2014-12 BIA

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Bulletin d’Information Adventiste

Adventist News Networks©

Sommaire

Mensuel • 35e année • n° 387 - Décembre 2014

Nouvelles des Églises adventistes

2 Kampala, Ouganda - Le président ougandais félicite les

adventistes pour leur honnêteté 2 Berne, Suisse - Comité de la fin d’année de la Division intereuropéenne 2 Mandera, Kenya – Adventistes tués

Fédération protestante de France

3 Paris, France - Soutien et solidarité aux victimes de 3 3 4 4 5

l’antisémitisme Paris, France – Solidarité de la FPF avec l’Église évangélique « Nouvelle Alliance » de la CEAF Paris, France - « Paris Climat 2015 » Paris, France - Message aux communautés chrétiennes en France pour l’aven Paris, France - La bénédiction de couple de même sexe toujours en débats Helsinki, Finlande - Plus de 10 000 finlandais ont quitté l’Église luthérienne

Bulletin publié par le Service de presse adventiste (Service de communication adventiste francophone) n BP 100 30, avenue Émile-Zola 77193 Dammarie-lès-Lys Cedex, France. n 11-13, rue Ernest Allard, 1000 Bruxelles, Belgique. n 19, chemin des Pépinières 1020 Renens, Suisse. Rédaction Tél. 01 64 79 87 00 communications.u@adventiste.org

Site web : www.adventiste.org Les communiqués peuvent être reproduits avec mention de la source : BIA

Mouvement évangélique

6 Paris, France – Incendie de l’Église évangélique « Nouvelle Alliance »

Liberté religieuse

6 Le Caire, Égypte - Projet de loi inquiétant 6 Nantes, Vendée, France – Un tribunal interdit une crèche de Noël au conseil général de Vendée 7 Paris, France – Décès de l’historien sociologue Émile Poulat

Sociologie

8 Paris, France – Noël représente une fête religieuse pour seulement 15 % des Français

Directeur de la Publication Jean-Paul Barquon Rédaction Jean-Paul Barquon Correspondants Emanuel Lopes Jeroen Tuinstra Jéthro Camille Dominik Frikart Corrado Cozzi Secrétaire de rédaction Dina Lambert


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Nouvelles des Églises adventistes

(ANN/BIA) - Dammarie-les-Lys, France

Kampala, Ouganda - Le président ougandais félicite les adventistes pour leur honnêteté

Lors d’une allocution prononcée le 22 novembre à Kampala dans la capitale ougandaise, le président de la République Yoweri Kaguta Museveni a désigné les adventistes de « personnes honnêtes » devant des leaders et des responsables d’un centre. Yoweri Museveni a invité les adventistes à poursuivre leur service dans la nation ougandaise. « Influencez les gens par votre exemple, on vous connaitra à travers vos actions, » a t-il affirmé en ajoutant : « Que votre lumière luise devant les hommes afin qu’ils glorifient votre Père qui est dans les cieux ». Les responsables de l’Union des Églises adventistes de l’Ouganda, ont invité le président de la Répblique à les réjoindre pour le lancement d’une opération de collecte de fonds destinée à la construction d’un Complexe polyvalent adventiste proche des bureaux administratifs de l’Union à Kampala. Le projet prévoit un bâtiment polyvalent de neuf étages comprenant des salles de conférence, des chambres d’hôte, des espaces de bureau, une librairie, des salles de comité et différentes installations. Le pasteur John Kakembo, président de l’Union de l’Ouganda, a remercié le président de la République d’avoir honoré l’invitation de l’Église adventiste et de sa représentation dans le cabinet gouvernemental du pays avec la nomination de quatre membres d’Église, également présents à la cérémonie. Rose Namayanja, Ministre de l’information et de la Direction nationale, a remercié le président pour le droit de la liberté religieuse dont jouissent les citoyens ougandais. « Grâce à la Constitution, vous nous avez accordé la liberté de culte et vous avez élevé nos droits, » a t-elle déclaré, comparant son approche à celle d’administrations précédentes qui avaient banni plusieurs religions dans la nation. John Kakembo a également invité Yoweri Museveni à soutenir les lois qui offriraient des arrangements pour les étudiants et les employés demandant à bénéficier du samedi libre pour leur pratique cultuelle. C’est la quatrième fois que le président de la République de l’Ouganda assiste à un programme de l’Église adventiste dans ce territoire. L’Église adventiste rassemble plus de 260 000 membres en Ouganda.

(EUD/BIA) - Dammarie-les-Lys, France

Berne, Suisse - Comité de la fin d’année de la Division intereuropéenne

L'ordre du jour du comité exécutif de fin d'année de la Division Intereuropéenne (EUD) comprend habituellement les rapports des administrateurs et des directeurs de département, l'analyse des sujets tels que les projets d'évangélisation à moyen et à long terme. Le comité de fin d’année s’est réuni à Sofia en Bulgarie à la fin du mois d’octobre jusqu’au 4 novembre dernier.

Le rapports du président de l’EUD, du secrétaire général et du trésorier sont les plus significatifs.

Gabriel Maurer, le secrétaire exécutif, a présenté un aperçu de la croissance de l'Église. Ses intentions pour les statistiques de l'Église n’était pas de se limiter aux chiffres et à des calculs mathématiques, mais de se concentrer sur les questions qui déterminent la mission de l'Église elle-même.

Les statistiques parlent d'elles-mêmes : en un an, les membres d'Église du territoire de l’EUD ont augmenté d'environ 600 membres, 1 111 baptêmes et 888 personnes qui ont adhéré à l'Église par profession de foi, demandes de transfert, etc. L'Église a perdu 1 200 membres (décès, abandon, des lettres de transfert et divers ajustements). Ainsi, le taux de l'Église adventiste dans la croissance européenne est considérablement faible, par rapport à l'Église adventiste mondiale, qui se développe d'une manière beaucoup plus significative.

Cependant, la croissance ne peut être défini que par les statistiques. De nombreuses grandes villes européennes ont mis en œuvre des programmes d'évangélisation comme l’a rapporté le pasteur Bruno Vertallier, président de la Division intereuropéenne.

Les évaluations ne justifient pas l'effort de presque toutes les Églises locales, à moins de considérer deux facteurs : le premier est un travail intense de semer en espérant qu'un jour les résultats se révéleront. Si nous regardons nos contemporains, nous voyons que le citoyen européen moyen est prudent à l’égard de la religion alors qu’un éventail de religion s’offre à lui. Pour Bruno Vertallier, « l ne lui est donc pas facile de se prononcer pour une Église spécifique. »

Le deuxième facteur est déterminé par le pourcentage élevé de membres qui décident de quitter l'Église, pour plusieurs raisons. Au cours des 10 dernières années 48 516 nouveaux membres entrèrent dans l'Église, alors que 42 214 membres sont sortis (par décès et abandons).

À la fin du troisième trimestre de 2014, le nombre total de membres de la région Intereuropéenne était de 178 681. « Le baptême n’est pas tout, mais avec la diminution du nombre de baptêmes, l'Église elle-même finira par disparaître » a dit Gabriel Maurer en ajoutant : « Si nous perdons une seule génération, l'Église cessera d'exister ».

Le secrétaire a continué d'encourager les membres du comité à considérer cette tendance comme un défi à relever et à résoudre dès que possible.

Le rapport du trésorier, Norbert Zens a montré que nos membres continuent d'être fidèles malgré la grave crise de ces dernières années qui a diminué les finances de l'Église.

Les principaux points présentés dans son rapport étaient placés sur les tendances actuelles des dîmes et des offrandes, l'autorisation du budget 2015 et de nouvelles grandes décisions à prendre.


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« D'une manière générale, nous pouvons dire que la dîme a augmenté de 0,7 % depuis le 30 septembre 2014 » a déclaré Norbert Zens. « Prenant en compte l'inflation, nous devons dire que nous sommes dans une période de stagnation. Cela ne devrait pas nous surprendre en raison de la croissance limitée de l'adhésion et de la situation économique en Europe ».

La croissance de la dîme dans les différentes régions est encore diversifiée : « Nous sommes reconnaissants qu’avec le Portugal et l'Espagne, la situation a été stabilisée jusqu’à présent, que la dîme a légèrement augmenté ou au moins il y a seulement une baisse modérée. En raison de la crise financière, une aide considérable est nécessaire pour ces Unions », a déclaré Norbert Zens. Il faut noter que les dîmes sur le territoire de l’Union Franco-Belge a augmenté de près de 25 % au cours des cinq dernières années. Les membres de l'Église adventistes sur le territoire de l’EUD sont encore fortement engagés dans la mission. Bien que la Division intereuropéenne représente seulement environ 1% des membres du monde, ils fournissent plus de 9 % à la contribution de la mission mondiale totalisant environ 6 millions d'euros. « Nous espérons que Dieu continue à bénir son Église dans l'accomplissement de la mission qui nous est confiée », précisa le trésorier Norbert Zens.

En tant qu’Église, il est important d'agir en solidarité avec ceux qui sont confrontés à des défis particuliers. Le Comité exécutif a voté, pour aider l'Union ukrainienne, la somme de 250 000 CHF pour les aider dans leurs défis résultant de leur crise politique et économique.

Norbert Zens a conclu en disant : « En regardant les nombreux problèmes économiques non résolus, il est absolument vital de consulter le conseiller divin et rester prudents dans la planification financière. Nous pouvons encore faire confiance à notre Seigneur qui permettra non seulement de nous guider à travers ces temps difficiles mais aussi de nous conduire à la maison ».

(ANN/BIA) - Dammarie-les-Lys, France

Mandera, Kenya, – Adventistes tués

Parmi les 28 passagers d’un autobus tués à Mandera au Nord du Kenya, près des frontières de la Somalie et de l’Ethiopie le 22 novembre, figuraient huit membres adventistes. Le bus transportait un certain nombre d'enseignants et de responsables de santé qui rentraient chez eux pour les vacances de Noël. Selon CNSnews.com, les membres d'un groupe de militants basés sur la Somalie ont arrêté le véhicule et ont interrogé les passagers pour déterminer s’ils étaient musulmans. Selon des témoins, ceux qui ont répondu d’une manière insatisfaisante ont été pris à part et fusillés. Le groupe de militants a revendiqué la responsabilité du massacre dans un communiqué. Le groupe a affirme que l'attaque était en réponse à des descentes de police effectuées la semaine précédente sur les mosquées à Mombasa, deuxième ville du Kenya. Les représentants de la Division de l’Afrique centrale de l'Église adventiste ont confirmé qu'au moins huit adventistes ont été tués lors de ce massacre.

Fédération protestante de France

(FPF/BIA) - Dammarie-les-Lys, France

Paris, France - Soutien et solidarité aux victimes de l’antisémitisme

La Fédération protestante de France réaffirme son soutien et sa solidarité aux victimes de l’antisémitisme.

C’est pour la cinquième fois en 2014 que la Fédération protestante de France s’exprime à propos d’actes antisémites perpétrés dans notre pays : cette situation est alarmante !

La Fédération protestante de France s’indigne contre la violence insupportable qui s’est déchaînée lors de l’agression dont a été victime un couple à Créteil ce lundi.

La lutte contre l’antisémitisme reste une exigence de chaque jour et la FPF veut rester vigilante à cet égard et solidaire de tous les juifs. Elle rappelle que tout acte discriminatoire, raciste, est condamnable.

(FPF/BIA) - Dammarie-les-Lys, France

Paris, France – Solidarité de la FPF avec l’Église évangélique Nouvelle Alliance de la CEAF (membre de la FPF)

La Fédération protestante de France (FPF) tient à exprimer son indignation concernant l’incendie criminel survenu le 2 décembre dans les locaux de l’Église évangélique « Nouvelle Alliance » de Villeneuve d’Ascq.

La FPF a réagi immédiatement en invitant ses membres à témoigner leur solidarité financière et spirituelle et en apportant sur place, l’aide juridique nécessaire.

La FPF exprime son soutien au pasteur Emmanuel Kamondji, à son épouse Victoria Kamondji (ancienne vice-présidente de la FPF) ainsi qu’à toute la communauté de l’Église évangélique « Nouvelle Alliance », Église membre de la Fédération protestante de France.

Des dons peuvent être adressés par chèque à la Fédération protestante de France qui se chargera de les transmettre à « Nouvelle Alliance ».

(FPF/BIA) - Dammarie-les-Lys, France

Paris, France - « Paris Climat 2015 »

Un an avant la conférence de l’ONU « Paris climat 2015 », la Fédération protestante de France édite son texte de réflexion éthique et théologique sur les changements climatiques ce 1er décembre 2014 : une date symbolique puisqu’il s’agit à la fois du jour du « Jeûne pour le climat » interreligieux et inter-mouvements dans le monde et de la date d’ouverture de la conférence de l’ONU sur le climat à Lima (Pérou).

« Après un rappel des données scientifiques issues du dernier rapport d’évaluation du GIEC, que nous reconnaissons, nous y soulignons que le changement climatique pose à nos yeux un triple enjeu de justice (internationale, intergénérationnelle et sociale), et fondons notre réflexion non sur la culpabilité, mais sur la reconnaissance comme puissant mobile pour agir – une « reconnaissance » à comprendre dans ses deux sens de gratitude pour un


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monde reçu, hérité, et de réciprocité. Nous parvenons à la proposition d’une éthique climatique fondée sur la justice et la sobriété heureuse.

Sur la base de ce travail de fond, nous nous engageons et mobilisons, au sein du protestantisme mais aussi aux côtés d’autres acteurs religieux et de la société civile, afin d’apporter notre contribution à l’adoption d’un accord universel ambitieux, légalement contraignant et juste lors de la COP21, à Paris l’an prochain.

La France étant hôte de la COP21, il nous paraît essentiel qu’elle se montre exemplaire, tant au niveau national que dans le dialogue avec ses partenaires internationaux. Nous devons y apporter notre pierre : puisse notre document sur les changements climatiques interpeller le plus grand nombre pour que chacun comprenne le rôle crucial qu’il peut jouer dans cet enjeu planétaire. »

(Contact media : Aude Millet-Lopez, responsable du service information-communication-documentation. Tél. 01 44 53 47 12).

(CÉCEF/FPF/BIA) - Dammarie-les-Lys, France

Paris, France - Message aux communautés chrétiennes en France pour l’avent

Temps de préparation à la fête de Noël, l’Avent est une période privilégiée pour méditer sur la radicale nouveauté qu’a constituée la naissance de Dieu parmi les hommes et sur la manière dont Jésus est né à Bethléem. Dieu n’est pas venu en grande pompe au sein de la Création. Il est possible de passer à côté de cette joie véritable qui touche les humbles que sont les bergers de Noël et les chercheurs de Dieu que sont les Mages : une joie donnée dans la simplicité, bien loin de l’accumulation matérielle.

Temps de vigilance, l’Avent tourne aussi le regard des chrétiens vers l’avènement du Christ à la fin des temps et leur fait prier : viens, Seigneur, ne tarde plus. Car « la Création tout entière gémit maintenant encore dans les douleurs de l’enfantement », mais elle garde l’espérance d’être « libérée de l’esclavage de la corruption » (Épître aux Romains, ch. 8).

En décembre 2015, la France accueillera la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques, afin de définir un nouvel accord international sur le climat. Le mode de vie des pays les plus riches représente pour beaucoup un idéal. Or, il est fondé sur l’exploitation de ressources naturelles non renouvelables et bon marché. Le généraliser à l’ensemble de la planète conduirait à des niveaux de pollution insoutenables.

Comme responsables d’Églises en France, nous nous interrogeons : les communautés chrétiennes ont-elles pris toute la mesure de la confession d’un Dieu créateur qui, par l’incarnation de son Fils, a choisi de partager la condition de créature ? En ce temps de l’Avent, nous encourageons les chrétiens en France à porter dès maintenant dans la prière, la réflexion des Nations Unies sur les enjeux climatiques, à reconsidérer leur relation aux biens matériels, à réorienter leur vie vers l’essentiel, à montrer qu’une façon de vivre plus sobre et plus solidaire est possible, en avançant eux-mêmes sur ce che-

min de conversion. Notre façon d’agir envers la Création traduit la manière dont nous nous la représentons. Est-elle un stock de ressources pour répondre aux besoins de nos sociétés ? ou est-elle un don de Dieu dont nous devons être les intendants respectueux et responsables ? En souhaitant à chacun(e) une belle et joyeuse marche vers Noël.

Pasteur François Clavairoly – Métropolite Emmanuel – Mgr Georges Pontier, coprésidents. (Réforme/BIA) - Dammarie-les-Lys, France

Paris, France - La bénédiction de couple de même sexe toujours en débats

Lors des synodes régionaux qui viennent de se tenir, la question de la bénédiction des couples de même sexe a été abordée dans le calme, mais il y aura des conséquences.

Mi-novembre, les neuf régions qui composent l’Église protestante unie de France (ÉPUdF) se sont réunies en synodes régionaux pour prendre position, entre autres, sur une proposition d’une commission nationale sur la « bénédiction des couples et des personnes ». Bien que le sujet présenté abordât la bénédiction en général, c’est bien celle des homosexuels qui était au cœur des débats et discussions. Un nouveau sigle a même été inventé : la BCMS (bénédiction des couples de même sexe).

Le texte proposé par l’échelon national stipulait que « le témoignage des Écritures nous rappelle le caractère structurant de la différence et de l’union entre l’homme et la femme […] Le couple ainsi décrit n’est, toutefois, pas un absolu qui s’imposerait à tous comme seule voie d’épanouissement […]. Tout en réservant la bénédiction de mariage au couple hétérosexuel, le synode invite les ministres à accueillir les couples de même sexe et à poursuivre leur réflexion pour inventer des manières appropriées de leur dire la bienveillance inconditionnelle de Dieu ». Ceci pourrait aller jusqu’à l’invention de nouvelles liturgies pour « célébrer les alliances de vie des couples de même sexe ».

Pour « prendre le pouls » de l’ÉPUdF, le journal protestant Réforme a choisi de se rendre auprès de trois synodes régionaux, non sans mesurer combien l’Église est toujours traversée d’ambiguïtés sur sa communication. Pourtant, il nous semblait légitime de faire entendre ce que des délégués synodaux avaient à dire sur un sujet complexe.

Un « non » qui dit « oui »

La région Ile-de-France, réunie à Dourdan, en présence de ministres et de représentants des paroisses de tendances très opposées, a débattu de ce sujet de façon particulièrement pacifique, dans un esprit de respect et de concertation parfois déconcertante. Gilles Boucomont, pasteur au Marais à Paris, une paroisse d’expression charismatique franchement opposée au mariage homosexuel, prend la parole, très calme : « Le message de la commission nationale dit globalement “non”, mais en fait “oui”, car toutes les modalités d’exception sont ouvertes. Je m’interroge sur ce “non” qui dit


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“oui”, et ce “oui” qui dit “non”. De plus, quel message voulons-nous envoyer au niveau œcuménique ? Voulons-nous faire partie des 5 % d’institutions ecclésiales au niveau mondial qui prennent cette décision ? » Son intervention a été très applaudie.

Parmi les opposants au mariage homosexuel, on invoque une « définition biblique de la conjugalité » et « l’autorité des Écritures ». Jean-Paul Morley, pasteur à Pentemont-Luxembourg, a pris alors la parole : « Dans mon petit groupe, on s’est fait insulter car on ne tenait pas assez compte de la Bible. Or, la Bible préconise l’esclavage et la polygamie, qui ont été par la suite abolis au nom de l’Évangile. D’ailleurs, nous sommes tous condamnés à mort car nous avons travaillé samedi, jour de shabbat. » Il a lui aussi été très applaudi. Certains vont plus loin, ironisant ainsi : si l’on fait référence à l’autorité des Écritures, alors « que les femmes se taisent dans l’assemblée »…

Au cours de la discussion, les rapporteurs ont demandé à faire un petit sondage. Il en ressort qu’un petit quart des synodaux sont opposés à toute BCMS, une moitié y est favorable et un dernier quart souhaiterait carrément l’appeler un « mariage ». Par contre, presque tout le monde s’oppose à ce qu’une « instance de régulation » soit mise en place, comme suggéré par l’échelon national. En aparté, Gilles Boucomont a confirmé que les risques de scission sur cette question sont réels : « Des gens sont déjà partis, des pasteurs préparent leur départ, des paroisses entières pourraient se vider. » Pour aller où ? Union des Églises réformées évangéliques (UNEPREF), baptistes, libristes…

Débat démocratique

Besançon accueillait le premier synode uni de la région Est–Montbéliard depuis la création de l’ÉPUdF, en présence de Laurent Schlumberger, président du Conseil national. D’où l’interpellation de ce dernier, rappelant le rôle de précurseur de la région, observée par les autres.

Sur le dossier « Bénir », les rapporteurs régionaux ont présenté le projet de décision mis en examen, projet qui n’a présenté qu’un intérêt limité dans les paroisses, 15 seulement sur 35 ont répondu. Le début du texte portant sur la définition de la bénédiction et les personnes qu’elle concerne n’a pas soulevé de remarques particulières. Les débats ont été plus vifs mais contenus quand il a été question des couples – hétéro, homo, vivant en union libre – et particulièrement des couples de même sexe sans que le ton monte exagérément, tous les responsables de groupes témoignant d’une écoute respectueuse des uns par les autres. Pas de tollé pendant les pauses ou les repas. Plusieurs synodaux ont dit que la réflexion sur la bénédiction devait continuer, ancrée sur des études théologiques sérieuses. Ils sont d’ailleurs repartis sans connaître le résultat des votes, effectués à bulletin secret et publiés plus tard. Laurent Schlumberger a rappelé que ce type de questions étaient de celles qui reviennent régulièrement !

À Sète, au synode de la région Cévennes-Languedoc-Roussillon, le climat est aussi très consen-

suel. Sauf pour ce pasteur, qui préfère rester anonyme : « Selon la Bible, un couple, c’est un homme et une femme. Avec ce débat, on se situe contre les Écritures, on est en train de changer de religion… Si seulement notre Église se penchait avec le même sérieux sur l’évangélisation, ce serait très bien. » Il le dit : il ne célébrera pas, le cas échéant, de bénédiction.

Le dialogue s’est voulu démocratique, fédératif et exégétique sur le projet de décision présenté par les rapporteurs nationaux. Exemple, justement, dans l’un de ces groupes avec la lecture critique du chapitre 4 de ce texte portant sur la bénédiction des couples. À l’aide de pastilles vertes (pour), rouges (contre) et jaunes (pour exprimer le doute). Toutes les expressions ont été soupesées. Puis, sans jamais s’empoigner, le débat a été lancé.

Des convictions personnelles

Le reste est affaire de convictions personnelles. Convictions qui s’expriment davantage dans les couloirs. Christophe Cousinié, pasteur à Lédignan, dans le Gard, favorable au mariage pour tous, juge que ce rapport est « un texte très consensuel qui sert à satisfaire tout le monde et donc finalement personne ». Une autre pasteure, pourtant opposée à l’union des couples du même sexe, évoque sa responsabilité pastorale : « Je n’exclus pas de bénir mais je ne veux pas que ce soit dans la liturgie. »

Finalement, ce que ce synode a préservé, c’est la culture protestante du dialogue. « Sur un sujet qui pouvait être hautement polémique, il y a eu un débat dans une ambiance constructive et sereine. Je n’ai pas senti d’opposition primaire. Personne ne s’est figé dans des positions de tranchée », note le pasteur Luc-Olivier Bosset, modérateur. « Sans doute, ajoute-t-il, parce que le débat ne portait pas exclusivement sur la bénédiction des couples de même sexe mais sur le sens de la bénédiction en général. » Preuve de l’extrême maturité de cette assemblée.

Le synode national qui se réunira à Sète à l’Ascension 2015 aura la tâche ardue de prendre en compte tous les avis des régions puis de trancher sur la question. L’orientation actuelle est de ne rien interdire ni imposer et de laisser chaque paroisse faire comme elle l’entend.

(AFP/CPDH/BIA) - Dammarie-les-Lys, France

Helsinki, Finlande - Plus de 10 000 finlandais ont quitté l’Église luthérienne

Plus de dix mille Finlandais ont quitté l'Église luthérienne depuis le vendredi 28 novembre dernier en réaction aux prises de position sur le mariage homosexuel, selon les statistiques, du site internet consacré à la démarche de retrait de l'Église.

Le Parlement finlandais a validé vendredi une initiative citoyenne pour autoriser le mariage homosexuel, une étape importante avant le vote d'une loi probablement début 2015, qui a reçu le soutien de l'archevêque Kari Mäkinen.


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L'archevêque avait dit se « réjouir du fond de (son) cœur » du résultat du vote, une déclaration qui a déçu les membres les plus conservateurs de l'Église. Entre vendredi 28 novembre et le dimanche 30 novembre, plus de 13 000 personnes ont quitté l'Église via le site internet eroakirkosta.fi consacré à cet effet.

« Le message de l'archevêque était destiné aux libéraux au sein de l'Église, mais s'est tourné contre l'Église elle-même », a expliqué dans un communiqué le président de la Ligue des libre-penseurs, Petri Karisma, créateur du site.

Selon les statistiques de eroakirkosta.fi, plus de 5 200 personnes ont quitté l'Église dimanche. Il s'agit du plus grand nombre de retraits en une journée depuis quatre ans.

Ce même jour, un autre haut dirigeant de l'Église luthérienne a affirmé que le vote « n'a pas changé l'idée (ecclésiastique) du mariage », qui est selon l'Église luthérienne une union entre une femme et un homme. Une déclaration qui aurait incité les croyants libéraux à également quitter l'Église, selon l'association de M. Karisma.

Environ 75 % des Finlandais sont aujourd'hui adhérents de l'Église luthérienne, contre plus de 90 % dans les années 1970.

L'Église est séparée de l'État dans la Constitution, mais bénéficie d'un statut privilégié en droit public. Le fisc prélève pour elle des impôts ecclésiastiques. En la quittant, tout Finlandais cesse de payer cet impôt.

Mouvement Évangélique (CNEF/BIA) - Dammarie-les-Lys, France

Paris, France – Incendie de l’Église évangélique « Nouvelle Alliance »

Dans un communiqué, le Conseil national des Évangéliques de France (CNEF), s'est montré inquiet de l'incendie qui a détruit l'Église évangélique « Nouvelle Alliance » à Villeneuve d'Ascq (59), dans la nuit du 1er au 2 décembre. « Si la piste d'origine criminelle était confirmée, le CNEF ne pourrait que condamner très fermement cet acte inacceptable », indique la prise de position.

En revanche, le CNEF salue la solidarité entre évangéliques. Une Assemblée de Dieu de la région lilloise a spontanément mis ses locaux à disposition de l'Église « Nouvelle Alliance ». Cette dernière ne devra donc pas interrompre ses activités.

Liberté religieuse

(ANN/BIA) - Dammarie-les-Lys, France

Le Caire, Égypte - Projet de loi inquiétant

Les responsables de l'Église adventiste du septième jour en Égypte expriment leur inquiétude concernant un projet de loi sur le statut de la personne qui décrirait l'Église adventiste comme une confession non chrétienne.

Au niveau local, les responsables de l'Église ont déclaré que ce nouveau classement aurait un impact négatif sur le travail et l'image de l'Église chez les autres chrétiens en Égypte.

Johnny N. Salib, secrétaire adjoint du champ missionnaire Égypte-Soudan, a déclaré que le libellé actuel de l'article 112 de la nouvelle loi civile proposée pour les minorités non - musulmanes mettrait l'Église adventiste dans une catégorie différente de confessions religieuses.

Salib a rappelé que le projet de loi concerné a été soumis au gouvernement égyptien, il y a plus de trois décennies, mais n'a pas été adopté. Au fil des ans, les adventistes ont fait plusieurs tentatives pour rencontrer les dirigeants d'autres groupes chrétiens en Égypte pour leur expliquer l'identité protestante de leur dénomination. Pourtant, aucune mesure n'a été prise pour enlever les adventistes de la liste des églises non chrétiennes.

Maintenant que l'Égypte se dirige vers la construction d'une Constitution plus démocratique, la loi proposée par la minorité chrétienne est en cours de discussion et fait l’objet de sérieux débats.

« Je suis attristé par le fait que certaines Églises nous considèrent comme une dénomination non chrétienne, alors que le gouvernement nous reconnaît en tant que chrétiens et nous donne notre pleine liberté de culte », a déclaré Salib.

Le dimanche 23 novembre 2014, une délégation adventiste (locale) s’est réunie avec le ministère de la Justice pour discuter de la question. Les responsables de l'Église, a dit Salib, ont déjà envoyé une lettre aux agences de presse soulignant que l'Église adventiste a existé en Égypte depuis plus de 100 ans et a été officiellement enregistrée au début des années 1950.

Salib a déclaré que les dirigeants adventistes tenteront de défendre l'identité de la dénomination sans créer aucune animosité avec les autres confessions chrétiennes en Égypte. Avec les agences de presse signalant l'affaire, il a dit que les dirigeants se concentreront sur la meilleure façon d'utiliser la situation avec une attention centrée sur l'Église.

« Cela pourrait être une chance pour beaucoup d'Égyptiens de connaître la vérité à propos de l'Église adventiste et d'en apprendre davantage au sujet de notre contribution aussi bien spirituelle que sociale en Égypte depuis de nombreuses années », a déclaré Salib en ajoutant : « J'espère que les prières des adventistes en Égypte et dans le monde entier pourront transformer la situation en une occasion de témoignage béni pour notre Église ».

(BIA) - Dammarie-les-Lys, France

Nantes, Vendée, France – Un tribunal interdit une crèche de Noël au conseil général de Vendée

Au nom de la loi de 1905 et du principe de séparation de l'Église et de l'État, le tribunal administratif de Nantes a ordonné la désinstallation d'une crèche de Noël installée dans le hall du conseil général de Vendée, un bâtiment public. Un appel va être déposé.


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« Il s'agit d'une crèche de la nativité, donc c'est un emblème religieux, d'une religion particulière », a déclaré Jean Regourd, président de la Fédération de la Libre pensée de Vendée. « À priori, elle ne respecte pas ce que doit être la neutralité des bâtiments publics, de l'État donc, et ne respecte pas la liberté de conscience d'un citoyen qui, rentrant au conseil général, se voit quasiment imposer un emblème religieux et caractérisé comme tel », a-til ajouté. Plusieurs courriers restés sans réponse. Jean Regourd avait saisi le tribunal administratif de Nantes en 2012, après avoir constaté la présence d'une crèche en décembre 2010 lors d'une visite aux archives au siège du département. Il avait envoyé plusieurs courriers restés sans réponse au conseil général pour demander le retrait de cette crèche, au nom de la loi de 1905 et du principe de laïcité, a-t-il expliqué lors d'une conférence de presse. La loi de 1905 « interdit (...) d'élever ou d'apposer aucun signe ou emblème religieux sur les monuments publics ou en quelque emplacement public que ce soit, à l'exception des édifices servant au culte, des terrains de sépulture dans les cimetières, des monuments funéraires ainsi que des musées ou expositions », a-t-il rappelé. Le conseil général de la Vendée fera appel « Le respect de la laïcité n'est pas (...) l'abandon de toutes nos traditions et la coupure avec nos racines culturelles. Faudrait-il interdire les étoiles dans les guirlandes de Noël qui décorent nos rues en ce moment, sous prétexte qu'il s'agit d'un symbole religieux indigne d'un espace public ? », a réagi le conseil général de la Vendée, annonçant qu'il « fera appel de la décision du tribunal administratif ».

(Médiapart/BIA) - Dammarie-les-Lys, France

Paris, France – Décès de l’historien sociologue Émile Poulat

L’historien-sociologue Émile Poulat vient de mourir à l’âge de 94 ans. D’abord spécialiste de l’histoire du catholicisme, il a également consacré, ces vingt-cinq dernières années, une demi-douzaine d’ouvrages à l’histoire de la laïcité.

En 1954, avec quatre autres chercheurs, Émile Poulat fonde, dans le cadre du CNRS, le Groupe de Sociologie des Religions. On est alors au début du processus d’organisation collective de la recherche en sciences sociales. De plus, une approche sociologique des religions constitue une sorte de transgression et le « parrain » du Groupe, le juriste Gabriel Le Bras, use de diplomatie pour que la hiérarchie catholique ne s’insurge pas contre cet état de choses ! Le Groupe se donne comme instrument une revue, les Archives de sociologie des religions, dont Poulat est un des fleurons. Cette publication1 ne tarde pas à acquérir une forte réputation internationale. Pendant plusieurs décennies, Émile Poulat analyse des courants de la « France catholique », comme le catholicisme intransigeant et le modernisme2. Mais,

dès le départ, il étudie également « l’autre France », celle des utopies socialistes (Fourier) ou de l’anticléricalisme. La conjonction de ces intérêts intellectuels l’amène à publier, en 1987, un des premiers ouvrages scientifiques sur la laïcité : Liberté, laïcité, la guerre des deux France et le principe de la modernité. Il fallait ne pas craindre d’aller à contre-courant pour creuser un tel sillon au moment même où, après l’échec de l’abolition de la loi Debré par la gauche (1984), la laïcité apparaissait socialement discréditée. L’ouvrage était pionnier, de lecture parfois un peu difficile, et il n’a pas rencontré l’écho qu’il méritait. C’est, pourtant, un livre fondamental. On y trouve déjà la plupart des pistes qui ont été approfondies, depuis lors, par la recherche en sciences sociales, notamment dans le cadre du Groupe de Sociologie des Religions et de la Laïcité (CNRS-EPHE) qui, en 1995, a succédé au GSR3.

Dès 1987 donc, Émile Poulat expose la diversité des situations juridiques de la laïcité française : diversité géographique, avec des régimes spécifiques au sein d’une France réputée « indivisible », diversité suivant les domaines (par exemple la laïcisation du serment n’est intervenue qu’en 1972). Et l’historien-sociologue situe d’amblée la laïcité française dans un contexte international.

Le décryptage de situations multiples « rebelles à toute idée imposée ou préconçue » s’explique en bonne part, pour Émile Poulat, par la dimension historique. Il se livre à une passionnante sociohistoire des représentations, où l’étude de la laïcité se relie à celle de la liberté, en tant que référence idéale, instrument de combat et/ou de pouvoir, objet de conflits interprétatifs. Il ne s’agit pas seulement d’une diversité de sens, mais de significations divergentes dans des systèmes de pensée antagonistes. Ainsi, du côté laïque, la liberté de conscience signifie que la conscience constitue l’instance suprême qui se détermine souverainement en matière de croyance. Du côté catholique, on défend, au contraire, que la conscience se soumet librement à l’autorité reconnue de la religion : « Dans un cas, la liberté de conscience fonde et garantit la liberté de religion (...) ; dans l’autre, c’est la liberté religieuse qui prime, et d’abord pour l’Église romaine, sa liberté. »

L’éclosion des « libertés modernes » et « l’émergence et le développement de la compréhension moderne de la liberté et des libertés » se sont effectués à travers ce conflit des interprétations, dans un double mouvement. D’abord, « l’émancipation de la notion de liberté par rapport à celle de vérité », ce qui rend les « libertés conflictuelles, indivisibles et inépuisables ». Ensuite, le mouvement de la modernité est celui de l’individualisation des libertés, qui deviennent alors foisonnantes et imprévisibles. Cela induit un conflit possible entre conscience et institution, et pas seulement l’institution religieuse (l’institution scolaire aussi, par exemple, quand celle-ci ne respecte pas la liberté de conscience). Et Émile Poulat de s’interroger : « La conscience et l’institution sont-elles les deux yeux ou


BIA - N° 387 - décembre 2014 - 8

les deux béquilles de l’humanité périgrinante (...) vers un avenir qu’elle ignore et dont les projets contradictoires reflètent ses divisions intestines ? »

La « guerre des deux France » est donc, chez Émile Poulat, l’exacerbation française d’un conflit plus large lié au processus international d’émergence et de triomphe de la modernité. Mais comment cette « guerre des deux France » a-t-elle pu être globalement pacifiée, c'est-à-dire, sans aboutir en rien à un consensus de « valeurs », ramenée dans les limites des tensions qui existent dans toute société démocratique ? Cette résorption du conflit passionne le chercheur. Dix ans après Liberté, laïcité Émile Poulat publie La solution laïque et ses problèmes, puis, en 2003, Notre laïcité publique « La France est une République laïque », et enfin, à 90 ans !, en 2010 (avec Maurice Gelbard), Scruter la loi de 1905. La République française et la Religion. Ce dernier livre est, sans doute, son ouvrage le plus abouti sur le sujet par l’érudition sans faille qu’il synthétise, par la clarté du style et par l’ordonnancement du propos en trois parties : « Établir le texte de la loi », « Suivre le texte de la loi », « Entendre le texte de la loi » dont le chapitre 19 n’est pas le moindre : « Faut-il modifier la loi de 1905 ? Un étrange débat ».

Émile Poulat était membre du comité d’honneur de l’Association internationale pour la défense de la liberté religieuse (AIDLR) dont le siège est à Berne. Il faisait partie des experts et contribua à la revue Conscience et Liberté.

1. Devenue les Archives de Sciences sociales des religions, publiée par les éditions de l'EHESS. 2. Cf. Valentine Zuber (dir.), Émile Poulat. Un objet de science, le catholicisme. Bayard, 2001. 3. Il est devenu aujourd’hui le Groupe Sociétés, Religions, Laïcités.

Sociologie

(La Croix/BIA) - Dammarie-les-Lys, France

Paris, France – Noël représente une fête religieuse pour seulement 15 % des Français

D’après ce sondage, la dimension religieuse de Noël n’est citée que par 15 % des personnes interrogées. Pour 81 % des sondés, le mot « famille » correspond le plus à la signification qu’ils accordent à Noël. Viennent ensuite les mots « cadeaux » (68 %), « bon repas » (53 %) et « dépenses » (30 %). Seul le mot « corvée » (12 %) est moins cité que « religion ».

La religion est plus souvent mise en avant par les personnes âgées de plus de 65 ans (22 %) que chez les plus jeunes (6 % des personnes âgées de 18 à 24 ans ; 10 % des personnes âgées de 25 à 34 ans ; 14 % des personnes âgées de 35 à 49 ans ; 18 % des personnes âgées de 50 à 64 ans).

Noël associé à la famille pour toutes les tranches d’âge

Le mot « famille » se retrouve de manière quasiment équivalente chez les différentes tranches d’âges (82 % pour les personnes âgées de 25 à 34 ans et de 50 ans et plus ; 80 % chez les personnes âgées de 35 à 49 ans ; 79 % chez les personnes âgées de 18 à 24 ans). En revanche, les cadeaux sont plébiscités par les 18 à 24 ans (80 %), alors que les plus de 65 ans ne sont que 58 % à les associer à Noël. Le « bon repas » est davantage associé à Noël chez les 18 à 24 ans (65 %) et les 25 à 34 ans (67 %) que chez les plus de 65 ans (36 %).

Les personnes âgées de plus de 65 ans sont également les plus nombreuses (16 %) à associer la fête de Noël à une « corvée » que les plus jeunes (10 % pour les 18 à 49 ans ; 11 % pour les 50 à 64 ans).

Enfin, ce sont les retraités qui citent le plus volontiers la « religion » (21 %), devant les cadres supérieurs (14 %) et les catégories populaires (11 %). La « famille » est plus associée à Noël chez les cadres supérieurs (85 %) et chez les retraités (83 %) que chez les catégories populaires (78 %).

Un sondage CSA réalisé pour le journal Direct Matin et publié mardi 2 décembre pose la question de la signification de Noël aux 1 007 personnes interrogées. Chacune pouvait citer 3 mots se rapprochant le plus du sens de Noël parmi 6 proposés.

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