2016-03 BIA

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Bulletin d’Information Adventiste

Adventist News NetworksŠ

Sommaire

Mensuel • 37e annĂŠe • n° 401 - Mars 2016

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Nouvelles des Églises adventistes

Paris, France - Ce qui est officiel et ce qui ne l’est pas

Berrien Spring, États-Unis - La doyenne de Andrews University nommÊe à la prÊsidence de l’universitÊ Frankfort, Allemagne - Rencontre de Ted Wilson avec les leaders de l’Église adventiste en Allemagne

Protestantisme international

Nairobi, Kenia - Le concile angligan boycottÊ à cause de la prÊsence de l’Église Êpiscopale

Schwerte, Allemagne - RĂŠfugiĂŠs : prudence sur les baptĂŞmes

L’œcumÊnisme

Genève, Suisse - Un rabbin veut que les chrÊtiens connaissent le judaïsme et que les juifs connaissent le Christianisme

LibertĂŠ religieuse

Paris, France - LaĂŻcitĂŠ, la France en plein doute

Bulletin publiĂŠ par le Service de presse adventiste (Service de communication adventiste francophone) n BP 100 30, avenue Émile-Zola 77193 Dammarie-lès-Lys Cedex, France. n 11-13, rue Ernest Allard, 1000 Bruxelles, Belgique. n 19, chemin des PĂŠpinières 1020 Renens, Suisse. RĂŠdaction TĂŠl. 01 64 79 87 00 communications.uî‚’@adventiste.org

Site web : www.adventiste.org Les communiquĂŠs peuvent ĂŞtre reproduits avec mention de la source : BIA

Rome, Italie - Contre les liens Êtroits entre l’Église et l’État

SociĂŠtĂŠ

Paris, France - Au SĂŠnat, un dĂŠbat sur les droits des femmes et les intĂŠgrismes religieux

Paris, France - Nouveaux droits des personnes en fin de vie : principales dispositions

Directeur de la Publication Jean-Paul Barquon RĂŠdaction Jean-Paul Barquon Correspondants Emanuel Lopes Jeroen Tuinstra JĂŠthro Camille Rickson Nobre Corrado Cozzi SecrĂŠtaire de rĂŠdaction Dina Lambert Abonnements - ExpĂŠditions MĂŠlanie Padre


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Nouvelles des Églises adventistes

(BIA) - Dammarie-les-Lys, France

Paris, France – Ce qui est officiel et ce qui ne l’est pas

Dans la francophonie, plusieurs individus font circuler sur You tube des vidĂŠos et diffusent des messages sur le net en se rĂŠclamant de l’adventisme. Ils prĂŠsentent ainsi des hypothèses dans le domaine prophĂŠtique en se saisissant de tous ĂŠvĂŠnements dramatiques de notre sociĂŠtĂŠ et en utilisant largement des thĂŠories du complot pour dĂŠnoncer les autres dĂŠnominations religieuses, suspecter la papautĂŠ de bien des maux et le Vatican de tous les complots. Aussi le mardi 1er mars, l’Union des FĂŠdĂŠrations adventistes de France, de Belgique et du Luxembourg a fait la dĂŠclaration suivante qui figurent ĂŠgalement dans la Revue adventiste du mois de mars.

DÊclaration de l’Union des FÊdÊrations adventistes de France, de Belgique et du Luxembourg

ÂŤ Ce qui est oďŹƒciel et ce qui ne l’est pas Âť ÂŤ L’Union des fĂŠdĂŠrations adventistes de France, de Belgique et du Luxembourg est inquiète par les initiatives de certaines personnes crĂŠant, en leur nom personnel, sous celui d’une association, des sites sur internet ne servant pas l’Église adventiste du septième jour, mais jetant le trouble dans l’esprit des internautes et des membres de nos communautĂŠs. Ces initiatives ne relèvent d’aucune dĂŠcision de la communautĂŠ adventiste locale, fĂŠdĂŠrale, nationale ou mondiale. Certains s’autoproclament experts dans des domaines aussi variĂŠs que la santĂŠ, la prophĂŠtie, l’histoire‌ et n’hĂŠsitent pas Ă utiliser des outils comme l’internet, les publications, les DVD, les vidĂŠos, les confĂŠrences publiques pour tenter de convaincre et de rallier des personnes Ă leur cause, notamment des membres de nos ĂŠglises. D’autres sont d’anciens employĂŠs de la dĂŠnomination ayant eu, par exemple, des diďŹƒcultĂŠs administratives avec l’Église ou des divergences sur le plan thĂŠologique dans des aspects aussi variĂŠs que l’ecclĂŠsiologie, la dogmatique, la sotĂŠriologie, la prophĂŠtie, la nature de Dieu, etc. Les uns comme les autres n’hĂŠsitent pas Ă inviter des orateurs ĂŠtrangers Ă nos territoires, acquis Ă leur cause, des personnes radicales, leaders de certains groupes en marge de l’Église adventiste du septième jour. Dans bien des cas, les procĂŠdures d’invitations en place dans le règlement intĂŠrieur de la dĂŠnomination, le Manuel d’Église et le Working policy ne sont pas respectĂŠes. Les pasteurs des ĂŠglises locales, les conseils d’administration des FĂŠdĂŠrations et de l’Union sont parfois mis devant des faits accomplis.

- la communication et la collaboration avec les structures de notre dĂŠnomination, - une planification adĂŠquate assurant le minimum de risques aux participants, - la responsabilitĂŠ financière, - l’Êvaluation et le suivi après les projets missionnaires. Ainsi, toutes invitations doivent ĂŞtre coordonnĂŠes Ă travers l’organisme concernĂŠ (FĂŠdĂŠration, Union, Division, ConfĂŠrence gĂŠnĂŠrale). (Revue adventiste de juillet-aoĂťt 2001, p. 10, texte de Ulrich Frikart). La nĂŠgation du Dieu trinitaire, la recherche du baptĂŞme au nom du fils engendrĂŠ, la critique systĂŠmatique des organisations religieuses, le soupçon entretenu par une thĂŠorie du complot, la pratique d’actes pastoraux en dehors de toute concertation des pasteurs et des anciens de l’Êglise locale, les enseignements fantaisistes comme le sabbat lunaire et autres, ne relèvent ni de l’enseignement oďŹƒciel d’une ĂŠglise locale ni des croyances fondamentales rassemblĂŠes par la ConfĂŠrence gĂŠnĂŠrale depuis 1980.

... rappelle le principe ĂŠtabli dans la Recherche biblique. Il appartient au Biblical Research Institute (BRI) de la ConfĂŠrence gĂŠnĂŠrale d’examiner les aspects de la recherche dans bien des domaines bibliques. Tant que les documents transmis par le comitĂŠ exĂŠcutif de la FĂŠdĂŠration, de l’Union et de la Division ne sont pas examinĂŠs par le BRI et votĂŠs avec l’appui du comitĂŠ exĂŠcutif de la ConfĂŠrence gĂŠnĂŠrale, ces sujets ne peuvent pas faire l’objet d’un enseignement oďŹƒciel. Un devoir de rĂŠserve est donc nĂŠcessaire. L’Union des FĂŠdĂŠrations des Églises adventistes de France, de Belgique et du Luxembourg rappelle la nĂŠcessitĂŠ de faire toujours la distinction entre ce qui est oďŹƒciel et ce qui ne l’est pas. Cette saine dĂŠontologie est nĂŠcessaire pour protĂŠger les membres et assurer la crĂŠdibilitĂŠ de l’Église adventiste du septième jour. Aujourd’hui, en raison de diÊrents ĂŠvĂŠnements d’actualitĂŠ, certains croyants, dans bien des milieux, analysent l’actualitĂŠ Ă la lumière de la thĂŠorie du complot en s’imaginant par de funestes prĂŠsages la rĂŠalisation immĂŠdiate de l’avènement du retour de JĂŠsus-Christ en gloire. Bien des groupes utilisent comme un label de bonne conduite et de notoriĂŠtĂŠ le nom de l’Église, le mot ÂŤ adventiste Âť comme ĂŠtant un prĂŠtexte de stigmatiser non seulement les autres croyants, mais notre sociĂŠtĂŠ avec ses contemporains. Cette bienheureuse espĂŠrance qui motive tous les lecteurs de la Bible ne peut que susciter l’optimisme dans sa prĂŠparation et son accueil. Les signes des temps mentionnĂŠs dans les rĂŠcits ĂŠvangĂŠliques et repris par les apĂ´tres n’ont pas pour objectifs de crisper les consciences et susciter des aďŹƒrmations dĂŠraisonnables et irresponsables Ă l’Êgard de notre sociĂŠtĂŠ, croyante ou non. C’est la raison pour laquelle il est nĂŠcessaire de toujours faire la part des choses et de distinguer l’enseignement oďŹƒciel d’une Église avec son ĂŠthique, ses actions dans ses valeurs et sa mission dans son attachement Ă la ConfĂŠrence gĂŠnĂŠrale des adventistes du septième jour, et les initiatives privĂŠes.

L’Union des fĂŠdĂŠrations adventistes de France, de Bel- ... invite ses membres et le public Ă distinguer entre la position oďŹƒcielle de l’Église adventiste du septième jour et celle d’individus profesgique et du Luxembourg ... rappelle aux ĂŠglises locales et Ă leurs pasteurs la nĂŠcessitĂŠ sant des croyances et mettant en place des pratiques n’Êtant pas celles de de respecter les règles concernant les invitations adressĂŠes aux orateurs ou ĂŠvangĂŠlistes d’autres Unions ou Divisions. En 2001, le comitĂŠ exĂŠcutif de la ConfĂŠrence gĂŠnĂŠrale a votĂŠ un Code de bonne pratique dans ce domaine avec neuf principes ĂŠlĂŠmentaires qui doivent guider tous les aspects des projets missionnaires Ă court terme. Ils incluent : - le respect de la culture locale, - la reconnaissance de l’autoritĂŠ, de l’identitĂŠ et de la structure de notre dĂŠnomination, - le fait que les projets missionnaires sont la ÂŤ propriĂŠtĂŠ Âť de la mission locale, - la conduite ethnique, - la prise en considĂŠration des consĂŠquences Ă long terme,

l’Église adventiste du septième jour. Âť SecrĂŠtariat de l’Union des FĂŠdĂŠrations adventistes de France

(ANN/BIA) - Dammarie-les-Lys, France

Berrien Springs, Michigan, États Unis – La doyenne de l’UniversitÊ Andrews nommÊe à la prÊsidence de l’UniversitÊ.

Andrea Luxton sera la prochaine prÊsidente de Andrews University, à Berrien Springs dans le Michigan a annoncÊ le Conseil d’administration de l’UniversitÊ. Elle avait ÊtÊ nommÊe doyenne de l’universitÊ depuis 2010, en remplacement de Niels-Erik Andreasen qui partira à la retraite à la fin de cette annÊe universitaire,


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après 22 annĂŠes passĂŠes Ă la prĂŠsidence de l’universitĂŠ. ÂŤ Cette opportunitĂŠ de servir et de diriger Ă l’UniversitĂŠ d’Andrews me remplit d’enthousiasme et d’humilitĂŠ, Âť a dĂŠclarĂŠ Andrea Luxton dans un communiquĂŠ. ÂŤ J’attend avec impatience l’opportunitĂŠ de poursuivre l’incroyable hĂŠritage des deux dĂŠcennies de leadership de Dr Andreasen Ă l’UniversitĂŠ d’Andrews, et aussi de dĂŠcouvrir des moyens puissants et stratĂŠgiques de continuer de soutenir et de servir la communautĂŠ de l’UniversitĂŠ Andrews Âť. Andrea Luxton, a auparavant servi comme prĂŠsidente de l’UniversitĂŠ adventiste canadienne (UniversitĂŠ Burman) et l’UniversitĂŠ d’Etudes SupĂŠrieures de Newbold en Grande-Bretagne. Elle devient la quatrième femme Ă prendre la tĂŞte d’une universitĂŠ adventiste en AmĂŠrique du Nord. Deux femmes ont ĂŠtĂŠ nommĂŠes prĂŠsidentes d’universitĂŠ en 2014 : Vinita Sauder Ă Union College, Ă Lincoln dans le Nebraska, et Avis Hendrickson Ă Atlantic Union College dans le Sud, Lancaster dans l’État du Massachussetts. Heather Knight, qui a servi trois ans en tant que doyenne de l’UniversitĂŠ Andrews avant Andrea Luxton, est devenue prĂŠsidente de Pacific Union College Ă Angwin en Californie, en 2009. L’UniversitĂŠ d’Andrews, fondĂŠe en 1874 sous le nom de Battle Creek College est la première institution ĂŠducative adventiste d’Êtudes supĂŠrieures et elle a un palmarès de recrutement de personnes des deux sexes. En 2014, le SĂŠminaire thĂŠologique adventiste du septième jour, l’institution de formation pour les leaders religieux qui se trouve Ă l’UniversitĂŠ d’Andrews, a choisi Teresa Reeves comme la première femme Ă servir comme doyenne adjointe. Cette mĂŞme annĂŠe l’universitĂŠ a nommĂŠ June Price, une doyenne adjointe de l’internat des femmes, comme aumĂ´nière principale.

son apprĂŠciation pour les Églises adventistes en Allemagne en soulignant leur contribution importante Ă la grande famille mondiale de la foi en ce qui concerne les finances et les contributions thĂŠologiques et missionnaires dans le passĂŠ. Aussi les consĂŠquences de la dĂŠcision du vote de juillet 2015 de la session de la ConfĂŠrence gĂŠnĂŠrale de San Antonio, Texas, sur la non consĂŠcration des femmes a ĂŠtĂŠ discutĂŠ en dĂŠtails. ÂŤ J’ai perçu personnellement Ted Wilson comme un bon auditeur, très spirituel, emphatique et un leader fort, un homme de Dieu Âť, a dĂŠclarĂŠ Wolfgang Dorn. ÂŤ C’est frappant pour moi de voir l’accent qu’il met sur la mission, sur les communautĂŠs locales et l’accent portĂŠ sur l'implication des volontaires dans les missions Âť. Le lendemain, Ted Wilson s’est rendu, avec sa femme, au Japon pour un long voyage en Asie. Il a saluĂŠ tous les amis et les membres des Églises adventistes avec les paroles de l'apĂ´tre Paul de 2 TimothĂŠe 1.7 : ÂŤ Ce n’est pas un esprit de timiditĂŠ que Dieu nous a donnĂŠ, mais un esprit de force, d’amour et de sagesse Âť. ÂŤ Le 28 mai 2016, le plus grand nombre de baptĂŞmes dans l'histoire de l’Église adventiste aura lieu au Rwanda : 100.000 personnes se prĂŠparent Ă devenir membre de l'Église adventiste en Afrique. S'il vous plaĂŽt priez pour ce moment spirituel Âť, a invitĂŠ Ted Wilson.

Protestantisme international

(RNS/Protestinter/BIA) - Dammarie-les-Lys, France

Nairobi, Kenia - Le concile anglican boycottÊ à cause de la prÊsence de l’Église Êpiscopale

En avril prochain aura lieu la rencontre du concile anglican, oĂš la prĂŠsence de l’Église ĂŠpiscopale Frankfort, Allemagne – Rencontre de Ted semble ĂŞtre attendue. Certaines Églises anglicanes africaines ne participeront pas Ă cette rencontre, Ă Wilson avec les leaders de l’Église adven- cause de la prĂŠsence de l’Église ĂŠpiscopale qui a tiste en Allemagne autorisĂŠ la cĂŠlĂŠbration des mariages pour les Le pasteur Ted Wilson, prĂŠsident de l’Église adven- couples de mĂŞme sexe. tiste mondiale a rencontrĂŠ, le 8 mars Ă Frankfort, les diL’Église anglicane du Kenya a rĂŠcemment anrigeants de l’Église adventiste d’Allemagne du Sud et du noncĂŠ qu’elle boycottera la rencontre du Conseil Nord. Il a ĂŠgalement participĂŠ Ă cette rencontre avec les consultatif anglican en Zambie, Ă cause de la partiresponsables de la Division intereuropĂŠenne de Berne. cipation de l’Église ĂŠpiscopale. Lors de la rĂŠunion Dans une première partie des nĂŠgociations le mardi des primats Ă Canterbury, en Angleterre, l'Église matin, les dirigeants allemands ont prĂŠsentĂŠ un rapport ĂŠpiscopale avait ĂŠtĂŠ officiellement dĂŠsapprouvĂŠe, Ă dĂŠtaillĂŠ Ă Ted Wilson sur les prĂŠoccupations particu- cause de sa dĂŠcision de consacrer des personnes lières de l'Église adventiste en Allemagne. Dans lesbiennes, gays, bisexuelles et transsexuelles l'après-midi, un certain nombre de questions d'actualitĂŠ (LGBT) et de cĂŠlĂŠbrer des mariages pour des ont ĂŠtĂŠ abordĂŠes telles que les efforts missionnaires et couples de mĂŞmes sexes. la situation de l'Église adventiste en Allemagne, la Selon la sanction, l’Église ĂŠpiscopale ne pourra structure administrative ĂŠlevĂŠe des associations alle- pas ĂŞtre prĂŠsente Ă la rĂŠunion de la Communion en mandes et leurs positions face Ă la dĂŠcision de l'Église avril ni participer aux votes. L’archevĂŞque anglican mondiale sur la consĂŠcration des femmes pasteures, du Kenya Éliud Wabukala a dĂŠclarĂŠ que l’ÊvĂŞque la relation avec les autres dĂŠnominations religieuses, qui prĂŠside l’Église ĂŠpiscopale, Michael Curry, les diverses tendances actuelles dans les ĂŠglises alle- avait clairement fait savoir que son ĂŠglise ne revienmandes et les questions sur l'identitĂŠ adventiste. drait pas sur sa dĂŠcision de cĂŠlĂŠbrer des mariages ÂŤ La rĂŠunion a ĂŠtĂŠ marquĂŠe par une ouverture mu- pour des personnes de mĂŞme sexe, et que Michael tuelle, l'unitĂŠ et la solidaritĂŠ dans les croyances de Curry s’attendait Ă ce que son Église puisse partinotre Église adventiste et un esprit de respect mutuel Âť ciper pleinement Ă la rĂŠunion d’avril prochain Ă Lua dĂŠclarĂŠ Wolfgang Dorn, responsable de l'Église saka, capital de la Zambie. adventiste en Bavière. Ted Wilson lui-mĂŞme a exprimĂŠ

(EUDNews/BIA) - Dammarie-les-Lys, France


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Des interprĂŠtations diffĂŠrentes

 Il ne peut y avoir de vÊritable cheminement avec ceux qui refusent obstinÊment d’obÊir à la parole de Dieu. L’Église du Kenya ne participera donc pas à la prochaine rÊunion , a dÊclarÊ Éliud Wabukala. En fÊvrier dernier, les anglicans ougandais ont Êgalement annoncÊ le boycott de l’ÊvÊnement. Dans une lettre, l’archevêque Stanley Ntagali a dÊclarÊ que son Église ne participerait pas à de telles confÊrences jusqu’à ce que  l’ordre divin soit rÊtabli .  C’est comme si nous Êtions de retour en 2003 oÚ nous continuons d’être trahis par nos dirigeants , a ajoutÊ Stanley Ntagali.  Les primats ont votÊ pour imposer une discipline à l’Église Êpiscopale et pourtant nous constatons que la direction de la Communion anglicane ne va pas suivre cette dÊcision. C’est encore une profonde trahison . Le Nigeria a Êgalement Êcrit pour signaler que ses Êvêques ne seraient pas prÊsents.  En un mot‌ rien n’a changÊ , a dÊclarÊ l’archevêque Nicholas Okoh du Nigeria. Selon l'archevêque Onesphore Rwaje, l’Église anglicane du Rwanda, qui a souvent agi de concert avec le Nigeria, le Kenya et l’Ouganda, n’a pas encore pris de dÊcision.

(EPD/Protestinter/BIA) - Dammarie-les-Lys, France

Schwerte, Allemagne - RĂŠfugiĂŠs : prudence avec les baptĂŞmes !

Alors qu’en Allemagne de nombreux rĂŠfugiĂŠs se convertissent au christianisme, le pasteur Helge Hohmann, expert en matière d‘immigration s’inquiète pour leur sĂŠcuritĂŠ. Il appelle Ă une meilleure protection des minoritĂŠs dans les structures d’accueil et invite les Églises Ă imposer une prĂŠparation très rigoureuse Ă tout rĂŠfugiĂŠ souhaitant ĂŞtre baptisĂŠ. Le responsable de l’immigration pour la paroisse de Schwerte, en RhĂŠnanie-du-Nord–Westphalie, estime que les communautĂŠs religieuses devraient mieux prendre en compte la situation de ceux qui prĂŠtendent au droit d’asile. En effet, il ne faut pas oublier qu’une demande d’asile est susceptible d’être refusĂŠe, conduisant au retour de la personne dans un pays musulman : ÂŤ il faut en parler avec les rĂŠfugiĂŠs, pour s’assurer qu’ils sont conscients des consĂŠquences de leur baptĂŞme Âť, a dĂŠclarĂŠ Helge Hohmann Ă l’agence de presse protestante allemande EPD. Si le nombre de rĂŠfugiĂŠs se faisant baptiser a augmentĂŠ, ce n’est pas parce que l’Église a intensifiĂŠ sa dĂŠmarche d’ÊvangĂŠlisation, affirme Helge Hohmann. ÂŤ Je n’ai pas non plus l’impression que des rĂŠfugiĂŠs dĂŠcident de se faire baptiser parce qu’ils pensent que cela facilitera la procĂŠdure de demande d’asile. Âť Cette attitude est rigoureusement ĂŠcartĂŠe lors de la prĂŠparation du baptĂŞme, assure le pasteur. Selon lui, il s’agit de simple mathĂŠmatique : comme le nombre de rĂŠfugiĂŠs augmente, le nombre de baptĂŞmes de rĂŠfugiĂŠs augmente ĂŠgalement. Or, dans certains pays musulmans, un musulman converti au christianisme risque la peine de mort. D’après un sondage menĂŠ dans les paroisses de l’Église protestante de Westphalie, certains rĂŠfugiĂŠs qui souhaitaient se faire baptiser se sont sentis me-

nacĂŠs dans leur centre d’hĂŠbergement, dĂŠclare le thĂŠologien. Il ne s’agit cependant pas d’un phĂŠnomène gĂŠnĂŠralisĂŠ. ÂŤ Il est toutefois possible que des convertis ou des rĂŠfugiĂŠs qui envisagent de se convertir subissent une certaine pression dans les centres d’accueil des rĂŠfugiĂŠs. Âť Selon Helge Hohmann, il est presque impossible pour un rĂŠfugiĂŠ musulman converti Ă la foi chrĂŠtienne de le cacher. En effet, le baptĂŞme a gĂŠnĂŠralement lieu lors d’un office religieux public, et la communication parmi les rĂŠfugiĂŠs est bien organisĂŠe. En outre, les personnes concernĂŠes s’expriment parfois plus ou moins ouvertement sur le sujet. Pour Helge Hohmann, il est nĂŠcessaire d’amĂŠliorer la protection des minoritĂŠs dans les structures d’accueil des rĂŠfugiĂŠs, non seulement pour les chrĂŠtiens et convertis, mais aussi pour les personnes d’orientation sexuelle diffĂŠrente ou pour les femmes voyageant seules. L’expert appelle Ă insister auprès des gĂŠrants de ces structures afin qu’ils s’impliquent davantage dans la protection des minoritĂŠs. Ainsi, la RhĂŠnanie-du-Nord–Westphalie a amĂŠnagĂŠ des centres d’hĂŠbergement rĂŠservĂŠs aux femmes voyageant seules ainsi qu’à d’autres personnes ayant besoin de protection. Mais la situation est particulièrement problĂŠmatique dans les centres provisoires d’hĂŠbergement, ajoute Helge Hohmann, car il ne s’agit souvent que de structures temporaires oĂš toute intimitĂŠ est impossible. L’Église protestante de Westphalie a, par ailleurs, entamĂŠ un dialogue avec le ministère de l’IntĂŠrieur afin de plaider pour une rĂŠforme des centres de premier accueil.

L’œcumÊnisme

(Protestinter/BIA) - Dammarie-les-Lys, France

Genève, Suisse - Un rabbin veut que les chrÊtiens connaissent le judaïsme et que les juifs connaissent le christianisme

Les juifs et les chrĂŠtiens doivent pouvoir connaĂŽtre la religion de l’autre. Les derniers doivent comprendre le judaĂŻsme, afin de mieux connaĂŽtre la vie de JĂŠsus, sa pensĂŠe et aussi le contexte dans lequel il a ĂŠvoluĂŠ. Et les juifs devraient aussi avoir une certaine connaissance du christianisme, selon les dĂŠclarations du rabbin Evan Moffic. Imaginez un texte sur les religions du monde, qui pose cette question : qui a crĂŠĂŠ le christianisme ? JĂŠsus, non ? Faux ! C’est ce qu’a fait le rabbin Evan Moffic, auteur du livre ÂŤ What Every Christian Needs to Know About the Jewishness of Jesus Âť (Ce que chaque chrĂŠtien doit savoir sur la judĂŠitĂŠ de JĂŠsus). JĂŠsus a vĂŠcu, est mort et ressuscitĂŠ, en ĂŠtant juif. Ses croyances et pratiques, comprenant son amour de Dieu et du prochain, ont ĂŠtĂŠ formĂŠes dans un environnement juif. Finalement, les enseignements de JĂŠsus et les ĂŠcrits au sujet de sa vie, de sa mort et de sa rĂŠsurrection se sont dĂŠveloppĂŠs dans le christianisme. Mais plusieurs chercheurs ne croient pas que JĂŠsus a vu sa vocation comme une crĂŠation d’une nouvelle religion. Pour Evan Moffic, l’Êtude des racines communes du judaĂŻsme et du christianisme peut servir de pont entre les deux religions qui ont souvent du mal Ă se comprendre mutuellement. Evan Moffic veut que les juifs et les chrĂŠtiens voient JĂŠsus d’une manière nou-


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velle. Pendant trop longtemps, ĂŠcrit-il, les chrĂŠtiens ont regardĂŠ JĂŠsus simplement comme ÂŤ un billet pour le ciel Âť et les Juifs l’ont associĂŠ Ă l’antisĂŠmitisme. Il veut que les chrĂŠtiens et les juifs voient JĂŠsus comme faisant partie d’une tradition vivante, moins axĂŠe sur la thĂŠologie, et plus soucieuse de vivre dans ce monde. Evan Moffic donne l’exemple de la fameuse prière de JĂŠsus, le ÂŤ Notre Père Âť, qui s’explique très bien dans le contexte de la vie juive du premier siècle de notre ère. La prière n’est pas tant une rĂŠflexion thĂŠologique qu’un appel Ă l’action, dit-il. Lors que les juifs prient, ÂŤ que Ta volontĂŠ soit faite Âť, selon les paroles de JĂŠsus, ils sont vraiment en train de confesser une relation avec Dieu et ses lois. Ils ont compris que ÂŤ la volontĂŠ de Dieu est faite sur la terre par l’obĂŠissance Ă la Torah Âť. Mais bien sĂťr, les interprĂŠtations juives de JĂŠsus, ĂŠcrit-il, se frottent contre les convictions chrĂŠtiennes. ÂŤ Surtout quand on parle de la rĂŠsurrection Âť. Mais, comme le souligne Evan Moffic, la croyance chrĂŠtienne en la rĂŠsurrection n’a pas besoin d’isoler les juifs des chrĂŠtiens. Certains disciples juifs de JĂŠsus ont vu l’annonce de sa rĂŠsurrection comme le dĂŠbut de la restauration du peuple juif. Donc, si les premiers disciples de JĂŠsus ĂŠtaient juifs, Ă quel moment le christianisme est-il apparu comme une religion distincte du judaĂŻsme ? Les chercheurs ne sont pas tous d’accord. Une chose est claire : les rangs des gentils, qui suivaient JĂŠsus, ont commencĂŠ Ă s’agrandir et cela a crĂŠĂŠ des tensions avec les premiers disciples, qui comprenaient diffĂŠremment JĂŠsus. Le reste, comme on le dit, tragiquement, c’est l’histoire. Des croisades Ă l’extermination, les juifs ont souvent ĂŠtĂŠ persĂŠcutĂŠs et tuĂŠs pour leur refus de se soumettre aux revendications chrĂŠtiennes. Mais pratiquement, aucun chercheur du Nouveau Testament ne nie la judĂŠitĂŠ de JĂŠsus. Ă€ partir de la fin du XIXe siècle, il y avait une poussĂŠe dans la recherche chrĂŠtienne pour contextualiser JĂŠsus Ă l’intĂŠrieur du premier siècle en Palestine. Aujourd’hui, les chercheurs, comme Amy-Jill Levine, professeur de Nouveau Testament et d’Êtudes juives Ă Vanderbilt Divinity School, dĂŠclare que les chrĂŠtiens ne peuvent pas comprendre pleinement la signification de la vie de JĂŠsus, sans comprendre le contexte juif dans lequel ĂŠvoluait JĂŠsus. Les chrĂŠtiens ont donc besoin d’Êtudier le JudaĂŻsme — mais qu’en est-il avec les juifs ? Doiventils ĂŠtudier le christianisme ? Amy-Jill Levine le pense : ÂŤ si nous, les juifs, voulons que les non-juifs nous respectent, cela signifie aussi mieux nous connaĂŽtre, je pense que nous devons faire de mĂŞme en respectant nos voisins chrĂŠtiens. Cela signifie apprendre ce qu’ils croient et comment ces croyances se manifestent dans la pratique Âť. Cela peut ĂŞtre plus facile pour un chrĂŠtien d’Êtudier le judaĂŻsme que pour des juifs, ĂŠtudier le christianisme. Etudier le christianisme signifie ĂŠtudier la Bible, qui comprend la Bible hĂŠbraĂŻque, mais dont les livres ne figurent pas dans le mĂŞme ordre. Pour les juifs, le Nouveau Testament est difficile Ă aborder parce que son nom suggère qu’il y a une amĂŠlioration par rapport Ă l’ancien. Mais les dĂŠfenseurs interconfessionnels disent que le dialogue entre les croyances ne doit pas prĂŠtendre que les diffĂŠrences religieuses n’existent pas. ÂŤ Nous ne

sacrifions pas les particularitĂŠs de nos traditions sur l’autel de la sensibilitĂŠ interconfessionnelle Âť, dĂŠclare Amy-Jill Levine. ÂŤ Les juifs et les chrĂŠtiens ne vont pas se mettre d’accord sur tout jusqu’à ce que le Messie vienne. Ou, si vous prĂŠfĂŠrez, revienne Âť. Le siècle dernier a vu les honorables tentatives des savants juifs de rĂŠexaminer JĂŠsus. Une telle voix juive d’avant-garde appartenait Ă Rabbi Maurice Eisendrath, qui, en 1963, a encouragĂŠ le congrès biennal du mouvement de rĂŠforme pour mettre Ă jour sa pensĂŠe sur JĂŠsus. MalgrĂŠ le fait que les Juifs ne peuvent pas l’accepter comme Messie, selon lui, ÂŤ il y a une possibilitĂŠ pour une meilleure comprĂŠhension et l’ouverture au changement dans l’interprĂŠtation de JĂŠsus comme un esprit positif et prophĂŠtique dans le courant de la tradition juive Âť. Comme beaucoup de recherches, celle de comprendre la religion de l’autre est restĂŠe confinĂŠe dans les salles du monde universitaire et elle n’a jamais vraiment dĂŠcollĂŠ dans les communautĂŠs juives laĂŻques, qui sont restĂŠes parfois farouchement opposĂŠes Ă cette dĂŠmarche. Evan Moffic voudrait changer cela. ÂŤ Comme les gens de foi Âť, ĂŠcrit-il, ÂŤ notre dĂŠfi est d’essayer de ne pas porter atteinte Ă l’autre. Il ne s’agit pas de prouver que notre foi est supĂŠrieure Ă toutes les autres. C’est vivre et enseigner notre message de vie et d’espoir dans un monde rempli de violence et d’indiffĂŠrence Âť. Evan Moffic pense que JĂŠsus peut montrer aussi bien aux juifs qu’aux chrĂŠtiens, une façon de le faire.

LibertĂŠ religieuse

(La Croix/BIA) - Dammarie-les-Lys, France

Paris, France - LaĂŻcitĂŠ, la France en plein doute

Une proposition de loi visant Ă ĂŠtendre le devoir de neutralitĂŠ des fonctionnaires aux ĂŠducateurs du secteur privĂŠ relance les polĂŠmiques sur le sens de la laĂŻcitĂŠ rĂŠpublicaine. Dans une sociĂŠtĂŠ marquĂŠe Ă la fois par une forte sĂŠcularisation et la prĂŠsence nouvelle de l’islam, la laĂŻcitĂŠ est devenue une question identitaire. La bataille est repoussĂŠe, elle n’en sera pas moins violente. Car cette proposition de loi, votĂŠe au SĂŠnat en 2012 dans le contexte de l’affaire Baby-Loup, a provoquĂŠ une tempĂŞte de protestations. Mardi 10 mars au soir, Mgr Georges Pontier, archevĂŞque de Marseille et prĂŠsident de la ConfĂŠrence des ĂŠvĂŞques de France, a exprimĂŠ la ÂŤ très vive inquiĂŠtude Âť de ses pairs, qui voient dans ce texte de loi ÂŤ l’inspiration manifeste d’une mĂŠfiance vis-Ă -vis des religions dont il faudrait protĂŠger les mineurs Âť. Reçus dĂŠbut mars par l’Observatoire de la laĂŻcitĂŠ, les cultes protestant et juif ont ĂŠgalement critiquĂŠ l’initiative. Le Conseil français du culte musulman (CFCM) fustige, pour sa part, une ÂŤ politique d’intolĂŠrance Âť. C’est surtout le coup de colère de Jean-Louis Bianco, prĂŠsident de l’Observatoire de la laĂŻcitĂŠ et proche du chef de l’État, qui rĂŠvèle l’ampleur de la polĂŠmique. ÂŤ Il s’agit d’un dĂŠvoiement de la laĂŻcitĂŠ dans une version intĂŠgriste, punitive et, mĂŞme si ses promoteurs s’en dĂŠfendent, anti-musulmane, anti-religion Âť, assène l’ancien dĂŠputĂŠ socialiste, qui insiste sur la fragilitĂŠ juridique de l’entreprise.


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Le dÊbat de la laïcitÊ dÊportÊ vers les questions de l’expression religieuse

Comment expliquer qu’une fois encore se rĂŠveillent des passions françaises que l’on croyait apaisĂŠes ? Au fond, ce n’est plus vraiment la vieille question des cultes et de leurs relations avec les institutions rĂŠpublicaines qui nourrit le problème. Ces vingt dernières annĂŠes, les choses se sont mĂŞme plutĂ´t arrangĂŠes. En 1995, arrivĂŠ Ă Matignon, Lionel Jospin avait instaurĂŠ des rendez-vous rĂŠguliers avec les cultes, une pratique qui s’est, depuis, maintenue. Nicolas Sarkozy a installĂŠ le CFCM en 2003. Quant Ă la jurisprudence administrative, elle a livrĂŠ ces dernières annĂŠes une lecture accommodante du principe de sĂŠparation pour permettre le soutien des collectivitĂŠs locales Ă des associations cultuelles. Les polĂŠmiques sur la laĂŻcitĂŠ se sont en fait dĂŠportĂŠes sur un autre terrain, celui de l’expression religieuse. Un phĂŠnomène très bien analysĂŠ par le juriste Vincent Valentin qui voit, derrière l’affaire Baby-Loup, la volontĂŠ de certains ÂŤ d’imposer une nouvelle laĂŻcitĂŠ Âť. Professeur Ă Sciences-Po Rennes, il observe chez nos contemporains – acteurs de terrain, ĂŠlus politiques, intellectuels – ÂŤ une dĂŠception face aux promesses de la modernitĂŠ, qui signifiait pour eux l’effacement progressif du religieux. Son retour signe pour eux l’Êchec de la sĂŠcularisation. D’oĂš la volontĂŠ d’Êtendre des obligations de neutralitĂŠ aux personnes privĂŠes. Âť Mardi 10 mars, dans son communiquĂŠ, Mgr Pontier ne faisait pas une autre analyse. Il dĂŠnonçait une entreprise visant Ă cacher les religions ÂŤ en les faisant disparaĂŽtre progressivement de tout lieu de vie sociale. Âť Alors que la loi de 1905 ĂŠtait un texte d’inspiration libĂŠrale, il s’agirait dĂŠsormais de ÂŤ promouvoir une sociĂŠtĂŠ vidĂŠe de toute rĂŠfĂŠrence religieuse Âť, insistait-il.

Une demande de neutralitĂŠ religieuse de plus en plus extensive

Si l’ensemble des croyances peuvent se sentir concernĂŠes, il est clair que c’est l’islam qui fait l’actualitĂŠ depuis vingt-cinq ans, depuis l’affaire des foulards de Creil en 1989. Le voile est devenu le symbole de la nouvelle question laĂŻque. En 2003, rappelle Vincent Valentin, le dĂŠputĂŠ UMP François Baroin remettait Ă Jacques Chirac un rapport dans lequel ÂŤ il opposait la logique de la laĂŻcitĂŠ Ă celle, individualiste, des droits de l’homme. La laĂŻcitĂŠ n’est alors plus seulement un principe juridique, mais une manière d’être de la sociĂŠtĂŠ française. Elle est devenue un marqueur de l’identitĂŠ française au nom duquel on peut imposer aux personnes d’être neutres Âť. Certes, la loi sur les signes religieux de 2002 a ĂŠtĂŠ adoptĂŠe grâce Ă un consensus politique sur la nĂŠcessaire sanctuarisation de l’Êcole, mais de multiples autres tentatives ont trouvĂŠ leurs limites. Fer de lance de cette ÂŤ nouvelle laĂŻcitĂŠ Âť, l’ancien Haut conseil Ă l’intĂŠgration avait ainsi proposĂŠ de limiter l’expression religieuse sur la voie publique ! Le Grand Orient de France a publiĂŠ, en dĂŠcembre dernier, 25 propositions, parmi lesquelles la prohibition des signes religieux dans l’enseignement supĂŠrieur. En mars 2013, le dĂŠputĂŠ UMP Éric Ciotti dĂŠposait une proposition de loi visant Ă limiter l’ex-

pression religieuse dans le monde de l’entreprise. D’autres encore veulent imposer un devoir de neutralitÊ aux usagers des services publics‌

Des familles politiques divisĂŠes sur la question

Toutes ces tentatives provoquent de fortes divisions. Ă€ droite, oĂš des personnalitĂŠs comme Alain JuppĂŠ s’y montrent très hostiles. Mais surtout Ă gauche, oĂš s’opposent frontalement deux conceptions. Certains, comme Manuel Valls, donnent la prioritĂŠ Ă la lutte contre les communautarismes dans les quartiers, le voile ĂŠtant selon eux l’instrument d’un islam politique. Ă€ l’opposĂŠ, une autre partie de la gauche refuse toute stigmatisation des musulmans, quitte Ă nier la rĂŠalitĂŠ des ratĂŠs de l’intĂŠgration. Un dĂŠbat qui a gagnĂŠ en intensitĂŠ depuis les attentats de janvier et les prĂŠtentions du Front national Ă se prĂŠsenter, pour les ĂŠlections, comme le hĂŠraut de la laĂŻcitĂŠ. ÂŤ Il y a comme un vent de panique Âť, observe Vincent Valentin. Tenter de faire retomber la tension sera certainement l’une prioritĂŠ de l’ÉlysĂŠe après les dĂŠpartementales, François Hollande ayant toujours dĂŠfendu une conception pragmatique de la place des religions dans une sociĂŠtĂŠ devenue, que l’on s’en rĂŠjouisse ou non, multiculturelle. (ANNBIA) - Dammarie-les-Lys, France

Rome, Italie - Contre les liens Êtroits entre l’Église et l’État

Un universitaire membre adventiste a fait observer aux participants d’une importante ConfĂŠrence internationale se dĂŠroulant en Italie, que la libertĂŠ religieuse ne peut exister dans les pays oĂš le gouvernement entretient une relation spĂŠciale avec un groupe religieux en particulier. Pour beaucoup de personnes aujourd’hui, la question revĂŞt un intĂŠrĂŞt qui va au delĂ de l’aspect purement acadĂŠmique. Plus de deux douzaines de pays dans le monde – parmi lesquels le Costa Rica, l’Argentine, la Grèce, la Bulgarie – reconnaissent soit le Catholicisme Romain soit l’Église Orthodoxe d’Orient comme religion officielle d’État ou la religion est soutenue par l’État. Plus de 10 autres pays considèrent une dĂŠnomination Protestante – l’Anglicanisme, le LuthĂŠranisme, ou le MĂŠthodisme – comme la religion nationale. Plusieurs des prĂŠsentations faites Ă la ConfĂŠrence de trois jours qui s’est tenue Ă la Fondazione Studium Generale Marcianum, une institution culturelle fondĂŠe par l’Archidiocèse Catholique de Venise, ont mis l’accent sur la manière dont une relation spĂŠciale entre l’Êglise et l’Êtat affecte la religion majoritaire soit positivement soit nĂŠgativement. Mais la prĂŠsentation faite par Juan Martin Vives, professeur Ă l’UniversitĂŠ adventiste de Plata en Argentine, a explorĂŠ les consĂŠquences sĂŠrieuses qu’une relation privilĂŠgiĂŠe entre l’Église et l’État implique pour les groupes religieux minoritaires. ÂŤ Ă€ une ĂŠpoque oĂš l’idĂŠal d’ÊgalitĂŠ est une valeur fondamentale de la sociĂŠtĂŠ, il ne devrait jamais y avoir de diffĂŠrences de traitement en fonction de la religion, Âť a dĂŠclarĂŠ Juan Vives. ÂŤ Il ne peut y avoir de libertĂŠ sans ĂŠgalitĂŠ. Âť Il s’est appuyĂŠ sur l’expĂŠrience des minoritĂŠs religieuses dans les pays d’AmĂŠrique Latine pour montrer que mĂŞme si elles ne font pas nĂŠcessairement l’objet de persĂŠcution ouverte, elles ne bĂŠnĂŠficient pas d’une totale libertĂŠ religieuse.


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Il s’est ĂŠgalement prononcĂŠ contre ce qu’on appelle les ÂŤ systèmes de coopĂŠration Âť que certains ont proposĂŠ comme une alternative aux relations traditionnelles entre l’Église et l’État. Ces systèmes, a t-il dit, ne feront que masquer les privilèges – lĂŠgaux ou financiers – dont bĂŠnĂŠficient les groupes religieux majoritaires. La vĂŠritable libertĂŠ religieuse ne peut exister lĂ oĂš la loi offre des traitements diffĂŠrents en fonction des groupes religieux, a dit Juan Vives. Juan Martin Vives, un des deux seuls reprĂŠsentants de l’AmĂŠrique Latine prĂŠsents Ă la confĂŠrence de Venise, sert en tant que secrĂŠtaire des services acadĂŠmiques Ă l’UniversitĂŠ adventiste de Plata oĂš il prĂŠside ĂŠgalement le Centre des Études de Droit et de Religion. Juan Vives, avec d’autres spĂŠcialistes en droit et en religion venus d’universitĂŠs adventistes d’AmĂŠrique Latine, ont rĂŠcemment formĂŠ une organisation de recherche sur la libertĂŠ religieuse avec Ă sa tĂŞte Helio Carnassale, directeur des affaires publiques et de la libertĂŠ religieuse pour la Division Sud AmĂŠricaine de l’Église adventiste. Le groupe a pour objectif de consolider et de dĂŠvelopper par le biais de recherches acadĂŠmiques, l’action historique de l’Église adventiste en faveur de la protection de la libertĂŠ religieuse qui est un droit fondamental de l’homme.

SociĂŠtĂŠ

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Paris, France – Au SÊnat, un dÊbat sur les droits des femmes et les intÊgrismes religieux

Comment l’ÊgalitĂŠ hommes-femmes peut-elle contribuer Ă la lutte contre les intĂŠgrismes religieux ? C’est la question qu’ont tentĂŠ d’approfondir diffĂŠrentes figures des droits des femmes issues du monde religieux, universitaire ou politique, Ă l’occasion d’une table ronde inĂŠdite organisĂŠe au SĂŠnat et dont le compte rendu a ĂŠtĂŠ publiĂŠ dĂŠbut mars. Une dizaine d’intervenants ĂŠtaient rĂŠunis en janvier dernier au SĂŠnat pour une table ronde organisĂŠe par la dĂŠlĂŠgation aux Droits des femmes pour traiter des liens entre l’ÊgalitĂŠ hommes-femmes et la lutte contre les intĂŠgrismes religieux. Cette rĂŠflexion, inspirĂŠe par les exactions de Daech, entendait dĂŠpasser le cadre de l’islam, dans la mesure oĂš ÂŤ la question de l’infĂŠriorisation des femmes dans les religions, notamment par l’interdiction de l’accès au ministère religieux, concerne ou a concernĂŠ toutes les religions Âť, a soulignĂŠ dans son introduction Chantal Jouanno, prĂŠsidente de la dĂŠlĂŠgation.

Les textes,  porteurs de la lÊgitimitÊ de l’ÊgalitÊ 

Pour Delphine Horvilleur, au Mouvement juif libĂŠral de France, comme pour ValĂŠrie Duval-Poujol, prĂŠsidente de la commission Ĺ“cumĂŠnique de la FĂŠdĂŠration protestante de France, l’enjeu de l’accès aux Écritures et Ă la formation en gĂŠnĂŠral est fondamental. ÂŤ Tant que les femmes seront ĂŠcartĂŠes du texte et de sa connaissance, elles resteront muettes Âť, estime Delphine Horvilleur. ÂŤ Les traductions de la Bible ont nourri une vision sexiste de la femme, alors que les textes, en eux-mĂŞmes, ne sont pas misogynes Âť, souligne pour sa part ValĂŠrie Duval-Poujol, qui regrette que les traducteurs et interprètes aient ĂŠtĂŠ uniquement des hommes pendant des siècles. Pourtant, ajoute-t-elle, ÂŤ les textes bibliques sont certes nĂŠs dans la culture patriarcale propre au Moyen-Orient ancien, mais ils sont annonciateurs, porteurs de la lĂŠgitimitĂŠ de l’ÊgalitĂŠ Âť.

Dans cette mĂŞme optique, Anna Soupa, cofondatrice du ComitĂŠ de la jupe, association qui lutte contre la discrimination Ă l’Êgard des femmes dans l’Église, dĂŠnonce le peu d’espace laissĂŠ aux femmes dans les institutions ecclĂŠsiales, notamment par l’exclusion du ministère mais aussi par les ÂŤ mille humiliations Âť qui, selon elle, viennent s’ajouter aux humiliations canoniques.

Inclusion des femmes, inclusion de l’autre

Ă€ partir des interventions, on peut dĂŠgager plusieurs grandes thĂŠmatiques ou revendications : – Les droits des femmes dans un système sont rĂŠvĂŠlateurs de la capacitĂŠ d’un système Ă s’ouvrir Ă l’altĂŠritĂŠ. Un intĂŠgrisme, religieux ou autre, est par dĂŠfinition rĂŠfractaire Ă la ÂŤ contamination Âť de tout ce qui pourrait ÂŤ fissurer le système Âť (Delphine Horviller). – Pour certains intervenants, il faudrait que la RĂŠpublique intervienne directement dans la sphère religieuse lorsque les ÂŤ lois proscrivant la discrimination Âť n’y sont pas appliquĂŠes. Une revendication Ă contre-courant des demandes actuelles ĂŠmanant du monde religieux, qui plaide gĂŠnĂŠralement pour moins de contrĂ´le de la part de l’État. ÂŤ Aujourd’hui, estime Anne Soupa, l’Église catholique reprĂŠsente une zone de non-droit dans le territoire de la RĂŠpublique. La RĂŠpublique ferme les yeux sur une discrimination qui affecte profondĂŠment la vie des femmes catholiques et entrave les conditions sereines de l’exercice de leur foi Âť. Nassr Edine Erramin cofondateur de l’association Musulmans inclusifs de France, juge quant Ă lui que les mosquĂŠes sont des lieux de sĂŠgrĂŠgation et qu’il faudrait y imposer l’ÊgalitĂŠ rĂŠpublicaine. – Le financement de l’Êtranger, sollicitĂŠ parfois par la France, des mosquĂŠes et de la formation des imams.

La laĂŻcitĂŠ pour contenir les intĂŠgrismes

Les idĂŠes abordĂŠes sont multiples et la laĂŻcitĂŠ – selon la loi de 1905 – invoquĂŠe Ă plusieurs reprises comme rempart aux intĂŠgrismes religieux, tout en ĂŠtant remise en question dans ses modalitĂŠs par plusieurs intervenants. Marie-ThĂŠrèse Besson, prĂŠsidente de la Grande Loge fĂŠminine de France (GLFF), n’hĂŠsite pas Ă renverser la question initiale. ÂŤ Ne pourrait-on se demander en quoi l’intĂŠgrisme religieux favorise l’inĂŠgalitĂŠ entre hommes et femmes, plutĂ´t que de poser la question de l'â€˜ĂŠgalitĂŠ entre hommes et femmes contre les intĂŠgrismes religieux ? Âť Certes, l’ÊgalitĂŠ hommes-femmes, encadrĂŠe par la loi, y compris de paritĂŠ par exemple, peut contenir les intĂŠgrismes religieux, mais il apparaĂŽt que c’est probablement aussi en luttant contre les intĂŠgrismes religieux - par la formation, en contrĂ´lant les financements - que cette ĂŠgalitĂŠ pourrait se renforcer. MalgrĂŠ la richesse du dĂŠbat, on peut regretter que la notion ÂŤ d’intĂŠgrisme Âť ne soit pas mieux explicitĂŠe, car toutes les religions et toutes les sensibilitĂŠs qui les traversent semblent ĂŞtre mises sur le mĂŞme niveau. Autre bĂŠmol : les intervenants convoquĂŠs sont les mĂŞmes Ă chaque rencontre de ce type. Pour enrichir la discussion, il serait sans doute intĂŠressant d’Êlargir le champ des personnes sollicitĂŠes. (MCR/BIA) - Dammarie-les-Lys, France

Paris, France – Nouveaux droits des personnes en fin de vie : Principales dispositions Il existe aujourd’hui trois lois traitant de la fin de vie : La loi du 9 juin 1999 vise Ă garantir l’accès aux soins palliatifs qui permettent de prĂŠvenir et de soulager la douleur.


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La loi du 4 mars 2002 ĂŠtablit un droit de refus de l’acharnement thĂŠrapeutique et remet le patient au cĹ“ur des dĂŠcisions mĂŠdicales qui le concernent. Enfin la loi du 22 avril 2005, dite loi LĂŠonetti, affirme pour la première fois l’interdiction de l’obstination dĂŠraisonnable pour les mĂŠdecins, complĂŠtant ainsi la loi de 2002 et affirmant le respect de l’autonomie des patients. Pourtant, neuf ans après l’adoption de la loi LĂŠonetti, la situation des personnes en fin de vie reste insatisfaisante. Les diffĂŠrentes lois successives restent mĂŠconnues des patients comme des mĂŠdecins, limitant ainsi leur bonne application. De plus, de fortes inĂŠgalitĂŠs territoriales existent dans l’accès aux soins palliatifs. Ainsi, seules 20% des personnes qui devraient en bĂŠnĂŠficier y ont accès. Cela s’explique entre autres, par la faible proportion de mĂŠdecins formĂŠs Ă la prise en charge de la douleur : seulement 20%. La commission mixte paritaire comprenant 7 dĂŠputĂŠs et 7 sĂŠnateurs est arrivĂŠe Ă un accord sur la proposition de loi crĂŠant de nouveaux droits pour les personnes en fin de vie. L’assemblĂŠe Nationale et le SĂŠnat ont adoptĂŠ sĂŠparĂŠment le texte de la commission paritaire le 27 janvier 2016. La loi ayant valeur de texte authentique a ĂŠtĂŠ promulguĂŠe par le PrĂŠsident de la RĂŠpublique le 2 fĂŠvrier 2016 (loi N° 2016-87). La grande avancĂŠe de cette loi en matière de gestion de la fin de vie confirme le droit du patient de limiter ou de refuser les traitements lorsqu’ils n’ont d’autre effet que le maintien artificiel de la vie Il peut s’agir notamment de la nutrition et l’hydratation artificielles considĂŠrĂŠes comme des traitements. Ce texte reste dans l’esprit de la loi du 22 avril 2005. Toujours Ă la demande du patient et dans le but d’Êviter toute souffrance et de ne pas subir d’obstination dĂŠraisonnable, une sĂŠdation profonde et continue provoquant une altĂŠration de la conscience pourra ĂŞtre maintenue jusqu’au dĂŠcès. L’objectif de cette sĂŠdation profonde est d’atteindre une altĂŠration totale de la conscience, prĂŠvenant toute souffrance, y compris celle rĂŠsultant de ÂŤ se voir mourir Âť selon les termes de Jean-Claude Amelsen, prĂŠsident du ComitĂŠ consultatif national d’Êthique (CCNE). La loi prĂŠvoit en outre que cette sĂŠdation s’accompagne obligatoirement de l’arrĂŞt de tous les traitements de maintien en vie. Ce protocole pourra ĂŞtre mis en Ĺ“uvre Ă plusieurs conditions : ➧Lorsque le patient, atteint d’une affection grave et incurable et dont le pronostic vital est engagĂŠ Ă court terme, prĂŠsente une souffrance rĂŠfractaire aux traitements. ➧Lorsque la dĂŠcision du patient atteint d’une affection grave et incurable d’arrĂŞter un traitement engage son pronostic vital Ă court terme et est susceptible d’entraĂŽner une souffrance insupportable. ➧Dans le cas oĂš le mĂŠdecin arrĂŞte un traitement alors que le patient ne peut pas exprimer sa volontĂŠ au titre du refus de l’obstination dĂŠraisonnable. Commission paritaire 1111 G 88583 DĂŠpĂ´t lĂŠgal N° 79 – CAB – 019 PrĂŠfecture de Seine-et-Marne

De cette façon le patient, pleinement informÊ de ses droits par le mÊdecin, pourra choisir librement sa fin de vie.

Les directives anticipĂŠes

Toute personne a le droit d’indiquer par avance les situations dans lesquelles elle ne veut pas se trouver pour sa fin de vie en rÊdigeant des directives anticipÊes. L’une des principales mesures consistera à simplifier et à gÊnÊraliser leur rÊdaction. DÊsormais, les directives anticipÊes s’imposent au mÊdecin sauf si elles apparaissent inappropriÊes ou non conformes à la situation mÊdicale. Elles expriment les souhaits du patient relatifs à sa fin de vie concernant les conditions de la limitation ou de l’arrêt de traitement inutile ou disproportionnÊ ou la prolongation artificielle de la vie. Elles seront inscrites sur sa carte vitale afin d’être immÊdiatement accessibles par le mÊdecin. Enfin, elles resteront rÊvisables à tout moment et n’auront plus de dÊlai de validitÊ, Êvitant au patient d’avoir à les rÊÊcrire à plusieurs reprises.

Les principales dispositions de cette loi sont :

Article 1er Droits des malades en fin de vie et devoirs des mĂŠdecins Ă l’Êgard des patients en fin de vie. Article 3 Droit Ă la sĂŠdation profonde et continue jusqu’au dĂŠcès, Ă la demande du patient. Article 5 Renforcement du droit pour un patient dĂťment informĂŠ par le professionnel de santĂŠ de refuser tout traitement. Article 8 Principe d’opposabilitĂŠ des directives anticipĂŠes. Article 9 PrĂŠcision du statut du tĂŠmoignage de la personne de confiance.

Principales modifications apportĂŠes par la commission des affaires sociales

Article 3 PossibilitĂŠ pour un patient souhaitant bĂŠnĂŠficier d’une sĂŠdation profonde de mourir Ă domicile. Article 4bis PrĂŠsentation annuelle par les agences rĂŠgionales de santĂŠ d’un recueil de donnĂŠes ĂŠtablissant un bilan de la politique de dĂŠveloppement des soins palliatifs. Article 8 Obligation pour les mĂŠdecins de consulter des confrères avant de se dĂŠlier de directives anticipĂŠes jugĂŠes inappropriĂŠes. Ce nouveau texte de loi renforce considĂŠrablement les droits des patients en leur donnant des moyens supplĂŠmentaires d’abrĂŠger leurs souffrances en fin de vie et d’être entendus.

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