Prevention Martinique 11

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N°11 – Septembre 2018

N°11 – Septembre 2018

Prévention Santé au Travail

www.preventionmartinique.com

FORMER LES TRAVAILLEURS À LA SÉCURITÉ�: UN PLUS INDÉNIABLE POUR VOTRE ENTREPRISE L’AMIANTE, VÉRITABLE CASSE-TÊTE DE LA CONSTRUCTION COMMENT BIEN CHOISIR LES ÉQUIPEMENTS DE PROTECTION INDIVIDUELLE POUR VOS TRAVAILLEURS�?

Prévention Santé Vie Pratique PRATIQUE OSCARS, POUR LA PROMOTION ET LA VALORISATION DES ACTIONS DE SANTÉ EN MARTINIQUE

ALGUES SARGASSES, UNE CALAMITÉ AUX MULTIPLES DANGERS�!

contact@preventionmartinique.com

Développement Durable QUELLE FILIÈRE DE VALORISATION POUR LES BIODÉCHETS ALIMENTAIRES�?

À LA UNE

PRIORITÉ PRÉVENTION�: UN NOUVEAU PLAN POUR RESTER EN BONNE SANTÉ TOUT AU LONG DE SA VIE�! ISSN 2266-9280 – 6.00 €

Avec la collaboration de : DIRECTION DES ENTREPRISES, DE LA CONCURRENCE, DE LA CONSOMMATION, DU TRAVAIL ET DE L’EMPLOI DE MARTINIQUE

DIECCTE

CGSS

CTM

UNE SORTIE EN MER, ÇA SE PRÉPARE�!

SDIS

ARS

CROIX-ROUGE

9 772266 928008


COMMUNIQUÉ

MAPI : MAINTIEN DANS L’ACTIVITÉ PROFESSIONNELLE DES INDÉPENDANTS La Sécurité Sociale des Indépendants Antilles-Guyane déploie le dispositif d’accompagnement de « Maintien dans l’activité » depuis 2015 pour limiter les risques de désinsertion professionnelle des travailleurs indépendants. Le handicap, la pénibilité, l’usure professionnelle, les maladies

Aide technique professionnelle.

invalidantes, le burn-out sont autant de freins possibles à la poursuite

Prise en charge des cotisations.

d’une activité professionnelle. Ces facteurs justifient l’implication de la

Aide à l’aménagement du poste de travail.

Sécurité Sociale des Indépendants (SSI) pour le maintien dans l’activité

Bilan de compétence.

de ses ressortissants. Un parcours d’accompagnement est proposé

Adaptation du véhicule pour les déplacements professionnels.

par le référent MAPI du Service action sanitaire et sociale de la SSI en

Adaptation de l’environnement du travail.

partenariat avec les acteurs locaux (SAMETH, AGEFIPH, Cap Emploi,

Prise en charge de frais de formation.

MDPH, PRITH, Chambres consulaires) pour envisager des solutions

Tels sont les dispositifs offerts par la Sécurité Sociale

adaptées.

des Indépendants (SSI) !

TÉMOIGNAGE D’UN BÉNÉFICIAIRE Propos recueillis par M-Claire Morlevat – Service Action Sanitaire et Sociale de la S.S.I.

En 2016 et antérieurement à son accident, Maurice GABOURG assurait la fabrique et la pose de structures métalliques dans son atelier de Gourbeyre. Aujourd’hui et grâce aux aides coordonnées SSI, AGEFIPH, SAMETH Guadeloupe, il poursuit son activité, dans un environnement aménagé en fonction de ses capacités physiques. Ceci grâce au dispositif MAPI mis en place par la Sécurité Sociale des Indépendants. Comment est perçu le handicap lorsque l’on est chef d’entreprise ?

Mezzanine - Début des travaux

MG : On se sent vite diminué et inutile… Etre un petit Artisan et ne plus pouvoir réaliser ce qu’on a toujours aimé faire, c’est très démoralisant. Pourquoi avoir privilégié le maintien dans l’emploi plutôt que la radiation de l’entreprise ? MG : Je n’ai pas hésité une seule seconde ; dès que j’ai eu connaissance

MG : J’ai été tout d’abord reçu par le Médecin Conseil de la Sécurité Sociale des Indépendants. Le Service Social de la sécurité sociale des indépendants m’a ensuite orienté vers un référent du SAMETH, avec

du dispositif MAPI, j’ai tout de suite pensé à faire un atelier de fabrica-

lequel j’ai pu parler des problèmes que je rencontrais. Celui-ci m’a mis

tion / réparation de menuiseries aluminium et fer, en lieu et place de

en relation avec une ergonome qui s’est déplacée plusieurs fois et a su

mon entrepôt. C’était une opportunité de rester dans l’emploi pour

trouver des solutions adaptées à mon handicap. J’ai été très surpris par

maintenir mes revenus, mais encore fallait-il trouver une solution

le professionnalisme de ces intervenantes, très à l’écoute.

m’évitant de porter des charges trop lourdes...

De quelles actions concrètes avez-vous bénéficié ?

Vous êtes-vous senti soutenu, accompagné lors de vos démarches ?

MG : J’ai bénéficié de solutions me permettant de rester actif : un bras

Diriez-vous que vous avez eu à traiter avec un réseau de professionnels ?

de soutien articulé, un gerbeur, une table de travail électrique, un fauteuil adapté et plus conséquent, l’aménagement en partie haute de l’atelier. J’ai eu l’impression que ce dossier était monté sur mesure. Comment appréciez-vous le délai de mise en œuvre du chantier ? MG : Les travaux ont pu débuter grâce à un premier financement de l’AGEFIPH. La Sécurité Sociale des Indépendants a suivi avec un paiement direct du solde aux entreprises concernées. Je ne pouvais espérer mieux, les banques ne me suivant pas… Je m’apprête désormais aux finitions pour la mise en place effective du matériel spécialisé. Je remercie l’ensemble des intervenants ayant contribué à l’accomplissement de mon dossier. A votre tour, si vous souhaitez bénéficier du dispositif MAPI, rensei-

Mezzanine - Fin des travaux (vue du rez-de-chaussée)

Tél. : 36 48 (service gratuit + coût d’un appel)

gnez-vous auprès de la Sécurité Sociale des Indépendants (SSI) !

Site Internet : www.secu-independants.fr

Agence de Sécurité Sociale pour les Indépendants Antilles Guyane (Siège)
 Four à chaux, ZAC de Manhity, CS 30101 – 97282 Lamentin Cedex 2


édito

PRÉVENTION MARTINIQUE

ALFRED MARIE-JEANNE

Président du Conseil Exécutif de la Collectivité Territoriale de Martinique

"Faisons de la Martinique un

territoire d’excellence dans le domaine de la Prévention"

L

a prévention constitue un enjeu majeur pour la Martinique, car la sécurité et le bien-être de la population sont des priorités. Pour cette raison, la Collectivité Territoriale de Martinique mène dans ce secteur une action volontariste qui va bien au-delà de ses compétences obligatoires. Ainsi, la Collectivité conduit parallèlement une politique d’investissement, de sensibilisation et de coopération avec les Etats de la Caraïbe. Cette politique touche de nombreux secteurs. La santé, avec par exemple la livraison du nouveau Laboratoire Territoriale d’Analyses, les actions de démoustication et la lutte antivectorielle, ou encore la politique de protection maternelle et infantile. Mais aussi, les risques majeurs, secteur dans lequel la Collectivité investit fortement. Ainsi, le nouvel Observatoire Volcanologique et Sismologique participera fortement à faire de la Martinique un territoire de référence à l’échelle de la Caraïbe sur les questions de recherche et d'observation. De même, la CTM mène une programmation pluriannuelle de diagnostic et de confortement parasismique des établissements scolaires dont elle a la charge, tout en investissant dans des équipements améliorant la résilience du territoire (reconstruction du

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lycée Schoelcher, relocalisation de la cité scolaire de Sainte Marie, achèvement des travaux du pont du prêcheur…). La prévention concerne également à mon sens la préservation de notre environnement et de notre qualité de vie. A cet égard, la Collectivité s’implique fortement dans la défense de notre biodiversité, par des actions visant notamment à mettre en place une gestion durable des espaces naturels. La création de la réserve naturelle territoriale marine du Prêcheur et le projet d’inscription des aires volcaniques au patrimoine mondial de l’UNSECO en sont des illustrations. De même, mon ambition en tant que Président de Martinique Transport, autorité unique de transport en Martinique, est de mettre en place un réseau de transport collectif performant et multimodal, afin de réduire l’usage du véhicule personnel et contribuer ainsi à la qualité de l’air. La mise en exploitation prochaine du Transport Collectif en Site Propre est une étape de ce projet ambitieux. Tous ces projets, qui ne constituent bien sûr pas une liste exhaustive, visent à faire de la Martinique un territoire d’excellence dans le domaine de la prévention.


édito

PRÉVENTION PRÉVENTION MARTINIQUE RÉUNION

"Le travail c’est la santé... Mais à quoi sert alors la médecine du travail ? (Pierre DAC)" réer les conditions favorables du bien-être au travail, n’est pas un cout mais un investissement à long terme. En effet, C supprimer les facteurs de risques est plus économique que leur

service de l’intérêt général et pouvons ainsi accompagner les entreprises et leurs salariés dans leurs actions de prévention, de manière effective et pertinente. Les nouvelles dispositions réglementaires renforcent ce rôle d’accompagnement dans la mise en place d’actions de prévention primaire.

prise en charge. De plus, en misant sur la santé de son capital humain l’entreprise s’assure une stabilité et un cadre social plus compétitif. Les services de santé au travail poursuivent encore une fois une profonde mutation. Le décret du 27 décembre 2016 relatif à la modernisation de la médecine du travail, amène de nouvelles évolutions notamment en ce qui concerne les modalités de surveillance de l’état de santé des salariés. Les salariés bénéficient désormais d’un suivi, non pas systématique, mais adapté à leur âge, à leur état de santé, à leurs conditions de travail et aux risques professionnels de leur poste.

Enfin, pour mener à bien nos missions de conseil, d’information et de sensibilisation à la prévention des risques professionnelles, notre équipe pluridisciplinaire composée de médecins du travail, d’Intervenants en Prévention des Risques Professionnels (IPRP), d’experts dans différents domaines, d’assistants médicaux, d’infirmiers, d’une psychologue du travail, d’une assistante sociale du travail, est mobilisée pour mieux servir nos adhérents tout le long de notre partenariat.

Etant dans une région qui doit faire face à un désert médical sans précédent et malgré ces nouvelles dispositions réglementaires, l’AISTM s’est engagée à préserver un suivi périodique des salariés.

HIKILJA DETONNE Directrice de l’AISTM (Association Interentreprises de Santé au Travail de Martinique)

Nous conjuguons les compétences médicales et techniques au

OPTIMISEZ VOTRE ORGANISATION DU TRAVAIL POUR CRÉER LA SYNERGIE DU BIEN-ÊTRE ET DE LA PERFORMANCE ÉCONOMIQUE Nos experts mettent en œuvre vos projets de FORMATION et de CONSEIL, AUDIT et DIAGNOSTIC en : Prévention des Risques Professionnels (Document Unique, RPS, TMS, PRAP…) Etude ergonomique de postes de Travail Management et Organisation du Travail Qualité de Vie au Travail Certification Qualité, Hygiène, Sécurité, Responsabilité Sociétale des Organisations Efficacité Personnelle Accompagnement à la VAE Externalisation de la mission Référent en Santé Sécurité au Travail (consultant IPRP habilité DIECCTE)

prevention@caraibescompetences.fr www.caraibescompetences.fr

0696 703 720 Guadeloupe - 97130 CAPESTERRE 0690 461 788

Martinique - 97224 DUCOS

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édito

Nos Rédacteurs

La Prévention a du bon !

Ont collaboré à ce numéro :

V

oilà maintenant 20 ans que nous nous efforçons de promouvoir la Prévention sous toutes ses coutures dans les départements d’Outre-mer avec l’apport de nombreuses institutions partenaires et d’intervenants investis dans une authentique mission d’intérêt général. 20 ans que nous avons instruit le « Défi de la Prévention à La Réunion » sur le socle Information-Education-Sensibilisation, avant de l’appliquer dans la zone Antilles-Guyane il y a 5 ans. Dès le début de cette aventure, nous nous sommes engagés à contribuer à réduire le déficit de connaissances au sein de toutes les franges des populations ultramarines pour notamment mieux contenir l’inflation galopante de risques sanitaires et sociaux dans le quotidien de chacun. De ce côté-là, voilà des années que la société domienne ne nous a fait l’économie d’aucun indicateur défaillant de santé publique : toujours plus de maladies cardio-vasculaires par rapport à la métropole, plus d’obésité, plus de diabète, plus d’insuffisance rénale chronique, plus d’affections de longue durée,… Le baromètre social n’est guère plus reluisant compte tenu des niveaux de précarité et d’exclusion endémiques qui sévissent dans les départements et régions d’Outre-mer, sans oublier les taux imposants de violences faites aux femmes et de grossesses précoces. 20 ans, enfin, au cours desquels la nature aura fait valoir ses droits sans retenue : cyclones dans l’océan indien et la Caraïbe, éruptions volcaniques à répétition à La Réunion, incendies de forêt, éboulements, glissements de terrain, mouvements sismiques, et j’en passe. La carte postale ne saurait être complète sans faire état des épidémies de dengue, de chikungunya et de zika, du désastre chlordécone, des déferlantes successives de sargasses, mais également de la mortalité routière, des accidents du travail ou des maladies professionnelles (constituées quasiment en totalité de TMS – troubles musculo-squelettiques). A quoi bon poursuivre ce « Défi de la Prévention » avec une photographie si pesante me direz-vous ? Allez plutôt interroger la Ministre de la Santé, Agnès Buzyn, qui nous a récemment confié sa détermination à lutter contre les inégalités dans les DOM (voir éditorial du numéro précédent), et qui vient de lancer un Plan national « Priorité Prévention » rappelant s’il était nécessaire les vertus indiscutables de la Prévention pour « rester en bonne santé tout au long de sa vie » (sic). A travers ce nouveau Plan qui sonne comme un clin d’œil à ce magazine et comme une forme de reconnaissance de notre mission citoyenne, nous devons entendre que l’équation du bien-être et de la longévité ne peut se résoudre sans son déterminant principal qui reste La Prévention. Oui, la Prévention a du bon ! Oui, nous devons continuer à déployer et à partager du savoir et de la connaissance, à mobiliser, à encourager les bonnes pratiques, afin de corriger les conduites à risques et d’éviter ou de retarder l’apparition de maladies dans nos familles. Oui, nous avons aujourd’hui l’occasion de clamer que grâce à la Prévention nous sommes plus que jamais acteurs de notre santé…

ALBERT DAVID BENABOU - RÉDACTEUR EN CHEF

Alfred MARIE-JEANNE (Président du Conseil Exécutif de la Collectivité Territoriale de Martinique), Alain JEANVILLE (Directeur de la Sécurité Sociale des Indépendants, SSI Antilles-Guyane), Hikilja DETONNE (Directrice de l’AISTM, Association Interentreprises de Santé au Travail de Martinique), Dr Didier CHATOT-HENRY (Président de l’IREPS Martinique), Nicolas FRANCIUS (DIECCTE Martinique), Julien JACQUES (Direction des Risques Professionnels, CGSS Martinique), Odile SAINT-PRIX MARAJO (DRP, CGSS Martinique), Miguel MARIMOUTOU (DRP, CGSS Martinique), David HERTHÉ (DRP, CGSS Martinique), Pascal GHUNAIM (DRP, CGSS Martinique), Lieutenant-Colonel Jean-Paul LEVIF (SDIS 972), Sergent-Chef Maguy REMION (SDIS 972), Loren GALLONDE (Chambre de Métiers, Martinique), Alick MARVEAUX (Chambre de Métiers, Martinique), Dr Michaël TAUPIN (2MT), Dr Monique LOUTOBY (2MT), Jean-Christophe DULIN (Direction des Risques Professionnels, CGSS Guyane), Max DORVILLE (Protection Civile Guadeloupe), Jimmy CHOUCOUTOU (SDIS 971), Xavier FAREL (Direction de la Prévention des Risques Professionnels, CGSS Réunion), Dévy ARMOURDOM (DPRP, CGSS Réunion), Françoise FONTAINE (DPRP, CGSS Réunion), David LALLEMAND (CGSS Réunion), Corinne DUBOIS (Chambre de Métiers Réunion), Chloé PICHARD (Chambre de Métiers Réunion), Pierre D’AUDIGIER (Chambre de Métiers Réunion), Jérôme FRIBOURG (La Santé au Travail – SISTBI Réunion), Olivier MARIN (La Santé au Travail – SISTBI Réunion), Dr Katia SLAMA (Run Dépistages, Réunion), Dr Hélène ANDRÉ (CHU Réunion), A. DAVID (Journaliste), ARS Martinique, IREPS Martinique, Collectivité Territoriale de Martinique, ARS Guyane, ADEME, Institut national du cancer, Inserm, INRS, ANSES, Santé Publique France. Merci à tous de votre contribution et de vos nombreuses marques de soutien et de fidélité.

Prévention Martinique est publié aux Éditions Prévention Rédaction – Abonnements – Publicité : • 11 Rue des Arts et Métiers – Imm. Avantage – Lot. Dillon 97200 Fort-de-France Tel : 0596 42.13.43 – Fax : 09.70.62.09.35 • 16 Rue Claude Chappe – Zac 2000 – 97420 Le Port – Tel : 0262 55.15.05 E-mail : contact@preventionmartinique.com

www.preventionmartinique.com

Dépôt légal à parution © Copyright Septembre 2018 – N°11 Crédit Photos : Prévention Réunion©, SDIS 971, Collectivité Territoriale de Martinique, CGSS Martinique, Protection Civile Martinique, Rectorat de Guyane Maquette : Hanna Baranes - La Pâtisserie graphique Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code Pénal et L.335-2 et suivants du Code de la Propriété Intellectuelle (loi du 11 mars 1957).

Le Comité d’Ethique Prévention Martinique PARTENAIRES OFFICIELS Le Comité d'Ethique Prévention Martinique est constitué de nombreux organismes officiels et personnalités locales qui contribuent chaque année à l’élaboration et à la validation des principaux axes rédactionnels du magazine. Ces acteurs-clés de la prévention et de la santé en Martinique ont accepté de partager leur expertise, leur savoir-faire et leur expérience pour mieux vous informer et rendre accessibles des problématiques qui relèvent de leurs compétences. Nous tenons à remercier l’ensemble de ces partenaires pour leur disponibilité, leur soutien et leur engagement admirable pour faire vivre la Prévention en Martinique.

DIECCTE MARTINIQUE − DIRECTION DES ENTREPRISES, DE LA CONCURRENCE, DE LA CONSOMMATION, DU TRAVAIL ET DE L’EMPLOI Directeur de la DIECCTE : Mme Monique GRIMALDI Directrice-adjointe, Responsable du Pôle Travail : Mme Marie-Claude RAQUIL  0596 71.15.00 – www.martinique.dieccte.gouv.fr

CAISSE GÉNÉRALE DE SÉCURITÉ SOCIALE (CGSS) Directeur Général : M. Frantz LEOCADIE  0596 66.51.31 – www.cgss-martinique.fr CENTRE DE GESTION DE LA FONCTION PUBLIQUE TERRITORIALE DE LA MARTINIQUE Président : M. Justin PAMPHILE Directrice Générale des Services : Mme Josiane JOURDAIN AURORE  0596 70.08.86 – www.cdg-martinique.fr

SERVICE DÉPARTEMENTAL D’INCENDIE ET DE SECOURS DE LA MARTINIQUE (SDIS) Directeur : Colonel Patrick TYBURN Chef du Pôle Secours : Lieutenant-Colonel Jean-Paul LEVIF  0596 59.05.81 AGENCE RÉGIONALE DE SANTÉ MARTINIQUE (ARS) Directeur Général : M. Patrick HOUSSEL  0596 39.42.43 – www.ars.martinique.sante.fr OBSERVATOIRE DE LA SANTÉ DE LA MARTINIQUE (OSM) Présidente : Mme Hélène NOL -- Directrice : Dr Sylvie MERLE  0596 61.04.82 – www.ors-martinique.org

CHAMBRE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE DE LA MARTINIQUE Président : M. Philippe JOCK  0596 55.28.00 – www.martinique.cci.fr

Région Matinique

COLLECTIVITÉ TERRITORIALE DE MARTINIQUE (CTM) Président du Conseil Exécutif de la CTM : M. Alfred MARIE-JEANNE  0596 59.63.00 – www.collectivitedemartinique.mq

CHAMBRE DE MÉTIERS ET DE L'ARTISANAT DE RÉGION MARTINIQUE Président : M. Henri SALOMON Secrétaire Générale : Mme Anne-Catherine BRUNET  0596 71.32.22 – www.cma-martinique.com SÉCURITÉ SOCIALE DES INDÉPENDANTS (SSI ANTILLES-GUYANE) Directeur : M. Alain JANVILLE Responsable de l’Action Sanitaire et Sociale : Mme Nathalie GERVINET  3648 – ww.secu-independants.fr AIMTM − ASSOCIATION INTERENTREPRISES DE SANTÉ AU TRAVAIL DE MARTINIQUE - Directrice : Mme Hikilja DETONNE  0596 71.84.38 – www.aistm.fr

IREPS MARTINIQUE INSTANCE RÉGIONALE D’ÉDUCATION ET DE PROMOTION DE LA SANTÉ Directrice : Mme Karyne PIERRE-LOUIS  0596 63.82.62 – http://ireps.martinique.fnes.fr ACADÉMIE DE MARTINIQUE – RECTORAT Recteur : M. Pascal JAN  0596 59.99.48 – www.ac-martinique.fr CROIX-ROUGE FRANÇAISE − DÉLÉGATION TERRITORIALE DE LA MARTINIQUE Présidente : Mme Olympe FRANCIL  0596 73.85.13 – martinique.croix-rouge.fr

SIST 972 − SERVICE INTERPROFESSIONNEL DE SANTÉ AU TRAVAIL Directrice : Mme Claude SOREL  0596 50.51.71

PROTECTION CIVILE MARTINIQUE Présidente : Mme Line-Rose ARROUVEL  0596 75.08.67

MARTINIQUE MÉDECINE DU TRAVAIL (2MT) Directeur Général : M. Jocelyn MARRON  0596 42 08 88 – www.2mt.fr

AGEFIPH Délégué Régional Antilles-Guyane : M. Alexis TURPIN  0596 71 24 66 – www.agefiph.fr

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Sommaire

À la Une

30 RISQUES INCENDIE – EXPLOSION 30 Prévention du risque incendie : Attention aux travaux par points chauds ! 31 La maitrise du risque incendie dans un Etablissement Recevant du Public

Éditos – Billet Alfred MARIE-JEANNE – Président du Conseil Exécutif de la Collectivité Territoriale de Martinique 2 Hikilja DETONNE – Directrice de l’AISTM (Association Interentreprises de Santé au Travail de Martinique) 41 Docteur Didier CHATOT-HENRY – Président de l’IREPS Martinique 80 Alain JEANVILLE (Billet) – Directeur de la Sécurité Sociale des Indépendants, SSI Antilles-Guyane 1

32 RISQUES PHYSIQUES 32 Le rôle capital de la ventilation et de l’aération des lieux de travail pour la santé des travailleurs 33 Vous pouvez agir efficacement contre les nuisances sonores au travail 34 RISQUE ROUTIER AU TRAVAIL 34 Une recommandation pour renforcer la sécurité lors du chargement, déchargement et transport de produits pulvérulents en camion-citerne 35 Le PDE, un outil favorable à la démarche Qualité et Sécurité de l’entreprise

À la Une 6

36 PRÉVENTION ET SANTÉ EN MILIEU AGRICOLE § AGROALIMENTAIRE 36 Eleveurs, manipulez et contenez les bovins en toute sécurité ! 36 Prévention phytosanitaire : Vers une amélioration la reconnaissance des maladies professionnelles liées aux pesticides 37 Prévenir la leptospirose quotidiennement au travail 38 Une recommandation pour prévenir les risques dans le secteur de la restauration traditionnelle

Formation professionnelle et apprentissage : la réforme se met en place !

Actualité 7

Rapport INRS : Deux fois moins d’accidents du travail chez les jeunes formés à la santé et sécurité au travail !

Prévention § Santé au Travail Prévention Santé

8 RÉFLEXION 8 Améliorer les conditions de travail par une véritable démarche de prévention 9 Mieux accueillir et accompagner les nouveaux travailleurs dans l’entreprise

42 À LA UNE 42 Priorité Prévention : Un nouveau Plan pour rester en bonne santé tout au long de sa vie !

10 LA PRÉVENTION EN ACTION 10 Risques physiques, Risques psychosociaux, Qualité de vie au travail… : Les personnels de santé ne sont pas les mieux lotis

43 ACTUALITÉ 43 Algues sargasses, une calamité aux multiples dangers !

12 GROS PLAN 12 Former les travailleurs à la sécurité : un plus indéniable pour votre entreprise 13 Quels sont les bénéfices de la prévention du risque incendie dans votre entreprise ?

44 PANORAMA 44 OSCARS, pour la promotion et la valorisation des actions de santé en Martinique 45 Le laboratoire territorial d’analyse, premier maillon de la prévention des risques sanitaires

14 DÉCRYPTAGE 14 Un outil pour évaluer les interventions de prévention RPS-TMS 15 Risques professionnels et aide à domicile : quelles sont les bonnes pratiques à adopter ?

46 GRAND ANGLE 46 Chlordécone dans les Antilles : certains modes d’approvisionnement alimentaire favorisent une surexposition 47 Pollens et moisissures de l’air ambiant dans les Outre-mer : mieux évaluer leurs impacts sur la santé

16 PRATIQUE 16 Ce que vous devez savoir pour parvenir à un désenfumage efficace dans vos locaux 17 Comment bien choisir les équipements de protection individuelle pour vos travailleurs ?

48 MIEUX VIVRE 48 Cancer du pancréas : une nouvelle piste de traitement potentiel

18 UN MÉTIER A LA LOUPE 18 Ambulancier, un métier qui n’échappe pas au danger 19 Travaux à proximité des réseaux souterrains : Une prévention sans relâche

49 VIE PRATIQUE 49 Cancers du sein, du côlon et du rectum : Une meilleure connaissance du stade de diagnostic en France

20 DOSSIER 20 L’apprenti, un salarié particulièrement exposé aux risques professionnels

50 À LA LOUPE 50 Dépistage du cancer du sein : comment ça se passe au juste ? 50 Cancer du col de l’utérus : Mise en place d’un 3ème programme national de dépistage 51 Le lien entre alcoolisme, démence et Alzheimer établi par les chercheurs

22 RISQUES LIÉS AUX AMBIANCES THERMIQUES 22 Travail et forte chaleur : Quelles actions mettre en place ? 23 Ventilation en travaux souterrains linéaires : dispositifs et prévention

52 ZONE ROUGE 52 Vous ne pouvez plus négliger le risque de faire un AVC !

24 RISQUE AMIANTE 24 L’amiante, véritable casse-tête de la construction 25 Les risques associés aux travaux de désamiantage requièrent la plus grande prudence ! 26 26 27 28

54 SANTÉ PRO 54 De nouvelles visites médicales pour les salariés aujourd’hui 55 Une équipe pluridisciplinaire mobilisée pour votre santé !

RISQUES LIÉS AUX CHANTIERS DE BTP Comment accompagner les artisans du BTP à la gestion du risque amiante ? Où se situent les risques dans le secteur de la construction ? Une cabine d’engin bien conçue, des risques en moins !

Prévention Famille

29 RISQUES LIÉS À LA CO-ACTIVITÉ 29 Comment coordonner la prévention entre les différents intervenants sur un chantier ?

56 PROTECTION ENFANTS-ADOS 56 Le Slime, une pâte très prisée mais pas sans risque ! 57 Racket à l’école : Pourquoi vous devez agir immédiatement !

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67 GESTION DE CRISE 67 Carib Wave, un modèle d’exercice pour la gestion des risques et la coordination à l’échelon régional

58 PROTECTION SENIORS 58 Maladie de Parkinson : 2 fois plus de cas en 25 ans ! 59 Une piste innovante pour combattre la douleur chronique

Prévention des Risques Majeurs

Prévention Société 60 SANTÉ SOCIÉTÉ 60 Comment les perturbateurs endocriniens affectent notre santé chaque jour

Prévention & Sécurité Routière

68 ALERTE CYCLONE 68 Saison cyclonique : Tenez-vous prêt sans tarder ! 70 ALERTE CATASTROPHE 70 Comment se gère le risque mouvement de terrain ? 71 FOCUS 71 L'Observatoire Volcanologique et Sismologique de Martinique, une sentinelle avancée de la gestion des risques majeurs

61 SÉCURITÉ ROUTIÈRE 61 Transport de matières dangereuses : la prévention indispensable

Prévention & Développement Durable

Prévention & Santé Animale

72 PRÉVENTION DURABLE 72 Des risques professionnels plus fréquents en raison du changement climatique !

62 PRÉVENTION DOMESTIQUE 62 Enfin une définition du bien-être animal !

73 ENVIRONNEMENT 73 Les fluides frigorigènes et leur impact sur le plan écologique

63 HYGIÈNE ET SANTÉ 63 Traitement des animaux de compagnie : Attention à bien utiliser les antiparasitaires !

74 MAITRISE DE L’ÉNERGIE 74 Maitrise de l’Energie : Programmation pluriannuelle de l’énergie : l’Ademe livre ses recommandations 74 Transition énergétique : A quoi sert la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) ?

Prévention Sports & Loisirs 64 PLEIN AIR 64 Une sortie en mer, ça se prépare !

75 GESTION DES DÉCHETS 75 Quelle filière de valorisation pour les biodéchets alimentaires ? 76 Déchets du bâtiment : de nouveaux outils pour les artisans et les entrepreneurs 77 Que faire des déchets liés à votre activité ? 78 Déchets ménagers : Quels sont les risques lors des opérations d’enlèvement

Prévention & Secourisme 66 PREMIERS SECOURS 66 Protocole d’intervention, prise en charge des victimes… L’organisation des secours en cas d’accident de la route

79 RISQUES INDUSTRIELS 79 Les incidences de la nouvelle Seveso 3

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À la Une

À la Une

Formation professionnelle et apprentissage : la réforme se met en place ! La ministre du travail, Muriel PENICAUD, a présenté le 27 avril 2018, le Projet de loi relatif à la « Liberté de choisir son avenir professionnel ». Le texte, voté à l’Assemblée le 19 juin 2018, comporte une série de mesures qui entreront, pour la majorité, en vigueur en janvier 2019. SOURCE MINISTÈRE DU TRAVAIL

La formation professionnelle

• Les axes majeurs de la réforme : – investir massivement dans la formation pour créer une société de compétences ; – donner à chacun la liberté de choisir son avenir professionnel et construire son parcours ; – protéger les plus vulnérables contre le manque ou l’obsolescence des compétences et vaincre, enfin, le chômage de masse. a 5 mesures-phares : 1/ Le Compte Personnel de Formation (CPF) crédité de 500 € par an pour tous les salariés (plafonné à 5000 €). 2/ Le Compte Personnel de Formation (CPF) crédité de 800 € par an pour les salariés non qualifiés (plafonné à 8 000 €). 3/ Les demandeurs d’emploi auront davantage accès à la formation. • Des modules de remise à niveau sur les compétences de base et les savoirs numériques seront systématiquement proposés aux demandeurs d’emploi qui le souhaitent. • Un million de demandeurs d’emploi peu qualifiés et un million de jeunes éloignés de l’emploi supplémentaires seront formés dans le cadre du Plan d’investissement dans les compétences. 4/ Les TPE et PME bénéficieront d’une solidarité financière des grandes entreprises pour faciliter l’accès de leurs salariés à la formation. • Le plan de formation sera financé par une contribution de l’ensemble des entreprises dédié à ce plan, mais réservé aux TPE et PME (moins de 50 salariés). 5/ Simplification : les entreprises ne paieront plus qu’une seule cotisation au lieu de deux aujourd’hui (1% formation et taxe d’apprentissage) collectée par un seul organisme (URSSAF). Le taux de cotisation actuel ne sera pas augmenté. Pour les entreprises, il n’y aura plus aucune démarche.

i

L’apprentissage

• Les axes majeurs de la réforme : – renforcer l’attractivité de l’apprentissage pour les jeunes, par la transparence sur les débouchés en termes d’insertion dans l’emploi notamment ; – placer les entreprises et les jeunes au cœur du système grâce à une refonte des règles permettant de proposer davantage d’offres d’apprentissage. a 5 mesures-phares : 1/ L’apprentissage sera mieux rémunéré pour les 16-20 ans (un jeune de 18 ans qui prépare un bac professionnel en apprentissage gagnera 715 €, au lieu de 685 € aujourd’hui) et les jeunes d’au moins 18 ans percevront une aide de 500 € pour le permis de conduire. 2/ Tous les jeunes et leurs familles bénéficieront d’une information transparente sur la qualité des formations en apprentissage qu’ils peuvent choisir de façon documentée, éclairée et transparente, grâce aux Régions qui auront la responsabilité de l’orientation professionnelle. 3/ Tous les apprentis dont le contrat de travail est interrompu en cours d’année ne perdront plus leur année. Ils auront le droit de prolonger pendant 6 mois leur formation au sein du CFA (sauf en cas d’exclusion). 4/ L’apprentissage sera ouvert aux jeunes jusqu’à 30 ans, au lieu de 26 ans aujourd’hui. 5/ Tout contrat en alternance sera financé dans tous les secteurs, quelle que soit la taille de l’entreprise. La recherche d’une entreprise par un jeune ne se heurtera donc plus au problème du financement du contrat.

Les autres axes du Projet de loi a L’assurance chômage : Les axes majeurs de la réforme :

– faire bénéficier de ce filet de sécurité les indépendants et les démissionnaires lorsqu’ils ont un projet et sous conditions ; – renforcer l’accompagnement et le contrôle des demandeurs d’emploi pour que le système soit plus juste. a L’égalité professionnelle femmeshommes : Le Projet de loi comporte des avancées dans la lutte contre les violences sexistes et sexuelles et l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes. Il s’agit notamment de passer d’une obligation de moyens à une obligation de résultats sur les écarts de salaires injustifiés. a L’emploi des personnes en situation de handicap : Le taux d’accès à l’emploi des personnes handicapés est faible avec 500 000 travailleurs handicapés demandeurs d’emploi. L’obligation fixée par la loi de 6% de personnes en situation de handicap dans les entreprises n’est pas atteinte. Dans les faits, ce chiffre est de 3,4%. Une concertation commune avec la secrétaire d’État aux personnes handicapées, Sophie CLUZEL, est en cours avec les partenaires sociaux, pour enrichir le texte de loi. a La lutte contre la fraude dans le détachement des travailleurs : Les orientations portées par le Président MACRON et la ministre du travail Muriel PENICAUD pour une révision de la directive européenne doivent permettre une concurrence plus loyale et une meilleure protection avec une vraie égalité : à travail égal, salaire égal. Au plan national, Le Projet de loi pour la Liberté de choisir son avenir professionnel vise une lutte plus efficace contre la fraude, avec des sanctions plus dissuasives.

Etude Santé au Travail

Des accidents du travail plus graves chez les salariés seniors

En France, le nombre de travailleurs de 50 ans et plus a fortement progressé ces dernières années du fait des évolutions démographiques et de la progression du taux d’emploi des seniors. D’après les projections de l’Insee, le nombre de seniors devrait encore s’accroître dans les années à venir. Pour autant, très peu d’études sont disponibles pour décrire les risques professionnels auxquels ils sont confrontés. L’objectif de cette étude était de calculer des indicateurs nationaux descriptifs des accidents du travail et de trajet survenant chez les seniors et de les comparer aux mêmes indicateurs pour l’ensemble des salariés, en utilisant les données de réparation des accidents du travail enregistrées par deux des principaux régimes de sécurité sociale (régime général et régime des salariés agricoles) pour les années 2011 et 2012. L’étude a confirmé que la fréquence des accidents du travail était plus faible chez les seniors que chez l’ensemble des salariés des deux régimes considérés, mais que les accidents des seniors étaient plus graves. Elle a révélé que, alors que chez les hommes le différentiel de fréquence des accidents du travail et de trajet entre seniors et ensemble des salariés était élevé, il était beaucoup plus limité chez les femmes. L’étude a mis en évidence que chez les femmes, pour les accidents du travail, les accidents de plain-pied et les chutes de hauteur étaient plus fréquents chez les seniors. Concernant les accidents de trajet chez les femmes, les accidents de plain-pied étaient plus fréquents chez les seniors. Une analyse plus fine (par secteur d’activité notamment) et répétée dans le temps (permettant de confirmer les résultats) des accidents de plain-pied et des chutes de hauteur pourrait permettre d’orienter les futures campagnes d’information et de réfléchir à de nouvelles actions de prévention.

Source : Santé Publique France

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Actualité

Rapport INRS Deux fois moins d’accidents du travail chez les jeunes formés en santé et sécurité au travail ! Cette nouvelle étude publiée au mois de février 2018 révèle l’importance primordiale de la formation des travailleurs dans le cadre de la prévention des risques professionnels. SOURCE INRS (INSTITUT NATIONAL DE RECHERCHE ET DE SÉCURITÉ)

De quoi s’agit-il ?

Une étude épidémiologique réalisée par l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS), publiée au mois de février 2018, révèle que les jeunes de moins de 25 ans formés en santé et sécurité au travail pendant leur scolarité ont 2 fois moins d’accidents du travail que les autres. Réalisée sur 5 ans dans 7 régions de France, cette étude montre la pertinence d’intégrer un enseignement en santé au travail dans l’ensemble des formations initiales.

Le contexte

En France, la fréquence annuelle des accidents du travail pour l’ensemble des salariés tous secteurs d’activités confondus est d’environ 4 %. Chez les jeunes de moins de 25 ans, cette fréquence est de 10 %, soit 2,5 fois plus importante. C’est lors de la période de transition de l’école vers la vie active que cette population est la plus vulnérable car elle est à la fois jeune et nouvelle dans l’emploi.

Le déroulement de l’étude

Pour étudier la survenue d’accidents en milieu professionnel, l’INRS a mis en place une cohorte prospective auprès d’élèves et apprentis de moins de 25 ans issus de l’enseignement professionnel et nouvellement entrant dans la vie active. L’objectif principal était de déterminer l’effet

de l'enseignement en santé et sécurité au travail reçu au cours de la scolarité sur l’incidence des accidents du travail chez les jeunes en début de carrière. D’autres facteurs en lien avec la santé et sécurité au travail et pouvant contribuer à la diminution des accidents du travail ont aussi été étudiés comme la formation sauveteur secouriste du travail reçue ou non au cours de la scolarité, ainsi que les conditions d’accueil à l’arrivée dans l’entreprise. Entre 2009 et 2014, 4 cohortes successives ont été suivies, chacune sur 2 ans, dans 7 régions de France. Le recueil de données s’est déroulé par questionnaires auprès d’environ 1800 apprentis et élèves inscrits en dernière année de CAP/BEP, baccalauréat, brevet professionnel ou BTS. Des contacts semestriels ultérieurs ont permis de recueillir des informations concernant le travail, les accidents du travail et les données personnelles (âge, sexe, situation personnelle). A l’issue de la période de suivi, les données de 755 participants ont pu être analysées.

Des résultats surprenants

Les résultats de cette étude révèlent un risque d’accidents du travail diminué par 2 lorsque les jeunes travailleurs ont reçu un enseignement en santé et sécurité au travail au cours de leur

scolarité. En outre, les accidents rapportés surviennent en moyenne 6 mois après l’entrée dans l’emploi. Les métiers les plus concernés par la survenue d’accident sont les ouvriers du BTP, les agents de maintenance, les cuisiniers, les bouchers, les charcutiers et boulangers. En France, dans les diplômes professionnels, les compétences en santé et sécurité au travail sont enseignées majoritairement avec une approche globale, c'est-à-dire plus large que les risques spécifiques liés au métier appris. « Sachant que 30 % des emplois occupés par les participants ne correspond pas à leur formation initiale, et que les parcours professionnels actuels ne sont plus aussi prévisibles que par le passé, inscrire cette formation globale en santé et sécurité au travail dans l’ensemble des diplômes paraît incontournable », souligne Stéphanie BOINI, responsable d’études épidémiologiques à l’INRS. Depuis plus de 20 ans, l’INRS et la Cnam en partenariat avec l’Education nationale développent la culture de prévention des risques professionnels, notamment en intégrant les compétences en santé et sécurité au travail au sein des différents diplômes de formation initiale. Les résultats complets de cette étude ont été publiés en anglais dans la revue BMJ Open, et sont disponibles en ligne : http://bmjopen.bmj. com/content/7/7/e015100.long

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Prévention § Santé au Travail

Réflexion

Améliorer les conditions de travail par une véritable démarche de prévention Les conditions de travail impactent directement le climat social de l’entreprise, mais aussi la productivité des salariés. NOTRE RÉDACTEUR XAVIER FAREL, Ingénieur-Conseil Régional – Direction de la Prévention des Risques Professionnels, CGSS RÉUNION

Le contexte Qui dit amélioration des conditions de travail, dit respect des réglementations en vigueur, politique de prévention, mais aussi volonté d’amélioration. Autant de sujets de réflexion qui poussent forcément l’entreprise à envisager une autre organisation du travail et de la production. Les accidents du travail et maladies professionnelles (AT/MP) sont la cause de nombreux arrêts de travail, et donc de perte de productivité pour l’entreprise. En 2016, au plan national, les AT/ MP ont représenté 58 millions de journées non travaillées, soit l’équivalent de 233 000 emplois à temps plein ! On dénombre 600 accidents par heure travaillée, soit un accident toutes les 6 secondes…

Les principes de prévention La prévention des risques professionnels recouvre l'ensemble des dispositions à mettre en œuvre pour préserver la santé et la sécurité des salariés, améliorer les conditions de travail et tendre au bien-être au travail. Une démarche de prévention des risques professionnels se construit en impliquant tous les acteurs concernés et en tenant compte des spécificités de l’entreprise (taille, moyens mobilisables, organisation, sous-traitance, co-traitance, intérim, filialisation, implantation géographique multiple, présence de tiers externes comme du public ou des clients…). Pour mettre en place une démarche de prévention, il est nécessaire de s’appuyer sur les neuf grands principes généraux de prévention (L.4121-2 du Code du travail) qui régissent l’organisation de la prévention : • Éviter les risques, c'est supprimer le danger ou l'exposition au danger. • Évaluer les risques, c'est apprécier

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l’exposition au danger et l’importance du risque afin de prioriser les actions de prévention à mener. • Combattre les risques à la source, c'est intégrer la prévention le plus en amont possible, notamment dès la conception des lieux de travail, des équipements ou des modes opératoires. • Adapter le travail à l'Homme, en tenant compte des différences interindividuelles, dans le but de réduire les effets du travail sur la santé. • Tenir compte de l'évolution de la technique, c'est adapter la prévention aux évolutions techniques et organisationnelles. • Remplacer ce qui est dangereux par ce qui l’est moins, c’est éviter l’utilisation de procédés ou de produits dangereux lorsqu’un même résultat peut être obtenu avec une méthode présentant des dangers moindres. • Planifier la prévention en intégrant technique, organisation et conditions de travail, relations sociales et environnement. • Donner la priorité aux mesures de protection collective et n'utiliser les équipements de protection individuelle qu'en complément des protections collectives si elles se révèlent insuffisantes. • Donner les instructions appropriées aux salariés, c’est former et informer les salariés afin qu’ils connaissent les risques et les mesures de prévention.

auxquels sont soumis les salariés, en vue de mettre en place des actions de prévention pertinentes. • La démarche de conception et d’utilisation des lieux de travail qui est une démarche a priori pour prévenir les risques professionnels et améliorer les conditions de travail : une démarche à mettre en œuvre, en conséquence, le plus en amont possible d’un projet. • La démarche de prévention des risques liés aux machines. Elle s’attache en priorité, lors de la conception, à développer la prévention intrinsèque. • Le questionnement sur l’utilisation des protections collectives portant sur l’élimination ou la réduction des risques, la mise en place de mesures d’isolement par rapport au risque. • L’action des équipes pluridisciplinaires des services de santé et sécurité au travail impliquées dans la mise en place et le suivi des mesures collectives de prévention des risques. • La place des protections individuelles, dont l’utilisation ne doit être envisagée qu’en complément des autres mesures d’élimination ou de réduction des risques. • La formation et l’information, qui font partie intégrante de la politique de l’entreprise. • A cet ensemble, s’ajoute l’obligation faite à l’employeur d'organiser dans son entreprise les secours et soins d'urgence à donner aux salariés accidentés et aux malades

La méthode

Les ressources disponibles

La démarche de prévention repose également sur des méthodes et des outils et consiste à développer dans l’entreprise une culture de prévention en s’appuyant sur : • La démarche d’évaluation des risques professionnels consistant à identifier les risques

Pour accompagner le chef d’entreprise dans sa démarche de prévention des risques professionnels, de nombreuses ressources sont disponibles en ligne sur les sites nationaux tels que www.inrs. fr et www.ameli.fr ou sur les sites régionaux des CGSS.

Nouvelle norme disponible

ISO 45001 : 2018, la nouvelle norme Santé et sécurité au travail publiée !

À l’instar de la qualité et de l’environnement, la santé et la sécurité au travail (S&ST) ont désormais leur norme volontaire internationale. L’ISO 45001, attendue, a été publiée au mois de mars 2018. Elle incite à développer une culture de la prévention et positionne la S&ST comme un enjeu stratégique pour la direction de l’entreprise. Elle demande d’impulser une démarche de prévention, contrairement à l’OHSAS 18001 (qu’elle remplace) qui était plutôt orientée vers la résolution des problèmes constatés. L’ISO 45001 est destinée aux porteurs de démarches d’amélioration continue et aux professionnels des ressources humaines. D’application volontaire, la norme prévoit des exigences en matière de consultation et de participation des travailleurs et de leurs représentants dans la conduite de la politique S&ST. L’autre nouveauté de cette norme concerne la forme du document. L’approche de la S&ST proposée est la même que celle définie dans l’ISO 9001 (satisfaction client) et l’ISO 14001 (préservation de l’environnement), selon le modèle PDCA (planifier, réaliser, vérifier et améliorer). Les auteurs du document sont partis du constat que les organisations conjuguent les normes de système de management, en liant par exemple les actions sur la S&ST et celles relatives à la prévention des accidents environnementaux, ou la S&ST et la qualité et l’environnement : d’où le fameux « QSE » pour « Qualité Sécurité Environnement ». Concrètement, les étapes pour mener la politique S&ST selon l’ISO 45001 sont les mêmes que pour l’ISO 9001 et l’ISO 14001. Cela permet d’élaborer un bilan global de la performance lors des revues de direction et donc de réduire le risque de divergences entre démarches qualité, sécurité et environnement.

Source : AFNOR

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Réflexion

Mieux accueillir et accompagner les nouveaux travailleurs dans l’entreprise Les nouveaux embauchés, confrontés à des situations de travail qu’ils ne maîtrisent pas a priori, sont vulnérables face aux risques professionnels lors de leur prise de fonction. La branche Assurance maladie – Risques professionnels a décidé d’agir au moment de la formation des futurs salariés et au niveau de l’entreprise qui les accueille. NOTRE RÉDACTRICE ODILE SAINT-PRIX MARAJO, Responsable du Service Diffusion et Etudes Clientèle – DIRECTION DES RISQUES PROFESSIONNELS, CGSS MARTINIQUE

Le contexte

Dans un contexte économique où la mobilité et la précarité professionnelles sont importantes, l’intégration des nouveaux est un enjeu sociétal fort pour l’entreprise et contribue à sa performance. Transmettre les principes essentiels de Santé Sécurité au Travail (S§ST) pendant la période d’accueil et d’accompagnement d’un nouveau salarié est un facteur de réussite de son intégration.

Quelques chiffres édifiants

• Les jeunes ont environ 50 % de plus d’accidents que la moyenne des salariés. • Près de 15 % des accidents graves et mortels surviennent au cours des 3 premiers mois de l’embauche. • Un quart des accidents du travail concerne des salariés ayant moins d’un an d’ancienneté dans l’entreprise.

Pourquoi et comment agir au niveau de l’entreprise ?

Il est de l’intérêt et de la responsabilité des

entreprises de s’engager sur une organisation de l’accueil des nouveaux pour pallier leur niveau de connaissance des dangers et leur faible expérience lors de leur prise de poste. a Favoriser la fonction tutorale en intégrant S&ST : l’employeur veille à ce que le tuteur, le maître d’apprentissage ou l’accueillant aient les compétences requises et puissent bénéficier de formations leur permettant d’exercer correctement leur mission de transmission des bonnes pratiques de prévention dans l’exercice du métier au quotidien. a Une formation d’une journée « Acquérir les compétences en prévention des risques professionnels dans sa fonction de tuteur en S§ST » a été élaborée par l’Assurance maladie – Risques professionnels : • Renforcer la propre connaissance du tuteur en S§ST. • Lui permettre d’évaluer les savoir/savoirfaire en S§ST du nouveau. • Identifier les situations de travail propices à

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son parcours d’acquisition. a Un outil SYNERGIE Accueil a été mis en place sur différents métiers afin d’aider le tuteur à vérifier les acquis du nouveau, à repérer là où des acquisitions de connaissances complémentaires sont nécessaires. Cet outil permet rapidement d’ouvrir le dialogue sur les questions S§ST liées au métier. Les activités concernées sont : Maintenance industrielle, Réparation automobile, BTP, Logistique, Transport routier de marchandises, Aide à la personne. Pour en savoir plus sur l’outil Synergie : connectez-vous sur www.inrs.fr, mots clés « parcours vers l’emploi ». Des Aides Financières pour la formation des tuteurs et le soutien de leurs actions auprès des nouveaux, sont possibles auprès de la CGSS.


Prévention § Santé au Travail

La Prévention en Action

Risques physiques, Risques psychosociaux, Qualité de vie au travail...…

Les personnels de santé ne sont pas les mieux lotis !

Les travailleurs de ce secteur sont quotidiennement exposés à de nombreux risques qui requièrent une démarche de prévention bien pensée. NOTRE RÉDACTRICE DÉVY ARMOURDOM, Contrôleur Sécurité Référent – Direction de la Prévention des Risques Professionnels, CGSS RÉUNION

De quoi s’agit-il ?

Dans les établissements de soins, les personnels soignants, techniciens de laboratoires et agents d’entretien peuvent être en contact avec des patients atteints de maladies infectieuses ou manipuler des produits potentiellement dangereux (médicaments, produits biologiques…). De plus, le sentiment de responsabilité y est élevé et la confrontation avec des situations difficiles fréquente. Certains risques professionnels sont également liés à l’organisation du travail (travail de nuit, travail en 2 x 12 h…).

Risques biologiques : inhérents au métier ?

Même si les accidents exposant au sang (AES) ont été les plus étudiés, d’autres modes de contamination existent en milieu de soins. De nombreux agents biologiques sont susceptibles d’être à l’origine d’infections dans ce secteur professionnel (bactérie, virus,…). Ces infections liées aux soins peuvent toucher aussi bien les patients que les soignants. La protection du personnel et celle du malade passe par l’application systématique de précautions standard (document téléchargeable sur le site www.inrs.fr) auxquelles s’ajoutent, si nécessaire, des mesures spécifiques par rapport aux différents modes de transmission (aérosol, gouttelettes ou contact) et en fonction de certaines activités (laboratoires…) sans oublier les métiers « supports » (nettoyage, collecte déchets…). Un suivi régulier en santé au travail, permettant notamment d’aborder les mesures de prévention qui peuvent être nécessaires ainsi que la mise à jour des vaccinations, vient en complément des mesures techniques et organisationnelles (confinement des salles techniques, utilisation de matériels de sécurité, isolement des patients contagieux, port de protections individuelles…). Par ailleurs, des procédures et protocoles en cas d’accidents sont nécessaires, qu’il s’agisse d’accident exposant au sang et autres produits biologiques (piqures, projections oculaires…) ou d’exposition fortuite à des agents infectieux (coqueluche, gale, tuberculose…).

Risques chimiques : des risques à connaitre et à prévenir

De nombreux agents chimiques dangereux sont utilisés en établissement de soins. La méconnaissance du risque chimique y est très fréquente. Le risque chimique peut être lié à l’utilisation de produits de nettoyage ou de désinfection mais

également à l’exposition à des gaz anesthésiques, à la manipulation de médicaments : médicaments cytotoxiques, anticorps monoclonaux (Acm)… Les expositions peuvent avoir lieu par contact cutané, par inhalation ou par voie digestive (défaut d’hygiène). Dans le cadre du nettoyage par exemple, les détergents, désinfectants, antiseptiques ou encore le latex des gants peuvent entrainer des manifestations allergiques, des irritations, des asthmes, etc. L’exposition aux gaz anesthésiques tels que l’isoflurane ou le protoxyde d’azote sous forme de MEOPA (mélanges équimolaires d’oxygène et de protoxyde d’azote), aussi bien au bloc opératoire que dans certains services de soins ou aux urgences, peut également présenter des risques pour la santé et nécessite une évaluation. Les médicaments cytotoxiques sont aussi susceptibles d’entraîner de multiples effets (mutagène, tératogène, cancérigène ou reprotoxique) chez le personnel de ces établissements. Les travailleurs concernés peuvent être exposés directement à ces substances (personnels de pharmacie, infirmiers, médecins, coursiers…) ou indirectement par exemple via les fluides biologiques de patients traités (principalement les aides-soignants, les agents hospitaliers ou les infirmiers).

TMS : des risques à ne pas négliger

Malgré les progrès techniques, l’activité physique au travail reste l’une des principales causes d'accidents du travail, de maladies professionnelles et d’inaptitudes au travail. Les facteurs qui influencent ces risques dépendent de l’individu, de l’environnement physique et psychosocial ainsi que de l’organisation du travail. D’après l’enquête SUMER 2010, les aides-soignants figurent parmi les professionnels les plus concernés par le port de charges lourdes. Et, en milieu de soins, ce sont les agents de la fonction publique qui sont les plus impactés par les changements organisationnels (changements de l’organisation du travail dans l’établissement, restructuration ou déménagement). Pour aider à évaluer les risques liés à la charge physique dans les établissements de soins, un guide est proposé par l’INRS (ED 6291).

Risques psychosociaux : en augmentation

Résultant d’un cumul de contraintes physiques,

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psychiques et de conditions de travail difficiles, les risques psychosociaux (RPS) sont en forte augmentation parmi les professionnels travaillant en établissement de soins. Ils correspondent à des situations de travail où sont présents : du stress, des violences internes (harcèlement moral ou sexuel, conflits exacerbés entre des personnes ou entre des équipes), des violences externes (insultes, menaces, agressions…). L’exposition à ces situations de travail peut avoir des conséquences sur la santé des travailleurs, notamment en termes de maladies cardio-vasculaires, de troubles musculo-squelettiques, de troubles anxio-dépressifs, d’épuisement professionnel (burnout), voire de suicide. En milieu de soins on retrouve les six catégories de facteurs de risque psychosociaux décrits classiquement : intensité et temps de travail, exigences émotionnelles, manque d’autonomie, rapports sociaux au travail dégradés, conflits de valeurs et insécurité de la situation de travail. Dans son organisation du travail, l’établissement de soins doit prendre en compte les contraintes auxquelles sont soumis les soignants. Pour ce faire, l’INRS met à disposition notamment l’outil « Faire le point sur les risques psychosociaux pour le secteur sanitaire et social ».

Horaires atypiques : une nécessité pour la continuité de service

Le travail de nuit et le travail posté sont des horaires dits « atypiques » et qui peuvent engendrer des risques pour la santé. Parmi les travailleurs concernés, les infirmiers et les aides-soignants sont parmi les catégories professionnelles les plus exposés aux horaires atypiques. Leurs effets sur la santé sont principalement des troubles portant sur le sommeil et la vigilance, sur les systèmes digestif et cardiovasculaire, ainsi qu’au niveau neuropsychique ou encore chez les femmes enceintes. Ils augmenteraient également la fréquence de certains types de cancers. Au niveau social, les répercussions de ce type d’organisation de travail sont contrastées et dépendent de la manière dont est vécu ce type d’organisation (s’il s’agit notamment d’un choix personnel ou imposé). D’autres risques tels que ceux liés aux agents physiques (rayonnements ionisants, champs électromagnétiques,…) sont consultables via le lien http://www.inrs. fr/metiers/sante-aide-personne/hopitaux-cliniques.html


PUBLI-COMMUNIQUÉ

La Réflexothérapie : une approche complémentaire pour améliorer la qualité de vie au travail (QVT) Construire une politique de bien-être au travail permet de réduire les RPS et TMS. L’entreprise agit ainsi sur le climat collectif et la motivation dans le travail. NOTRE RÉDACTRICE

SONIA FISCHMANN, Réflexothérapeute Expert - Présidente de l’École Internationale de Réflexothérapie.

RPS et TMS, de quoi s’agit-il ? Les RPS (risques psycho-sociaux) sont des situations de stress liées à l’individu et à ses conditions de travail (organisation des tâches, relationnel difficile, épuisement). Alors que les TMS (troubles musculo- squelettiques) sont des affections péri-articulaires liées a l’activité physique. Le plus souvent, ces troubles se logent au niveau des poignets, des épaules et des coudes. Ils se développent progressivement et s’ils ne sont pas traités a temps, ils peuvent devenir invalidants : un geste que vous faisiez jusqu’alors sans effort devient douloureux puis impossible !

Quelques chiffres des TMS en Martinique (Sources : ARACT, CGSS)

Le réflexothérapeute est un maillon de la chaine du soin

- 1ère cause de maladie professionnelle - 90% sont d’origine professionnelle - 7 salariés sur 10 déclarent ressentir au moins une douleur liée aux TMS

Il évolue au sein d’un réseau professionnel (bien-être, santé et entreprise). Après un audit avec l’entreprise, il peut créer un projet de bien-être au travail en étudiant les selon les besoins,

La réflexothérapie peut vous aider maintenir une QVT La réflexothérapie est une méthode d’accompagnement des souffrances physiques et émotionnelles. En stimulant des zones réflexes sur le visage, les oreilles, les mains, les pieds ou le dos, la réflexothérapie soulage des douleurs spécifiques. Le système nerveux réflexe aide alors le corps à retrouver son équilibre et à mieux s’adapter aux postures et aux situations quotidiennes. La réflexothérapie est reconnue efficace pour gérer le stress et ses répercussions telles que les troubles digestifs, du sommeil, de la concentration, l’anxiété, la fatigue, etc.

les attentes et les contraintes de l’employeur et de ses salariés.

Comment se déroulent les séances ? Le réflexothérapeute combine des stimulations manuelles et instrumentales pour obtenir des résultats rapides. Un soin peut durer de 20 à 60 minutes. Des gestes d’auto-stimulations sont enseignés pour que le travailleur soit acteur de sa santé. À noter que la réflexothérapie ne se substitue pas à un avis médical.

TPE, PME et Grands Comptes de tous secteurs d’activités intègrent la réflexothérapie au sein de leur entreprise.

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Prévention § Santé au Travail

Gros Plan

Former les travailleurs à la sécurité : un plus indéniable pour votre entreprise Former les salariés à la sécurité constitue une obligation légale de l'employeur et fait partie intégrante de la politique de prévention qu'il doit mettre en œuvre. NOTRE RÉDACTEUR MIGUEL MARIMOUTOU, Contrôleur de Sécurité, Service Prévention – DIRECTION DES RISQUES PROFESSIONNELS, CGSS MARTINIQUE

De quoi s’agit-il ?

Chaque salarié doit bénéficier d’une formation pratique et appropriée, tant collective qu'individuelle, en matière de santé et sécurité au travail. La formation collective concerne les mesures à prendre pour assurer leur sécurité et celle des autres salariés travaillant dans l’entreprise et prévenir les maladies professionnelles et les accidents. A cette formation doit s’ajouter une formation individuelle plus spécifique en fonction des risques encourus au poste de travail.

L'obligation de formation générale à la sécurité

Il s’agit d’une formation pratique et appropriée à la sécurité du travail que les salariés exercent au sein de l’établissement. Elle doit être adaptée à la taille de l’entreprise, à la nature de son activité, au caractère des risques qui y ont été identifiés et au type d’emploi occupé par les salariés concernés. La formation générale à la sécurité doit être réalisée : – au bénéfice de l’ensemble des salariés de l’établissement (quel que soit le type de contrat : CDI, CDD, intérimaire…) ; – au bénéfice des salariés des entreprises extérieures ; – à la demande du médecin du travail, pour les salariés reprenant leur activité après un arrêt de travail d’au moins 21 jours.

Quel est le contenu de la formation ?

Le code du travail définit clairement le rôle de la formation à la sécurité. Elle a pour objet d’instruire le salarié des précautions à prendre pour assurer sa propre sécurité et celle des autres personnes travaillant dans l’établissement. a La formation porte notamment sur : • Les règles de circulation dans l’entreprise : Cette formation est dispensée lors de l’embauche ou lors d’un changement d’activité ou de poste, pour les salariés temporaires, après un arrêt de travail sur demande du médecin du travail.

La circulation dans l’enceinte d’une entreprise est complexe en raison de la multiplicité des déplacements des véhicules, chariots et piétons. L’employeur dispense donc cette formation afin d’identifier et de prévenir les risques liés à cette activité. • Les conditions d’exécution du travail : Cette formation a pour objet d’enseigner au salarié, à partir des risques auxquels il est exposé, les comportements et les gestes les plus sûrs. Les modes opératoires retenus sont expliqués au salarié s’ils ont une incidence sur sa sécurité ou sur celle des autres salariés. Le fonctionnement des dispositifs de protection et de secours et les motifs de leur emploi lui sont présentés. • La conduite à tenir en cas d’accident ou de sinistre : La formation à la sécurité sur les dispositions à prendre en cas d’accident ou de sinistre a pour objet de préparer le salarié à la conduite à tenir lorsqu’une personne est victime d’un accident ou d’une intoxication sur les lieux du travail

Formations « particulières » à la sécurité

En complément de l’obligation de formation générale à la sécurité, en fonction des risques constatés, des formations particulières sont prévues réglementairement ou recommandées pour certaines activités ou opérations. Elles concernent principalement l’utilisation des équipements de travail et les moyens de protection, ainsi que la prévention de risques spécifiques tels que le risque chimique, le risque biologique, le bruit, les rayonnements, les vibrations, la manutention de charges, les travaux du bâtiment etc. De plus des recommandations de la CNAM (Caisse Nationale Assurance Maladie) définissent et regroupent les bonnes pratiques de prévention des risques professionnels dans certaines activités. A ce titre, elles constituent des « règles de l’art » soumises aux professionnels avec de nombreuses

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dispositions relatives à la formation à la sécurité (CACES, CATEC, etc.).

La formation à la sécurité renforcée

Les salariés sous contrat de travail à durée déterminée et les salariés temporaires sont souvent les plus exposés au risque d’accident du travail. Par conséquent sont établies des dispositions particulières de prévention, principalement une formation à la sécurité renforcée, dès lors qu’ils sont affectés à des travaux à risques particuliers. L’employeur doit établir la liste des postes présentant « des risques particuliers pour la santé et la sécurité », après avis du médecin du travail et du CHSCT ou du CSE. a La formation renforcée à la sécurité se définit comme : • D’une part, la nécessité absolue d’une réelle formation dont le programme et les modalités, notamment la durée, sont soumis pour avis au comité d’hygiène, de sécurité et de conditions de travail et au médecin du travail. • D’autre part, comme contenant des informations complètes sur les risques du poste de travail mais aussi éventuellement de l’environnement de travail pour la santé et la sécurité du salarié. D’une manière générale, l’accueil et l’information des intérimaires doivent être adaptés aux problèmes spécifiques en matière de sécurité à la fois du poste de travail auquel ils sont affectés, mais aussi à la particularité de leur contrat de travail. Il faut alors veiller tout particulièrement à ce que l’encadrement de ce type de salarié soit suffisant au regard des risques liés aux tâches qui leur sont confiées (tutorat).


Gros Plan

Quels sont les bénéfices de la prévention du risque incendie dans votre entreprise ?

La prévention des sinistres et la stratégie de réponse face au feu doivent être pensées et réglées en amont de manière minutieuse.

NOTRE RÉDACTEUR LIEUTENANT-COLONEL JEAN-PAUL LEVIF, Chef du Pôle Secours – SDIS MARTINIQUE

Quelques repères En 2017, les sapeurs-pompiers de la Martinique ont réalisé près de 34000 interventions dont 85% de secours à personnes et 4% d’incendies. Les entreprises n’étant pas épargnées par ces évènements, il est dans l’intérêt des chefs d'entreprise de s’y préparer en mettant en place une organisation des secours au sein de leur établissement. Cela permet d’apporter une première réponse en attendant l’arrivée des secours.

L’obligation de secours estelle fondée ? Le Code du travail fait obligation à l'employeur d'organiser les soins d'urgence à donner aux salariés accidentés et aux malades. Cette organisation des secours passe par la mise en place, sur les lieux de travail, d’un dispositif d’alerte, la présence de Sauveteurs Secouristes du Travail (SST) et la mise à disposition de matériel de premiers secours. La conduite à tenir en cas d’urgence doit être rédigée et consignée dans un document porté à la connaissance du personnel et facilement accessible (article R. 4224-16 du code du travail). De plus, tous les ans, dans les entreprises, l'incendie fait des victimes, cause plusieurs millions d'euros de dégâts matériels, et conduit bien souvent au chômage technique et à l’arrêt de l’activité. Aussi, l’article R.4227-28 du Code du travail oblige l’employeur à « prendre les mesures nécessaires pour que tout commencement d'incendie puisse être rapidement et efficacement combattu dans l'intérêt du sauvetage des travailleurs ». Les sociétés d’assurance peuvent également demander le respect du référentiel APSAD R6 relatif à la maitrise du risque incendie qui définit, entre autres, les exigences d’organisation, les missions des équipes

d'intervention, et les moyens matériels dont doit disposer l’établissement.

Comment organiser secours en entreprise ?

les

Plus un sinistre, un accident ou un malaise sont traités précocement, plus les chances de maitrise de l’évènement et de survie des impliqués sont importantes. Agir vite en anticipant les scénarii d’accidents probables, tel est le grand principe de l’organisation des secours en entreprise, l’exploitant et le personnel étant les premiers maillons de la chaine de secours. a En matière de risque incendie : Pour pouvoir agir vite, la formation et l’information des personnels sont indispensables : • Sensibiliser l’ensemble du personnel au risque incendie de l’établissement et à sa prévention. • Former les agents travaillant à des postes, dans des ateliers ou sur des procédés présentant des risques d’incendie, à réagir conformément aux scénarios prévisibles. • Entraîner le personnel à la manipulation des moyens d’extinction (extincteurs, RIA…) et à la demande de secours (fiche type d’appel à rédiger et à diffuser). • Organiser des exercices d’évacuation réguliers. • Afficher les consignes de sécurité affichées décrivant l’organisation de l’évacuation et l’intervention des équipes internes de secours. a En matière de risques sanitaires : • Pré-positionner du matériel de secours. L’article R4224-14 du code du travail stipule que « les lieux de travail sont équipés d'un matériel de premiers secours adapté à la nature des risques et facilement accessible ». C’est au médecin du travail d’en définir la liste comme : des gants en vinyle, du

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gel hydroalcoolique, des masques de protection, des gels ou des poches de froid pour calmer la douleur, des antiseptiques, des compresses, des pansements adhésifs et des bandes stériles, un coussin hémostatique pour arrêter une hémorragie externe, des kits d’urgence pour traiter les coupures de membres et les brulures thermiques, une paire de ciseaux à bouts ronds, une couverture de survie. • Disposer dans l’entreprise de Sauveteurs Secouristes du Travail (SST) et à défaut les salariés formés à réaliser au mieux les « gestes qui sauvent » et les premiers soins. • Disposer de défibrillateurs automatisés externes (DAE) : L’utilisation précoce d’un défibrillateur associée à un massage cardiaque externe augmente considérablement les chances de survie d’une victime en fibrillation cardiaque. Non obligatoire, ce matériel répond au risque de malaise cardiaque ou à des risques particuliers comme le risque électrique.

Est-ce rentable ?

La mise en place d’une organisation interne face aux accidents, malaises et incendies augmente le niveau de sécurité pour les salariés et apporte une meilleure protection de l'outil de production. Cela passe par une collaboration de type gagnantgagnant avec les secours publics, la mise en place d’une culture de sécurité dans l'entreprise, une anticipation des scénarii d'accidents possibles et des outils de gestion de crise. Cela évite les pertes financières en cas de sinistre, assure une meilleure protection des salariés et contribue à l'image de marque de l'entreprise.pas d’une reprise d’emploi dans un proche délai du salarié. Elle peut par ailleurs être sollicitée plusieurs fois pendant l’arrêt de travail.


Prévention § Santé au Travail

Décryptage

Un outil pour évaluer les interventions de prévention RPS-TMS L’INRS propose aujourd’hui un guide méthodologique approprié. NOTRE RÉDACTEUR JULIEN JACQUES, Responsable du Service Prévention – DIRECTION DES RISQUES PROFESSIONNELS, CGSS MARTINIQUE

De quoi s’agit-il ?

Depuis les années 2000, les interventions de prévention des Risques Psychosociaux (RPS) et des Troubles Musculo-Squelettiques (TMS) se sont multipliées. Face aux défis que représente la prévention des thématiques multifactorielles et faute de méthodes d’évaluation adaptées, un guide méthodologique pour permettre l’évaluation des interventions de prévention RPSTMS est aujourd’hui proposé par l’INRS. Le guide Évaluer les interventions de prévention des RPS– TMS, Guide à l'usage des intervenants, s'adresse à tous les professionnels qui conduisent des interventions de prévention dans les entreprises - qu'ils soient consultants, préventeurs institutionnels ou intervenants en services de santé au travail - et qui souhaitent tirer des enseignements des interventions qu'ils conduisent.

Pourquoi évaluer une démarche de prévention ?

L’évaluation peut prendre différentes formes selon les objectifs qu’elle vise, les acteurs qu’elle implique et les méthodes auxquelles elle a recours. L’évaluation permet à l’intervenant de prendre du recul vis-à-vis de l’action qu’il a menée et de tirer des enseignements de l’expérience acquise. Les bénéfices de la

démarche d’évaluation proposée dans ce guide vont au-delà de l’amélioration de la pratique de l’intervenant.

Les mesures de prévention

La démarche d’évaluation s’articule autour de 4 étapes : • ÉTAPE 1 : La préparation de l’évaluation. Cette étape est dédiée à la préparation du projet d’évaluation. • ÉTAPE 2 : La détermination des effets attendus et la définition des critères d’évaluation. Cette étape vise à répondre aux questions : « comment déterminer les effets attendus d’une intervention dans une perspective d’évaluation ? » et « sur quelles bases pourra-t-on déterminer que les effets attendus se sont produits ? ». Elle est réalisée par le comité d’évaluation. • ÉTAPE 3 : Le recueil des données. • ÉTAPE 4 : L’analyse des résultats et l’extraction des enseignements. Cette étape a pour but d’analyser les données recueillies et de dresser un bilan de l’intervention en tenant compte du contexte spécifique dans lequel elle s’est déroulée et des événements indépendants de l’intervention, positifs ou négatifs, qui ont pu survenir au cours de son déroulement. a Les effets possibles d’une inter-

vention de prévention des RPS et

TMS sont regroupés en 5 thèmes : • L’évolution des acteurs et les systèmes d’acteurs. • La transformation des organisations et des situations de travail. • La réduction des facteurs de risque et l’augmentation des ressources. • L’évolution de la santé des opérateurs. • L’évolution de la performance de la structure bénéficiaire.

Ce guide est téléchargeable sur le site www.inrs.fr

Ensemble, préservons la santé et la sécurité des salariés ! Contactez-nous ! Direction des Risques Professionnels Aides financières : 0596 66.74.37 Formation : 0596 66.51.33 Conseil-Expertise : 0596 66.53.35 Secrétariat général : 05 96 66.76.19 Email : prevention972@cgss-martinique.fr

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Notre travail, rendre le vôtre plus sûr !

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Décryptage

Risques professionnels et aide à domicile : quelles sont les bonnes pratiques à adopter ? Les accidents du travail et maladies professionnelles ne manquent pas dans ce secteur en pleine expansion. NOTRE RÉDACTRICE DÉVY ARMOURDOM, Contrôleur Sécurité Référent – Direction de la Prévention des Risques Professionnels, CGSS RÉUNION

De quoi s’agit-il ? Le secteur de l’aide à domicile représente aujourd’hui, en France, près de 1,2 millions de travailleurs hors assistantes maternelles. Il regroupe des métiers variées (auxiliaire de vie sociale, aide à domicile, aide-ménagère…) et des tâches diverses : entretien du logement, aide aux courses, élaboration des repas, aide à la toilette… Environ la moitié des heures travaillées sont effectuées dans le cadre de l’emploi direct (au service de particuliers employeurs).

La typologie des risques La majeure partie des accidents du travail et des maladies professionnelles chez les aides à domicile est liée à des expositions aux risques physiques avec notamment la survenue de trouble musculo-squelettiques (TMS) : gestes répétitifs (balayage, repassage…), manutentions de charges lourdes (courses, levers et couchers des bénéficiaires) et postures contraignantes (accroupi, bras en l’air…). Ils sont favorisés par des problèmes d’organisation tels que le manque de temps ou le stress. Si le travail est passionnant et prend tout son sens avec la relation, les aides à domicile sont cependant confrontés à des risques psychosociaux avec des situations émotionnellement difficiles (précarité sociale, violence, troubles cognitifs, fin de vie…). Ce qui entraîne une charge mentale lourde, d’autant plus difficile à supporter que le travail se fait de façon solitaire.

Les principales mesures de prévention à mettre en œuvre par l’employeur • Organiser le travail : évaluer attentivement les besoins des bénéficiaires, définir précisément les tâches, repérer

les risques liés à chaque intervention, calculer le temps de travail nécessaire afin d’éviter la précipitation, organiser les déplacements, mettre en place des réunions d’échanges entre professionnels pour rompre l’isolement… • Avant d’intervenir, préciser les tâches à effectuer et vérifier que les équipements et les produits adaptés seront disponibles. • Informer les personnels des modalités de travail, des tâches à réaliser, des tâches à ne pas faire. • Former les travailleurs à la prévention : règles d’hygiène élémentaire (hygiène des mains, entretien des locaux…), notions sur les risques chimiques (savoir lire les étiquettes, ne pas faire de mélanges…), savoir se préserver lors des manutentions… • Pour la structure prestataire et mandataire, sensibiliser les bénéficiaires afin que domiciles et équipements soient adaptés à une intervention en sécurité.

Zéro port de charge Changer l’approche des manutentions de personnes pour les professionnels de l’aide et du soin, c’est l’objectif de la nouvelle série de films proposée par l’INRS sur son site internet (www.inrs.fr). Le message principal porte sur la suppression du port de charge dans les « manutentions » de personnes en intégrant les aides techniques (dispositifs d’aide au transfert) dans l’activité de soin : aider une personne à remonter dans son lit, à se lever de son fauteuil, s’y asseoir…

Quel est le rôle des aides techniques dans la prévention des TMS ? Les aides techniques doivent faire partie du "prendre soin"

et être intégrées de manière généralisée dans l’activité de soin. Elles ne doivent pas être la solution qu’on utilise en dernier recours, réservées aux situations extrêmes de personnes que l’on ne peut pas ou ne sait pas « manutentionner ». L’aide technique est un outil de confort pour la personne empêchée momentanément ou durablement de réaliser certains mouvements naturels pour se mouvoir. Elle est aussi un outil qui prend soin de la santé du soignant en le préservant physiquement d’efforts et de postures contraignantes. Ce faisant, elle renforce la qualité de la relation entre le patient et le soignant en redonnant de la considération à l’un et à l’autre. Au lieu de faire à la place de la personne accompagnée, celle-ci est sollicitée pour prendre part à l’activité de soin, ses capacités sont encouragées. Le soignant est d’autant plus disponible et à l’écoute de la personne qu’il n’est pas dans l’inconfort physique d’une posture contraignante ou d’un effort douloureux.

Rôle d’alerte de l’intervenant à domicile • Chaque travailleur a également un rôle à jouer pour préserver sa santé et sa sécurité. Quand les conditions d’un travail en sécurité ne sont pas réunies, l’intervenant doit le signaler à son employeur et solliciter les aménagements nécessaires. Dans tous les cas, quand une tâche présente un danger, il est préférable de s’abstenir. • L’intervenant peut également solliciter son employeur pour bénéficier des formations à la prévention des risques professionnels.

OPTIMISEZ VOTRE ORGANISATION DU TRAVAIL POUR CRÉER LA SYNERGIE DU BIEN-ÊTRE ET DE LA PERFORMANCE ÉCONOMIQUE Nos experts mettent en œuvre vos projets de FORMATION et de CONSEIL, AUDIT et DIAGNOSTIC en : Prévention des Risques Professionnels (Document Unique, RPS, TMS, PRAP…) Etude ergonomique de postes de Travail Management et Organisation du Travail Qualité de Vie au Travail Certification Qualité, Hygiène, Sécurité, Responsabilité Sociétale des Organisations Efficacité Personnelle Accompagnement à la VAE Externalisation de la mission Référent en Santé Sécurité au Travail (consultant IPRP habilité DIECCTE)

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Prévention § Santé au Travail

Pratique

Ce que vous devez savoir pour parvenir à un désenfumage efficace dans vos locaux Qu’il soit naturel ou mécanique, le désenfumage reste toujours un système complexe et tellement vital.

NOTRE RÉDACTEUR LIEUTENANT-COLONEL JEAN-PAUL LEVIF, Chef du Pôle Secours – SDIS MARTINIQUE

De quoi s’agit-il ?

L’inhalation de fumée est la cause principale de mortalité chez les victimes d’incendie. Face à ce réel danger, le législateur impose comme principe fondamental de sécurité contre les incendies et la panique, l’évacuation rapide et en bon ordre des personnes au moyen de dégagements obligatoirement à l’abri des fumées. Le désenfumage consiste à mettre les locaux et les dégagements à l’abri des fumées. Comment réaliser un désenfumage efficace ?

Les deux fonctions désenfumage

du

Un système de désenfumage, pour être efficace, doit remplir deux fonctions essentielles : 1• Rendre praticables, par les résidents et par les secours, les locaux et les dégagements proches du volume incendié : Il s’agit de conserver le plus longtemps possible les conditions de vie et la présence d’air respirable en limitant à des seuils tolérables les différents facteurs qui menacent l’intégrité des personnes. Le désenfumage doit donc parvenir à : – maintenir une visibilité suffisante ; – diminuer la teneur en gaz toxiques ; – conserver un taux d’oxygène vital ; – empêcher l’élévation de température. 2 • Empêcher la propagation du feu et des fumées hors du volume sinistré afin d’éviter l’extension des foyers et l’embrasement généralisé.

Comment ça marche ?

Le désenfumage consiste à réaliser un balayage par l’introduction d’air frais et l’extraction simultanée des fumées et des gaz chauds afin de diminuer leur concentration dans le local et réduire ainsi leurs effets incendiaires et asphyxiants. On peut aussi installer une hiérarchie des pressions entre le local en feu et les locaux voisins à protéger, en sorte que les fumées ne puissent diffuser vers ces derniers. Ces différentes techniques sont complexes et leur efficacité repose sur le respect de certains principes…

Les principes fondamentaux du désenfumage

L’expérience et les études scientifiques conduisent aux exigences suivantes : • Compartimenter correctement les locaux à désenfumer c’est-à-dire les découper en compartiments de surface raisonnable dont les dimensions maximales sont fixées par la réglementation (article 7.1.4 de l’Instruction Technique N° 246). • Respecter la stratification naturelle des fumées en évitant de créer des turbulences aérauliques et de perturber la convection naturelle. • Répartir judicieusement les bouches d’amenées d’air et les bouches d’extraction des fumées et des gaz afin d’éviter la formation de poches de stagnation susceptibles de provoquer la surchauffe et l’asphyxie. • Maintenir les vitesses de balayage et les surpressions à des valeurs garantissant l’ouverture aisée des portes donnant accès aux dégagements. • En cours d’exploitation des locaux, ne jamais obstruer les bouches d’amenées d’air et les bouches d’extraction des fumées par des éléments de mobilier.

Une nécessaire adaptation aux locaux à protéger

Dans la pratique, on distingue trois catégories de locaux à désenfumer : les locaux de dimension moyenne (plus de 300 m² en ERP) et les grands volumes (plus de 1000 m²), les circulations horizontales, et les escaliers. Pour chaque catégorie, le système de désenfumage peut être soit naturel, soit mécanique, soit mixte. Il s’appuie sur le déclenchement automatique ou manuel de l’ouverture des exutoires à fumée et des bouches d’amenées d’air. Dans le cas des circulations horizontales, afin que les fumées ne puissent emprunter ces conduits pour atteindre les autres étages, on procède à un compartimentage qui établit un isolement entre circulations horizontales et verticales. On réalise un

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recoupement des circulations par des portes coupe-feu quand leur longueur est excessive. Quant aux escaliers, ils mettent naturellement en communication les étages entre eux et sont propices à la propagation des fumées et de l’incendie. Pour neutraliser ce risque, on cherchera à les protéger, c’est-àdire à encloisonner la cage d’escalier et à la mettre en surpression ou bien à y instaurer un balayage grâce à l’ouverture d’un exutoire en partie haute couplée à une amenée d’air en partie basse.

Un système à bien entretenir

Pour garantir l’efficacité du désenfumage en permanence, il importe d’assurer une maintenance sans failles des dispositifs. Un contrôle annuel effectué par un organisme agréé par le Ministère de l’Intérieur est imposé pour les ERP, les IGH et les établissements industriels. Ces vérifications s’appuient sur des essais et des mesures de flux aérauliques. De plus, au quotidien, il est de la responsabilité de l’exploitant de s’assurer que rien ne fait obstacle au fonctionnement des dispositifs actionnés de sécurité (portes coupe-feu, clapets, ouvrants, etc.).


Pratique

Comment bien choisir les équipements de protection individuelle pour vos travailleurs ? Les équipements de protection individuelle (EPI) ont pour but de protéger les travailleurs contre un ou plusieurs risques et interviennent en complément des autres mesures de prévention, notamment la protection collective. Ces EPI sont cruciaux dans la vie de l’entreprise et des salariés. NOTRE RÉDACTEUR ALICK MARVEAUX, Chargé de Développement Durable – CHAMBRE DE MÉTIERS ET DE L’ARTISANAT DE RÉGION MARTINIQUE

L’évaluation des risques

Avant de choisir les équipements nécessaires à l’activité, il faut identifier et évaluer les risques. Cette évaluation permet à l’employeur de définir les mesures de prévention prioritaires afin de préserver la santé et la sécurité du salarié. L’objectif étant d’éliminer ou de réduire les risques. Il doit être pris en compte : – l’importance des risques ; – la fréquence d’exposition aux risques ; – la caractéristique du poste de travail ; – la performance des EPI à utiliser. Les mesures de protection collective doivent être mise en place prioritairement aux dispositifs de protection individuelle. Toutefois, si les mesures de protection collective s’avèrent insuffisantes ou impossible à mettre en place, l’employeur devra mettre à disposition des salariés des EPI.

Les conditions de mise à disposition du matériel

• L’employeur doit déterminer les conditions de mise à disposition et d’utilisation des EPI prévues par la règlementation, ceci devant se faire après consultation du CHSCT (ou à défaut les délégués du personnel). • Les équipements doivent être fournis gratuitement au personnel et sont destinés à un

usage personnel. • La nature de l’EPI et les circonstances peuvent entrainer une utilisation par plusieurs personnes, dans un tel cas des mesures appropriées doivent être mise en place afin d’éviter tout problème d’hygiène ou de santé des utilisateurs. • Lors de l’évaluation des risques ou l’employeur peut se faire conseiller par un service de santé au travail ou la Caisse générale de sécurité sociale.

Le choix des EPI

Il s’agit de choisir le matériel adapté après avoir déterminé les risques et les procédures de mise à disposition. Lors du choix des EPI il faut prendre en compte : • Les contraintes de la situation de travail (manutention ou impératifs de dextérité…). • La compatibilité avec les principes d’ergonomie (confort thermique, aisance des mouvements, pas d’irritation pour la peau ou de frottement…) afin d’éviter une gêne complémentaire dans la réalisation des activités du salarié. • La compatibilité des EPI entre eux et de s’assurer de ne pas créer de nouveaux risques ; • Les performances des EPI : ces dernières sont imposées au fabricant de

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façon règlementaire. Il doit respecter des règles techniques et des procédures de certifications strictes. Les équipements sont évalués sur la base de normes qui fixent les méthodes d’essais et les exigences de performance. Ces normes peuvent être françaises ou en cas d’harmonisation, européennes (CE). • Dans certains cas la règlementation peut imposer à l’employeur les types d’EPI adaptés, par exemple lors des opérations comportant un risque d’exposition à l’amiante. • Il est possible que la règlementation oblige l’ajustement de l’EPI à la morphologie de l’utilisateur, ce qui conditionnera son efficacité. • Avant de faire un choix définitif, il est judicieux de retenir plusieurs modèles d’un EPI et de prévoir une période d’essai. Les essais par le personnel permettent d’évaluer si les EPI ne sont pas à l’origine d’inconfort, de gêne et de difficulté de port. Il est d’autant plus important d’associer les salariés à cette démarche afin de rendre le port des EPI plus facile et éviter les réticences ou les rejets du port de ces derniers. Dans le cadre de la mise en place d’EPI dans votre entreprise il pourra être utile de solliciter les conseils d’organismes spécialisés comme la CGSS ou la médecine du travail.


Prévention § Santé au Travail

Un Métier à la Loupe

Ambulancier, un métier qui n’échappe pas au danger L’ambulancier est un professionnel qui assure le transport sanitaire de patients vers une installation médicale. Il est exposé à plusieurs risques liés notamment à la conduite automobile, la manipulation des patients, l’environnement des lieux d’intervention. NOTRE RÉDACTRICE LOREN GALLONDE, Directrice Service Développement et Animation Economique – Chambre de Métiers et de l’Artisanat de Région Martinique

Des risques multiples

L’ambulancier assure la prise en charge et le transport sanitaire soit en situation d’urgence (malaises cardiovasculaires, accouchements imminents, accidentés, blessés, …) soit sur prescription médicale. Il est confronté à des risques professionnels multiples : • Risques physiques dus à la manipulation de patients, à la conduite automobile prolongée. • Risques biologiques du fait de l’exposition aux pathologies des malades, des blessés. • Risques chimiques par contact aux produits médicaux, détergents, désinfectants. • Risques psychologiques dus au côtoiement avec des personnes souffrantes, aux conditions de travail (embouteillages, respect du code de la route, travail de nuit, catastrophes,…). a Les risques physiques : Les troubles musculo-squelettiques (dus à la posture statique, aux mauvais réglages du siège, suspension défectueuse du siège, …), les chutes de plain-pied (trébuchements à la descente du véhicule, lors d’intervention dans des lieux exigus, encombrés,... ), les blessures lors de l’utilisation des équipements, les traumatismes liés à la manipulation des patients (dorsalgies, cervicalgies, douleurs articulaires,…) les accidents de la route (dus au mauvais état du véhicule, à la conduite du conducteur…), à la fatigue, sont quelques risques physiques auxquels s’exposent l’ambulancier. a Les risques chimiques : L’exposition aux produits chimiques (désinfectants, détergents), pharmaceutiques et médicaux (latex, anesthésiques …) dans l’espace confiné de l’habitacle du véhicule est source de risques chimiques respiratoires, cutanés, susceptibles de réactions d’irritation, d'hypersensibilisation. a Les risques biologiques : Le risque biologique est présent du fait de la proximité du patient, du contact manu porté avec les surfaces inertes, matériels,

accessoires contaminés par des virus hématogènes lors du nettoyage, de la désinfection des matériels et instruments médicaux contaminés. a Les risques psychologiques : La confrontation notamment avec la souffrance, le travail de nuit, les jours fériés, l’agression physique (coups, projections d’objets, morsures, …) ou verbale (cris, injures..), les difficultés à concilier exigences déontologiques et administratives peuvent conduire au stress.

Les mesures de prévention

Les premiers moyens de prévention pour pallier les risques professionnels des ambulanciers : • Le Document Unique de Sécurité pour apprécier environnement matériel, technique, efficacité et utilisation des moyens de protection, actions de prévention complémentaires. • Le respect des règles d’hygiène, des équipements de protection adaptés, la vaccination et la formation du personnel. a Concernant la prévention des risques

routiers : • Former les conducteurs à la bonne conduite (position du siège, volant, mains, rétroviseurs…). • Choisir des véhicules peu soumis aux vibrations. • Organiser les déplacements (itinéraire, accessibilité, procédure de gestion des retards, d’accidents, ….). • Contrôler l'état des véhicules (mécanique, pneumatique, …) notamment avec les contrôles obligatoires (révision, contrôle technique). • Organiser les rythmes de travail (limitation des horaires atypiques, recours au Système d’Informatique Embarquée pour optimiser les trajets, faciliter les communications entre le centre et le véhicule).

a Afin de prévenir risques biologiques et chimiques, des précautions générales d'hygiène :

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• Désinfecter la cellule sanitaire, utiliser du linge à usage unique. • Aérer, ventiler le véhicule, nettoyer, désinfecter les surfaces souillées avec des produits et une fréquence appropriés. • Laver les mains entre chaque transport ou utiliser une solution hydro-alcoolique à défaut. • Avoir une tenue vestimentaire adaptée : manches courtes, blouse tunique pantalon. • Porter des gants en latex en cas de risque d’exposition au sang. • Avoir une procédure de suivi des DASRI : conteneurs adaptés pour l’élimination des matériels de soins, produits souillés ou à risque infectieux, matériels piquants/ tranchants dans un emballage fermé étanche. • Effectuer les vaccinations (tétanos, diphtérie, poliomyélite, hépatite, grippe,…). a La mise à disposition et l’utilisation de moyens techniques pour prévenir les risques physiques : • Suivre les formations PRAP 2S (Prévention des Risques liés à l'Activité Physique Sanitaire et Social) et PMR (Manutention Personne à Mobilité Réduite). • Porter des chaussures à semelles antidérapantes. • Utiliser des aides à la manutention. a S’agissant du risque psychologique : • Former aux aspects psychologiques du métier, de détection des situations à risque. • Limiter les horaires atypiques. • Informer sur les conduites à tenir en cas d’agression physique ou verbale.


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