01/2020 Comprendre les Écritures Page 10 Lumière, sel, et eau Page 20 Un « Gentil juste » Page 24
simple nuancée informée Une lecture fidèle des Écritures historique critique académique
L’Église à laquelle je désire appartenir est…
FIDÈLE AUX ÉCRITURES
L’Église à laquelle je désire appartenir est…
FIDÈLE
Une écoute fidèle de la Parole BILL KNOTT
AUX ÉCRITURES
10 Comprendre les Écritures
11 Accédez à vos Écritures
Gerald A. Klingbeil
Cindy Tutsch
13 Histoires, lois, et prophéties
14 Les Écritures et l’obéissance
Eike Mueller
Shiphrah Fepulea’i
20 Méditation Lumière, sel, et eau Alfredo Takashi Suzuki 26 La Bible répond Une vie sans péché ? Ángel Manuel Rodríguez 16 Perspective mondiale Notre sûr fondement Ted N. C. Wilson 18 Place aux jeunes Leçons de vie Frederick Kimani 19 Esprit de prophétie Les Écritures : leur commencement Ellen G. White 24 Rétrospective Un « Gentil juste » Daniel Heinz 27 Santé & bien-être Le sel Peter N. Landless & Zeno L. Charles-Marcel 28 « Je vais vous raconter… » La jeep de Dieu Dick Duerksen 30 Foi en herbe – Le coin des enfants Amelia et le bébé Jésus Gerald A. Klingbeil
Avant d’avoir appris à lire la Parole – avant que mes yeux et mon esprit d’enfant aient découvert comment déchiffrer les codes imprimés sur une page – la mélodie des Écritures m’était déjà familière. Lors de glorieux sabbats après-midi dans les jardins botaniques de la ville où nous habitions, mon père rassemblait notre famille sous un chêne à épingles dont la silhouette se profilait sur un firmament embrasé d’un coucher de soleil texan. Et là, sur la couverture de laine rayée qui nous protégeait des fourmis rouges et des insectes, j’entendais Papa prononcer les mots d’un psaume de sa voix sonore. « Mon âme, bénis l’Éternel ! Que tout ce qui est en moi bénisse son saint nom ! Mon âme, bénis l’Éternel, et n’oublie aucun de ses bienfaits ! C’est lui qui pardonne toutes tes iniquités, qui guérit toutes tes maladies ». Aujourd’hui, plus d’un demi-siècle plus tard, « j’entends » toujours ces mots chaque fois que mes yeux s’arrêtent sur le psaume 103, car il existe une mémoire auditive des choses sur lesquelles l’œil ne s’attarde pas. Au cours des deux derniers siècles, presque toutes les nations du monde ont connu une alphabétisation croissante, de sorte que nous célébrons – à juste titre – la capacité de chaque individu de lire la Parole de Dieu, d’étudier – comme nous le faisons à l’école – la structure visuelle du texte, comparant les versets entre eux, et ajoutant vérité sur vérité. La croissance du mouvement adventiste à travers le monde a assumé la priorité de l’alphabétisation, ainsi que l’enseignement de la joie et de la responsabilité d’une étude fervente et personnelle de la Bible. Car, comme l’a formulé de façon mémorable une société biblique, « Comment pourront-ils lire la Parole s’ils ne savent pas lire les mots ? » Mais ceci ne devrait pas nous faire oublier la mélodie vaste, puissante de la Parole de Dieu qui nous est lue à voix haute par une personne bienveillante, ou qu’on se lit à voix haute quelques instants, alors que cette Parole sortant de notre propre bouche nous apaise, calme notre cœur, soulage nos peines et nos souffrances. Les Écritures, dans leur presque totalité – depuis les livres de Moïse jusqu’aux visions de Jean le révélateur – ont été conçues pour être lues, récitées, ou chantées, habituellement dans des groupes, dans des églises de maison, et dans des lieux de culte publics. Jésus a prononcé – et non écrit – ses enseignements et ses sermons. Aujourd’hui, le fait que nous puissions les lire dans une Bible traduite en notre propre langue ne devrait pas obscurcir notre capacité à « entendre » Jésus lorsque nos yeux en parcourent les pages. Les lettres de Paul et de Pierre aux églises étaient destinées à transmettre la relation personnelle dont les apôtres jouissaient avec ceux qui écoutaient. Si nous chérissons ces épîtres, c’est parce que l’Esprit a soufflé sur les auteurs des Écritures et sur ceux qui les lisent à voix haute aux congrégations fidèles. « Ainsi la foi vient de ce qu’on entend, et ce qu’on entend vient de la parole de Christ », a écrit Paul il y a 20 siècles. Célébrons donc – de nouveau – la lecture publique et privée de la Parole à voix haute, pour que nous puissions vraiment mettre notre vie au diapason du conseil de Jean sept fois répété : « Que celui qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux églises ! » L’Église à laquelle je désire appartenir est fidèle aux Écritures.
Nous croyons en la puissance de la prière ! À Adventist World, nous nous réunissons tous les mercredis matin pour le culte hebdomadaire, au cours duquel nous prions pour les requêtes de prière qui nous ont été envoyées. Faites-nous parvenir les vôtres à prayer@adventistworld.org, et priez pour nous tandis qu’ensemble, nous travaillons à l’avancement du royaume de Dieu. 2
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Sur le vif
En juin 2019, Abner De los Santos, viceprésident de l’Église adventiste, a tenu une campagne de réveil pour une congrégation adventiste d’expression anglaise à Pune, dans l’État du Maharashtra, en Inde. Leticia, sa femme, et lui, ont passé plusieurs semaines en Inde pour créer des liens avec les membres d’église et leurs voisins. Photo : Marcos Paseggi, Adventist World
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En bref
daire à Crespo Campo, à Entre Ríos, en Argentine – soit à l’endroit exact où la première congrégation adventiste en Amérique du Sud a été organisée. Plus de 140 personnes ont assisté au service, y compris les dirigeants de la Division sud-américaine et ceux de l’Union des fédérations de l’Argentine.
– Source : Sondage de la Conférence générale auprès de l’effectif mondial
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« Les jeunes nous ont donné un message clair. Ils nous ont dit : “Nous voulons relever des défis. Nous voulons nous impliquer dans la mission. Nous voulons y jouer un rôle actif. »
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Plus en désaccord qu’en accord
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Plus en accord qu’en désaccord
– Joni Roger de Oliveira, directeur des Services bénévoles adventistes de la Division sud-américaine. Approximativement 3 600 personnes de huit pays en Amérique du Sud se sont réunies lors du cinquième Congrès international annuel « I Will Go » à l’Université adventiste péruvienne à Ñaña, à Lima, au Pérou, du 11 au 14 septembre 2019. L’événement a attiré des étudiants adventistes de troisième cycle, ainsi que des professionnels adventistes qui souhaitaient consacrer leurs talents au service de l’Église adventiste et des collectivités dans le monde entier.
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20% Fortement en désaccord
Le nombre d’années de l’œuvre missionnaire dans le territoire de la Division sud-américaine, célébrées le 9 septembre 2019. Quelques semaines plus tard, les dirigeants de l’Église se sont réunis près d’une route secon-
Fortement en accord
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« L’Église adventiste est la véritable Église de Dieu des derniers jours. Son message prépare le monde au retour de Christ. »
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« Nous n’avons pas toutes les données sur les effets à long terme du vapotage sur le corps. Par contre, nous savons que les effets à court terme peuvent être préjudiciables pour les poumons, surtout chez les adolescents, parce que leurs poumons se développent encore. » – Laren Tan, un médecin de la faculté de santé de l’Université de Loma Linda. Le Dr Tan commence une tournée régionale pour parler des dangers du vapotage à des étudiants aux études supérieures et à des étudiants du secondaire. Des centaines de cas de maladies liées au vapotage, dont certaines ont entraîné la mort, ont été rapportés aux États-Unis.
2 000 Le nombre de personnes qui se sont réunies récemment pour le Congrès de la jeunesse adventiste à Nanga Eboko, au Cameroun. La cérémonie d’ouverture s’est tenue à la place principale de cette ville de 30 000 habitants, située à environ 160 kilomètres de Yaoundé, capitale du pays. Nanga Eboko est considérée comme le berceau de l’œuvre missionnaire adventiste en Afrique centrale, laquelle a commencé en 1926.
En bref
« Les gens sont très aimables, très gentils. Ça a été une véritable joie d’échanger avec eux. » – Ron Jimenez, président directeur général de AdventHealth Palm Coast, aux ÉtatsUnis, en parlant du leadership du Centre médical Vista del Jardín, en République dominicaine. AdventHealth, un système de santé qui gère 50 hôpitaux dans neuf États des États-Unis d’Amérique, a récemment signé un accord de partenariat avec Vista del Jardín. L’accord formalise le statut du centre médical dominicain comme étant l’une des 10 empreintes du programme AdventHealth’s Global Mission Impact (GMI), lequel crée des relations à long terme pour partager ressources et expertise.
450 Le nombre de réfugiés karens qui ont participé aux séminaires de formation en traumatologie organisés par la faculté de service social de l’Université Andrews, à Berrien Springs, au Michigan (États-Unis), et par le Ministère en faveur des sud-est Asiatiques et des persécutés (ASAP). Leur initiative s’appelle Sensory Trauma Education Programs (STEPs) [Programmes d’éducation en traumatologie sensorielle] ; elle sensibilise au traumatisme, favorise la guérison émotionnelle, et offre des séances de formation et des présentations destinées spécifiquement aux églises et groupes locaux de réfugiés.
« On regarde tout ça et on pense : “Par où commencer ? Où doit-on reconstruire ? Quand leur sera-t-il possible de recommencer leur vie ?” » – Elie Henry, président de la Division interaméricaine, dans sa tournée à Marsh Harbour, la plus grande ville d’Abaco, aux Bahamas, et l’une des régions les plus durement frappées par l’ouragan Dorian. Dorian est l’un des pires ouragans jamais recensés dans l’Atlantique. Au moins 61 personnes y ont perdu la vie. Parmi les victimes, huit ont péri lors de l’effondrement d’une nouvelle église adventiste en béton dont la construction était presque terminée. Des insulaires étaient venus s’y réfugier. Photo : Libna Stevens, Service des nouvelles de la Division interaméricaine AdventistWorld.org Janvier 2020
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Actualités
En Inde, on évangélise l’extérieur pour évangéliser l’intérieur
Alors que les membres servent leurs voisins, les congrégations adventistes en récoltent les bénéfices
Marcos Paseggi, Adventist World
C’est un outil qui a fait ses preuves, disent les experts de l’Église : quand une église locale se met à établir des liens avec amis et voisins, ses membres sont les premiers à en bénéficier. L’Inde ne fait pas exception. Les congrégations locales à travers le pays dépensent de plus en plus de temps et d’argent pour améliorer la vie de leurs concitoyens. « Alors que nous nous efforçons d’améliorer la santé et le bien-être de nos voisins, les membres d’église récoltent aussi les bénéfices d’un travail effectué ensemble dans un but commun », disent les dirigeants de l’Église. DES EFFORTS CONCERTÉS
Plusieurs congrégations, dont la croissance stagnait depuis des décennies, sont revitalisées alors que les membres d’église font des incursions significatives dans la société locale, grâce au populaire « counseling en mode de vie ». Lors d’une clinique santé tenue par la Radio adventiste mondiale à Chennai en juin 2019, chacun des plus de 3 000 patients qui y ont participé a reçu des conseils en vue d’une vie plus saine. Cet événement s’est réalisé grâce à des efforts soigneusement coordonnés, ont dit les dirigeants. « L’œuvre à Chennai a exigé l’union des membres, des pasteurs laïques, et des professionnels de la santé, a dit l’un des coordinateurs impliqués. Contrairement aux cliniques de santé se tenant dans d’autres villes indiennes, celle-ci a impliqué plus de 600 bénévoles, lesquels ont atteint la classe moyenne de la ville. En même temps, nous avons fourni un repas quotidien à plus de 2 000 personnes. » Les efforts pour aider les gens à mieux vivre transcendent les murs des congrégations adventistes
locales. À Calcutta, les organisateurs de la clinique de santé sponsorisée par l’Église adventiste en juin 2019 sont parvenus à un accord avec les dirigeants d’une installation de santé publique pour que les patients puissent y être référés au besoin. « Cela montre que les institutions publiques s’intéressent elles aussi aux services que nous offrons », a dit l’un des coordinateurs de l’initiative. AU-DELÀ DE LA SANTÉ PHYSIQUE
Mais il ne s’agit pas seulement de la santé physique, ont dit les dirigeants de l’Église. Une approche globale exige que l’on fournisse de l’instruction basée sur les valeurs, et que l’on offre aux enfants et aux adultes des occasions de chanter, de jouer, et d’apprendre. À Chennai, un escalier étroit mène à un toit plat au quatrième étage et à un petit local adjacent. Un soir, alors que la chaleur est étouffante, un bénévole adventiste y partage des principes spirituels pour une vie meilleure. La moitié des visiteurs est assise à la belle étoile alors que le groupe chante, prie, et apprend. Les réunions à cet endroit font partie d’une initiative qui exige que l’on rencontre les gens là où ils sont. « Nous louons des locaux, habituellement près d’un transport public, pour que les gens puissent facilement assister à nos réunions, a dit un coordinateur de l’Église.
Ces réunions dans de petits locaux s’avèrent très efficaces », a-t-il ajouté. Une autre élément clé, c’est la prière. La société indienne aime la spiritualité, les bénédictions, et la prière spécifiquement en faveur d’une personne. Après une réunion, il est courant de voir des gens faire la queue : ils veulent que l’orateur prie pour chacun d’eux individuellement, qu’il bénisse les gens âgés, les malades, et les enfants. « La prière est un outil puissant pour créer des liens avec les gens, dit un dirigeant de l’Église régionale. Elle ouvre de nombreuses portes. » LA PUISSANCE DE L’ITM
D’un bout à l’autre de l’Inde, les dirigeants ont invité tous les membres d’église à s’impliquer dans une activité ou une autre, dans le cadre de l’Implication totale des membres (ITM) – une initiative de l’Église adventiste mondiale qui cherche à impliquer chaque membre dans le service. D’autres initiatives adventistes, telles que « Opération métropoles » et le Ministère global de la santé, ont des buts semblables. « L’ITM a un grand impact sur nous tous », admet l’un des présidents de l’Église régionale. « Nous sommes les premiers à profiter des bénédictions de Dieu, étant donné qu’une repentance authentique mène à un réveil authentique dans nos églises locales. Grâces soient rendues à Dieu ; nous en voyons déjà les résultats. »
Une femme écoute attentivement le message prêché par Leticia De los Santos avec l’aide d’une interprète à Pune, dans l’État du Maharashtra, en Inde. En juin 2019, des centaines de personnes, principalement des femmes, ont assisté à la campagne de réveil qui s’est tenue à l’église adventiste locale. Les membres de cette église parlent le marathi. Photo : Marcos Paseggi, Adventist World
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Actualités
Calcutta s’embrase
Dans l’une des villes les plus populeuses de l’Inde, une clinique de santé fait naître le désir d’une santé meilleure
By Marcos Paseggi, Adventist World
Selon les organes de presse, les après-midis de juin sont les jours les plus chauds de l’année à Calcutta, dans l’État du Bengale occidental, en Inde. Cette année, les pluies de la mousson annuelle ont tardé, et ça paraît. Dans un lieu central, à quelques pâtés de maison de distance du sanctuaire où la célèbre mère Teresa de Calcutta se repose de ses œuvres, il y a tout sauf le repos. Nous sommes au dernier jour de la clinique de santé qui se tient à l’École adventiste de Calcutta, sur la Park Street. Une véritable ruche d’activités ! Des gens arrivent à la clinique. Leur regard trahit l’anxiété et l’espoir. Mais quand ils en repartent, on lit dans leurs yeux la reconnaissance et le soulagement. À l’intérieur, chaque visiteur s’enregistre à la réception, puis se dirige ensuite vers la cour extérieur couverte. Dans tous les coins, des gens de tout âge font la queue, attendant patiemment de recevoir une consultation médicale/dentaire. Chaque bureau administratif et chaque salle de classe sert maintenant de bureau de médecin. Les visiteurs empressés se dirigent vers différentes spécialités médicales en suivant les indications. Des bénévoles s’occupent de chaque groupe d’âge. Devant un besoin commun, les différences s’effacent, ont remarqué les organisateurs. « Hindous, musulmans, chrétiens, tous viennent, en quête d’une meilleure santé. Tous partagent un but commun : se sentir mieux. » UN NOUVEAU DÉPART
Alors que le soir approche, le soleil disparaît derrière les points de vente et les banians longeant la rue Park Street. L’air immobile, cependant, semble presque aussi humide et étouffant que d’habitude. Seule la
Portant des lunettes de soleil noires pour s’habituer graduellement à la lumière, des patients qui ont subi une opération de la cataracte à la clinique de santé sponsorisée par les adventistes, à Calcutta, dans l’État du Bengale occidental, en Inde, posent pour une photo de groupe avec des dirigeants et des membres de l’église adventiste de Calcutta, en juin 2019. Photo : Marcos Paseggi, Adventist World
climatisation de l’Église adventiste à côté de l’école apporte quelque soulagement aux bénévoles de la clinique de santé, aux dirigeants de l’église, et aux visiteurs tandis qu’ils affluent au sanctuaire pour une réunion spéciale. Parmi eux, des gens se sont regroupés à part des autres. Portant des lunettes de soleil noires, ils sont assis sur les bancs, immobiles, dans un parfait silence. Ils constituent une bonne partie des 260 voisins qui ont subi une opération de la cataracte en l’espace de quelques jours. Maintenant, ils attendent que leurs yeux s’habituent à la lumière. Ted Wilson, président de l’Église adventiste, a été invité à s’adresser à la foule. Après les salutations d’usage, il s’est concentré sur ce groupe important de visiteurs aux lunettes noires. « Aujourd’hui, vous prenez un nouveau départ, vous vivez un nouveau commencement, leur a-t-il dit. Je vais prier pour que vous commenciez à prendre soin de votre santé physique et aussi de votre santé spirituelle. » EN QUÊTE D’UNE MEILLEURE SANTÉ
« La santé globale est une approche clé pour toucher le cœur des gens », dit Jacob Prabhakar, dirigeant du minis-
tère de soutien Eyes for India. « Nous louons Dieu pour cette initiative, laquelle a réuni des bénévoles de tous les hôpitaux dans un but commun. » Jacob Prabhakar, un adventiste, est un chirurgien ophtalmologiste de renommée internationale. Il dirige des cliniques de dépistage oculaire dans les communautés rurales en Inde et ailleurs. Il pense que les dernières initiatives signalent une tendance qui ne fait que commencer. « Ce n’est que le commencement de ce que nous pouvons faire en faveur des gens. Nous devrions répéter ce processus dans de nombreuses villes indiennes », suggère-t-il avec espoir. « Ce modèle peut certainement être reproduit », déclarent les dirigeants de l’église locale. Ils le voient comme un feu qui n’a rien à voir avec la canicule. C’est un feu qui embrase tout, croientils, un feu qu’aucune mousson ne pourra jamais éteindre. « Dieu bénit chacun de nos efforts pour l’avancement de son royaume, même quand la tâche est énorme », a dit Ted Wilson à la foule attentive dans le sanctuaire. « Cela impressionne les gens et leur fait comprendre que Dieu a quelque chose de plus gros en réserve. » AdventistWorld.org Janvier 2020
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Coup d’œil sur… la Division Asie du Sud (SUD)
1 134 842 Effectif de la SUD au 30 juin 2019
120 000 Le nombre de kits d’abris d’urgence livrés par ADRA à la ville côtière de Puri, en Inde, où les collectivités ont été le plus durement frappées par le cyclone Fani. Selon le Département météorologique du gouvernement indien, il s’agit du cyclone le plus sévère ayant frappé l’Inde au cours des 20 dernières années. Fani a fait 64 morts.
« Mes chers membres d’église, nous avons besoin d’un collyre. Nous avons besoin de l’Esprit du Seigneur pour nous conduire. Permettons à Dieu d’appliquer ce collyre dans nos yeux pour que nous recevions le Saint-Esprit dans notre cœur, afin de voir notre suffisance. » – Ezras Lakra, président de la SUD, prenant la parole à l’église adventiste Jeevan Jyothi. Le président a exhorté la congrégation avec un message ayant pour thème la lettre à l’église de Laodicée, dans le livre de l’Apocalypse.
Maranatha inaugure une école en Inde Un peu plus d’un an après l’inauguration des travaux à l’École adventiste de Khunti, dans l’État du Jharkhand, en Inde, la construction du Centre d’éducation primaire (ECC) de 12 salles de classe sur le campus a été achevée. Ce projet a été sponsorisé par Maranatha Volunteers International, un ministère de soutien de l’Église adventiste domicilié aux États-Unis. Cette école adventiste qui compte 1 300 élèves inscrits est forcée de refuser des centaines d’enfants chaque année, faute d’espace. (^-)
« Les gens sont venus à nous et nous ont dit : “Pourquoi faites-vous ça ? Parlez-nous davantage de vous.” » L’un des organisateurs des nombreux événements de service à la communauté en Inde. Au nombre des activités, il y a eu des rallyes de tempérance pour aider les gens à cesser de fumer, de boire de l’alcool, d’utiliser des drogues, ainsi qu’une journée de nettoyage de la ville. En outre, des mini-foires de santé sporadiques ont été organisées. Les visiteurs ont passé un test de glycémie, et on leur a servi des jus de fruits et de légumes frais. Des bénévoles adventistes ont également offert des massages et des traitements d’hydrothérapie.
Photo : Tom Lloyd, Maranatha Volunteers International 8
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Point de vue
Abner et Leticia De los Santos
Photo: Ron Hansen
Notre expérience en Inde En juin dernier, Leticia, ma femme, et moi avons eu le privilège de participer avec d’autres à un événement de l’initiative « Implication totale des membres » (ITM). Ça a été une expérience unique ! Nous avons beaucoup apprécié notre séjour avec les gens là-bas. Leticia et moi avons eu l’occasion de tenir une campagne de réveil pendant une période de deux semaines. Leticia a pris la parole dans une église d’environ 200 membres. De mon côté, je me suis adressé aux membres d’une autre église non loin de là, laquelle compte environ 400 membres, dont beaucoup sont des jeunes. Chaque soir, les deux églises ont joui d’une excellente fréquentation. De nombreux amis se sont joints aux membres adventistes et ont apprécié le message. Bien que l’anglais ne soit pas notre langue première, nous avons l’assurance que Dieu nous a aidés à exprimer son message de façon compréhensible. En conséquence, certains participants ont décidé d’accepter Jésus comme Sauveur personnel. À l’une des réunions, alors que Leticia terminait sa présentation, plusieurs femmes sont venues la voir et lui ont demandé de prier pour elles. Elle a commencé à prier pour chacune
d’entre elles. Au cours de la dernière prière, quelque chose d’étrange s’est produit. Quelqu’un a poussé un cri terrible. Ouvrant les yeux, Leticia a aperçu une femme couchée sur le sol. Plus personne ne parlait, car quelque chose de terrible était en train de se produire. Sur le sol, la femme s’est mise à s’agiter comme un mouchoir malmené par le vent. Puis, elle a essayé d’ôter ses vêtements. Immédiatement, le pasteur de l’église a commencé à prier. Leticia aussi. Elle a répété les Psaumes 23, 91, 121. Tout le monde dans la salle s’est uni dans la prière. Entre-temps, le pasteur s’est mis à prier à voix haute. C’était comme une guerre entre le bien et le mal. Leticia s’est mise à chanter « Entre tes mains, j’abandonne », et d’autres se sont joints à elle. Le mauvais esprit a quitté cette pauvre femme dans un état pâle, moite, épuisé. L’opposition de l’ennemi face au partage de l’Évangile était évidente. Mais il était aussi évident que « Satan tremble et fuit devant l’âme la plus faible quand elle cherche un refuge sous [le] nom tout puissant » de Jésus*. La deuxième semaine, avant que Leticia ne s’adresse à la congrégation, le pasteur lui a dit : « Sœur Leticia, faites un appel ; c’est le temps de le faire. » Et elle l’a fait. Alors que son interprète parlait, elle a prié : « Seigneur, je t’en prie, puisse au moins une personne décider de te suivre, rien qu’une. » Leticia a donc invité ses auditeurs à s’avancer, et une personne s’est levée.
Leticia a loué Dieu pour sa prière exaucée ! Le lendemain soir, elle a prié de nouveau, mais différemment, cette fois : « Seigneur, tu sais qui est prêt à te suivre. » Un groupe de personnes a répondu à l’appel. À la fin de la campagne, 12 personnes ont décidé de devenir des disciples de Jésus. Pendant la campagne, j’ai fait des expériences semblables à celles de Leticia. De nombreux jeunes ont décidé d’accepter Jésus. Ça a été extraordinaire de les voir abandonner leur vie à Dieu. Être un disciple de Christ dans un pays dominé par d’autres cultures et d’autres religions n’est pas facile. Mais louons Dieu pour ceux qui sont prêts à ouvrir leur cœur à Jésus. La promesse du Saint-Esprit est réelle pour nous aujourd’hui. Si nous croyons, nous verrons davantage de miracles se produire, partout. L’Église en Inde a des défis, mais Dieu contrôle toutes choses ! Il prendra soin de son peuple. Il promet : « Ainsi en estil de ma parole, qui sort de ma bouche : elle ne retourne point à moi sans effet, sans avoir exécuté ma volonté et accompli mes desseins. » (Es 55.11) * Ellen G. White, Jésus-Christ, p. 112.
Abner De los Santos est viceprésident de l’Église adventiste du septième jour. Lui et sa femme Leticia sont originaires du Mexique et ont deux enfants adultes. AdventistWorld.org Janvier 2020
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L’Église à laquelle je désire appartenir est…
FIDÈLE AUX ÉCRITURES
L
a Bible suscite de nombreuses réactions différentes. Pour certains, elle n’est qu’un livre ancien contenant des histoires fabuleuses, alors que d’autres se sentent remués par son message d’espérance. Selon les chrétiens, elle est inspirée, ou « insufflée de Dieu », tel que le suggère la traduction littérale du terme grec theopneustos dans 2 Timothée 3.16. Cette parole insufflée de Dieu est comme « une lampe qui brille dans un lieu obscur » (2 P 1.19). Elle a été transmise par les prophètes qui, mus par le Saint-Esprit, ont parlé (et plus tard écrit) de la part de Dieu (2 P 1.21). L’histoire de l’amour inébranlable de Dieu, cependant, exige une traduction et une interprétation. Les auteurs bibliques ont écrit en hébreu, en araméen, et en grec koinè. Ils ont vécu des milliers d’années avant nous dans des cultures largement différentes, et dans diverses circonstances historiques. Comment nous assurer que nous comprenons vraiment non seulement ce qu’ils ont écrit, mais aussi, sous l’inspiration de l’Esprit, ce qu’ils ont vraiment voulu dire ? INTRODUCTION À L’HERMÉNEUTIQUE BIBLIQUE
Comprendre les Écritures Un préambule concis pour l’interprétation biblique GERALD A. KLINGBEIL
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Si nous voulons éviter des interprétations erronées de la Bible, nous devons faire très attention aux principes et aux règles de l’interprétation biblique. Les érudits appellent ce domaine « herméneutique ». Nous reconnaissons, pour la plupart, certains de ces principes. Le cri de ralliement de la Réforme protestante, sola scriptura (l’Écriture seule), nous rappelle que la Bible seule est la norme finale de la vérité dans notre vie. La tradition et même nos propres idées sont vraiment sans importance quand on cherche la vérité inspirée de Dieu. Tota scriptura est un autre principe important. Il suggère que toute l’Écriture – l’Ancien Testament et le Nouveau Testament – est inspirée de Dieu, et ainsi, fait pleinement autorité. Les réformateurs ont aussi souligné l’analogie de l’Écriture. Qu’est-ce que cela signifie ? Si toute l’Écriture est vraiment inspirée de Dieu, alors nous y Photo : Elijah Hall
trouverons aussi une unité et une harmonie fondamentales du début à la fin. Cette unité et cette harmonie exigent que l’Écriture soit son propre interprète. Sur le plan pratique, cela signifie que si nous voulons vraiment comprendre le sujet ou le thème abordé, nous lisons tout ce que la Bible dit là-dessus. Voici le dernier principe dont nous devons nous souvenir : les choses spirituelles doivent être spirituellement discernées (1 Co 2.11,14). Comme l’a noté Martin Luther il y a fort longtemps, nous venons à la Parole de Dieu comme des mendiants, demandant la puissance illuminatrice de l’Esprit. Cette reconnaissance est à la fois une expérience d’humilité et d’exaltation. Nous faisons l’expérience de l’humilité parce que nous reconnaissons que nous avons besoin du même Esprit qui a insufflé la vie dans les mots écrits par de frêles prophètes au cours des siècles passés. En même temps, nous sommes aussi exaltés, car le fait de sonder plus en profondeur les Écritures nous permet de rencontrer constamment le Dieu vivant – où que nous soyons. CONTEXTE, CONTEXTE, CONTEXTE
Les adventistes ont toujours utilisé la méthode d’interprétation historico-grammaticale (aussi appelée historico-biblique). Cette méthode procède naturellement des principes fondamentaux déjà mentionnés. Elle a deux points d’ancrage. Elle accepte le témoignage personnel des Écritures, mais fait particulièrement attention à la langue du texte, à sa structure, au contexte historique, et au contexte culturel. Ceci dit, chaque rencontre avec le texte biblique commence par une traduction. Comme nous ne lisons pas, pour la plupart, l’hébreu, l’araméen, ou le grec koinè, nous devons nous appuyer sur différentes traductions. Une bonne stra-
Accédez à vos Écritures L’étude personnelle de la Bible peut prendre de nombreuses formes CINDY TUTSCH
tégie pour une étude et une interprétation minutieuses de la Bible consiste à comparer les traductions, car chaque traduction (y compris la version anglaise King James) implique une interprétation. Bien que parfois utiles, les traductions littérales ne constituent pas toujours la meilleure traduction. La lecture d’une grande variété de traductions nous assure une meilleure compréhension du texte biblique. La clé, dans notre lecture des Écritures, c’est le contexte. Le contexte fonctionne à différents niveaux. Tout d’abord, chaque texte a un contexte immédiat – des versets qui l’entourent qui offrent davantage d’information afin que nous puissions le comprendre. Ensuite, on a des unités de texte plus larges. Ces unités de texte ne correspondent pas toujours aux chapitres (comme c’est le cas dans Ésaïe 52.1353.12). De nombreux chapitres réunis peuvent former une sous-unité plus grande. Genèse 1-3 nous parle de la magnifique création de Dieu et de la chute tragique de l’humanité. Les chapitres suivants nous renseignent sur la croissance et le développement de l’humanité, et sont suivis d’une autre section traitant du Déluge (Gn 6-10) – dû à la méchanceté de l’humanité. La lecture de ces sections réunies nous aidera à éviter de sortir quelque chose de son contexte. Les livres dans leur ensemble sont le prochain contexte plus large. Les auteurs n’écrivaient pas tout bonnement les choses qui leur venaient à l’esprit. La Bible n’est pas le résultat de la dictée divine (du moins pour la majeure partie de son contenu). Nous y voyons des structures claires, souvent présentées comme un architecte présente le plan d’une maison. Les auteurs bibliques étaient minutieux et focalisés lorsqu’ils communiquaient le message de Dieu. Après avoir compris le contexte immédiat et plus large d’un texte donné, nous désirons savoir quand il a été
L
ors de mon récent examen médical annuel, mon nouveau médecin traitant, une femme, s’est penchée sur mes antécédents de fracture osseuse. Pas vraiment impressionnée par l’énumération de mes bonnes et raisonnables raisons justifiant mes huit fractures, elle m’a fait passer un test de densitométrie osseuse. Vous l’avez sans doute deviné : je souffre d’ostéoporose. Bien que l’ostéoporose ne soit pas vraiment réversible, je l’attaque avec ardeur. Je peux au moins l’empêcher d’empirer ! Et me voilà avec une prescription de vitamine D, de vitamine K, de suppléments de calcium, la consommation de tofu et, presque quotidienne-
Photo : Brody Childs
ment, de chou kale ou de brocoli. Il y a 45 ans, lorsque Vers Jésus m’a aidée à découvrir que ma relation avec Jésus avait besoin d’aide, j’ai commencé à consommer « des suppléments » de la Parole. Jésus est le « calcium » dont j’ai besoin pour éviter une « fracture » de ma relation avec lui. Avec une ardoise toute neuve, cette nouvelle année devant vous est un moment idéal pour commencer une étude personnelle de la Bible ou pour la revigorer, et pour consacrer du temps à votre culte personnel. Les trucs suivants fonctionnent bien pour moi. Ces moyens particuliers de me nourrir de la Parole de Dieu n’ont,
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écrit et qui l’a écrit. Quel était le contexte historique ? Le livre prophétique de Jonas n’émerge pas d’un vide. Israël souffrit des nombreuses incursions assyriennes et d’autres menaces externes pendant sa vie. Des moments de paix relative alternaient souvent avec des périodes de crises nationales graves. Cette information peut nous aider à mieux comprendre le comportement de Jonas, et peut-être même une partie de ses émotions. TROUVER DIEU
Cependant, l’interprétation biblique ne concerne pas seulement l’histoire, la culture, et les langues. Au bout du compte, nous désirons mieux comprendre qui Dieu est et ce qu’il fait dans ce monde. Une bonne question que nous pouvons nous poser, tandis que nous lisons un texte ou un chapitre, est la suivante : « Qu’est-ce que ce texte ou ce chapitre me révèle sur Dieu et son caractère ? » C’est vraiment ça l’essence de la théologie – et elle n’exige pas de diplôme universitaire. Parfois, la réponse à cette question peut être simple ; parfois, il se peut que nous devions « lire entre les lignes » et considérer l’histoire à un niveau plus vaste. L’engagement de Moïse envers Dieu sur la montagne, lequel mena finalement à la propre révélation de Dieu lui-même dans Exode 34.6,7, offre certaines réponses claires à cette question. Dieu est miséricordieux et compatissant, lent à la colère,
toutefois, rien de magique ! Je les partage avec vous simplement dans l’espoir qu’ils vous seront utiles. ■■ Tout d’abord, je commence ma journée en lisant deux chapitres de l’Ancien Testament, un du Nouveau Testament, et deux pages des Psaumes et d’Ésaïe. Parfois, j’utilise un commentaire, mais en général, je ne fais que parler à Dieu de ce que je lis et j’attends sa réponse. ■■ Deuxièmement, je m’efforce de mémoriser davantage de passages bibliques. Pour ce faire, je glisse des versets laminés dans mon sac, ma voiture, la salle de bains, sur ma table de chevet. Ces passages laminés m’aident à atteindre mon objectif, soit passer moins de temps sur les médias sociaux, moins de temps à regarder des vidéos de chats. C’est un moyen vraiment efficace pour prendre l’habitude « d’ingérer » la Parole. J’imagine que vous avez, vous aussi, des habitudes qui marchent bien pour vous. ■■ Troisièmement, je pourrais vous dire que je fais de l’exercice en écou12
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riche en bonté et en fidélité, et tellement plus encore ! Mais en même temps, le texte biblique nous dit qu’il est aussi un juge juste qui prend le péché au sérieux. Il est passionnant de découvrir Dieu dans les Écritures dans de nombreux endroits inattendus. ET MA VIE ?
Comprendre la Bible n’est pas purement un exercice universitaire. C’est une rencontre existentielle tandis que nous nous penchons sur les textes inspirés par l’Esprit de Dieu pour communiquer le grand plan du salut. Une fois que nous avons appris quelque chose sur les actes de Dieu dans ce monde, nous devons répondre à une question très simple, et cependant très personnelle : Qu’est-ce que cela signifie pour ma vie, aujourd’hui, alors que j’établis un rapport avec Dieu et avec les gens qui m’entourent ? L’application de la vérité biblique apprise par le biais d’une étude plus profonde des Écritures exige souvent une décision. C’est une réponse au Dieu des Écritures qui poursuit continuellement sa création avec l’éternelle question : « Où es-tu mon enfant ? Reviens à la maison, car je veux passer l’éternité avec toi ! »
Gerald A. Klingbeil, titulaire d’un doctorat en littérature, et rédacteur adjoint de Adventist World, est passionné de la Parole de Dieu – de la Parole écrite, et de la Parole incarnée.
tant les Écritures avec mes écouteurs, mais ce n’est pas le cas. Par contre, j’ai de vieux CD audio des Écritures datant de mes années scolaires. Je les écoute souvent lorsque je voyage en voiture (ou sur de longues distances). ■■ Quatrièmement, je garde dans les poches de mon manteau des porte-clés auxquels sont accrochées des promesses bibliques. J’aime les passer en revue quand je fais une promenade à pied, un peu comme pour l’étude du vocabulaire grec, mais c’est de loin plus gratifiant ! ■■ Tous les vendredis soir, mon mari et moi recevons chez nous des chercheurs de vérité et des nouveaux croyants. Nous mangeons une soupe ensemble, et passons ensuite à l’étude biblique. Nous utilisons des études bibliques toutes simples que j’ai moimême rédigées pour les ados.* ■■ Nous faisons une chaîne de référence des textes bibliques. Ce moment est précieux. Les participants
très diversifiés de notre groupe ont tissé des liens. Nous parlons des textes bibliques et essayons de découvrir comment ils peuvent changer notre compréhension initiale d’un sujet donné ; nous discutons de la façon dont ils pourraient transformer notre vie. Ensuite, nous prions le Seigneur de graver sa Parole dans notre cœur dans la semaine à venir. Il y a bien des façons d’étudier la Bible – par sujet, par livre, par des méthodes inductives ou déductives, par les Évangiles (Matthieu, Marc, Luc, Jean), bien que l’Évangile se trouve dans chaque page des Écritures. Mon entraîneur d’exercice à la télé dit : « Allez-y ! Lâchez pas ! » Et l’Esprit me dit la même chose. *41 Bible Studies for Teens. AdventSource.org
Cindy Tutsch, semi-retraitée, habite dans la magnifique région du Pacifique Nord-Ouest, aux États-Unis.
Histoires, lois, et prophéties Comment distinguer les genres bibliques EIKE MUELLER
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e nos jours, nous recevons tous beaucoup de courrier – peut-être même davantage de courriels que de lettres en dur. Certaines lettres nous viennent d’êtres chers qui se trouvent au loin. D’autres ne contiennent que des factures ou des relevés de compte. Puis, il y a un flot de lettres d’information et d’annonces publicitaires – certaines utiles, d’autres, importunes. Nous reconnaissons facilement les différents types de lettres ou de courriels que nous recevons parce que chaque expéditeur a son propre style d’écriture et de présentation, et nous réagissons différemment à chacun d’eux. La Bible contient, elle aussi, différents styles, que l’herméneutique qualifie souvent de genres. Recon-
Photo : Gleb Dolskiy
naître le genre d’un passage biblique est vital pour interpréter et appliquer les Écritures de façon appropriée, parce que chaque genre fonctionne différemment. En dépit des changements culturels et stylistiques au fil du temps, on peut reconnaître les différents genres en lisant et en écoutant attentivement des sections plus importantes des Écritures. LE GENRE NARRATIF
Les histoires forment la plus grande catégorie de la Bible. Le genre narratif dépeint des événements historiques, inclut souvent des références de temps, mais refond ces histoires du point de vue de Dieu. Les récits sont facilement reconnaissables : ils comportent toujours un ou plusieurs personnages qui
mettent en scène l’intrigue dans les scénarios. En dépit de la focalisation sur les acteurs et sur les actes humains, ces histoires ont pour objectif de révéler qui Dieu est et comment son peuple devrait vivre dans ce monde. On y trouve des exemples positifs et négatifs d’êtres humains qui suivent la volonté de Dieu, ou d’autres s’opposant à elle ; parfois, il y a des démonstrations de fidélité ; d’autres fois, les lecteurs sont confrontés à la douleur et à la souffrance. Les récits de l’Évangile sont un sous-ensemble de récits décrivant d’une manière biographique les événements clés de la vie et du ministère de Jésus sur cette terre. Ils se concentrent entièrement sur la révélation divine dans les paroles et les actes de Jésus. LES CODES DE LA LOI
Les codes de la loi sont souvent considérés comme étant « arides » et incompréhensibles. En dépit de cette perception, les lois que l’on trouve dans l’Exode, le Lévitique, et Matthieu 5-7 apportent clarté et précision par rapport à ce que Dieu attend de nous – comment nous devons le traiter et nous traiter les uns les autres. En outre, la loi révèle la gravité des conséquences du péché. Le code juridique se divise généralement en deux catégories : apodictique et casuistique. Les lois apodictiques sont universellement valides en raison de qui Dieu est. Souvent, la raison de ces ordres divins est exprimée dans cette déclaration bien connue : « Car je suis saint, moi, l’Éternel, votre Dieu ». Les lois casuistiques, ou jurisprudence, elles, présentent des situations très spécifiques permettant de tirer des applications générales, et contiennent habituellement une formule telle que « Si ceci […] alors cela ». Dans la jurisprudence, le principe demeure vrai même si les détails varient selon le temps ou la culture*. AdventistWorld.org Janvier 2020
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Il existe des sous-catégories spécifiques de la loi telles que la loi de l’alliance (et les objectifs de l’alliance), et les lois rituelles, dont la loi sur la pureté et les lois sacrificielles. Comme le souligne l’épître aux Hébreux, la mort de Jésus sur la croix supplante les lois sacrificielles pointant vers lui. Par ailleurs, les règlements sur la pureté sont parfois universels, et parfois liés au temple et au système sacrificiel. LE GENRE PROPHÉTIQUE
Dans le genre prophétique, Dieu communique avec un individu ou un groupe par un prophète, souvent pour l’avertir de l’imminence d’un jugement divin. L’auditoire est inculpé par les mots inquiétants « Ainsi parle l’Éternel », suivis de comptes spécifiques de la transgression des lois de Dieu. Le genre prophétique ne se borne pas à révéler les événements futurs ; il a aussi pour but de révéler les péchés (passés et présents) cachés et ceux qu’on ignore.
Ces avertissements sévères sont donnés pour susciter la repentance chez les auditeurs. LE GENRE APOCALYPTIQUE
Les visions apocalyptiques – une sous-catégorie des oracles prophétiques – présentent un aperçu général des événements terrestres et célestes futurs. Ce genre utilise à fond le symbolisme, ainsi qu’une perspective cosmique pour révéler comment Dieu résoudra le problème du péché. Il se propose non de donner un récit détaillé des événements terrestres ou d’inciter à la peur, mais plutôt de donner espoir et consolation aux fidèles disciples en leur rappelant que Dieu contrôle toutes choses, qu’il reviendra pour réclamer ce qui lui appartient, et qu’il restaurera le monde. LE GENRE POÉTIQUE
Bien que les Psaumes soient un recueil de cantiques anciens, on trouve des dictons poétiques plus courts dans de nombreux livres
bibliques. La poésie met en mots les émotions humaines les plus puissantes : peur, amour, adoration. Elle décrit l’injustice, souvent dans un langage primitif, mais loue aussi le salut et la majesté de Dieu. Ce qui importe davantage, c’est que la poésie biblique se tourne toujours vers Dieu pour exprimer les bons et les mauvais sentiments, et exprime la confiance qu’au bout du compte, Dieu résoudra toute injustice. La beauté des rimes hébraïques est perdue dans la traduction ; mais grâce à son usage de parallélismes et d’imageries vibrantes, le style hébraïque suscite encore aujourd’hui de profonds sentiments. Même si nous n’avons jamais rencontré de berger, nous pouvons tous nous rattacher à l’imagerie des paroles « L’Éternel est mon berger, je ne manquerai de rien. » Il est important de comprendre que la poésie est un langage évocateur. Elle ne fait pas nécessairement de déclaration factuelle. Aussi, le décor
L Les Écritures et l’obéissance
e seul moyen d’être heureux en Jésus, c’est de lui faire confiance et de lui obéir. La confiance et l’obéissance vont de pair : on suit l’Agneau partout où il va parce qu’on a confiance en lui. Peut-on manifestement obéir à Dieu sans lui faire d’abord confiance ?
LA CONFIANCE (FOI)
SHIPHRAH FEPULEA’I
La foi procède de l’amour
Impossible d’être agréable à Dieu sans la foi (He 11.6). La foi, ou le fait de faire confiance à quelqu’un, vient toujours en premier. Dieu commence par donner à chacun de nous une mesure de foi (Rm 12.3). L’obéissance qui lui est agréable procède de ce don de la foi en lui. Je ne peux obéir à Dieu que si je lui fais confiance. Par conséquent, pour la croissance future de mon obéissance à sa Parole, je dois lui demander d’augmenter ma foi, ma confiance en lui (voir Lc 17.5). Il existe deux sortes de confiance. Il y a une foi fonctionnelle en les capacités de quelqu’un : on croit qu’il a les compétences nécessaires pour accomplir quelque chose. Mais cette assurance ne me donne pas forcément la paix. Seule une confiance relationnelle le peut. Une telle confiance est impérative pour la santé de n’importe quelle relation, naturelle ou surnaturelle ! Bien que nous sachions que Dieu est puissant, nous doutons souvent qu’il agira. Le Créateur tout-puissant va-t-il
Photo : Raj Eiamworakul
historique et l’occasion d’un psaume particulier sont souvent inconnus, mais utiles lorsque disponibles. LE GENRE SAPIENTIAL
La littérature sapientiale est une série d’énigmes, de proverbes, ou d’allégories qui communique des réflexions existentielles ou pratiques sur la vie, et donnent des conseils pour la vie. La nature terre-à-terre des dictons d’une sagesse incisive marque la différence avec la littérature poétique. En dépit de sa nature pratique, le genre sapiential est enraciné dans une dépendance de Dieu, le fondement de la véritable sagesse. LE GENRE ÉPISTOLAIRE
Le Nouveau Testament contient une correspondance personnelle entre les apôtres et les églises. Les auteurs répondent parfois aux questions de celles-ci, partagent des instructions théologiques, donnent des conseils sur des questions spéci-
fiques, offrent un conseil personnel, et communiquent aussi joie et encouragement. Les lettres suivent généralement la formule suivante : l’auteur se présente, présente ses lecteurs, les salue et leur transmet une bénédiction. Même si les épîtres incluent des vérités générales, elles étaient, au premier siècle, un moyen de communication entre deux entités. LES PARABOLES
Dans le monde antique, les paraboles étaient un style bien connu. Dans une parabole, une histoire, vraie ou fictive, illustre l’argument de celui qui la raconte. Jésus affectionnait particulièrement cette méthode pour partager la réalité et l’avenir du royaume des cieux. Les paraboles utilisent un environnement réel et agréable à vivre. Elles se focalisent de façon très énigmatique sur un point principal simple, et souvent, offrent une tournure surprenante à la fin. Telle notre boîte aux lettres réelle
s’occuper de ma famille et de moi ? Quand je survis à une tragédie, Dieu a-t-il pris soin de moi ? Le défi ne se pose pas tant au niveau de ma confiance en ses capacités de fonctionnement qu’au niveau de ma confiance relationnelle : si Dieu avait pu prévenir une quelconque tragédie mais ne l’a pas fait, puis-je croire que mon Dieu est pour moi ?
ou virtuelle, la Bible contient de nombreux genres différents, aux formes et aux fonctions différentes : certains décrivent des événements historiques, d’autres, fictifs ; certains sont de nature descriptive, d’autres, prescriptive. Le fait de reconnaître le genre et d’appliquer les questions basées sur la brève description des genres ci-dessus à chaque passage biblique approfondira notre compréhension de Dieu. Enfin, interpréter les Écritures, c’est permettre aux divins mots anciens de nous interpeler dans nos vies d’aujourd’hui. * Pour une étude plus approfondie, voir l’article en trois parties de Daniel I. Block, « Preaching Old Testament Law to New Testament Christians », Ministry, 2006.
Eike Mueller, titulaire d’un doctorat, est professeur adjoint des études de Nouveau Testament à l’Institut international adventiste des études avancées, à Silang, aux Philippines. Lubica, sa femme, et lui ont deux jeunes filles.
la repentance ? » (Rm 2.4) La bonté de Dieu insuffle et développe en moi un espoir plus élevé que jamais, et une confiance plus profonde en mon créateur. Pour espérer et obéir de nouveau après le désespoir, vous et moi devons faire de nouveau l’expérience de la bonté de Dieu.
ÊTRE AIMÉ UN TÉMOIGNAGE PERSONNEL C’est dans cette situation que je me suis retrouvée il y a quelques années. Chaque secteur de ma vie semblait être attaqué. La goutte qui a fait déborder le vase a été le diagnostic d’une maladie rare. Obligée de subir une chirurgie spécialisée pour régler mon problème de santé, j’ai prié ainsi : « Mon Dieu, si tu es là, j’ai besoin que tu m’aides, parce que je n’arrive pas à te voir, à t’entendre, ou à sentir ta présence. On dirait que mon espoir s’amenuise lentement, et aussi, pour être honnête, ma confiance en toi. »
CE QUE J’AI DÉCOUVERT Voici ce que j’ai clairement découvert : que mon obéissance confiante à Jésus est le fruit de son amour et de sa bonté envers moi. Comme le dit Paul : « Ou méprises-tu les richesses de sa bonté, de sa patience et de sa longanimité, ne reconnaissant pas que la bonté de Dieu te pousse à
C’est la bonté de Dieu, ce genre d’amour éternel de Dieu, plutôt que toute vertu humaine, qui nous amène à renouveler notre intimité avec lui. Une obéissance tangible ne peut être scindée de la confiance. Aucun individu n’arrivera à susciter votre confiance en lui si vous ne voyez pas qu’il s’intéresse à vous. Ainsi donc, priez Dieu de vous aider à garder la foi et à obéir. Mais peut-être plus important encore, priez avec moi : « Seigneur, s’il te plaît, envahis-moi de nouveau de ton amour ! » Premièrement, soyez aimé. Puis dites-moi comment votre foi en Dieu grandit, et ensuite, comment votre obéissance naturelle, ou peut-être surnaturelle, suit ce nouvel amour – comme il m’est arrivé après mon opération et mon rétablissement.
Shiphrah Fepulea’i partage sa foi et son témoignage de l’amour fidèle de Dieu à la Fédération des églises adventistes du sud-est de la Californie.
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Perspective mondiale
Notre sûr fondement La solide Parole de Dieu
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’une des batailles les plus grandes que nous aurons jamais à livrer concerne l’autorité de la Parole de Dieu. Le diable a toujours haï la Parole de Dieu. Il fait tout ce qu’il peut pour en neutraliser l’influence. En tant qu’adventistes, nous avons la responsabilité sacrée de protéger, d’exalter, et de promouvoir la puissance vitale de la sûre Parole de Dieu – la Bible. Le monde qui nous entoure s’effondre. La sécurité et la sûreté personnelles plongent les gens dans l’angoisse. La vie est devenue incertaine. Ce dont on a besoin, ce n’est pas d’une solution politique, militaire, ou sociale, mais d’un retour à un solide fondement – la sûre Parole de Dieu. Alors que sa mort approchait, Pierre a partagé une grande certitude en Dieu : « Ce n’est pas, en effet, en suivant des fables habilement conçues, que nous vous avons fait connaître la puissance et l’avènement de notre Seigneur Jésus-Christ, mais c’est comme ayant vu sa majesté de nos propres yeux. […] Et nous tenons pour d’autant plus certaine la parole prophétique [« la parole prophétique rendue plus ferme », DRB], à laquelle vous faites bien de prêter attention, comme à une lampe qui brille dans un lieu obscur, jusqu’à ce que le jour vienne à paraître et que l’étoile du matin se lève dans vos cœurs » (2 P 1.16-19).
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La Parole de Dieu a toujours été une lumière brillant dans un lieu obscur. La Bible fait autorité. Elle est notre manuel de vie, et pas seulement quelque chose qu’on met sur une table ou qu’on analyse à des fins académiques. Pierre poursuit : « Sachant tout d’abord vous-mêmes qu’aucune prophétie de l’Écriture ne peut être un objet d’interprétation particulière, car ce n’est pas par une volonté d’homme qu’une prophétie a jamais été apportée, mais c’est poussés par le Saint-Esprit que des hommes ont parlé de la part de Dieu. » (v. 20,21) Les êtres humains ont toujours eu besoin d’un fondement sûr. On peut compter sur la parole certaine de la prophétie. Elle attire l’attention sur Christ, sa justice, son salut, son ministère dans le lieu très saint, et la rédemption finale de son peuple lors de son retour. Nous avons l’énorme privilège de la partager par la puissance du Saint-Esprit. Malheureusement, la Parole de Dieu est fréquemment ignorée. Certains l’interprètent mal et appliquent mal ce qu’elle enseigne clairement. La Bible est réinterprétée par ceux qui adhèrent à la « haute critique » ou à l’approche « historico-critique » des Écritures ; par ceux qui se placent au-dessus des Écritures en les interprétant selon leurs propres critères et approches.
TELLE QU’ELLE EST ÉCRITE
Nous, adventistes, suivons et promouvons fidèlement la méthode d’interprétation des Écritures historico-biblique, permettant ainsi à la Bible de s’interpréter elle-même. Le document intitulé The Methods of Bible Study [Méthodes de l’étude biblique], voté par les représentants de l’Église mondiale1, souligne comment étudier la sainte Parole de Dieu, suivant la vision historiciste de la prophétie et de la compréhension biblique. Ellen White a écrit : « Si nous ne voulons pas construire notre espérance du ciel sur un faux fondement, nous devons accepter la Bible telle qu’elle est écrite et croire que le Seigneur pense ce qu’il dit2. » Tandis que nous faisons face aux derniers jours de l’histoire de la terre, Satan fera des pieds et des mains pour détruire l’influence de la Bible et de l’Esprit de prophétie. Tout autour de nous, nous voyons ses efforts pour neutraliser l’influence de la Parole de Dieu qui fait autorité. Son plan consiste à saper le clair « Ainsi parle l’Éternel », sachant que s’il réussit à amener le peuple de Dieu à regarder à lui-même et à ses propres opinions, il introduira la dissension, la désunion, et la tension. C’est l’un de ses plus grands stratagèmes contre la mission de l’Église adventiste. La Parole de Dieu est le produit de l’inspiration divine. Elle fournit un Photo : Oladimeji Ajegbile
récit exact de la grande controverse entre le bien et le mal – entre Christ et Satan. C’est pourquoi le diable est déterminé à détruire la vérité biblique, mais il ne réussira pas. Dieu est fidèle ! Répondons-lui en étant fidèles par sa puissance. Il y a des absolus, et ces absolus se trouvent dans la Parole de Dieu. LES BÉRÉENS
Voici ce que la Bible nous dit des Béréens : « Aussitôt les frères firent partir de nuit Paul et Silas pour Bérée. Lorsqu’ils furent arrivés, ils entrèrent dans la synagogue des Juifs. Ces Juifs avaient des sentiments plus nobles que ceux de Thessalonique ; ils reçurent la parole avec beaucoup d’empressement, et ils examinaient chaque jour les Écritures, pour voir si ce qu’on leur disait était exact. » (Ac 17.10,11) Jaloux de la popularité de Paul et de Silas, de nombreux Juifs de Thessalonique étaient peu disposés à creuser profondément dans la Parole. S’ils l’avaient fait, ils auraient permis à l’Évangile de transformer leur vie. Malheureusement, ils semèrent plutôt le tumulte dans la ville. Pour éviter d’attiser la violence, les croyants envoyèrent Paul et Silas à Bérée. Ces derniers y découvrirent des Juifs à l’esprit ouvert, désireux d’écouter et de sonder les Écritures pour voir si ce qu’on leur disait était vrai. La vérité devint concrète pour eux. Ellen White observe : « Chaque jour ils sondaient les récits inspirés ; et tandis qu’ils comparaient entre eux certains passages, les anges se tenaient à leurs côtés pour éclairer leurs esprits et toucher leurs cœurs3. » Aujourd’hui, des anges se tiennent à nos côtés, ouvrant notre intelligence tandis que dans un esprit de prière, nous étudions les Écritures. Et alors, le Saint-Esprit nous convainc et nous convertit. DANGERS ET DISTRACTIONS
Nous vivons dans les derniers jours de l’histoire de la terre – à l’époque laodicéenne. Le christianisme est souvent superficiel. Le diable fera
n’importe quoi pour nous détourner de la Bible et de la vérité. Il utilisera tous les moyens possibles pour nous éloigner de la Parole de Dieu. Un autre grand danger nous guette : la « religion basée sur l’expérience ». Certains disent qu’il faut « sentir » l’esprit et faire l’expérience de la religion pour qu’elle soit vraie. L’emphase est mise davantage sur le sentiment − comme dans le cas des Thessaloniciens − que sur l’étude des Écritures, à laquelle s’appliquaient les Béréens. Ellen White nous avertit : « Dans les derniers jours, la terre sera presque dépourvue de la vraie foi. Sous le prétexte le plus simple, la Parole de Dieu sera considérée comme n’étant pas fiable, alors que le raisonnement humain sera reçu, bien qu’en opposition aux déclarations formelles des Écritures4. » Les sentiments mentent, mais la vérité, elle, est fondée sur l’autorité des Écritures. La Parole de Dieu ne ment jamais. UN TRÉSOR CACHÉ
Contrairement au temps qu’on consacre à des choses insignifiantes, l’étude de la Parole de Dieu et la focalisation sur les valeurs éternelles procurent des bienfaits physiques et mentaux. Il nous est promis : « La Bible est le Livre des livres. Elle vous donnera vie et santé. Elle apaise les nerfs, et procure un esprit ferme et de solides principes5. » La Parole de Dieu est comme un trésor caché, tel qu’illustré par la parabole de Jésus : « Le royaume des cieux est encore semblable à un trésor caché dans un champ. L’homme qui l’a trouvé le cache ; et, dans sa joie, il va vendre tout ce qu’il a, et achète ce champ. » (Mt 13.44) Alors qu’elle réfléchissait à cette parabole, Ellen White a observé : « Dans la parabole, le champ qui renferme le trésor représente les saintes Écritures. Le trésor, c’est l’Évangile. La terre elle-même ne recèle pas autant de filons d’or que la Parole de Dieu contient de précieuses vérités6. » La Bible révèle que le salut n’est
possible que par une confiance entière en Christ. Elle nous dit que le sabbat est le sceau spécial de Christ et l’alliance avec son peuple qui garde ses commandements. Ceci confirme notre croyance et notre espérance au retour littéral et imminent de Christ. Tandis que l’Église sera submergée d’apostasies et de fausses doctrines, la Parole de Dieu, elle, demeurera sûre. « Chacun devrait voir la nécessité de comprendre la vérité pour son propre compte. […] Des apostasies ont eu lieu ; le Seigneur les a permises dans le passé pour montrer avec quelle facilité son peuple se laisse égarer quand il se fie à la parole des hommes au lieu de sonder les Écritures pour son propre compte, à l’exemple des Béréens, pour voir si les choses sont bien ainsi7. » Ce n’est qu’en suivant l’exemple des Béréens que nous pourrons passer le test final, puisque la Bible est l’unique fondement sur lequel on peut bâtir. Satan cherchera à détruire notre confiance dans les points de repère que sont les précieuses vérités bibliques, mais il ne réussira pas. Jésus revient bientôt ! À l’instar des Béréens, sondez les Écritures quotidiennement pour connaître la Parole. Chérissez-les, croyez-y, aimez-les, partagez-les. Triomphons de la crise laodicéenne en serrant la Parole de Dieu dans notre cœur, en étant le peuple du Livre, et le partageant avec les autres. Le document intitulé The Methods of Bible Study [Méthodes de l’étude de la Bible] a été voté le 12 octobre 1986, lors du Concile annuel qui s’est tenu à Rio de Janeiro, au Brésil. On peut le consulter en anglais sur le site suivant : www.adventist.org/en/information/official-statements/ documents/article/go/-/methods-of-bible-study/. 2 Ellen G. White, Testimonies for the Church, Mountain View, Calif., Pacific Press Pub. Assn., 1948, vol. 5, p. 171. 3 Idem., Conquérants pacifiques, p. 205. 4 Idem., Spirit of Prophecy, Battle Creek, Seventh-day Adventist Pub. Assn., 1870, vol. 1, p. 89. 5 Idem., Counsels on Sabbath School Work, Washington, D.C., Review and Herald Pub. Assn., 1938, p. 22, 23. 6 Idem., Les paraboles de Jésus, p. 82. 7 Idem., Messages choisis, vol. 2, p. 452, 454. 1
Ted N. C. Wilson est le président de l’Église adventiste du septième jour. Des articles et des commentaires supplémentaires sont disponibles depuis le bureau du président sur Twitter : @pastortedwilson, et sur Facebook : @PastorTedWilson. AdventistWorld.org Janvier 2020
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Place aux jeunes
Leçons de vie
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onne et heureuse année ! C’est le moment où les gens du monde entier prennent de bonnes résolutions. Cette fois-ci, la mienne sera simple : je prends la résolution d’être heureux. Je choisis de m’approprier la joie du Seigneur et d’en faire la force de ma vie. Si seulement c’était aussi facile ! Malheureusement, la douleur est un langage que beaucoup de gens parlent. Mon ami Michael, par exemple, a chanté le chant de la douleur avec le brio d’un musicien chevronné. Si la douleur était un art, il serait l’artiste de la Renaissance qui, par sa peinture, donne vie à la souffrance. Michael a perdu sa mère alors qu’il n’était qu’un bambin. Les gens de sa parenté lui disent qu’il était l’un de ces enfants qui ne pouvaient être apaisés que par quelqu’un avec qui ils se sentaient à l’aise. Sa mère pouvait l’apaiser comme personne d’autre. La mort de celle-ci n’a pas été soudaine. Son corps s’est affaibli lentement et s’est fragilisé en l’espace d’une semaine. Son système immunitaire n’était pas suffisamment fort pour combattre la maladie qui l’attaquait comme un maraudeur – alors que son bébé avait besoin d’elle. Elle savait qu’elle ne guérirait pas. Et l’on ne peut qu’imaginer la souffrance et la douleur qu’elle a ressenties. Quand Michael pense à sa détresse, il a encore mal. Sa mère l’a confié à ses parents, car son père les avait abandonnés depuis longtemps. Ses grands-parents l’ont élevé comme s’il était leur propre fils. La vie porte différents coups à tout le monde. En ce qui concerne Michael, je ne dirais pas qu’il s’est prélassé dans une zone de confort, car à maintes reprises, il a été arraché au confort de l’amour et de la famille. Sa grandmère, qui l’a pris comme son propre enfant et l’a élevé comme une mère, a été fauchée par un AVC. Michael a perdu un ami proche dans un terrible accident de la route. Cet accident a coûté la vie de son ami, mais en a sauvé 13 autres. Une fois, Michael a dû transporter un autre ami cher à la morgue, au beau milieu de la nuit, parce qu’il s’était suicidé après un long combat contre sa maladie mentale. 18
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En dépit de tout ça, Michael a appris à vivre. Il a tiré courage de celui qui est venu pour nous donner « la vie réelle et éternelle, une vie meilleure et plus abondante, une vie au-delà de leurs rêves » (Jn 10.10, Message)1. Michael a aussi appris à désirer ardemment. Il désire ardemment ce lieu où « le loup et l’agneau paîtront ensemble » (Es 65.25) et où « il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur » (Ap 21.4). Paul dit : « Même si notre être physique se détruit peu à peu, notre être spirituel se renouvelle de jour en jour. La détresse que nous éprouvons en ce moment est légère en comparaison de la gloire abondante et éternelle, tellement plus importante, qu’elle nous prépare. » (2 Co 4.16,17, BFC) Michael a appris à chanter. L’oiseau en cage ne peut apprendre à chanter que lorsque son propriétaire couvre la cage, le forçant ainsi à écouter et à apprendre la chanson qu’il doit chanter. Car en plein jour, et à l’ouïe de la musique d’autres voix, l’oiseau ne chantera pas le chant que son propriétaire cherche à lui enseigner. En vérité, Michael a appris au sein de son affliction que Dieu « nous enseigne, dans les ténèbres de l’affliction, un chant que nous n’oublierons plus jamais »2. Michael a aussi reconnu une constante fondamentale dans la vie : Dieu n’a pas d’orphelins. Il est vraiment « le père des orphelins » (Ps 68.6). Alors que nous nous efforçons de faire de 2020 une bonne et heureuse année, puisse l’expérience de Michael être un rappel que même dans la souffrance, on peut trouver la joie. Sauf mention contraire, toutes les citations des Écritures sont tirées de la version Louis Segond 1910. Ici, traduction libre de la traductrice de ce passage tiré de la paraphrase de la Bible Message. 2 Ellen G. White, Le ministère de la guérison, p. 407. 1
Frederick Kimani est médecin consultant à Nairobi, au Kenya. Avec passion, il s’efforce de jeter des ponts entre Dieu et les jeunes par le biais de la musique.
Esprit de prophétie
Les Écritures : leur commencement A
vant le péché, le père de notre race jouissait d’une communion parfaite avec son Créateur. Mais sa transgression l’a séparé de Dieu, et l’humanité tout entière est privée de ce précieux privilège. Néanmoins, grâce au plan de la rédemption, les relations entre la terre et le ciel ont pu être rétablies. Dieu s’est révélé aux hommes par son Esprit et a fait resplendir sa lumière sur le monde par l’intermédiaire d’hommes choisis par lui : « C’est poussés par le Saint-Esprit que des hommes ont parlé de la part de Dieu. » (2 P 1.21) COMMENCEMENT HISTORIQUE
Au cours des vingt-cinq premiers siècles de l’histoire de notre monde, il n’y eut pas de révélation écrite. […] C’est aux jours de Moïse que la Parole écrite fit son apparition. Les révélations divines commencèrent alors à être consignées dans un livre, et ce travail s’est poursuivi durant une période de seize siècles allant de Moïse, historien de la création et chroniqueur de la législation divine, jusqu’à l’apôtre Jean, le narrateur des plus sublimes vérités évangéliques. La Bible attribue son existence à Dieu ; et pourtant, elle a été écrite par des hommes. En effet, le style de ses différents livres trahit la personnalité de divers écrivains. Toutes les vérités qui y sont révélées, quoique « inspirées de Dieu » (2 Tm 3.16), sont exprimées dans le langage humain. Par le Saint-Esprit, l’Être infini a illuminé le cœur de ses serviteurs. Il leur a donné des songes, des visions, des symboles et des images, tout en leur laissant la liberté d’exprimer la vérité dans leur propre langue. Les dix commandements, prononcés par Dieu lui-même, furent écrits de sa propre main. Ils sont donc divins et non humains. Mais la sainte Écriture, où la vérité s’exprime dans le langage des hommes, nous offre une union étroite de la divinité et de l’humanité. La même union s’est retrouvée dans la nature du Christ, qui fut à la fois Fils de Dieu et Fils de l’homme. On peut donc dire de l’Écriture comme de Jésus-Christ, qu’elle est « la Parole faite chair », et qu’elle a « habité parmi nous » (Jn 1.14). DIFFÉRENTS AUTEURS
Rédigés à des époques différentes par des hommes de condition sociale, de formation intellectuelle et spirituelle fort diverses, les livres de la Bible présentent de grands contrastes dans le style et la variété des sujets. Les auteurs sacrés diffèrent dans leur manière de s’exprimer. Souvent une même vérité est rendue d’une façon plus frappante par l’un que par l’autre. Comme
certains d’entre eux envisagent le même fait ou la même doctrine à d’autres points de vue, des lecteurs superficiels ou prévenus peuvent en conclure qu’ils se contredisent alors que – pour les esprits réfléchis et respectueux – ils ne font que se compléter. Présentée par différents auteurs, la vérité apparaît sous des aspects variés. Celui-ci est plus spécialement frappé par le côté du sujet se rapportant à son expérience ou à sa capacité de compréhension ; celui-là s’attache à un aspect tout autre, mais tous les deux, guidés par l’Esprit, décrivent ce qui les a le plus impressionnés – différence de présentation mais unité parfaite de toutes les parties, adaptées aux besoins de l’homme dans chaque circonstance et expérience de la vie. Dieu, ayant jugé bon de communiquer sa vérité au monde par l’intermédiaire des hommes, a revêtu de son Esprit ceux qu’il a choisis à cet effet. Il les a dirigés dans le choix des sujets et dans la façon de les exposer. Confié à des « vases de terre », ce trésor n’en est pas moins céleste. Le croyant humble et obéissant y contemple la gloire de la puissance divine pleine de grâce et de vérité.
Les adventistes du septième jour croient qu’Ellen G. White (1827-1915) a exercé le don de prophétie biblique pendant plus de 70 ans de ministère public. Ce qui précède est tiré de La tragédie des siècles, p. 9-11.
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Méditation
Lumière, sel, et eau
La méditation suivante décrit quelques leçons offertes par un physicien qui étudie aussi bien la Parole de Dieu que la science. La rédaction
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ans le plus grand sermon jamais prêché, Jésus, sur une montagne près de la mer de Galilée, a dit à ses disciples : « Vous êtes le sel de la terre » et « Vous êtes la lumière du monde » (Mt 5.13,14). Je sais que Jésus n’a pas dit ces choses pour que nous méditions sur la nature élémentaire du sel et de la lumière ; par contre, en tant qu’étudiant en physique, je ne peux m’empêcher d’utiliser la nature – avec votre permission ! − pour illustrer quelques leçons spirituelles. Le sel est un composé de deux éléments : le sodium et le chlore, d’où son nom technique chlorure de sodium. Les papilles gustatives dans notre langue ont des terminaisons nerveuses spécialisées qui sont stimulées par la réception des ions de sodium et de chlore dissous dans l’eau. Ces ions déclenchent un
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déséquilibre de la charge électrique dans les nerfs sensoriels. Ce signal est envoyé au cerveau, où il est décodé comme la sensation de salinité. Aux jours de Jésus, on utilisait souvent le sel en tant qu’agent de conservation parce qu’il freine la croissance bactérienne. La conservation est achevée dès que le sel est intégré dans l’humidité des cellules des aliments. Ainsi, pour qu’il soit salé et conserve, le sel doit être dissous dans l’eau. Par ailleurs, on nous a appris dans les cours de physique que la lumière est une onde électromagnétique qui n’a pas besoin de médium pour se propager, et qu’elle est capable de voyager dans le vide. La lumière n’est pas seulement une onde ; dans certaines circonstances, elle présente un comportement semblable aux particules, dans des kits d’énergie distincts qu’on appelle photons. Les scientifiques, faute de meilleure explication, parlent de la « nature double » de la lumière : similaire aux ondes, et similaire aux particules. Gardez à l’esprit que dans la physique classique, ondes et particules sont des propriétés ou des concepts s’excluant mutuellement. Comment deux propriétés qui s’excluent mutuellement peuvent-elles alors se fondre en une seule entité physique appelée lumière ? J’ai toujours été curieux. Un jour, mes parents m’ont acheté un tricycle-jouet tout neuf. Je l’ai remonté et il s’est mis « automatiquement » à rouler. Comme je voulais en connaître le fonctionnement, je l’ai démonté. J’ai ainsi découvert le mécanisme du ressort responsable de sa force motrice. Mais je me suis retrouvé avec un problème : j’étais incapable de le remonter ! C’est à ma curiosité que j’attribue ma décision d’étudier dans le domaine de la recherche en physique. Cette même curiosité m’est restée après mon baptême – je suis devenu chrétien à l’âge de 22 ans. Ainsi, lorsque Jésus dit de ses disciples
Photo : Daria Volkova
qu’ils sont le « sel » et la « lumière », je ne peux m’empêcher d’essayer de comprendre davantage cette imagerie. PLUS DE LUMIÈRE
Jésus dit de lui-même : « Je suis la lumière du monde » (Jn 8.12 ; 9.5 ; voir Jn 12.46). En observant la nature double de la lumière, on peut comprendre à quel point cette autodescription est appropriée. La lumière est dotée de deux natures simultanées qui se manifestent différemment dans des circonstances différentes. Or, Jésus est le seul Être de l’univers incarnant la nature divine et la nature humaine. On voit alors toute la pertinence de sa déclaration « Je suis la lumière du monde ». La caractéristique de la similarité de la lumière aux ondes peut servir de métaphore pour comprendre la nature divine de Jésus, puisque les ondes électromagnétiques sont immatérielles, non localisées dans l’espace. Ceci signifie qu’elles peuvent remplir l’ensemble de l’environnement, qu’elles n’ont pas besoin de matière pour se propager, et qu’elles traversent même le vide interstellaire. La similarité de la lumière avec les particules peut être considérée comme un parallèle de la nature humaine de Jésus, puisque les particules sont localisées dans l’espace (elles occupent une place définie dans l’espace) et peuvent avoir une action mutuelle « épaule contre épaule ». Jésus est vraiment la lumière de ce monde, pas seulement au sommet de la montagne de la transfiguration, mais aussi dans toutes les situations où il a touché les « intouchables ». Puisqu’il est la source de la lumière, ses disciples sont encouragés à refléter sa lumière au monde, comme les planètes et les satellites reflètent la lumière du soleil. EXPLOSIF ET TOXIQUE
On ne trouve nulle part dans les Écritures Jésus disant, en parlant de lui-même, qu’il est le « sel de la terre ». Si la qualification de « sel »
doit être comprise dans le sens qu’il donne de la saveur et conserve la vie au cœur d’un monde de péché, Jésus ne serait-il pas alors la vraie source de vie abondante et le véritable agent qui conserve la vie ? Pourquoi, alors, ne s’applique-t-il jamais à lui-même la métaphore du sel de la terre ? Je me suis mis à réfléchir aux raisons d’une telle « omission » à partir d’un angle scientifique. Nous avons déjà dit que le sel se compose de sodium et de chlore. Le sodium est un métal mou réactif qui brûle de façon violente, explosive, et qui, en contact avec l’eau, explose. Le chlore, lui, est un gaz verdâtre toxique présent dans de nombreux produits de nettoyage domestiques. Aucune des caractéristiques de ces éléments atomiques ne serait appropriée pour illustrer quelque attribut de Jésus. Par contre, on pourrait dire qu’elles décrivent bien notre nature humaine déchue : explosive et toxique. Or, la combinaison de sodium et de chlore donne le sel – un produit qui, à la fois, rehausse la saveur et conserve les aliments… Fascinant ! Voici une leçon spirituelle (ou plusieurs) que nous pouvons tirer de cette image : le sel ne peut de lui-même assaisonner les aliments, ni les conserver. Ce n’est que lorsqu’il est mélangé à de l’eau qu’il peut donner de la saveur à un mets, stimuler nos papilles gustatives, et aussi conserver. Ce n’est que combiné avec de l’eau que ces caractéristiques du sel deviennent fonctionnelles et actives. Ceci signifie que personne ne pourra jamais être le sel de la terre par soi-même. Nous avons tous besoin de Jésus, la « source d’eau » (Jn 4.14), pour devenir le vrai « sel de la terre ».
Alfredo Takashi Suzuki, titulaire d’un doctorat, est professeur adjoint de physique à l’Université La Sierra, à Riverside, en Californie, aux ÉtatsUnis.
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Au premier plan
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Rétrospective
Un « Gentil juste » Un adventiste secourt des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale
A
l’extérieur de Jérusalem, près de Yad Vashem − le mémorial des Six millions – on a planté des arbres dans un jardin paisible, en mémoire des justes non juifs qui ont secouru des Juifs pendant la persécution nazie, lors de la Seconde Guerre mondiale. Chaque arbre porte une plaque commémorative en l’honneur d’un « Gentil juste ». Ainsi, un arbre a été planté en mémoire du pasteur adventiste hongrois László Michnay (1893-1965) – un courageux et brave dirigeant chrétien qui a aidé plus de 50 Juifs à échapper à l’Holocauste. « Bien peu ont fait preuve d’un tel courage », se souvient Magda Berzenczey, la fille de László Michnay, au sujet des adventistes qui ont aidé les Juifs pendant la période nazie. « Il y en a eu, oui, mais on aurait dû en avoir plus, beaucoup plus. » Magda m’a parlé de son père – de ce « Wallenberg adventiste » qui a marqué l’histoire. On sait que le diplomate suédois Raoul Wallenberg, dont le sort final est toujours nébuleux à ce jour, a protégé des milliers de Juifs de l’Holocauste en Hongrie. László Michnay et Raoul Wallenberg se connaissaient personnellement, et avaient entrepris la même mission : sauver des êtres humains de la cruauté des nazis. DES INDIVIDUS INTRÉPIDES
Bien qu’en butte à la discrimination à travers les lois raciales de 1941 – comparables à celles de Nuremberg – les Juifs en Hongrie se sentirent relativement en sécurité face à l’occupation allemande jusqu’en mars 1944. Le journaliste juif Vilmos Mezöfi, sauvé plus tard par László Michnay, se rappelle qu’en 1943, l’intrépide pasteur adventiste avait donné une conférence publique sur la « Question juive » dans la plus grande chapelle adventiste à Budapest. Parmi les centaines d’auditeurs se trouvaient des agents de police en civil. « Mes chers frères et sœurs chrétiens, déclara László Michnay depuis la chaire, si vous prenez des Juifs, nos proches parents, sous votre protection, alors vous ne pouvez qu’être de fidèles et honnêtes disciples du Christ. » Les Juifs, à cette époque, formaient 16 pour cent de la population de Budapest. Les congrégations adventistes en Hongrie avaient accepté de nombreux convertis juifs
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dans le passé. Le pasteur était conscient des sentiments antisémites croissants chez certains membres adventistes. Après cette conférence mémorable, László Michnay reçut une sommation de la police, mais n’en fut aucunement intimidé. En octobre 1944, lorsque le Parti des Croix fléchées – un parti fasciste soutenant Hitler et dirigé par le leader fanatique Ferenc Szálasi − renversa le régime Horthy et organisa le transport de milliers de Juifs hongrois vers les camps de la mort nazis, László Michnay décida de mettre sur pied un réseau clandestin pour sauver les Juifs. Jolán, son épouse fidèle, une « mère en Israël », le soutint pleinement dans cette dangereuse entreprise. Dans cette opération de sauvetage, l’église adventiste sur la rue Székely Bertalan, près du ghetto juif, joua un rôle crucial. Le courageux pasteur cacha de nombreux Juifs − lesquels portaient le nom-code « U-boats » − dans différents petits corridors, pièces, et coins de ce bâtiment : cellier, grenier, espace sous les escaliers et derrière l’estrade. Ne faisant aucune distinction entre les adventistes de descendance juive et les Juifs, László essayait d’aider quiconque le lui demandait. Alors que László était secrètement surveillé par la Gestapo, seuls des policiers de la police hongroise locale – fort heureusement pour lui – frappaient de temps en temps à la porte de l’église. La police allemande, elle, aurait effectué des recherches
László Michnay – un courageux et brave dirigeant chrétien – a aidé plus de 50 Juifs à échapper à l’Holocauste.
beaucoup plus minutieuses. Chaque fois qu’un visiteur indésirable apparaissait à la porte, László lui parlait à voix haute et l’engageait dans une conversation – ce qui donnait le temps à ceux qu’il hébergeait de se réfugier dans leurs cachettes. Il semble que le premier lien d’amitié entre László Michnay et Ferenc Szálasi ait pu s’avérer utile, puisque les agents de police hongrois s’en allaient toujours sans avoir fouillé la chapelle, en dépit de leurs soupçons. LE CERCLE S’ÉLARGIT
László Michnay et Ferenc Szálasi – deux personnages complètement différents – étaient des camarades de classe. Le lien forgé entre eux au début de leur adolescence demeura. Bien avant que Ferenc ne devienne un dirigeant nazi, László, toujours désireux d’aider, fournissait à son ami sans emploi des petites sommes d’argent, le gardant ainsi de se lancer dans des activités criminelles. Ces sommes provenaient du salaire mensuel de Magda, sa fille, alors secrétaire au bureau de la mission adventiste. Lorsque László ne put cacher davantage de Juifs dans la chapelle – approximativement 30 « U-boats » – il mit sur pied de nouvelles cachettes à l’extérieur de Budapest – pour la famille Vámosi, par exemple. Premièrement, il amena cette famille chez
Istvan Oláh, un pasteur adventiste habitant dans une banlieue de Budapest. Istvan, lequel travaillait étroitement avec László, cacha des Juifs dans son appartement. Quelques jours plus tard, la famille trouva une cachette sûre jusqu’à la fin de la guerre, dans la demeure retirée d’Imre Török, un fermier adventiste habitant à Vác, dans Sejce, au nord de Budapest. László amena Arpád Roóz (lequel devint plus tard trésorier de l’Union adventiste hongroise) chez le dentiste Zsigmond Csiki, à Miskolc – une ville située à 180 kilomètres au nord-est de Budapest. C’est ainsi qu’Arpád Roóz échappa à la terreur nazie. Magda, la fille de László (née en 1925), resta à Budapest et se cacha dans la chapelle adventiste. Survivante et témoin, elle a pu décrire la vie clandestine épuisante dans l’église : chaque jour, on avait peur de se faire prendre, on survivait dans les espaces les plus restreints, on était traumatisé de devoir rester immobile pendant des heures, on avait constamment faim et soif, on se faisait à soi-même des reproches, on s’inquiétait des aides qui risquaient leur vie, on se demandait avec effroi combien de temps cette existence clandestine durerait encore. Dans ses opérations de sauvetage, László fit preuve non seulement de courage et de compétences organisa-
tionnelles, mais aussi de créativité. En automne 1944, il demanda à Károly Berzenczey, le fiancé de Magda, de se déguiser en artisan pour faire sortir clandestinement du ghetto Jutka Holczer, une petite fille juive. Au moment opportun, Károly mit la petite dans son sac à dos, et alors que Magda bavardait avec les soldats, il se glissa hors du ghetto. Ce plan dangereux réussit. COURAGE DANS LA CRISE
Le succès des opérations de sauvetage de László Michnay est imputable à l’appui et au soutien inconditionnel de sa femme et de ses enfants, et à l’aide de quelques membres d’église courageux. En suivant eux-mêmes l’exemple de Jésus, ils furent un véritable exemple pour les nombreux spectateurs silencieux et observateurs craintifs au sein de l’église et ailleurs. Leur courageux témoignage peut nous aider à ne pas répéter les erreurs du passé, et à ne pas oublier la tragédie humaine sans égale de l’Holocauste. Il aurait dû y avoir davantage d’aides tels que László Michnay.
Daniel Heinz, titulaire d’un doctorat, est directeur des archives de l’histoire adventiste européenne, à Friedensau, en Allemagne.
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La Bible répond
Une vie sans péché ? Q
Est-ce que 1 Jean 3.9 enseigne qu’avant le retour de Jésus, nous sommes censés atteindre une condition spirituelle parfaite – une condition où nous ne péchons plus ?
R
Permettez-moi de citer le passage biblique en question : « Quiconque est né de Dieu ne pratique pas le péché, parce que la semence de Dieu demeure en lui ; et il ne peut pécher, parce qu’il est né de Dieu. » Jean ne parle pas ici de ce qu’on attend de la dernière génération de croyants, mais de ce à quoi Dieu s’est toujours attendu de tous les chrétiens. Examinons maintenant le verset et son contexte. 1. CONTENU DU VERSET
Différentes traductions de la Bible ont rendu le verbe « pécher » de différentes manières. Il en est ainsi parce que le verbe grec est conjugué au présent. Nous découvrons donc, par exemple, qu’un chrétien « ne continue pas de pécher » ou « ne pèche pas continuellement/habituellement ». Selon ces traductions, Jean ne dit pas que les croyants ne pécheront pas, mais qu’ils ne seront pas contrôlés par le péché. Nous avons là une interprétation attrayante, mais peut-être pas forcément la meilleure ! Remarquez que pour ne pas pécher, il faut être né de Dieu et avoir « la semence de Dieu » demeurant en nous. Ceci ne peut s’accomplir indépendamment de la présence de Christ en nous par le Saint-Esprit. 2. LE FAUX ENSEIGNEMENT
Jean écrit pour protéger les croyants des faux docteurs, lesquels font la promotion d’une séparation radicale entre leur expérience religieuse et les valeurs éthico-rédemptrices de la vie chrétienne. Ils semblent avoir atteint un état 26
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spirituel non affecté par un comportement pécheur. Ils déclarent être en communion avec Dieu, et cependant, ils marchent dans les ténèbres – une métaphore du péché et de la mort (1 Jn 1.6). Ils prétendent ne pas avoir de péché, tandis que Jean, lui, précise qu’ils se séduisent eux-mêmes (v. 8). Ils prétendent aussi connaître Christ, être en lui, mais ils n’obéissent pas à ses commandements (1 Jn 2.4). Selon Jean, si nous déclarons être en Christ, nous devons marcher comme Jésus a marché (v. 6). Par exemple, nous ne pouvons haïr les autres tout en déclarant vivre dans la lumière (v. 9). Nous devrions interpréter 1 Jean 3.9 dans le contexte de cette séparation radicale entre l’expérience religieuse et le comportement chrétien. 3. LA PERFECTION CHRÉTIENNE
Les chrétiens qui sont nés de Dieu agissent de manières correspondant à une vie de communion avec le Seigneur. La foi chrétienne n’est pas une connaissance abstraite ou une expérience mystique, mais une façon dynamique de vivre – marcher comme Jésus a marché. Bien qu’il n’y ait aucune excuse pour le péché, ceci ne veut pas dire que les croyants aient atteint un état de perfection. Pour Jean, la perfection chrétienne signifie d’abord que nous avons triomphé « du monde » (1 Jn 5.4) – c’est-à-dire que nous ne sommes plus « sous la puissance du malin » (v. 19). Deuxièmement, Jean rend la nature de la perfection chrétienne dépendante d’un appui constant sur la grâce du Christ qui pardonne : « Mes petits enfants, je vous écris ces choses, afin que vous ne péchiez point. Et si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ le juste. Il est lui-même une victime expiatoire pour nos péchés » (1 Jn 2.1,2). Jamais il n’y aura de moment où nous n’aurons pas besoin de sa grâce. Troisièmement, Jean reconnaît que les chrétiens peuvent chuter en commettant « un péché qui ne mène point à la mort » – mais ceci ne les place pas hors de la puissance de Dieu qui leur donne la vie (1 Jn 5.16). Nous ne devrions jamais séparer l’expiation de la grâce divine qui nous transforme et nous garde.
Ángel Manuel Rodríguez, maintenant à la retraite, a servi l’Église en tant que pasteur, professeur, et théologien.
Santé & bien-être
Le sel Doit-on l’éliminer de notre régime alimentaire ? J’ai entendu des arguments pour et contre la consommation de sel. Certains préconisent un régime alimentaire sans sel ; d’autres, avec sel. D’autres encore recommandent le sel de mer. J’ai 24 ans, je me porte très bien, mais j’ai des antécédents familiaux d’hypertension. Que dois-je faire pour rester en santé ?
N
ous supposons que votre pression artérielle est actuellement normale. Mais avec des antécédents familiaux de haute pression (hypertension), vous courez le risque de développer ce problème un jour ou l’autre. Il est bon de vous en rendre compte et d’être proactif. Les stratégies de prévention de l’hypertension incluent les points suivants (et ressemblent remarquablement au message adventiste de la santé) : ■■ Maintenir un indice de masse corporelle normal (mesuré en tant que ratio de votre poids en kilos divisé par le carré de votre taille en mètres). Le chiffre idéal se situe entre 18,5 et 24,9 kg/m2. ■■ Demeurer physiquement actif en faisant au moins 30 minutes d’exercice aérobique par jour (ne pas négliger la musculation), ou marcher 10 000 pas par jour. ■■ Ne jamais fumer ou utiliser de produits du tabac. ■■ Ne pas consommer d’alcool. ■■ Garder l’apport en sel (sodium) en dessous de 2 300 milligrammes de sel par jour. L’Organisation mondiale de la santé recommande un maximum de 2 000 milligrammes par jour (approximativement une cuillère à thé), et l’Association américaine du cœur, elle, 1 500 milligrammes par jour (approximativement trois quarts de cuillère à thé). Il s’agit de l’apport total, soit le sel dans la nourriture servie, et la salière qu’on utilise à table. ■■ Adopter un régime alimentaire riche en fruits, en légumes, en légumineuses, en céréales, et en noix, et pauvre en gras saturés. Photo : Jason Tuinstra
Dans le contexte de la santé, le mot sel se réfère principalement au sodium. Le sodium est un élément essentiel au fonctionnement physiologique normal du corps. Il est présent dans chaque cellule et essentiel à la survie. L’élimination du sel ne procurera pas une meilleure santé – et peut même causer des problèmes de santé (la maladie d’Addison, par exemple). Ensuite, il y a le mythe selon lequel le sel de mer est plus sain que le sel de table. Ce n’est pas vrai. D’autres stratagèmes de marketing incluent l’utilisation du sel du désert, du sel assaisonné, du sel coloré – mais tous contiennent un apport similaire en sodium, poids pour poids. Prenez garde aux aliments transformés, surtout aux condiments, aux aliments conservés, séchés, et raffinés. Ils sont souvent riches en sodium, parce que le sel est un agent de conservation. Lisez les étiquettes et soyez un consommateur averti en matière de santé. De nombreux débats colorent la littérature scientifique. On y trouve des arguments pour et contre la réduction de l’apport en sel pour améliorer la santé – surtout pour aider à diminuer le problème général d’hypertension et améliorer ses traitements et leurs résultats. La plupart des preuves sont solides et considèrent la réduction de l’apport en sel comme le meilleur choix. Explorez l’utilisation du jus de citron et d’herbes aromatiques saines pour vous aider à diminuer votre apport en sel. Nous avons été instruits à être le sel de la terre, à assaisonner efficacement les sociétés dans lesquelles nous vivons. Par la grâce de Dieu, puissions-nous vivre de façon saine et équilibrée, et partager la bonne nouvelle d’une santé améliorée ici-bas, ainsi que la promesse de la vie éternelle à venir !
Peter N. Landless est cardiologue spécialisé en cardiologie nucléaire, et directeur du Ministère de la santé de la Conférence générale. Zeno L. Charles-Marcel, M.D., est directeur adjoint du Ministère de la santé de la Conférence générale.
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La jeep de Dieu J « Je vais vous raconter… » DICK DUERKSEN
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e ne veux pas que l’ennemi s’empare de notre équipement lourd. Prenez donc quelques-uns des bulldozers les plus vieux et creusez des trous dans la jungle. De gros trous ! Des tas de gros trous ! Ensuite, faites le plein des bulldozers, des chargeurs, et des jeeps qui restent, faites-les descendre dans les trous, puis enterrez-les. L’ennemi ne saura jamais qu’ils sont ici. » Le commandant de l’armée américaine est sérieux. Mais avec un sourire narquois, il se tourne vers l’un de ses officiers les plus respectés. « Fais en sorte que les villageois les plus fiables sachent où sont les trous. Après la guerre, ils pourront peutêtre se servir de quelques-uns des camions. Peut-être même d’une jeep ou deux. » *** Tom et Betty veulent être missionnaires. Ce serait une aventure formidable, pensent-ils, une occasion divine de servir et de partager l’Évangile dans un pays éloigné. Comme le grand-père de Tom a travaillé en Inde, ils demandent aux dirigeants de l’Église s’il est possible pour eux d’aller là-bas et de poursuivre l’œuvre que la famille a commencé avant la Seconde Guerre mondiale. Et on leur donne enfin une mission ! Ils devront aller dans l’État d’Assam, dans le nord-est de l’Inde, où ils serviront à un pensionnat adventiste. « Vous visiterez aussi des villages
et partagerez l’Évangile dans l’État de Nagaland », lisent Tom et Betty dans la lettre. Bien qu’enthousiasmé d’aller à l’École adventiste de Shillong, dans l’État d’Assam, c’est cette aventure consistant à apporter l’Évangile aux habitants de Nagaland qui retient l’attention du pasteur Tom. *** Arrivés à Shillong, Tom et Betty découvrent rapidement que Nagaland n’octroie pas de visas permettant aux missionnaires de visiter les villages de cet État. À chaque approche créative que Tom fait avec des responsables, il reçoit rapidement un « Non » absolu. Finalement – après avoir passé à un cheveu d’abandonner – Tom reçoit un visa lui permettant de visiter le village de Yacool. « Deux heures seulement », est-il spécifié sur le visa. Le problème, c’est qu’il n’y a pour ainsi dire pas de moyen de transport. Les routes sont affreuses. Il faudra sans doute des jours pour s’y rendre. Et tout ça pour passer seulement deux heures avec les gens ! Cependant, Tom « sait » que c’est pour cela que Betty et lui sont venus en Inde. Il supplie quelqu’un de l’y conduire. Il peut enfin utiliser son visa et visiter le village. « Qu’est-ce que je vais faire de ces deux heures à Yacool ? se demande-t-il. Me lier d’amitié avec le chef ! » Après plusieurs visites, Tom et le chef sont devenus de bons amis. Un jour, le chef demande à Tom s’il aimerait avoir
son propre véhicule pour rouler sur les routes de montagne accidentées. « Ce serait comme un cadeau de Dieu », répond Tom. Avec un groupe d’hommes, le chef le conduit loin dans la jungle jusqu’à ce que l’un des hommes pointe un amoncellement de terre, de pierres, et de végétation. « Creusez ici », dit le chef. Tout le monde se retrousse les manches. Et vous l’avez deviné ! Dans la « tombe » envahie par la jungle, ils découvrent une jeep authentique de l’armée américaine. Tom la nettoie, fait le plein, et lance le moteur. Il est ravi de constater que le petit cadeau vert de Dieu fonctionne à merveille ! *** Cependant, la jeep n’est pas parfaite. Elle est trop petite pour transporter tout le matériel et les gens qu’il déplacera autour des montagnes de Nagaland. Tom y ajoute le plateau de 1,5 mètre d’un pickup. Avec davantage de ferraille et de pièces de rechange, il construit une petite remorque qu’il accroche à la jeep. Elle est plus laide, maintenant, mais tellement plus utile ! Tom retourne aux villages à maintes reprises pour parler de Jésus. Il a tout juste commencé à apprendre la langue naga. Heureusement, quelques villageois ont appris un peu l’anglais avec les soldats. Avec Tom, ils trouvent des moyens de communiquer. Les messages bibliques ont un tel impact sur certaines personnes qu’elles décident de se faire baptiser. Quelques familles disent à Tom que leurs enfants étudient à une école publique qui fait passer des examens le sabbat. S’ils acceptent le sabbat de la Bible, leurs enfants devront quitter l’école. *** Tom va voir le chef. Bien que son ami comprenne l’épreuve du sabbat, il n’arrive pas à résoudre le problème. Cependant, il voit d’un œil favorable les familles qui acceptent le christianisme, et désire ardemment que tous les enfants du village obtiennent la meilleure éducation possible. « Les garçons pourraient-ils retourner à Shillong avec toi et fréquenter cette école ? » lui demande le chef. Au cours de la prochaine visite
de « deux heures » de Tom, le chef convoque les villageois et leur dit d’amener avec eux tout jeune homme qui voudrait partir avec Tom. « Pasteur Tom ne sera ici que quelques heures. Vous devez donc prendre rapidement une décision et préparer vos fils à toute vitesse si vous voulez qu’ils aillent à l’école adventiste de Shillong. » Une heure plus tard, 13 ados se pointent à la jeep, impatients de vivre une vie meilleure, et disposés à se lancer dans cette aventure avec Pasteur Tom. En se tassant les uns contre les autres, les 13 garçons arrivent à peine à se caser dans la jeep et la remorque. À quelques minutes de là, en bas de la route cahoteuse, ils entendent un appel du village. L’un des plus jeunes garçons s’est précipité chez ses parents pour leur demander la permission d’aller à l’école de Shillong, lui aussi. Et le voilà piquant un sprint sur le sentier, impatient de trouver une place dans la « jeep de l’école » ! Même si la jeep est déjà trop chargée, tous les garçons crient : « On peut en prendre un de plus ! On peut en prendre un de plus ! » D’une manière ou d’une autre, ce garçon arrive à se glisser entre deux copains. Tom reprend la route avec 14 nouveaux étudiants dans la jeep de Dieu. Quatre jours plus tard, la jeep pénètre dans l’enceinte de la mission. Betty est ravie de voir son mari et la jeep débordant de garçons sales, boueux, mais heureux ! Elle a attendu, sans recevoir un seul mot de son mari pendant plus d’un mois, au cours duquel Tom a transformé la jeep, s’est procuré les permis nécessaires, s’est rendu à Yacool, a trouvé les garçons, et est revenu chez lui avec son « chargement » humain rempli d’enthousiasme – des jeunes hommes que Dieu a réunis pour qu’ils deviennent des pasteurs et des dirigeants de l’Église à Nagaland, et partout en Inde.
Éditeur Adventist World est une revue internationale de l’Église adventiste du septième jour. La Division Asie-Pacifique Nord de la Conférence générale des adventistes du septième jour en est l’éditeur. Éditeur exécutif/Directeur de Adventist Review Ministries Bill Knott Directeur international de la publication Hong, Myung Kwan Comité de coordination de Adventist World Si Young Kim, président ; Yukata Inada ; German Lust ; Hong, Myung Kwan ; Han, Suk Hee ; Lyu, Dong Jin Rédacteurs en chef adjoints/Directeurs, Adventist Review Ministries Lael Caesar, Gerald Klingbeil, Greg Scott Rédacteurs basés à Silver Spring, au Maryland (États-Unis) Sandra Blackmer, Stephen Chavez, Costin Jordache, Wilona Karimabadi Rédacteurs basés à Séoul, en Corée Hong, Myung Kwan ; Park, Jae Man ; Kim, Hyo-Jun Gestionnaire de la plateforme numérique Gabriel Begle Gestionnaire des opérations Merle Poirier Coordinatrice de l’évaluation éditoriale Marvene Thorpe-Baptiste Rédacteurs extraordinaires/Conseillers Mark A. Finley, John M. Fowler, E. Edward Zinke Directrice financière Kimberly Brown Coordinatrice de la distribution Sharon Tennyson Conseil d’administration Si Young Kim, président ; Bill Knott, secrétaire ; Hong, Myung Kwan; Karnik Doukmetzian ; Han, Suk Hee ; Yutaka Inada ; Gerald A. Klingbeil ; Joel Tompkins ; Ray Wahlen ; membres d’office : Juan Prestol-Puesán ; G. T. Ng ; Ted N. C. Wilson Direction artistique et design Types & Symbols Aux auteurs : Nous acceptons les manuscrits non sollicités. Adressez toute correspondance rédactionnelle au 12501 Old Columbia Pike, Silver Spring MD 20904-6600, U.S.A. Numéro de fax de la rédaction : (301) 680-6638 Courriel : worldeditor@gc.adventist.org Site Web : www.adventistworld.org Sauf mention contraire, toutes les citations des Écritures sont tirées de la version Louis Segond 1910 (LSG). Avec Num. Strongs pour Grec et Hébreu. Texte libre de droits sauf pour les Strong. © Timnathserah Inc., - Canada Sauf mention contraire, toutes les photos importantes portent le © Getty Images 2018. Adventist World paraît chaque mois et est imprimé simultanément dans les pays suivants : Corée, Brésil, Indonésie, Australie, Allemagne, Autriche, Argentine, Mexique, Afrique du Sud, États-Unis d’Amérique Vol. 16, n° 1
Dick Duerksen, pasteur et conteur, habite à Portland, en Oregon, aux États-Unis. Il est connu dans le monde entier en tant que « pollinisateur itinérant de la grâce ».
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Foi en herbe
Pages amusantes pour les plus jeunes
Amelia et le bébé Jésus
U
n Noël, ma femme et moi sommes allés faire des courses. En chemin, mon cellulaire a sonné. Chantal, ma femme, a pris l’appel et écouté attentivement. À l’autre bout du fil, Hannah, notre fille aînée, au bord des larmes, nous a informés de la tragédie qui venait juste de se produire. En hiver, notre chien Amelia aime se glisser dans notre salon et s’étendre au soleil (particulièrement les matins où le soleil inonde cette pièce). Amelia est habituel-
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lement un bon chien obéissant – mais pas ce jour-là. Notre arbre de Noël trônait dans un coin du salon. Chantal avait placé dans la baie vitrée une scène toute simple de la nativité en bois, en provenance de l’Allemagne. Le bébé Jésus reposait dans une mangeoire ; les bergers étaient assis autour ; les mages se tenaient là, debout – oh, oui, Marie et Joseph, bien entendu, étaient là aussi. Alors, l’impensable s’est produit. Amelia, reniflant autour de ces figu-
rines, a décidé de tester la solidité du bois de – tu l’as deviné – bébé Jésus. Lorsque notre fille a secouru la figurine et la mangeoire, le mal était déjà fait : les deux étaient massacrées. Je me souviens encore de la dernière phrase du rapport d’Hannah au téléphone : « Eh bien, la mangeoire et Jésus ont maintenant l’air plus vrai. » Elle avait raison. Jésus, reposant dans une mangeoire massacrée – c’est plus authentique. C’est la vraie histoire. Illustration : Xuan Le
GERALD A. KLINGBEIL
Perle biblique « Voici comment Dieu a manifesté son amour pour nous : il a envoyé son Fils unique dans le monde, afin que nous ayons la vraie vie par lui. Et l’amour consiste en ceci : ce n’est pas nous qui avons aimé Dieu, mais c’est lui qui nous a aimés ; il a envoyé son Fils qui s’est offert en sacrifice pour le pardon de nos péchés. » (1 Jean 4.9,10)
Avec les superbes chants de Noël, l’éclairage des chandelles, les cadeaux, et les aliments que nous venons juste de déguster, se pourrait-il que nous oubliions cette partie de l’histoire ? C’est pourtant elle qui me dit (et pas juste le monde) que je suis aimé, que j’ai de la valeur, et que Dieu a une solution – pour moi. Jésus a choisi de naître dans une famille de paysans, de vivre une vie d’épreuves. Il l’a fait parce qu’il nous aime en dépit de nos péchés que nous essayons si soigneusement
de cacher. Le bébé Jésus brisé, massacré, est un puissant rappel de ce en quoi consiste l’Évangile. C’est la vraie bonne nouvelle qui a la puissance de transformer des vies. Et c’est une invitation à laisser Dieu résoudre les vrais problèmes que nous avons. Alors que nous commençons une nouvelle année, souvenons-nous de cette partie de l’histoire !
Réfléchis Quelles sont les choses pour lesquelles tu voudrais que Jésus t’aide cette année ?
Ce qui précède a d’abord paru dans KidsView, janvier 2012. AdventistWorld.org Janvier 2020
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100 P R I È R E JOURS DE
POUR LA SESSION DE LA CONFÉRENCE GÉNÉRALE
Du 27 mars au 4 juillet 2020
Joignez-vous aux croyants du monde entier pour demander à Dieu de nous accorder la présence et la puissance du Saint-Esprit, tandis que nous approchons de la session de la Conférence générale de 2020 et avançons vers l’avenir.
Pour de l’info et des ressources supplémentaires, consultez le site
REVIVALANDREFORMATION.ORG/100DAYS