EDITORIAL FAROUK MARDAM-BEY Assisté d’ALINE DETHISE 18 rue Séguier, 75006 Paris tél. : 01 55 42 63 03 DIRECTRICE DE LA COMMUNICATION ESTELLE LEMAÎTRE tél. : 01 55 42 63 00 / e.lemaitre@actes-sud.fr assistée de CHRISTINE GASSIN tél. : 01 55 42 14 46 / c.gassin@actes-sud.fr et de GUILLAUME CHARLET tél. : 01 55 42 63 27 / g.charlet@actes-sud.fr RELATIONS PRESSE NATHALIE BARAVIAN tél. : 01 55 42 63 08 / n.baravian@actes-sud.fr assistée de ELODIE CÉDÉ tél. : 01 55 42 14 40 / e.cede@actes-sud.fr
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ACTES SUD
éditeurs associés
HORS COMMERCE ISBN 978-2-7427-9600-7
La Petite Bibliothèque de Sindbad POÉSIE CATALOGUE 2011
Sindbad
SOMMAIRE
POÉSIE CLASSIQUE LES ANTHOLOGIES
Le Guetteur de mirages. Cinq poèmes préislamiques Les Arabes et l’Amour Ors et saisons. Une anthologie de la poésie arabe classique Le Dîwân de Bagdad. Le siècle d’or de la poésie arabe Le Chant d’al-Andalus. Une anthologie de la poésie arabe d’Espagne
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CHOIX DE POÈMES
Majnûn, L’Amour poème Abû Nuwâs, Le Vin, le Vent, la Vie Abû l-‘Atâhiya, Poèmes de vie et de mort Abû Firâs al-Hamdânî, Les Byzantines. La voix d’un prisonnier Ibn Zaydûn, Pour l’amour de la princesse Abû-l-‘Alâ’ al-Ma‘arrî, Les Impératifs. Poèmes de l’ascèse
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POÉSIE MYSTIQUE
Hallâj, Poèmes mystiques Niffari, Les Haltes Ibn ‘Arabî, Le Chant de l’ardent désir
10 10 11
POÉSIE PERSANE
Ferdowsi, Le Livre des Rois Hâfez Shirâzi, L’Amour, l’Amant, l’Aimé Omar Khayyâm et Hâfez Shirâzi, Quatrains / Ballades
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POÉSIE MODERNE (du XIXe au XXIe siècle) Badr Châker as-Sayyâb, Le Golfe et le Fleuve Adonis, Tombeau pour New York, suivi de Prologue à l’histoire des rois des Tâ‘ifa et de Ceci est mon nom Mahmoud Darwich, Au dernier soir sur cette terre Abbas Beydoun, Le Poème de Tyr Abbas Beydoun, Tombes de verre et autres poèmes Abbas Beydoun, Portes de Beyrouth et autres poèmes Wadih Saadeh, Le Texte de l’absence et autres poèmes
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AUTRES TEXTES Tawhîdî, De l’amitié Le Livre des prodiges. Anthologie des Karâmât des saints de l’islam Khalil Gibran, Le Prophète Mohamed Belkheir, Etendard interdit. Poèmes de guerre et d’amour
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LA POÉSIE DANS D’AUTRES COLLECTIONS SINDBAD / ACTES SUD
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ÉDITORIAL Consacrée pour l’essentiel à la poésie arabe, classique et contemporaine, “La Petite Bibliothèque de Sindbad” se propose d’offrir aux lecteurs français et francophones, dans des traductions soignées, ce que les Arabes ont longtemps considéré comme leur patrimoine littéraire le plus précieux. Des odes préislamiques aux méditations philosophiques de Ma‘arrî, des chansons bachiques d’Abû Nuwâs aux fulgurances mystiques de Hallâj, Ibn ‘Arabî ou Niffari, cette collection voudrait surtout illustrer la foisonnante diversité de ce patrimoine et son universalité. Les trois anthologies qui portent respectivement sur le thème de l’amour, de l’Irak abbasside et de l’Espagne musulmane permettent en outre de faire connaissance non seulement avec les noms consacrés par la tradition, mais aussi avec toute une foule de poètes mineurs qui se distinguent notamment par un langage d’une réjouissante fraîcheur. Figurent en parallèle les grandes voix de la modernité poétique, celles de Sayyâb, Adonis et Mahmoud Darwich, ainsi que quelques-uns des poètes les plus significatifs des vingt dernières années, tels que Abbas Beydoun et Wadih Saadeh, qui contribuent par leur écriture inventive à défricher la langue arabe elle-même. Les autres titres de la collection, qu’ils soient puisés dans l’ancien fonds de Sindbad ou nouvellement traduits, se répartissent entre poésie persane – représentée par des chefs-d’œuvre de Ferdowsi, Omar Khayyâm et Hâfez Shirâzi – et textes arabes en prose choisis en raison de leur veine spirituelle, sapientiale ou merveilleuse. C’est dire combien ils ouvrent devant la “Petite Bibliothèque”, eux aussi, de très larges horizons. Farouk Mardam-Bey, directeur éditorial de Sindbad
poésie classique
les anthologies - 5
LE GUETTEUR DE MIRAGES Cinq poèmes préislamiques Anthologie poétique traduite de l’arabe, présentée et commentée par Pierre Larcher
Les Cinq poèmes préislamiques constituent une suite aux Sept poèmes, plus connus sous le titre de Mu’allaqât, la plus célèbre anthologie de la poésie arabe archaïque. Amours, chevauchées, chasses, ripailles, beuveries, mais aussi guerres et razzias, éloges du prince, satires d’un chef et gloire du poète lui-même : tels sont les thèmes ordinaires de cette poésie, d’origine nomade et de tradition orale sans doute, mais liée aussi aux cours princières de l’Arabie d’avant l’islam. 2004 / 15 € / 128 p. / ISBN 978-2-7427-4648-4
LES ARABES ET L’AMOUR Anthologie poétique traduite de l’arabe, présentée et annotée par Hamdane Hadjadji et André Miquel
Recouvrant dix siècles du VIe au XVe, cette anthologie de la poésie amoureuse, loin de toute prétention scientifique ou érudite, se propose de communiquer, autant que possible, l’émoi que ressentent encore en la lisant les Arabes d’aujourd’hui. Qu’il occupe l’espace entier du poème ou n’en constitue qu’un fragment, le chant d’amour s’offre ici sur tous les modes : la joie exaltante ou sereine, la souffrance de l’exilé ou de l’éconduit, la rencontre sans lendemain et qui pour cette raison même n’en finira pas de hanter la mémoire, l’amour absolu, parfait et impossible, et cet autre, qui nous attache aux mots... 1999 / 15,10 € / 192 p. / ISBN 978-2-7427-2299-0
ORS ET SAISONS Une anthologie de la poésie arabe classique Anthologie poétique traduite de l’arabe, présentée et annotée par Hoa Hoï Vuong et Patrick Mégarbané. Avant-propos d’André Miquel
La poésie qui règne du VIe au XIIe siècle est bien plus qu’un genre littéraire : c’est “la mine de la science des Arabes, le livre de leur sagesse, les archives de leur histoire, le trésor de leurs grandes journées”, selon les termes du savant Ibn Qutayba au XIe siècle. Ors et saisons rend compte des différents genres et des principales phases de la poésie arabe classique. De l’Arabie préislamique aux cours omeyyades de Damas, des califats abbassides de Bagdad jusqu’aux royaumes andalous, ce recueil convie le lecteur à une promenade à travers cinq siècles et vingt-quatre poètes. 2006 / 14,80 € / 176 p. / ISBN 978-2-7427-6503-4
6 - les anthologies
poésie classique
LE DÎWÂN DE BAGDAD Le siècle d’or de la poésie arabe Anthologie poétique traduite de l’arabe, présentée et annotée par Hoa Hoï Vuong et Patrick Mégarbané
De la fin du VIIIe siècle à la moitié du Xe siècle, Bagdad concentre les forces littéraires arabes et les porte à maturité. Une longue tradition poétique s’y cristallise, y trouve sa formulation théorique et son illustration, cependant que des tendances plus modernistes travaillent le modèle classique. S’il est un siècle d’or des lettres arabes, c’est en ce lieu et en ce temps qu’il s’épanouit. Pour donner un aperçu significatif de ce corpus foisonnant, les auteurs ont puisé largement dans l’œuvre d’Abû Nuwâs, Abû Tammâm, Ibn ar-Rûmî et Ibn al Mu‘tazz. D’autres poètes d’importance (Bashshâr, Muslim, Al-Buhturî, Al-‘Abbâs ibn al-Ahnaf ) fournissent un intéressant contrepoint aux genres amoureux, bachique, descriptif ou laudatif, lorsqu’ils n’illustrent pas avec vigueur le genre sapiential (Abû l-‘Atâhiya). 2008 / 16 € / 160 p. / ISBN 978-2-7427-7172-1
LE CHANT D’AL-ANDALUS Une anthologie de la poésie arabe d’Espagne Anthologie poétique traduite de l’arabe, présentée et annotée par Hoa Hoï Vuong et Patrick Mégarbané
Pendant près de huit siècles – de la conquête omeyyade en 711 à la chute de Grenade en 1492 –, la poésie arabe s’épanouit avec une souplesse et une vigueur admirables sur le sol andalou. Le Chant d’al-Andalus rassemble les voix de quarante poètes, hommes ou femmes, princes ou gens du peuple, courtisans ou soufis ; les différents genres poétiques sont déclinés à travers leur diversité régionale et leur évolution au cours des siècles. Chaque période littéraire est précédée d’un résumé historique et chaque poète d’une notice biographique et critique, ce qui permet de révéler l’influence incontestable de la poésie arabo-andalouse sur la métrique et la thématique des troubadours, et par voie de conséquence sur la poésie médiévale. 2011 / 19 € / 368 p. / ISBN 978-2-7427-9518-5
poésie classique
choix de poèmes - 7
MAJNÛN (VIIe-VIIIe siècles)
L’AMOUR POÈME Poèmes traduits de l’arabe et présentés par André Miquel
Qays, amoureux de Laylâ, est né poète, pour leur malheur à tous les deux. En chantant Laylâ, il va la perdre. Et il le sait… Les obstacles, peu à peu, font perdre la raison à Qays : il devient Majnûn le Fou. A force d’être racontée, amplifiée, embellie, l’histoire de Majnûn a fini par devenir partie intégrante du patrimoine. La légende est devenue biographie. Je rêve, je nous vois : deux gazelles paissant, Sur des lieux écartés, les prairies de h’awdhân. Je rêve, je nous vois au désert : deux colombes Volant vers notre nid à l’heure où la nuit tombe. Deux poissons dans les flots : je rêve et crois nous voir Lorsque la grande mer nous berce avec le soir. Je rêve, je nous vois : ma vie, ta vie, ensemble ! Je vois, je rêve, et la mort même nous rassemble Sur le lit du tombeau, côte à côte couchés. Retraite loin du monde, ô tombe bien cachée ! Nous y verrons, ressuscités, la vie nouvelle, L’univers réuni, la rencontre éternelle. 1998 / 11,89 € / 108 p. / ISBN 978-2-7427-1818-4
ABÛ NUWÂS (757-815)
LE VIN, LE VENT, LA VIE Poèmes traduits de l’arabe par Vincent-Mansour Monteil. Calligraphies de Hassan Massoudy
Abû Nûwas restera à tout jamais le poète de la joie de vivre, le libertin transgresseur dont la poésie érotique et bachique a fait la délectation de générations de lecteurs. Fi des banalités en bloc ! Vive l’amour ! Il te faut boire. Bois le vin clair comme œil de coq, d’une gazelle blanche et noire ! Le vin d’or a des reflets bleus. Son allégresse est sans rivale. 1998 / 14,94 € / 200 p. / ISBN 978-2-7427-1820-7
Il saute comme une cigale Dans la chaleur des prés ombreux. Et des comètes d’or le suivent, passant de la nuit au grand jour.
8 - choix de poèmes
poésie classique
ABÛ L-‘ATÂHIYA (748-825 ou 828)
POÈMES DE VIE ET DE MORT Poèmes traduits de l’arabe par André Miquel
Abû l-‘Atâhiya, d’origine bédouine, rejette les genres traditionnels pour se consacrer à un seul thème : la vanité des choses terrestres. Cette anthologie proposée par André Miquel est représentative de l’œuvre de ce grand moraliste, apprécié par Abû Nuwâs pour sa ferveur et sa spontanéité, et que les historiens de la littérature classent parmi les rénovateurs, comme son illustre contemporain. La mort sitôt pensée, cette pensée nous glace, Et la terre nous perd dans les jeux et les ris. Créés pour l’autre monde, enfants de celui-ci, Tant qu’il nous tient, nous lui prêtons toutes les grâces. 2000 / 96 p. / 12,04 € / ISBN 978-2-7427-2895-4 COFFRET POÉSIE SINDBAD réunissant : L’Amour poème / Le Vin, le Vent, la Vie / Poèmes de vie et de mort 2001 / 38,87 € / ISBN 978-2-7427-3561-7
Abû Firâs al-HAMDÂNÎ (932-968)
LES BYZANTINES La voix d’un prisonnier Poèmes choisis et traduits de l’arabe par André Miquel
Abû Firâs al-Hamdânî, prince syrien du Xe siècle, incarne dans l’histoire de la poésie arabe le personnage du preux chevalier doublé d’un poète élégiaque qu’on dirait préromantique. Les textes de ce recueil évoquent avec une poignante simplicité sa longue captivité à Constantinople, la nostalgie du pays, le souvenir de sa vieille mère et le reproche qu’il adresse à ses amis de ne pas chercher à le libérer. Qu’on ne me dise pas, à moi, ce qu’est la guerre : Je m’en nourris, j’y bois : je n’ai pas eu d’enfance. Tout en moi se souvient : les grands coups de rapière, Ma peau déchiquetée au flamboiement des lances. J’ai plongé dans le temps, ses joies, ses cruautés, J’ai payé de ma vie, et n’ai jamais compté. 2010 / 14 € / 98 p. / ISBN 978-2-7427-9281-8
poésie classique
choix de poèmes - 9
IBN ZAYDÛN (1003-1071)
POUR L’AMOUR DE LA PRINCESSE Poèmes choisis et traduits par André Miquel
Trois thèmes, classiques et souvent croisés, se partagent cette poésie : l’exaltation de la bien-aimée et des joies de l’amour, la protestation d’éternelle fidélité de l’amant et, à l’inverse, le reproche de froideur adressé à une complice par trop légère. S’y ajoute à l’occasion, particulièrement dans les poèmes de l’exil, l’évocation nostalgique des lieux du bonheur, autour de quelques toponymes de l’espace cordouan. Près du pont d’al-Aqîq, que de fois réunis, Nous reposions, sur le rouge et l’or des prairies ! Une biche servait le bon vin aux amis, Sa taille s’accordait, souple, aux corps alanguis… Regards furtifs, autant de flèches, de caresses ! Dites au temps passé, à ce temps des bonheurs, Aux vestiges brouillés dans la marche des heures, A la brise du soir quand elle vous effleure, A l’étoile apparue dans l’ombre au voyageur : Recevez le salut d’un amant en détresse ! 2009 / 15 € / 120 p. / ISBN 978-2-7427-8109-6
Abû-l-‘Alâ’ al-MA‘ARRÎ (973-1057)
LES IMPÉRATIFS Poèmes de l’ascèse Edition bilingue. Poèmes traduits de l’arabe, présentés et commentés par Hoa Hoï Vuong et Patrick Mégarbané
Au XIe siècle, au sud d’Alep, le poète Abû-l-‘Alâ’ al-Ma‘arrî s’isole des hommes et s’astreint à une ascèse exigeante. Ce choix de poèmes traduits en vers rythmés et rimés, extraits des Impératifs, illustre les redoutables contraintes formelles qu’il s’est imposées et exprime sa philosophie agnostique et son pessimisme radical. Une nuit sans lueur, un désert ténébreux Qui perd les éclaireurs en ses détours tortueux, Une nuit sans repère, où ne pointe aucun feu, Car l’espace où la vie, chaste ou vile, se meut. Bientôt viendra la mort, puis l’extase ou le feu. 2009 / 19 € / 160 p. / ISBN 978-2-7427-8814-9
10 - poésie mystique
poésie classique
HALLÂJ (857-922)
POÈMES MYSTIQUES Calligraphie, traduction de l’arabe et présentation par Sami-Ali
Fulgurante figure de la mystique en Islam, Hallâj appartient à cette rare pléiade de poètes pour qui la poésie fait un avec la pensée. Cela ne saurait se produire que si la poésie est sublime et la pensée profonde. Je m’étonne de Toi et de moi O Toi que désire le désirant Tu m’as rapproché de Toi Au point que j’ai cru que tu étais moi Et je me suis absorbé dans l’amour Au point que tu m’as anéanti en Toi 2006 / 9,60 € / 96 p. / ISBN 978-2-7427-6504-1
NIFFARI (mort en 965)
LES HALTES Traduction, présentation et calligraphies de Sami-Ali
Doté d’une puissante charge poétique, ce pur chef-d’œuvre de la tradition mystique musulmane et de la littérature arabe classique consiste en une parole elliptique, énigmatique, incisive, qui demeure rétive à tout déchiffrage symbolique, ainsi qu’à toute réduction rationnelle. La Halte de la mer Il m’a arrêté dans la mer et j’ai vu les barques sombrer et les planches flotter, puis les planches ont sombré. Il m’a dit : Qui s’embarque n’est pas sauvé. Et Il m’a dit : Petit qui s’embarque sans se risquer. […] Et Il m’a dit : Ne t’embarque pas sur la mer, sinon Je t’occulterai par la barque, et ne te jette pas en elle, sinon Je t’occulterai par elle. Et Il m’a dit : La mer a des limites. Quelle limite va te contenir ? Et Il m’a dit : Si tu te donnes à la mer et tu t’y noies, tu seras comme l’une de ses bêtes. […] Et Il m’a dit : L’Ici-bas appartient à qui Je l’ai détourné de l’Ici-bas et duquel J’ai détourné l’Ici-bas, et l’Au-delà appartient à qui Je me suis tourné vers lui avec l’Au-delà, et qui s’est tourné vers Moi avec l’Au-delà. 2007 / 12 € / 112 p. / ISBN 978-2-7427-7091-5
poésie classique
poésie mystique / poésie persane - 11
IBN ‘ARABÎ (1165-1240)
LE CHANT DE L’ARDENT DÉSIR Choix de poèmes, traduction de l’arabe, présentation et calligraphie par Sami-Ali
C’est sans doute dans ce recueil d’Ibn ‘Arabî, le grand soufi andalou, que sa poésie, profonde et raffinée à la fois, trouve sa forme cristalline la plus pure. C’est une vision où la passion, mue par la beauté, déchire et apaise en même temps, que cette première traduction en français restitue.
… Prodige ! Une jeune gazelle voilée Montrant son doigt pourpré et faisant signe de ses paupières ! Son champ est entre côtes et entrailles, O merveille, un jardin parmi les flammes ! Mon cœur devient capable de toute image : Il est prairie pour les gazelles, couvent pour les moines, Temple pour les idoles, Mecque pour les pèlerins, Tablettes de la Torah et livre du Coran. Je suis la religion de l’amour, partout où se dirigent ses montures, L’amour est ma religion et ma foi. 2006 / 9,60 € / 76 p. / ISBN 978-2-7274-0177-3
FERDOWSI (940-1020)
LE LIVRE DES ROIS Traduit du persan par Jules Mohl. Extraits choisis et revus par Gilbert Lazard
Cette épopée persane est d’un genre sans doute unique au monde. C’est l’histoire de l’univers (ou de l’Iran, la distinction n’est pas toujours évidente) depuis la création jusqu’à la conquête arabe au milieu du VIIe siècle de notre ère. Les Iraniens lisent Ferdowsi comme nous lisons Montaigne ou Ronsard. Comment Le Livre des Rois fut écrit… Tout ce que je dirai, tous l’ont déjà conté ; tous ont déjà parcouru le chemin du savoir. […] Sache qu’il ne contient ni mensonge ni fable, n’y vois ni tromperie ni faux-semblant. L’homme intelligent y trouvera tout ce qu’il lui faut, quand même il devrait déchiffrer des symboles… 2002 / 21,90 € / 312 p. / ISBN 978-2-7427-3832-8
12 - poésie persane
poésie classique
HÂFEZ SHIRÂZI (mort en 1389)
L’AMOUR, L’AMANT, L’AIMÉ Cent ballades traduites du persan et présentées par Vincent-Mansour Monteil, en collaboration avec Akbar Tadjvidi, calligraphies originales
Hâfez Shirâzi est, avec Omar Khayyâm, le poète persan le plus célèbre, le plus aimé, le plus récité. L’amour, charnel, idéal ou mystique, est au cœur de ses poèmes, représentatifs de la spiritualité de l’auteur, de sa vision du monde illusoire d’ici-bas, de sa notion de Temps-Destin. La violette froissée Mon cœur, autour de ton visage, n’a plus besoin d’une prairie : Il est aussi droit qu’un cyprès et rougi comme une tulipe. […] La violette noire me fâche : elle se prend pour tes cheveux, Prétentieuse comme un esclave, un serviteur noir peu coûteux. Avec grâce, va voir, au pré, la tulipe au trône de fleurs : Elle ressemble à une coupe qu’un courtisan tient à la main. […] Coédition Unesco. Deuxième édition 1998 / 19,51 € / 312 p. / ISBN 978-2-7427-1819-1
Omar KHAYYÂM (1048-1131) et HÂFEZ SHIRÂZI (mort en 1389)
QUATRAINS / BALLADES Edition bilingue. Poèmes choisis, traduits du persan et présentés par Vincent-Mansour Monteil. Calligraphies de Blandine Furet
Une traduction nouvelle des quatrains de l’illustre mathématicien et poète persan du XIIe siècle, auxquels Vincent-Mansour Monteil a ajouté les ballades du grand poète de Shirâz, dont le génie poétique a été célébré par Goethe. Le printemps a lavé la tulipe et sa joue. Lève-toi, tends la main vers la coupe de vin. Car l’herbe d’aujourd’hui, sur laquelle tu joues, Poussera sur tes os et ta cendre, demain. [Quatrain d’Omar Khayyâm] 1998 / 13,43 € / 176 p. / ISBN 978-2-7427-1821-4
poésie moderne - 13 Badr Châker as-SAYYÂB (1926-1964)
LE GOLFE ET LE FLEUVE Poèmes traduits de l’arabe (Irak) et présentés par André Miquel
Par sa tonalité tragique où s’entend la plainte lancinante de son pays depuis l’aube des temps, par ses audacieuses innovations thématiques, prosodiques, voire syntaxiques, par l’intense émotion que suscite sa biographie, faite de privations, de maladies et d’une longue agonie, Badr Châker as-Sayyâb a tout simplement fondé la poésie arabe moderne. Je suis mort, et un mort ne ment pas. Je renie toute pensée si le cœur n’en est pas la source. O toi, éclat du jour, inonde l’Irak de ton or ! Car c’est l’argile de l’Irak Qui fait mon corps, c’est l’eau de l’Irak… 2004 / 12 € / 96 p. / ISBN 978-2-7427-4700-9
ADONIS (né en 1930)
TOMBEAU POUR NEW YORK suivi de PROLOGUE À L’HISTOIRE DES ROIS DES TÂ’IFA et de CECI EST MON NOM Poèmes traduits de l’arabe par Anne Wade Minkowski
Alternant psaumes au souffle puissant et courts poèmes en demi-teinte, le poète désigne la décadence moderne, la tyrannie et l’incapacité du renouveau. Voici que je l’aperçois sur le rebord de ma fenêtre veillant parmi les pierres qui veillent enfant à qui une magicienne a appris que dans la mer se trouve une femme portant une histoire dans une bague et qu’elle viendra quand le feu s’éteindra dans le foyer quand la nuit aura fondu sous ses chagrins dans la cendre froide … et j’ai vu l’Histoire dans un drapeau noir forêt en marche 1999 / 10,52 € / 108 p. / ISBN 978-2-7427-2210-5
14 - poésie moderne Mahmoud DARWICH (1942-2008)
AU DERNIER SOIR SUR CETTE TERRE Traduit de l’arabe (Palestine) par Elias Sanbar
Ce recueil illustre un tournant essentiel dans l’œuvre du poète : si l’identité palestinienne demeure l’un des pivots de son travail, l’engagement militant des années 1960 et 1970 a laissé place à une interrogation plus nuancée, associée à un travail poétique plus ambitieux. Ici, la réflexion particulière – l’exil du poète, sa relation intime à son patrimoine, au destin du peuple palestinien – débouche sur l’universel. Jamais nos exils ne furent vains, jamais en vain nous fûmes envoyés. Leurs morts s’éteindront sans contrition. Aux vivants de pleurer l’accalmie du vent, d’apprendre à ouvrir les fenêtres, de voir ce que le passé fait de leur présent et de pleurer doucement et doucement que l’adversaire n’entende ce qu’il y a en eux de poterie brisée. Martyrs vous aviez raison. La maison est plus belle que le chemin de la maison. En dépit de la trahison des fleurs. Mais les fenêtres ne s’ouvrent point sur le ciel du cœur et l’exil est l’exil. Ici et là-bas. Jamais en vain nous ne fûmes exilés et nos exils sont passés en vain Et la terre Se transmet Comme la langue 1999 / 12,89 € / 120 p. / ISBN 978-2-7427-2209-9
Abbas BEYDOUN (né en 1945)
LE POÈME DE TYR Traduit de l’arabe (Liban) par Kadhim Jihad Hassan
Le Poème de Tyr constitue une stèle dressée à la gloire de la ville natale du poète. La mer et la montagne, les paysans attirés et rejetés par la ville, les marins matelots et colporteurs, les éléments naturels et les foules humaines, tous participent à cette fresque qui se lit comme un chant païen mais aussi comme une vigoureuse incursion poétique dans l’histoire sociale. Devant toi, nous alignons, îles dispersées et tu marches sur nous vers la mer Dans la nuit, les bateaux et les saisons se hâtent mais toi, tu ne mourras pas tu t’envoleras, Mère, sur tes ponts tu t’envoleras tandis que tes ponts s’abîmeront dans les vallées 2002 / 10 € / 60 p. / ISBN 978-2-7427-3700-0
poésie moderne - 15 Abbas BEYDOUN (né en 1945)
TOMBES DE VERRE ET AUTRES POÈMES Traduits de l’arabe (Liban) par Madona Ayoub, Antoine Jockey et Bernard Noël. Traduction relue par Kadhim Jihad Hassan et Jean-Charles Depaule
Qu’il évoque son incarcération dans un camp militaire israélien, qu’il médite sur sa condition de poète ou qu’il affronte le mystère de la mort, Abbas Beydoun s’affirme dans cette anthologie comme une figure majeure de la modernité poétique arabe. Nous avons misé sur Paris Et nous l’avons perdu J’ai joué mon unique pouce Mes sourcils L’un après l’autre J’ai joué mon cuir chevelu Nous avons joué les mots qui ont changé [de genre]
Les lettres dont le genre n’a pas changé Nos noms rares, les noms de nos troupeaux Les noms de nos vermisseaux La bonne et la mauvaise chance Nous avons joué le tatouage rongé L’émail de nos dents Nous avons joué… joué
2007 / 15 € / 144 p. / ISBN 978-2-7427-6702-1
Abbas BEYDOUN (né en 1945)
PORTES DE BEYROUTH ET AUTRES POÈMES Traduits de l’arabe (Liban) par Nathalie Bontemps
Les poèmes réunis dans ce livre se proposent de croiser plusieurs langages appartenant à des genres littéraires ou artistiques sensiblement différents : la prose journalistique s’y mêle aux concepts de la philosophie, le narratif au lyrique, les procédés littéraires aux techniques des arts visuels, de la peinture au cinéma. Quand le moment viendra, tu diras que les souvenirs imités sont plus nombreux que les originaux. Que le poème préfère simuler le désir, et qu’avec une drogue de jeunesse il dupe la langue, rarement gratifiée d’une érection authentique. Tu diras qu’un travail accompli demande du temps avant qu’on ne découvre qu’il s’agit d’un faux, et que c’est le pari du poème. Quand viendra le moment, tu diras qu’on ne peut pas faire le tri dans une mémoire contaminée, et qu’il sera difficile d’en extraire les mouches. Tu diras que les viscères s’enchevêtrent à l’intérieur, et qu’on ne voit pas bien à de telles profondeurs. L’expérience brûle là-bas dans une fumée noire, le reste se transforme en bêtise rose, et l’on ne voit pas bien à de telles profondeurs. 2009 / 12 € / 100 p. / ISBN 978-2-7427-8361-8
16 - poésie moderne Wadih SAADEH (né en 1948)
LE TEXTE DE L’ABSENCE ET AUTRES POÈMES Anthologie poétique établie et traduite de l’arabe (Liban) par Antoine Jockey. Préface de Salah Stétié
Wadih Saadeh fait partie de cette génération de poètes libanais fortement marquée par la guerre et qui s’est épanouie, au milieu des années 1980, en rompant avec le langage des aînés. Il a d’emblée opté pour une poésie quotidienne en prose, qui tantôt résonne des échos de la guerre, tantôt restitue les images d’une enfance paysanne. Toute son œuvre peut cependant être lue comme une méditation lucide au bord du gouffre, une tentative d’apprivoiser le néant par la nonchalance. Chasseurs Avant qu’ils ne s’entretuent ils se sont entraînés De longues années A chasser la perdrix A lancer des pierres dans l’espace Et à tirer des balles pour les graver Ils se sont entraînés à déplumer les ailes Pour en faire des balais Ils ont tenté de planter des plumes Dans leurs bras Pour se transformer en oiseaux Et ils sont tombés Comme des oiseaux. 2010 / 16 € / 202 p. / ISBN 978-2-7427-9138-5
autres textes - 17 TAWHÎDÎ (932-1036)
DE L’AMITIÉ Extraits choisis et traduits de l’arabe par Evelyne Larguèche et Françoise Neyrod
Ce florilège sur l’amitié traverse plusieurs genres littéraires et plusieurs époques. En transmettant à la fois un savoir livresque et une tradition orale, l’auteur recense des propos tenus depuis l’Antiquité jusqu’à son temps : aphorismes, textes philosophiques, échanges de lettres, vers célèbres… Et il y mêle son propre jugement en relatant des débats savants auxquels il a lui-même participé.Le concept de l’amitié (al-sadâqa) lui est prétexte à évoquer des questions éthiques qui restent actuelles, et à développer un idéal de la vie en société et de la gestion de la cité.
Il en est des amis comme des armes, a dit Buzurjamihr : il y a ceux qui se trouvent près de vous, comme la lance à laquelle on donne l’élan, ou comme la flèche que l’on décoche et ne revient pas. Mais il y a l’ami véritable qui, comme l’épée, jamais ne vous quitte. 2006 / 12 € / 64 p. / ISBN 978-2-7427-6115-9
LE LIVRE DES PRODIGES Anthologie des Karâmât des saints de l’islam Choix, traduction de l’arabe et étude par Kadhim Jihad Hassan
Les prodiges – ou miracles des saints (Karâmât) – constituent une veine majeure de la littérature musulmane. Entre conte merveilleux et illumination mystique, ces récits véhiculent une authentique vision du monde et relatent les rêves et les fantasmes de la vie quotidienne des musulmans. Longtemps stigmatisés et marginalisés par la littérature dogmatique, ils se situent au cœur de la polémique qui a divisé les docteurs de la loi musulmane à propos du soufisme. [...] Quand on lui demanda un signe, il marcha jusqu’au milieu de l’Euphrate et en revint. Puis, il leva sa cape, la secoua et la montra bien sèche, avec de la poussière qui s’en dégageait. 2003 / 25 € / 276 p. / ISBN 978-2-7427-3240-1
18 - autres textes Khalil GIBRAN (1883-1931)
LE PROPHÈTE Traduit de l’anglais et présenté par Antoine Ghattas Karam
Le Prophète est une œuvre mondialement célèbre qui a été traduite dans des dizaines de langues. Imitant la simplicité du verset biblique, Gibran y popularise un syncrétisme nourri dans le christianisme, le soufisme et le bouddhisme, et propose une méditation philosophique sans pesanteur logique. Du bien et du mal Puis l’un des anciens de la cité dit : Parlez-nous du bien et du mal. Et il répondit : Du bien qui est en vous je puis parler mais non du mal. […] Vous êtes bons quand vous faites un avec vous-mêmes. Cependant, quand vous ne faites pas un avec vous-mêmes, vous n’êtes guère méchants, Car la maison désunie n’est pas une caverne de voleurs : elle est uniquement une maison désunie. Un navire sans gouvernail peut errer sans but parmi les îles périlleuses, mais il ne sombre pas toutefois dans le fond. […] 2001 / 12,04 € / 112 p. / ISBN 978-2-7427-3195-4 / et Babel n°661
Mohamed BELKHEIR (1835-1905)
ÉTENDARD INTERDIT Poèmes de guerre et d’amour Edition bilingue. Poèmes recueillis, présentés et traduits de l’arabe (Algérie) par Boualem Bessaïh. Préface de Jacques Berque
“Belkheir, chantre du courage nomade et de l’éternel désir, nous propose, sous la dictée des formes pures, un message de demain et de toujours.” Jacques Berque L’angoisse me vient au cœur, lente est la guérison. O Dieu Le Généreux apprends-moi le repos. Elle a frappé et m’a atteint, elle a visé juste. La laine filée s’emmêle : comment la démêler ? 2003 / 16 € / 170 p. / ISBN 978-2-7427-4244-8
LA POÉSIE DANS D’AUTRES COLLECTIONS SINDBAD / ACTES SUD ADONIS
Chants de Mihyar le Damascène, 1995 / 21,34 € / ISBN 978-2-7274-0037-0 Singuliers, 1995 / 17,99 € / ISBN 978-2-7274-3494-8 Mahmoud DARWICH, Une mémoire pour l’oubli, 1994 / 15 € / ISBN 978-2-7427-0164-3 et Babel n° 837 Pourquoi as-tu laissé le cheval à sa solitude ?, 1996 / 12,20 € / ISBN 978-2-7427-0672-3 La Palestine comme métaphore, 1997 / 14,94 € / ISBN 978-2-7427-1162-8 et Babel n° 555 Le Lit de l’étrangère, 2000 / 12,04 € / ISBN 978-2-7427-2907-4 Murale, 2003 / 10 € / ISBN 978-2-7427-4239-4 Etat de siège, 2004 / 23,90 € / ISBN 978-2-7427-4804-4 Entretiens sur la poésie, 2006 / 17 € / ISBN 978-2-7427-6393-1 Ne t’excuse pas, 2006 / 18 € / ISBN 978-2-7427-5908-8 Comme des fleurs d’amandier ou plus loin, 2007 / 18 € / ISBN 978-2-7427-7017-5 Anthologie poétique (1992-2005), Babel n° 949 / 8,50 € La Trace du papillon, 2009 / 20 € / ISBN 978-2-7427-8264-2 Récital (livre-disque), 2009 / 14,28 € Nous choisirons Sophocle et autres poèmes, à paraître en 2011 / ISBN 978-2-7427-9002-9 Ounsi EL HAGE, Eternité volante, 1997 / 17,99 € / ISBN 978-2-7427-1389-9 KHANSÂ’, Moi, poète et femme d’Arabie, 1995 / 21,34 € / ISBN 978-2-7274-0142-1 MAJNÛN, Le Fou de Laylâ, 2003 / 28 € / ISBN 978-2-7427-4478-7 Saadi YOUSSEF, Loin du premier ciel, 1999 / 18,14 € / ISBN 978-2-7427-2497-0 TITRES ANCIENNEMENT PARUS DANS LA PETITE BIBLIOTHÈQUE DE SINDBAD
Chikh BOUAMRANE et Louis GARDET, Panorama de la pensée islamique, 1991 Ghassan KANAFANI, Des hommes dans le soleil, 1990 Chukri KHODJA, El-Euldj, captif des Barbaresques, 1991 Seyyed Hossein NASR, Sciences et savoir en Islam , 1992
Achevé d’imprimer en novembre 2010 par l’imprimerie Collet à Mayenne pour le compte des éditions Actes Sud, Le Méjan, place Nina Berberova, 13200 Arles. Imprimé en France
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éditeurs associés
HORS COMMERCE ISBN 978-2-7427-9600-7
La Petite Bibliothèque de Sindbad POÉSIE CATALOGUE 2011
Sindbad