April 2015 french

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Revue internationale des adventistes du septième jour

Av r i l 2 01 5

ENTRE

SadducÉens ET Pharisiens 14

Une solution pour

le comité de nomination

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Des anges à l’œuvre en Afrique du Sud

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Les symboles de l’Esprit


Av r il 2015 E N

C O U V E R T U R E

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Entre sadducéens et pharisiens

Gerald A. Klingbeil

Comment Jésus vivait-il dans un contexte en permanence conflictuel ?

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P E R S P E C T I V E

M O N D I A L E

Travailler ensemble

Ted N. C. Wilson

nomination

Daisy Hall

Ce n’est pas un emploi, mais un appel.

20 Tête, cœur, et mains V I E

A D V E N T I S T E

Youssry Guirguis

Un trio indispensable au service.

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P A T R I M O I N E

Des anges à l’œuvre en Afrique du Sud

Une tâche aussi vaste que la nôtre exige l’implication de tous.

12 Vous y étiez tous

Elaine Tarr Dodd

Les défis et les récompenses des premiers missionnaires en Afrique du Sud.

M É D I T A T I O N

14 Une solution pour le comité de C R O YA N C E S F O N D A M E N T A L E S

Chantal J. Klinbgeil

Les personnages autour de la croix ressemblent de manière frappante au visage que reflète le miroir.

D É PA RT E M E N T S 3 R A P P O R T

M O N D I A L

3 Nouvelles en bref 6 Commentaire de l’actualité 10 Une église en un jour

11 S A N T É Les piqûres d’abeille

Session de la Conférence générale de 2015 26 L A B I B L E Traqués

Avis est donné par la présente que la soixanR É P O N D

À

I D É E S PA R TA G E R

du 2 au 11 juillet 2015, à l’Alamodome de San Antonio, au Texas. La première réunion commencera le 2 juillet 2015, à 8 heures. Les délégués dûment mandatés sont instamment priés de respecter l’horaire indiqué. Ted N. C. Wilson, président de la Conférence générale

22 E S P R I T D E

des adventistes du septième jour se tiendra

27 É T U D E B I B L I Q U E Les symboles de l’Esprit 28 D E S

tième session de la Conférence générale

G. T. Ng, secrétaire de la Conférence générale

P R O P H É T I E

Contempler la perfection du Christ www.adventistworld.org Disponible en ligne en 10 langues Mensuel publié par la Conférence générale des adventistes du septième jour et imprimé par Pacific Press Publishing Association, à l’usage de l’Église adventiste du septième jour.

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Adventist World | Avril 2015

I L L U S T R AT I O N :

Pacific Press Publishing Association

J E F F

D E V E R

et

B R E T T

M E L I T I


Former des équipes ’est l’une des traditions les plus anciennes du terrain de jeu et de la cour de récréation.

En Jamaïque, l’Église adventiste établit une branche de

l’Association internationale de la liberté religieuse C astell

À l’école, la cloche a à peine sonné que deux capitaines font aligner leurs camarades de classe qui veulent jouer – et ceux qui ne veulent pas tant que ça – pour former des équipes. Qu’il s’agisse de football (dans sa version américaine, australienne, ou mondiale), de baseball, de basketball, ou d’une sorte de test de compétence local, nous attendons d’être sélectionnés pour une équipe qui va jouer « contre » l’autre. Dans les alliances si simples et si changeantes de l’enfance, être choisi dans une équipe ne compte que pour l’heure. Oui, il peut y avoir l’exultation momentanée d’un but gagnant, d’un panier à trois points au basketball, ou d’une balle frappée en flèche qui traverse le buisson marquant la frontière du champ gauche, au baseball. Mais les triomphes – et les divisions – sont, en général, rapidement oubliés, effacés par la fraternité candide de ceux qui se satisfont de jouer. Tandis que nous gagnons en maturité, les équipes vers lesquelles nous sommes attirés ne sont pas aussi facilement effacées, car elles touchent à des aspects de notre histoire, de notre culture, de notre langue, et même de notre foi qui ne s’estompent pas dès que le professeur met fin à la récréation, ou que le chronométreur annonce la fin du match. Nous commençons à accorder de l’importance – parfois grande – aux équipes que nous avons formées avec ceux qui partagent notre identité choisie. Nous estimons que ceux qui se sont joints à nous sont « meilleurs » que les « autres » qui se sont réunis autour d’une langue, d’une culture, ou d’une opinion religieuse différente. Ainsi, même au sein du peuple du reste de Dieu, des « équipes » se forment presque continuellement – non plus pour jouer ou par simple plaisir – mais pour marquer leur territoire, ou compter des points théologiques ou comportementaux. Les affinités, les croyances partagées, et la fraternité comptent parmi les plus grands dons de Christ pour son Église. Cependant, le Seigneur doit aussi pleurer en nous voyant scinder son corps par des divisions parfaitement inutiles, parfois non bibliques, qui reflètent davantage notre désir de gagner que sa prière disant « afin qu’ils soient un comme nous » (Jn 17.11). Tandis que vous lisez l’article de couverture profond de ce mois-ci, « Entre sadducéens et pharisiens », demandez à Dieu un cœur continuellement réchauffé par l’amour unificateur du Christ, et arrosé par la pluie du Saint-Esprit.

R apport mond i a l

P h illip

C

LIBERTÉ RELIGIEUSE : Des milliers de personnes assistent au Festival de la liberté religieuse, à l’Aréna national de Kingston, en Jamaïque.

■■ L’Église adventiste a récemment établi une branche jamaïcaine de l’Association internationale de la liberté religieuse – laquelle défend les droits de toutes les confessions – lors d’un festival auquel ont assisté des dignitaires du gouvernement et des milliers d’habitants de Kingston. Les dirigeants de cette branche, intitulée l’Association nationale de la liberté religieuse, ont dit qu’elle était nécessaire parce que les Jamaïcains ne devraient pas prendre leur liberté religieuse pour acquise. De nombreux Jamaïcains se préoccupent de la liberté religieuse depuis que le gouvernement a passé il y a quelques mois une loi portant sur une semaine de travail flexible. Maintes organisations religieuses craignent qu’une telle loi ne protège pas suffisamment leur jour d’adoration. Cependant, le gouvernement a insisté pour dire qu’elle ne constitue pas une menace à la liberté religieuse parce qu’elle accorde aux employés une période de 24 heures qu’ils peuvent utiliser en tant que jour d’adoration. L’Association nationale de la liberté religieuse a été lancée lors du premier Festival de la liberté religieuse de la Jamaïque à l’Aréna national, devant une foule composée de milliers d’adventistes et de membres d’autres confessions. John Graz, secrétaire général de l’Association internationale de la liberté religieuse, et directeur de la liberté religieuse de l’Église adventiste Suite e n p age 4

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Sierra Leone : ADRA fournit Papouasie-Nouvelledes lits et de la literie Guinée : Hope écrit l’histoire ■■ Dans un effort pour prévenir la pro■■ La chaîne Hope Channel, une propriété de l’Église adventiste, se prépare à lancer des émissions locales en PapouasieNouvelle-Guinée. À cet effet, elle a filmé l’équivalent de 300 émissions télévisées de 30 minutes en l’espace d’un seul mois. Dernièrement, 30 techniciens de Hope Channel sont venus du monde entier à l’Université adventiste du Pacifique pour produire ces émissions à l’aide de centaines de bénévoles. Ces émissions présentent, entre autres, des talents locaux et des sermons. « Par la grâce de Dieu, nous écrivons l’histoire au sein de l’Église adventiste », a dit Edgard Lopez, producteur che-

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pagation d’Ebola, l’Agence de développement et de secours adventiste (ADRA) participe à l’unique programme de décontamination en Sierra Leone, lequel consiste à fumiger les demeures et à remplacer les matelas et la literie contaminés. Selon ADRA, les survivants d’Ebola sont à risque de réinfection parce que beaucoup préfèrent de loin cacher leur literie des équipes gouvernementales de décontamination que d’être obligés d’en acheter de nouveau. Mais des équipes d’ADRA et leur partenaire non gouvernemental Plan Sierra Leone remplacent gratuitement les matelas et la literie dans les quartiers

à risque élevé aux alentours de Freetown, capitale de cette nation ouest-africaine. Gabriel Dankyi, coordinateur du projet de décontamination Ebola pour le bureau local d’ADRA : « Ils s’empressent maintenant de se défaire de leurs matelas et de leur literie contaminés parce qu’ils savent que nous allons leur en fournir. Cette intervention d’ADRA a eu un impact significatif sur la population. Les gens ne cessent de nous exprimer leur gratitude. » ADRA a décontaminé près de 1 000 demeures depuis novembre. – ADRA et la rédaction d’ANN I nternational

vronné de télévision et chargé de projet de cette initiative intitulée MEGA Project Hope PNG. Le Projet Hope sert de fondement au développement de Hope Channel dans chaque pays où la chaîne est captée. Dans ce cas, il contribuera à répandre l’Évangile en Papouasie-Nouvelle-Guinée et dans le reste du Pacifique Sud. Kandus Thorp, vice-présidente du développement international de Hope Channel : « Il s’agit d’un projet unique – le plus vaste que Hope Channel ait jamais entrepris à ce jour. » – Shania Lopez, Adventist Record du Pacifique Sud

A dventist

DES ÉMISSIONS HISTORIQUES : Des éditeurs de Hope Channel travaillent sur la postproduction à l’Université adventiste du Pacifique.

A D R A

mondiale : « Notre mission consiste à protéger, à promouvoir, et à défendre la liberté religieuse de tout un chacun, partout. Maintenant, c’est aussi la vôtre. » Robert Pickersgill, ministre de l’Eau, de la Terre, de l’Environnement et du Changement climatique, représentait le premier ministre en cette occasion. Il a dit que le gouvernement reconnaissait l’« énorme impact » de la liberté religieuse sur le développement du pays, et qu’à cet effet, il a enchâssé le droit dans un amendement datant de 2011 dans la constitution jamaïcaine. Pearnel Charles, membre du Parlement, représentait Andrew Holness, chef de l’opposition. Il a exhorté les chrétiens à s’élever contre l’injustice. Pearnel Charles : « Une attaque à la liberté, n’importe où, est une attaque à la liberté, partout ». La Jamaïque se joint donc à plus de 80 pays à l’échelle mondiale dotés d’une association de la liberté religieuse. Plus récemment, la Papouasie-Nouvelle-Guinée a lancé sa propre association lors d’un festival qui s’est déroulé en décembre dernier. – Rhoma Tomlinson, Union des fédérations de la Jamaïque

R ecord

R apport mond i a l

LUTTE CONTRE EBOLA : Une équipe de décontamination d’ADRA se prépare à fumiger les maisons et à remplacer les matelas et la literie infectés dans un quartier des alentours de Freetown, en Sierra Leone.


SUR LE LAC MALAWI : Un bateau naviguant au coucher du soleil, dans la baie Nkhata. C’est de là que le Vipya est parti en 1946 pour ce qui allait être son dernier voyage. G eoff

G allice

/

W i k icommons

Andrew McChesney, rédacteur aux informations, Adventist World

Un pasteur

centenaire se souvient

Patrick Ziba raconte comment quatre étudiants ont perdu la vie après avoir perpétré des vols à une école adventiste

U

n 100e anniversaire est une bonne occasion de célébrer une vie bien vécue. Mais Patrick Ziba, un pasteur et professeur adventiste à la retraite au Malawi, en a plutôt profité pour partager avec 150 amis, y compris un ministre d’État, une leçon frappante sur l’importance de l’obéissance. Au cours de cette célébration, Patrick Ziba a raconté comment quatre étudiants d’une école adventiste ont péri avec près de 150 autres personnes lorsque le bateau sur lequel ils se trouvaient a chaviré sur le lac Malawi. Juste avant la tragédie, ils avaient refusé d’accepter une punition suite à des larcins qu’ils avaient commis. Patrick Ziba avait 31 ans lorsque cette tragédie s’est produite. Elle l’a tourmenté pendant des années. Dans un article sur le centenaire de Patrick Ziba publié le 28 décembre 2014, l’Agence des nouvelles du Malawi a cité le commentaire de Margaret Limbe, cinquième des neuf enfants de la famille Ziba : « Notre père ne se lassait pas de raconter cette histoire à ses enfants pour leur montrer

que l’obéissance, c’est payant. Il nous a rappelé cette tragédie à maintes reprises depuis qu’elle s’est produite. » Selon l’Agence de nouvelles du Malawi, tout a commencé lorsque 14 étudiants se sont fait prendre à voler des arachides entreposées dans une grange de l’École missionnaire de Luwazi en juillet 1946. Les voleurs des arachides cultivées sur cette propriété perpétraient des vols depuis un certain temps déjà. Finalement, ils ont été pris sur le fait, dans la grange. Le directeur de l’école a alors proposé aux 14 étudiants de choisir entre l’expulsion ou une punition. Chacun devrait creuser une latrine. Les étudiants, tous du même village, ont choisi de quitter l’école. Patrick Ziba, qui était alors professeur, était sûr qu’ils avaient pris la mauvaise décision. Il les a invités chez lui et, avec sa femme, les a suppliés d’accepter la punition. Malheureusement, les étudiants ont refusé. Ils ont quitté le campus le 27 juillet et se sont rendus au port de Nkhata Bay pour rentrer chez eux par bateau.

Mais Patrick Ziba n’a pas abandonné la partie. Le lendemain, il s’est rendu au port à pied depuis l’école – un trajet de 24 kilomètres. « Il a trouvé les étudiants au port, et les a de nouveau exhortés à retourner à l’école, a dit sa fille. Il a essayé de les raisonner toute la journée. » Mais les étudiants n’ont pas changé d’idée. Six d’entre eux ont acheté leur billet et se sont embarqués à bord du M. V. Vipya. Les huit autres se sont dispersés, en quête de petits boulots pour payer leur billet. Ce bateau de 40 mètres en était à son quatrième voyage depuis son lancement un mois plus tôt. Il a quitté le port avec 194 personnes à bord, y compris les six étudiants. Le Vipya, construit à Belfast sur le même chantier naval que celui du Titanic, a commencé à tanguer dangereusement en raison d’un vent violent, selon le guide de voyage Bradt Malawi. Soudain, une énorme vague a fait chavirer le bateau. Au moins 145 personnes se sont noyées lors de cette catastrophe – la pire à ce jour à se produire sur le lac Malawi. Seuls deux étudiants de Luwazi étaient au nombre des 49 survivants. En apprenant cette affreuse nouvelle, Patrick Ziba a été consterné. Lors de la célébration de son 100e anniversaire à l’hôtel Mzuzu, dans la ville de Mzuzu, à environ 45 kilomètres au nord-ouest du port, il a dit aux convives qu’il se reproche toujours de ne pas avoir fait davantage encore pour convaincre ces étudiants de rester à l’école. Dans son article, l’Agence de nouvelles du Malawi a souligné que le désir de Patrick Ziba d’aider les 14 étudiants mettait en valeur sa vie d’abnégation. « Ce pasteur retraité était animé du désir d’aider les autres, de faire la volonté de Dieu, a-t-elle rapporté. C’est cette vertu qui a contribué à sa popularité, où qu’il soit. Même s’il ne prêche plus, les gens parlent encore de lui en termes élogieux. » n

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C O M M E N TA I R E D E L ’ A C T U A LI T É

I

l y a de nombreuses années, Melissa, ma femme, et moi traversions l’Idaho en voiture. Au cours de notre trajet, nous nous sommes arrêtés à une cabine téléphonique. Cette cabine était tapissée de tracts roses – des extraits d’un livre dans lequel l’auteur prétendait avoir visité l’enfer. Sa description de l’enfer était en partie imagée, quelque peu divertissante, plutôt invraisemblable, et entièrement non biblique. La même description pourrait s’appliquer au livre The Boy Who Came Back From Heaven (Le garçon qui est revenu du ciel), dans lequel Alex Malarkey décrit sa visite au ciel après son « décès ». Ce livre s’est vendu à plus d’un million d’exemplaires. On en a fait un film pour la télévision qui a captivé bien des téléspectateurs du monde entier. En résumé, Alex, six ans, a passé deux mois dans le coma suite à un accident de voiture qui a failli lui coûter la vie, et l’a laissé tétraplégique. Alex est finalement sorti du coma, à l’émerveillement de tous. Mais cet émerveillement a été éclipsé par le récit incroyable qu’il a donné de son expérience pendant sa période d’inconscience. Il a prétendu que des anges l’avaient escorté jusqu’aux portes du paradis, qu’il avait entendu la musique céleste, vu le diable, et conversé avec Jésus lui-même. Mais récemment, Alex a admis que son histoire n’était ni plus ni moins qu’un canular. « Je n’étais pas mort, a-t-il dit dans une lettre ouverte. J’ai dit que j’étais allé au paradis parce que je pensais que ça attirerait l’attention sur moi. » L’éditeur s’est empressé de retirer le livre du marché, et les librairies ont cessé de le vendre.

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John Bradshaw,

Un

orateur et directeur de It Is Written

canular

: céleste comment un petit garçon a réussi à duper le monde

Une perspective biblique du best-seller The Boy Who Came Back From Heaven Ce livre aurait-il dû être publié ? Selon la Bible, non. Les Écritures ne disent absolument rien au sujet des gens qui meurent, vont au paradis, et retournent ensuite sur la terre pour dire aux autres ce qu’ils ont vu. Paul déclare qu’il a vu le ciel en vision (2 Co 12.2-4), et les prophètes Daniel et Jean ont raconté par écrit des visions du ciel qu’ils ont reçues (Dn 7.9,10 ; Ap 4). Jésus est

revenu sur terre après sa résurrection pour passer quelques jours avec ses disciples. Mais Jésus – comme Moïse, la seule autre personne qui, selon la Bible, est décédée, montée au ciel, et revenue sur la terre – ne donne aucune description du ciel.

p h oto

:

W avebrea k

M edia

/ T h in k stoc k


Ce que la Bible dit Ce qui est alarmant au sujet de The Boy Who Came Back From Heaven et d’autres histoires semblables, c’est qu’elles contredisent directement le témoignage authentique de la Bible. En effet, la Bible dit clairement que la mort est un sommeil, et non un état dans lequel on peut se rendre au ciel ou à tout autre endroit. Jésus dit de Lazare qu’il dormait (Jn 11.11), ce qu’il interpréta clairement en ajoutant : « Lazare est mort. » (v. 14) La Bible est d’une cohérence remarquable à ce sujet. Paul déclare que les morts dorment jusqu’au retour de Jésus (1 Co 15.51,52), et qu’en ce grand jour, les vivants qui sont sauvés iront au ciel en même temps que ceux qui sont morts dans la foi et ont dormi du sommeil de la mort. La Bible compare à maintes reprises la mort à un sommeil sans rêve qui dure depuis le moment de la mort jusqu’à la première résurrection (Ap 14.13 ; Jn 5.28,29). Au fil des années, l’ennemi des âmes a mené délibérément une campagne soigneusement orchestrée pour embrouiller les gens à l’égard de la mort et de la vie après la mort. Enfant, j’ai appris, comme la plupart des chrétiens, que ceux qui meurent vont immédiatement au ciel, ou en enfer – ou dans certains cas, au purgatoire ou dans les limbes. La déformation de la vérité sur cette question, loin de n’être qu’un sujet théologique mineur source de débat ou de discussion, aboutit à au moins deux problèmes théologiques extrêmement sérieux : la marginalisation de Jésus, et l’ouverture d’une porte au spiritisme. Le spiritisme n’est pas une mince affaire. Des millions de dollars sont dépensés en consultations de médiums, et en achat de matériel connexe. Une per-

sonne qui entretient l’idée de consulter un médium spirite entretient du coup l’idée d’entrer en contact très étroit avec le diable lui-même. Ce fut précisément l’expérience du roi Saül (voir 1 S 28). La Bible dit clairement que dans les derniers jours de la terre, le spiritisme exercera une grande influence dans la préparation des humains à accepter les supercheries de Satan (Ap 16.13). Un ami m’a dit récemment que suite au décès tragique de sa fille de 23 ans, il aurait cherché à la contacter à l’aide d’un médium spirite s’il n’avait pas compris ce que la Bible dit au sujet de la mort. Une telle implication avec l’ennemi entraîne des conséquences désastreuses. Par ailleurs, une incompréhension de la mort réduit Jésus à être moins que ce qu’il est en réalité. Dans Jean 11.25, Jésus expliqua à la sœur de Lazare qu’il était « la résurrection et la vie ». Sans Jésus, les morts n’ont aucun espoir d’une vie au-delà de la tombe. Ce n’est que par l’intervention directe de Jésus, lors de son retour, que les morts pourront ressusciter. La tombe ne relâcherait jamais ses prisonniers si Jésus ne les réveillait du sommeil de la mort. Même les géants de la foi listés dans Hébreux 11 – à l’exception de Moïse et d’Énoch – « n’ont pas obtenu ce qui leur avait été promis » (He 11.39). Ils attendent, eux aussi, le retour de Jésus avant de pouvoir ressusciter et sortir de leurs différents lieux de repos (v. 40). Si, à la mort, les gens vont directement au ciel, alors la résurrection est inutile, et Jésus n’est plus « la résurrection et la vie ». La question de Paul « O mort, où est ta victoire ? » (1 Co15.55) n’a plus aucune pertinence. Du tourisme céleste Des histoires comme celle d’Alex Malarkey sont extrêmement populaires. Le livre intitulé 90 minutes in Heaven, publié en 2004, a figuré pendant plus de cinq ans sur la liste des best-sellers du New York Times, et s’est vendu à plus de

six millions d’exemplaires. Heaven Is for Real – l’histoire d’un petit garçon âgé de quatre ans censé avoir visité le paradis – s’est vendu à plus de 10 millions d’exemplaires. Il est à l’origine d’un film sorti en 2014, lequel a généré plus de 100 millions de dollars US. Aujourd’hui, ce phénomène de publication est une catégorie en soi, désignée sous le nom de « tourisme céleste ». L’explosion de ce type de tourisme indispose Beth Malarkey, la mère d’Alex. Elle a essayé de faire retirer le livre de son fils du marché pendant un certain temps. « Il y en a beaucoup qui se spécialisent dans les arnaques en se servant de la Parole de Dieu, a affiché Beth Malarkey sur un blogue. Ils y excellent, surtout auprès de ceux qui ne sondent pas la Bible et ne l’étudient pas sérieusement. » Mais comment un tel canular s’est-il produit ? Certains disent que le père d’Alex, coauteur du livre, a flairé une bonne affaire. Les éditeurs de livres, eux, veulent imprimer des livres qui rapportent. « L’idée qu’Alex se soit soudainement rétracté est tout simplement fausse », a dit Phil Johnson, directeur général d’un ministère des médias dirigé par l’auteur et animateur John MacArthur, selon le Washington Post. « Tout prouve qu’il n’avait rien à voir avec le contenu de ce livre. Mais c’était un best-seller ! Personne dans l’industrie de la publication ne voulait renoncer à une telle vache à lait. » Alex a 16 ans maintenant. Dans sa lettre ouverte, il offre à tous un conseil fort sensé. « Il suffit de lire la Bible. La Bible est la seule source de la vérité. Tout ce qui est écrit par l’homme ne peut être infaillible. » Je souhaite ardemment que de nombreuses personnes prennent ce conseil d’Alex tout aussi au sérieux que son histoire. n

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P E R S P E C T I V E M O N D I A L E

Travailler

D

ans quelques semaines seulement, la 60e session de la Conférence générale des adventistes du septième jour se déroulera à San Antonio, au Texas. Outre les 2 571 délégués officiels, des dizaines de milliers d’adventistes venant d’un peu partout y participeront et jouiront de la fraternité avec leurs frères et sœurs du monde entier. C’est lors d’une telle session que l’on se focalise spécialement sur les aspects mondiaux de ce mouvement consacré par Dieu, lequel compte plus de 18 millions de membres, et est présent dans 216 pays de par le monde. Mais aussi merveilleux soit-il de considérer à quel point Dieu dirige et bénit ce mouvement dans un contexte mondial, souvenons-nous aussi du rôle vital que jouent les membres et les pasteurs des 75 184 églises adventistes locales. Une infrastructure pratique Notre fondement spirituel est, bien entendu, Christ, le Roc, par le moyen de notre relation personnelle avec lui. L’unité de notre Église n’est possible que lorsque nous sommes tous branchés sur Jésus-Christ. Mais l’infrastructure pratique de l’Église s’érige sur l’effectif pastoral – sur ceux qui s’impliquent dans une évangélisation dynamique, qui discipulent les membres d’église, et partagent chaque sabbat la Parole de Dieu dans son intégralité. Ils incitent les membres à partager leur foi, à annoncer le retour imminent du Christ, et sont engagés dans l’œuvre très importante qui consiste à les former en tant que missionnaires. Par conséquent, soutenons, honorons et encourageons nos pasteurs. Beaucoup d’entre eux couvrent d’énormes districts composés de nombreuses églises et comptant des milliers de membres. Dans ce contexte, ils doivent dépendre complètement du Saint-Esprit et s’appuyer sur les dirigeants de l’église locale. Combien il importe d’encourager ces pasteurs tandis qu’ils forment des dirigeants locaux en vue d’une évangélisation plus efficace encore ! Dieu nous appelle Tandis que nous honorons nos pasteurs et prions pour eux, demandons au Seigneur de nous aider à les soutenir en allégeant leurs fardeaux – que nous fassions partie d’églises petites, rurales, ou de grandes églises urbaines ou institutionnelles. Dieu nous appelle tous, moi y compris, puisque je suis aussi un membre d’église locale, à travailler dans notre champ missionnaire immédiat – c’est-à-dire dans nos collectivités locales, chez nos voisins et nos connaissances. Il désire que nous nous liions d’amitié avec eux, que nous satisfassions leurs besoins, et leur transmettions les messages bibliques uniques qu’il nous a confiés. En tant que membres d’église, ne nous reposons pas sur le pasteur pour l’accomplissement de cette mission. L’un des meilleurs moyens de soutenir nos pasteurs, c’est de dire : « Pasteur, mettez-nous au travail ! » Priez pour nos pasteurs. Demandez au Seigneur de les entourer, eux et leur famille, de sa protection. Priez pour qu’ils

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Ted N. C. Wilson

ensemble Un appel spécial aux pasteurs et aux membres

se focalisent entièrement sur la Parole de Dieu, parce que l’autorité des Écritures est l’objet d’attaques croissantes. Leurs prédications doivent transmettre un message biblique clair plutôt qu’un contenu philosophique, psychologique, ou culturel. Un mot aux pasteurs Pasteurs, l’un de vos rôles les plus importants consiste à former vos membres d’église et à les lancer dans un ministère évangélique local, en sorte que vous disposiez de toute la liberté nécessaire pour repousser les frontières du royaume de Dieu. Bien entendu, il ne s’agit pas d’une idée nouvelle. Il nous est dit : « Les pasteurs qui font l’œuvre des laïcs s’épuisent et les empêchent de faire leur devoir. Il ne doit pas en être ainsi. Qu’ils enseignent plutôt aux membres comment travailler au sein de l’église et de la collectivité, comment édifier l’église, rendre les réunions de prière intéressantes, et choisir des jeunes gens capables afin de les former en tant que missionnaires. Les membres d’église doivent coopérer activement avec les pasteurs, et faire de leur coin de pays leur champ missionnaire1. » Quinze années plus tard, lors de la session de la Conférence générale de 1901, Ellen White adressa aux pasteurs ces paroles pénétrantes : « Qui s’inquiète des âmes qui ne peuvent recevoir la vérité autrement que si elle leur est apportée ? Nos pasteurs couvent leurs églises, comme si l’ange de la miséricorde ne s’efforçait pas de sauver les âmes. Dieu tient ces pasteurs responsables des âmes de ceux qui sont dans les ténèbres. […] Établissez vos églises dans la compréhension que les membres ne doivent pas s’attendre à ce que le pasteur les serve et les nourrisse continuellement. Ils ont la vérité ; ils la connaissent. […] Vos membres doivent être enracinés et fondés dans la foi2. » Un appel retentissant Le message puissant que Paul nous donne dans 2 Timothée 4 doit être pour nous, encore et toujours, un appel retentissant : « Prêche la parole, insiste en toute occasion, favorable ou non » (2 Tm 4.2), afin que nous puissions dire avec Paul : « J’ai achevé la course » (v. 7).


manière digne de la vocation qui [nous] a été adressée ». Les versets 2 et 3 nous disent que nous avons été appelés « en toute humilité et douceur, avec patience, [nous] supportant les uns les autres avec charité, [nous] efforçant de conserver l’unité de l’esprit par le lien de la paix ». Efforçons-nous donc de manifester de l’amour aux autres par le lien de la paix.

Jésus n’a-t-il pas dit : « Pais mes brebis » (Jn 21.17, LSG) ? Pour ce faire, nous devons connaître Dieu et avoir une relation quotidienne avec lui. Pasteurs, étudiez diligemment la Parole de Dieu et l’Esprit de prophétie. Soyez des champions de la prière personnelle et publique. « Confiez-vous en l’Éternel, votre Dieu, et vous serez affermis ; confiez-vous en ses prophètes, et vous réussirez. » (2 Ch 20.20, LSG) Dieu vous appelle à être des serviteurs spéciaux selon son cœur. Dans Jérémie 3.15 (LSG), il dit : « Je vous donnerai des bergers selon mon cœur, et ils vous paîtront avec intelligence et avec sagesse. » Le Saint-Esprit vous aidera à discerner les vrais besoins de vos semblables. Suivons l’exemple du Christ et mettons-nous en quête des âmes. Dieu nous a appelés à accomplir une œuvre spéciale, laquelle ne peut se faire qu’à condition de coopérer avec le ciel dans l’œuvre glorieuse qui nous a été confiée. Dieu s’attend à ce que nous fassions de notre mieux. L’apôtre Paul écrit : « Tout ce que vous faites, faites-le de bon cœur, comme pour le Seigneur et non pour des hommes, sachant que vous recevrez du Seigneur l’héritage pour récompense. Servez Christ, le Seigneur. » (Col 3.23,24) Soyez un serviteur L’œuvre véritable d’un pasteur est celle d’un serviteur, de quelqu’un qui se donne sans compter. Pour être un vrai serviteur, nous devons nous attacher à Dieu et lui soumettre chaque jour notre vie. Paul partage ce concept de façon dynamique dans Éphésiens 4.1-6. Il commence par se qualifier lui-même de « prisonnier dans le Seigneur » et nous demande de « marcher d’une p h oto

:

I P G G utenberg U K L td / t h in k stoc k

L’unité dans toutes ses dimensions Paul nous aide ensuite à comprendre l’unité dans toutes ses dimensions. Elle va au-delà de nos convictions personnelles, et nous élève jusque dans les parvis célestes et les thèmes divins éternels. Éphésiens 4.4-6 (LSG) atteint un crescendo par ces paroles sublimes : « Il y a un seul corps et un seul Esprit, comme aussi vous avez été appelés à une seule espérance par votre vocation ; il y a un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême, un seul Dieu et Père de tous, qui est au-dessus de tous, et parmi tous, et en tous. » En tant que pasteurs, assurez-vous d’écouter la voix du Saint-Esprit qui vous guide vers la véritable unité – cette unité qui ne se produit que lorsqu’on devient un avec Dieu dans notre vie, notre témoignage, notre évangélisation, notre formation, et notre discipulat. « Le secret du succès, c’est l’union conjuguée de la puissance divine avec l’effort de l’homme. Ceux qui obtiennent les plus grands résultats sont ceux qui s’appuient de la façon la plus complète sur le bras du Tout-Puissant3. » Consacrez du temps à vos membres Soyez un bon administrateur. Prenez le temps de visiter vos membres d’église et de les connaître. Le Seigneur prenait le temps de connaître les gens. Il mangeait, parlait avec eux, écoutait leurs problèmes, et sympathisait avec eux. Même si vous n’êtes pas le meilleur orateur ou prédicateur, visitez vos membres d’église et encouragez-les spirituellement… Ils vous aimeront ! Sur le plan familial, restez en contact étroit avec votre épouse et vos enfants. Que vos relations familiales brillent et montrent ce que c’est que de permettre à Christ d’être le chef de votre foyer et de l’Église à travers vous en tant que dirigeant spirituel de la famille et de l’Église. Dites à vos enfants que vous les aimez et les appréciez. Faites aussi en sorte que l’ordre céleste et l’économat chrétien règnent dans votre foyer. Enseignez à vos membres comment remettre complètement leurs besoins au Seigneur, et montrez-leur qu’un économe fidèle est béni par le ciel au-delà de toute mesure. Dans 3 Jean 2 (LSG), nous lisons : « Bien-aimé, je souhaite que tu prospères à tous égards et sois en bonne santé, comme prospère l’état de ton âme. » Notre santé physique et notre santé spirituelle sont entrelacées. Nous devons suivre les lois naturelles de Dieu tout autant que ses lois morales. Par conséquent, jouez un rôle actif dans le Ministère global de la santé en aidant les habitants des villes et des zones rurales à trouver Jésus, la source de la vie et de la santé.

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Une

église en un jour

P E R S P E C T I V E M O N D I A L E

1 Ellen

G. White, The Review and Herald, 12 octobre 1886. Pastoral Ministry, p. 100. Patriarches et prophètes, p. 491.

2 Idem., 3 Idem.,

Ted N. C. Wilson est

le président de l’Église adventiste du septième jour.

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Adventist World | Avril 2015

V olunteers M aranat h a : P H OTO S

Faire face à l’avenir Chers pasteurs et membres, tandis que l’avenir se dresse devant nous, nous ferons face à mille épreuves et défis. Il se peut qu’on nous harcèle et nous ridiculise. Fixez les yeux sur le Christ et non sur les humains. Dieu veut que nous ayons une relation constante et croissante avec lui. C’est là le secret de la vraie puissance spirituelle. Chaque matin, remettez votre vie entre les mains de Dieu, et demandez-lui de vous guider en toutes choses. Tandis que vous lui permettez de vous conduire chaque jour, vous serez en bénédiction à tous ceux que vous rencontrerez. Être un croyant en Jésus-Christ n’est pas un sport de spectateur ; c’est une participation active à l’évangélisation. Que personne ne se sente coupable de ne pas faire de porte-à-porte. Il y a de nombreux moyens, y compris le porte-àporte, de témoigner pour Jésus de façon active. Si vous entretenez une relation avec le Christ, vous aurez quelque chose à dire. Ne vous taisez pas ! C’est ainsi que vous contribuerez à soutenir l’œuvre de votre pasteur et du mouvement adventiste tout entier. Souvenez-vous que votre pasteur a besoin de temps avec sa famille. Ne l’accaparez pas. Gardez votre foi solide en Christ. Jésus revient bientôt ! Tandis que nous demeurons fidèles au Seigneur et à sa Parole, il nous donnera cette merveilleuse invitation : « Venez, vous qui êtes bénis de mon Père ; prenez possession du royaume qui vous a été préparé dès la fondation du monde. » (Mt 25.34, LSG). n

Carrie Purkeypile

I nternational

Exaucée après 35 ans

À gauche : UNE GRANDE PATIENCE : Madame Victoria a parlé de Jésus à ses amis et voisins pendant 35 ans. À droite : INAUGURATION DE L’ÉGLISE : Un tout nouveau bâtiment à Oyarifa montre que le témoignage chrétien fidèle est efficace et que Dieu répond aux prières. Madame Victoria aime passionnément Jésus. En 1978, elle déménage à Oyarifa, au Ghana. Comme elle désire établir une église adventiste dans son quartier, elle commence à aller de maison en maison pour offrir des études bibliques. Mais un homme la suit à vélo partout où elle va. Il observe ce qu’elle fait. Quand elle a fini de parler aux membres d’une famille, il s’arrête chez cette famille à son tour. « Ne croyez pas cette femme. C’est une menteuse ! » dit-il d’une famille à l’autre. Loin de se laisser démonter, madame Victoria continue de prier et de parler du Christ pendant des mois. C’est alors que deux personnes décident de se faire baptiser. Elles rendent un culte à Dieu dans la petite maison de madame Victoria. Deux ans plus tard, sept personnes se réunissent régulièrement. Ensemble, elles construisent des murs de boue et terminent par un toit de chaume. C’est leur première église ! Ces croyants sont reconnaissants pour ce lieu, mais continuent de demander à Dieu quelque chose de meilleur, un endroit plus convenable pour inviter d’autres personnes. Une année, le toit de chaume se met à couler en raison de fortes pluies. Les murs sont trempés à un point tel que l’église s’écroule. Il ne reste qu’un amoncellement de boue. Madame Victoria continue de prier et de parler passionnément de Jésus. Elle est non seulement une missionnaire dans son voisinage, mais aussi de ville en ville, et distribue gratuitement des vivres. Des années plus tard, soit 35 ans après avoir déménagé à Oyarifa, madame Victoria reçoit une merveilleuse nouvelle : Maranatha International va venir construire une église pour sa congrégation ! Bientôt, des équipes sont sur place. Les ouvriers montent la structure de l’église tellement rapidement que madame Victoria en croit à peine ses yeux ! La prière faite 35 ans plus tôt est exaucée en un seul jour. Madame Victoria et sa congrégation montent immédiatement les murs, puis les enduisent de stuc et les peignent. Une fois l’église terminée, on procède à sa consécration dans de grandes réjouissances. « Mon rêve s’est enfin réalisé ! » s’écrie madame Victoria. ASI et Maranatha Volunteers International collaborent pour financer et réaliser les projets « Une église en un jour » et « Une école en un jour ». Depuis le lancement du projet en août 2009, plus de 1 600 églises de ce type ont été construites dans le monde entier. Carrie Purkeypile est planificatrice de projet pour Maranatha Volunteers International.


S anté

Les

piqûres d’abeille

Peter N. Landless et Allan R. Handysides Après avoir été piquée soit par une guêpe ou une abeille, ma petite-fille a eu une mauvaise réaction. Sa main a enflé et des rougeurs sont apparues. Croyez-vous qu’elle est à risque quant à l’anaphylaxie ?

L

es morsures ou les piqûres d’insecte peuvent causer des réactions de différentes gravités. Le groupe d’insectes hymenoptera est le plus important en termes de gravité. Trois familles d’hymenoptera entraînent couramment des réactions allergiques : les apidae (abeilles et bourdons), les vespidae (guêpes, frelons, guêpes jaunes), et les formicidae (fourmis de feu). Chez le groupe hymenoptera, seule la femelle pique. C’est là un mécanisme de défense dont elle ne se sert généralement que lorsqu’elle se sent menacée. Son venin contient plusieurs amines et kinines – des produits chimiques responsables de la douleur, de l’enflure et de la démangeaison là où la piqûre a eu lieu. Les abeilles laissent leur dard dans la victime. Même si on peut le retirer simplement en grattant de l’ongle, la réaction persiste, simplement parce que le venin se décharge en l’espace de 20 à 30 secondes, ou jusqu’au moment où l’on retire le dard. Une forte réaction locale ne signifie pas forcément qu’il s’ensuive une réaction dans tout le corps (systémique), la plus grave étant le choc anaphylactique. Cependant, si une personne a déjà subi une réaction systémique accompagnée d’une forte manifestation allergique, on peut s’attendre à une réaction importante lors de piqûres subséquentes, et s’y préparer. De telles réactions sont habituellement très rapides, bien qu’il arrive à l’occasion qu’elles se produisent à retardement. Quiconque a eu une grave réaction devrait consulter un allergologue/immunologue et passer le test permettant de déceler des anticorps IgE spécifiques du p h oto

: Y ann

B oi x

venin. Ces anticorps sont spécifiquement liés aux réactions allergiques de différents degrés. Les patients devraient considérer la désensibilisation, laquelle peut prendre environ trois ans d’exposition répétée à l’antigène spécifique pour accomplir le traitement avec succès. L’incidence de décès résultant des piqûres d’abeille varie dans le monde, depuis aussi peu que deux par année en Suède jusqu’à environ 40 aux États-Unis. Les abeilles (famille des hymenoptera) sont de loin les coupables les plus courantes. Les soi-disant « abeilles tueuses » ne sont pas plus venimeuses que les autres ; en revanche, elles sont plus agressives et attaquent parfois en essaim. Si cela se produit, une réaction toxique (empoisonnement) plutôt qu’allergique peut se produire. Habituellement, la réaction locale passagère n’exige que peu de traitement : compresses froides, glace, anesthésique topique/local, crème corticostéroïde. Les antibiotiques sont rarement nécessaires. Si l’apparition de stries rouges se produit rapidement, c’est qu’on a affaire à une réaction au venin plutôt qu’à une infection. Les réactions systémiques sont beaucoup plus sérieuses et exigent une attention médicale immédiate. Une obstruction des voies respiratoires supérieures et/ou un collapsus cardiovasculaire peuvent mettre la vie en danger. L’injection immédiate d’épinéphrine (adrénaline) dans le muscle de la mi-cuisse devrait se faire avec l’auto-injecteur EpiPen, soit une dose de 0,5 mg pour un adulte et de 0,3 mg pour un enfant.

Il n’existe aucune contre-indication à l’utilisation d’adrénaline/épinéphrine ; lors d’un choc anaphylactique, elle sauve la vie. Si les symptômes persistent, une dose répétée à intervalles de cinq à 15 minutes est indiquée. Bien que la plupart des patients n’aient besoin que d’une injection, il est impératif de se rendre immédiatement à une clinique médicale ou à l’hôpital. Les antihistaminiques aident aussi à faire disparaître les symptômes. Il est important de rester sous observation pendant 12 heures, dans une unité équipée pour traiter la récurrence des symptômes. Les adultes et les enfants ayant déjà eu une réaction anaphylactique devraient toujours avoir sur eux un auto-injecteur d’épinéphrine. Il est très important que de tels patients évitent les secteurs à risque. En outre, il serait sage de disposer de plus d’un auto-injecteur en tout temps. Enfin, il importe de se rappeler que la différence entre une réaction locale (douleur, enflure, rougeur au niveau de la piqûre) et une réaction systémique (enflure des tissus de la gorge, difficulté respiratoire, ou collapsus) doit être clairement reconnue, car les réactions systémiques sont celles qui sont dangereuses. n

Le Dr Peter N. Landless, cardiologue spécialisé en cardiologie nucléaire, est directeur du Ministère de la santé de la Conférence générale. Le Dr Allan R. Handysides, gynécologue certifié, est l’ancien directeur du Ministère de la santé de la Conférence générale.

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M éditation

Vous y étiez

tous

Chantal J. Klingbeil

Conversations autour de la croix

« Il y avait là plusieurs femmes qui regardaient de loin : celles-là mêmes qui avaient accompagné Jésus depuis la Galilée, pour le servir. Parmi elles étaient Marie-Madeleine, Marie, mère de Jacques et de Joseph et la mère des fils de Zébédée. » (Mt 27.55,56) Pourquoi regardiez-vous de loin ? Aviez-vous peur d’être impliquées ? Ce spectacle lamentable était-il plus que vous ne pouviez supporter ? Je pense savoir ce que c’est que de regarder de loin. J’ai grandi au sein d’un foyer adventiste. J’ai suivi Jésus pendant un certain temps, et pourtant, le temps semble souvent ajouter à la distance. Suivre Jésus est non seulement dangereux, mais aussi difficile. Moi, je n’ai jamais eu à faire face à la menace d’une croix, non, mais il est tellement facile de glisser dans une routine, de mettre ma marche avec Jésus en mode de pilote automatique… La distance s’installe.

« Le soir venu, arriva un homme riche d’Arimathée nommé Joseph, qui était aussi disciple de Jésus. Il se rendit vers Pilate et demanda le corps de Jésus. Alors Pilate ordonna de le lui remettre. Joseph prit le corps, l’enveloppa d’un linceul immaculé et le déposa dans un tombeau neuf, qu’il s’était fait tailler dans le roc. Puis il roula une grande pierre

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à l’entrée du tombeau et s’en alla. » (v. 57-60) Et soudain, toi, Joseph, tu entres en scène. Voilà qui est inattendu, mais tellement encourageant à une heure aussi sombre… Tous les disciples – ceux qui ont vécu le plus intimement avec Jésus – se cachent, terrorisés. C’est à ce moment-là que tu sors de l’ombre. Te débarrassant de ta double vie, tu te rends vers Pilate et lui demande courageusement le corps de Jésus. Tu te ranges du côté de Jésus à un moment où il ne peut rien t’offrir. Mais tu lui offres quelque chose : ton tombeau tout neuf. Et si le fait de choisir Jésus impliquait de m’éloigner de mon cercle d’amis ? Et si ma décision de le suivre ne me rapportait rien ? Est-ce que je suis Jésus pour ce que je peux obtenir, ou pour ce que je peux donner ?

« Le lendemain, qui était le jour après la préparation, les principaux sacrificateurs et les Pharisiens allèrent ensemble trouver Pilate et dirent : Seigneur, nous nous souvenons que cet imposteur a dit, quand il vivait encore : Après trois jours je ressusciterai. » (v. 62,63) Ainsi, vous vous en êtes souvenus. Chose étrange, les disciples semblent souffrir d’amnésie là-dessus, même si Jésus les a préparés à cette heure fatidique depuis un certain temps.


Tu te ranges du côté de Jésus à un moment où il ne peut rien t’offrir. Vous le saviez, vous aviez relié les points, mais cela n’a en rien changé votre cœur de pierre. Vous pensez que vous avez raison – ne défendez-vous pas la vérité ? – et cependant, vous venez juste de mettre Dieu à mort ! Il y a de quoi réfléchir… J’en sais beaucoup, moi aussi. Je pense que je peux prouver bibliquement que le sabbat est le samedi. Je connais la doctrine du sanctuaire et celle de l’état des morts, mais toute cette connaissance ne me fera aucun bien si je n’ai pas appris à connaître le Maître personnellement. Sans cette relation avec Jésus, il se peut que je me réveille un de ces matins pour découvrir que tout le long, c’est contre Dieu que j’ai lutté.

« Pilate leur dit : Vous avez une garde ; allez, assurez-vous de lui comme vous l’entendrez. Ils s’en allèrent et s’assurèrent du sépulcre, après avoir scellé la pierre et posté la garde. » (v. 65,66) Voyons, Pilate ! Penses-tu vraiment qu’un sceau sur la tombe et une garde vont suffire ? Tu n’as aucune idée de celui à qui tu as affaire. Il est non seulement le Roi des Juifs, mais aussi celui qui saupoudre le firmament d’étoiles et façonne des galaxies entières. Après mûre réflexion, je ne devrais peut-être pas être aussi dure avec Pilate. N’ai-je pas davantage de pièces du puzzle de l’histoire et une image plus claire de Dieu que lui ? Et cependant, il m’arrive souvent de traiter Dieu comme s’il était très petit. Quand je prie, je me retrouve en train de lui dire ce qu’il faut faire et comment le faire. Il est peut-être temps de cesser de restreindre le Créateur, de le manipuler, ou de lui dicter mes instructions, et de le laisser faire tendrement de moi ce qu’il fait de main de maître.

« Mais l’ange prit la parole et dit aux femmes : Pour vous, n’ayez pas peur, car je sais que vous cherchez Jésus, le crucifié. » (Mt 28.5) Vous aviez peur. Je suppose que c’est tout à fait normal. Nous, les humains, tremblons chaque fois que nous voyons la sainteté face à face. Quel paradoxe étrange ! D’une part, la sainteté nous attire, et d’autre part, elle nous fait peur tant elle est contraire à notre état naturel. C’est cette guerre que

mon cœur livre chaque jour – la guerre entre ce que je suis et ce que je voudrais être. Peut-être qu’après tout, vous avez fait la bonne démarche. Vous avez compris qu’à moins de trouver Jésus, tout espoir était perdu.

« Les onze disciples allèrent en Galilée, sur la montagne que Jésus avait désignée. Quand ils le virent, ils l’adorèrent. Mais quelques-uns eurent des doutes ; Jésus s’approcha et leur parla ainsi : Tout pouvoir m’a été donné dans le ciel et sur la terre. Allez, faites de toutes les nations des disciples, baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et enseignez-leur à garder tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde. » (v. 16-20) Vous avez vu Jésus. Et cependant, certains parmi vous doutent. Il m’est déjà arrivé de penser que si je pouvais n’avoir qu’un aperçu du ciel, ne voir qu’un tantinet de surnaturel, recevoir la visite d’un ange, je ne douterais jamais plus… Eh bien vous, les disciples remplis de doute, vous me montrez que voir, ce n’est pas croire ! La foi n’est pas une destination. C’est une partie du parcours. Ce parcours commence en choisissant d’abord de croire en la Parole de Dieu, et ensuite, d’aller de l’avant. Vous tous, même ceux qui ont douté, avez pris Jésus au mot et, soutenus par son autorité, avez bouleversé le monde. Je ne dois pas attendre que mon église initie un programme d’évangélisation dans lequel je me sens à l’aise. Je ne dois pas dépendre d’initiatives ou d’une conscience coupable pour me décider à témoigner. Je ne dois pas rester là à observer de loin. Ce que je dois faire, c’est me réclamer de sa promesse qu’il est avec moi aujourd’hui, demain, toujours. Je puis dire avec confiance : « Jésus n’est pas mort. Il est vivant. Regardez combien il change ma vie. Venez, je vais vous présenter Jésus. » n

Chantal J. Klingbeil est directrice adjointe du Ellen G. White Estate de la Conférence générale. Elle est l’épouse de Gerald Klingbeil, et a trois filles qui la gardent très alerte. Avril 2015 | Adventist World

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C royances

fondamentales

I

ls s’asseyent en cercle, inclinent la tête, et prient Dieu de les soutenir dans leur tâche. Après le « amen » final, leurs regards se croisent, puis se posent sur les feuilles aux nombreux espaces vides. La moitié des moniteurs de l’École du sabbat ont démissionné. Le directeur du club des Aventuriers est épuisé, et le couple qui dirigeait les ministères de l’évangélisation a déménagé. Annuaire de l’Église en mains, les membres du comité se demandent qui pourrait bien être disposé à remplir l’un des espaces vides. Ils commencent alors à donner des coups de fil, suppliant pratiquement les membres auxquels ils téléphonent de considérer l’un des postes vacants. Les membres sollicités conviennent que quelqu’un devrait s’acquitter de tel ou tel poste ; mais comme les membres du comité de nomination le savent pertinemment, il est terriblement difficile d’en trouver qui vont accepter.

La solution Le Nouveau Testament donne des conseils sur la façon de remplir les ministères de nos églises locales afin que le comité de nomination n’ait plus à se casser la tête pour trouver un membre qui veuille bien accepter de remplir un espace vide. Dieu nous a donné un moyen extraordinaire d’éviter une telle situation : les dons spirituels. Les dons spirituels sont des capacités que le Saint-Esprit accorde aux disciples de Dieu. On peut toujours les appeler talents – comme d’exceller aux mots croisés ou de garder l’équilibre sur un pied – mais en réalité, ils sont bien davantage que cela. Les dons spirituels sont des capacités spéciales destinées à soutenir l’Église, à

la faire grandir. Dieu les accorde aux membres pour qu’ils fassent leur part dans l’accomplissement du mandat évangélique. Tout le monde a un don Chaque membre d’église a un don spirituel. Nous avons reçu pour instructions de nous servir de nos dons pour faire du bien aux autres. « Puisque chacun a reçu un don, mettez-le au service des autres en bons intendants de la grâce si diverse de Dieu. » (1 P 4.10) Les dons spirituels ne sont pas des traits de caractère innés. Ils viennent directement de Dieu, et sont choisis spécifiquement par lui. Notre Père veut que nous les développions et les utilisions aux fins prévues. Nos dons peuvent ne pas rester les mêmes tout au long de notre vie. Si nous sommes des économes fidèles d’un seul don, Dieu peut nous bénir en nous en accordant un autre, à l’instar des serviteurs qui, selon la parabole de Jésus, avaient investi sagement leurs talents. Par ailleurs, nos dons peuvent changer complètement à un certain point de notre vie, afin de parer aux situations et aux besoins de nos collectivités en changement constant. Dieu a la puissance de nous modeler dans ce qui est le plus utile pour l’avancement de son royaume. Bien qu’il existe différents dons, le même Esprit est responsable de tous. Paul le dit en ces termes : « Il y a diversité de dons, mais le même Esprit ; diversité de ministères, mais le même Seigneur ; diversité d’opérations, mais le même Dieu qui opère tout en tous. Or, à chacun la manifestation de l’Esprit est donnée pour l’utilité commune. […] Un seul et même Esprit opère toutes ces choses, les distribuant à chacun en particulier comme il veut. » (1 Co 12.4-11)

Une

NumÉrO 17

pour le

comité de nomination

Daisy Hall

Les dons spirituels à la rescousse

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Les

dons spirituels et les Ministères and À toutes les époques, Dieu a octroyé à tous les membres de son Église des dons spirituels, que chacun d’eux doit employer comme un ministère d’amour pour le bien commun de l’Église et de l’humanité. Accordés par l’intermédiaire du Saint-Esprit qui les distribue à chacun en particulier comme il veut, les dons équipent l’Église avec toutes les compétences et les ministères nécessaires à l’accomplissement de la mission que Dieu lui a confiée. D’après les Écritures, ces dons incluent la foi, la guérison, la prophétie, la prédication, l’enseignement, l’administration, la réconciliation, la compassion, et le service désintéressé pour le soutien et l’encouragement d’autrui. Certains sont appelés par Dieu et qualifiés par le Saint-Esprit pour remplir des fonctions reconnues par l’Église : pastorat, évangélisation, apostolat et enseignement, ministères particulièrement nécessaires pour former les membres en vue du service, pour développer la maturité spirituelle de l’Église et maintenir l’unité de la foi et de la connaissance de Dieu. Lorsque les membres emploient ces dons spirituels en fidèles économes des bienfaits variés de Dieu, l’Église est préservée de l’influence délétère des fausses doctrines : elle se développe conformément à la volonté divine et s’édifie dans la foi et dans l’amour. (Rm 12.4-8 ; 1 Co 12.9-11,27,28 ; Ep 4.8,11-16 ; Ac 6.1-7 ; 1 Tm 3.1-13 ; 1 P 4.10,11)

Les dons spirituels ne sont pas des traits de caractère innés. Dieu nous a confié une œuvre. Or, c’est par les dons spirituels qu’il nous outille pour l’accomplir. Tout comme le fruit de l’Esprit, les dons spirituels résultent de l’œuvre du Saint-Esprit dans notre vie. En acceptant que le Saint-Esprit habite en nous, nous transforme de plus en plus à la ressemblance du Christ et nous mette à l’œuvre, nous acceptons aussi le don de l’Esprit pour être à même d’accomplir cette œuvre. Au nombre des dons spirituels listés dans les Écritures, il y a la sagesse, la connaissance, la guérison, la prophétie, l’enseignement, l’administration, la générosité, la miséricorde, la foi,

l’évangélisation, et le savoir-faire manuel (1 Co 12.8-10,28 ; Rm 12.6-8 ; Ep 4.11 ; Ex 31.3). Il existe une grande variété de dons, chacun étant essentiel à l’avancement du royaume. Utilisez votre don Au sein des ministères de l’Église, il y a une place pour chacun des croyants. Dieu les bénit en leur accordant toutes sortes de dons qu’il juge appropriés. Certains dons peuvent avoir des applications plus évidentes que d’autres. Par exemple, ceux qui ont le don de guérison peuvent devenir des professionnels de la santé. Ceux qui ont le don de l’enseignement peuvent l’utiliser de nombreuses manières à l’intérieur et à l’extérieur de l’Église. Des dons tels que la générosité, la miséricorde, et la foi ne correspondent pas à un ministère spécifique ; ils enrichissent plutôt chaque ministère et peuvent s’exercer dans de nombreux contextes. Aucun don n’est plus grand qu’un autre. Dieu les a tous destinés au service. Dans 1 Corinthiens 12.12-31, Paul compare l’Église au corps humain. Le corps se compose de différentes parties ayant chacune un rôle spécifique. Si certaines parties ne fonctionnent pas correctement, tout le corps en souffre. De même, chaque membre d’église joue un rôle vital dans la mission. Si nous anticipons joyeusement le retour de Jésus, nous ne pouvons laisser tout le travail à nos pasteurs, professeurs, ou dirigeants ! « Si tout le corps était œil, où serait l’ouïe ? S’il était tout ouïe, où serait l’odorat ? Maintenant Dieu a placé chacun des membres dans le corps comme il a voulu. » (v. 17,18). Le corps de l’Église a besoin de chacun de ses membres pour pouvoir fonctionner à fond dans l’accomplissement de sa mission. Les dons spirituels sont une partie extrêmement importante de nos croyances fondamentales. Nous, adventistes du septième jour, croyons que Dieu nous a confié une œuvre. Or, c’est par les dons spirituels qu’il nous outille pour l’accomplir. Par conséquent, nous devons découvrir quels sont nos dons spirituels, puis en faire bon usage. En consultant les dirigeants de l’Église et le Seigneur par la prière, chaque membre d’église peut découvrir ses dons spirituels et commencer à exercer son ministère. La perspective de découvrir notre rôle unique au sein de l’Église peut nous sembler décourageante. Cependant, en nous accordant ces dons, Dieu nous a rendu capables non seulement de jouer notre rôle, mais aussi d’y exceller. Soyons assurés qu’il choisira chaque don personnellement et de façon appropriée. Tout en nous acquittant de notre mission, nous pourrons accomplir beaucoup plus pour le royaume que tout ce que nous avons jamais imaginé. n

Daisy Hall est en dernière année du secondaire, et étudie par correspondance. Elle habite avec sa famille à Abu Dhabi, aux Émirats arabes unis. Elle aime l’écriture, la théorie de l’éducation, et les voyages en voiture. Avril 2015 | Adventist World

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E n couverture «

C

’est très complexe » pouvait-on entendre soupirer un paysan habitant en Palestine à l’époque romaine, alors qu’on l’interrogeait sur la politique et la religion dans sa ville. En plus de la lutte quotidienne pour survivre, les habitants de la Palestine au 1er siècle apr. J.-C. se débattaient contre une occupation romaine oppressive ; les dirigeants locaux cherchaient coûte que coûte à accroître leur pouvoir ; les partis nationalistes étaient prêts à se rebeller dès le lendemain. Et tout ça sans compter la religion. La religion, en effet, jouait un rôle de premier plan et touchait à tout. Elle affectait le style vestimentaire, prescrivait ce qu’il fallait manger, quand et comment le faire, enseignait comment interagir avec les gens, et allait même jusqu’à décider de ce qu’il fallait planter dans un champ ! « C’est très complexe » était le refrain quotidien de ceux qui habitaient dans une Palestine contrôlée par les Romains à la naissance de Jésus, « lorsque les temps furent accomplis » (Ga 4.4). Ce refrain marqua l’interaction du Sauveur avec le leadership juif, y compris les scribes, les pharisiens, et les sadducéens. Au 21e siècle, il nous est aussi familier, peu importe où nous habitons. Que nous nous trouvions dans une Europe sécularisée ou dans une favéla au Brésil, que nous soyons plongés dans l’atmosphère politiquement chargée de Washington D.C., ou que nous nous retrouvions dans des pays déchirés tels que la Syrie ou l’Irak, nous habitons tous dans un monde fragmenté, divisé par des convictions religieuses, politiques, ou économiques profondes. Notre Église elle-même affiche une fragmentation croissante au lieu de l’in­ teraction et de l’intégration totalement engagées pour lesquelles Jésus pria dans Jean 17.21. Vous n’avez qu’à évoquer des sujets épineux tels que « la consécration des femmes », « la formation spirituelle », ou « la création, l’évolution, et Genèse 1 » lors d’un repas en commun après le service de culte, et vous vous retrouverez probablement en plein cœur d’un débat animé, où bien souvent, les participants finissent par regarder d’un air méfiant ceux qui ont le malheur de ne pas partager leur avis. Il y a 2 000 ans,

Gerald A. Klingbeil

ENTRE

sadducéens pharisiens Jésus – le centre ET

même de la volonté de Dieu


comment Jésus vivait-il dans un contexte aussi discordant ? Comment se comportait-il avec ceux de la « droite » ou de la « gauche » de l’opinion religieuse ? Comment le Sauveur de notre monde (et non seulement du monde romain ou méditerranéen d’alors) faisait-il pour rester fidèle à ses propres principes divinement établis tout en restant pleinement engagé envers le monde ? Jésus et les conflits Les conflits ne manquaient pas au sein du ministère de Jésus. Non qu’il les recherchait ; disons plutôt que sa seule présence incitait les gens à prendre position. Certains, par exemple, s’opposaient farouchement au parvenu de Nazareth. D’autres étaient intrigués ou se contentaient d’observer le déroulement des conflits. Les antagonistes de Jésus appartenaient avant tout au cercle des dirigeants de Jérusalem. Jean les appelle « les Juifs » (Jn 1.19 ; 2.18 ; 5.16-18 ; 6.41 ; etc.) ; en d’autres occasions, ils sont présentés en tant que scribes, anciens, ou chefs (Mt 9.3 ; 16.21 ; Mc 3.22 ; Lc 23.35 ; etc.), ou plus spécifiquement, en tant que pharisiens et sadducéens (Mt 37 ; 9.11 ; 16.1,12 ; Mc 12.18 ; pour plus d’information sur les groupes religieux de la Palestine du 1er siècle, voir l’encadré). Le cercle intime de Jésus n’était pas exempt de conflits, lui non plus. Parfois, Jésus réprimandait ses propres disciples alors qu’ils cherchaient, eux aussi, un sens à leur monde, à la mission de leur maître, aux traditions dont leur éducation avait été pétrie, et à leur propre nature humaine (et par conséquent, déchue). Il n’y a qu’à songer à leurs nombreuses disputes pour savoir qui serait le plus grand dans le royaume de Dieu (Mc 9.34 ; Lc 22.24). Cependant, au cœur même des conflits, Jésus était toujours désireux d’impliquer tout le monde – même ses ennemis jurés. Par exemple, il eut cette fameuse conversation nocturne avec Nicodème, un pharisien et l’un des chefs du sanhédrin (Jn 3.1). Une fois, il se rendit à la maison de Simon, un autre pharisien, qui donnait une fête en son honneur (Lc 7.36-50). Scribes, pharisiens, sadducéens, chefs et docteurs de la loi gravitaient sans cesse autour de lui, écoutant attentivement son raisonnement, débattant rigoureusement de I L L U S T R AT I O N :

J E F F

D E V E R

leurs convictions, manifestant violemment leurs désaccords, et finalement, complotant désespérément pour réduire au silence celui qu’ils n’arrivaient tout simplement pas à confondre. Il arrivait à Jésus de répondre de façons créatives et surprenantes aux questionspièges que lui tendaient certains de ses opposants. Prenons, par exemple, l’épisode où des pharisiens et des hérodiens, unis dans une alliance impie, voulurent savoir s’il était « permis, ou non, de payer le tribut à César » (Mt 22.17 ; voir v. 15-28). Ils pensaient l’avoir coincé ; cependant, sa réponse les étonna et les frustra au plus haut point. Si Jésus donnait autant de fil à retordre au leadership juif, c’est parce que personne n’arrivait à le coincer sur l’échiquier théologique de son époque. À un moment donné, il réduisit les sadducéens au silence en répondant à leur question-piège sur le thème de la résurrection (v. 23-33) ; il traita de façon experte la question délicate et difficile du « plus grand commandement de la loi » (v. 36, LSG) posée par les pharisiens. Il refusait, encore et toujours, de répondre à leur demande incrédule d’un signe (Mt 12.38-45 ; 16.1-4)1 ; par contre, en d’autres occasions, il les interrogeait directement (Mt 22.41-46). On trouve dans l’Évangile de Matthieu l’une des interactions les plus remarquables de Jésus avec les pharisiens, les scribes, et les docteurs de la loi. Dans une série de sept lamentations, Jésus déplora l’orgueil et la cécité spirituels de ses opposants (Mt 23). Dans la culture hébraïque, l’expression « malheur à » indiquait des lamentations et un décès imminent (ou récent). Si nous nous bornions au texte sans nous arrêter au ton de la voix du Seigneur, nous finirions par conclure que Jésus prononçait ces mots avec colère. Cependant, nous savons que sa mission n’en était pas une de représailles, de colère, ou d’irritation. À travers ses réprimandes empreintes de compassion, il les suppliait de revenir à lui. « Une pitié divine paraissait sur le visage du Fils de Dieu, écrit Ellen White, tandis qu’il jetait un dernier regard sur le temple et sur ses auditeurs. La voix brisée par l’émotion, il s’écria avec des larmes amères : “Jérusalem, Jérusalem, qui tues les prophètes et qui lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois ai-je et

B R E T T

M E L I T I

voulu rassembler tes enfants, comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et vous ne l’avez pas voulu !” […] Le cœur de Dieu lui-même semble se répandre dans cette lamentation du Christ2. » Au centre de la volonté de Dieu L’interaction de Jésus avec ceux qui l’entouraient n’était pas guidée par « la rectitude politique » ou des occasions stratégiques. Conduit plutôt par un amour « qui ne nous laisse pas tomber » (comme l’a écrit George Matheson, un pasteur écossais du 19e siècle), il savait qu’il était au centre même de la volonté de Dieu. Ceci attirait tout homme à lui. Jésus était vraiment différent : il parlait différemment ; sa théologie, que tout le monde appréciait, était compréhensible et accessible ; son humilité était exemplaire, et son dynamisme pour soulager la souffrance, inlassable. Une minute, me direz-vous. Ne venezvous pas de dresser la liste de tous les conflits, parfois impressionnants, de la vie de Jésus ? Et maintenant, vous suggérez que, en dépit d’un environnement conflictuel apparemment constant, il s’arrangea pour atteindre quand même ce monde ? Oui – absolument. Si Jésus n’évitait pas les conflits – spécialement ceux de nature théologique – en revanche, il choisissait ses batailles avec soin. Jamais il ne tomba dans le piège de classer les gens selon des catégories soigneusement marquées – « libéral », « conservateur », « ultraconservateur », « traditionnel », ou « aucun intérêt ». Qu’il s’agisse d’un pharisien ou d’un sadducéen, d’un riche ou d’un pauvre, d’un intellectuel ou d’un analphabète, Jésus voyait la personne, non l’inclination théologique, sans pour autant sacrifier la vérité et les principes divinement établis. L’été dernier, j’ai relu les Évangiles. Comme c’était pendant mes vacances, j’ai pu y consacrer beaucoup plus de temps que dans le cadre de mon bureau de rédaction bourdonnant d’activité. Au fil de ma lecture, j’ai été intrigué par la façon dont Jésus impliquait les théologiens et les dirigeants de son époque. Tandis que je suivais Jésus à travers les pages de Matthieu, de Marc, de Luc, et de Jean, j’ai relevé six principes importants. 1 Jésus ne prenait aucun parti – il exposait plutôt les Écritures. Tandis que les pharisiens se focalisaient sur la Torah, la pureté rituelle, et les complexités liées à

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E n couverture l’aneth et au cumin (Mt 23.23), les sadducéens, à l’autre extrémité de l’échiquier théologique, ignoraient la Parole parce qu’ils doutaient de son inspiration. Leur pensée hellénistique abhorrait le caractère littéral que leurs opposants théologiques accordaient aux Écritures. Jésus révéla clairement ceci lorsqu’il résuma le dilemme des sadducéens en ces termes : « Vous ne comprenez ni les Écritures, ni la puissance de Dieu. » (Mc 12.24) Ainsi, Jésus citait et expliquait constamment des textes de la Parole. 2 Jésus se focalisait sur sa mission – la mission de Dieu – et ne laissait pas les jeux de pouvoir et les débats théologiques le distraire. Après avoir

guéri la belle-mère de Simon et des multitudes d’autres malades, Jésus se retira dans un lieu désert pour prier (Mc 1.29-39). Encore éblouis par ce qu’ils avaient vu le jour précédent, les disciples crurent que c’était le moment idéal de consolider leurs gains à Capernaüm. Ils se mirent donc à sa recherche. À leur surprise, Jésus partit au lieu de consolider ses acquis, car sa mission s’étendait bien au-delà de Capernaüm. « Allons ailleurs, dans les bourgades voisines, afin que j’y prêche aussi ; car c’est

pour cela que je suis sorti. » (Mc 1.38) Il semble bien que, d’une manière ou d’une autre, l’esprit missionnaire contribue largement à surmonter les impasses théologiques. 3 Jésus impliquait tout le monde, même ses ennemis.

Nous avons déjà remarqué que son amour pour les humains constituait le mobile de ses actes. Voici un autre grand exemple dans Matthieu 19.16-24. Un chef lança une question difficile, et cependant vitale : « Maître, que dois-je faire de bon pour avoir la vie éternelle ? » Je suis sûr qu’à cette question, tous ceux qui étaient là tendirent l’oreille. Jésus cita la seconde partie du décalogue – les commandements gouvernant les relations. « J’ai gardé tout cela, que me manque-t-il encore ? » répliqua le chef. Au lieu de mettre en doute cette déclaration, Jésus mit le doigt en plein sur la difficulté. « Vends ce que tu possèdes… » La suite, vous la connaissez. Le chef s’en alla tout triste car il avait de grands biens. Jésus, lui, ne s’en alla pas. Il le regarda partir avec un amour empreint de tristesse. 4 Jésus reconnaissait l’importance de la parole prophétique.

Les conflits ne manquaient pas au sein du ministère de Jésus. Il vint sur terre au temps fixé par Dieu ; il entra dans son ministère ni trop tôt ni trop tard, et mourut au moment désigné par la prophétie (voir Dn 9.24-27). Dans sa prédication, il exposa le plan de Dieu proclamé par les prophètes. Après l’emprisonnement de Jean, il quitta Nazareth et fit de Capernaüm le centre stratégique de son ministère. Selon Matthieu 4.14, il fit ainsi pour accomplir ce qui avait été annoncé par Ésaïe, le prophète (voir Es 9.1,2). Lorsque Jésus voyagea à l’extérieur de la Palestine le long de la côte méditerranéenne, dans la région de Tyr et de Sidon,

Les groupes

dans la Palestine du

On retrouvait dans la Palestine du 1er siècle différentes sectes et des groupes religieux. Les Écritures nous en dévoilent une partie. D’autres informations nous viennent de sources extrabibliques (telles que de l’historien juif Josèphe, du philosophe juif Philon, des auteurs romains, ou plus tard, de textes rabbiniques). L’existence de ces groupes religieux et de ces sectes montre que la vie en Palestine était vraiment complexe.

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Les pharisiens. Un groupe composé principalement de laïcs, et non de prêtres. Les pharisiens se focalisaient sur l’interprétation de la loi – écrite et orale. Ils s’intéressaient à la pureté rituelle et à la dîme, croyaient dans une vie après la mort et au jugement, et mettaient l’accent sur l’enseignement de la loi orale. Comme tous les groupes juifs de cette époque, ils s’intéressaient vivement à l’avenir d’Israël et nourrissaient des espérances messianiques. Les sadducéens. Un groupe plus petit composé presque exclusivement de chefs riches, souvent associés à l’élite de la classe sacerdotale. Les sadducéens étaient, semble-t-il, largement hellénisés (ils parlaient le grec et utilisaient la philosophie grecque), tout en favorisant un ordre du jour nationaliste. Ils ne croyaient pas à la vie après la mort impliquant un jugement avec un châtiment ou une récompense.


et qu’une femme le supplia de guérir sa fille malade, il déclara que son ministère commençait d’abord par les « brebis perdues […] d’Israël » (Mt 15.24). Chaque moment de son ministère était en parfaite harmonie avec la parole prophétique. 5 Jésus parlait d’une manière différente. L’auditoire reconnaissait, au-delà des miracles et des signes, cette différence. Matthieu résume ainsi l’impact de ses paroles : « Quand Jésus eut achevé ces discours, les foules restèrent frappées de son enseignement, car il les enseignait comme quelqu’un qui a de l’autorité et non pas comme leurs scribes. » (Mt 7.28,29) Le Seigneur utilisait non seulement un langage frais et accessible, mais parlait aussi avec autorité – une qualité dont ses opposants étaient totalement dépourvus. Les pharisiens étaient experts dans les traditions orales de la loi ; les sadducéens parlaient couramment le grec et essayaient d’assimiler la culture hellénistique. Jésus, lui, parlait avec une autorité n’émanant ni d’une fonction, ni d’une nomination. 6 Finalement, Jésus manifestait la puissance de Dieu. Ses paroles s’accompagnaient toujours des actes. Il démontrait la puissance de Dieu, et le peuple en était

saisi de stupeur (Mt 12.23 ; Mc 1.27). Le ministère de guérison de Jésus, totalement dépourvu de paroles vides de sens, touchait une corde sensible des âmes avides de la présence de Dieu – d’un Dieu qui toucherait et embrasserait ses créatures, d’un Dieu qui marcherait avec elles sur les routes poussiéreuses et sales d’un monde alors (et encore aujourd’hui) en quête d’authenticité. C’est, décidément, très complexe Cette année, tandis que nous tentons de naviguer à travers les complexités d’une Église qui vivra une session cruciale de la Conférence générale, à San Antonio, que pouvons-nous apprendre du Maître ? Pouvons-nous découvrir comment il implique les gens de toutes races, de toutes couleurs ? La focalisation de Jésus sur la Parole révélée de Dieu – dans son entièreté et dans la reconnaissance des principes d’interprétation basés sur les Écritures – et sa capacité de poursuivre la conversation avec tous me lancent un défi. En effet, j’ai tendance à écouter ceux dont j’apprécie les points de vue, et à tourner le dos à ceux

dont la façon de voir me déplaît. La focalisation de Jésus sur la mission – notre mission – et la reconnaissance de l’importance de la parole prophétique constituent un excellent rappel des priorités. Enfin, il y a la question cruciale : notre engagement se base-t-il sur l’autorité de Dieu (et non la nôtre), d’une part, et s’accompagne-t-il de la puissance de Dieu (ou de son absence), d’autre part ? C’est, sans aucun doute, très complexe. Et nous avons été, à coup sûr, blessés. Mais nous sommes tous appelés à avancer ensemble, et à réclamer la place où Jésus se trouve : au centre même de la volonté de Dieu. n 1 Jésus 2 Ellen

leur promit « le signe de Jonas » (Lc 11.29 ; Mt 12.39 ; 16.4). G. White, Jésus-Christ, p. 618.

Gerald A. Klingbeil est rédacteur adjoint de Adventist World. Tantôt pharisien, tantôt sadducéen, Gerald est heureux de trouver son centre en Jésus.

religieux er

1 siècle apr. J.-C. Les textes rabbiniques nous disent qu’ils avaient des idéaux de pureté différents de ceux des pharisiens. Ils s’opposaient à la tradition orale. Les esséniens. Ce groupe n’est pas mentionné dans le Nouveau Testament. Certains érudits ont suggéré que ce groupe habitant sur les rives de la mer Morte à Khirbet Qumran, où les fameux rouleaux furent découvert en 1947, devrait être identifié en tant qu’esséniens. Les esséniens avaient des règles strictes impliquant une initiation de trois ans, le partage des biens, le célibat (possible), la pureté rituelle, et le travail communautaire. Ils s’intéressaient aux Écritures et à leur interprétation. Les hérodiens. Un groupe allié à la dynastie hérodienne. Actifs sur le plan politique, les hérodiens embrassaient principalement la théologie des sadducéens.

Les zélotes. Ce groupe s’organisa officiellement en l’an 67-68 apr. J.-C. Chez les zélotes, la position anti-romaine et le sentiment de libération messianique de l’oppression des Romains et de l’aristocratie juive était déjà présents aux jours de Jésus. Les zélotes se focalisaient davantage sur l’action politique et militaire que sur la théologie, même si leurs actes reposaient sur un fondement théologique.

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V ie

adventiste

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u’est-ce que la mission ? Voici la définition que le CNRTL (Centre national de ressources textuelles et lexicales) donne du mot mission : « Tâche confiée à une personne ou à un organisme ; charge, fonction, mandat donnés à quelqu’un d’accomplir une tâche déterminée ; charge donnée à un fidèle de transmettre un message, d’accomplir une tâche déterminée1. » Par ailleurs, le terme théologique chrétien en latin missio Dei 2 nous indique que la mission trouve sa source en Dieu, lequel envoie les missionnaires. En se référant à la sphère missionnaire, Stefan Paas déclare : « Nous ne devons pas limiter “la mission” aux pays lointains3. » En d’autres termes, « une adresse ou un emplacement géographique ne devraient pas définir la mission »4. Dans le champ missionnaire, de quoi le succès d’un missionnaire dépend-il ? De l’implication totale de ce dernier – tête, cœur, et mains. Pour changer des vies – y compris la nôtre – nous devons donc nous engager entièrement envers Dieu, servir les autres, et partager le message de l’Évangile.

La tête La mission commence dans la tête, là où le cerveau – l’organe de la perception – se situe et où notre pensée s’établit. Pour devenir des croyants, notre esprit doit accepter Jésus5. L’apôtre Paul dit : « Et la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vos pensées en Christ-Jésus. » (Ph 4.7) En grec, le mot « intelligence » (nous) signifie « esprit », c’est-à-dire la capacité de penser, de raisonner, et de comprendre. Il décrit aussi l’esprit en tant que source des émotions. Ainsi, le terme grec signifiant « esprit représente la puissance intérieure d’une personne. C’est le centre de contrôle d’un être humain6. » Pour les Grecs, la condition de l’esprit déterminait donc la condition de vie. Ellen White commente : « Quand l’esprit de l’homme est amené en communion avec l’Esprit de Dieu, lorsque le fini est mis en contact avec l’infini, les résultats qui en découlent pour l’esprit, l’âme et le corps sont inestimables.

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Tête, cœur, et mains

Youssry Guirguis

Le trio incontournable de la mission

Dans une telle communion se trouve la plus haute méthode d’éducation. C’est celle même employée par Dieu pour développer les facultés des hommes7. » Ceci signifie simplement qu’une attitude positive envers Dieu affecte et influence nos pensées, nos sentiments, et notre façon de nous comporter ou d’agir. Le cœur Le cœur est le « siège », ou centre, des émotions. C’est là que nous sentons et anticipons ce que nous croyons, et que la Parole de Dieu commence son œuvre de foi. « Ainsi la foi vient de ce qu’on entend, et ce qu’on entend vient de la parole du Christ. » (Rm 10.17) La foi n’est pas qu’une application mécanique de la vérité ; elle a aussi la capacité d’influencer nos sentiments. Un missionnaire doit éprouver de la passion pour la mission. Siegfried H. Horn définit la « passion » comme étant « une forte émotion, ou un puissant désir »8. Le CNTRL y va d’une définition similaire : « Tendance dominante qui, contrôlée par la raison, sert de moteur à l’action, permet la réalisation de grandes entreprises9 ; vif désir, volonté de ; faire quelque chose avec une extrême ardeur, avec exaltation (généralement avec idée de persistance) »10. Toutefois, il importe de se souvenir

qu’il existe une différence entre la foi et les sentiments. Si la foi affecte nos sentiments, les sentiments, eux, ne devraient pas affecter notre foi. Dans sa première épître, l’apôtre Pierre recommanda aux femmes de faire particulièrement attention à « la parure intérieure et cachée dans le cœur » (1 P 3.4, LSG). Le cœur (kardia, en grec) est un organe aussi vital que central du corps. Bien qu’on ne puisse le voir, la vie est impossible sans un cœur. Il a, en effet, un grand impact sur chaque partie de notre corps alors qu’il pompe le sang vers les artères et les nombreux kilomètres de vaisseaux sanguins. Par conséquent, il influence directement la capacité d’une personne de vivre et de fonctionner. Ici, Pierre ne se réfère évidemment pas à l’organe du cœur ; il donne plutôt au lecteur un puissant aperçu de l’esprit humain. Les anciens Égyptiens croyaient que « chaque parole divine naissait de la pensée du cœur et du commandement de la langue »11. À l’instar des anciens Égyptiens, Pierre utilisa le mot « cœur » au sens figuré pour se référer à l’être intérieur, au siège des émotions qui dictent nos actions. En d’autres termes, si notre cœur est rempli de la vie divine, il va pomper cette vie dans tous les aspects de notre être. Par conséquent, tout ce qui P h oto

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CÉRÉMONIE DE REMISE DE DIPLÔMES : L’Université Solusi, au Zimbabwe, en Afrique du Sud, où l’auteur a habité, étudié, et servi pendant 12 ans, a inspiré cet article. « Les professeurs, le personnel, et les étudiants à Solusi exemplifient le véritable esprit missionnaire par leur amour, leur persévérance, leur patience, leur joie, leur engagement, leur bonté, et leur formation », dit Youssry Guirguis.

se trouve dans notre cœur va se reproduire dans notre vie, notre conduite, et influencer nos rapports avec les autres. L’esprit est la force vitale de tout être humain. Ellen White l’explique ainsi : « Celui dans le cœur duquel le Christ habite, celui qui proclame son amour, est, avec le Seigneur, l’artisan du bonheur de l’humanité. Tandis qu’il reçoit du Sauveur la grâce qu’il doit communiquer à ses semblables, de tout son être jaillit un flot de vie spirituelle12. » Christ nous dit que « c’est du cœur que viennent les mauvaises pensées, meurtres, adultères, prostitutions, vols, faux témoignages, blasphèmes » (Mt 15.19). Or, ces choses détruisent la mission et l’unité de l’Église. L’Église adventiste a une mentalité missionnaire. Rien d’étonnant à ce qu’Ellen White ait attiré son attention sur l’unité. Voici sa recommandation : « Recherchez l’union avec ardeur. Priez, travaillez pour l’obtenir. Elle vous apportera la santé spirituelle, l’élévation de la pensée, la noblesse du caractère, les dispositions célestes ; elle vous permettra de triompher de l’égoïsme, de la méfiance, et d’être “plus que vainqueur” par celui qui vous a aimé, au point de se donner lui-même pour vous13. » Russel Browsworth raconte l’histoire de Lord Nelson d’Angleterre, alors qu’il était sur le point de livrer une bataille clé. Ayant appris que deux de ses officiers étaient en conflit l’un envers l’autre, Lord Nelson les appela et leur dit : « Messieurs, donnez-moi chacun votre main. » Les deux capitaines mirent chacun une main dans celles du commandant, et celui-ci les pressa fortement ensemble. « Messieurs, lança-t-il, souvenez-vous : c’est à l’extérieur que se trouve l’ennemi ! » Cette histoire en dit long sur la puissance de l’unité d’action. Pour arriver à l’unité d’action dans

l’accomplissement de notre mission, nous devons suivre Christ, nous enraciner profondément dans sa Parole, passer beaucoup de temps en prière, et proclamer l’Évangile au monde entier. C’est ainsi que nous deviendrons « un sermon incarné » et dirigerons les âmes perdues vers Jésus (voir Mt 28.19). Les mains Les mains symbolisent l’action. Nous travaillons, parlons, servons, et nous battons même avec nos mains. C’est par nos mains que nous signons des contrats, ajustons un microscope, ou jouons d’un instrument de musique. Les mains peuvent exprimer de la joie ou du dégoût. Par conséquent, si la tête et le cœur sont en harmonie avec Dieu à l’égard des missions, les mains, assurément, le seront aussi. Ainsi, au lieu de ne rien faire, soyons actifs en servant la communauté et en aidant nos semblables. N’attendons pas que les circonstances soient toutes « favorables » pour nous impliquer dans le service. William A. Feather, un éditeur et auteur américain, l’a fort bien exprimé : « Les conditions ne sont jamais entièrement favorables. Ceux qui diffèrent leur action jusqu’à ce que toutes les conditions soient favorables ne feront rien du tout14. » Ellen White souligne elle aussi l’importance du travail : « Et nous sommes appelés à travailler avec Dieu. Il nous donne la terre et ses trésors ; mais c’est à nous d’en tirer parti. Il fait pousser les arbres ; mais c’est nous qui préparons le bois pour construire la maison. Il a mis dans la terre l’argent et l’or, le fer et le charbon ; mais c’est seulement à force de travail que nous pourrons les extraire. […] Un travail honnête ne déshonore personne. Ce qui est déshonorant, c’est la paresse et la nécessité de dépendre d’autrui15. »

Tout est dans l’équilibre Il nous faut embrasser une compréhension équilibrée de la mission, c’est-à-dire une compréhension qui implique la personne tout entière : tête, cœur, et mains. C’est en découvrant vraiment la vérité divine sur la mission que nous aspirerons à nous impliquer. Si les rôles dans la mission varient d’un individu à l’autre, en revanche, nous devons tous faire preuve d’un cœur entièrement engagé envers Dieu et d’un désir de servir là où le besoin se fait sentir. « Que celui qui adore Dieu loue Dieu de sa bouche, lui ouvre son cœur, le contemple par l’esprit, et lui consacre son portefeuille16. » Tout compte fait, ce dont il est question ici, c’est de l’amour, de l’amour qui se manifeste par le sacrifice, par une entière consécration à nos semblables, et par la proclamation du message évangélique. Il peut nous en coûter beaucoup d’aimer ainsi ; cependant, les bénéfices en seront éternels17. n 1 http://www.cnrtl.fr/definition/mission. 2 « Mission

of God » ou « sending of God ». 3 Stefan Paas, « Prepared for a Missionary Ministry in 21st Century Europe », European Journal of Theology, vol. 20, n° 2, 2011, p. 119-130. 4 Ibid. 5 Certaines réflexions et le titre sont tirés du sermon « The Head, the Heart, and the Hands », de W. Alderman. 6 Rick Renner, « Sparkling Gems From the Greek: 365 Greek Word Studies for Every Day of the Year to Sharpen Your Understating of God’s Word », Tulsa, Okla., Rick Renner, 2003, p. 751. 7 Ellen G. White, Conquérants pacifiques, p. 111. 8 Siegfried H. Horn, Seventh-day Adventist Bible Dictionary, éd. rév., 1979, « passion». 9 http://www.cnrtl.fr/definition/passion. 10 Ibid. 11 Dans MindReach Library, www.cosmic-mindreach.com/ Egypt_Part1.html, consulté le 27 janvier, 2014. 12 Ellen G. White, Conquérants pacifiques, p. 15. 13 Idem., Conseils à l’Église, p. 233. 14 www.worldofquotes.com/author/William+Feather/1/index. html. 15 Ellen G. White, Éducation, p. 243, 244. 16 Citation attribuée à Keith Huttenlocker. Voir www.churchesof christ.net/authors/Grady_Scott/thingsbeforeworship.htm. 17 Je suis considérément redevable à Canaan Mkombe (chargé de cours senior de l’Université Solusi) d’avoir fait la relecture de cet article en y ajoutant ses réflexions.

Youssry Guirguis est

titulaire d’une maîtrise en religion de l’Université Solusi. Il poursuit un doctorat en études bibliques à l’Institut international adventiste des études avancées, aux Philippines.

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E sprit

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prophétie

J

ésus était rempli d’une sagesse infinie. Il accepta Judas comme disciple, bien que parfaitement au courant de ses imperfections de caractère. Jean non plus n’était pas parfait ; Pierre renia son Seigneur ; et pourtant, c’est d’hommes semblables que l’Église chrétienne primitive se composait. Jésus les accepta pour qu’ils puissent découvrir, par son exemple, ce qu’est un caractère chrétien parfait.

pourtant au nombre des disciples. Il avait de graves défauts de caractère et ne mettait pas en pratique les paroles du Christ. Son âme résistait à l’influence de la vérité. Tandis qu’il critiquait et condamnait les autres, il négligeait son âme en entretenant et renforçant ses mauvais traits de caractère. Avec le temps, son cœur s’endurcit à un point tel qu’il finit par vendre son Seigneur pour 30 malheureuses pièces d’argent.

Ellen G. White

Contempler la

perfection du Christ

C’est là notre responsabilité Chaque chrétien a la responsabilité d’étudier le caractère du Christ. Les leçons que Jésus donna à ses disciples ne s’harmonisaient pas toujours avec leurs raisonnements. Les vérités qu’il enseignait – vérités célestes qui s’étendaient jusque dans l’éternité – offraient un contraste frappant avec les choses ordinaires, temporelles, et terrestres de la vie. Le Rédempteur du monde cherchait constamment à faire passer l’esprit du terrestre au céleste. Il instruisait inlassablement ses disciples. Ses leçons sacrées exerçaient une influence bénéfique sur leur caractère. Seul Judas ne répondit pas à l’illumination divine. Bien que juste en apparence, il entretenait sa tendance à accuser et à condamner les autres. […] Judas était venu au Christ dans le même esprit de propre justice que le jeune homme riche. S’il avait demandé : « Que me manque-t-il encore ? » Jésus aurait répondu : « Garde les commandements. » Égoïste, avide, voleur, Judas comptait

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Mes frères et sœurs, je vous en supplie : regardez à Jésus ! Dites à tous combien il est périlleux de contempler les âmes malades, de s’étendre sur le mauvais caractère de certains individus professant le Christ. En contemplant le mal, on néglige la santé éternelle de son âme et on s’identifie de plus en plus à lui. Le même amour du moi, la même complaisance envers soi, la même précipitation d’esprit, la même irritabilité, la même sensibilité et fierté d’opinion, la même résistance aux conseils, le même jugement non sanctifié et indépendant se manifestent autant chez les critiqueurs que les critiqués. Ils agissent comme s’ils étaient dépourvus du modèle et de l’exemple du Christ. Oh, combien il est vital de nous garder des ruses de Satan ! Servir Dieu Voici ce que l’apôtre Paul écrit au sujet du peuple choisi de Dieu : « Mais la plupart d’entre eux ne furent point agréables P h oto

:

C é lio

S ilveira


à Dieu, puisqu’ils périrent dans le désert. Or, ces choses sont arrivées pour nous servir d’exemples, afin que nous n’ayons pas de mauvais désirs, comme ils en ont eu. » Vient ensuite une énumération des péchés qui attristent l’Esprit de Dieu. De nouveau, l’apôtre s’écrie : « Ces choses leur sont arrivées pour servir d’exemples, et elles ont été écrites pour notre instruction, à nous qui sommes parvenus à la fin des siècles. Ainsi donc, que celui qui croit être debout prenne garde de tomber ! Aucune tentation ne vous est survenue qui n’ait été humaine, et Dieu, qui est fidèle, ne permettra pas que vous soyez tentés au delà de vos forces ; mais avec la tentation il préparera aussi le moyen d’en sortir, afin que vous puissiez la supporter. C’est pourquoi, mes bien-aimés, fuyez l’idolâtrie. Je parle comme à

pas une seule racine d’amertume pouvant surgir et souiller un grand nombre de croyants. Les choses les plus défavorables qui se produisent à Battle Creek ou ailleurs ne doivent ni nous troubler, ni nous décourager. Il entre dans le plan de Dieu que tout ce qui trahit la faiblesse humaine nous amène à regarder à lui, et en aucun cas à nous confier en l’homme, à nous appuyer sur la chair. Souvenons-nous que notre souverain sacrificateur plaide devant le trône de la grâce en faveur de son peuple racheté. Celui qui est vivant intercède constamment pour nous. Si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ, le juste. Par son sang, Jésus plaide avec puissance et efficacité en faveur des égarés, des rebelles, de ceux qui pèchent contre une grande lumière et un amour infini.

Nous, qui faisons partie du grand tissu de l’humanité, sommes transformés en l’image de celui en qui nous demeurons. des hommes intelligents ; jugez vous-mêmes de ce que je dis. » Il n’est pas rare d’apercevoir l’imperfection chez ceux qui accomplissent l’œuvre de Dieu. Partout où se trouve une grande église, partout où d’importants intérêts sont en jeu, comme à Battle Creek, par exemple, les terribles complots de Satan se font sentir. Néanmoins, ceci n’est pas une excuse pour nous attarder aux imperfections de ceux qui cèdent à ses tentations. Ne serait-il pas plus agréable à Dieu que nous observions de façon impartiale, que nous discernions les âmes qui le servent, le glorifient et l’honorent de leurs talents et de leurs capacités, intellectuelles ou autres ? Ne vaudrait-il pas mieux que nous considérions la merveilleuse puissance de Dieu qui transforme miraculeusement de pauvres pécheurs dégradés, pollués moralement, en êtres semblables au Christ, en participants de la nature divine ayant échappé à la corruption qui règne dans le monde par la convoitise ?

Satan se tient à notre droite pour nous accuser. En revanche, Jésus, notre avocat, se tient à la droite de Dieu pour plaider en notre faveur. Il n’a jamais perdu une cause. […] Il dit : « Je ne suis plus dans le monde, et ils sont dans le monde, et je vais à toi. Père saint, garde en ton nom ceux que tu m’as donnés, afin qu’ils soient un comme nous. […] Je ne te prie pas de les ôter du monde, mais de les préserver du mal. […] Comme tu m’as envoyé dans le monde, je les ai aussi envoyés dans le monde », afin qu’ils puissent être participants de mon désintéressement, de mon abnégation, et de mes souffrances. Oui, Jésus regarde ses enfants dans un monde flétri et gâché par la malédiction, dans un monde qui les persécute. Il sait qu’ils ont tous besoin de sa sympathie et de son amour. Notre précurseur, qui a pénétré pour nous au-delà du voile, est relié à ses enfants, dans la sympathie la plus profonde, par la chaîne d’or de l’amour et de la vérité. n

Le tissu de l’humanité Nous, qui faisons partie du grand tissu de l’humanité, sommes transformés en l’image de celui en qui nous demeurons. Ainsi, combien il importe d’ouvrir notre cœur à ce qui est vrai, vertueux, et digne de louanges ! Laissons les rayons du Soleil de justice pénétrer dans notre cœur. Ne nourrissons

Ce qui précède est tiré de l’article intitulé « Contemplate Christ’s Perfection, Not Man’s Imperfection », publié dans Review and Herald, le 15 août 1893. Les adventistes du septième jour croient qu’Ellen G. White (1827-1915) a exercé le don de prophétie biblique pendant plus de 70 ans de ministère public.

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P atrimoine

Des

à

anges

Elaine Tarr Dodd

l’œuvre en

Afrique du Sud

Deux heures d’étude avec un étranger

L

a lecture n’est pas la matière préférée d’Ida. Cependant, une histoire de son livre de lecture de quatrième année l’intrigue et l’impressionne. Intitulée « Le cavalier pourvoyeur », elle raconte l’histoire de Fletcher Tarr. Celui-ci a grandi en Afrique du Sud pendant les années 1800. Alors qu’il transportait des marchandises aux mines de diamant, il a découvert le sabbat du septième jour. Tandis qu’Ida lit cette histoire, elle sent soudain une présence. Cette impression est si forte qu’elle jette un coup d’œil derrière elle…

Les antécédents de ce pionnier David Fletcher Tarr naquit en 1861. Il était le douzième des 16 enfants de James et d’Hannah (Brent) Tarr, de pieux méthodistes wesleyens. Les familles Tarr et Brent étaient au nombre de ceux qui avaient choisi de s’établir en Afrique du Sud, et qu’on appelle aujourd’hui les « colons de 1820 ». Ces nouveaux immigrants défrichèrent une région sauvage, construisirent des maisons, creusèrent des puits, firent des jardins, et bâtirent près d’une colline une église qu’ils nommèrent Clumber. Aujourd’hui, des croyants continuent d’y rendre un culte à Dieu. Fletcher Tarr était un bon athlète et un excellent tireur. Ce jeune qui aimait beaucoup sa Bible devint moniteur de l’École du dimanche à l’âge de 15 ans, et plus tard, prédicateur laïque. En 1887, son cousin Albert Davies et la femme de celui-ci décidèrent de transporter des marchandises en chariots à bœufs aux mines de diamant de Kimberley, à environ 1 300 kilomètres au nord-ouest. Dans cette aventure vers le nord, quelque chose attirait Fletcher, et il décida de se joindre à eux. En route ! Une fois les chariots remplis, ils partirent et se frayèrent eux-mêmes un chemin. Des semaines plus tard, un vendredi en fin d’après-midi, ils atteignirent Beaconsfield, aux abords de Kimberley. Cherchant un lieu pour camper et faire brouter ses bœufs, Albert s’arrêta chez Pieter Wessels, un fermier, qui lui dit qu’ils pouvaient rester sur sa propriété à condition de ne pas se livrer à des activités profanes le sabbat, soit pendant les prochaines 24 heures. « Le sabbat commence au coucher du soleil

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et se termine au coucher du soleil suivant », lui expliqua-t-il. Étonné de ce qu’une personne intelligente se trompe de jour de repos, Albert l’interrogea. Pieter Wessels lui donna alors une étude biblique tellement logique qu’il se précipita pour transmettre cette nouvelle interprétation biblique du jour de repos à son cousin. En bon étudiant de la Bible, Fletcher crut d’abord que Pieter Wessels était un homme quelque peu instable. Mais sur l’invitation de ce dernier, il l’accompagna le matin suivant pour prêcher à un large auditoire de l’Armée du salut, à Beaconsfield. Le lendemain matin, alors que Fletcher faisait son culte personnel, un étranger apparut devant sa tente. Fletcher l’invita à entrer. L’étranger voulait étudier « la question de la sainteté du premier jour de la semaine ». Mais après plus de deux heures de vaines recherches pour trouver des preuves bibliques de la sainteté du dimanche, l’homme disparut. Fletcher ne le revit jamais. Aucun résidant du secteur ne l’avait jamais vu. Fletcher eut alors la certitude que cet étranger était un ange envoyé pour le convaincre du vrai sabbat. Après avoir sondé son âme et prié pendant des heures, il décida de garder le sabbat du septième jour. Maintenant, il savait pourquoi il s’était senti poussé à voyager vers le nord. Dieu allait montrer par le ministère de Fletcher que cette forte envie n’était pas uniquement dans son propre intérêt. Environ quatre mois plus tard, Albert, sa femme, et Fletcher furent baptisés dans le réservoir d’eau de Pieter Wessels. Peu après, Fletcher donna des études bibliques à des membres de sa parenté et à des amis, soutenu par la prédication publique de I. J. Hankins. Ces efforts résultèrent en l’établissement d’une congrégation solide. Au nombre des nouveaux convertis se trouvaient cinq prédicateurs locaux. La maison de culte, érigée par Fletcher sur un terrain donné par Ebenezer Purdon, un cousin, est encore utilisée par les adventistes du secteur. Une autre église à Beaconsfield qu’il avait aidée à s’établir constitue un monument national de la première église adventiste en Afrique du Sud. Elle se trouve presque au même endroit où en ce matin mémorable, l’ange avait rencontré Fletcher dans sa tente. Pendant quelques semaines, Fletcher donna des études bibliques P H O T O S :

C O U R T O I S I E

D E

L’A U T E U R


À gauche : Les cinq fils de David et d’Olive : Floyd, à l’extrême gauche, devint vice-président de la Conférence générale. Au centre : Olive Philips Tarr, autrefois infirmière personnelle de John Harvey Kellogg, épousa David Fletcher Tarr en 1893. À droite : David Fletcher Tarr, pasteur pionnier en Afrique du Sud, évangéliste, et planteur d’église.

à James, son frère aîné. Ces études aboutirent au baptême de James, de ses 15 enfants, ainsi que de son deuxième frère plus âgé, Walter, un veuf, et de ses enfants. De ces deux familles, 17 personnes devinrent des employés de l’Église, dont quatre pasteurs consacrés. Depuis, un grand nombre de descendants ont travaillé pour l’Église. Un service étendu En 1890, Fletcher et deux de ses neveux firent voile vers l’Amérique. Ils se rendirent à l’Institut d’enseignement supérieur de Battle Creek. Ils y firent la connaissance d’Ellen White, avec laquelle ils se lièrent d’une précieuse amitié. Fletcher retourna en Afrique du Sud en 1893, accompagné de sa femme Olive (née Phillips), qui avait été l’infirmière en chef de John Harvey Kellogg. Parlant le xhosa aussi couramment que l’anglais, Fletcher travailla avec la population indigène, laissant souvent Olive seule à la maison – une maison en tôle ondulée comportant seulement deux pièces – insupportablement chaude en été, et glaciale en hiver. Un soir, alors qu’elle faisait sécher des fruits sur la table de la cuisine, Olive laissa la section supérieure de la porte ouverte pour laisser l’air circuler librement. Soudain, un visage menaçant apparut dans l’embrasure de la porte. Olive se précipita pour en fermer violemment la section ouverte et la verrouiller. Elle se rua ensuite vers la fenêtre ouverte en appelant à tuetête Peter, son gros chien, et la ferma juste au moment où cet homme y apparaissait. Heureusement, la fenêtre de sa chambre était déjà fermée. Mais alors qu’elle en tirait le rideau, une grosse pierre la fracassa. C’est alors que Peter saisit l’intrus par le fond du pantalon. L’homme hurla et disparut dans les ténèbres. Au matin, Olive aperçut à la fenêtre de sa chambre le morceau déchiré du pantalon sur le sol. Ultérieurement, les Tarr et leur fils Percy s’installèrent au Cap. Là, Fletcher fut pasteur de congrégations anglaises et hollandaises. Il exerça son ministère et fit de l’évangélisation dans différentes grandes villes. Son salaire était celui d’un pasteur local, soit sept livres sterling par mois – l’équivalent de sept dollars par semaine. Olive, elle, s’occupait de leurs cinq fils. Pour rafraîchir leurs costumes usés, elle les décousait, retournait le tissu à l’envers, et les recousait. Pour économiser, la famille marchait habituellement des kilomètres au lieu de prendre le tramway. Vers 1916, à la déception des dirigeants de la fédération et de son mari, Olive accepta un travail sur les collines de la ville de Port Elizabeth. Ce travail, qui consistait à veiller au bien-être des veuves indigentes, rapportait environ trois dollars par semaine. Mais sa santé en souffrit. Malgré tout, on la nomma infirmière en

chef de la ville lors de la grande épidémie de grippe de 1918, à cause de son expérience au Sanatorium de Battle Creek. En l’absence de Fletcher, elle conduisait le service du sabbat matin, jouant du vieil harmonium, dirigeant le chant, prêchant, tout en s’occupant de deux petits garçons remuants assis dans la première rangée. Congé et adieux En 1921, Olive prit son premier et unique congé après 24 ans d’absence, loin de ses amis et de sa famille aux États-Unis. Son ancien patron, le Dr Kellogg, lui dit qu’elle avait besoin d’une opération et insista pour l’opérer lui-même. Olive retourna en Afrique du Sud et y servit douze années de plus. Elle s’éteignit en 1933 à East London, à l’âge de 63 ans. Après sa mort, Fletcher eut la charge d’une église locale et vécut alternativement chez ses fils. Ses petits-enfants se souviennent de ses histoires captivantes et de son engagement incessant à partager sa foi. Alors qu’il habitait à Durban, Fletcher contracta la pneumonie en 1947 et s’éteignit à l’âge de 86 ans. Sur sa pierre tombale, on peut lire : « J’attends celui qui donne la vie ». Aujourd’hui, nombre de croyants attendent, comme lui, ce grand événement. Leur foi adventiste remonte à David Fletcher Tarr et à Olive Philips Tarr, dont l’œuvre combinée pour le Seigneur en Afrique du Sud dura 99 ans. Une découverte inattendue … Les années ont passé. Ida est maintenant une jeune femme. Il y a longtemps qu’elle ne pense plus à l’impression étrange qui l’avait saisie alors qu’elle lisait l’histoire de David Fletcher Tarr. Elle s’inscrit à l’École de thérapie physique, à l’Université de Loma Linda. Elle y fait la connaissance de David Otis, un étudiant en médecine dentaire qui partage son amour pour le Seigneur. Ils se marient et fondent une famille. Un jour, David découvre parmi ses effets personnels un livre de lecture de quatrième année dans lequel se trouve l’histoire de David Fletcher Tarr, son arrière-grand-père, et premier pasteur adventiste d’expression anglaise en Afrique du Sud. Il montre l’histoire à Ida. Soudain, cette impression reçue il y a fort longtemps refait surface. Elle comprend alors qu’un ange s’était tenu à ses côtés, observant sa fascination pour une histoire qui aurait un impact sur son avenir. n

Elaine Tarr Dodd est l’ancienne directrice des relations publiques de It Is Written (Il est écrit). Cette histoire est sa version d’une première rédigée par son père, W. F. Tarr, décédé en 1994. Elaine habite avec son mari âgé de 56 ans à Collegedale, au Tennessee, aux États-Unis. Avril 2015 | Adventist World

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L A

B I B L E

Adam et Ève savaient-ils qu’un ennemi de Dieu viendrait les tenter ?

R É P O N D

Traqués

Aucun passage biblique n’indique clairement que c’était le cas. Cependant, il existe des détails qu’il nous faut examiner. Commençons d’abord par le récit biblique de la création pour voir s’il fournit des preuves allant dans cette direction. Ensuite, nous nous pencherons sur ce que la Bible révèle sur l’ennemi de Dieu. 1. Les êtres célestes avant Adam et Ève. La Bible dit que Dieu créa les êtres célestes avant de créer Adam et Ève. Selon Job, « les fils de Dieu [poussèrent] des cris de joie » lorsque Dieu créa la terre (Jb 38.4-7, LSG), et d’après la Genèse, Dieu avait déjà créé les chérubins avant Adam et Ève (3.24). Ce fut l’un de ces chérubins qui se rebella contre son créateur et fut chassé du ciel (Es 14.12-14 ; Ez 28.13-18). L’ennemi dans le jardin serait donc ce chérubin. 2. La responsabilité d’Adam et d’Ève. Le récit de la création indique qu’après la création d’Adam et d’Ève, Dieu donna à ceux-ci des instructions spécifiques à l’égard de leurs fonctions et de leurs responsabilités. Il est raisonnable de penser que de telles instructions aient inclus des informations sur l’ennemi de Dieu. La première fois que Dieu parla à Adam et à Ève, il les bénit et leur commanda de remplir la terre (Gn 1.28). Ils devaient gouverner le reste de la création et jouir d’un régime alimentaire spécifique, différent de celui des animaux (1.29,30). Il leur ordonna aussi de ne pas manger de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où ils en mangeraient, ils mourraient (2.16 ; 3.3). Jusqu’ici, on ne trouve rien de spécifique au sujet d’un ennemi de Dieu contre lequel Adam et Ève devaient rester sur leur garde. Par contre, ils étaient clairement responsables en tant qu’économes de la terre. Il y a aussi une référence à la possibilité de mourir. Or, cette possibilité en soi suggère un élément de danger : celui de faire le mauvais choix. Mais il y a plus. Dieu leur demanda de cultiver [‘abad] le jardin et de le garder [shamar] (Gn 2.15). Le verbe ‘abad (« travailler, servir ») pourrait signifier dans certains contextes « cultiver, travailler » la terre (4.2,12). Le verbe shamar signifie « surveiller, protéger, garder ». L’utilisation de

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ce verbe suggère qu’Adam et Ève devaient être alertes, gardant et protégeant le jardin ; il implique un danger et la présence potentielle d’un ennemi. Dieu dut leur parler de la nature de l’ennemi. L’interprétation de ce verbe est soutenue par son deuxième usage dans Genèse 3.24. Après la chute, la protection du jardin, et en particulier de l’arbre de vie, fut confiée à un chérubin. Comme les humains avaient chuté, Dieu assigna leur responsabilité à d’autres. 3. Un tentateur en Éden. Le danger impliqué dans Genèse 2.15 est explicitement identifié dans Genèse 3. Un ennemi de Dieu s’opposa ouvertement à sa parole et l’accusa de limiter délibérément le développement d’Adam et d’Ève (3.4). Il leur dit qu’en rejetant la parole de Dieu, ils seraient « comme des dieux » (v. 5). Ce que cet ennemi – le chérubin déchu – présenta dans la conversation est ce qu’il voulait pour lui-même : « Je serai semblable au Très-Haut. » (Es 14.14) Maintenant, nous connaissons la véritable identité de cet ennemi : le Nouveau Testament l’identifie comme étant « le diable et Satan » (Ap 12.9). Ces détails suffisent à indiquer qu’Adam et Ève avaient été informés sur son compte et que Dieu leur demandait de rester vigilants. 4. Tromperie dans le jardin. Nous disposons d’une autre information utile pour répondre à votre question. Ève tenta de se défendre en disant que le serpent l’avait trompée (3.13, NBS). Elle fut trompée, certes (2 Co 11.3 ; 1 Tm 2.14, NBS), mais Dieu n’accepta pas cette tromperie en tant qu’excuse valable pour sa désobéissance. Pourquoi ? Pour la simple raison – c’est ce que je suggère – qu’Adam et Ève avaient été avertis que l’ennemi de Dieu viendrait les tenter. Ève s’attendait sans doute à ce que l’ennemi travaille d’une certaine manière, mais il la surprit et la trompa. Si elle n’avait pas engagé la conversation avec le serpent, elle aurait été en sécurité. n

Ángel Manuel Rodríguez a servi en tant que pasteur, professeur, et théologien. Maintenant à la retraite, il continue de servir l’Église.


É tude

biblique

Les

Mark A. Finley

symboles de l’Esprit D

ans la Bible, le ministère et l’œuvre du Saint-Esprit sont décrits à l’aide de différents symboles. Ces symboles nous dévoilent des facettes du ministère du Saint-Esprit. Chacun d’entre eux nous révèle un rôle spécifique de l’Esprit. Dieu nous parle par ces symboles pour nous encourager et renforcer notre foi. Dans la leçon de ce mois-ci, nous allons nous pencher sur quatre de ces symboles du Saint-Esprit : le vent, l’eau, le feu, et l’huile. Au cours de cette étude, demandez à Dieu avec ferveur de vous aider à appliquer dans votre vie les vérités que vous allez découvrir.

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Comment Jésus décrivit-il le mystère de la nouvelle naissance à Nicodème ? Selon vous, pourquoi utilisa-t-il le symbole du vent ? Lisez Jean 3.7, 8.

2

Lisez la vision que Dieu donna à Ézékiel dans Ézékiel 37.1-10. Quelle condition spirituelle est décrite ici ? Quelle solution Dieu offre-t-il ? En quoi s’applique-t-elle à nous ? À la vue de la vallée remplie d’ossements – lesquels représentaient la mort spirituelle – Ézékiel fut saisi de désespoir. À la question de Dieu, « Fils d’homme, ces os pourront-ils revivre ? », il répondit : « Seigneur Éternel, c’est toi qui le sais ! » (Ez 37.3) Ce qui semblait impossible au prophète était possible à Dieu. Le Créateur insuffle une vie nouvelle dans les vies spirituellement mortes. Le symbole du souffle représente la puissance divine qui, par l’action du Saint-Esprit, transforme la mort spirituelle en vie spirituelle.

3

Lors d’une terrible sécheresse, quelle promesse Dieu fit-il à son peuple ? Quelle est la signification plus profonde de cette promesse ? En quoi est-elle liée à l’effusion du Saint-Esprit ? Lisez Joël 2.21-23, 28, 29 (LSG), et Actes 2.1-3, 16-21 (LSG). À l’époque de l’ancien Israël, la pluie qui tomba du ciel lors d’une terrible sécheresse et d’une horrible famine symbolisait l’effusion puissante du Saint-Esprit, laquelle se produisit le jour de la Pentecôte et lança la dispensation chrétienne. Selon le livre des Actes, cette effusion du Saint-Esprit attira des dizaines de milliers d’âmes à Christ. À la fin des temps, Dieu,

P h oto

:

M ic h ael

S c h war z enberger

selon sa promesse, déversera de nouveau son Saint-Esprit pour que nous puissions achever le mandat évangélique.

4 Quel conseil Dieu donne-t-il à son peuple du temps de la fin à l’égard de l’effusion du Saint-Esprit symbolisée par la pluie de l’arrière-saison ? Lisez Zacharie 10.1 et Jacques 5.7, 8. Ellen White écrit : « La proclamation de l’Évangile ne se terminera pas avec une puissance inférieure à celle qui a marqué ses débuts. Les prophéties qui s’accomplirent par l’apparition de la pluie de la première saison doivent trouver leur contrepartie dans la pluie de l’arrière-saison, à la fin des temps. » (La tragédie des siècles, p. 664)

5 Pourquoi Dieu symbolise-t-il le Saint-Esprit par le feu ? Que représente le feu ? Lisez Malachie 3.2, 3 et Hébreux 12.39. Dans les Écritures, le feu représente la présence purificatrice de Dieu par le ministère du Saint-Esprit. Notre Seigneur nous invite à prier chaque jour pour que le feu de la présence de l’Esprit consume notre mondanité.

6 Quelle facette du ministère du Saint-Esprit l’huile représente-t-elle dans la Bible ? Lisez les passages suivants pour découvrir la signification de ce symbole : Jacques 5.14, 15 et Luc 10.33, 34. D’un bout à l’autre de la Bible, le symbole de l’huile s’associe à la consécration et à la guérison. Jésus aspire à guérir nos blessures profondes et à nous régénérer physiquement, mentalement, émotionnellement, et spirituellement grâce à l’action du Saint-Esprit en nous.

7 Comment recevoir pleinement ce précieux don que Dieu a en réserve pour nous ? Lisez Luc 11.13. Combien il tarde à Jésus de déverser sur nous son Esprit pour nous donner une vie nouvelle, pour purifier notre âme et guérir notre cœur ! Soyons pleinement assurés qu’il aspire à nous donner son Esprit encore plus que nous ne désirons le recevoir. Le Seigneur entendra toujours ses enfants qui, venant à lui par la foi, lui demandent l’effusion du Saint-Esprit, et les bénira au-delà de leurs attentes. n

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DES IDÉES À PARTAGER

Courrier

G. T. Ng inquiet en raison d’une « perte considérable » de membres À l’égard de l’inquiétude de G. T. Ng au sujet d’une perte considérable de membres au sein de l’Église (décembre 2014), je crois comme lui qu’il est important de retenir et de discipuler les membres. Cependant, le leadership de notre Église, dans l’ensemble, doit réévaluer sa méthodologie pour la croissance de l’Église. De plus grands efforts investis dans une façon de fonctionner erronée ne produiront certainement pas de meilleurs résultats. Les dirigeants de l’Église doivent tenir compte du conseil d’Ellen White dans Les paraboles de Jésus : « Les derniers rayons de la lumière de la grâce, le dernier message de miséricorde qu’il faut porter à l’humanité, c’est une révélation de son amour. » (p. 364) Peut-être nous faut-il ajuster notre insistance/approche pour passer d’un amour pour les doctrines à l’amour pour les personnes derrière les doctrines – les membres de la divinité. Passons davantage de temps à aider les autres à connaître Dieu. Je prie de tout mon cœur pour une approche renouvelée de l’évangélisation, laquelle permettra de réduire la « perte considérable » à laquelle cet article se réfère. Un mot maintenant sur le programme pour cesser de fumer Breathe-Free 2. J’ai suivi les commentaires des lecteurs dans la rubrique Courrier. Je pense que l’objectif de Daniel Handysides (dans l’article « L’Église adventiste lance “Breathe-Free 2”, un nouveau programme pour cesser de fumer » d’Andrew McChesney, septembre

Prièrew

Jésus nous a laissé un exemple d’amour et d’acceptation. Nous devons trouver des moyens d’atteindre nos semblables avec miséricorde et grâce. – Joanne Rector, Battle Creek, Michigan, États-Unis 2014, section Reportage) constitue une approche saine et amicale envers les fumeurs. Assurément, nulle personne à l’esprit ouvert ne peut entretenir l’idée que l’Église adventiste endosse l’habitude de fumer ! En outre, les enfants peuvent apprendre que Dieu prend les gens là où ils sont et les aide à grandir. Jésus nous a laissé un exemple d’amour et d’acceptation. Nous devons trouver des moyens d’atteindre nos semblables avec miséricorde et grâce, et leur fournir des solutions au problème des habitudes malsaines. Puissent les méthodes du Christ être aussi les nôtres ! Il est peut-être temps de prendre conscience de nos propres péchés liés à la « piété » et au « perfectionnisme ». Joanne Rector Battle Creek, Michigan, États-Unis Faire confiance à notre Dieu tout-puissant Je viens juste de lire l’article intitulé « Faire confiance à notre Dieu tout-puissant » de Ted N. C. Wilson (décembre 2014). Satan est mentionné au moins 21 fois dans cet article relativement court. Est-il sage de nous étendre autant que ça sur l’ennemi ? Ne devrions-nous pas plutôt nous focaliser sur Christ et sur la bonne nouvelle qu’il nous a annoncée ? Ce n’est pas en offrant un tableau terrifiant de Satan que nous convaincrons les autres,

et que nous conduirons les adventistes à adopter une marche de foi plus engagée. Je suis peinée d’apprendre que la famille Wilson passe actuellement par plusieurs épreuves. J’attends avec impatience le ciel, où la souffrance ne sera plus. Lieselotte Petersen Mölln, Allemagne Encore la consécration des femmes ? Je vous écris au sujet de l’article « La question de la consécration des femmes soumise à la session de la GC » d’Andrew McChesney (décembre 2014). Pourquoi nous demande-t-on de prier de nouveau pour que le Saint-Esprit nous guide sur cette question ? On nous avait demandé de prier pour la même raison avant les votes des sessions de la GC de 1990 et de 1995, lesquels ont résulté en une vaste

LOUANGE

Dieu m’a donné une femme et quatre enfants. Je m’occupe également de 17 orphelins, et dirige un groupe de croyants chrétiens qui désirent répandre l’Évangile dans le monde entier. S’il vous plaît, priez pour moi et mon ministère. Benard, Kenya

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S’il vous plaît, priez pour que je passe mes examens en soins infirmiers et que je sois promue en seconde année. Lorritta, Royaume-Uni S’il vous plaît, priez Dieu de m’accorder un sponsor pour mon éducation. Jacob, Ouganda

Récemment, Dieu m’a dirigée à travers de nombreuses situations, me montrant ainsi qu’il m’aime et est là pour moi. Il vit ; il est mon sauveur et mon ami ! J’ai fait semblant d’être chrétienne pendant trop longtemps. Je n’avais aucune relation avec Dieu. Mais maintenant, tout a changé ! Merci de vos prières. Galeva, Papouasie-Nouvelle-Guinée


majorité contre la consécration des femmes au ministère pastoral. Serait-ce que nous croyons que Dieu nous a mal dirigés ? Lui demandonsnous de changer d’idée ? Allons-nous continuer de demander et de voter jusqu’à ce que la consécration des femmes soit « correctement guidée » ? En nous demandant de prier de nouveau là-dessus, c’est comme si on nous disait que l’Église ne croit pas que nous ayons été correctement guidés – ou qu’elle pense que nous n’avons pas été guidés du tout. Derald Barham Par courriel Lorsque j’avais 12 ans, je souhaitais de tout mon cœur devenir un ancien et un pasteur. Mais j’ai dû mettre ces rêves de côté parce que l’Église était très stricte à ce propos. J’ai changé d’orientation et suis devenue ingénieur en agroalimentaire. Aujourd’hui, j’ai 38 ans. J’ai été emballée par l’article sur la consécration des femmes. Dieu ne fait acception de personne. Il appelle des hommes et des femmes. Je suis sûre que beaucoup de femmes ont été appelées par Dieu, et qu’elles désirent profondément être consacrées au ministère. J’ai l’assurance qu’elles auront l’occasion de répondre à leur appel pour l’honneur et la gloire de Dieu. Hulda Naomi Chambi Mamani Hortolandia, Brésil Courrier – Faites-nous parvenir vos lettres à : letters@ adventistworld.org. Rédigez votre lettre clairement et tenezvous en à l’essentiel, 100 mots maximum. N’oubliez pas d’indiquer le titre de l’article et la date de publication. Indiquez aussi votre nom, ainsi que la ville, la province, l’État, et le pays d’où vous nous écrivez. Au besoin, les lettres seront modifiées pour des raisons de clarté et de longueur. Veuillez noter que nous ne pouvons les publier toutes, faute d’espace.

Souvenez-vous de moi dans vos prières. Je prie pour être libéré de mon passé, pour recouvrer la santé, pour que ma vie soit transformée et que la paix remplisse mon cœur. Fenix, Brésil Mes fils ont cessé d’aller à l’église. Ils boivent, fument, et se droguent. Je vous

pas Selon une étude effectuée par l’Université d’Oklahoma, aux États-Unis, ceux qui font au moins 10 000 pas par jour réduisent les facteurs de risque de maladies cardiovasculaires de 69 pour cent. Une étude australienne a révélé qu’il est 20 fois plus probable que ceux qui utilisent un podomètre dépassent leur objectif. Les applis podomètres sont disponibles gratuitement pour la plupart des smartphones. Source : Men’s Health

Ravivés par sa Parole Un monde de découvertes à travers la Bible Dieu nous parle par sa Parole. Joignez-vous à d’autres croyants (de plus de 180 pays) qui lisent un chapitre de la Bible chaque jour. Pour télécharger le calendrier de lectures bibliques quotidiennes, visitez le site www.RevivedbyHisWord.org, ou inscrivez-vous pour recevoir le chapitre quotidien de la Bible par courriel. Pour vous joindre à cette initiative, commencez ici : 1 er mai 2015 • Colossiens 3

demande de prier pour qu’ils reviennent à Dieu, le suivent et travaillent pour lui le reste de leur vie. Barwana, Singapour S’il vous plaît, priez pour ma femme et pour moi, car nous éprouvons des problèmes de santé. Merlin, États-Unis

Prière & louange – Soyez bref et concis, 50 mots maximum. Veuillez inclure votre nom et celui de votre pays. Au besoin, les requêtes seront modifiées pour des raisons de clarté et de longueur. Bien que nous priions pour chaque requête, nous ne pouvons cependant les publier toutes. Faites-nous parvenir vos requêtes de prière et vos remerciements pour les prières exaucées par courriel : prayer@adventistworld.org ; par fax : 1-301-680-6638 ; ou par la poste : Adventist World, 12501 Old Columbia Pike, Silver Spring, MD 20904-6600 U.S.A.

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DES IDÉES À PARTAGER

Il y a

105 ans

top Les cinq langues utilisées dans le monde des affaires : 1 Anglais 2 Mandarin 3 Français 4 Arabe 5 Espagnol

J

udson S. James se rendit en Inde en 1906, et s’établit dans le district de Tirunelveli, dans l’État de Tamil Nadu, en 1908. Il habita dans une école en plein cœur d’un village. Judson et sa femme dirigeaient un dispensaire sur la véranda de leur maison. Une épidémie de choléra les força à passer la plus grande partie de leur temps à soigner les malades, avec l’aide de Belle Shryock, une infirmière. Plus tard, les habitants locaux donnèrent à Judson 0,8 hectares de terrain, juste à l’extérieur du village. Il y bâtit une résidence en briques et en mortier. Ce fut le premier bungalow missionnaire construit en Inde à l’aide des fonds de Mission adventiste. Le 2 avril 1910, Judson S. James baptisa les premiers convertis à l’adventisme – 14 hommes et six femmes – dans le sud de l’Inde. Edward Duraiswamy Thomas était de leur nombre. Son père était en rapport avec l’École de formation de l’Église d’Angleterre, à proximité. Edward Thomas fut le premier Indien à être consacré en tant que pasteur adventiste. L’École secondaire James Memorial fut nommée en l’honneur de Judson James, et l’École secondaire E. D. Thomas Memorial, en l’honneur d’Edward Thomas. P h oto

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Les symptômes de la maladie d’Alzheimer peuvent être retardés chez ceux qui parlent plus d’une langue. Source : The Rotarian

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Un gain pour le cerveau

Des textos pour combattre

la malaria

Des études ont démontré que l’altruisme – l’abnégation, le service envers les autres – augmente la taille de l’amygdale, cette partie du cerveau qui réagit à la peur et au plaisir. L’amygdale peut être plus développée et plus réceptive chez les gens altruistes.

À l’échelle mondiale, 92 pour cent des décès dus à la malaria se produisent en Afrique au sud du Sahara. Les taux de confiance en un traitement de la malaria sont si bas qu’ils compromettent sérieusement le rétablissement. Mais des recherches effectuées par la faculté de santé publique de l’Université Harvard ont révélé que des textos de rappel augmentent d’environ cinq pour cent les chances de compléter le traitement de la malaria.

Source : Proceedings of the National Academy of Sciences/The Rotarian

Source : The Rotarian


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RÉPONSE : À l’Église adventiste San Francisco Central, aux États-Unis, des adventistes vêtus de costumes d’époque recréent la vision d’Ellen White sur ce qui aurait pu se passer lors de la session de la Conférence générale de 1901 à Battle Creek, au Michigan, si les délégués avaient été plus humbles. Cette session avait été marquée de débats sur des questions compliquées liées au leadership et à l’organisation du mouvement alors en pleine croissance. Cette production intitulée « What Might Have Been » a été filmée en janvier. Elle sera présentée lors de la session de la Conférence générale de 2015, à San Antonio, au Texas (États-Unis), laquelle se tiendra du 2 au 11 juillet.

Une autre bonne raison de cesser Ceux qui cessent de fumer souffrent moins d’anxiété, de dépression et de stress que les fumeurs. Les dépressifs qui cessent de fumer voient leur humeur s’améliorer tout autant que s’ils prenaient des antidépresseurs. Il faut typiquement six semaines pour briser le cycle du tabac. Ce n’est qu’alors qu’on observe une amélioration de l’humeur.

« Oui, je viens bientôt... »

Nous avons pour mission d’exalter Jésus-Christ et d’unir dans leurs croyances, leur mission, leur vie et leur espérance les adventistes du septième jour de toute la planète. Éditeur Adventist World est une revue internationale de l’Église adventiste du septième jour. La Division Asie-Pacifique Nord de la Conférence générale des adventistes du septième jour en est l’éditeur. Éditeur exécutif et rédacteur en chef Bill Knott Éditeur adjoint Claude Richli Directeur international de la publication Pyung Duk Chun Comité de publication Ted N. C. Wilson, président ; Benjamin D. Schoun, vice-président ; Bill Knott, secrétaire ; Lisa Beardsley-Hardy ; Daniel R. Jackson ; Robert Lemon ; Geoffrey Mbwana ; G. T. Ng ; Daisy Orion ; Juan Prestol ; Michael Ryan ; Ella Simmons ; Mark Thomas ; Karnik Doukmetzian, conseiller juridique Comité de coordination de Adventist World Jairyong Lee, chair; Akeri Suzuki, Kenneth Osborn, Guimo Sung, Pyung Duk Chun, Suk Hee Han Rédacteurs basés à Silver Spring, au Maryland (États-Unis) Lael Caesar, Gerald A. Klingbeil (rédacteurs en chef adjoints), Sandra Blackmer, Stephen Chavez, Wilona Karimabadi, Kimberly Luste Maran, Andrew McChesney Rédacteurs basés à Séoul, Corée Pyung Duk Chun, Jae Man Park, Hyo Jun Kim Rédacteur en ligne Carlos Medley Gestionnaire des opérations Merle Poirier Rédacteurs extraordinaires Mark A. Finley, John M. Fowler Conseiller principal E. Edward Zinke Directrice des finances Rachel J. Child Assistante d’édition Marvene Thorpe-Baptiste Conseil de gestion Jairyong Lee, president ; Bill Knott, secrétaire ; P. D. Chun, Karnik Doukmetzian, Suk Hee Han, Kenneth Osborn, Juan Prestol, Claude Richli, Akeri Suzuki, D’office : Robert Lemon, G. T. Ng, Ted N. C. Wilson Direction artistique et graphisme Jeff Dever, Brett Meliti Consultants Ted N. C. Wilson, Robert E. Lemon, G. T. Ng, Guillermo E. Biaggi, Lowell C. Cooper, Daniel R. Jackson, Raafat Kamal, Geoffrey Mbwana, Armando Miranda, Pardon K. Mwansa, Michael L. Ryan, Blasious M. Ruguri, Benjamin D. Schoun, Ella S. Simmons, Alberto C. Gulfan, Jr., Erton Köhler, Jairyong Lee, Israel Leito, John Rathinaraj, Paul S. Ratsara, Barry Oliver, Bruno Vertallier, Gilbert Wari Aux auteurs : Nous acceptons les manuscrits non sollicités. Adressez toute correspondance rédactionnelle au 12501 Old Columbia Pike, Silver Spring MD 20904-6600, U.S.A. Fax de la rédaction : (301) 680-6638 Courriel : worldeditor@gc.adventist.org Site Web : www.adventistworld.org Sauf indication contraire, les textes bibliques sont tirés de la Bible Segond révisée 1978 (Colombe). Adventist World paraît chaque mois et est imprimé simultanément dans les pays suivants : Corée, Brésil, Indonésie, Australie, Allemagne, Argentine, Autriche, Mexique et États-Unis d’Amérique.

Vol. 11, nº 4

Source : British Medical Journal/Women’s Health

Avril 2015 | Adventist World

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