la gazette mai - septembre 2014
Carnet, juillet 2014
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La 68e édition du Festival d’Avignon a lieu du 4 au 27 juillet. Cette année est marquée par l’arrivée d’un nouveau directeur, l’auteur et metteur en scène Olivier Py. Un renouvellement qui met à l’honneur la jeunesse, la poésie et l’ouverture à des artistes venus de dix-sept pays différents. Le programme complet est disponible sur le site du festival : www.festival-avignon.com Plusieurs de nos publications sont en lien avec la programmation ou lui font écho : Orlando ou l’Impatience, la nouvelle pièce d’Olivier Py, The Foutainhead, mis en scène par Ivo van Hove, Même les chevaliers tombent dans l’oubli de Gustave Akakpo, Solitaritate de Gianina Cãrbunariu, Intérieur de Maurice Maeterlinck, mis en scène par Claude Régy, ainsi que deux pièces d’Heinrich von Kleist. Le programme du Festival Off est consultable en ligne sur www.avignonleoff.com. Retrouvez toutes les actualités détaillées à partir de fin juin sur www.actes-sud.fr Par ailleurs, nous avons le plaisir de vous offrir le Carnet, juillet 2014 - carnet de notes qui vous accompagne tout au long de vos spectacles (format 10x19 cm - 48 pages - édition limitée). Vous le trouverez en librairie, au cloître Saint-Louis et dans plusieurs lieux du Festival à Avignon.
ORLANDO OU L’IMPATIENCE
FESTIVAL D’AVIGNON 2014
Olivier Py Orlando cherche désespérément son père. Sa mère, célèbre actrice, lui donne à chaque acte une piste nouvelle qui l’entraîne dans une identification toujours plus extravagante. Chacun de ses pères possibles est aussi un théâtre tout autant qu’une philosophie. À la manière d’une grande promenade à travers les pensées et les théâtres de son temps, Olivier Py nous livre une réflexion sur la possibilité d’une nouvelle éthique et d’un nouveau rapport au monde, un portrait du présent, ni assassin ni béat. EXTRAIT
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“LE PÈRE DÉSESPÉRÉ. Mais il reste un lieu qui relie ces deux mondes, un peu comme les berges immergées ou dévoilées selon l’heure de la marée, ce lieu c’est le théâtre, il se tient droit entre les deux mondes, entre le désir et la mort entre le rêve et la réalité… C’est pourquoi aujourd’hui, dans ce présent où la vie intérieure est de plus en plus inaccessible, il est le seul à pouvoir greffer la réalité rugueuse du monde sur la fragilité du rêve, à pouvoir rouvrir le royaume enchanté avec une clef matérielle, à sauver en nous la vérité corrompue par les exactitudes, à sauver la vérité des preuves qui la dégradent. AMBRE . Bravo ! GASPARD. Merveilleux ! LE PÈRE DÉSESPÉRÉ . Le théâtre est une matière qui réenchante la matière, un rêve qui se prend pour une réalité. Il est le lien intime de la nature et de notre songe. Il n’y a pas un ici et un là-bas, il n’y a pas d’autrefois et d’aujourd’hui, il n’y a pas de solitude et d’exclusion. Le rêve est abouché pour toujours à la réalité du monde présent, mais le savons-nous encore ? Le théâtre est une intériorité faite chambre ou une chambre changée en intériorité ! Et bientôt nous entendons le chant proscrit des arbres et des pierres…” DU MÊME AUTEUR CHEZ ACTES SUD Théâtre complet (3 volumes, Babel, 2008, 2009 et 2011) La Vraie Fiancée (coll. “Heyoka jeunnesse”, Actes Sud-Papiers) Le Soleil (Actes Sud-Papiers, 2011) Cultivez votre tempête (coll. “Apprendre”, Actes Sud-Papiers, 2012) Les Mille et Une Définition du théâtre (coll. “Le temps du théâtre”, 2013) Excelsior (roman, à paraître en septembre 2014) RENDEZ-VOUS • Création pour le Festival d’Avignon In mise en scène par Olivier Py, du 5 au 16 juillet à La FabricA.
Pièce de théâtre ACTES SUD-PAPIERS juin 2014 / 978-2-330-03178-7 15 x 20,5 cm / 112 pages 2 femmes et 22 hommes 15 euros TTC ÉGALEMENT DISPONIBLE EN VERSION NUMÉRIQUE
FESTIVAL D’AVIGNON 2014
SOLITARITÉ suivi de LA TIGRESSE Gianina Cãrbunariu Traduction de Mirella Patureau et d’Alexandra Lazarescou
Née en 1977, Gianina Cãrbunariu a suivi des études de littérature roumaine et française, puis de mise en scène et d’écriture dramatique à l’Université nationale de théâtre et de cinéma de Bucarest. Elle a écrit plusieurs pièces, dont Kebab suivi de Stop the tempo ! (Actes Sud-Papiers, 2007). Ses textes sont joués en Allemagne, en Pologne, au Québec, en France. Dans Solitarité, Gianina Cãrbunariu explore les dynamiques de la discrimination et du capitalisme dans la Roumanie d’aujourd’hui, à travers cinq scènes de fiction inspirées de faits réels. D’un mur construit pour exclure la communauté rom du centreville jusqu’au fossé de plus en plus marqué entre les catégories sociales, les ethnies et les générations. La Tigresse est une satire à l’humour mordant qui raconte l’histoire de Mihaela, une tigresse évadée d’un zoo et abattue par une équipe de gendarmes et de vétérinaires. À travers des personnages hauts en couleur, chaque scène retrace les différents moments de sa promenade initiatique dans une ville européenne de taille moyenne. EXTRAIT
:
“CONSEILLÈRE 3. Mais, si on offre des modèles, les choses s’améliorent avec le temps. Ces hommes en ont besoin pour apprendre. Ils doivent comprendre, pour ainsi dire, qu’il est possible de vivre autrement. Et qu’ils participent eux aussi à ce changement parce que c’est seulement ensemble que nous pouvons faire en sorte que l’humanité avance, que les villes deviennent plus belles, des villes civilisées, propres, tranquilles, européennes, culturelles. Je propose de peindre ce mur, c’est-à-dire la ligne de démarcation, de le peindre dans une couleur agréable. Turquoise… Je ne sais pas pourquoi, mais j’aime bien ça. Bien sûr, il faut voir ce qu’ils aiment eux aussi, les Tziganes.” DU MÊME AUTEUR CHEZ ACTES SUD : Kebab suivi de Stop the tempo ! (2007) Pièces de théâtre ACTES SUD-PAPIERS juin 2014 / 978-2-330-03180-0 15 x 20,5 cm / 96 pages Solitarité : 4 femmes et 5 hommes La Tigresse : 22 personnages 15,50 euros TTC
RENDEZ-VOUS • Solitaritate, mise en scène de Gianina Cãrbunariu du 19 au 27 juillet au Festival d’Avignon In, gymnase du lycée Mistral. • Lecture de La Tigresse le 17 juillet à 14 h à La Chartreuse de Villeneuvelès-Avignon dans le cadre du Festival Mousson d’été, puis le 22 août en collaboration avec France Culture pour l’inauguration de La Mousson d’été en Lorraine à l’abbaye des Prémontés de Pont-à-Mousson.
NOTES DE SERVICE Lettres aux acteurs et autres textes, 1944-1967
Jean Vilar Collection “Le temps du théâtre” Nouvelle édition dirigée par Jacques Téphany et Frédérique Debril Georges Banu codirecteur de la collection “Le Temps du théâtre” présente cette nouvelle édition :
“Vilar fait partie de ces êtres qui cultivent une exigence maximale à l’égard de leurs actes et de leurs mots, qui assument leur responsabilité à chaque instant et adoptent une moralité quotidienne. Il ne hiérarchise rien, tout bénéficie d’une importance jamais démentie. C’est ce que les Notes de service, aujourd’hui nouvellement éditées dans la collection « Le temps du théâtre », attestent. Il n’y a rien de secondaire, de futile ou de neutre dans l’exercice auquel se livre le directeur du Festival d’Avignon et de Chaillot. Point de hiérarchie, point de relâchement. Tout subit un traitement équivalent, une mise en scène ou une consigne d’économie budgétaire. Le respect est accordé indistinctement à toutes les activités, et ce livre, brillamment, le prouve ! Vilar ne fait pas de tri. À la lecture des Notes de Jean Vilar, nous ne pouvons pas rester insensibles aux fondements de son programme qu’il révèle cette fois-ci non pas dans de grandes déclarations de principes, mais grâce à des injonctions concrètes, ponctuelles concernant la portée de la camaraderie au théâtre ou
l’attention à l’égard du public, l’exactitude du travail des ouvreuses ou la précision des dépenses de fonctionnement. Pour lui, diriger un théâtre réclame une même attention à l’art qui s’y exerce qu’au budget dont il est pourvu. Morale de tous les jours que les Notes révèlent. Et comment taire l’admiration que la langue de Vilar, sa syntaxe architecturée et son vocabulaire économe suscitent ! Il écrit comme un Romain, un de ces Romains cornéliens dont il fut le brillant metteur en scène. Rien de précipité, tout est gravé car formulé au nom de la dignité qu’il accorde à la fonction qu’il assume et au rêve qui l’habite. Les Notes de Vilar marquent la filiation étonnante avec les notes de son successeur à Chaillot, Antoine Vitez. En attendant, profitons de ces aveux concrets qui dressent, en creux, le portrait d’un homme de théâtre dans le secret de son équipe. Nécessaires, les Notes ne subissent guère le traitement d’un devoir subalterne et elles participent à l’éthique générale dont Vilar ne se départit nullement. C’est ça aussi sa leçon. Leçon implicite.”
SUR JEAN VILAR CHEZ ACTES SUD-PAPIERS : Philippa Wehle, Le Théâtre populaire selon Jean Vilar (1981) Olivier Barrot, Honneur à Vilar (2001) RENDEZ-VOUS • Lecture de Notes de service le 15 juillet à 17 h 30 à la Maison Jean Vilar d’Avignon.
ESSAI ACTES SUD coll. “Le temps du théâtre” juin 2014 / 978-2-330-03177-0 11,5 x 21,7 cm / 220 pages 20 euros TTC
Jean Vilar avec Gérard Philipe et Léon Gischia. Photo © agnès varda
Dès le début du Festival d’Avignon en 1947, et plus tard au Théâtre national populaire, Jean Vilar lui-même utilise le tableau de service comme un instrument de liaison, véritable moteur de l’entreprise. Ces feuillets, percés de trous d’épingle ou de punaise aux quatre coins, portent toute l’émotion, les joies, les colères, les lassitudes et les enthousiasmes d’une équipe d’hommes et de femmes partageant une aventure exceptionnelle. Ce livre a été initialement publié par les Cahiers théâtre Louvain n°53, en 1985 ; il est ici enrichi de quelques notes inédites et de photographies.
FESTIVAL D’AVIGNON 2014
IVO VAN HOVE Introduction et entretiens par Frédéric Maurin Collection “Mettre en scène” dirigée par Béatrice Picon-Vallin
La radicalité n’est pas un vain mot. Ivo van Hove la traque dans toute son âpreté, sans la confondre avec l’outrance et encore moins avec l’outrage. Il ne la réduit pas non plus à une actualisation forcenée des textes ou à un usage tapageur des technologies, mais il l’étaie sur des partis pris de lecture rigoureux et l’affûte par des indications de jeu implacables. Les corps pulsent, les mots cognent. La musique s’enfièvre, les images s’animent et l’espace s’électrise. Autant dire que cette pratique de la mise en scène désigne, au sens strict, une mise en tension de la scène. Le théâtre d’Ivo van Hove s’assure le concours d’autres arts qui le tourmentent et l’exaltent d’un même élan. “Avec mes collaborateurs, nous formons une équipe. Nous échangeons des idées et chacun élabore à partir de celles des autres. Pendant nos réunions de travail, nous avons des discussions très serrées où nous essayons d’aller le plus loin possible, sous la peau du projet pour ainsi dire, afin de trouver les solutions optimales pour le réaliser, c’est-à-dire les moyens les plus radicaux. Ce que nous cherchons, c’est à repousser les limites pour parvenir à une forme extrême qui esquive la frilosité du juste milieu sans pour autant tomber dans l’expérimentation pour l’expérimentation.” IVO VAN HOVE
Né en 1958 en Belgique, établi depuis 2001 à Amsterdam où il dirige la plus grande troupe des Pays-Bas, le Toneelgroep Amsterdam, Ivo van Hove est un metteur en scène prolifique comptant près de cent spectacles à son actif, au théâtre comme à l’opéra. Frédéric Maurin est maître de conférences à l’Institut d’études théâtrales de l’université Sorbonne-Nouvelle – Paris 3. Il a notamment publié Robert Wilson : le temps pour voir, l’espace pour écouter (Actes Sud, 1998 ; rééd. 2010) et coordonné l’ouvrage collectif Peter Sellars (CNRS Éditions, 2003).
ESSAI ACTES SUD-PAPIERS coll. “Mettre en scène” juin 2014 / 978-2-330-02391-1 10 x 19 cm / 96 pages 14 euros TTC ÉGALEMENT DISPONIBLE EN VERSION NUMÉRIQUE
RENDEZ-VOUS • Après la répétition / Persona d’Ingmar Bergman, mise en scène d’Ivo van Hove le 26 et 27 juin aux Printemps des comédiens à Montpellier. • The Fountainhead d’après Ayn Rand, mise en scène d’Ivo van Hove du 13 au 19 juillet au Festival d’Avignon In, cour du lycée Saint-Joseph.
Emmanuel Darley À travers les yeux et la voix de ses parents, Vernon et Gladys Love, de son frère jumeau mort-né, Jessie Garon, des fans, de son mentor et de trois fées prédictives, Emmanuel Darley reconstruit la vie d’Elvis Presley. On assiste ainsi à l’éclosion progressive de celui qui deviendra le King et on découvre un Elvis différent, plus complexe et intime. Dans Monsieur le, l’auteur aborde la question de l’obsession sexuelle et de son imbrication avec la vie politique et le pouvoir. Des rumeurs courent, tout le monde cause à demi-mot des habitudes de Monsieur le, un homme important, qui a de l’argent et une certaine puissance, il veut diriger le pays mais, entre deux réunions, passe son temps à s’entretenir avec plein de femmes. La troisième pièce, Rouge, est une réflexion sur l’engagement politique et la notion de passage à l’acte. Un groupe d’étudiants squatte un hôtel particulier vide en plein cœur de Paris qu’ils appellent Quartier Libre. Ils lisent, ils discutent, ils boivent, ils se barricadent, ils sont en colère avec le système, les riches qui déclarent rien, l’injustice sociale. Mais la décision du passage à la lutte armée va créer une rupture au sein du groupe et faire basculer le mouvement dans la clandestinité. EXTRAIT DE ROUGE
:
“ELLE . Rouge oui on le sait c’est la foule la colère la révolte le sang des camarades des réprimés des coups de feu de la troupe là qui charge qui dans le sang contient. Rouge ce sont les drapeaux qui silencieux protestent. Rouge c’est le peuple. Rouge c’est dire non. Être ensemble unis fort. Rouge de colère. Rouge oui on se souvient des manifs des révoltes la colère contenue longtemps
Pièces de théâtre ACTES SUD-PAPIERS septembre 2014 / 978-2-330-03488-7 15 x 20,5 cm / 96 pages Elvis… : 4 hommes et 4 femmes, chœur, des groupies, des filles. Monsieur le : 4 hommes et 3 femmes, le petit personnel, des femmes, des hommes. Rouge : 8 hommes et 4 femmes, des hommes. 17 euros TTC environ
contenue qui peu à peu gronde enfle et puis explose rouge à ta gueule. Soulèvements. Affrontements. Bains de sang. Oui Rouge c’est le sang de vos têtes ensanglantées au bout de nos piques. Vous en souvenez-vous ? Commune communisme Rouge Rouge Rouge. Rouge face au brun. Rouge pour faire pâlir le bleu. Rouge pour faire mordre la poussière aux jaunes briseurs de grève ces lâches.”
DU MÊME AUTEUR CHEZ ACTES SUD : Indigents (2001) ; Qui va là suivi de Pas bouger (2002) C’était mieux avant (2004) ; Flexible, hop hop ! suivi de Être humain (2005) ; Les Cinq Doigts de la main (coll. “Heyoka jeunesse”, 2006) ; Le Mardi à Monoprix suivi de Auteurs vivants (2009) ; Aujourd’hui Martine (2010)
RENDEZ-VOUS • Rouge sera en création en octobre 2014 au Studio Théâtre d’Alfortville, mise en scène de Maïanne Barthès.
© B. Nuttens
ELVIS (POLYPTYQUE) suivi de MONSIEUR LE et de ROUGE
DARAL SHAGA suivi de MAUDITS LES INNOCENTS © M. Melki
Laurent Gaudé Écrit pour l’opéra, Daral Shaga est un récit lyrique composé autour du drame universel de l’exil. Laurent Gaudé nous présente ici le parcours croisé de migrants en partance vers une terre promise et d’un émigré sur le retour. Un père et sa fille s’apprêtent à abandonner leur terre natale ; un émigré – un temps attiré par la richesse d’une ville où les lumières ne s’éteignent jamais – se sent désormais écrasé par la vue du confort et se tourne vers le chœur, voix de tous les émigrés. EXTRAIT
:
“LE CHŒUR. Nous nous levons Et c’est un peuple entier qui se met à crier. Nous avons quitté notre pays Pour échapper aux coups, Aux portes ouvertes en pleine nuit, Au petit matin de délation. Nous avons quitté notre pays Pour échapper aux jours lents, Au regard résigné de nos enfants. Nous avons quitté notre pays Pour échapper à la mer qui s’est vidée de ses poissons, Nous avons quitté notre pays, Pour vivre, En toute liberté. Alors nous nous jetons sur la grille, Et malgré notre fatigue et notre peur, Il n’y a plus rien d’impossible à cet instant.”
RENDEZ-VOUS • Daral Shaga, création pour l’Opéra de Limoges, mise en scène par Fabrice Murgia et musique de Kris Defoort sous la direction artistique de Philippe de Coen à partir de septembre 2014. • Maudits les innocents, création pour l’Opéra avec l’ensemble du Conservatoire national supérieur de musique de Paris du 13 au 19 décembre 2014 à l’Opéra de Paris Bastille (amphithéâtre). • Laurent Gaudé sera invité au festival Les Contemporaines en mars 2015 au Théâtre 95 de Cergy-Pontoise, ses pièces Médée Kali et Onysos le Furieux y seront jouées.
Pièces de théâtre ACTES SUD-PAPIERS sept. 2014 / 978-2-330-03487-0 15 x 20,5 cm / 72 pages Daral... : 1 femmes, 2 hommes et le chœur Maudit… : 3 femmes, 6 hommes, un groupe d’enfants 16 euros TTC environ
S’inspirant d’un fait réel, Maudits les innocents raconte la croisade spontanée d’enfants allemands et français. Au cours du XIIIe siècle, des milliers d’enfants sortent de leurs lits, ils se dressent et ne répondent pas aux questions de leurs parents. Ils se regroupent et ont l’air déterminé : ils veulent se rendre à Jérusalem et reprendre la Sainte Croix, convaincus que les Maures se prosterneront à leur vue. Mais pourront-ils ouvrir les murailles et renverser les armées, réussir là où les adultes ont échoué ? EXTRAIT
:
“LES ENFANTS. Nous, Des milliers, Partout, Les uns après les autres, Sans rien dire aux adultes qui nous entourent, Nous mettons nos pas dans les leurs. Personne ne parle. Personne ne demande où nous allons. Filles et garçons mêlés, Il suffit de prendre sa place Et de marcher. Une foule bientôt, Comme un village entier qui se met en mouvement.” DU MÊME AUTEUR CHEZ ACTES SUD : Combats de possédés (Actes Sud-Papiers, 1999) Onysos le furieux (Actes Sud-Papiers, 2000) Pluie de cendres (Actes Sud-Papiers, 2001) Cendres sur les main (Actes Sud-Papiers, 2002) Le Tigre bleu de l’Euphrate (Actes Sud-Papiers, 2002) La Mort du roi Tsongor (roman, 2002), PRIX GONCOURT DES LYCÉENS, PRIX DES LIBRAIRES Salina (Actes Sud-Papiers, 2003) Médée Kali (Actes Sud-Papiers, 2003) Les Sacrifiées (Actes Sud-Papiers, 2004) Le Soleil des Scorta (roman, 2004), PRIX GONCOURT Sofia Douleur (Actes Sud-Papiers, 2008) Sodome ma douce (Actes Sud-Papiers, 2009) Mille orphelins suivi de Les Enfants Fleuve (Actes Sud-Papiers, 2011) Pour seul cortège (roman, 2012) Caillasses (Actes Sud-Papiers, 2012)
LÀ-BAS C’EST DEHORS Richard Peduzzi Richard Peduzzi, né en 1943, est scénographe et peintre. Il a signé depuis 1969 la plupart des décors des productions de Patrice Chéreau au théâtre, à l’opéra et parfois aussi au cinéma. Il a été directeur de l’École nationale supérieure des arts décoratifs (1990-2002) puis de l’Académie de France à Rome (Villa Médicis, 20022008). Il est également l’auteur de nombreuses réalisations muséographiques. Cet ouvrage est un récit intime et un texte manifeste, des moments clés de la vie de cet homme, qui dans les années 1960 s’est détourné de son atelier de peinture pour l’espace théâtral, celui où il “construit sa peinture”. Les dessins, photographies et maquettes qui accompagnent le récit sont mis en regard avec tout ce qui nourrit son inspiration. Dans une succession de textes courts qui correspondent chacun à une période marquante, Richard Peduzzi nous confie ses rêves, il nous dévoile ses images, leurs sources, ses visions et comment leur accomplissement dans un décor est né de leurs métamorphoses. À travers ce parcours singulier se lit une réflexion sur le travail de scénographe. “Le mot décor ne me gêne pas, ou plutôt ne me gêne plus, à condition d’y mettre, même en se trompant, autant de folie, d’intégrité et de douleur qu’un peintre ou un écrivain devant leurs œuvres. J’aime ce métier, je ne saurais m’en passer. Il me protège, il me calme. J’en ai besoin, je ne saurais faire autre chose. Faire des décors de théâtre, pour moi [...] c’est retrouver une partie de l’enfance ; je m’isole du monde et en reconstruis un autre, emprunté à mes rêveries.”
Beau livre ACTES SUD sept. 2014 978-2-330-02705-6 19,6 x 25,5 cm / 304 pages broché avec rabats 250 iconographies 40 euros TTC environ
À droite Dessin de Richard Peduzzi pour le décor d’Elektra de Richard Strauss, 2013 Page de gauche en haut : Dessin de Richard Peduzzi pour le décor de Wozzeck d’Alban Berg, 1992. Photo © Pénélope Chauvelot. En bas : Maquette pour le décor de Comme il vous plaira de William Shakespeare, 2013
THÉÂTRES EN UTOPIE Yann Rocher Ce beau livre présente une sélection de quatre-vingt-dix projets de théâtres qui n’ont pas pu être réalisés, de l’Antiquité à nos jours. Tout au long de l’histoire, en marge de la construction des lieux théâtraux, les architectes ont rêvé à des théâtres utopiques et idéaux, sous la forme de dessins, maquettes ou textes. Ces “projets de papier” forment une histoire parallèle de l’architecture théâtrale qui témoigne d’une fascination pour ces lieux, mais surtout d’une inépuisable encyclopédie d’idées, particulièrement stimulante : on ne peut rester insensible à l’incroyable diversité des formes imaginées, à l’audace des expérimentations techniques, à la variété d’expressions plastiques et graphiques des projets, aux organisations sociales qu’ils suggèrent. Dans Théâtres en utopie, Yann Rocher nous propose des projets qui font rêver, des sources inépuisables de recherche pour les architectes, les scénographes, les dessinateurs, les ingénieurs, les décorateurs et les lecteurs avides d’utopie. Né en 1975, Yann Rocher est diplômé de l’ENS d’architecture Paris-Malaquais, du Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris et de l’EHESS (DEA en musicologie). Il partage actuellement ses activités entre l’enseignement (maître assistant à Paris-Malaquais et coresponsable du département Art Architecture Politique), la recherche, le commissariat d’expositions à la Saline royale d’Arc-et-Senans – Cité des utopies, et la direction du collectif d’artistes Théâtre électronique. Ses travaux se concentrent sur l’acoustique, l’art sonore, la scénographie et l’architecture des lieux scéniques (histoire des théâtres utopiques, questions de représentations de l’espace de concert).
RENDEZ-VOUS Après avoir été présentée en 2013 à La Saline royale d’Arc-et-Senans, l’exposition Théâtres en Utopie – un parcours d’architectures visionnaires sera reprise au Lieu unique de Nantes à partir d’octobre 2014.
En bas à gauche : Amancio Williams, Salle pour le spectacle plastique et le son dans l’espace, 1942-1953 © Archivo Williams, Buenos Aires, avec la permission de Claudio Williams Page de droite en haut : Wassili Luckhardt, Théâtre du peuple, 1921 © Akademie der Künste, Berlin En bas : David Georges Emmerich, Théâtre mobile et adaptable, 1958 © Fonds Régional d’Art Contemporain de la région Centre, Orléans / Philippe Magnon
Beau livre ACTES SUD septembre 2014 / 978-2-330-03496-2 19,6 x 25,5 cm / 400 pages / 390 iconographies 39 euros TTC environ
PIÈCES À L’AFFICHE / CALENDRIER DES SPECTACLES JUIN-SEPTEMBRE 2014 Mise à jour du 15 mai 2014. Plus d’informations : www.actes-sud.fr* BARTABAS - ZINGARO • Calacas : du 27/06 au 20/07/14 au Festival Cabanes de Moselle à Yutz • du 12/08 au 6/09/14 au Channel, Scène nationale de Calais • du 27/09 au 23/10/14 à La Colline aux Oiseaux, Théâtre de Caen. GABRIEL CALDERON • Ouz et Ore : du 29/09 au 19/10/14 au Théâtre des Quartiers d’Ivry. JEAN-CLAUDE CARRIÈRE • L’aide-mémoire : du 25/03 au 5/07/14 au Théâtre de l’Atelier à Paris. PIPPO DELBONO • Amore e carne : le 19/06/14 au Palais des Beaux-Arts à Bruxelles. CAROLE FRÉCHETTE • Jean et Béatrice : du 7/04 au 30/06/14 au Théâtre des Blancs Manteaux à Paris. • Small talk : du 12/07 au 24/08/14 au Théâtre du Peuple de Bussang. • Les sept jours de Simon Labrosse : du 9/07 au 20/09/14 au Théâtre du Lucernaire à Paris. LAURENT GAUDÉ • Daral Shaga : le 25 et 26/09/14 à l’Opéra de Limoges. JEAN-CLAUDE GRUMBERG • Maman revient pauvre orphelin : du 30/04 au 21/06/14 au Théâtre du Lucernaire à Paris. DENIS LACHAUD • Hetero : du 16/09 au 19/10/14 au Théâtre du Rond-Point à Paris. AHMED MADANI • Je marche dans la nuit par un chemin mauvais : en tournée du 16 au 24/07/14 dans les centres de vacances CCAS. JOËL POMMERAT • Atelier de création jeune public autour de Cendrillon : du 6 au 11/06/14 au Théâtre L’Échangeur à Bagnolet. • Pinocchio : du 11 au 14/06/14 au TEAT Champ fleuri à SainteClotilde, La Réunion. COMPAGNIE JÉRÔME THOMAS • Forest : le 12 et 13/06/14 au Festival Les Impromptus, Académie Fratellini à Saint-Denis • du 5 au 8/08/14 au Festival Fondu du Macadam à Thonon les Bains • du 15 au 20/08/14 au Festival La Route du Cirque à Nexon IVO VAN HOVE met en scène : • Après la répétition / Persona, d’Ingmar Bergman : le 26 et 27/06/14 au Printemps des Comédiens à Montpellier.
* Les théâtres n’ayant pas tous présenté leur programmation 2014-2015, ce calendrier des spectacles est provisoire, du moins pour le mois de septembre.
FESTIVAL D’AVIGNON GUSTAVE AKAKPO • Même les chevaliers tombent dans l’oubli : du 14 au 20/07/14 à la Chapelle des Pénitents Blancs, Festival d’Avignon In. GIANINA CÃRBUNARIU • Solitaritate : du 19 au 27/07/14 au Gymnase du lycée Mistral, Festival d’Avignon In. RÉMI DE VOS • Occident : en juillet 2014 au Théâtre Girasole, Festival d’Avignon Off OLIVIER PY • Orlando ou l’impatience : du 5 au 16/07/14 à La FabricA, Festival d’Avignon In. • Olivier Py met en scène Vitrioli de Yannis Mavritsakis du 10 au 19/07/14 au Gymnase Paul Giéra, Festival d’Avignon In. • Olivier Py met en scène La jeune fille, le diable et le Moulin d’après les contes des frères Grimm du 23 au 27/07/14 à la Chapelle des Pénitents Blancs, Festival d’Avignon In. CLAUDE RÉGY met en scène : • Intérieurs de Maurice Maeterlinck : du 15 au 27/07/14 à la Salle de Montfavet, Festival d’Avignon In. IVO VAN HOVE met en scène : • The Fountainhead d’après Ayn Rand, du 13 au 19/07/14 dans la Cour du lycée Saint-Joseph, Festival d’Avignon In. HEINRICH VON KLEIST • Le Prince de Hombourg : du 4 au 13/07/14 à la Cour d’Honneur du Palais des Papes, Festival d’Avignon In. • La famille Schroffenstein : du 16 au 19/07/14 au Gymnase du lycée Saint-Joseph, Festival d’Avignon In.
RENCONTRES ET LECTURES
ACTUALITÉS ET PRIX
GIANINA CÃRBUNARIU • Lecture de La Tigresse : le 17/07/14 à 14h à La Chartreuse de Villeneuvelès-Avignon en avant-première du Festival Mousson d’été. JEAN VILAR • Lecture de Notes de service : le 15/07/14 à 17h30 à la Maison Jean Vilar à Avignon. LES 20 ANS DE LA MOUSSON D’ÉTÉ • Festival des rencontres théâtrales internationales. Temps fort sur les éditions Actes Sud-Papiers du 22 au 28/08/14 à l’Abbaye des Prémontrés à Pont-à-Mousson (Programme en cours de réalisation).
• Éloi Recoing, auteur et traducteur, a été nommé directeur de l’Institut international de la marionnette à Charleville-Mézières. • Jean-Claude Carrière reçoit le Grand Prix théâtre 2014 de la SACD et Nasser Djemaï le prix NOUVEAU TALENT. • Jean-Claude Grumberg est le lauréat du Prix Francine et Antoine Bernheim pour les Lettres. • Jan Lauwers remporte le Lion d’Or pour l’ensemble de son œuvre dans la catégorie théâtre à la Biennale de Venise. • David Paquet remporte le prix Sony Labou Tansi 2014 pour sa pièce 2h14. La remise du prix à l’auteur aura lieu dans le cadre du festival des Francophonies en Limousin le mardi 30 septembre 2014 à 12h30 à l’issue d’une lecture d’extraits de la pièce.
MOIS DU THÉÂTRE ACTES-SUD Rencontres avec nos auteurs tous les mardis et jeudis du 9 au 30/09/14 à 17h chez Gibert Joseph à Paris (Programme en cours de réalisation).
À PARAÎTRE EN OCTOBRE 2013 • Psychopompes suivi de Abeilles de Gilles Granouillet • Noël revient tous les ans de Marie Nimier • À la renverse (Sardine + Gabriel) de Karin Serres (collection Heyoka jeunesse - illustrations d’Aurore Callias) • Le Théâtre du Soleil : les cinquante premières années de Béatrice Picon-Vallin (Beau-livre) • Les Vitalabri de Jean-Claude Grumberg (Actes Sud junior) • 44 ça va et quelques bravo de Jean-Claude Grumberg (Babel n° 1272) Et retrouvez nos livres en version numérique http://actes-sud.fr/rayon/e-book
appel ! C’est un rappel qui est un appel : n’oubliez pas l’édition ! à vous gens de théâtres, programmateurs, responsables de festival, éditeurs de bibles, de flyers, de plaquettes de saison : pensez à mentionner si le texte est publié. C’est un engagement contractuel entre l’éditeur et l’auteur qui peine souvent à se faire entendre sur cette mention obligatoire. C’est une information qui vient soutenir l’édition théâtrale et le travail d’écriture des auteurs. C’est précieux pour mobiliser l’intérêt des spectateurs et des enseignants sur un texte contemporain, et ce dès la plaquette ! Cela participe de la chaîne de communication et médiatique en place autour d’un spectacle (vous nous citez, on vous cite !). Cela mobilise des librairies de votre ville à commander le livre et à parler de ce spectacle. Cela intéresse nos commerciaux, c’est un argument de vente culturelle, eh oui ! Cela permet à la pièce d’être reçue par la lecture (aussi) et d’être ainsi transmise. C’est un appel urgent : organisons la promotion des spectacles en même temps que celle des textes. C’est une nécessité pour tous. Un titre, un auteur, un éditeur… c’est si simple ! Le texte n’est pas un accessoire, il vient fonder la représentation. La publication d’une pièce l’inscrit dans la durée. Merci à vous. Claire David
in Théâtres en Utopie - István Sebök, Théâtre-danse, 1926-1928 © Bauhaus-Archiv, Berlin, avec la permission de Lilly Dubowitz, Londres
In Théâtres en Utopie - Josef Chochol, Jiri Frejka, Perspective nocturne sur le Théâtre libéré, 1926-1927 © Fonds Josef Chochol, Archives du Musée d’architecture et d’ingénierie civile, Narodni technicke muzeum, Prague
18, rue Séguier, 75006 PARIS - TÉL. : 01 55 42 63 16 - FAX : 01 55 42 63 01 papiers@actes-sud.fr - www.actes-sud.fr - ÉDITORIAL : Claire David ASSISTANTES : Charlotte Lataillade et Leslie Auguste - RELATIONS PRESSE : Christine Gassin - TÉL. : 01 55 42 14 46 - c.gassin@actes-sud.fr DIFFUSION : Isabelle Angeli - TÉL. : 06 07 41 38 31 - isabelle.angeli@actes-sud.fr DISTRIBUTION : Union Distribution - ADMINISTRATION : Actes Sud - BP 90038 13633 Arles cedex