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Bulletin d’Information Adventiste
Adventist News NetworksŠ
Sommaire
Mensuel • 36e annÊe • n° 395 - Septembre 2015
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Nouvelles des Églises adventistes
Rome, Italie - Inauguration d’une place nommÊe Martin Luther dans la ville de Rome. Berne, Suisse - L’Église adventiste invite à la compassion en pleine crise des rÊfugiÊs en Europe. Montemorelos, Mexique - Dans le Nord du Mexique, l’hôpital adventiste coordonne plus de 500 opÊrations des yeux en cinq jours.
Protestantisme international
Mialet, France - L’assemblÊe du dÊsert
Rome, Italie - L’Église Vaudoise accepte le dialogue avec le Pape mais rejette la demande de pardon. Genève, Suisse - Les rÊfugiÊs influencent fortement les religions en place. Paris, France - AssemblÊe
Bulletin publiÊ par le Service de presse adventiste (Service de communication adventiste francophone) n BP 100 30, avenue Émile-Zola 77193 Dammarie-lès-Lys Cedex, France. n 11-13, rue Ernest Allard, 1000 Bruxelles, Belgique. n 19, chemin des PÊpinières 1020 Renens, Suisse. RÊdaction TÊl. 01 64 79 87 00 communications.u@adventiste.org
Site web : www.adventiste.org Les communiquĂŠs peuvent ĂŞtre reproduits avec mention de la source : BIA
LibertĂŠ religieuse
Washington, États-Unis - Une pÊtition demande la fin des discriminations au moment de l’embauche.
La Havane, Cuba - Les cubains ont de nouveau le droit d’avoir une Bible. Montemorelos, Syrie - L’État islamique impose aux chrÊtiens 11 règles à suivre pour garder la vie sauve. Paris, France - Le vivre ensemble est dans l’assiette.
SociĂŠtĂŠ
Paris, France - Qu’y a t-il dans les  cours de morale  à l’Êcole ?
Directeur de la Publication Jean-Paul Barquon RĂŠdaction Jean-Paul Barquon Correspondants Emanuel Lopes Jeroen Tuinstra JĂŠthro Camille Rickson Nobre Corrado Cozzi SecrĂŠtaire de rĂŠdaction Dina Lambert Abonnements - ExpĂŠditions MĂŠlanie Padre
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Nouvelles des Églises adventistes
(CD-EUDNews/BIA) - Dammarie-les-Lys, France
Rome, Italie - Inauguration d’une place nommÊe Martin Luther dans la ville de Rome
498 ans après l'action courageuse du moine allemand, Martin Luther, qui aurait placardÊ sur les portes de l’Église de la Toussaint de Wittemberg ses 95 thèses concernant violemment le commerce des indulgences pratiquÊ dans l’Église catholique romaine, et plus durement encore les pratiques du Haut ClergÊ, une reconnaissance officielle lui est accordÊe à la ville de Rome. Il y a 494 ans, Luther avait reçu la bulle d'excommunication dÊlivrÊ par le pape LÊon X. C’Êtait 3 Janvier 1521. Martin Luther avait dÊjà visitÊ Rome en 1510.  En 2009, lors du dialogue que l'Église adventiste du septième jour entama avec l’Église luthÊrienne mondiale, une demande commune avait ÊtÊ faite pour nommer un carrÊ de la ville de Rome, Martin Luther  selon Dora Bognandi, ancienne responsable du dÊpartement des Affaires publiques et de la libertÊ religieuse de l'Église adventiste de Rome. Dora Bognandi a militÊ avec persÊvÊrance pour favoriser une telle reconnaissance.  Merci à l'engagement de Dora Bognandi  a titrÊ le grand journal italien  La Repubblica .  Il a rÊcemment attribuÊ aux adventistes toute l'initiative , a confirmÊ David Romano, actuel directeur du dÊpartement des affaires publiques et de la libertÊ religieuse en Italie. Au dÊbut du processus, le bureau en charge de la structure de la voirie urbaine de la ville avaient rÊpondu favorablement, mais n'a pas rÊussi à faire avancer le dossier.  Le Conseil d'État de toutes les dÊnominations chrÊtiennes sur territoire romain, dans lequel les adventistes sont membres, a pris la situation en main. Nous nous sommes rencontrÊs à plusieurs reprises avec les conseillers municipaux, avec le bureau en charge. Nous avons Êcrit plusieurs lettres, jusqu'à la fin de l'annÊe 2014. On nous a rÊpondu que la demande avait ÊtÊ accordÊe et elle a dÝ être finalement approuvÊe par le conseil municipal , a dÊclarÊ Dora Bognandi. Six annÊes se sont ÊcoulÊes depuis la première demande  avancÊe au Capitole par l'Église adventiste du septième jour, faite en juin 2009, à la commission spÊcialisÊe de Rome, en vue du 500e anniversaire de la visite historique à Rome faite par le rÊformateur Luther , affirme le journal  La Repubblica  du 28 aoÝt. La date de l’inaguration choisie est fixÊe au 16 septembre, afin de permettre au maire de Rome, Ignazio Roberto Marino, d'être prÊsent et d'honorer cet ÊvÊnement. Le lieu choisi par le Capitole, en accord avec la proposition des adventistes, est le quartier de Monti, exactement dans le parc Oppio Colle, le long de l'avenue Fortunato Mizzi, à proximitÊ du ColisÊe.
 Je pense que c’est un endroit oÚ les ÊvangÊliques et les protestants se sentent chez eux avec la volontÊ de promouvoir les activitÊs importantes , a dÊclarÊ Dora Bognandi.  Lors de la cÊrÊmonie il y aura aussi des reprÊsentants des diffÊrentes confessions chrÊtiennes, y compris les catholiques, ainsi que des reprÊsentants des religions non-chrÊtiennes , car ceci est un moment important pour toutes les minoritÊs  dÊclara David Romano en ajoutant :  Nous serons prÊsents comme adventistes, et j’espère aussi que beaucoup de nos membres nous accompagneront. 
(ANN/EUD/BIA) - Dammarie-les-Lys, France Berne, Suisse - L’Église adventiste invite à la compassion en pleine crise des rÊfugiÊs en Europe L’Église adventiste du septième Jour en Europe est invitÊe à faire preuve de compassion et à prier au milieu d’une crise qui a vu des centaines de migrants s’engager dans des protestations en France et en Hongrie et les corps d’autres migrants s’Êchouer sur les côtes de la Turquie. Une vague de milliers de migrants dÊsespÊrÊs et de demandeurs d’asile a inondÊ l’Europe en provenance du Moyen Orient, de l’Afrique et de l’Asie du Sud cet ÊtÊ, laissant le continent divisÊ sur la manière de gÊrer la question.  Nous sommes tous les enfants du même Père. C’est le moment de rester ensemble et de partager l’amour abondant de Dieu pour chacun de nous,  a dÊclarÊ le pasteur Mario Brito, prÊsident de la Division IntereuropÊenne de l’Église adventiste.  Que le Seigneur bÊnisse tous ces migrants qui sont dans la souffrance. Que le Seigneur nous donne un cœur compatissant.  [...] La Division IntereuropÊenne a dÊclarÊ que l’histoire des migrants  est notre histoire.   Nous croyons que ces personnes font ce que n’importe lequel d’entre nous ferait si nous avions une opportunitÊ d’avoir une vie meilleure pour nos familles et nos enfants,  a indiquÊ le dÊpartement des communications de la Division dans un communiquÊ.  Les rÊfugiÊs prennent le risque de venir ici ; plusieurs d’entre eux sont dans une extrême pauvretÊ et ils veulent retrouver leur dignitÊ en tant qu’êtres humains.  Il a fait rÊfÊrence aux paroles de JÊsus dans Matthieu 25.34-36 comme d’un guide pour savoir comment traiter les migrants. Le passage dit :  Alors le roi dira à ceux qui seront à sa droite : Venez, vous qui êtes bÊnis de mon Père ; prenez possession du royaume qui vous a ÊtÊ prÊparÊ dès la fondation du monde. Car j’ai eu faim, et vous m’avez donnÊ à manger ; j’ai eu soif, et vous m’avez donnÊ à boire ; j’Êtais Êtranger, et vous m’avez recueilli, j’Êtais nu, et vous m’avez vêtu, j’Êtais malade, et vous m’avez visitÊ, j’Êtais en prison, et vous êtes venus vers moi. 
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Les leaders adventistes se sont engagÊs à prier pour les autoritÊs de l’Union EuropÊenne alors qu’ils font face à la crise migratoire.  Les europÊens ont raison, bien entendu, de demander une plus grande sÊcuritÊ aux frontières et une meilleure prÊvention contre le trafic humain,  dit le communiquÊ.  D’un autre côtÊ, nous reconnaissons la difficultÊ qu’il y a à gÊrer cette Ênorme crise humanitaire et nous nous engageons, par consÊquent, à prier pour les autoritÊs compÊtentes.  (ANN/BIA) - Dammarie-les-Lys, France
Montemorelos, Mexique - Dans le Nord du Mexique, l’hôpital adventiste coordonne plus de 500 opÊrations des yeux en cinq jours
Plus de 520 individus à faibles revenus dans l’Êtat du Nuevo Leon au Mexique ont bÊnÊficiÊ de chirurgie des yeux grâce à une collaboration entre l’Hôpital adventiste de La Carlota, l’organisation à but non lucratif Medical Ministry International (Ministère MÊdical International) et un groupe d’ophtalmologistes ChrÊtiens des États-Unis. Les patients ont envahi l’Institut de la Vision à l’Hôpital de La Carlota qui se trouve à Montemorelos au Mexique le mois dernier pour bÊnÊficier de cette initiative mÊdicale de cinq jours. Il y avait des patients venus des communautÊs avoisinantes, certains venus de Tamaulipas qui se trouve à plus de 200 kilomètres et d’autres de Huasteca Potosina à 439 kilomètres, a indiquÊ le personnel de l’hôpital.  468 opÊrations de la cataracte ont ÊtÊ effectuÊes, 53 de la rÊtine et 4 opÊrations de ptÊrygion,  a prÊcisÊ Dr Pedro Gomez, directeur de l’Institut de la Vision. La collaboration entre Medical Ministry International et Chosen (Choisi) – une organisation chrÊtienne composÊe d’ophtalmologistes du Texas et de la Louisiane – a permis d’avoir le matÊriel pour les opÊrations ainsi que les mÊdicaments ; elle a aussi permis de couvrir leurs propres dÊpenses de voyage, d’après les affirmations de Juan Carlos Pedraza qui a supervisÊ la partie logistique de l’initiative mÊdicale. Sept spÊcialistes ont travaillÊ avec un groupe de 21 assistants techniciens locaux, du personnel mÊdical et des leaders spirituels qui ont rendu possible cette initiative pendant ces quelques jours, a ajoutÊ Juan Carlos Pedraza. Plus de 100 opÊrations ont ÊtÊ effectuÊes chaque jour, du matin tôt jusqu’aux alentours de minuit, le tout à faible coÝt a indiquÊ Carlos Pedraza. Pour les opÊrations de la cataracte, les patients ont payÊ 236 dollars. Le tarif en vigueur est de 1183 dollars. Le travail prÊliminaire de laboratoire Êtait fixÊ à 29 dollars au lieu de 118 dollars. Certains patients ont même payÊ moins que ce montant d’après l’agence du DÊveloppement IntÊgral de la Famille du district
municipal de l’État qui a prÊsÊlectionnÊ les individus selon le type d’opÊration dont ils avaient besoin.
Aux patients qui avaient besoin de passer la nuit sur place, un logement a ÊtÊ proposÊ au centre sanitaire de l’hôpital. Plusieurs Églises adventistes de Montemorelos ont proposÊ le dÊjeuner et le souper. Les membres d’Église ont passÊ du temps et priÊ avec les patients en leur apportant de la nourriture. L’Hôpital adventiste La Carlota organise ce programme chaque annÊe depuis 2008. Parfois même deux ou trois fois chaque annÊe, selon les responsables de l’hôpital. L’action a ÊtÊ reconduite jusqu’à trois fois certaines annÊes.
Protestantisme international
(ObjectifGard/BIA) - Dammarie-les-Lys, France
Mialet, AssemblĂŠe du dĂŠsert
Comme chaque annĂŠe, le premier dimanche de septembre, plusieurs milliers de protestants ĂŠtaient prĂŠsents Ă l'AssemblĂŠe du dĂŠsert de Mialet. Une ĂŠdition en hommage aux 300 ans du synode de 1715, un appel rĂŠpĂŠtĂŠ au soutien envers les migrants et les rĂŠfugiĂŠs qui affluent vers l'Europe.
1715, le premier synode. Une poignÊe de prÊdicants des CÊvennes et du Languedoc, rassemblÊs avec quelques laïcs, constituent une petite assemblÊe et font le pari d’une refondation des Églises protestantes. 1815, dÊfaite de Waterloo et de l'armÊe napolÊonienne. 1915, la Grande guerre bat son plein. 2015, la France est frappÊe par des attentats, les rÊfugiÊs tentent de rejoindre l'Europe par milliers pour fuir leur pays en guerre.  Quelle barque peut nous permettre de se battre sans nous laisser submerger par la paresse et le fatalisme ? , a interrogÊ Anne Faisandier, pasteure de l’Église de Marseille Grignan, dans son allocution, tandis que 8 000 personnes Êtaient rassemblÊes à Paris pour marquer leur soutien aux migrants de Syrie.
Poursuivant sa mĂŠtaphore, la prĂŠsidente du culte a martelĂŠ : ÂŤ Rien faire est dĂŠjĂ un choix. Ce qu'on a Ă gagner est plus grand que ce qu'on a Ă perdre. Cela demande, certes, un effort, mais nous ne devons pas nous laisser impressionner par ce qui nous diffĂŠrencie, ne pas voir un immigrĂŠ qui nous dĂŠrange, mais un ami Âť.
Plusieurs milliers de personnes ont ÊcoutÊ avec attention l'appel de l’ecclÊsiastique, notamment le PrÊfet du Gard et le prÊsident du SÊnat GÊrard Larcher, prÊsent à titre personnel avec son Êpouse.  C'est important de se ressourcer, de pratiquer la religion de son choix, en particulier en ces pÊriodes d'exclusion , a-t-il simplement commentÊ.
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(L’OBS/La LibertÊ/BIA) - Dammarie-les-Lys, France
Rome, Italie - L’Église vaudoise accepte le dialogue avec le pape mais rejette sa demande de pardon
L'Église vaudoise, rÊprimÊe brutalement au MoyenÂge par l'Église catholique romaine et à qui le pape François avait demandÊ pardon au mois de juin, a acceptÊ d'entamer une  histoire nouvelle  avec Rome mais sans pouvoir pardonner, dans une lettre publiÊe par la presse et les Êvêques italiens.
NÊ au XIIe siècle, environ quatre cent ans avant la RÊforme de Luther, ce mouvement qui prêchait l'Évangile dans les campagnes, avait ÊtÊ dÊclarÊ hÊrÊtique un siècle plus tard et, par la suite, victime de terribles massacres ordonnÊs par les papes de la fin du Moyen-Age.  De la part de l'Église catholique, je vous demande pardon pour les attitudes et les comportements non chrÊtiens, et même non humains, que (au cours de l'Histoire), nous avons eus contre vous  avait implorÊ le pape, s'exprimant à Turin (Nord) lors d'une cÊrÊmonie très sobre dans un petit temple devant des pasteurs et une centaine de fidèles. Dans une lettre adressÊe au pape François par le synode des Églises mÊthodistes et vaudoises, les 180 participants expriment leur  respect  devant la dÊmarche du pape François, et  saluent, non sans Êmotion , la demande qu'il exprime.
 Dans votre demande de pardon, nous saisissons la volontÊ claire d'initier avec notre Église une histoire nouvelle. Nos Églises sont disposÊes à commencer à Êcrire ensemble cette histoire , ajoutent-ils, dans cette lettre rendue publique par la presse et par la confÊrence Êpiscopale italienne.
Mais ÂŤ cette nouvelle situation ne nous autorise pas Ă nous substituer Ă ceux qui ont payĂŠ de leur sang et, avec d'autres souffrances, leur tĂŠmoignage Ă la foi ĂŠvangĂŠlique, et Ă pardonner Ă leur place Âť, poursuit cependant la lettre.
Dans une interview à l'agence catholique SIR, le pasteur Eugenio Bernardini, modÊrateur de la  Table vaudoise , a estimÊ que la position du synode a ÊtÊ mal interprÊtÊe par la presse italienne, et soulignÊ que la demande de pardon du pape a ÊtÊ bien accueillie. L'impossibilitÊ d'accepter le pardon à la place de victimes mortes depuis longtemps est un point  que le pape comprendra très bien, parce que la problÊmatique a ÊtÊ soulevÊe de nombreuses fois, par exemple dans le cas de la Shoah  au sein de l'Église catholique. Jean Paul II avait demandÊ pardon l’annÊe 2000, lors d'une prière de repentance  pour le comportement de ceux qui ont fait souffrir  les juifs lors de la Shoah. La  Table vaudoise  compte entre 25.000 et 40.000 fidèles, dont la plupart en Europe, surtout en Italie du Nord.
Le pape François a multipliÊ les gestes à l'Êgard des autres confessions chrÊtiennes, tout en mettant l'accent sur les diffÊrences thÊologiques profondes.  Nous ne pouvons pas pardonner au nom de nos mères et pères dans la foi qui ont subi des persÊcutions et parfois payÊ de leur vie leur attachement à leur confession. Mais nous nous rÊjouissons de votre demande de pardon qui ouvre la voie à une histoire diffÊrente dans le futur . Telle est en substance la rÊponse que les minoritÊs chrÊtiennes historiques d’Italie ont adressÊe au pape.
(Protestinter/BIA) - Dammarie-les-Lys
Genève, Suisse - Les rÊfugiÊs influencent fortement les religions en place
En contact avec d’autres religions et face à l’individualisation de la spiritualitÊ, les Églises historiques sont obligÊes de se redÊfinir. La nÊcessitÊ de s’adapter sans cesse touche le christianisme depuis ses origines. Selon JÜrg Rßpke, chercheur en sciences des religions installÊ à Erfurt, le nombre croissant de rÊfugiÊs exerce une forte influence sur les religions Êtablies en Allemagne. Le changement religieux est devenu d’une actualitÊ brÝlante au regard de la mondialisation et des migrations de masse, a-t-il dÊclarÊ à l’agence de presse protestante allemande (EPD), alors qu’avait lieu fin aoÝt le XXIe congrès mondial d’histoire des religions dans la capitale rÊgionale de Thuringe. Les chercheurs ont prÊvu de dÊbattre au cours du rassemblement de la façon dont les minoritÊs religieuses grandissantes sont prises en compte dans d’autres pays. D’après JÜrg Rßpke, les migrants, amenÊs à transposer leurs convictions propres dans un contexte complètement diffÊrent, peuvent ainsi mettre les religions locales sous pression. Et, parmi les nombreux rÊfugiÊs en Allemagne, il n’est pas question que des musulmans, mais Êgalement d’adeptes d’autres confessions chrÊtiennes qui sont ainsi à l’origine d’un processus de diversification religieuse. Ce qui ne va pas sans Êbranler le vivre ensemble Êtabli de longue date entre les quelques Églises chrÊtiennes et communautÊs judaïques Êtablies. Les communautÊs chrÊtiennes doivent ainsi se positionner soit comme une Église, soit comme une religion parmi d’autres, avec des consÊquences telles que l’appartenance aux conseils d’administration de l’audiovisuel. Une autre Êvolution à l’œuvre rÊside dans l’individualisation de la religion. Ainsi, de plus en plus de croyants rattachent la religion à des conceptions spirituelles tout à fait personnelles et ne sont plus liÊs ni avec l’Église institutionnelle officielle, ni avec sa pratique et sa doctrine. Ces personnes n’appartiennent pas à l’Église ou s’en retirent, sans pour autant renoncer à leurs convictions religieuses.
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Voilà qui vient remettre en question le modèle d’une Église de masse, puisque c’est davantage au travers des mÊdias modernes ou de manifestations culturelles que l’Église pourrait s’adresser à ces croyants. Le chercheur a toutefois soulignÊ que l’Êvolution religieuse actuellement à l’œuvre en Allemagne n’Êtait pas propre à l’Êpoque contemporaine, de telles mutations ayant affectÊ la religion chrÊtienne dès son origine. Plus de 1400 participants Êtaient attendus au congrès mondial de l’International Association for the History of Religion (IAHR) qui a eu lieu au mois d’aoÝt. Le programme prÊvoyait environ 1300 prÊsentations diffÊrentes. Parmi les principales thÊmatiques abordÊes figurent les mutations mondiales dans le rapport à la religion, ainsi qu’au sein de cette dernière. Ce rassemblement, accueilli tour à tour sur les diffÊrents continents du globe, a lieu tous les cinq ans. (FPF/BIA) - Dammarie-les-Lys, France
Paris, France - Tu aimeras l’ÊmigrÊ comme toi-même (LÊvi. 19.34)
DĂŠclaration de la FĂŠdĂŠration protestante de France du 8 septembre 2015. PersĂŠvĂŠrer
Depuis un an, le Protestantisme français s’est engagÊ, via la FÊdÊration de l’entraide protestante, dans les actions d’accueil des rÊfugiÊs syriens et irakiens. L’appel lancÊ par la FPF, en septembre 2014, auprès des membres des Églises et au-delà d’elles, a ÊtÊ largement entendu.
Nous voulons exprimer notre vive reconnaissance à tous ceux qui se sont mobilisÊs depuis et tÊmoigner de la gÊnÊrositÊ dont les français font preuve dans l’accueil inconditionnel de ceux qui leurs sont confiÊs.
 Le devoir d’hospitalitÊ, c’est maintenant  (thème de l’AG 2015 de la Cimade).
Alors que l’Europe entière est placÊe devant ses responsabilitÊs, la FPF, avec le concours de ceux qui ont une responsabilitÊ à assumer : les Êlus et en particulier les maires, les acteurs sociaux, les membres d’associations, veut persÊvÊrer dans son effort et encourager tous ceux qui dÊsirent s’engager. RÊsister
Des voix se font entendre pour dÊnoncer l’afflux de rÊfugiÊs ou de migrants comme un fardeau supplÊmentaire impossible à porter. La FPF appelle chacun à rÊsister à cette dÊnonciation trompeuse qui empêche de voir l’Êtranger dans sa pleine humanitÊ. La France est un pays d’immigration et une terre d’asile, c’est ainsi que les français portent un trÊsor culturel, spirituel, Êconomique et social dont les immigrÊs peuvent aussi revendiquer la paternitÊ avec fiertÊ.
LibertĂŠ religieuse
(RNS/Protestinter/BIA) - Dammarie-les-Lys, France
Washington, États-Unis - Une pÊtition demande la fin des discriminations religieuses à l’embauche
C’Êtait une promesse Êlectorale de Barack Obama, mais elle n’a toujours pas ÊtÊ tenue : la fin des règlements permettant à certaines organisations subventionnÊes de passer outre les lois contre la discrimination au nom de leurs convictions religieuses.
Un groupement de 130 organisations dÊnonce le fait que des groupes confessionnels peuvent pratiquer une sÊlection à l’engagement basÊe sur la religion tout en recevant des subventions fÊdÊrales. Ils ont interpellÊ le prÊsident Barack Obama en lui disant que cela ternissait son bilan en matière de traitement Êgal de tous les amÊricains.
Parmi les dÊnonciateurs figurent des organisations religieuses telles que le comitÊ baptiste unifiÊ pour la libertÊ religieuse et l’union pour le judaïsme rÊformÊ. Ils ont appelÊ Barack Obama à pousser la procureure gÊnÊrale Loretta Lynch à examiner un mÊmo  viciÊ  de 2007 Êmanant du dÊpartement de la Justice qui disait qu’en application du RFRA - Religious Freedom Restoration Act (loi de 1993 protÊgeant la libertÊ religieuse aux États-Unis), les organisations religieuses financÊes par l’État peuvent passer outre les lois antidiscrimination.
 Le RFRA ne visait pas à crÊer des exemptions gÊnÊrales à se soumettre aux lois protÊgeant contre la discrimination , explique le courrier envoyÊ le 20 aoÝt à Barack Obama et rendu public par l’association AmÊricains unis pour la sÊparation entre Église et État. La Maison-Blanche a accusÊ rÊception du courrier et un porte-parole a annoncÊ qu’il y sera rÊpondu  en temps voulu .
Un courrier similaire a ÊtÊ envoyÊ au procureur gÊnÊral Éric Holder en juin 2014, avec le soutien de 90 organisations. Sur leur blog, les amÊricains unis soulignent que, selon certains signataires du nouveau courrier, le mÊmo mis en cause est parfois citÊ par des groupes subventionnÊs qui, au nom de leurs convictions religieuses, refusent des soins mÊdicaux à des personnes victimes d’abus sexuels ou discriminent des employÊes lesbiennes, gays, bi et trans.
Barack Obama avait fait campagne contre les politiques de discriminations à l’embauche datant de l’administration de George W. Bush. Il avait promis de changer cela en accÊdant à la Maison-Blanche.  Si vous obtenez une subvention fÊdÊrale, vous ne pouvez pas utiliser cet argent pour faire du prosÊlytisme auprès des personnes que vous aidez. Vous ne pouvez pas non plus, sur la base de leur religion, discriminer les personnes que vous aidez ou que vous engagez , avait dit Barack Obama en 2008.
 Il est temps qu’il accomplisse sa promesse ! , estime Maggie Garrett, directrice lÊgale des AmÊricains unis.
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(Aleteia/BIA) - Dammarie-les-Lys, France
La Havane, Cuba - Les Cubains ont de nouveau le droit d’avoir une Bible
Une mesure qui ouvre la voie à une nouvelle œuvre d'ÊvangÊlisation, voire le dÊbut d'une ère nouvelle à Cuba ? Depuis 1969, le rÊgime Castro interdisait la distribution comme la vente de Bibles à Cuba. Mais dÊsormais, en vertu d'un programme expÊrimental, le gouvernement communiste vient de lever cette interdiction, ouvrant la voie à une authentique renaissance spirituelle.
Plusieurs organisations amĂŠricaines ĂŠvangĂŠliques, telles que Revival Fire ou The American Bible Society, travaillent actuellement d'arrache-pied pour dĂŠlivrer le message du Christ Ă la population cubaine. En juillet, pas moins de 83 000 Bibles ont ainsi ĂŠtĂŠ distribuĂŠes par le biais de The International Mission Boards, dans plus de 1 000 paroisses Ă travers le pays. Prochaine ĂŠtape : distribuer au moins un million de Bibles pour Cuba, c'est l'objectif fixĂŠ par The American Bible Society. Le Christ Ă l'Ĺ“uvre
Cette vÊritable Êmancipation religieuse à Cuba pourrait être un signe annonciateur de rapprochement avec la communautÊ cubaine de Miami. La majoritÊ des hispanophones de la ville est, en effet, originaire de Cuba. Fidel Castro les força à l'exil pour des raisons religieuses. Aujourd'hui, de nouvelles gÊnÊrations de Cubains ont vu le jour en Floride. Elles portent des blessures de leurs parents, et de leur amertume envers le rÊgime castriste. Si la rÊconciliation nationale n'est pas pour demain, le fait que des millions de Cubains aient dÊsormais accès gratuitement et lÊgalement à des Bibles pour la première fois depuis 50 ans est la preuve que le Christ est dÊjà à l'œuvre. Ce mois-ci, le pape François, qui a beaucoup œuvrÊ pour le rapprochement amÊricano-cubain, fera Êtape à Cuba avant de se rendre aux États-Unis.
(Aleteia/BIA) - Dammarie-les-Lys, France
Syrie - L’État islamique impose aux chrÊtiens 11 règles à suivre pour garder la vie sauve
L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) vient de publier un document dÊvoilant le traitement dÊgradant que subissent dÊsormais les chrÊtiens au quotidien dans les territoires soumis à l’organisation État islamique (EI). Il s’agit d’une note, dont l’auteur n’est autre que le chef autoproclamÊ de l’EI, Abou Bakr al-Baghdadi, destinÊe aux habitants de la ville syrienne d’Al-Qaryatayn, dans la rÊgion de Damas. Dans ce communiquÊ, le groupe terroriste Ênonce 11 commandements auxquels les chrÊtiens devront se plier pour garder leur argent, leur religion, mais surtout la vie sauve :
1. Interdiction de construire une Êglise, un monastère ou un ermitage. 2. Interdiction de montrer une croix ou un quelconque signe issu de leurs livres dans la sphère publique musulmane, et d’utiliser un haut-parleur quand ils font leurs prières.
3. Interdiction de faire entendre à un musulman une quelconque mÊditation ou prière issue de leurs livres ainsi que le son de leurs cloches. Ces dernières ne pourront être utilisÊes qu’au sein de leurs Êglises. 4. Interdiction de porter atteinte à  l’État islamique  en cachant un espion ou une personne recherchÊe. Si une quelconque conspiration à l’Êgard des musulmans est portÊe à la connaissance d’un chrÊtien, celui-ci devra transmettre l’information immÊdiatement. 5. Interdiction de possÊder une arme. 6. Interdiction de commercialiser de la viande de porc ou du vin à des musulmans ou sur leurs marchÊs. Interdiction de boire du vin en public. 7. Interdiction de montrer publiquement et sous aucun prÊtexte quoi que ce soit issu de leurs rituels et cultes. 8. Interdiction de dÊnigrer quoi que ce soit appartenant à la religion musulmane. 9. Obligation de se soumettre au paiement de la Jizya (impôt religieux auquel sont soumis les non-musulmans sous la loi islamique, ndlr), soit 4 dinars d’or* chaque annÊe (480 euros) pour les plus riches, la moitiÊ pour les classes moyennes, et le quart en ce qui concerne les plus pauvres. 10. Obligation pour les chrÊtiens d’être enterrÊs dans leurs propres cimetières, comme d’habitude. 11. Obligation pour les chrÊtiens de s’engager formellement à respecter les règles imposÊes par  l’État islamique , mais aussi à s’habiller modestement et suivre le règlement en matière d’achat et de vente, etc.
Ce règlement a ÊtÊ promulguÊ après que l’État islamique autoproclamÊ se fut emparÊ de la ville de Al-Qaryatayn et qu’il eut dÊtruit le monastère chrÊtien de Mar Elian le 20 aoÝt dernier. En rÊponse, la prise de la ville avait entraÎnÊ 20 raids aÊriens menÊs par l’armÊe syrienne. L’OSDH rapporte par ailleurs que certains ChrÊtiens se seraient dÊjà acquittÊs de la Jizya ces dernières 48 heures. Selon une source prÊsente sur les lieux, les papiers d’identitÊ de tous les rÊsidents chrÊtiens auraient même ÊtÊ confisquÊs par les islamistes pour une durÊe indÊterminÊe, et les mauvais payeurs subiraient de nombreuses persÊcutions.
* L’État islamique frappe sa propre monnaie depuis 2014, en remplacement de la livre syrienne et du dinar irakien. Le cours du dinar d’or est fixÊ à 120 ₏ pour 4,25 grammes, celui du dirham d’argent à 87 centimes et le fils de cuivre vaut environ 5 centimes.
(MDR/BIA) - Dammarie-les-Lys, France
Paris, France – Le vivre ensemble est dans l’assiette
Entre 6 et 7 millions d'Êlèves mangent à la cantine au moins une fois par semaine, soit la moitiÊ des 12 millions d'enfants scolarisÊs. Cet ÊtÊ, le dÊbat public s'est de nouveau crispÊ autour des menus dits  de substitution  au porc dans les cantines scolaires. Le 11 aoÝt, le Tribunal administratif de Dijon a rejetÊ un rÊfÊrÊ en urgence concernant ces repas. Il doit juger
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le dossier sur le fond  plus tard . La suppression de ces repas alternatifs avait ÊtÊ annoncÊe en mars par le maire Les RÊpublicains de Chalon-sur-Saône. L'Êlu avait invoquÊ la laïcitÊ pour justifier cette dÊcision. Un argument qui n'est pas valable selon l'Observatoire de la laïcitÊ :  La laïcitÊ permet le vivre ensemble. Elle ne consiste pas à obliger tout le monde à manger quelque chose. C'est la possibilitÊ que tout le monde puisse manger, quelles que soient ses convictions , explique Nicolas Cadène, rapporteur de l'Observatoire de la laïcitÊ. Il prÊcise :  Cela ne signifie pas qu'il faut accepter les prescriptions religieuses et ainsi les repas halal ou casher . L'Observatoire de la laïcitÊ n'a reçu aucune demande ni aucune plainte au sujet des cantines. Les restaurants scolaires semblent donc n'avoir pas rencontrÊ de difficultÊs particulières. Pourtant, en aoÝt, le dÊputÊ UDI Yves JÊgo a soumis une proposition de loi visant à instaurer, en alternative au menu classique, un repas vÊgÊtarien dans les cantines. Selon lui, il s'agit de  rÊpondre de façon laïque à bien des attentes, y compris à celles de ceux qui, pour des raisons Êthiques, ne veulent pas manger de chair animale . Cette idÊe a ÊtÊ saluÊe par des personnalitÊs mÊdiatiques comme le moine bouddhiste Matthieu Ricard, signataire d'une tribune intitulÊe  Le repas vÊgÊtarien, le plus laïc de tous  parue dans Le Monde. Toutes les religions ont des rites alimentaires diffÊrents : le poisson le vendredi pour les chrÊtiens, l'interdiction de manger du porc pour les juifs et les musulmans, le vÊgÊtarisme pour les hindous et les sikhs. Pour d'autres familles, le vÊgÊtarisme – voire le vÊgÊtalisme, c'est-à -dire un rÊgime vÊgÊtarien sans œufs et sans lait – est une philosophie de vie. Le menu vÊgÊtarien n'est donc pas totalement exempt d'une dimension religieuse.
Comment mettre tout le monde Ă table ?
Charles Conte, chargÊ de mission à La Ligue de l'enseignement, invite à renverser le raisonnement :  Manger ensemble, c'est vivre ensemble . En raison de l'importante activitÊ de sÊjours de vacances de La Ligue, ce mouvement populaire fort de 30 000 associations, il a pu constater :  Une fois la question des repas rÊglÊe, la majoritÊ des problèmes sont rÊsolus .  Comme dans les cantines scolaires, nous avons reçu des demandes d'adaptation des repas. Nous avons donc Êtabli deux principes : le premier, c'est que tout le monde doit pouvoir manger, et ce dans le respect de sa libertÊ de conscience. Le deuxième, c'est qu'en tant que mouvement laïque, comme dans la restauration assurÊe par les collectivitÊs locales, nous ne fournissons ni halal ni casher car cela revient à financer indirectement un culte . En effet, l'abattage rituel, qu'il soit halal ou casher consiste à vider l'animal de son sang, impropre à la consommation dans les religions juive et musulmane. Ce procÊdÊ implique la prÊsence d'un religieux pour effectuer une brève bÊnÊdiction avant de tuer la bête. Une partie du prix d'achat de la denrÊe est donc reversÊe à une institution religieuse.
Depuis plusieurs annÊes, La Ligue a donc optÊ pour une pluralitÊ de menus lors de ses sÊjours de vacances. De nombreux Êtablissements, même dans les restaurants collectifs de primaire, sont ÊquipÊs de self. Les enfants peuvent donc choisir les plats qu'ils vont manger en fonction de leurs goÝts ou de leurs convictions. Si cette solution simple et pragmatique fonctionne bien,  elle doit nÊanmoins s'accompagner d'une petite formation des personnels , souligne Charles Conte. Pour Nicolas Cadène, rapporteur de l'Observatoire de la laïcitÊ, le  menu diversifiÊ , c'est-à -dire celui qui propose diffÊrents choix, est le menu laïque par excellence :  L'offre de choix quotidienne, avec ou sans viande, s'inscrit dans l'esprit laïque parce qu'elle rassemble. Elle permet de ne pas distinguer les Êlèves. Malheureusement, concernant les repas de substitution, on a pu voir les enfants qui ne mangeaient pas de porc ou de viande regroupÊs sur des tables sÊparÊes. Cela ne partait pas d'une mauvaise intention, il s'agissait souvent de faciliter le service, mais cette sÊparation des Êlèves en fonction de leurs convictions, qu'elles soient religieuses ou philosophiques, est à proscrire dans un esprit laïque .
SurcoÝt et gâchis
La question du prix de ces repas diversifiÊs est souvent ÊvoquÊe. D'une part, la viande de porc est la moins chère, d'autre part, l'offre de choix des menus peut reprÊsenter un surcoÝt. Notamment si les plats sont commandÊs en plus. Plusieurs paramètres font varier l'addition, en particulier l'Êquipement. Si la collectivitÊ dispose d'un centre de production, le prix n'est pas le même que si le repas est achetÊ à une sociÊtÊ privÊe. Quant au gâchis, Michel Lejeune, chargÊ de mission auprès des restaurants d'enfants et de jeunes à La Ligue de l'enseignement, s'interroge :  Je ne suis pas certain qu'on jette moins quand on a plus d'absents que quand on propose plusieurs plats. Le grammage est prÊvu en fonction du nombre total d'enfants. Il prÊcise :  Dans plusieurs communes, on constate que les jours oÚ on sert de la viande, même s'il ne s'agit pas de porc ou qu'une alternative soit proposÊe, la frÊquentation des cantines baisse de 10 à 20 % par rapport aux jours oÚ on sert des œufs et du poisson . L'abattage rituel (halal ou casher), comme le vÊgÊtarisme, sont des ÊlÊments de rÊponse à cet absentÊisme. Michel Lejeune souligne :  Nous ne sommes pas face à des revendications de la part des parents. Ils font avec ce qui est proposÊ. Ils ne mettent pas les enfants à la cantine lorsque le menu ne correspond pas à leurs convictions. Il s'agit plutôt d'exclusion passive . Pour ce chargÊ de mission, l'absentÊisme à la cantine est prÊjudiciable pour les Êlèves :  Nombre d'activitÊs sont organisÊes sur la pause mÊridienne depuis la rÊforme des rythmes scolaires en 2013. Les enfants absents ne sont pas, de fait, inclus à ces activitÊs . Pour lui, le choix de mettre en place une pluralitÊ de menus et d'inciter les Êlèves à manger à la cantine est  un choix politique . [...]
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SociĂŠtĂŠ
(Le Figaro/BIA) - Dammarie-les-Lys, France
Paris, France – Qu'y a-t-il dans les  cours de morale  à l'Êcole ?
L'introduction d'une  morale laïque  à l'Êcole, voulue par Vincent Peillon, a ÊtÊ avancÊe à la rentrÊe 2015 à la suite des dramatiques ÊvÊnements de janvier dernier Au menu de cet  enseignement moral et civique  : vivre-ensemble, esprit critique et lutte contre le racisme. Focus à l'occasion de la rentrÊe des enseignants.  Oui, l'Êcole a une fonction morale , dÊclarait la ministre de l'Éducation nationale au lendemain des attentats de janvier. En septembre 2015, la morale fait son grand retour à l'Êcole. PrÊvu pour la rentrÊe 2016, les cours de morale laïque, voulus par Vincent Peillon, ont ÊtÊ avancÊs à la rentrÊe 2015, les  ÊvÊnements de janvier  rendant plus pressante la nÊcessitÊ de  faire vivre les valeurs de la RÊpublique .
Le retour de la morale
Disparue à la fin des annÊes 1960, la morale à l'Êcole a fait son retour progressif. Sous l'Êcole de Jules Ferry, la morale Êtait un pilier de l'enseignement ; sous formes de maximes et de sentences donnÊes au sein de  leçons de choses , la morale universelle se mêlait au catÊchisme rÊpublicain. Ainsi, dans un manuel, on peut trouver des sentences telles que  Qui insulte ta patrie, insulte ta mère . RÊduits petit à petit, les cours de morale survivent jusqu'aux annÊes 1960. Ils consistaient souvent en la lecture et l'analyse d'une fable ou d'un conte dont la  morale  est ensuite Êcrite au tableau et recopiÊe par les Êlèves. Après que le vent libertaire de Mai 68 eÝt soufflÊ, la pratique de la morale journalière à l'Êcole a ÊtÊ supprimÊe sous Pompidou, pour faire de la place aux cours d'Êducation physique. La morale est alors remplacÊe par  l'Êducation civique , soit la formation du citoyen. En 2008,  l'instruction civique et morale  fait son retour sur les bancs de l'Êcole. En 2011, Luc Chatel lance une circulaire recommandant aux enseignants de transmettre  l'instruction morale à l'Êcole , mais celle-ci ne fait pas l'objet de programmes dÊtaillÊs. Avec la rÊforme Peillon, l'ancienne  Êducation civique  est remplacÊe par un  enseignement moral et civique , qui sera enseignÊ du primaire au lycÊe. Celui-ci doit toujours être inculquÊ aux côtÊs de l'his-
Commission paritaire 1111 G 88583 DÊpôt lÊgal N° 79 – CAB – 019 PrÊfecture de Seine-et-Marne
toire gÊographie au sein d'un volume horaire hebdomadaire de trois heures au collège.  Il reprÊsentera, sur l'ensemble de la scolaritÊ d'un Êlève, 300 heures dÊdiÊes , prÊcise le ministère.
Aujourd'hui, quel est le contenu des cours de morale ?
D'après le programme diffusÊ en juillet 2014 par l'Éducation nationale,  L'enseignement moral et civique a pour but de favoriser le dÊveloppement d'une aptitude à vivre ensemble . Fini les bonnets d'ânes, les règles de politesse et les sermons, dÊsormais il s'agira de transmettre à l'Êlève une  culture de la sensibilitÊ  (estime de soi, capacitÊ d'empathie), une  culture de la règle et du droit dans une sociÊtÊ dÊmocratique  (connaÎtre les grandes dÊclarations des droits de l'homme et les principes de la constitution de la Ve RÊpublique, les institutions et leur fonctionnement), une  culture du jugement  (dÊvelopper une rÊflexion critique/argumenter et confronter ses jugements à ceux d'autrui dans une discussion), et une  culture de l'engagement  (service civique, etc.). Dans le manuel Êtabli par les Êditions Nathan à l'usage des professeurs pour mettre en œuvre les cours de morale en classe de cinquième, plusieurs  dÊbats  sont proposÊs à la classe. Par exemple,  MÊtiers fÊminins, mÊtiers masculins ? , vise à discuter des stÊrÊotypes de genre sur les mÊtiers. On y prÊsente le profil de Julien  sage-femme  et de Maud,  grutière . Au menu des autres dÊbats: le racisme, la discrimination, l'ÊgalitÊ, le sexisme, la solidaritÊ, et bien-sÝr la laïcitÊ, à travers la  charte de la laïcitÊ à l'Êcole  proposÊe en 2013 par Vincent Peillon. Après les attentats de janvier, la ministre a dÊcidÊ de la mise en œuvre  d'une grande mobilisation de l'École pour les valeurs de la RÊpublique , dont le dÊveloppement d'un  parcours citoyen , construit autour de l'enseignement moral et civique. Pour muscler ce dernier et renforcer l'autoritÊ à l'Êcole, la ministre prescrivait Êgalement  la comprÊhension et la cÊlÊbration des rites rÊpublicains et des symboles de la RÊpublique (hymne national, drapeau, devise) . D'autres mesures sont Êgalement proposÊes : le  dÊveloppement des conseils d'enfants dès l'Êcole primaire , la  JournÊe de la laïcitÊ  cÊlÊbrÊe dans toutes les Êcoles, la  semaine de lutte contre le racisme et l'antisÊmitisme , ou encore la  semaine de l'engagement .
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