2015-06 BIA

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Bulletin d’Information Adventiste

Adventist News Networks©

Sommaire

Mensuel • 36e année • n° 393 - Juin 2015

Nouvelles des Églises adventistes

2 Zimbabwe, Afrique - Des milliers de personnes baptisées lors d’une vaste campagne d’évangélisation

3 Sunshine Coast, Queensland, Australie - Triathlon pour les moins de 16 ans

Protestantisme international

3 Paris, France - Dans le protestantisme, les femmes peuvent exercer le pastorat depuis cinquante ans

4 Paris, France - Un courant des « attestants » voit le jour au sein des protestants 4 États-Unis - Les baptistes du Sud sont prêts à combattre le mariage pour tous

4 Bruxelles, Belgique - Les homosexuels peuvent désormais devenir pasteurs en Belgique 5 Brésil - La dynamique évangélique

Bulletin publié par le Service de presse adventiste (Service de communication adventiste francophone) n BP 100 30, avenue Émile-Zola 77193 Dammarie-lès-Lys Cedex, France. n 11-13, rue Ernest Allard, 1000 Bruxelles, Belgique. n 19, chemin des Pépinières 1020 Renens, Suisse. Rédaction Tél. 01 64 79 87 00 communications.u@adventiste.org

Site web : www.adventiste.org Les communiqués peuvent être reproduits avec mention de la source : BIA

Liberté religieuse

7 Paris, France - Religion et école : France et Québec, même combat ? 8 Paris, France - L’enseignement en Droit des religions

Sociologie

8 Genève, Suisse - La fidélité dans le couple : une valeur forte pour la majorité des suisses

Directeur de la Publication Jean-Paul Barquon Rédaction Jean-Paul Barquon Correspondants Emanuel Lopes Jeroen Tuinstra Jéthro Camille Dominik Frikart Corrado Cozzi Secrétaire de rédaction Dina Lambert


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Nouvelles des Églises adventistes

(ANN/BIA) - Dammarie-les-Lys, France

Bulawayo, Zimbabwe, Afrique - Des milliers de personnes baptisées lors d’une vaste campagne d’évangélisation au Zimbabwe

Des milliers de personnes ont été baptisées à travers tout le Zimbabwe ce sabbat à l’occasion d’une des plus importantes initiatives mises en place par l’Église adventiste du septième jour pour annoncer l’Évangile de Jésus ; cette initiative a permis d’assister aux efforts conjoints de plusieurs groupes parmi lesquels ADRA, ASI, Light Bearers, ainsi que de nombreux membres d’église qui ont donné des études bibliques. Les chiffres de baptême parvenaient progressivement à l’Union de Fédérations du Zimbabwe, mais les premières estimations indiquaient que les dirigeants de l’Église avaient atteint leur objectif. Celui-ci était de baptiser 30 000 personnes au cours de cette campagne d’évangélisation de deux semaines qui s’est achevée le samedi 30 mai.

Conférences et cours bliques

Le président de l’Église adventiste, Ted N.C. Wilson, a visité un vaste territoire à Chitungwiza, un des 914 sites où des rencontres avaient lieu. Selon lui, les membres d’Église qui étaient allés de porte en porte pour donner des études bibliques étaient des personnes déterminées. « Ce que vous avez fait à Chitungwiza est incroyable, » a dit Ted Wilson à un groupe de plus de 1000 personnes debout devant lui dans ce champ, au cours des services religieux du samedi. « Vous l’avez fait par la puissance du Saint-Esprit, » a-t-il ajouté en s’adressant aux 35 000 personnes présentes plusieurs assis sous des parapluies, ou à l’ombre d’un arbre cherchant à s’abriter du soleil brulant. « Merci pour ce que vous avez fait. Merci d’avoir été utilisés par le ciel. J’ai prêché la parole, mais ce que vous avez fait est plus important. » Il y a près d’un mois, plus de 1000 membres d’église, venus de tout le pays, se sont rendus à Chitungwiza, une ville proche de la capitale du Zimbabwe, Harare, allant de porte en porte et proposant des cours bibliques de la Voix de l’espérance. Environ 9 000 leçons ont été distribuées à Chitungwiza et 5 043 personnes ont reçu leurs certificats après les études, ont indiqué les responsables de l’Église. On ne peut pas dire avec certitude pour le moment le nombre de personnes ayant reçu le baptême après avoir achevé les cours bibliques. Mais les trois-quarts environ des 1 085 personnes baptisées à Chitungwiza le jeudi 28 mai, avaient terminé les cours bibliques, a dit un représentant de Light Bearers, un ministère indépendant de l’Église adventiste basé aux États-Unis et qui a fait parvenir les leçons bibliques au Zimbabwe. Le travail fait à Chitungwiza avec la Voix de l’espérance, a été reproduit dans plusieurs autres villes et villages. De plus, les membres d’église ont animé quelques 5 000 études bibliques dans les petits groupes au cours des mois qui ont précédé la campagne d’évangélisation de deux semaines.

Actions médicales

Cette évangélisation publique de deux semaines a retenu l’attention de tout le Zimbabwe, en partie par rapport à certains programmes annexes qui ont fait la une de l’actualité. Une clinique gratuite organisée par les adventistes a permis d’offrir les premiers soins médicaux à 34 100 patients dans un centre commercial de Chitungwiza pendant deux semaines.

Des patients sont venus de plusieurs centaines de kilomètres, certains sont arrivés dans des brouettes et des chariots, anxieux de retrouver la santé, selon les organisateurs. Plusieurs de ces patients comptaient au nombre des 20 000 auditeurs présents aux conférences tenues par le pasteur Ted Wilson.

La clinique gratuite est l’un des nombreux exemples de la façon dont l’Église adventiste a cherché à à répondre aux besoins physiques et spirituels des gens durant la campagne d’évangélisation.

Établissement scolaire

Une cérémonie pour la pose de la première pierre à l’emplacement d’une école a eu lieu dans un district de Chitungwiza où les établissements scolaires font cruellement défaut. Des représentants locaux du gouvernement, ainsi que plusieurs leaders de communautés, très reconnaissants, ont assisté à la cérémonie pour cette école. La Fédération des églises de l’Iowa-Missouri ont contribué au finanement de cet établissement d’une valeur de 100 000 dollars.

L’école est proche de l’un des douze puits d’eau potable ayant été foré par l’association ADRA (Agence adventiste de développement et d’aide humanitaire) à Chitungwiza une semaine auparavant.

Réaménagement de l’hôpital d’Harare

L’Église adventiste a remis en état la section B6 réaménagée de l’hôpital Central d’Harare. Les membres d’ASI, l’organisation qui abrite des centaines de ministères indépendants en Amérique du Nord et à travers le monde, a financé la rénovation de la section réservée aux hommes. Ils ont travaillé sans relâche pendant plus d’un mois pour refaire le plancher, peindre les murs, réparer les salles de bain, installer de nouveaux lits, etc. Cette section de l’hôpital n’avait pas été réaménagée depuis l’ouverture de l’établissement en 1958. (...)

La campagne d’évangélisation de deux semaines a changé bien plus que la vie des habitants du Zimbabwe. Trente jeunes adultes venus de la Fédération d’Arkansas-Louisiane, faisaient partie des 77 prédicateurs non-zimbabwéens qui ont présenté des sermons de l’association ShareHim.

ShareHim est un ministère indépendant de formation en évangélisation présent dans chacune des 13 divisions administratives de l’Église adventiste mondiale, et qui, chaque année, forme des milliers de personnes pour intervenir dans des campagnes d’évangélisation de petite envergure.

Le pasteur Ted Wilson a conclu la campagne d’évangélisation par une visite rapide dans trois villes, prêchant à une foule d’environ 35 000 personnes à


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Chitungwiza avant de se rendre à Gweru où il s’est adressé à 20 000 personnes puis à Bulawayo devant 50 000 personnes. Il a parlé de sa conversion chrétienne en donnant les raisons de son appartenance à l’Église adventiste. (...)

Le vice-président du Zimbabwe, Phelekezela Mphoko a assisté au sermon dans un stade de Bulawayo et s’est entretenu avec Ted Wilson.

Pour le pasteur Paul Ratsara, président de la Division de l’Afrique Australe et de l’Océan Indien qui comprend le Zimbabwe, cette initiative d’évangélisation représente une étape importante. « Ce n’est pas terminé. Ce doit être le début d’un grand effort, » a ajouté le pasteur Paul Ratsara, en précisant : « L’évangélisation n’est pas un programme. C’est un processus et un style de vie. Une fois que vous devenez adventiste, vous êtes non seulement un disciple, vous êtes un faiseur de disciple. »

(ANN/BIA) - Dammarie-les-Lys, France

Sunshine Coast, Queensland, Australie Triathlon pour les moins de 16 ans

Une série de triathlons organisée par la société Sanitarium Health et Wellbeing Company, un géant de l’alimentation appartenant à l’Église adventiste du septième jour, a permis d’établir un nouveau record du monde de la plus grande série de triathlons pour les moins de 16 ans, l’évènement a attiré un total de 45 000 participants en Nouvelle Zélande et en Australie.

La série 2015 du TRYathlon Sanitarium Weet-Bix Kids a débuté en décembre 2014 à Manakau en Nouvelle Zélande et s’est achevée en mai 2015 à Sunshine Coast dans le Queensland en Australie. La série de 14 étapes en Nouvelle Zélande a attiré 24 043 participants et les 13 étapes du TRYathlon en Australie ont attiré 16 457 autres participants.

« Nous sommes vraiment contents d’avoir établi un nouveau record du monde pour la plus grande série de triathlons organisée pour les moins de 16 ans à travers nos 27 étapes, » a déclaré David Martin, manager de l’engagement communautaire à Sanitarium Health et Wellbeing.

Le triathlon, dont c’est la 17e édition, encourage les enfants à être actifs en faisant de la natation, du vélo et de la course à pied.

David Martin, qui n’a pas donné d’informations au sujet du précédent détenteur du record, a indiqué que le triathlon du Sanitarium promeut l’activité physique dans un cadre sympathique, avec du soutien disponible, et où les enfants sont encouragés par la famille et les amis.

« Les parents nous disent qu’après avoir achevé le parcours, l’estime de soi et la confiance de leurs enfants était grandement boostée, » a dit David Martin.

Le TRYathlon Weet-Bix Kids est conçu pour les enfants de 7 à 15 ans, et chaque participant est un « TRY Champ, » qui se qualifie pour une médaille d’or et un certificat de champion officiels Weet-Bix Kids TRY. Parmi les milliers de bénévoles qui ont participé à la série de triathlons, 236 venaient de l’Église adventiste

du septième jour, représentant un total de 14 églises adventistes.

Sanitarium Health et Wellbeing qui produit Weet-Bix, les céréales de petit-déjeuner numéro 1 des ventes en Australie, est reconnu pour avoir contribué au changement des habitudes alimentaires du pays. Cette entreprise fait remarquer sur son site web qu’elle a été la première à introduire des petits déjeuners sains et innovants ainsi que des aliments au soja en Australie, faisant la promotion d’un régime alimentaire à base de végétaux bien avant que cela ne soit un phénomène de mode.

Protestantisme international

(Protestinfo/BIA) - Dammarie-les-Lys, France

Paris, France - Dans le protestantisme, les femmes peuvent exercer le pastorat depuis cinquante ans.

Les différences avec leurs homologues masculins sont à la fois sensibles et difficiles à pointer. Beaucoup rechignent à pointer des différences claires avec leurs homologues masculins. « Qu’estce qui vous distingue d’un homme exerçant le même ministère que vous ? » Femmes et pasteures protestantes, la question leur paraît presque saugrenue.

« Peu importe que le culte soit célébré par un homme ou par une femme. Après, il peut y avoir des différences théologiques, mais cela n’a rien à voir avec le sexe. Peut-être sommes-nous moins dogmatiques, plus concrètes », commence par répondre Florence Blondon, pasteure au temple de l’Étoile, à Paris.

« Le fait qu’une femme célèbre est surtout déroutant pour les fidèles de culture catholique, qui ne sont pas habitués à voir des femmes célébrer », renchérit Caroline Bretones, qui officie au temple du Marais, également dans la capitale.

Plus du tiers des pasteurs de l’Église protestante unie de France sont des femmes

Depuis 1965, « les femmes peuvent être appelées, au même titre que les hommes, à exercer un ministère dans l’Église ».

Les représentants de ce qui était encore l’Église réformée de France décident, en effet, d’accorder aux femmes l’accès plein et entier au ministère pastoral.

À l’époque, cette évolution tranche un débat commencé au début du siècle. Et la décision passe de justesse : 55 % des délégués nationaux participants au synode national de Nantes votent pour. Cinquante ans plus tard, plus du tiers des pasteurs de l’Église protestante unie de France (EPUdF) sont des femmes.

Une plus grande liberté de parole et de ton.

« Être une femme pasteure apporte sans doute une certaine poésie aux liturgies », avance Isabelle Hervé, 43 ans, pasteure depuis quinze ans en Îlede-France. Elle évoque l’utilisation, dans ses prédications, d’un vocabulaire « plus sensible, par exemple très proche de la nature ».


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Pour cette mère de deux enfants, mariée à un pasteur, les prédications assurées par les femmes sont aussi empreintes « d’une plus grande liberté de parole et de ton ».

« Il y a cinquante ans, elles cherchaient à être des pasteurs à la manière des hommes. Puis elles ont peu à peu trouvé leur style. »

Accepter son autorité théologique et morale

Et vis-à-vis des paroissiens ? « Avoir une femme pasteure, cela signifie accepter son autorité théologique et morale », résume-t-elle. Pas toujours évident…

Elle se souvient de l’expérience cuisante, au début de son ministère, de l’une de ses paroissiennes mettant constamment sa parole en doute.

Isabelle Hervé mentionne, à l’inverse, ces paroissiennes qui préfèrent être accompagnées par des femmes. « Elles posent des questions qu’elles n’oseraient jamais formuler devant un homme, comme sur le couple, l’éducation des enfants, la vie de famille… ».

(La Croix/BIA) - Dammarie-les-Lys, France

Paris, France - Un courant des « attestants » voit le jour au sein des protestants

Opposés à la bénédiction des derniers couples de même sexe qui a été adoptée en mai par leur Église, une quarantaine de pasteurs de l’Église protestante unie de France vont publier une lettre annonçant la création d’un courant qui entend réunir plus de 15 % des fidèles.

De quoi s’agit-il ?

Une quarantaine de pasteurs protestants, membres de l’Église protestante unie de France (EPUdF), se sont réunis au Temple du Marais, dans le centre de Paris. Ils entendent « retourner vers les fondamentaux que sont la prière et l’autorité des Écritures », affirme le pasteur Gilles Boucomont, l’un des membres actifs de ce groupe. Tous ont en commun d’être opposés à la bénédiction des couples homosexuels mariés, rendue possible le 17 mai par une décision des responsables de l’EPUdF.

« Cette décision a joué le rôle d’électrochoc, poursuit-il. Pour la grande majorité d’entre nous, nous ne demandons pas l’abrogation de cette possibilité, mais voulons affirmer que nous sommes choqués par une décision peu étayée bibliquement. »

Ces pasteurs soulignent qu’ils sont « attachés à la Bible, à la fois selon la lettre et selon l’esprit ».

Ce groupe devrait donner naissance à un « courant des attestants ». Une référence à la dénomination « protestants », adoptée en 1529 après l’opposition des princes luthériens à Charles Quint. « Nous préférons attester de l’Évangile plutôt que protester contre l’empereur », précise Gilles Boucomont.

Comment ce « courant » va-t-il prendre forme ?

Les animateurs de ce courant entendent susciter un « renouveau biblique et théologique », notamment à travers la création d’un site Internet. Ils n’excluent pas de publier une revue théologique et biblique.

Elle constituerait, de fait, un pendant à « Évangile et liberté », fleuron du courant libéral au sein de l’EPUdF. Par ailleurs, les animateurs des « attestants » veulent également développer des formations de pasteurs et de laïcs. Le but : « compléter » les cours donnés par les instituts protestants de théologie, qui forment aujourd’hui les pasteurs de l’EPUdF. Enfin, les membres de ce courant constitueront une « fraternité de prière », versant spirituel de leur mouvement.

Gilles Boucomont récuse toute suspicion de schisme : « Aucun d’entre nous ne veut quitter l’EPUdF. Nous voulons influencer positivement son évolution, et non diviser. »

Quelles sont les prochaines étapes ?

Une lettre, « interpellant les autorités de l’Église », devrait être publiée afin d’expliquer la démarche. Un autre texte, publié le même jour, sera destiné aux fidèles de l’EPUdF. À terme, ils espèrent rassembler « environ 80 » des 500 pasteurs de cette Église, soit plus de 15 % d’entre eux. « Au niveau des laïcs, la proportion sera encore plus grande », espère Gilles Boucomont. Le lancement officiel de ce « courant des attestants » devrait avoir lieu en janvier.

(RNS/Protestinter/BIA) - Dammarie-les-Lys

États-Unis - Les baptistes du Sud sont prêts à combattre le mariage pour tous

Le rassemblement annuel de la Convention baptiste du Sud, qui a lieu cette semaine, se prépare à un combat éventuel en fonction de la décision imminente de la Cour suprême concernant le mariage de même sexe. Après une lettre ouverte, débats, prières pour la nation et guides juridiques sont au programme.

La Convention baptiste du Sud (SBC), la plus importante Église d’origine protestante aux ÉtatsUnis, s’éloigne exceptionnellement de ce qui se fait d’habitude pour sa réunion annuelle de deux jours : elle a programmé, pour la clôture du mercredi 17 juin, une grande discussion-débat sur le thème « la Cour suprême et le mariage homosexuel : préparons nos Églises pour l’avenir. »

Depuis le 16 juin, la Commission d’éthique et de la liberté religieuse de l’Église (ERLC) publie un fascicule intitulé : « Protéger votre ministère ». Il s’agit d’un guide pour les pasteurs baptistes du Sud et les membres de l’Église en cas de plaintes judiciaires en lien avec l’orientation sexuelle et l’identité de genre. Il sera distribué à la réunion de Columbus, en Ohio.

« Les brusques changements culturels en matière de mariage et la sexualité ont fait entrer la vision chrétienne du mariage et de la sexualité en


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collision avec la révolution sexuelle », a écrit le président ERLC, Russell Moore, dans ce guide coproduit avec « l’Alliance de défense de la liberté », une organisation juridique de chrétiens conservateurs, située en Arizona.

Les 44 pages du guide juridique comprennent entre autres des listes d’Églises, d’écoles, et affirment qu’ils disposent « en vertu de la loi de la plus large protection de leur liberté religieuse ». On y trouve aussi des déclarations de foi, des critères religieux d’emploi et diverses stratégies possibles.

Des conservateurs prêts à s’opposer aux décisions de la Haute Cour

Des baptistes du sud célèbres, dont le pasteur de Dallas Robert Jeffress, et Paige Patterson, président du Séminaire théologique baptiste du sud, comptent parmi les dizaines de dirigeants qui ont signé la lettre ouverte adressée à la Cour suprême, et demandant aux juges de « ne pas nous forcer à choisir entre l’État et les lois de Dieu. ».

Dans cette lettre à la haute cour, qui a été publiée le 10 juin dans le Washington Post en pleine page, les baptistes du Sud ont rejoint d’autres signataires, dont des catholiques, des protestants et des juifs, en déclarant qu’ils étaient prêts à « obéir à Dieu » et non au tribunal si les décisions de ce dernier se heurtaient avec leur position en faveur du mariage traditionnel.

« Nous n’honorerons aucune décision de la Cour suprême qui nous forcerait à violer une compréhension biblique claire du mariage, conçu uniquement comme l’union d’un homme et d’une femme » ont déclaré les signataires. « Nous affirmons que le mariage, comme n’existant uniquement entre un homme et une femme, précède gouvernement civil. ».

L’«appel national à la prière» d’une Église en perte de vitesse

Le résident de la SBC, Ronnie Floyd présidera la soirée entière de la réunion annuelle prévue pour « un appel national à la prière. » Il a souligné que le temps de prière et la décision de la Haute Cour étaient des « moments clés » de la réunion. « La Cour suprême peut statuer sur cette question dans les jours qui viennent, ou lors de notre congrès à Columbus », a-t-il dit. « Peu importe le résultat, nos Églises doivent être prêtes. »

Mercredi dernier, la SBC a annoncé qu’elle continuerait à faire face à la diminution des effectifs. Sa maison d’édition et de diffusion, le LifeWay Christian Resources, a déclaré le même jour que l’Eglise SBC a perdu plus de 200 000 membres en une seule année, tombant à 15,5 millions de membres en 2014 contre 15,7 millions en 2013. C’est la plus forte baisse en l’espace d’une année depuis 1881.

(Le Soir/BIA) - Dammarie-les-Lys, France

Bruxelles, Belgique – Les homosexuels peuvent désormais devenir pasteurs en Belgique

L’Église protestante de Belgique ouvre la porte aux pasteurs homosexuels. « Le Synode de l’Église Protestante Unie de Belgique a décidé, lors de sa dernière assemblée, de ne pas considérer l’homosexualité comme un obstacle à la possibilité d’exercer le ministère pastoral », a-t-elle précisé dans un communiqué.

Une recommandation à toute les églises locales

Selon le texte, un groupe de travail où chaque district de l’Église était représenté, avait préparé cette assemblée extraordinaire du Synode Protestant autour du thème « Homosexualité et pastorat ». Ce groupe de travail avait rédigé une recommandation qui a été envoyée à toutes les églises locales pour qu’elles en discutent, avant de faire l’objet d’une discussion au niveau régional et enfin d’un vote au niveau national.

« Je suis fier de mon Église ainsi que de l’ouverture et du respect dans lesquels les débats se sont déroulés », a déclaré le président du Synode, Steven H. Fuite.

Il y a quelques années, le Synode Protestant, dont le corps pastoral est composé de 15 % de femmes, avait déjà décidé que, parallèlement au mariage, il était possible de demander la bénédiction des couples du même sexe lors d’un culte.

(CRBC/CéSor/EHESS, Paris/BIA) - Dammarie-les-Lys, France

Brésil - La dynamique évangélique

Jusqu’au début des années 1960, le catholicisme rassemblait, au Brésil, la majorité des croyants (93 %). Les cinquante dernières années ont permis d’enregistrer une expansion évangélique particulièrement forte, illustrée, avant tout, par le développement des Églises pentecôtistes, lesquelles sont passées durant cette période d’un taux d’un peu moins de 4 % à 16,8 % au dernier recensement de 2010. Ainsi, le mouvement évangélique dans son ensemble, soit les Églises historiques (méthodiste, baptiste, presbytérienne, etc.) plus les diverses Églises pentecôtistes représente aujourd’hui 22 % de la population qui se réclame de ce courant. Dans la mesure où c’est le pentecôtisme qui a donné cette plus grande visibilité à la mouvance évangélique, on soulignera ici dans quelle mesure il a le plus marqué la société brésilienne durant les dernières années.

Implanté dans ce pays immense il y a maintenant un peu plus d‘un siècle, le pentecôtisme y a enregistré de grandes transformations, tant au niveau de sa doctrine que de ses pratiques. Jésus et le Saint-Esprit continuent d’être les figures de référence majeures de ce système symbolique, Dieu le Père étant une figure présente implicitement, mais pratiquement passée sous silence dans ce courant. Cependant, dans les années 1960 à 1990, le Saint-Esprit était au centre de toutes les pratiques quotidiennes de recherche de la sainteté, en particulier à travers les grâces (dons du Saint-Esprit) qu’il octroyait aux fidèles et que ceux-ci valorisaient en tant que signes d’élection par la divinité — preuve que l’on était au nombre des « prédestinés » à la vie éternelle...


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Cette « doctrine de la prédestination » qui donnait au pentecôtisme de l’époque une vague racine calviniste a, aujourd’hui, presque totalement disparu des divers courants, qu’ils se réclament du pentecôtisme ou du néo-pentecôtisme. Au Brésil, cette dernière mouvance, apparue au tournant des années 1970-1980 (Mariano, 1999), est à la base de diverses transformations doctrinales importantes quant à la relation de l’individu à la divinité, mais aussi, de l’individu à la société dans laquelle il vit. Le néo-pentecôtisme — dont l’institution paradigmatique bien connue en Europe est la très brésilienne Église universelle du Royaume de Dieu (EURD) — prône, outre la fin du traditionnel iconoclasme à travers un usage intensif du média télévisuel, que tout individu peut-être sauvé (exit la thèse de la prédestination). En outre, l’octroi du « don » — devenu suprême — qu’est la Foi ne passe plus par la recherche de la sainteté à travers une vie en conformité avec l’éthique du groupe mais, plutôt, par la recherche de la prospérité liée, pour les néo-pentecôtistes, à la capacité de l’individu à donner de lui-même.

Ce « don de soi » se développe à divers niveaux. Pour le simple fidèle qui vient chercher un soulagement à ses douleurs physiques ou psychiques, sa Foi et les grâces qui peuvent en découler sont mesurables — au niveau du discours des hiérarchies — à l’aune de sa participation financière à la construction du Royaume de Dieu. Elle peut être obligatoire (dîme) ou de bonvouloir (offrande d’amour et sacrifice) ; une grande Foi est supposée engendrer un don proportionnel à celleci et des retours de grâces importants (Aubrée 2000, 2003). L’EURD ci-dessus mentionnée, qui fait d’incessants appels aux dons, a remis à l’honneur le Livre de Malachie, en particulier le passage qui traite des « dîmes pour le Temple » (Malachie 3.5-11).

L’autre niveau du « don de soi » concerne tous ceux qui sont dédiés à la diffusion de la doctrine, entre lesquels les figures centrales de l’évangéliste et du pasteur qui œuvrent quotidiennement et intensément à la tâche prosélyte et grâce auxquels la mouvance pentecôtiste s’est développée sur un maillage géographique très serré — et ce, en concurrence avec une Église catholique dont les cadres cléricaux diminuent d’année en année. Un autre élément de transformation introduit par le néo-pentecôtisme tient au rapport à la sphère politique. Anciennement, la très grande majorité des groupes pentecôtistes considéraient la politique comme un lieu dont il fallait se tenir soigneusement éloigné, puisque Dieu pourvoyait à la bonne marche des gouvernements (souvent dictatoriaux).

Dans les années ‘80, avec le retour de la démocratie, cette perception a commencé à changer et les évangéliques (de l’une ou l’autre dénomination) ont commencé à élire quelques députés qui ont participé à l’Assemblée constituante de 1986-1988. Cette première « bancada evangélica » (groupe évangélique), qui déterminait des adhésions sur la base d’une appartenance religieuse plus que partisane et comportait 32 députés fédéraux, dont 18 pentecôtistes, a œuvré activement dans le blocage de certaines lois qui contrevenaient à sa vision du monde. Le but de cette transformation du rapport au politique était de « sauver la nation » à travers l’élection d’un président évangélique.

Il est cependant avéré que l’éthique de bien des élus évangéliques laissait fortement à désirer, au point qu’en 1991 a été créée une Association évangélique brésilienne (AEVB) dont le but était de moraliser les pratiques de la Bancada Evangélica (Ramos, 2010). Celle-ci était notamment dirigée contre la « Théologie de la prospérité » diffusée par l’EURD et donna lieu à la publication d’un Décalogue du vote éthique. Toutefois, ce ne fut pas cette initiative interne — d’ailleurs écourtée par le « péché » de son fondateur — qui a entraîné une perte nette pour la Bancada de plus de 50 % de ses effectifs (A.P. Oro, 2010) entre les élections de 2002 (61 élus) et celles de 2006 (30 députés). C’est le peuple évangélique lui-même qui a décidé de ne pas renouveler les mandats des trop corrompus.

Cette dynamique a mis en lumière une autre mutation sous-jacente du rapport au politique qui a implicitement substitué la notion de « solution » (sociale) à celle de « salut » (individuel) — pourtant centrale, aux yeux de Max Weber, dans tous les développements de la Réforme. Observée au Brésil (Corten, 1999) il est probable qu’elle pourrait être appliquée dans divers autres pays où les adhésions au mouvement pentecôtiste concernent surtout les classes les plus défavorisées.

La dernière modification qui mérite d’être signalée est liée à la place que les femmes acquièrent dans le mouvement. À l’origine, le genre féminin se devait d’être subordonné au masculin à partir de l’interprétation donnée de Paul (1 Corinthiens 1.11-2.16) et de nombreux travaux sociologiques ont analysé la prégnance tout au long du XXème siècle de cet enseignement chez la majorité des pentecôtistes brésiliens (entre autres, M.D. Machado, 1996). Au cours des trente dernières années on a enregistré une lente transformation de cette injonction, à la fois doctrinale et « naturelle » selon la majorité des pasteurs. Elle est due, en premier lieu, aux évolutions générales de la société englobante : affirmations féministes et représentation chaque fois plus importante des femmes dans l’espace public et acquisition des pouvoirs qui lui sont liés.

Chez les pentecôtistes, celle-ci a suivi deux versants relativement séparés : le pouvoir charismatique et le pouvoir politique (Aubrée, 2015). Sur le premier registre on a vu surgir des femmes-pasteurs souvent auto-proclamées. Elles se sont imposées en tant que télévangélistes ou chanteuses de gospel et ont acquis une énorme audience auprès du peuple évangélique, toutes dénominations confondues. Le ressort de leur succès tient à leur grande capacité à jouer sur la fibre émotionnelle et, pour certaines d’entre elles, à utiliser la séduction proprement féminine qui prend chaque fois plus d’ampleur dans le milieu évangélique mondial (Maddox, 2013).

D’une toute autre nature est l’acquisition d’un pouvoir politique dont les deux représentantes les plus connues au Brésil sont Benedita da Silva et Marina Silva. Toutes deux ont gravi les divers échelons de la représentation politique (de la ville à l’État fédéral) et leur appartenance religieuse n’a pas fait, pendant longtemps, l’objet d’un étalage médiatique, même si dans les deux cas on a pu analyser leur succès politique à travers le vote en leur faveur d’un grand nombre d’évangéliques. Elles sont les meilleures illustrations de la thèse de Corten sur la substitution salut/solution, car leur lutte est allée dès leurs débuts dans le sens


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d’une amélioration des conditions des plus pauvres et des plus noirs, qu’elles ont toutes deux vécues dans leur chair (Aubrée, 2015).

Quel est «The Color of the Holy Spirit in Brazil ?» s’interrogeait John Burdick (1999). En effet, la croissance rapide du pentecôtisme/néo-pentecôtisme dans les milieux les plus pauvres et, donc, les plus noirs a amené certains leaders du mouvement à revendiquer l’appellation de « vraie religion noire du Brésil » (D. Oliveira, 2009), repoussant ainsi vers les limbes de l’histoire les religions afro-brésiliennes. Celles-ci furent au cours des siècles les bases de résistance de la culture religieuse originaire d’Afrique que les esclaves ont, à travers diverses réélaborations, maintenue vivante envers et contre toutes les persécutions auxquelles ils ont dû faire face. Serait-ce que la mouvance pentecôtiste pourrait en venir à bout ou bien être phagocytée par elles ?

Liberté religieuse

(Faitsreligieux.com/BIA) - Dammarie-les-Lys, France

Paris, France - Religion et école : France, Québec, même combat ?

L'identité et la religion. Deux phénomènes qui ont investi le champ de l'école depuis une dizaine d'années, aussi bien dans l'Hexagone que de l'autre côté de l'Atlantique, chez nos cousins québécois. Si en France, la question revient souvent sur le tapis à la faveur de polémiques abondamment relayées dans la presse (cantine halal, jupe « non-laïque »,...), la question agite aussi depuis quelques années la Belle Province. Qu'apprendre de nos cousins québécois sur ce sujet ? À Bordeaux, le 24 juin, un colloque se propose de se pencher sur la question de la visibilité des identités religieuses chez les élèves et les différences d'approche entre la France et le Canada. Question qui se pose avec d'autant plus de force face au phénomène de radicalisation des jeunes.

Pour le co-initiateur du projet, maître de conférence en histoire contemporaine à l'Université de Bordeaux, Charles Mercier, le déclic est né d'un voyage au Québec en 2013. La province canadienne était alors agitée par un débat sur la Charte des valeurs qui entendait imposer la neutralité dans les services publics, un projet porté par les indépendantistes du Parti Québécois alors au pouvoir. Une thématique - le port des signes religieux ostensibles - qui avait déjà agité la France dix ans plus tôt, au moment de la Commission Stasi. De par son histoire et ses influences diverses, le Québec se trouve dans une situation intermédiaire entre la laïcité à la française et le multiculturalisme promu en Amérique du Nord, depuis le rapport Bouchard-Taylor de 2008 qui consacre le droit des minorités religieuses d'avoir une visibilité sur l'espace public et surtout des dérogations à la loi commune connues sous le nom des « accomodements raisonnables ». « Mais de plus en plus, dans ce débat-là, le Québec tend à regarder dans la direction de la France, explique Charles Mercier. La volonté française de neutraliser le religieux reçoit un écho fréquent chez des enseignants québécois. Même si dans le monde universitaire ‘classique’, l'approche multiculturaliste est dominante ».

La religion, une « identité par défaut »

Comme en France depuis la fin des années 1980 et « l'affaire du voile » de Creil, le Québec est confronté à l'essor depuis quelques années des revendications religieuses à l'école. Comment comprendre pourquoi le religieux, que l'on croyait relégué aux oubliettes , semble faire un retour par la fenêtre, dans des sociétés occidentales si différentes ? « Face à la relégation sociale, l'identité religieuse offre un repli commode, avance Charles Mercier. Il s'agit alors d'une ‘identité par défaut’ ». Laquelle permet d'affronter les difficultés économiques et sociales auxquelles fait face un jeune « immigré de deuxième génération » qui grandit en banlieue parisienne par exemple. Une identité qui ne se centre pas forcément sur la religion mais qui va parfois se concentrer sur la « race » aux États-Unis par exemple avec les jeunes Latinos ou Afro-Américains.

Dans un contexte de sécularisation, les organisations religieuses évoluent aussi vers plus d'intransigeance et encouragent les jeunes à jouer la carte de la visibilité. Enfin, une conception toujours plus restrictive encouragerait cette volonté d'affirmer son identité religieuse. « En France, la loi et les pratiques sont différentes, note Charles Mercier. Dans la pratique, l'interprétation de ce qui est permis ou pas au nom de la laïcité est parfois beaucoup plus dure que la loi ». Mais bien avant la loi de 2004 sur l'interdiction du port des signes religieux ostensibles, les sociologues Françoise Gaspard et Farhad Khosrokhavar tiraient la sonnette d'alarme dès 1997, dans un ouvrage intitulé « Le Foulard et la République » dans lequel ils décrivaient les tensions que suscite la visibilité du religieux à l'école.

Se pose alors la question : que faire face à cette nouvelle donne ? En France, la question d'introduire un enseignement - non-confessionnel - du fait religieux revient régulièrement dans le débat public. La sénatrice Ester Benbassa (EELV) a remis au goût du jour fin 2014 cette proposition avec d'autres - récépissé pour les contrôles de police, carrés musulmans dans les cimetières,... - dans un package destiné à lutter contre les discriminations. Le Québec, lui, a déjà franchi le pas. Mais peut aussi servir de contreexemple. Outre-Atlantique, a par exemple été mis en place en 2008 un cours d'éthique et de culture religieuse en remplacement des cours de religion. Le but était de regrouper tous les élèves dans une logique pluraliste quelle que soit leur confession. Dans les faits, ce cours a rencontré énormément de difficultés, à cause du manque de formation des professeurs et de la difficulté de leur rapport à la religion. Mais il y a eu aussi de belles réussites. En France, Charles Mercier propose de développer une approche qui existe déjà à l'état expérimental au primaire. Depuis la réforme des rythmes scolaires existent en effet les Temps d'activités périscolaires (TAP), au cours desquels des associations de sensibilisation au fait religieux et à la laïcité peuvent intervenir devant les enfants.

Ce dispositif, encore embryonnaire, permet par exemple à des associations comme Enquête ou Coexister, qui interviennent lors du colloque du 24 juin, de venir aborder le fait religieux à l'école face à des enfants. « Il me paraît plus réaliste de développer ces


BIA - N° 393 - Juin 2015 - 8

pratiques plutôt que de tenter de créer un cours ex nihilo, estime Charles Mercier. Le fait religieux est déjà enseigné à l'école, via la littérature et l'histoire, mais on en minimise l'impact. Contrairement à ce que l'on dit souvent, des élèves de sixième ont parfois une réelle culture religieuse, acquise non dans leur famille ou dans les communautés croyantes, mais par l'école et les médias ». L'école remplit donc déjà son rôle de transmission des connaissances religieuses. Mais pour ce qui concerne le travail sur le savoir-être (tolérance, capacité à vivre dans une société plurielle,...), il faudrait peut-être mieux la confier à des volontaires agréés par l'Éducation nationale. « Des associations inter-convictionnelles ou neutres comme Coexister ou Enquête, composées de jeunes, donc proches des élèves du point de vue générationnel, sont peut-être plus à même de remplir cette mission que des enseignants, parfois mal à l'aise avec ces sujets et déjà accaparés par de multiples missions, ou des organisations religieuses », conclut le jeune chercheur.

(Eurel/BIA) - Dammarie-les-Lys, France

Paris, France - L’enseignement en Droit des religions

L’enseignement en Droit des religions Le vocable « Droit des religions » renvoie en France à plusieurs champs disciplinaires. À l’échelle européenne, le « Droit européen des religions » comprend le droit des religions des États membres de l’Union Européenne et celui de la Convention Européenne des Droits de l’Homme (CEDH). Le « Droit comparé des religions » étudie le statut juridique des confessions religieuses dans chacun des pays membres de l’UE, dans une perspective comparatiste. À l’échelle nationale, le Droit des religions étudie la façon dont le Droit français prend en compte le religieux. Enfin, sur un plan interne aux différentes confessions religieuses, il s’agit de s’intéresser à l’organisation et au système juridique interne des différentes religions ; on parle alors de « Droit interne des religions » (Droit canonique ou Droit musulman par exemple). Il existe peu d’établissements proposant des formations spécifiques de Droit des religions. On peut recenser : Montpellier - l’Université offre un diplôme de second cycle Droit et religions Paris - la Faculté Jean Monnet de l’Université de Paris-Sud XI propose un Master droit fondamental et appliqué, spécialité Droit canonique. Ce programme européen de formation doctorale en droit canonique, appelé programme GRATIANUS, fonctionne depuis octobre 1991. Depuis octobre 1998, il est intitulé « État, libertés, religions en droits nationaux et européen - Programme européen de formation doctorale de Droit canonique ». Strasbourg - la Faculté de théologie catholique de l’Université strasbourgeoise propose : - un Master Sciences humaines et sociales, mention Droit canoCommission paritaire 1111 G 88583 Dépôt légal N° 79 – CAB – 019 Préfecture de Seine-et-Marne

nique, - ainsi qu’un Master 2, Spécialité : Droit européen comparé des religions. Ces Masters sont adossés au centre de recherches DRES, qui en est équipe d’accueil.

Sociologie

(La Liberté/BIA) - Dammarie-les-Lys, France

Genève, Suisse – La fidélité dans le couple : une valeur forte pour la majorité des Suisses

Pour 71 % des Suisses, rester toute sa vie avec le même partenaire et lui rester sexuellement fidèle est « important ». C'est ce que révèle en particulier un sondage mandaté par le Réseau évangélique suisse (RES) sur la fidélité au sein du couple. Les résultats de l'enquête, publiés le 8 juin (et consultable via ce lien), apportent un éclairage inattendu sur la place centrale accordée aujourd’hui encore à la fidélité, assure le RES. Si cet aspect est important, il ne représente en outre pas qu’un pieux vœu, puisque 72 % des sondés estiment « possible » de rester en couple toute sa vie avec le même partenaire et de rester sexuellement fidèle à ce dernier toute sa vie (64 %). Seule une petite minorité de personnes (4 à 7 %) estiment que de rester en couple toute sa vie avec la même personne ou de lui être fidèle sexuellement n’est pas important. 18 à 22 % sont indéterminés. Non-croyants et jeunes moins convaincus Les personnes qui se décrivent comme « croyantes » ont davantage tendance à considérer la fidélité comme importante et réalisable dans une vie de couple que les personnes « non croyantes ». Ainsi, 66 % des personnes « très croyantes » considèrent « très important » de rester avec le même partenaire toute sa vie (contre seulement 29 % pour les « non croyants »). Les jeunes (18-39 ans) se sont exprimés de façon moins nette en faveur de l’importance et de la possibilité de vivre la fidélité que les sondés de plus de 40 ans. Seuls 20 % estiment que la fidélité est très importante (contre environ 40 % chez les 40-64 ans et 62 % chez les plus de 65 ans), tandis que 45 % d’entre eux la jugent tout de même importante. Globalement, les jeunes se positionnent néanmoins positivement vis-à-vis de l’idée de la fidélité sexuelle et du fait de rester en couple avec la même personne toute la vie. Seule une toute petite minorité de jeunes estiment que la fidélité n’est pas importante ou pas possible. Le Réseau évangélique suisse (RES) se réjouit de ces résultats qui confirment l’importance que les Suisses accordent à la notion de fidélité dans le couple. Le RES s'estime conscient que ces chiffres ne reflètent qu’une partie de la réalité. Car de l’autre côté, le nombre important de mariages et de partenariats qui se terminent prématurément viennent rappeler à quel point cet idéal est difficile à vivre, relève le Réseau.

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