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sens par Amon qui, à Thèbes, engendre sa propre mère pour donner naissance à luimême. Quant à Isis, fidèle épouse d’Osiris à Abydos, elle n’en est pas moins la mère de Min à Coptos, lequel Min emprunte, à un détail viril près, l’attitude d’Osiris. Laissons aux théologiens tardifs d’avoir pris soin de prudemment distinguer les relations ambiguës que pourraient entretenir entre elles les divinités : il s’agissait pour eux de tenter de formaliser une certaine cohérence nationale des croyances ou des mythes, voire de proposer une pensée nourrie face aux occupants macédoniens puis romains. Si chaque village peut s’enorgueillir d’abriter le sanctuaire d’un/du “grand dieu”,
les aléas de la diffusion de la pensée comme les forces politiques propulsent au premier plan quelques figures remarquables. Ainsi en ira-t-il d’Osiris, inconnu avant la Ve dynastie, qui focalisera l’espoir de vie éternelle de tout un peuple quelques siècles plus tard (59, 64). Dieu de Thèbes, nouveau centre du pouvoir dès la XIe dynastie, Amon prendra une ascendance politique sur l’ensemble du pays (32). Mais lorsqu’il faut le définir, un subtil hymne littéraire nous explique que “son nom est caché en tant qu’Amon ; il est Rê par le visage ; son corps est Ptah”, non sans procéder par ailleurs à de nombreuses allusions mythologiques qui, en plus des grands centres urbains d’Héliopolis et de Memphis, font référence à l’ensemble du territoire. Nonobstant, d’autres systèmes religieux a priori plus cohérents se développent, qui, à leur tour, interfèrent avec les théologies locales. L’un d’eux, largement répandu, a trait à la cosmogonie héliopolitaine. D’une masse informe (le noun), Atoum prend conscience de son existence et parvient à créer de sa substance air et humidité, puis terre et ciel, divinités puis humanité. Une tradition plus tardive traduit cette origine du monde en généalogie divine : Atoum (divinité solaire) aurait ainsi donné naissance à Chou (air) et Tefnout (humidité) qui auraient à leur tour engendré Geb (terre) et Nout (ciel), dont les amours contrariées par Chou auraient permis l’enfantement d’Osiris, Seth, Isis et Nephtys, lesquels Osiris et Isis seraient les heureux parents d’Horus, prototype de la royauté terrestre. À cette généalogie mythique assez simple répondent quantité d’autres spéculations. Certaines sont totalement originales,
10. Statuette de Poséidon, production grecque, époque hellénistique, Ier siècle av. J.-C. Bronze, 22,2 × 10 × 9 cm Collection Fondation Gandur pour l’Art, Genève, FGA-ARCH-GR-56
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d’autres divergent en cherchant des ancêtres à Atoum ou des assistants aux différents démiurges, voire développent les péripéties des derniers-nés. Comme en Grèce ou à Rome, l’imagination des théologiens nilotiques est fertile et prouve la vitalité des croyances et de leur expression.
Grèce Les dieux du monde gréco-romain, d’aspect anthropomorphe, sont munis d’attributs récurrents qui permettent de les identifier, tels que le foudre pour Zeus/Jupiter, le trident pour Poséidon/Neptune, les armes pour Athéna/Minerve, l’arc et les flèches pour Apollon et Artémis/Diane, la lyre pour Apollon, le caducée pour Hermès/Mercure, le casque pour Arès/Mars. Ils jouissent de pouvoirs dans leurs secteurs d’intervention, de modes d’action propres et, avec les héros, sont les protagonistes d’histoires qui constituent la mythologie. Chaque divinité, dotée de pouvoirs surnaturels, peut avoir différents domaines d’intervention signalés par les épiclèses, soit des épithètes accolées à son nom. Zeus, par exemple, peut être kéraunos (du ciel, père de tous les dieux), polieus (gardien de l’ordre politique), horkios (garant des serments et des pactes), ktésios (protecteur de la propriété), herkeios (gardien de l’enclos) ou encore xenios (protecteur des hôtes et des étrangers).
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Si le nom de la plupart des divinités apparaît déjà sur les tablettes mycéniennes, c’est seulement aux VIIIe et VIIe siècles av. J.-C., avec les poètes Homère et Hésiode, que la constitution d’un panthéon avec ses dieux, leur fonction et leur histoire est attestée. La Théogonie d’Hésiode, poète béotien, systématise la multitude des mythes grecs disparates et inclut des divinités inconnues des poèmes homériques. Elle raconte la création du monde sorti du chaos, la naissance des dieux et leurs aventures. D’après Hésiode, la mythologie est organisée en trois puissances : Chaos (la Béance), Gaïa (la Terre) et Éros (le Renouvellement), qui donnent chacune naissance à d’autres puissances. Elle dresse une
11. Statuette de Niké, Empire romain, IIe siècle apr. J.-C. Bronze doré, 24,8 × 11 × 14 cm Collection Fondation Gandur pour l’Art, Genève, FGA-ARCH-RA-125 [Double page suivante] 12. Panneau de sarcophage orné d’une scène de centauromachie, Empire romain, IIe siècle apr. J.-C. Marbre, 47 × 197 ×10 cm Collection Fondation Gandur pour l’Art, Genève, FGA-ARCH-RA-108
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plus spécialement dans les colonies de Grèce occidentale en Sicile –, il arrive que l’on honore aussi les tyrans vivants : c’est le cas de Gélon, à Syracuse, dont les exploits militaires contribuent indéniablement à sa divinisation. Durant un siècle ou deux, d’autres guerriers ont droit à cet honneur de leur vivant. Au IVe siècle, les oligarques de Samos – île grecque au large de la côte ionienne de Turquie – divinisent ainsi Lysandre, le commandant spartiate qui les a défendus dans le conflit militaire avec Athènes parce qu’il a remporté une victoire qu’Héra en personne – la déesse protectrice de l’île – n’a pu assurer. Ce n’est pas un cas isolé. Timoléon, qui a combattu avec succès contre les Carthaginois aux côtés des Grecs de Sicile, est honoré à titre posthume en 336 av. J.-C., et son héroïsation s’accompagne de funérailles
officielles. Cette pratique se poursuit dans la Rome impériale, notamment lorsque l’empereur romain Hadrien (qui règne de 117 à 138) confère le statut de héros à Antinoüs, son favori, qui s’est volontairement noyé dans le Nil pour détourner le malheur qui, selon les prédictions, devait frapper l’empereur1. Il convient de souligner par ailleurs les associations chtoniennes – ou souterraines – du culte des héros. L’élément central de ce culte étant la sépulture (le hérôon), la distinction avec les tombes ordinaires s’estompe progressivement au point que, dès le IVe siècle av. J.-C., de riches individus commencent à se représenter en héros sur leurs monuments funéraires. Cette pratique se développe rapidement au cours du IIe siècle av. J.-C. dans les régions hellénophones de l’est de la Méditerranée, et elle se perpétue jusqu’au IIe siècle apr. J.-C. ; à cette époque, par exemple, des hommes et des femmes enterrés à Mytilène, sur l’île de Lesbos dans le Nord de la mer Égée, se qualifient de héros sur les inscriptions que portent leurs monuments funéraires privés. Si l’on examine le cas d’Héraclès à la lumière de ce concept grec de héros, il paraît très simplificateur d’affirmer qu’il doit ce statut au seul accomplissement des douze travaux. Il semble que son statut divin soit déjà établi dès la fin du VIIe siècle av. J.-C., à la suite de processus lancés plus tôt, à une époque sur laquelle nous ne disposons d’aucun
27. Tête d’une statue de VajrapaniHéraclès, culture du Gandhara, IVe-Ve siècle apr. J.-C. Terre cuite, 40 × 27,5 × 26,3 cm Collection Fondation Gandur pour l’Art, Genève, FGA-ARCH-DI-38
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document écrit. Il a été dit que son statut s’expliquait par l’évolution des pratiques funéraires grecques, qui vouaient un culte spécial à certains personnages hors du commun. L’exemple d’Héraclès a pu influencer l’émergence ultérieure du concept hellénique de héros, mais il convient de garder à l’esprit que le personnage constitue une exception, car il est aussi vénéré comme dieu à part entière. Son statut de héros-dieu est pour le moins ambigu, mais il explique en partie que d’autres héros aient parfois eu droit à un temple. Pour en venir aux conditions dans lesquelles se fait l’accession au statut d’être divin au IVe siècle av. J.-C., il est intéressant de rappeler que certaines personnes s’identifient ouvertement à des divinités, alors que l’octroi du statut de héros n’est jamais le résultat d’initiatives individuelles. Cette tradition de la divinisation remonte peut-être au Ve siècle, quand Empédocle, philosophe vivant à Agrigente en Sicile, se serait jeté dans le cratère de l’Etna pour créer la légende qui fera de lui un dieu à titre posthume. Dionysos Ier, tyran de Syracuse en Sicile, est représenté dans la statuaire sous les traits du dieu Dionysos, à qui il doit d’ailleurs son nom. Ménékratès de Syracuse, médecin à la cour macédonienne de Philippe II (père d’Alexandre le Grand), se déguise souvent en Zeus pour vaquer à ses occupations quotidiennes, ce qui lui vaut les sarcasmes de ses contemporains. En 357 av. J.-C., les citoyens d’Amphipolis, dans le Nord de la Grèce, honorent ce même Philippe (qui s’identifie à Héraclès) en lui adressant des offrandes. Il est célébré sur des autels, notamment à Érésos, sur l’île grecque de Lesbos, où un autel est ainsi consacré à Zeus Philippios.
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Le destin d’Alexandre le Grand constitue un événement charnière dans les associations divines attachées à des mortels vivants (28). Peu après la capitulation de l’administration perse, qui lui permet de prendre le contrôle total de l’Égypte, Alexandre se rend dans l’oasis lointaine de Siwa, dans le désert occidental, pour consulter l’oracle du dieu Ammon. Les spécialistes ne sont pas d’accord sur ce qui ressort de cette consultation, mais il semble que l’empereur soit apparu comme un fils du dieu. Cet honneur sera confirmé à titre posthume, pour ses qualités de chef de guerre, notamment au moment du détournement de sa dépouille vers Alexandrie. Ptolémée, fils de Lagos, membre digne de confiance du cercle rapproché des conseillers et commandants militaires d’Alexandre, est chargé de détourner vers Alexandrie la
28. Statue équestre d’Alexandre le Grand, production grecque, époque hellénistique (IVe-Ier siècle av. J.-C.) Bronze, 51,4 × 36,7 × 21,6 cm Collection Fondation Gandur pour l’Art, Genève, FGA-ARCH-GR-49
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59. Statuette fragmentaire dédiée à Osiris et au pharaon Téti, Saqqarah, Égypte, règne de Merenptah (1213-1203 av. J.-C.) Calcaire, 26 × 13,1 × 22 cm Musée d’Archéologie méditerranéenne, Marseille, 211
60. Sistre-séchéchet, Égypte, Troisième Période Intermédiaire (1069-664 av. J.-C.) Argent, 23,5 × 6,2 × 2,2 cm Collection Fondation Gandur pour l’Art, Genève, FGA-ARCH-EG-399
61. Contrepoids de collierménat à l’image d’Hathor, Égypte, Basse Époque (664-323 av. J.-C.) Bronze, 13,8 × 3,8 × 2,1 cm Collection Fondation Gandur pour l’Art, Genève, FGA-ARCH-EG-375
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(664-323 av. J.-C., 56). Le second modèle est formé d’une bande métallique arquée, à l’intérieur de laquelle passent plusieurs tiges transversales portant de petits disques qui, agités et entrechoqués, produisent une musique (60). Le nom même de cet objet, séchéchet, évoque probablement le tintement des petites cymbales du sistre, un son rythmé qui plaît à Hathor. Ce sont d’ailleurs ces instruments que Thot a employés pour distraire et séduire la déesse dangereuse dans son lointain exil. Dans les mains de musiciennes spécialisées, ils sont plus généralement utilisés dans le culte pour contenter les dieux (59). Le contrepoids suspendu au fermoir des énormes colliers de perles (ménat) qui parent les souverains et les dieux a une fonction symbolique très similaire. Sa forme droite, souvent surmontée du visage d’Hathor et terminée par une plaque ronde, schématise la silhouette de la femme féconde, résumée en un tronc mince et un bassin généreusement arrondi (61). Métonymie du bijou et de la musique de ses perles, le contrepoids est offert à la déesse. Celle-ci, décidément mélomane, s’apaise au son entêtant du collier et, en échange, dispense la vie et garantit naissance et renaissance. Un autre objet, que l’on a longtemps pris à tort pour une clepsydre, est fréquemment offert aux déesses dangereuses. Il adopte la forme d’une corbeille sur laquelle est accroupi un dieu à tête de babouin, adossé à une sorte de pilier au sommet fendu qui est probablement un boîtier (58). On connaît de nombreuses représentations de cet assemblage, dans des scènes de culte ou sous forme d’amulettes en faïence. Le nom de l’objet varie, mais sa fonction semble désormais établie (Sambin, 1988) : il s’agirait d’un résumé du mythe de la Lointaine, où Thot garde le réceptacle abritant la déesse dangereuse sous sa forme de cobra uræus. En offrant ce symbole à la divinité, le souverain cherche à la rendre bienveillante et à obtenir métaphoriquement le droit d’ouvrir le réceptacle, se saisir de l’uræus et l’installer sur sa couronne, afin que la déesse cobra terrasse ses ennemis et manifeste sa capacité à régner. Il est en effet très fréquent d’offrir aux dieux une image ou un échantillon de ce qu’ils dispensent, en l’occurrence le pouvoir de mort de la déesse, contenu et utilisé comme une arme par le pharaon. Les offrandes aux déesses dangereuses éclairent donc bien les fondements du culte en Égypte, qui est du ressort du roi : assurer le contentement des dieux, aussi irritables soient-ils, et la perpétuation de leur action bénéfique sur le monde, notamment leur lutte victorieuse contre le mal et le néant. F. M.
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Au-delĂ : ne voit-on rien revenir ? MEP MD 12-05 AUDE_labo_ok.indd 93
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À propos de Cybèle Cybèle est une divinité originaire de Phrygie, en Asie Mineure. C’est la Grande Mère, la Mère des dieux, qui, abandonnée à sa naissance, est recueillie par un lion ou un léopard. On dit qu’elle initie Dionysos aux Mystères. Divinité du monde chtonien, elle symbolise la fertilité, mais également la vie sauvage. Elle serait assimilée à Koubaba, ce qui lui donnerait une origine proche-orientale. On établit également un rapport étroit avec Artémis et avec l’Astarté des Phéniciens, représentée ici par une figurine de terre cuite moulée rehaussée de peinture rouge (95). Cette sculpture a été découverte sur l’île de Chypre, sous influence phénicienne depuis le IXe siècle av. J.-C. Astarté est la déesse phénicienne de la fertilité et de la fécondité qui règne de l’Orient à l’Occident méditerranéen, de Byblos à Carthage. Elle est le pendant de l’Ishtar babylonienne et plus tard de l’Aphrodite grecque, dans sa dimension amoureuse et érotique. Aphrodite est intimement liée à Chypre : née de l’écume de la mer, elle est poussée vers les côtes de Chypre, qui s’attribue sa naissance. C’est ainsi qu’Aphrodite est souvent représentée anadyomène, c’est-à-dire surprise nue sortant de l’eau – comme ce bronze (91) –, et parfois accompagnée de son fils Éros (l’Amour). Le culte de Cybèle est abondamment diffusé dans le monde grec dès l’époque archaïque, puis à Rome, où elle est, entre autres, assimilée à Cérès. Elle est souvent représentée assise sur un trône, accompagnée de lions. Le naïskos (96) renvoie précisément à cette iconographie : la déesse est assise à l’intérieur d’une chapelle votive, un lionceau sur les genoux ; ce relief fait partie d’un ensemble d’une quarantaine de chapelles de même type découvertes en 1863, rue Négrel à Marseille, sur le lieu probable d’un sanctuaire grec archaïque encore non identifié. Que ce soit sous le nom de Cybèle, de Grande Mère, d’Artémis ou même de Déméter, ces représentations correspondent à une divinité dont le modèle semble bien apparenté à la typologie de l’Asie Mineure. À Phocée même, un naïskos de même type a été mis au jour, ainsi que plusieurs sanctuaires présentant des chapelles creusées dans le rocher des îles et collines voisines. De plus, avec l’ensemble des naïskoi, on a trouvé un édicule de même taille, dont le sujet est différent : un personnage debout, les bras levés, coiffé d’un bonnet (phrygien ?), dont le vêtement est relevé sur le devant du corps. Cette attitude a conduit à l’identifier comme Attis, compagnon de Cybèle. Il peut être tour
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91. Statuette de Vénus anadyomène, Égypte ou Proche-Orient (?), Empire romain, Ier-IIe siècle apr. J.-C. Bronze, 32,8 × 12,5 × 11 cm Collection Fondation Gandur pour l’Art, Genève, FGA-ARCH-RA-133
92. Figurine de déesse mère, Allier, France, Empire romain, Ier-IIe siècle apr. J.-C. Terre cuite, 13,5 × 4 × 2,5 cm Musée d’Archéologie méditerranéenne, Marseille, 2770
93. Figurine de déesse mère, Allier, France, Empire romain, Ier-IIe siècle apr. J.-C. Terre cuite, 14 × 4,5 × 2,5 cm Musée d’Archéologie méditerranéenne, Marseille, 2768
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Migrations divines
L’exposition et l’ouvrage Migrations divines apportent un nouveau regard sur les grands polythéismes antiques (égyptien, grec et romain) et sur leurs dynamiques d’emprunt et de réappropriation. Loin d’être des expressions religieuses isolées et figées, ces faits de civilisation se croisent et se répondent au cœur de la Méditerranée. Voyages, commerces ou conquêtes contribuent largement à la diffusion des cultes antiques. Ils façonnent des formes théologiques renouvelées illustrant pleinement la perméabilité et l’esprit d’ouverture portés par les religions de l’Antiquité.
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