2017-05 BIA

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Bulletin d’Information Adventiste

Adventist News NetworksŠ

Sommaire

Mensuel • 38e annĂŠe • n° 414 - Mai 2017

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Nouvelles des Églises adventistes

Bucarest, Roumanie - La radio adventiste cherche à s’adapter aux changements de tendances et de technologies Russie - RÊactions aux fausses informations circulant à propos du statut de l’Église Calhoun, Georgie, États-Unis-  L’hôpital le plus sÝr de la Georgie  prÊsentÊ sur des chaines d’information

Protestantisme international

Wittenberg, Allemagne - L’exposition universelle de la RĂŠfirme a dĂŠbuttĂŠ le 20 mai Ă Wittenberg PĂŠrigueux, France - Lire la Bible 24 heures sur 24 pendant trois jours et trois nuits

LibertĂŠ religieuse

Bruxelles, Belgique - Diplomatie europĂŠenne et libertĂŠ de religion Casablanca, Maroc - Les Marocains convertis veulent pratiquer librement Paris, France - Les nouveaux aumĂ´niers doivent se former Ă la laĂŻcitĂŠ

Bulletin publiĂŠ par le Service de presse adventiste (Service de communication adventiste francophone) n BP 100 30, avenue Émile-Zola 77193 Dammarie-lès-Lys Cedex, France. n 11-13, rue Ernest Allard, 1000 Bruxelles, Belgique. n 19, chemin des PĂŠpinières 1020 Renens, Suisse. RĂŠdaction TĂŠl. 01 64 79 87 00 communications.uî‚’@adventiste.org

Site web : www.adventiste.org Les communiquĂŠs peuvent ĂŞtre reproduits avec mention de la source : BIA

SociĂŠtĂŠ - Analyses

Oklahoma City, États-Unis - Les États fondamentalistes remettent en question la peine de mort Paris, France - 3% des mariages sont des unions homosexuelles

Directeur de la Publication Jean-Paul Barquon RĂŠdaction Jean-Paul Barquon Correspondants Emanuel Lopes Olivier Maire Jeroen Tuinstra Rickson Nobre Corrado Cozzi SecrĂŠtaire de rĂŠdaction Dina Lambert Abonnements - ExpĂŠditions Dina Lambert


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Nouvelles des Églises adventistes

(EUD/BIA) - Dammarie-les-Lys, France

Bucarest, Roumanie - La Radio adventiste cherche à s’adapter aux changements de tendances et de technologies

Le monde de la radio est en train de changer. Le système analogique passe au système numĂŠrique ; les transmissions en AM et en FM passent Ă la Diffusion Audio NumĂŠrique (DAB), et aux services en ligne et Ă la demande. L’auditeur a plus de choix, et dans le groupe des plus jeunes (adolescents), seuls trois pourcent ĂŠcoutent la radio en direct. Spotify et les rĂŠseaux sociaux rĂŠpondent Ă leurs besoins. Le public et les attentes du public changent ĂŠgalement. OĂš tout cela laisse-t-il les diffuseurs adventistes ? C’est une des questions posĂŠes Ă quarante et un producteurs radio et experts en mĂŠdias lors d’un conseil consultatif paneuropĂŠen qui a eu lieu Ă Bucarest en Roumanie au dĂŠbut de ce mois. L’Union Roumaine et le centre audiovisuel de Speranta TV (Hope Channel) a accueilli la rencontre organisĂŠe par la Radio Adventiste Mondiale et la Division IntereuropĂŠenne ; des participants venus de la Lettonie Ă la Moldavie en passant par le Portugal se sont familiarisĂŠs avec les nouvelles tendances, ont acceptĂŠ le dĂŠfi de mettre Ă jour leurs styles de diffusion et ont ĂŠtĂŠ testĂŠs Ă travers une sĂŠrie d’ateliers. Ils ont ĂŠgalement ĂŠtĂŠ introduits Ă l’idĂŠe de Radio 2.0 oĂš les webcams ou les vraies camĂŠras de tĂŠlĂŠvision sont ajoutĂŠs Ă un environnement radiophonique, donnant une opportunitĂŠ d’avoir une plus grande interaction avec les auditeurs. Vers la Radio Interactive Nicolas Moulard, un des principaux promoteurs de Radio 2.0 en Europe et consultant en nouveaux mĂŠdias a conduit plusieurs sessions. Dans sa principale intervention, il a indiquĂŠ le fait qu’en France il y a 25,5 millions d’auditeurs de contenus audio numĂŠriques, ce qui reprĂŠsente 50 % de la tranche d’âge des plus de 15 ans. Il a aussi fait observer que les programmes Ă la demande ont connu une augmentation de 76 % et que, en dĂŠveloppant du contenu, les diffuseurs et les responsables de communication doivent considĂŠrer d’abord le mobile vu que c’est la façon Ă travers laquelle la plupart des gens accèdent au contenu. Nicolas Moulard a ĂŠgalement mis l’accent sur le besoin ÂŤ d’être social, Âť faisant remarquer que, que vous le vouliez ou non, Facebook est le premier rĂŠseau social. ÂŤ Il y a un besoin qui est d’aller lĂ oĂš se trouve votre public, Âť a-t-il soulignĂŠ. Dans cette lutte pour retenir l’attention, il a expliquĂŠ que l’audio est maintenant crĂŠĂŠ directement pour les rĂŠseaux sociaux et que cela peut ĂŞtre diffĂŠremment de l’expĂŠrience de la radio. Cela ne signifie pas que la radio est morte, mais qu’elle doit s’adapter. Branchez-vous sur la BBC Radio ou tout autre importante sociĂŠtĂŠ de radiodiffusion, et vous trouverez des prĂŠsentateurs qui donnent aux auditeurs des liens vers les sites web ou les rĂŠseaux sociaux, et très souvent donnent aux auditeurs l’opportunitĂŠ de regarder ou d’entrer en interaction Ă travers un lien vidĂŠo. Les petites sociĂŠtĂŠs de radiodiffusion rĂŠalisent aussi que, ce qu’on appelle l’expĂŠrience Radio 2.0 est avantageuse.

David Elisabeth de Radio Advent Life Ă Paris en France ne le sait que trop bien. ÂŤ Dans ce monde moderne, tout peut changer en un clin d’œil, Âť a-t-il dit. ÂŤ J’ai appris l’importance d’être connectĂŠ avec mon public mĂŞme en dehors du studio. Âť Camille Decure a appuyĂŠ. ÂŤ Ceci nous permet de ne pas considĂŠrer la radio comme une fin en soi, mais comme un domaine oĂš tout reste Ă faire. Âť David Hermy gère une petite station de radio adventiste Ă St Malo dans le Nord de la France. Deux camĂŠras GoPro dans son studio permettent aux auditeurs d’avoir une expĂŠrience amĂŠliorĂŠe. ÂŤ J’ai trouvĂŠ cela difficile au dĂŠbut, Âť a-t-il avouĂŠ, ÂŤ vu que cela signifiait ĂŞtre plus conscient de l’apparence visuelle du studio. Âť Il a dit qu’au dĂŠbut, il se demandait : ÂŤ Dois-je regarder la camĂŠra ou alors me concentrer sur le micro ? Comment puis-je contrĂ´ler une autre sĂŠrie de boutons dans un studio que je fais tourner moi-mĂŞme ? Âť Mais maintenant, il ne pourrait pas s’en passer. Speranta TV en Roumanie et Radio RCS au Portugal sont allĂŠes encore plus loin. Elles combinent radio et TV dans le mĂŞme studio, dans des productions conjointes qui s’adressent Ă leur public FM et Ă Hope Channel sur les ĂŠcrans de tĂŠlĂŠvision ou les ĂŠcrans d’ordinateurs. RĂŠactions positives Une telle convergence donne davantage d’opportunitĂŠ pour l’interaction, et par voie de consĂŠquence pour le tĂŠmoignage. Stefan Stanciu qui fait partie d’une ĂŠquipe dont l’objectif est de lancer une station numĂŠrique Ă Londres a dĂŠclarĂŠ que la confĂŠrence ĂŠtait d’une valeur inestimable. Selon lui, ÂŤ elle a permis de montrer des façons pratiques de travailler. Âť Roberto Vacca, de RVS Ă Florence, a dit que le fait ÂŤ d’entendre l’expĂŠrience d’autres stations de radio, avec leurs approches diffĂŠrentes, reprĂŠsentait Ă la fois un peu de fraicheur mais aussi un dĂŠfi. Âť Juris KarÄ?evskis et Agris Janisauskis de Lettonie, ont exprimĂŠ Ă quel point ils ont apprĂŠciĂŠ les intervenants expĂŠrimentĂŠs en plus des conversations informelles et de grande valeur. ÂŤ Nous avons ressenti un intĂŠrĂŞt profond de la part des membres de notre ĂŠquipe pour trouver des solutions techniques et des idĂŠes pouvant amĂŠliorer notre travail dans le studio. Âť Le vice-prĂŠsident de la Radio Adventiste Mondiale, Greg Scott, a dĂŠclarĂŠ que le programme avait dĂŠpassĂŠ ses attentes. ÂŤ Le niveau d’enthousiasme manifestĂŠ pour dĂŠcouvrir les nouvelles possibilitĂŠs de Radio 2.0 a ĂŠtĂŠ une source d’inspiration, Âť a-t-il dit. ÂŤ J’Êtais vraiment heureux de voir l’importance de la mise en rĂŠseau entre les diffĂŠrents groupes, les diffĂŠrentes langues et les diffĂŠrentes radios. Âť Globalement, le programme a montrĂŠ qu’à travers l’Europe sĂŠculière, les prĂŠsentateurs, les techniciens et les managers ont reçu un dĂŠfi qui est de penser diffĂŠremment, de s’adapter aux nouvelles technologies, d’entrer en interaction avec leur public en utilisant de nouvelles mĂŠthodes, et de se concentrer sur l’Implication totale de la Radio pour proclamer l’espĂŠrance. Daniel Galaio l’a bien rĂŠsumĂŠ : ÂŤ Dieu ĂŠquipe ceux qui sont appelĂŠs. Pendant ces jours passĂŠs ici, j’ai eu le sentiment que Dieu a formĂŠ sa grande ĂŠquipe parce qu’Il est un Dieu avec une mission. Âť Ă€ son retour Ă Radio EspĂŠrance en Martinique dans la caraĂŻbe, Michel Giberne a ĂŠgalement exprimĂŠ ce mĂŞme dĂŠfi qui repose


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sur eux tous. ÂŤ Je ressens l’assurance que, par la grâce de Dieu, je pourrai mettre en pratique ce que j’ai appris afin de prendre part Ă la proclamation de la bonne nouvelle du salut en JĂŠsus-Christ. Âť (ANN/BIA) - Dammarie-les-Lys, France

Russie - RÊactions aux fausses informations circulent à propos du statut de l’Église

Les dirigeants de l’Église adventiste du septième jour de la Division Eurasienne, un territoire qui inclut la FĂŠdĂŠration Russe, ont publiĂŠ un communiquĂŠ officiel dans une dĂŠmarche visant Ă contrecarrer de fausses informations circulant au sujet du statut de l’Église dans ce pays. La dĂŠclaration, signĂŠe par le prĂŠsident de l’Église dans la rĂŠgion, M.F. Kaminsky, et le directeur des affaires publiques et de la libertĂŠ religieuse, O.Y. Goncharov, vise Ă dissiper les craintes après que des informations erronĂŠes circulant en ligne aient indiquĂŠ que l’Église adventiste ĂŠtait sur le point d’être bannie de la Russie. DĂŠclaration officielle de la Division Eurasienne au sujet de la fausse information sur l’activitĂŠ de l’Église adventiste du septième jour dans la FĂŠdĂŠration Russe : ÂŤ Suite Ă l’information diffusĂŠe sur internet concernant la mise en place de plans visant Ă bannir l’activitĂŠ de l’Église adventiste du septième jour en Russie, nous indiquons officiellement que toute information de ce type ĂŠmanant de sources non officielles ne correspond pas Ă la rĂŠalitĂŠ. L’Église adventiste dans la FĂŠdĂŠration Russe est une dĂŠnomination qui focalise sur la communautĂŠ, elle compte plus de 130 ans de prĂŠsence et de service dans ce territoire ; c’est une fraternitĂŠ de citoyens qui respectent la loi, qui font de leur mieux, dans leur vie et dans leur ministère, pour crĂŠer un impact positif sur la sociĂŠtĂŠ environnante. Au cours des rĂŠcentes annĂŠes, l’Église a ĂŠtabli, dans l’esprit de respect mutuel, un dialogue constructif avec les autoritĂŠs de l’État qui permet d’ouvrir de nouvelles possibilitĂŠs d’utiliser les ressources de l’Eglise adventiste du septième jour pour rĂŠpondre aux besoins de la sociĂŠtĂŠ. En effet, le programme ÂŤ SantĂŠ de la Famille, SantĂŠ de la Nation, Âť visant Ă prĂŠvenir les maladies liĂŠes au style de vie, est mis en place grâce Ă une subvention publique dans le cadre d’un dĂŠcret du prĂŠsident de la FĂŠdĂŠration Russe. C’est une chose qui atteste du fait que les autoritĂŠs de l’État ont une haute opinion de la participation de l’Église adventiste dans la vie publique. En raison de cela, nous dĂŠclarons solennellement une nouvelle fois qu’il n’y a aucune raison de croire qu’il existe une raison justifiĂŠe ou raisonnable de restreindre ou de bannir l’activitĂŠ de l’Église adventiste du septième jour dans la FĂŠdĂŠration Russe Âť. DĂŠclaration signĂŠe par : M.F. Kaminsky, prĂŠsident de la Division Eurasienne de la ConfĂŠrence gĂŠnĂŠrale des adventistes du septième jour. O.Y Goncharov, directeur des Affaires publiques et de la LibertĂŠ religieuse pour la Division Eurasienne de la ConfĂŠrence gĂŠnĂŠrale des adventistes du septième jour, et membre du Conseil consultatif pour la coopĂŠration avec les Associations religieuses sous la direction du prĂŠsident de la FĂŠdĂŠration Russe.

(Adventist Review /BIA) - Dammarie-les-Lys, France

Calhoun, GÊorgie, États-Unis -  L’Hôpital le plus sÝr de la GÊorgie  prÊsentÊ sur des chaines d’information

L’HĂ´pital Gordon, un ĂŠtablissement mĂŠdical adventiste qui se trouve Ă Calhoun en GĂŠorgie aux États-Unis, a rĂŠcemment fait l’objet d’un reportage sur des chaines rĂŠgionales d’information après que deux agences de notation des ĂŠtablissements de soins mĂŠdicaux aient accordĂŠ leurs meilleures notes Ă l’Êtablissement. L’hĂ´pital de 69 lits, qui est gĂŠrĂŠ par le Système de SantĂŠ adventiste, a reçu du Leapfrog Group, un A dans la catĂŠgorie sĂŠcuritĂŠ du patient, et cinq ĂŠtoiles par les Centres FĂŠdĂŠraux pour les Services Medicare et Medicaid. Les deux notations font de l’HĂ´pital Gordon le meilleur de l’État de GĂŠorgie, d’après plusieurs chaines rĂŠgionales d’information qui ont fait un reportage sur l’institution mĂŠdicale. Les reportages dans les mĂŠdias ont soulignĂŠ la claire affiliation religieuse et l’environnement de l’hĂ´pital. ÂŤ L’hĂ´pital proclame son message religieux depuis les murs du hall d’entrĂŠe jusqu’à la signalĂŠtique, une grande colombe est placĂŠe sur les vitraux d’une fenĂŞtre au dessus du toit, Âť a affirmĂŠ Andy Miller pour news.wabe.org. Les mĂŞmes chaines d’information ont citĂŠ le porteparole de l’hĂ´pital, Garrett Nudd, qui a dĂŠclarĂŠ que la mission de l’HĂ´pital Gordon est de ÂŤ dĂŠvelopper la mission de guĂŠrison du Christ. Âť Il a ajoutĂŠ que le personnel de l’hĂ´pital a pour objectif ÂŤ de traiter les gens comme vous voulez ĂŞtre traitĂŠ, Âť et que dans leur cas, il s’agit en fait de voisins qui prennent soin de leurs voisins. ÂŤ Vous n’avez pas besoin d’être chrĂŠtien pour travailler ici, Âť a dit Garrett Nudd aux mĂŠdias. ÂŤ Mais vous devez comprendre et croire dans notre mission Âť.

Programme de SantĂŠ CREATION

Dans le cadre de son engagement dans une approche holistique de la santĂŠ, l’HĂ´pital Gordon est fière de proposer SantĂŠ CREATION, ÂŤ un programme de transformation du style de vie conçu pour aider les gens Ă vivre une vie pleine en se concentrant sur les huit principes universels de santĂŠ pour l’intĂŠgralitĂŠ de la personne que Dieu a donnĂŠs Ă l’origine Ă la crĂŠation. Âť En phase avec la vision holistique de la santĂŠ adoptĂŠe par l’Église adventiste, le programme, qui comprend des cours sur la santĂŠ et le style de vie, met l’accent sur le bien-ĂŞtre. Plus que simplement l’absence de maladie, est-il indiquĂŠ, le programme vise Ă aider les gens Ă ĂŞtre en bonne santĂŠ ÂŤ mentalement, physiquement, socialement et spirituellement. Âť


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Protestantisme international

(EPD/Protestinter/BIA) - Dammarie-les-Lys, France

Wittenberg, Allemagne - L’exposition universelle de la RÊforme dÊbutera le 20 mai à Wittenberg

Ă€ partir du 20 mai, une exposition pour les 500 ans de la RĂŠforme dans l’enceinte de la vieille ville de Wittenberg s’intĂŠressera aux ĂŠvĂŠnements historiques et Ă leurs consĂŠquences jusqu’à notre ĂŠpoque. Sept ÂŤ Portes de la libertĂŠ Âť serviront jusqu’à la mi-septembre de surface de prĂŠsentation Ă plus de 80 exposants. Des Églises et des organisations issues du monde entier s’y questionneront sur les dĂŠfis de notre ĂŠpoque et proposeront information, discussions et cĂŠlĂŠbrations. Ces portes proposeront aussi bien un espace d’information et de discussion que de divertissement. Elles doivent donner simultanĂŠment une prĂŠsence physique et concrète aux sept grands axes thĂŠmatiques de l’exposition : La porte ÂŤ Bienvenue Âť invite les participants arrivant Ă la gare centrale de Wittenberg au sommet d’une tour panoramique de 25 mètres, dont la forme est inspirĂŠe par la Bible de Luther republiĂŠe Ă l’occasion du JubilĂŠ. Juste Ă cĂ´tĂŠ se tient le camion qui a accompli ces derniers mois un pĂŠriple Ă travers l’Europe. Dans la zone ÂŤ SpiritualitĂŠ Âť, près de la maison de Luther, un rĂŠseau de passerelles est censĂŠ symboliser l’ascension biblique de la montagne et devenir par lĂ mĂŞme un lieu de prière et de mĂŠdiation. Des services religieux seront cĂŠlĂŠbrĂŠs tous les jours, le matin et Ă midi, sur la colline-bunker. Le mot clĂŠ ÂŤ Jeunesse Âť aborde, dans un labyrinthe fait de stèles de bois, la quĂŞte de direction, l’ÊgalitĂŠ des chances, l’avenir et la dĂŠmocratie. La porte ÂŤ Justice, paix et intĂŠgritĂŠ de la crĂŠation Âť aspire Ă dĂŠbattre sur les thèmes de l’asile et des migrations grâce Ă une installation artistique sur l’Êtang aux cygnes de la vieille ville, faite de bateaux de rĂŠfugiĂŠs authentiques ou reconstituĂŠs. ÂŤ Mondialisation. Un monde Âť est consacrĂŠ Ă l’environnement, Ă la protection du climat et aux relations durables avec la nature. On doit pouvoir y voir la ÂŤ LichtKirche Âť (ĂŠglise lumière), un espace cuisine ouvert et destinĂŠ Ă permettre le dialogue, ainsi que le chapiteau ÂŤ Eine-Welt-Zelt Âť, gĂŠrĂŠ par des Ĺ“uvres de bienfaisance et des organisations missionnaires. Les 500 arbres du jardin de Luther sont l’une des attractions de l’espace ÂŤ Ĺ’cumĂŠnisme et religion Âť. La coexistence pacifique, les points de convergence et les rencontres des religions et des cultures y sont le point central. Sur une grande roue, les participants peuvent s’y entretenir avec des responsables religieux. La porte ÂŤ Culture Âť doit reprĂŠsenter une passerelle entre art et religion. Sur son pĂŠrimètre se trouvent l’Êglise du château, très importante pour la RĂŠforme avec sa porte oĂš ont ĂŠtĂŠ affichĂŠes les thèses de Luther, la vieille prison, thÊâtre de l’exposition artistique ÂŤ Luther et l’avant-garde Âť, comme des scènes de concert. On verra s’y produire aussi bien les musiciens allemands Joris, Laith Al-Deen, Klaus Hoffmann et Culcha Candela que des troupes de danseurs, des troupes de thÊâtre et des chorales. Du 20 mai au 10 septembre, l’exposition universelle de la RĂŠforme proposera 16 semaines thĂŠmatiques

comptant chacune plus de 100 manifestations. Elle sera toujours ouverte du mercredi au lundi, entre 10 et 18 heures. Depuis l’affichage datĂŠ au 31 octobre 1517 des thèses du moine Martin Luther, Wittenberg est considĂŠrĂŠe comme le berceau du mouvement de rĂŠforme dont est nĂŠe l’Église protestante. En hommage au rĂŠformateur, la ville est aussi surnommĂŠe ÂŤ Lutherstadt Wittenberg Âť, la ville de Luther. (France Bleu PĂŠrigord/BIA)

PĂŠrigueux, France - Lire la Bible 24 heures sur 24 pendant trois jours et trois nuits

La dixième ĂŠdition des Voix de la Bible a eu lieu du 9 au 12 mai Ă PĂŠrigueux. Le principe simple ĂŠtait une lecture du livre sacrĂŠ 24h sur 24 par des chrĂŠtiens catholiques, orthodoxes, adventistes ou encore protestants. 120 ChrĂŠtiens, catholiques, orthodoxes protestants ou encore anglicans se relayaient pour lire des chapitres du livre saint dans la cathĂŠdrale de PĂŠrigueux. C'est la dixième annĂŠe consĂŠcutive que l'ĂŠvĂŠnement est organisĂŠ et cette annĂŠe, le thème ĂŠtait la ÂŤ FraternitĂŠ dans la Bible Âť. Trois jours trois nuits, pour lire l'essentiel de l'ouvrage sacrĂŠ. Pour l'occasion la cathĂŠdrale ĂŠtait ouverte au public, mĂŞme la nuit. NouveautĂŠ cette annĂŠe : les lecteurs pouvaient lire sur le parvis du monument pendant deux heures chaque jour. Chaque chrĂŠtien lisait pendant un quart d'heure, puis passent le relais Ă un chrĂŠtien d'une autre croyance (orthodoxe, protestant...). ÂŤ C'est vrai que dans ce cas-lĂ , on lit un peu pour soit, mais dans une ambiance de repos et de paix assez extraordinaire Âť a dĂŠclarĂŠ un catholique. ÂŤ C'est enrichissant, et c'est important de pouvoir l'annoncer publiquement. La Bible, c'est le point commun de tous, c'est le point commun des Églises, on donne un message fort. MĂŞme s'il y a des diffĂŠrences on tente d'avancer sur les points qui nous rendent plus forts ensemble Âť explique Myriam, une membre de l'Église ĂŠvangĂŠlique de PĂŠrigueux. Cette annĂŠe, des lectures en hĂŠbreu ont ĂŠtĂŠ organisĂŠes, mais aussi en anglais, par des Anglicans du PĂŠrigord.

LibertĂŠ religieuse

(Observatoire des religions et de la laĂŻcitĂŠ (ORELA)/BIA) Dammarie-les-Lys, France

Bruxelles, Belgique - Diplomatie europĂŠenne et libertĂŠ de religion

L’Union europĂŠenne a pris ces dernières annĂŠes une sĂŠrie d’initiatives pour la promotion de la libertĂŠ de religion dans le monde. Cette action a ĂŠmergĂŠ alors mĂŞme que la cause perdait de son lustre dans les relations internationales et elle a questionnĂŠ la conception europĂŠenne des droits fondamentaux comme un bloc indivisible. Elle rĂŠvèle ĂŠgalement la recherche d’un ĂŠquilibre entre diffĂŠrents facteurs : affichage symbolique d’unitĂŠ autour de grands principes et dĂŠfense rĂŠaliste des intĂŠrĂŞts parfois divergents de l’UE, des États membres et des diffĂŠrentes institutions communautaires ; prioritĂŠ donnĂŠe au droit pour circonscrire la dimension conflictuelle du religieux, mais nĂŠcessaire pragmatisme politique pour s’adapter aux rĂŠalitĂŠs de terrain.


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L’importance prise par la notion de libertĂŠ religieuse dans les affaires internationales va de pair avec la ÂŤ sĂŠcuritisation de la religion Âť, Ă savoir le traitement de cette dernière comme un facteur de risque. La religion est en effet vue avant tout comme source ou victime de violence. La dĂŠfense de la libertĂŠ religieuse vise dès lors Ă protĂŠger la ÂŤ bonne religion Âť respectant les règles de modĂŠration inhĂŠrentes Ă la dĂŠmocratie contre les extrĂŠmismes, dans l’espoir que le libre exercice de sa foi par chacun prĂŠvienne le conflit. Cela a ĂŠtĂŠ le leitmotiv des stratĂŠgies diplomatiques face Ă la rĂŠsurgence du sacrĂŠ sur un mode traumatique (terrorisme, guerres, etc.) depuis les annĂŠes 1970, et plus encore après le 11 septembre 2001. Paradoxalement, l’UE adopte cette approche lors mĂŞme que les pays prĂŠcurseurs en la matière tendent Ă s’en distancier. Les États-Unis avaient ĂŠtabli la libertĂŠ religieuse comme axe structurant de leur action extĂŠrieure en adoptant un texte fondateur en 1998 (International Religious Freedom Act) et en dĂŠployant un dispositif institutionnel fourni tant au sein du dĂŠpartement d’État que via des organes indĂŠpendants (notamment la U.S. Commission on International Religious Freedom). Sans ĂŞtre dĂŠlaissĂŠe, la libertĂŠ religieuse se voit maintenant concurrencĂŠe par d’autres approches plus pragmatiques dans la diplomatie amĂŠricaine, comme la sollicitation des acteurs religieux en tant que partenaires et relais d’influence. Le Canada a pour sa part fermĂŠ son service dĂŠdiĂŠ aux affaires religieuses dans son ministère des Affaires ĂŠtrangères, et ce pour revenir Ă une politique plus globale de droits de l’homme. L’Êmergence d’une stratĂŠgie europĂŠenne de promotion de la libertĂŠ religieuse ne dĂŠcoule pas directement des traitĂŠs, dans la mesure oĂš l’UE n’a pas de compĂŠtence ad hoc, et notamment pas celle de dĂŠfinir ce qu’est une religion. Le prisme des droits de l’homme, mission fondamentale et justification ultime de l’UE, est donc le rĂŠpertoire d’action obligĂŠ. Sa dimension consensuelle se marie au mieux avec l’aversion des diplomates pour tout enjeu susceptible de compliquer la difficile mission de faire parler vingt-huit États membres d’une mĂŞme voix. Cela explique que le Service europĂŠen pour l’Action extĂŠrieure (SEAE), lancĂŠ en 2011, a trouvĂŠ dans la libertĂŠ religieuse une cause symbolique pour s’affirmer Ă moindre frais comme acteur politique vis-Ă -vis des pays tiers mais aussi des autres institutions de l’UE. Les choses se compliquent toutefois notablement dès lors que l’on passe de l’affichage des principes Ă leur mise en pratique. L’une de nos recherches a ainsi visĂŠ Ă analyser le cas des ÂŤ lignes directrices pour la promotion et la protection de la libertĂŠ de religion et de croyance Âť, document ambitionnant de structurer l’approche des agents et partenaires de la diplomatie europĂŠenne sur le terrain. PubliĂŠ en 2013, le texte a fait l’objet d’une enquĂŞte auprès des dĂŠlĂŠgations du SEAE Ă travers le monde en 2015-2016 et est soumis Ă une ĂŠvaluation d’impact officielle en 2017. Les principaux enseignements de cette recherche confirment d’abord la secondaritĂŠ de la religion dans la pratique diplomatique. Quelle que soit son importance comme problème Ă traiter et sa visibilitĂŠ politique, elle continue Ă susciter indiffĂŠrence, mĂŠfiance ou hostilitĂŠ parmi les professionnels des affaires ĂŠtrangères dont l’ethos vise Ă la rationalisation des enjeux pour la re-

cherche de compromis mĂŠnageant les intĂŠrĂŞts de chacun. MĂŞme rĂŠduite Ă la notion de libertĂŠ religieuse, ce qui est dĂŠjĂ une codification juridique limitant son potentiel de controverse, la religion reste une variable trop incontrĂ´lable pour trouver aisĂŠment place dans la boĂŽte Ă outil du diplomate europĂŠen. L’UE est exposĂŠe aux travers de toute politique de promotion de la libertĂŠ religieuse qu’ont mis en exergue des auteurs comme Elizabeth Shakman Hurd. Trois dangers guettent : la rĂŠgionalisation, la confessionnalisation et la religionalisation. RĂŠgionalisation d’abord : la rĂŠduction de la religion Ă la libertĂŠ religieuse aboutit Ă ne voir la première que lĂ oĂš la seconde est menacĂŠe, la masquant ainsi comme variable politique Ă l’œuvre dans les dĂŠmocraties ĂŠtablies et renforçant le risque d’opposer un monde occidental sĂŠculier et pacifiĂŠ Ă un monde en dĂŠveloppement, dominĂŠ par les passions religieuses et les violations des droits fondamentaux. Confessionnalisation ensuite : la mesure de la libertĂŠ religieuse met l’accent sur les pratiques individuelles, au nom d’une conception de la religion fortement influencĂŠe par le modèle judĂŠo-chrĂŠtien, mais qui ne rend pas forcĂŠment compte des rĂŠalitĂŠs d’autres traditions spirituelles marquant moins la distinction entre sacrĂŠ et profane et entre individuel et collectif. Les inĂŠgalitĂŠs entre religions peuvent ĂŞtre accrues au bĂŠnĂŠfice de celles qui disposent de hiĂŠrarchies et de porte-paroles pour se faire entendre. Dans certains cas, la rupture d’ÊgalitĂŠ est explicite, par exemple quand des acteurs politiques europĂŠens dĂŠfendent l’idĂŠe que l’UE devrait protĂŠger avant tout les minoritĂŠs chrĂŠtiennes en danger dans des pays tiers, au nom de son hĂŠritage civilisationnel. Religionalisation, enfin : le ÂŤ parapluie Âť de la libertĂŠ religieuse tendue par l’UE et d’autres institutions internationales peut inciter certains groupes sociaux ou individus Ă reformuler leurs revendications Ă l’origine sĂŠculières en termes religieux, et ce pour profiter de l’effet d’aubaine. Des clivages sociaux, ĂŠconomiques, culturels ou territoriaux peuvent ainsi ĂŞtre investis d’une charge spirituelle qui les durcit et rend la rĂŠsolution des diffĂŠrends plus difficiles. Un dernier avatar de la politique europĂŠenne sur la libertĂŠ religieuse qui a fait erreur ! RĂŠfĂŠrence de lien hypertexte non valide. a ĂŠtĂŠ la nomination en 2016 par le prĂŠsident de la Commission Jean-Claude Junker d’un envoyĂŠ spĂŠcial pour la promotion de la libertĂŠ de religion et de croyance. Cette singularisation de la notion a accentuĂŠ la rupture avec la vision europĂŠenne des droits fondamentaux comme bloc indivisible. La personnalitĂŠ de son dĂŠtenteur (le slovaque JĂĄn FigeÄž, ancien commissaire connu pour ĂŞtre un fervent catholique) et l’annonce de sa crĂŠation en prĂŠsence du pape au Vatican a donnĂŠ Ă la fonction une connotation culturaliste. Enfin, le rattachement de cet envoyĂŠ spĂŠcial non au SEAE mais au Commissaire en charge du dĂŠveloppement, contribue Ă renforcer l’assignation des problĂŠmatiques religieuses aux parties du monde les plus dĂŠshĂŠritĂŠes et ne clarifie guère la logique d’action de l’UE en la matière. Au cours du premier mandat de douze mois de JĂĄn FigeÄž, la fonction a gagnĂŠ une certaine visibilitĂŠ et s’est insĂŠrĂŠe sans heurts majeurs dans la galaxie institutionnelle communautaire, mais son impact rĂŠel reste incertain. Le renouvellement du mandat


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de l’envoyÊ spÊcial annoncÊ en avril 2017 pour une annÊe supplÊmentaire n’a pas tranchÊ les ambiguïtÊs de son rôle, ni vaincu les rÊsistances qu’il suscite.

(Le Salon Beige/LibertĂŠ politique.comBIA) - Dammarie-les-Lys, France Casablanca, Maroc - Les Marocains convertis veulent pratiquer librement Les chrĂŠtiens du Maroc, pays oĂš la religion d’État est l’islam, parlent haut et fort et exigent le droit de pratiquer librement conformĂŠment Ă leur foi. ÂŤ Nous exigeons le droit de donner Ă nos enfants des prĂŠnoms chrĂŠtiens, de prier dans des ĂŠglises, d’être inhumĂŠs dans des cimetières chrĂŠtiens et de nous marier selon notre religion Âť, a dĂŠclarĂŠ Ă l’AFP Moustapha qui s’est converti au christianisme en 1994. Avec d’autres anciens musulmans qui ont embrassĂŠ le christianisme, il a ĂŠcrit une requĂŞte au très officiel Conseil national des droits de l’homme pour obtenir la fin de la persĂŠcution des chrĂŠtiens au Maroc. Le christianisme est une religion minoritaire au Maroc. Les musulmans reprĂŠsentent 99,6 % de la population marocaine, alors que les chrĂŠtiens ĂŠvangĂŠliques en forment 0,4 %. [‌] Toutefois, et bien que la religion d’État soit l’islam, la Constitution marocaine de 2011 autorise la libertĂŠ religieuse. Les autoritĂŠs affirment n’appliquer qu’une forme modĂŠrĂŠe de l’islam qui laisse de l’espace Ă la tolĂŠrance religieuse. Cependant, dans la rĂŠalitĂŠ, les chrĂŠtiens marocains continuent Ă souffrir de persĂŠcution. Pendant deux dĂŠcennies, Moustapha a tenu secrète sa foi dans le Christ. Il raconte qu’il a ĂŠtĂŠ d’abord attirĂŠ par le christianisme parce qu’il ĂŠtait devenu ÂŤ fatiguĂŠ des contradictions de l’islam Âť et qu’il cherchait comment ÂŤ combler un vide spirituel Âť. Il arriva Ă prendre contact avec un groupe religieux en Espagne, avec lequel il entretint une correspondance. Il devint chrĂŠtien et commença Ă suivre un enseignement Ă distance proposĂŠ aux États-Unis dont il obtint de devenir pasteur. Voici un peu moins de deux ans, Moustapha dĂŠcida de sortir de la clandestinitĂŠ et de dĂŠclarer publiquement sa foi au Christ. Il a publiĂŠ en ligne une vidĂŠo sur sa conversion au christianisme. MalgrĂŠ la promotion supposĂŠe de tolĂŠrance religieuse de l’État, Moustapha fut grandement persĂŠcutĂŠ par sa famille et ses amis : ÂŤ Ils me tournèrent le dos, dĂŠclara-t-il, on m’Êvitait au travail et mes enfants ĂŠtaient intimidĂŠs Ă l’Êcole Âť. Le Code pĂŠnal, en ce qu’il dispose des partis politiques et de la sociĂŠtĂŠ, ne suit pas l’orientation donnĂŠe par la Constitution de 2011 pour ce qui concerne la libertĂŠ religieuse, avertit Moustapha. [‌]

(La Croix/HeloĂŻse Fayet/BIA) - Dammarie-les-Lys, France

Paris, France - Les nouveaux aumĂ´niers doivent se former Ă la laĂŻcitĂŠ

Un nouveau dĂŠcret exige dĂŠsormais des aumĂ´niers l’obtention d’un diplĂ´me après une formation civique et civile. Les cultes saluent la dĂŠcision mais regrettent un manque de discussion avec le ministère. Qu’ils exercent dans les prisons, les hĂ´pitaux ou les bataillons, tous les aumĂ´niers devront dĂŠsormais ĂŞtre formĂŠs Ă la laĂŻcitĂŠ. Un dĂŠcret paru le 5 mai, rend obligatoire la possession d’un diplĂ´me ÂŤ sanctionnant une formation civique et civile agrĂŠĂŠe Âť pour les futurs au-

mĂ´niers pĂŠnitentiaires, hospitaliers et militaires. Le texte concerne uniquement les ÂŤ aumĂ´niers rĂŠmunĂŠrĂŠs et nouvellement recrutĂŠs Âť, qui devront donc ĂŞtre dĂŠjĂ diplĂ´mĂŠs lors de leur recrutement, ou s’engager Ă l’être dans les deux ans. Fruit d’une longue ĂŠlaboration au ministère de l’intĂŠrieur, ce dĂŠcret ÂŤ assure Ă des acteurs qui ont un rĂ´le particulier le partage d’un socle commun de connaissances sur les valeurs et les principes de la RĂŠpublique Âť, explique-t-on au ministère. ÂŤ On ne peut pas nier la nĂŠcessitĂŠ d’un tel diplĂ´me, surtout après les attentats de 2015 Âť, ajoute un responsable qui a participĂŠ Ă sa rĂŠdaction aux cĂ´tĂŠs de Bernard Cazeneuve et de Manuel Valls, vĂŠritables instigateurs du projet. Une façon Ă peine dissimulĂŠe de dĂŠsigner le vĂŠritable destinataire du texte : les aumĂ´niers de prison de culte musulman, en première ligne pour lutter contre la radicalisation, selon le ministère. ÂŤ Tous les acteurs de la prĂŠvention de la radicalisation doivent ĂŞtre associĂŠs, et l’aumĂ´nier pĂŠnitentiaire n’est pas un acteur anodin Âť.

les reprÊsentants musulmans ne s’opposent pas à ce dÊcret

Une position critiquĂŠe par le pasteur Brice DeymiĂŠ, aumĂ´nier national des prisons Ă la FĂŠdĂŠration protestante de France : ÂŤ il ne faut pas instrumentaliser l’aumĂ´nier, et la lutte contre la radicalisation n’est pas notre boulot Âť. Cependant, les reprĂŠsentants musulmans ne s’opposent pas Ă ce dĂŠcret. ÂŤ Cela apportera un plus Ă nos aumĂ´niers et sera bĂŠnĂŠfique pour tout le monde Âť, estime Hassan el-Alaoui Talibi, aumĂ´nier gĂŠnĂŠral musulman des prisons. ÂŤ Les formations doivent se gĂŠnĂŠraliser Âť. Mais tous critiquent le manque de consultation des aumĂ´niers par le ministère concernant ce projet. ÂŤ Il faut nous ĂŠcouter, et d’abord parler de notre statut ! Âť, s’exclame le pasteur DeymiĂŠ. ÂŤ On dirait que le ministère ne connaĂŽt pas la vie sur le terrain : nos besoins n’ont pas ĂŠtĂŠ entendus Âť. Un reproche partagĂŠ par le Père Jean-Marie Onfray, responsable du pĂ´le SantĂŠ Ă la ConfĂŠrence des ÉvĂŞques de France pour qui ÂŤ on ne nous demande jamais notre avis Âť. Pourtant, en 2015, les discussions ÂŤ avaient bien dĂŠmarrĂŠ Âť, selon le pasteur DeymiĂŠ, avec notamment un dialogue entre les diffĂŠrents cultes.

Ces formations doivent comprendre 120 Ă 160 heures de cours

C’est donc une ÂŤ occasion manquĂŠe Âť, selon le pasteur, regrettant un moment qui aurait pu donner lieu Ă une ÂŤ construction collective Âť avec les autres cultes. D’autant qu’il juge ÂŤ très positif Âť le fait d’avoir une formation, et ne s’oppose donc pas Ă ce que l’État propose un tel dĂŠcret. ÂŤ Cela fait d’ailleurs plusieurs annĂŠes que nous avons un DU [DiplĂ´me Universitaire] pour nos aumĂ´niers, centrĂŠ sur la pratique, mais il n’a pas ĂŠtĂŠ homologuĂŠ Âť, regrette-t-il. De son cĂ´tĂŠ, le ministère indique n’avoir jamais reçu de demande d’agrĂŠment de ce DU sur lequel il ne dispose ÂŤ mĂŞme pas d’informations exhaustives Âť. En effet, pour ĂŞtre reconnus comme des ÂŤ DU sur la laĂŻcitĂŠ Âť, ces formations doivent comprendre 120 Ă 160 heures de cours sur le fait religieux, le fonctionnement des institutions françaises ou le dialogue interreligieux.


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Un nombre d’heures ÂŤ trop ĂŠlevĂŠ Âť, selon le pasteur DeymiĂŠ, qui demande ÂŤ une cinquantaine d’heures Âť au maximum, ou un système d’Êquivalences qui permettrait de faire reconnaĂŽtre des diplĂ´mes prĂŠexistants. La question des ĂŠquivalences est ĂŠgalement au cĹ“ur des prĂŠoccupations des catholiques. ÂŤ Tant qu’il n’y a pas les mesures d’application [qui devraient paraĂŽtre procainement dans un arrĂŞtĂŠ, NDLR], je dis Ă mes collègues de ne pas s’exciter, mais la question de la validation de nos formations nous inquiète quand mĂŞme Âť, reconnaĂŽt le Père Onfray. ÂŤ Cela va compliquer la vie et le recrutement des aumĂ´niers pĂŠnitentiaires Âť, ajoute le Père Jean-François Penhouet, aumĂ´nier gĂŠnĂŠral catholique des prisons, secondĂŠ par Hassan el-Alaoui, son homologue musulman. InquiĂŠtude infondĂŠe, selon le ministère de l’intĂŠrieur. ÂŤ L’usager ne doit pas ĂŞtre pĂŠnalisĂŠ Âť, assure-t-on place Beauvau, et ÂŤ nous allons trouver une solution avec des ĂŠquivalences et des passerelles Âť. Seize ÂŤ diplĂ´mes universitaires de laĂŻcitĂŠ Âť existent dĂŠjĂ en France, notamment Ă Strasbourg, Aix, Lyon et Montpellier. D’autres universitĂŠs pourront faire homologuer leur diplĂ´me si celui-ci respecte ÂŤ des critères d’horaires et de contenus Âť ainsi que la charte d’homologation dĂŠjĂ existante.

peine de mort Âť. Mais la semaine dernière – alors que l'Arkansas terminait l'exĂŠcution de quatre condamnĂŠs juste avant que l'un de ses mĂŠdicaments d'injection mortelle expire –, la Commission d'examen de la peine de mort d'Oklahoma a recommandĂŠ que le moratoire soit prolongĂŠ. [‌]

Trouver un meilleur moyen

Selon le rapport approfondi de la Commission, ÂŤbeaucoup de rĂŠsultats sont dĂŠrangeants et les membres de la Commission se demandent si la peine de mort ne pourrait pas ĂŞtre administrĂŠe de telle façon qu’aucune personne innocente ne meurtÂť. Dans certains cas, ÂŤ les procureurs d'Oklahoma ont utilisĂŠ un langage incendiaire pour minimiser le sens des responsabilitĂŠs des jurĂŠs dans les affaires capitales, comme invoquer Dieu et la Bible en plaidant pour la peine de mort Âť, selon une dĂŠcouverte citĂŠe Ă la page 81 du document de 272 pages. Le groupe a notĂŠ que l'Oklahoma - avec 112 condamnations Ă mort prononcĂŠes depuis la rĂŠintĂŠgration de la Cour suprĂŞme des États-Unis en 1976 bĂŠnĂŠficie du taux d'exĂŠcution par habitant le plus ĂŠlevĂŠ du pays. Cependant, la dernière exĂŠcution de l'ĂŠtat, datant de janvier 2015, avait fait les manchettes Les aumĂ´niers en chiffres de la presse internationale lorsqu'un journal avait rĂŠDans les prisons. Au 1er janvier 2015, selon le mi- vĂŠlĂŠ neuf mois plus tard que les mauvais mĂŠdicanistère de l’intĂŠrieur, les prisons françaises comptaient ments avaient ĂŠtĂŠ utilisĂŠs pour exĂŠcuter Charles 1 628 intervenants d’aumĂ´nerie, dont 972 bĂŠnĂŠvoles. Frederick Warner. Le culte catholique est le plus reprĂŠsentĂŠ, avec 760 au- [‌] mĂ´niers. Viennent ensuite le culte protestant (377 interTrouver la justice venants) et le culte musulman (193 intervenants). Connie Johnson, la prĂŠsidente de la Coalition d'OkDans les armĂŠes. 200 aumĂ´niers catholiques serlahoma pour abolir la peine de mort, a dĂŠclarĂŠ que vent sous les drapeaux, ainsi que 76 protestants, 35 les conclusions de la Commission ÂŤ avaient ouvert musulmans et 30 israĂŠlites, dont la majoritĂŠ exerce Ă toutes sortes de possibilitĂŠs pouvant conduire Ă la temps partiel. 16 aumĂ´niers sont dĂŠployĂŠs en permajustice Âť. Cette ancienne sĂŠnatrice d’État dĂŠmocrate, nence en opĂŠration extĂŠrieure. est membre de longue date de l'Église, the Church of Dans les hĂ´pitaux. Aucun recensement n’est dispo- the living God, Ă Oklahoma City. Son frère a ĂŠtĂŠ une nible mais tous les hĂ´pitaux doivent disposer d’une victime de meurtre. Elle a dit avoir pardonnĂŠ Ă ĂŠquipe d’aumĂ´niers pluri-confessionnelle. Le culte ca- l'homme qui a tuĂŠ son frère, tout comme elle croit que tholique dispose d’environ 1 200 aumĂ´niers hospita- JĂŠsus est mort pour que ses propres pĂŠchĂŠs puissent liers, selon la ConfĂŠrence des ĂŠvĂŞques de France. ĂŞtre pardonnĂŠs. ÂŤ En tant qu'abolitionniste, je peux parler en ayant vĂŠcu une perte Âť, a dĂŠclarĂŠ Connie Johnson. ÂŤ Quand les gens me disent : Vous penseriez autre(Protestinter/BIA) - Dammarie-les-Lys, France ment si quelqu'un tuait un de vos proches, je peux rĂŠOklahoma City, États-Unis - Les États fondamenta- pondre : Mon frère a ĂŠtĂŠ victime de meurtre et la listes remettent en question la peine de mort peine de mort n'est pas le bon moyen de punir son La plupart des habitants de l’État d’Oklahoma croient agresseur Âť. que le diable est rĂŠel. Le reprĂŠsentant de l'État, Mike L'ancien gouverneur Brad Henry, un dĂŠmocrate Ritze, pense que c’est la raison pour laquelle ils sou- dont l'administration a prĂŠsidĂŠ plus de 40 exĂŠcutions tiennent largement la peine capitale, en dĂŠpit des pro- de 2003 Ă 2011, a ĂŠtĂŠ l'un des trois coprĂŠsidents de blèmes très mĂŠdiatisĂŠs liĂŠs aux substances la commission qui a examinĂŠ la sentence pour onze injectables mortelles qui ont incitĂŠ les fonctionnaires personnes. Brad Henry, qui a enseignĂŠ l'ĂŠcole du dide l'État Ă mettre un moratoire temporaire sur les exĂŠ- manche Ă l'Église baptiste de sa ville natale avant de cutions en 2015. travailler pour l’administration, a dĂŠcrit la pagaille proÂŤ Notre population a la foi et nous croyons qu'il y a voquĂŠe par les injections lĂŠtales qui ont donnĂŠ lieu Ă du mal dans le monde Âť, a soulignĂŠ Mike Ritze, un l'enquĂŞte comme Ă des manifestations. diacre baptiste du Sud qui a coĂŠcrit une mesure propeine de mort soutenue par 66% des votants lors des Des problèmes dans le processus ÂŤ Il y a des problèmes systĂŠmiques tout au long ĂŠlections gĂŠnĂŠrales de novembre 2016. ÂŤ Nous croyons en un diable et nous croyons en un Dieu Âť, du processus de peine de mort, Ă commencer par a ajoutĂŠ le lĂŠgislateur rĂŠpublicain. ÂŤ Par consĂŠquent, les interrogatoires, les identifications des tĂŠmoins les habitants de l’Oklahoma sont très favorables Ă la oculaires ainsi que les diverses techniques mĂŠdico-

SociĂŠtĂŠ, Analyses


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lĂŠgales qui ont ĂŠtĂŠ utilisĂŠes comme science valable Âť, a expliquĂŠ Brad Henry aux journalistes. ÂŤ Dans la commission, il y avait des membres pour l'abolition de la peine de mort. D’autres ĂŠtaient des dĂŠfenseurs fidèles de ce procĂŠdĂŠ. Mais ce que nous avions tous convenu, c’Êtait que la peine de mort devait se faire correctement Âť, a ajoutĂŠ l'ancien gouverneur. [‌] Ă€ l'ĂŠchelle nationale, le soutien Ă la peine de mort a actuellement atteint son niveau le plus bas depuis quarante ans : 49% des AmĂŠricains sont pour cette pratique et 42% sont contre, selon le Pew Research Center. Les deux tiers des États-Unis ont interrompu les exĂŠcutions ou les ont complètement arrĂŞtĂŠes, selon le Centre d'information sur les peines de mort. Mais en Oklahoma, oĂš 4 rĂŠsidents sur 5 se qualifient de ÂŤ très religieux Âť ou de ÂŤmodĂŠrĂŠment religieuxÂť, selon les sondages Gallup – la plupart d’entre eux considèrent la peine de mort comme une forme de punition. [‌]

GĂŠnĂŠrer la peur

ÂŤ La perspective d’une peine de mort est nĂŠcessaire Âť, a dĂŠclarĂŠ Bill Hulse, dont la congrĂŠgation baptiste du Sud compte en moyenne 700 personnes prĂŠsentes le dimanche. ÂŤ Je sais que la prison n’est pas un endroit idĂŠal, mais pour certaines personnes, ce n'est pas une punition importante. Elles y ont la tĂŠlĂŠvision par câble, des soins mĂŠdicaux et trois repas par jour Âť. Toutefois, les dirigeants religieux qui s'opposent Ă la peine capitale ont exprimĂŠ l'espoir que le rapport de la Commission amènera la majoritĂŠ des habitants de l’Oklahoma Ă reconsidĂŠrer leur position. ÂŤ J'espère que notre État finira par compter sur d'autres moyens disponibles pour administrer une peine juste sans recourir Ă des mesures mortelles Âť, a dĂŠclarĂŠ Paul S. Coakley, l'archevĂŞque catholique romain d'Oklahoma City. ÂŤ Nous ne mettons pas fin au cycle de violence en commettant plus de violence. Dans tous ces crimes, nous avons perdu une vie et la peine de mort ne sert qu'Ă dĂŠvaloriser davantage la dignitĂŠ humaine Âť, a-t-il ajoutĂŠ. ÂŤ La justice ne peut jamais ĂŞtre rĂŠalisĂŠe en tuant un ĂŞtre humain Âť. Jon Middendorf, le pasteur responsable de l’Église, the First church of the Nazarene, Ă Oklahoma City, a dĂŠclarĂŠ qu'il s'opposait Ă l'avortement et Ă la peine de mort. Sa congrĂŠgation ĂŠvangĂŠlique progressive compte 1 300 membres et prĂŠvoit que le soutien Ă la peine de mort diminuera, mĂŞme en Oklahoma, oĂš les jeunes chrĂŠtiens gagnent du pouvoir. ÂŤ Je pense que les choses sont en train de changer parce que les nouvelles gĂŠnĂŠrations ressentent une frustration avec une plus ancienne, plus fondamentaliste et plus lĂŠgaliste vision de l'ĂŠvangĂŠlisme Âť.

Commission paritaire : renouvellement en cours DĂŠpĂ´t lĂŠgal N° 79 – CAB – 019 PrĂŠfecture de Seine-et-Marne Impression : Syren System Melun 10, rue Saint-Etienne

(La Croix/BIA) - Dammarie-les-Lys, France Paris, France - En France, 3 % des mariages sont des unions homosexuelles On dispose dĂŠsormais d’une vue prĂŠcise de l’ampleur des unions homosexuelles en France. Quatre ans après l’entrĂŠe en vigueur de loi Taubira, ces dernières restent, au final, très limitĂŠes en nombre. PrononcĂŠes surtout dans les grandes villes – et notamment Ă Paris –, elles concernent surtout les couples de femmes. DĂŠcryptage. Les premières unions homosexuelles ont ĂŠtĂŠ scellĂŠes dans la foulĂŠe de la loi Taubira, promulguĂŠe le 17 mai 2013. On avait recensĂŠ cette annĂŠe-lĂ pas moins de 7 324 mariages entre personnes de mĂŞme sexe. Après un pic l’annĂŠe qui a suivi – 10 399 unions prononcĂŠes –, leur nombre a ĂŠtĂŠ decrescendo ensuite : 7 751 en 2015 et quelque 7 000 en 2016 (1). ÂŤ Beaucoup de couples, notamment ceux ayant une longue vie commune derrière eux, se sont mariĂŠs dans la foulĂŠe de la loi, explique Martine Gross, chercheuse en sciences sociales au CNRS. Les choses se sont stabilisĂŠes depuis. Ces mariages ont dĂŠsormais atteint leur rythme de croisière en tournant autour de 7 000 par an en moyenne. Âť

Des mariages trois fois plus nombreux Ă Paris

Les unions homosexuelles s’avèrent donc ultra-minoritaires. Elles ont, lors du pic de 2014, reprĂŠsentĂŠ 4,4 % du total des mariages cĂŠlĂŠbrĂŠs en France. Un record. Depuis, seules 3 % des cĂŠlĂŠbrations en mairie concernent des personnes de mĂŞme sexe. Voire lĂŠgèrement moins en 2016‌ Autre constat : Les couples de mĂŞme sexe convolent surtout dans les grandes villes. En 2013, 23 % de ces unions ont ĂŠtĂŠ cĂŠlĂŠbrĂŠes dans des mĂŠtropoles comptant plus de 200 000 habitants. Paris constitue un cas Ă part, puisque près d’un mariage sur 10 concerne des personnes de mĂŞme sexe. ÂŤ C’est un chiffre Ă rapporter au nombre de couples homosexuels, prĂŠsents en plus grand nombre dans les grandes villes et, a fortiori, dans la capitale, estime Martine Gross. L’homosexualitĂŠ y est mieux vĂŠcue qu’ailleurs du fait de la diversitĂŠ et de l’anonymat. Elle y est aussi mieux acceptĂŠe. Âť

L’inconnue du nombre d’adoptions

Les femmes homosexuelles convolent, statistiquement, davantage que les hommes.  L’enjeu de l’adoption l’explique en partie, analyse Martine Gross. Le mariage permet en effet d’adopter l’enfant de son conjoint et de sÊcuriser juridiquement les liens avec lui.  Les enfants se retrouvent ainsi majoritairement dans les couples de femmes, celles-ci pouvant recourir à l’aide mÊdicale à la procrÊation (PMA), tandis que les hommes dÊsireux d’être parents ne peuvent pas plus compter sur cette technique que sur la GPA, interdite en France, ou sur l’adoption internationale, qui leur est largement fermÊe.

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