Ewtrait "Le Génie de l'arbre"

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pollution et l’érosion, les inondations et les sécheresses, les excès du vent… C’est d’aménager les territoires, de sécuriser les ressources vitales et l’ensemble des activités humaines, de s’inscrire durablement dans le paysage. Que ce soit à l’échelle de la planète, du champ ou du jardin. L’arbre est indispensable et possible partout. C’est pourquoi nous l’avons invité à partager notre existence, au plus près de nous : villes et champs, prés, bords de routes et de rivières, parcs et jardins… Cet ouvrage de référence nous propose de pénétrer dans l’univers de l’arbre. D’un accès facile, il s’adresse aux simples curieux aussi bien qu’aux élus et gestionnaires, étudiants et enseignants, agriculteurs et ingénieurs... Un véritable plaidoyer pour l’agroforesterie.

Avec la collaboration d’Alain Canet, directeur d’Arbre et Paysage 32. Bruno Sirven est géographe, spécialisé dans les domaines du paysage, de l’environnement et plus particulièrement de l’arbre “hors forêt”, dans lesquels il est l’auteur de publications diverses. Il travaille depuis une vingtaine d’années au sein de l’équipe d’Arbre et Paysage 32. ACTES SUD Dép. lég. : septembre 2016 42 E TTC France www.actes-sud.fr 978-2-330-06593-5

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Bruno Sirven

LE GÉNIE DE L`ARBRE

sans nous priver de quoi que ce soit, c’est d’agir sur tout ce qui l’environne sans s’agiter, c’est de protéger et de produire, de nous offrir une infinité de choses matérielles et immatérielles, indispensables à l’établissement et au développement de la vie dans la plupart des régions du monde. C’est d’interagir avec l’espace, l’air, l’eau, le sol, le climat et la biodiversité, de recycler nos excès, de produire de la biomasse, de l’énergie, de l’oxygène, de l’eau, de stocker du carbone, de fertiliser la terre… De lutter contre la

ACTES SUD

L

E GÉNIE DE L’ARBRE, c’est de savoir tout faire avec presque rien, ou plutôt

Bruno Sirven

LE GÉNIE DE L`ARBRE

ACTES SUD


SOMMAIRE En guise d’introduction : L’arbre, sans la forêt 11 Première partie : L’ARBRE, UN VÉGÉTAL DE GÉNIE (visages et diversité) 21 Être… de passage 22 Entre visible et invisible 25 Entre terre et ciel 29 Un être d’exception 37 Le cinquième élément 56 Source et ressource 61 Nourricier et protecteur : l’arbre, source de biodiversité 84 L’arbre de pays 103 L’arbre, première matière 120 Deuxième partie : L’ARBRE CHAMPÊTRE : UNE QUESTION D’ÉQUILIBRE (paysages et héritage) 137 De milieux en paysages 138 L’arbre paysan : la trogne et le fruitier 151 Une grande diversité de formes champêtres 177 La haie champêtre, une invention toute naturelle 185 Sages bocages 200 L’agroforesterie “euroméditerranéenne” 214 Agroforesteries dans le monde 243 Une économie, des métiers et un avenir 253 Troisième partie : EN TOUS LIEUX ET À TOUTES FINS UTILES (usages et enjeux) 267 Pour un supplément d’arbres 268 L’arbre, un équipement au service du territoire 277 L’arbre, pilier de l’agriculture et partenaire des agrosystèmes 294 L’arbre, complice des lieux d’eau et des rivières 342 L’arbre, compagnon des routes et des chemins 356 L’arbre en tenue de ville 368 Arbres en la demeure 387 En guise de conclusion : Aux arbres… et cætera 403 Bibliographie 411 Table des encadrés 416 Table des matières 420 Remerciements 426 Crédits photographiques 429


SOMMAIRE En guise d’introduction : L’arbre, sans la forêt 11 Première partie : L’ARBRE, UN VÉGÉTAL DE GÉNIE (visages et diversité) 21 Être… de passage 22 Entre visible et invisible 25 Entre terre et ciel 29 Un être d’exception 37 Le cinquième élément 56 Source et ressource 61 Nourricier et protecteur : l’arbre, source de biodiversité 84 L’arbre de pays 103 L’arbre, première matière 120 Deuxième partie : L’ARBRE CHAMPÊTRE : UNE QUESTION D’ÉQUILIBRE (paysages et héritage) 137 De milieux en paysages 138 L’arbre paysan : la trogne et le fruitier 151 Une grande diversité de formes champêtres 177 La haie champêtre, une invention toute naturelle 185 Sages bocages 200 L’agroforesterie “euroméditerranéenne” 214 Agroforesteries dans le monde 243 Une économie, des métiers et un avenir 253 Troisième partie : EN TOUS LIEUX ET À TOUTES FINS UTILES (usages et enjeux) 267 Pour un supplément d’arbres 268 L’arbre, un équipement au service du territoire 277 L’arbre, pilier de l’agriculture et partenaire des agrosystèmes 294 L’arbre, complice des lieux d’eau et des rivières 342 L’arbre, compagnon des routes et des chemins 356 L’arbre en tenue de ville 368 Arbres en la demeure 387 En guise de conclusion : Aux arbres… et cætera 403 Bibliographie 411 Table des encadrés 416 Table des matières 420 Remerciements 426 Crédits photographiques 429


TITRE CHAPITRE | 137

deuxième partie

L’ARBRE CHAMPÊTRE : UNE QUESTION D’ÉQUILIBRE (PAYSAGES ET HÉRITAGE)


TITRE CHAPITRE | 137

deuxième partie

L’ARBRE CHAMPÊTRE : UNE QUESTION D’ÉQUILIBRE (PAYSAGES ET HÉRITAGE)


DE MILIEUX EN PAYSAGES

T

Arbres non forestiers : une grande diversité… de formes et de situations, d’associations ou de compositions, d’espèces et de silhouettes, d’âges et de générations.

ous les arbres ne vivent pas en forêt, et cela nous intéresse directement puisque nous-mêmes n’y vivons pas, et parce que nous avons besoin de leur présence et de leurs services dans l’ensemble de nos lieux d’existence. Sans ces arbres “non forestiers”, beaucoup d’espaces seraient complètement inanimés, s’il n’y avait pas leur ombrage protecteur au-dessus du marché ou du jeu de boules, le long de la promenade, au-dessus du troupeau. Ces arbres sont prosaïquement nommés, dans un jargon pudiquement établi par les initiés, arbres “hors forêt”. Une appellation par défaut qui marque bien l’hégémonie de la forêt en la matière et traduit surtout la difficulté d’exprimer une grande diversité de situations et de pratiques. À ce vocable, on préférera celui d’“arbre champêtre” qui, s’il évoque l’appartenance au champ et au domaine de l’agriculture dont l’arbre est essentiellement issu, désigne tous les arbres qui parsèment avec une faible densité les campagnes comme les villes. Ce sont ces arbres isolés, alignés ou groupés en petites surfaces, en continu ou en pointillé, en haies ou en bosquets de toutes sortes. Ce sont ces arbres libres ou très apprêtés, sauvages ou cultivés, qui bordent les chemins, les champs, les routes, les rivières et les plans d’eau, ou qui campent au beau milieu des places, des jardins, des prairies et même des cultures… Un inventaire à la Prévert dont on ne peut réaliser l’incroyable diversité de formes et d’agencements. Ces arbres sont en effet chez eux partout, parce que nous les avons conviés un jour à venir à notre contact, parce que nous les avons laissés pousser et accompagnés, ou encore plantés, tout près de nous. Ces arbres sont possibles partout et souhaitables en beaucoup d’endroits, dans un maillage plus ou moins lâche et minimal afin qu’ils puissent en tout lieu dispenser leurs bienfaits climatiques, écologiques, esthétiques, indirectement ou directement économiques, car c’est bien pour cette valeur ajoutée aux lieux qu’ils occupent, et pour la plus-value qu’ils apportent à leur propriétaire, que les arbres champêtres existent.


DE MILIEUX EN PAYSAGES

T

Arbres non forestiers : une grande diversité… de formes et de situations, d’associations ou de compositions, d’espèces et de silhouettes, d’âges et de générations.

ous les arbres ne vivent pas en forêt, et cela nous intéresse directement puisque nous-mêmes n’y vivons pas, et parce que nous avons besoin de leur présence et de leurs services dans l’ensemble de nos lieux d’existence. Sans ces arbres “non forestiers”, beaucoup d’espaces seraient complètement inanimés, s’il n’y avait pas leur ombrage protecteur au-dessus du marché ou du jeu de boules, le long de la promenade, au-dessus du troupeau. Ces arbres sont prosaïquement nommés, dans un jargon pudiquement établi par les initiés, arbres “hors forêt”. Une appellation par défaut qui marque bien l’hégémonie de la forêt en la matière et traduit surtout la difficulté d’exprimer une grande diversité de situations et de pratiques. À ce vocable, on préférera celui d’“arbre champêtre” qui, s’il évoque l’appartenance au champ et au domaine de l’agriculture dont l’arbre est essentiellement issu, désigne tous les arbres qui parsèment avec une faible densité les campagnes comme les villes. Ce sont ces arbres isolés, alignés ou groupés en petites surfaces, en continu ou en pointillé, en haies ou en bosquets de toutes sortes. Ce sont ces arbres libres ou très apprêtés, sauvages ou cultivés, qui bordent les chemins, les champs, les routes, les rivières et les plans d’eau, ou qui campent au beau milieu des places, des jardins, des prairies et même des cultures… Un inventaire à la Prévert dont on ne peut réaliser l’incroyable diversité de formes et d’agencements. Ces arbres sont en effet chez eux partout, parce que nous les avons conviés un jour à venir à notre contact, parce que nous les avons laissés pousser et accompagnés, ou encore plantés, tout près de nous. Ces arbres sont possibles partout et souhaitables en beaucoup d’endroits, dans un maillage plus ou moins lâche et minimal afin qu’ils puissent en tout lieu dispenser leurs bienfaits climatiques, écologiques, esthétiques, indirectement ou directement économiques, car c’est bien pour cette valeur ajoutée aux lieux qu’ils occupent, et pour la plus-value qu’ils apportent à leur propriétaire, que les arbres champêtres existent.


140 | L’ARBRE CHAMPÊTRE : UNE QUESTION D’ÉQUILIBRE

Aujourd’hui, cet aspect économique est ignoré, ce qui explique pourquoi l’arbre est souvent mal venu alors qu’il nous gratifie de tant de choses : au lieu d’être considéré comme un bénéfice, un apport, il est perçu comme une contrainte, une charge ou un coût. Tous ces arbres ordinaires, de “seconde zone”, jouent pourtant un rôle premier au service de la collectivité, et ce sur plusieurs tableaux : pour la viabilité des territoires et de leurs ressources, pour la pérennité et la productivité de l’agriculture, et pour la qualité des paysages. Cette utilité s’est malheureusement éloignée de nos pratiques et de notre conscience ;

DE MILIEUX EN PAYSAGES | 141

L’arbre a su se glisser en tous types de lieux : près des maisons, dans les jardins et dans les parcs, en bordure des routes, des chemins, des cours d’eau et des champs, dans les villes, sur les places, dans les prairies, au milieu des cultures…

l’arbre a perdu sa légitimité et manque de reconnaissance. La perte d’utilité se traduit par une perte d’existence, et l’arbre déserte ainsi les lieux qui en ont le plus besoin. Heureusement, les arbres champêtres n’ont pas tous disparu, et l’héritage dont nous disposons peut fortement se développer à condition qu’on lui permette de se répandre dans l’espace et dans le temps, dans les consciences et la culture, et qu’on en révèle l’enjeu économique. Un enjeu qui va bien au-delà de la simple production de bois ou de fruits, qui est bien plus global et essentiel. L’arbre champêtre est au carrefour de domaines d’ordres et de natures diverses, et il s’affranchit des frontières que l’on a coutume de tracer arbitrairement et inutilement entre nature et culture, entre tradition et modernité, entre pensée et action, entre hier et demain… entre désert et forêt.

Arbres hors forêt et occupation des sols sur la planète Sur 100 % de terres émergées (13 milliards d’hectares) (source : fao) : – 21 % sont incultes ; – 32 % sont occupés par des forêts ; – 12 % par des terres cultivées (dont 46 % ont un couvert arboré supérieur à 10 %, soit 1 milliard d’hectares) ; – 26 % par des pâturages ; – 9 % par des espaces urbains. Au Bangladesh, 65 % de la biomasse arborée est hors forêt.

La règle des 3 “5” Pour être qualifiées de surfaces “hors forêt”, il a été convenu dans un rapport sur l’agroforesterie (fao, 2010) que celles-ci doivent : – couvrir une superficie de plus de 5 ares (ou 500 mètres carrés) ; – avec des arbres de plus de 5 mètres de hauteur ; – et un couvert arboré supérieur à 5 %, ou un couvert mixte d’arbres et d’arbustes supérieur à 10 %.

ENTRE DÉSERT ET FORÊT

Nous ne pouvons pas vivre sans arbres, mais nous ne pourrions pas, à l’inverse, vivre dans la forêt. Une affirmation qui ne concerne pas à l’évidence les zones où l’arbre ne peut pas s’installer (les steppes et les zones arides ou polaires), mais qui montre que la question de l’arbre ne peut se cantonner à une unique approche forestière. Ce constat n’est pas plus valable sous les latitudes tropicales qui disposent de beaucoup d’eau, de chaleur et de lumière, et où le partage de ces ressources est possible. Les forêts y sont cultivées sous la forme d’agroforêts et de forêtsjardins, et elles constituent les agrosystèmes les plus riches et les plus durables. Difficile, donc, de subsister en forêt, mais presque impossible de vivre dans des lieux totalement dépourvus d’arbres, dans un désert total. Entre ces deux extrêmes, entre “sous-arbrement” et


140 | L’ARBRE CHAMPÊTRE : UNE QUESTION D’ÉQUILIBRE

Aujourd’hui, cet aspect économique est ignoré, ce qui explique pourquoi l’arbre est souvent mal venu alors qu’il nous gratifie de tant de choses : au lieu d’être considéré comme un bénéfice, un apport, il est perçu comme une contrainte, une charge ou un coût. Tous ces arbres ordinaires, de “seconde zone”, jouent pourtant un rôle premier au service de la collectivité, et ce sur plusieurs tableaux : pour la viabilité des territoires et de leurs ressources, pour la pérennité et la productivité de l’agriculture, et pour la qualité des paysages. Cette utilité s’est malheureusement éloignée de nos pratiques et de notre conscience ;

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L’arbre a su se glisser en tous types de lieux : près des maisons, dans les jardins et dans les parcs, en bordure des routes, des chemins, des cours d’eau et des champs, dans les villes, sur les places, dans les prairies, au milieu des cultures…

l’arbre a perdu sa légitimité et manque de reconnaissance. La perte d’utilité se traduit par une perte d’existence, et l’arbre déserte ainsi les lieux qui en ont le plus besoin. Heureusement, les arbres champêtres n’ont pas tous disparu, et l’héritage dont nous disposons peut fortement se développer à condition qu’on lui permette de se répandre dans l’espace et dans le temps, dans les consciences et la culture, et qu’on en révèle l’enjeu économique. Un enjeu qui va bien au-delà de la simple production de bois ou de fruits, qui est bien plus global et essentiel. L’arbre champêtre est au carrefour de domaines d’ordres et de natures diverses, et il s’affranchit des frontières que l’on a coutume de tracer arbitrairement et inutilement entre nature et culture, entre tradition et modernité, entre pensée et action, entre hier et demain… entre désert et forêt.

Arbres hors forêt et occupation des sols sur la planète Sur 100 % de terres émergées (13 milliards d’hectares) (source : fao) : – 21 % sont incultes ; – 32 % sont occupés par des forêts ; – 12 % par des terres cultivées (dont 46 % ont un couvert arboré supérieur à 10 %, soit 1 milliard d’hectares) ; – 26 % par des pâturages ; – 9 % par des espaces urbains. Au Bangladesh, 65 % de la biomasse arborée est hors forêt.

La règle des 3 “5” Pour être qualifiées de surfaces “hors forêt”, il a été convenu dans un rapport sur l’agroforesterie (fao, 2010) que celles-ci doivent : – couvrir une superficie de plus de 5 ares (ou 500 mètres carrés) ; – avec des arbres de plus de 5 mètres de hauteur ; – et un couvert arboré supérieur à 5 %, ou un couvert mixte d’arbres et d’arbustes supérieur à 10 %.

ENTRE DÉSERT ET FORÊT

Nous ne pouvons pas vivre sans arbres, mais nous ne pourrions pas, à l’inverse, vivre dans la forêt. Une affirmation qui ne concerne pas à l’évidence les zones où l’arbre ne peut pas s’installer (les steppes et les zones arides ou polaires), mais qui montre que la question de l’arbre ne peut se cantonner à une unique approche forestière. Ce constat n’est pas plus valable sous les latitudes tropicales qui disposent de beaucoup d’eau, de chaleur et de lumière, et où le partage de ces ressources est possible. Les forêts y sont cultivées sous la forme d’agroforêts et de forêtsjardins, et elles constituent les agrosystèmes les plus riches et les plus durables. Difficile, donc, de subsister en forêt, mais presque impossible de vivre dans des lieux totalement dépourvus d’arbres, dans un désert total. Entre ces deux extrêmes, entre “sous-arbrement” et


pollution et l’érosion, les inondations et les sécheresses, les excès du vent… C’est d’aménager les territoires, de sécuriser les ressources vitales et l’ensemble des activités humaines, de s’inscrire durablement dans le paysage. Que ce soit à l’échelle de la planète, du champ ou du jardin. L’arbre est indispensable et possible partout. C’est pourquoi nous l’avons invité à partager notre existence, au plus près de nous : villes et champs, prés, bords de routes et de rivières, parcs et jardins… Cet ouvrage de référence nous propose de pénétrer dans l’univers de l’arbre. D’un accès facile, il s’adresse aux simples curieux aussi bien qu’aux élus et gestionnaires, étudiants et enseignants, agriculteurs et ingénieurs... Un véritable plaidoyer pour l’agroforesterie.

Avec la collaboration d’Alain Canet, directeur d’Arbre et Paysage 32. Bruno Sirven est géographe, spécialisé dans les domaines du paysage, de l’environnement et plus particulièrement de l’arbre “hors forêt”, dans lesquels il est l’auteur de publications diverses. Il travaille depuis une vingtaine d’années au sein de l’équipe d’Arbre et Paysage 32. ACTES SUD Dép. lég. : septembre 2016 42 E TTC France www.actes-sud.fr 978-2-330-06593-5

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LE GÉNIE DE L`ARBRE

sans nous priver de quoi que ce soit, c’est d’agir sur tout ce qui l’environne sans s’agiter, c’est de protéger et de produire, de nous offrir une infinité de choses matérielles et immatérielles, indispensables à l’établissement et au développement de la vie dans la plupart des régions du monde. C’est d’interagir avec l’espace, l’air, l’eau, le sol, le climat et la biodiversité, de recycler nos excès, de produire de la biomasse, de l’énergie, de l’oxygène, de l’eau, de stocker du carbone, de fertiliser la terre… De lutter contre la

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