Grand Arc de triomphe » – la Grande Arche. Conformément à plusieurs futurs plans interventionnels, une autre opération de prolongation a été proposée.

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3.1.2 Arche de la Défense Cette arche est au sommet d’une colline, dans le quartier de la Défense. Symbolisant la puissance et l’avancée technologiques de la France. Elle accentue l’axe historique de la capitale française par sa monumentalité (110 m de hauteur) et se rallie aux autres monuments. Avec sa forme cubique et creuse au milieu (forme d’une porte), il stimule l’imagination d’éventuelles évolutions et une fenêtre sur le futur avec son cadrage éponyme sur le quartier futuriste de Paris, qu’est La Défense

Figure 64 : Vue Arche de La Défense - Source :Figure 63 : Vue Arche de La défense - Source : http://pintrest.com 28 Mai 2018 01h10 http://Pintrest.com 28 Mai 1h05

Figure 65 : Skyline du quartier La Défense - Source : http://pintrest.com 28 Mai 2018 01h12

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3.2 Projet de la rue de la Loi, Ateliers Portzamparc L’apparition d’une rue ouverte La rue de la Loi, compose pour partie l’axe historique de la ville et abrites-en son centre les institutions historiques Belges. Mais elle est un long corridor triste et fermé au milieu de cet axe qui va du “Parc Royal” en passant par les “Arcades du Cinquantenaire”, elle est sombre et monotone et sans vie. Le projet de Christian de Portzamparc vise à créer progressivement un quartier tout nouveau où s’installe la Commission. Il est basé sur le concept de l’îlot ouvert, de la rue ouverte, de la transformation progressive de la ville, d’ouverture à l’aléatoire, à la coexistence des époques et des dimensions bâties. Il s’agit d’établir des “règles du jeu” d’urbanisme qui permettent peu à peu à la ville de s’ouvrir vers le ciel, de s’agrandir, de s’amplifier verticalement

et

aussi,

la

rue

de

s’ouvrir

horizontalement, en profondeur, de chaque côté, vers son quartier. Le projet dégage des espaces libres au sol, des squares, crée des traversées entre le Nord et le Sud de la rue et régit l’implantation de bâtiments verticaux ponctuels en dialogue avec l’existant. C’est le jeu des ouvertures, de l’espace, de la lumière et des vues autant au sol qu’en aérien qui donne leur nouvelle valeur aux îlots et permet de combiner les immeubles existants conservés aux nouvelles constructions hautes. Dans une opération d’aménagement qui mutualisera les intérêts des propriétaires, les terrains des immeubles assez

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nombreux qui ont une valeur d’usage dépassée sont utilisés pour installer soit des squares, “pockets parcs”, le long de la rue, soit des tours en retrait de l’alignement. Ainsi, deux gabarits « gigognes » apparaissent, le nouveau, plus haut, contenant l’ancien.

Figure 66 : Périmètre de l'intervention "La Loi" - Source : Thouraya Zargelaioun

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Figure 68 : Un coeur battant a Bruxelles - Source : Personnelle

Le but était de densifier le quartier, en se basant sur les « opportunités de développement » (appréciées notamment en fonction du degré d'obsolescence des immeubles situés dans le périmètre), puis passer d’une rue corridor à une rue ouverte et animée : -

réduction du nombre de bandes de circulation automobile de la rue de la Loi, création de nombreux espaces publics (« pocket parks») Implantation de fonctions d’animation le long des cheminements piétons, création de connexions avec les quartiers voisins… Les concepteurs voulaient aussi permettre une grande liberté architecturale aux projets architecturaux par la rédaction de prescriptions visant à garantir la cohérence d’ensemble, tout en autorisant la souplesse pour chacun des développements. La forme urbaine proposée s’appuie sur une transformation de la rue de la Loi grâce à la création d’espaces publics le long de la rue et à la création de trois fronts de bâtisse correspondant chacun à une hauteur de bâtiments. Ces nouveaux fronts de bâtisse créeront ainsi des lignes de fuite élargies et renforceront la perspective sur les arcades du Cinquantenaire.

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Figure 69 : Concept de l'intervention - Source : Personnelle

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Le concept était le développement de nouvelles voies dans la relation entre le bâti et le paysage dans la ville et entre les quartiers de petits ensembles de logements, de commerces, de bureaux, d’équipements publics et d’espace public.
 La trame viaire assure la liaison entre le nouveau quartier et l’ancien. Cet enchaînement est évidemment très important. Le projet permet de réconcilier les quartiers de la ville. L’immense richesse de la ville c’est de contenir toutes les époques. Le passé dans la ville est perpétuellement actualisé, revivifié, recyclé. Toutes les époques urbaines, les traces et les bâtiments deviennent sans cesse notre actualité moderne, nos moyens de vivre.

Figure 70 : Plan de l'intervention "La Loi" - Source : Thouraya Zargelaioun

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3.3 La transformation de la ville de Barcelone En examinant de près le modèle historique urbain de la ville de Barcelone, et aussi les différentes interventions urbaines dont elle a été le terrain d’application, on peut déceler et cerner les facteurs contribuant à la génération d’un

urbanisme

nouveau

et

l’élimination

de

la

discontinuité croissante entre le centre et la périphérie. Ce projet ambitieux de transformation urbaine réalisé à Barcelone, était initié, a l’occasion de l’accueil et organisation

des

jeux

olympiques

en

1992.

L’aboutissement de cette intervention, a métamorphosé largement le paysage urbain, en érigeant quatre immenses sites olympiques et en transformant la ville en une ville ouverte sur la mer selon un programme de développement à long terme. 3.3.1 Historique de la ville L’exposition universelle de 1929 a permis la reconquête de la colline de Mont-Juic par les Barcelonais et la réhabilitation de quelques quartiers avoisinants. Pendant l’ère franquiste, la ville a connu une immense croissance qui a favorisé l’intérêt des entreprises privées sans, pour autant, prendre en compte l’intérêt public. Le tissu urbain de la ville a été totalement investi par une urbanisation

informelle

et

non

contrôlée.

Cette

occupation était souvent régie par plusieurs carences en termes d’équipements, de réseaux de services et d’espaces publics.

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A l’occasion de l’organisation des Jeux olympiques de 1992 à Barcelone, des sommes d’argent considérables ont été consacrées pour assurer sa plus grande transformation

du

siècle.

Les

grands

travaux

d’infrastructures urbaines réalisés ont concerné en priorité les quatre sites olympiques. Il s’agit de la zone où le tissu urbain a été profondément remodelé.

Figure 71 : Waterfront délaissé de Barcelone - Source : Personnelle

Cette

approche

interventionnelle

a

contribué

à

l’aménagement du front de mer, élément de la ville longuement délaissé et écarté par les précédents plans d’urbanisme. Le village olympique s’étale sur une superficie

de

cinq

Méditerranéenne.

Ce

kilomètres, projet

face

avait

à

pour

la

côte

ambition,

l’éradication du cœur industriel de la ville (industries automobiles, agroalimentaires, électroniques, chimie et textile) principalement réparti sur la côte du site de Poble Nou, ancien poumon économique, également appelé le Manchester catalan. Cette localisation était coupée

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et en rupture avec le reste de la ville par un vaste réseau ferroviaire qui bloquait l’accès à la mer à la ville entière. Une vue aérienne de la zone où un quartier maritime établit une nouvelle relation entre Barcelone et la mer. Le quartier était occupé et infesté par des industries qui ont généré un milieu urbain en continuelle dégradation et isolement.

Figure 72 : Les axes majeurs de Barcelone étaient traités de manière à assurer une continuité entre la ville et la mer qui étaient en rupture - Source : megaconstrucciones.net 29 Mai 10h53

Figure 73 : Ville Olympique 1992 – Figure 74 : Ville Olympique 1987 http://megaconstrucciones.net Source : http://megaconstrucciones.net 29 Source : 29 Mai 2018 10h47 Mai 10h45

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La vaste opération d’aménagement qu’a connue Barcelone, a largement modifié le paysage urbain et a représenté un souffle nouveau pour cette ville historique en la transformant en une ville balnéaire potentielle. Ce projet de réhabilitation de grande échelle a contribué à L’éradication de l’ancienne zone industrielle côtière, source de pollution environnementale et élément perturbateur de tout développement non industriel et durable. Cette intervention représente un exemple phare qui a fait preuve d’efficacité vers un meilleur cadre de vie urbaine.

Figure 75 : Revalorisation d'un axe par 2 tours - Source : Ali Moalla

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3.4 Synthèse En analysant l’ensemble de ces projets, plusieurs notions urbaines et stratégies se dégagent, telle que « l’ouverture » à travers du projet ouvert de Q u a r ti e r La Loi, la r e v a l o r i s a ti o n u r b a i n e d ’ u n a x e s t r u c t u r a n t e t r é c o n c i li e r t o u t e u n e v i l l e a v e c s o n p l a n d ’ e a u a u p r o j e t d u t r a n s f o r m a ti o n d e l a v i l l e d e B a r c e l o n e e t e n fi n l e p r o j e t d e l a g r a n d e Avenue Internationale- champs Elysées qui marquent les esprits par l’envergure de cette axe, ses composantes, la ponctuation de ses f o n c t i o n s e t s o n a b o u ti s s e m e n t . L e s i n t e r v e n t i o n s u r b a i n e s m o d e r n e s , a l ’i n s t a r d e c e s p r o j e t s , s ’ u n i fi e n t s o u s l ’i d é e d e réinstaurer une nouvelle stratégie urbaine, travailler les grands axes comme éléments r é g i s s e u r s d e c o n c e p t i o n , a s s u r e r u n e m i xi t é fonctionnelle, et miser sur les ouvertures des bâtiments en misant énormément sur l’urbanité des espaces et la dimension humaine.

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« Entre deux »

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L’ilot-ouvert définit la densité, la circulation, la séparation public-privé, la manière d’habiter, de travailler, les vues et les lumières. Il définit ce que l’on peut appeler les intérieurs de la ville.

L’« Entre-deux », est un vide qui est contenu, c’est un intérieur, qui renforce l’idée que la ville se construit en pensant d’abord les vides et c’est ainsi que l’îlot devient « ouvert ». L’« Entre deux » transcende la rue de sa simple fonction de lieu de circulation et de passage, en un espace sensible et immersif, propriétés attribuées, habituellement, exclusivement, à l’espace architectural. Les rues et les passages deviennent vivants … Les limites intérieures et extérieures d’un projet architectural s’effacent, et le bâtiment et son environnement immédiat fusionnent.

« Toute architecture engage une vision de la ville » (Portzamparc)7

7

Christian de Portzamparc – Interview France 2

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4..1L’îlot ouvert (Christian De Portzamparc) : Redynamiser l’espace urbain -L’îlot ouvert Au

lieu

classiques

d'adopter par

les

rapport

démarches aux

îlots

analytiques ouverts,

De

Portzamparc a opté pour le noyau vide qui dissimule une très grande dimension selon ses propos, un îlot qui se place et marque une échelle intermédiaire entre la ville et le bâtiment et érige ainsi la notion de quartier ; c’est dans ce cadre d’approche, que le concept de l’îlot ouvert prend essence et qu’l concrétise et traduit des réflexions primordiales par rapport à l’urbanisme.

Figure 76 : Naissance de l'ilot Ouvert – Source : Pintrest.com 8 Juin 2018 14h10

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Au lieu de concevoir la ville dans sa typo-morphologie habituelle qui se résume en une ville qui adopte un agencement médiéval qui ceinture une rue fermée sur laquelle se disposent de bâtiments mitoyens ( suivant l’exemple d’îlots classiques fermés copiant les blocs

haussmanniens)

ou

conformément

au

mouvement moderne avec un aménagement urbain de bâtiments érigeant un plan dit libre, l’îlot ouvert, lui centralise et ramasse un collectif de bâtiments autonomes,

distincts,

disposant

de

formes

asymétriques et agencés traditionnellement autour d’une rue.

Figure 77 composition ouverte – Source : Flicker.com 2 Juin 11h20

Figure 78 : Dimension humaine " Ouverte" - Source flicker.com 2 juin 2018 11h25

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Figure 79 : Circulation optimisée - Source : flicker.com

Points clés de la théorie de l’ilot ouvert: Mixité fonctionnelle Parmi les caractéristiques fondamentales et propres à l’ilot ouvert, on note l’organisation équilibrée du programme qu’il propose sur le territoire ou contexte d’intervention. Méthode de prédéfinition volumétrique de l’ilot ouvert: Chaque bâtiment est autonome, avec 4 faces libres sans mitoyenneté, et unique se présentant sous une forme différente de l’autre que ce soit de par sa hauteur, ses matériaux, ou encore ses couleurs.

Bureaux Logements Université Jardins et esplanades

Equipement Atelier

L’élément végétal

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On ne peut s’intéresser aux îlots ouverts et les évoquer sans parler des espaces verts qui animent leur cœur : ils représentent

les

lieux

de

transition,

de

détente,

d’interactions et assure la citoyenneté.

Figure 80 : Cœur végétal - Source : pintrest.com 5 Juin 2018 12h50

« Ce qui est beau dans une ville, c’est le hasard, la beauté non voulue, je voudrais l’atteindre. La ville doit aujourd’hui être cette collection de sujets imprévus, différents, auxquels une ligne, un espace commun doit donner lien, unité.»8

L’ilot ouvert intègre de nos jours une place importante dans l’urbanisme moderne ; les références évoquées précédemment reflètent et témoignent de l’adoption de ses approches théoriques et de leur reproductivité par un certain nombre de meneurs d’opérations d’urbanisme à travers le monde. Ce concept a suscité tout cet intérêt et doit son succès à la combinaison harmonieuse entre la notion d’ « efficacité de la ville » via la mixité fonctionnelle, et la « qualité de vie des habitants » avec des espaces bien réfléchis (éclairement, hiérarchisation des espaces), agréables à vivre et qui génèrent une vraie interaction sociale.

8

Christian de Portzamparc – Interview France 2

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D’autres approches conceptuelles ont vu le jour, tel que la

notion

de

l’îlot

ouvert

introduit

par

Christian

Portzamparc. Un concept basé sur la réinvention de l’espace urbain à travers la création d’une entité architecturale intermédiaire entre l’échelle d’une ville et d’un bâtiment, tout en offrant une mixité fonctionnelle innovatrice, variant entre espaces bureaux, logements et espaces de rassemblement et transition telle que les jardins et esplanades qui sont le cœur et les poumons de l’îlot en question. Une démarche qui s’avère porteuse d’autres dimensions sociales et urbaines ignorées par le passé. En dépit de l’intérêt de l’îlot ouvert, cette notion ne s’est pas

suffisamment

généralisée,

dans

la

pratique

architecturale et urbaine, comme une alternative pouvant assurer une transition vers un meilleur cadre urbain et un mode d’habiter qui répondra aux besoins et défis de logement.

Figure 81 : Un coeur vert - Source : pintrest.com 8 Juin 2018 14h12

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4.2 Projets « ouverts » : dimensions humaines,

urbaines et architecturales A travers l’îlot ouvert, Christian De Portzamparc a essayé de réintroduire de nouvelles dimensions au bâtiment. Sa production architecturale engage une vision de la ville entière.

Figure 82: Open City - Source : pintrest.com 4 Juin 2018 20h20

Cette nouvelle approche se veut transcendante des disjonctions

élémentaires

de

l’espace

public/architectural, ceci ne peut que conduire à restructurer l’espace en faveur de nouvelles dimensions. Habituellement, les interactions qui se jouent avec ou dans l’espace public moderne, restent limitées aux nécessités fonctionnelles. Dans ces conditions, il est rare que les configurations spatiales incitent la personne à vivre l’espace, se l’approprier voir même s’y trouver soimême et s’y attacher. L’îlot ouvert se veut générateur de nouvelles interactions potentielles et de nouvelles façons d’habiter l’espace et ceci à travers une multitude de micro-ambiances, espaces de rencontres favorisant l’appropriation, l’identification et la connexion avec cet

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espace. La connexion au cœur des îlots, selon les principes revendiqués par De Portzamparc, crée des passages latéraux à travers des jardins publics ou privés. Ainsi, de nouvelles perspectives se créent, les surprises se multiplient, la monotonie disparait et l’espace se vit d’autant mieux qu’il met à l’épreuve l’étranger et donne la liberté à l’habitué de réguler sa relation à l’autre. Le projet doit fusionner avec son extérieur urbain, le sentiment que procure un espace public doit continuer à travers le projet, la barrière entre le public et le privé doit se dissiper au profit d’une appropriation de l’espace plus jouissive et immersive. L’espace dans toutes ses dimensions devrait générer un meilleur vécu urbain et architectural pour l’individu. La conception devrait accorder sa juste mesure à la présence humaine. L’espace conçu deviendrait ainsi un point de convergence et d’expérience et non un simple espace physique doté d’une fonction.

Figure 83 : Intérieur d'un ilot ouvert - Source : Personnelle

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4.3 L’espace public : catalyseur d’urbanité « L'urbanité est à la fois une qualité d'individus se comportant de manière polie avec autrui et le caractère d'un espace » Définition dictionnaire En se basant sur la seconde notion en relation avec l’espace, l'urbanité peut trouver sa définition comme étant un procédé du « couplage de la densité et de la diversité des objets de société dans l'espace » (Jacques Lévy). L'urbanité prend forme en tant que caractère propre de la ville dont l’espace est agencé et organisé pour

permettre

la

génération

d’un

maximum

d’interactions. L’utilisation de la notion d’urbanité a trouvé son essor à travers les travaux de Jacques Lévy et Michel Lussault, ils indiquent l’existence de cette notion mais aussi sa relativité, elle reste une notion qui n’est pas absolue mais soumises à plusieurs facteurs, ainsi on parle de gradients d'urbanité.

Figure 84 Sérénité - Source : pintrest.com 4 Juin 2018 20h30

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Outre la densité et à la diversité sociétale, le degré d'urbanité d'une situation urbaine est également lié à la configuration spatiale de celle-ci. C'est ainsi que la présence importante d'espaces publics contribue à élever

le

degré

d'urbanité

d'une

entité

urbaine.

L'urbanité s'appuie sur une double mixité : mixité sociale (coprésence dans l'espace urbain de toutes les strates de la société) et mixité fonctionnelle (les espaces urbains sont dédiés à toutes les fonctions d'habitat, de commerce, de production, de loisirs et de circulation), provoquée par la forte densité des faits sociaux.

Figure 85 mixité d'usagers - Source : pintrest.com 4 Juin 2018 20h35

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4.4 Au dela de l’espace public : un intérieur urbain

L’ilot ouvert comme nouvelle forme d’organisation urbaine et spatiale, a fait fait transcendre l’espace public ou partagé vers de nouvelles dimensions. Christian De Portzamparc cherche a redéfinir l’espace public a travers son ilot ouvert, et ceci en créant a travers les bâtiments une « porte ou passage » volumétrique qui plonge le piéton dans un « intérieur urbain. Cette porosité engendre une nouvelle forme de sensation urbain « être a l’intérieur et l’extérieur à la fois » ainsi un espace commun se crée a l’intérieur et extérieur en meme temps dans l’ilot. 4.5 Réflexion L’ilot ouvet , met en épreuve l’espace public visant a le trasnformer vers une forme plus « collective », L’intérieur de l’ilot devient une nouvelle forme d’urbanité qui catalyse connexions entre les pratiquants de l’espace et instaure une mixité fonctionnelle et sociale au sein du même espace.

« au fur et à mesure que disparaissent des espaces de vie commune disparaissent aussi les formes de sociabilité qui réunissaient les différentes composantes de la société. »9

9

Vincent BERDOULAY, Paulo C. da COSTA et Jacques LOLIVE (dir.), L’espace public à l’épreuve. Régressions et émergences, Maison des sciences de l’homme d’Aquitaine, 2004, p .18.

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Le projet

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5.1 Choix de la frange d’intervention L’ouverture de Tunis sur son Lac est un sujet qui suscite d’énormes débats actuellement. Néanmoins, la ville de Tunis témoigne d’une vraie rupture avec ses plans d’eaux adjacents malgré plusieurs opérations expérimentales d’aménagements. Pour atténuer cette problématique, et raccommoder cette continuité urbaine de Tunis, le choix d’intervention s’est porté sur un emplacement médiateur entre ces deux grandes sections. Un poumon au centre de la ville ; une localisation qui s’avère stratégique, vu sa situation par rapport à l’axe historique de la ville de Tunis, qui génère à son tour une continuité de l’ancien tissu de la médina et l’extension coloniale traversée par la fameuse Avenue Habib Bourguiba. Cette alternance de diverses séquences paysagères urbaines fédère une problématique et une réponse potentielle, à travers une intervention intégrative, qui satisfera les divers besoins du public, et qui se dotera d’une échelle adéquate par rapport au contexte géographique et urbain, et à celui de la ville.

Figure 86 Frange d'intervention - Source : Personnelle

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5.2 Projet présenté par l’atelier Lion associés en vue de l’aménagement du Lac Enjeux et objectifs du développement urbain : •

Optimiser la position exceptionnelle du site en exploitant des ouvertures et accès sur les aspects pertinents et potentiels du paysage à Tunis.

Favoriser et appuyer l’intégration urbaine du site, un point échangeur entre la Medina, l’extension coloniale et le Lac de Tunis.

Maîtriser et apprivoiser l’effet de transit.

Amortir

la

coupure

urbaine

reliée

aux

réseaux

véhiculaires pour réinstaurer des liaisons avec les quartiers adjacents et également le centre-ville. •

Valoriser le plan d’eau et ses berges afin de favoriser son appropriation par la population et le développement d’activités de loisir.

Profiter de la présence de l’eau à l’intérieur du site.

La maîtrise de ces enjeux a pour but de créer un espace urbain de qualité, participant au développement cohérent de la capitale qui est une des ambitions de la SPLT.

Figure 87 Zone Nord Ouest - Sud Ouest - Source : SPLT

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Figure 89 : Plan d'intervention proposé par Figure 88 : Connecter l'intervention a son Atelier Lions environnement urbain - Source : Atelier Lions

Figure 90 : Vue d'ensemble sur NO/SO - Source : Atelier Lions

Figure 92 : Ilot ouvert type - Atelier Lions

Figure 91 : Parcelle type - Source : Atelier Lions

Figure 93 : Aménagement du canal d'eau - Source : Atelier Lions

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L’approche proposée par l’atelier « Lion associés » reste classique et conventionnelle, par rapport aux enjeux et défis qu’offre le paysage urbain à Tunis. La proposition reste influencée par les principes de Portzamparc et ceci se reflète à travers des suggestions qui frôle l’essence du problème sans pour autant le régler ou l’atténuer à travers une absorption totale de la parcelle urbaine et des solutions qui n’éliminent toujours pas la limite érigée par les réseaux routiers présents entre les différentes sections de la ville qui accentuent la rupture. Une alternative urbaine qui s’avère faible au niveau de la réponse aux besoins évolutifs urbains et publics et qui ne génère aucune entité architecturale signalétique ou repère a l’aboutissement de cet axe exceptionnel. Une solution plus intégrative des contraintes présentes s’impose et qui soit capable de générer un meilleur cadre urbain, évolutif et durable. La solution d’opter pour la création d’un espace à vocation religieuse à l’aboutissement de l’axe historique de la ville Tunis reste le sujet d’unanimité totale et se trouve victime d’un non soutien par les professionnels de la discipline ou de la volonté populaire et sociale. Comment redynamiser la continuité de l’axe en question, et comment rapprocher et réintégrer de nouveau les différentes composantes du paysage urbain à Tunis.

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5.3 Intervention urbaine Générer la ville de demain , Zone Nord Ouest – Sud Ouest comme alternative.

Défaillance urbaine

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5.3.1 Défaillance urbaine

Après le diagnostic territorial effectué et les observations en temps réelle de la situation urbaine de Tunis, on constate que l’intervention urbaine doit prendre un ensemble de paramètres primordiaux pour essayer de répondre à la problématique actuelle et les enjeux d’une transition urbaine inévitable : -Une composition urbaine qui s’avère défaillante et ne répond plus aux attentes de développement urbain. -Manque d’espace publics et d’interactions. -L’absence de la dimension humaine du piéton en termes de pratiques et vécu urbain.

L’objectif de l’intervention Développer une vision d’une ville moderne Assurer la continuité de l’Avenue Habib Bourguiba Assurer la couture urbaine entre la nouvelle zone envisagée et l’hypercentre de Tunis Opter pour une division parcellaire qui prend en charge les dimensions de l’îlot ouvert Générer des espaces de convergence basés sur l’urbanité, les passages urbains et l’ouverture/connexion sur les îlots.

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5.3.2 Les démarches de l’intention urbaine 1 Assurer la continuité de l’Avenue Habib Bourguiba

Figure 94 : Continuité de l'Axe H.B - Source : Personnelle

La première étape de l’intervention projetée est de continuer l’axe Habib Bourguiba jusqu’à son aboutissement qu’est le Lac de Tunis tout en gardant le même agencement et dimensions de la conception actuelle de l’avenue et introduire des modifications au niveau de l’aménagement complémentaire pour un meilleur vécu de la balade tout au long de cet axe : -Garder le même modifications

traitement

au

sol

avec

des

-Garder les mêmes dimensions des trottoirs -Un terreplein central identique à celui de l’avenue Habib Bourguiba -Garder la même rangée de Ficus sur les côtés du terreplein central -Installation de nouveaux aménagements publics modernes, pour répondre aux nouveaux besoins des usagers de cette avenue principale : -Bancs -Kiosques et colonnes Morris -Une piste cyclable

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²

Figure 95 : Coupe sur la nouvelle Av.H.B Source : Personnelle

Figure 96 : Ambiance à la nouvelle Avenue - Source Personnelle

Figure 97 : Coupe sur l'Avenue H.B - Source : Personnelle

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2 Introduire le dernier tronçon de l’avenue Habib Bourguiba (actuelle) dans l’intervention

Figure 98 : Aboutissement actuel de l'Av.H.B - Source : Personnelle

Sommairement aménagé, considéré comme un des délaissés de la ville, le dernier tronçon de l’avenue Habib Bourguiba est pourtant l’axe majeur de la ville , nécessitant,, un aménagement adéquat digne d’une métropole comme celle de Tunis et qui puisse en même temps réconcilier le centre-ville avec son Lac et restructurer cette zone urbaine ; Pour arriver à cette fin, je propose de déplacer la station TGM (unique obstacle au prolongement se trouvant sur cet axe) afin de dégager l’emprise de l’avenue Habib Bourguiba , et l’intégrer dans un « pôle multimodal » qui lui regrouperait différents services de transport public( à savoir Bus, métro…). Il faut aussi, souligner la délocalisation de toute l’emprise « encombrante » qu’occupent les entrepôts de service de la SMLT-TGM ( métro + train ) dans le secteur A.

Figure 99 : Emprise "encombrante" TGM-SMLT - Source : Personnelle

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3 Division parcellaire du secteur A L’intervention par rapport a cette étape cruciale dans la génération d’une nouvelle forme urbaine, s’est basé sur le maintien du tracé de l’Avenue Habib Bourguiba, et instaurer un principe d’ouverture sur le plan d’eau. La mise en valeur du Blv. Abdel Aziz kamel et le Avenue du Lac.

Figure 100 : Division et ouverture - Source : Personnelle

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Cette division permet d’accentuer l’effet de perspective sur le Lac de Tunis et faire profiter à l’ensemble des îlots de ce plan d’eau, et elle est aussi le support pour l’application du principe de l’ilot ouverts dans toutes ses dimensions. Quant aux dimensions : Chaussé pour véhicule : 6m Mesures mises en place pour quant à l’aménagement des trottoirs : Les principaux boulevards de la frange bénéficient de trottoirs de 7 m de largeurs prêts à accueillir activités piétonnes et cyclistes et bénéficient d’un traitement végétalisé approprié. Et pour les passages urbains et ruelles qui connectent et ouvre les ilots, ils varient entre « 4, 6 et 10 » selon l’importance de l’angle d’accès et son aboutissement.

Figure 101 Coupe/Voirie type à l'intérieur des ilots - Source : Personnelle

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4 Aménagement du Blv.Abdelaziz Kamel et Avenue du Lac Le secteur A de la zone Nord Ouest – Sud Ouest, se dote de deux axes importants autres que l’Avenue Habib Bourguiba qui sont « Le Blv. Abdel Aziz Kamel » et « L’avenue du Lac » et qui croisent l’Avenue principale en deux points.

Figure 102 : 2 axes - Source : Personnelle

Blv.Abdel Aziz Kamel : Le boulevard déjà existant, est une route de transition qui relie les quatre secteurs de la zone « Nord Ouest-Sud Ouest » ou « Lac 3 ». Il a été projeté par la SPLT d’intégrer une ligne de « monorail » tout au long du

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boulevard pour une connexion feroviére des zones en question. A travers l’intervention j’ai devié l’axe de la ligne du « monorail » pour aboutir a l’intérieur du secteur sur une grande place, afin de désservir au mieux l’ensemble du secteur.

Figure 103 : Circulation principale véhiculaire/ferroviaire - Source : Personnelle

Figure 104 : Déviation de la ligne "monorail" Source : Personnelle

Figure 105 : Aboutissement de la ligne "monorail" - Source : Personnelle

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5 Création d’un aboutissement d’envergure pour l’axe Habib Bourguiba

Figure 106 : Aboutissement : Place connectée a la corniche - Source : Personnelle

L’un des points clés de la problématique posés au cours du mémoire, est la génération d’un aboutissement capable de s’aligner avec le statut emblématique de l’Avenue Habib Bourguiba. Pour répondre à cette question, la création d’un espace de convergence en forme de place connectée a la corniche prévu pour l’ensemble de la zone s’avère nécessaire. Cette approche pourrait concrétiser l’idée d’ouvrir la ville sur son plan d’eau et le valoriser.

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6 Aménagement parcellaire selon le concept « Ilot-ouvert » Afin d’aménager les parcelles selon les principes de l’ilot ouvert déjà expliqué lors du chapitre « Entre Deux », il faut créer des liaisons entre les ilots afin de générer la nouvelle forme urbaine envisagée.

Figure 107 : Division parcellaire - Source : Personnelle

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Figure 108 : Esquisse pré jury - Source : Personnelle

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Vides, pércées et passages urbains Des vides désormais architecturés et des percés visuelles réfléchies permettant d’avoir une vue sur le Lac dans la plupart des lots.

Figure 109 : Passage urbain - Source : Personnelle

Un cœur végétal La conception de l’ilot ouvert se base grandement sur l’intégration de l’élement végétal au milieu de tous les ilot, en ouvrant tous les bâtiments sur l’espace central vert. Ces espaces végétaux se transforment en « cœur – d’ilot » et deviennent des points de convergence, générateurs d’interactions, détente et une nouvelle forme de vécu urbain.

Figure 110 : Cœur d'ilot vert - Source : Personnelle

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Mixité/Zoning fonctionnel : L’un des principes de base de l’ilot ouvert, est d’établir une certaine mixité fonctionnelle au niveau des ilots et de la zone d’intervention en soi-meme.

Figure 111 : Exemple zoning (esquisse pré jury) - Source : Personnelle

Exemples parcelle mixte : Résidentiel R+8 => R+12 Bureaux R+5 Commerces R+4 Cos : 0,6 Cuf : 4 Figure 112 : Parcelle mixte 1 - Source : Personnelle

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Polyfonctionnel R+15 Bureaux R+8 => R+10 Commerces R+4 Cos : 0,5 Cuf : 4,2

Figure 113 : Parcelle mixte 2 - Source : Personnelle

7 Aménagement de la corniche La corniche par sa connexion avec l’aboutissement de l’Avenue Habib Bourguiba ( place ) dispose d’une importance majeur dans l’intervention envisagée. Elle débute de la zone « Jardins du Lac » pour connecter l’ensemble des berges et aboutir à « La Perle du Lac ». La corniche doit être bien aménagée avec un soin particulier au traitement des pavés et l’aménagement public et maximiser les échapées urbaines et visuelles à partir des ilots.

Figure 114 : Echappée sur la corniche et la place + Source : Personnelle

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Synthése générale

L’Avenue Habib Bourguiba, axe emblématique de Tunis et siège de son activité économique, a toujours été l’axe structurant de la capitale. a toujours été l’artère de vie de la Capitale. Cet artère névralgique, est le boulevard d’un ancien rêve qui est de marcher de la belle Médina et son Bab Bhar au Le Lac de Tunis La rupture entre médina et le plan d’eau de Tunis, accentuée par la barrière de la TGM et son emplacement, impliquent une réflexion profonde visant réconcilier l’hypercentre de Tunis avec le Lac adjacent et ainsi générer une nouvelle extension de Tunis qui ne tourne plus le dos a son plan d’eau. - Il fallait entreprendre une couture pour relier l’hypercentre a son aboutissement « Le Lac » tout en trait le dernier tronçon de l’Avenue Habib Bourguiba actuelle -Introduire une nouvelle forme urbaine pour rompre avec les défaillances déjà présentes dans le tissu urbain existant - Introduire la dimension humaine comme paramètre principal dans l’intervention envisagée

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Références Bibliographique 1. -Livres 2. Nicholas Tixier, HDR, Cresson, 2017 3. Rapport de Recherche D-Transect,Cresson ,2017 4. BazzarUrbain, Méthodes et dispositifs en actes, expériences collectives – 5. BazzarUrbain, L’ambiance est dans l’air , 2016 6. Kevin Lynch, L’image de la cité – 7. Philippe Poullaouec-Gonidec, Une ville reconstruite avec les idées8. Rencylo, Gentrification de l’espace – 9. Pierre-Arnaud, Les berges du lac de Tunis : Une nouvelle frontière dans la ville 10. Alexendre, D, Le Véloce ou Tanger, Alger et Tunis 11. Maupassant G. Promenade à travers Tunis, editeur, année, nbre de pages 12. Ammar, L, L'histoire d'architecture en Tunisie 13. Pascale Nedelec, L’urbanité et la Citadinité 1. Articles Tunis de demain - Archibat 2017 2. Tunis de la ville à la métropole ? Archibat 2003 Interviews Christian De Portzamparc – La ville de demain – France 2

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Documents : 1. Rapport provisoire Phase 4 – Zone NO/SO – Atelier Lions 2. Rapport de présentation de lotissement – Zone NO/SO – SCET TUNISIE 3. PAD Rapport PHASE A - SPLT Mémoire : 1. Mémoire fin d’études : Mirador – BALI Reem, 2015 2. ENAU, Tunis 3. Mémoire fin d’études : Séjour Urbain – BAHLOUL Emna,2017 4. ENAU, Tunis 5. Rapport de stage professionnel – ZARGELAIOUN Thouraya, 2010, ENAU, Tunis 6. Mémoire de Master : Les espaces intermédiaires comme projet d’urbanité – Thomas Faillebin 7. Mémoire de DEA d'architecture EPAISSEURS ET LANGUAGES EN ARCHITECTURE : étude comparée de deux quartiers de la ville de Tunis - B.ELAOUANI 8. Mémoire de Master : Imen OueslatiHammami, Les centralités du grand Tunis : acteurs, représentations et pratiques urbaines, ENSAG

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Table des matières et figures 1.

Introduction générale .................................................................................................... 3 1.1 Introduction ............................................................................................................................... 3 1.2 Problématique .......................................................................................................................... 4 1.3 Méthodologie ........................................................................................................................... 6

Etat des lieux de l'hypercentre de Tunis .............................................................................. 7 2 Etat des lieux de l'hypercentre de Tunis ........................................................................... 9 2.1 La ville de Tunis ........................................................................................................................ 9 Figure 1: Expansion de la ville de Tunis – Source : Archibat 2013 ................................................. 9 Figure 2: Vue aérienne Av.Habib Bourguiba – Source : Aymen Ben Memi .................................. 10 Figure 3: Axe Jules Ferry – Souce : http://alamy.com ................................................................... 11 2.2 La médina de Tunis ............................................................................................................... 15 2.2.1 L’héritage arabo-musulman ....................................................................................... 15 Figure 4 : Tissu organique de la Medina - Source : ASM .............................................................. 15 2.2.2 Morphologie urbaine et spatiale ............................................................................... 16 Figure 5 : Complexité formelle - Source : ASM ............................................................................. 16 Figure 6 : Les ruelles : Espace public - Source : Personnelle ......................................................... 17 2.2.4 Analyse typologique de la qualité des programmes ......................................... 18 Figure 7 : Escaliers de la Mosquée Zitouna – Source : Sarra Hkima .............................................. 18 Figure 8 : Rue Sidi Ben Arous - Source : http://medina.wikipédia 25 Mai 2018 15h30 ................ 19 Figure 9 : Nouvelle appropriation - Source : Personnelle ............................................................. 19 3 La ville basse de Tunis ............................................................................................................. 22 3.1 L’héritage colonial ............................................................................................................ 22 Figure 10 : Bab Bhar 1889 - Source : Sarra Hkima ......................................................................... 22 3.2 Morphologie urbaine et organisation spatiale ......................................................... 23 Figure 11 : Vue aèrienne Av.Habib Bourguiba 19x - Source : Aymen Ben Memi .......................... 23 Figure 12 : Organisation spatiale des fonctions - Source : Personnelle ........................................ 24 Figure 13 : Mixité fonctionnelle - Source : Personnelle ................................................................ 25 3.3 L’avenue Habib Bourguiba, un axe structurant et névralgique............................................... 25 Figure 1 : Organisation fonctionnelle d'un immeuble type Source : Personnelle......................... 25 Figure 1 : Organisation fonctionnelle d'un immeuble type Source : Personnelle......................... 25 Figure 1 : Organisation fonctionnelle d'un immeuble type Source : Personnelle......................... 25 Figure 1 : Organisation fonctionnelle d'un immeuble type Source : Personnelle......................... 25

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Figure 1 : Organisation fonctionnelle d'un immeuble type Source : Personnelle......................... 25 Figure 1 : Organisation fonctionnelle d'un immeuble type Source : Personnelle......................... 25 Figure 1 : Organisation fonctionnelle d'un immeuble type Source : Personnelle......................... 25 Figure 1 : Organisation fonctionnelle d'un immeuble type Source : Personnelle......................... 25 Figure 14 : Structuration de l'hypercentre - Source : Personnelle ................................................ 26 3.4 La dimension symbolique de l'avenue Habib Bourguiba...................................... 27 Figure 15 : Un axe symbolique - Source : Personnelle .................................................................. 27 Entre l’oubli et la réappropriation ............................................................................................ 28 2.4.1 Opérations d’embellissements : tentative de revalorisation ............................. 30 Figure 16 : Av. Habib Bourguiba (aménagement initial) - Source : ARCHIBAT 2013 ..................... 30 Figure 17 : Vue sur l'axe H.B - Source : Emna Bahloul ................................................................... 31 Figure 18 : Coupe / Proposition d'aménagement 1 - Source : Archibat 2003............................... 32 Figure 19 : Proposition d'aménagement 1 - Source : Archibat 2003 ............................................ 32 Figure 20 : Coupe/ Proposition d'aménagement 2 - Source : Archibat 2003 ............................... 33 Figure 21 : Proposition d'aménagement 2 - Source : Archibat 2003 ............................................ 33 Figure 22 : Un axe d'envergure - Source : Archibat 2003 .............................................................. 34 Figure 23 : Ligne verte de Ficus - Source : Archibat 2003 ............................................................. 35 2.4.2 L’«Avenue» un espace de convergence ................................................................ 36 Figure 24 : Vues aériennes - Source : Aymen Ben Memi .............................................................. 36 Figure 25 : Centre commercial Palmarium - Source : http://Flicker.com 25 Mai 17h55 .............. 36 2.4.3 Profils et modules de mouvement des usagers .................................................... 37 Figure 26 : Mobilité piétonne - Source : Personnelle .................................................................... 37 Figure 27 : Profils d'usagers variés - Source : Emna Bahloul ......................................................... 38 Figure 28 : L'habitué - Source : Personnelle .................................................................................. 39 Figure 29 : L'étranger - Source : Personnelle ................................................................................ 39 Figure 30 : Le passager - Source : Personnelle .............................................................................. 39 Figure 31 : Le promeneur - Source : Personnelle .......................................................................... 40 Figure 32 : L'évadé - Source : Personnelle..................................................................................... 40 Figure 33 : Connected - Source : Personnelle ............................................................................... 40 Figure 34 : Le Fuyard - Source : Personnelle ................................................................................. 41 2.4.4 Spatialité et appropriation de l’espace : Public/Privé ........................................ 41 Figure 35 : Espace public dans l'Avenue H-B - Source : Personnelle ............................................. 42 Figure 36 : Bab Bhar : espace de convergence - Source : Personnelle .......................................... 43 Figure 37 : Théatre Municipal - Source : Google Earth ................................................................. 44

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Figure 38 : Place 14 Novembre - Source : Personnelle ................................................................. 45 Figure 39 : L'horloge, un espace réapproprié - Source : Personnelle ........................................... 45 2.4.5 Critiques et constatations ............................................................................................ 46 Figure 40 : Dépeuplement - Source : Personnelle ......................................................................... 46 Figure 41 Congestion urbaine : problème de circulation .............................................................. 47 Figure 42 : rupture de l'axe - Source : Personnelle ....................................................................... 47 Figure 43 : Absence d'aménagement ............................................................................................ 48 Source : Mapio.net 25 Mai 2018 15h22 ........................................................................................ 48 Figure 44 : Zone Nord Ouest-Sud Ouest - Source : SPLT ............................................................... 51 2.5 Walk to the sea : un vieux rêve en cours de concrétisation..................................... 52 2.5.1 Un point de départ : ...................................................................................................... 52 Figure 45 : Berges du Lac avant/après assainissement - Source : SPLT ........................................ 52 2.5.2 De la porte de France à la Porte de la méditerranée ......................................... 53 Figure 46 : Perle du Lac - Source : SPLT ......................................................................................... 53 2.5.3 Le projet d’aménagement des Berges du Lac Nord de Tunis : une restructuration de l’espace urbain de l’hypercentre..................................................... 54 Figure 47 : Périmètre d'intervention de la SPLT - Source : SPLT ................................................... 54 Figure 48 : Intervention Zone Nord - Source : SPLT ...................................................................... 55 Figure 49 : Plan lotissement "El Khalij" - Source : SPLT ................................................................. 55 Figure 50 : Plan lotissement "Jardin du Lac" - Source : SPLT......................................................... 56 Figure 51 : Plan lotissement "Nord Ouest-Sud Ouest" - Source : SPLT ......................................... 56 2.5.4 Le Lac d’aujourd’hui : Préparer la ville de demain, la zone Nord-Ouest-SudOuest comme alternative ...................................................................................................... 57 Figure 52 Emprise de la zone "Nord Ouest-Sud Ouest" - Source : SPLT ....................................... 57 Figure 53 : Ouverture sur le Lac de Tunis - Source : SPLT ............................................................. 57 Figure 54 : Secteur A - Source : SPLT ............................................................................................. 58 Figure 55 : Secteur C - Source : SPLT ............................................................................................. 58 Figure 56 : Secteur C et D - Source : SPLT...................................................................................... 59 Figure 57 Le Waterfront projeté par "Atelier Lions" - Source : SPLT ............................................ 59 2.5.5 Espaces publics et pratiques urbaines .................................................................... 60 Figure 58 : Corniche "Jardin du lac" - Source : google Earth ......................................................... 60 Figure 59 : Corniche " El Khalij" - Source : Google Earth ............................................................... 60 2.6 Tunis de demain : Alternatives et Perspectives de transformations .................... 61 3 Un axe, un aboutissement ............................................................................................... 66

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3.1 L’Avenue des Champs Elysées à Paris ........................................................................ 66 Figure 60 : Perspective sur "La Défense" - Source : Rim Bali ........................................................ 66 Figure 61 : Croquis "Grande Arche" - Source : Rim Bali ................................................................ 66 Figure 62 : Dimension symbolique de la Défense - Source : Personnelle ..................................... 67 Figure 63 : Vue Arche de La défense - Source : http://pintrest.com 28 Mai 2018 01h10 ............ 68 Figure 64 : Vue Arche de La Défense - Source : http://Pintrest.com 28 Mai 1h05 ....................... 68 Figure 65 : Skyline du quartier La Défense - Source : http://pintrest.com 28 Mai 2018 01h12 ... 68 3.2 Projet de la rue de la Loi, Ateliers Portzamparc ...................................................... 69 Figure 66 : Périmètre de l'intervention "La Loi" - Source : Thouraya Zargelaioun........................ 70 Figure 67 : Repères dans le périmètre de l'intervention "La Loi" ................................................. 70 Source : Thouraya Zargelaioun ...................................................................................................... 70 Figure 68 : Un coeur battant a Bruxelles - Source : Personnelle ................................................... 71 Figure 69 : Concept de l'intervention - Source : Personnelle ........................................................ 72 Figure 70 : Plan de l'intervention "La Loi" - Source : Thouraya Zargelaioun ................................. 73 3.3 La transformation de la ville de Barcelone ................................................................ 74 Figure 71 : Waterfront délaissé de Barcelone - Source : Personnelle ........................................... 75 Figure 72 : Les axes majeurs de Barcelone étaient traités de manière à assurer une continuité entre la ville et la mer qui étaient en rupture - Source : megaconstrucciones.net 29 Mai 10h53 76 Figure 73 : Ville Olympique 1992 – Source : http://megaconstrucciones.net 29 Mai 2018 10h47 .................................................................................................................................... 76 Figure 74 : Ville Olympique 1987 .................................................................................................. 76 Source : http://megaconstrucciones.net 29 Mai 10h45 ............................................................... 76 Figure 75 : Revalorisation d'un axe par 2 tours - Source : Ali Moalla............................................ 77 3.4 Synthèse ............................................................................................................................... 78 « Entre deux » ........................................................................................................................ 79 4..1L’îlot ouvert (Christian De Portzamparc) : Redynamiser l’espace urbain .......... 81 Figure 76 : Naissance de l'ilot Ouvert – Source : Pintrest.com 8 Juin 2018 14h10 ....................... 81 Figure 77 composition ouverte – Source : Flicker.com 2 Juin 11h20 ............................................ 82 Figure 78 : Dimension humaine " Ouverte" - Source flicker.com 2 juin 2018 11h25 ................... 82 Figure 79 : Circulation optimisée - Source : flicker.com ................................................................ 83 Figure 80 : Cœur végétal - Source : pintrest.com 5 Juin 2018 12h50 ........................................... 84 4.2 Projets « ouverts » : dimensions humaines, urbaines et architecturales ............ 85 Figure 81 : Un coeur vert - Source : pintrest.com 8 Juin 2018 14h12 ........................................... 85 Figure 82: Open City - Source : pintrest.com 4 Juin 2018 20h20 .................................................. 86

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4.3 L’espace public : catalyseur d’urbanité ..................................................................... 87 Figure 83 : Intérieur d'un ilot ouvert - Source : Personnelle ......................................................... 87 Figure 84 Sérénité - Source : pintrest.com 4 Juin 2018 20h30...................................................... 88 4.4 Au dela de l’espace public : un intérieur urbain ..................................................... 89 Figure 85 mixité d'usagers - Source : pintrest.com 4 Juin 2018 20h35 ......................................... 89 4.5 Réflexion............................................................................................................................... 90 Le projet ................................................................................................................................ 91 5.1 Choix de la frange d’intervention ................................................................................. 92 Figure 86 Frange d'intervention - Source : Personnelle ................................................................ 92 5.2 Projet présenté par l’atelier Lion associés en vue de l’aménagement du Lac 93 Figure 87 Zone Nord Ouest - Sud Ouest - Source : SPLT ............................................................... 93 Figure 88 : Connecter l'intervention a son environnement urbain - Source : Atelier Lions.......... 94 Figure 89 : Plan d'intervention proposé par Atelier Lions............................................................. 94 Figure 90 : Vue d'ensemble sur NO/SO - Source : Atelier Lions .................................................... 94 Figure 91 : Parcelle type - Source : Atelier Lions ........................................................................... 94 Figure 92 : Ilot ouvert type - Atelier Lions ..................................................................................... 94 Figure 93 : Aménagement du canal d'eau - Source : Atelier Lions ................................................ 94 5.3 Intervention urbaine ......................................................................................................... 96 Figure 94 : Continuité de l'Axe H.B - Source : Personnelle ............................................................ 97 Figure 95 : Coupe sur la nouvelle Av.H.B - Source : Personnelle .................................................. 97 Figure 96 : Ambiance à la nouvelle Avenue - Source Personnelle ................................................ 97 Figure 97 : Coupe sur l'Avenue H.B - Source : Personnelle ........................................................... 97 Figure 98 : Aboutissement actuel de l'Av.H.B - Source : Personnelle ........................................... 97 Figure 99 : Emprise "encombrante" TGM-SMLT - Source : Personnelle ....................................... 97 Figure 100 : Division et ouverture - Source : Personnelle ............................................................. 97 Figure 101 Coupe/Voirie type à l'intérieur des ilots - Source : Personnelle ................................. 97 Figure 102 : 2 axes - Source : Personnelle ..................................................................................... 97 Figure 103 : Circulation principale véhiculaire/ferroviaire - Source : Personnelle ....................... 97 Figure 104 : Déviation de la ligne "monorail" - Source : Personnelle ........................................... 97 Figure 105 : Aboutissement de la ligne "monorail" - Source : Personnelle .................................. 97 Figure 106 : Aboutissement : Place connectée a la corniche - Source : Personnelle .................... 97 Figure 107 : Division parcellaire - Source : Personnelle ................................................................ 97 Figure 108 : Esquisse pré jury - Source : Personnelle .................................................................... 97 Figure 109 : Passage urbain - Source : Personnelle ....................................................................... 97

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Figure 110 : Cœur d'ilot vert - Source : Personnelle ..................................................................... 97 Figure 111 : Exemple zoning (esquisse pré jury) - Source : Personnelle ....................................... 97 Figure 112 : Parcelle mixte 1 - Source : Personnelle ..................................................................... 97 Figure 113 : Parcelle mixte 2 - Source : Personnelle ..................................................................... 97 Figure 114 : Echappée sur la corniche et la place + Source : Personnelle .................................... 97

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