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04/2020 De partout à partout Page 10 Une passion pour la mission Page 20 L’aumônier de la prison Page 28

L’Église à laquelle je désire appartenir a…

LA MISSION À CŒUR


L’Église à laquelle je désire appartenir a…

LA MISSION À CŒUR 10 De partout à partout

14 Voulez-vous que votre vie change ?

Cheryl Doss

Elbert Kuhn

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16 La petite tache

Comment faire croître spirituellement nos églises ? Gary Krause

Galina Stele

Couverture : Passerinvest Group a.s

17 Place aux jeunes La véritable « génétique » de notre cœur Carolina Ramos 18 Perspective mondiale Impliquez-vous ! Ted N. C. Wilson 20 Foi en action Une passion pour la mission Bill Knott 22 Ce que nous croyons Soyez l’Église Sharon Tennyson 24 À la découverte de l’Esprit de prophétie Notre mandat missionnaire Erton Köhler

26 La Bible répond L’observation du sabbat dans l’ancien Israël Angel Manuel Rodríguez 27 Santé & bien-être L’alcool et la grossesse Peter N. Landless et Zeno L. Charles-Marcel 28 « Je vais vous raconter… » L’aumônier de la prison Dick Duerksen 30 Foi en herbe – Le coin des enfants Chassés de l’église ! Cindy Tutsch

L’esprit de Mabel BILL KNOTT

À l’heure où les ombres s’allongent les fins d’après-midis de sabbat, nous visitions souvent Mabel. Elle habitait dans une maison trop grande pour une personne seule, consolidant sa vie au rez-de-chaussée, où la chaleur du poêle à bois tenait le froid de février en échec. Là, il y avait sa chaise et son châle préférés ; sur chaque table, une pile de livres ; et sa Bible, toujours à portée de main. Mabel nous racontait des histoires – encore et toujours – de campagnes d’évangélisation d’autrefois ; de visites à des gens qui s’intéressaient à l’étude de la Bible ; de familles revenant à la foi à force de patience et de persévérance. Pendant plus de 40 ans, Mabel a été une ouvrière biblique dans une petite fédération, sillonnant le territoire à travers des dizaines de campagnes d’évangélisation, bravant la neige épaisse chaque hiver et le temps humide de l’été. Mais les « frères » l’avaient envoyée à la retraite à l’âge de 65 ans, voyant là l’occasion de réduire les dépenses de personnel. Chagrinée de ne plus pouvoir faire le travail auquel elle avait consacré toute sa vie d’adulte, Mabel s’est retirée dans cette vieille maison à 322 kilomètres de l’endroit où elle souhaitait tant être. Elle s’est jetée corps et âme dans la vie d’une congrégation à proximité, enseignant l’école du sabbat tous les samedis, organisant des repas communautaires chez elle, téléphonant aux membres d’église lorsque les routes étaient couvertes de boue au printemps. Cependant, elle avait toujours sa mission à l’esprit. Sa vieille Dodge pouvait bien l’amener ici et là tout au long de l’année ; mais elle servait son véritable objectif lorsqu’elle lui faisait franchir ces 322 kilomètres pour se rendre au camp-meeting en juin de chaque année, pendant ces deux semaines où elle revenait pour faire du bénévolat parmi les dizaines – les centaines – de personnes qu’elle avait amenées à la foi. Elle s’arrangeait pour faire son jardin de manière à ce que la récolte n’atteigne pas sa maturité pendant cette quinzaine critique quand, pour elle, rien d’autre ne comptait autant que de voir comment les enfants avaient grandi ; comment des gens s’installaient dans la foi ; comment des familles choisissaient l’éducation adventiste. Pour Mabel, la mission à temps partiel ou l’implication occasionnelle n’existait pas. Quand elle parlait de Jésus, ses yeux s’illuminaient, et sa voix, parfois, se brisait. Entre les histoires d’évangélistes d’autrefois, la survivance aux tempêtes et les années de solitude, sa pensée semblait toujours pencher vers la tâche à laquelle le Seigneur l’avait appelée. Il y avait une douce férocité dans la focalisation déterminée de Mabel : elle nous amenait à nous surveiller et à examiner nos engagements. Bien que toute aide soit bienvenue, la mission à laquelle Jésus appelle ce peuple du temps de la fin exige davantage que notre excédent de temps et d’énergie. Elle exige notre consécration – même quand nos mains sont remplies d’autres tâches. « L’esprit du Christ » ne se contente jamais d’un « assez bon » : il ne se satisfait jamais des 99 qui « reposent en sécurité à l’abri du bercail ». Si la grâce habite en nous, nous chercherons, nous prierons, nous travaillerons, nous voyagerons pour partager la joie qui encore nous transforme. Tout comme Mabel. L’Église à laquelle je désire appartenir a… la mission à cœur.

Nous croyons en la puissance de la prière ! À Adventist World, nous nous réunissons tous les mercredis matin pour le culte hebdomadaire, au cours duquel nous prions pour les requêtes de prière qui nous ont été envoyées. Faites-nous parvenir les vôtres à prayer@adventistworld.org, et priez pour nous tandis qu’ensemble, nous travaillons à l’avancement du royaume de Dieu. 2

Avril 2020 AdventistWorld.org


Sur le vif

Sur la côte sud dans l’État de Nouvelle-Galles du Sud, en Australie, le ciel est devenu d’un rouge brumeux suite aux récents feux de brousse. SPD/Courtoisie du compte Facebook de Carol Hawken

AdventistWorld.org Avril 2020

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En bref

On a posé la question suivante à des adventistes du monde entier : « À quelle fréquence priez-vous personnellement ? » Chaque jour ou plus d’une fois par jour Plus d’une fois par semaine Environ une fois par semaine

dont des expos santé, des campagnes de nettoyage, des campagnes de dons de sang, et des sessions d’études bibliques.

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Sondage de la Conférence générale auprès de l’effectif mondial 2018, n = 58,285

65 %

60 %

55 %

« À ceux qui sont encore indécis sur la question de la loyauté entre le Christ et Satan, c’était un appel clair à choisir le Christ aujourd’hui, et à lui permettre de faire cette différence dans leur vie. » – Les organisateurs d’une récente production dramatique à Londres, en Angleterre, qui retrace les débuts de la chute de Lucifer, laquelle a instauré les effets du péché. La pièce And There Was War, basée sur les thèmes de la grande controverse, a attiré des chrétiens et des sécularisés.

50 %

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– Peter Landless, directeur du Ministère de la santé de l’Église mondiale, lors du Sommet de la santé de 2020, lequel s’est tenu dans le territoire de la Division interaméricaine (IAD). En janvier dernier, près de 200 administrateurs et dirigeants venus de dizaines de pays et d’îles de l’IAD se sont réunis à Punta Cana, en République dominicaine. Cet événement de quatre jours, dont le thème était « Votre cerveau, votre corps, votre cœur », a martelé le besoin d’une bonne santé physique, mentale, et spirituelle en vue d’un ministère de la santé efficace d’un bout à l’autre de la division, et d’ailleurs.

Jamais

64.9 %

« La meilleure façon de ressembler à Jésus, c’est de répondre aux besoins des autres, tout comme Jésus luimême l’a fait lors de son ministère terrestre. Il se mêlait aux hommes, les guérissait, et ensuite les sauvait. »

Moins d’une fois par mois

7.9 %

– Le nombre de bénévoles adventistes – des jeunes pour la plupart – qui ont décidé de passer une partie de leurs vacances d’été dans l’hémisphère sud à servir leurs semblables dans deux États brésiliens situés au nord-est. Ce chiffre représente près de 10 pour cent de l’effectif total de l’Église dans les deux États. Les bénévoles ont dirigé de nombreuses activités,

17.3 %

20 761

Les adventistes et la prière

« Il pleut depuis presque cinq jours maintenant. » – David Panjaitan, directeur des communications de l’Église adventiste en Indonésie de l’Ouest, décrivant les conditions du pays au début de janvier, alors que les pluies torrentielles de la mousson et la montée des rivières ont subitement et gravement inondé la capitale indonésienne. Certaines familles et églises adventistes ont été fortement affectées par l’inondation. ADRA Indonésie a procédé à de promptes évaluations et a rapidement aidé au moins 300 familles en leur fournissant des aliments prêts-à-manger.


En bref

200 000

– Le nombre de revues Signs of the Times (édition du Pacifique) destinées à être utilisées lors de l’effort d’évangélisation « La Papouasie-Nouvelle-Guinée pour Christ ! » en mai cette année. Cette édition spéciale de la revue est considérée comme la première édition complète de Signs of the Times développée spécialement pour les îles du Pacifique. Rédigée principalement par des auteurs du Pacifique, la revue traite de questions d’actualité dans la région, notamment de la déforestation, des relations entre l’Église et l’État, et du diabète de type 2. L’enseignement adventiste distinctif de la Bible est également présenté, dont le sabbat, la santé globale, et les signes du retour de Jésus. Des réunions d’évangélisation coordonnées auront lieu dans environ 2 000 endroits à travers le pays.

« Le cœur de notre existence, c’est de comprendre et d’accepter nos semblables. » – Jenő Szigeti, ancien président de l’Union des fédérations hongroises de l’Église adventiste, et historien de l’Église. Il a reçu un prix pour son œuvre de toute une vie, œuvre qui traite de l’éducation supérieure et du soin pastoral focalisé sur les minorités. Ce prix est décerné à des individus ou à des organisations qui inspirent des standards éthiques élevés et se mettent au service des minorités, des défavorisés, et des victimes de discrimination dans la société. Dans son discours de remerciement, Jenő Szigeti a souligné que tout être humain est une minorité parce que chacun est unique.

Session de la Conférence générale de 2020 Avis est donné par la présente que la soixante-et-unième session de la Conférence générale des adventistes du septième jour se tiendra du 25 juin au 4 juillet 2020, au Lucas Oil Stadium, à Indianapolis, en Indiana, aux États-Unis. La première réunion commencera le 25 juin 2020, à 8 heures. Les délégués dûment mandatés sont instamment priés de respecter l’heure indiquée. Ted N. C. Wilson, président de la Conférence générale G. T. Ng, secrétaire de la Conférence générale

« Je ne peux répondre à chacun de vous personnellement, mais je vous suis reconnaissant de votre prévenance. Du fond du cœur, merci de votre chaleur et de votre sollicitude à mon égard. » – Jan Paulsen, ancien président de l’Église adventiste mondiale, au sujet des nombreuses condoléances reçues suite au décès de Kari, sa femme, laquelle s’est éteinte à l’âge de 85 ans le 10 janvier 2020. Kari, qui a lutté contre une maladie chronique pendant la plus grande partie de sa vie, a développé un ministère personnel : appeler ceux qui ont besoin d’encouragement. Les Paulsen ont été mariés pendant 65 ans et ont occupé divers postes de direction en Europe, en Afrique, et à la Conférence générale. Jan Paulsen a été président de la Conférence générale de 1999 à 2010. Photo : Josef Kissinger AdventistWorld.org Avril 2020

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Actualités

Soixante-quinze ans plus tard, les adventistes Certains adventistes ont protégé des Juifs, d’autres se sont retrouvés se souviennent de la libération d’Auschwitz dans les camps de la mort Victor Hulbert, Division transeuropéenne, avec la collaboration de la Division intereuropéenne et de Adventist World

Soixante-quinze ans se sont écoulés depuis la libération d’Auschwitz par les troupes soviétiques le 27 janvier 1945. Peu de survivants sont encore en vie, et chaque année, ils sont de moins en moins nombreux à pouvoir raconter l’histoire. L’horreur a hanté l’histoire humaine et entaché l’Europe. Des adventistes du septième jour ont joué un petit rôle dans cette histoire : certains ont caché et protégé des Juifs, d’autres se sont eux-mêmes retrouvés dans les camps de la mort. Si vous visitez le siège de l’Église adventiste de Riga, en Lettonie, vous verrez une plaque incrustée dans le trottoir, à l’extérieur du bâtiment. Dispersées dans la ville, les plaques de bronze gravées sont des monuments à la mémoire des braves citoyens qui ont caché ou aidé des Juifs pendant l’occupation nazie lors de la Seconde Guerre mondiale. Non loin de là se trouve une autre plaque à l’extérieur d’un bâtiment tout simple en bois, dans lequel deux sœurs adventistes habitaient à l’étage. Elles ont logé un jeune Juif de 17 ans au péril de leur vie. Leur gentillesse a conduit le jeune homme à accepter le christianisme. Ysack Kleimanis est finalement devenu un pasteur adventiste et l’un des gagneurs d’âmes les plus efficaces de la Lettonie. En Hongrie, László Michnay a caché plus de 50 Juifs dans des propriétés de l’Église et chez des membres

d’église, et a fait des plans pour les aider à s’échapper. « Bien peu ont fait preuve d’un tel courage », se souvient Magda Berzenczey, la fille de Michnay, en référence aux adventistes qui ont aidé les Juifs pendant la période nazie. « Il y en a eu, oui, mais on aurait dû en avoir plus, beaucoup plus. » László Michnay a décidé de mettre sur pied un réseau clandestin pour sauver les Juifs. Jolán, son épouse fidèle, une « mère en Israël », l’a soutenu pleinement dans cette dangereuse entreprise. L’église adventiste sur la rue Székely Bertalan, près du ghetto juif, s’est retrouvée au centre de cette opération de sauvetage. Dans de petits corridors, pièces, et coins de ce bâtiment – cellier, grenier, espace sous les escaliers et derrière l’estrade – ce pasteur intrépide cachait un certain nombre de Juifs, dont le nom-code était « U-boats ». Ne faisant aucune distinction entre les adventistes de descendance juive et les Juifs, László essayait d’aider quiconque le lui demandait. Auschwitz symbolise l’horreur des camps de la mort nazis et du génocide qui a fauché la vie de 6 millions d’innocents. Les adventistes n’étaient pas à l’abri, eux non plus, de l’horreur des camps de la mort. Dans un documentaire qui souligne la mission adventiste au sein de la Division transeuropéenne (TED) sur

Sur la plaque commémorative, on peut lire : « Ici, le peuple de Lettonie a caché des Juifs, les sauvant d’une mort certaine pendant l’occupation nazie. » Photo : Division transeuropéenne 6

Avril 2020 AdventistWorld.org

90 ans, Raafat Kamal, président de la TED, partage des histoires d’espoir et de courage qui inspirent encore la mission aujourd’hui. Parmi ces histoires, on trouve le témoignage de Ryszard Jankowski, président de l’Union polonaise. Il a raconté comment neuf membres de sa famille ont été incarcérés à Auschwitz et à Ravensbrück parce qu’ils avaient observé fidèlement le sabbat du septième jour. La plupart d’entre eux y sont morts. Pour lui, leur exemple de fidélité est une source d’inspiration pour la mission. La Journée internationale de commémoration de l’Holocauste, observée le 27 janvier, est plus qu’une leçon d’histoire. Elle insiste sur le fait que l’histoire ne doit surtout pas se répéter, malgré les récentes crises au Rwanda, dans les Balkans, et avec les Rohingyas. Raafat Kamal : « Plus d’un million d’individus – des Juifs, pour la plupart – ont été assassinés dans le camp de la Pologne occupée par les nazis avant sa libération en janvier 1945. La commémoration ne suffit pas, et les leçons du passé sont vite oubliées. Aujourd’hui, le mal et la haine, sous un nouveau visage, augmentent. Ce n’est que dans la mission de notre Église que se trouve le remède : faire des disciples de Jésus-Christ qui vivent comme ses témoins remplis d’amour, et proclamer à tous les peuples l’Évangile éternel du message des trois anges pour les préparer au retour imminent de Jésus. » Audrey Andersson, secrétaire exécutive de la TED : « Le temps ne peut atténuer l’horreur de l’holocauste. Il nous impose plutôt une plus grande responsabilité : œuvrer à la réconciliation là où il y a guerre et discorde, afin que ces événements ne se reproduisent jamais. »


Actualités

Le lancement de Encyclopedia of Seventh-day Adventists approche !

La récente réunion annuelle de son conseil d’administration est la dernière avant la session de la Conférence générale

La rédaction de Adventist World

Les 28 et 29 janvier 2020, les membres du comité du projet Encyclopedia of Seventh-day Adventists [Encyclopédie des adventistes du septième jour] (ESDA) se sont réunis au siège de l’Église adventiste à Silver Spring, au Maryland (États-Unis). Il s’agissait de leur cinquième réunion annuelle – la dernière avant le lancement du nouvel outil. Ce lancement est prévu pour la session de la Conférence générale, laquelle se tiendra à la fin de juin 2020 à Indianapolis, en Indiana, aux États-Unis. ORIGINE DU PROJET

En 2010, Adventist Review Ministries a proposé la mise en place d’un site Web dans le style de Wikipédia « pour soutenir l’installation, la mise à jour, et l’expansion de l’Encyclopedia of Seventh-day Adventists par des auteurs du monde entier ». L’Encyclopedia of Seventh-day Adventists a été publiée pour la première fois en 1966. Les administrateurs de la Conférence générale se sont entendus sur la nécessité d’un nouvel outil qui reflète « la croissance et la maturité considérables de l’Église, ainsi que les changements dans la dynamique mondiale et la réception de l’information », a dit le Bureau des archives, des statistiques et de la recherche (ASTR) dans une déclaration lors du lancement du projet. Lors de sa réunion administrative du printemps 2015, le comité exécutif de la Conférence générale a alloué 1,6 million de dollars au projet. La première réunion annuelle du comité responsable du projet a eu lieu en janvier 2016. UN MOT SUR L’ESDA

Selon Dragoslava Santrac, directrice de rédaction de l’ESDA, la publication

Le comité de rédaction de l’ESDA s’est réuni à Silver Spring, au Maryland, en janvier 2020. Photo : Bureau des archives, des statistiques et de la recherche

de référence en ligne deviendra une publication officielle et un registre de l’histoire de l’œuvre adventiste. Dragoslava Santrac : « Ce projet de l’Église mondiale produira environ 10 000 articles sur l’histoire adventiste, sur des événements et des thèmes cruciaux, sur des organisations, des entités, des institutions, et des individus, le tout accompagné de photos, de médias, et de documents originaux. » L’ESDA sera un site Web gratuit, ce qui assurera une diffusion mondiale du contenu, a déclaré Dragoslava Santrac. Elle a ajouté que les éditeurs se sont appuyés sur des spécialistes de l’histoire et de la théologie ainsi que sur des chercheurs, des enseignants, des étudiants et des membres ayant une expertise sur des sujets donnés. Ils ont contribué à des articles sur des sujets non encore couverts par le processus éditorial initial, et ceci sur invitation seulement. « Les sources habituelles pour les articles de l’ESDA ont été les archives des églises locales, les nécrologies, les annuaires, les bulletins d’information, les publications des églises, les collections privées de lettres et de journaux de missionnaires, les documents audio et vidéo, les entrevues, et les données historiques des traditions orales », a-t-elle expliqué. Dans un récent courriel adressé à Adventist Review, Barry Oliver, président à la retraite de la Division

Pacifique Sud et membre du conseil d’administration de l’ESDA, a réfléchi à l’importance de cette initiative. Barry Oliver : « Ce projet passionnant rapportera des dividendes à l’Église pendant de nombreuses années. » Il a expliqué qu’un grand soin a été apporté pour garantir l’exactitude des informations « en recherchant des sources primaires et, dans la mesure du possible, en consultant les personnes qui ont été directement impliquées dans l’élément décrit ». Barry Oliver, rédacteur adjoint régional bénévole de l’ESDA pour la région du Pacifique Sud, a déclaré qu’en prime, ce sont des croyants de l’Église mondiale qui rédigent l’Encyclopédie. « Dans le Pacifique Sud seulement, environ 140 auteurs ont écrit 620 articles sur les personnes, les institutions, les ministères, les entités administratives, et les problèmes rencontrés par l’Église et ses membres », a-t-il partagé. Barry Oliver a déclaré que dans l’ensemble, il s’est senti impressionné en bien par le sérieux de l’entreprise. « L’équipe de direction de l’ESDA à la Conférence générale doit être félicitée de la manière professionnelle dont elle a fait avancer le projet », a-t-il écrit. Adventist World fournira d’autres mises à jour, développements et articles sur le projet de l’ESDA dans les prochains numéros. AdventistWorld.org Avril 2020

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Coup d’œil sur… la Division Afrique centre-ouest (WAD)

804 547 Effectif de la Division Afrique centre-ouest

« Le manque de nourriture jetterait le monde sur ses genoux. » – Ademola S. Tayo, président et vice-chancelier de l’Université Babcock, au Nigeria, dans son discours d’ouverture lors de la troisième édition de la Journée mondiale de l’alimentation, laquelle s’est tenue sur le campus de l’université. D’autres orateurs ont souligné qu’en dépit des statistiques officielles indiquant une diminution de la faim, une condition appelée « faim cachée » a atteint une « proportion alarmante ». L’Université Babcock dirige un département de l’agriculture qui cherche, en partie, à lutter contre le problème de la faim dans le monde.

« Par conséquent, revêtons-nous de zèle et de détermination pour la victoire finale. L’œuvre devant nous est difficile. Notre force et notre victoire résident en Jésus-Christ. » – Elie Weick-Dido, président de la Division Afrique centre-ouest (WAD), dans une vidéo adressée aux membres de la WAD.

4 000 Le nombre de femmes de 22 pays de la Division Afrique centre-ouest (WAD) qui se sont réunies à Kumasi, au Ghana, pour un congrès des femmes. Ce congrès, qui s’est déroulé au stade de l’Université Kwame Nkrumah, avait pour thème « Sauvées pour servir ». Au programme, mentionnons un défilé des nations auxquels des dignitaires du Ghana et les dirigeants de la WAD ont assisté. La division a aussi lancé un livre de méditation 2020 intitulé « Balm of Healing », écrit par des Africaines pour des Africaines.

Premier Congrès adventiste des hommes au Cameroun

L’Organisation des hommes adventistes (OAM) a tenu récemment son premier congrès au Cameroun. Cet événement a été organisé suite à la décision de 100 membres de l’OAM de mettre ce congrès à leur calendrier. La formation et des échanges honnêtes ont caractérisé ce congrès sous le thème « En recherche de croissance : fidèles aux prophètes de Dieu ». Au nombre des sujets abordés, mentionnons l’entreprenariat chrétien, les clés de la bénédiction, des études africaines de cas d’autosuffisance chez les membres, et différents investissements et projets.

« Où que j’aille, dans mon quartier et ici à l’école, je dis à tout le monde qu’avant, mon fils était médiocre, voire délinquant. Mais quand il est venu à une école adventiste, il a commencé à s’en sortir. » – La mère d’un ancien étudiant de l’École adventiste Marcory, en Côte d’Ivoire. Son fils, qui est arrivé à l’école avec des notes en baisse, une faible motivation, et des problèmes de discipline, a finalement obtenu son diplôme avec mention. Actuellement, il étudie l’économie à une université du Maroc. Environ 900 étudiants fréquentent l’École adventiste Marcory.

On aperçoit ici des étudiants réunis à l’École adventiste Marcory. Photo : Tom Lloyd, Maranatha Volunteers International 8

Avril 2020 AdventistWorld.org


Point de vue

Gerald A. Klingbeil, Adventist World

Photo : Majkl Velner

Nous ne fermerons plus jamais les yeux Souvenir de la libération d’Auschwitz il y a 75 ans Le 27 janvier 1945, les troupes de la 60e armée du premier Front ukrainien (une partie de l’Armée rouge) libéra Auschwitz, l’un des camps de concentration et d’extermination les plus infâmes établis par l’Allemagne nazie sur le sol de l’actuelle Pologne1. Il y a 75 ans, les soldats soviétiques ouvrirent les portes d’un lieu qui avait été témoin du meurtre systématique de pas moins de 1,1 million de personnes (dont 90 pour cent étaient des Juifs)2. Ce qu’ils découvrirent était inimaginable. Sept mille survivants, n’ayant que la peau et les os, les regardaient, silencieux et terrifiés. Ils avaient survécu à une machinerie maléfique construite pour produire la mort à une échelle qui nous est incompréhensible. La mort engourdit tout soldat engagé dans un combat ; mais ça, c’était une autre dimension de la mort. Primo Levi, chimiste et auteur juif italien au nombre des 7 000 survivants, a décrit la réaction des soldats qui ont libéré les détenus d’Auschwitz : « Ils ne nous ont ni salué, ni souri ; ils semblaient oppressés non seulement par la compassion, mais aussi par une retenue confuse qui scellait leurs lèvres et gardait leurs yeux rivés sur la scène lugubre. C’était cette honte que nous connaissions si bien, la honte qui nous noyait après les sélections, et chaque fois que nous devions regarder, ou nous soumettre, à quelque outrage ; la honte

que les Allemands ne connaissaient pas, que le juste éprouve au crime d’un autre homme ; le sentiment de culpabilité qu’un tel crime puisse exister, qu’il se soit introduit irrévocablement dans le monde des choses qui existent, et que sa volonté de bien se soit avérée trop faible ou nulle, et qu’il n’ait pas eu recours à la défense3. » La commémoration de l’un des moments les plus sombres de l’histoire ne génère pas des sentiments agréables. Comme bon nombre de soldats de l’Armée rouge, nous sommes tentés de fermer les yeux lorsque nous voyons le mal autour de nous : la jeune femme portant un foulard, accostée par un groupe de jeunes hommes tatoués en vestes de boxeur criant des slogans depuis longtemps oubliés ; le couple âgé de l’Amérique centrale luttant pour trouver un sens aux insultes de citoyens en colère ; le groupe minoritaire persécuté par la population majoritaire ; le jeune homme qui dit à ses parents furieux qu’il a choisi de devenir un disciple de Jésus au milieu d’une société dominée par une foi différente. Il y a de nombreuses façons de fermer les yeux. Nous sommes trop occupés (peut-être même à accomplir l’œuvre de Dieu !) ; nous ne sommes pas qualifiés pour diriger la charge ; nous avons assez de nos propres problèmes ; nous ne connaissons pas toute l’histoire (et parfois pas du tout). Et nous pourrions ajouter bien d’autres excuses. Cet anniversaire marquant nous rappelle que nous devons regarder – et ensuite, agir. Les ténèbres ne peuvent être vaincues que par la lumière ; le

mal est contré par la compassion et la grâce. Le plan du salut de Dieu n’a pas été exécuté dans les hautes sphères éthérées du ciel, mais dans le monde souillé et pécheur que nous appelons notre foyer. Fuyant avec ses parents en Égypte, puis grandissant dans la ville dégradée de Nazareth, Jésus a affronté le mal à maintes reprises dans des combats au corps à corps – dans le désert, mais aussi chaque jour dans des préjugés, des insultes raciales, des attitudes « plus saintes que toi » si répandus parmi le peuple élu de Dieu. La commémoration d’Auschwitz 75 ans plus tard ne nous rappelle pas seulement que nous devons regarder. Et après avoir vraiment regardé, nous sommes appelés à aller de l’avant en accord avec les valeurs et les attitudes célestes. Nous embrassons les persécutés, nous défendons les opprimés, nous nous identifions aux victimes – et nous faisons tout ça au nom de Jésus. Car nous espérons un jour meilleur ; nous soupirons après de nouveaux commencements ; nous offrons la compassion de Christ ; nous sommes en quête de « l’un de ces plus petits ». Elle est, pour nous, l’occasion de promettre de ne plus jamais fermer les yeux. en.wikipedia.org/wiki/Auschwitz_concentration_camp#Liberation. Voir le site www.britannica.com/place/Auschwitz. Primo Levi, If This Is a Man—The Truce, Londres, Little, Brown, repr. 2001, p. 188. 1 2 3

Gerald A. Klingbeil est né et a été élevé en Allemagne. Il est rédacteur adjoint de Adventist Review Ministries.

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L’Église à laquelle je désire appartenir a…

LA MISSION À CŒUR Feature

De partout à partout La vision de la mission de Dieu est pour tous CHERYL DOSS

M

ission. Ce mot peut sembler plutôt ambigu du fait qu’on l’utilise à bien des sauces pour décrire toutes sortes d’activités. En entendant le mot mission, que vous vient-il à l’esprit ? Une mission vers Mars, une mission diplomatique, une mission militaire, ou le service missionnaire dans un pays étranger ? Quand je pense au mot mission, je pense à la mission d’amour de Dieu envers tous les habitants de la terre et envers ceux qui s’approprient cet objectif particulier. Le petit groupe de croyants adventistes déçus et dispersés des années 1850 n’aurait pu devenir une Église mondiale sans avoir embrassé la mission d’amour de Dieu et sans avoir permis à cette vision de les rassembler dans une action commune pour atteindre leurs semblables. L’unité que l’on retrouve dans la vision et l’action de la mission unit toujours l’Église adventiste à travers différentes langues, cultures, ethnies, et nationalités, car le christianisme est né multiculturel et multilingue (Ac 2.7-11). De même qu’Actes 2 rapporte que les gens entendaient l’Évangile dans environ 15 langues différentes, l’Église adventiste est aujourd’hui active dans de nombreuses langues, et présente dans la plupart des 195 nations de la terre. Des missionnaires à plein temps de la Conférence générale, originaires d’environ 70 pays, servent actuellement dans 85 pays du monde. En outre, de nombreuses divisions mondiales envoient des missionnaires interculturels sur leurs territoires avec des ministères de soutien s’ajoutant à la main-d’œuvre. La mission adventiste s’effectue vraiment de partout à partout. Cependant, il reste encore beaucoup à faire pour apporter la bonne nouvelle du retour imminent de Jésus à tous les habitants de la terre. Environ 75 pour cent des adventistes habitent dans les Amériques et en Afrique au sud du Sahara, alors que plus de 75 pour cent de la population mondiale habite au Moyen-Orient/Afrique du Nord, en Europe, et en Asie, où l’on trouve moins de 25 pour cent d’adventistes1. Dans ses dernières paroles à ses disciples, Jésus leur ordonna d’être ses témoins « à Jérusalem [auprès de leur propre peuple], dans toute la Judée, dans la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre » (Ac 1.8). Ce mandat missionnaire est toujours en vigueur pour chacun de nous aujourd’hui. Notre mission commence à la maison, dans nos familles, chez nos

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voisins, et souvent au sein de notre propre groupe linguistique. Mais les dernières paroles de Jésus nous rappellent que nous ne pouvons nous arrêter là. Nous avons également la responsabilité d’être ses témoins dans chaque culture, dans chaque langue, « jusqu’aux extrémités de la terre ». Aujourd’hui, le mouvement de masse des peuples à travers les nations et les continents a apporté la mission interculturelle à nos propres portes. Chaque ville de chaque pays a, en effet, ses restaurants et ses quartiers ethniques, et souvent des groupes croissants de réfugiés et d’immigrants qui ont besoin, eux aussi, d’entendre le message de Dieu de la fin des temps. Trop souvent, de tels groupes sont invisibles, oubliés, ou considérés « trop difficiles » à atteindre. Cependant, si nous voulons réaliser la vision de la mission divine, laquelle consiste à amener les gens de partout dans une relation avec lui, nous devons trouver des moyens de partager son amour avec chacun d’entre eux. Nous devons être disposés à accepter notre diversité, à utiliser chaque don et talent, à essayer de nouvelles idées et méthodes, et à conjuguer nos efforts. Souvent, les parties du monde où l’Église n’a pas connu une croissance rapide ont des cultures et des religions très différentes de celles des parties du monde où l’Église est solidement établie. Pour gagner à Christ des adhérents issus d’une autre religion du monde, il faut une compréhension profonde de leur culture et de leur vision du monde uniques. Cela implique généralement une méthode de travail très différente de celle que nous utilisons avec un chrétien


Photo : Jonathan Contero

d’une autre confession. Il faut aussi différentes façons de témoigner là où la sécularisation a engendré un désintérêt pour la religion. Nous ne pouvons espérer des résultats que si l’Évangile nous a vraiment transformés, que si nous nous investissons de façon authentique dans la vie de ceux que nous cherchons à atteindre. Dans la mission, comme dans bien d’autres domaines de la vie, voir, c’est croire. Par conséquent, le partage de l’Évangile doit se faire avec sensibilité, créativité, et intégrité parce qu’« un chrétien aimant et aimable est l’argument le plus puissant en faveur de la vérité »2. L’association à la mission de Dieu a le pouvoir de rassembler son Église au-delà des clivages culturels, linguistiques et ethniques par le témoignage auprès des gens de toutes origines, nationalités, et religions. Après avoir fait l’expérience de la mission d’amour de Dieu dans notre propre vie, nous désirerons partager son amour avec tous ceux que nous rencontrons. Qui que nous soyons, ou quelles que soient nos circonstances, Dieu a une mission pour chacun de nous – et elle n’est pas ambiguë du tout ! Gordon Doss, Introduction to Adventist Mission, Berrien Springs, Mich., Séminaire adventiste de théologie, 2018, p. 280. Vous pouvez commander ce livre sur www.amazon.com. 2 Ellen G. White, Manuscript Releases, Silver Spring, Md., Ellen G. White Estate, 1990, vol. 9, p. 129. 1

Cheryl Doss, titulaire d’un doctorat, a grandi en tant qu’enfant de missionnaire. Elle a passé 16 ans de sa vie en tant que missionnaire avec Gordon, son mari, au Malawi. Actuellement, elle est directrice de l’Institut de Mission mondiale de la Conférence générale.

Espagne

Tea and Talk N

ombreux sont ceux qui connaissent les TED Talks – ces vidéos puissantes réalisées par des experts sur des sujets tels que la science, les affaires, l’éducation, et la technologie. Ces conférences sont créatives, enrichissantes, et motivantes. Et comme elles sont courtes et pertinentes, les gens s’y intéressent. Récemment, mon église a décidé de créer une série de conférences dans un format semblable pour atteindre les gens de notre collectivité. Nous avons intitulé notre programme « Tea and Talk ». Nous invitons amis et voisins à se joindre à nous une fois par mois pour fraterniser, pour assister à une présentation, et pour se régaler de bons petits plats (chose indispensable dans toute rencontre sociale dans les pays méditerranéens !). Dès que nos invités arrivent, notre équipe à l’accueil les reçoit chaleureusement. De la musique de fond joue live alors qu’ils rencontrent de vieux amis et s’en font de nouveaux. Tout en bavardant, ils sirotent une tisane. Ils peuvent même décorer leur tasse et gagner un prix à notre « Concours de la plus belle tasse de tisane » ! Au moment de la présentation, nous invitons les participants à s’asseoir en petits groupes autour d’une table. Les thèmes abordés vont de la famille, l’amitié, la santé, le mode de vie, et les questions sociales aux beautés de l’univers et à l’intelligence émotionnelle. À la fin de la conférence, ils peuvent participer à une discussion de groupe, rencontrer le présentateur, et déguster une variété de jus ainsi qu’un casse-croûte végétalien. Avant le départ de nos amis, nous leur offrons un cadeau – un livre traitant du thème de la soirée. Enfin, nous leur proposons d’évaluer le programme et de nous suggérer des sujets de conférence. Tea and Talk a aidé les membres de notre église à suivre deux étapes importantes dans la méthode du Christ : se mêler aux gens et gagner leur confiance. Lorsque ces derniers sont prêts, nous les invitons à passer à l’étape suivante : se joindre à un petit groupe. Mais ça, c’est une autre aventure !

Jonathan Contero est pasteur de l’église adventiste Zero, en Espagne. Abigail, sa femme, et lui ont deux enfants.

AdventistWorld.org Avril 2020

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Plus de 950 personnes ont participé à la course de 10 kilomètres organisée par un groupe de jeunes afin de recueillir des fonds pour financer leur expo santé.

Photo : Ricky Oliveras

Équateur

Une course qui fait son chemin

J

’habite à Quito, capitale de l’Équateur. Des amis adventistes se réunissent régulièrement chez moi pour échanger et fraterniser. Mais nous voulons faire davantage que simplement nous enrichir mutuellement par nos expériences respectives ! Pourquoi ne pas implanter une église dans une partie non atteinte de notre ville ? Pour atteindre les habitants de notre collectivité, nous allons de maison en maison et demandons aux gens s’ils aimeraient étudier la Bible avec nous – une bien mauvaise idée. Ils nous répondent : « Voyons, nous ne vous connaissons même pas. » « Qui êtesvous ? » « Qu’est-ce que vous voulez ? » Confrontés à l’échec de cette première tentative, nous nous réunissons de nouveau et demandons à Dieu de nous montrer comment communiquer avec nos semblables de façon efficace. Après

avoir prié, nous décidons de faire un sondage pour déterminer les besoins des gens – une méthode qui marche à fond ! D’une maison à l’autre, nous découvrons que beaucoup de gens ont des problèmes de santé. Forts des résultats de notre sondage, nous décidons de tenir une expo santé dans laquelle nous offrirons gratuitement des consultations médicales et des tests de laboratoire. Une telle expo coûtera environ 3 000 dollars… Mais nous n’avons pas les fonds ! Chaque mercredi, notre groupe fait du jogging. Un jour, pendant notre réunion fraternelle, ma mère nous suggère de recueillir des fonds par le biais de nos activités hebdomadaires. « Pourquoi ne pas organiser une course à laquelle les gens pourraient s’inscrire moyennant un coût d’inscription raisonnable ? » Quelle bonne idée ! Une course de 10 kilomètres est exactement ce dont notre groupe de jeunes adventistes a besoin pour nous aider à implanter une église à Quito ! Nous commençons immédiatement à organiser cette course. Plus de 950 personnes y participent. Cette course nous rapporte non seulement les fonds nécessaires pour organiser l’expo santé, mais aussi pour louer un bâtiment en vue d’un nouveau groupe de croyants. Notre expo santé et d’autres programmes d’évangélisation aboutissent à des amitiés, à des études bibliques, et amènent des visiteurs à notre groupe les sabbats matins. Juste à côté de l’église, il y a une boulangerie appartenant à un couple – Noemi et Miguel. Pendant la semaine, plusieurs membres de notre église vont parfois à cette boulangerie. Un

jour, Noemi leur pose des questions sur l’église. Ils en profitent pour l’inviter à étudier la Bible avec eux. Alors que sa foi augmente, Noemi prie pour que Miguel aille à l’église avec elle. Au début, il ne manifeste aucun intérêt pour les choses spirituelles. Mais après quelques mois, il accepte d’accompagner Noemi à l’église – pour un sabbat seulement – en guise de cadeau d’anniversaire. « Je ne connaissais personne, mais j’ai eu l’impression que tous me connaissaient ! explique Miguel. À cette église, j’ai senti un immense amour. » Comme Miguel veut en découvrir davantage, Noemi et lui prennent des études bibliques. Finalement, tous deux donnent leur cœur à Jésus et se font baptiser. « C’est un changement radical, dit Miguel. Avant, nous avions des tas de problèmes, mais maintenant, les choses ont changé. Nous étudions la Bible ensemble, allons à l’église, chantons, et prions Dieu. » Miguel et Noemi ne sont qu’un exemple de ceux qui ont découvert l’amour de Jésus. Ils sont enthousiastes à l’idée de partager leur nouvelle foi. Environ 10 personnes ont été baptisées grâce à notre groupe. Nous prions pour que nous puissions continuer de répandre l’amour de Dieu dans toute notre collectivité.

Carolina Meneses est au nombre des dirigeants du groupe. Elle a raconté son histoire à Ricky Oliveras.

Trinité-et-Tobago

De la glace pour réchauffer les cœurs W

esley, 40 ans, est un marchand de cornets de glace à Trinité-et-Tobago. Chaque jour (excepté le samedi), il se lève tôt pour broyer de la glace. Ensuite, il enfourche son triporteur et pédale lentement dans les rues paisibles de Felicity pour vendre son produit rafraîchissant. Ce travail, il le fait depuis l’âge de 13 ans ! Mais Wesley n’est pas un marchand de cornets de glace ordinaire. Il sert également ses semblables en répondant à leurs besoins physiques et spirituels.

Photo : Flavio Ferraz 12

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Irina, 70 ans (à gauche), est active dans le domaine sportif. Valentina, 69 ans, est membre de l’église qui soutient ce ministère. Photo : Elena Borovkova

Sibérie

Mesdames et messieurs, à vos bâtons ! E

n août 2019, plusieurs membres d’église et moi avons formé un groupe de marche nordique au Centre de santé Sequoia – un centre d’influence urbain lancé en Sibérie avec le soutien de Mission globale. Ce centre offre déjà aux membres de la collectivité un service de massage, des programmes d’exercice physique, et des conférences sur la santé. Nous nous sommes dits que la marche nordique serait un ajout important. Dans la marche nordique, on utilise des bâtons de trekking spécialement conçus, comme les bâtons de ski. Nous marchons souvent dans un parc à proximité, histoire de rencontrer des gens. Un jour, nous avons remarqué que beaucoup de marcheurs utilisent des bâtons de marche – principalement des femmes et des couples âgés. L’une de ces femmes est propriétaire d’une boutique d’alimentation naturelle. Elle

ne connaissait pas Dieu lorsque nous nous sommes rencontrés, mais elle avait à cœur d’aider et de servir ses semblables. Nous avons rencontré environ 20 personnes, et leur avons enseigné les techniques de la marche nordique. Parfois, après les séances d’entraînement, nous leur parlions des huit lois de la santé et lisions la Bible avec eux. Nous leurs apprenions aussi comment prier. Aujourd’hui, chaque séance d’entraînement commence et se termine par la prière. En Sibérie, le gel et la neige surviennent dès octobre. Pendant la période hivernale, les membres de notre groupe font leurs exercices à l’intérieur, jusqu’au retour des jours plus chauds. Quelques femmes courageuses font de la marche nordique à l’année longue. Nous nous réunissons avec les membres de notre groupe trois fois par semaine. Nous passons aussi les jours

« J’ai le meilleur travail du monde ! lance-t-il. Tout au long de la journée, je rencontre des gens et leur parle de l’amour de Jésus. » Felicity est une collectivité rurale entourée de plantations de canne à sucre et de riz. Dans cette ville paisible, il y a pourtant des histoires douloureuses : des enfants qui n’ont pas assez à manger, des gens affligés par la maladie, des familles qui luttent pour ne pas se briser. Wesley aide à fournir de la nourriture, des vêtements, et d’autres produits de première nécessité aux démunis. Il offre aussi du counseling aux familles qu’il rencontre. Une fois, il a passé deux jours à distribuer gratuitement des cornets de glace à 400 enfants du secteur. Ses efforts ont en vue un objectif plus grand. « Parfois, des gens m’arrêtent dans la rue et nous prions, explique Wesley. Nous entrons ensuite chez eux, nous lisons les Écritures, et je leur donne des paroles d’encouragement. Ensuite, je les invite à l’église. »

fériés avec eux – la fête des mères, le nouvel an, Noël. Nous avons tous trouvé la santé, l’amitié, et une relation avec Dieu. Plusieurs membres de notre groupe ont partagé leurs impressions avec nous, dont une femme nommée Irina. « Je me suis jointe au groupe de marche nordique, et ça m’a redonné la santé, a-t-elle dit. Je suis pleine d’entrain et me sens mieux après la marche nordique et d’autres exercices physiques. » « Toutes nos rencontres commencent par la prière, ce que j’apprécie beaucoup, a dit Svetlana. Nos instructeurs sont des croyants et des professionnels. Ils nous montrent comment faire les exercices correctement, et personnalisent le plan d’exercice pour chaque participant. Ils sont toujours sympas. Ma santé s’est vraiment améliorée. » « Nous faisons des exercices appropriés, utiles, et efficaces sous la direction d’un entraîneur, a expliqué Galina. On retrouve ici une atmosphère amicale merveilleuse – une excellente condition pour les cours ! Le plus important, c’est la communication. Je me suis faite de nouveaux amis ; j’ai invité mes parents et amis. J’ai assisté plusieurs fois au service de culte, et j’ai vraiment aimé ça. »

Elena Borovkova est administratrice et instructrice d’entraînement physique au Centre d’influence sibérien Health Center Sequoia.

« Nul n’égale Wesley en matière de soutien moral, dit Nirmal, son ami. Nous l’aimons. […] Alors que certains font de belles choses dans l’espoir d’un renvoi d’ascenseur, lui, il nous aide inconditionnellement. » Wesley a gagné le respect de sa collectivité. Il offre un soutien physique et spirituel à plus de 30 familles. Par le biais de son ministère « glacé », l’église adventiste a reçu de nombreux visiteurs.

Flavio Ferraz était producteur de Mission 360° TV au Brésil lorsqu’il a raconté cette histoire.

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Matheus (à droite) a servi en tant que bénévole d’AVS. On l’aperçoit ici avec des étudiants et un autre professeur, alors qu’il enseignait la Bible au Brésil.

Voulez-vous que votre vie change ?

Alors, considérez le service de bénévolat adventiste

C

’est en servant les autres et en partageant l’espoir que j’ai trouvé un sens et un but pendant les années les plus difficiles de ma vie. » Des milliers de bénévoles dans le monde ont fait une telle déclaration, et bien d’autres semblables, au Service de bénévolat adventiste (Adventist Volunteer Service – AVS), lequel est domicilié au siège de la Conférence générale à Silver Spring, au Maryland (ÉtatsUnis). AVS a été créé pour permettre aux adventistes qui le désirent de participer à la joie du partage de l’Évangile en associant leurs talents, dons, ressources, et expertises professionnelles à des besoins spécifiques. AVS attire toute une panoplie de bénévoles – étudiants aux études supérieures, professionnels, gens de métier, universitaires. Les missions sont de courte ou de longue durée. Celles de courte durée s’étendent d’un jour à deux mois ; celles de longue durée peuvent aller jusqu’à deux ans ou plus. Les domaines de service comprennent les soins médicaux et dentaires, l’administration, la pastorale, l’évangélisation, l’éducation, la construction, et le travail dans les 14

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orphelinats, pour n’en mentionner que quelques-uns. Les bénévoles peuvent soit servir dans un pays au sein de leur division, soit être affectés à une autre division. HISTOIRE D’UN BÉNÉVOLE

Matheus, un bénévole d’AVS, ne savait pas trop quelle carrière il voulait poursuivre jusqu’à ce qu’il s’inscrive à AVS pour tenir des campagnes d’évangélisation et enseigner la Bible aux étudiants habitant sur les rives de l’Amazone. Il dit que par le biais d’actes de service et du partage de l’espoir avec ces gens-là, il a compris que Dieu l’appelait à un travail pastoral. Matheus étudie actuellement au Séminaire adventiste de théologie au Michigan, aux États-Unis, où il se prépare à devenir missionnaire à plein temps. « J’ai eu du mal à sortir de ma zone de confort, raconte Matheus. J’avais besoin de développer de la résilience, de la persévérance, de la flexibilité – mais par-dessus tout, une communion profonde avec Dieu par la prière et l’étude de la Bible. Je pensais que j’allais sauver et changer le monde ; mais au bout du compte, c’est mon propre monde qui a changé. »

Ellen White a écrit : « L’esprit désintéressé apporte au caractère une profondeur, une stabilité et une beauté qui reflètent celles du Christ, et il communique la paix et le bonheur à son possesseur. […] Ceux qui mettent en pratique les grâces chrétiennes croîtront. Ils posséderont des muscles et des nerfs spirituels et seront forts dans leur travail pour Dieu. Leur sensibilité spirituelle sera claire, leur foi ferme et croissante, et ils seront puissants dans la prière*. » L’expérience du bénévolat développe le leadership et dynamise les carrières professionnelles. Elle façonne le caractère et met les priorités en place. Elle aide à accomplir le mandat qui consiste à annoncer l’Évangile à toutes les nations. Par-dessus tout, elle incite ceux qui acceptent l’appel de Dieu au service missionnaire à approfondir leur relation avec Jésus. Pour en découvrir davantage sur AVS, consultez le site www.adventistvolunteers.org. * Ellen G. White, Témoignages pour l’Église, vol. 2, p. 295.

Elbert Kuhn est secrétaire adjoint au secrétariat de la Conférence générale.

Photo : Adventist Volunteer Service


Comment faire croître spirituellement nos églises ? En devenant des fondateurs d’églises !

L

’Église adventiste a commencé en tant que mouvement fondateur d’églises. Et tant qu’elle le restera, elle continuera de croître. L’établissement d’églises ■■ est un mandat biblique. Le mandat évangélique est un appel à faire des disciples. La façon biblique de nous acquitter de ce mandat consiste à faire « croître spirituellement » les disciples en formant des groupes de croyants. Le livre des Actes est essentiellement un livre sur l’établissement d’églises ; les écrits de l’apôtre Paul sont des lettres pour mentorer et soutenir les nouveaux groupes de croyants. ■■ est au cœur du patrimoine adventiste. Ellen White a écrit : « Sur tous ceux qui croient, Dieu a placé le fardeau d’établir des églises1. » En 1874, James, son mari, a écrit : « Nos églises sont dispersées et petites, et notre peuple ne bénéficie pas d’une prédication régulière. Nos pasteurs ne s’installent pas. Ils “vont dans le monde entier, prêchent l’Évangile” et établissent de nouvelles églises2. » Depuis les premiers jours du mouvement adventiste, l’établissement d’églises a été la manière naturelle dont l’Église s’acquitte de sa mission. ■■ porte du fruit. Les études universitaires et l’expérience démontrent que l’établissement d’églises multiplie la croissance et est profitable pour les églises existantes. PORT MACQUARIE, EN AUSTRALIE

Dans la ville côtière australienne de Port Macquarie, Obed Soire, un pasteur adventiste, a développé une culture de formation de dirigeants visant à atteindre les habitants de la collectivité. Chaque vendredi soir, un centre de jeunesse attire de nombreux jeunes, dont des étudiants de l’université locale. Les dirigeants ont aussi lancé un groupe d’étude biblique qui se réunit les sabbats matins dans un hangar. Un dirigeant de l’église a organisé une église de maison qui atteint les non pratiquants de son lieu de travail. Ils se proposent d’établir une église de maison dans chaque rue de Port Macquarie. — Sven Östring, directeur de l’établissement d’églises de la Fédération du nord de la Nouvelle-Galles du Sud

En 2018, une nouvelle église adventiste a été établie toutes les quatre heures – sans compter les nombreux groupes et petits groupes.

En 2019, 1 625 pionniers de Mission globale ont lancé de nouveaux groupes de croyants dans 100 pays.

CHIDENGUELE, AU MOZAMBIQUE

En 2017, Titos Boaventura Langa, un pionnier de Mission globale, s’est rendu à Chidenguele, au Mozambique – à environ 275 kilomètres de Maputo, la capitale – pour lancer un nouveau groupe de croyants adventistes. La plupart des habitants de la ville appartiennent à une religion qui combine des éléments du christianisme, du culte ancestral, et de la divination. Grâce aux visites de maison en maison, aux prières, aux études bibliques et aux programmes pour les enfants, Chidenguele a aujourd’hui un groupe de 40 membres baptisés. — Silas Muabsa, directeur de Mission adventiste, Division Afrique australe/Océan indien PAYS VOILÉS 3

En 2014, les dirigeants de l’Église ont envoyé un couple dans une région qui n’a pas encore été atteinte pour enseigner l’anglais et fonder une nouvelle église. Une maison a été achetée et transformée en salle de classe. C’est dans cette classe que le couple a enseigné l’anglais. Aujourd’hui, plus de 300 membres d’église rendent un culte à Dieu dans six groupes. Grâce aux offrandes du treizième sabbat, une école a récemment été construite pour mieux servir la communauté. En 2019, cinq policiers munis d’armes, de chaînes et de cordes ont arrêté les deux fondateurs d’église. Menottés et escortés à travers le village, ceux-ci ont exhorté les membres d’église à rester fidèles à Jésus. Le pasteur du district s’est immédiatement rendu au village. Il a rassemblé les familles de ces deux hommes, ainsi que d’autres membres d’église. Ils ont prié pour eux et les uns pour les autres. En quelques jours, les fondateurs d’églises ont été libérés et ont raconté comment ils ont témoigné en prison. Pendant leur séjour carcéral, huit autres détenus ont accepté Jésus pour Sauveur. Pour en découvrir davantage sur l’établissement d’églises, consultez le site www.AdventistMission.org. Ellen G. White, Medical Ministry, Mountain View, Calif., Pacific Press Pub. Assn, 1932, p. 315. James White, « The Camp-Meetings », Advent Review and Sabbath Herald, 26 mai 1874. Le témoignage chrétien est limité dans les territoires voilés. Nous ne les avons pas mentionnés pour des raisons de sécurité. 1 2 3

Gary Krause est directeur du Bureau de Mission adventiste à la Conférence générale, à Silver Spring, au Maryland (États-Unis).

Au cours des 10 dernières années, la Division sud-américaine a établi une moyenne de deux nouvelles églises par jour.

La Division nordaméricaine s’est donnée pour objectif d’établir 1 000 nouvelles églises de 2016 à 2020. AdventistWorld.org Avril 2020

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La petite tache Est-ce que tout le monde compte pour Dieu ?

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ne fois, j’ai vu une image d’un ciel étoilé avec des galaxies et des planètes de tailles et de formes différentes. Ce ciel, projeté sur un écran géant couvrant un mur tout entier, était d’un bleu radieux et parsemé de planètes d’une beauté extraordinaire. Un rayon de lumière partait de haut en bas, et quelque part au milieu de ce mince rayon, se trouvait une petite tache presque invisible. C’était notre planète ! Si petite dans un macrocosme incommensurable ! Si petite, mais tellement précieuse pour Dieu qu’il est venu la racheter ! Jésus a créé l’Église, son propre microcosme sur terre, pour racheter les êtres humains « de toute nation, de toute tribu, de tout peuple, et de toute langue » (Ap 7.9). Chaque personne sur cette planète compte pour lui. C’est pourquoi la mission devrait être importante pour nous. Voici quelques détails inspirants tirés du rapport missionnaire de 2018 de l’Église adventiste : L’œuvre adventiste a été établie dans 213 des 235 pays et régions du monde. Au cours des 15 dernières années, l’effectif de l’Église s’est accru de plus d’un million de nouveaux membres chaque année. Au cours des deux dernières années, un nouveau membre s’est joint à la famille de l’Église adventiste du septième jour toutes les 23 secondes environ. Près de 59 000 anciens membres ont été rebaptisés et ont adhéré de nouveau à l’Église1. Nous avons là de bons chiffres. Le nombre d’anciens membres qui sont revenus à l’Église est particulièrement encourageant et devrait augmenter. La

Les congrégations sont différentes – non seulement en taille et en composition, mais aussi en atmosphère et en approche sur le plan de l’éducation et du discipulat.

rétention des membres, le discipulat et la reconquête sont, en effet, des questions d’une importance cruciale2. Mais malgré plus d’un million de nouveaux membres en 2018, la croissance nette n’a été que de 687 432 nouveaux membres. Bref, 611 467 membres ont quitté l’Église ! Cette perte – environ 44 pour cent des adhésions – est légèrement plus élevée que celle de 2017 (42 pour cent)3. Qui sont ces gens ? Qui sont ces disparus depuis de nombreuses années mais figurant toujours sur les listes de l’effectif des congrégations locales ? Qui sont ceux qui, après avoir déménagé, n’ont pas repris contact avec l’Église ? Ceux qui sont partis à cause des difficultés, des tentations ou des conflits dans leurs congrégations ? Des jeunes, des nouveaux convertis, ou des membres de longue date ? Est-ce que tout le monde compte vraiment pour nous ? Les congrégations sont différentes – non seulement en taille et en composition, mais aussi en atmosphère et en approche sur le plan de l’éducation et du discipulat. Nous devrions nous préoccuper de ce que les gens ressentent au sein de nos congrégations. Assurons-nous de leur procurer, dans leurs parcours spirituels et leurs défis quotidiens, un soutien rempli de grâce, car chaque être humain compte. Quel est le résultat le plus souhaitable de la mission de la congrégation locale ? N’est-ce pas que tous ceux qu’elle atteint fassent partie de la grande multitude sur la mer de verre ? Ne l’oubliez pas : sur cette minuscule tache qu’est notre planète, tout le monde compte pour Dieu ! Bureau des archives, des statistiques, et de la recherche de la Conférence Générale, 2019 Annual Statistical Report, new series, vol. 1, p. 2, 30, 92. 2 Voir le 2019 Nurture and Retention Summit Material sur le site https://www. adventistresearch.org/nurture2019_summit and relevant ASTR blogs at www.adventistresearch.org/blog. 3 David Trim, Statistical Report 2019: Mission Trends and Resources, présentation PowerPoint donnée lors du Concile annuel de 2019, documents.adventistarchives.org/Statistics/Presentations/2019%20Annual%20Council%20 Statistical%20Report.pdf. 1

Galina Stele, diplômée en ministère pastoral, est chercheuse et gérante de l’évaluation du Bureau des archives, des statistiques, et de la recherche de la Conférence générale. Photo : Paige Weber

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Avril 2020 AdventistWorld.org


Place aux jeunes

La véritable « génétique » de notre cœur

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a mère a reçu dernièrement un diagnostic de cancer. Bien que son sourire et son esprit positif ne changent pas, les visites fréquentes à l’hôpital deviennent une partie intégrante de notre vie. Nous devenons également plus familiers avec les différents types et couleurs de foulards, les restrictions alimentaires spécifiques, et les soins de base nécessaires pour l’aider à traverser le processus de guérison le mieux possible. En dépit de cette épreuve, Dieu nous montre chaque jour des raisons d’être heureux. Nous recevons le tendre soutien de nombreuses personnes, de même que l’occasion de partager notre foi. Quand nous traversons de sombres vallées, nous tendons à croire plus fermement que Dieu est fidèle, et sa Parole, fiable. Dès le début, le Créateur nous a prévenus que les choses ne seraient pas toujours faciles, et a promis de nous accompagner à chaque étape du chemin. Parfois, nous ne voulons pas parler de cette maladie mortelle. Le mot « cancer » englobe une souffrance et une impuissance telles qu’il semble préférable de ne pas le mentionner. En général, les mots ont une puissance, mais la puissance de la Parole de Dieu la surpasse. Hollywood nous vend des images de bonheur dans lesquelles la beauté et les cheveux longs flottant au vent représentent la liberté. Dieu, lui, nous rappelle que des concepts abstraits tels que le bonheur, la beauté, ou la liberté ne trouvent leur véritable définition qu’en lui. À la nouvelle du diagnostic de cancer, je révise les notes que j’ai prises lorsque j’étudiais en médecine. Je me souviens des gènes spécifiques qui « contrôlent » ce cancer. Tout à coup, un verset biblique que j’aime me revient à l’esprit. C’est à la mort subite d’une amie il y a quelques années que je l’ai découvert. Il m’a

donné espoir alors que je pleurais sa perte. Aujourd’hui, de façon inattendue, ce texte me revient avec un message plus puissant encore pour cette circonstance. Ma formation médicale me rappelle que je suis très à risque d’avoir hérité de la mutation héréditaire responsable de ce type de cancer. Mais ce n’est pas à ma vulnérabilité que je pense le plus. Je suis réconfortée par la pensée qu’il existe un patrimoine « génétique » plus puissant que tout patrimoine génétique nuisible dont j’ai peut-être hérité : Dieu a semé la pensée de l’éternité dans le cœur humain. « Il fait toute chose bonne en son temps ; même il a mis dans leur cœur la pensée de l’éternité, bien que l’homme ne puisse pas saisir l’œuvre que Dieu fait, du commencement jusqu’à la fin. » (Ecc 3.11*) Qui sommes-nous pour discuter ? Qui sommes-nous pour prétendre comprendre ? Il est réconfortant de savoir que Dieu fait toute chose en son temps. Mais il est plus avantageux de prendre conscience que si nous ne pouvons tout voir et tout comprendre sur la terre, en revanche, nous pouvons nous accrocher sans cesse à lui dans une dépendance quotidienne. Je m’émerveille de la puissance du mot « toutefois ». Cela me rappelle l’expression de foi de Habakuk face à la persécution et à la destruction : « Toutefois, je veux me réjouir en l’Éternel, je veux me réjouir dans le Dieu de mon salut. » (Ha 3.18,19) Les épreuves n’épargnent personne ! Nous marchons tous dans de sombres vallées. Mais peu importe le défi auquel nous sommes confrontés, les promesses de Dieu sont certaines et continueront de nous consoler jusqu’à la toute fin. C’est ça la véritable génétique de notre cœur. C’est ça l’ADN de l’éternité. * Sauf mention contraire, toutes les citations des Écritures sont tirées de la version Louis Segond 1910.

Carolina Ramos étudie la traduction, l’enseignement de l’anglais, et l’éducation musicale à l’Université adventiste de la Plata, en Argentine. Elle se passionne pour la mission et aime travailler avec les enfants et les ados. AdventistWorld.org Avril 2020

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Malgré ses nombreuses responsabilités administratives, Ted N. C. Wilson, président de l’Église adventiste, tient des campagnes de réveil et des campagnes d’évangélisation dans le monde entier au moins deux semaines par année. Récemment, alors qu’il était l’orateur invité d’une campagne d’évangélisation en Inde, Marcos Paseggi, correspondant principal de Adventist World, s’est entretenu avec lui pour lui demander ce qui le pousse à s’engager dans l’évangélisation, pourquoi il est important pour tous les membres de s’impliquer, et s’ils peuvent aller en s’améliorant. – La rédaction

Perspective mondiale

Depuis de nombreuses années, vous tenez des campagnes de réveil et d’évangélisation dans le monde entier. Qu’est-ce qui vous motive à continuer ? Qu’est-ce qui pousse un administrateur de l’Église archi-occupé à demeurer activement impliqué dans l’évangélisation ?

Il y a deux raisons, je dirais, pour tenir des campagnes d’évangélisation et aider les gens à mieux comprendre la Bible. La première, c’est que Jésus revient très bientôt. Nous sommes tous censés nous impliquer dans un service ou un autre pour nos semblables. Les campagnes d’évangélisation sont une occasion pour Nancy [ma femme] et moi de participer à une évangélisation très directe. Bien entendu, je m’implique dans de nombreuses activités administratives et de nombreuses réunions officielles.

Impliquezvous !

Par contre, l’évangélisation directe m’amène à une opération de première ligne. C’est tellement formidable, tellement merveilleux d’y participer ! J’aime beaucoup enseigner ces messages [bibliques] ! Je prêche la série Révélation de l’espoir de Mark Finley. Je l’ai prêchée à maintes reprises. Mais chaque fois, je suis en quelque sorte reconverti, et raffermi dans ma foi en la Bible et en son précieux message. La deuxième raison, c’est pour aider tous les dirigeants et membres de l’Église à reconnaître la nécessité de s’impliquer en partageant personnellement l’Évangile. En d’autres termes, c’est d’abord pour soutenir ce processus tout entier par la puissance du Saint-Esprit, pour faire l’impossible pour toucher la vie des gens. Ensuite, c’est pour donner l’exemple, pour dire simplement : « Vous aussi pouvez le faire ! Une telle expérience vous rafraîchira en tant qu’administrateur. » Voyager pour assister à des réunions et présider à


des réunions sont autant de choses auxquelles vous consacrez votre temps pendant près de 50 semaines par année. Mais vous pouvez prendre deux, trois semaines pour participer à des activités d’évangélisation de première ligne. Ce sera tellement gratifiant ; ça l’est chaque fois pour moi. Vous dites avoir prêché le même message en différents endroits. Selon vous, existe-t-il une évangélisation « universelle » ? Est-il nécessaire d’adapter le message à une culture spécifique ?

La beauté du message évangélique, c’est que l’essentiel se trouve dans le dénominateur clé de toutes les cultures : la sainte Parole de Dieu. Donc, oui, en termes d’illustrations, de façon de l’expliquer, de le formatter – on peut, dans une certaine mesure, adapter ce message à la culture. Mais la beauté de la Parole de Dieu et de la vérité biblique, c’est qu’elles se fraient un chemin à travers toutes les cultures, tous les groupes linguistiques, tous les groupes de personnes parce que leur message vient du ciel. Il y a quelques jours, j’ai appris que certaines régions où vous avez prêché dans le passé ont été tellement dynamisées qu’elles organisent maintenant par elles-mêmes des campagnes d’évangélisation – même dans des endroits où l’évangélisation publique ne se faisait pas auparavant. Croyez-vous qu’un tel phénomène se produit partout ?

Oui. Je crois que la même chose peut se produire partout où les croyants se consacrent à fond à l’évangélisation, permettent à Dieu d’agir à travers eux, et utilisent leur énergie créative pour atteindre les gens de toutes les manières possibles – par le ministère global de la santé, le service à la communauté, ADRA [l’Agence de développement et de secours adventiste], des approches adaptées aux jeunes et aux familles, différents séminaires en vue d’une vie meilleure. En fonction de la culture, il faut trouver différentes façons de côtoyer les gens. Il faut établir des centres d’influence dans les villes,

Mais la beauté de la Parole de Dieu et de la vérité biblique, c’est qu’elles se fraient un chemin à travers toutes les cultures. aider les jeunes à faire le travail de représentant évangélique. Tous ces différents contextes doivent être utilisés pour que les gens sachent qu’il existe une vérité, et qu’il y a des gens disposés à les aider. Aujourd’hui, la technologie est remarquablement utile. On peut faire de l’évangélisation par téléphone, ainsi que par différents sites Web qui aident la population. Tout ça marche de concert. Et le Saint-Esprit réunit le tout pour toucher le cœur de ceux qui cherchent le Seigneur. L’essentiel, c’est que vous fassiez quelque chose pour l’amour de Jésus ! On ne peut se contenter de rester assis et de dire : « Ça ne marchera pas dans notre culture », ou « C’est inapproprié ». Si telle ou telle méthode est inappropriée, alors, qu’est-ce qui serait approprié ? Découvrez-le, et passez à l’action ! Alors que vous réfléchissez à ce que fait notre Église, pensez-vous que nous travaillons au mieux de nos capacités ? Y a-t-il quelque chose que nous ne faisons pas, quelque chose que nous pourrions améliorer ?

À mon avis, il faut qu’un plus grand nombre d’églises et d’organisations comprennent et contextualisent le concept tout entier de l’Implication totale des membres [une initiative de l’Église adventiste mondiale qui cherche à amener chaque membre à s’impliquer en parlant de Jésus à ses amis et à ses voisins]. Ce n’est ni le pastorat, ni les directives de l’Église [leadership] qui vont accomplir l’œuvre. Dirigeants et membres doivent travailler ensemble. Les laïcs doivent sentir qu’ils sont autant partie prenante dans cette grande œuvre que ceux qui sont payés pour le faire. Tous doivent s’impliquer. Plus précisément, il faut mettre davantage en œuvre le plan que nous

donne l’Esprit de prophétie en faveur des villes, dont des « antennes ». Nous développons actuellement ces centres d’influence urbains. En même temps, il faut établir des organisations en dehors de la ville pour loger les ouvriers qui travaillent en ville et d’autres encore. On y trouvera des écoles de formation pour les ouvriers qui travaillent pour le Seigneur dans les villes. Dans ces établissements à la campagne, on peut disposer d’un petit centre de santé où les gens de la ville peuvent venir pour se libérer l’esprit, pour apprendre aussi ce qu’est vraiment une vie saine et une vie spirituelle. Il faut ensuite les intégrer d’une manière ou d’une autre dans le travail missionnaire. Je vois maintenant où nous pourrions nous améliorer. Mais en même temps, se pourrait-il que nous rations tout simplement certaines choses dans nos efforts pour atteindre nos semblables et dans nos efforts d’évangélisation ?

Alors que nous sommes à la fin des temps, nous devons nous rappeler d’un aspect très important : il faut prier pour recevoir l’effusion du Saint-Esprit. Même si l’Église adventiste grandit dans le monde, la population mondiale continue, elle aussi, de s’accroître à un rythme plus rapide encore. Nous n’achèverons jamais l’œuvre par nous-mêmes. Nous devons nous rendre compte que c’est seulement le Seigneur qui disposera notre cœur, qui nous aidera à nous conformer entièrement à sa volonté, qui nous préparera à recevoir son Saint-Esprit. Et alors, le message se répandra comme une traînée de poudre. Préparons-nous, car lorsque le Saint-Esprit se déversera sur nous, ce qui se passera sera absolument incroyable !

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Foi en action

Une passion pour la mission

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J

’aime les histoires qui se déroulent progressivement plu tôt que celles qui s’annoncent avec tambour et trompette, ou en catastrophe. Comme un enfant qui entend d’abord quelque chose qui l’enchante, je préfère découvrir comment une chose est reliée aux autres choses par des filaments que personne ne pouvait voir lorsque le récit a commencé. Et c’est comme ça que j’en suis venu à découvrir l’histoire d’un homme dont la passion pour la mission que Dieu lui a donnée ne cesse de se déployer, de s’étendre, et de toucher encore plus de vies. J’ai fait la connaissance de Radim Passer pour la première fois il y a deux ans, en un après-midi ensoleillé dans la petite ville de Štětkovice, à une heure au sud de Prague, en République tchèque. Sur le vif, je ne sais trop dire où cette histoire mène. Nous nous asseyons à l’ombre accueillante de sa véranda, et nous entretenons sur des sujets d’une ampleur « macro » : l’Église mondiale, les projets qui ont besoin de financement, les causes pour lesquelles nous avons engagé notre vie. Alors que notre rencontre touche à sa fin, Radim me propose de faire une promenade avec lui. Dans le quartier ouest de Štětkovice, il y a un parc qu’il tient à me montrer − sans laisser entendre le moins du monde que cet espace ouvert de 40 hectares et ce terrain de jeu sont un don de sa part à sa commune. Ce n’est qu’en marchant sur les chemins de gravier bien entretenus et en saluant les voisins que l’histoire de Radim commence à se dessiner. Et il me dit, en scrutant du regard le gravier, que c’est vrai : c’est lui qui a fait ce magnifique endroit où les enfants rient, et où les couples se promènent. Avec d’autres promeneurs, nous nous arrêtons devant de grands panneaux en plexiglas transparent sur lesquels sont gravées les histoires de la grande controverse entre Christ et Satan. Oui, reconnaît-il, il a lui-même écrit le texte et financé la construction de ce parc agréable où ces panneaux se tiennent en tant que témoins silencieux de la vérité biblique. À la limite orientale du « parc de la grande Controverse », il tient chaque année une campagne d’évangélisation sous une tente blanche classique. Pendant la campagne, les

Photos : Adventist Review TV


habitants de cette petite ville trouvent un sens à leur vie, ont accès à des études bibliques, et forgent des amitiés. Nous parcourons ensuite un kilomètre vers le centre de Štětkovice. Ce faisant, nous regardons les ombres de plus en plus longues de cette fin d’après-midi s’étendre sur un étang central, un petit magasin communautaire, un immeuble de bureaux de la ville, et l’église adventiste de 60 places. Et je presse Radim de m’en raconter l’histoire. Oui, il a construit tout ça. Au coin de la rue, j’aperçois un incroyable « parc de transport » rempli de voitures jouets. À bord de ces voitures, les enfants s’entraînent aux intersections, aux passages pour piétons, aux feux de circulation, et aux passages à niveau. Pendant les chauds après-midis d’été, un train parfaitement dimensionné pour les enfants circule. Juste à côté, se dresse un musée de trains miniatures digne d’un grand centre commercial urbain. Lorsqu’un aiguillage est actionné, que les sifflets retentissent, et que les moteurs tournent, ce musée se met à vivre dans les moindres détails. Douze mois plus tard, je reviens avec une équipe de tournage. Mais cette fois, j’en sais davantage sur l’histoire remarquable de Radim Passer. Malgré tout, j’ai le sentiment très net que je ne sais sans doute pas tout. Par exemple, j’ai découvert des choses qu’il aurait été réticent à me dire de crainte de passer pour un vantard. Radim et PASSERINVEST, sa société, figurent parmi les noms les plus célèbres du domaine de la promotion immobilière en Europe centrale. Le récit de son ascension remarquable – il est passé de star de football en herbe (dans une Tchécoslovaquie dominée par les communistes) à l’un des hommes d’affaires les plus influents de sa région − est rempli de moments de douleur et de triomphe à couper le souffle. À l’âge de 24 ans, alors sans le sou, il a balayé les rues de Prague. Aujourd’hui, sa société d’investissement possède certaines de ces mêmes rues où se dressent de grands édifices à bureaux abritant des géants mondiaux – Microsoft, UniCre-

dit Bank, HP, et d’autres encore. Toute son histoire constitue un témoignage profond et émouvant de la grâce et de la bonté de Dieu. Mais même dans le BB Centrum − ce parc d’affaires (qui est comme une ville dans la ville) sur lequel il a passé 30 ans de sa vie − des surprises nous attendent à chaque tournant. Une école primaire adventiste de 160 élèves – avec une longue liste d’attente pour l’inscription – se trouve dans ce qui était autrefois un bâtiment public délabré. Les étudiants de l’école secondaire adventiste adjacente déjeunent dans une cafétéria végétarienne qui fait l’envie d’autres écoles secondaires. Des fontaines, des promenades sinueuses et des coins de détente sur les toits mêmes créent un sentiment de petite ville pour les 15 000 employés qui travaillent dans les bureaux du BB Centrum. Un restaurant végétarien, un centre de fitness complet et bien équipé, une librairie adventiste, et une église adventiste bien conçue, à l’architecture épurée, se trouvent tous à faible distance de marche pour les milliers de personnes qui y travaillent cinq jours par semaine, et pour les centaines d’autres qui vivent dans les appartements et les condos du parc d’affaires. Comme je le presse encore de me répondre, il fait signe que oui, il a construit tout ça. « Jésus m’a sauvé, dit doucement Radim, et j’espère que quelqu’un d’autre le trouvera à son tour. » Par le biais de l’une de ces approches – alimentation ou fitness, éducation ou environnement de travail – quelqu’un pourrait être amené à chercher le Dieu qui a bouleversé la vie de Radim et lui a accordé le succès en affaires, bien au-delà de son imagination la plus fertile. « Je me suis fait tout à tous, afin d’en sauver de toute manière quelques-uns. » (2 Co 9.22*) Alors que les éléments de cette histoire que nous n’avions pas vus apparaissent clairement, les membres de l’équipe de tournage se tournent vers moi, l’air enchanté. « Ça dépasse tout ce que nous avons imaginé », murmurent-ils. « Comment arriverons-nous à raconter un tel exploit en

une heure de documentaire seulement ? » Je secoue la tête et prie pour que, quelque part, au cours de ces 60 minutes, Dieu touche davantage de cœurs, inspire davantage de témoignages, et mette en place une mission de taille appropriée pour tous ceux qui la regardent. Si peu de gens ont la portée dont jouit Radim Passer, en revanche, tout le monde a une histoire à raconter. Elle peut être écrite sur un panneau dans un parc, ou partagée sur un banc à l’église. Elle peut englober les besoins des enfants, ou se focaliser sur les personnes âgées qui sont souvent laissées pour compte dans le tourbillon quotidien. Un simple repas peut amener quelqu’un à Jésus. D’autres le découvriront dans les salles de classe ou lors de l’École du sabbat. C’est lorsque les missions se multiplient que l’Église de Dieu se développe. « Ils louaient Dieu et avaient la faveur de tout le peuple. Le Seigneur ajoutait chaque jour à l’Église ceux qui étaient sauvés. » (Ac 2.47, S21) Le documentaire que nous avons tourné, « Radim’d – a story of loss, redemption, and giving everything to God », sera disponible ce mois-ci pour les adventistes du monde entier. Consultez le site www.artvnow.com avec des amis pour le regarder en ligne. Regardez-le avec un cœur ouvert, et prévoyez une boîte de papiers mouchoirs ! Vous pouvez regarder Radim’d en anglais sur votre média adventiste préféré. Des sous-titres sont disponibles dans plusieurs langues majeures (portugais, espagnol, et français). Demandez aux dirigeants de votre église et de votre région comment vous pouvez le partager avec tous ceux que vous aimez, avec tous ceux qui vous demandent : « Qu’est-ce que je peux faire pour Jésus ? » * Sauf mention contraire, toutes les citations des Écritures sont tirées de la version Louis Segond 1910.

Bill Knott est rédacteur en chef et éditeur de Adventist World.

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Ce que nous croyons

L’Église

Soyez l’Église Vivez et soyez bons

I

l y a quelques mois, j’ai écouté un sermon de Nathan Stickland, pasteur de notre petite église de St-Albans, au Royaume-Uni, située en face du siège de la Division transeuropéenne (TED). Son sermon, qui donne à réfléchir, est intitulé « Ne sortez pas avec l’Église ». « Ceux qui sortent pour trouver un(e) ami(e) recherchent un produit », a déclaré Nathan. Puis, il a comparé cette approche du culte avec les services de rencontres en ligne, dans lesquels on recherche l’être idéal en vue de fréquentations qui feront notre affaire. Quelqu’un qui « sort » avec l’Église est égocentrique – il se demande toujours « Qu’est-ce que je peux obtenir de l’Église » ? Dans une lettre adressée à une communauté de croyants dispersée et habitant dans toute l’Asie mineure, l’apôtre Pierre cite l’Ancien Testament et rappelle à ses lecteurs ce qu’est l’Église : « Vous, au contraire, vous êtes une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis, afin que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière » (1 P 2.9). L’Église se centre non sur nous, mais sur l’adoration et la proclamation de celui qui nous a appelés des ténèbres à son admirable lumière, et en qui « toutes choses subsistent » (Col 1.17). L’Église, c’est aussi une communauté de foi locale où les membres se rassemblent pour s’encourager les uns les autres. Bien que nous ayons besoin d’être encouragés, nous devons aussi nous demander personnellement : « Comment puis-je encourager quelqu’un par le biais de notre culte envers Dieu ? » UN CHANGEMENT FONDAMENTAL

Il est peut-être temps de changer notre perception de l’Église, de la faire passer de « quelque chose où l’on va » ou de « quelque chose où l’on se pointe » à quelque chose de plus. Certains peuvent demander : « L’Église a une place dans ma vie ; n’est-ce pas suffisant ? » La vérité, c’est que si nous ne nous impliquons pas, nous ne faisons que « flirter » avec elle, parce que nous voulons garder nos « options ouvertes ». Puisque l’Église n’est pas un bâtiment mais une communauté de pécheurs brisés que Jésus restaure, nous nous trompons vraiment nous-mêmes lorsque nous manquons de passion et d’engagement envers elle. Dans son sermon, Nathan Stickland a souligné trois domaines particuliers :

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Premièrement, nous nous trompons nous-mêmes parce que Dieu veut que nous soyons en bénédiction aux autres. Quelque chose de bon se produit en nous lorsque nous partageons la grâce divine avec ceux qui nous entourent. Si nous ne sommes pas branchés sur l’Église, nous raterons le privilège d’être ce canal de Dieu. Jésus, certes, est le seul espoir du monde (Jn 3.16) ; cependant, nous avons un rôle à jouer dans le plan de Dieu, lequel ne se limite pas au simple fait de « se pointer ». Deuxièmement, nous trompons notre communauté de foi lorsque nous nous contentons d’aller à l’église, parce que nous la privons de ce que nous avons à offrir. Nous avons tous quelque chose à offrir. Nous ne pouvons tous être des cuisiniers, des prédicateurs, ou des musiciens, mais nous pouvons tous trouver notre créneau dans le service. C’est là l’intention de Dieu pour nous. Troisièmement, nous trompons le monde. Dieu a pour dessein de sauver ceux qui sont perdus. Il intervient pour sauver l’humanité déchue et veut que nous nous impliquions. Comment nos semblables apprendront-ils la bonne nouvelle si nous ne la leur annonçons


pas ? Quel espoir donnerons-nous au monde si nous ne pouvons même pas prier avec nos frères croyants, si nous ne pouvons même pas ouvrir nos Bibles et nous entretenir avec eux ? Si nous ne le faisons pas à l’église, les chances que nous le fassions à l’extérieur de l’Église seront bien faibles1 ! UN CHANGEMENT DE MENTALITÉ

Il y a un peu plus d’un an, un titre provocateur a attiré mon attention alors que je jetais un coup d’œil sur la revue Adventist Record disponible à notre bureau. L’article « Pourquoi je ne vais pas à l’église » de Maritza Brunt, assistante de rédaction, m’a fait réfléchir2. Maritza a été élevée dans un foyer adventiste. Elle est femme de pasteur et travaille actuellement pour l’Église adventiste. Un jour, elle s’est rendu compte qu’aller à l’église ne l’aidait pas spirituellement, émotionnellement, mentalement, ou physiquement. « Certains jours, je pleurais rien qu’à l’idée de devoir aller à l’église, a-t-elle écrit. Cela a empiré au point où j’ai commencé à remettre en question la nécessité de l’église. » C’est sa décision de renverser cette mauvaise attitude qui a produit le

changement dans sa vie. Au lieu de considérer l’église comme quatre murs, elle s’est mise à s’occuper des autres membres d’église, des joies et des défis de leur vie. Elle s’est forcée à aller à l’église, sachant que Dieu pourrait l’utiliser pour être en bénédiction à ses semblables. Quand elle recevait une parole gentille ou une étreinte, elle était le récipiendaire de cette bénédiction de la part de quelqu’un d’autre. L’Église, ce n’est pas qu’un concept théologique, que quelque chose d’abstrait. L’Église n’est pas non plus une feuille truffée de chiffres et de statistiques. Nous savons que 42 pour cent des membres nouvellement baptisés quittent finalement l’Église3. D’où l’importance de célébrer, d’encourager, et de discipuler ceux qui restent. Étant elle-même une jeune, Maritza a déclaré que la génération du millénaire croit en l’Église et veut la voir grandir. UNE ÉGLISE VIVANTE ET PLEINE DE BONTÉ

Dieu nous appelle non à nous demander ce que nous pouvons « tirer » de l’Église, mais plutôt à « être l’Église ». J’ai été édifiée par un nouveau projet intitulé « Vivez : soyez bons », coordonné par Karen Holford, directrice du Ministère de la famille de la TED. Ce projet a recueilli 31 idées créatives des équipes du Ministère de la famille à travers l’Europe au sujet de la façon dont nous pouvons manifester de la bonté à l’église4. Tandis que je lisais cette liste de façons très créatives de s’engager envers l’église, je me suis souvenue du ministère paisible de Marilyn Petersen, la mère récemment décédée de Merle Poirier, coordinatrice des opérations de Adventist World. Marilyn a été confinée dans une chaise roulante pendant les 10 dernières années de sa vie. Elle a écrit des cartes à des gens confinés chez eux, à des gens mentionnés dans le bulletin de sa congrégation locale, à des

gens qu’elle n’avait pas vus depuis un certain temps, à des gens qu’elle venait juste de voir, à des nouveaux membres qui avaient été transférés – bref, elle écrivait à tout un chacun. Elle a dit à ma collègue qu’elle recevait rarement quelque chose en retour, ou entendait parler de quiconque. Cependant, après le décès de sa mère, Merle a rempli un panier de cartes. Ces cartes venaient de gens qui, après avoir appris le décès de Marylin, ont dit qu’ils avaient apprécié l’amour et la sollicitude qu’ils avaient ressentis en recevant une carte de cette dame âgée. Elle avait eu un impact sur tous. Nous devons clairement garder les yeux sur la récompense du ciel et non sur ce qui se passe ici. « Ma mère aurait été étonnée de voir toutes ces cartes ! » a dit Merle. Proclamer la bonté de Dieu ne se résume pas à prêcher. Réfléchissez à la façon dont vous pourriez manifester de la bonté dans votre église – et passez à l’action. Ces actes de bonté n’auront sans doute pas un impact immédiat, mais tout acte de bonté nous rapprochera les uns des autres. Jésus lui-même nous a enseigné que l’unité et la sollicitude sont des marques distinctives de la famille de Dieu sur la terre (Jn 17.20,21). Par conséquent, vivez, et soyez bons ! On peut regarder l’intégralité de ce sermon sur le site www.youtube. com/watch?v=wcID-BxWJPw. 2 Maritza Brunt, « Why I Don’t Go to Church », Adventist Record, 16 février 2018, p. 10, documents.adventistarchives.org/Periodicals/AAR/ AAR20180217-V123-03.pdf. 3 Voir Gerald A. Klingbeil, « Ils quittent toujours », Adventist World, janvier 2019, p. 9. 4 Vérifiez la liste sur le site ted.adventist.org/images/Family/Kindness_at_church.pdf. 1

Sharon Tennyson est coordinatrice de la distribution et de la logistique de Adventist World. Sharon et Mack, son mari, habitent à St.Albans, au Royaume-Uni.

Pour en découvrir davantage sur Ce que nous croyons, consultez le site www.adventist.org/en/beliefs/

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À la découverte de l’Esprit de prophétie CE QUE FAIT LA MISSION

Notre mandat missionnaire Servir et sauver

U

n jour, un dirigeant local confronté à des difficultés dans sa congrégation m’a dit : « La mission unit les gens. » En effet, dès que les membres ont mis leurs énergies dans des projets missionnaires, tous leurs problèmes sont devenus insignifiants. La mission comporte une bénédiction spéciale. Ce n’est pas une découverte récente, ni le résultat de quelque stratégie nouvelle. C’est le message de la Bible, et la focalisation d’un ministère de 70 ans qui a abouti à 100 000 pages manuscrites qu’Ellen G. White nous a laissées à sa mort. Ces messages inspirés aident encore l’Église à se souvenir que tout ce que nous possédons et tout ce que nous sommes devrait être utilisé pour préparer nos semblables à rencontrer leur Seigneur. Les écrits d’Ellen White suggèrent un modèle de mission pour l’Église compris dans les 10 concepts suivants. 24

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La mission confirme la raison d’être de notre mouvement. Nous sommes une extension moderne du ministère de Christ, lequel consiste à « chercher et sauver ce qui était perdu » (Lc 19.10). Ellen White a écrit : « En un sens tout particulier, les adventistes ont été suscités pour être des sentinelles et des porte-lumière. Le dernier avertissement pour un monde qui périt leur a été confié. […] Aucune œuvre ne peut lui être comparée. Rien ne doit en détourner notre attention1. » La mission exalte Jésus. « De tous les chrétiens, les adventistes du septième jour devraient être les premiers à prêcher le Christ au monde2 », a écrit Ellen White. Notre structure, notre message, et notre mission nous rappellent que « c’est d’elle [la croix] que viennent toutes nos espérances »3. Plus tard, elle a ajouté : « Seuls les efforts accompagnés de beaucoup de prières et sanctifiés par les mérites du Christ serviront, d’une manière durable, la bonne cause4. » La mission est directement liée à notre identité. La qualité de notre identité définit l’intensité de notre mission. Pour Ellen White, l’implication totale des membres est un impératif de la fin des temps : « Nous vivons à une époque toute particulière de l’histoire du monde. Une grande œuvre doit s’accomplir en très peu de temps, et il faut que chaque chrétien contribue à la soutenir5. » COMMENT LA MISSION AGIT

La mission devrait être notre priorité. « Ceux qui ont la direction spirituelle de l’Église devraient faire les plans nécessaires afin de donner l’occasion à chaque membre d’église d’avoir une part dans l’œuvre de Dieu6. » Lorsque Ellen White a remarqué que certains pasteurs se contentaient de prendre soin de leur congrégation plutôt que de former et d’impliquer les membres, elle a Photo : J. W. Ju


écrit : « Chaque église doit être une école de travailleurs chrétiens7. » Elle a aussi appelé les dirigeants à mettre en priorité la mission en atteignant de nouveaux territoires, les zones urbaines, et toutes les classes de gens. La mission exige de la bravoure. « Dieu veut des hommes qui n’hésitent pas à prendre tous les risques possibles pour sauver les âmes8 », a-t-elle déclaré, parce qu’il « ne veut pas que le plan magnifique qu’il a conçu pour le salut des hommes ne produise que des résultats insignifiants »9. Elle a encouragé les croyants à planifier de manière audacieuse et créative. La mission implique tous les croyants. Pour Ellen White, tous les croyants – hommes, femmes, et enfants – ont un rôle pour faire briller la lumière divine dans le monde. Pour elle, le contact personnel est l’un des moyens les plus efficaces d’atteindre les gens avec la puissance salvatrice de l’Évangile. « L’influence personnelle est une puissance. Il faut que nous nous approchions tout près de ceux auxquels nous désirons faire du bien10. » Les jeunes, a-t-elle martelé, sont une force puissante pour refléter l’amour de Dieu : « Convenablement entraînée, notre jeunesse pourrait fournir une armée d’ouvriers capables de porter au monde entier, avec une rapidité inouïe, le message d’un Sauveur qui a été crucifié, qui est ressuscité, et qui revient bientôt11. » La mission intègre tous les aspects de l’Église. Bien que beaucoup de choses nous divisent en tant qu’Église, la mission efficace, elle, a le potentiel de nous unir. Ellen White nous exhorte à mettre de côté nos intérêts personnels et régionaux afin que la mission devienne une priorité dans chaque activité chrétienne. Sa vision, c’est que l’Église imite l’exemple de l’Église chrétienne primitive, que ses membres coopèrent les uns avec les autres et qu’ils fassent « tous ensemble avancer l’œuvre de Dieu jusqu’à son achèvement »12.

La mission équilibre l’action sociale et la vision mondiale. Au cours des trois premières décennies après 1844, nos pionniers n’accordèrent que peu d’attention à la mission en dehors de l’Amérique du Nord. Mais Ellen White a encouragé l’équilibre entre « les missions locales » et « les missions étrangères ». Elle a consacré personnellement 11 années de sa vie à servir en Europe et en Australie, confirmant ainsi la responsabilité de toute l’Église d’atteindre le monde entier. « L’œuvre missionnaire dans nos pays progressera en tous points lorsqu’un esprit de libéralité, d’oubli de soi et de sacrifice se sera manifesté en faveur des missions étrangères ; car la prospérité de l’œuvre dans nos pays dépend largement, sous la direction de Dieu, de l’intérêt que nous portons aux efforts d’évangélisation accomplis dans les pays lointains13 », a-t-elle déclaré. La mission présente la vérité sans ériger des barrières. Ellen White reconnaissait que parfois, dans leur zèle, les croyants peuvent être durs et inflexibles. Voici, à ce sujet, son exhortation : « Le Seigneur désire que son peuple suive d’autres méthodes que celle qui consiste à condamner l’erreur, même si cette condamnation est justifiée14. » Elle a plutôt suggéré de s’approcher des gens et d’œuvrer avec amour en leur faveur. Elle a même recommandé de créer des centres de « sainte influence ». La mission suit l’exemple du Christ. Ellen White a été claire au sujet des méthodes les plus efficaces pour apporter l’Évangile à nos semblables. Voici ses propos : « La méthode du Christ pour sauver les âmes est la seule qui réussisse. Il se mêlait aux hommes pour leur faire du bien, leur témoignant sa sympathie, les soulageant et gagnant leur confiance. Puis il leur disait : “Suivez-moi15.” » TROUVER L’ÉQUILIBRE

Il faut un équilibre dans la mission adventiste : servir et sauver. Si nous

La qualité de notre identité définit l’intensité de notre mission. nous contentons seulement de servir, nous ne sommes ni plus ni moins qu’une agence humanitaire. Et si nous n’offrons que la lettre froide du salut, nous risquons d’être inefficaces et sans intérêt. Il faut non seulement ouvrir nos bras pour répondre aux besoins physiques de ceux qui nous entourent, mais aussi élever nos voix pour annoncer le retour de Jésus. La messagère du Seigneur nous révèle ce qui est en jeu : « Chaque jour se ferme, sur un être humain, la porte du salut. À chaque heure se ferme, sur des âmes, la porte de la miséricorde. Où sont les voix qui avertissent, qui supplient le pécheur d’éviter l’affreux sort qui l’attend ? Où sont les mains tendues pour l’arracher à la mort ? Où sont ceux qui, en paroles brûlantes d’humilité et de foi persévérante, plaident devant Dieu en faveur de l’homme perdu16 ? » Puissions-nous dire avec le prophète Ésaïe : « Me voici, envoie-moi » (Es 6.8) !

Erton Köhler est le président de la Division sud-américaine de l’Église adventiste du septième jour. Ellen G. White, Témoignages pour l’Église, vol. 3, p. 344. Idem., Le ministère évangélique, p. 150. Idem., Conquérants pacifiques, p. 186. 4 Idem., Jésus-Christ, p. 354. 5 Idem., Témoignages pour l’Église, vol. 3, p. 411. 6 Idem., Le ministère évangélique, p. 343. 7 Idem., Le ministère de la guérison, p. 123. 8 Idem., Évangéliser, p. 64. 9 Idem., Jésus-Christ, p. 669. 10 Idem., Heureux ceux qui, p. 36. 11 Idem., Messages à la jeunesse, p. 5. 12 Idem., Conquérants pacifiques, p. 242. 13 Idem., Testimonies for the Church, Mountain View, Calif., Pacific Press Pub. Assn., 1948, vol. 6, p. 27. 14 Idem., Le ministère évangélique, p. 364. 15 Idem., Le ministère de la guérison, p. 118. 16 Idem., Patriarchs and Prophets, Mountain View, Calif., Pacific Press Pub. Assn., 1890, 1908, p. 140. 1 2 3

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La Bible répond

L’observation du sabbat dans l’ancien Israël

Q R

Est-ce que tous les Israélites venaient au temple le sabbat pour adorer le Seigneur ? En bref, la réponse à votre question est « non ». Peutêtre poserez-vous alors cette question : « Mais alors, que faisaient les Israélites pour le culte pendant le sabbat ? » Comme c’est une question difficile à répondre, certains en sont venus à conclure que le sabbat n’était, en fait, qu’un jour de repos. Voici quelques suggestions à considérer. 1. UNE SAINTE CONVOCATION

Le sabbat est appelé un jour de « sainte convocation » – ce qui suggère que le peuple se rassemblait pour rendre un culte à Dieu pendant ce jour (Lv 23.3). Selon certains, cette expression devrait être traduite par « sainte proclamation », et annonçait l’arrivée d’un festival. Mais cette suggestion ne peut être appliquée au sabbat du septième jour parce qu’il était hebdomadaire. Le texte suggère que le sabbat était un jour où le peuple se rassemblait pour rendre un culte à Dieu. Ce rassemblement devait avoir lieu dans « toutes [leurs] demeures » (v. 3) – ce qui pourrait désigner leurs foyers ou les endroits où ils habitaient. Ce passage implique que pendant le sabbat, les gens se réunissaient pour adorer Dieu. 2. UN CULTE COMMUNAUTAIRE

On pourrait supposer que les gens qui habitaient à Jérusalem, et peut-être dans les villes adjacentes, venaient au temple pour adorer Dieu et pour être instruits par les prêtres. Le culte communautaire général se tenait principalement pendant les festivals, particulièrement pendant les festivals de pèlerinage – la fête des pains sans levain, la Pentecôte, et la fête des tabernacles (Dt 16.16). C’était là des moments de réjouissance devant le Seigneur, alors que les Israélites mâles venaient de partout du pays pour rendre un culte à Dieu au temple. Lorsque la fête incluait un sabbat du septième jour, il 26

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y avait une journée communautaire de repos et d’adoration. Le temple était la résidence de Dieu, et seuls les prêtres y avaient accès. Par conséquent, le culte se tenait principalement dans le parvis du temple. 3. LE CULTE DE FAMILLE

Il est probable que pendant le sabbat, les familles étendues d’Israël se rassemblaient pour prier et pour être instruites par le chef de famille. C’était là l’une des responsabilités d’Abraham en tant que chef de famille (Gn 18.19). Le Seigneur instruisit clairement les Israélites à enseigner à leurs enfants sa volonté pour Israël, et ce, aussi souvent que possible : « Tu les inculqueras à tes enfants, […] quand tu seras dans ta maison, quand tu iras en voyage, quand tu te coucheras et quand tu te lèveras. » (Dt 6.7 ; voir 4.9 ; 11.19) Puisque le sabbat était un jour de repos pour tous les membres de la famille, c’était là une excellente occasion d’enseigner aux enfants les actes puissants de Dieu en faveur de son peuple, ainsi que la loi de l’alliance. 4. LES VILLES LÉVITIQUES

Dieu confia les services du sanctuaire à la tribu de Lévi. Pour les en récompenser, il leur attribua la dîme du peuple. Au lieu de leur donner des terres, il leur accorda 48 villes – appelées villes lévitiques – situées en des lieux stratégiques d’un bout à l’autre du pays. Les prêtres et les Lévites habitaient, manifestement, dans ces villes. Le but religieux de ces villes n’est pas clairement révélé dans la Bible. Elles servaient peut-être de centres d’enseignement. Les prêtres et les Lévites étaient responsables d’enseigner aux Israélites non seulement comment le Seigneur avait guidé Israël par le passé, mais aussi de leur enseigner la loi du Seigneur (Lv 10.11 ; Dt 33.10). C’était extrêmement important, parce que chaque Israélite était responsable devant le Seigneur d’observer la loi. Je suggère donc la possibilité suivante : durant le sabbat, les Israélites se rendaient à ces villes pour adorer Dieu et pour être instruits par les prêtres et les Lévites. .

Ángel Manuel Rodríguez a servi l’Église en tant que pasteur, professeur, théologien, et en tant que directeur de l’Institut de recherche biblique.


Santé & bien-être

L’alcool et la grossesse Est-il dangereux pour le père, comme pour la mère, de boire de l’alcool ? Je suis une femme âgée de 30 ans. Mon mari et moi planifions une famille. Il me dit que je ne dois pas consommer d’alcool pendant ma grossesse. Nous buvons rarement de l’alcool chez nous, mais mon mari prend de temps en temps un verre avec ses amis. Sa consommation d’alcool représente-t-elle également un danger pour notre futur bébé ?

L

’alcool est un agent tératogène connu, ce qui veut dire qu’il peut causer et cause des anomalies chez le bébé dans l’utérus. On sait depuis longtemps que la consommation maternelle d’alcool est clairement associée au trouble du spectre de l’alcoolisation fœtale (TSAF). Les bébés atteints du TSAF ont des anomalies congénitales ; une croissance ralentie (retardée) ; des troubles mentaux, comportementaux et d’apprentissage. Ils peuvent aussi présenter des traits faciaux caractéristiques. Environ 25 pour cent des enfants atteints du TSAF ont des malformations cardiaques congénitales (MCC) – une confirmation que l’alcool en est la cause. Les troubles mentaux et comportementaux deviennent plus apparents au fur et à mesure de la croissance et du développement de l’enfant. Au départ, on pensait que ces MCC étaient uniquement liées à la consommation d’alcool de la mère. L’année dernière (2019), cependant, une vaste analyse de données a été réalisée pour déterminer si le modèle de consommation d’alcool du père (paternel) pouvait être lié à un risque accru de MCC. Il s’agissait d’une méta-analyse où l’on a examiné les données combinées (mises en commun) d’importantes études. En ce qui concerne les MCC et l’exposition des parents à l’alcool, les données utilisées ont été tirées d’importantes bases de données scientifiques en Chine, en Europe, et aux États-Unis. Le nombre de sujets (individus) analysés comprenait 41 747 buveurs et 297 587 témoins (non-buveurs). Cette étude a été publiée dans le European Journal of Preventive Cardiology*. L’une des principales conclusions est que la consommation d’alcool par le père augmente considérablement le risque d’anomalies cardiaques congénitales pour le nouveau-né. On pense que l’alcool endommage l’ADN et l’ARN Photo : Drew Hays

dans le sperme. Cet effet augmente en proportion de la quantité d’alcool consommé. Pour réduire les risques d’apparition de MCC au niveau de ceux des non-buveurs, un homme doit arrêter de boire un certain nombre de mois avant la conception. Il s’agit là de données intéressantes et importantes. Les réponses à vos questions sont, par conséquent, « oui », et « oui » ! Oui, les données montrent qu’il existe des dangers pour votre bébé si votre mari consomme de l’alcool jusqu’à trois mois avant la conception. Et oui, il existe aussi des dangers supplémentaires pour votre bébé et votre enfant à mesure que le temps passe, liés à tous les problèmes concernant la consommation d’alcool en général chez les hommes – mais aussi chez les femmes. À l’échelle mondiale, l’alcool tue plus de 3 millions de gens chaque année, et est responsable de 5 pour cent du fardeau mondial de la maladie. Ceci explique pourquoi il y a autant d’orphelins et de veuves. L’alcool est un tératogène connu (augmente le risque de malformations congénitales). C’est aussi un cancérigène connu (agent causant le cancer). Il n’existe pas de niveau sûr de consommation d’alcool. L’alcool crée une dépendance et est associé aux accidents, aux noyades, au crime, à la violence conjugale, et à de nombreuses maladies. Presque aucun système d’organes n’échappe aux dangers de la consommation d’alcool, y compris le cerveau – siège de la raison et du choix. Enfin, la raison impérieuse d’éviter l’alcool est de garder notre esprit clair et sensible à l’action du Saint-Esprit. En ceci, comme pour beaucoup d’autres décisions en matière de santé, la prévention (l’abstinence d’alcool) est le remède. * Senmao Zhang, Lesan Wang, Tubao Wang, et coll., « Parental Alcohol Consumption and the Risk of Congenital Heart Diseases in Offspring: An Updated Systematic Review and Meta-Analysis », European Journal of Preventive Cardiology, journals.sagepub.com/doi/abs/10.1177/2047487319874530?journalCode=cprc.

Peter N. Landless est cardiologue spécialisé en cardiologie nucléaire, et directeur du Ministère de la santé de la Conférence générale. Zeno L. Charles-Marcel, M.D., est directeur adjoint du Ministère de la santé de la Conférence générale.

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L’aumônier de la prison J « Je vais vous raconter… » DICK DUERKSEN

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e n’arrivais ni à lire, ni à écrire. On m’a donc expulsé de la deuxième année. Un nouveau prof a divisé la classe en deux sections. Au début, elle m’a mis dans la section “avancée”, mais rapidement, elle m’a “casé” dans un coin de la classe. J’étais tout seul, oublié, livré à moi-même. » Ce sont là les paroles de Terry Johnsson, sergent de l’armée de l’air, lequel est aujourd’hui pasteur, professeur, animateur de radio, aumônier, et dirigeant spirituel. Terry est un raté de deuxième année dont la vie a été un dur sentier parsemé de tragédies, d’échecs, et de victoires en Jésus. L’un de ses bons amis dit de lui : « Terry a fait personnellement l’expérience du salut. Dieu l’utilise pour partager la bonne nouvelle de la grâce avec les puissants et les faibles. Approchez-vous de Terry, et il vous montrera que Dieu non seulement vous aime personnellement, mais qu’il est aussi désireux de faire des miracles dans votre vie. » *** « En tant que sergent de l’armée de l’air, j’ai servi dans la garde d’honneur du président pour trois présidents des États-

Unis, raconte Terry. Chacun d’eux savait que j’aimais Dieu. » Terry termine de peine et de misère l’école primaire et secondaire. Puis, il s’enrôle dans l’armée de l’air, où il comprend finalement ses difficultés d’apprentissage. Déterminé à aider d’autres personnes confrontées à des difficultés semblables, il commence à donner des conférences dans lesquelles il encourage les jeunes à réussir. Lors d’une de ces conférences, un ami lui demande de prendre la parole dans une prison locale, le pénitencier d’État de l’Oregon à Portland, en Oregon. « Bon nombre de ces pauvres bougres sont en prison parce que personne ne les a aidés à surmonter leurs problèmes d’apprentissage, dit-il à Terry. Ils se sont découragés, se sont mis les pieds dans le plat, et ont abouti ici. Viens leur parler. » Terry accepte, d’autant plus qu’il est luimême originaire de Portland – la ville où il a été expulsé de la deuxième année. « À mon arrivée à la prison, décrit Terry, on m’a conduit dans une grande salle et on m’a dit que c’est là que se rassembleraient tous les prisonniers. L’officier m’a expliqué que la prison était pleine de membres de gangs qui se détestaient les uns les autres. Pour cette raison, la garde a été renforcée pour l’événement. Ensuite, l’officier m’a donné les règles : “Tu te lèves et tu parles seulement quand nous te le dirons. Tu restes sur l’estrade. Tu ne vas pas vers les Photo : Damir Spanic


prisonniers. Tu ne pries pas, et tu ne fais aucun appel à l’engagement ou au changement. Tu parles, puis tu t’en vas. Point final.” » « O. K. », répond Terry. La salle se remplit rapidement de centaines de prisonniers. « Quand tout le monde s’est assis, trois gardes armés ont amené un dernier prisonnier – le pire cas du pénitencier. Ses jambes étaient enchaînées, et une autre chaîne montait de ses cuisses jusqu’à son cou, si bien qu’il pouvait difficilement bouger. Les gardes l’ont fait asseoir au fond de la salle, à l’écart des autres, et l’ont entouré, prêts à intervenir. » Terry ouvre son cœur aux prisonniers. Il commence par leur raconter ce qui s’est passé pour lui en deuxième année. Puis, il décrit sa vie d’échecs, ses problèmes à l’école, ses problèmes avec la loi, ses problèmes avec lui-même. Il leur raconte aussi combien sa mère l’aimait et priait constamment pour lui. « Finalement, ça a fait tilt. Je me suis rendu compte que Dieu m’aimait même quand j’agissais mal, et qu’il était toujours là pour m’aider à vivre comme si j’étais son propre fils. » *** Les prisonniers sont tout ouïe. Des larmes jaillissent alors qu’à travers l’histoire de Terry, ils revivent leur propre vie. À la fin de sa conférence, Terry entend Dieu lui dire de prier pour ces hommes, même pour le gars enchaîné, là, au fond de la salle. Il ne demande pas de permission. Il lève simplement les mains et rappelle aux détenus combien sa mère avait prié pour lui à chaque moment de sa vie. « Vous avez, pour la plupart, une mère, une grand-mère, un père, une tante, un oncle, ou quelqu’un d’autre qui vous aime et qui a prié pour vous comme ma mère priait pour moi, dit Terry. Maintenant, si vous aimeriez que je prie pour vous, levez-vous et levez vos mains haut comme ça. Vous êtes d’accord ? » La salle est maintenant pleine d’hommes debout, d’hommes qui pleurent, d’hommes qui, mains levées, supplient Terry de prier pour eux. Même

les gardes se sont levés, les bras tendus vers le ciel, vers Dieu. « Et j’ai prié, poursuit Terry. Oh, j’ai prié ! J’ai utilisé les mots que je savais que leurs mères avaient prononcés pour eux en prière. Nous avons pleuré ensemble. » Alors qu’il prie, Terry descend de l’estrade et, se frayant un passage entre les prisonniers, se dirige vers l’homme enchaîné au fond de la salle. Vers le prisonnier qui essaie de se lever, mais que les gardiens répriment sur-le-champ. Vers l’homme en larmes qui lutte pour lever ses bras enchaînés vers Dieu. Terry ne peut raconter cette partie de l’histoire sans faire une pause. Ses yeux s’embuent de larmes. « Alors que je me dirigeais vers cet homme, les prisonniers m’ont entouré et remercié. Quand je suis arrivé devant lui, j’ai demandé à tout le monde de se tenir de côté et de me laisser lui parler. Je me suis accroupi, et il s’est penché vers moi. Nous étions maintenant face à face. « Tu t’souviens pas de moi, hein ? Mais moi, j’me souviens de toi. Y a 20 ans, là-bas, en deuxième année, avant que la prof ne t’envoie sur la chaise dans le coin, j’étais assis à côté de toi dans la troisième rangée. Toi, t’as écouté les prières de ta mère et t’as laissé Jésus te sortir de là. Mais moi, j’ai pas écouté. À 15 ans, j’avais déjà été arrêté 17 fois. À 18 ans, j’ai commencé à vivre dans la rue. Tu sais comment on m’appelait dans la rue ? La « calculatrice humaine », parce que j’pouvais suivre tous les deals de drogue dans ma tête. Finalement, j’me suis fait prendre. J’sortirai jamais d’ici. Terry, est-ce que Jésus peut m’aimer ici, en taule ? » Terry répond « OUI ! Il t’aime déjà ! » et toute la salle se remplit d’acclamations. Randy, le prisonnier enchaîné, est baptisé quelques mois plus tard. Bien qu’il purge encore sa peine de 60 ans, on l’appelle maintenant l’aumônier de la prison, à cause de la manière dont il partage sa nouvelle vie en Christ.

Éditeur Adventist World est une revue internationale de l’Église adventiste du septième jour. La Division Asie-Pacifique Nord de la Conférence générale des adventistes du septième jour en est l’éditeur. Éditeur exécutif/Directeur de Adventist Review Ministries Bill Knott Directeur international de la publication Hong, Myung Kwan Comité de coordination de Adventist World Si Young Kim, président ; Yukata Inada ; Joel Tompkins ; Hong, Myung Kwan ; Han, Suk Hee ; Lyu, Dong Jin Rédacteurs en chef adjoints/Directeurs, Adventist Review Ministries Lael Caesar, Gerald Klingbeil, Greg Scott Rédacteurs basés à Silver Spring, au Maryland (États-Unis) Sandra Blackmer, Stephen Chavez, Costin Jordache, Wilona Karimabadi Rédacteurs basés à Séoul, en Corée Hong, Myung Kwan ; Park, Jae Man ; Kim, Hyo-Jun Directeur du programme numérique Gabriel Begle Gestionnaire des opérations Merle Poirier Coordinatrice de l’évaluation éditoriale Marvene Thorpe-Baptiste Rédacteurs extraordinaires/Conseillers Mark A. Finley, John M. Fowler, E. Edward Zinke Directrice financière Kimberly Brown Coordinatrice de la distribution Sharon Tennyson Conseil d’administration Si Young Kim, président ; Bill Knott, secrétaire ; Hong, Myung Kwan; Karnik Doukmetzian ; Han, Suk Hee ; Yutaka Inada ; Gerald A. Klingbeil ; Joel Tompkins ; Ray Wahlen ; membres d’office : Juan Prestol-Puesán ; G. T. Ng ; Ted N. C. Wilson Direction artistique et design Types & Symbols Aux auteurs : Nous acceptons les manuscrits non sollicités. Adressez toute correspondance rédactionnelle au 12501 Old Columbia Pike, Silver Spring MD 20904-6600, U.S.A. Numéro de fax de la rédaction : (301) 680-6638 Courriel : worldeditor@gc.adventist.org Site Web : www.adventistworld.org Sauf mention contraire, toutes les citations des Écritures sont tirées de la version Louis Segond 1910 (LSG). Avec Num. Strongs pour Grec et Hébreu. Texte libre de droits sauf pour les Strong. © Timnathserah Inc., - Canada Sauf mention contraire, toutes les photos importantes portent le © Getty Images 2018. Adventist World paraît chaque mois et est imprimé simultanément dans les pays suivants : Corée, Brésil, Indonésie, Australie, Allemagne, Autriche, Argentine, Mexique, Afrique du Sud, États-Unis d’Amérique Vol. 16, n° 4

Dick Duerksen, pasteur et conteur, habite à Portland, en Oregon, aux États-Unis. Il est connu dans le monde entier en tant que « pollinisateur itinérant de la grâce ». AdventistWorld.org Avril 2020

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Foi en herbe

Pages amusantes pour les plus jeunes

Chassés de l’église ! A

lors qu’elle était ado, Ellen Harmon (White) s’inquiétait : était-elle prête pour le retour de Jésus ? William Miller et d’autres prêchaient avec enthousiasme le prochain retour de Jésus (second avènement). Même si la pensée de ce retour l’emballait, la jeune Ellen se demandait avec inquiétude si Jésus avait pardonné ses péchés. Pendant trois semaines, elle put à peine manger et dormir. Ses inquiétudes augmentèrent. Un soir, alors qu’elle était désespérée, elle fit un rêve dans lequel elle rencon30

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tra Jésus. Il était si bon, si aimant qu’elle voulut rester pour toujours en sa présence. Ellen comprit alors qu’elle pouvait faire appel à lui en tout temps, et qu’il entendrait ses prières et l’accepterait. Jamais elle n’avait été aussi heureuse ! À la réunion suivante avec d’autres croyants adventistes, Ellen se leva et témoigna de la paix que Jésus lui avait donnée. Que c’était surprenant ! La jeune fille, auparavant timide et effacée, parlait ouvertement de son amour pour Jésus et de sa croyance en son prochain retour !

Malheureusement, ce beau témoignage d’Ellen ne fit pas l’affaire de la plupart des croyants de son église. Lorsqu’elle parla du retour de Jésus, certains se mirent à tousser en faisant exprès pour que les autres n’entendent pas ce qu’elle disait. Quelquesuns tournèrent même leur chaise pour faire dos à Ellen ! Alors, les anciens de l’église avertirent la famille Harmon de cesser de parler du retour de Jésus. Mais Ellen était déterminée à ne pas abandonner sa foi. Elle aimait Jésus de tout son cœur, et il lui tardait Illustration : Xuan Le


CINDY TUTSCH

Perle biblique « Heureux est l’homme qui demeure ferme dans l’épreuve ; car après avoir prouvé sa fermeté, il recevra la couronne de victoire, la vie éternelle que Dieu a promise à ceux qui l’aiment. » (Jacques 1.12, BFC)

de le voir revenir pour aller au ciel avec lui. Sa dépression avait disparu, et sa vie spirituelle avait complètement changé. Peu après, le pasteur de son église vint visiter la famille Harmon. Il leur dit sévèrement que s’ils n’arrêtaient pas de parler du retour de Jésus, ils ne pourraient plus être membres de leur église. Les Harmon répondirent qu’ils croyaient à la Bible et qu’ils ne pouvaient abandonner les Écritures. Leur église organisa alors un procès. Le dimanche suivant, l’ancien

lut les noms des membres de la famille Harmon et annonça qu’ils n’étaient désormais plus membres de l’église. Ellen et sa famille trouvèrent un texte qui semblait avoir été écrit juste pour eux, et ils continuèrent à témoigner joyeusement du retour de Jésus. Tu peux trouver leur texte spécial dans Ésaïe 66.5.

Cet article a d’abord paru dans KidsView, en décembre 2012.

Discutons : Jusqu’où serais-tu prêt à aller pour défendre Jésus ? Comment peux-tu soutenir et encourager ceux qui passent par des moments difficiles à cause de leur loyauté envers Dieu ?

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SI VOUS ÉTIEZ TRÈS RICHE, QUE FERIEZ-VOUS DE VOTRE ARGENT ? VOICI RADIM PASSER. VOICI SON HISTOIRE.

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PRODUCTEURS EXÉCUTIFS GABRIEL BEGLE RICO HILL TEXTE DE BILL KNOTT RICO HILL DIRIGÉ PAR RICO HILL MARK BROWN PRODUCTEURS ADVENTIST REVIEW TELEVISION XONGER PRODUCTIONS ANATHOTH PRODUCTIONS ÉDITEUR CHRIS ETHERIDGE DIRECTEUR DE LA PHOTOGRAPHIE ILLIYA BUTURLIN CINÉMATOGRAPHE TYMOFI BUTURLIN CAMÉRA VLADAMIR BOZHINSKY INGÉNIEUR DU SON ROMAN ORLOV ASSISTANTS DE PRODUCTION OLEKSII MAMIN NAZAR KRENTSEL ÉDITEUR DE LA VOIX OFF GREG SCOTT TRADUCTRICE GABRIELA MOSKALOVÁ

M A I N T E N A N T S U R A D V E N T I S T R E V I E W T V – A R T V N O W. C O M


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