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Mensuel • 40 année • n° 442 – Novembre 2019
Sommaire
Nouvelles des Églises adventistes 2
São Paulo, Brésil – L’état de São Paulo adopte le projet de loi « Rompre le silence »
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Floride, États-Unis – Une éducation inclusive dans les écoles adventistes
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Kenya – ADRA cultive des jardins en pleine sécheresse
Liberté religieuse 4
France – Laïcité : Le Sénat français vote l’interdiction des signes religieux pendant les sorties scolaires
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France – Laïcité : Emmanuel Macron ne veut pas céder à la précipitation
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Paris, France – Communiqué UMF : Les lourdes conséquences des discours haineux sur nos concitoyens musulmans
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France – Le fait religieux en hausse dans les entreprises, mais de mieux en mieux géré
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Directeur de publication Pedro TORRES
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France – Attaque de la mosquée de Bayonne, le CNEF et la FPF réagissent
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France – Une religieuse catholique refusée d’une maison de retraite à cause de son voile
6
Paris, France – Communiqué de la FPF Relatif à la décision de l’UEPAL autorisant la bénédiction des couples mariés de même sexe
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Suisse – La Suisse interdite d’expulser un jeune afghan chrétien qui risquait « persécution » et « peine de mort »
Karine ELOIDIN Jeroen TUINSTRA Rickson NOBRE Corrado COZZI
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Suisse – Les évangéliques soutiennent une initiative visant à supprimer le « délit de solidarité »
Mise en page Pedro TORRES
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Algérie – « Un vide juridique flagrant » autour de la fermeture des Eglises en Algérie
7
Philippines – Le Conseil national des Eglises est mis sur la liste des organisations terroristes
Bible 7
Dammarie-les-Lys, France – La Bible Nouvelle Français courant
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États-Unis – Une Bible hébraïque de 1000 ans d’antiquité est exposée aux États-Unis
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Maryland, États-Unis – Nouvelle Bible pour les couples
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Rédaction Pedro TORRES
Correspondants
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Nouvelles des Églises adventistes (ANN / BIA) – São Paulo, Brésil – L’état de São Paulo adopte le projet de loi « Rompre le silence » Le lundi 21 octobre 2019, l’Assemblée législative de l’État de São Paulo a adopté le projet de loi 565, qui désigne le dernier samedi du mois d’août de chaque année comme « Journée d’État pour briser le silence. » Le projet de loi devenu Public Law 17.186 suite à la signature du gouverneur d’Etat João Doria lors d’une cérémonie spéciale au Palais Bandeirantes, a été parrainé par le représentant de l’État Damaris Moura, un membre de l’Église adventiste du septième jour. Depuis des années, Moura met l’accent sur les initiatives sociales de l’Église adventiste du septième jour, y compris Quebrando o Silêncio, la version brésilienne de l’initiative mondiale de l’Église enditnow, qui vise à combattre la violence et les abus au sein et en dehors de l’Église. CÉRÉMONIE DE SIGNATURE Lors de la signature, Moura et d’autres dirigeants adventistes ont salué le fait que, selon eux, des millions de personnes concernées bénéficieront de cette initiative. « Cette campagne est très chère à la dignité des gens, et à mon cœur », a dit Moura. « C’était un rêve de voir grandir ce projet ; et aujourd’hui nous donnons la visibilité qu’il mérite en raison de son importance et de sa qualité. » La signature apposée en présence de dirigeants d’Eglises adventistes de la région, dont le président de la Conférence de l’Union du Brésil central, Domingos Sousa, impose le sens à la reconnaissance du travail qu’accomplissent les adventistes du septième jour à travers l’état. Doria a également encouragé les membres de l’église adventiste à « poursuivre leur action : avec unité, amour, dévouement et prière. » Sousa ajouta : « Je suis un admirateur de l’Église adventiste, et maintenant, en tant que gouverneur, j’ai le privilège de signer ce projet de loi. » EFFETS DE LA LOI Les dirigeants de l’Église voient en cette nouvelle loi un moyen qui stimulera l’engagement des bénévoles et des intervenants dans le projet dans l’ensemble de l’État. Moura acquiesça. « La campagne sera incluse dans le calendrier des événements officiels de l’État, de sorte que toute initiative lancée par l’Église adventiste deviendra plus visible et plus facile à promouvoir, et bénéficiera d’une plus grande couverture, » a-t-elle affirmé. Le premier jour officiel dédié au silence brisé au sein de l’état sera célébré le 29 août 2020. BRISER LE SILENCE Rompre le silence est une initiative de l’Église adventiste mondiale depuis 2002 qui se concentre
sur la lutte contre la violence faite aux femmes, aux enfants et aux personnes âgées. Il s’efforce de produire du matériel, d’appuyer les initiatives de travail social et d’encourager le signalement des agresseurs aux autorités compétentes. Le programme pourra être déployé dans les églises et collèges adventistes tout au long de l’année, mais le mois d’août est la période officielle qui lui est dédié. Le quatrième samedi d’août de chaque année, de nombreux membres de l’église mettront de côté leurs occupations régulières pour sortir et participer aux activités réservées à la lutte contre la violence domestique et les abus. Ainsi, une aide concrète permettra de briser le cycle de la violence, déclarent les dirigeants. São Paulo est le deuxième État à avoir inclut dans son calendrier officiel une loi adoptée pour un jour de rupture du silence, après Rio Grande do Sul qui a fait de même en septembre dernier. Avec une population estimée à 46 millions d’habitants, São Paulo est l’État le plus peuplé du Brésil et le moteur économique du pays.
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(DIA / BIA) – Floride, États-Unis – Une éducation inclusive dans les écoles adventistes Les hauts dirigeants de l’éducation adventiste du septième jour du territoire de la Division interaméricaine (DIA) se sont récemment rencontrés pour discuter des moyens de mieux s’occuper des besoins spirituels, physiques et émotionnels des élèves de leurs centaines d’écoles primaires et secondaires adventistes. Quelque 24 dirigeants se sont exprimés sur les difficultés actuelles et ont planifié en conséquence lors de la réunion de deux jours tenue à Miami, en Floride, les 14 et 15 octobre derniers. « Nos écoles ont affronté de nombreuses difficultés. Nous devons donc maintenant avancer en suivant un plan qui nous aidera à offrir une éducation inclusive à tous les élèves qui entrent dans nos écoles, indépendamment de leurs besoins particuliers », a dit Gamaliel Florez, directeur du département de l’éducation adventiste sur le territoire interaméricain. Cette réunion fait partie des rencontres stratégiques pour la connaissance qui ont lieu à longueur d’année et qui visent à améliorer les établissements éducatifs de la DIA. Ce territoire compte actuellement 955 écoles primaires et secondaires et plus de 197 000 élèves. Assurer une éducation inclusive dans chaque école ne sera pas une mince tâche, mais les éducateurs adventistes s’entendent pour dire qu’elle doit se concrétiser. UNE ÉDUCATION INCLUSIVE ÉCOLES ADVENTISTES
DANS
LES
Selon Faye Patterson, directrice adjointe du département de l’éducation de la DIA qui supervise l’éducation adventiste aux niveaux primaire et secondaire, la sensibilisation à une éducation
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inclusive a déjà commencé dans chacune des unions et doit maintenant devenir réalité dans les centaines d’écoles qu’elles dirigent sur leur territoire respectif. « Certains élèves apprennent différemment alors que d’autres sont aux prises avec des difficultés physiques et des besoins particuliers. Nous devons donc répondre à leurs besoins en salle de classe et à l’école en général. » Les écoles adventistes croissent de jour en jour et bon nombre d’entre elles n’ont ni rampe d’accès ni ascenseur pour permettre aux élèves handicapés d’accéder aux salles de classe situées au-delà du rez-de-chaussée. « Les enseignants doivent pouvoir identifier les troubles d’apprentissage et tendre la main aux élèves qui ont besoin d’une éducation particulière », a ajouté Mme Patterson. Pour faciliter ce processus sur tout le territoire, le département de l’éducation a publié un livre conçu pour offrir aux enseignants des connaissances sur les élèves aux besoins particuliers et pour leur enseigner des techniques pratiques pour améliorer leur efficacité éducative. Mme Patterson, auteure dudit livre intitulé Des intelligences différentes dans ma classe, y décrit les troubles les plus répandus que rencontrent tous les jours les enseignants dans leur classe. Elle y présente également des stratégies d’enseignement pratiques pour la planification de cours ainsi que d’autres activités axées sur un meilleur service à tous les élèves, quel que soit leur état. D’après Mme Patterson, « Avec l’attention appropriée, tous les élèves peuvent réussir, s’épanouir et être heureux. » Voilà l’objectif, a-t-elle ajouté. Et pour ce faire, les enseignants doivent être plus aptes à identifier, notamment, le trouble déficitaire de l’attention, la dyslexie, l’autisme et la déficience visuelle ainsi qu’à y réagir. Elle a expliqué qu’en 1992, le ministère de l’Éducation du Costa Rica a signé un accord pour rendre toutes ses écoles inclusives, y compris les cinq écoles adventistes qui continuent, plus deux décennies plus tard, à croître et à servir des élèves aux besoins divers. Les écoles adventistes du Costa Rica ont deux psychologues en rotation qui voient les élèves et qui les envoient chercher plus d’aide au besoin. « Le travail qui nous attend actuellement sur le territoire interaméricain est axé sur la formation et la collaboration avec les enseignants, les élèves et leurs parents pour que l’enseignement offert soit réellement absorbé par tous les élèves », a-t-elle ajouté. Le nouveau livre est gratuit pour les enseignants du primaire et du secondaire de toutes les écoles de la DIA et sera distribué par l’Association de publication de la DIA, qui prévoit en distribuer 6 000 exemplaires dans les 24 unions du territoire, et ce en anglais, en espagnol et en français. DES AUMÔNIERS ADVENTISTES
DANS
LES
ÉCOLES
Les directeurs de l’éducation répondront aussi attentivement au besoin d’aumôniers bien formés et disponibles dans les écoles. « Dans certaines écoles, des pasteurs assurent le poste d’aumônier, mais plusieurs d’entre eux ont besoin d’une formation adéquate pour tous les niveaux, du primaire à l’université », a dit M. Florez. Trois cents aumôniers certifiés servent déjà dans nos écoles, mais comme le territoire compte près de 1 000 établissements scolaires, des centaines d’autres écoles sont privées des services d’un aumônier, a-t-il ajouté. Le système d’éducation adventiste de la République dominicaine emploie des aumôniers de district depuis maintenant trois ans. Ces derniers servent les élèves dans les 81 écoles primaires et secondaires de l’île, a rapporté M. Florez. L’Union nord-mexicaine a également réussi à fournir des aumôniers à ses 54 écoles primaires et secondaires. « Le travail d’aumônier consiste à renforcer le développement spirituel et à l’enseigner aux élèves et à leur famille, qu’elle soit adventiste ou non. » La stratégie d’éducation inclusive pour les écoles et les établissements d’éducation comprend aussi la réponse aux besoins avec le soutien de psychologues, de thérapeutes et de professionnels en santé mentale. « Nous continuons d’encourager les dirigeants des départements d’éducation de nos unions à évaluer les besoins présents dans les écoles de leur territoire et à s’y adapter. » L’objectif est de rencontrer à nouveau les directeurs de département d’éducation en mars prochain et d’assurer la participation de dizaines d’écoles à l’éducation inclusive dès le début de la prochaine année scolaire.
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(Adventist World) – Kenya – ADRA cultive des jardins en pleine sécheresse Le Au cours des cinq dernières années, le comté de Mandera, au Kenya, a été frappé par une sécheresse dévastatrice. Les habitants du comté, traditionnellement pasteurs, ont vu leur bétail et leurs moyens de subsistance souffrir de la faim et la soif. Sans moyen de subvenir pour répondre à leurs besoins, la population elle-même souffre de malnutrition aiguë. L’Agence Adventiste de Développement et de Secours (ADRA) travaille dans la région depuis 2011 à la mise en place de divers projets d’aide alimentaire, de régénération des pâturages, de formation au potager par des techniques de permaculture, et depuis peu des associations d’épargne et de crédit. En plus des conseils pour économiser de l’argent, les agents de groupes d’épargne et de prêts partagent leurs informations avec les membres pour qu’ils trouvent des occasions d’affaires et, ainsi obtiennent les fonds nécessaires. Ce qui a permis aux membres du groupe de
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diversifier leurs revenus. Plutôt que de compter uniquement sur leur bétail, ils sont maintenant en mesure de bâtir de petites entreprises, comme des magasins de détail. « La présence d’ADRA contribue au déploiement de l’emploi ici », a déclaré Rahama, l’un des 1 000 participants actuels au projet de ADRA dans la région. « Les femmes essentiellement, de même que l’ensemble de la communauté ont été formées à cultiver leurs jardins. Ils nous ont aidés à faire de petits jardins. » Rahama témoigne que les personnes qui ont reçu une formation de la part d’ADRA ont à leur tour aidé d’autres en partageant leurs connaissances avec elles. « De plus en plus de personnes ont pu créer de petits jardins et cultiver des légumes comme des tomates, du maïs et plus encore. Les connaissances ne cessent de se répandre, » avoue-t-elle. ADRA a également fourni de la nourriture aux orphelins et aux familles nécessiteuses grâce à un système de bons alimentaires. Les bons d’achat utilisés en magasin servent à acheter de la nourriture et tout le nécessaire. Des personnes seules, tels les veuves et les divorcés apprennent également des techniques de construction de leurs propres petits jardins, selon Rahama. « Je suis membre du groupe Takaba Women Leaders, » a dit Mme Rahama. « Quand ADRA organise des séminaires, les femmes leaders ne sont pas placées en arrière-plan, mais sont plutôt invitées à y assister. Les femmes sont au fait-même des luttes auxquelles la communauté est confrontée avec leurs enfants et leurs familles. Lorsqu’elles s’expriment sur ces questions, les femmes se sentent écoutées et en tirent de grands avantages, » explique-t-elle. Rahama affirme également que les femmes ont particulièrement bénéficié de l’appui apporté par ADRA. « Ils nous ont fourni des semences, et a fourni une formation pour la vente de nos produits sur le marché ». « Nous reconnaissons qu’ADRA est une bonne organisation. Nous avons tous bénéficié de tant d’avantages dans notre région. Nous espérons que leur présence se prolongera et nous ferons découvrir d’autres projets, » déclare Rahama avec beaucoup de gratitude.
Liberté religieuse (Evangeliques.info) – France – Laïcité : Le Sénat français vote l’interdiction des signes religieux pendant les sorties scolaires Le Sénat a accepté le 29 octobre la proposition de loi visant à interdire les signes religieux aux accompagnateurs de sorties scolaires. Déposée le 9 juillet par une sénatrice du Val-d’Oise, Jacqueline Eustache-Brinio, du groupe Les Républicains (LR), elle a été acceptée par 163 voix contre 114. La loi de 2004 interdit les signes religieux dans les écoles publiques. Cette proposition de loi veut l’étendre « aux personnes qui participent, y compris lors des
sorties scolaires, aux activités liées à l’enseignement dans ou en dehors des établissements ». Mais pour que cette loi entre en vigueur, elle devra être acceptée dans les mêmes termes par l’Assemblée nationale. Si le groupe LR est majoritaire au Sénat, c’est le groupe La République en marche (LREM) qui l’est à l’Assemblée nationale. Les sénateurs LREM ont d’ailleurs tous voté contre ce projet de loi. Le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, a jugé ce projet de loi « contre-productif ». Si, pour lui, le voile islamique n’est « pas souhaitable dans la société », il ne soutient pas une loi qui l’interdirait lors des sorties scolaires. « Elle enverrait un message brouillé aux familles. Nous avons surtout besoin de lutter contre la radicalisation et le communautarisme », a-t-il déclaré.
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(Evangeliques.info) – France – Laïcité : Emmanuel Macron ne veut pas céder à la précipitation Dans un long entretien diffusé par RTL le 28 octobre, le président français Emmanuel Macron a évoqué les sujets sensibles du moment, dont celui de l’islam et de la laïcité. « On ne me demande pas de parler de laïcité, on veut que je parle d’islam », a-t-il déclaré. « Pourquoi je ne veux pas céder à la précipitation et aux injonctions de parole dans ce moment-là ? Parce que je serais moi-même complice d’une espèce de confusion collective. » Selon lui, le premier sujet est d’identifier les personnes qui sont radicalisées dans un pays qui « a à vivre avec le terrorisme » depuis plusieurs années. Pour le président de la République, «il y a une deuxième lutte, essentielle, que je ne confonds pas avec la première ; qui est la lutte contre le communautarisme ». Le communautarisme n’est pas le terrorisme, mais le fait que dans certains quartiers de la République « un séparatisme s’est installé, c’est à dire la volonté de ne plus vivre ensemble, de ne plus être dans la République, au nom d’une religion, l’islam, en la dévoyant » en un islam politique, décrit Emmanuel Macron. Pour le président, la priorité est de mettre tout en place pour lutter contre ce communautarisme, dans l’éducation, la santé, le travail et les différents services publics. Il s’agit enfin pour lui de voir « comment nos concitoyens dont la religion est l’islam peuvent vivre tranquillement leur religion en respectant absolument toutes les lois de la République ».
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(UMF) – Paris, France – Communiqué UMF : Les lourdes conséquences des discours haineux sur nos concitoyens musulmans L’Union des Mosquées de France (UMF) dénonce et condamne avec force l’attentat criminel perpétré contre la mosquée de Bayonne, ce lundi 28 octobre
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2019, faisant deux blessés graves parmi les fidèles de la mosquée. Après avoir tiré des coups de feu et blessé gravement les deux personnes âgées de 74 et 78 ans, jeté un engin incendiaire sur la porte de la mosquée et incendié un véhicule automobile, l’auteur de cette attaque abjecte a pris la fuite, avant d’être interpellé par une équipe de la Brigade Anti Criminalité à Saint-Martin-de-Seignanx. L’UMF souhaite un prompt rétablissement aux blessés et exprime son soutien total et son entière solidarité aux fidèles et aux responsables de la mosquée extrêmement bouleversés par cette attaque haineuse et islamophobe. La préfecture des Pyrénées-Atlantiques a mis en place deux cellules d’urgence médicoPsychologique, l’une à la mosquée, l’autre au centre hospitalier de Bayonne. Dans ce climat anxiogène, nourri par les amalgames et les discours antimusulmans, l’UMF appelle les musulmans de France à l’extrême vigilance sans jamais perdre confiance dans les valeurs de paix et de respect qui animent l’immense majorité de nos concitoyens. Ceux qui contribuent à la banalisation de la haine et du racisme prennent la lourde responsabilité d’exposer leurs concitoyens de confession musulmane à ce type d’attaque criminelle qui menace notre cohésion nationale et notre vivre ensemble.
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(Evangeliques.info) – France – Le fait religieux en hausse dans les entreprises, mais de mieux en mieux géré Le fait religieux est de plus en plus présent en entreprise : C’est ce que considère 71,8% des managers, selon un rapport de l’Institut Montaigne relayé par plusieurs médias. Selon cette enquête, qui a sondé 1102 personnes exerçant des responsabilités de management, la présence du fait religieux au travail s’est banalisée, mais elle n’est toujours pas anodine. Ces manifestations de la religion se caractérisent par des absences ou aménagements de planning (32%), par le port de signes religieux ou ostentatoires (29%), par la prière durant les pauses (13%) ou encore par des attitudes comme le refus de travailler avec des femmes (6%) ou de leur serrer la main (5%). Même si l’intervention du manager est nécessaire dans 54% des cas et que 19% génèrent des conflits ou des tensions, la grande majorité des situations est de mieux en mieux abordée et maîtrisée, indique le rapport. Ce que confirme le directeur de l’Observatoire du fait religieux en entreprise et directeur du rapport : le fait religieux est de moins en moins conflictuel et de mieux en mieux géré par les managers. Toutefois,
Lionel Honoré admet que dans dix pourcent des entreprises, les choses peuvent empirer et les situations devenir de plus en plus complexes. Par exemple, si un salarié refuse d’adapter son comportement à une contrainte forte de l’entreprise, comme porter un équipement de sécurité. Ou encore de travailler avec des personnes d’une autre religion. En revanche, selon l’Institut Montaigne, les discriminations dans l’environnement de travail restent peu nombreuses, selon 80% des personnes interrogées.
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(Evangeliques.info) – France – Attaque de la mosquée de Bayonne, le CNEF et la FPF réagissent La mosquée de Bayonne, dans le sud-ouest de la France, a été la cible de tirs faisant deux blessés graves le 28 octobre. Le tireur présumé, un homme de 84 ans et ex-candidat du Front national, a été interpellé. Sur Twitter, la Fédération protestante de France (FPF) et le Conseil national des évangéliques de France (CNEF) ont condamné cette attaque et ont fait part de leur solidarité avec les victimes. « C’est intolérable et choquant que l’on puisse être attaqué pour sa foi en France », a déclaré Romain Choisnet, directeur de la communication du CNEF. François Clavairoly, président de la FPF et Aude Millet, directrice du service Communication de la FPF ont tous deux diffusé le même message de soutien : « Face à l’attaque perpétrée ce jour visant la mosquée de Bayonne, la Fédération protestante de France tient à témoigner aux victimes et à leurs familles ainsi qu’à tous les musulmans de France ses plus fraternelles pensées. » Cette attaque survient en plein retour du débat sur le voile islamique et la laïcité qui crispe la France depuis plusieurs jours.
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(Evangeliques.info / L’Est républicain) – France – Une religieuse catholique refusée d’une maison de retraite à cause de son voile Une religieuse catholique de 70 ans a été sommée d’enlever son voile et son habit pour être accueillie dans une résidence pour personnes âgées gérée par le Centre communal d’action sociale (CCAS) de la ville de Vesoul. L’information, révélée dans le bulletin de novembre de la paroisse Saint-Georges-deVesoul, a été reprise le 19 novembre par la presse locale et nationale. Originaire de Haute-Saône, la religieuse avait fait part de son souhait d’y revenir pour sa retraite après plusieurs années passées dans la Drôme, dans un couvent. En réponse à sa demande de logement, le CCAS de Vesoul lui avait signifié que « dans le respect de la laïcité tout signe ostentatoire d’appartenance à une communauté religieuse ne peut être acceptée en vue d’assurer la sérénité de toutes et de tous. »
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« Notre religieuse (…) a dû se résoudre à trouver un autre appartement », a déploré le père Florent Belin, curé de l’église Saint-Georges-de-Vesoul. Il ajoute : « Qu’est-ce que la laïcité ? C’est donner la possibilité à chacun de pouvoir vivre sa foi sans que cela nuise à quiconque. Je ne pense pas que le voile d’une religieuse puisse nuire, car il n’est pas le signe d’une soumission mais d’une consécration ». Pour Alain Chrétien, maire de la ville, il s’agit d’une « erreur d’appréciation ». « Ni le règlement intérieur des Résidences autonomies, ni les principes de laïcité auxquels nous sommes tous attachés n’empêchent cette sœur d’accéder à un logement », a-t-il déclaré, des propos rapportés par L’Est Républicain. « L’obligation de neutralité s’applique aux agents du service public et pas aux résidents qui doivent pouvoir jouir de leur liberté de conscience », précise le maire. Selon lui, une solution a été trouvée pour la religieuse dans le parc locatif privé et affirme s’engager personnellement « à lui trouver une place aux Résidences Autonomies si elle souhaite les intégrer ».
(InfoChretienne) – Suisse – La Suisse interdite d’expulser un jeune afghan chrétien qui risquait « persécution » et « peine de mort » Le cas d’un jeune homme d’une vingtaine d’années a été examiné mardi par la Cour Européenne des Droits de l’Homme (CEDH). Cet afghan a fui son pays en 2012 après s’être converti au christianisme. Arrivé en Suisse, il y avait déposé une demande d’asile, qui fut rejetée en 2015. Mais à Strasbourg, la CEDH vient de s’opposer à son expulsion qui l’exposerait à « un risque de persécution » qui pourrait « conduire à la peine de mort ». Le jeune afghan est semble-t-il âgé d’une vingtaine d’années, mais n’a jamais eu de papiers d’identité, ni même connu sa date de naissance. Enfant, il grandit dans une famille chiite, de l’éthnie hazara. Il quitte tôt l’école et devient rapidement carrossier. En grandissant, il se convertit au christianisme et commence à distribuer des Bibles dans son village.
Il s’agit d’un épisode de plus dans le long feuilleton des polémiques autour du voile et de l’interprétation de la laïcité en France.
Mais en 2012, des policiers viennent enquêter à ce sujet à son domicile. À son retour chez lui, sa mère et son frère l’encouragent à fuir pour sa sécurité. Il quitte donc l’Afghanistan, traverse l’Iran, reste un an et demi en Turquie, puis rejoint la Suisse en passant par l’Italie.
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(FPF) – Paris, France – Communiqué de la FPF Relatif à la décision de l’UEPAL autorisant la bénédiction des couples mariés de même sexe
(Evangeliques.info) – Suisse – Les évangéliques soutiennent une initiative visant à supprimer le « délit de solidarité »
Le samedi 16 novembre à Strasbourg, l’Assemblée de l’Union des Églises protestantes d’Alsace et de Lorraine (UEPAL), a adopté un texte autorisant les pasteurs qui le souhaitent à bénir des couples mariés de même sexe. L’UEPAL n’est pas la seule Eglise à s’être prononcée dans ce sens et d’autres Eglises, comme celles membres de la coordination évangélique de la FPF, se sont prononcées dans un sens différent. Cette décision de l’UEPAL n’engage pas l’ensemble du protestantisme français La Fédération protestante de France (FPF) rappelle donc que cette décision de l’UEPAL n’engage pas l’ensemble du protestantisme français. Elle poursuit inlassablement le travail de renforcement du lien qui unit tous ses membres. Ses statuts indiquent que « Chaque Eglise ou Union d’Eglises membre (ou membre associé) de la Fédération, et à ce titre signataire de sa Charte, garde la maîtrise des principes, de la discipline, de la liturgie et de l’organisation qui la caractérisent. » Cette diversité de points-de-vue est un défi que la Fédération accueille avec reconnaissance ; elle encourage ses membres à poursuivre entre eux le dialogue dans l’acceptation de leurs différences.
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Le Réseau évangélique suisse (RES), Freikirchen Schweiz (VFG) et l’Armée du Salut suisse soutiennent une initiative parlementaire visant à supprimer le « délit de solidarité ». Ils appellent les parlementaires de la Commission des institutions politiques du Conseil national à donner suite à l’initiative parlementaire de Lisa Mazzone, conseillère nationale, sur la Loi sur les étrangers et l’intégration. Cette dernière propose que la loi ne sanctionne pas les personnes qui agissent « sans intérêt et pour des motifs honorables ». Les parlementaires se réuniront le 8 novembre. Durcie en 2008, cette loi sanctionne, dans l’article 116, toute personne, en Suisse ou à l’étranger, qui « facilite l’entrée, la sortie ou le séjour illégal d’un étranger ». Si cette loi vise à combattre le trafic de migrants, elle s’applique aussi à quelqu’un qui agit pour des motifs honorables. La peine varie entre une amende et un emprisonnement pouvant aller jusqu’à cinq ans pour les cas les plus sévères. Selon les statistiques fédérales, environ 800 personnes sont condamnées chaque année pour infraction à l’alinéa 1 de cet article 116. On ignore dans ces chiffres la proportion entre les trafiquants et les personnes agissant pour des motifs humanitaires. Norbert Valley, pasteur d’une Eglise évangélique au Locle et ancien président du RES, a été condamné en 2018 à payer une amende de 1000 francs et des frais de procédure de 250 francs. Il avait en effet aidé un ressortissant togolais, requérant à l’asile débouté,
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qui se trouvait dans une détresse profonde. Il fait aujourd’hui recours à cette condamnation. Christian Zwicky, lui aussi pasteur d’une Eglise évangélique, a reçu une amende pour avoir accueilli dans son église un autre demandeur d’asile débouté. Le ministère public du canton de Saint Gall a finalement renoncé à cette peine, jugeant sa responsabilité trop faiblement engagée, rapporte le RES. Christian Zwicky a quand même dû payer les frais de procédure de 350 francs. « La loi actuelle conduit à des condamnations injustes et contraires à la tradition humanitaire suisse et aux valeurs de solidarité et d’amour du prochaine », a déclaré le RES.
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(Evangeliques.info) – Algérie – « Un vide juridique flagrant » autour de la fermeture des Eglises en Algérie « S’il y a encore des Eglises ouvertes, cela relève du miracle » : Salah Chalah, président de l’Eglise protestante d’Algérie (EPA), l’a affirmé haut et fort lors d’une conférence de presse au centre de documentation des droits de l’homme à Béjaïa-ville, le 25 novembre. Le pasteur évangélique dénonce un « vide juridique flagrant » autour de la loi régulant les conditions de la pratique d’un culte non musulman, adoptée en 2006. En effet, la loi « ne définit pas qui a le pouvoir de délivrer les autorisations ». Les walis (fonctionnaires qui représentent l’Etat au niveau des wilayas, les circonscriptions administratives de l’Algérie) traitent donc les dossiers « selon leur appréciation. » Le pasteur algérien dénonce des « décisions contradictoires. » L’ancien wali d’Oran a par exemple demandé aux Eglises de l’EPA de se constituer en associations locales. L’EPA n’a reçu aucune réponse alors que les dossiers ont été déposés il y a plus de 18 mois. Les tentatives pour se conformer à cette exigence ont été vaines. Salah Chalah est convaincu que « le but, c’est de fermer des Eglises », rapporte le quotidien algérien El Watan. Treize Eglises ont été fermées par les autorités algériennes depuis 2018. Cinq à Bejaïa et huit sur le territoire de la wilaya de Tizi Ouzou. « Ce ne sont pas moins de 4000 personnes privées d’exercer leur culte, », a déclaré le pasteur Chalah. L’EPA fonctionnait sans problèmes jusqu’en 2006, date de l’adoption de la loi.
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(Evangeliques.info) – Philippines – Le Conseil national des Eglises est mis sur la liste des organisations terroristes Le président des Philippines, Rodrigo Duterte, a mis le Conseil national des Eglises des Philippines (NCCP) sur la liste des organisations terroristes. Le NCCP n’est pas le seul, d’autres organisations ont elles aussi été placées sur cette liste.
En effet les organisations qui critiquent la politique et les actions du président, notamment les mesures violentes prises contre le trafic de drogue, sont désormais considérées comme des groupes terroristes par le gouvernement. C’est le cas du NCCP qui s’est positionné contre ces violences. Etre sur cette liste rend maintenant les Eglises vulnérables face aux attaques des forces de sécurité. En juin 2019, le gouvernement philippin a rejeté l’appel lancé par les Nations unies pour qu’une enquête sur les violations de droits de l’homme soit ouverte. Il a prétexté une « ingérence » dans les affaires de l’Etat, rapporte Le Point. Les experts ont relevé « le nombre impressionnant de personnes tuées par la police dans le cadre de lutte contre le trafic de drogue ». 5300 suspects ont été tués par la police depuis 2016, selon les chiffres officiels. Mais selon les défenseurs des droits de l’homme, le chiffre serait trois fois plus élevé. Fondé en 1963, le NCCP est une fédération œcuménique d’Eglises de dénominations non catholiques romaines. On y trouve notamment des Eglise catholiques apostoliques, luthériennes, baptistes et méthodistes.
Bible (BIA-ANN) – Dammarie les Lys, France – La Bible Nouvelle Français courant POURQUOI UNE NOUVELLE TRADUCTION ? Le lancement de la Bible Nouvelle Français courant a eu lieu le jeudi soir 3 octobre 2019, à la Mairie du 15e arrondissement de Paris. Pourquoi une nouvelle traduction, alors qu’il y en a déjà tellement ? Le 31 octobre 1873, à propos de la nécessité de traduire les textes bibliques, Louis Segond, le père de la fameuse traduction Segond encore prisée dans les milieux adventistes, écrivait ce qui suit dans l’avant-propos de la première édition de sa traduction de l’Ancien Testament : « Les Juifs attribuaient à la plupart de ces livres une autorité divine, et leurs docteurs en faisaient le point de départ des enseignements qu’ils donnaient au peuple. Aussi quand la langue hébraïque eut cessé d’être une langue parlée, furent-ils les premiers à éprouver le besoin d’avoir, pour leur usage, des traductions dans les idiomes des peuples au milieu desquels ils vivaient dispersés. » La qualité du texte de Segond vient du fait de son excellente maîtrise des langues bibliques et de la langue française, mais également du fait qu’il n’a utilisé que les manuscrits originaux, hébreux et grecs, les plus anciens connus à son époque. Il a été le premier traducteur de la Bible à travailler de cette manière. Il ne s’est pas appuyé, comme bon nombre de ses prédécesseurs, sur des textes qui étaient déjà des traductions, tels que la Septante, la Vulgate, ou sur des éditions françaises existantes. Cette traduction protestante française, la Bible Segond, révisée à plusieurs reprises, a très rapidement été
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adoptée par les adventistes du monde francophone. Dès la deuxième moitié du XXe siècle, les traductions ou les révisions des textes ne se font plus par un seul spécialiste, mais par des équipes de biblistes de diverses familles chrétiennes. L’Alliance biblique française se donne pour mission, depuis 1818, de mettre la Bible à la portée de tous. Actuellement, cette société propose cinq traductions de la Bible : la Bible Segond révisée « Colombe », la Bible en français courant, la Nouvelle Bible Segond, la Bible Parole de Vie et la Traduction œcuménique de la Bible. Une langue évolue rapidement alors que le message biblique reste le même. Il est donc important que ce message soit compris des lectrices et des lecteurs d’aujourd’hui grâce à une bonne traduction. La Bible en français courant est déjà bien connue depuis sa première parution en 1982 (1971 pour le Nouveau Testament). C’est actuellement une des Bibles en français les plus répandues dans les divers milieux confessionnels. C’est cette version, avec la TOB, qui est utilisée dans les éditions de l’Ancien Testament interlinéaire et du Nouveau Testament interlinéaire. C’est cette version également qui est utilisée dans La Bible expliquée et dans ZeBible. Comme chaque traduction de la Bible, la Bible en français courant se devait d’être révisée non seulement à cause de l’évolution de la langue française, mais aussi à cause des découvertes des spécialistes (archéologues, papyrologues, historiens, exégètes…). QUATRE THÉOLOGIENS ADVENTISTES COLLONGES PARMI LES SPÉCIALISTES
DE
Cet énorme travail a été réalisé en trois ans grâce à un comité de rédaction composé de spécialistes particulièrement compétents : Mesdames Katie Badie, directrice éditoriale des Editions Bibli’O, Valérie Duval-Poujol, bibliste, Roselyne Dupont-Roc, bibliste, et Monsieur Thierry Legrand, historien des religions. Ce comité de rédaction s’est entouré de soixante-dix réviseurs, spécialistes et relecteurs afin de produire un travail scientifique de grande qualité. Pour les textes hébreux et araméens de l’Ancien Testament, cette révision s’est faite à partir des textes originaux de la Biblia Hebraica Stuttgartensia. Pour les textes grecs du Nouveau Testament, la révision s’est faite à partir des textes originaux du Novum Testamentum Graece (28e édition), et du document The Greek New Testament (5e édition). Les membres de cette équipe interconfessionnelle qui ont travaillé sur la révision des textes, des notes, des introductions et du glossaire ont été choisis en fonction de leurs spécialités. Parmi eux, quatre théologiens adventistes de Collonges, Richard Lehmann, Bernard Sauvagnat, Jean-Claude Verrecchia et moi-même [Roland Meyer] ont eu le plaisir de collaborer à cette noble tâche. UN TEXTE BIBLIQUE ACCESSIBLE AU PLUS GRAND NOMBRE Le texte de la Bible Nouvelle Français courant (NFC) n’est pas un texte en français familier ou populaire.
Les principes de sa traduction s’appuient sur « les découvertes récentes de l’ethnologie, de la linguistique et de la théorie de la communication » (p. xi). Ce travail d’équipe accompli dans « un esprit interconfessionnel et interculturel, pour toute la francophonie » (p. xiv), a pour ambition d’offrir un texte biblique accessible au plus grand nombre. Le sens des mots et leur usage changent selon les époques et il est important de véhiculer à nos contemporains le sens du message que le rédacteur d’autrefois a voulu faire passer. Par exemple, en Hébreux 12.2 il est dit dans les anciennes traductions : « …Jésus, le chef et le consommateur de la foi ». Comment le lecteur moderne comprend-il les mots chef et consommateur dans ce verset ? Dans le mot grec traduit ici par chef, il y a la notion de commencement ou de principe, quant au mot traduit par consommateur, le terme grec contient l’idée de perfectionnement, d’aboutissement. Ce verset est traduit dans la Nouvelle Français courant par « …Jésus, celui par qui notre foi a commencé, et qui la mène à sa perfection ». Le texte s’éclaire subitement. UN VOCABULAIRE MOINS SEXISTE Les traducteurs se sont aussi efforcés de tenir compte de la question des genres et ont utilisé un vocabulaire moins sexiste que dans d’autres traductions, comme par exemple en Genèse 1.26. Alors que la plupart des traductions disent : « Faisons l’homme… », la Nouvelle Français courant a choisi de traduire par « Faisons l’être humain ». Le mot hébreu est ‘adam (homme, humain), et ce mot n’est pas réservé à la désignation masculine, mais inclut le mâle et la femelle du verset 27. Il n’y a donc plus d’ambiguïté : les deux, l’homme et la femme, sont bien à l’image et à la ressemblance de Dieu, donc parfaitement égaux. Un autre exemple : en 1 Corinthiens 14.34, il était dit dans certaines anciennes traductions : « que les femmes se taisent dans les assemblées, car il ne leur est pas permis d’y parler ». La Nouvelle Français courant traduit par : « que les femmes gardent le silence dans les assemblées : il ne leur est pas permis d’y bavarder ». Il ne s’agit pas d’une interdiction de parole (voir 1 Corinthiens 11.5 où Paul autorise la femme à prêcher et à prier), mais d’une demande de ne pas bavarder en certaines circonstances, ni d’interrompre la réunion en cours. Paul demande la même chose aux hommes, aux versets 28 et 30 de ce même chapitre. ADRESSÉE À TOUTE CULTURE, À TOUTE CONFESSION ET À TOUT ÂGE. Cette Bible Nouvelle Français courant s’adresse à toute culture, à toute confession et à tout âge. La révision du texte d’après les meilleurs manuscrits, la richesse des notes qui accompagnent le texte et les introductions aux livres donnent toute sa valeur à ce document. Nous en avons tant besoin pour comprendre notre histoire et nous réjouir de la présence de notre Dieu au sein de nos vies actuelles
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en attendant une vie sans souffrance qui ne s’arrêtera plus jamais.
----(BIA-ANN / Jerusalem Post) – États-Unis – Une Bible hébraïque de 1000 ans d’antiquité est exposée aux États-Unis Une Bible hébraïque vieille de 1 000 ans, dont les experts estiment qu’elle a été écrite au Xe siècle à Tibériade, a été dévoilée au public au Museum of the Bible de Washington, DC, pour la première fois. Appelé le « Pentateuque de Washington, » c’est l’un des plus anciens manuscrits bibliques hébraïques intacts de notre temps. Il contient les cinq livres de la Torah et a été conservée dans une collection privée pendant les 40 dernières années jusqu’à son acquisition par le musée il y a deux ans. Selon le Docteur Jeff Kloha « C’est l’un des manuscrits du Pentateuque les plus anciens et le plus intact que détient certainement les États-Unis. Et, c’est aussi l’un des plus anciens au monde. » La reliure date du XIVe siècle – l’une des plus anciennes reliures intactes de l’époque, selon Kloha. « Le colophon à la fin du manuscrit contient en fait des informations sur les pages endommagées qui ont été remplacées en 1 141, » explique le conservateur. « On y voit également une note indiquant qu’il a été donné en cadeau en 1835 à un archevêque de Crimée. Ensuite, il a trouvé une place chez un collectionneur privé en Israël, puis à Londres. » Chaque page de cette Bible hébraïque a été numérisée, et peut être consultée sur le site du Musée de la Bible. https://museumofthebible.org/collections/artifacts/3429 3-the-washington-pentateuch
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(Adventist Review / BIA-ANN) – Maryland, États-Unis – Nouvelle Bible pour les couples Le 14 octobre dernier, une nouvelle édition de la Bible intitulée Couple’s Bible (« Bible pour les couples ») a été présentée lors d’une réunion du Conseil annuel du comité exécutif de l’Église adventiste du septième jour qui s’est tenu à Silver Spring, dans l’État américain du Maryland. Cette nouvelle édition a été conçue par la maison d’édition espagnole Editorial Safeliz en partenariat avec le département du ministère de la Famille de l’Église adventiste du septième jour. En présentant l’édition aux membres du comité exécutif, Mario Martinelli, président de Safeliz, a dit que « Cette nouvelle édition de la Bible comprend de nombreuses ressources et outils d’étude. Elle a été préparée spécialement pour les couples aux différents stades de leur vie. »
mariage et comment atteindre l’épanouissement et le bonheur dans leur relation maritale. De plus, il a mentionné certaines caractéristiques uniques de cette nouvelle édition, comme les pages d’introduction et la mise en évidence de versets qui s’adressent spécialement aux couples. « Les pages d’introduction comprennent des articles intéressants sur le mariage biblique, la théologie biblique de la famille et les habitudes qui favorisent la durabilité du mariage », a dit M. Martinelli. Cette édition de la Nouvelle version (anglaise) du roi Jacques contient également 170 articles répartis en cinq sections, comme « Les mariages solides et les familles unies » (sur l’amour et la communication), « Faire face aux difficultés » (sur des problèmes comme les mauvais traitements, le pardon, le favoritisme, les dépendances et le divorce) et « Le mariage heureux » (sur les passages bibliques qui offrent des outils pour aider les couples à trouver l’équilibre et le bonheur dans leur mariage). Deux autres sections, « Clés pour une éducation des enfants réussie » et « Le mariage dans la Bible » complètent ce que les éditeurs espèrent être une approche pratique et réaliste de la parole de Dieu. « Nous espérons que cette nouvelle édition de la Bible fortifiera les liens du mariage et les relations familiales », a dit Willie Oliver, qui dirige, avec son épouse Elaine Oliver, le département du ministère de la Famille de l’Église adventiste mondiale. Voilà un autre élément, at-il souligné, de la célébration centenaire des efforts de l’Église adventiste d’aider les couples et les familles à prospérer, célébration qui durera toute l’année. D’après les dirigeants, à part les caractéristiques de base des éditions d’étude, comme les paroles de Jésus en couleur et les cartes géographiques des régions représentées dans la Bible, la Bible pour les couples comprend aussi un cours intitulé Home and Family (« Foyer et famille ») de quatorze sujets d’étude portant surtout sur le couple. Elle comprend également 101 idées pour l’évangélisation en famille, des sujets pertinents pour les couples, des questions bibliques sensibles et un plan de lecture de la Bible. Dans une courte vidéo promotionnelle montrée aux membres du comité exécutif, il était mentionné que le Bible pour les couples comprend un dictionnaire du vocabulaire marital et d’autres mots pertinents ainsi que 22 pages illustrées de couples de la Bible, comme Abram et Saraï, Elkana et Anne, Pierre et sa femme, Samson et Delila, etc. À la fin de la présentation de la Bible pour les couples le 14 octobre dernier, les dirigeants de l’Église ont prié pour la bénédiction de Dieu sur les familles chrétiennes qui liront et étudieront cette nouvelle Bible. Les membres du comité exécutif s’en sont ensuite vus offrir un exemplaire. « Que le Seigneur, qui a créé le couple et la famille, bénisse la lecture de sa Parole », ont-ils dit.
M. Martinelli a expliqué que la Bible pour les couples contient des ressources particulières pour aider les couples à mieux comprendre le plan de Dieu pour le Commission paritaire Dépôt légal
1111 G 88583 N° 79 – CAB – 019 Préfecture de Seine-et-Marne
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