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Mensuel • 40 année • n° 436 – Mai 2019
Sommaire Nouvelles des Églises adventistes 2
Californie, États-Unis – L’iconique chirurgien Bailey de « Baby Fae » s’éteint à 76 ans.
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Maryland, États-Unis – Un adventiste élu à l’Académie Nationale des Sciences.
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Maryland, États-Unis – L’Église adventiste du septième jour réagit à la loi sur l’égalité.
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Maryland, États-Unis – Comment les communautés religieuses peuvent faire changer le discours pour qu’il passe de la haine à l’amour.
Liberté religieuse
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Maryland, États-Unis – Pour les adventistes, se battre pour la liberté religieuse n’est pas une option, indiquent les défenseurs de la cause.
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Algérie – Une huitième Eglise fermée par les autorités.
Pedro TORRES
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Genève, Suisse – Antonio Guterres lance un appel contre les violences anti-religieuses.
Pedro TORRES
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Autriche – Le port du voile désormais interdit pour les fillettes à l’école.
Correspondants
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Genève, Suisse – Le port de signes religieux par des fonctionnaires reste interdit.
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Grand Bretagne – Génocide contre les chrétiens selon le ministre britannique des affaires étrangères.
Karine ELOIDIN Jeroen TUINSTRA Rickson NOBRE Corrado COZZI
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New York, États-Unis – ONU : Le 22 août, nouvelle Journée de commémoration des victimes de violences basées sur la religion.
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Sri Lanka – Des chrétiens auteurs d'attaques antimusulmanes.
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Monde – Asia Bibi : Elle a quitté le Pakistan et serait en sécurité au Canada.
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Nouvelles des Églises adventistes
Le chirurgien était aussi connu pour changer des couches au besoin.
(ANN / BIA) – Californie, États-Unis – L’iconique chirurgien Bailey de « Baby Fae » s’éteint à 76 ans Le docteur Leonard Bailey, célèbre chirurgien de l’Université Adventiste de Loma Linda, est mort des suites d’un cancer à l’âge de 76 ans. En effet, il avait capté l’attention des médias internationaux en 1984 après avoir transplanté le cœur d’un babouin chez un nourrisson humain connu sous le nom de « Baby Fae », étude qui avait mené à des greffes cardiaques entre nourrissons humains ainsi qu’à d’autres découvertes de traitements cardiaques. La procédure novatrice et controversée du Dr Bailey est devenue l’une des plus grandes nouvelles de 1984, attirant une attention quotidienne des réseaux de nouvelles nationales sur la patiente qui est décédée 21 jours plus tard. Il a ensuite transplanté des cœurs chez 376 nourrissons et est devenu une référence en matière de chirurgie cardiaque congénitale et un consultant pour les médecins du monde entier. Son travail a également propulsé le département de santé de l’Université de Loma Linda au rang du plus important centre de greffe cardiaque pédiatrique du monde et a mené à des innovations qui ont permis la réparation de certaines cardiopathies congénitales complexes plutôt que la greffe obligatoire. Le Dr Bailey a servi comme professeur émérite de pédiatrie et de chirurgie cardiovasculaire et thoracique à la Faculté de médecine de l’Université de Loma Linda. Il a également été chirurgien-chef à l’hôpital pour enfants de la même Université. En tout, il a œuvré au département de santé de l’Université de Loma Linda pendant 42 ans. Et bien qu’il ait été grandement reconnu pour les transplantations qu’il a effectuées, ces dernières n’auront compté que pour une mince partie de sa pratique, qui a inclus tous les types de chirurgie pédiatrique et à cœur ouvert chez les nourrissons. Beaucoup de ses anciens patients chez qui il a effectué des greffes cardiaques sont revenus le voir à l’adolescence ou à l’âge adulte. Au moins l’un d’entre eux a étudié la médecine. « Lorsque nous opérons ces bébés, nous espérons qu’ils vivront plus longtemps que nous. C’est bien de savoir que ce souhait se réalise, a dit le Dr Bailey en 2017 à un ancien patient qui lui a rendu visite. Souvent, lorsque nous acceptons un nouveau cas, nous remercions le Tout-Puissant de nous avoir mis dans cette position d’aide et remettons les résultats entre ses mains. » Lors de ses tournées auprès des jeunes patients, il portait souvent des cravates avec des illustrations de personnages de bandes dessinées. « Ça calme un peu les enfants », a-t-il déjà lancé en entrevue.
« Notre collègue et ami, Len Bailey, a servi cette institution et le monde entier avec dignité et courage, a dit le Dr Richard Hart, président du département de santé de l’Université de Loma Linda. Malgré sa célébrité, il faisait toujours partie de notre faculté et a noblement plus tard servi comme homme d’État. Son humilité et sa quête du travail bien fait ont bien représenté les meilleures de nos valeurs fondamentales. » Leonard Lee Bailey est né le 28 août 1942 à Takoma Park, dans l’état américain du Maryland. En 1964, il a obtenu un diplôme de Columbia Union College (maintenant appelé Washington Adventist University). Puis en 1969, il a terminé des études en médecine à l’Université de Loma Linda. C’est durant une résidence en chirurgie thoracique et cardiovasculaire à l’hôpital pour les enfants malades de Toronto dans les années 1970 qu’il a vu de nombreux nourrissons autrement en santé mourir d’hypoplasie du cœur gauche, une malformation cardiaque congénitale qui défiait la chirurgie cardiaque reconstructive. Il est donc retourné à l’Université de Loma Linda en 1976 pour se joindre à la Faculté de médecine comme professeur adjoint. Au cours des années qui ont suivi, il a effectué plus de 200 greffes expérimentales chez des bébés animaux afin de déterminer le degré de faisabilité de la transplantation chez les jeunes mammifères. « À cette époque, on conseillait aux parents de laisser leur bébé à l’hôpital pour mourir ou de l’amener mourir à la maison », s’est-il souvenu lors d’une entrevue en 2009. Le 26 octobre 1984, le Dr Bailey et son équipe ont transplanté le cœur d’un babouin chez « Baby Fae » et c’est ainsi qu’elle a été découverte par les médias. La procédure a vivement divisé la communauté médicale et entraîné la manifestation de groupes de défense des droits des animaux, dont certains ont envoyé des manifestants à l’Université et ont qualifié la procédure de « bricolage morbide », d’un jeu avec la vie humaine et animale. Mais la procédure a également reçu énormément de soutien. « Je suis fasciné par le fait que 90 % d’entre nous se régalent d’un steak bien saignant, d’un pâté de foie gras ou d’un gigot d’agneau sans affronter la moindre manifestation au marché, avait écrit le rédacteur en chef de la Gazette de Montréal, alors qu’utiliser le cœur d’un babouin pour sauver la vie d’un enfant suscite tout d’un coup des tollés sur notre besoin de compassion pour les animaux. » Baby Fae a vécu 21 jours après sa chirurgie, soit deux semaines de plus que toute autre bénéficiaire d’une greffe inter-espèces effectuée auparavant. Le lendemain, le Dr Bailey, alors âgé de 41 ans, a donné une conférence de presse. Le magazine Time a rapporté que, très ému, il avait dit ceci : « Les enfants à naître qui sont atteints d’une maladie
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cardiaque pourront bientôt avoir la chance de vivre grâce au courage de ce bébé et de ses parents. » Les recherches engendrées par le cas de Baby Fae ont ouvert la voie au Dr Bailey et à son équipe pour que, un an plus tard, le tout premier enfant reçoive un cœur humain par transplantation. Le Dr Bailey laisse dans le deuil ses deux fils, Brooks et Connor. Sa femme, Nancy, diplômée de la Faculté des sciences infirmières de l’Université de Loma Linda, est décédée avant lui le 7 avril dernier.
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(Adventist Review / BIA) – Maryland, États-Unis – Un adventiste élu à l’Académie nationale des sciences David Williams est actuellement professeur de Santé Publique Florence Sprague Norman et Laura Smart Norman et directeur du Département des Sciences Sociales et Comportementales à la Faculté de Santé Publique T.H. Chan de Harvard, ainsi que professeur d’Études Africaines et Afro-Américaines et de Sociologie à l’Université de Harvard. Le site web de la faculté de médecine indique qu’il est « un spécialiste des sciences sociales de renommée internationale avec une emphase sur les influences sociales sur la santé. » Maintenant, David Williams est l’un des 100 membres nouvellement élus à l’Académie Nationale des Sciences (NAS) et le premier adventiste élu dans cette institution. (Albert Reece, adventiste et doyen de la Faculté de Médecine de l’Université du Maryland, a été élu à l’Académie Nationale de Médecine, une organisation parente, en 1998 et est actuellement membre du conseil de ce groupe. Ces deux éminents érudits et chercheurs sont consultants et directeurs adjoints honoraires du département des ministères de la santé à la Conférence générale des adventistes du septième jour.) En recevant cet honneur, David Williams a déclaré : « Avoir une fondation d’éducation chrétienne ne limite en aucune manière le succès que l’on peut obtenir. » Et par éducation chrétienne, David Williams veut dire éducation adventiste du septième jour. Dr Williams a fait ses études primaires et secondaires à Castries, à Sainte-Lucie. David Williams a terminé sa licence à l’Université du Sud de la Caraïbe, une institution universitaire adventiste du septième jour qui se trouve à Trinidadet-Tobago, puis a obtenu une maîtrise en divinité à l’Université d’Andrews et une maitrise en santé publique de l’Université de Loma Linda, des institutions adventistes. David Williams a ensuite obtenu une maîtrise et un doctorat en sociologie de l’Université du Michigan. « Je rencontre de nombreux professionnels adventistes du septième jour issus de l’éducation chrétienne et qui pensent maintenant que l’éducation chrétienne n’est pas assez bonne pour leurs enfants, » a dit Dr Williams à Adventist Review dans une interview téléphonique. « Je pense, en ce qui me
concerne, que c’est une affirmation du fait que la préparation dans l’éducation chrétienne peut encore vous permettre de parvenir au succès dans le monde. » David Williams a cité son ami adventiste, Wintley Phipps, chanteur nominé aux Grammy Awards et pasteur adventiste du septième jour : « Vous n’avez pas besoin de faire des compromis pour être reconnu, » et a déclaré que le fait de rester fidèle aux instructions divines ne limite pas nécessairement la réussite. « Je sais qu’il y a certains jeunes professionnels adventistes qui croient que pour réussir, ils doivent peut-être participer à des conférences scientifiques le jour du sabbat, » a expliqué David Williams. « Que pour réussir, vous ne pouvez pas être fidèle à Dieu dans tous les domaines parce que ce sont des aspects qui sont nécessaires à votre réussite. » David Williams a déclaré que son élection à l’Académie, le premier organisme scientifique des États-Unis, confirme le fait que l’on peut être fidèle et être reconnu dans son domaine d’expertise. La NAS compte 2347 membres actifs ; l’institution a été lancée par le Congrès des États-Unis en 1863 pour « enquêter, examiner, expérimenter et présenter des rapports sur tout sujet scientifique, » comme l’indique son site web, qui mentionne également : « Les membres sont élus en reconnaissance de réalisations exceptionnelles, et le fait d’être membre est considéré comme un grand honneur. » Selon Lisa Beardsley-Hardy, directrice de l’éducation pour l’Église adventiste, « Dr David Williams mérite éminemment cette reconnaissance, et il est un produit et un défenseur de l’éducation [adventiste]. Nous félicitons Dr Williams pour la reconnaissance bien méritée que lui a accordé l’Académie Nationale des Sciences pour son érudition sur les influences sociales de la santé. » Richard Hart, président de l’Université de Loma Linda, a ajouté : « En tant qu’ancien étudiant et membre du conseil d’administration actuel, Dr Williams entretient des liens étroits avec le Pôle Santé de l’Université de Loma Linda depuis de nombreuses années. Ses contributions à la compréhension des comportements sociaux ont été fondamentales et nous ajoutons nos félicitations à cette importante reconnaissance de la NAS. » David Williams a indiqué son intention de poursuivre ses travaux dans la recherche et l’éducation, en laissant l’issue entre les mains de Dieu. « J’aimerais, tant que Dieu me donnera la santé et la force, continuer à contribuer à la recherche scientifique et à la formation de la prochaine génération de chercheurs. Je n’ai pas d’objectif spécifique. Je fais ma part et je laisse le reste entre ses mains, » a-t-il déclaré. Dr Williams est également directeur adjoint des ministères de la santé à la Conférence Générale et présentera l’allocution lors de la Conférence Mondiale sur la Santé et le Mode de Vie organisé par
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ce département et devant se dérouler durant l’été 2019. « C’est un grand honneur et un grand privilège d’avoir Dr David Williams comme ami, ainsi que comme consultant, conseiller et directeur adjoint honoraire du Département des ministères de la santé de la Conférence générale, » a déclaré Peter Landless, directeur de la santé pour la Conférence générale. « Il est non seulement le gentleman et l’érudit par excellence, il est un enfant exemplaire du Seigneur que nous aimons et servons. Il a mené des recherches approfondies dans les domaines souvent ignorés, mais ô combien importants, comme les disparités, les inégalités et les discriminations en matière de santé, de plus il est un expert reconnu dans le monde entier dans ces domaines. Nous avons été bénis et nous sommes reconnaissants de ce que David et sa merveilleuse épouse, Opal, partagent gracieusement et fidèlement leurs contributions expertes sur la spiritualité et la santé intégrale. Ils font la différence ! » « Je pense qu’alors que les besoins et les opportunités se présentent, je suis plus qu’heureux d’utiliser tous les dons que Dieu m’a donnés afin d’être une bénédiction pour son peuple, » a déclaré David Williams. « Et également de donner à nos responsables de la santé les moyens d’être les meilleurs dans l’exercice du ministère de la santé et de devenir tout ce que Dieu voudrait que nous soyons. Ce dernier thème de la réalisation de la vision de Dieu pour sa vie est un thème sur lequel David Williams revient dans ses entretiens avec les jeunes : « Les rêves de Dieu sont plus élevés que nos pensées humaines les plus élevées, et le défi consiste à tout lui donner et à le laisser nous utiliser comme nous ne l’aurions jamais imaginé. »
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(NAD / BIA) – Maryland, États-Unis – L’Église adventiste du septième jour réagit à la loi sur l’égalité
dignité et respect. Nous reconnaissons que les personnes appartenant à la communauté LGBT subissent souvent une discrimination injuste et ont besoin de protection juridique. Malheureusement, en essayant de protéger certaines personnes, la Loi sur l’Égalité empiète sur les droits des autres. Pour avancer, il faudrait considérer à la fois les préoccupations de la communauté LGBT et celles des communautés religieuses. Nous pensons qu’il existe une meilleure approche, une approche qui s’appuie sur les protections des droits civiques offertes dans la Loi sur l’Égalité mais qui réaffirme également les droits à la liberté religieuse des personnes croyantes comme cela est prévu dans le Premier Amendement. L’Église adventiste du septième jour réaffirme son interprétation biblique du mariage, de la différenciation sexuelle et notre engagement de longue date en faveur de la séparation de l’église et de l’État. L’Église adventiste du septième jour appelle le Congrès à adopter une loi qui protège les droits civiques de tous les Américains, tout en protégeant sans équivoque le droit des communautés religieuses à vivre, à adorer et à témoigner selon leurs convictions.
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(ADRA International) – Maryland, États-Unis – Comment les communautés religieuses peuvent faire changer le discours pour qu’il passe de la haine à l’amour Lors d’un récent sommet qui s’est tenu à Genève en Suisse, Jonathan Duffy, président de l’Agence Adventiste de Développement et de Secours (ADRA), s’est retrouvé avec des centaines de dirigeants mondiaux interconfessionnels pour discuter de la promotion de l’inclusion et de la lutte contre le discours de haine afin de renforcer la protection des minorités religieuses, des réfugiés et des migrants.
Le vendredi 17 mai 2019, la Chambre des Représentants des États-Unis a adopté la Loi sur l’Égalité (H.R. 5). La proposition de loi, si elle venait à être promulguée, intégrerait la protection des gays, lesbiennes et transgenres dans un large éventail de lois américaines relatives aux droits civiques. Cela inclurait l’emploi, le logement, les aménagements publics et les services sociaux.
Jonathan Duffy a participé, avec des avocats et des directeurs exécutifs, à un panel organisé par l’Association Internationale pour la Défense de la Liberté Religieuse. Il a parlé de certaines des tendances mondiales en matière de migration et a mis en exergue les raisons qui poussent à la migration.
L’Église adventiste du septième jour craint que cette loi ne porte atteinte encore plus à la liberté religieuse des communautés confessionnelles et de leurs membres. Cette proposition de loi ne tient aucun compte des communautés religieuses ou des personnes qui ont une vision traditionnelle du mariage et de la distinction sexuelle.
Dans sa déclaration d’ouverture, Jonathan Duffy a mis en évidence quatre « C » qui poussent à la migration : la concentration, la corruption, les conflits et le changement climatique.
L’Église adventiste du septième jour croit que chaque être humain, indépendamment de ses croyances ou de ses choix, est créé à l’image de Dieu et par conséquent mérite d’être traité avec
Quatre « C » qui conduisent à la migration
« La concentration à laquelle je fais allusion est une concentration d’emplois, de richesse et de connaissance, à la fois individuellement et géographiquement, » a déclaré Jonathan Duffy. « La connaissance et l’économie, avec l’emphase sur la technologie qui leur est associée, concentrent la richesse et le pouvoir et, par conséquent, les
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emplois. Cela les villes. »
conduit à
une
migration
vers
Jonathan Duffy a souligné des aspects particuliers du deuxième « C », qui est la corruption. « C’est sans doute le plus gros frein au développement économique, » a-t-il dit. Il a cité l’ancien président de la Banque Mondiale, Jim Young Kim, qui a comparé la corruption à un dollar mis dans la poche d’un fonctionnaire ou d’un homme d’affaires corrompu, qui serait un dollar volé à ceux qui en ont le plus besoin. Le conflit était un autre « C » que Duffy a présenté comme étant un facteur déterminant de la migration. Il a parlé de pays actuellement en guerre, comme la Syrie, la République Démocratique du Congo, le Sud-Soudan, la Birmanie et l’Afghanistan, et a envisagé un monde dans lequel de tels conflits seraient réduits. « Nous pouvons espérer et prier pour que tous ces conflits soient résolus et au moins sous contrôle, » a dit Jonathan Duffy. « Mais qui serait assez optimiste pour imaginer que cela pourrait se produire ? En effet, alors que le monde se tourne de plus en plus vers des dirigeants autoritaires, ces derniers s’appuient sur des menaces existentielles pour justifier leur oppression ; les conflits semblent plus probables qu’improbables. » En discutant du quatrième « C », le changement climatique, Jonathan Duffy a indiqué que les températures actuelles sont plus extrêmes que celles du passé et que les ressources essentielles comme la terre et l’eau potable se font de plus en plus rares. « Certaines zones côtières basses comme le Bangladesh sont densément peuplées. Inévitablement, [le changement climatique] entraînera une migration dont le rythme et l’ampleur vont probablement s’accélérer, » a dit Jonathan Duffy. « Je reconnais que ce que j’ai dépeint est une image très sombre, mais je ne vois pas de réduction de ces tendances migratoires dans un avenir proche. » Tendances inquiétantes D’après Jonathan Duffy, qui a présenté des rapports sur les infrastructures gouvernementales actuelles, le Brésil s’est retiré du Pacte Mondial des Nations Unies cette année. Cet accord est un document qui encourage les entreprises du monde entier à adopter des règles de fonctionnement durables et socialement responsables. Jonathan Duffy a ajouté que la Thaïlande a mené une « campagne de répression anti-immigrés car elle craint que des immigrés ne volent leurs emplois. » De plus, en Afrique, a dit Jonathan Duffy, il y a un fort sentiment anti-immigrés qui se répand au Nigéria, au Kenya et en Afrique du Sud. « L’Afrique du Sud a été secouée par de violentes attaques contre des immigrés qui, est-il dit, prennent leurs emplois, » a-t-il indiqué.
Dans le débat sur les tendances négatives, Jonathan Duffy a expliqué pourquoi nous, en tant qu’êtres humains, ne devrions pas voir les immigrants comme des ennemis. « Beaucoup ont fait de précieuses contributions à notre société, » a-t-il déclaré. « Un immigrant russe a lancé Google ; Steve Jobs, le génie derrière Apple, était le fils d’un immigré syrien ; et ils ne sont pas une exception. » Le besoin de compassion Alors que Jonathan Duffy partageait un cinquième et dernier « C », il a dit que c’était le plus important : la compassion. « Qui défend la justice pour tous ? » a demandé Jonathan Duffy. « Qui a de la compassion pour les défavorisés et les marginalisés ? Si ce n’est pas nous, alors qui ? Si nous utilisons nos voix combinées, c’est une force qui ne peut être ignorée. Nous avons également un rôle à jouer dans nos communautés religieuses pour transformer le discours de haine et d’ignorance en discours de paix, d’amour et d’acceptation. » Les dirigeants d’ADRA ont déclaré que l’organisation mettrait en lumière le service dans ses réseaux pour honorer le Sabbat des Réfugiés, le 15 juin 2019, date officiellement retenue par l’Église adventiste du septième jour et qui tombe quelques jours seulement avant le 20 juin, date choisie par les Nations Unies pour la Journée Mondiale des Réfugiés.
Liberté religieuse (Adventist Review) – Maryland, États-Unis – Pour les adventistes, se battre pour la liberté religieuse n’est pas une option, indiquent les défenseurs de la cause Pour les adventistes du septième jour, se battre pour la liberté de conscience et la liberté religieuse pour tous n’est pas une option, ont déclaré les défenseurs de la liberté religieuse lors du 17ème Dîner Annuel de la Liberté Religieuse à Washington, D.C. Le programme du 20 mai 2019 a rassemblé plus de 120 experts de l’église et du gouvernement, des responsables diplomatiques, des dirigeants d’église et des militants d’organisations non gouvernementales (ONG) afin de réfléchir à certains des défis actuels en matière de liberté religieuse dans le monde. Il a également permis de rappeler aux invités réunis au Centre pour la Liberté Religieuse de l’Institut Newseum, que les racines de la liberté de conscience et de croyance étaient beaucoup plus profondes que ne le pensent souvent les gens. « La liberté religieuse c’est ne pas subir de harcèlement religieux, de persécution et de contrainte, mais ses racines sont bien plus profondes qu’un simple arrangement social, » a déclaré le secrétaire général de l’IRLA, Ganoune Diop. « Ce n’est pas simplement un vote pris par des législateurs. »
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Ganoune Diop, qui dirige également le Département des Affaires Publiques et de la Liberté Religieuse de l’Église adventiste, a ensuite expliqué pourquoi la liberté religieuse était une nécessité pour tout individu.
travers le monde. « La liberté religieuse c’est marcher avec quelqu’un sur le terrain, » a dit Chris Seiple en remerciant IRLA pour son prix. « Lier la règlementation avec les gens, depuis la base jusqu’aux gouvernements, c’est la voie à suivre. »
« [La liberté religieuse] est un attribut divin reflété chez les humains, » a expliqué Ganoune Diop. « La liberté de conscience est en fait liée à ce que cela signifie être humain car l’amour ne peut être forcé ; l’amour a besoin de liberté. »
Chris Seiple encourage les initiatives traditionnelles de défense – dénoncer l’injustice et faire sortir les gens de prison – ainsi qu’une promotion proactive des avantages de la liberté religieuse pour la sécurité et la stabilité, le développement économique et les affaires. Son Institut pour l’Implication Globale s’efforce également d’augmenter la connaissance en matière de liberté religieuse.
Dans ce contexte, a souligné Ganoune Diop, la liberté religieuse représente bien plus que la promotion d’une idée. « Cela fait partie d’une mission d’humanisation. » Le dîner « Défendre la Liberté de Conscience pour Tous » était parrainé par l’Association Nord-Américaine de la Liberté Religieuse (NARLA) de l’Église adventiste et par l’Association Internationale de Liberté Religieuse (IRLA). Une voix au congrès L’allocution principale de la soirée a été présentée par Sheila Jackson Lee, membre du Congrès américain, décrite comme étant « une voix influente et puissante à Washington. » Sheila Jackson Lee, l’une des deux adventistes du septième jour à la Chambre des Représentants des États-Unis, possède une vaste expérience en matière de défense des droits constitutionnels de tous et de défense des droits des femmes et des enfants. Sheila Jackson Lee, qui a été désignée (par US News et World Report) comme l’un des «10 législateurs les plus influents de la Chambre des Représentants, » a déclaré qu’il s’agit à travers la liberté religieuse de travailler sur des lois importantes, en dépassant les clivages politiques. « La religion et la foi ne s’arrêtent pas à la frontière de l’affiliation politique, et c’est la raison pour laquelle toutes les portes devraient être ouvertes aux défenseurs de la liberté religieuse, » a-t-elle déclaré. Sheila Jackson Lee a également appelé à impliquer la génération du millénaire ainsi que d’autres personnes afin qu’elles puissent s’enthousiasmer pour la liberté religieuse. « La liberté religieuse c’est aussi les droits de l’homme, » a-t-elle souligné. Elle a également dit clairement que la défense de la liberté religieuse ne connaît pas de frontières. « Même aux États-Unis, nous devons rester unis et serrer les coudes pour lutter ensemble, car si nous ne continuons pas à nous battre, la liberté religieuse n’aura personne pour la défendre. Et il y a des gens dans le monde qui comptent sur nous pour continuer à se battre, » a-t-elle déclaré. Marcher sur le terrain L’édition 2019 du programme a permis aux défenseurs de la liberté religieuse de reconnaître la contribution de trois personnes qui sont à la pointe de ce que plusieurs ont appelé une « lutte permanente » pour défendre les droits de toute personne affiliée à une religion ou pas. Un des deux Prix Internationaux a été remis à Chris Seiple, qui a mené des efforts visant à susciter un changement de règlementation dans de nombreuses situations délicates et complexes dans divers pays à
« Nous travaillons dans le but d’amener un ensemble de compétences permettant de mieux communiquer les uns avec les autres, » a dit Chris Seiple. « Nous pouvons y arriver, mais nous devons travailler ensemble parmi les dénominations chrétiennes, puis avec les autres religions du monde. » Le deuxième récipiendaire du Prix International était Asma T. Uddin, avocate pour la liberté religieuse et érudite qui œuvre pour la protection de l’expression religieuse des personnes de toutes confessions. Asma Uddin a été présentée comme un « avocat éloquent dans les circonstances les plus difficiles » et comme un défenseur de la liberté religieuse pour les majorités comme pour les minorités. De son travail, il a été dit (à la radio publique nationale), « Les préjugés ne peuvent pas survivre à son témoignage. » Enfin, le récipiendaire du Prix National était Stanley W. Carlson-Thies, qui œuvre pour éduquer les institutions religieuses, les organisations confessionnelles, les organisations à but non lucratif et le Congrès des ÉtatsUnis sur le rôle essentiel de la liberté religieuse. « Nous ne fournissons pas de défense dans les tribunaux, mais nous travaillons en amont, avant que de mauvaises lois ne soient adoptées, » a dit Stanley Carlson-Thies en acceptant le prix. « Nos efforts sont non partisans et multi-confessionnels. » Stanley Carlson-Thies a souligné que le travail repose sur les efforts communs et les partenariats. Dans ce contexte, il a appelé les défenseurs de la liberté religieuse à être plus intentionnels dans la protection des droits de chacun. C’est quelque chose, a-t-il dit, que l’Église adventiste du septième jour fait très bien. « Les autres communautés religieuses ont besoin d’apprendre de l’Église adventiste du septième jour comment défendre la liberté religieuse de manière intentionnelle [parce que] cela fait partie de notre témoignage dans le monde et de notre service envers notre nation, » a dit Stanley Carlson-Thies. Toujours vigilants Le président de l’Église adventiste, Ted N. C. Wilson, a souligné l’importance d’être toujours prêt à défendre le droit de tout être humain à adorer selon sa conscience. « Peu importe ce que dit la Constitution, il faut toujours qu’il y ait des gens qui se mobilisent pour la liberté religieuse, » a-t-il déclaré. « Chacun d’entre nous doit être un ambassadeur de la liberté religieuse. »
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Dans ce contexte, Ted Wilson a souligné que le programme annuel de l’IRLA représente « une importante opportunité de renouveler votre engagement en faveur de la liberté religieuse. » Priant pour chaque participant, il a demandé à Dieu d’ajouter sa bénédiction aux efforts des défenseurs de la liberté religieuse.
leurs églises souvent incendiées : de tels événements sont devenus trop fréquents », a-t-il déclaré après les attaques ce week-end contre une synagogue aux EtatsUnis et une église protestante au Burkina Faso.
« Je t’en prie, bénis les efforts des nombreuses personnes… qui aident les dirigeants et les gens à se rappeler que la vigilance constante au sujet de la liberté religieuse est de la plus haute importance, » a-t-il déclaré.
(Evangeliques.info) – Autriche – Le port du voile désormais interdit pour les fillettes à l’école
----(Evangeliques.info) – Algérie – Une huitième Eglise fermée par les autorités Le 27 mai, la police a posé des scellés sur la porte de l'Eglise de Boudjima, dans le département de Tizi Ouzou, en Algérie. Les fonctionnaires avaient aussi ordre de fermer l'école rattachée à l'Eglise, que dirige le pasteur Youcef Ouaramane. C'est la huitième Eglise à connaître ce sort depuis 2017, auxquelles s'ajoute la fermeture d'une crèche et d'une librairie chrétienne, rapporte l'ONG de défense des chrétiens persécutés Portes Ouvertes. Depuis, certaines ont toutefois pu ré-ouvrir. « L’État se méfie beaucoup de l'Église algérienne dont la croissance spectaculaire est aujourd'hui connue audelà des frontières nationales", indique le communiqué de Portes Ouvertes. « Et le phénomène fait même trembler certains pays musulmans. Ils craignent que des chrétiens algériens soient envoyés comme missionnaires dans des pays arabes ! ». Pour sa part, le journal Tamurt.info indique qu'un citoyen de confession chrétienne de la région d'Akbou, dans le département de Bgayet, a été présenté le 30 mai devant le juge en raison de ses convictions religieuses. Accusé de « pratique religieuse sans autorisation », il risque une peine de prison de trois ans et une forte amende, ajoute le journal en ligne. Malgré ces intimidations, les chrétiens kabyles ne baissent pas les bras, prient pour leur pays et continuent de défendre leurs droits. Ils espèrent notamment que les élections du 4 juillet seront propices à un changement en Algérie et que leurs droits pourront enfin être reconnus.
----(Evangeliques.info) – Genève, Suisse – Antonio Guterres lance un appel contre les violences anti-religieuses Le 29 avril, le secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres a appelé à l'arrêt de «la vague d’intolérance » qui se traduit par des attaques contre les lieux de culte. Il a appelé à une mobilisation générale contre cette « haine qui est une menace pour tout le monde ». « Les lieux de culte, au lieu d’être des havres de paix, sont devenus des cibles », a déploré Antonio Guterres. « Musulmans abattus dans des mosquées, leurs sites religieux vandalisés ; juifs assassinés dans des synagogues ou dont les pierres tombales sont souillées de croix gammées ; chrétiens tués alors qu’ils prient,
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Le Parlement autrichien a adopté le 15 mai une loi interdisant le port du voile aux élèves de l’école élémentaire, rapporte Courrier International. Le texte fait référence à « tout vêtement d’influence idéologique ou religieuse qui couvrirait la tête », pourtant la coiffe des hommes sikhs ou la kippa des juifs ne seraient pas concernées, a précisé le gouvernement, d’après Le Monde. Les deux courants - nationalistes et conservateurs - de la coalition gouvernementale du chancelier Sebastian Kurz ont expliqué que la loi était « un signal contre l’islam politique » ou encore un texte nécessaire pour protéger les filles de l’« asservissement».
----(Evangeliques.info / La Tribune de Genève) – Genève, Suisse – Le port de signes religieux par des fonctionnaires reste interdit La décision a été communiquée ce lundi 13 mai. Le port de signes religieux par des fonctionnaires reste interdit à Genève jusqu’à nouvel avis, indique la Chambre constitutionnelle de la Cour de justice. Celle-ci a refusé d'accorder l'effet suspensif à un recours contre la nouvelle loi genevoise sur la laïcité. Le recours avait notamment été déposé par une fonctionnaire portant un voile islamique.
----(Evangeliques.info) – Grand Bretagne – Génocide contre les chrétiens selon le ministre britannique des affaires étrangères Un rapport conduit par le ministre britannique des affaires étrangères affirme que la persécution contre les chrétiens approche le niveau génocidaire. Dans plusieurs régions, elle est en effet d'une telle ampleur qu'elle approche la définition de l'ONU du génocide. Le rapport final devrait être publié d'ici l'été. Une personne sur trois serait concernée par la persécution religieuse, mais les chrétiens sont les plus sous pression. Le christianisme serait menacé d'être « anéanti » au Moyen-Orient, écrit l'évêque anglican Philip Mounstephen, chargé de rédiger le rapport. L'étude révèle qu'en territoire palestinien, les chrétiens représentent moins de 1,5% de la population. En Irak, leur nombre est tombé de 1,5 million en 2003 à moins de 120'000 aujourd'hui, toujours selon le rapport. Il y a quelques mois, le ministre des affaires étrangères Jeremy Hunt avait déjà annoncé vouloir que la GrandeBretagne examine de plus près la persécution des chrétiens.
N° 436 – Mai 2019 - 7
« Il n'y a rien de plus médiéval que de haïr quelqu'un pour sa religion. Le fait que cela augmente devrait nous choquer », s'indigne Jeremy Hunt sur le site du Ministère britannique des affaires étrangères. -----
(Evangeliques.info) – New York, États-Unis – ONU : Le 22 août, nouvelle Journée de commémoration des victimes de violences basées sur la religion L’Assemblée générale des Nations Unies réunie à New York a adopté le 28 mai une résolution faisant du 22 août la « Journée internationale de commémoration des victimes de violences basées sur la religion ou les convictions », révèle l’agence de presse officielle chinoise Xinhua. Les Etats membres, les organisations de l’ONU, les autres organisations internationales et la société civile sont invités à célébrer chaque année cette nouvelle Journée internationale. La résolution, faite sur proposition de la Pologne, et avec le soutien des ÉtatsUnis, du Brésil, du Canada, de l’Égypte, de l’Irak, de la Jordanie, du Nigéria et du Pakistan a été adoptée par consensus, rapporte Saphir News. Dans sa résolution l'Assemblée générale de ONU déplore les actes de violence commis contre des personnes en raison de leur religion ou de leurs convictions, ainsi que toute violence dirigée contre leur domicile, leurs commerces, leurs biens, leurs écoles, leurs centres culturels ou leurs lieux de culte. L’Assemblée générale onusienne a rappelé que toute attaque commise dans ou contre des lieux de culte constituait une violation du droit international. Le ministre polonais des Affaires étrangères Jacek Czaputowicz a souligné que le monde connaissait actuellement une augmentation sans précédent des violences contre les communautés religieuses et les personnes appartenant à des minorités religieuses. Il a notamment cité les récentes attaques commises contre des mosquées à Christchurch, en Nouvelle-Zélande, puis contre des communautés chrétiennes au Sri Lanka, rappelant que la liberté de religion est un droit humain fondamental. Jacek Czaputowicz espère que la création de cette Journée internationale contribuera à « lutter contre les crimes haineux et les violences liées à la religion, et permettra de renforcer le dialogue inter-religieux ». -----
(Evangeliques.info) – Sri Lanka – Des chrétiens auteurs d'attaques antimusulmanes Dimanche 12 mai, des chrétiens ont attaqué des commerces tenus par des musulmans dans la ville de Chilaw, au nord-ouest du Sri Lanka, rapporte L'essentiel Luxembourg. Commission paritaire Dépôt légal
C'est un message posté sur Facebook qui a mis le feu aux poudres. Un commerçant musulman avait publié ce message : « Ne riez plus, un jour vous allez pleurer ». Des chrétiens ont vu dans cette menace l'avertissement d'une nouvelle attaque. Par la suite, les autorités srilankaises ont fait bloquer l'accès à Facebook, Whats'App et à d'autres réseaux sociaux dans le pays, afin d'empêcher qu'ils soient utilisés pour attiser les tensions. D'autres villes ont été le théâtre d'actes de violence visant des musulmans. Le clergé islamique a demandé à la communauté musulmane « d'éviter de poster des choses qui ne soient pas nécessaires sur les réseaux sociaux ». -----
(Evangeliques.info / BBC) – Monde – Asia Bibi : Elle a quitté le Pakistan et serait en sécurité au Canada Six mois après son acquittement, le 31 octobre 2018, la chrétienne pakistanaise Asia Bibi aurait quitté le Pakistan et serait arrivée en toute sécurité au Canada, où vit actuellement sa famille. Sa famille avait déjà obtenu l'asile politique dans ce pays. Une information qu’a annoncé un cadre du gouvernement pakistanais mercredi 8 mai et reprise par les agences de presse : « Asia Bibi a quitté le Pakistan de son plein gré ». « Elle est au Canada, » ont confirmé une source canadienne et son avocat, Saif ul Malook, à plusieurs médias dont la BBC. L’épouse et mère de famille avait passé huit ans dans le quartier des condamnés à mort, déclarée coupable de blasphème. Pour des « raisons de sécurité et de vie privée », le Premier ministre canadien Justin Trudeau a refusé de confirmer son arrivée au Canada. Devant la Chambre des communes, la Première ministre britannique Theresa May, a bien suggéré que la chrétienne pakistanaise se rendait au Canada. « Le Canada a fait cette offre et nous pensions qu’il était juste et approprié que nous la soutenions », a-t-elle déclaré. Un porte-parole de Portes-Ouvertes aux Etats-Unis a exprimé sa joie devant cette nouvelle : « C’est une excellente nouvelle. Et nous espérons qu'il n'y aura pas de répercussions pour les chrétiens au Pakistan, mais que cela contribuera au changement, à l'espoir et à la réconciliation ». Accusée par deux villageoises musulmanes avec qui elle travaillait d’avoir « insulté » le prophète Mahomet lors d’une querelle autour d’un verre d’eau, Asia Bibi avait été condamnée à mort pour blasphème en 2010. Son cas a attiré l'attention du monde entier sur les lois pakistanaises sur le blasphème. Les fondamentalistes islamiques du pays se battent pour défendre ces lois.
1111 G 88583 N° 79 – CAB – 019 Préfecture de Seine-et-Marne
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