Supplément Colomiers

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eTenDaRD cULTUReL Pavillon Blanc / Médiathèque - Centre d’art de Colomiers : l’appellation suscite déjà une forte curiosité, d’autant plus lorsque l’on connaît le développement urbanistique columérin. Une curiosité décuplée par la découverte de cet immense paquebot à l’architecture souple et légère : on est alors convaincu d’être en présence du bâtiment le plus «osé» de l’agglomération toulousaine. Une fois la porte poussée, les premiers pas dans cette immense agora se font sous le charme de ce lieu si vivant et si paisible. Gageons que le Pavillon Blanc deviendra rapidement une référence en la matière. Le geste architectural et l’ambition de ce nouvel équipement culturel nous donnent l’occasion d’interroger la politique et «la couleur» culturelle mises en œuvre depuis plusieurs années par la Municipalité. Nous vous proposons une visite guidée, depuis l’éducation artistique jusqu’au festival BD, en passant par les musiques Ibériques. La rédaction

« L’accÈS À La cULTURe,

`

Un DRoiT De cHaQUe ciToYen Bernard Sicard, maire de Colomiers, défend une politique culturelle exigeante et concrète, qui envisage « l’accès à la culture et à l’art comme un droit de chaque citoyen».

Le PaviLLon BLanc

La Ville de Colomiers se dote avec le Pavillon Blanc d’un équipement de pointe à l’architecture audacieuse. Quel en est l’objectif ? Bernard Sicard : Avant d’être un bâtiment doté d’une architecture audacieuse, le Pavillon blanc est pour nous un lieu de rencontre II

et d’échanges où nous offrons un nouveau service public innovant à nos concitoyens. L’architecture pourrait n’être que l’enveloppe… et pourtant avec ce projet de Rudy Ricciotti et de son armée de bâtisseurs, j’ai vraiment le sentiment que l’architecture sert notre ambition de donner accès à la connaissance et aux savoirs pour tous. En quoi le Pavillon Blanc reflète-il l’ambition de la Ville pour la culture ? En 1982, nous ouvrons la première bibliothèque adultes, en 1986, une

bédéthèque, en 1989, l’espace des arts… nous avons toujours accompagné le développement urbain de notre ville par la mise à disposition de nombreux services aux publics et d’espaces culturels. Notre ville dépassant maintenant les 30 000 habitants, il était essentiel d’offrir aux Columérins un équipement à la hauteur de leurs attentes. Au-delà de ses innovations architecturales, les espaces intérieurs du Pavillon Blanc sont complètement décloisonnés profitant véritablement aux familles. La diversité des documents – 100 000 à l’ouverture – est


aussi un atout qui sert à la fois cette énergie intergénérationnelle et pluriculturelle columérine. En quoi traduit-il les axes de votre politique culturelle ? Nous avons toujours défendu l’accès à la culture et à l’art comme un droit de chaque citoyen, mais aussi comme un facteur d’expression, d’intégration, de découverte de soi au travers de la culture des autres. C’est ainsi que nous avons toujours encouragé l’éveil dès le plus jeune âge – Artam ! l’art et l’enfant, Festival BD, Pôle Municipal des Pratiques Artistiques…

La PoLiTiQUe cULTUReLLe Quels sont les grands axes qui fondent la politique culturelle de Colomiers ? Nous soutenons de longue date la création (compagnies en résidence, accueil de la jeune création sur le festival BD depuis 25 ans…) ; nous diffusons et mettons

à disposition des œuvres et des savoirs (espaces des arts depuis 1989, expositions, cinéma) ; nous facilitons l’éducation artistique et l’éveil culturel (Ecole d’initiation aux arts, Pôle Municipal des Pratiques Artistiques, atelier multimédias, spectacles…) ; nous accompagnons des pratiques en amateurs (près d’une centaine d’associations sont soutenues techniquement et financièrement…). Quelles sont vos priorités ? L’éducation artistique et l’éveil culturel dès le plus jeune âge pour que notre jeunesse ouvre ses horizons et puisse pleinement s’exprimer. Que les origines sociales et économiques ne soient pas un frein à la découverte culturelle et artistique. Il existe assez d’exclusions par l’argent comme ça dans notre société. Nous faisons cet effort solidaire en vue de garantir l’égalité des chances et l’épanouissement personnel par l’accès aux savoirs et à la connaissance.

Quelles sont les spécificités de cette politique (notamment par rapport aux communes du Grand Toulouse) ? Nous avons toujours souhaité être au plus près des attentes de nos concitoyens tout en étant dans une recherche constante de cohérence et de complémentarité avec les communes voisines et le Grand Toulouse. D’ailleurs,notre commune s’engage de plus en plus dans des partenariats à l’échelle du Grand Toulouse à l’exemple du Printemps de Septembre et du Marathon des mots. Comment la politique culturelle s’inscrit-elle au cœur des grandes politiques publiques ? Accompagner le développement d’une commune, ce n’est pas simplement prévoir son urbanisation, c’est aussi proposer à notre population tous les services et les équipements qui faciliteront sa vie quotidienne autant que son épanouissement. La culture est donc un élément incontournable de la qualité de vie que nous souhaitons offrir. III


Comment faire de la culture un axe de développement urbain, économique ? Le Pavillon blanc comme l’Espace nautique est un des éléments d’attraction de notre ville, d’autant plus que nous avons fait le choix stratégique de les positionner en centre-ville. Un équipement phare comme notre médiathèque – centre d’art devrait accueillir plus de 200 000 visiteurs par an ! Il en a déjà accueilli 19 000 sur le premier mois d’ouverture ! Si cela n’est pas un potentiel à saisir ! Quelle est votre vision d’une culture partagée ? Celle qui admet l’expression de tous quelque soit sa culture, son origine ou sa force, et qui, sans jamais se figer, se renouvelle à chacune de ces expressions.

LeS PRojeTS

Quels sont les prochains projets de Colomiers dans le domaine culturel ? Nous allons investir sur l’avenir pour notre cinéma le Central. Il a été racheté puis rénové par la commune suite à une faillite commerciale voilà plus de 20 ans. Il accueille aujourd’hui 40 000 spectateurs par an avec un programme très complémentaire des

IV

salles avoisinantes. Fort de ce succès, nous envisageons son passage au numérique avant la fin de l’année.

voS coUPS De cœUR

Quel est votre coup de cœur dans la saison 2011/2012 ? Je suis particulièrement sensible aux spectacles de notre Biennale des Musiques Ibériques qui se joueront cette saison en mars 2012. Quel est votre plus grand souvenir de spectateur ? En 2010, nous avons

réussi à proposer « le PMPA sur le parvis », un spectacle de musique, danse et théâtre sur le parvis de l’Hôtel de ville. Les amateurs columérins ont du talent ! J’apprécie le cadeau qu’ils nous font à chacune de leur prestation. Nous avons aussi la chance de compter sur notre territoire sur la Compagnie les Enfants du paradis. Je ne suis certes pas un assidu de leurs spectacles dans leur salle l’Eprouvette, mais j’aime leurs performances au plus près des citoyens sur nos manifestations columérines.

La cULTURe, voLeT De L’agenDa 21

C’est une spécificité columérine : la culture, et notamment son accès facilité aux plus jeunes figure au centre de l’Agenda 21 adopté par la Ville. Ce projet aux applications très concrètes dont l’objectif est de s’engager en faveur du développement durable à l’échelle d’un territoire, comprend en effet à Colomiers un volet dédié à la culture, construit autour de trois actions structurantes : • Créer une école municipale d’initiation aux arts (lancement en 2012). • Favoriser les expressions culturelles et artistiques des adolescents dans des locaux adaptés. • Favoriser l’accès et l’accompagnement des jeunes aux technologies de l’information et de la communication (notamment en adaptant à ces pratiques l’offre de la médiathèque).


LeS 5 PiLieRS

D’Une PoLiTiQUe cULTUReLLe aMBiTieUSe 1/ L’éducation artistique Danse à l’école, Prix lycéen de la bande dessinée, classes à horaires aménagés musique : autant d’opérations qui illustrent la volonté de Colomiers à veiller sur l’éducation artistique et l’éveil culturel des plus jeunes, de la crèche au lycée. D’abord en établissant un programme d’éducation artistique avec l’Education Nationale, qui permet de préparer et de prolonger le temps de diffusion des œuvres et des spectacles par des rencontres ou des ateliers avec les artistes. Puis en développant hors temps scolaire les missions du Pôle Municipal des Pratiques Artistiques, établissement public d’enseignement artistique dont le responsable, Marc Jamond, s’enthousiasme à «proposer une formation insolite aux arts, non plus réservée à une élite mais à tous les publics ». Ce pôle de formation, de diffusion et de création a accueilli 1200 élèves en 2010, dès l’âge de 4 ans, pour un apprentissage dans les domaines de la musique, du théâtre, des arts plastiques, de la danse et des langues. Enfin Colomiers innove, avec la mise en place, début 2012, d’une école municipale d’initiation artistique dont la création figure à l’Agenda 21.

La ville soutient la pratique du cirque amateur et a permis la pérennité de l’association Spectambul, école de cirque reconnue nationalement depuis 2008 (3 e école agréée par la fédération Française des Ecoles de Cirques après le Lido à Toulouse et Peps à Blagnac) et qui compte dans ses rangs plus d’une centaine d’élèves.

Paroles d’élu HenRi MoLina

1er Adjoint, délégué aux Politiques Territoriales Culturelles, à l’Enseignement Artistique et aux Traditions locales Quand, en 89, j’ai été nommé Adjoint à la Culture par Alex Raymond, il m’a demandé de définir des axes qui construiraient la politique culturelle de Colomiers. J’ai alors pensé à trois directions : la Jeunesse, les Racines et Traditions locales, et l’Innovation. La Jeunesse parce que, déjà, 30% de la population de cette ville avait moins de 20 ans, les Racines parce que Colomiers, bien que ville nouvelle, restait ancré sur un village occitan du XIe siècle, l’Innovation parce que, notamment en matière aéronautique, nous bénéficions ici des technologies les plus en pointe. C’est à l’intérieur de ces axes – du battage à l’ancienne au Salon de la BD, en passant par l’aventure de l’Art contemporain qui était un énorme pari – que nous avons inséré les éléments d’une politique toujours sous-tendue par l’idée qu’une action culturelle n’exprime sa pertinence, sa singularité et sa valeur qu’en maintenant le lien avec les habitants du territoire pour lequel elle est pensée. La culture, ce ne peut être que du bonheur partagé.

V


cLaSSeS À HoRaiReS aMénagéS MUSiQUe

Menées de concert avec l’Education Nationale, les Classes à Horaires Aménagés Musique (CHAM) permettent de recevoir, dans le cadre du programme scolaire, un enseignement artistique renforcé. L’occasion de perfectionner une discipline avec un suivi régulier. Avec une originalité tout de même : à Colomiers l’admission ne se fait pas sur dossier, c’est toute une classe d’âge, sans distinction, qui tente l’aventure. Les 3 prochaines années seront à dominante Chant et conduites en collaboration avec les enseignants musiciens du PMPA, « de manière à compléter le travail proposé et soumettre un encadrement instrumental de qualité aux élèves

2/ La culture au cœur de la cité Surprendre, enthousiasmer, amener la culture là où on ne l’attend pas forcément ! A Colomiers, la culture devient aussi un outil de l’aménagement du territoire et du développement local : en associant une résidence d’artistes au processus de rénovation urbaine du quartier des Fenassiers, par exemple. La photographe Hortense Soichet a été choisie pour effectuer, en lien étroit avec les habitants, un travail destiné à alimenter la future «mémothèque» populaire, consacrée à la mémoire et à l’identité des Fenassiers. Un projet d’art pariétal sur les bâtiments inoccupés devrait également accompagner le processus de transformation des lieux.

La bonne idée Une écoLe MUniciPaLe D’iniTiaTion aRTiSTiQUe

L’USine TRanSfoRMe Le MaRcHé De noëL

Les 2,3 et 4 décembre prochains, le Marché de Noël sera une nouvelle occasion d’affirmer la présence artistique sur le territoire. A l’occasion de cet évènement populaire, la scénographie de la place Alex Raymond et les animations de rue ont été confiées à l’Usine, lieu de création artistique dédié aux arts de la Rue. Et la Collecte de rêves organisée par la compagnie Créature en septembre au parc Duroch sera partagée le 3 décembre au pied du sapin. VI

Début 2012, nous lançons l’Ecole municipale d’initiation artistique sur le modèle de l’Ecole municipale d’initiation sportive (EMIS) qui proposera sous la conduite d’artistes confirmés, des stages d’un ou deux jours à la découverte d’une discipline pour donner l’envie de se lancer dans une pratique pérenne. Nous favoriserons ainsi l’accès à la culture par toutes les voies possibles, l’éducation artistique étant une priorité» explique David Poncet, directeur des affaires culturelles.


3/ La culture au cœur du Grand Toulouse Marathon des mots et Printemps de septembre : ces deux grandes manifestations toulousaines à dimension nationale connaissent un volet columérin. Car la ville s’inscrit au cœur d’une dynamique culturelle élargie au territoire du Grand Toulouse et a su faire valoir ses atouts. Colomiers accueille un public qui dépasse les frontières de la ville (42% de spectateurs issus du Grand Toulouse lors des Biennales des Musiques ibériques, 60% pour le festival BD), et s’exporte, notamment avec son festival de bande dessinée, qui investit plusieurs communes, ou son école de cirque Spectambul qui participe à la parade Toulouse en piste.

Paroles d’artiste

MaRc faURoUx

directeur artistique de Paradis Eprouvette

Nous croyons fermement à un service public de la culture qui favorise la création artistique. L’arrivée à quai de ce grand bateau blanc qu’est la Médiathèque-Centre d’Art ouvre la voie à d’autres embarcations culturelles. »

LeS eSTivaDeS Qualité, originalité et détente. Tels sont les ingrédients du Festival Les Estivades. Niché dans l’intimité du splendide Parc Duroch, cet évènement figure parmi les grands rendez-vous de théâtre amateur. Et la recette marche ! Pour sa 4e édition, les Columérins étaient nombreux réunis autour des 8 spectacles invités par les compagnies à l’origine de la manifestation, le Théâtre d’A Côté et la Compagnie du Boulet.

4/ L’aide à la création S’appuyant sur le dynamisme des artistes établis sur son territoire comme la jeune compagnie de danse Filao ou Paradis Eprouvette, Colomiers s’est donné pour ambition d’être aux côtés des artistes pour faire vivre la création. De septembre 2011 à mai 2012 la ville accueille en partenariat avec l’Usine, les communes de Fenouillet et Saint-Jean la compagnie de danse marseillaise P2BYM. Objectif : Interroger les flux urbains à l’échelle de l’agglomération toulousaine par le biais de plusieurs temps de résidence pour aboutir en mai 2012 sur une création chorégraphique en trois volets, sur les trois communes. Colomiers accueillera également une résidence de la compagnie K.danse qui mènera des ateliers de création, la réalisation de films et la présentation d’un spectacle au croisement de la danse et du multimédia.

5/ Le soutien aux pratiques amateurs 250 associations viennent enrichir l’offre culturelle et de loisirs de la ville, très attentive à cette vitalité garante d’un lien social durable. Au cœur de ce réseau, le Club Loisirs Léo Lagrange très investi dans la pratique artistique amateur, ou encore la Fédération Associative Columérine qui fédère un certain nombre d’associations autour d’un Centre de ressources et qui facilite l’organisation des grands évènements populaires que sont le carnaval, la Nuit de la Saint-Jean ou encore la Fête de la musique. VII


Le PaviLLon BLanc,

éTenDaRD D’Une cULTURe généReUSe

Son architecture remarquable accompagne une vision ambitieuse : médiathèque et centre d’art contemporain, le Pavillon Blanc signé de l’architecte Rudy Ricciotti, défend un projet culturel inédit et innovant, au service de tous les publics.

Bulle de délicatesse posée sur le Parvis de l’Hôtel de Ville, le Pavillon Blanc déploie derrière son aérienne légèreté les piliers d’une solide ambition. Lieu unique en Midi-Pyrénées qui se singularise d’emblée par l’audace de ses courbes et une réelle réussite architecturale, le bâtiment inauguré au printemps n’aligne pas seulement une esthétique de façade : Le Pavillon Blanc propose une offre culturelle ambitieuse en réunissant en son sein une

médiathèque à la pointe et un centre d’art contemporain, appelés à travailler main dans la main pour capter tous les publics et ouvrir la culture au plus grand nombre. Véritable étendard culturel pour la Ville de Colomiers, ce nouveau lieu de vie,de rencontres et d’échanges s’appuie sur une identité culturelle singulière, au croisement de l’image et de l’écriture, en prenant d’emblée fait et cause pour la jeune création et des cultures numériques.

Paroles d’élu HenRi MoLina

1er Adjoint, délégué aux Politiques Territoriales Culturelles, à l’Enseignement Artistique et aux Traditions locales Si le Pavillon Blanc s’imposait comme équipement structurant d’une politique culturelle, nous avons eu la chance d’avoir, à l’arrivée, une œuvre d’art, radicale et contemporaine, qui donne à la Ville une identité forte, visuellement repérable. Inscrire nos propositions dans un espace non conventionnel permettra de se servir de ce lieu comme catalyseur pour expérimenter des formes qui elles-mêmes sont inattendues. Avec sa salle de conférence, son petit auditorium, son espace dédié au conte, ses ateliers multimédia, le Pavillon blanc ne peut qu’engendrer une richesse démultipliée des possibilités, permettant de provoquer les rencontres, de mobiliser ou de croiser les regards, en un mot d’échanger et de construire des propositions. Unissant dans un même lieu centre d’art et médiathèque – cas unique en France –, il génère du même coup un dialogue naturel entre l’image et le mot, dialogue qu’il nous appartient d’approfondir. Densément. Avec dynamisme, audace et diversité. » VIII


« Une œUvRe D’aRcHiTecTURe »

Architecte de stature mondiale connu pour sa liberté de ton et sa puissance de création, Rudy Ricciotti, Grand Prix national d’Architecture en 2006 offre à Colomiers un ouvrage qui met sa grande technicité au service d’une saisissante poésie.

L’iDée

« La médiathèque est construite sur le modèle des bibliothèques du 19e siècle, autour d’une centralité populaire (l’atrium, espace ouvert et baigné de lumière) et des niveaux qui s’accumulent de façon enveloppante. »

Le conTexTe

« Le bâtiment aux lignes courbes trouve naturellement sa place dans la logique urbaine, en créant une relation immédiate et sensorielle avec son environnement. L’édifice se caractérise par ses murs donnant l’image d’une peau perforée qui se galbe et s’enveloppe »

L’œUvRe

« Le Pavillon Blanc n’est pas une œuvre d’art, mais une œuvre d’architecture : c’est un travail porté par des savoir-faire, un ouvrage qui, et c’était primordial, a nécessité beaucoup de main d’œuvre et l’expérience de différents corps de métier. C’est un ouvrage sophistiqué qui fait l’éloge d’un travail acharné dans le seul but de produire de l’émotion ».

Une PRoUeSSe aRcHiTecTURaLe

Enveloppé dans un voile périphérique de 13 mètres de haut et 150 mètres de long, le Pavillon Blanc doit avant tout ses courbes aux 100 000 heures de travail qu’a nécessité sa construction. Pour obtenir ces murs sans angles, un système inédit de coffrages a été spécialement créé pour le chantier et c’est un béton blanc autonettoyant et auto-plaçant qui a été utilisé pour la façade. Sa construction répond aux exigences environnementales et de développement durable de la démarche HQE.

Le Pavillon Blanc a été retenu par la Biennale de l’architecture de Venise parmi les 10 réalisations les plus innovantes de l’année 2010, autour du thème «architecture et matière». IX


1/ PoUR Son fonDS, enRicHi eT ciBLé

3 BonneS RaiSonS

D’aBoRDeR Le PaviLLon BLanc

100 000 documents composent le fonds de la médiathèque, avec une large place faite à la bande dessinée, en lien avec le festival de BD, aux ouvrages de littérature et langue étrangère, ainsi qu’aux livres d’art, en écho au centre d’art contemporain.

2/ PoUR SeS exPoSiTionS, aUDacieUSeS eT cURieUSeS

Le Pavillon Blanc, c’est aussi un centre d’art contemporain à la programmation audacieuse et pointue qui accueille quatre expositions par an, dont Road Strip !, exposition de rue liée au festival de la Bande Dessinée. Prochain rendez-vous dans le cadre du Printemps de septembre, avec les œuvres d’Edouard Baribeau et Chris Johanson, du 23 septembre au 23 décembre.

3/ PoUR SeS RenDez-voUS, MULTiPLeS eT LUDiQUeS

La bonne idée

DécLoiSonneR eT PaRTageR

Ici, pas de frontières mais un espace ouvert, une transversalité, et une collection établie de façon thématique », explique Martine Blanchet, conservatrice en chef du Pavillon Blanc. « Le Pavillon Blanc rompt avec les organisations traditionnelles par secteur, en favorisant une approche transgénérationelle autour de pôles forts (BD, actualité, arts, langues, littérature, musique et voix, pitchouns, société et civilisations, sciences, techniques et loisirs). Cette approche innovante qui place dans un même pôle livres jeunesse et encyclopédies pointues par exemple se double d’un lien clairement établi entre image et écriture, au cœur même du projet. Ce lien est pleinement mis en avant dans l’agencement même des pôles consacrés à la BD, à l’art contemporain et aux livres d’artistes. » X

Véritable lieu de vie, le Pavillon Blanc multiplie les bonnes idées et les rencontres avec son public : siestes musicales, débats, conférences, projections, ateliers-découvertes, notamment dans le domaine des nouvelles technologies ponctuent une programmation annuelle qui s’adresse à tous les publics.

cHiffReS cLéS Superficie : 5830 m2, sur 4 niveaux. Fonds : 100 000 documents, dont 16 000 CD et DVD. Visiteurs : 19298 visiteurs accueillis durant le premier mois de fonctionnement, du 15 juin au 15 juillet. Inscriptions : 4 351 inscrits au 15 juillet. Emprunts : 26272 documents ont été empruntés en un mois.


Paroles d’élu Henri Molina

1er Adjoint, délégué aux Politiques Territoriales Culturelles, à l’Enseignement Artistique et aux Traditions locales Nos choix artistiques se construisent autour de trois pôles d’excellence : l’art contemporain, la BD et, pour le spectacle vivant, les musiques ibériques. Si la BD, notre fer de lance, a vite connu le succès et fait de notre manifestation la deuxième du Grand Sud, juste après Angoulême, il n’en allait pas de même lorsque la Ville – la première en Midi-Pyrénées – a choisi, avec l’Espace des Arts, de se lancer dans l’aventure de l’art contemporain. Un art à l’abord difficile en ce qu’il pose des questions plus qu’il n’apporte de réponses, mais un art auquel nous avons voulu sensibiliser le jeune public, dès 92, au travers du Festival Artam qui donne aux élèves une véritable chance d’enrichissement personnel, par la fréquentation des artistes et des œuvres. Quant à la Biennale des musiques ibériques qui propose ce qu’il y a de mieux dans ce domaine, elle me semble aller de soi, eu égard à l’importante colonie hispanique que l’on trouve autour de Toulouse. »

la saison,

aux accents ibériques

100% de remplissage pour les spectacles programmés dans l’intimité de l’auditorium, 95% pour ceux diffusés dans la grande salle du hall Comminges ! Si le spectacle vivant affiche à Colomiers une fréquentation record, c’est que la programmation obéit à la volonté judicieuse de se resserrer à un répertoire bien spécifique en privilégiant la qualité : les esthétiques ibériques (chant, musique, danse), le jazz et les marionnettes pour le jeune public, avec une ouverture cette saison vers le répertoire humoristique. La Biennale de musiques ibériques affichait même entre l’édition de 2008 et celle de 2010 une fréquentation multipliée par deux. «J’ai d’abord souhaité que la Biennale ibérique de Colomiers reflète la richesse du patrimoine flamenco. Très vite j’ai su qu’elle se

devait d’être plus que cela. Il fallait aller plus loin, là où se situe la création : à la croisée des chemins de la tradition et de la modernité.» commente Béatrix Bordes, directrice adjointe des Affaires Culturelles. Eva Yerbabuena,Vicente Pradal, Montse Cortes, Mercedes Ruiz, Farruquito, Soledad Cuesta : cette année encore, le festival met à l’honneur de grands artistes issus des scènes nationales et internationales. Certains vivent en région, d’autres dans leur pays d’origine, offrant au public les différentes tonalités d’une même culture. Aujourd’hui, la ville entend confirmer les orientations prises autour des musiques ibériques dans le cadre de la Biennale, mais également tout au long de la programmation annuelle de spectacles vivants, y compris hors festival. XI


Paroles d’artiste SoPHie ToRcHia, alias SOIA, collectif Indélébile :

Cette année, l’intervention du collectif prend de l’ampleur au sein du festival, et souligne un partenariat mis en place depuis plusieurs éditions : nous investissons l’ancien Espace des Arts le temps du week-end pour une série d’expositions, et travaillons à la réalisation d’une forme de parcours entre les différents lieux de la manifestation. Il est important qu’un tel festival s’intéresse aussi à la petite édition indépendante, qui existe et pour qui ce type d’intervention est bénéfique : Colomiers manifeste son ouverture en ce sens».

BanDe-DeSSinée :

Le feSTivaL SoRT De Sa BULLe

Il reste l’un des rendez-vous incontournables de la saison culturelle de Colomiers. Pour autant, il n’était pas question de se reposer sur ses lauriers et depuis quelques années le projet artistique du festival de la Bande-dessinée tend vers une évolution qualitative de la programmation : présence d’un invité d’honneur, soutien appuyé à l’édition indépendante, à la création en région, mais aussi croisement avec diverses pratiques artistiques (musique, cinéma, films d’animation, arts graphiques…). Les structures culturelles de la ville se mobilisent pour relayer l’évènement, Pavillon Blanc en tête : outre un fonds important dédié à la bande-dessinée, le centre d’art oriente en cette période de l’année sa programmation autour du dessin. Grâce à une volonté affirmée d’ouvrir la manifestation aux publics les plus larges (animations dédiées aux plus jeunes, sollicitation des étudiants et écoles d’art…), le festival bénéficie d’une visibilité qui dépasse largement les frontières de la ville. Aujourd’hui, il s’affiche hors les murs : dans les librairies toulousaines, à la médiathèque José Cabanis, au festival La Novela, pour une nouvelle série de rendez-vous dédiés à la bande-dessinée sous toutes ses formes. XII

C’est Pénélope Bagieu, invitée d’honneur de cette 25ème édition qui, du 18 au 20 novembre 2011, inspirera le concept scénographique du hall Comminges et donnera à la manifestation sa tonalité : sélection d’artistes proposés lors de la nocturne, playlist diffusée sur Radio FMR, interviews radiophoniques, choix d’un film ou encore définition du sujet du concours BD Jeunes Talents.


Le cenTRe D’aRT : un projet à la croisée de l’image et de l’écriture

La bonne idée

exPoSeR DU DeSSin conTeMPoRain DanS La RUe

Depuis trois ans, le centre d’art programme une exposition en partenariat avec le Printemps de Septembre », précise Arnaud Fourrier, directeur du Centre d’art. « Autour de cette exposition majeure – traditionnellement dédiée au dessin en écho au festival de la Bande-dessinée - un ensemble d’évènements intitulé cette année «l’école du dessin» tisse des liens avec d’autres acteurs culturels de l’agglomération toulousaine : avec le collectif toulousain Indélébile, le réseau PinkPong dans la cadre de la manifestation Graphéine, ou de jeunes artistes diplômés des écoles d’art de la région lors de l’exposition urbaine Road Strip. Notre ambition est que le Pavillon Blanc devienne un nœud du réseau de l’agglomération».

Créé en 1989 sur volonté municipale - et baptisé jusqu’alors Espace des Arts – le centre d’art de Colomiers a fait du soutien à la jeune création sa marque de fabrique. Situé dans une galerie commerciale en périphérie toulousaine, le pari n’était pas gagné d’avance. Pourtant, il peut se féliciter aujourd’hui d’avoir vu transiter entre ses murs nombre d’artistes devenus valeurs sûres de l’art contemporain. Aide à la création, mais aussi diffusion et sensibilisation des publics : la mission reste inchangée, mais en intégrant le Pavillon Blanc et en rapprochant son champ d’action de celui de la médiathèque, l’orientation artistique s’affirme en faveur d’une réflexion à la croisée de l’image et de l’écriture. Plus d’espace pour les expositions, un auditorium, un espace multimédia, un fonds dédié à la bande-dessinée et aux livres d’artistes… En s’appuyant sur les nouveaux outils que met à sa disposition le Pavillon Blanc, la structure diversifie les angles d’approches pour mieux répondre aux attentes des différents publics : dialogues autours des œuvres, conférences, visites découvertes, programmation vidéo, ateliers multimédia, ateliers de création artistique… Côté programmation, le lien se resserre entre art contemporain et bande-dessinée, dessin, illustration, graphisme ou création numérique. Et cela sans perdre de vue l’une de ses autres particularités, à savoir prendre en compte l’espace public comme possible matière à création.

XIII


DanSe conTeMPoRaine

La DiSciPLine S’éManciPe

Le cenTRaL :

QUanD Le cinéMa conTRiBUe À L’éveiL DeS SenS

Auréolé des labels «Patrimoine et Répertoire» et « Jeune Public », le cinéma Art et Essai Le Central ne chôme pas. Véritable « cinéma de proximité » comme le rappelle sa directrice Marie Vassort, il est aussi un lieu d’éveil au 7e art pour les plus petits, avec des ciné-goûters organisés une fois par mois le mercredi. Pour les amoureux des vieilles bobines, il devient un endroit jouissif avec un programme Patrimoine et Répertoire, dédié aux grands classiques du 7e art. À prévoir bientôt : Les chefs d’œuvres du cinéma italien. Ouvert tous les jours et ce « même le soir de Noël», 24 séances par semaine et plus de 40 000 entrées par an, ici, le cinéma devient véritablement l’opéra du vingtième siècle. Tous les arts sont là ! Asseyez-vous et regardez.

Pour promouvoir la danse contemporaine auprès du plus grand nombre, Colomiers multiplie les portes d’entrée et fait sortir la discipline de son cadre conventionnel. La danse est partout… et surtout là où on ne l’attend pas. Dans l’espace public par exemple, qui sera cette année investi par la compagnie marseillaise P2BYM. Au terme de résidences in situ, la compagnie proposera en mai 2012 une restitution artistique dédiée à ces territoires improbables que sont les abribus, passages piétons ou réverbères. Dans les écoles aussi, à l’image du dispositif Danse à l’Ecole : un programme audacieux qui vise à introduire dans les écoles cette pratique finalement peu représentée dans l’enseignement traditionnel. Le projet permet à 9 classes d’effectuer un travail en profondeur. Alimenté par l’ensemble des actions columérines dédiées à la danse, il prendra cette année la forme de projets avec les compagnies Kdanse et La Baraque, d’un stage avec la chorégraphe Soledad Cuesta et d’accès aux représentations de danse dans des conditions privilégiées. Car en vertu de la Biennale des Musiques Ibériques, la danse continue à investir des lieux plus conventionnels (le Hall Comminges) au sein d’une programmation… forcément teintée d’accents flamenco.

Tiré à part du dossier central Ramdam n°92 septembre-octobre 2011 Crédits photos : Animation, bibliothèque : mairie de Colomiers / Maxime Corbière. Médiathèque : mairie de Colomiers / Nadège Franck. Cirque, spectacle : mairie de Colomiers / Yann Gachet. Ramdam rédaction : 51, rue des Paradoux, 31000 Toulouse. Téléphone : 05 34 31 26 31, Fax : 05 34 31 26 30 E-mail : info@ramdam-magazine.com Directeur de publication : Pierre Combes. Responsables rédaction : Maëva Robert. Ont participé à ce numéro : Jean-Louis Pélissou, Virginie Peytavi, Julian Vicente. Publicité tél. : 05 34 31 26 31,E-mail : pub@ramdam-magazine.com Mise en page : Sandrine Lucas - Impression : Imprim 33. Une publication de Ligne Sud SARL 51, rue des Paradoux. Au capital de 8000 €. Par RCS Toulouse 1998B01046. APE 7022 G. © Ligne Sud et les auteurs. Téléphone : 05 34 31 26 31 Sauf autorisation écrite de la direction, la reproduction des textes, illustrations, partiellement ou dans leur totalité est interdite. Les documents ou manuscrits non insérés ne seront pas rendus. La direction et la rédaction ne sont pas responsables des textes, dessins, illustrations, publicités publiées qui n’engagent que la responsabilité de leurs auteurs.

XIV


Paroles d’élu HenRi MoLina

Mon coup de cœur, cette saison ? Farruquito, un 1er Adjoint, délégué aux Politiques Territoriales Culturelles, des plus grands danseurs de flamenco que l’Espagne ait produit et dont le spectacle clôturera la Biennale à l’Enseignement Artistique et aux Traditions locales des musiques ibériques, le 24 mars 2012. Ce virtuose qui, enfant, s’est fait connaître dans des films de Carlos Saura, a sans doute hérité du génie de son grand-père «Farruco». En 2003, le New York Times l’a consacré meilleur danseur de l’année. Le spectacle «Esencial» qu’il donnera à Colomiers va faire le tour du monde. C’est un événement à ne pas manquer ! ».

LeS coUPS De coeUR

De RaMDaM

LeS SieSTeS MUSicaLeS eT LiTTéRaiReS

DU PaviLLon BLanc

Voilà une riche idée : le temps d’un texte ou d’un morceau, laissezvous happer par les siestes made in Pavillon Blanc. D’une durée de 20 minutes, ces siestes proposées plusieurs fois par semaine dans l’auditorium du Pavillon Blanc mettent à votre disposition chaises longues, acoustique de qualité et pépites musicales ou littéraires : que demander de plus ?

eDoUaRD BaRiBeaUD eT cHRiS joHanSon

aU PaviLLon BLanc

C’est la prochaine exposition du Centre d’art contemporain, en collaboration avec le Printemps de Septembre. Le Centre d’art réunit ces deux artistes (l’un est américain, l’autre francoallemand) pour confronter à la fois leur pratique du dessin et leur vision du monde. > Du 23 septembre au 23 décembre.

feSTivaL De La BanDe DeSSinée

C’est Pénélope Bagieu qui a cette année la lourde tâche d’exceller en tant qu’invitée d’honneur du festival de Bande Dessinée. Illustratrice repérée par le biais de son blog (www.penelopejolicoeur.com), elle sera entre autres aux commandes d’une exposition scénographiée et déterminera le sujet du concours BD jeunes talents. > Du 18 au 20 novembre.

Le viLain PeTiT canaRD

Voici la dernière création de la compagnie Créature, librement adaptée du Vilain Petit canard d’Andersen. Cet univers sensible et minimaliste s’adresse directement à l’imagination des plus jeunes spectateurs. > 1er octobre, Auditorium Jean Cayrou.

eva YeRBaBUena

Courez découvrir la dernière création de l’une des plus intéressantes danseuses de flamenco de sa génération : Cuando Yo Era ne dément guère la force d’évocation et l’élégance déployées sur scène par Eva Yerbabuena qui s’attarde ici sur l’histoire de sa famille durant la guerre civile espagnole. > 14 janvier, Hall Comminges.

conTacTS, RenSeigneMenTS :

Colomiers info culture – Mairie de Colomiers Tél : 05.61.15.23.82 - www.ville-colomiers.fr Email : info.culture@mairie-colomiers.fr

Pavillon Blanc – Médiathèque/Centre d’art de Colomiers www.pavillonblanc-colomiers.fr XV



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