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03/2020 Mon Église intègre Page 10 Pas à vendre ! Page 16 Faire tomber les murs Page 20

L’Église à laquelle je désire appartenir est…

INTÈGRE


L’Église à laquelle je désire appartenir est…

INTÈGRE 10 Mon Église intègre

12 Les chrétiens et l’éthique

Ann Gibson

Juan Prestol-Puésan

14 Le tribalisme toxique

16 Pas à vendre !

Kelvin Onongha

G. T. Ng

11 Entre l’idéal et la réalité Gerald A. Klingbeil

17 Place aux jeunes Étudiante de nouveau Lynette Allcock 18 Perspective mondiale Le comportement éthique dans un monde difficile Ted N. C. Wilson 20 Méditation Faire tomber les murs Brent Burdick 22 Foi en action Diffuser l’Évangile en continu en direct Alfonso Rodriguez Jr. 24 Rétrospective L’œuvre adventiste dans les Îles britanniques Richard Daly

26 La Bible répond Elles sont fondamentales 27 Santé & bien-être Le vapotage 28 « Je vais vous raconter… » La lampe tactile 30 Foi en herbe – Le coin des enfants Les petites choses

Une alliance de responsabilité BILL KNOTT

« L’amour de soi est le plus grand des flatteurs*. » Nos vertus, plus que nos vices, exigent le témoignage et la confirmation de personnes à l’extérieur de nous-mêmes. Grâce à l’œuvre du Saint-Esprit, nous pouvons sentir que nous avons transgressé l’exigence divine qu’est l’honnêteté profonde. Peut-être avons-nous dit une bonne part de la vérité, ou presque toute la vérité – ou seulement la partie qui garde notre réputation intacte. Selon la façon dont notre conscience a été formée, cependant, nous pouvons encore nous décerner le prix – à tort – de la vertu de « l’honnêteté » en raison d’une habitude familière : la vanité. Mais pour que l’on me qualifie d’« honnête », il faut une communauté de personnes au-delà de ma personne qui témoignent d’une valeur et d’un objectif que nous partageons tous. Mon « honnêteté » est, ultimement, le consensus d’un groupe de gens qui attachent de la valeur à la transparence – de ceux qui ont observé mon comportement au fil du temps, et dont l’esprit a été modelé par la loi de Dieu. Le comportement « éthique » n’est donc pas une étiquette que je peux me coller moi-même. Il nous faut une communauté de croyance – un groupe réuni de ceux qui prient pour comprendre la volonté et les principes de Dieu – pour saisir pleinement ce que signifie agir conformément à l’éthique dans notre vie privée et publique. Les habitudes d’intégrité et d’action pour le bien des autres sont des comportements observables au sein d’une congrégation où chacun est tenu, avec douceur et grâce, responsable. Les autres croyants m’aident à voir ce qui pourrait autrement m’échapper. Ils m’aident à apprécier l’exigence suprême de Dieu, alors même qu’ils m’aident à comprendre son pardon quand je ne satisfais pas à cette exigence. Cette disposition à être conseillé par la conscience collective du peuple de Dieu est une qualité dont ont particulièrement besoin ceux à qui nous demandons de nous diriger. Leurs décisions déterminent fréquemment la santé spirituelle et le bien-être actuels de nombreuses congrégations locales. Leurs actes deviennent aussi un modèle pour les futurs dirigeants qui leur emboîteront le pas à partir de ce dont ils sont témoins. Appartenir à une Église pour qui le comportement éthique a une grande valeur signifie que nous devons former ceux à qui nous demandons de diriger, et ensuite les tenir responsables envers les principes de la Parole de Dieu. Ceci signifie également qu’il devrait y avoir des conséquences lorsque l’Église découvre qu’un dirigeant a agi de façon contraire à l’éthique – pour un gain personnel, pour annuler les justes décisions des autres, ou pour le bénéfice de son groupe tribal ou racial. Cette attente envers ceux à qui nous demandons de diriger – et les uns envers les autres – est vitale en raison de notre croyance au retour imminent de Christ : « Veillons les uns sur les autres, pour nous exciter à la charité et aux bonnes œuvres. N’abandonnons pas notre assemblée, comme c’est la coutume de quelques-uns ; mais exhortons-nous réciproquement, et cela d’autant plus que vous voyez s’approcher le jour. » (He 10.24,25) Le monde observe ceux qui se disent disciples de Jésus pour voir si leur vie s’aligne sur le Seigneur, lequel met l’accent sur les principes élevés et sur la grâce de Dieu pour nous aider, effectivement, à vivre de cette manière. Notre témoignage de la vérité biblique ne sera crédible que lorsque nous serons nous-mêmes crédibles en tant que communauté qui pratique la justice, aime la miséricorde, et marche humblement avec son Dieu (voir Mi 6.8). L’Église à laquelle je désire appartenir est… intègre. * François de La Rochefoucauld

Nous croyons en la puissance de la prière ! À Adventist World, nous nous réunissons tous les mercredis matin pour le culte hebdomadaire, au cours duquel nous prions pour les requêtes de prière qui nous ont été envoyées. Faites-nous parvenir les vôtres à prayer@adventistworld.org, et priez pour nous tandis qu’ensemble, nous travaillons à l’avancement du royaume de Dieu. 2

Mars 2020 AdventistWorld.org


Sur le vif

Lors de sa visite aux Îles Salomon, le prince Charles de la Grande-Bretagne rencontre des étudiants locaux à Honiara, dont Arina Manele (deuxième à partir de la gauche), de l’Institut adventiste d’enseignement supérieur de Betikama. Photo : Adventist Record

AdventistWorld.org Mars 2020

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En bref

« La nouvelle de leur décès m’a mise dans une colère terrible. Mais au lieu de réagir de façon négative, j’ai décidé de faire quelque chose de positif. » – Skylar Robinson, 17 ans, membre de l’Église adventiste Tabernacle of Praise, une congrégation adventiste à Spanish Lake, au Missouri (ÉtatsUnis). Skylar a voulu que les choses changent après avoir vu des ados perdre la vie à cause de la violence armée. Elle a organisé un événement public dans sa ville intitulé : « Sommet STOP à la violence armée ». Environ 120 participants ont terminé ce sommet en priant pour trois familles qui ont perdu récemment leurs fils ados à cause de la violence armée.

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Le nombre d’années de service actif de Maranatha Volunteers International à Cuba. Ce récent anniversaire a été souligné par un service commémoratif sur le campus du Séminaire adventiste de théologie de Cuba à La Havane, dans un bâtiment construit par des bénévoles de Maranatha entre 1995 et 1997. 4

Mars 2020 AdventistWorld.org

Les pays les plus heureux du monde Le 20 mars est la Journée internationale du bonheur des Nations Unies

Finlande 7,769 Danemark 7,600 Norvège 7,554 Islande 7,494 Pays-Bas 7,488 Suisse 7,480 Suède 7,343 Nouvelle-Zélande 7,307 Canada 7,278 Autriche 7,246 Les chiffres susmentionnés constituent la moyenne des réponses à la question suivante : « Évaluez la qualité de votre vie actuelle sur une échelle de 0 à 10. » Source : World Happiness Report 2019

« Une réunion comme celle-ci nous aide à rencontrer des gens qui passent par des épreuves similaires alors que nous nous efforçons de rester fidèles à Dieu. » – Lilia Farias, une adventiste au Brésil servant dans la police militaire de Manaus. Elle décrit ici un rassemblement des agents de police adventistes venant des quatre coins du pays. Les participants se sont réunis un week-end pour créer des liens, échanger des expériences personnelles, et partager des histoires de foi. Le colonel Hélio Fernando, représentant l’armée brésilienne, était au nombre des orateurs principaux.

« Il m’a dit qu’il m’aimait, et ensuite, la ligne a coupé. » – Neoma Wisdom, une membre adventiste habitant à Paradise, en Californie, aux États-Unis. Cette ville a été dévastée par le feu de forêt « Camp Fire » de 2018. Neoma se souvient d’avoir parlé à Jack, son mari, au téléphone alors qu’à bord de sa voiture, il tentait de sortir de cet enfer. « Au bout du fil, j’entendais des explosions. Jack m’a dit de prier pour lui, de prier pour que les arbres ne tombent pas sur eux. » Jack, un médecin de l’Hôpital adventiste Feather River, était au beau milieu d’une procédure chirurgicale quand l’ordre d’évacuation a été donné. Neoma et Jack s’en sont sortis tous deux vivants. Malheureusement, 86 personnes ont perdu la vie.


En bref

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Le nombre d’années de l’établissement de l’Université du Moyen-Orient (MEU) à Beyrouth, au Liban. Une célébration récente d’un week-end a présenté des photos jaunies des visionnaires qui ont investi leur fortune et sacrifié leur confort pour former des générations d’ouvriers évangéliques pour la région du Moyen-Orient. Au cours de cette cérémonie, on a honoré la foi de ceux qui ont dirigé cet établissement scolaire avec courage et prière pendant les 15 années de guerre civile au Liban. On a aussi transmis le message que la MEU continue de préparer la prochaine génération d’ouvriers pour le MoyenOrient et la région de l’Afrique du Nord.

6 000

« Dans notre société pluraliste moderne, nous croyons qu’il est important que les personnes croyantes, et celles qui ne le sont pas, aient l’occasion de vivre et d’exprimer leurs croyances sans crainte, de façon appropriée et raisonnable. » – Michael Worker, directeur des Affaires publiques et de la liberté religieuse de l’Union des fédérations australiennes, dans un commentaire sur la publication du second exposé-sondage du projet de loi du gouvernement australien sur la discrimination religieuse. La nouvelle version incorpore nombre des changements clés suggérés par les corps religieux, y compris l’Église adventiste du septième jour ainsi que d’autres parties prenantes, après la publication de la première version en août 2019. Michael Worker reconnaît qu’il y a toutefois du chemin à faire pour remédier aux lacunes significatives qui restent encore.

Le nombre d’étudiants de l’école secondaire publique qui ont dit non aux vices et aux pratiques nuisibles lors d’un rallye organisé par près de 200 étudiants de l’Université adventiste des Philippines (AUP), sous le thème « Je choisis simplement de m’abstenir ». Le mouvement Tabac, Alcool, et Drogues (mouvement SADFREE) est un partenariat entre l’AUP, la municipalité de Silang, dans la province de Cavite, et les services à la communauté de la Mission adventiste de Cavite.

Session de la Conférence générale de 2020 Avis est donné par la présente que la soixante-et-unième session de la Conférence générale des adventistes du septième jour se tiendra du 25 juin au 4 juillet 2020, au Lucas Oil Stadium, à Indianapolis, en Indiana, aux États-Unis. La première réunion commencera le 25 juin 2020, à 8 heures. Les délégués dûment mandatés sont instamment priés de respecter l’heure indiquée.

Ted N. C. Wilson, président de la Conférence générale G. T. Ng, secrétaire de la Conférence générale Photo : Université adventiste des Philippines AdventistWorld.org Mars 2020

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Actualités

L’Université adventiste de l’Afrique célèbre la Des dirigeants et des dignitaires nationaux se joignent à la célébration grande ouverture d’un complexe polyvalent et saluent l’éducation de l’AUA Janet Oyende

Le 3 novembre 2019, l’Université adventiste de l’Afrique (AUA) a officiellement ouvert et inauguré le Complexe polyvalent Lindsay Thomas Jr., Ph.D. Parmi les dignitaires gouvernementaux présents, mentionnons George Magoha, secrétaire du Cabinet du ministre de l’Éducation au Kenya. Le secrétaire du Cabinet a lu un discours au nom d’Uhuru Kenyatta, président de la République du Kenya, dans lequel il a félicité l’Église adventiste pour son emphase sur l’éducation et la santé. Un fait à noter est que l’AUA forme des étudiants provenant de tout le continent africain, avec une représentation étudiante actuelle de 30 des 54 pays africains. George Magoha a souligné la qualité remarquable et les programmes novateurs de l’AUA, lesquels atteignent les standards les plus élevés de l’excellence en éducation et de l’application pratique. Il a exhorté l’université à améliorer la diversité de ses programmes pour éviter de doubler les programmes d’autres universités. Blasious Ruguri, chancelier de l’AUA, et Delbert Baker, vice-chancelier, ont exprimé leur appréciation aux généreux donateurs de l’Afrique, des États-Unis, et du monde entier,

lesquels ont partagé leurs moyens et leurs ressources pour faire de ce complexe une réalité. Parmi les donateurs se trouvait Evelyan Thomas, veuve de Lindsay Thomas Jr., dont le complexe porte le nom. Elle était représentée lors de l’événement par Earl Adouis et Giles McGill. Figuraient parmi les autres donateurs mentionnés Simeon Nyachae, du Kenya, Adedeji Adeleke, du Nigeria, la Conférence générale des adventistes du septième jour, la Division Afrique centre-est, la Division Afrique australe/Océan indien, la Division Afrique centre-ouest, et les partenaires du développement stratégique de l’AUA, entre autres. Étaient aussi présents à cet événement Guillermo Biaggi, vice-président général de la Conférence générale ; Ray Wahlen, sous-trésorier de la Conférence générale ; Joseph Ole Lenku, gouverneur du comté de Kajiado ; et des dirigeants venus de toute la Division Afrique centre-est. Dans le cadre de cette célébration, Wintley Phipps a donné un concert inaugural dans l’auditorium de 1 200 places plein à craquer. Outre les 1 200 places de l’auditorium, le nouveau complexe contient

huit salles de classe à la pointe de la technologie, avec une capacité d’accueil pour les groupes ; un amphithéâtre intérieur et extérieur ; des terrasses couvertes avec vues sur les collines environnantes et sur les environs ; des bureaux administratifs ; une grande cafétéria, et plus encore. Ce bâtiment polyvalent est aussi destiné à renforcer les travaux d’érudition et la recherche tant pour le corps professoral que les étudiants, disent les dirigeants. La construction extérieure est soutenue par un système complet de fibre optique pour les technologies de l’information et de la communication. Ce système soutient l’apprentissage par l’éducation en ligne, la vidéo conférence, et l’enseignement sur le Web sur le campus et dans les établissements partenaires. Par ailleurs, il a la capacité de satisfaire aujourd’hui et dans l’avenir les besoins de l’AUA et de la communauté Advent Hill, dans laquelle se trouvent les bureaux de la Division Afrique centre-est (ECD), ont expliqué les dirigeants. De plus, il fournit des installations dont les organisations peuvent se servir pour de grandes réunions.

Le nouveau complexe polyvalent Lindsay Thomas Jr., Ph.D, sur le campus de l’Université adventiste de l’Afrique. Photo : AUA 6

Mars 2020 AdventistWorld.org


Actualités

Le Centre international de traumatologie vise à offrir soutien et formation

Par cette initiative, la faculté de travail social de l’Université Andrews soutiendra les églises et les collectivités

Service des nouvelles de l’Université Andrews

La faculté de travail social de l’Université Andrews (AU) développe un nouveau Centre international pour l’éducation et la prise en charge des traumatismes. Travaillant en collaboration avec plusieurs autres départements sur le campus de l’Université Andrews, les coordinateurs ont dit que le centre se propose de fournir aux organisations, aux églises, et aux collectivités du monde entier une formation et des outils pour aider à la guérison des traumatismes. Curt VanderWaal, président de la faculté de travail social : « C’est avec enthousiasme que nous étendons notre travail social pour soutenir la guérison émotionnelle à long terme, et pour contribuer à la restauration de l’image de Dieu chez nos semblables. Il est clair que l’Église a grandement besoin de ce type de ministère. » En outre, l’équipe de santé mentale post-catastrophe – une équipe d’intervention interdisciplinaire immédiate – a aussi été créée. Par post-catastrophe, on entend une période débutant au moins 72 heures après une catastrophe, alors qu’une certaine stabilisation s’est installée, et allant jusqu’à un an après la situation de crise. Cette équipe composée d’individus formés fournira un soutien émotionnel par le biais d’une éducation psychologique sur les traumatismes, et par des liens vers d’autres ressources locales. TRAITER LE TRAUMATISME

Selon les coordonnateurs, l’incidence des traumatismes a atteint des niveaux épidémiques dans de nombreuses parties de la société et du monde. Bien que beaucoup ne pensent aux traumatismes que dans un contexte de conflit armé et du syndrome de stress post-traumatique (STPT), ils

peuvent être également vécus lors de catastrophes naturelles, d’accidents, de maladies, de divorce, d’immigration forcée, et de violence de toutes sortes. Les experts expliquent que lorsque des individus vivent quelque chose qu’ils perçoivent comme étant une menace physique ou émotionnelle, ils éprouvent souvent des sentiments de stress accablant, de peur, et de vulnérabilité. De tels sentiments continuent de les accabler longtemps après la fin de l’événement. Des circonstances traumatisantes précédentes ou en cours peuvent paralyser ces individus, et même des collectivités tout entières. Les effets à long terme des traumatismes peuvent inclure des maladies mentales et physiques telles que la toxicomanie, la dépression, l’AVC, et la maladie cardiaque. Ingrid Weiss Slikkers, directrice du nouveau centre : « Les conséquences des traumatismes sont souvent dévastatrices et permanentes. Les enfants sont particulièrement vulnérables à ses effets qui les marquent à vie. Dans de tels cas, des interventions sont nécessaires pour aider à amorcer le processus de guérison. » ÉDUQUER LES COLLECTIVITÉS

Le nouveau centre a pour objectif de favoriser à long terme la guérison des traumatismes. Au cours des dernières années, le corps professoral et les étudiants nouveaux et anciens de la faculté de travail social ont voyagé au pays et à l’étranger pour éduquer les collectivités sur la résilience et la restauration face aux traumatismes, ont rapporté les coordinateurs. Ces groupes ont travaillé avec des éducateurs, pasteurs, étudiants, réfugiés, orphelins, enfants et adultes de tout âge au niveau local, national, et international. En

Une étudiante en travail social de l’Université Andrews s’adresse à un enfant lors d’un voyage d’éducation sur les traumatismes en Éthiopie. Le Centre international d’éducation et de traitement de traumatologie favorisera davantage l’éducation sur les plans local et international dans l’avenir. Photo : Jasmin Wilson, Université Andrews

plus de fournir la formation dans des églises et des écoles aux États-Unis, y compris au sein de la nation navajo, les professeurs et les étudiants ont fait des voyages de formation sur les traumatismes en Thaïlande, à Porto Rico, en Éthiopie, et au Cambodge. « Ces voyages ont transformé ma vie », a dit Katelyn Campbell, une étudiante de maîtrise en travail social et en pastorale, de retour récemment d’un voyage en Éthiopie et au Cambodge. « Les gens sont tellement reconnaissants de recevoir des outils pratiques pour la guérison émotionnelle – on peut constater des changements étonnants sous ses propres yeux ! » Avec la création du centre en août 2019, des occasions supplémentaires pour l’éducation et la guérison émergent, incluant des partenariats avec d’autres départements sur le campus. Les écoles et les églises locales ont fait des demandes de formation, et les étudiants s’impliquent dans des expériences éducatives pratiques en participant à la planification et à la réalisation de ces sessions de formation. AdventistWorld.org Mars 2020

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Coup d’œil sur… la Division Asie-Pacifique Nord (NSD)

463 637 Effectif de la NSD au 31 décembre 2018

En Mongolie, l’Église adventiste lance un ambitieux projet de construction Une cérémonie d’inauguration des travaux s’est tenue récemment à Ulaanbaatar, en Mongolie, pour la Gateway International Education Corporation. Ce bâtiment servira aux différentes activités missionnaires et communautaires adventistes. Les dirigeants régionaux ont rapporté que plusieurs institutions seront établies sous la corporation, dont un lycée international, une école professionnelle, un centre de wellness, et un centre agricole. L’Église adventiste en Mongolie compte approximativement 3 000 membres.

« J’ai fait beaucoup de stress en préparant des aliments pour mon bébé parce qu’il n’aime pas mes “petits plats”. » Une mère qui participait à un cours pour les nouvelles mamans, sponsorisé par l’Église adventiste en Corée. Le cours, lequel se focalisait sur l’alimentation saine et sur la façon de cuisiner des aliments biologiques pour bébé, a été combiné à une vente de charité au profit d’un programme visant à éduquer les enfants dans le cadre d’un partenariat maison-église.

340 000 À Tokyo, au Japon, le nombre d’auditeurs d’une émission radiophonique populaire sur l’actualité. Les adventistes ont récemment reçu un créneau horaire pendant les heures de grande écoute, pendant lequel des médecins de l’Hôpital adventiste de Tokyo répondent à des questions sur la santé posées par des auditeurs. Selon les dirigeants de l’Église, c’est la première fois dans l’histoire de Nippon Broadcasting qu’une confession religieuse particulière reçoit un temps d’antenne pendant les heures de grande écoute.

« Dans le monde entier, la plupart des étudiants aux études supérieures n’ont jamais entendu parler de Jésus, ou ne connaissent ni Jésus, ni le message de son retour. » Si Young Kim, président de la Division Asie-Pacifique Nord. Les dirigeants adventistes de la jeunesse de la NSD ont tenu récemment une cérémonie pour leurs premiers missionnaires mandatés du Ministère sur les campus publics (MCP) lors d’un service spécial qui s’est déroulé à Gangneung, en Corée. Les missionnaires du MCP nouvellement mandatés sont partis servir dans plusieurs pays – y compris la Chine, Hong Kong, Taïwan, et la Mongolie – deux jours seulement après la cérémonie.

« Les résultats des initiatives des femmes du monde entier pour parler de Jésus à leurs familles, à leurs amis, et à d’autres encore, ne seront sans doute entièrement connus qu’au retour de Jésus. » Les dirigeantes du Ministère des femmes de la NSD. En 2018, 380 femmes de 54 églises adventistes se sont réunies dans la pointe sud de Taïwan pour un congrès du Ministère des femmes mettant l’accent sur la mission et le service. Selon les dirigeantes, des femmes – en plus de diriger et de participer à des réunions de petit groupe – se sont impliquées cette année dans les campagnes d’évangélisation qui se sont tenues d’un bout à l’autre de Taïwan.

Si Young Kim félicite une missionnaire du MCP. Photo : NSD 8

Mars 2020 AdventistWorld.org


Point de vue

Costin Jordache, directeur des communications et rédacteur aux informations

Photo : Elijah O’Donnell

L’éthique et le journalisme dans l’Église adventiste Ce que nous rapportons, et la façon dont nous le rapportons, est important Quelqu’un a écrit un jour : « En politique, la plume est à son plus lourd car elle est alourdie par la responsabilité collective qu’elle porte envers son peuple et son avenir aux yeux du monde1. » Cette déclaration s’applique tout autant à l’Église qu’à la politique. Le poids qui repose sur ceux qui sont chargés de rapporter les nouvelles du mouvement et du développement de l’Église est considérable. Et le poids que l’Église elle-même porte pour responsabiliser le journalisme en son sein est plus considérable encore. L’Église, dans notre cas l’Église adventiste du septième jour, a une responsabilité – un impératif moral – d’informer correctement et constamment ses membres et ses communautés, même lorsque les nouvelles ne sont pas reluisantes. À la racine de cette exigence il y a l’intégrité biblique – le courage de reconnaître nos manquements, peu importe les conséquences politiques. Pourtant, au sein de notre communauté de foi, nous évitons – pour ne pas dire décourageons – la diffusion de nouvelles qui pourraient compromettre notre éclatante façade institutionnelle ou gêner les intérêts des dirigeants. Il y a, cependant, plusieurs raisons convaincantes pour lesquelles nous devrions reconsidérer de telles tendances.

UNE NOUVELLE NORME : LA TRANSPARENCE

Dans le monde, la transparence compte parmi les valeurs fondamentales actuelles de la société. Ce changement est largement conduit par la génération du millénaire, âgée maintenant de 24 à 39 ans. Ces jeunes demandent – exigent même – la transparence de la part des organisations dans lesquelles ils s’engagent. Ils ont grandi avec le Web et les médias sociaux – les deux offrant des sommes impressionnantes d’infos permettant d’analyser et d’évaluer à peu près n’importe quoi. On fait moins confiance, sinon pas du tout, aux organisations qui n’offrent pas ce niveau de divulgation. Un auteur a écrit : « Il est clair que la confiance est la nouvelle monnaie de la fidélité à une marque2. » En appliquant cette idée aux nouvelles, on peut généralement présumer que si une organisation rapporte honnêtement les mauvaises nouvelles, « elle est plus susceptible d’être digne de confiance quand elle rapporte de bonnes nouvelles »3.

face à la même tentation – rapporter à partir d’un point de vue. On rapporte des nouvelles controversées et négatives si on est critique vis-à-vis de l’Église, et des nouvelles triomphalistes si on ne l’est pas. Le parti pris n’engendre ni la confiance, ni la crédibilité. L’Église et ses journalistes doivent être au-dessus du parti pris. LA BIBLE : UN EXCELLENT MODÈLE

Bien que la Bible ne soit pas typiquement considérée comme une œuvre journalistique, ses auteurs ont néanmoins raconté et rapporté le parcours du peuple de Dieu, commençant par la création. Une simple lecture confirme que ces auteurs n’ont jamais évité de donner une évaluation complète et honnête des événements. Le récit biblique contient le passé entaché de nombreux patriarches – dans notre intérêt. Grâce à ces récits impartiaux et honnêtes, nous avons une histoire exacte de l’Église, ainsi que de nombreuses leçons à en tirer. LA POSITION PAR DÉFAUT

LE PARTI PRIS : LA GRANDE TENTATION

Dans un sondage sur les organes de presse, on constate que les organes de presse sont de plus en plus confortables avec un parti pris implicite ou ouvert. Si l’objectivité dans le journalisme a toujours été loin d’être parfaite, dans le passé, elle était au moins jugée digne d’intérêt. L’objectivité était le chemin vers la crédibilité. Cependant, la tendance actuelle des organes de presse hautement polarisés – lesquels entremêlent sans ambiguïté le reportage avec le commentaire – est difficile à réconcilier. Dans le monde plus large de l’adventisme, les organes de presse font

En 2011, l’Église adventiste a publié le document intitulé « Transparence des rapports financiers et responsabilité ». Lors de sa publication, les administrateurs de l’Église ont expliqué que les principes du document transcendaient les finances, et que dans tous les domaines, la transparence doit être la position par défaut de l’Église adventiste. C’était un pas dans la bonne direction. Un pas qui devrait certainement s’appliquer à l’engagement de l’Église à garder ses membres informés par le biais de nouvelles vraiment impartiales et équilibrées. Aysha Taryam est l’éditeur du The Gulf Today, un journal d’expression anglaise au Moyen-Orient. 2 Kira Karapetian, dans Forbes, 8 août 2017. 3 Glen Broom et Bey-Ling Sha, Effective Public Relations, 11e éd., 2013, p. 253. 1

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L’Église à laquelle je désire appartenir est…

INTÈGRE

Mon Église intègre

Que signifie réellement vivre une vie d’intégrité ?

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haque jour, les nouvelles nous rappellent que les organisations agissent souvent de façon contraire à l’éthique. Ceux dont les comportements sont contraires à l’éthique peuvent prendre de l’argent ou d’autres biens matériels et les utiliser à des fins égoïstes. Les actes contraires à la moralité lèsent toujours bien des gens, particulièrement les plus vulnérables. Malheureusement, les médias nous rappellent que même l’Église – laquelle s’appelle elle-même le corps du Christ– peut s’engager dans des activités malhonnêtes. Mais qu’est-ce qui est éthique pour une Église en tant qu’institution ? Jésus a dit : « À ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour les uns pour les autres. » (Jn 13.35) Il a aussi résumé de la manière suivante la quintessence des commandements : aimer Dieu et son prochain (Mt 22.37-39). En recadrant les dix commandements, je peux envisager l’Église intègre à laquelle je désire appartenir*. L’ÉGLISE À LAQUELLE JE DÉSIRE APPARTENIR

Premièrement, elle conduit ses membres dans leur vie et leurs objectifs à donner la priorité à leur relation avec Dieu, et à donner au Créateur la première place en toutes choses. Mais comme Jésus l’a rappelé au pharisien qui lui demandait quel est le plus grand commandement, donner à Dieu la première place signifie aussi traiter notre prochain, quel qu’il soit, en tant qu’individu créé et racheté par Dieu, et de ce fait, ayant une valeur inestimable (Mt 22.37-39). Deuxièmement, elle ne considère jamais Dieu ou son prochain comme des images de ses propres idées ou des stéréotypes créés par la culture, mais bien comme la Bible les révèle – tout d’abord, un Dieu devant être adoré, et ensuite, un prochain devant être aimé et honoré. Troisièmement, elle ne parle jamais de Dieu de façon à diminuer son importance, ni des êtres humains de façon à rabaisser leur valeur en tant qu’enfants de Dieu. Quatrièmement, elle encourage ses membres à passer du temps avec Dieu et avec ceux qu’il a mis dans leur vie. Elle

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les aide à se refocaliser sur ce qui est important en matière d’éternité, plutôt que de se focaliser seulement sur le présent. Cinquièmement, elle enseigne à ses membres à honorer les agents que Dieu a amenés dans leur vie pour les instruire et les encourager. Sixièmement, elle n’agira jamais de façon à menacer la vie – un don de Dieu – ou à lui porter préjudice. Elle aidera plutôt tous ses membres à travailler en vue de la paix et de la réconciliation, tant au sein de leurs cercles immédiats que dans les cercles plus larges où ils exercent une influence. Septièmement, elle soutient, valorise et renforce les relations entre ses membres, qu’ils soient mariés ou célibataires. Huitièmement, elle refuse d’agir de façons injustes ou négligentes, et encourage ses membres à être des intendants fidèles avec tous leurs biens – qu’il s’agisse de biens matériels ou des biens que sont la réputation ou les accomplissements d’autrui. Neuvièmement, elle dit toujours la vérité avec amour. Elle renforce ainsi la compréhension que ses membres ont non seulement du caractère fidèle de Dieu, mais aussi du refus du Seigneur de tromper ou de détruire les autres par des paroles trompeuses ou dénigrantes. Dixièmement, elle affiche et promeut sa gratitude pour tout ce que Dieu lui a donné et a donné à ses membres, tout en se souvenant que ses membres peuvent partager les richesses que Dieu leur a données avec les nécessiteux et les moins nantis (2 Co 9.6-11). * Cet article est une adaptation des concepts trouvés dans David Gill, Doing Right: Practicing Ethical Principles, Downer’s Grove, Ill., InterVarsity Press, 2004.

Ann Gibson, titulaire d’un doctorat, est vice-présidente des finances pour l’Agence de développement et de secours adventiste (ADRA).

Photo : Adam Vradenburg


Entre l’idéal et la réalité Nous luttons souvent pour vivre les valeurs du royaume de Dieu

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u commencement, les choses étaient tellement faciles ! Adam et Ève devaient prendre soin de la terre et du jardin dans lequel Dieu les avait établis. Puisqu’ils avaient été créés à l’image et à la ressemblance de Dieu, ils étaient censés refléter la bonté du Créateur, sa sainteté, et finalement, son caractère à toute la création environnante. Ceci, hélas, ne se produisit jamais. Le péché sépara l’humanité de Dieu. La chute fit entrer dans ce monde la souffrance, la mort, la maltraitance, la jalousie, la violence, la soif de pouvoir, la domination, et tant d’autres attitudes mauvaises. Les descendants d’Adam et d’Ève devinrent eux-mêmes leurs propres ennemis. Heureusement, Dieu disposait d’un plan pour ramener ses enfants perdus dans le jardin. Il appela un peuple à lui appartenir et à faire luire sa lumière dans un monde ténébreux (Es 49.6). Il lui donna des signes et des illustrations de son plan du salut (pensez, par exemple, au sabbat ou au sanctuaire). Ses lois reflétaient son caractère et illustraient les valeurs de son royaume de façons pratiques. Elles lui expliquaient comment les enfants devaient se comporter envers leurs parents et vice versa ; comment la fidélité est gage d’un mariage heureux ; comment le meurtre, le vol, le commérage, et la convoitise sont destructifs pour n’importe quel tissu social. Dieu les exhorta à prendre soin des veuves, des orphelins, des étrangers, des démunis, et d’administrer la justice avec équité. Deutéronome 10.12-22 nous donne un bon résumé de ces principes de la loi divine (voir aussi Ex 22.16-31). La réalité, cependant, fut tout autre dans l’Israël biblique. Pendant des centaines d’années, les prophètes d’Israël dénoncèrent la maltraitance et le comportement contraire à l’éthique. « Ses chefs [ceux de Juda] jugent pour des présents, ses sacrificateurs enseignent pour un salaire, et ses prophètes prédisent pour de l’argent ; et ils osent s’appuyer sur l’Éternel, ils disent : L’Éternel n’est-il pas au milieu de nous ? Le malheur ne nous atteindra pas. » (Mi

3.11) À maintes reprises, Dieu dénonça par la bouche de ses prophètes les attitudes et les actes répréhensibles de son peuple. « Si vous réformez vos voies et vos œuvres, si vous pratiquez la justice envers les uns et les autres, si vous n’opprimez pas l’étranger, l’orphelin et la veuve, si vous ne répandez pas en ce lieu le sang innocent, et si vous n’allez pas après d’autres dieux, pour votre malheur, alors je vous laisserai demeurer dans ce lieu, dans le pays que j’ai donné à vos pères, d’éternité en éternité. » (Jr 7.5-7) Bien que Israël fût clairement aux prises avec l’idolâtrie (voir 1 R 12.25-33 ; 16.29-33, etc.), les accusations les plus fréquentes de Dieu impliquaient surtout leurs erreurs sur le plan moral et la mentalité suggérant que des tas de sacrifices sauraient compenser un comportement contraire à l’éthique (Os 6.4-6 ; Mi 6.6-8). Le Dieu des Écritures ne peut être manipulé par un étalage d’actes religieux ou de dons généreux. Écoutez l’urgence de sa voix se répercutant directement dans le 21e siècle : « Je hais, je méprise vos fêtes, je ne puis sentir vos assemblées. Quand vous me présentez des holocaustes et des offrandes, je n’y prends aucun plaisir ; et les veaux engraissés que vous sacrifiez en actions de grâces, je ne les regarde pas. Éloigne de moi le bruit de tes cantiques ; je n’écoute pas le son de tes luths. Mais que la droiture soit comme un courant d’eau, et la justice comme un torrent qui jamais ne tarit. » (Am 5.21-24)

Gerald A. Klingbeil est rédacteur adjoint de Adventist World.


Les chrétiens et l’éthique L

a Bible raconte l’histoire de Samuel, le prophète de Dieu pour la nation d’Israël. Après avoir oint Saül en tant que premier roi d’Israël et s’être préparé à assumer un rôle moins important, il s’adressa à ses frères israélites : « [J’ai] marché à votre tête, depuis ma jeunesse jusqu’à ce jour. Me voici ! Rendez témoignage contre moi, en présence de l’Éternel et en présence de son oint. De qui ai-je pris le bœuf […] ? Qui ai-je opprimé, et qui ai-je traité durement ? De qui ai-je reçu un présent, pour fermer les yeux sur lui ? » (1 S 12.2,3)1. « Ils répondirent : Tu ne nous as point opprimés, et tu ne nous as point traités durement, et tu n’as rien reçu de la main de personne. » (v. 4) « Il leur dit encore : L’Éternel est témoin contre vous […] que vous n’avez rien trouvé dans mes mains. » (v. 5) À la fin d’une longue carrière au service du peuple de Dieu, Samuel avait la conscience nette à l’égard de son service. Le peuple lui-même reconnut que tout ce qu’il avait fait avait été imprégné de transparence et d’intégrité. Un tel service devrait être un modèle pour nous tous. Malheureusement, nous vivons à une époque où l’intégrité et la transparence semblent n’être que les reliques d’un passé nostalgique. Même ceux que nous pensons bien connaître sont parfois moins qu’honnêtes. Et certains de ceux qui apparaissent régulièrement sur les flux d’information brouillent délibérément les

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Réflexions sur la transparence et l’intégrité

frontières entre la vérité et la tromperie. Pourtant, tout commence par le caractère ! Pour certains, le caractère, c’est faire la bonne chose quand personne ne regarde. Quand notre esprit et notre cœur sont réconciliés, nos paroles et nos actes s’harmonisent. La plupart d’entre nous passent leur vie à essayer de réconcilier leurs pensées avec leurs actes. Dieu a dit par la bouche de Jérémie : « Je mettrai ma loi au dedans d’eux, je l’écrirai dans leur cœur » (Jr 31.33). Mais ceci ne se fait pas tout seul. La transparence et l’intégrité sont des vertus qu’il faut mettre en pratique et cultiver. Elles entrent dans l’ensemble spirituel implanté en nous par le Saint-Esprit, mais exigent un apprentissage en cours de route. Photo : Luca Nicoletti


Nous ne sommes ni moraux ni bons par nous-mêmes. Ellen White a écrit : « Jésus-Christ est la source de tout bon sentiment. C’est lui seul qui peut mettre dans nos cœurs l’horreur du péché. Chaque aspiration vers la vérité et la pureté, chaque conviction de notre péché est une preuve de l’influence du Saint-Esprit sur notre cœur2. » Personne n’a le monopole de la transparence et de l’intégrité. C’est une question qui nous touche tous. L’honnêteté et l’ouverture transparentes sont des qualités qui rendent les choses évidentes, faciles à comprendre. Elles sont des reflets de notre caractère. L’intégrité, c’est la vertu qui consiste à être honnête et juste. C’est l’adhérence aux principes moraux et éthiques. C’est la droiture morale, l’état d’être entier, ou indivisé. L’ambiguïté et la duplicité sont des comportements inacceptables. Certains ont commencé à utiliser à leur place l’expression « intégrité transparente »3. L’AUTHENTICITÉ ET LA VIE DE L’ÉGLISE

Comment la transparence et l’intégrité se manifestent-elles dans le contexte de la vie de l’Église ? Quand on parle de transparence et d’intégrité, on parle, en fait, d’authenticité. Pour les Grecs stoïques, l’authenticité était « une réponse morale aux valeurs civiles et religieuses en déclin »4. En ce qui nous concerne, notre perspective d’adventistes s’enracine dans notre quête de sainteté, de fiabilité et de vérité, alors que nous adhérons à une vision du monde transcendante de l’éthique et de la moralité. En matière de sainteté et d’authenticité, le Saint-Esprit a une puissance de transformation. Aujourd’hui, on donne de l’authenticité la définition suivante : être conscient de soi, faire preuve d’équilibre dans le traitement des opinions des autres, agir dans les limites de l’éthique et de la morale5.

LA TRANSPARENCE ET L’INTÉGRITÉ DANS LES ÉCRITURES

Les Écritures ont beaucoup à dire sur ceux qui agissent avec intégrité et transparence. Le roi David a écrit : « Ô Éternel ! qui séjournera dans ta tente ? Qui demeurera sur ta montagne sainte ? — Celui qui marche dans l’intégrité, qui pratique la justice et qui dit la vérité selon son cœur. Il ne calomnie point avec sa langue, il ne fait point de mal à son semblable, et il ne jette point l’opprobre sur son prochain. Il regarde avec dédain celui qui est méprisable, mais il honore ceux qui craignent l’Éternel ; il ne se rétracte point, s’il fait un serment à son préjudice. Il n’exige point d’intérêt de son argent, et il n’accepte point de don contre l’innocent. Celui qui se conduit ainsi ne chancelle jamais. » (Ps 15) Il a aussi consigné les réflexions suivantes : « Qui pourra monter à la montagne de l’Éternel ? Qui s’élèvera jusqu’à son lieu saint ? — Celui qui a les mains innocentes et le cœur pur ; celui qui ne livre pas son âme au mensonge, et qui ne jure pas pour tromper. » (Ps 24.3,4) Par Jérémie, le Seigneur a dit : « Je leur donnerai un même cœur et une même voie, afin qu’ils me craignent toujours, pour leur bonheur et celui de leurs enfants après eux. » (Jr 32.39) Vivre dans l’intégrité et agir avec transparence est synonyme de sainteté et d’acte juste. Considérez les textes suivants : « L’intégrité des hommes droits les dirige, mais les détours des perfides causent leur ruine. » (Pr 11.3) « Mais tu veux que la vérité soit au fond du cœur : fais donc pénétrer la sagesse au dedans de moi ! » (Ps 51.8) Le sentier du juste est le sentier de la sagesse et de l’intégrité, le résultat et la conséquence d’une paix juste et d’une confiance tranquille6. David a prié ainsi : « Accorde-moi un cœur qui te révère sans partage. » (Ps 86.11, SEM)

Pour les chrétiens, l’intégrité, l’authenticité et la transparence sont des caractéristiques essentielles. UNE NORME ÉLEVÉE

Pour les chrétiens, l’intégrité, l’authenticité et la transparence sont des caractéristiques essentielles – non parce qu’elles sont des traits de caractère universellement admirés par les gens menant une vie publique, mais parce qu’elles ont été parfaitement manifestées en notre Seigneur Jésus-Christ. Après l’ascension de Jésus, Pierre et Jean furent reconnus, entre autres choses, « pour avoir été avec Jésus » (Ac 4.13). Remplissons donc notre esprit du défi, de l’occasion et du privilège que nous apportent la transparence et l’intégrité. Tout ce que nous avons, en tant que chrétiens, c’est la confiance. C’est elle qui pousse les disciples à accomplir leur propre rôle. Les adventistes n’ont d’autre option que d’être transparents et d’agir avec intégrité. Sauf mention contraire, toutes les citations des Écritures sont tirées de la version Louis Segond 1910. 2 Ellen G. White, Vers Jésus, p. 40. 3 www.terna.it/en-gb/chisiamo/trasparenzaeintegrita.aspx and thegreatworkplace.com/2568/transparent-integrity-where-is-mr-oz, p. 64-76. 4 M. M. Novicevic, M. G. Harvey, et coll., « Authentic Leadership: A Historical Perspective », Journal of Leadership and Organizational Studies 13, n° 1, 2006. 5 4 B. J. Avolio et W. L. Gardner, « Authentic Leadership Development: Getting to the Root of Positive Forms of Leadership », The Leadership Quarterly 16, 2005, p. 315-338. 6 Ps 1.1-3 ; Pr 4.18-27. 1

Juan Prestol-Puésan est le trésorier de la Conférence générale, un poste qu’il occupe depuis 2015.

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Le tribalisme toxique Ce qu’il est, et ce que nous pouvons faire à son sujet

ans le monde, le tribalisme fait, semble-t-il, plutôt tendance. Celle-ci affecte de nombreuses facettes de notre vie, particulièrement notre éthique. Comment vivons-nous dans des sociétés polarisées ? À l’échelle mondiale, le Brexit en Grande-Bretagne, la polarisation politique aux États-Unis, la « délégitimation » des musulmans en Inde, et le sentiment anti-immigrant à travers le paysage politique européen semblent aussi provenir du tribalisme. Ainsi, le tribalisme ne se limite pas aux gens primitifs, ni ne se confine à des régions particulières. Le tribalisme – cette loyauté inébranlable envers un groupe – se manifeste habituellement au détriment d’autres personnes ou groupes. Paradoxalement, alors que la mondialisation entraîne une uniformité culturelle par le biais de la technologie et des médias sociaux, les forces clandestines d’une forme de tribalisme toxique engendrent la polarisation plutôt que l’unité. L’escalade du fondamentalisme, reflétée dans les opinions politiques, la rhétorique sociale, et le discours religieux, aboutissent trop souvent aux schismes entre la droite et la gauche, les conservateurs et les libéraux. Tout cela mène à une dégradation de la communication et de la collaboration – des éléments pourtant essentiels à l’harmonie sociale. NOTRE BESOIN DE COMMUNAUTÉ

Nous avons tous une tendance naturelle à nous associer en groupes en raison de notre besoin d’être et d’appartenir. Mais ce besoin n’est pas mauvais ! Pour les êtres humains, il est tout naturel de former une communauté aux buts, aux besoins et aux désirs similaires. Par contre, le tribalisme devient toxique lorsqu’il cherche à éliminer ceux qui ont des vues, des opinions et une identité divergentes, lorsqu’il carbure à l’idée que l’autre est l’ennemi. Une telle philosophie engendre l’antisémitisme. Elle est responsable des fusillades qui, ciblant les musulmans dans des lieux de culte, ont fauché la vie d’adorateurs innocents en Amérique, en Nouvelle-Zélande, en Israël, et en Afghanistan. Le tribalisme a entraîné le meurtre de politiciens aux opinions différentes de celles de leurs assaillants. Cette condition est tellement répandue sur les médias sociaux que certains pensent que nous vivons à l’ère du tribalisme. L’Église adventiste, avec ses idéaux moraux et son mandat divin, est-elle immunisée contre cette mentalité tribale ? Malheureusement pas, comme le montrent les deux exemples suivants. Dernièrement, j’ai prêché dans une église d’un pays où les récentes élections gouvernementales ont été source de discorde et de crise au sein de plusieurs foyers adventistes au mariage mixte. L’impasse politique a alimenté les tensions culturelles entre deux tribus principales à un point tel que des couples mariés partageant des croyances communes solides et un héritage chrétien en ont été affectés. Tout aussi révélateur, en 2015, lors de la session de la Conférence

Photo : Markus Spiske


générale [GC] à San Antonio, l’un de mes amis s’est vu refuser de l’aide à cause de sa tenue africaine. On lui a dit : « Vous autres avez voté contre la consécration des femmes au ministère évangélique. » Soit dit en passant, mon ami n’était même pas un délégué à cette session de la GC ! UN MOYEN DE PROGRESSER

Le tribalisme peut-il être surmonté ? Les adventistes peuvent-ils vivre au-dessus du tribalisme ? Reconnaissons d’abord que le tribalisme est notre mode humain par défaut. Alors que des études indiquent que personne ne naît raciste, tribal, ou ne devient fondamentaliste par le biais de la socialisation, on remarque que les enfants apprennent par l’observation des attitudes négatives envers ceux qui ont des identités différentes. Tôt dans la vie, on nous enseigne souvent que ceux dont l’apparence, la langue, et les façons d’agir sont comme nous sont reconnus pour leur identité, tandis que ceux aux identités différentes ne le sont pas. Au cours des étapes ultérieures de la vie, la société enseigne la déshumanisation des personnes aux identités différentes, leur attribuant des étiquettes telles que « chiens », « cafards », « rats », ou « pestes ». L’histoire révèle malheureusement de nombreux moments dans le passé où non seulement le tribalisme était toléré, mais encore où des prémisses chrétiennes ont été développées pour promouvoir des idées aussi aberrantes. Il n’y a qu’à penser à l’esclavage aux États-Unis, à l’idéologie nazie d’Hitler dans l’Allemagne avant la Seconde Guerre mondiale, et à l’apartheid en Afrique du Sud. Force est de constater que souvent, l’Église chrétienne a été complice de ces choses en rationalisant et en justifiant le tribalisme. Cependant, au cours de son ministère terrestre, Christ a enseigné des principes diamétralement opposés à toute notion du tribalisme. Par ses enseignements et son exemple, il a démoli les principes centraux du tribalisme (supériorité, identité particulière, amour-propre). Le royaume de Dieu – un royaume dans lequel la race, la naissance, le privilège, ou le statut ne sont pas admis – était au cœur de l’enseignement du Christ. Jésus parla d’une nouvelle naissance, rendue possible par le Saint-Esprit, comme condition d’entrée dans ce royaume. Il a aussi enseigné que l’ethnicité ne qualifiait automatiquement qui que ce soit pour le royaume. Par les paroles « Heureux ceux qui procurent la paix » (Mt 5.9), Christ prêcha un Évangile d’inclusion, et non d’exclusion ; un Évangile de paix, de tolérance, et non de guerre et d’intolérance. Plus important encore, Jésus déclara avec force que le monde connaîtrait la puissance de l’Évangile et les citoyens de son royaume par l’unité démontrée à travers la vie de ses disciples. Ceux-ci avaient pourtant un passé différent, des personnalités différentes, et des affiliations politiques différentes – Matthieu était auparavant un publicain méprisé, et Simon, un ancien zélote. En dépit de leurs convictions

politiques et religieuses différentes, Christ, par sa vie et son ministère, a uni ces « libéraux » et ces « conservateurs » en les faisant passer de la polarisation à la collaboration, à la mission, et au service pour le royaume. À une époque où les chrétiens, adventistes inclus, tracent des lignes dans le sable, divisant ainsi le monde en deux camps – celui des pour « nous » et celui des contre « nous » – à une époque où des murs de séparation sont érigés, Jésus nous appelle à nous souvenir que « qui n’est pas contre nous est pour nous » (Mc 9.40). L’apôtre Paul rappela aux croyants que dans le royaume de Dieu, il n’y a aucune préférence pour le Juif ou le Grec, l’esclave ou l’homme libre, le maître ou le serf. Il avait compris personnellement ce principe lorsque Ananias était venu le baptiser – lui, la terreur de l’Église primitive – et avait adressé ces paroles à l’ancien « terroriste » devant lui : « Saul, mon frère » (Ac 9.17). Le livre des Actes contient deux histoires puissantes qu’il nous faut tous assimiler. Le Saint-Esprit conduisit des dirigeants respectés de l’Église – Ananias (Ac 9.10-17), Pierre, et les dirigeants de l’Église en session (Ac 10 ; 11.1-18) – à comprendre qu’au pied de la croix, il y a une place pour tout le monde. L’Évangile du Christ bouleverse nos instincts naturels et les valeurs de la société sécularisée. L’élimination du tribalisme toxique de notre communauté de foi commence par l’introspection – c’est-à-dire sonder notre cœur pour découvrir comment nous avons épousé ou promu le tribalisme, et demander le don de la repentance. Ensuite, nous devons nous agenouiller, le cœur contrit, devant le Seigneur, et lui demander de nous donner un cœur nouveau ainsi qu’un esprit nouveau pour réparer les torts que nous avons causés involontairement. Nous devons sortir des murs de nos groupes tribaux pour être en Christ. Enfin, nous devons « démolir les murs » et en faire notre mission alors que nous prêchons et pratiquons les principes du Christ, lesquels vont résolument à contre-courant de la culture. Invitons tous nos semblables à troquer leurs murs humains « tribaux » contre la fraternité universelle de Christ. Tandis que nous renonçons à notre amour-propre, à notre exclusivisme, à notre supériorité, et à nos identités tribales, nous nous joindrons à cette communauté eschatologique, sans murs, venant de toute tribu, de toute langue, de toute nation, et de tout peuple sur la mer de verre pour chanter les louanges de Dieu. Alors que le monde s’enfonce davantage dans les ténèbres et devient, jour après jour, de plus en plus polarisé, l’heure est venue pour l’Église de démontrer au monde à quoi l’ecclesia de Christ, la vraie communauté, ressemble vraiment – une communauté sans murs, sans classes, et cependant, inestimable aux yeux de Dieu.

Kelvin Onongha, titulaire d’un doctorat, est professeur adjoint des missions à l’Université adventiste de l’Afrique, située à Nairobi, au Kenya. AdventistWorld.org Mars 2020

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Au premier plan

Pas à vendre ! L’éthique et le leadership de l’Église G. T. Ng est secrétaire exécutif de la Conférence générale (GC). Ce qui suit est une adaptation du message qu’il a donné aux membres du comité exécutif de la GC, lors des réunions du Concile annuel de 2019. – La rédaction

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ans quelques mois, nous serons à Indianapolis pour la session de la Conférence générale. Diverses questions circulent au sujet de l’objectif d’une session de la GC. Est-il vrai que Dieu fait son choix, mais que le comité de nomination déçoit ? Existe-il, en quelque sorte, une ambition juste, une sainte convoitise ? Quand sera-ce mon tour de servir Dieu dans un rôle important ? Que me faut-il pour être élu ?

DÉFINITION DE L’ÉLECTION

Comme le dictionnaire ne peut me donner une définition appropriée de « Élection ecclésiastique », en voici une de mon propre cru : « Au sein de l’Église adventiste, processus corporatif dans lequel des comités dûment constitués du corps du Christ choisissent, dans un esprit de prière, des dirigeants qui serviront dans des postes de confiance en tant qu’intendants pour un mandat spécifique. À la fin de ce mandat, les dirigeants élus quittent leurs fonctions d’intendants et sont prêts à être réaffectés à d’autres postes de service qui accomplissent la mission de l’Église et font avancer le royaume de Dieu. » COMPRENDRE NOTRE RÔLE

Occuper un poste, c’est agir en tant qu’intendant. Dès que nous occupons ce poste, nous en sommes l’intendant pour une période déterminée. Mais si nous pensons que ce poste nous appartient, notre comportement en sera sûrement modifié. Dans cet état d’esprit, on colle au poste et le poste nous colle à la peau. Nous sommes définis par lui et notre estime de soi est fondée sur lui. Les autres ont tendance à nous respecter en raison de notre poste, et pas nécessairement pour ce que nous sommes. Pire encore, plus longtemps nous occupons ce poste, plus nous en sommes entichés. L’adoption d’une mentalité différente jette un nouvel éclairage sur ce poste. Nous en sommes les intendants, pas les propriétaires. Il ne définit pas qui nous sommes, et nous acceptons que notre mandat ait un terme. Ensuite, nous sommes prêts à être réaffectés si telle est la volonté de Dieu. Et ainsi, nous jouissons de la paix de l’esprit ! Charles Bradford, un ancien président de la Division nord-américaine, avait coutume de dire : « S’il nous paraît inac16

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ceptable de ne pas être élu, il nous incombe alors de refuser d’être élu. » DES DIRIGEANTS FIDÈLES À LEUR DEVOIR

Aujourd’hui, l’Église adventiste a besoin de dirigeants fidèles à leur devoir parce que Jésus est « fidèle et véritable ». Les dirigeants fidèles à leur devoir refusent d’être achetés ou vendus. Leur intégrité, leurs principes, leur leadership ne sont pas à vendre. Et leur loyauté envers Dieu non plus. Ainsi, lors d’une élection de l’Église, comment devons-nous voter ? Selon notre conscience, et non par opportunisme politique. Faisons notre travail avec transparence et sans intrigue. Soyons mus par des mobiles purs en tant qu’individus, et non parce que nous sommes entrés dans des alliances politiques. Rappelons-nous que nous devons être des serviteurs fidèles et ne pas solliciter de faveurs en vue d’un autre mandat. Et lorsque nous votons, prenons soin de bien évaluer les compétences. Soyons satisfaits, refusons de convoiter, gardant les yeux sur Jésus-Christ – sur celui qui s’appelle « Fidèle et Véritable », sur celui qui nous rend capables d’être des chrétiens qu’on ne peut ni acheter ni vendre. Et si notre mandat touche à son terme, cédons notre place de bonne grâce, gardant toujours à l’esprit les paroles « Tout est bien pour mon âme ». C’est ce que doit être notre engagement en tant que dirigeants de cette Église.

Photo : Brent Hardinge/GC Communication


Place aux jeunes

Étudiante de nouveau

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e grand jour est arrivé ! Je vais avoir ma première leçon de conduite – à l’âge avancé de 29 ans. Après avoir repoussé ces leçons pendant de nombreuses années, j’ai finalement senti que le temps est venu pour moi d’apprendre. Je désire avoir la liberté que procure le permis de conduire, mais qu’est-ce que je suis anxieuse ! Alors que je serre la main de mon prof et m’installe sur le siège du conducteur, j’ai l’air parfaitement calme. Mais au-dedans, je crie silencieusement. J’inspire profondément, puis tourne la clé de contact. Heureusement, rien de terrible ne se produit. Au cours des semaines suivantes, je me sens un peu plus à l’aise derrière le volant. Mais mes progrès ne me satisfont pas. J’ai cru que j’apprendrais plus rapidement ; je me sens souvent stupide et lente. Chaque fois que j’apprends quelque chose de nouveau, on dirait que j’oublie immédiatement une consigne déjà reçue. Cette peau d’étudiante m’est difficile, surtout en tant que « perfectionniste invétérée ». C’est que j’ai l’habitude d’être compétente, de contrôler mon environnement – d’être le prof, pas l’étudiante ! Maintenant, je fais des tas d’erreurs. L’embrayage est mon ennemi juré. Il semble que je n’arrive jamais à éviter de caler le moteur. Chaque fois que je vois un feu rouge ou un stop, la terreur m’envahit peu à peu, car je sais que je ferai sans doute caler le moteur et irriterai les autres conducteurs. Certains de ces conducteurs expérimentés semblent oublier qu’eux aussi ont déjà été des apprentis conducteurs. Ils me dépassent avec imprudence, klaxonnent, ou me suivent impatiemment, à quelques centimètres seulement de mon pare-chocs. Et mon prof, d’un ton ironique, commente : « Ben

Parfois, Dieu doit me sortir de ma zone de confort et confronter ma peur pour que j’aboutisse à quelque chose de valable.

voilà, c’est exactement ces choses-là qu’il ne faut pas faire ! » Mais aussi mal à l’aise que je puisse être, la peau d’étudiant est bonne pour moi. J’apprends non seulement à conduire, mais encore à être plus indulgente envers moimême et envers les autres qui cheminent, eux aussi. Et tandis que j’examine ma relation avec Dieu, mes leçons de conduite s’étendent à d’autres applications spirituelles. Dieu est décrit comme étant un professeur, et le Saint-Esprit nous conduit dans toute la vérité (Ps 71.17, Jn 16.13-15). Parfois, Dieu doit me sortir de ma zone de confort et confronter ma peur pour que j’aboutisse à quelque chose de valable. De plus, à certains moments, je suis tentée de penser que parce que j’ai grandi au sein de l’Église adventiste, je connais déjà tout ce qu’il faut savoir. Alors, Dieu doit me rappeler qu’on a toujours quelque chose à apprendre. Comme l’a écrit Ellen White, « L’idéal que Dieu propose à ses enfants dépasse de beaucoup tout ce qu’ils peuvent imaginer de meilleur. Le but à atteindre, c’est l’amour de Dieu – la ressemblance avec Dieu. Devant l’étudiant s’ouvre un chemin de progrès infini. Il a une tâche à accomplir, un objectif à atteindre : tout ce qui est bien, pur, noble*. » Le processus d’apprentissage dans lequel Dieu m’invite peut être étrange et donner une leçon d’humilité. Cependant, mon Père céleste est un professeur patient – même quand je suis lente à saisir quelque chose. Il sait que ce qu’il doit m’enseigner me conduira dans une liberté plus grande encore. Qu’apprenez-vous depuis quelque temps ? Comment traitez-vous les étudiants dans votre vie ? * Ellen G. White, Éducation, p. 21.

Lynette Allcock, diplômée de l’Université adventiste Southern, habite à Watford, au Royaume-Uni, où elle produit et anime des émissions pour la Radio adventiste de Londres.

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Perspective mondiale

Le comportement éthique dans un monde difficile Notre moralité est enracinée dans la Bible

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u’est-ce que le comportement éthique ? Les réponses varient selon ceux qui répondent, l’endroit d’où ils viennent, et qui ou ce qui détermine leur moralité. Le comportement éthique, après tout, se base sur la moralité d’un individu. La culture influence fortement ce qui est considéré comme étant conforme à l’éthique dans une société donnée. Voici la définition qu’en donne une firme d’experts-conseils : « Le comportement éthique, c’est agir de façons cohérentes avec ce que la société, les individus, et les entreprises acceptent généralement comme étant de bonnes valeurs1. » En ceci et en de nombreux modèles séculiers, « la société, les individus, et les entreprises » déterminent ce qu’est le comportement éthique. Par conséquent, en fonction des normes culturelles, ce qui est déterminé comme étant conforme à l’éthique dans une société peut ou ne peut être considéré comme tel dans une autre. Ces standards éthiques peuvent changer selon la culture. Alors que certaines cultures et entités séculières donnent leur aval aux principes bibliques tels que la règle d’or – on traite les autres comme on voudrait être traité – la plupart d’entre elles ne reconnaissent pas l’autorité d’une loi morale immuable plus élevée donnée par Dieu pour déterminer le comportement éthique universel. UNE CULTURE QUI L’EMPORTE

Les adventistes, cependant, reconnaissent que la loi morale de Dieu – les dix commandements – est intemporelle et l’emporte sur toutes les cultures. Ce code de conduite divinement donné détermine notre comportement éthique. Dans plus de 200 pays et de nombreuses cultures, le mouvement du reste des derniers jours cherche à fonctionner selon la loi morale divine, laquelle souligne le comportement éthique envers Dieu et nos semblables. Ce code moral éternel, faisant autorité, du comportement éthique est résumé dans des textes bibliques tels que « Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force, et de toute ta pensée ; et ton prochain comme toi-même » (Lc 10.27), et « On t’a fait connaître, ô homme, ce qui est bien ; et ce que l’Éternel demande de toi, c’est que tu pratiques la justice, que tu aimes la miséricorde, et que tu marches humblement avec ton Dieu. » (Mi 6.8) Plutôt que de remplacer les dix commandements, ces résumés fournissent un moyen d’exprimer l’objectif principal de la loi morale sur laquelle nous basons notre éthique et notre comportement, quelle que soit l’époque ou la culture. UN EXEMPLE PARFAIT

Jésus-Christ est l’exemple parfait du comportement éthique. Dans le célèbre sermon sur la mon-


tagne, il souligne la morale et le comportement. Commençant par les béatitudes, il identifie ces valeurs morales célestes – la douceur, un désir ardent de justice, la miséricorde, la pureté du cœur, la pacification – et offre consolation et espoir aux « pauvres en esprit » et aux persécutés. Christ continue avec des exemples spécifiques du comportement moral chrétien et des attentes en matière d’éthique – être une lumière, garder les commandements, avoir des mobiles purs, être fidèle à son conjoint, faire le second mille, et aimer ses ennemis. Dans tout cela s’insère un modèle de prière, un encouragement à placer ses trésors au ciel plutôt que sur la terre, une assurance exhortant à ne pas s’inquiéter, et un avertissement de ne pas juger les autres. Jésus termine par la parabole de l’homme sage qui a bâti sa maison sur le roc plutôt que sur le sable. Ce sermon, donné sur une colline verdoyante il y a 2 000 ans, a été reconnu pendant des siècles comme étant le discours le plus puissant jamais donné sur le comportement éthique. Cependant, certains affirment que ses préceptes sont impossibles à suivre, particulièrement ce commandement du Christ : « Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait. » (Mat 5.48) LA VRAIE MORALITÉ

Jésus nous fait-il une requête impossible, vouée d’emblée à l’échec ? Ellen White a écrit : « Dieu nous transforme, devant le monde, en témoins vivants de ce qu’hommes et femmes peuvent devenir par la grâce de Christ. Il nous enjoint de viser la perfection du caractère. […] Christ nous donnerait-il un espoir vain en exigeant de nous une impossibilité ? Jamais, jamais ! Il nous fait un grand honneur en nous exhortant à être saints dans notre sphère comme le Père céleste l’est dans la sienne. Et il peut nous donner la puissance d’y parvenir, car il déclare : “Tout pouvoir m’a été donné dans le ciel et sur la terre.” Il est de Photo : Ole Witt

notre privilège de nous réclamer de cette puissance illimitée2. » Elle explique comment ceci s’effectue : « Ceux qui souhaitent que leur esprit et leur caractère soient transformés ne doivent pas regarder aux humains, mais à l’Exemple divin. “Ayez en vous la pensée même qui fut en Christ Jésus.” [Ph 2.5 (Osty)]. Par la conversion et la transformation, les hommes doivent recevoir l’esprit du Christ3. » Soumettons-nous donc quotidiennement à la direction du Saint-Esprit et à la puissance de Christ dans notre vie. Ce n’est que par la grâce de Jésus que nous sommes sauvés, que notre soumission s’accroît, et qu’ainsi, nous devenons toujours plus semblables à lui. Comme l’a écrit Paul : « Travaillez à votre salut avec crainte et tremblement, […] car c’est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire, selon son bon plaisir. » (Ph 2.12,13) Demeurez en Christ et croissez en Christ. Il veut que nous devenions semblables à lui par sa puissance. Cette éthique transcende le temps et la culture parce que donnée par Dieu et universelle dans son application. Elle est étroitement liée à l’Évangile. Ellen White observe : « C’est à cause [du péché] que l’organisme humain est détraqué, l’esprit perverti, l’imagination corrompue. Il dégrade les facultés de l’âme. Les tentations de l’extérieur trouvent le chemin de nos cœurs, et nos pas se tournent imperceptiblement vers le mal4. »

Et il a promis de le faire ! Lorsque nous sommes convertis et que nous soumettons notre volonté à la sienne, Christ accomplit cette transformation étonnante en nous : « Je vous donnerai un cœur nouveau, et je mettrai en vous un esprit nouveau ; j’ôterai de votre corps le cœur de pierre, et je vous donnerai un cœur de chair. Je mettrai mon esprit en vous, et je ferai en sorte que vous suiviez mes ordonnances, et que vous observiez et pratiquiez mes lois. » (Ez 36.26,27) C’est là la clé pour recevoir l’esprit du Christ, pour devenir le peuple intègre et moral qu’il nous appelle à être en tant qu’individus, et en tant qu’Église. « La gloire de Dieu, c’est son caractère. […] Ce caractère fut révélé dans la vie de Christ. […] Christ désire que ses disciples révèlent dans leur vie ce même caractère. […] Aujourd’hui, il se propose encore de sanctifier et de purifier son Église “après l’avoir purifiée par le baptême d’eau, afin de faire paraître devant lui cette Église glorieuse, sans tache, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et irrépréhensible”. Christ ne peut demander à son Père un don plus grand que celui de donner à ceux qui croient en lui le caractère qu’il a révélé6. » Nick Price, « Ethical Behavior for Board Members Is Culturally Driven », BoardEffect.com, 9 août 2017, www.boardeffect.com/blog/ ethical-behavior-board-members-culturally-driven/. 2 Ellen G. White, « Let This Mind Be in You », Signs of the Times, 3 septembre 1902. 3 Idem., Pour un bon équilibre mental et spirituel, vol. 2, p. 443. 4 Idem., Le ministère de la guérison, p. 388. 5 Ibid. 6 Idem., « Let This Mind Be in You ». 1

LA MORALE ÉVANGÉLIQUE

Mais louons Dieu de ce que nous ne sommes pas laissés dans cet état misérable ! « Autant le sacrifice accompli en notre faveur a été complet, autant aussi doit l’être notre affranchissement des souillures du péché, a écrit Ellen White. La loi divine n’excuse aucune méchanceté, elle condamne toute injustice. La morale évangélique a pour seul idéal la perfection du caractère divin. […] Christ […] nous a donné un exemple d’obéissance et d’abnégation. Lui seul peut renouveler le cœur5. »

Ted N. C. Wilson est le président de l’Église adventiste du septième jour. Des articles et des commentaires supplémentaires sont disponibles depuis le bureau du président sur Twitter : @pastortedwilson, et sur Facebook : @PastorTedWilson.

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Méditation

Faire tomber les murs P

lus de 30 ans se sont écoulés depuis la chute du mur de Berlin. Un récent article du U.S. News and World Report a bien capté les réactions de deux femmes qui en ont été directement affectées1. Angelika Bondick, âgée maintenant de 63 ans, a dit qu’en fait, le mur lui manque. C’est que pour elle, il avait toujours été là : « J’ai grandi avec ce mur, et je ne l’ai pas remis en question. » La réaction de Dagmar Simdorn, 81 ans, a été complètement différente. « On était là, la main couvrant la bouche ouverte, a-t-elle dit, en larmes. À vrai dire, c’était comme si on s’envolait, comme si on flottait. » Des sommes d’argent colossales ont été injectées dans les grands murs de ce monde – pour ne pas mentionner les innombrables vies sacrifiées dans leur ombre. Aujourd’hui, nombre de ces murs ne sont plus que des attractions touristiques. Aux temps bibliques, les murs étaient un symbole de force et de protection. Une ville sans muraille était considérée comme étant faible et vulnérable. Et que dire de l’efficacité des murailles bien construites pour garder l’ennemi à l’extérieur et les habitants à l’intérieur ! Sans même s’en rendre compte, la population pouvait devenir prisonnière dans sa propre ville. Les livres d’histoire abondent en récits de sièges et de gens séquestrés à l’intérieur des murs de leur ville. Le siège de Candie, capitale de la Crête, est considéré comme l’un des plus longs de l’histoire. Au 17e siècle, Venise, une puissance majeure dans la Méditerranée, vit sa puissance décliner alors que l’Empire ottoman gagnait en force. De malheureux événements militaires menèrent au siège de Candie. Ce siège débuta en 1648 : les Turcs détruisirent l’alimentation en eau et perturbèrent les voies maritimes. Au fil des années, de nombreuses batailles

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eurent lieu, mais les habitants de Candie refusèrent d’abdiquer. Finalement, en 1669, soit 21 ans plus tard, ils se rendirent et reçurent la permission de partir avec tout ce qu’ils pouvaient transporter2. AUTRES TEMPS, AUTRES MURS

Imaginez que vous soyez enfermé dans vos propres murs pendant 21 ans… À bien y penser, se pourrait-il qu’aujourd’hui, nous soyons enfermés dans nos propres murs ? Force est d’admettre que trop d’enfants de Dieu ont érigés des murs faits de main d’homme pour se protéger eux-mêmes de l’ennemi. Ces murs ne sont pas physiques, mais spirituels. Ils ne les ont pas construits avec un marteau et des clous, avec des briques et du mortier, mais avec des idées, des traditions, des préjugés, et des craintes. Paul a écrit : « Car il [Jésus] est notre paix, lui qui des deux n’en a fait qu’un,


L’Église n’a jamais été destinée à se centrer sur elle-même, ou à former un club élite de gens qui ne s’aventurent que rarement dehors. et qui a renversé le mur de séparation » (Ep 2.14). Quel était donc ce « mur de séparation » ? L’apôtre dit très clairement qu’il s’agissait du mur séparant les Juifs des Gentils. À Jérusalem, on peut voir dans le musée d’Israël une stèle en calcaire découverte en 1936 près du site du second temple. Son origine remonte juste avant l’époque de Jésus. Voici ce que dit l’inscription en grec3 : Que nul étranger Ne pénètre à l’intérieur du tryphactos (balustrade) Et de l’enceinte (péribole) qui sont autour du hieron (esplanade du temple). Celui qui serait pris (y pénétrant […]) Serait cause que la mort s’ensuivrait (pour lui). Quelles pensées durent traverser l’esprit de Jésus tandis qu’il passait près de cette stèle, sachant que sa mort – qui se produirait sans l’ombre d’un doute – expierait la culpabilité tant de l’autochtone que de l’étranger, du Juif que du Gentil ? Voici ce qu’écrit Ellen White au sujet des Juifs de cette époque : « Mais les Israélites perdirent de vue les grands privilèges qu’ils possédaient en tant que représentants de Dieu. Ils oublièrent le Seigneur et faillirent dans l’accomplissement de leur sainte mission. […] Dieu avait limité leurs relations avec les idolâtres pour les empêcher de se rallier à leurs pratiques ; mais ils se servirent de ces restrictions pour élever un mur de séparation entre eux et les autres nations4. »

DES MURS À FAIRE TOMBER

Au cours de son ministère terrestre, Jésus fit tomber ce mur de séparation pour que personne ne soit privé de l’accès au salut. Paul est on ne peut plus clair : « Car par lui nous avons les uns et les autres accès auprès du Père, dans un même Esprit » (Ep 2.18). Les murs font trois choses dévastatrices : ils limitent, séparent, et isolent. 1. Ils limitent la vision. On ne voit pas aisément par-dessus un mur. Il existe un mur appelé : « Ça ne s’est jamais fait comme ça auparavant » ou « Ce n’est pas comme ça que nous faisons ». Lorsque les murs limitent notre vision, nous tendons à dire : « Si je ne peux le voir, je n’y croirai pas. » Les murs limitent aussi l’expression. Le mur des traditions et de la pensée traditionnelle qui nous emprisonne est bien réel. Enfin, les murs peuvent limiter la créativité et la croissance. 2. Ils séparent. Les murs empêchent les gens d’entrer. Quand nous désirons être seuls, nous érigeons un mur. Même en plein milieu d’une foule, il nous arrive d’ériger des murs invisibles pour nous protéger. Le problème, c’est que ces murs nous séparent de ceux-là mêmes dont nous devrions nous rapprocher. 3. Ils isolent. Si la séparation empêche d’entrer, en revanche, l’isolement empêche de sortir. L’Église n’a jamais été destinée à se centrer sur elle-même, ou à former un club élite de gens qui ne s’aventurent que rarement dehors. L’Église doit être la porte du ciel !

Par conséquent, ne permettons à quoi que ce soit de nous bloquer l’entrée du royaume de Dieu. Pour parer au doute éventuel, Jésus a dit : « Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! parce que vous fermez aux hommes le royaume des cieux » (Mt 23.13). Ailleurs, il a réitéré ce concept : « Je ne mettrai pas dehors celui qui vient à moi » (Jn 6.37). Finalement, souvenons-nous où Dieu a dit : « [Q]ue celui qui veut, prenne de l’eau de la vie, gratuitement. » (Ap 22.17) Que celui qui veut ! Tout ce qui empêche quiconque d’aller à Jésus est un mur qu’il faut faire tomber. Ne nous hasardons pas à construire un mur là où Jésus a placé une porte ouverte. Ellen White commente : « Pendant son ministère, Jésus commença par abattre le mur de séparation entre Juifs et païens, et à prêcher le salut à tous les hommes. Bien que Juif lui-même, il ne craignait pas de se mêler aux Samaritains, sans égard pour les coutumes pharisiennes concernant ce peuple méprisé. Il dormait sous leurs toits, mangeait à leurs tables et enseignait dans leurs rues5. » Prions Dieu de nous révéler les murs qu’il nous faut abattre. Demandons-lui de nous donner, dans sa grâce, la foi et la puissance nécessaires pour renverser ces murs, afin d’être des témoins efficaces alors que nous suivons l’exemple de Jésus. www.usnews.com/news/world/articles/2019-10-24/from-alice-inwonderland-to-walking-the-dog-germans-recall-fall-of-berlin-wall. 2 https://fr.wikipedia.org/wiki/Si%C3%A8ge_de_Candie. 3 https://fr.wikipedia.org/wiki/Inscription_du_Soreg. 4 Ellen G. White, Conquérants pacifiques, p. 15. 5 Ibid., p. 21. 1

Brent Burdick est assistant du trésorier de la Conférence générale, et directeur du programme de comptabilité SunPlus. Il habite à Laurel, au Maryland (États-Unis), avec Angela, sa femme, et leurs deux jeunes filles.

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Megumi Rodriguez (à gauche) – la plus jeune membre du Ministère des médias de l’EIT – apprend comment utiliser l’équipement des médias.

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ans chaque région du monde, les adventistes se heurtent à différents défis alors qu’ils répandent le message de l’Évangile. Le Japon ne fait pas exception. Le pays du soleil levant comprend 6 852 îles. La population des quatre îles les plus grandes – Honshu, Hokkaido, Kyushu, et Shikoku – compte pour 97 pour cent des 126 millions d’habitants du Japon1. L’effectif de l’Église adventiste au Japon se chiffre, lui, à légèrement plus de 15 000 adventistes – soit un ratio de 1 adventiste sur 8 439 habitants2. En dépit des défis de taille que ces statistiques représentent, de nombreux pasteurs japonais, des pasteurs d’autres pays servant dans cette région, ainsi que des laïcs vont de l’avant par la foi pour partager la bonne nouvelle de Jésus à leurs semblables. La tâche peut sembler inachevable, mais avec Dieu, toutes choses sont possibles. L’ÉGLISE INTERNATIONALE DE TOKYO

Foi en action

Diffuser l’Évangile en continu en direct Une église locale partage ses défis et ses triomphes 22

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Située dans un centre commercial au cœur de la plus grande ville du Japon, l’église internationale de Tokyo (EIT) a un effectif composé de quelque 20 nationalités différentes. Environ 150 personnes la fréquentent régulièrement. La plupart des participants étrangers sont des ouvriers à contrat, des touristes, ou les conjoints de Japonais. Comme l’EIT est l’une des seules églises adventistes d’expression anglaise au Japon, de nombreuses personnes non japonaises, n’y ayant pas accès à cause de la distance, n’assistent pas aux services du sabbat en raison de la langue. C’est pour cette raison que le Ministère des médias Lift Up Your Voice est né. DÉBUTS DU MINISTÈRE DES MÉDIAS DE L’EIT

Se rendant compte du besoin de programmes du sabbat en anglais, Rolo Etcobanes – un membre de l’EIT – a commencé à diffuser


en continu en direct, depuis son appartement, des services religieux dès novembre 2017. À ce moment-là, il n’avait pour tout équipement qu’une caméra usagée et un studio de fortune. De nombreuses prières sont montées pour le succès de l’initiative. Avec le temps, des jeunes et le premier ancien de l’église ont formé le Ministère des médias, avec l’objectif initial de diffuser en continu en direct des études bibliques et les leçons de l’École du sabbat en tagalog. Le tagalog est la langue parlée par certaines des personnes originaires des Philippines fréquentant régulièrement l’église. Plus tard, le groupe a lancé la diffusion en direct du service de culte hebdomadaire en anglais. Certains ont mis en doute la capacité de l’équipe du Ministère des médias de l’EIT d’atteindre son objectif parce que ses membres ne sont pas formés dans ce domaine, et parce qu’ils manquent de l’expérience et des compétences généralement nécessaires pour utiliser l’équipement. Mais ils ne sont pas découragés. Partageant ensemble leurs connaissances et leurs capacités, ils sont déterminés à acquérir les compétences nécessaires supplémentaires – et Dieu bénit leurs efforts. « Nous avons commencé Lift Up Your Voice à titre de ministère de soutien, dit Rolo Etcobanes. Évidemment, les défis financiers étaient au rendez-vous. Mais nous dépendons de « celui qui peut faire, par la puissance qui agit en nous, infiniment au-delà de tout ce que nous demandons ou pensons » [Ep 3.20]. Dieu se charge des besoins du ministère. » Les dons d’argent et d’équipement ont bientôt commencé à entrer. Mark Duarte, pasteur de l’EIT, a offert son très petit bureau qu’il partage avec des ouvriers de l’Union japonaise pour en faire un studio temporaire. L’utilisation commune d’un espace aussi restreint peut facilement causer des frictions. Mais Dieu, disent-ils, leur enseigne l’humilité, la patience, et l’amour. « Pendant de nombreuses années, l’EIT a entretenu la vision d’un ministère des médias pour répandre le message et la mission adventistes, explique Mark Photos : courtoisie du Ministère des médias de l’EIT

L’équipe du Ministère des médias de l’église internationale du Japon

Duarte. Il y a plusieurs années, selon le timing de Dieu, nous avons réussi à lancer le Ministère des médias Lift Up Your Voice – un humble commencement. Dès lors, nous avons reçu des commentaires d’habitants du Japon et d’outre-mer, disant comment Dieu les a bénis par ce ministère. Nous considérons donc ce dernier comme étant celui de Dieu et non le nôtre. Nous servons Dieu en toute simplicité alors qu’il ne cesse de nous ouvrir des portes. « Nous visons aussi à donner à nos jeunes l’occasion de servir Dieu en les invitant à se joindre à l’équipe qui utilise l’équipement, ajoute Mark. Ceci leur permet d’entendre la Parole de Dieu proclamée en divers lieux. » Et le nombre de téléspectateurs augmente ! Les membres qui ne peuvent aller à l’église en raison de la maladie ou de la distance suivent les services de culte diffusés par Lift Up Your Voice. Des gens d’aussi loin que l’Arabie saoudite, le Brunéi, et d’autres pays encore ont aussi envoyé des messages d’appréciation des émissions. L’équipe diffuse en direct des présentations de Maranatha. En outre, elle a diffusé les campagnes d’évangélisation qui ont été organisées conjointement par l’Union des fédérations japonaises et la Conférence générale (GC) en 2018. En rétrospective des deux dernières années, les membres de l’équipe voient combien Dieu a grandement béni leurs efforts. Chaque sabbat, en effet, des auditeurs peuvent maintenant adorer le Seigneur lors des services de culte grâce à leur diffusion continue en direct. « Je suis reconnaissante envers Dieu qui me donne le privilège de répandre le message – bien que je sois la plus jeune de l’équipe du Ministère des médias de l’EIT – en assistant mes coéquipiers dans la préparation de l’équipement,

dit Megumi Tuy Rodriguez, 14 ans. J’apprends beaucoup sur le travail d’équipe et développe des compétences techniques. Ce ministère des médias continue de former les jeunes qui désirent participer à ce ministère. » UNE OCCASION FORMIDABLE

Selon un article récent ayant paru dans le Japan Times, les données du Ministère de la justice indiquent que « le nombre de résidents étrangers au Japon a grimpé de 6,6 pour cent à la fin de 2018 par rapport à l’année précédente, pour atteindre le record élevé de quelque 2,73 millions3. » Un récent sondage en ligne montre aussi qu’approximativement 22,6 millions d’individus au Japon utilisent maintenant Facebook4. On prévoit que ce chiffre atteindra environ 26,9 millions d’ici 2023. Ces statistiques nous disent qu’il s’agit là d’une occasion formidable pour atteindre tous les habitants du Japon – tant les autochtones que les étrangers – avec le message d’espérance et de salut par le Ministère des médias de l’EIT. Pour en découvrir davantage sur le Ministère des médias Lift Up Your Voice de l’église internationale de Tokyo, consultez le site tokyoadventist.org/mediaministry. https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9mographie_du_Japon. www.adventistdirectory.org/ViewAdmField.aspx?AdmField-ID=JPUC. www.japantimes.co.jp/news/2019/03/22/national/numberforeign-residents-japan-rose-6-6-2018-number-overstayers-grewalmost-twice-much-government-data-shows/#.XfAK3i2ZOX0. 4 www.statista.com/statistics/304831/number-of-facebook-usersin-japan/. 1 2 3

Alfonso Rodriguez Jr., titulaire d’une maîtrise en gestion éducative, enseigne la septième année et les études sociales à l’Axis International School, une institution scolaire internationale située à Tokyo, au Japon.

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John Loughborough (à l’extrême droite), et Maggie, sa femme (directement derrière lui), lors d’un Concile des ouvriers à la Maison missionnaire britannique, située à Ravenswood (Shirley Road, Southampton), en Angleterre, en 1882.

Rétrospective

L’œuvre adventiste dans les Îles britanniques Une histoire de persévérance

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es premiers dirigeants de l’Église adventiste, après que celle-ci se soit solidement établie en Amérique du Nord, se sentirent poussés à étendre et à développer l’œuvre outre-mer. Par conséquent, dans les années 1870, ils envoyèrent John Nevins Andrews à Bâle, en Suisse, pour établir une maison d’édition. Connaissant les liens solides existant même alors entre la Grande-Bretagne et les États-Unis, John profita d’un arrêt en Angleterre. À cette époque, il n’y avait aucune présence adventiste dans ce pays, sinon une poignée d’observateurs du sabbat. John savait qu’une œuvre majeure devait s’y faire en partageant un message qui semblerait étrange pour bien des gens. La Grande-Bretagne était en plein réajustement social et politique alors que le passage de l’agriculture à l’industrialisation s’effectuait progressivement au milieu de l’ère victorienne, de 1851 à 1875. Comme on l’a vu tout au long de l’histoire, le climat politique et économique d’une nation a un impact sur la ferveur religieuse. C’était le cas en Grande-Bretagne – une nation qui s’enorgueillissait de donner le ton en matière de conduite religieuse et morale, et leader dans l’envoi de missionnaires chrétiens dans le reste du monde. DÉBUTS DE L’ŒUVRE

L’Église envoya John Norton Loughborough, un pasteur consacré, comme missionnaire à plein temps en Angleterre. Il prit le bateau à New York avec sa famille et ils arrivèrent à Southampton le 30 décembre 1878. John Loughborough (1832-1924) avait été pasteur pen24

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dant près de 30 ans. Pionnier respecté dans le Midwest des États-Unis, il fut l’un des premiers à utiliser des tentes pour les campagnes d’évangélisation. Il dirigea les débuts de l’œuvre missionnaire en Californie, établissant cinq nouvelles congrégations en trois ans. Il avait aussi occupé le poste de président de la Fédération du Michigan et celui de trésorier de la Conférence générale. Mais aucune de ces distinctions ne l’avait préparé à l’œuvre qui l’attendait en Angleterre. Six jours après son arrivée, John prêcha son premier sermon au Shirley Hall, à l’invitation des Free Evangelists. Plus de 150 personnes vinrent l’écouter. Pendant les semaines suivantes, il loua la même salle et y donna 15 conférences en soirée. Impatient de voir l’œuvre avancer, il consacra son temps et son énergie aux réunions publiques. Il décida aussi de reproduire le mode d’évangélisation auquel il était le plus accoutumé aux États-Unis – les réunions sous la tente. UNE MÉTHODE D’ÉVANGÉLISATION NON ORTHODOXE

En avril 1879, la méthode d’évangélisation de John Loughborough offrait une approche nouvelle et unique pour Southampton et de nombreuses autres parties du pays. Dans son journal personnel, il raconte : « Avec l’arrivée du printemps, nous avons acheté et planté une tente de 60 pieds [18 mètres] dans les banlieues de Southampton. Les réunions ont commencé le dimanche 18 mai 18791. » Six cent personnes assistèrent à la première réunion. En

Photo : Ellen G. White Estate


dépit du temps maussade pendant les trois mois durant lesquels se tenaient les réunions, l’assistance fut relativement bonne. À la clôture des réunions, le groupe de ceux qui assistaient aux services de culte à Southampton s’éleva à environ 30 personnes. Par contre, il n’y avait qu’un pasteur consacré et deux ouvriers laïques pour travailler sur le terrain. Mais ils se mirent au travail, et après une année, le premier baptême eut lieu. On lit dans le journal de John Loughborough : « Notre premier baptême a eu lieu à Southampton le 8 février 1880. Six âmes bien disposées ont été immergées. Au 2 juillet 1881, 29 personnes avaient été baptisées2. » DES PROGRÈS LENTS ET DES RESSOURCES LIMITÉES

Certains pourraient dire que les fruits du travail de John Loughborough n’avaient rien d’impressionnant. Si des foules assistaient aux réunions publiques et que parmi elles, un grand nombre d’auditeurs acceptaient l’enseignement du sabbat, en revanche, les gens hésitaient à se joindre à l’Église. John confessa : « Dans l’établissement de l’œuvre en Grande-Bretagne, nous nous sommes heurtés à des difficultés différentes de celles en Amérique. On nous a dit constamment que “pour toucher la population de l’Angleterre, il faut une approche différente de celle des États-Unis” »3. Le nombre de baptisés semblait bien faible en comparaison des longues heures et de l’effort investis. Habitué au succès aux États-Unis, John fut évidemment déçu des résultats. Dans ses rapports, cependant, il s’en montrait conscient et fournissait une analyse des défis auxquels il était confronté. L’un de ces défis était l’indifférence des classes économiques supérieures pour les réunions sous la tente. La tente donnait une image de cirque dont les gens aux revenus plus modestes raffolaient. Avec des moyens de fortune, des bancs en bois peu élevés, ainsi qu’un manque de créativité et de décorum, les tentes étaient méprisées par l’élite et les gens sophistiqués de la société. Dans son rapport, John admit que pour atteindre la classe moyenne et la classe riche, il serait nécessaire de louer des salles respectables. Un nouveau défi s’ajouta aux autres : les frais de location d’une salle. En raison des contraintes budgétaires et des ressources limitées, John et sa petite équipe de laïcs durent compter sur un financement de l’Amérique du Nord et sur des fonds venant d’un peu partout. Les membres distribuèrent des exemplaires gratuits de la revue The Present Truth (La vérité présente). Après la quatrième édition, ils proposèrent aux lecteurs de s’abonner à la revue. L’argent tiré de ces abonnements fut utilisé pour la location de lieux, pour l’achat d’équipement, et pour la production supplémentaire de revues et de brochures. Photo : Centre de recherche adventiste

Grâce à sa persévérance et à son engagement indéfectible envers la tâche à accomplir, l’œuvre dans les Îles britanniques fit une percée.

John Norton Loughborough

SURMONTER LES DÉFIS

John dut composer avec un manque d’acceptation résultant probablement de son statut d’étranger et des doctrines inconnues qu’il enseignait. Si les Britanniques s’intéressaient à la religion, en revanche, ils étaient beaucoup plus disposés à soutenir l’Église méthodiste et les mouvements baptistes de l’Église d’Angleterre – une Église respectable, bien établie – plutôt que de s’associer à une organisation socialement inférieure et de courir le risque de perdre, en conséquence, leur prestige et leur statut. John se heurta aussi à l’opposition d’autres membres du clergé. Lors de ses réunions sous la tente, il dut tolérer l’opposition inquiète du clergé local qui, tant du haut de la chaire que dans les visites de maison en maison, mettait ses ouailles en garde contre l’acceptation du sabbat. Malgré ces obstacles, et en dépit d’une poignée d’ouvriers, John Loughborough persévéra et réussit. Il crut « que Dieu éprouvait leur patience et que par lui, toutes choses étaient possibles »4. Grâce à sa persévérance et à son engagement indéfectible envers la tâche à accomplir, l’œuvre dans les Îles britanniques fit une percée. John Loughborough posa un fondement solide sur lequel d’autres missionnaires purent ensuite bâtir. John Loughborough, Rise and Progress of the Seventh-day Adventists, Battle Creek, Mich., General Conference Asso., 1892, p. 321. 2 Ibid. 3 Ibid., p. 322. 4 Nigel Barham, The Progress of the Seventh-day Adventist Church in Great Britain, 1878-1974, dissertation de doctorat, Université du Michigan, 1976, p. 63. 1

Richard Daly, pasteur, est directeur des communications pour l’Union des fédérations britanniques au Royaume-Uni.

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La Bible répond

Elles sont fondamentales Q R

Qu’est-ce que la déclaration des croyances fondamentales ? La déclaration des croyances fondamentales est un résumé de ce que nous croyons être les éléments les plus importants du message biblique devant être proclamé au monde avant le retour de Jésus. Voici donc quelques réflexions sur la nature et l’objectif de cette déclaration. 1. COMPRENDRE LA VÉRITÉ BIBLIQUE COMME ÉTANT DYNAMIQUE

La vérité biblique traite de l’intellect, de même que de la fibre même de notre relation avec Dieu et avec les autres. Par conséquent, la vérité redéfinit notre connaissance de soi, notre perception du monde, et notre vision des autres. Ceci explique pourquoi nos croyances fondamentales incorporent non seulement des sujets théologiques (par exemple, la Trinité, la christologie), mais aussi les aspects pratiques de la vie chrétienne (par exemple, l’économat, le mariage), reflétant ainsi l’approche biblique de la vie et de la réalité dans leur ensemble. La vérité biblique est directement reliée à la vérité cosmique. Nos croyances fondamentales sont structurées par ce thème principal, procurant ainsi une meilleure compréhension de la présence du péché, de la mort, de la joie, et de la beauté dans le monde. 2. CHRIST, CENTRE DU SYSTÈME

Bien que le conflit cosmique constitue le cadre de nos croyances fondamentales, ce qui donne à l’ensemble sa signification, c’est l’œuvre de Christ pour nous. Jésus est le Dieu guerrier qui combat pour nous contre les puissances du mal et les vainc. Il révèle le caractère d’amour de Dieu et est mort pour nous racheter. Remplis de l’espérance biblique, nous attendons son retour avec impatience et joie, car nous avons l’assurance qu’il reviendra. Chaque aspect de nos croyances fondamentales est interrelié par le mystère de la vie, du ministère, de la mort et de l’œuvre présente de Christ pour nous. Chacun révèle une dimension importante de l’œuvre salvatrice de Jésus pour nous. Par conséquent, nous devrions toujours chercher à le découvrir dans notre étude de ces vérités bibliques.

3. UNE DÉCLARATION DE VÉRITÉ ET DE FOI

Les adventistes déclarent que leur seul credo est la Bible et distinguent leurs croyances fondamentales du credo. Les deux sont considérés comme étant une expression abrégée du message biblique. Les adventistes ont compris que les credo sont des enseignements fossilisés qu’il est pratiquement impossible de changer. En outre, les Écritures et l’histoire chrétienne démontrent que les credo incorporaient souvent des éléments non bibliques. Puisqu’ils sont difficilement ouverts à la correction, les credo tendent à perpétuer de faux enseignements. Les adventistes sont ouverts à la vérité biblique et à son rôle dans le jugement des questions de foi et de pratique. Par conséquent, l’étude de la Bible pourrait amener l’Église à reformuler ou à ajouter à ses croyances fondamentales. L’autorité de nos croyances fondamentales est donc établie dans sa fidélité à la Bible. On demande aux nouveaux convertis non de se soumettre à un credo, mais plutôt à Christ et à ses enseignements tels que consignés dans la Bible. Quant à nos croyances fondamentales, elles ne devraient confesser que ceci : « J’ai découvert que ces croyances sont conformes aux enseignements de la Bible. » 4. UNE IDENTITÉ ET UNE MISSION COMMUNES

Puisque nos croyances fondamentales résument le consensus de l’Église mondiale, puisqu’elles sont reconnues et réaffirmées lors des sessions de la Conférence générale, elles contribuent directement à l’identité commune de l’Église en tant que mouvement mondial. Persuadés par le fait que c’est par la Bible et l’œuvre de l’Esprit que notre communauté de croyants est parvenue à une compréhension commune de notre foi, nous découvrons en les croyances fondamentales une identité et une mission communes. Ceci procure à la communauté un sentiment puissant de la mission et de notre rôle particulier au sein du monde religieux. Nos croyances fondamentales témoignent non seulement de ce que nous croyons, mais aussi de ce que nous enseignons. Ce rôle pédagogique de nos croyances fondamentales nous appelle à proclamer ces vérités depuis la chaire jusqu’aux études bibliques, à nourrir la spiritualité des membres, et à passer le flambeau de la foi aux nouvelles générations.

Ángel Manuel Rodríguez, maintenant à la retraite, a servi l’Église en tant que pasteur, professeur, et théologien. 26

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Un empoisonnement potentiellement mortel a résulté de l’avalement et/ou de l’inhalation par accident du liquide [e-liquide] de la cigarette électronique. ■■ Bien que les cigarettes électroniques soient présentées comme un moyen de cesser de fumer, ceux qui les utilisent ou les ont utilisées sont en fait moins susceptibles de cesser de fumer. ■■ Les ados qui utilisent les produits des cigarettes électroniques sont également plus susceptibles de se tourner vers le tabac. ■■ L’utilisation continue de la nicotine peut rendre d’autres drogues, telles que la cocaïne, plus agréable pour l’utilisateur. Les arômes, le marketing, et le concept erroné qu’il n’est pas nuisible de vapoter poussent les ados à s’initier au vapotage. On s’inquiète du fait que le vapotage accroît la possibilité – on en a couramment des preuves – d’en faire plus tard des fumeurs de cigarettes conventionnelles. Le vapotage des produits du tabac/de la nicotine est la forme la plus courante d’utilisation par les jeunes. Par contre, le vapotage de marijuana est une pratique de plus en plus courante chez les étudiants du milieu et de la fin du secondaire. On sait que ces deux formes nuisent au rendement scolaire et au bien-être psychologique des jeunes. La nicotine est une drogue dangereuse et hautement addictive. Elle augmente la pression artérielle, rétrécit les artères, accélère le rythme cardiaque, accroît le durcissement des artères, et contribue aux crises cardiaques. Les cigarettes électroniques et les produits du tabac de toutes sortes contiennent de la nicotine et d’autres toxines dangereuses. Le choix le plus judicieux consiste donc à ne pas utiliser ces produits, quelle qu’en soit la forme. Dieu honorera et renforcera ta décision de rester en santé. ■■

Santé & bien-être

Le vapotage Sans danger ou dangereux ? J’ai 15 ans. Mes amis utilisent l’e-cigarette, et disent qu’il n’y a pas de danger. Des jeunes très cool vapotent, mais moi, non. Et je me sens exclu. Le vapotage est-il vraiment nuisible ?

M

erci pour cette importante question. Tu es à un âge vulnérable ! La pression des copains et le désir de faire partie de la bande sont de gros défis quand vient le temps de faire les choix les plus sages et les meilleurs. En bref, la réponse est oui, le vapotage est vraiment nuisible pour la santé. Les cigarettes électroniques (e-cigarettes) ont été développées en 2003 par un pharmacien chinois. Elles produisent non de la fumée, mais une vapeur contenant de la nicotine, des arômes, et d’autres produits chimiques qui s’infiltrent dans les poumons. Des centaines de marques sont sur le marché. Ces cigarettes électroniques peuvent avoir le look de cigarettes, de cigares, de pipes, de stylos… et même de clés USB ! Elles utilisent des cartouches remplies de nicotine, d’arômes, et d’autres produits chimiques, ainsi qu’un atomiseur – un appareil chauffant à pile. Pour activer le processus, l’utilisateur doit tirer une bouffée : de la chaleur est produite, le liquide dans la cartouche est vaporisé, et la vapeur est inhalée à travers les poumons. C’est là le processus du vapotage. On en a dit beaucoup aux nouvelles et dans les médias suite à des résultats liés au vapotage. Ceci inclut nombre de décès dus à de graves dommages aux poumons imputables au vapotage, et que l’on a rapportés dans le monde entier. Voici quelques faits importants à considérer : ■■ La plupart des cigarettes électroniques contiennent de la nicotine – une substance addictive. La nicotine peut provoquer des changements nuisibles dans le cerveau de l’adolescent. Elle est aussi dangereuse pendant la grossesse et peut affecter le développement du fœtus. ■■ L’aérosol contient des solvants, des arômes et des toxines potentiellement nuisibles pouvant causer de graves problèmes pulmonaires. ■■ Les cigarettes électroniques exposent les poumons à différentes substances, dont le diacétyle, lequel est utilisé pour donner un goût de beurre et pouvant causer le « poumon popcorn » – une maladie pulmonaire grave et irréversible.

Peter N. Landless est cardiologue spécialisé en cardiologie nucléaire, et directeur du Ministère de la santé de la Conférence générale. Zeno L. Charles-Marcel, M.D., est directeur adjoint du Ministère de la santé de la Conférence générale.

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La lampe tactile L « Je vais vous raconter… » DICK DUERKSEN

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a mère de Karen a accumulé de nombreuses choses, mais la plupart n’ont aucune valeur. Après le décès de sa mère, Karen et Henry, son mari, passent de nombreuses heures frustrantes à en faire le tri. Ils donnent une partie de ces choses à des œuvres caritatives, lesquelles les distribueront à des gens dans le besoin. Mais la plupart des articles ne sont précieux que pour la défunte. Et cela attriste beaucoup Karen. Enfin, la maison est vide ! Sur la banquette arrière de sa voiture, Karen a entassé les souvenirs de sa mère – des trésors qu’elle ne peut ni vendre, ni donner. Le pick-up d’Henry est rempli, lui aussi, de cette précieuse marchandise. « J’avais déposé la lampe de table préférée de Maman sur le siège du passager, se souvient Karen. Cette poterie bleu ciel, en forme de jarre à eau antique, n’était ni magnifique, ni spéciale. L’abatjour était même un peu usé. L’artisan qui l’avait fabriquée avait installé un commutateur tactile pour que la lampe s’allume d’un simple toucher – d’un effleurement. Maman aimait tellement montrer à ses invités le miracle de sa lampe tactile ! Il était hors de question que je me départisse de ce précieux souvenir. » « Karen et moi venions juste d’apprendre que la maison d’Emily et de Chuck – des amis habitant non loin de chez nous – avait brûlé alors qu’ils étaient sur la route, poursuit Henry. Emily et Chuck étaient tous deux des

camionneurs au long cours aux États-Unis – vous savez, ces tracteurs géants qui tirent des remorques remplies de marchandises. Je conduisais moi aussi une semi-remorque. C’est sans doute la raison pour laquelle je comprenais à fond leurs besoins. » *** Certains camionneurs sont des gens du genre rude, toujours sur la route, vivant à peine d’un repas à l’autre. Nos deux camionneurs étaient très loin de chez eux lorsque la bonbonne de propane de leur maison a explosé. Le feu a tout rasé. Il ne leur reste rien – rien du tout. Karen et Henry savent ce dont ils ont besoin. Ils chargent dans leur pick-up la vieille table et les vieilles chaises de Maman, son lit, quelques commodes, des ustensiles de cuisine, une batterie de cuisine, bref, tout ce qu’ils pensent être utiles au couple. « Emily et Chuck se sont réfugiés chez nous la nuit précédente, dit Karen. Puis ils ont trouvé une petite maison vide près de chez nous. C’est donc là que nous nous sommes dirigés. Nous avons apporté les meilleures choses de Maman à des gens qui pourraient en avoir besoin et en vouloir ! » La petite maison se trouve non loin de là, sur une route longue, sinueuse, et poussiéreuse. Alors qu’ils sont en chemin, Karen et Henry traversent un gros nuage de poussière soulevé par la circulation. « Vous auriez dû voir leur regard s’illuminer lorsque nous avons émergé de ce nuage de poussière brune », dit Henry en riant.


Au matin, Karen, sait qu’elle n’a pas le choix. Cette lampe n’est pas la sienne. Elle doit être celle d’Emily. Au début, Emily et Chuck, minimisent leurs besoins. « Oh, ça va être O. K., leur dit Emily. On va s’en sortir. » Soudain, Emily aperçoit un lit dans le pick-up. De grosses larmes perlent de ses yeux alors qu’elle s’en approche. « Nous n’avions que l’essentiel dans notre ancienne maison, murmure-t-elle. J’aimerais vraiment avoir un vrai lit avec un bon matelas. » Ils déchargent le lit, le matelas, le sommier, les commodes, les chaises, la table, puis la batterie de cuisine et l’argenterie dont la mère de Karen avait pris soin avec amour. Emily trouve une place pour chaque chose dans la nouvelle maison, si bien que le bâtiment vide se transforme en un véritable foyer. Tout à coup, Karen pense à la lampe. Emily et Chuck pourrait l’utiliser, non ? Bien sûr que oui ! Mais elle n’est pas sûre de vouloir s’en départir. Après tout, c’était la lampe préférée de sa mère, celle que ses visiteurs étaient invités à toucher, celle qu’elle avait reçue en cadeau de Noël il y avait bien longtemps… Je ne peux pas la donner, se dit Karen. Non, je ne peux pas. *** De retour à sa voiture, Karen parle à Emily de la lampe. Elle lui explique comment fonctionne une lampe à interrupteur tactile, et lui décrit le plaisir de sa mère chaque fois qu’elle montrait à ses invités comment l’allumer. Emily reste bouche bée, comme une petite fille qui vient juste de voir la poupée parfaite dans un magasin tout en sachant qu’elle ne peut l’acheter. « Henry est entré dans le pick-up vide, a fait demi-tour, puis a repris la route poussiéreuse, se rappelle Karen. Et moi, je suis revenue vers ma voiture.

Emily, qui était avec moi, versait encore des larmes de reconnaissance. Elle m’a suppliée d’accepter de l’argent pour nous remercier, énumérant chaque article reçu avec une joie sans bornes. Je l’écoutais, mais ne pouvais penser qu’à une chose : la lampe de Maman. » « Non, dit Karen à Emily, tu ne nous dois rien. Maman serait heureuse de savoir que tu as ses affaires et qu’elles font ton bonheur. » Les femmes pleurent ensemble. Emily serre de nouveau Karen contre elle, dans une grosse « étreinte de camionneur ». Karen passe une nuit misérable. Une seule pensée la tourmente : la lampe tactile. Chaque fois qu’elle est sur le point de s’endormir, Dieu la réveille et lui rappelle combien Emily l’a aimée. Au matin, Karen, sait qu’elle n’a pas le choix. Cette lampe n’est pas la sienne. Elle doit être celle d’Emily. Après le petit-déjeuner, Karen soulève un nouveau nuage de poussière sur la route menant à la maison d’Emily. « J’ai encore une chose pour ta chambre à coucher, lance Karen à Emily qui vient de lui ouvrir la porte. C’est vraiment super. Laisse-moi te montrer. » Les deux femmes entrent dans la chambre. Les deux tables de chevet de Maman se trouvent de part et d’autre du lit. Karen branche la lampe et la pose sur l’une d’elles. Emily observe, les yeux remplis d’espoir. « Touche-la », lui dit Karen. Emily effleure la lampe. Ses larmes et une lumière éclatante jaillissent simultanément. Ensemble, les deux femmes touchent la lampe plusieurs fois encore. Elles l’allument, l’éteignent, et l’allument encore. Puis, Emily sèche ses larmes et saisit les mains de Karen. « Tu sais, de toute ma vie, c’est la première fois que quelqu’un remarque que j’aime quelque chose et me l’offre en cadeau. Ça n’est jamais arrivé avant. Mais toi, Karen ! Toi, tu l’as remarqué. Tu t’en es soucié. Et tu l’as donné ! »

Éditeur Adventist World est une revue internationale de l’Église adventiste du septième jour. La Division Asie-Pacifique Nord de la Conférence générale des adventistes du septième jour en est l’éditeur. Éditeur exécutif/Directeur de Adventist Review Ministries Bill Knott Directeur international de la publication Hong, Myung Kwan Comité de coordination de Adventist World Si Young Kim, président ; Yukata Inada ; German Lust ; Hong, Myung Kwan ; Han, Suk Hee ; Lyu, Dong Jin Rédacteurs en chef adjoints/Directeurs, Adventist Review Ministries Lael Caesar, Gerald Klingbeil, Greg Scott Rédacteurs basés à Silver Spring, au Maryland (États-Unis) Sandra Blackmer, Stephen Chavez, Costin Jordache, Wilona Karimabadi Rédacteurs basés à Séoul, en Corée Hong, Myung Kwan ; Park, Jae Man ; Kim, Hyo-Jun Gestionnaire de la plateforme numérique Gabriel Begle Gestionnaire des opérations Merle Poirier Coordinatrice de l’évaluation éditoriale Marvene Thorpe-Baptiste Rédacteurs extraordinaires/Conseillers Mark A. Finley, John M. Fowler, E. Edward Zinke Directrice financière Kimberly Brown Coordinatrice de la distribution Sharon Tennyson Conseil d’administration Si Young Kim, président ; Bill Knott, secrétaire ; Hong, Myung Kwan; Karnik Doukmetzian ; Han, Suk Hee ; Yutaka Inada ; Gerald A. Klingbeil ; Joel Tompkins ; Ray Wahlen ; membres d’office : Juan Prestol-Puesán ; G. T. Ng ; Ted N. C. Wilson Direction artistique et design Types & Symbols Aux auteurs : Nous acceptons les manuscrits non sollicités. Adressez toute correspondance rédactionnelle au 12501 Old Columbia Pike, Silver Spring MD 20904-6600, U.S.A. Numéro de fax de la rédaction : (301) 680-6638 Courriel : worldeditor@gc.adventist.org Site Web : www.adventistworld.org Sauf mention contraire, toutes les citations des Écritures sont tirées de la version Louis Segond 1910 (LSG). Avec Num. Strongs pour Grec et Hébreu. Texte libre de droits sauf pour les Strong. © Timnathserah Inc., - Canada Sauf mention contraire, toutes les photos importantes portent le © Getty Images 2018. Adventist World paraît chaque mois et est imprimé simultanément dans les pays suivants : Corée, Brésil, Indonésie, Australie, Allemagne, Autriche, Argentine, Mexique, Afrique du Sud, États-Unis d’Amérique Vol. 16, n° 3

Dick Duerksen, pasteur et conteur, habite à Portland, en Oregon, aux ÉtatsUnis. Il est connu dans le monde entier en tant que « pollinisateur itinérant de la grâce ».

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Foi en herbe

Pages amusantes pour les plus jeunes

Les petites choses J amey, mets la serviette de table à gauche de l’assiette », dit Natasha en se penchant au-dessus de sa sœur.

« D’accord », répond Jamey. Et elle s’empresse de déplacer la serviette de table avec un motif de fleurs. Alors qu’elle recule pour admirer la magnifique table, elle sent Gadget frôler sa jambe. « Wouf ! » dit Gadget avec un regard des plus misérables. « Voyons, Gadget, répond Jamey, tu sais bien que je ne peux pas te donner cette nourriture. » Gadget gémit et va se cacher sous la chaise. Ça sent tellement bon dans la maison ! Il essaie tout de même de ne pas penser à cette délicieuse nourriture. 30

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T’es-tu déjà demandé si Dieu s’occupe des petites choses dans ta vie ? Et de celles d’un animal ? Lorsque deux pieds en chaussettes apparaissent devant lui, il tente de nouveau sa chance. « Doucement, Gadget ! dit l’aumônier Simon en riant. J’ai presque renversé la casserole ! » Gadget remue sa queue avec enthousiasme. Il espère que l’aumônier Simon lui donnera un peu de ce plat savoureux. Mais Simon dit plutôt : « Voyons, Gadget, tu sais bien que tu ne peux pas mendier à la table. » Gadget s’enroule sur lui-même dans un coin ensoleillé devant la fenêtre. Il regarde sa famille qui termine de mettre la table, puis appuie la tête sur ses pattes et ferme les yeux. Lorsqu’il les ouvre de nouveau, Jamey se tient devant

lui. Il se lève, tout excité. Peut-être lui donnera-t-elle quelque chose à se mettre sous la dent ! « Viens Gadget, dit-elle doucement, on va prendre un selfie, toi et moi. » Gadget se blottit contre son être humain préféré. Jamey prend la photo et retourne trop rapidement à la table. Gadget la suit, se dirige vers la porte arrière, et sort dans la cour. Il flaire la pile de feuilles dorées à côté de la clôture, puis s’assied juste à côté. Il se sent triste, mais pas seulement à cause de la nourriture. On dirait que tout le monde l’a mis de côté. Il cligne des yeux, puis les ferme. Et quand il les rouvre, il Illustration : Xuan Le


JEAN BOONSTRA

Perle biblique « Et même vos cheveux sont tous comptés. N’ayez donc pas peur : vous valez plus que beaucoup de moineaux ! » (Luc 12.7, BFC)

aperçoit Jamey de nouveau ! Mais cette fois, il ne se lève pas. « Gadget, dit-elle en lui faisant signe de la suivre, je te cherchais. Viens à l’intérieur, j’ai quelque chose pour toi. » Gadget suit Jamey jusqu’à la porte arrière et entre dans la cuisine. « Regarde », lui dit-elle en pointant du doigt un petit bol sur le plancher, à côté de l’évier. Gadget avance à pas feutrés et flaire. Ooohh ! Quelle odeur alléchante ! La nourriture dans son bol ressemble étrangement à celle que la famille a mise sur la table. Mais il n’est pas censé en manger ! Jamey sourit en voyant combien son chien est confus. « C’est bon, Pitou, lui dit-elle en glissant un bras

autour de son cou. J’ai fait une recherche. Les patates douces sont bonnes pour les chiens. Vasy, régale-toi ! » Gadget goûte à cette merveille – un pur délice ! En remuant la queue, il mange les patates douces jusqu’au dernier morceau. Et il ne se sent vraiment plus mis de côté.

Activité Fais une liste de prière, pour tout le mois, de toutes les « petites choses » pour lesquelles tu peux oublier de prier. Prie pour ces choses chaque jour et écris de quelle façon Dieu t’a répondu. À la fin du mois, évalue ce qui s’est passé, et vois combien Dieu s’occupe des petites choses.

Dieu se soucie des petites choses – même envers nos animaux. Pour d’autres histoires avec Gadget et la famille Simon, vas sur le site discoverymountain.com. Cette histoire a d’abord paru dans KidsView en novembre 2019.

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Association pastorale de la Conférence générale Cette association sert l’Église mondiale par le biais de son ministère envers les pasteurs, les familles pastorales, les anciens, les diacres, et les diaconesses.

Revues

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Ministères Évangélisation Formation continue Formation théologique & préparation pastorale Épouses pastorales Enfants de pasteurs … et plus encore !

ministerial.adventist.org


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