AW French 2012-1007

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Revue internationale des adventistes du septième jour

Ju i l l e t 2 01 2

Un

couple,

une Alerte : détournement de fonds dans l’Église

12

mıssıon 20

La

glossolalie

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Qui est ce « vaillant

chasseur » ?


Ju i l l e t 2 01 2

E N

C O U V E R T U R E

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Un couple, une mission

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Les meilleures intentions du monde ne justifient pas la fraude.

Hein et Melissa Myburgh sont partis… pour rester

8 La récréation chrétienne

M O N D I A L E

A D V E N T I S T E

Robert E. Lemon

Bill Knott

P E R S P E C T I V E

V I E

Alerte : détournement de fonds dans l’Église

20 La glossolalie

C R O YA N C E S F O N D A M E N T A L E S

Ted N. C. Wilson

Lynn Burton

Avez-vous le temps de refaire le plein physiquement, émotionnellement, et spirituellement ?

Est-ce un don légitime ou une relique du passé ?

22 « L’heure est venue » A U

10 Le saut de la foi M É D I T A T I O N

P R E M I E R

P L A N

Joshua Nebblett

GYC s’allie au Ministère de la jeunesse européen

Chantal J. Klingbeil Elle n’avait pas grand-chose, et pourtant, un étranger vint le lui prendre.

24 Un don indispensable

À L A D É C O U V E R T E D E L’ E S P R I T D E P R O P H É T I E

Merlin D. Burt Que nous révèlent les visions d’Ellen White sur elle et sur son ministère ?

D É PA RT E M E N T S 3 19

R A P P O R T

M O N D I A L

3 Nouvelles en bref 6 Reportage

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L A

B I B L E

R É P O N D

Qui est ce « vaillant chasseur » ?

S A N T É

Les mini-AVC

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É T U D E

B I B L I Q U E

Faire des choix positifs D E S I D É E S À P A R T A G E R

www.adventistworld.org Disponible en ligne en 13 langues Mensuel publié par la Conférence générale des adventistes du septième jour et imprimé par Review and Herald, à Hagerstown, au Maryland, à l’usage de l’Église adventiste du septième jour.

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Adventist World | Juillet 2012

P H O T O S

D E

C O U V E R T U R E : C O U R T O I S I E D E H E I N E T D E M E L I S S A M Y B U R G H


RAPPORT MONDIAL

Des aviateurs adventistes

S T A C K E L R O T H / R E C O R D . N E T. A U

ınaugurent une piste d’atterrissage

J A R R O D

UNE NOUVELLE PISTE D’ATTERRISSAGE : Sur cette photo, on aperçoit un avion des Services d’aviation adventiste sur la nouvelle piste d’atterrissage à Sisimin, un village reculé de la Papouasie-Nouvelle-Guinée.

:

C

e nombre est si grand qu’on écarquille les yeux d’étonnement. Qui donc a avancé ce nombre ? demandons-nous avec incrédulité. Il ne peut y en avoir autant. Il s’agit sans doute d’une faute de frappe. Mais détrompez-vous. Il n’y a pas d’erreur – à moins que le Seigneur fasse des erreurs. C’est un nombre plus grand que la population des Pays-Bas, ou d’Israël et de la Suède combinés, ou du Laos, du Salvador et du Liberia réunis. Plus de personnes que l’étalement urbain de Buenos Aires, de Moscou, de Paris, ou de Los Angeles. Et bien qu’étonnamment grand, il représente exactement la façon dont le ciel considère l’effectif de l’Église adventiste. Chaque membre est un missionnaire. Chaque croyant est un témoin. C’est comme ça que le Seigneur calcule. Et tout bien considéré, seul son calcul compte. Sa mission ne se limite pas aux employés rémunérés de l’Église, ou à ceux qui sont dotés d’éloquence ou de courage. « Comme le Père m’a envoyé, moi aussi, je vous envoie » (Jn 20.21), nous rappelle continuellement Jésus. Ce mois-ci, notre revue rapporte l’histoire de deux personnes remarquables qui se sont joyeusement comptées parmi les 17 millions. Comme tant d’autres, elles servent dans un endroit difficile dans des circonstances difficiles. Mais elles ont découvert – comme vous découvrirez aussi – que la grâce de Dieu se rend là où Dieu peut nous appeler. En lisant cette histoire, l’histoire de la foi sereine et pratique de Hein et de Melissa Myburgh, vous sentirez sûrement qu’il y a quelque chose que vous pouvez faire pour le royaume dans la sphère de votre vie quotidienne. Je prie pour que vous vous voyiez comme Jésus vous voit déjà – un missionnaire pour son royaume. Dans cette identité spéciale, vous connaîtrez la joie continuelle d’être toujours au cœur de sa volonté.

P H O T O

Dix-sept millions de missionnaires…

■ Les habitants de Sisimin, en Oksapmin, dans la province de Sandaun, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, ont terminé avec bonheur l’aménagement d’une piste d’atterrissage dans leur village. Par la suite, ils ont demandé aux adventistes d’en faire l’inauguration. Le capitaine Bennett Spencer, un pilote américain du Service d’aviation adventiste (AAS), a coupé officiellement le ruban lors de l’inauguration de la piste. Il était accompagné de Max Zaccias, président de la Mission de Western Highlands, de Luke Tanop, directeur du district de Sandaun, de même que d’autres dirigeants de l’Église et de visiteurs des villages voisins d’Oksapmin. Faute d’infrastructure routière, les habitants de Sisimin ont été privés pendant les 40 dernières années de tous les services essentiels, tels qu’écoles et hôpitaux. Pour accéder au reste du pays, ils n’avaient d’autre choix que de marcher 20 heures jusqu’à la piste d’atterrissage la plus près, soit dans la vallée d’Oksapmin. C’est en 2009 que les gens de la collectivité et de l’église locale ont décidé d’aménager une piste d’atterrissage pour que le AAS puisse étendre Suite e n p age 4

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RAPPORT MONDIAL ses services à ce secteur très reculé. Il aura fallu trois ans pour venir à bout de ce projet au moyen de méthodes de construction traditionnelles et modernes. Les invités sont arrivés dans un avion du AAS et ont atterri sur la nouvelle piste d’atterrissage, au grand bonheur des villageois qui s’étaient rassemblés pour en célébrer l’ouverture officielle. – Ronald Tanop et Sam Mollen, dans un reportage depuis la province de Sandaun, en Papouasie-Nouvelle-Guinée

Lancement d’une université adventiste en ligne dans la Division interaméricaine

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L I B N A

LANCEMENT DE L’UNIVERSITÉ : Israel Leito, président de la Division interaméricaine, passe la masse cérémonielle à David Siguelnitzky, président de l’Université Herbert Fletcher, lors du lancement inaugural de l’Université Herbert Fletcher qui s’est tenu le 7 mai 2012.

S T E V E N S / I A D

■ La Division interaméricaine a procédé au lancement officiel de son université en ligne le 7 mai 2012, à Miami, en Floride. La cérémonie haute en couleur a rassemblé de hauts dirigeants de l’Église et des professeurs des 12 universités du territoire, tous revêtus de leurs vêtements académiques. L’Université Herbert Fletcher (HFU)

offrira le baccalauréat et la maîtrise par le biais d’Internet. L’année dernière, HFU a commencé à dispenser des cours en anglais et en espagnol, en affiliation avec l’Université Griggs et l’Université Andrews. Elle offre des maîtrises en administration et leadership de l’Église, et en conception pédagogique en ligne. Elle propose également des certificats en administration et leadership de l’Église, en conception pédagogique en ligne, en technologie éducative, et en études adventistes. Lors de la cérémonie spéciale, Israel Leito, président de la Division interaméricaine, a prononcé un discours à la mémoire de feu Herbert L. Fletcher, dont l’université porte le nom. Celui-ci a joué un rôle-clé dans le domaine l’éducation adventiste au sein de la Division interaméricaine (IAD). Israel Leito : « Herbert Fletcher incarnait ce qu’est l’éducation adventiste. Son influence amène encore des hommes et des femmes à se conformer aux véritables idéaux chrétiens. » Les membres de la famille d’Herbert Fletcher étaient là, y compris sa veuve, Olive, son fils, sa fille, et ses petits-enfants. « Pour beaucoup, le monde est meilleur parce qu’Herbert Fletcher a marché ici-bas dans la crainte du Seigneur et qu’il a fait de son mieux pour servir l’humanité », a ajouté Israel Leito. Herbert Fletcher a servi l’Église pendant plus de 44 ans en tant que professeur, pasteur de district, directeur de jeunesse et directeur de l’éducation. Il a été également président de ce qui était à l’époque l’Institut d’enseignement supérieur des Antilles, en Jamaïque. Enfin, il a été directeur du Département de l’éducation de la IAD pendant plus de 14 ans, pour prendre ensuite sa retraite en 1995. Herbert Fletcher s’est éteint en 2009. L’Université Herbert Fletcher est située à Mayaguez, à Porto Rico. Elle s’ajoute aux 12 universités et à l’unique institut d’enseignement supérieur de la IAD. Pour

en découvrir davantage sur l’Université Herbert Fletcher de l’interamérique, visitez le site www.hfuniversity.org/. – Libna Stevens, Division interaméricaine

La Radio adventiste mondiale ouvre deux stations en Arménie ■ Deux nouvelles stations FM de la Radio adventiste mondiale (AWR) en Arménie offrent maintenant des émissions aux habitants du plus ancien pays chrétien officiel, disent les dirigeants des médias de l’Église. En effet, AWR a commencé récemment à diffuser des émissions en arménien, une langue qui vient s’ajouter aux plus de 100 langues sur l’antenne de la radio de l’Église adventiste. L’une des deux stations se trouve à Yerevan, capitale du pays, et l’autre, à Vanadzor. Ces stations vont diffuser des émissions sur la spiritualité, la santé, et la famille. « De nombreux jeunes déménagent dans la capitale pour trouver un emploi et pour étudier. Le pays passe par une période économique difficile, surtout dans les villages et les petites villes », dit Vigen Khachatryan, directeur du Centre des médias de l’Union des missions transcaucasiennes, laquelle est domiciliée à Tbilisi, en Géorgie. Vigen Khachatryan : « Nos émissions de radio peuvent soutenir les efforts d’évangélisation de l’Église en Arménie. » Il a ajouté que cette nation historiquement chrétienne est plus ouverte à la spiritualité que de nombreux pays européens sécularisés. Knarik Petrosyan, un étudiant de l’Université d’État de Yerevan, dirige une équipe de production depuis un studio construit par AWR. Tigran Stepanyan, présentateur et programmateur, et toute la famille Mkhitaryan viennent compléter l’équipe. Hovik Mkhitaryan est journaliste, et sa femme, Gegecik, professeur. Leur fils, Joseph, a 10 ans. Les membres


Aux Philippines, les adventistes accueillent 1 300 nouveaux membres en un seul jour ■ La Fédération des églises adventistes du Negros Occidental (NOC), au centre des Philippines, a célébré récemment le

A N D :

A W R D E C O U R T O I S I E :

d’enseignement supérieur et a duré deux heures. Alberto Gulfan Jr., président de la Division Asie-Pacifique Sud (SSD), était au nombre des pasteurs qui ont célébré ce baptême. Environ 10 000 membres d’église étaient présents pour l’occasion. Le territoire de Negros Occidental comprend 280 églises, 116 groupes, et plus de 33 000 membres. – Teresa Costello/AND

P H O T O

de cette famille ont de l’expérience, car ils ont déjà travaillé dans une station de radio de Vanadzor. « L’Arménie a pour principaux défis le tabac, l’alcool, l’affaiblissement des valeurs familiales, l’athéisme, et la pauvreté, explique Vigen Khachatryan. Nos programmes vont apporter de l’espérance, aider à vaincre le sécularisme, [présenter] les valeurs familiales essentielles, [offrir] de l’aide pour cesser de fumer et de boire, et plus encore », a-t-il expliqué. Bientôt, la programmation arménienne sera aussi disponible en ligne – sur demande à awr.org, et en tant que podcasts par le truchement de awr.org et de iTunes. Les dirigeants de AWR disent que l’accès en ligne est particulièrement utile, car plus de 4 millions d’Arméniens habitent en dehors de leur pays. L’Arménie compte 2,5 millions d’habitants, dont environ 800 sont adventistes. – Shelley Nolan Freesland, AWR

P H O T O

DES ÉMISSIONS EN ARMÉNIEN : En Arménie, une équipe des médias de la Radio adventiste mondiale dirige une nouvelle programmation en arménien. La famille Mkhitaryan (à droite) a acquis de l’expérience en radiodiffusion grâce à son implication précédente dans une station de radio de Vanadzor.

50e anniversaire de la présence adventiste dans son territoire. Depuis janvier dernier, les administrateurs du siège de la NOC ont tenu des campagnes d’évangélisation par satellite, au terme desquelles plus de 800 personnes ont été baptisées. Gary Gibbs, directeur du Ministère du développement de la Fédération adventiste de Chesapeake, en Amérique du Nord, était l’orateur invité du séminaire d’évangélisation lors des célébrations marquant le 50e anniversaire, lesquelles se sont tenue du 30 avril au 7 mai. À l’ouverture des célébrations, les dirigeants de l’Église ont pris la parole, dont Agapito Catane Jr., président de l’Église du centre des Philippines (CPUC), et Luisito Tomado, président de la NOC. Alfredo Amada, président de l’Institut d’enseignement supérieur du centre des Philippines (CPAC), a prononcé l’allocution de bienvenue. Au nombre des invités d’honneur, mentionnons Orlando Aguirre Sr., âgé de 92 ans, premier trésorier de la Mission Negros d’alors, et d’autres retraités. Étaient aussi présents Chester Clarke III, organisateur des programmes Jeunes pour Jésus d’ASI (Association des entrepreneurs adventistes), et représentant de la jeunesse de l’Église du comité exécutif de la Conférence générale, de même que des dignitaires du gouvernement et Cynthia A. Villar, député de la circonscription de la ville de Las Piñas. Environ 7 000 personnes se sont inscrites à cette semaine d’évangélisation, laquelle s’est tenue sur le campus de CPAC. Tous les chemins semblaient mener à l’établissement scolaire. Les dortoirs et les salles de classe étaient bondés d’invités. Il y avait des tentes sur tout le campus. Les réunions du soir se sont tenues dans l’église du campus. On a installé un écran dans le gymnase pour accommoder davantage de spectateurs. Le dernier sabbat, plus de 1 300 personnes ont accepté le Christ comme Sauveur et ont été baptisées. La cérémonie de baptême s’est déroulée à la piscine de l’institut

BIENVENUE DANS LA FAMILLE : Des centaines de personnes ont été baptisées en un seul jour sur le campus de l’Institut adventiste d’enseignement supérieur du centre des Philippines.

La Fédération adventiste de l’Estonie célèbre ses 115 ans d’existence ■ À la fin d’avril, la Fédération adventiste de l’Estonie a célébré son 115e anniversaire dans la plus grande salle de concert du sud de l’Estonie. Des adventistes et des amis de différentes parties de Suite e n p age 6

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RAPPORT MONDIAL

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Le Congrès mondial de la liberté religieuse

aborde des questıons

difficiles

Éviter de suivre l’exemple de la société sécularisée Mark A. Kellner, rédacteur aux informations, et Bettina Krause, directrice des communications de l’IRLA, dans un reportage depuis Punta Cana, en République dominicaine

S

Le thème principal du congrès, « Sécularisme et liberté religieuse – conflit ou partenariat ? » peut sembler déconnecté des pays où la persécution sévit. Cependant, Denton Lotz voit les choses différemment. « La plupart des gens dans le monde souffrent d’un manque de liberté religieuse. Soixante-dix pour cent des habitants du monde habitent en des lieux où sévit la répression religieuse », a-t-il dit. S’adressant à un auditoire composé d’adventistes du 7e jour, de mennonites, de catholiques, de baptistes, de mormons et de scientologues, entre autres, John Graz, secrétaire général de l’IRLA, a fait

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’adressant à près de 900 délégués et invités lors du 7e Congrès mondial de l’Association internationale de la liberté religieuse (IRLA), Denton Lotz, éminent pasteur baptiste et président de l’IRLA, a résumé l’objectif de cet événement de trois jours : « Nous sommes ici aujourd’hui parce que nous croyons que la liberté religieuse est fondamentale aux droits de l’homme. » Cette vision n’est malheureusement pas partagée dans de nombreuses parties du monde, ce qui rend ce congrès, dit Denton Lotz, encore plus important. « Il nous incombe de travailler de concert pour que nous vivions tous ensemble en parfaite harmonie », a-t-il lancé à l’auditoire composé de dirigeants des communautés de foi chrétienne, musulmane, juive, et d’autres encore. « Nous n’avons que faire des guerres religieuses. » Selon la présentation vidéo d’ouverture, la violence envers les croyants demeure un problème évident. On y rapporte des sentences de mort prononcées – mais pas encore exécutées – contre des chrétiens au Pakistan et en Iran accusés de « blasphème », de même que l’assassinat des dignitaires pakistanais Salman Taseer, gouverneur de la province de Punjab, et Shahbaz Bhatti, ministre des minorités. A été également mentionnée l’extrême répression religieuse en Corée du Nord.

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l’Estonie et d’autres pays ont pris part à la célébration. David Nõmmik, président de la Fédération adventiste estonienne : « On se souviendra du 115e anniversaire de l’Église adventiste en Estonie comme d’un événement historique. Sous le thème “À la lumière de nos commencements ”, les sermons et activités se sont focalisés sur la mission de l’Église par le passé, sur la croissance de celle-ci depuis ses débuts, et sur l’espérance que nous avons en Jésus-Christ quant à l’avenir. Cet heureux événement nous a permis de faire une rétrospective et de constater les progrès de l’Église adventiste en Estonie, et de maintenir notre focalisation sur la mission et l’unité de l’Église. Nous avons eu le bonheur d’avoir des invités de la Finlande, de l’Écosse, de l’Angleterre, de la Lettonie, et de la Lituanie, et de sentir leur soutien et leur encouragement. » Au cours des 115 dernières années, l’Estonie est passée par de nombreuses épreuves. Après la Première Guerre mondiale, elle a pu jouir de 20 ans de liberté. Ensuite, la Seconde Guerre mondiale a éclaté, entraînant 50 années d’occupation soviétique. Mais comme le dit Eduard Vari, un membre d’église de longue date de l’église adventiste de Tartu, l’ère soviétique n’a pu détruire la santé spirituelle de l’Église. Les églises ont continué de grandir, et malgré des restrictions rigoureuses imposées au travail missionnaire, les adventistes sont restés actifs et ont répandu l’Évangile par tous les moyens possibles. « L’Estonie n’est plus occupée politiquement parlant, mais l’occupation spirituelle – la cupidité, la manipulation, l’égoïsme, l’orgueil, etc. – nous menace tous », a dit Bertil Wiklander, président de la Division transeuropéenne, et principal orateur de l’événement. Le pasteur Wiklander a encouragé les participants à partager la lumière plutôt que de maudire les ténèbres. – Lauri Beekmann, Tartu, Estonie

NON À LA SÉCULARISATION DE LA RELIGION : Denton Lotz, président de l’IRLA, dans son allocution d’ouverture sur le sécularisme et la liberté religieuse : « Si la religion se focalise sur l’homme plutôt que sur Dieu, elle va mourir au lieu de prospérer. »


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observer que le congrès mondial est un événement aux multiples facettes. John Graz : « Ce congrès a trait à la liberté religieuse, mais il ne constitue pas un événement religieux. Nous tous réunis représentons des croyances différentes, des religions différentes, des Églises différentes. Nous sommes différents, mais respectueux les uns des autres. » Lors du congrès, les orateurs et les délégués ont essayé de surmonter les défis d’un monde de plus en plus hostile à toute une gamme d’expressions religieuses sur la place publique. Tout en défendant la séparation de l’Église et de l’État, Denton Lotz a appelé les religions à éviter de suivre l’exemple de la société sécularisée. Denton Lotz : « Je crois que le plus grand risque auquel la liberté religieuse est exposée, c’est de permettre au sécularisme de définir les croyances d’une religion. Si nous permettons à la sécularisation de notre foi de transcender ce qui est transcendant, celle-ci perdra sa signification. » Selon Denton Lotz, « si la religion se focalise sur l’homme plutôt que sur Dieu, elle va mourir au lieu de prospérer. » Dans une déclaration lue aux délé-

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LIBERTÉ POUR TOUS : Ted N. C. Wilson, président de la Conférence générale, a donné un vibrant plaidoyer pour la liberté religieuse lors du 7e Congrès mondial de l’Association internationale de la liberté religieuse.

gués, Leonel Fernández Reyna, président du pays, a offert « la plus cordiale des bienvenues en République dominicaine, un pays de liberté. La République dominicaine est un pays de liberté pour les chrétiens, les musulmans, les Juifs, et d’autres confessions. » Dans son discours du 27 avril 2012, Ted N. C. Wilson, président de la Conférence générale, a encouragé les croyants à saisir la liberté d’expression que garantit un État sécularisé. Bien que reconnaissant le conflit inévitable entre les valeurs des croyants et celles de la culture sécularisée, il a dit : « Nous devons accepter cette tension comme faisant partie d’une société libre. Nous devons relever les défis et trouver les réponses appropriées à travers la direction divine. » Ted Wilson a fait une distinction entre le sécularisme « radical » ou « extrême », lequel cherche à exclure la religion de la sphère publique, et la « gouvernance sécularisée », laquelle demeure neutre sur le plan religieux et protège les droits des minorités à la liberté religieuse. « Si un sécularisme intolérant et idéologique attaque nos valeurs religieuses, alors nous devons les défendre avec conviction », a-t-il dit. Il a cité des exemples dans lesquels le sécularisme est allé trop loin, entre autres les tentatives d’interdire aux musulmans le port du foulard à l’école publique, ou d’obliger des institutions à pratiquer l’avortement malgré leur refus par motif de conscience. Ted Wilson a dit aussi que les croyants devraient repousser la tentation de considérer un « État religieux » comme une alternative acceptable à la gouvernance sécularisée. Il a révélé qu’il doit sa passion pour la promotion de la liberté religieuse à son père, Neal Wilson, un ancien président de l’Église mondiale. Celui-ci a passé de nombreuses heures à expliquer la valeur de la liberté de conscience à des dignitaires du gouvernement. ■

INSISTANCE SUR LA DIGNITÉ HUMAINE : « Nous sommes ici parce que nous croyons en la dignité humaine, et la liberté religieuse fait partie de la dignité humaine. Elle fait partie du don divin de l’amour pour tous les hommes en tout lieu », a dit John Graz, secrétaire général de l’Association internationale de la liberté religieuse (sponsorisée par la Conférence générale) lors de l’ouverture de son 7e congrès.

UN DÉLÉGUÉ JAMAÏCAIN : Nigel Coke, un dirigeant de l’IRLA en Jamaïque, était l’un des près de 900 délégués lors du 7e Congrès mondial de l’IRLA, lequel s’est tenu à Punta Cana, en République dominicaine, le 26 avril 2012.

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P E R S P E C T I V E M O N D I A L E

J

’habite au Maryland. Nous sommes actuellement en plein cœur de la chaude saison de l’été. À cette époque de l’année, on pense tout naturellement à la récréation, au plein-air, bref, à des activités qui nous sortent de la routine quotidienne. Peu importe la saison, la récréation est une partie importante de ma vie, et j’espère, de la vôtre. Elle nous soulage de la lourdeur, du sérieux et de la pression de notre travail et de nos responsabilités. J’ai constaté à maintes reprises qu’une saine diversion des activités routinières rafraîchit l’esprit et le corps : après avoir refait le plein d’énergie, on peut s’attaquer de nouveau aux défis de la vie. C’est comme « rebooter » son ordinateur quand il ne donne plus le rendement désiré. Ce temps qui nous manque Mais, comme vous en avez sans doute fait l’expérience, il n’est généralement pas évident de trouver du temps pour se récréer d’une manière ou d’une autre. À mon bureau, je suis submergé par les multiples consultations individuelles, les réunions, et toute une gamme de comités. Entre mes rendezvous et pendant la soirée, je dois encore répondre aux innombrables courriels et lettres que je reçois. En voyage – et je voyage assez souvent – le rythme des activités peut s’emballer davantage. Voyons un voyage typique. Je dois m’acquitter de nombreuses fonctions publiques, assister fréquemment à des comités, rencontrer les autorités publiques ou civiques, de même que des membres d’église. Ajoutons à cela le désagrément du décalage horaire. Le soi-disant « glamour » du voyage disparaît en un clin d’œil car je dois toujours être prêt pour les rencontres publiques, les présentations, et pour encourager les gens. Autrement dit, quand je suis en voyage, il m’est parfois difficile de me reposer suffisamment, de prendre du soleil et de faire de l’exercice.

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Ted N. C. Wilson

La

récréation chrétienne Une partie tangible du réveil et de la réforme

Trouver le temps À vrai dire, ce défi du temps auquel nous faisons tous face d’une façon ou d’une autre n’a rien de nouveau. En 1867, Ellen White écrivait : « Il m’a été montré que les observateurs du sabbat travaillaient trop dur sans s’accorder ni détente ni repos. Le délassement est nécessaire à ceux qui travaillent manuellement et plus encore à ceux dont les activités sont purement intellectuelles. Imposer à nos esprits un effort constant et intensif, même sur des sujets religieux, n’est utile ni pour notre salut, ni pour la gloire de Dieu. » (Le foyer chrétien, p. 480) Dans ma vie surchargée, la récréation me procure un véritable plaisir. Je me renouvelle entre autres en faisant quelque chose d’utile dans un esprit de détente. Croyez-le ou non, mais j’aime beaucoup entretenir ma maison. C’est pourtant

une activité très ordinaire. Je prends même plaisir à changer une ampoule ou à faire des réparations ! Ce que je préfère, entre autres, c’est la menuiserie et les rénovations. Lors de projets de rénovation de la maison, j’apprends souvent des tas de choses. La créativité qu’exigent ces types de projets me donne même des idées créatives pour mes activités « professionnelles ». Les activités au grand air Les activités au grand air me font énormément de bien. J’aime entretenir notre cour et faire de l’aménagement paysager. Par le passé, Nancy et moi avions un magnifique potager que nous appréciions beaucoup. Ces dernières années, nous avons dû y renoncer par manque de temps. Ah, il n’y a rien de tel que de se promener dans le jardin avec un panier vide et de revenir à la cuisine

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ACTIVITÉS DE PLEIN AIR : Les Wilson aiment les randonnées en famille. Sur cette photo, de gauche à droite : Catherine et Robert Renck Jr, et leur fille Charlotte Rose ; Nancy et Ted Wilson ; David et Elizabeth Wright, et leurs enfants Matthew, Lauren, et Maryanne ; Emilie et Kameron DeVasher, et leur fils Henry. À L’INTÉRIEUR : Ted Wilson aime faire des rénovations. Ici, il est en train de rénover la cuisine.

avec des courges jaunes, des courgettes, des oignons, des tomates, et des tas de concombres (un de mes aliments préférés) ! Un été, nous avons tellement récolté de concombres (environ 800) que nous en avons donnés la plus grande partie. Depuis de nombreuses années, ma famille et moi avons le bonheur de faire de la randonnée et de l’alpinisme. Quel plaisir de marcher ensemble, surtout avec nos enfants et nos petits-enfants ! Nous organisons nos vacances familiales longtemps d’avance. La randonnée occupe une place de choix au programme. Quelle cure de jeunesse que de se retrouver dans la nature, de contempler la puissance créatrice de Dieu, de respirer l’air pur à pleins poumons, d’admirer les paysages de montagne en famille ! Même le plus petit de nos petits-enfants apprécie ces excursions.

Nancy et moi aimons la marche. Il y a des années, nous avions l’habitude de faire du jogging, mais maintenant, nous préférons la marche rapide de 30 à 45 minutes chaque fois que c’est possible. Quand nous en trouvons le temps, nous faisons aussi du vélo sur les magnifiques pistes cyclables du grand Washington. À la GC, entre les comités et mes diverses responsabilités, il m’arrive souvent de marcher dans l’édifice juste pour le plaisir de saluer les employés de l’Église et de causer un brin avec eux. Cela me donne de l’énergie. Chaque jour, beaucoup d’employés vont marcher dehors pendant leur pause de 15 minutes (ou à l’intérieur quand le temps boude). L’idéal divin pour nous Dieu nous a créés pour que nous jouissions de la variété. Par sa Parole, il nous encourage à vivre de façon équilibrée, saine et modérée. Il veut que notre vie soit synonyme d’abondance. Dans 3 Jean 2, il exprime le caractère global de son désir : « Bien-aimé, je souhaite que tu prospères à tous égards et que tu sois en bonne santé, comme prospère ton âme. » Si vous menez une vie stressante, je vous encourage à prendre le temps de faire des activités chrétiennes positives, vous et les vôtres. Vous pourriez être agréablement surpris de toutes les occasions qui se présentent pour mieux servir vos semblables. Dans mon cas, les activités récréatives qui me conviennent le plus sont simples. Elles se rapportent à la nature ou procurent quelque bienfait aux autres. Dieu s’intéresse à chaque aspect de notre vie, dont notre besoin de récréation. Si nous le lui demandons, peu importe où nous nous trouvons, il nous guidera vers des activités récréatives et de service qui non seulement nous feront du bien physiquement et émotionnellement, mais le glorifieront également. Dieu exaucera une telle prière ! Bien que les activités récréatives ne procurent pas la totalité de ces bienfaits,

on peut toutefois s’adonner à la plupart d’entre elles. Comme les sports de spectateur n’apportent pas ces bienfaits physiques et émotionnels, ils ne sont généralement pas aussi enrichissants. J’aime beaucoup la façon dont Ellen White encourage les familles à jouir du temps passé ensemble dans de magnifiques cadres naturels : « Les parents et les enfants devraient se sentir délivrés de toute anxiété, de toute peine et de tout souci. Chacun devrait redevenir enfant avec ses enfants, leur rendant tous les instants aussi agréables que possible. Que la journée entière soit consacrée à la détente. » (Le foyer chrétien, p. 487) Raviver et recréer Tandis que nous demandons à Dieu de nous guider dans nos activités professionnelles et récréatives, la récréation chrétienne authentique peut devenir une partie tangible du réveil et de la réforme. Cette récréation, ou plutôt recréation, peut commencer chaque jour en passant activement et délibérément du temps avec notre Créateur. Je fais généralement cela au début de la journée. Pendant ce moment avec Dieu, je prie, j’étudie la Bible et l’Esprit de prophétie. La Parole de Dieu écrite, de même que la nature, son deuxième livre, ont une action rajeunissante sur l’être humain tout entier. Puisque la dimension spirituelle dans la vie est essentielle à l’épanouissement professionnel et personnel, il est très important que Dieu soit le fondement de toutes nos activités régulières et récréatives. Le même Dieu qui fut assez puissant pour nous créer (voir Gn 1.27) peut et veut nous recréer à son image. ■

Ted N. C. Wilson est

le président de la Conférence générale à Silver Spring, au Maryland (États-Unis).

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Chantal J. Klingbeil

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u’il s’agisse de faire le tour du monde en solo, de parcourir l’Antarctique en tirant un traîneau, ou de traverser à la nage des océans infestés de requins, certaines personnes cherchent constamment à battre un record et à faire la une. Mais reculons d’environ 3 000 ans. Une femme d’une petite ville d’un État qui n’existe même plus se joint à ce groupe spécial de personnes en faisant le plus grand saut qu’une personne puisse faire – le saut de la foi. Pas facile, ce saut. Elle sait que la mort est imminente. N’a-t-elle pas vu son mari mourir ? Elle observe, impuissante, le paysage sur lequel plane l’ombre de la mort. L’herbe a séché, les arbres ont perdu leurs feuilles, les vaches n’ont plus que la peau et les os, et les chèvres chevrotent pitoyablement. Chaque jour, elle scrute le ciel bleu dans l’espoir d’y apercevoir ne serait-ce qu’un nuage – qu’un signe de pluie. Elle a rationné la farine et l’huile pour tenir, si possible, jusqu’à la fin de la sécheresse. Jour après jour, elle rompt une petite miche encore toute chaude et en donne la plus grosse part à son fils. Pauvre petit ! Il a besoin de toute la nourriture disponible. Son cœur de mère se brise en le voyant si maigre, si faible. Mais c’est inutile, et elle le sait bien. Dans peu de temps, ils mourront tous les deux de faim. Il ne reste d’huile et de farine que pour un seul repas – leur dernier repas. La veuve sort de la ville poussiéreuse de Sarepta pour ramasser un peu de bois pour une dernière fois. Et c’est ici que cette femme dont le nom nous est inconnu entre dans l’histoire biblique. Elle se retrouve nez à nez avec l’un des plus grands personnages de la Bible – le prophète Élie. Couvert de poussière, Élie n’a pas fière allure. Ses traits tirés trahissent la fatigue occasionnée par un long voyage. Contrairement à la veuve, Élie n’a pas scruté le ciel. Cette sécheresse ne le surprend pas. En fait, c’est lui qui l’a annoncée. Par ordre de Dieu, il s’est présenté devant Achab, le roi d’Israël, et a proclamé ce message saisissant : « L’Éternel est vivant, le Dieu d’Israël, devant qui je me tiens ! Il n’y aura ces années-ci ni rosée ni pluie, sinon à ma parole. » (1 R 17.1) Dans les coulisses Jetons un coup d’œil dans les coulisses. Qu’estce qui a pu pousser Dieu à imposer une telle épreuve de force ? Israël, son peuple, a choisi un nouveau dieu – Baal. Baal est une importation du pays de Sidon, pays de la tristement célèbre Jézabel, nouvelle femme d’Achab. Baal est censé être le dieu du tonnerre, des éclairs et de la pluie. Il est principalement représenté avec un éclair dans la main. En général, on ne badine pas avec un dieu qui lance des éclairs… Mais le vrai Dieu, lui, n’est pas intimidé le moins du monde.

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saut de La

foi

la


Après l’apparition surprise d’Élie et l’annonce qu’il fit au roi Achab, Dieu ordonne à son fidèle serviteur d’aller faire du camping en solo dans une région montagneuse reculée. Là, Élie campe près d’un torrent. Matin et soir, de gros oiseaux noirs lui apportent miraculeusement de quoi manger. Finalement, la sécheresse atteint même cet endroit reculé, et le torrent se tarit. C’est alors que Dieu ordonne à Élie de faire un voyage encore plus étrange. Il l’envoie à Sarepta – une ville au cœur même du territoire ennemi. C’est le pays natal de la reine Jézabel.

d’Israël se manifeste ici ? Sa sécheresse s’est étendue jusqu’au pays de Baal ! Comme c’est étrange ! Dieu me demande tout ce que j’ai et m’offre la vie en échange. Qu’ai-je à perdre ? Nous sommes condamnés de toute façon ! Devrais-je lui faire confiance ? Il me demande de sauter dans le vide. La veuve de Sarepta hésite – puis fait le saut. Un saut géant qui se mesure en termes de quelques gouttes d’huile et d’une poignée de farine. Elle apporte sa dernière petite miche à Élie. Et ensuite ? Le récit biblique est clair – il y a chaque jour de la nourriture pour Élie, la femme et son fils. « Le pot de farine ne s’épuisa pas, et la cruche d’huile ne se vida pas, selon la parole que l’Éternel avait dite par l’intermédiaire d’Élie. » (v. 16)

C’est le comble ! Il veut prendre mon dernier repas.

Tout ou rien À Sarepta donc, Élie aperçoit la veuve en train de ramasser du bois. Sans autre forme de procès, il lui demande à boire. Visiblement, le puits ne s’est pas encore tari. Tandis qu’elle se retourne pour lui puiser de l’eau, le prophète lui dit encore, comme après coup : « et va me chercher, je te prie, un morceau de pain » (1 R 17.11). Du pain ! ll demande du pain ! Il ne connaît sûrement pas ma situation, se dit la veuve. Je vais lui expliquer – et il comprendra certainement que je ne peux lui être d’aucun secours. « L’Éternel, ton Dieu est vivant ! Je n’ai rien de cuit, je n’ai qu’une poignée de farine dans un pot et un peu d’huile dans une cruche. Me voici en train de ramasser deux morceaux de bois, puis je rentrerai et je préparerai cela pour moi et pour mon fils ; nous mangerons, après quoi nous mourrons. » (v. 12) Rien à perdre Le regard d’Élie ne trahit aucune déception, pas même de la pitié. En fait, on n’y lit que l’espoir. « Sois sans crainte », dit-il. N’est-ce pas ce que les anges disent habituellement quand ils rencontrent des gens ? « Rentre, fais comme tu l’as dit. Seulement, prépare-moi d’abord avec cela un petit gâteau et tu me l’apporteras ; tu en feras ensuite pour toi et pour ton fils. » (v. 13) C’est le comble ! Il veut prendre mon dernier repas. Ôter littéralement la nourriture de la bouche de mon fils. « Car ainsi parle l’Éternel, le Dieu d’Israël : Le pot de farine ne s’épuisera pas, et la cruche d’huile ne se videra pas, jusqu’au jour où l’Éternel enverra la pluie sur la surface du sol. » (v. 14) Le Dieu d’Israël ? Une minute ! Nous ne sommes pas en Israël, ici, nous sommes à Sidon, pays de Baal. Se pourrait-il que le Dieu

Faire le grand saut La plupart des enfants raffolent des terrains de jeux. Quand j’étais petite, j’en raffolais tout autant – à l’exception de la glissoire. Qu’est-ce que je la détestais ! Elle me faisait tellement peur ! Tandis que mes camarades de jeu se lançaient joyeusement dans le grand inconnu en hurlant de plaisir, moi, je restais en haut de la glissoire, complètement paralysée. Tous les cris et les encouragements derrière moi n’arrivaient pas à me convaincre d’entreprendre la glissade. Avec du recul, je pense que ce que je détestais, c’était cette sensation de ne pas avoir le contrôle et la peur de toucher le sol une fois en bas. Il n’y avait qu’un moyen de me décider à glisser : il fallait que Papa soit en bas pour m’attraper. L’histoire de la veuve de Sarepta me rappelle cet épisode de mon enfance. Depuis, j’ai relevé des défis de loin plus importants que ma crainte de la glissoire ! J’avoue tout de même qu’il m’arrive parfois d’avoir tout aussi peur quand il me semble que les rênes de ma vie m’échappent. La veuve de Sarepta m’encourage à sauter dans l’inconnu qui fait peur, sachant qu’à l’instar de mon père terrestre, mon Père céleste est là, lui aussi, pour m’attraper. Quel que soit le défi, nous pouvons faire le saut de la foi en sachant que nous atterrirons dans les bras de notre tendre Père céleste. ■

Chantal J. Klingbeil est auteur et animatrice de StoryLine, une émission biblique live sur la chaîne Hope Channel, que l’on peut voir sur le site suivant : http://storyline.hopetv.org. Juillet 2012 | Adventist World

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V I E

A D V E N T I S T E

R

écemment, on lisait à la une : « Archidiocèse [catholique] de New York : une femme accusée du détournement de 1 million de dollars. » Imaginez un peu : cette femme de 67 ans qui travaillait comme agent financier à l’archidiocèse a tout doucement soutiré, sur une période de sept ans, de l’argent d’un fonds destiné à l’éducation dans les écoles catholiques. Chaque fois, elle retirait des montants de moins de 2 500 $, car en-dessous de cette somme, elle n’avait pas besoin de la signature d’un superviseur. Au début, les vérificateurs

de contrôles internes transmet un message de non confiance envers nos employés et nos bénévoles, ce qui complique les choses. En réalité, ces sauvegardes sont aussi un plus pour les gens honnêtes. Elles créent un environnement leur permettant de travailler sans crainte d’être accusés de méfaits. Fraude ou pas ? Les meilleures intentions peuvent mener parfois au désastre. Un jour, un trésorier d’une église locale reçoit un courriel

Alerte : détournement de fonds dans

’ l Église

Robert E. Lemon

Les meilleures intentions du monde ne justifient pas la fraude externes ont découvert un manque de 350 000 $. La police a ouvert une enquête. Comment un tel détournement a-t-il pu se produire pendant sept ans sans être détecté ? Dans une Église, la facilité d’accès aux fonds peut être une source de tentation pour un individu. Dans l’Église adventiste, par exemple, l’employé ou le bénévole responsable des comptes fournisseurs pourrait facilement ajouter ses factures d’électricité à celles de l’organisation, puis faire un paiement qui couvre le tout. Une telle fraude peut s’exercer pendant longtemps sans qu’on découvre le pot aux roses. Ne s’agit-il que de rares incidents regrettables ? Malheureusement non. En matière de fraude et de vol au sein des organismes à but non lucratif et des organisations religieuses, la tendance est à la hausse. Une telle situation mérite que l’on se penche sur ce problème même dans l’Église adventiste. Notre Église entretient un lien de confiance avec ses employés et ses bénévoles. Nous remercions le Seigneur de ce que la vaste majorité de ces gens font exactement ce qu’on attend d’eux, à savoir travailler et faire du bénévolat fidèlement pour accomplir la mission de l’Église. Malheureusement, quelquesuns pensent, pour une raison ou une autre, qu’ils peuvent se servir des dons des fidèles. D’autres estiment que l’établissement

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disant qu’il a été sélectionné pour aider l’expéditeur du courriel à « débloquer » des millions de dollars d’un compte dans un autre pays. Quelle bonne nouvelle ! Mais est-ce vrai ? Dieu lui confie-t-il une mission spéciale ? Assurément, s’il disposait de ces millions, il pourrait aider son église de bien des façons. Il y pense. Il est probable qu’il prie même à ce sujet pour voir s’il s’agit d’une offre bien réelle. Finalement, il répond au message. Et il se retrouve bientôt emporté dans la spirale d’une arnaque. On lui indique qu’il doit verser des sommes d’argent pour débloquer le magot. Hélas, il ne dispose pas personnellement des fonds nécessaires pour toucher la somme promise. C’est alors qu’il se dit que le bien qu’il pourra faire compensera largement « l’emprunt momentané » d’une partie des offrandes de l’église locale. Dès que la récompense lui sera versé, il rendra la somme empruntée et y ajoutera un montant supplémentaire. Nous voici en présence d’un cas de fraude. Les bonnes intentions ne servent de rien. Ce trésorier écope bientôt d’une peine d’emprisonnement pour le vol de plus de 1 million $US. L’église locale a beaucoup de mal à se relever d’une telle perte financière. Tout le monde souffre – tout le monde, sauf les auteurs de cette arnaque, lesquels se sont


Comment

prévenir la fraude rempli les poches à même les fonds de l’église. Allons, me direz-vous, ça ne peut pas se produire chez nous ! Vraiment ? Pourtant, ce scénario s’est déroulé dans une église adventiste. Protéger l’Église du Seigneur Connaissez-vous le trésorier de votre église ? Fournit-il des rapports financiers mensuels au comité de l’église ? Répond-il aux questions d’ordre financier adéquatement et en temps opportun ? Dans un cas, certains signaux d’alarme (voir l’encadré) n’ont pas été reconnus. On a fini par découvrir qu’il n’y avait pas de trésorier du tout ! Le pasteur, à l’insu de l’église, tenait les livres. Et des centaines de milliers de dollars ont été utilisés de façon inappropriée. L’Église adventiste a connu une hausse de pertes significatives, dont certaines excèdent le million de dollars US. Adventist Risk Management, l’institution de la Conférence générale affectée aux programmes de gestion des risques et d’assurances pour l’Église, couvre les pertes de cette nature par le biais d’assurances externes. Malheureusement, dans l’industrie de l’assurance, une hausse des pertes entraîne automatiquement une hausse des primes. Outre les pertes et les démarches difficiles pour régler les problèmes liés aux assurances, l’Église doit assumer elle-même une franchise élevée. Dans certaines parties du monde, la franchise est tellement élevée qu’il ne vaut même pas la peine de s’assurer. Aux États-Unis, cette franchise est de 2 500 $. Il importe de se souvenir non seulement des conséquences financières, mais aussi de l’impact que de tels vols ont sur la vie de l’église, du sentiment de méfiance qui s’installe, et du fait qu’ils nous distraient de notre mission. En outre, à l’instar de l’affaire de fraude dans l’Église catholique, la couverture médiatique ternit notre réputation et détourne notre attention de notre mission envers la collectivité. Pour préserver les ressources de l’Église et pour fournir aux employés et aux bénévoles un environnement qui leur permet d’accomplir leur travail dans une culture protégée (voir l’encadré), une prise de mesures appropriées s’impose. Souvenez-vous : en faisant de nous ses économes, Dieu nous a confié une grande responsabilité. Un jour, nous devrons répondre de notre gestion des ressources du Roi. « L’homme élabore de nombreux plans, mais seule la décision du Seigneur se réalise. » (Pr 19.21, BFC) ■

Robert E. Lemon est le trésorier de

la Conférence générale. Il est également président de Adventist Risk Management Inc.

1. Embauchez les bonnes personnes. Vérifiez soigneusement les antécédents de tous les employés et bénévoles qui auront accès aux fonds de l’Église. La vérification des antécédents criminels ne coûte vraiment pas cher et révèle des condamnations précédentes, s’il y a lieu. Procédez à une vérification des références. 2. Ne permettez pas aux nouveaux bénévoles ou à des personnes inconnues de la congrégation locale de manipuler de l’argent. 3. Répartissez les tâches. Les différentes étapes de la manipulation de l’argent, de la comptabilisation des fonds ou de leur dépense doivent impliquer plus d’une personne. 4. Disposez d’un bon système de tenue de livres. Exigez des états financiers à jour. Ne payez les marchands que sur présentation d’une facture détaillée. Avant de régler les comptes, qu’une tierce personne procède à la vérification des fournisseurs pour s’assurer qu’ils sont des compagnies légitimes fournissant des biens et des services réels contre paiement. 5. Mettez sur pied des niveaux d’approbation clairement définis pour les dépenses et la signature des chèques. 6. Sollicitez une firme indépendante pour les audits. Au niveau de l’église locale, le trésorier de la fédération se charge de la vérification. 7. Si vous soupçonnez quoi que ce soit, passez immédiatement à l’action. Contactez le trésorier de votre fédération. La fédération a accès à maintes ressources pour vous aider, dont le Service de vérification de la Conférence générale.

Prenez garde ! Voici une liste de choses à surveiller chez vos employés et bénévoles qui ont accès à l’argent et aux systèmes comptables. 1. Aide financière. Une situation économique difficile ou des problèmes financiers personnels peuvent amener des individus à prendre de mauvaises décisions. Un employé qui demande fréquemment des avances peut cacher un problème plus sérieux. 2. Insatisfaction d’un employé. Les employés qui ne se sentent pas appréciés à leur juste valeur ou qui travaillent trop peuvent justifier un comportement financier répréhensible. 3. Des relations étroites avec les marchands et les fournisseurs de services. 4. Un comportement étrange. Les employés ou bénévoles qui se montrent réticents à ce qu’on révise leur travail, ou qui préfèrent ne pas prendre de vacances, ou qui refusent que quelqu’un s’occupe de leurs activités financières même lors d’une brève absence. 5. Des employés ou des bénévoles qui semblent vivre au-dessus de leurs moyens.

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E N C O U V E RT U R E

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ans le monde adventiste, les projets missionnaires à court terme et les histoires missionnaires ne manquent pas. La focalisation de l’Église sur le service envers Dieu et les nécessiteux a incité d’innombrables individus à s’aventurer loin de chez eux pour partager l’amour de Dieu. Dans une région reculée du sud de la Zambie, sur les bords du fleuve Zambèze, Hein et Melissa Myburgh dirigent Mukuyu Outreach (Évangélisation Mukuyu), un ministère de soutien. Cet endroit est leur « foyer », et ils sont là pour y rester, disent-ils. En 2006, les Myburgh se sont installés à Mukuyu (ce qui signifie « sycomore sauvage » – prononcer Mu-qu-e-u-), dans le district Siavonga de la Zambie, après la mort de Johann, frère de Hein, et fondateur du ministère en 2002. À l’âge de 34 ans, Yohann a été victime d’un accident tragique : un éléphant l’a attaqué alors qu’il se promenait. Il a succombé à ses blessures. Hein, un écologiste, s’est senti appelé par Dieu à poursuivre le rêve de son frère, soit partager le message de l’Évangile avec les habitants de la Zambie. Melissa, de son côté, rêvait

Un une couple,

mission

Un jeune couple adventiste applique l’Évangile de façon pratique dans une région rurale de la Zambie

d’être missionnaire depuis l’enfance. Elle a cru, elle aussi, que Dieu les conduisait à Mukuyu. Ce ministère évangélique au cœur de l’Afrique rurale dessert une population démunie et superstitieuse. L’animisme et la sorcellerie prévalent. La plupart des habitants de cette région n’ont que peu ou pas du tout d’instruction. En outre, ils n’ont accès à aucun système de soins de santé fiable. Hein et Melissa travaillent depuis six ans à Mukuyu. S’efforçant de toucher le cœur des indigènes, ils ont lancé – ou sont en voie de lancer – différentes initiatives d’évangélisation. De leur nombre, un orphelinat, des cliniques dentaires et médicales de brousse à court terme, une barque médicale pour des tribus habitant le long du Zambèze, un centre de formation pour femmes, un programme de formation pour ouvriers bibliques, un centre communautaire pour aider les personnes âgées sur le plan alimentaire, et une école adventiste pour les enfants de la 1ère à la 4e année. Qu’est-ce qui a pu pousser ce couple adventiste à quitter une vie confortable en Afrique du Sud pour aller habiter dans une région

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P H O T O S

:

M E L I S S A

E T

H E I N

M Y B U R G H


située à une heure de route de la ville la plus proche, une région infestée de serpents et limitée en ressources médicales ? À se satisfaire d’une maison sans eau courante et alimentée en électricité par une génératrice ? Pour le découvrir, Bill Knott, éditeur de Adventist World, et Sandra Blackmer, rédactrice adjointe, se sont entretenus avec Hein et Melissa. BILL KNOTT : Hein et Melissa, on peut dire que vous êtes drôlement loin de la maison ! Parlez-nous un peu de l’endroit où vous habitez actuellement. HEIN MYBURGH : Eh bien, pour vous donner une idée, notre véranda se trouve de 3 à 4,50 mètres du fleuve Zambèze. Vous faites quelques pas, et vous voilà au fleuve. C’est un endroit absolument splendide. BK : Et à quoi ressemble votre maison ? HM : Il s’agit en fait d’un bungalow au toit de chaume. Les murs sont en plâtre brun clair et les poutres de soutien, en bois. Nous n’avons pas d’eau courante. La salle de bains et la douche sont dehors. Une génératrice nous fournit l’électricité.

UNE FERME POUR LE MINISTÈRE : (en haut, en arrière-plan) Les Myburgh possèdent une petite ferme de quelque 700 moutons. Les revenus de cette ferme contribuent au financement de Mukuyu Outreach. RÉPARATION D’UNE COQUE : (deuxième photo à partir du haut) Hein répare une vieille coque qui servira à un ministère médical le long du Zambèze. ENFIN PRÊTE : (troisième à partir du haut) Un petit essai de la barque médicale nouvellement réparée. DES ENFANTS RECONNAISSANTS : (en bas) Les Myburgh ont construit un orphelinat qui accueillera environ 12 des nombreux orphelins de la région.

BK : Utilisez-vous l’eau de puits ? HM : Dans le secteur, l’eau provenant des puits n’est pas potable. Les roches sousjacentes sont tellement solubles que l’eau est sulfureuse. On ne l’utilise que pour la lessive. Pour nos autres besoins, nous puisons notre eau dans le fleuve, et ne buvons que de l’eau embouteillée. BK : Dans de telles conditions, j’imagine que dans la vie de tous les jours, vous ne chômez pas ! Mais ceci ne vous a pas empêchés de lancer toute une gamme de services à la collectivité. Parlez-nous de certains d’entre eux. HM : Dans cette région, de nombreux enfants sont orphelins à cause de l’incidence élevée du VIH/SIDA. Ils sont laissés pour compte en raison de l’extrême pauvreté qui prévaut ici. Nous avons donc construit un orphelinat pouvant accueillir environ 12 orphelins. Actuellement, Melissa et moi n’avons pas de

revenu régulier ni de fonds suffisants pour leur fournir les nécessités de base. Dès que nous disposerons de ces fonds, nous pourrons enfin les prendre en charge. Juste en face de l’orphelinat, un autre bâtiment est en construction. Seul le toit est terminé. Ce bâtiment servira de centre communautaire où nous lancerons un programme alimentaire en faveur des personnes âgées. Melissa enseigne la couture chaque semaine, dehors, près de l’orphelinat. Dès que le centre sera terminé, elle pourra y donner ses cours. Ces deux bâtiments ne sont pas situés sur notre propriété à Mukuyu, mais dans le village, soit à environ 1 kilomètre. BK : Le fait d’habiter sur la rive du Zambèze vous place, en quelque sorte, sur l’une des seules voies de transport possibles du secteur. Or, j’ai appris que vous avez lancé un ministère par voie fluviale. De quoi s’agit-il exactement ? HM : De son vivant, Yohann a mis la main sur une vieille coque rouillée. Il voulait la réparer et en faire une barque médicale sur le Zambèze. Malheureusement, il n’avait pas les fonds nécessaires pour couvrir les réparations. Melissa et moi avions aussi cette idée à cœur, mais nous n’avions pas d’argent non plus. Il y a environ un an, alors que nous étions à Victoria Falls, au Zimbabwe, et que nous prêtions main-forte au programme « Une église en un jour », nous avons présenté notre ministère à tous les bénévoles sur place, et leur avons parlé de notre rêve de réparer la coque. Plus tard, l’un des médecins présents m’a offert de financer les réparations. Il m’a raconté que son frère, médecin lui aussi, était décédé 18 mois plus tôt. « Pourquoi ne pas dédier cette barque médicale à la mémoire de mon frère et du tien ? » a-t-il ajouté. Nous avons donc réparé la coque et l’avons appelée Bakwesu, ce qui signifie « frères » en tonga. SANDRA BLACKMER : Comment allez-vous utiliser le « Bakwesu » ? HM : D’abord, il faut préciser que Melissa et moi n’avons pas de formation

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médicale officielle. Par conséquent, nous voulons organiser des voyages missionnaires médicaux à court terme. Le secteur couvert s’étendra sur une distance de 40 kilomètres, depuis la base du ministère jusqu’à la ville frontalière de Chirundu. Il y aura à bord de la barque des médecins, des infirmières et des dentistes, tous bénévoles. J’ai partagé ce secteur en cinq sections. On y trouve d’assez grands villages. Comme la plupart de ces villages sont loin des routes principales, les villageois ont de la difficulté à se rendre aux cliniques gouvernementales. Nous nous arrêterons donc à ces villages pour y passer quelques heures – sinon toute une journée – au cours desquelles le personnel médical offrira ses services. BK : Ce sera, sans aucun doute, toute une aventure ! HM : Oui, en effet ! Ce type de voyage médical à court terme offre un second avantage : les participants auront le privilège d’observer la flore et la faune tandis qu’ils naviguent sur le fleuve. Au cœur de la brousse africaine, de magnifiques paysages les attendent. BK : Vous avez mentionné que vous avez des plans pour une école. Voilà un projet ambitieux ! Parlez-nous de cette école en construction. HM : L’école que les enfants du village fréquentent actuellement se trouve dans un village à plus de 5 kilomètres d’ici. Il leur est impossible d’y aller pendant une bonne partie de l’année, surtout les plus petits, parce qu’au cours de la saison sèche, on risque de trouver en chemin des éléphants en quête de nourriture. Et à la saison des pluies, il y a de la boue partout. La collectivité nous a fait don d’une parcelle de terrain (1 hectare) juste en face de l’orphelinat. La construction de cette école est en cours. Ce projet s’effectue en collaboration avec la fédération locale. Il s’agira d’une école adventiste primaire standard de la 1ère à la 4e année. Elle offrira quatre salles de classe, un bureau, et un logement pour les profs. Actuellement, le toit de la première salle

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APPRENDRE UN MÉTIER : (en haut, et encadré) Grâce à un don de deux machines à coudre, Melissa enseigne la couture à des femmes du secteur. LA MAISON DES MYBURGH : (troisième à partir du haut) La maison de Hein et de Melissa n’a pas d’eau courante. L’électricité provient d’une génératrice. L’HEURE DE LA LESSIVE : (en bas) Les femmes du secteur lavent leurs vêtements dans le fleuve Zambèze.


de classe est terminé. Reste encore les murs et le plancher à faire. SB : Melissa, seule une femme remarquable peut vivre dans de telles conditions. Comment vivez-vous cette expérience ? Comment gérezvous votre vie à Mukuyu ? MELISSA MYBURGH : Je ne vous cacherai pas qu’à mon arrivée dans la brousse, ça a été vraiment dur. La vie sauvage, les éléphants – surtout à cause de ce qui est arrivé à mon beau-frère – me préoccupaient. Pour tout dire, j’avais très peur. Ma famille se faisait également beaucoup de souci. Mais nous croyions tous que le Seigneur conduisait toutes choses. N’avais-je pas prié Dieu de m’envoyer dans le champ missionnaire depuis mon enfance ? Au fond de mon cœur, je savais que cette mission m’allait comme un gant. J’ai donc confié mes craintes au Seigneur, et petit à petit, elles se sont dissipées. Aujourd’hui, je sens plus que jamais que je suis en lieu sûr et que Dieu nous protège en tout temps. SB : À un moment donné, vous avez eu une crise d’asthme qui aurait pu être fatale, n’est-ce pas ? MM : Oui, à la suite d’une réaction allergique grave. L’hôpital se trouve à une heure de route de la maison. Tandis que Hein m’y conduisait, il devait s’arrêter fréquemment pour me faire le boucheà-bouche. À environ 12 kilomètres de chez nous, il a aperçu un voisin et lui a demandé de l’aide. Ce dernier a sauté immédiatement dans le véhicule et nous a conduits à l’hôpital pendant que Hein continuait le bouche-à-bouche. Ces deux hommes m’ont sauvé la vie. Dieu a vraiment été avec nous. SB : Quels autres défis se dressent devant vous ? MM : Les serpents, sans doute, parce que la plupart d’entre eux sont venimeux. Il y en a partout ! J’en ai vu quelques-uns dans la maison, mais des tas dans la salle de bains parce qu’elle se trouve dehors. Et puis, il y a aussi la chaleur. Il fait très très chaud en Zambie.

SB : Pourriez-vous nous brosser le tableau d’une journée à Mukuyu ? MM : Avec plaisir ! Disons d’abord que je suis femme au foyer, et qu’à ce titre, je m’occupe de toutes les tâches ménagères. Tous les mardis, je me rends à l’orphelinat où j’enseigne la couture à plusieurs femmes. Grâce aux deux machines à coudre qui nous ont été données, je leur enseigne à faire des édredons. Je les initie également au crochet et au tricot. Je vends ce que je fais dans le village et la ville les plus près. La moitié de l’argent va aux femmes, et l’autre, à l’orphelinat. En outre, je suis coiffeuse de formation. Je coupe donc les cheveux et fais les mises en pli de certaines femmes d’ici. Je verse l’argent ainsi gagné dans nos projets. La coiffure est un merveilleux outil d’évangélisation parce qu’elle me permet de visiter mes clients. Je visite aussi les malades, les mamans et leurs bébés, et je fais le maximum pour les aider. SB : D’où viennent les fonds pour tous ces projets ? HM : Par le passé, ils nous sont largement venus sous forme de dons. Par exemple, nous avons construit l’orphelinat uniquement par des dons. Mais nous nous efforçons de devenir autonomes. Actuellement, nous avons une petite ferme et 700 moutons. Des gens nous ont fait don d’un tracteur et d’une ramasseusepresse. Nous faisons pousser du foin pour notre troupeau et nous en vendons aux fermiers des alentours. Nous disposons aussi d’un moulin à farine. Les villageois viennent y moudre leur maïs – ce qui nous rapporte un peu d’argent. Dernièrement, nous avons commencé la construction de viviers. Comme vous le voyez, nous faisons toutes sortes de choses pour augmenter notre revenu. SB : J’ai entendu dire qu’une fois, vous vous êtes retrouvés sans argent. Que s’est-il passé ? HM : C’était la veille de Noël, il y a environ trois ans. Nous étions allés à Lusaka, à quelque trois heures de route de chez nous, pour acheter de la nourriture. J’étais certain que nous avions assez

d’argent dans notre compte pour faire nos emplettes et le plein d’essence. Melissa est allée au supermarché, et moi, je me suis rendu à la banque pour effectuer un retrait. Mais mon compte était vide ! Je ne m’explique toujours pas pourquoi. Non seulement nous ne pouvions faire nos achats, mais en plus, nous étions coincés à Lusaka, faute d’essence. C’était vraiment décourageant. Nous étions à peine sortis du supermarché que mon cellulaire a sonné. Un homme que je n’avais jamais rencontré m’a demandé : « Les amis, vous êtes en ville ? » « Oui, ai-je répondu, nous sommes à Lusaka. » Alors, il m’a dit qu’il avait de l’argent pour nous, et m’a demandé si nous pourrions passer à son bureau tout juste à cinq minutes de là. Nous étions abasourdis ! À notre arrivée, il nous a expliqué qu’une personne lui avait parlé de notre ministère. Nous étions l’une des plus de 20 institutions caritatives pour lesquelles il avait organisé une levée de fonds. Et il nous a dit : « Vous avez de la chance, vous savez, de mettre la main sur cet argent avant les Fêtes. » Avant même la levée de fonds, il avait alloué des pourcentages à chacune des organisations caritatives selon leur taille. Or, la somme qui nous était allouée correspondait exactement à celle qu’il avait sur lui ce jour-là ! Voilà pourquoi il nous a téléphoné et nous a dit : « Venez chercher votre argent ! » Jamais nous n’oublierons une telle expérience. Elle nous a confirmé que Dieu est vivant et qu’il ne nous abandonne jamais. BK : Vos expériences quotidiennes semblent liées à une conscience de la présence de Dieu et à la puissance de la prière persévérante. HM : Absolument ! Cette façon de vivre améliore à coup sûr notre vie de prière. Les besoins de la population sont omniprésents. Nos ressources limitées nous rendent très conscients de la nécessité de dépendre de la puissance et des ressources de Dieu. J’avoue que parfois, c’est dur. Cependant, quel privilège de s’investir dans ce ministère !

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BK : Parlez-nous de vos relations avec ce qu’on appelle parfois « l’Église organisée », c’est-à-dire l’union ou la fédération adventiste de votre région. HM : Nous sommes un ministère de soutien entièrement reconnu par l’Église adventiste. Nous vivons selon les croyances et les principes de l’Église

BK : Je crois comprendre que vous employez aussi des ouvriers bibliques. HM : C’est exact. Quand nous sommes arrivés ici, Melissa et moi avons tenu quelques campagnes d’évangélisation. Melissa donnait les conférences sur la santé, et moi, les sermons, à l’aide d’une petite génératrice, d’un système de sonorisation, d’un projecteur, et de quelques

OUVRIERS BIBLIQUES : Ici, on aperçoit deux des indigènes que Mukuyu Outreach a sponsorisé en tant qu’ouvriers bibliques à l’Institut Riverside Farm, à Kafue.

et de l’Esprit de prophétie. Ainsi, quoi que nous fassions, nous le faisons conjointement et en harmonie avec l’Église. Au niveau de la structure organisationnelle, l’Église adventiste n’est malheureusement pas très bien représentée ici. Nous avons un pasteur pour tout le district, soit pour plus de 1 800 kilomètres carrés. Bien qu’il dispose d’un véhicule, il n’a pas toujours les moyens de se payer l’essence nécessaire pour visiter ses nombreuses églises. La région où nous habitons ne compte aucun bureau administratif. Par conséquent, chaque fois que nous voulons organiser une nouvelle église, nous en parlons d’abord au pasteur, puis à la fédération pour nous assurer que notre projet cadre avec leurs plans.

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lumières. Évidemment, il n’y a pas d’électricité où nous allons. Nous devons tout apporter avec nous. En outre, notre culture est complètement différente de celle des indigènes. Et ça pose problème. Nous devons aussi utiliser un interprète. C’est pourquoi nous avons décidé de dénicher des adventistes locaux qui s’intéressent à l’évangélisation et de les envoyer à l’Institut Riverside Farm, à Kafue, où ils reçoivent quatre mois de formation. Ils retournent ensuite dans leur village. Comme ils connaissent tous les villageois, leur culture, et parlent la même langue, ils exercent une influence bénéfique sur eux. Quand le temps est propice à la tenue d’une campagne d’évangélisation, Melissa et moi allons sur place pour tout organiser. Actuellement, nous avons trois ouvriers bibliques.

BK : Ces campagnes ont-elles mené à des baptêmes ? HM : À des centaines, Dieu soit loué ! Les graines semées dans la foi produisent toujours une abondante moisson. BK : Quels sont vos besoins les plus pressants ? HM : Si je devais en nommer plusieurs, je dirais qu’il nous faut de l’argent pour embaucher davantage d’ouvriers bibliques et pour terminer le centre communautaire. Il nous faut aussi une remorque pour fins de construction et d’agriculture. Nous avons un urgent besoin de bénévoles médicaux pour les voyages missionnaires médicaux à court terme afin de prodiguer des soins de santé aux habitants des régions reculées le long du fleuve. Nous avons aussi besoin de fonds et de bénévoles pour terminer la construction de l’école. BK : Qu’aimeriez-vous surtout dire aux millions d’adventistes qui liront cet article ? HM : La plupart des gens soupirent après la paix. Ils essaient de la trouver de nombreuses façons. Or, le seul moyen d’avoir réellement la paix et le bonheur ici-bas, c’est d’abandonner notre vie au Saint-Esprit et d’accomplir activement la mission que Dieu nous confie. Une fois en harmonie avec la volonté de Dieu, l’agitation disparaît. Évidemment, ce n’est pas la fin de tous les problèmes ! Mais quand on marche avec Dieu, on marche avec une personne toute-puissante qui sait ce qu’il y a de mieux pour nous. C’est la chose la plus importante que nous ayons apprise ici – et c’est une leçon qui se renouvelle chaque jour. ■

Pour en découvrir davantage sur Mukuyu Outreach, un membre de Outposts Centers International, ou pour contacter Hein et Melissa, visitez le site

www.mukuyu.org

Leur courriel : hein@mukuyu.org.


S A N T É

mini-AVC

Les

Quand un AVC se produit, chaque minute compte Allan R. Handysides et Peter N. Landless

Ma femme a 73 ans. Elle a fait deux mini-AVC. Son médecin craint la possibilité d’un AVC majeur. Je me fais vraiment du souci. Quels sont vos conseils ? Elle a perdu 13 kilos et pèse actuellement 69 kilos.

V

otre préoccupation quant au mini-AVC est tout à fait légitime. Le fait que votre femme en ait fait plus d’un indique qu’il existe certainement des facteurs à l’œuvre dont il faut s’occuper. Un mini-AVC est parfois appelé accident ischémique transitoire (AIT), ce qui signifie qu’il y a une obstruction passagère des vaisseaux sanguins menant au cerveau. Quand un AIT se produit, les mécanismes de réparation du corps se mettent immédiatement en branle, et l’obstruction disparaît. Habituellement, un AIT n’entraîne pas de dommages durables, mais s’il se produit à répétition, il peut y avoir de graves séquelles. On croit généralement que l’obstruction est causée par un petit caillot. Il pourrait aussi exister un autre coupable : un morceau (ou des morceaux) de plaque athéromateuse qui se détache de la paroi artérielle. La plaque athéromateuse est étroitement liée à l’inflammation dans les vaisseaux sanguins et tend à se répandre dans le système artériel. Une personne qui a fait un AIT devrait passer une échographie carotidienne pour repérer la plaque. Non seulement les AIT peuvent être les signes avant-coureurs d’un AVC majeur, mais on a aussi découvert qu’ils doublent le taux de crise cardiaque (Journal of the American Heart Associa-

tion, mars 2011). Il est très important de reconnaître les signes de l’AIT et de l’AVC. En voici les principaux symptômes. Visage – difficulté à sourire Bras – faiblesse ou paralysie Parole – difficulté à parler, manque de compréhension et confusion. En présence de ces symptômes, il n’y a pas de temps à perdre ! Votre femme a probablement passé un test de dépistage. Elle devrait suivre un traitement pour prévenir l’AIT et même une crise cardiaque. Voici les gestes préventifs à poser. L’exercice. Nous recommandons environ 40 minutes par jour. La marche est un excellent exercice, à raison de 4 à 8 kilomètres à l’heure, et doit faire transpirer légèrement. Le régime. Éliminez la viande – la rouge et la blanche – et adoptez un régime riche en céréales entières, en légumineuses, en fruits et légumes. Il faut manger des noix chaque jour – environ une petite poignée – et boire deux tasses de lait faible en gras ou de substitut de lait. Les substituts de lait doivent contenir un supplément de vitamine B12, de calcium, et de vitamine D pour égaler le lait animal. Si on choisit du yaourt ou du fromage cottage au lieu du lait, il est important d’en consommer en quantité suffisante. Souvenez-vous que le lait de soja peut être riche en hydrates de carbone et en gras. Ne consommez pas de grandes quantités de gras, et évitez le beurre. Il faut un peu d’huile. Les études recommandent, si disponible, l’huile d’olive, de canola, de tournesol, et de maïs. Il est sage de les utiliser en alternance et avec modération. Riche en acides gras oméga-3, l’huile

de graine de lin est délicieuse dans les salades rehaussées de jus de citron. Surveillez le cholestérol de votre femme. Je vous suggère vraiment d’éviter le jaune d’œuf. La réduction de sel est une mesure sage pour tous. Les médicaments pour réduire le cholestérol peuvent jouer un rôle très bénéfique. La prise quotidienne d’une faible dose d’aspirine (81 mg) peut contribuer à prévenir la formation de petits caillots. N’hésitez pas à demander conseil à votre médecin. Quand un AVC se produit, chaque minute compte. Apprenez-en donc les signes avant-coureurs. Puis, faites une liste de numéros de téléphone (médecin, hôpital, service d’urgence) et déposez-la à côté du téléphone. Assurez-vous de connaître l’itinéraire pour vous rendre au service d’urgence le plus près. Ensuite, faites une liste des médicaments de votre femme et de ses allergies (si elle en a), et apportez-la à l’hôpital. Enfin, vivez de façon positive et évitez les situations stressantes. Priez tous les jours, et remettez votre vie entre les mains de Dieu. Il prend vraiment soin de nous tous. ■

Le Dr Allan R. Handysides, gynécologue certifié, est directeur du Ministère de la santé de la Conférence générale. Le Dr Peter N. Landless, cardiologue en cardiologie nucléaire, est directeur adjoint du Ministère de la santé.

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C R O Y A N C E S

F O N D A M E N T A L E S

L

a nuit précédant sa crucifixion, Jésus informa ses disciples qu’il allait les quitter et qu’en son absence, ils devaient poursuivre l’œuvre qu’il avait commencée. En fait, ils accompliraient les mêmes actes puissants qu’il avait faits, et en feraient de plus grands encore (Jn 14.12). Désormais, l’Évangile ne serait plus confiné en Palestine, car les disciples avaient le mandat de le répandre dans le monde entier. Toutefois, Jésus ne s’attendait pas à ce que ses disciples s’acquittent de cette tâche par leurs propres forces. Dieu leur enverrait le Saint-Esprit. Ce dernier leur enseignerait toutes choses et leur rappellerait tout ce que Jésus leur avait dit (v. 26). Il témoignerait de Jésus (Jn 15.26), guiderait les disciples dans toute la vérité (Jn 16.13), leur révélerait les choses à venir (v.13), et leur donnerait la puissance de témoigner (Ac 1.8). Cette promesse du Christ s’accomplit d’abord à la Pentecôte. Le Saint-Esprit se déversa sur 120 croyants (dont les apôtres) rassemblés à Jérusalem (voir Ac 2.1-4). Tout comme chaque partie du corps exerce une fonction qui lui est propre, toute personne baptisée du Saint-Esprit reçoit au moins un don spirituel (1 Co 12) en vue du « bien commun » ou de l’édification de l’Église (v. 7). Le don des langues figure dans la liste paulinienne des dons qui poursuivent spécifiquement cet objectif (voir v. 8-10). Et cependant, parce que Paul déclare que 1) Dieu seul peut comprendre ce que disent ceux qui parlent en langues (1 Co 14.2) et que 2) le parler en langues édifie celui qui parle plutôt que celui qui écoute (v. 4), beaucoup prétendent que le terme langues se réfère à la langue des anges et que ce don est, de ce fait, d’ordre privé plutôt que public. Une telle interprétation se base sur la supposition que ces deux déclarations se réfèrent au phénomène des langues en soi. Cependant, elles se réfèrent plus vraisemblablement à la quête de gratification personnelle des croyants de Corinthe qui parlaient en langues plutôt qu’aux caractéristiques essentielles du parler en langues lui-même.

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Les langues à Corinthe D’après les commentaires de Paul sur l’arrogance spirituelle des « doués » de l’église de Corinthe (1 Co 4.6-8), certains d’entre eux mettaient les dons spirituels et la spiritualité sur un pied d’égalité. En plus de se sentir très importants, ils estimaient aussi avoir atteint un niveau spirituel tel qu’ils n’avaient plus besoin de se nourrir spirituellement. Cependant, il apparaît que cette vision erronée des choses était l’apanage des membres d’église ayant

souciait surtout, c’était de ceux qui parlaient en langues. Deuxièmement, la déclaration suivante de Paul, « celui qui prophétise est plus grand que celui qui parle en langues, à moins que ce dernier n’interprète, pour que l’Église en reçoive édification » (1 Co 14.5) suggère que ceux qui parlaient en langues avaient, effectivement, une haute opinion d’eux-mêmes. En outre, le fait que le don des langues se retrouve en dernière ou avant-dernière place sur les trois listes de dons dans

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La

Lynn Burton

glossolalie Pleins feux sur un sujet difficile

reçu le plus de dons. Dans 1 Corinthiens 12.21-25, Paul semble dire que ces croyants se sentaient spirituellement supérieurs à leurs frères et sœurs moins « doués » qu’eux, et qu’ils agissaient comme si l’église pourrait fonctionner tout aussi bien sans ces « inférieurs ». Même si ce passage n’identifie pas les meneurs, deux choses nous permettent de le faire. Premièrement, la réduction graduelle des dons – depuis les neuf mentionnés aux versets 8-10 jusqu’au seul don des langues au chapitre 14 – suggère fortement que ce dont Paul se

1 Corinthiens 12 (voir les v. 8-10, 28-30) semble indiquer que Paul, en relativisant le don des langues, tentait de corriger la façon dont les Corinthiens plaçaient ce don au-dessus de tous les autres. De même, il démontra que le fait de placer le don des langues en tête de liste des dons et attributs chrétiens ne confère aucune valeur à celui-ci, à moins qu’il ne s’accompagne de l’amour (1 Co 13.1-3). Ces propos de Paul impliquent le manque d’amour des Corinthiens dans l’exercice du don des langues, une attitude peutêtre plus manifeste encore que dans


l’utilisation des autres dons et attributs. D’un autre côté, Paul déclare que la « recherche de soi » – une expression qu’il utilise de façon interchangeable avec l’expression « son propre intérêt » dans 1 Corinthiens 10.24 – est l’antithèse de l’amour (1 Co 13.5). Ceci suggère que le parler en langues à voix haute dans l’église (1 Co 14.2) se réfère à l’exercice égoïste de ce don et non au phénomène lui-même. En outre, l’utilisation des langues pour l’édification personnelle est contraire à l’objectif de ce don (1 Co 12.7) ; elle va à l’encontre de l’avertissement précédent de Paul, à savoir qu’il faut rechercher l’édification des autres plutôt que de soi (1 Co 10.23,24). En outre, elle viole le principe établi dans 1 Corinthiens 10.31-33, à savoir de faire tout pour la gloire de Dieu et le salut des âmes plutôt que pour son propre intérêt. Les langues et la mission En revanche, le don des langues – cette capacité de parler dans d’autres langues humaines sans les avoir apprises – fut accordé non seulement pour l’édification de l’Église, mais encore pour l’évangélisation du monde antique. Dans le monde gréco-romain du 1er siècle apr. J.-C., les disciples auraient pu répandre l’Évangile dans le monde entier au moyen du grec et du latin, les langues universelles de l’époque. Cependant,

comme les étrangers étaient généralement mal acceptés par les populations indigènes, il était impératif que les disciples du Christ s’adressent à eux dans leurs langues ou dialectes plutôt que dans une langue commune, même s’il s’agissait du grec ou du latin. Le succès de leurs efforts d’évangélisation en dépendait. La Pentecôte en constitue un excellent exemple. Le fait que d’humbles Galiléens furent soudainement et miraculeusement capables de s’exprimer couramment dans les langues natales des étrangers présents capta l’attention de ces derniers et par la suite, entraîna une riche moisson d’âmes (voir Ac 2.5-11). En se déclarant serviteur des collectivités locales auprès desquelles il travaillait (1 Co 9.19-23), Paul montra qu’il comprenait que le succès de ses efforts d’évangélisation dépendait de la communication – il devait parler à ces gens dans leurs langues et dialectes. Ainsi, par sa confession « Je rends grâces à Dieu de ce que je parle en langues plus que vous tous » (1 Co 14.18), on comprend qu’il trouvait beaucoup plus sensé de parler diverses langues humaines que de s’exprimer dans plus de langues inintelligibles que quiconque. Paul ne tirait aucune gloire personnelle d’un tel don. Il exprimait plutôt sa gratitude de ce que sa capacité de parler en tant de langues différentes

lui procurait de grandes bénédictions sur le plan évangélique. De plus, on peut faire valoir qu’il existe dans la Bible maintes indications suggérant que le don des langues dans l’église de Corinthe se réfère à la capacité de parler d’autres langues sans avoir à les apprendre, et qu’il est destiné à l’évangélisation. Cependant, la vaste majorité des érudits bibliques modernes croient que dans 1 Corinthiens 14, Paul parle de la langue des anges. Il semble que leur position se fonde en partie sur l’idée erronée que le don des langues est un don privé conçu pour l’édification personnelle. Comme nous l’avons dit, il est plus que probable que ceux qui parlaient en langues dans l’église de Corinthe n’exerçaient pas ce don avec amour. Ce qu’ils recherchaient, c’était leur propre gloire plutôt que celle de Dieu, ce qui s’opposait à l’élan évangélique auquel le don des langues était destiné. ■

Lynn Burton est pasteur des églises adventistes d’Armadale et de Bickley, à Perth, en Australie de l’Ouest. Il vient d’obtenir sa maîtrise en théologie biblique, laquelle portait sur le don des langues bibliques.

Les

dons spirituels

À toutes les époques, Dieu a octroyé à tous les membres de son Église des dons spirituels, que chacun d’eux doit employer comme un ministère d’amour pour le bien commun de l’Église et de l’humanité. Accordés par l’intermédiaire du Saint-Esprit, qui les distribue à chacun en particulier comme il veut, les dons équipent l’Église avec toutes les compétences et les ministères nécessaires à l’accomplissement de la mission que Dieu lui a confiée. D’après les Écritures, ces dons incluent la foi, la guérison, la prophétie, la prédication, l’enseignement, l’administration, la réconciliation, la compassion, et le service désintéressé pour le soutien et l’encouragement d’autrui. Certains sont appelés par Dieu et qualifiés par le Saint-Esprit pour remplir des fonctions reconnues par l’Église : pastorat, évangélisation, apostolat et enseignement, ministères particulièrement nécessaires pour former les membres en vue du service, pour développer la maturité spirituelle de l’Église et maintenir l’unité de la foi et de la connaissance de Dieu. Lorsque les membres emploient ces dons spirituels, en fidèles économes des bienfaits variés de Dieu, l’Église est préservée de l’influence délétère des fausses doctrines : elle se développe conformément à la volonté divine et s’édifie dans la foi et dans l’amour. (Rm 12.4-8 ; 1 Co 12.9-11,27,28 ; Ep 4.8,11-16 ; Ac 6.1-7 ; 1 Tm 3.1-13 ; 1 P 4.10,11)

et les

ministères

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AU PREMIER PLAN

D

u vendredi 20 juillet au mardi 24 juillet 2012, un groupe de jeunes européens passionnés se réuniront en Autriche, à l’occasion du Congrès de Génération de jeunes pour Christ (GYC)*, sous le thème « L’heure est venue ». Depuis des années, des jeunes adultes traversent l’Atlantique pour assister au Congrès annuel de GYC, lequel se tient en décembre, aux États-Unis. Et chaque année, ces jeunes en repartent animés d’un grand désir : ils souhaitent qu’un tel événement se tienne un jour sur leur propre continent pour qu’un plus grand nombre de jeunes en retirent un même enrichissement, une même bénédiction. « Nous voulons, disent-ils, enrichir, équiper et mobiliser les jeunes adultes adventistes de l’Europe pour qu’ils s’engagent sans réserve à remplir la mission de l’Église en proclamant

L’heure est

Joshua Nebblett

venue

GYC s’unit au Ministère de la jeunesse adventiste européenne pour que se rallume la Réforme le message des trois anges. » Ces jeunes désirent que ce message se répande sur l’Europe sécularisée comme une traînée de poudre, à l’instar de la vérité aux jours de la Réforme. Le Congrès GYC en Autriche Après consultation avec les directeurs de jeunesse de la TED et de la EUD, ce rêve deviendra réalité. En effet, GYC tiendra cet événement exceptionnel en Europe cet été ! Côté organisation, GYC œuvre de concert avec le Ministère de la jeunesse de l’Union autrichienne. Les jeunes afflueront dans la petite ville de Linz, en Autriche (à 200 kilomètres à l’ouest de Vienne). Cette ville a été choisie en partie à cause de sa situation géographique centrale, ce qui permettra à beaucoup d’assister au congrès. En Europe, on retrouve des groupes de jeunes zélés pour l’Évangile partageant déjà la bonne nouvelle dans leurs pays. Cependant, à cause de la diversité linguistique et culturelle du continent, ces groupes ont peu d’occasions de travailler en réseau, de partager des idées et de se côtoyer. En fournissant un lieu de rendez-vous à ces groupes, GYC fournira une autre

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tribune aux jeunes adultes de différents pays d’Europe, ce qui leur permettra de témoigner de la puissance divine dans leurs coins de continent respectifs et d’explorer des avenues de collaboration. Formation, formation, formation En Europe, il faut davantage de formation en matière d’évangélisation. GYC se focalisera sur de nombreux aspects de l’évangélisation et équipera les jeunes adultes pour qu’ils puissent collaborer avec leurs églises locales dans la propagation de l’Évangile. Le congrès se tiendra en anglais, la langue la plus courante dans les pays européens. Toutefois, les messages seront transmis dans 10 autres langues principales pour ceux qui préfèrent suivre le congrès dans leur propre langue. Le programme de ce congrès ressemblera à celui du Congrès annuel de GYC aux États-Unis. Il y aura une assemblée générale soir et matin. Les participants pourront choisir parmi toute une gamme d’ateliers au cours desquels ils recevront une formation évangélique applicable à leurs secteurs d’intérêts spécifiques.


GYC permettra à la jeunesse des différents pays d’Europe de partager la façon dont Dieu œuvre avec puissance dans leurs coins de continent. DE L’ÉNERGIE À REVENDRE : (de gauche à droite) La ville de Linz, en Autriche, sera l’hôte du premier Congrès GYC en Europe. En 2010, le congrès qui s’est tenu à Baltimore, au Maryland (États-Unis) a fourni des occasions de travailler en réseau et de témoigner.

Mark Finley, Martin Ryszewski, David Asscherick, Alan Hush et Sebastien Braxton se joindront à d’autres orateurs issus de contextes culturels et géographiques différents. Ils amèneront leurs auditeurs à une compréhension plus profonde des fondements bibliques de l’Église adventiste. De plus, ils leur donneront des conseils et une formation pratique sur la meilleure façon de partager ces vérités avec leurs semblables. Les congrès de GYC aux États-Unis se démarquent par l’évangélisation sur le terrain. En effet, lors de ces congrès, des milliers de jeunes font du porte à porte dans le secteur pour prier avec les gens, pour distribuer de la documentation et des cartes d’étude biblique, et pour partager l’amour de Jésus. Ces participants retournent ensuite au centre des congrès, transformés par cette puissante expérience. Beaucoup de gens ont rencontré Jésus et le message adventiste grâce à un tel effort d’évangélisation. Les participants au Congrès de GYC en Europe tiendront un effort d’évangélisation semblable, et mettront en pratique ce qu’ils apprendront dans les ateliers tout au long du congrès. GYC collabore avec le leadership de l’église à Linz pour trouver les moyens les plus efficaces d’atteindre la population locale. P H O T O S

:

J A S O N

S L I G E R

GYC s’unit au mouvement de la jeunesse adventiste en Europe. Les jeunes adventistes désirent ardemment voir l’œuvre évangélique se terminer, car « l’heure est venue ». Ne manquez pas de vous joindre aux jeunes adultes pour recevoir une formation, établir des réseaux, faire de l’évangélisation, et pour vous rapprocher davantage de notre Sauveur à travers sa Parole. ■ *GYC est un mouvement adventiste établi en 2002. Il est organisé et dirigé par de jeunes adultes de l’Amérique du Nord.

Pour plus d’information sur les orateurs, le programme, le lieu et l’inscription, visitez le site

www.gyceurope.org.

Joshua Nebblett est membre de l’équipe dirigeante de GYC. Il dirige les opérations logistiques entourant l’organisation du Congrès de GYC en Europe, à Linz, en Autriche. Juillet 2012 | Adventist World

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À

L A

D É C O U V E R T E

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P R O P H É T I E

Par lui, Dieu a établi d’importants

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onfiez-vous en l’Éternel, votre Dieu, et vous serez affermis ; confiez-vous en ses prophètes, et vous réussirez. » (2 Ch 20.20, LSG) La Bible enseigne que Dieu conduit son peuple par le don de prophétie. Les adventistes croient que l’établissement des premiers ministères importants de l’Église est imputable aux visions et aux songes d’Ellen G. White. Dans cet article, nous allons jeter un bref coup d’œil sur la façon dont Dieu s’est servi du don de prophétie pour la mise en place des ministères des publications, de la santé et de l’éducation.

Le Ministère des publications En 1848, les adventistes observateurs du sabbat vécurent des moments passionnants lors de conférences qu’ils avaient organisées sur le sabbat. En octobre, ils se réunirent à Topsham, dans le Maine, pour étudier le scellement d’Apocalypse 7 dans le contexte du message des trois anges d’Apocalypse 14. Dans leurs efforts pour comprendre cette relation, ils assistèrent les 17 et 18 novembre 1848 à une conférence chez Otis Nichols, à Dorchester, au Massachusetts. Ils désiraient que Dieu leur révèle comment partager la doctrine du sabbat dans le contexte de l’Évangile éternel. Lors de cette réunion, Ellen White eut une vision. Pour la première fois, les adventistes La maison d’édition Review comprirent l’importance du and Herald, autour de 1860. sabbat au temps de la fin, relativement au scellement du peuple de Dieu. Après cette vision, Ellen se tourna vers James, son mari. « J’ai un message pour toi. Tu dois commencer à imprimer un petit journal et le répandre parmi le peuple. Qu’il soit petit d’abord ; à mesure que les gens le liront, ils enverront de l’argent pour l’imprimer, et il aura du succès dès le début. » Puis, elle fit une prédiction saisissante : « Il m’a été montré que de ce petit commencement des flots de lumière inonderaient le monde1. » Cette vision et les visions subséquentes amenèrent James à mettre sur pied la publication d’un périodique intitulé Present Truth en juillet 1849. Ce journal servit à convaincre les adventistes de l’importance du sabbat à la lumière du retour imminent de Jésus. Quelques années plus tard, il fut remplacé par Second Advent Review and Sabbath Herald, aujourd’hui la

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revue Adventist Review. Ainsi, on doit l’œuvre des publications en grande partie aux visions prophétiques d’Ellen White. Le Ministère de la santé Au cours des années 1850 et 1860, les adventistes se heurtèrent à un défi de taille. À l’instar des NordAméricains en général, beaucoup d’entre eux souffraient de maladies transmissibles et Institut de réforme sanitaire, 1868 de désordres liés au style de vie. La tuberculose, le choléra, la diphtérie et la pneumonie, entre autres maladies, fauchaient continuellement des vies. D’une part, les principes d’hygiène et de propreté étaient largement inconnus, et d’autre part, leur régime alimentaire composé principalement de viande, de graisse et d’épices provoquaient des AVC, des maladies cardiaques, et des déficiences nutritionnelles. Il y avait de quoi être déprimé. Entre 1848 et 1865, Ellen White reçut quatre visions sur la réforme sanitaire. En 1848, Dieu lui révéla les effets pernicieux du tabac, du thé et du café2. Le 12 février 1854, elle reçut une vision sur l’importance de l’hygiène, de la tempérance et du danger des aliments riches ou raffinés. « J’ai vu que certains des saints sont malades, et que leur condition est due à leur style de vie. Si nous voulons être en bonne santé, nous devons prendre particulièrement soin de notre corps, renoncer à un appétit malsain, manger davantage d’aliments entiers [dans leur état naturel] et peu de graisse3. » Le 6 juin 1863, Ellen reçut une vision chez les Hilliard, à Otsego, au Michigan. Cette vision exerça une grande influence sur les adventistes. En plus des conseils déjà reçus, elle encouragea, entre autres choses, le végétarisme, l’abstinence de porc, et fit le lien entre la santé et la confiance en la puissance de Dieu. Le 25 décembre 1865, Ellen reçut une quatrième vision à Rochester, dans l’État de New York. Elle devait dire aux adventistes qu’ils devaient établir leur propre institution de santé. Ellen vit que cette institution, d’abord prévue pour servir les adventistes, se transformerait en ministère de la guérison pour le monde en général. Elle écrivit : « Une telle institution, si on la dirige comme il se doit, nous permettra d’exposer nos points


pensable

Merlin D. Burt

ministères

de vue à un grand nombre de personnes qu’il nous serait impossible d’atteindre par les méthodes d’évangélisation traditionnelles. […] Désormais sous l’influence de la vérité, certains obtiendront non seulement le soulagement de leurs infirmités physiques, mais trouveront aussi un baume guérissant pour leurs âmes atteintes de la maladie du péché4. » Suite à ces visions, les adventistes commencèrent à se conformer à un nouveau style de vie et à une nouvelle façon de présenter le message des trois anges. La réforme sanitaire devint « le bras droit » de l’Évangile. C’est grâce aux visions et aux songes accordés par Dieu à Ellen White que cette nouvelle approche put se développer. Le Ministère de l’éducation Jusqu’aux années 1870, la plupart des adventistes n’étaient que fort peu instruits. Ils se passionnaient, toutefois, pour l’étude de la Bible et la compréhension de son message. Cet intérêt pour la Bible leur montra particulièrement l’importance de la lecture et d’une pensée claire. En 1872, Ellen White publia Testimonies for the Church, n° Institut d’enseignement 22, lequel fait aujourd’hui partie supérieur de Battle de son 9e volume de Testimonies Creek, 1874. for the Church. Dans une vision, Dieu lui révéla l’importance de l’éducation chrétienne, et particulièrement, de l’éducation adventiste. Dans un document de près de 50 pages, elle exposa les différents principes d’une éducation convenable. Y sont inclus des thèmes tels que l’importance d’enseigner aux enfants et aux jeunes à réfléchir pour eux-mêmes et à prendre personnellement des décisions de nature morale, l’utilisation judicieuse du temps pendant les études, la nécessité de cultiver l’être tout entier – mental, physique, moral et spirituel. Ce document fait aussi le lien entre les principes sanitaires et l’éducation. Elle conclut son témoignage par ces paroles : « L’éducation se propose de nous rendre capables d’utiliser les forces que Dieu nous a données de manière à représenter le mieux possible la religion de la Bible et à promouvoir la gloire de Dieu. […] Il nous faut une école où ceux qui viennent d’entrer dans le P H O T O S

:

C O U R T O I S I E

D U

E L L E N

G .

W H I T E

E S TAT E

ministère puissent recevoir au moins les branches courantes de l’éducation, et où ils pourront aussi parfaire davantage leurs connaissances des vérités de la Parole de Dieu pour notre temps5. » Ce message conduisit à l’établissement de l’Institut d’enseignement supérieur de Battle Creek en 1874, le premier d’un réseau mondial d’instituts d’enseignement supérieur et d’universités. Au cours des années 1890, on mit l’emphase sur l’instruction primaire et secondaire. Aujourd’hui, l’Église adventiste se focalise particulièrement sur l’éducation. Elle possède le système scolaire protestant le plus vaste au monde. À l’instar des publications et de la santé, l’éducation a fortement influencé la façon dont les adventistes propagent l’Évangile. Une fois de plus, Dieu a guidé son peuple par les écrits issus des visions données à Ellen White. Des directives divines on ne peut plus claires Parfois, les adventistes et ceux qui sont bénis par les ministères des publications, de la santé et de l’éducation de l’Église, ne se rendent pas compte que c’est Dieu qui a guidé l’établissement et le développement continu de ces ministères. Dieu a tellement les gens à cœur, il désire tellement que son message d’espérance soit annoncé efficacement à un monde qui se meurt, qu’il a choisi de nous guider directement au moyen des visions et des songes. Il n’est pas étonnant que les adventistes apprécient les écrits d’Ellen White. En réponse à tant d’amour, pourquoi ne pas lire Le ministère de la guérison et Éducation, lesquels présentent les principes sanitaires et pédagogiques qu’elle a reçus en vision ? ■ 1 Ellen

G. White, Premiers écrits, p. XXIII. White, « Western Tour », Advent Review and Sabbath Herald, Nov. 8, 1870, p. 165 ; Ellen G. White to « Brother and Sister Howland », 12 novembre 1851, Lettre 8, 1851. 3 Ellen G. White, « Reproof for Adultery and Neglect of Children », 12 février 1854, manuscrit 1, 1854. 4 Ellen G. White, Testimonies for the Church, Mountain View, Calif., Pacific Press Pub. Assn., 1948, vol. 1, p. 492, 493. 5 Ellen G. White, Testimony for the Church, n° 22, Battle Creek, Mich., Seventh-day Adventist Pub. Assn., 1872, p. 48. 2 James

Merlin D. Burt est professeur agrégé d’Histoire de l’Église, directeur du Centre de recherche adventiste, et directeur de la branche du White Estate à l’Université Andrews, à Berrien Springs, au Michigan. Juillet 2012 | Adventist World

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L A

B I B L E

R É P O N D

Qui est ce

Pouvez-vous nous parler du Nimrod dont il est question dans Genèse 10.8-12 ?

« vaillant chasseur » ?

Nimrod est un personnage fascinant. Dans les écrits juifs, chrétiens, et islamiques, on trouve maintes spéculations à son sujet. Cette fascination est due au fait qu’il est le seul individu dont on mentionne les réalisations dans le répertoire des nations (Gn 10), bien que ce qu’on dit de lui soit quelque peu sommaire. Tout d’abord, nous allons dire un mot sur des parallèles historiques possibles, ensuite, examiner ce que le texte biblique dit, et enfin, mentionner brièvement certaines des spéculations postbibliques à son sujet. 1. Nimrod dans l’histoire. Selon le texte biblique, Nimrod habitait en Mésopotamie. Des érudits ont tenté sans succès de trouver un parallèle proche-oriental concordant à la description biblique de cet homme. On l’a identifié avec Gilgamesh, l’homme qui, selon la littérature babylonienne, survécut au Déluge, mais cette théorie a été rejetée. Voici une hypothèse plus populaire : on croit trouver en Nimrod des traces du dieu Ninurta, un dieu mésopotamien de la fécondité. Mais de nouveau, les parallèles ne sont pas suffisamment forts pour prouver cette hypothèse. En outre, le texte biblique ne suggère en aucun cas que Nimrod était divin. Les seuls renseignements que nous ayons sur lui sont tirés des Écritures. 2. Nimrod dans la Bible. La première chose que le texte mentionne sur Nimrod, c’est qu’il « commença à être puissant sur la terre » (Gn 10.8, LSG), ce qui veut probablement dire qu’il fut le premier en son genre (voir Gn 9.20). Le mot « puissant » signifie, comme le passage l’indique, qu’il détenait la puissance politique et militaire. Avec lui naquit une nouvelle génération de dirigeants, lesquels aspiraient à accroître leur puissance. Deuxièmement, il est décrit comme un « vaillant chasseur » (10.9), ce qui signifie qu’il était non seulement un excellent chasseur, mais aussi un puissant conquérant. L’expression « devant l’Éternel » s’est avérée difficile à interpréter. Veut-elle dire que le Seigneur se souciait de Nimrod, ou que Nimrod agissait au mépris du Seigneur – « contre lui » (Ps 66.7, SEM) ? Le fait que Nimrod soit directement associé à Babylone et au pays de Chinéar implique une relation négative avec le Seigneur. En outre, si on s’en tient à la signification hébraïque du nom Nimrod (« nous nous rebellerons »), il a agi en rébellion contre Dieu.

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Adventist World | Juillet 2012

Si cette interprétation est juste, le proverbe cité dans le texte – « Comme Nimrod, vaillant chasseur devant l’Éternel » – se référerait à un individu puissant agissant contre la volonté de Dieu. Troisièmement, il est décrit comme le premier ayant établi un royaume (« Les capitales de son royaume » [Gn 10.10, SEM] ; « le commencement de son royaume » [v. 10, DRB]). Son royaume s’étendait sur les villes antiques suivantes : Babel (Babylone), Erek, Akkad et Kalné au pays de Chinéar – en basse Mésopotamie. De là, Nimrod poussa vers le nord pour s’approprier l’Assyrie (v. 11), soit la haute Mésopotamie (voir Mi 5.6). 3. Nimrod et les spéculations postbibliques. La tradition juive soutient que Nimrod fut le premier chasseur, et par conséquent, celui qui introduisit la viande dans le régime alimentaire. La tradition dit qu’il s’impliqua dans la construction de la tour de Babel (Gn 11.1-4), et qu’après la dispersion du peuple, il demeura à Chinéar pour y établir son royaume. Les traditions juives et islamiques indiquent toutes deux une relation hostile entre Nimrod et Abraham, principalement parce que Nimrod était un idolâtre, et qu’Abraham fut appelé à adorer Dieu seul. Certaines versions de la tradition prétendent qu’une fois, Nimrod jeta Abraham dans une fournaise si ardente que les flammes tuèrent des milliers de personnes. Abraham, lui, en sortit indemne. Dans certaines traditions, on l’identifie à Amraphel, l’un des rois qui attaquèrent Sodome et Gomorrhe (Gn 14.1) et furent vaincu par Abraham. Les traditions et les spéculations, sauf rares exceptions, présentent Nimrod comme un symbole du mal. Si je vous ai mentionné brièvement certaines des perspectives postbibliques sur Nimrod, c’est pour vous prévenir qu’il est dangereux d’aller au-delà de ce qui est écrit. Ces traditions ne devraient pas servir à définir des convictions personnelles ni à spéculer sur le rôle prophétique de Babylone. Nous ne pouvons affirmer que ce que le texte biblique révèle sur Nimrod. ■

Angel Manuel Rodríguez a servi de nombreuses années à titre de directeur de l’Institut de recherche biblique de la Conférence générale. Il est maintenant à la retraite, et habite au Texas, aux États-Unis.


É T U D E

B I B L I Q U E

Faire des

Mark A. Finley

choix positifs N

otre Créateur rempli d’amour nous a donné la capacité de choisir. Nous ne sommes pas de simples machines programmées pour fonctionner d’une certaine manière. Nous ne sommes pas des robots contrôlés par un ordinateur cosmique. Nous sommes des êtres humains créés à l’image de Dieu, et dotés de la capacité de penser, de raisonner, et de choisir. Cette leçon va se focaliser sur l’importance capitale des choix que nous faisons.

1

Lisez Genèse 2.8, 9, 16, 17. Quels deux arbres Dieu a-t-il placés au milieu du jardin d’Éden ? Que nous révèlent ces deux arbres sur notre capacité de choisir ? L’arbre de vie représente nos choix positifs, sains et vivifiants. L’arbre de la connaissance du bien et du mal représente nos choix négatifs, malsains et mortels. Les deux arbres représentent deux chemins : le chemin de la vie et celui de la mort.

2

Lisez Genèse 3.6-13, 16, 17. Résumez les quatre conséquences dévastatrices du choix d’Adam et d’Ève de manger du fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal.

3

Quand Ève fut enceinte de Caïn, elle s’écria : « J’ai formé un homme avec l’aide de l’Éternel. » (Gn 4.1,LSG) Dieu fit don de Caïn à Ève. Cet enfant fut élevé par des parents pieux. Ces faits garantissaientils à eux seuls qu’un jour il ferait des choix positifs ? Lisez Genèse 4.3-8. Quelle disposition conduisit Caïn à faire l’un des pires choix possibles ?

4 Lisez Genèse 4.9-16. Quel fut le résultat du mauvais choix de Caïn ? Caïn fut affecté par son mauvais choix le reste de sa vie. Plus tard, ce choix affecta sa femme et ses enfants. Le péché d’Adam et d’Ève de même que la rébellion de Caïn eurent un impact funeste sur les générations suivantes. Bien que nous récoltions ce que nous semons en nature, nous ne semons pas ce que nous récoltons en qualité. À vrai dire, aucun agriculteur ne planterait

un seul grain de maïs s’il s’attendait à ne récolter qu’un seul grain. Nous récoltons beaucoup plus que nous ne semons. Cette vérité s’applique non seulement à nos mauvais choix, mais aussi à nos choix bons et positifs.

5

Le prophète Daniel est bien connu pour la sagesse de ses choix. Lisez Daniel 1.8, 20 ; 2.19-22, 48 ; 6.1-3. Quels furent les résultats de ces choix ? Grâce à sa fidélité inébranlable et à son obéissance indéfectible à Dieu, Daniel fit des choix positifs, en sorte que Dieu l’utilisa spécialement pour influencer les empires babylonien et médo-perse.

6

Lisez Exode 32.25, 26 et Josué 24.15. Quand Israël fit face à une crise d’ordre moral aux jours de Moïse et plus tard à l’époque de Josué, quels deux appels puissants ces deux hommes de Dieu courageux lancèrent-ils au peuple ? Même si les Israélites étaient esclaves de l’idolâtrie, ils pouvaient quand même faire des choix positifs pour s’affranchir de l’esclavage du péché. Peu importe le nombre de nos mauvais choix, il n’est jamais trop tard pour commencer à faire de bons choix.

7 Lisez les promesses suivantes : Jean 15.5 ; Romains 8.11 ; Galates 5.16, 17 ; Philippiens 4.13. D’où puisons-nous la force de faire de bons choix et au bout du compte, de les mettre en pratique ? Laquelle de ces promesses signifie le plus pour vous ? Le même Saint-Esprit qui nous convainc de péché et nous pousse à faire de bons choix ne nous livre pas à nous-mêmes quand nous les faisons. Bien que nous puissions désirer faire le bien et choisir de le faire, sans la puissance du Saint-Esprit, nous n’y arriverons pas. La bonne nouvelle, c’est que lorsque nous choisissons de faire le bien, le Saint-Esprit nous donne la puissance de passer du choix à l’acte. ■

Juillet 2012 | Adventist World

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DES IDÉES À PARTAGER J’ai 22 ans et je suis heureux d’être un croyant adventiste. Je suis aussi heureux de lire la revue Adventist World. Elle me permet d’avoir des nouvelles de la jeunesse adventiste de par le monde. Merci ! Marvin Otieno Kenya

Courrier Découvrir la volonté de Dieu et s’y conformer Certains articles de Adventist World mettent l’emphase sur la jeunesse. Je crois que tandis que nous encourageons davantage les jeunes à se joindre à notre communauté de foi adventiste, il est bon de leur rappeler ceci : « Ne vous conformez pas au monde présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu : ce qui est bon, agréable et parfait. » (Rm 12.2) Nous, les jeunes, nous devrions nous conformer aux plans de Dieu plutôt que d’essayer de conformer ces derniers aux nôtres. Kevin Obell Par courriel

Chanter dans les ténèbres J’ai beaucoup apprécié l’article intitulé « Chanter dans les ténèbres » (avril 2012), de Gerald A. Klingbeil. Merci de l’avoir publié. Sophonie 3.17 est depuis de nombreuses années mon texte biblique préféré. Heather Krick Fresno, Californie Ellen White et l’éducation adventiste Après avoir lu l’article « Ellen White et l’éducation adventiste » de Humberto Rasi (mars 2012), je me suis dit qu’il est formidable que des gens nous aident à enseigner aux enfants à découvrir Ellen White. En ce qui me concerne, je suis

Prière 

monitrice chez les Aventuriers (pour les enfants de 6 à 9 ans). Cette année, j’ai commencé à présenter Ellen White à nos élèves. Cet article, que j’ai pu consulter depuis votre site Web, m’a vraiment touchée. Merci beaucoup. Le sabbat, j’ai demandé aux enfants s’ils savaient qui est Ellen White. La plupart ont répondu qu’ils ont déjà vu une photo, mais sans plus. Comme Ellen White le dit dans ses écrits, c’est à cet âge qu’il faut commencer à les instruire. Lorraine Ntsikane Durban, Afrique du Sud La puissance de l’espérance Ely Magtanong, un aumônier de la Floride, aux États-Unis, a tenu une campagne d’évangélisation en mars dernier. Ça a été une grande bénédiction pour nous. Lors des réunions, on m’a offert un exemplaire de Adventist World. C’est ma revue préférée ! Je suis très reconnaissante pour le numéro de mars 2012. J’ai lu l’article intitulé « La puissance de l’espérance » de Mark A. Finley. Cet article m’a arraché des larmes parce que je sais que Dieu est toujours là pour moi ! Ma famille et moi sommes très enrichis par les articles de cette revue que nous lisons tous les mois. Grace Delorosa Pureza Lucena City, Philippines

LOUANGE Notre petite église compte quatre membres très fidèles. On m’a dit qu’elle pourrait fermer ses portes. Priez pour nous, s’il vous plaît. Jésus est au milieu de nous, même quand seulement deux ou trois se réunissent en son nom. Mauritius, Chili

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Adventist World | Juillet 2012

S’il vous plaît, priez pour que je puisse terminer mes études universitaires et payer mes frais de scolarité. Samuel, Malawi

Je vous demande de prier pour moi : je dois améliorer mon anglais et me trouver du travail. J’aimerais aussi avoir une petite amie. Amandio, pays de Galles, Royaume-Uni

S’il vous plaît, priez pour Hassan et Kaizer. Ils purgent tous deux leur peine dans une prison à sécurité maximale, en Zambie. Ils sont devenus membres d’église. Ils se soucient de leurs familles. D’un ami qui se fait du souci, par courriel Priez pour ma mère. Elle a une tumeur. Les médecins vont l’opérer pour l’enlever. Gerson, Brésil


Une bonne revue, une distribution tardive Adventist World procède à de bonnes mises à jour dans la section des nouvelles. La seule chose qui soit moins intéressante, c’est que nous recevons la revue bien après le mois en cours. Par exemple, à notre université, nous avons reçu le numéro de novembre 2011 en janvier 2012. Est-il possible de résoudre ce problème ? Nduwayo Rutebuka Enos Kigali, Rwanda

La revue Adventist World arrive en retard dans certaines parties du monde. Elle est expédiée par voie maritime pour minimiser les frais d’expédition au maximum, afin que le plus de membres d’église possible puissent la recevoir tous les mois. Notre calendrier de production est conçu pour accommoder les longs délais d’expédition. Nous sommes heureux de ce que vous recevez et appréciez Adventist World, bien qu’elle vous parvienne un peu en retard. – Les éditeurs. Courrier – Faites-nous parvenir vos lettres à : letters@adventistworld.org Rédigez votre lettre clairement et tenez-vous en à l’essentiel, 100 mots maximum. N’oubliez pas d’indiquer le titre de l’article et la date de publication. Indiquez aussi votre nom, ainsi que la ville, la province, l’État, et le pays d’où vous nous écrivez. Au besoin, les lettres seront modifiées pour des raisons de clarté et de longueur. Veuillez noter que nous ne pouvons les publier toutes, faute d’espace.

J’ai un ami qui passe un mauvais quart d’heure et repousse ceux qu’il aime. Priez pour qu’il trouve la force dont il a besoin en Dieu, et non dans les choses du monde. Mutinta, Zambie Prière & louange – Soyez bref et concis, 50 mots maximum. Veuillez inclure votre nom et celui de votre pays. Au besoin, les requêtes seront modifiées pour des raisons de clarté et de longueur. Bien que nous priions pour chaque requête, nous ne pouvons cependant les publier toutes. Faites-nous parvenir vos requêtes de prière et vos remerciements pour les prières exaucées par courriel : prayer@adventistworld.org ; par fax : 1-301-680-6638 ; ou par la poste : Adventist World, 12501 Old Columbia Pike, Silver Spring, MD 20904-6600 U.S.A.

Les

religions du

monde entier

La population mondiale atteint 7 milliards actuellement. Au chapitre des croyances religieuses, elle se classe comme suit : Christianisme 2,2 milliards : 31

%

Islam 1,6 milliard : 23

%

Aucune religion 1,1 milliard : 16

%

Hindouisme 1 milliard : 14

%

Bouddhisme 500 millions : 7

%

Autre 500 millions : 7

%

Judaïsme 14 millions : 0,2

%

Source : The World Fact Book

Faites

connaissance ! L

es membres de l’église The Younger Generation (YG) à Arlington, au Texas (États-Unis), veulent se consacrer davantage à Jésus et être une source d’inspiration pour les autres grâce à l’espérance de la grâce. YG a établi un partenariat avec diverses agences d’un bout à l’autre de la région de Dallas-Forth Worth, y compris Unity Park. Concentrés dans le centre-ville de Forth Worth, les sans-abri se réunissent ici pendant le jour tandis que les refuges locaux sont fermés. YG se réjouit des relations qu’elle établit avec ceux qui ont besoin de la grâce en organisant des pique-niques, des parties improvisées de basket-ball et de volleyball, et en offrant des rafraîchissements entre deux conversations. En outre, des bénévoles de YG retroussent régulièrement leurs manches pour faire du bénévolat à la banque alimentaire du nord du Texas (NTFB). En partenariat avec la NTFB, ils se dépensent sans compter pour composer des milliers de repas : tri, mise en boîte, et préparation de kits alimentaires. Ils transforment ainsi des dizaines de milliers de kilos de nourriture en repas pour les familles dans le besoin.

Juillet 2012 | Adventist World

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DES IDÉES À PARTAGER C O U R T O I S I E M U S É E S I E G D U F R I E D

Notre ère P qui est...

Environ 1,OOO lettres adressées à Dieu arrivent à Jérusalem chaque année. Source : National Geographic, avril 2012

Il y a

H O R N

 ans

E

n juillet 1968, une équipe d’archéologues adventistes, sous la direction de Siegfried H. Horn, a commencé l’excavation de ce qu’elle croit être le site de la ville biblique de Hechbôn, en Jordanie, une région habitée autrefois par les Amoréens, les Ammonites et les Moabites. Depuis, les excavations se sont étendues à trois sites à l’est du Jourdain, lesquels surplombent la mer Morte : Hesban, Umayri, et Jalul. Ces sites composent le Projet des plaines de Madaba. Ce projet est toujours en cours. Pour plus d’information, visitez le site suivant : http://www.hesban.org/madaba/index.html.

C I T A T I O N

Pour votre santé

H .

D U

M O I S

Que celui qui jouit de la célébrité n’oublie jamais une réalité : il n’est que poussière. – Akanbi Joseph, pionnier de Mission globale, Lagos, Nigeria

Pour un régime sain et équilibré, pensez à un arc-en-ciel et incluez dans votre régime ces aliments aux riches couleurs : Chou rouge : la vitamine A, les fibres et les glucosinolates peuvent prévenir certains types de cancer. Fèves noires : elles sont riches en fibres et en anthocyanes. Courge butternut : abondance de béta-carotène. Épinards : source importante d’acide folique, une vitamine B. Il a été prouvé que cette vitamine soutient les fonctions cognitives. Bananes : riches en potassium et en prébiotiques (des fibres), elles favorisent la santé du côlon. Source : Men’s Health, janvier-février 2012

30

Adventist World | Juillet 2012

M’entends-tu

% 84

maintenant ?

16 %

Un récent sondage Gallup dans 17 pays au sud du Sahara a révélé que le pourcentage le plus élevé d’utilisateurs de cellulaire se trouve en Afrique du Sud (84 %), et le plus bas, en République centrafricaine (16 %). Source : The Rotarian, mars 2012


« Oui, je viens bientôt... »

DITES-LE EN

5O

MOTS...

Ma

promesse biblique ... préférée

■ Je

suis albinos. Dans mon enfance, j’ai été maltraitée verbalement et rejetée. J’en ai éprouvé une grande colère. De merveilleuses promesses d’Ésaïe ont contribué à ma guérison émotionnelle, dont Ésaïe 49.15,16 ; 54.17. Loué soit Dieu ! – Sonia, Toronto, Canada

■ Ésaïe

40.31 me donne une grande espérance et une perspective élargie. Si nous comptons sur Dieu, nous serons remplis de sa force. Nous secouerons notre inertie et notre faiblesse et commencerons à développer notre potentiel. Comme l’aigle, nous pourrons atteindre sans cesse de nouveaux sommets. – Lillian, Massachusetts, États-Unis ■«

Sois sans crainte, car je suis avec toi ; n’ouvre pas des yeux inquiets, car je suis ton Dieu ; je te fortifie, je viens à ton secours, je te soutiens de ma droite victorieuse. » (Es 41.10) L’amour de Dieu pour moi est infini. Ainsi, il y a des promesses pour chaque épreuve de la vie. Dieu est merveilleux ! – Diana, par courriel

■ « Voici, il

ne sommeille ni ne dort, celui qui garde Israël. » (Ps 121.4) Dieu est à disposition 24 h sur 24, 7 jours sur 7, 365 jours par année. – Bhekisisa, par courriel

La prochaine fois, nous vous invitons à nous parler, en 50 mots ou moins, de votre personnage biblique préféré. Envoyez-nous votre commentaire à letters@AdventistWorld.org. Inscrivez dans la ligne Objet : « Mon personnage biblique préféré ». Assurez-vous d’inclure la ville et le pays d’où vous nous écrivez.

Nous avons pour mission d’exalter Jésus-Christ et d’unir dans leurs croyances, leur mission, leur vie et leur espérance les adventistes du septième jour de toute la planète.

Éditeur Adventist World est une revue internationale de l’Église adventiste du septième jour. La Division Asie-Pacifique Nord de la Conférence générale des adventistes du septième jour en est l’éditeur. Éditeur exécutif et rédacteur en chef Bill Knott Éditeur adjoint Claude Richli Directeur international de la publication Chun, Pyung Duk Comité de publication Ted N. C. Wilson, président ; Benjamin D. Schoun, vice-président ; Bill Knott, secrétaire ; Lisa Beardsley-Hardy ; Daniel R. Jackson ; Robert Lemon ; Geoffrey Mbwana ; G. T. Ng ; Daisy Orion ; Juan Prestol ; Michael Ryan ; Ella Simmons ; Mark Thomas ; Karnik Doukmetzian, conseiller juridique Comité de coordination de Adventist World Lee, Jairyong, président ; Akeri Suzuki ; Kenneth Osborn ; Guimo Sung ; Chun, Pyung Duk ; Han, Suk Hee Rédacteurs basés à Silver Spring, au Maryland (États-Unis) Lael Caesar, Gerald A. Klingbeil (rédacteurs en chef adjoints), Sandra Blackmer, Stephen Chavez, Wilona Karimabadi, Mark A. Kellner, Kimberly Luste Maran Rédacteurs basés à Séoul, Corée Chun, Pyung Duk ; Chun, Jung Kwon ; Park, Jae Man Rédacteur en ligne Carlos Medley Coordinatrice technique et service au lectorat Merle Poirier Rédacteur extraordinaire Mark A. Finley Conseiller principal E. Edward Zinke Directrice des finances Rachel J. Child Adjointe à la rédaction Marvene Thorpe-Baptiste Assistante du rédacteur Gina Wahlen Conseil de gestion Jairyong Lee, president ; Bill Knott, secrétaire ; P. D. Chun, Karnik Doukmetzian, Suk Hee Han, Kenneth Osborn, Juan Prestol, Claude Richli, Akeri Suzuki, D’office : Robert Lemon, G. T. Ng, Ted N. C. Wilson Direction artistique et graphisme Jeff Dever, Brett Meliti Consultants Ted N. C. Wilson, Robert E. Lemon, G. T. Ng, Guillermo E. Biaggi, Lowell C. Cooper, Daniel R. Jackson, Geoffrey Mbwana, Armando Miranda, Pardon K. Mwansa, Michael L. Ryan, Blasious M. Ruguri, Benjamin D. Schoun, Ella S. Simmons, Alberto C. Gulfan Jr., Erton Köhler, Jairyong Lee, Israel Leito, John Rathinaraj, Paul S. Ratsara, Barry Oliver, Bruno Vertallier, Gilbert Wari, Bertil A. Wiklander Aux auteurs : Nous acceptons les manuscrits non sollicités. Adressez toute correspondance rédactionnelle au 12501 Old Columbia Pike, Silver Spring MD 20904-6600, U.S.A. Fax de la rédaction : (301) 680-6638 Courriel : worldeditor@gc.adventist.org Site Web : www.adventistworld.org Sauf indication contraire, les textes bibliques sont tirés de la Bible Segond révisée 1978 (Colombe). Adventist World paraît chaque mois et est imprimé simultanément dans les pays suivants : Corée, Brésil, Indonésie, Australie, Allemagne, Autriche et États-Unis d’Amérique.

Vol. 8, nº 7

Juillet 2012 | Adventist World

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* Au moment où cette photo a été prise, le professeur Ongeri était ministre de l’Éducation de la République du Kenya. Actuellement, il est ministre des Affaires étrangères pour son pays.

Chaque mois, la revue Adventist World tombe entre les mains de ce professeur L’Honorable ambassadeur et professeur Sam K. Ongeri* lit Adventist World pour rester en contact avec sa famille adventiste de par le monde. Vous aussi, restez en contact en demandant à votre département des communications d’en assurer une distribution régulière dans votre église.

Ma famille. Ma revue. Adventist World.


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