2014-07/08 BIA

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Bulletin d’Information Adventiste

Adventist News Networks©

Sommaire

Mensuel • 35e année • n° 383 - Juillet - Août 2014

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Nouvelles des Églises adventistes

Silver Spring, Maryland, États-Unis - L’université Andrews nomme pour la première fois une femme comme adjointe du doyen de la faculté. Genève, Suisse - Salon du livre à Genève.

Fort-de-France, Martinique - Inauguration du studio vidéo de l’Union des Antilles et de la Guyane française.

Fédération protestante de France

Paris, France - La FPF se félicite de l’adoption par l’Assemblée nationale du projet de loi relatif à la prévention de la récidive et à l’individualisation des peines. Paris, France - Laïcité : une nouvelle discrimination ?

Strasbourg, France - Surseoir à toute décision de couples mariés du même sexe.

Mouvement évangélique

Paris, France - Un nouveau site pour que les sourds entendent l’Évangile.

Bulletin publié par le Service de presse adventiste (Service de communication adventiste francophone) n BP 100 30, avenue Émile-Zola 77193 Dammarie-lès-Lys Cedex, France. n 11-13, rue Ernest Allard, 1000 Bruxelles, Belgique. n 19, chemin des Pépinières 1020 Renens, Suisse. Rédaction Tél. 01 64 79 87 00 communications.u@adventiste.org

Site web : www.adventiste.org Les communiqués peuvent être reproduits avec mention de la source : BIA

Paris, France - Le patrimoine des Églises, chef d’œuvre en péril.

Protestantisme international

Wuppertal, Allemagne - L’analphabétisme religieux croissant.

Wittenberg, Allemagne - Selon un historien, Luther s’est servi de cire pour fixer ses thèses à la porte de l’église.

Liberté religieuse

Paris, France - La CEDH valide l’interdiction du voile intégral en France. Washington, États-Unis - Au nom de la liberté de religion inscrite dans le premier amendement de la Constitution.

Genève, Suisse - Le programme des Nations Unies favorise la visibilité d’une ONG défendant la liberté religieuse.

Directeur de la Publication Jean-Paul Barquon Rédaction Jean-Paul Barquon Correspondants Emanuel Lopes Jeroen Tuinstra Jéthro Camille Dominik Frikart Corrado Cozzi Secrétaire de rédaction Dina Lambert


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Nouvelles des Églises adventistes

(ANN/BIA) - Dammarie-les-Lys, France

Silver Spring, Maryland, États Unis – L’Université Andrews nomme pour la première fois une femme comme adjointe du doyen de la faculté

Le Séminaire de théologie de l’Université adventiste Andrews, lieu de formation principal des dirigeants religieux de l’Église, a choisi pour la première fois une femme pour servir comme adjointe au doyen, une décision qui intervient le même mois où l’Université a nommé une femme en tant qu’aumônière principale. Térésa Reeve, professeur de théologie du Nouveau Testament, occupera le poste laissé vacant par Clifford Jones qui est nommé président de la Fédération de Lake Region le 1er juillet. « C’est une nomination historique parce que pour la première fois une femme occupera cette position ! » reconnait Jiri Moskala dans une lettre adressée au personnel enseignant et aux étudiants. Jiri Moskala a indiqué que le processus de sélection incluait des consultations avec l’administration de l’Église adventiste pour le territoire de l’Amérique du Nord (Division Nord Américaine) et le bureau de l’Église mondiale des adventistes du septième jour, la Conférence générale. En s’adressant à Teresa Reeve, il a déclaré : « Je loue Dieu pour vous, et je suis content de pouvoir jouer un rôle dans ce moment historique. J’anticipe une excellente collaboration avec vous. » Teresa Reeve qui a reçu son doctorat de l’Université de Notre Dame et enseigne à l’Université d’Andrews depuis 11 ans, a déclaré qu’elle mettrait l’accent sur la connaissance à acquérir et le leadership compte-tenue de sa nouvelle fonction de responsable des affaires académiques. « Je dois m’assurer que nous façonnions les meilleurs leaders pour l’Église, » a t-elle déclaré. « Je crois que nous sommes dans les derniers jours et nous sommes sur le point de vivre de nouvelles grandes choses que Dieu désire faire pour nous dans l’Église. » Teresa Reeve a promis de passer beaucoup de temps à l’écoute, surtout du personnel enseignant. « Ils sont le centre de l’institution, » a t-elle dit. « Nous avons un personnel enseignant formidable. » La nomination d’une femme au poste d’adjoint de doyen de la faculté est insolite. Mais elle a précisé que sur un plan personnel elle ne considère pas sa nomination liée au fait qu’elle soit une femme. « Le séminaire croit que Dieu fait des dons aux personnes et qu’il le fait pour une raison, » a t-elle ajouté. Il s’agit de répondre à l’appel de Dieu et aux dons qu’il nous fait. » La nomination de Teresa Reeve intervient quelques semaines après que l’Université d’Andrews ait annoncé que June Price, préceptrice adjointe du dortoir des filles (résidence Lamson Hall), occuperait les fonctions d’aumônière principale à compter du 1er juillet. Elle remplacerait Japhet De Oliveira, parti en janvier dernier pour servir comme pasteur dans l’État du Colorado.

« Nous sommes ravis d’offrir l’opportunité à June Price de partager avec toute la communauté de notre Campus les dons spirituels et le leadership qu’elle a pu affiner et démontrer au cours de la dernière décennie dans le ministère qu’elle a effectué auprès des résidentes de Lamson Hall, » a indiqué dans une déclaration le 5 juin dernier, Frances Faehner, viceprésidente de la vie étudiante à l’Université d’Andrews et présidente du comité de recherche. June Price a affirmé « être honorée de servir la famille de Dieu dans l’humilité en tant qu’aumônière ». En même temps, Jiri Moskala, doyen du séminaire, a félicité Clifford Jones pour ses 19 années de travail à l’Université Andrews, les 10 dernières années en tant que doyen adjoint. « Vous nous manquerez énormément » a t-il dit. « Notre seule consolation est que vous habiterez toujours à Berrien Springs et que vous aurez des contrats d’enseignement avec nous. » La Fédération de Lake Region que dirigera Clifford Jones, supervise plus de 100 églises et huit écoles élémentaires et secondaires dans les États de l’Illinois, de l’Indiana, du Michigan, du Minnesota et du Wisconsin. C’est l’une des quatre fédérations qui composent l’Union de Fédérations du Lac. Teresa Reeve est titulaire d’un doctorat en Christianisme et Judaïsme dans l’Antiquité obtenu en l’an 2000 à l’Université de Notre Dame. Elle est aussi titulaire d’une licence de Pacific Union College et de deux maitrises de l’Université Andrews. La première en psychologie éducative et développementale en 1990, et la deuxième en divinité en 1997, selon son profil sur LinkedIn. Son époux, John, professeur d’histoire de l’Église au séminaire théologique et aussi éditeur du journal universitaire de l’instiution Andrews University Seminary Studies. Sur LinkedIn, Teresa Reeve se résume en une phrase : « Juste une servante tranquille du Roi de l’Univers – attendant de l’accueillir bientôt. »

(FSRT/BIA) - Dammarie-les-Lys, France

Genève, Suisse - Salon du livre à Genève

Éric Caboussat, le directeur des Éditions Cabedita, a souhaité que la librairie Vie et Santé de la FSRT (Fédération de la Suisse romande et du Tessin) soit présente en collaboration avec la ligue pour la lecture de la Bible au salon du livre annuelle. Après une prise de contact avec la Ligue pour la Lecture de la Bible, une inscription à Palexpo, le choix des livres des Éditions Vie et Santé et des éditions Safeliz, les rendez-vous et les formalités sont remplies pour organiser les aspects pratiques de la présentation des livres et de la dédicace de quelques auteurs Le Salon a ouvert ses portes durant la fin du mois d’avril. Ces 5 jours ont été marqués par des moments forts : • Interview de Jean-Claude Verrecchia par Benjamin Calmant sur son livre « Dieu sans domicile fixe », suivie de la dédicace de son ouvrage ; • Présentation du dernier livre de Thierry Lenoir « Un violon sous les étoiles », suivie également d’une séance de dédicace ; • Des livres de santé très appréciés des visiteurs.


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Selon Yolande Grezet, une journaliste d’un journal chrétien qui souhaite être informée de nos nouveautés. Elle va prendre contact avec G. Calderara, de la Clinique La Lignière, pour contribuer à un numéro spécial sur la diététique. Une nouvelle participation au salon du livre est prévue en 2015, de nouveau avec la Ligue pour la Lecture de la Bible.

(UAGF/BIA) - Dammarie-les-Lys, France

Fort-de-France, Martinique – Inauguration du studio vidéo de l’Union des Antilles et de la Guyane française de l’Église adventiste.

Le jeudi 19 juin, à13h a été inauguré le studio vidéo adventiste des Antilles françaises sous la présidence du pasteur Max-René Laurent. Jusqu’à présent, le rayonnement adventiste se faisait à travers leurs trois radios locales (Radio Espérance, Radio Joie de Vivre et Radio Vie meilleure). Pour le responsable des communications de l’UAGF, Thélor Lambert : « Il nous faudra maintenant, à partir de ce studio encourager au sein de toute notre Union une meilleure prise en compte des nouveaux modes de proclamation de l’évangile : émissions télé, clip vidéos, podcasts, diffusion de services religieux, etc. »

Fédération protestante de France

(FPF/BIA) - Dammarie-les-Lys, France

Paris, France - La FPF se félicite de l’adoption par l’Assemblée nationale du projet de loi relatif à la prévention de la récidive et à l’individualisation des peines

Le service de presse de la Fédération protestante de France transmet le communiqué de presse suivant : Pourquoi nous soutenons cette loi ? La contrainte pénale instaurée par la loi va permettre de ne pas lier automatiquement sanction et prison et doit permettre, à terme, de réserver l’incarcération aux crimes et délits les plus graves. La contrainte pénale devrait sanctionner le délit sans pour autant isoler l’individu de son cadre social et ainsi lui donner toutes ses chances de maintenir son insertion dans la société. La Fédération protestante de France salue le courage de poser enfin la question de la pertinence des petites peines de prison quand celles-ci s’effectuent dans des conditions de vie difficiles et entrainent souvent une désocialisation rapide et une réinsertion problématique. Les murs de nos prisons ne doivent pas servir de repoussoir ou d’échappatoire à notre société en lui faisant croire qu’on traite la délinquance dans les prisons comme on traite la maladie dans les hôpitaux. Nous remarquons également avec intérêt que le projet de loi se penche sur la question des sorties de prison en envisageant qu’elles soient presque systématiquement accompagnées. Depuis longtemps toutes les études montrent qu’un détenu qui sort sans accompagnement a beaucoup plus de risque de récidiver que celui dont la sortie est encadrée. La commission Justice et Aumônerie des

prisons de la Fédération protestante de France qui a beaucoup travaillé sur le sujet, applaudit à l’introduction dans la loi de la justice restaurative, principe de justice qui considère que le crime et le délit ne sont pas une loi que l’on enfreint mais des liens que l’on brise. La justice restaurative permet de donner du sens à la peine, de faire droit aux légitimes questions et angoisses de la victime et de restaurer, à terme, la paix sociale. La Fédération protestante de France : - Encourage les pouvoirs publics à mettre tous les moyens nécessaires pour que ces mesures puissent être pleinement appliquées en créant un nombre suffisant de postes de Conseiller d’Insertion Pénitentiaire, en impliquant les associations et les aumôneries dans l’application de ces mesures, en formant des bénévoles et en permettant de créer autour de chaque établissement un réseau humain important qui épaulera les professionnels. - Souhaite que des mesures de justice restaurative soient développées dans tous les établissements pénitentiaires sous la forme de rencontres détenus-victimes ou de cercles de soutien et de responsabilité. - Demande au gouvernement d’engager la construction de nouvelles prisons pour que les détenus puissent exécuter leur peine dans de bonnes conditions propices à une réinsertion positive dans la société. - Soutient l’organisation d’un grand débat national sur le sens de la peine vécue au sein de la communauté afin de responsabiliser et sensibiliser tous les citoyens et les acteurs sociaux à « la contrainte pénale » et donc à l’exécution d’une sanction en « dehors des murs ». La Fédération protestante de France à travers ses 320 aumôniers de prison présents dans les 190 établissements pénitentiaires, se tient à la disposition des pouvoirs publics et de l’administration pénitentiaire pour aider à la mise en place des nouvelles mesures de la loi sur la prévention de la récidive et à l’individualisation des peines.

(FPF/Jean-Daniel Roque/BIA) - Dammarie-les-Lys, France

Paris, France – Laïcité : une nouvelle discrimination ?

Dans le cadre de la loi sur l’économie sociale et solidaire, les associations vont dorénavant pouvoir posséder des « biens de rapport ». Toutes les associations sauf… les cultuelles. Jusqu’à présent, les associations peuvent acquérir et administrer les locaux strictement nécessaires à l’accomplissement du but qu’elles se proposent. Peuvent seulement recevoir des libéralités (donations ou legs) les associations reconnues d’utilité publique, ou ayant pour but exclusif soit l’assistance, la bienfaisance, la recherche scientifique ou médicale, soit l’exercice d’un culte.

Les associations et les « biens de rapport »

Le Parlement est en train de voter une importante loi relative à l’économie sociale et solidaire. Outre un ensemble de mesures destinées à conforter les institutions qui relèvent de ce secteur, la loi comporte éga-


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lement des dispositions générales relatives au droit des associations. La plus emblématique d’entre elles autorise les associations déclarées depuis trois ans au moins à accepter les libéralités et à posséder et administrer tous les immeubles acquis à titre gratuit, y inclus les biens de rapport. Cette disposition est présentée dans l’étude d’impact comme visant à « l’allègement de contraintes actuellement imposées à certaines familles d’acteurs ». L’exposé des motifs indique que « ces restrictions apportées historiquement au droit des associations par la loi de 1901 paraissent désormais obsolètes et ne reflètent pas la réalité des besoins et des services rendus par beaucoup d’associations. […] L’article autorise désormais ces associations à recevoir à titre gratuit et à gérer des immeubles de rapport. Ces dispositions ont pour objet de renforcer les fonds propres de ces associations ». Bien que cela ne soit pas signalé, il importe de relever que cet élargissement de la capacité des associations dont le siège est situé en France « de l’intérieur » (par opposition aux départements d’Alsace et de Moselle) les mettra à égalité avec la capacité des associations régies par le droit local. L’on ne peut donc que souligner le caractère unificateur d’une telle mesure. A priori, on pourrait croire que ce projet devrait concerner les associations cultuelles, puisque la loi du 9 décembre 1905 (titre IV) dispose notamment que « les associations formées pour subvenir aux frais, à l’entretien et à l’exercice public d’un culte devront être constituées conformément aux articles 5 et suivants du titre Ier de la loi du 1er juillet 1901 ». C’est dire que ces dispositions devraient concerner toutes les associations.

Associations cultuelles exclues

Outre la simplification des dispositions testamentaires et l’atténuation des dépenses immobilières, de plus en plus lourdes pour les associations, ces dispositions permettent aussi d’adapter le droit à la réalité : sans être d’importants propriétaires fonciers, les associations cultuelles peuvent se trouver propriétaires de logements inutilisés pour leur objet statuaire exclusif, que ce soit de manière constante – un seul logement occupé comme presbytère quand l’immeuble comprend deux logements – ou temporaire – par exemple pour un presbytère provisoirement vacant. Malheureusement, ces nouvelles mesures sont réservées aux associations « dont l’ensemble des activités est mentionné au b du 1 de l’article 200 du code général des impôts », soit celles ayant un caractère philanthropique, éducatif, scientifique, social, humanitaire, sportif, familial, culturel… Or, les associations cultuelles sont mentionnées au « e » du même article 200 du code général des impôts, et non au « b ». À travers ce qui semble n’être qu’un détail technique, elles sont donc exclues de cette nouvelle capacité de recevoir des immeubles de rapport, de même d’ailleurs que celles régies par la seule loi du 1er juillet 1901 mais comportant un objet cultuel.

Sans motivation explicite

En l’absence de toute motivation explicite, il importe de se demander comment pourrait être expliquée une telle exclusion.

Serait-ce l’exigence d’être un « organisme d’intérêt général » ? Ce serait méconnaître l’avis du Conseil d’État du 15 mai 1962, rendu sur une question fiscale (la possibilité de déduire de l’impôt sur le revenu une partie des dons aux associations cultuelles). Et plusieurs arrêts récents du Conseil d’État ont montré qu’il était possible de concilier le respect des principes de la loi du 9 décembre 1905 et les activités organisées par des associations cultuelles lorsqu’elles répondent à un intérêt public local ou régional. Serait-ce l’objet statutaire « exclusivement » cultuel inscrit à l’article 19 de la loi du 9 décembre 1905 ? Mais ce type d’association n’est pas le seul à avoir un objet social « exclusif » fixé par la loi : tel est le cas également, par exemple, des associations « ayant pour but exclusif l’assistance, la bienfaisance, la recherche scientifique ou médicale », dont l’existence est d’ailleurs rappelée dans l’exposé des motifs cité ci-dessus. Non seulement ces associations seront au bénéfice de la nouvelle disposition, mais une disposition dérogatoire supprime pour elles toute condition d’ancienneté. Le caractère « exclusif » d’une activité ne saurait donc justifier une telle exclusion.

Laïcité, liberté, égalité

Ainsi donc, de toutes les associations jusqu’à présent autorisées à recevoir des libéralités, seules les associations cultuelles se trouvent exclues du nouveau dispositif relatif aux immeubles de rapport : aucune justification n’est donnée de cette discrimination. En outre, alors que cette disposition réduit les différences entre les divers régimes associatifs en France, elle maintient les différences entre les associations cultuelles régies par la loi de 1905 et les associations d’Alsace-Moselle de droit local ayant un objet cultuel. L’attachement des protestants à la laïcité est bien connu. Les protestants sont de loin les plus nombreux « utilisateurs » de cette forme de groupement : environ 2 500 associations cultuelles protestantes sur un nombre total de l’ordre de 4 000 associations cultuelles. C’est son souci de respecter pleinement le cadre législatif qui a poussé, ces derniers mois, la Fédération protestante de France à attirer l’attention des pouvoirs publics sur des dispositions qui accroîtraient les contraintes nées de son obéissance à la loi. Elle l’a fait dans la discrétion. Or, ses interventions auprès des ministres concernés, puis du premier d’entre eux et enfin de plusieurs législateurs, sont demeurées vaines – ni motivation, ni modification – comme si le projet participait, sur ce point, à la volonté de profiter d’une loi généralement (et à juste titre) appréciée pour limiter discrètement la liberté et les moyens de quelques associations. Une telle discrimination n’est conforme ni au principe d’égalité devant la loi des citoyens et de leurs groupements, ni à la garantie du libre exercice des cultes, inscrite à l’article 1er de la loi du 9 décembre 1905.


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(UEPAL/BIA) - Dammarie-les-Lys, France

Strasbourg, France – Surseoir à toute décision de couples mariés du même sexe

L'Assemblée de l'Union réunie à Wingen-surModer les 28 et 29 juin 2014 réaffirme son attachement fondamental à l'accueil inconditionnel en Église de tout être humain conformément à l'avis de la Communion Protestante Luthéro-Réformée (CPLR) de 2004. Elle demande aux paroisses et autres lieux d'Église de l'UEPAL (Union des Églises protestantes d’Alsace et de Lorraine), de combattre toutes formes de discrimination, notamment homophobe. Nous réaffirmons l'autorité de la Bible. Néanmoins, nous constatons que la lecture des Écritures est toujours source d'interprétation. Elle ne permet pas, à elle seule, de tirer d'emblée une conclusion qui fasse consensus sur la question de la bénédiction pour couples mariés de même sexe. Nous affirmons que la bénédiction appartient à Dieu et constatons que cette conviction partagée rend difficile une position unanime. Une bénédiction de personnes mariées est toujours une bénédiction d'un projet de vie de couple. Nous accueillons et accompagnons les couples mariés de même sexe, mais l'extension du terme de mariage dans la loi nous pose problème, comme exprimé le 13 octobre 2012 par le Conseil de la Fédération protestante de France. C'est pourquoi l'Assemblée de l'Union, après avoir reçu et considéré la synthèse des remontées des débats menés dans les différents lieux d'Église de l'UEPAL, et après avoir débattu de l'enjeu, constate qu'elle n'a pas dégagé un consensus large pour ou contre une bénédiction de couples mariés de même sexe. Elle décide à une forte majorité de surseoir. L'Assemblée de l'Union invite les paroisses et lieux d'Église qui le souhaitent à poursuivre la réflexion, notamment sur l'autorité de l'Écriture et le sens de la bénédiction. Elle se donne un délai de 3 ans avant d'envisager de reprendre cette question en Assemblée. En conséquence, la position adoptée par la Communion Protestante Luthéro-Réformée (CPLR) le 1er février 2004, qui en particulier jugeait qu'« il n'est pas opportun d'envisager un culte de bénédiction qui entretiendrait la confusion entre couple homosexuel et hétérosexuel », reste en vigueur. L'Assemblée de l'Union exprime sa reconnaissance pour la qualité des débats qui ont eu lieu dans les paroisses et autres lieux d'Église et pour les positions transmises par écrit.

Mouvement Évangélique

(Actu-chretienne.net/BIA) - Dammarie-les-Lys, France

Paris, France – Un nouveau site pour que les sourds entendent l’Évangile !

La mission Agapé France a entrepris un long travail pour permettre l’accès à l’Évangile aux sourds et aux malentendants ! « Nous sommes heureux de vous présenter ce nouveau site pour partager notre Foi à nos amis ! », déclare Xavier Lespinas, le Directeur de la communication. Avec ce nouveau site internet qui s’adapte à tous les formats de tablettes, smartphones et ordinateurs, les personnes sourdes et les

personnes malentendantes ont la possibilité de découvrir l’amour de Dieu avec simplicité. Bien sûr, le site est également accessible à tous les entendants. www.connaitredieupersonnellement.com Un travail d’adaptation des contenus à la culture sourde a démarré depuis plus d’un an avec l’association des « Sourds évangéliques ». Christelle Alby, responsable de cette association et Morgane, qui est sourde de naissance, ont réalisé ce travail minutieux de traduction en langue des signes française de la vidéo « Connaitre Dieu Personnellement » tournée avec Claire l’année dernière. Des sous-titres adaptés ont été rédigés et programmés spécialement pour les sourds et les malentendants. La vidéo a été réalisée par "Furious Création". Les chiffres officiels estiment entre 4 à 6 millions le nombre de personnes sourdes en France (tous types de surdités, dont 800 000 sourds sévères et profonds de naissance). Face à de tels chiffres, « il est surprenant de constater qu’il existe très peu de ressources développées pour que les sourds et les malentendants découvrent la Foi », réagit Xavier Lespinas, avant de nous inviter à réparer cet oubli en « partageant ce site à nos relations et dans nos ministères, afin de permettre à tous ces amis de découvrir à quel point Dieu les aime aussi ! » Sur ce site, les internautes peuvent poser des questions aux conseillers d’Agapé France, mais également regarder le film Jésus en intégralité et découvrir la Bible sur le site la-bible.info réalisé par Campus pour Christ Suisse.

(Notre temps.com/BIA) - Dammarie-les-Lys, France

Paris, France – Le patrimoine des Églises, chef-d'œuvre en péril ?

La France compte plus de 40 000 églises catholiques, mais faute de rénovations de plus en plus difficiles à financer, une partie de ce patrimoine est très fragilisée, quand certains lieux inusités ne sont pas tout simplement promis à la démolition. Pour la quatrième année consécutive, l'Église de France organise samedi une une « Nuit des Églises » dans quelque 600 lieux de culte. Objectif : sensibiliser aux beautés d'édifices qui, pour certains, sont fermés le plus clair du temps, en l'absence de messes, de prêtres et de fidèles. C'est un paradoxe français. Un patrimoine exceptionnel de 45 000 Églises paroissiales - sans compter chapelles privées et abbayes -, dont un tiers protégé au titre des monuments historiques, patiemment bâti depuis l'époque médiévale. Mais un nombre croissant d'édifices déconnectés de leur objet cultuel en raison du déclin de la pratique religieuse, tandis que les prêtres diocésains sont toujours moins nombreux (13 822 en 2011 contre 25 203 en 1990). Si l'Église en est la bénéficiare, ce sont les communes qui possèdent les Églises construites avant 1905, en vertu de la loi de séparation des Églises et de l'État, et doivent donc assumer leur entretien. Une bénédiction pour les diocèses, qui possèdent plus de 2 000 Églises bâties au XXe siècle, mais un cassetête pour des collectivités de plus en plus étranglées financièrement.


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Certaines situations locales douloureuses ont fait les gros titres, comme en 2013 en Maine-et-Loire, où plusieurs Églises du XIXe siècle - très nombreuses, et pas toutes d'un grand intérêt architectural - ont été détruites. Les habitants de Plouagat (Côtes-d'Armor), au contraire, ont plébiscité en septembre le sauvetage de leur clocher, symbole du village pour nombre d'entre eux, croyants ou non. Très médiatisées, les démolitions constituent toutefois "un épiphénomène", reconnaît Maxime Cumunel, délégué général de l'Observatoire du patrimoine religieux. Le blogueur spécialisé Benoît de Sagazan en a listé une vingtaine depuis les années 2000, tout en évaluant à 270 les édifices "en danger" aujourd'hui. Abandon soft « Le vrai sujet, ce n'est pas la destruction mais l'abandon des églises, que l'on ferme, dont on ne restaure pas la toiture, qui tombent en ruine », explique à l'AFP Maxime Cumunel. Même la situation de Paris, où il dénonce un « abandon soft », l'inquiète. « Sur les 85 Églises qui sont la propriété de la ville, je peux vous en citer au moins 20 dans un état épouvantable, du fait d'un sous-investissement chronique depuis les années 70. Vu la fréquentation de ces lieux et l'envergure touristique de la capitale, c'est indigne », juge-t-il, soulignant que le World Monuments Fund a inscrit en octobre deux Églises parisiennes (Saint-Merri et Notre-Dame-de-Lorette) sur une liste de 67 édifices en danger dans le monde. Face à ce problème, la municipalité dit préparer un « plan Églises » qui pourrait s'élever à 80 millions d'euros sur la mandature (2014-2020), tout en espérant en faire un "levier" pour trouver d'autres financements privés. « On paye un déficit d'investissement des dernières décennies. Il faut que nous assumions notre responsabilité, c'est tout à fait normal, y compris sur une dizaine d'églises où c'est devenu très urgent », reconnaît Bruno Julliard, premier adjoint à la mairie de Paris, chargé du patrimoine. « Mais autant en raison du contexte budgétaire que sur le fond, il n'apparaît pas incohérent que sur ce type de bâtiments, il y ait du mécénat. » Si l'utilité des Églises n'est pas en cause à Paris, la question se pose parfois en zone rurale. « L'Église n'a pas pour vocation d'entretenir un patrimoine. Il est normal qu'elle le fasse vivre, mais il faut que ce soit accordé aux besoins du culte qui, eux, varient », fait valoir le père Jacques Rideau, directeur du Service national de pastorale liturgique et sacramentelle à la Conférence des évêques de France. « Ce qui me frappe c'est que la polémique se développe toujours sur le même ton : L'Église n'arrête pas de détruire. La réalité, c'est qu'elle a au contraire beaucoup construit depuis 1905. » Pour l'historien Alain Croix, il faut « cesser de poser le problème en termes de conservation ou de destruction » et réfléchir davantage à la reconversion des lieux. Comme au Québec ou en Grande-Bretagne, où des Églises sont régulièrement vendues pour devenir logements, bibliothèques ou... salles de billard.

« Il y a des gens qui ont une vision du patrimoine absolument consternante, qui consiste à dire : Il faut tout garder », estime l'universitaire, « cela ne fait pas une politique d'avenir ».

Protestantisme international

(EPD/Protestinter/BIA) - Dammarie-les-Lys, France

Wuppertal, Allemagne – L’analphabétisme religieux croissant

Le président de l’Église évangélique de Rhénanie Manfred Rekowski a déploré l’« analphabétisme religieux » croissant en Allemagne. « Avoir accès à une bible n’est plus un problème pour les habitants de notre pays, la difficulté est aujourd’hui de trouver véritablement accès à la Bible », a déclaré le pasteur M. Rekowski aux représentants de la Société biblique allemande (DBG) réunis en Assemblée générale à Wuppertal. Selon lui, il s’agit moins de nos jours de distribuer des bibles que de transmettre des connaissances sur la Bible. « Le travail pédagogique et l’action didactique par les médias sont devenus des éléments indispensables à la diffusion de la Bible ces dernières années », a-t-il souligné, en relevant par exemple que 39 % des enfants de 6 à 12 ans ne savent pas pourquoi on fête Noël. Le théologien a rappelé aussi les débuts des sociétés bibliques il y a 200 ans. À l’époque, l’acquisition d’une bible représentait encore un tour de force pour de grandes parties de la population. Ce n’est de manière générale plus le cas aujourd’hui en Allemagne, mais la situation est différente ailleurs, comme le montre la campagne de diffusion de la Bible dans le monde animée par la Société biblique allemande. Ainsi, cela reste un devoir de « porter la Bible aux femmes et aux hommes – dans leur langue », a ajouté le responsable de l’Église de Rhénanie. Selon les informations communiquées, l’Alliance biblique universelle travaille à l’heure actuelle sur environ 460 projets de traduction. Chaque année, plus de 32 millions de bibles complètes sont distribuées, à quoi s’ajoutent des exemplaires du Nouveau Testament et d’autres écrits bibliques. Dans le cadre de l’Assemblée générale, quelque 60 personnes représentant les sociétés bibliques régionales doivent discuter entre autres de l’orientation stratégique pour les prochaines années.

(Protestinter/BIA) - Dammarie-les-Lys, France

Wittenberg, Allemagne - Selon un historien, Luther s’est servi de cire pour fixer ses thèses à la porte de l’église

Dans la discussion entre scientifiques sur l’affichage des thèses de Martin Luther à la porte de l’église du château de Wittenberg, l’historien Daniel Jütte est d’avis que le réformateur a fixé ses 95 thèses avec de la colle ou de la cire à cacheter. Daniel Jütte, qui enseigne à l’Université de Harvard, fonde son opinion sur de nombreuses sources contemporaines. Aucun des textes du XVIe siècle qui sont parvenus jusqu’à nous ne mentionne « explicite-


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ment l’usage d’un marteau et de clous », écrit-il dans le journal « Frankfurter Allgemeine Zeitung ». La question de savoir si Martin Luther (14831546) a effectivement affiché ses 95 thèses sur la porte de l’église du château fait l’objet de controverses entre historiens. Dans tous les cas, la date de ce légendaire affichage des thèses est reconnue comme marquant le début de la Réforme, dont on célébrera le 500e anniversaire en 2017. L’Église évangélique d’Allemagne (EKD) prépare actuellement ce jubilé par une Décennie Luther centrée chaque année sur un thème particulier. Pour 2014, le thème choisi est « Réforme et politique ». Selon Daniel Jütte, il est parfaitement plausible que Luther ait affiché ses thèses sur la porte de l’église. Il en veut pour preuve le fait que c’était une pratique courante à l’époque. « Luther n’était ni le fondateur ni un pionnier de la fixation de documents écrits sur la porte d’une église », écrit l’historien, qui indique que Luther « agissait conformément à une culture dans laquelle de tels actes faisaient partie du quotidien depuis des siècles. » Les portes d’église, explique Daniel Jütte, ont été utilisées comme tableaux d’affichage tant par les instances ecclésiastiques que par les autorités civiles tout au long du moyen âge et jusqu’au début de l’époque moderne.

Liberté religieuse

(CEDH/BIA) - Dammarie-les-Lys, France

Paris, France – La CEDH valide l'interdiction du voile intégral en France

Interdire le port du voile intégral dans l'espace public est-il « un traitement dégradant » ? C'est la question à laquelle était appelée à répondre la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH), le mardi 24 juin. La juridiction européenne a finalement validé l'interdiction du voile intégral en France. La Cour a souligné que « lapréservation des conditions du « vivre ensemble » était un objectif légitime » des autorités françaises, qui disposent à cet égard d’une « ample marge d’appréciation », et que, par conséquent, la loi votée fin 2010 en France n’était pas contraire à la convention européenne des droits de l’Homme. La CEDH a en revanche exprimé quelques réserves en rejetant les raisons sécuritaires invoquées par le gouvernement français, et sur le choix d’une interdiction générale « qui peut paraître démesuré » au regard du faible nombre de femmes concernées - 1 900 environ, selon une mission d’information de l’Assemblée nationale. Ils se sont dits également « très préoccupés » par les « propos islamophobes » qui ont pu marquer le débat qui avait précédé l’adoption de la loi. La Cour a été saisie en avril 2011 par une citoyenne française de 24 ans, qui conteste la loi française interdisant le port du voile intégral. Le texte, adopté en octobre 2010, dispose que « nul ne peut, dans l’espace public, porter une tenue destinée à dissimuler son visage », sous peine de s'exposer à 150 euros d'amende et/ou un stage de citoyenneté. Sont donc concernées la burqa (voile intégral ajouré à la hauteur des yeux) et le niqab (voile intégral qui dissimule le visage, mais pas les yeux).

Des exceptions sont toutefois prévues, si le port de cette tenue est justifié par des « raisons de santé ou des motifs professionnels, ou si elle s’inscrit dans le cadre de pratiques sportives, de fêtes ou de manifestations artistiques ou traditionnelles ». La requérante, elle, appréhende cette législation comme une « violation de la liberté de religion, d’expression, et du droit au respect de la vie familiale et privée », selon ses avocats. Qui plus est, l'obligation de dévoiler son visage constitue à ses yeux un « traitement dégradant ». La jeune femme, qui n'a dévoilé que ses initiales, est représentée par un cabinet d'avocats britanniques. Ses conseils la décrivent comme une «patriote», « une parfaite citoyenne française d'un niveau d'éducation universitaire ». La jeune femme s'est dite « déçue » par cette décision, mais elle l'« accepte » car elle l’avait « anticipé », selon son avocat, Me Ramby de Mello. « Ce jugement appelle au vivre ensemble : sur le principe, c’est une bonne chose », a ajouté Me de Mello.

La « communication sociale » entravée ?

De son côté, l'État français a souligné, au cours de l'audience à Strasbourg en novembre dernier, que le texte ne vise pas seulement les tenues religieuses, mais aussi tout autre moyen de dissimuler le visage, comme les cagoules ou les casques de moto. La Belgique, où une loi similaire est en vigueur, s'est associée à la procédure. À l'audience de l'automne dernier, la représentante du pays, Isabelle Niedlispacher, a d'ailleurs insisté non seulement sur les impératifs de sécurité et d'égalité femmes-hommes, mais aussi sur la « communication sociale », les interactions entre citoyens, qui sont à ses yeux, dégradées voire entravées, par la non possibilité de voir le visage de l'autre. Ce jugement intervient une semaine après une autre décision de justice liée au port du voile en France : la Cour de cassation a confirmé mercredi le licenciement de la salarié voilée d'une crèche privée pour « faute grave ». Par ailleurs, le tribunal correctionnel de Pontoise se prononcera, pour sa part, sur le cas de deux hommes poursuivis pour leur participation à une échauffourée lors du contrôle d'identité d'une femme voilée, en juin 2013 à Argenteuil. Des peines de prison avec sursis ont été requises.

(Le Monde/BIA) - Dammarie-les-Lys, France

Washington, États-Unis – Au nom de la liberté de religion inscrite dans le premier amendement de la Constitution

Si la Cour suprême des États-Unis s'est illustrée cette année par un nombre exceptionnel de décisions unanimes, notamment sur la défense de la vie privée, la dernière de la session a été purement partisane. Par cinq voix (celles des juges conservateurs) contre quatre (celles des démocrates), les magistrats ont décidé, lundi 30 juin, qu'un employeur avait le droit de refuser de souscrire une assurance-santé couvrant la contraception de ses employées. Cela au nom de la liberté de religion inscrite dans le premier amendement de la Constitution. La décision a été accueillie avec une joie exubérante du côté de la droite conservatrice, qui ne s'est jamais remise de ce que la même Cour ait validé en octobre 2011 la réforme de l'assurance santé de Barack


BIA - N° 383 - Juillet - août 2014 - 8

Obama. À défaut d'annulation de « l'Obamacare », elle s'est réjouie qu'un de ses volets, au moins, soit désavoué. Une victoire sur le président à retardement. Peu importe aux yeux des conservateurs que la disposition obligeant les assurances à inclure la contraception ne figure pas à proprement parler dans la loi mais dans les décrets d'application. La Cour avait à statuer sur la plainte de la compagnie Hobby Lobby, une chaîne de magasins d'articles de loisirs, dont les dirigeants, la famille Greene, d'Oklahoma City, sont des chrétiens évangéliques pratiquants. Fondée en 1972, la compagnie emploie maintenant plus de 13 000 employés dans 41 États. Le PDG, David Greene, attribue son succès à l'œuvre de Dieu. Les magasins n'ouvrent pas le dimanche et les consommateurs sont bercés de rock chrétien dans les allées. Le fondateur de Hobby Lobby ne s'oppose pas au remboursement de la pilule mais à celui de quatre autres moyens de contraception qu'il considère comme équivalant à un avortement (deux pilules du lendemain et deux types de stérilet).

Opinion dissidente

La Cour lui a donné raison. Elle a considéré que, du fait que la compagnie était une propriété familiale, la clause sur la liberté de conscience pouvait s'appliquer, en vertu de la loi de 1993 sur la liberté religieuse (Religious Freedom Restoration Act). Les employées de Hobby Lobby devront désormais payer leur contraception elles-mêmes. En fait, a rappelé le porte-parole de Barack Obama, c'est le contribuable qui compensera. Les trois femmes de la Cour ont protesté, ainsi que le juge Stephen Breyer. Dans une opinion dissidente de 35 pages, la juge Ruth Bader Ginsburg a dénoncé une décision d'une « étendue saisissante ». En vertu d'un tel raisonnement, a-t-elle critiqué, toute compagnie pourrait se mettre à l'abri d'une législation qui ne lui plaît pas en invoquant ses « croyances religieuses profondes ». Que se passera-il si l'employeur s'oppose aux transfusions sanguines, comme c'est le cas des Témoins de Jéhovah ? S'il est réticent sur les antidépresseurs comme l'est l'Église de la scientologie ? Hostile aux vaccinations, comme le sont les scientistes ? S'il est opposé « aux médicaments contenant des dérivés de porc, aux pilules couvertes de gélatine comme certains musulmans, juifs et hindous » ? La décision de la Cour a ouvert un débat passionné. La liberté religieuse l'a-t-elle emporté sur les droits des femmes ? s'est-on interrogé. La chroniqueuse du Washington Post, Petula Dvorak, a proposé une solution à la compagnie Hobby Lobby : à défaut de contraception, offrir à ses employées un vrai congé maternité payé.

Commission paritaire 1111 G 88583 Dépôt légal N° 79 – CAB – 019 Préfecture de Seine-et-Marne

(EUD/BIA) - Dammarie-les-Lys, France

Genève, Suisse – Le programme des Nations Unies favorise la visibilité d’une ONG défendant la liberté religieuse

Le 10 juin, L’Association Internationale pour la Défense de la Liberté Religieuse (AIDLR) a co-sponsorisé une discussion lors d’un panel en marge de la 26e session du Concile des Nations Unies sur les Droits de l’Homme. « C’est un grand miracle que nous ayons pu organiser notre programme au niveau des Nations Unies dans le plus important cadre mondial sur la question des droits de l’homme : la 26ème session du Concile sur les Droits de l’Homme, » a affirmé Liviu Olteanu, secrétaire général de l’AIDLR en ajoutant : « Une des plus importantes conséquences est la visibilité de l’AIDLR au niveau international et un intérêt croissant des Nations Unies pour la liberté religieuse et les minorités religieuses ». Les panélistes du programme du 10 juin dernier intitulé « Les Droits de l’Homme, Liberté Religieuse et Minorités Religieuses dans le Monde, » ont averti que les libertés religieuses risquent d’être restreintes si des efforts n’étaient faits pour mieux coordonner l’action des Nations Unies, de l’Union Européenne et d’autres entités qui ont des approches diverses sur la question des droits de l’homme. Parmi les délégations des Nations Unies ayant pris part au programme on peut citer l’Algérie, l’Autriche, le Danemark, la Hongrie, Malte, la Russie, la Serbie et le Vatican. Des personnes venant de diverses dénominations étaient également présentes : des protestants, des catholiques, des croyants orthodoxes et des musulmans. Les autres co-sponsors du programme étaient les délégations permanentes du Canada, de la Norvège, de l’Espagne, de l’Uruguay et du Conseil de l’Europe aux Nations Unies. Pendant la discussion lors du panel, l’AIDLR a présenté un nouveau livre : « Droits de l’homme et liberté religieuse dans le Monde : un nouvel équilibre ou de nouveaux défis, » une collection d’écrits de quatre secrétaires généraux des Nations Unies ainsi que de leaders religieux. L’AIDLR est une organisation non gouvernementale reconnue qui a été fondée en 1946 par le médecin adventiste français le Dr Jean Nussbaum. Les deux premiers présidents du Comité d’honneur de l’association étaient l’ancienne première dame des États Unis, Éleanor Roosevelt et le Prix Nobel de la Paix Dr Albert Schweitzer. Le président actuel du Comité est Mary Robinson, ancienne présidente de la République d’Irlande.

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