07/2020 L’unique peur de Jésus Page 12 Que votre cœur ne se trouble pas Page 20 Élever des enfants… ça fait peur ! Page 24
L’Église à laquelle je désire appartenir est…
INTRÉPIDE
L’Église à laquelle je désire appartenir est…
INTRÉPIDE 10 Une bonne nouvelle pour le voleur – et pour nous ! Alejandro Bullón
12 L’unique peur de Jésus
16 Le gagnant remporte tout
Gerald A. Klingbeil
Lael Caesar
15 Place aux jeunes Amour, crainte, conversations difficiles Lynette Allcock 18 Perspective mondiale À travers le feu Ted N. C. Wilson 20 Méditation Que votre cœur ne se trouble pas Elizabeth Viera Talbot 22 Esprit de prophétie Courage dans la mission Ellen G. White 24 Foi en action Élever des enfants… ça fait peur ! Clair et John Sanches
26 La Bible répond Où est Dieu ? 27 Santé & bien-être Les palpitations cardiaques 28 « Je vais vous raconter… » La chorale du capitaine 30 Foi en herbe – Le coin des enfants Qui a peur ? Pas moi !
Le « plongeon du cygne » BILL KNOTT
Je revois, dans un souvenir d’enfance, se dresser sur une haute colline balayée par le vent une vieille grange délabrée par les intempéries. Pendant la plus grande partie de l’année, elle abrite le bétail, le protégeant ainsi de la glace et de la neige. On y stocke les céréales, le fourrage, et l’on y range les vieux outils nécessaires à l’exploitation d’une ferme d’élevage. Mais chaque année, pendant les glorieuses semaines de juillet, la vieille grange devient un lieu de joie sans pareil pour mes frères et moi. Nous humons avec bonheur les doux arômes du foin fraîchement coupé et empilé dans le fenil pour l’hiver. Une fois que mon père a soigneusement inspecté le foin pour y enlever tout ce qui pourrait être dangereux, nous grimpons l’échelle branlante jusqu’à une poutre élevée, fixons ce foin nouveau et abondant, sautons, puis atterrissons en toute douceur sur le monticule odorant. C’est, du moins, ce que font mes frères ! Ces garçons sont naturellement gracieux, souples, bien synchronisés. Ah, leur « plongeon du cygne » dans le mil et le trèfle a l’allure d’un vrai chef-d’œuvre ! Soucieux de ne pas être en reste, je décide de sauter à mon tour. Boum ! Dans une descente qui tourne mal, mes genoux frappent brutalement ma mâchoire. Je me redresse dans le foin aromatique, me frotte le menton, et essuie mes larmes de réelle douleur et de fierté blessée. Cette fin inattendue se répète à chaque saut, peu importe mes tentatives d’ajustement du corps, le calcul de mon inclinaison, ou la façon dont j’étends les bras. En haut de l’échelle, en travers de la poutre, je me prépare pour le saut parfait – puis boum ! Et d’une fois à l’autre, je me dis qu’au prochain coup, je n’échouerai pas ; mais le foin qui sèche, lui, devient toujours plus humide de mes larmes. Chaque expérience de la vie nous apprend des leçons. En ce qui me concerne, sauter dans le foin m’a appris la persévérance. Mes ancêtres yankees connaissaient bien le credo : « Si tu ne réussis pas du premier coup, essaie, et essaie encore ! » Et c’est ce que j’ai fait, encore et encore. Les atterrissages difficiles répétés et les douleurs récurrentes sont ce que nous, les humains, craignons profondément. En tant qu’individus et en tant que groupes, nous grimaçons devant ce qui, nous en sommes certains, va se produire : l’échec « inévitable » ; le « non » répété à nos demandes ; l’impression générale que nous sommes trop faibles, trop gauches pour remplir notre mission ou trouver la vraie joie. La peur, somme de toutes nos blessures, nous souffle à l’oreille : « Ne prends pas de risques. Contente-toi de rêves plus modestes. » Mais à chaque cœur épris de Dieu, un murmure se fait entendre : « Essaie encore. Grimpe encore. Ceux qui s’envolent enfin sont tombés maintes fois avant de réussir. » Individus, groupes de prière, congrégations entières, ministères d’évangélisation… en fait, l’ensemble de ce mouvement mondial du temps de la fin doit entendre l’encouragement céleste qui nous aide à faire face à nos peurs et à faire appel au succès que seul le ciel peut garantir. Ainsi donc, ami lecteur, grimpez à l’échelle, encore et encore... L’Église à laquelle je désire appartenir est… intrépide.
Nous croyons en la puissance de la prière ! À Adventist World, nous nous réunissons tous les mercredis matin pour le culte hebdomadaire, au cours duquel nous prions pour les requêtes de prière qui nous ont été envoyées. Faites-nous parvenir les vôtres à prayer@adventistworld.org, et priez pour nous tandis qu’ensemble, nous travaillons à l’avancement du royaume de Dieu. 2
Juillet 2020 AdventistWorld.org
Sur le vif
Une femme sourit en rentrant chez elle après avoir reçu un sac de nourriture dans un point de distribution d’ADRA au Zimbabwe, à la fin d’avril 2020. En partenariat avec le Programme alimentaire mondial et en plein milieu d’un confinement à l’échelle nationale, le personnel et les bénévoles d’ADRA ne cessent de travailler pour nourrir les nécessiteux. « Chaque jour, notre personnel et nos bénévoles, hommes et femmes, sortent courageusement pour servir l’humanité, a souligné le personnel d’ADRA. C’est dans des moments tels que celui-ci que notre mission est la plus forte. » Photo : Kudzai Tinago Tigzozo, ADRA Zimbabwe
AdventistWorld.org Juillet 2020
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En bref
Manger, prier, se laver Le pourcentage d’Américains ayant déclaré avoir fait ce qui suit à cause de la COVID-19 Sondage effectué auprès de 2 436 résidents américains, du 10 au 12 mars 2020
85 %
– Juan Prestol-Puesán, trésorier de l’Église adventiste mondiale, dans un commentaire lors d’une discussion qui s’est déroulée pendant la réunion administrative du printemps du comité exécutif de l’Église adventiste mondiale. Le comité a entendu les rapports des divisions de l’Église portant sur les mesures prises pour remédier à la non-conformité dans les domaines des finances et de la gouvernance. Juan Prestol-Puesán a souligné que les dirigeants de l’Église considèrent que ces politiques de gouvernance sont cruciales et constituent en même temps les pratiques les meilleures.
75 % 70 % 65 % 61 %
60 % 55 % 50 %
50 % 45 % 40 % 35 % 30 % 25 % 22 %
20 % 15 % 10 % 7% Port d’un masque
Stockage de nourriture et d’eau
Fréquentation moindre des restaurants
25 %
Prière
Le nombre d’étudiants universitaires internationaux pris en charge par des jeunes adventistes en Australie. Une partie des étudiants internationaux n’ont pas pu rentrer dans leur pays et le gouvernement local ne leur apporte aucune aide financière. Tous les mercredis, les jeunes impliqués dans le Ministère de la jeunesse de l’Australie méridionale (SAYM) se sont réunis pour collecter de la nourriture que l’on enverra ensuite à un dortoir international à Adélaide, où l’on héberge principalement des étudiants de doctorat.
80 80M %
Lavage des mains ou utilisation plus fréquente de désinfectant pour les mains
80
85 80M %
Distanciation sociale
« Nous avons les politiques, mais le problème, c’est que nous ne les appliquons pas toutes. »
Source : Université du sud de la Californie 4
Juillet 2020 AdventistWorld.org
5%
3 654
Le nombre de jours pendant lesquels Daniel R. Jackson a été président de la Division nord-américaine avant sa retraite (1er juillet 2020). Le pasteur Jackson a été élu le 28 juin 2010 lors de la session de la Conférence générale, à Atlanta, et a été reconduit dans ses fonctions cinq ans plus tard à San Antonio. Au cours de sa carrière, il a servi l’Église en tant que pasteur, professeur, et administrateur. Dan et Donna, sa femme, prévoient passer plus de temps avec leurs trois enfants et leurs quatre petits-enfants.
« Pendant le confinement dû à la COVID-19, les couples doivent donner une grande priorité au maintien des relations matrimoniales saines. » – Willie et Elaine Oliver, directeurs du Ministère de la famille de l’Église adventiste mondiale, dans un article offrant des conseils pour préserver et améliorer les relations matrimoniales alors que les couples passent beaucoup de temps ensemble chez eux. Les Oliver suggèrent, entre autres choses, d’être gentil, de garder une attitude positive, de demander à l’autre ce dont il a besoin, de faire des pauses l’un par rapport à l’autre, de pardonner rapidement, de prier, et de demander de l’aide au besoin.
En bref
« Il y a peut-être des personnes qui ont des besoins spécifiques. Vous pouvez les encourager d’une manière ou d’une autre ! Vous pouvez au moins leur téléphoner et leur donner un mot d’encouragement. » – Ted N. C. Wilson, président de l’Église adventiste mondiale, dans un message vidéo aux membres adventistes.
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« D’innombrables hommes, femmes et enfants continuent de vivre chaque jour dans la crainte de la violence ou du harcèlement simplement parce qu’ils choisissent de rester fidèles à leurs convictions profondes. » – Ganoune Diop, directeur des Affaires publiques et de la liberté religieuse (PARL) de l’Église adventiste mondiale. Il a fait ce commentaire en réponse à une enquête de la Commission américaine sur la liberté religieuse internationale (USCIRF) – une agence de surveillance indépendante qui contribue à informer la politique étrangère des États-Unis. Si le rapport souligne les améliorations apportées récemment par certains gouvernements à la protection de la liberté religieuse, il constate, en revanche, une forte détérioration du statut des minorités religieuses dans d’autres régions du monde.
Le nombre de tonnes de nourriture et de produits de nettoyage supplémentaires distribuées aux ménages à faible revenu au Pakistan par l’Agence de développement et de secours adventiste (ADRA) pendant la pandémie. Dans d’autres régions de l’Asie, plus de 11 400 travailleurs à salaire journalier touchés par le confinement ont reçu des transferts d’argent d’ADRA. En Thaïlande, près de 1 500 personnes dans neuf camps de réfugiés ont reçu des kits d’hygiène. Au Cambodge, ADRA a fourni des équipements de protection individuelle et des fournitures médicales à plus de 80 centres de santé et hôpitaux. ADRA répond activement aux besoins causés par la pandémie dans de nombreux autres pays, dont le Kenya. Photo : ADRA International AdventistWorld.org Juillet 2020
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Actualités
En Italie, une maison de retraite adventiste demeure exempte de la COVID-19
Selon le directeur de l’établissement, ces résultats positifs sont attribuables à Dieu et aux mesures strictes mises en place
Marcos Paseggi, Adventist World
En Italie, parmi les centaines de personnes malades et décédées, une maison de retraite à haut risque gérée par l’Église adventiste est restée exempte de la COVID-19 pendant la pandémie. Fabian Nikolaus, directeur de la Casa Mia – une maison de retraite accueillant près de 90 personnes âgées à Forlì, dans la région de l’Émilie-Romagne – rapporte que l’établissement a réussi à contenir le nouveau coronavirus, et du coup, à protéger les résidents, le personnel, et les bénévoles. « Jusqu’à présent, nous n’avons eu aucun cas suspect et aucun cas positif de COVID-19 », a écrit Fabian Nikolaus dans une lettre adressée aux familles des résidents. « Cela inclut non seulement nos résidents âgés, mais aussi notre personnel. Nous remercions d’abord Dieu, et ensuite tous les intervenants pour leur sens élevé des responsabilités. » UN BRANLE-BAS DE COMBAT RAPIDE
Au début de février 2020, la COVID-19 faisait encore des siennes dans la Chine lointaine et ne semblait pas constituer un gros problème pour l’Italie. Selon les principaux médias, le premier cas n’a été enregistré en Italie que le 21 février. Une semaine plus tôt,
cependant, Fabian Nikolaus avait décidé de mettre la Casa Mia en quarantaine. « Les dirigeants du gouvernement local ont fait pression sur nous pour que nous ne le fassions pas, se souvient Fabian Nikolaus. Ils ont remis en question la mesure, nous disant que nous n’étions pas autorisés à nous confiner. Le 4 mars, ils ont changé de cap et pris la décision de passer au confinement, mais c’était trop tard – le virus s’était déjà répandu dans la plupart des maisons de retraite. « Je peux seulement dire que Dieu nous a inspiré cette décision, a-t-il reconnu. À l’intérieur, nous nous sentions en sécurité. Nous sentions aussi que la situation était chaotique à l’extérieur. On entendait les sirènes des ambulances retentir à tout bout de champ. » La Casa Mia est rapidement devenue une exception dans toute la ville (laquelle compte 120 000 habitants, et 15 maisons de retraite avec environ 1 200 lits). Selon les médias locaux, le virus a eu un effet dévastateur une fois entré dans les établissements de soins pour personnes fragiles. Beaucoup ont perdu la vie. Par contre, les personnes âgées et le personnel de l’établissement géré par les adventistes s’en sont sortis indemnes. Fabian Nikolaus : « Les mesures
Ici, le personnel et les résidents de la maison de retraite Casa Mia à Forlì, en Émilie-Romagne (Italie), posent pour une photo de groupe.
Juillet 2020 AdventistWorld.org
UN SOUTIEN ADVENTISTE À LA COLLECTIVITÉ
L’Église adventiste en Italie n’est pas restée inactive face à cette pandémie. Au début d’avril, grâce à son réseau d’action sociale, elle a réussi à acheter 5 000 masques N95 en provenance de Hong Kong. Les masques ont été distribués principalement aux travailleurs de la santé dans toute la ville. Giuseppe Cupertino, coordinateur de l’action sociale adventiste : « Nous avons tout de suite compris qu’il était essentiel de soutenir et de protéger nos professionnels de la santé. » Marco Ragazzini, secrétaire de la Fédération italienne des médecins généralistes de la province, a accepté l’équipement de protection au nom de ses collègues. « Du fond du cœur, merci », a-t-il dit. À Forlì, Fabian Nikolaus a déclaré que son équipe continuera à faire de son mieux pour se protéger en attendant le retour de jours meilleurs. « Nous sommes convaincus que Dieu continuera à nous protéger et à nous guider afin que nous prenions des décisions éclairées, opportunes, et sages », a-t-il conclu. Avec des infos complémentaires de Hope Media Italia
Photo : Casa Mia 6
d’hygiène, de désinfection, et même de confinement que le personnel de la Casa Mia a appliquées pour minimiser les risques de contagion sont strictes. Certaines d’entre elles peuvent être gênantes pour les relations entre les patients et les membres de leur famille. Mais même si au début, certains trouvaient que ces mesures étaient nettement exagérées, nous sommes restés fidèles à notre priorité : le bienêtre de nos aînés. »
Actualités
Werner Vyhmeister, éducateur et érudit de renom, s’éteint
On lui attribue le développement de l’enseignement supérieur de la théologie adventiste dans le monde entier
Marcos Paseggi, Adventist World
Le 21 mars 2020, Werner Vyhmeister, un éducateur et érudit de renom dont les services à l’Église adventiste se sont étendus sur près de sept décennies sur plusieurs continents, est décédé en Californie, aux ÉtatsUnis. Il avait 88 ans. On se souviendra de lui pour son sourire chaleureux et son attitude posée mais ferme. Werner Vyhmeister a eu une vie productive, laquelle l’a mené de son Chili natal en Argentine, aux États-Unis, et dans le monde entier. Dans ces pays et d’autres encore, il a été le fer de lance du développement de l’enseignement de la théologie adventiste de troisième cycle. Un tel développement a entraîné des bénéfices durables pour la mission de l’Église. PREMIÈRES ÉTAPES
Werner Vyhmeister est né le 5 septembre 1931 à Los Angeles, au Chili. Son grand-père maternel fut l’un des deux premiers colporteurs à apporter le message adventiste dans ce pays. Après l’école secondaire, Werner a étudié la théologie, puis a obtenu une maîtrise en histoire et en géographie. Il a travaillé en tant que pasteur, puis en tant que professeur et vice-président général du Colegio Adventista de Chile [Institut adventiste d’enseignement supérieur du Chili]. En 1959, il a épousé Nancy Weber en Argentine. En 1966, il est parti avec les siens aux États-Unis pour y étudier. De retour en Argentine en 1968, il a occupé le poste de doyen de la faculté de théologie de l’Institut adventiste d’enseignement supérieur de la Plata, et plus tard, celui de directeur du Département de l’éducation de la Division sud-américaine.
On aperçoit ici Werner Vyhmeister en compagnie d’un groupe de dirigeants de l’Église adventiste en Afrique. C’est à lui que l’on doit l’expansion de l’enseignement supérieur de la théologie adventiste sur plusieurs continents. Photo : courtoisie de la famille Vyhmeister
MISSIONNAIRE, PARTOUT
En 1975, Werner Vyhmeister a accepté une invitation de l’Université Andrews à enseigner au Séminaire adventiste de théologie. Pendant son séjour, il a constaté que la centralisation de l’enseignement de la théologie du troisième cycle en un seul endroit posait problème. Ceci l’a amené à réfléchir et à planifier des formes alternatives de l’enseignement dans les divisions d’origine des étudiants. La première version de ce projet a été le Seminario Adventista Latinoamericano de Teología, domicilié en Amérique du Sud. Ce modèle consistait à déplacer le corps professoral pour que les étudiants restent près de chez eux et maintiennent leur emploi. Il a connu un succès tel qu’on l’a ensuite adapté et utilisé en Inter-Amérique, en Asie du Sud-Est, et en Afrique. En 1984, Werner et Nancy ont été appelés à travailler aux Philippines. C’est là qu’a été créé l’Institut international adventiste des études avancées (AIIAS) – l’école supérieure internationale pour la région. Ils sont ensuite retournés à Andrews, où Werner a occupé le poste de doyen du Séminaire de théologie. UN STYLE DE LEADERSHIP UNIQUE
Amis et collègues se souviennent de
Werner pour son engagement envers l’excellence et la mission. Ils soulignent également son côté chaleureux et son style de leadership convivial. Le président de l’Université de Walla Walla, John McVay, lequel a servi sous Werner Vyhmeister à l’Université Andrews, a dit qu’il s’est toujours senti traité avec respect et confiance. « J’ai été béni par son style de leadership extraordinaire, dépourvu de complexe de supériorité », a-t-il expliqué. Julio Tabuenca, un pasteur en Californie qui connaît les Vyhmeister depuis sa jeunesse en Argentine, abonde dans le même sens. « Il a toujours fait preuve d’un esprit bien disposé, prêt à servir à n’importe quel titre. » UNE RETRAITE ACTIVE
En juin 2000, Werner Vyhmeister a pris sa retraite de son travail éducatif à plein temps. Le couple a déménagé en Californie. Werner est cependant resté actif dans son église locale et a souvent voyagé pour enseigner sur trois continents. Après une brève pneumonie, Werner Vyhmeister s’est endormi en Jésus dans l’attente de la résurrection. Il laisse dans le deuil Nancy, leurs deux enfants, plusieurs petits-enfants, et cinq frères et sœurs.
AdventistWorld.org Juillet 2020
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Coup d’œil sur… la Division Asie-Pacifique Sud (SSD)
1 587 477 Effectif de la Division Asie-Pacifique Sud (SSD) au 30 juin 2019
1 477 Le nombre de jeunes inscrits en tant que membres initiaux des « 100 jours de prière » lors du lancement de cette initiative dans la Division Asie-Pacifique Sud le 26 mars 2020. Plus de 70 pour cent des participants avaient moins de 30 ans. 100 jours de prière est une initiative de l’Église mondiale permettant à ses membres de faire l’expérience de l’effusion du Saint-Esprit, d’un réveil dans la mission, de la protection divine en cette période de pandémie, et de la fin de celle-ci.
« J’apprécie ce que certains de nos directeurs de département promeuvent, et le fait qu’ils encouragent les enfants et les jeunes à mémoriser des textes des Écritures. […] Cependant, cet exercice n’est pas seulement pour les enfants et les jeunes, mais aussi pour nous tous alors que nous luttons contre le mal. »
« Le sud-est de l’Asie est un territoire profond sur le plan culturel. Les langues sont différentes, et les religions aussi. Avec ces nouvelles émissions, nous espérons que Dieu fera de nous ses outils pour transformer le cœur des gens de cette région. »
– Saw Samuel, président de la Division Asie-Pacifique Sud, commentant une activité de confinement de la pandémie initiée par le Ministère de la jeunesse (AYM) de la division. Le défi en ligne « Mémorise un verset biblique » encourage les jeunes et les jeunes dirigeants à mémoriser un passage des Écritures et à partager sur Facebook une vidéo où ce verset est récité.
– Richard Berson, directeur d’un studio Hope Channel récemment ouvert à Ban Muak Lek, en Thaïlande. Le nouveau siège de la chaîne de télévision est situé sur le campus de l’Université internationale adventiste Asie-Pacifique (APIU). Cette installation de deux étages, d’une valeur de 1,7 million de dollars US, et faisant 12 par 24 mètres, comprend quatre plateaux de tournage, une salle de contrôle, deux salles audio, des salles pour la création de contenu, des bureaux de préproduction, de production, et de postproduction.
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Le nombre de kilomètres entre le campus de l’Institut international adventiste des études avancées (AIIAS) et le volcan Taal, au sud de Manille, aux Philippines. Ce volcan – l’un des plus actifs des Philippines – est entré en éruption au début de l’année, entraînant l’annulation des cours et le dépôt d’une couche de cendres volcaniques sur le campus. Un grand nettoyage communautaire a suivi l’éruption, les responsables de l’AIIAS ayant distribué une première série de 800 masques N95 aux bénévoles et à d’autres résidents. (^-)
Photo : Relations publiques d’AIIAS 8
Juillet 2020 AdventistWorld.org
Point de vue
Lisa Beardsley-Hardy
Photo : Dylan Ferreira
Dans un temps de distanciation sociale, qui est mon prochain ? Les mêmes concepts s’appliquent-ils en période de quarantaine ? L’éloignement social et le confinement de communautés entières ont eu de profondes répercussions sur les routines du travail, de l’école ; sur nos temps libres, notre façon de pratiquer notre culte ; sur les endroits où nous voyageons (ou pas !), et sur ce que nous faisons en tant que communauté mondiale. Et ils se sont aussi insinués dans le sacré. Les services religieux ont été annulés, et l’accès aux églises a été restreint. Toutes ces restrictions constituent un défi pour la liberté individuelle et la gouvernance. Les frontières des pays sont fermées, les avions, cloués au sol ; les navires ne peuvent accoster, et les trains sont immobilisés. Au lieu de nous rassembler comme nous le souhaitons naturellement en temps de crise, la peur de contracter la maladie des autres nous pousse à nous éloigner. Après avoir fauché des milliers de vies dans le monde entier, la pandémie de COVID-19 a privé les proches des défunts des funérailles pour les pleurer.
l’alarme. La science, l’argent, la technologie et le gouvernement n’ont pas réussi à la prévenir. Si la médecine peut en gérer les symptômes, en revanche, elle n’a aucun traitement curatif. Les choses qui absorbent notre temps et nos pensées ont été affectées : école, travail, habitudes sociales, divertissement, shopping, liberté de mouvement et d’association. Notre santé et notre vie même sont en jeu ! Lorsque tout est dépouillé, nous sommes confrontés à qui et quoi compte vraiment. Dans nos familles et nos communautés, nous avons dû trouver de nouvelles façons d’apprendre, de travailler, de collaborer, de nous occuper des personnes âgées et vulnérables. La situation nous a amenés à demander de nouveau à Christ « Qui est mon prochain ? » (Lc 10.29) Dans la parabole du bon Samaritain, le premier qui tombe sur la victime à moitié morte garde ses distances et passe outre. Le second respecte également une distance sociale. Ces deux hommes ont des protocoles à suivre, conformément à leurs responsabilités envers la société. Sans se soucier de sa propre sécurité, le héros improbable, lui, répond par compassion. Et quand il a fait tout ce qu’il a pu dans le temps dont il dispose, il confie l’homme blessé à un aubergiste pour qu’il continue à s’occuper de lui, et lui promet de régler tout solde à son retour1.
multiples façons. Chaque problème, chaque défi est un appel au ministère créatif. Chaque besoin est une occasion de répondre. Tout le monde peut faire quelque chose. Dieu a confié notre prochain à nos soins – qu’il habite juste à côté ou soit à un clic de souris. Dieu nous a donné des ressources à cet égard – les talents, la créativité, et son Esprit. Et de quelle créativité avons-nous été témoins ! La livraison ou le don de nourriture aux personnes âgées et aux personnes dans le besoin en dépit du confinement2 ; la réalisation de vidéos pour soutenir la foi3 ; le réconfort apporté à des grands-parents isolés4 ou l’aide apportée aux enfants5 ; la dénonciation du racisme ; l’organisation de réunions de prière et de services de culte en ligne ; la confection de masques colorés ; et bien d’autres choses encore. La créativité s’épanouit mieux sous les contraintes. Aucun effort n’est gaspillé lorsque nous exécutons les ordres du Seigneur. Lorsque Christ reviendra – plus tôt que l’on pourrait le supposer – nous pouvons être sûrs qu’il trouvera ses propres moyens créatifs pour régler tout solde en souffrance. Raul Lozano, « The Innkeeper, My Teacher » présenté lors du Sommet régional de l’Éducation adventiste pour les divisions NSD, SPD, SSD, et SUD le 29 janvier 2018, à Bangkok, en Thaïlande. 2 « AIIAS Chinese Community in Action », www.youtube.com/ watch?v=P02gEn1mngo. 3 « Dear Coronavirus », vimeo.com/399225392. 4 « Dear Grandparents », www.youtube.com/watch?v=G9P2Cbu6LeQ. 5 Jessica Moon, « Talking to Christian Children About the Coronavirus », youtu.be/U6ZKoFaH9mo. 1
LA RECHERCHE CRÉATIVE UN APPEL AU RÉVEIL
La pandémie de COVID-19 a sonné
La réponse à la question « Qui est mon prochain ? » se retrouve de AdventistWorld.org Juillet 2020
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L’Église à laquelle je désire appartenir est…
INTRÉPIDE
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Une bonne nouvelle pour le voleur – et pour nous ! Ne doutons jamais de notre salut
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Juillet 2020 AdventistWorld.org
ar un sombre après-midi à Jérusalem, l’obscurité a déjà englouti le lieu du crâne. Cloués à des croix tachées de sang, deux bandits sont en train de mourir. Entre eux, une troisième croix a été érigée. Sur cette croix, Jésus, le Rédempteur du monde, donne sa vie pour l’humanité. L’Homme-Dieu a vécu parmi les pécheurs et les a appelés à la repentance. Mais maintenant, il souffre entre ces deux brigands, accomplissant ainsi sa mission, laquelle consiste à « chercher et sauver ce qui était perdu » (Lc 19.10). Soudain, l’un des criminels s’adresse à lui d’un ton sarcastique : « N’es-tu pas le Christ ? Sauve-toi toi-même, et sauve-nous ! » (Lc 23.39) Pauvre homme ! Il a vécu sa vie dans la misère du péché, et, ayant fait fi des injonctions de l’Esprit de Dieu, a endurci son cœur. Sur cette croix, il a perdu tout espoir de s’en sortir. Les sinistres hérauts de la mort l’enveloppent déjà de leur sombre manteau. Et il laisse le virus mortel du doute ronger sa vie. L’autre voleur sait que sa sentence est méritée en raison de son passé ignoble. Alors qu’il entend les raille-
ries de son compagnon d’exécution, l’agonisant lève les yeux et cherche le regard rempli d’amour de Jésus. Ce malheureux pécheur n’a nulle part où aller. Il est arrivé, lui aussi, au bout de son parcours anarchique. Mais soudain, en voyant le Sauveur, il se souvient des paroles que ce dernier a prononcées un jour : « Je suis le chemin, la vérité et la vie » (Jn 14.6). Ce voleur reconnaît alors qu’il lui faut un moyen de sortir de son monde d’ombres et de mort. Ce qui lui manque, c’est la vérité, car sa vie a été un étalage incessant de mensonges. Il lui faut la vie, car son existence a été gâchée dans les sables mouvants du péché. S’accrochant à la seule lueur d’espoir devant lui, il dit à grand-peine : « Souviens-toi de moi, quand tu viendras dans ton règne. » (Lc 23.42) Quel bien le voleur a-t-il fait pour que Jésus se souvienne de lui ? N’a-t-il pas bu aux eaux polluées ? N’a-t-il pas exhalé l’odeur nauséabonde du péché ? Pour quelle raison ce misérable malfaiteur doit-il croire que Jésus se souviendra de lui ? Mais il croit, envers et contre tout, et plaide sa cause. À peine a-t-il fini de parler qu’il entend la réponse de Jésus : « Je te le dis en vérité, aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis. » (v. 43) Bientôt, son cœur cesse de battre. Mais il meurt enveloppé de l’assurance du salut en Christ. LE SALUT N’EST QUE LE COMMENCEMENT
Cette assurance n’est pas née des bonnes œuvres du voleur ; cet homme, après tout, n’a rien fait de bien. Son assurance est née des paroles de celui qui est capable de nous conduire vers les bonnes œuvres. Le voleur repentant, sauvé en Christ, n’a aucune possibilité d’accomplir de bonnes œuvres. Par contre, à la croix, il a reçu deux bénédictions : le salut et la mort en Christ. Lorsque nous acceptons Jésus pour Sauveur, nous ne recevons pas
seulement la bénédiction du salut. Nous vivons pour devenir des canaux de bonnes œuvres que le Saint-Esprit produit dans la vie de ceux qui ont été sauvés. De nombreux croyants utilisent l’expression « Je suis sauvé » à contrecœur. Une telle réticence procède de deux hypothèses erronées sur la grâce : premièrement, « Jésus me sauve, je ne dois donc pas m’inquiéter de mes œuvres » ; et deuxièmement, « une fois sauvé, je suis toujours sauvé ». Même si nous rejetons les notions erronées sur le salut, cela ne signifie pas que nous devions vivre dans l’incertitude constante de notre salut en Christ. Paul était convaincu de cela. « Je suis persuadé que celui qui a commencé en vous cette bonne œuvre la rendra parfaite pour le jour de JésusChrist. » (Ph 1.6) Le salut commence en Christ (justification) ; il est vécu en Christ (sanctification) ; et il trouve son achèvement en Christ (glorification). Romains 5 explique de façon remarquable le thème de l’assurance que nous avons dans le salut de Christ. L’apôtre Paul commence en disant : « Étant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ » (v. 1). Cette paix résulte de l’assurance que le salut s’effectue « par notre Seigneur Jésus-Christ ». Paul termine en disant : « afin que, comme le péché a régné par la mort, ainsi la grâce régnât par la justice pour la vie éternelle, par JésusChrist notre Seigneur » (v. 21). Autrefois, le péché régnait. Mais son règne a pris fin car maintenant, la grâce règne en Christ. Et c’est tout ! Notre assurance du salut se trouve dans les expressions « par notre Seigneur JésusChrist » et « par Jésus-Christ notre Seigneur », que l’on trouve au premier et au dernier verset de Romains 5, respectivement. Cela implique une communion constante avec JésusChrist, notre source de justice. Si nous sommes en lui, nous devenons « justice de Dieu » (2 Co 5.21). Nous n’avons pas
à craindre notre passé, notre présent ou notre avenir. Notre assurance ne se fonde pas sur notre capacité à être bons, mais sur Christ, source de tout ce qui est bon. Ellen White a écrit : « Il est des personnes qui ont appris à connaître l’amour et le pardon de Jésus-Christ, et qui désirent sincèrement être des enfants de Dieu ; toutefois, elles voient les imperfections de leur caractère et les insuffisances de leur vie, et elles en viennent à douter de la réalité de leur régénération par le Saint-Esprit. Je leur dirai : Ne vous laissez pas abattre. « Nous devrons souvent nous prosterner aux pieds de Jésus pour y venir pleurer sur nos manquements et nos erreurs, mais ce n’est pas une raison pour nous laisser aller au découragement. Même si nous sommes vaincus par l’ennemi, nous ne sommes pas repoussés, délaissés, ni rejetés par Dieu. Non ; Jésus-Christ est à la droite de Dieu, et il intercède en notre faveur. […] Il désire vous ramener à lui et voir reproduites en vous sa pureté et sa sainteté. Si seulement vous consentez à vous remettre entre ses mains, celui qui a commencé en vous la bonne œuvre la perfectionnera jusqu’au jour de Jésus-Christ1. » Ainsi, lorsque « Satan vient te dire que tu es un grand pécheur, lève les yeux vers ton Rédempteur et parle de ses mérites. Ce qui t’aidera, c’est de regarder vers sa lumière. Reconnaissez votre péché, mais dites à l’ennemi que “le Christ Jésus est venu dans le monde pour sauver les pécheurs” (1 Tm 1.15) »2. 1 2
Ellen G. White, Vers Jésus, p. 98. Ibid., p. 55.
Alejandro Bullón est un évangéliste dont le ministère international s’est étendu sur plus de 40 ans. Il habite au Brésil.
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INTRÉPIDE Feature
L’unique peur de Jésus
L
a peur m’a toujours semblé être le pire obstacle auquel n’importe qui doit faire face », a écrit Eleanor Roosevelt, première dame, épouse de Franklin D. Roosevelt, président des États-Unis pendant la période de turbulences de 1933 à 1945. « La peur, c’est le grand paralysant. En rétrospective, je suis frappée de constater que mon enfance et ma jeunesse ont été une longue bataille contre la peur1. » La peur ne fait aucune différence entre l’âge, le sexe, la race, ou le statut économique. Que nous soyons jeunes ou vieux, hommes ou femmes, riches ou pauvres, très instruits ou n’ayant que des occasions limitées de nous instruire, la peur a une façon de se faufiler dans nos vies. La COVID-19 a rapproché la peur de nous tous. S’il est possible que nous n’ayons pas été infectés, ou que notre réaction au virus n’ait été que légère et gérable, en revanche, les répercussions économiques de cette pandémie seront ressenties par tous. Dans le monde entier, le chômage grimpe en flèche, et les marchés boursiers, eux, dégringolent. Des marques connues de beaucoup d’entre nous luttent pour survivre. Bref, les raisons de ne pas dormir la nuit ne manquent pas. Ceci dit, la peur n’est pas entièrement négative. Elle nous empêche de nous jeter dans le feu ou de sauter d’une haute falaise. Elle contrôle nos réactions de combat ou de fuite. Dans les moments de crise, elle nous maintient en alerte et déclenche des réflexes qui nous sauvent la peau2. La peur résulte souvent de douleurs passées. Imaginez une personne qui n’a jamais connu la douleur. Les personnes souffrant d’insensibilité congénitale à la douleur (ICD) – une maladie rare dans laquelle on ne ressent aucune douleur – sont plus susceptibles de souf-
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frir de maladies graves parce qu’elles ne peuvent sentir les premiers symptômes d’une maladie3. Ainsi, la douleur et la peur sont reliées. Satan, l’ennemi juré de tout ce qui est bon et encourageant, utilise la peur pour décourager les disciples de Jésus. Il susurre à nos oreilles « Tu ne peux pas », « Dieu ne le fera pas », « De toute façon, il est trop tard », ou d’autres mensonges encore, provoquant ainsi la peur et l’effroi. JÉSUS, L’INTRÉPIDE
L’auteur américain Mark Twain a écrit : « Le courage, c’est la résistance à la peur, la maîtrise de la peur – et non l’absence de la peur4. » La vie de Jésus n’était pas caractérisée par l’absence de la peur. Commençons par les circonstances entourant sa naissance et son enfance. Il y avait de nombreuses et bonnes raisons d’avoir peur. Pourtant, la peur n’a pas Photo : Dan Grinwis
été le moteur de ses décisions, ni le facteur déterminant de ses choix. Les gens qui vivaient au premier siècle après Jésus-Christ devaient considérer celui-ci comme étant « intrépide » – ou insensé. Il touchait des lépreux (Mt 8.3). Il ne s’inquiétait pas de savoir où il allait dormir ou ce qu’il allait manger (v. 20). Il ne se demandait pas s’il allait « attraper » l’impureté rituelle en ne suivant pas les traditions rabbiniques (Mc 7.5-13). Dans ses rapports quotidiens avec les dirigeants religieux juifs, il n’avait pas peur du rejet personnel et de l’animosité (Jn 5.16-18 ; 7.1 ; 8.37-41). Cependant, les Évangiles décrivent clairement un épisode de la vie de Jésus rempli de crainte et d’appréhension. Après le dernier repas de la Pâque, Jésus et ses disciples se mettent en route vers le lieu appelé Gethsémané. Matthieu décrit cet événement dans Matthieu 26.36-46.
Épuisé de sa journée, exténué par l’anticipation des choses à venir, Jésus demande à Pierre, à Jacques et à Jean de le soutenir pendant qu’il agonise en prière. Matthieu dit que Jésus commence « à éprouver de la tristesse et des angoisses » (v. 37), et qu’il confie ouvertement sa vulnérabilité aux trois disciples. « Mon âme est triste jusqu’à la mort ; restez ici, et veillez avec moi. » (v. 38) Je me demande si Pierre, Jacques et Jean l’ont regardé avec stupéfaction. Quoi ! L’Homme qui a calmé une mer agitée, l’Homme qui a nourri des milliers de personnes, l’Homme qui a ressuscité des morts demande soudain qu’on le soutienne en prière ! Jésus est confronté à la bataille pour laquelle il s’est préparé toute sa vie. « Mon Père, s’il est possible, que cette coupe s’éloigne de moi ! Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux. » (v. 39) L’abandon total de notre volonté est l’offrande la plus coûteuse et la plus difficile que nous puissions apporter. C’est aussi celle qui est la moins naturelle. Combien de temps Jésus prie-t-il ? Cela ne nous est pas révélé. Lorsqu’il revient vers les disciples, il les trouve endormis. Ellen White nous dit qu’ils l’ont à peine reconnu, « tant l’angoisse altérait son visage »5. Trois fois, Jésus fait la même prière. N’existe-t-il pas un autre moyen de sauver cette planète en rébellion – un moyen qui n’implique pas la séparation d’avec son Père ? « À cette heure de l’épreuve, l’humanité du Fils de Dieu était tremblante, écrit Ellen White. En ce moment, il ne priait plus pour que la foi des disciples ne défaillît point, mais pour sa propre âme tentée et agonisante. Le moment redoutable était arrivé où devait se décider la destinée du monde. Le sort de l’humanité oscillait dans la balance6. » Jésus a peur – peur d’être séparé de son Père, car le péché nous sépare de Dieu. Suspendu à la croix, il s’écrie : « Eli, Eli, lama sabachthani ? c’est-à-
dire : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » (Mt 27.46) Où est Dieu alors que Jésus agonise sous le poids des péchés du monde ? « Ces épaisses ténèbres cachaient la présence de Dieu. […] Dieu et ses saints anges se tenaient près de la croix. Le Père restait, invisible, près de son Fils »7. VAINCRE LA PEUR
Comparons maintenant nos peurs avec la seule peur ressentie par Jésus. Lorsque nous nous inquiétons de la vie, de la santé et des relations, nous oublions que celui qui a vaincu toute peur et porté nos péchés est plus que capable de nous donner ce dont nous avons vraiment besoin. La seule peur avec laquelle nous voyons Jésus lutter sur la croix, c’est la séparation d’avec Dieu. Est-il possible que le rappel constant des Écritures à « craindre Dieu » nous rappelle l’importance vitale de sauvegarder notre seul lien avec la vie – la vraie vie – à travers Jésus ? Lorsque nous « craignons » Dieu, nous reconnaissons notre dépendance à la grâce du Sauveur. Nous savons que la sécurité ne se trouve qu’en lui. Voici trois étapes pour vaincre les peurs qui nous assaillent. Premièrement, prenons conscience de nos peurs et reconnaissons-les pour ce qu’elles sont. Certaines d’entre elles sont réelles, d’autres, peut-être seulement imaginaires. Toutes ces peurs affectent l’ensemble de notre être. Jésus, lequel a prié à Gethsémané et s’est écrié sur la croix « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » m’encourage à exprimer mes craintes aux personnes de confiance de mon entourage – et à Dieu. Le fait d’éprouver des craintes n’est pas un signe de faiblesse ou de manque de foi. Deuxièmement, une fois que nous sommes conscients de nos craintes, engageons-nous à chercher de l’aide. Voilà qui demande du courage, car ça AdventistWorld.org Juillet 2020
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INTRÉPIDE La communauté du peuple de Dieu est une communauté de vainqueurs.
signifie que nous reconnaissons notre propre incapacité à nous attaquer à la source de la peur. Nelson Mandela, premier président de l’Afrique du Sud postapartheid, a écrit en 1995 : « J’ai appris que le courage n’était pas l’absence de peur, mais le triomphe sur la peur. L’homme courageux n’est pas celui qui ne ressent pas la peur, mais celui qui la vainc8. » Il n’est pas facile de vaincre la peur. Reconnaissons d’abord notre incapacité de la vaincre, puis précipitons-nous dans les bras éternels de notre Père céleste, lequel a tout donné pour que nous puissions vivre la vie en abondance et sans crainte. Considérez les promesses suivantes : « L’Éternel est ma lumière et mon salut : de qui aurais-je crainte ? L’Éternel est le soutien de ma vie : de qui aurais-je peur ? » (Ps 27.1) « Dieu est pour nous un refuge et un appui, un secours qui ne manque jamais dans la détresse. C’est pourquoi nous sommes sans crainte quand la terre est bouleversée, et que les montagnes chancellent au cœur des mers » (Ps 46.2,3). Dieu de notre côté change tout. Enfin, en nous créant, Dieu a fait de nous des êtres communautaires. La pandémie COVID-19 a montré à quel point nous avons besoin de ceux qui nous entourent. Nous avons besoin de leur contact, de leurs étreintes, de leur encouragement, et parfois même, de leurs critiques. La communauté signifie que nous ne sommes pas 14
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seuls face à nos peurs. D’autres ont déjà marché là où je marche en ce moment. D’autres ont déjà vaincu ce contre quoi je lutte. La communauté du peuple de Dieu est une communauté de vainqueurs. JE SAUTE AVEC TOI !
Suicide Gorge est une randonnée d’aventure unique dans les montagnes pittoresques de Boland, dans la province de Cap-Occidental, en Afrique du Sud. Cette randonnée s’étend sur 17 kilomètres et dure une journée entière. C’est une « randonnée mouillée » pleine d’aventure en plein air, pleine de sauts vertigineux dans de sombres piscines d’eau glacée. Adrénaline garantie ! Dès qu’un randonneur entre dans la gorge, il n’y a plus de retour possible. Comme les parois du canyon sont abruptes et ne peuvent être escaladées sans équipement d’alpinisme, on n’a d’autre choix que de continuer. J’ai habité pendant six ans à Somerset West, en Afrique du Sud, à environ une heure de route du fameux site de la Suicide Gorge. Au cours de ces années, j’y ai fait au moins trois randonnées avec des amis, car on ne tente jamais quelque chose comme ça tout seul. Je me souviens d’un moment mémorable. Mes amis et moi étions partis tôt et avions marché et fait des sauts pendant des heures. Nous venions d’arriver au point du plus haut saut de la journée – au moins 12 mètres – que tout le monde devait faire. Il y avait bien entendu des sauts plus hauts, mais dans la plupart des cas, on pouvait descendre et réduire ainsi la hauteur du saut. Ce saut, cependant, n’offrait pas une telle option. Étant l’un des premiers à avoir sauté, j’attendais dans l’eau pour voir le reste de notre groupe sauter après moi. Soudain, il y a eu du mouvement au sommet. À ma grande surprise, j’ai vu mon beau-frère Jëan avec un autre groupe de notre école secondaire. Je
ne savais même pas qu’ils avaient aussi prévu de faire le parcours ce dimanche-là. Tous mes amis avaient déjà sauté, sauf un. Ses yeux écarquillés trahissaient la panique. Il avait peur ! Il n’arrivait tout simplement pas à sauter. Tout le monde attendait dans la piscine pour continuer la randonnée, mais Jëan et mon ami ne sautaient toujours pas. Nous avons tout essayé. Nous avons cajolé, encouragé, crié, motivé. Peine perdue ! Mon beau-frère qui, je le savais, avait déjà l’expérience de ce parcours, tentait encore de le convaincre. Soudain, il y a eu un mouvement, un cri, et deux corps se sont jetés, main dans la main, dans le vide. Jëan s’était rendu compte que rien n’aurait amené mon ami à sauter. À court d’arguments, il s’est finalement contenté de prendre sa main et de sauter avec lui ! Lorsque la peur engourdit notre esprit, il nous faut quelqu’un qui saute avec nous, quelqu’un qui nous aide à vaincre nos peurs. Jésus, qui a lui-même vaincu la peur en s’accrochant à son Père, est prêt à prendre notre main et à sauter avec nous. Alors que nous sommes confrontés au diagnostic médical le plus dévastateur, à la situation financière la plus sombre, à la crise relationnelle la plus profonde – Jésus est prêt à nous rejoindre et à faire de nous aussi des vainqueurs, car « [l]a crainte n’est pas dans l’amour » (1 Jn 4.18). Eleanor Roosevelt, You Learn by Living: Eleven Keys for a More Fulfilling Life, Louisville, Ky., Westminster John Knox, 1983, p. 25. 2 Ruben Castaneda, « The Upside of Fear », U.S. News and World Report, 2018, https://health.usnews.com/wellness/mind/slideshows/ the-upside-of-fear. 3 Voir https://en.wikipedia.org/wiki/Congenital_insensitivity_to_pain. 4 Mark Twain, Pudd’nhead Wilson, dans The Century Magazine 47, n° 5, 1894, p. 772. 5 Ellen G. White, Jésus-Christ, p. 691. 6 Ibid., p. 692. 7 Ibid., p. 758. 8 Nelson Mandela, Long Walk to Freedom, 1995, https://en,wikiquote. org/wiki/Fear. 1
Gerald A. Klingbeil est rédacteur adjoint de Adventist World.
Place aux jeunes
Amour, crainte, conversations difficiles
A
ssise dans le bureau, face à mes supérieurs, je tremble de nervosité malgré leurs visages amicaux et ma « litanie » intérieure me disant que tout va bien. Je suis là en vue d’une conversation difficile, et je ne l’attends certainement pas avec impatience. Je sais que ce que j’ai à dire pourrait être mal interprété, et qu’au bout du compte, il se peut fort bien que rien ne change. Mais je me sens poussée à essayer. Ce qui est en jeu est plus important que mon bien-être. Plus tard, alors que je quitte le bureau, je songe aux prophètes de la Bible. Et je ne les En tant que envie pas ! Dieu leur demandait toujours chrétienne, je ne d’avoir des conversations extrêmement veux pas être difficiles et de traiter des sujets inconformotivée par la peur tables. Ésaïe, par exemple, devait dire aux Israélites que Dieu détestait leurs services des opinions et religieux parce que l’oppression et l’injusdes réactions des tice étaient à la fois perpétrées et ignorées (voir Es 1 et 58). Amos avait un message autres. similaire (Am 5), tout comme bien d’autres prophètes. Dieu essaya à maintes reprises de faire changer son peuple et de l’amener à se lever pour la justice, l’amour et la vérité (voir Za 7, Os 4, Jr 7). Souvent, le public visé ne voulait pas écouter. En fait, Jérémie était tellement impopulaire qu’il fut sur le point de renoncer à son ministère prophétique (Jr 20.7-18). Imaginez-vous dans la peau de ces messagers ! Pourtant, il y a encore des moments où Dieu nous demande de parler de sujets épineux, que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur de l’Église. Comment, en tant qu’Église, ne pas avoir peur de nous attaquer à des questions difficiles ? La réponse est certainement complexe, mais je dois commencer
par ce qui est le plus proche : mon cœur, mes priorités, mes motivations. La façon dont je réagis à un conflit potentiel révèle ce qui motive réellement mon comportement. Elle révèle les priorités cachées de mon cœur. Si je me préoccupe avant tout de mon confort, de mon poste, de mon prestige ou de ma popularité, je m’efforcerai alors de trouver le courage d’aborder des thèmes difficiles. Mais si ma priorité absolue est l’amour – d’abord pour Dieu et ensuite pour les autres – je trouverai la force de surmonter mes peurs. En tant que chrétienne, je ne veux pas être motivée par la peur des opinions et des réactions des autres. Au contraire, l’amour doit me motiver alors que je laisse à Dieu, en toute confiance, le soin de ce qui se passera ensuite (voir Mt 22.36-40 ; 2 Tm 1.7 ; 1 Co 15.58). Jésus dit que c’est par notre amour que le monde saura que nous sommes ses disciples (Jn 13.35), et Paul indique qu’il faut dire la vérité avec amour (Ep 4.15). Au fur et à mesure que l’amour se perfectionne en moi, la peur se met à perdre de sa puissance (1 Jn 4.18). Dieu vous demande-t-il d’avoir une conversation difficile ? Avez-vous peur de la façon dont vos semblables pourraient vous traiter si vous mettiez un sujet délicat sur le tapis ? Si oui, prenez courage par ses paroles : « Ne craignez pas l’opprobre des hommes, et ne tremblez pas devant leurs outrages. […] C’est moi, c’est moi qui vous console. Qui es-tu, pour avoir peur de l’homme mortel, et du fils de l’homme, pareil à l’herbe ? Et tu oublierais l’Éternel, qui t’a fait […] Je suis l’Éternel, ton Dieu […]. L’Éternel des armées est son nom. Je mets mes paroles dans ta bouche, et je te couvre de l’ombre de ma main » (Es 51.7,12-16). Puisse l’amour pour notre créateur et pour notre prochain nous motiver, nous donner du courage – même si Dieu nous demande d’aborder des questions difficiles !
Lynette Allcock, diplômée de l’Université adventiste Southern, habite à Watford, au Royaume-Uni, où elle produit et anime des émissions pour la Radio adventiste de Londres.
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u moment où j’écris ces lignes, une histoire terrible se déroule. Un fléau mondialement connu – la nouvelle maladie à coronavirus 2019 – a tué plus de 171 000 personnes dans le monde, et provoqué un niveau de perturbation internationale absolument inimaginable en temps de paix. LES FAITS
La COVID-19 pourrait disparaître de façon miraculeuse et confondre toutes les prévisions des experts. Entre-temps, les normes d’une société libre s’abandonnent à la tyrannie de la peur ; les dirigeants démocratiquement élus émettent des ordres totalitaires qui répondent au doux conformisme des populations paniquées ; à l’échelle mondiale, les fondements sociaux, sanitaires, politiques et économiques établis tremblent et s’ébranlent. La création tout entière gémit dans une guerre sans pays ni individus neutres, sans vainqueurs ; dans une guerre où il n’y a que des survivants. Ici-bas, les problèmes ne sont rien de nouveau. En effet, les difficultés font tellement partie de notre vie que le commencement de toutes choses, où tout était pleinement « très bon » (Gn 1.31), nous semble complètement étranger. TRÈS MAUVAIS
Le gagnant remporte tout Nous savons comment l’histoire se termine
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En cette époque « très bonne » d’un heureux commencement, avant que la guerre n’éclate sur la terre, le Créateur et ses enfants avaient l’habitude de se promener ensemble dans la fraîcheur du soir. Mais un jour, Adam et Ève ne se présentent pas à leur rendez-vous avec lui. Bizarre… Peut-être que s’il attend, ils surgiront soudainement des arbustes, le visage rayonnant de jeunesse et d’amour, et s’écrieront tous deux : « Surprise ! » Mais Dieu sait déjà pourquoi il est inutile d’attendre. Ce n’est pas le feuillage, mais la peur qui les cache : ils ont ruiné leur amitié avec lui. Ils ont fait la seule chose qu’il leur a défendu de faire, et ce, malgré la générosité libérale de son instruction : Vous pouvez manger de tout gratuitement ! De tout, sauf de cet arbre-là, de peur que vous ne mouriez. (Voir Gn 2.16,17) Sachant à quel point ils se sentent dévastés, Dieu veut leur dire qu’il aspire quand même à leur compagnie, d’où son appel : « Où es-tu ? » (Gn 3.9) Il peut les voir, où qu’ils soient. Et eux peuvent l’entendre chaque fois qu’il les appelle. Contrairement à nos conceptions mesquines de la perte de l’Éden, la tragédie de ce jardin n’a rien à voir avec une méprise entre deux fruits – la pomme à la place de la mangue. La douleur de l’Éden, c’est que les enfants de Dieu Photo : Jonathan Chang
en sont venus à croire qu’il y avait plus dans la vie que les dispositions divines « très bonnes » ; qu’ils ont convenu que ce que Dieu avait interdit était « bon à manger et agréable à la vue, et […] précieux pour ouvrir l’intelligence » (Gn 3.6). La simple acceptation d’une telle pensée a tout fait basculer sur la terre – avant même la première larme ou la première feuille fanée ; ou l’abattage d’un agneau ou d’un nourrisson innocent pour se nourrir, ou un crime, ou un prétendu apaisement divin. Cette pensée a donné à Satan une victoire dans la guerre qu’il avait commencée au ciel avant que Dieu ne crée la vie sur la terre. TOUT MAUVAIS
À l’idée de rencontrer Dieu, Adam, au lieu d’en éprouver de la joie, sent maintenant l’anxiété l’envahir. Au lieu de précipiter Ève dans les bras de leur Père, il se cache du visage de l’amour. L’entente avec le serpent a dépouillé les êtres humains de tout ce qui a de la valeur : l’estime de soi et la confiance personnelle, les douces relations matrimoniales, le pacte avec la nature selon lequel chacun allait bénir et servir l’autre, et par-dessus tout, la relation avec Dieu notre Père et créateur. Ces vols ne sont autres que les coups de bataille de Satan, coups portés contre Dieu en frappant ses enfants. Son péché, conçu et contrecarré au ciel, a progressé sur la terre qu’il revendique maintenant comme étant son territoire. Avec une audace dépourvue de scrupules, il offre maintenant sa domination – le « pouvoir qu’il a usurpé »1 – à Jésus, à condition que celui-ci se prosterne et l’adore (Mt 4.8,9). Il sait pourquoi Jésus est venu sur la terre. C’est la prochaine tactique divine contre lui dans la guerre qu’il livre contre Dieu et sa bonté. Il a entendu la promesse d’aide de Dieu aux êtres humains qu’il a enfermés dans son camp de prisonniers de guerre sur la terre. Il utilise différentes stratégies, essayant d’une part
« de fatiguer la patience de Dieu, d’éteindre son amour pour l’homme et de l’amener à lui abandonner la juridiction de ce monde »2, et d’autre part, d’enseigner sa propre vérité sur le salut. « Pendant des siècles Satan s’était servi du paganisme pour détourner les hommes de Dieu ; mais son plus grand triomphe avait été la perversion de la foi d’Israël3. » Comment ? En établissant au sein de leur religion une notion qui caractérise toute fausse religion, à savoir l’« idée d’après laquelle un homme peut se sauver par ses œuvres »4. Le concept du salut par les œuvres rend Jésus inutile, et tout ce qui diminue Jésus constitue un triomphe pour Satan. Depuis le jour où la jalousie a envahi son cerveau, il s’est efforcé de montrer que Jésus ne mérite pas le statut dont il jouit. Le mettre à l’écart lui permet de poursuivre cet effort : si nous ne reconnaissons pas notre besoin absolu de Jésus, il ne pourra jamais nous sauver. LE RÉSULTAT
Les stratégies de Satan fonctionneront-elles ? Dieu abandonnera-t-il les êtres humains ? Ceux-ci rendront-ils Jésus inutile ? Satan passe à un cheveu d’atteindre ces deux objectifs. En un millénaire et demi, Dieu a admis que les pensées de l’humanité n’étaient pas centrées sur lui, mais qu’elles « se portaient chaque jour uniquement vers le mal » (Gn 6.5). Satan aurait-il triomphé ? L’apogée du mal humain serait-il devenu plus grand que l’amour de Dieu ? Sur un autre front, Jésus « est [venu] chez les siens, et les siens ne l’ont point [reçu] » (Jn 1.11). Ce rejet brutal aurait-il détourné son cœur ? Il ne le fera pas ; il ne le peut pas ! Dieu a tellement aimé le monde « qu’au lieu de détruire le monde, [il] envoya son Fils pour le sauver »5. Ce sera la bataille ultime de l’amour contre le mal. Les habitants des mondes qui n’ont pas péché regarderont, objectivement et pour
leur propre bien : si Satan gagne, leur sécurité ne sera plus garantie. Ils ont vu le rejet de Jésus : par manque de place, il est né parmi les animaux ; il n’a pas de tanière comme les renards, pas de nid comme les oiseaux, pas de lieu où reposer sa tête épuisée (Mt 8.20) ; il reçoit, pour toute couronne, des épines. Les intelligences célestes ont vu les êtres humains échouer et le péché s’élever jusqu’à son point culminant avec le Fils de Dieu cloué nu à une poutre grossière, et exposé en un spectacle honteux. Mais alors même qu’ils regardent, envoûtés, ils entendent un son surgir des profondeurs de l’enfer et de la fontaine inépuisable de l’amour – un cri qui fait basculer l’univers entier dans un équilibre parfait en arrachant les portes de l’enfer à leurs charnières : « Tout est accompli. » (Jn 19.30) Oui : la lutte millénaire pour la seigneurie de la terre, le conflit sur la gestion de l’éternité, la bataille pour mon cœur – tout est accompli. Maintenant, le royaume éternel, la puissance et la gloire sont à lui et à lui seul ; maintenant, « tous les dominateurs le serviront et lui obéiront » (Dn 7.27). Dans une histoire qui n’a pas de fin, Jésus, le Seigneur de tous, règne à jamais – comme Bill et Gloria Gaither l’ont dit mille fois : Tout est accompli, la bataille est terminée ; Tout est accompli, il n’y aura plus de guerre ; Tout est accompli, c’est la fin du conflit ; Tout est accompli, et Jésus est Seigneur6 ! Ellen G. White, Jésus-Christ, p. 110. Ibid., p. 26. Ibid., p. 27. 4 Ibid. 5 Ibid., p. 28. 6 www.lyricsfreak.com/b/bill+and+gloria+gaither/it+is+finished_20594567.html. 1 2 3
Lael Caesar est rédacteur adjoint de Adventist Review Ministries.
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Perspective mondiale
À travers le feu Nous n’avons rien à craindre
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out a changé du jour au lendemain, semble-t-il. Ce qui était sûr ne l’est plus. Des amis dignes de confiance deviennent des traîtres. Pour ne pas subir une mort horrible, on renonce à ses précieuses croyances. Thomas Hawkes, un homme sympathique, sincère, est aimé et respecté de tous ceux qui le connaissent. Étudiant passionné de la Bible, il a le bonheur de vivre à une époque où l’on peut lire la Bible en anglais – sa langue maternelle. Quelques décennies plus tôt, le grand érudit et réformateur anglais William Tyndale a traduit, en effet, une grande partie de la Bible en anglais, ouvrant ainsi la voie à la vérité biblique pour atteindre plus de gens que jamais auparavant. Avec cette illumination est venue la Réforme – la Réforme protestante – dans les îles britanniques. Cependant, l’Angleterre du milieu du 16e siècle vit des temps incertains. Dès que la reine Marie (surnommée « Marie la Sanglante ») monte sur le trône, beaucoup de ceux qui refusent d’abandonner leur foi protestante sont martyrisés. Pendant cette période troublée, Thomas Hawkes ne revient pas à la religion catholique romaine imposée par l’État. Il refuse d’assister à la messe et se prononce contre le régime religieux. Il ne fait pas baptiser son fils nouveau-né 18
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dans la foi catholique. Cet homme fidèle est convoqué à maintes reprises pour répondre de ses croyances bibliques devant Edmund Bonner, évêque de Londres, connu pour sa cruauté envers les « hérétiques ». Thomas Hawkes souffre pendant des mois dans une prison humide et froide ; après quoi, Bonner lui donne une dernière chance de se rétracter. Au lieu de cela, il répond à l’évêque hautain : « Non, mon seigneur, je ne le ferai pas ; car si j’avais cent corps, je souffrirais qu’ils soient tous mis en pièces, plutôt que […] de me rétracter1. » UN SIGNAL
Condamné à mourir sur le bûcher, Thomas Hawkes passe ses derniers jours en prison à recevoir des amis et des membres de sa famille, dont beaucoup vont connaître le même sort. Impressionnés par la détermination de Thomas, ils lui demandent s’il pourrait, au moment où les flammes l’encercleront, leur signaler « si la foi et l’espérance chrétiennes sont plus fortes que n’importe quel feu dévorant et consumant »2. Thomas accepte : si tel est le cas, il donnera ce signal. Le jour fatidique arrive. Thomas, totalement maître de lui, est conduit à travers la foule moqueuse et railleuse qui vient assister au martyre de cet « hérétique ». On l’attache au bûcher par une chaîne solide. Après ses dernières paroles à la foule et à Dieu, on allume le feu. Photo : Excaliber Summers
Dans son livre Foxe’s Book of Martyrs (Le livre des martyrs), John Foxe décrit la scène : « Alors que [le feu] s’intensifiait et que le discours du martyr était étouffé par les flammes, la peau de Thomas se ratatina et ses doigts se consumèrent […]. Alors qu’on le croyait évanoui, cet homme de bien, conscient de sa promesse, leva soudainement et contre toute attente ses mains brûlées au-dessus de sa tête vers le Dieu vivant, et avec une grande joie, semblait-il, les frappa trois fois. Un grand cri succéda à cette merveilleuse circonstance. Ensuite, le bienheureux martyr du Christ baissa les bras et rendit l’esprit le 10 juin 15553. » Comment Thomas Hawkes et des millions d’autres comme lui ont-ils pu affronter avec paix et détermination les circonstances les plus redoutables ? Et comment pouvons-nous aujourd’hui, bien que nous ne soyons pas confrontés à un enjeu brûlant, aborder l’avenir inconnu avec espérance, confiance, et dans une paix parfaite ? RIEN DE NOUVEAU
La peur n’est pas un phénomène nouveau. Dans le jardin d’Éden, Adam et Ève se cachèrent, terrifiés à l’idée d’être vus. À l’appel de Dieu « Où es-tu ? », Adam s’exclama : « J’ai […] eu peur, parce que je suis nu, et je me suis caché. » (Gn 3.9,10) Adam avait peur parce qu’il était « nu » – pas seulement physiquement, mais aussi dans le sens où il avait perdu sa connexion pure avec Dieu. Ainsi, l’exposition au péché priva Adam et Ève de leur innocence et de leur paix. « Ce qu’ils avaient conquis par leur désobéissance, c’était de connaître le mal et les malédictions du péché, écrit Ellen White. Le fruit lui-même n’était pas toxique, et le péché n’était pas tant d’avoir succombé à la convoitise. C’est le manque de confiance dans la bonté de Dieu et dans sa parole, le rejet de son autorité qui firent de nos premiers parents des pécheurs et amenèrent le monde à connaître le mal4. » Dans ce monde pécheur, la peur est un élément naturel de la vie. Mais n’est-elle pas, bien souvent, le fruit de la méfiance envers la bonté de Dieu, de l’incrédulité envers sa Parole, et/ou du rejet de son autorité ! Et pourtant, tout au long de la Bible, Dieu nous exhorte à « ne pas avoir peur ». « Dites à ceux dont le cœur tremble : Prenez courage, ne craignez point ; voici votre Dieu, la vengeance viendra […] il viendra lui-même, et vous sauvera. » (Es 35.4) « Ainsi parle maintenant l’Éternel, qui t’a créé […] ! Ne crains rien, car je te rachète, je t’appelle par ton nom : tu es à moi ! » (Es 43.1) « Terre, ne crains pas, sois dans l’allégresse et réjouis-toi, car l’Éternel fait de grandes choses ! » (Jl 2.21) Dans le Nouveau Testament, des bergers terrifiés se font dire par un visiteur céleste : « Ne craignez point ; car je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera pour tout le
peuple le sujet d’une grande joie » (Lc 2.10). Jésus nous fait cette promesse : « Et même les cheveux de votre tête sont tous comptés. Ne craignez donc point : vous valez plus que beaucoup de passereaux. » (Lc 12.7) Dans le livre de l’Apocalypse, Jésus touche Jean de sa main droite et le rassure : « Ne crains point ! Je suis le premier et le dernier, et le vivant. J’étais mort ; et voici, je suis vivant aux siècles des siècles. Je tiens les clefs de la mort et du séjour des morts. » (Ap 1.17,18) UNE FIN DÉJÀ CONNUE
Au cours des derniers mois, nous avons été témoins de changements majeurs rapides dans le monde entier. Il semble que presque tous les pays du monde aient été frappés par cette pandémie mondiale de coronavirus. Les répercussions financières et autres implications ne font que commencer à se révéler. Les gens ont peur. Personne ne sait exactement ce que l’avenir nous réserve. Cependant, la prophétie prédit que les choses vont empirer avant d’aller mieux – beaucoup mieux. C’est ce « beaucoup mieux » qui nous donne espoir ! C’est la vue d’ensemble – le conflit cosmique qui se déroule actuellement – et le fait de savoir comment il va se terminer qui nous aide à tenir bon par la foi. Jésus nous assure qu’il sera avec nous dans le feu, dans la tempête, dans tout ce que nous affronterons, afin que nous puissions dire avec confiance : « Quand je suis dans la crainte, en toi je me confie. Je me glorifierai en Dieu, en sa parole ; je me confie en Dieu, je ne crains rien : que peuvent me faire des hommes ? » (Ps 56.4,5) Et il y a plus : nous pouvons, par notre exemple, encourager nos semblables à avoir foi et courage, sachant que l’espérance et la foi chrétiennes sont plus fortes que n’importe quel feu dévorant et consumant. « Thomas Hawkes, Coggeshall martyr », Local Heroes, Coggeshall Museum, www.coggeshallmuseum.org. uk/localhero.htm. 2 Ellen G. White, Testimonies for the Church, Mountain View, Calif., Pacific Press Pub. Assn., 1948, vol. 1, p. 657. 3 John Foxe, Foxe’s Book of Martyrs, p. 222, www.gutenberg.org/files/22400/22400-h/22400-h.htm. 4 Ellen G. White, Éducation, p. 29. 1
Ted N. C. Wilson est le président de l’Église adventiste du septième jour. Des articles et des commentaires supplémentaires sont disponibles depuis le bureau du président sur Twitter : @pastortedwilson, et sur Facebook : @PastorTedWilson.
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Méditation
Que votre cœur ne se trouble pas J
e suis en train de déjeuner avec des amis dans un restaurant aux Philippines, lequel surplombe un lac magnifique avec, au milieu, un cratère d’un volcan en sommeil. Soudain, un petit nuage de fumée apparaît au-dessus du cratère et grossit à vue d’œil. Le volcan Taal se réveille de son long sommeil ! Le temps de rentrer, une pluie de cendres s’abat sur nous. En quelques heures à peine, tout est recouvert d’une épaisse couche de cendres volcaniques grisâtres. C’est dans ce contexte qu’a commencé à l’Institut international adventiste des études avancées notre semaine de prière, laquelle avait pour thème « Une assurance bénie ». Ça a été, sans contredit, l’une des semaines de prière les plus mémorables auxquelles j’ai jamais participé. Le réveil de ce volcan n’est certes pas la seule crise inattendue de 2020. Volcans, tornades, pandémie de coronavirus – dire que tout ça ne s’est produit que lors du premier trimestre de l’année… Dans un moment comme celui-ci, comment peut-on avoir le cœur serein ? Peut-on connaître la paix de Dieu tout en faisant face aux volcans, inondations, tornades, incendies, bouleversements émotionnels, pandémies de ce monde ? Oui, grâce aux quatre P que je me permets de vous présenter. Ces quatre P mettent l’accent sur qui est Dieu et pourquoi nous pouvons choisir de vivre par la foi plutôt que d’être dominés par la peur. SA PRÉSENCE
Tout au long de l’histoire, le peuple de Dieu a été confronté à des problèmes insurmontables, et cependant, Dieu lui a répété à maintes reprises : « Ne crains rien, car je suis avec toi » (Es 41.10). Dès le commencement, Dieu a offert à l’humanité Photo : Enoch Patro
un antidote contre la peur : sa présence. Il a prononcé ces paroles réconfortantes à Abraham, à Josué, David, Ésaïe, ainsi qu’à de nombreux autres personnages bibliques. Il a promis d’être présent parmi son peuple jusqu’à la toute fin. Jésus lui-même nous le rappelle : « Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde. » (Mt. 28.20) Mais pourquoi sa présence est-elle si importante ? SA PUISSANCE
Sa présence est importante parce qu’elle nous apporte non seulement son réconfort, mais aussi sa puissance. Alors que les Israélites campaient au bord de la mer Rouge, ils aperçurent Pharaon et son armée qui s’approchaient d’eux. Ils étaient pris au piège ! Mais Dieu rassura ses enfants terrifiés par l’intermédiaire de Moïse en leur disant qu’il agirait puissamment pour les délivrer. « Ne craignez rien, restez en place, et regardez la délivrance que l’Éternel va vous accorder en ce jour […]. L’Éternel combattra pour vous ; et vous, gardez le silence. » (Ex 14.13,14) Des siècles plus tard, le roi Josaphat reçut ce même message alors qu’il faisait soudain face à une invasion terrifiante (2 Ch 20.17). Dans toute la Bible, nous voyons Dieu délivrer son peuple par sa présence toute puissante – à sa manière et en son temps. Souvent, je me demande ce que j’aurais ressenti d’être avec Jésus sur le lac de Galilée au cœur même d’une tempête terrible, inattendue… Je me demande ce que j’aurais ressenti à ses paroles « Pourquoi avez-vous peur » (Mt 8.26), à son ordre au vent et aux vagues de se taire, au calme parfait qui s’est ensuivi… J’imagine les disciples se dire : « Jésus a raison ! Pourquoi avons-nous eu peur ? Il est avec nous et a le pouvoir sur tout ! » Ainsi, comment pouvons-nous avoir l’assurance de sa présence toute puissante avec nous à chaque instant ? SA PASSION
Beaucoup de gens vivent dans la peur parce qu’ils pensent qu’ils doivent faire quelque chose pour mériter et obtenir la présence de Dieu dans leur vie. La véritable assurance, cependant, ne nous vient que de sa Passion. Je ne parle pas ici de la passion de Dieu pour nous – bien qu’il soit passionné de nous ! – ou de sa compassion pour nous – bien que ce soit le cas. Je parle ici de la Passion de Jésus – de sa mort sur la croix pour chacun d’entre nous. Il a été puni pour nos péchés afin que nous puissions hériter la vie éternelle. Il a subi ce que nous méritons afin que nous puissions recevoir ce qu’il mérite (voir 2 Co 5.21). Il a acheté notre paix : « Le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui » (Es 53.5). Lorsque nous acceptons Jésus comme notre sauveur et Seigneur personnel, rien – ni les problèmes, ni les épreuves, ni les catastrophes, ni la maladie, ni même la mort – ne peut nous séparer de l’amour de Dieu manifesté en Christ (Rm 8.31-39). Nous pouvons vivre avec l’assurance de sa
grâce et de sa présence toute puissante parmi nous chaque jour, et ce, jusqu’à la toute fin. Nous pouvons envisager l’avenir sans crainte parce que nous connaissons celui qui nous a révélé comment l’histoire se termine ! SA PROMESSE
« Que votre cœur ne se trouble point. Croyez en Dieu, et croyez en moi. […] Je […] reviendrai, et je vous prendrai avec moi, afin que là où je suis vous y soyez aussi. » (Jn 14.1-3). Bienheureuse assurance de sa promesse ! À la mauvaise nouvelle que Jésus s’en irait, et que cette fois, ils ne pourraient le suivre (Jn 13.33,36), il est clair que les disciples devinrent craintifs et anxieux, car le chapitre suivant s’ouvre sur ces paroles réconfortantes de Jésus : « Que votre cœur ne se trouble point. » Les voyant saisis de crainte et d’angoisse, Jésus leur donna une raison de ne pas éprouver de tels sentiments. Ils pouvaient troquer leur crainte contre la foi et croire en Lui ! Jésus avait un plan ; ce plan, il allait l’accomplir et reviendrait pour eux ! Il allait leur préparer une demeure. Jésus savait que ses disciples passeraient de mauvais moments. Mais il les invita à croire en lui, à croire à sa promesse qu’il reviendrait pour eux et vivrait avec eux pendant l’éternité. Chaque disciple de Jésus peut se réclamer de cette promesse, car nous savons comment l’histoire se termine : Jésus gagne ! Et nous serons avec lui à tout jamais. Dans le dernier livre de la Bible, Jean nous rappelle que l’antidote contre la peur, c’est Christ crucifié et Christ ressuscité. Jésus détient les clés de la mort. Il était là au commencement et sera là à la toute fin : « Ne crains point ! Je suis le premier et le dernier, et le vivant. J’étais mort ; et voici, je suis vivant aux siècles des siècles. Je tiens les clefs de la mort et du séjour des morts. » (Ap 1.17,18) Du coup, les disciples de Jésus peuvent-ils affronter les difficultés avec un « cœur serein » ? Faire l’expérience de sa paix alors qu’ils font face aux volcans, inondations, tornades, incendies, bouleversements émotionnels et pandémies de ce monde ? Oui, absolument ! Pourquoi ? Parce que sa présence et sa puissance sont assurées par sa Passion à tous ceux qui croient avec empressement à sa promesse.
Elizabeth Viera Talbot, titulaire d’un doctorat, est oratrice et directrice de l’Institut biblique de Jésus 101 – un ministère des médias de la Division nord-américaine conçu pour offrir des ressources pour une étude biblique approfondie et christocentrique. Pour de plus amples informations sur ce ministère, visitez le site www.Jesus101.tv.
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L
Esprit de prophétie
es serviteurs de Dieu ne doivent pas se laisser facilement décourager par les difficultés et l’opposition. Il faut que ceux qui proclament le message du troisième ange se tiennent bravement à leur poste, face au dénigrement et au mensonge, combattant le bon combat de la foi et résistant à l’ennemi avec l’arme du Christ : « Il est écrit ». Dans la grande crise qu’ils vont bientôt traverser, les serviteurs de Dieu rencontreront la même dureté de cœur, la même cruelle volonté, la même haine inflexible que le Christ et ses apôtres ont rencontrées. ÊTRE COURAGEUX DANS LA MISSION
Courage dans la mission
Rendre l’impossible possible
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Tous ceux qui ce jour-là voudront servir Dieu fidèlement en écoutant la voix de leur conscience auront besoin de courage, de fermeté et d’une solide connaissance de Dieu et de sa Parole, car ceux qui resteront fidèles à Dieu seront persécutés, leurs intentions seront combattues, leurs meilleures actions calomniées, et leurs noms considérés comme le mal lui-même. Satan travaillera avec sa puissance trompeuse à influencer les cœurs et à obscurcir les intelligences, afin que le mal ait l’apparence du bien et le bien l’apparence du mal. Plus la foi des enfants de Dieu sera pure et forte, et plus grande leur détermination d’obéir à l’Éternel, plus Satan luttera furieusement pour exciter contre eux la rage de ceux qui, en prétendant être justes, foulent aux pieds la loi de Dieu. Il faudra la confiance la plus ferme, la décision la plus héroïque, pour s’emparer de la foi qui fut jadis la part des saints. Les messagers de la croix doivent s’armer d’un esprit de vigilance et de prière, et progresser avec foi et courage, travaillant toujours au nom de Jésus. Ils doivent faire Photo : John T.
confiance à leur chef, car des temps troublés sont devant nous. Les jugements de Dieu sont sur la terre. Les calamités se suivent à une cadence accélérée. Bientôt, Dieu se lèvera pour secouer la terre et pour punir les pécheurs de leurs iniquités. Alors il se tiendra debout pour défendre ses enfants et assurera leur protection. Il les prendra dans ses bras et les mettra à l’abri de tout danger. COURAGE DANS LE SEIGNEUR
Après l’épreuve de 1844, un certain nombre de frères et sœurs étaient assemblés, tout tristes, car le désappointement avait été grand. Bientôt un homme entra, criant : « Courage dans le Seigneur, frères, courage dans le Seigneur ! » Il allait répétant ces mots, jusqu’à ce que tous les visages fussent illuminés et que toutes les bouches louassent Dieu. Aujourd’hui, je dis à chaque ouvrier du Maître : « Courage dans le Seigneur ! » Depuis 1844, j’ai proclamé la vérité, et aujourd’hui elle m’est plus chère que jamais. Certaines personnes voient toujours les objections et les aspects attristants, et c’est pourquoi le découragement s’empare d’elles. Elles oublient que le ciel voudrait bénir le monde par leur moyen, et que le Seigneur Jésus a, pour chaque être humain, des ressources inépuisables de force et de courage. Il n’y a pas lieu d’être abattu et craintif. Satan projette toujours son ombre sur notre chemin. L’ennemi cherche ainsi à nous cacher la lumière du Soleil de justice. Mais notre foi doit pouvoir percer cette ombre. NULLE RAISON DE CRAINDRE
Dieu a besoin de collaborateurs pleins d’entrain, de collaborateurs qui refusent de se laisser décourager par l’opposition. Le Seigneur nous conduit et nous pouvons aller de l’avant avec courage, assurés de sa présence, de même que dans le passé, lorsque nous
travaillions dans la faiblesse, mais aussi avec la puissance du Saint-Esprit. Les anges assistaient le Christ, mais leur présence ne fit pas de sa vie une vie d’aise et de libération de la tentation. « Il a été tenté comme nous en toutes choses, sans commettre de péché. » (He 4.15) Si les ministres de Dieu, tandis qu’ils sont engagés dans une œuvre pour laquelle le Maître les a choisis, ont des épreuves, des difficultés, des tentations, devraient-ils se décourager ? Devraient-ils cesser d’avoir confiance parce que leurs travaux n’ont pas abouti comme ils l’auraient tant désiré ? Les véritables serviteurs de Dieu ne reculeront pas devant la tâche, si ardue soit-elle. Fuir les difficultés, se lamenter des épreuves, tout cela les affaiblit et compromet leur œuvre. Tandis que ceux qui se tiennent au front de la bataille voient les efforts de Satan se diriger contre eux, ils doivent sentir à quel point ils ont besoin de la force de Dieu, et ainsi, ils se mettront au travail en s’emparant de cette force. Les victoires qu’ils remporteront ne les enorgueilliront pas, mais les amèneront à s’appuyer davantage sur le Tout-Puissant. Une profonde et fervente gratitude jaillira de leur cœur vers Dieu et ils seront joyeux à travers même les tribulations qui leur surviennent, tandis que l’ennemi les presse de toutes parts. FOI ET COURAGE
Le moment présent est un moment privilégié où une mission sacrée nous est confiée. Si les serviteurs de Dieu gardent fidèlement le dépôt, leur récompense sera grande lorsque le Maître leur dira : « Rends compte de ton administration. » (Lc 16.2) Le travail zélé, l’œuvre désintéressée, l’effort patient et persévérant seront abondamment récompensés. Jésus dira : « Je ne vous appelle plus serviteurs, mais amis » (voir Jn 15.15). L’approbation du Maître n’est pas donnée en raison de l’étendue du travail accompli, mais en raison de la fidélité
avec laquelle il a été fait. Ce n’est pas le résultat obtenu, mais le mobile qui compte pour Dieu. Il apprécie la bonté et la fidélité par-dessus tout. J’engage les hérauts de l’Évangile du Christ à ne jamais se laisser décourager et à ne jamais considérer le pécheur le plus endurci comme hors de l’atteinte de la grâce de Dieu. Celui-là même dont le cas paraît sans espoir aimera peut-être la vérité et l’acceptera. Celui qui change les cœurs des hommes comme il détourne le cours des fleuves peut amener au Christ les cœurs les plus égoïstes et les plus durs. Y a-t-il quelque chose de trop difficile pour Dieu ? « Ma parole, déclare-t-il, ne retourne point à moi sans effet, sans avoir exécuté ma volonté et accompli mes desseins. » (Es 55.11) Ceux qui s’efforcent d’établir les fondements de l’œuvre missionnaire dans de nouveaux territoires se trouveront souvent dans la plus grande nécessité. Leur tâche leur semblera entravée parce qu’ils manquent des facilités les plus élémentaires ; mais qu’ils ne perdent pas foi et courage. Ils seront souvent obligés d’aller à la limite de leurs ressources. Parfois, il leur semblera qu’ils ne peuvent pas continuer. Mais s’ils prient et travaillent avec foi, Dieu répondra à leurs requêtes et leur enverra les moyens de faire avancer son œuvre. Les difficultés surgiront et ils se demanderont de quelle manière ils peuvent accomplir leur tâche. Parfois l’avenir paraîtra bien sombre. Mais que les ouvriers du Seigneur lui apportent les promesses qu’il leur a faites et qu’ils le remercient de ce qu’il a déjà accompli pour eux. Alors, le chemin s’ouvrira et les forces leur seront données pour la tâche du moment.
Les adventistes du septième jour croient qu’Ellen G. White (1827-1915) a exercé le don de prophétie biblique pendant plus de 70 ans de ministère public. Ce qui précède est tiré du livre Le ministère évangélique, p. 258-261. AdventistWorld.org Juillet 2020
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Foi en action
Élever des enfants… ça fait peur ! Comment surmonter nos craintes parentales ?
N
ous venions de donner naissance à notre premier enfant. Nous étions de nouveaux parents au début d’une nouvelle aventure ! Du jour au lendemain, nous sommes devenus responsables d’une autre vie humaine. Notre enfant ne pouvait ni se nourrir, ni se laver – bref, il était totalement dépendant de nous. Intimidant, non ? Nous avons alors pris conscience qu’avec toutes nos idées préconçues sur l’art d’être parent, nous étions loin d’être parfaitement équipés pour une telle responsabilité, et que nous avions bien besoin de conseils. Parmi nos lecteurs, ceux qui sont de nouveaux parents éprouvent sans doute la même chose. Par conséquent, où aller chercher de l’aide ? Peut-être avez-vous demandé conseil à des amis expérimentés, suivi un cours et/ou lu des livres sur l’éducation des enfants. Être parent est l’œuvre la plus importante au monde, mais c’est aussi celle pour 24
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laquelle nous sommes le moins qualifiés. Les parents de plusieurs enfants vous le diront : chaque enfant est différent. Ce qui marche pour l’un ne marche pas forcément pour l’autre. L’une de mes tantes, mère de 10 enfants, m’a souvent dit que les 10 étaient tous différents ! MAIS QU’EST-CE QUI FAIT SI PEUR ?
Élever des enfants… Qu’y a-t-il donc d’effrayant là-dedans ? La Bible décrit les enfants comme étant « un héritage de l’Éternel » (Ps 127.3)1. Pourtant, l’éducation des enfants entraîne spontanément un certain niveau d’anxiété. Ici-bas, il est tout naturel de ressentir une certaine anxiété, une certaine crainte. Au moment où j’écris cet article, la planète entière est aux prises avec la pandémie de coronavirus. La peur et la mort se répandent. Le péché ayant rempli notre monde de risques et de défis, il est tout
à fait normal que les parents aient parfois peur. Mais il y a une grande différence entre vivre une certaine anxiété, une certaine peur, et les laisser envahir totalement notre vie. Nous voulons tous être parents par amour, pas par anxiété ! Mais il faut bien être honnête : nous faisons tous des erreurs. Dans ce monde brisé, nul n’est parfait. Nous avons tous des tempéraments différents, et cette diversité fait aussi partie de la donne. Certains d’entre nous sont naturellement plus anxieux, tandis que d’autres semblent prendre les choses comme elles viennent. En fonction de votre situation spécifique, notamment de l’endroit où vous habitez, vos craintes seront différentes de celles des autres. Vous pouvez craindre pour la sécurité de votre enfant, ou vous inquiéter parce que vous ne savez pas d’où viendra le prochain repas de votre famille. Votre enfant est peut-être victime d’intimidation ; ou encore, vous vous efforcez de répondre à ses besoins spécifiques. Vous habitez peut-être dans un pays où les armes à feu sont dangereusement accessibles, ou faites partie d’une famille de migrants en fuite. D’autres parents s’inquiètent peut-être du temps que leur enfant passe sur Internet. Et les chrétiens, eux, peuvent se demander si leur enfant suivra Jésus. RÉPONSE, S’IL VOUS PLAÎT !
Comment un parent peut-il donc élever un enfant sans crainte, sans se sentir accablé par les énormes responsabilités que cela implique ? Vous pouvez commencer par faire la liste de vos craintes et de vos angoisses personnelles. Le fait de coucher sur papier ces craintes et angoisses spécifiques vous aidera à vous concentrer sur votre situation émotionnelle et à objectiver vos craintes. Cet exercice tendra à diminuer l’emprise de la peur sur votre esprit. Ensuite, posez-vous les questions suivantes : « Cette peur est-elle fondée ? Y a-t-il quelque chose que je puisse faire pour m’en débarrasser ? Suis-je raisonnablement inquiet ? » Enfin, nous pouvons apporter nos peurs et nos angoisses à Dieu. Il est remarquable de voir la somme de connaissances que nous pouvons acquérir de cette façon. « Notre Père céleste dispose de mille moyens de nous venir en aide dont nous n’avons aucune idée2. » Confions notre enfant à Dieu, puis, ayons l’assurance qu’il nous aidera à être les meilleurs parents possibles. Élever un enfant ? Faites-en votre aventure avec Dieu ! Et lorsque l’inattendu se produira, vous ne serez pas seul. Lors de cette grande aventure, partagez vos sentiments avec votre conjoint ou un ami digne de confiance. Le fait de vous exprimer vous aidera à obtenir de nouvelles perspectives et à atténuer votre niveau d’anxiété. Il est également important de prendre le temps de vous focaliser sur votre santé en faisant de l’exercice physique,
des exercices de respiration profonde, etc. Une bonne santé physique favorise une bonne santé mentale. AMOUR ET ORIENTATION
L’un de mes anciens professeurs a résumé l’éducation des enfants en deux mots : amour et orientation. Cela signifie être présent dans la vie de vos enfants, leur donner de l’affection, être prévisible et stable dans leur vie, et les encourager. Les enfants ont besoin de savoir que vous êtes là pour eux. Respectez-les et aidez-les à respecter les autres. Parlez à vos enfants et encouragez-les aussi à partager leurs pensées et leurs sentiments avec vous. Par-dessus tout, montrez-leur l’amour de Dieu. C’est principalement à travers leurs parents que les enfants apprennent à connaître leur créateur. Ils feront des erreurs, c’est sûr, mais sauront que vous ne cessez de les aimer. L’amour et l’orientation impliquent également de fixer des limites réalistes à vos enfants. Assignez-leur des tâches, confiez-leur des responsabilités, et orientez-les vers une vie saine. À l’aide des principes éthiques et moraux, apprenezleur à vivre de façon éthique et morale. Ceci dit, la meilleure façon de donner à nos enfants les moyens de bien vivre est de mettre en pratique ce que nous prêchons. Les enfants, en effet, s’arrêtent davantage à ce que nous faisons qu’à ce que nous disons. Pour être un bon parent, il faut de l’amour et de la sagesse. Nous devons décider en toute conscience de continuer à nous instruire sur l’art d’être de bons parents. Mais pour cela, il faut une discipline personnelle et de l’engagement. Quelle que soit la tournure que prendront nos enfants dans la vie, n’oublions pas qu’ils sont tous « un héritage de l’Éternel ». Nous, les parents, n’en sommes que les gardiens. Si nous nous engageons envers Dieu, si nous nous outillons en tant que parents, si nous sommes sensibles aux besoins de nos enfants et les conduisons au trône de Dieu, alors, tel que promis dans Psaumes 127.3, nous leur donnerons le meilleur départ possible dans la vie. Ayons confiance en Dieu et en ses promesses (voir Mt 11.28-30 ; He 4.15,16 ; Jc 1.5,6) ! Dieu aime nos enfants plus qu’il nous sera jamais possible de les aimer. Il sera avec eux et fera ce qui est le mieux pour eux. Par conséquent, remettons-nous, remettons nos enfants avec assurance entre les mains de notre Père céleste ! 1 2
Sauf mention contraire, toutes les citations des Écritures sont tirées de la version Louis Segond 1910. Ellen G. White, Jésus-Christ, p. 321.
Clair Sanches est directrice du Ministère des femmes et du Ministère des enfants de la Division transeuropéenne. Son mari, John, est pasteur et psychologue clinique et médicolégal. Originaires des Pays-Bas, les Sanches ont deux enfants et habitent au Royaume-Uni.
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La Bible répond
Où est Dieu ? Q R
Mes amis me demandent : « Où est Dieu dans cette pandémie ? » Voilà une question valable ! Il nous faut donc être en mesure de fournir des conseils qui renforcent l’espérance et la foi. La question de la coexistence d’un Dieu aimant dans un monde où règnent le mal et la souffrance est complexe et difficile. Heureusement, les Écritures nous en disent suffisamment pour nous guider. LE CONFLIT COSMIQUE
La présence même du bien et du mal, de l’ordre et du désordre, de la beauté et du chaos suggère fortement qu’une dissonance cosmique entraîne le cosmos dans un conflit de volontés. Deux puissances se disputent le contrôle d’une création bonne à l’origine : un Dieu et Créateur aimant et un chérubin déchu, lequel déforme le caractère de Dieu et endommage sa création. Le Créateur manifeste son amour infini pour sa création tout en démasquant les puissances du mal et en œuvrant à leur défaite finale (Es 14.12-15 ; Ez 28.12-15). Ce conflit cosmique révèle à quel point Dieu prend au sérieux la liberté de ses créatures – même quand elles ont choisi de se rebeller contre lui. Tout mal dans le monde, y compris l’actuelle pandémie, trouve son origine non pas en Dieu, mais en Satan, l’ennemi de Dieu (voir Mt 13.28). LA RESPONSABILITÉ HUMAINE
L’étendue du mal dans le monde est souvent, mais pas toujours, liée au comportement humain. Dieu a confié aux êtres humains l’administration de cette planète (Gn 1.26) ; mais après avoir rejoint le camp de la rébellion cosmique contre Dieu, ils ont contribué à sa détérioration (voir Rm 5.12). La COVID-19 nous a tous fait prendre conscience du fait que ce que nous mangeons et faisons peut menacer non seulement notre vie personnelle, mais potentiellement celle de toute la race humaine. Nous devrions revenir à une gestion appropriée et respectueuse de la planète. On peut être tenté de blâmer Dieu pour la situation actuelle, mais dans 26
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une large mesure, la faute en revient aux êtres humains. Par leurs paroles, leurs attitudes et leurs actes, ils sont à l’origine de la majorité des souffrances d’autrui. DIEU EST À L’ŒUVRE
Dans la résolution de la pandémie, la réalité de Dieu est totalement ignorée par les athées et les laïcs. Pour eux, la sagesse humaine et la communauté scientifique trouveront une solution et le genre humain vaincra la COVID-19. On a ici l’impression que Dieu n’est pas directement actif dans la lutte contre ce virus, qu’il est plutôt un observateur détaché laissant aux êtres humains le soin de faire mordre la poussière à l’ennemi. En réalité, Dieu s’implique personnellement dans le conflit contre cet ennemi commun. Il place dans le cœur des êtres humains les expressions de la sollicitude pour autrui dont nous sommes témoins tandis que des gens accomplissent des actes de bonté étonnants envers leurs semblables (voir Jc 1.17). Les chrétiens utilisent des passages de la Bible pour encourager la persévérance dans la foi et pour réconforter ceux qui souffrent. Dieu aide les politiciens, malgré leurs intérêts égoïstes, à élaborer des plans qui contribueront à atténuer l’impact économique et social de ce virus maléfique (voir Rm 13.1). Par-dessus tout, Dieu est directement impliqué dans le développement de médicaments qui traiteront le virus et mèneront au développement d’un vaccin. Puisque toute sagesse véritable procède de Dieu (Jc 1.5), il serait juste de suggérer que dans le conflit cosmique, Dieu travaille avec les scientifiques dans les laboratoires, à leur rythme, sans outrepasser leurs connaissances et leurs compétences, pour vaincre leur ennemi commun. En d’autres termes, Dieu est à l’œuvre au sein de la communauté scientifique pour soulager et vaincre la souffrance humaine. Il utilise quiconque est prêt à se battre contre les forces qui oppriment les êtres humains. C’est ce qu’il a fait lui-même de façon extraordinaire à la croix de Jésus, où il a vaincu toutes les puissances du mal (Col 2.15). Nous attendons maintenant la consommation ultime de cette victoire.
Ángel Manuel Rodríguez, ancien directeur de l’Institut de recherche biblique, a été pasteur, professeur, et théologien.
Santé & bien-être
Les palpitations cardiaques Faut-il s’en inquiéter ? Je suis une femme âgée de 55 ans. Je jouis d’une excellente santé et fais régulièrement de l’exercice. Cependant, il m’arrive parfois de sentir mon cœur battre dans ma poitrine. S’agirait-il d’un problème de rythme cardiaque ?
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’exercice physique régulier est lié à une longévité accrue, à une meilleure santé, et à un bien-être physique, mental et spirituel supérieur. Il constitue une excellente prévention des maladies cardiaques. Toutefois, si le symptôme que vous nous décrivez est nouveau, nous vous recommandons de consulter votre médecin. En général, nous ne sommes pas conscients de notre rythme cardiaque. Le cœur – un mécanisme merveilleux – continue de battre fidèlement tout au long de notre vie. C’est peut-être l’une des raisons pour lesquelles nous tenons la santé cardiaque pour acquise : le cœur est un serviteur qui ne se plaint pas. À certains moments, nous sentons les battements de cœur. Le terme « palpitations » est utilisé pour désigner ce qui se passe. On peut avoir des palpitations lors d’un exercice physique épuisant et pendant une courte période de récupération. En outre, il peut être normal de sentir les battements de son cœur dans la poitrine pendant un accès de colère, une peur soudaine, un épisode d’anxiété, un moment de tension. La libération d’hormones telles que l’épinéphrine/la norépinéphrine (adrénaline/noradrénaline) et le cortisol augmente le rythme cardiaque et la pression sanguine. Bien que l’on espère que ces états (stress, tension, colère) ne soient pas « la normalité » pour nos lecteurs, on peut considérer la conscience de son propre rythme cardiaque à ces moments-là comme étant dans les limites du normal. Cependant, un stress et une anxiété prolongés peuvent contribuer à la progression des maladies cardiovasculaires, y compris l’hypertension. Il est important de reconnaître la ou les causes du stress et de l’anxiété et de les gérer de façon appropriée, quitte à rechercher de l’aide et des conseils professionnels, au besoin. On peut également sentir les battements de son cœur lorsqu’on se repose ou qu’on
est allongé dans un environnement détendu – on peut « entendre » le battement régulier du cœur, ou sentir le pouls en raison d’un membre légèrement comprimé par un autre en position allongée. Dans l’évaluation des palpitations, de plus amples informations s’avèrent utiles : pendant l’épisode, le battement est-il rapide ou lent ? Régulier ou irrégulier ? Momentané ou soutenu ? Ces caractéristiques permettent d’évaluer les perturbations potentielles du rythme (arythmies) de différents types. Des douleurs thoraciques ou un essoufflement sont-ils associés à l’épisode ? Voici d’autres symptômes inquiétants : vertiges, étourdissements, transpiration ou moiteur, et/ou évanouissement pendant les palpitations. Les arythmies peuvent entraîner une perte de conscience soudaine ou un évanouissement, ce qui peut être très dangereux, surtout si elles se produisent quand on conduit un véhicule ou lors de la baignade. Des palpitations isolées et asymptomatiques associées à l’exercice physique ou à des circonstances stressantes sont courantes. Les arythmies cardiaques peuvent être causées par des anomalies héréditaires du système de conduction électrique du cœur, des anomalies cardiaques congénitales, des troubles des valvules cardiaques, des maladies des artères coronaires, l’hypertension, certains médicaments, l’alcool, et une glande thyroïde hyperactive (thyrotoxicose). Les arythmies peuvent entraîner une mort subite. Ce sont là des raisons impérieuses pour lesquelles vous devez consulter votre médecin afin de vous assurer que vos palpitations sont inoffensives. Un mode de vie sain peut contribuer à prévenir les maladies cardiaques acquises, lesquelles provoquent des arythmies. Faites donc des choix de vie sains, et « [n]e vous inquiétez de rien […]. Et la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vos pensées en Jésus-Christ. » (Ph 4.6,7)
Peter N. Landless est cardiologue spécialisé en cardiologie nucléaire, et directeur du Ministère de la santé de la Conférence générale. Zeno L. Charles-Marcel, M.D., est directeur adjoint du Ministère de la santé de la Conférence générale.
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L « Je vais vous raconter… » DICK DUERKSEN
e Veilomani I – un bateau missionnaire – s’éloigne du port. Le capitaine Gilbert McLaren garde sa destination secrète pendant plusieurs jours. Il croit, en effet, que Dieu l’a appelé à apporter la bonne nouvelle de Jésus aux êtres les plus féroces de la terre – les cannibales de Mussau. Ces sauvages ont tué l’autre missionnaire qui est venu sur leur île ; ensuite, ils l’ont mangé et ont brûlé sa Bible. Pour survivre sur leur territoire, il faudrait une intervention divine ! Le capitaine révèle enfin à son équipage la destination de ce voyage. « Ils vont nous tuer ! » s’écrient les marins. « Ils vont nous manger comme ils ont mangé l’autre missionnaire ! » « Même les hommes du gouvernement ne visitent pas les cannibales de Mussau. » « Pas question qu’on y aille ! » Mais le capitaine sait que Dieu l’a appelé à se rendre à Mussau. La vision est claire, et il la décrit en détail à ses hommes. « Oui, les habitants du sud de Mussau sont des cannibales assoiffés de sang, des maîtres de la mer qui font la guerre à toutes les îles voisines et qui mangent leurs captifs. Ils rendent un culte aux démons, vivent dans des villages crasseux, s’enduisent de graisse de porc, pendent les os de leurs ennemis à leur cou, et poussent d’horribles cris de guerre qui font fondre le courage des guerriers les plus intrépides. Et pourtant, Dieu nous appelle à leur parler de son amour. »
La chorale du capitaine 28
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Les marins s’agenouillent alors avec leur capitaine dévoué et supplient Dieu de les protéger des cannibales de Mussau. *** Des vents favorables et un temps calme les ont conduits à travers les autres îles de la Nouvelle-Guinée. Mais maintenant, alors qu’ils se dirigent vers la pointe sud de Mussau, ils sont accueillis par le grondement terrifiant de tambours de guerre en bois et par des cris d’ivresse. Et le cœur leur manque ! Les marins font glisser le Veilomani I dans le grand lagon, jettent l’ancre et coupent le moteur. Mais avant que le capitaine McLaren ou son équipage n’aient le temps de redémarrer le moteur et de lever l’ancre, une douzaine de pirogues de guerre aux couleurs vives, remplies des cannibales les plus affreux que les marins aient jamais imaginés, s’élancent dans le lagon. Comme un cauchemar qui se réalise, les guerriers s’apprêtent, dans de terribles hurlements, à attaquer le bateau missionnaire. C’est ce à quoi l’équipage s’attendait. Et la terreur s’empare des marins jusque-là silencieux. Au son des tambours dont jouent des guerriers cachés derrière les palmiers, les pirogues encerclent rapidement le petit bateau missionnaire. Puis, on entend un changement de rythme des tambours. À ce signal, les hommes à bord des pirogues troquent leurs pagaies contre des haches, des lances, de longs couteaux de jungle,
des arcs et des flèches. Terrifiés, tous les membres de l’équipage tremblent et retiennent leur souffle. Tous ? Tous, sauf un. Le capitaine McLaren se tient debout au milieu du pont et se met doucement à chanter. « Avec Jésus, je puis aller sans trembler, Où qu’il m’amène en ce monde. Sans Jésus, où que je sois, la joie ne peut subsister. Avec Jésus, je ne crains rien, n’importe où en ce monde. » À la deuxième, puis à la troisième strophe, ses hommes se joignent à lui. Ils entonnent le refrain à maintes reprises. Captivés par ce cantique, les cannibales de Mussau restent assis en silence dans leurs pirogues de guerre. Les marins chantent ensuite tous les cantiques dont ils se souviennent, et en font plusieurs nouveaux. Alors qu’ils les chantent encore, leur terreur se transforme en stupéfaction : les cannibales se détendent, déposent leurs armes, et écoutent les chants célestes venant de l’étrange bateau. Des heures plus tard, alors que le soleil plonge dans la mer, le chef ordonne à ses guerriers de ramener les pirogues au village redevenu silencieux. Les marins mettent rapidement le moteur en marche et lèvent l’ancre pour s’éloigner de ce lieu en toute sécurité. « Non ! s’écrie le capitaine McLaren. Nous ne pouvons pas partir. Le Seigneur a fait une brèche dans le cœur et l’esprit de ces gens. Nous devons rester ! » Cette nuit-là, le capitaine, resté seul sur le pont, s’entretient avec Dieu de ses enfants dans les forêts de Mussau. *** À l’aube, une pirogue de guerre dans laquelle se trouvent deux guerriers et le chef des cannibales s’approche du bateau missionnaire. Ils veulent entendre encore des chants ! Les marins chantent tous les hymnes qu’ils connaissent. Ils chantent pour leur vie, jusqu’à en perdre presque totalement la voix. Vers midi, le chef se lève, et, dans un mauvais anglais pidgin, demande au capitaine McLaren s’il pourrait apprendre à son peuple à chanter comme ça. « Oui, répond le capitaine. Nous pouvons apprendre à ton peuple à chanter, mais nous devons aussi ouvrir une Photo : Roger Millist
école pour leur apprendre à lire, à écrire, et à chanter. Me permets-tu de faire venir un professeur ? » Ces paroles du capitaine ne satisfont pas le chef. Mais après avoir consulté ses conseillers, il accepte que le capitaine et ses hommes débarquent à Mussau et ouvrent une école. « Pour nos enfants », dit-il. « Je n’aurais jamais pensé à chanter, souffle l’un des marins à son capitaine. Quelle idée de génie ! » « Pas de génie, répond le capitaine. J’avais tellement peur que je n’ai qu’obéi à la première idée que Dieu m’a donnée. J’ai chanté en étant presque sûr que ce serait ma dernière action sur la terre. Mais Dieu nous impressionne à faire la bonne chose juste au bon moment, et à sa manière. » Le 18 avril 1931, le Veilomani I revient à Mussau avec trois professeurs : Oti, des îles Salomon, ainsi qu’Ereman et Tolai, de Rabaul, la ville voisine. Le chef les rencontre, teste leurs talents de chanteurs, puis les aide à construire des huttes en palmier tissé et au toit de chaume pour eux et pour l’école. Lorsque tout est prêt, les professeurs donnent leur première leçon de chant ! Tout le village, ainsi que des habitants des montagnes et d’autres parties de l’île, viennent écouter et s’exercer à chanter avec les enfants. C’est par les chants que les professeurs commencent à enseigner l’amour de Dieu et la vie chrétienne à tous les habitants de l’île. En peu de temps, les cannibales de Mussau se convertissent. Ils lisent la Bible en anglais pidgin, abandonnent leurs dieux démoniaques, mangent des aliments sains, boivent de l’eau potable, et chantent des cantiques le jour du sabbat. « Partout, n’importe où, Je ne connais pas la peur. Avec Jésus, je peux aller sans peur Partout, n’importe où. » J’ai entendu cette histoire pour la première fois de John Hancock, directeur du Ministère de la jeunesse de la Conférence générale, peu après que lui et James Harris, directeur du Ministère de la jeunesse de la Division Pacifique Sud, aient visité Mussau.
Éditeur Adventist World est une revue internationale de l’Église adventiste du septième jour. La Division Asie-Pacifique Nord de la Conférence générale des adventistes du septième jour en est l’éditeur. Éditeur exécutif/Directeur de Adventist Review Ministries Bill Knott Directeur international de la publication Hong, Myung Kwan Comité de coordination de Adventist World Si Young Kim, président ; Yukata Inada ; Joel Tompkins ; Hong, Myung Kwan ; Han, Suk Hee ; Lyu, Dong Jin Rédacteurs en chef adjoints/Directeurs, Adventist Review Ministries Lael Caesar, Gerald Klingbeil, Greg Scott Rédacteurs basés à Silver Spring, au Maryland (États-Unis) Sandra Blackmer, Stephen Chavez, Wilona Karimabadi Rédacteurs basés à Séoul, en Corée Hong, Myung Kwan ; Park, Jae Man ; Kim, Hyo-Jun Gestionnaire de la plateformes numérique Gabriel Begle Gestionnaire des opérations Merle Poirier Coordinatrice de l’évaluation éditoriale Marvene Thorpe-Baptiste Rédacteurs extraordinaires/Conseillers Mark A. Finley, John M. Fowler, E. Edward Zinke Directrice financière Kimberly Brown Coordinatrice de la distribution Sharon Tennyson Conseil d’administration Si Young Kim, président ; Bill Knott, secrétaire ; Hong, Myung Kwan; Karnik Doukmetzian ; Han, Suk Hee ; Yutaka Inada ; Gerald A. Klingbeil ; Joel Tompkins ; Ray Wahlen ; membres d’office : Juan Prestol-Puesán ; G. T. Ng ; Ted N. C. Wilson Direction artistique et design Types & Symbols Aux auteurs : Nous acceptons les manuscrits non sollicités. Adressez toute correspondance rédactionnelle au 12501 Old Columbia Pike, Silver Spring MD 20904-6600, U.S.A. Numéro de fax de la rédaction : (301) 680-6638 Courriel : worldeditor@gc.adventist.org Site Web : www.adventistworld.org Sauf mention contraire, toutes les citations des Écritures sont tirées de la version Louis Segond 1910 (LSG). Avec Num. Strongs pour Grec et Hébreu. Texte libre de droits sauf pour les Strong. © Timnathserah Inc., - Canada Sauf mention contraire, toutes les photos importantes portent le © Getty Images 2018. Adventist World paraît chaque mois et est imprimé simultanément dans les pays suivants : Corée, Brésil, Indonésie, Australie, Allemagne, Autriche, Argentine, Mexique, Afrique du Sud, États-Unis d’Amérique Vol. 16, n° 7
Dick Duerksen, pasteur et conteur, habite à Portland, en Oregon, aux ÉtatsUnis. AdventistWorld.org Juillet 2020
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Foi en herbe
Pages amusantes pour les plus jeunes
Qui a peur ? Pas moi !
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s-tu peur des serpents ? Des clowns (oui, il y a des gens qui ont une peur bleue des clowns) ? Les araignées te font-elles déguerpir ? Les hauteurs te font-elles pleurer ? Trembles-tu dans le noir ? Quand j’étais jeune, j’avais peur du noir. Ça me dérangeait tellement que j’avais beaucoup de mal à m’endormir. Par contre, quand ma petite sœur était avec moi dans ma chambre, ou que j’étais avec des amis à une soirée pyjamas, ou qu’il y avait 30
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quelqu’un avec moi dans n’importe quelle situation, ça allait ! L’un de mes souvenirs les plus marquants de ma lutte pour dormir seule dans le noir vient d’une expérience que j’ai faite à l’âge de 8 ans. J’avais regardé un film qui, sans être vraiment effrayant, n’était pas très approprié pour un enfant de mon âge. Je n’ai pas eu peur en le regardant, ni quand je me suis couchée. Mais mon cerveau s’est emballé cette nuit-là. J’ai fait un de ces cauchemars ! Je me suis réveillée tellement agitée
que je n’ai pas pu me rendormir. J’ai donc passé la plus grande partie de la nuit éveillée… Après une nuit presque blanche, tu peux imaginer le genre de journée que j’ai eue à l’école ! Ça s’est reproduit quelques fois par la suite. Si je regardais ou lisais quelque chose qui faisais légèrement peur, je faisais inévitablement un cauchemar. J’avais alors besoin de garder la lumière allumée, et parfois, ça ne m’aidait même pas… Alors, qu’est-ce que j’ai fait ? Eh bien, ma grand-mère, qui Illustration : Xuan Le
WILONA KARIMABADI
Perle biblique « Voici le Dieu qui m’a sauvé ; je me sens en sécurité, je n’ai plus peur. Ma grande force, c’est le Seigneur ; il est mon sauveur. » (Ésaïe 12.2, BFC)
était fidèle dans sa vie de prière, m’a donné quelques conseils. Tout d’abord, elle m’a dit de cesser de lire des choses qui ne remplissent pas l’esprit de bonnes et joyeuses pensées. Deuxièmement, elle m’a rappelé de parler à Jésus plus à fond de ma difficulté avant d’aller au lit (parce que parfois j’oubliais). Troisièmement, elle m’a rassurée : c’est tout à fait normal de demander à Jésus de m’aider à faire des rêves agréables et à bien dormir.
J’ai fait ce que Grand-mère m’a dit. Et tu sais quoi ? Finis les mauvais rêves et les problèmes de sommeil ! Même si la peur fait partie de la vie, elle ne doit pourtant pas avoir de pouvoir sur toi. Jésus contrôle toutes choses. Si tu vas à lui et lui remets tout ce qui te dérange, il s’en occupera. Tout ce que tu as à faire, c’est de lui demander de régler ça ! Tu seras surpris des mille et une façons dont il viendra à ton secours. Et le soir venu, tu n’auras pas peur.
À TON TOUR, MAINTENANT !
Cherche le mot « peur » dans une concordance de la Bible. Si tu as une appli pour la Bible, cherche ce mot. Tu trouveras de nombreux versets qui en parlent, et plusieurs t’encourageront. Choisis tes versets préférés. Écris-les sur des posters que tu peux colorier et décorer. Suspends-les ensuite dans ta chambre pour te rappeler chaque jour qu’avec Jésus à tes côtés, la peur n’a aucune place dans ta vie.
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INTERVENTION D’URGENCE
Nous vivons une époque sans précédent. Notre monde est confronté à l’incertitude et à la peur. ADRA reste engagée à servir l’humanité tout entière affectée par la pandémie de COVID-19. Cependant, en tant qu’organisation humanitaire, nous ne pouvons pas servir sans vous. Aidez-nous à fournir un soutien continu pour aider ceux qui en ont le plus besoin. Cette crise ne touche pas que quelques personnes, mais tout le monde. Aidons-nous les uns les autres, ensemble. Donnez dès aujourd’hui à ADRA.org/EndCovid19.
20-043.08 | Photo : © 2020 ADRA Argentina | Elián Giaccarini