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N°7 - Septembre 2016

Prévention Santé au Travail QUI PEUT VOUS AIDER À DÉTECTER LES MULTIPLES DANGERS QUI SE CACHENT DANS VOTRE ENTREPRISE ?

CONDUCTEURS D’ENGINS

L’EXPOSITION AUX VIBRATIONS PEUT AFFECTER DURABLEMENT VOTRE SANTÉ !

DÉCRYPTAGE

LES TRAVAILLEURS INTÉRIMAIRES EN SITUATION FRAGILE FACE AUX RISQUES PROFESSIONNELS

Prévention Santé Vie Pratique CANCER DU COL DE L’UTÉRUS LE RÔLE CENTRAL DU DÉPISTAGE ET DE LA VACCINATION PRÉVENTION AU QUOTIDIEN HORAIRES DÉCALÉS : POURQUOI DOIT-ON S’ALIMENTER LE JOUR ?

Développement Durable VALORISATION DES DÉCHETS AU SDIS : L’EXEMPLE DE LA GUADELOUPE

À LA UNE

APPRENEZ LA POSITION LATÉRALE DE SÉCURITÉ (PLS) !

LA CGSS MET À VOTRE DISPOSITION DEUX NOUVELLES AIDES FINANCIÈRES POUR PRÉVENIR LES TMS !

ISSN 2266-9264 – 5.00 €

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Direction des Risques Professionnels et de la Prévention de la Santé Sociale

Ensemble, nous pouvons agir ! Pôle Risques Professionnels Développer et coordonner la prévention des Accidents du Travail et des Maladies Professionnelles pour les entreprises relevant du Régime Général et pour les exploitants agricoles relevant du Régime Agricole. Proposer une offre de formation à la prévention. Aider financièrement les entreprises à améliorer les conditions de travail. Mettre à disposition une offre documentaire en matière de prévention des risques professionnels. Effectuer le classement et la tarification AT-MP de tous les établissements de la région.

Pôle Prévention Santé Sociale Favoriser l’accès aux soins des personnes en situation précaire et/ou fragiles. Prévenir la perte d’autonomie des personnes malades handicapées ou âgées à travers des actions individuelles ou collectives. Favoriser le retour et le maintien à domicile par l’aide aux malades en phase terminale. Déployer les campagnes de prévention et d’éducation pour la santé. Accompagner la sortie d’hospitalisation des personnes sous certaines conditions. Prévenir la désinsertion professionnelle et aider au maintien en emploi des assurés sociaux.

.

PÔLE PRÉVENTION SANTÉ SOCIALE Service Social

Tél : 0590 93 45 22 - Fax : 0590 48 25 35 servicesocial@cgss-guadeloupe.fr

Service Action Sanitaire et Sociale

Tél : 0590 90 51 67/51 11 - Fax : 0590 90 51 58 Service Transferts Sanitaires

Tél : 0590 90 57 77 - Fax : 0590 90 50 07 Service Éducation Pour la Santé

Tél : 0590 90 51 50 - Fax : 05 90 90 51 58

PÔLE RISQUES PROFESSIONNELS Service Prévention

Tél : 0590 21 46 03 - Fax : 0590 21 46 13

risques.professionnels@cgss-guadeloupe.fr Service Tarification

Tél : 0590 21 46 20 - Fax : 0590 21 46 13 tarificationAT-MP@cgss-guadeloupe.fr www.risquesprofessionnels.ameli.fr

Direction des Risques Professionnels et de la Prévention de la Santé Sociale Tel : 0590 21 46.00 / Fax : 0590 21.46.13

drpps@cgss-guadeloupe.fr Adresse postale : CGSS DRPPS - BP 486 - 97159 Pointe-à-Pitre Cedex


édito

PRÉVENTION GUADELOUPE

ERICKA BAREIGTS

Secrétaire d’Etat auprès du Premier ministre, Chargée de l’Egalité réelle

"Faisons ensemble progresser l’égalité en matière de Santé !" C

haque citoyen doit pouvoir, aujourd’hui en France, bénéficier des mêmes conditions de santé. Cela représente le fondement de notre Etat social. Or les écarts entre les Outre-mer par rapport à la situation hexagonale demeurent importants et sont insupportables : ils doivent cesser d’être des retards et être comblés en réaffirmant la logique de solidarité nationale. En ce qui concerne la santé, c’est notamment le cas en matière de mortalité infantile où les retards sur l’hexagone dépassent encore 20 ans.. C’est pourquoi le Gouvernement, dès 2012, a décidé de faire de la santé des habitants ultramarins une priorité. En 2013, une loi visant à garantir la qualité de l'offre alimentaire en Outre-mer a été adoptée. Ainsi, aucun aliment ne peut être vendu plus sucré dans ces territoires que dans l'Hexagone : cela est indispensable pour lutter et prévenir le diabète qui affecte tant de nos compatriotes antillo-guyanais. Le dernier texte interministériel d'application, permettant d'empêcher les produits n'existant que dans les DOM d'être plus sucrés que leurs équivalents hexagonaux, vient d’être publié. Le Premier ministre Manuel Valls a souhaité la mise en œuvre d’une véritable Stratégie de Santé pour les Outre-mer, et les ministères des Outre-mer et de la Santé ont annoncé un Plan ambitieux il y a quelques semaines. La loi « Santé » du 26 janvier 2016 fixe pour sa part des objectifs de santé publique pour les Outre-mer. Cette loi a fait de la

prévention la clé de l’efficacité de notre système de santé et a notamment renforcé le dépistage. Enfin, ce texte prévoit que toute statistique au niveau local publiée par les services du ministre chargé de la Santé comporte nécessairement des données chiffrées concernant les DOM. Je souhaite que nous continuions sur la voie du progrès en matière de santé. Avec la ministre des Outre-mer, nous définirons les voies et moyens pour aboutir à l'égalité réelle au niveau économique et parachever l’égalité sociale dans les DOM. L’élaboration, d’ici fin 2016, d’une loi « Egalité réelle Outre-mer » volontariste, porteuse de mesures concrètes, constitue dès lors une priorité politique pour le Gouvernement. Vous pouvez compter sur moi pour faire en sorte que notre système de protection sociale bénéficie toujours plus à nos concitoyens, qu’il permette à toutes et à tous de bénéficier de bonnes conditions de santé et de vie. Je m’y engage.

SECOURISME : SST - MAC SST INCENDIE : EPI - ESI - SSIAP PRÉVENTION : PRAP 2S - PRAP IBC - CPS ID SÉCURITÉ : ASP - TITRE DIRIGEANT

TPE - Micro Entreprises PME - PMI GE Mairies et Collectivités Particuliers

En GUADELOUPE et ses dépendances GUYANE-MARTINIQUE

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éditos

PRÉVENTION SANTÉ AU TRAVAIL

COLETTE KOURY

Présidente de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Région des îles de Guadeloupe

"Le management de la sécurité dans les entreprises est un levier fort de leur développement" C

réée en 2012 sous l’impulsion des Chambres de Commerce et d’Industrie de Guadeloupe, Martinique et Guyane, l’association MASE Antilles-Guyane propose aux entreprises de mettre en œuvre un système de management SSE (Sécurité, Santé au poste de travail et Environnement) permettant d’offrir la meilleure protection à leurs salariés. . Ce système est une initiative d’entreprises, ayant pour but de proposer sans distinction d’activité ou de secteur industriel particulier, une démarche de progrès la plus simple et la plus efficace possible. Elle consiste principalement à aider les adhérents à améliorer la SSE au travers d’un système de management adapté à l’entreprise, mieux s’organiser, mieux communiquer, en améliorant les conditions d’intervention des salariés, mettre en place un langage commun afin de progresser ensemble et gérer les risques de co-activité (Entreprise Utilisatrice - Entreprises Intervenantes) particulièrement pour les sites à procédé industriel. Le Manuel d’Amélioration Sécurité des Entreprises (MASE) est composé d’un descriptif du processus de certification, du référentiel, de conseils et d’un lexique. Ce manuel décrit des règles, des conseils, des aides à la décision, des définitions qui, par leurs complémentarités, visent à déployer un système de management simple et efficace qui place l’Homme au cœur de la prévention SSE. Le management de la sécurité dans les entreprises est un levier fort de leur développement parce qu’il permet une amélioration de leurs

conditions de travail, impacte le développement des compétences de leurs salariés et participe ainsi directement à l’amélioration de l’image de marque de leur entreprise. Convaincue que le renforcement des performances des entreprises dans le domaine de la sécurité et de l’environnement est un élément fondamental de leur développement, la Chambre de Commerce et d’Industrie par l’intermédiaire de son Comité de Pilotage MASE, réalise un travail minutieux de prospection, de sensibilisation et d’animation et tout ceci en grande partie grâce à l’administrateur système que nous avons mis à disposition. Plusieurs réunions et ateliers techniques, sur des thèmes divers et variés tels que l’organisation du travail, le choix des indicateurs, le comportement et le respect des moyens de prévention, ont été proposés aux adhérents pour les aider dans la mise en place de leur système. Aujourd’hui, le MASE AG représente sur les 3 régions : 98 adhérents, 20 entreprises utilisatrices et 78 entreprises intervenantes. La Guadeloupe représente 25 entreprises et près de 500 salariés. Consciente du rôle primordial de l’enjeu humain dans la préservation de l’intégrité physique et morale des salariés au sein de l’entreprise, l’association MASE AG, en partenariat avec notre Chambre, met tout en œuvre afin d’informer et récompenser les entreprises ayant fait le choix d’un management respectueux de la santé et de la sécurité de leurs salariés, à travers des conférences et des remises de trophées aux entreprises méritantes certifiées MASE.

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ĂŠdito

Nos RÊdacteurs Ont collaborÊ à ce numÊro :

La prĂŠvention artisanale...

D

ans l’ensemble des dĂŠpartements d’outre-mer, oĂš le tissu d’entreprises est constituĂŠ Ă plus de 95% de TPE, l’artisanat reprĂŠsente Ă lui seul une ĂŠconomie dans l’Êconomie. Bâtiment, bois, restauration, mĂŠtiers verts, tourisme, etc., nombreux sont les secteurs d’activitĂŠ dans lesquels les artisans ont voix au bottin. En sachant qu’une majoritĂŠ d’apprentis en formation seront ĂŠgalement de futurs artisans, le secteur a de beaux jours devant lui. Cette carte postale favorable Ă la croissance et au dĂŠveloppement endogène de la Martinique, de la (VBEFMPVQF EF MB (VZBOF FU EF -B 3ĂŠVOJPO OF DPNQPSUFSBJU UPVUFGPJT QBT M PODF E VO OVBHF si l’on devait occulter du paysage le stress, les insomnies, la pĂŠnibilitĂŠ professionnelle‌ et nombre de facteurs pathogènes et accidentogènes auxquels sont, chaque jour, exposĂŠs les artisans locaux. 6OF ĂŠUVEF OBUJPOBMF CBSPNĂ?USF "35* 4BOUĂŠ #51 $"1&# $/"15 WPJS QBHF WJFOU BJOTJ de nous ramener Ă la rĂŠalitĂŠ. 43% des artisans ne consultent que rarement voire jamais de mĂŠdecins faute de temps, 53% se disent stressĂŠs, 79% souffrent de douleurs musculaires ou articulaires, près d’un sur deux accuse une fatigue importante et des troubles du sommeil, etc. Faut-il le rappeler, 96% des entreprises du secteur sont des micro-entreprises (moins de 10 salariĂŠs) subissant de plein fouet des ralentissements d’activitĂŠ chroniques, grandement pourvoyeurs de stress. MalgrĂŠ cela, leurs dirigeants n’ont pas besoin d’aller rechercher la dĂŠfinition du mot "survie" sur Google pour s’arrimer au circuit de la productivitĂŠ locale. C’est bien connu, de gĂŠnĂŠration en gĂŠnĂŠration, l’artisan, d’oĂš qu’il vienne, a toujours su rĂŠpondre aux torrents de charges qui s’abattaient sur lui par une houle d’humilitĂŠ et de rĂŠsilience. A-t-il agi de la sorte au dĂŠtriment de sa santĂŠ ? Au vu de cette enquĂŞte, on peut le penser. Car si la survie de son bien demeure sa prioritĂŠ au quotidien, l’artisan n’est pas invulnĂŠrable. Et celui-ci n’est pas nĂŠcessairement armĂŠ pour ĂŠchapper aux TMS (troubles musculo-squelettiques), aux 314 SJTRVFT QTZDIPTPDJBVY Æ M VTVSF QSPGFTTJPOOFMMFw RVJ MVJ TFNCMFOU QBSGPJT TJ ĂŠUSBOHFST 1JSF M ĂŠUVEF "35* 4BOUĂŠ OPVT SĂŠWĂ?MF VO TFOUJNFOU E JTPMFNFOU USĂ?T NBSRVĂŠ EFT BSUJTBOT dĂŠclarent avoir besoin de soutien ! Aujourd’hui, des programmes d’action, des aides, des GPSNBUJPOT OPUBNNFOU PĂ­FSUT QBS MB $IBNCSF EF .ĂŠUJFST PV MF 34* FYJTUFOU FU OF QFVWFOU ĂŞtre ignorĂŠs tant on sait combien un accident du travail est susceptible de plonger un artisan dans une prĂŠcaritĂŠ durable. De surcroit, la lĂŠgislation HST s’applique de la mĂŞme manière Ă toutes les tailles et catĂŠgories d'entreprises. La justice nous rappelle rĂŠgulièrement qu’on ne peut plus se permettre de brader la sĂŠcuritĂŠ et la santĂŠ des travailleurs (Ă commencer par la sienne), et ce, quels qu’en soient les motifs ĂŠconomiques. Autant de raisons valables pour BĂŽSNFS VOF GPJT FODPSF EBOT DFT DPMPOOFT RVF MF 3JTRVF ;ĂŠSP O FYJTUF QBT "TTVSĂŠNFOU MB PrĂŠvention au travail ne saurait donc demeurer Ă l’Êtat‌ artisanal. PrĂŠvention Guadeloupe se renouvelle. Nous espĂŠrons que vous apprĂŠcierez cette nouvelle formule avec un format et une maquette relookĂŠs pour servir et satisfaire nos lecteurs, nos partenaires et nos annonceurs qui contribuent Ă faire vivre la PrĂŠvention en Guadeloupe avec une rare implication depuis plusieurs annĂŠes. Merci de votre soutien et de votre fidĂŠlitĂŠ. Bonne lecture Ă tous ! ALBERT DAVID BENABOU - RÉDACTEUR EN CHEF

Ericka BAREIGTS (SecrĂŠtaire d’Etat auprès du Premier ministre, ChargĂŠe de l’EgalitĂŠ rĂŠelle), Colette KOURY (PrĂŠsidente de la Chambre de Commerce et d’Industrie de RĂŠgion des ĂŽles de Guadeloupe), Colonel Gilles BAZIR (Directeur DĂŠpartemental des Services d’Incendie et de Secours de la Guadeloupe), Dr Tony JERPAN (SDIS 971), Adjudant Lucien BECSANGELE (SDIS 971), Capitaine Thierry FALEME (SDIS 971), Philippe GUSTARIMAC (SDIS 971), Marie-Louise THIBET (CDGFPT 971), ARACT Guadeloupe, Josianne JEGU (Directeur IREPS Guadeloupe), Observatoire RĂŠgional de la SantĂŠ de Guadeloupe (ORSaG), Miguel MARIMOUTOU (DRP, CGSS Martinique), Eric CAPGRAS (DRP, CGSS Martinique), Pascal GHUNAIM (DRP, CGSS Martinique), Odile SAINT-PRIX (DRP, CGSS Martinique), RĂŠgine ACÉLOR-NAZAIRE (DRP, CGSS Martinique), Virginie WALOSZEK (AcadĂŠmie de Martinique), Franck DARTIAILH (AcadĂŠmie de Martinique), Alick MARVEAUX (Chambre de MĂŠtiers et de l’Artisanat de RĂŠgion Martinique), Lieutenant-Colonel Jean-Paul LEVIF (SDIS 972), Capitaine Alexandre BOURMAUD (SDIS 972), Lieutenant Eric PROTEAU (SDIS 972), Sergent Maguy REMION (SDIS 972), Eric GODARD (ARS Martinique), Dr HĂŠlène MANDIN (CHUM), Dr Patrick RENÉ-CORAIL (CHUM), Dr JosĂŠ-Luis BARNAY (CHUM), Pr Didier SMADJA (RĂŠseau ERMANCIA), Elisa PITTA (ARACT Guyane), Elodie CONSTANT (CDGFPT 973), ValĂŠrian GRATPAIN (ARS Guyane), Edith GRENIE (ORSG-CRISMS), Adjudant-chef Jean NIAMA (SDIS 973), Sergent Fred FLORIMOND (SDIS 973), Gladys LEOTE (SDIS 973), Corinne DUBOIS (Chambre de MĂŠtiers RĂŠunion), Rayhana PATEL (Chambre de MĂŠtiers RĂŠunion), Pascal LAPORTE (SISTBI RĂŠunion), Geneviève RATO (SISTBI RĂŠunion), Julien BOURGAREL (ASSER RĂŠunion), Laurence PAYET (DPRP, CGSS RĂŠunion), Maud ARMENGAUD (ARVISE-ARACT RĂŠunion), Dr Katia SLAMA (RUN DÉPISTAGES), CAUE RĂŠunion, Michel LEBRUN (Centre InterrĂŠgional de Mesures Physiques d'Auvergne), Guy LEBERRE (Responsable du CIMPO, CARSAT Bretagne), A.DAVID (Journaliste PrĂŠvention SantĂŠ), SĂŠcuritĂŠ Routière, Agence de l’environnement et de la maitrise de l’Ênergie (ADEME), Institut National du Cancer (INCa), INSERM (Institut National de la SantĂŠ et de la Recherche MĂŠdicale), Agence nationale de sĂŠcuritĂŠ sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES). Merci Ă tous de votre contribution et de vos nombreuses marques de soutien et de fidĂŠlitĂŠ.

PrĂŠvention Guadeloupe est publiĂŠ aux Éditions PrĂŠvention RĂŠdaction – Abonnements – PublicitĂŠÂ : r 3VF EFT "SUT FU .ĂŠUJFST m *NN "WBOUBHF m -PU %JMMPO 97200 Fort-de-France 5FMĚž m 'BYĚž r 3VF $MBVEF $IBQQF m ;BD m -F 1PSU m 5FMĚž E-mail : contact@preventionguadeloupe.com

www.preventionguadeloupe.com

DĂŠpĂ´t lĂŠgal Ă parution Š Copyright Septembre 2016 – N°7 CrĂŠdit Photos : PrĂŠvention RĂŠunionŠ, SDIS 972, SDIS 973, ARS Guyane Maquette : Hanna Baranes - La Pâtisserie graphique Toute reprĂŠsentation ou reproduction intĂŠgrale ou partielle, faite par quelque procĂŠdĂŠ que ce soit, sans le consentement de l’auteur, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnĂŠe par les articles 425 et suivants du Code PĂŠnal et L.335-2 et suivants du Code de la PropriĂŠtĂŠ Intellectuelle (loi du 11 mars 1957).

Le ComitĂŠ d’Ethique PrĂŠvention Guadeloupe PARTENAIRES OFFICIELS Le ComitĂŠ d'Ethique PrĂŠvention Guadeloupe est constituĂŠ de nombreux organismes officiels et personnalitĂŠs locales qui contribuent chaque annĂŠe Ă l’Êlaboration et Ă la validation des principaux axes rĂŠdactionnels du magazine. Ces acteurs-clĂŠs de la prĂŠvention et de la santĂŠ en Guadeloupe ont acceptĂŠ de partager leur expertise, leur savoir-faire et leur expĂŠrience pour mieux vous informer et rendre accessibles des problĂŠmatiques qui relèvent de leurs compĂŠtences. Nous tenons Ă remercier l’ensemble de ces partenaires pour leur disponibilitĂŠ, leur soutien et leur engagement admirable pour faire vivre la PrĂŠvention en Guadeloupe. CHAMBRE DE COMMERCE ET D'INDUSTRIE DE RÉGION DES ILES DE GUADELOUPE PrĂŠsidente : Mme Colette KOURY 0590 93.76.00 – www.guadeloupe.cci.fr

DIECCTE GUADELOUPE DIRECTION DES ENTREPRISES, DE LA CONCURRENCE, DE LA CONSOMMATION, DU TRAVAIL ET DE L’EMPLOI Directeur de la DIECCTE : M. Louis MAZARI Directeur-adjoint, Responsable PĂ´le Travail : M. Christian BALIN 0590 80.50.50 – www.guadeloupe.dieccte.gouv.fr

S ECURITE S O C IALE DE LA G UADELOUPE C A I

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CHAMBRE DE MÉTIERS ET DE L'ARTISANAT DE RÉGION GUADELOUPE PrĂŠsident : M. JoĂŤl LOBEAU SecrĂŠtaire GĂŠnĂŠral : Mme France-Lise LABAN-BASSETTE 0590 80.23.33 – www.cmarguadeloupe.org

CAISSE GÉNÉRALE DE SÉCURITÉ SOCIALE (CGSS) Directeur GĂŠnĂŠral : M. Henri YACOU Directrice des Risques Professionnels et de la PrĂŠvention de la SantĂŠ sociale, IngĂŠnieur-Conseil RĂŠgional  : Mme Annick MINATCHY-CELMA 0590 21.46.00

OBSERVATOIRE RÉGIONAL DE LA SANTÉ DE GUADELOUPE (ORSaG) PrĂŠsidente : Mme Geneviève BRUNO Directrice : Mme Vanessa CORNELY 0590 47 61 94 – www.orsag.fr

CENTRE DE GESTION DE LA FONCTION PUBLIQUE TERRITORIALE DE LA GUADELOUPE PrĂŠsidente : Mme HĂŠlène VAINQUEUR Directrice GĂŠnĂŠrale des Services : Mme Marie-Louise THIBET 0590 99.45.00 –www.cdg971.com

IREPS GUADELOUPE INSTANCE RÉGIONALE D’ÉDUCATION ET DE PROMOTION DE LA SANTÉ Directrice : Mme Josianne JEGU 0590 41.09.24 – www.ireps.gp

SERVICE DÉPARTEMENTAL D’INCENDIE ET DE SECOURS DE LA GUADELOUPE (SDIS) Directeur : Colonel Gilles BAZIR Directeur-adjoint : Lieutenant-Colonel Jacques ZENON 0590 48.99.71 – www.sdis971.fr

CROIX-ROUGE FRANÇAISE DÉLÉGATION TERRITORIALE DE LA GUADELOUPE PrĂŠsident : M. Guy GUILOHEL Vice-PrĂŠsidente : Mme Jeannyta HERNANDEZ 0590 82.12.21 – www.croix-rouge.fr

ARACT ASSOCIATION RÉGIONALE POUR L’AMÉLIORATION DES CONDITIONS DE TRAVAIL Directeur RĂŠgional : M. Rosaire GOB 0590 60.73.82 – www.guadeloupe.aract.fr

AGEFIPH DÊlÊguÊ RÊgional Antilles-Guyane : M. Alexis TURPIN 0596 71 24 66 – www.agefiph.fr

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Sommaire 28 RISQUES INCENDIE – EXPLOSION 28 Comment gĂŠrer le risque incendie dès la conception des locaux de travail ? 29 Alarme, Signalisation, Issues de secours‌ Comment prĂŠparer efficacement une ĂŠvacuation en cas de dĂŠpart de feu dans vos locaux ? 30 SĂŠcuritĂŠ maximum requise dans les stations-service

Éditos – Billet 1 Ericka BAREIGTS m 4FDSÊUBJSF E &UBU BVQS�T EV 1SFNJFS NJOJTUSF ChargÊe de l’EgalitÊ rÊelle 2 Colette KOURY m 1SÊTJEFOUF EF MB $IBNCSF EF $PNNFSDF FU E *OEVTUSJF EF 3ÊHJPO EFT �MFT EF (VBEFMPVQF 41 Josianne JEGU m %JSFDUFVS *3&14 (VBEFMPVQF 80 Colonel Gilles BAZIR (Billet) m%JSFDUFVS %ÊQBSUFNFOUBM EFT Services d’Incendie et de Secours de la Guadeloupe

31 RISQUES PHYSIQUES 3ĂŠEVJSF M FYQPTJUJPO EF WPT USBWBJMMFVST BVY OVJTBODFT TPOPSFT Oui, c’est possible ! 32 RISQUES PSYCHOSOCIAUX 32 Comment parvenir Ă identifier et gĂŠrer le harcèlement au travail ? 33 Quels sont les facteurs de risques susceptibles de conduire Ă un syndrome d’Êpuisement professionnel ?

Ă€ la Une 6 La CGSS met Ă votre disposition deux nouvelles aides financières pour prĂŠvenir les TMS !

34 34 35 36

ActualitÊ 8 Des changements apportÊs au Compte PÊnibilitÊ 13 3FQSÊTFOUBUJPO EV 1FSTPOOFM $ FTU QBSUJ QPVS MB OPVWFMMF %ÊMÊHBUJPO 6OJRVF du Personnel (DUP) 24 La carte d’identitÊ professionnelle du BTP dÊsormais obligatoire

RISQUE ROUTIER AU TRAVAIL La formation post-permis, pour prendre la route en toute sĂŠcuritĂŠ Quelle est la bonne posture lors de la conduite ? Le rĂ´le capital de la signalisation temporaire

37 PRÉVENTION § SANTÉ EN MILIEU AGRICOLE ET AGROALIMENTAIRE 37 Sur quoi repose la prĂŠvention des risques professionnels dans les abattoirs ? 3FTUBVSBUFVST BNĂŠMJPSF[ MFT DPOEJUJPOT EF USBWBJM BWFD 0JSB 39 Quelles prĂŠcautions d’hygiène pour ĂŠviter une intoxication histaminique en restauration ?

PrĂŠvention § SantĂŠ au Travail 10 RÉFLEXION 10 Pourquoi le chef d'entreprise est-il autant exposĂŠ aux risques que ses salariĂŠs ? 11 Ouvrir des espaces de discussion sur le travail : un vĂŠritable moyen pour amĂŠliorer la qualitĂŠ de vie au travail et la performance de l’entreprise

PrĂŠvention SantĂŠ 42 PANORAMA 42 Etat des lieux : De nouvelles donnĂŠes liĂŠes au tabagisme en Guadeloupe

12 LA PRÉVENTION EN ACTION 12 Informer, former les salariÊs : la base de la prÊvention des risques professionnels dans votre entreprise 14 Accord-cadre entre le Centre de Gestion de la Fonction Publique Territoriale de Guadeloupe et l’Aract

44 GRAND ANGLE 44 PrÊvention ChlordÊcone : quelle est la situation à ce jour ? 45 RÉFLEXION %FOHVF ;JLB $IJLVOHVOZBw 1PVSRVPJ MB MVUUF DPOUSF le moustique ne peut s’autoriser aucune pause ?

15 GROS PLAN 15 Le mĂŠdecin sapeur-pompier exposĂŠ Ă des risques particuliers dans le cadre de sa mission

46 DOSSIER 46 Etat des lieux du cancer : Incidence et mortalitÊ en baisse 47 Cancer du col de l’utÊrus : Le rôle central du dÊpistage et de la vaccination

16 DÉCRYPTAGE 16 Evaluation des risques professionnels : Qui peut vous aider à dÊtecter les multiples dangers qui se cachent dans votre entreprise ? 17 Les travailleurs intÊrimaires en situation fragile face aux risques professionnels

48 FOCUS 48 La loi de modernisation de notre système de santÊ promulguÊe !

18 À LA LOUPE 3ÊEVJTF[ M FYQPTJUJPO BVY GVNÊFT EF TPVEBHF TBOT BUUFOESF MFT QSFNJFST symptômes ! -FT 51& EV TFDUFVS 5SBOTQPSU 3PVUJFS EF .BSDIBOEJTFT DPOGSPOUÊFT Æ EF nombreux accidents : comment agir ?

49 ENQUĂŠTE 49 L’OMS prĂŠvoit qu’en 2030 le diabète sera la 7ème cause de dĂŠcès dans le monde 50 PRATIQUE 50 Don de moelle osseuse : ça se passe comment au juste ?

20 RISQUES LIÉS À L’ACTIVITÉ PHYSIQUE 20 Travail et TMS : Mal au dos ? Osez bouger‌ 21 La manutention des charges n’est pas sans danger pour votre santÊ !

51 MIEUX VIVRE 51 Sur quoi repose la rĂŠĂŠducation fonctionnelle après un AVC ? 52 GROS PLAN 52 Origine, mĂŠcanismes, traitements‌ : Que sait-on des ĂŠpilepsies aujourd’hui ? 53 Premiers Secours : Comment rĂŠagir en cas de crise d’Êpilepsie ?

22 RISQUES LIÉS AUX AMBIANCES THERMIQUES 22 Travail et forte chaleur : quels sont les bons gestes à adopter ? 23 RISQUE AMIANTE 23 Accompagner les artisans du BTP à la gestion du risque amiante 24 RISQUES LIÉS AUX CHANTIERS DE BTP 24 La responsabilitÊ des maitres d’ouvrage sur les chantiers du BTP 25 L’exposition aux vibrations peut affecter durablement votre santÊ ! 26 RISQUES CHIMIQUES 26 NouveautÊ : Seirich, pour Êvaluer et prÊvenir les risques chimiques dans votre entreprise 27 RISQUES LIÉS À LA CO-ACTIVITÉ 27 Le nettoyage en entreprise : une sous-traitance surexposÊe

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PrĂŠvention Famille

PrĂŠvention des Risques Majeurs

54 PROTECTION ENFANTS-ADOS 54 Parents, victimes, tĂŠmoins‌ Que faire en cas de harcèlement scolaire ? 55 Que faire pour protĂŠger vos enfants contre les dangers d’internet ?

70 ALERTE CATASTROPHE 70 Caribe Wave 2016 : un exercice riche d’enseignements ! 70 Comment agir et rÊagir en cas de tsunami ?

68 PROTECTION SENIORS 56 La prĂŠvention de la fracture du col du fĂŠmur est dĂŠterminante !

71 GESTION DU RISQUE 71 Sur quoi repose le Plan Particulier de Mise en SĂťretĂŠ face aux risques majeurs ?

PrÊvention SociÊtÊ 58 PRÉVENTION SCOLAIRE 58 L’apprentissage du respect à l’Êcole : de quoi s’agit-il ? 6O FYFNQMF EF EJTQPTJUJG EF QSÊWFOUJPO EV SJTRVF E ÊDIFD TDPMBJSF MFT &3&" 60 PRÉVENTION AU QUOTIDIEN 60 Horaires dÊcalÊs : Pourquoi doit-on s’alimenter le jour ? 61 L’Anses confirme de sÊrieux risques pour la santÊ liÊs au travail de nuit !

PrĂŠvention § DĂŠveloppement Durable 72 ACTUALITÉ 72 Fin de la distribution des sacs en plastique jetables 73 De nouvelles obligations pour le tri des dĂŠchets 74 GESTION DES DÉCHETS 74 Des conseils pratiques pour rĂŠduire les dĂŠchets au bureau 75 Valorisation des dĂŠchets au SDIS : l’exemple de la Guadeloupe

PrÊvention § SÊcuritÊ Routière

76 GESTION DE L’EAU 76 Un nouveau plan d’actions pour une gestion durable de l’eau et de l’assainissement dans les DOM

62 PRÉVENTION ROUTIĂˆRE 62 Attention danger ! L’enfant ne perçoit pas la route comme tout le monde !

77 TRAVAIL § ENVIRONNEMENT &DIPVBHF E BMHVFT TBSHBTTFT 3FOGPSDFS MFT NFTVSFT EF QSPUFDUJPO pour les travailleurs

63 ÉDUCATION ROUTIĂˆRE 63 Permis de conduire : en route pour la nouvelle ĂŠpreuve du Code !

78 ÉNERGIE 78 Tous les conseils pour construire Êcologique !

PrĂŠvention Sports § Loisirs 64 DÉTENTE 64 Prudence ! La baignade en piscine obĂŠit Ă des règles bien particulières !

79 PRÉVENTION DES RISQUES TECHNOLOGIQUES 79 Ce qui change avec la nouvelle directive Seveso 3

65 PLEIN AIR 65 Les règles d’or de la sĂŠcuritĂŠ en cas de sortie en mer

PrÊvention § Secourisme 66 66 67 68 68 69

SECOURS EN RÉGION Comment s'organise la sĂŠcuritĂŠ lors des rassemblements liĂŠs au Carnaval ? La spĂŠcialitĂŠ sauvetage aquatique des sapeurs-pompiers du SDIS de Guyane Traitement de l’alerte en Guadeloupe : comment ça marche ? Apprenez la Position LatĂŠrale de SĂŠcuritĂŠ (PLS) ! Adoptez sans tarder les gestes qui sauvent !

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TMS Pros

La CGSS met Ă votre disposition deux nouvelles aides financières pour prĂŠvenir les TMS ! Les troubles musculo-squelettiques (TMS) sont la 1ère cause de maladies professionnelles reconnues en France. Au-delĂ des consĂŠquences humaines pour les salariĂŠs, les TMS sont aussi très coĂťteux pour les entreprises : près d’un milliard d’euros en 2014. En Martinique, les TMS reprĂŠsentent 89% des maladies professionnelles reconnues. NOS RÉDACTEURS ASSURANCE MALADIE – RISQUES PROFESSIONNELS ; ODILE SAINT-PRIX, Responsable du Service Diffusion et Études Clientèle – DIRECTION DES RISQUES PROFESSIONNELS, CGSS MARTINIQUE

De quoi s’agit-il ?

- "TTVSBODF .BMBEJF m 3JTRVFT 1SPGFTTJPOOFMT WJFOU de lancer deux aides financières dans le cadre du programme TMS Pros. DestinÊes aux entreprises de moins de 50 salariÊs, ces aides peuvent atteindre 25 000 euros chacune.

a"TMS Pros Diagnostic", pour identifier et maitriser les risques de TMSÂ :

elle permet de financer 70% de la formation d’une QFSTPOOF SFTTPVSDF BV TFJO EF M FOUSFQSJTF FU ou la rÊalisation d’une Êtude ergonomique des situations de travail qui doit se traduire par un diagnostic et l’Êlaboration d’un plan d’actions.

a  Qui peut en bĂŠnĂŠficier ?

L’aide TMS Pros Diagnostic est rÊservÊe aux entreprises de 1 à 49 salariÊs et dÊpendant du rÊgime gÊnÊral.

a  A qui s’adresser ?

Au service prÊvention de la CGSS (tel : 0262 90.47.00).

a  "TMS Pros Action", pour agir concrètement et durablement contre les TMS : elle permet de financer 50% de l’achat

EF NBUÊSJFM FU PV E ÊRVJQFNFOUT QPVS SÊEVJSF MFT contraintes physiques, notamment lors de manutentions manuelles de charges, d’efforts rÊpÊtitifs ou de postures contraignantes. Cette aide permet Êgalement la rÊalisation de formations adaptÊes. Avec un montant global de 10 millions d’euros KVTRV Æ ùO MB CSBODIF BDDJEFOUT EV USBWBJM maladies professionnelles pourra financer plus de 400 aides TMS Pros.

a  Qui peut en bĂŠnĂŠficier ?

L’aide TMS Pros Action est rÊservÊe aux entreprises de 1 à 49 salariÊs et dÊpendant du rÊgime gÊnÊral.

a  A qui s’adresser ?

Au service prĂŠvention de la CGSS (tel : 0262 90.47.00). Vous avez jusqu’au 15 juillet 2017 pour rĂŠserver ces aides auprès de la CGSS et jusqu’au 15 novembre 2017 pour envoyer tous les documents nĂŠcessaires au versement de l'aide. A noter que le cumul de ces aides avec une autre subvention publique ne doit pas dĂŠpasser 70% de l’investissement. Les aides ne sont pas de droit, mais elles doivent rĂŠpondre Ă certaines exigences PV SĂŠGĂŠSFOUJFMT EF M "TTVSBODF .BMBEJF 3JTRVFT 1SPfessionnels et elles sont ouvertes dans la limite de la dotation budgĂŠtaire annuelle nationale rĂŠservĂŠe (10 millions d’euros). Aussi, les demandes seront traitĂŠes par ordre chronologique.

La problĂŠmatique des TMSÂ : un enjeu social et ĂŠconomique

En France, les troubles musculo-squelettiques (TMS) sont la première cause de maladie professionnelle reconnue et leur nombre a augmentĂŠ de 60% en 10 ans. Ces pathologies peuvent toucher toutes les entreprises quels que soient leur taille et leur secteur d’activitĂŠ. Leur origine est le plus souvent multifactorielle. Elles sont principalement liĂŠes Ă des activitĂŠs manuelles. PrĂŠvenir les TMS est devenu un vĂŠritable enjeu social et ĂŠconomique compte tenu des consĂŠquences humaines graves RV JMT FOUSBĂ?OFOU QPVS MFT TBMBSJĂŠT FU EFT DPĂšUT importants qu’ils gĂŠnèrent pour les entreprises et la collectivitĂŠ. En 2014, plus de 40 000 salariĂŠs ont ĂŠtĂŠ indemnisĂŠs au titre d’un TMS, ce qui reprĂŠsente près d’1 milliard d’euros de frais couverts par les cotisations des entreprises sans compter les coĂťts indirects (absentĂŠisme, perte de compĂŠtences, contentieux‌) et 10 millions de journĂŠes de travail perdues, soit 45 000 ETP (ĂŠquivalent temps plein).

Pourquoi les TMS augmentent ?

Plusieurs facteurs contribuent Ă l’augmentation du nombre de reconnaissances de TMS en maladies professionnelles dont :

a  La transformation des activitĂŠs ĂŠconomiques avec notamment :

^  Dans l’industrie et la logistique : m MB SPCPUJTBUJPO EFT UĂ„DIFT IVNBJOFT RVJ GBJU pratiquer par les salariĂŠs des tâches monotones et rĂŠpĂŠtitives, sollicitant toujours les mĂŞmes rĂŠgions musculo-squelettiques, et qui dĂŠpassent largement en pĂŠnibilitĂŠ la seule mĂŠcanisation qui laissait une certaine variabilitĂŠ des gestes ; m EFT DPOUSBJOUFT EF QSPEVDUJWJUĂŠ QMVT ĂŠMFWĂŠFT RVJ intensifient les cadences et les flux ; m EFT QĂŠSJPEFT EF QBVTF SBDDPVSDJFT FNQĂ‹DIBOU MB dĂŠtente musculaire. ^  Le dĂŠveloppement des activitĂŠs de services comme l’aide et soins Ă la personne qui occasionnent beaucoup de manutentions de personnes. ^  La prĂŠcaritĂŠ de l’emploi qui expose davantage les salariĂŠs recrutĂŠs en intĂŠrim ou CDD car ils ne bĂŠnĂŠficient pas toujours du mĂŞme accueil et des mĂŞmes formations qu’un salariĂŠ embauchĂŠ en CDI.

a  Des ĂŠvolutions rĂŠglementaires : crĂŠation

du

système

complĂŠmentaire

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de

reconnaissance (1993) et crĂŠation des tableaux 97 et 98 concernant les affections du rachis lombaire (1999). ^  Une meilleure sensibilisation des salariĂŠs et mĂŠdecins Ă l’origine professionnelle de ces pathologies et une forte mĂŠdiatisation auprès du grand public.

Les TMS, c’est quoi ?

Les troubles musculo-squelettiques rÊsultent d’un dÊsÊquilibre entre les capacitÊs fonctionnelles d’une personne et les exigences de la situation de travail notamment lorsque les possibilitÊs de rÊcupÊration sont insuffisantes (hyper sollicitation). Ces affections touchent les tendons, les muscles, les articulations au niveau du cou, du haut et du bas du dos, des Êpaules, des bras, des mains et des membres infÊrieurs. Ces pathologies, maintenant bien connues, sont à l’origine de douleurs qui deviennent progressivement plus gênantes (engourdissement, picotements, gêne fonctionnelle‌). Non soignÊes, elles peuvent avoir des consÊquences graves pouvant aller jusqu’à une incapacitÊ de travail. Les TMS peuvent être reconnus comme maladies professionnelles à partir des DJOR UBCMFBVY TVJWBOUT QPVS MF 3ÊHJNF HÊOÊSBM ̞ ^  MP 57 : affections pÊri-articulaires provoquÊes par certains gestes et postures de travail. ^  MP 69 : affections provoquÊes par les vibrations et chocs transmis par certaines machines-outils, outils et objets et par les chocs itÊratifs du talon de la main sur des ÊlÊments fixes. ^  MP 79 : lÊsions chroniques du mÊnisque. ^  MP 97 : affections chroniques du rachis lombaire provoquÊes par des vibrations de basse et moyenne frÊquences transmises au corps entier. ^  MP 98 : affections chroniques du rachis lombaire provoquÊes par la manutention de charges lourdes.

Les chiffres clefs En 2014Â :

^  1ère cause de maladies professionnelles reconnues avec plus de 87% des maladies professionnelles. Plus de 40 000 nouveaux salariĂŠs pris en charge au titre d’un TMS. ^  90% des TMS reconnus d’origine professionnelle concernent les membres supĂŠrieurs. ^  Les secteurs principalement concernĂŠs par les TMS sont l’industrie agro-alimentaire, l’industrie


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automobile et la mĂŠtallurgie, le BTP, la grande distribution ainsi que l’aide et soins Ă la personne. ^  Une forte croissance : en 10 ans, les TMS reconnus d’origine professionnelle ont augmentĂŠ de 60%. ^  Des consĂŠquences lourdes pour les salariĂŠs : EFT 5.4 FOUSBĂ?OFSPOU EFT TĂŠRVFMMFT JODBQBcitĂŠs permanentes). ^  Un impact ĂŠconomique et financier majeur pour les entreprises : m QSĂ?T E NJMMJBSE E FVSPT WFSTĂŠ QBS MFT FOUSFQSJTFT sans compter les coĂťts indirects (absentĂŠisme, perte de compĂŠtences, contentieux‌) ; m NJMMJPOT EF KPVSOĂŠFT EF USBWBJM QFSEVFT TPJU 000 (ETP) (ĂŠquivalent temps plein) ; m QMVT EF FOUSFQSJTFT DPODFSOĂŠFT QBS MFT TMS (avec au moins un TMS en 1er règlement d'une prestation en espèces en 2014).

Un accompagnement par votre CGSS Depuis dÊbut 2014, les caisses rÊgionales accompagnent les entreprises particulièrement

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concernĂŠes par les TMS, dans le cadre de la Convention d’objectifs et de gestion 2014-2017 de la branche AT-MP. En bref, une dĂŠmarche qui permet aux entreprises : m EF EFWFOJS BVUPOPNFT FO NBUJĂ?SF EF QSĂŠWFOtion des TMS sur la durĂŠe ; m EF CĂŠOĂŠGJDJFS E VO DBESF TUSVDUVSBOU TVS ĂŠtapes; m EF NFOFS VOF ĂŠWBMVBUJPO JOEJWJEVFMMF BWBOU après ; m E BWPJS EFT ĂŠDIBOHFT SĂŠHVMJFST VO TVJWJ Æ distance ainsi qu’un accompagnement par le service prĂŠvention ; m E BWPJS VOF USBÉBCJMJUĂŠ EF UPVUFT MFT BDUJPOT menĂŠes ; m EF CĂŠOĂŠGJDJFS E PVUJMT FU EF CPOOFT QSBUJRVFT par secteur d’activitĂŠ sur un site internet dĂŠdiĂŠ.

4 ĂŠtapes pour lutter contre les TMS

DestinÊe à toutes les entreprises quels que soient leurs tailles et leurs secteurs d’activitÊ, la dÊmarche TMS Pros comprend 4 Êtapes

essentielles : ^ La 1ère ĂŠtape "En quoi suis-je concernĂŠÂ ?" : - FOUSFQSJTF SFDPOOBĂ?U M JOUĂŠSĂ‹U E VOF EĂŠNBSDIF de prĂŠvention des TMS et procède Ă un ĂŠtat EFT MJFVY QPVS DPOOBĂ?USF M JNQBDU EFT 5.4 TVS son activitĂŠ Ă l’aide d’un "tableau de bord TMS". Cet outil est composĂŠ de quelques indicateurs essentiels et permet Ă l’entreprise de se situer et de fixer des objectifs avant d’entamer une dĂŠmarche. Le suivi rĂŠgulier de ce tableau de bord contribue au pilotage des actions du projet de l’entreprise. ^ Dans la 2ème ĂŠtape "Par quoi commencer ?" : L’entreprise dĂŠfinit les actions prioritaires et les secteurs ou postes oĂš les mener (ces postes ou ces secteurs sont identifiĂŠs en utilisant un outil de dĂŠpistage). Les salariĂŠs sont informĂŠs de ces actions. Le dirigeant ou son reprĂŠsentant, pilote du projet, dĂŠcide de confier l’animation du projet Ă un prestataire extĂŠrieur ou Ă un salariĂŠ. Si le salariĂŠ a besoin d’acquĂŠrir des compĂŠtences nĂŠcessaires Ă cette mission, une offre de formation est disponible. ^ Lors de la 3ème ĂŠtape "Comment agir ?" : Après un diagnostic des conditions de travail permettant d’identifier les facteurs de risque sur lesquels il faut agir, un plan d’actions est mis en place. Il peut inclure des solutions techniques, organisationnelles ainsi que des formations. ^ Enfin la 4ème ĂŠtape, "Quels rĂŠsultats ?" : Le "tableau de bord TMS" permet d’Êvaluer l’efficacitĂŠ des actions engagĂŠes. Il peut ĂŞtre enrichi de nouveaux indicateurs pertinents pour l’entreprise au regard de son activitĂŠ et de sa taille, et permettre ainsi de rĂŠaliser une veille "TMS" pour mieux anticiper son action. L’entreprise peut ĂŠgalement ĂŠvaluer sa progression et identifier des axes de progrès possibles en utilisant l’outil d’Êvaluation de la dĂŠmarche TMS. Aujourd’hui, 85 % des entreprises les plus concernĂŠes se sont dĂŠjĂ inscrites Ă TMS Pros, 70 % en sont Ă l’Êtape 1, 34 % Ă l’Êtape 2, 8 % Ă l’Êtape 3 et 1 % Ă l’Êtape 4. Pour en savoir plus : contacter la Direction des Risques Professionnels de la CGSS Martinique : TĂŠl. 05 96 66 53 35 – rendez-vous sur ; www.tmspros.fr; e-mail : prevention972@cgss-martinique.fr

PrĂŠvention des risques

Une nouvelle ĂŠtude sur les mesures de prĂŠvention mises en Ĺ“uvre par les employeurs Près de 60 % des employeurs publics et privĂŠs ont pris des mesures de prĂŠvention des risques professionnels en 2013. C’est ce que rĂŠvèle M FORVĂ‹UF $POEJUJPOT EF USBWBJM SĂŠBMJTĂŠF QPVS M *OTFF QPVS MB %"3&4 FU EPOU MFT SĂŠTVMUBUT POU ĂŠUĂŠ QVCMJĂŠT FO NBST $FT NFTVSFT O POU pas toujours fait suite Ă une dĂŠmarche formalisĂŠe d’Êvaluation des risques pour la santĂŠ et la sĂŠcuritĂŠ de leurs salariĂŠs puisque seuls 46 % des employeurs ont ĂŠlaborĂŠ ou mis Ă jour un document unique d’Êvaluation des risques professionnels, pourtant obligatoire pour toutes les entreprises depuis 2001. Globalement, les politiques de prĂŠvention des risques professionnels ont ĂŠtĂŠ moins actives dans la fonction publique et dans les petits et moyens ĂŠtablissements du secteur marchand et associatif. Les grands ĂŠtablissements du secteur marchand ont plus souvent mis Ă disposition des ĂŠquipements de prĂŠvention, formĂŠ Ă la sĂŠcuritĂŠ du personnel, modifiĂŠ l’organisation du travail en vue de prĂŠvenir les risques. Ils ont notamment plus recouru Ă la substitution d’un produit dangereux par un autre moins dangereux en cas de risque chimique. Ils ont recouru aussi davantage aux certifications sur la santĂŠ-sĂŠcuritĂŠ au travail et ont souvent fait appel Ă des experts externes en santĂŠ-sĂŠcuritĂŠ, tout comme les ĂŠtablissements hospitaliers du public ou du privĂŠ. Concernant les risques psychosociaux, 24 % des ĂŠtablissements ont pris des mesures de prĂŠvention Ă dimension collective, et 22 % des mesures d’ordre individuel. Dans les ĂŠtablissements du secteur marchand, le tĂŠlĂŠtravail a ĂŠtĂŠ plus rĂŠpandu quand l’employeur jugeait ses salariĂŠs exposĂŠs Ă des risques psychosociaux. Retrouvez l’ensemble de l’Etude sur le site de la DARES : www.dares.travail-emploi.gouv.fr Source : DARES (Direction de l'animation de la recherche, des ĂŠtudes et des statistiques)

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Actualité

Actualité

Des changements apportés au Compte Pénibilité Plusieurs décrets et arrêtés parus au JO du 31.12.2015 "simplifient", selon le gouvernement, la mise en place du compte pénibilité en vigueur depuis le 1er janvier 2015. SOURCE SERVICE-PUBLIC.FR

De quoi s’agit-il ?

La mise en place du compte personnel de prévention de la pénibilité (CPPP) prévoit la prise en compte de facteurs de pénibilité et de risques professionnels pour l'acquisition par le salarié exposé de points cumulés sur le compte (1 point par trimestre d'exposition) et instaure de nouvelles obligations pour l'employeur. Ainsi, les salariés exposés pendant une année complète à un seul facteur obtiennent 4 points et ceux exposés à plusieurs facteurs 8 points. Le compte, plafonné à 100 points sur l’ensemble de la carrière, ouvre droit à : ^  Une action de formation professionnelle en vue d’accéder à un emploi pas ou moins exposé (1 point = 25 heures de formation). ^  Un passage à temps partiel sans baisse de rémunération (10 points = 1 trimestre à mi-temps). ^  Un départ anticipé à la retraite (10 points = 1 trimestre de droits à la retraite). Les 20 premiers points obtenus sur le compte sont réservés à la formation professionnelle. Les dépenses liées à l'utilisation du compte pénibilité par le salarié sont prises en charge par un fonds financé par 2 cotisations de l'employeur : m VOF DPUJTBUJPO EF CBTF EVF QBS UPVT MFT employeurs (même ceux non concernés par les facteurs de pénibilité), correspondant à 0,01 % des rémunérations (à partir de 2017) ; m VOF DPUJTBUJPO BEEJUJPOOFMMF EVF QBS MFT employeurs de salariés exposés, égale à 0,1 % des rémunérations des salariés exposés pour 2015 et 2016, puis à 0,2 % à partir de 2017. Cette cotisation est doublée pour les salariés exposés à plusieurs facteurs de pénibilité.

Les dernières évolutions

^  La fiche de prévention des expositions, dans laquelle l’employeur devait initialement consigner les facteurs de risques professionnels relatifs à la pénibilité auxquels sont exposés ses travailleurs, est supprimée au profit d’une déclaration dans le cadre des supports déclaratifs existants : déclaration annuelle des données sociales (DADS) et déclaration sociale nominative (DSN). ^  Parmi les 10 facteurs de pénibilité permettant aux salariés d’accumuler des "points pénibilité" utilisable pour des formations, pour diminuer leur temps de travail en fin de carrière (via un passage à temps partiel) ou pour faciliter leur départ en retraite anticipée, 4 sont entrés en vigueur le 1er janvier 2015 (travail de nuit, travail en équipes successives alternantes, travail répétitif, travail en milieu hyperbare). Les 6 autres ont vu leur entrée en vigueur prévue au 1er janvier 2016 repoussée au 1er juillet 2016 (manutentions manuelles de charge, postures pénibles, vibrations mécaniques, agents

chimiques dangereux, températures extrêmes, bruit). ^  Des facteurs et seuils de pénibilité ont été modifiés : m MF CSVJU EPOU MF TFVJM FTU SFMFWÊ EF Æ EÊDJCFMT̾ m MF USBWBJM SÊQÊUJUJG BWFD VOF OPVWFMMF EÊñOJUJPO est "caractérisé par la réalisation de travaux impliquant l’exécution de mouvements répétés, sollicitant tout ou partie du membre supérieur, à une fréquence élevée et sous cadence contrainte". Les seuils d’exposition sont désormais ainsi établis : 15 actions techniques ou plus pour un temps de cycle inférieur ou égal à 30 secondes, pendant au moins 900 heures par an ; 30 actions techniques ou plus par minute dans tous les autres cas (temps de cycle supérieur à 30 secondes, temps de cycle variable, absence de temps de cycle), pendant au moins 900 heures par an. Les dispositions règlementaires publiées au JO du 31.12.2015 portent également sur la mise en place des référentiels de branche, les cas des travailleurs qui n’acquièrent pas de point au compte pénibilité, les modalités d’utilisation du compte pénibilité…

Rappel des obligations de l’employeur

L’employeur est soumis aux obligations suivantes : ^ Effectuer une évaluation annuelle de l’exposition de chaque travailleur en fonction des conditions de travail habituelles du poste occupé. ^ Consigner, en annexe du document unique d’évaluation des risques professionnels, les données collectives d’exposition aux facteurs de pénibilité. ^ 3FOGPSDFS MFT NFTVSFT EF QSÊWFOUJPO FU EF protection collective et individuelle (par exemple, le port de casque anti-bruit peut permettre de rester en-dessous du seuil d’exposition au bruit). ^ Déclarer les facteurs de pénibilité auxquels a été exposé chaque salarié au-delà des seuils, dans le cadre de la DADS puis la DSN. La CGSS informe ensuite les salariés de leur exposition et des points dont ils bénéficient dans un relevé chaque année. ^ Les informations contenues dans la déclaration, sont confidentielles et ne peuvent pas être communiquées à un autre employeur.

Seuils applicables aux facteurs de pénibilité Entrée en vigueur

Facteur de pénibilité

Seuil annuel

Janvier 2015

Travail de nuit (1h de travail entre minuit et 5 h)

120 nuits

Janvier 2015

Travail en équipes successives alternantes impliquant au minimum 1h de travail entre minuit et 5 h

50 nuits

Janvier 2015

Travail répétitif (plus de 15 actions techniques pour un temps de cycle inférieur ou égal à 30 secondes, ou plus de 30 actions techniques par minute)

900 heures

Janvier 2015

Travail en milieu hyperbare (en hautes pressions)

60 interventions à 1 200 hectopascals minimum

Juillet 2016

Manutentions manuelles de charges lourdes

Lever ou porter 15 kg pendant au moins 600 heures

Juillet 2016

Postures pénibles (position accroupie ou à genoux)

900 heures

Juillet 2016

Vibrations mécaniques

450 heures

Juillet 2016

Agents chimiques

Seuil déterminé pour chacun d’eux dans une grille d’évaluation fixée par arrêté

Juillet 2016

Températures extrêmes (en-dessous de 5°C et au-dessus de 30°C)

900 heures

Juillet 2016

Bruit (81 décibels pendant 8h)

600 heures

Bruit (crête de 135 décibels)

120 fois

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Le MASE Antilles-Guyane : un acteur majeur de la Prévention pour votre entreprise MASE (Manuel d’Amélioration Sécurité des Entreprises) est un groupement d’associations de type « loi 1901 » dont les membres sont les entreprises utilisatrices et les entreprises intervenantes, organisé en associations régionales. Il existe aujourd’hui 8 associations MASE régionales dont le MASE Antilles-Guyane. Le site internet du MASE National est h!p://mase-asso.fr. Créée en 2012 sous l’impulsion des Chambres de Commerce et d’Industrie de Guadeloupe, Martinique et Guyane, MASE Antilles-Guyane propose aux entreprises du secteur industriel de me!re en place et de faire certifier un système d’amélioration continue dans les domaines de la Sécurité, de la Santé et de l’Environnement en se basant sur les 5 axes d’un référentiel reconnu. En effet, la réputation d'une entreprise ne porte pas que sur ses produits et services mais aussi sur la qualité de son collectif de travail.

Sécurité, Santé, Pérennité… MASE est un système de management dont l’objectif est l’amélioration permanente et continue des performances Sécurité Santé Environnement des entreprises. Le but recherché par le MASE est de développer une dynamique et un niveau d’exigence communs, entre les acteurs du tissu industriel local en matière de sécurité, santé et d’environnement et ce, afin d’améliorer la sécurité des salariés et de pérenniser les entreprises. Le système mis en place dans l’entreprise est audité et reconnu par une certification a!ribuée pour un ou trois ans. Aujourd’hui, le MASE AG représente sur les 3 régions 100 adhérents, 19 entreprises utilisatrices et 81 entreprises intervenantes.

Une cérémonie pour saluer des actes forts de notre partenariat

La signature de l’engagement des entreprises utilisatrices à cette association.

Consciente du rôle primordial de l’enjeu humain dans la préservation de l’intégrité physique et morale des salariés au sein de l’entreprise, le MASE Antilles-Guyane, en partenariat avec la CCI de Région des îles de Guadeloupe, a organisé le jeudi 28 Janvier 2016, au CWTC, une cérémonie MASE marquée par trois actes forts que sont : La signature de l’engagement des entreprises utilisatrices à ce!e association. La remise de trophée aux 6 entreprises intervenantes méritantes, certifiées MASE. Une conférence sur les obligations et les responsabilités de l’employeur en matière de prévention sécurité et santé des personnels, animée par Maitre Jean-Marc DERAINE. Forte de son succès, 59 personnes étaient présentes dont 24 entreprises et 5 associations/institutions. Parmi les 53% d’entreprises intervenantes adhérentes au MASE, 37% sont certifiées et 63% sont en cours de certification. Ce!e première cérémonie fut une Entreprises intervenantes belle occasion de me!re en valeur adhérentes à l’Association MASE les entreprises ayant œuvrées à la mise en place de la démarche de EI certifiées management de la sécurité, de la santé et de l’environnement. Ce!e année, de nouvelles certifications EI en cours viendront s’ajouter à ce!e liste. de certification Une conférence sur les obligations et les responsabilités de l’employeur en matière de prévention sécurité et santé des personnels, animée par Maitre Jean-Marc DERAINE.

Chefs d’entreprise, visez l’excellence ! Le MASE Antilles-Guyane se mobilise pour développer à vos côtés une dynamique de performance à travers la prévention de la sécurité, de la santé et de l’environnement de tous les acteurs de votre entreprise. Notre objectif : Vous accompagner pour mieux structurer votre démarche SSE à l’aide des 5 axes du manuel en travaillant notamment sur la formation interne et l’organisation du travail. Pérenniser votre système de management de la sécurité par l’analyse périodique de vos résultats et par sa reconnaissance à travers l’a!ribution d’une certification. Pour plus de renseignements, contactez : t Razane HANNA, Conseiller Technique à l’Industrie, la Sécurité et l’Innovation à la CCI IG et Administratrice MASE Antilles-Guyane en Guadeloupe 0590 93.77.20 r.hanna@guadeloupe.cci.fr

site internet : h!p://mase-asso.fr


PrÊvention § SantÊ au Travail

RĂŠflexion

Pourquoi le chef d'entreprise est-il autant exposĂŠ aux risques que ses salariĂŠs ?

La santĂŠ du chef d'entreprise est directement en lien avec celle de son entreprise. Et si l'entreprise va mal, ce sont les emplois travailleurs qui sont fragilisĂŠs. Alors, Ă quand une dĂŠmarche des travailleurs destinĂŠe Ă protĂŠger la santĂŠ et la sĂŠcuritĂŠ de leur chef d'entreprise ? NOTRE RÉDACTRICE CORINNE DUBOIS, ChargĂŠe de Mission QualitĂŠ et PrĂŠvention – CHAMBRE DE MÉTIERS ET DE L'ARTISANAT DE RÉGION ĂŽLE DE LA RÉUNION

En pratique‌

Que se passe-t-il lorsqu'un artisan d'une entreprise de moins de 10 salariÊs a un accident ? Si aucune relève n'est effective, ce qui est parfois le cas, c'est le dÊpôt de bilan assurÊ. Alors, pourquoi la sÊcuritÊ du chef d'entreprise n'estelle pas une prioritÊ ? N'est-il pas exposÊ à des risques professionnels lui aussi ?

a  Le chef d'entreprise met la main Ă la pâte :

Il est au four et au moulin et pas seulement lorsqu'il est boulanger ! Ce qui caractĂŠrise le chef d'entreprise dans une TPE, c'est qu'il doit tout faire : le commercial, le financier, le gestionnaire, le manager et surtout, produire. Selon la taille de l'entreprise, il est sur le terrain, seul ou avec ses salariĂŠs. Ce n'est que lorsque le niveau de dĂŠveloppement de l'entreprise le permet qu'il peut recruter une personne pour le seconder. ĂŠtre chef d'entreprise, c'est un marathon !

a  Le chef d'entreprise est exposÊ aussi...

Alors, quels sont les risques auxquels sont soumis les dirigeants ? S’ils exercent la mĂŞme activitĂŠ que leurs salariĂŠs : ils sont exposĂŠs aux mĂŞmes risques ! Exemples : Le menuisier utilisera la scie Ă ruban comme son salariĂŠ, le gĂŠrant de station-service sera soumis au mĂŞme risque d'agression que ses salariĂŠs, le quincaillier portera des charges lourdes avec son ĂŠquipe, le notaire sera devant son clavier aussi une bonne partie de la journĂŠe...

... mais d'une manière diffÊrente

Ce qui peut varier, c'est le temps d'exposition et la variÊtÊ des risques. Car le dirigeant a bien d'autres tâches à assurer que celles qu'il confie à ces collaborateurs. Et celles-ci peuvent être porteuses de risques.

...et variable d'une entreprise Ă l'autre

Tous les dirigeants ne sont pas exposÊs de la même manière : les artisans, les commerçants, les professions libÊrales; chacun exerce un mÊtier très diffÊrent. Ils s'exposent à des situations variables selon la taille de l'entreprise et selon leur propre discipline.

a  Peu de donnĂŠes sont disponibles Ă ce sujet. Pourquoi ?

Depuis l'industrialisation de masse durant le 20ème siècle l'objet social est implicite : dĂŠfendre les plus faibles (travail des prisonniers, des enfants et des femmes), et surtout les classes dĂŠfavorisĂŠes et ouvrières. Le dirigeant, le travailleur non salariĂŠ, n'a pas ĂŠtĂŠ pris en considĂŠration. %hPĂœ MB EĂŠNBSDIF EV 34* WJTBOU Æ QSFOESF TPJO de la santĂŠ de ses adhĂŠrents (voir le programme 34* 1SĂŠWFOUJPO QSP TVS MF TJUF XXX STJ GS

a  Le chef d'entreprise n'a pas le temps de s'occuper de sa santÊ...

...et personne ne le fera pour lui. Il a le nez dans le guidon, il doit avancer, et dans le meilleur des cas, prendra soin des autres avant lui. D'ailleurs, il n'est pas malade, et si il l'est, il travaille quand même, il n'a pas le choix. C'est prÊcisÊment pour cette raison que la première chose que demande une banque à un dirigeant de PME emprunteur est de remplir un questionnaire de santÊ. Le risque pris se mesure à l'Êtat de santÊ du dirigeant car le capital santÊ du dirigeant est le principal actif immatÊriel d'une PME. Plus la taille de l'entreprise est petite, plus le lien de proximitÊ entre la santÊ du dirigeant et la santÊ de l'entreprise est fort au point de rendre l'entreprise totalement dÊpendante de la bonne santÊ de son dirigeant.

a  Le chef d'entreprise fixe lui-même ses propres limites, au dÊtriment de sa santÊ :

Il est en permanence en surcharge de travail. Il OF DPOOB�U OJ MFT IFVSFT OJ MFT WBDBODFT 6O grand nombre travaille 6 jours sur 7 et leur vie professionnelle empiète largement sur leur vie de famille. Les vacances ? Certains arrivent à en prendre, d'autres se contentent d'une semaine par an, entrecoupÊe de coups de fils et d'envoi de messages pour Êviter de perdre un client... difficile de dÊcrocher ! Certains vont donc être très attentifs à leur forme, d'autres vont "tirer sur la corde" jusqu'au bout, ignorant parfois certains symptômes et renonçant à s'arrêter pour ne pas impacter leur activitÊ alors que leur santÊ l'imposait.

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a  Le chef d'entreprise en mauvaise santÊ :

Les maladies chroniques concernent aujourd'hui de nombreux dirigeants, ils sont Êgalement concernÊs par les douleurs physiques (le dos, les articulations, les migraines). Ces douleurs, ces passages à vide semblent s'accentuer. Car la raison de leur maux est le stress liÊ à l'activitÊ, devant l'âge et la maladie.

Alors comment faire ?

D'abord bien s'entourer, cela rÊduit les risques, le stress, la charge de travail, et les erreurs. A tous les stades du projet, discuter avec des professionnels, même d'autres mÊtiers, et confronter ses idÊes est essentiel pour ne pas aller dans le mur, ouvrir son esprit, et prendre du recul. Pour garder le moral, faire du sport, marcher dans la nature, passer du temps en famille, et se consacrer à d'autres activitÊs que celles du champ professionnel : progresser ailleurs que dans le travail, c'est vital, cela ressource !


RĂŠflexion

Ouvrir des espaces de discussion sur le travail : un vÊritable moyen pour amÊliorer la qualitÊ de vie au travail et la performance de l’entreprise La discussion sur le travail n’est pas une fin en soi, c’est un moyen qui permet de dÊlibÊrer, de prendre des dÊcisions, de produire du concret pour amÊliorer la QVT et la performance de l’entreprise. NOTRE RÉDACTRICE MAUD ARMENGAUD, ChargÊe de Mission – ARVISE-ARACT RÉUNION

De quoi s’agit-il ?

Performance, bien-ĂŞtre, santĂŠ au travail, les arguments sont nombreux pour mettre en place des espaces de discussion (EDD) dans l’entreprise. En quoi ces espaces d’expression sur le travail, prĂŠconisĂŠs dans l’Accord National Interprofessionnel sur la QVT du 19 juin 2013, participent Ă une meilleure qualitĂŠ de vie au travail (QVT) et contribuent Ă la performance de l’entreprise ?

Discuter du travail, qu’en pensent les salariĂŠs ?

Suite Ă un sondage* rĂŠalisĂŠ dans le cadre de la Semaine pour la QualitĂŠ de Vie au Travail 2015 sur demande de l’Agence Nationale pour l’AmĂŠlioration des Conditions de Travail, il ressort que 68% des salariĂŠs ont le sentiment de pouvoir facilement parler de leur travail au sein de leur entreprise ou administration, tandis que 31% font ĂŠtat de diffiDVMUĂŠT - FOUSFQSJTF O BQQBSBĂ?U EPOD QBT DPNNF VO lieu fermĂŠ Ă la discussion, mais une proportion nonnĂŠgligeable de salariĂŠs a nĂŠanmoins le sentiment de ne pas toujours pouvoir facilement ĂŠvoquer ses conditions de travail. Aujourd’hui, les ĂŠchanges, qu’ils se dĂŠroulent avec les collègues ou avec le manager, ont le plus souvent lieu de manière informelle. Le fait de "parler de son travail" est plutĂ´t vu comme quelque chose de positif, dans l’optique de faire "ĂŠvoluer" et "amĂŠliorer" les conditions de travail. Dans ce contexte, la perspective de voir des espaces de discussion mis en place sur le lieu de travail est accueillie favorablement par 94% des salariĂŠs, les ž y voyant une rĂŠponse Ă un rĂŠel besoin des salariĂŠs et

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une opportunitÊ de contribuer à l’amÊlioration de la qualitÊ de vie au travail.

Un espace de discussion sur le travail, c’est quoi au juste ?

Les EDD sont des espaces collectifs qui permettent une discussion centrĂŠe sur le travail et visant, plus ou moins directement, Ă le transformer. Ces espaces se dĂŠroulent suivant un cadre et des règles co-construites avec les parties prenantes, il n’y a pas un modèle unique d’EDD mais toujours un mĂŞme objectif qui est de produire des propositions d’amĂŠlioration ou des dĂŠcisions concrètes sur la façon de travailler. Les restitutions issues des espaces d’expression peuvent par exemple fournir Ă l’employeur des ĂŠlĂŠments de rĂŠflexion sur d’Êventuelles ĂŠvolutions de l’organisation du travail ou encore sur le rĂ´le et les moyens du management.

a  Certaines conditions sont nĂŠcessaires Ă la rĂŠussite d’un espace de discussion :

m M FOHBHFNFOU EF MB EJSFDUJPO Æ DF RVF MB NJTF FO place de l’EDD donne aux salariĂŠs et Ă leurs managers une rĂŠelle possibilitĂŠ d’agir sur le travail ; m VOF DPNNVOJDBUJPO EĂ?T MF MBODFNFOU EF M BDUJPOĚž m MB DMBSJĂąDBUJPO EFT MJFOT FU EF M BSUJDVMBUJPO BWFD MFT *31Ěž m EFT UFNQT FU NPZFOT EĂŠEJĂŠTĚž m VO DMJNBU EF DPOĂąBODF Æ DPOTUSVJSF FU EFT BUUJUVEFT constructives ; m VOF DPNNVOJDBUJPO USBOTQBSFOUF TVS MFT EĂŠDJTJPOT prises en sortie de ces espaces.

Quels enjeux pour l’entreprise ?

Les entreprises utilisent de plus en plus les espaces de discussion pour faire face aux contraintes de leur environnement, marquĂŠ par de nombreuses incertitudes tant ĂŠconomiques que managĂŠriales. Le changement ĂŠtant la règle, il est nĂŠcessaire de s’adapter en permanence. Dans ce contexte, la parole de tous prĂŠsente une importance primordiale. Les solutions aux problèmes rencontrĂŠs ne peuvent s’Êlaborer que dans une dĂŠmarche collective, par le partage de l’information, par un dialogue permanent pour confronter les objectifs stratĂŠgiques avec les rĂŠalitĂŠs opĂŠrationnelles. Le dĂŠveloppement de lieux oĂš parler du travail et de ses conditions de mobilisation, au service de la performance, peut ĂŞtre utile Ă l’ensemble des acteurs. Un espace de discussion pourra participer Ă une meilleure rĂŠgulation collective, Ă rĂŠsoudre les problèmes ponctuels, Ă mettre en place une concertation sociale plus harmonieuse, mais ĂŠgalement Ă activer de la reconnaissance au travail ou encore une dynamique de dĂŠveloppement professionnel. *EnquĂŞte rĂŠalisĂŠe en ligne du 23 mars au 1er avril 2015 par Harris Interactive. Echantillon de 1000 individus reprĂŠsentatifs des salariĂŠs actifs en France âgĂŠs de 18 ans et plus. MĂŠthode des quotas et redressement appliquĂŠe aux variables suivantes : sexe, âge, catĂŠgorie socioprofessionnelle, statut d’activitĂŠ, type de contrat, secteur d’activitĂŠ et rĂŠgion de l’interviewĂŠ(e).

EvĂŠnement Guadeloupe

La Semaine pour la QualitĂŠ de Vie au Travail fait le plein !

Du 13 au 17 juin 2016, la Semaine pour la QualitĂŠ de Vie au Travail (SQVT) s’est dĂŠroulĂŠe en Guadeloupe sur le thème "mieux travailler Ă l’ère du numĂŠrique". OrganisĂŠe en partenariat avec des acteurs concernĂŠs par cette thĂŠmatique, la SQVT avait pour ambition d’inciter les entreprises Ă se mobiliser pour amĂŠliorer la qualitĂŠ de vie au travail. La manifestation a ĂŠtĂŠ enrichie cette annĂŠe par la diversitĂŠ des actions proposĂŠes par l’Aract Guadeloupe, associant activement les entreprises qui expĂŠrimentent la transition numĂŠrique (Orange CaraĂŻbe, La Poste, Accueil la Providence, Acajou Alternatives) et les acteurs du dialogue social guadeloupĂŠen (organisations syndicales d’employeurs et de salariĂŠs). L’ÊvĂŠnement a tenu ses promesses avec 110 participants qui ont pu ĂŠchanger autour des enjeux de la transition numĂŠrique.

DiffĂŠrents rendez-vous ont ponctuĂŠ cette semaine :

a Une matinĂŠe d’Êchange organisĂŠe par Orange CaraĂŻbe sur le thème ÂŤde la conq Ă lambi au Digital". a Un petit dĂŠjeuner dĂŠdiĂŠ aux CHSCT, afin de dĂŠfinir les enjeux et possibilitĂŠs d’actions face Ă la transition numĂŠrique en termes de prĂŠvention, de protection de la santĂŠ et de sĂŠcuritĂŠ des salariĂŠs. a 6O BUFMJFS SFHSPVQBOU EFT TBMBSJĂŠT FU EJSJHFBOUT E FOUSFQSJTFT QPVS EĂŠĂąOJS MFT MJFOT FOUSF MFT /5*$ FU MFT 314 - PCKFDUJG ĂŠUBJU EF NFUUSF FO ĂŠWJEFODF MFT SJTRVFT TVS MB TBOUĂŠ physique et mentale encourus face Ă l’utilisation des technologies numĂŠriques dans le cadre professionnelle. Enfin, la semaine s’est vue clĂ´turĂŠe par une matinĂŠe organisĂŠe Ă l’HĂ´tel Fleur d’EpĂŠe par la projection d’un film de 25 minutes, proposant un aperçu de l’expĂŠrience MPDBMF EF MB USBOTJUJPO OVNĂŠSJRVF DIF[ OPT QBSUFOBJSFT QSĂŠDJUĂŠT $FUUF EJĂ­VTJPO B BJOTJ TFSWJ EF CBTFT E ĂŠDIBOHFT BVY UBCMFT SPOEFT TVS MF .*&69 53"7"*--&3 " - &3& %6 /6.&3*26&

ARACT GUADELOUPE – guadeloupe.aract.fr

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PrÊvention § SantÊ au Travail

La PrĂŠvention en Action

Informer, former les salariÊs : la base de la prÊvention des risques professionnels dans votre entreprise Si l'information et la formation des salariÊs à la sÊcuritÊ ont ÊtÊ rendues obligatoires, c'est bien parce qu'elle sont utiles et constituent la base de la dÊmarche de prÊvention. Elles font partie intÊgrante de la politique de l'entreprise car une prÊvention efficace des risques professionnels doit nÊcessairement prendre en compte le facteur humain. NOTRE RÉDACTRICE CORINNE DUBOIS, ChargÊe de Mission QualitÊ et PrÊvention – CHAMBRE DE MÉTIERS ET DE L'ARTISANAT DE RÉGION ÎLE DE LA RÉUNION

De quoi parlons-nous ? Si l'accueil du nouveau salariÊ dans l'entreprise est rÊalisÊ spontanÊment, toutes les informations utiles concernant sa sÊcuritÊ ne lui sont pas toujours transmises. Alors, l'information et la formation sontelles suffisamment prises en compte, actualisÊes, adaptÊes ? Est-ce que finalement, un matÊriel aux normes et de bonnes conditions de travail ne sont pas suffisantes pour Êviter les accidents ?

Des questions-clĂŠs

a  Informer et former : une obligation lĂŠgale.

La formation, l’information et la mise à disposition des instructions nÊcessaires au poste de travail figurent parmi les 9 principes gÊnÊraux de prÊvention. L'employeur doit prendre les mesures nÊcessaires pour assurer la sÊcuritÊ et protÊger la santÊ physique et mentale des travailleurs. Informer et former les salariÊs, sont un des moyens parmi ceux qui sont disponibles pour atteindre la NB�USJTF EFT SJTRVFT QSPGFTTJPOOFMT *MT OF TPOU QBT une finalitÊ, ils doivent être rÊalisÊs dans un but de prÊvention.

a  Les facteurs humains : une composante majeure des causes des accidents du travail.

Pourquoi doit-on informer et former les salariÊs ? Selon W.H. Heinrich (1931), qui a ÊlaborÊ la thÊorie dite des dominos, 88% des accidents sont provoquÊs par des gestes humains dangereux, 10% par des actes dangereux, et 2% par le hasard. Des gestes humains qui peuvent être dangereux pour soi et pour les autres. Même si le poste de travail possède des dispositifs de sÊcuritÊ et malgrÊ de bonnes conditions de travail, l'erreur humaine est toujours possible. C'est pourquoi un des objectifs de la diffusion d'informations et de la mise en place de formations va être de modifier le comportement des salariÊs.

a  Informer, c'est donner les moyens de dÊcider.

Pour agir et travailler au quotidien, le salariÊ doit prendre des micros dÊcisions à chaque instant, c'est pourquoi il doit pouvoir identifier les diffÊrents types de risques, les risques potentiels et les dangers que l'on peut rencontrer sur le lieu de travail. Il doit QPVWPJS NFTVSFS MF SJTRVF DPOOB�USF MFT GBDUFVST RVJ l'augmentent ou le diminuent, partager l'expÊrience des anciens, de l'expÊrience collective pour que sa perception du risque l'amène à se protÊger. C'est la capitalisation des informations, donnÊes prÊcieuses

propres Ă chaque entreprise.

a  Informer, oui mais quand et comment ?

Attention, une information donnĂŠe Ă l'arrivĂŠe du salariĂŠ ne suffit pas. La communication doit ĂŞtre permanente, les informations mises Ă jour, actualisĂŠes en fonction des ĂŠvĂŠnements qui surviennent dans l'entreprise, des nouveaux matĂŠriels qui sont installĂŠs... Dialogue, rĂŠunions, affichage, notes de service, confĂŠrences, sĂŠminaires, relais des reprĂŠsentants du personnel...les modes d'information sont nombreux et seront choisis en fonction du public, des circonstances, des messages Ă faire passer.

a  Former : un investissement gagnant.

La formation s'intègre dans le plan de formation de l'entreprise et dĂŠcoule ĂŠgalement du plan d'action de prĂŠvention. Elle ne vise pas uniquement le maintien du niveau de compĂŠtence, elle a pour objectif de crĂŠer une culture de sĂŠcuritĂŠ, en identifiant les comportements Ă risque les plus frĂŠquemment adoptĂŠs par les employĂŠs, en dĂŠveloppant leur sensibilisation, leur responsabilisation et leur impliDBUJPO MPST EFT PCTFSWBUJPOT FU EFT GFFECBDL -F USBvail sur des cas concrets d'accidents survenus dans l'entreprise visant Ă identifier les bonnes pratiques qui auraient pu permettre de les ĂŠviter permet d'impliquer le salariĂŠ et de pĂŠrenniser la mise en Ĺ“uvre de ses bonnes pratiques. Il est impossible d'avoir un système figĂŠ, il faut trouver la solution la plus intelligente pour que les bonnes pratiques soient non seulement appliquĂŠes mais pour qu'elles puissent aussi s'adapter aux ĂŠvolutions techniques et organisationnelles de l'entreprise.

a  Le salariÊ dÊtient les clÊs de sa propre sÊcuritÊ :

L'opĂŠrateur garde son libre-arbitre, et s'il n'est pas intimement convaincu que c'est Ă lui, en prioritĂŠ, de se protĂŠger, tous les discours, toutes les thĂŠories seront inopĂŠrantes Ă terme. Les salariĂŠs peuvent alerter leur hiĂŠrarchie en cas de problème liĂŠ Ă la santĂŠ et Ă la sĂŠcuritĂŠ du travail. Le salariĂŠ dispose aussi d’un droit de retrait en cas de danger grave et imminent : il informe alors son employeur (responsable de service, encadrement, direction‌) ou un membre du CHSCT (ou reprĂŠsentant du personnel) qu’il s’estime en danger et explique la raison de ce danger. Lorsque c'est le salariĂŠ qui propose, donne des solutions, ĂŠmet des idĂŠes et est lui-mĂŞme demandeur d'informations et de formation, alors l'entreprise a

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gagnĂŠ. Le salariĂŠ pourra devenir ensuite lui-mĂŞme formateur ou tuteur du nouvel arrivant, permettant de faire vivre la culture sĂŠcuritĂŠ au sein de l'entreprise.

a  Informer et former : une base pour aller plus loin.

Partir du principe qu'une fois l'information et la formation sont donnĂŠs, les comportements de sĂŠcuritĂŠ s'effectueront de manière appropriĂŠe n'est pas du tout certain. Il faut aussi crĂŠer un comportement collectif en se dotant des conditions favorables : m VOF EJSFDUJPO FU VO NBOBHFNFOU FYFNQMBJSFTĚž m UPVT MFT TBMBSJĂŠT DPODFSOĂŠTĚž MB TĂŠDVSJUĂŠ EPJU ThBQQMJRVFS Æ MhFOTFNCMF EF MB DIBĂ?OFĚž m VOF JNQMJDBUJPO EFT TBMBSJĂŠT EBOT MB DSĂŠBUJPO EFT supports, le choix des gestes et du matĂŠriel... ; m MB NJTF FO QMBDF EhPVUJMT EF NFTVSF EF MB QFSGPSmance et de reporting.

INFORMER AVANT, PENDANT ET APRĂˆS LA TĂ‚CHE

t "WBOU̓ il s'agit d'ĂŠduquer et convaincre le salariĂŠ du type et du niveau de risque, des prĂŠcautions Ă prendre, des mesures correctrices et des procĂŠdures d’urgence. t 1FOEBOU MB UÉDIF̓ rappeler de suivre les procĂŠdures de sĂŠcuritĂŠ ou de prendre des prĂŠcautions. t &O DBT EF TJUVBUJPO BOPSNBMF̓ Alerter le travailleur sur le caractère anormal de la situation. PrĂŠciser les actions spĂŠcifiques indispensables. t &O DBT EhBDDJEFOU̓ Indiquer les emplacements de l’Êquipement de sĂŠcuritĂŠ et de premiers secours, les issues de secours et les procĂŠdures d’urgence. t "QSĂ’T MhBDDJEFOU̓ L’information sur les causes des accidents a plusieurs objectifs : m NPOUSFS PĂœ MF CĂ„U CMFTTF FU DF RV JM GBVU DIBOHFSĚž m JOEJRVFS MFT UZQFT EF GBDUFVST OPDJGT RVJ DBVTFOU des accidents (ou des quasi-accidents), et repĂŠrer les situations ayant pour consĂŠquences des dommages matĂŠriels et corporels ; m JEFOUJĂąFS FU EĂŠDSJSF MFT DBVTFT QSPGPOEFT BVYRVFMMFT est imputable l’existence de risques potentiels et de situations Ă risque, et dont la modification ou l’Êlimination permettra d’atteindre un niveau de sĂŠcuritĂŠ optimal.


La PrĂŠvention en Action Les bases rĂŠglementaires r Ěž -PJ SFMBUJWF BV EĂŠWFMPQQFNFOU EF MB QSĂŠvention des accidents du Travail => formation Ă la sĂŠcuritĂŠ. r Ěž -PJT "VSPVY GPSNBUJPO PCMJHBUPJSF EFT membres de CHSCT. r Ěž -PJ RVJ DPNQMĂ?UF MB MPJ EF GPSNBUJPO = un des moyens de mise en Ĺ“uvre des principes gĂŠnĂŠraux de prĂŠvention + Principe d'une dĂŠmarche globale de prĂŠvention fondĂŠe sur la connaissance du risque.

Les obligations de l'employeur r "SUJDMF - EV DPEF EV USBWBJM̞ -hFNQMPZFVS prend les mesures nÊcessaires pour assurer la sÊcuritÊ et protÊger la santÊ physique et mentale des travailleurs. Ces mesures comprennent : 1. Des actions de prÊvention des risques professionnels et de la pÊnibilitÊ au travail. 2. Des actions d'information et de formation. 3. La mise en place d'une organisation et de moyens adaptÊs. L'employeur veille à l'adaptation de ces mesures pour tenir compte du changement des circonstances et tendre à l'amÊlioration des situations existantes. L'employeur organise une formation pratique et appropriÊe à la sÊcuritÊ (...) art. L4141-2 du code du travail.

Qui former ? r 5PVT MFT TBMBSJĂŠT r -FT USBWBJMMFVST OPVWFMMFNFOU FNCBVDIĂŠT r $FVY RVJ DIBOHFOU EF QPTUF FU EF UFDIOJRVF r $FVY RVJ SFQSFOOFOU MFVS USBWBJM BQSĂ?T VO BSSĂ‹U EF travail d’au moins 21 jours. r -FT USBWBJMMFVST UFNQPSBJSFT PV TPVT DPOUSBU Æ durĂŠe dĂŠterminĂŠe (qui bĂŠnĂŠficient d’une formation renforcĂŠe et d’un accueil et une information adaptĂŠs dès lors qu’ils sont affectĂŠs Ă des postes de travail prĂŠsentant des risques particuliers). r -FT TBMBSJĂŠT E FOUSFQSJTFT EJUFT FYUĂŠSJFVSFT DFVY RVJ interviennent de façon occasionnelle dans les activitĂŠs d'entretien ou de maintenance et en particulier lors d’interventions dans des installations classĂŠes pour la protection de l’environnement.

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Les 9 principes gĂŠnĂŠraux de prĂŠvention Pour mettre en place une dĂŠmarche de prĂŠvention, il est nĂŠcessaire de s'appuyer sur les neuf grands principes gĂŠnĂŠraux (L.4121-2 du Code du travail 2) qui rĂŠgissent l'organisation de la prĂŠvention. La prĂŠvention des risques professionnels recouvre l'ensemble des dispositions Ă mettre en Ĺ“uvre pour prĂŠserver la santĂŠ et la sĂŠcuritĂŠ des salariĂŠs, amĂŠliorer les conditions de travail et tendre au bien-ĂŞtre au travail. Une dĂŠmarche de prĂŠvention des risques professionnels se construit en impliquant tous les acteurs concernĂŠs et en tenant compte des spĂŠcificitĂŠs de l'entreprise (taille, moyens mobilisables, organisation, sous-traitance, co-traitance, intĂŠrim, filialisation, implantation gĂŠographique multiple, prĂŠsence de tiers externes comme du public ou des clients). 1. Éviter les risques, c'est supprimer le danger ou l'exposition au danger. 2. Évaluer les risques, c'est apprĂŠcier l'exposition au danger et l'importance du risque afin de prioriser les actions de prĂŠvention Ă mener. 3. Combattre les risques Ă la source, c'est intĂŠgrer la prĂŠvention le plus en amont possible, notamment dès la conception des lieux de travail, des ĂŠquipements ou des modes opĂŠratoires. 4. Adapter le travail Ă l'Homme, en tenant compte des diffĂŠrences interindividuelles, dans le but de

rÊduire les effets du travail sur la santÊ. 5. Tenir compte de l'Êvolution de la technique, c'est adapter la prÊvention aux Êvolutions techniques et organisationnelles. 3FNQMBDFS DF RVJ FTU EBOHFSFVY QBS DF RVJ MhFTU moins, c'est Êviter l'utilisation de procÊdÊs ou de produits dangereux lorsqu'un même rÊsultat peut être obtenu avec une mÊthode prÊsentant des dangers moindres. 7. Planifier la prÊvention en intÊgrant technique, organisation et conditions de travail, relations sociales et environnement. 8. Donner la prioritÊ aux mesures de protection collective et n'utiliser les Êquipements de protection individuelle qu'en complÊment des protections collectives si elles se rÊvèlent insuffisantes. 9. Donner les instructions appropriÊes aux salariÊs, c'est former et informer les salariÊs afin qu'ils connaissent les risques et les mesures de prÊvention. RÊfÊrences et ouvrages : ED832 "formation à la sÊcuritÊ" de l'INRS / Herbert William Heinrich, Industrial accident prevention : a scientific approach, McGraw-Hill, 1931, cet amÊricain, pionnier de la sÊcuritÊ industrielle des annÊes 1930, a rÊalisÊ dès 1931 une statistique sur les accidents industriels et ÊlaborÊ entre autres la thÊorie dite des dominos (Êgalement connu pour avoir reprÊsentÊ la pyramide des accidents).

DIFFÉRENCES ENTRE FORMATION À LA SÉCURITÉ ET FORMATION À LA PRÉVENTION DES RISQUES PROFESSIONNELS FORMER À‌

LA SÉCURITÉ

C'est donner

au salariĂŠ les capacitĂŠs et les compĂŠtences pour (rĂŠ-)agir en sĂŠcuritĂŠ

LA PRÉVENTION DES RISQUES PROFESSIONNELS à l'entreprise les capacitÊs et les compÊtences pour prÊvenir les risques professionnels

La formation porte l'activitĂŠ de travail indivisur duelle

les situations de travail collectives

Domaines

Adaptation pour tenir compte du changement des circonstances et tendre Ă l'amĂŠlioration des situations existantes => approche globale

Conditions d'exĂŠcution du travail, conditions de circulation dans l'entreprise, conduite Ă tenir en cas d'accident ou de sinistre

ReprĂŠsentation du Personnel

C’est parti pour la nouvelle DĂŠlĂŠgation Unique du Personnel (DUP) ! Deux dĂŠcrets publiĂŠs au Journal officiel du jeudi 24 mars 2016 viennent prĂŠciser les modalitĂŠs de fonctionnement de la DĂŠlĂŠgation unique du personnel (DUP) OPVWFMMF GPSNVMF FU JOTUBODF VOJRVF SFHSPVQBOU EFT JOTUJUVUJPOT SFQSĂŠTFOUBUJWFT EV QFSTPOOFM *31 $FT EFVY UFYUFT FOUSĂŠT FO WJHVFVS MF NBST GPOU TVJUF Æ MB MPJ 3FCTBNFO EV BPĂšU DPODFSOBOU MF EJBMPHVF TPDJBM FU MhFNQMPJ -hFNQMPZFVS QFVU EĂŠDJEFS EF SFHSPVQFS MFT JOTUBODFT SFQSĂŠTFOUBUJWFT EV personnel dans une instance commune : la dĂŠlĂŠgation unique du personnel (DUP) regroupant les dĂŠlĂŠguĂŠs du personnel (DP), les membres du comitĂŠ d'entreprise (CE) et du comitĂŠ d'hygiène, de sĂŠcuritĂŠ et des conditions de travail (CHSCT). Chaque ĂŠlu Ă la DUP bĂŠnĂŠficie d'un crĂŠdit d'heures mensuel pour l'exercice de ses attributions. La dĂŠlĂŠgation unique du personnel (DUP) peut ĂŞtre mise en place dans une entreprise ayant entre 50 salariĂŠs et 299 salariĂŠs et au sein de chaque ĂŠtablissement distinct de l'entreprise si l'entreprise en comporte plusieurs et si tous les ĂŠtablissements ont constituĂŠ un comitĂŠ d'ĂŠtablissement. La mise en place d'une DUP est facultative. Elle relève uniquement d'une dĂŠcision de l'employeur. Pour la mettre en place, l'employeur doit consulter au prĂŠalable les dĂŠlĂŠguĂŠs du personnel (DP), le comitĂŠ d'entreprise (CE), et le comitĂŠ d'hygiène, de sĂŠcuritĂŠ et des conditions de travail (CHSCT). Sa crĂŠation peut avoir lieu Ă l'occasion soit de la constitution de l'une de ces 3 instances, soit de leur renouvellement. Dans ce cas, la durĂŠe du mandat du DP, du membre du CE ou du CHSCT peut ĂŞtre soit rĂŠduite, soit prorogĂŠe, de 2 ans au maximum, afin de coĂŻncider avec la date de la mise en place de la DUP. La DUP exerce les attributions des DP, des membres du CE et du CHSCT. Le nombre d'ĂŠlus Ă la DUP (titulaires et supplĂŠants) varie selon l'effectif de l'entreprise (ou de chaque ĂŠtablissement distinct) : il va de 4 ĂŠlus titulaires et 4 supplĂŠants pour les entreprises de 50 Ă 74 salariĂŠs Ă 12 ĂŠlus pour celles de 250 Ă 299 salariĂŠs. Pour exercer leurs missions, les ĂŠlus titulaires Ă la DUP disposent d'un crĂŠdit d'heures par mois, qui varie (de 18 Ă 20 heures) selon l'effectif de l'entreprise. Les heures passĂŠes en dĂŠlĂŠgation sont considĂŠrĂŠes et payĂŠes comme des heures travaillĂŠes. La DUP est convoquĂŠe par l'employeur au moins une fois tous les 2 mois. Ces rĂŠunions abordent les sujets relevant des attributions des DP, du CE et du CHSCT. Au moins 4 rĂŠunions par an doivent porter, en tout ou partie, sur des sujets relevant des attributions du CHSCT. Sources : Servicepublic.fr ; Alerte HST – www.editionsprevention.com

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Prévention § Santé au Travail

La Prévention en Action

Accord-cadre entre le Centre de Gestion de la Fonction Publique Territoriale de Guadeloupe et l’Aract Le Centre de Gestion de la Fonction Publique territoriale de Guadeloupe a souhaité renforcer l’accompagnement des collectivités et établissements locaux dans leur démarche de prévention des risques professionnels. NOTRE RÉDACTRICE MARIE-LOUISE THIBET, Directrice Générale des Services – CENTRE DE GESTION DE LA FONCTION PUBLIQUE TERRITORIALE DE LA GUADELOUPE

De quoi s’agit-il ?

- JEÊF E VO QBSUFOBSJBU BWFD M "3"$5 T FTU JNQPsée. Cet établissement appartenant au réseau ANACT (Agence Nationale pour l’Amélioration des Conditions de Travail) était pourtant plus habitué à épauler les entreprises du secteur privé. La méthode de travail présentée par M "3"$5 QSJWJMÊHJBJU VOF SÊóFYJPO QBSJUBJSF alliant la participation des encadrants et responsables des ressources humaines à celle des représentants du personnel. Elle permettait un regard croisé, sur l’organisation du travail et à ce titre rejoignait le paritarisme en vigueur dans les instances gérées par le Centre de Gestion (CAP, Comité technique…). Une convention de partenariat a donc été signée le 15 novembre 2013 entre le CDGFTP FU Mh"3"$5 (VBEFMPVQF QPVS VOF QSFNJÍSF période 2014-2017. Cette démarche locale rejoignait d’ailleurs des initiatives nationales telles que la signature en 2012 d’un accord de partenariat entre le réseau ANACT et la Caisse /BUJPOBMF EF 3FUSBJUF EFT "HFOUT EFT $PMMFDUJWJUÊT -PDBMFT $/3"$- Æ USBWFST MF 'POET National de Prévention (FNP). -h"3"$5 T FTU BJOTJ FOHBHÊF Æ QBSUBHFS BWFD les représentants de collectivités sélectionnées par le Centre de Gestion, une méthodologie pour l'élaboration et la mise à jour du document unique, à effectuer des actions d'information sur la prévention des risques

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professionnels, fournir un appui aux pratiques de concertation dans le cadre de l'amélioration des conditions de travail, à participer à des séminaires, conférences....

Le bilan après deux années de travail

Deux sessions d’accompagnement ont pu être organisées réunissant 11 collectivités. 23 participants ont ainsi été formés à prendre en charge la rédaction du document unique. %FQVJT MFT BDUJPOT EF M "3"$5 JODMVFOU également l’évaluation des risques psychosociaux. L’évaluation de ces actions permet de constater la satisfaction des participants sur le contenu méthodologique, la qualité des intervenants et le renforcement de leurs connaissances. Il reste que les représentants des collectivités évoquent des difficultés à mobiliser du temps pour la finalisation en interne du document unique ou sa mise à jour. Ce dispositif d’accompagnement à la prévention des risques professionnels été renforcé par le récent recrutement d’un technicien de prévention au Centre de Gestion. En 2016, la signature d’une convention avec le Fonds National de Prévention (FNP) devrait apporter des solutions connexes pour poursuivre la réalisation de ces outils de prévention.

Contrôle du Droit du Travail

Renforcement des pouvoirs de l’inspection du travail Une Ordonnance n°2016-413 du 7 avril 2016 (JO du 08.04.2016) relative au contrôle de l’application du droit du travail, réaffirme les compétences et les pouvoirs des agents de l’Inspection du travail et améliore leurs moyens d’intervention. En vigueur à compter du 1er juillet 2016, elle élargit à tous les secteurs d’activité la demande d’arrêt des travaux en cas de danger grave et imminent, limitée jusqu’à présent au secteur du bâtiment et des travaux publics. L’ordonnance ajoute, à la liste des situations de danger, l’utilisation de machines sans protection et les risques électriques majeurs. Elle permet également à l’inspecteur du travail, après une mise en demeure, d’imposer l’arrêt temporaire de l’activité d’une entreprise qui ne respecte pas la réglementation sur l’exposition aux agents chimiques cancérogènes, mutagènes ou toxiques pour la reproduction. L’ordonnance introduit des procédures d’urgence pour les travailleurs mineurs. L’inspecteur pourra imposer le retrait immédiat d’un travailleur mineur en situation de danger et rompre le contrat de travail ou la convention de stage avec maintien de la rémunération. L’accès aux documents sera facilité en cas de harcèlement moral ou sexuel et en matière de sécurité et santé au travail. L’ordonnance introduit, en complément des amendes pénales, des amendes administratives pour les infractions relatives au temps de travail, au salaire minimum et à la dignité des travailleurs. Ce texte vient compléter la réforme de l'inspection du travail engagée en 2013 et la mise en place d'une nouvelle organisation. Source : Vie-publique.fr

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Gros Plan

Le mĂŠdecin sapeurpompier exposĂŠ Ă des risques particuliers dans le cadre de sa mission Le mĂŠdecin sapeur n’encourt pas nĂŠcessairement les mĂŞmes risques que ses collègues pompiers. NOTRE RÉDACTEUR DOCTEUR TONY JERPAN – MĂŠdecin chef du SDIS DE GUADELOUPE

De quoi s’agit-il ?

Le mĂŠdecin de sapeur-pompier au sein du SDIS a quatre grandes missions : ^ Il est responsable de la vĂŠrification de l’aptitude mĂŠdicale et physique des agents Ă exercer leur mĂŠtier. ^ Il est garant de la santĂŠ au travail des sapeurs-pompiers. ^ Il assure le soutien sanitaire en opĂŠration des ĂŠquipes. ^ Il participe Ă l’aide mĂŠdicale urgente (mĂŠdecine prĂŠ-hospitalière). Du fait de ses diffĂŠrentes missions le mĂŠdecin de sapeur-pompier (MSP) peut ĂŞtre confrontĂŠ Ă diffĂŠrents types de risques que nous qualifierons de risques directs et indirects.

Risques directs a Risques liÊs à la pratique d’un acte mÊdical :

Le mÊdecin peut s’inoculer un agent infectieux lors d’une coupure, d’une piqÝre ou de la projection de liquide biologique dans une muqueuse, on parle d’accident d’exposition au sang (AES).

a  Risques lors d’interventions sur des thÊâtres extĂŠrieurs :

Interventions dans des pays Êmergents avec risques sanitaires particuliers : cholÊra, paludisme‌

a  Risques sociÊtaux :

m BHSFTTJPO WFSCBMF FU QIZTJRVF EFT QSPDIFT FU des victimes Ă qui on porte secours ; m BHSFTTJPO E VO BHFOU RVJ TFSBJU NĂŠDPOUFOU d’une dĂŠcision d’inaptitude prononcĂŠe Ă son ĂŠgard, ĂŠvènement hypothĂŠtique mais non Ă exclure.

a  Risques liÊs à un acte de terrorisme : attaque nuclÊaire, radiologique, CJPMPHJRVF PV DIJNJRVF /3#$

a  Risques

liÊs à l’Êpuisement professionnel comme tout soignant (burnout).

Risques indirects

Ce sont des risques auxquels sont confrontĂŠs les agents et le MSP par sa fonction devra les prĂŠvenir et dans la mesure du possible attĂŠnuer leurs consĂŠquences.

a  3isques liÊs à un geste de secours ou un soin (AES) pratiquÊ par un agent.

a  Risques liÊs ou engendrant des accidents travail (blessure physique, accident de sport, accident de la circulation‌).

a  Risques de maladie professionnelle (surditÊ‌). a  Risques sociÊtaux : agression de plus

en plus courante des agents en intervention. a  Risques psychosociaux (RPS) : c’est peut- ĂŞtre le type de risque qui impacte de façon la plus insidieuse la santĂŠ au travail de l’agent. C’est un facteur non nĂŠgligeable d’absentĂŠisme. Par dĂŠfinition on parle de risques psychosociaux dans des situations oĂš sont prĂŠsents ou combinĂŠs du stress, des violences internes, des violences externes avec des consĂŠquences sur la santĂŠ au travail, entrainant des maladies cardiovasculaires, des troubles musculo-squelettiques (TMS), des troubles anxiodĂŠpressifs, d’Êpuisement professionnel, voire des tentatives de suicide. -VUUFS DPOUSF MFT 314 WJTF Æ EĂŠWFMPQQFS MF CJFO ĂŞtre ou la qualitĂŠ de vie au travail (QVT).

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Prévention § Santé au Travail

Décryptage

Evaluation des risques professionnels

Qui peut vous aider à détecter les multiples dangers qui se cachent dans votre entreprise ?

L'évaluation des risques professionnels consiste à identifier les risques auxquels sont soumis les salariés d'une entreprise, en vue de mettre en place des actions de prévention pertinentes couvrant les dimensions techniques, humaines et organisationnelles. NOTRE RÉDACTEUR PASCAL LAPORTE – Directeur du Département Prévention de la Santé au Travail – Service Interentreprises de Santé au Travail du Bâtiment et Interprofessionnel (SISTBI RÉUNION

Les acteurs internes

a  Les salariés sont les premiers concernés par les risques professionnels auxquels ils sont exposés. L’identification des risques, le classement des risques et les propositions d’actions de prévention font l’objet E ÊDIBOHFT BWFD MFT TBMBSJÊT FU PV MFVST JOTtances représentatives. a  Le référent en santé et sécurité du travail : depuis le 1er juillet 2012, l'employeur, quels que soient la taille et le secteur de son entreprise, doit désigner un référent en santé et sécurité du travail, déjà compétent ou formé spécifiquement. Sa mission est de participer à la rédaction du Document Unique, de diffuser les consignes de sécurité, d'informer les nouveaux embauchés sur les dangers auxquels ils sont exposés, de s'assurer que les vérifications périodiques du matériel et des équipements sont faites. Il doit donc disposer du temps et des moyens nécessaires pour exercer cette fonction. a  Le Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail : est une institution représentative du personnel spécialisée dans la santé et la sécurité au travail ainsi que dans les conditions de travail. Sa principale mission repose sur la protection de la santé physique et mentale ainsi que la sécurité des salariés. Dans ce cadre, il procède à des inspections à intervalles réguliers, il possède alors la faculté de formuler des observations.

Les acteurs externes

a  L’Intervenant en Prévention des Risques Professionnels (IPRP) : personne physique ou morale enregistrée sur dossier auprès de la Direc-

UJPO EV 5SBWBJM M *131 QBSUJDJQF EBOT VO PCKFDUJG FYclusif de prévention, à la préservation de la santé et de la sécurité des travailleurs et à l’amélioration des conditions de travail. Dans ce cadre il assure des missions de diagnostic, de conseil, d’accompagnement et d’appui. a  Les organismes de contrôle : l'employeur doit faire contrôler le bon fonctionnement des équipements de travail et installations lors de leur mise en service et pendant leur utilisation (installations électriques, matériel incendie, machines dangereuses, engins, etc.). a  L’Inspection du Travail : elle veille à l’application de la Loi, notamment en matière de Prévention ; remplit une mission de conseil aux entreprises et aux représentants du personnel, sur les plans règlementaire et technique ; participe à l’élaboration du dialogue social. a  Les Services de Santé au Travail : ils conseillent l’employeur, les salariés et leurs représentants en matière de santé, de sécurité et de conditions de travail ; exercent leur action suivant deux axes complémentaires : l’intervention sur le milieu de travail et le suivi médical des salariés ; permettent une approche pluriEJTDJQMJOBJSF EF MB 1SÊWFOUJPO EFT 3JTRVFT 1SPfessionnels grâce aux compétences spécifiques EFT *OUFSWFOBOUT FO 1SÊWFOUJPO EFT 3JTRVFT Professionnels. a  La Caisse Générale de Sécurité Sociale : elle a la possibilité d’imposer à tout employeur de son ressort, des mesures justifiées de prévention (approuvées par les partenaires sociaux QPVS MFT DBT EFT 3FDPNNBOEBUJPOT FU %JTQPTJtions Générales) ; dispose de moyens d’expertise des risques et notamment des nuisances physiques et chimiques ; accompagne les changements sur le court terme et le long terme.

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a  L’Association Régionale pour l'Amélioration des Conditions de Travail (ARACT) : elle réalise des diagnostics d’organisation et des études de postes afin de proposer des pistes d’amélioration des conditions de travail ; aide à faire le lien entre l’efficacité de l’organisation du travail et la santé des opérateurs ; accompagne le dialogue social sur la Prévention ; peut aider à la conduite de projets en entreprise. a  Les Chambres Consulaires : elles représentent les intérêts généraux de leurs ressortissants à l’échelle régionale ; mettent en œuvre les études utiles à l’évolution des secteurs, anticipent les besoins ; procèdent à l’immatriculation des entreprises relevant de leur champ de compétence ; remplissent une mission d’information et de conseil des chefs d’entreprise ; proposent des séances de formation ; rendent visite aux entrepreneurs et exploitants et les accompagnent dans leur création et leur développement ; communiquent sur la promotion professionnelle des chefs d’entreprises.


DĂŠcryptage

Les travailleurs intÊrimaires en situation fragile face aux risques professionnels Les intÊrimaires ont une vulnÊrabilitÊ supÊrieure à celle des autres salariÊs. Des mesures doivent être mises en place dans les Entreprises Utilisatrices (EU) et les Agences d’Emploi (AE) afin d’amÊliorer les conditions de travail de ces salariÊs, et Êviter les accidents. NOTRE RÉDACTEUR MIGUEL MARIMOUTOU, Contrôleur de SÊcuritÊ, Service PrÊvention DIRECTION DES RISQUES PROFESSIONNELS, CGSS MARTINIQUE

De quoi parlons-nous ?

Les intĂŠrimaires sont amenĂŠs Ă changer frĂŠquemment "d’employeur de fait". En situation permanente de nouvel embauchĂŠ, ils doivent s’adapter rapidement Ă des situations de travail diffĂŠrentes, parfois dangereuses, dans un contexte oĂš les missions sont souvent effectuĂŠes dans l’urgence TVSDSPĂ?U E BDUJWJUĂŠ FYJHFODFT EF SFOUBCJMJUĂŠ JNNĂŠdiate‌). Ils sont alors exposĂŠs Ă des risques d’accidents, dont les causes dĂŠcoulent souvent d’un dĂŠfaut de relation ou de communication entre les trois partenaires que sont : l’Agence d’Emploi (AE), l’entreprise utilisatrice (EU) et le salariĂŠ intĂŠrimaire. Des actions prioritaires ont ĂŠtĂŠ dĂŠfinies par la %JSFDUJPO EFT 3JTRVFT 1SPGFTTJPOOFMT EF MB $(44 afin de rĂŠduire la frĂŠquence et la gravitĂŠ des accidents du travail dans ce secteur d’activitĂŠ.

4 axes prioritaires d'amĂŠlioration pour les Entreprises Utilisatrices

a  .JFVY DPOOB�USF MB TJOJTUSBMJUÊ OPNCSF d’accidents, de jours d’arrêt de Travail, postes concernÊs‌) des salariÊs intÊrimaires intervenant sur leurs sites. a  Formaliser et transmettre en amont à l’AE les

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caractĂŠristiques des postes de travail sur lesquels ils dĂŠlègueront des intĂŠrimaires, en prĂŠcisant obligatoirement les postes Ă risques particuliers. a  Assurer l’accueil et la formation Ă la sĂŠcuritĂŠ des travailleurs intĂŠrimaires (livret d’accueil, transmission des consignes de sĂŠcuritĂŠ, traçabilitĂŠ des supports de formation, ĂŠvaluation des acquis, dĂŠsignation de tuteurs‌). a  Mener des enquĂŞtes suite aux accidents du travail survenus aux intĂŠrimaires afin d’en analyser les causes, et communiquer Ă l’AE les actions correctives mises en place.

3 axes prioritaires d'amÊlioration pour les Agences d’Emploi

a  Former les salariÊs permanents des Agences d’IntÊrim, afin d’amÊliorer les Êchanges d’informations sur les risques identifiÊs par l’EU et sur les moyens de prÊvention appropriÊs, l’objectif Êtant de sensibiliser les salariÊs intÊrimaires à l’importance des questions de sÊcuritÊ, et notamment au respect des consignes de sÊcuritÊ en vigueur chez l’EU ainsi qu’au port des Êquipements de protection individuelle (EPI) : casque, chaussures de sÊcuritÊ‌ a  Mettre en œuvre des procÊdures internes

permettant de recueillir les caractÊristiques des postes de travail, et de s’assurer que tous les ÊlÊments indispensables à l’Êtablissement du contrat de mission et à l’Êvaluation des risques ont bien ÊtÊ transmis par l’EU, avant toute dÊlÊgation de personnels intÊrimaires. a  Mener des enquêtes suite aux accidents du travail survenus aux intÊrimaires, en collaboration avec l’EU concernÊe, afin d’en analyser les causes.

Fonction Publique

Un dÊcret sur les conditions d’exercice du tÊlÊtravail

DurĂŠe du tĂŠlĂŠtravail, demande, mentions que doit comporter l'acte d'autorisation... Les conditions et les modalitĂŠs de mise en place du tĂŠlĂŠtravail dans la fonction publique d'État (FPE), territoriale (FPT) et hospitalière (FPH) mais aussi dans la magistrature ont ĂŠtĂŠ prĂŠcisĂŠes par un dĂŠcret paru au Journal officiel du 12 fĂŠvrier 2016. Ce dĂŠcret, en vigueur depuis le 13 fĂŠvrier 2106, s’applique Ă la fois aux fonctionnaires et aux agents publics non fonctionnaires. Le tĂŠlĂŠtravail dĂŠsigne toute forme d'organisation du travail dans laquelle les fonctions qui auraient pu ĂŞtre exercĂŠes par un agent dans les locaux de son employeur sont rĂŠalisĂŠes hors de ces locaux de façon rĂŠgulière et volontaire en utilisant les technologies de l'information et de la communication. Le tĂŠlĂŠtravail est organisĂŠ au domicile de l'agent ou, ĂŠventuellement, dans des locaux professionnels distincts de ceux de son employeur public et de son lieu d'affectation. Le temps de tĂŠlĂŠtravail ne peut pas ĂŞtre supĂŠrieur Ă 3 jours par semaine, le temps de prĂŠsence sur le lieu d'affectation ne pouvant, pour sa part, pas ĂŞtre infĂŠrieur Ă 2 jours par semaine. L'exercice de son activitĂŠ en tĂŠlĂŠtravail est accordĂŠ sur demande ĂŠcrite des agents auprès de leur hiĂŠrarchie qui apprĂŠcie la compatibilitĂŠ de la demande avec la nature des activitĂŠs exercĂŠes, l'intĂŠrĂŞt du service et, lorsque le tĂŠlĂŠtravail est organisĂŠ au domicile de l'agent, la conformitĂŠ des installations. La durĂŠe de cette autorisation est d'un an maximum, autorisation renouvelable. Pour complĂŠter le dĂŠcret, d’autres textes paraitront prochainement (arrĂŞtĂŠ ministĂŠriel pour la FPE par exemple), fixant notamment les activitĂŠs ĂŠligibles au tĂŠlĂŠtravail mais aussi les règles Ă respecter en matière de : m TĂŠDVSJUĂŠ EFT TZTUĂ?NFT EhJOGPSNBUJPO FU EF QSPUFDUJPO EFT EPOOĂŠFTĚž m UFNQT EF USBWBJM EF TĂŠDVSJUĂŠ FU EF QSPUFDUJPO EF MB TBOUĂŠĚž m DPOUSĂ”MF FU EF DPNQUBCJMJTBUJPO EV UFNQT EF USBWBJMĚž m QSJTF FO DIBSHF QBS MhFNQMPZFVS EFT DPĂšUT EĂŠDPVMBOU EJSFDUFNFOU EF MhFYFSDJDF EV UĂŠMĂŠUSBWBJM Sources : Servicepublic.fr ; Alerte HST – www.editionsprevention.com

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PrÊvention § SantÊ au Travail

Ă€ la Loupe

RÊduisez l’exposition aux fumÊes de soudage sans attendre les premiers symptômes ! Les consÊquences sur la santÊ des travailleurs peuvent être relativement sÊrieuses si aucune action de prÊvention n’est mise en œuvre. NOTRE RÉDACTEUR MIGUEL MARIMOUTOU, Contrôleur de SÊcuritÊ, Service PrÊvention DIRECTION DES RISQUES PROFESSIONNELS, CGSS MARTINIQUE

De quoi s’agit-il ?

Les diffĂŠrents procĂŠdĂŠs de soudage sont largement utilisĂŠs dans les ateliers industriels. Ils exposent les salariĂŠs Ă des particules et gaz contenus dans les fumĂŠes dont les effets sur la santĂŠ sont dĂŠlĂŠtères : atteinte neurologique et sur le système broncho pulmonaire, agent cancĂŠrogène possible. L’action du Service PrĂŠvention de la CGSS sur cette problĂŠmatique s’effectue depuis de nombreuses annĂŠes. Elle est aujourd’hui concentrĂŠe sur certaines activitĂŠs (chaudronnerie, constructions mĂŠtalliques‌) EBOT MF DBESF EV QSPHSBNNF OBUJPOBM $.3 NFOĂŠ sur la pĂŠriode 2014-2017.

Effets sur la santĂŠ

-F $*3$ $FOUSF JOUFSOBUJPOBM EF 3FDIFSDIF contre le cancer) classe les fumĂŠes de soudage, quelle que soit leur nature (gaz ou particules), comme agents cancĂŠrogènes possibles pour l’homme. Selon leur composition, les poussières contenues dans les fumĂŠes de soudage peuvent ĂŞtre Ă l’origine : m E JSSJUBUJPOT E JOUPYJDBUJPOT E BMMFSHJFTĚž m EF QOFVNPDPOJPTFT EF CSPODIJUFT DISPOJRVFT et asthme ; m EF DBODFST CSPODIP QVMNPOBJSFT

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DĂŠmarche de prĂŠvention

L’analyse de l’activitĂŠ rĂŠelle est un prĂŠalable nĂŠcessaire pour prĂŠconiser une dĂŠmarche de prĂŠvention susceptible de rĂŠduire l’exposition aux fumĂŠes de soudage. La substitution du procĂŠdĂŠ en place par un procĂŠdĂŠ moins dangereux sera d’abord recommandĂŠe. Par exemple, chaque fois que possible, le procĂŠdĂŠ MIG sera privilĂŠgiĂŠ Ă tout autre procĂŠdĂŠ, car ce dernier permet d’utiliser une torche aspirante. Cet ĂŠquipement est très efficace, puisqu’il permet de capter environ 80 % des fumĂŠes de soudage ĂŠmises. Lorsque le recours Ă la torche aspirante n’est pas possible techniquement (en fonction de l’activitĂŠ ou du type de soudage), il convient de favoriser : m M VUJMJTBUJPO EF UBCMFT BTQJSBOUFT BEBQUĂŠFT Æ MB forme des pièces) munies de captation frontale FO QBSUJF BSSJĂ?SF EF MB UBCMF FU PV JODPSQPSĂŠF Æ MB table elle-mĂŞme (aspiration par le bas) ; m M VUJMJTBUJPO EF CSBT BTQJSBOUT EPOU MFT CVTFT d’aspiration seront ĂŞtre installĂŠes au plus près du cordon de soudure, afin d’avoir un captage optimal des polluants. Dans tous les cas, ces actions doivent ĂŞtre accompagnĂŠes par la mise en place d’une ventilation gĂŠnĂŠrale (en complĂŠment de la ventilation

localisĂŠe). De plus, il convient de rappeler que le recours aux ĂŠquipements de protection individuelle (EPI) doit ĂŞtre limitĂŠ aux activitĂŠs oĂš le captage Ă la source est techniquement impossible (travail en espace confinĂŠ, par exemple) ou de faible efficacitĂŠ. L’EPI le plus adaptĂŠ reste alors le casque de soudage Ă ventilation assistĂŠe qui permet de travailler dans une atmosphère assainie, sous rĂŠserve d’assurer une bonne formation des salariĂŠs concernĂŠs.

Surveillance mĂŠdicale

Le suivi mÊdical des salariÊs exposÊs aux fumÊes de soudage est obligatoire. Il vise notamment à dÊtecter d’Êventuels effets sur la santÊ des expositions professionnelles à ces polluants, et à permettre un dÊpistage prÊcoce des anomalies de santÊ.

Equipements de protection individuelle (EPI)

Un nouveau règlement europĂŠen s’appliquera Ă tous Ă compter de 2018 -F SĂ?HMFNFOU EV NBST BDUVBMJTF MFT EJTQPTJUJPOT EF MB EJSFDUJWF $&& TVS MFT ĂŠRVJQFNFOUT EF QSPUFDUJPO JOEJWJEVFMMF &1* FU ĂŠUFOE TPO champ d’application. Comme tout règlement, il s’appliquera intĂŠgralement et directement Ă chaque pays membre, sans transposition par un texte français, sauf en matière de sanctions applicables aux violations du règlement. Au rang des nouveautĂŠs, certains types d’EPI s’ajoutent Ă liste des produits soumis Ă la procĂŠdure d’Êvaluation de la conformitĂŠ la plus contraignante (lunettes de soleil, gilet fluorescent‌). Les EPI Ă usage privĂŠ contre la chaleur (type "maniques") sont inclus dans le champ d’application du nouveau règlement. En revanche, les "produits destinĂŠs Ă un usage privĂŠ pour se protĂŠger contre l'humiditĂŠ et l'eau" (gants de vaisselle, parapluies...) en sont exclus. Les nouvelles règles s’appliquent Ă chaque ĂŠquipement mis en service pour la première fois sur le marchĂŠ europĂŠen après publication du règlement au Journal officiel. Elles dĂŠfinissent des exigences de santĂŠ et de sĂŠcuritĂŠ et ĂŠtablissent les procĂŠdures d’Êvaluation de la conformitĂŠ que doivent suivre les fabricants. Le marquage CE est apposĂŠ sur les produits qui satisfont aux exigences en matière de santĂŠ et de sĂŠcuritĂŠ. Ă€ l’exception de quelques mesures, le règlement entrera en application le 21 avril 2018, date Ă laquelle la directive de 1989 sera abrogĂŠe. Durant deux ans, ce SĂ?HMFNFOU WB EPOD DPFYJTUFS BWFD MB EJSFDUJWF $&& FU MFT &1* DPOGPSNFT Æ MB EJSFDUJWF EF QPVSSPOU DPOUJOVFS Æ Ă‹USF NJT TVS MF NBSDIĂŠ Source : PrĂŠvention BTP – OPPBTP

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Ă€ la Loupe

Les TPE du secteur "Transport Routier de Marchandises" confrontĂŠes Ă de nombreux accidents : comment agir ?

Les petites entreprises relevant du secteur TRM doivent faire face à de multiples contraintes. Le secteur est Êgalement marquÊ par une sinistralitÊ importante. NOTRE RÉDACTEUR PASCAL GHUNAIM, Contrôleur de SÊcuritÊ, Service PrÊvention DIRECTION DES RISQUES PROFESSIONNELS, CGSS MARTINIQUE

Un ĂŠtat des lieux dressĂŠ avec les professionnels

outils complÊmentaires :

– le logiciel OIRA gratuit, accessible en

Parmi les principaux risques rencontrĂŠs dans les FOUSFQSJTFT EF 53. PO QFVU DJUFSĚž ^ Les manutentions manuelles (transport de charge, bĂŠquillage) qui constituent la première cause d’accidents du travail et de maladies professionnelles (troubles musculo-squelettiques et lombalgies). ^ Les chutes de hauteur (25% des accidents) : elles se produisent gĂŠnĂŠralement lors des montĂŠes et des descentes de la cabine ou de la remorque. ^ Les chutes de plain-pied (glissade, trĂŠbuchement) qui reprĂŠsentent plus de 20 % des accidents.

ligne, qui permet aux employeurs de rĂŠaliser leur document unique et de dĂŠfinir un plan d’actions pour mettre en place les mesures de prĂŠvention adaptĂŠes Ă leur entreprise. Il est Ă dĂŠcouvrir sur le TJUF XXX JOST GSĚž – le Guide INRS ED 6095 : qui prĂŠsente un diagramme de l'activitĂŠ, la description des diffĂŠrentes tâches effectuĂŠes, une manière de quantifier les risques, pour permettre d'ĂŠtablir un plan d'actions, des exemples de bonnes pratiques.

Une dĂŠmarche de prĂŠvention dĂŠfinie en concertation

PSHBOJTFS MFT ĂłVY FU MFT WPJFT EF DJSDVMBUJPO FOHJOT piĂŠtons dans et autour des entrepĂ´ts ; veiller au bon amĂŠnagement des quais de dĂŠchargement (calage des vĂŠhicules, asservissement des portes de quai, espace, ĂŠclairage, qualitĂŠ des sols, ponts EF MJBJTPO BEBQUĂŠT Ěž PSHBOJTFS MFT TUPDLBHFT EF façon Ă faciliter les manutentions.

Afin d’aider les entreprises de ce secteur, la DirecUJPO EFT 3JTRVFT 1SPGFTTJPOOFMT EF MB $(44 MFVS B prĂŠsentĂŠ la dĂŠmarche de prĂŠvention, proposĂŠe QBS MF 3ĂŠTFBV 1SĂŠWFOUJPO EF MB $/".54 FU MFT organisations professionnelles au niveau national : a  Évaluer les risques auxquels sont soumis les salariĂŠs, et rechercher avec eux des mesures de prĂŠvention adaptĂŠes. Pour cela, les employeurs du secteur du transport routier de marchandises peuvent s’appuyer sur 2 principaux

U

a  IntÊgrer la prÊvention lors de la

conception ou de l’amĂŠnagement des lieux et des situations de travail :

a  Adapter l’organisation du tra-

vail : organiser les tâches et les horaires entre le client, l’exploitant et le conducteur pour ĂŠviter le travail dans la prĂŠcipitation ; limiter le poids unitaire des colis manipulĂŠs ; dĂŠfinir les mĂŠthodes

d’arrimage des charges à transporter avec le client.

a  Mettre à disposition des conduc-

teurs des ĂŠquipements qui facilitent et sĂŠcurisent leur activitĂŠÂ : fournir les

moyens de manutention mĂŠcanique adaptĂŠs au chargement tels que chariots ou transpalettes ĂŠlectriques, hayons ĂŠlĂŠvateurs sĂŠcurisĂŠs, etc. ; ĂŠquiper les vĂŠhicules de moyens d’assistance Ă la conduite ; utiliser des systèmes d’aide au bâchage et dĂŠbâchage du chargement.

a  Former et informer les salariÊs afin qu’ils connaissent les risques et les mesures de prÊvention liÊs à leur activitÊ.

EnquĂŞte SantĂŠ au Travail

Le stress touche un artisan sur deux ! -F CBSPNĂ?USF "35* 4BOUĂŠ #51 QVCMJĂŠ BV NPJT EF NBST SĂŠWĂ?MF RVF MFT BSUJTBOT EV #51 TPOU TUSFTTĂŠT FU QFTTJNJTUFT *MT DPOTVMUFOU SBSFNFOU WPJSF KBNBJT MFVS NĂŠEFDJO Cette enquĂŞte nationale menĂŠe en partenariat avec la Capeb et la CNATP a pour objectif d'amĂŠliorer les connaissances sur la santĂŠ et la sĂŠcuritĂŠ des chefs d'entreprise artisanale du BTP. MalgrĂŠ la bonne santĂŠ affichĂŠe par 78 % des artisans du BTP, on observe une hausse des affections physiques et psychologiques. 8 artisans sur 10 se disent en bonne santĂŠ, mais 53 % s'avouent stressĂŠs. Les raisons invoquĂŠes sont essentiellement les charges financières et le poids de l'administratif. InĂŠluctablement, 40 % des dirigeants se montrent pessimistes vis-Ă -vis de l'avenir de leur entreprise et manifestent un sentiment d'isolement et de manque de soutien de la part des rĂŠseaux professionnels et des autoritĂŠs administratives (89% dĂŠclarent avoir besoin de soutien). L'ĂŠtude rĂŠvèle ĂŠgalement que les artisans sont menacĂŠs, et pour certains victimes, de burn-out (ĂŠpuisement professionnel). Paradoxalement, 43 % des artisans, pourtant bien conscients de leur ĂŠtat de santĂŠ, ne consultent que rarement voire jamais de mĂŠdecins faute de temps. D'autres ĂŠlĂŠments tendent Ă dĂŠmontrer que si les artisans semblent en bonne santĂŠ la rĂŠalitĂŠ est moins rĂŠjouissante : 79 % souffrent de douleurs musculaires ou articulaires (contre 60 % en 2014) et 16 % souffrent de problèmes d'audition (contre 11 % en 2014). Par ailleurs, près d’un artisan sur deux accuse une fatigue importante et des troubles du sommeil. Dans un contexte ĂŠconomique difficile, la qualitĂŠ de vie au travail reste un enjeu majeur qui ne doit pas ĂŞtre pris Ă la lĂŠgère. Plusieurs ĂŠtudes montrent en effet le lien entre la qualitĂŠ de vie au travail et la performance ĂŠconomique de l’entreprise. Performance qui impacte directement la bonne santĂŠ de son dirigeant et de l’ensemble des salariĂŠs. Une ĂŠtude menĂŠe par l'OPPBTP montre que les entreprises engagĂŠes dans des actions concrètes en faveur de l'amĂŠlioration des conditions de travail sont ĂŠconomiquement gagnantes.

Source : PrĂŠvention BTP – OPPBTP

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PrÊvention § SantÊ au Travail

Risques liĂŠs Ă l'ActivitĂŠ Physique

Travail et TMS

Mal au dos ? Osez bouger! La lombalgie est une cause importante de gĂŞne au travail, mais aussi dans la vie de tous les jours. NOTRE RÉDACTRICE ODILE SAINT-PRIX, Responsable du Service Diffusion et Études Clientèle DIRECTION DES RISQUES PROFESSIONNELS, CGSS MARTINIQUE

De quoi parlons-nous ?

Chaque salariĂŠ peut un jour ĂŞtre confrontĂŠ Ă des douleurs dans le bas du dos, liĂŠes ou non au travail. En gĂŠnĂŠral, ces lombalgies ne durent pas. Cependant, pour diverses raisons, elles QFVWFOU SĂŠBQQBSBĂ?USF PV EVSFS WPJSF EFWFOJS chroniques. Elles risquent alors d'aboutir Ă une inaptitude dommageable au salariĂŠ et Ă son entreprise. La lombalgie est une cause importante de gĂŞne au travail, mais aussi dans la vie de tous les jours. Il est possible de rĂŠduire le risque de chronicitĂŠ et de rechute, en amĂŠliorant les conditions de vie au travail pour permettre au salariĂŠ atteint de lombalgies, de ne pas quitter son travail ou de le reprendre rapidement.

Pourquoi a t-on mal au dos ?

Le mal de dos est souvent dÝ à un effort excessif lors de manutentions manuelles de charges, des postures de travail contraignantes, un mouvement brutal, une chute ou une exposition à des vibrations, etc. Les chutes, y compris celles de plain-pied, peuvent Êgalement provoquer des lombalgies. La douleur n’est pas forcÊment une indication du degrÊ de gravitÊ, la plupart des lombalgies ne durent que quelques jours. Il faut savoir Êgalement que la plupart des douleurs du dos sont dues à des lÊsions des

ligaments, des muscles ou des tendons, les EJTRVFT JOUFSWFSUÊCSBVY BC�NÊT O FYQMJRVFOU qu’une petite partie de ces douleurs. Mais lorsque la douleur est persistante, il ne faut pas hÊsiter à consulter son mÊdecin traitant, pour un traitement et un suivi appropriÊ.

Bouger pour se soigner : Êviter le cercle vicieux de la douleur

Les douleurs musculaires, si elles sont mal soiHOĂŠFT FOUSBĂ?OFOU CJFO TPVWFOU VOF DSBJOUF EFT mouvements, et donc une baisse de l’activitĂŠ physique par rĂŠflexe, de peur de les rĂŠveiller. Lorsqu’on perd l’habitude de bouger, le corps EFWJFOU QMVT GBJCMF FU QMVT SBJEF DF RVJ FOUSBĂ?OF de nouvelles douleurs. Comme tout problème musculaire, il faut donc ĂŠtirer le muscle endolori, en le faisant travailler en douceur. Ainsi , pour augmenter ses chances de guĂŠrir vite, il faut reprendre les gestes de la vie courante, sans forcer, le plus rapidement possible. C’est en bougeant que le corps se muscle et se rĂŠpare. Pour plus d’informations, tĂŠlĂŠchargez gratuitement un depliant, qui s'adresse Ă tous les salariĂŠs, prĂŠsentant 4 idĂŠes fortes pour gĂŠrer sa lombalgie : ED6040 "Mal au dos. Osez bouger QPVS WPVT TPJHOFS TVS XXX JOST GS

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Le rôle de l’employeur

Les personnes souffrant de lombalgies doivent reprendre progressivement les tâches physiques. Les postes peuvent ĂŠgalement ĂŞtre amĂŠnagĂŠs pour que les salariĂŠs puissent continuer Ă travailler. C’est au cas par cas, en fonction des entreprises et de leur activitĂŠ que la question du retour Ă leur poste des salariĂŠs lombalgiques doit se poser. Cette rĂŠflexion se mène en collaboration avec le mĂŠdecin du travail et le CHSCT. Le risque de lombalgies doit ĂŠgalement ĂŞtre pris en compte lors de l’Êvaluation des risques professionnels. Cette ĂŠvaluation peut mener Ă diffĂŠrentes solutions : ^ L’Êlimination de la contrainte physique en modifiant les procĂŠdures, les postures de travail, ou en acquĂŠrant du matĂŠriel adapt. ^ La rĂŠduction de la contrainte, en modifiant son intensitĂŠ ou en rĂŠorganisant le travail. ^ La formation des salariĂŠs Ă la PrĂŠvention EFT 3JTRVFT MJĂŠT Æ M "DUJWJUĂŠ 1IZTJRVF 13"1 qui leur permet de pouvoir analyser leur poste de travail et ses situations Ă risques et d’adopter les postures adĂŠquates. Ces salariĂŠs pourront ĂŠgalement ĂŞtre ensuite force de proposition auprès de leur employeur pour l’amĂŠlioration des situations.


Risques liĂŠs Ă l'ActivitĂŠ Physique

La manutention des charges n’est pas sans danger pour votre santÊ ! AbsentÊisme, perte de compÊtences, dÊsorganisation du travail, restriction d’aptitude ou inaptitude, baisse de performance sont autant de consÊquences pour les entreprises, d’oÚ l’intÊrêt pour elles de mettre en place une dÊmarche de prÊvention liÊe à ces risques. NOTRE RÉDACTRICE RÉGINE ACÉLOR-NAZAIRE, Contrôleur de SÊcuritÊ, Service PrÊvention DIRECTION DES RISQUES PROFESSIONNELS, CGSS MARTINIQUE

De quoi parlons-nous ?

La manutention manuelle de charges correspond Ă toute opĂŠration de transport ou de soutien d'une charge, dont le levage, la pose, la poussĂŠe, la traction, le port ou le dĂŠplacement, qui exige l'effort physique d'un ou de plusieurs USBWBJMMFVST BSUJDMF 3 EV DPEF EV USBvail). Il s’agit d’une activitĂŠ courante pour de nombreux salariĂŠs, d’autant plus que ces manutentions ne sont pas spĂŠcifiques Ă un secteur professionnel mais sont prĂŠsentes dans divers secteurs tels que le commerce, la grande distribution, le bâtiment, l’industrie agro-alimentaire, l’hĂ´tellerie-restauration‌

Quels types de risques ?

Les risques gĂŠnĂŠrĂŠs par la manutention manuelle sont importants et variĂŠs : m EĂŠDIJSVSFT NVTDVMBJSFT PV UFOEJOFVTFT DPOUVsions, fractures, plaie ; m BDDJEFOUT EPSTP MPNCBJSFT MVNCBHP IFSOJF discale, sciatique‌) ; m BHHSBWBUJPO E BĂ­FDUJPOT DBSEJP WBTDVMBJSFTw

a  Certains risques sont considÊrÊs

comme aggravants :

^ Facteurs liĂŠs Ă la charge : poids, taille et forme de la charge. ^ Facteurs liĂŠs Ă l’environnement de travail :

hauteurs de prise et de dĂŠpose des charges, espace de travail exigu, sol encombrĂŠ, en mauvais ĂŠtat, glissant. ^ Facteurs d’ambiance : ambiance froide (entrepĂ´t frigorifique), ou chaude (fonderie), intempĂŠries, bruit. ^ Facteurs organisationnels : cadences rapides, gestes rĂŠpĂŠtitifs, travail dans l’urgence. Chaque annĂŠe, les statistiques de la Caisse Nationale de l’Assurance Maladie des Travailleurs SalariĂŠs (CNAMTS) font ĂŠtat d’un nombre important d’accidents provoquĂŠs par des manutentions manuelles. En 2014, près de 20% des accidents du travail reconnus sont liĂŠs Ă la manutention manuelle de charges. Hormis les accidents du travail, la manutention manuelle de charges peut avoir pour consĂŠquences la survenance de maladies professionnelles de type Troubles Musculo-Squelettiques (TMS) reconnues au titre des tableaux N°57 (affections pĂŠri-articulaires), N° 97 (lĂŠsions chroniques du mĂŠnisque), et N°98 (affections chroniques du rachis lombaire) du rĂŠgime gĂŠnĂŠral de la SĂŠcuritĂŠ Sociale.

Les moyens de prĂŠvention

^ Lorsque la manutention manuelle ne peut être ÊvitÊe, des moyens doivent être mis à la

disposition des salariĂŠs de façon Ă limiter l’effort physique et Ă diminuer les risques notamment dorso-lombaires en cours lors de ces opĂŠrations. ^ Des aides mĂŠcaniques (engins de transport, chariots ĂŠlĂŠvateurs, transpalettes ĂŠlectriques, palonniers, treuils, ponts roulants‌) ou, Ă dĂŠfaut, des accessoires de prĂŠhension tels que des ventouses de levage, des palans, des pinces, des crics, des vĂŠrins, et des crochets, seront utilisĂŠs pour rendre la tâche plus sĂťre et moins pĂŠnible. ^ Le choix des aides Ă la manutention doit tenir compte notamment des caractĂŠristiques des charges Ă transporter ou Ă dĂŠplacer et du milieu de travail. Ils doivent ĂŞtre conformes aux normes en vigueur. ^ La mise en place de ces dispositifs d’aide Ă la manutention doit s’accompagner d’une formation Ă leur utilisation pour le personnel concernĂŠ. Certains ĂŠquipements comme les engins de transport, et les chariots ĂŠlĂŠvateurs nĂŠcessitent une habilitation spĂŠcifique. ^ Par ailleurs, il est nĂŠcessaire de s’assurer rĂŠgulièrement en bon ĂŠtat du matĂŠriel et de procĂŠder aux vĂŠrifications pĂŠriodiques obligatoires. ^ De plus, les salariĂŠs chargĂŠs d’effectuer des opĂŠrations de manutention manuelle doivent bĂŠnĂŠficier d’une formation Ă la PrĂŠvention des 3JTRVFT EF M "DUJWJUĂŠ 1IZTJRVF 13"1

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PrÊvention § SantÊ au Travail

Risques liĂŠs aux Ambiances Thermiques

Travail et forte chaleur : quels sont les bons gestes Ă adopter ?

Lorsque la tempÊrature grimpe, elle peut avoir de graves effets sur la santÊ et augmenter les risques d’accidents du travail. Dans les DFA, même si nous sommes habituÊs à la chaleur, un changement de quelques degrÊs peut mener à revoir ses habitudes.

NOTRE RÉDACTRICE ODILE SAINT-PRIX, Responsable du Service Diffusion et Études Clientèle DIRECTION DES RISQUES PROFESSIONNELS, CGSS MARTINIQUE

Quels sont les risques ?

Il n’existe pas de dĂŠfinition rĂŠglementaire du travail Ă la chaleur. Toutefois, au-delĂ de 30 °C pour une activitĂŠ sĂŠdentaire, et 28 °C pour un travail nĂŠcessitant une activitĂŠ physique, la chaleur peut constituer un risque pour les salariĂŠs. En pĂŠriode de forte chaleur, le corps humain est capable de s’adapter, mais dans une certaine limite, et selon les capacitĂŠs de chacun, qui sont fonction de l’âge, de la santĂŠ, de l’Êtat de fatigue, etc.

Les consĂŠquences sur la santĂŠ et le travail

^ Fatigue, sueurs, nausĂŠes, maux de tĂŞte, vertige, crampes‌ Ces symptĂ´mes courants liĂŠs Ă la chaleur peuvent ĂŞtre prĂŠcurseurs de troubles plus importants, voire mortels : dĂŠshydratation, coup de chaleur. Plus la tâche est pĂŠnible, plus la chaleur joue un rĂ´le aggravant. ^ La chaleur augmente par ailleurs les risques

U

d’accidents : baisse de vigilance, augmentation des temps de rĂŠaction. La transpiration peut aussi rendre les mains glissantes ou venir gĂŞner la vue. ^ Le contact accidentel avec des surfaces chaudes ou des matĂŠriaux portĂŠs Ă haute tempĂŠrature peut ĂŞtre Ă l’origine de brĂťlures parfois graves.

Les mesures prĂŠventives Ă adopter

L’employeur peut mettre en place des mesures adaptĂŠes, et le salariĂŠ adopter certains rĂŠflexes. a  Les bons gestes du salariĂŠÂ : ^ Boire rĂŠgulièrement de l’eau, mĂŞme si la soif ne se fait pas sentir. ^ ProtĂŠger sa tĂŞte du soleil. ^ Adapter ses vĂŞtements : couleur claire, matières naturelles et lĂŠgères, etc. ^ PrivilĂŠgier autant que possible les zones

ombragÊes lors des travaux en extÊrieur. ^ Éviter les repas trop gras et copieux, l’alcool et le tabac.

a  Le rĂ´le de l’employeur :

^ Installer des sources d’eau potables et GSBĂ?DIFT Æ QSPYJNJUĂŠ EFT QPTUFT EF USBWBJM ^ PrĂŠvoir des aires de repos climatisĂŠes ou PNCSBHĂŠFT FU PV GPVSOJS EFT WFOUJMBUFVST PV brumisateurs. ^ Veiller Ă ce que les aides mĂŠcaniques Ă la manutention soient utilisĂŠes, pour limiter les efforts physiques. ^ Limiter si possible le temps d’exposition au soleil du salariĂŠ, par exemple en mettant en place des rotations de tâches si des postes sont moins exposĂŠs. ^ Eviter le travail isolĂŠ, pour pouvoir donner l’alerte en cas de malaise d’un salariĂŠ.

a  En cas de malaise dĂť Ă la chaleur : (voir encadrĂŠ).

Premier Soins d’Urgence

Coup de chaleur, dĂŠshydratation, ĂŠpuisement liĂŠ Ă la chaleur‌ Que faire ?

^ Un coup de chaleur est susceptible de survenir lors d'un travail par forte chaleur ou lorsqu’on ĂŠvolue dans un espace mal aĂŠrĂŠ. Les consĂŠquences d’une telle situation peuvent aller de la dĂŠshydratation Ă la syncope, sans compter les troubles neurologiques potentiels. Les symptĂ´mes suivants sont gĂŠnĂŠralement observĂŠs : tempĂŠrature du corps ĂŠlevĂŠe (parfois supĂŠrieure Ă 41°C) ; peau rouge, sèche (arrĂŞt de la sudation) et chaude ou, au contraire, sueurs profuses ; pouls rapide, difficultĂŠs Ă respirer ; nausĂŠes, vomissements ; vertiges, perte de conscience. En cas de complications, on peut constater : ĂŠtat de choc ; troubles neurologiques (altĂŠration de la motricitĂŠ) ; agitation, confusion mentale, hallucinations ; convulsions, coma... Alertez immĂŠdiateNFOU MFT TFDPVST JOUFSOFT Æ M FOUSFQSJTF FU PV MF 4VJWF[ MFT DPOTFJMT EV NĂŠEFDJO SĂŠHVMBUFVS a  *OTUBMMF[ MB WJDUJNF EBOT VO FOESPJU DBMNF GSBJT FU WFOUJMĂŠ FU EĂŠTIBCJMMF[ MB -B DMĂŠ EV TBVWFUBHF SĂŠTJEF OPUBNNFOU EBOT MF QSPDFTTVT EF SBGSBĂ?DIJTsement. a  Immergez-la dans de l’eau froide, pour faire baisser sa tempĂŠrature ou, Ă dĂŠfaut, allongez-la, arrosez-la avec de l’eau courante ou appliquez-lui sur la plus grande surface corporelle des serviettes mouillĂŠes ou des compresses fraiches. Si la personne est consciente : a  %POOF[ MVJ Æ CPJSF EF M FBV GSBĂ?DIF Si la personne est inconsciente et respire : a  Mettez-la en Position LatĂŠrale de SĂŠcuritĂŠ (PLS) et surveillez-la dans l’attente des secours. ^ La dĂŠshydratation, notamment associĂŠe Ă un coup de chaleur, provoque d’importantes et rapides pertes de l’organisme en eau (5% du volume total) et en sel. Elle s’accompagne des signes suivants : soif intense, langue sèche, plis cutanĂŠs (la peau reste fripĂŠe quand on la pince) ; fatigue gĂŠnĂŠrale croissante ; diarrhĂŠes, vomissements ; hypotension ; baisse de l'ĂŠvacuation de l’urine ; dĂŠlire, confusion mentale. Suite Ă une exposition prolongĂŠe au soleil (travaux en extĂŠrieur), une personne victime d’insolation a de fortes chances de souffrir de : tempĂŠrature ĂŠlevĂŠe ; ralentissement du pouls ; maux de tĂŞte, raideur de la nuque ; nausĂŠes, vomisse- ments ; possibles convulsions, hallucinations et perte de connaissance. ^ Un ĂŠtat d’Êpuisement liĂŠ Ă la chaleur peut se manifester, quant Ă lui, après plusieurs jours d’exposition Ă des tempĂŠratures ĂŠlevĂŠes, par l'apparition de : somnolence, vertiges ; nausĂŠes et vomissements ; troubles de l’appĂŠtit ; transpiration excessive ; respiration rapide ; confusion mentale ; crampes musculaires ; pâleur et humiditĂŠ de la peau ; hypotension progressive avec ĂŠvanouissement. a  "MFSUF[ JNNĂŠEJBUFNFOU MFT TFDPVST JOUFSOFT Æ M FOUSFQSJTF FU PV MF 4VJWF[ MFT DPOTFJMT EV NĂŠEFDJO SĂŠHVMBUFVS a  3FQSPEVJTF[ MFT NĂ‹NFT HFTUFT RVF QPVS VO DPVQ EF DIBMFVS WPJS QMVT IBVU a  %POOF[ BCPOEBNNFOU Æ CPJSF Æ VOF QFSTPOOF DPOTDJFOUF WJDUJNF EF EĂŠTIZESBUBUJPO PV E JOTPMBUJPO CPJTTPOT GSBĂ?DIFT NBJT OPO HMBDĂŠFT a  "MMPOHF[ MB FU SBGSBĂ?DIJTTF[ MB EBOT VOF QJĂ?DF DBMNF GSBĂ?DIF FU BĂŠSĂŠF A. DAVID, Auteur du Manuel de RĂŠfĂŠrence, "PrĂŠvention, SĂŠcuritĂŠ, SantĂŠ au Travail de A Ă Z !"

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