2015-07/08 BIA

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Bulletin d’Information Adventiste

Adventist News Networks©

Sommaire

Mensuel • 36e année • n° 394 - Juillet-Août 2015

Bulletin publié par le Service de presse adventiste 2 2 2 3 3 4 4 6 7 8

Nouvelles des Églises adventistes

San Antonio, Texas, États-Unis - Session internationale de l’Église adventiste. San Antonio, Texas, États-Unis - Ted Wilson reconduit dans sa fonction de président. San Antonio, Texas, États-Unis - Croissance de l’Église. San Antonio, Texas, États-Unis - Le pasteur Mario Brito, nouveau président de la Division intereuropéenne. San Antonio, Texas, États-Unis - La majorité des délégués refusent de transmettre la consécration des femmes aux différentes Divisions. San Antonio, Texas, États-Unis - Le président de la Fédération protestante de France à la session de la Conférence générale. San Antonio, Texas, États-Unis - Les initiatives et les conséquences d’un vote.

(Service de communication adventiste francophone) n BP 100 30, avenue Émile-Zola 77193 Dammarie-lès-Lys Cedex, France. n 11-13, rue Ernest Allard, 1000 Bruxelles, Belgique. n 19, chemin des Pépinières 1020 Renens, Suisse. Rédaction Tél. 01 64 79 87 00 communications.u@adventiste.org

Site web : www.adventiste.org Les communiqués peuvent être reproduits avec mention de la source : BIA

Protestantisme international

Nairobi, Kenya, Afrique - Les Églises d’Afrique protestent contre Obama sur les droits des homosexuels.

Mouvement évangélique

Paris, France - Le CNEF : « Libre de le dire ».

Bible

Genève, Suisse - Des fragments carbonisés du Pentateuque déchiffrés grâce à un scanner.

Directeur de la Publication Jean-Paul Barquon Rédaction Jean-Paul Barquon Correspondants Emanuel Lopes Jeroen Tuinstra Jéthro Camille Rickson Nobre Corrado Cozzi Secrétaire de rédaction Dina Lambert Abonnements - Expéditions Mélanie Padre


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Nouvelles des Églises adventistes

(BIA) - Dammarie-les-Lys, France

San Antonio, Texas, États-Unis - Session internationale de l’Église adventiste

La Conférence générale de l’Église adventiste du septième jour est un événement international important pour cette Église protestante qui se veut à la fois universelle donc internationale et aussi mondiale. Du 2 au 12 juillet, ce rassemblement quinquennal 2015 a rassemblé près de 65 000 personnes dont 2363 délégués représentant près de 216 pays où l’Église adventiste du septième jour est représentée. La session d’une Conférence générale est réellement une réunion administrative internationale de toutes les entités qui composent ce mouvement religieux. Elle inclut les organismes nommés Unions de Fédérations et de missions qui rassemblent des églises locales. Actuellement, il existe 60 Unions de fédérations, 58 Unions de missions, 9 Unions d’églises et 1 Union de mission et un champ rattaché directement à la Conférence générale. Au cours de ces jours les délégués ont voté d’ajouter 35 nouvelles Unions. Selon le secrétaire général G.T. Ng, « le nombre élevé de ces nouvelles Unions est sans précédent dans l’histoire de l’Église adventiste ». Il reflète ainsi la forte croissance de cette Église de professants. L’Église adventiste compte un effectif de 18,5 millions de membres alors qu’il y a cinq ans, en 2010, elle en comptait 16,3 millions de membres. L’assemblée générale dure dix jours complets d’administration tout en offrant une grande variété d’activités, de programmes, de promotions, d’expositions, de concerts et de réunions. Après le thème axé sur la grâce dans la session 2010, le thème 2015 porte sur l’espérance avec l’interpellation : « Lève-toi ! Brille ! Jésus revient. »

(BIA) - Dammarie-les-Lys, France San Antonio, Texas, États-Unis - Le pasteur Ted Wilson reconduit dans sa fonction de président Les délégués réunis à la 60e session de la Conférence générale des adventistes ont reconduit, pour un nouveau mandat de 5 ans, le pasteur Ted Wilson à la présidence de la Conférence générale des adventistes du septième jour. Le pasteur Wilson a commencé son ministère pastoral en 1974 à New York. Il a exercé depuis dans différents départements, puis comme secrétaire général de la Division de l’Afrique de l’Ouest, à Abidjan en Côte d’Ivoire. En 1990, il a été nommé comme secrétaire adjoint à Silver Spring, États-Unis. Deux ans plus tard, il a été appelé à exercer la fonction de président de l’Église adventiste dans l’ancienne Union soviétique à Moscou.

En 1996, il retourne aux États-Unis en tant que gestionnaire des publications Review and Herald et lors de la Conférence générale de Toronto, au Canada, il est choisi comme l’un des vice-présidents. En 2013, la session de la Conférence générale à Atlanta l’a nommé à la fonction de président. Ted Wilson est marié depuis 1975 à Nancy Louise Vollmer, une kinésithérapeute. Le couple a 3 filles : Émille Louise, mariée au pasteur Kameron de Vasher, Élizabeth Esther, mariée au pasteur David Wright, et Catherine Anne, mariée au docteur Robert Renck. Ils ont 5 petits-enfants.. Ted Wilson est pasteur consacré et titulaire d’un Doctorat en éducation religieuse de l’université de New York, d’une Maîtrise en théologie de l’université d’Andrews, et d’une Maîtrise ès sciences en santé publique de l’école de santé publique de l’université de Loma Linda. En plus de l’anglais, il parle le français et le russe. Les délégués ont également choisi comme trésorier, Juan R Prestol-Puesan succédant au trésorier Robert E. Lemon, maintenant à la retraite.

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San Antonio, Texas, États-Unis - Croissance de l’Église adventiste

Le secrétaire général G.T. Ng a été reconduit dans ses fonctions. Il est originaire de Singapour. Il a travaillé comme missionnaire au Cambodge. Il a reçu une formation universitaire ayant obtenu une maîtrise en théologie aux Philippines et un doctorat à l’université Andrews, dans le Michigan aux ÉtatsUnis. Il est marié et il est père de deux enfants. Dans le rapport qu’il a présenté aux délégués lors de la journée du vendredi 3 juillet, il a évoqué l'information du journal Christianity Today, précisant que les adventistes sont en cinquième position sur l’échelle des plus grandes églises du monde, après l’Église catholique romaine, l’Église orthodoxe, l’Église anglicane et les pentecôtistes avec les Assemblées de Dieu. Le secrétaire GT Ng ne manque pas d’humour dans le rapport qu’il a présenté aux délégués. Au 31 décembre 2014, l’Église adventiste du septième jour comptait 18 479 257 membres ce qui représente un gain de 1 556 018 membres. Le taux annuel de croissance de l’Église au niveau mondial est de 1,85 %. L’hémisphère Sud se développe plus rapidement que le Nord. GT Ng a fait la comparaison suivante : si l’Église était un village de 100 personnes, elle serait composé de : 38 africains, 32 sud-américains, 19 asiatiques, 7 nord-américains, 2 européens, 2 océaniens.


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Durant le mandat de ces cinq années, si les statistiques montrent que 6 212 919 personnes ont rejoint l’Église adventiste, représentant plus de 2 baptêmes par minute, 3 717 683 membres se sont écartés de l’Église. Il ne suffit donc pas de devenir adventistes, encore faut-il le rester. Le nouveau trésorier, Juan R. Prestol-Puesan, originaire de la République dominicaine exerce dans le département des finances depuis 2007. Il a été le collaborateur de l’ancien trésorier Robert E. Lemon qui a souhaité prendre sa retraite. Dans son rapport, Robert Lemon a montré aux délégués que la dîme a considérablement augmenté au cours de ce mandat. En 2009, il y avait 1,85 milliard de dollars et en 2014, les résultats montrent 2,4 milliards de dollars. Après la crise financière, les dons volontaires de l'Église adventiste ces cinq dernières années ont fortement augmenté dans le monde entier. De même, les dons pour la mission mondiale avaient augmenté chaque année au cours de la même période de 64,2 millions de dollars (60 millions de francs suisses) à 88,9 millions de dollars (83,5 millions de francs suisses). Cette générosité et cette fidélité des membres adventistes reposent sur la confiance en Dieu et sur la mise en pratique des principes bibliques des dons et des offrandes volontaires et de la dîme de 10% des revenus. (BIA) - Dammarie-les-Lys, France

San Antonio, Texas, États-Unis - Le pasteur Mario Brito nouveau président à la Division intereuropéenne

Mario Brito est le nouveau président de la Division Intereuropéenne proposé par la commission de nomination et voté par les délégués de la 60e session de la Conférence générale de l’Église adventiste du septième jour. Il est marié avec Maria José qui est responsable du ministère des épouses des pasteurs (Shepherdess). Le couple a une fille, Estela Abigail, mariée à un pasteur.

Le pasteur Brito est né à Praya au Cap Vert en 1955 où il y a vécu ses 18 première années. En 1973, il s’installe à Lisbonne au Portugal. Après ses études secondaires, il entame des études de théologie à Sagunto, en Espagne. Il continue à la Faculté adventiste de théologie à Collonges (France), avant de terminer ses études à l'université Andrews, USA où il obtient un "Master of Divinity". Il commence son ministère pastoral en 1981 à l'Union adventiste du Portugal. Il développe sa vocation de pasteur et d'enseignant. En 1997, il est nommé président de l'Union du Portugal. Lors de la session de la Conférence générale de Saint Louis, USA, en 2005, il est nommé directeur du département de l'Ecole du Sabbat (EDS) de la Division intereuropéenne (EUD), mais aussi des ministères personnels et de la Gestion chrétienne de la vie, tout en restant président d'Union du Portugal durant un an. En 2010, lors de la session de Confé-

rence générale à Atlanta, il prend la responsabilité de l'Association pastorale et de l'aumônerie de la Division intereuropéenne (EUD). Interrogé pour avoir ses premières impressions, le président Brito affima : « Je voudrais vraiment voir notre Division unie pour accomplir la mission que le Christ nous a confiée...» Il succède ainsi au pasteur Bruno Vertallier prenant sa retraite. Le pasteur Vertallier a assuré la présidence de la Division Intereuropéenne depuis novembre 2008.

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San Antonio, Texas, États-Unis - La majorité des délégués refusent de transmettre la responsabilité de la consécration des femmes aux Divisions.

Après une journée de discussion suite à plusieurs années d’étude, d’examen des travaux depuis 1973, de commissions sur le rôle de la femme dans le travail d’Église, sur la consécration de la femme, etc. les délégués de la session de la Conférence générale des adventistes du septième jour ont rejeté à la majorité la résolution demandant : « Est-il acceptable pour les comités exécutifs des Divisions, qu'ils jugeront opportun, dans leurs territoires, de prendre des dispositions pour l'ordination des femmes au ministère de l'Évangile ? » Le mercredi 8 juillet à 18h15 les délégués se sont prononcés par bulletin secret et le dépouillement montre les résultats suivants : Nombre de délégués votants : 2363 Résultats : Oui : 977 – Non : 1381 – Abstention : 5

L'orientation des délégués signifie que l'Église adventiste du septième jour continuera à suivre le statu quo au sujet de la consécration au ministère pastoral. Le vice-président Mike Ryan a présidé la séance et bien des personnes ont pu s’exprimer ouvertement sur le sujet. Il suffisait de voir les listes d’attente des délégués devant les micros de l’immense salle du dôme. La tension s’est manifestée l’après midi lorsque le pasteur Jan Paulsen, ancien président de la Conférence générale s’est exprimé en ciblant principalement les délégués venus d’Afrique et d’Amérique du Sud, les exhortant à voter favorablement sur cette question. Les délégués africains ont hué bruyamment Jan Paulsen et certains ont pris la parole pour lui reprocher son manque de neutralité. Auparavant le président Ted Wilson avait entamé l’ouverture de la rencontre en précisant qu’il respecterait le vote quelque soit le résultat final. En concluant la rencontre, le pasteur Ted Wilson a invité chacun à « mettre de côté toute animosité et toute frustration et de s’unir à la mission du Seigneur confiée pour son Église. » Il a demandé qu'il n'y ait pas d'action indépendante ou d'agitation. C’était un appel à l’unité de l’Église.


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San Antonio, Texas, États-Unis - Le président de la Fédération protestante de France à la session de la Conférence générale.

Le pasteur protestant François Clavairoly, président de la Fédération protestante de France (FPF) fut l'un des invités à la 60e session de la Conférence générale. Depuis 20 ans, à chaque session de la Conférence générale aux ÉtatsUnis, le président de la Fédération protestante de France est invité par le service du protocole ou par le département de la Liberté religieuse de l’Église adventiste mondiale. Il y a eu ainsi autrefois Jacques Stewart, Jean-Arnold de Clermont, Claude Baty et pour cette session, ce fut François Clavairoly. L’Union des Fédérations adventistes (UFA) est membre de la Fédération protestante de France depuis 2006, ayant entrepris une collaboration depuis bien des années avec cette organisation. Faut-il rappeler que la FPF n’est pas une Église mais une association rassemblant 30 unions d’églises, d’œuvres et de mouvements. Elle ne dispose donc pas de profession de foi mais d’une charte et de statuts associatifs, conformément à la législation d’associations sans but lucratif 1901. Depuis 1905, aucune Église ou Union d’églises n’a perdu son identité sous prétexte d’appartenance à la FPF. La Fédération protestante de France est une organisation inédite qui n’existe dans aucun autre pays au monde, mais qui est nécessaire au sein de la laïcité française depuis la séparation de l’Église et de l’État. Le président Clavairoly nous fait part de ses impressions. « Je retiens après ces quelques séances quatre points très différents, outre un accueil de grande qualité et une attention quotidienne à notre égard de nos anges, John Graz et de Ganoune Diop : - La dimension mondiale de l’Église adventiste apparaît immédiatement dans les rencontres, les discussions et la tenue des débats. La réalité d’une supranationalité ecclésiale, rare en protestantisme, oblige à lire et comprendre, à ce niveau-là, les enjeux et les questions posées. Elle amène aussi à discerner avec prudence l’effet retard de certaines décisions, comme celle concernant la consécration des femmes, décision dont Ted Wilson, le président réélu pour cinq ans, ne s’est pas plaint. - La dimension théologique du débat, notamment pour ce qui concerne la compréhension de la création, oblige aussi à réfléchir sur le rapport aux Écritures et le va-et-vient avec les écrits d’Ellen G White (comme ailleurs la référence à Martin Luther) avec un certain recul. J’aurais, là encore, préféré une vision plus ouverte et des pistes sur une réflexion environnementale ou écologique…

- L’ambiance couple m’a marqué et étonné, puisque les épouses sont appelées à la tribune avec leur mari au moment des nominations, et nombreux sont ces couples qui se tiennent par la main. La famille est ici à l’honneur. - L’engagement caritatif apparaît considérable, et ADRA en est un symbole fort. Je suis donc très reconnaissant de voir que les adventistes attendent aussi activement le royaume ! »

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San Antonio, Texas, États-Unis - Initiatives et conséquences d’un vote

Le président de la Conférence générale, Ted NC Wilson a déclaré vendredi que le vote pris cette semaine sur la question de la consécration des femmes signifiait le maintien de l'orientation actuelle. Le vote interdit simplement aux Divisions administratives de l’Église de prendre des décisions sur la consécration des femmes. Il a précisé que ce vote n’a rien à voir avec les femmes déjà consacrées comme anciennes des églises, une pratique mise en place depuis plusieurs décennies. De plus, a-t-il ajouté, « le vote n’est pas lié aux pasteurs hommes ou femmes déjà consacrés selon les principes de l’Église. Donc soyons clairs sur ce qui a été voté mercredi dernier. Nous sommes revenus à notre compréhension antérieure et je recommande fortement à tous d’adhérer à la décision votée. Mais de ne pas placer dans ce vote autres choses qui ne seraient pas contenues dans le vote. Nous devons être justes et ouverts et nous devons tous accepter ce qui est voté lors d’une session de la Conférence générale. » Ted Wilson a demandé aux présidents des Divisions de clarifier le sens du vote sur leurs territoires.

Division de l’Amérique du Nord (NAD)

Peu de temps après, le pasteur Daniel R.Jackson, président de la Division de l'Amérique du Nord (NAD) a publié une déclaration disant que la NAD serait conforme avec le vote de l'Église mondiale. « Nous demandons à nos membres de concentrer leurs énergies sur la seule chose avec laquelle nous pouvons être d'accord : la mission de l'Église. Dieu a appelé chacun de nous à le servir dans le ministère, que nous soyons reconnus ou non par l’Église. La NAD reconnaît que toute personne, sans distinction de race, d'âge ou de sexe a un rôle vital à jouer dans le partage du message de l'Évangile au monde. Soyons unis comme une famille qui est liée par l'amour et la grâce de Jésus-Christ même si nous sommes en désaccord sur les différentes approches, soyons tous unis sur la nécessité d'atteindre tous les gens avec le message


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d’espérance, et la nouvelle vie en Jésus. Notre intention est de continuer de placer le plus de femmes possible dans le ministère pastoral. Nous affirmons le rôle important de tous les enfants de Dieu. Nous demandons que tous les membres de l'Église adventiste continuent à prier Dieu pour que nous avancions dans la mission ».

Division Trans-Européenne (TED)

Le président de la Division Trans-Européenne, Raft Kamal a adressé une lettre aux femmes en service dans le ministère pastorale ainsi conçue : « Chères collègues dans le ministère, Il y a des moments dans la vie de notre peuple où nous sommes appelés à défendre l’intégrité de notre foi, sa finalité et sa raison d’être. Il y a des moments où nous sommes invités à gérer les conséquences d’une déception. Il y a des moments où notre unité collégiale est mise à l’épreuve en raison d’inégalités irréconciliables que nous sommes appelés à transcender dans l’amour et la sollicitude. Il y a des moments où nous avons un profond besoin de sentir que nous sommes libres et que Jésus-Christ, dans son amour, est présent à nos côtés. Il y a des moments où nous devons impérativement exprimer notre appréciation, notre confiance et notre engagement. Aujourd’hui, en tant que responsables de la Division Trans-Européenne, nous voulons vous dire d’une seule voix que nous apprécions votre ministère. En toute sincérité, nous pensions que la parité deviendrait réalité au sein du corps pastoral de l’Église adventiste du septième jour dans notre région du monde. Avec une réelle tristesse, nous constatons que le fossé entre l’approche textuelle et l’approche narrative du texte biblique n’a pas été comblé. Ceci, ajouté aux différentes approches culturelles, signifie que l’Église mondiale ne peut reconnaître le leadership des femmes lorsque les membres n’ont pas la possibilité de prendre des décisions dans chaque territoire. En ce qui nous concerne, nous nous excusons d’avoir suscité des attentes qui n’ont pu être satisfaites et, pour reprendre l’expression du pasteur Bruno Vertallier, « nous voulons que vous sachiez que nous vous aimons ». Nous voulons que vous sachiez que dans notre territoire, notre estime pour votre service et votre autorité est intacte. Nous voulons que vous sachiez que, selon nous, le ministère effectué par les femmes est essentiel pour poursuivre la proclamation de l’Évangile. Au-delà de ces paroles d’encouragement, nous voulons agir comme suit : Une retraite sera organisée dans les mois à venir pour réfléchir ensemble, exprimer notre solidarité et trouver un apaisement. Nous continuerons à encourager et à embaucher

des femmes qui se sentent poussées à servir Dieu. Nous redirons à quel point nous plaçons notre confiance dans le ministère et les talents des femmes à chaque poste des Eglises locales, des Fédérations et du corps pastoral. Cela sera fait en paroles, en actes et par écrit. Vous pouvez compter sur nous pour vous protéger de tous ceux qui pourraient remettre en question vos talents. Nous persisterons à donner du sens et à mettre en pratique l’affirmation biblique selon laquelle « nous sommes tous un en Christ ». Nous vous encouragerons toujours à vous former et à tendre vers l’excellence afin de montrer clairement au monde à quel point vous avez de la valeur. Au nom de l’Évangile, nous nous engageons à nous unir à nos sœurs et à nos frères tout en promouvant la liberté, l’équité et l’espérance dans ce monde de souffrances. Merci pour votre amitié, votre professionnalisme, votre engagement et votre loyauté vis-à-vis de Dieu qui a promis d’accorder son Esprit à ses filles et à ses fils en cette période de la fin des temps.»

L'une des 11 Unions de la TED, celle des Pays Bas, a rapidement transmis le communiqué suivant après le résultat du vote de la Conférence générale :

« Les délégués des églises adventistes néerlandaises ont voté à leur session de l'automne 2012 de consacrer des femmes de manière égale à leurs collègues masculins. Le vote a pris effet en Juin 2013 et restera en vigueur. La décision de la session de la Conférence générale de San Antonio ne change pas. Les femmes pasteures continueront à être consacrées dans l'Union des Pays-Bas. Nous remercions Dieu qu'il appelle les hommes et les femmes pour le servir. Nous voulons confirmer avec enthousiasme cet appel par l'imposition des mains. »

Division Intereuropéenne (EUD)

La Division intereuropéenne n’a pas transmis de communiqué à ce jour, mais le nouveau président Mario Brito a déclaré au Caucus (comité rassemblant les délégués de la Division) : « Je sympathise avec ceux et celles qui souffrent en raison du vote pris hier. Il est difficile lorsque nous travaillons avec une si vaste Église mondiale de nous mettre tous d’accord. Prions Dieu pour qu’il puisse nous aider à nous comporter véritablement comme son peuple. Laisseznous vous affirmer mes sœurs, que vous êtes chères à notre cœur, et comme l'ancien président Bruno Vertallier l’a dit à l'Assemblée générale : nous vous aimons. »


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L’Union franco-belge, de son côté, l'une des 13 Unions de la Division intereuropéenne, se retrouve pleinement en accord avec la déclaration mesurée de la Division de l’Amérique du Nord. Le président Ruben de Abreu fait la déclaration suivante : « Le résultat de ce vote suit le progrès démocratique de la mondialité de l’Église adventiste. Nous ne sommes pas tous au même niveau de compréhension des questions culturelles et encore moins sur la manière de les vivre au sein de la grande famille adventiste. Il est important de nous rappeler la raison d’être de l’Église et son rattachement au Christ. L’appel missionnaire du Christ ne fait pas de distinction de sexe, d’âge ou d’origine. Dans notre diversité nous avons tous un rôle d’enfant de Dieu à jouer. » Interrogé, le secrétaire général de l’Union franco-belge, Jean-Paul Barquon a précisé : « Le vote n’a aucune incidence sur le plan théologique. Il est simplement le refus de transférer la pratique de la consécration des femmes au ministère pastoral au niveau régional de chacune des 13 divisions de la Conférence générale. Je suis convaincu que ce vote négatif est une erreur qui aura des conséquences... Il est si facile de parler d’unité avant le vote comme précaution oratoire dans l'espoir de désamorcer une divergence et d’unité après, par appréhension des conséquences. Oui, nous avons assisté à une déchirure de compréhension entre l’occident et les pays du sud. Je me retrouve aisément dans les propos exprimés par Lowel Cooper et dans ceux de Jan Paulsen lors du débat. Actuellement, il faut analyser les situations et trouver rapidement les solutions pour rassembler les personnes ayant des positions divergentes sur un sujet important avant que la déchirure ne s'agrandisse. Je reste bien triste à ce jour et bien déçu au moment de la rédaction de ces news. Le statut quo n'est pas une solution satisfaisante depuis plusieurs années. Je conçois aisément que la reconnaissance de la consécration des femmes, assistances pastorales, lectrices bibliques selon les expressions d'avant guerre, mérite sa véritable place au sein du corps pastoral. »

Protestantisme international

(RNS/ProtestInfo/BIA) - Dammarie-les-Lys, France

Nairobi, Kenya - Les Églises d’Afrique protestent contre Obama qui a prévu d’aborder la question des droits des homosexuels

Le Jeudi 23 juillet, Barack Obama s’est rendu au Kenya, le pays d’origine de son père. Selon le programme du voyage, il était prévu qu’il participe au Sommet Global Entrepreneurship à Nairobi puis qu’il se déplace jusqu’à l’Éthiopie voisine. Il est le

premier président américain à se rendre en Ethiopie. Plusieurs membres du Caucus noir du Congrès participent à cette visite.

Ce déplacement a lieu dans un climat où les discours haineux, les violences et les discriminations à l’égard des homosexuels ont encore augmenté, selon la Commission nationale kényane des droits des gays et des lesbiennes. Dans le quartier de Kabete, à Nairobi, un propriétaire a expulsé des locataires suspectés d’être un couple gay et leur a dit « d’aller attendre leur Obama », selon les médias locaux. « Récemment, nous avons assisté à toute sorte d’actes allant des insultes à de telles expulsions », déclare Denis Nzioka, militant qui a recensé les atteintes aux droits des gays et lesbiennes.

Symbole de la lutte pour les droits des homosexuels

Barack Obama – qui a défendu les droits des personnes LGBT– est un symbole d’espoir pour les personnes homosexuelles. Et les militants anti-gay craignent qu’il fasse pression pour l’égalité des droits des minorités sexuelles durant son voyage au Kenya.

Ce n’est pas la première fois que l’Afrique s’oppose aux appels d’Obama pour les droits LGBT. Alors qu’il visitait le Sénégal en 2013, Barack Obama s’est affronté avec son hôte, le président Macky Sall, après que le président américain ait exhorté les gouvernements africains à modifier les lois pour accorder les mêmes droits aux gays et lesbiennes.

Les craintes des autorités religieuses kényanes se sont intensifiées en juin, après le verdict de la Cour Suprême des États-Unis autorisant les mariages entre personnes de même sexe. Cette décision a été largement désapprouvée en Afrique. « Nous savons que c’est un défenseur des droits des gays. Quand il vient dans notre pays, nous lui demandons de respecter la morale, la foi et la culture des Kényans », explique l’évêque Mark Kariuki, pasteur responsable de l’Église de la délivrance et président de l’Alliance évangélique du Kenya.

Manifestations prévues

Ce groupe a organisé une manifestation contre les droits des gays le 6 juillet à Nairobi. Elle a attiré environ 100 personnes. D’autres manifestations anti-Obama sont prévues cette semaine, dont une pour laquelle un groupe estimé à 5000 prostitués – hommes et femmes– a été engagé pour marcher nu dans la rue afin de « montrer à Obama la différence entre hommes et femmes. » Le chef du Parti républicain pour la Liberté, Vincent Kidala, a déclaré aux médias kényans que ces prostitués avaient accepté de participer gratuitement, car ils perdraient des clients si l’homosexualité devenait légale.


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« Obama ne devrait pas faire de cela (les droits des gays) sa priorité. Nous savons que c’est une visite économique et commerciale et il ferait mieux de s’y tenir ! », estime Mark Kariuki. Mais pour le révérend Michael Kimindu, président du ministère auprès des minorités sexuelles Other Sheep (les autres brebis, en référence à la parabole du bon berger), « la tentative des Africains d’empêcher Obama de parler des droits LGBT est le signe d’une très grande intolérance. » Michael Kimindu poursuit : « Je pense qu’Obama devrait parler des droits des minorités. Il y a des homosexuels au Kenya, et un discours d’Obama ne changera rien à cela. La préoccupation du peuple devrait plutôt être comment mettre fin à la stigmatisation. » Les autorités religieuses craignent que le président américain n’influence les jeunes pour qu’ils acceptent l’homosexualité comme une norme. « Il y a un risque ! Les jeunes risquent de croire que c’est une façon de vivre. Certains risquent de vouloir rejoindre des groupes gay après cela », explique Mark Kariuki rappelant que, de son point de vue, les actes homosexuels sont contraire au plan de Dieu. Alliance rare, le Conseil des Ainés de l’ethnie Kikuyu s’est également invité dans ce débat, en menaçant de jeter des œufs pourris contre le président Obama pour protester. Au début de ce mois, lors de certains services dominicaux, on a assisté à de véritables campagnes anti-gay. Certains élus croyants se sont engagés à boycotter les discours de Barack Obama s’il parlait des droits des gays. Le 5 juillet, Rose Mitaru, membre du parlement et ecclésiastique consacrée par l’Église anglicane a prêché dans une paroisse d’Embu dans l’Est du Kenya que l’égalité des droits des gays signifiait l’ouverture des « vannes du mal équivalent à Sodome et Gomorrhe. »

L’Afrique opposée à l’homosexualité

Le sentiment anti-gay du Kenya n’est pas unique en Afrique. Récemment, plusieurs gouvernements du continent ont renforcé leur loi interdisant les actes homosexuels. En 2014, alors président du Nigéria, Goodluck Jonathan a signé une loi anti-gay draconienne. La même année, le président ougandais Yoweri Museveni a signé une législation similaire. Initialement surnommé « Kill the Gays Bill » (Loi « tuez les gays »), ce texte rend obligatoire, pour les citoyens, de signaler toute personne suspectée d’homosexualité à la police. Ce texte a été annulé quelques mois plus tard pour des raisons techniques, provoquant une vague de mécontentement des autorités religieuses du pays. L’archevêque anglican de l’Ouganda, Stanley Ntagali, était un défenseur de cette loi. Le 7 juillet, il a qualifié la décision de la Cour suprême des États-Unis de dangereuse. Il a assuré aux Ougandais qu’il poursuivait son combat contre l’homosexualité. « Nous ferons tout ce que nous pourrons pour résister contre ce virus immoral qui risque de tenter d’infiltrer notre nation », a-t-il déclaré.

L’homosexualité est illégale dans 34 pays africains, selon le rapport 2015 de l’ILGA, association internationale des lesbiennes, gays, bisexuels, transsexuels et intersexués. Quelques mois après l’annulation de la loi ougandaise, une loi similaire a émergé en Gambie et en octobre 2014, le Tchad a aussi demandé une loi interdisant l’homosexualité. Le projet de loi tchadien prévoit 15 à 20 ans de prison pour les personnes reconnues coupables de relation sexuelle avec une personne de même sexe.

Une invention occidentale

Pour beaucoup, en Afrique, l’homosexualité est une invention occidentale. Le Révérend libérien Tolbert Thomas-Jallah, qui est à la tête de l’Association des conseils et Églises chrétiennes en Afrique de l’Ouest, considère que la promotion des droits des gays est le revers de la médaille des aides financières à l’Afrique. « Nous ne devrions pas compromettre nos valeurs culturelles, bibliques, et morales à cause des aides. Les Églises d’Afrique devraient refuser les dons de partenaires qui ont autorisé les mariages de personnes de même sexe. »

Mais il y a quelques exceptions à la résistance de l’Afrique aux droits des gays. Le 1er juillet. Le Mozambique a laissé tomber une clause datant de l’ère coloniale qui interdisait l’homosexualité. Une douzaine d’autres pays n’ont pas de loi anti-homosexualité, mais seule l’Afrique du Sud accorde le droit au mariage à ses citoyens gays.

Au Nigéria, l’acceptation des personnes LGBT accroit lentement, selon un récent sondage de l’agence NOI. Si 87% des adultes nigérians se déclarent favorables à l’interdiction du mariage entre personnes de même sexe, cette proportion est en recul, comparée aux 96% de 2010 et 92% de 2013. Pour les homosexuels d’Afrique, il y a peut-être une lumière au bout du tunnel.

Mouvement évangélique

(La Croix/BIA) - Dammarie-les-Lys

Paris, France - Le CNEF : « libre de le dire »

Le Conseil national des évangéliques de France (Cnef) a publié, mardi 7 juillet, le troisième volet de sa série « libre de le dire », dans le cadre de sa campagne destinée à promouvoir le droit à afficher ses convictions religieuses. Après avoir abordé de front la question de l’expression religieuse à l’école et au travail, ce troisième volume s’intéresse à la question de l’exercice de la liberté d’opinion et d’expression dans l’espace public au sein d’une République laïque. « Les croyants ne sont pas exclus de la libre expression de leurs convictions dans l’espace public, est-il écrit en préambule de l’ouvrage. (…) La liberté d’expression s’étend également aux convictions religieuses, celles qui transmettent des visions du monde où la transcendance tient une place particulière. Toutefois, la libre expres-


BIA - N° 394 - Juillet-Août 2015 - 8

sion des convictions, qu’elles soient politiques, philosophiques ou religieuses, ne peut être accueillie dans l’espace public qu’à condition de respecter l’ordre public et les libertés de chacun. »

Vos convictions vous accompagnent dans l’espace public

Devant ces questions, le Cnef propose « quelques clés » pour que les croyants puissent exercer leur droit à une libre expression de leurs convictions, « partie intrinsèque » d’eux-mêmes. « Vous ne laissez pas vos convictions derrière la porte de chez vous. Elles vous accompagnent dans l’espace public », assure le texte. La brochure, qui s’appuie sur des textes de loi et diverses décisions de justice, expose des situations concrètes et donne les conditions d’autorisations d’activités sur la voie publique, comme la tenue d’un stand ou l’organisation de marches. En France, les évangéliques représentent numériquement un tiers du protestantisme, mais déjà trois quarts de ses pratiquants réguliers, soit 450 000 à 600 000 fidèles, contre 50 000 au sortir de la Seconde Guerre mondiale. Une nouvelle Église évangélique locale naît tous les dix jours en France métropolitaine, où le CNEF en espère à moyen terme une pour 10 000 habitants.

Bible

(ProtestInfo/BIA) - Dammarie-les-Lys, France

Genève, Suisse – Des fragments carbonisés du Pentateuque déchiffrés grâce à un scanner

Des archéologues israéliens ont déclaré le lundi 20 juillet être parvenus, grâce à l’imagerie numérique, à révéler des écrits sur un parchemin de plus de 1500 ans, carbonisé. Ce texte serait le plus ancien depuis les manuscrits de la mer Morte. Les rouleaux étudiés ont été découverts il y a 45 ans, rapporte l’agence de presse Reuters. Leur mauvais été empêchait alors leur lecture. Mais l’évolution de l’imagerie numérique et de l’imagerie médicale permet aujourd’hui de virtuellement dérouler et lire ces manuscrits conservés au Musée d’Israël à Jérusalem. C’est, en effet, un scanner d’imagerie médicale qui a été utilisé pour découvrir le contenu des cendres du manuscrit trouvé en 1970 à Ein Gedi. Le document a été balayé par un tomodensitomètre, qui analyse couche par couche l’absorption des rayons X par un tissu afin d’en faire une image en 3D. Les données ont, ensuite, été traitées à l’aide de logiciels d’imagerie numérique à l’Université du Kentucky. Sefi Porat, codirecteur de la fouille d’Ein Gedi en

Commission paritaire 1111 G 88583 Dépôt légal N° 79 – CAB – 019 Préfecture de Seine-et-Marne

1970, aura donc attendu d’atteindre l’âge de 75 ans pour connaître le contenu de la découverte qu’il avait faite par hasard en étudiant des céramiques. Le premier fragment découvert contient les huit premiers versets du lévitique, le troisième livre de la Torah (Pentateuque). Selon l’archéologue, le parchemin date de l’an 600 environ. L’analyse de son contenu se poursuit et permettra de connaître l’étendue exacte de ce texte. Ein Gedi se situe à environ 40 km de Qumran. C’est là que, dans les années 1940, avaient été découverts les fameux manuscrits de la mer Morte, 850 parchemins datés entre le IIIe siècle avant Jésus-Christ et l’an 70 après.

Les manuscrits de cette époque sont rares

Contacté par Protestinfo, Innocent Himbaza, pasteur et maître d’enseignement et de recherche en Ancien Testament à l’Université de Fribourg, reconnaît avoir hâte de connaître le contenu de ces nouvelles découvertes : « je suis particulièrement intéressé par le livre du Lévitique dont je suis l’éditeur dans la nouvelle édition de la Bible hébraïque –Biblia Hebraica Quinta » (édition scientifique éditée par la Société biblique allemande sous la houlette de l’Alliance biblique universelle. Elle succèdera à l’actuelle Biblia Hebraica Stutgartensia Hebraica et servira de sources aux traductions de la Bible). Mais malgré ses espoirs, pour le chercheur, il est trop tôt pour s’enthousiasmer. « L’importance d’une telle découverte dépendra du contenu textuel. Cependant, vu la datation estimée du texte (VIe-VIIe siècle de notre ère) et le passage indiqué du Lévitique (Lévitique 1.1-8), il ne devrait pas y avoir de surprise. Il faut cependant toujours être prudent tant qu’on n’en connaît pas le contenu exact. On n’est jamais à l’abri d’une surprise. » Ce spécialiste de l’histoire du texte poursuit : « En revanche, la date du texte est intéressante, parce que les mille ans qui séparent d’un côté les textes de Qumran et de l’autre côté des grands codices hébreux sont souvent considérés comme une période sombre sur le plan des manuscrits. Cette découverte vient renforcer le nombre restreint des témoins textuels de cette période. » Mais une telle découverte est elle rare ? « Le terme rare est relatif », répond Innocent Himbaza. « Si l’on parle des découvertes comme celles de Qumran, il est extrêmement rare de faire de telles découvertes. En revanche, en ce qui concerne des petits fragments de textes, on les découvre (ou on les redécouvre au fond des malles ou encore dans des collections privées) relativement souvent. À peu près chaque année ou tous les deux ans, on déchiffre ou on fait une nouvelle relecture des textes qu’on possédait déjà. C’est le cas de cette découverte. »

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