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Le Chant du bois
Une musicalité qui chante le destin de ce bois, des migrants, des prisonniers pour s’élever et ne pas les oublier.
Des rencontres poignantes avec leur lot d’émotions, de questionnements, d’espoir, de remords, de résilience et d’espérances.
Extrait de l’incipit :
Alors les crins
De l’archet ont Effleuré Mes cordes
Et je me suis senti
Vibrer, Résonner, De tout mon être, Partir dans un chant, Doux et poignant, Troublant comme Le premier de mes Printemps. Un chant Qui psalmodie le bonheur, Et la furie
De la vie, de la mer, De la mort, Et des hommes.
Un chant qui sautille, Les trilles des oiseaux, La traversée des jours Et des nuits, Le passage des saisons, La caresse de la Pluie, La fièvre Du soleil.
Un chant « Il était une fois »…
Un chant Hurlant la peur, Vibrant l’espoir, Soufflant le réconfort.
Un chant qui bruisse Et s’envole, Comme s’envolent Les souvenirs,
Des êtres riches De plusieurs vies. Un chant qui me dit, Moi, vous, nous, Et toi, Qui dit la vie, La mort, La métamorphose Et la renaissance, Un chant qui me dit, Moi. Le chant du bois.
En découvrant le projet Metamorfosi lors de l’écoute d’une émission de radio, j’ai été frappée d’une espèce de besoin de témoigner à mon tour de cette histoire.
Pourtant s’il est bien un sujet sur lequel j’ai toujours dit que je n’écrirais pas, c’était la crise migratoire ! Mais ici, c’est une question d’universalité qui est à l’œuvre, ainsi que la capacité à évoluer, à changer, peut-être même jusqu’à se métamorphoser.
En faisant parler le bois de l’arbre/barque/violon, j’ai choisi de jouer cette carte de l’universalité, de faire parler le bois à travers le temps et l’espace, de ce qu’il perçoit du monde et des hommes, de leurs limites et de leurs peurs, de leurs espoirs, de ce dont ils sont capables, en bien comme en mal.
Pourlaforme,lechoixduverslibres’estimposé,celafaisaittrèslongtemps que je voulais tester ce qu’elle permet de jeux de rythmes, de sons, de forces et de formes. En faire un chant du bois était évident et quand j’ai découvert que le morceau composé pour le premier violon s’appelait
« Le chant du bois », j’ai su que j’étais sur la bonne voix/voie.
Marie Boulic