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Mensuel • 40 année • n° 432 – Janvier 2019
Sommaire Nouvelles des Églises adventistes 2
Indonésie – ADRA réagit au tsunami meurtrier qui a frappé l’Indonésie.
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Brasilia, Brésil – Dans le nord du Brésil, les Adventistes organisent un dîner de Noël pour les réfugiés vénézuéliens.
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Bruxelles, Belgique – Un chef d'orchestre adventiste célèbre en Belgique.
Service de presse adventiste BP 100 30, avenue Émile-Zola 77193 Dammarie-les-Lys, Cedex, France
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Directeur de publication
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Maryland, États-Unis – Des personnes qui seraient décédées sont maintenant sauvées grâce aux progrès réalisés dans des hôpitaux communautaires tels que AdventHealth Waterman.
Pedro TORRES
Rédaction Pedro TORRES
Correspondants
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Mandeville, Manchester, Jamaïque – L’Université du Nord de la Caraïbe (NCU) obtient l’accréditation institutionnelle du gouvernement de la Jamaïque.
Karine ELOIDIN Jeroen TUINSTRA Rickson NOBRE Corrado COZZI
Secrétaire de rédaction Dina LAMBERT
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Loma Linda, Californie, Etats-Unis – Une alternative à la chirurgie à cœur ouvert est maintenant disponible à Loma Linda University Medical Center (LLUMC).
Liberté religieuse
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Genève, Suisse – La campagne des opposants à la loi sur la laïcité est lancée. Monde – Une perspective de foi basée sur le droit humain fondamental : la position centrale de la liberté religieuse.
Mise en page Adaia TORRES IMPORTANT : Dès Janvier 2019 le BIA ne sera disponible qu’en format numérique (PDF) et complètement GRATUIT. Abonnez-vous en suivant ce lien ou en flashant ce code :
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d’accès dans un rayon de plus de 5 km. Des trajectoires de vol ont également été détournées pour éviter l’éruption du volcan car, selon les indications, le volcan projette des colonnes de cendres dans les airs.
Nouvelles des Églises adventistes (DIA / BIA) – Indonésie – ADRA réagit au tsunami meurtrier qui a frappé l’Indonésie. Quelques jours après qu’un tsunami meurtrier ait frappé les villes côtières près du Détroit de Sunda en Indonésie le 22 décembre 2018, des responsables du gouvernement local ont indiqué que le bilan était de 426 morts, 7 202 blessés, 23 disparus et 40 386 personnes évacuées. Ces chiffres officiels évoluent alors que les opérations de sauvetage se poursuivent. Selon l’agence indonésienne locale d’intervention en cas de catastrophe, le tsunami a été déclenché par un glissement de terrain sous-marin inhabituel provoqué par l’éruption du volcan Anak Krakatau. Cette activité naturelle a provoqué un tsunami, avec des vagues de plus de 3 mètres de haut qui se sont écrasées sur les rives à proximité, emportant des centaines de personnes, de maisons et d’établissements commerciaux. L’Agence de Développement et de Secours Adventiste (ADRA) en Indonésie a immédiatement déployé des équipes d’intervention d’urgence et a coordonné ses activités avec les entités gouvernementales afin de mener des évaluations rapides et de déterminer les types d’aide qui pouvaient être étendues aux familles touchées dans les plus brefs délais. « Le gouvernement se concentre sur la recherche et le sauvetage à ce stade, et les données exactes sont encore limitées, » a déclaré Kyriakos Ersantukides Erlan, responsable de projet à Résilience Communautaire par le biais du Partenariat entre ADRA et l’Église (CRACP). « Des centaines d’abris de fortune ont été mis en place pour accueillir les personnes évacuées, déplacées par le tsunami. Nous continuons à communiquer avec les villages touchés afin d’évaluer, avec précision, leurs besoins. » Les régions de Pandeglang et de Serang, dans la province de Banten à Java, sont celles qui ont été les plus sévèrement touchées par le tsunami. Selon les médias, des opérations de secours et d’aide humanitaire ont été rapidement organisées dans cette zone très peuplée qui comprend également le Parc National Ujung Kulon et plusieurs plages populaires. L’agence de gestion des catastrophes continue d’appeler les gens à rester loin des côtes, vu que le volcan Anak Krakatau continue de donner des signes de tremblement et d’éruption. Les autorités ont fait passer le niveau d’alerte à la menace volcanique de 2 à 3 avec une zone interdite
Les équipes d’intervention d’ADRA en Indonésie ont initié un travail sur le terrain afin de distribuer des vivres et d’autres produits de première nécessité dans le village de Sumber Jaya à Sumur, dans le secteur de Pandeglang, dans la province de Banten. « Les familles touchées sont dans une situation très difficile en ce moment et ont besoin de beaucoup d’aide physique et morale pour surmonter cette crise, » a déclaré Kyriakos Erlan. « Les familles ont besoin de nourriture, d’eau potable, de produits d’hygiène, de couvertures, de services de santé, de tentes, de suppléments nutritionnels, d’abris pour personnes déplacées, de latrines et de médicaments. » Selon des informations, un groupe d’Adventistes d’une église locale du secteur de Kelapa Gading à Jakarta vivait une retraite spirituelle à Serang le 22 décembre. La ville où le groupe était hébergé a été touchée par le tsunami et 10 personnes du groupe ont été blessées. Tous les membres sont rentrés à Jakarta et sont maintenant tous en bonne santé. ---(DSA / RA) – Brasilia, Brésil – Dans le nord du Brésil, les Adventistes organisent un dîner de Noël pour les réfugiés vénézuéliens. Les représentants d’ADRA Brésil ont parlé de grands sourires, de regards perplexes et d’espoir en décrivant certaines des réactions observées chez un groupe d’enfants réfugiés vénézuéliens et leurs parents, qui ont pu apprécier un dîner de Noël organisé pour eux le 23 décembre 2018. Plusieurs de ces familles vivent dans les rues autour de la gare routière de Manaus, dans l’état d’Amazonie, au Brésil. L’Église Adventiste du septième jour a parrainé cette initiative par l’intermédiaire de l’Agence de Développement et de Secours Adventiste (ADRA) au Brésil, dans la région de l’Amazonie, et de l’Action de Solidarité Adventiste (ASA). Les réfugiés ont été invités à assister au programme spécial organisé au Centre de Soutien et de Référence pour Réfugiés et Migrants (Care), un centre géré par les Adventistes. Inconscients et insouciants, les jeunes enfants qui sont montés dans les bus les conduisant au programme, n’ont même pas regardé où ils allaient, ont dit les dirigeants d’ADRA. Les parents de ces enfants, cependant, ont déclaré avoir vu de l’espoir dans leurs yeux. Dans le même temps, le regard triste de beaucoup d’entre eux trahissait ce qui semblait être des signes marquants de la
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dure vie qu’ils ont laissée derrière eux dans leur pays d’origine. Cependant, tout a semblé changer dès que les familles sont arrivées sur le site du programme dans le centre Care. Pendant quelques heures, ils ont semblé être des personnes différentes, ont déclaré les organisateurs. « Ils souriaient, ils parlaient joyeusement, apparemment très loin de leur détresse, » a dit l’un des dirigeants. « Ils ont pu célébrer Noël avec des membres de leurs familles qui ont également réussi à franchir la frontière brésilienne. Et alors qu’ils appréciaient le repas, ils ont chanté et raconté des histoires. » Les organisateurs ont indiqué que tous ont reçu des cadeaux et des vêtements tout en regardant leurs enfants jouer et passer un bon moment. Rafael Riveiro vendait des objets artisanaux au Venezuela. Il a franchi la frontière pour se rendre dans l’État de Roraima, au nord du Brésil, et se trouve à Manaus depuis quelques semaines. Rafael Riveiro est venu avec sa femme, ses deux filles et sa petite-fille. « Nos frères brésiliens nous ont donné de la nourriture, mais nous n’avons pas encore de maison, » a-t-il déclaré. « Nous sommes à la merci du temps. » En larmes, il a ajouté : « C’est formidable, cependant, de profiter d’un dîner de Noël. » Aider les Refugiés Les dirigeants d’ADRA au Brésil, dans la région de l’Amazonie, ont compris qu’il était urgent d’ouvrir un centre d’aide aux réfugiés qui arrivent à Manaus. C’est ainsi qu’a débuté le projet Care, ont-ils dit. « Les personnes qui arrivent sans papiers ou sans contact dans le pays reçoivent gratuitement des conseils juridiques, une assistance psychologique, une aide pour préparer leur CV, peuvent passer des appels gratuits et bénéficient d’une connexion à Internet, » ont déclaré les dirigeants. Care a également établi des partenariats avec des organismes gouvernementaux tels que le Département local d’Assistance Sociale, le bureau du Défenseur Public de l’Union et la police fédérale. « De cette manière, les réfugiés recevront non seulement des conseils, mais seront également référés aux services de la mairie ou de l’état, » ont déclaré les dirigeants. ----(BIA) – Bruxelles, Belgique – Un chef d'orchestre adventiste célèbre en Belgique. En janvier et février 2019, le Chœur de la Radio flamande se produira en Belgique sous la direction du chef d'orchestre Ken Burton à différentes dates. Ken Burton est devenu célèbre avec sa chorale « London Adventist Chorale », avec laquelle il se produisit même devant la reine
Elisabeth II. En Angleterre, Burton est considéré comme le spécialiste de l'évangile. Burton a réalisé la bande originale du film « Black Panther » et a été plusieurs fois juge à la télévision britannique. Après avoir été élu « Chœur adventiste londonien de l'année » en 1994, Ken Bruton est maintenant membre du jury de l'émission de télévision. En 1995, la chorale adventiste de Londres s'est produite à la Conférence générale à Utrecht, aux Pays-Bas. En Belgique, Ken Burton dirigera le Chœur de la Radio flamande dans le cadre de « Gospel Train ». Ibernice Macbean soutiendra la chorale en tant que soliste. Elle est une chanteuse de jazz et de pop bien connue et a travaillé avec Marco Borsato, Tony Hadley, Mark King et Natalia. La série de concerts a reçu le nom de « Gospel Train ». Des chants pour chœur qui ont leurs racines dans le Negro Spiritual y seront interprétés. « À quel point les esclaves opprimés du Nouveau Monde exprimaient-ils différemment leurs sentiments, leur misère et leur foi ? Les rythmes africains de leur terre natale, les conditions misérables dans lesquelles ils ont à peine survécu, l'espoir qu'ils ont trouvé dans leur foi chrétienne : tous ces éléments ont formé ensemble, le terrain fertile pour le Negro Spiritual ». ----(AdventHealth News et Adventist Review) – Maryland, États-Unis – Des personnes qui seraient décédées sont maintenant sauvées grâce aux progrès réalisés dans des hôpitaux communautaires tels que AdventHealth Waterman. À première vue, le titre semble décourageant, mais de bonnes nouvelles sont cachées dans les récentes découvertes indiquant que le cancer dépassera bientôt les maladies cardiaques pour devenir la première cause de décès aux ÉtatsUnis. C’est ce que pense Luis Carrascosa, radiooncologue à AdventHealth Palm Coast, anciennement le Florida Hospital Flagler, une institution médicale Adventiste du septième jour à Palm Coast, en Floride, aux États-Unis. « Quand vous considérez les données, ce qui est frappant, c’est le fait que les décès dus aux maladies cardiovasculaires diminuent beaucoup plus rapidement que les taux de décès par cancer, » a dit Luis Carrascosa. En d’autres termes, les taux de mortalité dus au cancer et aux maladies cardiaques diminuent, mais ils diminuent plus rapidement dans le cas de maladies cardiaques. Des millions de personnes qui seraient décédées des suites d’une crise cardiaque ou d’un accident vasculaire cérébral, il y a une dizaine ou une vingtaine d’années, sont maintenant sauvées
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grâce aux progrès réalisés en matière de traitement dans des hôpitaux communautaires tels que AdventHealth Waterman à Tavares (anciennement connu sous le nom de Florida Hospital Waterman), a déclaré Henry Lesmes, qui est cardiologue à l’Hôpital Waterman. Lors d’une crise cardiaque, il est essentiel d’ouvrir les vaisseaux sanguins bloqués pour permettre au sang et à l’oxygène de pénétrer dans le cœur avant que le muscle ne commence à dépérir, a dit Henry Lesmes. Les technologies les plus efficaces pour le faire n’étaient autrefois disponibles que dans les grands hôpitaux, mais se sont, depuis, étendues aux plus petits établissements. Il y a environ 15 ans, AdventHealth Waterman a ouvert son laboratoire de cathétérisme cardiaque qui offrait un service 24 heures sur 24, permettant ainsi aux médecins de déterminer quelle artère est bloquée et de prendre des mesures pour l’ouvrir. L’hôpital a également investi 1,7 million de dollars dans ce laboratoire en 2014 pour ajouter un système d’imagerie numérique capable de mesurer et de traiter plus précisément les obstructions. Une façon de mesurer cette avancée consiste à utiliser le temps « de la porte au ballon » ou le temps qui s’écoule entre le moment où un patient entre à l’hôpital et le moment où débute l’utilisation d’un ballon servant à ouvrir une artère obstruée. La durée moyenne de la porte au ballon à AdventHealth Waterman est de 53 minutes, soit 30 minutes de moins que la norme nationale établie par le Collège Américain de Cardiologie. « Auparavant, si le patient ne pouvait pas être transporté vers un site en mesure de proposer ces traitements, il n’avait aucune chance, » a dit Henry Lesmes. Les procédures chirurgicales et les dispositifs médicaux ont également évolué, a fait remarquer Henry Lesmes. À une époque, la chirurgie à cœur ouvert était le seul moyen de réparer un cœur malade, mais des procédures plus récentes sont souvent moins invasives, ce qui permet à un plus grand nombre d’adultes plus âgés d’en bénéficier. Les progrès ne se produisaient pas que dans les hôpitaux. Un réseau de traumatologie a été créé afin que les intervenants des services d’urgence puissent activer un système permettant d’appliquer un traitement vital avant l’entrée du patient dans l’hôpital. Et de nouveaux médicaments ont aidé les gens à vivre plus longtemps avec une maladie cardiaque en contrôlant leur pression artérielle et leur cholestérol. Les médecins notent que le changement le plus important en dehors de l’hôpital a été la diminution du tabagisme, qui provoque une multiplication par
deux ou quatre de la maladie artérielle. Malheureusement, dans le même temps, les taux d’obésité et de diabète continuent d’augmenter. « Un changement peut se produire, mais pour une raison quelconque, nous avons eu un impact plus important sur les taux de tabagisme que sur ceux de l’obésité et du diabète, » a déclaré Henry Lesmes. Les chercheurs trouvent davantage de bonnes nouvelles dans ces données. Les tendances globales se maintiennent parmi les Américains ayant les revenus les plus bas et les plus élevés dans pratiquement tous les groupes raciaux et ethniques. L’exception concerne les Amérindiens, dont le taux de mortalité par cancer a légèrement augmenté, selon une étude publiée en novembre 2018 dans les Annales de la Médicine Interne. Progrès aussi sur le Front du Cancer Luis Carrascosa, expert en radio-oncologie à Palm Coast, s’empresse de souligner les progrès réalisés dans le traitement du cancer. Parce que pour traiter la plupart des cancers, il est essentiel de les détecter très tôt – idéalement, avant même que les symptômes n’apparaissent – des efforts considérables ont été faits pour dépister le cancer à un stade précoce chez des personnes en bonne santé. Par exemple, des scanners à faible dose sur des fumeurs et des anciens fumeurs aident à détecter les cancers du poumon à un stade précoce, et on a pu détecter davantage de cancers du côlon à un stade précoce chez de nombreux adultes qui ont fait une coloscopie. De nouveaux traitements, tels que l’immunothérapie, ralentissent la mortalité causée par le cancer, permettant à de nombreuses personnes de vivre pendant des mois ou des années avec un cancer à un stade avancé. Ces nouveaux traitements ne sont pas un traitement curatif pour tous les cancers, mais ils constituent un pas dans la bonne direction, a déclaré Luis Carrascosa. Luis Carrascosa constate aussi des avancées dans son propre champ de travail qui utilise des radiations ciblées pour attaquer les cellules cancéreuses et permet de traiter environ 60% des cas de cancer. Les radiations guidées par l’image ont permis aux médecins d’appliquer des doses plus élevées car elles ciblent plus précisément la tumeur. Moins d’études cliniques ont été menées sur la radiothérapie par rapport à la chimiothérapie, qui utilise des médicaments pour traiter le cancer. Selon Luis Carrascosa, cela est dû, en partie, au fait que les sociétés pharmaceutiques sont principalement intéressées à parrainer des études sur la chimiothérapie ou l’immunothérapie.
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« La communauté médicale a fait entendre sa voix afin d’obtenir un meilleur financement pour la recherche en radio-oncologie, » a-t-il déclaré. Encore une fois, de grandes avancées ont été réalisées en dehors de l’hôpital, la baisse du taux de tabagisme entraînant moins de cancers du poumon mortels. Les chercheurs soulignent que ces taux nationaux de mortalité dûs aux maladies cardiaques et au cancer ne s’appliquent pas à tous les patients. Pour apprendre à gérer les risques les plus importants pour chaque individu ainsi que pour ses proches, les patients devraient consulter leur propre médecin. « Les médecins d’AdventHealth sont également des experts qui peuvent aider chaque patient à adopter les changements de mode de vie susceptibles de prévenir les maladies cardiaques et le cancer, » a déclaré un dirigeant. ----(DIA / BIA) – Mandeville, Manchester, Jamaïque – L’Université du Nord de la Caraïbe (NCU) obtient l’accréditation institutionnelle du gouvernement de la Jamaïque. À l’Université du Nord de la Caraïbe (NCU), un établissement qui appartient à et est gérée par l’Église adventiste du septième jour, a récemment obtenu l’accréditation institutionnelle du Concile Universitaire de la Jamaïque (UCJ). L’annonce a été faite par Dr Lincoln Edwards lors d’une conférence de presse qui s’est tenue sur le campus principal de l’université à Mandeville le mois dernier.
« Les récentes nouvelles relatives à l’accréditation institutionnelle accordée à la NCU par l’UCJ sont bienvenues pour le conseil d’administration et plus largement pour l’Église adventiste du septième jour à la Jamaïque, » a déclaré pasteur Everett Brown, président du conseil d’administration de NCU. « Je crois que cet accomplissement générera sans aucun doute davantage de confiance dans l’institution chez toutes les parties concernées. Nous espérons que cette accréditation, qui constitue un vote de confiance du secteur de l’éducation, permettra à la NCU de revendiquer une plus grande part de la population potentielle d’étudiants en Jamaïque et dans la région. » Everett Brown a officiellement remercié les administrateurs et les professeurs de l’université du présent et du passé pour leur démarche infatigable visant à offrir une éducation de qualité, centrée sur le Christ, dans la région des Caraïbes et dans le monde entier. Les principaux tation incluent : •
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Le statut prend effet le 17 février 2019 et est valide pour une période de sept ans. « Le principal intérêt dans l’obtention de l’accréditation institutionnelle est que la NCU dispose désormais de l’autorité et de la capacité de concevoir et de proposer des programmes universitaires sans qu’il soit nécessaire d’avoir l’approbation du Concile Universitaire de la Jamaïque, » a déclaré Dr Edwards. L’accréditation institutionnelle est un type de processus d’assurance de qualité dans le cadre duquel les services et le fonctionnement des établissements ou des programmes éducatifs sont évalués par un organisme externe afin de déterminer si les normes en vigueur sont respectées. Si les critères sont respectés, le statut d’établissement accrédité est accordé par l’organisme approprié. Dr Edwards a souligné que la NCU est l’un des trois seuls établissements d’enseignement supérieur en Jamaïque jouissant du statut d’accréditation institutionnelle, les autres étant l’Université des West Indies (UWI) et l’Université de Technologie (UTECH).
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avantages
de
l’accrédi-
Reconnaissance du gouvernement, des agences d’accréditation régionales / nationales ou des organisations professionnelles, ce qui améliore l’attrait pour l’établissement et facilite l’emploi des étudiants diplômés. Les UV obtenus sont transférables vers d’autres écoles. Les étudiants qui obtiennent un diplôme d’une institution accréditée sont plus facilement acceptés pour des études supérieures dans d’autres établissements et peuvent plus facilement se présenter à des examens leur permettant d’exercer diverses professions. Donner l’assurance publique que les nouveaux diplômés ont acquis les connaissances, les compétences et les aptitudes nécessaires pour accéder à la profession pour laquelle ils ont étudié. Au travers du processus d’accréditation, l’institution montre comment elle organise ses efforts et ses ressources pour donner satisfaction sur la base de sa proposition de valeur. Le processus favorise la transparence et démontre la capacité à rendre des comptes à toutes les parties impliquées. Le processus d’accréditation est cyclique et cherche à favoriser l’amélioration continue de la qualité.
« Nous remercions les représentants de l’UCJ et, par extension, le Ministère de l’Éducation, de la Jeunesse et de l’Information pour leur soutien et leurs conseils pour atteindre les normes élevées requises pour obtenir l’accréditation institutionnelle, » a ajouté Dr Edwards.
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Fondée en 1907 sous le nom de École de Formation des West Indies, l’Université du Nord de la Caraïbe (NCU) est la plus ancienne institution tertiaire privée de la Jamaïque. Le gouvernement jamaïcain lui a octroyé le statut d’université en 1999. Actuellement, l’université offre plus de 70 programmes diplômants, y compris des programmes de deuxième cycle en sciences, en commerce et en éducation. « Cette remarquable réalisation est vraiment un événement à célébrer pour nous tous, » a déclaré pasteur Peter Kerr, vice-président de NCU et président de l’Union Mission de la Caraïbe Atlantique. « Dieu a récompensé l’énorme travail et les efforts diligents de notre équipe fidèle et engagée de NCU, qui a poursuivi ce rêve avec l’énergie et la passion la plus grande possible. Nous remercions Dieu pour leur dévouement et le louons pour ce statut d’accréditation tant attendu pour notre NCU bien-aimée. » L’Union de Fédérations Adventiste de la Jamaïque et l’Union Mission Adventiste de la Caraïbe Atlantique possèdent et gèrent conjointement la NCU ; leurs territoires incluent les Bahamas, les îles Caïman et les îles Turks et Caicos. Le nombre actuel d’étudiants que comte NCU s’élève à plus de 3 400 personnes répartis sur son campus principal et ses campus auxiliaires. -----
(Loma Linda University / BIA) – Loma Linda, Californie, Etats Unis – Une alternative à la chirurgie à cœur ouvert est maintenant disponible à Loma Linda University Medical Center (LLUMC). Les chirurgiens du Centre Médical Universitaire de Loma Linda – Murrieta ont effectué la première procédure de remplacement de la valve aortique par voie percutanée ou TAVI — dans cet hôpital, le 14 janvier 2019. Actuellement, il s’agit du seul hôpital de la région de Murrieta, en Californie, à proposer cette procédure cardiaque non invasive aux patients de la communauté. Le TAVI est une procédure alternative non chirurgicale qui traite la sténose aortique, une maladie de la valve cardiaque entraînant une réduction du flux sanguin dans la valve aortique. Les patients atteints de sténose de la valve aortique souffrent souvent de vertiges, d’essoufflement et de fatigue. Auparavant, le traitement standard était la chirurgie à cœur ouvert, qui présentait souvent des complications à haut risque avec des séjours plus longs à l’hôpital.
Étant donné que ce ne sont pas tous les patients atteints de ce type de maladie cardiaque qui sont en état de subir une opération à cœur ouvert, le TAVI constitue une autre option. Le TAVI est une procédure non invasive pratiquée sous sédation consciente plutôt que sous anesthésie générale, elle dure moins d’une heure et permet aux patients de rentrer chez eux le lendemain. Pour effectuer cette procédure peu invasive, un cardiologue interventionnel et un chirurgien cardiothoracique perforent une artère de la jambe. À travers cette petite perforation, l’équipe implante une nouvelle valve sur un ballon assez fin pour être introduit dans l’artère. Le cardiologue fait ensuite avancer cette valve à travers une gaine pour remplacer la valve malade. Le cardiologue interventionnel Niraj Parekh estime qu’il était grand temps d’offrir la procédure dans cette région. D’après lui, le fait que cette option moins invasive soit disponible tout près a un impact positif sur les patients et les familles de la communauté. Auparavant, 8 à 10 patients par mois devaient être transférés dans des hôpitaux éloignés, mais maintenant, 25 patients sont sur la liste d’attente de l’hôpital pour le TAVI. « Cette région est mal desservie en matière de cardiologie et les maladies cardiaques structurelles, » a dit Niraj Parekh. « Je suis ravi que nous puissions maintenant proposer à la communauté diverses options de soins avancés localement. » En 2016, la FDA a approuvé la procédure TAVI pour les patients à risque intermédiaire, car auparavant, seuls les patients à risque élevé étaient éligibles. Le chirurgien cardiothoracique Michael Koumjian a déclaré qu’apporter cette procédure à Murietta avec un accès aux villes voisines servirait une population de plus en plus éligible. « La technologie TAVI se développe et l’éligibilité s’élargit, » a déclaré Michael Koumjian. « Pour répondre à cette croissance, nous sommes heureux de proposer cette technologie de pointe à notre communauté. » Pour en savoir plus sur le TAVI, LLUMC – Murrieta invite la communauté à la troisième Heart Health Conference. Cette conférence mettra en lumière des informations clés concernant le TAVI et d’autres conseils sur la santé cardiaque. La conférence aura lieu le jeudi 14 février 2019 à 9 heures au Centre de Conférence de Temecula, en Californie. Ce sera une excellente occasion de parler également avec des spécialistes, ont déclaré les organisateurs. L’Église adventiste du septième jour gère les Centres médicaux de l’Université de Loma Linda, y compris celui de la ville de Murrieta, en Californie.
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Liberté religieuse
organisations et explicitement dans plus de 150 constitutions nationales.
(Evangeliques.info) – Genève, Suisse – La campagne des opposants à la loi sur la laïcité est lancée.
Au niveau de la constitution nationale, la liberté religieuse est mentionnée comme faisant partie d’un ensemble de libertés et de droits avec lesquels elle entretient des relations synergiques. Ils sont, en fait, inséparables. Ces droits se complètent à tel point qu’il ne faut pas s’y opposer ou établir des relations antagonistes. La liberté de religion ou de conviction ne peut se limiter à un conflit de droits, elle transcende ces catégories. Non seulement elle soustend toutes les libertés fondamentales, mais elle est également essentielle à leur viabilité et à leur légitimité. En fait, les droits civils se fondent sur l’importance des éléments suivants la conscience humaine comme sanctuaire intérieur pour les décisions, les choix, les convictions et les croyances
Le 8 décembre, les opposants à la loi cantonale sur la laïcité de l'Etat ont lancé leur campagne. Cette loi, qui réglemente le port de signes religieux dans l'espace public pour les représentants de l'Etat, sera soumise au vote des Genevois en février 2019. Conseiller administratif de Solidarités, Rémy Pagani estime cette loi inutile car contrairement en France, « il n'y a pas d'antagonismes à Genève sur la question religieuse », relaie RTS info. De son côté, un député d'Ensemble à gauche voit dans cette loi réglementant le port de signes religieux pour les élus dans l'espace public « une législation qui viole les droits de l'homme » et vise à ses yeux la communauté musulmane. Seule élue voilée du canton de Genève, Sabine Tiguoumine relève pour sa part que « la paix confessionnelle existe à Genève et que la loi la met à mal ». Alors qu’Ensemble à gauche fera recours en justice si la loi est promulguée, les procédures lancées par le Réseau évangélique genevois (REG) et les Verts sont suspendues jusqu'aux résultats du 10 février. Soutenu par le Réseau évangélique suisse, le REG souligne que sur bien des aspects, la nouvelle loi sur la laïcité propose des avancées. Toutefois, elle introduit aussi certains principes qui restreignent la liberté religieuse des croyants. « Les fonctionnaires doivent s’abstenir ‘de signaler leur appartenance religieuse par des propos ou des signes extérieurs’ lorsqu’ils sont en contact avec le public (art. 3.5). Une telle règle générale ne donne pas la souplesse nécessaire pour l’employé et l’employeur de trouver un terrain d’entente afin de concilier au mieux les convictions personnelles de l’un avec la mission publique de l’autre », remarque un communiqué du RES du 11 juin dernier.
----(BIA) – Monde – Une perspective de foi basée sur le droit humain fondamental : la position centrale de la liberté religieuse. John Graz La liberté religieuse ou la liberté de religion ou de conviction est reconnue comme un droit de l’homme universel par la communauté internationale. Il est inscrit en tant qu’article 18 dans la Déclaration universelle des droits de l’homme. Elle a été ratifiée le 10 décembre 1948. La liberté religieuse, le droit de croire selon les préceptes de sa conscience, est également inscrit dans plusieurs documents internationaux, déclarations, pactes, conventions et chartes d’organisations internationales et régionales telles que l’Organisation des États américains (OEA), la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples, l’Association des Nations de l’Asie du Sud-Est (ANASE)1, plusieurs autres
« Dans ce qui suit, je voudrais –déclare John GRAZ– souligner une perspective nettement confessionnelle qui, je l’espère, enrichira et motivera davantage notre engagement en faveur de cette liberté fondamentale, sans laquelle aucune autre liberté ne compte vraiment ». D’un point de vue religieux, les racines de la liberté religieuse sont en Dieu. Les discussions, les débats, les dispositions légales et les projets de loi sur la liberté se trouvent dans les philosophies Grécoromaines, les Lumières européennes, les Philosophes britanniques, La Révolution française ou l’expérience américaine. La liberté étant un attribut de Dieu, elle est donc inséparable de ses attributs moraux ou éthiques. Embrasser la liberté religieuse, c’est en être conscient, et participer dans le mystère de Dieu. Cela implique de savoir comment Dieu est en relation avec les individus créés à son image. La bienveillance de Dieu envers chacun devient le modèle qui nous relie à chaque humain. Il y a quelque chose de mystérieux et de noble en chaque être humain, appelé esprit humain, ou conscience ou âme ; ce mystère doit inspirer la prévenance, l’humilité, le respect de tous. La liberté religieuse, lorsqu’on la fait sienne, s’inscrit dans une bienveillante envers chaque personne que nous rencontrons. Elle devient partie intégrante d’un style de vie caractérisé par une humilité face à la personne dont la foi peut être un mystère. Une perspective fondamentale de la liberté religieuse est le fait que chaque être humain rencontré se trouve dans une relation mystérieuse et unique avec le Créateur. Cette relation est sacrée et intime. Chacune des relations entre l’expérience humaine et l’expérience du Créateur peut être à différents stades, mais ils n’en sont pas moins tous infiniment précieux. La révélation selon laquelle « Dieu est amour » et que Dieu aime profondément le monde nous fait hésiter devant la connexion intime de Dieu avec toute personne humaine. Chacune de ces relations est unique, spéciale et non dupliquée. Elle est indissociable à nos classifications. Cela échappe toujours à notre compréhension. Elle ne doit donc pas être profanée
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par des intrusions perturbatrices de quiconque. Sinon, elle violerait ainsi un espace sacré unique plus important que les temples, cathédrales, églises, mosquées, synagogues ou sanctuaires. De plus, dans les relations avec les autres, les préjugés doivent être délibérément évités. Juger, critiquer, mettre les gens dans des boîtes, les cataloguer, disséquer, manquer de respect à leur personne, insulter leur dignité, tout cela fait tous partie du conscient ou de l’inconscient, mais néanmoins triviale du trésor le plus précieux de la vie. Ce trésor est l’être humain lui-même : enfants, jeunes, adultes, personnes âgées, tous les membres de la famille humaine. Croire en l’importance de la liberté religieuse c’est alors respecter les autres, être attentif à la priorité de Dieu sur la vie de chacun, et ainsi honorer cette relation mystérieuse. S’ouvrir à la liberté religieuse est une façon de considérer que les gens sont sacrés. La vertu sacrée de la vie prend racine dans cette conviction du caractère sacré de chaque personne. Cela signifie qu’adhérer véritablement la liberté religieuse implique de mettre fin à l’usurpation des prérogatives des peuples en prenant des décisions en leur nom. C’est donner à chacun le droit de se forger sa propre opinion sur la réalité, le présent et l’ultime. Adopter la liberté de religion ou de conviction, c’est permettre aux gens d’être libres de choisir ce qu’ils veulent croire et ce qu’ils ne veulent pas croire et d’agir en conséquence. Cela signifie qu’embrasser la liberté religieuse nous conduit à abandonner de s’emparer des prérogatives de Dieu. C’est aussi résister à l’appropriation à soimême de responsabilités qui appartiennent aux gouvernements, comme la responsabilité d’administrer les rétributions aux auteurs d’actes répréhensibles. La liberté religieuse nous place sur un autre type de trajectoire. Cela fait partie d’une volonté de respecter la vie, de promouvoir la vie, de permettre à la vie de s’épanouir, et s’émerveiller devant le mystère des autres, tout autre, tout le reste. La vie est plus que ce qui peut être perçu à travers les phénomènes. Lorsque des individus, des personnes ou des gouvernements adoptent la liberté religieuse, ils laissent couler la vie. Ils ne cherchent pas à restreindre les croyances des gens. Ils résistent à la tentation de réglementer les croyances des gens ou d’imposer aux autres pourquoi, quoi, comment croire ou ne pas croire. Une compréhension de base de la liberté religieuse inclut donc le renoncement à la violence sous toutes ses formes et expressions : coercition, manipulation, tromperie et instrumentalisation des personnes. En outre, la liberté de religion ou de conviction signifie la liberté de ne pas être lésé, blessé ou
humilié parce qu’une personne ou un groupe a une opinion différente. La liberté religieuse est la liberté de ne pas être persécuté, abusé, violé dans sa dignité. C’est la liberté de ne pas être tué ou martyrisé. C’est la liberté de ne pas se faire confisquer ses biens. C’est la liberté de ne pas être empêché de construire une propriété pour exprimer sa foi et son allégeance, ses rites et ses rituels inoffensifs. La violence contre les personnes profane l’intégrité et la dignité des personnes. La violence contre les personnes est un sacrilège, au sens étymologique du terme « vol de ce qui appartient à Dieu. » Les êtres humains appartiennent à Dieu. C’est un crime de voler ce qui est consacré à Dieu. La liberté religieuse est un rappel constant de ne pas soumettre les êtres humains à la souffrance. Faire souffrir des êtres humains créés à l’image de Dieu, c’est profaner leur sainteté. N’infliger aucune douleur ! Aucune blessure ! La liberté religieuse, en fin de compte, c’est laisser Dieu être Dieu, et laisser le Saint-Esprit faire le travail de convaincre les gens de la vérité. Ceci, Dieu seul peut le faire dans les chambres secrètes les plus profondes de sa conscience. Droits et justice : une perspective confessionnelle unique en son genre La liberté religieuse est un droit humain, mais les droits s’épanouissent mieux dans le contexte de la justice. La justice est mieux servie quand elle se surpasse et se transcende et entre dans le domaine de la droiture. Ça va toujours plus loin. La droiture va au-delà de la simple justice. L’accomplissement de la justice est au cœur de la nouvelle éthique de l’alliance. Par conséquent, il est logique que Jésus se soit concentré sur la justice d’une manière remarquable. Tout son premier discours, connu sous le nom de Sermon sur la Montagne est conçu pour montrer la nécessité de la droiture au-delà de la justice pour entrer dans le royaume de Dieu (voir Matthieu 5:20). Au-delà des limites de la foi chrétienne, il y a des panneaux indicateurs et des signes d’une réalité religieuse liée à l’idée de droiture dans d’autres religions du monde. La plus haute valeur spirituelle de l’Islam est Taqwa (Conscience constante de l’unicité, de l’unicité et de la grandeur de Dieu). Tout le Coran est basé sur l’idée d’être un guide pour le Muttaq’in, c’est-à-dire un musulman qui a Taqwa, un vrai croyant, un Mumin. Ce qui est connu sous le nom d’Hindouisme est en fait appelé Sanatana Dharma, traduit par la voie de la droiture ou la religion de la droiture. Pour les sikhs, dharma signifie le chemin de la droiture. La plupart des gens, alors, dans la famille humaine apprécient la vertu suprême de la droiture. L’obtention de cette justice est dans le fait de la vocation authentique de toute la foi chrétienne.
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Le cœur de la foi chrétienne aussi, est le don de la Justice de Jésus Christ. Jésus est considéré comme l’incarnation de la Justice de Dieu. Cette justice trouve sa démonstration la plus tangible dans l’amour, en particulier l’amour même pour les ennemis. Le chemin vers cette justice est en fait la liberté. La liberté comprise dans cette perspective est une condition préalable à l’objectif de rejoindre Dieu dans l’amour divin pour ceux qu’Il a créés à son image. Il est donc compréhensible que la condition préalable à cette justice soit la liberté. La liberté est aussi la condition préalable à une véritable alliance d’amour. Liberté, justice et amour La foi chrétienne est entièrement fondée sur l’idée de liberté, dit l’apôtre Paul dans Galates 5:1. Cependant, la liberté n’est pas une fin en soi. Elle est orientée vers le don de l’amour que l’Esprit Saint déverse dans le cœur du croyant. Dans le même contexte, l’Apôtre insiste sur le fait que toute la loi est accomplie dans la célèbre déclaration : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même ». Puis, il précise que le fruit de l’Esprit c’est l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bonté, la douceur, la fidélité, la maîtrise de soi (Galates 5:22). C’est le Saint-Esprit qui accomplit le but de la loi dans la vie de ceux qui font l’expérience de la liberté de Dieu. Cette liberté vise à créer un espace pour l’amour de Dieu et l’amour du prochain. Cet amour provient de la personne même de Dieu. Tout l’édifice de cette vision de la foi chrétienne est éclairé par la révélation du mystère et de la sainteté du Dieu trinitaire qui est amour, et du mystère et de la sainteté de tout être humain. La profondeur de l’amour de Dieu pour les humains qu’Il a créé à son image est aussi un mystère. Comment Dieu a-t-il pu aimer autant le monde pour que Jésus vienne sur une planète devenue un territoire ennemi occupé, pour s’identifier, souffrir et mourir pour ceux qu’il aime si profondément ? Mais un mystère n’est pas quelque chose que l’on ne peut pas savoir. C’est quelque chose dont on ne peut pas tout savoir. Dieu transcendera toujours tout ce que nous savons de Lui. C’est parce que nous sommes des êtres finis essayant de penser à l’infinitude de Dieu. Ce mystère est cependant une invitation à y entrer pour expérimenter la communion d’amour. Le secret de ce mystère se révèle dans la façon dont nous sommes en relation les uns avec les autres en tant qu’êtres humains. Il était dit dans la première alliance que ce que Dieu exige de chacun est de : « faire justice, aimer la bonté et marcher humblement avec Dieu » (Michée 6:8). Marcher humblement avec Dieu est basé sur la reconnaissance de la grandeur de Dieu et de la relation mystérieuse qu’il entretient avec ceux qu’il a créés à son image. Cela signifie donc qu’il est impératif de garder à l’esprit que dans nos relations avec les autres, nous traitons indirectement avec Dieu que les autres représentent. Ceci, en fait, est lié à une autre compréhension biblique centrale : à
savoir, la profonde solidarité que Dieu entretient avec les humains qu’Il a créés à son image. Dans la nouvelle alliance, il est dit sans équivoque que nous ne pouvons aimer Dieu, que nous ne voyons pas, si nous n’aimons pas nos frères et sœurs humains que nous voyons. Comme Jésus insiste dans le réputé Sermon sur la Montagne, la Justice du point de vue de Dieu, signifie aimer même nos ennemis. En fin de compte, la justice consiste à aimer nos frères et sœurs dans l’humanité comme un reflet de l’amour de Dieu pour toute la famille humaine qu’il veut sauver et avec laquelle il veut passer une éternité dans la communion de l’amour. La liberté d’aimer La liberté est un attribut de Dieu. C’est aussi un droit de Dieu. La liberté est un don de Dieu pour que l’amour soit possible. C’est un acte du Fils de libérer ceux qui sont pris dans l’emprise de la mort et de les gratifier d’une vie éternelle d’amour. C’est la présence de l’Esprit Saint qui répand l’amour de Dieu dans nos cœurs et rend notre caractère imprégné de tous les fruits de l’Esprit Saint : amour, joie, paix, patience, bonté, gentillesse, douceur, fidélité et maîtrise de soi. C’est donc la présence de Dieu en nous par l’EspritSaint qui amène à considérer chaque personne comme une terre sainte. La conscience humaine en elle-même nous invite à être circonspects, courtois avec les autres, discrets et doux dans nos rapports avec les autres ; à être respectueux, à valoriser l’intérêt ultime de Dieu pour chaque être humain, son amour, sa vigilance constante et son investissement en lui. Dieu cherche toutes les occasions d’attirer les gens vers sa fraternité trinitaire d’amour. C’est ce à quoi nous nous associons pour et avec Dieu, en embrassant la liberté de conscience, la liberté de religion ou de conviction, la liberté religieuse ou la liberté d’être irréligieux. L’Amour ne force pas à se frayer un chemin. Il invite toujours à persuasion pacifique. Conclusions et perspectives D’un point de vue religieux, ce qui justifie plus profondément notre engagement envers la valeur de la liberté, de la justice et de l’amour, la liberté religieuse est plus qu’elle n’y paraît. Ce qui motive notre plaidoyer pour la liberté religieuse a une perspective plus durable. La liberté de religion ou de conviction est une valeur universelle. Elle fait partie d’un ensemble de valeurs que la communauté internationale a identifiées comme nécessaires à l’épanouissement de l’humanité, à la coexistence pacifique et à la prospérité de la société. Non seulement la liberté religieuse est à l’intersection de valeurs chères, mais elle sous-tend toutes les libertés fondamentales qui sont au cœur d’une existence humaine digne.
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La liberté de religion ou de conviction est reconnue comme un droit universel de l’homme exprimé dans l’article 18 de la Déclaration universelle des droits de l’homme (DUDH) adoptée par la communauté internationale, le 10 décembre 1948. La liberté religieuse est une disposition légale inscrite dans la plupart des constitutions nationales. D’un point de vue religieux, la liberté religieuse découle de la liberté de Dieu. C’est un attribut ou une vertu divine. La liberté est un fruit de l’Esprit de Dieu, affirme l’apôtre Paul. Étant donné que les êtres humains sont créés à l’image de Dieu, la liberté religieuse, fondée sur la liberté de conscience, fait partie de l’image de Dieu. C’est un reflet du caractère de Dieu. Elle est, donc, destinée à faire partie du style de vie des personnes qui sont attachées aux valeurs que Dieu chérit. La liberté religieuse exige le respect de tout être humain, en vertu de la liberté de choix et de conscience, qui sont inséparables de ce que signifie être humain. Les êtres humains vivent sous la dignité que Dieu leur a donnée lorsqu’ils sont privés de cette caractéristique fondamentale non seulement des droits de l’homme, mais aussi de la dignité intrinsèque liée au fait d’être humain en premier lieu. À la lumière de la cause profonde du don de la liberté, la liberté religieuse est finalement justifiée par la réalité de l’alliance d’amour de Dieu. On ne peut pas forcer l’amour. C’est la condition sine qua non pour qu’une alliance soit authentique. Sans liberté de pensée, de choix, de conscience, d’association et de réunion, un pacte ne peut être authentique. C’est la principale raison pour laquelle Dieu, qui est amour, a Commission paritaire Dépôt légal
créé la liberté pour les humains de choisir d’être en communion avec Dieu dans l’amour. Toute l’histoire du salut, c’est-à-dire, de la liberté, est de réintroduire l’amour dans le cœur humain. Dieu est Amour. Son Saint-Esprit déverse l’amour de Dieu dans notre cœur. C’est la plus grande victoire sur la haine, les injustices, la discrimination, la souffrance et la mort. Judicieusement, Jésus appelle « justice » la liberté d’aimer, qui s’étend même à l’amour des ennemis. L’amour est la finalité de la liberté. Notre défense pour la liberté religieuse et la promotion que nous en faisons sont fondées sur la conviction selon laquelle les humains sont sacrés. Toute personne est sacrée en vertu de la conscience humaine. Les gens plus que les temples, les cathédrales, les mosquées ou les synagogues sont des espaces sacrés inviolables. La liberté religieuse ne fait pas seulement partie d’une mission humanisante pour toute la famille humaine, c’est aussi un signe indiquant le caractère sacré de la vie humaine. De plus, la sanctification ne peut se concevoir sans liberté. La sanctification est la liberté, la liberté de tout ce qui nous sépare de Dieu. La liberté religieuse ou la liberté de religion ou de conviction est, en effet, un don de Dieu, de l’être même de Dieu, pour que nous choisissions la vie et que la vie fleurisse dans l’amour.
— [1] Les défenseurs de la liberté religieuse continuent d’organiser des forums internationaux et régionaux pour promouvoir la liberté religieuse. FORUM-ASIA, par exemple, organise avec le Forum asiatique pour les droits de l’homme et le développement la Conférence sur la liberté de religion ou de conviction en Asie du Sud-Est (SEA FoRB).
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