B i A
Bulletin d’Information Adventiste
Adventist News NetworksŠ
Sommaire
Mensuel • 37e annÊe • n° 402 - Avril 2016
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Nouvelles des Églises adventistes
Londres, Angleterre - La Reine rĂŠcompense un ĂŠtudiant adventiste pour son action en Papouasie-Nouvelle-GuinĂŠe
Bogota, Colombie - Un pays ÊpuisÊ par la guerre, les adventistes considèrent les dÊfis post conflit
Caracas, Venezuela - BaptĂŞmes de plus de 4000 personnes
Rwanda - Les adventistes rendent hommage aux victimes du gĂŠnocide
Friedensau, Allemagne - Colloque universitaire sur la RÊforme de Luther et l’adventisme
FĂŠdĂŠration protestante de France
Paris, France - Plaque en hommage aux victimes du mas-
sacre de la Saint-BarthÊlÊmy Paris, France - Des protestants reçus au Palais de l’ÉlysÊe
Protestantisme international
Francfort-sur-le-main, Allemagne - Des cultes participatifs sur internet
Bulletin publiÊ par le Service de presse adventiste (Service de communication adventiste francophone) n BP 100 30, avenue Émile-Zola 77193 Dammarie-lès-Lys Cedex, France. n 11-13, rue Ernest Allard, 1000 Bruxelles, Belgique. n 19, chemin des PÊpinières 1020 Renens, Suisse. RÊdaction TÊl. 01 64 79 87 00 communications.u@adventiste.org
Site web : www.adventiste.org Les communiquĂŠs peuvent ĂŞtre reproduits avec mention de la source : BIA
Val-de-Travers, Suisse - Un banc d’Êglise se promène au Val-de-Travers
LibertĂŠ religieuse
Paris, France - En Alsace et Moselle, le dÊbat sur l’enseignement religieux obligatoire ressurgit
Paris, France - Islamophobie : les actes antimusulmans en forte baisse dĂŠbut 2016
SociĂŠtĂŠ
Genève, Suisse - La Bible fait partie des dix livres les plus contestÊs en 2015
Directeur de la Publication Jean-Paul Barquon RĂŠdaction Jean-Paul Barquon Correspondants Emanuel Lopes Jeroen Tuinstra JĂŠthro Camille Rickson Nobre Corrado Cozzi SecrĂŠtaire de rĂŠdaction Dina Lambert Abonnements - ExpĂŠditions MĂŠlanie Padre
BIA - N° 402 - Avril 2016 - 2
Nouvelles des Églises adventistes
(Adventist Review/BIA) - Dammarie-les-Lys, France
Londres, Angleterre – En Grande Bretagne, la Reine rÊcompense un Êtudiant Adventiste pour son action en Papouasie Nouvelle GuinÊe
Nouvelle-GuinÊe au cours des trois dernières annÊes.  Nous avons, tous, y compris les membres de la fondation, fait face à des dÊfis similaires en grandissant dans des rÊgions isolÊes,  a dit Bal Kama à Adventist Record Pacifique Sud.  Ces bourses donnent des moyens à ceux qui les reçoivent et leur donnent aussi le sentiment qu’ils ont de l’importance. 
(IRLA/BIA) - Dammarie-les-Lys, France
Bogota, Colombie – Un pays ÊpuisÊ par la  C’est un grand privilège de recevoir cette distinction du SecrÊtariat du Commonwealth,  a dÊclarÊ Bal guerre, les adventistes considèrent les Kama dans un communiquÊ de l’universitÊ.  Je vou- dÊfis post-conflit
drais Êgalement reconnaÎtre les nombreux autres jeunes dans le Pacifique qui impulsent un changement positif dans des communautÊs dÊfavorisÊes mais rÊsilientes . Ces distinctions annuelles rÊcompensent des jeunes de moins de 30 ans qui ont fait une contribution significative au dÊveloppement de la sociÊtÊ ; il y a eu quelques 300 nominations dans l’ensemble du Commonwealth, une association de 53 anciennes colonies britanniques qui comptent au total une population de 2,2 milliards d’habitants. Les bourses sont attribuÊes à des jeunes jugÊs excellent dans trois domaines : le leadership, le domaine acadÊmique, et la discipline. Bal Kama a dÊclarÊ que 75 à 80 pourcent des bourses sont attribuÊes à des filles.  Il y a un changement dans la motivation et les valeurs, vu que les familles poussent maintenant les filles autant que les garçons,  a t-il expliquÊ. La fondation propose aussi des ressources aux Êcoles et a aidÊ certaines d’entre elles à donner des cours d’informatique pour la première fois. La fondation conduit Êgalement des programmes de prise de conscience sanitaire sur l’hygiène et le style de vie et encourage les jeunes dÊfavorisÊs à abandonner la drogue, les crimes et les autres dÊfis sociaux, a indiquÊ l’universitÊ. Des Êtudiants en mÊdecine en Australie ont payÊ de leur poche pour se rendre dans des villages isolÊs au nom de la Kama Scholars Foundation (Fondation de Chercheurs Kama) et pour Êtablir un partenariat avec les ouvriers mÊdicaux des villages locaux en offrant une aide mÊdicale et des conseils, en particulier dans le domaine de la santÊ fÊminine, un sujet tabou dans certaines rÊgions du pays. Un des objectifs à long terme de la fondation est de construire un centre d’apprentissage pour personnes handicapÊes dans la Province de Simbu. La province a Êgalement reçu l’aide de l’Église de Kama, l’Église Nationale, et d’une autre congrÊgation adventiste de Camberra, l’Église du sud. Les deux Églises ont financÊ la rÊcente construction d’un bâtiment de la catÊchèse des enfants dans le district Gumine de la Province de Simbu. L’Union de Mission de l’Église adventiste en Papouasie Nouvelle GuinÊe espère un jour utiliser le bâtiment comme Êcole primaire. Bal, un de nos finalistes de la rÊgion Pacifique, a ÊtÊ nommÊ pour avoir Êtabli la Kama Scholars Foundation , une organisation non gouvernementale qui a fourni 57 bourses à des Êtudiants dÊfavorisÊs dans le secondaire dans la Province de Simbu en Papouasie-
Alors que le gouvernement Colombien et les groupes rebelles travaillent à mettre un terme au long conflit civil qu’a connu le pays, les adventistes du septième jour cherchent des moyens de soutenir les efforts de paix et d’aider à reconstruire une sociÊtÊ abÎmÊe par près de cinq dÊcennies de violence. Un forum de deux jours sur la paix s’est tenu le mois dernier au siège de l’Église adventiste dans la capitale Bogota et a rÊuni des leaders religieux, des organisations non-gouvernementales (ONG), des universitaires et d’autres personnes afin de discuter des stratÊgies visant à soutenir la rÊconciliation ainsi que la reconstruction post-conflit. Gabriel Villareal, directeur pour le pays de l’Agence Adventiste de DÊveloppement et d’Aide Humanitaire (ADRA) en Colombie, a organisÊ ce programme qui Êtait Êgalement soutenu par l’Association Internationale pour la LibertÊ Religieuse (IRLA) et par l’Église adventiste. Gabriel Villareal a indiquÊ que l’initiative avait ÊtÊ inspirÊe par les pourparlers de paix en cours, entre le gouvernement colombien et le plus important groupe de rebelles du pays, les Forces ArmÊes RÊvolutionnaires de Colombie (FARC). Le 30 mars 2016, les deux parties ont annoncÊ qu’elles s’Êtaient mises d’accord sur un cadre pour mener des discussions visant à mettre un terme au conflit. D’après Gabriel Villareal, le gouvernement de la Colombie a appelÊ les ONG du pays et les organisations religieuses à être prêtes à soutenir les efforts d’après conflit.  Le principal objectif de ce forum Êtait de dÊvelopper une comprÊhension plus profonde des ÊlÊments de base de la phase post-conflit en Colombie et du processus de construction de la paix,  a expliquÊ Gabriel Villareal. Il a indiquÊ que les prÊsentations ont mis l’accent sur les diffÊrentes façons pour lesquelles les ONG et les organisations religieuses pouvaient contribuer aux efforts de paix, tout en aidant à soutenir les populations vulnÊrables de la Colombie. Gabriel Villareal a dit que lorsque la paix sera instaurÊe, il serait vital pour l’Église adventiste et ADRA Colombie d’être prêtes à faire des contributions substantielles. Lorena Rios, la Coordinatrice Nationale des Affaires Religieuses au Ministère de l’IntÊrieur en Colombie, reprÊsentait le gouvernement à ce forum ; elle a, par la suite, remerciÊ ADRA Colombie et l’Église adventiste pour cette initiative. Elle a dÊclarÊ que le forum s’est distinguÊ des autres programmes similaires en ce qu’il intÊgrait à la fois les ONG et les groupes religieux dans le processus d’amÊlioration de la vie de la population affectÊe par le conflit.
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Parmi les autres responsables publics Êtaient Êgalement prÊsents Roger Carrillo, membre du Conseil Municipal de la ville de Bogota, et Charles Schultz, membre du ComitÊ National pour la Paix. Ganoune Diop, directeur des Affaires publiques et de la LibertÊ religieuse au bureau de la ConfÊrence gÊnÊrale des adventistes et SecrÊtaire gÊnÊral de l’IRLA, Êtait l’un des intervenants du forum. Il s’est inspirÊ des leçons tirÊes au lendemain des deux Guerres mondiales, pour dÊmontrer comment les membres de la communautÊ des ONG en Colombie pouvaient œuvrer ensemble en faveur de la paix. Il a mis l’accent sur la nÊcessitÊ pour les diffÊrents groupes de la sociÊtÊ – même ceux qui ont des idÊes religieuses ou politiques divergentes – de trouver des valeurs communes et des objectifs partagÊs. Depuis la fin des annÊes 1950, le gouvernement colombien lutte pour maintenir la stabilitÊ sociale et Êconomique tout en se battant contre des groupes insurrectionnels gauchistes et des organisations paramilitaires de droite. La torture, les meurtres et les prises d’otages frÊquentes sont devenus des caractÊristiques du conflit colombien. Des groupes renÊgats se sont Êgalement engagÊs dans la culture à grande Êchelle de la cocaïne et dans le trafic de drogue comme moyens de financer leurs activitÊs, ce qui a eu pour rÊsultat d’alimenter l’Êmergence de puissants barons de la drogue. Au fil des dÊcennies, ce tissu de violence politique et criminelle a causÊ d’Ênormes souffrances pour beaucoup de colombiens ordinaires. Certains se sont retrouvÊs directement pris dans le conflit, ou ont dÝ fuir leurs maisons et leurs villages. Les colombiens endurent aussi des difficultÊs Êconomiques et une infrastructure sociale affaiblie – des consÊquences inÊvitables de troubles continuels. L’accord intervenu le mois dernier entre le gouvernement colombien et les FARC fait suite à près de quatre annÊes de nÊgociations qui ont dÊbutÊ à Oslo en Norvège et qui ont impliquÊ les gouvernements de l’Équateur, du Venezuela, du BrÊsil, du Chili et de Cuba. Selon les estimations du Centre National pour la MÊmoire Historique de la Colombie, le conflit a causÊ le dÊplacement de plus de 5 millions de colombiens de leurs foyers et a causÊ la mort de plus de 220 000 personnes – la plupart d’entre eux Êtant des civils.
(DIA/BIA) - Dammarie-les-Lys, France
Caracas, Venezuela – Baptêmes de plus de 4000 personnes lors d’une cÊlÊbration historique
L’Église adventiste a baptisÊ exactement 4 012 personnes lors d’une cÊlÊbration historique de l’ÊvangÊlisation à Caracas au Venezuela le 16 avril 2016. Plus de 20 000 personnes ont assistÊ à la cÊrÊmonie baptismale qui s’st dÊroulÊe au Stade Universitaire de Caracas marquant ainsi le point culminant de huit mois d’intenses campagnes d’ÊvangÊlisation tenues dans toute l’Union de l’Est du Venezuela. Certains ont voyagÊ plus de 36 heures en bateau, en voiture ou en bus pour participer aux festivitÊs de la journÊe, et s’engager à proclamer l’espÊrance dans leurs communautÊs, et à prÊsenter à Dieu des prières en faveur des leaders du gouvernement et de la population du Venezuela.
 Les mots ne peuvent dire à quel point je suis touchÊ en voyant le dÊvouement de nos dirigeants d’Êglise, de nos pasteurs et de nos membres à être ici,  a dÊclarÊ le pasteur Josney Rodriguez, prÊsident de l’Union de l’Est du Venezuela.  Ce n’est pas un secret, nos membres d’Êglise luttent face à bien des difficultÊs dans de nombreux domaines, mais leur engagement envers la mission de l’Église est quelque chose d’incroyable. 
L’action d’ÊvangÊlisation dans l’Est du Venezuela
Il a fallu la synergie des pasteurs, des leaders de petits groupes, et des membres laïcs dans les 5000 petits groupes rÊpartis dans les huit fÊdÊrations et missions de l’Est du Venezuela pour que l’action d’ÊvangÊlisation menÊe connaisse ce succès, selon le pasteur Rodriguez. À Caracas seulement, des campagnes d’ÊvangÊlisation ont ÊtÊ organisÊes dans 800 petits groupes, ce qui a dÊbouchÊ sur 200 campagnes de moisson dirigÊes dans les Églises par des ÊvangÊlistes locaux et internationaux venus de toute la Division InteramÊricaine. Cent nouvelles Êglises ont ÊtÊ implantÊes, grâce aux pionniers de Mission Globale qui ont apportÊ leur aide dans l’Êtablissement de nouvelles congrÊgations dans tout le territoire de l’union. Le programme a ÊtÊ le premier du genre à être organisÊ par l’Église adventiste à Caracas, et la plus grande action d’impact ÊvangÊlique à être menÊe au cours des 106 ans d’histoire de l’Adventisme dans le pays, a ajoutÊ pasteur Rodriguez. Les cÊlÊbrations organisÊes ce jour-là s’inscrivaient dans le cadre du lancement officiel de l’initiative d’ÊvangÊlisation quinquennale de la Division InteramÊricaine visant à motiver ses 3,8 millions de membres à rechercher une transformation quotidienne en JÊsus-Christ, à s’impliquer davantage dans la vie ecclÊsiale, et à s’engager à partager l’amour de JÊsus dans leurs communautÊs.
Intervention du pasteur Wilson
Le prÊsident de la ConfÊrence gÊnÊrale des adventistes, le pasteur Ted N.C. Wilson a encouragÊ l’auditoire à rechercher une relation avec JÊsus-Christ, à Êtudier la parole de Dieu et à permettre au SaintEsprit d’amener un changement dans leurs vies. C’Êtait la deuxième visite de pasteur Wilson au Venezuela. [...] En prenant leur engagement baptismal, les nouveaux membres ont chacun relâchÊ un ballon comme un tÊmoignage de leur engagement à suivre JÊsus et à rechercher une transformation quotidienne en Christ. Les ballons gonflÊs à l’hÊlium portaient un logo de l’Église ainsi qu’une note contenant un verset et un message d’espÊrance attachÊe par une ficelle. Le pasteur Wilson a ÊtÊ ensuite rejoint par pasteur IsraÍl Leito, le prÊsident du territoire administratif de l’Eglise adventiste à la Division administrative inter amÊricaine et ils ont assistÊ au baptême des nouveaux membres dans les 70 piscines gonflables situÊes le long du terrain de baseball. L’Église continue sa croissance dans l’Est du Venezuela avec près de 158 000 membres, 112 pasteurs supervisent 814 Êglises locales.
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 Dieu a fait de grandes choses au Venezuela, et nous sommes reconnaissants de ce que l’on jouisse de la libertÊ religieuse  a dÊclarÊ le pasteur Leito qui s’est rendu dans le pays des dizaines de fois au cours de son ministère.  Nous admirons vraiment l’esprit de nos membres au Venezuela, ils demeurent fidèles et sont toujours joyeux au milieu de leurs dÊfis,  a-til ajoutÊ. Les membres continuent d’être gÊnÊreux dans leurs dÎmes et leurs offrandes au Venezuela, a t-il expliquÊ.  C’est juste que lorsque vous convertissez les fonds en dollars, la diffÊrence est significative.  Il a expliquÊ qu’il y a des annÊes de cela, le salaire d’un pasteur Êtait l’Êquivalent de 1400 dollars et que rÊcemment, ce salaire est retombÊ à environ 25 dollars à cause de la dÊvaluation de la monnaie.  Nous sommes reconnaissants envers Dieu pour la manière dont Il continue de bÊnir ces membres engagÊs au Venezuela.  [...] La cÊlÊbration a vu l’intervention de quelques 1000 choristes, 600 instrumentistes et un orchestre de 200 membres avec des musiciens venus de tout le territoire administratif de l’Ouest du Venezuela. Des centaines d’autres personnes ont proposÊ des visites mÊdicales gratuites offrant ainsi les soins de la peau et des examens dentaires pendant les heures de l’après-midi dans le cadre de leur initiative d’impact communautaire Cerca De Ti Caracas, (Près de Toi Caracas), organisÊe par l’Êglise au cours des trois dernières annÊes. Le programme Êtait l’un des programmes les plus discutÊs sur Twitter au Venezuela, a indiquÊ Abel Marquez, directeur des communications. Plus de 16 000 tweets ont ÊtÊ envoyÊ sur le hashtag officiel du programme, Seùor Transformame (Seigneur transforme moi).
L’initiative  Seigneur transforme moi 
L’initiative a eu un Ênorme impact dans l’Est du Venezuela a dÊclarÊ le pasteur Balvin Braham, assistant auprès du prÊsident de la Division interamÊricaine (DIA) pour l’’ÊvangÊlisation et organisateur de l’initiative  Seigneur transforme moi .  l’Église ici s’est appropriÊe cette initiative et l’a appliquÊe avec beaucoup de succès,  a dÊclarÊ le pasteur Braham.  C’est un moment spÊcial dans la vie de l’Église dans la DIA parce que leurs efforts reprÊsentent un exemple clair indiquant à quel point l’initiative peut être efficace à travers tout le territoire de la DIA,  a expliquÊ Balvin Braham. [...]
(ANN/Adventist Review/BIA) - Dammarie-les-Lys, France
Rwanda – Les adventistes rendent hommage aux victimes du gÊnocide
Des centaines de milliers de membres des Églises adventistes à travers le Rwanda ont commÊmorÊ le 22ème anniversaire du gÊnocide Tutsi.  En tant qu’Église adventiste, nous Êtendons nos mains en signe de soutien et d’amour envers les 800 000 hommes, femmes et enfants, victimes de cette horrible tragÊdie,  a affirmÊ le pasteur Hesron
Byilingiro, prÊsident de l’Église adventiste au Rwanda. En 1994, les Tutsis reprÊsentaient une minoritÊ ethnique au Rwanda, alors dominÊe par la population Hutu. Les extrÊmistes Hutu reprochaient à la population Tutsi les problèmes sociaux, Êconomiques et politiques du pays et craignaient qu’ils ne se prÊparent à un mouvement de rÊbellion. Après avoir propagÊ un message de peur à travers tout le pays, les extrÊmistes Hutu tueront les trois quarts de la population Tutsi en 100 jours. Au cours des commÊmorations qui ont eu lieu tout au long du mois, les Églises adventistes locales du Rwanda ont tenu des veillÊes de prières, des programmes musicaux et des ateliers de soutien pour aider les survivants et tous ceux qui portent la mÊmoire de cette terrible atrocitÊ, à guÊrir et se reconstruire. Au Rwanda, l’Église adventiste compte plus de 645 000 membres pour une population de 12 millions d’habitants.
(APD/BIA) - Dammarie-les-Lys, France
Friedensau, Allemagne – Colloque universitaire sur la RÊforme de Luther et l’adventisme
De 9 au 12 mai, 2016, l’UniversitÊ adventiste de Friedensau accueillera le deuxième Symposium international de l'Institut d'Êtudes adventistes. Il mettra l'accent sur les  Perceptions de la RÊforme protestante dans l’Église adventiste du septième jour . Dix huits orateurs venant de l’Allemagne, des Philippines et des États-Unis parleront de la RÊforme protestante du XVIe siècle de Martin Luther avec ses implications et son impact sur l’Église adventiste du septième jour. Le discours d’ouverture du symposium, le 9 mai sera fait par Nicholas Miller, professeur d'histoire de l'Église à l'UniversitÊ Andrews à Berrien Springs, Michigan, États-Unis, et il se concentrera sur le thème  Le rÊformateur et le reste : Les racines protestantes des adventistes du septième jour .
La confÊrence publique du 11 mai sera tenue par John Hartlapp, professeur d'histoire de l'Église à l'UniversitÊ de Friedensau, est intitulÊe :  Ludwig Conradi et l'avis de Walter Eberhardt rÊformateur du 16ème siècle .
Les questions clĂŠs sont les suivantes : Comment les adventistes perçoivent-ils la RĂŠforme protestante du XVIe siècle ? Dans quelle mesure sont-ils ancrĂŠs en elle ? Que voient-ils comme contribution essentielle ? Les adventistes sont-ils en accord avec le principe de sola scriptura de Luther ? Comment les historiens adventistes interprĂŠtent-ils la RĂŠforme protestante ? 
Les chercheurs et les personnes intĂŠressĂŠes sont invitĂŠs Ă participer Ă cette confĂŠrence. Le symposium se tiendra en anglais . Les dĂŠbats seront traduits en allemand .
Informations et inscriptions : http://www.thh-friedensau.de/2-ias-symposium-2/.
FĂŠdĂŠration protestante de France
(FPF/BIA) - Dammarie-les-Lys, France
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(La Croix/BIA) - Dammarie-les-Lys, France
Paris, France – Des protestants reçus au Palais de l’ElysÊe  La laïcitÊ, c’est la libertÊ donnÊe à chacun de pra-
Paris, France – Plaque en hommage aux tiquer la religion de son choix, à condition de ne pas victimes du massacre de la Saint-BarthÊ- l’imposer aux autres. C’est aussi permettre à chacun de ne pas croire . Le mercredi 13 avril, devant envilÊmy
Le mercredi 13 avril 2016 à 10h45, près de 300 protestants membres de la FÊdÊration protestante de France ont ÊtÊ invitÊs à assister sur le Pont Neuf, aux pieds de la statue d’Henri IV, au dÊvoilement de la plaque en hommage aux victimes du massacre de la Saint-BarthÊlÊmy. L’ÊvÊnement fut organisÊ par la mairie de Paris en collaboration avec la FÊdÊration protestante de France (FPF) et la sociÊtÊ d’histoire du protestantisme (SHPF) au cours duquel ont ÊtÊ prononcÊes les allocutions de : - François Clavairoly, prÊsident de la FÊdÊration protestante de France ; - Olivier Millet, professeur à l’UniversitÊ Paris-Sorbonne et membre du comitÊ de la SHPF ; - Anne Hidalgo, maire de Paris ; - Jean François Legaret, maire du 1er arrondissement de Paris.
Un moment pour faire mĂŠmoire
Le 24 aoÝt 1572 et les jours suivants, Paris a ÊtÊ le thÊâtre du massacre de la Saint BarthÊlemy. Après l’amiral Gaspard de Coligny, plusieurs milliers de protestants furent assassinÊs du fait de leur religion. Cette plaque commÊmorative est la première consacrÊe à cet ÊvÊnement tragique qui a marquÊ à jamais la conscience nationale. Les protestants de France attendent cette reconnaissance en mÊmoire des victimes et de ce qui a marquÊ leur histoire et celle de la France.
ron 300 membres de la FÊdÊration protestante de France (FPF) reçus à l’ÉlysÊe, le prÊsident François Hollande est revenu sur sa conception de la laïcitÊ. Le prÊsident a Êgalement soulignÊ l’importance des relations entre l’État et les reprÊsentants religieux.  Après les attentats, c’Êtait important que nous puissions porter à tous ceux qui ont vocation à s’adresser aux Français le même message : nous sommes dans le même ensemble, dans les mêmes règles. Nous vivons avec la conviction qu’aucune religion ne pourra s’imposer aux autres .
Culture commune
 Le protestantisme a toujours ÊpousÊ les grands mouvements de notre pays et inspirÊ bien des politiques , a ajoutÊ le prÊsident, qui a vantÊ  une forme de culture commune  entre les valeurs de la rÊpublique et celles des fidèles protestants.  La laïcitÊ, c’est la libertÊ , a martelÊ François Hollande, interpellÊ par le prÊsident de la FPF, François Clavairoly, qui l’avait mis vigoureusement en garde contre  une laïcitÊ paresseuse , c’est-à -dire une  laïcitÊ Êtroite qui aurait de ses citoyens une vision toute abstraite, ÊmancipÊe de toute culture, de toute religion, de toute Êpaisseur humaine et qui de plus, demanderait d’Êliminer de l’espace public ou des espaces associatifs les rÊfÊrences religieuses de ceux qui y sont engagÊs .
Questions sociales
Mais au-delà de la laïcitÊ, François Hollande a Un moment fraternel, un message de cohÊsurtout ÊtÊ interpellÊ par les responsables protestants sion nationale et de vivre-ensemble sur les questions sociales. Handicap, chômage,
Outre l’aspect commÊmoratif de cet ÊvÊnement, les protestants ont vu là l’occasion d’un message porteur d’espÊrance et de fraternitÊ. La cÊrÊmonie a ÊtÊ l’occasion de se souvenir ensemble que ce massacre perpÊtrÊ il y a 444 ans à Paris fÝt aussi la rÊsultante du dÊfoulement d’un peuple sous tension et d’une situation qui a dÊgÊnÊrÊ. Ce moment de commÊmoration revêt tout son sens aujourd’hui plus que jamais, alors que les tensions sont vives, la fraternitÊ humaine est une valeur essentielle de notre projet de sociÊtÊ. Membre la FÊdÊration protestante de France, l’UFA (Union des fÊdÊrations adventistes de France) Êtait reprÊsentÊe au même titre que la trentaine d’Union d’Êglises protestantes et ÊvangÊliques. L’UFA Êtait reprÊsentÊe par son prÊsident Ruben de Abreu, son sÊcrÊtaire gÊnÊral Jean-Paul Barquon. Plusieurs pasteurs adventistes de la rÊgion parisienne Êtaient prÊsents (Alain Dubois, Eddy Carneva, Elioenay Rajaonah, Erwin Kestner, etc) ainsi qu’Olivier Maire de la FÊdÊration adventiste du Nord de la France.
grande pauvretÊ, accueil des rÊfugiÊs,  jeunes en rupture ,‌ Cinq jeunes engagÊs dans des mouvements de la FÊdÊration de l’entraide protestante ont interrogÊ le prÊsident de la RÊpublique sur son action. L’hôte de l’ÉlysÊe a dÊfendu son action, citant, entre autres, l’accord de l’Europe avec la Turquie sur les rÊfugiÊs, mais aussi le projet de loi  travail  actuellement en dÊbat, les discussions avec le Royaume-Uni sur les mineurs rÊfugiÊs isolÊs, ou encore la crÊation de places d’hÊbergement pour les personnes âgÊes et handicapÊes.
Une première
C’est la première fois que des responsables protestants Êtaient ainsi reçus en si grand nombre à l’ÉlysÊe.  Le rendez-vous qui nous rassemble aujourd’hui Êtonne et intrigue en même temps qu’il rÊjouit , a constatÊ François Clavairoly. François Hollande a quant à lui soulignÊ que l’action sociale engagÊe par la FÊdÊration de l’entraide protestante comportait des devoirs et des droits.  Et le premier de ces droits, at-il prÊcisÊ, est d’interpeller les pouvoirs publics .  Nos questions n’ont pas trouvÊ complètement leurs rÊponses, a jugÊ François Clavairoly à l’issue de la rencontre, qui a durÊ une heure. Mais la recon-
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naissance du rÊseau protestant par le prÊsident de la RÊpublique est très importante.  Le prÊsident de la FÊdÊration protestante a regrettÊ que François Hollande en soit restÊ à une simple dÊfinition de la laïcitÊ.
PolĂŠmique
 Il n’est pas allÊ sur le terrain du dÊbat entre neutralitÊ et laïcitÊ. La laïcitÊ ne doit pas être une neutralisation des religions dans l’espace public . Cependant, il a jugÊ que le prÊsident socialiste avait dÊsormais  une vision positive du fait religieux .  Il a ÊvoluÊ dans sa perception du rôle des religions dans l’espace public , s’est-il fÊlicitÊ. En marge de cette rÊception à l’ÉlysÊe, les dirigeants du Conseil national des ÊvangÊliques de France (Cnef) se sont ÊtonnÊs de ne pas avoir ÊtÊ conviÊs par la prÊsidence de la RÊpublique.  Depuis que ce gouvernement est en place, nous n’avons jamais ÊtÊ invitÊs à l’ÉlysÊe. Rien n’a changÊ, nous en prenons acte , a dÊclarÊ à l’AFP le directeur du Cnef, ClÊment Diedrichs.  On ne peut pas dire que le Cnef n’est pas prÊsent, a rÊpondu François Clavairoly. Un certain nombre d’Églises membres de la FÊdÊration sont Êgalement membres du Cnef, et elles sont là ce soir. 
Protestantisme international
(Protestinter/BIA) - Dammarie-les-Lys, France
Francfort-sur-le-Main/Wetzlar, Allemagne Des cultes participatifs sur internet
Un nouveau logiciel permet de participer directement à un culte par internet. Le projet, dÊveloppÊ à Francfort-sur-le-Main en Allemagne, attire jusqu’à 200 participants par session. Il ne s'agit plus seulement d'assister à un culte par internet, mais d'y participer activement via un logiciel du projet  sublan.tv . FondÊ en 2010 à Francfortsur-le-Main, ce projet a ÊvoluÊ Êtape par Êtape et s’est dÊveloppÊ. RÊcemment, ces cultes dÊnombraient jusqu'à 200 participants. Le 10 avril dernier, à Wetzlar, a eu lieu la première utilisation d'un logiciel qui permet la participation de centaines d'utilisateurs d'ordinateurs et de smartphones via la plate-forme www.sublan.tv. Le terme  sublan  est issu d'un mÊlange entre subculture et LAN (Local Area Network ou rÊseau local). L'idÊe d'intÊresser au message du christianisme des jeunes gens Êvoluant sur la scène des jeux vidÊos est venue d'adolescents gravitant autour du pasteur Rasmus Bertram, qui officiait alors à l'Église Saint-Pierre de Francfort-sur-le-Main, et dont la mission Êtait centrÊe sur la culture des jeunes. À partir de 2009, ils ont commencÊ à organiser à l'Êglise des tournois en rÊseau dans le cadre desquels les joueurs pouvaient aussi apprendre à connaÎtre Dieu.  C’Êtait leur propre initiative. Via leurs mÊdias et avec des thèmes qui les intÊressaient , souligne Rasmus Bertram. Les courtes prières du dÊpart ont ÊvoluÊ pour devenir en 2010 le premier culte  Sublan . Après quatre tournois en rÊseau, quatre cultes  Sublan  et l'obtention d'une première couverture mÊdiatique, en 2013, toute l'Êquipe de bÊnÊvoles a dÊcidÊ de franchir le pas. Abandonnant les tournois
en rÊseau, elle s'est concentrÊe entièrement sur l'expansion de ces cultes d'une forme nouvelle.
Expansion du projet
Une annÊe plus tard,  nous avions besoin d'une nouvelle technique pour notre rÊseau, et aussi d'autres locaux pour l'accueillir , se souvient Rasmus Bertram. Arrivant de toute façon en fin de contrat, il a quittÊ l'Église Saint-Pierre et louÊ pour le projet des bureaux dans la Maison francfortoise des mÊdias de l'Église protestante en Hesse et Nassau (EKHN). Avec l'aide de quatre informaticiens, de dÊveloppeurs de projets et d'un graphiste, le thÊologien et acteur travaille maintenant depuis 2015 au dÊveloppement de l'idÊe d'un culte interactif. Le projet  sublan.tv  est financÊ par l'association hambourgeoise  D'autres temps . Il est rÊalisÊ en Êtroite collaboration avec l'EKHN.  Nous avons encore suffisamment de ressources jusqu'à la fin de l'annÊe , prÊcise Rasmus Bertram. Il espère que le projet se poursuivra en 2017, peutêtre repris et financÊ par d'autres Églises rÊgionales. Des discussions ont dÊjà commencÊ sur le sujet.  Le format internet comprend tous les ÊlÊments d'un culte traditionnel , explique le pasteur du Net :  Prêche, prières, prières d'intercession, musique et bÊnÊdiction finale.  La plus grosse diffÊrence est que les thÊologiens rÊduisent leur prêche à 2 ou 3 thèses centrales, et que les participants y rÊagissent en Êcrivant leurs expÊriences, leurs interprÊtations et leurs conclusions, entrant ainsi dans un dialogue autour du sermon. Chaque participation est classÊe par thème, en partie automatiquement, en partie par le biais d'une Êquipe de rÊdaction, et envoyÊe sur l'Êcran du prÊdicateur correspondant. Une animatrice rapporte en outre, les contributions ou les questions des participants. De plus, pendant les 70 minutes du culte, les participants peuvent envoyer des prières à l'Êquipe religieuse et, au besoin, prendre contact sur un chat avec une Êquipe de soutien pastoral.
Des rencontres imprĂŠvisibles
 Tout cela fonctionne comme un cercle de parole, chacun est au milieu des autres et participe à l'ensemble. Les interventions sont imprÊvisibles , explique Rasmus Bertram. Le logiciel de culte crÊe du lien. Il rend tout ce qui se passe dans le studio visible sur les ordinateurs, tablettes ou smartphones des utilisateurs. Et il offre la possibilitÊ d'une participation spontanÊe. Pour cela, l'Êcran est divisÊ en quatre parties : dans l’une, on peut y voir le culte se dÊrouler en livestream, dans l’autre se trouvent des ÊlÊments d'interaction directe comme  allumer une bougie  ou  envoyer une demande de prière . Dans les parties trois,  Le Live , et quatre  Tes contributions , les participants peuvent voir à tout moment leurs interventions et l'impact de celles-ci sur le culte. Le culte pilote du 10 avril a eu lieu dans le studio de tÊlÊvision de la chaÎne ERF, à Wetzlar. Sous le titre  Y a des limites – Touche pas à ma mère ! , l'Êmission s'interroge sur les valeurs actuellement importantes pour les jeunes et sur les valeurs de la Bible. En plus Rasmus Bertram et de l'Êquipe technique rassemblÊe autour de Christopher Diekkamp, on y voit figurer Mickey Wiese comme deuxième prÊdicateur, Nena Baumßller en tant qu'animatrice, un
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groupe de musique d'Aschaffenburg et une trentaine de bĂŠnĂŠvoles.
(Protestinter/BIA) - Dammarie-les-Lys, France
Val-de-Travers, Suisse - Un banc d’Êglise se promène au Val-de-Travers
Le Conseil paroissial du Val-de-Travers a dÊcidÊ de permettre à un banc d’une de ses Êglises de  se balader . Sa mission : sortir des murs ecclÊsiastiques et aller à la rencontre des personnes qui ne vont pas à l’Église.  Le banc est dÊjà sorti de l’intÊrieur lors d’une revue à la grande salle de Couvet . C’est par ces mots Êtonnants que David Allisson, pasteur de la paroisse du Val-de-Travers, commence à expliquer son curieux projet. Ce nouveau paroissien pas comme les autres, qui loge dans l’Êglise rÊformÊe de Môtiers, a effectivement quittÊ sa bâtisse pour assister à la revue paroissiale, le 12 mars dernier. Il y jouait même un rôle central lors de cette soirÊe oÚ il a reçu sa mission, celle de sortir des murs et susciter des rencontres. Et c’est après une cÊlÊbration d’envoi en mission, le dimanche 20 mars, à Noiraigue que le banc a pu officiellement partir à l’aventure. Une fois le culte fini, il a ÊtÊ posÊ sur la place de la gare pour accueillir les randonneurs. Ce dimanche-là , il faisait beau et ce paroissien boisÊ a ÊtÊ interpelÊ. Des curieux se sont installÊs quelques instants sur lui et ont ÊchangÊ avec les personnes prÊsentes.
Des sorties et des rencontres
Ces balades et activitÊs ne vont pas s’arrêter là . Le Conseil paroissial a plusieurs variantes : laisser le banc avec un carnet de bord pendant plusieurs jours au même endroit, ou bien faire des sorties ponctuelles.  C’est une occasion d’exposer un peu plus l’Église et de participer en même temps davantage à la vie sociale de la rÊgion , explique David Allisson. Une association avec les catholiques lors du comptoir du Val-de-Travers en fin d’ÊtÊ est Êgalement envisagÊe. Pour le moment, les discussions sont encore en cours et rien n’est dÊfinitif dans les diffÊrents engagements du banc. La mission est d’aller à la rencontre des personnes qui ne viennent pas volontiers à l’Église. En effet,  des gens prÊfèrent croire à leur façon ou ne veulent absolument pas entrer dans une Êglise, et c’est une manière de les rejoindre , confie David Allisson. Il est très important de  ne pas avoir d’idÊes prÊconçues lors des rencontres , poursuit-il. Promeneurs, passants, pratiquants ou non, ayant une vie spirituelle ou pas, tous sont invitÊs à s’asseoir sur ce banc, pour converser ou partager un moment.  Il n’y a pas l’idÊe d’ÊvangÊliser, mais d’Êcouter et d’Êchanger , prÊcise le pasteur.
Les fresh expressions of Church
C’est en Êcoutant une confÊrence de Sabrina Mßller, pasteure qui a fait son doctorat sur les fresh expressions of Church (les nouvelles expressions de l’Église) que David Allisson a entendu parlÊ d’un projet avec un banc d’Église. En effet, ce concept n’est pas nouveau. Dans la paroisse de Bäretswil (ZH) qui Êtait alors celle de Sabrina Mßller, l’un des bancs d’Église a pu, entre autres, a ÊtÊ placÊ à la
kermesse du village. Les passants Êtaient invitÊs à s’y asseoir et surtout à le signer.  Il Êtait impossible d’imaginer faire la même chose au Val-de-Travers, parce que cela abimerait le banc , confie le Neuchâtelois.  C’est pourquoi nous avons repris l’idÊe en l’utilisant à notre façon  prÊcise-t-il. Cette initiative de promener un banc s’apparente aux mouvements des fresh expressions of Church, de nouvelles formes de communautÊ ecclÊsiale qui se sont dÊveloppÊes à l’intÊrieur des Église traditionnelle Anglo-saxonne, dont l’Église anglicane. Avec ces mouvements,  l’important est d’imaginer et de reconnaÎtre de nouvelles formes d’Église dans lesquelles les gens peuvent être Église sans aller à l’Église , explique David Allisson. Les paroisses traditionnelles et ces nouvelles formes de communautÊ sont l’Église, les unes et les autres. Et l’idÊe du banc va exactement dans ce sens puisque, comme conclut le pasteur,  c’est entendre des personnes que l’on n’entend pas, car elles ne participent pas ou peu aux activitÊs paroissiales, c’est discuter librement avec elles et être ouvert aux rencontres .
LibertĂŠ religieuse
(Le Parisien/BIA) - Dammarie-les-Lys, France
Paris, France - En Alsace et Moselle, le dĂŠbat sur l'enseignement religieux obligatoire ressurgit
C'est un vÊritable serpent de mer en Alsace (BasRhin et Haut-Rhin) et Moselle. Plusieurs organisations laïques et la principale fÊdÊration de parents d'Êlèves (FCPE) lancent un appel pour rÊclamer la fin de l'enseignement religieux obligatoire dans les Êtablissements scolaires. Historiquement, les cours de religion sont obligatoires dans les Êcoles mosellanes et alsaciennes. Cette mesure est entrÊe en vigueur sous le Concordat, en 1905, une Êpoque oÚ l'Alsace-Moselle avait ÊtÊ annexÊe par l'empire d'Allemagne. En primaire, ces cours d'une heure par semaine sont  inclus dans le cadre des 24 heures d'enseignement hebdomadaire. C'est donc une heure de temps pÊdagogique perdue. Nous demandons qu'elle ne fasse plus partie du temps scolaire , explique Philippe Derrien, administrateur de la FÊdÊration des conseils de parents d'Êlèves du Bas-Rhin. Les Êlèves fichÊs ? Les Êlèves mosellans et alsaciens qui ne souhaitent pas suivre cet enseignement doivent fournir une dispense Êcrite.  Dans les textes, cette dispense ne doit pas être justifiÊe et pourtant, dans certains Êtablissements, on demande d'expliquer cette demande , indique l'administrateur de la FCPE 67. Les organisations contestataires dÊnoncent aussi le  fichage  des Êlèves qui doivent choisir entre trois enseignements religieux : catholique, israÊlite ou protestant. Car l'islam est absent du rÊgime scolaire, n'Êtant pas un culte reconnu par le rÊgime concordataire. Parmi les propositions du collectif : les cours de religion doivent devenir optionnels et être dÊlivrÊs en dehors des horaires de l'Éducation nationale. Selon l'Observatoire de la laïcitÊ, la dÊcision pourrait être prise par un simple dÊcret gouvernemental.
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Les chiffres sont Êloquents : au lycÊe, seuls 14 % des Êlèves suivent ces cours en Alsace-Moselle, contre 54 % en Êcole primaire. Mais les dÊfenseurs de cette spÊcificitÊ mosello-alsacienne sont nombreux. Avec, en premier lieu, le diocèse de Strasbourg (Bas-Rhin).  La seule obligation, c'est l'organisation de cet enseignement par l'État. Après, les gens sont libres de participer ou non , explique l'Êvêque de Strasbourg. (SaphirNews/BIA) - Dammarie-les-Lys, France
Paris, France - Islamophobie : les actes antimusulmans en forte baisse dĂŠbut 2016
L’Observatoire national contre l’islamophobie a communiquÊ, jeudi 21 avril, le bilan des actes antimusulmans pour les trois premiers mois de l’annÊe 2016. 40 actes, rÊpartis à ÊgalitÊ entre les actions et les menaces, ont ÊtÊ recensÊs contre 222 en 2015 pour la même pÊriode après les premiers attentats de Paris (-82 %). Cependant,  on ne peut faire de comparaison entre les annÊes 2016 et 2015, vu les ÊvÊnements dramatiques qu’a connus la France , estime-t-on. Après les attentats en janvier 2015,  on avait enregistrÊ une augmentation de 1 171 % par rapport à l’annÊe 2014, ce qui nous permet de dire, en tenant compte des ÊvÊnements de janvier et novembre 2015 que les actes antimusulmans restent à un niveau ÊlevÊ . Par ailleurs, l'inquiÊtude demeure forte auprès des musulmans au regard des polÊmiques qui se multiplient ces dernières semaines autour de l'islam.  Nous sommes persuadÊs qu’à l’approche des futures Êlections et vu le climat politique actuel avec les dÊclarations de certaines personnalitÊs politiques, qu’il est fort à parier que la situation risque de se dÊgrader et on assistera à une montÊe des actes antimusulmans , fait savoir l’Observatoire.
SociĂŠtĂŠ
(Protestinter/BIA) - Dammarie-les-Lys, France
Genève, Suisse – La Bible fait partie des dix livres les plus contestÊs en 2015
La Bible se retrouve à la sixième place du classement de l’American library association qui recense les ouvrages ayant attirÊ le plus de plaintes officielles. Juste derrière le roman Êrotique  50 nuances de Grey  de la Britannique E. L. James. Qu'est-ce que la Bible a en commun avec 50 nuances de Grey ou l'un des best-sellers pour jeunes adultes de John Green ? Pour la première fois en près d'une dÊcennie, la Bible a fait son entrÊe sur la liste des dix livres les plus frÊquemment contestÊs de l'American library association (ALA). Le classement de 2015 a ÊtÊ publiÊ le lundi 11 avril dernier dans le cadre du rapport de l’ALA. Il comprend des livres qui ont attirÊ des plaintes officielles Êcrites du public en raison de leur contenu ou de leur pertinence. La Bible, qui est arrivÊe sixième du classement, a ÊtÊ contestÊe pour son  point de vue religieux , a dÊclarÊ l'ALA.
Commission paritaire 1111 G 88583 DÊpôt lÊgal N° 79 – CAB – 019 PrÊfecture de Seine-et-Marne
Selon James LaRue, le directeur du Bureau de l'association pour la libertÊ intellectuelle, les Écritures chrÊtiennes font rÊgulièrement l’objet de plaintes transmises par les bibliothèques publiques et les Êcoles. Il a fallu sept ans à la Bible pour remporter suffisamment de plaintes et intÊgrer ainsi le top dix, explique James LaRue.  Les personnes qui contestent la Bible sont en dÊsaccord avec la conception chrÊtienne opposÊe aux LGTB (lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres) ou à l’islam , explique-t-il. Mais il y a  certainement  un nombre croissant de plaintes dÊposÊes au sujet des livres pour leurs  points de vue religieux , selon le directeur. Les livres suivants sont aussi contestÊs pour la même raison : I Am Jazz Êcrit par Jessica Herthel et Jazz Jennings, est un livre d'images sur un enfant transgenre basÊ sur l'expÊrience de Jazz Jennings. Beyond Magenta : Transgender Teens Speak Out de Susan Kuklin, raconte la vie d’adolescents transgenres ou Êpicènes à travers leurs connaissances personnelles de l'identitÊ du genre. The Curious Incident of the Dog in the Night-Time de Mark Haddon, consiste en une histoire de meurtres qui a attirÊ les plaintes pour  blasphème et athÊisme , ainsi que Nasreen’s Secret School : A True Story from Afghanistan de Jeanette Winter, qui raconte l’histoire d'une jeune fille frÊquentant l'Êcole afghane sous l’emprise des talibans. Augmentation des plaintes en lien avec la religion Ces ouvrages constituent la moitiÊ de la liste, alors qu’entre 2000 et 2009 seulement 291 des 5 099 plaintes concernaient des objections religieuses. À cette pÊriode, les livres Êtaient plus susceptibles d'être contestÊs pour leur caractère sexuellement explicite, leur langage vulgaire ou l’inadaptation du groupe d'âge visÊ. En outre, 361 plaintes ont ÊtÊ faites à propos de  l'homosexualitÊ , et 274 à propos du  surnaturel  ou de  thèmes sataniques . Les autres 119 plaintes revendiquaient que les livres Êtaient  anti-famille .  Je pense que la valeur de la liste du top-10 est un indice de plaintes, et qu’il montre quelles sont les choses que nous craignons dans notre culture , constate James LaRue. Il note Êgalement que la  croyance erronÊe et persistante sur la sÊparation de l'Église et de l'État qui implique qu’une Bible – ou toute Écriture religieuse – n’a pas sa place dans une bibliothèque publique ou scolaire est tout simplement fausse .  Je pense qu'il est important que les gens comprennent que le travail de la bibliothèque est de fournir des informations et de fournir l'accès à un certain nombre de points de vue diffÊrents. Nous sommes en train d'ouvrir nos portes et d’inviter les gens à satisfaire leur curiositÊ , a-t-il dit. Le livre Looking for Alaska de John Green est en tête de la liste de 2015 pour les raisons habituelles : le caractère sexuellement explicite et le langage vulgaire tous deux considÊrÊs comme impropre au groupe d'âge visÊ. Les autres sur la liste sont Êgalement, Fun Home d’Alison Bechdel, Habibi de Craig Thompson et Two Boys Kissing de David Levithan.  Nous encourageons fortement tout le monde à regarder ces livres , a dÊclarÊ James LaRue.  Lisez-les, rÊflÊchissez-y et parlez-en parce que c'est une occasion d'avoir une conversation au sujet de notre culture .
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