Document joint 10

Page 1

N°5- Septembre 2015

Prévention Santé au Travail EMAILS, SMS, INTRANET…

CONTRAINTE OU BÉNÉFICE DANS LA COMMUNICATION AVEC LES TRAVAILLEURS AUJOURD’HUI ?

VIOLENCES EXTERNES

COMMENT PROTÉGER VOS SALARIÉS CONTRE LES AGRESSIONS EN CAS DE CONTACT AVEC LE PUBLIC ?

PRATIQUE

TOUS LES CONSEILS POUR UNE GESTION EFFICACE DU TRAVAIL EN HORAIRES DÉCALÉS !

Prévention Santé au Quotidien DISPONIBLE EN GUYANE DÉPISTAGE DU CANCER COLORECTAL : ARRIVÉE D’UN NOUVEAU TEST PLUS PERFORMANT ! PROTECTION RENFORCÉE LANCEMENT DU PLAN DE LUTTE CONTRE LE PALUDISME EN GUYANE !

Développement Durable ENTREPRISES DU SECTEUR RÉPARATION AUTOMOBILE : COMMENT GÉRER VOS DÉCHETS ?

DÉCOUVREZ LA PROCÉDURE D’URGENCE EN CAS D’INCENDIE DANS VOTRE HABITATION !

À LA UNE

UNE COMPLÉMENTAIRE SANTÉ ENTREPRISE OBLIGATOIRE POUR TOUS LES SALARIÉS AU 1ER JANVIER 2016 !

Avec la collaboration de : ISSN 2266-9264 – 5.00 €

DIECCTE

CGSS

CONSEIL GÉNERAL

SDIS

ARS

CROIX-ROUGE

9 772266 926004


UNE PROTECTION DE PROXIMITÉ POUR LES PROS. Aux côtés de son partenaire historique Harmonie Mutuelle, E la MUTUELLE PACE UN ES AUX MARE-GAILLARD vous VÉ RÉSER NNELS IO S S accompagne depuis PROFE REPRISES ET ENT plus de 80 ans. Leader en garantie Y A JARR santé pour les particuliers, elle met également à disposition des chefs d’entreprise et de leurs salariés son expertise dans plusieurs domaines : l’épargne, la protection sociale, la prévoyance, la retraite sans oublier les spécificités des métiers de la santé. Garante de leur accès aux soins, la MUTUELLE MARE-GAILLARD, est encore plus proche des pro. NC

E

NOUV

E AGE LL

ET E NCO RE

+

DE SER VICE S À NOS ADHÉR ENT S www.maregaillard.com

GUADELOUPE Siège social : Section Bernard 97190 LE GOSIER Tél. : 0590 859 136 Fax : 0590 858 023

MARTINIQUE Angle 46, av. J. Jaurès & 39, rue A. Trissot - Terres Sainville 97200 Fort-de-France Tél. : 0596 555 187 Fax : 0596 554 250

ESPACE ENTREPRISES Imm. Oiseau du Paradis 42, rue Becquerel - Jarry 97122 BAIE-MAHAULT Tél. : 0590 948 114 Fax : 0590 860 129


édito

PRÉVENTION GUYANE

FRANÇOIS REBSAMEN

Ministre du Travail, de l'Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social

"Qualité de vie au travail, qualité du travail et performance sont à mon sens indissociables" i le travail est indéniablement un facteur d’épanouissement, S de construction de soi, il peut aussi, parfois, être source de malaise, de souffrance. Aucune de ces deux dimensions ne doit

à part entière d’une des trois négociations obligatoires annuelles. La qualité de vie au travail, c’est aussi le CHSCT. Le projet de loi prévoit de renforcer son rôle et ses prérogatives, en étendant notamment la possibilité d’être couvert par un CHSCT à tous les salariés des entreprises de plus de 50 salariés, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. Il en va du dialogue social comme de la qualité de vie au travail : ils répondent tout à la fois à un impératif démocratique et social, et à un impératif d’efficacité économique. Une entreprise où l’on dialogue pour apporter une réponse collective aux problématiques liées à la pénibilité, au droit d’expression, à l’insertion professionnelle, une entreprise où l’égalité femmes-hommes est respectée, c’est une entreprise où les employés sont en meilleure santé, sont plus motivés et plus performants. C’est donc une entreprise qui produit plus et mieux. Qualité de vie au travail, qualité du travail et performance sont à mon sens indissociables. A l’heure où la France, métropolitaine et ultramarine, doit relever le défi de la compétitivité de ses entreprises, la qualité de vie au travail est un enjeu crucial. Vous pouvez compter sur ma détermination pour qu’elle continue d’être l’une des priorités du gouvernement.

être occultée au profit de l’autre, et il appartient à l’Etat et aux employeurs de tout faire pour protéger les salariés des risques physiques et psychologiques liés à l’exercice de leur profession. Etat, employeurs, mais aussi salariés : tous doivent dialoguer pour inventer les solutions qui permettent de faire du travail une expérience non seulement respectueuse de leur santé, mais aussi épanouissante. C’est là tout l’enjeu de la qualité de vie au travail, et c’est à mon sens le dialogue social qui en est le meilleur gardien. Je suis en effet convaincu que les salariés ont leur mot à dire sur ces questions et qu’ils doivent être, par la voie de leurs représentants, étroitement associés à toutes les décisions qui touchent à leur vie dans l’entreprise et à leur avenir. C’est le sens du projet de loi relatif au dialogue social et à l’emploi, que j’ai présenté en Conseil des ministres le 22 avril dernier. Et c’est parce que je suis convaincu que la qualité de vie au travail doit être placée au cœur de la vie des entreprises que j’ai souhaité qu’elle soit l’objet

SECOURISME : SST - MAC SST INCENDIE : EPI - ESI - SSIAP PRÉVENTION : PRAP 2S - PRAP IBC - CPS ID SÉCURITÉ : ASP - TITRE DIRIGEANT

TPE - Micro Entreprises PME - PMI GE Mairies et Collectivités Particuliers

0590 98 26 06 0590 32 37 44 tlf971@me.com www.tlf971.fr

En GUADELOUPE et ses dépendances GUYANE-MARTINIQUE

SARL TLF - TOUTE LA FORMATION 1691 rue Becquerel – ZI JARRY 97122 BAIE-MAHAULT 1


éditos

PRÉVENTION GUYANE

STKOG – SERVICE DE SANTÉ AU TRAVAIL

CENTRE DE GESTION

"La prévention des risques et la santé au travail, un enjeu majeur pour la Fonction publique territoriale. "

"Pour une optimisation du suivi médical des salariés de l’Ouest Guyanais."

A

lors que les préoccupations budgétaires et économiques dominent dans les débats sur l’avenir des territoires, la démographie des collectivités de Guyane nous invite à considérer de façon plus attentive un facteur de performance jusqu’ici sous-évalué : la santé des agents. Aujourd’hui en Guyane, le quart des agents territoriaux a plus de 55 ans, ce qui, avec la réforme des retraite et l’allongement de la durée de vie au travail, a des impacts non négligeables sur l’activité, l’organisation du travail et la gestion les ressources humaines dans les organismes publics. Cette évolution démographique s’accompagne d’une plus grande fréquence des troubles musculo-squelettiques, des maladies contractées en service, des risques psychosociaux, comme en témoignent les avis rendus par la médecine préventive et les instances médicales. Dans un tel contexte, développer les politiques de prévention et de santé au travail devient fondamental. Il ne s’agit pas seulement de répondre aux obligations réglementaires incombant aux employeurs publics, mais de prévenir concrètement les risques d’accident et de maladie, de faire baisser l’absentéisme et les coûts qu’il engendre, et d’une manière générale d’améliorer les conditions de production d’un meilleur service public. La structuration récente des CHSCT dans nos collectivités ouvre un espace d’échanges et d’actions à un ensemble élargi d’acteurs (responsables des ressources humaines, assistants de prévention, ACFI, représentants du personnel, médecin de prévention, psychologue du travail…), comprenant les agents territoriaux eux-mêmes. Tous ces acteurs peuvent de manière coordonnée et complémentaire construire une meilleure qualité de vie au travail et du même coup, une meilleure qualité du travail lui-même. De son côté, le Centre de gestion de la fonction publique territoriale de Guyane a engagé avec plusieurs collectivités une démarche d’accompagnement à l’évaluation des risques professionnels, en vue de l’établissement ou de l’actualisation de leur DU (document unique). Une démarche qui, avec sa méthode participative, contribue également au dialogue social et à la valorisation du service public. GILLES ADELSON Président du Centre de Gestion de la Fonction Publique Territoriale de Guyane

D

ans le cadre de son agrément le Service Interentreprises de Santé au Travail de Kourou et Ouest Guyane (STKOG) doit assurer ses missions de Santé au travail à Kourou et sur l’ensemble de l’Ouest de la Guyane, incluant les communes situées le long du fleuve Maroni. Notre équipe a donc adapté son organisation et ses moyens pour faciliter l’accueil des nouveaux adhérents de ces communes. L’existence d’un deuxième centre fixe de consultation à Saint-Laurent du Maroni avec un médecin du travail résidant ainsi qu’une secrétaire médicale à temps plein (depuis 2010), est un atout dans ce développement et permet d’éviter aux salariés de se déplacer dans notre établissement principal à Kourou, trop éloigné de leur lieu de travail. Cette optimisation a notamment concerné : 1. La communication avec les salariés : en dehors de Saint-Laurent du Maroni et d’Apatou les populations s’expriment majoritairement en sranan tongo et en créole guyanais. Pour faciliter la communication, certains membres du personnel et notamment la secrétaire médicale du centre de Saint-Laurent du Maroni parlent ces langues. 2. Les déplacements : se pose la difficulté d’accès car toutes les communes ne sont pas accessibles par la route. En effet, pour se rendre dans les communes de Grand-Santi, Papaïchton, Saül et Maripasoula, les déplacements se font en avion et/ou en pirogue. Or les liaisons ne sont pas forcément quotidiennes, ce qui implique une organisation particulière et des délais de consultation parfois larges. 3. Les locaux pour les visites : un partenariat avec les communes, les centres de Santé, les centres de Secours, permet de mettre à disposition des locaux pour assurer les visites médicales des salariés et de proposer des actions de prévention. 4. Les équipements : le STKOG a dû investir dans des équipements médicaux et informatiques adaptés pour le transport. Quels que soient la taille, l’activité, le secteur (privé ou public), tous les employeurs de Kourou et de l’Ouest Guyanais doivent avoir accès à la Santé au travail avec le STKOG. CHANTAL PRÉVEAUX Directrice du Service Interentreprises de Santé au Travail de Kourou et Ouest Guyane (STKOG)

ÉVÉNEMENT GUADELOUPE ! Pénibilité au travail, Risque Psychosociaux, Évolutions ISO...

Venez trouver des réponses aux dernières évolutions règlementaires Jeudi 5 Novembre 2015 de 8h à 17h à Baie Mahault

CABINET CONSEIL EN QUALITÉ HYGIÈNE SÉCURITÉ ENVIRONNEMENT

Informations et inscriptions au 0696 19.79.64 ou 0596.597.963 ou par email : contact@altitude-qhse.com Retrouvez toutes nos prestations conseil et offres de formations sur notre site internet : www.altitude-qhse.com

2


ĂŠdito

Nos RÊdacteurs Ont collaborÊ à ce numÊro :

Le formidable dĂŠfi social de la "QualitĂŠ de vie au travail" dans les DOM !

François REBSAMEN (Ministre du Travail, de l'Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social), Gilles ADELSON (PrĂŠsident du Centre de Gestion de la Fonction Publique Territoriale de Guyane, CDG 973), Elkana JOSEPH (CDG 973), Elodie CONSTANT (CDG 973), Pascal FIGUERAS (CDG 973), Christian AGNĂˆS (PrĂŠsident du Conseil d’Administration de l’ARACT Guyane), Yann METAYER (ARACT Guyane), Camille ALLOUARD (PrĂŠsident de la DĂŠlĂŠgation Territoriale de la Croix-Rouge française en Guyane), Lucas PHANER (Croix-Rouge Française en Guyane), Alain RISSETTO (Croix-Rouge Française, National), Jean-Pierre POLLET (Directeur des Risques Professionnels, CGSS Guyane), Jean-Christophe DULIN (CGSS Guyane), Chantal PRÉVEAUX (Directrice du Service Interentreprises de SantĂŠ au Travail de Kourou et Ouest Guyane, STKOG), Equipe pluridisciplinaire du STKOG, Marie-Laure GERUSSI (IPRP, STKOG), Dr Mamadou FOFANA (STKOG), Dr Sami ZOUAOUI (Centre MĂŠdico-Chirurgical de Kourou, CMCK), AĂŻssata RIGHES (CMCK), Sylvie JANTOT (CMCK), Sarina DEFOI (CMCK), Laurent SALINIER (CMCK, CLIN), Kim-Anh DINH-VAN (CMCK, CLIN), Isabelle BATANY (Agence RĂŠgionale de SantĂŠ, ARS Guyane), Ludmiya WEISHAUPT (Observatoire RĂŠgional de la SantĂŠ de Guyane, ORSG-CRISMS), Dr Lowry SIMONEAU (Pharmacien), Sabine AINOUX (Rectorat, AcadĂŠmie de Guyane), Christelle GALLIOT (Rectorat, AcadĂŠmie de Guyane), Jean-JĂśel DECHESNE (Rectorat, AcadĂŠmie de Guyane), Julien JACQUES (CGSS Martinique), Pascal GHUNAIM (CGSS Martinique), Lieutenant-Colonel Jean-Paul LEVIF (SDIS 972), MĂŠdecin-Commandant Luc ALLARD SAINT-ALBIN (SDIS 972), Lieutenant de 1ère Classe Alexandre BOURMAUD (SDIS 972), Professeur Didier SMADJA (RĂŠseau ERMANCIA Martinique), Eric GODARD (ARS Martinique), Magali LESUEUR-JANNOYER (CIRAD, CAEC Martinique), Florence CLOSTRE, (CIRAD, CAEC Martinique), Julienne GANE (Directrice GĂŠnĂŠrale Mutuelle Mare-Gaillard), Nina GRUBO (Consultante, ALTITUDE QHSE), StĂŠphanie MARIE-LOUISE (Consultante, ALTITUDE QHSE), Anthony BAHUAUD (Consultant, ALTITUDE QHSE), Lieutenant-Colonel Jacques ZENON (SDIS 971), Capitaine Max GERION (SDIS 971), Lieutenant Thierry TRIVAL-FAULECH (SDIS 971), Lieutenant Gilles TASSIUS (SDIS 971), Johanna MATHEAU (CGSS Guadeloupe), Charles COROSINE (Croix-Rouge Française en Guadeloupe), Xavier FAREL (CGSS RĂŠunion), Dr Sandrine CARTÉGNIE (Service SantĂŠ au Travail, SISTBI RĂŠunion), Pascal LAPORTE (SISTBI RĂŠunion), JĂŠrĂ´me FRIBOURG (SISTBI RĂŠunion), Lieutenant-Colonel Paul BOUCHERON (SDIS 974), Marie-HĂŠlène MALAISÉ (Chambre de MĂŠtiers RĂŠunion, CMAR), Elodie COTTE (CMAR), Dr Jan-Dirk HARMS (MĂŠdecin consultant, ex-CHU RÉUNION-GHSR), Dr HĂŠlène ANDRÉ (CHU RÉUNION-GHSR), Dr Philippe WALKER (CHGM Saint-Paul RĂŠunion), Mona KANAAN (Docteur en Pharmacie, PEBCS RĂŠunion), Pedro DO MONTE (CHU RÉUNION-CHD FÉLIX GUYON, SAMU 974), A.DAVID (Journaliste PrĂŠvention SantĂŠ), Institut National de la SantĂŠ et de la Recherche MĂŠdicale (INSERM).

L

a notion de "QualitĂŠ de vie au travail (QVT)" n’a jamais ĂŠtĂŠ autant courtisĂŠe par les instituts de sondage en France ces derniers temps. Bien-ĂŞtre, relation interpersonnelle, charge et conditions de travail, modes de management, impact des nouveaux outils de communication sur la vie privĂŠe du salariĂŠ, etc., tels sont les quelques marqueurs standard passĂŠs au crible par les uns et les autres pour tenter de mesurer le climat santĂŠ-social de l’Entreprise et l’Êtat d’esprit de ses acteurs de l’intĂŠrieur. Inutile de dire que l’Accord National Interprofessionnel sur le sujet (signĂŠ en juin 2013) y est pour quelque chose. Les rĂŠsultats n’ont rien de reluisant, comme on peut le deviner, quand on interroge ces milliers d’actifs qui empruntent quotidiennement le "train de la morositĂŠ" pour se rendre au bureau. Dans une conjoncture qui prĂŞte le flanc Ă la critique, pas sĂťr que ces derniers aient Ă se faire prier pour dĂŠnoncer la charge de travail toujours plus ĂŠlevĂŠe et le manque de reconnaissance dont ils sont victimes. Reste que, la plupart des sondages effectuĂŠs auprès de panels multiples, Ă des moments et endroits diffĂŠrents de l’Hexagone, rĂŠvèlent sans conteste l’existence d’un vĂŠritable malaise dans l’Entreprise d’aujourd’hui. Ces mĂŞmes sondages pointent du doigt le stress endogène qui gangrène la productivitĂŠ Ă tous les ĂŠtages de la sociĂŠtĂŠ. Alors que faire ? Les pouvoirs publics mettent les bouchĂŠes doubles. Avec nombre de dĂŠcrets et circulaires sur la pĂŠnibilitĂŠ professionnelle et les risques psychosociaux dans le public et le privĂŠ. Avec un nouveau Plan SantĂŠ au Travail 2015-2019 qui positionne parmi les prioritĂŠs de l’Etat "l’accompagnement des entreprises dans leur dĂŠmarche QVT". Avec un projet de loi relatif au dialogue social et Ă l’emploi (voir page 12) qui prĂŠconise de "mieux prendre en compte la QualitĂŠ de vie au travail". Certes, les actes et intentions sont bel et bien lĂ , mais les vĂŠritables garants du changement ne sont ni plus ni moins que les chefs d’entreprise et les travailleurs eux-mĂŞmes ! Qui plus est dans les DĂŠpartements d’Outre-mer, dominĂŠs Ă 98% par de Très Petites Entreprises et par des taux de chĂ´mage fulgurants, oĂš plus qu’ailleurs très peu de solutions d’interchangeabilitĂŠ existent si on n’est pas satisfait du travailleur ou de la sociĂŠtĂŠ qui nous embauche. L’option prioritaire pour le patron local ne peut dès lors consister Ă montrer systĂŠmatiquement la porte de sortie Ă un travailleur mĂŠcontent de son sort, pas plus que ce dernier ne verra ses requĂŞtes considĂŠrĂŠes en prĂŞchant "du mal-ĂŞtre et de l’abus de faiblesse" Ă toutes les portes. La dĂŠprĂŠciation n’est que le miroir du pessimisme. La concertation et le dialogue s’inscrivent, en revanche, durablement dans le code de vie d’une entreprise qui a l’ambition de grandir. Au-delĂ de cet aspect, quand on sait la prĂŠcaritĂŠ dans laquelle une majoritĂŠ de travailleurs vivent au quotidien dans les DOM, la notion de "QualitĂŠ de vie au travail" constitue un dĂŠfi extraordinaire en matière de solidaritĂŠ sociale. Et pour cause, l’employeur a l’occasion de dĂŠcerner honneur et dignitĂŠ Ă des femmes et des hommes auxquels il offre non seulement une voix dans la vie de sa sociĂŠtĂŠ mais ĂŠgalement une voix dans La SociĂŠtĂŠ... Le tout sur la base de conditions de travail optimales pour qu’ils puissent s’Êlever et fournir le meilleur d’eux-mĂŞmes dans une atmosphère de bien-ĂŞtre total. Avouons-le, on n’a jamais connu salariĂŠ plus productif que quand il est heureux dans sa bulle de travail. Cela se vaut un peu partout et un peu plus que partout dans nos territoires ultramarins oĂš l’HumilitĂŠ est culturelle, oĂš l’on est capable d’être Heureux avec bien peu de choses‌ ALBERT DAVID BENABOU - RÉDACTEUR EN CHEF

Merci Ă tous de votre contribution et de vos nombreuses marques de soutien et de fidĂŠlitĂŠ.

PrÊvention Guyane est publiÊ aux Éditions PrÊvention

RĂŠdaction – Abonnements – PublicitĂŠÂ : 11 Rue des Arts et MĂŠtiers – Imm. Avantage – Lot. Dillon – 97200 Fort-de-France Tel : 0596 42.13.43 – Fax : 09.70.62.09.35 r 3VF $MBVEF $IBQQF m ;BD m -F 1PSU m 5FMĚž E-mail : contact@preventionguyane.com

www.preventionguyane.com

DĂŠpĂ´t lĂŠgal Ă parution Š Copyright Septembre 2015 – N°5 CrĂŠdit Photos : PrĂŠvention RĂŠunionŠ, SDIS 971, Croix-Rouge française en Guadeloupe, CMCK Guyane, SRPP Maquette : Hanna Baranes - La Pâtisserie graphique Toute reprĂŠsentation ou reproduction intĂŠgrale ou partielle, faite par quelque procĂŠdĂŠ que ce soit, sans le consentement de l’auteur, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnĂŠe par les articles 425 et suivants du Code PĂŠnal et L.335-2 et suivants du Code de la PropriĂŠtĂŠ Intellectuelle (loi du 11 mars 1957).

Le ComitÊ d’Ethique PrÊvention Guyane PARTENAIRES OFFICIELS

CONSEIL GÉNÉRAL

Le ComitĂŠ d'Ethique PrĂŠvention Guyane est constituĂŠ de nombreux organismes officiels et personnalitĂŠs locales qui contribuent chaque annĂŠe Ă l’Êlaboration et Ă la validation des principaux axes rĂŠdactionnels du magazine. Ces acteurs-clĂŠs de la prĂŠvention et de la santĂŠ en Guyane ont acceptĂŠ de partager leur expertise, leur savoir-faire et leur expĂŠrience pour mieux vous informer et rendre accessibles des problĂŠmatiques qui relèvent de leurs compĂŠtences. Nous tenons Ă remercier l’ensemble de ces partenaires pour leur disponibilitĂŠ, leur soutien et leur engagement admirable pour faire vivre la PrĂŠvention en Guyane.

DIECCTE GUYANE

DIRECTION DES ENTREPRISES, DE LA CONCURRENCE, DE LA CONSOMMATION, DU TRAVAIL ET DE L’EMPLOI Directeur par intĂŠrim : M. Michel-Henri MATTERA Directeur-adjoint, Responsable PĂ´le Politique du Travail : M. Patrick MARTIN Tel : 0594 29.53.53 – www.guyane.dieccte.gouv.fr

CAISSE GÉNÉRALE DE SÉCURITÉ SOCIALE (CGSS)

Directeur : Colonel FĂŠlix ANTÉNOR-HABAZAC Responsable du Groupement OpĂŠrations : Commandant Jean-Albert LAMA Tel : 0594 25.96.00

CHAMBRE DE MÉTIERS ET DE L'ARTISANAT DE RÉGION GUYANE PrĂŠsident : M. Harry CONTOUT Tel : 0594 25.24.70 – www.cm-guyane.fr

Directeur GĂŠnĂŠral : M. Christian MEURIN Tel : 0594 25.49.89 – www.ars.guyane.sante.fr

OBSERVATOIRE RÉGIONAL DE LA SANTÉ DE GUYANE (ORSG-CRISMS)

CENTRE DE GESTION DE LA FONCTION PUBLIQUE TERRITORIALE DE GUYANE

PrĂŠsident : Dr Roger-Michel LOUPEC Directrice : Dr Marie-Josiane CASTOR-NEWTON Responsable Cellule Informations : Mme Ludmiya WEISHAUPT Tel : 0594 29.78.00 – www.ors-guyane.org

PrĂŠsident : M. Gilles ADELSON Directeur GĂŠnĂŠral des Services : M. Gilles MARSOT Directrice GĂŠnĂŠrale Adjointe des Services : Mme Sandrine PIDERY Tel : 0594 29.00.91 – www.cdg973.org

CROIX-ROUGE FRANÇAISE

ARACT Guyane

SERVICE DÉPARTEMENTAL D’INCENDIE ET DE SECOURS DE GUYANE (SDIS)

AGENCE RÉGIONALE DE SANTÉ DE GUYANE (ARS)

Directrice GĂŠnĂŠrale : Mme Monique HARANG Direction des Risques Professionnels – IngĂŠnieur-Conseil RĂŠgional : M. Jean-Pierre POLLET Tel : 0594 29.83.07

aract

PrĂŠsident : Alain TIEN-LIONG Tel : 0594 29.55.00 – www.cg973.fr

ASSOCIATION RÉGIONALE POUR L’AMÉLIORATION DES CONDITIONS DE TRAVAIL PrĂŠsident : M. Christian AGNES Directrice : Mme Marielle BONDRON Tel : 0594 25.23.63 – www.guyane.aract.fr

DÉLÉGATION TERRITORIALE DE GUYANE PrĂŠsident : M. Camille ALLOUARD Directeur : M. Christophe HACKETT Tel : 0594 22.07.06 – guyane.croix-rouge.fr

SERVICE INTERENTREPRISES DE SANTÉ AU TRAVAIL DE KOUROU ET OUEST GUYANE (STKOG)

ACADÉMIE DE GUYANE – RECTORAT Recteur : M. Philippe LACOMBE Inspecteur SantĂŠ et SĂŠcuritĂŠ au Travail : Mme Christelle GALLIOT Tel : 0594 27.20.00 – www.ac-guyane.fr

Directrice : Mme Chantal PREVEAUX Tel : 0594 32.21.00

3


Sommaire

À la Une

23 RISQUES CHIMIQUES 23 Agents chimiques dangereux : Quels sont les dangers pour la fertilité ?

Éditos – Billet 1 François REBSAMEN – Ministre du Travail, de l'Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social 2 Gilles ADELSON – Président du Centre de Gestion de la Fonction Publique Territoriale de Guyane 2 Chantal PRÉVEAUX – Directrice du Service Interentreprises de Santé au Travail de Kourou et Ouest Guyane (STKOG) 41 Camille ALLOUARD – Président de la Délégation Territoriale de la CroixRouge française en Guyane 80 Christian AGNÈS (Billet) – Président du Conseil d’Administration de l’ARACT Guyane

24 RISQUES INCENDIE – EXPLOSION 24 Comment maîtriser le risque incendie dans votre ERP ? 26 Etablissements Recevant du Public (ERP) : Quelles mesures de prévention du risque incendie devez-vous intégrer à votre Document Unique ? 27 Utilisation et stockage des aérosols : où se situent les risques ? 28 RISQUES PHYSIQUES 28 Le bruit particulièrement nocif chez les carreleurs ! 29 RISQUES PSYCHOSOCIAUX 29 Violences externes : Comment protéger vos salariés contre les agressions en cas de contact avec le public ? 30 Quel accompagnement prévoir pour un salarié victime de violences internes ou externes dans le cadre de son travail ? 31 Comment organiser la reprise du travail après un épisode dépressif ?

À la Une 6 Une complémentaire santé entreprise obligatoire pour tous les salariés au 1er janvier 2016 ! 7 Interview Julienne GANE, Directrice Général Mutuelle Mare-Gaillard

32 RISQUE ROUTIER AU TRAVAIL 32 Quels aménagements prévoir pour sécuriser la circulation dans l’entreprise ? 33 Comment intégrer le Risque Routier à votre Document Unique ? L’exemple du SDIS 971 !

Actualité

34 PRÉVENTION § SANTÉ EN MILIEU AGRICOLE ET AGROALIMENTAIRE 34 Restauration traditionnelle : Les TPE du secteur particulièrement exposées aux risques professionnels ! 35 Restauration et hygiène sanitaire : Où se cache le danger ? 36 Règlement INCO : De nouvelles obligations en matière d’information du consommateur sur les denrées alimentaires ! 37 Prévention des risques en milieu agricole : Pourquoi vous devez renforcer la sécurité des travailleurs saisonniers… 38 Opération Novembre Vert : Les acteurs de la prévention en Guyane au chevet du secteur agricole

6 Simplification du Compte Pénibilité ! 10 Les orientations du Plan Santé au Travail 2015-2019 validées ! 22 La règlementation en matière de travaux dangereux pour les jeunes assouplie !

Prévention au Travail 8 LA PRÉVENTION EN ACTION 8 Le rôle du Service Prévention de la CGSS Guyane 9 Les CHSCT dans la fonction publique territoriale : La santé au travail devient l’affaire de tous !

Prévention Santé

10 À LA LOUPE 10 La dépression est-elle compatible avec le travail ? 11 Tous les conseils pour une gestion efficace du travail en horaires décalés !

42 42 43 43

12 PRATIQUE 12 Vous investissez pour la prévention et la sécurité dans votre entreprise ? De quels types d’aides pouvez-vous bénéficier ? 13 Une aide financière simplifiée (AFS) de la CGSS est à la disposition des entreprises en Guyane : comment en bénéficier ?

PANORAMA Lancement du Plan de lutte contre le paludisme en Guyane ! L’Education Thérapeutique du Patient sur les rails au CMCK Le nouvel ORSG-CRISMS officiellement inauguré !

44 ACTUALITÉ 44 Dépistage du cancer colorectal : Arrivée d’un nouveau test plus performant ! 45 MIEUX VIVRE 45 La douleur : une question de spécialistes ou l’affaire de tous ? 45 Peut-on venir à bout d’une sciatique ?

14 DÉCRYPTAGE 14 Emails, SMS, Intranet… Contrainte ou bénéfice dans la communication avec les travailleurs aujourd’hui ?

46 DOSSIER 46 Quels sont les facteurs de risques liés à l’accident vasculaire cérébral (AVC) ? 47 Comment faire baisser votre cholestérol ?

16 DOSSIER 16 Comment lutter contre le phénomène des vols dans votre entreprise ? 17 RISQUES LIÉS À L’ACTIVITÉ PHYSIQUE 17 Comment prévenir les risques associés au travail sur écran ?

48 ZONE ROUGE 48 La DMLA véritable problème de santé publique : Quels sont les signes qui doivent vous pousser consulter ?

18 RISQUES LIÉS AUX ADDICTIONS 18 Que faire en cas de découverte d’un employé alcoolisé ? 19 Forçat du travail ? Le workaholisme peut vous jouer de mauvais tours !

Prévention Famille

20 RISQUES LIÉS AUX AGENTS CANCÉROGÈNES, MUTAGÈNES,

50 PROTECTION ENFANTS-­ADOS 50 Focus Dispositif Guyane : Comment prévenir le décrochage scolaire de votre enfant ? 51 Les écrans et jeux vidéo à l’adolescence : Comment faire face à des usages problématiques ?

OU TOXIQUES POUR LA REPRODUCTION (CMR) 20 Comment procéder au repérage et à la substitution des agents cancérigènes ? 21 RISQUES BIOLOGIQUES ET INFECTIEUX 21 Pourquoi le lavage des mains est-il si indispensable pour lutter contre le risque infectieux ?

54 PRÉVENTION MAISON 52 Les règles d’or pour limiter ou faire régresser votre prise de poids de façon durable ! 53 Accidents Domestiques : Avez-vous pensé à sécuriser votre maison ?

22 RISQUES LIÉS AUX CHANTIERS DE BTP 22 Quelles mesures de sécurité autour des engins de levage ?

4


Prévention des Risques Majeurs

Prévention Société

64 GESTION DE CRISE 64 Catastrophe majeure ? Quel est le rôle de la Croix-Rouge dans le schéma opérationnel d’urgence ? 65 Qui fait quoi en cas de Plan NOVI ?

54 PRÉVENTION LOCALE 58 Au cœur de la Croix-Rouge : Comment fonctionne le seul Espace Bébé Maman des Outre-mer en Guyane ? 55 FOCUS 55 Quel soutien accorder à l’aidant familial ?

66 ALERTE CATASTROPHE 66 Comment s’organisent les secours en cas d’émanations toxiques ?

56 PRÉVENTION AU QUOTIDIEN 56 Vous n’êtes pas à l’abri d’une intoxication alimentaire collective ! 57 Qu'est-ce qui se cache sous le label "fait maison" ?

Prévention § Développement Durable 68 ACTUALITÉ 68 Une nouvelle étude révèle que le diesel affecte la fonction hépatique ! 68 Un certificat "qualité de l’air" pour favoriser les véhicules propres à partir du 1er janvier 2016 !

Prévention § Sécurité Routière 58 ÉDUCATION ROUTIÈRE 58 Comment enseigne-t-on la sécurité routière tout au long du parcours scolaire ? 58 Bientôt une formation aux gestes de premiers secours pour les candidats au permis !

69 DÉCRYPTAGE 69 Comment prévenir les risques liés à l’exposition aux hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) ? 70 GESTION DES POLLUTIONS 70 Rejets des eaux industrielles : comment ça marche ? 71 Contaminations environnementales : Pourquoi et comment contrôler l’état des sols ?

59 PRÉVENTION ROUTIÈRE 59 Les piétons dans la circulation

72 PROTECTION ENVIRONNEMENT 72 Pollution marine, déchets aquatiques : comment œuvrer pour la protection de notre patrimoine naturel ?

Prévention Sports § Loisirs 60 PLEIN AIR 60 Quelle est la conduite à tenir en cas de morsures et de piqûres ? 61 Vélo, marche à pied, jogging… Attention au coup de chaleur !

74 GESTION DES DÉCHETS 74 Déchets ménagers : Quels sont les risques lors des opérations d’enlèvement ? 76 Que dois-je faire de mes médicaments après usage ? 77 Entreprises du secteur réparation automobile : Comment gérer vos déchets ?

Prévention § Secourisme

78 MAITRISE DES ÉNERGIES 78 Quelles solutions pour une meilleure maîtrise de la dépense énergétique ?

62 ALERTE INCENDIE 62 Découvrez la procédure d’urgence en cas d’incendie dans votre habitation ! 63 Les détecteurs de fumées désormais obligatoires dans chaque logement !

79 PRÉVENTION DES RISQUES TECHNOLOGIQUES 79 Comment organiser et mettre en œuvre un Plan d’Opération Interne (POI) ?

E T E NCORE

UNE PROTECTION DE PROXIMITÉ POUR LES PROS. L E AGE

MARTINIQUE Angle 46, av. J. Jaurès & 39, rue A. Trissot Terres Sainville - 97200 Fort-de-France Tél. : 0596 555 187 - Fax : 0596 554 250 ESPACE ENTREPRISES Imm. Oiseau du Paradis - 42, rue Becquerel Jarry - 97122 BAIE-MAHAULT Tél. : 0590 948 114 - Fax : 0590 860 129

NC

Y

E

NOUV

Aux côtés de son partenaire historique Harmonie Mutuelle, la MUTUELLE MARE-GAILLARD PACE UN ES AUX VÉ RÉSER NNELS vous accompagne depuis plus de SSIO PROFE EPRISES ET ENTR 80 ans. Leader en garantie santé pour A JARR les particuliers, elle met également à disposition des chefs d’entreprise et de leurs salariés son expertise dans plusieurs domaines : l’épargne, la protection sociale, la prévoyance, la retraite sans oublier les spécificités des métiers de la santé. Garante de leur accès aux soins, la MUTUELLE MARE-GAILLARD, est encore plus proche des pro. EL

+ DE SERVIC E S À NO S ADH ÉR ENTS

GUADELOUPE Siège social : Section Bernard - 97190 LE GOSIER Tél. : 0590 859 136 - Fax : 0590 858 023

5


Ă€ la Une

Ă€ la Une

Une complÊmentaire santÊ entreprise obligatoire pour tous les salariÊs au 1er janvier 2016 ! À partir du 1er janvier 2016, une couverture complÊmentaire santÊ collective (mutuelle d’entreprise) doit être proposÊe obligatoirement par l’employeur à tous les salariÊs, n’en disposant pas dÊjà , en complÊment des garanties de base d’assurance maladie de la SÊcuritÊ sociale. SOURCE  Service-public.fr

De quoi s’agit-il ?

La loi du 14 juin 2013 prĂŠvoit la gĂŠnĂŠralisation de la couverture santĂŠ Ă l’ensemble des salariĂŠs du secteur privĂŠ et instaure un dĂŠlai de nĂŠgociation. Ă€ dĂŠfaut d’accord entre les partenaires sociaux dans les branches professionnelles, l’employeur doit nĂŠgocier avec les reprĂŠsentants du personnel de l’entreprise s’il en existe. Si ces nĂŠgociations n’ont pas abouti ou s’il n’y a pas de reprĂŠsentants du personnel dans l’entreprise, l’employeur doit mettre en place par dĂŠcision unilatĂŠrale une couverture santĂŠ collective obligatoire avant le 1er janvier 2016. D’ici le 1er janvier 2016, l’employeur doit souscrire un contrat auprès d’un organisme assureur de son choix et en assurer le suivi.

Quel type de contrat ?

Le contrat doit remplir les conditions suivantes : r La participation financière de l’employeur doit

ĂŞtre au moins ĂŠgale Ă 50 % de la cotisation. Ce

taux peut atteindre 100% s’il le souhaite. r -F DPOUSBU EPJU SFTQFDUFS VO TPDMF EF garanties minimales (panier de soins minimal, voir plus bas). r -B DPVWFSUVSF FTU QSĂŠWVF QPVS M FOTFNCMF des salariĂŠs et leurs ayants droit, ou pour une ou plusieurs catĂŠgories d’entre eux (dĂŠfinies Ă partir de critères objectifs, gĂŠnĂŠraux et impersonnels). r -F DPOUSBU FTU PCMJHBUPJSF QPVS MFT TBMBSJĂŠT sauf dans certains cas. X Le panier de soins minimal concerne les garanties suivantes : r *OUĂŠHSBMJUĂŠ EV UJDLFU NPEĂŠSBUFVS TVS les consultations, actes et prestations remboursables par l’assurance maladie sous rĂŠserve de certaines exceptions. r 5PUBMJUĂŠ EV GPSGBJU KPVSOBMJFS IPTQJUBMJFS FO DBT d’hospitalisation. r 'SBJT EFOUBJSFT QSPUIĂ?TFT FU PSUIPEPOUJF Æ hauteur de 125 % du tarif conventionnel. r 'SBJT E PQUJRVF GPSGBJUBJSF QBS QĂŠSJPEF EF

ans (annuellement pour les enfants ou en cas d’Êvolution de la vue) avec un minimum de prise en charge fixĂŠ Ă 100 â‚Ź pour une correction simple. Si le contrat souscrit par l’entreprise est dit responsable, il ouvre droit Ă une exonĂŠration de charges sociales et fiscales Ă condition de respecter certaines règles sur les garanties offertes (dĂŠfinies par le DĂŠcret du 18 novembre 2014 – JO du 19.11.2014).

Prestations supplĂŠmentaires

La complĂŠmentaire santĂŠ peut proposer des prestations supplĂŠmentaires, par exemple : r 5JFST QBZBOU r 4FSWJDF EhBTTJTUBODF BJEF NĂŠOBHĂ?SF HBSEF d'enfants, etc.). r 1SĂŠWFOUJPO FU BDDPNQBHOFNFOU QSJTF FO charge de dĂŠpistage par exemple).

Simplification du Compte PĂŠnibilitĂŠ Report de la pleine application du compte pĂŠnibilitĂŠ au 1 er juillet 2016 et fin de la fiche individuelle d’exposition ! Le 26 mai 2015, le Premier ministre a annoncĂŠ un report de six mois de la pleine application du compte pĂŠnibilitĂŠ. PrĂŠvue par la loi du 20 janvier 2014 garantissant l’avenir et la justice du système de retraites, la crĂŠation du compte personnel de prĂŠvention de la pĂŠnibilitĂŠ ouvre la possibilitĂŠ aux salariĂŠs du secteur privĂŠ, qui occupent un emploi comportant un ou plusieurs facteurs de pĂŠnibilitĂŠ, de se former pour se rĂŠorienter vers un mĂŠtier moins exposĂŠ, de travailler Ă temps partiel ou de partir plus tĂ´t Ă la retraite. Ce dispositif est entrĂŠ partiellement en vigueur le 1er janvier 2015, avec la reconnaissance de quatre premiers facteurs de pĂŠnibilitĂŠ (travail de nuit, en ĂŠquipes successives alternantes, rĂŠpĂŠtitif ou en milieu hyperbare). La prise en compte de six autres facteurs de risque (postures pĂŠnibles, manutentions manuelles de charges, agents chimiques, vibrations mĂŠcaniques, tempĂŠratures extrĂŞmes, bruit), qui devait intervenir le 1er janvier 2016, sera reportĂŠe de six mois. Le Premier ministre a prĂŠcisĂŠ que les salariĂŠs concernĂŠs ne seraient toutefois pas pĂŠnalisĂŠs, l’annĂŠe 2016 leur sera en effet comptĂŠe comme annĂŠe pleine. Parmi les autres mesures annoncĂŠes pour "simplifier la mise en place du compte pĂŠnibilitĂŠ" figurent notamment la dĂŠfinition d’un rĂŠfĂŠrentiel de branche et non plus l’obligation pour l’employeur d’accomplir des mesures individuelles pour chaque salariĂŠ concernĂŠ, ainsi que la rĂŠvision des seuils d’exposition de certains facteurs de pĂŠnibilitĂŠ. L’obligation pour l’employeur d’Êtablir une fiche individuelle recensant les travaux pĂŠnibles est donc abandonnĂŠe. Ces mesures s’inspirent en partie des prĂŠconisations du rapport remis au Premier ministre par Christophe SIRUGUE, GĂŠrard HUOT et Michel de VIRVILLE le 26 mai 2015. Source : Viepublique.fr

6


À la Une COMPLÉMENTAIRE SANTÉ ENTREPRISE − INTERVIEW EXPRESS

"Nous guidons les entreprises dans la mise en place de la garantie" JULIENNE GANE Directrice Générale de la Mutuelle Mare-Gaillard Je suis à la tête d’une très petite entreprise (TPE), comment dois-je m’y prendre pour mettre en place la complémentaire santé obligatoire pour mes salariés au 1er janvier 2016 ? Julienne Ganne : A la suite d’un 1er rendez-vous avec un conseiller entreprise, les données relatives à l’entreprise sont analysées (nombre de salariés, structure familiale, moyenne d’âge, etc.) afin de proposer une tarification adaptée. Tout cela tient évidement compte des demandes du chef d’entreprise (choix du niveau de participation, des niveaux de garantie). Nous guidons les entreprises dans la mise en place de la garantie : rencontre avec les salariés pour répondre aux questions, accompagnement administratif (élaboration des supports DUE, notice d’information, etc.). Comment relever le panier minimal s’il s’avère qu’il n’est pas suffisant pour couvrir certains besoins des salariés ? JG : Après la mise en place d’une couverture à caractère obligatoire, les salariés qui le souhaitent ont la possibilité de souscrire une sur-complémentaire qui renforce les taux de remboursements, notamment sur l’optique et le dentaire. Sur quoi repose la partie "Prévention et Accompagnement" de la complémentaire santé d’entreprise ? JG : Certains actes de prévention entrant dans le cadre de la Loi du 13 Août 2004, sont pris en charge, telle que la vaccination, la lutte contre le tabagisme. L’exonération de charges sociales et fiscales accordée aux entreprises dans le cadre de la complémentaire santé est un avantage non

négligeable pour les TPE dans les DOM. Cette mesure est-elle accessible et applicable à tous les employeurs ? JG : Cette mesure est accessible aux TPE, PME, et ainsi qu’aux grandes entreprises. Les travailleurs indépendants bénéficient des avantages que prévoit la Loi Madelin (déductibilité des cotisations).

Quels sont les atouts de la Mutuelle Mare-Gaillard pour faciliter la mise en place de ce nouveau dispositif dans les entreprises de la zone Antilles-Guyane ? JG : La Mutuelle Mare-Gaillard existe depuis plus de 80 ans, elle a largement démontré son sérieux et sa pérennité. Pour faire face à son développement et assurer au mieux le conseil et la mise en place des garanties pour les adhérents, nous avons constitué des équipes de conseillers dédiés et créé un service qualité clients. Nous disposons par ailleurs d’une logistique de gestion qui permet à nos adhérents de bénéficier de leur couverture santé sur tout le territoire national et des remboursements dans les meilleurs délais. Propos recueillis par ADB

E T E NCORE

UNE PROTECTION DE PROXIMITÉ POUR LES PROS. L E AGE

MARTINIQUE Angle 46, av. J. Jaurès & 39, rue A. Trissot Terres Sainville - 97200 Fort-de-France Tél. : 0596 555 187 - Fax : 0596 554 250 ESPACE ENTREPRISES Imm. Oiseau du Paradis - 42, rue Becquerel Jarry - 97122 BAIE-MAHAULT Tél. : 0590 948 114 - Fax : 0590 860 129

NC

Y

E

NOUV

Aux côtés de son partenaire historique Harmonie Mutuelle, la MUTUELLE MARE-GAILLARD PACE UN ES AUX VÉ RÉSER NNELS vous accompagne depuis plus de SSIO PROFE EPRISES ET ENTR 80 ans. Leader en garantie santé pour A JARR les particuliers, elle met également à disposition des chefs d’entreprise et de leurs salariés son expertise dans plusieurs domaines : l’épargne, la protection sociale, la prévoyance, la retraite sans oublier les spécificités des métiers de la santé. Garante de leur accès aux soins, la MUTUELLE MARE-GAILLARD, est encore plus proche des pro. EL

+ DE SERVIC E S À NO S ADHÉ R ENTS

GUADELOUPE Siège social : Section Bernard - 97190 LE GOSIER Tél. : 0590 859 136 - Fax : 0590 858 023

7


Prévention au Travail

La Prévention en Action

Le rôle du Service Prévention de la CGSS Guyane

La Caisse Générale de Sécurité Sociale de la Guyane assure localement des missions qui sont, en métropole, réparties entre plusieurs organismes. Parmi ces missions existe la gestion du risque professionnel (Accidents de travail, Maladies Professionnelles) avec notamment son volet prévention. Mais quel est son rôle ? NOTRE RÉDACTEUR Jean-Christophe DULIN, Ingénieur Conseil – Direction des Risques Professionnels, CGSS GUYANE

Quelles missions pour le Service Prévention ?

Il a pour mission, sur la région, de développer et coordonner la prévention des accidents du travail (AT) et des maladies professionnelles (MP), par des actions de conseil, d’assistance et de contrôle pour les employeurs et salariés du Régime Général de la Sécurité Sociale ainsi que pour ceux du régime agricole. Il participe à la réduction du nombre et de la gravité des AT/MP et à l’amélioration des conditions de travail en supprimant le risque ou à défaut en le diminuant.

Quels moyens d’action ? X Le conseil :

Les préventeurs (Contrôleurs de Sécurité et Ingénieurs Conseil) du service interviennent directement dans les entreprises : – soit par le biais d’actions ciblées dans le cadre de programme régionaux ou nationaux, initiées par les partenaires sociaux au regard des statistiques ou de problématiques particulières ; – soit en fonction de la sinistralité atypique (fréquence et/ou gravité importante) ; – soit sur demande de l’employeur ou des salariés ; – soit tout simplement par opportunité. Ils sont aussi invités aux Comités d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail dans lesquels ils sont membres de droit avec voix consultative. Lors des interventions sur le terrain les préventeurs identifient et analysent les risques. Dans le but de les éliminer ou de les diminuer, ils mettent leurs compétences à disposition des entreprises pour les aider à l’analyse et à la résolution de problèmes de prévention par des conseils personnalisés et à l’intégration de la gestion de la sécurité à la

gestion générale de l’entreprise. Lors de la survenue d’un accident de travail, une enquête est réalisée afin d’identifier les causes et ainsi de pouvoir agir pour que des mesures soient prises pour que l’accident ne puisse pas se reproduire. Enfin, afin d’identifier et de caractériser certaines nuisances physiques et chimiques, les préventeurs s’adjoignent les services de laboratoires du réseau Assurance Maladie Risques Professionnels venant de métropole. Ainsi, le CIMPA (Centre Interrégional de Mesures Physiques d’Auvergne) vient en moyenne une fois par an pour réaliser des mesures de vibration, de ventilation, de vibration, de température, d’éclairement… De même, mais pour la partie "chimie", le LIC (Laboratoire Interrégional de Chimie) de Normandie vient aussi pour réaliser des mesures de niveau de poussières, de produits toxiques, cancérogènes…

X Les aides financières :

Pour faire agir les entreprises en direction de la réduction leurs risques et faire émerger et diffuser des solutions, la Direction des Risques Professionnels les encourage en leur proposant un accompagnement financier par le biais de contrats de prévention, pour les entreprises de moins de 200 salariés, qui sont des avances transformables en subventions ; ou d’Aides Financières Simplifiées, dont font partie les contrats TPE (Très Petites Entreprises), pour les entreprises de moins de 50 salariés, qui sont des subventions. L’octroi de ces aides, accordées sous certaines conditions, permet la réalisation de programmes de prévention intégrant des investissements en équipements plus sûrs, des formations, des aménagements… et l’amélioration des conditions de travail. Ces aides peuvent être

8

initiées lors des interventions quotidiennes mais peuvent aussi être le fruit de demandes volontaires des entreprises qui souhaitent investir en prévention. En moyenne elles représentent 30% de l’investissement (elles sont plafonnées à 70%).

X Le contrôle :

Lors des interventions en entreprises, les préventeurs sont amenés contrôler notamment : – les conditions de travail ; – la réalisation des mesures de prévention prescrites ; – la réalisation des investissements et actions prévus dans le cadre des aides financières. La constatation de situations particulièrement graves de risques exceptionnels, le faible niveau général de prévention dans l’entreprise (manque d’implication et/ou de moyens), la répétition d’observations non suivies d’action, peut aboutir à l’envoi d’une injonction, et sans réaction de l’entreprise à une majoration de son taux de cotisation ATMP qui dans les cas extrême peut atteindre 200%

X L’information et la formation :

Un espace documentaire permet aux entreprises de pouvoir obtenir à titre gratuit toutes les publications, documentations, revues, affiches et films produits principalement par l’INRS. Des journées d’études et d’échanges avec les responsables des entreprises sont organisées. Enfin, des formations de tous les acteurs de l’entreprise existent pour développer l’aptitude à la détection et à l’analyse des situations de travail dangereuses, et à les aider à mieux intégrer la prévention dans leurs préoccupations et responsabilités professionnelles.


La Prévention en Action

Les CHSCT dans la fonction publique territoriale

La santé au travail devient l’affaire de tous !

La récente réforme de la santé au travail dans la fonction publique a vu la refonte des CHS qui deviennent des CHSCT à part entière.

NOTRE RÉDACTRICE ELKANA JOSEPH, Directrice du Pôle Santé, Conditions de Travail et Protection Sociale – CENTRE DE GESTION DE LA FONCTION PUBLIQUE TERRITORIALE DE LA GUYANE

Le CHSCT, qu’est-ce que c’est ?

Anciennement appelé CHS (Comité Hygiène et Sécurité), le CHSCT (Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail) intègre désormais la dimension "Conditions de Travail". Il s’agit d’un organe statutaire de consultation, dépourvu de la personnalité morale, composé de représentants du personnel et de la collectivité ou de l’établissement, qui permet aux fonctionnaires et agents non titulaires d’assurer leur droit de participation (Article 9 de la loi n°83-634 du 13 juillet 1983) et qui émet des avis préalablement aux décisions de l’autorité territoriale. Cette évolution est encadrée par deux textes réglementaires (Loi du 5 juillet 2010 relative la rénovation du dialogue social dans la fonction publique territoriale, accord sur la santé et la sécurité au travail dans la fonction publique signé le 20 novembre 2009) qui ont généré des modifications importantes dans la composition et le fonctionnement des CHSCT depuis le premier renouvellement général des Comités Techniques (élections professionnelles du 4 décembre 2014). Ainsi, le seuil de création obligatoire du CHSCT passe à 50 agents au lieu de 200 agents ; la durée du mandat des représentants du personnel est désormais de 4 ans renouvelable ; il n’y a plus d’obligation de parité numérique entre représentants de la collectivité et représentants du personnel; enfin, les réunions du CHSCT se tiennent au moins 3 fois par an et à la suite de tout accident mettant en cause l'hygiène ou la sécurité ou ayant pu entraîner des conséquences graves. Par ailleurs, si les représentants de la collectivité sont désignés par l’autorité territoriale, ceux du personnel le sont par les organisations syndicales, proportionnellement au nombre de voix obtenues lors de l'élection des représentants du personnel du Comité Technique. Pour les collectivités territoriales et les établissements publics de moins de 50 agents, les missions du CHSCT sont assurées par le CT (Comité technique) du Centre de Gestion de la fonction publique territoriale.

Quelles sont les missions du CHSCT ? D’une manière générale, les missions du CHSCT concernent la protection de la santé

physique et mentale et de la sécurité des agents et du personnel mis à la disposition de l'autorité territoriale et/ou placé sous sa responsabilité par une entreprise extérieure, l’amélioration des conditions de travail, notamment en vue de faciliter l'accès des femmes à tous les emplois et de répondre aux problèmes liés à la maternité, et l’observation des prescriptions légales prises en ces matières.

Quelles sont ses modalités d’intervention ?

Le CHSCT dispose de pouvoirs étendus en matière de protection de la santé et de la sécurité des agents, se traduisant par la possibilité :

X D'établir des constats et de mener des enquêtes lors d’événements graves :

– dans une procédure de droit de retrait en cas de danger grave et imminent ; En cas d’accident de service grave ou de maladie professionnelle grave ayant entraîné mort d'homme, ou paraissant devoir entraîner une incapacité permanente, ou ayant révélé l'existence d'un danger grave ; – en cas d’accident de service ou de maladie professionnelle présentant un caractère répété à un même poste de travail, ou à des postes de travail similaires, ou dans une même fonction, ou des fonctions similaires ;

X D’analyser des situations de travail, via la visite des locaux, l’analyse de la fiche

consignant les risques professionnels propres à un service, l’analyse de la pénibilité au travail et des risques pour les femmes enceintes…

X D’émettre des propositions et des suggestions à l’autorité territoriale,

telles que des mesures visant à promouvoir la prévention des risques professionnels, à améliorer l’hygiène et la sécurité, à prévenir le harcèlement moral ou sexuel, à mettre en place des actions de perfectionnement et de formation des agents…, ou encore le recours à un expert en cas de risque grave ou de changement important pouvant avoir des conséquences sur la santé des agents, ou encore la demande d’une audition ou d’observations de l'employeur d'un établissement dont l'activité expose les agents de son ressort à des nuisances particulières.

9

Quand doit-on informer ou consulter le CHSCT ?

Le CHSCT doit être tenu informé des suites données aux demandes qu’il adresse à l’autorité territoriale, des conclusions d’une enquête, des visites et observations de l’agent chargé de l’inspection (ACFI), des procédures d’installations soumises à autorisation en matière d’environnement dans son ressort, des résultats de toutes mesures et analyses effectuées sur la demande du médecin de prévention, ou encore lorsque l’autorité territoriale ne suit pas l’avis de la médecine préventive ou les recommandations du programme de prévention. Devenu incontournable dans la gouvernance de la collectivité ou de l’établissement, le CHSCT est amené à suivre l’évolution des risques professionnels et doit être consulté en cas de modification des locaux, de réorganisation des services, de mesures générales prises pour la remise ou le maintien au travail des agents victimes d’accidents de travail ou de maladies professionnelles, ou dans le cadre du reclassement des agents reconnus inaptes à leur poste de travail. De même, il reçoit obligatoirement copie des documents permettant d’appréhender la mise en œuvre des mesures prises dans la collectivité ou l’établissement en matière d’hygiène, de santé et de sécurité, tels que la lettre de cadrage des assistants de prévention, la lettre de mission de l’ACFI, le rapport rédigé suite à un désaccord dans la procédure de danger grave et imminent et la réponse de l’autorité territoriale, le rapport d’activité annuel de la médecine de prévention… Le registre de santé et de sécurité au travail ainsi que le registre des dangers graves et imminents sont régulièrement tenus à sa disposition, de même que le RASSCT (Rapport Annuel sur la Santé, la Sécurité et les Conditions de Travail). Avec ces nouvelles prérogatives, le CHSCT augure d’une évolution positive de la gouvernance en matière de prévention et de santé au travail.


Prévention au Travail

À la Loupe

La dépression est-elle compatible avec le travail ?

Le récent drame de l’Airbus A320 de la Germanwings relance le débat sur une question beaucoup moins tranchée qu’elle n’y parait. NOTRE RÉDACTRICES ELODIE CONSTANT, Psychologue du Travail au Service Intercollectivités de Santé au Travail (SISAT) du CENTRE DE GESTION DE LA FONCTION PUBLIQUE TERRITORIALE DE LA GUYANE ; MARIELAURE GERUSSI, Intervenant en Prévention des Risques Professionnels (IPRP) – STKOG (Service Interentreprises de Santé au Travail de Kourou et Ouest Guyane)

Les questions essentielles X Pourquoi les travailleurs souffrant de dépression le dissimulent le plus souvent ?

Cette question est d’autant plus pertinente lorsque l’on sait que la dépression est en augmentation constante depuis de nombreuses années et qu’elle est à l’origine de nombreux arrêts de travail. En 2020, la dépression constituera la première cause d'invalidité au travail, déclarait, il y a deux ans l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) dans un rapport alarmant. Elle est actuellement la cinquième cause de mortalité et de handicap dans le monde et d'après le Dr Benedetto SARACENO, directeur du département de santé mentale de l'OMS, elle devrait atteindre la deuxième place d'ici 2020.

X On entend beaucoup parler de dépression mais dans le fond, qu’estce qu’une dépression ?

La dépression est mystérieuse pour certains, niée par d’autres, faisant souvent peur. Elle est généralement assimilée à des difficultés de vie rencontrées par tout le monde, et donc, non prise en compte pour ce qu’elle est réellement : une maladie qui doit être diagnostiquée et soignée. Très répandue, elle toucherait en France plus de 3 millions de personnes et au cours de leur vie, 10% des hommes et 20% des femmes en seront atteints. La dépression est considérée pour la plupart comme une "fatalité" ou une faiblesse de caractère, et incompatible avec le monde du travail. Ainsi, les travailleurs qui en souffrent, le cachent fréquemment par crainte

des conséquences sur leur emploi et de l’exclusion sociale. Cette dissimulation est renforcée par des sentiments de culpabilité et de honte exacerbés chez les malades. Cet aveu est d’autant plus difficile lorsque la dépression survient en réaction à un contexte professionnel pathogène : la surcharge de travail, des impératifs de délais trop courts, des objectifs à atteindre trop élevés, la compétition entre collègues, le stress, le harcèlement, un management trop pressant… La dépression est un trouble de l'humeur caractérisé par une profonde tristesse, un manque de désir de vivre, un repli sur soi, une perte d'intérêt et de motivation, un changement de comportement et un ralentissement psychique et moteur qui peuvent conduire dans les cas les plus extrêmes au suicide.

X A quoi reconnaît-on la dépression ?

Il existe plusieurs formes de dépressions, variables dans le mode d’expression comme dans l’intensité. Cette souffrance s'exprime par des troubles physiologiques (insomnie, douleurs, fatigue chronique, …), par des troubles psychologiques (mal-être, dépression, épuisement, suicide …) ou par des troubles comportementaux (violence, addictions, isolement, pertes de mémoire…). C'est souvent la combinaison de plusieurs facteurs, lors d'une période de vulnérabilité psychologique, qui va conduire au trouble dépressif : événements familiaux, insomnie, divorce, environnement social, perte d’un être cher, contexte de travail délétère, crise économique, précarisation des conditions de

vie, etc. Elle est traitée grâce à des médicaments (qui soignent les symptômes) et une psychothérapie notamment.

X Qu’en est-il de la compatibilité avec le travail ?

La réponse est propre à chaque individu et à la nature du travail, des conditions de travail et du traitement médicamenteux prescrit. Par exemple, la prise de médicaments comme des antidépresseurs, est généralement incompatible avec la conduite de véhicule. Donc, selon l’activité professionnelle et ses exigences, il peut être nécessaire que le travailleur soit totalement guéri, qu'il ait cessé de prendre des médicaments ayant des effets indésirables et qu'il n’ait pas de symptômes résiduels qui puissent interférer avec son travail comme les troubles cognitifs, la fatigue, le manque d'énergie. Dans d’autres cas, le travail peut être compatible et souhaitable tant que les tâches ne dépassent pas les capacités émotives du travailleur : le travail apporte une dignité, une indépendance financière, un sentiment d’être utile et présente aussi l’avantage de se changer les idées. Une fois soigné, le salarié pourra reprendre son activité professionnelle. Car une fois, les symptômes de la maladie repérés, et une fois soigné avec les bons traitements, un malade est capable de mener une vie normale y compris un travail de responsabilité. En somme, pour permettre une reprise de l’activité professionnelle réussie, le retour doit être préparé et d’autant plus si c’est le travail qui est à l’origine de la dépression.

Plan Santé au Travail Les orientations du Plan Santé au Travail 2015-2019 validées ! La réunion du comité permanent du Conseil d’orientation sur les Conditions de Travail qui s’est tenue le 27 janvier 2015 a permis de valider les orientations du troisième Plan Santé au Travail pour la période de 2015 à 2019. Ces orientations sont l’expression d’une ambition partagée entre l’Etat et les partenaires sociaux qui affirment une approche positive du travail et la santé comme condition de performance des entreprises. Elles comprennent 7 axes : 1 r Faire de la prévention des risques une priorité, en rupture avec une approche qui fait prévaloir la réparation. 2 r Développer l’accompagnement des travailleurs et des entreprises dans la prévention de la rupture des parcours professionnels en lien avec l’état de santé et favoriser leur maintien en emploi. 3 r Accompagner les entreprises dans leur démarche "Qualité de vie au travail". 4 r Simplifier le droit pour renforcer l’efficacité et l’effectivité des règles pour une plus grande protection des salariés, notamment dans les PME/TPE. 5 r Prioriser certains risques pour renouveler la prévention d’accidents et de l’usure professionnelle. 6 r Rassembler et mettre en perspective les données de santé au travail pour aboutir à un système d’informations plus lisibles, partagées entre tous les acteurs, et davantage mises au service de l’action en matière de prévention. 7 r Améliorer la complémentarité opérationnelle des acteurs de la santé au travail pour renforcer l’efficacité de l’action publique et privée dans le domaine de la santé au travail. Ces orientations seront prochainement déclinées localement à travers le Plan Régional de Santé au Travail. Source : MINISTÈRE DU TRAVAIL, DE L’EMPLOI, DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE ET DU DIALOGUE SOCIAL

10


Ă€ la Loupe

Tous les conseils pour une gestion efficace du travail en horaires dĂŠcalĂŠs !

Comment bien rĂŠcupĂŠrer, comment gĂŠrer au mieux les diffĂŠrents temps de sa journĂŠe ? Autant de questions auxquelles les salariĂŠs doivent trouver des rĂŠponses adaptĂŠes.  NOS RÉDACTEURS  L’EQUIPE PLURIDISCIPLINAIRE DU STKOG ; MARIE-LAURE GERUSSI, IPRP – Service Interentreprises de SantĂŠ au Travail de Kourou et Ouest Guyane (STKOG)

De quoi s’agit-il ?

Les horaires dĂŠcalĂŠs font partie des horaires dits "atypiques" en comparaison d’une journĂŠe de travail standard dont les horaires sont classiquement compris entre 8h00 et 18h00. Les plages horaires les plus connues sont le travail de nuit, le travail du matin et le travail d’après-midi. Cette organisation a de nombreux impacts sur la santĂŠ et la vie sociale car elle dĂŠsynchronise les rythmes biologiques, le comportement alimentaire et social, pouvant ĂŞtre Ă l’origine de troubles divers : somnolence, troubles du sommeil, de l'humeur, dĂŠpression, irritabilitĂŠ, baisse de la vigilance, baisse des dĂŠfenses immunitaires, perturbations digestives, surpoids, dĂŠcompensation de pathologies existantes, risque accru d'accidents.

Quelques conseils gÊnÊraux à respecter :

r $POTFSWFS VOF WJF TPDJBMF TVJWSF BV NBYJmum les rythmes des trois repas familiaux, afin de prÊserver les relations familiales, une alimentation diversifiÊe et de respecter un cycle jour/nuit sur lequel l'organisme est normalement calÊ. r $POTFSWFS VOF IZHJ�OF BMJNFOUBJSF ÊWJUF[ le grignotage entre les repas et les boissons sucrÊes. r 1SFOESF MF UFNQT QPVS MFT SFQBT NËNF TVS le lieu de travail il doit être de 30 minutes minimum. Manger trop rapidement favorise les troubles digestifs. r -B DPMMBUJPO EF OVJU QFVU ËUSF NBJOUFOVF DBS elle favorise l'Êveil, à condition qu’elle comprenne des protÊines et des glucides, et peu de graisses. r 7FJMMFS Æ VOF IZESBUBUJPO TVÎTBOUF FBV tisane, bouillon‌), tout en Êvitant les boissons sucrÊes. r "WBOU E BMMFS EPSNJS ÊWJUFS MFT SFQBT DPQJFVY et la pratique du sport. Ces contraintes horaires peuvent amener à la consommation de substances psychoactives, drogues, mÊdicaments... N’hÊsitez pas à contacter votre MÊdecin du travail. Pour les plages horaires les plus rÊpandues, il est bon d’appliquer quelques recommandations

plus spÊcifiques (voir ci-dessous), astuces et repères concrets faciles à mettre en pratique dans votre vie de tous les jours.

Le travail de nuit

Les salariĂŠs doivent rester ĂŠveillĂŠs pendant une pĂŠriode habituellement rĂŠservĂŠe au sommeil.

X Conseils :

r -F TPNNFJMĚž "WBOU MB QSJTF EF QPTUF GBJSF une sieste de deux heures environ, ou une micro sieste de quelques minutes vers 3 et 4 heures du matin. r - BMJNFOUBUJPOĚž 6O SFQBT VOJRVF MF TPJS chez soi. Une collation la nuit, un sandwich par exemple, plutĂ´t que du pain beurrĂŠ Ă la confiture. Les protĂŠines (viande, Ĺ“uf, poisson) agissent sur l'ĂŠveil et la vigilance. r ­WJUF[ MFT BMJNFOUT SJDIFT FO HSBJTTF DIBSDVterie, fromage...), moins bien tolĂŠrĂŠs la nuit et le grignotage : salĂŠ, il ouvre l'appĂŠtit ; sucrĂŠ, il induit la somnolence. r "UUFOUJPO BV DBGĂŠĚž Æ IBVUF EPTF JM QFVU entraĂŽner des troubles de la digestion, du rythme cardiaque et du sommeil. r -F SFUPVS Æ MB NBJTPOĚž 1PSUF[ EFT MVOFUUFT de soleil sur le trajet du retour (si le soleil est dĂŠjĂ levĂŠ), pour faciliter le sommeil. Après un repas lĂŠger, recrĂŠez vos conditions de sommeil de nuit : volets clos, bouchons antibruit dans les oreilles, tĂŠlĂŠphone ĂŠteint.

Le travail le matin

C'est la plage horaire la plus difficile pour les salariĂŠs.

X Conseils :

Le sommeil : Après un repas lĂŠger, une nuit de sept heures est conseillĂŠe, ce qui revient Ă se coucher vers 19 heures. Pour ne pas accentuer la difficultĂŠ Ă s'endormir, ĂŠvitez, au moins deux heures avant le coucher, les sports toniques qui augmentent la tempĂŠrature du corps. r - BMJNFOUBUJPOĚž VOF DPMMBUJPO FO EFVY GPJT chez soi et au travail. En cas de petit creux, privilĂŠgiez les sandwichs Ă base de protĂŠines. r -F SFUPVS Æ MB NBJTPOĚž BQSĂ?T MB TJFTUF QBT de goĂťter tardif qui risquerai de perturber la digestion et l'heure d'endormissement.

11

Le travail d'après-midi

C'est la tranche horaire la mieux supportĂŠe, car il y a peu de dĂŠcalage.

X Conseils :

r -F TPNNFJMĚž "WBOU MB QSJTF EF QPTUF FU BQSĂ?T le dĂŠjeuner, faire une courte sieste d’une vingtaine de minutes. r - BMJNFOUBUJPOĚž 6OF DPMMBUJPO WFST IFVSFT composĂŠe, d'une boisson, d'un fruit, et d'un MBJUBHF ­WJUFS MF HSJHOPUBHF r -F SFUPVS Æ MB NBJTPOĚž 1PVS ĂŠWJUFS MB TPNOPlence après le travail, aĂŠrer son vĂŠhicule en roulant. Si le diner est pris Ă la maison, ĂŠvitĂŠ de l'ĂŠterniser car il retarderait l'endormissement.

Cas du travail en ĂŠquipe successive alternante

Il s’agit d’un système d'organisation d'horaires de travail qui consiste Ă faire tourner par roulement plusieurs ĂŠquipes sur un mĂŞme poste.

X Conseils :

r *OTJTUFS TVS MB OĂŠDFTTJUĂŠ E VOF SĂŠHVMBSJUĂŠ EF l’alimentation, sa qualitĂŠ. r 1SBUJRVF[ VOF BDUJWJUĂŠ QIZTJRVF r 3PUBUJPO IPSBJSF DPOTFJMMĂŠFĚž 1BTTFS EV NBUJO puis d’après-midi, puis de nuit.


Prévention au Travail

Pratique

Vous investissez pour la prévention et la sécurité dans votre entreprise ?

De quels types d’aides pouvezvous bénéficier ?

Plusieurs aides permettent aujourd’hui aux entreprises de financer leurs démarches pour prévenir les accidents du travail et les maladies professionnelles. NOTRE RÉDACTEUR YANN METAYER, Chargé de Mission – ARACT GUYANE

De quoi s’agit-il ?

Il existe 4 types d’aides reconnues par l’Etat pouvant aider les entreprises à financer leurs dispositifs de prévention et de sécurité : r Le Contrat National d’Objectifs de Prévention (CNOP) est un dispositif de la MSA avec l’entreprise demandeuse. Il permet d’établir un contrat de prévention comprenant un programme d’action pluriannuel en contrepartie d’un appui technique et financier, si besoin. r Le partenariat de l’Organisme Professionnel de Prévention du Bâtiment et des Travaux Publics (OPPBTP) permet de bénéficier d’un prêt allant de 3 000 à 30 000 € HT à un taux de 1% sur 12 à 36 mois. r La Convention d’Objectif de Prévention pour le Régime Général (COPRG) mise en place par la CARSAT (CGSS dans les DOM) avec l’entreprise sous la forme de contrat de prévention. Ce contrat définit les objectifs d’engagement de l’entreprise et les aides apportées par le financeur. r Le Fond pour l’Amélioration des Conditions de Travail (FACT) est un dispositif mis en place par le réseau ANACT-ARACT pour financer des actions d’amélioration, de prévention des risques sur la santé et la qualité de vie au travail. Il soutient les entreprises dans la conception et la mise en œuvre des projets prenant en compte les facteurs organisationnels et humains des situations de travail. Le FACT privilégie les actions vers les TPE et PME.

Qui peut bénéficier de ces aides ?

r CNOP : les entreprises des filières signataires (boucherie, agriculture, vins et spiritueux, scieries, paysagiste, bois, sylviculture, CUMA, ETA…). r OPPBTP : les entreprises du BTP de moins de 50 salariés, ayant signé un contrat de progrès avec l’OPPBTP. r COPRG : les entreprises de moins de 200 salariés ayant une convention nationale d’objectifs spécifique à la branche d’activité dont l’entreprise relève. r FACT : les entreprises et établissements de moins de 250 salariés, les organisations professionnelles ou interprofessionnelles de branches nationales ou leur représentant local, plusieurs entreprises regroupées géographiquement pour traiter d’une

amélioration commune.

Quelles actions être financées ?

peuvent

r CNOP : L’achat et renouvellement du matériels ; L’aménagement de poste et d’espaces de travail ; La formation sur les risques spécifiques ; des études et analyses de l’entreprise. r OPPBTP : Acquérir des équipements de "protection collective" selon les catégories possibles (équipements mobiles d’hygiène, engins mécaniques, monte-matériaux, plateformes élévatrices, échafaudages, systèmes d’aspiration des poussières nocives…). r COPRG : Les aides à l’équipement matériel ; la formation ; l’évaluation du risque ; la prévention des TMS et les contrats de prévention (négociation entre les CRAM/CGSS et le chef d’entreprise) ; des aides financières pour un projet de travaux dans l’établissement ; des aides à l’investissement pour la prévention des TMS (mise en place ou amélioration des moyens de manutention, l’aménagement ou le réaménagement des postes de travail, études ergonomiques sur les postes à risque, développement de la formation…). r FACT : Toutes les situations visant à améliorer les conditions, la santé, la performance et la qualité de vie au travail non satisfaisantes dans votre entreprise telles que : – le stress et les risques psychosociaux ; – les troubles musculo-squelettiques (TMS) ; – la pénibilité du travail, les problèmes de maintien de poste par un travailleur vieillissant…

Gros plan sur le FACT

La subvention du FACT peut concerner différentes objectifs d’un projet de l’entreprise : – du conseil par l’accompagnement d’une ARACT sur les projets d’amélioration des conditions de travail ; – création d’outils méthodologiques permettant une meilleure qualité de vie au travail (démarche d’évaluation des risques professionnels…) ; – des études techniques pour favoriser l’implantation de nouveaux équipements auprès des salariés (ergonomie…) ; – des actions visant à mettre en avant les bonnes pratiques en entreprise (capitalisation, valorisation, diffusion).

12

X Exemple de financement :

L’étude ergonomique des postes de travail du secteur informatique d’une TPE afin de comprendre le nombre important d’arrêts de travail et de proposer des solutions de réalisation du travail (posture, siège, hauteur de l’écran, matériels et outils d’amélioration, sensibilisation des salariés).

X Les montants de l’aide :

Deux catégories d’aides du FACT : r Les projets d’études techniques ayant l’objectif d’introduire de nouveaux équipements de travail : – financement maximum de 50% de la dépense prévisionnelle du projet pour un montant maximum de 50 000 €. r Les accompagnements dans les projets d’amélioration des conditions de travail : – pour une entreprise, l’aide s’élève jusqu’à 1 000€ TTC/jour sur une intervention maximum de 15 jours ; – pour une organisation pro/interprofessionnelle, l’aide est au maximum 80% du montant global du projet.

Comment demander aide du FACT ?

une

r En téléchargeant la fiche «Demande d’aide du FACT" sur le site www.anact.fr. r En contactant l’ANACT : Mme Françoise BERTOUX – Tel. 04.72.56.13.14 – E-mail : infofact@anact.fr r En contactant directement l’ARACT Guyane : Tél. 0594 25.23.63 – E-mail : a.guyane@anact.fr


Pratique

Une aide financière simplifiĂŠe (AFS) de la CGSS est Ă la disposition des entreprises en Guyane : comment en bĂŠnĂŠficier ? Les aides financières font partie des moyens d’action Ă disposition des agents du Service PrĂŠvention de la CGSS pour rĂŠaliser leur mission de dĂŠveloppement et de coordination de la prĂŠvention des accidents du travail et des maladies professionnelles dans la RĂŠgion.  NOTRE RÉDACTEUR  Jean-Christophe DULIN, IngĂŠnieur Conseil – Direction des Risques Professionnels, CGSS GUYANE

De quoi s’agit-il ?

En complĂŠment de la tarification, les incitations financières sont des outils qui ont ĂŠtĂŠ crĂŠĂŠs au service des prioritĂŠs de prĂŠvention. Leur utilisation fait partie des axes stratĂŠgiques de la nouvelle Convention d’Objectifs et de Gestion (COG 2014-2017). Parmi ces incitations, les Aides Financières SimplifiĂŠes sont apparues en 2010 avec pour objectif de promouvoir la diffusion d’un standard de prĂŠvention dans les TPE en accompagnant l’acquisition de matĂŠriels ou la rĂŠalisation de prestations (formations, diagnostics, plans d’action‌). Elles ont donc pour vocation de faire ĂŠvoluer le niveau moyen d’une profession, en facilitant la diffusion des meilleures pratiques. Elles sont utilisĂŠes pour obtenir un effet de levier et franchir une ĂŠtape significative. Elles s’inscrivent dans le cadre d’un programme de prĂŠvention adaptĂŠ en fonction de chaque secteur, programme dĂŠfini soit au niveau national, on parle alors d’AFS Nationale, soit par la CGSS (pour le cas de la GUYANE), après avis du ComitĂŠ Technique RĂŠgional, on parle alors d’AFS rĂŠgionale.

Les aides disponibles

Les aides financières simplifiĂŠes (AFS) disponibles au 1er juin 2015, se rĂŠpartissent ainsi : X AFS Nationales : r "26"#0/64 QPVS MFT QSFTTJOHT r "*3#0/64 QPVS MFT DFOUSFT EF DPOUSĂ”MF UFDIniques. r 13&$*4&0 QPVS MFT TBMPOT EF DPJĂ­VSFT

X AFS RĂŠgionales actives au 1er juin 2015Â :

r 406%"(& QPVS MFT FOUSFQSJTFT SĂŠBMJTBOU EF MB soudure. r 5.4 QPVS MF SJTRVF 5.4 r $)65&4 %& )"65&63 %"/4 -& #51 QPVS MFT

entreprises de BTP. r $.3 m ("3"(& QPVS MFT HBSBHFT

Que trouve-t-on dans les AFSÂ ?

Chaque AFS prĂŠcise : – les risques professionnels concernĂŠs ; – les mesures de prĂŠvention pouvant donner lieu Ă financement (ĂŠquipements, interventions d'organismes conseils, IPRP et organismes de formation‌) ; – les entreprises ciblĂŠes, notamment en termes d’activitĂŠ et d’effectifs (compris obligatoirement entre 1 et 49 salariĂŠs) ; – les montants financiers susceptibles d’être allouĂŠs dans la limite de 25 000 â‚Ź. Le taux de participation de la caisse ĂŠtant plafonnĂŠ Ă 70% de l’investissement de l’entreprise ; – le budget total accordĂŠ Ă ce programme ; – les objectifs poursuivis retracĂŠs dans les indicateurs ; – la durĂŠe pendant laquelle ils pourront donner lieu Ă subvention, dans la limite maximale de quatre ans.

Je suis entrepreneur, que dois-je faire ?

La première des choses Ă faire avant de solliciter la CGSS est bien ĂŠvidemment de s’assurer que son entreprise est ĂŠligible. Pour cela, des conditions sont obligatoires. Certaines sont communes Ă toutes les AFS, Ă savoir, pour les principales : ĂŞtre au rĂŠgime gĂŠnĂŠral de la SĂŠcuritĂŠ Sociale, ĂŞtre Ă jour de ses cotisations sociales, avoir un effectif infĂŠrieur Ă 50 salariĂŠs et ne pas tomber sur le coup d’injonction ou de cotisation supplĂŠmentaire. D’autres conditions spĂŠcifiques peuvent ĂŞtre prĂŠcisĂŠes pour chaque AFS. Il peut s’agir : appartenance Ă un secteur d’activitĂŠ particulier,

13

effectif compris dans certaines limites‌ Une fois ces conditions vĂŠrifiĂŠes, le chef d’entreprise doit faire une demande ĂŠcrite argumentĂŠe (courrier ou e-mail) en envoyant les devis des ĂŠquipements, prestations ou formations envisagĂŠs. A rĂŠception de ces documents, la CGSS vĂŠrifie la recevabilitĂŠ de la demande, ainsi que la disponibilitĂŠ budgĂŠtaire, et peut ĂŞtre amenĂŠe si certaines informations sont manquantes Ă se rapprocher de l’entreprise. Une rĂŠponse est alors envoyĂŠe et dans le cas d’un accord, une convention est signĂŠe reprenant les ĂŠlĂŠments dans le dĂŠtail. L’entreprise a alors au maximum un an pour rĂŠaliser ses investissements. Dès rĂŠception des factures, elle doit en envoyer un duplicata avec les justificatifs qui auront au prĂŠalable ĂŠtĂŠ mentionnĂŠs dans la convention afin de pouvoir toucher la subvention.

Que faire s’il n’existe pas d’AFS pour mon secteur d’activitĂŠÂ ? Pas de panique ! Les AFS ne sont pas les seules incitations financières et si l’entreprise souhaite investir en prĂŠvention des risques professionnels, d’autres aides existent comme les contrats TPE ou les Contrats de PrĂŠvention. Il existe aussi d’autres moyens pour accompagner l’entreprise dans la dĂŠmarche comme le conseil, la formation ou l’information. Aussi, quelle que soit la situation de l’entreprise, il ne faut pas hĂŠsiter Ă faire appel aux agents de prĂŠvention de la Direction des Risques Professionnels de la CGSS (ContrĂ´leurs de sĂŠcuritĂŠ et IngĂŠnieurs Conseil) qui mettront leurs compĂŠtences et leurs moyens Ă votre service. Contact CGSS : Tel. 0594.29.83.04 E-mail!: prevention-rp@cgss-guyane.fr


Prévention au Travail

Décryptage Emails, SMS, Intranet

Contrainte ou bénéfice dans la communication avec les travailleurs aujourd’hui ? On ne saurait négliger aujourd’hui les multiples enjeux des nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) sur le quotidien des travailleurs tant on en connait les conséquences directes et indirectes sur l’équilibre vie privée et vie professionnelle. NOTRE RÉDACTEUR YANN METAYER, Chargé de Mission – ARACT GUYANE

De quoi s’agit-il ?

Les Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (NTIC) permettent de créer, modifier ou échanger de l’information en masse, instantanément ou dans des délais très courts. Les NTIC sont principalement des composantes utilisées dans le domaine informatique, de la télécommunication et Internet. Depuis plus de 20 ans, elles ont bouleversé notre vie quotidienne dans la sphère personnelle comme dans la sphère professionnelle. Au sein de l’entreprise, les NTIC ont un lien étroit avec les systèmes d’information (ordinateurs, téléphones, réseaux, intranet, logiciels…). Lorsqu’elles sont intégrées dans la stratégie de l’entreprise, les NTIC simplifient et, dans certains cas, permettent de nouvelles organisations et de nouvelles manières d’agir pour ses acteurs tant sur le plan organisationnel que managérial. Le plus souvent, elles permettent de renforcer l’autonomie, la flexibilité des travailleurs, accroitre la productivité, développer le potentiel d’innovation et de proposition. L’essor des NTIC a participé à l’évolution en profondeur des conditions de travail sur les dernières années.

Les avantages des NTIC sur la santé et la qualité de vie au travail Les études et analyses effectuées indiquent clairement l’impact positif de l’utilisation des NTIC au sein des entreprises et sur les conditions de travail

des salariés, voici les quatre points majeurs :

X La professionnalisation :

L’utilisation des NTIC a permis de favoriser le développement des compétences des salariés par un lien plus rapide vers les formations, l’apprentissage instantané (à distance et en temps réel) ainsi que le partage des connaissances, de l’information et des bonnes pratiques par les réseaux (sociaux et intranet) qui favorise les interactions entre des protagonistes d’un même métier mais éloignés géographiquement. Les NTIC permettent aussi aux salariés, comme aux entreprises, de développer leurs propres contenus avec des formations pédagogiques telles que les MOOC et le e-learning.

X La réduction des accidents et risques au travail :

Les informations sont accessibles plus rapidement, cela permet en cas de problème de communiquer plus facilement avec les collègues pour demander de l’aide.

X La conciliation vie privée/vie professionnelle :

Internet et les modes de connexion (wifi, Bluetooth…) permettent aux salariés d’avoir une organisation personnelle. Nombreux sont ceux qui utilisent un ordinateur personnel pour des fins professionnelles… La démarche de télétravail

devient institutionnelle lorsqu’il existe un accord d’entreprise, cela permet de rester chez soi pour travailler afin de réduire le temps de transport et d’anticiper plus facilement les contraintes personnelles dans l’organisation du travail sans que sa qualité ne soit altérée.

X L’innovation par le collectif :

L’utilisation des réseaux sociaux peut faciliter les réflexions, l’exposition des idées et permettent à des solutions d’émergées. Cependant, la NTIC n’est qu’un outil. Il faut réunir les conditions d’organisation et de management afin d’être dans les meilleures conditions pour accroitre le potentiel de réflexion et d’innovation (répartition des tâches, créneaux horaires libres, sites dédiés...).

Les risques des NTIC sur la Santé et la Qualité de Vie au Travail (SQVT) Bien que l’apport des NTIC soit plus bénéfique que risqué, il ne faut pas pour autant négliger les risques indirects sur la santé encourus par la surconsommation de ces outils et sur la qualité de vie au travail des salariés. Voici les cinq risques majeurs :

X La barrière entre travail et hors travail moins présente qu’avant :

Les usages des NTIC contribuent à faire évoluer

Burnout Un nouveau guide pour prévenir le syndrome d’épuisement professionnel Risques psychosociaux (RPS), burnout, épuisement professionnel… Ces termes recouvrent aujourd’hui une diversité de situations qui, toutes, sont à analyser au regard du travail et de ses conditions d’exercice. Comme pour l’ensemble des RPS, le syndrome d’épuisement professionnel provient d’une situation de travail dégradée, mettant en jeu l’individu et l’organisation au sein de laquelle il travaille. Il est donc important de bien circonscrire ce que recouvre le syndrome d’épuisement professionnel, plus communément appelé burnout, afin de permettre à toute structure, publique comme privée, d’agir en amont pour éviter son apparition. Dans cet objectif, et, dans la continuité des travaux sur la prévention des RPS, la Direction générale du travail (DGT), l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS) et l’Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail (Anact), avec l’appui d’enseignants-chercheurs et d’experts de terrain (médecin du travail, docteur en psychologie du travail), ont publié, au mois de mai 2015, un guide pour aider l’ensemble des acteurs de la prévention (employeur, encadrement, représentants du personnel, service de santé au travail, médecin traitant, médecin spécialiste, etc.) à agir en prévention sur le syndrome d’épuisement professionnel. Le guide met notamment en évidence les facteurs liés au travail sur lesquels l’entreprise peut agir en répondant à trois questions : r 2VF SFDPVWSF MF CVSOPVU̾ r 2VFMMFT TPOU MFT BDUJPOT DPMMFDUJWFT FU JOEJWJEVFMMFT FU RVJ QFVWFOU ËUSF NJTFT FO VWSF QPVS QSÊWFOJS DF TZOESPNF̾ r 2VFMMFT SFDPNNBOEBUJPOT QFVWFOU ËUSF EPOOÊFT QPVS SÊBHJS DPMMFDUJWFNFOU FU JOEJWJEVFMMFNFOU GBDF Æ VO PV QMVTJFVST DBT EF CVSOPVU̾ Le guide est téléchargeable sur "travailler-mieux.gouv.fr", "inrs.fr" et "anact.fr". Source : INSTITUT NATIONAL DE RECHERCHE ET DE SÉCURITÉ (INRS)

14


DÊcryptage les indicateurs spatio-temporels ainsi de nombreux salariÊs se retrouvent à travailler en dehors des heures formelles de travail et une culture de la rÊactivitÊ se dÊveloppe entrainant une joignabilitÊ en dehors des heures de travail‌Cela peut, additionnellement, entrainer un risque de surmenage.

X Le sentiment d’isolement :

Les contraintes de productivitĂŠ et de qualitĂŠ amènent souvent Ă des interactions brèves et formelles, par manque de temps et d’organisation, avec les collègues et les clients. Dans ces conditions, les NTIC peuvent participer Ă un sentiment d’isolement par les manques de formalitĂŠs et de personnalisation des actions et des ĂŠchanges, cela peut contribuer Ă des situations de souffrances au travail. L’Êvolution des espaces de travail comme le nomadisme ou le tĂŠlĂŠtravail accentue ce sentiment d’isolement en faisant ĂŠmerger chez le salariĂŠ les manques d’appartenance et de considĂŠration liĂŠ Ă la distance.

X La surinformation :

Les NTIC offrent une masse importante de contenu en temps rÊel. La nÊcessitÊ d’analyser, de trier, de choisir et de cibler les informations pertinentes devient chronophage dans l’emploi du temps et l’organisation du travailleur.

X La hausse du rythme de travail :

L’instantanĂŠe des informations et de la communication a conduit Ă une hausse de la productivitĂŠ, attendu par les entreprises, conduisant Ă un surcroit d’activitĂŠs, de rĂŠalisation et du traitement des informations par les salariĂŠs. Cette situation peut entrainer pour les salariĂŠs une difficultĂŠ de priorisation des tâches, d’une surcharge de travail pouvant amener Ă une situation de fatigue, de stress et des difficultĂŠs de concentration.

X Le renforcement des contrôles :

Les usagers des NTIC sont plus autonomes que les autres salariĂŠs au quotidien. Cependant, selon les mĂŠtiers et les tâches, l’encadrement de la standardisation et de la productivitĂŠ est très prĂŠsent sur les salariĂŠs. Les NTIC ĂŠtendent les possibilitĂŠs de contrĂ´les dans le temps et sur les moyens par l’entreprise (localisation des vĂŠhicules de fonction,

listing et durÊes des appels‌). Le renforcement des contrôles peut amener à une situation de stress (liaison entre l’autonomie et le stress) mais aussi à un dÊsengagement du salariÊ (manque de reconnaissance, dÊvalorisation du travail‌).

Les facteurs d’influence

Selon les ĂŠtudes, le ratio avantages/risques de l’utilisation des NTIC par les travailleurs dĂŠpend de deux grands facteurs : t -F GBDUFVS JOEJWJEVFM̓ l’incompĂŠtence face Ă l’utilisation et la maitrise des NTIC. L’utilisation des NTIC structurent le contenu du travail et les compĂŠtences pour l’exercer. La fracture numĂŠrique existe lorsqu’on ne dispose pas des compĂŠtences et que l’utilisation des NTIC peut ĂŞtre source de dĂŠgradations de la santĂŠ et de qualitĂŠ de vie au travail. Pour y remĂŠdier, les compĂŠtences peuvent ĂŞtre acquises par le biais de formation, l’expĂŠrience ou dans l’utilisation pour ses intĂŠrĂŞts privĂŠes facilitant l’apprentissage. t -F GBDUFVS PSHBOJTBUJPOOFM EV USBWBJM̓ trop de contrĂ´le expose aux risques. L’exposition des salariĂŠs aux risques est dĂŠpendante du fonctionnement de l’entreprise. Il ressort deux caractĂŠristiques Ă prendre en compte dans l’organisation en lien avec les NTIC : – le lien entre autonomie et contrĂ´le oĂš les marges de manĹ“uvre du salariĂŠ doivent ĂŞtre plus ĂŠquilibrĂŠes face aux attentes de l’entreprise ; – la gestion de la performance oĂš la gestion est individualisĂŠe mais les critères d’Êvaluation et de rĂŠsultats sont le plus souvent collectifs dans les modes de gestion des salariĂŠs. L’association de deux dimensions amène des contextes de travail diffĂŠrents selon le management, le mĂŠtier et le marchĂŠ.

les choix structurants qu’il est amenĂŠ Ă faire. Les acteurs peuvent voir dans cette dĂŠmarche comme une nouvelle contrainte Ă intĂŠgrer au quotidien alors que les fruits de celle-ci ne seront visibles qu’à moyen terme. La mobilisation sur le sujet doit ĂŞtre perpĂŠtuelle d’oĂš l’importance d’offrir des lieux d’Êchanges dans l’entreprise et la nĂŠcessitĂŠ d’amĂŠnager l’organisation et le management. PrivilĂŠgier une approche globale du travail et dĂŠvelopper la capacitĂŠ de gestion par le collectif des problèmes rencontrĂŠs sous diffĂŠrentes logiques (ĂŠconomique, technologique et sociale) sont deux conditions de succès majeures de la dĂŠmarche. Trois ĂŠtapes vous sont proposĂŠes pour conduire Ă cette dĂŠmarche : – prendre conscience des enjeux (sociaux et humains) de l’utilisation des NTIC pour les travailleurs ; – mettre en place une maitrise de l’apport et de l’utilisation des NTIC pour les travailleurs ; – dĂŠvelopper un dispositif d’Êvaluation de la pertinence des NTIC pour tous les travailleurs de l’entreprise et faire ĂŠvoluer son utilitĂŠ dans le temps.

Recommandations pour concilier NTIC, SQVT et performance ĂŠconomique

Une ĂŠvolution des usages des NTIC dans un objectif de renforcement de la SQVT ne peut ĂŞtre mise en Ĺ“uvre de manière autonome, sans lien avec les grands enjeux de l’entreprise (augmentation de la productivitĂŠ, renforcement de l’activitĂŠ commerciale, dĂŠveloppement de l’innovation‌). La SQVT doit constituer un des critères de dĂŠcision du management concernant

*%-8)7 0% 463138-32 () :386) %'8-:-8Š (%27 0) 463',%-2 291Š63

2015

%9'92 1Š(-% Š59-:%0)28 )2 +9=%2) N°4 –FĂŠvrier

Ĺś  Valeur  Forte  auprès  des  Dirigeants  !  Ŝ  Très  large  diffusion  sur  tout  le  DĂŠpartement  !  Chefs  d’entreprise,  DRH/CHSCT,  Artisans,  Administrations,  CollectivitĂŠs,  Points  d’accueil  Institutionnels,  Etablissements  de  santĂŠ,  Salles  d’attente  HĂ´pitaux  et  MĂŠdecins  spĂŠcialistes/gĂŠnĂŠralistes,  Pharmacies,  etc.  Ŝ  Cibles  StratĂŠgiques  Prioritaires  PrivilĂŠgiĂŠes  !  CSP+/CSP++/MĂŠnagère‌ Ĺś  Meilleurs  Taux  de  Lecture,  de  Circulation,  de  Reprise  en  main  et  d’Archivage  (Etude  AEPM)  ! Â

PrĂŠvention SantĂŠ au

Travail

ALCOOL, DROG AU TRAVAIL : UES, PSYCHOTROPES N’ATTENDEZ QU’IL SOIT TROP PAS TARD POUR AGIR !

RISQUE ATEX

VOUS N’ÊTES PAS EXPLOSION DANS À L’ABRI D’UNE VOTRE ENTRE PRISE !

BTP PRATIQUE

UNE AIDE FINAN VOS PROJETS CIĂˆRE POUR DE PRÉVENTION !

PrÊvention SantÊ au ÉTAT DES LIEUX

Quotidien

LES ANTILLES ET LA GUYAN PARMI LES RÉGIO E LES PLUS TOUCH NS DE FRANCE ÉES PAR LE SIDA !

RAPPORT SPÉCI AL GUYAN

LES GROSSESSES E PRÉCOCES ET LEURS MULTI PLES CONSÉQUENC DANS NOTRE ES SOCIÉTÉ !

Risques Majeu rs ALERTE MÉTÉ

O APPRENEZ À VOUS CONTRE LA FOUDRPROTÉGER E! Avec la collabo

ration de :

RÉDUCTION DES DÉCHETS

Ă€ LA UNE

ADOPTONS LES BONS GESTE

S! QUELS SONT LES ÉQUIPEM ENTS DE PROTECT ION INDISPENSABL INDIVIDUELLE ES À VOTRE ACTI VITÉ ? ISSN 2266-9272

DIECCTE

CGSS

CONSEIL GÉNÉRAL

SDIS

ARS

CROIX-ROUGE

– 4.50 ₏

9 772266 927001

Appelez dès maintenant le 0596 42.13.43 ou envoyez votre demande par Email : presse@preventionguyane.com

www.preventionguyane.com 15

REMISE IMMÉDIATE DE BIENVENUE AUX NOUVEAUX %2232')967 Mentionnez PI '3() 4+&,


PrĂŠvention au Travail

Dossier

Comment lutter contre le phÊnomène des vols dans votre entreprise ?

Les chefs d'entreprise doivent rĂŠgulièrement faire face Ă des agressions ou vols. L'article paru dans notre numĂŠro prĂŠcĂŠdant traitait des vols dans les commerces, stocks ou chantiers. Celui-ci donne quelques conseils utiles Ă usage des sociĂŠtĂŠs.  NOTRE RÉDACTRICE   CORINNE DUBOIS, ChargĂŠe de Mission QualitĂŠ et PrĂŠvention – CHAMBRE DE MÉTIERS ET DE L'ARTISANAT DE RÉGION ĂŽLE DE LA RÉUNION

De quoi s'agit-il ?

En partenariat avec la gendarmerie de St-Paul de la RÊunion, les chambres consulaires ont rÊdigÊ deux fascicules d'information l'un à destination des artisans-commerçants, l'autre à destination des sociÊtÊs. Voici l'intÊgralitÊ du contenu du second. L'objectif est que chacun participe activement à sa sÊcuritÊ. Vous trouverez quelques conseils pour dissuader, protÊger, prÊvenir et rÊagir.

Évaluer le risque

Tout d’abord prenez le temps de vous interroger sur les risques rĂŠels auxquels est exposĂŠe votre sociĂŠtĂŠ, en considĂŠrant tous les facteurs pouvant influencer la prise de dĂŠcision du dĂŠlinquant. Il vous faudra ensuite ĂŠvaluer les ĂŠlĂŠments de rĂŠsistance, de dissuasion, de dĂŠtection et d’alerte qu’il est nĂŠcessaire de mettre en Ĺ“uvre. Diminuer le risque d’être victime d’un cambriolage nĂŠcessite ĂŠgalement d’avoir un comportement quotidien de vigilance et de bon sens : c’est l’affaire de tous. Toute anomalie de comportement aux abords de l’entreprise doit attirer l’attention.

Principes Ă respecter X Dissuader le passage Ă l’acte :

r "NĂŠOBHFNFOU EF M FTQBDF UFSSBJO QSPQSF parking dĂŠgagĂŠ, ĂŠquipements (camĂŠra visible de l’extĂŠrieur, chiens), infrastructures (mur enceinte haut). Bloquer l’action malveillante : r $MĂ”UVSF FĂŽDBDF ĂŠDMBJSBHF Retarder l’action malveillante : r 0VWSBOUT QSPUĂŠHĂŠT CBSSFBVY BMBSNFT TFSSVSFT trois points...). r 0VWSBOUT QSPUĂŠHĂŠT CBSSFBVY BMBSNFT TFSSVSFT trois points...). RĂŠduire ses effets : r $PĂ­SF GPSU TDFMMĂŠ BV TPM PVWFSUVSF UFNQPSJTĂŠF Alerter et faciliter l’action de la gendarmerie : r 3BQQPSUT SĂŠHVMJFST BWFD MB HFOEBSNFSJF MJTUF numĂŠro appel, rĂŠflexe en cas de vol... r 5PVU DF RVJ SFUBSEF M BDUJPO EV NBMGBJUFVS QFVU contribuer Ă ĂŠviter le vol. r 1SPUFDUJPO NĂŠDBOJRVFĚž HSJMMF QPSUF CMJOEĂŠF barreaux aux fenĂŞtres. r 1SPUFDUJPO ĂŠMFDUSPOJRVFĚž BMBSNF WJEĂŠP

X Mesures techniques, physiques Les cambriolages des entreprises :

r 5PVUFT MFT PVWFSUVSFT EF WPUSF TPDJĂŠUĂŠ EPJWFOU

faire l’objet d’une attention particulière (protection mĂŠcanique et ĂŠlectronique). r 1PVS MFT QFUJUFT PVWFSUVSFT MVDBSOFT MB QPTF d’un barreaudage scellĂŠ peut se rĂŠvĂŠler efficace. r -B QPTF E VOF EĂŠUFDUJPO BV DIPD FU Æ M PVWFSture sur tous les ouvrants est complĂŠmentaire Ă la dĂŠtection volumĂŠtrique couramment mise en place. r *OTUBMMF[ EF MB WJEĂŠP CJFO FO ĂŠWJEFODF TVS MFT extĂŠrieurs en apposant une signalĂŠtique claire mentionnant que la zone est vidĂŠo-protĂŠgĂŠe. r -FT DBNCSJPMBHFT TF EĂŠSPVMBOU QMVT HĂŠOĂŠSBMFment la nuit, ne nĂŠgligez pas la lumière et notamment des spots avec dĂŠtecteurs de prĂŠsence. r .FUUF[ EFT WPMFUT BĂąO E ĂŠWJUFS RVF M PO QVJTTF voir Ă l’intĂŠrieur de vos bureaux. r -B NJTF FO QMBDF E VO DPĂ­SF GPSU EPJU ĂŠHBMFment faire l’objet d’une analyse quant Ă son emplacement son usage et la nature des biens qu’il va contenir. r 1SPUĂŠHFS WPUSF DPĂ­SF FU WJEF[ MF TJ WPVT EFWF[ fermer plusieurs jours. r 'BJUFT WĂŠSJĂąFS WPUSF TZTUĂ?NF E BMBSNF SĂŠHVMJĂ?SFment (au moins 1 fois par an). r /FUUPZF[ WPT BCPSET BĂąO EF EPOOFS VOF CPOOF visibilitĂŠ et aucun endroit oĂš se dissimuler. r 4VS WPT QBSLJOHT OFVUSBMJTF[ WPT WĂŠIJDVMFT RVJ restent immobilisĂŠs. r 1SPUĂŠHFS WPUSF FOSFHJTUSFVS WJEĂŠP BĂąO EF TBVWFgarder les images captĂŠes.

X Les vols de donnÊes informatiques :

r .JTF FO QMBDF EF QBSF GFV TVS UPVT WPT PSEJOBteurs. r *OGPSNBUJPO EFT FNQMPZÊT TVS MFT QSPUPDPMFT d’arrêt.

X Les vols internes :

r -B EĂŠNBSRVF JODPOOVF MFT WPMT QBS FNQMPZĂŠTĚž Mise en place d’un protocole de chargement des marchandises. r $POUSĂ”MFS M BDDĂ?T EFT TPDJĂŠUĂŠT EF NBJOUFOBODF des organismes de formation, des clients et fournisseurs. r .JTF FO QMBDF E VO TZTUĂ?NF WJEĂŠP JOUFSOF r .JTF FO QMBDF EF [POFT EF USBWBJM EF QSPUPDPMFT d’accès en fonction de la qualitĂŠ du personnel (intĂŠrimaire, stagiaire...).

X Mesures organisationnelles :

r /F SFTUF[ QBT QBTTJG GBDF Æ WPUSF FOWJSPOOFNFOU r $PNQPTF[ MF QPVS TJHOBMFS VO WÊIJDVMF PV

16

un individu qui vous paraÎt suspect. r &YFSDF[ VOF TVSWFJMMBODF OBUVSFMMF TVS WPUSF zone de travail. r 1BSUBHF[ MFT JOGPSNBUJPOT BWFD WPT WPJTJOT FU BV sein de l’entreprise. r 'PSNF[ WPUSF QFSTPOOFM BVY NFTVSFT EF QSÊvention.

X La gestion des flux :

r "ĂąO E BNĂŠMJPSFS MB TĂšSFUĂŠ EFT [POFT TFOTJCMFT de votre sociĂŠtĂŠ (rĂŠseau, informatique, coffre, bureau d’Êtudes, rĂŠserve ...). Il vous faut rĂŠglementer les accès. L’emploi d’un contrĂ´le par badge peut vous aider dans cette dĂŠmarche mais il existe d’autres mĂŠthodes s’adaptant Ă vos besoins et contraintes. r -FT ĂłVY ĂąOBODJFST PV EF EPDVNFOUT TFOTJCMFT doivent ĂŠgalement faire l’objet de toute votre attention car ils reprĂŠsentent une cible potentielle.

RĂŠagir

Votre rĂ´le est de faciliter les investigations des enquĂŞteurs : r %POOF[ M BMFSUF MF QMVT WJUF QPTTJCMF BV r $POTFSWF[ WPT EJTRVFT E FOSFHJTUSFNFOU WJEĂŠP r %BOT M BUUFOUF EF M BSSJWĂŠF EFT FORVĂ‹UFVST QSĂŠservez les traces et les indices, fermez votre commerce ou bloquez l’accès aux zones nĂŠcessaires, ne touchez pas aux objets que les malfaiteurs peuvent avoir abandonnĂŠs (cagoules, chargeurs d’armes, douilles, vĂŞtements...), n’ajoutez pas de traces sur les lieux de l’infraction. r -PST EF MB DPNNJTTJPO E VO GBJU EĂŠMJDUVFVY TVSvenu Ă proximitĂŠ de votre lieu de travail, n’hĂŠsitez pas Ă communiquer aux enquĂŞteurs toute information pouvant faciliter la manifestation de la vĂŠritĂŠ. r %FNBOEF[ BVY UĂŠNPJOT EF SFTUFS TVS QMBDF PV relevez leurs coordonnĂŠes. r %ĂŠQPTF[ QMBJOUFĚž MFT GPSDFT EF TĂŠDVSJUĂŠ TFSPOU Ă votre ĂŠcoute et vous accompagneront dans votre dĂŠmarche. r 4J WPUSF FOUSFQSJTF FOUSF EBOT VO DIBNQ E BDUJvitĂŠ sensible, prenez contact avec le rĂŠfĂŠrent sĂťretĂŠ gendarmerie, il pourra vous proposer des prĂŠconisations spĂŠcifiques. &/ $"4 %h63(&/$& $0.104&; -&


Risques liĂŠs Ă l'ActivitĂŠ Physique

Comment prĂŠvenir les risques associĂŠs au travail sur ĂŠcran ?

Les consĂŠquences sur la santĂŠ, assez mĂŠconnues, sont partiellement prises en compte dans la sinistralitĂŠ dĂŠclarĂŠe.

 NOTRE RÉDACTEUR  PASCAL FIGUERAS, IngĂŠnieur HygiĂŠniste, PrĂŠventeur – CENTRE DE GESTION DE LA FONCTION PUBLIQUE TERRITORIALE DE LA GUYANE

De quoi s’agit-il ?

Les nouvelles technologies avec les ordinateurs sont devenues un ĂŠlĂŠment incontournable de notre environnement de travail. Les mĂŠtiers du secrĂŠtariat, de l’informatique (notamment très prĂŠsente dans les collectivitĂŠs) induisent des tâches prolongĂŠes sur ĂŠcran de visualisation. Celles-ci peuvent, lorsque les conditions de travail et d’amĂŠnagement du poste sont altĂŠrĂŠes, provoquer des troubles de la santĂŠ d’ordre physiques ou psychiques.

Une rĂŠglementation rĂŠcente

r %ĂŠDSFU Ož EV NBJ BWFD EFT mesures applicables au 1er janvier 1993 et pour certaines dispositions au 1er janvier 1997. La prĂŠvention des risques liĂŠs Ă l’utilisation d’Êcrans de visualisation a ĂŠtĂŠ transposĂŠe dans le code du travail dans les articles R.4542-1 Ă R.454219 qui intègrent des exigences d’ergonomie dans l’organisation du travail. Ces dispositions sont applicables Ă tous les postes Ă ĂŠcran, Ă l’exception de certains ĂŠquipements (postes de conduite de vĂŠhicules, systèmes portables, machines Ă calculer, caisses enregistreuses‌).

Les consĂŠquences santĂŠ

sur

la

X Une fatigue visuelle et oculaire (lourdeur des globes oculaires, rougeurs, picotements, ĂŠblouissements, myopie temporaire, maux de tĂŞte) provoquĂŠe par les reflets, les sources lumineuses ĂŠblouissantes et la durĂŠe prolongĂŠe du travail ininterrompu. Elle sera d'autant plus marquĂŠe que le poste est peu ergonomique (reflets sur l'ĂŠcran, ĂŠclairement inappropriĂŠ, ĂŠcran mal placĂŠ, distance Ĺ“il/ĂŠcran trop courte, mauvaise qualitĂŠ de l'image, durĂŠe de travail excessive‌ X Des troubles musculo-squelettiques (TMS) (tendinite, tĂŠnosynovite, syndrome canalaire) provoquĂŠs par une posture statique pendant de longues pĂŠriodes, aggravĂŠs ĂŠgalement par un mauvais ajustement du siège, du clavier, de l’Êcran et une utilisation inadĂŠquate de la souris et du clavier. Les muscles et tendons touchĂŠs sont essentiellement ceux de la nuque,

des ĂŠpaules, de la rĂŠgion lombaire, des poignets et des mains. Le syndrome du canal carpien (SCC) ĂŠtant la pathologie la plus connue et la plus rĂŠpandue. Le stress ainsi qu’une perception nĂŠgative du contexte de travail pèsent dans l’apparition des TMS en occurrent une contraction musculaire qui persiste au repos. Le contenu de la tâche peut aussi avoir une influence sur la survenue de TMS avec des douleurs cervicales chez les agents effectuant des tâches monotones et non variĂŠes. Une concentration assidue peut aussi induire une tension musculaire dans les poignets et les mains, source de TMS. En France, la plupart des TMS sont reconnus comme maladies professionnelles (tableaux 57, 97 et 98 du rĂŠgime gĂŠnĂŠral). 3 Ă 4% des TMS seulement sont reconnus sont attribuables au travail sur ĂŠcran. X Du stress provoquĂŠ par l’urgence des tâches Ă accomplir, la durĂŠe prolongĂŠe du travail ininterrompu, monotone et/ou rĂŠpĂŠtitif, des attentes imprĂŠvues (nouveaux matĂŠriels informatiques ou logiciels avec une formation insuffisante), une activitĂŠ mal organisĂŠe, du matĂŠriel‌ Il peut se traduire par des troubles ĂŠmotionnels et psychosomatiques pouvant nuire Ă l'efficacitĂŠ de l’agent. X Les rayonnements sont dans une moindre mesure, moins dangereux car les ĂŠtudes montrent qu’avec les nouvelles technologies et du matĂŠriel rĂŠcent, les seuils sont infĂŠrieurs aux valeurs limites d'exposition.

L’analyse ergonomique pour prÊvenir

Il est possible de limiter les altĂŠrations Ă la santĂŠ et d’amĂŠliorer la qualitĂŠ de vie des opĂŠrateurs en amĂŠnageant le poste. L’objectif ĂŠtant de crĂŠer avec la participation de l’agent, un poste adaptĂŠ Ă sa manière de travailler, tout en favorisant une posture confortable. L’Êvaluation de ce risque doit ĂŞtre prĂŠcĂŠdĂŠe d’une analyse de l’activitĂŠ avec une approche ergonomique, qui prend en compte l'ensemble des ĂŠlĂŠments de travail qui conditionnent l'activitĂŠ rĂŠelle de

17

l'agent, qui peuvent gĂŠnĂŠrer des consĂŠquences sur sa santĂŠ physique et mentale. L’analyse de la charge de travail (contraintes et consĂŠquences), doit ĂŞtre globale et envisager les composantes visuelles, posturales, musculo-squelettiques et mentales. L’Êtude du poste portera sur : – les capacitĂŠs physiques et psychiques de l’agent (expĂŠrience, âge, niveau de formation...) ; – l’organisation du travail (temps de travail, pauses‌) ; – le contenu des tâches (variabilitĂŠ) ; – l’implantation du poste dont, les exigences d’Êclairage, les conditions d’ambiance (thermique, sonore, ventilation) ; – l’implantation des installations ĂŠlectriques ; – les caractĂŠristiques techniques des ĂŠquipements de travail (ĂŠcran, souris, clavier, fauteuil, et des logiciels lis Ă disposition ; – l’implantation des ĂŠquipements situĂŠs Ă proximitĂŠ(le tĂŠlĂŠphone, l’imprimante, le porte document ; – la formation et l’information adaptĂŠes pour connaitre les risques et les gestes et postures Ă adopter. La surveillance mĂŠdicale obligatoire peut rĂŠvĂŠler ĂŠgalement des altĂŠrations liĂŠes au travail sur ĂŠcran qui seraient mĂŠconnues des agents. Le mĂŠdecin de prĂŠvention peut prĂŠconiser des amĂŠnagements et du matĂŠriel adaptĂŠ. Les prĂŠventeurs, les ergonomes sont des ressources, Ă mobiliser pour prĂŠvenir ces risques frĂŠquents dans tous les secteurs d’activitĂŠ. Des sources documentaires pour ĂŠvaluer ce risque et amĂŠnager le poste de travail sont disponibles en autres, sur le site de l’INRS et de l’INSERM. rIUUQ XXX JOST GS SJTRVFT USBWBJM FDSBO QSFWFOUJPO SJTRVFT IUNM rIUUQT XXX SI JOTFSN GS */4&3. *OUSB3) 3)1VCMJDBUJPO OTG W1VC3) $ & & ' $ '' # 0QFO


Prévention au Travail

Risques liés aux Addictions

Que faire en cas de découverte d’un employé alcoolisé ?

Même consommé en privé, l’alcool et ses effets peuvent modifier le comportement d’un salarié au travail. Le salarié alcoolisé est une source de danger pour lui-même, les tiers et les biens de l’entreprise. NOS RÉDACTEURS L’EQUIPE PLURIDISCIPLINAIRE DU STKOG ; MARIE-LAURE GERUSSI, IPRP – Service Interentreprises de Santé au Travail de Kourou et Ouest Guyane (STKOG)

Quelles mesures de prévention ?

X Interdire l’alcool au travail : Le règlement intérieur permet d’encadrer l'introduction et la consommation de boissons alcoolisées, et même les interdire formellement pour tous les salariés (décret n° 2014-754 du 1er juillet 2014). X S'appuyer sur le Médecin du travail : Le rôle du Médecin du travail est essentiel. Il peut dépister précocement une consommation excessive d’alcool lors d’une visite médicale, et/ou suivre un agent connu pour ses problèmes liés à l’alcool. Sous couvert du secret professionnel, le suivi médical permettra d’accompagner, d’aider le salarié à résoudre ses difficultés, et d’initier des soins adaptés. X Sensibiliser au risque : Il s’agit d’informer et de responsabiliser le personnel en abordant par exemple la réglementation, les responsabilités de chacun (Codes du travail, pénal, de la route, règlement intérieur…), d’insister sur l’importance du dialogue et sur les réseaux d’aide interne et externe à l’entreprise. X Contrôler l’alcoolémie : Le chef d'entreprise ou son représentant peut confirmer l’alcoolémie par un dépistage (alcootest ou éthylomètre) à condition que cette disposition soit prévue dans le règlement intérieur. Ce dépistage doit être limité aux salariés dont le travail est de nature à exposer les personnes ou les biens à un danger (travaux ou conduite de certaines machines dangereuses…). Il doit également être assorti de garanties pour le salarié, notamment la présence d’un tiers et la possibilité d’une contre-expertise. X Établir un protocole de prises en charge des addictions : Il précise la procédure de dépistage et de

suivi des comportements à risques, la prise en charge, les conditions de retrait ou de maintien du salarié au poste de travail, et les sanctions potentielles. X Établir une politique "alcool au travail" : Sa mise en place peut faire suite à des incidents, à des problèmes de sécurité liés à l’alcoolémie, ou à la perturbation du travail. Le ministère du Travail conseille de créer deux groupes, dont les membres seront formés à l’alcoologie : comité de pilotage (en charge d’élaborer la démarche) et un groupe de prévention alcool (qui fera un état des lieux, organisera la communication sur la problématique de l’alcool, élaborera des protocoles et fera des propositions pour le règlement intérieur).

Que faire en cas d’urgence ?

Si vous constatez un comportement suspect, appelez le secouriste le plus proche ou un responsable hiérarchique. Si vous avez une autorité hiérarchique directe vous devez : – accompagner la personne vers un lieu où les risques seront limités ; – demander un avis médical en contactant le SAMU (15) ou les Pompiers (18) et la Gendarmerie (17) si le salarié se montre violent ; – utiliser éventuellement l'alcootest dans les conditions prévues dans le règlement intérieur ; – rédiger un constat détaillé et informer le Médecin du travail ; – prévoir un entretien avec le salarié pour rappeler les faits ; – organiser une consultation avec le Médecin du travail.

Retrait du poste

Il est interdit de laisser entrer ou séjourner dans les lieux de travail des personnes en état d'ivresse. Un salarié alcoolisé doit être retiré de tout poste de travail dangereux afin d’assurer la sécurité et protéger la santé physique et

18

mentale des travailleurs (articles R.4228-21 et L.4121-1 Code du travail). L’employeur doit définir les mesures de prise en charge d’un travailleur hors d’état de se protéger, après avis du Médecin du travail et des services de secours d'urgence, et les consigner dans un document tenu à la disposition de l'inspecteur du travail (article R.4224-16 du Code du travail). Le fait de laisser une personne qui n'est pas en mesure de se protéger et de s’abstenir volontairement de lui porter secours constitue des délits (Articles 223-3 et 223-6 du Code Pénal).

Que risque alcoolisé ?

le

salarié

L’employeur doit prendre des mesures visant à protéger le salarié alcoolisé et les autres employés, par des sanctions disciplinaires (blâme, avertissement, mise à pied), ou envisager le licenciement. L'alcoolisme en lui-même n'est pas un motif de sanction car il relève de l'état de santé du salarié. En revanche, l'ivresse constitue un motif légitime de licenciement, dans la mesure où le salarié ne peut exercer correctement son travail. La consommation d’alcool sur le lieu et pendant le travail, en violation du règlement intérieur est considéré comme une faute grave et donc être une cause réelle et sérieuse de licenciement.


Risques liés aux Addictions Forçat du travail ?

Le workaholisme peut vous jouer de mauvais tours !

S’investir excessivement dans son travail, travailler longtemps et compulsivement en négligeant sa vie extraprofessionnelle…, tout ceci peut affecter durablement votre santé. NOTRE RÉDACTRICE DR SANDRINE CARTÉGNIE, Médecin du Travail – Service Interentreprises de Santé au Travail du Bâtiment et Interprofessionnel (SISTBI RÉUNION)

De quoi s’agit-il ?

Le workaholisme est une addiction comportementale dont certains facteurs de risque peuvent être liés à l’organisation du travail interagissant avec des facteurs de vulnérabilité individuelle. Il correspond à un investissement excessif d’un sujet dans son travail et à une négligence de sa vie extraprofessionnelle. Le terme de "workaholisme" a été créé en 1971 par Wayne E. Oates, par association des mots "work" (travail) et "alcoholism" (alcoolisme). Il compare ainsi le rapport pathologique entre une personne et son travail à l’alcoolo-dépendance. Le workaholisme, également appelé "boulomanie", "ergomanie", "présentéisme pathologique", a fait l’objet de plusieurs publications et est médiatisé depuis quelques années. Selon les auteurs des publications, le workaholisme se définit par le fait de travailler longtemps et compulsivement ou associe une forte implication et une faible satisfaction au travail. Les deux sexes et toutes les catégories socioprofessionnelles peuvent en être affectés. Il est à distinguer de l’engagement professionnel où le travailleur impliqué garde du temps pour sa famille et ses amis, une fois son travail terminé. Ce besoin d’investissement exagéré dans le travail constitue un danger pour la santé du travailleur, pour son bien-être personnel, ses relations avec autrui et sa vie en société.

Des conséquences non négligeables sur la santé

Le workaholisme entraîne des conséquences pour le sujet lui-même, sa famille mais aussi son

entourage professionnel. Trois principaux stades ont été individualisés. Le premier stade est difficile à identifier car le travailleur est alors perçu comme un collaborateur enthousiaste, impliqué, productif. Cet investissement peut lui valoir des gratifications et de la reconnaissance émis par son employeur et son collectif de travail. Il se sent valorisé par son "Organisation". A ce stade, la quantité et la qualité du travail semblent bénéficier des effets positifs de son engagement. Mais, progressivement, les frontières entre travail imposé par l’organisation et travail additionnel auto-imposé se renversent. Des difficultés familiales, professionnelles et sociales sont susceptibles d’apparaître en contrepoids d’horaires excessifs, d’une performance qui semble plus difficile à trouver, voire d’une dégradation de la qualité des prestations et des relations. Ces travailleurs passent beaucoup de leur temps au travail entraînant une perte d’équilibre entre la vie professionnelle et personnelle. Ils détournent leur énergie vers le travail en négligeant progressivement leur famille. Une irritabilité croissante, une dysphorie ou une dysthymie doivent être recherchées. Le sujet workaholique ne délègue pas son travail et s'intègre mal dans une équipe, ce qui est responsable de conflits fréquents avec ses collègues. De même, sa productivité peut être remise en cause. Au final, tout cela peut entrainer un syndrome d’épuisement professionnel chez le travailleur. Au-delà des deux premiers stades du workaholisme, l’altération de la santé physique du travailleur workaholique passe au premier plan avec des plaintes somatiques dont des troubles

gastro-intestinaux et musculo-squelettiques ainsi que des troubles cardiovasculaires (hypertension artérielle, troubles du rythme, insuffisance coronarienne, précordialgies atypiques). Des signes neuropsychiques sont également présents : irritabilité, troubles de l’attention et de la concentration, anxiété, dépression, troubles du sommeil, fatigue chronique. La dégradation des performances professionnelles est perceptible. Le travail en équipe est compromis et l’insuffisance professionnelle peut être évoquée. Une profonde insatisfaction au travail est susceptible d’apparaitre. Dans ce contexte, un déplacement addictif ou une poly-addiction peuvent se manifester, notamment en faveur de l’alcool et du tabac. Actuellement, aucune étude analysant le lien entre le workaholisme et la survenue d’accidents du travail n’a été retrouvée dans la littérature.

Quelle prise en charge ?

Le premier contact avec le personnel de soin spécifique est assez tardif à cause du déni face au problème existant. La prise en charge est pluridisciplinaire. Elle concerne les troubles somatiques et psychiques, la réadaptation de l’individu et la prévention des rechutes. Le principal traitement de l’addiction au travail repose sur une approche psychothérapeutique de type cognitivo-comportemental. Cette thérapie a pour objectif d’apprendre au travailleur à résister à la compulsion en adoptant des stratégies plus compatibles avec une vie équilibrée. Des thérapies de groupe peuvent également lui être proposées.

*%-8)7 0% 463138-32 () :386) %'8-:-8 (%27 0) 463',%-2 291 63

%9'92 1 (-% 59-:%0)28 (%27 0% >32) %28-00)7 +9=%2) Ŷ Valeur Forte auprès des Dirigeants ! Ŷ Très large diffusion sur tout le Département ! Chefs d’entreprise, DRH/CHSCT, Artisans, Administrations, Collectivités, Points d’accueil Institutionnels, Etablissements de santé, Salles d’attente Hôpitaux et Médecins spécialistes/généralistes, Pharmacies, etc. Ŷ Cibles Stratégiques Prioritaires Privilégiées ! CSP+/CSP++/Ménagère… Ŷ Meilleurs Taux de Lecture, de Circulation, de Reprise en main et d’Archivage (Etude AEPM) !

6)1-7) IMMÉDIATE DE BIENVENUE %9< 239:)%9< %2232')967 Mentionnez PI '3() 4+&,

Appelez dès maintenant le 0596 42.13.43 ou envoyez votre demande par Email : presse@editionsprevention.com

www.editionsprevention.com 19


PrĂŠvention au Travail

Risques liĂŠs aux Agents CMR

Comment procĂŠder au repĂŠrage et Ă la substitution des agents cancĂŠrigènes ? Comme tous les produits chimiques, les produits CMR peuvent pĂŠnĂŠtrer dans l’organisme par les voies respiratoires, la bouche ou la peau et provoquer des dĂŠgâts considĂŠrables.  NOTRE RÉDACTEUR   XAVIER FAREL, IngĂŠnieur-conseil – Direction de la PrĂŠvention des Risques Professionnels, CGSS RÉUNION

Un petit rappel... Toute exposition Ă un produit CMR est considĂŠrĂŠe comme dangereuse pour la santĂŠÂ : en effet, certains de ces produits, mĂŞme avec de très faibles niveaux d’exposition, ont des effets cancĂŠrogènes ou gĂŠnotoxiques. Les cancers qui se dĂŠclenchent aujourd’hui sont le rĂŠsultat d'expositions professionnelles datant de plusieurs dizaines d’annĂŠes. Pour combattre les cancers de demain, c’est donc aujourd’hui qu’il faut agir.

Quel type de prĂŠvention ? La prĂŠvention des risques liĂŠs aux produits CMR rĂŠpond aux mĂŞmes exigences que toute dĂŠmarche de prĂŠvention et en particulier Ă celles de la prĂŠvention du risque chimique. Sa formalisation (ĂŠvaluer, supprimer ou rĂŠduire les risques, informer et former) est identique Ă celle mise en Ĺ“uvre pour l’ensemble des risques professionnels. La dĂŠmarche de prĂŠvention impose la suppression ou la substitution des agents chimiques

dangereux. Pour les agents CMR de catĂŠgories 1A et 1B au sens du règlement CLP, la substitution est obligatoire sauf impossibilitĂŠ technique et l’employeur doit pouvoir justifier des tentatives de substitution effectuĂŠes. Ă€ dĂŠfaut, les CMR pouvant provoquer des effets sur la santĂŠ mĂŞme Ă de très faibles doses, tout doit ĂŞtre fait pour ĂŠviter les expositions ou les rĂŠduire au plus bas niveau possible et toujours en dessous des valeurs limites d’exposition professionnelle : r 5SBWBJM FO TZTUĂ?NF DMPT r .JTF FO QMBDF E BVUSFT NFTVSFT EF QSPUFDUJPO collective techniques (captage Ă la source, encoffrement, mĂŠcanisation de certaines opĂŠrations‌) et de mesures organisationnelles (rĂŠduction du nombre de travailleurs exposĂŠs‌). r .JTF FO QMBDF EF NFTVSFT EhIZHJĂ?OF FU EF NFTVSFT d'urgence. r -PSTRVF UPVUFT MFT BVUSFT NFTVSFT EhĂŠMJNJOBUJPO PV de rĂŠduction des risques s'avèrent insuffisantes ou

impossibles Ă mettre en Ĺ“uvre, port d’Êquipements de protection individuelle. Pour les produits chimiques utilisĂŠs au poste de travail, l’employeur dispose d’outils d’information (ĂŠtiquette, fiche de donnĂŠes de sĂŠcuritĂŠ) qui permettent de repĂŠrer les agents chimiques CMR. NĂŠanmoins, les salariĂŠs peuvent ĂŞtre exposĂŠs Ă ces agents Ă travers d’autres situations : formation par rĂŠaction chimique (synthèse chimique‌), ĂŠmissions par un procĂŠdĂŠ (soudage, ponçage, combustion‌). De plus, certains agents sont suspectĂŠs d’effets CMR mais n’ont pas fait l’objet d’une classification faute d’Êtudes suffisantes. Toutes ces situations de travail nĂŠcessitent donc une recherche d’informations complĂŠmentaires. Un certain nombre de documents spĂŠcifiques ont ĂŠtĂŠ ĂŠditĂŠs Ă l’INRS pour mettre en ĂŠvidence et caractĂŠriser ces situations de travail exposants Ă des CMR.

RESSOURCES UTILES POUR LE REPÉRAGE ET LA SUBSTITUTION DES AGENTS CMR Source : INRS INFORMATIONS SUR LES DANGERS

Classification rĂŠglementaire europĂŠenne

Classification rĂŠglementaire des dangers prĂŠsentĂŠs par une substance chimique. Consulter la classification officielle figurant dans le paragraphe "Harmonised classification" Consulter ĂŠgalement les mises Ă jour des classifications harmonisĂŠes non encore prises en compte dans l’inventaire (rectificatif et adaptations du règlement CLP). www.echa.europa.eu/fr et www.inrs.fr

Classification du CIRC monographs.iarc.fr/ENG/Classification/index.php

Classification de mĂŠlanges, d’agents et de circonstances d’expositions en cancĂŠrogènes avĂŠrĂŠs, probables ou suspectĂŠs.

Fiches toxicologiques de l’INRS Synthèses techniques et rĂŠglementaires des informations concernant les risques liĂŠs Ă un produit ou Ă un groupe www.inrs.fr/publications/bdd/recherche-fiche- de produits chimiques tox-criteres.html Fiches Demeter www.inrs.fr/publications/bdd/demeter.html

Documents pour l’Êvaluation mÊdicale des substances toxiques vis-à -vis de la reproduction. AIDE AU REPÉRAGE

Fiches d’aide au repÊrage (FAR) www.inrs.fr/publications/mediatheque

RepĂŠrage rapide des principaux agents cancĂŠrogènes pouvant ĂŞtre rencontrĂŠs dans un secteur d’activitĂŠ donnĂŠ.

Liste rÊglementaire des travaux ou procÊdÊs exposant à des agents cancÊrogènes

– Fabrication d’auramine. – Travaux exposant aux hydrocarbures polycycliques aromatiques prĂŠsents dans la suie, le goudron, la poix, la fumĂŠe ou les poussières de la houille. – Travaux exposant aux poussières, fumĂŠes ou brouillards produits lors du grillage et de l’Êlectroraffinage des mattes de nickel. – ProcĂŠdĂŠ Ă l’acide fort dans la fabrication d’alcool isopropylique. – Travaux exposant aux poussières de bois inhalables. – Travaux exposant au formaldĂŠhyde.

Fiches d’aide à la substitution (FAS) www.inrs.fr

Établies pour un produit cancĂŠrogène dans un domaine d'activitĂŠ donnĂŠ, ces fiches FAS proposent des produits et/ ou des procĂŠdĂŠs de substitution reprĂŠsentant de moindres risques pour la santĂŠ des salariĂŠs.

AIDE À LA SUBSTITUTION

SUIVI DES ACTIONS DE PRÉVENTION Grille de suivi des actions de prĂŠvention du Cette grille permet de suivre l'ensemble des actions menĂŠes pour une situation Ă risque donnĂŠe. Chaque mesure risque chimique cancĂŠrogène proposĂŠe est accompagnĂŠe de quelques pistes de contrĂ´le de son efficacitĂŠ. www.inrs.fr/media.html?refINRS=outil26

20


TĂŠlĂŠchargeR le magazine

www.editionsprevention-boutique.com


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.