Guyane 6

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N°6 - Février 2016

Prévention Santé au Travail POURQUOI LA PRÉVENTION DU RISQUE AMIANTE NE PEUT ÊTRE MINIMISÉE ! PRATIQUE

POUR ÊTRE BIEN PROTÉGÉ, LE CHOIX ET LA MAINTENANCE DES EPI SONT ESSENTIELS !

FOCUS

LE QUOTIDIEN D’UN ASSISTANT DE PRÉVENTION AU SDIS 973

Prévention Santé au Quotidien ENQUÊTE LES PREMIERS RÉSULTATS DU BAROMÈTRE SANTÉ DOM PUBLIÉS ! URGENCE SANTÉ PUBLIQUE L’AVC, PREMIÈRE CAUSE DE MORTALITÉ EN GUYANE !

Développement Durable MÉTIERS VERTS : À QUELS RISQUES ÊTES-VOUS EXPOSÉS DANS LE CADRE DE VOTRE ACTIVITÉ ?

QUE DOIT COMPRENDRE VOTRE BILAN DE SANTÉ ?

À LA UNE

COMMENT INCLURE LES RISQUES PSYCHOSOCIAUX DANS VOTRE DOCUMENT UNIQUE ?

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édito

PRÉVENTION GUYANE

GEORGE PAU-LANGEVIN Ministre des Outre-mer

"Réduire les inégalités de santé avec le territoire hexagonal" C

hères Lectrices, Chers Lecteurs, C’est avec plaisir que j’ai une nouvelle fois accepté de contribuer à ce magazine. En 2014, je vous disais combien la santé et la prévention étaient au cœur de mes priorités, et bien, aujourd’hui, nous allons pouvoir traduire en actions une stratégie ambitieuse de santé pour les Outre-mer. En effet, avec ma collègue Marisol Touraine, nous avons décidé de lancer une mission de réflexion et d’élaboration d’une Stratégie de Santé pour les Outre-mer avec le soutien plein et entier du Premier Ministre Manuel Valls. Cette mission a été confiée à Madame Chantal de Singly qui a été ces dernières années Directrice de l’Agence de Santé Océan Indien. En juin 2014, la Cour des comptes publie son rapport "la santé dans les Outre-mer, une responsabilité de la république" qui montre les écarts importants des territoires ultramarins en matière de santé par rapport à la France métropolitaine. Le 10 février 2015, lors d’une audition devant la Délégation aux Outre-mer à l’Assemblée nationale, nous annoncions, la ministre en charge de la santé et moi-même, la déclinaison de la stratégie nationale de santé pour les Outre-mer (SSOM). Celle-ci est ainsi planifiée jusqu’en 2023 pour être en cohérence avec le calendrier

des CPOM (contrats pluriannuels d'objectifs et de moyens) des ARS en cours - jusqu’en 2018 - et celui des futurs programmes régionaux de santé (PRS) (de 2018 à 2023). Cette stratégie a vocation à répondre aux enjeux spécifiques de la santé dans les Outre-mer, notamment en faveur de la réduction des inégalités de santé avec le territoire hexagonal. L’annonce de la Stratégie de Santé pour les Outre-mer s’inscrit en cohérence avec les engagements présidentiels de François Hollande qui ont été repris par le projet de loi de modernisation de notre système de santé en cours de discussion devant les assemblées parlementaires. Cinq axes stratégiques ont été identifiés pour la Stratégie de Santé pour les outre-mer : état de santé et prévention, gestion des risques et veille sanitaire, vieillissement et perte d’autonomie, excellence et efficience du système de santé et réduction des inégalités d’accès aux soins. Cinq groupes de travail ont été constitués pour travailler sur ces cinq objectifs identifiés. Sa mise en œuvre sera effective au cours du premier trimestre 2016 après validation par le Comité Interministériel de Santé. Je vous souhaite à tous une bonne et heureuse année 2016.

SECOURISME : SST - MAC SST INCENDIE : EPI - ESI - SSIAP PRÉVENTION : PRAP 2S - PRAP IBC - CPS ID SÉCURITÉ : ASP - TITRE DIRIGEANT

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édito

PRÉVENTION GUYANE

"La politique de prévention de l’académie de la Guyane concerne également le domaine de la santé et de la citoyenneté" es enjeux de l’éducation en Guyane sont étroitement liés à la L structure même du territoire et aux défis géographiques, démographiques, culturels et socio-économiques. Le climat scolaire et

l’insécurité aux abords des établissements scolaires ont conduit les différents services de l’État à s’associer avec les collectivités territoriales par le biais de la convention EVIDENCE (Endiguer Violences et Incivilités en Développant les Échanges pour Normaliser le Climat Éducatif ) afin de prévenir ces phénomènes de violence et offrir aux élèves un environnement serein, propice au travail scolaire et à la réussite du plus grand nombre, comme l'indique la Refondation de l'École et le classement de l'académie en REP+ (Réseau d'Éducation Prioritaire renforcée). Les formations proposées par l’Équipe Mobile de Sécurité (EMS), notamment sur la médiation par les pairs, s’intègrent dans cette politique collective de prévention. La politique de prévention de l’académie de la Guyane concerne également le domaine de la santé, bien sûr, et de la citoyenneté, au travers des actions des Comités d’Éducation à la Santé et à la Citoyenneté (CESC) mis en place dans les établissements scolaires en partenariat avec de nombreux professionnels de santé. Elle se matérialise également par la lutte contre l’absentéisme et le décrochage scolaire portée par le nouveau pôle "Vie de l’élève". Mis en place à la dernière rentrée scolaire, il rassemble les différents services intervenant dans ce domaine de la vie scolaire et la prise en charge des difficultés de l’élève. Les actions de prévention ne se limitent pas aux actions menées directement en faveur des élèves. La prévention passe aussi par la qualité des interventions de nos enseignants qui, chaque jour, côtoient nos jeunes. Or, certains d’entre eux ne disposent pas de la formation nécessaire et incontournable pour dispenser leur enseignement. Ils ne disposent pas toujours des conditions d’hébergement les plus rudimentaires pour vivre de façon décente. Ils ne disposent pas parfois des outils de communication indispensables à leur mission

d’enseignants (réseaux téléphoniques, réseau internet). Comment, dans de telles conditions, promouvoir la réussite scolaire de tous les enfants de Guyane ? L’académie de la Guyane s’est donc engagée dans une politique volontariste de professionnalisation de ses personnels enseignants : r 1BS MF SFDSVUFNFOU EF ÊUVEJBOUT DPOUSBDUVFMT . .&&' en alternance à la dernière rentrée scolaire préparant ainsi une promotion d’enseignants stagiaires formés et impliqués. Le dispositif sera reconduit à la rentrée 2016. r 1BS MB NJTF FO QMBDF EF GPSNBUJPOT DPOTÊRVFOUFT TVS M ÊEVDBUJPO prioritaire et la réforme du collège pour l’ensemble des enseignants des premier et second degrés. r 1BS MB NJTF FO QMBDF EFT .JTTJPOT GMFVWFT FU MB DSÊBUJPO E VO guichet unique qui visent à mieux accompagner les enseignants sur les sites isolés, tant sur le plan logistique que pédagogique. r 1BS VOF SÊGMFYJPO NFOÊF BWFD MFT DPMMFDUJWJUÊT UFSSJUPSJBMFT BGJO d’améliorer les conditions de vie et de travail de nos personnels, notamment sur les sites isolés. r 1BS VOF NFJMMFVSF QSJTF FO DPNQUF EFT SJTRVFT QSPGFTTJPOOFMT FU la création de la cellule Santé et Sécurité au Travail en septembre 2014. Cette politique volontariste doit ainsi permettre la constitution d’un vivier enseignant à la hauteur des besoins de l’académie, tant en nombre qu’en personnels qualifiés. C’est à cette seule condition que nous serons en mesure d’assurer un avenir scolaire de qualité à nos jeunes guyanais. Le réalisme n'exclut pas l'ambition puisque aujourd'hui les engagements de la Ministre de l'Éducation nationale le permettent à la Guyane. PHILIPPE LACOMBE Recteur de l'académie de la Guyane

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ĂŠdito

Nos RÊdacteurs Ont collaborÊ à ce numÊro :

Du e-management Ă la e-catastrophe...

George PAU-LANGEVIN (Ministre des Outre-mer), Christian MEURIN (Directeur GĂŠnĂŠral de l’Agence RĂŠgionale de SantĂŠ, ARS Guyane), Philippe LACOMBE (Recteur de l’acadĂŠmie de la Guyane), Yves BHAGOOA (PrĂŠsident de la ConfĂŠrence RĂŠgionale de la SantĂŠ et de l’Autonomie, CRSA), JeanChristophe DULIN (CGSS Guyane), Terry KLING (DIECCTE Guyane), Pascal FIGUERAS (Centre de Gestion de la Guyane, CDG 973), Laurence ALLAMEL DIT TROPOS (CDG 973), Adjudant-Chef Marcus FRANÇOIS (SDIS 973), Gladys LEOTE (SDIS 973), Ludmiya WEISHAUPT (Observatoire RĂŠgional de la SantĂŠ de Guyane, ORSG-CRISMS), Lylia LUCENAY BEAUFORT (Interne des HĂ´pitaux de Paris), Malik ACOMAT (Orthoptiste), Coralie ZOROBABEL (Orthoptiste), Dr Claude ROSNEL (CollectivitĂŠ Territoriale de Guyane), Marie-Laure NERON (CTG de Guyane), Marie Louise NOUVELLET (RĂŠseau de GĂŠrontologie de Guyane), Lorène BOURDON, Domitille GACOGNE, Laura LEHEN (Association Guyanaise contre les Maladies Neuromusculaires), Camille ALLOUARD (Croix-Rouge Française en Guyane), Evelyne PARA (DRP, CGSS Martinique), Odile SAINT-PRIX (CGSS Martinique), Miguel MARIMOUTOU (CGSS Martinique), David HERTHÉ (CGSS Martinique), Corinne LOCATELLI (ARS Martinique), Dr Harold MERLE (CHU Martinique), Dr Rabih HAGE (CHU Martinique, HĂ´pital Pierre Zobda Quitman), LieutenantColonel Jean-Paul LEVIF (SDIS 972), Lieutenant de 1ère Classe Alexandre BOURMAUD (SDIS 972), MĂŠdecin Commandant Luc ALARD-SAINT-ALBIN (SDIS 972), GaĂŤlle GRATALOUP (MADININAIR), Nina GRUBO (Altitude QHSE), StĂŠphanie MARIE-LOUISE (Altitude QHSE), Commandant Gisèle GRANDCHAMP (SDIS 971), Commandant Didier VALMY-DHERBOIS (SDIS 971), Xavier FAREL (CGSS RĂŠunion), David LALLEMAND (DPRP, CGSS RĂŠunion), Pascal LAPORTE (SISTBI RĂŠunion), JĂŠrĂ´me FRIBOURG (SISTBI RĂŠunion), Dr Geneviève LIBERTINO (SISTBI RĂŠunion), Dr Vincent FINGER (SISTBI RĂŠunion), ChloĂŠ PICHARD (Chambre de MĂŠtiers et de l’Artisanat de la RĂŠunion, CMAR), JĂŠrome VUILLEMIN (CMAR RĂŠunion), Maud ARMENGAUD (ARVISE-ARACT RĂŠunion), Dr Sandrine CARTÉGNIE (CHU RĂŠunion, CHD), Dr Jan-Dirk HARMS (MĂŠdecin consultant, ex-CHU RÉUNION-GHSR), Dr HĂŠlène ANDRÉ (CHU RÉUNION-GHSR), Dr Guillaume MICHOT (CHU RÉUNION-GHSR), Pedro DO MONTE (Zone de DĂŠfense Civile Sud OI, CHU RĂŠunion-CHD, SAMU 974), JĂŠrĂ´me SOUBOU (Chambre d'Agriculture de La RĂŠunion), Karine CHOW-YUEN (Responsable SĂŠcuritĂŠ Environnement, SRPP RĂŠunion), A.DAVID (Journaliste PrĂŠvention SantĂŠ), SĂŠcuritĂŠ Routière, Association PrĂŠvention Routière, Institut National de PrĂŠvention et d’Education pour la SantĂŠ (INPES), Institut de Veille Sanitaire (InVS), Agence nationale de sĂŠcuritĂŠ sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail l (ANSES).

E

mails, intranet, SMS, "chats"... les nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) sĂŠduisent de plus en plus d'employeurs en quĂŞte de "facilitateurs d’Êchanges" avec les salariĂŠs. Certains d’entre eux vont mĂŞme jusqu’à fournir gracieusement ces "e-facilitateurs" Ă leurs employĂŠs et Ă crĂŠer des plates-formes de discussion et de partage pour simplifier la communication et le management. Du smartphone professionnel Ă la tablette ou Ă l’ordinateur portable de fonction, les travailleurs modernes sont chouchoutĂŠs par des patrons formidables. Du coup, nombre de salariĂŠs voient en cette e-organisation du travail de nombreux avantages pratiques : plus d’autonomie dans la gestion du temps et de la tâche de travail, meilleure conciliation de la vie professionnelle et de la vie privĂŠe, rĂŠduction des risques associĂŠs Ă une confrontation physique avec un donneur d’ordres autoritaire, limitation des conflits interpersonnels liĂŠs Ă la violence verbale de collègues ou de supĂŠrieurs, etc. Reste qu'au vu des dĂŠrives dĂŠnoncĂŠes par d’autres travailleurs, il apparait que e-dialogue et e-management ont de sĂŠrieux effets secondaires quand il s’agit notamment de maintenir les salariĂŠs sous contrĂ´le : pression accrue sur ces derniers avec des ordres et relances multipliĂŠes de l’employeur (via SMS, "WhatsApp", email‌), extension du temps de travail avec des sollicitations en dehors du cadre contractuel, intrusion dans la vie privĂŠe du salariĂŠ, accès aux donnĂŠes des appareils fournis, prise de contrĂ´le du temps libre (week-end, jours fĂŠriĂŠs...) lorsqu’il faut "dĂŠpanner" ou terminer un rapport urgent, etc. Avouez qu'Ă l’heure oĂš les risques psychosociaux (RPS) et notamment le stress et le burnout sont sur toutes les lèvres, cette ingĂŠrence du virtuel dans la gestion des relations humaines dans l’entreprise a de quoi ĂŞtre dĂŠcriĂŠe. Autre consĂŠquence pernicieuse au dĂŠtriment cette fois de la productivitĂŠ et de la performance des travailleurs, le recours Ă la e-communication implique un usage libre des smartphones, iPad, etc., au travail. Ceci ne peut alors que contribuer Ă soutenir le comportement addictif de certains "facebookers" et autres fans en puissance des rĂŠseaux sociaux devenus tellement... antisociaux de nos jours. Il n’y a qu’à voir le nombre d’actifs jonglant quotidiennement sur leur poste de travail entre leurs tâches et les textos ou "chats" privĂŠs sur des forums. Alors que faire ? Doit-on s’en tenir aux bonnes vieilles rĂŠunions de briefing au paperboard du lundi matin, aux notes de services ou aux sermons des managers peu propices Ă l’amĂŠlioration de la qualitĂŠ de vie au travail ? Ou alors, doit-on opter pour le e-dialogue, le e-management et le e-recadrage des travailleurs tant qu’on y est, pourvu qu’ils soient moins anxiogènes et, par ricochet, moins accidentogènes et moins coĂťteux pour un employeur ? Une chose est sure, en termes de PrĂŠvention au quotidien Ă proprement parler, quand on observe les atrocitĂŠs initiĂŠes, portĂŠes et relayĂŠes par les Facebook, Twitter et compagnie de par le monde aujourd’hui, difficile de ne pas WPJS MB DVMUVSF EF MB WJPMFODF MB NĂŠEJTBODF FU MB IBJOF EF M BVUSF m TQĂŠDJBMJUĂŠT FO QVJTTBODF EFT NĂŠEJBT TPDJBVY m TF SĂŠQBOESF Æ UPVT MFT ĂŠUBHFT EhVOF FOUSFQSJTF KVTRV Æ BCPMJS UPVUF GPSNF EF cohabitation entre les salariĂŠs et dĂŠclencher une vĂŠritable catastrophe 2.0‌

Merci Ă tous de votre contribution et de vos nombreuses marques de soutien et de fidĂŠlitĂŠ.

PrĂŠvention Guyane est publiĂŠ aux Éditions PrĂŠvention RĂŠdaction – Abonnements – PublicitĂŠÂ : r 3VF EFT "SUT FU .ĂŠUJFST m *NN "WBOUBHF m -PU %JMMPO m 'PSU EF 'SBODF 5FMĚž m 'BYĚž r 3VF $MBVEF $IBQQF m ;BD m -F 1PSU m 5FMĚž E-mail : contact@preventionguyane.com

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DĂŠpĂ´t lĂŠgal Ă parution Š Copyright FĂŠvrier 2016 – N°6 CrĂŠdit Photos :PrĂŠvention RĂŠunionŠ, SDIS 973, SDIS 972, SDIS 971, CGSS Guyane, Madininair, SRPP RĂŠunion Maquette : Hanna Baranes - La Pâtisserie graphique Toute reprĂŠsentation ou reproduction intĂŠgrale ou partielle, faite par quelque procĂŠdĂŠ que ce soit, sans le consentement de l’auteur, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnĂŠe par les articles 425 et suivants du Code PĂŠnal et L.335-2 et suivants du Code de la PropriĂŠtĂŠ Intellectuelle (loi du 11 mars 1957).

ALBERT DAVID BENABOU - RÉDACTEUR EN CHEF

Le ComitÊ d’Ethique PrÊvention Guyane COLLECTIVITÉ TERRITORIALE DE GUYANE

PARTENAIRES OFFICIELS Le ComitĂŠ d'Ethique PrĂŠvention Guyane est constituĂŠ de nombreux organismes officiels et personnalitĂŠs locales qui contribuent chaque annĂŠe Ă l’Êlaboration et Ă la validation des principaux axes rĂŠdactionnels du magazine. Ces acteurs-clĂŠs de la prĂŠvention et de la santĂŠ en Guyane ont acceptĂŠ de partager leur expertise, leur savoir-faire et leur expĂŠrience pour mieux vous informer et rendre accessibles des problĂŠmatiques qui relèvent de leurs compĂŠtences. Nous tenons Ă remercier l’ensemble de ces partenaires pour leur disponibilitĂŠ, leur soutien et leur engagement admirable pour faire vivre la PrĂŠvention en Guyane.

DIECCTE GUYANE

DIRECTION DES ENTREPRISES, DE LA CONCURRENCE, DE LA CONSOMMATION, DU TRAVAIL ET DE L’EMPLOI Directeur par intĂŠrim : M. Michel-Henri MATTERA Directeur-adjoint, Responsable PĂ´le Politique du Travail : M. Patrick MARTIN Tel : 0594 29.53.53 – www.guyane.dieccte.gouv.fr

CAISSE GÉNÉRALE DE SÉCURITÉ SOCIALE (CGSS)

Directeur : Colonel FĂŠlix ANTÉNOR-HABAZAC Responsable du Groupement OpĂŠrations : Commandant Jean-Albert LAMA Responsable du Service SantĂŠ SĂŠcuritĂŠ au Travail : Gladys LEOTE Tel : 0594 25.96.00

CHAMBRE DE MÉTIERS ET DE L'ARTISANAT DE RÉGION GUYANE PrĂŠsident : M. Harry CONTOUT Tel : 0594 25.24.70 – www.cm-guyane.fr

Directeur GĂŠnĂŠral : M. Christian MEURIN Tel : 0594 25.49.89 – www.ars.guyane.sante.fr

OBSERVATOIRE RÉGIONAL DE LA SANTÉ DE GUYANE (ORSG-CRISMS)

CENTRE DE GESTION DE LA FONCTION PUBLIQUE TERRITORIALE DE GUYANE

PrĂŠsident : Dr Roger-Michel LOUPEC Directrice : Dr Marie-Josiane CASTOR-NEWTON Responsable Cellule Informations : Mme Ludmiya WEISHAUPT Tel : 0594 29.78.00 – www.ors-guyane.org

PrĂŠsident : M. Gilles ADELSON Directeur GĂŠnĂŠral des Services : M. Gilles MARSOT Directrice GĂŠnĂŠrale Adjointe des Services : Mme Sandrine PIDERY Tel : 0594 29.00.91 – www.cdg973.org

CROIX-ROUGE FRANÇAISE

ARACT Guyane

SERVICE DÉPARTEMENTAL D’INCENDIE ET DE SECOURS DE GUYANE (SDIS)

AGENCE RÉGIONALE DE SANTÉ DE GUYANE (ARS)

Directrice GĂŠnĂŠrale : Mme Monique HARANG Direction des Risques Professionnels – IngĂŠnieur-Conseil RĂŠgional : M. Jean-Pierre POLLET Tel : 0594 29.83.07

aract

PrÊsident : M. Rodolphe ALEXANDRE Tel : 0594 30.06.00

ASSOCIATION RÉGIONALE POUR L’AMÉLIORATION DES CONDITIONS DE TRAVAIL PrĂŠsident : M. Christian AGNES Directrice : Mme Marielle BONDRON Tel : 0594 25.23.63 – www.guyane.aract.fr

DÉLÉGATION TERRITORIALE DE GUYANE PrĂŠsident : M. Camille ALLOUARD Directeur : M. Christophe HACKETT Tel : 0594 22.07.06 – guyane.croix-rouge.fr

SERVICE INTERENTREPRISES DE SANTÉ AU TRAVAIL DE KOUROU ET OUEST GUYANE (STKOG)

ACADÉMIE DE GUYANE – RECTORAT Recteur : M. Philippe LACOMBE Inspectrice SantĂŠ et SĂŠcuritĂŠ au Travail : Mme Christelle GALLIOT Tel : 0594 27.20.00 – www.ac-guyane.fr

Directrice : Mme Chantal PREVEAUX Tel : 0594 32.21.00

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Sommaire

Ă€ la Une

24 Renforcez la sÊcuritÊ lors de la maintenance sur site des engins de terrassement !

Éditos – Billet 1 George PAU-LANGEVIN m .JOJTUSF EFT 0VUSF NFS 2 Philippe LACOMBE m 3FDUFVS EF M BDBEÊNJF EF MB (VZBOF 41 Christian MEURIN m %JSFDUFVS (ÊOÊSBM EF M "HFODF 3ÊHJPOBMF EF 4BOUÊ de Guyane (ARS) 80 Yves BHAGOOA (Billet) m 1SÊTJEFOU EF MB $POGÊSFODF 3ÊHJPOBMF EF la SantÊ et de l’Autonomie (CRSA)

25 RISQUES LIÉS Ă€ LA CO-ACTIVITÉ 25 Quels sont les risques liĂŠs aux interventions Ă l’intĂŠrieur d’un camion-toupie ? 26 Une entreprise de dĂŠpannage intervient dans vos locaux : qui fait quoi pour coordonner la prĂŠvention et la sĂŠcuritĂŠÂ ? 27 RISQUES ÉLECTRIQUES 27 Pourquoi et comment vĂŠrifier l’ensemble vos installations ĂŠlectriques ?

ActualitĂŠ

28 RISQUES INCENDIE – EXPLOSION 28 Comment ĂŠviter une intoxication aux fumĂŠes d’incendie ? 29 Protection des biens et des personnes : Le rĂ´le primordial du dĂŠsenfumage dans votre entreprise

6 La nouvelle loi relative au dialogue social et Ă l’emploi introduit le Compte Personnel d’ActivitĂŠ (CPA) 7 PrĂŠvention des risques professionnels : De nouvelles sessions de formation pour les exploitants agricoles en Guyane 10 Droit du Travail : Conditions d’accueil et protection renforcĂŠes pour les stagiaires ! 18 Travail illĂŠgal : les mauvais ĂŠlèves fichĂŠs sur internet ! 19 Les horaires Ă rallonge augmentent le risque d'Accident Vasculaire CĂŠrĂŠbral (AVC) ! 21 Tableau des Maladies Professionnelles : Les personnels des EHPAD dĂŠsormais couverts ! 22 Risque Amiante : La valeur limite d’exposition des travailleurs Ă l’amiante abaissĂŠe ! 39 Aides Ă l’amĂŠlioration des conditions de travail : Les conditions d’attribution du FACT modifiĂŠes

30 RISQUES PHYSIQUES 30 Travail au casque d’Êcoute : Quels sont les risques pour l’audition ? 31 RISQUES PSYCHOSOCIAUX 31 Stress au travail : une problĂŠmatique d’actualitĂŠ Ă ne pas nĂŠgliger 32 Quelles mesures adopter pour lutter contre le phĂŠnomène des violences externes ? 35 Comment inclure les risques psychosociaux dans votre Document Unique ? 36 RISQUE ROUTIER AU TRAVAIL 36 PrĂŠvenir le risque trajet domicile-travail, un enjeu pour les employeurs privĂŠs et publics 38 PRÉVENTION ET SANTÉ EN MILIEU AGRICOLE § AGROALIMENTAIRE 38 VĂŠhicules agricoles : Adoptez des règles de bonne conduite ! 39 MĂŠtiers de l’Êlevage : OĂš se cache le danger ?

PrĂŠvention au Travail 8 RÉFLÉXION 8 Pourquoi la prĂŠvention du risque amiante ne peut ĂŞtre minimisĂŠe ! 9 PrĂŠvention des Risques dans le BTP : ResponsabilitĂŠ partagĂŠe entre les MaĂŽtres d’Ouvrage et les employeurs

PrĂŠvention SantĂŠ 42 PANORAMA 42 L’AVC, première cause de mortalitĂŠ en Guyane !

10 LA PRÉVENTION EN ACTION 10 Quels sont les rĂ´les et missions des assistants de prĂŠvention ? 11 Focus : Le quotidien d’un assistant de prĂŠvention au SDIS 973

44 ACTU "QSĂ?T MF $IJLVOHVOZB MB MVUUF DPOUSF MF ;JLB FTU FOHBHĂŠF FO (VZBOFĚž

12 Ă€ LA LOUPE 12 Quelles sont les obligations de l’employeur vis-Ă -vis des femmes enceintes, allaitantes ou venant d’accoucher ? 13 Pour ĂŞtre bien protĂŠgĂŠ, le choix et la maintenance des EPI sont essentiels !

45 MIEUX VIVRE 45 Pourquoi vous devez vous faire vacciner contre la grippe ? 46 Ă€ LA UNE 46 Les premiers rĂŠsultats du Baromètre santĂŠ DOM publiĂŠs !

14 PRATIQUE 14 Quels amĂŠnagements prĂŠvoir pour amĂŠliorer la sĂŠcuritĂŠ dans les entrepĂ´ts logistiques ? 15 Comment ĂŠtablir un Plan de ContinuitĂŠ d’ActivitĂŠ (PCA) ? 16 La signalĂŠtique indispensable pour votre sĂŠcuritĂŠÂ !

47 PRATIQUE 47 Que doit comprendre votre bilan de santĂŠÂ ? 48 ZONE ROUGE 48 Cataracte et Glaucome : deux maladies oculaires Ă prendre très au sĂŠrieux ! 49 Pourquoi et comment le diabète peut-il affecter la santĂŠ de l’œil ?

17 DÉCRYPTAGE 17 Quels sont les bĂŠnĂŠfices de l’ergonomie au travail ? 18 Le travailleur isolĂŠ est un travailleur Ă protĂŠger !

PrĂŠvention Famille

19 RISQUES LIÉS AUX ADDICTIONS 19 Les addictions au travail : un rĂŠel danger au quotidien !

50 PROTECTION ENFANTS-ADOS 50 Faites du dĂŠpistage et de la prise en charge des troubles de la vision de votre enfant une prioritĂŠÂ !

20 RISQUES LIÉS AUX AGENTS CANCÉROGĂˆNES, MUTAGĂˆNES, OU TOXIQUES POUR LA REPRODUCTION (CMR) 20 Cancers professionnels : Comment agir sur les expositions aux fumĂŠes de Diesel ?

51 PRÉVENTION AU FÉMININ 51 Les dangers du mercure pour les femmes enceintes

21 RISQUES BIOLOGIQUES ET INFECTIEUX 21 Travailleurs Secteur SantĂŠÂ : Comment se protĂŠger contre le risque infectieux ? 22 RISQUES LIÉS AUX CHANTIERS DE BTP 22 Halte aux chutes de hauteur sur les chantiers ! 23 Comment prĂŠvenir les risques occasionnĂŠs par les vĂŠhicules et engins sur les chantiers du BTP ?

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Prévention des Risques Majeurs

Prévention Société

64 ALERTE MÉTÉO 64 Inondation, Crue, Mouvement de terrain : Sur quoi repose le Plan Fortes Précipitations ?

52 PROTECTION SENIORS 52 Maintien à domicile de la personne âgée : Quelle signification pour aujourd’hui et pour demain ? 53 Des ressources sur le territoire au service du projet de maintien à domicile 54 Le Mandat de Protection Future pour les personnes âgées

66 GESTION DE CRISE 66 Quels plans de crise en cas de catastrophe industrielle ?

55 PRÉVENTION AU QUOTIDIEN 55 Apprendre à déceler et traiter le comportement suicidaire

Prévention § Développement Durable 68 ACTUALITÉ 68 La loi de transition énergétique actionnée ! 69 Ecotechnologies en plein essor : à vous de jouer !

Prévention § Santé Animale

70 DOSSIER 70 Règlementation Biocides : Protection renforcée pour les individus, les animaux et l’environnement 71 Vers une utilisation raisonnée des produits biocides dans la lutte anti-termites

56 ZOONOSES 56 Que faire en présence d’un animal mort sur la voie publique ?

Prévention § Sécurité Routière

72 ENVIRONNEMENT 72 Qualité de l’air : Que faire en cas d’épisode de brume de sable dense ?

58 SÉCURITÉ ROUTIÈRE 58 De nouvelles mesures pour faire baisser le nombre de tués sur les routes !

73 FOCUS 73 Métiers verts : A quels risques êtes-vous exposés dans le cadre de votre activité ?

59 PRÉVENTION ROUTIÈRE 59 Diabète et conduite : L’hypoglycémie chez l’automobiliste diabétique : un risque sous-estimé et pourtant contrôlable

74 GESTION DES DÉCHETS 74 Comment gérer les déchets dangereux de votre entreprise ?

Prévention § Secourisme

76 MAITRISE DES ÉNERGIES 76 Maitrise de l'énergie en boulangerie : Des solutions sur-mesure !

60 PREMIERS SECOURS 60 Méthodologie opérationnelle des sapeurs-pompiers en cas d’événement accidentel 61 Quel est le rôle des Dispositifs Prévisionnels de Secours à personnes ?

78 PRÉVENTION DES RISQUES TECHNOLOGIQUES 78 Risque Pétrolier : La gestion des plans d’urgence

62 ALERTE INCENDIE 62 De quel matériel de premiers secours devez-vous disposer dans votre entreprise ? 62 Incendie domestique : Que faire en cas de départ de feu dans votre habitation ? 63 Recommandation ANSES : Privilégiez des mesures alternatives au traitement des meubles rembourrés par des retardateurs de flamme !

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Actualité

Actualité

La nouvelle loi relative au dialogue social et à l’emploi introduit le Compte Personnel d’Activité (CPA) Ce nouveau dispositif sera effectif à compter du 1er janvier 2017. SOURCE MINISTÈRE DU TRAVAIL, DE L’EMPLOI, DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE ET DU DIALOGUE SOCIAL

En quoi consiste le CPA ?

Aujourd’hui, les actifs peuvent posséder séparément un compte personnel de formation, un compte de prévention de la pénibilité, des droits rechargeables à l’assurance chômage, etc. A compter du 1er janvier 2017, tous ces droits acquis au cours d’une carrière vont être regroupés dans un outil unique : le compte personnel d’activité (CPA). Le CPA est né du constat suivant : les mobilités professionnelles se sont fortement développées depuis ces 30 dernières années. Les individus changent davantage d’emploi ou de région. Ces évolutions ont alors conduit à des réflexions sur la sécurisation de la transition entre deux emplois et la continuité des droits sociaux de chaque individu. Le CPA est un dispositif unique, simple, qui permettra à chacun de mobiliser ses différents droits, à chaque étape de sa vie professionnelle. Les contours de ce compte (droits pouvant être rendus fongibles, conditions de mobilisation) seront définis à l’issue d’une concertation avec les partenaires sociaux.

Les autres nouveautés de la loi

Le projet de loi relatif au dialogue social et à l’emploi (voir notre édition précédente) a été promulgué et publié au JO du 18 août 2015. La nouvelle loi vise à améliorer l’efficacité et la qualité du dialogue social au sein de l’entreprise. Parmi les principaux points :

Assurer une représentation de tous les salariés des TPE :

Les 4,6 millions de salariés des très petites entreprises (TPE) et leurs employeurs seront désormais représentés par des commissions régionales. Ces commissions seront composées de salariés et d’employeurs issus des TPE désignés par des organisations patronales et de salariés représentatives.

Valoriser l’engagement au sein de l’entreprise :

Pour renforcer les acteurs du dialogue social, l’engagement des salariés doit être reconnu, favorisé et valorisé. La loi garantit pour les salariés titulaires de mandats lourds une progression salariale identique à celle de leurs collègues. Elle leur donne le droit à un entretien professionnel renforcé à l’issue de leur mandat pour les accompagner dans leur évolution professionnelle. Par ailleurs, tous les représentants auront accès à un système de certification des

compétences acquises dans l’exercice de leurs fonctions. Toutes ces mesures visent à favoriser l’engagement de chacun dans l’entreprise.

Ouvrir aux salariés les conseils d’administration des entreprises de plus de 1000 salariés : La loi approfondit la réforme voulue par l’ANI du 11 janvier 2013 sur la sécurisation de l’emploi en prévoyant la présence de salariés dans tous les conseils d’administration et de surveillance des très grandes entreprises.

Faire progresser l’égalité entre les femmes et les hommes dans le monde du travail :

Le texte comporte de nombreuses avancées : obligation d’une représentation équilibrée des femmes et des hommes sur les listes aux élections professionnelles, et obligation que les femmes soient placées en position éligible pour aller vers la parité dans les institutions représentatives du personnel, obligation de parité dans les commissions des TPE, dans les conseils de prud’hommes et parmi les administrateurs salariés…

Renforcer le dialogue social dans l’entreprise :

La loi a regroupé les 17 obligations de consulter en trois grandes consultations annuelles et les 12 obligations de négocier en trois blocs cohérents. Elle étend également la possibilité d’instaurer une délégation unique du personnelle aux entreprises de moins 300 salariés (au lieu de 200 actuellement), incluant le CHSCT et permet aux entreprises de plus de 300 salariés de regrouper tout ou partie des institutions représentatives par accords majoritaires. Le fonctionnement des institutions est simplifié pour plus de fluidité et de sécurité.

Favoriser la création d’emplois dans les TPE-PME

La création d’emplois dans les TPE est une priorité nationale. Cette loi concrétise deux des 18 mesures du plan "Tout pour l’emploi", présenté par le Premier ministre en juin 2015. La première mesure concerne l’apprentissage. Elle porte la durée de la période pendant laquelle le contrat peut être rompu unilatéralement à deux mois de présence effective de l’apprenti dans l’entreprise. La seconde mesure concerne le renouvellement du CDD qui pourra être opéré deux fois sans dépasser la limite de 18 mois, comme le prévoit la loi aujourd’hui.

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Mieux prendre en compte la santé au travail :

Le compte de prévention de la pénibilité est simplifié pour le rendre pleinement effectif. La fiche d’exposition individuelle de prévention des expositions est supprimée. Les employeurs pourront utiliser des référentiels de branche pour identifier les postes, métiers ou situations de travail exposés. Pour la première fois, la loi reconnaît le syndrome d’épuisement professionnel, dit "burnout". Si la prévention doit rester le principal mode d’action et sera une priorité pour le gouvernement, les salariés qui en sont victimes pourront être indemnisés, sur décision de commissions régionales.

Sécuriser les parcours professionnels de tous les salariés :

C’est notamment le sens de l’expérimentation du CDI intérimaire, souhaité par les partenaires sociaux. Les travailleurs temporaires pourront bénéficier de la stabilité propre à ce type de contrat et du régime protecteur qui lui est associé.

Créer la prime d’activité :

La prime d’activité est créée au 1er janvier 2016. Elle fusionne la prime pour l’emploi et le RSAactivité. Cette prime sera versée chaque mois et sous condition de ressources du foyer. Son montant dépendra des revenus d’activité des bénéficiaires et sera calculé tous les trois mois.


La ActualitĂŠ PrĂŠvention en Action

PrĂŠvention des risques professionnels

De nouvelles sessions de formation pour les exploitants agricoles en Guyane

Les exploitants affiliÊs à la MutualitÊ Sociale Agricole (MSA) peuvent se former à la conduite d’engins agricoles. NOTRE RÉDACTEUR JEAN-PIERRE POLLET, IngÊnieur-conseil rÊgional, Directeur des Risques Professionnels – CGSS GUYANE

De quoi s’agit-il ?

Les machines agricoles sont devenues, au fil des annĂŠes, de plus en plus sĂťres, de plus en plus performantes, simples d’utilisation et confortables. On observe en effet que les constructeurs ont intĂŠgrĂŠ le bien-ĂŞtre et la sĂŠcuritĂŠ des utilisateurs dès leur conception. Quant aux vieux ĂŠquipements, ils sont progressivement remplacĂŠs. NĂŠanmoins, de nombreux accidents et pathologies liĂŠs aux engins agricoles sont encore Ă dĂŠplorer chez les agriculteurs, exploitants forestiers, agents des espaces verts‌ : ils seraient responsables de 17 % des accidents avec arrĂŞt de travail (renversements des tracteurs, accidents de la route ou provoquĂŠs par des lignes ĂŠlectriques aĂŠriennes‌). Le renversement de tracteur est la première cause d'accident mortel avec une machine chez les agriculteurs. C’est dans

ce contexte et Ă la demande des exploitants que la CGSS de la Guyane a dĂŠcidĂŠ d’accompagner ceux-ci en programmant une formation Ă la "conduite d’engins en sĂŠcuritĂŠ". Cette formation d’une durĂŠe de 35h permet aux exploitants d’apprendre Ă conduire en sĂŠcuritĂŠ des engins divers : tracteurs et petits engins mobiles, engins d’extraction et/ou de chargement Ă dĂŠplacement sĂŠquentiel (ex : la pelle hydraulique). Afin de rĂŠpondre aux demandes, la CGSS a organisĂŠ trois sessions de formation sur l’ensemble du territoire, Ă Sinnamary, Saint Laurent et MontsinĂŠry.

 La formation thĂŠorique est dĂŠclinĂŠe autour des items suivants :

r $POOBJTTBODFT EF CBTF EV DPEF EF MB SPVUF r %FWPJST FU SFTQPOTBCJMJUÊT EFT DPOEVDUFVST d’engins. r 5FDIOPMPHJF FU DPOOBJTTBODF EF M FOHJO

r 3JTRVFT JOIÊSFOUT BV GPODUJPOOFNFOU EF l’engin. r 3�HMFT EF TÊDVSJUÊ

 La formation pratique comprend :

r 6OF JOJUJBUJPO BVY NBOÂ’VWSFT EF CBTF BWFD et sans remorque. r 6O QFSGFDUJPOOFNFOU Æ MB DPOEVJUF FU BVY manĹ“uvres en milieu accidentĂŠ. r - BQQSFOUJTTBHF EFT SĂ?HMFT EF TĂŠDVSJUĂŠ FU EF prĂŠvention en terrain accidentĂŠ. r -FT QSBUJRVFT E PQUJNJTBUJPO EF MB DPOEVJUF de fonctionnement de l’engin, de l’organisation d’un chantier. La formation a ĂŠtĂŠ conçue par la Direction des Risques Professionnels de la CGSS de la Guyane avec la collaboration d’un Centre de Formation local et de M. EdmĂŠ DANIEL (Ancien conseiller machinisme de la Chambre d’Agriculture de la Guyane).

EvĂŠnement Guyane La CGSS au Salon de l’Agriculture La 10ème ĂŠdition du Salon RĂŠgional de l’Agriculture Guyanaise s’est dĂŠroulĂŠe les 17 et 18 octobre 2015 au LycĂŠe agricole de Matiti, autour du thème de la ‘’Transformation des produits agricoles guyanais’’. Ce fut l’occasion pour le public, en parcourant les diffĂŠrents espaces, de dĂŠcouvrir une grande variĂŠtĂŠ de produits transformĂŠs en Guyane : couac, cassave, chocolat, jus, glace, bière, chips, piments, miel et pain d’Êpices, liqueurs‌ et les procĂŠdĂŠs d’Êlaboration de certains d’entre eux. Le Service PrĂŠvention des Risques Professionnels et le Service Social de la CGSS de la Guyane, dans le cadre de leurs actions en faveur des agriculteurs, ont pu au sein de l’espace institutionnel, informer et rĂŠpondre aux nombreuses questions des exploitants et du grand public. Un jeu composĂŠ de trois quizz sur le thème de la prĂŠvention des risques professionnels a permis de sensibiliser : m MFT FOGBOUT BWFD EFT RVFTUJPOT TJNQMFT BVUPVS EFT UIĂŠNBUJRVFT EF QSĂŠWFOUJPOĚž m MF HSBOE QVCMJD BEVMUF BWFD EFT RVFTUJPOT SFMBUJWFT BVY WJCSBUJPOT FU Æ M VUJMJTBUJPO EFT QSPEVJUT QIZUPTBOJUBJSFTĚž m MFT QSPGFTTJPOOFMT EF M BHSJDVMUVSF TVS MFT UIĂŠNBUJRVFTĚž SJTRVF DIJNJRVF QIZUPTBOJUBJSFT $.3 Ěž USPVCMFT NVTDVMP TRVFMFUUJRVFT 5.4 Ěž SJTRVFT MJĂŠT BVY BOJNBVY FU MFT [PPOPTFTĚž SJTRVFT MJĂŠT BVY ĂŠRVJQFNFOUT EF USBWBJM BHSJDPMFT A vocation ĂŠducative avant tout, ce jeu fut l’occasion pour beaucoup de dĂŠcouvrir la prĂŠvention, et aussi la SĂŠcuritĂŠ Sociale qui fĂŞte cette annĂŠe son 70ème anniversaire. Des tirages au sort parmi les bonnes rĂŠponses, ont permis de rĂŠcompenser 34 gagnants avec des tee-shirts, drones et tablettes tactiles, sans oublier les 1000 chapeaux de paille offerts pour se protĂŠger du soleil, omniprĂŠsent pendant les deux jours. C’est ainsi plus de 2 000 personnes, qui se sont rapprochĂŠes du stand de la CGSS pour obtenir des informations en lien avec leur situation d’assurĂŠ, et participer au jeu concours. Source : Direction des Risques Professionnels, CGSS Guyane

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PrĂŠvention au Travail

RĂŠflexion

Pourquoi la prĂŠvention du risque amiante ne peut ĂŞtre minimisĂŠe ! Le risque amiante est souvent sous-estimĂŠ, il doit pourtant faire l'objet d'une prĂŠvention sans faille.

NOTRE RÉDACTEUR TERRY KLING, IngÊnieur de PrÊvention – DIECCTE GUYANE (Direction des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l’Emploi)

De quoi parlons-nous ?

L'amiante, un mot qui suscite bien des polÊmiques ! Certains minimisent les risques liÊs à ce matÊriau, d'autres en ont une peur irrationnelle. Pour ne pas tomber dans le piège des idÊes fausses, voici quelques ÊlÊments pour mettre sur pied une prÊvention adaptÊe. Les bâtiments dont le permis de construire a ÊtÊ dÊlivrÊ avant le 1er juillet 1997 sont susceptibles de contenir de l'amiante. Lors d'interventions pouvant sembler anodines sur ces bâtiments, tous les intervenants peuvent être amenÊs à respirer des poussières d'amiante.

Pourquoi se protège-t-on de l'amiante ?

En France, au quotidien, près de 900 000 professionnels du bâtiment sont potentiellement exposÊs à l'amiante. Les mÊtiers tels que plombiers, tuyauteurs, Êlectriciens du bâtiment ou maçons payent un lourd tribut : chaque annÊe, plusieurs centaines de nouveaux cas de maladies liÊes à l'amiante se dÊclarent dans leurs rangs. Comment avons-nous pu en arriver là  ? Les fibres d'amiante, 400 à 500 fois moins Êpaisses qu'un cheveu, sont invisibles. DispersÊes dans l'atmosphère, elles peuvent pÊnÊtrer le système respiratoire profond et provoquer des maladies, principalement des plaques pleurales, l'asbestose, le mÊsothÊliome ou cancer de la plèvre et le cancer bronchopulmonaire. Ces maladies peuvent apparaÎtre mêmes après des expositions faibles et courtes à l'amiante. La rÊpÊtition des expositions augmente la probabilitÊ de contracter ces affections.

ReconnaÎtre le risque : repÊrages et diagnostics

Il existe diffĂŠrents types de diagnostics, que les propriĂŠtaires d'immeubles doivent faire rĂŠaliser dans les bâtiments dont le permis de construire date d'avant le 1er juillet 1997 : r -F EJBHOPTUJD BWBOU WFOUFĚž JM EPJU Ă‹USF SĂŠBMJTĂŠ

avant toute promesse de vente d'un bâtiment. r -F EPTTJFS UFDIOJRVF BNJBOUF %5" Ěž JM FTU PCMJgatoire pour tous les bâtiments Ă l'exception des habitations Ă un seul logement et des parties privĂŠes des immeubles de logements collectifs. r -F SFQĂŠSBHF BWBOU EĂŠNPMJUJPOĚž JM EPJU Ă‹USF SĂŠBMJTĂŠ prĂŠalablement Ă toute dĂŠmolition de bâtiment. Attention, le diagnostic avant-vente et le dossier technique amiante ne sont pas des repĂŠrages exhaustifs : ils ne comportent pas obligatoirement d'indications sur les matĂŠriaux non accessibles (par exemple les matĂŠriaux recouverts, comme des dalles de sol recouvertes de moquette...). Avant de commencer des travaux dans un bâtiment, vous devez demander au propriĂŠtaire de vous fournir les rĂŠsultats des recherches et repĂŠrages des matĂŠriaux contenant de l'amiante. Ces documents sont souvent incomplets. Afin d'ĂŠviter les surprises en cours de chantier, vous pouvez conseiller au maĂŽtre d'ouvrage de faire rĂŠaliser des investigations complĂŠmentaires par un opĂŠrateur de repĂŠrage. Ces investigations doivent permettre une analyse du risque complète pour ĂŠviter des coĂťts imprĂŠvus en cours de chantier, un allongement des dĂŠlais ou, pire, une exposition des personnes aux fibres d'amiante.

Le retrait d'amiante : quelles obligations ?

On distingue 3 types de chantier de retrait d'amiante : r -FT USBWBVY EF SFUSBJU EhBNJBOUF GSJBCMF ĂłPDBHFT calorifuges, faux-plafonds, matĂŠriaux dĂŠtĂŠriorĂŠs, etc). Ils doivent ĂŞtre rĂŠalisĂŠs par une entreprise ayant obtenu un certificat de qualification, justifiant de sa capacitĂŠ de rĂŠaliser de tels travaux. Ce certificat de qualification est dĂŠlivrĂŠ par un organisme accrĂŠditĂŠÂ : Qualibat (1513) ou Afnor Certification (AAI/J/9123). r -FT USBWBVY EF SFUSBJU EhBNJBOUF OPO GSJBCMF Æ

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risque particulier (tous travaux de retrait de matÊriaux non friables à l'exception des travaux de retrait de matÊriaux non friables en milieu extÊrieur). Ils doivent être rÊalisÊs par une entreprise ayant obtenu un certificat de qualification, justifiant de sa capacitÊ de rÊaliser de tels travaux. Ce certificat de qualification est dÊlivrÊ par un organisme accrÊditÊ : Qualibat (1512) ou Afnor Certification (AAI/J/9407). r -FT USBWBVY EF SFUSBJU EhBNJBOUF OPO GSJBCMF FO milieu extÊrieur. Le certificat de qualification n'est pas nÊcessaire, mais toutes les mesures de prÊvention restent obligatoires : formation des intervenants et de l'encadrement, suivi mÊdical, rÊdaction d'un plan de retrait, protections collectives et individuelles... Les travaux de confinement de l'amiante, dont le but est d'empêcher l'accessibilitÊ au matÊriau amiantÊ, sont à traiter exactement comme les travaux de retrait.

Les mesures de prĂŠvention

Sur la base de l'analyse du risque amiante, on pourra ĂŠlaborer les mesures de prĂŠvention, telles que : r &WJUFS MF SJTRVF QBS FYFNQMF FO EĂŠUPVSOBOU VO rĂŠseau pour ne pas le faire passer dans la zone amiantĂŠe. r 3ĂŠEVJSF MFT ĂŠNJTTJPOT EF QPVTTJĂ?SFT QBS FYFNQMF en humidifiant les matĂŠriaux, en ĂŠvitant les outils Ă vitesse rapide (perceuse, scie circulaire, tronçonneuse...). r /FUUPZFS MB [POF EF USBWBJM QBS FYFNQMF BWFD VO aspirateur Ă filtration absolue, mais jamais avec un aspirateur non spĂŠcifique "amiante". r $POEJUJPOOFS MFT EĂŠDIFUT BV QMVT UĂ”U r 4hĂŠRVJQFS EF QSPUFDUJPOT JOEJWJEVFMMFT OPUBNment respiratoires. De plus, les mesures de prĂŠvention organisationnelles sont impĂŠratives : formation et suivi mĂŠdical, rĂŠdaction d'un mode opĂŠratoire prĂŠcis, rĂŠduction de l'empoussièrement...


RĂŠflexion

PrĂŠvention des Risques dans le BTP

ResponsabilitÊ partagÊe entre les MaÎtres d’Ouvrage et les employeurs

Dans un secteur fortement accidentogène, la prĂŠvention des risques est l’affaire de tous. NOTRE RÉDACTEUR JEAN-CHRISTOPHE DULIN, IngĂŠnieur Conseil – Direction des Risques Professionnels, CGSS GUYANE

Le contexte

Employant en 2014 seulement 8,8% des salariĂŠs du RĂŠgime GĂŠnĂŠral, le secteur du BTP cumule pourtant 15,4% des accidents de travail. Il a en outre les indices les plus ĂŠlevĂŠs en termes de frĂŠquence et de gravitĂŠ tous secteurs d’activitĂŠ confondus. La responsabilitĂŠ n’incombe pas qu’aux employeurs, les Maitres d’Ouvrages ont aussi des devoirs en matière de prĂŠvention des risques professionnels.

De quoi s’agit-il ?

Il est de la responsabilitĂŠ du chef d’entreprise de prĂŠserver la santĂŠ et la sĂŠcuritĂŠ de ses salariĂŠs. Toutefois, sur les chantiers de Bâtiment et Travaux Publics (BTP), la règlementation confie aux MaĂŽtres d’Ouvrage (MOA) la responsabilitĂŠ d’organiser la coordination entre les MaĂŽtres d’œuvre (MOE) et les Coordonnateurs de sĂŠcuritĂŠ et de Protection de la SantĂŠ (CSPS), qui agissent pour son compte, afin que les Principes GĂŠnĂŠraux de PrĂŠvention inscrits dans le Code du Travail soient pris en compte dans l’ensemble des opĂŠrations de construction, depuis la phase de conception jusqu’à l’achèvement de l’ouvrage. Les dispositions du Dossier d’Intervention UltĂŠrieur sur l’Ouvrage prĂŠvues pour rĂŠaliser en sĂŠcuritĂŠ les opĂŠrations d’entretien ultĂŠrieur de l’ouvrage (intervention sur la toiture, nettoyage des vitres Ă l’extĂŠrieur‌), doivent ĂŠgalement respecter ces mĂŞmes principes de prĂŠvention. Cette responsabilitĂŠ est souvent mĂŠconnue et une jurisprudence en la matière lors d’accidents graves apparaĂŽt.

Quels moyens d’action ?

MalgrĂŠ une baisse du nombre d’accidents de travail sur les chantiers (-11,8% en 2014 par rapport Ă 2010), le BTP reste une cible prioritaire pour la majoritĂŠ des acteurs de la prĂŠvention. Depuis des annĂŠes, de nombreuses actions ont ĂŠtĂŠ menĂŠes en direction des entreprises pour faire baisser la sinistralitĂŠ, en particulier sur les risques de chutes de hauteur, la manutention, ou encore l’hygiène. MalgrĂŠ cela, et compte tenu de la multiplicitĂŠ des entreprises sur les chantiers, des constats ont mis en lumière des rĂŠsultats alĂŠatoires et surtout la nĂŠcessaire implication de tous les acteurs de la construction.

Le socle commun de prĂŠvention En 2010, le rĂŠseau PrĂŠvention de la SĂŠcuritĂŠ Sociale et l’Organisme Professionnel de PrĂŠvention du BTP (OPPBTP) ont ĂŠlaborĂŠ le "Socle Commun de PrĂŠvention", regroupant les fondamentaux (prĂŠvention des chutes de hauteurs, prĂŠvention des risques liĂŠs aux manutentions, hygiène et condition de travail, implication des donneurs d’ordre, des concepteurs et des entreprises) Ă intĂŠgrer dans les marchĂŠs et Ă mettre en Ĺ“uvre sur les chantiers (mesures techniques et organisationnelles). Ce document a ĂŠtĂŠ validĂŠ par le ComitĂŠ Technique National du BTP et approuvĂŠ par les organisations professionnelles et organisations syndicales. En ce qui concerne les MaĂŽtres d’Ouvrages, les mesures principales consistent Ă imposer la mise en commun des ĂŠchafaudages, la mise en commun des moyens de manutention (grues Ă

tour, grues mobiles, ascenseurs, monte charges de chantier, monte matĂŠriaux‌), la mise Ă disposition Ă tous les personnels de chantier d’installations fixes ou mobiles avec vestiaires, rĂŠfectoires et sanitaires et la rĂŠalisation des accès et des plateformes stabilisĂŠes autour des ouvrages. Toutes ces mesures peuvent ĂŞtre regroupĂŠes en un lot unique.

Formation des MaĂŽtres d’Ouvrage Dans la continuitĂŠ, et dans le cadre de son action nationale sur le risque de chute, le rĂŠseau PrĂŠvention s’est donnĂŠ pour objectif de former les MOA rĂŠcurrents. Les CGSS (et les CARSAT en mĂŠtropole) forment actuellement leurs chargĂŠs d’affaires pour les informer de leurs responsabilitĂŠs et les sensibiliser Ă la prĂŠvention dans le but de mettre en place dans l’annĂŠe qui vient des chantiers tests incluant des lots spĂŠcifiques sur la mutualisation des moyens et sur la sĂŠcurisation des accès, de livraison et de stationnement. Ces chantiers permettront de prouver que la mise en place de ces mesures ont un impact significatif sur la prĂŠvention des risques professionnels, mais aussi sur la bonne exĂŠcution du chantier et donc sur une meilleure gestion des coĂťts.

Adoption du Plan SantĂŠ au Travail 2016-2020 La prĂŠvention au cĹ“ur du 3 ème Plan SantĂŠ au Travail (PST3)

Le Conseil d’Orientation des Conditions de Travail (COCT) a adoptĂŠ le 8 dĂŠcembre 2015, sous la prĂŠsidence de la ministre du travail Myriam El Khomri, le troisième Plan SantĂŠ au Travail qui constituera la feuille de route du gouvernement en matière de santĂŠ au travail pour la pĂŠriode de 2016 Ă 2020. Fruit d’un travail constructif et novateur des partenaires sociaux, ce plan marque un inflĂŠchissement majeur en faveur d’une politique de prĂŠvention qui anticipe les risques professionnels et garantisse la bonne santĂŠ des salariĂŠs plutĂ´t que de s’en tenir Ă une vision exclusivement rĂŠparatrice. Il prend aussi pleinement en compte la qualitĂŠ de vie au travail.

 Trois axes stratÊgiques et dix objectifs opÊrationnels :

Le PST3 devra rĂŠpondre Ă de nombreux dĂŠfis, en particulier : la prĂŠvention de risques prioritaires rĂŠcurrents ou ĂŠmergents, l’anticipation du vieillissement de la population active, qui pose de manière prĂŠgnante la question du maintien en emploi, et l’accompagnement de l’apparition de nouvelles formes de travail et de nouvelles technologies (numĂŠrique, etc.). Afin de rĂŠpondre Ă ces enjeux, le plan santĂŠ est structurĂŠ autour de deux axes stratĂŠgiques principaux et d’un troisième axe transversal : m er axe stratĂŠgique : donner la prioritĂŠ Ă la prĂŠvention primaire et au dĂŠveloppement de la culture de la prĂŠvention (information, formation, ĂŠvaluation des SJTRVFT FU DPODFQUJPO EFT FOWJSPOOFNFOUT EF USBWBJM m ème axe stratĂŠgique : amĂŠliorer la qualitĂŠ de vie au travail, levier de santĂŠ, de maintien en emploi des travailleurs et de performance ĂŠconomique et sociale EF M FOUSFQSJTF m BYF USBOTWFSTBM SFOGPSDFS MF EJBMPHVF TPDJBM FU MFT SFTTPVSDFT EF MB QPMJUJRVF EF QSĂŠWFOUJPO FO TUSVDUVSBOU VO TZTUĂ?NF E BDUFVST OPUBNNFOU FO EJSFDUJPO des TPE-PME. Pour assurer leur mise en Ĺ“uvre, les trois axes sont dĂŠclinĂŠs en dix objectifs opĂŠrationnels, lesquels Ă leur tour sont structurĂŠs en actions-cibles. Ils visent Ă concilier cohĂŠrence et opĂŠrationnalitĂŠ. Sources : Ministère du travail, de l’emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social ; Anact

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PrĂŠvention au Travail

La PrĂŠvention en Action

Quels sont les rôles et missions des assistants de prÊvention ? Maillon important de la chaÎne de prÊvention, on retrouve de plus en plus d’assistants de prÊvention dans les collectivitÊs. NOTRE RÉDACTRICE LAURENCE ALLAMEL DIT TROPOS, PrÊventeur – CENTRE DE GESTION DE LA FONCTION PUBLIQUE TERRITORIALE DE LA GUYANE

Qui est l’assistant de prĂŠvention ?

L’Assistant de PrÊvention (AP) constitue le niveau de proximitÊ du rÊseau des agents de prÊvention. Anciennement dÊnommÊ ACMO (ou Agent ChargÊ de la Mise en Œuvre), il est dÊsignÊ par l'autoritÊ territoriale, sous la responsabilitÊ de laquelle il est placÊ.

Quel est son rôle dans la politique de prÊvention d’une collectivitÊ?

La mission de l’assistant de prĂŠvention est d'assister et d’alerter l'autoritĂŠ territoriale auprès de laquelle il exerce ses fonctions, dans la dĂŠmarche d'ĂŠvaluation des risques et dans la mise en place d'une politique de prĂŠvention des risques ainsi que dans la mise en Ĺ“uvre des règles de sĂŠcuritĂŠ et d'hygiène au travail visant Ă Â : r 1SĂŠWFOJS FU TJHOBMFS MFT EBOHFST TVTDFQUJCMFT EF compromettre la sĂŠcuritĂŠ ou la santĂŠ des agents. r "NĂŠMJPSFS MFT NĂŠUIPEFT FU MF NJMJFV EV USBWBJM FO adaptant les conditions de travail en fonction de l'aptitude physique des agents. r 'BJSF QSPHSFTTFS MB DPOOBJTTBODF EFT QSPCMĂ?NFT de sĂŠcuritĂŠ et des techniques propres Ă les rĂŠsoudre. r 7FJMMFS Æ MhPCTFSWBUJPO EFT QSFTDSJQUJPOT MĂŠHJTMBtives et rĂŠglementaires prises en ces matières et Ă la bonne tenue du registre de santĂŠ et de sĂŠcuritĂŠ au travail dans tous les services. L’assistant de prĂŠvention a un rĂ´le dĂŠterminant en ce qu’il peut, au-delĂ de ses missions de surveillance, faire partager et convaincre du bienfondĂŠ d’une approche globale de la prĂŠvention des risques professionnels. Ses connaissances lui permettent de s’associer aux ĂŠquipes pluridisciplinaires pour tous les projets s’inscrivant dans son champ de compĂŠtence.

Quel est son statut ?  Le cadre lĂŠgislatif et rĂŠglementaire :

Deux textes principaux dĂŠfinissent le cadre juridique du champ d'intervention de la fonction de prĂŠvention : r -PJ Ož EV KBOWJFS QPSUBOU EJTQPTJUJPOT statutaires relatives Ă la fonction publique territoriale. Chapitre XIII : Hygiène, sĂŠcuritĂŠ et mĂŠdecine prĂŠventive. Article 108-3 : "L'autoritĂŠ territoriale dĂŠsigne, dans les services des collectivitĂŠs et ĂŠtablissements mentionnĂŠs Ă l'article 32, les agents chargĂŠs d'assurer sous sa responsabilitĂŠ la mise en Ĺ“uvre des règles d'hygiène et de sĂŠcuritĂŠ [‌]". r -F EĂŠDSFU Ož EV KVJO NPEJùÊ SFMBUJG Ă l’hygiène et Ă la sĂŠcuritĂŠ du travail ainsi qu’à la mĂŠdecine professionnelle et prĂŠventive dans la fonction publique territoriale, et notamment l’article 4 qui fait obligation Ă l’autoritĂŠ territoriale de dĂŠsigner des assistants de prĂŠvention (ces agents peuvent ĂŠgalement ĂŞtre mis Ă disposition par une commune, l’Êtablissement public de coopĂŠration intercommunale dont est membre la commune, ou le Centre de Gestion).

 Conditions de dĂŠsignation :

Les assistants de prĂŠvention sont susceptibles d’être recrutĂŠs parmi les agents de catĂŠgorie A, B ou C. Le ou les assistants de prĂŠvention sont dĂŠsignĂŠs par l’autoritĂŠ territoriale sous l’autoritĂŠ de laquelle ils exercent leurs fonctions. La dĂŠsignation est obligatoire et ĂŠcrite. L’autoritĂŠ territoriale lui adresse une lettre de cadrage qui indique, entre autre : r 4FT SFTQPOTBCJMJUĂŠT UFMMFT RVF M PCMJHBUJPO EF SFTQFDter le secret professionnel au regard des informations susceptibles d’être portĂŠes Ă sa connaissance, notamment d’ordre personnel relatives Ă la gestion des ressources humaines. r -FT NPZFOT NJT Æ TB EJTQPTJUJPO QPVS M FYFSDJDF EF ses missions : le droit d’accès Ă tous les locaux sous rĂŠserve de respecter les dispositions prĂŠvues dans le

protocole d’intervention, la disponibilitĂŠ accordĂŠe, en dehors de ses tâches habituelles pour rĂŠaliser sa mission. Une copie de cette lettre doit ĂŞtre communiquĂŠe au CHSCT (dans le champ duquel l’agent est placĂŠ).

La formation

L’assistant de prĂŠvention bĂŠnĂŠficie d’une formation prĂŠalable Ă la prise de fonction, dispensĂŠe en deux sessions, totalisant 5 jours et d’une formation continue, annuelle, obligatoire, en matière de santĂŠ et de sĂŠcuritĂŠ.

Qui sont ses partenaires institutionnels ?  Internes Ă la collectivitĂŠÂ :

r L’autoritÊ territoriale. r $POTFJMMFS EF QSÊWFOUJPO̞ VO BHFOU EF QSÊWFOUJPO qui coordonne les assistants de prÊvention. r -FT NFNCSFT EV $PNJUÊ 5FDIOJRVF EF MB DPMMFDtivitÊ ou du centre de gestion pour les collectivitÊs territoriales et Êtablissements rattachÊs). r -F $)4$5 r -FT TFSWJDFT EFT SFTTPVSDFT IVNBJOFT r - FODBESFNFOU r -FT BHFOUT L’assistant de prÊvention travaille en collaboration avec les agents et Êlus de la collectivitÊ notamment pour dÊterminer les risques professionnels, analyser les situations, proposer les amÊliorations‌

 Externes à la collectivitÊ :

r $FOUSF EF (FTUJPO r .ÊEFDJO EV TFSWJDF EF NÊEFDJOF QSÊWFOUJWF r -F 'POET /BUJPOBM EF 1SÊWFOUJPO r - "HFOU $IBSHÊ E BTTVSFS VOF 'PODUJPO E *OTQFDUJPO (ACFI). r -B $PNNJTTJPO EF TÊDVSJUÊ r -F $/'15 r -FT PSHBOJTNFT EF QSÊWFOUJPO $(44 EF DPOUSÔMF de conseils‌

Droit du Travail Conditions d’accueil et protection renforcĂŠes pour les stagiaires !

Un dĂŠcret du 26 octobre 2015 relatif Ă l’encadrement du recours aux stagiaires (JO du 28.10.2015) limite le nombre maximal de stagiaires pouvant ĂŞtre accueillis Ă 15% de l’effectif pour les organismes de plus de 20 salariĂŠs, et Ă 3 stagiaires pour ceux de moins de 20 salariĂŠs. La publication de ce dernier texte d’application de la loi du 10 juillet 2014 tend au dĂŠveloppement, Ă l’encadrement des stages et Ă l’amĂŠlioration du statut des stagiaires dont le nombre excessif au sein d’une entreprise rend impossible un suivi effectif et accroit les risques de substitution des stages Ă l’emploi. Parmi les mesures ĂŠnoncĂŠes par le dĂŠcret : le nombre maximum de stagiaires encadrĂŠs par un tuteur est fixĂŠ Ă 3 au sein de l’organisme d’accueil, afin d’assurer au stagiaire un suivi de RVBMJUĂŠ QFSNFUUBOU M BDRVJTJUJPO EF DPNQĂŠUFODFTĚž MB EJNFOTJPO QĂŠEBHPHJRVF EV TUBHF FTU EĂŠTPSNBJT SFOGPSDĂŠF QBS TPO BEPTTFNFOU Æ EF SĂŠFMMFT GPSNBUJPOTĚž MF TVJWJ EFT TUBHJBJSFT FTU BNĂŠMJPSĂŠ QBS MB DSĂŠBUJPO E VO FOTFJHOBOU SĂŠGĂŠSFOU FU VO UVUFVS EBOT M FOUSFQSJTFĚž MB MJNJUBUJPO EF TB EVSĂŠF Æ NPJT FU M FODBESFNFOU du temps de prĂŠsence des stagiaires dans l’entreprise permet d’Êviter la substitution Ă l’emploi. Par ailleurs, les droits des stagiaires sont substantiellement amĂŠliorĂŠs : tickets restaurants et remboursement des frais de transports dans les mĂŞmes conditions que les salariĂŠs, instauration d’autorisations d’absence et de congĂŠs, protections du code du travail contre le harcèlement moral et sexuel ĂŠtendues aux stagiaires, revalorisation de la gratification des stages de plus de deux mois. Source : Ministère du Travail, de l’Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social.

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La PrĂŠvention en Action

Focus

Le quotidien d’un assistant de prÊvention au SDIS 973 Depuis 2010, le Service dÊpartemental d’incendie et de secours de la Guyane a mis en place son service santÊ sÊcuritÊ au travail. NOTRE RÉDACTRICE GLADYS LEOTE, Responsable du Service SantÊ SÊcuritÊ au Travail – SDIS 973

De quoi s’agit-il ?

Le Service santÊ sÊcuritÊ au travail du SDIS de Guyane est chargÊ de la politique sÊcuritaire pour l’ensemble des agents du SDIS (sapeurspompiers professionnels, sapeurs-pompiers volontaires et personnels administratifs, techniques et spÊcialisÊs). Il a instaurÊ un vÊritable maillage en prÊvention en nommant cinq assistants de prÊvention. Les assistants de prÊvention (rÊcemment appelÊs ACMO) constituent le niveau de proximitÊ du rÊseau EFT BHFOUT EF QSÊWFOUJPO 4FMPO MF %ÊDSFU Ož 2012-170 du 3 fÊvrier 2012, les assistants de prÊvention sont dÊsignÊs par l’autoritÊ territoriale et assurent une mission de coordination

en mettant en application les objectifs principaux suivants : r 1SĂŠWFOJS MFT EBOHFST TVTDFQUJCMFT EF DPNQSPmettre la sĂŠcuritĂŠ ou la santĂŠ des agents. r "NĂŠMJPSFS MFT NĂŠUIPEFT FU MF NJMJFV EF USBWBJM en fonction de l’aptitude des agents. r 7FJMMFS Æ M PCTFSWBUJPO EFT QSFTDSJQUJPOT lĂŠgislatives et rĂŠglementaires prises en ces matières et Ă la bonne tenue du registre de santĂŠ et de sĂŠcuritĂŠ au travail dans l’ensemble des services. [‌]

L’organisation en place

L’Êquipe des assistants de prÊvention du SDIS Guyane est composÊe de quatre

sapeurs-pompiers professionnels et d’un sapeurpompier volontaire. Ils se rĂŠpartissent l’ensemble du vaste dĂŠpartement de manière gĂŠographique et selon l’organisation opĂŠrationnelle. Ils dispensent des actions de prĂŠvention, en moyenne, sur trois sites diffĂŠrents. Depuis 2010, ces actions sont proposĂŠes aux agents sous des formes diverses mais toujours Ă visĂŠe pĂŠdagogique. Actuellement, le SDIS s’est lancĂŠ le dĂŠfi de rĂŠdiger son document unique d’Êvaluation des risques professionnels. Les assistants de prĂŠvention - accompagnĂŠs des reprĂŠsentants du personnel ĂŠlus au CHSCT - y participent pleinement en animant les ĂŠquipes projet rĂŠparties par site.

INTERVIEW

Stella SORBE, âgĂŠe de 41 ans et mère de quatre enfants, Sapeur-pompier volontaire depuis janvier 1995, nous livre ses impressions dans ses fonctions d’assistant de prĂŠvention (depuis 2011). Qu’est-ce qui vous a amenĂŠ Ă postuler en tant qu’assistant de prĂŠvention ? J’ai souhaitĂŠ postulĂŠ pour avoir des connaissances afin d’apporter une aide Ă l’amĂŠlioration des conditions de travail au niveau de mon centre de secours (Matoury). Qu’apprĂŠciez-vous le plus dans cette fonction ? Pouvoir corriger les "mauvaises" habitudes des collègues au regard de mes connaissances, MFT TFOTJCJMJTFS BV SFTQFDU EF MB TĂŠDVSJUĂŠ m CJFO que nous courions tous les jours des risques en intervention. Au niveau de l’hygiène, leur permettre de comprendre l’importance de la vie en caserne dont l’aspect en communautĂŠ la distingue des habitudes personnelles (Ă la maison). Et plus gĂŠnĂŠralement, ĂŞtre sollicitĂŠe pour sensibiliser et informer les agents sur la thĂŠmatique de la sĂŠcuritĂŠ au travail. Au quotidien, cette fonction a-t-elle un impact sur votre environnement professionnel et familial ? IndĂŠniablement. Plus de responsabilitĂŠs dans le travail et un rapport diffĂŠrent aux

collègues. Personnellement, au niveau de l’hygiène, j’ai su sensibiliser mes enfants afin qu’ils prennent conscience des enjeux. Exemple : le tri des vĂŞtements en fonction du degrĂŠ de souillure et le fait d’Êviter de circuler Ă l’intĂŠrieur de la maison avec ses chaussures E FYUĂŠSJFVS m OPUBNNFOU EBOT MFT FTQBDFT de sommeil. Mesure importante qui plus est avec un enfant en bas âge. Quelles actions vous ont le plus marquĂŠÂ ? -FT BDUJPOT SFMBUJWFT Æ M IZHJĂ?OF m OPVT avons rĂŠalisĂŠ des scĂŠnettes filmĂŠes afin de sensibiliser l’ensemble du personnel sur le respect de l’hygiène en caserne, en intervention et pendant les sĂŠances de sport (activitĂŠ indispensable et journalière pour nous) et l’action sur le balisage en intervention visant l’amĂŠlioration de la sĂŠcuritĂŠ du personnel. J’ai pu me rendre compte que nous pouvons adopter de meilleurs rĂŠflexes pour ĂŞtre en sĂŠcuritĂŠ sur les lieux d’intervention notamment dans le cas des accidents de la voie publique.

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Si vous deviez adresser un message aux agents territoriaux qui hĂŠsitent encore Ă occuper cette fonction, que leur diriez-vous ? Lancez-vous ! Ce sont de bonnes actions Ă mener, enrichissantes pour soi et pour tous. Il est valorisant de pouvoir apporter sa pierre Ă l’Êdifice pour accompagner les collègues et participer Ă la rĂŠduction des accidents de service. En tant que seule femme dans l’Êquipe d’assistant de prĂŠvention, est-ce une difficultĂŠÂ ? Non pas du tout, je suis au contraire bien chouchoutĂŠe par mes collègues, qui ont Ă mon ĂŠgard, une attitude bienveillante et respectueuse


PrĂŠvention au Travail

Ă€ la Loupe

Quelles sont les obligations de l’employeur vis-à -vis des femmes enceintes, allaitantes ou venant d’accoucher ? Le Code du travail prÊvoit plusieurs dispositions protectrices et prÊvoit des amÊnagements avec, notamment, la collaboration du mÊdecin du travail. NOTRE RÉDACTRICE DR SANDRINE CARTÉGNIE, MÊdecin du Travail – CHU RÉUNION (CHD FÉLIX GUYON)

Quelques gĂŠnĂŠralitĂŠs

Un employeur ne peut pas : m JNQPTFS Æ VOF GFNNF FODFJOUF EF MVJ SĂŠWĂŠMFS son ĂŠtat de grossesse et lui reprocher de ne pas l’en avoir informĂŠ (Ă l’embauche ou au cours du DPOUSBU EF USBWBJM Ěž m SFDIFSDIFS PV GBJSF SFDIFSDIFS EFT JOGPSNBUJPOT SFMBUJWFT Æ M ĂŠUBU EF HSPTTFTTF E VOF TBMBSJĂŠFĚž m QSFOESF FO DPOTJEĂŠSBUJPO M ĂŠUBU EF HSPTTFTTF d’une salariĂŠe pour : refuser son embauche, rĂŠsilier sa pĂŠriode d’essai, prononcer une mutation d’emploi temporaire (sauf sur prescription mĂŠdicale), ou la licencier. La salariĂŠe bĂŠnĂŠficie d'une protection absolue pendant le congĂŠ de maternitĂŠ et Ă l’issue des 4 semaines qui suivent ce congĂŠ, quel que soit le motif de licenciement. Le licenciement ne peut ni ĂŞtre notifiĂŠ pendant le congĂŠ, ni prendre effet pendant le congĂŠ, mĂŞme s'il a ĂŠtĂŠ notifiĂŠ avant le dĂŠbut du congĂŠ. Il doit toujours justifier du fait que la mesure prise est ĂŠtrangère Ă la grossesse.

Quelle protection ?

Tant qu’un employeur n’est pas informĂŠ de l’Êtat de grossesse d’une salariĂŠe (constatĂŠ par un certificat mĂŠdical mentionnant l’Êtat de grossesse et la date prĂŠsumĂŠe de l’accouchement), celle-ci ne peut pas bĂŠnĂŠficier de la lĂŠgislation protectrice associĂŠe Ă son ĂŠtat de santĂŠ. La salariĂŠe a droit Ă une autorisation d'absence pour se rendre aux examens mĂŠdicaux obligatoires prĂŠvus par l'assurance maladie. Ces absences sont considĂŠrĂŠes comme ĂŠtant du temps de travail effectif et ne doivent pas entraĂŽner une baisse de la rĂŠmunĂŠration. La salariĂŠe doit pouvoir prĂŠsenter tout justificatif de son absence si l'employeur le demande. L’employeur est responsable d’une politique de prĂŠvention au sein de son entreprise. Il est tenu de procĂŠder Ă l’Êvaluation des risques de ses salariĂŠs au travail. Une information concernant les dangers de certaines expositions du fait de leur caractère potentiellement nĂŠfaste sur la fertilitĂŠ, l’embryon, le fĹ“tus, doit ĂŞtre produite afin de sensibiliser les femmes et les inviter Ă dĂŠclarer leur grossesse au plus tĂ´t. Le lĂŠgislateur a identifiĂŠ un certain nombre de travaux qualifiĂŠs de dangereux pour la santĂŠ et la sĂŠcuritĂŠ d’une

femme enceinte ou allaitante. Ainsi certains travaux ou expositions sont interdits pour son affectation ou son maintien Ă un poste : m FYQPTJUJPO BVY BHFOUT DIJNJRVFT SFQSPtoxiques 1 et 2, au benzène, aux dĂŠrivĂŠs des hydrocarbures aromatiques, aux esters thioQIPTQIPSJRVFT BV NFSDVSF FUD Ěž m FYQPTJUJPO BV WJSVT EF MB SVCĂŠPMF BV UPYPQMBTNF FO DBT E BCTFODF E JNNVOJUĂŠĚž m USBWBVY FO NJMJFV IZQFSCBSFĚž m FNQMPJ E FOHJOT EV UZQF NBSUFBV QJRVFVS mus Ă l’air comprimĂŠ ou d’engins trĂŠpidants. L’exposition aux rayonnements ionisants, le port et la manutention de charge sont aussi encadrĂŠs par une rĂŠglementation prĂŠcise. Lorsque la salariĂŠe occupe un poste de travail de nuit, elle peut, Ă sa demande, ou si le mĂŠdecin du travail juge le poste incompatible avec son ĂŠtat de grossesse, ĂŞtre affectĂŠe sur un poste de jour, jusqu’au dĂŠbut du congĂŠ prĂŠnatal.

Les amĂŠnagements possibles

De façon gĂŠnĂŠrale, la salariĂŠe enceinte peut ĂŞtre affectĂŠe temporairement dans un autre emploi, Ă son initiative, ou Ă celle de son employeur, si son ĂŠtat de santĂŠ mĂŠdicalement constatĂŠ l’exige. L’employeur peut proposer, en collaboration avec le mĂŠdecin du travail, un amĂŠnagement des conditions de travail de la salariĂŠe enceinte (mutations provisoires, transformations ou amĂŠnagements de poste, modifications des conditions de travail, affectations temporaires Ă un autre emploi le temps de la grossesse‌). Le changement temporaire d’affectation ne doit pas entraĂŽner une diminution de la rĂŠmunĂŠration. L’affectation prend fin dès que l’Êtat de santĂŠ de la salariĂŠe lui permet de retrouver son emploi initial. En cas d’impossibilitĂŠ d’amĂŠnagement du poste de travail ou de reclassement attestĂŠs par l’employeur, le contrat de travail de la salariĂŠe est suspendu. Sous rĂŠserve de certaines conditions, la salariĂŠe enceinte, dĂŠclarĂŠe alors en arrĂŞt de travail par son mĂŠdecin traitant (après information par le mĂŠdecin du travail), bĂŠnĂŠficie d’une "allocation journalière maternitĂŠ" versĂŠe par la caisse d’assurance maladie jusqu’au

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dĂŠbut du congĂŠ lĂŠgal de maternitĂŠ. Elle perçoit ĂŠgalement un complĂŠment de son employeur. Si ces risques ont des rĂŠpercussions sur l’Êtat de santĂŠ de la salariĂŠe allaitant, elle peut bĂŠnĂŠficier dans les mĂŞmes conditions d’une suspension de contrat de travail Ă l’issue du congĂŠ postnatal pendant une durĂŠe maximale d’un mois. Par ailleurs, selon la rĂŠglementation, pendant une annĂŠe Ă compter du jour de la naissance, la salariĂŠe allaitant son enfant dispose Ă cet effet d’une heure par jour durant les heures de travail.

L’importance du mÊdecin du travail

Le rôle du mÊdecin du travail dans la protection de la grossesse au travail consiste tout d’abord à Êvaluer le risque professionnel auquel est exposÊe la salariÊe enceinte, à l’accompagner, à la conseiller et dÊcider si elle peut sans danger continuer à occuper son poste. Il peut si besoin dÊterminer les mesures d’amÊnagements temporaires du travail (portant sur les horaires, l’Êviction du travail de nuit, l’amÊnagement du poste, affectation à un autre poste‌) pour protÊger la femme et son enfant à naitre. Les femmes enceintes, venant d’accoucher ou allaitant bÊnÊficient d’une surveillance mÊdicale renforcÊe (SMR). La salariÊe doit obligatoirement bÊnÊficier d’une visite mÊdicale demandÊe par son employeur lors de sa reprise du travail.


Ă€ la Loupe

Pour ĂŞtre bien protĂŠgĂŠ, le choix et la maintenance des EPI sont essentiels !

L’employeur a l’obligation de fournir aux travailleurs des ĂŠquipements de protection iindividuelle (EPI). Il doit ĂŠgalement veiller Ă leur utilisation effective. NOTRE RÉDACTRICE GENEVIĂˆVE RATO, Intervenant en PrĂŠvention des Risques Professionnels (IPRP) – Service Interentreprises de SantĂŠ au Travail du Bâtiment et Interprofessionnel (SISTBI RÉUNION)

De quoi s’agit-il ?

Les ĂŠquipements de Protection Individuelle (EPI) sont des dispositifs ou moyens destinĂŠs Ă ĂŞtre portĂŠs ou tenus par une personne en vue de la protĂŠger contre un ou plusieurs risques susceptibles de menacer sa sĂŠcuritĂŠ ainsi que sa santĂŠ. Ces ĂŠquipements sont rĂŠservĂŠs Ă un usage personnel, dans le cadre des activitĂŠs professionnelles. Lorsqu’un danger professionnel ne peut ĂŞtre ĂŠliminĂŠ totalement ou suffisamment, l’utilisation ou le port d’un ou plusieurs EPI s’impose, après avoir bien identifiĂŠ le risque.

Plusieurs types d’EPI

Les ĂŠquipements de protection individuelle sont classĂŠs en trois catĂŠgories selon la nature des risques contre lesquels ils protègent : r $MBTTF *Ěž -FT ĂŠRVJQFNFOUT EF USBWBJM DPVWSBOU MFT risques mineurs (Ex : vĂŞtements de pluie, vĂŞtement de travail, etc.). r $MBTTF **Ěž -FT ĂŠRVJQFNFOUT EF QSPUFDUJPO TQĂŠDJĂąRVF pour les risques importants (Ex : casques de chantier, masques anti-poussières, etc.). r $MBTTF ***Ěž -FT ĂŠRVJQFNFOUT EF TĂŠDVSJUĂŠ QPVS MFT risques graves Ă effets irrĂŠversibles ou mortels (Ex : EPI antichute, appareils respiratoires Ă ventilation assistĂŠe et autonome, etc.).

Les obligations de l’employeur

L’employeur analyse et Êvalue les risques. Il fournit gratuitement les EPI et les vêtements de travail appropriÊs aux risques à prÊvenir et au travail à rÊaliser et assure leur bon fonctionnement et leur maintien dans un Êtat hygiÊnique satisfaisant par des entretiens, rÊparations

et remplacements nĂŠcessaires. Il veille Ă leur utilisation, conformĂŠment Ă leur conception. Il informe le personnel concernĂŠ des risques contre lesquels l’EPI les protège. Il assure une formation et un entrainement au port des EPI. Il s’assure de leur comptabilitĂŠ et de leur utilisation. Il fait procĂŠder Ă une vĂŠrification pĂŠriodique des EPI. Il fixe les conditions de mise Ă disposition, d’utilisation, d’entretien et de stockage.

Les obligations de l’employÊ

Il signale tous problèmes pouvant nuire Ă sa santĂŠ ou Ă sa sĂŠcuritĂŠ. Il utilise les EPI mis Ă sa disposition et nĂŠcessaires Ă l’exĂŠcution de son travail. Il contrĂ´le ses EPI avant et après chaque utilisation. Il respecte les consignes de sĂŠcuritĂŠ qui lui sont donnĂŠes par son employeur. Il se tient informĂŠ. Il suit les formations relatives Ă la sĂŠcuritĂŠ.

VĂŠrifications et entretien

Le chef d’Êtablissement doit procĂŠder ou faire procĂŠder Ă des vĂŠrifications pĂŠriodiques, afin que soit dĂŠcelĂŠe, en temps utile, toute dĂŠfectuositĂŠ susceptible d’être l’origine de situations dangereuses. Les vĂŠrifications sont Ă effectuer par des personnes qualifiĂŠes, appartenant ou non Ă la sociĂŠtĂŠ, et ont pour objectifs : m EF T BTTVSFS EV CPO ĂŠUBU EFT &1* FO TFSWJDF FU FO stock, conformĂŠment aux instructions de rĂŠvision JODMVTFT EBOT MB OPUJDFĚž m EF T BTTVSFS EV SFTQFDU EFT JOTUSVDUJPOT EF TUPDLBHF JODMVTFT EBOT MB OPUJDF E JOTUSVDUJPOTĚž m EF QSFOESF MFT NFTVSFT OĂŠDFTTBJSFT QPVS RV Æ M FYQJration de la durĂŠe de vie ou Ă la date de pĂŠremption des EPI dĂŠfinie par le fabricant, ceux-ci soient ĂŠliminĂŠs

et remplacĂŠs en temps utiles.

 Les Equipements de Protection Individuelle de Classe 3

Ces ĂŠquipements doivent subir des vĂŠrifications gĂŠnĂŠrales pĂŠriodiques au moins une fois par an, qu’ils soient en service ou en stock par des personnes qualifiĂŠes, appartenant ou non Ă l’entreprise, dont la liste est tenue Ă disposition de l’inspection du travail. Le rĂŠsultat de ces vĂŠrifications gĂŠnĂŠrales pĂŠriodiques est obligatoirement consignĂŠ sur le registre de sĂŠcuritĂŠ. RAPPEL : Le recours aux EPI est la dernière solution lorsque les autres moyens techniques, notamment la protection collective, s’avèrent inapplicables ou insuffisants.

Conseils pour choisir des ĂŠquipements de protection individuelle

r *EFOUJĂąFS MFT SJTRVFT RVJ OF QFVWFOU Ă‹USF ĂŠWJUĂŠT et auxquels les salariĂŠs sont confrontĂŠs, en tenant compte des contraintes liĂŠs Ă l’activitĂŠ (environnement du poste : ambiance thermique, travail en hauteur‌) et des contraintes des utilisateurs (postures, inconfort : poids, transpiration, irritations‌). r *OUĂŠHSFS MFT TBMBSJĂŠT BVY DIPJY EFT & 1 * r &UBCMJS VO DBIJFS EFT DIBSHFT r 7ĂŠSJĂąFS M ĂŠUJRVFUBHF FU MB QSĂŠTFODF EV NBSRVBHF $& Æ l’achat et Ă la rĂŠception des ĂŠquipements. r 4 BTTVSFS EF MB DPNQBUJCJMJUĂŠ EFT EJĂ­ĂŠSFOUT & 1 * FOUSF eux lorsqu’ils sont portĂŠs simultanĂŠment (Ex : casque de protection avec lunettes de protection et/ou protections antibruit). r 1SĂŠWPJS VOF QĂŠSJPEF E FTTBJ BV QPSUFS EBOT MFT DPOEJtions habituelles de travail.

Equipements de Protection Individuelle au SDIS Quels sont les EPI et vêtements de sÊcuritÊ utiles aux sapeurs-pompiers ?

Selon la directive 89/686/CEE, on entend par Equipement de Protection Individuelle (EPI) "tout dispositif ou moyen destinĂŠ Ă ĂŞtre portĂŠ ou tenu par une personne en vue de la protĂŠger contre un ou plusieurs risques susceptibles de menacer sa santĂŠ ou sĂŠcuritĂŠ au travail." Le sapeur-pompier, utilisateur des EPI, a ĂŠgalement des obligations Ă respecter. Il doit donc : m VUJMJTFS MFT &1* EĂŠGJOJT FO MFT DIPJTJTTBOU FO GPODUJPO EF MB OBUVSF EFT PQĂŠSBUJPOTĚž m O VUJMJTFS RVF MFT &1* NJT Æ EJTQPTJUJPO QBS M FNQMPZFVSĚž m NBJOUFOJS MFT &1* FO CPO ĂŠUBU BV RVPUJEJFO BSUJDMF - EV $PEF EV 5SBWBJM Ěž m BWFSUJS TBOT EĂŠMBJ TPO TVQĂŠSJFVS IJĂŠSBSDIJRVF BGJO EF QSFOESF MFT NFTVSFT BQQSPQSJĂŠFT MPSTRVF l’EPI a subi un incident ou un accident sur intervention ou non. Les EPI sont classĂŠs en 3 catĂŠgories en fonction de leur niveau de protection r $BUĂŠHPSJF Ěž 1SPUFDUJPO DPOUSF MFT SJTRVFT NJOFVST BHSFTTJPO NĂŠDBOJRVF EPOU MFT FGGFUT SFTUFOU TVQFSGJDJFMT r $BUĂŠHPSJF Ěž 1SPUFDUJPO DPOUSF MFT SJTRVFT JNQPSUBOUT SJTRVFT TQĂŠDJGJRVFT OPO NPSUFMT r $BUĂŠHPSJF Ěž 1SPUFDUJPO DPOUSF MFT EBOHFST NPSUFMT PV JOWBMJEBOUT  Les EPI utilisĂŠs au SDIS 971 sont les suivants : CatĂŠgorie 3 : 1BOUBMPO ' QPNQJFS Ěž 7FTUF ' QPNQJFS Ěž $BHPVMF EF 'FV QPNQJFS Ěž 7FTUF EF 'FV QPNQJFS Ěž (BOUT E BUUBRVFT QPNQJFS Ěž 4VS QBOUBMPO 'FV QPNQJFS CatĂŠgorie 2 : Gilet Haute visibilitĂŠ (pompier). CatĂŠgorie 1 5FOVF 7FTUJNFOUBJSF QFSTPOOFM BENJOJTUSBUJG FU UFDIOJRVF TQĂŠDJBMJTĂŠ 1"54 Ěž $BTRVF "OUJCSVJU 1"54 Ěž (BOUT EF USBWBJM 1"54 Ěž -VOFUUF EF TĂŠDVSJUĂŠ 1"54 Ěž $IBVTTVSF EF TĂŠDVSJUĂŠ 1"54 Source : Lieutenant Steve PHERON – SDIS 971

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PrĂŠvention au Travail

Pratique

Quels amĂŠnagements prĂŠvoir pour amĂŠliorer la sĂŠcuritĂŠ dans les entrepĂ´ts logistiques ?

Les amÊnagements des locaux d’une entreprise doivent se faire de telle sorte qu’ils garantissent en tous points la sÊcuritÊ des travailleurs. NOTRE RÉDACTRICE NINA GRUBO, Consultante QHSE – ALTITUDE QHSE

De quoi parlons-nous ?

m EFT WPJFT EF DJSDVMBUJPO FU BVUSFT FNQMBDFments ou installations Ă l’air libre destinĂŠs Ă ĂŞtre occupĂŠs ou utilisĂŠs par des travailleurs lors de leurs activitĂŠs sont conçus de telle sorte que la circulation des piĂŠtons et des vĂŠhicules puisse se faire de manière sĂťre "SUJDMF 3 EV $PEF EV USBWBJM Ěž m VOF TVSGBDF QMBOF BWFD EFT EJTQPTJUJGT BOUJ dĂŠparant sur les marches des escaliers.

"Rien ne justifie de risquer sa vie au travail. Soyez acteur de votre sĂŠcuritĂŠ et de celle des autres". Tel est le message d’une publication d’une organisation professionnelle de l’intĂŠrim Ă destination des intĂŠrimaires en logistique. Selon l’article L.4221-1 du Code du travail, les ĂŠtablissements et locaux de travail sont amĂŠnagĂŠs de manière Ă ce que leur utilisation garantisse la sĂŠcuritĂŠ des travailleurs.

Quels types de risques ?

Comment rĂŠduire les TMSÂ ?

Les principaux dangers encourus dans un entrepĂ´t logistique sont : m MFT BDDJEFOUT EV USBWBJM EVT Æ VO PCKFU PV en cours de manipulation, les appareils de levage, la chute de plain-pied ou un objet en DPVST EF USBOTQPSUĚž m MFT 5SPVCMFT .VTDVMP 4RVFMFUUJRVFT 5.4 localisĂŠs sur le dos, les mains, les pieds et les ĂŠpaules. Comment rĂŠduire les accidents du travail ? En fonction des rĂŠsultats de l’Êvaluation des risques professionnels, plusieurs pistes d’’amĂŠlioration et d’optimisations sont possibles : m VO EJTUSJCVUFVS EF HBOUT BEBQUĂŠT PCKFU chaud, fragile, ancien, coupant‌) et en nombre suffisant pour l’ensemble du personOFMĚž

Une ĂŠtude ergonomique pourra mettre en ĂŠvidence les postes Ă risque, elle permettra d’analyser et repenser les modes opĂŠratoires, les conditions et situation de travail en privilĂŠgiant, entre autres, les facteurs ergonomiques et technologiques susceptibles de rĂŠduire la pĂŠnibilitĂŠ. Quelques exemples d’Êquipements possibles : r -B UBCMF SPUBUJWF ĂŠMĂŠWBUSJDF QPVS MB NJTF TVS palette de plusieurs objets. r -F DPOWPZFVS Æ SPVMFBV PV ĂŠMFDUSJRVF QPVS le dĂŠplacement horizontal des objets. r -B ĂąMNFVTF ĂŠMFDUSJRVF QPVS MF ĂąMNBHF EFT palettes. r - ĂŠDMBJSBHF OBUVSFM r -B QPMZWBMFODF JOEJTQFOTBCMF QPVS SĂŠEVJSF la fatigue. r %FT TĂŠBODFT E ĂŠDIBVĂ­FNFOU FOWJSPO

15min) avant le dĂŠbut de la prise de poste.

D’autres amÊnagements à prÊvoir

Lors de l’amĂŠnagement de l’entrepĂ´t, il doit ĂŠgalement ĂŞtre pris en compte : r -FT EJTQPTJUJPOT SFMBUJWFT Æ MB QSĂŠWFOUJPO EFT explosions : armoire ou porte coupe-feu‌ r -FT EJTQPTJUJPOT EFT JOTUBMMBUJPOT ĂŠMFDUSJRVFT relatives aux risques d’incendie ou d’explosion : arrĂŞt d’urgence, parafoudre‌ r 1PSUF FU QPSUBJMT BVUPNBUJRVFT RVJ QFVWFOU constituer un danger potentiel, c’est pour cela qu’ils doivent offrir des conditions de sĂŠcuritĂŠ optimale. r -B TJHOBMJTBUJPO FU MFT BĂŽDIBHFT DPOGPSNFT aux dispositions de l’arrĂŞtĂŠ mentionnĂŠ Ă l’article R.4224-24 du Code du Travail.

Conseil pratique :

Avant l’acquisition dÊfinitive d’Êquipement pour rÊduire la pÊnibilitÊ, testez le, si possible. Pendant 15 jours à 1 mois, pour s’assurer qu’il rÊpond correctement à vos attentes et que le personnel est rÊceptif à son intÊrêt et son fonctionnement.

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Pratique

Comment ĂŠtablir un Plan de ContinuitĂŠ d’ActivitĂŠ (PCA) ? EpidĂŠmie du Chikungunya, tempĂŞte DEAN, grève gĂŠnĂŠrale de 2009‌, le dĂŠnominateur commun de ces ĂŠvènements ? Ils ont eu un impact certain sur l’activitĂŠ et donc la pĂŠrennitĂŠ de l’organisation. La mise en place d’un PCA dans l’entreprise est un atout non nĂŠgligeable. NOTRE RÉDACTRICE NINA GRUBO, Consultante QHSE – ALTITUDE QHSE

De quoi s’agit-il ?

Le plan de continuitĂŠ ou plan de continuitĂŠ d’activitĂŠ (PCA) est Ă la fois le nom d’un concept, d’une procĂŠdure ou d’un document qui dĂŠcrit comment fonctionner mĂŞme en cas de sinistre : quitte Ă ce que ce soit en mode dĂŠgradĂŠ ou en situation de crise majeure. Ce plan doit permettre de rĂŠpondre aux obligations externes de l’organisation (lĂŠgislatives ou rĂŠglementaires, contractuelles) ou internes (risque de perte de marchĂŠ, survie de l’entreprise, image‌) et de tenir ses engagements.

La mÊthodologie d’Êlaboration du PCA

La dĂŠmarche mĂŠthodologique, prĂŠsentĂŠe par ĂŠtapes, consiste Ă Â : r 1SĂŠDJTFS MF DPOUFYUF FU MF QĂŠSJNĂ?USF EV 1$"Ěž Quels sont les services concernĂŠs (production, livraison, ‌) ? Le PCA doit-il s’appliquer Ă tout le groupe ou certaines filiales ? Le climat social est-il tendu?... r *EFOUJĂąFS MFT PCKFDUJGT FU PCMJHBUJPOT EBOT MF pĂŠrimètre retenu : Respect des termes des contrats des clients concourant Ă au moins

25% du CA annuel ?, ProcĂŠdure de mise en sommeil de l’entreprise‌ r *EFOUJĂąFS MFT SJTRVFT FU MFT TJUVBUJPOT EF DSJTFĚž Absence de plus de 25% des salariĂŠs, impossibilitĂŠ de livraison‌ r &UBCMJS VO PSESF EF QSJPSJUĂŠ EFT SJTRVFT FU EFT situations de crise qui justifient une prioritĂŠ. r $PODFWPJS FU GPSNBMJTFS VOF TUSBUĂŠHJF EF continuitĂŠ (et de reprise de la situation normale) visant Ă rĂŠpondre aux scĂŠnarios retenus. r %BOT MF DBESF EF MB TUSBUĂŠHJF SFUFOVF EĂŠUFSminer les ressources et procĂŠdures nĂŠcessaires : avocat fiscaliste, expert-comptable, procĂŠdure de consignation/ dĂŠconsignation des machines, protocole de redĂŠmarrage des groupes froid‌ r 7ĂŠSJĂąFS FU DPOUSĂ”MFS SĂŠHVMJĂ?SFNFOU MFT ĂŠWPMVtions du plan : mise en place de test inopinĂŠ pĂŠriodique.

r 1SPDĂŠEVSF EF SFNQMBDFNFOU EV DPVSSJFS papier par du courrier ĂŠlectronique. r &UBCMJTTFNFOU E VOF MJTUF EF NPZFOT UFDIniques et logistiques Ă prĂŠvoir en fonction des activitĂŠs identifiĂŠes comme essentielles (tĂŠlĂŠphones, postes internet, ordinateurs portables, etc.). r .FTVSFT WJTBOU Æ MJNJUFS MB DPOUBHJPO TVQpression des rĂŠunions, constitution d’Êquipes de rĂŠserve, ventilation de certaines salles, purification d’atmosphère, etc.).

Conseil pratique :

Quelques exemples d’actions permettant le maintien de l’activitÊ

La dernière version de la norme ISO 9001 : 2015 permettant la mise en place d’un système de management par la qualitĂŠ, intègre dorĂŠnavant cette notion de risque. Et donc, la mise en place d’actions prĂŠventives.

r *EFOUJĂąDBUJPO EF GPVSOJTTFVST BMUFSOBUJGT ĂŠventuellement.

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Prévention au Travail

Pratique

La signalétique indispensable pour votre sécurité ! Une bonne signalétique adaptée et connue se révèle essentielle pour protéger les salariés (sur la route et dans l’entreprise) et répondre à des situations d’urgence. NOTRE RÉDACTRICE STÉPHANIE MARIE-LOUISE, Consultante QHSE – ALTITUDE QHSE

De quoi s’agit-il ?

La signalétique est l’ensemble de tout ce qui constitue un système de signalisation. La signalisation de sécurité et de santé est une indication relative à la sécurité et/ou à la santé au travail, au moyen d'un panneau, d'une couleur, d'un signal lumineux, acoustique ou gestuel, ou d'une communication verbale. Elle comprend, comme sur la route, tous les supports avertissant d’une obligation, d’une interdiction ou d’une information destinée à orienter, informer, signaler, guider les salariés en entreprise en fonction des dangers et des situations. L’importance d’une signalétique ciblée et de qualité, n’est plus à démontrer. En matière de sécurité, la signalisation est utilisée lorsque les autres mesures de prévention déjà en place sont insuffisantes ou pour rappeler des règles de sécurité de façon permanente ou ponctuelle.

Applications et règlementation

Quelques arrêtés et directives normalisent en partie la signalétique. Dans la règlementation européenne nous retrouvons notamment la directive 92/58/CEE du 24 juin 1992, qui concerne les prescriptions minimales pour la signalisation de la santé et de la sécurité au travail. Cette directive sera complétée par législation française par l’arrêté interministériel du 04 novembre 1993 relatif à la signalisation de sécurité et de santé au travail. Toutes les caractéristiques de dimensions, de couleur et de formes, sont détaillés dans le document de l’INRS ED 777 "Signalisation et santé et sécurité au travail" pour les panneaux de signalisation, les signaux lumineux et les signaux acoustiques. Les symboles d’étiquetage des produits chimiques, font aussi partie de la signalétique indispensable pour la sécurité des salariés manipulant des substances dangereuses. C’est l’occasion de mettre à jour vos pictogrammes selon le règlement dit "CLP" (Classification, Labelling, Packaging) qui désigne le règlement $& O EV 1BSMFNFOU FVSPQÊFO relatif à la classification, à l’étiquetage et à l’emballage des substances chimiques et des mélanges, applicable depuis le 1er décembre 2010 et pour les mélanges à partir de juin 2015. Comme sur la route, les voies de signalisation et marquages dans l’entreprise, respectent la signalisation du code de la route. Dans l’entreprise on retrouve donc les mêmes types de panneaux et règles de circulation à respecter notamment en cas de co-activité ou d’utilisation de voies de passage par des piétons dans

un entrepôt par exemples. L’entreprise ayant ses propres règles, toutes les personnes étant amenées à y pénétrer, doivent être informées des règles de circulation de vigueur par la remise d’un plan de circulation. L’arrêté du 4 novembre 1967 relatif à la signalisation des routes et autoroutes est disponible en ligne en version consolidée au 04 septembre 2008.

A qui s’applique-t-elle ?

La signalétique s’applique à toutes les entreprises, toutes activités confondues. La mise en place d’une signalétique appropriée répond à des besoins et à des situations spécifiques. Le salarié pourra être confronté à des situations d’urgence et devra être en mesure de réagir en se basant sur la signalétique mise en place et grâce aux réflexes acquis. Un certain nombre d’informations sont obligatoires sur les lieux de travail notamment afin d’organiser la circulation, de signaler les zones de danger ou d’identifier les zones fumeur et non-fumeur par exemple.

Et pour le chef d’entreprise ?

Le chef d’entreprise doit tenir informés tous les salariés de la mise en place d’une nouvelle signalisation, de la modification de l’ancienne et surtout doit s’assurer qu’elle est bien comprise par tout le personnel. Les formations ou sensibilisations seront

appréciées avec des supports écrits comme la présentation des nouvelles instructions de travail ou procédures. Des rappels sur la signification des panneaux et codes couleurs peuvent-être organisés si nécessaire, l’essentiel étant que les salariés réagissent de façon appropriée. Attention le CHSCT ou DP doivent être consultés avant l’installation ou utilisation d’une signalisation santé sécurité au travail.

Comment la mettre en place ?

Des panneaux aux signaux lumineux en passant par les supports au sol et les symboles, tous les moyens sont les bons pour informer le salarié dans la mesure où les informations sont claires, simples et compréhensibles pour tous. Voici quelques étapes pour vous aider à mettre en place une signalisation dans votre entreprise.

Conseil pratique :

Pour vérifier la pertinence d’une nouvelle signalisation ou évaluer le comportement des salariés suite à l’émission d’une consigne, rien de mieux qu’une simulation ! En pratique, utilisez les audits terrains pour vérifier périodiquement l’ensemble de la signalisation : fonctionnement des signaux lumineux, état des panneaux, respect des informations des panneaux par les salariés…

ÉTAPES

OUTILS

Déterminer les dangers et risques à prévenir et DUER, Accidents du travail/ Maladie Profesles classer par priorités sionnelle, Alertes du personnel ou CHSCT Déterminer les mesures de prévention et la Audit terrain signalétique existantes dans la zone de travail Choisir la signalisation la plus adéquate en Concertation avec le CHSCT ou quelques fonction des contraintes terrain et de l’objectif salariés, Réglementation à atteindre Consulter quelques salariés pour recueillir Concertation avec le CHSCT ou quelques leurs opinons salariés Faire des tests avec les panneaux de taille réelle Diffusion d’une note d’information relatant Former et/ou informer les salariés après les modifications et nouvelles dispositions l’installation

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