L'Oreille de Van Gogh

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BERNADETTE MURPHY

Historienne irlandaise, Bernadette Murphy a passé une grande partie de sa vie dans le Sud de la France. L’Oreille de Van Gogh est son premier ouvrage.

L’Oreille de Van Gogh

Que s’est-il passé à Arles cette fameuse nuit du 23 décembre 1888 où Vincent Van Gogh s’est tranché l’oreille ? Pendant près de cent trente ans, la nature de sa blessure et les raisons de son geste ont divisé les spécialistes. Pour tenter de comprendre, Bernadette Murphy mène l’enquête. Telle une détective, sept ans durant, elle arpente musées et salles d’archives, va voir là où personne n’avait jamais songé à chercher. S’appuyant sur la correspondance et l’œuvre de Van Gogh, elle déconstruit les mythes. Sous sa plume, tout un monde, toute une époque ressurgissent : les “cafés de nuit”, les maisons de tolérance, les amis et modèles, Gauguin, et Theo, le frère adoré. Ce livre passionnant, au suspense digne d’un thriller, est le récit de ses années de quête. Traduit de l’anglais par Christine Le Bœuf

ACTES SUD ISBN 978-2-330-08461-5

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ACTES SUD

DÉP. LÉG. : OCT. 2017 24,80 € TTC France www.actes-sud.fr

BERNADETTE MURPHY

L’Oreille de Van Gogh RAPPORT D’ENQUÊTE ACTES SUD

Illustration de première de couverture : Vincent Van Gogh, Autoportrait (détail), Arles, novembre 1888. © Collection privée. Illustrations de quatrième de couverture : Documents d’archives. © Collections privées, tous droits réservés. Photographies de verso de couverture : Inauguration de la fontaine Amédée-Pichot, 1887. © Collection privée. Vue aérienne d’Arles © Photothèque de l’Institut national de l’information géographique et forestière.

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BERNADETTE MURPHY

L’oreille de Van Gogh Rapport d’enquête

Traduit de l’anglais par Christine Le Bœuf

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En l’honneur de mes parents qui, bien qu’ils aient huit enfants, m’ont fait le don précieux de leur temps – ma mère en m’apprenant à lire avant que je ne commence l’école et mon père en m’emmenant dans une bibliothèque publique et, surtout, en me montrant comment m’en servir.

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Avis au lecteur Cette édition respecte l’orthographe d’origine des divers documents reproduits (lettres, extraits de journaux, archives, etc.).

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Sommaire Prologue....................................................................................... 11 1. Réouverture d’une affaire classée ............................................ 17 2. Navrante obscurité ................................................................ 30 3. Déception et découverte ........................................................ 42 4. Incroyable beauté ................................................................... 55 5. Vivre dans le monde de Vincent ............................................ 70 6. Oiseaux de nuit ..................................................................... 82 7. Monsieur Vincent .................................................................. 100 8. Un ami dans le besoin ........................................................... 114 9. Enfin chez soi ........................................................................ 127 10. La maison des artistes ............................................................ 144 11. Prélude à l’orage .................................................................... 154 12. Un jour très sombre ............................................................... 161 13. Un mythe obscur ................................................................... 167 14. Dénouer l’énigme .................................................................. 181 15. Les suites du drame ............................................................... 196 16. “Venez vite” ........................................................................... 205 17. “Seul sur la triste mer” ........................................................... 218 18. Trahison ................................................................................ 234 19. Sanctuaire ............................................................................. 257 20. Un ange blessé ....................................................................... 272 21. Gènes perturbés ..................................................................... 286 22. “La certitude du malheur” ..................................................... 294 Épilogue ...................................................................................... 309

Notes .......................................................................................... 315 Bibliographie ............................................................................... 369 Index............................................................................................ 377 Crédits des illustrations ............................................................... 385 Remerciements............................................................................. 391

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1. Arles, vue des champs de blé, juillet 1888.

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Prologue Le Petit Marseillais, mercredi 26 décembre 1888 Arles : Noël – notre nuit de Noël a été favorisée par un temps très doux. La pluie qui, depuis quatre jours, était tombée avec abondance et d’une façon continue, avait complètement cessé et chacun s’empressait d’en profiter pour courir soit à ses plaisirs, soit à l’accomplissement de ses devoirs religieux. Il y avait par suite beaucoup de monde dans les rues et encore plus dans les églises. Et avec cela un calme et une tranquillité remarquables sur tous les points. La police qui a fait des rondes jusqu’à ce matin à 5 heures n’a pas relevé un seul cas d’ivresse sur la voie publique*1.

Il faisait encore nuit dehors lorsque Joseph d’Ornano, le chef de la police, s’attabla devant sa première tasse de café le lundi 24 décembre 1888. C’était le moment de la journée qu’il préférait. Le commissariat débordait déjà d’activité. De sa fenêtre donnant sur la cour, il regarda les gendarmes montés et les agents qui partaient faire leurs rondes2. Gâtés par une pluie incessante, les quelques jours précédents avaient été particulièrement calmes mais l’aube, ce lundi, se levait douce et ensoleillée3. Dans quelques heures à peine, ils allaient tous savourer leur festin collectif. C’était le prélude idéal aux congés de Noël. Sur le bureau en noyer du commissaire, la paperasse de la veille au soir attendait son attention. Par comparaison à la liste habituelle de bagarres et de disputes domestiques, un rapport tranchait. Juste avant minuit, le dimanche 23 décembre, une chose bizarre s’était produite rue du Bout d’Arles. Cette rue se trouvait au cœur du quartier chaud et presque chacune de ses douze maisons était soit un lupanar, soit un logement pour * Les notes numérotées figurent en fin d’ouvrage, p. 315. (N.d.T.) 11

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les prostituées4. Tout en commençant sa lecture, Joseph d’Ornano examina le petit paquet emballé sommairement dans du papier journal qui accompagnait le rapport. Ce qui s’était passé à Arles cette nuit-là était si inhabituel, si totalement sidérant que tous ceux qui y avaient été impliqués s’en souviendraient jusqu’au jour de leur mort. Vers 11 h 45 du soir, un policier qui faisait sa ronde dans le quartier avait reçu un appel de l’un des bordels officiels de la ville, la maison de tolérance no 1, située tout près des remparts de la cité, au coin de la rue des Glacières et de la rue du Bout d’Arles. Il y avait eu un incident auquel était mêlé un homme, et une femme s’était évanouie. L’homme habitait juste en face du poste de police, et le commissaire demanda donc à son adjoint d’envoyer quelqu’un chez lui. Vers 7 h 15, un gendarme y était dépêché5. Le côté de la maison donnant sur la rue était exposé à l’est et cette partie du bâtiment recevait les tout premiers rayons du soleil hivernal. Il n’y avait pas de volets aux fenêtres du rez-de-chaussée et, comme l’aube pointait, le gendarme regarda à l’intérieur. Il n’y avait apparemment personne. La pièce était meublée modestement d’une table, quelques chaises et deux chevalets. À première vue, rien qui semblât sortir de l’ordinaire. Et pourtant, lentement, à mesure que la lumière du matin se renforçait, le gendarme remarqua un tas de chiffons souillés sur le sol ainsi que des taches sombres et des éclaboussures sur les murs. Il alla retrouver son supérieur pour lui rendre compte de ses trouvailles. Le commissaire n’occupait ce poste à Arles que depuis peu et ce rondelet petit Corse âgé de quarante-cinq ans avait rapidement acquis la réputation d’être honnête et juste6. Joseph d’Ornano écouta attentivement le jeune policier avant de le congédier. Il se renversa sur son siège et lança un coup d’œil au paquet emballé de journal posé sur son bureau. Cet incident singulier allait requérir toute son attention. S’étant coiffé de son chapeau melon et muni de sa canne, le commissaire sortit de son bureau et, accompagné par deux gendarmes, traversa la rue jusqu’au 2, place Lamartine. Lorsqu’il arriva sur les lieux, un petit groupe d’habitants du quartier s’y étaient assemblés et l’atmosphère matinale bruissait de commérages et de curiosité. Les policiers ouvrirent la porte. À l’intérieur régnait un silence lugubre. Une odeur âcre les surprit dès leur entrée : la combinaison 12

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singulière de la peinture à l’huile et de la térébenthine. La pièce faisait double usage en tant que cuisine et atelier de peintre : d’un côté se trouvaient des toiles aux couleurs vives entassées contre le mur, des brosses dans des pots, des tubes de peinture à moitié utilisés, des chiffons tachés de peinture et un grand miroir posé sur l’un des chevalets ; de l’autre côté, un réchaud avec une cafetière émaillée, de la vaisselle grossière en terre cuite, une pipe et du tabac en vrac et, sur l’appui de la fenêtre, une lampe à pétrole épuisée, comme s’il avait été prévu que quelqu’un rentrerait tard7. La maison disposait de l’éclairage au gaz, mais celui-ci était coupé dès minuit dans toute la ville. L’endroit était encore empli de la pénombre nocturne et les ombres des chevalets s’étendaient sur le carrelage rouge. La pièce était complètement en désordre. Des chiffons traînaient partout sur le sol, maculés de taches brunâtres. D’autres taches encore souillaient les carreaux de terre cuite et une succession de gouttes menait à une porte de bois peinte en bleu qui donnait sur un couloir. Du vestibule, une porte marron ouvrait sur un escalier étroit. Au petit matin, seul un infime rayon lumineux venant de la grande fenêtre de l’étage traversait le volet pour éclairer la cage d’escalier. La main sur la rampe métallique, le commissaire d’Ornano commença à monter. Les murs étaient mouchetés d’éclaboussures, comme si quelqu’un avait malencontreusement laissé tomber un pinceau imprégné de couleur. En haut, sur le palier, il y avait une seule porte, à droite. Le commissaire la tira vers lui et pénétra dans une mansarde exiguë, noyée dans l’obscurité8. Il ordonna à l’un des gendarmes d’ouvrir les volets et la lumière venue de la rue inonda la chambre. Derrière la porte se trouvait un petit lit double en pin9. Dans un coin, un bassin et une cruche étaient posés sur une table surplombée d’un petit miroir. Il y avait quelques tableaux aux murs, deux portraits et un paysage. Contrairement à la pièce du rez-dechaussée, il n’y avait ici aucune trace évidente de désordre. À demi dissimulé sous les couvertures en bataille gisait le corps d’un homme. Il était recroquevillé sur lui-même, les jambes ramenées vers la poitrine et la tête affaissée de côté, le visage couvert de chiffons empilés. Le matelas était fortement taché et de funestes fleurs de sang s’épanouissaient sur l’oreiller près de la tête de l’homme10. La victime, comme l’écrirait plus tard le journal local, ne donnait “aucun signe de vie”. 13

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Joseph d’Ornano traversa la pièce et ouvrit la porte donnant sur la chambre d’amis. Un grand sac de voyage en cuir était entrouvert sur une chaise, comme si celui qui logeait là s’apprêtait à partir. Plusieurs tableaux d’un jaune éclatant pendus aux murs illuminaient la pièce, même au cœur de l’hiver11. La couverture bleue, l’oreiller gonflé et le drap blanc bien plié indiquaient que personne n’avait dormi dans le lit cette nuit-là12. Faisant signe à ses hommes qu’il en avait assez vu, le commissaire referma la porte et, passant près du corps, redescendit au rez-de-chaussée. Dans la petite ville paisible, la nouvelle d’un crime commença à se répandre. Vers 8 heures du matin en cette veille de Noël, presque au même moment où Joseph d’Ornano inspectait la chambre d’amis de la maison jaune, un homme imposant, dans la fleur de l’âge, fut aperçu entrant dans le parc. Vêtu d’un long pardessus de laine, il avait l’élégance d’un gentleman. Comme il passait la porte de la Cavalerie et traversait le jardin public, il entendit au loin le bruit confus de voix excitées. Le bruit devint plus fort lorsqu’il marcha délibérément dans sa direction. En arrivant place Lamartine, à la petite maison qu’il partageait avec un autre peintre, il vit une foule amassée dans la rue. Pour le commissaire, l’affaire était claire. Devant une telle scène – les chiffons ensanglantés, les murs éclaboussés de sang et un habitant absent – il ne pouvait parvenir qu’à une conclusion : l’excentrique peintre aux cheveux roux avait été tué. Joseph d’Ornano n’eut pas à chercher loin le coupable car la chance voulut que celui-ci se dirigeât droit sur lui depuis l’autre côté de la place. À son arrivée à la maison jaune, en ce beau matin de la veille de Noël 1888, l’artiste Paul Gauguin fut arrêté pour le meurtre de Vincent Van Gogh13.

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… se morfondre péniblement sur un livre, Pour chercher la lumière de la vérité, tandis que la vérité Ne fait qu’aveugler le regard de son éclat perfide. William Shakespeare, Peines d’amour perdues, acte I, scène 1, traduction de François-Victor Hugo.

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1 Réouverture d’une affaire classée

2. Vue aérienne d’Arles, 1919. En haut à gauche, on voit le quartier de Van Gogh.

Le début d’une nouvelle aventure en est toujours le meilleur mo­­ment : on ne sait ni où on va, ni ce qu’on pourrait trouver ; ce peut être très excitant. Cette aventure-ci a commencé il y a sept ans. Je vis dans le Sud de la France, à quatre-vingts kilomètres environ de la ville d’Arles, renommée pour ses vestiges romains et aussi parce que Vincent Van Gogh y a vécu à la fin des années 1880. C’est à Arles, le fait est bien connu, que Van Gogh s’est coupé l’oreille. Je visite fréquemment la ville en compagnie d’amis ou de ma famille et, à chaque 17

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coin de rue, un guide sert à des hordes de touristes fascinés la légende de l’artiste hollandais cinglé. L’étrange histoire ne manque jamais de passionner. D’après mon expérience, rares sont les habitants d’Arles qui semblent connaître intimement la vie de Van Gogh, des détails ont été embellis et exagérés, d’autres sont pure invention. Comme sa célébrité augmentait, le phénomène s’est accentué. Un bar de la ville a arboré pendant plus de soixante ans une enseigne proclamant que c’était “le café peint par Van Gogh”. La doyenne de l’humanité, une Arlésienne, a conféré de l’intérêt à la fin de son existence en prétendant qu’elle était la dernière personne vivante à avoir “connu Vincent Van Gogh”. Même à l’histoire de l’oreille, on a donné un tour particulièrement local. Van Gogh aurait offert son oreille à une femme parce que c’est ce que fait le matador à la fin d’une corrida – l’une des nombreuses théories qui ont créé le mythe. On peut affirmer que c’est l’anecdote la plus célèbre à propos de n’importe quel artiste, et elle en est arrivée à définir Van Gogh pour plusieurs générations. Nous ne pouvons voir un tableau de Van Gogh sans interpréter ses coups de pinceau à la lumière de sa folie, objet d’une glose abondante. Et pourtant, une histoire se dissimule au cœur du mythe. Quand j’ai commencé ma recherche, le musée Van Gogh d’Amsterdam, centre mondial d’expertise en tout ce qui concerne Van Gogh, décrit ainsi ce qui s’est passé : “Le soir du 23 décembre 1888, Van Gogh a subi une crise mentale aiguë. En conséquence, il a coupé une partie de son oreille gauche et l’a apportée à une prostituée. La police l’a trouvé à la maison le lendemain et l’a fait entrer à l’hôpital1.” Il est arrivé quelque chose à Vincent Van Gogh à Arles, quelque chose qui avait fait atteindre à sa peinture le sommet de son expression, et qui pourtant l’a poussé à un désespoir absolu. Un jour, pensai-je, j’essaierais de mieux comprendre ce qui s’est passé en cette nuit de décembre 1888. * Je me suis installée en Provence il y a plus de trente ans, par hasard. J’étais venue rendre visite à un frère aîné et j’ai fini par rester. Ne connaissant pratiquement pas un mot de français, je suis passée d’un 18

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Historienne irlandaise, Bernadette Murphy a passé une grande partie de sa vie dans le Sud de la France. L’Oreille de Van Gogh est son premier ouvrage.

L’Oreille de Van Gogh

Que s’est-il passé à Arles cette fameuse nuit du 23 décembre 1888 où Vincent Van Gogh s’est tranché l’oreille ? Pendant près de cent trente ans, la nature de sa blessure et les raisons de son geste ont divisé les spécialistes. Pour tenter de comprendre, Bernadette Murphy mène l’enquête. Telle une détective, sept ans durant, elle arpente musées et salles d’archives, va voir là où personne n’avait jamais songé à chercher. S’appuyant sur la correspondance et l’œuvre de Van Gogh, elle déconstruit les mythes. Sous sa plume, tout un monde, toute une époque ressurgissent : les “cafés de nuit”, les maisons de tolérance, les amis et modèles, Gauguin, et Theo, le frère adoré. Ce livre passionnant, au suspense digne d’un thriller, est le récit de ses années de quête. Traduit de l’anglais par Christine Le Bœuf

ACTES SUD ISBN 978-2-330-08461-5

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ACTES SUD

DÉP. LÉG. : OCT. 2017 24,80 € TTC France www.actes-sud.fr

BERNADETTE MURPHY

L’Oreille de Van Gogh RAPPORT D’ENQUÊTE ACTES SUD

Illustration de première de couverture : Vincent Van Gogh, Autoportrait (détail), Arles, novembre 1888. © Collection privée. Illustrations de quatrième de couverture : Documents d’archives. © Collections privées, tous droits réservés. Photographies de verso de couverture : Inauguration de la fontaine Amédée-Pichot, 1887. © Collection privée. Vue aérienne d’Arles © Photothèque de l’Institut national de l’information géographique et forestière.

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