2017-04 BIA

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Bulletin d’Information Adventiste

Adventist News NetworksŠ

Sommaire

Mensuel • 38e annĂŠe • n° 413 - Avril 2017

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Nouvelles des Églises adventistes

Sylver Spring, États-Unis - L’amĂŠlioration financière est le rĂŠsultat de l’intervention de Dieu Riverside, Californie, États-Unis - Programme d’alphabĂŠtisation menĂŠe en AmĂŠrique centrale Mexique - Protocole d’accord avec l’AcadĂŠmie nationale française de mĂŠdecine

FĂŠdĂŠration protestante de France

France, France - L’Êglise ĂŠvangĂŠlique armĂŠnienne d’Alfortville dĂŠgradĂŠe Leipzig, Allemagne - Les ĂŠvĂŞques rĂŠgionaux de Saxe dĂŠclarent qu’il n’y aura pas de cène commune Paris, France - Appel de la FĂŠdĂŠration protestante de France : ÂŤ Politique, Éthique et SociĂŠtĂŠ Âť

LibertĂŠ religieuse

Bulletin publiĂŠ par le Service de presse adventiste (Service de communication adventiste francophone) n BP 100 30, avenue Émile-Zola 77193 Dammarie-lès-Lys Cedex, France. n 11-13, rue Ernest Allard, 1000 Bruxelles, Belgique. n 19, chemin des PĂŠpinières 1020 Renens, Suisse. RĂŠdaction TĂŠl. 01 64 79 87 00 communications.uî‚’@adventiste.org

Site web : www.adventiste.org Les communiquĂŠs peuvent ĂŞtre reproduits avec mention de la source : BIA

Strasbourg, France - Quand les attentats deviennent un ÂŤ marronnier Âť

SociĂŠtĂŠ - Analyses

Versailles, France - Un Temple mormon Ă deux pas du château de Versailles Paris, France - Messagers de l’apocalypse de l’Êcologie ? Les religions et le dĂŠbat gouvernemental

Directeur de la Publication Jean-Paul Barquon RĂŠdaction Jean-Paul Barquon Correspondants Emanuel Lopes Olivier Maire Jeroen Tuinstra Rickson Nobre Corrado Cozzi SecrĂŠtaire de rĂŠdaction Dina Lambert Abonnements - ExpĂŠditions Dina Lambert


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Nouvelles des Églises adventistes

(ANN/BIA) - Dammarie-les-Lys, France

Silver Spring, Maryland, États-Unis – L’amĂŠlioration financière est le rĂŠsultat de l’intervention de Dieu

Juan Prestol-PuesĂĄn, administrateur-trĂŠsorier de la ConfĂŠrence gĂŠnĂŠrale des adventistes du septième jour, a dĂŠclarĂŠ que l’amĂŠlioration financière constatĂŠe au siège de l’Église en 2016 n’est rien de moins que l’intervention de Dieu. Il a fait cette remarque au moment oĂš il prĂŠsentait son rapport du TrĂŠsorier lors de la première journĂŠe des rencontres de printemps du ComitĂŠ exĂŠcutif de la ConfĂŠrence gĂŠnĂŠrale, une des deux principales rencontres administratives de l’Église. La ConfĂŠrence gĂŠnĂŠrale qui a terminĂŠ l’annĂŠe 2015 avec un dĂŠficit de 20 millions de dollars dans ses actifs nets, a retrouvĂŠ son ĂŠquilibre en terminant mĂŞme l’annĂŠe 2016 avec un surplus de 1 million de dollars US. Ce redressement de 21 millions de dollars, a affirmĂŠ Juan Prestol-PuesĂĄn, ÂŤ tĂŠmoigne des rĂŠponses que Dieu apporte Ă la prière. Âť Juan Prestol-PuesĂĄn a reconnu que plusieurs changements dans les domaines politiques et ĂŠconomiques ont favorisĂŠ un rĂŠsultat plus positif dans le rapport de 2016. Il a mentionnĂŠ plusieurs ĂŠlĂŠments, comme par exemple le dĂŠclin traditionnel attendu sur le marchĂŠ amĂŠricain après une ĂŠlection qui ne s’est pas produite, et le montant brut total des dĂŽmes indiquĂŠ par la Division Nord-amĂŠricaine qui a atteint un milliard de dollars pour la première fois. Le trĂŠsorier a ĂŠgalement soulignĂŠ le rĂŠtablissement partiel de la devise brĂŠsilienne, ainsi que la discipline fiscale appliquĂŠe au siège mondial de l’Église. Ce dernier ĂŠlĂŠment a jouĂŠ un rĂ´le important pour permettre de maintenir les dĂŠpenses au niveau des budgets prĂŠvus ou au dessous, permettant ainsi de retrouver l’Êquilibre et de garder davantage de sa viabilitĂŠ financière. En dĂŠpit des efforts faits par l’Êquipe, Juan PrestolPuesĂĄn a dĂŠclarĂŠ que le changement intervenu est le rĂŠsultat de ÂŤ l’intervention de Dieu. Âť En prĂŠsentant son rapport, il a marquĂŠ une pause afin de demander une prière spĂŠciale pour remercier le Seigneur d’avoir pris soin de l’Église. Ted N.C. Wilson, prĂŠsident de la ConfĂŠrence gĂŠnĂŠrale s’est fait l’Êcho des paroles de Juan PrestolPuesĂĄn. ÂŤ Ce n’est rien de moins que l’intervention de la main de Dieu, Âť a-t-il dit, en fĂŠlicitant le trĂŠsorier et son ĂŠquipe pour leur ÂŤ approche pleine de prĂŠcaution Âť dans un climat ĂŠconomique mondial incertain ou l’on continue d’avoir des fluctuations au niveau de certaines devises.

Signes positifs

Juan Prestol-PuesĂĄn a partagĂŠ le fait que grâce Ă une ĂŠvaluation minutieuse et Ă un plan de rĂŠduction des dĂŠpenses, le montant total utilisĂŠ pour le fonctionnement du siège de l’Église mondiale a diminuĂŠ de 14,9 millions de dollars entre 2015 et 2016. Les dĂŠpenses de fonctionnement du bureau, cependant, ont atteint 99,2 % du plafond de 2 % du total brut des dimes, ce qui correspond au montant maximum de dimes que la ConfĂŠrence gĂŠnĂŠrale est autorisĂŠe Ă uti-

liser dans son budget de fonctionnement pour les dĂŠpenses de fonctionnement du siège, comme cela est autorisĂŠ par le ComitĂŠ exĂŠcutif. Autre ĂŠlĂŠment positif, Juan Prestol-PuesĂĄn a indiquĂŠ que les dĂŠpenses de voyage n’ont atteint que 68,1 % du budget allouĂŠ aux dĂŠpenses de dĂŠplacement. ÂŤ Nous avons dit aux employĂŠs dans tous les bureaux et dans les diffĂŠrents services (dĂŠpartements) : planifiez vos dĂŠplacements minutieusement. N’entreprenez aucun voyage spĂŠcifique Ă moins d’avoir quelque chose de significatif Ă faire. Âť Ils ont entendu et ont pris des dispositions en consĂŠquence, a dĂŠclarĂŠ le trĂŠsorier. Cependant, Juan Prestol-PuesĂĄn a lancĂŠ un appel afin d’Êviter tout sentiment de confiance exagĂŠrĂŠe. ÂŤ Nous avons plongĂŠ de manière significative. Nous sommes remontĂŠs Ă la surface. Il nous faut maintenant rester en surface, Âť a-t-il dit.

Les dĂŠfis Ă venir

Un des principaux dĂŠfis auquel aura Ă se confronter le siège de l’Église adventiste mondiale au cours des quatre prochaines annĂŠes est la diminution des revenus de dimes, a soulignĂŠ Juan Prestol-PuesĂĄn. Selon le manuel des règlements de la ConfĂŠrence gĂŠnĂŠrale article V 09 05 2d, la Division Nord-AmĂŠricaine (NAD) qui en 2016 a contribuĂŠ Ă hauteur de 6,85 % de ses dimes pour le fonctionnement de la ConfĂŠrence GĂŠnĂŠrale, contribuera cette annĂŠe Ă hauteur de 6,60 % et en 2018 de 6,35 %. En 2018, la division transfèrera 6,10 % du montant de ses dimes pour finalement parvenir Ă une contribution de 5,85 % Ă partir de 2020, laissant ainsi plus de fonds de la NAD disponibles pour la mission sur le territoire de la Division NordAmĂŠricaine. D’autres chiffres importants, a expliquĂŠ Juan Prestol-PuesĂĄn, n’ont pas atteint les montants des annĂŠes prĂŠcĂŠdentes. De manière spĂŠcifique, le taux recommandĂŠ pour le fond de roulement, qui en 2014 avait atteint 102,7 %, n’Êtait que de 88,0 % en 2016. De mĂŞme, le pourcentage de liquiditĂŠs par rapport aux engagements, qui en 2014 avait atteint 124,8 %, s’Êlevait Ă la fin de l’annĂŠe 2016 Ă 98,9 %. ÂŤ C’est la rĂŠalitĂŠ Ă laquelle nous faisons face, mais nous gardons un Ĺ“il vigilant sur ces chiffres, Âť a-t-il ajoutĂŠ. Un autre dĂŠfi pour le siège de l’Église mondiale est le plafond de fonctionnement de 2 % du montant brut des revenus de dimes, qui a ĂŠtĂŠ affectĂŠ par les fluctuations des devises internationales au cours des dernières annĂŠes. On s’attend Ă ce que, alors que le dollar US continue de se consolider, la ConfĂŠrence gĂŠnĂŠrale soit au dessus du plafond cette annĂŠe et au delĂ . Dans cette perspective, le ComitĂŠ de planification stratĂŠgique et de budgĂŠtisation a recommandĂŠ au ComitĂŠ exĂŠcutif d’augmenter et de passer Ă 2,12 % pour 2017 et 2,18 % pour 2018. Les membres du comitĂŠ ont votĂŠ la recommandation qui a ĂŠtĂŠ approuvĂŠe Ă l’unanimitĂŠ. Globalement, Juan Prestol-PuesĂĄn a exprimĂŠ sa profonde apprĂŠciation pour les efforts rĂŠalisĂŠs par son ĂŠquipe, et pour la fidĂŠlitĂŠ des membres d’Êglise Ă travers le monde. Cependant, il a indiquĂŠ que finalement la gloire revient Ă Dieu. ÂŤ Rappelez-vous que lorsque nous faisons de notre mieux, Dieu fait le reste, Âť a-til dit. ÂŤ Nous prenons nos responsabilitĂŠs au sĂŠrieux, mais c’est Dieu qui porte les fardeaux. Âť


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(ANN/BIA) - Dammarie-les-Lys, France

Riverside, Californie, États-Unis - Programme d’alphabÊtisation menÊ en AmÊrique Centrale

Le 12 avril 2017, lors du ComitĂŠ de Printemps de la ConfĂŠrence gĂŠnĂŠrale, Daniel R. Jackson, prĂŠsident de l’Église adventiste du septième jour en AmĂŠrique du Nord (NAD) et Bill Knott, rĂŠdacteur en chef du magazine Adventist World, ont partagĂŠ un rapport sur le programme d’alphabĂŠtisation international inter-divisions de Partenaires en Mission. Une partie du rapport s’illustrait d’une vidĂŠo tournĂŠe lors du voyage rĂŠalisĂŠ par la NAD en janvier 2017, au Salvador. Dans la vidĂŠo, Maintland DiPinto, directeur adjoint des Services communautaires adventistes (ACS) et coordinnateur de Partenaires en mission prĂŠsente un rapport sur les progrès de l’initiative et sur les vies qu’elle a permis de transformer. Hope for Humanity (Espoir pour l’HumanitĂŠ), un service d’ACS, propose une formation Ă l’alphabĂŠtisation au Mozambique, en Inde ainsi que dans d’autres pays en AmĂŠrique Centrale depuis plus de 15 ans. Selon l’article publiĂŠ dans la revue Adventist World de ce mois ÂŤ Alors que le programme d’alphabĂŠtisation dans l’Union adventiste du Salvador, se prĂŠcise, un nombre sans cesse croissant de membres adventistes ont rejoint l’un des 200 cercles d’alphabĂŠtisation qui couvrent cette petite nation de 6,5 millions d’habitants. EncouragĂŠs par la persĂŠvĂŠrance de la Division Inter-amĂŠricaine visant Ă faire le lien entre alphabĂŠtisation et appartenance Ă l’Église, des milliers d’adventistes au Salvador qui ne savaient pas lire ou ĂŠcrire se sont inscrits dans les cercles d’alphabĂŠtisation et ont achevĂŠ une, deux voire trois classes de huit mois. Âť L’article continue en disant : ÂŤ Avec près de 200 000 membres dans 1000 congrĂŠgations dans cette petite nation d’AmĂŠrique Centrale, les adventistes ne reprĂŠsentent qu’une minoritĂŠ de 3 % de la population mais ils se rĂŠvèlent comme ĂŠtant le mouvement religieux le plus dynamique lorsqu’il s’agit d’aider leurs compatriotes Ă atteindre l’objectif de base de l’alphabĂŠtisation. Âť Maintland DiPinto, ÂŤ est l’un des principaux acteurs de l’accord entre les deux Divisions administratives, et il a effectuĂŠ plus d’une douzaine de visites au Salvador afin d’inspecter, d’Êvaluer et de promouvoir l’initiative de l’alphabĂŠtisation. Âť Dans la vidĂŠo, Maintland DiPinto dĂŠclare : ÂŤ L’Église adventiste est une famille‌et nous sommes unis dans la mission qui consiste Ă toucher le monde avec le message biblique adventiste, un message distinct qui offre l’espĂŠrance et la guĂŠrison‌ est ouverte Ă l’idĂŠe d’être partenaire dans un vaste ĂŠventail d’initiatives missionnaires, mais elle voit un intĂŠrĂŞt particulier Ă aider au dĂŠveloppement de l’initiative d’alphabĂŠtisation pour les adultes que la NAD aide Ă soutenir depuis de nombreuses annĂŠes dans plusieurs pays. Âť [...]

(DIA/BIA) - Dammarie-les-Lys, France

Mexique - L’Église adventiste signe un protocole d’accord avec l’AcadĂŠmie nationale française de mĂŠdecine

L’Église adventiste dans le Nord du Mexique, qui a menĂŠ l’initiative ÂŤ Je veux vivre en bonne santĂŠ Âť dans les ĂŠglises, les ĂŠcoles et les communautĂŠs du Nord du Mexique et dans d’autres pays, a signĂŠ un protocole d’accord avec l’AcadĂŠmie nationale française de mĂŠdecine. L’accord a ĂŠtĂŠ signĂŠ Ă Paris le 17 mars 2017, au siège de cette AcadĂŠmie nationale française de mĂŠdecine. C’est la première collaboration du genre entre l’Église et l’organisation internationale qui se consacre au progrès de la mĂŠdecine dans le secteur public. L’annĂŠe dernière, l’Église adventiste dans le Nord du Mexique a signĂŠ un protocole d’accord avec le gouvernement de la ville de Monterrey afin de promouvoir un style de vie sain dans plus de 300 000 foyers. Le programme ÂŤ Je veux vivre en bonne santĂŠ Âť tourne autour du message sur la santĂŠ qui met l’accent sur le bien ĂŞtre physique, mental et spirituel de la personne. L’accord de collaboration vise Ă coordonner les efforts de recherche pour mettre en place des modèles sanitaires et ĂŠducatifs afin d’amĂŠliorer la santĂŠ et le bien-ĂŞtre de la population mexicaine, d’Êchanger des informations, et d’encourager de meilleures pratiques sanitaires et une meilleure attention mĂŠdicale dans le Nord du Mexique, ont indiquĂŠ les dirigeants de l’Église. L’UniversitĂŠ de Montemorelos et l’UniversitĂŠ adventiste Navojoa, des institutions de l’Église, prendront part aux efforts collaboratifs pour incorporer l’ÊlĂŠment santĂŠ spirituelle dans le NutriNet, un projet de recherche dirigĂŠ par la Fondation MĂŠdicale Franco-Mexicaine et le rĂŠseau International EPODE – une organisation non gouvernementale Ă but non lucratif dont l’objectif est de soutenir Ă travers le monde des programmes de prĂŠvention de l’obĂŠsitĂŠ chez l’enfant, grâce au partage de meilleures pratiques et le dĂŠveloppement de capacitĂŠ. Les dirigeants de l’Église au Mexique sont très heureux parce que l’accord aide le programme ÂŤ Je veux vivre en bonne santĂŠ Âť Ă se positionner comme un grand projet sanitaire viable auprès des gouvernements et des institutions. [...] Le programme revĂŞt un intĂŠrĂŞt particulier pour le Dr Armando Barriguete, prĂŠsident de l’EPODE au Mexique. Il a coordonnĂŠ le protocole d’accord avec l’AcadĂŠmie nationale française de MĂŠdecine. Le Dr Barriguete a dĂŠclarĂŠ que la diffĂŠrence entre le programme de l’Église et les autres est que le programme ÂŤ Je veux vivre en bonne santĂŠ Âť contient une dimension spirituelle qui peut permettre au programme d’avoir du succès. L’AcadĂŠmie nationale française de MĂŠdecine servira de conseiller scientifique dans le dĂŠveloppement de modèles probants pour les adolescents et les femmes et de NutriNet pour le rĂŠseau sanitaire de l’Église au Mexique. Le protocole d’accord a ĂŠtĂŠ signĂŠ par les responsables de l’AcadĂŠmie nationale française de mĂŠdecine, le Dr AndrĂŠ Parodi le prĂŠsident, le Dr Daniel


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Couturier, le secrĂŠtaire ; le Dr Armando Barriguete, prĂŠsident d’EPODE, le pasteur Arturo King, prĂŠsident de l’Église adventiste dans le Nord du Mexique, le Dr Zeno Charles-Marcel, directeur adjoint des ministères de la santĂŠ de la ConfĂŠrence gĂŠnĂŠrale ; SaĂşl HernĂĄndez, prĂŠsident de l’UniversitĂŠ adventiste de Navojoa ; le Dr Roel Cea de l’UniversitĂŠ de Montemorelos, directeur exĂŠcutif du rĂŠseau ÂŤ Je veux vivre en bonne santĂŠ, Âť et le pasteur Juan Caicedo, prĂŠsident de l’Église adventiste dans le Sud de la Colombie. Les associĂŠs du rĂŠseau ÂŤ Je veux vivre en bonne santĂŠ Âť incluent les organisations suivantes : l’UniversitĂŠ de Montemorelos, l’UniversitĂŠ adventiste Navojoa, l’HĂ´pital La Carlota, Alimentos Col-Pac, les ĂŠditions de Montemorelos, les ĂŠditeurs de GEMA ainsi que l’Union adventiste du Sud de la Colombie.

FĂŠdĂŠration protestante de France

(Le Figaro/Le Parisien/BIA) - Dammarie-les-Lys, France

Paris, France - L'ĂŠglise ĂŠvangĂŠlique armĂŠnienne d'Alfortville dĂŠgradĂŠe

Un dÊbut d'incendie a ÊtÊ maÎtrisÊ dimanche devant la porte de l'Êglise, dont la façade a ÊtÊ caillassÊe une semaine plus tôt. Les dÊgradations ont commencÊ après la visite d'un pasteur irakien venu parler de la situation des chrÊtiens orientaux. Un caillassage suivi une semaine plus tard d'une tentative d'incendie : l'Êglise ÊvangÊlique armÊnienne d'Alfortville a essuyÊ deux actes de vandalisme en une semaine.  Dimanche, nous avons ÊtÊ rÊveillÊs par les flammes qui Êclairaient la fenêtre de notre chambre , explique le pasteur Gilbert LÊonian dont la chambre est situÊe au-dessus de l'Êglise. Une poubelle remplie d'essence a ÊtÊ enflammÊe devant la porte de l'Êdifice.  Ma femme a appelÊ les pompiers qui sont immÊdiatement intervenus , poursuit le rÊvÊrend. L'incendie est rapidement maÎtrisÊ, seules la façade et la croix ont ÊtÊ noircies par les flammes.

Troisième Êglise ÊvangÊlique vandalisÊe en quelques mois

ÂŤ Je suis en colère, les autoritĂŠs n'ont pas pris la mesure de ce qui s'est passĂŠ une semaine plus tĂ´t Âť, dit le pasteur Gilbert LĂŠonian qui a portĂŠ plainte contre X. Dimanche 26 fĂŠvrier, la façade ĂŠtait caillassĂŠe et l'interphone arrachĂŠ. Le double vitrage de la porte d'entrĂŠe est brisĂŠ par les jets de pierres. ÂŤ Après l'incendie d'hier, on a placĂŠ des vigiles devant notre porte mais maintenant, la peur s'est installĂŠe en nous Âť, poursuit-il. Le service d'enquĂŞte de proximitĂŠ d'Alfortville s'est saisi de l'investigation. Ă€ ce stade, aucune piste n'est privilĂŠgiĂŠe. ÂŤ Mais dans le contexte actuel, on ne peut nĂŠgliger aucune piste Âť, explique une source policière. Sans pouvoir ĂŠtablir de lien clair avec ce fait, le rĂŠvĂŠrend a constatĂŠ que le caillassage est intervenu deux jours après la venue en France de Norek HovsĂŠtian, le pasteur de l'ĂŠglise ĂŠvangĂŠlique armĂŠnienne de Bagdad. Le pasteur d'Alforville l'a invitĂŠ pour une sĂŠrie de confĂŠrences sur la situation des chrĂŠtiens orientaux. ÂŤ Les agressions contre notre communautĂŠ rĂŠveillent des souvenirs douloureux Âť, poursuit le rĂŠvĂŠrend LĂŠonian. ÂŤ Nous avons connu le gĂŠnocide par nos grands-pa-

rents, nous avons traversĂŠ la guerre au Liban, les persĂŠcutions en Iran, la guerre aujourd'hui en Syrie... Notre mĂŠmoire est blessĂŠe. Âť Le Conseil national des ĂŠvangĂŠliques de France a condamnĂŠ la dĂŠgradation, rappelant que c'ĂŠtait ÂŤ la troisième ĂŠglise ĂŠvangĂŠlique visĂŠe en quelques mois par des actes malveillants Âť, après celle de Manosque et celle de Calais en 2016. La FĂŠdĂŠration protestante de France a tĂŠmoignĂŠ de son indignation face Ă cet acte agressif et inquiĂŠtant. Elle a exprimĂŠ son soutien Ă l’ensemble de la communautĂŠ armĂŠnienne d’Alfortville et Ă son pasteur Gilbert LĂŠonian. (ProtestInter/BIA) - Dammarie-les-Lys, France

Leipzig, Allemagne - Les ĂŠvĂŞques rĂŠgionaux de Saxe dĂŠclarent qu’il n’y aura pas de cène commune

Le souhait de rĂŠunir protestants et catholiques autour de la table de communion Ă l’occasion du jubilĂŠ de la RĂŠforme ne pourra pas ĂŞtre rĂŠalisĂŠ. Les diffĂŠrences restent trop importantes dans la conception de la cène. Les plus hauts reprĂŠsentants des Églises protestante et catholique de Saxe ont exclu la possibilitĂŠ d’une cĂŠlĂŠbration de la cène commune Ă toutes les confessions Ă l’occasion du 500e anniversaire de la RĂŠforme. ÂŤ Il serait irrĂŠaliste d’espĂŠrer une telle communautĂŠ autour de la cène cette annĂŠe Âť, a dĂŠclarĂŠ Carsten Rentzing, ĂŠvĂŞque rĂŠgional protestant de Saxe, Ă l’hebdomadaire de Leipzig ÂŤ Der Sonntag Âť. Trop de clarifications touchant Ă la conception de la fonction religieuse et Ă la question de l’essence de l’Église sont encore Ă faire pour cela, a-t-il poursuivi. Heinrich Timmerevers, ĂŠvĂŞque catholique de DresdeMeissen, a dĂŠclarĂŠ, fin mars, au journal : ÂŤ Malheureusement, il y a encore de grandes diffĂŠrences dans la conception de l’eucharistie Âť. Il est cependant capital de continuer Ă aller vers un rapprochement. Les 80 dernières annĂŠes de l’histoire des Églises ont d’ores et dĂŠjĂ amenĂŠ ÂŤ d’immenses changements Âť dans le processus Ĺ“cumĂŠnique. Les deux ĂŠvĂŞques ont cĂŠlĂŠbrĂŠ dans la cathĂŠdrale de Meissen un service Ĺ“cumĂŠnique commĂŠmorant la rĂŠforme. L’Église protestante fĂŞte les 500 ans de la rĂŠforme jusqu’en octobre de cette annĂŠe. Le 31 octobre 1517, Martin Luther (1483-1546) a publiĂŠ ses 95 thèses contre les abus de l’Église de son ĂŠpoque. Le lĂŠgendaire affichage des thèses est considĂŠrĂŠ comme le point de dĂŠpart d’une rĂŠforme mondiale, qui a entraĂŽnĂŠ la sĂŠparation des Églises protestante et catholique. (FPF/BIA) - Dammarie-les-Lys, France

Paris, France - Appel de la FÊdÊration protestante de France :  Politique, Éthique et SociÊtÊ 

CommuniquÊ de la FÊdÊration protestabte de France :  Pour notre dÊmocratie, pour notre pays, pour notre sociÊtÊ s’approche l’heure de choix dÊcisifs que cristallise l’Êlection du PrÊsident de la RÊpublique. En ce moment particulier, nous, Églises, communautÊs, œuvres et mouvements que rÊunit la FÊdÊration protestante de France, nous, la famille protestante, hÊritiers de 500 ans d’une histoire si souvent violente et tourmentÊe qui nous fait mesurer le prix inestimable de la paix civile et de la concorde religieuse, nous qui


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sommes Ă tous niveaux fortement impliquĂŠs dans la vie de la CitĂŠ, mais qui avons portĂŠ Ă l’origine et faisons vivre et rayonner la laiĚˆcitĂŠ, nous minoritĂŠ parmi les minoritĂŠs, c’est Ă l’ensemble de nos concitoyens que nous voulons adresser, dans toute leur diversitĂŠ, prĂŠcisĂŠment depuis cette place singulière qui est la nĂ´tre dans notre pays. Non pas aux seuls paroissiens du ÂŤ petit troupeau Âť protestant, mais Ă chacun qui aujourd’hui au vu de la campagne ĂŠlectorale telle qu’elle se dĂŠroule doute, hĂŠsite, se pose la question de son vote. Et c’est Ă l’ensemble des candidats que nous voulons exprimer nos inquiĂŠtudes et nos convictions. Nous croyons Ă la noblesse et Ă la grandeur du politique. Nous sommes viscĂŠralement attachĂŠs Ă la dĂŠmocratie, que nos Églises vivent dans leur organisation interne depuis la RĂŠforme. Nous considĂŠrons que dessiner un projet d’avenir collectif pour notre communautĂŠ nationale dans des contextes plus difficiles et plus incertains que jamais est une tâche majeure. Nous aspirons Ă la confrontation sincère et franche des idĂŠes, des questions, des propositions, pour que chacun fasse selon un esprit de libre examen qui est au fondement de nos convictions le choix ĂŠclairĂŠĚ qui lui appartient, et Ă lui seul. Le dĂŠbat est la vie dĂŠmocratique mĂŞme. Le dialogue peut ĂŞtre rude, tendu, incisif, dĂŠrangeant. Mais quand il devient jeux de postures, propos cyniques, horions verbaux, quand il ĂŠlude les sujets de fond pour se focaliser sur des rivalitĂŠs de personnes, quand il s’abstrait de l’exigence du respect de l’autre, quand il se dissout dans un thÊâtre d’ombres oĂš l’on privilĂŠgie plutĂ´t que l’effort de vĂŠritĂŠ la mise en accusation, quand l’autoabsolution vaut excuse publique, alors ce n’est pas seulement l’autoritĂŠ et la dignitĂŠ de la fonction Ă laquelle on aspire qui est compromise, c’est la politique mĂŞme, sa vocation essentielle, sa lĂŠgitimitĂŠ qui est mise en cause. Et c’est en dĂŠfinitive la dĂŠmocratie que l’on sape. Monte en effet une colère, s’avivent des frustrations, grandissent des tensions qui se renforcent les unes les autres au risque, nous le sentons bien, de remettre en cause d’abord insidieusement, puis brutalement peut-ĂŞtre un jour, ce qui nous rassemble autour de valeurs partagĂŠes et d’une mĂŞme conception de faire sociĂŠtĂŠ. Le climat devient de plus en plus dĂŠlĂŠtère, fait de suspicion et de mĂŠfiance qui s’exacerbent. La violence affleure deĚ jaĚ€ quand l’interpellation n’est pas entendue, quand les attentes ne sont pas prises en compte, quand les rĂŠponses sonnent faux, quand l’espĂŠrance collective est mise Ă mal par la force coalisĂŠe d’intĂŠrĂŞts particuliers. Il est de la responsabilitĂŠ première de ceux qui aspirent Ă la plus haute fonction de notre pays de casser cette dangereuse spirale du pire. Redonner tout son sens Ă la politique ne peut se rĂŠussir que dans le retour Ă l’Êthique. Éthique de comportement d’abord : ne pas s’excepter soi-mĂŞme de l’effort qu’on demande aux autres, ne pas se mettre en risque de conflit d’intĂŠrĂŞt par rapport aux intĂŠrĂŞts particuliers et aux groupes de pression, ne fĂťt-ce que par l’apparence, faire des moyens publics un usage parcimonieux et frugal, ne jamais oublier que la finalitĂŠ de la politique c’est se mettre au service d’autrui, ce sont les conditions indispensables Ă la confiance sans laquelle rien de grand, rien de durable ne peut eĚ‚tre fait, quelle que soit la majoritĂŠ ĂŠlectorale dont on dispose. Éthique de conviction ensuite : ne pas cĂŠder Ă la facilitĂŠ des discours trompeurs et enjĂ´leurs, construire et porter un projet exigeant Ă la hauteur des enjeux d’un monde incertain et d’une sociĂŠtĂŠ Ă la peine et qui rouvre

l’avenir, savoir l’incarner et le faire partager, mettre en son cĹ“ur ce qui lui donne sens en termes de valeurs, avoir pour seules boussoles le bien commun, la justice et la solidaritĂŠ, voilĂ les leviers qui rendent possibles les changements nĂŠcessaires, si hardis soient-ils, non pas dans la facilitĂŠ - ne tombons pas dans un irĂŠnisme bĂŠat ! - mais dans la tĂŠnacitĂŠ de l’effort que guide l’intĂŠrĂŞt gĂŠnĂŠrale. Éthique de responsabilitĂŠ enfin : ne pas faire de promesses intenables, ne pas sacrifier les rĂŠformes indispensables dans le temps prĂŠsent Ă l’illusion des utopies pour demain, dire ce que l’on va faire et ensuite faire ce que l’on a dit, ce n’est pas se rĂŠsigner Ă une fatalitĂŠ qui ĂŠviterait d’agir, ce n’est pas se borner Ă gĂŠrer le quotidien, c’est redonner Ă la politique sa vĂŠritĂŠ : elle n’est pas une pensĂŠe magique, mais un levier de transformation ĂŠtape après ĂŠtape de notre sociĂŠtĂŠ autour d’orientations partagĂŠes et d’un sens retrouvĂŠ. Elle n’est pas le fait d’un homme seul, elle est le fruit d’un ĂŠlan collectif. L’Êlection prĂŠsidentielle est bien ce moment de vĂŠritĂŠ : sur nous-mĂŞmes, qui avons tendance Ă trouver refuge dans la sphère de l’individuel quand se joue l’avenir de notre sociĂŠtĂŠ ; sur cette dernière, fragilisĂŠe et si souvent fracturĂŠe, ballottĂŠe de crise en crise, en perte grandissante de repères stables dans un monde qui change Ă toute vitesse, et oĂš montent les inĂŠgalitĂŠs et les injustices ; sur ceux qui aspirent Ă nous gouverner, leur 1oi nous appelons ceux qui se prĂŠsentent Ă l’Êlection Ă la prĂŠsidence de la RĂŠpublique Ă porter le projet d’une sociĂŠtĂŠ plus juste, plus fraternelle, plus riche d’avenir pour chacun, quel qu’il soit, d’oĂš qu’il vienne, quelles que soient ses origines, son histoire, sa religion, ses convictions philosophiques et politiques, la sociĂŠtĂŠ de confiance et d’espĂŠrance qu’attend dĂŠsespĂŠrĂŠment notre pays pour un nouvel ĂŠlan qui le rassemble. C’est pourquoi nous appelons nos concitoyens Ă refuser avec nous, ÂŤ qu’ils croient au ciel ou qu’ils n’y croient pas Âť, les crispations identitaires qui se manifestent aujourd’hui avec toujours plus d’intensitĂŠ pour affirmer au contraire la libertĂŠ irrĂŠĚ ductible, la valeur irremplaçable et la singularitĂŠ essentielle de tout homme et de toute femme, sur quoi repose notre RĂŠpublique.Âť

LibertĂŠ religieuse

(Portes ouvertes/BIA) - Dammarie-les-Lys, France

Strasbourg, France – Pâques : quand les

attentats deviennent un ÂŤ marronnier Âť

Le dimanche 9 avril, l’Égypte. L’annĂŠe dernière, le Pakistan. L’annĂŠe d’avant, le Kenya. Les attentats contre des chrĂŠtiens Ă la pĂŠriode de Pâques vont-ils devenir un inexorable ÂŤ marronnier Âť ? Pourtant Ă chaque fois, les signes avant-coureurs ĂŠtaient lĂ .

Égypte : encore un drame malheureusement prÊvisible

Deux semaines auparavant, mercredi 30 mars, les forces de sÊcuritÊ Êgyptiennes avaient dÊmantelÊ une bombe à l'extÊrieur de l'Êglise St Georges de Tanta, là oÚ a eu lieu l’un des attentats de dimanche. En janvier et fÊvrier, 7 chrÊtiens ont ÊtÊ tuÊs par des extrÊmistes islamiques dans la ville d'Al-Arish dans la rÊgion du Sinaï, entraÎnant un exode de la population chrÊtienne (plus de 118 familles sur 160 sont parties). En fÊvrier, le groupe État islamique a publiÊ une vidÊo dans laquelle ils expliquaient leur intention d'Êradiquer


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les chrÊtiens coptes Êgyptiens et de  libÊrer Le Caire . Le 11 dÊcembre 2016, un kamikaze s'est fait exploser à l'intÊrieur d'une Êglise jouxtant la cathÊdrale copte au Caire, tuant 29 personnes. Les attentats meurtriers de ce dimanche des Rameaux (49 morts) visant deux Êglises coptes en Égypte et revendiquÊs par le groupe État Islamique ont choquÊ mais n’ont surpris personne, alors que les menaces des extrÊmistes islamiques contre les chrÊtiens augmentent depuis plusieurs mois.

Pâques : un attentat par an depuis 3 ans

Les extrĂŠmistes islamiques utilisent les fĂŞtes chrĂŠtiennes pour faire disparaitre toute prĂŠsence et activitĂŠ chrĂŠtienne. Leur message ne fait aucun doute : partez ou mourrez. Pâques 2016 : Plus de 70 morts au Pakistan. Le dimanche 27 mars 2016, en pleine cĂŠrĂŠmonie de Pâques, un kamikaze taliban s’est fait exploser dans un parc proche du centre-ville de Lahore, alors que des chrĂŠtiens s’Êtaient rĂŠunis. LĂ encore l’attentat ĂŠtait prĂŠvisible. Pâques 2015 : 148 morts au Kenya. Le jeudi 2 avril 2015, un massacre est perpĂŠtrĂŠ Ă l'universitĂŠ de Garissa, dans le Nord-Est du Kenya, lors de la pĂŠriode de Pâques. Les ĂŠtudiants sont triĂŠs selon leur confession, les chrĂŠtiens systĂŠmatiquement tuĂŠs. Le pays qui se plaçait en 43e place de l'Index Mondial de PersĂŠcution des ChrĂŠtiens en 2015 est dĂŠsormais en 18e place.

Aider les chrĂŠtiens Ă rester malgrĂŠ tout

Depuis plus d’un quart de siècle, de tels attentats, ainsi que l’extrĂŠmisme islamique et les guerres civiles ont entraĂŽnĂŠ l’exode massif des communautĂŠs entières de chrĂŠtiens qui sont parties des terres oĂš elles vivaient depuis les premiers siècles. ÂŤ Portes Ouvertes salue le courage des chrĂŠtiens qui dĂŠcident de rester malgrĂŠ tout. Mais qu’est-ce qui est fait sur le plan international pour rassurer les chrĂŠtiens, garantir leur sĂŠcuritĂŠ et montrer qu’on voudrait qu’ils puissent rentrer chez eux ? Âť demande Michel Varton, directeur de Portes Ouvertes. Pour tenter d’enrayer cet exode et aider ceux qui dĂŠcident de rester, Portes Ouvertes a lancĂŠ une campagne de pĂŠtition, ÂŤ Espoir pour le Moyen-Orient Âť qui sera remise Ă l’ONU. Elle cible particulièrement les chrĂŠtiens du Moyen-Orient mais reflète aussi les aspirations de tous les chrĂŠtiens vivant dans le monde musulman : celles d’être reconnus et respectĂŠs dans leurs droits de rester lĂ oĂš leurs ancĂŞtres ont vĂŠcu depuis des siècles.

SociĂŠtĂŠ, Analyses

(BIA) - Dammarie-les-Lys, France Versailles, France – Un Temple mormon Ă deux pas du château de Versailles Les mormons s'installent près du château de Versailles. Un lieu sacrĂŠ pour les ÂŤ mariages ĂŠternels Âť, les baptĂŞmes par procuration pour les morts, la mĂŠditation : les mormons ouvrent au cours de ce mois d’avril les portes de leur premier Temple, au Chesnay dans les Yvelines. Ce premier Temple en France est celui de l'Église de JĂŠsus-Christ des saints des derniers jours. Il n’est pas Ă confondre avec leurs 110 ĂŠglises locales dans les dĂŠpartements français avec la cĂŠlĂŠbration du culte

dominicale et l’action d’ÊvangĂŠlisation assurĂŠe par 300 jeunes gens endimanchĂŠs, missionnaires bĂŠnĂŠvoles originaires notamment des États-Unis. Il s’agit du 156e Temple dans le monde et du premier Temple en France. Les mormonisme est beaucoup plus visible en outre-mer avec ses batiments (pour 28 000 membres) qu’en France mĂŠtropolitaine avec plus d’une centaine d’Êglise pour 38 000 fidĂŠles. En PolynĂŠsie francaise, sur l’Île de Tahiti et dans la ville de Papeete, un Temple avait ĂŠtĂŠ consacrĂŠ en 1983. La France mĂŠtropolitaine est restĂŠe Ă l'ĂŠcart du mouvement, bien que l'implantation de cette foi se revendiquant comme chrĂŠtienne y soit ancienne, avec une première petite paroisse dès 1850, vingt ans après la publication, aux États-Unis, du Livre de Mormon par le fondateur Joseph Smith. L’Église de JĂŠsus-Christ des saints des derniers jours affiche près de 16 millions de membres dans le monde. InterrogĂŠ par l’Agence France-Presse, le maire du Chesnay a confiĂŠ n’avoir pas ĂŠtĂŠ très heureux mais ajoute t’il : ÂŤ Quand on a su que ça n'ĂŠtait pas une secte, on a non pas favorisĂŠ, mais accompagnĂŠ leur installation.Âť Les mormons ÂŤ n'ont amĂŠnagĂŠ que 7 000 mètres carrĂŠs, ce qui a permis de crĂŠer un jardin ouvert au public, un endroit très calme. Les riverains trouvent que c'est très bien Âť, se rassure le maire du Chesnay, estimant le coĂťt global de l'opĂŠration Ă ÂŤ peut-ĂŞtre 80 millions d'euros Âť. Les dirigeants mormons, soucieux de contrĂ´ler leur communication, ne confirment ni ne dĂŠmentent ce chiffre. Mais ils soulignent que l'intĂŠgralitĂŠ du budget a ĂŠtĂŠ prise en charge par la maisonmère, Ă Salt Lake City dans l'Utah aux États-Unis. Porte-parole de l'Église mormone en France, Dominique Calmels n'est pas peu fier de ce bâtiment en pierre de taille, de ses vitraux fleuris, de son amĂŠnagement intĂŠrieur cossu... Il y manque juste l'ange Moroni, ce prophète soufflant dans une trompette qui orne tant de temples mormons. ÂŤ Ă€ quelques centaines de mètres de l'entrĂŠe du château de Versailles, on ne peut pas construire ce que l'on veut Âť, admet-il. Les temples sont toujours construits selon les mĂŞmes critères. La première salle fait ressortir les fonts baptismaux reposant sur le dos de douze bĹ“ufs symbolisant les tribus d’IsraĂŤl (2 Chroniques 4.2-4). Il se tiendra lĂ les baptĂŞmes par immersion de mormons – fĂŠrus de gĂŠnĂŠalogie – en faveur du salut des personnes dĂŠcĂŠdĂŠes. Depuis le parking souterrain, on accèdera Ă l'accueil en rez-de-chaussĂŠe et, au premier ĂŠtage, aux salles ÂŤ d’ordonnances Âť et de ÂŤ scellement Âť, oĂš l'on liera pour l'ĂŠternitĂŠ les ĂŠpoux entre eux et les enfants Ă leurs parents. L’accès aux diffĂŠrentes salles du Temple n’est rĂŠservĂŠ que pour certains mormons rĂŠvĂŞtus d’une tunique blanche. Après plusieurs semaines de portes ouvertes, le Temple avec ses salles sera consacrĂŠ le 21 mai. Il sera ensuite inaccessible aux non-mormons, comme Ă tous les ÂŤ saints des derniers jours Âť qui n'ont pas une recommandation en bonne et due forme de la part de leur ĂŠglise locale.


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(ProtestinterBIA) - Dammarie-les-Lys, France Genève, Suisse – Augmentation du nombre de bĂŠbĂŠs musulmans Les naissances musulmanes devraient dĂŠpasser les naissances chrĂŠtiennes d'ici 2035. Les parents musulmans sont plus jeunes et plus fertiles. En 20 ans, le nombre de naissances musulmanes devrait dĂŠpasser les naissances chrĂŠtiennes - bien qu'il y ait encore actuellement davantage de chrĂŠtiens dans le monde. Les musulmans reprĂŠsentent actuellement environ 24% de la population mondiale, contre 31 % pour les chrĂŠtiens, selon l’Institut de recherches le Pew Research Center. Mais une nouvelle ĂŠtude de ce centre a rĂŠvĂŠlĂŠ qu’en raison des taux de fĂŠconditĂŠ plus ĂŠlevĂŠs et d'une population relativement jeune, le nombre de bĂŠbĂŠs musulmans est en augmentation. Alors que 31 % de toutes les naissances entre 2010 et 2015 ĂŠtaient dans des familles musulmanes, contre 33 % chez les chrĂŠtiens, les proportions devraient ĂŞtre Ă ĂŠgalitĂŠ avec 225 millions au dĂŠbut des annĂŠes 2030. L'ĂŠtude prĂŠvoit que, deux dĂŠcennies plus tard, entre 2055 et 2060, environ 36 % des bĂŠbĂŠs seront nĂŠs de mères musulmanes contre 35 % pour les femmes chrĂŠtiennes. Cela ĂŠquivaut Ă un ĂŠcart de 6 millions de bĂŠbĂŠs. Alors que le christianisme se dĂŠveloppe en Afrique subsaharienne et dans d'autres parties du monde, les chrĂŠtiens sont gĂŠnĂŠralement plus âgĂŠs et vivent moins longtemps que les musulmans - en particulier en Europe, concluent les auteurs de l'ĂŠtude. ÂŤ En Allemagne, par exemple, on estime qu’il y a eu 1,4 million de dĂŠcès chrĂŠtiens de plus que de naissances entre 2010 et 2015. Un modèle qui devrait se poursuivre dans une grande partie de l'Europe dans les dĂŠcennies Ă venir Âť, note le rapport. Les personnes sans religion particulière, qui reprĂŠsentent maintenant 16 % de la population mondiale, ont eu 10 % des bĂŠbĂŠs du monde durant cette pĂŠriode. Mais en quatre dĂŠcennies, 9 % des bĂŠbĂŠs seront nĂŠs sans affiliation religieuse. Le rapport repose sur une base de donnĂŠes de plus de 2 500 recensements, enquĂŞtes et registres de population du monde entier.

(Centre Interdisciplinaire d’Étude des Religions et de la LaïcitÊ/BIA) - Dammarie-les-Lys, France

Paris, France – Messagers de l’apocalypse Êcologique ? Les religions et le dÊbat environnemental

La publication de l’encyclique Laudato Si du pape François a ĂŠtĂŠ un peu partout saluĂŠe comme un fait rĂŠvĂŠlateur : celui d’une volontĂŠ des organisations religieuses de s’impliquer plus avant et surtout de manière plus explicite et significative dans les dĂŠbats autour de l’Êcologie et, par extension, des questions relatives aux effets de la globalisation. Mais le catholicisme romain est loin d’être le premier ou le seul Ă s’être manifestĂŠ. Un peu partout sur la planète, les organisations religieuses ou ÂŤ spirituelles Âť paraissent empressĂŠes de montrer qu’elles peuvent elles aussi (au mĂŞme titre que des acteurs ĂŠconomiques, comme les grosses entreprises industrielles, ou politiques, comme les États) contribuer Ă limiter le prĂŠjudice environnemental de l’activitĂŠ humaine. Si toutes les traditions religieuses semblent s’exprimer d’une mĂŞme voix pour dĂŠnoncer la destruc-

tion de l’environnement par l’Homme, toutes n’ont nĂŠanmoins pas le mĂŞme ÂŤ potentiel Âť de rĂŠponses Ă la crise environnementale, ni le mĂŞme positionnement idĂŠologique et politique par rapport Ă elle. Et dans la course Ă la religion la plus ÂŤ ĂŠcologique Âť, le christianisme accuse, avec les autres monothĂŠismes, un certain retard. D’autres traditions occupent, en effet, une place bien plus en vue et enviable dans les dĂŠbats autour des enjeux environnementaux du monde actuel. C’est prĂŠcisĂŠment l’objet de cet article que d’essayer de comprendre ces ĂŠcarts. Toutes les traditions religieuses engagĂŠes dans le grand dĂŠbat ĂŠcologique n’ont pas, loin s’en faut, de mĂŞmes reprĂŠsentations de ce qu’on appelle la Nature, dont il faut rappeler que la notion – telle qu’on la pense actuellement comme cadre biotique et abiotique d’existence des populations humaines – a connu de significatifs changements de signification depuis la Phusis grecque jusqu’aux thĂŠories ĂŠcologiques modernes. La ÂŤ Nature Âť au sens ĂŠcologique du terme, c’est bien connu, est un concept d’apparition tardive et qui est aussi le fruit d’une sĂŠcularisation de la pensĂŠe. Pourtant, les voix religieuses (des grandes ou petites organisations) affirment que les ressources de sens et d’action que leurs philosophies offrent pourraient et mĂŞme devraient participer Ă rĂŠduire l’impact humain sur l’environnement, en suscitant des comportements vertueux de prĂŠservation ou de conservation des espaces naturels, de rĂŠduction des volumes de production alimentaire et de biens de consommation, de diminution des polluants atmosphĂŠriques ou terrestres‌ Bref, ĂŞtre des modèles d’Êcologie. Comme si les religions, qui produisent essentiellement des choses symboliques, des croyances et des rites, et de manière dĂŠrivĂŠe seulement, des choses matĂŠrielles (art, architecture monumentaire, objets liturgiques, produits ĂŠconomiques‌), pouvaient inflĂŠchir les problèmes environnementaux qui sont principalement liĂŠs Ă l’activitĂŠ ĂŠconomique des grosses industries ou Ă la consommation des mĂŠnages des sociĂŠtĂŠs les plus dĂŠveloppĂŠes, qui sont aussi les plus sĂŠcularisĂŠes. Les dĂŠbats sur l’Êcologie, en France, mais aussi ailleurs, ont donnĂŠ lieu Ă un ĂŠtonnant mouvement d’œcumĂŠnisme puisque les voix religieuses se sont exprimĂŠes en mĂŞme temps et d’ailleurs sur invitation des politiques Ă la COP 21, en 2015. Étonnamment, les religions sont depuis invitĂŠes Ă s’exprimer sur des questions sĂŠculières alors qu’en retour, les instances sĂŠculières (États, organisations internationales, observatoires, groupes de recherche‌) rĂŠsonnent toujours plus d’accents eschatologiques, donc religieux, lorsqu’ils ĂŠvoquent par exemple une ÂŤ apocalypse Âť ĂŠcologique‌ Curieux croisement des rĂŠpertoires, donc, qui explique sans doute en partie la collusion de ces registres sĂŠculier et religieux, Ă une ĂŠpoque oĂš le concept d’Anthropocène offre de nouveaux horizons, voire de nouvelles cosmologies, et que les milieux acadĂŠmiques (Bruno Latour et Philippe Descola en tĂŞte) entreprennent de rĂŠviser les multiples rapports entre les ÂŤ natures Âť et les systèmes de croyances associĂŠs dans les sociĂŠtĂŠs traditionnelles hors de l’Occident moderne — alors que, prĂŠcisĂŠment, se constitue progressivement dans l’imaginaire collectif l’image de sociĂŠtĂŠs spirituelles ÂŤ primordiales Âť ĂŠcologiquement plus responsables que les sociĂŠtĂŠs sĂŠ-


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culières modernes. En Europe, les grandes politiques climatiques intĂŠressent dĂŠsormais les religions, et le sociologue et politologue RaphaĂŤl Liogier (2013) ĂŠvoque mĂŞme le softpower des traditions religieuses qui montrent actuellement un activisme militant dans les lieux de dĂŠcision politique, alors que parallèlement ÂŤ l’hypothèse GaĂŻa Âť (la terre comme ĂŞtre vivant) de Lovelock (1970) se dissĂŠmine toujours plus dans les pensĂŠes culturelles qui furent, un temps, alternatives et qui sont dĂŠsormais largement acceptĂŠes. Les religions qui sont ainsi partie toujours plus prenante des dĂŠbats publics et politiques Ă ĂŠchelle globale, ne parlent nĂŠanmoins pas toujours d’Êcologie avec une mĂŞme voix, n’expriment pas les mĂŞmes vues et n’entendent pas promouvoir les mĂŞmes choses, et la notion de ÂŤ nature Âť est dĂŠclinĂŠe sous des formes et Ă des ĂŠchelles diffĂŠrentes, de l’univers jusqu’à l’environnement. En examinant de manière prĂŠcise les contenus philosophiques, les reprĂŠsentations cosmologiques et les prescriptions et proscriptions, il apparait que les monothĂŠismes dĂŠfendent, au-delĂ de leurs diffĂŠrences de thĂŠologies ou de liturgies, l’idĂŠe que l’ordre du monde est un donnĂŠ, inaliĂŠnable, ontologique, car issu d’une volontĂŠ divine : le sacrĂŠ est transcendant, dominĂŠ par une figure anthropomorphe et omnipotente, qui impose une relation verticale (des cieux Ă la Terre et rĂŠciproquement) fondĂŠe sur l’obĂŠissance : c’est Dieu qui dicte aux Hommes (et aux Femmes) les modalitĂŠs d’utilisation de leur environnement, et c’est donc lui, et pas les Hommes, qui a le pouvoir de dĂŠtruire ou de maintenir le monde en l’Êtat. Les traditions asiatiques, du monde indien (hindouisme, bouddhisme) comme du monde sinisĂŠ (confucianisme, taoĂŻsme), et d’ExtrĂŞme-Orient (shintoĂŻsme) dans une moindre mesure, sont au contraire des traditions cosmiques pour lesquelles l’Univers est aussi un donnĂŠ, mais non dĂŠterminĂŠ. L’Homme y est dans un rapport d’horizontalitĂŠ avec le sacrĂŠ dont le monde est pĂŠtri, il s’y inscrit Ă travers une ÂŤ participation Âť mĂŠditative ou rituelle Ă l’unitĂŠ fondamentale du monde. Dans ce contexte spirituel, il convient donc d’avoir Ă l’endroit de la nature (environnante) des attitudes respectueuses parce que cette ĂŠcologie immĂŠdiate est la transposition, sur un

Commission paritaire : renouvellement en cours DĂŠpĂ´t lĂŠgal N° 79 – CAB – 019 PrĂŠfecture de Seine-et-Marne Impression : Syren System Melun 10, rue Saint-Etienne

plan microcosmique, d’un ordre plus large qui est celui du macrocosme, dont il est parfois la transposition terrestre. L’observance des principes ĂŠthiques et spirituels inhĂŠrents Ă ces traditions induit donc un respect des espaces naturels, de la faune et de la flore, une relation esthĂŠtique Ă la gĂŠographie, une certaine modĂŠration et mĂŞme une frugalitĂŠ dans les consommations alimentaires ou ĂŠnergĂŠtiques — qui sont des idĂŠaux ascĂŠtiques poursuivis au sein de petites communautĂŠs mais bien difficiles Ă mettre en Ĺ“uvre Ă l’Êchelle de sociĂŠtĂŠs entières‌ Ce n’est toutefois pas seulement en vertu de ces principes que les religions de l’Asie apparaissent plus eco-friendly que d’autres. Elles profitent aussi grandement des idĂŠologies et imaginaires Ă travers lesquelles elles ont ĂŠtĂŠ pensĂŠes en Occident et dont elles ont pris les couleurs : humanisme, sĂŠcularisme, scientisme et dĂŠsormais ĂŠcologisme. Traditions asiatiques qui doivent enfin, et surtout, d’être mobilisĂŠes dans les dĂŠbats actuels en vertu d’un fantasme orientaliste qui les a constituĂŠes comme des alternatives spirituelles en phase avec les valeurs de la modernitĂŠ et les grands dĂŠfis sociĂŠtaux, lĂ oĂš les anciennes traditions ont ĂŠtĂŠ affrontĂŠes de manière bien plus conflictuelle et abrasive Ă cette mĂŞme modernitĂŠ. Il y a donc au regard de ces ĂŠlĂŠments, de sensibles ĂŠcarts de positionnement et d’attitude des religions envers les enjeux ĂŠcologiques et climatiques. Si les monothĂŠismes ont tardivement dĂŠcidĂŠ de s’engager dans la vague environnementaliste, ce n’est pas exactement pour les mĂŞmes raisons que les polythĂŠismes, qui n’ont pas la mĂŞme trajectoire dans les imaginaires de la modernitĂŠ. Dans le grand jeu actuel Ă somme nulle de l’Êcologisation des religions et de la religionisation de l’Êcologie, ce sont les polythĂŠismes asiatiques qui semblent le mieux tirer leur ĂŠpingle du jeu : non seulement les principes qui rĂŠgissent leurs cosmologies participent d’une conception englobante et interdĂŠpendante du monde en phase avec la conscience globale de l’environnementalisme, mais la vague de sympathie qui les porte, et l’imagination orientaliste qui les transfigure depuis un siècle et demi en font des candidats plus Ă mĂŞme de proposer des solutions spirituelles Ă une crise ĂŠcologique qui ne l’Êtait pas‌

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