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Un rêve d’enfance

Daniel Crozes

Le 14 juin 1944, alors que les campagnes sont encore sillonnées de convois de l’armée allemande, Marielle Lavabre réussit brillamment son certificat d’études. D’une modeste famille d’agriculteurs, cette jeune fille studieuse rêve de devenir institutrice, une ambition à sa portée selon tous les enseignants qui la connaissent. Inscrite dans une école catholique, le pensionnat Sainte-Anne, elle en découvre la discipline glaciale. Lorsque son frère Sylvain, destiné à reprendre la ferme familiale, annonce son prochain mariage avec leur cousine germaine, Marielle est loin de se douter des conséquences dramatiques que cette union va avoir sur sa propre existence.

Dans ce roman qui lui a été inspiré par le rêve perdu de sa propre mère, Daniel Crozes campe l’émouvant portrait d’une jeune femme à qui sa famille demande de sacrifier ce qui lui est le plus cher, à une époque où l’on favorise unanimement les hommes. Pourtant Marielle, vive d’esprit, sûre de goût et habile de ses mains, va parvenir à faufiler le chemin de son indépendance dans la dure étoffe de la condition des femmes. Et c’est dans le courage du monde paysan qu’elle puisera la force d’aller au bout de son idéal. Sa belle histoire nous est contée avec une profonde tendresse par un auteur particulièrement inspiré.

Historien et romancier, Daniel Crozes est l’auteur d’une cinquantaine d’ouvrages, tous publiés aux Éditions du Rouergue. Profondément attaché à son Aveyron natal, il s’en est fait tour à tour le chroniqueur et le conteur. L’écrivain du terroir aveyronnais explore l’histoire d’une région qu’il retrace à travers différents genres, avec une égale rigueur. À partir d’archives inédites, de témoignages, il effectue depuis plus de trente ans un patient travail de mémoire.

Points Forts

• Une héroïne en lutte contre les préjugés de son époque, comme Daniel Crozes les affectionne : Marielle relève avec courage les défis que lui oppose son temps et refuse de se laisser enfermer dans sa condition de femme, dans une après-guerre où il n’était pas de bon aloi de se dire féministe.

• Parution simultanée en poche de Une mère à aimer (plus de 8.700 exemplaires vendus).

L'EPREUVE SERGE AIROLDI

Jesuisunhommequiafini.Ainsi commence le roman de Serge Airoldi, qui met en scène un personnage certes voué à l’échec permanent mais doté d’une volonté et d’une pugnacité hors pair. Par le prisme de ce marathonien oublié, l’auteur revisite la vanité du monde de l’effort et dresse en arrière-plan le portrait d’une Europe au bord du gouffre.

Carlo Airoldi (1869-1929) : Si ce marathonien italien est peu connu, c’est sans doute parce que l’Histoire se préoccupe peu des perdants, Serge Airoldi a donc décidé de faire de cet Italien portant le même nom que lui une sorte d’éternel marginal de la course de fond.

3 Mai 2023

RÉCIT

ISBN : 9782360841981

180 pages – 13,90 € LIBRAIRIE info@dernieremarge.fr

ContactPresse:CécileMariani

0180059722

0633103908 www.inculte.fr

Lutteur de foire à ses heures perdues, Carlo, Milanais sanguin et têtu, travaille dans une fabrique d’emballage de chocolat, tout en aspirant à devenir le plus grand marathonien de tous les temps. Mais comment entrer dans l’Histoire quand on ne comprend rien au monde qui vous entoure ? Quand il apprend en 1896 qu’un certain de Coubertin veut remettre à l’honneur cette discipline antique lors de mémorables Jeux olympiques, Carlo n’a plus qu’une seule ambition : y participer. Hélas, les troubles politiques et le sort s’acharneront sur ce rêveur aux longues foulées, qui peinera à imposer sa singulière endurance aux yeux du monde.

Depuis 2004, Serge Airoldi publie des récits, des nouvelles, de la poésie, des réflexions, des formes théâtrales et romanesques, traduit de la poésie, collabore à plusieurs revues et dirige aux Petites Allées (Rochefort), une collection qui associe textes et photographies.

Se jouant des aléas de l’histoire (on croise Buffalo Bill, d’Annunzio…), Serge Airoldi crée de toutes pièces et pour notre plus grand plaisir un personnage haut en couleurs et riche en déboires, une sorte de Don Quichotte de la savate qui fait passer son amour de la course au-dessus de toute considération politique et condamne peut-être ainsi sa prometteuse carrière. Picaresque autant que poignant, L’Épreuve nous entraîne dans la biographie heurtée d’un homme qui court à côté de l’Histoire, faisant se heurter l’intime et le sport, la géopolitique et la raison, nous offrant une fable forcément haletante – on y court beaucoup, en tous sens… – où se mêle une authenticité troublante.

En 2017, Rose Hanoï (Arléa) a reçu le Prix Henri de Régnier décerné par l’Académie française. En 2021 est paru Si maintenant j’oublie mon île, vies et mortdeMoshéBrand(L’Antilope).

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