Journal des adventistes du septième jour de La Réunion Nouvelles des Églises Adventistes de la Réunion
Edition de Janvier 2021
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FEAR-FACSAR
Deux vitrines pour une même église Création de la FACSAR (Fédération des Activités Culturelles et Sociales Adventistes de La Réunion)
I Will Go
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Plan stratétique de l’Église Mondiale
Le plan J’IRAI implique tous les membres d’église dans la mission qui consiste à atteindre le monde.
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Bureau de la FEAR/FACSAR 41 rue Général de Gaulle BP 227 97465 Saint–Denis Cedex Horaires d’ouverture Lundi : 9h00 - 12h30 | 13h00 - 16h30 Mercredi : 9h00 - 12h30 | 13h00 - 16h30 Vendredi : 9h00 - 13h00 Téléphone : +262 262 72 33 33 Courriel : fear@fear.adventist.org Facebook : @adventiste.reunion Instagram : @adventistereunion
DANS CE NUMÉRO Éditorial..........................................4 Le passage de relai........................5 Deux vitrines pour une même église...............................................5 Mot du trésorier............................7 Comment effectuer vos dons en 2021...........................8 Informations administratives.....9 Une chambre haute dématérialisée...............................9 Restonsunis.com : Un double défi..............................10 I Will Go (J’irai).............................11 Qui ira ?.........................................12
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Éditeur de la publication Département des Communications - FACSAR Directeur de la publication Daniel Jennah Président de la FACSAR Rédacteurs, traducteurs, correction Daniel Jennah, Mickaël Bonnefond, Frédéric Cazal, Willie et Elaine Oliver, Annecy Bonnefond. Mise en page Mickaël BONNEFOND Photo Mickaël Miatti, Mickaël Bonnefond Libre sur unsplash.com : Ben White, Aleksandra Boguslawska, Alexander Milo, Kid Circus ISSN : en-cours d’obtention
Déclaration de mission de l’Église Adventiste du Septième Jour : « Faire des disciples de Jésus-Christ qui vivent en tant que témoins aimants de leur Seigneur, et proclamer à tout peuple l’Évangile éternel – le message des trois anges – en préparation au retour imminent de Jésus ».
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ÉDITORIAL
Une nouvelle année !
ÉDITO
Des bouleversements dans la société, de nouvelles résolutions, mais la même foi, le même baptême, la même espérance pour le peuple de Dieu ! Et l‘Église dans tous ces changements ? Eh bien, l’Église aussi subit ou expérimente des changements. Elle subit les effets de la pandémie, mais elle est inspirée à opérer des changements pratiques, utiles à son existence et pertinents pour l’accomplissement de sa mission. Les changements font peur, rebutent, déstabilisent. C’est normal, pour au moins deux raisons : • On sait ce qu’on a, et on a peur de ce qu’on ne connaît pas ; • Le changement ne nous fera-t-il pas perdre notre identité ? Le nouveau dispositif associatif permet à l’Église adventiste de maintenir sa place au sein de la République française. Nous avons le devoir d’être une église citoyenne. En nous regroupant en antennes locales, nous faisons corps avec l’esprit fédérateur. La bonne nouvelle dans tout cela, c’est que notre Église a la liberté d’organiser ses activités sur la base d’une théologie adventiste assumée, solide et solidaire. Ne vous laissez pas disperser par des choses secondaires. Ne vous éloignez pas sur une fausse idée que l’Église est spirituelle et que vous n’avez pas besoin de vous réunir avec les autres. Le piège des sophismes est partout, surtout lorsqu’on a décroché du discipulat. Vous aimez le Seigneur ? Alors aimez, soutenez, vivez et faites vivre son Corps par votre présence, votre ministère, vos dons de fidélité
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et de générosité, vos prières et surtout votre amour. Les restrictions sanitaires ne devraient aucunement devenir des restrictions spirituelles et ecclésiales. Si le Seigneur vous protège dans vos promenades, lors de vos sorties dans les lieux publics, pendant vos loisirs et autres divertissements, dites-vous qu’il ne manquera pas d’ordonner à ses anges de vous accompagner aussi à l’église que vous fréquentez d’habitude. Les pasteurs font de leur mieux pour assurer les services hebdomadaires et les réunions de prières, pour témoigner de la grâce de Dieu et proclamer l’évangile du salut en Jésus. Le temps de nos rencontres, en modes présentiel ou distanciel, est précieux. Les temps changent, deviennent troubles ; il y aura de plus en plus d’angoisse chez les nations, selon les prédictions bibliques, mais le peuple de Dieu doit se redresser et lever les yeux car sa délivrance est proche. Le numéro actuel de la revue NEAR se veut une vitrine de notre réflexion et de nos activités au sein de la fédération de la Réunion. Je remercie le Ministère de la communication pour le suivi qu’il s’efforce d’assurer. Il vous appartient de faire vivre cette revue en apportant votre soutien à une vie d’église en croissance. Je vous souhaite une belle année 2021, marquée par un véritable développement personnel et spirituel. Soyez bénis au nom de Jésus ! Pasteur Daniel Jennah, Président de la FEAR/FACSAR
INFORMATIONS
NOMINATION DU NOUVEAU PRÉSIDENT DE LA FEAR ET DE LA FACSAR
Le 13 décembre 2020, le comité exécutif de la fédération s’est réuni afin de nommer son nouveau président suite au départ en retraite du pasteur Daniel LATCHMAN.
LE PASSAGE DE RELAI
Après deux années de mandat en tant que président de la Fédération de La Réunion, le pasteur Daniel LATCHMAN laissait sa fonction pour un départ en retraite, un repos bien mérité pour l’ouvrier dévoué qu’il a été, qu’il est et qu’il sera encore à l’avenir, à n’en pas douter. Nous remercions le Seigneur d’avoir permis à celui qui a fait ses armes de ministre du culte à La Réunion d’y revenir pour le servir à nouveau. Laisser la place à une nouvelle génération était une conviction qui l’a longtemps accompagné durant ces deux années de mandat. Il y voyait une nécessité pour l’avancement de l’œuvre à La Réunion. Et c’est un an plus tôt que prévu qu’il allait vivre ce passage de relai. Le dimanche 13 décembre 2020 à l’église adventiste de Saint-Pierre, les membres du comité exécutif de la Fédération se sont réunis, accompagnés pour l’occasion de conseillers désignés
par les églises et, par visioconférence, du président de l’IOUC le pasteur ROBERT. Dans une atmosphère fraternelle et spirituelle et à l’issue d’un temps de consultation des conseillers, les membres du comité exécutif ont nommé le pasteur Daniel JENNAH en qualité de président pour le reste du mandat. Prions pour que le Seigneur renouvelle les forces du nouveau président de notre fédération et pour qu’il lui accorde la sagesse et l’intelligence d’en haut, celles qui lui permettront d’administrer dignement et humblement l’église à La Réunion.
CRÉATION DE LA FACSAR (FÉDÉRATION DES ACTIVITÉS CULTURELLES ET SOCIALES ADVENTISTES DE LA RÉUNION)
DEUX VITRINES POUR UNE MÊME ÉGLISE
La fin de l’année 2020 aura marqué l’aboutissement d’un grand bouleversement administratif pour l’église adventiste à La Réunion. L’Assemblée Générale Extraordinaire du 6 décembre 2020 a entériné la création de la FACSAR. Il faudra un peu de temps aux membres pour assimiler le rôle et les subtilités de la nouvelle association de l’église, la FACSAR. Il faut reconnaitre que cette réflexion juridique ne suscite que peu de passion chez grand nombre de membres. Derrière l’enjeu juridique se cache pourtant un enjeu spirituel crucial. Mais quel est-il ?
Que signifie le sigle FACSAR ? Commençons par définir ce qu’est la FACSAR. C’est le sigle de la Fédération des Activités Culturelles et Sociales Adventistes de La Réunion. Comme l’indiquent ses statuts, elle a pour but « de créer, développer, promouvoir, soutenir les activités culturelles, sociales, sanitaires, éducatives et humanitaires dans le respect des
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principes et croyances fondant la doctrine chrétienne adventiste. »1
globe pas toutes les activités considérées par l’État comme culturelles.
À première vue, c’est déjà ce que fait la Fédération des Églises Adventistes à La Réunion (FEAR) depuis sa création.
Dans un souci, d’une part, de corriger ce point en intégrant tous les champs d’activités dites culturelles de l’église et, d’autre part, de simplifier la gestion administrative induite par la multitude de petites associations, l’Assemblée Générale Extraordinaire du 6 décembre 2020 a validé les nouveaux statuts cultuels et a créé une nouvelle association au nom de l’église :
Alors pourquoi la création de la FACSAR étaitelle nécessaire ? Essayons de le comprendre en deux temps : 1.
Ce que dit la loi
La FEAR est une association cultuelle et en France, « les associations cultuelles ont exclusivement pour objet d’assurer l’exercice public d’un culte religieux. Elles ont pour objet la célébration de cérémonies organisées en vue de l’accomplissement de certains rites ou de certaines pratiques par des personnes réunies par une même croyance religieuse. »2 Elles ne peuvent pas organiser des activités autres que celle-ci, notamment en faveur de personnes ne partageant pas « une même croyance religieuse », autrement dit, les personnes extérieures à l’église. Il serait impensable de réduire l’église aux seuls cultes d’adoration, saintes cènes et baptêmes, car la mission de l’église a toujours été tournée vers l’extérieur, comme Jésus-Christ le déclare aux apôtres avant son ascension : « vous serez mes témoins […] jusqu’aux extrémités de la terre. »3 Faut-il comprendre que la France interdise l’évangélisation ? La réponse est non ! La France donne un cadre strict aux associations cultuelles (loi 1905). Mais il existe en France un autre type d’association permettant à l’église d’élargir son champ d’activités au-delà du cultuel. Il s’agit de l’association culturelle (loi 1901). Aussi, pour être en conformité avec la législation française, sans renoncer notamment à sa vocation missionnaire, l’église se doit d’œuvrer en association culturelle. 2.
Etat des lieux de nos associations
L’église adventiste à La Réunion dispose déjà de structures constituées en association (1901), la Fédération Réunionnaise de la Jeunesse Adventiste, la Librairie Signes des Temps, la Ligue Vie et Santé Réunion et Secours Adventiste Réunion. Chacune de ces associations travaille dans un domaine qui lui est spécifique et cela n’en-
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• La FEAR, l’association cultuelle, loi 1905 • La FACSAR, l’association culturelle, loi 1901 (La FACSAR étant destinée à remplacer définitivement les associations culturelles de l’église à La Réunion.)
S’il y a maintenant deux associations, y a-til aussi deux bureaux ? Le bureau est l’équipe qui administre une association. Dans l’église, nous parlons communément du comité exécutif (EXCOM) et du comité administratif (ADCOM). Les deux associations ont leur propre bureau, mais concrètement, les membres du bureau de la FEAR sont automatiquement nommés ou élus en tant que membres du bureau de la FACSAR, qu’il s’agisse de l’EXCOM ou de l’ADCOM. C’est donc un même groupe de personnes qui administre les deux entités, mais avec deux casquettes. Qu’est-ce que cela change concrètement pour les membres ? Le bouleversement est principalement administratif, ne modifiant que très peu le fonctionnement courant de l’église. Chaque association ayant sa propre comptabilité et ses propres financements, le changement le plus notable pour les membres concerne leurs dîmes, offrandes et dons. S’ils continuent à les amener fidèlement à « la maison du trésor », ils veillent dorénavant à utiliser deux enveloppes spécifiques : l’en-
veloppe verte de la FEAR pour les dimes et les dons dédiés au patrimoine bâti et la rouge de la FACSAR pour les offrandes et autres dons. Qu’en est-il des antennes locales ? Si, avec ses deux associations, la fédération de La Réunion a maintenant deux vitrines, c’est aussi le cas pour les églises qu’elle fédère. Les églises deviennent ainsi des antennes locales de la FEAR, pour organiser les activités cultuelles, et parallèlement des antennes locales de la FACSAR, pour organiser les activités culturelles. En somme, elle continue à fonctionner comme
Chères sœurs, chers frères, L’année qui vient de s’écouler a été marquée par une crise sanitaire qui nous a impactés tant sur le plan individuel que collectif. Mais je bénis le Seigneur pour les efforts qu’il vous a inspirés afin de soutenir notre fédération envers et malgré tout. Comme vous le savez, la fédération a récemment procédé à des ajustements afin que ses statuts et sa gestion comptable soient en adéquation avec la règlementation française et ses évolutions récentes. L’année 2021 s’ouvre ainsi avec un certain nombre de changements qui viendront modifier nos habitudes concernant la remise des dîmes, offrandes et autres dons. Vous trouverez donc à l’intérieur de ce livret un guide sous forme de schéma qui vous aidera à effectuer sereinement vos dons et permettre à l’Église adventiste du Septième jour de La Réunion, de poursuivre sa mission en toute conformité à la loi et selon les
avant, car là encore, il n’y a quasiment aucun impact sur la vie de l’église. Un même comité et une même équipe de responsables de département pilotent l’ensemble des activités de l’Église qu’elles soient cultuelles ou culturelles. La différence est surtout administrative. Notes 1. Article 2 des statuts de la Fédération des Activités Culturelles et Sociales Adventistes de La Réunion 2. https://www.service-public.fr/associations/vosdroits/F21925 3. Actes 1:8
MOT DU TRÉSORIER
principes qui gouvernent l’Église Adventiste du Septième jour. Face aux défis qui nous attendent en 2021, je partage avec vous cette réflexion du sage que nous trouvons dans Proverbes 24.3 :
« Avec la sagesse on peut bâtir une maison, avec la raison on la rend solide, avec l’expérience on en remplit les chambres de toutes sortes de biens précieux et agréables. » Je vous remercie par avance pour votre soutien à l’œuvre du Seigneur, manifesté dans vos dîmes fidèlement rendues et vos offrandes données avec générosité et joie. Que le Seigneur nous bénisse tous !
Frédéric CAZAL Trésorier fédéral
Pour toutes informations complémentaires, ou si vous avez besoin d’aide ou de conseils, merci de prendre contact avec : Le (la) trésorier(ère) local(e) ou ses assistants Le trésorier de la Fédération : Frédéric CAZAL Par mail à tresorier@fear.adventist.org Par téléphone au 06 92 58 41 85
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INFOS PRATIQUES
COMMENT EFFECTUER VOS DONS EN 2021 ?
UTILISEZ LES 2 ENVELOPPES DISTINCTES MISES A VOTRE DISPOSITION Pensez à remplir la fiche de versement FEA.R ou FACSA.R selon le type de dons que vous faites
Vous pouvez y déposer : Dimes
Don affecté à l’entretien, la rénovation, la construction pour l’ensemble de la Fédération
Don bâtiments FEA.R
Don affecté à l’entretien, la rénovation, la construction de votre église
Don bâtiment local
En espèces ou par chèque à l’ordre de la FEAR
offrandes globales
Offrandes régulières*, 13ème sabbat, renoncement, dons à l’Eternel, etc.
Don local
Don affecté (hors bâtiment) restant à l’église locale
Don FACSA.R
Don affecté à destination de la Fédération (départements, évangélisation, etc.)
Autres dons
Don spécial, FRJA, Ligue vie et Santé, etc.
MODE DE RÉGLEMENT
En espèces ou par chèque à l’ordre de la FACSAR * Les offrandes régulières peuvent être remises directement dans le panier de collecte
La FEAR vous transmet
UN REÇU FISCAL ANNUEL
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La FACSAR vous transmet
UN REÇU DE DONS ANNUEL ne comptabilisant pas les offrandes remises directement dans le panier
INFORMATIONS ADMINISTRATIVES
Comité de fin d’année : le dimanche 31 janvier 2021 à l’église de Philadelphie
Des fédérations/missions à la conférence générale, chaque instance de l’église adventiste organise annuellement un comité spécial, appelé « comité de fin d’année ». Il se tient en présence de l’instance supérieure. Nominations : 1-Le comité exécutif a voté de compléter le bureau (ADCOM) en y ajoutant comme membre Martine PAYET 2-Les personnes suivantes ont été nommées pour faire partie de l’équipe des ministères personnels-Évangélisation : • Alain BAÏRY (responsable) • Jean-Yves SAMINADIN • Nicole POLIGADOO
3-Le comité exécutif a voté d’ajouter les deux personnes suivantes pour siéger au Conseil d’administration : Pierry FESTIN, membre du comité fédéral en plus d’être représentant de l’IOUC ;
Constance MARGUERITE, membre de l’église du Port. Suspension des activités de l’église de la Chaloupe En concertation avec les membres du groupe de la Chaloupe, le comité fédéral a voté la suspension des activités dans le bâtiment situé au 70, rue Alexandre Bègue 97416 La Chaloupe Saint-Leu. Cette décision est motivée par le devoir de conformité à la réglementation régissant les ERP. Le Pasteur Andriamiarison RAZAFISON poursuit son ministère dans les foyers concernés.
• Fabrice SINARETTY
10 JOURS DE PRIÈRE
UNE CHAMBRE HAUTE DÉMATÉRIALISÉE
Du 6 au 16 janvier se sont tenus les 10 jours de prière de l’église mondiale. À cette occasion, le ministère de la prière a organisé des rencontres en visioconférence sur le site restonsunis.com. Les rencontres successives n’ont pas semblé lasser les fidèles participants des 10 jours de prière 2021. Tous les soirs, en quelques clics, ils rejoignaient le salon de visioconférence « Roche écrite » pour chanter des cantiques, remercier le Seigneur, témoigner de son action dans leur vie, lire ou écouter la Parole de Dieu avec attention, et surtout, persévérer dans la prière. Cette année, les rencontres des 10 jours de prière ont beau avoir été virtuelles, elles n’ont pas été moins authentiques, vivantes et fortifiantes que les années précédentes. Malgré le contexte actuel et les modalités de rencontre innovantes, beaucoup ont répondu à l’appel du ministère de la prière. Au terme de ces 10 jours, il faut reconnaitre que « le Seigneur a été bon ! », comme le déclare le responsable des ministères de la prière, Jean-Yves Saminadin. Il retient surtout les « très belles ex-
périences et l’unité de foi vécues durant ces heures bénies et malgré la distance ».
« Que le Seigneur continue à réveiller notre vie de prière afin de nous placer sous sa divine protection. Que ces moments bénis servent de tremplin pour la suite à mener dans ce département. Que Dieu bénisse chacun d’entre nous, chacune de nos communautés et notre Fédération en ces temps troubles. » Jean-Yves Saminadin, Responsable des Ministères de la Prière La genèse de l’église chrétienne Les 10 jours de prière renvoient au récit des chapitres 1 et 2 du livre des Actes des Apôtres. Rappel des faits : La situation est exceptionnelle ! Après avoir cru perdre Jésus une première fois à la croix de Golgotha, les disciples ont vu leur maître ressuscité les quitter à nouveau et dispa-
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raître dans le ciel. Cette fois-ci, il partit pour de bon, ou tout au moins pour un long moment. Sa sortie fut bien plus glorieuse que la première, mais le résultat n’était-il pas le même ? Certainement pas ! Les derniers jours passés en compagnie du Messie ont redonné de l’espoir aux disciples, mais les regards tournés vers le ciel, ils savaient que le Christ s’en était allé. Captivés par ce qu’ils venaient de voir, comme scotchés par ce moment d’exception, mais néanmoins déroutant, les disciples sont ramenés à leur réalité. Jésus leur a laissé des consignes et surtout une promesse : « Vous recevrez une puissance… le Saint-Esprit ». Même s’il est parti et que tout laisse à penser qu’ils étaient seuls, Jésus n’a pas livré ses disciples à eux même. Ils tentent encore de comprendre en quoi il serait avantageux pour eux que Christ s’en aille. Mais Jésus leur a maintes fois démontré sa clairvoyance et tous ont suffisamment foi en lui pour croire. Arrivés à Jérusalem, ils montent dans la chambre haute et se livrent « d’un commun accord » à 10 jours de prière qui vont bouleverser leur vie et celle de l’église. 20 siècles plus tard Janvier 2021, la chambre haute n’est plus tout à fait la même. C’est incroyable de penser que pendant 10 jours une salle de visioconférence s’est transformée en chambre haute. Sur le salon Roche écrite du site restonsunis.com, virtuellement au sommet de ce célèbre point de vue de La Réunion, nous avons été invités à gravir les montagnes spirituelles, en quête de renouveau, 20 siècles après l’épisode relaté dans les premiers chapitres du livre des Actes. Depuis, l’ordre de mission et la promesse du Saint-Esprit n’ont pas changé, mais le monde a connu d’innombrables transformations. Les siècles ont notamment apporté un lot d’innovations technologiques. Gutenberg, au 15e siècle, a fourni à l’église un outil de production de Bibles à grande échelle. Tout au long du 19e siècle jusqu’au début de 20e, plusieurs inventions ont permis la naissance de la radio, un autre outil en soutien de l’œuvre missionnaire de l’Église. Nous pourrions citer bien d’autres innovations : les services postaux, la téléphonie ou encore la télévision, autant d’outils fabuleux entre les mains des témoins de l’Évangile.
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Restonsunis.com : un nouvel outil pour l’église Cette période de crise sanitaire a démontré que l’innovation numérique est un merveilleux outil au service de l’unité et du renouveau de l’Église. Nous avons longtemps été timides dans ce domaine, mais le confinement nous a forcé la main. Tant que nous pouvions nous réunir simplement, confortablement et sereinement, nous n’avions pas vraiment besoin du web, pas besoin de site internet, de salon de discussions, de vidéo YouTube. Mais le 17 mars 2020, la France est entrée dans son premier confinement et il a bien fallu regarder du côté de la technologie pour préserver un semblant de vie d’église. Qu’en est-il aujourd’hui, presque un an après ? Nous avons découvert un outil capable de nous accompagner bien au-delà de la crise sanitaire. Depuis quelques mois, les églises ont rouvert leurs portes, mais le site restonsunis.com s’est installé dans nos habitudes. Nous ne savons pas pour combien de temps. Mais, nous voyons à quels points les membres aiment se rencontrer sur les salons de discussions. Ils ne sont pas forcément nombreux, mais ils sont fidèles. Certains se sont découvert la capacité de dompter un outil qu’ils pensaient dédié à leurs enfants et leurs petits-enfants. Mais le désir de rencontrer ses frères et sœurs a eu raison des appréhensions. Yasmine A. de l’église de Philadelphie se rappelle combien il était « rassurant de ne pas se sentir seule face à la pandémie ». Mais elle regrette également que la fracture numérique prive encore trop de personnes de ces moments de rencontre. Internet ne remplacera jamais l’église : le bâtiment, les rencontres en présentiel, mais pas seulement. Internet ne remplacera jamais le soutien mutuel au sein de la famille spirituelle. Si l’individualisme s’est fait une place dans l’église et dans notre mentalité, il est temps de s’en défaire. Les salons virtuels de restonsunis.com permettent de préserver, d’entretenir, d’augmenter un lien qui lui n’est pas virtuel. Nous nous réjouissons de pouvoir bénéficier de cette facilité d’accès à la communauté de croyants. Mais où sont les personnes âgées ? Où sont les personnes qui souffrent de la fracture numérique ?
N’y a-t-il vraiment rien à faire pour eux. Je ne pense pas.
Défi #2 : Lutter contre la fracture numérique
Au seuil de 2021, nous sommes face à un double défi : maintenir nos efforts sur les médias en veillant à ce que personne n’en soit exclu malgré eux.
Comment pouvez-vous aider ? • Parler du site restonsunis.com à vos proches • Accompagner les personnes qui souffrent de la fracture numérique
Défi #1 : Poursuivre les efforts
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Comment pouvez-vous aider ? • Participer aux rencontres virtuelles
Si vous voulez nous aider à relever ces défis, contactez le département des communications :
• Produire des séquences vidéos pour nos réalisations audiovisuelles : messages, chants, etc.
sur restonsunis.com
• Soutenir par vos prières et vos dons
par mail : restonsunis@fear.adventist.org
• …
PLAN STRATÉGIQUE DE L’ÉGLISE ADVENTISTE DU SEPTIÈME JOUR
I WILL GO J’IRAI
« J’irai » est une initiative de la Conférence Générale qui vise à impliquer les membres dans la mission, les inspirer, les équiper de sorte qu’ils utilisent les dons spirituels que Dieu leur a accordés en vue du témoignage et du service pour Christ.
« L’œuvre missionnaire dans nos pays progressera en tous points lorsqu’un esprit de libéralité, d’oubli de soi et de sacrifice se sera manifesté en faveur des missions étrangères ; car la prospérité de l’œuvre dans nos pays dépend largement, sous la direction de Dieu, de l’intérêt que nous portons aux efforts d’évangélisation accomplis dans les pays lointains. C’est en travaillant activement à répondre aux besoins de la cause de Dieu que nous mettrons nos âmes en contact avec la source de toute puissance. »Ellen G. White Testimonies for the Church 6:27 Le plan stratégique est un outil pour aider l’Église à se focaliser davantage et à être plus efficaces dans l’accomplissement de leurs missions premières. Ce plan stratégique est enraciné dans le mandat évangélique (Mt 28), lequel appelle les disciples
de Jésus à aller et à faire de toutes les nations des disciples. Ses détails reflètent les données recueillies auprès des membres adventistes par le biais de plusieurs études de recherche. Ces informations identifient les domaines qui peuvent nous aider, en tant qu’adventistes, à grandir spirituellement et à devenir plus efficaces dans notre mission pour le monde. Objectifs du plan stratégique Le plan stratégique J’IRAI définit 10 objectifs répartis en trois catégories : mission, croissance spirituelle, leadership. Sous la direction du
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Saint-Esprit, les membres d’église travailleront ensemble pour atteindre ces objectifs. Alors que vous en faites la lecture, considérez avec prière le rôle que vous pouvez jouer pour aider l’Église à grandir et à remplir sa mission – à savoir proclamer l’Évangile jusqu’aux extrémités de la terre.
Objectifs de croissance spirituelle
Objectifs de la mission
7. Aider les jeunes et les jeunes adultes à mettre Dieu au premier plan et à être un exemple de la vision biblique du monde.
1. Raviver le concept de la mission mondiale et du sacrifice pour la mission en tant que mode de vie impliquant non seulement les pasteurs, mais aussi tous les membres d’église, jeunes et vieux, dans la joie de témoigner pour Christ et de faire des disciples. 2. Renforcer et diversifier les initiatives adventistes dans les grandes villes, dans la fenêtre 10/40, au sein des populations non atteintes et insuffisamment atteintes, et auprès des religions non chrétiennes. 3. Donner une haute priorité au développement des ressources pour la mission envers les religions et les systèmes de croyance non chrétiens. 4. Renforcer les institutions adventistes en prônant la liberté, la santé globale et l’espoir en Jésus, et en restaurant l’image de Dieu chez nos semblables.
5. Former individus et familles en vue d’une vie remplie de l’Esprit. 6. Accroître l’adhésion, la rétention, le retour de ceux qui ont quitté l’Église, et la participation des enfants, des jeunes, et des jeunes adultes.
Objectifs du leadership 8. Renforcer le rôle des pasteurs, des enseignants, d’autres ouvriers de première ligne à faire des disciples, et leur offrir régulièrement des occasions de s’améliorer. 9. Faire correspondre les ressources de l’Église mondiale avec les objectifs stratégiques. 10. Améliorer la transparence, la responsabilité, ainsi que la crédibilité des organisations, des opérations, et des initiatives missionnaires. Objectifs du Saint-Esprit À définir selon les directives du Saint-Esprit.
MÉDITATION QUI IRA ?
MÉDITATION DU 13 FÉVRIER 2021 : JOURNÉE DU MARIAGE CHRÉTIEN
PAR WILLIE ET ELAINE OLIVER Le texte
« 28 Que vous en semble ? Un homme avait deux fils ; et, s’adressant au premier, il dit : Mon enfant, va travailler aujourd’hui dans ma vigne. 29 Il répondit : Je ne veux pas. Ensuite, il se repentit, et il alla. 30 S’adressant à l’autre, il dit la même chose. Et ce fils répondit : Je veux bien, seigneur. Et il n’alla pas. 31 Lequel des deux a fait la volonté du père ? Ils répondirent : Le premier. Et Jésus leur dit : Je vous le dis en vérité, les publicains et les prostituées vous devanceront dans le royaume de Dieu. 32 Car Jean est venu à vous dans la voie de la justice, et vous n’avez pas cru en lui. Mais les publicains et les prostituées ont cru
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en lui ; et vous, qui avez vu cela, vous ne vous êtes pas ensuite repentis pour croire en lui. » Matthieu 21:28-32
I.Introduction Raymond Loewy est un immigrant qui débarqua à Manhattan en 1919, imaginant que New York serait un endroit élégant et classe. Lorsqu’il débarqua, il fut déçu. Ce que Loewy trouva était un produit désordonné de l’ère industrielle - massif, bruyant et complexe. Loewy devient un designer industriel de renommée internationale qui compris une norme essentielle sur les aspirations et les pulsions humaines. Alors, quel était le secret absolu de Loewy ? Il découvrit que les consommateurs ont le choix entre deux forces divergentes : une curiosité pour les choses nouvelles et une préoccupation pour tout ce qui est trop nouveau. Par conséquent, ils sont attirés
par des produits audacieux, mais qu’ils parviennent à comprendre immédiatement. Raymond Loewy pense que les gens veulent des choses « plus avancées, mais acceptables », une expression qui peut être raccourcie en MAYA (En anglais : Most Avanced, Yet Acceptable). Loewy pense que les gens hésitent souvent entre la curiosité pour les nouveautés et l’anxiété pour les choses trop nouvelles. C’est ce qu’a fait Jésus. Dans le temple de Jérusalem, il demande aux chefs des prêtres et aux anciens : « Le baptême de Jean, d’où venait-il ? Du ciel, ou des hommes ? » (v. 25). Le peuple aime Jean parce que son baptême est nouveau et passionnant. Aux yeux de Jésus et du peuple, le baptême de Jean est clairement le plus avancé (Most Avanced...). Les gens sont à l’aise avec Jean parce qu’il est issu d’une longue lignée de prophètes hébreux, et que son baptême est ancré dans la tradition religieuse. Jean est le plus avancé, tout en étant acceptable (…Yet Acceptable). C’est pour cette raison que les prêtres et les anciens sont incapables de répondre à Jésus et déclarent : « Nous ne savons pas » (v. 27) Dans le texte d’introduction de cette médication, Jésus semble comprendre cette même idée. II. Explication et application Le contexte de ce récit situe Jésus à son entrée triomphale à Jérusalem, à la purification du temple de Jérusalem, et ses trois malédictions prononcées contre le figuier qui avait des feuilles, mais pas de fruit. L’histoire se poursuit avec les chefs des sacrificateurs et les anciens du temple qui défient l’autorité de Jésus pour enseigner et qui remettent en question les situations sociales audacieuses auxquelles il a participé. Dans les versets 24-27, Jésus engage les dirigeants dans une conversation sur l’origine du baptême de Jean, ce qui devient immédiatement un piège pour eux. Alors que les affrontements entre Jésus et les chefs religieux se multiplient, il présente un certain nombre de paraboles qui ont pour but de dénoncer leur narcissisme, leur matérialisme et leur autosatisfaction. Ces paraboles qui provoquent la réflexion sont destinées à expliquer le remarquable échange qui a eu lieu en réponse à la venue du Messie. Essentiellement, Jésus est rejeté par les dirigeants d’Israël, tout en étant accepté par les intouchables et la classe marginale de son époque. Le thème regrettable qui traverse les récits des évangiles est que ceux qui
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sont supposés être parmi les sauvés sont perdus, même si les pécheurs qui acceptent le Messie sont sauvés. Et dans la même lignée, nous pouvons entendre le cri existentiel désespéré du brigand sur la croix : « Souviens-toi de moi, quand tu viendras dans ton règne. » (Luc 23:42) Au milieu de cette dialectique du Proche-Orient antique, on trouve la parabole de l’homme aux deux fils. En utilisant des paraboles, Jésus permet à ses auditeurs de se remettre en question sans qu’ils aient conscience de la façon dont s’est arrivé. Cela ressemble beaucoup à la situation de Nathan, le prophète de l’Ancien Testament, qui a fait en sorte que David, le roi d’Israël, s’indigne de son propre comportement avant de savoir de qui le prophète parlait. Une parabole a permis au roi David de s’indigner beaucoup plus facilement du comportement de l’auteur de l’histoire (2 Samuel 12:1-15), pour ensuite entendre le prophète Nathan lui dire : « Tu es cet homme-là ! » (v. 7). C’est ce genre de récit que Jésus utilise avec les dirigeants d’Israël lorsqu’il leur raconte la parabole de l’homme aux deux fils. Qu’en pensez-vous ? demande Jésus. Il commence sa conversation avec eux en employant la méthode socratique, « une forme de dialogue argumentatif coopératif entre individus, basé sur des questions et des réponses visant à stimuler la pensée critique et à faire ressortir les idées et les présupposés sous-jacents ». En fait, l’histoire parle des deux fils que le père envoie travailler dans sa vigne. Pourtant, Jésus veut montrer à ces chefs d’église qui ne croyaient pas que le baptême de Jean venait de Dieu, comment ils se sont discrédités lorsque les publicains et les prostituées ont non
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seulement cru au baptême de Jean, mais l’ont accepté pour eux-mêmes. Ellen White fait la lumière sur cet incident en écrivant (JC, p. 589) :
« En discutant avec les rabbins, l’intention du Christ n’était pas d’humilier ses adversaires ; il ne jouissait pas de leur embarras, mais il voulait donner une importante leçon et confondre ses ennemis en les prenant au filet qu’ils avaient tendu sous ses pas. L’ignorance dont ils faisaient l’aveu concernant le caractère du baptême de Jean, lui offrait l’occasion de parler, et il en profita pour leur montrer leur vraie position et pour ajouter un nouvel avertissement à ceux qu’il leur avait déjà donnés. » Alors, le père alla voir le premier fils et lui dit : « […] Mon enfant, va travailler aujourd’hui dans ma vigne. Il répondit : Je ne veux pas. Ensuite, il se repentit, et il alla. S’adressant à l’autre, il dit la même chose. Et ce fils répondit : Je veux bien, seigneur. Et il n’alla pas. Lequel des deux a fait la volonté du père ? Ils répondirent : Le premier. Et Jésus leur dit : Je vous le dis en vérité, les publicains et les prostituées vous devanceront dans le royaume de Dieu. » (v. 28-31). La parabole, bien sûr, symbolise deux types de personnes : celui qui fait mieux que ce qu’il a promis - représenté par le premier fils ; et celui qui promet plus qu’il ne donne - illustré par le second fils. Il est certain que les deux fils ont eu le même père, ce qui démontre que Dieu est le Père de toute l’humanité. Pourtant, il existe des différences considérables entre les êtres humains, y compris entre ceux qui appartiennent à la com-
munauté des croyants. Certains sont fidèles, d’autres infidèles. Certains sont gentils, d’autres, méchants. Certains sont patients ; d’autres, impatients. Certains sont agréables ; d’autres, déplorables. Certains sont généreux ; d’autres, avares. Certains sont aimants ; d’autres, indifférents. Certains aiment la vérité ; d’autres, le mensonge. Certains sont bienfaiteurs ; d’autres, cupides. Certains vivent pour sourire ; d’autres pour froncer les sourcils. Certains aiment sans condition ; d’autres sont haineux. Certains sont optimistes ; d’autres, pessimistes. Certains aiment la droiture ; d’autres, l’injustice. Certains vivent au soleil, d’autres dans l’ombre. Certains aiment Jésus ; d’autres, Satan. Certains sont liés au ciel ; d’autres, à l’enfer. Oui, c’est vrai ! Il n’y a qu’un seul Père, mais d’énormes différences entre Ses enfants. Les deux fils ont reçu le même ordre pour aller travailler dans les vignes aujourd’hui. C’est le même commandement que nous recevons tous du Père aujourd’hui encore. Un de ces ordres vient d’Exode 20:9 qui dit : « Tu travailleras six jours, et tu feras tout ton ouvrage. » L’autre commandement se trouve dans Matthieu 28:19 qui dit : « Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. » Dieu veut que ses enfants soient travailleurs, qu’ils gagnent bien leur vie dans une entreprise digne de ce nom qui fait une différence dans la vie terrestre des gens afin d’aider à la construction de son royaume. Dieu veut aussi que ses enfants travaillent dans sa vigne pour le salut des âmes. L’appel à travailler dans la vigne exige une obéissance actuelle. La directive d’aujourd’hui comporte une urgence. Le Père ne dit pas d’aller à la vigne quand vous en avez l’occasion. Le Père ne dit pas d’aller à la vigne quand cela vous arrange. Le Père ne dit pas d’aller à la vigne la semaine prochaine ou le mois prochain. Le Père dit : « Va travailler aujourd’hui dans ma vigne. » Il y a de l’autorité et de la tendresse dans le commandement du Père. Le Psalmiste affirme dans le Psaume 10:13, 14, « Comme un père a compassion de ses enfants, L’Éternel a compassion de ceux qui le craignent. Car il sait de quoi nous sommes formés, Il se souvient que nous sommes poussière ». Ce commandement est urgent et à la fois bienveillant et rempli d’amour. Ce commandement n’est pas destiné à nous faire du mal. Il vise plutôt à nous
impliquer intimement dans sa mission, celle de sauver l’humanité. Ellen White décrit l’histoire de la question percutante de Jésus aux rabbins et leur réponse en affirmant (JC, p. 589) :
« Les prêtres et les chefs ne pouvaient éviter de répondre correctement au Christ ; il put ainsi connaître leur opinion favorable au second fils, qui représentait les péagers méprisés et haïs des pharisiens. Les péagers avaient mené une vie immorale ; ils avaient transgressé la loi de Dieu et résisté violemment à ses exigences. Ils avaient été ingrats et impies ; invités à aller travailler dans la vigne du Seigneur ils avaient refusé dédaigneusement. Mais quand Jean se présenta, prêchant la repentance, ils avaient reçu son message et son baptême. » Comme nous l’avons déjà indiqué, les deux fils se sont comportés de manière très différente. L’un des fils a fait mieux que ce qu’il a déclaré. Sa réponse a été mauvaise, mais ses actes ont été bons. Au début, il a répondu de manière inappropriée à son père en disant « Je ne veux pas », à l’ordre de son père d’aller travailler dans la vigne. Qui parle ainsi à son père ? Si les excuses sont mauvaises, les refus flagrants sont pires. Pourtant, de tels rejets hâtifs ne sont pas inhabituels lorsqu’il s’agit de répondre à l’appel de l’Évangile. Refuser l’appel de l’évangile n’est pas rare, car nous sommes nés « dans l’iniquité » et conçus « dans le péché » (Ps. 51:5). Ces personnes n’hésitent pas à venir à l’église, mais ont du mal à partager la bonne nouvelle avec leurs voisins, leurs collègues ou leurs amis. Ils pensent que communiquer la bonne nouvelle n’est pas leur don spirituel. Travailler pour le Seigneur est très difficile pour eux. Ils ont peur d’être considérés comme des fanatiques religieux ou des fous. Cela ne les dérange pas d’aller à un agapè après l’église. Ils apporteront même un morceau de viande végétarien ou un repas végétalien à partager avec le groupe. Mais ne leur demandez pas de partager un morceau avec quelqu’un dans la rue ou de prier pour un voisin dans le besoin. Non, monsieur ! Ce n’est pas ce qu’ils font. C’est en dehors de leur zone de confort. Pourtant, il est vraiment exceptionnel et magnifique lorsqu’une personne permet à l’Esprit de Dieu de la remplir d’une vision de la mission et transforme son cœur de la peur à une sainte au-
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dace. C’est ce à quoi l’apôtre Paul fait référence lorsqu’il déclare : « Et c’est là ce que vous étiez, quelques-uns de vous. Mais vous avez été lavés, mais vous avez été sanctifiés, mais vous avez été justifiés au nom du Seigneur Jésus-Christ, et par l’Esprit de notre Dieu. » (1 Corinthiens 6:11). La vérité est que nous pouvons tous être changés si nous permettons à Dieu de le faire. C’est ce qu’a vécu le premier fils. C’était son type d’engagement, « mieux vaut tard que jamais ». Le premier fils s’est repenti et est immédiatement allé travailler dans le vignoble de son père. Il est certain que la seule preuve de repentance est l’obéissance. C’est pourquoi le premier fils qui a dit non a finalement répondu à l’ordre de son père et est allé travailler dans la vigne. C’est le cœur bienveillant du père qui aurait pu déshériter le fils pour son comportement malavisé. Mais, le père - Dieu - attend du fils qu’il ait des regrets pour sa conduite passée et il est prêt à pardonner, prêt à bénir, prêt à accepter le fils dans une nouvelle relation avec lui. Ellen White poursuit en décrivant la réaction du deuxième fils en disant (JC, 589) :
« Le second fils représentait les conducteurs de la nation juive. Quelques pharisiens s’étaient repentis et avaient reçu le baptême de Jean, mais les chefs ne voulurent pas le reconnaître comme venant de Dieu. Ses avertissements et ses menaces ne les amenèrent pas à se réformer. “En ne se faisant pas baptiser par lui”, ils rejetèrent “le dessein de Dieu à leur égard”. Ils traitèrent son message avec mépris. Comme le premier fils qui avait dit, en réponse à l’appel, “j’y vais, Seigneur”, mais n’alla pas, les prêtres et les chefs faisaient profession d’obéissance et désobéissaient néanmoins. Ils affichaient une grande piété, déclaraient vouloir obéir à la loi divine, mais ils n’obéissaient pas vraiment. Les péagers, quoique dénoncés et maudits comme infidèles par les pharisiens, montraient par leur foi et leurs œuvres qu’ils devançaient dans le royaume des cieux ces propre-justes favorisés par de grandes lumières, mais dont les œuvres n’étaient pas à la hauteur de leur profession de piété. » La première réaction du second fils à son père a été positive, respectueuse, et a même montré une grande estime pour lui. Sa réponse était
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bonne, mais ses actions étaient mauvaises. Comme les deux fils, nous recevons tous l’appel à y aller, bien que les détails de l’appel ne soient pas les mêmes pour tous, mais nous avons tous le privilège d’y répondre. Le second fils est ce que nous appellerions un baratineur - un beau parleur - quelqu’un qui veut toujours laisser une bonne impression. C’est une personne qui a beaucoup de style, mais pas de substance. Il donne à son père un titre de respect, de reconnaissance et d’estime. « Je veux bien, seigneur. », répond-il à l’ordre de son père d’aller travailler dans la vigne. Bien qu’il soit approprié pour les enfants de parler respectueusement à leurs parents - une partie des exigences du cinquième commandement dans Exode 20:12 qui affirme, « Honore ton père et ta mère, afin que tes jours se prolongent dans le pays que l’Éternel, ton Dieu, te donne ». L’obéissance est encore meilleure. Le second fils a donné une réponse qui semblait venir du cœur. C’est le genre de réponse que nous devrions toujours donner lorsque nous recevons une requête de Dieu. Cependant, nous devons aller au-delà de la simple politesse. Nous devons faire ce qu’Il commande par Sa puissance et Sa grâce. L’énigme de cette partie du récit est cependant la contradiction entre ce que le second fils a dit qu’il ferait et ce qu’il a réellement fait. Il n’y est pas allé. C’est comme pour beaucoup de personnes dans des relations amoureuses, même dans le mariage. Ils promettent de faire de grandes choses, mais souvent ils n’y arrivent pas. Ils promettent d’aimer, d’honorer et de chérir dans la maladie et dans la santé, mais n’y parviennent pas tout à fait. Ils promettent d’être gentils et patients, mais sont plutôt méchants et impatients. Ils promettent de tout faire pour l’autre, mais ne s’engagent pas à récupérer les enfants à l’école parce qu’ils sont tout simplement trop occupés, disent-ils. Comme le second fils, beaucoup d’entre nous font preuve de piété et de dévouement envers Dieu en faisant des prières somptueuses et bien articulées en public, mais nous trouvons très difficile de faire quelque chose en privé. Nous avons de bonnes intentions pour sortir de notre timidité, mais il y a toujours quelque chose qui se présente. Tout comme les personnages de l’histoire de Luc 14:16-20 :
« 16 Et Jésus lui répondit : Un homme donna un grand souper, et il invita beaucoup de gens. 17 À l’heure du souper, il envoya son
serviteur dire aux conviés : Venez, car tout est déjà prêt. 18 Mais tous unanimement se mirent à s’excuser. Le premier lui dit : J’ai acheté un champ, et je suis obligé d’aller le voir ; excusemoi, je te prie. 19 Un autre dit : J’ai acheté cinq paires de bœufs, et je vais les essayer ; excusemoi, je te prie. 20 Un autre dit : Je viens de me marier, et c’est pourquoi je ne puis aller. » Ces gens sont comme le figuier que Jésus a découvert dans Matthieu 21:19 ; ils ont beaucoup de feuilles, mais pas de fruits. Vous ne pouvez pas dire oui, puis ne rien faire. Vous ne pouvez pas entendre l’ordre et ne pas y répondre. Nous ne pouvons pas avoir seulement beaucoup de feuilles, mais pas de fruits. Il y a une raison pour laquelle nous sommes les enfants du Père. 1 Corinthiens 6:20 dit : « Car vous avez été rachetés à un grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps et dans votre esprit, qui appartiennent à Dieu. » De plus, l’apôtre Paul déclare dans Éphésiens 4:1 : « Je vous exhorte donc, moi, le prisonnier dans le Seigneur, à marcher d’une manière digne de la vocation qui vous a été adressée ». 1 Pierre 1:15 se prononce : « Mais, puisque celui qui vous a appelés est saint, vous aussi soyez saints dans toute votre conduite ». Le prophète de l’Ancien Testament propose dans Jérémie 29:13 : « Vous me chercherez, et vous me trouverez, si vous me cherchez de tout votre cœur. » Hébreux 10:36 proclame : « Car vous avez besoin de persévérance, afin qu’après avoir accompli la volonté de Dieu, vous obteniez ce qui vous est promis. » Et dans 1 Corinthiens 15:58, l’apôtre Paul énonce « Ainsi, mes frères bien-aimés, soyez fermes, inébranlables, travaillant de mieux en mieux à l’œuvre du Seigneur, sachant que votre travail ne sera pas vain
dans le Seigneur. » N’ayez pas peur ! Dites oui à son commandement. Allez travailler dans la vigne aujourd’hui ! III. Conclusion Contrairement aux deux frères qui semblaient quelque peu schizophrènes dans leurs réponses à l’ordre du père d’aller travailler à la vigne aujourd’hui, lorsque nous pensons à une réponse exceptionnelle et vigoureuse à la directive du père, ce qui nous vient immédiatement à l’esprit est la réponse convaincante et exubérante donnée par Esaïe dans son dialogue avec Dieu consignée dans Esaïe 6:8 qui dit : « J’entendis la voix du Seigneur, disant : Qui enverrai-je, et qui marchera pour nous ? Je répondis : Me voici, envoie-moi. » Dieu demande : « Qui ira ? » Esaïe répond : « J’irai ! » Dans le processus de réflexion d’Esaïe sur son inaptitude à l’œuvre que Dieu l’appelle à accomplir, un des séraphins de Dieu vole vers lui et touche sa bouche avec un charbon ardent provenant de l’autel, non pas pour le brûler, mais pour le purifier et effacer son péché. Purifié par la grâce de Dieu, habilité par l’autorité de Dieu, préparé par la promesse de Dieu, Ésaïe prend conscience de la réalité qui lui a été donnée, à savoir l’aptitude, la capacité et la compétence pour adorer le Dieu du ciel en esprit et en vérité. Esaïe prend conscience de l’aptitude, de la facilité et du pouvoir qu’il a reçus pour devenir l’un des extraordinaires envoyés de Dieu. C’est à ce moment qu’Ésaïe annonce avec conviction : « Me voici, envoie-moi. » « J’irai ! » Avec une assurance sans équivoque, Ésaïe répond de tout son être, de toute sa conviction, de toute sa force à l’ordre donné par le père en Matthieu 21, 28-30 à ses deux fils. Sans équivoque, sans hésitation,
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sans dire une chose et en faire une autre ; Ésaïe répond : « J’irai ». Une invitation similaire est faite aujourd’hui par le Dieu de l’univers qui nous a créés, toi et moi. Cet appel n’est pas un appel ordinaire. L’appel n’est pas destiné aux personnes qui s’arrêtent ou qui hésitent. L’appel n’est pas destiné aux hésitants ou aux timides. L’appel n’est pas destiné à ceux qui sont incertains ou qui trébuchent. L’appel est un appel extraordinaire, exceptionnel, remarquable. L’appel s’adresse à tous ceux qui croient en Lui et consiste à aller travailler dans la vigne aujourd’hui. Alors que le temps de la fin approche, l’appel aux travailleurs prend une nouvelle urgence. L’appel est de développer de meilleures relations les uns avec les autres, de sorte que, dynamisé par l’amour de vos proches, Dieu puisse vous utiliser avec puissance et joie pour atteindre ceux qui ne Le connaissent pas encore. C’est la motivation de Jean 13:35 : « À ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour les uns pour les autres. » Pour être des maris ou des femmes qui aiment de cette manière, pour être des pères ou des mères qui aiment de cette manière, pour être des fils et des filles qui aiment de cette manière, pour être des tantes et des oncles, des grands-parents et des cousins qui aiment de cette manière, vous devez faire ce que l’Apôtre Paul conseille dans Colossiens 3:12-14, où il dit :
« 12 Ainsi donc, comme des élus de Dieu, saints et bien-aimés, revêtez-vous d’entrailles de miséricorde, de bonté, d’humilité, de douceur, de patience. 13 Supportez-vous les uns les autres, et, si l’un a sujet de se plaindre de l’autre, pardonnez-vous réciproquement. De même que Christ vous a pardonné,
pardonnez-vous aussi. 14 Mais par-dessus toutes ces choses revêtez-vous de la charité, qui est le lien de la perfection. » Quand nous apprenons à aimer ainsi dans notre mariage et nos relations familiales ; en fait, quand nous apprenons à aimer ainsi dans toutes nos relations ; quand l’appel du père à aller travailler aujourd’hui dans sa vigne ? Nous pouvons tous être prêts et disposés à dire : « J’irai ! » Frères et sœurs, Dieu notre Créateur qui a autorisé, certifié et qualifié Esaïe aspire à faire de même pour quiconque est suffisamment humble et disposé à être utilisé par Lui pour appeler les pécheurs à la repentance et à faire partie de Son royaume de grâce. Si vous voulez être comme l’un des deux frères de Matthieu 21, soyez comme le premier frère, changez d’avis, et permettez au Dieu de la moisson de vous utiliser puissamment pour partager la bonne nouvelle du salut avec quiconque voudrait l’entendre, afin de contribuer à hâter Sa venue.
Willie et Elaine Oliver sont directeurs du département des Ministères de la Famille de la Conférence Général de l’église Adventiste du Septième Jour depuis juin 2010.
MERCI D’AVOIR LU CE JOURNAL ! S’il vous a plu, si vous avez des remarques et des suggestions ou si vous souhaitez contribuer, n’hésitez pas à nous contacter par courriel à
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