2014-05 BIA

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Bulletin d’Information Adventiste

Adventist News Networks©

Sommaire

Mensuel • 35e année • n° 381 - Mai 2014

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Nouvelles des Églises adventistes

Las Cruces, Nouveau Mexique - Une ville américaine annule un décret après une plainte de l’Église adventiste.

Hô-Chi-Minh, Vietnam - La participation du président TedWilson marque un tournant dans l’évangélisation. Arles, France - Nouveau président et nouvelle équipe à la présidence de la Fédération du Sud de la France.

Fédération protestante de France

Avignon, France - Synode national de l’Église protestante unie de France.

Protestantisme international

Genève, Suisse - L’Église vaudoise inaugure son espace virtuel avec l’initiative de la marche blanche. Lausanne, Suisse - La déclaration de Lausanne fête son quarantième anniversaire.

Leipzig, Stuttgart - L’offre de cours d’éthique n’est pas une obligation pour l’État.

Bulletin publié par le Service de presse adventiste (Service de communication adventiste francophone) n BP 100 30, avenue Émile-Zola 77193 Dammarie-lès-Lys Cedex, France. n 11-13, rue Ernest Allard, 1000 Bruxelles, Belgique. n 19, chemin des Pépinières 1020 Renens, Suisse. Rédaction Tél. 01 64 79 87 00 communications.u@adventiste.org

Site web : www.adventiste.org Les communiqués peuvent être reproduits avec mention de la source : BIA

Nouvelles oecuméniques

Berlin, Allemagne - Pour Konrad Raiser, l’Église doit suivre la politique avec une attention critique.

Liberté religieuse

États-Unis - Le droit de réciter des prières chrétiennes au conseil municipal préservé. Washington, États-Unis - Les représentants .de la Maison Blanche soulignent les points communs sur la liberté religieuse.

Sociologie des religions

Paris, France - Quand la foi et la religion se confrontent, généralement la foi l’emporte.

Directeur de la Publication Jean-Paul Barquon Rédaction Jean-Paul Barquon Correspondants Emanuel Lopes Jeroen Tuinstra Jéthro Camille Dominik Frikart Corrado Cozzi Secrétaire de rédaction Dina Lambert


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Nouvelles des Églises adventistes

(ANN/BIA) - Dammarie-les-Lys, France

Las Cruces, Nouveau Mexique - Une ville américaine annule un décret après une plainte de l’Église adventiste

Las Cruces dans le Nouveau Mexique, a annulé un décret qui exigeait des Églises qu’elles se déclarent auprès de la ville et qu’elles payent des frais, une décision qui intervient six mois après que l’Église adventiste ait porté plainte contre la ville. Les conseillers juridiques de l’Église adventiste du septième jour ont fait part de leur satisfaction après l’annulation du décret promulgué par une ville des États-Unis et qui violait le principe de la liberté religieuse et visait injustement les groupes religieux dirigés par un pasteur, en particulier les églises hispanophones. Un porte-parole de la ville avait déclaré l’année dernière que le décret visait à récolter des informations pour satisfaire à l’obligation de la ville d’offrir à ses habitants la protection policière et la protection contre les incendies. Les responsables de l’Église adventiste considèrent que cela constituait une violation du Premier Amendement de la Constitution des États-Unis. La ville a annulé le décret le 17 mars, faisant en sorte que les organisations à but non lucratif ne soient plus obligées de payer des frais d’inscription ; l’Église adventiste a retiré sa plainte de la Cour de Justice des États-Unis au Nouveau Mexique. « Nous sommes ravis de ce que le nouveau décret réponde à la fois aux préoccupations légitimes de la ville en matière de sécurité et de protection contre les incendies, et aussi à nos préoccupations au sujet de l’interférence du gouvernement au niveau des Églises, » a déclaré Todd McFarland, conseiller juridique adjoint de l’Église adventiste. Le premier décret N° 16-131 publié par la ville de Las Cruces en 1997, définissait un commerce comme « toute profession, métier ou activité, ainsi que toute et n’importe quelle vocation » y compris le travail de pasteur, prêtre, rabbin, évêque, imam et autres leaders religieux. Le décret exigeait essentiellement que toute Église dirigée par un pasteur et située sur le territoire de la ville soit enregistrée auprès de la ville, qu’elle paie des frais d’inscription et passe par un processus facultatif de révision avant d’obtenir l’autorisation de tenir des services de culte ou d’offrir un accompagnement pastoral. Les groupes religieux dirigés par des laïcs plutôt que par des membres du clergé n’étaient pas concernés par ces exigences, ont indiqué les avocats. Au début de l’année dernière, les responsables de la ville avaient menacé d’intenter une action en justice contre l’Église adventiste du septième jour hispanophone de Las Cruces si elle ne se conformait pas aux exigences d’inscription pour les commerces telles qu’indiquées dans le décret. Il y a plus d’une centaine d’églises sur le territoire de la ville de Las Cruces, mais le décret, ont dit les avocats adventistes, avait été appliqué seulement à un petit nombre de ces églises et, selon la plainte dé-

posée par l’Église adventiste, « elle était appliquée de manière disparate pour singulariser les églises hispanophones. » En juin, la ville a d’abord notifié l’Église adventiste du septième jour espagnole qu’elle disposait de sept jours pour se conformer aux exigences ou alors de se préparer à « être poursuivie, » d’après ce qu’indique un courrier du Département d’Application des Règlements de la ville. Cependant, l’Église adventiste Centrale de Las Cruces, une congrégation majoritairement non-latino, n’a pas reçu une telle notification, a précisé Todd McFarland. L’Église adventiste a intenté une action en justice en septembre par le biais de la Fédération de Texico dont le siège se trouve à Corrales, dans les faubourgs d’Albuquerque. « Je pense que c’était une bonne chose de faire ce que nous avons fait en remettant en cause ce décret, » a affirmé Lee-Roy Chacon, président de la Fédération adventiste de Texico. « Maintenant que ce décret est annulé, nous pouvons continuer d’exercer un ministère plutôt que de devoir fonctionner comme une entreprise. » La Fédération adventiste de Texico gère le fonctionnement de l’Église dans l’Ouest du Texas et dans le Nouveau Mexique où elle compte environ 80 églises et un effectif de 12 000 membres.

(ANN/BIA) - Dammarie-les-Lys, France

Hô-Chi-Minh, Vietnam – La participation du président T.Wilson marque un tournant dans l’évangélisation

Le pasteur Ted Wilson, président de la Conférence générale des adventistes du septième jour a participé à une campagne d’évangélisation dans le cadre de « Mission dans les grandes villes » du 24 au 26 avril à l’Église adventiste de Phu Nhuan à HôChi-Minh-Ville, une localité de plus de 8 millions d’habitants. Les leaders locaux de l’Église adventiste espèrent que ce jalon aidera à dynamiser les efforts croissants faits pour évangéliser et conduira aussi à une augmentation de l’effectif de l’Église et de l’action missionnaire dans ce pays de l’Asie du SudEst. Dans ce territoire, l’Église adventiste est toujours considérée comme étant– au moins dans certains aspects –à un stade de croissance embryonnaire. « Nous sommes reconnaissants envers le gouvernement qui a aidé à faciliter cette opportunité, » a dit le pasteur Khoi Tran, secrétaire de l’Association pastorale pour la Mission adventiste du Vietnam. Ted Wilson a souligné l’accent que met l’Église adventiste du septième jour sur le Réveil et la Réforme, l’initiative de prière 777 et la Bible, Parole de Dieu comme la fondation de la foi. Il a baptisé 35 personnes, dont la plupart étaient des jeunes, qui se sont donc joints à l’Église adventiste à la fin de la série. Ils ont étudié et se sont préparés au baptême au cours des semaines qui ont précédé le programme d’évangélisation. Dix bénévoles locaux pour l’évangélisation ont travaillé pendant une année avant le programme


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afin de rendre le plus de personnes possible sensibles au message de l’Église adventiste. Une équipe de jeunes représentants évangélistes a également aidé à la préparation de la campagne d’évangélisation. Ce programme d’évangélisation de moisson a accueilli plus de 160 visiteurs en plus des membres d’Église qui y ont assisté. Au cours de la dernière soirée, il y avait des personnes présentes jusqu’à l’extérieur du lieu de rencontre. La participation de pasteur Wilson a aussi marqué la première fois où un président de l’Église adventiste du septième jour au niveau mondial prenait part à une action d’évangélisation au Vietnam a dit Khoi Tran. Au cours de sa visite, Ted Wilson s’est aussi rendu dans la capitale, Hanoï, afin de rencontrer le vice-directeur gouvernemental du Comité des Affaires religieuses. Ted Wilson a visité le siège de l’Agence adventiste de développement et de secours du Vietnam (ADRA Vietnam) et a aussi visité une petite église, située au quatrième étage, et établie par un membre aveugle. Dans la ville capitale Hanoï, qui compte environ 6,5 millions d’habitants, l’Église adventiste du septième jour n’a que deux églises, soit moins de 100 membres. L’Église adventiste au Vietnam compte environ 11 300 membres répartis dans 15 églises. Développer l’évangélisation a été un véritable défi dans ce pays de plus de 90 millions d’habitants, a indiqué Khoi Tran, mais quelques jalons posés ces dernières années semblent indiquer le potentiel pour un avenir encourageant. Depuis 2008, les adventistes ont pu conduire des programmes d’évangélisation et des projets de service à Hanoï au delà de ce que la dénomination a pu établir avant 1975. En 2009, l’Église ici a célébré le 80ème anniversaire de l’arrivée du message adventiste du septième jour. Au cours de cette cérémonie, l’Église a organisé sa première cérémonie d’ordination de pasteurs dans le pays depuis la fin de la guerre du Vietnam en 1975. Et en 2012, un studio de Radio Mondiale Adventiste (AWR) a été construit et des programmes y sont aujourd’hui produits. Le pasteur Wilson a décrit AWR comme « une grande bénédiction pour l’avancée de l’œuvre de Dieu au Vietnam et à travers le monde. » Le ministère de la représentation évangéliste se développe également, surtout chez les jeunes adultes adventistes, et plusieurs expos santé permettent de toucher les communautés grâce à un ministère de prévention sanitaire. Cependant, l’Église adventiste n’a établi des activités que dans seulement une poignée des 58 provinces et villes de la nation. Elle peut maintenant exercer un ministère auprès de seulement six des 54 groupes culturels, la plupart d’entre eux ayant leur propre langue, a expliqué Khoi Tran. De plus, la plupart des membres vivent dans des zones rurales alors que davantage d’habitants se rendent vers les villes. « C’est un vrai défi que de changer notre emphase missionnaire vers les régions urbaines, » a-t-il encore précisé. « Pour relever ces deux défis, la présence d’ouvriers est nécessaire mais nous n’avons pas encore d’école de formation biblique convenable, » a dé-

claré Khoi. « S’il vous plait, priez que le Seigneur ouvre la voie afin que nous ayons bientôt un séminaire pour former davantage de personnes qui seront envoyées pour le Christ. » Près de 80 % des citoyens vietnamiens s’identifient comme n’étant affiliés à aucune religion, d’après des données statistiques. Près de 10 % sont bouddhistes, et près de 7 % sont catholiques. Moins de 1 % sont protestants. Les gens qui visitent le Vietnam sont fascinés par des images de circulation très dense. À Hô-Chi-Minh, une ville où circulent 3,5 millions de motos, Ted Wilson s’est vu expliquer que si quelqu’un réussit à traverser la rue lorsqu’il y a beaucoup de circulation, alors « vous pouvez aller partout. » Le pasteur Wilson a utilisé cette analogie au cours de sa prédication, en disant aux leaders locaux que Dieu voudrait qu’ils « traversent la rue » et qu’ils réalisent la vision qu’Il a pour l’évangélisation du Vietnam. « Nous croyons assurément que ce programme est un pas décisif, un pas qui ouvre la voie pour davantage d’efforts publics dans les villes, » a affirmé Khoi Tran.

(BIA) - Dammarie-les-Lys, France

Arles, France - Nouveau président et nouvelle équipe à la Fédération du Sud

La Fédération adventiste du Sud de la France a tenu son assemblée générale administrative quadriennale au Palais des Congrès de la ville d’Arles, du 7 au 10 mai 2014. Plus de 253 délégués étaient présents. Le président sortant Jacques Trujillo a été apprécié durant son ministère et son mandat. Il a souhaité terminer son ministère avant sa retraite dans deux ans. Au plan administratif, il s'agissait de faire le bilan des quatre années écoulées. Les responsables fédéraux ont présentés leurs rapports d'activités. Au plan spirituel, des temps de réflexion, de prière, et de chant, ont été programmés autour du thème « Une foi enthousiaste ». Plusieurs moments forts sont à signaler : le vendredi soir, un concert fut présenté par divers groupes de Gospel, et le samedi 10 mai plus de 1000 personnes ont assisté à la consécration au ministère pastoral de trois pasteurs. Le nouveau président choisi par les délégués fut le pasteur Daniel Monachini. Sa finesse d'esprit, ses qualités et ses compétences humaines font de lui une personne bien appréciée par ses collègues pasteurs et par les membres des églises. L’ensemble des nominations, pour un mandat de quatre ans, a donné les résultats suivants : Président : Daniel Monachini, Secrétaire général : Emanuel Lopes, Trésorier : Philippe Aurouze.

Les délégués ont voté les différents services de cette Fédération selon la répartition suivante : Association pastorale : Frédéric Fourgassié. Évangélisation : Guy Roullet (Adjoint : Samuel Disenmeyer). Jeunesse adventiste et Éducation : Philippe Anquetil (aumônier JA). Étudiants universitaires (16-25 ans) : Lionel Hinard


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Ministère auprès des enfants (MAE) et catéchèse enfants : Ana Aurouze. Catéchèse adultes : Pierre Franco. Ministère de la famille : Eugénio Romano. Ministère des femmes : Marie-Pierre Péchoux. Ministère des disciples engagés : Philippe Aurouze. Ministère auprès des sourds : Emanuel Gallis. Ministère de la prière : Sergine Courageot. Communications : Emanuel Lopes (Adjoint : Jérémie Rossetti).

Les membres du Conseil d'administration : Daniel Monachini (président), Emanuel Lopes (secrétaire), Philippe Aurouze (trésorier), Frédéric Fourgassié, Philippe Anquetil, Guy Roullet, Denise Lachize, Francois Belmudez, Marc Diancoff, Priscille Heldt, Edit Gay, Alain Gaudet. La Fédération du Sud de la France a son siège à Clapiers, près de Montpellier. Elle est déclarée depuis le 23 août 1923 comme association cultuelle régie par la loi de décembre 1905. (De son côté la Fédération des activités culturelles et sociales adventistes du Sud de la France, est déclarée depuis le 16 décembre 1999. La Fédération adventiste du Sud de la France rassemble près de 4 500 membres dans 46 paroisses, et groupes.

(FFN/BIA) - Dammarie-les-Lys, France

Paris, France - Journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la déportation

Le jeudi 24 avril 2014 à 18h, le pasteur Gabriel Golea, président de la Fédération adventiste du Nord de la France ainsi que le pasteur Olivier Maire, secrétaire fédéral, se sont joints à la cérémonie organisée par le Conseil Représentatif des Institutions Juives de France (CRIF) à l’occasion du 71e anniversaire du soulèvement du ghetto de Varsovie (Pologne). Cette rencontre, qui se déroulait au Mémorial de la Shoah, à Paris, 75004, a été ponctuée par l’intervention de différentes personnalités : Alexandre Edelman pour un témoignage sur l’action de son père à l’époque, Claude Hampel président délégué de la Commission du Souvenir du CRIF, Éric de Rothschild président du Mémorial de la Shoah, Yossi Gal ambassadeur d’Israël en France, Tomasz Orlowski ambassadeur de Pologne en France, Roger Cukierman président du CRIF et Sacha Reingewirtz président de l’Union des Étudiants Juifs de France. La révolte du ghetto de Varsovie est le soulèvement armé, organisé et mené par la population juive de ce ghetto contre les forces d’occupation allemandes entre le 19 avril et le 16 mai 1943. Ce fut l’occasion de projeter les différentes personnes dans cette période noire de l’histoire de l’Europe (1939-1945), celle de la seconde guerre mondiale, ainsi que de permettre à chacun de se souvenir des millions de personnes qui sont mortes aux combats et dans les camps de concentration. Différentes valeurs sont toujours à défendre, comme la liberté et le respect de l’autre, valeurs qui sont si chères à l’Évangile et pourtant si fragiles. Ne

pas oublier pour que l’inimaginable et l’horrible ne puissent plus se reproduire.

Fédération protestante de France

(EPUF/FPF/BIA) - Dammarie-les-Lys, France

Avignon, France – Synode national de l’Église protestante unie de France

Le Synode national de l’Église protestante unie de France se réunira en Avignon, du 29 mai au 1er juin. La pasteure Agnès Von Kirchbach modératrice de cette session annuelle, accueillera dans la salle polyvalente de Montfavet les 200 délégués venus des dix régions de l’Église protestante unie de France et des invités venus de France et d’une dizaine d’Églises en Europe. Ce synode étudiera l’ensemble des rapports annuels, comptes, budgets et projets de décisions. Deux dossiers seront particulièrement débattus : - La mise au point du cadre de gouvernance pour la création d’une région unie luthérienne et réformée Est-Montbéliard, dès le 1er juillet 2014. - Une analyse globale de la situation financière de l’Église protestante unie, intitulée « Responsables et solidaires », présentera les engagements et les solidarités exercés entre les paroisses et entre les Régions dans un contexte économique difficile. 45 % des foyers connus participent à la vie financière de l’Église, comment sensibiliser les nouveaux donateurs ? Comment mutualiser et développer des actions communes ? Les pistes évoquées : une campagne annuelle de communication, de nouveaux modes de dons et de paiements, la mise en place d’un fonds de développement… Le Synode débattra à partir de ces propositions d’évolution et de dynamique possible pour assurer la mission de l’Église protestante unie d’être témoins de l’Évangile. Le vendredi à 20h30, une soirée publique : On n’est pas Église tout seul ! Comment l’Église est-elle un carrefour, un espace de dialogue en Europe, dans le contexte œcuménique et associatif avec trois intervenants animeront cette table ronde : - le professeur Ermanno Genre, président de la Conférence des Églises protestantes des pays latins d’Europe, - Madame Geneviève Jacques, présidente de la Cimade, Service œcuménique d’entraide auprès des étrangers, - Le pasteur Jean-Marc Potenti, président de la coordination évangélique de la Fédération protestante de France, Le samedi à 18h 30, la modératrice accueillera, Madame Cécile Helle, la nouvelle Maire d’Avignon lors d’un cocktail. La pasteure Anne Faisandier assurera l’ensemble de l’aumônerie de cette session. Dimanche à 10h 30, onze nouveaux pasteurs seront accueillis ainsi que quatre enseignants en théologie, lors du culte temple d’Avignon.


Protestantisme international

(Protestinter/BIA) - Dammarie-les-Lys, France

Genève, Suisse – L’Église vaudoise inaugure son espace de débat virtuel avec l’initiative Marche blanche

« La question de la culpabilité et du pardon est au cœur de notre foi chrétienne. Le problème posé par l’initiative Marche blanche est difficile, mais si les chrétiens ne peuvent pas se permettre de discuter ce thème, personne ne peut le faire », réagit Line Dépraz interrogée sur la pertinence pour une Église d’intervenir dans le débat en vue de la votation du 18 mai sur l’initiative demandant l’interdiction à vie de travailler avec des mineurs pour les personnes condamnées pour des actes pédophiles. Le membre du Conseil synodal (organe exécutif) de l’Église évangélique réformée vaudoise (EERV) précise tout de suite : « Nous n’avons pas voulu restreindre la discussion à la pédophilie, mais nous l’ouvrons sur un thème plus vaste qui est face au mal : entre responsabilité, condamnation et pardon. L’actualité nous donne plusieurs occasions de nous interroger; non seulement la votation mais aussi les anniversaires du génocide des Tutsis et du meurtre de Marie. » Jusqu’à la votation, l’EERV a ouvert un blog permettant aux croyants de débattre sur ce thème. L’espace, baptisé Agora, est alimenté régulièrement par des textes de personnalités de l’EERV auxquels tout un chacun pourra répondre par des commentaires. À l’heure actuelle, une introduction de Line Dépraz, un appel à voter « non » de Jacques-André Haury, membre du Synode et député vert’libéral au Grand conseil et une réflexion sur la nécessité du travail de mémoire signée par l’éthicien Denis Müller ont été publiées. Un texte du pasteur Serge Molla devrait apparaître ce vendredi. Pas de mot d'ordre politique « L’idée ce n’est pas de donner un mot d’ordre politique, mais d’offrir un espace de débat de société », précise Line Dépraz. Néanmoins pour l’heure, les textes sont tous en défaveur de l’initiative Marche blanche. « C’est vrai que les gens que j’ai interpellés et qui ont accepté de rédiger quelque chose pour ce projet s’inquiètent tous du fait que cette initiative ne respecte pas le principe de proportionnalité. Mais quand le blog sera un peu plus connu, certains pasteurs vont probablement sortir du bois et se dire prêts à défendre l’initiative », note la conseillère synodale. Agora ne cessera pas d’exister une fois que le débat « face au mal » sera clos. « L’idée est que nous puissions utiliser cette plate-forme sur d’autres thématiques, explique Line Dépraz. Lors du débat sur l’introduction d’un rite pour les couples de même sexe, nous avions ouvert un blog et il avait fallu dix jours pour que les gens puissent enfin s’exprimer. » Agora devrait au contraire être un lieu d’échanges immédiatement disponible sur des thèmes d’actualité, sans que les utilisateurs aient à renouveler leur inscription à chaque fois.

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(RES/BIA) - Dammarie-les-Lys, France

Lausanne, Suisse – La déclaration de Lausanne fête son 40e anniversaire.

Des délégations des quatre coins du globe sont attendues à St-Légier du 5 au 9 mai, pour fêter le 40e anniversaire de la Déclaration de Lausanne. Ce texte essentiel adopté à Lausanne par plus de 2 700 délégués évangéliques de 150 pays en 1974 a façonné en profondeur le rapport des évangéliques à la Bible, leur inscription dans la société et leur engagement missionnaire. Les responsables du Mouvement de Lausanne, réseau d'évangéliques du monde entier, y poursuivront leurs travaux de réflexion théologique. Une cérémonie officielle et sur invitation en présence de nombreuses personnalités évangéliques et d'autres confessions aura lieu le mercredi 7 mai. Parmi elles, Olaf Fykse Tveit, secrétaire général du Conseil Œcuménique des Églises. Les autorités politiques du canton de Vaud et de la ville de Lausanne y ont également été invitées. Une seconde cérémonie, ouverte à la population et aux évangéliques, aura lieu au Temple St-Martin à Vevey, le vendredi soir 9 mai. Un texte rassembleur La Déclaration de Lausanne avait été adoptée par 2 700 délégués évangéliques du monde entier, au Palais de Baulieu de Lausanne. Elles avaient répondu à l'invitation pour le Premier Congrès de Lausanne pour l'évangélisation du monde, lancée par l'évangéliste baptiste américain Billy Graham et le théologien anglican britannique John Stott. Pour Ram Gidoomal, président du Mouvement de Lausanne depuis 2011, ce congrès a eu un impact inédit sur l’unité évangélique : « Un réseau de vérité et de confiance était né ». La Déclaration de Lausanne définit l'engagement des évangéliques à la fidélité de la Bible et à l'appel du Christ d'annoncer la Bonne Nouvelle de l'Évangile. Mais le document clarifie, pour la première fois aussi, les termes de l'unité des évangéliques entre eux et de l'inscription des évangéliques dans la société. Ram Gidoomal indique que de nombreuses organisations missionnaires ou humanitaires évangéliques sont nées dans la foulée du Congrès de Lausanne. « Elles ont opté pour une approche holistique de la personne, contre une approche purement spirituelle jusqu'alors », précise le Britannique. À St-Légier plutôt qu'à Lausanne C'est l'Institut biblique et missionnaire Emmaüs (IBME) de St-Légier qui accueillera le 40e anniversaire du Mouvement et de la Déclaration de Lausanne. L'IBME, principal lieu de formation théologique des évangéliques de Suisse romande, était tout désigné pour les échanges théologiques prévus. Trois congrès en 40 ans Après Lausanne en 1974 et Manille en 1989, le troisième Congrès de Lausanne a eu lieu au Cap (Afrique du Sud), en octobre 2010. Plus de 4 000 délégués évangéliques venus de près de 200 pays y ont adopté l'Engagement du Cap. Ce document s'inscrit dans le prolongement de la Déclaration de Lausanne. En deux parties, il propose d'une part une confession de foi, et de l'autre, il rappelle les engagements pris par les évangéliques pour glorifier Dieu, pour aimer leur prochain,


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vivre en solidarité avec l'humanité et respecter l'environnement.

(Le Réseau évangélique suisse (SEA-RES) est un mouvement qui regroupe environ 590 Églises évangéliques et paroisses réformées en Suisse, 170 organisations chrétiennes ainsi que des membres individuels au sein de 81 sections locales. En Suisse alémanique, il apparaît sous le nom de Schweizerische Evangelische Allianz (SEA). Avec ses deux branches régionales, il représente quelque 250 000 chrétiens de conviction évangélique, dont un peu plus de 40 000 pour la Suisse romande. Au plan international, il est affilié à l’Alliance évangélique mondiale, qui représente quelque 600 millions de chrétiens avec ses 129 alliances nationales.)

(EPD/Protestinter/BIA) - Dammarie-les-Lys, France

Leipzig, Stuttgart – L’offre de cours d’éthique n’est pas une obligation pour l’État

Au Bade-Wurtemberg, les parents d’enfants sans confession ne sont pas en droit d’exiger des cours d’éthique dès la première année d’école. Ainsi en a décidé la Cour fédérale administrative à Leipzig, mi-avril. Une mère de famille de Fribourg-en-Brisgau avait intenté une action en justice contre le Bade-Wurtemberg, pour le motif qu’il existe dans ce Land un enseignement religieux catholique et protestant à l’école élémentaire, mais qu’aucun cours d’éthique n’est proposé. La plaignante voyait là, entre autres, une infraction au principe de l’égalité de traitement. Toutefois, dans le cadre de la procédure de recours, les juges administratifs suprêmes ont décidé qu’on ne peut déduire de la Loi fondamentale un droit à l’introduction de cours d’éthique à l’école élémentaire (Arrêt n° BVerwG 6C 11.13). La recourante a annoncé son intention de porter l’affaire devant la Cour constitutionnelle fédérale. L'enseignement de l'éthique à l'école élémentaire n'est pas une priorité Pour sa part, le ministère de l’éducation du BadeWurtemberg a salué le jugement de Leipzig, qui confirme la conception juridique du gouvernement du Land, a déclaré l’attaché de presse Roland Peter à l’agence de presse protestante EPD. Certes, le traité de coalition entre les Verts et le Parti social-démocrate du Bade-Wurtemberg prévoit d’étendre l’enseignement de l’éthique à l’école élémentaire. Pourtant, face à d’autres projets tels que le développement de l’école à journée continue et l’intégration scolaire, on n’a pas encore pu inscrire ce thème parmi les priorités. Dans leur appréciation, les juges ont pris en considération plusieurs articles de la Loi fondamentale, notamment le droit d’éducation des parents. Sur la base de ce droit, un parent ne peut, toutefois, prétendre à l’introduction d’une matière d’enseignement donnée que si « un standard minimum de l’école n’est pas garanti », a indiqué le juge président. Il ne peut être question de cela au Bade-Wurtemberg, même si l’enseignement de l’éthique n’est prévu que dès la septième ou la huitième. Du privilège des communautés religieuses ne découle pas une obligation de l’État On a porté une attention particulière, dans la formation du jugement, à l’article 7, alinéa 3 de la Loi fondamentale qui garantit l’instruction religieuse en tant que matière d’enseignement régulière dans les écoles publiques. Sur ce point, la Cour s’en est tenue à une « conception traditionnelle » de l’interprétation de l’article, a expliqué le juge président. Du privilège des communautés religieuses ne découle pas une obliga-

tion générale de l’État de transmettre des valeurs, même dans le cas où les communautés religieuses, à un moment donné, décideraient de ne plus utiliser leur privilège. En outre, l’État dispose d’une large liberté dans l’organisation des programmes scolaires, ont indiqué les juges. En renonçant à proposer des cours d’éthique, l’État ne dépasse pas ce cadre. La Cour a rejeté également le grief d’inégalité de traitement. Le fait que l’État ait décidé de ne pas introduire l’enseignement de l’éthique déjà à l’école élémentaire ne constitue pas « un désavantage inconstitutionnel » par rapport à la situation des élèves qui suivent l’instruction religieuse, a indiqué la Cour dans son exposé des motifs. Pas d’alternative suffisante à l’instruction religieuse La recourante, en revanche, continue à voir là une inégalité de traitement entre les élèves avec et sans confession, estimant qu’il n’y a clairement pas d’alternative suffisante à l’instruction religieuse. Selon elle, « même les parents qui inscrivent leurs enfants à l’enseignement religieux veulent dans la plupart des cas quelque chose d’autre », et souhaitent plutôt « que les enfants soient amenés à réfléchir à des questions fondamentales ». Selon l’avocat Thomas Heinrichs, ce n’est pas la Loi fondamentale elle-même qui privilégie les communautés religieuses, mais l’interprétation traditionnelle que font les juges de l’article de la Loi fondamentale en cause. Il appartiendra à la Cour constitutionnelle fédérale d’examiner si cette interprétation est encore actuelle dans le contexte des changements sociaux.

Nouvelles œcuméniques

(Protestinter/BIA) - Dammarie-les-Lys, France

Berlin, Allemagne - Pour Konrad Raiser, l’Eglise doit suivre la politique avec une attention critique

Dans l’esprit de l’Évangile, les Églises sont appelées à suivre avec une attention critique l’action politique des gouvernements et à intervenir au besoin, a indiqué le théologien protestant la semaine passée à Wiefelstede près d’Oldenburg. Le pasteur Raiser, 76 ans, s’exprimait en tant qu’orateur invité dans le cadre de la série « Réforme et politique » organisée par le Centre de formation protestant (Evangelisches Bildungswerk) du district d’Ammerland. Pour les Églises, la politique doit viser à promouvoir « la paix juste, le respect des droits humains en tant que critères de justice sociale et la protection des bases naturelles de la vie ». Lorsque l’État ou le gouvernement ne se conforment pas à ces objectifs, il incombe à l’Église d’intervenir. Konrad Raiser a mentionné l’exemple du droit d’asile dans les Églises, dont les paroisses se réclament pour protéger les réfugiés menacés de renvoi. Le pasteur Raiser a été secrétaire général du Conseil œcuménique des Églises (COE) de 1993 à 2003, après avoir été durant dix ans professeur de théologie systématique à l’Université de Bochum. Aujourd’hui à la retraite, il vit à Berlin depuis 2004. Le Conseil œcuménique réunit quelque 350 Églises protes-


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tantes, orthodoxes, anglicanes et autres, représentant au total plus de 560 millions de chrétiens dans plus de 110 pays. L’Église catholique romaine n’est pas membre du COE.

Liberté religieuse

(SaphirNews/BIA) - Dammarie-les-Lys, France

États-Unis - le droit de réciter des prières chrétiennes au conseil municipal préservé

La Cour suprême des États-Unis a confirmé, lundi 5 mai, le droit de réciter des prières exclusivement chrétiennes au conseil municipal tant qu’elles ne font pas de prosélytisme, dans un souci affiché de préservation de l’héritage et de la tradition du pays. Attendue depuis six mois, cette décision a été rendue – après la traditionnelle incantation « Que Dieu préserve les États-Unis et cette honorable Cour » – par des juges profondément divisés, selon un clivage politique marqué. Cinq des neuf juges conservateurs, tous catholiques, ont refusé de modifier la tradition américaine qui autorise les incantations ou les prières aussi bien dans une petite assemblée locale que dans les hémicycles du Congrès (le Parlement américain), estimant que le droit de faire réciter des prières par un aumônier chrétien était compatible avec le premier amendement de la Constitution. Ce dernier interdit pourtant au gouvernement de favoriser une confession ou une catégorie de non-croyants. Les juges qui n'ont pas soutenu la décision réclamaient non pas l’interdiction des prières, mais leur ouverture aux différentes croyances, pointant le caractère explicitement chrétien des incantations. À Greece, une ville de l’État de New York de 96 000 habitants, le clergé local est invité à dire une prière tous les mois au début de chaque conseil municipal. Depuis huit ans, ces prières étaient exclusivement chrétiennes. Mais deux habitantes de la ville, l’une juive, l’autre athée, estimant qu'une telle pratique devant une assemblée législative était inconstitutionnelle, en particulier pour son prosélytisme chrétien, avaient porté l’affaire devant la Cour suprême. Ces prières devaient, selon elles, être clairement séparées des débats politiques ou, au moins, être non confessionnelles. Les cinq juges conservateurs n’ont pas trouvé leurs arguments convaincants, arguant que si « les prières invoquent le nom de Jésus, elles invoquent aussi des thèmes universels comme l’esprit de coopération ». Aucune d’entre elles « ne dénigre, ne fait du prosélytisme ni ne trahit un principe du gouvernement », ont-ils estimé. (ANN/BIA) Dammarie-les-Lys, France

Washington, États-Unis - Les représentants de la Maison Blanche soulignent les points communs sur la liberté religieuse

Le jour où la Commission américaine sur la liberté religieuse Internationale a publié son XVe rapport annuel, son directeur en charge des règlements et de la recherche a encouragé un groupe de défenseurs de la liberté religieuse à redoubler d’efforts. « Malheureusement, notre rapport montre que les

forces d’intolérance sont en mouvement, que ce soit à travers des gouvernements répressifs ou des groupes extrémistes, » a déclaré Knox Thames en commentant le rapport qui fait état de la situation de la liberté religieuse dans le monde. Knox Thames a travaillé tout au long de sa carrière à la promotion de la liberté de conscience. Il a eu dans différents pays, des amis qui ont été tués parce qu’ils s’étaient exprimés contre l’intolérance religieuse. Il a décrit la répression religieuse et la violence en disant qu’elles « jettent une ombre ». La réponse pour combattre l’obscurité, a t-il dit, est la « lumière, » avant d’évoquer le symbole de la flamme utilisé par plusieurs groupe religieux. « Avec de telles conditions nous constatons dans le monde entier que nous avons besoin de redoubler d’effort… Je sais que si nous portons chacun des lumières individuelles dans les endroits sombres, l’obscurité sera repoussée, » a t-il dit. Knox Thames a fait ses remarques le soir du 30 avril après avoir reçu le Prix international lors du douzième dîner annuel de la Liberté religieuse à Washington D.C., qui a eu lieu cette année à l’Hôtel Willard Inter Continental. (...) Cette rencontre annuelle est l’occasion d’honorer ceux qui œuvrent à la protection et à la promotion de la liberté religieuse, et elle attire des représentants de la communauté diplomatique, le gouvernement des États-Unis, les responsables religieux de différentes dénominations, et des défenseurs de la liberté religieuse. Le dîner est sponsorisé par l’IRLA, et l’Association Nord Américaine de la Liberté religieuse (NARLA), le magazine Liberty et l’Église adventiste. Les participants ont également pu entendre Melissa Rogers, assistante spéciale auprès du président et directrice exécutive à la Maison Blanche du Bureau du Partenariat religieux de quartier. Lors de son allocution, Melissa Rogers, principale conseillère auprès du président Barack Obama et de l’administration sur les questions religieuses, a souligné le besoin de se concentrer sur les points communs quand on œuvre pour la liberté religieuse aux États Unis. « Les américains ne sont pas toujours d’accord sur les applications spécifiques de ces principes, » a commenté Melissa Rogers. « Bien entendu, c’est lorsque nous avons de sérieux domaines de désaccord qu’il nous faut faire deux fois plus pour tenter de trouver des domaines de convergence. Lorsque ce n’est pas le cas, nous pouvons rater des opportunités de travailler ensemble et de réaliser de bonnes choses pour ceux qui nous entourent, et nous pouvons oublier que ce qui nous unit est plus grand que ce qui nous divise. » Melissa Rogers a déclaré qu’on a pu avoir en 2009 l’exemple de plusieurs groupes qui ont pu trouver un terrain commun, lorsque le président Barack Obama a créé un conseil consultatif sur les partenariats religieux et de quartiers, conseil qu’elle préside d’ailleurs, et qui examine comment le gouvernement travaille avec les groupes religieux pour venir en aide aux personnes nécessiteuses. Le groupe de travail, a indiqué Melissa Rogers, est composé de défenseurs de la liberté religieuse et de la séparation de l’Église et de l’État. Elle a expliqué que le groupe a aidé à définir plus clairement le rôle des or-


BIA - N° 381 - Mai 2014 - 8

ganisations religieuses alors qu’elles reçoivent des subventions gouvernementales pour leur travail humanitaire – les bénéficiaires recevant des fonds du gouvernement fédéral ne sont pas tenus de participer aux activités religieuses. « Puissions nous toujours garder ce pays comme un endroit riche d’une incroyable diversité religieuse et aussi d’une remarquable coopération religieuse et de la paix, » a dit Melissa Rogers en concluant son discours. Cette année, le récipiendaire du Prix National était Éric W. Treene, conseil spécial pour les questions de discrimination religieuse dans la Division des Droits Civils du Département de justice américain. On a aussi honoré le pasteur adventiste Antonio Monteiro qui avait été emprisonné pendant près de deux ans sur fond d’allégation de sacrifices humains, une affaire qui illustre le fait que de nombreuses personnes dans le monde soufrent pour des raisons religieuses. Le Secrétaire Général de l’IRLA, John Graz, a qualifié la liberté religieuse de don de Dieu, mais un « don fragile » en ajoutant : « Nous pouvons la perdre. La meilleure manière de perdre la liberté religieuse est de ne rien faire pour la promouvoir et la défendre…. Et c’est la raison pour laquelle nous avons fait de notre mieux pour promouvoir la liberté religieuse à travers le monde depuis l’organisation de notre association en 1983 ». Parmi les principaux intervenants du Dîner de la Liberté Religieuse au cours de ces dernières années, on peut citer, le Ministre des affaires étrangères canadien, John Baird, les anciens secrétaires d’état et sénateurs américains, Hillary Clinton et John Kerry, le sénateur John McCain, et les membres de la Chambre des représentants des États-Unis venant des deux principaux partis politiques.

Sociologie religieuse

(RNS/Protestinter/BIA) - Dammarie-les-Lys, France

Paris, France – Quand la foi et la religion se confrontent, généralement la foi l’emporte

Selon une étude, les croyants américains ne croient pas au Big Bang, à l’évolution sans Dieu et à la responsabilité humaine dans le réchauffement climatique. En fait, de nombreux Américains n’y croient pas non plus. Selon une étude de l’agence Associated Press, l’identité religieuse et l’un des indicateurs les plus fortement liés au scepticisme vis-à-vis de théories scientifiques clés. C’est particulièrement vrai pour les protestants évangéliques. Une série d’affirmations considérées comme des faits par les scientifiques ont été présentées à un panel. La croyance en la véracité de ces positions varie considérablement parmi des adultes issus des États-Unis. 51% des adultes américains ne croient que peu ou pas du tout que l’univers est apparu il y a 13,8 milliards Commission paritaire 1111 G 88583 Dépôt légal N° 79 – CAB – 019 Préfecture de Seine-et-Marne

d’années avec le Big Bang. (Parmi eux, les personnes se reconnaissant comme nées de nouveau (born again) ou évangéliques sont 77% à exprimer de tels doutes). 42% des Américains (76% des évangéliques) doutent que « la vie sur Terre, humain y compris, ait évolué selon le principe de la sélection naturelle ». 37% des Américains (58% des évangéliques) doutent que la température moyenne de la planète augmente « principalement en raison de la production humaine de gaz à effet de serre, piégeant la chaleur ». 36% des Américains (56% des évangéliques) doutent que « La Terre soit âgée de 4,5 milliards d’années ». En revanche, la plupart des personnes interrogées sont plutôt sûres que « l’Univers est si complexe qu’il doit y avoir un être suprême qui guide sa création. » C’est ce qu’affirment 54% des Américains et parmi eux, les évangéliques sont 87% à défendre cette thèse. Cette étude a été menée entre les 20 et 24 mars auprès de 1 012 adultes. Sa marge d’erreur est de 3,4 points de pourcentage. Consternation Plusieurs Prix Nobel ont exprimé leur consternation quant à ces résultats. Pour le biochimiste de l’Université Duke, Robert Lefkowitz (prix Nobel en 2012), cité par AP, « Quand vous confrontez les faits et la foi, les faits ne peuvent pas s’opposer à la foi. » La foi est « invérifiable. » Darrel Falk, professeur de biologie à l’Université Point Loma Nazarene et chrétien évangélique déclare que pour beaucoup de chercheurs dans le domaine des sciences bibliques, il n’y a pas de conflit entre la science et la religion. « L’histoire du cosmos et du Big Bang n’est pas contradictoire avec le premier chapitre de la Genèse. » Pas d'opposition Une étude récente d’Élaine Howard Ecklund, sociologue de l’Université Rice a mis en lumière que les deux visions du monde ne sont pas toujours en opposition. Son programme d’étude sur le dialogue entre science, éthique et religion pour l’association américaine pour la promotion des sciences a comparé les points de vue de 10 000 adultes des États-Unis, y compris des scientifiques des évangéliques et des personnes issues du grand public. Elle a montré que près de 36% des scientifiques n’ont aucun doute quant à l’existence de Dieu et qu’ils sont à peu près aussi nombreux que la population moyenne (environ un cinquième) à participer à un service religieux hebdomadaire. Pourtant, la méfiance reste importante. 22% des scientifiques et 20% de la population générale déclarent que les personnes religieuses sont hostiles à la science. La majorité de ces personnes (52%) se rangent du côté de la religion.

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