2015-12 BIA

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Bulletin d’Information Adventiste

Adventist News NetworksŠ

Sommaire

Mensuel • 36e annĂŠe • n° 398 - DĂŠcembre 2015

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Nouvelles des Églises adventistes

Berne, Suisse - Mise au point sur la candidature aux ĂŠlections prĂŠsidentielles amĂŠricaines du Dr Ben Carson.

Portmore, Jamaïque - Première clinique mÊdicale et dentaire mobile en Jamaïque.

ActualitĂŠ

Paris, France - Les religions sont-elles vraiment violentes ? Paris, France - Les organisations musulmanes de France proclament un ÂŤ manifeste citoyen Âť.

Protestantisme international

Emdem, Allemagne - Alliance rĂŠformĂŠe mondiale : les chrĂŠtiens doivent donner l’exemple. Genève, Suisse - La religion relève t-elle du service public ?

Genève, Suisse -  RÊformÊs  remplacera  Bonne nouvelle et les deux  Vie protestante .

Indianapolis, États-Unis - Les chrÊtiens sont fatiguÊs d’être dans le camp des  mÊchants .

Bulletin publiĂŠ par le Service de presse adventiste (Service de communication adventiste francophone) n BP 100 30, avenue Émile-Zola 77193 Dammarie-lès-Lys Cedex, France. n 11-13, rue Ernest Allard, 1000 Bruxelles, Belgique. n 19, chemin des PĂŠpinières 1020 Renens, Suisse. RĂŠdaction TĂŠl. 01 64 79 87 00 communications.uî‚’@adventiste.org

Site web : www.adventiste.org Les communiquĂŠs peuvent ĂŞtre reproduits avec mention de la source : BIA

LibertĂŠ religieuse

Paris, France - La rĂŠponse des maires aux attentats : crĂŞches interdites.

ArchĂŠologie biblique

JÊrusalem, IsraÍl - DÊcouverte d’un sceau d’Ezechias

Directeur de la Publication Jean-Paul Barquon RĂŠdaction Jean-Paul Barquon Correspondants Emanuel Lopes Jeroen Tuinstra JĂŠthro Camille Rickson Nobre Corrado Cozzi SecrĂŠtaire de rĂŠdaction Dina Lambert Abonnements - ExpĂŠditions MĂŠlanie Padre


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Nouvelles des Églises adventistes

(CD-EUD News/BIA) - Dammarie-les-Lys, France

Berne, Suisse – Mise au point sur la candidature aux Êlections prÊsidentielles amÊricaines du Dr Ben Carson

La Division IntereuropĂŠenne de l'Église adventiste du septième jour estime qu'il n'y a pas besoin d'ĂŠmettre une dĂŠclaration sur la candidature du Dr Ben Carson aux ĂŠlections prĂŠsidentielles amĂŠricaines. La Division nord-amĂŠricaine a produit la mise au point suivante, qui rĂŠpond bien aux questions essentielles sur ce sujet : ÂŤ Comme le cycle ĂŠlectoral 2016 aux États-Unis commence, l'Église adventiste du septième jour est consciente de l'intĂŠrĂŞt croissant pour la candidature aux ĂŠlections prĂŠsidentielles du Dr Ben Carson. L'histoire du Dr Carson est bien connue de la plupart des adventistes, en tant que mĂŠdecin très respectĂŠ. L'Église adventiste a depuis longtemps la position de ne pas soutenir ou de contrecarrer un candidat Ă un poste ĂŠlectif. Ce poste est fondĂŠ Ă la fois sur notre position historique de sĂŠparation de l'Église et de l'État et de la loi fĂŠdĂŠrale applicable concernant le statut d’exonĂŠration de l’impĂ´t sur les Églises. Alors que sur le plan personnel, les membres de l’Église sont libres de soutenir ou pas tout candidat Ă un poste ĂŠlectif, il est essentiel pour l’Église, en tant qu’institution, de rester neutre par rapport aux candidats en lice pour un poste ĂŠlectif. Des prĂŠcautions doivent ĂŞtre prises pour que les locaux de l'Église restent toujours un espace neutre en la matière. Les employĂŠs de l'Église doivent aussi rester prudent en n’exprimant pas leurs opinions politiques et leurs prĂŠfĂŠrences pour un candidat, y compris lorsqu’il s’agit du Dr Ben Carson. Nous voulons aussi rappeler Ă nos membres d'Église, aux pasteurs et aux administrateurs la position officielle de l'Église attachĂŠe Ă la sĂŠparation de l'Église et de l'État. L'Église a travaillĂŠ avec diligence pour protĂŠger la libertĂŠ religieuse de tous les ĂŞtres humains, quelles que soient leurs croyances religieuses. ÂŤ Les adventistes devraient donc travailler dans le but d'ĂŠtablir une pleine libertĂŠ religieuse pour tous et ils ne devraient pas utiliser leur influence sur les dirigeants politiques et les notables pour faire progresser leur foi ou entraver celle des autres. Les adventistes devraient prendre leurs responsabilitĂŠs civiques très au sĂŠrieux. Ils devraient participer Ă la procĂŠdure de vote qui leur est accessible, lorsqu'il est possible de le faire en leur âme et conscience, et ils devraient partager la responsabilitĂŠ de construire la sociĂŠtĂŠ Ă laquelle ils appartiennent. Les adventistes ne devraient cependant pas se prĂŠoccuper de politique ou se servir de la chaire dans l'ĂŠglise locale ou de leurs publications pour promouvoir des thĂŠories politiques. Âť (DĂŠclaration de la ConfĂŠrence gĂŠnĂŠrale de Juillet 2001, Les relations de l'Église et de l'État) in DĂŠclarations Éthiques et faits de sociĂŠtĂŠ, vol.II, p. 24-25, Éditions Vie et SantĂŠ, 2003.

De mĂŞme que les dirigeants de l'Église, les membres peuvent ĂŞtre contactĂŠs par les mĂŠdias locaux ou nationaux pour faire des commentaires sur la candidature du chirurgien Ben Carson, en particulier en ce qui concerne son appartenance Ă l'Église adventiste. Étant donnĂŠ les implications nationales de cette question, les interrogations des mĂŠdias sont mieux traitĂŠes au niveau de la Division nord-amĂŠricaine des adventistes du septième jour. Ainsi, il est recommandĂŠ de diriger tous les reporters ou demandes de renseignements concernant le Dr Carson aux ĂŠlections prĂŠsidentielles vers le dĂŠpartement des communications de la Division Nord amĂŠricaine, Dan Weber ou son associĂŠ Julio Munoz. L'Église adventiste du septième jour valorise le Dr Carson comme elle le fait pour tous ses membres. Toutefois, il est important pour l'Église de maintenir son soutien historique depuis son origine sur la sĂŠparation de l'Église et de l'État en ne souscrivant, ni en contrecarrant un candidat.

(DIA/BIA) - Dammarie-les-Lys, France

Portmore, JamaĂŻque – Première clinique mĂŠdicale et dentaire mobile en JamaĂŻque

L’Église adventiste du septième jour de Braeton, dans le Centre de la JamaĂŻque, est maintenant prĂŞte Ă amener des soins mĂŠdicaux et dentaires de base Ă la porte des rĂŠsidents des communautĂŠs voisines de l’Église, avec la crĂŠation de la première clinique mĂŠdicale et dentaire mobile adventiste qui sera lancĂŠe Ă la JamaĂŻque. Dans ce territoire, l’Église aide plus de 600 personnes grâce Ă son expo santĂŠ annuelle organisĂŠe dans la communautĂŠ depuis 2003, et elle espère qu’avec la clinique mobile, elle pourra avoir un impact plus grand sur la communautĂŠ. Randal Williams, responsable des ministères de la santĂŠ Ă l’Église adventiste de Braeton, a dĂŠclarĂŠ que l’idĂŠe d’une clinique mobile a vu le jour lorsque l’Êglise a rĂŠalisĂŠ que certaines personnes ĂŠtaient dans l’impossibilitĂŠ de venir Ă la clinique de l’Êglise Ă cause de difficultĂŠs financières. ÂŤ L’idĂŠe a ĂŠtĂŠ alors partagĂŠe avec la congrĂŠgation en 2013, et après deux annĂŠes de planification, de travail et de collecte de fonds, la clinique mobile est maintenant une rĂŠalitĂŠ, Âť a expliquĂŠ Randal Williams. La clinique est construite dans un container de 20 pieds qui repose sur une remorque de 23 pieds et possède son propre système gĂŠnĂŠrateur d’ÊlectricitĂŠ et d’eau. La clinique dispose de trois salles : deux pour les services mĂŠdicaux de base et une pour les services dentaires. Patric Rutherford, Directeur gĂŠnĂŠral de l’HĂ´pital adventiste Andrews Memorial, qui ĂŠtait l’orateur invitĂŠ, a fĂŠlicitĂŠ l’Église pour ses efforts visant Ă amener la santĂŠ vers la communautĂŠ. ÂŤ Vous avez fait quelque chose d’extraordinaire et je suis impatient d’Êtablir un partenariat avec vous pour dĂŠmontrer l’amour de JĂŠsus dans la communautĂŠ, Âť a t’il affirmĂŠ. L’Honorable Fitz Jackson, membre du Parlement reprĂŠsentant le Sud de Sainte Catherine, ĂŠtait prĂŠsent lors du lancement et a transmis des salutations.


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ÂŤ Ce que votre Église rĂŠalise dans le domaine de l’offre de services sanitaires est vraiment bienvenu Ă mon niveau et au niveau du gouvernement, parce que ce que fait le gouvernement n’est pas suffisant et ne sera pas suffisant. Ce que vous faites aide en soulageant de ce fardeau les hĂ´pitaux publics. Âť a-t-il dĂŠclarĂŠ. Le pasteur Roy Dennis, directeur des ministères de la santĂŠ pour la FĂŠdĂŠration du Centre de la JamaĂŻque, a ĂŠgalement fĂŠlicitĂŠ l’Église pour son travail, et le fait qu’elle s’occupe de la communautĂŠ et qu’elle rĂŠalise l’action que JĂŠsus aurait fait. ÂŤ Je voudrais vous fĂŠliciter parce que vous rĂŠpondez aux besoins pratiques des individus dans votre communautĂŠ. C’est un ministère extraordinaire que celui du ministère de JĂŠsus Christ, Âť a dit le pasteur R. Dennis. L’inauguration de la clinique mobile a eu lieu le 14 novembre sur le site de l’Église adventiste de Braeton devant de nombreux membres d’Êglise et de rĂŠsidents de la communautĂŠ.

ActualitĂŠ

(La Croix/BIA) - Dammarie-les-Lys, France

Paris, France – Les religions sont-elles violentes ?

Depuis les attentats du 13 novembre Ă Paris, commis au nom de l’islam, les religions sont Ă nouveau en accusation, soupçonnĂŠes d’être Ă l’origine de la violence. Sont-elles vraiment cause des conflits ? En soi, les religions ne sont pas intrinsèquement porteuses de violence. Pas plus que de paix d’ailleurs. ÂŤ La violence n’est jamais identifiable Ă une cause unique, Ă une institution Âť, rappelle le P. Paul Valadier, jĂŠsuite et philosophe. ÂŤ Regardez l’État moderne, la banque ou mĂŞme le mariage : toutes ces institutions peuvent ĂŞtre des lieux de violence, mĂŞme si celle-ci est loin d’être leur objectif premier. Âť ÂŤ Les pages des journaux sont au moins aussi pleines de crimes passionnels ! Puisque l’amour aussi semble dangereux, va-t-on l’interdire ? Âť, ironise le Fr. Adrien Candiard, membre de l’Institut dominicain d’Êtudes orientales.

passages violents. Un certain nombre d’Églises chrĂŠtiennes et de courants du judaĂŻsme sont engagĂŠs dans un travail d’interprĂŠtation et de hiĂŠrarchisation de leur corpus. ÂŤ Il faut toujours remettre de l’histoire, celle des textes et celle des hommes qui sont d’ailleurs toujours imbriquĂŠes Âť, martèle l’historien Rachid Benzine, qui Ă la suite de RenĂŠ Girard, met en garde contre ÂŤ l’excès de sacralitĂŠ Âť des textes religieux.

Reprise du travail d’interprÊtation

Plus que d’autres, l’islam est aujourd’hui concernĂŠ en raison de la montĂŠe en son sein de courants littĂŠralistes tirant du Coran la justification d’actes violents. Pour Adrien Candiard, si celui-ci offre un imaginaire ÂŤ qui n’est pas non-violent Âť, rien n’interdit en revanche une ÂŤ lecture radicalement non-violente du Coran Âť. La solution, longue et dĂŠlicate dans un contexte de tensions Ă l’intĂŠrieur du monde musulman, passe par une reprise du travail d’interprĂŠtation Ă la lumière de la tradition musulmane. Celui-ci doit ĂŞtre accompagnĂŠ, selon Rachid Benzine d’une ÂŤ lecture scientifique qui, seule, permet d’analyser l’ensemble du corpus Âť. Ă€ force d’Êcouter des jeunes musulmans radicalisĂŠs, obsĂŠdĂŠs par ÂŤ des idĂŠaux de puretĂŠ et de purification Âť et une immense ÂŤ culpabilitĂŠ Âť, le psychanalyste Fethi Benslama identifie aussi comme un risque la montĂŠe d’une ÂŤ religiositĂŠ dĂŠconnectĂŠe de toute religion instituĂŠe Âť et sujette Ă ÂŤ la plus grande sauvagerie Âť. Un risque dĂŠjĂ dĂŠcrit en 2012 par le politologue Olivier Roy dans son livre La sainte ignorance : le temps de la religion sans culture (Éditions du Seuil).

Les religions sont-elles vraiment causes de conflits ? Lesquels ?

S’il n’est pas question de nier la dimension religieuse de conflits tels que les croisades ou, plus rĂŠcemment, la guerre des Balkans, l’anthropologue franco-amĂŠricain Scott Atran relève un regain de vigueur depuis le 11 septembre 2001, notamment dans le monde universitaire, d’un athĂŠisme militant associant la religion Ă la guerre. Dans un article paru en 2012 dans la revue Science, il avance que les religions ne sont que rarement les causes initiales des conflits. Selon une EncyclopĂŠdie des guerres, publiĂŠe en Pourquoi les religions peuvent-elles ĂŞtre ten- 2007 par deux chercheurs amĂŠricains, Charles Philips et Alan Axelrod, seuls 7 % des guerres de l’histĂŠes par la violence ? toire mondiale seraient motivĂŠes par la religion. En Une vision absolue de la ÂŤ vĂŠritĂŠ Âť dont les religions revanche, prĂŠcise Scott Atran, elles peuvent les ens’estiment porteuses peut conduire Ă la violence. Face Ă cela, un seul remède pour Adrien Candiard : se sou- venimer. ÂŤ Lorsqu’un conflit est rĂŠcupĂŠrĂŠ par des chefs venir que la religion ÂŤ est du domaine de l’opinion et religieux qui y ajoutent des valeurs sacrĂŠes, la violence non de l’identitĂŠ Âť. ÂŤ Quand je rencontre un croyant peut persister pendant des dĂŠcennies, voire des d’une autre religion, je crois que j’ai raison, mais pour siècles , ĂŠcrit ce chercheur au CNRS et Ă l’UniversitĂŠ que la discussion soit possible, je dois lui reconnaĂŽtre du Michigan. Les conflits initialement matĂŠriels (perce droit symĂŠtrique, explique-t-il. Ă€ l’inverse, confondre sonnes, lieux, objets, ĂŠvĂŠnements) deviennent alors religion et identitĂŠ – c’est-Ă -dire s’identifier Ă sa religion des luttes existentielles, comme lorsqu’une terre deau point de rendre indiscutables tous ses contenus de vient une Terre sainte. Âť Une analyse qu’il applique nofoi – est le meilleur moyen d’en venir Ă l’affrontement. Âť tamment au conflit israĂŠlo-palestinien, qui concerna d’abord un territoire avant de prendre une dimension L’Église catholique a pris cet enjeu Ă bras-le-corps religieuse. au concile de Vatican II par ses dĂŠclarations Dignitatis Pour l’historien du christianisme Yves Chiron, ÂŤ la dihumanae et Nostra aetate. Mais il reste en chantier mension religieuse est constitutive de toute sociĂŠtĂŠ. dans d’autres traditions, pas seulement monothĂŠistes, Cela peut surprendre dans nos sociĂŠtĂŠs laĂŻques, parce comme en tĂŠmoignent les courants nationalistes boudque nous ne la prenons plus en compte, mais je pense dhistes en Birmanie ou au Sri Lanka. que la raison religieuse – comme la race ou la langue Les textes ÂŤ saints Âť, qu’il s’agisse de la Bible ou – peut ressurgir naturellement dans un conflit Âť. du Coran, sont eux aussi pointĂŠs du doigt pour leurs


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Dans le cas de l’Église catholique, l’historien observe ÂŤ un effort constant et ancien pour endiguer la violence, religieuse ou non Âť, qui passe notamment par ÂŤ la distinction entre la force et la violence Âť. Un rapide coup d’œil sur les conflits du XXe siècle suffit par ailleurs Ă dĂŠmontrer que les idĂŠologies les plus meurtrières ne sont pas nĂŠcessairement religieuses : le nazisme, le stalinisme ou le gĂŠnocide khmer en tĂŠmoignent assez. Anne-BĂŠnĂŠdicte Hoffner et Gauthier Vaillant

(Le Monde/BIA) - Dammarie-les-Lys, France

Paris, France - Les organisations musulmanes de France proclament un manifeste citoyen

L’amphithÊâtre de l’Institut du monde arabe ĂŠtait comble, dimanche 29 novembre, Ă l’occasion du ÂŤ rassemblement citoyen des musulmans de France Âť. OrganisĂŠ par le Conseil français du culte musulman (CFCM), deux semaines après les attentats du 13 novembre. Cet ĂŠvĂŠnement avait pour ambition de rĂŠunir Ă Paris les reprĂŠsentants des fĂŠdĂŠrations musulmanes et des grandes mosquĂŠes pour rĂŠpĂŠter que ÂŤ le terrorisme n’a pas de religion Âť. Près de 400 responsables musulmans de sensibilitĂŠs très diverses ĂŠtaient prĂŠsents lors de ce rassemblement dominical qui se voulait le plus large, puisque y participaient, entre autres, l’Union des organisations islamiques de France (UOIF, proche des Frères musulmans), la fĂŠdĂŠration Tabligh al Dawa Il Allah ou la fĂŠdĂŠration Invitation et mission pour la foi et la pratique. ÂŤ Le CFCM a le mĂŠrite de rĂŠunir aujourd’hui quasiment toutes les mosquĂŠes. La communautĂŠ ĂŠtait globalement reprĂŠsentĂŠe Âť, a relevĂŠ Amar Lasfar, prĂŠsident de l’UOIF. L’heure n’Êtait donc pas Ă la critique du CFCM qui continue pourtant de pâtir de son manque de reprĂŠsentativitĂŠ.

PrĂŠvenir le basculement dans le radicalisme

Se succĂŠdant au micro, les participants ont ĂŠvoquĂŠ des chantiers, pour la plupart dĂŠjĂ identifiĂŠs depuis des annĂŠes, pour lutter contre ÂŤ le flĂŠau de la radicalisation Âť. Mohamed Iqbal ZaĂŻdouni, du Rassemblement des musulmans de France (RMF, proche du Maroc) a ainsi plaidĂŠ pour ÂŤ la formation des imams, aumĂ´niers et ĂŠducateurs pour promouvoir les valeurs du juste milieu de l’islam Âť ou la mise en place de ÂŤ programmes ĂŠducatifs pour convertis et reconvertis Âť. Tarik Abou Nour, de la FĂŠdĂŠration nationale de musulmans de France (FNMF, proche du Maroc) a proposĂŠ de ÂŤ crĂŠer un centre de thĂŠologie pluridisciplinaire Âť oĂš toutes les sensibilitĂŠs de l’islam seraient reprĂŠsentĂŠes. ÂŤ En 2003, nous avions proposĂŠ (la crĂŠation) d’une commission de thĂŠologie au sein du CFCM Âť, a rappelĂŠ quant Ă lui Khalil Merroun, responsable du Centre culturel islamique de la grande mosquĂŠe d’Evry-Courcouronnes (Essonne). Ahmet Ogras, du ComitĂŠ de coordination des musulmans turcs de France, a ĂŠvoquĂŠ de son cĂ´tĂŠ la nĂŠcessitĂŠ de ÂŤ donner la place aux jeunes Âť, et rĂŠclamĂŠ ÂŤ un plan Marshall pour la formation des imams et religieux Âť. Aslam Timol, reprĂŠsentant de la grande mosquĂŠe de Saint-Denis de la RĂŠunion, a insistĂŠ sur le volet ĂŠconomique en imaginant une souscription auprès des

musulmans pour aider les jeunes de banlieues. Ă€ l’issue de l’après-midi, conclue par une Marseillaise, et Ă laquelle ont participĂŠ le prĂŠsident de la FĂŠdĂŠration protestante de France (FPF), le pasteur François Clavairoly, reprĂŠsentant les autres cultes français ainsi que le dĂŠlĂŠguĂŠ interministĂŠriel Ă la lutte contre le racisme et l’antisĂŠmitisme, Gilles Clavreul, un ÂŤ manifeste citoyen des musulmans de France Âť a ĂŠtĂŠ prĂŠsentĂŠ. Ce texte invoque un ÂŤ attachement profond au pacte rĂŠpublicain Âť, une condamnation des actes terroristes, un appel au dialogue interreligieux ou encore une mise en garde contre les actes islamophobes. Un manifeste que le prĂŠsident du CFCM, Anouar Kbibech, a qualifiĂŠ d’ historique et fondateur Âť. ÂŤ Après le temps de l’Êmotion, de la condamnation, de la compassion, le temps de l’action est venu, pour comprendre et prĂŠvenir le basculement d’un certain nombre de nos jeunes dans la violence et le radicalisme. Âť

RĂŠunion dĂŠbut 2016 sur la lutte contre la radicalisation

Ensuite, le ministre de l’intĂŠrieur Bernard Cazeneuve a annoncĂŠ que la deuxième rĂŠunion de l’instance de dialogue avec l’islam de France, mise en place en juin, serait avancĂŠe ÂŤ au tout dĂŠbut Âť de l’annĂŠe 2016, et son thème principal serait ÂŤ la lutte contre la radicalisation des jeunes Âť. M. Cazeneuve a par ailleurs dĂŠfendu les actions mises en Ĺ“uvre depuis l’entrĂŠe en vigueur de l’Êtat d’urgence qui visent notamment ÂŤ ceux qui exaltent des valeurs contraires Ă la RĂŠpublique Âť et dĂŠfendent des ÂŤ discours obscurantistes Âť. Il a rappelĂŠ que ÂŤ deux mosquĂŠes ont ĂŠtĂŠ fermĂŠes Âť ainsi que des ÂŤ lieux de culte clandestins Âť, qu’une vingtaine de perquisitions avaient ĂŠtĂŠ menĂŠes dans des salles de prières et que plusieurs ministres de culte ĂŠtaient assignĂŠs Ă rĂŠsidence. Un peu plus tĂ´t, Azzedine AĂŻnouche, de la mosquĂŠe Al Islah de Marseille, s’Êtait dit ÂŤ mal Ă l’aise Âť face Ă ÂŤ certaines mesures prises sans discernement Âť. Il ĂŠvoquait ainsi avoir ĂŠtĂŠ pris Ă partie Ă neuf reprises par des ÂŤ victimes de certaines interpellations musclĂŠes Âť. ÂŤ On ne comprend pas très bien certaines de ces actions. Le CFCM et les fĂŠdĂŠrations doivent aussi parler au nom de ces mosquĂŠes montrĂŠes du doigt et fermĂŠes ; comme si fermer une mosquĂŠe, c’est arrĂŞter le terrorisme. Âť Julia Pascual

Protestantisme international

EPD/Protestinter/BIA) - Dammarie-les-Lys, France

Emden, Allemagne - Alliance rÊformÊe mondiale : les chrÊtiens doivent donner l’exemple

InvitÊ au synode de l’Église ÊvangÊlique rÊformÊe d’Allemagne, le prÊsident de la Communion mondiale des rÊformÊs appelle à la cohÊrence entre paroles et actes. Le prÊsident de la Communion mondiale des Églises rÊformÊes (CMER) a exhortÊ les chrÊtiens à mettre en application dans les faits leurs appels pour plus de justice.  Personne ne nous prendra au sÊ-


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rieux si nous ne mettons pas nous-mĂŞmes en pratique ce que nous prĂŞchons Âť, a dĂŠclarĂŠ la semaine passĂŠe le thĂŠologien Jerry Pillay, de l’Église presbytĂŠrienne d’Afrique du sud, au dĂŠbut du synode de l’Église protestante rĂŠformĂŠe Ă Emden. Il est pertinent que les prĂŠoccupations majeures de l’Église, dans une sociĂŠtĂŠ moderne, visent Ă plus de justice et que l’Église se positionne clairement sur cette question, a soulignĂŠ Jerry Pillay. Les chrĂŠtiens devraient s’interroger sur la pauvretĂŠ et l’injustice, sur leur attitude envers les rĂŠfugiĂŠs et sur les inĂŠgalitĂŠs. En 2017, le jubilĂŠ des 500 ans de la RĂŠforme devrait aussi ĂŞtre un appel pour le changement et la rĂŠnovation de l’Église. La reconnaissance de l’hĂŠritage de Martin Luther ne devrait pas seulement conduire Ă un renouveau Ă l’intĂŠrieur de l’Église, mais devrait aussi ĂŞtre visible dans les actions de l’Église Ă l’extĂŠrieur. La Communion mondiale des Églises rĂŠformĂŠes reprĂŠsente dans le monde entier 229 Églises protestantes rĂŠformĂŠes avec environ 80 millions de membres sur tous les continents. L’an dernier, elle a transfĂŠrĂŠ son siège de Genève Ă Hanovre. Les membres allemands sont l’Église protestante rĂŠformĂŠe, l’Église rĂŠformĂŠe ancienne, l’Église du Land de Lippe, et l’Alliance rĂŠformĂŠe. En 2017, l’assemblĂŠe gĂŠnĂŠrale de la Communion mondiale se tiendra Ă Leipzig. Les Églises rĂŠformĂŠes sont hĂŠritières de Jean Calvin et Ulrich Zwingli, et d’autres rĂŠformateurs du XVIe siècle. Les communautĂŠs rĂŠformĂŠes donnent un pouvoir important Ă la base, la direction d’Église se rĂŠfĂŠrant au modèle synodal et presbytĂŠrien, Ă la diffĂŠrence des ĂŠglises dirigĂŠes sur le modèle ĂŠpiscopal. L’Église protestante rĂŠformĂŠe d’Allemagne a son siège Ă Leer. Elle compte environ 180 000 membres pour 145 communautĂŠs, rĂŠparties entre la Frise orientale et l’Allgau. Elle est l’une des 20 Églises membres de l’Église protestante d’Allemagne (EKD).

(Le temps/BIA) - Dammarie-les-Lys, France

Genève, Suisse - La religion relève-t-elle du service public ?

Contrainte d'ĂŠconomiser 40 millions, la RTS va supprimer trois programmes religieux. TollĂŠ et mise en ligne d'une pĂŠtition qui exige, notamment, que soit redĂŠfini le service public Mauvais timing. Le 17 novembre, trois jours après les sanglants attentats de Paris, la RTS annonçait qu’elle allait supprimer dès 2017 trois programmes Ĺ“cumĂŠniques, pour des raisons d’Êconomies. Deux Ă la radio, ÂŤ Ă€ vue d’Esprit Âť (Espace 2), ÂŤ Hautes frĂŠquences Âť (la première) et une Ă la tĂŠlĂŠvision : ÂŤ Faut pas croire Âť (RTS Un). Une rĂŠduction de 1,2 million sur un budget de 2,8 millions, soit 40% de la somme allouĂŠe aux ĂŠmissions religieuses. C’est totalement disproportionnĂŠ estiment les branches mĂŠdias des Églises, Cath-Info et MĂŠdiaspro, qui cofinancent la structure RTS religion. ÂŤ Ă€ l’heure oĂš la radicalisation religieuse est Ă l’œuvre, [‌] ce choix ĂŠditorial est incomprĂŠhensible Âť, estiment-elles.

Plusieurs personnalitĂŠs – dont le philosophe Alexandre Jollien, l’ancien directeur de l’Office fĂŠdĂŠral de l’environnement Philippe Roch et Micheline Calmy-Rey – partagent cette opinion, convaincus que seuls l’information, la pĂŠdagogie et le dialogue permettent d’Êviter les replis sectaires. Ils ont donc lancĂŠ une pĂŠtition pour que la RTS revienne sur cette dĂŠcision, jugĂŠe Ă la fois inadĂŠquate en ces pĂŠriodes de violences, cruelle (la suppression ĂŠquivaut au dĂŠmantèlement de la rĂŠdaction RTSreligion, un centre d’expertise et de compĂŠtence) et hâtive puisque le Parlement attend un rapport sur la dĂŠfinition du service public.

Mission de service public

De son cĂ´tĂŠ, le patron de la RTS, Gilles Marchand, ĂŠvoque la nĂŠcessitĂŠ urgente d’Êconomiser et d’adapter l’entreprise Ă la rĂŠalitĂŠ de ses moyens. S’il ne conteste pas l’importance des thĂŠmatiques religieuses et spirituelles, il s’interroge sur la pertinence de les rĂŠserver Ă des cases dĂŠdiĂŠes. Il prĂŠfĂŠrerait, pour augmenter leur audience, les intĂŠgrer aux grands rendez-vous de l’actualitĂŠ auxquels sont attachĂŠs une majoritĂŠ de Romands. Ă€ cet argument, la conseillère nationale socialiste Ada Marra lui rĂŠtorquait dans Forum : ÂŤ Quand il n’y a plus de cases exclusives, les thèmes ont tendance Ă disparaĂŽtre des grilles Âť. Et d’ajouter : ÂŤ Je regrette que l’Audimat soit le chef des programmes. Âť Dans son blog, le directeur d’Avenir Suisse, Tibère Adler, considère que ÂŤ c’est prĂŠcisĂŠment la mission d’un service public financĂŠ par tous que de stimuler la production de contenus non rentables, ou qui ne peuvent pas (ou difficilement) ĂŞtre produits directement par des acteurs privĂŠs Âť. Il estime d’autre part que le service public des mĂŠdias est un bien trop prĂŠcieux pour ĂŞtre laissĂŠ Ă la direction de la SSR.

LaĂŻcisme outrancier

Cette suppression relève-t-elle d’une logique d’audience ou cède-t-elle ÂŤ Ă la mode d’un laĂŻcisme outrancier, Ă l’instar de la nouvelle mouture de la loi genevoise ? Âť, s’interroge l’abbĂŠ François-Xavier Amherdt. RĂŠponses sur le site de la Tribune de Genève qui posait la question : ÂŤ Faut-il maintenir les ĂŠmissions religieuses ? Âť. Plusieurs internautes vont dans le sens de son abolition, Ă l’image de ce commentaire : ÂŤ L’État est laĂŻc, et tous payent Billag. Donc soit on rajoute des ĂŠmissions sur l’islam, le judaĂŻsme, le bouddhisme et les autres, soit on enlève tout. Âť Sur les rĂŠseaux sociaux qui se sont emparĂŠs du dĂŠbat, on constate trois tendances. D’abord les anti purs et simples qui se demandent comment on pourrait guĂŠrir des excès de la religion par la religion ? Ensuite, ceux qui estiment que la religion relève de la vie privĂŠe et qu’elle doit donc ĂŞtre bannie de la sphère collective, enfin, les croyants ou non croyants, le plus nombreux, qui pensent que la religion est une culture, Ă la fois politique et sociale, et qu’à ce titre elle fait partie des obligations du service public. Un service public, dont il est grand temps de dĂŠfinir les objectifs, les missions et les cahiers de charges. Sur ce point, il y a unanimitĂŠ.


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(Protestinter/BIA) - Dammarie-les-Lys, France

Genève, Suisse -  RÊformÊs  remplacera  Bonne nouvelle  et les deux  Vie protestante 

ÂŤ Nous n’avons plus les moyens de nous offrir un journal de culture protestante ! Notre journal doit participer Ă la Mission de l’Église de proclamer l’Évangile Âť a argumentĂŠ Emmanuel Fuchs, prĂŠsident de l’Église protestante de Genève (EPG) lors de l’assemblĂŠe gĂŠnĂŠrale de la ConfĂŠrence des Églises rĂŠformĂŠes romandes (CER). Ce n’est pas moins de huit amendements que l’EPG a prĂŠsentĂŠs le samedi 5 dĂŠcembre Ă Yverdon lors du dĂŠbat de la charte rĂŠdactionnelle de la future publication. Le point concernant le personnel de la rĂŠdaction a notamment ĂŠtĂŠ largement commentĂŠ : ÂŤ Une charte rĂŠdactionnelle n’est pas qu’une grille d’engagement du personnel Âť, a argumentĂŠ Line DĂŠpraz, conseillère synodale de l’Église ĂŠvangĂŠlique rĂŠformĂŠe du Canton de Vaud (EERV). ÂŤ C’est une vitrine. Cela dit Ă l’extĂŠrieur que les Églises se dotent de journalistes professionnels et ne font pas que de la communication. Âť Ă€ contrario, Emmanuel Fuchs a insistĂŠ ÂŤ c’est quand mĂŞme problĂŠmatique que dans la charte d’un journal d’Église n’apparaissent pas les mots Bible, Évangile, ou JĂŠsus-Christ ! Âť Finalement l’EPG, ĂŠditrice de ÂŤ La Vie protestante – Genève Âť a pu trouver des compromis avec l’EERV, ĂŠditrice de ÂŤ Bonne nouvelle Âť, ainsi qu’avec l’Église rĂŠformĂŠe ĂŠvangĂŠlique du canton de Neuchâtel (EREN) et l’Union synodale Berne-JuraSoleure (BeJuSo), toutes deux ĂŠditrices, au travers d’une fondation, de ÂŤ La Vie protestante – Neuchâtel, Berne, Jura Âť. Si l’assemblĂŠe a refusĂŠ de demander aux collaborateurs du futur titre d’accepter la dimension ÂŤ confessante Âť de la publication, elle a acceptĂŠ d’ajouter la mention de sa dimension ÂŤ ecclĂŠsiale Âť. La prĂŠsence de mĂŠditations basĂŠe sur une lecture ouverte des textes bibliques a ĂŠgalement ĂŠtĂŠ ajoutĂŠe.

Frustration autour de la rĂŠpartition des coĂťts

Le choix de la clĂŠ de rĂŠpartition des coĂťts de rĂŠdaction, fabrication et diffusion de la future publication, estimĂŠs Ă 1,9 million de francs suisses pour la première annĂŠe, a par contre donnĂŠ lieu Ă un dĂŠbat tendu. Trois scĂŠnarios de rĂŠpartition des coĂťts ĂŠtaient envisagĂŠs. Dans les trois, l’EERV commanditaire de 170 000 des 220 000 exemplaires payera plus cher pour le journal fusionnĂŠ qu’elle ne paie aujourd’hui pour ÂŤ Bonne nouvelle Âť. Suivant le scĂŠnario ce surcoĂťt passe de 15 000 Ă 96 000 fr. Les trois autres Églises rĂŠaliseront par contre des ĂŠconomies. Les dĂŠlĂŠguĂŠs de l’EERV ont clairement fait savoir que seule l’option la moins chère avait des chances d’être acceptĂŠe par son synode, un appel entendu par l’assemblĂŠe gĂŠnĂŠrale. Une solidaritĂŠ qui a un coĂťt pour les autres Églises : l’Êconomie pour l’EPG qui aurait pu ĂŞtre de 138 000 fr ne sera finalement que de 112 000 fr. FâchĂŠ, Emmanuel Fuchs a fait savoir que ÂŤ cela sera compliquĂŠ devant le Consistoire Âť. Les dĂŠlĂŠguĂŠs de l’EPG ont pourtant largement contribuĂŠ Ă la hausse des coĂťts de fabrication en militant, lors des prĂŠcĂŠdentes assemblĂŠes gĂŠnĂŠrales, contre une simple impression de type journal,

telle que pratiquĂŠe aujourd’hui par les publications des autres Églises partenaires. L’assemblĂŠe gĂŠnĂŠrale a, par contre, acceptĂŠ sans grand dĂŠbat que la future publication soit titrĂŠe ÂŤ RĂŠformĂŠs Âť. L’hebdomadaire français ÂŤ RĂŠforme Âť a ĂŠtĂŠ contactĂŠ pour s’assurer que cela ne lui poserait pas problème. Les dĂŠlĂŠguĂŠs ont aussi acceptĂŠ de crĂŠer une sociĂŠtĂŠ Ă responsabilitĂŠ limitĂŠe (SĂ rl), en avril après que les synodes de l’EERV, de l’EREN et de BeJuSo, ainsi que le Consistoire de l’EPG, auront validĂŠ le projet. Les derniers numĂŠros de ÂŤ Bonne nouvelle Âť et des deux ÂŤ Vie protestante Âť devraient paraĂŽtre durant l’ÊtĂŠ 2016 et le premier de ÂŤ RĂŠformĂŠs Âť devrait sortir en automne pour le lancement des manifestations du JubilĂŠ des 500 ans de la RĂŠforme. Les Églises rĂŠformĂŠes valaisanne et fribourgeoise ĂŠgalement membres de la CER pourraient se joindre au projet plus tard.

(USA Today/BIA) - Dammarie-les-Lys, France

Indianapolis, États-Unis - Les chrÊtiens sont fatiguÊs d’être dans le camp des  mÊchants 

C’est de la discrimination, de la haine, de la bigoterie ! Voici la teneur des propos utilisĂŠs par les dĂŠfenseurs des lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres (LGBT). Ces avocats, luttant contre les chrĂŠtiens conservateurs qui sont fidèle Ă leurs croyances du bien et du mal, se demandent pourquoi certaines personnes pourraient refuser aux autres leurs droits. Mais plusieurs chrĂŠtiens rĂŠpliquent qu’ils sont fatiguĂŠs d’être considĂŠrĂŠs comme des mĂŠchants, comme des bigots ou des dĂŠtracteurs. Ces derniers ressentent ces accusations de la mĂŞme façon : du fanatisme, de la haine et de la discrimination dirigĂŠs contre eux. Ils ont l’impression d’être ÂŤ victimes d’intimidation Âť. Dans un pays oĂš la majoritĂŠ semble se dĂŠplacer loin des interdictions bibliques, ils estiment que le gouvernement les abandonne. Autrefois au cĹ“ur de la politique amĂŠricaine, certains ĂŠvangĂŠliques se sentent de plus en plus relĂŠguĂŠ Ă la frange, trahis par leurs propres lĂŠgislateurs conservateurs. Les droits des LGBT que d’autres voient de plus en plus comme une question de droits civils, certains ĂŠvangĂŠliques les considèrent comme une faute morale. Ils craignent que des protections ĂŠtendues crĂŠent des ÂŤ droits spĂŠciaux Âť pour le LGBT qui pourraient ainsi supplanter leur droit Ă la parole contre l’homosexualitĂŠ. Une menace pour la libertĂŠ de croyance ÂŤ Pour ces chrĂŠtiens, – et c’est une question qui divise de nombreux chrĂŠtiens – les droits des LGBT reprĂŠsentent une menace. Et c’est au gouvernement de dĂŠcider si leur droit Ă l’expression religieuse se termine oĂš les droits des autres commencent Âť, a expliquer Arthur Farnsley, le directeur adjoint du Centre pour l’Êtude de la religion et de la culture amĂŠricaine Ă l’UniversitĂŠ Purdue, en Indiana. ÂŤ Ă€ partir d’un certain point, on va dire aux gens : Vous pouvez avoir vos croyances religieuses et vos opinions. Et vous pouvez les pratiquer dans vos ĂŠglises, vos synagogues et vos mosquĂŠes. Mais dans l’espace public, vous allez devoir faire face Ă


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la plus grande diversitĂŠ et reconnaĂŽtre les lois sur les droits civils Âť, a expliquĂŠ Arthur Farnsley. Mais oĂš sera ĂŠtablie la ligne entre la religion et la sphère publique ? Au siège du Congrès de l’Indiana, le RĂŠvĂŠrend Ron Johnson de l’Alliance des pasteurs de l’Indiana s’est adressĂŠ Ă la foule en ces termes : ÂŤ Nous ne sommes pas ici aujourd’hui parce que nous sommes en colère. Nous ne sommes pas ici parce que nous dĂŠtestons les gens. Nous sommes ici parce que nous aimons JĂŠsus Âť. Les adeptes ont portĂŠ les paroles du rĂŠvĂŠrend jusqu’au Capitole de l’État.

La position du gouvernement controversĂŠe

ÂŤ Je ne connais pas meilleur endroit pour louer Dieu que les couloirs du gouvernement Âť, a-t-il ajoutĂŠ. ÂŤ Comment le gouvernement peut-il forcer des personnes Ă agir contre leur conscience religieuse – contre une croyance inĂŠbranlable que le mariage consiste en l’alliance d’un homme et d’une femme ? Âť, a demandĂŠ Ron Johnson. Selon lui, la dĂŠcision de la Court SuprĂŞme de reconnaĂŽtre le mariage pour les personnes de mĂŞme sexe ne change pas sa vision traditionnelle des choses. Ron Johnson ne peut pas adhĂŠrer Ă l’idĂŠe d’orientation sexuelle et d’identitĂŠ de genre, soulignant que ces concepts ont ĂŠtĂŠ crĂŠĂŠs par les dĂŠfenseurs de LGBT. Et, d’ailleurs, il ne croit pas que la discrimination de LGBT est une question de droits civils. Il ne reconnaĂŽt pas l’existence d’un prĂŠjudice causĂŠ Ă l’Êgard de la communautĂŠ LGBT, prĂŠcisant que personne ne leur refuse un logement ou un emploi. Selon lui, ĂŞtre gay ou transgenre n’est pas une caractĂŠristique immuable. ÂŤ Étendre les droits civils pour inclure les questions d’orientations sexuelles et d’identitĂŠ de genre accorderait un statut spĂŠcial aux couples de mĂŞme sexe qui souhaitent organiser des cĂŠrĂŠmonies de mariage, conduisant ainsi Ă des amendes et des sanctions pour les propriĂŠtaires d’entreprises chrĂŠtiennes qui ne veulent pas violer leurs croyances Âť, a expliquĂŠ Ron Johnson. ÂŤ Nous sommes ceux qui avons besoin d’un statut spĂŠcial de protection car nous sommes attaquĂŠs de toute part. La façon dont on nous dĂŠpeint ne correspond pas du tout Ă la rĂŠalitĂŠ Âť, a-t-il ajoutĂŠ.

La vĂŠritĂŠ se trouve dans la Bible

Josh Boss, un jeune homme de 29 ans qui fait partie de l’Église Pierres Vivantes, est contre tout ce qui n’est pas dans la Bible. ÂŤ La vĂŠritĂŠ se trouve dans la Bible. Si nous n’avons pas de rĂŠfĂŠrences pour le bien et le mal, qui sommes-nous ? Âť, a-t-il demandĂŠ. ÂŤ Mais l’État essaie d’imposer d’autres vĂŠritĂŠs. Ce n’est pas que nous voulons imposer nos croyances aux autres, nous voulons pouvoir dire Ă la sociĂŠtĂŠ ce qui est vrai pour nous sans ĂŞtre punis pour cela Âť. Cela signifie, a-t-il ajoutĂŠ, ĂŞtre en mesure de condamner l’homosexualitĂŠ comme un pĂŠchĂŠ, comme Dieu appelle Ă le faire. Cela signifie avoir le droit de dire qu’en raison de la crĂŠation d’Adam et d’Éve, Dieu n’a pas l’intention de marier deux hommes ou deux femmes. Pour de nombreux ĂŠvangĂŠliques, la religion est sans limite. Elle imprègne chaque partie de leur ĂŞtre,

ce qu’ils sont et ce qu’ils font, ainsi que la façon dont ils ĂŠlèvent leurs enfants ou qu’ils gèrent leur travail. La religion va bien au-delĂ des murs de l’Êglise. Cette libertĂŠ de religion – la libertĂŠ de pratiquer et d’exprimer – est garantie par la Constitution.

Le gouvernement doit protĂŠger la religion

Le sĂŠnateur de l’État d’Indiana Jim Tomes a dĂŠclarĂŠ dernièrement devant une foule de partisans religieux : ÂŤ Les gens me disent : Il y a une sĂŠparation entre l’Église et l’État, ne le comprenez-vous pas ? Non ! Je ne le comprends pas Âť. Ce jour-lĂ plusieurs pasteurs ont encouragĂŠ ces propos soulignant que le gouvernement n’Êtait pas Dieu, mais qu’il avait besoin de Dieu. Ils soutiennent que le gouvernement ne peut pas empiĂŠter sur la religion mais a le devoir de la protĂŠger par-dessus tout. Pour ces ĂŠvangĂŠliques, qui sont guidĂŠs par l’Alliance des pasteurs de l’Indiana et par des groupes de lobbying conservateurs influents comme l’Institut de la famille de l’Indiana, il n’y a pas de compromis. Étendre la loi sur les droits civils pour y inclure l’orientation sexuelle et l’identitĂŠ de genre comme des catĂŠgories protĂŠgĂŠes serait vĂŠcu comme une trahison de leurs propres droits constitutionnels. ÂŤ Est-ce que le gouvernement peut s’opposer Ă leur foi Âť, a demandĂŠ Peter Scaer, un des pasteurs de l’Alliance et professeur associĂŠ au SĂŠminaire de thĂŠologie Concordia Ă Fort Wayne. ÂŤ Il n’est pas juste question de politique. C’est Ă propos de ce que nous sommes. Comment un pays peut-il transformer une faute morale en un droit civil ? Âť Beaucoup d’ÊvangĂŠliques affirment qu’ils ne font pas confiance aux mĂŠdias et pensent qu’ils agissent contre eux. Ces personnes ont ĂŠtĂŠ beaucoup plus rĂŠticentes Ă parler avec la presse que les dĂŠfenseurs des LGBT par crainte d’être rejetĂŠs et considĂŠrĂŠs comme bigots. Ils ont ainsi l’impression que leur point de vue n’a pas reçu la mĂŞme attention.

Un soutien aux LGBT

Mais pas tous les chrĂŠtiens partagent la mĂŞme opinion. Certains d’entre eux ainsi que d’autres groupes religieux soutiennent la politique de nondiscrimination pour les LGBT, y compris une coalition chrĂŠtienne et un groupe de 141 responsables religieux qui ont signĂŠ une lettre de soutien. L’ÊvĂŞque William Gafkjen, qui dirige les congrĂŠgations de l’Église luthĂŠrienne amĂŠricaine en Indiana et au Kentucky, a affirmĂŠ que l’ajout de droits civils ne menaçait pas sa libertĂŠ religieuse. ÂŤ Parfois, Ă force de se crier dessus, nous oublions que la libertĂŠ religieuse existe dĂŠjĂ Âť, a-t-il dit. Pour lui, servir son prochain ÂŤ l’emporte dans la sphère publiqueÂť. Et il a citĂŠ ce que le fondateur de son Église, Martin Luther, avait dit Ă propos du cordonnier chrĂŠtien : il a honorĂŠ Dieu, non pas en mettant des petites croix sur chaque chaussure, mais en rĂŠalisant les meilleures chaussures qu’il pouvait. Conserver la libertĂŠ religieuse Jennifer Luedtke, âgĂŠe de 40 ans, est ĂŠgalement membre de l’Eglise Pierres Vivantes. Elle s’est rendue Ă Indianapolis avec son fils, Riley, de 4 ans, pour se battre pour la libertĂŠ religieuse. ÂŤ Nous voulons juste nous battre pour conserver ce que nous avons Âť, a-t-elle dit.


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C’est la peur qui porte toute cette problĂŠmatique : les conservateurs religieux perdent du terrain. Ainsi sur des questions comme celles des droits pour les LGBT, ÂŤ certaines personnes vont forcĂŠment ressentir une perte Âť, a expliquĂŠ Arthur Farnsley. Si les ĂŠvangĂŠliques vont dans ce sens, s’ils perdent un tout petit peu de leur libertĂŠ, que va-t-il se passer ensuite ? Dans quelle mesure, se demandent-ils, leurs droits religieux vont-ils ĂŞtre ĂŠrodĂŠs ? Pour Jennifer Luedtke, cette peur est justement ce qui l’a amenĂŠe au Capitole pour encourager, applaudir et prier. Elle s’inquiète pour l’Êducation de son fils. Que faire s’il ne peut pas dire ÂŤ que Dieu te bĂŠnisse Âť quand quelqu’un ĂŠternue ou s’il ne peut pas exprimer son opinion sur la crĂŠation ? ÂŤ Je ne veux pas qu’il aille en prison Âť, a-t-elle ajoutĂŠ. ÂŤ Et si un jour, il crĂŠe sa propre entreprise, je veux qu’il puisse agir en toute conscience sans ĂŞtre pĂŠnaliser par le gouvernement Âť.

LibertĂŠ religieuse

(Riposte laĂŻque/BIA) - Dammarie-les-Lys, France

Paris, France - La rĂŠponse des maires aux attentats : crĂŞches interdites

L’Association des maires de France, prĂŠsidĂŠe par François Baroin, a rendu son verdict : il ne doit plus y avoir de crèches de NoĂŤl ni dans les mairies ni aucun bâtiment public. Ce rapport sur la LaĂŻcitĂŠ, appelĂŠ Vade-mecum, exposĂŠ par l’AMF, couvait d’ailleurs depuis novembre 2014, les dĂŠcisions rendues par certains tribunaux accordant au maire de BĂŠziers, Robert MĂŠnard, pour exemple, le droit d’installer une crèche dans ses locaux n’ayant pas eu l’heur de lui plaire, au motif que la crèche doit ÂŤ ĂŞtre regardĂŠe comme ayant le caractère d’un emblème religieux Âť. En outre, les premiers attentats, en janvier, ont, paraĂŽt-il ÂŤ ravivĂŠ ce besoin de clarification ÂŤ chez les ĂŠlus‌ Dès sa première page, ce vade-mecum ĂŠtablit ainsi sans vergogne une relation entre terrorisme et crèches dans des bâtiments publics, justifiant leur suppression par le devoir des dits ĂŠlus ÂŤ de porter la laĂŻcitĂŠ qui est Ă la fois une condition du vivre-ensemble et un puissant facteur d’Êmancipation de l’être humain Âť. La foi chrĂŠtienne, un obstacle au vivre-ensemble ? Par envie d’Êmancipation, les revendications communautaristes ? Semblable assertion laisse coi. Ce n’est pas tout. Si l’AMF prĂŠconise la neutralitĂŠ des ĂŠlus lors de cĂŠrĂŠmonies religieuses – interdiction de faire le signe de croix ? -, elle considère comme des entorses Ă cette règle le fait de soutenir des ÂŤ manifestations traditionnelles Ă caractère spirituel, tels les processions, les baptĂŞmes de navires, ou encore les bĂŠnĂŠdictions de bâtiments Âť. En revanche, elle ÂŤ invite les ĂŠlus Ă apporter la forme de respect qu’ils souhaitent quand ils pĂŠnètrent dans un ĂŠdifice cultuel Âť , rappelant que ne pas enlever ses chaussures Ă l’entrĂŠe d’une mosquĂŠe pourrait ĂŞtre une ÂŤ offense grave vis Ă vis de cette religion et donc une entorse Ă la laĂŻcitĂŠ Âť.

Commission paritaire 1111 G 88583 DĂŠpĂ´t lĂŠgal N° 79 – CAB – 019 PrĂŠfecture de Seine-et-Marne

Tandis que se couvrir le chef d’une kippa relève ÂŤ d’un simple usage Âť. Le but de ces 36 pages truffĂŠes d’interprĂŠtations mensongères et d’insanitĂŠs ? Enterrer dĂŠfinitivement les racines chrĂŠtiennes de la France sous couvert d’une ÂŤ approche philosophique du vivre-ensemble que l’on peut qualifier d’humaniste parce qu’elle ne se rĂŠfère Ă aucun dogme religieux, ni Ă aucune vĂŠritĂŠ rĂŠvĂŠlĂŠe Âť . Autrement dit, comme l’analyse l’AbbĂŠ Pierre Grosjean dans le Figaro, selon l’idĂŠologie laĂŻciste, ÂŤ croire et faire partie d’une Église s’opposerait au vivre ensemble Âť. Trahir le message de JĂŠsus, c’est abject, c’est une ignoble trahison Ă ce qui constitue le cĹ“ur des Français, y compris pour de nombreux incroyants. Ainsi, alors que la France vient d’être frappĂŠe par les attentats les plus meurtriers de son histoire par des fanatiques religieux haineux de ce qu’elle reprĂŠsente Ă leurs yeux – dont l’objectif revendiquĂŠ est la crĂŠation d’un Califat mondial – et qu’il conviendrait, pour le moins, de s’interroger sur la proclamation de nos racines chrĂŠtiennes afin de reconsolider les murs porteurs de notre Maison – seuls remparts aux idĂŠes et actes islamistes -, les ĂŠlus français, en enterrant dĂŠfinitivement notre religion sĂŠculaire, non seulement trahissent leur pays, taillent un boulevard royal Ă une religion de plus en plus belliqueuse, mais nous livrent en pâture Ă la partie des extrĂŠmistes qui la composent. Le RĂŠpublicain Baroin espère vraiment nous faire gober ça, plus de crèches, plus d’attentats ? Mais que trouvera-t-il Ă dire si ÂŤ plus de crèches et toujours des attentats ? Âť Caroline Artus

ArchĂŠologie biblique

(BBC/Reuters/BIA) - Dammarie-les-Lys, France

JÊrusalem, IsraÍl – DÊcouverte à JÊrusalem d’un sceau d’ÉzÊchias, roi de JudÊe entre 716 et 687 avant JÊsus-Christ

Un petit objet d’environ 1 centimètre fut trouvĂŠ en 2009 lors de fouilles près de la muraille de JĂŠrusalem. Il fut alors stockĂŠ sans qu’il soit possible, Ă l’Êpoque, de dĂŠterminer Ă quoi il faisait rĂŠfĂŠrence. Ce n’est que rĂŠcemment que les archĂŠologues ont pu dĂŠchiffrer l’inscription qui se trouvait dessus. Ce sceau servait Ă sceller un rouleau de papyrus dont les fils ont laissĂŠ des traces encore visibles aujourd’hui. L’inscription figurant sur le sceau porte : ÂŤ Appartient à ÉzĂŠchias [Fils de] Achaz Roi de Juda Âť ce qui est conforme aux informations rapportĂŠes par la Bible sur la gĂŠnĂŠalogie du roi ÉzĂŠchias. Le sceau porte ĂŠgalement des motifs ĂŠgyptiens dont un disque solaire ailĂŠ et une ankh, le hiĂŠroglyphe qui signifie ÂŤ vie Âť. Eilat Mazar, de l’Institut ArchĂŠologique de JĂŠrusalem, a affirmĂŠ que ÂŤ c’Êtait la première fois qu’un sceau d’un roi de JudĂŠe ou d’IsraĂŤl ĂŠtait dĂŠcouvert lors de fouilles scientifiques archĂŠologiques Âť et que le roi ÉzĂŠchias avait certainement ÂŤ tenu ce sceau dans ses mains Âť.

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