AW French 2012-1003

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Revue internationale des adventistes du septième jour

Ma r s 2 01 2

Le

sorcier guĂŠrisseur

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La vision

poursuit


Mar s 2012

E N

14 Un attelage disparate ? V I E

C O U V E R T U R E

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Le sorcier guérisseur

Karen Holford

La véritable signification de ce concept.

Wellesley Muir

Il convoitait la puissance, jusqu’à ce qu’un livre extraordinaire tombe entre ses mains.

20 Se réveiller pour l’éternité C R OYA N C E S F O N DA M E N TA L E S

Philip Rodonioff

le sentier de la Parole : 8 Suivre une obligation importante P E R S P E C T I V E

A DV E N T I S T E

Qu’est-ce qu’un peu de ténèbres quand Jésus nous promet de nous réveiller ?

M O N D I A L E

22 La vision se poursuit

Ted N. C. Wilson

À L A D É C O U V E R T E D E L’ E S P R I T D E P R O P H É T I E

De quelle façon transmettons-nous notre foi à la prochaine génération ?

Humberto M. Rasi

Une vision du plus important système d’éducation protestant au monde.

12 La vérité qui conduit à l’éternité M É D I TAT I O N

Ramani Kurian

de Malamulo : 24 L’Hôpital l’avant-poste de Dieu S E R V I C E

La vérité, on ne fait pas qu’y croire : on la vit.

Adrienne James et Sandy Mattison

Guérir les âmes aussi bien que les corps.

D É PA RT E M E N T S 3

R A P P O R T

M O N D I A L

3 Nouvelles en bref 6 Reportage 10 Une église en un jour

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S A N T É

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L A

Du poisson ou non ? B I B L E

Mensuel publié par la Conférence générale des adventistes du septième jour et imprimé par Review and Herald, à Hagerstown, au Maryland, à l’usage de l’Église adventiste du septième jour.

Adventist World | Mars 2012

É T U D E

B I B L I Q U E

La puissance de l’espérance

R É P O N D

L’arche de l’alliance

www.adventistworld.org Disponible en ligne en 13 langues

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D E S I D É E S À PA R TA G E R


RAPPORT MONDIAL

Le budget de l’Église mondiale se focalise sur la mission mondiale ■ Le budget de 2012 de la Conférence générale (GC) finance l’œuvre missionnaire et le soutien administratif à l’extérieur de l’Amérique du Nord, de même que le fonctionnement du siège de l’Église mondiale. Ce budget, lequel totalise près de 167 millions de dollars US pour 2012, attribue 38,7 millions aux 12 divisions mondiales autres que celle de l’Amérique du Nord, et alloue 27,4 millions supplémentaires pour des missionARGENT ET MISSION : Juan naires et des employés de ces autres R. Prestol, sous-trésorier divisions. Les frais de fonctionnement du siège de la Conférence générale, de l’Église mondiale situé à Silver Spring, a parlé récemment du budget au Maryland (États-Unis), se limitent de 2012 de l’Église mondiale. à 2 % de la dîme mondiale, soit 40,9 millions pour cette année. Les responsables des finances ont dit que ces coûts se retrouvent toujours en-dessous de ce plafond, une différence qui se chiffre à plus de 2 millions. Le budget mondial n’inclut que des éléments relatifs au siège de l’Église mondiale et exclut donc les revenus ou budgets des 13 divisions ou de leurs entités administratives et congrégations locales respectives. Il couvre les frais de fonctionnement de la GC, la charge salariale des employés inter-division, l’œuvre départementale dans le monde, et les allocations aux divisions. Juan Prestol, sous-trésorier de l’Église adventiste mondiale : « C’est la fidélité des membres qui soutient tous ces programmes. Loin d’être riches, la plupart des donateurs assument de lourdes obligations financières. Leur fidélité est une réelle bénédiction pour l’Église. » Les divisions bénéficiaires reçoivent des attributions allant de 1,7 à 4,6 millions. Le budget de 2012 comporte aussi une augmentation de 3 % par rapport aux attributions de 2010. Au cours des années précédentes, on attribuait ce montant en fin d’année à partir de suppléments budgétaires. Cette année, le 3 % fait partie du budget, et donc, est offert dès le début de l’année. Juan Prestol a dit qu’environ 65 % du financement de l’Église est payé en dollars américains, réaux brésiliens, euros, dollars canadiens, dollars australiens, pesos mexicains et wons coréens. La dîme de l’Amérique du Nord est demeurée stable, tandis que la dîme et les offrandes missionnaires des divisions outre-mer ont augmenté. On estime toutefois que de 30 à 40 % de ces chiffres sont affectés par les taux de change, a dit Juan Prestol. Suite en page 4 A N N

es histoires missionnaires ». C’est comme ça que nous les appelons. Depuis plus de 150 ans, les adventistes du monde entier se rassemblent avec enthousiasme autour de celui qui connaît les récits de la puissance de Dieu à l’œuvre dans des lieux exotiques ou des contrées lointaines. On s’imagine des jungles tropicales, des anges étincelants qui protègent les croyants des animaux féroces ou des guerriers cruels, des obstacles plus gros que le rideau de fer qui s’effondrent devant la progression constante de l’Évangile. Un même fil conducteur unit 10 000 histoires : la graine de moutarde pousse, le royaume s’étend, le jour approche. Dans ce numéro de Adventist World, vous trouverez une autre histoire missionnaire fascinante dans la rubrique « En couverture » : « Le sorcier guérisseur ». Racontée par un missionnaire chevronné, elle remonte à l’histoire bénie de la mission adventiste en Amérique du Sud et se propulse puissamment dans le présent. Comme toute bonne histoire, elle vous en rappellera une autre – une histoire que vous connaissez mieux que quiconque – une histoire qui raconte comment le royaume de Dieu grandit parce que vous avez abandonné votre vie au Seigneur de la mission. En effet, les histoires missionnaires ne se mesurent plus selon les contrées lointaines où elles se sont passées, ni par le nombre d’océans franchis par le conteur d’histoires. Non, les histoires missionnaires – du moins celles auxquelles le ciel s’intéresse – commencent dans votre rue, votre village, votre immeuble d’habitation. Le « micromessage » que vous envoyez, l’imprimé tout simple que vous offrez à un voisin, ou la conversation que vous avez au marché local forment soudain la base des histoires les plus palpitantes du ciel. Il n’y a rien que le Seigneur – lequel a enseigné tant de choses par les histoires – n’aime davantage que d’associer votre fidélité aux histoires des membres de votre église ou de votre collectivité qui donnent leurs cœurs au Seigneur et lui consacrent leurs mains. J’imagine qu’au ciel, quelque part, se trouve un grand mur tapissé d’histoires sur lequel toutes les associations que nous ne voyons pas encore – mais verrons un jour – sont écrites, chéries, et applaudies. « Nous sommes tous une histoire de miséricorde ; nous sommes tous un résultat de la grâce », nous rappelle un auteur de cantiques. Ce mois-ci, tandis que vous lisez l’histoire touchante du sorcier guérisseur, prenez la résolution d’être, vous aussi, l’histoire missionnaire qu’un jour le ciel racontera avec enthousiasme au sujet de votre service.

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Votre histoire missionnaire

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La loi hongroise peut nuire aux enregistrements des Églises ■ En Hongrie, la saga de l’obtention du statut d’Église officielle se poursuit bien que la Cour constitutionnelle ait infirmé la loi controversée sur le statut des Églises en fin d’année dernière, ce que les défenseurs de la liberté religieuse avaient qualifié de nouvelle encourageante. Avant cette décision de la Cour, plus de 300 confessions minoritaires – dont l’Église adventiste du 7e jour – allaient perdre leur statut juridique officiel en Hongrie dès le 1er janvier. Après quoi, elles devraient déposer une nouvelle demande d’enregistrement auprès du gouvernement. Cependant, c’est pour une raison purement technique que la Cour constitutionnelle du pays a annulé la Loi sur le statut des Églises. Le 30 décembre 2011, le parti conservateur majoritaire en Hongrie a « aisément » réintroduit et voté la même loi, laquelle est entrée en vigueur le 1er janvier 2012, a dit Dwayne Leslie, porteparole juridique de l’Église adventiste mondiale, à Washington, D.C. Ainsi, depuis le 1er janvier 2012, ces Églises se retrouvent confrontées à cette situation. Le Parlement hongrois affirme que cette loi permet d’éliminer les entreprises ou individus qui se réclament du statut d’Église uniquement pour profiter des droits et privilèges se rattachant à ce statut. En outre, le gouvernement majoritaire soutient que la loi ne porte pas atteinte à la liberté religieuse. Elle « n’interdit pas » le culte de quelconque confession, a écrit récemment Zoltan Kovacs, ministre d’État chargé des communications, dans

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la tribune du Wall Street Journal. Zoltan Kovacs a affirmé que la loi ne fait que souligner la façon dont les Églises peuvent obtenir un enregistrement officiel « si elles font preuve d’une popularité suffisante ». Au nombre des conditions à remplir, une Église doit ainsi prouver qu’elle compte plus de 1 000 membres et qu’elle est établie depuis plusieurs décennies au pays. Le gouvernement hongrois « s’efforce d’expliquer à la communauté internationale qu’il n’est pas question de droits de l’homme ici », a dit Ganoune Diop, représentant de l’Église mondiale aux Nations Unies. Ganoune Diop : « La situation en Hongrie est fort complexe. Il existe de nombreuses questions en jeu – depuis l’aspect économique jusqu’aux aspects juridiques et législatifs – avec la religion en tête de liste. Le gouvernement considère la radiation des Églises comme une réponse partielle aux défis de taille qu’affronte le pays. » Selon certains experts, une nouvelle récession pointe à l’horizon en Hongrie, a-t-il ajouté. De nombreux membres de la communauté internationale de la défense de la liberté religieuse maintiennent qu’en dépit des luttes internes du pays, la loi impose des conditions excessives aux organisations religieuses légitimes. Dwayne Leslie : « Maintenant, outre les paramètres imposés quant à ce qui constitue une Église, il nous faut les deux tiers du vote parlementaire rien que pour obtenir le statut de religion officielle. À notre avis, ceci pose problème. » En vertu de la loi votée récemment, 82 des 300 religions minoritaires radiées ont déposé une nouvelle demande de statut officiel, dont l’Église adventiste, ont rapporté les dirigeants de l’Église en Hongrie. Les analystes en matière de liberté religieuse estiment que les dispositions de la nouvelle loi indiquent que ces Églises qui ont déjà déposé leur demande de statut officiel maintiendront leur immatriculation officielle initiale tant que

A N S E L

L’Amérique du Nord demeure le plus grand donateur d’offrandes missionnaires. En 2010, ses offrandes missionnaires se chiffraient à environ 23,6 millions, soit environ le tiers des offrandes missionnaires totales, lesquelles totalisaient 70,9 millions. – Adventist News Network

O L I V E R

RAPPORT MONDIAL

ENREGISTREMENT DE L’ÉGLISE : John Graz, directeur des Affaires publiques et de la liberté religieuse de la Conférence générale, suit de près la déposition de la demande d’enregistrement de statut officiel de l’Église en Hongrie depuis le siège mondial de l’Église. Les dirigeants en Europe rapportent que l’Église adventiste en Hongrie devrait retrouver son statut d’Église officielle.

le Parlement n’aura pas pris sa décision. Les dirigeants de l’Église en Hongrie rapportent que « les communications avec le gouvernement » donnent à croire que l’Église adventiste retrouvera son statut d’Église officielle. Tamas Ocsai, président de l’Union des fédérations de l’Église adventiste en Hongrie : « La nouvelle loi présente une amélioration en ce qu’elle n’interdit pas aux Églises d’utiliser le terme “Église”, et ce, même si le Parlement rejette leurs demandes. » Les Églises auxquelles le Parlement n’accorde pas d’enregistrement officiel recevront le statut d’« Association religieuse », a-t-il ajouté. John Graz, directeur des Affaires publiques et de la liberté religieuse de l’Église adventiste mondiale : « J’espère que certaines Églises en Hongrie – y compris l’Église adventiste, laquelle œuvre dans ce pays depuis plus d’un siècle – recevront une réponse positive [le mois prochain]. » – Adventist News Network

En Inde, des adventistes s’investissent dans l’éducation des orphelins ■ Moins de la moitié des enfants en Inde reçoivent une éducation. De nombreux


« Cette petite fille pétrifiée au début est maintenant vive et joyeuse, à l’instar des autres enfants de Sunrise, dit Jim. Un couple spirituel et rempli d’amour s’occupe de ces enfants. La transformation de cette petite fille nous a remplis d’enthousiasme. » Le ministère Asian Aid ne se limite pas à la sponsorisation. Il supervise aussi de nombreux projets de développement, dont le forage de puits, l’alphabétisation, la formation professionnelle aux adultes. En outre, il offre des soins médicaux aux populations défavorisées, dont les femmes népalaises et les lépreux. Enfin, Asian Aid procure un refuge aux femmes qui ont réussi à échapper aux réseaux de trafic humain. – Adventist News Network

Pour en découvrir davantage sur Asian Aid, visitez le site AsianAid.org

Jeux olympiques : les adventistes britanniques se préparent à témoigner ■ Il se peut qu’on ait vendu 10 000 billets de trop pour l’épreuve de nage synchronisée des Jeux olympiques de 2012, lesquels se tiendront à Londres. Une chose est sûre, toutefois : les plus de 10 000 membres de l’Église adventiste à Londres se préparent pour synchroniser leur témoignage et leurs activités dans la collectivité avec le plus grand événement sportif jamais vu en Grande-Bretagne. Au nombre des adventistes qui se sont déjà engagés à faire du bénévolat lors des Jeux, mentionnons Richard Daly, pasteur de l’église de Croydon. Comme Richard est membre de l’équipe des aumôniers, il travaillera de concert avec les athlètes, les organisateurs et d’autres bénévoles de foi chrétienne pour tenir des services religieux, des réunions de prière et

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C O U R T O I S I E

D E

A S I A N

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P H O T O S

orphelins vivent dans une extrême pauvreté dans les quartiers pauvres du pays. Asian Aid, un ministère de soutien adventiste dans la région, s’investit dans l’avenir de ces enfants. Asian Aid construit un nouvel orphelinat pour 70 orphelins qui habitent actuellement dans une maison exiguë en périphérie de Bobbili, en Inde. Sunrise Orphanage, ce nouvel orphelinat devant ouvrir ses portes au début de 2012, peut accueillir plus du double de ce nombre d’enfants défavorisés. Le terrain de près de 5 hectares permettra à l’orphelinat de cultiver une partie de ses aliments et de générer un revenu grâce à la vente des produits des récoltes. Selon un communiqué de ce ministère, chaque enfant apprendra les rudiments du jardinage et la valeur du travail en cultivant son propre jardin. Établi en Australie il y a 40 ans, Asian Aid, dont le siège se trouve à Wauchope, en Nouvelle-Galles du Sud, dirige maintenant un bureau américain domicilié à Collegedale, au Tennessee. Ce ministère dirige plus de 100 écoles et orphelinats en Inde, au Népal, au Bangladesh, et au Sri Lanka. Grâce à la sponsorisation, Asian Aid permet à 8 500 enfants de fréquenter des écoles adventistes de la région. Jim Rennie, directeur général de Asian Aid : « En plus de l’éducation que nous leur donnons, nous leur présentons aussi Jésus. La sponsorisation constitue réellement une activité missionnaire quotidienne. Chaque sponsor peut être assuré que son aide financière contribue efficacement à l’œuvre missionnaire. » Des sponsorisations de base couvrent les frais de scolarité d’un enfant inscrit à une école adventiste. Une sponsorisation plus importante couvre également le vivre et le couvert. En Inde, les orphelins sont souvent abandonnés et chassés de la société, dit Jim Rennie. En voici un exemple récent : un bon matin, le personnel actuel de l’orphelinat Sunrise a trouvé un enfant attaché à un poteau dans la cour.

De haut en bas : UN NOUVEL ORPHELINAT : Le site du nouvel orphelinat Sunrise près de Bobbili, en Inde. Cet orphelinat accueillera plus de 100 enfants. DE L’AIDE AUX ENFANTS : Des orphelins sponsorisés par Asian Aid sont hébergés, nourris, et reçoivent une éducation chrétienne dans les écoles adventistes des alentours.

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RAPPORT MONDIAL

Une

des études bibliques dans le village olympique et d’autres lieux de la scène olympique. Richard Daly : « Étant un ancien athlète, et ayant participé à des compétitions de niveau national, c’est pour moi un merveilleux privilège d’associer mon amour des sports à mon pastorat. Par-dessus tout, je m’estime privilégié de représenter mon Église. » Il ajoute qu’il est ravi de savoir que l’Église adventiste est incluse dans cette initiative au même titre que les principales Églises du Royaume-Uni. Colin Stewart est le représentant adventiste du comité organisateur « Viser l’or ». Selon lui, les Églises et les individus peuvent s’impliquer de nombreuses façons. Sam Davis, président de la Fédération du sud de l’Angleterre : « On ne peut traverser 2012 en passant à côté de la plus grande fête culturelle qui se tiendra chez nous – les Jeux olympiques 2012 de Londres. Nous ne nous intéressons pas tous aux sports, mais nous sommes situés de manière idéale pour tirer le maximum de cette célébration culturelle. Je vous encourage à faire des plans d’évangélisation pour juillet et août 2012, en considérant que la diversité de l’Église et les nombreuses langues qui y sont représentées peuvent constituer, lors des Jeux, des atouts pour le témoignage. » – Victor Hulbert

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attribuable à la

transcription de laBible

Suk Hee Han, directeur des communications, Division Asie-Pacifique Nord

Un projet de neuf ans a changé

U

n homme âgé de 72 ans, lequel fait de la culture biologique en Corée du Sud, consacre six heures par jour à un type de culture très différent : il copie à la main la Bible, de même que les textes de plusieurs livres de l’Esprit de prophétie, dont l’auteur est Ellen G. White, cofondatrice de l’Église adventiste. Nam Yong Han, un ancien de l’église de Chilbo (Fédération du sud-ouest de la Corée), exploite une ferme biologique où il cultive une grande variété de fruits et de légumes. Ses techniques agricoles ont été enseignées dans de nombreux pays, dont la Corée du Sud, la Chine, la Corée du Nord, les Philippines, et le Bangladesh. Il y a neuf ans, en janvier 2003, alors qu’il servait à titre de missionnaire à Beijing, en Chine, Nam Yong Han a commencé à copier ces textes, un processus qu’il appelle « transcription ». En date d’octobre 2011, il avait copié sept fois la Bible, de même que les livres de la série La tragédie des siècles et ceux des Témoignages pour l’Église. Selon lui, les heures passées à transcrire ces textes sont les moments les plus joyeux de sa vie, car ils lui permettent de marcher avec Dieu et de communier avec lui. Récemment, il a accepté de participer à une interview.

PA U L T O M P K I N S

PRÊTS À TÉMOIGNER : Des membres de l’équipe adventiste « Live London » posent à l’extérieur du stade olympique en mai 2011. Plus de 10 000 adventistes de Londres et des alentours se préparent à témoigner pendant ce qui sera le plus grand événement sportif jamais tenu à Londres.

croissance spirituelle

Qu’est-ce qui vous a amené à transcrire la Bible et l’Esprit de prophétie ? Il y a 50 ans, j’ai décidé de marcher par la foi. Tandis que je goûtais aux plaisirs et aux amertumes de la vie, j’ai voulu dépendre entièrement de mon Seigneur et lui ressembler davantage. En l’an 2000, j’ai eu l’occasion d’habiter à Beijing, en Chine, et d’y faire du travail missionnaire. Le Seigneur m’a procuré de grandes joies et de nombreuses bénédictions, mais aussi des souffrances et des épreuves. J’ai été arrêté par le Bureau de la sécurité publique en Chine et mis sous enquête en raison d’activités religieuses. C’est alors que je me suis dit qu’il faut se rapprocher de Dieu même dans les tribulations. J’ai donc commencé à transcrire la Bible le 7 janvier 2003, à Beijing. En outre, j’ai assimilé la Parole


la vie de Nam Yong Han Ci-dessus : COPIÉE À LA MAIN : Nam Yong Han, un agriculteur coréen et un adventiste du 7e jour, a copié la Bible entière à la main sept fois au cours des neuf dernières années, dont une fois en chinois. En haut, à droite : DE SAINTS ÉCRITS : Nam Yong Han dit que la transcription de la Bible l’a rapproché de Dieu et a adouci son cœur. À droite : SÉRIE LA TRAGÉDIE DES SIÈCLES : Outre la Bible, Nam Yong Han a copié la série La tragédie des siècles d’Ellen G. White, pionnière et cofondatrice du mouvement adventiste. S U K

H E E

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de Dieu et je l’ai mémorisée autant que possible, afin de m’en rappeler en tout temps et en tout lieu. Cet exercice m’a permis de donner régulièrement des conférences aux officiers gouvernementaux et aux fermiers en Chine.

douleurs au poignet, au bras, et à l’épaule. Mais la Parole de Dieu, aussi douce qu’un rayon de miel, m’a aidé à vaincre ces faiblesses physiques.

Qu’avez-vous transcrit et combien de fois ? À ce jour, j’ai transcrit la Bible sept fois, dont une fois en chinois. J’ai aussi transcrit une fois les livres de la série La tragédie des siècles, et ceux des Témoignages pour l’Église. J’ai collé les feuilles de ma transcription sur des paravents. Ce travail est devenu une partie importante de ma vie. Je ne peux m’empêcher de m’y livrer chaque jour. En transcrivant la Bible, je me suis rendu compte que pour se souvenir de la Parole et la comprendre, une seule transcription surpasse 10 lectures. Ainsi, plus je transcris la Bible, plus j’apprécie Dieu pour son amour infini et son merveilleux plan à mon endroit.

Quelles bénédictions la transcription vous apporte-t-elle ? J’étais, par nature, un être impétueux et agressif. La transcription m’a aidé à comprendre à quel point je suis un misérable pécheur. En transcrivant la Bible, j’ai senti mon cœur s’adoucir et mon agressivité disparaître. En outre, mes douleurs aux yeux, au dos et aux jambes ont disparu, si bien qu’actuellement, j’arrive à transcrire pendant plus de 10 heures ! Je loue Dieu de ce qu’il m’a débarrassé de ces infirmités et béni abondamment par sa Parole. La plus étonnante des bénédictions que j’ai reçues, c’est le fait que je puisse me nourrir de la Parole de Dieu et communier avec le Seigneur en marchant et en parlant avec lui. Et c’est ainsi, je crois, que je lui ressemble de plus en plus.

Parlez-moi un peu de votre transcription biblique. Au début, je consacrais régulièrement six heures par jour à la transcription. Pendant ces moments, on aurait dit que je parlais face à face avec le Seigneur et que sa présence me devenait familière. Je goûtais à la douceur de sa Parole. Mais en même temps, je souffrais. Étant un ancien blessé de guerre, je ne pouvais m’asseoir longtemps sans que mes jambes et mon dos me fassent souffrir. La transcription continuelle me brouillait la vue et m’occasionnait de fortes

Quel est votre désir le plus profond ? Je veux que cette œuvre de transcription, et ce, aussi longtemps que le Seigneur m’en donnera la capacité, me prépare pour le royaume de Dieu. Je veux aussi exercer fidèlement mes responsabilités chrétiennes. En outre, je désire transcrire la Bible 10 fois, afin que le réveil et la réforme fassent leur œuvre en moi. Je souhaite à tous les adventistes du monde entier de faire l’expérience de ces mêmes bénédictions spirituelles grâce à [leur propre] transcription. ■

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P E R S P E C T I V E

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écemment, j’ai eu le privilège d’adorer Dieu un sabbat avec 67 000 personnes réunies dans le Citadel Stadium de Luanda, en Angola. Lors du programme, des milliers et des milliers de jeunes revêtus de l’uniforme des Explorateurs et du Ministère de la jeunesse ont défilé sous nos yeux pour le Seigneur. C’était magnifique ! Quelques jours plus tard, nous avons été de nouveau encouragés lors d’une rencontre avec des milliers de jeunes adventistes à Bongo, en Angola, et à la ville du Cap, en Afrique du Sud. L’une des plus grandes joies que m’apportent mes voyages un peu partout dans le monde, c’est de rencontrer un si grand nombre de jeunes et de jeunes adultes. Je loue le Seigneur de ce qu’il y en a autant qui soient engagés pour Christ et le message adventiste. L’Église mondiale est une grande famille. Par conséquent, nous avons une obligation importante et spéciale envers ces jeunes – celle de les aider à distinguer Jésus dans toute sa beauté, à accepter sa personne et sa justice, à les engager dans la mission de l’Église, et par-dessus tout, à attirer leur attention sur le retour imminent du Christ.

Les priorités à l’égard des jeunes On a largement discuté des priorités et des méthodes à l’égard du Ministère de la jeunesse. À ce chapitre, l’une des questions les plus controversées touche au culte, surtout aux styles de culte et aux choix musicaux. Certains croient que pour atteindre les jeunes et les retenir, il faut leur fournir une expérience de culte plus « contemporaine » par le biais de groupes « rock chrétien », de formes mystiques de prière, et d’approches théologiques tirées du mouvement de l’Église émergeante. Parfois, on invite d’excellents orateurs non adventistes à prendre la parole à l’heure du culte. Mais est-ce vraiment ce que recherchent les jeunes et jeunes adultes adventistes ? Lors de la Session de la Conférence générale de 2010, laquelle s’est tenue à Atlanta, le Bureau d’évaluation de

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l’efficacité des programmes de la Conférence générale a réalisé un sondage informel. On a invité les 253 participants de ce sondage à répondre par écrit aux questions, dont la suivante : « Qu’aimeriez-vous dire à votre Église ? » De ces participants, partagés presque également entre hommes et femmes, beaucoup avaient moins de 35 ans. L’une des questions les plus populaires, c’était la méthode pour garder nos jeunes et nos jeunes adultes dans l’Église. Eh bien, de nombreuses solutions ont été proposées par les jeunes eux-mêmes ! Et les résultats ont été révélateurs. Pour garder les jeunes dans l’Église, ils ont dit que l’Église devrait : 1. Enseigner dès l’enfance, souvent, et le plus possible, les principes bibliques et l’essence du christianisme. 2. Revêtir cette présentation de la vérité de façon attrayante mais sans mondanité.

Suivre

sentier de la Parole : le

une obligation importante Ted N. C. Wilson


3. Intégrer les jeunes dans des responsabilités et activités quotidiennes de l’Église. 4. Proposer aux jeunes des lieux où ils peuvent se rencontrer dans une atmosphère chrétienne au lieu de chercher quelque divertissement mondain. 5. Être à l’écoute des idées et des perspectives des jeunes. 6. Apprendre à connaître les jeunes et les jeunes adultes, et être sympa avec eux. Chose intéressante, un coup d’œil rapide sur la recherche et la littérature chrétiennes montre que les jeunes adventistes ne sont pas les seuls à aspirer à un culte qui surpasse le divertissement. Ils cherchent du solide fondé sur la Parole de Dieu. Si nous arrivons à engager les jeunes et les jeunes adultes dans une étude biblique et un service authentiques, si nous leur faisons largement sentir leur appartenance à la famille de l’Église, nous n’aurons pas besoin de les divertir. En les impliquant dans la mission de l’Église, ils seront vaccinés contre la tentation d’aller vagabonder dans le monde. Un ministère qui interpelle les jeunes Il est clair que ce type de ministère interpelle les jeunes. L’année dernière, j’ai eu le privilège de visiter la Fédération Baden-Württenburg (Allemagne) de la Division eurafricaine. Sur place, j’ai assisté avec bonheur au Congrès « Jeunesse en mission », un événement sponsorisé par la fédération. La musique était superbe. Les présentations se focalisaient sur la Bible et mettaient l’emphase sur le service envers Dieu et l’humanité. C’était là un merveilleux exemple d’une approche du Ministère de la jeunesse fondée sur la Bible et l’Esprit de prophétie. En Amérique du Nord, des milliers de jeunes assistent chaque année aux congrès organisés par Génération de jeunes pour Christ (GYC), un ministère de soutien adventiste dont les dirigeants sont des jeunes professionnels habitant d’un bout à l’autre des États-Unis et du Canada. Lors de ces congrès GYC, les

participants profitent d’une musique qui élève, de présentations bibliques approfondies, et de séminaires de formation offerts par toute une gamme de dirigeants adventistes. Ils écoutent les témoignages enrichissants de leurs pairs, dirigent des petits groupes de discussion, évangélisent et servent la collectivité. Il est évident qu’il existe d’autres événements pour les jeunes se concentrant sur la Parole de Dieu et minimisant le facteur « divertissement ». Priez pour ces événements, et encouragez nos dirigeants de jeunesse tandis qu’ils s’efforcent d’axer les présentations sur la Parole de Dieu, la prière et le témoignage. Différences de goûts et de cultures Ayant habité au sein de quatre cultures différentes sur différents continents, il ne m’est pas difficile de comprendre et d’apprécier la riche diversité de cultures qui caractérise notre famille spirituelle mondiale. Tandis que nous abordons ces questions, surtout les questions controversées telles que le culte et la musique, il y a des préférences culturelles que nous devons comprendre. Toutefois, il existe des principes bibliques fondamentaux devant régir le culte et la musique partout dans le monde, tels que dans Philippiens 4.8 : « Au reste, frères, que tout ce qui est vrai, tout ce qui est honorable, tout ce qui est juste, tout ce qui est pur, tout ce qui est aimable, tout ce qui mérite l’approbation, ce qui est vertueux et digne de louange, soit l’objet de vos pensées. » Quand on en vient aux fondements de la vie, on se rend compte que les gens sont très semblables et que finalement, les principes divins s’appliquent à tous. Nous devons traiter nos semblables et les autres cultures avec respect. En général, nous recevrons le même respect en retour. Cependant, nous devrions comprendre clairement qu’il existe une culture mondaine et une culture biblique/céleste qui s’appliquent dans le monde entier.

Être transformé Dans certains endroits du monde, l’Église adventiste a malheureusement tendance à se conformer à des influences culturelles mondaines, inappropriées. L’un de nos grands problèmes au sein de la société du 21e siècle, c’est que nous permettons au monde de changer graduellement nos perceptions de ce qui est juste et approprié – ce qui constitue la norme sociale tend à devenir notre propre norme. Dans Romains 12.2, Paul y va d’un conseil musclé : « Ne vous conformez pas au monde présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu : ce qui est bon, agréable et parfait. » La version Semeur dit : « Ne vous laissez pas modeler par le monde actuel. » Le sentier de la Parole J’ai l’entière conviction que nous avons le devoir de faire l’impossible pour encourager la jeunesse adventiste à suivre le sentier de la Parole et non celui du monde. S’inquiéter des influences mondaines ne constitue pas une tendance légaliste propre à pervertir l’Église dans sa pensée, c’est plutôt être conscient des efforts désespérés du diable pour neutraliser l’Église en y infiltrant le monde. D’où, à mon avis, l’avertissement de Paul. En fait, c’est ce dont traite le message des trois anges dans Apocalypse 14 – élever Jésus et sa justice, ramener nos semblables au vrai culte de Dieu et les éloigner de la confusion de Babylone partout où elle s’est infiltrée. J’ai l’assurance que le Saint-Esprit travaillera au sein de son Église afin qu’elle ne soit pas neutralisée. Voilà de quoi relèvent le réveil et la réforme, tandis que nous nous soumettons humblement à la puissance du Saint-Esprit qui œuvre en nous et nous dirige vers le Christ et sa Parole. Dans le cadre de Michée 6.8, poursuivons notre œuvre et nos activités sous la direction de l’Esprit. Faisons le bien tout en exerçant la miséricorde et en marchant humblement avec notre Dieu – c’est-àdire, en nous soumettant à son conseil.

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P E R S P E C T I V E M O N D I A L E

Les jeunes : une présence vitale Les jeunes et les jeunes adultes jouent un rôle vital dans le réveil et la réforme. J’ai pleinement confiance qu’ils continueront de s’impliquer à fond dans les activités de leurs églises pour exalter le Christ, sa justice, son retour imminent et son message des trois anges. Comme j’en ai parlé dans mon article « Un an pour changer le monde » (Adventist World, novembre 2011), je crois à l’implication présente et future des jeunes et des jeunes adultes adventistes dans le service évangélique. Sous la direction de Dieu, ils constituent et constitueront une force puissante. Souvenons-nous toujours que « nous avons une armée de jeunes qui, s’ils sont bien dirigés et encouragés, peuvent faire beaucoup. Nous voulons que nos enfants croient à la vérité. Nous voulons que Dieu puisse les bénir. Nous voulons qu’ils prennent part à l’application de plans bien conçus pour aider d’autres jeunes. Que tous soient préparés de manière à représenter dignement la vérité, apportant la raison de l’espérance qui est en eux et honorant Dieu dans toute branche de l’œuvre où leurs qualifications les appellent à travailler. » (Ellen G. White, Service chrétien, p. 38) Si vous êtes un jeune ou un jeune adulte adventiste, je vous invite tout spécialement à partager vos réflexions sur ces sujets importants. Jusqu’à quel point vous impliquez-vous dans la vie de l’Église ? Qu’appréciez-vous particulièrement dans votre église locale et qu’aimeriez-vous voir changer ? Partagez vos réflexions par le truchement de @adventistchurch facebook.com/pages/ Adventist-world-magazine letters@adventistworld.org

Ted N. C. Wilson est le

président de la Conférence générale à Silver Spring, au Maryland (États-Unis).

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Une

église en un jour Namulenga, Malawi

O

n nous a dit que pour aller à l’église, il faut « traverser les plantations de thé, dépasser le gros baobab, descendre jusqu’au ruisseau, puis remonter en direction est. Bref, elle se trouve à environ 20 minutes d’ici. » Deux heures plus tard, après avoir frayé notre chemin à travers une bande de poulets rouges, nous arrivons à un village composé de maisons en brique et traversé par deux chemins de terre rouge rarement empruntés. Richard, notre chauffeur de Maranatha, s’est perdu, mais il a une idée. « C’est tout près, je pense. Essayons de trouver une femme qui a l’air d’une adventiste. Elle nous dira où se trouve l’église. » Tous les passagers de la camionnette éclatent de rire, et Richard aussi. Nous passons lentement dans le village, scrutant chaque personne que nous voyons. « La voilà ! » exulte Richard, tout en montrant du doigt une femme qui lave ses vêtements en les frappant contre une pierre. « C’est une adventiste, j’en suis sûr. Qui d’autre pourrait sourire comme ça ? » Richard la salue de la main, lui pose quelques questions, et cinq minutes plus tard, nous sommes à l’église où cette femme est membre de la chorale et directrice de Dorcas. Devant nous se dresse une église construite en un jour. Sa structure est en acier. On en a achevé la construction avec des briques rouges, des fenêtres cathédrales et un vestibule où le soleil entre à flots. Dans la brise chaude de l’après-midi, la femme lance joyeusement une invitation, et l’église se remplit rapidement des membres des alentours, des membres fiers de la congrégation croissante de Namulenga, au Malawi. Le programme « Une église en un jour » est le fruit d’une collaboration entre l’Église adventiste, l’Association des entrepreneurs adventistes (ASI), et Maranatha Volunteers International. Des histoires comme celle-ci vous parviennent grâce à Dick Duerksen, le « conteur d’histoires » de Maranatha.


S A N T É

Du

poisson ou non ? Allan R. Handysides et Peter N. Landless

Je remarque qu’un nombre croissant de mes amis « végétariens » se disent « pescovégétariens ». J’en ai même un qui se prétend végétalien tout en mangeant du poisson deux fois par semaine ! Que recommandez-vous ? Un régime avec ou sans poisson ?

U

n régime végétarien, c’est un régime excluant la « chair » animale. Certains soutiennent qu’à la fin du 19e siècle, le poisson n’entrait pas dans la catégorie « chair » ; même aujourd’hui, beaucoup de ceux qui se considèrent végétariens incluent le poisson dans leur régime alimentaire. Notre Seigneur n’a-t-il pas mangé et servi du poisson dans son corps glorifié ? On devrait donc en conclure logiquement que le poisson, intrinsèquement, est un apport utile dans le régime alimentaire. Même Ellen White a mangé du poisson à l’époque où elle déclarait ne pas consommer d’aliments carnés. Ceci a conduit certains chercheurs à croire qu’elle n’incluait pas le poisson dans la catégorie « chair », laquelle évoquait habituellement les viandes rouges. Elle a toutefois donné des avertissements au sujet du poisson provenant de nappes d’eau et de cours d’eau pollués. Depuis, la concentration de mercure, de cadmium, de PCB, et de dioxine dans les nappes d’eau et cours d’eau naturels s’est multipliée maintes fois. Par conséquent, nous ne sommes pas à l’aise de recommander du poisson en tant qu’aliment régulier du régime. Bien entendu, il existe des endroits où les nappes d’eau et cours d’eau ne sont pas pollués, de même que des preuves des avantages de la consommation de poisson. Plusieurs études montrent que la consommation de poisson deux à trois fois par semaine diminue le risque de crise cardiaque non mortelle de 21 %, de décès dû à une maladie coronarienne de 38 %, P H O T O S

:

W I L F

R AT Z B U R G

et d’AVC de 31 %1. Ces études ont été effectuées sur des individus « à risque » pour les maladies cardiaques. Il n’y a pas eu d’études cliniques randomisées à grande échelle concluantes sur les effets protecteurs des acides gras oméga-3 chez la population générale2. Les végétariens peuvent obtenir des acides gras oméga-3 dans les huiles suivantes : canola, soja, olive, de même que dans les graines de lin, les avocats et les noix. Il existe une différence entre les oméga-3 (ou acide alpha-linoléique [ALA]) de source végétale et ceux de source marine (ou acide éicosapentaénoïque [EPA] et acide docosahexaénoïque [DHA]). Comme les omégas de source marine ont été l’objet d’une étude plus approfondie que les omégas de source végétale, les données ne sont pas aussi abondantes pour ces derniers. L’Étude adventiste sur la santé n° 2 présentera sans doute des différences plus détaillées en matière de santé pour les végétariens. Sur le plan statistique, les premières tendances de cette étude sont encore trop incomplètes pour y aller de recommandations solides. Ce qui est incontestable, toutefois, c’est qu’il existe une grande différence entre les consommateurs de viande et tous les types de végétariens, y compris les pesco-végétariens. Quant à la différence entre un régime strictement à base de végétaux (végétalien), un régime à base de végétaux incluant les sous-produits animaux (ovo-lacto-végétarien), et un régime incluant le poisson mais sans viande (pesco-végétarien), les données ne sont

pas concluantes jusqu’ici, par manque de temps pour le suivi. Actuellement, il semble que le régime jouissant du plus bas taux de mortalité, toutes causes confondues, c’est le régime ovo-lactovégétarien, en tête, mais de peu. Quant aux niveaux de cholestérol et aux avantages pour le poids corporel, le régime strictement à base de végétaux fait légèrement mieux. Le régime pesco-végétarien, dont les résultats sont meilleurs que ceux du régime incluant la viande, traîne un peu derrière les deux autres types de régime. Dans l’huile de poisson en capsules, on trouve des oméga-3. On évite ainsi les risques de polluants tels que le mercure. L’équipe du Consumer Reports3 n’a trouvé aucune quantité significative de mercure, de PCB ou de dioxine dans les quelques 16 capsules d’huile de poisson testées3. La vraie question, cependant, c’est si la consommation de capsules d’huile de poisson – ou même de poisson – présente quelque avantage par rapport à un régime végétarien équilibré. Nous n’aurons la réponse définitive que dans deux ans, mais à ce jour, tout laisse à penser que non. ■ 1 Ka

He, Yiqing Song, Martha L. Daviglus, Kiang Liu, Linda Van Horn, Alan R. Dyer, et Philip Greenland, « Accumulated Evidence on Fish Consumption and Coronary Heart Disease Mortality: A Meta-Analysis of Cohort Studies », Circulation 109, 2004, : 2704-2711. 2 JoAnn E. Manson, Shari S. Bassuk, « Marine Omega-3 Fatty Acids and Cardiovascular Disease ». 3 « Omega 3 Oil: Fish or Pills », Consumer Reports 68, n° 7, 2003 ; 30-32 : The Female Patient 36, n° 11, 12 novembre 2011.

Le Dr Allan R. Handysides, gynécologue certifié, est directeur du Ministère de la santé de la Conférence générale. Le Dr Peter N. Landless, cardiologue en cardiologie nucléaire, est directeur adjoint du Ministère de la santé.

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M É D I T A T I O N

La

vérité

qui conduit à Ramani Kurian

D

’ l éternıté

ites-moi, êtes-vous croyante ? Êtes-vous sauvée ? Avez-vous reçu le baptême du Saint-Esprit et « le don des langues ? » C’est alors que je rentre chez moi en train qu’une autre passagère me pose ces questions. Au début, bien qu’assise assez loin de moi, elle me lance un sourire auquel je m’empresse de répondre. Qui peut-elle être ? Et pourquoi cet intérêt soudain envers moi ? Je ne porte pas de bijoux. Tiens, elle non plus ! Il se peut bien qu’elle me prenne pour une pentecôtiste, parce que dans mon État d’origine, les pentecôtistes évitent en général d’en porter. Quelques instants plus tard, elle vient s’asseoir sur le siège à côté du mien. Tout de go, elle me bombarde de questions, sans toutefois me donner le temps de répondre ! À la fin de son monologue, je lui dis simplement : « Oui, je suis croyante, je suis adventiste du 7e jour. » À ma réponse, son enthousiasme se refroidit nettement. Cet incident me fait réfléchir. Je me demande quelle aurait été sa première question si elle avait été adventiste… Les jours qui suivirent ma conversion de l’hindouisme me reviennent alors à l’esprit. Beaucoup de mes amis adventistes m’ont

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demandé : « Quand as-tu accepté la “vérité” ? » ou « Depuis quand es-tu dans la “vérité” ? » Oui, en tant qu’adventistes, la vérité nous est précieuse, mais je me demande quelle place elle occupe dans notre vie et nos réflexions quotidiennes. La vérité qui justifie Dans Jean 14.6, Jésus déclare : « Je suis le chemin, la vérité et la vie. » Quand nous acceptons Jésus-Christ comme notre Sauveur personnel, nous acceptons la vérité et promettons de vivre en conformité avec elle. Nous contractons une alliance avec Dieu dans laquelle nous nous engageons à la suivre tout au long de notre vie. Jésus nous a promis ceci : « Vous connaîtrez la vérité et la vérité vous rendra libres. » (Jn 8.32) Il a accepté de porter nos iniquités et de mourir pour nous sur la croix malgré notre nature pécheresse, malgré nous. Dès que nous croyons en son sacrifice et l’acceptons dans notre vie, notre Sauveur nous justifie. Pardonnés, nous prenons un nouveau départ. Mais ceci ne veut pas dire que nous sommes à l’abri de toute chute. Nous pouvons nous éloigner de cette vérité que nous avons acceptée. Comprenons-le : nous ne


Comprenons-le : nous ne pouvons obtenir la victoire par nos propres

forces.

pouvons obtenir la victoire par nos propres forces. Seule la puissance du Saint-Esprit nous garde branchés sur le grand Je suis (Jean 14.6) et nous permet de discerner la vérité du mensonge. Vérité et mensonge Les enfants de Dieu aiment la vérité et vivent dans la vérité. Ainsi, il n’y a pas de place pour le mensonge dans notre vie. Cependant, nous nous écartons souvent de la vérité pour des raisons égoïstes. Nous perdons de vue le Maître et mettons notre confiance en quelque chose d’autre. Soudain trop confiants en nous-mêmes, nous oublions que l’ennemi se démène jour et nuit pour nous éloigner de Dieu. Notre focalisation égoïste peut nous amener à mentir, à nous débrancher de la vérité. S’adressant aux chefs juifs de son temps, Jésus y alla de commentaires peu reluisants à l’égard du mensonge. « Vous avez pour père le diable, et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement, et il ne s’est pas tenu dans la vérité, parce que la vérité n’est pas en lui. […] Il est menteur et le père du mensonge. » (Jn 8.44) Quand

nous passons de la vérité au mensonge, notre allégeance passe de Jésus au diable. Une vie de mensonge ne peut qu’aboutir à la destruction et à la ruine plutôt qu’à la vie abondante que Jésus veut tant nous accorder. La vérité qui sanctifie Après nous avoir rendus libres par la vérité, Jésus ne nous livre pas à nous-mêmes. Il prie le Père ainsi : « Sanctifie-les par la vérité : ta parole est la vérité. » (Jn 17.17) La sanctification se produit alors que nous continuons à vivre dans la vérité. Le lien étroit entre la Parole de Dieu et Jésus, la Vérité vivante, nous aide à comprendre que l’étude biblique et la prière, loin d’être des options, sont les seuls moyens d’échapper aux attaques de Satan. Demandons au Saint-Esprit de nous inciter à nous nourrir de la Parole de Dieu afin que la vérité prenne racine dans notre cœur. Sa puissance nous sanctifie chaque jour. Pierre nous rappelle que notre allégeance à la vérité remplira notre cœur d’amour pour nos semblables (1 P 1.22). Cet amour est une caractéristique-clé de la vérité qui sanctifie. Nous croîtrons et deviendrons de plus en plus semblables à Jésus. C’est là ce que Paul devait avoir à l’esprit en encourageant les Éphésiens par ces paroles : « En disant la vérité avec amour, nous croîtrons à tous égards en celui qui est le chef, Christ. » (Ep 4.15) Vérité et glorification Dans Psaumes 15.1, 2, nous avons un merveilleux tableau du caractère de ceux qui seront prêts à vivre en présence de Dieu. « Éternel ! Qui séjournera dans ta tente ? Qui demeurera sur ta montagne sainte ? Celui qui marche dans l’intégrité, qui pratique la justice et qui dit la vérité selon son cœur. » Notre engagement envers la vérité (incarnée et révélée) nous prépare à jouir enfin de la présence de Dieu l’éternité durant. Tandis que nous nous engageons envers la Vérité, nous aurons le merveilleux privilège de faire l’expérience de la justification, de la sanctification, et un jour, de la glorification ! « Heureux l’homme qui place en l’Éternel sa confiance, et qui ne se tourne pas vers les arrogants et les partisans du mensonge ! » (Ps 40.4), s’écrie le psalmiste. Dieu n’a que faire du mensonge, de l’hypocrisie, des bonnes relations. Ce qu’il cherche, c’est des gens fidèles à sa vérité, des gens, comme le dit Ellen White, « dont la conscience soit aussi fidèle à son devoir que la boussole l’est au pôle »1. ■ 1 Éducation, p. 67.

Ramani Kurian est directrice adjointe du

Département des communications de la Division Asie du Sud, à Hosur, en Inde.

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V I E

A D V E N T I S T E

C

ara s’assied à la table de cuisine de son amie. « Laura, dit-elle avec hésitation, Mike m’a invitée au restaurant. Je ne sais trop que penser. Ce gars est merveilleux, c’est un chrétien formidable ! Ça fait des mois qu’on se connaît. On a des tas de choses en commun. J’aimerais le connaître mieux. » Elle jette un coup d’œil à Laura. « Écoute, ce n’est que pour déjeuner… » Laura pose sa main sur celle de Cara. « Mike a l’air d’un type super. Mais sois prudente. Tu sais qu’il va à l’église le dimanche. Tu ne voudrais pas former un attelage disparate, non ? » Comme Laura, la plupart des adventistes estiment que le conseil de Paul de ne pas former « avec les incroyants un attelage disparate » (2 Co 6.14) signifie que les adventistes ne devraient pas épouser des non-adventistes. Mais former « un attelage assorti » avec un adventiste ne garantit pas forcément la réussite conjugale ! Le plan de Dieu à l’égard du mariage, c’est que deux personnes différentes deviennent une seule chair (Gn 2.24) – qu’elles soient unies non seulement spirituellement, mais aussi de corps, de cœur, et d’esprit. Un attelage bien assorti Paul utilise l’expression « un attelage disparate » comme métaphore pour les relations humaines. Il se réfère au joug dont la forme s’adapte à la nuque de deux animaux de trait. Ainsi attelés, ils peuvent tirer ensemble une lourde charge ou une charrue. Pour un rendement optimal, il faut atteler deux animaux assortis en termes de force,

Un

attelage

dısparate ?

Que signifie réellement le concept ? de vitesse, d’endurance et de taille. S’ils marchent à vitesse différente, ils risquent fort de tourner en rond. Si l’un d’eux est plus robuste, l’autre peut s’épuiser, éprouver de la détresse ou se faire du tort dans ses efforts pour garder le rythme. Dieu s’inquiétait tellement de la détresse des animaux qui formaient un attelage disparate qu’il promulgua une loi contre un tel attelage : « Tu ne laboureras pas avec un bœuf et un âne attelés ensemble. » (Dt 22.10) Il est donc normal qu’il s’inquiète davantage de la détresse humaine qu’engendre l’union de deux personnes très différentes. Le conseil de Paul de ne pas former d’attelage disparate trahit le souci de l’apôtre à l’égard des chrétiens qui choisissaient de se lancer dans des relations sérieuses avec des incroyants. Tout comme le fait d’atteler ensemble deux animaux de force différente intimide et fait souffrir le plus faible des deux, il

Pour une relation bien assortie ■ Priez avec ferveur et recherchez des

■ Soyez conscient des différences

conseils éclairés avant de vous lancer dans une relation sérieuse avec une personne aux convictions spirituelles différentes. ■ Choisissez un conjoint qui encouragera votre croissance spirituelle tout en s’appliquant à la sienne.

naturelles que chacun de vous apporte à votre mariage. ■ Assurez-vous d’un rapport de force équilibré dans votre relation pour éviter que l’un ne domine l’autre. ■ Veillez à ce que toute différence

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Karen Holford

savait que dans une relation, la personne la plus forte risque de faire du tort à l’autre. Il exhorta donc ceux qui ont une personnalité de responsable ou de dirigeant à faire preuve d’amour, d’humilité et de compréhension. Paul constata que lorsqu’un seul des époux devenait chrétien, il se retrouvait souvent en butte à la douleur, aux tensions, aux conflits, à la solitude, à la détresse, au rejet, au compromis au niveau de sa loyauté. De nombreux conjoints chrétiens se retrouvaient coincés entre l’écorce et l’arbre par rapport à leur engagement envers Dieu et leur responsabilité envers leur conjoint non chrétien. Par conséquent, l’apôtre désirait avertir les croyants de ne pas faire des choix de vie pouvant compromettre leur désir de suivre Dieu. Il recommanda aux veuves qui désiraient se remarier de choisir des maris « dans le Seigneur » (1 Co 7.39). Après tout, la vie conjugale

perçue dès le début d’une relation ou plus tard soit l’objet d’une discussion ouverte, afin de savoir comment la gérer, le cas échéant. ■ Les différences qui surgissent plus tard dans la relation donnent l’occasion au « plus fort » d’améliorer son caractère en servant l’autre avec patience, humilité, bonté et compassion.


est suffisamment compliquée en soi sans qu’on en ajoute encore ! Des exceptions La Bible contient des histoires intéressantes de couples mal assortis. La reine Esther et le roi Assuérus étaient mal assortis en matière de foi, de culture, d’ethnie, de classe, d’éducation, d’âge, et de finances. Et pourtant, Dieu utilisa cette relation pour sauver son peuple. Ruth, une Moabite, épousa l’un des fils de Naomi. Après la mort de celui-ci, la foi et l’amour de Naomi touchèrent le cœur de Ruth à un point tel qu’elle se mit à aimer Dieu et à lui faire confiance. Malgré sa jeunesse, sa pauvreté et son passé idolâtre, elle épousa Boaz, un riche fermier juif. Et à travers cette union, Ruth devint une ancêtre de Jésus. Ces histoires donnent de l’espoir à ceux qui se retrouvent mal assortis spirituellement. Il est clair que Dieu avait un dessein très spécial pour Esther, lequel exigeait qu’elle entre dans une relation sortant de l’ordinaire. Et l’histoire de Ruth illustre combien des chrétiens aimants et positifs peuvent être utilisés pour attirer un membre incroyant de la famille à Dieu. Ces deux histoires insistent fortement sur la foi, la prière, l’amour, et une confiance totale en Dieu. Des dilemmes À ce sujet, les adventistes font face à des défis particuliers. Lorsque Paul conseilla de ne pas former d’attelage disparate avec des incroyants, tous les chrétiens étaient chrétiens – ils n’appartenaient à aucune religion. Mais les adventistes qui croient au sabbat du 7e jour interprètent habituellement le verset comme ceci : on ne doit épouser que des adventistes. Voilà qui est sage, compte tenu qu’il peut être déstabilisant et finalement nuisible pour des enfants de grandir dans un foyer où les parents n’adorent pas Dieu le même jour, où les idées sur la réforme alimentaire, la consommation d’alcool, l’état des morts, etc., diffèrent. Lydia, fille unique d’Abraham, épouse un adventiste. Un jour, la guerre

éclate. Craignant de se faire tuer ou d’aller en prison parce qu’il est adventiste, ce jeune homme s’enfuit et abandonne Lydia. La famille se retrouve ainsi dans une situation fâcheuse. Leur petite congrégation ne compte aucun autre jeune homme. Or, selon sa culture, Abraham doit trouver un nouveau mari à sa fille, lequel la protégera, lui donnera un foyer et des enfants. Naturellement, il s’inquiète de ce que Lydia n’a pour option que d’épouser un chrétien non adventiste. Lorsque Becky épouse Thomas, elle croit avoir trouvé l’âme sœur spirituelle. Son mari commence tout juste son stage pastoral dans une grande église active. Becky le soutient passionnément dans son ministère. Le couple semble parfaitement assorti en tous points. Mais après cinq ans de ministère, la mère, la sœur et la nièce de Thomas meurent dans un accident de voiture. En proie au deuil et au doute, Thomas perd sa foi en Dieu et abandonne le ministère. Bien que Becky ait épousé un adventiste engagé, elle se retrouve spirituellement seule, maintenant. D’autres attelages disparates Une fois qu’on commence à explorer le concept de l’attelage disparate, d’autres différences dans nos relations deviennent apparentes. En tant que thérapeute conjugale et familiale, j’ai vu, outre les incompatibilités religieuses, toutes sortes de différences briser des couples. Classe sociale, culture, éducation, attentes quant aux rôles, antécédents financiers, âge, santé, et pression qu’occasionnent les attentes de la parenté sont autant d’éléments qui créent des attelages disparates et inconfortables. Et que dire, pour certains, du fardeau supplémentaire que représentent les responsabilités liées à des relations antérieures ? Les jeunes couples croient souvent que leur amour est suffisamment fort pour relever n’importe quel défi. Mais lorsque l’auréole sentimentale disparaît et que la réalité de la vie conjugale s’installe, ils découvrent souvent qu’il

peut être plus difficile de jeter des ponts qu’ils ne l’avaient imaginé. Le défi de l’amour On peut toujours avoir une vie de prière active, demander conseil, ou même suivre des cours de préparation au mariage. Malgré tout, la plupart des mariages connaissent une période où les époux forment un attelage disparate, l’un des conjoints n’étant plus spirituellement ou émotionnellement au même niveau que l’autre. Dans un monde déchu, meurtri, c’est tout à fait normal. Comment arriver à gérer une telle situation ? Pierre encourage les femmes chrétiennes à ne pas quitter leurs maris incroyants et à faire l’impossible pour canaliser l’amour de Dieu dans leurs familles. Il leur conseille d’essayer de persuader leurs maris non par des paroles, mais par des actes pétris de bonté, d’amabilité, de générosité (1 P 3.1-3). Il est possible de progresser spirituellement et de maintenir notre intégrité tout en marchant tendrement – à l’instar de Jésus – avec ceux qui sont « plus faibles » que nous (Es 42.3). Pour que nos relations soient saines, Paul nous exhorte à nous honorer les uns les autres (Rm 12.10). Dans le « chapitre de l’amour », il donne, comme première caractéristique de l’amour, la patience (1 Co 13.4). En d’autres termes, n’imposons pas notre rythme à l’autre ; ralentissons plutôt la cadence tout en nous chargeant d’une partie de ses fardeaux, et ce, jusqu’à ce qu’il soit assez vigoureux pour porter un fardeau égal. Ce faisant, nous comprendrons mieux le sacrifice d’amour de Jésus en notre faveur (Ph 2.1-8). ■

Karen Holford est

écrivain et auteur pigiste, de même que thérapeute familiale. Elle habite à Auchtermuchty, en Écosse. Son mari est président de la Mission écossaise et pasteur de l’église adventiste de Crieff, aux abords des Highlands.

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E N C O U V E RT U R E

Le

sorcier guérisseur Wellesley Muir

…et le mystérieux livre de magie

L

ino Chaiña habite dans la ville de Juli, laquelle surplombe le lac Titicaca, au Pérou. Il fait vivre sa famille au moyen de la sorcellerie. Bien que la ville s’enorgueillisse de quatre cathédrales coloniales érigées à l’époque des conquistadors espagnols, les Indiens Aymaras vivent dans la peur et la superstition. Et Lino, un sorcier guérisseur, exploite cette peur en pratiquant la magie. Un jour, Lino entend dire que le livre de magie le plus important jamais publié se vend à Puno. Il me faut deux jours pour me rendre à pied à Puno, pense-t-il. Pas grave. Je ferais n’importe quel sacrifice pour mettre la main sur ce livre. Quatrevingts kilomètres, c’est long, mais ça vaut la peine. À cette époque, il n’y a pas de route nationale pour se rendre à Puno, seulement une piste qu’empruntent les animaux et les gens. Lino part de chez lui dès que les premiers rayons du soleil dansent sur l’immense lac. Il dépasse l’église Santa Cruz, une cathédrale construite à l’origine par des Jésuites. Sur la façade, des tailleurs de pierre indiens ont sculpté un énorme soleil, le dieu inca. Jamais il ne lui est venu à l’esprit que le soleil qui réchauffe son corps et l’air froid du matin a été créé par un Dieu d’amour. Tout en marchant le long de la rive, au nord de Juli, il aperçoit une bande de magnifiques flamants prendre son envol. Leurs ailes rouges et blanches me rappellent le drapeau péruvien, pense-t-il. Dans sa marche pénible vers Ilave, il rencontre occasionnellement de jeunes enfants qui paissent les troupeaux de moutons de leurs familles. Vers le milieu de l’après-midi, un étranger se joint à lui alors qu’il traverse le village d’Acora.

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« Nous serons bientôt à Plateria, dit l’homme. Tu sais quoi ? Là, adossée à la colline, il y a une maison où un gringo [étranger blanc] habite. On dit que cet homme se transforme en animal la nuit. » « Vraiment ? » rétorque Lino. « Oui ! Les gens disent que ça arrive tout le temps. » Incroyable ! Une idée formidable traverse l’esprit de Lino. Si j’apprends à faire ça, je pourrai faire peur aux gens la nuit. Ensuite, moi, le sorcier guérisseur, j’offrirai mes services de protection contre les animaux sauvages. Je ferai beaucoup d’argent. Tard dans l’après-midi, les deux hommes approchent de Plateria. Soudain, l’étranger désigne l’unique maison au toit de tôle du secteur, laquelle se dresse, seule, au pied d’une colline. « C’est là que le gringo habite, dit-il. Il s’appelle Ferdinand [Fernando] Stahl. » Obsédé par l’idée de pouvoir se transformer en animal la nuit, Lino décide de faire sa propre enquête. Il délaisse la piste poussiéreuse et emprunte un sentier rocailleux menant à la maison de cet homme mystérieux. Avec appréhension, il frappe à la grande porte en bois. La porte s’ouvre et un homme costaud, de haute stature, le salue en aymara, sa langue maternelle. Le livre de magie « Kamisaraki hermano! Quel bon vent vous amène ? » demande le pasteur Stahl. « Je m’en vais à Puno pour acheter le plus gros et le meilleur livre de magie jamais publié », dit Lino.


PIONNIERS MISSIONNAIRES : Ferdinand et Ana Stahl ont consacré 10 ans de leur vie aux habitants de la Bolivie et du Pérou. Ils ont été missionnaires pendant près de 30 ans.

P H O T O S

:

C O U R T O I S I E

D E

L’A U T E U R

Ferdinand sourit. « Mon ami, inutile d’aller à Puno. J’ai ici même le meilleur livre de magie jamais publié, s’exclame-t-il. Entrez, je vais vous le montrer. » Ferdinand serre dans ses bras le sorcier guérisseur et le fait entrer dans sa maison. « Asseyez-vous à table, je vous en prie. Quel est votre nom ? » « Je suis Lino Chaiña, de Juli. » Ferdinand se dirige vers une bibliothèque et en retire une grosse Bible familiale remplie d’illustrations. « Señor Chaiña, dit-il, voici le meilleur livre de magie jamais publié. Il transforme la vie des gens. » Lino sent sa gorge se serrer. Veut-il dire que ce livre explique comment se transformer en animal ? Ferdinand s’asseye à côté de son visiteur et commence à tourner les pages de la grosse Bible. Quand ils arrivent au livre de Daniel, Lino aperçoit des images de toutes sortes d’animaux étranges. Ce doit être vrai, pense Lino. Cet homme doit savoir comment se transformer en animal la nuit. Au livre de l’Apocalypse, il voit encore des images de bêtes bizarres dont jamais il n’aurait imaginé l’existence. Cette fois, Lino est convaincu ! Les deux hommes conversent pendant un long moment. Enfin, Ferdinand dit : « Il se fait tard, Lino. Vous ne pouvez vous rendre à Puno ce soir. Mangeons ensemble, et passez la nuit sous mon toit. Ma femme, Ana, est en voyage actuellement, mais elle m’a laissé une bonne quantité de bon pain. Avec de la soupe, ce sera parfait ! »

« Puisque ma femme n’est pas là, vous pouvez dormir dans notre chambre, propose plus tard Ferdinand. Je dormirai dans le grand lit, et vous, dans le lit de camp contre le mur. » Le sorcier guérisseur observe Ferdinand qui s’est agenouillé à côté de son lit et qui reste ainsi assez longtemps. Il doit demander aux esprits de le changer en animal, s’imagine Lino. Déterminé à ne pas rater ça, il ne ferme pas l’œil de la nuit. Au matin, Ferdinand se lève. Ce qu’on m’a dit n’est pas vrai, gémit Lino intérieurement. Il ne s’est pas changé en animal. Bien que déçu, Lino reste toute la journée avec le missionnaire pour étudier le « meilleur livre de magie » dont les images d’animaux étranges le fascinent. Et il reste le lendemain, et le surlendemain. En fait, il étudie avec Ferdinand Stahl chaque jour… pendant trois semaines ! Ferdinand lui offre une Bible. Et au lieu de se rendre à Puno pour acheter le gros livre de magie, le sorcier guérisseur rentre chez lui et brûle tous ses livres de magie ! Pendant près d’une année, Lino étudie la Bible. Ensuite, il retourne à Plateria et demande au pasteur Stahl de le baptiser. Bientôt, sa femme et ses enfants sont également baptisés. Bien que le dictionnaire ne définisse pas la Bible comme étant un livre de magie, Ferdinand avait tout de même raison. La Bible a agi comme par magie dans le cœur des Chaiña et dans celui de milliers d’autres Aymaras habitant autour du lac Titicaca. La puissance transformatrice de la Parole de Dieu est extraordinaire. Ellen White l’exprime de façon merveilleuse : « Toute la Bible nous révèle la gloire de Dieu en Jésus-Christ. Pour ceux qui l’acceptent, qui y croient et lui obéissent, elle

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est un puissant élément dans la transformation du caractère. Elle stimule, active, vivifie les forces physiques, mentales et spirituelles ; en un mot, elle nous dirige dans la bonne voie. » (Le ministère de la guérison, p. 395) Un lien avec le passé Ma famille et moi habitons au siège de la Mission du lac Titicaca pendant cinq ans. Cependant, je n’ai jamais entendu parler de Lino Chaiña. Peu après mon transfert à Lima, la mission me demande de visiter les stations de mission du fleuve Perené. Un soir, à un village campas, un professeur adventiste et sa femme m’invitent à dîner. Nous nous régalons de papayes, de mangues, de bananes, et du bon pain que sa femme a fait cuire dans un foyer à âtre ouvert. Tout en mangeant à la lumière d’une chandelle, je demande au professeur d’où il vient et comment il est devenu adventiste. « Mon père était un sorcier guérisseur à Juli », commencet-il. Puis il me raconte l’histoire que vous venez juste de lire. Il ajoute : « Nous étions, pour ainsi dire, les seuls adventistes de la région. Mes parents ont fait de grands sacrifices pour m’envoyer à l’Institut de formation supérieure du lac Titicaca, où j’ai étudié pour devenir professeur. Je remercie Dieu pour la famille Stahl qui a répandu la Parole de Dieu dans la région du lac Titicaca. « À un certain moment, les Stahl ont éprouvé des problèmes de santé à cause de la haute altitude. Au lieu de rentrer chez eux, ils ont déménagé dans la jungle amazonienne supérieure, au Perené, et ont lancé l’œuvre évangélique au sein des Campas. Je me sens privilégié d’enseigner là où ils ont travaillé. » « Votre père vit-il encore ? » « Oui. Ma mère est morte. Mon père habite seul en haut d’une montagne surplombant la ville de Juli. Il prend soin de ses moutons et vit de la vente de la laine. » Je prends alors une décision : Si jamais j’en ai l’occasion, je vais rendre visite à Lino Chaiña.

n’ai toujours pas rencontré Lino Chaiña. Enfin, l’occasion se présente, après un long week-end à la station de mission située près de la frontière bolivienne. En rentrant à la maison, nous passons par Juli. Je me tourne vers ma femme. « Evelyn, si nous voulons voir le frère Chaiña, c’est maintenant ou jamais ! » Un problème se pose, toutefois. Il y a plus de 10 ans que j’ai visité son fils. Tout ce que je sais, c’est que son père habite sur la montagne surplombant Juli. Et je dis à Evelyn : « Il se peut qu’il soit mort maintenant. » Nous interrogeons des gens du coin. La plupart d’entre eux nous montrent simplement la montagne du doigt. Nous nous engageons sur une piste empruntée par les animaux, nous arrêtant de temps en temps pour demander où se trouve la maison de Lino Chaiña. La réponse est toujours la même. « Il habite plus loin, en haut de la montagne. » Quand la piste devient impraticable, nous laissons notre

Plus haut, toujours plus haut Après neuf ans à Lima, nous revenons à la Mission du lac Titicaca. Bien qu’étant au Pérou depuis presque 16 ans, je

11o Il y a ans

Ana et Ferdinand Stahl devinrent adventistes en 1902. Après avoir suivi le cours de soins infirmiers au Sanatorium de Battle Creek, ils servirent dans des cliniques et des sanatoriums en Ohio, aux États-Unis. Lors de la Session de la Conférence générale de 1909, ils décidèrent de devenir missionnaires bénévoles. Ils payèrent de leur poche leurs billets pour se rendre à leur première affectation à La Paz, en Bolivie. Deux ans plus tard, on les affecta « temporairement » au Lac Titicaca, du côté péruvien, pour servir les autochtones du Pérou et de la Bolivie. Leur service temporaire dura 10 ans, leur mauvais état de santé les forçant à quitter les Andes en 1921, à cause de l’altitude. Ils poursuivirent leur œuvre missionnaire en Amérique du Sud jusqu’en 1939, année où ils retournèrent aux États-Unis après 29 ans de service missionnaire.

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L’A U T E U R D E C O U R T O I S I E : P H O T O S

SCÈNES D’UN CHAMP MISSIONNAIRE (dans le sens des aiguilles d’une montre) : LAC DE MONTAGNE : Ici, le lac Titicaca, l’un des lacs navigables les plus élevés au monde. De nombreux missionnaires adventistes y ont habité au fil des années. MAISON EN MONTAGNE : La maison de Lino Chaiña, à plus de 4 500 mètres d’altitude, cadre parfaitement dans cet environnement ingrat. JULI, AUJOURD’HUI : Cette photo, avec le lac Titicaca en arrière-plan, a été prise depuis un terrain acheté pour la construction d’une nouvelle église adventiste, à Juli. FILS D’UN SORCIER GUÉRISSEUR : Le fils de Lino Chaiña (à droite), est professeur dans la jungle amazonienne supérieure, là où les Stahl ont servi autrefois en tant que missionnaires.

voiture et faisons le reste à pied. Nous sommes à plus de 4 260 mètres d’altitude. La respiration devenant de plus en plus difficile, nous nous arrêtons pour reprendre notre souffle. Chaque fois, un panorama extraordinaire du lac Titicaca s’offre à nos yeux. Nous marchons depuis plus d’une heure quand nous rencontrons un homme qui nous informe que la maison de Lino est juste un peu plus loin. Encore une heure de marche, mais aucune maison en vue… Nous nous arrêtons et parlons avec quelques femmes. L’une d’elles nous indique du doigt la maison de Lino. « C’est là », dit-elle. Nous reprenons la marche. Là, à plus de 4 500 mètres d’altitude, se trouve la maison en adobe et au toit de chaume. Personne autour ; tout est verrouillé. Je regarde ma femme. « Aurions-nous parcouru tout ce chemin en vain ? » Heureusement, deux hommes passent par là. Je les arrête au passage. « Avez-vous vu Lino Chaiña ? » « Oui, répondent-ils. Il est un peu plus haut sur la montagne avec ses moutons. Suivez la piste que nous venons juste de descendre. » Encore une demi-heure de marche. C’est vraiment décourageant. Enfin, je dis à ma femme : « Regarde, Evelyn ! Il y a un troupeau de moutons là-bas ! » Nous nous approchons. J’aperçois un vieillard assis par terre. Il a quelque chose dans sa main – un livre. Absorbé dans sa lecture, il ne nous a pas encore vus. Et moi, j’ai envie de crier : Il lit le meilleur livre de magie ! « Buenas tardes, hermano Chaiña! » Surpris, il lève les yeux. Nous ne pouvons nous empêcher de manifester notre joie. Là, assis sur la montagne, l’ancien sorcier guérisseur âgé de 90 ans est en train de lire « le livre de magie » – sa Bible – et est toujours fidèle à son Sauveur 60 ans après avoir rencontré le pasteur Stahl ! Nous nous asseyons avec lui et causons pendant un bon moment. Je lui raconte ma rencontre avec son fils qui enseigne dans la jungle, sur les bords du Perené. « Ma femme repose en paix, maintenant, dit Lino. Nous étions tous deux très reconnaissants envers Dieu lorsque notre fils a choisi de devenir professeur missionnaire. Notre cœur s’est rempli d’enthousiasme quand il a commencé à enseigner dans la jungle amazonienne, là où les Stahl ont travaillé. Je remercie le Seigneur de ce que le pasteur Stahl m’a enseigné à aimer Dieu et son merveilleux livre de “magie” ». Nous prions avec le cher vieillard. En prenant congé de lui, nous avons du mal à retenir nos larmes. « J’ai révisé ce que la Bible dit sur le retour du Christ, dit-il. Je prie pour qu’il revienne bientôt. Je veux être avec vous, avec les Stahl et tous les rachetés dans le royaume de Dieu. » ■

Wellesley Muir, missionnaire et pasteur

à la retraite, habite à Oakhurst, en Californie, aux États-Unis.

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C R O Y A N C E S

F O N D A M E N T A L E S

Se

réveiller pour

’ l éternité

NUMÉRO 26

Philip Rodonioff

L

es premières funérailles auxquelles j’ai assisté, ce sont celles de ma grand-mère. Je n’étais alors qu’un enfant. Le souvenir que j’en garde, c’est la tristesse, les émotions confuses, et la grisaille de tout ça. Plus tard, en tant que médecin, j’ai croisé la mort plus fréquemment, mais jamais je ne m’y suis habitué. Comme l’écrit l’auteur Susan Cheever, « La mort est terrifiante parce qu’elle est tellement ordinaire. Elle se produit tout le temps1. » Dans ce monde de péché, la mort est « ordinaire », sans doute ; cependant, jamais elle n’a fait partie du plan originel de Dieu. La mort est chose tragique. Devant elle, les mêmes questions demeurent. Que se passe-t-il quand on meurt ? Où va-t-on ? Y a-t-il une vie après la mort, ou rien du tout ? La bonne nouvelle, c’est que la Bible donne des réponses à ces importantes questions.

1. Dieu seul possède l’immortalité. La Bible enseigne que Dieu seul est immortel (1 Tm 6.16). Toute autre vie, y compris la vie humaine, procède de lui. Nous avons la vie seulement parce que Dieu nous la donne. L’immortalité n’est pas innée aux humains, mais « conditionnelle » à notre relation avec Dieu (Ac 17.25,28 ; Jc 4.14 ; Ps 78.39). 2. Les humains meurent à cause du péché. La Bible est claire : tout être humain a péché (Rm 5.12). Or, « le salaire du péché, c’est la mort » (Rm 6.23 ; voir aussi Ez 18.4). Les premiers habitants de la terre choisirent de désobéir à Dieu en mangeant « de l’arbre de la connaissance du bien et du mal » (Gn 2.17 ; 3.6). Par ce choix, ils se séparèrent eux-mêmes de la Source de la vie. C’est alors que, bien que ne faisant pas partie du plan originel de Dieu pour ses créatures, la mort fit son entrée dans le monde.

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3. La mort est un état d’inconscience (un « sommeil »). Pour comprendre ce qui se passe à la mort, il faut comprendre comment Dieu a créé les premiers habitants de la terre. À la création, Dieu souffla le « souffle de vie » dans « la poussière de la terre » (matière inerte), « et l’homme devint un être vivant » (Gn 2.7, LSG). Remarquez la formule ici : poussière + souffle de vie = être vivant (âme). Le mot « âme » (utilisé dans certaines traductions) se réfère simplement à une personne vivante. Ainsi, quand une personne meurt, elle retourne « dans la poussière » car, selon les Écritures, « tu es poussière, et tu retourneras dans la poussière » (Gn 3.19). Le « souffle de vie », aussi désigné par le terme « esprit », retourne à Dieu (Ec 12.7 ; Ps 146.3,4). La Bible n’enseigne nulle part que les humains ont une âme immortelle, consciente et distincte de leur être, qui poursuit son existence après la mort. À la mort, il n’y a plus de conscience. La personne morte ne sait rien et ne fait rien (Ec 9.5,6,10). Jésus et les apôtres (de même que des écrivains de l’Ancien Testament) se réfèrent fréquemment à la mort comme à un sommeil (voir Mt 9.24 ; Mc 5.39 ; Jn 11.11-14 ; 1 Co 15.51,52 ; 1 Th 4.13-17 ; 2 P 3.4 ; Dn 12.2 ; Jb 14.10-12 ; Ps 13.3). L’image du sommeil souligne que la mort n’est pas la fin, mais plutôt un état d’inconscience antérieur à la résurrection (notez à cet égard la résurrection de Lazare dans Jean 11.11-14, 23-25, 43). 4. Les rachetés ressusciteront au retour de Jésus. Au retour de Jésus, ceux qui se sont endormis en Jésus ressusciteront pour la vie. Il nous est dit : « Car le Seigneur lui-même […] descendra du ciel, et les morts en Christ ressusciteront en premier lieu. » (1 Th 4.16). Ensuite, les croyants encore vivants


seront « enlevés ensemble avec eux dans les nuées, à la rencontre du Seigneur dans les airs » (v. 17). Ces paroles ont été écrites pour encourager tous les croyants. La résurrection de Jésus est d’une importance capitale pour le chrétien. L’apôtre Paul nous dit que si Jésus n’est pas ressuscité des morts, « notre prédication est vaine » (1 Co 15.14) et notre « foi est vaine » (v. 17). Mais Jésus « est ressuscité d’entre les morts » (v. 20). En outre, « Dieu, qui a ressuscité le Seigneur, nous ressuscitera aussi par sa puissance » (1 Co 6.14). Nous pouvons être assurés de notre propre résurrection parce que Jésus lui-même est ressuscité des morts.

5. Dieu donne la vie éternelle aux rachetés. Dieu donne la vie éternelle à tous ceux qui croient en Jésus-Christ (Jn 3.16 ; Rm 6.23). Au retour du Seigneur, les rachetés seront transformés et « revêtiront » l’immortalité. « La trompette sonnera, et les morts ressusciteront incorruptibles, et nous, nous serons changés. Car il faut que ce corps corruptible revête l’incorruptibilité, et que ce corps mortel revête l’immortalité. » (1 Co 15.52,53) 6. Les impénitents ressusciteront après le millénium pour le jugement. Les impénitents ne ressuscitent pas au retour de Jésus. Ils restent « endormis », inconscients, jusqu’à la fin du millénium, moment où ils ressusciteront (voir Ap 20.5). Cette résurrection se produit avant le jugement final (v. 12,13). Il n’est que juste que ceux qui subiront le jugement soient présents lors du verdict final. Jésus parle de cet événement : « Car l’heure vient où tous ceux qui sont dans les tombeaux entendront sa voix. Ceux qui auront fait le bien en sortiront pour la résurrection et la vie, ceux qui auront pratiqué le mal pour la résurrection et le jugement. » (Jn 5.28,29) 7. Le châtiment des impénitents a pour nom la seconde mort. Après le jugement final, les impénitents recevront leur châtiment. Ce châtiment, c’est la seconde mort : « La mort et le séjour des morts furent jetés dans l’étang de feu. C’est la seconde mort, l’étang de feu. Quiconque ne fut pas trouvé

inscrit dans le livre de vie fut jeté dans l’étang de feu. » (Ap 20.14,15 ; voir aussi 21.8). La Bible utilise aussi des mots tels que « périront » et « destruction » en parlant du sort ultime des impénitents (voir 2 P 3.7,9 ; Jn 3.16 ; He 10.28 ; Ml 4.1). Ces descriptions confirment que la seconde mort se réfère à l’annihilation (ou l’extinction) des impénitents plutôt qu’à un tourment conscient, continuel et éternel.

8. La mort elle-même sera détruite. La mort est un ennemi cruel. Cependant, elle sera vaincue : « Le dernier ennemi qui sera détruit, c’est la mort. » (1 Co 15.26 ; voir aussi Ap 20.14). C’est on ne peut plus clair ! Le livre de l’Apocalypse décrit ce à quoi l’éternité ressemblera pour les rachetés : « Il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu. » (Ap 21.4) La victoire De nombreuses personnes pensent que la mort aura le dernier mot. Une célèbre épitaphe romaine déclare d’un ton fataliste : « Je n’existais pas, j’ai existé, je n’existe plus, cela m’est indifférent. » Mais la Parole de Dieu a une merveilleuse nouvelle : Jésus-Christ a vaincu la mort même ! La mort, la grande ennemie, mourra. Ainsi, que nul croyant ne la redoute, car à tous ceux qui acceptent son merveilleux don du salut, Jésus assure la résurrection pour la vie éternelle. ■ 1 Susan

Cheever, Home Before Dark: A Personal Memoir of John Cheever by his Daughter, I. B. Tauris, Londres, 2001, p. 233.

Philip Rodonioff habite sur la Côte d’or, en

Australie. Il est médecin et titulaire d’une maîtrise en religion de l’Université Andrews. Dans ses séminaires, il apporte des preuves étayant la foi chrétienne.

La

mort et la

résurrection

Le salaire du péché, c’est la mort. Mais Dieu, qui seul est immortel, accordera la vie éternelle à ses rachetés. En attendant, la mort est un état d’inconscience pour tous. Quand le Christ – qui est notre vie – paraîtra, les justes ressuscités et les justes encore vivants lors de sa venue seront glorifiés et enlevés pour rencontrer leur Seigneur. La seconde résurrection, celle des réprouvés, aura lieu mille ans plus tard. (Rm 6.23 ; 1 Tm 6.15,16 ; Ec 9.5,6 ; Ps 146.3,4 ; Jn 11.11-14 ; Col 3.4 ; 1 Co 15.51-54 ; 1 Th 4.13-17 ; Jn 5.28,29 ; Ap 20.1-10)

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À

L A

D É C O U V E R T E

D E

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es pionniers qui ont lancé officiellement l’éducation adventiste en 1872 seraient vraiment étonnés s’ils pouvaient voir l’envergure internationale de cette initiative quelque 140 ans plus tard. Ce projet – à ses débuts une école d’une seule classe située à l’étage de la demeure du professeur à Battle Creek, au Michigan – est devenu réellement une entreprise mondiale.

Ellen White et Cette école, à l’origine destinée à apprendre aux enfants des familles adventistes à lire, à écrire, et à compter dans un cadre privilégié, devint bientôt le premier centre de formation pour les futurs pasteurs adventistes. Avec le temps, on ajouta d’autres programmes d’enseignement supérieur pour préparer les professeurs, le personnel des soins de santé, les administrateurs et les missionnaires pour l’Église adventiste en Amérique du Nord, de même qu’une formation de pionniers à l’étranger. Au cours des décennies suivantes, tandis que le réseau éducationnel prenait rapidement de l’expansion à tous les niveaux académiques, il devint clair que les écoles confessionnelles des stations de mission étaient une méthode efficace pour faire connaître les croyances adventistes aux étudiants d’autres confessions. Par conséquent, on procéda à d’autres ajustements. Avant la seconde moitié du 20e siècle, nos instituts d’enseignement supérieur et nos universités commencèrent à fournir une formation professionnelle à un nombre croissant d’adventistes qui n’aspiraient pas à un poste au sein de l’Église, mais qui désiraient plutôt travailler dans différentes organisations ou démarrer leur entreprise. La vision d’Ellen White Dès les tous débuts de cette initiative mondiale, une femme jeta le fondement conceptuel de l’éducation adventiste et

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L’ E S P R I T

D E

P R O P H É T I E

La

Humberto M. Rasi

se

l’éducation adventiste en développa la vision. Il s’agit d’Ellen Harmon White. Ellen ne jouissait pas d’une instruction formelle étendue ; toutefois, elle était cultivée. Dans son essai de 30 pages intitulé « Proper education » (1872-1873) – dont elle développa plus tard le contenu dans les livres Éducation (1903) et Conseils aux éducateurs, aux parents et aux étudiants (1913) – elle esquissa une philosophie et une mission visionnaires mais pratiques de l’éducation adventiste, lesquelles continuent de guider et

d’encourager nos professeurs, administrateurs, parents et étudiants. Quels étaient les principaux éléments-clés de sa vision à l’égard de ce type d’éducation particulière ? En voici un résumé.

1. La formation chrétienne des enfants et des jeunes fait partie d’un processus coopératif impliquant le foyer/ les parents, l’école/les professeurs, et l’église/les dirigeants religieux. Les étudiants apprennent qu’ils appartiennent à un peuple spécial qui a une histoire, une


mission, un avenir glorieux, un peuple dans lequel ils peuvent jouer un rôle important.

2. La Bible constitue le fondement et le point de référence des efforts académiques. Tout le programme scolaire et parascolaire reflète la vision du monde et les principes des Écritures. Les professeurs et les étudiants croient que le même Saint-Esprit qui a inspiré les écrivains bibliques guidera ceux qui ouvrent la Bible dans un esprit bien disposé. 3. Sur le campus, on met l’accent sur la vie et les enseignements de JésusChrist. Les jeunes sont encouragés à accepter Jésus comme Créateur, Sauveur, Seigneur, et Roi dont le retour est imminent, et à lui consacrer leur vie. En maintenant une relation d’amitié avec lui, ils trouvent le sens et l’objectif de leur vie, et celle-ci se remplit d’espérance. 4. Les éducateurs ont la responsabilité de favoriser chez leurs étudiants le développement équilibré de chaque dimension de leur vie – corps, âme, esprit, relations. Ils les encouragent à adopter un style de vie sain et à gérer leur temps et leurs ressources avec sagesse. Notre but ultime, c’est l’harmonie avec Dieu, avec nous-mêmes, les autres, et la nature. 5. L’éducation adventiste a pour objectif principal d’aider les étudiants à développer un caractère chrétien solide, à comprendre leur valeur individuelle en tant qu’enfants de Dieu, à embrasser les valeurs bibliques, et à apprendre à faire des choix fondés sur des principes. Ce but est mieux atteint dans un contexte de liberté responsable et de discipline rédemptrice. 6. Les professeurs et les étudiants reconnaissent que toute vérité procède de Dieu, et que chaque discipline peut élargir et approfondir leur compréhension de la vérité telle que révélée par Jésus, la Bible, et la nature. Le curriculum favorise l’apprentissage interdisciplinaire et pratique. On encourage la créativité et l’érudition.

7. Le service envers nos semblables, motivé par l’amour et l’exemple du Christ, est le but le plus noble de la vie. On donne la priorité au travail honnête, à la compassion active, à la générosité et à la justice. Les programmes d’évangélisation de nos écoles promeuvent des activités qui soulagent les besoins de l’humanité et communiquent la bonne nouvelle du salut. 8. On incite les étudiants à développer une pensée informée, indépendante et responsable. Au lieu de laisser la culture environnante les modeler, ils apprennent à l’aborder avec un discernement critique fondé sur la perspective divine, et à choisir ce qui est vrai, beau et bon. 9. Les jeunes apprennent par expérience à participer activement au plan divin de la rédemption. Reconnaissant leurs rôles de sel et de levain, peu importe leur occupation ou profession, ils cherchent à rapprocher le monde de cet idéal divin. 10. On encourage les étudiants à découvrir leurs talents, leur vocation, et à se préparer à une vie autodidacte utile. L’objectif ultime, c’est de les aider tous à devenir des citoyens du royaume du Christ, où leur éducation se poursuivra pendant l’éternité avec Dieu lui-même. La vision se poursuit Plus d’un siècle s’est écoulé depuis qu’Ellen White nous a fait part des directives divines à l’égard d’un type d’éducation différent. Depuis lors, des changements substantiels ont pris place dans notre société tandis que nous sommes passés, en matière d’économie, du monde agricole au monde technologique. Cependant, les principes et objectifs essentiels qu’elle a recommandés conservent leur valeur et continuent de transformer des centaines de milliers de vies. Aujourd’hui, au cours d’une journée de semaine moyenne, 1,7 million d’enfants, de jeunes et de jeunes adultes étudient avec 85 000 professeurs dans 7 800 écoles, instituts d’enseignement

supérieur et universités adventistes dans 145 pays du monde. La qualité de l’éducation adventiste est de plus en plus reconnue par les gouvernements de nombreux pays et suscite le soutien de nombreuses familles d’autres confessions. En fait, plus de la moitié des étudiants actuellement inscrits viennent de foyers non adventistes qui estiment hautement ce que nous offrons. Malheureusement, le ratio mondial des étudiants adventistes de nos écoles par rapport aux membres baptisés continue de décliner. En 2008, on ne comptait que 9 étudiants adventistes pour 100 membres d’église – une tendance inquiétante dans une Église jeune et en pleine croissance telle que la nôtre. Les dirigeants de l’Église et les membres doivent relever ce défi et renverser la stagnation ou la baisse des inscriptions afin que plus d’étudiants adventistes puissent développer leurs talents à l’aide de professeurs et de mentors adventistes consacrés. Une chose est claire : sans les institutions éducationnelles et les professeurs adventistes engagés envers la vision d’Ellen White, ce monde ne verrait pas une Église dynamique, unie et orientée vers la mission, allant de l’avant pour préparer un peuple pour le royaume de Dieu. Aussi longtemps que nous resterons fidèles aux principes éducationnels qu’elle a soulignés et que nous les appliquerons, nos écoles, académies et universités prépareront des dirigeants convaincus, au caractère bien trempé, lesquels transformeront le monde selon le grand plan de Dieu. ■

Humberto M. Rasi, titulaire

d’un doctorat, a servi en tant que professeur, éditeur et administrateur, de même qu’à titre de directeur du Département de l’éducation de la Conférence générale (1990-2002). Maintenant à la retraite, il s’adonne à la lecture, à l’écriture, et au soutien des projets éducationnels.

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S E R V I C E

S A N DY

M AT T I S O N

L

’Hôpital adventiste de Malamulo a été établi en 1908. Il se situe dans la partie sud du Malawi, dans une région rurale connue pour ses nombreuses plantations de thé. Certains patients travaillent dans ces plantations pour aussi peu que 1.15 $ par jour. À cause de sa situation géographique et de la population indigente qu’il dessert, l’Hôpital de Malamulo éprouve des difficultés à s’auto-suffire. Grâce à ses 220 lits et à ses cliniques, il sert approximativement 6 000 personnes par mois. Malamulo envoie du personnel de soins de santé dans des villages ruraux environnants, lequel se charge de l’éducation sanitaire, de cliniques auxiliaires et de la vaccination des enfants. Il dispose aussi d’une école de formation médicale. Récemment, Sandy Mattison et moi (nous sommes des amies de longue date) avons effectué un court séjour missionnaire à l’hôpital.

L’Hôpital de Malamulo forme des médecins-assistants, des infirmiers et des infirmières, et du personnel médical pour le service dans la région du sud du Malawi.

L’Hôpital de Malamulo : Adrienne James et Sandy Mattison

l’avant-poste de Dieu

Des nouvelles de l’Hôpital de Malamulo

Faits saillants de notre séjour Notre séjour relève d’un parcours commencé il y a 12 ans. À cette époque, nous avons quitté le Nebraska et le Connecticut pour entreprendre nos études supérieures à l’Université Andrews. Au Lamson Hall, la résidence des femmes, nous avons passé quatre années mémorables en tant que camarades de chambre. Après avoir obtenu nos diplômes en biologie, nous avons fréquenté des facultés de médecine de différentes régions du pays. Aujourd’hui, soit huit ans plus tard, nous nous remémorons les raisons pour lesquelles nous avons choisi le ministère médical. Pendant notre vol vers Lilongwe, la capitale habituellement calme du Malawi, nous ne savions pas que la ville était le théâtre de manifestations qui déferlaient sur le pays. À notre arrivée, les magasins étaient fermés, et le transport en commun interrompu. Il n’y avait pas d’autobus pour nous emmener à l’Hôpital de Malamulo – un trajet de cinq heures. Mais dans sa sagesse, Dieu avait déjà tout arrangé. Un adventiste se trouvait justement à Lilongwe par affaire et rentrait à Malamulo le jour suivant. Ce trajet que nous aurions dû faire en bus à travers la campagne s’est transformé en agréable promenade en voiture, en compagnie d’Elde Paladar, notre nouvel ami adventiste. Comme Dieu est bon !

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À l’hôpital avec le Dr James « À l’hôpital, la journée commence par le culte matinal. Ceci me change agréablement de la routine habituelle de mon lieu de travail ! J’aime surtout les chants en chichewa, la langue maternelle d’ici. Après la réunion du personnel médical, nos tournées commencent. Chaque chambre comporte des rangées de lits, chacun étant couvert d’une moustiquaire. Les planchers sont fréquemment lavés pour enlever la poussière rouge que transportent les nombreux patients aux pieds nus. La curiosité naturelle et l’enthousiasme de mes étudiants médecins-assistants me sont d’une bénédiction particulière. Ils ont soif d’apprendre, ce qui me fait du bien et me stimule particulièrement. « La résilience des patients et de leurs familles me touche. Beaucoup d’entre eux marchent des kilomètres pour recevoir des soins médicaux. Dans la plupart des cas, des membres dévoués de la famille ou des gardiens restent au chevet de leurs malades et leur fournissent les soins de base. Au Malawi, la longévité moyenne est de 41 ans seulement. De nombreux patients souffrent de toute une gamme de maladies tropicales, dont la tuberculose, la méningite, la malaria. Mon travail à Washington D.C. (où l’on trouve l’un des taux les plus élevés de VIH aux États-Unis) ne m’a que trop habituée aux complications du VIH dont beaucoup souffrent ici. Comme l’accès


aux soins de santé n’est pas facile, les patients semblent encore plus reconnaissants des soins qu’ils reçoivent à Malamulo. » Avec le Dr Mattison « Je passe la plus grande partie de mon temps dans le service de maternité. Si le reste de la population hospitalière grossit lors de la saison de la malaria et diminue lors de la saison sèche, le service de maternité, lui, est à pleine capacité en tout temps, avec une moyenne de 25 à 40 patientes. Il naît en moyenne de quatre à sept bébés par jour. Au nombre du personnel, on compte deux infirmières sages-femmes, assistées parfois d’un médecin-assistant et d’un médecin sur appel. Dans ce service, on s’occupe de l’ante-partum (avant la naissance), du travail, de l’accouchement et du post-partum des patientes, de même que de leurs bébés. Les deux infirmières sages-femmes sont aussi responsables d’une chambre spéciale destinée aux bébés prématurés et à leurs mères. Dans un service de maternité aux États-Unis, au moins une demi-douzaine d’infirmières et un nombre égal d’infirmières auxiliaires (en plus des sages-femmes, des internes et des médecins) se chargeraient de ce travail. « Les patientes enceintes qui éprouvent des douleurs au pelvis et au dos restent à l’hôpital pendant des heures, des jours, voire des semaines pour attendre le déclenchement du travail, parce que beaucoup d’entre elles ont franchi de grandes distances à pied pour venir à l’hôpital. Les salles d’accouchement comportent trois lits surélevés couverts de vinyle noir et séparés par des rideaux. On ne dispose pas de fauteuils roulants. Les femmes en travail doivent monter l’escalier pour se rendre à la salle d’accouchement. Après avoir accouché, elles descendent l’escalier, se douchent elles-mêmes et se rendent tant bien que mal à la salle du post-partum. Leur force et leur résilience sont extraordinaires. Pendant notre bref séjour, nous avons perdu six bébés prématurés. Au moins deux femmes sur six ont le VIH. Heureusement, les médicaments pour réduire la transmission du VIH mère-enfant sont disponibles grâce à une clinique spéciale et à un programme gouvernemental. Toutes les ligatures

des trompes postnatales se font ici sous anesthésie locale au lieu de l’anesthésie rachidienne, comme cela se fait aux États-Unis. Ceci réduit les coûts et encourage la planification familiale. » Dr James « À Malamulo, la température est splendide jusqu’au jour précédant notre départ. Il pleut pendant deux jours, entre quelques rayons de soleil timides. Le soir de notre départ, la pluie s’arrête alors que nous commençons notre trajet en bus à travers la campagne. Soudain, le soleil perce les nuages. J’aperçois de grandes montagnes et des contreforts que la poussière et la fumée du biocarburant dissimulaient jusqu’ici. Étonnant ! Avant les pluies, j’avais vu une magnifique campagne avec des collines ici et là, mais les pluies ont dévoilé un vaste paysage montagneux bien découpé. Sans la pluie, je n’aurais jamais eu un tel spectacle ! Je me dis : C’est comme ça avec notre Sauveur. Il nous fait traverser les pluies torrentielles de la vie en sorte que nous voyons de vastes paysages inimaginables, des paysages jusqu’alors cachés à nos yeux. » Dr Mattison « L’Hôpital de Malamulo accomplit de grandes choses avec un budget incroyablement restreint. Il s’occupe de patients incapables de payer les services qu’ils y reçoivent. Je loue Dieu pour le personnel médical local et étranger qui se sacrifie librement et volontairement pour soigner ces patients. » ■

Le Dr Adrienne James pratique la médecine interne à Washington, D.C, aux États-Unis. Le Dr Sandy Mattison est gynécologue-obstétricienne en Pennsylvanie, aux États-Unis.

L’Hôpital adventiste de Malamulo,

Private Bag 2, Makwasa, Malawi

L’Hôpital adventiste de Malamulo est l’un des trois établissements de soins de santé appartenant à l’Union des missions du Malawi et dirigés par elle. Cette union compte près de 340 000 croyants adventistes. L’institution a été reconnue comme étant le meilleur hôpital au Malawi, et le troisième meilleur en Afrique pour ses traitements du VIH*. Son campus reçoit régulièrement des professionnels de la santé de l’extérieur, et compte une auberge pour les étudiants du service missionnaire international (SIMS). On doit en grande partie la construction de cette auberge aux fonds mêmes de l’organisation domiciliée à Loma Linda, en Californie. Cette aide bénévole et cette assistance à la formation sont fournies en grande partie par Adventist Health International (AHI). Grâce au site Web de l’organisation, l’hôpital recrute du personnel bénévole et bénéficie de services financiers, entre autres. AHI fournit une expertise en gestion, du personnel, de l’assistance technique, et d’autres ressources encore à près de 70 hôpitaux adventistes du monde entier, dans le but de les soutenir et d’améliorer la qualité de leurs services. * Voir le site Giving Children Hope au www.gchope.org/malamulo-hospital-in-need-of-medical-supplies.html.

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L A

B I B L E

Quelle est la

signification

R É P O N D

’ L arche de ’ l alliance

L’arche de l’alliance était le meuble le plus important du tabernacle, le temple israélite. C’était un coffre en bois recouvert d’or, mesurant environ 1,27 m de long, 76 cm de hauteur, et 76 cm de profondeur. À l’origine, ce coffre ne contenait que les tables des dix commandements. Il était muni d’un couvercle d’or pur – le propitiatoire – sur lequel reposaient deux chérubins, le tout sculpté d’un bloc. Étant un symbole de la présence et de la puissance de Dieu, l’arche en vint à révéler plusieurs idées importantes au sujet du Seigneur. 1. Un lieu de révélation. Depuis l’arche – sa demeure au sein des Israélites – Dieu communiquait avec son peuple et se manifestait à lui. Il dit à Moïse : « Je te rencontrerai du haut du propitiatoire, entre les deux chérubins placés sur l’arche du Témoignage, je te parlerai afin de te donner tous mes ordres pour les Israélites. » (Ex 25.22 ; voir Nb 7.89) Une fois, avant d’aller en guerre, les Israélites allèrent consulter l’Éternel là où l’arche se trouvait et celui-ci leur répondit (Jg 20.27). Comme il est étonnant que notre Dieu se soit mis à la disposition de son peuple en un espace particulier – dans ce cas, le tabernacle, et à l’intérieur de celui-ci, entre les deux chérubins du propitiatoire ! 2. Un lieu d’adoration. Puisque l’arche, située dans le lieu très saint du temple, était un symbole du Seigneur, les Israélites adoraient celui-ci dans la direction du tabernacle/temple : « Écoute la voix de mes supplications […] quand j’élève mes mains vers ton sanctuaire. » (Ps 28.2, LSG ; voir 138.2) Josué se prosterna devant l’arche et pria, et le Seigneur lui répondit (Jos 7.6-11). Les Israélites n’adoraient pas l’arche, mais c’était là qu’ils cherchaient le Seigneur pour le rencontrer, le prier, et lui offrir leurs louanges. 3. Le lieu du Roi. Le Seigneur était le Roi de son peuple, et l’arche le représentait comme tel. Le psalmiste se référait à Dieu en tant que « berger [Roi] d’Israël » qui siège « entre les chérubins » (Ps 80.1). Ézéchias utilisa la même expression et ajouta : « C’est toi qui es le seul Dieu pour tous les royaumes de la terre » (2 R 19.15 ; voir 2 S 6.2). Ceci ne veut pas dire que l’arche était le trône de Dieu, mais plutôt qu’elle le représentait

de l’arche de l’alliance ?

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en tant que Roi de la terre. Ainsi, c’est à titre de Roi que le Seigneur conduisait son peuple depuis l’arche lors des campagnes militaires. Quand l’armée israélite se mit en route, l’arche/le Seigneur en prit la tête (Nb 10.33,35) ; dès que les sacrificateurs qui portaient l’arche posèrent la plante des pieds dans le Jourdain, l’eau cessa de couler (Jos 3.13) ; et à Jéricho, la présence du Seigneur, représentée par l’arche, mena le peuple à la victoire (Jos 6). L’arche était un symbole, non le Seigneur lui-même. La présence de l’arche en temps de guerre ne signifiait pas forcément que le Seigneur se trouvait au milieu de ses enfants. La présence de celui-ci était directement liée à leur fidélité à l’alliance. Quand les Israélites violaient l’alliance, la présence de l’arche était inutile, et le peuple mordait la poussière (1 S 4.1-11). 4. Un lieu de jugement et de miséricorde. L’arche est souvent appelée « l’arche du Témoignage » parce que la loi de l’alliance – les dix commandements – y fut déposée en tant que témoignage de la relation d’alliance entre Dieu et Israël. La loi était la règle de vie ; sa violation constituait une affaire sérieuse devant être résolue par le Seigneur de l’alliance. Le système sacrificiel traitait le péché du peuple et son besoin d’expiation de différentes manières. Mais la loi à l’intérieur de l’arche était couverte du siège de la miséricorde, ou « propitiatoire » (Ex 25.17), lieu de l’expiation – suggérant que le dernier mot de Dieu pour nous, c’est la miséricorde sous forme d’expiation par le sang. Plus tard, le Nouveau Testament identifia ce sang avec celui du Fils de Dieu. Actuellement, Jésus intercède pour nous devant l’arche du Seigneur dans le temple céleste, en présence du Roi de l’univers. Il dirige son peuple à travers le conflit final, arbitre notre adoration, et nous assure du pardon et de l’acquittement lors du jugement final, au jour eschatologique des expiations. ■

Avant sa récente retraite,

Angel Manuel Rodríguez était directeur de l’Institut de recherche biblique de la Conférence générale.


É T U D E

B I B L I Q U E

La puissance de Q

uelqu’un a dit, fort sagement d’ailleurs, ceci : « On peut vivre des semaines sans nourriture, des jours sans eau, des minutes sans air, mais difficilement sans espérance. » L’espérance remonte notre moral et nous encourage. Elle nous permet de surmonter les moments difficiles de la vie en nous esquissant un avenir meilleur. Elle détache nos yeux de la terre pour les diriger vers le ciel. Elle se focalise sur les promesses de Dieu plutôt que sur nos problèmes. Dans notre leçon d’aujourd’hui, nous allons explorer la puissance de l’espérance.

1 D’un bout à l’autre de l’Ancien Testament, on constate que les Israélites furent souvent infidèles au Seigneur en se livrant à une idolâtrie coupable. Malgré tout, notre Seigneur leur tendit la main. Lisez Jérémie 29.11 (LSG). Quelle merveilleuse promesse le prophète Jérémie donna-t-il aux Israélites en exil à Babylone ? Malgré leur rébellion, Dieu n’abandonna pas les Israélites. Leur destinée était toujours entre ses mains. Dans son amour, il promit de leur donner « un avenir et de l’espérance ». Peu importe les défis qui se dressent devant nous, Dieu nous promet un avenir merveilleux. Celui qui a un plan pour notre vie nous réserve un avenir infiniment meilleur que notre passé. C’est là notre espérance.

2

À l’instar de Gomer, la femme infidèle d’Osée, les Israélites furent infidèles au Seigneur. Gomer avait quitté son mari pour d’autres amants. Elle se retrouva finalement dans une situation désespérée. Dans Osée 2, la vallée d’Acor représente le désespoir de Gomer. Dans Osée 2.15 (LSG), quelles paroles d’encouragement Osée adressa-t-il à sa femme ? Même au sein de son désespoir, Dieu lui ouvrirait une porte d’espérance. Qu’est-ce qu’une « porte d’espérance » symbolise pour vous ?

3

Lisez Zacharie 9.11, 12. Quel appel urgent Dieu lance-t-il à ceux qui se sont éloignés de lui ? Quel nom donne-t-il à ses enfants rebelles ? Pourquoi ces paroles sont-elles si encourageantes ?

4

De façon très concrète, chacun de nous est captif du péché. Nous sommes esclaves du malin. Nous péchons par nature et par choix. Nous sommes des captifs, certes, mais des « captifs pleins d’espérance ». Lisez Romains 5.1, 2, 5. Qu’a fait Jésus-Christ pour remédier à notre situation désespérée ? Comment son intervention a-t-elle changé notre vie ?

G R AY

l’espérance

M A R I A H

Mark A. Finley

La vie, la mort et la résurrection de Jésus nous permettent de retrouver l’espérance. Nous sommes « justifiés » par la mort du Christ sur la croix. Nous avons la paix avec Dieu et pouvons nous réjouir dans l’espérance d’un avenir glorieux aujourd’hui, demain, et à jamais dans son royaume éternel. Devant tout ce que Jésus a fait, fait et fera encore pour nous, nous pouvons nous réjouir dans l’espérance.

5 Où se trouve notre unique source d’espérance ? Avons-nous la capacité de résoudre les problèmes, ou la sagesse de venir à bout des situations difficiles ? Lisez les passages suivants pour découvrir la source de la véritable espérance : Colossiens 1.27 ; 1 Timothée 1.1 ; Hébreux 6.18. Connaître le Christ, c’est connaître l’espérance. Tandis que nous développons une relation authentique avec Jésus, l’espérance se déverse dans notre vie. L’espérance et Jésus sont inséparables. L’ampleur de notre espérance est proportionnelle à la profondeur de notre relation avec Jésus.

6 Dans Tite 2.13, par quelle expression l’apôtre Paul désigne-t-il le retour de Jésus-Christ ? Le retour de notre Seigneur constitue « la bienheureuse espérance » pour un monde en proie aux maladies, aux catastrophes, et à la mort. C’est l’unique espérance pour notre planète où règnent la confusion et le chaos. Dans ce monde en rébellion contre Dieu où la guerre fait ses ravages, où les enfants meurent de faim, où les innocents souffrent, dans ce monde accablé de problèmes apparemment insolubles, l’unique espérance, c’est le retour de Jésus.

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Jusqu’à ce que son cercle vicieux soit brisé, la mort demeure le lot inévitable de tous les êtres humains. Qu’est-ce qui mettra définitivement un terme à la mort ? Lisez 1 Thessaloniciens 4.13-18 et réfléchissez à la glorieuse espérance du retour de notre Seigneur et au jour de la grande réunion, alors que nos êtres chers ressusciteront, et qu’ensemble, nous monterons à la rencontre de Jésus dans les airs. La Bible est un livre qui déborde d’espérance ! Jésus a un plan pour nous, ses créatures. Il ne nous abandonne pas, même quand nous lui sommes infidèles. Il nous ouvrira « une porte d’espérance » dans notre vallée du désespoir. Christ est mort pour nous. Il vit pour nous et revient pour nous. Il a préparé une place dans le ciel spécialement pour nous, et attend avec impatience que nous y soyons. Si cela ne nous remplit pas d’espérance, qu’y a-t-il qui pourra le faire ? ■

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DES IDÉES À PARTAGER

Courrier Dans les villes Dans le numéro d’octobre 2011 de Adventist World, le thème central « Dans les villes » a retenu mon attention. Plusieurs articles traitaient de l’évangélisation dans les villes, dont « L’Évangile sur le terrain », de Gary Krause, et « Le cri du cœur de Jésus », de Mark A. Finley. J’ai été impressionné par l’accent qu’on a mis sur les réflexions d’Ellen White dans l’article « La méthode du Christ » : « La méthode du Christ pour sauver les âmes est la seule qui réussisse. Le Sauveur se mêlait aux hommes pour leur faire du bien, leur témoignant sa sympathie, les soulageant et gagnant leur confiance. Puis il leur disait : “Suivez-moi.” » (Le ministère de la guérison, p. 118) Je vous remercie d’avoir mis l’accent sur ce qui doit retenir notre attention et sur ce qui se fait actuellement. S. Ezekiel Wheel Union du nord de la Colombie, Medellin, Colombie

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Partager la puissance de Dieu J’ai refilé à un ami l’article de Ryoko Suzuki intitulé « Miracle à Hiroshima » (août 2011). Cet ami habite en Hollande. Il a besoin de preuves de la puissance de Dieu au fil des siècles. Puisse le Seigneur continuer de bénir votre merveilleux travail dans le monde entier. Les articles que nous lisons tous les mois dans Adventist World nous enrichissent énormément. Yoly Mangold Argentine

Cet article – et tous les articles de Adventist World – se trouvent dans nos archives à l’adresse suivante : www.adventistworld.org. – Les éditeurs. Un jour de délices J’ai trouvé l’article de Ted N. C. Wilson intitulé « Un jour de délices » (juillet 2011) très intéressant. Il est important de rappeler aux gens que le sabbat du 4e commandement ne doit pas devenir un fardeau, car, comme nous le disons constamment, « le sabbat est un jour

de repos et d’adoration ». Il est assez courant de voir des gens qui ne gardent pas le sabbat, ou de voir des gens qui en parlent comme s’il ne s’agissait que d’une autre partie de la loi mosaïque – que d’un jour de « restrictions » où l’on ne peut rien faire. Je suis d’accord avec frère Wilson en ce que le sabbat devrait être l’une des expériences les plus agréables que nous ayons, et que la préparation ne commence pas quelques minutes avant le coucher du soleil le vendredi. C’est tout au long de la semaine – par une communion quotidienne avec notre Créateur, et ce, dès les premières heures du matin – que nous devons préparer nos foyers, nos esprits et nos cœurs pour le sabbat en tant qu’alliance spéciale avec Dieu. Adventist World fournit au chrétien une information importante sur la vie,

Le sabbat devrait être l’une des expériences les plus agréables que nous ayons. – Tassia Bianca Jansen Bueno, Curitiba, Brésil

L’Index 2010 des villes classement, voici le top 5 de monde classe les plus des villes du monde : ■ New York grandes villes en termes ■ Londres d’affaires, de culture, de ■ Tokyo politique, d’information et ■ Paris de capital humain. Selon ce ■ Hong Kong Source: National Geographic, décembre 2011


la tempérance, les histoires missionnaires, et donne même des moyens de communier avec Dieu. Il est formidable pour l’Église de disposer d’une si bonne revue. Adventist World est un outil important pour véhiculer des messages sur Dieu, sur son amour, son Fils, et sur le salut par la mort de Jésus. Ce serait formidable si l’on distribuait aussi Adventist World dans nos écoles adventistes. On pourrait l’offrir en cadeau aux parents. Grâce à cette revue, ceux-ci pourraient recevoir l’Évangile aussi bien que les incroyants. Tassia Bianca Jansen Bueno Curitiba, Brésil

Il y a  ans

L

e 14 mars 1858, Ellen White a eu une vision à Lovett’s Grove (maintenant Bowling Green), en Ohio, aux États-Unis : la vision extraordinaire de la grande controverse. Ellen s’est empressée de mettre la vision par écrit et a complété la majeure partie du manuscrit en juin. En septembre, le livre Dons spirituels, vol. 1, sous-titré La grande controverse entre Christ et ses anges et Satan et ses anges, a été publié. Plus tard, elle a développé ce livre pour en arriver à l’ouvrage intitulé La tragédie des siècles, l’un des livres de la série La tragédie des siècles, laquelle se compose des autres livres suivants : Patriarches et prophètes, Prophètes et rois, Jésus-Christ, et Conquérants pacifiques.

Une espérance décuplée Je suis vraiment heureux de lire la revue Adventist World. Je passe par des difficultés financières actuellement. Or, cette revue a décuplé mon espérance. Priez pour moi, s’il vous plaît ! Johnny Qkhunnttenbeurg Ouganda Courrier – Faites-nous parvenir vos lettres à : letters@adventistworld.org. Rédigez votre lettre clairement et tenez-vous en à l’essentiel, 100 mots maximum. N’oubliez pas d’indiquer le titre de l’article et la date de publication. Indiquez aussi votre nom, ainsi que la ville, la province, l’État, et le pays d’où vous nous écrivez. Au besoin, les lettres seront modifiées pour des raisons de clarté et de longueur. Veuillez noter que nous ne pouvons les publier toutes, faute d’espace.

Source : James R. Nix, Memorable Dates From Our Adventist Past

L A

S A N T É

E N

P O U R C E N TA G E

Une portion quotidienne de légumes-feuilles verts peut réduire le risque de diabète de type 2 de 14 %. Le chou et les épinards contiennent des polyphénols pouvant prévenir le stress oxydatif qui mène au diabète et à d’autres maladies chroniques. Source : Men’s Health

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DES IDÉES À PARTAGER

DITES-LE EN

5O

MOTS...

Mon

livre bibliquepréféré ... Mon livre préféré de la Bible, c’est les Psaumes. Chaque fois que j’ai besoin d’un remontant spirituel, je lis ce livre. Les Psaumes touchent à tous les aspects de l’expérience humaine – la joie, le deuil, la sécurité, l’adoration, le doute, le pardon. Je ne pourrais survivre sans le livre des Psaumes.

1,1 milliard E N

Q U E L Q U E S

C H I F F R E S

Le nombre de personnes qui gagnent 1 $US ou moins par jour. Source : A Dollar a Day, http://library.thinkquest.org/05aug/00282/home.htm.

– Inga, Oslo, Norvège

J’aime le livre de l’Apocalypse. La compréhension de nombreuses images et figures de rhétorique m’échappe, mais je comprends suffisamment pour savoir que le Christ et ses disciples triompheront finalement du « serpent ancien, appelé le diable et Satan » (Ap 12.9). ■

– Francisco, Lima, Pérou

Mon livre préféré de la Bible, c’est 1 Corinthiens, sans doute à cause de mon chapitre favori, 1 Corinthiens 13. Je lis ce chapitre au moins une fois par semaine. Quand nous comprenons combien Dieu nous aime, comment ne pas aimer les autres ? ■

– Sienna, Christchurch, Nouvelle-Zélande La prochaine fois, nous vous invitons à nous parler, en 50 mots ou moins, de votre promesse biblique préférée. Envoyez-nous votre commentaire à letters@AdventistWorld.org. Intitulez votre envoi « Dites-le en 50 mots… ».

V I E

A DV E N T I S T E

Un après-midi pendant notre programme de jeunesse, nous avons joué au jeu « Chasse aux animaux de la Bible ». Deux groupes s’affrontaient en citant autant de versets bibliques que possible mentionnant un animal précis. Au cinquième tour portant sur le mot « chameau », notre groupe s’est trouvé à court de passages bibliques. Mais avant l’expiration du temps, T H O M A S VA N D E N B E R G Er, 6 ans, s’est levé pour notre groupe. Avec enthousiasme, il a dit : « Ce chameau, c’est celui que moi et Grand-père avons rencontré quelque part dans le livre des Rois. Mais je n’arrive pas à me rappeler du chapitre. » Se tournant alors vers son grand-père qui était dans l’autre équipe, Er a demandé : « Grand-père, voudrais-tu citer ce passage maintenant, s’il te plaît ? Tu sais, celui où le chameau transportait des épices pour la reine de Séba. Nous allons diviser les points. » – Roldan H. Bacus, Pagadian, Philippines

Prière 

LOUANGE En 2005, j’ai été blessé par l’explosion d’une mine terrestre en Afghanistan. J’attends toujours que l’on me dédommage. J’ai besoin de vos prières. George, par courriel Priez pour moi, s’il vous plaît. J’ai de la difficulté à payer mes frais universitaires. Emelda, Zimbabwe

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« Oui, je viens bientôt... »

Nous avons pour mission d’exalter Jésus-Christ et d’unir dans leurs croyances, leur mission, leur vie et leur espérance les adventistes du septième jour de toute la planète.

’où D vient cette

photo ?

Éditeur Adventist World est une revue internationale de l’Église adventiste du septième jour. La Division Asie-Pacifique Nord de la Conférence générale des adventistes du septième jour en est l’éditeur. Éditeur exécutif et rédacteur en chef Bill Knott

S O U M I S

PA R

L’ H Ô P I T A L

D E

LO M A

L I N D A

Éditeur adjoint Claude Richli Directeur international de la publication Chun, Pyung Duk Comité de publication Ted N. C. Wilson, président ; Benjamin D. Schoun, vice-président ; Bill Knott, secrétaire ; Lisa Beardsley ; Daniel R. Jackson ; Robert Lemon ; Geoffrey Mbwana ; G. T. Ng ; Daisy Orion ; Juan Prestol ; Michael Ryan ; Ella Simmons ; Mark Thomas ; Karnik Doukmetzian, conseiller juridique Comité de coordination de Adventist World Lee, Jairyong, président ; Akeri Suzuki ; Kenneth Osborn ; Guimo Sung ; Chun, Pyung Duk ; Han, Suk Hee Rédacteurs basés à Silver Spring, au Maryland (États-Unis) Lael Caesar, Gerald A. Klingbeil (rédacteurs en chef adjoints), Sandra Blackmer, Stephen Chavez, Wilona Karimabadi, Mark A. Kellner, Kimberly Luste Maran Rédacteurs basés à Séoul, Corée Chun, Pyung Duk ; Chun, Jung Kwon ; Park, Jae Man

RÉPONSE : À Loma Linda, en Californie, aux États-Unis, Sandra Cisneros, une patiente du Children’s Hospital de l’Université de Loma Linda (LLU), joue au pilote dans l’un des quatre hélicoptères de la police qui a atterri sur un terrain de l’Université de Loma Linda lors du 13e « Cops for Kids Fly-In » annuel, le 26 octobre 2011. Son copilote, Richard Estes, du Service de police de Riverside, lui montre comment fonctionne l’hélicoptère.

La discipline nous enseigne à faire ce qui ne nous est pas naturel. –Pastor Andres Portes

Mon loyer est dû, et je n’ai pas d’argent. Priez Dieu s’il vous plaît de me procurer l’argent nécessaire et d’augmenter ma foi. Carol, Canada S’il vous plaît, priez pour ma sœur afin qu’elle passe son examen en soins infirmiers et se trouve du travail. Harvey, Philippines

Je sers Dieu dans les hôpitaux, les prisons et les marchés publics. S’il vous plaît, priez pour que je puisse trouver des Bibles, des vêtements, des aliments et des chaussures, tout en touchant les cœurs dans l’œuvre de Dieu. Joshua, Kenya

Rédacteur en ligne Carlos Medley Coordinatrice technique et service au lectorat Merle Poirier Rédacteur extraordinaire Mark A. Finley Conseiller principal E. Edward Zinke Directrice des finances Rachel J. Child Adjointe à la rédaction Marvene Thorpe-Baptiste Assistante du rédacteur Gina Wahlen Conseil de gestion Jairyong Lee, president ; Bill Knott, secrétaire ; P. D. Chun, Karnik Doukmetzian, Suk Hee Han, Kenneth Osborn, Juan Prestol, Claude Richli, Akeri Suzuki, D’office : Robert Lemon, G. T. Ng, Ted N. C. Wilson Direction artistique et graphisme Jeff Dever, Fatima Ameen Consultants Ted N. C. Wilson, Robert E. Lemon, G. T. Ng, Guillermo E. Biaggi, Lowell C. Cooper, Daniel R. Jackson, Geoffrey Mbwana, Armando Miranda, Pardon K. Mwansa, Michael L. Ryan, Blasious M. Ruguri, Benjamin D. Schoun, Ella S. Simmons, Alberto C. Gulfan Jr., Erton Köhler, Jairyong Lee, Israel Leito, John Rathinaraj, Paul S. Ratsara, Barry Oliver, Bruno Vertallier, Gilbert Wari, Bertil A. Wiklander Aux auteurs : Nous acceptons les manuscrits non sollicités. Adressez toute correspondance rédactionnelle au 12501 Old Columbia Pike, Silver Spring MD 20904-6600, U.S.A. Fax de la rédaction : (301) 680-6638 Courriel : worldeditor@gc.adventist.org Site Web : www.adventistworld.org Sauf indication contraire, les textes bibliques sont tirés de la Bible Segond révisée 1978 (Colombe). Adventist World paraît chaque mois et est imprimé simultanément dans les pays suivants : Corée, Brésil, Indonésie, Australie, Allemagne, Autriche et États-Unis d’Amérique.

Vol. 8, nº 3

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