Revue internationale des adventistes du septième jour
Aoû t 2 01 5
Le Ministère global de la santé
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L’évangélisation : au-delà des chiffres
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Dieu, encore et
toujours avec nous
Août 2015
E N
C O U V E R T U R E
M É D I T A T I O N
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L’exemple remarquable du Zimbabwe Andrew McChesney
À la fin de mai, des milliers ont été baptisés en Afrique australe. Mais comment cela s’est-il produit ?
8 Fidèles à la mission P E R S P E C T I V E
M O N D I A L E
Ted N. C. Wilson
Répondre à l’appel.
Lowell C. Cooper
Travailler plus efficacement en travaillant de façon plus intelligente.
14 Une croissance extraordinaire C O M M E N T A I R E
Pardon K. Mwansa
Pourquoi le progrès est-il aussi rapide dans certaines parties du monde ?
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D É F I
L’évangélisation : au-delà des chiffres
11 Témoigner par les relations T É M O I G N A G E
12 Le temps presse !
Nozomi Miyagi
Anthony Kent
Jésus et Paul ont eu, eux aussi, leur lot de défis.
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Une série de petites étapes finit par faire connaître l’Évangile aux autres.
O P I N I O N
L’Évangile pour un monde bien réel
Rick McEdward
La mission du Christ à travers l’incarnation.
D É PA RT E M E N T S 3 R A P P O R T
M O N D I A L
3 Nouvelles en bref 6 Reportage
10 Le Ministère global de la santé S A N T É
20 A N A L Y S E L’Église mondiale E S P R I T 21
D E P R O P H É T I E
Allez de l’avant !
26 L A B I B L E R É P O N D Dieu, encore et toujours avec nous 27 É T U D E B I B L I Q U E Quand Dieu surprend 28 D E S À
www.adventistworld.org Disponible en ligne en 10 langues Mensuel publié par la Conférence générale des adventistes du septième jour et imprimé par Review and Herald, à Hagerstown, au Maryland, à l’usage de l’Église adventiste du septième jour.
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Adventist World | Août 2015
I D É E S PA R TA G E R
Un ministère de guérison
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ous connaissons tous le quiz conversationnel par lequel nous essayons de clarifier nos priorités. Il commence typiquement par : « Si vous ne pouviez dire qu’une seule chose sur _________, quelle serait-elle ? » Le fait de réduire toutes les réponses possibles à une seule nous convainc, d’une manière ou d’une autre, que nous en arrivons à l’essentiel. Mais lorsque nous exposons ce processus à la vie et au ministère de Jésus, nous sommes soudain confondus par la variété même des choses que nous devons dire à propos du Seigneur. Entre autres choses – et elles sont nombreuses – nous devons dire de lui qu’il est « vérité », « amour », « juge », « sauveur ». Cependant, si vous aviez posé cette question en Judée et en Samarie au premier siècle apr. J.-C., la réponse préférée aurait été sans aucun doute « guérisseur », car c’était grâce à une guérison que la vaste majorité des gens l’avaient d’abord connu. Même ceux qui n’avaient qu’une petite idée de ses enseignements ou de son royaume le découvraient néanmoins grâce à des mains pouvant de nouveau saisir un outil, à des maladies mortelles ayant miraculeusement disparu, et à des yeux aveugles désormais en état de voir un visage humain – le sien – pour la première fois. Et ils l’aimèrent en raison de leur guérison, le suivirent parce qu’ils avaient été guéris, se joignirent à sa cause parce qu’ils avaient entrevu en lui une puissance de guérison ne se limitant pas aux afflictions physiques. Par conséquent, tous ceux qui, aujourd’hui, ont l’intention d’édifier le royaume de Jésus, doivent en fin de compte s’engager dans l’œuvre de guérison si centrale à son ministère terrestre. La prédication, aussi urgente soit-elle, ne fera jamais le poids ; l’enseignement, aussi sage et opportun soit-il, n’aura jamais le plus grand impact. Les vérités ne prennent réellement vie que lorsqu’elles trouvent demeure dans des corps restaurés. Voilà pourquoi pendant 150 ans, l’Église du reste de Dieu pour le temps de la fin a particulièrement souligné de quelle manière la prédication, l’enseignement et la guérison œuvrent de concert. En tout lieu où les adventistes répandent les vérités bibliques qui guérissent le cœur, ils exercent aussi un ministère de guérison et de restauration. Tandis que vous lisez l’histoire de couverture de ce mois-ci, « L’exemple remarquable du Zimbabwe », priez pour vos voisins et vos amis qui vont découvrir Jésus tandis que vous manifestez sa bonté en vue de leur bien-être physique.
R apport mond i a l
L’Église adventiste publiera une toute
nouvelle encyclopédie En 2020, l’ Encyclopédie des adventistes du septième jour sera en ligne Andrew McChesney
On aperçoit, à gauche, les deux volumes de l’édition de 1996 de l’encyclopédie Seventh-day Adventist Encyclopedia, et à droite, la première édition de 1966. A d v e n t i s t
W o r l d
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es dirigeants de l’Église ont approuvé une toute nouvelle encyclopédie diffusée en ligne, en remplacement de l’encyclopédie Seventh-day Adventist Encyclopedia, d’abord publiée en 1966. Mise en ligne dès le début de 2020, la nouvelle encyclopédie intitulée Encyclopedia of Seventh-day Adventists (Encyclopédie des adventistes du septième jour) sera supervisée par le Bureau des archives, des statistiques et de la recherche (ASTR) de la Conférence générale. Le comité exécutif de la Conférence générale a affecté 1,6 million de dollars US à ce projet s’étalant sur cinq ans. « Contrairement aux encyclopédies précédentes, aucun processus de révision majeure ne sera requis à l’avenir grâce à la mise à jour continuelle du site Web de l’encyclopédie, a dit ASTR dans une déclaration. La production de cette nouvelle encyclopédie exigera temps et argent ; cependant, la mise à jour régulière du site éliminera à tout jamais ces dépenses. » ASTR travaille également en partenariat avec les revues Adventist Review et Adventist World, lesquelles ont développé un premier modèle pour une encyclopédie adventiste en ligne de style Wikipédia. Les Suite e n p age 4
Août 2015 | Adventist World
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R apport mond i a l deux revues encourageront les églises locales, les institutions adventistes, ainsi que des personnes clés à partager leur histoire, tandis que ASTR se tournera vers les érudits pour comprendre l’histoire et l’expérience adventistes. « Nous sommes enthousiastes à l’idée d’impliquer des milliers d’adventistes – laïcs, retraités, membres d’église – dont la connaissance unique contribuera à ce projet mondial », a dit Bill Knott, éditeur de Adventist Review et de Adventist World. Outre le texte proprement dit, cette édition en ligne présentera des reportages vidéo et audio, et profitera de l’expertise de milliers d’érudits adventistes de par le monde. Elle sera disponible dans toutes les langues principales, dont l’anglais, l’espagnol, le français, et l’allemand. « Nous collaborons avec les divisions à l’égard de la traduction de l’encyclopédie dans les langues principales que parlent nos membres d’église », a dit David Trim, directeur d’ASTR. L’idée d’une encyclopédie adventiste naquit d’abord en 1959. Initialement, la Review and Herald Publishing Association s’y opposa. Mais après avoir complété les neuf volumes de la série Seventh-day Adventist Bible Commentary en 1962, elle vota de publier l’encyclopédie à titre de complément de la série. Le projet fut annoncé lors du Concile du printemps de 1962, et la Seventh-day Adventist Encyclopedia en un volume, produite par un effectif de huit personnes, fut publiée en janvier 1966. Dix ans plus tard, une édition révisée fut publiée, soit en 1976. Une révision substantielle commencée en 1993 aboutit à la publication d’une nouvelle encyclopédie en deux volumes en 1996. n
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Adventist World | Août 2015
Un Jamaïcain renonce à ses dreadlocks –
à son être tout entier – pour
Jésus
Un rastafari se précipite au salon de coiffure avant de se faire baptiser Dyhann Buddoo-Fletcher, IAD
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eorge Johnson, un Jamaïcain âgé de 66 ans, a été accepté comme candidat au baptême, même si en plus de 30 ans il n’avait eu aucune coupe de cheveux. En effet, sa décision d’aller se faire couper les cheveux le dimanche soir a convaincu le pasteur qu’il était prêt à tout sacrifier pour Jésus. Lors d’une campagne d’évangélisation qui s’est tenue dans le nord de la Jamaïque, George Johnson, un adepte du mouvement rastafari ayant fait vœu de naziréat, a dit devant un auditoire stupéfait qu’autrefois, il croyait à la divinité de l’ancien empereur d’Éthiopie, et qu’il avait fait des plans pour s’établir en Afrique. Mais maintenant, a-t-il déclaré, sa loyauté est pour le Dieu créateur. George Johnson se dit impatient d’aller au ciel ! « Même si je devais couper ma main pour accepter Jésus-Christ comme mon sauveur et Seigneur, je le ferais », a dit un George Johnson aux cheveux fraîchement coupés et à la barbe soigneusement taillée. La voix brisée par l’émotion, il a ajouté : « Personne ne m’a forcé à me faire baptiser. Aucune femme ne m’a séduit non plus. On m’avait dit que Hailé Sélassié était Dieu, mais moi, je sais maintenant que c’est mon Dieu qui a créé les cieux et la terre. » Grâce au témoignage de George Johnson, plusieurs personnes ont décidé
M a r v i n
M a r s h
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L’évangéliste Livingston Burgess s’entretient avec George Johnson, le sabbat 4 avril.
d’accepter Jésus et de se faire baptiser lors de la récente campagne d’évangélisation intitulée « Prépare-toi à la rencontre de ton Dieu », laquelle a duré quatre semaines. Quinze personnes en tout ont été baptisées. George Johnson a demandé le baptême parce qu’il a compris que l’Église adventiste enseigne la vérité biblique. Cela faisait plus de trois décennies qu’il pratiquait pieusement sa foi en tant que membre du mouvement rastafari, lequel a émergé des quartiers pauvres de la Jamaïque dans les années 1920-1930. Les rastafaris s’enorgueillissent
M a r s h
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P h o t o : C O U RTOISI E D E G e o r ge J o h n s o n
M a r v i n
George Johnson avant et après sa coupe de cheveux.
de leur patrimoine africain et de leur croyance à la divinité de feu Hailé Sélassié I, un empereur éthiopien. Leur style de vie inclut souvent les dreadlocks, la consommation rituelle de marijuana, l’abstinence d’alcool, et le végétarisme. Les tresses ou Jésus ? George Johnson a dit qu’il avait visité beaucoup d’églises avant d’assister à la campagne d’évangélisation qui s’est tenue dans la ville de Falmouth. George Johnson : « J’ai été dans les ténèbres pendant 60 ans. Lors de cette campagne d’évangélisation, le puissant message de l’évangéliste m’a ouvert les yeux. La bonne nouvelle a rempli mon cœur. J’ai enfin trouvé mon Église, et je ne la lâcherai pas ! » Le sentier menant au baptême n’a pas été facile. C’est au début de la deuxième semaine de la campagne que George Johnson a décidé de donner son cœur à Jésus. Mais Carlington Hylton, le pasteur senior local, s’est demandé s’il était vraiment prêt. Les deux hommes ont discuté avant la réunion du dimanche soir.
Carlington Hylton : « Je me suis rendu à la tente de bonne heure, soit vers 18 h 30, pour faire la connaissance des candidats présentés par les instructeurs bibliques. On m’a alors désigné George, assis dans la première rangée. J’ai demandé à l’instructeur biblique s’il avait parlé à cet homme de ses cheveux, et il a répondu “Non”. » Carlington Hylton s’est alors entretenu avec George. « Je lui ai demandé s’il était un rastafari, ou si ses tresses n’étaient qu’un style de coiffure qu’il appréciait. Il m’a dit qu’il était un rastafari, qu’il espérait retourner en Afrique, pays d’origine de ses ancêtres, et qu’il avait fait le vœu de naziréat. Ses cheveux étant le signe extérieur de son engagement, il ne pouvait les couper. » Carlington Hylton s’est alors rendu compte que George avait besoin de plus de temps. Il lui a assuré qu’on ne lui refuserait pas le baptême. Il lui a dit qu’il le rencontrerait le lendemain à midi pour lui donner des études bibliques supplémentaires.
« Qui est cet homme ? » Mais ce même soir, après avoir écouté le message de l’évangéliste Livingston Burgess, George Johnson a disparu. Il est réapparu plus tard dans la file des candidats au baptême. « Qui est cet homme ? » a demandé Clavour Tucker, un pasteur local qui venait juste de diriger la cérémonie de déclaration des vœux baptismaux des candidats. « Personne ne l’a reconnu, même pas moi ! s’est exclamé Clavour Tucker. J’ai donc demandé à frère Burgess de s’enquérir de son identité. À notre grand étonnement, c’était George ! Ses cheveux étaient coupés, sa barbe, taillée. Il était prêt pour le baptême ! » Comprenant ce qui venait de se passer, les spectateurs ont été remplis d’enthousiasme. Un grand nombre ont commencé à applaudir de joie. « C’était incroyable ! s’est exclamé Clavour Tucker. Voyez-vous, à cette heure du soir, la plupart des salons de coiffure pour hommes sont fermés. Mais George a trouvé quelqu’un pour couper ses dread locks juste à temps pour être baptisé. » Carlington Hylton en a été renversé ! Ce geste de la part de George a fait disparaître ses réticences. « Je ne pouvais rien faire ! L’homme voulait tellement se faire baptiser qu’il était allé se faire couper les tresses, a-t-il souligné. Pour moi, ce qu’il venait de faire était une déclaration publique que s’il n’en savait peut-être pas beaucoup, il avait, en revanche, la certitude que Dieu l’appelait à être son disciple. Je n’ai pu lui refuser le baptême. » Dans une entrevue, George Johnson a dit qu’il ne regrettait nullement d’avoir coupé ses cheveux. « Quand j’ai écouté le sermon ce dimanche soir-là, j’ai compris que j’avais été dans les ténèbres pendant toutes ces années. Je ne pouvais attendre un jour de plus. Je voulais être baptisé sur-le-champ. Après avoir entendu l’Évangile, j’ai compris que j’avais besoin de Jésus maintenant. C’est pour cette raison que j’ai fait couper mes cheveux. » n
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M e lo dy
M a s o n
R apport mond i a l
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e sera du jamais vu ! Dans une ville affluente près de Washington D.C., à quelques pas seulement d’un centre commercial de luxe, l’église adventiste communautaire Living Hope (Espoir vivant) prend forme sous le regard curieux des habitants d’un quartier résidentiel protégé, et des clients d’un club sportif agrémenté d’un terrain de golf et de fontaines. Teenie Finley, monitrice de style de vie : « Ce qui est formidable, c’est que tous ceux qui fréquentent cette communauté vont voir ce bâtiment ! » Teenie, et l’évangéliste Mark Finley, son mari, sont les initiateurs de ce projet. « Alors que nous plantions le panneau annonçant la construction de cette église communautaire, une femme passant par là a demandé : “Qu’est-ce qui se construit ici ?” » Mark Finley a répondu qu’il y aurait une église et un centre communautaire offrant des cours de cuisine santé, des cours de gestion du stress, des séminaires bibliques et archéologiques. Et dans son enthousiasme, cette femme s’est exclamée : « Je veux suivre ces cours ! » Mais l’Église offrira davantage. Le centre communautaire situé au rezde-chaussée comportera un centre de ressources où les gens pourront lire des livres et regarder des DVD sur la santé, la famille, et la Bible. Une salle réservée à la prière – véritable havre de paix – permettra aux gens occupés de méditer sur les choses éternelles. On organisera également un club de marche qui, certains dimanches, s’agrémentera d’un petit déjeuner végétarien. Au menu, des crêpes savoureuses à l’avoine ou aux bleuets et aux graines de lin, des tourtes aux mûres, du pain doré fait avec des noix de cajou au lieu d’œufs, du tofu brouillé, et toute une variété de fruits, a dit Mark Finley. On verra ainsi que les végétaliens ne sont pas limités par leur régime à base de végétaux. Le repas sera suivi d’une brève
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Adventist World | Août 2015
Ici, Mark et Teenie Finley montrent une illustration de la future église, avec le chantier de construction en arrière-plan.
Une église adventiste
futur se prépare en Virginie du
Mark et Teenie Finley s’impliquent dans la construction d’une église qui sera accessible sept jours sur sept Andrew McChesney méditation donnée par Mark Finley et d’une sortie sur les 27 kilomètres de sentiers pédestres situés près de l’église. On envisage, à plus long terme, d’ouvrir un bar à jus ainsi qu’une sandwicherie végétarienne au centre commercial, et d’organiser des visites guidées de divers sites archéologiques situés dans des pays bibliques. « Ce projet aura vraiment un impact sur la collectivité », a dit Mark Finley,
tandis que lui et Teenie faisaient visiter à Adventist World le chantier de construction et son quartier à Haymarket, en Virginie. Cette église servira, à coup sûr, de modèle pour les églises adventistes du futur. Une fois par mois, l’église de Haymarket fonctionnera aussi à titre de centre d’évangélisation. En effet, les Finley et Robert Banks, pasteur de l’église, offriront une formation intensive d’une durée de quatre ou de huit jours
aux dirigeants adventistes et aux laïcs. Les services du sabbat se tiendront au premier étage, dans un sanctuaire d’une capacité de 225 à 250 personnes. On y trouvera aussi un centre des médias, ce qui permettra à l’église de diffuser ses activités et d’avoir une portée internationale. Public visé : la collectivité Ces dernières années, l’Église adventiste mondiale a insisté sur la nécessité de faire de chaque église adventiste un centre de services à la communauté. Son dirigeant, Ted N. C. Wilson, a exhorté les adventistes à lancer des initiatives basées sur le Ministère global de la santé, pour satisfaire les besoins physiques, mentaux, émotionnels et spirituels des gens. Certaines églises offrent des cours de cuisine ; d’autres sont munies de centres de ressources – mais peu ont des plans aussi ambitieux que ceux de l’église de Haymarket. Mark Finley, rédacteur extraordinaire pour les revues Adventist Review et Adventist World : « Les méthodes peuvent différer selon les collectivités, mais le principe reste le même. À l’exemple de Jésus, on essaie de faire l’impossible pour avoir un impact dans cette collectivité. » La construction du bâtiment – un rêve devenu réalité pour les Finley – est évaluée à 4 millions de dollars US et a débuté ce printemps. Mark Finley a prêché et tenu des séminaires sur la santé dans près de 100 pays au cours des 50 dernières années. Âgés maintenant de 70 ans, Teenie et Mark se sentent responsables de partager ce qu’ils ont appris avec la prochaine génération d’adventistes. « Je sais que dans 10 ans, je ne pourrai plus sillonner le monde pour tenir des campagnes d’évangélisation, a expliqué Mark Finley. La question est donc la suivante : Comment transmettre tout ce que nous avons appris en 48 ans d’évangélisation ? Je désire passer aux autres toutes les compétences, tous les
dons, et toute la connaissance que j’ai reçus de Dieu. » L’église, dont l’ouverture est prévue pour janvier 2016, leur servira de base. Le personnel du centre communautaire se composera de bénévoles tous les jours de la semaine. « Sur le plan économique, les églises sont souvent les bâtiments les moins efficaces au monde parce qu’elles n’ouvrent qu’une fois par semaine, a dit Teenie Finley. Notre église, elle, sera ouverte sept jours sur sept. » Évidemment, il ne s’agit pas de dire « Construisons cette église et les gens afflueront ! » Bien que les Finley aient un calendrier de voyage bien rempli, ils s’impliquent à fond dans la collectivité. Par exemple, Mark s’implique déjà auprès d’un institut d’enseignement supérieur à proximité en donnant un cours sur la façon d’obtenir de meilleures notes. Cent étudiants ont suivi son dernier cours. Mark Finley : « C’est formidable ! Nous parlons de l’impact de la vitamine B sur le cerveau et de l’impact d’un régime sain sur le processus de la pensée. Nous traitons d’exercice et de sommeil adéquats, de leur impact sur l’étude. Les étudiants sont enchantés. » « Un projet de foi » Consciente qu’il fallait une église adventiste à Haymarket – ville natale des Finley – Teenie Finley a prié Dieu avec ferveur à ce sujet. C’est alors qu’elle s’est sentie poussée à démarrer ce projet d’envergure. Un jour, pendant sa promenade matinale, elle a eu la surprise de voir sur un monticule verdoyant un panneau sur lequel était écrit : « Futur site d’une église : à vendre ou à louer ». Alors, elle a senti subitement un besoin impérieux de prier. Puis, tous les jours, elle a intercédé à ce sujet à l’emplacement même du panneau, demandant à Dieu de faire de ce site celui d’une église adventiste. Un soir, alors qu’elle dirigeait un séminaire de formation des laïcs en évangélisation, elle a souligné que
chaque église devait être un centre de formation. Après la réunion, un participant qui lui était inconnu a insisté pour obtenir plus d’information là-dessus. À travers ses explications, elle a mentionné sa découverte d’un site pour la future église. Elle a ajouté que Mark et elle espéraient ouvrir un centre de formation en évangélisation dans ce futur bâtiment. Le lendemain, le participant lui a dit : « Hier soir, je suis rentré chez moi, et j’ai prié au sujet de votre projet. Dieu m’a mis à cœur de vous donner 50 000 $ US. » Dès que les Finley ont ouvert un fonds spécial à la Conférence générale – le corps administratif de l’Église adventiste mondiale – pour y déposer les 50 000 $, et se sont mis en quête des directions divines à l’égard du financement, d’autres dons se sont mis à affluer. Un ami a décidé de contribuer en donnant lui aussi 50 000 $, et un autre, 7 000 $. Cependant, ces premiers 107 000 $ étaient loin de la somme requise ! Mais les Finley ont considéré cette somme inattendue comme un signe qu’ils devaient aller de l’avant par la foi. À peu près en même temps, Mark Finley et Tommie Thomas, un ancien à l’église adventiste de Warrenton non loin de là, ont contacté la compagnie propriétaire du site de l’église et du quartier protégé. À leur grande surprise, la compagnie leur a offert un meilleur site. Teenie Finley avait prié au sujet d’un lot non développé situé dans un coin du quartier, mais le nouveau site offert est situé au cœur même de ce quartier, et est muni d’un stationnement et d’autres aménagements. Par une série de miracles, Dieu leur a procuré les sommes nécessaires pour acheter la propriété et procéder à la mise en chantier, a dit Mark Finley. Bien que la levée de fonds ne soit pas encore terminée, il a confiance que Dieu amènera le projet à terme. « C’est là un projet de foi, un projet qui tient du miracle », a-t-il conclu. n
Août 2015 | Adventist World
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MISSION p e r s p e c t i v e m o n d i a l e
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ans la rubrique Perspective mondiale du mois dernier (« Appelés à être fidèles » http:// issuu.com/adventistworldmagazine/ docs/july_2015_french?e=2948086/ 13885109), nous nous sommes penchés sur l’appel de Dieu à être fidèles – à être fidèles à Christ, à sa sainte Parole, à son Église, à son mouvement prophétique, et à beaucoup plus encore. Jésus-Christ est notre modèle et notre sauveur. À travers sa justice et sa grâce, nous pouvons être fidèles parce lui-même est fidèle. Louons Dieu de ce qu’il nous a appelés à être un peuple, une Église avec une mission ! Et quelle merveilleuse mission – une mission apportant l’espoir et la guérison à un monde qui se meurt, une mission qui consiste à proclamer le message des trois anges et à partager la merveilleuse nouvelle du retour imminent du Christ ! Cette mission qui nous a été divinement confiée constitue la raison d’être de l’Église adventiste, et un appel à tous – femmes et hommes, jeunes gens, enfants – peu importe l’âge ou le sexe. Mission et théologie Les adventistes du septième jour ont compris depuis longtemps que leur mission unique jaillit d’Apocalypse 14.6-12 – c’est-à-dire du message des trois anges – l’important message de Dieu pour ces derniers jours de l’histoire de la terre. Certains peuvent dire que ce message est politiquement incorrect et qu’il n’est pas recommandable de le prêcher. Cependant, le message des trois anges est d’une importance capitale. Il constitue notre théologie, notre mission, et la raison d’être de la merveilleuse Église du reste de Dieu. La théologie adventiste et la mission sont inséparables. Tous ont un rôle à jouer Pour atteindre les plus de sept milliards d’habitants de notre planète pour Christ et leur révéler les vérités importantes de sa Parole, la participation de tous les adventistes est essentielle. En effet, nous sommes tous appelés à jouer
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Adventist World | Août 2015
Ted N.C. Wilson
Fidèles à la mission Répondre à l’appel
un rôle important dans la mission finale de miséricorde divine envers ce monde enténébré. Il nous est dit : « La lumière que le Seigneur a communiquée à son peuple ne doit pas rester confinée au sein des églises ; il faut qu’elle soit répandue dans les régions les plus obscures de la terre. Ceux qui marchent dans la lumière, comme le Christ est dans la lumière, collaborent avec le Sauveur en révélant à d’autres ce qu’il leur a fait connaître. […] Aujourd’hui, hommes et femmes sont absorbés dans la recherche des gains et des plaisirs mondains. Des milliers d’âmes n’ont ni temps, ni pensée à consacrer à leur salut. Le moment est venu où le message de la venue prochaine du Christ doit retentir dans le monde entier. Il est de toute évidence que nous approchons de la fin1. » Cet appel s’adresse à tous ceux qui connaissent la vérité et y croient – pas seulement aux pasteurs consacrés. Nous sommes appelés à travailler de concert dans l’accomplissement de cette importante mission. Les laïcs jouent un rôle de premier plan dans la propagation de la vérité pour notre temps. Si vous révélez la beauté du Christ au travail, dans vos
interactions sociales, dans vos activités quotidiennes, en toutes circonstances, alors vos semblables désireront connaître la source de votre paix et de votre bonheur. Soyez désireux de partager l’espérance qui est au-dedans de vous – l’espérance du retour imminent de Jésus ! Souvenons-nous toutefois que la capacité d’accomplir cette œuvre ne se trouve pas dans les êtres humains, les programmes, ou les règlements. La puissance et la vérité se trouvent dans la Parole de Dieu, dans l’Esprit de prophétie, dans la prière fervente, et dans le Saint-Esprit. « Ce n’est ni par la puissance, ni par la force, mais c’est par mon Esprit, dit l’Éternel des armées. » (Za 4.6) Notre message biblique nous unira en tant que peuple mondial et nous gardera de nous isoler nous-mêmes de la société et les uns des autres. Le peuple du Livre Nous vivons à une époque où de nombreuses personnes ne veulent rien entendre de la claire Parole de Dieu. Ils ne veulent entendre que ce qui leur plaît. Membres d’église, prêchez la Parole en toute occasion, favorable ou non ! Vivez comme si le Seigneur revenait bientôt – parce qu’il revient bientôt !
Vivez comme si le
Seigneur venait bientôt – parce qu’il revient bientôt !
Appuyons-nous entièrement sur le Seigneur et sur sa précieuse Parole. Faisons davantage comprendre que nous sommes « le peuple du Livre ». Acceptons cette précieuse Parole avec la compréhension herméneutique claire que nous utilisons l’approche historico-biblique pour en interpréter les messages. Nous rejetons la méthode historico-critique parce qu’elle place l’interprétation humaine au-dessus de l’interprétation biblique. En tant qu’historicistes, nous croyons que la Bible explique la prophétie biblique dans la compréhension que les repères historiques et l’accomplissement des prophéties sont clairement indiqués et omniprésents dans l’histoire. Nous nous appuyons sur la sûre parole de la prophétie. Nous acceptons aussi les précieux conseils qui nous sont donnés dans les écrits d’Ellen White. La sainte Parole et l’Esprit de prophétie vous donneront la capacité d’accomplir votre grande œuvre qui consiste à annoncer le retour de Jésus. Agents du Christ En tant que pasteurs et laïcs œuvrant de concert, partageons ce message céleste de toutes les manières possibles – par les petits groupes, le témoignage personnel, l’évangélisation publique, les publications, les médias sociaux, et par de nombreuses autres façons, dont l’approche efficace du Ministère global de la santé. Préparons ensemble nos semblables pour l’imminent retour du Christ en faisant ce que Dieu a demandé, au moyen de sa puissance et des outils qu’il nous a fournis à cet égard. Une promesse extraordinaire nous est donnée dans Les paraboles de Jésus, à la page 367 : « Chaque âme a le privilège de devenir un instrument par lequel Dieu transmet au monde les trésors de sa grâce, les richesses insondables du
Christ. Jésus désire par-dessus tout des serviteurs qui révèlent son caractère et soient imprégnés de son Esprit. L’amour du Sauveur manifesté par des êtres humains, voilà le plus grand besoin de l’humanité. Le ciel entier attend notre collaboration pour répandre l’huile sainte qui sera un sujet de joie et de bénédiction parmi les hommes. » (C’est nous qui soulignons.) Des défis à l’horizon Nous savons qu’au fur et à mesure que le conflit entre la vérité et l’erreur s’intensifie, un crible se produira dans l’Église de Dieu. « À l’approche de l’orage, un grand nombre de personnes ayant professé la foi au message du troisième ange, mais qui n’auront pas été sanctifiées par l’obéissance à la vérité, changeront d’attitude et passeront dans les rangs de l’opposition. En s’unissant au monde et en participant à son esprit, elles en viendront à envisager les choses à peu près sous le même angle ; aussi, devant le danger, seront-elles toutes disposées à choisir le chemin le plus facile. Des hommes capables et éloquents, qui s’étaient réjouis dans la vérité, se serviront de leurs talents pour circonvenir et détourner les âmes, et ils deviendront les ennemis les plus acharnés de leurs anciens frères2. » Ceux qui s’attachent à leur sauveur et refusent d’abandonner les vérités contenues dans le message des trois anges comprennent qu’il est de leur devoir de présenter ce message et d’en laisser les résultats à Dieu. La tragédie des siècles, page 664 : « Les serviteurs de Dieu, le visage illuminé d’une sainte consécration, iront de lieu en lieu proclamer le message céleste. […] Les malades seront guéris, des miracles et des prodiges accompagneront les
croyants. […] Ainsi, les habitants de la terre seront mis en demeure de prendre position. […] Ce n’est pas tant par des arguments que par une profonde conviction inspirée par le Saint-Esprit que sera proclamé l’avertissement. […] Des rayons de lumière pénétreront alors en tous lieux, la vérité paraîtra dans toute sa clarté et les âmes honnêtes briseront les chaînes qui les asservissaient. […] En dépit des puissances liguées contre la vérité, nombreux seront ceux qui se décideront à suivre le Seigneur3. » Mes frères et sœurs, c’est là l’avenir palpitant pour lequel vous et moi recevons force et puissance du Saint-Esprit, tandis que nous proclamons ce puissant message et achevons l’œuvre de Dieu ! Ce n’est qu’en nous appuyant totalement sur Jésus et sur la puissance du SaintEsprit que nous pourrons nous acquitter de notre mission. Dieu nous prépare, vous et moi, pour quelque chose hors du commun, pour quelque chose qui se produira bientôt : l’effusion du SaintEsprit, ou en d’autres termes, la pluie de l’arrière-saison. Chers croyants imprégnés de la mission, le ciel tout entier attend. Êtesvous prêts à répondre à l’appel divin ? Êtes-vous désireux de vous consacrer entièrement au Seigneur et de lui permettre de travailler à travers vous pour atteindre ceux qui périssent ? L’heure est venue. Jésus revient bientôt ! 1 Ellen
G. White, Témoignages pour l’Église, vol. 3, p. 349, 350. La tragédie des siècles, p. 660.
2 Idem.,
3 Ibid., p. 664.
Ted N. C. Wilson est le
président de l’Église adventiste du septième jour.
Août 2015 | Adventist World
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S anté
Peter N. Landless
Le
Ministère global de la santé
Nous entendons beaucoup parler du « Ministère global de la santé ». Ce ministère n’est-il qu’un autre programme, ou qu’une expression « à la mode » ? Se passe-t-il quelque chose de vraiment pratique au sein de l’Église et, ce qui importe davantage, dans les collectivités locales ?
L
e Ministère global de la santé (CHM) n’est autre que « l’œuvre missionnaire médicale » formulée dans un langage plus moderne. « L’œuvre missionnaire médicale » est une expression utilisée par Ellen G. White, laquelle exhorte l’Église à s’engager dans un service de soins de santé et un ministère de guérison holistiques. Le CHM inclut non seulement les professionnels de la santé, mais aussi les pasteurs, les professeurs, les administrateurs, et tous les membres d’église. Si on joint le CHM à l’initiative « Opération métropoles », alors « un puissant mouvement tel qu’on n’en a jamais vu jusqu’ici verra le jour »1. Son principal objectif consiste à faire de Jésus notre « homme modèle », à suivre sa méthode et son ministère dans l’accomplissement de sa mission. En tant que programme de l’Église mondiale impliquant de nombreux départements et administrateurs, le CHM vise, par la grâce de Dieu, à promouvoir le bien-être physique, mental, et spirituel. Il s’efforce de modeler le ministère désintéressé du Christ dans un monde brisé. À quoi ressemble donc le Ministère global de la santé ? Cette initiative spéciale comporte quatre points fondamentaux. Partout où le CHM est mis en œuvre, c’est comme si Jésus était parmi nous ! Ceux qui sont malades sont pris en charge ; ceux qui ont faim sont nourris, ceux qui sont nus, vêtus ; la sympathie, l’amour, et l’acception inconditionnelle abondent. Il ne s’agit pas seulement d’une méthode, mais plutôt d’un ministère et d’une mission offrant le ministère de guérison de JésusChrist qui « restaure les êtres humains ». Ceci concerne autant le wellness et
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l’épanouissement que le traitement de la maladie. Nous avons grandement besoin d’initiatives promouvant la prévention par le style de vie. La prise en charge traite de la personne tout entière dans chacun de ses aspects : physique, social, mental, et spirituel. Tous les êtres humains sont en quête d’une santé globale, même s’il leur arrive de ne pas être totalement conscients que le « vide » qu’ils peuvent ressentir est d’ordre spirituel. Il existe de nombreux secteurs pratiques où cette dimension de la santé – un but commun visé par tous – peut faire toute la différence chez les jeunes, les enfants, et les adultes de tout âge, de même que dans nos différents ministères et efforts tels que nos systèmes d’éducation, nos programmes d’aumônerie, et nos initiatives de développement et de secours. Le CHM n’appartient pas exclusivement au Département du Ministère de la santé ; il constitue plutôt un ministère et une mission pour chaque ouvrier de l’Église et chaque membre d’église. Nos églises peuvent devenir des centres de santé communautaire où elles présentent les principes d’une vie saine et équilibrée, donnent des cours de cuisine et de nutrition, offrent un plan pour cesser de fumer (Breathe-Free 2), et exercent un ministère de restauration. Elles peuvent aussi donner des séminaires qui « déstigmatisent » les problèmes de santé mentale et aident les gens à mieux gérer la dépression et l’anxiété. Le message adventiste de la santé, lorsque mis en pratique de façon équilibrée, comporte autant d’avantages mentaux et émotionnels que physiques. À San Francisco et à San Antonio, aux États-Unis, P HOTOS :
U NION
ainsi qu’à Harare, au Zimbabwe, des professionnels de la santé ont traité des malades et fourni des traitements dentaires et ophtalmologiques. Ces événements de grande envergure ont remporté un succès colossal ! Grâce au service désintéressé de ces serviteurs de Dieu par le biais du CHM, les bénéficiaires ont pu voir le tendre amour de Jésus en action. Tandis que chaque membre d’église embrasse le Ministère global de la santé, chaque église peut devenir un centre de promotion de la santé. En pratiquant la méthode du Christ, laquelle consiste à se mêler aux gens, à leur manifester de la sympathie, à satisfaire leurs besoins, à gagner leur confiance, et à partager les vérités spirituelles intemporelles du salut et de la vie éternelle, nous maintiendrons notre pertinence au sein de la collectivité. Pasteurs, éducateurs, professionnels de la santé et membres d’église, impliquez-vous ! Et ne manquez pas de distribuer le livre missionnaire de 2015 intitulé « Santé et bien être – Les secrets qui changeront votre vie »2 ! Servir dans l’unité Dans ce ministère, nous avons besoin les uns des autres. Ne faisons-nous pas tous partie du corps du Christ ? « Ainsi le corps n’est pas un seul membre, mais il est formé de plusieurs membres. » (1 Co 12.14, LSG) C’est donc ensemble, et avec Dieu, que nous pourrons accomplir ce ministère ! n 1 Ellen
G. White, Medical Ministry, p. 304. 2 Pour commander ce livre, adressez-vous au Département des publications de votre fédération, union, ou division.
Le Dr Peter N. Landless, cardiologue spécialisé en cardiologie nucléaire, est directeur du Ministère de la santé de la Conférence générale. D E S
M ISSIONS D E L ’ E ST D U V E N E Z U E LA / IA D , A D RA M YAN M AR , A D RA INT E RNATIONAL
MISSION t É m o i g n a g e On aperçoit ici Nozomi, assise à l’extrême gauche, en compagnie des familles de sa classe « Maman et moi ». Le Dr Shishin Miyagi, son mari, est assis juste à côté d’elle.
Témoigner par les
relations Nous pouvons tous partager notre foi Nozomi Miyagi
L
’île de Guam est l’île la plus grande des îles Marianne dans le nord de l’océan Pacifique. On y trouve de magnifiques plages et un ciel d’un bleu vif. Au cours de l’été de 2013, mon mari et moi débarquons à Guam. Nous y sommes venus parce que mon mari va servir en tant que médecin missionnaire à la Clinique adventiste de Guam. De mon côté, je me demande ce que je pourrais bien faire, en tant que mère au foyer, pour servir les habitants de cette île.
À la recherche de mon témoignage Tandis que je me renseigne sur l’histoire et la culture du pays, je m’informe également des besoins des gens et demande à Dieu de m’aider. Je suis convaincue que ma nationalité Japonaise me sera fort utile pour atteindre mon entourage. En effet, des plus d’un million de touristes venant à Guam chaque année, approximativement 70 pour cent sont des Japonais. En outre, de nombreux Japonais habitent ici et travaillent pour l’industrie touristique. Étant moi-même mère de trois petits enfants, je me rends vite compte qu’il m’est particulièrement facile d’atteindre les mères de jeunes enfants. Je décide alors d’ouvrir ma maison tous les mardis matins et d’y tenir une classe que j’intitule Maman et moi. Son format ressemble énormément à celui p h o t o : N o z o m i M i ya g i
de l’École du sabbat des tout-petits. Je chante d’abord des chants japonais traditionnels, puis je leur raconte une histoire et leur apprends les lettres et les couleurs. Ensuite, nous déjeunons ensemble. Au début, je ne mentionne pas que je suis chrétienne. Mais bientôt, des mères commencent à se rendre compte que ma famille est différente. Elles me demandent : « Pourquoi votre famille ne mange-t-elle pas de viande ? » « Pourquoi allez-vous à l’église le samedi ? » « Pourquoi vos enfants prient-ils avant de manger ? » Chaque question me donne l’occasion de leur parler de ma foi et de mes croyances. Un jour, je raconte aux enfants une histoire au sujet de la vraie signification de Noël. Après l’histoire, une maman vient me trouver et me dit : « C’est la première fois que je comprends ce que Noël signifie vraiment ! » Au Japon, on célèbre Noël de façon complètement différente de la plupart des pays possédant un héritage chrétien ou comportant un grand pourcentage de chrétiens. Dans ce pays, seulement 0,5 pour cent de la population japonaise est chrétienne. La majorité des Japonais font preuve de tolérance envers toutes les confessions : bouddhisme, christianisme, shinto, etc. Mais ils raffolent des festivals et des célébrations – y compris de Noël ! La
veille de Noël est l’objet d’un grand battage publicitaire : c’est la soirée des miracles romantiques ! On passe la soirée en compagnie de celui ou de celle que l’on aime dans un cadre romanesque. Aller plus loin Avec le temps, je partage ma foi de plus en plus facilement. Je décide d’inviter mon groupe à ma classe Berceau de l’École du sabbat, à l’église. À ma surprise, les mères acceptent mon invitation ! Bien qu’il s’agisse de leur première visite à l’église, elles se sentent tout à fait à l’aise, car le programme de l’École du sabbat se passe exactement comme leur classe régulière de Maman et moi. La plupart des mères finissent par assister également au service de culte et à participer au repas en commun. Depuis, beaucoup d’entre elles viennent régulièrement à l’église. Je remercie Dieu de m’avoir donné cette occasion de partager ma foi. Je prie pour que mes amies continuent de fréquenter l’église et acceptent finalement Jésus en tant que Sauveur. Jésus a dit : « Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, mais moi, je vous ai choisis et je vous ai établis, afin que vous alliez, que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure, pour que tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donne. » (Jn 15.16) Ainsi, chacun d’entre nous a été choisi pour faire quelque chose pour le Seigneur – que l’on soit à la recherche d’un emploi, travailleur à plein temps, étudiant, retraité, ou même mère au foyer comme moi. Il nous a choisis pour que nous allions, portions du fruit et atteignions nos semblables pour Christ. n
Nozomi Miyagi a obtenu son diplôme en religion à l’Université Andrews en 2005. Elle sert avec Shishin, son mari, un médecin missionnaire, et s’implique au sein du Ministère des femmes. Août 2015 | Adventist World
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MISSION m É d i t a t i o n Lowell C. Cooper
Le
temps
presse !
Comment allons-nous achever l’œuvre ? « Sans moi, vous ne pouvez rien faire. » (Jn 15.5) Nous vivons les dernières heures de l’histoire de la terre. Et en tant qu’adventistes, nous en sommes pleinement conscients. Au seuil de l’éternité, nous sommes absorbés par la brièveté du temps. Notre conviction du retour imminent de Jésus modèle nos propos et tous nos modes de communication. Mais il nous reste tant à faire ! Comment arriver à nous acquitter à fond de notre mission ? Une pensée galvanisante À l’aéroport, une femme au milieu de la trentaine se présente à la porte d’embarquement. Étant arrivée tôt, elle a le temps de se détendre et de lire son livre. Mais au bout d’un moment, elle se lève et s’écrie : « Ah non ! J’ai laissé mon téléphone dans la voiture ! » Elle jette un coup d’œil sur sa montre, lance son livre et son manteau sur la chaise, et crie : « Je vais revenir ! » Et elle se précipite vers le corridor, passe la sécurité et les comptoirs d’enregistrement, puis la porte, traverse ensuite la route, et court en direction du stationnement. Enfin, elle atteint sa voiture, saisit son téléphone, ferme violemment la porte, et fait demi-tour. À bout de souffle, elle repasse par les différentes étapes de la sécurité. Ce processus lui semble durer une éternité. Enfin, elle rassemble ses dernières énergies et se rue frénétiquement vers la porte d’embarquement. Les autres passagers sont déjà dans l’avion. L’agent de bord s’apprête à fermer la porte lorsque soudain, il aperçoit la passagère désespérée qui traverse le corridor à toute vitesse. Une fois à la porte d’embarquement, elle attrape son manteau, présente sa carte d’embarquement, et se dirige vers l’avion. Ouf ! Elle a réussi, mais de justesse ! Elle a son téléphone, son sac à main, et son manteau… mais a oublié son livre sur la chaise. Son sentiment d’urgence a tellement dirigé son attention sur une chose qu’elle en a oublié l’autre !
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Comment vivre dans les « derniers jours » En tant qu’Église ou qu’individu, à quoi faut-il donner la priorité à la fin des temps ? Comment une Église peut-elle gérer la pression que la simple pensée du temps de la fin exerce sur elle ? L’Évangile de Jean rapporte une conversation entre Jésus et ses disciples, alors que Jésus, pourrait-on dire, vivait au « temps de la fin ». Les chapitres 13 à 17 présentent un résumé fascinant de cette dernière réunion avant la crucifixion du Seigneur. Celui-ci lava les pieds de ses disciples, puis mangea avec eux. Il les avertit que l’un d’entre eux le trahirait, leur réaffirma qu’il les avait choisis, leur donna un commandement nouveau, décrivit l’œuvre du Saint-Esprit, et utilisa le cep et les sarments en guise de symbole de sa relation avec eux. Le Seigneur leur dit donc toutes ces choses. Mais tout au long de l’histoire, ceux qui se considéraient comme disciples de Jésus s’approprièrent ces paroles comme si elles leur avaient été directement adressées. Je me suis souvent demandé pourquoi Jésus n’en dit pas davantage sur l’achèvement de l’œuvre. Il aurait été tout naturel que son dernier discours avec ceux qui allaient poursuivre sa mission dans ce monde porte sur la stratégie à adopter et sur les tâches à accomplir ! Pourquoi le Seigneur ne leur parla-t-il donc pas de la vérité théologique, de la structure organisationnelle, des initiatives stratégiques, et de l’organisation successorale ? D’un mot ou deux, il aurait pu résoudre des problèmes doctrinaux qui, pendant des siècles, provoquèrent des dissensions parmi ses disciples. Un paragraphe ou deux sur la structure de l’Église et du leadership auraient été I M A G E
:
K r z y s z t o f
Szku r l a t o w s k i
extrêmement utiles… Et pourquoi pas un aperçu de l’utilisation de la technologie et des médias sociaux ? Face à la croissance future de la population mondiale, il aurait pu expliquer aux disciples d’alors et d’aujourd’hui comment atteindre les nations, les villes, et les peuples. Les relations d’abord ! En cette dernière occasion de brosser le tableau d’un plan stratégique pour la mission, Jésus misa davantage sur les relations que les tâches. Beaucoup d’entre nous mettent l’accent sur les tâches. Nous voulons un programme, des instructions claires, un calendrier, et des cibles de rendement spécifiques. Mais Jésus, lui, dit : « Celui qui demeure en moi, comme moi en lui, porte beaucoup de fruit, car sans moi, vous ne pouvez rien faire. » (Jn 15.5) On retrouve dans l’Ancien Testament une situation quelque peu similaire. Sur l’ordre de Dieu, Moïse fit sortir les Israélites du pays d’Égypte, leur fit traverser la mer, et les conduisit dans le désert. Ensuite, Dieu lui dit d’aller le rencontrer sur le mont Sinaï. Moïse croyait avoir besoin d’une charte organisationnelle et d’un plan stratégique, d’un schéma montrant comment faire passer du désert à la terre promise cette bande d’anciens esclaves indisciplinés. Après 40 jours sur la montagne – un temps suffisamment long pour clarifier les priorités, les détails techniques, les structures, et les stratégies à adopter – Moïse rejoignit le peuple muni plutôt d’un code de conduite et du plan d’un lieu de culte. Dieu ne semblait nullement pressé de faire entrer son peuple dans la terre promise. Sa grande priorité consistait à créer, à partir d’un assortiment hétéroclite de tribus, une communauté reflétant le caractère même de Dieu. Il voulait que ses enfants le connaissent et deviennent semblables à lui. Dieu invite ses enfants à devenir une nouvelle sorte de communauté humaine, et non simplement à accomplir quelque tâche. Il cherche à créer un peuple qui reflète son caractère, un peuple qui annonce « les vertus de celui qui [les] a appelés des ténèbres à son admirable lumière » (1 P 2.9 ; voir aussi Mt 5.16). Comment l’œuvre s’achèvera-t-elle ? Au début de notre service en Inde, le directeur de l’Association pastorale a convoqué une réunion des dirigeants de départements et des pasteurs du champ local. À la fin d’une longue journée de présentations sur différents sujets, il a soudain annoncé qu’il y aurait un quiz. Nous étions tous surpris, et quelque peu embarrassés, car nous n’avions pas été pleinement attentifs tout au long de la journée. Tout d’abord, il est allé au tableau, a dessiné simplement quelques lignes, et écrit ces mots :
_ accomplira/ accompliront l’œuvre si _ fournissons/ fournissent les _ . Ensuite, il nous a demandé de remplir les espaces vides afin que la phrase complétée serve de boussole fiable pour notre ministère. Pendant un moment, nous avons tous gardé le silence. Puis, lentement, avec hésitation, certains y sont allés de quelques suggestions. Les pasteurs accompliront l’œuvre si les membres d’église leur fournissent les moyens. Les laïcs accompliront l’œuvre si les pasteurs leur fournissent la formation. L’église accomplira l’œuvre si la fédération lui fournit les plans. Nous avons présenté nos suggestions dans le plus grand sérieux. Mais après chaque proposition, le directeur de l’Association pastorale a secoué la tête, visiblement déçu. « Désolé, mais vous n’avez pas pigé ! » La tension qui flottait dans l’air était palpable. Finalement, il est retourné au tableau, a rempli les espaces vides, et donné la référence. « Dieu accomplira l’œuvre si nous lui fournissons les instruments*. » En cet instant, nous étions tous disposés à apprendre. Ces dernières minutes d’une longue journée de réunion se sont gravées à tout jamais dans ma mémoire. L’efficacité dans le ministère et le témoignage s’enracinent davantage dans une relation que dans une méthode ou une technique. Je ne dois pas laisser l’urgence « d’achever l’œuvre » exercer une pression au point de divertir mon attention du Seigneur de l’œuvre – la source même de la puissance spirituelle de ma vie et de mon œuvre. n *Ellen G. White, Instructions pour un service chrétien effectif, p. 313.
Lowell Cooper a servi pendant 16 ans en tant que vice-président de la Conférence générale. Août 2015 | Adventist World
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MISSION c o m m e n t a i r e
L
e 18 mai 2015, j’ai lu sur le site Web de Adventist Review un article intitulé « Zimbabwe : 30 000 baptêmes prévus en un seul sabbat ». Cet article traite des plans de l’Église au Zimbabwe, soit de baptiser plus de 30 000 personnes au sein de l’Église adventiste en un seul sabbat. En 2014, alors que j’assistais aux réunions du Concile annuel se déroulant à la Conférence générale, j’ai entendu des rapports de baptêmes provenant des différentes parties du monde. Un dirigeant de la division africaine a rapporté qu’en un seul mois, les campagnes d’évangélisation simultanées avaient généré 50 000 baptêmes en Ouganda. Par contre, dans son rapport sur le Japon, le dirigeant de l’Église japonaise nous a dit que dans ce pays, la croissance est négative – ce qui veut dire que non seulement on ne baptise pas, mais encore qu’on perd des membres. Des rapports de l’œuvre en Europe faisaient état de baptêmes non dans les dizaines de milliers, mais les dizaines seulement.
Quand on prend connaissance de ce type de croissance en Afrique, et qu’on découvre ensuite une croissance qui traîne la patte dans d’autres parties du monde, on se sent poussé à poser des questions. Pourquoi l’Afrique répond-elle aussi fortement à l’Évangile ? Existerait-il des facteurs culturels, sociologiques, historiques, ou même théologiques expliquant un tel phénomène ? Que devraient en penser ceux qui servent Dieu dans des régions où l’on rapporte une croissance nulle ou fort timide ? Qu’est-ce que ce type de croissance signifie pour l’Afrique ? Quels défis une croissance aussi rapide entraîne-t-elle ? Et comment les dirigeants de l’Église en Afrique les relèvent-ils ? Dans cet article, je me propose de répondre à certaines de ces questions. Les raisons d’une croissance rapide Amener les gens à Christ est, indubitablement, l’œuvre de Dieu par le Saint-Esprit. Cependant, il existe des facteurs qui améliorent cette œuvre et font en sorte qu’il est facile de se tourner vers Dieu. En voici quelques-uns, particulièrement en Afrique. Premièrement, il y a moins de pasteurs salariés en Afrique. Ce sont donc les laïcs qui font bouger le ministère et
le leadership de l’Église. Bon nombre de ces laïcs travaillent passionnément au salut des âmes et à leur baptême. Ma première mission pastorale impliquait cinq congrégations. Cependant, je connais des pasteurs qui ont la charge de 35 congrégations, chacune d’entre elles comptant 300 personnes, ou même davantage ! Ainsi, dû au nombre limité de pasteurs salariés exerçant le ministère pastoral, ce sont les laïcs qui font le travail. Deuxièmement, les campagnes d’évangélisation sont importantes en Afrique. Sur ce continent, les gens ont le temps d’assister aux réunions. Ce n’est pas le cas des pays occidentaux où le temps, c’est de l’argent. En Afrique, on n’a aucune difficulté à trouver un auditoire prêt à écouter. Les gens arrivent en foule ; nombre d’entre eux sont convaincus par l’Esprit de Dieu et se font baptiser. Troisièmement, la pauvreté et la souffrance sont des facteurs clés qui amènent les habitants de l’Afrique à se tourner vers Dieu pour obtenir de l’aide. De nombreuses parties de l’Afrique souffrent en raison de la guerre, des épreuves, et de la pauvreté. Il semble exister un lien direct entre le fait d’éprouver des besoins, de souffrir, et la décision de se tourner vers Dieu. Dans certaines parties de l’Afrique où la pauvreté est moins criante et où la croissance éco-
Une
croıssance
Pardon K. Mwansa
extraordinaire Que se passe-t-il en Afrique ?
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p h o t o
:
K e v i n Tuck / S t ep h a n i e
B e r g h a eu s e r
Il semble exister un lien direct entre le fait d’éprouver des besoins, de souffrir, et la décision de se tourner vers Dieu. nomique est fulgurante, la croissance ne se chiffre pas en termes de milliers à l’instar des parties moins développées de l’Afrique. Quatrièmement, les nouveaux convertis en Afrique s’identifient fortement avec la mission de l’Église et veulent témoigner de l’adventisme à leurs semblables. Lorsque je suis devenu adventiste, la première chose que j’ai voulu faire, c’est de partager avec les autres les vérités que j’avais découvertes. J’ai tenu ma première campagne d’évangélisation dès que je suis devenu adventiste. Je n’avais alors que 18 ans. Au terme de cette campagne, nous avons baptisé 35 personnes. Les défis d’une croissance rapide Si une croissance rapide est chose extraordinaire, en revanche, elle comporte ses propres défis. Bien souvent, les nouveaux membres ne sont pas adéquatement préparés à vivre et à maintenir les valeurs bibliques. Il en résulte que beaucoup d’entre eux quittent l’Église peu de temps après s’être engagés, ou mènent une vie qui ne reflète pas le véritable adventisme. Deuxièmement, la croissance rapide de l’Église est maintes fois entravée en raison d’un manque de ressources humaines, d’imprimés, et de moyens de nourrir spirituellement les néophytes afin que leur foi soit adéquatement établie. Dans certains cas, il n’y a même pas d’église où les croyants peuvent se réunir chaque sabbat pour rendre un culte à Dieu. Souvent, les divisions qui rapportent des chiffres élevés en matière de baptême rapportent également un taux d’abandon très élevé. Au fil des siècles, les défis liés à une croissance rapide ont été similaires. Le livre des Actes rapporte en plusieurs endroits une croissance rapide : des milliers se joignaient à l’Église, parfois chaque jour (Ac 2.41 ; 4.4). Mais ce rapport s’accompagne des défis auxquels l’Église dut faire face. Par exemple, dans Actes 6, les dirigeants commencèrent à éprouver des problèmes d’ordre administratif. Actes 15 rapporte une controverse déclenchée par le nombre des païens convertis supérieur à celui des Juifs convertis. Certains croyaient et enseignaient que la circoncision était
nécessaire pour être sauvé, alors que d’autres pensaient exactement le contraire. Les apôtres firent face à ces menaces de nombreuses manières. En voici trois : premièrement, ils établirent un système de gouvernance incluant la nomination d’anciens locaux en tant que bergers des congrégations locales (Ac 6 et 14). Deuxièmement, ils écrivirent des lettres dans lesquelles ils soulignèrent que la Parole de Dieu constitue l’unique fondement de la vérité, combattant ainsi des enseignements erronés. Finalement, ils formèrent de jeunes dirigeants qui contribueraient à l’enseignement de la vérité en voyageant d’une région à une autre (Timothée et Tite, par exemple). Le même phénomène apparut au sein de l’Église chrétienne primitive au quatrième siècle. Avant l’édit de Milan en 313 apr. J.-C., le christianisme était illégal et impopulaire. Mais suite à cet édit, l’État proclama que toutes les religions devaient être tolérées. Dès lors, il devint facile – dans certains cas, attrayant et même à la mode – de devenir chrétien. À ce propos, voici ce que des historiens ont observé : « Le quatrième siècle fut une période glorieuse de l’histoire du christianisme. De grands nombres issus de toutes les couches sociales se convertissaient. Les dirigeants chrétiens accédaient à des postes importants dans la société1. » Sullivan, Harrison et Sherman rapportent aussi les conséquences d’une telle croissance : « L’avalanche (le flot) de convertis, lesquels n’étaient désormais plus confrontés à la terrible possibilité de finir en martyrs s’ils se faisaient baptiser, dilua la ferveur spirituelle qui avait caractérisé la communauté chrétienne pré-constantine. La discipline au sein des communautés chrétiennes en pleine croissance devint plus difficile. Les pratiques de culte et la doctrine chrétienne furent menacées d’anéantissement devant le flot de pratiques et d’idées religieuses gréco-romaines auxquelles adhéraient encore un grand nombre de convertis inadéquatement formés et à la spiritualité relâchée. » Plus loin, ils déclarent : « L’influx d’idées et de
pratiques païennes généra de nombreuses hérésies, lesquelles dressèrent les chrétiens les uns contre les autres dans des batailles sans merci2. » Des solutions possibles aux défis d’une croissance rapide Il n’y a rien de mal à une croissance rapide. En effet, beaucoup parmi nous préféreraient de loin relever les défis d’une croissance rapide plutôt que d’être aux prises avec une croissance timide ou inexistante. Voici quelques suggestions tirées de la Bible et de l’expérience pastorale ayant permis de faire face aux défis d’une croissance rapide. 1) Se focaliser sur la formation des laïcs. Ceci inclut la formation des laïcs dans des secteurs tels que le leadership et la gouvernance de l’église, le patrimoine et les doctrines, la croissance de l’Église. 2) Veiller à se procurer suffisamment d’imprimés pour nourrir les membres. La lecture de la Bible et d’autres livres chrétiens a toujours contribué à entretenir les membres. 3) Établir des institutions éducatives où les jeunes sont spirituellement formés et éduqués dans la foi chrétienne. 4) Mobiliser et impliquer tous les croyants dans le service. Une croissance asymétrique n’a rien de nouveau. La prédication de Paul à Athènes ne remporta que peu de succès (Ac 17.16-34). À Bérée, toutefois, les gens écoutèrent et étudièrent avec ferveur la Parole de Dieu (Ac 17.10-12). Lorsque nous prêchons fidèlement l’Évangile éternel, nous pouvons laisser à Dieu le soin d’organiser la moisson, qu’elle soit abondante ou non. n 1 Ce commentaire et les suivants sont tirés de l’ouvrage de R. E. Sullivan, J. Harrison, et D. Sherman, Short History of Western Civilization, McGraw-Hill, New York, 1993, p. 237. 2 Ibid., p. 238.
Pardon K. Mwansa,
originaire de la Zambie, est vice-président de la Conférence générale. Judith, sa femme, et lui habitent à Laurel, au Maryland (États-Unis).
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Revue internationale des adventistes du septième jour
MISSION e n c o u v e r t u r e
S
ept silhouettes humaines enveloppées de ténèbres sont là, appuyées sur le mur de brique du centre commercial fermé. Elles se blottissent les unes contre les autres dans de minces couvertures, histoire de se garder bien au chaud dans l’air frisquet de la nuit. Nkosilathi Khumalo, membre du personnel du Département des communications de l’Union des fédérations du Zimbabwe, se dirige vers elles après la réunion de la campagne d’évangélisation qui se tient dans un champ adjacent. « Que faire ? dit-il. On ne peut pas les laisser là toute la nuit ! Le froid ne va qu’empirer leur état. » Ces malades ont voyagé plusieurs centaines de kilomètres dans l’espoir d’être les premiers de la file lors de la toute dernière journée d’une clinique gratuite se déroulant dans le centre commercial de Chitungwiza, une ville située
près d’Harare, capitale du Zimbabwe. L’Union des fédérations du Zimbabwe s’est arrangée pour que cette clinique gratuite d’une durée de deux semaines se déroule en même temps que la campagne d’évangélisation – d’une durée de deux semaines, elle aussi – donnée par Ted N. C. Wilson, président de l’Église adventiste. Or, cette clinique gratuite émerveille le pays et bénéficie d’une large couverture sur la chaîne de télévision nationale et dans les journaux. Les longues files d’attente commencent habituellement vers 3 heures du matin. Nkosilathi Khumalo appelle Innocent Gwizo, coordinateur de la clinique gratuite. Ils parlent à ces malades et téléphonent au pasteur adventiste du district pour voir s’il peut les aider. Le lendemain matin, je trouve Innocent Gwizo à la place centrale du centre
commercial, où plus de 1 000 personnes attendent de recevoir un traitement. Innocent Gwizo, directeur des programmes de lutte contre le SIDA et du Ministère de la santé au Zimbabwe, annonce que ces sept patients ont finalement dormi chez le pasteur et ont bénéficié d’un petit déjeuner chaud. Ils ont également reçu des soins de santé gratuits. Les yeux pétillants de joie, Innocent me saisit le bras. « Ce matin, l’une des femmes, étonnée au plus haut point, m’a demandé : “Pourquoi les adventistes tiennent-ils cette Expo santé ? Pourquoi aident-ils autant de gens gratuitement ?” Je lui ai répondu que nous ne faisons qu’obéir à Jésus. » Mais la femme persiste. « Les autres Églises au Zimbabwe font l’éloge de leurs dirigeants, mais vous, adventistes, vous parlez constamment de Jésus. Pourquoi ? » Et il lui répond simplement : « Parce que nous l’aimons. »
L’exemple remarquable du Une méga-clinique gratuite donne des ailes à l’œuvre adventiste
Andrew McChesney
RASSEMBLEMENT : Le sabbat 23 mai, des gens se sont rassemblés pour l’inauguration d’une nouvelle église (à gauche), construite à Darby, au Zimbabwe, en une semaine seulement. P HOTO : Nk o s i l a t h i
K h um a l o
M c C h e s n e y A n d r e w
K h um a l o Nk o s i l a t h i
Zimbabwe La santé : une partie de l’Évangile Cette clinique gratuite est en train de modeler l’œuvre de l’Église adventiste et de la faire avancer. Lors de cet événement, 550 bénévoles ont fourni environ 2,5 millions de dollars US en services de santé de base à 34 513 patients ! Et ce n’est là que l’un des nombreux exemples des tentatives de l’Église pour suivre la méthode de Jésus – c’est-à-dire satisfaire les besoins physiques et spirituels des gens – lors de la campagne d’évangélisation. Environ 30 000 personnes ont été baptisées au cours de cette campagne, laquelle s’est tenue simultanément sur 914 sites aux quatre coins du Zimbabwe, du 17 au 30 mai. « L’Expo santé qui s’est tenue à Chitungwiza a envoyé un message au monde, à savoir que le plan de Dieu pour aider l’humanité à atteindre l’équilibre […] physique, mental, social, et spirituel, est un plan puissant », a lancé Ted Wilson alors qu’il remerciait les bénévoles lors de la dernière campagne d’évangélisation. Peter N. Landless, cardiologue spécialisé en cardiologie nucléaire et directeur du Ministère de la santé de la Conférence
AU NOM DU PÈRE (à gauche) : Un baptême à Bulawayo. LAISSEZ-LES VENIR (à droite) : Linda Sibanda (à gauche), coordinatrice des programmes pour la clinique gratuite qui s’est tenue à Chitungwiza, parle à un petit garçon de trois ans qui, assis sur les genoux de son père, attend de recevoir des soins pédiatriques.
générale, a dit que c’était la première fois qu’il avait été témoin d’une clinique de soins de santé gratuits desservant autant de personnes sur une base quotidienne. Selon lui, il s’agit d’un modèle que l’Église doit reproduire ailleurs. « Ça a été une expérience des plus étonnantes ! Elle a démontré, en effet, que nul n’est besoin d’expos santé mirobolantes. Il suffit qu’elles soient bien organisées », a dit Peter Landless lors d’une entrevue à quelques pas de l’entrée du centre commercial. « Ce type d’expo santé satisfait les besoins fondamentaux de la population en matière de santé, surtout ici, où le manque de tests et de soins de santé est criant. Eh bien, ces besoins ont été satisfaits, et les patients sont repartis le cœur joyeux. » Innocent Gwizo a eu lui-même de la difficulté à se représenter l’impact énorme que la clinique gratuite a eu sur le Zimbabwe. « En tant que directeur de l’expo, un tel résultat m’a vraiment étonné, a-t-il dit après l’événement. Pour moi, cela ne fait aucun doute : c’est le Seigneur qui a dirigé cette expo. Ce n’était pas un programme humain. C’était Dieu en action ! Rien n’est
impossible à Dieu ! Il est grand temps que nous sortions des sentiers battus. » Depuis son établissement en 1863, l’Église adventiste a toujours cherché à satisfaire les besoins physiques et spirituels des gens. Mais depuis les cinq dernières années, elle a insisté de plus belle sur la combinaison du physique et du spirituel au sein d’un « ministère global de la santé ». L’année dernière, la première clinique gratuite d’envergure a traité environ 3 000 personnes pendant trois jours dans deux villes californiennes. En avril 2015, une clinique d’une durée de trois jours a fourni 20 millions de dollars US en soins de santé gratuits à environ 6 200 personnes à San Antonio, au Texas. L’équipe médicale derrière la clinique gratuite à Chitungwiza a d’abord organisé deux petites cliniques gratuites, d’une durée d’une semaine, à Bulawayo, seconde plus grande ville du pays. Mais le potentiel de son œuvre a vraiment capté l’attention des dirigeants de l’église locale en septembre dernier alors qu’elle a organisé une clinique gratuite d’une durée de trois semaines à Marange, une région reculée dans l’est du Zimbabwe dépourvue de
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tout service de santé public à proximité. Bien que seulement cinq médecins, quatre infirmières, et 36 autres bénévoles aient participé à cette clinique, celle-ci a généré 220 baptêmes et l’établissement de 10 nouvelles églises dans la région. On peut s’attendre à un résultat semblable suite à la clinique gratuite de Chitungwiza, où un grand nombre de patients ont assisté à la campagne d’évangélisation qui se tenait juste à côté. Plusieurs se préparent déjà pour le baptême – y compris un ancien consommateur de drogue que sa femme a forcé à suivre un programme intensif de réadaptation des toxicomanes d’une durée de 10 jours. Peu avant le début de la clinique gratuite, cette femme a amené son mari au stand de réadaptation des toxicomanes et lui a ordonné de rester là, a expliqué Innocent Gwizo. Les organisateurs ont dirigé ce programme de réadaptation dans un bâtiment situé près de la clinique gratuite. Ceux qui cherchaient de l’aide pour vaincre leur dépendance à la cocaïne, à la marijuana, à l’alcool, et au tabac ont vécu et mangé avec les bénévoles médicaux pendant ces 10 jours. Lors de l’inscription, les patients ont dû se départir de tout leur argent liquide et de leur cellulaire – le tout leur étant remis après la thérapie. Innocent Gwizo : « Cet homme dit qu’il est reconnaissant d’être enfin affranchi de sa dépendance à la drogue, à la bière, et au tabac. Il veut être baptisé et devenir adventiste. » Vingt-quatre personnes ont complété le programme et ont reçu leur certificat lors d’une cérémonie de remise de diplômes à laquelle Dorcas Sithole, directrice adjointe des Services en santé mentale et en drogues dangereuses au sein du gouvernement zimbabwéen, a assisté. Quatre diplômés ont prononcé une allocution dans laquelle ils ont remercié l’Église. Dorcas Sithole a été tellement impressionnée par le programme qu’elle a demandé à l’Église de le présenter lors d’un événement national télévisé dans le cadre de la Journée sans tabac. De nouvelles portes s’ouvrent D’autres patients ont aussi exprimé leur gratitude pour les traitements reçus. Parmi les plus reconnaissants d’entre eux, il y a sans doute ceux qui sont repartis entièrement débarrassés du diabète
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grâce au régime préconisé par le programme. Le Dr Masima Mwazha, l’un des membres de l’équipe médicale de cette clinique gratuite, a dit qu’il gardera un souvenir indélébile de la joie qu’il a éprouvée en voyant ce régime renverser la condition de ces patients. Linda Sibanda, elle aussi membre de l’équipe médicale, a dit qu’elle était émerveillée de ce que la clinique gratuite ait touché autant de vies. « L’Église adventiste ne sera plus jamais considérée de la même manière dans ce pays », a-t-elle dit. Les patients ne sont pas les seuls à être enchantés de la clinique gratuite, et pour cause : les organisateurs ont aussi loué des locaux commerciaux dans un centre commercial à demi désert. Les autres commerces de ce centre commercial, lesquels incluent des supermarchés et une pharmacie, ont vu leurs ventes grimper en flèche. La seule ombre au tableau, c’est qu’il y a déjà une clinique dentaire dans ce centre commercial. Comment un seul dentiste aurait-il pu rivaliser avec 30 dentistes offrant des services gratuits ? Pour compenser cette perte, les organisateurs de la clinique ont eu une idée géniale. Les 30 dentistes ont référé tous leurs patients à ce dentiste ! Ils estiment qu’en moyenne, de 200 à 300 des milliers de patients qu’ils ont vus deviendront ses clients par la suite. La clinique gratuite n’a pas été sans
se heurter à des défis, dont le plus colossal a été, sans contredit, une affluence aussi vaste qu’imprévue. À certains moments, les organisateurs ont dû faire des mains et des pieds pour recueillir des fonds afin de satisfaire la demande. Même après la fermeture de la clinique, des opérations majeures ont été effectuées à l’Hôpital central de Chitungwiza tandis que les médecins bénévoles s’occupaient d’une liste d’attente de patients éligibles à des opérations. Les 25 000 $ US nécessaires pour couvrir ces opérations n’ont été obtenus que plus tard. Entre-temps, des membres d’église se sont chargés du suivi de 49 784 patients. Chaque personne venue à l’Expo santé sera visitée au moins trois fois par des membres d’église, et des expos santé de plus petite envergure se dérouleront dans des églises de Chitungwiza pour prendre en charge ces visiteurs. De plus, l’église adventiste locale s’est servie de son image nouvellement rehaussée pour renforcer sa relation de collaboration avec des agences gouvernementales et des ONG. Phelekezela Mphoko, vice-président du Zimbabwe, et David Parirenyatwa, ministre de la Santé, ont fait l’éloge de la clinique gratuite. Le gouvernement ainsi que différentes organisations ont invité l’Église à travailler en partenariat avec eux sur des questions de santé. Selon Paul Ratsara, président de la Division Afrique australe/Océan indien – p h o t o s
:
A n d r e w
M c C h e s n e y
AU REVOIR (en haut, à gauche) : Ted N. C. Wilson et Paul Ratsara saluent de la main les membres d’église de Gweru à un point de leur itinéraire de trois villes du Zimbabwe. REMISE À NEUF (ci-dessus) : Paul Charles, directeur des communications de la Division Afrique australe/ Océan indien, essaie un lit dans une salle de l’Hôpital central d’Harare remise à neuf. UN STADE PLEIN À CRAQUER (à droite, et en bas à gauche) : Des milliers d’adventistes écoutent le pasteur Wilson dans un stade sportif de Bulawayo. dont fait partie le Zimbabwe – la clinique gratuite et l’effort d’évangélisation dans de nombreux endroits du pays ne sont qu’un commencement. Il a vivement encouragé tous les secteurs de sa division à exercer le Ministère global de la santé. La division a couvert une grande partie des dépenses de la clinique gratuite, et est aussi intervenue lorsque les organisateurs locaux, animés de bonnes intentions, ont accepté plus de patients qu’ils ne pouvaient en prendre. « Et ce n’est qu’un début ! Cette initiative ne doit être que le commencement du grand effort, a dit Paul Ratsara. L’évangélisation n’est pas un événement, mais avant tout un processus et un style de vie, a-t-il ajouté. Une fois qu’on est adventiste, on est non seulement disciple, mais aussi faiseur de disciples. » n
Andrew McChesney,
rédacteur aux informations, Adventist World
De nombreux projets, mais un seul objectif Au Zimbabwe, des milliers de personnes ont été baptisées suite à l’une des plus grandes initiatives de l’Église adventiste pour faire connaître Jésus par les efforts concertés d’ASI et de Light Bearers, entre autres, sans compter les nombreux membres d’église qui ont donné des études bibliques. Le rapport des baptêmes est arrivé lentement au siège de l’Union des fédérations du Zimbabwe. Cependant, des estimations préliminaires ont indiqué que les dirigeants de l’Église ont atteint leur objectif de baptiser 30 000 personnes dans un pays comptant plus de 800 000 adventistes. Selon Ted N. C. Wilson, président de l’Église adventiste, les vrais héros, ce sont les membres d’église qui ont offert des études bibliques de maison en maison. « Ce que vous avez fait à Chitungwiza est incroyable », a lancé Ted Wilson à plus de 1 000 personnes se tenant devant lui dans un champ de Chitungwiza, lors des services du sabbat. « J’ai prêché la Parole, mais ce que vous avez fait est plus important encore », a dit Ted Wilson aux quelque 35 000 auditeurs adventistes. Environ un mois plus tôt, des membres d’église sont venus à Chitungwiza pour offrir de maison en maison les études bibliques « La voix de la prophétie » fournies par Light Bearers – un ministère de soutien adventiste domicilié aux États-Unis. Environ 9 000 leçons ont circulé à Chitungwiza, et 5 043 personnes ont reçu leur certificat, ont dit les dirigeants de l’Église. L’œuvre de « La voix de la prophétie » effectuée à Chitungwiza l’a également été ailleurs. De plus, des membres d’église ont dirigé quelque 5 000 études bibliques en petits groupes avant la tenue de la campagne d’évan-
gélisation d’une durée de deux semaines. Parmi les autres événements qui ont attiré les gens aux réunions, mentionnons n une clinique adventiste gratuite fournissant des soins de santé de base à 34 513 patients à un centre commercial, lors de la campagne d’évangélisation tenue par Ted Wilson pendant deux semaines dans un champ voisin ; n la construction d’une église d’une capacité de 200 places en seulement six jours à Darby, au Zimbabwe, ainsi que son inauguration rehaussée par le baptême de 101 nouveaux membres ; n la cérémonie de mise en chantier d’une école adventiste de 100 000 $ US, dont la construction est financée par la Fédération de l’Iowa-Missouri. Cette cérémonie s’est tenue dans un district de Chitungwiza dépourvu d’écoles ; n la rénovation d’une salle de l’Hôpital central d’Harare – une initiative d’ASI. Les travaux ont été estimés à160 000 $ US, mais grâce aux efforts des bénévoles, les coûts réels ont avoisiné les 40 000 $ US. Les campagnes d’évangélisation ont changé plus que la vie de nombreuses personnes au Zimbabwe. Un record de 30 jeunes adultes de la Fédération Arkansas-Louisiane étaient au nombre des 77 orateurs non zimbabwéens qui ont présenté une série de sermons ShareHim pendant les deux semaines de la campagne. Ted Wilson a clôturé la campagne par un voyage éclair entre trois villes. Il a prêché devant une foule de quelque 35 000 personnes à Chitungwiza avant de prendre l’avion pour Gweru, où il s’est s’adressé à 20 000 personnes, puis à 50 000 autres, à Bulawayo.
– Andrew McChesney
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MISSION a n a l y s e
L’ÉGLISE
Ratio de la population par adventiste*
1 90
MONDIALE
Les plus grands pays où la présence adventiste est inexistante ou minime* 1. Afghanistan
sur
Océanie
Amérique du Nord
1 142 sur
2. République démocratique populaire de Corée 4. Somalie
Amérique du Sud
1 160
1 sur 975 Europe
5. État de Palestine
1 1 236
Asie sur
Ratio des non adventistes par adventiste dans la fenêtre 10/40*
La fenêtre 10/40 se réfère aux régions des hémisphères est et ouest situées entre le 10ème degré et le 40ème degré du nord de l’Équateur. À peu près deux tiers de la population mondiale y habitent. La plupart de ses habitants pratiquent l’islam, l’hindouisme, le bouddhisme, l’animisme, ou sont athées. De nombreux gouvernements s’opposent officiellement ou non officiellement à toute activité chrétienne à l’intérieur de leurs frontières.
sur
sur
Afrique sur
3. République arabe syrienne
1 157
1 132
À l’extérieur de la fenêtre 10/40
À l’intérieur de la fenêtre 10/40
1 1 654 sur
* En décembre 2012 Source : Bureau des archives, des statistiques et de la recherche de la Conférence générale
E sprit
de
prophétie
L’humanité doit toucher l’humanité. Ellen G. White
Allez ’ de l avant !
Annoncez la rédemption à vos semblables
D
ieu aurait pu envoyer des anges pour réformer l’humanité, mais il ne le fit pas. L’humanité doit toucher l’humanité. L’Église est l’instrument de Dieu. Le Créateur œuvre par ceux qui sont disposés à être modelés. Si l’Église avait entretenu le sentiment de sa responsabilité, des messagers fervents et sincères auraient apporté la vérité dans des pays au près et au loin. La Parole vivante de Dieu aurait été prêchée aux quatre coins de la terre. Quelle fut la dernière recommandation du Christ à ses disciples avant de les quitter ? Ayant levé les mains, il les bénit et dit : « Allez dans le monde entier et prêchez la bonne nouvelle à toute la création. » Ce mandat du Christ doit être reçu et mis en œuvre. Allons de l’avant par la foi, dans un esprit de prière sincère, armés de la promesse de celui qui a dit : « Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde. » Nantis d’une telle promesse, nous nous rendons coupables d’une profonde incrédulité et de désobéissance lorsque nous refusons de nous charger de la croix de l’abnégation et du sacrifice.
Dieu utilise ceux qui sont désireux d’apprendre Les paroles « Allez dans le monde entier et prêchez la bonne nouvelle à toute la création » s’adressent à chaque individu. Nous pouvons être adaptés à différentes branches de l’œuvre ; mais tandis que nous faisons notre part de façon désintéressée, nous obéissons à son commandement. Il nous faut sonder la précieuse Parole de Dieu avec intérêt, afin de pouvoir dire : « La révélation de tes paroles éclaire, elle donne de l’intelligence aux simples » – pas aux hommes et aux femmes faibles intellectuellement, mais à ceux qui entretiennent la simplicité de cœur et d’esprit, à ceux qui désirent que le Saint-Esprit leur enseigne comment présenter la Parole de Dieu à leurs semblables. Tandis que nous communiquons la lumière qui a pénétré dans nos âmes, le Saint-Esprit nous accorde davantage de lumière. Nos cœurs sont alors remplis de la précieuse joie du Seigneur […] Dieu fera d’hommes [et de femmes] humbles ses instruments. Même s’ils n’ont qu’un seul talent, s’ils le font valoir, il augmentera. L’Église se rend coupable d’une faute grave en limitant l’œuvre qui consiste
à sauver des âmes, car ainsi, elle ralentit l’avancement du royaume de Dieu. Une Église qui se refroidit montre qu’elle est égoïste – qu’elle n’utilise pas ses talents en coopération avec Jésus pour restaurer l’image de Dieu en l’homme. Nous devons servir chacune des créatures du Dieu vivant. Nous avons la responsabilité de travailler pour tous – nos amis, nos connaissances, pour ceux qui sont enchaînés par le monde et aliénés de Dieu. La vérité est autant pour eux que pour nous ! Par conséquent, soyons aimables et agréables dans la sphère de notre œuvre, et disons-leur : « Viens ». Dieu a confié la vérité de la rédemption à chaque âme convertie. Or, cette vérité doit être communiquée à nos semblables. Avec tendresse et sympathie, annonçonsleur la grande vérité de la rédemption. Si nous sommes sincères, nous pourrons parler – et parlerons – de manière à ce que tous constatent que nous sommes animés de l’amour de la vérité. Si la frivolité et l’amour des plaisirs terrestres que nous rencontrons chez certains peuvent ralentir notre élan, en revanche, ils ne peuvent réduire au silence le message que nous portons en tant que témoins du Christ. Chaque âme sauvée sauvera d’autres âmes, car ceux qui sont vraiment convertis auront conscience qu’ils sont dépositaires d’une mission sacrée. De riches bénédictions accompagneront les efforts purs et consacrés des ouvriers qui comptent entièrement sur Dieu pour une riche moisson d’âmes ! n Ce qui précède est tiré de l’article intitulé « Christ’s Commission » publié dans Review and Herald, le 26 avril 1898. Les adventistes du septième jour croient qu’Ellen G. White (18271915) a exercé le don de prophétie biblique pendant plus de 70 ans de ministère public.
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MISSION d É f i Anthony Kent
L’évangélisation :
au-delà des chiffres
Quand le défi constitue la norme
D
ès le début de l’appel, les candidats au baptême sourient. Comme ils sont empressés, ardents, et enthousiastes ! En un flot continu, ils dévalent la colline et s’arrêtent devant l’estrade. Ces candidats ont reçu des études bibliques d’une équipe de pasteurs, d’anciens, et d’autres instructeurs qualifiés. Ils viennent juste d’entendre le dernier sermon d’une campagne d’évangélisation. Ils s’avancent préparés, habillés, et prêts pour leur baptême : les femmes en tuniques ou en robes blanches, les hommes en chemises blanches et pantalons foncés. Cet appel depuis la chaire dure un long moment, et pour cause : au total, 2 495 candidats y répondent joyeusement. Les candidats forment ensuite deux files – l’une composée de femmes, et l’autre, d’hommes. De manière ordonnée, ils entrent à tour de rôle dans la piscine de dimension olympique. En tout, 56 pasteurs procèdent à leur baptême : 36 à une extrémité de la piscine, et 20 à l’autre. Vingt ans plus tard, Oscar Osindo, mon interprète lors de cette campagne d’évangélisation, rayonne encore de joie alors que nous évoquons ces précieux souvenirs.
Des endroits difficiles L’évangélisation ne se limite pas à Uhuru Park, au centre de Nairobi, et ne comporte pas ce seul type de résultat. Dans de nombreuses régions du monde, le partage de l’Évangile constitue un défi de taille. Par exemple, au sein de l’Australie rurale et sécularisée où j’ai servi pendant des années en tant que pasteur et évangéliste, où la population est clairsemée et où les gens ne sont pas facilement persuadés, conduire une personne à Jésus et au sein de l’Église adventiste n’est pas de tout repos. Les baptêmes de masse ? Ils demeurent une illusion, un rêve plutôt qu’un doux souvenir. Et il n’y a pas que l’Australie. De vastes régions de l’Europe, de l’Afrique du Nord, de l’Afrique de l’Ouest, de l’Asie, et du Royaume-Uni sont tout aussi réfractaires à l’évangélisation. Une simple mention de la très citée fenêtre 10/40 évoque les difficultés liées à l’évangélisation. Et bien que les États-Unis aient leur « ceinture de la Bible » centrée sur Dieu, on ne peut
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pas en dire autant du reste de l’Amérique du Nord. En fait, l’évangélisation est ardue en bien des endroits de la planète. Rien de nouveau sous le soleil Ceci n’est ni nouveau, ni propre à notre époque. Bien que sympathique, oint de façon spectaculaire par le Saint-Esprit lors de son baptême, consacré à la prière, dépourvu de tout défaut et problème en matière de spiritualité, de personnalité et de caractère, Jésus fit pourtant face au rejet au
ILL U STRATION :
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LA P I D ATION
D ’ É TI E NN E » ,
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D E
J U AN E S
cours de ses efforts d’évangélisation. Luc 9.52, 53 (LSG) nous donne un aperçu de la résistance à laquelle il se heurta : « Il envoya devant lui des messagers, qui se mirent en route et entrèrent dans un bourg des Samaritains, pour lui préparer un logement. Mais on ne le reçut pas ». Cependant, une telle opposition ne se limitait pas aux Samaritains ! Il n’y a qu’à penser à Nazareth, sa ville natale… Ses habitants congédièrent le Seigneur de façon peu « élégante » : « Ils se levèrent, le poussèrent hors de la ville et le menèrent jusqu’à un escarpement de la montagne sur laquelle leur ville était bâtie afin de le précipiter en bas. » (Lc 4.29) Voilà qui n’a rien de l’adulation envers un héros local… Jérusalem, elle, se montra réceptive de temps à autre : lors de l’entrée triomphale de Jésus, lorsque Pierre et d’autres prêchèrent au jour de la Pentecôte, lors de la guérison d’un boiteux qui mendiait à la porte du temple appelée la Belle. Des foules accoururent pour voir le miraculé et pour écouter Pierre proclamer le message de Jésus (Ac 3). Mais ces cas exceptionnels offrent un vif contraste avec cette lamentation de Jésus : « Jérusalem, Jérusalem, […] combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants, comme une poule rassemble sa couvée sous ses ailes, et vous ne l’avez pas voulu ! » (Lc 13.34, LSG) C’est aussi à Jérusalem que le Sauveur fut crucifié. Plus tard, Étienne conclut sa réunion évangélique à Jérusalem dans des circonstances moins qu’idéales. Cet « homme plein de foi et d’Esprit-Saint » (Ac 6.5, LSG) subit le martyre au lieu d’assister à un défilé de candidats au baptême. Puis il y eut Saul, appelé plus tard Paul, choisi spécifiquement par le Seigneur après son ascension : « Cet homme est pour moi un instrument de choix, afin de porter mon nom devant les nations et les rois, et devant les fils d’Israël » (Ac 9.15). Et cependant, Paul rencontra une opposition farouche envers son ministère évangélique, surtout à Jérusalem. En matière de chiffres, ses efforts d’évangélisation ne furent pas tous couronnés d’un grand succès. Qu’en est-il alors de ceux qui, aujourd’hui, tentent d’évangéliser les cœurs et les régions moins que réceptifs ? Comment devons-nous considérer leur caractère, leurs efforts, et leur ministère ? Quand les chiffres en matière de baptême n’épatent pas la galerie, qu’il est facile de conclure que certains évangélistes ne prient pas avec suffisamment de ferveur, ou de croire que Dieu, pour quelque raison, ne soutient pas leur effort, ou de mettre en doute les mobiles ou le caractère des orateurs ou des dirigeants ! Dans certains cas, on leur reproche une éthique de travail minable, une technique médiocre ; on peut même les accuser d’entraver l’œuvre du Saint-Esprit par quelque péché secret scandaleux. Eh bien, selon mes observations, c’est rarement la réalité ! Bon nombre de ceux qui partagent l’Évangile de façon positive sont des chrétiens édifiants, affectueux et sympathiques. Ils vivent leur foi et partagent la Parole de Dieu avec fidélité ; néanmoins, ils ne connaissent en maints endroits qu’une
moisson dont l’ampleur ne diffère pas tellement de celle de Jésus, l’ultime évangéliste, et de Paul, l’apôtre par excellence. Certaines personnes et collectivités sont plus réceptives à l’Évangile que d’autres. Par exemple, Jésus remporta un plus grand succès à Sychar (Jn 4) qu’à un village samaritain anonyme (Luc 9). De même, les Béréens dont il est question dans Actes 17 étaient plus nobles, plus attentifs à Paul et à son message que certains de ses autres auditoires. Nous n’osons pas mettre en doute les qualités spirituelles de Jésus et de Paul devant leurs échecs sur le plan évangélique, n’est-ce pas ? C’est cette attitude qu’il nous faut adopter envers les ouvriers consacrés, fidèles, et doués d’aujourd’hui qui œuvrent dans des champs où les épines et les pierres abondent. Pourquoi braquerions-nous – ouvertement ou hypocritement – les armes de la critique et de la condamnation sur ces messagers de Dieu ? Relever le défi Alors, que devons-nous faire dans ces régions coriaces, difficiles ? Ellen White nous exhorte à être « d’autant plus impassibles » là où Jésus est le plus méprisé. Elle ajoute : « Défendre la vérité et la justice lorsque la majorité nous abandonne, soutenir les combats du Seigneur lorsque les champions se font rares, tel sera notre test1. » Comme cette citation l’indique, nous pouvons faire beaucoup, surtout en termes d’esprit et d’attitude. Persévérons ! Continuons de prier, de rêver, et de croire ! En nous souvenant que le sang de Jésus fut versé autant pour les entêtés que les dociles, en chérissant les souvenirs des conversions miraculeuses passées, en retenant les promesses divines pour l’avenir, et en savourant la présence constante de Jésus parmi nous (Mt 28.20), nous garderons notre espérance brûlante au-dedans de nous ! De plus, osons faire de nouvelles expériences. Jésus peut nous donner des bouteilles remplies du vin nouveau de la sagesse. Nous pourrons ensuite verser ce rafraîchissement, à la surprise et à la satisfaction spirituelle des hommes et des femmes qui ont soif de l’Évangile. Et par-dessus tout, ne permettons à rien – quelque exigeantes que soient les circonstances – d’étouffer notre quête empressée d’occasions de témoigner. Il se peut même que nous ayons le privilège d’entendre la voix du Saint-Esprit nous murmurer : « Voici le chemin » (Es 30.21). Focalisons-nous donc sur Jésus, sur sa vie, sa grâce, son message, son ministère, et sa foi ! Et n’oublions pas qu’à la fin, Jésus remporte la victoire ! n 1 Ellen
G. White, Événements des derniers jours, p. 136.
Anthony Kent, secrétaire associé de l’Association pastorale de la Conférence générale, aime témoigner pour Jésus, peu importe les circonstances. Août 2015 | Adventist World
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MISSION o p i n i o n
E
L’Évangile pour un
n considérant le monde qui m’entoure, je me demande souvent comment les gens peuvent arriver à entrevoir Jésus ou à prendre la décision de suivre Dieu. En effet, un sécularisme accru, les orientations politiques, et les spiritualités antagonistes semblent réduire la voix de Dieu au silence – cette voix qui invite les êtres humains à venir à lui et à le suivre. Il faut pourtant que nos semblables découvrent Dieu, sentent son amour, et comprennent le sacrifice et le message de Jésus ! Que pouvons-nous donc faire pour ressembler davantage à Jésus, afin de le révéler pleinement aux habitants de notre quartier, ainsi qu’aux milliards d’êtres humains d’autres religions qui ne savent encore rien de lui ? La vie de Jésus, magnifique et d’une touchante simplicité, renferme toute la puissance nécessaire pour guider notre mission aujourd’hui. Les leçons qui se dégagent du ministère d’un Jésus incarné constituent un antidote de choix pour les disciples d’aujourd’hui débordés de travail et souvent distraits.
monde bien réel
Incarnation et mission Alors que Marie était enceinte, un ange du Seigneur apparut en songe à Joseph. Dans son message, il mentionna deux noms : Jésus et Emmanuel. Jésus devait être le nom de l’enfant (et aussi un fait, car Yahvé sauverait) ; Emmanuel serait le nom de sa mission, car ce nom signifie « Dieu avec nous » (Mt 1.23). Le mystère de l’incarnation ne peut être sous-estimé. À l’époque de la naissance du Christ, une espérance fébrile régnait partout. L’attente messianique était dans l’air. Au sein du judaïsme, les prophéties de Daniel étaient hautement considérées, car elles confirmaient l’époque de la venue du nouveau roi. Les Juifs attendaient impatiemment un libérateur qui les délivrerait des exécrables Romains. Et ce libérateur, ce serait le Messie ! Mais en ce premier siècle apr. J.-C., leurs attentes ne se concrétisèrent pas. En réalité, Jésus était une image de Dieu tellement différente de tout ce qu’ils s’étaient imaginé qu’ils ne reconnurent pas en lui le Messie. Et aujourd’hui ? Il est tout aussi essentiel de nous pencher sur l’incarnation du Christ. En fait, six caractéristiques fondamentales de l’incarnation nous procurent un fondement solide pour la mission. 1. Dieu descendit ici-bas. Pour être avec nous, Jésus condescendit à revêtir l’humanité. Ce faisant, il présenta une image différente de Dieu : le Créateur s’intéresse à ses créatures. C’est son amour pour elles qui le pousse à être avec nous. En Éden, avant la chute, Dieu avait une relation personnelle directe avec les êtres humains. Après la chute, il interagit
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La mission du Christ à travers l’incarnation Rick Mc Edward
avec l’humanité surtout par la providence et la révélation, et rarement face à face, si ce n’est à des moments clés. Le sanctuaire fournissait une image de l’amour de Dieu et du plan du salut, certes, mais cette image constituait un substitut inadéquat. L’incarnation, elle, démontre ce que « Dieu avec nous » signifie vraiment. 2. Il se dépouilla lui-même. Honnêtement, je n’ai jamais compris ça. Souvenez-vous du passage suivant où Paul s’écrie : « [lui qui,] existant en forme de Dieu, n’a point regardé comme une proie à arracher d’être égal avec Dieu, mais s’est dépouillé lui-même, en prenant une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes » (Ph 2.6,7). Dieu non seulement se mit au niveau des êtres humains, mais choisit aussi de naître dans la pauvreté, de se mettre dans la peau d’un serviteur. Il s’anéantit lui-même pour nous. Plus tard, il spécifia qu’il était venu « non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour beaucoup » (Mc 10.45). Cette déclaration ne fut pas sans causer quelque surprise. Les Juifs, qui attendaient un conquérant, héritèrent plutôt d’un serviteur. Déçus, beaucoup rejetèrent le Seigneur.
Les leçons qui se dégagent du ministère de Jésus fait homme constituent un antidote de choix pour les disciples très occupés et souvent distraits. 3. Il s’identifia à nous. Jésus vécut en tant que personne bien réelle. Il fit l’expérience de nos limitations. Il sentit la peine et la joie, connut la faim et l’insomnie, fit l’expérience de l’amitié et du rejet. Il dut s’habiller et prendre des bains, tout comme nous. Il lui arriva de se couper, d’avoir des bleus. Moustiques, mouches, cafards : comme nous, il dut les subir ainsi que d’autres réalités déplaisantes de la vie. Jésus était pleinement humain. Son incarnation démontra à l’univers un Dieu qui s’identifia à sa création au point de devenir un avec nous. Ici-bas, Jésus s’identifia également avec sa propre culture. Né au sein d’un foyer juif, il participa aux rites de passage du judaïsme. Il apprit à vivre comme un Juif et en adopta la culture. Il consentit à apprendre une culture terrestre afin de révéler l’amour divin à ceux à qui Dieu avait confié sa révélation. 4. Il vint sous la forme d’un bébé. Jésus vint sur terre non en tant qu’expert, mais en tant qu’apprenant. Il était Dieu-homme. Si jamais quelqu’un pouvait se présenter avec toutes les pièces du puzzle de la vie, c’était bien lui ! Cependant, il choisit de venir sous la forme d’un bébé et de passer par les différentes étapes de la croissance. Jouissant d’une connaissance infinie, il s’humilia pourtant lui-même afin de toucher un monde qui, hélas, n’était pas prêt à le recevoir. 5. Il s’occupa d’abord des besoins physiques des êtres humains. Jésus revêtit l’humanité. Cependant, sa présence résultant de son incarnation ne serait complète qu’à condition de satisfaire les besoins concrets des gens. Celui qui savait par expérience ce qu’étaient la soif et la faim guérit leurs maladies. Il les toucha, chassa des démons, et opéra des miracles en leur faveur. Jésus manifesta de la compassion envers ceux qui souffraient physiquement et émotionnellement. Dans la citation célèbre suivante, Ellen White commente : « La méthode du Christ pour sauver les âmes est la seule qui réussisse. Il se mêlait aux hommes pour leur faire du bien, leur témoignant sa sympathie, les soulageant et gagnant leur confiance. Puis il leur disait : “Suivez-moi.” […] Il faut secourir les pauvres, soigner les malades, réconforter ceux qui sont dans la peine, instruire les ignorants et conseiller ceux qui manquent d’expérience*. » 6. Il parla de manière à ce que ses auditeurs comprennent. Jésus racontait des histoires, des paraboles, et citait des proverbes. Il établissait des rapports avec les gens de façon à pouvoir les atteindre. Il utilisait des images familières de l’agriculture et d’autres milieux de son époque. Ses histoires parlaient de bergers, d’intendants, de patrons. Dans chacune d’elles, il communiquait quelque vérité importante de manière à ce que ses auditeurs puissent la saisir. Jésus prenait les gens là où ils étaient. Il révélait des vérités
éternelles selon l’empressement de ses auditeurs à les recevoir. Pour que son message soit bien compris, il utilisait des expériences de la vie quotidienne qui leur étaient familières. Sa mission et la nôtre Animé d’une grande passion pour l’humanité, Jésus se donna entièrement pour elle. Considérez tout ce qu’il abandonna en venant ici-bas : les cours célestes, sa place dans la salle du trône divin où tout n’était que paix, les magnifiques chœurs des anges, la beauté, la splendeur et la majesté de la présence du Père… Dans un tel environnement, il était à l’abri des privations, des maladies, et des terribles conséquences du péché. Il jouissait d’une communion parfaite avec son Père et le Saint-Esprit. Des millions d’anges se tenaient prêts à satisfaire ses moindres désirs… Le Christ, le Fils de Dieu, aurait-il pu accomplir cette phase du plan du salut depuis le ciel ? Peut-être, mais il ne le fit pas. Il choisir de venir en ce monde au sein d’un foyer pauvre, de s’exposer au danger, et de respirer les odeurs d’une étable où se mêlaient les excréments et les mouches. Dès sa naissance, il vit, entendit, et sentit la vie telle qu’elle était vraiment. Quelle arrivée inconfortable ce dut être pour le Roi de l’univers ! Je me demande s’il arriva à Jésus de se donner accidentellement un coup de marteau sur le pouce tandis qu’il travaillait dans l’échoppe de charpentier de Joseph. J’essaie de m’imaginer son enfance, son adolescence, et le tourbillon des activités de son voisinage à Nazareth. Adulte, il n’exerça aucune carrière et ne se maria jamais. Sans domicile fixe, il alla avec ses disciples de lieu en lieu, passant parfois la nuit sous le ciel étoilé de la campagne palestinienne. Tous ces désavantages ne purent refroidir son amour pour nous. Il donna littéralement tout pour nous sauver. Il subit volontairement la mort d’un criminel dans un double objectif : révéler, à grande échelle, cet amour en prenant notre place, et consommer le plan du salut en cours depuis déjà des milliers d’années. Accomplissant sa mission de façon désintéressée, il souffrit comme un homme, fut tenté comme un homme, et mena une vie pure, exempte de tout compromis avec le péché. Oh, combien notre mission changerait si nous adoptions cette approche fondée sur l’incarnation ! n
Rick McEdward est directeur des Centres de Mission globale à la Conférence générale. Marcia, sa femme, et lui habitent à Laurel, au Maryland. Août 2015 | Adventist World
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L A
B I B L E
R É P O N D
Dieu, encore et L’ascension
du Christ signifie-t-elle que le Seigneur n’est plus avec nous ?
toujours avec nous
Votre question va me permettre de partager quelques réflexions sur la signification de l’ascension du Christ. Le retour de Jésus au Père – un chapitre important dans l’histoire du conflit cosmique entre le bien et le mal – mérite beaucoup plus d’attention qu’on ne lui en accorde habituellement. 1. Ascension et incarnation. Lors de son ascension, le Fils de Dieu incarné n’abandonna pas sa nature humaine. Les disciples virent Jésus enlevé au ciel (Ac 1.9-11) ; cependant, même en ce lieu, il est encore et toujours « Jésus-Christ homme » (1 Tm 2.5, LSG). Ce ne fut pas un esprit désincarné, totalement dépouillé de la matérialité qui définit l’humanité, qui monta au ciel. Jésus prit avec lui son corps humain parce que ce corps est un élément inséparable de sa nature humaine. En fait, la résurrection corporelle de Jésus atteste son ascension corporelle. Ainsi, son ascension ne mit pas un terme à son incarnation. 2. Ascension et absence. Il est impossible de parler de l’ascension du Christ sans souligner l’absence de celui-ci. Jésus laissa ses disciples en arrière : « Je suis encore pour peu de temps avec vous » (Jn 13.33). Toute tentative pour trouver Jésus parmi nous ici-bas déforme l’enseignement biblique de son ascension. Ceci est particulièrement le cas en ce qui concerne l’enseignement de la présence réelle du Christ dans le pain de l’Eucharistie. Jésus monta au ciel. Personne ne peut le ramener sur la terre. Cependant, il est présent parmi nous en la personne et l’œuvre du Saint-Esprit. Au moment de partir, il promit à ses disciples de leur envoyer « un autre Consolateur » (Jn 14.16), et ajouta même que bien qu’absent, il viendrait à eux par l’Esprit (v. 18). Son absence ne signifiait nullement qu’il les abandonnait. 3. Ascension et exaltation. L’ascension de Jésus fut suivie de l’exaltation du Fils de Dieu. C’est à ce moment-là qu’il fut « élevé dans la gloire » (1 Tm 3.16). Puisqu’il s’agit de la gloire qui était la sienne « avant que le monde fût » (Jn 17.5), l’ascension confirme la préexistence du Fils de Dieu. Celui qui descendit du ciel monta aussi au ciel (Jn 3.13 ; 6.38). Le Dieu incarné est maintenant assis à la droite du Père (Ac 2.33) « couronné de gloire et d’honneur » (He 2.9). Il règne avec le Père depuis le trône cosmique de Dieu. Il a « tout pouvoir […]
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dans le ciel et sur la terre » (Mt 28.18 ; voir Ph 2.9-11). L’ascension proclame haut et fort la victoire cosmique du Christ. 4. Ascension et espace. L’ascension prouve que l’œuvre du Christ en faveur du genre humain n’était pas terminée. Autrement, il aurait immédiatement établi son royaume sur la terre après sa résurrection (voir Ac 1.6). Où alla-t-il donc ? Il monta au ciel où il intercède pour nous dans le temple céleste en tant que souverain sacrificateur (He 6.20 ; 8.1,2). L’ascension nous dit que le Christ laissa un espace/endroit – notre monde – pour aller dans un autre espace – le temple céleste, pour intercéder en faveur de son peuple. Ces deux endroits sont profondément liés en ce que ce qui se déroule au ciel a un impact sur le peuple de Dieu sur la terre. Il n’y a pas de coupure entre ce qui se produit dans son espace et ce qui se produit dans le nôtre. Le Seigneur prend toujours soin de notre planète ! 5. Ascension et temps. L’ascension de Jésus n’a pas amené celui-ci dans un royaume intemporel sans rapport avec le nôtre. Lors de l’événement historique que fut l’ascension, les royaumes terrestre et céleste se croisèrent. Le couronnement du Christ marqua le moment où l’Esprit fut déversé sur son Église (Ac 2.33). Ces deux événements différents, en différents lieux, se produisirent pourtant en même temps. Le temps prophétique indique ce rapport de temps. Des événements au ciel et sur la terre se produisent au moment approprié tel qu’indiqué par la prophétie (voir Ga 4.4). Par exemple, le commencement de l’œuvre de jugement du Christ dans le temple céleste se rattache à notre temps par la prophétie des 2 300 soirs et matins (Dn 8.14). Ce que Christ fait devant le Père est lié à l’histoire de son peuple. Tandis qu’il intercède pour nous au ciel (He 7.25), nous sommes ici, sur la terre, en train d’accomplir le mandat évangélique (Ac 1.7,8). Lorsque son ministère de souverain sacrificateur prendra fin, la mission de l’Église sur la terre se terminera, elle aussi. Alors, le Christ absent reviendra en gloire. Son ascension anticipe le moment où nous serons réunis en permanence. n
Ángel Manuel Rodríguez a servi l’Église en tant que pasteur, professeur, et théologien.
É tude
biblique
Quand Dieu
surprend Mark A. Finley
R
écemment, j’ai marché sur les pas de l’apôtre Paul lors d’un séjour en Grèce. Ce qui m’a impressionné le plus, c’est la puissance transformatrice de l’Évangile. Paul prêcha courageusement dans certaines des villes les plus influentes et sophistiquées de son époque. Des cœurs furent touchés, des vies, changées. Des villes entières sentirent la grâce transformatrice de Dieu. Dans l’étude biblique de ce mois-ci, nous allons suivre Paul dans certains des centres politiques, intellectuels et commerciaux de l’Antiquité, et étudier ensemble la puissance de la croix.
1 Qu’est-ce qui incita l’apôtre Paul à voyager sur le continent européen ? Lisez Actes 16.6-10. Paul était sensible aux directives du Saint-Esprit. Bien qu’initialement surpris de voir les portes en Asie se fermer à la prédication de l’Évangile, il avait l’assurance que lorsque Dieu ferme une porte, il en ouvre une autre.
2 Où Paul fit-il ses premiers efforts d’évangélisation en Europe ? Lisez Actes 16.11, 12. Philippes était une ville en Macédoine, dans le nord de la Grèce. Elle était située sur la voie Egnatia, laquelle reliait l’est à l’ouest. Cette ville influente comptait probablement une population de plus de 100 000 personnes. Paul savait que pour que le message de l’Évangile ait un impact en Europe, il devait le prêcher d’abord dans ses grandes agglomérations.
3
Qui furent les trois premiers convertis résultant du ministère de Paul en Europe ? Lisez Actes 16.13-34. Quelles étaient les caractéristiques de ces trois personnes ? Leurs similarités ? Leurs différences ? L’Évangile changea la vie d’une riche femme d’affaires, d’une esclave possédée d’un démon, et d’un geôlier romain de la classe moyenne. L’Évangile transforme des vies, toutes sortes de vies. Le premier effort d’évangélisation de Paul en Europe montre que la puissance de l’Évangile atteint l’humanité tout entière.
ILL U STRATION :
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P R É D I C ATION
D E
PA U L
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4 Comment Paul décrivit-il les croyants de Bérée ? Lisez Actes 17.11. Quelles sont les implications de ce texte pour votre étude biblique personnelle ? 5 Quel fut l’impact de la prédication de Paul à Athènes ? Eut-il quelques convertis dans ce centre de pensée intellectuelle et philosophique ? Que découvrez-vous dans Actes 17.22-34 ? Sur la colline de Mars, Paul présenta avec sagesse ses arguments aux philosophes d’Athènes. Il opposa si brillamment la logique à la logique que ces intellectuels grecs s’étonnèrent de son raisonnement. Denys, un juge éminent au nombre des hommes les plus influents d’Athènes, se convertit au christianisme, ainsi que plusieurs hommes et femmes.
6 À Athènes, Paul utilisa une approche plus intellectuelle et rationnelle. Quelles furent ses tactiques à Corinthe ? Lisez 1 Corinthiens 2.1-5. 7
Bien que Paul fît face à des défis de taille à Corinthe, quel fut le résultat de sa prédication dans cette ville ? Lisez Actes 18.8-11. Partout où Paul prêchait, des miracles de la grâce se produisaient. L’Évangile transforma les vies les plus désespérées. La lumière pénétra dans les esprits les plus enténébrés. La grâce atteignit des hommes et des femmes et les délivra de l’emprise du péché. Le message de l’amour et de la grâce de Dieu que Paul donna à son époque parle aujourd’hui encore à notre cœur. Rien n’est trop difficile pour Dieu ! Sa puissance nous est toujours disponible par le biais de sa Parole. Jésus s’affaire toujours à transformer des vies. Il nous surprend toujours par la majesté de son amour, la puissance de sa grâce, et la gloire de son Évangile. n RA P HA E L
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DES IDÉES À PARTAGER W a v eb r e a k
M ed i a / T h i n k s t o ck
Je n’ai toujours pas réussi à convaincre mes collègues de l’enseignement biblique sur ce qui se passe après la mort. – Claudia Kolb, Australie
Courrier
Merci pour votre excellente revue ! Je suis une adventiste. Je travaille le matin comme réceptionniste à l’Armée du Salut locale. Jusqu’ici, je n’ai pas réussi à convaincre mes collègues de l’enseignement biblique sur ce qui se passe après la mort. À l’Armée du Salut, il y a fréquemment des funérailles. J’avoue que je suis frustrée chaque fois que j’entends des collègues dire que le défunt « est entré dans la gloire et est avec Jésus ». J’ai demandé à quelques salutistes de me montrer un passage biblique confirmant une telle affirmation. Mais comme ils n’avaient pas envie d’entendre mes convictions bibliques, la conversation s’est rapidement terminée. J’ai beaucoup apprécié le commentaire de l’actualité de John Bradshaw intitulé « Un canular céleste : comment un petit garçon a réussi à duper le monde » (avril 2015). Est-il possible de m’envoyer cet article dans un format me
permettant de l’afficher sur Facebook ? Ce moyen puissant me permettrait de faire passer de façon neutre le message non seulement aux salutistes, mais aussi à des amis non chrétiens. Claudia Kolb Australie Vous n’avez qu’à utiliser le lien Internet de cet article. Copiez-le depuis le site Web de notre publication sœur, www. adventistreview.org, et collez-le dans un message Facebook. Voici le lien en question : www.adventistreview.org/church-news/ heavenly-hoax-how-a-6-year-old-boyfooled-the-world. Pour consulter cet article directement de la revue, visitez le site www.adventistworld.org, cliquez sur l’onglet « Archives », et téléchargez le PDF. – Les éditeurs. Les piqûres d’abeille L’article intitulé « Les piqûres d’abeille » de Peter N. Landless et d’Allan R. Handysides est fort à propos. En tant qu’apiculteur, j’ai été piqué par de nombreuses abeilles des familles apidae, vespidae
P HOTO
Prièrew
et formicidae. La plupart d’entre nous, apiculteurs, gardons un auto-injecteur d’épinéphrine sur nous. Un jour, alors que je m’affairais à mes ruches carnioliennes-italiennes d’ordinaire paisibles, j’ai échappé la grosse boîte. Les abeilles ont immédiatement sonné l’alarme et défendu ruche et reine. J’ai été piqué à 30 reprises sur mon poignet. Il s’est mis à enfler sur-le-champ. Mes doigts sont devenus de la taille de gros cornichons. L’enflure s’est rapidement étendue au bras et à l’épaule. Heureusement, deux membres de l’église adventiste de Toll Gate, en Virginie de l’Ouest, sont de bons médecins. Je suis allé à la petite clinique médicale en ville. Là, un médecin a enduit mon bras d’un mélange de charbon activé en poudre et de Metamucil. Le lendemain matin, l’enflure, la démangeaison et la douleur étaient entièrement disparues. J’attends avec impatience la rubrique Santé chaque mois. Continuez votre bon travail ! Gregg Smith Virginie de l’Ouest, États-Unis
: YANN
B OI X
LOUANGE
Priez s’il vous plaît pour mon ami. Il éprouve une douleur sciatique terrible et essaie de se rétablir d’une greffe osseuse qu’il a subie en raison d’un cancer des os. Bonnie, États-Unis Priez pour que Dieu guide mon travail. Mariela, Pérou
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Merci de vos prières pour mon neveu, un bébé. Il mange maintenant toutes les quatre heures mais a d’autres problèmes de santé. Priez pour que ce bébé continue à guérir et à grandir. Puisse la grâce de Dieu lui suffire ! Mavic, Corée du Sud
S’il vous plaît, priez pour ma mère. Ses voisins fument, et la fumée secondaire la rend malade. Priez aussi pour eux. Ils ont des enfants qui, malheureusement, respirent eux aussi cette fumée. Claire, Royaume-Uni
C I T A T I O N
Sevrage Un grand merci d’avoir publié le courageux témoignage intitulé « Sevrage : Confessions d’un accro à la caféine » (janvier 2015). Il m’a profondément touchée. Je veux partager cet article avec les autres ! Comment puis-je m’en procurer un exemplaire en anglais ? Depuis un certain temps, nous ne recevons plus la version anglaise de Adventist World. Charlotte PanousoPoulos Genève, Suisse
La revue Adventist World est produite par l’Église adventiste du septième jour et distribuée gratuitement aux membres. Nous nous efforçons de satisfaire les besoins de chaque région du monde où nous distribuons cette revue. On peut aussi la trouver en ligne en plusieurs langues, dont l’anglais, sur le site suivant : www.adventistworld.org. – Les éditeurs. Que Dieu vous bénisse ! Puisse Dieu vous bénir abondamment pour l’excellent travail que vous accomplissez dans la revue Adventist World ! Ne lâchez pas ! Je vais prier pour vous. Leta Temesgen Éthiopie
Courrier – Faites-nous parvenir vos lettres à : letters@ adventistworld.org. Rédigez votre lettre clairement et tenezvous en à l’essentiel, 100 mots maximum. N’oubliez pas d’indiquer le titre de l’article et la date de publication. Indiquez aussi votre nom, ainsi que la ville, la province, l’État, et le pays d’où vous nous écrivez. Au besoin, les lettres seront modifiées pour des raisons de clarté et de longueur. Veuillez noter que nous ne pouvons les publier toutes, faute d’espace.
Les soins de santé ne se limitent pas à la guérison du malade ; ils sont également promoteurs de santé. – Esther Dyson, New York, État de New York
les garçons ou les filles ?
Au secondaire, les filles sont plus performantes que les garçons dans la plupart des pays du monde – même dans ceux où les droits des femmes sont restreints. Des chercheurs de l’Université du Missouri (États-Unis) et de l’Université de Glasgow (Écosse) ont analysé le rendement de 1,5 million d’ados en lecture, en maths, et en science. D’après cette analyse, les filles ont été plus performantes que les garçons dans 70 pour cent des pays examinés. Source : The Rotarian
Je vous demande de prier pour mon éducation. Je suis dans une impasse. Je ne trouve aucun sens à la vie. Moses, Kenya
Priez Dieu de me guérir ; je sens que je lutte contre de mauvais esprits qui me rendent malade. Julia, par courriel
Je suis en train de me préparer pour mes derniers examens. À l’avance, merci de vos prières ! Farlone, Haïti
S’il vous plaît, priez pour ma famille, spécialement pour ma petite-fille. Elle éprouve des difficultés à l’école et à l’église. Victoria, Afrique du Sud
Prière & louange – Soyez bref et concis, 50 mots maximum. Veuillez inclure votre nom et celui de votre pays. Au besoin, les requêtes seront modifiées pour des raisons de clarté et de longueur. Bien que nous priions pour chaque requête, nous ne pouvons cependant les publier toutes. Faites-nous parvenir vos requêtes de prière et vos remerciements pour les prières exaucées par courriel : prayer@adventistworld.org ; par fax : 1-301-680-6638 ; ou par la poste : Adventist World, 12501 Old Columbia Pike, Silver Spring, MD 20904-6600 U.S.A.
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DES IDÉES À PARTAGER
il y a
123 ans
En 1892, Sarah Elizabeth Peck se rendit au Cap, en Afrique du Sud. Elle devint ainsi l’une des premières femmes missionnaires de l’Église adventiste. Au Cap, elle servit en tant que professeur. Elle fut aussi en charge de la cuisine et de la blanchisserie de l’école. Dans ses temps libres, elle enseigna certaines classes avancées. L’année suivante, elle contribua à l’organisation des premières écoles d’église en Afrique. Sarah Peck naquit au Wisconsin, aux États-Unis, en 1868. Lors du séjour d’Ellen White en Australie, Sarah devint son adjointe à la rédaction, un rôle qu’elle continua de jouer lorsque Ellen s’établit en Californie. En 1906, elle occupa le poste de secrétaire du Département de l’éducation de la Fédération de la Californie. Là, elle commença à préparer un programme d’enseignement de la lecture pour nos écoles adventistes. C’est ainsi que l’ouvrage True Education Readers vit le jour. Elle fut l’auteur principal de God’s Great Plan – un manuel de la Bible – et de près de 20 autres livres. Elle servit au sein du Département de l’éducation de la Conférence générale jusqu’à sa retraite. Sarah Peck s’éteignit à St. Helena, en Californie, quelques semaines après son 100e anniversaire. I M A G E :
C E NTR E
D E
R E C H E R C H E
A D V E NTIST E
Dépensez de l’argent, découvrez le monde ! Selon l’Organisation du tourisme mondial des Nations Unies, ce sont les habitants des pays suivants qui dépensent le plus en tourisme international (en milliards) : Chine............................................ 165 $ US États-Unis................................... 112 $ US Allemagne.................................. 92 $ US Royaume-Uni............................... 58 $ US Russie.......................................... 50 $ US Source : USA Today
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Une bonne
préhension Selon une étude canadienne, notre capacité de serrer des choses peut être, tout autant que la pression artérielle, un indicatif dans la prédiction de la mort, d’une maladie cardiaque, et d’un AVC. Des chercheurs se sont penchés sur près de 140 000 adultes de 17 pays sur une période de quatre ans. On a mesuré la force de préhension des participants à l’aide d’un dynamomètre Jamar – un appareil portatif en métal servant à mesurer l’intensité de la force. À la fin de l’étude, les chercheurs ont de nouveau vérifié leur force de préhension. Résultats : pour chaque diminution de 5 kilos de la force de préhension après la mesure initiale, le risque de décès chez les participants a augmenté de 16 pour cent. Le risque de décès imputable aux maladies cardiovasculaires a augmenté de 17 pour cent, et le risque d’AVC, de 9 pour cent. L’écart considéré typiquement bon pour les hommes dans la vingtaine et la trentaine est de 36 à 56 kilos. Plus le chiffre est élevé, moins on est susceptible de mourir prématurément. Exercices pour renforcer votre force de préhension : faire des tractions, lever des choses. Source : Men’s Health
I M A G E
:
J o h n
N y be r g
D I T ES - LE E N
5O M O T S . . .
Mon
cantique .préféré .. n J’aime beaucoup chanter ! J’ai toujours un chant à l’esprit.
Mais mon cantique préféré, c’est « Fairest Lord Jesus ». Il me réconforte et m’aide à discerner Dieu dans sa création. – Edjane, Brésil n Quand
ça fait 50 ans qu’on est adventiste, il est difficile de choisir un cantique préféré ! Dans mon cas, il y en a trois qui se font concurrence. Le premier est d’origine allemande : « If You But Trust in God to Guide You ». George Neumark en a fort bien écrit les paroles. Le second, « Through All the Changing Scenes of Life », de Nahum Tate et Nicholas Brady, se veut une paraphrase de Psaumes 34. Le troisième est d’une autre catégorie et de provenance différente : « Great Providence of Heaven ». Il a été composé il y a 200 ans par David Charles, un compositeur de cantique gallois. – Barry, Fishermead, Royaume-Uni
n Quand
je chante « Il me conduit », je me sens toujours béni. En Dieu j’ai l’amour, la joie, la paix, la fidélité, et la maîtrise de soi. – Isaiah, Nairobi, Kenya
n Mon cantique préféré, c’est « If You Only Knew My Savior ».
Si les gens ne servent pas Dieu, c’est simplement parce qu’ils ne le connaissent pas, et qu’ils ne connaissent pas son amour. – Tresor, Kara, Togo
La prochaine fois, nous vous invitons à nous parler, en 50 mots ou moins, de votre prédicateur ou professeur de Bible adventiste préféré. Envoyez-nous votre commentaire à letters@AdventistWorld.org. Inscrivez dans la ligne Objet : « Dites-le en 50 mots… ».
« Oui, je viens bientôt... »
Nous avons pour mission d’exalter Jésus-Christ et d’unir dans leurs croyances, leur mission, leur vie et leur espérance les adventistes du septième jour de toute la planète. Éditeur Adventist World est une revue internationale de l’Église adventiste du septième jour. La Division Asie-Pacifique Nord de la Conférence générale des adventistes du septième jour en est l’éditeur. Éditeur exécutif et rédacteur en chef Bill Knott Éditeur adjoint Claude Richli Directeur international de la publication Pyung Duk Chun Comité de publication Ted N. C. Wilson, président ; Benjamin D. Schoun, vice-président ; Bill Knott, secrétaire ; Lisa Beardsley-Hardy ; Daniel R. Jackson ; Robert Lemon ; Geoffrey Mbwana ; G. T. Ng ; Daisy Orion ; Juan Prestol ; Michael Ryan ; Ella Simmons ; Mark Thomas ; Karnik Doukmetzian, conseiller juridique Comité de coordination de Adventist World Jairyong Lee, chair; Akeri Suzuki, Kenneth Osborn, Guimo Sung, Pyung Duk Chun, Suk Hee Han Rédacteurs basés à Silver Spring, au Maryland (États-Unis) Lael Caesar, Gerald A. Klingbeil (rédacteurs en chef adjoints), Sandra Blackmer, Stephen Chavez, Wilona Karimabadi, Kimberly Luste Maran, Andrew McChesney Rédacteurs basés à Séoul, Corée Pyung Duk Chun, Jae Man Park, Hyo Jun Kim Rédacteur en ligne Carlos Medley Gestionnaire des opérations Merle Poirier Rédacteurs extraordinaires Mark A. Finley, John M. Fowler Conseiller principal E. Edward Zinke Directrice des finances Rachel J. Child Assistante d’édition Marvene Thorpe-Baptiste Conseil de gestion Jairyong Lee, president ; Bill Knott, secrétaire ; P. D. Chun, Karnik Doukmetzian, Suk Hee Han, Kenneth Osborn, Juan Prestol, Claude Richli, Akeri Suzuki, D’office : Robert Lemon, G. T. Ng, Ted N. C. Wilson Direction artistique et graphisme Jeff Dever, Brett Meliti Consultants Ted N. C. Wilson, Robert E. Lemon, G. T. Ng, Guillermo E. Biaggi, Lowell C. Cooper, Daniel R. Jackson, Raafat Kamal, Geoffrey Mbwana, Armando Miranda, Pardon K. Mwansa, Michael L. Ryan, Blasious M. Ruguri, Benjamin D. Schoun, Ella S. Simmons, Alberto C. Gulfan, Jr., Erton Köhler, Jairyong Lee, Israel Leito, John Rathinaraj, Paul S. Ratsara, Barry Oliver, Bruno Vertallier, Gilbert Wari Aux auteurs : Nous acceptons les manuscrits non sollicités. Adressez toute correspondance rédactionnelle au 12501 Old Columbia Pike, Silver Spring MD 20904-6600, U.S.A. Fax de la rédaction : (301) 680-6638 Courriel : worldeditor@gc.adventist.org Site Web : www.adventistworld.org Sauf indication contraire, les textes bibliques sont tirés de la Bible Segond révisée 1978 (Colombe). Adventist World paraît chaque mois et est imprimé simultanément dans les pays suivants : Corée, Brésil, Indonésie, Australie, Allemagne, Argentine, Autriche, Mexique et États-Unis d’Amérique.
Vol. 11, nº 8
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* Patrik Hoffmann est président-directeur général d’Ulysse Nardin, l’une des marques de montre suisse les plus novatrices et exclusives au monde.
Chaque mois, la revue Adventist World tombe entre les mains de ce P. D. G. Patrik Hoffmann* lit Adventist World pour rester en contact avec sa famille adventiste de par le monde. Vous aussi, restez en contact en demandant à votre département des communications d’en assurer une distribution régulière dans votre église. Adventist World est aussi disponible en ligne en 10 langues sur le site www.adventistworld.org.
Ma famille. Ma revue. Adventist World.