Extrait de "Royal de luxe 2001-2011"

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2001-2011

Royal de Luxe ACTES SUD

32 € ttc france dép. lég. : novembre 2011 isbn : 978-2-3300-0068-4

Royal de Luxe

Odile Quirot

ACTES SUD

Au fil de sa longue histoire, Royal de Luxe – la compagnie est née en 1979 – a investi des gares, des vitrines, des places de village, une rue, un arbre, une rivière, un cargo, des villes entières, et construit ses propres gradins pour certains de ses spectacles. Il lui faut le ciel et le théâtre, alliés en une joyeuse hybridation avec la sculpture, la magie, la musique, la parade, le cinéma, le happening, la prouesse technique. […] A son public, Royal de Luxe offre la joie de la création en direct, du partage, de l’humour, de la prouesse, de l’émerveillement, et de grandes histoires simples longuement mûries, qu’on lira en ouvrant ce livre.

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À l’origine On ne sait d’où il vient, mais il tombe du ciel, en 1993, au Havre, et il se nomme “Le Géant”. Un an plus tard, et après avoir voyagé dans plusieurs villes, comme tout géant qui se respecte, il y fait son Dernier voyage. Du moins c’est ce qui est annoncé, mais il reviendra, rejoint par le Petit Géant noir de Retour d’Afrique. Ensuite, naîtra la Petite Géante, et ainsi se poursuivent leurs aventures sans pareil, au fil des ans : “Leur saga, songe Courcoult, est comme une histoire d’amour : jamais je n’aurais pensé qu’elle dure aussi longtemps. Est-ce du théâtre ? Je ne sais pas, et au fond peu m’importe. Mais parler ainsi à des gens, à travers ces personnages-là, et l’émotion qu’ils suscitent, m’est devenu une nécessité, presque une obligation.”

Berlin. Les maires de Nantes et de Berlin, Jean-Marc Ayrault et Klaus Wowereit avec Jean-Luc Courcoult (au centre).

Il faut dire qu’ils sont aimés, ces géants, et réclamés dans le monde entier. Qui ne les a pas rencontrés un jour sur sa route peut se demander pourquoi. Car vu de loin, sur une photographie, le Grand Géant, qu’il soit tombé du ciel ou qu’il surgisse de la terre ou de la mer, et ce à Nantes, Berlin ou Anvers, semble immuable. Et la Petite Géante a toujours les mêmes traits. De là à penser que Royal de Luxe décline son savoir-faire, travaille dans l’évènementiel, se contente de répondre aux commandes des villes et de leurs maires, et parfois des présidents de la République, il n’y a qu’un pas.

C’est mal connaître cette compagnie et son metteur en scène.

Selon les villes et leur histoire, chaque scénario est différent. Et puis, à ce théâtre large, chaque ville est un plateau qu’il s’agit de mettre en scène, et avec elle la foule, et ce en direct. Il faut une énergie folle pour surmonter des obstacles de dernière minute, y compris au forcing, on verra comment.

La page blanche de Royal – la ville et ses habitants donc – n’est pas une page vierge : elle est recouverte de signes, en cire invisible. Il suffit d’une flamme pour les ranimer. Et avec eux, un imaginaire collectif. Jamais, et c’est incroyable, il n’y a d’agressivité quand des milliers de personnes piétinent et se pressent sur le parcours des géants : même les policiers anti-émeutes (et antimafia…) du Mexique finissent par sourire, et prendre des photos souvenirs au passage des Géants. C’est dire.

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La Petite Géante fait la sieste devant l’opéra Graslin de Nantes.

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Le transistor fonctionne sur les ondes rĂŠelles.

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Crédits photographiques © AFP : p. 22 (François Guillot), p. 24 (haut / Franck Perry), p. 29 (bas / Franck Perry), p. 93 (Claudio Santana), p. 96 (Carl De Souza), p. 101 (Franck Perry), p. 110-111 ( Jim Dyson / Getty Images), p. 119 (Franck Perry), p. 120 ( Jim Dyson / Getty Images), p. 162 (bas gauche / Claudio Santana), p. 163 (David Gannon), p. 166-167 (Axel Schmidt), p. 174-175 (Rainer Jensen / DPA), p. 178-179 (David Gannon), p. 180-181 (Carsten Koall / Getty Images), p. 187 (David Gannon), p. 189 (trottinette / David Gannon), p. 190-191 (Rainer Jensen/DPA), p. 200 (Berthold Stadler), p. 206 (Rainer Jensen / DPA), p. 208 (bas / Claudio Santana). © Matthew Andrews : p. 97, p. 105, p. 116, p. 118 (1e, 2e et 3e), p. 124 (milieu et bas), p. 125 (haut). © Art com Art / Royal de Luxe : p. 23 (haut / Pascal Victor), p. 24 (bas / Pascal Victor), p. 28 (Pascal Victor), p. 30 (Pascal Victor), p. 32 (Pascal Victor), p. 94 (Victor Tonelli), p. 104 (Pascal Victor), p. 122-123 (Pascal Victor), p. 129 (Pascal Victor), p. 139 (bas / Victor Tonelli), p. 148 (Pascal Victor), p. 153 (Pascal Victor), p. 154-155 (Pascal Victor), p. 157 (Victor Tonelli), p. 160 (bas / Pascal Victor)), p. 168 (Pascal Victor), p. 176 (bas : Dom ; haut : Victor Tonelli), p. 177 (Pascal Victor), p. 182 (Victor Tonelli), p. 183 (Victor Tonelli), 184-185 (Victor Tonelli), 186 (Victor Tonelli), p. 189 (toutes sauf la trottinette / Pascal Victor et Dom), p. 192193 (Victor Tonelli), p. 195 (Victor Tonelli), p.

196 (Dom), p. 197 (Victor Tonelli), p. 204 (Pascal Victor), p. 205 (Pascal Victor), p. 207 (Pascal Victor), p. 208 (haut gauche et haut droite / Victor Tonelli), p. 209 (haut : Victor Tonelli / Bas : Pascal Victor), p. 212 (Victor Tonelli), p. 213 (Pascal Victor), p. 216 (Pascal Victor et Patrick Berger), p. 224 (Pascal Victor et Patrick Berger), p. 236 (Pascal Victor et Patrick Berger), p. 241 (Pascal Victor et Patrick Berger), p. 242 (bas / Pascal Victor et Patrick Berger), p. 248 (Pascal Victor et Patrick Berger). © Stéphane Barbier : p. 34, p. 36-37 (toutes sauf la 1), p. 39, p. 40, p. 41 (haut), p. 46, p. 47, p. 48 (haut), p. 49, p. 135.

© Stéphane Bellanger : p. 64-65 ( Jean-Luc Courcoult, La Maison dans la Loire, création Estuaire Nantes–Saint-Nazaire 2007). © Matthieu Bony / Royal de Luxe : p. 169. © Stéphane Bourguignon : p. 198-199, p. 246. © Jean-Michel Caillebotte / Royal de Luxe : p. 8, p. 14, p. 72 (haut), p. 100 (avec Julie VérinCaillebotte), p. 218, p. 232. © Julie Caillebotte-Vérin / Royal de Luxe : p. 72 (les billets de banque), p. 74-75. © David Carr : p. 20, p. 21. © Frédéric Collier : p. 52, p. 53, p. 54, p. 55, p. 56, p. 58 (haut), p. 59, p. 99, p. 132. © Jean-Michel Coubart : p. 33, p. 44, p. 45, p. 113, p. 115 (droite). © Jean-Luc Courcoult : p. 16, p. 17, p. 18, p 19, p. 23 (bas), p. 25, p. 26, p. 27, p. 29 (haut), p. 38, p. 150, p. 266-267. © Jean-Luc Courcoult, Serge Koutchinsky et David Bartex : p. 262-363. © Vincent Descotil : p. 127 (bas). © Véronique Escolano / Ouest France : p. 160. © Quentin Faucompré : p. 103. © D.R. / Festival Imaginarius, Portugal (Centro de Criação para o Teatro e Artes de Rua- Portugal) : p. 51, p. 58 (bas). © Ximena Alejandra Rozas Fuentes / Festival Santiago a Mil : p. 136, p. 137, p. 138, p. 139 (haut), p. 140-141, p. 142, p. 143. © Gentileza de Cristian Soto / El Mercurio Chile : Photographie de couverture. © Albrecht Gruess : p. 69, p. 76 (bas), p. 77, p. 81, p. 86-87. © Valéry Joncheray : p. 102, p. 114, p. 118 (6e), p. 121, p. 125, p. 162 (droite), p. 164-165, p. 188, p. 210, p. 211, p. 214-215, p. 228. © Serge Koutchinsky / Royal de Luxe : p. 95, p. 112 (bas), p. 115 (bas), p. 173, p. 217, p. 219, p. 220221, p. 222-223, p. 225, p. 226, p. 227, p. 229, p.

230-231, p. 233, p. 234, p. 235, p. 237 (haut gauche et bas), p. 238-239, p. 240, p. 242, p. 243, p. 244245, p. 247, p. 249, p. 250, p. 252-253, p. 254, p.

255, p. 256, p. 257, p. 258, p. 259, p. 260, p. 264.

© Sophie Laslett : p. 90, p. 92, p. 98, p. 106, p. 107, p. 108-109, p. 117, p. 118 (4e), p. 124 (haut), p. 126, p. 133 (droite). © Léandre Leber : p. 102 (droite), p. 115 (haut gauche). © Ludovic Leleu : p. 118 (5e). © Le Fourneau, Centre national des arts de la rue (Licence CC by-nc lefourneau.com) : p. 48 (bas). © Christophe Loiseau : p. 67, p. 70, p. 71, p. 73 (haut et bas), p. 76 (haut), p. 78, p. 79, p. 80, p. 82-83, p. 84, p. 85. © Gino Maccarinelli : p. 62, p. 63. © Aurélien Mahot : p. 66. © Didier Mignon (photographies prises lors du Festival Art Rock de Saint-Brieuc : p. 36 (1), p. 42-43. © Aurélie Neveu : p. 146 bas. © Patrice Olofsson : p. 144, p. 145, p. 147. © Charles Raux : p. 237 (haut droite). © Denis Rion : p. 251. © Fabien Roux : p. 35 © Joseph Rouxel : p. 50, p. 57, p. 60-61. © David Bartex / Royal de Luxe : pages de garde. © Hans Scherhaufer (Das Wiedersehen von Berlin, Spielzeit’europa, Berliner Festspiele) : p. 152, p. 156, p. 162 (haut gauche), p. 194, p. 201. © Sabine Siegwalt / Royal de Luxe : p. 68. © Michel Vanden Eeckhoudt : p. 31. © Véronique Vercheval : p. 41 (bas). © Laurent Weyl / Argos / Royal de Luxe : p. 161, p. 170-171, p. 202-203. © Tanguy Jossic, Quentin Faucompré, Benoît Pascaud : p. 88, p. 128. © Stéphan Menoret / Ville de Nantes : p. 91, p. 112 (haut), p. 130-131. © Régis Routier / Ville de Nantes : p. 127 (haut). © Rodolphe Delaroque / Ville de Nantes : p. 133 (gauche), p. 172 © Paquito : p. 134. © D.R. : p. 146 haut, p. 158-159.

Et pour toutes les photographies de l’Eléphant du spectacle La Visite du sultan des Indes sur son éléphant à voyager dans le temps : © Eléphant / Nantes Métropole.

Ouvrage reproduit et achevé d’imprimer en octobre 2011 par Just Colour, à Barcelone, sur papier fabriqué à partir de bois provenant de forêts gérées durablement, pour le compte des éditions Actes Sud, Le Méjan, place Nina-Berberova, 13200 Arles.

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Dessin du mur de Nantes.

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Royal de Luxe ACTES SUD

32 € ttc france dép. lég. : novembre 2011 isbn : 978-2-3300-0068-4

Royal de Luxe

Odile Quirot

ACTES SUD

Au fil de sa longue histoire, Royal de Luxe – la compagnie est née en 1979 – a investi des gares, des vitrines, des places de village, une rue, un arbre, une rivière, un cargo, des villes entières, et construit ses propres gradins pour certains de ses spectacles. Il lui faut le ciel et le théâtre, alliés en une joyeuse hybridation avec la sculpture, la magie, la musique, la parade, le cinéma, le happening, la prouesse technique. […] A son public, Royal de Luxe offre la joie de la création en direct, du partage, de l’humour, de la prouesse, de l’émerveillement, et de grandes histoires simples longuement mûries, qu’on lira en ouvrant ce livre.

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