02/2020 Déclaration sur la vision biblique de la vie avant la naissance et ses implications pour l’avortement Page 10 Je veux plaider pour la vie Page 12 L’évangélisation « de cour » Page 22
L’Église à laquelle je désire appartenir proclame…
LA VIE
L’Église à laquelle je désire appartenir proclame…
LA VIE
La résilience à la hausse BILL KNOTT
10 Déclaration sur la vision biblique de la vie avant la naissance et ses implications pour l’avortement 12 Je veux plaider pour la vie Chantal J. Klingbeil
14 La vie est belle ! Rome Ulia Carissa-loy Andrews Claudia Mohr
16 Perspective mondiale Une vie plus abondante Ted N. C. Wilson 18 Place aux jeunes Voir grand pour Dieu Beersheba Jacob 19 Au premier plan Bonté et compassion font beaucoup de chemin Willie et Elaine Oliver 20 Ce que nous croyons Les lunettes de la gloire Kessia Reyne Bennett 22 Foi en action L’évangélisation « de cour » Christopher L. Beason 24 À la découverte de l’Esprit de prophétie Verdict : coupable ! Peter N. Landless 26 La Bible répond Le vent, ou l’Esprit ? 27 Santé & bien-être Que d’acronymes ! 28 « Je vais vous raconter… » Les restes de Denise 30 Foi en herbe – Le coin des enfants De bonnes paroles venant d’un bon cœur
I
ls me sourient par le biais de bulletins familiaux, de cartes de Noël, et de posts Facebook – tous dans le désir de célébrer quelque joie, quelque moment où la lumière a vaincu les ténèbres. Cérémonies de remise de diplômes ; naissance de premiers-nés (ou de petits-enfants) ; mariages, nouveaux emplois – chaque post ou lettre semble faire bouger le cercle du ravissement au-delà de ceux qui en ont d’abord fait l’expérience. Nous sourions en regardant la photo du petit de 4 ans qui a du glaçage sur les cheveux – et celle du couple svelte posant sur la plage le jour de son mariage. Tous ces moments proclament la vie alors que le bonheur des autres, rapidement, subtilement, devient le nôtre. Et ces bonheurs sont faciles, simples. Ils constituent une partie du tissu social qui nous lie à ceux qui nous sont si chers. Mais que signifie « la proclamation de la vie » lorsque les jours s’obscurcissent et que les choix nous tiraillent – lorsque les couples cherchent à vaincre la stérilité ; lorsque ceux qui ont vécu 80 ans ou plus vieillissent avec une mémoire incohérente ou avec une santé affaiblie ? Que signifie être un peuple d’espérance lorsque les mosquées sont détruites par la haine, lorsque la violence envahit un marché, lorsque des familles font le deuil d’une perte insensée, inattendue ? Ce sont de tels moments qui testent la viabilité de notre foi – pas seulement lorsque tout va bien, que le ciel est bleu, que les petits-enfants nous font rire ou que les mariages nous rappellent l’amour d’autrefois – mais lorsque nous, ou nos voisins, nous retrouvons comme « assis dans la région et l’ombre de la mort » (Mt 4.16). Sommes-nous les « porte-lumière » des jours modernes – les disciples de Jésus qui illustrent et annoncent « [qu’] elle était la vie, et la vie était la lumière des hommes » (Jn 1.4) ? Pour être un mouvement qui proclame la vie, nous devons rendre nos causes et nos engagements clairs. Nous sommes les défenseurs de la vie – de celle de l’enfant à naître ; de celles des enfants partout, et pas seulement des nôtres ; de celle des ados en quête d’un espace dans un monde déchiré, confus ; de celle des mariages des vieux et des jeunes ; de celle de ceux qui vieillissent et luttent avec leur santé et avec leurs souvenirs. Nous n’osons pas nous arrêter seulement sur des choses qui nous amusent facilement ou nous font rire spontanément. Proclamer la vie et la lumière sera toujours une œuvre difficile dans un monde englouti par la mort et les ténèbres. Et donc, nous faisons de l’histoire du Christ notre propre emblème. « La lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont point reçue. » (v.5) La vie – la Lumière – en dépit des attaques féroces des ténèbres présentes pour la vaincre – luit toujours, radieuse, pleine de grâce et de vérité. Jésus a bu jusqu’à la lie la coupe amère de la souffrance qui défie la vie, et a encore annoncé que sa volonté sera le royaume éternel. La « résilience » est notre mot d’ordre, et la « résurrection », notre thème. Nous prêchons l’Évangile éternel – la bonne nouvelle qui guérit encore les cœurs brisés, console les endeuillés, relève ceux qui sont tombés, et défend les valeurs du royaume jusqu’à ce que le règne de Dieu, finalement, vienne. L’Église à laquelle je désire appartenir proclame… la vie.
Nous croyons en la puissance de la prière ! À Adventist World, nous nous réunissons tous les mercredis matin pour le culte hebdomadaire, au cours duquel nous prions pour les requêtes de prière qui nous ont été envoyées. Faites-nous parvenir les vôtres à prayer@adventistworld.org, et priez pour nous tandis qu’ensemble, nous travaillons à l’avancement du royaume de Dieu. 2
Février 2020 AdventistWorld.org
Sur le vif
En tant que partie du processus de réconciliation pour la tribu Guna-Goreku en Papouasie-NouvelleGuinée, les gens rendent leurs armes à feu illégales et d’autres articles pour les brûler. Les membres et les dirigeants adventistes, de même que ceux qui sont issus d’autres confessions, ont contribué grandement à apporter la paix à la communauté, laquelle avait combattu pendant 25 ans. Photo : Adventist Record
AdventistWorld.org Février 2020
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En bref
Assiduité des jeunes (de la génération du millénaire) à l’église dans le monde entier Chaque semaine
Presque chaque semaine
Source : Sondage de la Conférence générale auprès de l’effectif mondial
Service de culte
69 %
École du sabbat
66 %
Petit groupe
35 %
Réunion de prière 18 %
10 %
20 %
« Les unions disent très, très clairement : “Nous ne voulons pas de chevauchement entre les ministères et les départements.” » – Glenn Townend, président de la Division Pacifique Sud (SPD), lors des réunions régionales de fin d’année 2019. La SPD a voté une réorganisation majeure du bureau de sa division, lequel met maintenant l’emphase sur une stratégie plus large de réflexion et de planification, avec une focalisation sur le discipulat et l’innovation. Cette décision élimine plusieurs postes de coordination du ministère à la division, ce qui permet de concentrer ses fonctions au palier de l’union de fédérations – incluant l’École du sabbat, ainsi que les ministères des femmes, des enfants, et des jeunes. 4
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16 %
6%
26 %
0%
21 %
17 %
33 %
Réunion des Explorateurs Réunion de la jeunesse adventiste
19 %
12 %
30 %
40 %
50 %
60 %
428
Le nombre de litres de sang que Dexter Emoto – un infirmier de l’unité post-anesthésie et de la salle de réveil au Centre hospitalier de l’Université de Loma Linda – a donné sur une période de 45 ans. Dexter a été intronisé dans le Temple de la renommée de la donation Fresenius Kabi pour ses dons de sang. L’un des plus importants donneurs de sang au pays, il attribue son accomplissement à un simple désir d’aider ses semblables.
70 %
80 %
90 %
100 %
« Aujourd’hui, nous demandons pardon à nos amis de couleur pour ce que les générations précédentes leur ont fait subir. Nous regrettons de ne pas vous avoir considéré comme des enfants de Dieu, tout comme nous. » – Linda Becker, première ancien de l’église College View – une congrégation adventiste située à Lincoln, au Nebraska, aux États-Unis, sur le campus de l’Institut d’enseignement supérieur de l’union. L’église locale a célébré récemment son 125e anniversaire. Pendant les services de commémoration, les dirigeants ont consacré une partie de leur temps pour offrir des excuses aux gens de couleur dans la congrégation en raison des façons dont ils ont été parfois défavorisés au cours de l’histoire de l’église locale.
En bref
“« Cessons de créer des événements aux paliers de la fédération, de l’union, et de la division, afin de pouvoir permettre aux pasteurs d’exercer leur pastorat à leur église. » – Ignacio Navarro, président de l’Union des fédérations mexicaines du Chiapas, dans un commentaire lors d’une discussion récente à la Division interaméricaine (IAD) relative aux pertes dans l’effectif. L’IAD a perdu 476 807 membres entre 2015 et 2019. Elle aborde de front cette tendance en identifiant les facteurs auxquels elle est imputable. Parmi ces facteurs, Ignacio Navarro mentionne un besoin d’un plus grand nombre de visites pastorales chez les membres – une activité pastorale traditionnelle qui, selon lui, a été mise de côté depuis que l’on s’est davantage focalisé sur des activités et des événements.
Trois Le nombre de chargements d’ordures dans des camions-bennes recueillis en un jour par plus de 350 jeunes au Népal. Cette activité des services à la communauté figurait au programme d’un rallye d’un week-end, lequel a réuni à Banepa – une ville près de Kathmandu – des membres adventistes de 48 églises, églises de maison, et groupes.
13 000 Le nombre d’individus en Tanzanie qui sont venus dans le cadre d’une célébration anniversaire qui s’est tenue dans le stade CCM Kirumba, à Mwanza. En plus des services de culte et des parades des Explorateurs, l’événement a inclus le partage d’information sur le rôle et la mission des clubs des Explorateurs, le partage des chants des Explorateurs, et les témoignages personnels. Les Explorateurs et les dirigeants ont aussi participé aux activités de services à la communauté dans le secteur. Cette journée de célébration s’est conclue par le baptême de plus de 100 Explorateurs.
« Lorsque l’ennemi vous prend quelque chose que vous aimez, votre espérance, peu importe son intensité, peut être aveuglée par la souffrance. J’ai voulu vous le rappeler et vous fortifier par ceci, avec la promesse de la résurrection. » – Daniel Gallardo, un artiste adventiste au Mexique, lequel a encouragé les parents en deuil Antonio et Mara Gómez par une peinture surprise. Ximena, leur fillette âgée de 5 ans, avait été kidnappée de chez elle à Malpaso, et avait été portée disparue pendant 10 jours, jusqu’à ce qu’on retrouve son corps le 14 septembre 2019. À cette nouvelle, Daniel Gallardo a décidé de peindre un tableau représentant Ximena, trois anges qui l’entourent, et Jésus qui s’approche d’elle au jour de la résurrection. Il a réussi à compléter et à livrer le tableau le lendemain des funérailles. Photo : Uriel Castellanos AdventistWorld.org Février 2020
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Couverture spéciale du Concile annuel
Les membres du comité exécutif proposent une mesure de conformité
Le vote amende la motion pour changer la réprimande en avertissement
Adventist World et Adventist News Network
On aperçoit ici des membres du comité exécutif de la Conférence générale lors du scrutin secret portant sur les mesures proposées résultant du document de 2018 sur la conformité. Photo : Adventist News Network
La discussion fort attendue d’une discipline possible envers les entités de l’Église jugées non conformes aux votes et aux règlements sur la consécration a été témoin de rebondissements surprenants alors que les délégués du Concile annuel de 2019 de la Conférence générale (GC) se colletaient avec des valeurs divergentes. Le mardi 15 octobre 2019, de nombreux orateurs ont souligné le contraste important de préserver l’ordre de l’Église tout en agissant avec équité envers les organisations de l’Église dont les assemblées constituantes ont voté d’autres approches aux positions votées sur la consécration. Les interventions des membres du comité ont abouti à deux motions séparées pour accepter les recommandations soulignées dans le document intitulé « Recommandations résultant du Concile annuel de 2018 sur la mesure de conformité ». Le document proposait des avertissements envers 6
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quatre unions de fédérations et des réprimandes publiques envers les présidents de deux autres unions. Les délégués ont voté d’accepter la première recommandation de donner des avertissements à certaines unions, et voté d’amender la seconde recommandation, modifiant la recommandation de donner une réprimande publique à deux membres du comité, pour en faire un avertissement aux organisations de l’Église respectives qu’ils représentent. PRÉSENTATION DE LA MESURE PROPOSÉE
« Ce n’est vraiment pas une situation facile », a dit Ted N. C. Wilson, président de l’Église adventiste mondiale alors qu’il présentait la proposition. « J’ai personnellement lutté avec le Seigneur au sujet de cette situation. » Ted Wilson, qui présidait la session, a ensuite présenté les étapes franchies
par la GC depuis la mesure votée lors du Concile annuel de 2018, laquelle soulignait un processus pour aborder les mesures de non-conformité et disciplinaires perçues pour les entités jugées non conformes. Le processus impliquait principalement les divisions contribuantes, les corps administratifs régionaux de la Conférence générale, le temps donné pour évaluer et aborder la non-conformité perçue à l’intérieur de leurs territoires. En outre, une lettre a été envoyée par la GC aux divisions en question le 4 juin 2019, leur rappelant les stipulations de la mesure de 2018, et leur demandant de rapporter sur le statut de telles organisations à l’intérieur de leur territoire. Ted Wilson : « Que vous répondiez favorablement ou non à la recommandation, au moins, vous saurez que vos dirigeants ont fait ceci en demeurant fidèles à la mesure votée en 2018. » Ted Wilson a aussi clarifié le statut des comités de non-conformité,
Couverture spéciale du Concile annuel
établis par le comité administratif de la GC (ADCOM), et auxquels il a été fait référence dans la mesure de 2018. « Ils sont toujours là, a dit Ted Wilson. Ils sont encore là, ils n’ont pas été éliminés. » Cette clarification a été présentée en raison de rapports au cours des derniers mois selon lesquels les comités de nonconformité avaient été démantelés. Selon Ted Wilson, l’ADCOM a choisi de ne pas utiliser les comités de non-conformité parce qu’ils avaient été « tellement calomniés » suite à leur apparition dans le document de non-conformité de 2018. Ted Wilson a dit que les comités de non-conformité sont des comités consultatifs à l’ADCOM, et a rappelé aux délégués que la mesure de 2018 a spécifié que l’ADCOM « peut » utiliser les comités de non-conformité. NATURE DES RECOMMANDATIONS
Ted Wilson a ensuite rapporté qu’« aucune réponse appropriée n’avait été fournie pour les changements dans les entités qui sont nommées à l’intérieur des recommandations proposées », lesquelles ont mené à la proposition à l’étude lors du Concile annuel de cette année. « Je ne suis au courant d’aucun précédent dans l’histoire de notre Église – à moins que je ne me trompe – où il y a eu une mesure directe contre une mesure votée en session de la Conférence générale de la part des entités, a continué Ted Wilson. C’est la raison pour laquelle cette situation assume un profil assez important. » Par conséquent, le document « Recommandations résultant de la mesure de conformité du Concile annuel de 2018 » faisait appel à des avertissements officiels devant être donnés aux unions des fédérations danoises, norvégiennes, suédoises et à l’Union des fédérations du nord de l’Allemagne. Ces entités « ont pris des mesures qui ne sont pas en harmonie
avec les Règlements de travail et les pratiques sur les lettres de créance », a déclaré le document. Les mesures prises par les quatre unions concernent les décisions au niveau de l’union pour mandater hommes et femmes pasteurs (comme opposé à la consécration des hommes et à la commission des femmes), parmi d’autres variantes. Une seconde recommandation concernait deux autres unions, dont les comités exécutifs avaient auparavant voté en faveur de la pratique de la consécration des femmes. Le document a nommé l’Union des fédérations de Columbia, et l’Union des fédérations du Pacifique, toutes deux dans la Division nord-américaine (NAD), et s’est référé à elles comme étant « dans un état de non-conformité persistante ». Le document a recommandé que les « présidents des entités susnommées comme étant les individus représentant l’entité de non-conformité reçoivent une “réprimande publique” tel que prévu dans le document voté lors du Concile annuel de 2018 ». INTERVENTIONS DES MEMBRES DU COMITÉ
Les interventions des membres du comité ont commencé par une invitation de Ted Wilson envers n’importe lequel des présidents représentant les unions en question à exprimer leurs pensées. Alors que les délégués ont imposé une limite de deux minutes pour chaque intervention, le temps s’est étendu pour ces dirigeants à quatre minutes chacun, commençant par les quatre présidents de l’Europe dont les unions devaient être officiellement averties. Robert Sjolander, président de l’Union des fédérations suédoises : « Un tiers de nos pasteurs dans l’Union suédoise sont des femmes. Je suis extrêmement fier de chacune d’entre elles. Ces femmes, avec le reste de nous en Suède, n’insistent pas pour être consacrées. » Robert Sjolander
a dit que son union a respecté la décision de San Antonio de ne pas consacrer les femmes au ministère en choisissant de ne consacrer ni les hommes ni les femmes au ministère. Victor Marley, président de l’Union des fédérations norvégiennes, a offert la perspective que son union se conforme aux Règlements de travail de la GC, ainsi qu’à la croyance fondamentale n° 14, laquelle souligne la non-discrimination basée sur différents facteurs, y compris le sexe. Johannes Naether, président de l’Union du nord de l’Allemagne, a ajouté des commentaires semblables. « Nous traitons les hommes et les femmes en égaux, a-t-il spécifié. Pour nous, c’est une valeur fondamentale, un droit de la personne que nous pensons être exprimé dans la Bible et dans la croyance fondamentale n° 14. » Thomas Muller, président de l’Union des fédérations danoises : « Nous devons creuser un peu plus profondément dans la boîte à outils, et trouver d’autres moyens de parler, de découUn membre du comité exécutif étudie les bulletins de vote en plusieurs langues utilisés lors du vote sur les mesures proposées résultant du document de 2018 sur la conformité.
Photo : Adventist News Network
vrir, de résoudre les problèmes ». Il a exprimé sa préoccupation qu’en suivant ce plan d’action, « nous aliénons nos membres de l’Église mondiale ». Parlant en faveur de la motion, G. T. Ng, secrétaire exécutif de la GC, a dit qu’il a apprécié les interventions des présidents parce qu’il voit qu’ils « essaient de faire tout ce qui est en leur pouvoir pour se conformer à l’Église mondiale ». Cependant, aussi sérieux AdventistWorld.org Février 2020
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Couverture spéciale du Concile annuel
qu’aient été leurs efforts, a dit G. T. Ng, « ils ne se conforment toujours pas ». Il a aussi rappelé aux membres du comité qu’ils ne discutent pas du processus, lequel a été voté en 2018. « Ce que nous faisons maintenant, c’est de mettre en œuvre le processus », a-t-il dit. Sur cette note, Roger O. Caderma, président de l’Union des fédérations du sud des Philippines, a rappelé aux délégués que « c’est déjà de notoriété publique qu’il y a des conséquences pour les ouvriers ou les entités en non-conformité ». « Je m’attendais à un certain niveau de remords dû au fait que nous sommes allés à l’encontre de ce qui a été apporté à notre forum. Je ne comprends pas. À défaut de trouver un terme meilleur, l’étalage ouvert de l’impunité est inquiétant », a dit Nana Kofi Nimako, un délégué laïque de la Division Afrique centre-ouest. « Et si un jeune défiait son leadership en disant que sa conscience le mandate à faire quelque chose de mal ? Que ferait le leadership ? » Jan Paulsen, ancien président de la Conférence générale, a aussi partagé sa réflexion sur l’avenir. « Où est-ce que cela va nous mener ? a-t-il demandé. Et si elles [les unions] ne peuvent appliquer les changements que certains des dirigeants demandent ? Je ne puis voir que c’est le moyen par lequel Dieu veut que nous procédions. » D’autres ont reconnu directement le dilemme avec lequel lutte le comité exécutif. « Nous avons une décision qui a été prise aux paliers les plus élevés, lesquels ont besoin de soutien, parce que nous pouvons voir les effets d’avoir, on dirait, chacun y allant de sa
Jiwan Moon, directeur du Ministère sur le campus public de la Conférence générale, s’exprime au micro lors du Concile annuel de 2019. Photo : Adventist News Network 8
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propre manière », a dit Leslie Pollard, président de l’Université Oakwood. « D’un autre côté, nous avons un groupe de collègues plaidant avec le comité : “S’il vous plaît, laissez-nous accomplir la mission selon notre contexte respectif.” » Leslie Pollard a ensuite demandé de façon rhétorique : « Qu’est-ce qui est le plus urgent, la conformité ou la mission ? » « En tant que corps mondial, je veux appeler mes frères des deux côtés du débat », a dit Kenaope Kenaope, président de l’Union des fédérations du Botswana, lequel a offert d’autres réflexions là-dessus. « La façon dont je le comprends, l’unité signifie que l’on ne doit pas nécessairement être d’accord, mais qu’il faut coopérer dans l’intérêt de l’unité. » La discussion sur la recommandation s’adressant aux deux unions de la NAD nommées dans le document a pris une tournure inattendue avec un amendement à la motion pour changer la réprimande publique à l’endroit des deux présidents d’union pour en faire un avertissement, le même qui avait été donné aux unions de la Division transeuropéenne et de la Division intereuropéenne. Dave Weigley, président de l’Union de Columbia et l’un des dirigeants recommandés pour la réprimande publique, a dit qu’il « apprécierait l’amendement » parce que cela lui donnerait une chance de revenir au Concile annuel ou à l’ADCOM pour « essayer d’expliquer le “pourquoi” derrière [la mesure de l’Union des fédérations de Columbia] ». Ted Wilson a rappelé à Dave
Weigley ceci : « Nous avons planché là-dessus pendant sept ans », et a ajouté : « Nous travaillons par le biais d’un système représentatif, et la division est censée travailler avec vous. C’est ce que nous lui avons demandé de faire. » Le commentaire final a été fait par Ricardo Graham, président de l’Union des fédérations du Pacifique, et second président pour lequel on a recommandé une réprimande. « Je veux déclarer que je suis un adventiste du septième jour aujourd’hui, et que je le serai demain, peu importe ce que donne ce vote, a-t-il dit. Je serai un adventiste du septième jour, croyant aux 28 croyances fondamentales, croyant en l’Esprit de prophétie, croyant en la Bible jusqu’à ma mort. Personne dans l’Union du Pacifique ne parle de quitter l’Église mondiale. » RÉSULTATS DU VOTE
Les votes sur les deux recommandations se sont effectués au scrutin secret. La première motion d’avertir les quatre unions des divisions Européenne a donné un vote de 164 pour contre 124 contre. La motion maintenant amendée pour avertir les deux unions de la Division nord-américaine a passé par une marge de 190 contre 94. Tel que cité dans le document soulignant les recommandations, le résultat de ce vote fournit aux organisations averties une occasion de se conformer aux mesures et aux règlements votés avant de passer à toute autre étape disciplinaire. Le document qui a été dévoilé aux délégués, et qui contenait les recommandations disciplinaires originales, a aussi déclaré que « chacune des entités nommée comme étant en non-conformité a l’occasion de porter cette mesure en appel par les processus déjà stipulés dans le document du Concile annuel de 2018 et les Règlements de travail ».
Point de vue
Melissa Ponce-Rodas, Lake Union Herald, et Adventist World
Photo : Kat J
Dieu ne nous a pas conçus pour la violence Nous n’avons pas été créés pour la perpétuer, la subir, ni même la voir « La terre était corrompue devant Dieu, la terre était pleine de violence », lisons-nous dans Genèse 6.11. La violence détruit les familles et fait du tort à chacun de ses membres de différentes manières. Aujourd’hui, la violence conjugale se produit dans les familles adventistes et non adventistes à des taux similaires. Dans une étude menée auprès de plus de 1 000 adventistes, Rene Drumm a découvert que 33 pour cent ont dit avoir subi de la violence physique, 44 pour cent de la maltraitance émotionnelle, et 23 pour cent une agression sexuelle. Dans ma propre étude sur plus de 100 femmes adventistes espagnoles, 42 pour cent d’entre elles se sont dites survivantes, et 33 pour cent ont rapporté que leur agresseur était un adventiste. La violence conjugale inclut les menaces, la maltraitance physique, spirituelle, sexuelle, émotionnelle, financière, et d’autres types de maltraitance, et toutes sont traumatisantes. Notre créateur ne nous a pas destinés à la violence – ni à la perpétuer, ni à la subir, ni même à en être témoin. DES DOMMAGES AU CERVEAU ET AU CORPS
Ce n’est que récemment que la science a commencé à se rendre compte à quel
point la maltraitance endommage le cerveau et le corps. En général, on croit que seules les blessures physiques laissent leurs marques sur le corps. Cependant, même les paroles que nous prononçons changent la structure du cerveau et la façon dont il fonctionne. Par conséquent, tous les membres d’une famille en butte à la violence conjugale sont blessés, et l’unité familiale est dévastée. À l’instar des soldats qui vont en guerre, les survivants de la violence conjugale sont plus susceptibles de développer le syndrome de stress post-traumatique. Ils sont aussi plus susceptibles d’éprouver de l’anxiété, de faire des crises de panique, de tomber en dépression. Dans leur tentative de s’auto-médicamenter, ils sont plus à risque de consommer de l’alcool, de fumer, de se droguer, et d’« outremanger ». Une étude a révélé que 90 pour cent des femmes éprouvant des problèmes de toxicomanie ont été victimes de violence physique ou sexuelle. De plus, les survivants sont aussi plus susceptibles de faire une tentative de suicide. CEUX QUI SONT PARTICULIÈREMENT AFFECTÉS
Les enfants maltraités souffrent de nombreuses conséquences, dépendamment de leur âge, de leur sexe, des types de maltraitance subis, et de la somme de maltraitance dont ils sont témoins. Les jeunes enfants peuvent souffrir d’énurésie, d’anxiété, de bégaiement, ou de troubles du sommeil. Les enfants plus âgés peuvent éprouver des difficultés d’apprentissage à l’école et avoir beaucoup de maux de têtes et de ventre. On peut constater chez les ados davantage de
problèmes de comportement, d’absentéisme scolaire, de faible estime de soi, et de comportements à risque – consommation de drogues, relations sexuelles non protégées, dépression. Les enfants qui sont témoins de la violence sont plus à risque de développer, au cours de leur vie, l’obésité, le diabète, et les maladies cardiaques. LA VIOLENCE NE VIENT PAS DE DIEU
On ne dispose pas de beaucoup de recherches sur la façon dont la maltraitance nuit à l’agresseur. Cependant, on sait que l’agresseur se blesse lui-même dans le processus. Proverbes 3.31 dit : « Ne porte pas envie à l’homme violent, et ne choisis aucune de ses voies. » La violence ne vient pas de Dieu. Certains agresseurs ont eux-mêmes été victimes de violence dans leur enfance, ce qui leur a déjà nuit. On a récemment découvert des différences génétiques chez certains individus qui ont commis des crimes violents. La science n’en sait pas encore suffisamment sur toutes les conséquences de la violence chez les agresseurs, mais nous savons qu’un Dieu d’amour ne nous a pas destinés à blesser les autres ou nous-mêmes. RETOUR AU PLAN ORIGINAL DE DIEU
On peut prévenir la maltraitance, et ceux qui ont été blessés peuvent aller mieux. Ensemble, nous pouvons travailler pour mettre fin à la violence, et pour restaurer la paix dans nos familles et nos foyers, selon le plan original de Dieu.
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Déclaration sur la vision biblique de la vie avant la naissance et ses implications pour l’avortement Les membres du comité exécutif de l’Église mondiale ont voté cette déclaration le 14 octobre 2019, lors du Concile annuel. – La rédaction
L
es êtres humains sont créés à l’image de Dieu. La procréation – la capacité de participer à la création avec l’Auteur de la vie – est une partie du don que Dieu nous a accordé en tant qu’êtres humains. Ce don sacré devrait toujours être apprécié et chéri. Dans le plan original de Dieu, chaque grossesse devait être le résultat de l’expression de l’amour entre un homme et une femme engagés l’un envers l’autre par les liens sacrés du mariage. Une grossesse devait être désirée, et chaque bébé aimé, valorisé, et éduqué – même avant la naissance. Malheureusement, depuis l’entrée du péché dans le monde, Satan s’est délibérément efforcé de gâcher l’image de Dieu en dégradant tous les dons de Dieu – y compris le don de la procréation. En conséquence, les individus font parfois face à des dilemmes et à des décisions difficiles concernant une grossesse. L’Église adventiste du septième jour est engagée à respecter les enseignements et les principes des Saintes Écritures qui expriment les valeurs de Dieu sur la vie, et qui fournissent des conseils aux futures mères, aux futurs pères, au personnel médical, aux églises, et à tous les croyants en matière de foi, de doctrine, de comportement éthique, et de mode de vie. L’Église, tout en n’étant pas la conscience des croyants individuels, a le devoir de communiquer les principes et les enseignements de la Parole de Dieu. Cette déclaration atteste le caractère sacré de la vie et présente les principes bibliques portant sur l’avortement. Dans cette déclaration, l’avortement est défini comme étant toute action visant à interrompre une grossesse et n’inclut pas l’interruption involontaire d’une grossesse, qu’on appelle également fausse couche. PRINCIPES ET ENSEIGNEMENTS BIBLIQUES RELATIFS À L’AVORTEMENT
Comme la pratique de l’avortement doit être pesée à la lumière des Écritures, les principes et enseignements bibliques suivants fournissent des directives pour la communauté de foi et pour les individus affectés par des choix aussi difficiles. 10
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1. Dieu soutient la valeur et le caractère sacré de la vie humaine. La vie humaine est l’une des plus grandes valeurs pour Dieu. Ayant créé l’humanité à son image (Gn 1.27 ; 2.7), Dieu s’intéresse personnellement aux êtres humains. Il les aime et communique avec eux. Et ils peuvent, en retour, l’aimer et communiquer avec lui. La vie est un don de Dieu, et Dieu est celui qui donne la vie. En Jésus est la vie (Jn 1.4). Il a la vie en lui-même (Jn 5.26). Il est la résurrection et la vie (Jn 11.25 ; 14.6). Il procure une vie abondante (Jn 10.10). Ceux qui ont le Fils ont la vie (1 Jn 5.12). Il est aussi le Soutien de la vie (Ac 17.2528 ; Col 1.17 ; He 1.1-3), et le Saint-Esprit est décrit comme étant l’Esprit de vie (Rm 8.2). Dieu se soucie profondément de sa création, et spécialement de l’humanité. En outre, l’importance de la vie humaine est mise en évidence par le fait que, après la chute (Gn 3), Dieu « a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle » (Jn 3.16). Dieu aurait pu abandonner l’humanité et y mettre fin, et cependant, il a opté pour la vie. Par conséquent, les disciples du Christ ressusciteront des morts et vivront dans une communion face à face avec Dieu (Jn 11.25,26 ; 1 Th 4.15,16 ; Ap 21.3). Ainsi, la vie humaine est d’une valeur inestimable. Ceci est vrai pour toutes ses étapes : le fœtus, les enfants d’âges variés, les adolescents, les adultes, et les personnes âgées – indépendamment des capacités physiques, mentales, et émotionnelles. C’est aussi vrai pour tous les êtres humains, peu importe le sexe, l’ethnie, le statut social, la religion, et toute autre chose pouvant les distinguer. Une telle compréhension du caractère sacré de la vie donne une valeur inviolable et égale à chaque être humain, et exige qu’on la traite avec le plus grand respect et le plus grand soin. 2. Dieu considère l’enfant à naître comme une vie humaine. La vie prénatale est précieuse aux yeux de Dieu, et la Bible décrit la connaissance que Dieu a des êtres humains avant même leur conception. « Quand je n’étais qu’une masse informe, tes yeux me voyaient ; et sur ton livre étaient tous inscrits les jours qui m’étaient destinés, avant qu’aucun d’eux existât. » (Ps 139.16) Dans certains cas, Dieu a guidé directement la vie prénatale. Samson devait être « consacré à Dieu dès le ventre de sa mère » (Jg 13.5). Le serviteur de Dieu est « appelé dès [sa] naissance » (Es 49.1,5). Jérémie fut choisi en tant que prophète avant même sa naissance (Jr 1.5) ainsi que Paul (Ga 1.15). Jean-Baptiste devait être « rempli de l’Esprit-Saint dès le sein de sa mère » (Lc 1.15). Au sujet de Jésus, l’ange Gabriel dit à Marie : « C’est pourquoi le saint enfant qui naîtra de toi sera appelé Fils de Dieu. » (Lc 1.35) Dans son incarnation, Jésus lui-même fit l’expérience de la période humaine prénatale et fut reconnu en tant que Messie et Fils de Dieu peu après sa conception (Lc 1.40-45). La Bible attribue déjà à l’enfant à naître la joie (Lc 1.44), et même la rivalité (Gn 25.21-23). Ces enfants qui ne sont pas encore nés ont une place bien établie avec Dieu (Jb 10.8-12 ; 31.13-15). La loi biblique montre une forte considération pour la protection de la vie
humaine et considère comme un grave problème le mal que subit un bébé ou sa mère, ou la perte d’un bébé ou de sa mère résultant d’un acte violent (Ex 21.22,23). 3. La volonté de Dieu à l’égard de la vie humaine est exprimée dans les dix commandements et est expliquée par Jésus dans le sermon sur la montagne. Le décalogue fut donné au peuple de l’alliance de Dieu et au monde pour guider leur vie et les protéger. Ces commandements sont des vérités immuables qui devraient être chéries, respectées, et obéies. Le psalmiste loue la loi de Dieu (voir Ps 119), et Paul la qualifie de sainte, juste, et bonne (Rm 7.12). Le sixième commandement déclare : « Tu ne tueras point » (Ex 20.13), ce qui appelle à la préservation de la vie humaine. Le principe de préservation de la vie enchâssé dans le sixième commandement place l’avortement dans le cadre de ce commandement. Jésus a renforcé le commandement de ne pas tuer dans Matthieu 5.21,22. La vie est protégée par Dieu. Elle n’est pas mesurée par les capacités des individus ou leur utilité, mais par la valeur que la création et l’amour sacrificiel de Dieu lui ont donné. L’identité individuelle, la valeur humaine, et le salut ne sont pas gagnés ou mérités, mais gracieusement accordés par Dieu. 4. Dieu est le Propriétaire de la vie, et les êtres humains sont ses économes. Les Écritures enseignent que Dieu possède toutes choses (Ps 50.10-12). Dieu a un double droit sur les êtres humains. Ils lui appartiennent parce qu’il est leur créateur, et par conséquent, leur propriétaire (Ps 139.13-16). Ils sont aussi à lui parce qu’il est leur rédempteur et les a rachetés au prix le plus élevé possible – sa propre vie (1 Co 6.19,20). Ceci signifie que tous les êtres humains sont les économes de tout ce que Dieu leur a confié, y compris leur propre vie, celle de leurs enfants, et celle de l’enfant à naître. L’économat de la vie inclut aussi de porter des responsabilités qui, de certaines manières, limitent leurs choix (1 Co 9.19-22). Puisque Dieu est le Donateur et le Propriétaire de la vie, les êtres humains n’ont pas de contrôle ultime sur eux-mêmes et devraient chercher à préserver la vie dans la mesure du possible. Le principe de l’économat de la vie oblige la communauté des croyants à guider, à soutenir, à entourer et à aimer ceux qui font face à des décisions relatives à la grossesse. 5. La Bible enseigne de prendre soin des faibles et des vulnérables. Dieu lui-même prend soin de ceux qui sont désavantagés, opprimés, et les protège. Il « ne fait point acception des personnes et […] ne reçoit point de présent, […] fait droit à l’orphelin et à la veuve, […] aime l’étranger et lui donne de la nourriture et des vêtements » (Dt 10.17,18 ; voir Ps 82.3,4 ; Jc 1.27). Il ne tient pas les enfants responsables des péchés de leurs pères (Ez 18.20). Il s’attend à la même chose de ses enfants. Ils sont appelés à aider les vulnérables et à adoucir leur sort (Ps 41.2 ; 82.3,4 ; Ac 20.35). Jésus parle du plus petit d’entre ses frères (Mt 25.40), duquel ses disciples sont responsables, et des tout-petits qui ne devraient pas être méprisés ou perdus (Mt 18.10-14). Le plus jeune, c’est-à-dire l’enfant à naître, devrait être de
leur nombre. 6. La grâce de Dieu promeut la vie dans un monde gâché par le péché et la mort. Il entre dans la nature de Dieu de protéger, de préserver, et de soutenir la vie. En plus de la providence de Dieu sur sa création (Ps 103.19 ; Col 1.17 ; He 1.3), la Bible reconnaît les effets considérables, dévastateurs et dégradants du péché sur la création, y compris sur les corps humains. Dans Romains 8.20-24, Paul décrit l’impact de la chute comme soumettant la création à la vanité. Par conséquent, dans des cas rares et extrêmes, la conception humaine peut produire des grossesses avec des perspectives fatales et/ou graves, des malformations congénitales qui plongent des individus et des couples dans des dilemmes exceptionnels. Dans de tels cas, les décisions peuvent être laissées à la conscience des individus impliqués et de leurs familles. Ces décisions devraient être bien informées et guidées par le Saint-Esprit et par la vision biblique de la vie soulignée plus haut. La grâce de Dieu encourage et protège la vie. Les individus en proie à ces situations difficiles peuvent venir à lui en toute sincérité et trouver direction, réconfort, et paix dans le Seigneur. IMPLICATIONS
L’Église adventiste du septième jour considère que l’avortement n’est pas en harmonie avec le plan de Dieu pour la vie humaine. Il affecte l’enfant à naître, la mère, le père, les membres de la famille immédiate et étendue, la famille de l’église, et la société avec des conséquences à long terme pour tous. Les croyants visent à faire confiance à Dieu et à suivre sa volonté pour eux, sachant qu’il a à cœur leur meilleur intérêt. Tout en ne fermant pas les yeux sur l’avortement, l’Église et ses membres sont appelés à suivre l’exemple de Jésus, plein « de grâce et de vérité » (Jn 1.14), pour 1) créer une atmosphère d’amour véritable et fournir le soin pastoral biblique rempli de grâce et de tendre soutien à ceux qui font face à des décisions difficiles au sujet de l’avortement ; 2) recruter des familles fonctionnelles et engagées, et les former pour qu’elles s’occupent des individus, des couples et des familles en difficulté ; 3) encourager les membres d’église à ouvrir leurs foyers à ceux qui sont dans le besoin, y compris les parents seuls, les orphelins, les enfants adoptés ou en famille d’accueil ; 4) s’occuper à fond des femmes enceintes qui décident de garder leur enfant à naître, et les soutenir de différentes manières ; et 5) fournir un soutien émotionnel et spirituel aux femmes qui ont avorté pour différentes raisons, ou qui ont été forcées de se faire avorter et qui peuvent en souffrir physiquement, émotionnellement, et/ou spirituellement. La question de l’avortement présente de nombreux défis, mais elle donne aux individus et à l’Église l’occasion d’être ce qu’ils désirent être – la communion fraternelle, la communauté des croyants, la famille de Dieu, révélant son amour fidèle et incommensurable.
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L’Église à laquelle je désire appartenir proclame…
LA VIE
Je veux plaider pour la vie
Réflexions personnelles sur le débat de l’avortement
A
vez-vous été indigné dernièrement ? C’est plutôt difficile de suivre les nouvelles et les sources d’information des médias sociaux, quelles qu’elles soient, sans être bombardé de commentaires furieux venant de gens indignés. Bien entendu, il y a une raison pour ça – plus on exprime son indignation, plus il y a de clics et de partages. Malheureusement, cette indignation furieuse se transforme rapidement en une spirale d’injures, et pire encore. Pendant tout ce temps, nos mondes rétrécissent alors que nous écoutons nos propres échos renforçant notre indignation. Nous apprenons à parler les uns des autres et pas les uns aux autres. Et alors que nous pouvons avoir l’impression que notre considération morale élevée 12
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se renforce, nous perdons la capacité de raisonner de cause à effet, de voir l’ensemble du tableau. S’il est une question qui entraîne l’indignation – peut-être même dans un monde qui affiche davantage que sa juste part d’indignation – c’est bien l’avortement. Pour certains, ce mot s’associe immédiatement aux bébés, au meurtre, aux systèmes médicaux cupides, aux individus égoïstes qui veulent vivre de façon immorale tout en fuyant les conséquences. Pour d’autres, le même mot évoque une histoire épouvantable de jeunes femmes – dont certaines sont à peine sorties de l’enfance – utilisées et maltraitées, puis livrées à la douleur et à la honte d’une grossesse indésirée. Démunies, seules, et stigmatisées pour la vie qui ne leur offre rien, elles
n’ont aucune voix, aucun choix. Pour d’autres encore, l’avortement rappelle immédiatement un affreux secret qu’elles veulent oublier – un secret qu’elles ont porté depuis des années, une douleur sourde que le temps ne guérira pas, un « Et si » qui a laissé de profondes cicatrices sur l’âme. CHANGEONS DE TON
Dans ce monde au bruit confus de gens furieux qui crient, je veux être différente – je veux plaider non une cause ou un droit. Je ne veux même pas avoir raison. Je désire simplement plaider pour la vie. Je veux sortir du bruit et dire que je sais par expérience que la vie peut être difficile et extrêmement compliquée. Je ne veux pas vous condamner ou essayer d’être votre conscience – je Photo : Bruno Nascimento
veux être votre amie. Je veux que vous sachiez que je crois en un créateur qui a partagé son don de la vie avec nous. Je veux que vous sachiez que la vie peut être belle, même si elle est difficile ici-bas, et qu’il y a une vie de loin meilleure et abondante qui peut se prolonger jusque dans l’éternité. Je veux plaider pour la vie, oui, la vie de l’enfant qui n’est pas encore né, la vie de celui qui est né, la vie des filles et des femmes, des garçons et des hommes, des hommes âgés et des femmes âgées. Je veux que chacun d’entre eux ait individuellement une possibilité d’étreindre la vie – et pas seulement de survivre. Je veux que chacun d’eux sache que dans son plan, Dieu nous a destinés à prospérer. Je veux plaider pour la vie en répandant l’espoir, et non en étant
AU-DELÀ DE CHEZ MOI
que tant de gens essaient désespérément de normaliser des habitudes et des modes de vie qui détruisent la vie en dit long sur leur besoin de combler leur vide intérieur. Si donc il doit y avoir jugement, il faudra que ça commence par moi. Est-ce que je détruis ma qualité de vie et même raccourcis ma vie par de mauvais choix en matière de mode de vie ? Suis-je dépendante de quelque chose – de quelque chose que je refuse d’abandonner ? Et mes paroles ? Favorisent-elles la vie, ou détruisentelles des réputations et l’espoir ? Plaider pour la vie, c’est comme jeter un caillou dans un lac – les ondulations ne cessent de s’étendre. Cela va rapidement au-delà de la théorie pour se mettre en pratique dans mon église et ma collectivité. Cela m’amène à me poser des questions concrètes : Comment puis-je me lier d’amitié avec des enfants et des jeunes issus de foyers et de contextes brisés ? Comment puis-je les encourager ? Comment puis-je aider de façon pratique les mères célibataires que je connais ? Et les garçons ? Suis-je capable de soutenir un programme de mentorat solide qui leur serve de modèle et leur montre ce qu’est un homme pieux ? Que puis-je faire pour contribuer à endiguer le flot de pornographie qui menace d’annihiler les relations et l’intimité ? Suis-je toujours une bonne avocate de la vie ? Non. Je m’en remets parfois à des réponses soigneusement ficelées qui m’évitent la complication de l’implication. Mais encore une fois, maintenant, je veux m’engager à défendre la vie – pas seulement une tranche de vie, pas seulement le début de la vie, ou un moment de la vie. Après tout, c’est le moins que je puisse faire en tant que disciple du « chemin, [de] la vérité, et [de] la vie ».
Plaider pour la vie devra aller au-delà de chez moi. Dans ce monde où le désespoir nous environne, je me garderai bien de faire en sorte que les autres se sentent coupables. Le fait
Chantal J. Klingbeil est directrice adjointe du Ellen G. White Estate. Elle vit avec sa famille à Silver Spring, au Maryland (États-Unis).
indignée. L’espoir, plutôt que de me donner une vision étroite qui divisera mon monde en deux camps – amis et ennemis – me donnera des ailes. Alors que je vous soutiens, je serai capable d’écouter et d’apprendre, parce qu’au bout du compte, qui que vous soyez et où que vous vous trouviez, par choix ou par circonstance, je veux vous présenter « le chemin, la vérité, et la vie » (Jn 14.6). Alors que je plaide pour la vie, je me rends compte que c’est une tâche à vie. Pour moi, ce n’est pas brandir une pancarte quelque part ou écrire mes commentaires dans toutes les capsules sur toutes les sources d’information des médias sociaux des autres. Ce n’est pas m’investir dans des ordres du jour politiques. Pour moi, plaider pour la vie consiste d’abord à me brancher sincèrement sur la source de la vie par la prière et l’étude de la Bible, où je demande à Dieu de me donner la capacité de m’approprier personnellement cette « vie abondante » qu’il offre. C’est, ensuite, plaider pour la vie chez moi. Je veux que mon mariage et mon foyer reflètent un amour engagé à un point tel qu’avec et sans paroles, mes enfants comprendront et choisiront d’étreindre le don et la responsabilité de la vie. Je veux qu’ils grandissent avec des souvenirs heureux et sains, avec des modèles efficaces qui peuvent les aider à faire des choix éclairés. Je prie pour qu’ils choisissent d’attendre de faire un mariage d’amour avant d’exercer le privilège de participer à la création de la vie. Et même s’ils font des choix différents ou des erreurs, je les aimerai quand même, je désirerai toujours faire partie positive de leur vie.
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La vie est belle ! La façon dont l’adventisme proclame l’un des plus grands dons de Dieu
En tant que mouvement de foi dont le message est centré sur celui qui donne la vie, Jésus-Christ, comment portons-nous ce message dans le monde entier ? Trois adventistes de différentes régions de ce vaste monde qu’est le nôtre partagent leurs réflexions. Peut-être qu’en lisant leurs témoignages, vous vous sentirez poussé à partager avec vos semblables la manière spéciale dont Christ soutient la vie qu’il nous a donnée. – La rédaction
Identité et reconnaissance
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ous habitons dans un monde qui valorise le travail (carrière) et l’éducation. Pour arriver à cette carrière de rêve qui, pensons-nous, nous apportera le bonheur, nous consacrons la plupart de notre temps à l’éducation. Et nous mesurons notre valeur personnelle par le bonheur. Si nous réussissons, nous nous sentons bien par rapport à la vie ; si nous échouons, nous remettons la vie en question. Ainsi, selon le monde, c’est en « faisant » que nous « devenons ». Mais selon Dieu, c’est en « devenant » que nous « faisons » (Ep 2.10). J’ai un ami qui a déjà fait partie d’une équipe de rugby professionnel. Comme il vivait de son sport, il ne se voyait comme rien d’autre qu’un joueur de rugby – jusqu’à ce qu’un accident de voiture mette fin à sa carrière. Il a sombré dans une dépression profonde et a eu des idées suicidaires parce qu’il fondait son identité sur sa carrière. Notre désir d’identité et de reconnaissance n’est pas égoïste ; c’est un désir inhérent d’être aimé et apprécié. Ce désir nous donne une raison d’être. La première fois que le mot « amour » paraît dans le Nouveau Testament, c’est lors du baptême de Jésus (Mt 3.17) ; et dans les autres Évangiles synoptiques, c’est aussi lors du baptême de Christ (Mc 1.11 ; Lc 3.22). Avant même que Jésus ne commence son ministère officiel, Dieu a prononcé ces paroles profondes : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé » – confirmant ainsi l’identité du Seigneur. Puis, il a ajouté la reconnaissance la plus puissante : « en qui j’ai mis toute mon affection ». Dans ce monde, nous travaillons à la réalisation de notre identité, puis recherchons la reconnaissance. Mais avec Dieu, nous nous arrêtons et recevons notre identité. Puis, à travers sa Parole, nous trouvons notre reconnaissance. L’église est un rassemblement de ces gens qui ont été reconnus, qui ont reçu leur identité chrétienne au baptême. Notre identité de fils et de filles du Très-Haut donne un objectif et un sens à notre vie. Lorsque ceci est établi dans le cœur, nous ne mesurons plus notre valeur en fonction de ce que nous faisons dans la vie, dans l’église, et dans nos collectivités. Notre valeur est plutôt comptée et confirmée par ce que nous sommes dans la vie, ce que nous sommes aux yeux de Dieu.
Rome Ulia a été un évangéliste adjoint dans les écoles pour la Fédération des églises adventistes de la Nouvelle-Galles du Sud, en Australie. Il a récemment accepté un appel à la Fédération des églises adventistes de Washington, aux États-Unis. Il est marié à Keti Ulia. Le couple a cinq magnifiques enfants. Rome a deux passions : évangéliser les non-pratiquants et amener ses semblables à Jésus. Photo : Warren Wong
Vie et désastre
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a religion a été éprouvée sur l’océan de la vie, mais à travers ses épreuves et son feu nourri, j’ai goûté à des saveurs et respiré des arômes de grâce de mon Dieu qui apaise toujours les flots au plus fort de la tempête. J’étais dans le sein de ma mère quand mes parents ont choisi Jésus, l’adventisme, et le baptême. Les classes de l’École du sabbat de mon enfance m’ont enseigné à mémoriser, à partager, et à découvrir. Le fait d’être une dirigeante active de la jeunesse m’a appris à prendre la parole en public et à parler au micro ; à organiser des programmes importants et à motiver les autres à passer à l’action. Le club des Explorateurs m’a enseigné à être forte, novatrice ; il m’a amenée à chanter dans mon cœur et à encourager mes semblables. L’éducation adventiste m’a ciselée et formée du primaire à l’université. J’ai porté un uniforme ; j’ai appris beaucoup – maths, pionniers adventistes – j’ai écrit et participé à des concours d’orthographe. Mais avant tout, j’ai découvert la foi – la foi qu’avec Dieu, je peux tout surmonter. Et le Seigneur a envoyé l’étudiante que j’étais dans les missions. Je me suis envolée de Tobago – un petit pays comptant approximativement 61 000 habitants – vers l’Inde. J’y ai séjourné pendant six mois au cours desquels j’ai apprécié l’excellente nourriture, et fait la connaissance de gens merveilleux, de gens qui vivent l’Évangile à chaque instant. Ainsi, Dieu m’a amenée dans ce pays extraordinaire de 1,4 milliard d’habitants, puis m’a ramenée chez moi. Le Seigneur m’a fait entrer dans la vie d’adulte. Hélas, mon emploi au sein de l’Église et mon mariage n’ont pas duré. Le divorce m’a mise à rude épreuve. Les membres d’église ne savaient que faire avec moi ou pour moi, que dire ou ne pas dire. J’ai lutté pour respirer, pour croire, pour trouver du soutien. Où étaient mes amis ? Où était mon église ? Où était Dieu, après lui avoir tout donné ? Quelque chose cependant m’a poussée à continuer d’aller à l’église les sabbats matin – l’espérance que j’entendrais des paroles d’encouragement. Et je les ai entendues ! Sous la pression de l’huile brûlante de la vie, ma petite graine de moutarde de foi a germé. Miraculeusement, j’ai goûté à la grâce, à la miséricorde, et j’ai humé des parfums du soin céleste qui ont attiré mon cœur meurtri et défaillant directement à Dieu. Maintenant, et plus que jamais, je suis adventiste à cause de la façon dont mon église a développé ma foi pour que je puisse affronter les terribles tempêtes de la vie.
La nourriture : elle donne la vie, la soutient, et l’enrichit
L
es repas communautaires sont une grande tradition adventiste. Dans de nombreuses congrégations, les gens mangent ensemble régulièrement après le service de culte. Riz, salades, desserts délicieux, soupes réconfortantes, pains maison, pâtes, gâteaux – le festin met toujours l’eau à la bouche. Plus la congrégation est internationale, plus le buffet est coloré et intéressant. Une véritable expérience de saveurs raconte des histoires des cultures et des pays étrangers par leurs épices exotiques : cannelle, coriandre, muscade, safran, et curcuma – toutes réjouissant l’œil et le palais. Nos repas communautaires à l’église adventiste de Stuttgart, en Allemagne, sont souvent fréquentés par des visiteurs, dont certains se débattent avec la vie et ses nombreux défis. Un sourire amical, un repas chaud et un dessert savoureux peuvent être une grande bénédiction pour eux. En hiver, nous aimons fournir de grands sacs remplis de bons aliments dont ils ont si désespérément besoin. Et ils rentrent chez eux le cœur joyeux. La nourriture permet d’établir des liens. Manger ensemble est une excellente façon de conserver et de célébrer la vie. Jésus le savait fort bien. La Bible nous dit qu’il mangeait souvent avec ses disciples et d’autres personnes – scribes, collecteurs d’impôt, etc. Ceci nous sert d’exemple en tant qu’église. Les repas ou les déjeuners communautaires sont des occasions formidables de partager des aliments sains et nutritifs avec les membres et les visiteurs, car à ces moments-là, nous partageons davantage que de la nourriture. Une communion chaleureuse est l’une des façons de parler de Jésus. Jésus nous invite aussi à manger ensemble dans l’avenir. « Heureux ceux qui sont appelés au festin de noces de l’agneau ! » (Ap 19.9) Nous pouvons déjà anticiper la grande fête de noces que nous célébrerons ensemble dans la nouvelle Jérusalem. Notre sauveur s’assiéra au bout de la table et célébrera la réunion des rachetés de tous les siècles. S’agira-t-il d’un repas communautaire ? Je ne sais pas, mais je sais une chose : la saveur en sera toute céleste !
Claudia Mohr travaille au Département des relations publiques de l’Église adventiste en Allemagne. Elle habite avec Jens-Oliver, son mari, et leur fille Melody, à Ostfildern.
Carissa-loy Andrews, une jeune adulte de Scarborough, à Tobago, en République de Trinidad-et-Tobago, a servi l’Église adventiste dans le domaine de l’éducation pendant plus de 10 ans.
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Perspective mondiale
Une vie plus abondante J
Pour tous ceux qui la recherchent
e suis venu afin que les brebis aient la vie, et qu’elles soient dans l’abondance » (Jn 10.10), a dit Jésus, le Donateur absolu de la vie. Le contexte de ce passage bien connu est Jean 9 et 10. Jésus venait juste de guérir un aveugle. Celui-ci se réjouissait de sa guérison, mais pas les pharisiens. Ils le condamnèrent plutôt et le chassèrent de la synagogue. Mais Jésus le trouva et lui révéla qu’il était le Fils de Dieu. L’homme le crut et l’adora. Les pharisiens, hélas, restèrent incrédules. Ils demandèrent à Jésus : « Nous aussi, sommes-nous aveugles ? » (Jn 9.40) Ce à quoi Jésus répliqua : « Si vous étiez aveugles, vous n’auriez pas de péché. Mais maintenant vous dites : Nous voyons. C’est pour cela que votre péché subsiste. » (v. 41) Jésus continua en expliquant que les voleurs entrent dans la bergerie en passant par-dessus le mur ou de quelque autre manière, mais que « celui qui entre par la porte est le berger des brebis » (Jn 10.2). Allant dans le même sens, il dit à ces faux bergers : « En vérité, en vérité, je vous le dis, je suis la porte des brebis. […] Le voleur ne vient que pour dérober, égorger et détruire ; moi, je suis venu afin que les brebis aient la vie, et qu’elles soient dans l’abondance. » (v. 7-10)
Jésus apportait espoir et guérison partout où il allait. Mais pour recevoir le don du Christ de la vie abondante, les gens devaient croire – et obéir. L’aveugle suivit les instructions du Christ et alla se laver au réservoir de Siloé (Jn 9.7). L’infirme à la piscine de Béthesda dut se lever, prendre son lit, et marcher (Jn 5.8). Sur l’ordre de Jésus, l’homme à la main sèche étendit sa main (Mc 3.5) pour être guéri. Même Lazare, bien que mort, répondit à l’ordre du Sauveur : « Lazare, sors ! » (Jn 11.43), et fut ramené à la vie. Christ continue d’offrir la vie abondante par sa Parole, son Esprit, et son Église. À travers la plume de l’inspiration, Dieu a positionné l’Église adventiste de façon unique, pour qu’elle offre la vie abondante sur les plans physique, mental, social, et spirituel. UNE VALEUR INESTIMABLE
L’Église adventiste reconnaît la vie humaine, y compris celle de l’enfant qui n’est pas encore né, comme précieuse au regard de Dieu. Dans sa « Déclaration sur la vision biblique de la vie avant la naissance et ses implications pour l’avortement » récemment votée1, l’Église adventiste reconnaît que « Dieu soutient la valeur et le caractère sacré de la vie humaine », et qu’il « considère l’enfant qui n’est pas encore né comme une vie humaine ». La déclaration dit clairement que « la vie humaine a une valeur inestimable », « indépendamment des capacités physiques, mentales, et émotionnelles », « sans égard au sexe, à l’ethnie, au statut social, à la religion, et à toute autre chose pouvant les distinguer2 ». Toute vie est un don de Dieu destiné à être chéri. Nous, adventistes, reconnaissons qu’une vie abondante vient des directives divinement inspirées
au sujet des soin à apporter à notre corps, lequel est « le temple du Saint-Esprit » et ne nous appartient pas (1 Co 6.19,20). En outre, les adventistes considèrent les êtres humains dans leur totalité reçue de Dieu, ce qui signifie que plutôt que de voir le corps et l’âme comme deux entités séparées, nous croyons que le corps, l’âme et l’esprit sont reliés, faisant de la personne « une âme vivante »3. SANTÉ DE FER
Nous avons reçu par la Bible et l’Esprit de prophétie de nombreux conseils divins sur la vie abondante que Dieu désire nous donner – physiquement, mentalement, et spirituellement. L’acronyme NEWSTART4 [ici, on se servira de l’acronyme français SANTÉ DE FER] est une façon utile de nous souvenir de ces principes célestes importants. Soleil. Le soleil stimule la production de vitamine D – une vitamine essentielle grâce à laquelle on obtient une peau plus saine, ainsi qu’une amélioration du système immunitaire et de l’humeur. Si une exposition prolongée sans protection solaire peut endommager la peau, en revanche, une exposition quotidienne suffisante aux rayons du soleil peut procurer de nombreux bienfaits pour la santé5. Air. En plus du fait que nous avons besoin d’air pour respirer, notre qualité de vie et notre santé peuvent grandement s’améliorer par la qualité de l’air que nous respirons. Ventilez régulièrement votre logis en ouvrant les fenêtres, et passez chaque jour du temps dehors, respirant profondément. Si vous habitez dans une ville, allez dans un parc agrémenté d’arbres pour jouir d’un air plus pur6. Nutrition. Ce que nous mangeons et buvons a un effet direct sur notre corps, notre âme, et notre esprit. La Bible et l’Esprit de prophétie promeuvent un régime alimentaire à base de végétaux, tel que donné dans le jardin d’Éden (voir Gn 1.29,30). L’hypertension, les maladies du cœur,
Photo : Pete Nowicki
le cancer, et de nombreuses autres maladies ont été étroitement liés à la viande en raison de sa concentration de protéines, de cholestérol, et de gras. Un régime alimentaire bénéfique se compose de fruits, de noix, de légumes, de céréales, et de légumineuses. De plus, un apport limité en sucre et en aliments raffinés, aucune consommation d’aliment entre les repas, ainsi qu’un solide petit-déjeuner, un déjeuner plus léger, et un dîner léger (ou pas de dîner du tout), peuvent être très bénéfiques7. Tempérance. La tempérance, c’est la maîtrise de soi. On l’associe habituellement à l’évitement des substances nocives et à l’utilisation modérée de ce qui est bon. Des études ont révélé que les adventistes vivent plus longtemps que la moyenne parce qu’ils s’abstiennent d’alcool, de tabac, de caféine, et de drogues illégales8. Exercice. Dieu a conçu les êtres humains pour qu’ils soient actifs. L’exercice physique régulier apporte d’incroyables bénéfices – une énergie accrue, de l’endurance, et la force musculaire. Il réduit le stress, le cholestérol, l’hypertension, et le risque de maladie. Il favorise le sommeil, améliore l’humeur, et aide à conserver un poids santé9. Foi. Le maintien d’« une vie de foi et de confiance en Dieu » procure la paix et la santé. Voici ce que la Bible nous promet : « À celui qui est ferme dans ses sentiments tu assures la paix, la paix, parce qu’il se confie en toi. » (Es 26.3). Jésus donne un but et un sens à notre vie, et par lui, nous pouvons trouver la santé et le salut. Eau. Plus de la moitié de notre corps se compose d’eau. Boire au moins huit verres d’eau par jour améliore le métabolisme, aide à filtrer les toxines et les poisons, et favorise des pensées plus claires. Aucun autre liquide ne peut prendre la place de l’eau et procurer autant de bienfaits. Selon de nombreuses études, certaines boissons nuisent à la santé, particulièrement l’alcool, les boissons caféinées telles que le thé, le café, et
certaines boissons gazeuses10. Repos. Un repos et une détente appropriés sont essentiels pour la santé physique et mentale. Il a été démontré que se coucher tôt et se lever tôt procure le sommeil le plus restaurateur. Voici d’autres habitudes pouvant contribuer à un bon sommeil : prendre le dernier repas de la journée plusieurs heures avant d’aller au lit, faire régulièrement de l’exercice, éviter les boissons caféinées, et éliminer les stress inutiles de la vie. L’observation du jour de repos hebdomadaire prescrit par Dieu – le sabbat du septième jour – procure de nombreux bienfaits physiques, mentaux, et spirituels11. Alors que nous reconnaissons et enseignons les principes bibliques relatifs à la valeur inestimable de toute vie humaine, et que nous acceptons, observons et enseignons les principes de santé contenus dans la Bible et les écrits de l’Esprit de prophétie, Dieu travaille vraiment par son Église du reste pour promouvoir la vie abondante qu’il offre gratuitement et généreusement à tous. Ma prière, c’est que vous acceptiez aujourd’hui – si vous ne l’avez pas déjà fait – la vie abondante qu’il nous offre. Déclaration votée le 26 octobre 2019, lors du Concile annuel. On peut avoir accès à la déclaration officielle sur le site suivant : bit.ly/2QWEkqF. 2 Ibid. 3 Voir « La nature de l’homme » sur le site http://www.adventiste. org/-les-croyances-fondamentales. 4 Une bonne partie du matériel dans cette section est tirée de Discipleship Handbook: A Resource of Seventh-day Adventist Church Members, publié par la Conférence générale des adventistes du septième jour, 2018. 5 Voir « The Protective Blessings of Sunlight », sur le site tinyurl.com/ sunlightblessings. 6 Voir « 8 Laws of Health », sur le site tinyurl.com/8lawsofhealth. 7 Voir « Seventh-day Adventist Diet: A Complete Guide », sur le site Healthline.com/nutrition/seventh-day-adventist-diet. 8 Voir « Adventist Health Studies », sur le site tinyurl.com/AHStudies. 9 Voir « The Benefits of Exercise », sur le site tinyurl.com/thebenefits. 10 Voir « Caffeine Not a Nutrient, It’s a Drug . . . », sur le site tinyurl. com/caffeinedangers. 11 Voir « Rest and Sleep », sur le site tinyurl.com/importantrest. 1
Ted N. C. Wilson est le président de l’Église adventiste du septième jour. Des articles et des commentaires supplémentaires sont disponibles depuis le bureau du président sur Twitter : @pastortedwilson, et sur Facebook : @PastorTedWilson.
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Place aux jeunes
Voir grand pour Dieu
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’Église a toujours été une partie intégrale de ma vie, et en particulier parce que je suis enfant de pasteur. En tant que famille, nous avons déménagé de nombreuses fois ! Bien souvent, le seul endroit m’offrant réconfort et familiarité, c’était l’église, la famille de Dieu. Chaque église a pourvu à nos besoins de nombreuses façons et s’est occupée de nous. Nous sommes bénis par l’église et espérons, en retour, être une bénédiction pour elle. L’église adventiste de Tambaram, à Chennai, m’a récemment encouragée, inspirée, et a contribué à rallumer ma passion pour l’Église de Dieu. C’est Suzanna, ma sœur, laquelle étudiait à proximité de cette église en vue d’un baccalauréat, qui m’a d’abord parlé de ce petit groupe auquel elle avait décidé de se joindre. Au début, elle se souciait du fait que le culte se déroulait dans une langue qu’elle ne parlait pas couramment, mais avec le temps et de nombreuses prières, le petit groupe de l’École du sabbat en anglais est devenu une véritable église d’expression anglaise. L’enthousiasme de ma sœur était contagieux ! J’étais heureuse pour elle. Mais je n’ai vraiment constaté l’énormité de l’œuvre de Dieu dans cette église que lorsque j’en suis devenue membre l’année dernière. Alors que je faisais progressivement connaissance avec les membres d’église et écoutais leurs histoires, j’ai découvert la façon dont l’église s’était développée. C’est un sentier familier que de nombreux groupes d’église empruntent. Un petit groupe de membres a commencé à adorer Dieu en anglais dans une salle de classe. D’autres croyants, tenant à participer à un service de culte en anglais, se sont joints au groupe. Bientôt, la salle de classe est devenue trop petite. Les membres du groupe ont alors rêvé
Dieu est toujours actif pour transformer des rêves en réalité.
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d’adorer Dieu dans une église en dur qui répondrait aux besoins croissants de la congrégation. Ils ont organisé une levée de fonds à cet effet. Tous, même les enfants, étaient prêts à contribuer et à participer. En septembre 2016, la construction de l’église de Tambaram Tamoule actuelle a commencé. Les membres, y compris hommes, femmes et enfants, ont consacré temps, efforts, prières, et argent pour la construction de l’église. Finalement, le 26 mars 2017, l’église adventiste de Tambaram a été officiellement consacrée et inaugurée. Quel jour de célébration et d’actions de grâces ! Dieu avait répondu à de nombreuses prières et au désir du cœur des membres. Chaque membre, chaque banc, et l’équipement avaient une histoire à raconter. Ces histoires ont été une source d’inspiration pour moi. Par-dessus tout, ça a été une joie de voir des rêves devenir réalité. Et de nouveau, ça a fait tilt : Dieu est toujours actif pour transformer des rêves en réalité. Aujourd’hui, l’église adventiste de Tambaran n’est pas seulement domiciliée dans un magnifique bâtiment. La passion de ses membres pour rendre un culte au Dieu vivant dans un monde agité est une bénédiction plus grande encore. Ma famille et moi avons été bénies d’en faire partie, et je suis sûre qu’elle continuera d’être en bénédiction à de nombreux croyants qui en deviennent membres. Nous sommes appelés à voir grand pour notre Église. Parce que Dieu est un visionnaire, nous, son peuple, créés à son image, sommes appelés à voir grand pour son Église. Je suis heureuse de ce que nous servions un grand Dieu. Ça veut dire que nous pouvons voir grand !
Beersheba Jacob s’est récemment jointe au personnel de l’Institut d’enseignement supérieur Lowry Memorial, à Bangalore, en Inde, en tant que coordinatrice des ressources humaines et assistante auprès du vice-président. Elle est l’épouse d’Andrew Jacob.
Au premier plan
Bonté et compassion font beaucoup de chemin
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vez-vous déjà essayé de faire du jus d’orange sans oranges, ou une tarte aux pommes sans pommes ? Eh bien, c’est à ça que ressemblent nos efforts pour construire un mariage durable et une famille équilibrée sans la bonté et la compassion – les ingrédients essentiels à leur réussite. S’il est vrai que l’honnêteté est l’un des éléments les plus importants d’un mariage solide et d’une famille équilibrée, en revanche, il est important de comprendre comment communiquer efficacement la vérité en vue de résultats positifs. Tout comédien peut dire la première chose qui lui vient à l’esprit. Par contre, les individus prudents, consciencieux, et émotionnellement intelligents, modifient leurs pensées pour soutenir, entretenir, et protéger les sentiments de ceux qu’ils prétendent estimer grandement. Tout le monde arrive à l’âge adulte avec un bagage émotionnel. Nous sommes des produits de nos familles d’origine. Nous sommes ce que nous sommes, bien entendu, en raison des échanges – positifs et négatifs – auxquels nous avons participé ou que nous avons connus en grandissant au sein de nos familles. Par conséquent, nous sommes tous blessés dans une certaine mesure. Il ne faut pas grand-chose pour que nous soyons incroyablement blessés lorsque quelqu’un s’en prend aux secteurs faibles ou vulnérables de notre vie. La relation conjugale, de même que la communication dans nos familles respectives, sont conçues pour nous aider à grandir de la manière la plus équilibrée possible : émotionnellement, intellectuellement, physiquement, spirituellement, et financièrement. Pour atteindre ces objectifs, nous devons suivre ce conseil : « Que chacun de vous, au lieu de considérer ses propres intérêts, considère aussi ceux des autres. » (Ph 2.4) Évitons, hommes ou femmes, de prononcer des paroles blessantes quand nous parlons à notre conjoint ou à d’autres membres de la famille. Il est important de dire la vérité, et il ne faut pas hésiter à le faire. Mais il faut s’exercer à la communiquer avec bonté et compassion. Une bonne règle générale est de réfléchir à la façon dont nous voulons que les gens communiquent avec nous avant d’ouvrir la bouche. Nous parlons avant tout d’utiliser la règle d’or : « Ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux. » (Lc 6.31) Dire la vérité, c’est beaucoup plus qu’être honnête. C’est enrober délibérément de bonté et de compassion toutes nos communications. C’est créer un environnement chaleureux et convivial – un sol fertile pour bâtir des relations qui résisteront à l’épreuve du temps.
Photo : Almos Bechtold
Dans le mariage et la famille, résistons à la forte envie de rester nous-mêmes, comme le préconise invariablement la préférence urbaine à la mode qui consiste à révéler une vérité non vernie. Après tout, s’entraîner à être rustre, grossier, impoli, ou insultant n’est pas très sage ! Salomon nous donne plutôt ce conseil : « Une réponse douce calme la fureur, mais une parole dure excite la colère. » (Pr 15.1) Votre conjoint ou un autre membre de la famille vous a dit des paroles blessantes ? Plutôt que d’entretenir des sentiments de colère, de douleur, et du ressentiment, demandez à Dieu de vous donner le bon esprit pour confronter la situation avec bonté, compassion, et patience. Au lieu de commencer la conversation en accusant l’autre par vos messages tels que « tu es impossible », utilisez plutôt des messages impliquant le je, tels que : « Je me sens blessé quand tu parles de moi en ces termes » pour communiquer et posséder vos propres sentiments. Notre prière, c’est que chaque mariage et chaque famille prenne ce message à cœur, et bâtisse, en imprégnant toutes ses communications de bonté et de compassion, un mariage solide et une famille équilibrée pour le royaume de Dieu.
Willie et Elaine Oliver sont directeurs du Département du Ministère de la famille au siège de l’Église adventiste du septième jour. Ils sont les auteurs de Hope for Today’s Families, le livre missionnaire de 2019.
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Ce que nous croyons
La nature de l’humanité
Les lunettes de la gloire
Nous voir les uns les autres à travers Jésus
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n soir, alors que septembre cédait le pas à octobre, ma fille a vu le jour, créée à mon image et selon ma ressemblance. Elle avait des joues comme les miennes, des cheveux comme les miens, des yeux bleus comme les miens. Ma petite, maintenant une bambine, parle comme moi, remplit son sac comme moi, dispose la vaisselle dans le lave-vaisselle comme moi. J’imagine que lorsque Adam et Ève sont devenus parents, ils étaient aussi intéressés et étonnés que tous les parents après eux, et s’émerveillaient en découvrant des caractéristiques d’eux-mêmes chez leurs enfants. La Bible nous dit qu’Adam « engendra un fils à sa ressemblance » (Gn 5.3)1. Dieu a dit clairement que les êtres humains sont créés à son image et à sa ressemblance (Gn 1.26,27 ; 5.1,2 ; 9.6). À SON IMAGE
Créés à l’image de Dieu… voilà qui est impressionnant ! Mais au fond, qu’est-ce que ça signifie ? Il est facile de voir en quoi mes enfants me ressemblent – ils ont mes cheveux bruns, certains de mes traits particuliers, et s’expriment dans mon dialecte régional. Cependant, les gens de toutes couleurs, langues, cultures, et capacités sont aussi créés à l’image de Dieu. On ne peut donc caser l’image de Dieu dans aucune de ces particularités. Que nous révèlent les Écritures sur l’image de Dieu dans l’humanité ? Voici sept idées tirées de la Parole de Dieu. 1. L’image de Dieu confère aux êtres humains une dignité spéciale. Dieu a prescrit le châtiment le plus sévère possible pour les meurtriers parce qu’il « a fait l’homme à son image »
(Gn 9.6). Les êtres humains ont une valeur spéciale pour Dieu. 2. Elle demeure même après la chute. Bien que le péché ait corrompu le cœur et les sociétés, l’étampe de Dieu persiste sur les individus. La sentence contre les meurtriers dans Genèse 9.6 s’est accomplie longtemps après que le péché ait empoisonné le monde ; et cependant, l’image de Dieu dans l’humanité est encore citée comme raison pour respecter la vie humaine. 3. Elle entraîne une responsabilité royale. Dans le récit de la création, Dieu entrelace l’image divine et l’humanité, conférant ainsi un rôle unique aux êtres humains : ils seront les surintendants de la terre et devront la remplir et l’assujettir avec soin. Ce rôle élevé est spécifié immédiatement après chaque mention de l’image de Dieu dans l’humanité (Gn 1.26,28). David s’est réjoui de l’aspect spécial de ce privilège. Dans son émerveillement, il a écrit : « Qu’est-ce que l’homme, pour que tu te souviennes de lui ? Et le fils de l’homme, pour que tu prennes garde à lui ? Tu l’as fait de peu inférieur à Dieu, et tu l’as couronné de gloire et de magnificence. Tu lui as donné la domination sur les œuvres de tes mains, tu as tout mis sous ses pieds » (Ps 8.5-7). 4. Elle s’applique aux hommes aussi bien qu’aux femmes. L’image de Dieu en tant que mâle et femelle est soulignée dans la Bible, et les directives pour la domination et la fécondité furent données à l’homme et à la femme. Par conséquent, les hommes et les femmes portent tous deux l’image et la ressemblance de leur Créateur, et sont dotés de noblesse et de responsabilité. 5. Elle reflète la nature trine de Dieu. L’humanité a été conçue en vue d’une fécondité créatrice et d’une surintendance royale. Ce n’est qu’ensemble, en coopération et en interdépendance, que les êtres humains peuvent honorer leur appel. L’image de Dieu se voit en nous lorsque nous réponPhoto: Quentin Keller
dons à l’appel divin non en individus solitaires, mais plutôt en une unité complexe de personnes unies dans l’amour, à l’instar des trois personnes de la divinité travaillant l’une avec l’autre en coopération et avec déférence pour bénir le monde. 6. Elle trouve son expression complète en Christ. Les êtres humains ont été créés « à l’image de Dieu », ou « selon » l’image de Dieu, mais Christ lui-même est l’image de Dieu, l’expression la plus complète et la plus authentique de Dieu (2 Co 4.4 ; Col 1.15). 7. Elle a été conçue en vue d’une destinée glorieuse. Dieu nous a originalement créés dans un but ultime : refléter l’image de son précieux Fils (Rm 8.29 ; 2 Co 3.18 ; Ep 4.24). Selon ce plan, ces images humaines de Dieu, justes et saintes comme leur créateur, devaient croître en gloire pour devenir toujours plus semblables à lui. TROUVER NOTRE PLACE
Comme des orphelins dans un immense cosmos, les êtres humains aspirent à trouver leur place dans ce vaste monde et dans cet univers qui semble si froid, si indifférent. S’étant fait dire qu’ils tirent leur origine des formes de vie inférieures se débattant pour la survie violente et égocentrique du plus fort, ils se demandent si « l’humanité » signifie, en réalité, quelque chose. Il est vrai qu’à l’instar de chaque arbre, fleur, et brin d’herbe, nous sommes formés de la poussière de la terre. Nous partageons les éléments et l’environnement avec chaque plante de la planète. Comme chaque bête, oiseau, et bestiole, nous sommes animés du souffle de vie (Gn 1.30 ; 2.7). Cependant, les créatures humaines se démarquent de façon unique au sein de la création. Dieu nous a fait don d’une dignité spéciale, d’un rôle spécial, et d’une destinée spéciale ; Dieu nous a créés à son image. Il est nécessaire de le comprendre
Nous pouvons nous élever plus haut et aller plus loin dans notre poursuite de ce qu’il a de mieux pour nous. pour nous comprendre nous-mêmes. Lorsque nous apprécions la beauté, la noblesse, et la gloire – le dessein de Dieu pour nous et en nous – nous pouvons saisir la valeur élevée des êtres humains au regard de Dieu. Nous pouvons nous élever plus haut et aller plus loin dans notre poursuite de ce qu’il a de mieux pour nous. Il est important de comprendre que l’image de Dieu dans l’humanité nous amènera à protéger la vie et la dignité humaine de la maltraitance et de l’exploitation. Nous nous verrons mutuellement à travers les lunettes de la gloire. Comme l’a écrit Abraham Joshua Heschel, « On ne peut adorer Dieu tout en regardant l’homme comme s’il était un cheval. » *Sauf mention contraire, toutes les citations des Écritures sont tirées de la version Louis Segond 1910.
Kessia Reyne Bennett sert en tant que pasteur responsable du discipulat à l’église College View à Lincoln, au Nebraska, aux États-Unis.
Pour en découvrir davantage sur Ce que nous croyons, consultez le site www. adventist.org/en/beliefs/. AdventistWorld.org Février 2020
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Foi en action
L’évangélisation « de cour » Des auditeurs inaperçus trouvent un nouvel espoir en Jésus On aperçoit ici les nouveaux membres baptisés au sein de l’église adventiste de Cifuentes, suite à la campagne d’évangélisation.
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yant entendu parler de la réunion devant se tenir à l’église de maison voisine, Esmiarito et Dalkis se demandent si le bruit en soirée va les déranger. Cette église de maison située à Cifuentes – une petite ville dans la région centre-nord de Cuba – semble prendre vie les samedis matin alors que les adventistes arrivent pour le culte. Mais maintenant, ils vont avoir des réunions tous les soirs pendant plus d’une semaine ! Esmiarito et Dalkis décident de faire bande à part et de rester chez eux. Dès le premier soir, ils entendent la musique. Comme « l’église » est trop petite pour la foule de visiteurs, la campagne d’évangélisation se tient dans la cour ; des bancs en bois servent de banc d’église. Et les chants se font entendre au-delà de la cour située à seulement quelques mètres de leur maison dotée de persiennes. C’est presque comme si le couple faisait partie du programme ! Mais ce n’est pas un problème, car personne ne peut les voir et constater qu’ils sont tout ouïe. Bientôt, Henry et Arleen Stubbs – deux prédicateurs compétents – prennent la parole. Juste avant le sermon, ils donnent à tour de rôle des capsules santé. Henry et Arleen sont des orateurs chevronnés, car ils ont travaillé à Cuba pendant 23 ans en tant que directeurs du Groupe jeunesse mondiale1 – une affiliation de l’Association des entrepreneurs adventistes (ASI)2. Alors que les Stubbs présentent les avantages d’une vie en Christ, Esmiarito et Dalkis sentent leur intérêt croître. Les enseignements sur la santé en vue d’une vie meilleure en Christ les intriguent. Personne jusqu’à ce jour ne leur a parlé des choses qu’ils découvrent sur Jésus – sur la façon dont il veut vivre dans notre cœur. UN INTÉRÊT CROISSANT
Bientôt, Esmiarito et Dalkis ne considèrent plus ces réunions comme un rassemblement bruyant. Grâce à elles, ils espèrent quelque chose de meilleur. Pour continuer à entendre les orateurs lors des réunions, ils se trouvent toutes sortes de petites choses à faire dehors. Un soir, Esmiarito nettoie la même fenêtre trois fois tandis qu’elle écoute Arleen prêcher. D’une réunion à l’autre, l’intérêt d’Esmiarito et de Dalkis s’accroît. Comme ils ne sont séparés de l’église que par une clôture en fil de fer barbelé et les bancs installés dans la cour, ils décident de se tenir « au dernier rang » des auditeurs, et demandent finalement s’ils peuvent se joindre à eux. Vers la fin de la campagne d’évangélisation, le couple se lève pendant l’appel, se dirige vers l’avant, et dit à Henry : « Nous voulons être baptisés. » « Eh bien, étudions la Bible, répond Henry, et dans quelques semaines, lorsque vous comprendrez tous les enseignements, vous pourrez être baptisés. » « Non, nous voulons nous faire baptiser ce sabbat, rétorquent-ils. Nous comprenons les enseignements. Nous habitons juste à côté ; nous avons tout entendu depuis le premier soir. Nous croyons en Jésus-Christ. Il est notre Sauveur, et nous ne voulons pas rater son retour. » DÉCOUVRIR LA BIENHEUREUSE ESPÉRANCE
À la fin de la campagne, plus de 16 autres personnes se joignent à Esmiarito et à Dalkis dans le baptistère nouvellement construit et Photos : World Youth Group
Alors qu’ils écoutaient « par-dessus la clôture », Esmiarito et Dalkis, les voisins immédiats de l’église adventiste de Cinfuentes, à Cuba, ont trouvé l’espoir en Jésus lors d’une campagne d’évangélisation qui s’est tenue là.
installé dans la cour de l’église de maison. Grâce à cette cérémonie de baptême, l’effectif de l’église a plus que doublé. Esmiarito et Dalkis ont découvert l’espérance qui manquait dans leur foyer. Leur nouvelle famille adventiste a partagé avec eux les leçons des Écritures et de meilleures façons de vivre. Étant maintenant des membres baptisés de l’église adventiste de Cinfuentes, ils partagent leur nouvelle espérance avec leurs voisins. Grâce à leurs efforts, l’église grandit de façon exponentielle. Et ce bruit venant de la maison d’église voisine ? Il est toujours bienvenu alors qu’Esmiarito et Dalkis se joignent chaque sabbat aux chants de louange avec leur nouvelle famille ecclésiastique. Pour plus d’information, consultez le site www.missionsonlight.org. 1 2
worldyouthgroup.org asiministries.org
Christopher L. Beason est l’époux de Christy, 28 ans, et le père de Victoria, Jocelyn, et Julianna. Il est le président de Network 7 Media Center ; l’hôte de Mission SONlight – une vidéo trimestrielle de Mission mondiale visant à souligner l’offrande du treizième sabbat ; et le président d’ASI au sein de l’Union des fédérations du Sud, aux États-Unis. AdventistWorld.org Février 2020
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À la découverte de l’Esprit de prophétie
Verdict : coupable ! I
maginez que l’on vous traîne en justice non en raison de l’observation du sabbat, mais plutôt à cause du message adventiste de la santé. Que diriez-vous si, au tribunal, un juge vous regardait droit dans les yeux et demandait : « Pourquoi les adventistes font-ils autant la promotion de la santé ? » puis ajoutait, en frappant du marteau : « Défendez-vous ! » Si je me trouvais dans un tel scénario, voici ce que je répondrais. DÉFENDRE NOTRE PHILOSOPHIE
Votre honneur, permettez-moi de vous dire que l’œuvre des soins de santé et de guérison est fondamentale pour l’Église adventiste. Notre déclaration de mission dit, entre autres choses, qu’en « proclamant les principes bibliques du bien-être de la personne tout entière, nous faisons d’une vie saine et de la guérison des malades une priorité, et qu’ainsi, par notre ministère envers les pauvres et les opprimés, nous coopérons avec le Créateur dans son œuvre compatissante de restauration ». 24
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En outre, votre Honneur, dans notre livre décrivant nos croyances fondamentales, nous déclarons : « Par ailleurs, notre corps étant le temple du Saint-Esprit, nous devons en prendre soin intelligemment. En plus d’exercice physique et de repos adéquats, nous devons adopter le régime alimentaire le plus sain possible et nous abstenir des aliments malsains mentionnés comme tel dans les Écritures. Les boissons alcoolisées, le tabac et l’usage irresponsable des drogues et des narcotiques étant préjudiciables à notre corps, nous devons également nous en abstenir. En revanche, nous userons de tout ce qui est de nature à soumettre nos corps et nos pensées à l’autorité du Christ, qui désire nous voir heureux, épanouis, et jouissant d’une bonne santé intégrale1. » Voilà pourquoi, Monsieur le Juge, les adventistes évitent le tabac, l’alcool, la drogue, et les narcotiques. Notre Église préconise un régime végétarien équilibré et l’évitement des aliments malsains tels que listés dans l’Ancien Testament. Depuis les
Les adventistes et la santé
premiers jours de l’Église adventiste, la santé, l’intégralité, et le bien-être ont fait partie de l’ADN de ce mouvement. Dès 1863, Ellen White, cofondatrice de l’Église adventiste, a aidé à modeler la philosophie de l’Église et son insistance sur la santé. Bien avant que des preuves médicales n’émergent, Ellen White a parlé vigoureusement des dangers du tabac ainsi que d’autres sujets – par exemple, la consommation d’alcool et l’usage de médicaments toxiques, tels que ceux contenant de l’arsenic et du mercure. Elle a découragé vivement la consommation de thé, de café, et d’aliments carnés, ainsi que l’usage de stimulants. Elle a mis au premier rang un régime alimentaire végétarien équilibré. En outre, elle a recommandé l’eau pure (usage interne et externe), l’air pur, un exercice adéquat, le repos, la foi, une exposition appropriée aux rayons du soleil, l’intégrité, et le soutien social. Aujourd’hui, ces principes constituent le fondement même de notre éducation et de notre pratique sanitaires.
PROMOTION DE LA TEMPÉRANCE
Monsieur, vers la fin des années 1950 et au début des années 1960, l’Église adventiste a ouvert la voie à des initiatives pour cesser de fumer en développant son fameux Plan de cinq jours pour cesser de fumer. Révisé deux fois par la suite, ce programme fonctionne aujourd’hui sous l’appellation BreatheFree 2.0, et est présenté dans plusieurs pays. Notre Église jouit d’une histoire solide en matière de promotion et de tempérance. Elle continue à faire son œuvre sous les auspices de l’Association internationale de la santé et de la tempérance, et de la Commission internationale pour la prévention de l’alcoolisme et de la dépendance aux drogues. Cette dernière, lancée en 1953, est présente dans plus de 120 pays. L’AVANTAGE ADVENTISTE
Votre Honneur, permettez-moi d’ajouter humblement que d’autres ont remarqué les avantages sanitaires dont les adventistes font la promotion.
Par exemple, la revue Time a rapporté les résultats positifs de la première Étude sur la santé des adventistes, qualifiant ces résultats d’« Avantage adventiste »2,3. Des diminutions significatives de la plupart des cancers et de la cirrhose du foie ont été observées. En outre, des études ultérieures ont révélé une augmentation significative de la longévité parmi ceux qui ont adopté le mode de vie adventiste. Les résultats des méta-analyses étaient tellement irréfutables que les Instituts nationaux de la santé ont alloué 19 millions de dollars US pour entreprendre la deuxième étude sur la santé des adventistes, avec une emphase spéciale sur les différences des taux de malignités entre les adventistes et la population générale. Le mode de vie adventiste a reçu une autre reconnaissance internationale après la publication du numéro de novembre 2005 du National Geographic, lequel a présenté « Les secrets de la longévité »3. Ce reportage a mené à la rédaction du livre The Blue Zones (Les zones bleues), dans lequel l’auteur mentionne des endroits où les peuples vivent sainement alors qu’ils sont octogénaires, nonagénaires, et même centenaires ! Loma Linda, une ville dans le sud de la Californie, avec son importante population adventiste, est l’une des quatre zones bleues dans le monde. Mais il y a plus. En février 2009, le U.S. News and World Report a affiché 11 habitudes qui nous aident à vivre jusqu’à 100 ans. Voici la huitième : « Vivez comme un adventiste. Les Américains qui se déclarent adventistes ont une espérance de vie moyenne de 89 ans. Ils vivent donc une décennie de plus que l’Américain moyen. […] Ses adeptes suivent typiquement un régime végétarien composé de fruits, de légumes, de légumineuses, et de noix, et font beaucoup d’exercise4. »
puisse être que de vivre quelques années de plus, l’injonction « Il faut que je fasse […] les œuvres de celui qui m’a envoyé » (Jn 9.4) est plus importante encore. Les adventistes croient que Dieu a donné des directives cohérentes sur la façon dont nous pouvons être bien portants, heureux, et saints. La santé et le bien-être doivent être canalisés en vue du service de Dieu – bref, ils doivent être des canaux de sa grâce œuvrant sans autre intérêt. Finalement, l’Église adventiste compte sept facultés de médecine, plus de 70 écoles de soins infirmiers, et 783 hôpitaux, cliniques et dispensaires dans le monde entier. Plus de 250 000 employés travaillent dans les différents systèmes de santé de l’Église, lesquels, ajouterai-je, sont à but non lucratif. Plus de 22 millions de patients externes et plus de 1,5 million de patients internes y sont servis chaque année. Les systèmes d’hôpitaux adventistes aux ÉtatsUnis fournissent chaque année des services médicaux caritatifs d’une valeur de plus de 1,1 milliard de dollars US. Ce nombre est augmenté de façon significative par l’œuvre caritative effectuée par les hôpitaux adventistes dans le monde entier. Votre Honneur, je me tiens devant vous accusé d’enseigner et de promouvoir le message adventiste de la santé, d’être enthousiasmé par ce message inspiré par les écrits de la Bible ainsi que ceux d’Ellen White, et appuyé par des preuves scientifiques solides. Votre Honneur, je plaide coupable ! Ce que croient les adventistes…, p. 371. Time, 28 octobre, 1966 ; Gary E. Fraser, Diet, Life Expectancy, and Chronic Disease: Studies of Seventh-day Adventists and Orher Vegetarians, Oxford University Press, 2003. 3 Dan Buettner, « The Secrets of Long Life », National Geographic, novembre 2005. 4 U.S. News and World Report, 20 février 2009. 1 2
Peter N. Landless est directeur du Ministère de la santé de la Conférence générale.
UN MINISTÈRE DE GUÉRISON
Votre Honneur, aussi bon que ça AdventistWorld.org Février 2020
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La Bible répond
Le vent, ou l’Esprit ? Q
J’ai découvert une traduction biblique qui, au lieu de dire « l’Esprit de Dieu » dans Genèse 1.2, dit « un vent puissant ». Est-ce une traduction correcte ?
R
Techniquement parlant, la réponse est « oui ». Mais d’autres traductions ont été proposées, telles que le « souffle de Dieu ». Certains passages bibliques peuvent être traduits de différentes manières, ce qui exige un examen minutieux des contextes immédiats et plus larges. Il y a des passages dans lesquels même le contexte permet différentes interprétations. Dans de tels cas, nous devrions être suffisamment humbles pour reconnaître cette réalité. Mais dans le cas de Genèse 1.2, la linguistique et les arguments contextuels favorisent une lecture plus traditionnelle. 1. UN SOUFFLE PUISSANT
Plusieurs arguments sont utilisés pour soutenir la traduction « un vent puissant ». Premièrement, le début du verset décrit les conditions chaotiques de la terre avant son organisation par Dieu – informe, vide, et ténébreuse – suggérant que l’expression dont nous discutons ici décrit un état de désordre, d’où l’expression « un vent puissant se mouvait au-dessus des eaux » (Gn 1.2, NABRE)*. Deuxièmement, on soutient à juste titre que ruakh signifie « souffle » de même que « esprit ». Troisièmement, le mot elohim (« Dieu ») est parfois utilisé en hébreu pour exprimer quelque chose de remarquable ou d’incomparable. Le meilleur exemple, c’est Jonas 3.3 : « Ninive était une très grande ville » (littéralement, « une grande ville devant Dieu » ; voir aussi Gn 23.6 ; 30.8 ; Ex 9.28). Quatrièmement, puisque le verbe rakhap (« planer ») est associé ici au « vent », il pourrait être traduit ainsi : « [un vent puissant] planait au-dessus des eaux ». Finalement, certains font valoir qu’on trouve également l’idée d’un vent puissant dans certaines histoires proche-orientales de la création. 26
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2. L’ESPRIT DE DIEU
La traduction « Esprit de Dieu » a été rendue traditionnellement parmi les chrétiens, bien que « vent » ait été retenu par certains pères de l’Église, de même que dans certains écrits juifs. Les arguments suivants ont été utilisés pour soutenir la lecture traditionnelle « l’Esprit de Dieu ». Premièrement, on ne trouve nulle part dans l’Ancien Testament que l’expression « Esprit de Dieu » signifie « un vent puissant », ce qui montre qu’il est presque invraisemblable d’attribuer cette signification à Genèse 1.2. Deuxièmement, le nom elohim (Dieu) est utilisé 32 fois dans Genèse 1, et il signifie toujours Dieu. Il semble invraisemblable de soutenir le superlatif dans un seul cas. Troisièmement, au verset 1, elohim (Dieu) est identifié comme étant le Créateur, ce qui fait qu’il est pratiquement impossible de justifier l’utilisation du même terme au verset 2 pour désigner une puissance chaotique (un « vent puissant »). Quatrièmement, certains ont avancé l’idée que l’utilisation d’elohim n’est pas requise dans les textes, étant donné que la traduction Dieu aurait quand même du sens. Même si cet usage particulier est possible, le contexte serait décisif. Cinquièmement, bien que le début du verset décrive un état de désordre, la référence à l’Esprit de Dieu n’en fait pas partie. Elle sert plutôt à préparer la voie à la parole créatrice de Dieu qui suit dans le récit. Alors qu’il y avait du désordre, l’Esprit prenait soin de manière protectrice des matériaux bruts de la terre. Cinquièmement, cette idée est exprimée par le verbe rakhap (« planait »). Dans les deux autres places où ce verbe est utilisé dans l’Ancien Testament, il ne se réfère pas au mouvement d’un vent puissant (Dt 32.11 ; Jr 23.9). Le meilleur parallèle est Deutéronome 32.11, dans lequel il désigne le mouvement des ailes d’un aigle alors qu’il prend soin de ses petits. Le caractère personnel de l’Esprit de Dieu n’est pas absent de l’Ancien Testament (voir Ps 104.30). Finalement, la signification de notre texte n’est pas déterminée par des parallèles présumés des textes du Proche-Orient ancien. * New American Bible Revised Edition
Ángel Manuel Rodríguez, maintenant à la retraite, a servi l’Église en tant que pasteur, professeur, et théologien.
Santé & bien-être
Que d’acronymes ! Pourquoi mettre autant d’emphase sur la santé ? Je suis un jeune nouvellement adventiste. J’ai entendu parler de nombreux programmes de santé différents liés à l’Église adventiste. Pourquoi tous ces acronymes, et pourquoi mettons-nous autant l’emphase sur la santé ?
C
’est formidable de voir des jeunes poser des questions sur la santé ! On pense souvent qu’il faut faire particulièrement attention à sa santé que lorsqu’on vieillit. Pour jouir de la meilleure santé possible tout au long du cycle de la vie, nous devons prendre soin de notre santé dès l’enfance. Ceci étant dit, il n’est jamais trop tard pour faire des choix judicieux en matière de santé et pour vivre à fond. C’est pourquoi nous mettons l’accent sur de nombreux programmes de santé. La plupart d’entre eux utilisent les instructions d’Ellen G. White, cofondatrice de l’Église adventiste. Bien avant que la science n’aborde les questions essentielles de la santé, Ellen White a écrit : « L’air pur, le soleil, l’abstinence, l’eau, le repos, l’exercice, une alimentation judicieuse, la confiance en Dieu, voilà les vrais remèdes. Chacun devrait connaître les traitements naturels et la manière de les appliquer1. » Les acronymes dérivent de ces principes de santé en italique. Ellen White a aussi insisté sur l’importance de toujours maintenir la santé qui nous a été confiée. Elle donne un éclairage exceptionnel sur les défis inhérents au changement de comportement et au comportement en matière de santé : « L’usage des remèdes naturels [tel qu’observé ci-dessus] exige, il est vrai, des précautions et des efforts qui rebutent bien des gens […]. Mais si l’on persévère, on découvre bien vite qu’en cessant de la contrecarrer, la nature accomplit son œuvre avec sagesse ; et en obéissant à ses lois, on est récompensé par un retour à la santé du corps et de l’esprit2. » Elle a souligné constamment le bien-être global, lequel inclut les dimensions physique, mentale, spirituelle, sociale, et émotionnelle. En outre, Ellen White nous encourage fortement à découvrir les merveilles du corps humain et la physiologie. Veillons à obtenir cette information de la part de sources crédibles et scientifiques. On peut tester la fiabilité d’un tel matériel en s’assurant qu’il a la Bible pour fondement, qu’il
est en harmonie avec les écrits de l’Esprit de prophétie, et cohérent avec la science de la santé factuelle et révisée par des pairs. Ellen a également écrit : « On accorde généralement trop peu d’attention à la conservation de la santé, et l’on oublie que mieux vaut prévenir que guérir. « C’est le devoir de chacun envers soimême et l’humanité de s’enquérir des lois de la vie et de s’y conformer consciencieusement. Il faut se familiariser avec le corps humain, le plus merveilleux de tous les organismes, comprendre ses différentes fonctions et leurs relations en vue de l’action admirable de l’ensemble. On devrait étudier l’influence de l’esprit sur le corps et du corps sur l’esprit, ainsi que les lois qui régissent l’un et l’autre3. » C’est là un conseil opportun et utile que nous donne notre Père céleste par Ellen White – une intermédiaire (non scolarisée) de sa grâce et de sa sollicitude. La science moderne continue de confirmer ce message de la santé étonnant et pratique. Nous vous encourageons à vous souvenir que nous sommes la création de Dieu (CREATION) (HEALTH)®, en vue d’une vie remplie de célébrations (CELEBRATIONS®) ; prenez donc un nouveau départ (NEWSTART®), et frayez-vous un chemin vers une santé optimale (CHIP®). Mettez-vous-y dès aujourd’hui ! Notre tendre Père céleste désire que ses créatures « aient la vie, et qu’elles soient dans l’abondance » (Jn 10.10). Il nous a gracieusement donné les outils pour atteindre cet objectif. 1 2 3
Ellen G. White, Le ministère de la guérison, p. 102. Ibid. Ibid., p. 102, 103.
Peter N. Landless est cardiologue spécialisé en cardiologie nucléaire, et directeur du Ministère de la santé de la Conférence générale. Zeno L. Charles-Marcel, M.D., est directeur adjoint du Ministère de la santé de la Conférence générale.
Photo : Huyen Nguygen AdventistWorld.org Février 2020
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Les restes de Denise D « Je vais vous raconter… » DICK DUERKSEN
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enise et sa famille fréquentent une petite église qui a de grands rêves. Et de grandes prières. Chaque année, la congrégation demande à Dieu de la guider à un endroit où ses membres peuvent « faire bouger les choses » pour lui. Parfois, il les envoie à un lieu à proximité, mais souvent, l’appel est en faveur d’une collectivité pauvre dans un pays voisin. Habituellement le Mexique. « Lorsque nous planifions un voyage missionnaire, la première chose que nous faisons est de prier Dieu de nous diriger, explique Denise. Dès que nous savons où nous allons travailler, nous envoyons quelqu’un visiter et écouter les gens pour voir ce qu’ils aimeraient que nous fassions pour eux. Puis, nous commençons une levée de fonds pour la construction, le voyage, la nourriture, et mille autres dépenses. » *** Cette fois, Dieu conduit l’église de Denise à l’Iglesia El Buen Pastor [l’église du bon Pasteur] – une petite congrégation située à Juarez, au Mexique. Un membre s’y rend pour voir ce dont la congrégation a besoin. Le rapport est sombre. Le bâtiment a besoin d’être repeint à l’intérieur et à l’extérieur. Le toit coule et doit être reconstruit. Il faut aussi de nouvelles chaises, beaucoup
de matériel pour les programmes des enfants, des plantes autour de l’église, et de nombreuses Bibles en espagnol. « Les voyages missionnaires comme celui-ci sont la meilleure chose que fait notre église, poursuit Denise. Ils nous unissent dans le service. Évidemment, c’est beaucoup de travail, mais comme nous travaillons ensemble et devons prier pour relever les défis, ces aventures dans la foi renforcent notre congrégation. » « Notre équipe missionnaire a travaillé très fort avec les membres de l’église à Juarez. Il faisait chaud et nous avons rapidement transpiré. Les hommes ont reconstruit le toit et achevé une dizaine d’autres projets d’entretien. Nous avons tous peint l’église – à l’intérieur et à l’extérieur – on dirait maintenant qu’elle est neuve. » Lorsque les membres de l’équipe de Denise ont terminé tout ce qu’il y avait sur la liste, ils décident d’organiser une fête de célébration, une énorme fête, pour tous les membres de l’église locale. « Nous pensions que 40 ou 50 personnes viendraient à la fête. J’ai donc acheté 40 paquets de biscuits, de craquelins et de beignets, ainsi que 25 gallons de jus, raconte Denise. Au début, 20 personnes sont venues. Bientôt, ce chiffre a grimpé
à 30, 45, et 70 personnes. Finalement, plus de 150 personnes se sont entassées dans la petite église. Chaque chaise était occupée, et les gens adossés au mur étaient serrés comme des sardines. » Le pasteur tient le service de culte du soir. Toute la congrégation chante, prie, et célèbre l’amour de Dieu. Quelle célébration ! À la fin du service, 35 personnes se fraient un chemin parmi la foule jusqu’à l’estrade et donnent leur vie à JésusChrist. Ces personnes n’ont jamais mis les pieds dans une église avant ce soir-là. *** C’est une merveilleuse soirée. Sauf que maintenant, il est évident que Denise n’a pas assez de nourriture et de jus pour tout le monde. Puisqu’il est trop tard pour retourner en ville, elle se glisse vers le pasteur et lui annonce la terrible nouvelle. « Nous n’avons pas assez de nourriture et de jus. On s’attendait à avoir 20 personnes, on a donc planifié pour 50. Mais il y a 150 personnes ! » « Non, Denise, dit le pasteur, il y en a plus de 150. Tu n’as pas compté ceux qui sont dehors et espèrent entrer. Mais c’est O. K. Prions, et donnons ce que nous avons. » Denise et le pasteur prient pour la nourriture. Puis ils demandent à la foule de faire la queue et de passer par les tables dressées dans la salle arrière de l’église. « Nous avons disposé sur les tables les biscuits, les craquelins et les beignets, explique Denise. L’une des femmes a préparé des verres de jus. Quand les gens ont commencé à arriver, je savais bien que nous manquerions de tout, mais nous avons continué quand même à verser du jus dans les verres et à mettre sur la table les biscuits, craquelins et beignets. Quand il en a manqué, j’ai sorti de la grande boîte un autre sac, une autre boîte. Et quand nous avons vidé la dernière goutte de jus, j’ai trouvé dans le réfrigérateur un autre gallon. Pourtant, le réfrigérateur ne pouvait contenir que 25 gallons de jus… Dans le feu de l’action, je n’ai même pas pensé à faire le compte. J’ai simplement continué à sortir un contenant de jus après l’autre du frigo, à verser, à sourire et à célébrer avec la foule. »
D’une manière ou d’une autre, grâce à la puissance de multiplication de Dieu et au travail des anges pour les « ravitailler », il y a assez de tout pour servir une deuxième et une troisième portion à chacun ! Ouah, les gens ont vraiment faim ! Après le départ de la foule, Denise ouvre le frigo. Il devrait être vide. Elle aperçoit pourtant sept gallons qui restaient. Surprise, dépassée, elle va ensuite au rebut et compte les contenants et les boîtes vides. « J’ai compté plus de 80 bouteilles de jus en plastique, et plus de 100 boîtes vides de biscuits, de craquelins, et de beignets dans les poubelles, se souvient Denise. Dire que je n’avais acheté que 25 gallons de jus, et que 40 boîtes de biscuits, craquelins, et beignets ! Et ce qui est plus fou encore, c’est que la grande boîte en carton était loin d’être vide. Il y restait 12 boîtes de craquelins, 12 boîtes de biscuits et 12 boîtes de beignets qui n’avaient pas été servis ! » Vous vous souvenez de l’histoire où Jésus a nourri 5 000 personnes sur une colline à côté de la mer de Galilée ? Il a commencé par le repas d’un petit garçon et le tout s’est terminé avec 12 paniers de restes. Plus tard, quand il a nourri les 4 000 personnes, les disciples ont ramassé sept paniers de restes ! Tout comme les biscuits et le jus de Denise ! « D’où sont venus les biscuits ? Et comment le jus s’est-il retrouvé dans le réfrigérateur ? Je ne sais pas. C’est Dieu qui a fait ça. Chaque fois que j’en cherchais d’autre, Dieu m’a donné ce dont nous avions besoin. C’est apparu, c’est tout ! J’ai vu la bénédiction de la nourriture alors que Dieu a tourné le peu que nous avions en abondance. Il a même multiplié les beignets ! »
Dick Duerksen, pasteur et conteur, habite à Portland, en Oregon, aux ÉtatsUnis. Il est connu dans le monde entier en tant que « pollinisateur itinérant de la grâce ».
Éditeur Adventist World est une revue internationale de l’Église adventiste du septième jour. La Division Asie-Pacifique Nord de la Conférence générale des adventistes du septième jour en est l’éditeur. Éditeur exécutif/Directeur de Adventist Review Ministries Bill Knott Directeur international de la publication Hong, Myung Kwan Comité de coordination de Adventist World Si Young Kim, président ; Yukata Inada ; German Lust ; Hong, Myung Kwan ; Han, Suk Hee ; Lyu, Dong Jin Rédacteurs en chef adjoints/Directeurs, Adventist Review Ministries Lael Caesar, Gerald Klingbeil, Greg Scott Rédacteurs basés à Silver Spring, au Maryland (États-Unis) Sandra Blackmer, Stephen Chavez, Costin Jordache, Wilona Karimabadi Rédacteurs basés à Séoul, en Corée Hong, Myung Kwan ; Park, Jae Man ; Kim, Hyo-Jun Gestionnaire de la plateforme numérique Gabriel Begle Gestionnaire des opérations Merle Poirier Coordinatrice de l’évaluation éditoriale Marvene Thorpe-Baptiste Rédacteurs extraordinaires/Conseillers Mark A. Finley, John M. Fowler, E. Edward Zinke Directrice financière Kimberly Brown Coordinatrice de la distribution Sharon Tennyson Conseil d’administration Si Young Kim, président ; Bill Knott, secrétaire ; Hong, Myung Kwan; Karnik Doukmetzian ; Han, Suk Hee ; Yutaka Inada ; Gerald A. Klingbeil ; Joel Tompkins ; Ray Wahlen ; membres d’office : Juan Prestol-Puesán ; G. T. Ng ; Ted N. C. Wilson Direction artistique et design Types & Symbols Aux auteurs : Nous acceptons les manuscrits non sollicités. Adressez toute correspondance rédactionnelle au 12501 Old Columbia Pike, Silver Spring MD 20904-6600, U.S.A. Numéro de fax de la rédaction : (301) 680-6638 Courriel : worldeditor@gc.adventist.org Site Web : www.adventistworld.org Sauf mention contraire, toutes les citations des Écritures sont tirées de la version Louis Segond 1910 (LSG). Avec Num. Strongs pour Grec et Hébreu. Texte libre de droits sauf pour les Strong. © Timnathserah Inc., - Canada Sauf mention contraire, toutes les photos importantes portent le © Getty Images 2018. Adventist World paraît chaque mois et est imprimé simultanément dans les pays suivants : Corée, Brésil, Indonésie, Australie, Allemagne, Autriche, Argentine, Mexique, Afrique du Sud, États-Unis d’Amérique Vol. 16, n° 2
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Foi en herbe
Pages amusantes pour les plus jeunes
De bonnes paroles venant d’un bon cœur Un bricolage amusant pour partager la bonté avec quelqu’un à is S om o i
Installation Si tu es en classe, écris le nom de chaque enfant sur un bout de papier. Plie les papiers en deux pour cacher ces noms. Demande à ton prof de mélanger tous les papiers dans un grand bol. Chaque élève pigera un nom et ne révélera ce nom à personne. Si tu fais ce bricolage chez toi, pense à une personne à laquelle tu voudrais l’offrir (c’est une étape importante !).
Matériel Je t’aime
As-tu déjà entendu parler des conversations du cœur ? Je parle ici des petits bonbons en forme de cœur avec des messages de Saint-Valentin écrits dessus, tels que « Sois à moi », « Tu es jolie », « Je t’aime », etc. Le bricolage suivant s’inspire de ces cœurs. J’espère que ce bricolage t’aidera à répandre la bonté et de bonnes paroles tout au long de l’année. Tu peux le faire pendant l’École du sabbat, chez toi avec ta famille et des amis, ou même tout seul.
B de âto co n l le
Une assiette en papier Carton mince (suffisamment large pour tracer le contour de l’assiette) Crayon Ciseaux Patron d’un cœur Papier de construction (dans les couleurs de ton choix) Feutres, crayons de couleur, stylos, stylo de peinture Bâtons de colle
Instructions Trace le contour de l’assiette en papier sur le carton. Puis trace un autre cercle à l’intérieur du grand cercle à raison d’environ 2,5 cm d’espace entre les deux cercles.
1 2
Découpe cet « anneau » que tu as créé. Il constituera la base de ta couronne.
3
Plie un morceau du papier qui reste en deux. Sers-toi de ton modèle de cœur pour y découper la forme d’un cœur (ton prof ou ton parent peuvent t’aider).
4
race plusieurs moitiés de cœur sur un bout de papier de construction. Tu T devrais pouvoir faire entrer trois cœurs sur le papier. Utilise une variété de couleurs pour atteindre un total de 12 cœurs.
5
écoupe tous les cœurs et déplie-les. Maintenant, pense à la personne dont D tu as pigé le nom (ou la personne que tu as toi-même choisie) et écris-lui des mots aimables sur chaque cœur.
6
Arrange les cœurs sur ta couronne. Lorsque tu seras satisfait de la disposition, colle-les sur la couronne avec ton bâton de colle.
7
ne fois ton projet complété et séché, chaque élève pourra lire tour à tour U les paroles aimables sur sa couronne, et le reste de la classe pourra essayer de deviner à qui la couronne est destinée. Une fois que tu as résolu ce puzzle, offre la couronne à la personne que tu as choisie.
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Illustration : Xuan Le
WILONA KARIMABADI
Perle biblique
créatif
« Que le Seigneur à son tour vous traite avec bonté et fidélité. Quant à moi, je vous ferai aussi du bien, puisque vous avez agi ainsi. »
gentil
beaux yeux
travailleur
heureux
aime rire igent intell
Offre aussi ce cadeau spécial de ton cœur à un autre cœur aimable qui t’a inspiré !
(2 Samuel 2.6, BFC)
spirituel aima nt
mu sica l bon ami
loy al
W H A T
W O U L D
M E E T
Y O U
R A D I M
D O
PA S S E R .
W I T H
T H I S
G R E A T
I S
H I S
W E A L T H ?
S TO R Y.
R ADIM’D R A G S ,
R I C H E S ,
A N D
R E D E M P T I O N
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