2016-06 BIA

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Bulletin d’Information Adventiste

Adventist News NetworksŠ

Sommaire

Mensuel • 37e annĂŠe • n° 404 - Juin 2016

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Nouvelles des Églises adventistes

Orlando, États-Unis - CommuniquÊ sur la tuerie d’Orlando

Friedensau, Allemagne - Symposium universitaire : les adventistes et la RĂŠforme protestante

Protestantisme international

Lausanne, Suisse - L’Église mennonite se dÊchire autour

des questions LGBT Orlando, États-Unis - Les racines religieuses de la haine refont surface

LibertĂŠ religieuse

SĂŁo Paulo, BrĂŠsil - Formation Ă la libertĂŠ religieuse en AmĂŠrique du Sud

Paris, France - Euro 2016 : Pas de propos religieux devant les stades Paris, France - Euro 2016 : Les pratiques religieuses se mĂŞlent harmonieusement au sein de l’Êquipe de France

Bulletin publiĂŠ par le Service de presse adventiste (Service de communication adventiste francophone) n BP 100 30, avenue Émile-Zola 77193 Dammarie-lès-Lys Cedex, France. n 11-13, rue Ernest Allard, 1000 Bruxelles, Belgique. n 19, chemin des PĂŠpinières 1020 Renens, Suisse. RĂŠdaction TĂŠl. 01 64 79 87 00 communications.uî‚’@adventiste.org

Site web : www.adventiste.org Les communiquĂŠs peuvent ĂŞtre reproduits avec mention de la source : BIA

SociĂŠtĂŠ

Bruxelles Belgique - État des religions et de la laïcitÊ en Belgique

Washington, États-Unis - Il faudra dÊsormais compter sur le vote athÊe pour être Êlu Paris, France - Le christianisme amÊricain est-il en crise ?

Directeur de la Publication Jean-Paul Barquon RĂŠdaction Jean-Paul Barquon Correspondants Emanuel Lopes Jeroen Tuinstra JĂŠthro Camille Rickson Nobre Corrado Cozzi SecrĂŠtaire de rĂŠdaction Dina Lambert Abonnements - ExpĂŠditions MĂŠlanie Padre


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Nouvelles des Églises adventistes

(ANN/BIA) - Dammarie-les-Lys, France

Orlando, Floride, États-Unis - CommuniquÊ sur la tuerie d’Orlando en Floride

Le 12 juin 2016, Daniel R. Jackson, prĂŠsident de l’Église adventiste du septième jour en AmĂŠrique du Nord, a publiĂŠ le communiquĂŠ suivant suite Ă la tuerie qui a eu lieu au Pulse Club Ă Orlando en Floride : ÂŤ L’Église adventiste du septième jour en AmĂŠrique du Nord a le cĹ“ur brisĂŠ alors que nous pleurons la perte de vies innocentes dans la fusillade la plus meurtrière de l’histoire des États-Unis. Nos sincères condolĂŠances et nos prières vont aux familles des 50 personnes tuĂŠes et des 53 blessĂŠes ainsi qu’à leurs amis et aux ĂŞtres qui leur sont chers. Nous prions ĂŠgalement pour la communautĂŠ d’Orlando qui traverse ce moment de douleur et de tristesse suite Ă cette tragĂŠdie. ÂŤ Nous dĂŠnonçons fermement la haine qui a conduit Ă ce massacre. Ce type de violence insensĂŠe n’a pas sa place dans notre pays ou dans le monde. C’est une chose effroyable que ces vies aient ĂŠtĂŠ ainsi abrĂŠgĂŠes de manière tragique Ă cause de la haine. Nous prions que l’amour de Dieu rĂŠconforte et console ceux qui ont perdu des ĂŞtres chers et dont la vie s’est transformĂŠe en cauchemar du jour au lendemain. ÂŤ En tant que chrĂŠtiens, nous croyons fermement que la haine envers toute personne, amie ou ennemie, ne vient pas de Dieu, mais du père du pĂŠchĂŠ lui mĂŞme, le diable. Nous devons condamner toute expression de haine, que ce soit Ă travers un discours de haine ou d’un acte violent. Toutes les femmes, tous les enfants et tous les hommes de ce monde, qu’ils adorent, vivent, aiment ou pas comme nous, sont des enfants de Dieu. Nous sommes sĂťrs, qu’à la fin, l’amour triomphera. Nous savons qu’un jour, la haine et le mal ne seront plus. En attendant ce jour, nous continuerons de prier que les communautĂŠs de ce monde puissent vivre leurs vies sans crainte. Âť ÂŤ Maintenant donc ces trois choses demeurent: la foi, l’espĂŠrance, la charitĂŠ ; mais la plus grande de ces choses, c’est la charitĂŠ. Âť (1 Cor. 13.13).

(APD/BIA) - Dammarie-les-Lys, France

Friedensau, Allemagne - Symposium universitaire : Les adventistes et la RĂŠforme protestante

C’est par une excursion Ă Wittenberg, la ville de Luther, que s’est terminĂŠ le second symposium international de l’Institute of Adventist Studies (Institut d’Êtudes adventistes) de la facultĂŠ de thĂŠologie de l’Église adventiste du septième jour Ă Friedensau près de Magdebourg, en Allemagne. Le thème de cette rencontre du 9 au 12 mai, ĂŠtait : ÂŤ La perception de la RĂŠforme protestante dans l’Église adventiste du septième jour Âť. La première partie du symposium ĂŠtait focalisĂŠe sur les grands rĂŠformateurs, tandis que la seconde ĂŠtait tout d’abord consacrĂŠe Ă la tradition des Anabaptistes, appelĂŠs aussi ÂŤ aile gauche Âť de la RĂŠformation. Le dernier jour d’Êtude, l’influence de la RĂŠforme sur l’Église adventiste fut mise en lumière avec deux pĂŠriodes controversĂŠes de l’histoire adventiste.

L’hÊritage de la RÊforme et des Anabaptistes

L’essai de Timothy Arena, doctorant Ă l’universitĂŠ Andrews Ă Berrien Springs, Michigan aux États-Unis, portait sur la thĂŠorie de la rĂŠdemption de Philippe MĂŠlanchthon (1497-1560). T. Arena voit un lien historique d’idĂŠes de Melanchthon Ă la cofondatrice de l’Église adventiste, Ellen G. White (1827-1915), en passant par Jacobus Arminius (1560-1609) et John Wesley (1703-1791) Les adventistes auraient ĂŠtĂŠ influencĂŠs directement ou indirectement par des traditions chrĂŠtiennes, et plus particulièrement protestantes, de leur temps. D’après le dirigeant adventiste nĂŠerlandais, Reinder Bruinsma, ceci serait aussi valable pour la conception adventiste d’ Église Âť. Toutefois, cette influence serait plutĂ´t inconsciente et moins le rĂŠsultat d’Êtudes approfondies. Michael Campbell, professeur Ă l’Adventist International Institute of Advanced Studies (Institut Adventiste International d’Études AvancĂŠes) Ă Silang, Cavite et aux Philippines, comparait la thĂŠologie de la cène chez Luther et les premiers adventistes. Les adventistes semblaient pencher davantage pour les conceptions du rĂŠformateur suisse Zwingli que pour celles de Luther. Ils ne se positionnaient cependant pas clairement dans le grand courant du protestantisme. Les Anabaptistes, ou les ÂŤ rĂŠformateurs radicaux Âť, ĂŠtaient mĂŞme le sujet de trois exposĂŠs. Martin Rothkegel, professeur d’histoire de la thĂŠologie Ă la facultĂŠ de ThĂŠologie d’Elstal, près de Berlin, a examinĂŠ diffĂŠrents groupes d’Anabaptistes en Europe. Trevor O’Reggio, professeur d’histoire de la thĂŠologie Ă l’universitĂŠ Andrews aux États-Unis, a comparĂŠ les doctrines thĂŠologiques importantes des Anabaptistes avec celles des Adventistes et a constatĂŠ qu’il existe des similitudes considĂŠrables. Charles Scriven, prĂŠsident de Adventist Forum (Forum Adventiste) (Roseville, en Californie) a prĂŠsentĂŠ l’œuvre du thĂŠologien baptiste James William McClendon (1924-2000) et son influence possible sur la pensĂŠe adventiste.

Controverses dans l’histoire adventiste

Johannes Hartlapp, enseignant d’histoire de l’Église Ă la facultĂŠ de Friedensau a soulignĂŠ dans son exposĂŠ la signification de la RĂŠformation du point de vue de Ludwig Richard Conradi (1856-1939). L. Conradi ĂŠtait un des responsables les plus importants des adventistes du septième jour dans l’Europe du dĂŠbut du XXe siècle. Il a cherchĂŠ avec passion des parallèles entre la comprĂŠhension de Luther du temps de la fin et l’AntĂŠchrist. Toutefois, L. Conradi n’aurait pas acceptĂŠ la thĂŠologie fondamentale de Luther, la doctrine de la justification, ce qui aurait conduit Ă une image erronĂŠe de la RĂŠformation. La ÂŤ ConfĂŠrence GĂŠnĂŠrale rĂŠvolutionnaire de 1888 Âť fut le thème de Woodrow Whidden, professeur ĂŠmĂŠrite de l’universitĂŠ Andrews. Cette assemblĂŠe plĂŠnière des dirigeants adventistes de l’annĂŠe 1888 Ă Minneapolis, aux États-Unis constituait un tournant dans l’histoire de l’Église. D’après W.Whidden, l’Église adventiste, sous l’influence d’Ellen White, a pu ĂŞtre amenĂŠe Ă une comprĂŠhension plus claire des principes de la RĂŠforme : Sola Gratia (par la grâce seule) et Sola Fide (par la foi seule).


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Gilbert Valentine, professeur Ă l’universitĂŠ adventiste de La Sierra Ă Riverside en Californie, a parlĂŠ, dans son exposĂŠ, du conflit inter adventiste sur la signification de ÂŤ la justification par la foi Âť durant les annĂŠes 1960 et 70, surtout en Australie et aux ÉtatsUnis. Suite Ă une comprĂŠhension diffĂŠrente des thĂŠologiens de la RĂŠforme, une polarisation s’est crĂŠĂŠe, conduisant Ă des conflits virulents par rapport aux doctrines principales et Ă la mission de l’Église. On en ressent encore les effets aujourd’hui. Rolf PĂśhler, professeur de thĂŠologie systĂŠmatique Ă Friedensau a conclut la sĂŠrie d'exposĂŠs avec le thème : ÂŤ Est-ce que les adventistes du septième jour sont les hĂŠritiers de la RĂŠforme ? Âť Ă€ la fin du symposium, les participants ont rĂŠalisĂŠ une excursion Ă Wittenberg. Le premier symposium international de l’institut d'ĂŠtudes adventistes ĂŠtait tenu en mai 2014 autour du thème ÂŤ Les consĂŠquences de la première guerre mondiale pour l’Église adventiste Âť.

Protestantisme international

(RNS/Protestinter/BIA) - Dammarie-les-Lys, France

Lausanne, Suisse – L’Église mennonite se dÊchire autour des questions LGBT

Il y a un an, l’Église mennonite des États-Unis ĂŠtait l’un des nombreux groupes chrĂŠtiens qui devaient gĂŠrer les dissensions causĂŠes par le dĂŠbat sur la place des gays et des lesbiennes dans l’Église. Aujourd’hui, il n’y a plus lieu de parler de dissension, mais d’Êclatement. La division a atteint les plus hauts niveaux de la hiĂŠrarchie, puisqu’un membre de la direction de la dĂŠnomination a dĂŠmissionnĂŠ après avoir officiĂŠ lors du mariage de deux lesbiennes, en violation des règles de l’Église. Ces dernières annĂŠes, trois des 20 confĂŠrences rĂŠgionales de la dĂŠnomination ont dĂŠcidĂŠ de prendre des distances avec le mouvement parce qu’elles considĂŠraient l’homosexualitĂŠ comme un pĂŠchĂŠ. RĂŠduisant ainsi de 17% le nombre de mennonites et rĂŠduisant de moitiĂŠ le nombre de congrĂŠgations. Sans compter les congrĂŠgations membres d’autres confĂŠrences rĂŠgionales qui ont ĂŠgalement quittĂŠ le mouvement. Tout cela a ramenĂŠ la dĂŠnomination Ă quelque 73 000 membres et 600 congrĂŠgations. Dans le mĂŞme temps, deux autres confĂŠrences sont allĂŠes dans la direction opposĂŠe en accueillant les personnes LGBT. L’ÊtĂŠ passĂŠ, la ConfĂŠrence centrale a consacrĂŠ pasteur un homme gay, alors que la ConfĂŠrence de l’Ouest a dĂŠclarĂŠ que ses ministres pouvaient officier des mariages de couples de mĂŞme sexe sans craindre de reprĂŠsailles. Officiellement, l’Église mennonite des États-Unis maintient que le mariage se cĂŠlèbre entre un homme et une femme, mais son règlement ecclĂŠsial limite ses possibilitĂŠs de faire respecter une discipline par ses membres rĂŠgionaux. ÂŤ Nous avons un problème avec l’homosexualitĂŠ, mais aussi avec notre gouvernance qui ne place l’autoritĂŠ nulle part Âť, analyse Allen Lehman, administrateur de la ConfĂŠrence de Franklin, qui a dĂŠcidĂŠ, en avril, de se retirer de l’Église mennonite des États-Unis. Cette confĂŠrence compte 14 congrĂŠgations et 1000 membres.

Le 21 mai, le rĂŠvĂŠrant Isaac Villegas, pasteur de la paroisse mennonite de Chapel Hill (Caroline du Nord), a officiĂŠ lors du mariage d’un couple de lesbiennes. Deux jours plus tard, il a dĂŠmissionnĂŠ de son siège au Conseil exĂŠcutif de la dĂŠnomination. Dans une lettre ouverte, il a ĂŠcrit : ÂŤ J’espère que bientĂ´t nous n’enseignerons plus que le dĂŠsir homosexuel est un pĂŠchĂŠ ; que bientĂ´t nous laisserons nos Églises bĂŠnir ceux qui souhaitent se marier, qu’ils soit gays ou hĂŠtĂŠros Âť. La confĂŠrence de Virginie, dont Chapel Hill fait partie, a suspendu la consĂŠcration d’Isaac Villegas. La confĂŠrence doit se rĂŠunir pour dĂŠcider quelles mesures additionnelles seront prises. Cela pourrait aller jusqu’à la rĂŠvocation de sa consĂŠcration Mais Isaac Villegas a le plein soutien de sa congrĂŠgation, dans laquelle il continue Ă servir comme pasteur. Et, autre signe de la fracture grandissante au sein du mouvement mennonite, deux reprĂŠsentants de congrĂŠgation membres de la ConfĂŠrence de Virginie se sont rendus Ă Chapel Hill pour exprimer leur soutien. Les questions liĂŠes Ă la sexualitĂŠ ont touchĂŠ le mouvement depuis qu’il s’est crĂŠĂŠ par le fusion de deux dĂŠnominations en 2002. En 2013, elles ont ĂŠtĂŠ particulièrement vives, lorsque la ConfĂŠrence des Montagnes Rocheuses a licenciĂŠ un pasteur gay. Au moins 16 congrĂŠgations ont quittĂŠ la dĂŠnomination en 2014 et la ConfĂŠrence des ĂŠtats du Golfe (Texas, Louisiane, Mississippi, Alabama, et Floride) a ĂŠchouĂŠ de peu avec une proposition de dĂŠpart. Lors de la convention biennale de la dĂŠnomination l’an passĂŠ, les dĂŠlĂŠguĂŠs ont rĂŠaffirmĂŠ les standards sexuels du mouvement tout en approuvant une rĂŠsolution appelant Ă ÂŤ la grâce, l’amour et la tolĂŠrance sur les confĂŠrences, les congrĂŠgations et les pasteurs qui au sein de notre corps, cherchent de manières diffĂŠrentes Ă ĂŞtre fidèle Ă notre Seigneur JĂŠsus-Christ sur les questions relatives aux unions de couples de mĂŞme sexe Âť. Patricia Shelly, modĂŠratrice de la de dĂŠnomination, a reconnu que les deux actions pouvaient sembler contradictoires. ÂŤ La ligne directrice que les dĂŠlĂŠguĂŠs ont fixĂŠe, est de fonctionner avec les tensions Âť, a-t-elle analysĂŠ. La ConfĂŠrence du Nord, l’une des plus petites avec dix congrĂŠgations, a alors dĂŠcidĂŠ de quitter la dĂŠnomination, puis la plus grande Ă Lancaster (Pennsylvanie) a aussi votĂŠ son dĂŠpart. L’automne dernier, Evana, organisation alternative menĂŠe par plusieurs d’anciens responsables de congrĂŠgations de l’Église mennonite des États-Unis, s’est crĂŠĂŠ et est rapidement devenue une option attractive pour ceux qui recherchaient de nouvelles affiliations. Selon Patricia Shelly, plusieurs autres confĂŠrences dĂŠbattent de leur futur alors que les responsables de la dĂŠnomination prennent des positions stratĂŠgiques. ÂŤ Nous nous prĂŠparons Ă devenir une plus petite dĂŠnomination et cela soulève de nombreuses questions Âť, explique Patricia Shelly. Mennonite World Review, un journal indĂŠpendant a mĂŞme suggĂŠrĂŠ de dĂŠmanteler l’Église mennonite des États-Unis pour la remplacer par une alliance organisĂŠe de façon moins stricte. ÂŤ En pĂŠriode de perte de fidĂŠlitĂŠ et de conflits grandissants, les dĂŠnominations telles que nous les connaissons pourraient bien ne plus ĂŞtre gĂŠrables financièrement et ĂŠmotionnellement Âť, ĂŠcrit l’Êditorialiste.


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L’auteur propose donc de remplacer ces grands mouvements par des alliances moins fortes, basÊes sur les seuls principes fondamentaux de la foi chrÊtienne. Une telle organisation ne serait pas en place  pour juger si les autres sont trop stricts ou trop souples, et dÊcider que faire avec ceux qui ont tort . En outre,  une telle organisation n’aurait pas à mener de batailles au sujet de la sexualitÊ, qui occupent les dÊnominations et les dÊtournent de la Mission .

(Protestinter/BIA) - Dammarie-les-Lys, France

Orlando, États-Unis – Les racines religieuses de la haine refont surface

Alors que les organisations religieuses expriment leur soutient aux victimes du massacre perpĂŠtrĂŠ dans la nuit de samedi Ă dimanche dans un night-club gay de Floride, les militants gays rappellent que les religions ont longtemps propagĂŠ, et propagent encore, une thĂŠologie anti-LGBT. Un an après que la Cour SuprĂŞme a tranchĂŠ en faveur du mariage pour les couples de mĂŞme sexe dans tous les ĂŠtats des États-Unis, et Ă un moment oĂš tous les sondages montrent que la majoritĂŠ des AmĂŠricains sont acquis Ă l’idĂŠe de l’ÊgalitĂŠ pour les personnes LGBT le massacre d’Orlando (Floride) a choquĂŠ de nombreux citoyens, qui croyaient que les droits des gays ĂŠtaient acquis. Non seulement le massacre au night-club Pulse a eu lieu durant le mois de la gay pride, alors que les personnes LGBT et leurs soutiens cĂŠlèbrent les pas faits en direction de l’ÊgalitĂŠ, mais il a aussi eu lieu dans un club gay, historiquement, un lieu de rencontre sĂťr pour les personnes LGBT. C’Êtait en particulier le cas Ă l’Êpoque oĂš ils n’Êtaient pas les bienvenus dans les autres ĂŠtablissements. Le tireur prĂŠsumĂŠ, Omar Mateen, 29 ans, ĂŠtait armĂŠ d’une arme d’assaut et d’un pistolet, quand il a ouvert le feu au Pulse, tuant 50 personnes. Omar Mateen qui a ĂŠtĂŠ tuĂŠ lors de l’intervention policière ĂŠtait nĂŠ aux États-Unis de parents ĂŠmigrĂŠs d’Afghanistan. Selon le New York Times, Omar Mateen a appelĂŠ le numĂŠro d’urgence de la police peu avant l’attaque pour prĂŞter allĂŠgeance Ă Daesh. Mais selon son père, Mir Seddique, il n’Êtait pas motivĂŠ par une idĂŠologie religieuse. Il avait, par contre, eu l’air fâchĂŠ après avoir vu deux hommes s’embrasser sur une plage de Miami quelques mois plus tĂ´t. S’il fallait retenir une leçon de ce massacre, il semble que ce soit que les personnes LGBT ne sont toujours pas en sĂŠcuritĂŠ et que les enseignements religieux, ou du moins les plus ĂŠtroits d’entre eux pourraient bien contribuer Ă la haine envers les gays. Les responsables religieux, du pape François au chapitre de Floride du Conseil des relations amĂŠricano-islamiques ont fermement condamnĂŠ le massacre. Le porte-parole du Vatican, Federico Lombardi, a dĂŠclarĂŠ que le pape partageait les ÂŤ souffrances indescriptibles des victimes et qu’il ÂŤ les confiait au Seigneur afin qu’elles puissent trouver le rĂŠconfort Âť. Des groupes musulmans ont aussi condamnĂŠ la tuerie. ÂŤ La communautĂŠ musulmane se joint Ă ses compatriotes amĂŠricains pour rĂŠpudier toute personne ou tout groupe qui prĂŠtendrait justifier ou excuser un acte de violence aussi ĂŠpouvantable Âť, peut-on lire dans une dĂŠclaration du Conseil des relations amĂŠri-

cano-islamiques. Le chapitre de Floride a ĂŠgalement appelĂŠ la communautĂŠ musulmane Ă participer Ă des dons de sang pour rĂŠpondre aux besoins des hĂ´pitaux prenant en charge les blessĂŠs durant l’attaque. Mais ces mots de la part de groupe religieux n’ont apportĂŠ que peu d’aide aux militants gays. ÂŤ Il y a une telle dissonance cognitive pour moi quand les responsables religieux nous demandent de prier alors que la majoritĂŠ des religions du monde continue Ă promouvoir une thĂŠologie anti-LGBT Âť, a dĂŠclarĂŠ Eliel Cruz, directeur exĂŠcutif de Faith in America (Foi en AmĂŠrique), une organisation qui tente de mettre fin aux pressions dont sont victimes les jeunes LGBT en raison, disent-ils, des enseignements religieux. ÂŤ Et ce n’est pas seulement le cas de la foi musulmane. Le christianisme apparaĂŽt comme tout aussi mortifère Âť a ajoutĂŠ Eliel Cruz, ancien chroniqueur de l’agence amĂŠricaine d’information religieuse RNS. Le mois dernier au Congrès, le rĂŠpublicain Rick W. Allen, de GĂŠorgie, a conduit une mĂŠditation d’ouverture de sĂŠance de groupe en lisant des passages de la Bible qui condamnent l’homosexualitĂŠ et ceux qui ÂŤ par leur injustice suppriment la vĂŠritĂŠ Âť Rick Allen a lu Romains 1:28-32 ÂŤ Comme ils ont refusĂŠ de reconnaĂŽtre Dieu, Dieu les a abandonnĂŠs Ă leur intelligence dĂŠrĂŠglĂŠe et, ainsi, ils font ce qu’ils ne devraient pas. (‌) Ils connaissent bien le jugement de Dieu : ceux qui se conduisent de cette manière mĂŠritent la mort. Pourtant, ils continuent Ă commettre de telles actions et, de plus, ils approuvent ceux qui les commettent aussi. Âť Une poignĂŠe de passages bibliques condamnent l’homosexualitĂŠ. Parmi lesquelles peut-ĂŞtre le plus souvent rĂŠpĂŠtĂŠ : ÂŤ Si un homme couche avec un autre homme comme on couche avec une femme, ils se rendent tous les deux coupables d’une action monstrueuse et doivent ĂŞtre mis Ă mort. Ils sont seuls responsables de leur mort. Âť (LĂŠvitique 20:13) De la mĂŞme manière, le Coran condamne l’homosexualitĂŠ et recommande la lapidation comme punition : ÂŤ Vous assouvissez vos dĂŠsirs charnels avec les hommes au lieu des femmes ! Vous ĂŞtes bien un peuple qui dĂŠpasse les limites. (‌) Et nous avons fait pleuvoir sur eux une pluie (de pierres) Âť (Coran 7.80-84). Mais pour beaucoup de lecteurs modernes des Écritures, ces passages doivent ĂŞtre lu dans le contexte de l’Êpoque oĂš ils ont ĂŠtĂŠ ĂŠcrits et ne devraient pas ĂŞtre pris littĂŠralement. Des groupes LGBT ont lancĂŠ des actions au travers le pays. Equality Florida (ÉgalitĂŠ Floride), le groupe de dĂŠfense des droits civils des personnes LGBT de l’État a lancĂŠ une collecte via le site GoFundMe en faveur des victimes du massacre. Une foule de manifestations et de veillĂŠes ont ĂŠtĂŠ planifiĂŠes dans tout le pays, y compris Ă Stonewall, l’Êtablissement gay historique de New York, oĂš des ĂŠmeutes ont ĂŠclatĂŠ en 1969 en rĂŠponse aux descentes de police. Plus de 400 000 personnes ĂŠtaient attendues pour dĂŠfiler Ă la pride Los Angeles. Les organisateurs ont annoncĂŠ que la manifestation dĂŠbuterait par une minute de silence. Selon USA Today, l’une des propriĂŠtaires du club Pulse d’Orlando, Barbara Poma, avait crĂŠĂŠ l’Êtablissement pour sensibiliser la communautĂŠ lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres. Son frère ĂŠtait mort du


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Sida. Barbara Poma a ouvert le Pulse sur l’Orange Avenue en 2004 avec un ami Ron Legler. ÂŤ C’Êtait important de crĂŠer une atmosphère chaleureuse incluant tous les styles de vie, dans un dĂŠcor dont John aurait ĂŠtĂŠ fier Âť, a ĂŠcrit Barbara Poma, sur le site web du club. ÂŤ Plus important, nous avons appelĂŠ le Pulse, le pouls, comme les battements du cĹ“ur de John, oĂš il resterait vivant dans le cĹ“ur de ses amis et de sa famille Âť. Le prĂŠsident Obama, depuis la Maison-Blanche, a tendu la main aux AmĂŠricains LGBT. ÂŤ C’est une journĂŠe particulièrement dĂŠchirante pour tous nos amis, nos concitoyens qui sont lesbiennes, gays, bisexuels ou transgenres Âť, a dĂŠclarĂŠ Barack Obama, notant que le lieu de ses attaques ĂŠtait ÂŤ plus qu’un nightclub : un lieu de solidaritĂŠ et d’Êmancipation oĂš des personnes s’Êtaient rĂŠunies pour sensibiliser, exprimer leur opinion et dĂŠfendre leurs droits civils Âť.

LibertĂŠ religieuse

(ANN/BIA) - Dammarie-les-Lys, France

SĂŁo Paulo, BrĂŠsil - Formation Ă la libertĂŠ religieuse en AmĂŠrique du Sud

Dans un contexte de montĂŠe de l’intolĂŠrance religieuse au BrĂŠsil, environ 500 membres adventistes se sont rĂŠunis sur le campus de l’UniversitĂŠ adventiste du BrĂŠsil (Unasp) Ă SĂŁo Paulo, afin d’apprendre comment ils pourraient dĂŠfendre la libertĂŠ religieuse dans leurs propres communautĂŠs. La session de formation ĂŠtait la première du genre et marque un tournant dans la stratĂŠgie de l’Église avec l’adoption d’une approche plus pratique de la question, a indiquĂŠ HĂŠlio Carnassale, directeur du dĂŠpartement de la libertĂŠ religieuse pour la Division Sud AmĂŠricaine de l’Église adventiste du septième jour, organisatrice du programme. HĂŠlio Carnassale a dĂŠclarĂŠ que la session de formation servirait aussi de modèle pour le BrĂŠsil et les sept autres pays sud-amĂŠricains de la division. ÂŤ C’est le premier programme de grande ampleur destinĂŠ Ă la formation des responsables de libertĂŠ religieuse adventistes du septième jour, Âť a dit HĂŠlio Carnassale. ÂŤ Cela reprĂŠsente un changement de stratĂŠgie qui donne la prioritĂŠ au travail plus efficace au niveau local. Ensuite nous cĂŠlĂŠbrerons cette activitĂŠ pratique avec des festivals de la libertĂŠ religieuse. Il faut de ces deux aspects pour que les choses fonctionnent. Âť Au cours de ces dernières annĂŠes, les dirigeants adventistes ont organisĂŠ de grands festivals dans divers pays pour remercier les autoritĂŠs de protĂŠger les libertĂŠs religieuses. De nombreux forums et congrès dirigĂŠs par l’Église pour cĂŠlĂŠbrer la libertĂŠ religieuse ont ĂŠtĂŠ organisĂŠs au BrĂŠsil uniquement. Bien que le BrĂŠsil ait peu de restrictions en matière de libertĂŠ religieuse, d’après un classement ĂŠtabli par le Pew Research Center, on a recensĂŠ au cours des dernières annĂŠes une montĂŠe de l’intolĂŠrance religieuse. Par exemple, un numĂŠro d’appel mis en place par le dĂŠpartement des droits de l’homme en 2011 pour recevoir des appels de personnes voulant rapporter des faits de violation des droits de l’homme a permis de constater une augmentation des plaintes relatives Ă l’intolĂŠrance religieuse qui sont passĂŠes de 15 au cours de la première annĂŠe Ă 555 en 2015.

Damaris Moura, prĂŠsident du ComitĂŠ du droit et de la LibertĂŠ religieuse de la branche de SĂŁo Paulo de l’Association du barreau brĂŠsilien, a attirĂŠ l’attention lors de la cĂŠlĂŠbration du Xe anniversaire de son comitĂŠ le 2 juin dernier, sur le fait que le BrĂŠsil connaissait une ÂŤ montĂŠe de l’intolĂŠrance religieuse. Âť Damaris Moura, membre adventiste a prĂŠcisĂŠ lors de la session de formation le 4 juin dernier qu’elle ĂŠtait particulièrement inquiète du fait qu’internet ait contribuĂŠ Ă la propagation d’un discours de haine alimentĂŠ par la religion. ÂŤ La libertĂŠ religieuse est essentielle pour que l’Église adventiste du septième jour accomplisse sa mission, Âť a affirmĂŠ Damaris Moura. Elle a dĂŠclarĂŠ que les adventistes pourraient prendre de nombreuses mesures pratiques pour aider Ă rĂŠsorber l’intolĂŠrance religieuse en ligne. Elle a dit qu’ils pourraient ĂŠcrire aux fournisseurs d’accès Ă internet leur demandant de retirer de leurs serveurs les discours de haine sur fond religieux. Les adventistes pourraient ĂŠgalement faire du lobbying auprès des lĂŠgislateurs nationaux afin qu’ils soutiennent un amendement proposĂŠ qui obligerait les fournisseurs d’accès Ă internet Ă supprimer les discours de haine Ă motivation religieuse. Damaris Moura a dĂŠclarĂŠ que l’amendement ne devrait pas ĂŞtre considĂŠrĂŠ comme une attaque sur la libertĂŠ d’expression mais comme une façon de promouvoir le respect entre les communautĂŠs religieuses et d’Êviter le conflit. Elle a fait remarquer que les fournisseurs d’accès Ă internet brĂŠsiliens sont dĂŠjĂ tenus de supprimer automatiquement le contenu pĂŠdopornographique et a indiquĂŠ qu’une attitude similaire devrait ĂŞtre adoptĂŠe en matière d’intolĂŠrance religieuse. Pour protĂŠger la libertĂŠ religieuse, les adventistes doivent ĂŠgalement dĂŠvelopper une relation avec les autoritĂŠs civiles et religieuses qui leur permettrait de cĂŠlĂŠbrer et de dĂŠfendre le droit de culte et le droit de professer sa foi, a dit HĂŠlios Carnassale. (La Vie/BIA) - Dammarie-les-Lys, France

Paris, France - Pas de propos religieux devant les stades

Selon le ministère de l'IntĂŠrieur, tenir des propos de nature religieuse devant les stades oĂš se dĂŠroule l'Euro de football est prohibĂŠ, au mĂŞme titre que des propos ÂŤ injurieux, racistes, xĂŠnophobes Âť et ÂŤ sexistes Âť. C’est une plaquette qui aura fait parler d’elle. La première semaine de Juin, la publication par le ministère de l’IntĂŠrieur des consignes Ă suivre aux abords des stades avait crĂŠĂŠ la polĂŠmique, car elle invitait Ă ne pas parler de politique - ÂŤ Ne pas tenir de propos politiques, idĂŠologiques, injurieux, racistes ou xĂŠnophobes Âť. La nouvelle version rĂŠcemment publiĂŠe a supprimĂŠ cette mention de la liste de propos interdits‌ mais a ajoutĂŠ les propos de nature religieuse !

LibertĂŠs fondamentales

La place Beauvau se dĂŠfend en expliquant que cette consigne ne fait que reprendre le règlement disciplinaire de l’UEFA, organisateur de l’ÊvĂŠnement, et qui banit toute (art. 16) ÂŤ transmission par geste, parole, objet ou par tout autre moyen de tout message ĂŠtranger Ă l’ÊvĂŠnement sportif, notamment de


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messages de nature politique, idĂŠologique, religieuse, insultante ou provocatrice Âť. Bien des personnes ont manifestĂŠ leur surprise. Ainsi, cette dĂŠfense est jugĂŠe inquiĂŠtante par le blogueur Koz. ÂŤ Et Beauvau croit attĂŠnuer sa responsabilitĂŠ avec une astĂŠrisque renvoyant au règlement de l’UEFA. C’est encore pire. Les libertĂŠs fondamentales garanties dans la RĂŠpublique Française cèdent donc le pas devant le règlement d’une organisation sportive privĂŠe ?! Âť, raille-t-il sur Facebook. ÂŤ Nous devons dĂŠjĂ supporter un football omniprĂŠsent le temps de cette compĂŠtition, il aura donc fallu que l'on voie aussi les convictions religieuses rabaissĂŠes au rang d'abus de la libertĂŠ d'expression ! Le ministère serait bien inspirĂŠ de modifier une nouvelle fois son visuel, et de rĂŠaffirmer ce qui n'aurait jamais dĂť prĂŞter Ă discussion : la primautĂŠ des libertĂŠs fondamentales sur un règlement sportif ! Âť.

(Le Point/BIA) - Dammarie-les-Lys, France

Paris, France – Euro 2016 - Les pratiques religieuses se mêlent harmonieusement au sein de l’Êquipe de France

Lorsque Laurent Blanc ĂŠtait le sĂŠlectionneur de l'ĂŠquipe de France, un dĂŠbat ĂŠtait nĂŠ sur la prĂŠsence ou non d'un buffet halal Ă Clairefontaine. Quatre ans plus tard, la question ne se pose plus. Didier Deschamps et son staff proposent un buffet halal et balaient toute polĂŠmique. ÂŤ Notre volontĂŠ, c'est que les joueurs se sentent Ă l'aise Âť, explique-t-il lorsque des journalistes lui posent des questions Ă ce sujet. Chez les Bleus, les croyances des uns et des autres se vivent sans aucun conflit. Le groupe formĂŠ par les Bleus est aussi divers en la matière qu'il l'est depuis deux dĂŠcennies. Il est en effet composĂŠ de musulmans – Paul Pogba, N'Golo KantĂŠ ou Bacary Sagna –, de catholiques – Olivier Giroud, AndrĂŠ-Pierre Gignac ou Anthony Martial – et d'un protestant : Éliaquim Mangala. ÂŤ Si j'en suis lĂ , c'est surtout grâce Ă Dieu Âť (Anthony Martial) Dans l'ĂŠquipe, chacun sa façon de vivre sa foi. Olivier Giroud, qui a une croix tatouĂŠe sur le corps et cĂŠlèbre chacun de ses buts en levant longuement les yeux au ciel, lit rĂŠgulièrement des psaumes, tout comme AndrĂŠ-Pierre Gignac. Yohan Cabaye, lui, n'a jamais cachĂŠ sa foi catholique et confie ÂŤ lire souvent la Bible ou des livres pour la comprendre Âť. Le jeune Anthony Martial, lui aussi, se dĂŠfinit comme un fervent catholique. ÂŤ Si j'en suis lĂ , c'est surtout grâce Ă Dieu, expliquait-il rĂŠcemment dans L'Équipe. Mes parents m'ont inculquĂŠ ces valeurs-lĂ , je pense qu'on a un destin, et c'est Dieu qui le guide. Âť Protestant, Éliaquim Mangala prie chaque matin Ă son rĂŠveil : ÂŤ Je remercie Dieu d'avoir tout ce que j'ai eu jusqu'Ă maintenant. Âť Ă€ chacun son rituel donc, jusque sur le terrain. Paul Pogba, par exemple, rĂŠcite quelques secondes avant le coup d'envoi des sourates du Coran, les paumes tournĂŠes vers le ciel. Ensuite, il appose ses mains sur son visage, puis sur ses jambes dans un moment de recueillement fort avant de multiplier les efforts. Franck RibĂŠry avait le mĂŞme rituel, en club et avec les Bleus. N'Golo KantĂŠ, musulman ĂŠgalement, apprĂŠcie quant Ă lui de s'isoler pour dĂŠdier un temps Ă la prière Tous les joueurs de confession musulmane ne feront pas le jeĂťne alors que le ramadan a dĂŠbutĂŠ en dĂŠbut de semaine dernière, Ă cause des efforts physiques et des fortes chaleurs attendues. Ils se donnent nĂŠanmoins le droit

de  rattraper  cette pÊriode de façon ponctuelle au cours de la saison prochaine. Les Bleus avaient pris une dÊcision similaire il y a deux ans lors de la Coupe du monde au BrÊsil. Un contre-exemple a pourtant fait date pendant le Mondial : l'AlgÊrie. Cinq des onze titulaires algÊriens observaient le jeÝne au moment oÚ ils ont affrontÊ, en lui tenant longuement tête, l'Allemagne (1-2 après prolongation).

SociĂŠtĂŠ

(ORELA/Le Soir/RTBFBIA) - Dammarie-les-Lys, France

Bruxelles, Belgique – État des religions et de la laïcitÊ en Belgique

L'Observatoire des Religions et de la LaĂŻcitĂŠ (ORELA) de l'UniversitĂŠ libre de Bruxelles fait paraĂŽtre son quatrième rapport sur l'ĂŠtat des religions et de la laĂŻcitĂŠ en Belgique, portant sur l'annĂŠe 2015. Fort de près de 100 pages, ce rapport propose des commentaires et analyses relatifs Ă ce qui a fait l'actualitĂŠ des religions et de la laĂŻcitĂŠ en Belgique l'an dernier. Il aborde le domaine des rapports entre religion et sociĂŠtĂŠ comme celui des relations entre l'État et les cultes, et ce dans un contexte marquĂŠ de forte mĂŠdiatisation du religieux, d'une omniprĂŠsence de l’islam tant dans les mĂŠdias que dans le dĂŠbat public, de peurs autour de l'islam, de recrudescence de l'antisĂŠmitisme et de dĂŠbats sur des questions ĂŠthiques, entre sĂŠcularisation de la sociĂŠtĂŠ et reconquĂŞte de l’espace public par le religieux. Il pointe aussi l’arrivĂŠe Ă la tĂŞte de l’archevĂŞchĂŠ de Malines-Bruxelles de Jozef De Kesel, et met particulièrement en ĂŠvidence les politiques publiques en lien avec le fait religieux, marquĂŠes par les dĂŠveloppements de l’actualitĂŠ rĂŠcente, la rĂŠforme des cours de religion et de morale non confessionnelle, ainsi que la diversitĂŠ culturelle et convictionnelle que l'on rencontre dans la RĂŠgion de BruxellesCapitale, Ă la lumière des rĂŠsultats du sondage ORELA/Le Soir/RTBF.

(ProtestInfoBIA) - Dammarie-les-Lys, France

Washington, États-Unis – Il faudra dÊsormais compter sur le vote athÊe pour être Êlu

Ă€ quelques mois des ĂŠlections prĂŠsidentielles amĂŠricaines, les organisations athĂŠes organisaient un grand rassemblement. Objectif montrer qu’humanistes, athĂŠes, agnostiques et autres ÂŤ sans affiliation religieuse Âť, sont un bloc ĂŠlectoral qui compte. Mais fĂŠdĂŠrer un tel groupe est un dĂŠfi et oblige les associations Ă sortir de la logique d’Êradication des Églises qui ne fait plus recette parmi les jeunes. Les marches du Lincoln Memorial ont accueilli des militants pour les droits civils depuis des dĂŠcennies. C’est devant le monument ĂŠlevĂŠ Ă Washington en mĂŠmoire du prĂŠsident Lincoln que Martin Luther King a prononcĂŠ son ÂŤ Je fais un rĂŞve Âť, en 1963, lors de manifestation pour l’ÊgalitĂŠ civile et ĂŠconomique pour les Afro-AmĂŠricains. Et c’est aussi lĂ que des groupes LGBT ont demandĂŠ la fin des discriminations dans les annĂŠes 1990. Samedi 4 juin, ces mĂŞmes marches accueillaient des athĂŠes, des agnostiques, des humanistes et autre ÂŤ sans religion Âť pour ce qui devait ĂŞtre ÂŤ le plus grand rassemblement de personnes non religieuses de l’histoire Âť selon le site web de l’Êvènement ÂŤ Reason Rally Âť (ralliement pour la raison). Il s’agissait de la seconde ĂŠdition de cette manifestation, la première rencontre ayant rassemblĂŠ entre 10 000 et 30 000 personnes, suivant les sources, au mĂŞme endroit en 2012.


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L’objectif principal de ce rassemblement est de montrer que les non-croyants sont suffisamment nombreux et organisÊs pour être un bloc avec lequel il faudra compter lors des Êlections prÊsidentielles de novembre.  Cette communautÊ a le pouvoir de dÊplacer les montagnes et nous avons juste besoin de ce moment oÚ nous pouvons attirer l’attention sur ce que notre communautÊ croit et peut faire , explique Kelly Damerow, prÊsident de l’ÊvÊnement et militant athÊe.  C’est ce à quoi nous essayons de parvenir avec Reason Rally . Mais les obstacles sont Ênormes. AthÊes, humanistes et autres incroyants ne sont gÊnÊralement pas dans une logique d’adhÊsion. Et l’Êlection de cette annÊe pose un autre dÊfi pour les sÊcularisÊs: aucun des principaux candidats n’assume une posture religieuse. Alors, comment fÊdÊrer les incroyants, s’il n’y a pas de  mÊchant  chrÊtien, catholique ou mormon à qui s’opposer ?  Par le passÊ nous jouions en quelque sorte en mode facile , compare Lyz Liddell responsable du groupement de sponsors de Reason Rally, qui regroupe les plus grandes organisations athÊes du pays.  Nous pouvions dire Attention ! Voici Ted Cruz, le croque-mitaine de la droite religieuse. Cette campagne sera un test pour voir si nous pouvons exister hors de l’opposition aux religions organisÊes .

Noir et blanc

Mais est-ce que cela suffira Ă fĂŠdĂŠrer les 23% d’AmĂŠricains qui se dĂŠclarent sans affiliation religieuse, selon les derniers sondages de Pew Forum. Seulement environ 7% se dĂŠclarent athĂŠes ou agnostiques, contre 4% en 2007. Ils ne reprĂŠsentent donc qu’un tiers de ceux qui se disent sans affiliation religieuse. John C. Green, professeur de sciences politiques Ă l’UniversitĂŠ d’Akron estime qu’une telle diversitĂŠ peut ĂŞtre l’embryon Ă la fois de la plus grande force et de la plus grande faiblesse, du bloc ĂŠlectoral athĂŠe. ÂŤ Je suis sĂťr que le vote sĂŠculier fera un pas en avant cette annĂŠe, mais je ne suis pas certain de la taille de ce pas Âť, poursuit-il. L’absence d’un candidat religieux complique l’affaire. Donald Trump se prĂŠsente comme presbytĂŠrien, mais il a montrĂŠ peu de culture religieuse. Et Hillary Clinton, mĂŠthodiste unie, garde sa foi plus privĂŠe. Enfin, Bernie Sanders apparaĂŽt comme un juif plus sĂŠcularisĂŠ que religieux. Pour David Silvermann, prĂŠsident d’American Atheists (AmĂŠricains athĂŠes) et l’un des principaux organisateurs de l’Êdition 2012 de Reason Rally, l’absence de candidat religieux est plutĂ´t une opportunitĂŠ. ÂŤ Maintenant, c’est Ă notre tour de montrer que les politiciens n’ont pas besoin Premiers pas de s’appuyer sur le vote ĂŠvangĂŠlique. Vous pouvez obtenir Lors de la première rencontre de Reason Rally en juin davantage de votes en vous appuyant sur le vote des 2012 Ă Washington, environ 20 000 personnes ĂŠtaient athĂŠes Âť. venues pour ĂŠcouter des stars de l’athĂŠisme telles que (La Vie/BIA) - Dammarie-les-Lys, France Richard Dawkins, Bill Maher et Adam Savage. Dix ans Paris, France – Le christianisme amĂŠricain plus tĂ´t, ÂŤ La marche sur Washington des AmĂŠricains sans est-il en crise ? Dieu Âť, avait drainĂŠ quelques milliers de personnes, pour L'AmĂŠrique chrĂŠtienne n'est plus ce qu'elle ĂŠtait. Pas la plupart des hommes blancs d’âge moyen. Par contraste, sur le papier, en tout cas. En sept ans, la proportion de la rencontre de 2012 avait rĂŠuni davantage de personnes jeunes, et de personnes de couleur. La diversitĂŠ est cri- chrĂŠtiens aux États-Unis aurait chutĂŠ de presque 8 points : tique, selon les militants, tant pour la santĂŠ du mouvement de 78,4% en 2007 Ă 70,6% en 2014. Une baisse sans prĂŠathĂŠe que pour former un bloc sĂŠculier dans les urnes. Le cĂŠdent qui concernerait particulièrement les jeunes. Ă€ l’inchoix des orateurs des Reason Rally reflète cette volontĂŠ verse, ceux qui ne se rĂŠclament d’aucune religion - on les de diversitĂŠ. En plus des routiniers de ce genre de mani- appelle les ÂŤ nones Âť - seraient en très forte hausse. En festation, le scientifique Bill Nye, la comĂŠdienne Julia 2007, ils ĂŠtaient 16%. Sept ans plus tard, ils ont atteint 23% Sweeney, le magicien Penn Jillette, quelques nouveaux et dĂŠpasseraient dĂŠsormais les catholiques, qui, eux, sevisages, dont plusieurs de couleurs, ont fait leur apparition raient en forte baisse. Certes, l’AmĂŠrique reste massive— la comĂŠdienne Margaret Cho, des membres du groupe ment chrĂŠtienne, et personne n’en doute, mais elle semble de hip-hop Wu Tang Clan, le comĂŠdien Leighann Lord et ĂŠvoluer Ă une vitesse inĂŠdite dans le sens de la sĂŠcularisation, un peu comme l’Europe occidentale. Anthony Pinn, professeur Ă l’UniversitĂŠ Rice. Pour le constater, il faut lire les rĂŠsultats, très spec[...] taculaires, voire sensationnels, de la dernière grande enAu-delĂ de la question Église/État quĂŞte de Pew Research Center. C’est un ÂŤ think tank Âť de Si les thĂŠmatiques abordĂŠes par les premières manifes- rĂŠfĂŠrence connu pour ses ĂŠtudes du fait religieux aux tations tournaient principalement autour des questions États-Unis. PubliĂŠe le 12 mai, suscitant aussitĂ´t des grands liĂŠes aux relations entre Églises et État, les thĂŠmatiques titres dans la presse amĂŠricaine, l’enquĂŞte est le fruit d’un ĂŠtaient plus larges cette annĂŠe. Le changement climatique, très vaste travail d’analyse en fonction des rĂŠponses donles droits des personnes LGBT, l’Êducation sexuelle et la nĂŠes par pas moins de 35 000 AmĂŠricains de plus de justice sociale ĂŠtaient aussi au centre des dĂŠbats. 18 ans interviewĂŠs par tĂŠlĂŠphone l’annĂŠe dernière. IntitulĂŠe ÂŤ La clĂŠ pour former un bloc de votants, c’est de mettre Changing U.S. Religious Landscape (Les ĂŠvolutions du en ĂŠvidence comment ces problĂŠmatiques sont en lien paysage religieux amĂŠricain), elle a prĂŠcisĂŠment pour but avec les valeurs laĂŻques, pas seulement avec les valeurs de dĂŠcrire, d’une façon dĂŠtaillĂŠe, les groupes qui peuplent athĂŠes Âť, explique Lyz Lidell. ÂŤ FĂŠdĂŠrer des gens au-delĂ le paysage religieux et leurs caractĂŠristiques dĂŠmograde la question Église-État est essentiel afin de toucher un phiques, cultuelles et culturelles. Le mĂŞme type d’enquĂŞte, public plus jeune. Selon les sondages, ces derniers sont sur la mĂŞme population reprĂŠsentative, a ĂŠtĂŠ menĂŠ il y a moins attirĂŠs par l’idĂŠe d’Êradiquer la religion Âť. Elle rĂŠ- sept ans, ce qui permet donc de faire des comparaisons sume ÂŤ le cĹ“ur de notre pensĂŠe est la raison. Alors ce adĂŠquates. n’est pas important si nos membres sont d’abord fĂŠmiPour la mĂŞme raison, on peut aussi rassurer tous ceux nistes ou d’abord environnementalistes, parce que nous qui, Ă juste titre, ont peur d’une approche exclusivement avons une base commune qui est la raison Âť. sociologique, ou sociologisante, qui conduit Ă une simplification mĂŠdiatique du fait religieux. Pew est un institut de recherche sĂŠrieux dirigĂŠ par des personnes sensibles Ă la


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foi chrĂŠtienne. Si les chiffres avancĂŠs sont spectaculaires, ils ne font que confirmer, et mĂŞme valider, la mĂŞme tendance que d’autres instituts de sondage et de recherche observent depuis longtemps, Ă savoir la perte de vitesse, voire la crise, des grandes Églises institutionnelles et la montĂŠe des ÂŤ nones Âť. Ce dernier phĂŠnomène est d’ailleurs largement dĂŠcrit et commentĂŠ par les spĂŠcialistes, surtout parce qu’il est un peu plus complexe qu’il n’en a l’air. L’enquĂŞte de Pew, prĂŠcisĂŠment, va plus loin et est beaucoup plus prĂŠcise que tout ce qui avait dĂŠjĂ ĂŠtĂŠ fait en la matière. Sur plus de 200 pages, hors annexes, les chercheurs dĂŠcrivent notamment les ĂŠvolutions internes au christianisme et les spĂŠcificitĂŠs dĂŠmographiques de chaque groupe. Elle dit concrètement combien ils sont et combien ils ĂŠtaient (en fonction de ce que disent les gens eux-mĂŞmes) et comment ĂŠvolue le sentiment d’appartenance, y compris sur le plan ethnique, gĂŠographique, gĂŠnĂŠrationnel, culturel. Une mine, donc ! Du coup, mĂŞme si les États-Unis ne sont pas la France, ces phĂŠnomènes pourraient nous intĂŠresser grandement ici, en tant que chrĂŠtiens. D’autant plus que les conclusions sont discutĂŠes et mĂŞme dĂŠbattues dans la presse. Voici quelques-uns des rĂŠsultats qui nous ont semblĂŠ importants Ă retenir : - La baisse de la part de ceux qui se disent chrĂŠtiens aux États-Unis n’est pas seulement relative (par rapport Ă l’Êvolution dĂŠmographique). Le dĂŠclin se mesure bien en chiffres absolus. En 2007, 178,1 millions d’AmĂŠricains se disaient chrĂŠtiens. Sept ans plus tard, ils n’Êtaient plus que 172,8 millions. Soit une baisse nette de plus de 5 millions de personnes. (Ce qui est d’autant plus spectaculaire que pendant le mĂŞme intervalle, le nombre d’adultes susceptibles d’être interviewĂŠs par les enquĂŞteurs est passĂŠ de 227 millions en 2007 Ă 245 millions en 2014, donc une croissance de 8%.) - L'Église catholique amĂŠricaine affronterait une des baisses les plus spectaculaires de son histoire. La part des catholiques serait tombĂŠe Ă 20,8% contre 23,9% il y a sept ans. En chiffres absolus, ils ne sont plus que 50,9 millions contre 54,3 millions en 2007. Il s’agit lĂ d’un des rĂŠsultats les plus inattendus de l’enquĂŞte. D’autres instituts, comme Gallup, indiquaient jusqu’alors une stabilitĂŠ du nombre de catholiques. Cette ĂŠvolution ne correspond pas non plus aux statistiques de l’Église catholique (qui compte le nombre de baptisĂŠs, relativement stable, et non les gens en fonction de leurs sentiments d’appartenance). Accessoirement, on notera que ÂŤ l’effet François Âť – s’il existe – n’a pas (pas encore ?) permis de faire ĂŠvoluer le nombre de catholiques. - La plus grosse perte du nombre de fidèles concerne les protestants ÂŤ historiques Âť (ou ÂŤ mainline Âť). Cette tendance Ă la baisse est en cours depuis des dĂŠcennies et n’est donc pas surprenante. Sauf que lĂ , il s’agit d’une chute sans prĂŠcĂŠdent. Ces ÂŤ historiques Âť comme on appelle la plupart des mĂŠthodistes, les luthĂŠCommission paritaire 1111 G 88583 DĂŠpĂ´t lĂŠgal N° 79 – CAB – 019 PrĂŠfecture de Seine-et-Marne

riens, les ĂŠpiscopaliens (anglicans), certaines Églises presbytĂŠriennes et baptistes, ne seraient plus que 36 millions, contre 41 millions il y a sept ans. Ils sont passĂŠs de 18,1% en 2007 Ă 14,7% aujourd’hui. Une BĂŠrĂŠzina. NĂŠanmoins, il convient de noter que les Églises noires protestantes avec leurs 16 millions de sympathisants - dont des communautĂŠs baptistes et rĂŠformĂŠes - demeurent, elles, stables, et auraient mĂŞme gagnĂŠ des adhĂŠrents. - L'ĂŠvangĂŠlisme est stable. Quelques 62 millions d’AmĂŠricains se disent protestants ĂŠvangĂŠliques aujourd’hui (contre 59,8 millions il y a sept ans). Il s’agit de baptistes du sud, de pentecĂ´tistes des AssemblĂŠes de Dieu, certains presbytĂŠriens et de toutes sortes de petites dĂŠnominations, de megachurches et aussi d’Églises dites ÂŤ non-dĂŠnominationnelles Âť. Ces dernières sont des communautĂŠs très pratiquantes qui cultivent un esprit d’autonomie et souvent une grande orthodoxie sur le plan biblique. Quand on regarde plus près, on se rend vite compte que la croissance vient surtout de ces ÂŤ non-dĂŠnominationnels Âť, des megachurches et aussi des pentecĂ´tistes, alors que les baptistes sont en perte de vitesse nette, particulièrement dans le Sud des États-Unis. - Les principales Églises deviennent de plus en plus mĂŠlangĂŠes sur le plan ÂŤ ethnique Âť. L’Église catholique serait celle oĂš l’on rencontre une plus grande diversitĂŠ culturelle. 41% de ceux qui se disent catholiques viennent d’une ÂŤ minoritĂŠ ethnique Âť, notamment de l’AmĂŠrique latine (contre 35% en 2007). Quant aux ĂŠvangĂŠliques, un quart d’entre eux viennent d’une minoritĂŠ (contre 19% en 2007). Chez les protestants ÂŤ historiques Âť, 14% sont des non-blancs. (Pour la petite histoire, on notera l'intĂŠrĂŞt de faire des "statistiques ethniques"...)

- L’enquĂŞte confirme aussi que les non-croyants, les agnostiques et tous ceux qui n'appartiennent Ă aucune Église – les ÂŤ nones Âť - augmente d’une façon spectaculaire, particulièrement chez les jeunes. Pas moins de 56 millions d’AmĂŠricains ne se rĂŠfèrent plus Ă aucune religion, contre 36,6 millions il y a sept ans. Si on regroupait ces ÂŤ nones Âť dans la mĂŞme catĂŠgorie, ils constitueraient dĂŠsormais le deuxième courant le plus important dans le paysage religieux amĂŠricain ! Ces ÂŤ nonaffiliĂŠs Âť dĂŠpassent maintenant et les protestants historiques et les catholiques. Il est nĂŠanmoins important de prĂŠciser que la proportion d’athĂŠes (3,1%) et d’agnostiques (4,0%) demeure assez faible, mĂŞme si elle a pratiquement doublĂŠ en sept ans. La catĂŠgorie la plus nombreuse au sein de ce groupe (15,8% des AmĂŠricains) est constituĂŠe par ceux qui rĂŠpondent ÂŤ rien de particulier Âť quand on leur demande de quelle religion ils se sentent proches. Une grande partie de ces personnes se disent par ailleurs croyantes et n’ont donc pas grand-chose en commun avec les athĂŠes. ÂŤ Elles sont comme des sansĂŠglise fixe, en ce sens qu’ils n’appartiennent Ă aucune Église en tant qu’institution, puisque c’est l’institution qu’ils rejettent Âť, nous explique l’universitaire Lauric Henneton, spĂŠcialiste des États-Unis.

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