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LES FRÈRES ENNEMIS

Couverture provisoire

Traduit du grec par René Bouchet

384 pages / 140 x 205 mm

23 euros TTC

ISBN 978-2-36624-775-6

La guerre civile qui a ensanglanté la Grèce de 1944 à 1947 frappe de plein fouet le village de Kastellos. Les Bérets rouges (partisans communistes retranchés dans la montagne qui surplombe le village) s’opposent aux Bérets noirs des forces gouvernementales. Parmi les habitants, qui survivent tant bien que mal parmi les ruines, le pope Yannaros, dont le propre fils a rejoint les partisans, s’efforce de trouver une issue à cet affrontement fratricide qui répand la mort autour de lui. Tiraillé entre son amour du Christ (rejeté par les partisans) et son désir de justice (qui le rapproche d’eux), son personnage souligne l’absurdité et l’impasse à laquelle mène l’affrontement des deux camps. C’est cependant cette quête d’apaisement qu’il poursuit jusqu’au bout, s’efforçant de jouer les intermédiaires en vue d’une conciliation. Écrit en 1949, au lendemain de la guerre civile grecque, ce texte porte l’empreinte du désespoir éprouvé par Kazantzaki face à ces affrontements violents et sans issue. Il constitue une condamnation sans faille de la violence et du dogmatisme de chacun des deux camps. En cela, il demeure malheureusement profondément d’actualité, faisant écho aux multiples conflits qui ne cessent de déchirer le monde.

L’AUTEUR

Auteur d’une œuvre considérable, qui embrasse tous les genres – romans, essais philosophiques, théâtre et poésie – Nikos Kazantzaki est incontestablement l’une des figures les plus marquantes de la littérature grecque moderne. Né en Crète en 1883, il étudie d’abord le droit à Athènes avant de se tourner vers la philosophie –il consacre une thèse à Nietzsche et est l’élève de Bergson, dont les idées l’influenceront durablement. Animé par une forte aspiration spirituelle, qu’il nourrit à la fois aux sources orientales (il s’intéresse au bouddhisme) qu’occidentales, Kazantzaki développe une puissante réflexion éthique, qui explore toutes les dimensions de l’expérience humaine. Artisan du renouveau de la langue grecque moderne, il publia plusieurs traductions d’œuvres majeures de la littérature mondiale en grec démotique : l’Iliade et L’Odyssée, La Divine Comédie, Le Prince de Machiavel, Faust de Goethe… Il meurt en 1957.

• Les éditions Cambourakis poursuivent leur travail de retraduction de l’œuvre de Nikos Kazantzaki avec l’un de ses grands romans, initialement écrit en 1949.

• Un roman qui restitue la complexité idéologique et la violence de la guerre civile opposant les forces gouvernementales aux communistes en Grèce de 1944 à 1947.

• Un texte puissant et politique, faisant écho aux nombreux conflits fratricides qui ne cessent de se multiplier encore aujourd’hui.

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